collections de l`état civil des archives nationales de roumanie le

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collections de l`état civil des archives nationales de roumanie le
COLLECTIONS DE L'ÉTAT CIVIL DES
ARCHIVES NATIONALES DE ROUMANIE
LE DEPARTEMENT DE IASI
Par Arcadie BODALE
Archiviste
Archives nationales de Roumanie
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Dans les Archives Nationales de Roumanie il y a de riches collections de l'état
civil qui comprennent les registres paroissiaux (mitrici) et communaux pour les
baptèmes, naissance, mariage et décès. En fonction des particularités de chaque
filiale des Archives nationales de Roumanie, on trouve dans ces collections les
registres complémentaires des actes de l'état civil communal (les registres d’adoption
ou les documents relatifs au mariage et les registres de divorce), les documents qui
ont constitué la base de la préparation de ces documents (les dossiers de mariage), les
adresses avec des mentions qui devaient figurer dans les registres de naissance, de
mariage ou de décès et, rarement, les certificats de naissance, de mariage ou de
décès délivrés par les autorités. Par conséquent, la collection de l'état civil comprend
tous les documents relatifs aux naissances, adoptions, mariages, divorces et décès,
regroupés par les directions departementales des Archives nationales de Roumanie
conformément àux critères thématiques, indépendamment de leur origine (paroisses,
municipalités, préfectures, tribunaux ou conseils départamentaux) ou chronologique.
Jusqu'à présent, dans la littérature roumaine spécialisée, quelques études ont
été publiées sur l'histoire de l'élaboration de ces documents, mais les règles
techniques relatives aux Archives roumaines sont d'ordre général et ne fournissent pas
de solutions adéquates pour le traitement des actes d’état civil. Cela soulève de
nombreuses questions pour les archivistes concernant le traitement de ces documents,
qui peuvent être surmontées après un effort soutenu et répété, et grâce à des retours
sur les méthodes de travail adoptées initialement. La situation est incompréhensible
parce que les registres paroissiaux et d'état civil de la commune fournissent des
informations riches pour la recherche interdisciplinaire et leur création et traitement
posent de nombreux problèmes aux archivistes et aux chercheurs dans la plupart des
directions départementales des Archives nationale de Roumanie. Par conséquent, pour
faciliter le traitement de cette collection en Roumanie, nous suggérons pour le débat
de tous ceux qui s’y intéressent, un modèle de traitement de ces documents, modèle
mis en œuvre dans les Archives nationales du département de Iasi. Toutefois, nous
nous proposons d'analyser les causes de l’apparition de ces documents, leur
importance historique et pratique et de montrer certains aspects chronologiques et
quantitatifs de la collecte de la collection de l'état civil des Archives nationales de
Iasi.
L'apparition de registres d’état civil dans l'espace roumain a été déterminée
par les nouvelles nécessités de la société roumaine en transition à l'âge moderne. En
outre, même les règlements organiques (1832) justifient leur besoin par leur caractère
pratique. Ainsi, initialement, des registres d'état civil, sur la base d'extraits obtenus,
ont servi à résoudre les diverses procédures juridiques (établissement de tutelle,
changements de nom, légitimité des mariages, adoptions ou authentification des
donations, des héritages et des testaments), mais aussi l’inscription à de nouvelles
écoles. Ensuite, ces extraits sont devenus obligatoires à l’embauche dans la fonction
publique. En outre, les registres d'état civil ont été utilisés par les états roumains dès
les règlements organiques (1832-1858) dans l'exercice de leur gouvernance. À cet
égard, nous soulignons que conformément à ces documents étaient établies les listes
pour le recrutement, fixées les taxes annuelles des villages, réalisées les statistiques
et coordonnés les recensements de la population.
Les causes internes de l’apparition de ces actes ont été associées à des
facteurs externes. Ainsi, par l’imposition de la rédaction d'actes d'état civil dans
l'espace roumain, l'Autriche et la Russie cherchaient à consolider leur domination sur
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les nouveaux territoires roumains annexés (Bucovine et Bessarabie) et préparer une
annexion voulue de la Moldavie et de la Valachie.
Il est à noter que l’importance pratique de ces documents a été maintenue et a
augmenté au fil du temps. Ainsi, sur cette base, a été (re)accordée la citoyenneté
roumaine aux résidents ou aux survivants dans les territoires roumains occupés par
l'Union Soviétique en 1940 ; on a rétabli le droit de propriété ou résolu certains
problèmes par onomastique.
Cependant, les documents d'état civil sont très importants pour la recherche
scientifique. Ainsi, ces actes sont des sources pour la généalogie, l’héraldique et la
sigillographie ecclésiastique et communale ou l'histoire sociale et économique et pour
des monographies biographiques ou locales des périodes moderne et contemporaine.
Parfois, les registres paroissiaux d’état civil, surtout ceux de Transylvanie, offrent, par
les notes marginales, de précieuses informations sur les événements historiques (les
phénomènes météorologiques inhabituels, les mesures sanitaires pour la prévention
des épidémies) ou sur la vie culturelle et religieuse locale et sur la politique des
autorités de Budapest.
Par ailleurs, les actes d'état civil sont très importants pour les études de
l’onomastique, de la sociologie et de la toponymie de la Roumanie des périodes
moderne et contemporaine. Enfin, par l’étude des registres d'état civil peuvent être
élaborées des œuvres de sociologie et de démographie historique inédites et très
importantes.
Par conséquent, les registres d'état civil sont des sources pour la recherche
interdisciplinaire, nécessaires pour la connaissance du passé. Mais, contrairement aux
actes médiévaux de propriété, les actes d’état civil ont conservé intacte leur
application pratique. Dans le même temps, toutefois, l'apparition et le
perfectionnement de l’élaboration de ces documents marquent les transformations
profondes qui se produisent dans la société roumaine, dans son chemin vers la
modernisation et l'impact des empires voisins.
La naissance de la collection de l’état civil des Archives de l'État de Iaşi, a eu
lieu le 13 Juillet 1926, lorsque la troisième section du Tribunal de Iasi y a déposé, à
des fins de conservation, le deuxième exemplaire des registres de l'état civil
communal qu’elle gardait.
Cette collection est composée des registres de l'état civil du département de
Iaşi (tr.1819, op.I-2083) et de la ville de Iaşi (tr.1819, op.II-2083 bis), comme les actes
de mariage qui imposaient laprésence de cinq témoins de la même ville (tr.1820,
op.2084).
En 1948, la Mairie de la ville de Iasi a donné aux Archives de l'État les registres
paroissiaux de l’état civil (mitrici) de la ville de Iasi, couvrant la période 1809-1865.
Un an plus tard, la troisième section du Tribunal de Iaşi a complété la collection par
un nouveau dépôt de registres créé par les mairies du département et de la ville de
Iasi, avec les dossiers de mariage de la ville de Iasi, jusqu'en 1918. On a fait de même
pour les conseils communaux, la direction de police du département de Iaşi
s’exécutant en 1952. Malheureusement, la quantité des localités qui ont donné ces
documents reste inconnue, parce que les inventaires de collectes ont été perdus.
En 1961, la Mairie de la ville de Iaşi a donné aux Archives d'État 786 registres
de l’état civil de la période 1865-1885, avec un inventaire en double exemplaire et un
répertoire pour les enregistrements de naissances de la période 1865-1875 et un
répertoire pour les registres de décès de la même période. En même temps, les
Archives ont collecté les registres de naissances, de mariage et de décès de l'ancienne
commune de Copou, de l’année 1868-1886. Cependant, les Archives d'Etat de Iasi ont
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été obligées de sortir 980 registres de l'état civil de la ville de Iasi de la période 18881920 et de les envoyer à des conseils populaires de Iasi.
En 1965, la collection de l'état civil a été vérifiée avec les instruments de
recherche. Ainsi on trouve 150 mètres linéaires de documents, et 45 083 documents,
entre 1809 et 1920. Tous les registres de l'état civil ont été inclus dans plusieurs
inventaires.
Au cours des années, cette collection s'est enrichie avec de nouveaux dépôts,
mais depuis 2000 plusieurs maires du département de Iasi versent annuellement de
tels actes aux Archives nationales de Iasi.
Dans cette collection, la plus grande partie appartient aux registres de l'état
civil paroissiaux et communaux. À cela il faut ajouter les registres d'adoption, les
registres recelant des documents relatifs au mariage, les registres de divorce, les
dossiers le mariage et des certificats de naissance, de mariage et de décès délivrés par
les autorités et les adresses pour l'enregistrement des mentions sur les actes de l'état
civil.
De tous les registres de l'état civil conservés aux Archives nationales de Iaşi,
seuls les registres communaux et les dossiers de mariage de la ville de Iaşi sont
inventoriés. Malheureusement, les opérations de traitement sur les registres
paroissiaux et les registres communaux d’état civil provenant du département de Iasi
ou du reste de la Moldavie sont incomplets. Ainsi, la recherche d'un registre d'état civil
en ce moment tient plus de la chance que de la science. Ainsi, le traitement de ces
actes est pleinement justifié. Pour cette raison, a commencé, en 2001, le traitement
de la collection de l'état civil du département de Iasi, dans des opérations qui ont
impliqué six étudiants français de la Faculté d’archivistique de l’Université
d’Angers entre octobre 2001 et avril 2002.
Le début de cette opération a commencé par les registres de l'état civil des
fonds des mairies, dans le cadre de la collection de l'état civil. Ainsi, les registres de
l'état civil d’une commune ne sont pas toujours dans les boîtes qui mentionnent son
nom, mais dans les boîtes d'autres localités sans aucune connexion avec la première.
De plus, des registres sont fréquemment trouvés dans des boîtes de plusieurs localités.
Aussi, souvent, les municipalités n'ont pas toujours les boîtes correspondant à leurs
registres dans le cadre de la collection en cours de traitement, mais elles peuvent se
trouver à plusieurs endroits. Cette situation a été causée par un manque d'espace à la
fin des boîtes de la commune mentionnée, au moment de la collecte d'autres registres
de la même localité.
Un autre problème est le contenu des dossiers. Ainsi, souvent, un registre de
l'état civil d’une commune contient des actes de plusieurs localités, et les actes
sporadiques de plusieurs années.
Un travail très difficile est la différentiation des localités ayant des noms
similaires, comme Cucuteni, Horleşti, Deleni, Costesti etc. Cela est nécessaire pour
éviter les «mélanges» de registres de l'état civil d'une commune avec des documents
d'autres localités.
Après avoir solutionné ces problèmes, les archivistes peuvent commencer les
opérations de traitement.
Naturellement, ces opérations commencent avec le rangement de registres par
localité et par année. Parfois, il est possible de poursuivre par le rangement
chronologique de documents dans les registres de l'état civil, mais seulement lorsque
les registres de l'état civil ont été constitués dans la foulée de leur création.
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Quand nous avons plusieurs registres d'état civil pour la même localité, ils
doivent être rangés comme suit : en premier lieu, les registres comportant des actes
de naissances, de mariage et de décès, puis les registres d'adoption, les registres
contenant des dispositions relatives au mariage et les registres concernant les
divorces. Suivent les dossiers de mariages et, enfin, des certificats de naissance, de
mariage ou de décès. Le rangement des actes communaux de l'état civil est fondé sur
le critères évolutif, mais aussi sur la quantité et l'importance de chaque type de
documents. Nous avons donc considéré qu'aux documents les plus nombreux et les plus
utilisés devaient être attribués les plus petits numéros d'inventaires.
S'il y a plusieurs registres d'actes de naissance, de mariage et de décès pour
une année donnée, leur rangement se fait selon le critère de temps.
Après ces opérations, tous les documents doivent être numérotés et certifiés.
Après l'inventaire, il est nécessaire de faire une synthèse de l'évolution
administrative des villages.
En outre, il faut signaler que, dans l'ensemble, environ 30 à 40% des registres
tenus aux Archives nationales de Iaşi, exigent seulement d'être reliés, environ 20%
exigent une restauration, et 10% de registres nécessitent un sauvetage urgent.
Par conséquent, bien que ces opérations nécessitent beaucoup de travail et de
temps, leurs résultats faciliteront les recherches scientifiques. En fait, nous pensons
que le dernier inventaire de la collection de l'état civil, accompagné d'un tableau
synoptique de l'évolution de l'administration des villages du département, sera un
instrument de travail à publier. En outre, la préparation pour micro-filmage de ce
fonds sera limitée, en évitant les feuilles qui ne se microfilment pas.
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