Résumé du culte

Transcription

Résumé du culte
Justifié,…Libéré….libre d’aimer !
Romains 5, 1-5
Je veux m’entretenir avec vous avec un texte choisi dans l’épitre
de Paul aux Romains.
C’est l’apôtre Paul qui écrit à l’église de Rome, église qu’il n’a
pas encore visité. Il veut faire connaitre le message qu’il prêche
partout où Dieu lui en donne la possibilité.
C’est en l’an 57, alors qu’il est à Corinthe et qu’il prépare sa
visite à Jérusalem. Il songeait passer à Rome pour atteindre
l’Espagne. Mais devait d’abord passer à Jérusalem pour y
apporter la collecte destinée aux pauvres de l’église.
Cette lettre, voyons-en un aperçu du contenu !
A. Que croire ? Romains Chapitres 1 à 11
- Etat de l’humanité (1+2) séparée de Dieu, colère de Dieu
- Pardon des péchés et justification par la foi en J.-Christ (3-4)
- Liberté de l’esclavage du péché et de la loi (5-6)
- Passé, présent et avenir d’Israël – libre choix de Dieu (9 à 11)
B. Comment se comporter ! Romains Chapitres 12 à 16
- Responsabilité personnelle /envers Dieu/ envers les autres.
- Responsabilité envers l’Etat, la société (13)
- Ni juger, ni mépriser, suivre l’exemple de Christ (14-15)
- Remarques personnelles - salutations
Le texte central de l’épitre de Paul aux Romains préoccupe
mes pensées que je vous partage :
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Lecture du texte :
Romains 5, 1-5 :
« Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu
par notre Seigneur Jésus-Christ,(2) à qui nous devons d’avoir eu
par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons
fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de
Dieu. (3) Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions,
sachant que l’affliction produit la persévérance, (4) la
persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire
l’espérance. (5) Or, l’espérance ne trompe point, parce que
l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le SaintEsprit qui nous a été donné. »
Introduction : Nous savons quant aux mensonges, aux
tromperies :
Au sein de la justice humaine,… des procès,… des
délibérations,… des arguments de défense,.. la recherche de
preuves et d’indices,… et l’incertitude quant à la vérité ! de
l’insécurité !
De nombreuses incertitudes qui déstabilisent l’identité
personnelle poussent l’humain à se justifier, se glorifier, se
défendre,… essayer de faire des progrès pour avoir du succès.
Des solutions sans contact avec le Créateur, des recherches de
force en tournant le dos au Tout-Puissant !
Et pourtant tous les humains sont des créatures de Dieu.
Tous comparaîtront devant Dieu. Nous allons rendre
compte au créateur (propriétaire du souffle de vie) qui
connait nos cœurs, nos pensées, nos paroles, nos actions.
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Romains 5,1 :
« Puisque nous avons été déclarés justes en raison de notre
foi, nous sommes en paix avec Dieu grâce à notre Seigneur
Jésus-Christ. »
Cette phrase est considérée comme étant le verset clé de cette
épitre.
Notre statut : pécheur ayant enfreint la loi de Dieu.
« La faute qu’il faut discerner ne consiste pas en manquements
ou en erreurs, ou encore en infractions à une loi abstraite ; c’est
le reniement du Christ ! » (D.Bonhoeffer – Ethique)
Seule possibilité d’être acquitté par Dieu et libéré de la perdition :
le rédempteur !
Rédemption = action de ramener quelqu’un au bien, de le
racheter. Rachat ! Synonyme = libération.
Prix pour racheter un humain vendu au péché, séparé de Dieu !
Prix pour le ramener dans une communion avec Dieu le père
créateur = payer le salaire du péché : la mort !
Un juste doit mourir en portant le péché, le sang d’un innocent
= ainsi ceux qui acceptent de croire Jésus, ont part au rachat,
sont rachetés !
1. Christ meurt à ma place, et moi je suis déclaré « juste » !
Cette acceptation du plan de Dieu, de Christ comme notre
Sauveur et libérateur (libéré de la condamnation), doit nous
envahir d’humilité, d’un esprit qui avoue les péchés, d’un
désir de repentance sincère, …
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Sachant que nous méritons la peine de mort et que nous avons
reçu en Christ la vie éternelle, nos cœurs débordent de
reconnaissance et d’un authentique désir de servir Dieu en
aimant tous les hommes.
En faisant foi à Jésus-Christ, en ayant confessé nos péchés,
nous sommes justifiés et nous avons la paix avec Dieu !
(v.1).
Croire ?! Faire foi ?!
Croire ! « Croire veut dire fonder sa vie sur une base en dehors
de soi-même, sur une base éternelle et sainte, Jésus-Christ.
Croire veut dire être captif du regard de Jésus-Christ, ne plus voir
que lui, être arraché à l’esclavage du moi, être libéré par
Jésus-Christ. Croire veut dire agir ‘en accord’ avec le Christ »
(D.Bonhoeffer- Ethique)
Etant déclaré juste par Dieu, je n’ai plus besoin de me
justifier !
Christ est devenu la vraie valeur de ma vie ! Christ vit en toi et en
moi ! Pourquoi tant d’effort pour se justifier, pour essayer de
défendre notre valeur d’homme.
« La justification de l’homme par lui-même et le fait de juger les
autres vont ensemble,….. comme la justification par la grâce et le
service du prochain qui en découle » (D.Bonhoeffer)
Alors que Jésus parle aux disciples, disant qu’il va être livré entre
les mains des hommes….
« Or, une pensée leur vint dans l’esprit, savoir lequel d’entre eux
était le plus grand. Luc 9,46 »
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« Dès que l’homme rencontre son semblable, il cherche à
occuper en face de lui une position de combat, qui lui donne un
avantage stratégique » (D.Bonhoeffer).
« Celui qui veut apprendre à servir doit d’abord apprendre à faire
peu de cas de lui-même. » (D.Bonhoeffer)
« Ne rien s’attribuer et penser favorablement des autres, c’est
une grande sagesse et une grande perfection » (Imitation de JChrist)
Christ est notre valeur, et de plus grande il n’en existe pas dans
tout l’univers. En Christ, déclaré juste devant Dieu le Père !
C’est l’identité de Christ en nous qui nous donne la paix avec le
Père Céleste, le Dieu Trois Fois Saint !
2. Il nous faut tenir ferme dans la grâce (v.2)
… « à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans
laquelle nous demeurons fermes » :
C’est-à-dire ne pas chercher un autre moyen pour se justifier,
que le moyen de reconnaitre le péché, de le confesser, de
croire en l’œuvre de pardon de Christ, et de remercier pour
la grâce ! Pardonné, je suis pardonné !
Après des années de vie chrétienne, nous pouvons nous
habituer à une vie religieuse qui n’est plus remplie de
reconnaissance pour le pardon et la grâce, qui n’a plus le regard
de la grâce de Dieu !
Alors nous tirons une gloire personnelle de notre spiritualité ou
de notre engagement chrétien. Nous oublions la grâce…. Le
désir de gloire personnelle empêche la foi.
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Nous pouvons tirer de la gloire les uns des autres. « Comment
pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres,
et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu seul ? » (Jean
5,44).
… nous glorifions le Dieu de l’espérance, le Dieu de la vie
éternelle ! C’est par grâce que nous participons à la gloire de
Dieu !
« L’Eglise est cette communauté d’hommes qui, par la grâce du
Christ, ont été amenés à discerner leur faute envers Lui… Elle
est aujourd’hui la communauté d’hommes qui, saisie par la grâce
puissante du Christ, confesse et prend sur elle son péché propre
et la chute du monde occidental, en tant que fautes envers
Jésus-Christ » (D.Bonhoeffer – Ethique p.85)
Il faudrait prier comme Ephraïm le fit :
« Fais-moi revenir et je reviendrai, car tu es l’Eternel, mon Dieu.
Revenu à de meilleures intentions, je regrette mon attitude.
Après avoir pris conscience de mon état, je me frappe la cuisse.
Je suis honteux, rempli d’humiliation, car je dois porter le
déshonneur de ma jeunesse. » (Jérémie 31, 18-19)
3. Cette vie de disciple de Christ inclus une formation.
(v.3) « Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que
l’affliction produit la persévérance ! »
Les étapes de la formation : afflictions, persévérance,
victoire, espérance !
Cette formation inclut des temps de détresse.
Comment former un homme à la persévérance ? A la
persévérance d’un attachement aux choses invisibles ? A la
persévérance dans un domaine spirituel dont les résultats ne
sont pas immédiatement visibles ?
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(4) la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire
l’espérance.
La marche par la foi, avec cette acceptation du « non-mérite »
(grâce) va traverser des épreuves et aboutir en victoires !
Cette marche victorieuse traverse pourtant des vallées sombres,
des moments de doute, de contestations, de rébellions,….
Et c’est ainsi que l’on découvre dans son péché personnel la
source empoisonnée de la vie communautaire !
Le péché de chacun est souillure et destruction du corps de
Christ ! (1Cor.6,15).
Mais le retour à Christ nous place de nouveau sur le chemin
de la victoire !
Victoire = l’espérance calme et paisible de la présence de Christ
en nous pour toute l’éternité.
La victoire sur le doute et sur le désespoir !
L’espérance ne trompe pas, car c’est l’amour de Dieu pour nous
qui en est le garant !
4. Cet amour est en nous par le Saint-Esprit qui nous a été
donné.
(5)Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu
est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été
donné. »
Nous avons l’amour de Dieu comme don, placé en nous. Il n’est
pas à chercher ailleurs ! Il est en nous, le Saint-Esprit nous a été
donné !
Notre question, voir notre soupir : comment libérer cet amour
de Dieu que le Saint-Esprit a mis en nous ?
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Que faire ? Quel est ou quels sont les obstacles qui empêche
l’expression pratique de cet amour ?
Réfléchissons :
-
Notre réflexe de nous protéger nous-mêmes, de ne pas nous exposer
aux risques de l’ouverture de nos vies.
Notre façon de faire connaitre nos savoirs et nos œuvres.
Notre désir de garder notre liberté personnel et le contrôle de nos
possibilités
La peur d’être exposé à la vérité de notre vie, de notre attitude
La peur que les gens profitent de notre bonté, de notre libéralité, de
notre temps
La peur que le prix à payer soit trop grand. Si j’aime, je donne, je
m’oublie !
« La susceptibilité, ce péché qui se développe si facilement dans
la communauté, ne fait que montrer sans cesse combien
l’ambition, c’est-à-dire, en fait, combien l’incrédulité y est encore
active. » (D.Bonhoeffer)
J’ai foi en la souveraineté de Dieu, pourtant je crains qu’Il ne
contrôle pas assez ce qui est sur mon chemin.
Lorsque nous méditons la qualité d’amour que Dieu a mis en
nous (Jésus en nous) 1Corinthiens 13, nous constatons qu’il
nous faut progresser dans la foi.
Lire 1Corinthiens 13, 4-8a.
« L’amour est patient, il est plein de bonté ; l’amour n’est pas
envieux ; l’amour ne se vante pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, il ne
fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite
pas, il ne soupçonne pas le mal, il ne se réjouit pas de l’injustice,
mais il se réjouit de la vérité ; il pardonne tout, il croit tout, il
espère tout, il supporte tout. L’amour ne meurt jamais ! »
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Croire que nous pouvons nous abandonner en Dieu et savoir
qu’Il nous libère pour aimer réellement.
Dans Parole Vivante : 1Corinthiens 13
« (4) Celui qui aime est patient, il sait attendre ; son cœur est largement
ouvert aux autres. Il est serviable, plein de bonté et de bienveillance ; il
cherche à être constructif et se plaît à faire du bien aux autres. L’amour vrai
n’est pas possessif, il ne cherche pas à accaparer, il est libre de toute envie, il
ne connait pas la jalousie. Lorsqu’on aime, on ne cherche pas à se faire valoir,
on n’agit pas de manière présomptueuse. Celui qui se regorge, s’étale et
s’enfle d’orgueil n’est pas inspiré par l’amour. Aimer, c’est aussi se conduire
avec droiture et tact. L’amour prend des égards et évite de blesser ou de
scandaliser, il n’est pas dédaigneux.
(5) Celui qui aime ne saurait agir à la légère ou commettre des actes
malhonnêtes. Aimer, c’est ne pas penser d’abord à soi, chercher son propre
intérêt, insister sur ses droits. L’amour n’est pas irritable, il ne s’aigrit pas
contre les autres. Il n’est pas susceptible. Quand on aime, on ne médite pas le
mal et on ne le soupçonne pas chez les autres. Si on subit des torts, on n’en
garde pas rancune.
(6)Découvrir une injustice, ou voir commettre le mal, ne fait pas plaisir à celui
qui aime. Il se place du côté de la vérité et se réjouit lorsqu’elle triomphe.
(7)L’amour couvre tout : il souffre, endure et excuse. Il sait passer par-dessus
les fautes d’autrui. Aimer, c’est faire confiance à l’autre et attendre le meilleur
de lui, c’est espérer sans faiblir, sans jamais abandonner. C’est savoir tout
porter, tout surmonter.
(8)L’amour n’aura pas de fin ! »
Cet amour veut librement agir au travers de nos vies ! Voulonsnous risquer de nous exposer à une si grande confiance en
Dieu ?
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