Format PDF - Sociologie

Transcription

Sociologie
N°2, vol. 4 | 2013
Varia
Annexe 4 : Quelques exemples de questionnaires
de prolongement
Marianne Blidon et France Guérin-Pace
Éditeur
Presses universitaires de France
Édition électronique
URL : http://sociologie.revues.org/1838
ISSN : 2108-6915
Édition imprimée
Date de publication : 3 juillet 2013
ISSN : 2108-8845
Référence électronique
Marianne Blidon et France Guérin-Pace, « Annexe 4 : Quelques exemples de questionnaires de
prolongement », Sociologie [En ligne], N°2, vol. 4 | 2013, mis en ligne le 15 juin 2015, consulté le 02
octobre 2016. URL : http://sociologie.revues.org/1838
Ce document a été généré automatiquement le 2 octobre 2016.
© tous droits réservés
Annexe 4 : Quelques exemples de questionnaires de prolongement
Annexe 4 : Quelques exemples de
questionnaires de prolongement
Marianne Blidon et France Guérin-Pace
1
Quelques exemples de questionnaires de prolongement parmi les 82 recueillis à l’issue de
l’enquête en 2007 auprès des répondants parisiens ayant accepté d’être recontactés.
Questionnaire de Maxime (gay)
La fuite vers la ville
2
Quelle est la place de l’homosexualité dans vos choix migratoires et résidentiels ?
3
Aucune, je me suis retrouvé à Paris complètement par hasard, enfin pas tout à fait, c’est ma
recherche d’emploi qui m’a conduit ici aujourd’hui.
4
Le fait d’être gay a-t-il influencé vos choix résidentiels ou votre parcours ?
5
Non pas du tout, j’ai suivi mon évolution professionnelle.
6
Avez-vous déjà ressenti le besoin de prendre vos distances par rapport à votre famille ou
votre entourage ? De quelle façon cela s’est-il traduit ?
7
Oui bien sûr, adolescent, j’ai préféré vivre à l’internat alors que je n’étais pas très loin de chez moi.
J’ai ensuite coupé les liens avec une partie de ma famille, c’elle qui n’acceptait pas mon orientation
sexuelle.
8
Envisagez-vous un jour de quitter Paris ? Pourquoi ? Pour quelle destination ?
9
OH OUI !!! La vie est impossible ici, c’est bien pour les célibataires, mais ensuite… pour un garçon
calme et rangé comme moi (lol) c’est très difficile. La vie ici est beaucoup trop chère et beaucoup
trop bruyante ! J’aimerais rejoindre mon copain qui vie dans l’est de la France (Marne). Mais c’est le
travail qui nous guide…malheureusement.
10
La ville est-elle le meilleur endroit pour faire des rencontres ?
Sociologie, N°2, vol. 4 | 2013
1
11
Oui sans aucun doute ! Plus il y a de monde, plus il y a de possibilité de rencontre… Allez trouver un
bar gay à la campagne…. Par contre les lieux de dragues (en plein air) ne manquent pas mais c’est
très dangereux et dramatique d’en arriver là.
12
La ville est-elle le meilleur endroit pour vivre son homosexualité ?
13
Au début de ma vie d’homo je pensais que la ville (et des grandes villes) était le seul endroit ou un
homo pouvait évoluer et vivre sa vie normalement, sans avoir à subir constamment les regards des
autres, et pas besoin d’être une “ grande folle ” pour ça… ! Aujourd’hui (j’ai 29ans) mon ami vit
dans une ville de 16 000 habitants (…) et en plein centre ville. Les gens sont curieux ils observent,
matent, épient tout ce qui ce passe chez les voisins, par ennuie peut être. Au début ça a été très
difficile, peur qu’ils découvrent le pot aux roses, et peur de leurs réactions. En fait nous sommes des
garçons calmes et discrets (mais tout se sait) ce qui nous a valu un très bon accueil de la part du
voisinage (en général mais il y a des cons partout) et des commerçants. Donc les mentalités
évoluent doucement et nous avons le droit aussi à une vie calme à la campagne ! (Pour les homos en
couples)
Espaces attractif et répulsif
14
Existe-t-il des territoires gays ? Quels sont-ils ? Comment cela se traduit-il ?
15
Le terme “ territoires ” est un peu fort à mon sens. Parlons plutôt de “ lieu ” “ d’espace ” ou
d’“ endroit ”. “ Territoires ” a une connotation de fermeture, de cloisonnement que je n’aime pas.
Les homos sont plutôt ouverts aux autres, les bars, discothèques … sont en majorités “ Gay
friendly ” se sont les homophobes qui nous ont cloisonnés pas le contraire.
16
Les “ lieux ” gays sont, en priorité le marais (évidemment) mais aussi les lieux de dragues, les
discothèques, les bars…
17
Quels sont les endroits où vous vous sentez à l?aise en tant que gay ?
18
Partout ou je suis accepté en tant qu’être humain et non pas en tant que jugement d’une certaine
sexualité positive ou non d’un individu ou d’un groupe s’octroyant se droit.
19
Quels sont les endroits où vous ne vous sentez pas à l’aise en tant que gay ?
20
La où vit la discrimination humaine !
21
Quels sont les endroits où vous n?allez jamais parce que vous vous y sentiriez mal à l’aise
en tant que gay ?
22
Devons nous franchement vivre en tant que “ Gay ” ? et non pas en tant qu’être humain ?
23
Oui et oui malheureusement, je pensais que vos questions étaient maladroites et franchement un
peut cassent pieds…elles me renvoient devant une évidente réalité que l’ont a tendance à se cacher,
oui l’homophobie existe encore, non les mentalités n’évoluent pas si vites que ça.
24
Les discothèques hétéros. (ayant eu une mauvaise expérience je n’y remettrai plus jamais les pieds)
25
Dans une ville inconnue, comment reconnaissez-vous des lieux, des espaces ou des
établissements gays ?
26
Les établissements se reconnaissent facilement grâce au drapeau gay, rainbow flag. Les autres lieux
sont souvent référencés dans certains guides.
27
A l’étranger, comment reconnaissez-vous des lieux, des espaces ou des établissements
gays ?
28
Grâce aux guides.
2
29
Vous est-il arrivé de faire des confusions ? Comment vous en êtes-vous aperçu ?
30
Non.
Le Marais
31
Quels sont vos usages (ou vos non-usages) du Marais ?
32
C’est très sympa l’été pour se balader avec son copain tranquillement. Le soir pour aller boire un
verre.
33
Quel image avez-vous de ce quartier ?
34
Un peu surfaite, les gays ont leurs codes et les fashions victimes vous le font savoir…
35
Qu’est-ce qui plait le plus dans ce quartier ?
36
La tranquillité, l’impression d’être naturellement accepté par tout le monde, de ne pas être jugé.
37
Qu’est-ce qui vous déplait le plus dans ce quartier ?
38
Le jugement !!!! c’est un paradoxe, mais le marais est sans doute l’endroit qui vous juge le plus ! et
des pieds à la tête !
Se tenir par la main, s’embrasser publiquement
39
Quelles sont les circonstances (lieux, moments) dans lesquels vous tenez publiquement
votre partenaire par la main ou vous lui témoignez des marques d’affection (proximité
physique, gestes d’affection ?) ?
40
Jamais dans des lieux publiques en extérieure (même dans le marais). Seulement dans les
discothèques ou bars. Jamais chez nos familles respective (respect). Comme je l’ai déjà dit plus haut,
nous sommes un couple plutôt discret.
41
Quelles réactions cela suscite-t-il ?
42
C’est justement pour ne susciter aucune réaction (et par respect) que l’on évite toute marque
d’affection publique.
43
Qu’est-ce qui vous retient de faire publiquement ces gestes ?
44
La peur des réactions violentes. Le respect.
45
Qu’est-ce qui vous encouragerez à le faire ?
46
Rien ce n’est pas vital.
Questionnaire de Juan (gay)
47
48
En gros, ma vie: Je suis né à Barcelone ou j'ai vécu jusqu'à dix ans, puis mes parents ont décidé de
venir habiter à Paris, (pour le coup, ma sexualité n'itervient pas)... Puis je grandis, je découvre
plein de choses et j'en fais part aux gens qui m'entourent... Du coup, la situation n'est pas celle que
j'espèrais, je décide de m'éloigner de la famille et aussi des amis parisiens pour revenir à BCN... J'ai
alors 21ans (2001) et on peut dire que la sexualité a joué un rôle dans mon départ... Mais pas
seulement. Disons que j'avais toujours voulu revenir à BCN, mais là, la sexualité, ma recherche de
3
moi d'une certaine manière, a donné une certaine excuse à mon départ. Il se justifiait vis-à-vis de
mes parents et vis-à-vis de moi... Ce n'était plus qu'une simple fuite ou un caprice... C'était autre
chose.
49
50
51
52
Donc oui... étant parisien et barcelonnais, j'ai toujours une ville qui me manque... Et Paris me
semble une ville peu mouvante dernièrement. (Depuis 2003 j'y suis revenu, mais pour le boulot...
Donc à nouveau la sexualité n'a rien à voir là dedans). Je réponds un peu dans le désordre, mais
c'est que les questions se rejoignent... Je crois que je n'ai pas eu à me poser des questions sur
comment ma vie sexuelle serait perçue dans un autre endroit puisque tout simplement je ne
songerais jamais à aller habiter dans un endroit où je serais d'avantage jugé qu'à Paris ou
Barcelone. J'ai vécu avec deux alternatives assez "comfortables" et du coup, le départ pour tel ou tel
endroit, pour moi, est plus un besoin de "large", de perdre et renouveller ses repaires qu'une façon
de se sentir simplement libre sexuellement parlant...
53
54
Ah oui... y'a pas foto...
55
56
Là encore, oui... Bien que si l'on est déjà agé, probablement il soit plus facile d'être homosexuel a la
campagne...
57
58
Je crois qu'il y en a, effectivement... Je suis nul en photo, je n'ai pas d'intentions artistiques, mais
y'avait un projet que j'avais eu un soir un peu "stone" de faire des photos de tous les touristes que
l'on pourrait croiser dans BCN en une journée... (Pas tous, bien sur, y'en a trop...). Il aurait fallu
alors afficher leur photo en noir et blanc et un panneau reproduisant les réponses aux questions
possées. La première étant s'il était gay ou pas, et les autres tournant autour du quartier de leur
hotel, des quartiers de la ville visités, des villes proches visitées... Ce BCN GAY GUIRIS, j'en suis
persuadé, montrerait que la sexualité détermine les zones, les territoires dans lesquels on se meut,
et les rythmes dans lesquels ont s'y déplace.
59
Je ne crois pas qu'on puisse limiter ça à la stricte sexualité, mais à un ensemble d'affections qui,
souvent sont communes. Je crois que les homosexuels savons que la première discalification, insulte
qui nous sera faite aura un rapport avec notre vie sexuelle, ce qui n'est pas le cas des heteros...
Fatalement, du coup, on fuit les territoires ou l'on peut craindre que ces disqualifications puissent
nous tomber dessus...
60
Quels sont les endroits où vous vous sentez à l’aise en tant que gay ?
61
Je me sens à l'aise dans les endroits ou je ne suis pas le seul homosexuel... Je crois que c'est
simplement ça...
62
63
Quels sont les endroits où vous n’allez jamais parce que vous vous y sentiriez mal à l’aise
en tant que gay ?
4
64
Bah du coup, j'aurais du mal à aller dans des endroits dits hostiles au monde gay: stade de foot,
meeting du Front National, dans une soirée avec les amis de droite de ma copine Pauline...
65
66
Le drapeau... :-) Puis la clientèle joue beaucoup aussi...
67
gays ?
68
69
Jamais dans le sens de prendre un endroit hetero pôur un endroit gay... J'ai pu etre surpris par des
endroits qui en fait etaient plutot gays, mais pas dans l'autre sens...
Le Marais
70
En tant que résidents du Marais :
71
Pourquoi vous être installé dans ce quartier ?
72
En fait c'est simplement le quartier ont enmennagé quand j'avais 14 ans, donc c'est un peu mon
quartier dans Paris. A BCN, lorsque j'y ai habité, je n'habitais pas dans le quartier pédé à
proprement parler... Mais BCN n'est pas pareille, chaque quartier à ces locaux, et les lieux heteros
sont plus ouverts aux gays qu'à Paris.
73
Quels sont vos usages du quartier ?
74
J'y fais pas mal ma vie quand-ême, j'en sors peu... Mais parce que j'ai ce problème de vivre dans
mon quartier de "chasse"... Parfois j'ai un peu peur d'être un peu comme ces vieux du quartier que
tout le monde connait de vue...
75
76
C'est simplement mon quartier... C'est le Paris que je connais le mieux... Les dimanches sont
infernaux, tout le monde dans les rues, en train de squatter "mes terrasses" de café...
77
78
79
Ce côté prison dorée, je dirais, qui nous fait oublier que si on s'en éloigne trop et qu'on tient un mec
par la main on nous jettera la même pierre qu'il y a cent ans...
80
Envisagez-vous un jour de résider dans un autre quartier ?
81
physique, gestes d’affection…) ?
82
Faut déjà sentir un entourage favorable... C'est l'essentiel. Au risque de se prendre des pierres ou
quoi que ce soit d'autre...
83
84
Bah des Pierres à des gens qui viennent te dire que c'est trop bien ce que tu fais... Ce qui ne fait que
te surprendre... A combien d'heteros fait-on des compliments parce qu'ils s'embrassent en public?
5
Mais bon, j'ai aussi une amie qui félicite les gens qu'elle voit ramasser les crottes de leurs chiens,
donc je sais pas...
85
86
Les autres...
87
88
Moi, lui.
Questionnaire d’Henri (gay)
89
90
A priori aucune, car apres avoir fais un BTS dans le jura, j'ai trouver mon premier job a LYON? il
est vrai que cette grande ville m'as permis de m'assumer sans doute plus facilement et rapidement
mais je n'y suis pas aller pour ca. Aujourd'hui je vis a Paris car j'y ais ma vie professionnelle, et je
cherche d'ailleurs a partir pour une vie plus "NATURE"
91
92
La encore je ne sais pas. Ma mère me dis souvent que lorsque j'avais 4 ans je voulais etre cuisinier
pour lui faire des gateaux et styliste pour lui faire des robes, car j'ai toujours regardé les défiles
avec ma mère.
93
Aujour'dhui apres un BTS d'hotellerie restauration, filière que j'ai suivis apres la troisieme car
etant trop nul pour suivre une filière classique, J'ai travailler deux années et ensuite devant
effectuer mon service militaire, j'ai decider d'en profiter pour reprendre mes etudes a 24 ans pour
faire du stylisme. Je ne peux pas dire si je suis GAY parce que j'aime l'art, la culture, la mode, ou si
c'est parce que j'aime tout ceci que je suis GAY.
94
J'ai toujours aimer l'art depuis petit, 10 anneés de danse dont 4 de classique, plusieur années de
theatre interscolaire, cours de dessins, et aujour'dhui j'aimerais beaucoup apprendre a faire de la
poterie.
95
En fait rien ne s'explique et pourtant tout se recoupe.
96
97
Oui j'en ai ressentit le besoin a 15 ans et je suis partis a l'internant pour mon ecole d'hotellerie, et
aujour'dhui je pense que je me suis sans doute sauver moi meme. Je suis plus independant, alors
que toute ma famille m'as toujours considéré comme le plus fragile et le plus dans les jupes de ma
mère. Aujour'dhui j'ai encore un grand manque de confiance, mais je me soigne.
98
99
oui et j'espere pour tres bientot . Parce que je veux construire mon couple, acheter une maison,
avoir des chiens, un jardins, de l'herbe, je suis provinciale et je vis a paris comme un provincial.
J'aimerais aussi ouvrir un restaurant avec l'homme qui partage ma vie. Et a Paris ce n'est pas
possible.
100
Pour la destination, rien de tres concret, on cherche, lille, nantes, annecy ...
101
6
102
en fait si l'on parle de partenaire sexuels, je pense que oui, et internet democratise tout ca encore
plus vite. Si l'on parle d'amis, je dirais non.
103
104
Il est certain que le foule noie le poisson. Mais je n'ai jamais montrer mon homosexualite en public,
en ville ou non.
105
106
Oui je pense que oui, ce sont des lieux, de chasses sexuelles, de detentes de jeux de plaisirs, de gouts
communs, des territoires ou nous nous sentons chez nous. enfin une partie de la population gay se
sent chez elles.
107
Par exemple, le village de montréal, je le trouve trop gay, trop GAYTHO, et ca je trouve que ce n'est
pas s'ouvrir pour une meilleur communication.
108
109
chez moi.
110
111
dans les endroits gay, la plupart du temps je trouve ca trop mal sains. Parfois on croierais etre de la
chair, et meme si il m'arrive aussi de matter d'autres hommes comme de la marchandises a tres
grande echelle je n'aime pas ca.
112
en tant que gay ?
113
Je ne frequente pas le milieu gay, mais je ne frequente aucune boite de nuit en general. Il est vrai
que si j'aimais sortir j'irais ans doute dans des endroits ou je pourrais danser avec mon copain.
Mais je trouve le milieu gay tellement superficiel. Si on a pas les bons pectauraux, les bonnes,
fesses, le bon look, on a l'impression d'etre invisible, et parfois passez trop inapercu ca fais mal
114
115
Le drapeau, parfois des photos ou despub a l'interieurs. La clientele.
116
gays ?
117
Le drapeau, parfois des photos ou despub a l'interieurs. La clientele
118
Le Marais
119
120
Ballade du dimanche car les boutiques sont ouvertes et le qurtier est sympa. Shoping dans les
boutiques de modes masculines plus pointues. et sex shop
121
122
Un petit village tres bien situé je peux flaner en toute securité.
123
7
124
les appart que je ne pourrais jamais habiter, les boutiques.
125
126
les terrasses de PD où tout le monde matte
127
128
Plages gay et/ou nudistes en vacances pour les baisers, sinon rien, de temps en temps une main sur
le dos, mais c'est vraiment tres rare
129
130
sur les plages absoluments aucunes, et sinon en general je n'ai jamais rien remarque mais il est vrai
que nous sommes du genre discret
131
132
parfois je lui prends la main dans le marais, mais deux secondes plus tard je le lache, ce n'est
naturel ni pour lui ni pour moi.
133
134
rien, parfois je voudrais le prendre dans mes bras dans le metro ou l'embrassez mais je suis trop
pudique et j'aime rester discret.
Questionnaire de Patrick (gay)
135
136
Consciemment je ne pense pas que la sexualité ait eu un impact sur le fait de venir m’établir à
Paris. Je ne me voyais pas rester en province, pas assez de mouvement, d’animation mais à l’époque
la question de la sexualité ne se posait pas, c’était plus un choix économique car peu de travail dans
ma région. Par contre lorsque mon ex copain à été muté à l’étranger je l’ai suivi mais je ne sais pas
si cela est lié à l’homosexualité, c’est un peu réducteur. Mais maintenant je ne me verrais pas aller
en province et ça c’est surement lié à mon homosexualité.
137
138
c’est difficile à dire mais surement il y a e un impact. Par exemple je n’irais pas vivre dans des
quartiers ‘peu sécurisés’ comme certaines banlieues. Le fait d’être gay à Paris est plus simple. De
plus, plus de possibilités de sorties dans Paris intra muros.
139
140
oui par une psychanalyse ! Famille un peu coercitive mais non liée à la sexualité (le pb de distance
existe entre mon frère et nos parents et il est hétéro).
141
142
non pas pour l’instant. Mes amis sont à Paris. De plus le style de vie que je mène ici me convient.
143
8
144
pas spécialement on peut rencontrer des gens partout, c’et une question de caractère. Par contre
plus de lieux de dragues en ville et plus de concentration
145
146
c’est peut être plus simple.
147
Existe-t-il des territoires gays ? Quels sont-ils ? Comment cela se traduit-il
148
oui le Marais en est un parce que concentrant beaucoup de bars gays. Mais ce n’est pas fermé aux
autres Je pense que c’est la concentration qui fait que je considère un territoire comme étant gay.
149
150
Partout, mais je ne pense pas que j’irais dans des endroits homophobes ou que je considère comme
tel (banlieues, rassemblement FN..)
151
152
cf réponse précédente
153
en tant que gay ?
154
cf réponse précédente
155
156
En général je prends le Spartacus, sinon les rainbow flag est un bon indice. La clientèle aussi
157
gays ?
158
Systématiquement je consulte le Spartacus.
159
160
Il y avait des filles !. Nous étions au Costa Rica et j’avais regardé la liste des établissement gays le
Spartacus. Nous étions allé dans un sauna mentionné dans le guide. Nous sommes entrés et il n’y
avait que des putes, C’était un bordel.
Le Marais
161
162
bars, resto , boutiques
163
164
plutôt bonne. Propre, dynamique un peu trop m’as-tu vu parfois et manquant de
simplicité
165
166
La tranquillité, la concentration d’endroits gay, la déco de certains bars, le coté un peu
tendance.
167
168
parfois le manque de simplicité de certains homo, certains se donnent beaucoup d’airs
9
169
physique, gestes d’affection…) ? quand j’en éprouve le besoin, l’envie et peut être une notion de
sécurité. Je n’irais pas le faire dans certains pays ou dans certaines banlieues un peu fermées (en
même temps je n’y vais pas car je n’ai rien y faire)
170
171
Ca dépend. J’ai déjà entendu des remarque (oh regarde c’est des PD, ah regarde deux sales PD) ou
des regards appuyés et surpris. Une chose positive ça à permis à d’autre de le faire. Une fois nous
visitions le parce de Versailles avec un ex copain et nous marchions main dans la main. Devant
nous il y avait deux garçons qui nous avaient remarqué. L’un d’eux s’est retourné et nous à vue
nous tenir la main, l’autre s’est retourné. L’un a pris la main de l’autre qui l’a retirée. Après ils se
sont repris la main pour marcher comme ça. .
172
173
la culture du lieu où je suis. Certains endroits ne sont pas propices parce que culturellement non
accepté ou hostile (A Rome il faut vivre comme les Romains, dans les pays du Moyen Orient une
femme ne se promène pas en Tee Shirt léger, en Arabie Saoudite un homme ne porte pas de short).
Donc certains pays (notamment d’amérique latine) certains quartiers.
174
Qu’est-ce qui vous encouragerait à le faire ?
175
le fait de votre étude prouve qu’il y a une différence entre perception de l’hétérosexualité et de
l’homosexalité. Donc si il n’y avait pas de différence, je le ferais sans contrainte de lieu….
Je le recontacte afin de préciser certains points :
176
"Maintenant je ne me verrais pas aller en province et ça c’est sûrement lié à mon
homosexualité" (1ère question souligné dans le texte ci-dessous)
177
je viens d’une ville de 50000 habitants où il n’y a pas d’établissements gays (bars, resto, sauna…),
l’image de la Province c’est ça. Donc même si je n’y passe pas ma vie, l’idée de pouvoir aller dans un
établissement gay me convient.
178
"Le fait d’être gay à Paris est plus simple" (en quoi, c'est plus simple ? 2e question)
179
Pensez vous qu’un américain blanc irait vivre dans une banlieue noire et vice versa. On appelle ça
le communautarisme. C’est plus simple aussi du fait qu’il y a des endroits gays à Paris. Si je veux
aller boire un verre dans un bar gay, aller dans un sauna, aller dans une discothèque gay,
numériquement elle sont plus nombreuse à Paris (notion de concentration)
180
- "plus de concentration" (concentration de quoi ? 5e question)
181
Concentration d’établissement gay et par conséquent de gay. Globalement, même si je côtoie
beaucoup d’hétéros et qu’au niveau amitié peu m’importe la sexualité, sexuellement je recherche
des hommes homosexuels, il me semble donc plus facile d’aller dans des endroits où je trouverais
des hommes homosexuels. Donc concentration de lieux gays et de gays.
182
- "c’est peut être plus simple" (de quel point de vue ? 6e question)
183
D’après un point de vue de mode de vie et de sexualité. Dans une grande ville on peut vivre comme
on veut sans que cela pose de problème. Dans la province d’où je viens ce n’est pas le cas. Donc
même si je ne suis pas venu à Paris pour fuir mais pour des raisons économiques, maintenant je ne
10
me verrai pas retourner en province. C’est plus simple aussi du fait de la concentration (cf point
précédent)
184
- pourriez-vous repréciser votre idée de la "banlieue" : est-ce le fruit d'une expérience
personnelle, une représentation de cet espace ? comment est né ce sentiment d'espace
hostile ?
185
Deux types de banlieue, celles comme Paris, calmes et sans trop d’agressivité et les banlieues où
personne n’a envie d’habiter. Combien de personnes habitent là par choix, Il suffit de parler avec les
gens pour qu’ils évoquent les pb de transport, d’éloignement, de non respect des biens (collectifs ou
privés), de dégradations…..Donc ce n’est pas le fruit d’une expérience personnelle mais au vu de ce
que j’entends ça ne donne pas envie d’y vivre. De plus je trouve ça moche. Lorsque vous prenez le
RER pour Roissy vous passez devant des banlieues avec des HLM. Vous avec envie d’habituer dans
une barre HLM. C’est gris, insipide, sans aucune recherche esthétique…. Franchement un immeuble
Haussmannien à plus de cachet. Et ça c’est important à mes yeux.
186
Comment est né ce sentiment d’espace hostile ? Ce n’est pas compliqué, ce sont souvent les
personnes victimes d’intolérances qui le sont le plus à leur tour. Et oui j’ai déjà entendu parler des
gens avec une apparence banlieusarde (peut être habitent ils Paris mais ils sont issues de là, la
reproduction sociale existe, les comportements grégaires) un look de rappeur.
Questionnaire de Didier (gay)
187
188
je suis né à Strasbourg et y ai fait ma scolarité. Pour préparer mon école de commerce,
j'ai concouru pour Lyon, Paris ou Lille parce que je pensais m'y épanouir plus facilement au plan
sexuel que dans une ville moyenne. Je me suis retrouvé dans une ville jeune et dynamique Lille où
j'ai vraiment commencé à vivre mon homosexualité. Dans ma carrière professionnelle, je suis resté
sur ce choix de grande ville. Ce choix a encore été accru avec la découverte de ma séropositivité qui
nécessite un suivi hospitalier de qualité qu'on ne trouve que dans les grandes villes.
189
190
oui - j'ai refusé tout éloignement professionnel de Paris (autre que de courte durée) pour vivre
sereinement mon identité sexuelle. Finalement travailler à Paris n'a pas été un handicap dans ma
carrière, bien au contraire.
191
192
pas vraiment en raison de mon homosexualité, même si mes études m'ont éloigné de ma famille.
C'est davantage vrai en raison de ma séropositivité que je n'ai révélé que 18 ans après - et pendant
le déni et le secret j'ai évité de fréquenter ma famille pour qu'elle ne s'aperçoive pas des
changements physiques.
193
194
Mon copain et moi discutons actuellement de quitter Paris vers Strasbourg ou une ville européenne
moyenne. Après 15 ans passés à la Capitale nous éprouvons un besoin de retrouver un cadre de vie
plus agréable de la Province ou de certains pays européens. Le choix de Strasbourg n'est pas
étranger à mon origine et la présence de ma famille. Le choix porte toujours sur une ville assez
11
grande pour bénéficier d'un marché de l'emploi favorable et d'infrastructure hospitalière à la
hauteur de mes besoins.
195
196
De toute évidence oui. Encore plus quand la ville est grande avec de nombreuses opportunités
culturelles et festives. C'est aussi une évidence mais il y a beaucoup plus d'homos dans les villes que
dans les villages. Même les rencontres via Internet se concrétisent plus facilement quand il y a
quelques stations de métro à parcourir que des kilomètres en voiture.
197
198
En général oui même s'il faudrait distinguer selon la taille des villes. Dans une ville comme Paris,
dans l'ensemble, personne ne s'occupe de son voisin et chacun peut mener sa vie librement et sans
contrainte ou quand dira-t-on.
199
200
Franchement, je pense que c'est un fantasme. Il n'existe qu'un territoire hétéronormé dans lequel
les homos se fondent. Afin de nous retrouver, il existe bien des lieux de rencontres, bars voire
quartiers, mais territoires voudraient dire qu'ils sont fermés et exclusifs ce que je ne trouve pas et
ne cherche pas.
201
202
Partout.
203
204
Nulle part aujourd'hui mais longtemps je l'ai caché dans ma profession bancaire (10 ans).
205
en tant que gay ?
206
je n'en vois pas (si sans doute un rassemblement du Front National)
207
208
souvent par un signe (autocollant arc-en-ciel, drapeau...) ou par la décoration et l'ambiance
209
gays ?
210
dans les pays anglo-saxons (mes principales destinations) par les mêmes signes qu'en France
211
212
Non
Le Marais
213
214
Je fréquente peu le quartier hormis pour m'y promener car c'est un des plus beaux et vieux
quartiers de Paris. J'adore regarder les hôtels particuliers, découvrir les cours intérieures et les
quelques jardins. Je me rends régulièrement à la Librairie Les Mots à la Bouche pour y trouver
l'actualité LGBT ; je ne fréquente pas les restaus au rapport qualité prix médiocre et les bars trop
enfumés pour moi.
12
215
216
Cf. question précédente. Pour moi c'est le quartier historique de Paris où on trouve en outre des
commerces LGBT (cela étant le havre gay est aujourd'hui bien dépassé).
217
218
Sa beauté et je l'admets aussi sa fréquentation pas désagréable à mater.
219
220
Le fait qu'il ne soit pas interdit à la circulation automobile.
221
222
Nous sommes en général assez réservés donc nous avons en général des gestes d'affection plutôt
dans la sphère privée. Nous nous tenons par la main ou par l'épaule dans les quartiers gays que
nous visitons à l'étranger, à Paris quand on se promène ou dans les restaus. Nous nous embrassons
sur le quai du métro quand nous nous quittons.
223
224
Dans les lieux que nous avons choisis, pratiquement aucune. Il arrive que nous soyons traités de
pédés. On s'en fout mais ça nous énerve quand même.
225
226
Finalement plus grand chose sauf notre caractère réservé et nous ne souhaitons pas toujours
"militer" et donc démontrer notre relation.
227
228
On est davantage démonstratif dans un environnement qui l'est, donc les quartiers gays, les
environnements safe etc
13

Format PDF - Sociologie

Transcription

Documents pareils

God save the queer God save queer

Brahim Naït-Balk « Dans la cité, être musulman et homo est

L`Homophobie, un Délit

Old Reliable 1 - Didier Lestrade

guide nord - le guide gay

Gay Pride 2013 : Love, love, love !

guide nord - le guide gay

Nice News : Local Un mini

Coming out - Didier Lestrade