A telecharger

Transcription

A telecharger
F.S.U. 58
Edito
58
Bulletin trimestriel de la
section Nièvre de la
Fédération Syndicale
Unitaire
Maison du travail
2 bis, bd P. de Coubertin
58000 NEVERS
Tél. : 03/86/21/53/14
Fax : 03/86/21/53/74
Courriel : [email protected]
http://sd58.fsu.fr
Directeur de la publication :
A. ATMANI
Prix du numéro : 0,3€
Abonnement : 3 €
Imprimé par nos soins
N°CPPAP : 1108 S 06681
Sommaire
Page 2 carte scolaire
Page 3 : Actions
Page 4 : fusions ; harcèlement moral
Page 5 : enseignement professionnel et Périgueux Page
6 CNCEEAS
N°15 : premier trimestre 2007
Jimmy Derouault
La XIIème législature de la 5ème République vient de s’achever
et son bilan est désastreux.
Détérioration des conditions de travail et de vie pour les uns,
cadeaux fiscaux et enrichissement pour les autres.
Tous les acquis sociaux obtenus par les luttes ont été remis en
cause au nom du libéralisme et de la mondialisation : la protection sociale, les droits du travail, les régimes de retraites, les
salaires, les services publics…
Ce gouvernement n’a eu de cesse de s’attaquer à tous les droits
des travailleurs et a développé précarité, bas salaires et flexibilité au travail pour une plus grande rentabilité des profits.
Dans nos secteurs, la casse des statuts, la suppression de milliers de postes, la multiplication des contrats de droit privé, la
mise en place de la notation-évaluation, l’introduction du salaire au mérité n’ont fait qu’augmenter l’aigreur des fonctionnaires et démontrer l’abandon du service public…
Il faut stopper cette politique !
Récupérons nos droits perdus pendant ces 5 ans et réclamons en
de nouveaux comme le droit au logement, le droit au travail et
à un salaire décent, et n’oublions pas les étrangers dont les
droits n’avaient pas été autant attaqués depuis longtemps.
Et si Cercy se serre les coudes
Jimmy derouault
Après avoir déjà manifesté avant les vacances, les enseignants, les parents d’élèves et les élèves euxmême, les élus locaux de C ercy-la Tour ont remis cela ce lundi de rentrée des classes. Pourquoi ? Pour
garder une classe de 3ème au collège et ne pas voir se dégrader les conditions d’encadrement des élèves. En effet si le projet de l’inspection académique en restait là, une seule classe subsisterait avec un
effectif de 34 à 36. Quelques 250 personnes ont ainsi traversé Cercy-La-Tour, faisant signer une pét ition aux condu cteurs alertés par le cortège, rappelant dans leurs slogans le pourquoi de leur courroux.
Les commerçants avaient, en signe de so lidarité, fermé leur porte de 9 à 10 heures.
Cette réaction à la menace de fermeture d’une division illustre parfaitement ce qui
a été expliqué lors de notre colloque sur les collèges ruraux : le collège est un él ément déterminant pour l’avenir des bourgs centres. Et cela les manifestants de Ce rcy l’ont bien compris.
Avec la réforme de l’Etat on nous promettait de ne plus gérer l’administration -et
donc l’Education nationale - à la seule aune du nombre de postes ; mais que les bu dgets devaient répondre à des obje ctifs, à des priorités.
Où est l’objectif dans la fermeture d’une division à Cercy la Tour ? Empêcher ses
enfants d’avoir les mêmes droits à l’éducation qu’ailleurs. Les difficultés qu’éprouvent les "petits" collèges devraient leur permettre d’avoir comme compensation minimum d’avoir des conditions d’enseignement en terme d’effectif au moins satisfaisantes.
Pour la réussite des élèves, de tous les élèves, la Les actes du colloque « collèges ruraux : égalités et terriFSU exige le rétablissement des postes supprimés. toires » que la FSU avait organisé le 29 novembre 2006 sont
disponibles sur le site de la FSU 58 (http://sd58.fsu.fr).
Déclaration de la FSU au CDEN du 16 février 2007
Nous n'avons jamais eu autant de moyens par élève. Certaines classes sont même en sous-régime comme au lycée de
Clamecy. Je crois même que nous pouvons maintenant avoir l'ambition de passer d'une logique quantitative à une logique
qualitative. Nous le savons bien. La réussite des élèves dépend surtout de la qualité de l'enseignement.
Il n'est que temps de réfléchir à ce que l'on enseigne et à la manière dont on l'enseigne. C'est ainsi que nous devrions
évaluer les élèves en CE1 et en CM2 (plutôt qu'en CE2 actuellement). C'est ainsi que les moyens seront mis à disposition
des enseig nants pour étendre les Programmes personnalisés de réussite scolaire à toutes les classes des écoles primaires
et des collèges. C'est ainsi, toujours pour rentrer dans une démarche qualitative de l'enseignement, que nous intégrerons
l'option de découverte professionnelle et la note de vie scolaire dans le brevet des collèges.
Et enfin dernière innovation, l'apparition d'un livret i ndividuel des compétences.
Ah mince ! Excusez-moi, je me suis trompé de feuille. C'était le communiqué de presse du recteur pou r le journal du
centre du 21 janvier. Mais peut-être que je peux faire mienne cette déclaration.
Reprenons ce que le Recteur a dit : « jamais eu autant de moyens » : Non le P/E diminue encore dans le premier degré
et un poste pour 7élèves de moins est supprimé en collège.
A Clamecy je viens de lire le courrier des personnels au recteur ils disent que la dotation horaire globale annoncée pour
la rentrée 2007 crée des conditions pédagogiques très défavorables dans les disciplines d’enseignement général du fa it
d’effectifs très lourds (30 élèves) alors que ces élèves ont besoin d’un suivi etc...
Le recteur parle de qualité d'enseignement et de manière d'enseigner : l'avons nous attendu pour y réfléchir ? De plus le
secteur de la recherche en éducation n'est-il pas le plus pauvre de l'état ? Dans un sens c'est normal puisque le ministre
n'a pas besoin de lui pour faire les programmes de l'école primaire, il le fait tout seul et les élèves de maternelle sauront
faire la division avant d'entrer en CP.
L'évaluation des élèves : oui, pourquoi pas mais va-t-on faire que cela ? Non il y a les PPRE : prendre des élèves en petits
groupes, mieux utiliser les moyens mis à disposition des équipes éducatives, comme les maîtres surnuméraires (dans la
Nièvre on les supprime) ou les réseaux d'aide qui peinent à fonctionner faute de budgets de fonctionnement conséquents.
Ah au collège le nouveau brevet ! C'est sans doute pour améliorer la qualité de l'enseignement. La note de vie scolaire
est bien sûr un moyen éducatif pour améliorer l'attention des élèves !
Mince il n'y a rien sur la maternelle et son rôle de prévention. Rien sur la politique de relance de l'éducation prioritaire
mais c'est sans doute un oubli. Rien pour valoriser le métier d'enseignant mais ce serait mal venu au moment où les san ctions sur les directeurs faisant leur travail tombent, où les rémunérations sont attaquées par la baisse de l'indemnité de
remplacement ou les pertes de décharges statutaires.
Je me suis vraiment trompé. En tant que représentants des personnels, nous ne pouvons rien reprendre des propos ou
des actions de nos gouvernants et de leurs représentants. Les collègues sont choqués par le profond mépris qu'ils expriment. Mépris une nouvelle fois caractérisée par la publication en début de semaine du décret sur les statuts du second
degré. Un décret, refusé par 99% des représentants du personnel, qui conduit à ne plus rémunérer pour ne nombreux
enseignants la prépara tion des élèves bac ou la gestion des laboratoires.
Les enseignants souhaitent répondre à l'attente des élèves et de leurs paren ts vis à vis de l'Éducation Nationale. Encore
faut-il leur en donner les moyens plutôt que de leur retirer.
Nous représentants de la FSU, nous appelons à une rupture, mais c'est à une rupture avec la politique actuelle, d'un go uvernement qui brade toute ambition pour l'école, donnant comme perspective une scolarité publique au rabais. Nous r écusons cette politique porteuse d'une conception marchande de la formation des jeunes.
Nous espérons que le CDEN soutiendra cette vision des choses et réclamera les moyens nécessaires pour garantir la réu ssite de tous les jeunes, leur permettant d'acquérir une véritable culture commune pour tous et une formation initiale de
qualité.
PAGE 2
POUR 58
[Lycée Alain Colas] Déclaration des personnels enseignants au CA du 22 février Alain Charlois
La DHG du Lycée Alain Colas est en baisse de 43,5 heures
soit 3,1 % par rapport à celle de l’an dernier à la même
époque pour une structure identique. Cette baisse est pour
l’essentiel due au décret n° 2007-187 du 12 février 2007 dit
"décret De Robien" qui modifie les décrets n° 50-581, n
° 50-582 et n° 50-583 du 25 mai 1950 que nous avons coutume d’appeler le "décret de 50" et qui régissait nos statuts. L’une des modifications porte sur la méthode de ca lcul pour l’attribution des heures dites de chaire et la su ppression des heures de laboratoire, cabinet d’histoire...
Tout d’abord, qu’est-ce qu’une heure de chaire ? C’est une
heure qui é tait donnée en décharge ou rémunérée en heure
supplémentaire à partir d’un certain nombre d’heures
d’enseignement en classe de première ou de terminale.
Cette heure correspond à un réel travail supplémentaire de
préparation et de correction. En effet, préparer un cours
et corriger des copies de première, de terminale ou de BTS
demande beaucoup plus de temps que préparer un cours et
corriger des copies de seconde. De plus, les collègues en
profitaient pour organiser des bacs blancs, des devoirs
co mmuns, des sorties pédagogiques...Bref des tâches qui
ne font pas partie de nos obligations de service.
L’intersyndicale du second degré représentant 99 % des
personnels (en additionnant les voies obtenues aux éle ctions professionnelles par ces organisations) a appelé à la
grève le 18 décembre, à manifester le 20 janvier et à la
grève le 8 février. Toutes ces actions ont été réussies. Mais
le Ministre a refusé de prendre en compte les demandes
des personnels, n’a ce ssé d’afficher son mépris pour les
enseignants et a publié le décret le 12 février. Ses arg uments sont fallacieux. Il prétend que les dispositions du
décret de 50 ne sont plus d’actualité. Cela pourrait se
co mprendre. Nous sommes en 2007. Mais la réactualisation
ne va pas dans le bon sens puisqu’on va nous demander
plus (ou nous payer moins) alors que notre charge de travail n’a cessé d’augmenter. Je ne citerai qu’un seul exemple : mener 60 % au lieu de 15 % d’une classe d’âge au ba ccalauréat ne demande pas le même investissement ! L’intersyndicale est plus déterminée que jamais à obtenir le
retrait du décret. Elle envisage une nouvelle grève en mars
et appelle à amplifier les actions locales décidées par les
personnels. Pour ce qui nous concerne au Lycée Alain Colas
nous avons pris des décisions lors de l’heure d’information
syndicale de mardi à laquelle une majorité de personnels a
participé. Pour ce qui concerne le bac blanc, il a eu lieu et
il sera donc corrigé et noté. Les notes seront commun iquées aux élèves, et intégrées, comme prévu, dans la
moyenne du second trimestre. Par contre, nous ne procéderons pas au calcul de la note du bac blanc avec les coef-
ficients et celle-ci ne sera donc ni transmise à l’administration, ni évoquée en conseil de classe. De plus, d’ici la fin
de l’année, nous avons décidé de ne plus accomplir une
partie des t âches non obligatoires et non rémunérées (voire
financées en partie par les professeurs). Ceci va préfigurer
ce qu’il se passera l’an prochain si le décret De Robien
n’est pas retiré.
Et au Lycée Alain Colas la liste de ces tâches est très lo ngue ! Qu’on en juge :
• devoirs communs préparation des élèves aux épreuves
de TPE
• oraux blancs pour les épreuves de langue
• soutien scolaire
• échanges linguistiques, surtout en section européenne
• sorties culturelles
• voyages scolaires
• exposition de travaux d’élèves à l’extérieur, participation à des salons internationaux, participation à des
concours où nos élèves remportent souvent des prix, r éalisation de projets concrets avec des entreprises. Ceci
concerne particulièrement les Arts Appliqués où les professeurs enseignant dans le supérieur vont tous perdent
leur heure de première chaire alors qu’ils passent un
temps considérable pour organiser ces actions qui contribuent à la renommée de la section
• investissement considérable aux portes ouvertes
• préparation et participation au concours de plaidoiries
du mémorial de Caen
• trois jours pour la présentation de la section danse
• atelier théâtre
• atelier presse
• projet cinéma : 3 professeurs travaillent tous les lundis
après-midi pendant 3 mois
• 3 heures hebdomadaires en Russe
• 2 heures de sport en classe de Mise à Niveau
Et nous en avons probablement oublié.
Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous prenons ces décisions. Mais quelle profession accepterait de travailler 6 %
en plus pour le même salaire ou de perdre 6 % de son s alaire pour un même temps de travail ?
Nous rappelons que l’académie de Dijon va perdre 264 emplois, que les collèges de la Nièvre vont en perdre 27 et les
lycées de la Nièvre 41 (selon nos calculs), dont environ 17
pour les lycées généraux et technologiques.
Nous tenons à préciser que nous ne sommes pas un cas isolé et que la liste des établissements qui entrent dans l’a ction contre le décret De Robien et les mesures de carte
scolaire s’allonge d’heure en heure.
Communiqué de presse commun SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUEP-FSU et SDEN-CGT : 20 mars 2007
La journée de grève du 20 mars dans le cadre de la semaine d'action décidée par l'intersyndicale
du second degré a été globalement une réussite dans la Nièvre avec une participation inégale allant de 13 % à 90% suivant les établissements .
L'assemblée générale départementale des grévistes a montré la détermination des personnels
contre les suppressions de postes et le décret sur le service des enseignants. Dans de nombreux
établissements, des actions sont en cours : plusieurs manifestations à Cercy-la-Tour, nombreux votes contre les dotations horaires par les conseils d'administration des lycées et des collèges, suppression de tâches souvent réalisées bénévolement : bacs blancs, oraux blancs, devoirs communs,
sorties culturelles, ateliers ... dans les lycées.
L'assemblée générale appelle à poursuivre les actions et propose que l'intersyndicale nivernaise
mette en place une journée départementale d'action avant les vacances de Pâques.
POUR 58
PAGE 3
NON AUX FUSIONS !
Donner son avis, c’est toujours mieux
qu’attendre qu’on nous le demande !
C’est pourquoi l’intersyndicale nivernaise
CGT CFDT FO FSU UNSA désire rencontrer
l’Inspecteur d’Académie de la Nièvre pour
lui donner notre point de vue ressorti des
consultations vers les collègues concernés
par les fusions d’établissements.
L'intersyndica
le nivernaise
CGT CFDT
FO FSU UN de l'Education Nationale
SA
Nevers, le m
ercredi 14 m
ars 2007
Monsieur l'I
nspecteur d'
Académie
de la
Inspection ac Nièvre
adém
Place Saint E ique
xupéry
Objet : fusion
58000 NEVE
RS
v enard à Cos du lycée George Sand et
du lycée prof
ne
essionnel Pier
Follereau à N - sur-Loire, fusion du
ly
evers.
re
cée Jules Ren
ard et du lycé Ch ee Raoul
Les personnels de Raoul Follereau et Jules ReMonsieur l'Ins
pecteur d'Aca
nard ont dit et continuent de dire non aux prodémie,
L
'intersyndica
jets de fusion. Depuis la rentrée ils ses sont réle départemen
dience sur le
tale de l'Edu
s fusion
catio
unis à maintes reprises ; une consultation a été à ce
sujet à Cosne s de lycées nivernais. L n Nationale sollicite une
es pe
-su
au
r -Loire et à
organisée à bulletin secret et le non à la fusion letin secret
Nevers par un rsonnels se sont exprim . Dans les de
és
e consultatio
ux
su
ca
ccès. De mêm
a emporté un très grand succès (92%).
s, le NON à
n
in
te
rn
e à bu lla fu
e, la tition
commune au sion a remporté un très
Dans les réunions avec les Inspecteurs Pédago- professionnel Pierre Cpé
grand
lycée G
hevenard cont
ses signatures
re la fusion a eorge Sand et au lycée
.
giques Régionaux, comme dans les réunions de Une
re
cu
ei
lli
de très nombr
délégatio
e udiscipline les collègues ont réitéré leur refus
Follereau de n commune George Sa
mande donc
nd/Chevenard
à
et Jules Ren
vous rencon
en explicitant les méfaits qu’ils voient dans la comprendra au min
ard/Rao
trer su
imum un repr
ésentant par r ce dossier. La déléga ul
fusion :
organisation
tion
Compte tenu
sy
ndicale.
de nos dispon
♦Gestion du suivi des élèves plus difficile
heures nous
ib
ilités, la
conviendrait
parfaitement. date du mercredi 28 mar
♦Eclatement des équipes pédagogiques par la
s vers 15
création des pôles.
♦Inquiétude sur le devenir du ou des Centre
de Documentation et d’Information
♦Interrogation sur la lo calisation de l’administration.
Ce projet n’a aucun intérêt pédagogique et ne répond qu’à une logique comptable.
Carnet de voyage de Marseille
Pascale Bertin
Des horizons différents pour une seule et même conclusion
Le congrès de la FSU fut un moment riche en échange à la suite des débats des congrès départementaux.
Faire le point sur la situation des professions que regroupent les différents syndicats de la FSU s’est avéré
très fructueux.
Outre les textes préparatoires,la prise en compte des arguments déclinés à partir des 4 thèmes donnera lieu
à l’élaboration d’un texte sur les actions à venir.
1.Education-Formation-Recherche : enjeux d’avenir
La démocratisation de la réussite scolaire est en panne alors que les besoins de la société des jeunes sont
là : besoins culturels et sociaux des familles, élévation des qualifications, moyens alloués à la recherche.
2.Les services publics et leurs agents
Les services publics jouent un rôle majeur de cohésion sociale, d’égalité entre les citoyens en mettant à la
disposition de tous des biens essentiels qui ne doivent pas être pris en charge par les intérêts privés. Ils doivent être développés et accessibles par tous, sur tout le territoire. La mise en oeuvre concrète des valeurs
de liberté, d’égalité et de fraternité constitue l’objectif permanent de toute organisation sociale visant à
l’émancipation des travailleurs et à l’épanouissement de tous les êtres humains.
3.Pour des alternatives économiques et sociales
La FSU a développé une démarche cherchant à contribuer à une alternative économique et sociale. Elle inscrit son projet syndical revendicatif dans la perspective de transformation de la société fondée sur le refus
des discriminations et l’émancipation de toute forme d’exploitation, de domination, pour un monde de
paix. Cette démarche s’inscrit donc dans la rupture avec les logiques capitalistes et libérales à l’œuvre qui
mettent en concurrence les salariéEs, les peuples, accroissent les inégalités et la précarité, remettent en
cause les droits fondamentaux.
4.Quel syndicalisme et quelle FSU pour demain ?
La FSU s’opposera en recherchant l’unité la plus grande à la répression
de l’action syndicale et à toute remise à cause du droit de grève.
L’égalité homme-femme est toujours en chantier et la FSU s’engage à
faciliter l’investissement militant des syndiquées. La FSU a acté lors de
ce congrès la création d’une section fédérale des retraités à tous les
niveaux (départementaux, régionaux et national) et le renforcement du
niveau régional par la naissance des comités fédéraux régionaux.
Pour finir les congressistes sont repartis confiants et déterminés à mener
l’action avec les valeurs qui sont celles de la FSU.
PAGE 4
POUR 58
Quel avenir pour L’Enseignement Professionnel Public ?
Après la loi FILLON sur l’orientation de l’École et la loi
BORLOO sur « l’égalité des chances » qui font la part belle
à l’apprentissage, le SNUEP constate une fois de plus que
les dispositi ons relatives à la préparation de la Rentrée
2007 ne peuvent que poursuivre la régression de l’Ense ignement Professionnel public . Le Gouvernement s’est in scrit dans le cadre d’une réduction de l’ensemble des serv ices publics. Celui de la de formation en voie professio nnelle n’échappe hélas pas à cette règle. Devant l’énorme
pression visant à l’abandon de certaines qualifications r econnues, et dans un contexte de restrictions budgétaires
de grande envergure, l’Éducation Nationale abandonne purement et simplement les objectifs de formation que
s’étaient fixés les derniers gouvernements en matière de
d’Enseignement et de Formation Professionnelle : donner à
tous les jeunes d’une classe d’âge une formation qual ifiante validée par un diplôme national.
Le SNUEP refuse l’odieux chantage qui consiste à fermer
des sections existantes pour met tre en place des sections
d’apprentissage. Pour le SNUEP, la voie professionnelle a
toujours été un espace de réussite et la pré sentation de
l’apprentissage comme le modèle idéal en matière de fo rmation est un non-sens historique au moment même où les
besoins en qualification sont accrus par les évolutions tec hnologiques. Il s’agit bien de réduire l’offre et le coût de
formation tout en favorisant d‘autres orientations polit iques.
qualité de l’enseignement ( R egroupement des enseignements de
première année et deuxième a nnée dans certaines mati ères pr ofessionnelles à Decize dés la re ntrée)·
Par ailleurs, de plus en plus de pressions sont exercées sur
les enseignants pour que les établissements soient labell isés « Lycées des Métiers ». Sous cette appellation se de ssine le mixage des publics de la formation initiale, de la
formation continue (Greta) et de l’apprentissage (avec po ssibilités que ce mélange des publics s’effectue à l’intérieur
des classes). L’objectif est uniquement de rentabiliser la
formation professionnelle au détriment de la qualité des
formations dispensées.
Ces remises en cause s’accompagnent d’une autre attaque
contre l’Enseignement professionnel et leurs personnels ,
le rapport d’audit de modernisation de l’enseignement professionnel : atteintes au mouvement des enseignants, à
leurs avancements de carrière, à leurs salaires.
L’analyse de ce rapport de l’audit sur la voie professio nnelle n’a pour seul but qu’une approche comptable visant à
rentabiliser la voie professionnelle en prévoyant de supprimer des postes sous prétexte :
•D’alléger les horaires hebdomadaires trop lourds pour
les élèves,
•De redéployer des moyens dans le cadre d’une gestion
souple ( 7000 à 8500 équivalents temps plein seraient
concernés !)
•De réorganiser les horaires de la semaine afin de répondre au mixage des publics
•De mobiliser les enseignants pendant les périodes de
stage des élèves ce qui permettrait de dégager 4000
équivalents temps plein.
•De renforcer l’autonomie des établissements
•D’envisager l’annualisation des services des ense ignants
•D’associer les budgets aux résultats
Ce rapport ne prend en compte ni l’aspect pédagogique des
enseignements , ni la réalité des formations professionne lLa préparation de la rentrée scolaire 2007 se déroule dans les initiales, ni le quotidien des enseignants .
un contexte sans précédent : suppressions massives de po s- Il a pour volonté de répondre aux besoins immédiats de
tes d’enseignants · fusion ( entre le lycée Georges Sand et l’économie plutôt que de s’interroger sur les missions d’e nle LP Pierre Chevenard dés la rentrée) voire suppression de seignement et d’éducation .
Lycées Professionnels · Réductions des capacités d’accueil Le SNUEP appelle tous les personnels à se mobiliser pour la
dans certaines sections voir des suppressions( comptabilité défense de l’enseignement professionnel public et à ref uà Clamecy, Bac Ou tillage à Decize et à Fourchambault et ser une école livrée à la marchandisation, à la compétition,
ouverture prévue dans le privé au LP Saint Joseph ) · R e- à l’individualisme, à l’argent roi, qui ne font que creuser
groupement de sections différentes au détriment de la les inégalités.
Jugement de la cour d’assises de Périgueux
snu-tefi
La cour d’Assises de la Dordogne vient de condamner C Duviau, le meurtrier de nos collègues Sylvie Tremouille et Daniel Buffière, à trente ans de réclusion criminelle , en tenant compte des circonstances aggravantes que constitue le meurtre d’agents dépositaires de l’autorité publique. Cet arrêt sans ambiguïté rend
justice aux familles meurtries de Sylvie et Daniel, terriblement éprouvées par ces crimes odieux.
Au-delà, les agents du service public de l’inspection du travail que nous représentons, nombreux tout au long
des débats, estiment également qu’enfin justice a été rendue. En effet, ici, dans les locaux du tribunal de
Périgueux, nous avons enfin entendu ce que nous attendions depuis le 2 septembre 2004.
Hier, par la voix des avocats des parties civiles, ce matin par la voix de l’avocat de l’agent judiciaire du Trésor Public, puis dans les remarquables réquisitions de l’avocat général, nous avons entendu les fortes paroles
de défense de la mémoire des victimes et de la mission de contrôle du droit du travail exercée par l’inspection du travail. L’important était que ces 2 axes soient indissolublement liés, qu’il soit affirmé nettement la
totale légitimité des contrôles de l’ordre public social par ces agents qui sont des fonctionnaires comme les
autres, dévoués au service public au-delà de leurs qualités humaines personnelles, qui étaient particulièrement remarquables. Les conclusions de l’avocat du Trésor et de l’avocat général méritent d’être citées intégralement, notamment parce que nos ministres n’ont jamais parlé ainsi publiquement :
L’avocat du Tresor : " Le jury doit dire, au nom du peuple Français, que le peuple Français ne veut plus de
cela".
L’avocat général : ’Vous devez penser à toute une profession qui parcourt le pays tous les jours. La loi ne
s’arrête pas aux portes des exploitations agricoles".
SAUSSIGNAC, PLUS JAMAIS CA !
Périgueux, le 9 mars 2007.
POUR 58
PAGE 5
CNCEEAS
Au moment où certains réveillent de
vieux démons en proposant de créer
un ministère de l’identité nationale, le
Collectif Nivernais contre l’Expulsion
d’Enfants et d’Adolescents Scolarisés
invite toute la population à une conférence débat pour définir une politique
qui n’excluerait pas, qui ne discriminerait pas, une politique qui intègrerait, une politique qui protègerait tous
les enfants.
Au moment où le droit d’asile est bafoué en France, où la mort rencontre
de plus en plus la chasse aux immigrés
de M. Sarkozy, il faut montrer que les
Français veulent d’autres discours que
ceux de la haine. Il faut montrer
qu’une autre politique est possible et
que nous avons des propositions.
Quels vieillards sommes-nous !
quels enfants sommes-nous !
Quel rêve, hommes d’Etat !
quel songe, ô philosophes !
Quoi ! pour que les griefs,
pour que les catastrophes,
Les problèmes, l’angoisse et les convulsions
S’en aillent, suffit-il que nous
les expulsions ?
Victor Hugo
Les actes du colloque « collèges ruraux : égalités et territoires » que la FSU avait organisé le 29 novembre 2006 sont
disponibles sur le site de la FSU 58 (http://sd58.fsu.fr).
Campagne RESF “Laissez-les grandir ici !”
Un collectif de cinéastes a lancé le lundi 5 mars 2007 un film-pétition
pour soutenir le combat des familles menacées d’expulsion.
Intitulé _“LAISSEZ-LES GRANDIR ICI !”_, ce film de 2mn10 donne la
parole à des enfants de “sans papiers” qui se relaient à l’ écran pour
lancer un appel à régularisation de leurs familles. Avec leurs mots
d’enfants et d’adolescents, ils disent la peur quotidienne d’être arrêtés ou de voir leurs parents expulsés.
Ce film est l’aboutissement de plusieurs mois de travail mené par un
collectif de cinéastes et le Réseau Education Sans Frontières (RESF). Il
a été pensé et conçu avec des enfants en ateliers d’écriture, entourés
par les cinéastes, des professeurs et des militants du RESF.
Leur texte, s’adresse à nous tous, il s’achève par : _“LAISSEZ-NOUS
GRANDIR ICI !”_.
Il sert de support à une pétition nationale “LAISSEZ-LES GRANDIR
ICI !” qui est lancée en même temps que le film partout en France.
Nous sommes des enfants de « sans papiers ».
Signer la pétition nationale “LAISSEZ-LES GRANDIR ICI !” SUR http://www.educationsansfrontieres.org/
PAGE 6
POUR 58