dossier de presse - Festival Musiques Métisses
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dossier de presse - Festival Musiques Métisses
dossier de presse 38e �dition Contact : Julie Rhéaume [email protected] 06 12 25 77 47 1 sommaire éditop.3 Tous les concertsp.4 Concertsp.6 Prix Musiques des Régions francophonesp.26 Le Villagep.27 - Espace Jeunessep.30 - Scène Jeunesse : le Misticricp.32 - Espace Solidaritésp.34 - Littératures Métissesp.36 Hors les murs p.40 - Les résidences Agglomération du Grand Angoulêmep.41 Département de la Charentep.42 Région Poitou-Charentesp.43 - Littératures Métissesp.44 - Cinémétisp.45 Et encore... Médiamétisp.49 Ecométisp.50 Un festival solidairep.51 Infos pratiques Billetteriep.52 Venir au festival et se logerp.53 Partenairesp.54 L’équipep.56 Musiques M tisses 2013 Bourgine - Angoulême la Grande Scène : entrée payante / plein air le Village du festival : entrée libre . la scène découvertes du Mandingue . Littératures Métisses . l’Espace Jeunesse . la scène Jeunesse : le Misticric (200 places) . l’Espace Solidarités . le Sheeben et le Makossa : bars du festival . restauration : cuisines du monde, cuisine traditionnelle, snacks, thé et pâtisseries orientales . les parades et animations, les expositions... 2 �dito 38�me invitation au voyage Guidée par la conviction profonde que l’enthousiasme, la fantaisie, la curiosité, la disponibilité, qualités de l’authentique voyageur (celui qui voyage sans but), naissent, grandissent et s’enrichissent au croisement des cultures, dans la revendication de notre besoin de différence et d’altérité, notre petite équipe s’est impliquée avec enthousiasme et ténacité dans cette 38ème édition pour offrir au plus grand nombre une programmation exigeante et aventureuse, un parcours riche en découvertes, un espace d’échanges et de rencontres. Dans un contexte économique et social qui conduit à l’enfermement, au repli, au découragement, et génère encore plus de tensions et de difficultés à vivre ensemble, Musiques Métisses prétend offrir un espace de résistance en ouvrant à Bourgine, pendant 3 jours et 3 nuits, cette lucarne par laquelle entrent des artistes qui intègrent, brassent et mixent les couleurs des musiques et des cultures de leurs pays. Qu’ils soient reconnus ou en passe de l’être, ils savent nous faire vibrer, nous émouvoir, nous faire danser, nous questionner, enfin nous faire plaisir, parfois même modifier notre vision du monde, et prouvent par la musique, la littérature, le théâtre ou le cinéma, que le métissage est une éternelle richesse et une source intarissable de créativité. Et lorsque nous nous réjouissons de nous trouver là, dans une ambiance festive et conviviale, c’est le signe que l’alchimie opère et que nous bâtissons, ensemble, partenaires et publics confondus, l’indispensable rempart aux communautarismes. Parce que « tout change en s'échangeant » (Edouard Glissant), Musiques Métisses continue d'entremêler les arts et les cultures pour fêter les bienfaits de la créolisation du monde. Véronique Appel Directrice 3 Vendredi 17 mai Grande scène Mandingue Zaragraf (France / Slovénie) DJ Click live band From Delhi to Sevilla Tao Ravao / Vincent Bucher (France / Madagascar) Pédro Kouyaté (France / Mali) Hazolahy (Madagascar) ( France / Inde / Balkan / Italie / Espagne ) Goran Bregovic (Serbie) Samedi 18 mai Grande scène Mandingue Fredy Massamba (Congo Brazzaville Bassekou Kouyaté (Mali) Groundation (EU) Teta (Madagascar) Fanfare Eyo’nlé (Bénin) Kalimba (France) La Zikabilo (France) Dimanche 19 mai Grande scène Mandingue Lindigo (France / île de la Réunion) SKIP&DIE (Afrique du Sud / Pays-Bas) Alpha Blondy (Côte d’Ivoire) Zé Luis (Cap Vert) Takeifa (Sénégal) Jupiter & Okwess International (RDC) Black Bazar (RDC / France) 4 concerts Alpha Blondy Côte d'Ivoirep.21 Bassekou Kouyat� Mali p.13 Black Bazar RDC / Francep.25 DJ Click live band France / Inde / Balkans / Italie / Espagnep.7 Fredy Massamba République du Congop.12 Fanfare Eyo'nl� Béninp.16 Goran Bregovic Serbie p.8 Groundation Etats-Unisp.14 Hazolahy Madagascarp.11 Jupiter & Okwess International RDCp.24 Kalimba France / Burkina Faso p.17 La Zikabilo France p.18 Lindigo France / Île de la Réunionp.19 P�dro Kouyat� Mali / France p.10 Takeifa Sénégalp.23 Tao Ravao / Vincent Bucher Madagascar / Francep.9 Teta Madagascarp.15 SKIP&DIE Afrique du Sud / Pays-Basp.20 ZaragrafFrance / Slovéniep.6 Z� Luis Cap Vertp.22 spectacles jeune public Primo tempoFrance p.32 Ha ! Les cro-cros les cro-cro-diles ! France / Burkinap.33 5 Vendredi 17 > Grande scène > 20h30 Zaragraf France / Slovénie Zaragraf, sur les routes depuis une quinzaine d’années, a construit une identité musicale originale, un univers mêlant les rythmes du flamenco aux musiques de l’Est, additionné d’envolées rock. La voix particulière de Mira, la chanteuse, entre sonorité enfantine et nasillement tzigane, amène aux compositions une dose d’étrangeté et de magie, portée par les musiciens qui brillent chacun leur tour. Fort de son expérience sur scène accumulée depuis ses débuts, le groupe s’entend à amener le public dans son univers de cabaret tzigane imaginaire... Le groupe Zaragraf est créé à la fin des années 1990 par Mira, chanteuse venue de Slovénie, et Manu, guitariste de rock, rejoints ensuite par Bruno, multi-instrumentiste et virtuose de la guitare flamenco, et Pepe, chanteur et musicien d’origine espagnole. En 1997, ils sortent un premier album, Soleil Noir, qui pose les bases du projet : relier les musiques des Balkans aux musiques hispaniques, notamment le flamenco. Les années suivantes voient le groupe se roder sur scène, en France comme en Europe. Leur deuxième album, Des Carpates à l’Andalousie, vient asseoir la réputation du groupe, mais c’est Absoloutli Romantiçno, sorti en 2002, qui impose le groupe auprès du public français. Les voix singulières de Mira et Pepe, la virtuosité des musiciens et les compositions musicales réunissant l’univers slave et méditerranéen donnent au groupe son identité. Le live En Vivo, Na Jivo (2004), enregistré au Périscope de Nice, est suivi d’une longue tournée. Pour le disque suivant, Ajde Dado, et la tournée qui suit, le groupe intègre sur scène un ordinateur afin d’étoffer les arrangements. Via Evropa, sorti en 2010, est enregistré en home studio. Le groupe se décline également dans une forme élargie, le Zaragraf Etno EXperience, qui fait la part belle aux invités. Par ailleurs, le groupe a signé en 2011 la bande-son d’un film d’animation, Cendrillon au Far West, de Pascal Herrod. Discographie Travelling across Europa, 2012 (Melodia / L’Autre Distribution) Via Evropa, 2010 (Melodia / L’Autre Distribution) Ajde Dado, 2007, (Melodia / L’Autre Distribution) En Vivo Na zivo, 2004 (Melodia / L’Autre Distribution) Absoloutli Romantiçno, 2002, (Melodia / L’Autre Distribution) Des Carpates à l’Andalousie, 1999 (Melodia / L’Autre Distribution) A visiter, � écouter www.zaragraf.org www.myspace.com/zaragraf 6 Vendredi 17 > Grande scène > 22h DJ Click live band France / Inde / Italie / Espagne DJ sans frontières, Click explore depuis plusieurs années les musiques tziganes, de l’Espagne au Rajasthan, dans ce qu’il appelle digital folk, un son singulier nourri par l’électro et le hip hop. Sorte de « Latcho Drom électro-musical », son nouvel album, ClicK Here, Delhi to Sevilla, retrace la route et la richesse des cultures roms, depuis les confins du Rajasthan jusqu’aux tablaos sévillans. Accompagné sur scène de la diva sarde Valentina Casula, fil conducteur polyglotte, du violon virtuose de Serioja Mihai, des tablas du prodige Amrat Hussain et des danses de Karine Gonzalez, Click nous emmène dans un voyage envoûtant et dansant au coeur de l’esprit gypsy. DJ Click s’est fait connaître à l’orée des années 2000 avec son collectif UHT°, qui mélange électro, hip hop, drum’n’bass, symphonique et jazz. Le collectif intégre au fil des albums et des concerts des musiciens d’horizons divers, venant du jazz, de la musique traditionnelle chinoise, du free jazz... En 2003, ClicK fonde avec Myriam Kolinka le label No Fridge ; le projet Boumbaclash est inauguré la même année avec l’album du groupe marocain Gnawa Njoum Experience, suivi en 2005 de l’album avec l’actrice et chanteuse Rona Hartner. Parallèlement, le DJ et producteur multiplie les collaborations, sur scène ou en studio, avec notamment Transglobal Underground, Marcelinho da Lua, Smadj, et réalise de nombreux remix comme ceux de Manu Chao, Watcha Clan, Boogie Balagan, Rachid Taha, Zuco 103, DJ Dolorès... DJ Click tourne également en club avec un set tendance balkanique, sur lequel il invite danseurs et musiciens. Le projet ClicK Here se fonde sur son studio mobile, avec lequel il voyage et enregistre les musiciens traditionnels au quatre coins du globe. Le premier album, Delhi to Seville, est né en 2009 lors d’une soirée en Inde : ClicK constate alors l’engouement des Indiens pour les ryhtmes des Balkans, et avec un ami, Amrat Hussein, décide de faire venir sa troupe pour « créer la rencontre entre artistes européens et indiens ». Les concerts, à Bangalore puis Delhi, remportent un franc succès populaire. L’album studio est enregistré à Paris l’été 2010, avec la complicité de sa petite troupe et des musiciens indiens. En 2012, il prolonge l’expérience avec ClicK Here / Jaïpur, réalisé avec des familles de musiciens du crû. Au cœur du Rajasthan, au nord-ouest de l’Inde, il habille et reconstruit des chansons séculaires, avec une panoplie de boucles audacieuses qui fait la part belle aux tablas et à des métriques complexes. Discographie ClicK / label No Fridge Delhi to Sevilla DUB, 2012 Delhi to Sevilla RMX, 2011 Delhi to Sevilla, 2011 Flavour, 2007 Labesse, 2005 Boumbaclash, avec Rona Hartner, 2005 Boumbaclash, avec Gnawa Njoum Exp, 2003 Discographie UHT° H20, 2011 Ghost Forest Remix, 2008 Ghost Forest, 2006 Pic de pollution, 2002 (Emma - No Fridge) A visiter, � écouter www.myspace.com/djclicknofridge www.nofridge.com/ 7 Vendredi 17 > Grande scène > 23h30 Goran Bregovic Serbie L’enfant terrible des Balkans, mondialement connu pour ses collaborations avec le cinéaste Emir Kusturica, écume les scènes du monde entier avec son orchestre à géométrie variable. Son dernier album, Champagne for the Gypsies (sorti en octobre 2012), est un hommage au peuple gitan, une réaction aux discriminations répétées dont ce peuple est victime dans l’Europe de la crise. Il a invité des musiciens d’univers variés : les Camarguais rois de la rumba, Gypsy King, le leader du combo américain Gogol Bordello, le Suisse Stephan Eicher qui fait ici son « coming out » gitan ou Florin Salam, star du genre festif roumain manele. Un album à boire et à danser, à savourer sur scène sans modération ! La carrière de Goran Bregovic est à son image, multifacettes. Enfant, il étudie le violon et l’harmonie au conservatoire de Sarajevo, mais préfère bientôt la guitare, et le rock n’roll qui déferle dans la Yougoslavie des années 1960. Etudiant en philosophie et sociologie, il monte son groupe, Bijelo Dugme, avec lequel il va écumer les scènes d’Europe de l’Est durant 14 ans, et sortir douze albums. Mais la montée nationaliste naissante et le fanatisme des uns et des autres le pousse à dissoudre le groupe, lui qui est le fils d’une Serbe et d’un Croate. Ami avec le cinéaste Emir Kusturica (qui est aussi chanteur dans un groupe punk) depuis les années 1970, ils décident ensemble de se réfugier en France lorsque la guerre éclate. Goran Bregovic se plonge dans les musiques tziganes pour signer la bande originale du Temps des Gitans. Trois autres films avec le cinéaste serbe suivront : Arizona Dream (1993), où il écrit pour Iggy Pop, Underground, Palme d’or à Cannes en 1995, sur lequel il invite Cesaria Evora et Saban Bajramovic, surnommé le Sinatra des Roms, puis Chat noir chat blanc (1998). Il signe également la bande originale de La Reine Margot, de Patrice Chéreau, en 1994. Après cette période cinématographique faste, qui le fait connaître dans le monde entier,Goran Bregovic revient à la scène en 1997 avec l’Orchestre des Mariages et des Enterrements, qui réunit des musiciens gitans (cuivres et percussions), un orchestre symphonique et des choeurs polyphoniques. La formation, qui peut passer de 12 à 42 musiciens, parcourt depuis les scènes du monde entier. Goran Bregovic ne cesse de composer, dans des registres variés : cinéma, théâtre, oratorio, opéra (Karmen avec une fin heureuse, 2007)... Capable d’assimiler des styles musicaux aux antipodes les uns des autres, de la techno aux chants traditionnels, il a créé un son unique, cohérent, qui touche tous les publics. Discographie Champagne for Gypsies, 2012 (Mercury) Alkohol, Sljivovica & Champagne, 2009 (Mercury) Tales and songs from weddings and funerals, 2002 (Mercury) A visiter, � écouter www.goranbregovic.rs www.myspace.com/goranbrego1 8 Vendredi 17 > Mandingue > 18h30 Tao Ravao / Vincent Bucher Madagascar / France Complices de longue date, le multi-instrumentiste malgache Tao Ravao et l’harmoniciste français Vincent Bucher parcourent ensemble les chemins du blues, de Madagascar au Mississipi. Tao Ravao, d’abord au banjo et à la mandoline puis à la guitare, a tourné en Europe et aux Amériques avec les plus grands bluesmen, avant de revenir vers les musiques et les instruments traditionnels malgaches. Vincent Bucher, à l’harmonica, a collaboré avec Boubacar Traoré, CharLélie Couture... Avec le percussionniste Jean-Noël Godard et le bassiste Axel Rasoanaivo, ils créent une musique festive, sans frontière et audacieuse. Leur dernier album, Vaso, est sorti début 2013. Tao Ravao, né en 1956 à Madagascar de mère betsiléo et de père français, quitte son île natale pour la France à l’âge de 12 ans. D’abord mandoliniste puis banjoïste, c’est avec la guitare que le musicien de rue sillonne l’Europe pendant sept ans. C’est d’ailleurs dans les rues de Paris qu’il rencontre Vincent Bucher, avec lequel l’amitié est immédiate. La rencontre avec Homesick James, le père du blues électrique, devenu son mentor, sera également déterminante, et il l’accompagne en tournée en Italie puis à Chicago. En 1980, Tao joue au festival de jazz de la Nouvelle-Orléans, et les années suivantes accompagne Big Walter Horton, Homesick James, Louisiana Red, Grady Gaines, Eddie C. Campbell. En 1988, de retour à Madagascar, il est fasciné par la musique de la grande île et fonde avec Justin Vali un trio de musique traditionnelle malgache. La kabosy (guitare malgache) l’entraîne alors autour du monde. Parallèlement à son propre travail de compositeur, il assure la direction artistique du grand D’Gary et de Jean Émilien, Sengue et Rajery, et réalise également les disques de Ba Cissoko et Sékou Diabaté du Bembeya Jazz. Vincent Bucher, né en 1962 à Lens, grandit à Paris où il s’immerge dans la scène rock. Sa découverte du blues, à 16 ans, l’amène alors à l’harmonica ; il rencontre l’harmoniciste Sugar Blue qui l’encourage et le soutient, lui donnant son premier ampli et l’introduisant dans le circuit des clubs. A la même époque, il se lie d’amitié avec Tao, avec lequel il joue dans les rues de Paris, et découvre la musique malgache. Féru de découvertes et de rencontres musicales, il élargit sa palette de jeu en s’intéressant aussi à la musique africaine, caribéenne, développant une sonorité singulière. Il collabore à deux reprises avec le bluesman malien Boubacar Traoré, pour Kongo Magni (2005) et plus récemment le magnifique Mali Denhou (2011). Discographie Tao Ravao / Vincent Bucher Vaso, Tao Ravao / Vincent Bucher (2013) Lazao Izy, Tao Ravao / Vincent Bucher, 2008 (Cinq Planètes) SOA, Tao Ravao / Vincent Bucher, 2003 (Marabi) Hé Là Bas, Tao Ravao / Vincent Bucher, 1998 (Cobalt) Tany Manga, Tao Ravao / Vincent Bucher, 1996 (Samarkand) Love Call, Tao Ravao / Vincent Bucher, 1993 (Broadways Records) A visiter, à écouter www.taoravao.com www.myspace.fr/taoravao www.myspace.fr/vincentbucher 9 Vendredi 17 > Mandingue > 22h15 P dro Kouyat France / Mali Pédro Kouyaté puise son inspiration dans la musique des chasseurs mandingues et dans les rencontres musicales que lui ont amené ses voyages. Avec son groupe, le Mandinka Transe Acoustique, composé de Florent Dupuit au saxophone ténor, Nelson Hamilcaro à la basse et Renaud Ollivier à la batterie, Pédro Kouyaté captive le spectateur, le saisit et l’interpelle avec une générosité et un dynamisme décapants. Son charisme énigmatique et l’énergie créative des musiciens qui l’accompagnent invitent le public à l’expérience d’un voyage intemporel, riche de surprises et à chaque fois différent. Au n’goni, son instrument de prédilection, au chant ou à la guitare, Pedro dessine une transe entêtante et énigmatique. Artiste libre et inspiré, c’est dans la culture ancestrale de son pays d’origine, le Mali, et particulièrement dans l’univers profond et mystique de la confrérie des chasseurs mandingues, à qui il emprunte le flow et les gammes pentatoniques, que Pédro Kouyaté puise ce qui constitue la base de ses créations. Pédro Kouyaté fait son apprentissage musical auprès de Toumani Diabaté au sein du Symétric Orchestra. Il obtient sa licence de socio-anthropologie à Bamako avant de quitter sa ville natale pour accompagner à la calebasse le bluesman malien Boubacar Traoré (Afrique, Europe et USA). Il s’installe ensuite à Paris où il crée sa propre formation, le Mandinka Transe Acoustique, avec quatre musiciens de jazz, dont le répertoire est formé de ses compositions. Il obtient l’accréditation RATP qui l’autorise à jouer dans le métro parisien, et lui permet ensuite d’intervenir au Musée de la Cité de la Musique de Paris/Villette où il présente les instruments spécifiques à l’Afrique de l’Ouest et à l’art des griots. Il partage la scène en tant que percussionniste avec Archie Shepp (Jazz à Vienne, Fondation Cartier, Forum des Images…), et joue son propre répertoire avec Jean Philippe Ryckiel et Vincent Bucher. Parallèlement, avec le Mandinka Transe Acoustique, il enregistre son premier opus, One, vendu à plusieurs milliers d’exemplaires dans le métro, par internet et lors des concerts du groupe. À partir de 2010, Pédro Kouyaté tourne pour les Jeunesses Musicales de France (JMF) avec son spectacle « Conversation » un éveil musical sur l’art du griot pour jeune public, en duo avec Renaud Ollivier aux percussions. En 2011, après une tournée en France, en Suisse et en Italie avec son groupe, il signe la musique du film documentaire Saint Rémy de Sophie Comtet Kouyaté, puis enregistre son deuxième album, acoustique, Two You. En 2012, après une tournée estivale au Japon, le groupe a enregistré son troisième album, Live, sorti à l’automne 2012. Discographie Live, 2012 Two You, 2011 One, 2009 A visiter, � écouter www.pedrokouyate.com www.myspace.fr/pedrokouyate 10 Vendredi 17 > Mandingue > 0h00 Hazolahy Madagascar Originaire du sud-est de Madagascar, Hazolahy grandit dans une famille de musiciens. Après quelques expériences musicales, il choisit de se consacrer au mangalib’, la musique traditionnelle de sa région. Très vite, sa manière de personnaliser ce style est particulièrement appréciée, et il devient très populaire sur l’île. Les choeurs, prépondérants dans les compositions, accompagnent sa voix de griot. Thominot Hazolahy est né en 1983 à Fort Dauphin, ville de l’extrême sud-est de Madagascar. Il grandit dans une famille de musiciens du côté de son père, tandis que sa mère est danseuse et chanteuse dans de nombreuses cérémonies traditionnelles. Les premiers souvenirs de ses proches sont ceux d’un enfant sous une varangue tapant sur des capoks (boites de conserve). A 10 ans, Thominot joue comme batteur dans le groupe de son père. A 13 ans, il s’intéresse et apprend la mandoline basse et solo ainsi que la guitare. Encore à l’école, il fonde son premier groupe, Somarava, une fusion entre reggae, blues et mangalib’, la musique traditionnelle de la côte sud-est de Madagascar. Trois ans plus tard, Thominot devient Tomino Hazolahy et fonde son deuxième groupe. Il s’oriente définitivement vers la musique traditionnelle de sa région. Très vite, sa manière de personnaliser le mangalib’ le fait remarquer, notamment avec un titre, Toriny. La formation s’agrandit et comprend trois mandolines solo, une mandoline basse et un batteur percussionniste ainsi que cinq danseuses et danseurs. Ses compositions s’inspirent de la vie quotidienne des gens, des paysans et des valeurs qui régissent la vie dans cette région de Madagascar, dont il devient un des défenseurs. Tantôt il chante, tantôt il parle à la manière des conteurs beko, ce style de slam rythmé traditionnel de l’extrême sud, région voisine. Les rythmiques de son mangalib’ font l’effet d’un rouleau compresseur, restituant ainsi l’énergie des apongaz (percussion à peau) en y ajoutant la force et la mélodie des mandolines. Hazolahy se produit régulièrement à Madagascar, et effectue des tournées dans différents pays (Corée, Mayotte, France métropolitaine et île de la Réunion, Seychelles...). Ses rencontres avec d’autres musiciens, notamment issus du jazz le confirment comme un musicien attaché à ses valeurs traditionnelles mais ouvert à d’autres expériences. Il a d’ailleurs enregistré un album avec Social Fusion (2008). Discographie Bamako – Tana (avec Social Fusion), 2008 Avec le soutien de 11 Samedi 18 > Grande scène > 20h30 Fredy Massamba Congo Après plusieurs tournées mondiales avec les Tambours de Brazza, de nombreuses collaborations avec des artistes renommés, Fredy Massamba se lance en solo avec Ethnophony, premier opus qui lui ressemble, entre Afrique et Europe, entre soul, hip hop, funk et polyphonies africaines subtilement mélangées, porté par la musicalité de sa langue natale, le kikongo. Son deuxième album, Makasi (la force en lingala), mixé à New York par Russel «The Dragon» Elevado (qui a travaillé sur les albums de Jay-Z, The Roots, Erykah Badu), allie efficacement les sonorités groove et les rythmes traditionnels, et convie des invités de marque comme Tumi (Arique du Sud), Muthoni The Drummer Queen (Kenya) et Chip-Fu (USA). Son charisme et sa voix polymorphe font des merveilles sur scène... Fredy Massamba est né à Pointe-Noire, au Congo. Il grandit avec un père passionné de musique, qui lui fait découvrir la rumba, le funk, James Brown, Bob Marley, et une mère qui chante dans une chorale grégorienne. La musique devient très vite sa passion et adolescent, il intègre la chorale où il chante et joue des percussions. Passionné de hip hop, il se plonge parallèlement dans le mouvement naissant à Pointe-Noire. En 1991, il rejoint les Tambours de Brazza, avec qui il fait plusieurs tournées mondiales. Comme chanteur, il collabore avec Zap Mama, Didier Awadi, Manou Gallo et fait des rencontres exceptionnelles aux Etats-Unis : Bilal, Mos Def et The Roots. La guerre civile qui éclate au Congo le force à s’exiler à Bruxelles en 1998, où il vit toujours. Après plusieurs années de maturation et d’explorations musicales, Fredy Massamba a sorti en 2011 son premier album solo, Ethnophony, produit par Fred Hirsch. Après une première mouture uniquement vocale enregistrée à Dakar chez Didier Awadi, Fredy Massamba enregistre seul les percussions et les choeurs, puis envoie le tout à Tom Soares (qui a notamment travaillé sur les albums de Erykah Badu, Alicia Keys, The Roots) à New York, qui en fait le mixage. La soul, le hip hop, le funk, les polyphonies africaines se rencontrent sur des textes en kikongo, en swahili et en lingala. L’album est construit autour de l’identité même de Fredy Massamba, qui se revendique afropéen, entre Afrique et Europe. C’est également une déclaration d’amour à son pays, nuancée de colère et de frustration devant l’état de la société congolaise, et le désespoir de sa jeunesse, pourtant si créative. Son deuxième album, Makasi, également produit par Fred Hirsch et mixé par l’Américain Russel Elevado, est prévu pour le printemps 2013. Discographie Makasi, 2013 (Skinfama) Ethnophony, 2011 (Skinfama) à visiter, à écouter www.fredymassamba.com www.myspace.com/fredymassamba 12 Samedi 18 > Grande scène > 22h00 Bassekou Kouyat ba Mali Considéré comme l’un des plus grand joueurs de n’goni au monde, le malien Bassekou Kouyaté est de retour avec un nouvel album, Jama Ko, enregistré à Bamako. Après ses deux premiers albums, unaniment salués par la critique, une participation aux projets Afrocubism et Africa Express - où il joue notamment avec Paul McCartney et Damon Albarn - il revient avec douze nouveaux titres, qui donnent à entendre le coeur vibrant du blues malien... Bassékou Kouyaté, né en 1966 dans la région de Ségou, grandit dans une famille de griots, son père et son grand-père pratiquant le n’goni, ce luth à quatre cordes du Mali. A douze ans, il commence son apprentissage de l’instrument, et se révèle exceptionnellemment doué. Il part s’installer à Bamako à la fin des années 1980, où il se forme d’abord au sein du Ngoni Orchestra, composé de 17 joueurs parmi les plus expérimentés, de quatre chanteurs et de deux joueurs de calebasse. Mais le succès du groupe ne permet toutefois pas à ses musiciens de vivre de leur art, et Bassekou Kouyaté multiplie alors les expériences et les collaborations qui enrichissent d’autant sa musique ; il joue ainsi avec Toumani Diabaté dans le Symetric Trio, participe au projet Kulanjan avec Taj Mahal et Toumani Diabaté, ainsi qu’à un album de Youssou N’Dour. La rencontre avec le vieux maître Ali Farka Touré est déterminante : il joue en studio avec lui, juste avant sa mort, et participe ensuite à l’album posthume d’Ali Farka Touré, Savane (2006). Ce dernier l’avait vivement encouragé à enregistrer son propre album, ce qu’il fait après que le producteur anglais Jay Rutledge soit tombé amoureux de sa musique et lui ait proposé de collaborer. Segu Blue, sorti en 2007, est récompensé aux BBC Radio 3 Awards for World Music par deux prix : meilleur album de l’année, et meilleur artiste d’Afrique. Son deuxième album, I Speak Fula, continue de tracer les sillons d’un Mali entre héritage et modernité, avec grâce et élégance. Jama Ko, sorti au début de l’année 2013, est enregistré dans des circonstances complexes, le coup d’état de mars 2012 ayant commencé une heure après l’entrée en studio des musiciens... Un choc pour Bassékou, le président Touré étant un grand amateur de sa musique. Entre les coupures de courant, le manque d’essence et les horaires incertains des couvre-feux quotidiens, l’enregistrement se poursuit alors que la situation au nord Mali s’aggrave de jour en jour. Le titre de l’album est en soi un manifeste : « Jama Ko, c’est pour tout le monde, dit Bassekou Kouyate, il y a plus de 90% de musulmans au Mali, mais notre vision de l’islam ne correspond en rien avec la vision radicale de la charia : ce n’est pas notre culture. Nous interprétons des chants et des prières en l’honneur du Prophète depuis des centaines d’années. Si les islamistes empêchent les gens de faire de la musique c’est comme s’ils arrachaient le cœur du Mali. » Discographie Jama Ko, 2013 (Out Here Records) I Speak Fula, 2009 (Out Here Records) Segu Blue, 2007 (Out Here Records) A visiter, à écouter http://bassekoukouyate.com 13 Samedi 18 > Grande Scène > 23h30 Groundation états-Unis Groupe mythique californien, Groundation a construit au fil des albums un son singulier, le Spiritual Roots Reggae, subtil mélange entre le reggae roots et le jazz. De Bob Marley à Miles Davis, en passant par Burning Spear et John Coltrane, les influences du groupe sont variées. Les textes engagés, nourris de la philosophie rastafari et d’un pacifisme militant, sont portés par la voix particulière du « Professor » Harrison. Leur dernier album, Building an Ark, sorti en 2012, s’affirme déjà comme l’un des meilleurs du groupe. Le groupe naît en 1998, formé par trois anciens étudiants en jazz de l’université de Sonoma : Harrison Stafford (guitariste et chanteur), Marcus Urani (claviers, mélodica) et Ryan Newman (basse). Ils sont ensuite rejoints par un trompettiste et un tromboniste, puis des choristes. Le groupe se produit sur les scènes de la côte Ouest durant de nombreuses années, affinant leurs compositions et la sonorité désormais singulière de leur reggae. L’apport du jazz donne en effet une coloration particulière au reggae roots qui forme la base des compositions, et Groundation crée son propre style parfois qualifé de « reggae progressif ». Au fil des albums, Groundation a collaboré avec les plus grands reggaemen jamaïcains, notamment Cedric Myton des Congos, Don Carlos, IJahaman Levi, Pablo Moses... Les textes de Harrison Stafford, dit le Professor, sont essentiels pour appréhender complètement ce qu’est Groundation ; porté par la philosophie rastafari, Harrison mène un combat pacifiste pour l’humanité et la planète Terre, prônant une prise de conscience collective, le respect de l’héritage des anciens pour se développer en se référant aux influences positives... Cette philosophie, qui évolue album après album, est le fil conducteur du groupe. Après avoir bâti leur notoriété aux Etats-Unis, le groupe traverse l’Atlantique et s’impose rapidement en Europe, au fil des tournées sur le continent. Leur dernier album, Building An Ark, propose dix morceaux en version longue, qui font la part belle aux voix, celle si caractéristique du « Professor » Harrison et celles des choristes féminines, et à la virtuosité des musiciens du groupe. L’album marque également l’évolution musicale du groupe, dont les compositions sont de plus en plus complexes, et les influences planantes plus prononcées. Discographie Building An Ark, 2012 (M’A Publisihing / Soulbeat Records) The Gathering of the Elders, 2011 (Young Tree / Naïve) Here I Am, 2009 (Young Tree / Naïve) Upon The Brifge, 2006 ((Young Tree / Nocturne) Dub Wars, 2006 (Young Tree / Nocturne) We Free Again, 2004 (Young Tree / Nocturne) Hebron Gate, 2002 (Young Tree / Nocturne) A visiter, � écouter www.groundation.com www.myspace.com/groundation.fr 14 Samedi 18 > Mandingue > 16h Teta Madagascar Surnommé le « guitariste aux doigts de fée », Teta a grandi dans l’univers du tsapiky, musique traditionnelle du sud de Madagascar, jouée aussi bien pour les fêtes que pour la transe lors des cérémonies régionales. Fidèle à ce style, il fait régulièrement des incursions dans d’autres univers musicaux, notamment le jazz et le blues. Son dernier album, Fototse, est sorti en 2012 chez Buda Music. Les compositions de Teta sont à la manière des conteurs malgaches : il lance des idées, pose des questions et aborde les sujets de préoccupations des habitants de la grande île. Né en 1967 dans le sud de Madagascar, Teta grandit dans une famille de musiciens traditionnels jouant le tsapiky, une musique ternaire rapide et rythmée, jouée lors des fêtes et surtout pour la transe lors des cérémonies régionales. Son père, qui effectue des travaux manuels pour vivre, est accordéoniste, et ses frères pratiquent la guitare. Teta arrête l’école très jeune pour se consacrer pleinement à la musique ; son premier instrument est la mandoline, mais il opte rapidement pour la guitare qui devient son instrument de prédilection. Très vite, il est remarqué pour son talent d’instrumentiste, et gagne son surnom. Il sillonne les provinces voisines avec son père et son frère pour animer fêtes, bals poussière, et cérémonies traditionnelles, dans toute la région. En 1988, il fonde son premier groupe de tsapiky, Manga Fototsy, puis en 1990, un deuxième, un troisième, un quatrième... à Madagascar, les difficultés de la vie quotidienne rendent difficile la professionnalisation des artistes, et les groupes durent peu de temps ; la musique ne rapportant pas assez, les musiciens sont souvent obligés de travailler par ailleurs en mettant de côté leur passion. En 2007, Teta commence une carrière solo, aspirant à développer ses recherches musicales. Il défend dans ses textes les valeurs qui sont importantes à ses yeux, et les sujets de préoccupation de ses compatriotes. Teta multiplie ses expériences à Tananarive, et joue souvent avec Silo (pianiste de jazz) et d’autres bassistes et guitaristes pour élargir ses horizons. Fin 2007, la rencontre avec François Turlan, fondateur et responsable de l’association Balafomanga, lui permet de travailler sur un album, Any Aminao Any, dont la maquette est réalisée à Tuléar dans le studio de l’association de février à avril 2009. >> Teta sera en première partie de FEW, la formation éphémère qui réunit Renaud Garcias-Fons, Prabhu Edouard et Louis Winsberg, le jeudi 16 mai au Théâtre d’Angoulême - Scène nationale. Discographie Fototse, 2012 (Buda Music) Any Aminao Any, 2009 A visiter, à écouter www.teta-madagascar.com www.myspace.com/ioanayteta Avec le soutien de 15 Samedi 18 > Mandingue > 18h45 Fanfare Bénin La fanfare Eyo’nlé (« réjouissons-nous » en yoruba), formée de huit musiciens, mixe ingénieusement les musiques festives béninoises aux sons plus jazzy des fanfares de rue. Les thèmes abordés collent à l’actualité : démocratie, sida, chômage des jeunes, mais aussi divertissements traditionnels, cérémonies vaudou, funérailles rituelles, rites initiatiques... Un véritable reflet de la vie au Bénin ! Généreuse et funky, la fanfare Eyo’nlé se savoure véritablement sur scène. La fanfare Eyo’nlé est née sous l’impulsion de Mathieu, le leader vocal, qui souhaitait mettre en valeur la musique béninoise tout en la « modernisant » par une touche jazzy. Basée sur les ryhtmes traditionnels des cultures Goun, Yoruba et Torri, au sud-est du pays, la musique d’Eyo’nlé allie efficacement cette tradition musicale à la tradition festive des musiques de rues, notamment les fanfares de rue de la Nouvelle Orléans. Les textes s’inscrivent aussi dans la réalité du Bénin d’aujourd’hui, traversé par l’apport spirituel du vaudou, très pratiqué au Bénin, notamment les rites initiatiques, les cérémonies de culte, les funérailles rituelles. Le répertoire reflète la dualité du citoyen d’aujourd’hui, proche de ses racines mais tourné vers la vie moderne : sujets d’actualité, vie politique et démocratie, chômage des jeunes, etc... Le groupe s’est produit lors de nombreux événements en Afrique et en Europe, comme aux Jeudis de Perpignan, lors de la Fête nationale du Bénin pour l’Unesco à Paris, aux Nuits atypiques de Langon, au festival Africajarc, au festival des Francophonies en Limousin, à la Guinguette Buissonnière (Charente), au Centre culturel français à Cotonou, à Blieskastel, Hamburg, Saarlouis (Allemagne)… Discographie Darri, 2011 à visiter, à écouter www.myspace.com/fanfareeyonle 16 Samedi 18 > Mandingue > 22h Kalimba France L’ensemble Kalimba, à l’identité singulière, se produit depuis 2006 sur les scènes du Grand Ouest. Le répertoire du groupe est d’abord basé sur les musiques d’Afrique, et s’est enrichi au fil des collaborations du répertoire des îles (Cap Vert et Haïti). Chaque année, un artiste invité partage son univers avec les musiciens de l’ensemble, permettant aux élèves de s’initier à de nouveaux rythmes et sonorités. Cette année, c’est le maître djembé Issa Dakuyo, formé au sein du ballet national du Burkina Faso, qui a orienté le répertoire vers la région mandingue. L’ensemble Kalimba a été créé au conservatoire Gabriel Fauré du grand Angoulême en 2006, par Emile Biayenda (leader des Tambours de Brazza et enseignant en classe de percussions ethniques) et Pierre Aubert (enseignant en classe de jazz). Le groupe, constitué d’élèves du conservatoire et de musiciens « extérieurs » semiprofessionnels ou autodidactes, se rassemble autour de l’envie commune de découvrir les musiques ethniques mais également de pratiquer la création musicale et l’improvisation. Toujours en voyage dans l’immensité du continent africain (Congo, Mali, Afrique du Sud,..), l’orchestre s’est enrichi du répertoire des îles (Cap Vert et Haïti), donnant l’occasion au groupe d’interpréter des chansons traditionnelles ou plus récentes, permettant ainsi aux instrumentistes de se lancer dans des solos hauts en couleur. Cette année, les compositions d’Issa Dakuyo ont orienté les compositions, entre autres, vers la région mandingue dont il est originaire, donnant ainsi à l’ensemble constitué de 17 musiciens, l’occasion d’offrir un moment musical des plus festif. Issa Dakuyo, multi-instrumentiste, a été formé dans la plus pure tradition burkinabè aux percussions (balafon, djembé, doundouns) au kamélé n’goni (harpe pentatonique), à la kora et au chant. Djembé soliste du ballet national du Burkina Faso depuis sa création jusqu’en 2000, il participe à la création à Ouagadougou de Prométhée enchaîné, mis en scène par Matthias Langhoff et collabore avec la chorégraphe burkinabée Irène Tassembedo, avec qui il tourne dans le monde entier pour finalement atterrir en France. Passionné par le dialogue musique-théâtre, il participe aux créations de la compagnie La nuit surprise par le Jour. Il s’implique également dans de nombreux projets musicaux, comme avec son groupe burkinabé, ou Les Griots de Kossi, invité sur la scène Mandingue au festival en 2011. 17 Samedi 18 > Mandingue > 0h30 La Zikabilo France Véritable tornade musicale, La Zikabilo est un vrai tour opérator acoustique à tendance électrique. Sur scène ou dans la rue, ce groupe de six musiciens atypiques, à l’énergie débordante et communicative, fait voyager le public d’Est en Ouest, du Nord au Sud, de Bucarest à La Havane, d’Angers à La Nouvelle Orléans… Leur dernier album, Todos a la mesa, est sorti en 2012. Une formation originale et entrainante dont la musique vibre aux rythmes du monde et au mélange des genres, pour offrir au public son caractéristique « Cubano Rock Tzigane ». La Zikabilo est avant tout l’histoire d’une rencontre, celle de quatre musiciens du groupe angevin Rutabaga, du tubiste d’Uranus Bruyant et du cubain Barbaro Teuntor Garcia, trompettiste et chanteur de talent… La formation mêle habilement chanson française, rock, reggae, jazz, musique des Balkans et rythmes latinos, des sonorités multiples qui sont à l’image de ses membres aux origines diverses. Le cubain Barbaro Teuntor Garcia s’est d’abord fait connaître pour avoir évolué au sein de formations prestigieuses de musique cubaine, comme le Septeto Habanero et le Sierra Maestra. Il a ensuite tourné, entres autres, avec Afro Cuban All Stars et le Bueno Vista Social Club. Barbaro Teuntor Garcia s’installe en France en 2001, et va alors co-créer le projet P18 avec d’anciens membres de la Mano Negra, tourner avec le groupe Rumbayazz et enregistrer notamment avec Femi Kuti et Amadou et Mariam. Aujourd’hui il officie avec La Zikabilo ainsi qu’avec le groupe Perseverencia, (dont le nom vient d’une rue de La Havane dont il est natif) composé de sept musiciens cubains résidant en France. En somme, six musiciens atypiques à la joie de vivre débordante, qui livrent rythmes puissants et métissés, textes engagés dans une ambiance à l’énergie communicative, pour un véritable moment de danse et d’alchimie sonore. Discographie Todos a la mesa, 2012 Fuego, 2009 (Raggal Production) A visiter, � écouter www.lazikabilo.com 18 Dimanche 19 > Grande scène > 20h30 Lindigo France / Île de la Réunion Le groupe Lindigo, créé en 1999 par Olivier Araste, a amené un véritable nouveau souffle au maloya, ce blues réunionnais longtemps interdit que Danyel Waro ou Granmoun Lélé ont fait connaître. Pas encore né au moment où le maloya est sorti de la clandestinité, le leader et chanteur de Lindigo ne s’inscrit pas dans la revendication politique de ses aînés, mais dans un « maloya 20 ans » festif et joyeux, qui fait du métissage inhérent à la société réunionnaise un message à part entière, à l’image du rougail tomate, ce condiment typique qui mêle gingembre, épices, piment... Le dernier album du groupe, Maloya Power, réalisé par l’accordéoniste de Java, Fixi, amène au maloya original des échos du Brésil, du Mali, dans un grand bouillonnement de saveurs. Le résultat, un disque inventif, joyeusement militant, un feu d’artifices de bonnes vibes. « Lindigo, ça fait du bien ! » Olivier Araste est né dans le maloya, bercé par les servis kabaré de ses grands-parents d’origine malgache. Tout petit, il apprend le tambour malbar et fréquente les cérémonies traditionnelles, s’imprégnant des chants et des rythmes. Encore enfant, il joue dans de nombreuses formations, partiquant l’accordéon, la guitare et la batterie. L’adolescence le voit se tourner vers le hard rock, la fusion, et le jeune musicien écume les bals, mariages et autres occasions de faire de la musique. Il revient au maloya en 1999, à dix-sept ans, et fonde le groupe Lindigo - cette plante aromatique rafraichissante, particulièrement utile les lendemains de fête. Les premiers albums de Lindigo, Misatroa Mama (2004), Zanatany (2006) et L’Afrikindmada (2008), explorent le maloya traditionnel et ses liens avec la musique malgache notamment, terre des ancêtres pour les musiciens du groupe. Lindigo se construit une solide réputation sur l’île et ne cesse de jouer, aussi bien dans les servis kabaré traditionnels, les bals, les mariages, que sur les scènes locales. Leur prestation au Sakifo 2006, où ils sont « révélation locale » les amène ensuite au festival Africolor, où ils mettent le feu... En 2010, la collaboration avec la compagnie de danse sud-africaine Via Katlehong sur la pièce Umqombothi Kabar les amène à structurer mieux leurs morceaux, à les cadrer, pour que les danseurs puissent compter. Maloya Power, sorti en 2012, marque un tournant pour le groupe. L’accordéoniste Fixi, de Java, rencontré en 2009, fait répéter le groupe pour la première fois et réalise l’album, enregistré en pleine campagne. Les tournées du groupe, notamment au Brésil, au Mali et au Burkina, ont enrichi le répertoire et les pratiques instrumentales, avec le n’gombri, le balafon, le n’goni, et des sonorités de samba, d’afrobeat, de dub... Discographie Maloya Power, 2012 (Helico / L'autre distribution) L’Afrikindmada, 2008 Zanatany, 2006 Misatroa Mama, 2004 A visiter, � écouter www.myspace.com/lindigo 19 Dimanche 19 > Grande Scène > 22h skip&die Afrique du Sud / Pays Bas Le groupe Skip&Die est fondé par la chanteuse et plasticienne d’origine sud-africaine Cata Pirata, et le musicien/arrangeur hollandais Jori Collignon. Leur premier album, Riots In The Jungle (sorti en 2012 chez Crammed Disc), composé sur les routes d’Afrique du Sud, restitue fidèlement cette ambiance de voyages et de rencontres, mélangeant joyeusement les frontières entre tropical bass, hip hop, électro, rock, baile funk, cumbia, pop et sonorités traditionnelles sud-africaines. Leurs prestations live, déjantées et spectaculaires, donnent à leur musique toute sa dimension. Le groupe SKIP&DIE naît en 2010, piloté par Cata Pirata et Jori Colignon. Après quelques concerts explosifs en duo et un single en édition limitée qui font connaître SKIP&DIE aux Pays-Bas, ils se lancent dans la conception d’un album. Catarina souhaite écrire et enregistrer en Afrique du Sud, son pays natal où elle retourne régulièrement. Les voilà donc partis à la rencontre de jeunes rappeurs, rockers, musiciens électroniques ou traditionnels, avec qui ils passent quelques jours, dans leurs environnements respectifs, et posent les bases de nouveaux morceaux. De retour en Europe, les deux musiciens s’enferment en studio pour affiner les compositions et le mixage. Parallèlement, la version live du groupe s’étoffe et passe de 2 à 5 personnes, les nouveaux venus amenant une partie de leur univers à l’album, comme l’Amsterdam Klezmer Band. Textures sonores, chanteurs invités, sons d’ambiances, beats acérés et inventivité des arrangements sont mis au service de cette collection de chansons contrastées, dominées par la voix, le flow et les textes incisifs de Cata Pirata. Catarina naît et grandit en Afrique du Sud, de parents cinéastes engagés et activistes. Ils s’installent ensuite aux Açores, où Catarina apprend le portugais, puis aux Pays-Bas. Elle entame des études d’arts plastiques et de « visual performance arts », qu’elle poursuit à Buenos Aires (où elle apprend l’espagnol) et termine à Londres. De retour à Amsterdam, elle se lance dans la production visuelle pour des médias divers, puis devient rédactrice en chef de Spunk, un magazine littéraire et multimédias destiné aux jeunes. Mais sa passion de la musique la rattrape, et elle met ses talents en matière d’arts visuels au service de son projet musical, SKIP&DIE. Tout naturellemment, c’est elle qui prend en charge le volet « visuel », réalisant les pochettes, les photos et les vidéos. Jori, lui, est tombé dans la musique dès son plus jeune âge, apprenant d’abord à jouer des standards de jazz sur le piano électrique de son père. Inspiré par les Beastie Boys, DJ Shadow, Daft Punk et beaucoup d’autres, il passe à l’électronique, et joue avec des groupes hollandais fameux tels que C-Mon & Kypski et Nobody Beats The Drum (dont il fait toujours partie). Apprenant sur le tas, il devient un arrangeur et producteur émérite. Discographie Riots in the Jungle, 2012 (Crammed) A visiter, à écouter skipndie.withtank.com www.myspace.com/skipndie 20 Dimanche 19 > Grande Scène > 23h30 Alpha Blondy Côte d’Ivoire Pionnier mythique du reggae africain, Alpha Blondy a ouvert la voie à de nombreux artistes dont Tiken Jah Fakoly. Originaire de Côte d’Ivoire où il vit toujours aujourd’hui, il se fait très vite remarquer par l’originalité de son reggae et la tonalité contestataire de ses textes, comme Brigadier Sabari (1982), l’album Jerusalem (réalisé en 1986 avec les Wailers) ou encore Sweet Fanta Diallo (1987). Vision (2012) à la tonalité plus intimiste, invitait notamment les Gladiators et Ismaël Lô. Mystic Power, son dernier album produit par le Jamaïcain Dennis Bovell, comprend notamment un duo avec Tiken Jah Fakoly sur le titre emblématique « Réconciliation ». Ecouté dans le monde entier, il ne cesse de parcourir les scènes africaines et mondiales, portant loin son message de paix et de réconciliation. Seydou Koné, né en 1953 en Côte d’Ivoire, à Dimbokro, est élevé par sa grand-mère, et apprend auprès d’elle de nombreuses expressions dioula, ainsi qu’une règle d’or, « parler droit », ne pas mentir. Il part ensuite rejoindre sa mère à Djenné, au Mali, où il poursuit sa scolarité et gagne un premier surnom, Elvis Blondy. Il forme un groupe avec ses camarades, les Atomic Vibrations, ce qui lui vaut d’être renvoyé du lycée pour manque d’assiduité. Il part alors pour le Liberia, où il reste plus d’un an pour parfaire son anglais, et compose ses premiers morceaux. En 1976, il réalise son rêve et part aux Etats-Unis, à New York, où il suit pendant deux ans un cursus pour les étudiants étrangers, tout en travaillant pour subvenir à ses besoins. Il se plonge dans le mouvement rastafari et les milieux jamaïcains, et assiste au concert de Burning Spear à Central Park, qui le marque profondément. Il quitte ensuite New York et son climat glacial pour rejoindre un ami au Texas, où il continue les petits boulots et l’écriture. La rencontre avec le producteur jamaïcain Clive Hunt, déterminante, lui permet de tourner en première partie d’un groupe dominicain, et de chanter ses propres compositions. Il enregistre même un album de huit titres, qui ne verra jamais le jour, le producteur ayant disparu... Le retour en Côte d’Ivoire est douloureux, et la désillusion profonde. En signe de renouveau, Blondy se fait appeler Alpha ; hébergé chez des amis musiciens, il joue dans les bars d’Abidjan, compose, et attend que la chance tourne. C’est son ami d’enfance Roger Fulgence Kassy qui la lui offre : présentateur de l’émission télévisée Première Chance, il l’invite à chanter quatre titres, dont trois compositions. Le succès suit immédiatement, et Alpha Blondy sort son premier album Jah Glory fin 1982, produit par Georges Benson. Le titre « Brigadier Sabari », qui dénonce les violences coutumières de la police, devient un succès planétaire, et amène enfin la gloire à Alpha Blondy. Suivront une quinzaine d’albums, des milliers de concerts, plusieurs tournées mondiales, et un rôle incontesté de pionnier du reggae africain. Discographie Mystic Power, mars 2013 (Wagram) Vision, 2012 (Wagram) Jah Victory, 2007 (Wagram) à visiter, à écouter www.alphablondy.info 21 Dimanche 19 > Mandingue > 16h Z Luis Cap Vert Secret bien gardé du Cap Vert, la voix chaude et captivante de Zé Luís, bientôt 60 ans, arrive enfin sur les scènes d’Europe, après avoir chanté pendant des années lors de soirées musicales informelles pour le seul public capverdien. Passionné de musique depuis son enfance, Zé Luis travaille toute sa vie comme charpentier, tout en chantant pour son seul plaisir, en amateur, dans toutes les fêtes, sérénades, et évènements culturels de Praia. Son talent se double d’une connaissance pointue du répertoire capverdien, qu’il fait vivre avec ferveur. José Luís est né à Praia en 1953. Sa mère, qui aime chanter fados et mornas à la maison, lui transmet la passion de la musique. Lorsqu’il a huit ans, la famille émigre à Principe, l’une des deux îles de l’archipel de São Tomé et Principe (au large du Gabon), qui est à l’époque une colonie portugaise comme le Cap-Vert. De nombreux Capverdiens s’embarquent alors pour cultiver les terres volcaniques fertiles de ces îles, poussés par la misère et la famine qui sévit au Cap-Vert, mais aussi parfois recrutés de force par les autorités portugaises. Lorsqu’ils ne sont pas aux champs, les travailleurs et leurs familles se réunissent le dimanche, ou lors de fêtes et de cérémonies, pour se retrouver ensemble et se souvenir de ceux que l’on a laissés au pays, loin derrière soi, pour « tuer la nostalgie» (matar sodade), notamment avec la musique, et en particulier la morna. Lorsqu’il rentre enfin dans sa patrie en 1969, le jeune José trouve naturellement sa place dans la vie musicale de la capitale, sous le nom de Zé Luis. Sa voix, reconnue et appréciée de tous, résonne dans chaque évènement de l’île : il n’est pas une sérénade, une fête, une joute musicale où il ne soit convié pour enchanter l’assistance de sa voix mélodique et charmeuse, et de ses connaissances infinies du répertoire en interprétant les plus grands compositeurs actuels et les musiques oubliées qu’il fait revivre avec ferveur. Bien que vivant simplement de son métier de charpentier, la musique constitue une partie essentielle de sa vie qu’il pratique pour son seul plaisir, en amateur. Dans la morna, José Luís se retrouve et se reconnaît pleinement, à la fois comme artiste, et comme Capverdien. La morna, sentiment romantique le plus typiquement capverdien, mêle tristesse, mélancolie et sensualité, et s’enracine dans l’âme et l’identité de son peuple. Aujourd’hui, à l’âge où certains prennent leur retraite, Zé Luís se sent prêt à partager cet art qu’il cultivait en solo dans la confidentialité de sa ville natale… Discographie Serenata, février 2013 (Lusafrica). A visiter, à écouter www.lusafrica.com 22 Dimanche 19 > Mandingue > 18h45 Takeifa Sénégal Takeifa, formé par quatre frères et une soeur, a un son unique, qui réunit les rythmes forts du Sénégal aux sonorités du reggae, de la samba, du funk, du hip hop, du zouk... Fondé en 2006, le groupe sort rapidement un album, Diaspora, en 2008, qui trouve son public, puis Haïti (2010). Get free, sorti en 2012, est un véritable manifeste poétique et joyeux appelant à briser les barrières, au réveil du peuple noir, à un monde plus juste, plus égalitaire. Sur scène, la fratrie s’impose par l’énergie, la complicité et la générosité envers le public. Takeifa s’est d’abord appelé Jac et le Takeifa, du nom du chanteur principal. C’est lui qui est à l’origine de la passion familiale pour la scène et la musique. D’abord footballeur en herbe, Jac laisse tomber le ballon rond pour le hip hop, aussi bien à la danse qu’au micro. Il se fait très vite remarquer, et à douze ans est déjà bien connu à Kaolack, où vit la famille. A partir de 1999, il commence à jouer dans les clubs et à fréquenter les studios ; il fait ensuite appel à ses frères et sa soeur, qui le rejoignent : Ibrahima et Maah Koudia (la seule femme du groupe) à la guitare et aux choeurs, Cheikh à la guitare soliste, puis Falou aux percussions et au chant... Le groupe s’étoffe et se soude autour de Jac, et tourne dans les grandes villes du Sénégal. Le groupe se professionnalise à partir de 2006, année où la fratrie s’installe à Dakar et se dote d’un manager, le grand frère Abdourahamne. Leur premier album, Diaspora, est une fusion de styles, entre les rythmes directs et forts du Sénégal, et les sonorités du reggae, de la samba, du funk, de l’afro, du flamenco ou encore du zouk. Leur troisième album, Get Free, est signé Takeïfa, marquant ainsi l’unité de la fratrie. Enregistré entre l’Espagne, la Gambie, la France et le Sénégal, Get free (ou Yewoul en wolof) qui signifie « réveille-toi », selon leur entendement, est un appel à « se mobiliser face aux défis de l’humanité ». Avec cet album, la famille Keïta invite à « une prise de conscience de la jeunesse africaine sur les priorités de l’heure », à travers des morceaux chantés en wolof, français, anglais et espagnol, sur une mosaïque de rythmes. Takeïfa a participé au prix RFI Découvertes en 2012, où il est arrivé à la troisième place, une belle performance et une expérience enrichissante. Discographie Get Free, 2011 Haïti, 2010 Diaspora, 2008 A visiter, � écouter http://takeifa.com 23 Dimanche 19 > Mandingue > 21h45 Jupiter & Okwess International RDC Les Okwess sont probablement les musiciens les plus originaux et les plus inspirés de Kinshasa. Leur leader, Jupiter, surnommé le vieux ou le général rebelle, porte fièrement l’étendard d’un style musical qu’il a lui-même créé, le « Bofenia Rock », un son urbain proche de la soul et du funk mêlé aux musiques traditionnelles congolaises. Son premier album, Hôtel Univers, sorti en 2011, a enfin propulsé Jupiter sur les scènes d’Europe, où il emporte les foules. Porté par un groupe au groove chaloupé, Jupiter déploie sur scène un charisme puissant et une énergie qui pousse à la danse ! Au pays du tout-puissant ndombolo et de la rumba reine (genre officiel sous Mobutu !), le Bofenia Rock de Jupiter et Okwess International (Okwess signifiant « nourriture ») a réussi à s’imposer, après des années de galère. Jupiter Bokondji, le leader, est né dans une famille de griots de l’ethnie Mongo (au nord de la RDC) ; sa grand-mère et sa mère l’emmènent dans les cérémonies rituelles de deuil ou de mariage qu’elles accompagnent aux percussions, notamment avec le rythme Zebola, censé guérir les maladies. Le jeune Jupiter part en 1974 en Europe avec sa famille, son père étant diplomate. Il vit ainsi 10 ans à Berlin, où il découvre les Rolling Stones, Deep Purple, James Brown, les Jackson Five... Il crée un groupe de musique avec ses condisciples, Die Neger, un étonnant mélange de percussions mongo et de guitares saturées. De retour au pays, Jupiter redécouvre véritablement les musiques traditionnelles, et s’y plonge en immersion durant deux ans, sur les traces des 450 ethnies et de leurs rythmes. En rupture avec son père, il parcourt les rues et les cérémonies, où il joue des percussions dans les orchestres traditionnels. En 1983, il fonde Bongofolk avec lequel il invente le Bofenia rock, « une musique de recherche, où [il] souhaite valoriser l’expérience acquise à l’étranger en la confrontant à la diversité sonore du pays ». Le groupe ne rencontre pas son public... et les musiciens doivent suspendre leur activité pour se consacrer à des travaux plus rémunérateurs. Mais Jupiter continue parallèlement la musique, avec un nouveau groupe, Okwess, créé en 1990, qui joue sur les scènes d’Afrique et parait prêt à s’imposer au moment où la guerre civile se déclenche à la fin de la décennie... Mais les choses prennent enfin bonne tournure lorsqu’en 2004, il croise la route de Florent de la Tullaye et de Renaud Barret. Ils le filment dans ses périgrinations kinoises, à la rencontre des jeunes musiciens. La Danse de Jupiter sort en 2007, accompagné d’un disque enregistré avec des instruments artisanaux. Son « premier » album, Hôtel Univers, « telluriquement urbain, viscéralement africain », est unanimement salué. Véritable guide musical de Kinsasha, il collabore étroitement avec Damon Albarn sur le projet DRC Music / Kinshasa One Two, qui réunit la fine fleur des producteurs anglais aux plus talentueux musiciens de RDC. Discographie Hôtel Univers, 2012 Kinshasa One Two, DRC Music, 2011 (Warp Records) A visiter, � écouter www.jupiter-okwess-international.com www.myspace.com/okwessinternational 24 Dimanche 19 > Mandingue > 0h30 Black Bazar RDC / France Black Bazar, c’est d’abord un roman d’Alain Mabanckou, paru en 2009, une fiction qui « regarde autrement la France des Africains en France, et qui fait résonner les couleurs vives de la sape avec les rifs enivrants des guitares de la rumba congolaise ». Black Bazar, c’est ensuite le souhait de redonner à la rumba congolaise ses sonorités d’origine, débarrassée des machines et des sonorités électroniques qui ont envahi la musique congolaise. Black Bazar, c’est enfin un groupe et un album, l’aboutissement d’un long travail avec les musiciens Modogo Abarambwa et Sam Tshintu, deux voix singulières de la musique congolaise, qui ont accepté le pari d’Alain Mabanckou. A écouter comme à danser ! Alain Mabanckou, écrivain franco-congolais, se destinait initialement au droit, mais à partir de 1998 il se consacre uniquement à l’écriture après la parution de son premier roman Bleu-Blanc-Rouge. Publiant poésie et fictions de façon très régulière, il est remarqué par l’université de Californie, où il devient professeur titulaire en littérature francophone en 2007. En 2012, l’Académie Française lui décerne le Grand Prix de littérature, couronnant l’ensemble de son œuvre. Black Bazar, véritable succès public et critique, a été traduit en plus de quinze langues. Il va également donner naissance à un film, dont Alain Mabanckou a écrit le scénario en compagnie de Caroline Blache. Pour produire Black Bazar, le groupe et l’album, Alain Mabanckou a utilisé son roman comme prétexte, dans une démarche de libre adaptation. L’album est l’aboutissement d’un long travail avec les musiciens Modogo Abarambwa et Sam Tshintu, deux voix particulières de la musique congolaise. Ils ont créé ensemble le groupe Flash Musica en 1987, puis ont accompagné sur scène Koffi Olomidé et le Quartier Latin International. A la fin des années 1990, ils partent pour la France et fondent le groupe Académia, avec lequel ils sortent deux albums, avant de se consacrer à des carrières solo. Les deux artistes ont accepté le pari que leur proposait Alain Mabanckou : revenir aux sources de la rumba et l’épurer des machines et des aspects électroniques. Le défi est donc relevé : Black Bazar propose une musique aux effluves afro-cubaines dénuée de tout bling-bling, et donne une seconde jeunesse à la rumba congolaise, posant le groupe comme le nouveau maître de l’ambiance africaine, festive et dansante. Discographie Black Bazar, 2012 (Lusafrica / Sony Music) A visiter, � écouter www.blackbazarmusic.com 25 Le prix Musiques des Régions Francophones est initié par l’Association Internationale des Régions Francophones (AIRF), présidée par Mme Ségolène Royal, avec le soutien de la Région Poitou-Charentes. Après une première édition en 2012, le festival Musiques Métisses a été missionné pour l’organisation de la seconde édition. La vocation de ce prix est de révéler les artistes des Régions francophones, avec pour principaux objectifs de : - promouvoir les écritures musicales issues des Régions francophones - favoriser la diffusion des œuvres et des artistes lauréats - développer pour les lauréats une carrière à l’international Ce Prix a aussi vocation à devenir un levier pour structurer un réseau international de diffusion de musiques d’expression francophone de nature à faciliter la circulation des artistes sur les festivals, les manifestations, les centres culturels, et marchés professionnels des régions francophones. Pour la deuxième édition du Prix « Musiques des Régions Francophones », toujours à l'occasion du Festival Musiques Métisses d'Angoulême, trois artistes sont en lice : Zé Luis (Cap Vert), Takeïfa (Sénégal) et Jupiter & Okwess International (République Démocratique du Congo). Trois artistes qui représentent à leur tour la diversité et la richesses de l'espace francophone à travers le monde. Trois artistes qui concourent donc pour remporter le Prix « Musiques des régions francophones » initié par l'Association Internationale des Régions Francophones que j'ai l'honneur de présider. L'objectif de ce prix, c'est de promouvoir les écritures musicales d'expression francophones, de favoriser la diffusion des œuvres et des artistes, notamment sur la scène internationale, de donner un coup de pouce à la carrière des lauréats. En 2012, c'est la jeune chanteuse tunisienne Emel Mathlouthi qui fut choisie par un jury composé de professionnels et de membres du public. La Francophonie est multiple, elle rassemble des univers culturels d'une étonnante variété, elle incarne le dialogue entre les peuples, le mariage de l'unité et de la diversité, sans oublier la solidarité. Je suis sûre que cette 2ème édition du Prix « Musiques des Régions Francophones » viendra enrichir la programmation du Festival Musiques Métisses, qui depuis tant d'années offre à son public une ouverture exceptionnelle sur le monde. Bon festival à tous et vive la Francophonie ! Ségolène Royal Présidente de la Région Poitou-Charentes Présidente de l'Association Internationale des Régions Francophones Ancienne Ministre Députée Honoraire 26 Vendredi, samedi et dimanche > Le Village Le Village Vendredi : 18h - 2h Samedi et dimanche : 15h - 2h En 2013, le Village de Musiques Métisses, véritable espace de mixité sociale et culturelle accueillant les festivaliers pour des moments festifs et détendus, à la découverte de la musique et des cultures du monde, proposera de nombreux temps forts qui rythmeront le festival durant trois jours. L’Espace Jeunesse, réuni autour du Misticric, offrira aux plus jeunes de nombreuses animations et spectacles tout au long du weekend. Un photomaton rotatif et un atelier de sérigraphie artisanale compteront parmi les animations originales proposées cette année ! L’Espace Solidarités sera plus que jamais ancré dans l’actualité et dans la complexité du monde d’aujourd’hui, avec une implication toujours renouvellée dans l’animation des pôles thématiques et des débats en soirée. L’espace Restauration, bénéficiant d’une terrasse encore plus grande et plus colorée, proposera de la cuisine d’ici et d’ailleurs, pour satisfaire les petites faims comme les grosses fringales ! Quant à la vie du Village, elle sera rythmée par des animations ponctuelles, des déambulations, et de nombreuses surprises à découvrir ! 27 A VOIR, A FAIRE SUR LE VILLAGE S�rigraphies instantan�es avec Les Mains Sales L’atelier de sérigraphie artistique les Mains Sales propose aux festivaliers de découvrir cette pratique artisanale. Imprimez vous-même votre tshirt avec le visuel de cette édition, puis repartez avec ! Des tshirts seront mis à votre disposition, mais il est recommandé d’amener le vôtre. Des cabas vierges seront en vente à l’accueil. Vendredi de 18h à 22h / Samedi et dimanche de 15h à 22h Le Photom�tis Sur le principe du photomaton, le photographe Ugo Amez et la plasticienne Maud Rabau vous invitent à vous tirer le portrait en cadrant sur le décor de votre choix par une simple rotation de la cabine. Venez appuyez sur le bouton poussoir ! Décor créé en collaboration avec les services Espaces Verts et Paysagers de la ville d’Angoulême et du Grand Angoulême. Samedi et dimanche / 15h-21h D�ambulations, d�monstrations et animations ! Vendredi – 20h – graff en direct avec l’association K10 accompagnée en musique et danse par l’association Sang Mêlé Samedi -17h30 – déambulation de La Zikabilo – départ passerelle Besson Bey Dimanche - 17h30 – déambulation de la Fanfare Eyo’nlé – départ passerelle Besson Bey Dimanche - 20h - danses et percussions africaines avec l’association Sang Mêlé R�servoirs de lumi�re Les élèves de l’école d’arts plastiques du Grand Angoulême créent un rythme graphique pour le festival ! Une installation à découvrir sur le village, de jour et de nuit ! Seconde vie La plasticienne Martine Lelyon, intervenante au centre sociale Rives de Charente, a mené des ateliers d’expression artistique afin de redonner vie au mobilier du Village. 28 Expositions Litt�ratures M�tisses Portraits des auteurs invités en 2012, par le photographe Fred Pluviaud. > Espace Littératures Métisses Illustrations de Fran�ois Place Sélection de planches en grand format tirées des derniers ouvrages de l’auteur et illustrateur, invité de Littératures Métisses. > Espace Littératures Métisses Pelo Bueno (le bon cheveu) À SaintDomingue, où l’apparence est très importante, l’expression désigne le cheveu lissé, en opposition au « Pelo Malo », le cheveu crépu. Les salons de coiffure sont ainsi de véritables lieux de vie, et de fête. Les photos de Céline Bellanger nous amènent à la découverte des barbiers et coiffeurs de SaintDomingue. > Village, plein air Une histoire de la d�centralisation Faire entrer la formidable diversité culturelle du Festival Musiques Mé tisses dans la vie de chaque Charentais : voilà le sens de la décentralisation culturelle proposée par le Département de la Charente depuis 15 ans. Cette année, le Département propose une exposition de photos de Dominique Lagnous témoignant de la richesse des rencontres. > Espace du Département de la Charente 29 Vendredi, samedi et dimanche > Le Village Espace Jeunesse L’Espace Jeunesse reste un lieu incontournable du Village car il permet aux enfants et à leurs parents de profiter de manière ludique et interactive du festival. C’est également l’occasion pour les acteurs culturels d’Angoulême de créer une fenêtre sur le travail effectué dans le domaine de l’enfance et de la petite enfance et de se réunir dans un même espace afin d’offrir aux plus jeunes un lieu de découverte et de détente à travers de nombreuses activités pédagogiques. Le Misticric, la scène sous chapiteau dédiée au jeune public, accueillera deux spectacles pour petits et grands : Primo Tempo de la compagnie du Porte-Voix, et un spectacle musical de Fred Besson, Ha ! les cro-cros les cro-cro-diles !, d’après un conte de Rosine Trow Guegnot. L’Espace Jeunesse accueillera également des animations en continu proposées par les structures partenaires, et des ateliers ponctuels. L’Espace Jeunesse, réuni autour du Misticric et du bar à smoothies Peace & Juice, accompagné de sa tente kaïma, crée ainsi un véritable monde pour l’enfant en plein cœur du festival. Informés que Mimi Barthélémy avait été victime d’une rupture d’anévrisme début avril, nous étions convenus de reporter l’accueil de Kouté Chanté en 2014. Mais la vie en a décidé autrement et Mimi a été emportée par une crise cardiaque samedi 27 avril. Toute l’équipe du festival s’associe à sa famille pour partager la douleur provoquée par la disparition d’une grande dame. Les structures partenaires Le réseau des bibliothèques de la Ville d’Angoulême, l’Alpha, le Musée d’Angoulême, la Direction de la Petite Enfance de la Ville d’Angoulême, l’Halte Garderie de Basseau, l’EMCA, le Conservatoire Gabriel Fauré, le Festival International de la Bande Dessinée. 30 Animations en continu Pause lecture Cet espace convivial propose une sélection d’albums jeunesse et de beaux livres pour les petits et grands. Des temps de lecture et de découverte des livres permettront aux festivaliers de profiter d’une pause avant de retourner dans l’effervescence du festival. Animée par les bibliothèques d’Angoulême et l’Alpha A la découverte de l’art des marionnettes maliennes Découvrez cet art sacré du Mali grâce à des reproductions papier des marionnettes du Musée d’Angoulême et de nombreuses animations comme la manipulation de ces personnages hauts en couleur ! Animé par le Musée d’Angoulême Autour du feu de camp... Autour d’un véritable bac à sable, cet espace propose aux tout-petits de venir s’amuser autour d’un véritable campement et de percer le mystère des valises secrètes ! Animée par l’équipe de la Direction de la Petite Enfance de la ville d’Angoulême Ateliers cr�atifs L’atelier d’animation Des étudiants de l’EMCA proposeront aux enfants de créer leur premier film d’animation avec leurs propres dessins ! La technique utilisée est celle du « banc titre » qui consiste à capturer les images à la verticale, mouvement par mouvement. Les participants pourront repartir avec leurs films dès lors qu’ils fourniront une clé USB ou leur adresse mail. animé par les étudiants de l’EMCA Vendredi : 18h - 20h – Samedi et dimanche : 15h - 20h Perles à perles, pas à pas vers la création En utilisant la technique des perles à repasser (utilisée sur l’affiche 2013 du festival), les enfants pourront créer leur objet original, et laisser libre cours à leur imagination ! (à partir de 5 ans) Vendredi, samedi et dimanche de 18h à 20h Djembé Jam Les enfants pourront s’initier aux différentes percussions : djembé, derbourka, conga... animé par le Conservatoire Gabriel Fauré Samedi et dimanche de 17h à 18h30 François Place : rencontre-dédicace L’illustrateur et auteur jeunesse François Place, invité de Littératures Métisses, viendra rencontrer ses jeunes lecteurs dans l’Espace Jeunesse. Samedi : 15h30 - 16h30 / Dimanche : 15h - 16h 31 Samedi 18 > Espace Jeunesse > le Misticric > 15h30 et 19h Primo tempo Le temps qu'il fait, le temps qui passe... Création collective de la Compagnie du Porte-Voix Poème visuel et musical Tout public à partir de 4 ans Deux femmes, Manou et Ilos, un homme, Itak, « chasseurs-cueilleurs » de sons, appartiennent à une même tribu de nomades musiciens, inspirée par les peuples inuits, amérindiens, aborigènes... S’exprimant en chantant et en dansant, ils donnent à voir différents âges de la vie, comme différentes manifestations du temps qui passe, du vieillard au jeune guerrier, de la porteuse d’eau au dos courbé par les années à la jeune cueilleuse. Le spectacle de la compagnie du Porte-Voix fait appel à la voix, au corps et aux percussions pour proposer un cheminement poétique évoquant différents états de la nature. Tels des nomades migrant au rythme des saisons, les trois interprètes de Primo tempo vont à la rencontre de nouveaux paysages comme autant de mondes imaginaires. Jouant avec le temps comme avec les sons, ils s’inventent des identités vocales aux consonances ancestrales et étranges, participant à l’idée d’un nomadisme intemporel. S’inspirant des peuples traditionnels, ils emmènent leur habitat avec eux, construisent pour une nuit leur abri, puis repartent vers de nouvelles contrées. L’espace scénique, appréhendé comme un paysage, est ponctué par des îlots de nature dans une esthétique épurée inspirée des végétations désertiques. Chaque matériau utilisé est également source sonore, avec une prédominance de matières végétales : bambous, calebasses, herbes... Les objets détournés et les instruments de musique venus d’ailleurs évoquent alors les plantes ou les insectes d’un autre monde, tout en offrant de multiples possibilités de jeux musicaux et corporels. La compagnie du Porte-Voix, créée en 1998 par Florence Goguel et Hestia Tristani, toutes deux musiciennes et chanteuses, crée et diffuse des spectacles de théâtre musical qui s’inscrivent dans une recherche pluridisciplinaire. Depuis plusieurs années, la compagnie invente des spectacles destinés à la petite enfance, qui mêlent la musique et le théâtre corporel. Réputée dans le milieu jeune public pour ses créations innovantes, la compagnie a créé plusieurs formes pour les 0/6 ans : A l’eau de Rose (2003), Gong ! (2005), Passage (2007), Ronde (2009), Rêves de Pierre (2010). Avec Bérengère Altieri-Leca, Gonzalo Campo et Florence Goguel Conception et direction artistique : Florence Goguel Création collective Regard extérieur : Martha Rodezno Conseil musical, composition : Frédéric Obry Costumes, accessoires et décor textile: Marlène Rocher Coiffes : Maria Adelia Création lumières et constructions scéniques : Paco Galàn Son : Frank Jamond et Jean-Luc Mallet Coproductions et soutiens : Cie du Porte-Voix, Conseil Général de la Seine-St-Denis (aide à la résidence), Maison du Théâtre et de la Danse à Epinay-sur-Seine (compagnie en résidence), Espace Georges Simenon à Rosny-sous-Bois, Espace Culturel Lucien Jean à Marly-la-Ville, Centre Culturel Jacques Tati à Amiens, Service Spectacles de la ville de Gennevilliers, Conseil Général des Hautsde-Seine, SPEDIDAM, ADAMI 32 Dimanche 19 > Espace Jeunesse > le Misticric > 15h30 et 19h Ha ! les cro-cros les cro-cro-diles ! d’après un conte de Rosine Trow Gueugniaud, spectacle musical - à partir de 7 ans Création Au bord du canal de l’Ourcq, un soir de Noël, une femme promène ses petits chiens, et découvre un enfant africain qui se noie, poussé dans l’eau par sa petite soeur qui veut voir s’il y a des crocodiles... C’est à partir de cet événement que va se dérouler le conte, qui mêle un imaginaire africain et la réalité des banlieues, et s’inspire librement du mythe d’Orphée. Entre théâtre et musique, le spectacle emmène les enfants dans le monde de l’écriture et du métissage au travers d’un conte initiatique et musical. Musique, chants et paroles orchestrent ce récit au cours duquel on voyage entre l’Afrique et l’Europe, entre réel et fiction. Fred Fresson est musicien, chanteur, compositeur et metteur en scène. Formé au chant, il a créé plusieurs groupes de musique et initié de nombreux acteurs à cette pratique. Il compose également pour le théâtre. C’est à la suite de Henri IV de Shakespeare mis en scène par Yann-Joël Collin qu’il fonde la compagnie Sonnets, avec Norah Krief. Ils initient ensemble de nombreux spectacles musicaux comme Les sonnets (Shakespeare) et La tête ailleurs (textes de François Morel). Il participe aussi à d’autres aventures de théâtre, dans des mises en scène de JeanFrançois Sivadier, Eric Louis Jean-Pierre Vincent... En 2008 il crée Irrégulière avec Norah Krief, spectacle musical à partir des sonnets de Louise Labé et des textes de Pascal Collin en collaboration avec Michel Dydim. Après avoir créé à la Comédie de Valence Une autre histoire, une comédie musicale mise en scène par Yann-Joël Collin avec Norah Krief et Pascal Collin, il vient de concevoir et mettre en scène au Sentier des Halles un spectacle musical hommage à Jean-Claude Darnal Tant mieux si la route est longue. Rosine Trow Guegniot étudie les lettres classiques à la Sorbonne, notamment le théâtre. Co-fondatrice d’Opéra Zoulf, une compagnie destinée à monter des pièces de jeunes auteurs. Elle signe de nombreuses pièces, diffusées notamment sur France Culture dans l’émission de Lucien Attoun, ainsi qu’une initiation au théâtre grec jouée pendant au moins vingt ans par les élèves des collèges... Issa Dakuyo voir page 17. Antonin Fresson, jeune guitariste de formation classique, est aujourd’hui élève de jazz au Conservatoire de Bobigny. Il accompagne en ce moment Bevinda, chanteuse de fado et participe au spectacle Tant mieux si la route est longue. Avec Issa Dakuyo, Antonin Fresson et Rosine Trow Gueugniaud Merci à la commune de Saint-Saturnin pour la mise à disposition d’une salle de répétitions. Adaptation et mise en scène : Fred Fresson Assistante à la mise en scène : Yvette Caldas Musique : Fred Fresson, Issa Dakuyo et Antonin Fresson Création lumière : Gérard Caldas Production : Compagnie Sonnets / Augurart Avec le soutien de la SACEM 33 Vendredi, samedi et dimanche > Le Village Espace L’Espace Solidarités est une des composantes historiques du festival. Il rassemble chaque année une quinzaine d’associations de solidarité internationale charentaise œuvrant en faveur des droits humains, du dialogue interculturel et de la justice économique. Avant qu’ils n’investissent et ne fassent vivre durant trois jours un chapiteau dédié aux échanges, aux rencontres et aux prises de conscience, ces acteurs locaux se réunissent tout au long de l’année au sein d’un collectif informel coordonné par la Maison des Peuples et de la Paix d’Angoulême et des Petits Débrouillards Poitou-Charente en collaboration avec Musiques Métisses. Les temps de préparation organisés en amont du festival sont ainsi des occasions pour les différentes associations (anciennes ou nouvellement constituées) de se connaître, de partager des informations sur leurs actions respectives mais aussi de se retrouver pour mener des projets communs. Cette année, le collectif a souhaité travailler sur des thématiques qui, plus que jamais, sont ancrées dans l’actualité : de la situation au Mali qui a pris un nouveau tournant depuis l’intervention de la France en janvier 2013 aux questions de solidarité face à la hausse de la précarité en France. Les associations participantes : Amnesty International, Baobab, CCFD - Terre Solidaire, Charente Nature, Charente Palestine Solidarité, Collectif Sortir du nucléaire, Comité des Jumelages d’Angoulême, Les Petits Débrouillards, Médecins du Monde, la Maison des Peuples et de la Paix, Secours Populaire, Survie-Charentes. Pour aller plus loin... www.reseau-mpp.org www.lespetitsdebrouillardspc.org 34 P les th matiques anim s par les associations Terres, eau, ressources naturelles : nouveaux enjeux de colonisation Charente Palestine Solidarité, CCFD - Terre Solidaire, Survie-Charentes, Collectif de soutien contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, Association Terre de Saintonge Mali/Sahel : des enjeux géopolitiques à la situation humanitaire Comité des Jumelages d’Angoulême, Amnesty International, Survie-Charentes Précarité et solidarité en France Baobab, Médecins du Monde, Secours Populaire Climat : Ca chauffe... et pour vous ? Collectif Sortir du Nucléaire 16, Charente Nature, Les Petits Débrouillards Les d bats Samedi 18 mai Accaparement des terres et développement : quels enjeux pour demain ? De Madagascar à la Palestine, en passant par Saintonge en Charente Maritime et Notre Dame des Landes en Loire Atlantique, quelles sont les conséquences d’accaparement de terres agricoles protégées, ou de ressources vitales telles que l’eau, par des investisseurs privés et publics sur le développement économique et local d’un pays, d’une région ou d’une population. Débat mené par Stefano Liberti, auteur de Main Basse sur la Terre, l’association Peuples Solidaires et Jacques Fontaine, maître de conférence à l’université de Franche-Comté et co-auteur de l’ouvrage collectif Quel état ? Pour quelle Palestine ? 17h-19h Regards croisés sur la situation actuelle au Sahel Avec les événements qui frappent le Sahel depuis dix ans, et plus particulièrement le Mali, aujourd’hui quels regards peut-on porter sur les causes et les conséquences de ces crises politiques armées ? Débat mené par Ousmane Simaga, maire de Ségou, Idriss Touré, président de l’association Balazans, Juliette Poirson, association SURVIE, et un intervenant Cités Unies France. 19h-21h Dimanche 19 mai Vers un avenir sans pétrole ? Une conférence pédagogique pour comprendre le pic pétrolier et son impact sur la vie locale : Benoit Thévard fera un point complet sur notre dépendance aux énergies fossiles ainsi que sur les différentes alternatives qui permettront d’anticiper, dès aujourd’hui, des choix qui prépareront une transition énergétique. Conférence menée par Benoit Thévard, ingénieur indépendant Energie et Résilience des territoires et préparation de l’après pétrole, et Michel Sourrouille, groupe de travail Angoulême Résilience. 17h-19h Se loger, se chauffer... rêve ou cauchemar ? En France, 4 millions de personnes sont mal logées et vivent dans une grande précarité énergétique. Accéder à un logement décent est devenu de plus en plus difficile et relève parfois du parcours du combattant. Quelles sont les raisons de ces constats et quelles sont les solutions à envisager ? Débat mené par l’association Droit au Logement de Charente Maritime, la SEMEA et le Point Info Energie du CAUE de la Charente. 19h-21h 35 Vendredi, samedi et dimanche > le Village > Espace Littératures Métisses Face au “loft planétaire” de la mondialisation, plusieurs réactions sont possibles. On peut accepter la proposition et consommer les productions ainsi offertes sans plus d’esprit critique. On peut les refuser catégoriquement et opérer un repli sur soi, identitaire, nationaliste, tout aussi stupide qu’amnésique, en regard de l’histoire de nos belles lettres qui, comme on le sait, sont peuplés de gros bataillons de “travailleurs immigrés”, de Rostopchine en Kostrovitsky, de Beckett en Ionesco, de Dib en Kourouma. On peut enfin, tant les facilités d’accès à l’autre et à l’ailleurs sont grandes, tant nos curiosités sont sollicitées, accepter l’offre avec discernement dans toutes ses abondances. « Littératures métisses » entend participer de cet élan et c’est ainsi qu’en quelque douze éditions, 90 écrivains de 50 pays et territoires y sont venus mêler leurs mots, confier leurs expériences, partager leurs engagements, leurs convictions et leurs talents. Ils ont fait entendre des voix, des rythmes, des accents, des timbres et des propos, souvent inédits et stimulants, parfois dérangeants. Il ne s’agit pas ici d’un métissage nord-sud, blanc-noir, encore bien moins de la rencontre d’un élément pur avec un autre ingrédient exogène. Il s’agit de provoquer la rencontre fructueuse, respectueuse, de susciter l’envie, la découverte, d’aiguiser la curiosité. En 2013, une fois encore, d’autres itinéraires, d’autres trajectoires d’écriture et de pensée, d’autres découvertes, d’autres métissages… Des pays rares sur les rayonnages de nos bibliothèques - l’Afghanistan, la Tunisie, le Zimbabwe-, l’envers des soleils tropicaux, la traque des zones d’ombre et des silences de l’Histoire et l’invention de nouvelles géographies… D’autres réalités, d’autres irréalités aussi. Une expression des lointains, ou de l’immédiate proximité, des horizons inconnus, des terres de bout du monde et d’imaginaire. Bernard Magnier 36 Vendredi, samedi et dimanche > le Village > Espace Littératures Métisses Mohammed Alfred Alexandre Algérie France / Martinique Né à Alger, journaliste littéraire à Paris, Mohammed Aïssaoui se définit lui-même comme un « biographe des fantômes » ; il est l’auteur de deux livres, deux enquêtes : l’une sur la lutte d’un esclave qui, en 1817 sur l’île de La Réunion, a osé revendiquer son statut d’homme libre ; la seconde sur l’étrange silence sur l’aide apportée aux Juifs par les Arabes et les Musulmans pendant la seconde guerre mondiale. Né en 1970 à Fort-de-France, Alfred Alexandre y enseigne la philosophie. Il est l’auteur de deux romans qui plongent dans les marges et bas-fonds de sa ville, afin de révéler un envers du décor qui se veut aussi une terrible allégorie de la Martinique. Bord de canal, Editions Dapper, 2005 Les Villes assassines, Ecriture, 2011 L’Affaire de l’esclave Furcy, Gallimard, 2010 / Folio 2012 L’étoile jaune et le croissant, Gallimard, 2012 Didier Daeninckx Halima Hamdane France Maroc Né en 1949 à Saint-Denis, Didier Daeninckx a principalement choisi le roman noir et le roman policier pour mettre en scène le monde du travail et des luttes, la vie des modestes, affirmer ses engagements et dénoncer les injustices, les oublis et les négations de l’Histoire. Plusieurs de ses titres ont été adaptés au cinéma, à la télévision et en bandes dessinées (avec des dessins de Mako, Ferrandez, Tardi, etc). Biliographie sélective : Meurtres pour mémoire, Gallimard « série noire » 1984 Lumière noire, Gallimard « série noire » 1984 La Mort n’oublie personne, Denoël / Folio 1999 Le Facteur fatal, Denoël, 1990 / Folio Nazis dans le métro, Baleine « Le Poulpe », 1996 Cannibale, Verdier, 1998 / Folio Galadio, Gallimard, 2010 / Folio Gens du rail, Privat, 2010 Rue des degrés, Verdier, 2010 Le Banquet des affamés, Gallimard, 2012 Née au Maroc, Halima Hamdane a fait des études de lettres puis est venue en France en 1996 où elle a enseigné avant de se consacrer au conte et à l’écriture. Conteuse, elle puise au cœur de la tradition orale marocaine la matière première de ses spectacles. Ecrivain, elle a publié trois livres qui sont aussi trois destinées de femmes : Sarraounia, une biographie de la haute figure de l’histoire du Niger ; Laissez-moi parler !, un roman au titre explicite, sur la destinée d’une petite fille malmenée par la vie, et, en 2012, Le chaos de la liberté, la confession intime et écrite d’une femme qui pose un regard sur son passé. Sarraounia, éditions Cauris, 2005 Laissez-moi parler !, Editions Grand Souffle, 2006 Le chaos de la liberté, Editions Grand Souffle, 2012 37 Vendredi, samedi et dimanche > le Village > Espace Littératures Métisses Lucy Mushita Yamen Manai Zimbabwe Tunisie Né à Tunis en 1980, Yamen Manai est ingénieur à Paris. Il est l’auteur de deux romans inventifs et drôles. Avec son second roman, La Sérénade d’Ibrahim Santos, il a choisi de partir vers une destination aux accents latino-américains afin de conter l’étonnante résistance d’une petite ville demeurée hors des soubresauts qui ont bousculé le pays. Née au Zimbabwe, Lucy Mushita vit aujourd’hui en France. Son premier roman, Chinongwa, retrace le quotidien d’une famille modeste et singulièrement la destinée de quelques femmes dans le Zimbabwe, alors Rhodésie, du début du XXe siècle. Chinongwa, Actes Sud, 2012 La Marche de l’incertitude, Elzevir, 2008 / Editions Elyzad poche, 2011 La Sérénade d’Ibrahim Santos, Editions Elyzad, 2011 Place Chabname Zariab France Afghanistan Né en 1957 à Ezanville, François Place est dessinateur. Tout d’abord illustrateur puis auteur, il mène de front ces deux activités et offre des livres et albums pour jeunes lecteurs que les adultes peuvent lire. Il nous entraine aux confins d’un imaginaire et d’un monde singuliers, « du pays des Amazones aux îles Indigo », en compagnie des « derniers géants » et en partance vers de nouvelles « géographies »… Née en 1982 à Kaboul, Chabname Zariab est venue en France en 1991, tout d’abord à Montpellier puis à Paris où elle a suivi des études de cinéma. Le Pianiste afghan, son premier roman dans lequel elle mêle souvenirs personnels et fiction, a obtenu le prix Méditerranée des lycéens 2012. Le Pianiste afghan, Editions de l’Aube, 2011 choix bibliographique : Les Derniers géants, Casterman 1992 Atlas des géographies d’Orbae (3 tomes), Casterman, 1996, 2000 Le Vieux fou de dessin, Folio junior, 2008 La Douane volante, Gallimard jeunesse, 2010 Le Secret d’Orbae, Casterman, 2011 Illustrateur : La chèvre de Monsieur Seguin, Docteur Jekyll et Mister Hyde, Les malheurs de Sophie, L’île au trésor 38 Programme des rencontres Vendredi 17 mai 18h15 Un premier livre, un deuxième et puis… avec Alfred ALEXANDRE, Yamen MANAÏ, Lucy MUSHITA, et Chabname ZARIAB 18h45 Ecrire contre l’oubli … et autres sujets qui dérangent 19h15 Les étranges géants et les fabuleuses géographies de François PLACE avec Mohammed AÏSSAOUI et Didier DAENINCKX Samedi 18 mai 15h30 De la Tunisie à Cuba, aller-retour 16h Entre roman et conte, une voix féminine du Maroc avec Halima HAMDANE 16h30 Le polar pour miroiravec Didier DAENINCKX 17h15 Au cœur de la famille et sur les chemins d’enfance et d’adolescence avec Alfred ALEXANDRE, Lucy MUSHITA et Chabname ZARIAB 17h45 Ecrire, dessiner pour les jeunes lecteurs avec François PLACE 18h30 Algérie, Tunisie… du Maghreb au monde avec Mohammed AÏSSAOUI et Yamen MANAÏ 19h Afghanistan, Roumanie, Maroc, Zimbabwe : Il était une fois une tradition lourde à porter surtout au féminin avec Halima HAMDANE, Lucy MUSHITA et Chabname ZARIAB avec Yamen MANAÏ 19h30 La Réunion d’hier et la Martinique d’aujourd’hui avec Alfred ALEXANDRE et Mohammed AÏSSAOUI Dimanche 19 mai 15h30 La Martinique et l’envers de la carte postale 16h Juifs et Musulmans pendant la guerre : l’oubli et… la mémoire avec Mohammed AÏSSAOUI 16h30 Les chemins du roman, du conte, de la fable avec Halima HAMDANE, Chabname ZARIAB, Yamen MANAÏ et François PLACE 17h Pages sombres et romans noirs 17h30 Ré)écrire l’Histoire, inventer une autre géographie avec Mohammed AÏSSAOUI et François PLACE 18h De la Rhodésie d’hier au Zimbabwe d’aujourd’hui avec Alfred ALEXANDRE avec Didier DAENINCKX avec Lucy MUSHITA 18h30 Afghanistan, Maroc : Cahiers d’un (non)-retour au pays natal avec Halima HAMDANE et Chabname ZARIAB 19h Des premiers romans et 50 livres plus tard avec Alfred ALEXANDRE, Yamen MANAÏ, Lucy MUSHITA et Didier DAENINCKX 20h Contes du Maroc avec Halima HAMDANE « Kan ya ma kan… » Formulette magique qui rassemblait tous les enfants de la maison autour de la grand-mère. J’ai gardé ces trésors et toutes les émotions qu’ils éveillaient en moi dans la mémoire de mon cœur… Aujourd’ hui, je raconte pour perpétuer la tradition, et inviter le public à un voyage où les mots se métissent pour nous enchanter et nous faire rêver. Halima Hamadane 39 Hors les murs Un festival qui rayonne Depuis 15 ans, les opérations décentralisées de Musiques Métisses se sont affirmées comme de véritables outils de développement territorial et d’élargissement des publics. L’enracinement des résidences d’artistes sur les territoires de l’agglomération, du département et de la région a permis d’ouvrir ces actions au plus grand nombre et de structurer de larges partenariats avec les collectivités locales et les relais locaux : pays, communautés de communes, communes, associations, écoles, lycées, collèges, structures culturelles... Logés « chez l’habitant », les groupes invités animent des ateliers, débats, rencontres en milieu scolaire ou associatif, en amont d’une soirée-spectacle organisée localement. Au-delà de ces échanges, ces actions permettent de tisser des liens entre des publics ruraux et urbains, et de travailler à la mise en place de relations durables entre les différentes communautés du territoire charentais. Depuis plusieurs années, l’offre culturelle de la décentralisation s’est largement diversifiée. Les rencontres avec des écrivains (en relation avec Littératures Métisses et le Service Départemental de la Lecture) se développent : cette année encore les auteurs sillonneront la Charente et seront accueillis dans les bibliothèques et les médiathèques, ainsi que dans les établissements scolaires. 40 Hors les murs > Agglomération du Grand Angoulême Agglom�ration du Grand Angoul�me Résidences du 4 mai au 15 juin 2013 Pedro Tao Ravao En 2013, cinq communes de l’agglomération du Grand Angoulême vont accueillir deux musiciens et leurs groupes, Pédro Kouyaté et Tao Ravao. Rencontres associatives et scolaires, concerts, ateliers… viendront nourrir ces résidences. Mise en place depuis plus de 10 ans cette action permet de développer le public du festival en favorisant la découverte et le partage d’autres cultures, d’autres musiques. Pedro Kouyat Commune de La Couronne Concert : samedi 4 mai à 21h, Théâtre de La Couronne (entrée gratuite) Commune de Mornac Résidence : 6 et 7 mai 2013 Commune de L’Isle d’Espagnac Résidence : 13 au 15 mai 2013 Concert : mrecredi 15 mai à 21h, L’Isle d’Espagnac, boulodrome des Ecasseaux (entrée gratuite) Commune de Linars Concert : jeudi 16 mai à 20h30, Salle des fêtes (entrée gratuite) Tao Ravao Commune de Soyaux Résidence : 14 et 15 juin 2013 Concert : vendredi 15 juin à 21h, Espace Matisse 41 Hors les murs > Département > Résidences d’artistes D�partement de la Charente Résidences du 2 avril au 16 mai 2013 Tao Ravao, Hazolahy et Fredy Massamba 3 groupes pour sillonner le département charentais, 11 territoires, communautés de communes ou communes, impliqués dans ce cycle de résidences… Fort d’un réseau tissé au fil des années, le festival développe de nombreuses actions au travers de rencontres et de résidences d’artistes décentralisées en milieu rural, au cœur des communes et au plus proche des habitants. Cette année, trois groupes seront accueillis : Tao Ravao (voir p.9), Hazolahy (p.11) et Fredy Massamba (p.17). Tao Ravao Communauté de communes Chalais/Aubeterre Résidence : du 8 au 11 avril Concert : samedi 13 avril à 20h30, Cozes Communauté de communes du Montmorélien Résidence : du 29 avril au 3 mai Concert : vendredi 3 mai à 20h30, Nonac, Salle des fêtes Communauté de communes du Pays de Villefagnan Résidence : 6 et 7 mai Communauté de communes de Montbron Résidence : du 13 au 15 mai Hazolahy Communautés de communes de Horte et Lavalette et Vallée de l’Echelle Résidence : du 29 avril au 4 mai Concert : samedi 4 mai à 20h30, Dirac, Salle des fêtes école départementale de musique / Le Chambon Résidence : 11 et 12 mai Commune de Ruffec Résidence : du 13 au 17 mai Concert : jeudi 16 mai à 20h30, La Canopée Fredy Massamba Communauté de communes des 4 B, Sud Charente Résidence : du 1er au 6 avril Concert : samedi 6 avril à 20h30, Pérignac, Salle des fêtes Commune de Jarnac Résidence : du 8 au 13 avril Concert : samedi 13 avril à 20h30, Auditorium - salle des fêtes Communauté de communes du Pays d’Aigre Résidence : 6 et 7 mai 42 Hors les murs > Région R�gion Poitou-Charentes en partenariat avec Aire 198 Résidences du 25 mars au 30 avril Niort, Angoulême, La Rochelle, Poitiers Fanfare Les Villes et Agglomérations d’AIRE 198 se mobilisent pour l’accès à la culture pour tous autour d’une résidence régionale d’artistes. Fort du nombre croissant d’habitants qui participe à ce projet, le Réseau de Villes et d’Agglomérations AIRE 198 qui associe Niort, Poitiers, Angoulême et La Rochelle a décidé de poursuivre en 2013 l’organisation d’une résidence régionale d’artistes en lien avec le festival Musiques Métisses. Cette action se met en place à travers la mobilisation des acteurs locaux et régionaux, autour d’animations, d’échanges et d’actions culturelles dans les agglomérations de Poitiers, Niort, Angoulême et La Rochelle. Initiée en 2005, cette résidence a déjà accueilli le groupe brésilien des Moleque de Rua, les guadeloupéens Voukoums, les circassiens de la Fondation roumaine Parada et le groupe burkinabé Yeleen, les artistes francoburkinabés Les Grandes Personnes, la compagnie de cirque guinéenne Tinafans, le groupe réunionnais Groove Lélé et, dernièrement, le groupe malgache Rajery en 2012. La résidence 2013 accueille la fanfare Eyo’nlé originaire du Bénin (voir p.16). Des ateliers gratuits et ouverts à tous seront proposés dans chaque ville en présence des musiciens de la fanfare autour du chant, des percussions et de la musique. Des animations et des soirées autour de rencontres culturelles permettront les échanges entre les habitants des quartiers et les artistes, pour découvrir une autre culture. Niort Résidence du 24 au 30 mars Résidence du 8 au 13 avril Lieu : Quartier de la tour Chabot Lieu: CAJ Grand Font Concert samedi 30 mars > 20h30 Centre Duguesclin - Gratuit Concert samedi 13 avril > 21h Contact : CSC du Parc 05 49 79 16 09 ou service culturel de la ville de Niort 05 49 78 78 73 Contact : Nathalie Lemaçon ou Jean-Paul Pain, CAJ Grand Font : 05 45 39 90 30 La Rochelle Poitiers Auditorium du lycée Marguerite de Valois - Gratuit Résidence du 1er au 6 avril Résidence du 22 au 27 avril Lieu : Maison des associations de Laleu / La Pallice et Parc de Laleu Lieu : Accueil de loisirs La Fontaine - Les Couronneries Concert samedi 12 mai > 21h Concert samedi 27 avril > 20h Centre social de Mireuil - Gratuit Le Carré bleu - Gratuit Contact : Les Anges Rebelles, 05 46 55 43 74 Contact : Stéphane Dufour, MJC Aliénor d’Aquitaine 05.49.45.88.78 43 Hors les murs > Département > Littératures Métisses en Charente en partenariat avec le Service pour la Lecture Depuis plusieurs années, l’offre culturelle de la décentralisation s’est largement diversifiée. Au-delà des résidences de groupes musicaux, les rencontres avec les auteurs programmés dans le cadre de Littératures Métisses, la partie littéraire du festival, se développent chaque année en partenariat avec le SDL. Le Théâtre d’Angoulême - Scène nationale accueille dans ce cadre deux auteures pour un Midi au Théâtre consacré à Cette année encore, les auteurs de Littératures Métisses sillonneront la Charente, autant dans les médiathèques que dans les établissements scolaires. Outils de sensibilisation et de diffusion sur les territoires ruraux ou urbains, les rencontres décentralisées de Littératures Métisses permettent de favoriser l’accès au livre et à la lecture à un plus large public. Le travail mis en place, bien en amont de la présence des auteurs avec les médiathèques permet de fournir des outils adaptés aux professionnels afin de mobiliser les publics. Lucy Mushita Médiathèque de Mansle mardi 14 mai, 18h30 Médiathèque de Segonzac mercredi 15 mai, 18h30 Médiathèque de Chateauneuf jeudi 16 mai, 18h Chabname Zariab Médiathèque de Villebois-Lavalette mardi 14 mai, 18h30 Médiathèque de La Couronne mercredi 15 mai, 20h30 Médiathèque de L’Isle d’Espagnac jeudi 16 mai, 18h Yamen Manai Médiathèque de Ruffec La Canopée mercredi 15 mai, 18h30 Médiathèque de Saint-Yrieix jeudi 16 mai, 20h30 Mohammed Aissaoui Angoulême - Jeudi du Musée jeudi 16 mai à 12h Médiathèque d’Anais jeudi 16 mai à 20h30 Lucy Mushita et Chabname Zariab Angoulême - Midi au Théâtre vendredi 17 mai à 12h 44 Hors les murs > Département > Cinémétis Pour la sixième année, Ciné Métis (en partenariat avec le pôle d’éducation à l’image de la Région Poitou-Charentes et le réseau Ciné Passion 16), irriguera les salles de cinéma du département. Des films pour parler, non seulement des réalités de l’Afrique d’aujourd’hui mais aussi des richesses culturelles du continent, à travers des écritures et des récits capables de séduire et de toucher tous les publics. Chacune de ces projections, scolaire ou tout public, sera accompagnée d’une rencontre-débat animée par un spécialiste du cinéma africain. Rengaine De Rachid Djaidani (France, 2012, 1h15) Avec Slimane Dazi, Sabrina Hamida, Stephane Soo Mongo Paris, aujourd’hui. Dorcy, jeune Noir chrétien, veut épouser Sabrina, une jeune Maghrébine. Cela serait si simple si Sabrina n’avait pas quarante frères et que ce mariage plein d’insouciance ne venait cristalliser un tabou encore bien ancré dans les mentalités de ces deux communautés : pas de mariage entre Noirs et Arabes. Slimane le grand frère, gardien des traditions, va s’opposer par tous les moyens à cette union... Du cinéma-guérilla fougueux et inventif. (Les Inrockuptibles) Rengaine ne s’inscrit pas dans un sillon : il le trace ! (Positif) La Rochefoucauld, La Halle aux grains : mardi 14 mai, 20h30 Angoulême, Cinéma de la cité : vendredi 3 mai Rites �lectriques en Guin�e Conakry République de Guinée - 2012 - 52 min Un film de Julien Raout et Florian Draussin (France) La Guinée Conakry a révolutionné la guitare électrique en Afrique de l’Ouest. En plongeant dans l’histoire de cet instrument de la période coloniale à nos jours, nous rencontrons les inventeurs d’une musique populaire aussi loin des clichés exotiques que de la world music. Des animations nocturnes de la capitale aux cérémonies mystiques des villages, c’est un voyage exalté dans les transes électriques de ce pays. Séances en présence des réalisateurs Barbezieux, Le Club : jeudi 16 mai, 20h Jonzac, Le Familia : vendredi 17 mai, 21h 45 Aujourd'hui France - 2013 - 1h26 Réalisé par Alain Gomis Avec Saul Williams, Aïssa Maïga , Anisia Uzeyman , Djolof Mbengue Dakar, la ville familière, grouillante, colorée… La famille, les amis, son premier amour, les manifestations, ses aspirations… Aujourd’hui Satché doit mourir. Il a été choisi. Aujourd’hui Satché vit comme il n’a jamais vécu. Etalon d’or de Yennenga au Fespaco 2013. Un prétexte narratif pour une œuvre en roue libre d’une grande beauté, souvent filmée avec génie par un cinéaste qui sait capter mieux que quiconque les petits riens magiques du réel pour les intégrer à ses trames mythiques. Alain Gomis est une étincelle dans un monde grisâtre. (Vincent Ostria, L’Humanité) Angoulême, Cinéma de la cité : jeudi 2 mai, 20h30 Comme un lion France - 2013 - 1h42 Réalisation Samuel Collardey Avec Marc Barbe, Mytri Attal, Anne Coesens… Mitri a 15 ans et vit dans un village au Sénégal. Comme tous les jeunes de son âge, il joue au foot en rêvant du Barça et de Chelsea. Lorsqu’un agent recruteur le repère, Mitri croit en sa chance. Mais pour partir à l’assaut des grands clubs européens, il faut payer. La famille se cotise et s’endette pour l’aider. Une fois à Paris, tout s’écroule: Mitri se retrouve abandonné sans un sou en poche, et ne peut imaginer affronter la honte du retour au village. Une odyssée faite de débrouilles commence alors. Mais son rêve de foot le rattrapera au coin d’une rencontre. «Comme un lion» ressemble à certains films de Ken Loach (...) où l'entrain et l'entraide se confondent. (Pierre Murat, Télérama) La Rochefoucauld, La Halle aux grains : mercredi 15 mai, 20h30 Marthon, Le Silverado : jeudi 16 mai, 20h30 Chroniques d'une cour de r�cr� France - 2012 - 1h25 Réalisation Brahim Fritah Avec Yanis Bahloul, Rocco Campochiaro, Vincent Rottiers, Mostefa Djadjam, Dalila Ibnou Ennadre, Billel Bouakel, Lilya Ibnou Ennadre. Le film s’inspire des souvenirs d’enfance de son auteur, Brahim, 10 ans en 1980, et nous plonge avec tendresse dans son quotidien, entre l’école et les copains, la TV et l’usine, où son père, d’origine marocaine, est gardien. Ancrée dans un contexte économique et social en mutation, la fin d’une ère industrielle et glorieuse marquée par une désindustrialisation et des délocalisations, cette période est également synonyme de transformations pour le jeune Brahim. Séances en présence de Brahim Fritah Barbezieux, Le Club : dimanche 12 mai, 17h Ruffec, Le Family : lundi 13 mai, 20h30 46 Tabou Portugal / Allemagne / France / Brésil - 2012 - 1h58 Réalisation Miguel Gomes Avec Teresa Madruga, Laura Soveral, Ana Moreira Aurora, une vieille dame au fort tempérament, Santa, sa femme de ménage CapVerdienne et Pilar, sa voisine dévouée à de bonnes causes, partagent le même étage d’un immeuble à Lisbonne. Lorsque la première meurt, les deux autres prennent connaissance d’un épisode de son passé : une histoire d’amour et de crime dans une ancienne colonie portugaise en Afrique. L'épopée amoureuse de la fière Aurora et de son bel amant musicien dans l'Afrique coloniale des années 60. Une passion impossible, comme dans les grands mélos hollywoodiens. L'ironie en plus. Et un style éblouissant. (Télérama) Ruffec, Le Family : mercredi 15 mai à 20h30 Rebelle Canada - 2012 - 1h30 Réalisation Kim Nguyen Avec Rachel Mwanza, Alain Bastien, Serge Kanyinda Komona, jeune fille, raconte à l‘enfant qui grandit dans son ventre l‘histoire de sa vie dans l’armée des guerriers rebelles d’un pays d’Afrique Centrale. Le seul qui l‘aide et l‘écoute est Le Magicien, un garçon de 15 ans qui veut l‘épouser. Au fil des mois passés ensemble, Komona et Le Magicien tombent amoureux et s’évadent pour vivre leur amour et trouver la voie de la résilience. Rebelle est une fable sur l‘Afrique subsaharienne du XXIe siècle, une histoire d‘amour entre deux jeunes âmes prises au milieu d‘un monde de violence, de beauté et de magie. Le coeur continue d'aimer lorsqu'il ne se tait pas. De tous les chocs imposés par le film, c'est peut-être celui-ci le plus beau. ( Noémie Luciani - Le Monde) Marthon, Le Silverado : jeudi 9 mai, 20h30 Le repenti France / Algérie - 2012 - 1h27 Réalisation Merzak Allouache Avec Nabil Asli, Adila Bendimered, Khaled Benaissa Algérie, région des hauts plateaux. Alors que des groupes d'irréductibles islamistes continuent à semer la terreur, Rachid, un jeune jihadiste quitte la montagne et regagne son village. Selon la loi de pardon et de concorde nationale, il doit se rendre à la police et restituer son arme. Il bénéficie alors d'une amnistie et devient repenti. Mais la loi ne peut effacer les crimes, et pour Rachid s'engage alors un voyage sans issue où s'enchevêtrent la violence, le secret, la manipulation... Prix Europa cinémas quinzaine des réalisateurs Cannes 2012 Valois de la meilleure actrice et du meilleur acteur Festival du film francophone Angoulême 2012 Angoulême, Cinéma de la Cité : lundi 6 mai 47 Sababou, l'espoir France - 2012 - 1h40 Documentaire de Samir Benchikh Et s’il suffisait d’un petit rien pour que tout change là où tout semblait perdu ? Voilà le combat de Rosine, Diabson, Tiken et Michel, qui tentent, à leur échelle, d'améliorer le quotidien de leur pays. Pour un système judiciaire juste, contre les violences en milieu scolaire, ou pour que les artistes aient une place dans la société, ils s'engagent, malgré les doutes et les obstacles. Leurs destins se croisent et portent le message qu’une Afrique plus humaine est possible. Parmi eux, Tiken Jah Fakoly, chanteur reconnu dans le monde entier, se sert de sa notoriété pour porter les préoccupations de ses concitoyens. Angoulême, Cinéma de la Cité : du 2 au 7 mai Un long sillon de la Dordogne au B�nin France - 2012 - 1h06 Documentaire de Frédéric Chignac Le Bénin n'a pas de pétrole, pas de diamant : sa seule richesse est une terre très fertile. Pourtant il est régulièrement confronté à des crises alimentaires graves. Pour tenter de remédier à ce problème récurrent, des agriculteurs béninois ont demandé à leurs confrères français de leur expliquer le fonctionnement des Cuma (coopératives d'utilisation de matériel agricole)... Angoulême, Cinéma de la Cité : mardi 7 mai à 20h30 en présence de Frédéric Chignac 48 Et encore > Médiamétis Patchwork Depuis maintenant une dizaine d’années, Musiques Métisses a chargé une équipe de jeunes, de réaliser le journal officiel du festival, Patchwork. Encadrés par des enseignants, des animateurs et des professionnels de la communication, les apprentis journalistes s’initient aux différents métiers de la presse : écriture d’articles, d’interviews, secrétariat de rédaction, mise en page... Une belle expérience qui leur permet de s’impliquer dans un évènement culturel important, de rencontrer des artistes du monde entier, et de s’initier ou se perfectionner aux outils de communication actuels. Le journal est également décliné sur un blog, Patchblog, qui est alimenté en direct durant le festival. Avec les élèves du LISA et du centre social de La Couronne Captations en live Le CDDP - Pôle Educ’ Image pilote depuis plusieurs années un projet ambitieux et généreux : une équipe encadre des lycéens et leur fournit le matériel professionnel, avec lequel les jeunes effectuent la captation en direct des concerts au Mandingue, et réalisent le tour de force de monter la captation quasiment en direct afin d’offrir le DVD de leur prestation aux musiciens quelques minutes après leur sortie de scène. Avec les élèves du lycée professionnel Charles Coulomb (Angoulême) 49 Et encore > Eco-métis , un engagement de tous Le festival Musiques Métisses accueille chaque année près de 30 000 visiteurs sur trois jours. Ce rassemblement de personnes, dans un lieu réduit pendant une courte durée, engendre inévitablement un impact sur l’environnement (déchets, impact carbone, difficulté de stationnement, impression en grandes quantités de papier, etc.) Face à ce constat, le festival s’engage dans la protection de l’environnement et la prévention en milieu festif pour offrir aux festivaliers la possibilité de devenir acteur du respect de soi et des autres de manière durable. La manifestation est titulaire du label Eco-Manifestations -Utilisation des gobelets consignés lavables, -Tri sélectif des déchets, -Impressions respectueuses de l’environnement labellisées Imprim’Vert (papier PEFC et encres végétales), -Réduction des quantités de papier imprimé, -Incitation au covoiturage, au vélo et aux transports en commun, - mise en place de navettes gratuites en partenariat avec la STGA SENSIBILISATION ET PREVENTION AUX PRATIQUES A RISQUE -Distribution d’éthylotests, préservatifs et bouchons d’oreilles, -Stand d’information et de sensibilisation, -Médiation sociale auprès des publics par l’association OMEGA. Les actions de prévention aux pratiques à risque et de gestion des conflits naissants seront également pérennisées grâce à l’intervention des médiateurs sociaux d’OMEGA et d’un groupe de bénévoles formés à la prévention par le CIJ (Centre d’Information Jeunesse). 50 Et encore > Un festival solidaire Un festival solidaire Passeports pour tous Depuis maintenant 19 ans, avec la collaboration des entreprises, des particuliers et des professionnels locaux, des collectivités publiques de la région et des structures de formation et d’insertion du département, Musiques Métisses, met en place chaque année une action de solidarité citoyenne à visée culturelle et sociale : l’opération Passeports Pour Tous. Grâce au concours financier des partenaires de cette opération, quelques milliers de personnes issues du territoire local et régional sont invitées à venir partager le souffle du festival au moyen des Passeports Pour Tous. Ces forfaits 3 jours non nominatifs ouvrent l’accès aux concerts payants de la Grande scène et incitent les personnes qui en bénéficient à visiter le Village du festival, lieu de mixité sociale, citoyen et multiculturel, où sont présentés en accès libre les concerts du Mandingue, les rencontres littéraires, les animations et débats de solidarité internationale et les ateliers et spectacles jeune public. L’attribution des Passeports est assurée par Musiques Métisses en partenariat avec les structures relais locales afin de toucher des publics ciblés : -les publics des centres sociaux, les personnes bénéficiant du RSA et inscrites dans un parcours d’insertion, -les jeunes en formation, les collégiens et lycéens investis dans des projets liés au festival, -les personnes bénévoles des associations et des structures partenaires mettant en œuvre des actions du Village. Cette opération vient supporter la démarche singulière du festival qui, avec le choix de la gratuité d’une partie de la manifestation, cherche depuis ses origines à mettre la culture et l’expression artistique à la portée de tous. Son développement récent sous la formule de mécénat permet d’impliquer de nouveaux partenaires et d’associer toujours plus étroitement les acteurs publics et privés locaux dans la construction sociale du territoire. Nos partenaires 2013 : 16000 images / Access images / Angoulême Boissons / BLS Services / Bordessoules Impressions / Brard Blanchard / Caisses des dépots et consignations / Champaloux / Charente Libre / Conseil général de la Charente / Crédit Agricole Charente-Périgord / Crescen2o / Entreprise Allard / Erdf Val de Charente / Auto 44 Europcar / IBIS BUDGET ANGOULÊME CENTRE / IBIS STYLES ANGOULÊME NORD / Le Four à fouées / Leroy-Somer / Locatoumat / Maia Création / Mairie d’Angoulême / Martron Image & Communication / MERCURE ANGOULÊME / Oscar Productions / Région Poitou-Charentes/Territoires Charente / Semea / Sermat / Sidiac / Société charentaise de décor / Sortir Label Charente / Stga Pour continuer à faire rayonner la richesse et la diversité des cultures du Sud auprès de tous les publics, Musiques Métisses cherche à élargir ses sources de financements et lance un appel au mécénat auprès des entreprises. Contact : Audrey Tharan / [email protected] 51 Infos pratiques > Billetterie Billetterie du vendredi 15 février au jeudi 16 mai minuit Soucieux de rester accessible au plus grand nombre, le festival élargit en 2013 la tranche d’âge du pass Jeunes, valable jusqu'à 24 ans (au lieu de 17 ans jusqu’en 2012) Individuel Pass’ 3 jours Plein tarif 35 ¤ 72 ¤ Tarif adhérents * 29 ¤ 54 ¤ Tarif réduit * 23 ¤ Pass’ 12-24 ans 33 ¤ * sur présentation d’un justificatif GRATUIT POUR LES MOINS DE 12 ANS. Le tarif adhérent concerne : Le tarif réduit concerne : - Adhérents du réseau Ticketnet : Auchan, Virgin, Leclerc, Cultura - Abonnés du Théâtre, de la Cité de la BD, de Chapitre et de la Nef à Angoulême - Abonnés de l’avant-scène à Cognac - Les comités d’entreprise/ CREDES - les demandeurs d’emploi - les 12/25 ans - les bénéficiaires du RSA - les personnes handicapées Sur présentation du billet, les spectateurs bénéficieront du tarif réduit au Musée de la bande dessinée. Points de vente Réseau DIGITICK (librairies chapitre.com, buralistes) - www.digitick.com - 0 892 700 840 (0,34 ¤ TTC/min) ; Réseau FNAC (Carrefour – Géant – Magasins U – Intermarché) -www.fnac.com ; www.francebillet.com - 0892 683 622 (0,34¤ TTC/min) ; Réseau TICKETNET (Auchan, Cultura, E.Leclerc, Virgin Megastore) - www.ticketnet.fr, 0892 390 100 (0,34¤ TTC /min) Réseau local : Théâtre d’Angoulême – Scène Nationale : 05 45 38 61 62 ou 63 / Librairie Chapitre.com : 05 45 92 16 58 / CIJ : 05 45 37 07 30 / Office de Tourisme du Pays d’Angoulême : 05 45 95 16 84 / Credes : 05 45 90 66 39 www.credes.asso.fr 52 Infos pratiques > Venir au festival, hébergements Venir au festival àinfo pi�ton L'accès au festival se faisant exclusivement par la rue Fontchaudière à partir de 17h30 (passerelle du bvd Besson Bey fermée entre 17h30 et 1h30), une navette gratuite circulera en continu de 17h30 à minuit entre le bvd Besson Bey et la rue Jacques Michaud. en bus Accès par la ligne 7 et 9. Infos et plans sur www.stga.fr en v lo Un parking pour les cyclo-festivaliers, dans le site, sera surveillé par l’association Vélocité de l’Angoumois. en train La gare d’Angoulême est desservie par le TGV Paris-Bordeaux : * De Paris, plusieurs TGV par jour. Départ Gare Montparnasse, direction Bordeaux, le trajet dure environ 2h15. * De Bordeaux, prendre le TGV, direction Paris, le trajet dure environ 50 minutes. Plus d’informations sur www.voyages-sncf.com en covoiturage Page dédiée au covoiturage pour le festival sur covoiturage.fr Et aussi : www.123envoiture.com / www.covoiturage16.com / covoiturage.poitou-charentes.fr Les s partenaires L’Ibis Budget du centre-ville d’Angoulême, idéalement situé entre la gare SNCF, le centre- ville et l’île de Bourgines où se déroule le festival, propose aux festivaliers un tarif préférentiel sur présentation de leur billet d’entrée à Musiques Métisses. La chambre pour une, deux ou trois personnes est au tarif préférentiel de 42 ¤ (sans petit-déjeuner). Réservations par téléphone au 05 45 94 01 07 ou par mail : [email protected] Appart City Angoulême, à 5mn à pied du festival en bords de Charente, propose la chambre pour deux personnes au tarif préférentiel de 55 ¤ sur présentation du billet d’entrée à Musiques Métisses. Infos et réservations au 05 45 93 07 30 Et aussi L’Office du Tourisme se tient à votre disposition pour organiser votre venue au festival et réserver un hébergement. Plus d’infos sur www.angouleme-tourisme.com ou par téléphone : 05 45 95 16 84 Le camping de Saint-Yrieix, à 30mn du site, vous permettra de planter la tente, ou même de louer un mobil home entre amis ! Le site du camping : www.camping-angouleme.fr ou par téléphone : 05 45 92 14 64 53 Merci de leur soutien ! Les institutions Ville d’Angoulême / Grand Angoulême / Conseil Général de la Charente / Région Poitou-Charentes / Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Poitou-Charentes / Préfecture de la Charente / Centre National du Livre (CNL) / L’ACSE / Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) / Centre National des Variétés, de la Chanson, du Jazz (CNV) / SACEM / Fonds pour la Création Musicale (FCM) / ADAMI / SPEDIDAM / Institut français / Saison culturelle Afrique du Sud Les partenaires Théâtre d’Angoulême - Scène nationale / Office de Tourisme du Pays d’Angoulême / CDDP Educ’Image / IUT d’Angoulême / CREDES / Cognac Blues Passion / L’Avant-Scène (Cognac) / Loisirs Accueil Charente - Comité Départemental du Tourisme / Cité de la bande dessinée / Conservatoire Gabriel Fauré du Grand Angoulême /Musée d’Angoulême / Festival International de la Bande Dessinée / École Départementale de Musique / CDC du Pays de Villefagnan / CDC du Pays d’Aigre / CDC des 4B-Sud Charente / CDC de la Vallée de l’Echelle / CDC Horte et Lavalette / CDC du Montmorélien / CDC du Pays de Chalais / CDC du Pays d’Aubeterre / CDC du Grand Angoulême / CDC de Niort / CDC de La Rochelle / CDC du Grand Poitiers / Villes de Ruffec, Montbron, La Couronne, L’Isle d’Espagnac, Saint-Saturnin, Linars, Saint-Yrieix, Jarnac, Mornac, Soyaux, La Rochelle, Niort, Poitiers / Service culturel du Département / AIRE 198 / Lycée professionnel Louise Michel de Ruffec / Lycée de l’Image et du Son d’Angoulême (LISA) / CAJ de la Grand Font / Centre social de La Couronne / MAGELIS / Centre Informations Jeunesse / Ciné Passion 16 / CSS MJC Rives de Charente / Maison des Peuples et de la Paix / Pôle régional d’éducation artistique et de formation au cinéma et à l’audiovisuel Poitou-Charentes Cinéma / Lycée professionnel Charles Coulomb / Service Départemental de la Lecture / Ecole d’Arts Plastiques du Grand Angoulême Les entreprises Bordessoules Impressions / Ibis Budget Angoulême Centre / Europcar / SEMEA / Lafarge Ciment - Usine de La Couronne / STGA / THEVENET MUSIC / Librairie Chapitre ET L’ÉQUIPE DE BÉNÉVOLES DU FESTIVAL 54 nos partenaires m�dias t�l�visions radios presse �crite web 55 L'�quipe Olivier CAZENAVE Président Christian MOUSSET Conseiller artistique chargé de la programmation Bernard MAGNIER Programmateur Littératures Métisses Véronique APPEL Directrice Laëtitia MARCHIVE Assistante administrative - Billetterie Samia REDJALA Stagiaire Administration Noura VERLAETEN Comptable Eric SURMéLY Coordinateur Résidences d’artistes / Décentralisation Alicia PICOTStagiaire Décentralisation Audrey THARAN Coordinatrice Village / Passeports pour tous Hélène DUPUY Assistante Village Camille DELMOND Assistante Littératures Métisses Julie RHéAUME Attachée de presse Ariane Eloy Chargée de communication Alice DELAHAYE Stagiaire Communication Philippe GROUX-CIBIAL Directeur technique Nils BRIMEUR Régisseur général William LATOURRégisseur Joris MARX Régisseur de site Nicolas LIBEAU Régie / Accueil artistes Atelier Cédric GATILLON www.cedricgatillon.com. Conception graphique Crédits photos Alpha Blondy © Franck Blanquin / Kouté Chanté © David Merle / Goran Bregovic © Brega Nove Slike Babic / Groundation © Groundation Music / Lucy Mushita © Nicole Tyszkiewicz / Didier Daeninckx © Jacques Sassier (Gallimard) / François Place © Isabelle Franciosa / SKIP&DIE © Liza Wolters / Black Bazar © Caroline Blache / La Zikabilo © François Maisonneuve / Bassekou Kouyaté © Jensschwarz.com / Tao Ravao © Patrick Guillemin / Lindigo © Jean-Noel Enilorac / Lindigo © Laurent Benhamou / Crunk A l’exception des crédits mentionnés ci-dessus, toutes les photos sont propriétés de Musiques Métisses et doivent être créditées comme telles. Musiques Métisses 6 rue du Point du Jour - BP 60244 / 16007 Angoulême Cedex 05 45 95 43 42 / [email protected] www.musiques-metisses.com 56
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