Dossier_Presse_Saison12-13.FR - Charleroi
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DOSSIER DE PRESSE Saison 2012-2013 INFOS & TICKETS T + 32 (0)71 31 12 12 www.charleroi-danses.be PRESSE SPCC - Séverine Provost, Culture & Communication Rue des Chartreux, 17 B 1000 Bruxelles T + 32 (0)2 644 61 91 M + 32 (0)497 48 01 55 [email protected] — Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles CHARLEROI SIEGE SOCIAL : Bld Pierre Mayence 65c - B 6000 Charleroi BRUXELLES : Rue de Manchesterstraat 21 - B 1080 Bruxelles T + 32 (0)71 20 56 40 F + 32 (0)71 20 56 49 [email protected] charleroi-danses.be charleroi-danses.be 2 / 49 SOMMAIRE SOMMAIRE ..................................................................................................................................................3 1. EDITO ................................................................................................................................................5 2. AGENDA ............................................................................................................................................7 3. PROGRAMMATION...........................................................................................................................9 4. DABA MAROC .................................................................................................................................29 5. FESTIVALS......................................................................................................................................33 6. ARTISTES ASSOCIES | ARTISTES EN RESIDENCE | PÔLE DANSEURS ..................................39 7. EN COMPAGNIE DES PUBLICS.....................................................................................................45 8. INFORMATIONS PRATIQUES ........................................................................................................47 9. PARTENAIRES ................................................................................................................................49 charleroi-danses.be 3 / 49 charleroi-danses.be 4 / 49 1. EDITO Charleroi Danses, c’est d’abord et avant tout des artistes : ceux de la maison, Michèle Anne De Mey, Thierry De Mey et Pierre Droulers, et ceux que nous avons choisis d’accompagner tout au long de cette saison. Les artistes en résidence, Thomas Hauert, Louise Vanneste, et puis tous les autres : Mathilde Monnier, Ted Stoffer, Harold Henning, Ayelen Parolin, Erika Zueneli, Renan Martins, Peter Savel,... En tout, plus d’une vingtaine de chorégraphes qui évolueront durant toute l’année dans les différents espaces de notre institution. Nous les retrouverons disséminés au fil de la saison ou réunis au sein de la Compil d’Avril. Mais l’activité de ces artistes ne se bornera pas à présenter leurs créations. Elle se traduira aussi en une participation tangible à la vie du Centre chorégraphique. Les uns seront professeurs du Training Programme, les autres proposeront des workshops, d’autres encore partiront en recherche… Ces différentes activités créant immanquablement des passerelles, un immense puzzle se mettra alors en place qui générera une émulation vibrionnante alimentant les champs de la rencontre et du partage, non seulement sur la pratique du danseur mais aussi sur son quotidien d’artiste. Véritable ruche d’échanges et de transmission, le Centre s’attachera ainsi à préfigurer une autre vision de la danse et de ses singularités. Avec des artistes conscients de leur rôle dans la Cité et dont le miroir tendu de leur vision nous offrira un autre reflet du réel. Le rôle des artistes est indispensable à la société. Le nôtre est de tout faire pour favoriser cette créativité. Celle-là même qui fera naître une autre idée de la croissance – pas exclusivement économique - et du développement qui doit avant tout être humain. Un développement où la culture n’est pas uniquement réservée à une élite. Et c’est pourquoi, à Charleroi Danses, notre programmation se veut éclectique et ouverte sur le monde. Il suffit d’oser venir voir et ainsi entrevoir son propre rapport au monde. Vincent Thirion Intendant général charleroi-danses.be 5 / 49 charleroi-danses.be 6 / 49 2. AGENDA 2012 20 > 22 | 09 20:30 LAMENTO, SOLO POUR GABRIELLA Michèle Anne De Mey CHARLEROI Les Ecuries 26 | 10 20:30 A SCATTERED STATE OF SILENCE Ted Stoffer CHARLEROI Les Écuries 02 > 30 | 11 DABA MAROC CHARLEROI Les Ecuries | PBA/Studio 21 | 11 20:30 ORGANIZING DEMONS / CRÉATION 2012 Emanuel Gat / Emio Greco Ballet National de Marseille – Premières belges CHARLEROI PBA 13 > 15 | 12 20:30 KISS & CRY Michèle Anne De Mey & Jaco Van Dormael CHARLEROI Les Ecuries 2013 25 & 26 | 01 20:30 CLEAR TEARS / TROUBLED WATERS Compagnie Thor / Thierry Smits CHARLEROI Les Ecuries 28 | 02 20:30 TWIN PARADOX Mathilde Monnier CHARLEROI Les Écuries – Première belge 07 > 09 | 03 20:00 SINUÉ Feria Musica CHARLEROI Les Ecuries 16 > 20 | 04 COMPIL D’AVRIL BRUXELLES La Raffinerie 26 | 04 20:00 EN ATENDANT Anne Teresa De Keersmaeker / Rosas CHARLEROI PBA 03 & 04 | 05 20:30 FROM B TO B Thomas Hauert & Àngels Margarit CHARLEROI Les Écuries charleroi-danses.be 7 / 49 charleroi-danses.be 8 / 49 3. PROGRAMMATION Danse LAMENTO, SOLO POUR GABRIELLA Michèle Anne De Mey 20 > 22 | 09 – 20:30 CHARLEROI Les Écuries Créé pour et interprété par Gabriella Iacono Concept, chorégraphie, mise en scène Michèle Anne De Mey Assisté de Grégory Grosjean Lumière, scénographie Simon Siegmann Costumes Zouzou Leyens Accessoires Anne Masset Couturiers Samuel Dronet, Maylis Duvivier, Nalan Kosar Son Boris Cekevda Musique Lamento d'Arianna de Monteverdi – Roberta Invernizzi, Accademia Strumentale Italiana, Lasciatemi qui solo de Caccini -Maria Cristina Kiehr, Jean-Marc Aymes, Concerto Soave, Amore mio, non piangere du Choeur Gruppo Padano di Piadena -Gaspare de Lama, Giovanna Marini, O Surdato Nnammurato -Anna Magnani, Cade l'Uliva du Choeur Gruppo Padano di Piadena -Gaspare de Lama, Giovanna Marini, Lasciatemi Morire a 5 de Monteverdi -The Consort of Musicke, Anthony Rooley, Si Dolce E'l Tormento de Monteverdi -Delitiae Musicae, Marco Longhini, Bang Bang de Nancy Sinatra, Le Rappel des Oiseaux de Rameau Mordecai Shehori, Lamento d'Arianna (vocal), 1a parte de Monteverdi -Delitiae Musicae, Marco Longhini, Paolo Costa Lasciatemi morire! E chi volete voi che mi conforte In così dura sorte, In così gran martire? Lasciatemi morire La chorégraphe nourrissait de longue date le souhait d’écrire un solo pour sa collaboratrice, la danseuse Gabriella Iacono (Sinfonia Eroica, Neige, Kiss & Cry), et caressait dans le même temps le désir de porter à la scène l’unique fragment existant de L’Arianna. Un présage, pourrait-on se risquer à dire, s’agissant d’une œuvre trouvant ses fondements dans la mythologie grecque. Elle s’en empare et se lance à corps perdu dans le travail de création, faisant du vestige unique de cette opéra disparu, le matériau de départ d’un solo qui n’aura pour autre thématique que la séparation et partant, la solitude, le sentiment de la perte et le deuil. Trois émotions génériques et éternelles ayant traversé une même humanité se dépliant de l’antiquité à nos jours, dont la chorégraphe, détournant les codes de la tragédie antique pour les injecter dans une pièce de danse toute contemporaine, souligne ainsi l’absolue universalité et intemporalité. Une pièce poignante qui revisite les codes de la tragédie antique pour mieux les propulser dans notre biotope contemporain. Régisseur de tournée Bruno Olivier Technicien lumière Rémy Nelissen Technicien plateau Clément Bonté Constructeur plancher François Maréchal Remerciements Dominique Warnier — Production Charleroi Danses — Une programmation de Charleroi Danses Avec le soutien du PBA+Eden charleroi-danses.be 9 / 49 MICHELE ANNE DE MEY GABRIELLA IACONO Formée à Mudra, l’école de Maurice Béjart à Bruxelles, de 1976 à 1979, Michèle Anne De Mey donne une nouvelle orientation à la danse contemporaine en signant ses premières chorégraphies et collabore, parallèlement, à la création et à l’interprétation de plusieurs pièces d’Anne Teresa De Keersmaeker. Bien qu’une attention particulière soit toujours portée au lien entre la danse et la musique, la structure chorégraphique des créations de Michèle Anne De Mey nourrit un contenu dramaturgique fort et place le danseur dans un rapport scène/public spécifique et novateur. Créant son univers chorégraphique à partir de musiques emblématiques et des compositeurs de renom, elle a travaillé avec Thierry De Mey, Robert Wyatt, Jonathan Harvey. Depuis plusieurs années, elle développe des collaborations avec d’autres artistes tels que Simon Siegmann, Stéphane Olivier, Grégory Grosjean, Sylvie Olivé, Jaco Van Dormael. Elle a, entre autres, signé Sinfonia Eroica (1990), Pulcinella (1994), Love Sonnets (1994), Katamenia (1997), Raining Dogs (2002), 12 Easy Waltzes (2004), Neige (2009) et Kiss & Cry (2011). En 2012, elle crée un solo inspiré du Lamento d’Arianna de Monteverdi. Originaire d’Italie, Gabriella Iacono a fait ses études à l’Académie Nationale de Danse à Rome et à la London Contemporary Dance School de Londres. En Italie, elle a dansé pour plusieurs chorégraphes comme Roberta Garrison, Roberta Gelpi, Enzo Cosimi et Michele Pogliani avec qui elle a collaboré en tant qu’assistante à la chorégraphie de la pièce Illinx pour le Balletto di Toscana. Par la suite, elle a continué sa collaboration à Bruxelles en participant au projet XGroup, une collaboration de Bruxelles 2000 et P.A.R.T.S. pour continuer, ensuite, au sein de la compagnie Charleroi Danses avec Frédéric Flamand, Joanne Leighton et Ted Stoffer. En 2005, elle a présenté un duo avec Yasuyuki Endo au Festival No. Mad.ic. project 2 à Tokyo. Depuis 2006, elle travaille avec Michèle Anne De Mey (Charleroi Danses) entre autre comme danseuse pour le remake de Sinfonia Eroica, la pièce Neige et plus récemment, sur le projet de Michèle Anne De Mey et Jaco Van Dormael, Kiss & Cry. charleroi-danses.be 10 / 49 Danse A SCATTERED STATE OF SILENCE Ted Stoffer 26 | 10 – 20:30 CHARLEROI Les Ecuries Chorégraphie, direction Ted Stoffer Créé et interprété par Takiko Iwabuchi, Sayaka Kaiwa, Takao Kawauchi, Hirokazu Morikawa, Keiichi Otsuka Musique créée et jouée par Jean Yves Evrard — Coproduction Aphasia vzw / STUK | Grand Theater Groningen Soutiens Japan Foundation | Saison Foundation — Une programmation de Charleroi Danses Avec le soutien du PBA+Eden De passage au Japon au lendemain de la catastrophe de Fukushima, Ted Stoffer se trouve confronté à une sensation qu’il n’a jusqu’alors jamais éprouvée : un état dans lequel ses valeurs, perceptions, convictions sont remises en question et irrévocablement bouleversées. A scattered state of silence est la réponse du chorégraphe à ce trauma et l’occasion d’une réflexion plus ample sur le choc. Le choc, inévitable et malheureusement nécessaire qui nous rend unique quand il s’agit d’y donner une réponse. Stoffer, qui voit la vie comme une collection de jeux où existeraient règles, bonus et pénalités, imagine une pièce où la nature compétitive de l’individu est mise en tension avec son besoin de cohésion sociale. Combinant les concepts de La Théorie des Jeux aux éléments des jeux télévisés japonais, il nous entraîne dans une joute physique où les interprètes sont autant de candidats. Une pièce en forme de métaphore qui explore nos dilemmes, nous projetant entre compassion et avidité et dont l’humour japonais si caractéristiquement caustique n’est jamais absent. TED STOFFER Installé en Belgique, Ted Stoffer a chorégraphié six spectacles pour la compagnie Aphasia Dance qu’il a fondé en 1997. Il a également créé des pièces pour Les Ballets C de la B (Belgique), Norrdans (Suède), Ballet Roto (République dominicaine), Hochschule für Musik und Tanz à Cologne et Francfort, ainsi que pour des écoles supérieures en Angleterre et en Belgique. En 2008, sa production Aphasiadisiac a été nominée par le Prix de la Critique en Belgique et remporte le prix Argos Critics du Festival de Brighton. Au théâtre, il réalise des chorégraphies pour Apenverdriet (2009) et Lacrima (2012) de Arne Sierens (Belgique) et pour MacBeth (2011) et Kirschgarten (2012) de Luk Perceval (Belgique/Allemagne). Sa création artistique est très diversifiée : installations/performances interactives, danse abstraite et danse/théâtre/musique. Ses productions ont été montrées partout en Europe. Depuis 2002, il assiste et guide des chorégraphes et danseurs professionnels. Il contribue à des workshops et enseigne à d’importantes compagnies de danse et festivals partout dans le monde. Il est également professeur à l’Akademie für Darstellende Kunsten Baden-Württemberg. charleroi-danses.be 11 / 49 Danse - soirée composée ORGANIZING DEMONS | CRÉATION 2012 Emanuel Gat | Emio Greco | Ballet National de Marseille 21 | 11 – 20:30 CHARLEROI PBA Premières belges ORGANIZING DEMONS Chorégraphie Emanuel Gat Assistant chorégraphique Michael Löhr Musique, lumières, costumes Emanuel Gat Assistant technique Samson Milcent Interprétation Katharina Christl, Malgorzata Czajowska, Noémie Ettlin, Béatrice Mille, Sandra Salietti Aguilera, David Cahier — Production Ballet National de Marseille Coproduction STEPS 2012 Festival de Danse - Migros Création mondiale à Lugano le 23 avril 2012 — Olivia Grandville ou encore Michèle Noiret, Frédéric Flamand a fait appel à Emanuel Gat, chorégraphe israélien et Emio Greco, chorégraphe italien, pour enrichir le répertoire du Ballet National de Marseille. Rafraîchissant, apaisant, stimulant, l’art d’Emanuel Gat cultive le plaisir de danser en se situant à la rencontre de la ligne – fluide, élégante, musicale – et du point. Dans Organizing Demons, on retrouve son style à la fois raffiné et robuste, sensuel et audacieux qui a fait de lui l’un des chorégraphes contemporains les plus réputés du moment. En deuxième partie, une création d’Emio Greco et de son acolyte Pieter Scholten. Une danse virtuose, sensuelle, fascinante d’ingéniosité dont les mouvements ciselés, énergiques et raffinés transcendent le corps du danseur. CRÉATION 2012 Chorégraphie Emio Greco, Pieter Scholten Interprétation les danseurs du Ballet National de Marseille Un programme mixte et éclatant témoignant de la richesse du répertoire du Ballet National de Marseille. — Production Ballet National de Marseille Création mondiale à l'Opéra de Marseille le 26 octobre 2012 — Une co-présentation Charleroi Danses et PBA+Eden Après les créations commandées à Lucinda Childs, William Forsythe, charleroi-danses.be 12 / 49 EMANUEL GAT Emanuel Gat est né en Israël en 1969. Il découvre la danse à l'âge de 23 ans lors d'un atelier d'amateurs sous la direction du chorégraphe Israëlien Nir Ben Gal. Six mois plus tard, il intègre la compagnie Liat Dror Nir Ben Gal avec laquelle il tourne en Israël et partout dans le monde. Peu de temps plus tard, il débute sa carrière de chorégraphe. Il crée son premier solo, Four Dances, sur une musique de Bach en 1994. Pendant dix ans, Emanuel collabore en tant que danseur et chorégraphe à différents projets indépendants. Son travail a été présenté en Israël et sur les scènes de danse internationales. En 1995, il reçoit une bourse du Ballet Master Albert Gaubiers Fund et le Rosenblum Award for Performing Arts en 2003 ainsi que le prix Landau en 2004. Emanuel reçoit en 2005 le prix du ministère de la Culture Israélien lors de la création de sa compagnie pour le remarquable travail entrepris. En 2006, il est nommé membre d'Excellence de la Culture Israélienne IcExcellence, une des plus grandes distinctions pour les artistes Israéliens. En 2004, il crée la compagnie indépendante "Emanuel Gat Dance". Winter voyage et Le Sacre du printemps proposées pour la première fois en juin 2004 au festival d’Uzès connaissent un énorme succès et seront représentées plus de trois cents fois partout dans le monde. En 2006, Emanuel Gat reçoit un Bessie Award pour la présentation de ce programme au Lincoln Center Festival à New York. Il crée par la suite une pièce pour 8 danseurs sur le Requiem de Mozart : K626 ; elle sera présentée en 2006 au festival de Marseille. L’année suivante, Emanuel chorégraphie 3for2007, programme composé de 3 pièces: My Favorite things solo interprété par Emanuel sur une musique de John Coltrane, Petit torn de dança duo sur une musique médiévale française, et Through the cen- ter… pièce pour 8 danseurs sur une musique éléctronique de Squarepusher. En septembre 2007, Emanuel rejoint la France et s'installe sur le territoire OuestProvence, dans les locaux de la Maison de la danse intercommunale à Istres. Silent Ballet, pièce pour 8 danseurs sans musique, a été présentée en juillet 2008 au Festival Montpellier Danse. Coproduite entre autres par le Lincoln Centre à New York, le Festival RomaEuropa, le Théâtre Sadler’s Wells à Londres et le Festival Montpellier Danse, cette pièce est la première à être créée sur le territoire français. Quelques mois plus tard, Emanuel retrouve son interprète fétiche Roy Assaf, autour de la création de Variations d'hiver duo de 50 minutes présenté en juin 2009 à l'American Dance Festival, puis au festival Montpellier Danse et au Lincoln Center Festival. Emanuel Gat est régulièrement l'invité de compagnies et structures pour lesquelles il crée ou transmet des pièces, entre autres: du Ballet de l'Opéra de Paris, Sydney Dance Company, le Ballet du Rhin, Tanztheater bremen, le Ballet du Grand Théâtre de Genève, le Ballet de Marseille, Noord Nederlandse Dans, Ballet National de Pologne... EMIO GRECO Emio Greco est un danseur et chorégraphe italien né à Brindisi en 1965. Un temps membre de la compagnie de Jan Fabre, Greco s'attèle ensuite revisiter la danse classique (notamment avec William Forsythe), qu'il ne cessera de déconstruire au fil de des créations aboutissant à une « danse classique hystérisée ». En 1995, il rencontre Pieter C. Scholten avec qui il fonde à Amsterdam la compagnie EG | PC. De leur collaboration résulte dès lors des spectacles ambitieux en plusieurs volets, comme une tétralogie inspirée de La Divine Comédie de Dante entre 2006 et 2009. charleroi-danses.be 13 / 49 Danse - Cinéma éphémère - Théâtre KISS & CRY Michèle Anne De Mey & Jaco Van Dormael En création collective avec Grégory Grosjean, Thomas Gunzig, Julien Lambert, Sylvie Olivé, Nicolas Olivier 13 > 15 | 12 – 20:30 CHARLEROI Les Écuries Idée originale Michèle Anne De Mey, Jaco Van Dormael Chorégraphie, NanoDanses Michèle Anne De Mey, Grégory Grosjean Mise en scène Jaco Van Dormael Texte Thomas Gunzig Scénario Thomas Gunzig, Jaco Van Dormael Lumière Nicolas Olivier Images Julien Lambert Assistante Caméra Aurélie Leporcq Décor Sylvie Olivé, Amalgame Elisabeth Houtart, Michel Vinck Assistants mise en scène Benoît Joveneau, Caroline Hacq Design sonore Dominique Warnier Son Boris Cekevda Manipulations, interprétation Bruno Olivier, Gabriella Iacono, Pierrot Garnier Construction, accessoires Walter Gonzales, Amalgame Elisabeth Houtart, Michel Vinck Conception deuxième décor Anne Masset, Vanina Bogaert, Sophie Ferro Régie générale Nicolas Olivier Techniciens de création Gilles Brulard, Pierrot Garnier, Bruno Olivier Musiques George Frideric Handel, Antonio Vivaldi, Arvo Pärt, Michael Koenig Gottfried, John Cage, Carlos Paredes, Tchaikovsky, Jacques Prevert Ligeti, Henryk Gorecki, George Gershwin — Production Charleroi Danses / Le manège.mons - Centre Dramatique Coproduction Les Théâtres de la Ville de Luxembourg — Une programmation Charleroi Danses Avec le soutien du PBA+Eden Salué par une critique unanime, Kiss & Cry est un spectacle inédit, confrontant cinéma, danse, texte, théâtre et bricolages de génie. Une pièce qui invite le spectateur à assister au même instant à un spectacle chorégraphique singulier, à une séance de cinéma ainsi qu’au making of du film. Les codes se croisent : écriture cinématographique, présence scénique propre au théâtre, registre sensitif de la danse... Personnages principaux, les mains interpellent par leur sensualité et leur nudité. Le décor de miniatures dans lequel elles évoluent témoigne d’une précision absolue. Kiss & Cry inaugure une nouvelle manière de raconter qui ouvre plus avant le spectre de l’imaginaire. Un spectacle ambitieux porté par un collectif bousculant les frontières de toutes les disciplines artistiques pour créer une œuvre chaque jour différente, chaque jour unique. Kiss & Cry a été sacré meilleur ‘spectacle de danse’ des Prix de la Critique théâtrale de la saison 2010-2011. « Entrer dans le Nanomonde, c’est regarder la matière à très petite échelle. Une décomposition extrême qui permet de comparer l’exploration de l’infiniment petit à celle de l’infiniment grand, cette fois au cœur de la matière Danse. Rien n’est grand ou petit que par comparaison disait Gulliver en arrivant à Brobdingnag. « Il s’agira de faire du spectaculaire avec du tout petit. » Utilisant à la fois la technologie (micro caméras, projection sur écran, filmage en direct) et l’artisanal (décors et personnages de modèles réduits). Ce contraste mettra en évidence la fragilité et la simplicité d’un univers poétique où l’on se jouera de la pesanteur en travaillant sur le monde du dessus et du dessous... Intempéries miniatures, grands ballets aquatiques revus à l’échelle de dix doigts, illusionnisme et illusions d’optique. Kiss & Cry met le spectateur face à l’envers du décor. Sur scène, la caméra révèle des petits mondes cachés, la danse des doigts, des personnages miniatures chevauchant une tortue géante. Les doigts danseurs traversent avec agilité des mondes ludiques. L’index est boiteux, le pouce fait bande à part. Chaque univers en contient un autre plus petit. Les miniatures sont le miroir de notre monde, avec la force satirique et le pouvoir d’abstraction que crée la distorsion des échelles.. » Jaco Van Dormael, Michèle Anne De Mey charleroi-danses.be 14 / 49 MICHELE ANNE DE MEY Voir p.10. JACO VAN DORMAEL Jaco Van Dormael est né le 9 février 1957 à Ixelles (Belgique). Enfance en Allemagne. Il étudie le cinéma à l'INSAS (Bruxelles) et Louis Lumière (Paris). Il a débuté comme clown et comme metteur en scène de théâtre pour enfants. Il a réalisé plusieurs courts métrages (fictions et documentaires), avant d’écrire et de réaliser trois longs métrages : Toto le Héros (1991) avec Michel Bouquet, Le Huitième Jour avec Pascal Duquenne et Daniel Auteuil (1996), et Mr. Nobody (2009) avec Jared Leto, Sarah Polley, Diane Kruger. Ses courts-métrages : Maedeli-la-brèche (1980), Stade (1981), Les Voisins (1981), L'Imitateur (1982), Sortie de Secours (1983), E Pericoloso Sporgersi (1984), De Boot (1985). Ses longs métrages : Toto le Héros, caméra d'or Cannes (1991), Le Huitième Jour, prix d'interprétation Cannes (1996), Mr. Nobody, primé au Festival de Venise (2009). Théâtre - mise en scène : 1979 à 1983 : L’Enorme Bébé et sa Toute Petite Maman (Théâtre de la Guimbarde), Namcuticuti (Théâtre Isocèle), La Chasse au Dragon (Théâtre de Galafronie). 2000 : Est-ce qu’on ne pourrait pas s’aimer un peu ? (Théâtre Loyal de Trac) aussi à travers des conférences en Belgique et à l’étranger. Il donne des cours sur la littérature à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels (La Cambre) et sur la mise en récit à l’Institut Supérieur Saint-Luc de Bruxelles. Il s’investit dans la défense des auteurs au sein de la SCAM, dont il a été élu vice-président en 2007. Thomas Gunzig, enfin, s’affirme également comme homme de médias : chroniqueur pour divers journaux et revues, il donne de la voix au Jeu des Dictionnaires sur les antennes radiophoniques de la RTBF et s’assied parfois dans Les salons du pouvoir, à la télévision, pour croquer ceux qui nous gouvernent. GREGORY GROSJEAN Après des études au Conservatoire National Supérieur de Paris, Grégory Grosjean poursuit une carrière de danseur classique au sein de différentes compagnies et à l’Opéra de Paris. En 2001, il rejoint Michèle Anne De Mey auprès de laquelle il participe à six créations en tant que danseur et conseiller artistique. En parallèle, il collabore avec Stefan Dreher pour deux pièces dont Station to station en 2005. Depuis 2005, il coordonne le Training Programme pour le Centre Chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Charleroi Danses. SYLVIE OLIVE THOMAS GUNZIG Né à Bruxelles en 1970, Thomas Gunzig est licencié en Sciences politiques (relations internationales). Il a commencé son parcours d’écrivain par un recueil de nouvelles, Situation instable penchant vers le mois d’août, qui recevra en 1994 le Prix de l’Ecrivain étudiant de la Ville de Bruxelles. Ce fut la première étape d’une longue série de publications et de distinctions littéraires. Depuis lors, il a diversifié ses activités d’écriture, passant de la nouvelle au roman (Mort d’un parfait bilingue, Prix Rossel 2001), de la fiction radiophonique au livre pour la jeunesse (Nom de code : Superpouvoir, 2005), en passant par la comédie musicale (Belle à mourir, montée au Public en 1999). Il a aussi travaillé, en 2006, avec Jaco Van Dormael, Harry Clevens et Comès, sur une adaptation de la bande dessinée Silence au cinéma. Ses récits ont fait l’objet de nombreuses adaptations scéniques, tant en France qu’en Belgique. En 2008, lui-même monte pour la première fois sur les planches dans sa pièce Les Origines de la vie, qu’il met en scène avec Isabelle Wery. En outre, son texte Spiderman a été adapté à l'écran par Christophe Perié dans une production de Jan Kounen. Ses livres ont été abondamment traduits (allemand, russe, italien, tchèque...). Le travail de Thomas Gunzig comporte aussi un versant pédagogique, via l’animation régulière d’ateliers d’écriture mais Chef décoratrice s’étant illustrée tant dans la publicité qu’à la télévision et surtout au cinéma sur de nombreux longs métrages de fiction, Sylvie Olivé est depuis le début des années ’90, une des professionnelles les plus appréciées de son secteur. Cette Française compte à son palmarès des collaborations avec des réalisateurs tels que Christian Vincent (La Discrète, 1990), Christine Pascal (Adultère mode d’emploi, 1994), Michel Spinoza (La Parenthèse enchantée, 1999) ou encore Jaco Van Dormael pour son dernier film (Mr Nobody, 2009) pour lequel elle a reçu le prix Osella - Meilleure contribution technique à la 66e édition de la Mostra de Venise. NICOLAS OLIVIER Après un rapide passage début des années 90 par l’IHECS en communication et au 75 en section peinture, discipline pour laquelle il se passionne depuis l’adolescence, Nicolas Olivier effectue sa formation en scénographie et régie de spectacles à l’INFAC. En 1993, il fait une rencontre décisive en la personne du metteur en scène Daniel Scahaise qui l’oriente vers la régie lumières. S’ensuivent alors de 1993 à 1999 diverses expériences en tant que technicien et/ou éclairagiste en théâtre, événements et musique. Une période pendant laquelle il parfait sa maîtrise des outils lumières. En 1999, il rejoint la Cie Charleroi charleroi-danses.be 15 / 49 Danses sous la direction de Frédéric Flamand. Il crée alors les éclairages des spectacles de ce dernier de 1999 à 2006, à Charleroi/Danses et au Ballet National de Marseille. En parallèle, il travaille pour des compagnies telles que Ultima vez ou Mossoux-Bonté. Les créations lumières de Nicolas Olivier s’entendent plus comme des constructions architecturales que comme des scénographies au sens strict. Il y fait preuve d’un intérêt sans cesse renouvelé pour la rencontre des corps, de la danse et de l'architecture. Depuis 2005, il accompagne les spectacles de Michèle Anne De Mey et Pierre Droulers. Il se réjouit de participer à la création Kiss & Cry de Michèle Anne De Mey et d'ainsi pouvoir appréhender un nouvel univers à travers la collaboration avec la décoratrice de cinéma Sylvie Olivé. JULIEN LAMBERT Julien Lambert est né en Normandie en 1983. De là lui vient très certainement son goût particulier pour les paysages aux lumières changeantes. C'est aussi un lieu fortement chargé d'une histoire moderne qui le marque durablement. L'approche humaine de son travail est autant liée à la manière dont il collabore et apprend de ses collaborateurs, que de l'engagement sur le terrain que nécessite le travail de chef opérateur. S'orientant rapidement vers l'image, Julien fait ses armes à l'INSAS à Bruxelles. Il y rencontre ses pairs à la convergence de différents arts: cinéma de fiction et de documentaire, danse, arts de la scène et musique. Comme tout bon artisan, il peaufine ses outils en les décortiquant; pour lui rien n'est plus naturel que de comprendre une caméra dans ses détails les plus infimes. Cependant pour Julien l'essentiel se situe ailleurs, l'essentiel se situe dans le chemin charleroi-danses.be 16 / 49 Danse CLEAR TEARS / TROUBLED WATERS Compagnie Thor / Thierry Smits 25 & 26 | 01 – 20:30 CHARLEROI Les Écuries Chorégraphie Thierry Smits Danseurs Emilie Assayag, Benjamin Bac, Juliette Buffard, Nicola Leahey, Víctor Pérez Armero, Rafal Popiela, Ruochen Wang Musique originale Steven Brown, Blaine Reininger, Maxime Bodson Scénographie, création lumières Simon Siegmann Assistant à la chorégraphie Benjamin Bac Régie lumières, coordination technique Thomas Beni Costumes Luc Gering — Production Compagnie Thor Coproduction Charleroi Danses / Théâtre Royal de Namur / Théâtre de la Place Soutiens Fédération Wallonie-Bruxelles Direction générale de la Culture - Service de la Danse / Wallonie-Bruxelles International — Une programmation de Charleroi Danses Avec le soutien du PBA+Eden Avec sept danseurs et trois musiciens, Thierry Smits entame une nouvelle création empreinte de mélancolie et de nostalgie. La situation de crise que vit l’Occident, qui se traduit par une atmosphère inquiète où « la fin du bien-être » semble inéluctable, où la peur du futur – social, écologique, économique – domine et où le cynisme des puissants bafoue toute notion d’éthique, est le point de départ de cette recherche esthétique. Le regret anticipé de ce qui est en train de disparaître est le point à partir duquel sont explorées les transpositions formelles d’états d’âmes proches de la saudade, du spleen ou du Sehnsucht allemand. Il s’agit d’aborder ces sentiments partagés dans un contexte urbain et d’en évoquer, comme le souligne le titre de la création, la dualité ; entre tristesse et douceur, désespoir et lucidité. Dans une scénographie fondée sur un système de disparition, le désir est de travailler une forme délicate et complexe – pour ceux qui connaissent le parcours du chorégraphe, proche de l’écriture sophistiquée de Stigma et de certaines parties de V.-Nightmares (en particulier le quasi solo d’Erica Trivett dans ICE). Avec une distribution mêlant hommes et femmes, danseurs en mesure de porter par le mouvement, par leur haute technicité même, ce type de ressenti sans sombrer dans le pathos. Un spectacle de forme pure, mais pas forcément de « danse pure », le chorégraphe se réservant de travailler également à travers des images et des actes plastiques. Outre les sept danseurs, trois musiciens seront donc également présents sur scène : Steven Brown et Blaine L. Reininger, membres fondateurs du groupe mythique Tuxedomoon, ainsi que Maxime Bodson, qui a déjà signé les paysages sonores de V.-Nightmares (2007) et To the Ones I Love (2010), pour une fusion live et originale de musiques électronique et acoustique. charleroi-danses.be 17 / 49 THIERRY SMITS LA COMPAGNIE THOR Né à Koersel en Belgique, Thierry Smits a fait ses études en danse classique et danse contemporaine à Bruxelles et Paris. Après une courte carrière en tant que danseur, il devient très rapidement chorégraphe. Avec sa première chorégraphie, La Grâce du tombeur, présentée en 1990 aux Halles de Schaerbeek à Bruxelles, il va très vite acquérir une renommée internationale dans le monde de la danse contemporaine. Depuis lors, il est devenu un chorégraphe infatigable avec plus de vingt productions à son actif au sein de sa propre compagnie et de nombreuses autres au sein d’autres compagnies théâtrales. Dans ses performances qui oscillent entre danse pure et dramaturgie et dans lesquelles rigueur technique et créativité gestuelle sont omniprésentes, les relations entre le sexe et le sacré occupent souvent une place prépondérante. Ce corps, objet de désir, de plaisir et de finitude, c’est le sujet même de la recherche chorégraphique de Thierry Smits depuis quelques années. Non seulement parce que, en tant que chorégraphe, le corps est, de manière évidente, le matériau et l’outil de son travail. Mais aussi parce que, depuis 1991 avec le spectacle Eros délétère, en 1995 avec le solo Cyberchrist, et plus récemment avec les spectacles Corps(e) (1998) et Red Rubber Balls (1999), Thierry Smits a creusé régulièrement l’idée même de la corporéité, et les tensions qui existent entre le corps jouissant, le corps «sexe», et le corps malade atteint intimement et voué à la disparition. En parallèle à ce travail qui se concentre sur des questionnements en filigrane à la danse mais liés à un élément extérieur, Thierry Smits s’interroge sur la danse en tant que telle – la danse qui ne se réfère à rien d’autre qu’elle-même –, comme ce fut le cas pour la première fois dans Soirée dansante (1995). Avec Richard of York Gave Battle In Vain (2001), Dionysos’ Last Day / Stigma (2003), D’ORIENT (2005) et To the Ones I Love (2010), il continue dans cette trajectoire donnant priorité à une étude de la forme, de la composition chorégraphique et la recherche du mouvement. En 1995, Thierry Smits reçoit le prix du meilleur chorégraphe de la SACDBelgique, en 1998, avec Corps(e), le prix Océ Belgique pour les arts de la scène de la Communauté française, et en 2008 avec V.-Nightmares, il obtient le Prix de la Critique pour le meilleur spectacle de danse de la saison 2007/8. En 1990, le chorégraphe Thierry Smits crée sa propre compagnie à Bruxelles : la Compagnie Thor. A travers elle, il va développer librement son travail qui, souvent d’une manière éclectique, explore les liens ambigus entre le mystique et l’érotique, le spirituel et le corporel et questionne les problèmes métaphysiques de l’esprit humain dans son rapport avec le corps. Depuis 1990, la compagnie a produit plus de vingt spectacles de danse. Parmi ceux-ci, Eros délétère (1991), Cyberchrist (1995), Soirée dansante (1995), Corps(e) (1998), Red Rubber Balls (1999), L’Âme au diable (1994/2002), Dionysos’ Last Day / Stigma (2003), Reliefs d’un banquet (2004), D’ORIENT (2005), V.Nightmares (2007) et To the Ones I Love (2010). La compagnie rassemble des artistes de très haut niveau venant du monde entier. Outre la richesse chorégraphique et scénique de ses spectacles, c’est aussi grâce à leur talent qu’elle a acquis sa notoriété et a pu multiplier ses tournées en Belgique, en France, en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Allemagne, au Danemark, en Hongrie, en Croatie, aux Etats-Unis, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. La compagnie est ainsi devenue en une vingtaine d’années l’un des piliers principaux de la danse en Belgique. Depuis sa création, elle est soutenue par plusieurs institutions belges. Son influence croissante a également trouvé sa reconnaissance en son bailleur principal, le Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui a accru son support financier au fil des ans et des succès. En 2010, la Compagnie Thor a fêté son vingtième anniversaire. Ce fût pour elle l’occasion de jeter un regard en arrière et de présenter à son public le parcours du chorégraphe. « Thierry Smits. Le corps sous tensions » est écrit par Antoine Pickels, compagnon de route du chorégraphe depuis ses débuts. Ce livreregard, un retour en images et en témoignages, est paru en janvier 2010 aux Editions Alternatives théâtrales. charleroi-danses.be 18 / 49 Danse TWIN PARADOX Mathilde Monnier Pièce pour 10 danseurs 28 | 02 – 20:30 CHARLEROI Les Ecuries Première belge Chorégraphie Mathilde Monnier Musique Luc Ferrari Scénographe, assistante artistique Annie Tolleter Lumières Eric Wurtz Réalisation sonore Olivier Renouf Costumes Laurence Alquier Danse Cédric Andrieux, Marion Ballester, Julia Cima, Sonia Darbois, Guillaume Guilherme, Jung-ae Kim, Thibault Lac, I-Fang Lin, Félix Ott, Jonathan Pranlas — Coproduction Festival Montpellier Danse 2012 / Théâtre de la ville de Paris / Triennale de la Ruhr 2012 - 2014 / Charleroi Danses / CCN de Montpellier Languedoc-Roussillon — Une programmation de Charleroi Danses Avec le soutien du PBA+Eden « Je pense la scène comme un espace neutre, sans patrie en quelque sorte, qui à sa manière crée ses propres coordonnées, hors de la géographie du monde mais plus encore peut-être, hors du temps. Pourtant, la scène est toujours là quelque part en vrai, dans la vie en vrai, au bord forcément du monde réel, de la rumeur de ce monde, au bord de l'Histoire et des événements. C'est dans cette presque contradiction, dans cette suspension et en même temps frottement que la danse advient, avec sa durée propre, apatride donc juste à côté du monde, espace-temps infini qui continue malgré tout, à laquelle même il faudrait se raccrocher : continuer à danser quoiqu'il arrive, même si le monde nous tombe sur la tête. Dans l'indéterminé du plateau, vient se loger l'essence même de la détermination : celle à poursuivre et poursuivre encore, comme si la danse était un dernier refuge contre ou devant les éléments, continuer coûte que coûte et de toutes les façons, forme de ligne avancée où la danse devient un socle, une arme, un manifeste aussi mais qui ne revendique rien d'autre que sa propre présence et si l'on peut dire, survivance. Danser malgré tout. Danser après tout. L'idée est de dérouler le spectacle comme si on assistait à un long travelling infini où le cadre serait le plateau et le paysage le fond. Dans un paysage scénique qui ressemble à une route goudronnée par le temps, s'il y a encore quelque chose à faire c'est la persistance de la danse, non pas comme une guerre mais comme une suspension. La scénographie est un passage qui crée un hors-champ constant. La scène est ce temps qui défile mais c'est aussi le temps des croisements et celui de la transformation de la danse. Le plateau est envahi, donnant un état atmosphérique naturel sur un lieu peu matérialisé. La dramaturgie se crée au travers d'un système d'écriture de plein et de vide dépliant une danse en continuum et créant des climax ; développer des systèmes d'écriture qui soient liés à des notions de flux continu, de crescendo, de développement de modules gestuels, de séries. Pour cette recherche je me suis inspirée de plusieurs sources qui viendront alimenter le spectacle, outils de travail plus que formes données à voir, mais qui donneront corps au temps propre de la scène, à sa charleroi-danses.be 19 / 49 MATHILDE MONNIER Mathilde Monnier occupe une place de référence dans le paysage de la danse contemporaine française et internationale. De pièce en pièce, elle déjoue les attentes en présentant un travail en constant renouvellement. Sa nomination à la tête du Centre chorégraphique de Montpellier Languedoc-Roussillon en 1994 marque le début d'une série de collaborations avec des personnalités venant de divers champs artistiques (Jean-Luc Nancy, Katerine, Christine Angot, La Ribot, Heiner Goebbels...) et une équipe de création fidèle (Annie Tolleter, Eric Wurtz, Olivier Renouf, IFang Lin, Julien Gallée-Ferré...). dramaturgie, à cette “insistance” de la danse. Je me suis intéressée aux danses marathon des années 20 aux États-Unis non pour ce qu'elles sont historiquement, non comme compétition ni usages sociaux, mais comme traitement de la durée, comme folie à danser sans cesse, à ce point précis où la danse crée son propre monde et insiste sur elle-même, développant alors une dramaturgie propre de la durée (diffraction, reprise, boucle, fatigue, etc.) qui échappe au temps de la réalité. Plusieurs danses comme le lindy hop, le jitterbug, le shim sham (que l'on retrouve à Harlem et au Savoy Ballroom* à New York) seront aussi des points d'appui. Dans tout ce matériau, ce qui revient sans cesse, c'est aussi la danse à deux, le couple, qui sera ici la figure récurrente de ce travail d'écriture non pour illustrer des bals ou des danses de salon mais au contraire pour revenir à une structure archaïque, essentielle, de la danse. Ici, à côté de la grande communauté humaine, il s'agit de réinventer les amants, comme une première forme de la communauté. Le couple donc, et le duo, qui s'accroche l'un à l'autre pour tenir, pour avancer, pour performer, pour survivre mais aussi couple qui se transforme, qui s'aide, qui danse. Le couple comme première entité de la danse, comme entité et premier accord rythmique. Dans l'idée de ce travail, dans cette durée sans limites, il y a forcément aussi tous les âges. à un moment du spectacle, je voudrais faire entrer des couples d'amateurs âgés. De même que dans un précédent travail City maquette j'ai mis en scène des personnes âgées, l'idée là est d'intégrer au groupe de danseurs professionnels des personnes qui puissent remplir l'espace de la scène à la fois de leurs souvenirs, de leurs corps, et de leurs pas. » Mathilde Monnier * Le Savoy Ballroom est une salle de concerts de jazz et un dancing situé dans le quartier de Harlem à New York. Il fut en activité de 1926 à 1958 et était ouvert aux clients noirs. charleroi-danses.be 20 / 49 Cirque - Mouvement SINUÉ Feria Musica 07 > 09 | 03 – 20:00 CHARLEROI Les Écuries Acrobates Mathieu Antajan, Natalia Fandiño, Loïc Faure, Julien Fournier, Pedro Sartori do Vale Musiciens compositeurs Marc Anthony, Olivier Hestin Chorégraphie, mise en scène Mauro Paccagnella Direction artistique Philippe de Coen, Anne Ducamp Scénographie Bruno Renson Direction musicale Olivier Thomas Lumières, vidéo Philippe Baste Costumes Sophie Debaisieux Coordination technique Nicolas Haber — Production Feria Musica asbl Coproduction Cirque-Théâtre d’Elbeuf / Carré Magique Lannion Trégor / PBA+Eden / Charleroi Danses / La Maison de la Culture de Tournai - PLÔT Soutiens Fédération Wallonie Bruxelles Direction générale de la Culture - Service du Cirque / Fondation BNP-Paribas / Les Halles Aide Trapèze asbl Remerciements Centre communautaire de Joli Bois Sinué s’immisce dans le jeu permanent de Jules, titillé dans ses envies par quatre « moi » imaginaires, occupants intrépides d’une Tour/Arbre étrangement inclinée parmi une forêt d’ombres et de cordages. A chacun de trouver sa juste place, guidé par un sens juvénile du défi, au cœur d’un parcours semé de découvertes et de tentatives frôlant l’absurde. Installer un coin de vie au pied de l’Arbre, savourer un instant de solitude à l’étage, en équilibre sur une chaise, ou s’aventurer sur une planche au bord du vide sont autant de plaisirs simples dans un univers voué à l’instabilité. La Tour ne peut rester en place, ébranlée quand chacun vit une crise qui donne des fourmis dans les jambes, une rébellion excitante et vulnérable. Pour son cinquième spectacle, Feria Musica poursuit ses expérimentations circassiennes, avec la conception d’un nouvel objet scénographique ouvert au mouvement, enclin à toutes les inclinaisons, balancements et tournoiements. La musique live, élément clé du processus de création, invente la palette sonore de ce cheminement quintuple tantôt perturbé tantôt impulsé par les bourdons de la vielle à roue électroacoustique et les ponctuations percussionnistes. Sinué est librement inspiré du conte illustré Petit Jules de Anne Ducamp. — Une co-présentation Charleroi Danses et PBA+Eden charleroi-danses.be 21 / 49 MAURO PACCAGNELLA PHILIPPE DE COEN Danseur, acteur et chorégraphe italien, installé à Bruxelles depuis 1991, Mauro Paccagnella a travaillé avec le Plan K (trilogie Flamand/Plessi), Charleroi Danses, Karine Ponties, Fatou Traoré, MossouxBonté, Olga de Soto... Il est actuellement danseur acteur pour la chorégraphe italienne Caterina Sagna (Basso Ostinato, Relazione Pubblica, Sorelline, Heil Tanz !, P.O.M.P.E.I.). Depuis la création du groupe bruxellois “Woosh’ing Mach’ine“ en 1998, la recherche chorégraphique de Mauro Paccagnella bouscule les frontières et tente d'opérer des rapprochements, des collusions, des échanges dynamiques entre danse, théâtre, musique et arts plastiques. The Siegfried Swan Song, le dernier projet de Mauro et de Woosh’ing, a débuté en juin 2006 à Bruxelles avec Siegfried forever, s’est poursuivi en 2007 avec Bayreuth FM, en 2010 avec The Golden Gala et en 2011 avec le dernier volet, Ziggy, the Dragon, the Bold Nurse and the Swan Song. Sinué est la deuxième collaboration de Mauro avec Feria Musica après la mise en scène de Infundibulum en 2009. « J’ai commencé le trapèze volant assez tard. Au début, c’était plutôt un hobby, et puis à 40 ans, je suis devenu professionnel. J’ai travaillé en l’air et sur scène jusqu’à 50 ans… ». Son parcours, Philippe l’a effectué dans le cirque le plus traditionnel, de Bouglione à Zavatta, jusqu’au plus moderne ; et c’est de découvrir le travail de compagnies comme Archaos ou Plume qui l’a incité à s’ouvrir au cirque contemporain. Cofondateur de Feria Musica et directeur artistique, Philippe était également trapéziste dans son premier spectacle, Liaisons Dangereuses ; dans le suivant, Calcinculo, il était encore sur scène, mais les deux pieds ancrés au sol et ce sera son dernier spectacle sur le plateau. La longue tournée du Vertige du papillon lui inspire le spectacle suivant, Infundibulum, qu’il conçoit et écrit avec Anne Ducamp. Après le temps passé à observer les acrobates dans leurs entraînements, les traces laissées par le temps sur leurs corps, il imagine un sablier géant sur scène, sur lequel évoluent les acrobates dans une fable sur la mémoire et les crises. C’est suite à la création de Infundibulum que Philippe reçoit le Prix SACD du spectacle vivant pour le renouveau apporté en Belgique, en termes d’écriture et de traitement des agrès dans les arts du cirque. Sinué s’inscrit dans la lignée de cette démarche et, tout comme son prochain projet, un opéra cirque, invite au mariage le plus subtil entre musique et acrobatie. charleroi-danses.be 22 / 49 Danse EN ATENDANT Anne Teresa De Keersmaeker / Rosas 26 | 04 – 20:00 CHARLEROI PBA Chorégraphie Anne Teresa De Keersmaeker Créé avec et dansé par Bostjan Antoncic, Carlos Garbin, Cynthia Loemij, Mark Lorimer, Mikael Marklund, Chrysa Parkinson, Sandy Williams, Sue-Yeon Youn Musique Ars Subtilior Musiciens Michael Schmid & Cour et Cœur : Bart Coen, Birgit Goris, Annelies Van Gramberen / Els Van Laethem Scénographie Michel François Costumes Anne-Catherine Kunz Directrice des répétitions Femke Gyselinck Assistant à la direction artistique Anne Van Aerschot Conseil musicologique Felicia Bockstael Salué lors de sa création dans le Cloître des Célestins comme un des moments majeurs du festival d’Avignon 2010, En Atendant marque pour Anne Teresa De Keersmaeker une nouvelle étape dans sa recherche de l’alliance entre danse et musique. Après Bach et Webern dans Zeitung, les Beatles dans The Song et Mahler dans 3Abschied, elle prend pour point de départ l’Ars Subtilior, une forme musicale polyphonique e complexe du XIV siècle émanant de dissonances et de contrastes. L’Ars Subtilior s’est développé dans la pagaille laissée par la peste et par l’Église, au moment où les piliers sociaux, politiques et religieux de la société médiévale volent en éclats. Aujourd’hui, ce désarroi semble plus que jamais d’actualité. Au milieu de la complexité des choix contemporains et du caractère insaisissable de ce que nous vivons, la question de notre matérialité, de notre condition de mortels, occupe à nouveau une place centrale. Coordination technique Joris Erven Son Alex Fostier — Production Rosas Coproduction La Monnaie / GREC Festival de Barcelona / Les Théâtres de la Ville de Luxembourg / Théâtre de la ville de Paris / Festival d’Avignon / Concertgebouw Brugge — Une co-présentation Charleroi Danses et PBA+Eden ANNE TERESA DE KEERSMAEKER Après des études à l’école MUDRA et à la New York Tisch School of the Arts, Anne Teresa De Keersmaeker crée sa première chorégraphie, Asch, en 1980. En 1982 a lieu la première de Fase, four movements to the music de Steve Reich, une des chorégraphies les plus influentes de son temps. En 1983, elle fonde, parallèlement à la création de Rosas danst Rosas, sa propre compagnie, Rosas. Les relations entre la musique et la danse sont au coeur de son travail artistique, la portant à s’intéresser à des compositeurs d’époques diverses. Pendant la période de résidence de Rosas à la Monnaie (1992-2007), la chorégraphe a mis en scène plusieurs opéras. Le rapport entre la danse et le texte est une constante de son œuvre. Ses productions récentes se caractérisent par des collaborations avec des artistes plasticiens. En 1995, elle a fondé avec la Monnaie l’école de danse P.A.R.T.S.. charleroi-danses.be 23 / 49 Danse FROM B TO B Thomas Hauert & Àngels Margarit 03 & 04 | 05 – 20:30 CHARLEROI Les Écuries Création, interprétation Thomas Hauert, Àngels Margarit Lumières Jan Van Gijsel Musique Barbra Streisand, Lucio Dalla, Jordi Savall, J.M. Serrat, Toti Soler & Ester Formosa, sœur Marie Keyrouz, Mayte Martin, Miguel Poveda, Jolie Holland Création musicale Joan Saura Textes doublet and acrostiche double Màrius Serra Autres textes Thomas Hauert, Àngels Margarit Costumes Rosa Codina Accessoires Pere Milán Son Marc Ases Assistante de répétitions Isabel López Production exécutive Dominique Bernat — Production ZOO/Thomas Hauert / Àngels Margarit - cia Mudances Coproduction GREC - Festival de Barcelona / La Bâtie - Festival de Genève Soutiens Fédération Wallonie-Bruxelles Service de la Danse / Pro Helvetia Fondation suisse pour la Culture / Vlaamse Gemeenschapscommissie / Wallonie-Bruxelles International / Consell Nacional de la Cultura i de les Arts of Catalonia (CoNCA) / Ministerio de CulturaINAEM and Ajuntament de BarcelonaICUB / Institut Ramon Lull — ZOO/Thomas Hauert est en résidence à Charleroi Danses et au Kaaitheater. — Une programmation de Charleroi Danses Avec le soutien du PBA+Eden Issus de contextes et de générations différents, Àngels Margarit et Thomas Hauert ont chacun développé une voix artistique originale et authentique. Les deux chorégraphes partagent un amour profond du mouvement, un goût pour une certaine virtuosité physique, une sensibilité particulière à l’espace, une façon de créer un univers fluide de textures, de dynamiques et de constellations surprenantes. Malgré des champs d’intérêt communs et des quêtes parfois étonnement proches, leurs méthodes de création diffèrent pourtant radicalement. Avant de commencer le processus de création, ils écrivaient : « Partager la direction du spectacle est un élément nouveau dans nos façons de créer, et un défi pour l’un comme pour l’autre. Il est important de transformer les difficultés qui pourraient en résulter en une dynamique stimulante. » From B to B, « de B à B », évoque un voyage de Bruxelles à Barcelone, mais aussi le point B que, au moment de la rencontre, chacun des deux artistes avait atteint à travers son chemin singulier depuis le point A d’une hypothétique page blanche. Et c’est cette expérience (personnelle, culturelle, artistique), cette sensibilité, cette façon d’aborder la création et le monde, qu’ils désiraient échanger, partager, mettre en friction, fondre dans une œuvre collective. Le point de départ de l’un comme destination de l’autre… On pourrait affirmer que le thème principal de From B to B est la communication. La volonté d’aller vers l’autre, de le comprendre et de partager son monde – ou l’impossibilité d’y parvenir. Le spectacle pose la question de la « traduction », du filtre que place inévitablement tout mode de communication, et des malentendus qui peuvent découler du langage. Ce que Thomas et Àngels admiraient avant tout l’un chez l’autre, ce qui leur a donné l’envie de travailler ensemble, c’est leur physicalité. Et pourtant, pour communiquer leur monde à l’autre, les deux artistes ont dû passer par le langage. Ils ont dû parler, utiliser des mots et des concepts. Cette nécessité de verbaliser est devenue partie intégrale du processus de création. A Thomas et Àngels, les deux premiers et plus importants éléments du spectacle, s’en est ajouté un troisième : le langage qui les unit (et les sépare). Ils ont ainsi fait appel à Màrius Serra, traducteur catalan d’auteurs anglophones, lui-même père de neuf romans couverts de prix, et collaborateur de journaux en tant que spécialiste de jeux de mots. Un « verbivore », comme charleroi-danses.be 24 / 49 il se décrit lui-même. Partant de Thomas et Àngels, il a créé un doublet qui est devenu le fil rouge du spectacle. Un jeu, une suite de mots née de la seule volonté de faire se rencontrer par la langue les deux créateurs de la pièce, comme structure sur laquelle accrocher leur histoire et leur présent : la danse, entièrement improvisée sur scène à l’intérieur de contraintes très claires, la musique (liée au parcours des deux chorégraphes), la voix. Le langage, donc, cette construction sociale arbitraire (car un mot n’« est » pas la chose qu’il nomme), comme filtre de la rencontre entre deux artistes. Dans les romans de Paul Auster, un des points de référence initiaux du spectacle, rien n’est réel que le hasard. L’identité des personnages y est corrompue par l’instabilité du langage. Et si Thomas et Àngels n’ont pas utilisé les mots de l’auteur américain, la plasticité transitoire de l’identité que traduit son œuvre subsiste comme une trace dans From B to B. From B to B est un chemin qui mène de Thomas à Àngels par de nombreux détours, une histoire qui traverse des univers géographiques, temporels et sémantiques aussi variés que surprenants. From B to B est un jeu, tant pour ses créateurs-interprètes que pour ses spectateurs. From B to B est un spectacle chorégraphique bousculant les registres. From B to B est, surtout, la sincère tentative de rencontre, d’« infiltration », entre deux personnes et deux artistes. charleroi-danses.be 25 / 49 THOMAS HAUERT Après s’être formé à l’académie de Rotterdam, le chorégraphe suisse Thomas Hauert s’installe à Bruxelles en 1991. Il danse pendant trois ans dans la compagnie Rosas d’Anne Teresa De Keersmaeker puis collabore avec Gonnie Heggen, David Zambrano et Pierre Droulers. Après la création du solo Hobokendans (1997), il fonde la compagnie ZOO et initie Cows in Space (1998), une pièce pour cinq danseurs immédiatement couronnée aux Rencontres chorégraphiques de Seine-Saint-Denis. Depuis lors, Thomas Hauert a créé avec sa compagnie ZOO une quinzaine de spectacles, dont Jetzt (2000), Do You Believe in Gravity ? Do You Trust the Pilot ? (2001), Verosimile (2002), modify (2004), Walking Oscar (2006), Parallallemande (2006), Puzzled (2007), Accords (2008), Solo for EKL (2009) et You’ve changed (2010). Le travail de Thomas Hauert et de sa compagnie ZOO se développe d’abord à partir d’une recherche sur le mouvement, avec un intérêt particulier pour une écriture basée sur l’improvisation et explorant la tension entre liberté et contrainte, individu et groupe, ordre et désordre, forme et informe. Au cours des ans, la compagnie est restée très stable dans sa composition, plusieurs des danseurs impliqués dès le départ en faisant encore partie aujourd’hui. Cette situation a permis au chorégraphe de donner à sa recherche sur le mouvement une profondeur rarement rencontrée dans le champ de la danse contemporaine. Thomas Hauert est largement reconnu pour sa contribution originale à un travail d’essence chorégraphique: « Son invention proliférante fait plus que muscler l’imagination : elle met au jour un nouveau vocabulaire gestuel, bouscule la syntaxe, peaufine des règles de grammaire inédites pour aboutir à une langue singulièrement vive », écrit Rosita Boisseau. De Paris à Séoul et de Helsinki à Rio, ses spectacles ont été montés sur plus de 110 scènes différentes dans 25 pays. Son œuvre a par ailleurs été distinguée par l’octroi de plusieurs prix, dont le Prix de la danse suisse attribué à modify en 2005. Accords a aussi valu à Thomas Hauert et ZOO d’être choisis en 2009 respectivement chorégraphe et compagnie de l’année par la critique Katja Werner avec ce commentaire : « La compagnie ZOO de Thomas Hauert, un groupe d’individus responsables, une communauté qui pratique la forme de danse la plus intelligente, la plus sensible, la plus spirituelle, la plus surprenante, la plus courageuse, la plus virtuose et la plus politique qu’il m’ait été donné de voir depuis longtemps. » En 2010, le réalisateur belge Thierry De Mey réalise par ailleurs un film, coproduit par Arte, à partir de la chorégraphie que ZOO a créée dans Accords sur La Valse de Ravel. Thomas Hauert participe régulièrement à des événements d’improvisation. Il est notamment invité par Sasha Waltz dans le cadre du Vif du Sujet à Avignon en 2000, par David Zambrano dans le cadre de la série « David Zambrano Invites… », par Gonnie Heggen, Frans Poelstra et Robert Steijn pour le projet « Tarzan », ou encore par Jennifer Monson et Zeena Parkins dans le cadre du Fall Festival de Movement Research en 2008. En parallèle à son travail pour ZOO, il crée encore Hà Mais (2002) avec un groupe de danseurs mozambicains, Milky Way (2000), Lobster Caravan (2004), 12/8 (2007) et Regarding the area between the inseparable (en collaboration avec le Théâtre royal de la Monnaie à Bruxelles, 2010) avec des étudiants de l’école bruxelloise P.A.R.T.S., ainsi que Fold and Twine (2006) à la Laban School de Londres. A l’automne 2010, il crée une nouvelle pièce pour le Ballet de Zurich, Il Giornale della necropoli, sur la composition du même nom de Salvatore Sciarrino et avec un décor de l’artiste belge Michaël Borremans. Enfin, Hauert a développé des méthodes d’enseignement reconnues internationalement. En plus d’une collaboration suivie avec P.A.R.T.S., il donne régulièrement des workshops dans le monde entier. ÀNGELS MARGARIT Àngels Margarit appartient à la première génération de danseurs contemporains diplômés de l’Institut du théâtre de Barcelone dans les années 1970. Elle poursuit ensuite sa formation dans différentes villes européennes et à New York. Depuis cette époque, elle se dédie à la danse dans ses différents aspects, comme danseuse, chorégraphe, enseignante et programmatrice. Entre 1979 et 1984, elle fait partie du collectif Heura, formation pionnière pour la danse contemporaine en Espagne et référence dans le pays et au-delà, qui se voit couronné par plusieurs des prix internationaux prestigieux de l’époque. Au sein de Heura, elle commence une carrière de chorégraphe. Dans ce contexte, mention spéciale doit être faite de Temps al Biaix (1981), le premier spectacle espagnol de danse contemporaine conçu comme une soirée unitaire. Après cinq années passées avec le collectif, elle décide de travailler indépendamment et crée Mudances (1985), une pièce pour cinq danseurs qui donnera son nom à sa compagnie. Parallèlement, Margarit s’associe avec d’autres chorégraphes pour ouvrir le centre chorégraphique Bugé (1984), un espace qui accueille les répétitions de la compagnie et deviendra le centre de formation pour beaucoup de danseurs actifs aujourd’hui à Barcelone. Avec ses premiers spectacles, Mudances (1985) et Kolbesarar (1988), Margarit entre sur la scène internationale, où elle présentera régulièrement son travail. Se succéderont la série Solo per a habitació d’hotel (Solo d’hôtel) (1989-2000), Atzavara (Plante du siècle) (1991), Corol.la (1992), Grevenhofkai (1992), Suite d’Estiu (Suite charleroi-danses.be 26 / 49 d’été) (1993), Saó (1995) – en collaboration avec Maria Muñoz –, Arbre de te (Arbre de thé) (1996), Tèrbola (1998) L’edat de la paciència (L’âge de patience) (1999) L’edat de la paciència/00 (2000), Peces mentideres (Pièces menteuses) (2001), El somriure (Le sourire) (2001), Origami (2002), une pièce pour jeune public, Estances (2003), une installation performance, URBS (2004), un projet urbain in situ, Solo por Placer (2005), Larandland (2006) et les laboratoires Arbraçada#1 (2007) et Arbraçada#2 (2008). En 2011, elle créera également une pièce pour le Ballet national de Madrid. Ses spectacles sont coproduits et présentés sur tous les continents, par des festivals et théâtres tels que la Biennale de la Danse de Lyon, le festival Springdance à Utrecht, le Festival Nouvelle Danse à Montréal, le festival Klapstuk à Louvain, le Vooruit à Gand, le festival Luzerntanz à Lucerne, le festival Madrid en Danza à Madrid, le festival GREC à Barcelone, l’Internationales Sommertheater Festival à Hambourg, l’Adelaide Festival of Arts en Australie, la Kanawaga Arts Foundation au Japon, le Baryshnikov Arts Center à New York…En tant qu’improvisatrice, Margarit collabore avec les danseurs Andreu Corchero, Maria Muñoz, Rosa Muñoz, Alexis Eupierre et Mònica Valenciano, ainsi qu’avec les musiciens Joan Saura, Steve Noble, Agustí Fernández et Marc Egea, entre autres. Dans le domaine du film de danse, elle crée les pièces Boqueria, en collaboration avec Johanne Charlebois, El Mar, sur une musique d’Agustí Fernández, pour le programme Glasnost de la télévision catalane, Subur 305, Peix, Ritual geogràfic et Cos recordat en collaboration avec Núria Font, ainsi que Du Parc#1410 avec le Belge Walter Verdin. En tant qu’enseignante, elle donne des cours et des stages en Espagne, France, Allemagne, Finlande, Canada, Colombie et Venezuela, et dirige le Conservatoire supérieur de danse (CSD) de l’Institut du théâtre de Barcelone en 2006-07. Au cours de sa carrière, Margarit recevra de nombreux prix, dont le Grand Prix du Concours chorégraphique de Bagnolet en 1988 pour Kolbesarar, le Prix des arts scéniques de la Ville de Barcelone en 1993 pour Corol.la et le Prix national de danse de Catalogne en 1986, 1991 et 2010. A l’automne 2010, le théâtre Mercat del Flors à Barcelone organise une rétrospective de sept de ses œuvres à l’occasion des vingt-cinq ans de la compagnie Mudances. Enfin, à l’invitation de la municipalité catalane de Terrassa, Margarit conçoit et dirige le festival international de danse Tensdansa entre 2003 et 2007. charleroi-danses.be 27 / 49 charleroi-danses.be 28 / 49 4. DABA MAROC Daba Maroc, une saison artistique et citoyenne 02 > 30 | 11 CHARLEROI Les Écuries | PBA/Studio Un projet initié par Wallonie Bruxelles International Soutiens Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Le Ministre-Président du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles Partenariat Ministère de la Culture du Royaume du Maroc Commissariat, coordination Les Halles — Coproduction Charleroi Danses — Une programmation Charleroi Danses Avec le soutien du PBA+Eden A l’initiative de Wallonie-Bruxelles International, DABA Maroc, saison artistique et citoyenne consacrée au Maroc, se déroulera de septembre 2012 à janvier 2013, à Bruxelles, Charleroi, Liège, Mons, Tournai mais aussi en Flandre et au-delà ! Proposant des regards croisés sur les pratiques artistiques du Maroc et de l’immigration, DABA Maroc invite des artistes d’ici, de làbas et d’ailleurs qui cultivent un engagement citoyen. L’approche est pluridisciplinaire et convoque littérature, danse, arts visuels, cinéma, débats et réflexions, mais aussi arts urbains, design, mode et musique, sans oublier la fête ! Tout au long du mois de novembre, Charleroi constituera un des pôles majeurs de cette opération. Aux côtés d’autres opérateurs culturels tels que le PBA, l’Eden, le BPS22, L’Ancre, Le Parc ou encore Le Vecteur, Charleroi Danses se fait passeur de cette culture en pleine ébullition en accueillant pas moins de huit propositions dansées ou autour de la danse, créations achevées ou étapes de travail, témoignant de toute la fougue et la créativité de la génération montante des chorégraphes marocains. Un nouveau printemps en perspective ? DABA Maroc, ou quand le Maroc se décline au présent ! 02 | 11 Les Ecuries Madame Plaza de Bouchra Ouizguen 07 | 11 Les Ecuries Atelier de musique Gnawa dirigé par Taoufiq Izeddiou 08 | 11 Les Ecuries Rev-Illusion de Taoufiq Izeddiou - étape de travail 09 | 11 Les Ecuries Aaleef (Je tourne) de Taoufiq Izeddiou - solo 09 | 11 Les Ecuries Athar de Saïd Ait El Moumen - duo 10 | 11 Les Ecuries Création 2012 de Bouchra Ouizguen en collaboration avec l'écrivain Abdellah Taïa étape de travail / rencontre avec le public 16 > 30 | 11 PBA/Studio Résidence de création pour Saïd Ait El Moumen 30 | 11 PBA/Studio 1m² de Saïd Ait El Moumen – étape de travail charleroi-danses.be 29 / 49 Danse - Chant MADAME PLAZA Bouchra Ouizguen 02 | 11 – 20:00 CHARLEROI Les Ecuries Chorégraphie Bouchra Ouizguen Danse, chant Fatima El Hanna, Fatima Aït Ben Hmad, Naïma Sahmoud, Bouchra Ouizguen Régie Thalie Lurault Lumières Yves Godin Costumes Nouredine Amir Directrice de production Fanny Virelizier — Production Compagnie Anania Elles s’appellent Aïcha, Naïma, Fatima ou Hliouti. Elles ont choisi l’art, pour certaines il y a plus de vingt-cinq ans. Leurs voix ont accompagné beuveries et mariages. Ce sont des Aïta, adulées il y a près d’un siècle, aujourd’hui artistes du peuple, parfois méprisées, souvent incomprises. La chorégraphe marocaine Bouchra Ouizguen part à la découverte de ces femmes et de l’art séculaire dont elles sont le téméraire, généreux et joyeux véhicule. Madame Plaza ne relève ni de la danse contemporaine ni du folklore. Bouchra Ouizguen nous convie à une émouvante et sensuelle rencontre humaine. Coproduction Fabbrica Europa / Festival Montpellier Danse 2009 Soutiens Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France à Rabat / Département Afrique et Caraïbes en créations de CULTURESFRANCE - Ministère des Affaires étrangères Aide logistique École Supérieure des Arts Visuels de Marrakech/Institut Français de Marrakech — Une co-présentation Charleroi Danses et PBA+Eden — Dans le cadre du festival bis-ARTS & DABA Maroc BOUCHRA OUIZGUEN Née en 1980 à Ouarzazate, Bouchra Ouizguen fait des études en France et devient soliste en danse orientale au Maroc entre 1995 et 2000. Elle se forme essentiellement auprès de trois chorégraphes qui seront décisifs dans son parcours : Bernardo Montet, Mathilde Monnier et Boris Charmatz. En 2002, elle crée avec Taoufiq Izeddiou et Saïd Aït El Moumen la compagnie Anania. Elle est l’auteur du solo Ana Ounta, créé en 2002 dans le cadre du projet « Prière de regarder » sous la direction artistique de Mathilde Monnier. Mort et moi, solo qu’elle crée en 2005, sera présenté à Marrakech et en tournée à Tours, à la Fondation Cartier et au festival Montpellier Danse. A partir de 2005, elle coorganise les Rencontres Chorégraphiques de Marrakech. Elle coécrit le duo Déserts, désirs avec Taoufiq Izeddiou en 2006. Elle est interprète pour Julie Nioche dans Matter en 2007. Elle crée, en 2007, un duo avec une chanteuse de cabaret Aïta qui va précéder sa première pièce de groupe Madame Plaza. En 2011, elle crée avec le chorégraphe Alain Buffard le solo Voyage Cola dans le cadre des Sujets à Vif du Festival d’Avignon. charleroi-danses.be 30 / 49 Danse – Musique - Littérature TAOUFIQ IZEDDIOU / SAÏD AIT EL MOUMEN / BOUCHRA OUIZGUEN / ABDELLAH TAÏA 07 > 30 | 11 CHARLEROI Les Ecuries | PBA/Studio Dans la foulée de Madame Plaza, Charleroi Danses accueille un florilège de formes issues de la scène marocaine. Dès le 7 novembre Taoufiq Izeddiou dirigera un atelier de musique Gnawa. Bien qu’ancrée dans le présent, sa création n’en trouve pas moins ses fondements dans la tradition. Le lendemain il nous offrira une étape de travail de Rev-Illusion, ou quand la révolution des corps succède à celle des consciences. Un plaidoyer pour la liberté d’expression au lendemain du printemps arabe. L’ancien boxeur devenu danseur reviendra ensuite avec Aaleef solo d’un engagement total où il clame son indéfectible soif de la vie. Dans Athar, Said Ait et Zakaria El Moumen interrogent la trace laissée sur nos corps par l’éducation et les croyances. Bouchra Ouizguen sera de retour pour dévoiler une étape du travail qu’elle mène actuellement avec l’écrivain Abdellah Taïa. Et pour clore ce mois placé sous le sceau du Maroc, Saïd Ait El Moumen nous donnera à voir un premier extrait 2 de 1m , sa prochaine création où, dans un espace d'un mètre carré symbolisant la place dévolue à la création, il propose à trois chorégraphes de lui composer trois courts soli. Ce moment sera issu de la résidence qu’il aura menée durant la deuxième moitié du mois de novembre au Studio du PBA. charleroi-danses.be 31 / 49 charleroi-danses.be 32 / 49 5. FESTIVALS COMPIL D’AVRIL 16 > 20 | 04 BRUXELLES La Raffinerie Programme complet dès janvier 2013 Explorant la porosité grandissante entre la danse et les autres champs artistiques, Compil d’Avril est un festival pluridisciplinaire mettant en regard pièces de danse, performances, installations, concerts, films et lectures, pour dessiner en creux le portrait de l’artiste d’aujourd’hui. En 2011, Compil d’Avril interrogeait la place du danseur dans le paysage des arts de la scène en lui consacrant une soirée spéciale au cours de laquelle de nombreux danseurs étaient invités à livrer un témoignage écrit, verbal ou dansé sur leur pratique artistique afin de permettre d’en dresser un état des lieux. Cette année, le festival prolonge ce geste en se plaçant tout entier sous le sceau de cette thématique : la Compil sera en effet l’un des moments de programmation de la saison où l’on pourra retrouver, resserrée en un temps fort, une série de jeunes danseurs et chorégraphes soutenus par Charleroi Danses au travers de son programme d’accompagnement, de réflexion et d’échanges Pôle Danseurs. Une façon pour le Centre chorégraphique de réaffirmer son rôle de soutien constant à la jeune création chorégraphique. . charleroi-danses.be 33 / 49 KUNSTENFESTIVALDESARTS SOLEILS Pierre Droulers Dates à préciser BRUXELLES La Raffinerie PIERRE DROULERS Après Mudra, Pierre Droulers continue sa formation chez Grotowski et Robert Wilson. En 1978, il découvre le travail de la Judson Church et de Steve Paxton. Sa carrière de chorégraphe se poursuit avec le diptyque inspiré par Finnegan’s Wake de James Joyce (1991-1993) et la création de pièces en collaboration avec Steve Lacy, Sherryl Sutton, le futur Grand Magasin, Minimal Compact, Winston Tong et Sussan Deihim. De sa rencontre avec les plasticiens Michel François et Ann Veronica Janssens naissent Mountain/Fountain (1995), De l’Air et du Vent (1996) et MA (2000), spectacles qui délaissent la théâtralité au profit de la forme et de l’abstraction. Les Petites Formes et Multum in Parvo sont respectivement créés en 1997 et 1998. En 2001, il se met en scène en duo avec Stefan Dreher dans Sames. Il présente Inouï en 2 004. Après Flowers, pièce pour huit danseurs montée en 2007, et All in All, commande pour le Ballet de l’Opéra de Lyon, Pierre Droulers crée Walk Talk Chalk au Kunstenfestivaldesarts en mai 2009. En 2010, il a repris la pièce de l’air et du vent qu’il a notamment présentée en mai 2011 au Théâtre de la Cité internationale de Paris. Cette année encore, La Raffinerie comptera au nombre des partenaires fidèles qui accueilleront le Kunstenfestivaldesarts en leurs murs. Moment incontournable de la vie culturelle, le Kunstenfestivaldesarts se déroule chaque année au mois de mai, investissant durant trois semaines une quinzaine de théâtres et centres d’art bruxellois, ainsi que différents lieux de la ville. Le festival affiche à son programme un choix d’œuvres artistiques singulières créées par des artistes belges et internationaux qui traduisent une vision personnelle du monde aujourd’hui et que les artistes souhaitent partager avec des spectateurs prêts à remettre en question et élargir leur champ de perspectives. Dans cet ordre d’idée, comme ce fut le cas en 2009 pour la création de Walk Talk Chalk, pièce évoluant entre danse, arts plastiques et performance, le Kunstenfestivaldesarts renouvelle son intérêt pour l’un des artistes associés de Charleroi Danses, le chorégraphe Pierre Droulers, en décidant de coproduire sa prochaine pièce qui y sera créée en première belge à La Raffinerie. Soleils, variation chorégraphique autour de la lumière, est en cours d’élaboration à l’heure où nous mettons sous presse. — www.kfda.be 03 > 25 | 05 charleroi-danses.be 34 / 49 FESTIVAL KANAL 2012 13 > 16 | 09 BRUXELLES La Raffinerie & le long du canal www.festivalkanal.be Après une édition laboratoire couronnée de succès en 2010, ce jeune festival urbain bruxellois poursuit son développement avec pour devise «Kanaliser les forces». Comment construire ensemble la ville de demain ? C’est la question à laquelle tentent de répondre, en s’associant à ce festival, une série d’acteurs des mondes associatif et culturel présents le long du canal à Bruxelles. Un festival avec et pour ceux qui y vont et viennent, qui y vivent, qui y circulent mais pour les autres aussi. Un festival qui se veut cosmopolite avec un ancrage dans les quartiers qui sont l'avenir de notre ville et de notre pays. Des quartiers aux origines multiples, aux cultures multiples et aux possibilités multiples. Un festival pour rêver ensemble à un avenir, semer, laisser grandir et récolter. Charleroi Danses, dont le pôle bruxellois La Raffinerie est à un jet de pierre du canal, renouvelle son engagement dans cette édition : le Centre chorégraphique accueille, dans l’espace public et dans ses murs, le deuxième volet du projet Intérieur/Extérieur et programme un de ses artistes associés aux Abattoirs d’Anderlecht-Cureghem : on pourra en effet voir ou revoir Kinshasa, ville en mouvement, un des trois tableaux de l’installation vidéo From Inside de Thierry De Mey ainsi qu’un de ses labyrinthes chorégraphiques qui renvoient au « floor patterns » des danseurs. Témoignage de l’ouverture à la diversité s’il en est. charleroi-danses.be 35 / 49 13 | 09 BRUXELLES Les Halles 15 | 09 BRUXELLES La Raffinerie — Une collaboration Charleroi Danses / Les Halles / Bureau International Jeunesse INTERIEUR/EXTERIEUR Au sein de la saison culturelle DABA Maroc, Intérieur/Extérieur est un projet international tout particulier qui met en présence, pendant un mois, trente jeunes de 18 à 30 ans, passionnés d'art et de culture : quinze Belges de Bruxelles et de Wallonie, quinze Marocains de Marrakech, Casa et Rabat. Porté par le BIJ, Charleroi Danses et Les Halles, il se construira au fil de deux résidences artistiques, l'une à Rabat/Salé en juin et l'autre à Bruxelles en septembre. Un quatuor d'artistes belges et marocains les encadrent dans ce parcours d'échange sur le chemin d'une création commune : Carmen Blanco Principal (artiste multidisciplinaire ayant à son compte de nombreux projets avec les jeunes), Claire Diez (conception artistique et mise en scène), Taoufik Izeddiou et Saïd Aït El Moumen, chorégraphes qui, parallèlement à leur propre travail, mènent à Marrakech un travail continu de formation à la danse avec des jeunes non professionnels. De Rabat à Bruxelles, Intérieur/Extérieur explorera les porosités et résistances entre l'intimité et la sphère publique, l'humain et la ville, l'un et le plusieurs... par le corps, le chant, l'image, les mots... Au terme de leurs ateliers, à trente, ils offriront deux présentations de leur travail, l'une aux Halles, l'autre à La Raffinerie, deux déambulations adaptées à chaque lieu et leur environnement : le reflet de leurs visions contrastées. TRESSE A 6 VOIES Thierry De Mey e Présents dans les parcs d'Europe depuis le XVI siècle, les labyrinthes dépassent le cadre de la simple promenade. Comme l'explique Thierry De Mey : ils offrent au visiteur une expérience particulière de l’espace et du temps. Les labyrinthes s'apparentent également aux « floor patterns », tracés au sol, utilisés par les chorégraphes pour structurer l’espace scénique et générer la danse. Une tresse à 6 voies multicolore est disposée sur le sol. Si 6 personnes suivent chacune une branche de la tresse en évoluant simultanément, c’est une véritable chorégraphie qui se dessine. Les visiteurs (6 au maximum) choisissent une lanière de couleur et se positionnent au départ. Au signal donné par l’un d’eux, ils avancent d'un pas égal en suivant leur trajectoire colorée. Ils veillent à rester à la même hauteur. Lors des croisements, celui qui vient de gauche passe devant ; celui qui vient de droite cède le passage. charleroi-danses.be 36 / 49 Création, chorégraphie Papy Ebotani Réalisation Thierry De Mey Cadreurs Raymond Fromont, Aliocha Van Der Avoort, Thierry De Mey Son Richard Mbembi Montage image Boris Van der Avoort Montage son Isabelle Boyer Coordination in situ Guy Kabeya Muya Chargée de production Ludovica Riccardi — Production Charleroi Danses, Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles Soutiens Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Wallonie-Bruxelles International / YAMBI ! Congo WallonieBruxelles 2007 / Centre WallonieBruxelles à Kinshasa KINSHASA, VILLE EN MOUVEMENT Papy Ebotani et les étals du marché À Kinshasa, tout est mouvement. Guidée par le chorégraphe Papy Ebotani, la caméra de Thierry De Mey nous entraîne au cœur du marché de Kin, lieu où toutes couleurs, toutes les odeurs et toutes les formes se mélangent et se fondent. Dans cette agora bouillonnante de vie, le danseur se lance dans une improvisation. Scrutateur furtif et avisé de son environnement, sociologue de l’instant, il se met à nourrir sa danse de tout le matériau chorégraphique à sa portée. Chacun, femme, homme, enfant, y est croqué dans ses attitudes et s’y voit reflété comme dans un miroir un rien déformant. Hésitant entre admiration et moquerie, la foule s’invite peu à peu dans son jeu et l’imite en retour. S’établit alors un dialogue spontané dont aucune syllabe, aucun regard, aucun geste, n’échappe à la partition triscopique déployée par les caméras de Thierry De Mey. Par ce procédé à géométrie variable faisant se démultiplier le réel, le cinéaste nous entraîne dans une immersion sensorielle totale. PAPY EBOTANI Papy Ebotani vit et travaille à Kinshasa (République démocratique du Congo). Il commence par la musique et le rap avec différents groupes de Kinshasa, avant de se tourner vers la danse au sein de la compagnie de Jean-Marie Musungayi, Diba danse. Interprète pour Faustin Linyekula et les Studios Kabako depuis juillet 2001, il danse dans les créations de la compagnie: Spectacularly Empty, Triptyque sans titre, Spectacularly Empty II, Radio Okapi, Le Festival des mensonges, The Dialogue Series : iii. Dinozord et more more more… future de Faustin Linyekula et Le Sentier de Madrice Imbujo. Il s’est formé et a suivi des ateliers auprès de différents danseurs et chorégraphes : Fred Bendongué, Céline Bacqué, Toufik Oudhriri Idrissi, Hanna Hedman, Sylvain Prunenec, Pep Ramis ou plus récemment Meg Stuart au Tanzwerkstatt à Berlin. Papy a également été invité à participer en décembre 2002 à une résidence de création à Douala dans le cadre du projet Scénographies urbaines, une invitation renouvelée à Kinshasa en décembre 2006 dans le cadre de la troisième édition des Scénographies Urbaines. Il a également collaboré en 2006 avec le compositeur et vidéaste belge Thierry De Mey. Na tempo (2004), solo de 17 minutes, est sa première création et celle qui a le plus tourné : Kinshasa, Brazzaville, mais aussi Paris (Fondation Cartier), Berlin (festival Tanz im August), en Belgique (Yambi festival), Caen (Danse d’ailleurs), la Réunion, au Brésil et à Londres (Dance Umbrella). L’année suivante, Papy signe avec Djodjo Kazadi, également danseur des Studios Kabako, un duo Ya biso (Pour nous), présenté à Kinshasa, Berlin, Paris, Bamako, Berne et Mons. Parcours pour un danseur et dix figurants, toujours recrutés localement,Parlement debout (2007), a été présenté à Kinshasa (janvier 07), Brazzaville (avril 07), Bruxelles (octobre 07), La Réunion (juin 08), Salzburg (juillet 08) et dans plusieurs villes du Brésil (septembre-octobre 09). En 2007-08, il imagine le trio Résonance (2007-08). Sa dernière création Engundele (2009) a été montrée à charleroi-danses.be 37 / 49 Kinshasa et à la Biennale de Jambes (novembre 2009), et en octobre 2010 à la Biennale Danse l’Afrique Danse de Bamako. En septembre 2010, Papy a été accueilli en résidence au Potager du roi / Versailles à Vélizy dans le cadre du programme Les Indépendances, résidence au cours de laquelle il a collaboré avec le metteur en scène Jean-Yves Genod. Aujourd’hui, Papy travaille sur un projet de duo avec le danseur et chorégraphe Kenyan Edwin Kebaya. Papy a donné de nombreux ateliers au Brésil, à Bruxelles, Londres et la Réunion… et enseigne régulièrement au Congo (Kinshasa, Kisangani). charleroi-danses.be 38 / 49 6. ARTISTES ASSOCIES | ARTISTES EN RESIDENCE | PÔLE DANSEURS ARTISTES ASSOCIES MICHELE ANNE DE MEY On retrouvera Michèle Anne De Mey avec Lamento, solo pour Gabriella en ouverture de saison (20 > 22 | 09) ainsi que pour une reprise de Kiss & Cry (13 > 15 | 12) (voir p.9 & 14) Elle a connu cette année les joies d’une reconnaissance internationale unanime avec Kiss & Cry, objet scénique inédit convoquant théâtre d’objet, musique, texte et nanochorégraphies pour quatre mains. De cette pièce traitant de la mémoire du sentiment amoureux et créée en compagnie d’un collectif d’artistes sous son égide et celle de Jaco Van Dormael, les gens sortent bouleversés et rapportent des témoignages émus. Une forme de consécration qui a une valeur toute personnelle puisque le sentiment amoureux, ce fil d’or qui parcourt l’ensemble de son oeuvre, est ici en quelque sorte sublimé, le cinéaste n’étant autre que son compagnon à la ville… Autre constante dans son travail, les musiques fortes, pour dire la relation amoureuse – des prémices papillonnantes au délitement final – avec lesquelles elle tisse son univers chorégraphie que : la 3 Symphonie de Beethoven pour Sinfonia Eroica, la 7e pour Neige, le Lamento d’Arianna pour sa dernière pièce en date, un solo qu’elle crée tout spécialement pour une de ses interprètes fidèles. Encore une déclaration d’amour en somme. TOURNEES 2012 22 > 24 | 08 - Kiss & Cry - International Summerfestival, Hamburg (DE) 07 > 09 | 09 - Kiss & Cry, Fira de Teatre al Carrer, Tàrrega (ES) 20 > 22 | 09 - Lamento - Les Écuries, Charleroi (BE) 28 & 29 | 09 - Lamento - Festival de danse, Hanoi (VN) 02 > 04 | 10 - Kiss & Cry - Aula Magna - Louvain-la-Neuve (BE) 17 & 18 | 10 - Kiss & Cry - L'Espal, Le Mans (FR) 06 > 11 | 11 - Kiss & Cry - Théâtre National, Bruxelles (BE) 16 > 18 | 11 - Kiss & Cry – ADC - BFM, Genève (CH) 22 > 24 | 11 - Kiss & Cry - Torinodanza Festival, Turin (IT) 05 & 06 | 12 - Kiss & Cry - Le Manège, Reims (FR) 13 > 15 | 12 - Kiss & Cry - Les Écuries - Charleroi (BE) 2013 08 > 26 | 01 - Kiss & Cry – Théâtre National, Bruxelles (BE) 01 | 02 - Lamento - Les Théâtres de la Ville du Luxembourg (LU) 02 | 02 - Kiss & Cry - Les Théâtres de la Ville du Luxembourg (LU) 20 > 22 | 02 - Kiss & Cry - Waux-Hall, Nivelles (BE) 27 & 28 | 02 - Kiss & Cry, Cultuurcentrum, Bruges (BE) 07 > 10 | 05 - Kiss & Cry - Théâtre de la Place, Liège (BE) 14 > 16 | 05 - Kiss & Cry - La Rose des Vents - Villeneuve d’Ascq (FR) 19 | 06 > 06 | 07 - Kiss & Cry - Théâtre du Rond Point, Paris (FR) charleroi-danses.be 39 / 49 THIERRY DE MEY La prochaine création de Thierry De Mey, Taxinomie du geste (titre provisoire) est attendue pour novembre 2013 à l’occasion de la Biennale de Charleroi Danses. « Thierry De Mey a fait ses études à l’IAD dans les années 1970. Après sa rencontre avec Fernand Schirren « professeur de rythme » à Mudra, sa réflexion se cristallise sur la naissance du rythme et du geste. Ce sera une première étape de sa remise à plat personnelle de la grammaire et du vocabulaire de la musique. Le principe est simple. La phrase musicale, comme tout mouvement, naît d’une impulsion qui la lance. Partie d’une simple impulsion, une vie s’organise. Dès lors, toutes les constructions sont possibles. D’un simple enchaînement peut naître une épopée très complexe. (…) De la plus grande vivacité aux atmosphères nébuleuses, chaque nouvel opus de Thierry De Mey – film, composition ou installation – représente une étude particulière des corps en mouvement. Chacun raconte à sa manière l’histoire magique du temps qui s’y déroule et de l’homme qui s’y enroule. (…) De Mey compose une chorégraphie sur la chorégraphie, fait oeuvre de création en sublimant celle de ses partenaires. L’image intègre naturellement la musique et la danse dans son processus créatif, donnant à son art un air de tresse à trois branches. (…) Tout bouge chez De Mey, surtout les frontières. » Camille Guynemer, avril 2011 Extrait du cahier spécial ‘Mouvement’ consacré à Thierry De Mey TOURNEES 2012 18 > 29 | 06 - MasterClass In Vivo Danse avec la compagnie ZOO – Festival Académie ManiFeste - Ircam, Paris (FR) 29 | 06 - In Vivo Danse - Festival Académie ManiFeste – Centre Pompidou, Paris (FR) 21 | 08 - La Valse - Norsk Festival for Dans og Film, Haugesund (NO) 13 > 26 | 09 - Tresse à 6 voies et Kinshasa, ville en mouvement Festival Kanal - Bruxelles (BE) 20 | 09 > 16 | 12 - Traces du Mouvement Centre des arts, Enghien-les-Bains (FR) 26 & 28 | 09 - Prélude à la mer et La Valse – Festival Autre Regard, Le Mans (FR) 10 | 11 > 10 | 01 - Equi Voci – Digital Life – Roma Europa, Rome (IT) 2013 17 | 03 - Equi Voci avec le Limburgs Symfonie Orkest Theater aan het Vrijthof, Maastricht (NL) charleroi-danses.be 40 / 49 PIERRE DROULERS Soleils, prochaine création de Pierre Droulers, sera présentée en mai 2013 dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts. (voir p.34). La prochaine création de Pierre Droulers est marquée par deux événements : le récent voyage que lui et ses danseurs ont effectué au Brésil avec la tournée de de l’air et du vent et sa vision du film de Marcel Camus Orfeu Negro. Ces deux expériences ont ravivé chez le chorégraphe le désir de voir les corps s’enthousiasmer et se mettre à l’unisson, pour le pur plaisir de cette énergie que l’on ne peut ressentir qu’en groupe. Avec ce projet, Pierre Droulers poursuit aujourd’hui son exploration du mouvement et l’articule à une réflexion sur la lumière. Le plaisir et la liberté de la danse s’y confronteront à un questionnement sur la présence, la fabrication et la manipulation de sources lumineuses. Car chez le chorégraphe, la question de la lumière est essentielle : elle remonte aussi bien à l’enfance – la fascination pour les lanternes magiques et les ombres – qu’à la question philosophique du mythe de la caverne. Sommes-nous des lumières, des apparences, des réflexions ? C’est donc à une plongée dans le monde de l’apparence et de l’apparition que Pierre Droulers nous convie. Et de s’interroger encore et toujours : d’où vient le mouvement ? Qu’est-ce qui anime un corps qui bouge ? TOURNEES 2013 22 & 25 | 01 - de l’air et du vent - La Passerelle, Saint Brieuc (FR) Mai (dates à confirmer) - Soleils - Kunstenfestivaldesarts (BE) Juin (dates à confirmer) - Soleils - Festival de Marseille (FR) Juillet - Soleils - Festival au Carré, Mons (BE) Novembre - Soleils - Moving in November, Helsinki (FI) charleroi-danses.be 41 / 49 ARTISTES EN RESIDENCE LOUISE VANNESTE THOMAS HAUERT Chacune des pièces de Louise Vanneste naît d’une interaction étroite entre les médias impliqués dans le processus chorégraphique : arts plastiques, musique, lumière ou encore vidéo. Ensemble, ils forment un même espace-temps. Partie intégrante de ce temps et de ce lieu particuliers, le corps explore différents états mentaux et physiques. À travers un processus de dépersonnalisation et/ou de re-personnalisation (invention ou effacement de conventions concernant le corps, le mental et le rapport à l’autre), il s’agit d’appréhender le corps tel un espace d’expériences qui intensifie l’« ici et maintenant scénique ». Le(s) corps et les médiums donnent ainsi naissance à une réalité autre avec des éléments issus de la réalité mais qui, décalés, jettent un trouble. La danse étant par essence éphémère, il s’agit pour la chorégraphe de cristalliser l’instant présent, interrogeant ainsi notre rapport à la mémoire, à l’instinct, à la présence scénique et à la perception en général. « Quand Thomas Hauert commence à bouger, une expression d’étonnement ne tarde pas à apparaître sur son visage, sans que l’on puisse deviner si l’expression en question provient de sa propre surprise aux trouvailles qui s’enchaînent dans le flux ininterrompu de ses pas ou plutôt si cette interrogation prolongée masque la continuité de l’invention, le maintien en suspension d’une gestuelle toujours en devenir, censée ne jamais s’arrêter, ne jamais se figer en une forme « définitive » reproductible. La composition instantanée est un exercice de surf, d’équilibre sur la vague temporelle, la mémoire du mouvement anticipant juste à temps la disparition de l’écriture éphémère, déclenchant la nécessité du mouvement suivant. C’est précisément cette nécessité qui fera signature. (…) Il y a quelques techniques paradoxales qui reviennent souvent : l’unisson improvisé par exemple (on songe aux essaims d’oiseaux, aux bancs de poissons). Il y a quelque chose du règne animal… le nom de la compagnie bien sûr : ZOO… (…) ZOO donne à vivre et tisse sous nos yeux, attirant progressivement le public dans sa boucle un intense moment d’intersubjectivité. Des fils et connections invisibles semblent se lier entre les protagonistes : interprètes et spectateurs. » Après une formation en danse classique, Louise Vanneste étudie à l’école P.A.R.T.S. et en sort diplômée en 2000. Boursière de la Fondation SPES, elle poursuit sa formation à la Trisha Brown Company à New York. Depuis son retour, elle se produit en Belgique et à l’étranger et collabore avec des artistes issus de différentes disciplines dont le vidéaste Stéphane Broc, les musiciens et compositeurs Cédric Dambrain et Antoine Chessex, la chorégraphe-danseuse Ayelen Parolin, l’éclairagiste Renaud Ceulemans, la danseuse Eveline Van Bauwel, les plasticiens Arnaud Gerniers et Stephan Balleux,... En juin 2008, elle monte sa première pièce de groupe Sie kommen. Depuis lors elle a créé le solo HOME (2010) et dernièrement le trio Persona, en co-production avec Charleroi Danses, L’Ancre et le CCNFC à Belfort. Thierry De Mey, mars 2012 Extrait du portrait réalisé pour le festival Académie ManiFeste 2012 On retrouve Thomas Hauert dans la saison de Charleroi Danses avec From B to B les 3 et 4 mai 2013 (voir p.24). Louise Vanneste présentera sa dernière création, le duo Black Milk dans le cadre la Compil d’Avril en avril 2013 (voir p.33). charleroi-danses.be 42 / 49 POLE DANSEURS Avec Yoann Boyer, Daniel Linehan, Sarah Ludi, Renan Martins, Peter Savel, Albert Quesada, Noé Soulier, Éléonore Valère, Louise Vanneste, Anton Lachky,... — Plus d’infos dès septembre 2012 À travers le programme ‘Pôle Danseurs’, il s’agit, tout en mettant à l’honneur le danseur et le chorégraphe d’aujourd’hui, de mettre en place un nouveau projet fédérateur qui favorise les rencontres, la recherche artistique et interculturelle dans la tentative de stimuler un espace de réflexion et d’échange autour de la pratique du danseur, sa méthodologie, sa vision artistique et ses perspectives de développement. Une manière d’esquisser les contours de la scène chorégraphique de demain en Fédération Wallonie-Bruxelles. Outre la participation d’une série de jeunes danseurs et chorégraphes, élus sur base de dossiers et d’entretiens individuels, aux différentes activités relevant de la vie du Centre chorégraphique (Training Programme, workshops, accueil studio,…), ce programme devrait idéalement se concrétiser par le biais de deux moments de visibilité durant le cours de la saison. Le premier, lors d’un week-end, où chacun des intervenants sera convié à présenter une courte forme avec pour but induit de provoquer rencontres, dialogues et débats autour de la pratique de la danse, ses conditions d’action et ses moyens de production actuels. Le deuxième moment de visibilité se tiendra à l’occasion de la Compil d’Avril. Différentes soirées composées de courtes pièces commandées à ces jeunes chorégraphes seront proposées au public ainsi qu’à un parterre d’opérateurs culturels, partenaires de Charleroi Danses, en vue de la diffusion de ces oeuvres par la création d’un réseau spécifique. charleroi-danses.be 43 / 49 charleroi-danses.be 44 / 49 7. EN COMPAGNIE DES PUBLICS ATELIERS PUBLICS 21 | 09 – 19:30 LAMENTO, SOLO POUR GABRIELLA Michèle Anne de Mey 21 | 11 – 19:30 ORGANIZING DEMONS Emanuel Gat 28 | 02 – 19:30 TWIN PARADOX Mathilde Monnier 26 | 04 – 19:00 EN ATENDANT Anne Teresa De Keersmaeker / Rosas 03 | 05 – 19:30 FROM B TO B Thomas Hauert & Àngels Margarit La programmation de Charleroi Danses est multiple et propose un large panorama d’écritures contemporaines au travers de la présentation des oeuvres variées de chorégraphes reconnus. Des écritures qui nécessitent parfois une mise en contexte artistique pour mieux en comprendre les codes et les tenants. C’est pourquoi dès le début de la saison, Charleroi Danses propose un nouveau cycle de présentations introductives et de rencontres avec les spectateurs : les Ateliers Publics. Ces ateliers, animés par Claire Diez, spécialiste de la danse, dramaturge et anciennement journaliste culturelle, se dérouleront une heure avant le spectacle. Cette dernière mettra en lumière la genèse de la pièce présentée en la mettant en perspective avec le parcours du chorégraphe. Une rencontre avec le chorégraphe aura lieu ensuite à l’issue de la représentation. — D’autres actions spécifiques d’accompagnement du public seront organisées durant la saison. charleroi-danses.be 45 / 49 charleroi-danses.be 46 / 49 8. INFORMATIONS PRATIQUES CHARLEROI DANSES Les Ecuries Boulevard Pierre Mayence 65C 6000 Charleroi T + 32 (0)71 20 56 40 charleroi-danses.be La Raffinerie Rue de Manchester 21 1080 Bruxelles T + 32 (0)71 20 56 40 SERVICE DE PRESSE SPCC Séverine Provost Culture & Communication Séverine Provost | Charlotte Materne | Sanne De Troyer | Marie Mourlon T: +32 (0)2 644 61 91 F: + 32 (0)2 776 82 09 Gsm : (+32) (0)497 48 01 55 E-mail : [email protected] Web : www.spcc.be Photos & documents presse : charleroi-danses.be - Espace professionnel INFO & TICKETS charleroi-danses.be +32 (0)71 31 12 12 (lundi > vendredi, de 09:30 à 18:00 – samedi de 10:30 à 14:00) TARIFS € 12 > Tarif plein € 8 > Tarif réduit: -26 ans, +60 ans, demandeurs d'emploi, habitants de Charleroi et professionnels des arts de la scène € 5 > groupes à partir de 10 personnes, Carte culture, Carte UCM, Associations des Agents communaux de Charleroi Charleroi Danses est partenaire de Arsène 50 / Article 27 Tarifs particuliers Madame Plaza – Les Écuries € 12 / 9 Sinué – Les Écuries € 16 / 12 (adultes) 10 / 8 (enfants) charleroi-danses.be 47 / 49 charleroi-danses.be 48 / 49 9. PARTENAIRES POUVOIRS PUBLICS & ACTEURS INSTITUTIONNELS Le Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Direction générale de la Culture - Service général des Arts de la Scène – Service de la Danse La Région wallonne La Ville de Charleroi Wallonie-Bruxelles International Wallonie-Bruxelles Théâtre Danse La Région de Bruxelles Capitale La COCOF Ministère de la Culture du Royaume du Maroc (DABA Maroc) PARTENAIRES MEDIA RTBF - La Première, Musiq’3 Le Soir Le Vif/L’Express Télésambre LIEUX PARTENAIRES PBA+Eden Les Halles ASSOCIATIONS PARTENAIRES Charleroi Centre Ville Arsène 50 Article 27 Carte culture Carte UCM Carte Jeunes ISIC charleroi-danses.be 49 / 49