Focus sur le marché tourangeau _diffusion site Brosset
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Focus sur le marché tourangeau en 2013 Département : un marché en plein ajustement Avec une baisse moyenne des prix de 3,5 % en 2013, le marché départemental tire globalement son épingle du jeu dans un contexte économique difficile tout en faisant apparaître de grandes disparités selon les secteurs géographiques et la typologie des biens. Si Tours reste une référence de stabilité quels que soient les millésimes, son agglomération tend à se maintenir quand les produits offrent un bon rapport qualité/prix. En rural, le marché peine mais s'avère contrasté en fonction de l'attractivité des secteurs, sachant que Amboise conserve son statut de micro marché et que le sud du département apparaît plus touché. Le marché de l’accession demeure dynamique sur les produits génériques car les besoins existent mais l'offre reste insuffisante sur les gammes recherchées, d'autant que des propriétaires refusent de vendre à des prix remisés. Dans le même temps, le marché pour investisseurs est particulièrement freiné à cause de la morosité ambiante et du manque d'incitation fiscale dans le neuf, sachant que la loi Duflot n'a pas suffisamment convaincu. D'une manière générale, les volumes de transactions ont baissé de l'ordre de 10 % par rapport à l'an dernier et les délais moyens de vente ont augmenté pour dépasser les 3 mois. La fluidité du marché est ralentie par la tendance des vendeurs à surestimer leur bien de 15 à 20 %. Les produits avec défauts ou ceux qui se situent au delà de certains seuils en terme de valeur (à apprécier selon les secteurs) sont contraints de baisser leurs prix pour être vendus. Les acquéreurs quant à eux sont attentistes et exigeants. Ils rencontrent plus de difficultés pour obtenir des crédits bancaires et profitent de la période pour négocier âprement. Cela étant, le marché s'est ressaisi progressivement au fil des mois, encouragé par les faibles taux d'intérêts ainsi que par la réforme sur la plus-value applicable depuis septembre dernier. Le marché de la location a été perturbé en 2013 avec une demande beaucoup plus faible, particulièrement pendant la saison locative à Tours Centre, et surtout beaucoup plus sélective, en s'orientant prioritairement sur les biens neufs ou rénovés avec une étiquette énergétique satisfaisante. De ce fait, la vacance locative a augmenté et les durées moyennes de mise en location n'ont jamais été aussi longues pour les biens avec défauts. Ce constat s'est inévitablement accompagné d'une baisse relative des loyers ainsi que d'une prise de conscience des propriétaires sur la nécessité de délivrer des logements en bon état et au juste prix de loyer. Tours : un marché de référence Malgré les travaux du tramway, les prix résistent depuis trois ans dans Tours intra-muros selon un classement des quartiers devenu immuable. Dans les secteurs les plus prisés (Cathédrale, Prébendes, Halles) les prix des appartements anciens oscillent entre 2 500 € et 3 600 € le m² alors que les appartements neufs bénéficiant de tous les attributs (secteur recherché, terrasse, garage,...) peuvent atteindre jusqu'à 4 500 €. Dans certains quartiers moins cossus (Velpeau, Beaujardin, Bretonneau) mais attractifs notamment pour les jeunes couples avec enfants, des maisons de trois à quatre chambres peuvent se négocier à partir de 250 000 €. Il est vrai que la configuration de Tours (entre la Loire et le Cher) ne permet pas un développement des opérations immobilières et donc une diminution des prix par le jeu de l'offre et de la demande, en dépit de la volonté de densification souhaitée par la municipalité au travers de son nouveau PLU. Au Nord, les effets du tramway commencent à se faire sentir, parfois au détriment de Tours Centre, et permettent aux quartiers desservis d'offrir une offre qualitative de biens neufs, étant précisé que cette partie de Tours a été cette année, la plus dynamique en matière de construction. De son côté, le marché de la location a été ralenti et les loyers se sont légèrement tassés pour atteindre une moyenne mensuelle de 10 €/m². Les petites surfaces sont de plus en plus concurrencées par les résidences étudiantes et par le phénomène de la colocation. Les grands logements sont encore recherchés sous réserve que leur loyer n'excède pas 800 €/mois. Les biens situés dans les immeubles des années 60 et 70 sont délaissés à cause de leurs charges et du manque de rafraîchissement. Du fait de la vétusté du parc, le stock est important sur Tours Centre en cette saison alors que le Nord écoule plus facilement une offre importante de logements neufs favorisés dans leur attrait par l'arrivée du tramway. L'agglomération tourangelle : un marché de report L'agglomération tourangelle est marquée par l'attentisme des prospects acquéreurs qui se traduit par une tendance baissière des prix. Dans le même temps, la cherté de Tours profite à ses couronnes, en permettant de récupérer des primo-accédants en mal de budgets. Les communes les plus populaires (La Riche, Joué-lès-Tours, Saint-Pierre-des-Corps) sont les plus recherchées avec des prix d'appartements qui se situent parfois en deçà de 2 200 € le m² dans l'ancien et aux environs de 3 000 € dans le neuf, sachant que les maisons de trois à quatre chambres se négocient autour de 200 000 €. La ville de Jouélès-Tours profite indéniablement du tracé du tramway qui lui donne un accès direct à Tours. Même les communes les plus huppées (Saint-Cyr-sur-Loire, Saint-Avertin, Fondettes, Ballan-Miré) connaissent un ralentissement de leur marché malgré leur attractivité résidentielle, car l'ajustement des prix se fait difficilement. Les appartements dans l'ancien se négocient entre 2 200 et 3 000 € le m² alors que le neuf peut atteindre 3 500 €. En ce qui concerne les maisons, plus demandées que les appartements, leurs prix s'échelonnent de 220 000 € à plus de 500 000 €. Les belles propriétés accusent quant à elle, des délais de réalisation allongés et des baisses de prix significatives. Paradoxalement, le marché de la location en agglomération se porte relativement bien car il propose un bon rapport qualité/prix, surtout pour les maisons qui sont recherchées par les familles au contraire des appartements de petites surfaces qui sont délaissés par les étudiants (sauf pour certaines résidences étudiantes). Au delà des conditions tarifaires, cette situation s'explique par une offre plus adaptée de logements neufs. Pour une maison de trois chambres dans la 1 couronne de l'agglomération tourangelle, le loyer moyen s'établit à 750€/mois. ère Le secteur rural : un marché disparate Le milieu rural a été particulièrement touché par la conjoncture économique et le marché de l'ancien a parfois été anesthésié sur certains secteurs. A l'origine de ce constat, la frilosité des primo-accédants qui constituaient la première source de clientèle ainsi que l'augmentation des prix des carburants qui entrave les budgets. Sur ces marchés, de nombreuses opportunités existent par défaut d'acquéreurs, surtout pour les produits atypiques. Le Sud du département est particulièrement concerné avec des maisons à partir de 50 000 € qui se vendent mal. Seule la ville d’Amboise semble être préservée ainsi que Château-Renault, dans une moindre mesure. Sur Amboise, la demande apparaît soutenue avec une clientèle extra-départementale solvable recherchant des demeures de charme. A un niveau inférieur, les biens entre 130 000€ et 170 000 € trouvent facilement preneurs auprès des primo-accédants. Sur Chinon, l'attractivité de la ville et l'importance de sa zone de chalandise garantissent encore un flux de demandes qui convergent vers des maisons n'excédant pas 150 000 €. Sur Château-Renault, la baisse des prix a permis un ajustement rapide du marché qui permet de satisfaire la solvabilité des petits budgets. L'attractivité des secteurs semi-ruraux semble toutefois encore exister pour la construction de maisons individuelles grâce à une offre de fonciers intéressante et des aides aux financements (PTZ). Le marché locatif n'est pas suffisamment représentatif pour en établir une cartographie. Toutefois, il est très majoritairement constitué de mono habitations proposant des loyers attractifs. Le parc est souvent vétuste mais certains biens sont neufs ou rénovés dans les règles de l'art. Il faut compter en moyenne 600 €/mois pour une maison de trois chambres avec jardin en secteur rural. Pour plus de renseignements sur les valeurs vénales et locatives des principales communes d’Indre-et-Loire, consultez notre site www.brosset-immobilier.fr Vous pouvez aussi visionner l’intervention télévisuelle de Bruno Brosset sur le marché, en consultant l’émission ECO ETC du 21 novembre 2013 sur le site de TV TOURS. Bruno BROSSET Président