Kadiri - Erudite

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Kadiri - Erudite
La politique de valorisation du rôle endogène territorial des parties prenantes touristiques
informelles par l’exhortation à l’auto-mobilisation
Souhaila Kadiri 1, Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines
Résumé
Le développement du tourisme dans les pays en développement engendre une série d’activités informelles
spécifiques (faux guides, chauffeurs de véhicules touristiques, restaurateurs, commerces « à la sauvette » et autres
services légaux et illégaux) directement et indirectement liée aux activités informelles globales qui n’ont pas cessé
d’augmenter. Les acteurs de ce secteur ont rarement conscience des effets socioculturels négatifs de l’informel
touristique. Notre analyse est axée sur la procédure de valorisation territoriale. Nous préconisons une automobilisation de ces acteurs locaux pour faire face à la dévalorisation des produits touristiques locaux. Ce processus
ne serait pas, uniquement, favorisé par des incitations des autorités publiques, mais aussi par un apprentissage social
créant une volonté de changement des pratiques touristiques informelles.
Mots clés : Parties prenantes touristiques informelles ; Politique durable ; Auto- mobilisation ; Pays en
développement ; Développement territorial.
JEL: Q0, O1
The valuation policy of the territorial endogenous role of informal tourism stakeholders by the
exhortation to the auto-mobilization
Abstract:
The development of tourism in developing countries generates a series of specific informal activities (false guides,
drivers of tourist vehicles, restaurants, furtive sale, and other legal and illegal services) directly and indirectly related
to global informal activities which continue to increase. Stakeholders in this sector are often unaware of the negative
effects of informal cultural tourism. Our analysis focuses on the territorial valuation procedure. We advocate selfmobilization of the local stakeholders to eliminate undervaluing of tourist products. This process is not only favored
by the incentives of public authorities, but also by social learning which will change informal tourism practices.
Keywords: Informal tourism stakeholders; Sustainable Policy; Self-mobilization; Developing Countries; Territorial
Development.
[email protected], Laboratoire REEDS Recherches en Economie-Ecologie, Eco-innovation et ingénierie du
Développement Soutenable, Rambouillet, OVSQ, Observatoire de l’Université de Versailles Saint Quentin en
Yvelines, Guyancourt, UVSQ, France.
1
1. Introduction
En plus des impacts économiques directs et indirects, nous pouvons distinguer un ensemble d’impacts
économiques liés de façon induite à l’industrie touristique (Vellas, 2011).
Une analyse des impacts sociaux et environnementaux permet de mettre en évidence des impacts relatifs
aux impacts territoriaux spécifiques, par le rôle social du tourisme dans le territoire touristique. En
l’absence d’une étude précise sur l’impact socioéconomique réel du tourisme qui relève de l’informel, ces
effets socioéconomiques sont pris en compte dans l’estimation des effets induits du tourisme (Barbaza,
1992, 179).
A ce titre, Hillali (2011, 35) déplore les analyses classiques (arrivées, nuitées, recettes…), dévoilant les
impacts directs du secteur touristique, qui demeurent muettes sur la participation réelle du secteur au
développement national. Pour dépasser cette limite, les économistes ne font, généralement, référence qu’à
un développement économique des autres secteurs d’activité favorisé par le tourisme. Ce sont les impacts
indirects.
Nous ajoutons que cette participation réelle se rapporte aux impacts territoriaux spécifiques des pays en
développement rarement révélés par les statistiques analytiques et les études d’impacts issus d’un standard
international d’études propres aux pays développés. « C’est pourquoi le tourisme doit non seulement être positionné
dans le cadre global des activités socioéconomiques du pays considéré, mais il doit aussi, et surtout, être repositionné dans le
contexte global des dynamiques sociales, politiques et culturelles pour être mieux compris en tant que phénomène. » (Hillali,
2011, 35). Ces dynamiques propres aux pays en développement font du tourisme un phénomène social en
expansion rapide qui favorise non seulement la commercialisation réglementée des produits
environnementaux et culturels, mais aussi le développement d’activités parallèles informelles très ancrées
dans les cultures locales qui jusqu’à l’introduction du tourisme n’étaient réservées qu’à une tranche isolée
des sociétés des pays en développement. « L’analyse de l’informel touristique est novatrice, novatrice en ce sens, que
d’une façon générale l’on traite toujours l’informel dans sa globalité et non dans le détail » (Raboteur, 2000, 137). Ainsi,
le développement rapide du tourisme et la forte spécialisation de l’économie de certains pays en
développement dans le tourisme a favorisé l’expansion de l’informel touristique.
Quels sont les acteurs du secteur touristique informel face ses problématiques territoriales durables ?
Quelle est la procédure adéquate pour assurer une activité touristique réglementée bénéfique à l’ensemble
de ces acteurs y compris les populations locales ?
2. Problématique
Face aux pouvoirs publics, les populations locales (producteurs et commerçants saisonniers) sont les
principales bénéficiaires de cette économie informelle.
Afin de définir leurs activités touristiques non réglementées, nous présentons dans les lignes qui suivent ce
passage de l’informel dans sa globalité à l’informel touristique, tout en présentant les acteurs impliqués.
« L’informel touristique se définit comme l’ensemble des activités non déclarées, directement ou indirectement greffées sur
le "tissu industriel touristique" » (Raboteur, 2000, 136). Le développement de ce tissu engendre le
développement des activités informelles qui y sont associées.
Nous commençons avec « la vente à la sauvette ». Cette pratique est fortement répandue dans les pays en
développement. Elle permet au vendeur de changer de lieu de vente et de produits vendus limitant de ce
fait les manques à gagner dus à la concurrence et au manque de fréquentation du lieu de vente. En
principe interdites par les autorités locales, ces activités restent néanmoins très répandues dans les sociétés
pauvres. Les produits vendus sont, en général, les plus accessibles pour les habitants, pour ne pas dire
qu’ils sont les seuls produits rendus accessibles à ceux-ci. Le développement du tourisme a permis de
favoriser l’émergence d’une même technique de vente illégale de produits locaux d’artisanat.
Nous avons, ensuite, le transport informel. La location de véhicules de transport ou le transport de
voyageurs, dans le cadre d’activités non déclarées, est une pratique très spécifique au pays en
développement qui manquent d’infrastructures et de moyens de transport nécessaires et adéquats. Si cette
activité est nécessaire aux yeux des populations locales dans certaines régions très reculées (malgré les
dangers des véhicules généralement en mauvais état), elle est très prohibée dans les grandes villes où les
arnaques, les agressions et les voles se multiplient. Vu l’augmentation des fréquentations touristiques, cette
activité de transport informel est devenue principalement touristique. Le transport, dans des calèches, des
tuk-tuk (tricycle motorisé) et des taxis clandestins, sur le dos des animaux et autres, se multiplie près des
aéroports, des gares routières et ferroviaires, et des centres touristiques.
Concernant l’hébergement informel, des quartiers informels constitués de bidons villes et d’autres abris de
fortune ne cessent de se développer dans les périphéries des grandes villes des pays en développement, en
raison du flux migratoire des campagnes et de l’accentuation de la pauvreté. Les hébergeurs en milieu
touristique profitent de cette situation de vulnérabilité en offrant des moyens d’hébergement indécents
pour les touristes internes les plus pauvres. Nous donnons l’exemple des touristes de santé dans les
grandes agglomérations qui viennent des villages voisins. En effet, les moyens d’hébergement non classés
se multiplient accentuant ainsi la précarité dans l’accès à l’hébergement décent.
Finalement, le dernier cas de figure, et pas des moindres, est l’offre de services de tout genre tels les
restaurants non déclarés.
Figure n° 1 : Le développement de l’informel touristique
Activités de l’offre touristique informelle
Vente à la sauvette
Vente à la sauvette
de produits touristiques
Transport informel
Transport touristique
informel
Hébergement informel
Hébergement
touristique non classé
Services informels
Faux guides, tatouage, restauration,
photos d’indigènes, voyance…
Il est rare que ces activités soient des activités secondaires et complémentaires pour les populations
locales. Le délaissement des activités de survie et des activités à fort caractère socioculturel afin d’exercer
des activités touristiques informelles est très fréquent. Les pertes culturelles et les dégâts sociaux à long
terme sont plus énormes que les gains à court terme. C’est le cas, par exemple, des enfants qui exercent
des activités informelles lucratives occupant leur temps de scolarité.
Nous pouvons, ainsi, en déduire que les populations locales ne profitent qu’à court terme du
développement des activités informelles liées au tourisme.
Comment limiter l’expansion de ce phénomène répandu dans les sociétés locales des pays en
développement, même s’il est généralement interdit par les autorités locales ?
Le problème réside, ainsi, non pas dans l’existence de réglementations des activités touristiques, mais dans
le contrôle du respect de celles-ci.
« Ces activités (informelles) " occupent " une part importante d’une frange vulnérable de la population, jouant de ce fait un
rôle d’amortisseur des chocs sociaux » (Raboteur, 2000, 136). Pour la plupart des pouvoirs publics des PED qui
ne mettent pas en œuvre des démarches nécessaires de contrôle de l’informel touristique, ce rôle
socioéconomique positif à court terme éclipse et amortit, dans la plupart des cas, ses effets sociaux
négatifs (discrimination, corruption, népotisme, travail des enfants,…).
Mais, généralement de moindre qualité, les produits vendus et loués (vente de produits d’artisanat ;
location de planches à voile et de chambres chez des particuliers et autres) et les services touristiques
vendus (guidage touristique ; transport et tour touristique dans de petits véhicules) dans le cadre du
marché informel véhiculent une image erronée de la qualité des produits et services locaux. Il s’agit pour
les autorités publiques de contrôler les trafiques qui sous-tendent l’informel. Ceux qui portent atteinte à la
cohésion sociale tel le tourisme sexuel, et ceux qui font perdre à la destination ses richesses culturelles tel
le trafic des œuvres d’art.
Mais, comme nous le verrons dans notre cas pratique, la sanction n’est pas souvent une solution
suffisante. Nous pensons qu’il est important d’impliquer ces communautés locales dans une démarche
commune de développement territorial par le tourisme.
3. Modèle théorique
Il s’agit, dans le cadre d’une démarche participative, de reconnaître non seulement à ces populations un
rôle éthique dans le développement territorial mais aussi de les former (Hillali, 2011, p 31) aux critères de
qualité globale. Une qualité qui respecte les principes du tourisme durable. Le rôle des populations locales
est défini par leur créativité permettant de promouvoir le développement au sein de leur territoire. A partir
d’une typologie de modalités de participation de Pretty (1994) (Aarts & Van Woerkum, 99-104), Crocker
(2007) (définissant le processus participatif par rapport à l’approche par les capacités de Sen (1987)) et
Beuret (2011), nous qualifions « d’auto-mobilisation » la politique participative décrite ci-dessus. Les
pouvoirs publics stimulent les initiatives prises par les communautés locales et les favorisent. Le but est de
créer un milieu innovant, dans un cadre légal, et actif en faveur du développement du territoire et du bien
être de sa population (Beuret, 2011).
La tendance au pilotage interactif selon la théorie des « parties prenantes » n’a pas cessé de croitre depuis
les années 80 (Freeman, 1984). Les pays en développement aspirent, occasionnellement, à un
développement participatif (Crocker, 2007, 2) et une gouvernance que nombre de décideurs appellent de
leurs vœux (Beuret, 2011, 5). Toutefois, les problèmes structurels liés à cette participation sont aussi
admis. Puisque la participation ne sert que comme une image (ou comme « écran de fumée », Crocker,
2007, 2) et comme un appui aux décisions politiques. Elle contribue rarement à leur mise en œuvre2. « Le
pouvoir de décision reste exclusivement détenu par celui qui propose aux citoyens de participer, même s’il invite ces derniers à
s’exprimer pour fournir des informations et des avis, voire à formuler certains conseils. Ce sont des opérations d’information,
de consultation puis d’apaisement, ces dernières étant marquées par une plus grande ouverture du décideur aux avis et conseils
qui sont énoncés par les participants, […] » (Beuret, 2011, 5). Les critiques de cette démocratie participative
peuvent être évitées par une meilleure orientation de gestion institutionnelle, par une construction
collective de projets de développement touristique réglementé qui prendrait en compte une problématique
de développement humain en plus de celle du partage de pouvoir. La différence positive entre les
différents processus participatifs est l’encouragement de ce développement humain assuré par la
valorisation des capacités tout en maintenant une démocratie participative (Crocker, 2007, 5, 20) évoquant
la problématique de partage de pouvoir.
Nous proposons d’analyser un concept démocratique participatif innovant qui en plus de l’analyse de
l’interaction entre parties prenantes stimule l’initiative locale. « Nous soutenons ici qu’en plus du modèle de pilotage
interactif, nous avons toujours besoin d’autres modèles de pilotage des politiques publiques » (Aarts & Van Woerkum,
2007, 99). Des politiques qui sont nécessaires à la légalisation des activités informelles.
Pour l’application des politiques publiques la comprehenision à la fois des problèmes et de leurs solutions
est primordiale pour favoriser l’initative locale sous forme du processus appelé auto-mobilisation. Selon
Rydin (2006), il s’agit de reconnaitre le droit des populations d’être associées à la décision, de rendre
l’approche stratégique de participation plus efficace et enfin et surtout de favoriser « un apprentissage social
fondé sur la reconnaissance du fait que la participation peut transformer les participants » (Aarts & Van Woerkum,
2007, 100). Ce dernier point constitue le point de départ de notre théorie basée sur la reconnaissance des
populations locales, impliquées dans le tourisme informel, des problèmes liés à ce phénomène par « la
participation active ». Cette dernière permettrait d’assurer une meilleure compréhension de ce phénomène
et d’influenecer le changement progéssif de leur mode de vie par une auto-mobilisation. « Dans ce contexte,
les processus politiques peuvent être considérés comme des processus de négociation continue dont il est difficile de prédire les
résultats car, d’une part, les décisions peuvent être (et seront) révisées à la lumière de développements inattendus et, d’autre
part, ces politiques prennent progressivement forme dans les interactions entre les diverses parties impliquées dans les réseaux
[…] » (Aarts & Van Woerkum, 2007, 100). La politique serait aussi adaptée aux critères nécessaires pour le
changement de style de vie. Des critères souvent négligés par les pouvoirs publics et que seule la
Les niveaux de participation sont classés par Pretty (1994, 41) comme suit : « la participation passive » (information) ;
« la participation par la collecte d’informations » ; « la participation par consultation » ; « la participation en échange d’incitations
matérielles » ; « la participation fonctionnelle (conditionnelle à la réussite du projet) » ; « la participation interactive » (participation
à toute les phases de développement) ; « l’auto-mobilisation » (initiatives locales des populations). Nous sommes face à des
craintes de solutions de second choix n’obtenant qu’un soutien mitigé et des réserves de la part de certaines populations (Aarts &
Van Woerkum, 2007, 102).
2
participation active est en mesure de dévoiler. Ce dernier « processus participatif actif » est pour Pretty
(1994, 41) un niveau de participation optimum assurant un meilleur pilotage de la politique publique.
Même si nous invoquons le « pilotage », nous considérons l’auto-mobilisation comme une politique de
développement en soi (Sen, 1999, 291), pouvant éventuellement influencer la baisse de l’activité
touristique informelle.
Nous avions décrit une auto-mobilisation stimulée par les autorités publiques. « Dans d’autres cas, elle émerge
d’elle-même » (Beuret, 2011, 6). Il existe, ainsi, deux voies. La première consiste en des procédures par
lesquelles les acteurs locaux sont invités à agir pour influencer les objectifs d’une politique ou à contribuer
à leur mise en application. La seconde est un cas de figure où les acteurs locaux souhaitent intervenir
volontairement pour le changement des pratiques informelles, en tentant d’intervenir auprès des acteurs
concernés. L’espace d’intervention peut être indépendant de l’autorité publique.
4. Exemple pratique- Cas de l’hébergement touristique informel à Rabat
L’existence de ce secteur informel dépend du déploiement d’un secteur touristique formel particulièrement
développé (Raboteur, 2000). Le Maroc, par exemple, connait un essor continu du tourisme (9,34 millions
de touristes durant l'année 2011 ; Observatoire du tourisme Maroc, 2011). L’activité touristique informelle
au Maroc fournit du travail à une grande partie de la population pauvre. Certaines activités informelles
(telle celle des tatoueuses de henné) sont encrées dans les coutumes locales. Déployée par les pouvoirs
publics, une brigade de police interpelle les faux guides et les vendeurs à la sauvette. Ceux qui harcèlent les
touristes locaux et étrangers. Mais, pour la société civile du tourisme, la surveillance n’est pas suffisante.
Entre la société civile, la population locale et les pouvoirs publics, il s’agit de savoir comment est géré ce
secteur face aux enjeux territoriaux durables ? L’Initiative Nationale de Développement Humain (INDH)
administrée par le ministère de l’intérieur (Ministère de l’intérieur, 2010) tente d’encourager ces activités à
être légales.
Les établissements d’hébergement contribuent à développer le tourisme international et surtout local.
Nous allons traiter le sujet de l’informel touristique par rapport au secteur de l’hébergement touristique au
Maroc. D’après le ministère du tourisme marocain, les établissements d’hébergement touristique informel
sont ceux non classés. Ils représentent, à Rabat, principalement des maisons d’hôtes3.
Selon un principe participatif, la société civile, les pouvoirs publics et les hébergeurs négocient le maintien
et la valorisation des établissements non classés, à l’initiative des hébergeurs (auto-mobilisation, Pretty
(1994, 41)). Ce qui est à relever est que ces établissements non classés (telles les maisons d’hôtes, ex :
Riads (demeures traditionnelles)) ont un rôle éthique durable. Ils offrent des prix accessibles aux touristes
locaux. Ils sont nés d’une initiative territoriale locale. Ils sont construits selon une architecture
traditionnelle valorisant le savoir faire local.
Malgré l’existence d’une réglementation de l’hébergement touristique au Maroc, à l’aide de normes de
classement bien définies4, plusieurs moyens d’hébergement ne respectent pas ces normes. Elles
correspondent à des normes minimales dimensionnelles, fonctionnelles et d’exploitation5. D’autres critères
et conditions de droit commun peuvent aussi être évoqués, en cas de nécessité, notamment en matière
d'urbanisme, d'habitat, d'hygiène et de sécurité. Ces conditions peuvent être discutées par une participation
des populations locales à la fixation de normes de gestion prédéfinies.
En plus d’une démocratie participative, les hébergeurs locaux peuvent valoriser leurs capacités (Crocker,
2007, 20) en mobilisant les moyens nécessaires pour offrir des services innovants reflétant le savoir faire et
la culture locale. Comme nous avions vu, dans les paragraphes qui précèdent, les critères nécessaires à ce
changement consistent en une meilleure compréhension des enjeux de développement du secteur
touristique et de l’importance d’une implication locale dans le développement des pratiques traditionnelles
(Rydin, 2006). Une ouverture du processus d'élaboration des règlementations par le biais de la prise en
compte des demandes des populations, permettrait une interaction entre les acteurs du monde politique et
social pour une meilleure compréhension des problèmes et de la nécessité des normes d’hébergement
fixées par les autorités publiques.
Cf. Annexe 1 : L’hébergement informel à Rabat (Maroc).
L’Arrêté du ministre du tourisme N° 1751.02 du 23 chaoual 1424 (18 décembre 2003) fixant les normes de classement des
établissements touristiques ; La loi n° 61.00 portant statut des établissements touristiques, promulguée par le Dahir n° 1-02-176
du 1er rabii II 1423 (13 juin 2002) ; Le décret n° 2.02.640 du 2 chaabane 1423 (9 octobre 2002) pour l’application de la loi susvisée
n° 61.00.
5 Cf. Annexe 2 : Les critères associés aux normes de classement de l’hébergement et de la restauration touristiques au Maroc.
3
4
Quant à l’implication locale, elle passe part une auto-mobilisation issue d’une volonté de changement
exprimée par les acteurs locaux. Elle peut, généralement, être favorisée par les autorités publiques. Ce
dernier cas de figure est le cas précis des démarches des acteurs de l’hébergement touristique informel à
Rabat.
Nous encourageons l’auto-mobilisation issue des volontés de changement (Beuret, 2011, 6) des modes de
gestion en tourisme pour un meilleur contrôle du secteur informel, car elle est née d’une participation
active issue d’une meilleure compréhension du public des enjeux actuels de développement et de l’intérêt
de leur investissement dans ce changement sociétal. Dans ces conditions, les acteurs ne sont pas,
nécessairement, guidés par les choix des autorités politiques et ont un plus large champ d’intervention
pour une meilleure stimulation de leur créativité et une acceptation d’un changement possible de leur
standard de vente informelle.
5. Conclusion
La stratégie que nous proposons reste, principalement, participative.
D’un côté, en plus des démarches d’information, de consultation, de délibération et de concertation, avec
l’auto-mobilisation les acteurs locaux peuvent non seulement participer à la mise en œuvre des politiques
publiques, mais ceux-ci deviennent eux-mêmes des acteurs du changement. C’est un rôle endogène que
leur assure la création de conditions spécifiques (selon leurs capacités) à leur territoire pour le
développement d’activités touristiques réglementées.
D’un autre côté, ces parties prenantes ont des capacités propres qu’ils peuvent développer par une
meilleure compression des enjeux de développement touristique local en exerçant leur droit d’être
associées à la décision. Il s’agit de les associer à la conception comme à la mise en application de normes
préétablies de gestion des activités du territoire touristique.
Nous avions donné l’exemple du secteur d’hébergement touristique, et plus spécifiquement celui de la ville
d’un pays en développement, à savoir la ville de Rabat au Maroc. Le développement des établissements
touristiques non classés, à Rabat, est marqué par une offre touristique ne respectant pas les principales
conditions de gestion et d’exploitation fixées par les autorités publiques qui pourraient valoriser cette offre
locale. En plus des incitations, des acteurs de la société civile et ceux publics, à la réglementation des ce
secteur par des normes globales à l’aide de la mobilisation des hébergeurs, nous avions préconisé une
valorisation des savoir-faire locaux à l’initiative des hébergeurs. Des capacités qu’ils détiennent et qui font
la spécificité de l’offre touristique territoriale locale à développer à côté des normes publiques
standardisées qui donnent une image insuffisante des vraies richesses locales.
Bibliographie
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Négociations, 7, De Boeck Supérieur, 99-104.
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Beuret J.E. (2011) Quelles voies pour la participation du public à la conservation de la nature ? Le cas des réserves de
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Pretty J. N. (1994) « Alternative Systems of Inquiry for a Sustainable Agriculture », IDS Bulletin, 25(2), 39-48.
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Schéou B. (2009) Du tourisme durable au tourisme équitable, Quelle éthique pour le tourisme de demain ?, Bruxelles, De Boeck
Université.
Annexe 1 : L’hébergement informel à Rabat (Maroc)
Nombre de Nombre de
Type d'hébergement
chambres
lits
Hôtel
26
37
Hôtel
33
39
Hôtel
34
40
Hôtel
20
30
Hôtel
14
18
Hôtel
27
44
Hôtel
28
58
Hôtel
29
60
Hôtel
28
36
Hôtel
14
26
Hôtel
18
31
Hôtel
20
54
Hôtel
72
103
Hôtel
14
18
Hôtel
23
34
Hôtel
36
45
Hôtel
28
33
Hôtel
22
34
Hôtel
18
18
Hôtel
19
25
Hôtel
10
17
Hôtel
22
29
Hôtel
6
12
Hôtel
30
64
Hôtel
30
40
Hôtel
6
6
Hôtel
18
24
Hôtel
34
48
Hôtel
24
31
Hôtel
10
20
Hôtel
20
24
Hôtel
20
25
Hôtel
Hôtel
Hôtel
Hôtel
Hôtel
Hôtel
Hôtel
Hôtel
Hôtel
Hôtel
Hôtel
MH*
MH
MH
MH
MH
MH
MH
MH
22
25
18
21
49
9
5
24
6
41
126
4
6
11
5
5
9
12
7
31
25
18
27
60
9
10
26
12
82
252
2
6
7
5
5
1
0
0
MH
MH
MH
MH
MH
MH
MH
MH
MH
6
6
7
3
7
2
6
8
4
3
2
0
0
1
0
0
5
0
Adresse
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9, Impasse Guessous, Av. Hassan II - Rabat
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4, Rue Sebbahi,
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2, Rue Al Bassra - Rabat
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7, Impasse Souaf Legza, Médina Rabat
4, Impasse Benabdellah, Bd Laalou, Médina Rabat
11, Rue Skaia Bel Mekki, Médina Rabat
MH
3
0
MH
7
0
MH
5
1
MH
5
0
MH
9
0
Source : Ministère du tourisme, 2012, Rabat, Maroc*MH : Maison d’hôtes
3, Rue Aboujaad - Rabat
20, Rue Lalla Hannou, Lagza,Médina Rabat
2, Rue Jamaa Tiliou, Médina Rabat
10, Rue Lalla Hannou,Médina Rabat
Km 7,5, Rue Oued Akrach, Souissi- Rabat
Annexe 2 : Les critères associés aux normes de classement de l’hébergement et de la restauration touristiques au Maroc
Arrêté du ministre du tourisme N° 1751.02 du 23 chaoual 1424( 18 décembre 2003) fixant les normes de classement des
établissements touristiques. Annexes
1- Normes d'Accessibilité aux Personnes Handicapées
1-1) Les Circulations ; 1-2) Les escaliers ; 1-3) Installations téléphoniques ; 1-4) Ascenseurs ; 1-5) Les chambres ; 1-6) Divers
2 - Hôtels classés luxe
*B- Vestibules, salon ou hall de réception ; C- Habitabilité ; D- Les Restaurants ; E- Les cuisines et leurs dépendances ; FInstallations de service ; G- Prestations de service – Personnel ; H- Divers
3 - Hôtels classés cinq étoiles (5*)
B- Vestibules, salons et hall de réception ; C- Habitabilité ; D- Les Restaurants ; E- Les cuisines et leurs dépendances ; FInstallations de service ; G- Prestations de service – Personnel ; H- Divers
4- Hôtels classés quatre étoiles (4*)
B- Vestibules, salons ou hall de réception ; C- Habitabilité ; D- Le Restaurant ; E- Cuisine et ses dépendances ; F- Installations de
service ; G- Prestations de service – Personnel ; H- Divers
5 - Hôtels classés trois étoiles (3*)
B- Vestibules, salon et hall de réception ; C- Habitabilité ; D- Le Restaurant ; E-Cuisine ; F- Installations de service : GPrestations de service – Personnel ; H- Sécurité
6 - Hôtels classés deux étoiles (2*)
B- Salon et Hall de réception ; C- Habitabilité (*1) ; D- Le restaurant ou la cafétéria ; E- Lingerie /buanderie (facultative ; Flocaux du personnel ; G- Prestations de services /Personnel ; H- Divers ; I- Sécurité ; J- Hygiène
7- Hôtels classés une étoile (1*)
B- Salon, hall de réception ; C- Habitabilité (*3) ; D- Cafétéria ; E- Lingerie /buanderie (facultative) ; F- Prestations de services
/Personnel ; G- Locaux du personnel ; H- Divers ; I- Sécurité ; J- Hygiène
8 - Motels 1ère catégorie
B- Installations communes ; C- Les chambres ; D- Dépendances et service personnel ; E- Divers
9 – Motels 2ème catégorie
B- Installations communes ; C- Les chambres ; D- Dépendances et service personnel ; E- Divers
10 - Résidences Touristiques
«Première Catégorie»
B- Salon, Hall de réception ; C- Habitabilité ; D- Installations de service ; E- Les locaux du personnel ; G- Prestations de service –
Personnel ; (H- Restaurant (facultatif) ; I- Divers ; J-Sécurité) ; H- Hygiène et environnement ;
11 - Résidences Touristiques
Deuxième Catégorie
*B- Hall de réception, salon ; C- Habitabilité ; D- Lingerie / buanderie ; E- Les locaux du personnel ; F- Divers ; G- Sécurité ; HHygiène et environnement
12 - Résidences Touristiques
«Troisième Catégorie»
B- Salon, Hall de réception ; C- Habitabilité ; D- Les locaux du personnel ; E- Prestations de service- personnel ; F- Divers ; GSécurité
13 - Villages de Vacances
«Première Catégorie»
B- Salon, Hall de réception ; C- Chambres et appartements ; D- Restaurant (s) ; E- Cuisine et dpendances ; F- Lingerie
/buanderie ; G- Animation ; H- Les locaux du personnel ; I-Prestations de services ; J- Divers ; K- Sécurité ; L- Hygiène et
Environnement
14 - Villages de Vacances
«Deuxième Catégorie»
B- Hall de réception et d'accueil ; C- Chambres et appartements ; D- Restaurant (s) ; E- Cuisine et ses dépendances ; F- Lingerie
– buanderie ; G- Animation ; H- Les locaux du personnel ; I- Prestations de services ; J- Divers ; K- Sécurité ; L- Hygiène et
Environnement
15- Villages de Vacances
«Troisième Catégorie»
B- Hall de réception et d'accueil ; C- Chambres et Appartements ; D- Restaurant ; E- Cuisine et ses dépendances ; F- Lingerie –
buanderie ; G- Animation ; H- Les locaux du personnel ; I- Les prestations de service ; J- Divers ; K- Sécurité ; L- Hygiène et
Environnement
16 - Auberges «1ère catégorie»
B- Hall de réception ; C- restaurant ; D- Les chambres ; E- Personnel ; F- Animation ; G- Divers ; H- Sécurité ; H – Hygiène et
environnement
17 - Auberges «2ème Catégorie»
B- Hall de réception ; C- restaurant ; D- Les chambres ; E- Personnel ; F- Animation ; G- Divers ; H – Sécurité ; I- Hygiène et
environnement
18 - Maisons d'hôtes
« Première catégorie »
B) Salons, hall de réception ; C) Habitabilité ; D) Dépendances et installations de service ; E) Les locaux du personnel ; F)
Prestations de service – Personnel ; G) lingerie – Buanderie ; H) Animation ; I) Divers ; J) Sécurité ; K) Hygiène et environnement
19 - Maisons d'hôtes
«deuxième catégorie»
*B) Salon, Hall de réception ; C) L’habitabilité ; D) Dépendances et installations de service ; E) Les locaux du personnel ; F)
Prestations de service – personnel ; G) Animation ; H) Divers ; I) Sécurité ; J) Hygiène et environnement
20 - Pensions «1ère catégorie»
B- Hall de réception ; C- Les chambres ; D- les salles de bain ; E- Personnel ; F- Les locaux du personnel ; G- Divers ; H-Sécurité
21 - Pensions «2ème catégorie»
B- Hall de réception ; C- Les chambres ; D- Les salles de bains ; E- Personnel ; F- Les locaux du personnel ; G- Divers ; HSécurité
22 - Camping - Caravanning International
B- Installations communes ; C- Les équipements sanitaires ; D- Animation ; E- Services ; F- Hygiène, sécurité et protection de
l'environnement ; F- Les locaux du personnel ; G- Prestations de service – Personnel ; H- La direction ; I- Divers
23 - Camping – Caravaning
1ère catégorie
B- Installations communes ; C- Les équipements sanitaires ; D- Animation ; E- Services ; F- Hygiène, sécurité et protection de
l'environnement ; F- Les locaux du personnel ; G- Prestations de service – Personnel ; H- La direction ; I- Divers
24 - Camping - Caravaning
2ème catégorie
B- Installations communes ; C- La réception doit comprendre ; D- Les installations sanitaires ; E- Animation ; F- Services ; GHygiène, sécurité et protection de l'environnement ; H- Les locaux du personnel ; I- Prestations de service – Personnel ; J- La
direction ; K- Divers
RESTAURANTS
25 - RESTAURANTS CLASSES « 1 FOURCHETTE »
26 - RESTAURANTS CLASSES «2 FOURCHETTES »
27 - RESTAURANTS CLASSES «3 FOURCHETTES»
28 -RESTAURANTS CLASSES «LUXE»
29 - Relais
Catégorie unique
B- Les Locaux communs ; C- Habitabilité ; D- Le restaurant ; E- La Cuisine ; F- Lingerie /buanderie ; G- Locaux du personnel ;
H- Prestations de services /Personnel ; I- Loisirs et Animation
30 – Gîtes et Refuges
1ère et 2ème catégorie
31 - Centres et palais de congrès
32 – Bivouacs
B- Choix du site ; C- Capacité de charge du site ; D- Profil de l’organisateur ; E-Equipement de base ; F- Dispositions spéciales
* A- Conditions générales
Source : Délégation du tourisme, 2012, Rabat, Maroc