Les métiers de la mer - Aquitaine Cap Métiers
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Les métiers de la mer - Aquitaine Cap Métiers
Les métiers de la mer Plan régional d’animation sectorielle 2011 Le secteur Cadrage statistique et contexte économique La Mer en Aquitaine en 2009 > 1 140 établissements (dont 73 % sans salarié) et 1 610 salariés. > Baisse de 50 % des effectifs salariés entre 2006 et 2009. > Une diversité d’activité : conchyliculture), pêche. construction de bateaux de plaisance, aquaculture (dont > 34 offres et 320 demandes d’emploi enregistrées par Pôle emploi sur des métiers de la mer. Répartition des emplois par régime et département Contexte économique Priorité : éviter les faillites dans l’aquaculture et la pêche > Pêche : -Objectif de consolidation de la situation des entreprises existantes. -Insuffisance de la ressource halieutique pour maintenir le nombre d’entreprises (certaines espèces soumises à un moratoire ; pour d’autres, pêche réouverte mais faisant l’objet de quotas). -Amélioration des prix moyens de vente de certaines espèces, dans un contexte marqué par la diminution du nombre de navires. > Ostréiculture : -Depuis trois ans, crise majeure, du fait de la mortalité massive des jeunes huîtres. Diminution abrupte et considérable des stocks. -Baisse de l’emploi pourtant nécessaire à la production et fermetures d’entreprises probables. -Des pistes : implantation d’huîtres résistantes ou importation d’huîtres du Japon. > Aquaculture : -Aquitaine, 1ère région productrice de truites, caviars et esturgeons. -Certaines entreprises d’élevage aquacole se diversifient en intégrant l’activité de transformation, donnant une forte valeur ajoutée au produit de base. Mais parallèlement, des contraintes administratives et environnementales fragilisent l’activité. -Salmoniculture : une activité en restructuration avec des stratégies de développement territorialisées (écloserie en Lot-et-Garonne, grossissement dans les Pyrénées-Atlantiques, transformation dans les Landes). Problèmes sanitaires pour la pêche A noter 52 % C’est la part de la construction de bateaux de plaisance dans le total des emplois salariés de la mer > Pêche en eau douce : pollution des eaux qui affecte notamment l’anguille et l’alose. > Elevages marins : exploitation des coquillages filtreurs (moules) et fouisseurs interdite (palourdes). Réforme de la Politique Commune des Pêches en 2013 >Modification des objectifs de gestion des stocks risquant de placer, à l’avenir, les flottilles européennes dans une situation de « surpêche ». Une des conséquences possibles : les sorties de flotte. Légère reprise d’activité pour les industries nautiques depuis 2010 > Les constructeurs innovent et proposent de nouveaux modèles. 1 Les métiers Quelques métiers de la mer Recrutement, évolution des métiers et besoins en compétences Filière pêche et élevage marin - Agent conchylicole ; Agent piscicole - Aquaculteur - Conchyliculteur - Employé à la criée - Ingénieur, Technicien en aquaculture - Mareyeur - Marin pêcheur - Matelot à la pêche - Mécanicien de la pêche - Mytiliculteur - Ostréiculteur - Patron de navire de pêche - Préparateur en produits de la mer - Responsable d’élevage piscicole... Industrie nautique - Accastilleur gréeur - Agent de maintenance de bateaux - Agent en aménagement intérieur de bateaux - Architecte naval dans l’industrie nautique - Charpentier de marine ; Charpentier-métaux de marine - Chaudronneur Soudeur dans l’industrie nautique - Chef de base nautique - Commercial dans l’industrie nautique - Dessinateur en construction navale - Infuseur Injecteur - Ingénieur de la construction navale - Maintenicien en mécanique maritime - Mécanicien moteur hors-bord - Menuisier Agenceur de bateau - Ouvrier voilier… Enjeux et Perspectives de recrutement > Pisciculture : - Repreneurs peu nombreux et manque de perspectives. - Plus de facilités parfois, à vendre le foncier que l’exploitation elle-même. - Contexte environnemental (ex : gestion de l’eau) non propice à la création d’exploitations piscicoles. - Le chef d’exploitation piscicole est généralement titulaires d’un BTSA Aquaculture et les salariés d’un BEPA, BEPAM voire Bac pro. Après la réforme, le Bac pro et le BTS prépareront tous deux à la gestion d’entreprise. > Ostréiculture : - 1/3 des exploitants ostréicoles déclarent vouloir transmettre leur exploitation dans les cinq ans à venir. - Parallèlement, les 3/4 des exploitants souhaitent maintenir, diversifier ou augmenter leur activité. - Cela traduit donc plus un manque de visibilité à long terme dû à la crise qu’une réelle volonté de vendre. > Pêche : - Aujourd’hui, rares sont les enfants de pêcheurs souhaitant reprendre l’exploitation familiale. - La nouvelle génération de pêcheurs souhaite obtenir rapidement leur diplôme pour disposer de leur navire alors que c’est un métier d’expérience qui nécessite le passage par le métier de matelot. > Industries nautiques : - Transmissions d’entreprise difficiles, notamment pour celles de moins de 5 salariés. Des compétences techniques et en gestion sont requises. - Tendance à la concentration des petites structures et des marques de constructeurs qui pourraient entraîner une baisse de l’emploi. > Quelques projets de recrutements pour le nautisme : Agent composite, menuisier d’intérieur, mécanicien, Electricien/électronicien, agent de maintenance. Évolution des métiers et besoins en compétences Des besoins en compétences : >Permis maritime nécessaire quel que soit le statut : exploitants, conjoints collaborateur, salariés. >Sécurité : formation non obligatoire mais pourtant indispensable (naufrage). >BCCEAM : une formation à envisager sur une courte durée (actuellement sur deux ans à raison d’une journée par semaine). Des diversifications possibles : >Pescatourisme : immersion du touriste dans l’activité quotidienne du pêcheur. Compétences linguistiques. >Créer une valeur ajoutée aux produits de la mer pour maintenir l’activité de production au cœur du métier. >Elevage d’autres coquillages : Saint-Jacques, pétoncles ou moules car elles prolifèrent. >Dégustation : elle se développe et pourrait nécessiter, à terme, une formation à l’hygiène et à la vente. Nautisme : émergence de nouvelles prestations (musique, climatisation). Métiers les plus impactés : installateur, électricien, mécanicien. 2 Les Chantiers de l’animation sectorielle Les Contrats d’Objectifs Territoriaux et groupes de travail Les pouvoirs publics et les professionnels se sont engagés dans l’élaboration et la mise en place de Contrats d’Objectifs. Ils visent à mieux orienter l’offre de formation régionale en réponse aux besoins économiques futurs des entreprises du secteur et des territoires. Le contrat d’objectifs des métiers de la mer a été signé le 3 février 2006. Une méthode de concertation s’illustrant par un comité de pilotage et des groupes de travail par contrat a été mise en œuvre. Elle permet une animation plus dynamique et partagée des contrats d’objectifs. Pour l’année 2011, les groupes de travail sont les suivants : > Formation des conjointes collaboratrices de marins, > Poursuite de l'accord cadre "Nautisme", > Réflexion sur la formation des salariés et exploitants du secteur de la conchyliculture. > Revalorisation des métiers. Les accords régionaux L’accord cadre dans le secteur du Nautisme vise à favoriser et à soutenir le maintien et le développement des emplois et des compétences par la mise en œuvre de dispositifs diversifiés et adaptés d’accompagnement en faveur des actifs occupés du secteur. L'ensemble des actifs occupés – salariés et non salariés – est éligible à ce dispositif, mais priorité est donnée aux salariés de faible ou premier niveau de qualification. Quatre axes d'intervention ont été retenus : adapter les qualifications et accompagner à la mobilité professionnelle et géographique les salariés pour leur maintien dans l’emploi, renforcer l’accompagnement à la capitalisation et à la transmission des savoir-faire et savoirs techniques, anticiper et mieux piloter les compétences, développer et renforcer les compétences managériales de l’encadrement de proximité. Action de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences dans le secteur de la Conchyliculture La Région Aquitaine accompagne le secteur de la Conchyliculture dans le cadre d’une action de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) au sein des entreprises dans un contexte marqué par les fortes mortalités de naissains et d’huîtres juvéniles. La mise en œuvre de ce dispositif de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences vise à accompagner les entreprises dans la gestion, à moyen terme, de leurs problématiques d’emploi, de gestion des pyramides des âges, d’adaptation et d’évolution des compétences, d’organisation du travail, maintien et développement des emplois. Afin de répondre rapidement aux enjeux sociaux de la crise subie par la filière conchylicole, un plan d’action en 3 axes d’intervention est mis en œuvre : > Axe 1 – Information – Orientation – Conseil > Axe 2 – Ingénierie de Formation > Axe 3 – Etude pour le développement d’activités complémentaires. Les dispositifs animés localement Dans le cadre du COT des Métiers de la Mer, un groupe de travail sur les femmes de marins s’est mis en place pour construire une offre de formation à la carte (de modules simples de remise à niveau en informatique ou comptabilité par exemple à une certification diplômante de type BPREAM). Un projet vient d’être déposé sur la valorisation des produits de la pêche au travers de la professionnalisation et de la qualification des acteurs de la commercialisation et de la transformation par la Communauté d’agglomération du Bassin d’Arcachon Sud – COBAS au titre de l’axe 4 du FEP. Les résultats du travail d’ingénierie pourront avoir un impact sur la commande régionale. Un projet de chantier formation pour la reconstruction d’un voilier de compétition est en cours d’étude sur la filière nautisme et composites. 3 Les formations professionnelles Effectifs diplômés et caractéristiques de l’offre de formation en Aquitaine Répartition des diplômés du COT par origine des candidats Admis aux examens en Aquitaine en 2009 (hors VAE) Spécialité du diplôme obtenu Pêche-aquaculture-mer Mécanique-automatismes Exploitation forestière-travail du bois Total des diplômes du COT des métiers de la mer VS 88% 70% 53% 77% APP 9% 27% 35% 20% FPC 0% 2% 6% 1% Autre 3% 2% 6% 3% Total (Eff.) 75 66 17 158 Sources : Rectorat de l’Académie de Bordeaux, DRAAF Aquitaine. Session 2009. Réalisation Aquitaine Cap Métiers. La source DIRM, pour les diplômes des Affaires maritimes, n’est pas encore disponible pour 2009. Toute utilisation des informations de ce document doit mentionner les sources précédentes, la date de référence des données et la mention « Réalisation Aquitaine Cap Métiers ». Champ: obtention de diplômes par examen ou contrôle continu en cours de formation, toutes origines des candidats (APP : apprentissage ; VS : Voie scolaire ; FPC : Formation professionnelle continue (dont contrat de professionnalisation) ; Autre : dont candidats libres ; NC : non communiqué). Hormis les BTS, la plupart des diplômes de l’enseignement supérieur ne sont pas couverts. NB : tous les diplômés dans ces domaines ne s’insèrent pas dans le secteur de la mer. De plus, ils n’exerceront pas toujours un métier en rapport avec la spécialité de leur diplôme. Titres / Diplômes, quelle évolution ? Le contrat d’objectifs regroupant trois secteurs dont les activités relèvent du milieu marin présente une grande diversité des diplômes qui le concernent. Cette variété est cependant moins le fait des domaines de la pêche, de la conchyliculture – en particulier l’ostréiculture – et de l’aquaculture que de celui des industries nautiques, qui requièrent des compétences variées allant du travail du bois à l’électronique embarquée ou encore de la mécanique à la mise en œuvre des plastiques et composites. Les diplômes préparés sont de niveau V (CAP) et IV (Bac Pro), en l’attente du développement possible d’un niveau III (BTS) dans la construction navale de plaisance. Par ailleurs, la commercialisation des produits de la mer peut appeler des compléments de formation. Voie scolaire Deux établissements situés au nord (Gujan-Mestras) et au sud de la région (Ciboure) apparaissent comme très fortement identitaires. Leur localisation dans les deux bassins d’emploi de la région les plus marqués par les activités liées à la mer est significative. D’autres établissements peuvent cependant concourir à la formation de personnes dont le parcours professionnel est susceptible de les ramener aux activités relevant du contrat (cas de l’accord entre le LP de Lormont et la Marine nationale) ou encore de les conduire à exercer un métier technique intéressant le maritime (construction et maintenance de navires par exemple). Apprentissage Des formations en alternance rares, avec des petits volumes où spécialité rime avec technicité. Difficile à mettre en place d’après la profession, les formations en alternance répondent à des besoins de niches. Ainsi, près de 70 apprentis par an se forment en Aquitaine du niveau V au niveau III. Conchyliculture, réparation et entretien des embarcations, culture marine, maintenance nautique ou charpentier de marine sont autant d’activités et de métiers où connaissance du milieu maritime rime avec compétences techniques et réglementations. Formation professionnelle continue Dans le secteur, le Programme Régional de Formation - Actions structurelles offre, sur 2011, 142 places aux demandeurs d’emploi aquitains : du matelot au capitaine en passant par le mécanicien pour la navigation ; le permis professionnel et la capacité conchylicole pour le Bassin d’Arcachon et des qualifications de niveau V sur les composites pour la filière nautique. En 2010, 17 aides individuelles à la formation ont été attribuées sur des modules manquants pour obtenir une qualification ou sur des formations très spécifiques. Rédaction : Région Aquitaine / Aquitaine Cap Métiers. Ce document est produit à partir des travaux issus du Contrat d’Objectifs Territorial des métiers du secteur, s’appuyant sur les signataires et partenaires. Pour en savoir plus : http://aquitaine.fr ; www.aquitaine-cap-metiers.fr (rubrique « nos données d’étude ») 4