Korean Symphony Orchestra Hun-Joung Lim /direction Edgar
Transcription
Korean Symphony Orchestra Hun-Joung Lim /direction Edgar
FESTIVAL 23.06 > 12.07 _ CONCERT PIQUE-NIQUE 23.07 2016 VENDREDI 8 JUILLET 2016 • 20h Basilique Saint-Remi Korean Symphony Orchestra Hun-Joung Lim /direction Edgar Moreau /violoncelle « Arirang Medley », Korean traditional folk song Robert Schumann (1810-1856) : Concerto pour violoncelle et orchestre en la mineur, op.129 Antonín Dvořák (1841-1904) : Symphonie n°9 en mi mineur, op.95 « Du Nouveau Monde » Manifestation organisée dans le cadre de l’année France-Corée : www.anneefrancecoree.com Entretien avec Edgar Moreau /violoncelliste À seulement 22 ans, Edgar Moreau est l’un des violoncellistes français les plus en vue de la scène musicale. Elu « Soliste Instrumental de l’année » des Victoires de la Musique 2015, invité par les plus grands orchestres, il interprète ici, en soliste avec le Korean Symphony Orchestra, le de Schumann, où il exprime la quintessence de l’âme romantique allemande. Avez-vous déjà joué avec le Korean Symphony Orchestra ? Edgar Moreau : Non, c’est la première fois et je suis très impatient de les rencontrer ! Ce concerto de Schumann fait-il partie de votre répertoire ? E. M. : Oui, c’est un concerto que j’ai déjà beaucoup joué avec notamment l’Orchestre National de Lille, le Bruxelles Philharmonique ou encore l’Orchestre de Moscou. L’interpréter est toujours un immense bonheur. Quelles sont les caractéristiques de cette œuvre ? E. M. : D’un point de vue technique, c’est une œuvre très difficile et très compliquée à travailler, avec des variations de toutes sortes qui demandent beaucoup de rigueur et d’exigence. Musicalement, cette pièce tardive de Schumann offre une très belle représentation du romantisme allemand, pleine d’âme, de couleurs et de contrastes. Les trois mouvements de l’œuvre s’enchaînent d’une traite dans une succession d’émotions différentes où l’on passe de l’énergie de l’allegro à l’introspection de l’adagio avec le cantabile ample du violoncelle jusqu’au final plus fougueux et très rapide, qui synthétise la construction de l’ombre vers la lumière. Depuis vos « Débuts » aux Flâneries en 2012, votre carrière a progressé très vite. Comment vivez-vous cette ascension rapide ? E. M. : Une carrière se construit sur plusieurs années et cela s’est fait assez naturellement. Il faut simplement parvenir à gérer le temps et les engagements, anticiper la fatigue, pouvoir respirer pour être en mesure de profiter de chaque voyage, de chaque pays, de chaque expérience et pouvoir s’exprimer pleinement à chaque concert. Remporter une Victoire de la musique était important pour vous ? E. M. : Cela permet surtout d’être reconnu par le grand public et de faire partie d’un monde qui résonne pour les mélomanes. Mais la route est longue. Chaque distinction, chaque concert, chaque prix apporte une pierre à l’édifice d’une carrière. Quels sont vos compositeurs de prédilection ? E. M. : Ceux que je travaille, à un moment donné, selon mes envies. Aujourd’hui, je vous dirais Schumann ! Quel est votre meilleur souvenir sur scène ? E. M. : Mon premier concert avec Valery Gergiev. Il est arrivé très en retard et nous n’avons pu répéter que sept minutes le début du concerto de Chostakovitch avant d’enchaîner directement le concert. Un passage du feu qui est devenu un formidable souvenir ! Quelles sont les rencontres qui vous ont le plus marqué ? E. M. : Impulsivement, je dirais Renaud Capuçon. Nous avons beaucoup travaillé ensemble et je lui dois énormément de choses tant sur le plan professionnel et musical qu’humain. C’est aujourd’hui un très bon ami et un peu mon grand frère musical. Quels sont vos projets la saison prochaine ? E. M. : Plusieurs tournées dont la tournée Rising Stars dans les plus belles salles européennes comme le Musikverein à Vienne, le Concertgebouw à Amsterdam, le Barbican à Londres ou encore Bozar à Bruxelles. Je vais aussi faire mes débuts à la Philharmonie de Paris avec l’Orchestre philharmonique de Radio France et un nouvel album est prévu dans un an. Quelles sont aujourd’hui vos envies d’interprètes ? E. M. : J’ai envie de jouer tous les répertoires, baroque, classique, romantique et contemporain, sans m’enfermer dans un style, ni une époque. J’ai eu autant de plaisir à enregistrer les petites pièces de genre dans l’album « Play » que les concertos baroques italiens avec « Giovincello ». L’essentiel pour moi est de m’investir totalement dans chaque œuvre, avec ma sensibilité personnelle et beaucoup de travail. Et de toujours faire ce que j’aime. Biographie Korean Symphony Orchestra (KSO) Depuis sa création en 1985, l’Orchestre Symphonique Coréen (KSO) a contribué au rayonnement de la musique symphonique coréenne, au niveau national et international. Associé au Théâtre National de Corée depuis 1987, le KSO participe régulièrement aux productions de l’Opéra National de Corée, du Ballet Coréen National et du Chœur de Corée. Depuis 2001, et sa nomination comme orchestre résident du Centre des Arts de Séoul, il s’est affirmé comme l’orchestre national majeur en Corée. Avec plus de 40 ballets et opéras par an, le KSO ne cesse d’étendre son répertoire chaque année tout en conservant une réputation inégalée. Dans le registre de la musique orchestrale, il donne régulièrement des concerts et programmes spéciaux sur les grandes scènes du Centre des Arts de Séoul. www.koreansymphony.com Biographies Hun-Joung Lim, direction Le chef Hun-Joung Lim a étudié la composition et la direction à la Mannes School et la Juilliard School à New-York. Depuis 1985, il a dirigé le Bucheon Philharmonic, en faisant le premier orchestre récompensé du prestigieux prix Ho-Am, considéré comme le « Prix Nobel de Corée ». Nommé Directeur musical et Chef principal de l’Orchestre Symphonique Coréen (KSO) en janvier 2014, il a contribué à écrire un nouveau chapitre dans l’histoire de l’orchestre. Il a dirigé une série de concerts consacrés aux symphonies de Bruckner et emmené l’orchestre dans une grande tournée autour de l’intégrale des symphonies de Mahler et Bruckner qui a reçu un accueil enthousiaste. Edgar Moreau, violoncelliste Né en 1994 à Paris, Edgar est admis au CNSM de Paris en 2009 et intègre ensuite la Kronberg Academy. Se produisant déjà en soliste à l’âge de 11 ans avec l’Orchestre du Teatro Regio de Turin, il a depuis joué avec l’Orchestre Philharmonique de Moscou, l’Orchestre du Théâtre Mariinsky (sous la baguette de Valery Gergiev), l’Orchestre Philharmonique de Saint Pétersbourg (avec Jean-Claude Casadesus), le Hong Kong Sinfonietta, l’Orchestre de Paris avec Alain Altinoglu... Il est également membre du quatuor Renaud Capuçon. Edgar Moreau a remporté à 17 ans le Deuxième Prix du XIVe Concours Tchaïkovski à Moscou en 2011. Il est également lauréat du dernier Concours Rostropovitch en 2009, Prix de l’Académie Maurice Ravel, Révélation Adami 2012, Prix Jeune Soliste 2013 des Radios Francophones Publiques, récompensé d’un Premier Prix et de six prix spéciaux au Young Concert Artists à New-York en 2014 – suivis de concerts à New York, Washington, Boston, Pittsburg. « Révélation Instrumentale 2013 » et « Soliste Instrumental 2015 » des Victoires de la Musique, Edgar a sorti en 2014 son premier album chez Erato avec le pianiste Pierre-Yves Hodique, puis , concertos baroques avec l’ensemble Il Pomo d’Oro et Riccardo Minasi. Il joue un violoncelle de David Tecchler de 1711. Ne manquez pas... SAMEDI 9 JUILLET 2016 • 20h Cathédrale | 18€ Ensemble Organum Marcel Pérès /direction La face cachée de la Renaissance Ensemble de musique ancienne, musique vocale médiévale : Chant Byzantin, Plain Chant Renaissance, Chant Corse. © M.Moulin