Dossier_Presse_Saison12-13.FR - Charleroi

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Dossier_Presse_Saison12-13.FR - Charleroi
DOSSIER DE PRESSE
Saison 2012-2013
INFOS & TICKETS
T + 32 (0)71 31 12 12
www.charleroi-danses.be
PRESSE
SPCC - Séverine Provost, Culture & Communication
Rue des Chartreux, 17
B 1000 Bruxelles
T + 32 (0)2 644 61 91
M + 32 (0)497 48 01 55
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—
Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles
CHARLEROI SIEGE SOCIAL : Bld Pierre Mayence 65c - B 6000 Charleroi
BRUXELLES : Rue de Manchesterstraat 21 - B 1080 Bruxelles
T + 32 (0)71 20 56 40
F + 32 (0)71 20 56 49
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SOMMAIRE
SOMMAIRE ..................................................................................................................................................3
1.
EDITO ................................................................................................................................................5
2.
AGENDA ............................................................................................................................................7
3.
PROGRAMMATION...........................................................................................................................9
4.
DABA MAROC .................................................................................................................................29
5.
FESTIVALS......................................................................................................................................33
6.
ARTISTES ASSOCIES | ARTISTES EN RESIDENCE | PÔLE DANSEURS ..................................39
7.
EN COMPAGNIE DES PUBLICS.....................................................................................................45
8.
INFORMATIONS PRATIQUES ........................................................................................................47
9.
PARTENAIRES ................................................................................................................................49
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1. EDITO
Charleroi Danses, c’est d’abord et avant tout des artistes : ceux de la maison, Michèle Anne De Mey,
Thierry De Mey et Pierre Droulers, et ceux que nous avons choisis d’accompagner tout au long de cette
saison. Les artistes en résidence, Thomas Hauert, Louise Vanneste, et puis tous les autres : Mathilde
Monnier, Ted Stoffer, Harold Henning, Ayelen Parolin, Erika Zueneli, Renan Martins, Peter Savel,... En
tout, plus d’une vingtaine de chorégraphes qui évolueront durant toute l’année dans les différents espaces
de notre institution.
Nous les retrouverons disséminés au fil de la saison ou réunis au sein de la Compil d’Avril. Mais l’activité
de ces artistes ne se bornera pas à présenter leurs créations. Elle se traduira aussi en une participation
tangible à la vie du Centre chorégraphique. Les uns seront professeurs du Training Programme, les autres
proposeront des workshops, d’autres encore partiront en recherche… Ces différentes activités créant
immanquablement des passerelles, un immense puzzle se mettra alors en place qui générera une émulation vibrionnante alimentant les champs de la rencontre et du partage, non seulement sur la pratique du
danseur mais aussi sur son quotidien d’artiste.
Véritable ruche d’échanges et de transmission, le Centre s’attachera ainsi à préfigurer une autre vision de
la danse et de ses singularités. Avec des artistes conscients de leur rôle dans la Cité et dont le miroir
tendu de leur vision nous offrira un autre reflet du réel.
Le rôle des artistes est indispensable à la société. Le nôtre est de tout faire pour favoriser cette créativité.
Celle-là même qui fera naître une autre idée de la croissance – pas exclusivement économique - et du
développement qui doit avant tout être humain. Un développement où la culture n’est pas uniquement
réservée à une élite. Et c’est pourquoi, à Charleroi Danses, notre programmation se veut éclectique et
ouverte sur le monde. Il suffit d’oser venir voir et ainsi entrevoir son propre rapport au monde.
Vincent Thirion
Intendant général
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2. AGENDA
2012
20 > 22 | 09
20:30 LAMENTO, SOLO POUR GABRIELLA Michèle Anne De Mey
CHARLEROI Les Ecuries
26 | 10
20:30 A SCATTERED STATE OF SILENCE Ted Stoffer
CHARLEROI Les Écuries
02 > 30 | 11
DABA MAROC
CHARLEROI Les Ecuries | PBA/Studio
21 | 11
20:30 ORGANIZING DEMONS / CRÉATION 2012 Emanuel Gat / Emio Greco
Ballet National de Marseille – Premières belges
CHARLEROI PBA
13 > 15 | 12
20:30 KISS & CRY Michèle Anne De Mey & Jaco Van Dormael
CHARLEROI Les Ecuries
2013
25 & 26 | 01
20:30 CLEAR TEARS / TROUBLED WATERS Compagnie Thor / Thierry Smits
CHARLEROI Les Ecuries
28 | 02
20:30 TWIN PARADOX Mathilde Monnier
CHARLEROI Les Écuries – Première belge
07 > 09 | 03
20:00 SINUÉ Feria Musica
CHARLEROI Les Ecuries
16 > 20 | 04
COMPIL D’AVRIL
BRUXELLES La Raffinerie
26 | 04
20:00 EN ATENDANT Anne Teresa De Keersmaeker / Rosas
CHARLEROI PBA
03 & 04 | 05
20:30 FROM B TO B Thomas Hauert & Àngels Margarit
CHARLEROI Les Écuries
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3. PROGRAMMATION
Danse
LAMENTO, SOLO POUR GABRIELLA
Michèle Anne De Mey
20 > 22 | 09 – 20:30
CHARLEROI Les Écuries
Créé pour et interprété par
Gabriella Iacono
Concept, chorégraphie, mise en scène
Michèle Anne De Mey
Assisté de Grégory Grosjean
Lumière, scénographie
Simon Siegmann
Costumes Zouzou Leyens
Accessoires Anne Masset
Couturiers Samuel Dronet,
Maylis Duvivier, Nalan Kosar
Son Boris Cekevda
Musique Lamento d'Arianna de
Monteverdi – Roberta Invernizzi,
Accademia Strumentale Italiana,
Lasciatemi qui solo de Caccini -Maria
Cristina Kiehr, Jean-Marc Aymes,
Concerto Soave, Amore mio, non
piangere du Choeur Gruppo Padano di
Piadena -Gaspare de Lama, Giovanna
Marini, O Surdato Nnammurato -Anna
Magnani, Cade l'Uliva du Choeur Gruppo
Padano di Piadena -Gaspare de Lama,
Giovanna Marini, Lasciatemi Morire a 5 de
Monteverdi -The Consort of Musicke,
Anthony Rooley, Si Dolce E'l Tormento de
Monteverdi -Delitiae Musicae, Marco
Longhini, Bang Bang de Nancy Sinatra,
Le Rappel des Oiseaux de Rameau Mordecai Shehori, Lamento d'Arianna
(vocal), 1a parte de Monteverdi -Delitiae
Musicae, Marco Longhini, Paolo Costa
Lasciatemi morire!
E chi volete voi che mi conforte
In così dura sorte,
In così gran martire?
Lasciatemi morire
La chorégraphe nourrissait de longue date le souhait d’écrire un
solo pour sa collaboratrice, la danseuse Gabriella Iacono (Sinfonia Eroica, Neige, Kiss & Cry), et caressait dans le même
temps le désir de porter à la scène l’unique fragment existant
de L’Arianna. Un présage, pourrait-on se risquer à dire,
s’agissant d’une œuvre trouvant ses fondements dans la mythologie grecque. Elle s’en empare et se lance à corps perdu
dans le travail de création, faisant du vestige unique de cette
opéra disparu, le matériau de départ d’un solo qui n’aura pour
autre thématique que la séparation et partant, la solitude, le
sentiment de la perte et le deuil. Trois émotions génériques et
éternelles ayant traversé une même humanité se dépliant de
l’antiquité à nos jours, dont la chorégraphe, détournant les
codes de la tragédie antique pour les injecter dans une pièce
de danse toute contemporaine, souligne ainsi l’absolue universalité et intemporalité. Une pièce poignante qui revisite les
codes de la tragédie antique pour mieux les propulser dans
notre biotope contemporain.
Régisseur de tournée Bruno Olivier
Technicien lumière Rémy Nelissen
Technicien plateau Clément Bonté
Constructeur plancher
François Maréchal
Remerciements Dominique Warnier
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Production Charleroi Danses
—
Une programmation de Charleroi Danses
Avec le soutien du PBA+Eden
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MICHELE ANNE DE MEY
GABRIELLA IACONO
Formée à Mudra, l’école de Maurice Béjart à Bruxelles, de 1976 à 1979, Michèle Anne De Mey donne une
nouvelle orientation à la danse contemporaine en
signant ses premières chorégraphies et collabore,
parallèlement, à la création et à l’interprétation de
plusieurs pièces d’Anne Teresa De Keersmaeker. Bien
qu’une attention particulière soit toujours portée au lien
entre la danse et la musique, la structure chorégraphique des créations de Michèle Anne De Mey nourrit un
contenu dramaturgique fort et place le danseur dans
un rapport scène/public spécifique et novateur. Créant
son univers chorégraphique à partir de musiques
emblématiques et des compositeurs de renom, elle a
travaillé avec Thierry De Mey, Robert Wyatt, Jonathan
Harvey. Depuis plusieurs années, elle développe des
collaborations avec d’autres artistes tels que Simon
Siegmann, Stéphane Olivier, Grégory Grosjean, Sylvie
Olivé, Jaco Van Dormael. Elle a, entre autres, signé
Sinfonia Eroica (1990), Pulcinella (1994), Love Sonnets (1994), Katamenia (1997), Raining Dogs (2002),
12 Easy Waltzes (2004), Neige (2009) et Kiss & Cry
(2011). En 2012, elle crée un solo inspiré du Lamento
d’Arianna de Monteverdi.
Originaire d’Italie, Gabriella Iacono a fait ses études à
l’Académie Nationale de Danse à Rome et à la London Contemporary Dance School de Londres. En
Italie, elle a dansé pour plusieurs chorégraphes comme Roberta Garrison, Roberta Gelpi, Enzo Cosimi et
Michele Pogliani avec qui elle a collaboré en tant
qu’assistante à la chorégraphie de la pièce Illinx pour
le Balletto di Toscana. Par la suite, elle a continué sa
collaboration à Bruxelles en participant au projet XGroup, une collaboration de Bruxelles 2000 et
P.A.R.T.S. pour continuer, ensuite, au sein de la compagnie Charleroi Danses avec Frédéric Flamand,
Joanne Leighton et Ted Stoffer. En 2005, elle a présenté un duo avec Yasuyuki Endo au Festival No.
Mad.ic. project 2 à Tokyo. Depuis 2006, elle travaille
avec Michèle Anne De Mey (Charleroi Danses) entre
autre comme danseuse pour le remake de Sinfonia
Eroica, la pièce Neige et plus récemment, sur le projet
de Michèle Anne De Mey et Jaco Van Dormael,
Kiss & Cry.
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Danse
A SCATTERED STATE OF SILENCE
Ted Stoffer
26 | 10 – 20:30
CHARLEROI Les Ecuries
Chorégraphie, direction Ted Stoffer
Créé et interprété par Takiko Iwabuchi,
Sayaka Kaiwa, Takao Kawauchi,
Hirokazu Morikawa, Keiichi Otsuka
Musique créée et jouée par
Jean Yves Evrard
—
Coproduction Aphasia vzw / STUK |
Grand Theater Groningen
Soutiens Japan Foundation | Saison
Foundation
—
Une programmation de Charleroi Danses
Avec le soutien du PBA+Eden
De passage au Japon au lendemain de la catastrophe de Fukushima, Ted Stoffer se trouve confronté à une sensation qu’il
n’a jusqu’alors jamais éprouvée : un état dans lequel ses valeurs, perceptions, convictions sont remises en question et
irrévocablement bouleversées. A scattered state of silence est
la réponse du chorégraphe à ce trauma et l’occasion d’une
réflexion plus ample sur le choc. Le choc, inévitable et malheureusement nécessaire qui nous rend unique quand il s’agit d’y
donner une réponse. Stoffer, qui voit la vie comme une collection de jeux où existeraient règles, bonus et pénalités, imagine
une pièce où la nature compétitive de l’individu est mise en
tension avec son besoin de cohésion sociale. Combinant les
concepts de La Théorie des Jeux aux éléments des jeux télévisés japonais, il nous entraîne dans une joute physique où les
interprètes sont autant de candidats. Une pièce en forme de
métaphore qui explore nos dilemmes, nous projetant entre
compassion et avidité et dont l’humour japonais si caractéristiquement caustique n’est jamais absent.
TED STOFFER
Installé en Belgique, Ted Stoffer a chorégraphié six spectacles pour la
compagnie Aphasia Dance qu’il a fondé en 1997. Il a également créé
des pièces pour Les Ballets C de la B (Belgique), Norrdans (Suède),
Ballet Roto (République dominicaine), Hochschule für Musik und Tanz
à Cologne et Francfort, ainsi que pour des écoles supérieures en Angleterre et en Belgique. En 2008, sa production Aphasiadisiac a été
nominée par le Prix de la Critique en Belgique et remporte le prix Argos
Critics du Festival de Brighton. Au théâtre, il réalise des chorégraphies
pour Apenverdriet (2009) et Lacrima (2012) de Arne Sierens (Belgique)
et pour MacBeth (2011) et Kirschgarten (2012) de Luk Perceval (Belgique/Allemagne). Sa création artistique est très diversifiée : installations/performances
interactives,
danse
abstraite
et
danse/théâtre/musique. Ses productions ont été montrées partout en
Europe. Depuis 2002, il assiste et guide des chorégraphes et danseurs
professionnels. Il contribue à des workshops et enseigne à
d’importantes compagnies de danse et festivals partout dans le monde.
Il est également professeur à l’Akademie für Darstellende Kunsten
Baden-Württemberg.
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Danse - soirée composée
ORGANIZING DEMONS | CRÉATION 2012
Emanuel Gat | Emio Greco | Ballet National de Marseille
21 | 11 – 20:30
CHARLEROI PBA
Premières belges
ORGANIZING DEMONS
Chorégraphie Emanuel Gat
Assistant chorégraphique Michael Löhr
Musique, lumières, costumes
Emanuel Gat
Assistant technique Samson Milcent
Interprétation Katharina Christl,
Malgorzata Czajowska, Noémie Ettlin,
Béatrice Mille, Sandra Salietti Aguilera,
David Cahier
—
Production Ballet National de Marseille
Coproduction STEPS 2012 Festival de
Danse - Migros
Création mondiale à Lugano
le 23 avril 2012
—
Olivia Grandville ou encore Michèle Noiret, Frédéric Flamand a
fait appel à Emanuel Gat, chorégraphe israélien et Emio Greco,
chorégraphe italien, pour enrichir le répertoire du Ballet National de Marseille.
Rafraîchissant, apaisant, stimulant, l’art d’Emanuel Gat cultive
le plaisir de danser en se situant à la rencontre de la ligne –
fluide, élégante, musicale – et du point. Dans Organizing Demons, on retrouve son style à la fois raffiné et robuste, sensuel
et audacieux qui a fait de lui l’un des chorégraphes contemporains les plus réputés du moment.
En deuxième partie, une création d’Emio Greco et de son acolyte Pieter Scholten. Une danse virtuose, sensuelle, fascinante
d’ingéniosité dont les mouvements ciselés, énergiques et raffinés transcendent le corps du danseur.
CRÉATION 2012
Chorégraphie
Emio Greco, Pieter Scholten
Interprétation les danseurs du Ballet
National de Marseille
Un programme mixte et éclatant témoignant de la richesse du
répertoire du Ballet National de Marseille.
—
Production Ballet National de Marseille
Création mondiale à l'Opéra de Marseille
le 26 octobre 2012
—
Une co-présentation Charleroi Danses et
PBA+Eden
Après les créations commandées à
Lucinda Childs, William Forsythe,
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EMANUEL GAT
Emanuel Gat est né en Israël en 1969. Il découvre la
danse à l'âge de 23 ans lors d'un atelier d'amateurs
sous la direction du chorégraphe Israëlien Nir Ben Gal.
Six mois plus tard, il intègre la compagnie Liat Dror Nir
Ben Gal avec laquelle il tourne en Israël et partout
dans le monde. Peu de temps plus tard, il débute sa
carrière de chorégraphe. Il crée son premier solo, Four
Dances, sur une musique de Bach en 1994. Pendant
dix ans, Emanuel collabore en tant que danseur et
chorégraphe à différents projets indépendants. Son
travail a été présenté en Israël et sur les scènes de
danse internationales. En 1995, il reçoit une bourse du
Ballet Master Albert Gaubiers Fund et le Rosenblum
Award for Performing Arts en 2003 ainsi que le prix
Landau en 2004. Emanuel reçoit en 2005 le prix du
ministère de la Culture Israélien lors de la création de
sa compagnie pour le remarquable travail entrepris.
En 2006, il est nommé membre d'Excellence de la
Culture Israélienne IcExcellence, une des plus grandes distinctions pour les artistes Israéliens. En 2004, il
crée la compagnie indépendante "Emanuel Gat Dance". Winter voyage et Le Sacre du printemps proposées pour la première fois en juin 2004 au festival
d’Uzès connaissent un énorme succès et seront représentées plus de trois cents fois partout dans le
monde. En 2006, Emanuel Gat reçoit un Bessie Award
pour la présentation de ce programme au Lincoln
Center Festival à New York. Il crée par la suite une
pièce pour 8 danseurs sur le Requiem de Mozart :
K626 ; elle sera présentée en 2006 au festival de
Marseille. L’année suivante, Emanuel chorégraphie
3for2007, programme composé de 3 pièces: My Favorite things solo interprété par Emanuel sur une musique de John Coltrane, Petit torn de dança duo sur une
musique médiévale française, et Through the cen-
ter… pièce pour 8 danseurs sur une musique éléctronique de Squarepusher. En septembre 2007, Emanuel
rejoint la France et s'installe sur le territoire OuestProvence, dans les locaux de la Maison de la danse
intercommunale à Istres. Silent Ballet, pièce pour 8
danseurs sans musique, a été présentée en juillet
2008 au Festival Montpellier Danse. Coproduite entre
autres par le Lincoln Centre à New York, le Festival
RomaEuropa, le Théâtre Sadler’s Wells à Londres et
le Festival Montpellier Danse, cette pièce est la première à être créée sur le territoire français. Quelques
mois plus tard, Emanuel retrouve son interprète fétiche
Roy Assaf, autour de la création de Variations d'hiver
duo de 50 minutes présenté en juin 2009 à l'American
Dance Festival, puis au festival Montpellier Danse et
au Lincoln Center Festival. Emanuel Gat est régulièrement l'invité de compagnies et structures pour lesquelles il crée ou transmet des pièces, entre autres: du
Ballet de l'Opéra de Paris, Sydney Dance Company, le
Ballet du Rhin, Tanztheater bremen, le Ballet du
Grand Théâtre de Genève, le Ballet de Marseille,
Noord Nederlandse Dans, Ballet National de Pologne...
EMIO GRECO
Emio Greco est un danseur et chorégraphe italien né à
Brindisi en 1965. Un temps membre de la compagnie
de Jan Fabre, Greco s'attèle ensuite revisiter la danse
classique (notamment avec William Forsythe), qu'il ne
cessera de déconstruire au fil de des créations aboutissant à une « danse classique hystérisée ». En 1995,
il rencontre Pieter C. Scholten avec qui il fonde à
Amsterdam la compagnie EG | PC. De leur collaboration résulte dès lors des spectacles ambitieux en
plusieurs volets, comme une tétralogie inspirée de La
Divine Comédie de Dante entre 2006 et 2009.
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Danse - Cinéma éphémère - Théâtre
KISS & CRY
Michèle Anne De Mey & Jaco Van Dormael
En création collective avec
Grégory Grosjean, Thomas Gunzig, Julien Lambert, Sylvie Olivé, Nicolas Olivier
13 > 15 | 12 – 20:30
CHARLEROI Les Écuries
Idée originale Michèle Anne De Mey,
Jaco Van Dormael
Chorégraphie, NanoDanses Michèle
Anne De Mey, Grégory Grosjean
Mise en scène Jaco Van Dormael
Texte Thomas Gunzig
Scénario Thomas Gunzig, Jaco Van
Dormael
Lumière Nicolas Olivier
Images Julien Lambert
Assistante Caméra Aurélie Leporcq
Décor Sylvie Olivé, Amalgame Elisabeth Houtart, Michel Vinck
Assistants mise en scène Benoît
Joveneau, Caroline Hacq
Design sonore Dominique Warnier
Son Boris Cekevda
Manipulations, interprétation
Bruno Olivier, Gabriella Iacono,
Pierrot Garnier
Construction, accessoires
Walter Gonzales, Amalgame Elisabeth Houtart, Michel Vinck
Conception deuxième décor
Anne Masset, Vanina Bogaert,
Sophie Ferro
Régie générale Nicolas Olivier
Techniciens de création Gilles Brulard,
Pierrot Garnier, Bruno Olivier
Musiques George Frideric Handel,
Antonio Vivaldi, Arvo Pärt,
Michael Koenig Gottfried, John Cage,
Carlos Paredes, Tchaikovsky,
Jacques Prevert Ligeti, Henryk Gorecki,
George Gershwin
—
Production Charleroi Danses / Le
manège.mons - Centre Dramatique
Coproduction
Les Théâtres de la Ville de Luxembourg
—
Une programmation Charleroi Danses
Avec le soutien du PBA+Eden
Salué par une critique unanime, Kiss & Cry est un spectacle
inédit, confrontant cinéma, danse, texte, théâtre et bricolages
de génie. Une pièce qui invite le spectateur à assister au même
instant à un spectacle chorégraphique singulier, à une séance
de cinéma ainsi qu’au making of du film. Les codes se croisent :
écriture cinématographique, présence scénique propre au théâtre, registre sensitif de la danse... Personnages principaux, les
mains interpellent par leur sensualité et leur nudité. Le décor de
miniatures dans lequel elles évoluent témoigne d’une précision
absolue. Kiss & Cry inaugure une nouvelle manière de raconter
qui ouvre plus avant le spectre de l’imaginaire. Un spectacle
ambitieux porté par un collectif bousculant les frontières de
toutes les disciplines artistiques pour créer une œuvre chaque
jour différente, chaque jour unique.
Kiss & Cry a été sacré meilleur ‘spectacle de danse’ des Prix de
la Critique théâtrale de la saison 2010-2011.
« Entrer dans le Nanomonde, c’est regarder la matière à très petite
échelle. Une décomposition extrême qui permet de comparer
l’exploration de l’infiniment petit à celle de l’infiniment grand, cette
fois au cœur de la matière Danse. Rien n’est grand ou petit que par
comparaison disait Gulliver en arrivant à Brobdingnag. « Il s’agira
de faire du spectaculaire avec du tout petit. » Utilisant à la fois la
technologie (micro caméras, projection sur écran, filmage en direct)
et l’artisanal (décors et personnages de modèles réduits). Ce
contraste mettra en évidence la fragilité et la simplicité d’un univers
poétique où l’on se jouera de la pesanteur en travaillant sur le
monde du dessus et du dessous... Intempéries miniatures, grands
ballets aquatiques revus à l’échelle de dix doigts, illusionnisme et
illusions d’optique. Kiss & Cry met le spectateur face à l’envers du
décor. Sur scène, la caméra révèle des petits mondes cachés, la
danse des doigts, des personnages miniatures chevauchant une
tortue géante. Les doigts danseurs traversent avec agilité des
mondes ludiques. L’index est boiteux, le pouce fait bande à part.
Chaque univers en contient un autre plus petit. Les miniatures sont
le miroir de notre monde, avec la force satirique et le pouvoir
d’abstraction que crée la distorsion des échelles.. »
Jaco Van Dormael, Michèle Anne De Mey
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MICHELE ANNE DE MEY
Voir p.10.
JACO VAN DORMAEL
Jaco Van Dormael est né le 9 février 1957 à Ixelles
(Belgique). Enfance en Allemagne. Il étudie le cinéma
à l'INSAS (Bruxelles) et Louis Lumière (Paris). Il a
débuté comme clown et comme metteur en scène de
théâtre pour enfants. Il a réalisé plusieurs courts métrages (fictions et documentaires), avant d’écrire et de
réaliser trois longs métrages : Toto le Héros (1991)
avec Michel Bouquet, Le Huitième Jour avec Pascal
Duquenne et Daniel Auteuil (1996), et Mr. Nobody
(2009) avec Jared Leto, Sarah Polley, Diane Kruger.
Ses courts-métrages : Maedeli-la-brèche (1980),
Stade (1981), Les Voisins (1981), L'Imitateur (1982),
Sortie de Secours (1983), E Pericoloso Sporgersi
(1984), De Boot (1985). Ses longs métrages : Toto le
Héros, caméra d'or Cannes (1991), Le Huitième Jour,
prix d'interprétation Cannes (1996), Mr. Nobody, primé
au Festival de Venise (2009). Théâtre - mise en scène : 1979 à 1983 : L’Enorme Bébé et sa Toute Petite
Maman (Théâtre de la Guimbarde), Namcuticuti
(Théâtre Isocèle), La Chasse au Dragon (Théâtre de
Galafronie). 2000 : Est-ce qu’on ne pourrait pas
s’aimer un peu ? (Théâtre Loyal de Trac)
aussi à travers des conférences en Belgique et à
l’étranger. Il donne des cours sur la littérature à l’Ecole
Nationale Supérieure des Arts Visuels (La Cambre) et
sur la mise en récit à l’Institut Supérieur Saint-Luc de
Bruxelles. Il s’investit dans la défense des auteurs au
sein de la SCAM, dont il a été élu vice-président en
2007. Thomas Gunzig, enfin, s’affirme également
comme homme de médias : chroniqueur pour divers
journaux et revues, il donne de la voix au Jeu des
Dictionnaires sur les antennes radiophoniques de la
RTBF et s’assied parfois dans Les salons du pouvoir,
à la télévision, pour croquer ceux qui nous gouvernent.
GREGORY GROSJEAN
Après des études au Conservatoire National Supérieur
de Paris, Grégory Grosjean poursuit une carrière de
danseur classique au sein de différentes compagnies
et à l’Opéra de Paris. En 2001, il rejoint Michèle Anne
De Mey auprès de laquelle il participe à six créations
en tant que danseur et conseiller artistique. En parallèle, il collabore avec Stefan Dreher pour deux pièces
dont Station to station en 2005. Depuis 2005, il coordonne le Training Programme pour le Centre Chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Charleroi Danses.
SYLVIE OLIVE
THOMAS GUNZIG
Né à Bruxelles en 1970, Thomas Gunzig est licencié
en Sciences politiques (relations internationales). Il a
commencé son parcours d’écrivain par un recueil de
nouvelles, Situation instable penchant vers le mois
d’août, qui recevra en 1994 le Prix de l’Ecrivain étudiant de la Ville de Bruxelles. Ce fut la première étape
d’une longue série de publications et de distinctions
littéraires. Depuis lors, il a diversifié ses activités
d’écriture, passant de la nouvelle au roman (Mort d’un
parfait bilingue, Prix Rossel 2001), de la fiction radiophonique au livre pour la jeunesse (Nom de code :
Superpouvoir, 2005), en passant par la comédie musicale (Belle à mourir, montée au Public en 1999). Il a
aussi travaillé, en 2006, avec Jaco Van Dormael,
Harry Clevens et Comès, sur une adaptation de la
bande dessinée Silence au cinéma. Ses récits ont fait
l’objet de nombreuses adaptations scéniques, tant en
France qu’en Belgique. En 2008, lui-même monte pour
la première fois sur les planches dans sa pièce Les
Origines de la vie, qu’il met en scène avec Isabelle
Wery. En outre, son texte Spiderman a été adapté à
l'écran par Christophe Perié dans une production de
Jan Kounen. Ses livres ont été abondamment traduits
(allemand, russe, italien, tchèque...). Le travail de
Thomas Gunzig comporte aussi un versant pédagogique, via l’animation régulière d’ateliers d’écriture mais
Chef décoratrice s’étant illustrée tant dans la publicité
qu’à la télévision et surtout au cinéma sur de nombreux longs métrages de fiction, Sylvie Olivé est depuis le début des années ’90, une des professionnelles les plus appréciées de son secteur. Cette
Française compte à son palmarès des collaborations
avec des réalisateurs tels que Christian Vincent (La
Discrète, 1990), Christine Pascal (Adultère mode
d’emploi, 1994), Michel Spinoza (La Parenthèse enchantée, 1999) ou encore Jaco Van Dormael pour son
dernier film (Mr Nobody, 2009) pour lequel elle a reçu
le prix Osella - Meilleure contribution technique à la
66e édition de la Mostra de Venise.
NICOLAS OLIVIER
Après un rapide passage début des années 90 par
l’IHECS en communication et au 75 en section peinture, discipline pour laquelle il se passionne depuis
l’adolescence, Nicolas Olivier effectue sa formation en
scénographie et régie de spectacles à l’INFAC. En
1993, il fait une rencontre décisive en la personne du
metteur en scène Daniel Scahaise qui l’oriente vers la
régie lumières. S’ensuivent alors de 1993 à 1999
diverses expériences en tant que technicien et/ou
éclairagiste en théâtre, événements et musique. Une
période pendant laquelle il parfait sa maîtrise des
outils lumières. En 1999, il rejoint la Cie Charleroi
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Danses sous la direction de Frédéric Flamand. Il crée
alors les éclairages des spectacles de ce dernier de
1999 à 2006, à Charleroi/Danses et au Ballet National
de Marseille. En parallèle, il travaille pour des compagnies telles que Ultima vez ou Mossoux-Bonté. Les
créations lumières de Nicolas Olivier s’entendent plus
comme des constructions architecturales que comme
des scénographies au sens strict. Il y fait preuve d’un
intérêt sans cesse renouvelé pour la rencontre des
corps, de la danse et de l'architecture. Depuis 2005, il
accompagne les spectacles de Michèle Anne De Mey
et Pierre Droulers. Il se réjouit de participer à la création Kiss & Cry de Michèle Anne De Mey et d'ainsi
pouvoir appréhender un nouvel univers à travers la
collaboration avec la décoratrice de cinéma Sylvie
Olivé.
JULIEN LAMBERT
Julien Lambert est né en Normandie en 1983. De là lui
vient très certainement son goût particulier pour les
paysages aux lumières changeantes. C'est aussi un
lieu fortement chargé d'une histoire moderne qui le
marque durablement. L'approche humaine de son
travail est autant liée à la manière dont il collabore et
apprend de ses collaborateurs, que de l'engagement
sur le terrain que nécessite le travail de chef opérateur. S'orientant rapidement vers l'image, Julien fait
ses armes à l'INSAS à Bruxelles. Il y rencontre ses
pairs à la convergence de différents arts: cinéma de
fiction et de documentaire, danse, arts de la scène et
musique. Comme tout bon artisan, il peaufine ses
outils en les décortiquant; pour lui rien n'est plus naturel que de comprendre une caméra dans ses détails
les plus infimes. Cependant pour Julien l'essentiel se
situe ailleurs, l'essentiel se situe dans le chemin
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Danse
CLEAR TEARS / TROUBLED WATERS
Compagnie Thor / Thierry Smits
25 & 26 | 01 – 20:30
CHARLEROI Les Écuries
Chorégraphie Thierry Smits
Danseurs Emilie Assayag, Benjamin
Bac, Juliette Buffard, Nicola Leahey,
Víctor Pérez Armero, Rafal Popiela,
Ruochen Wang
Musique originale Steven Brown,
Blaine Reininger, Maxime Bodson
Scénographie, création lumières
Simon Siegmann
Assistant à la chorégraphie
Benjamin Bac
Régie lumières, coordination technique
Thomas Beni
Costumes Luc Gering
—
Production Compagnie Thor
Coproduction Charleroi Danses / Théâtre
Royal de Namur / Théâtre de la Place
Soutiens Fédération Wallonie-Bruxelles Direction générale de la Culture - Service
de la Danse / Wallonie-Bruxelles
International
—
Une programmation de Charleroi Danses
Avec le soutien du PBA+Eden
Avec sept danseurs et trois musiciens, Thierry Smits entame
une nouvelle création empreinte de mélancolie et de nostalgie.
La situation de crise que vit l’Occident, qui se traduit par une
atmosphère inquiète où « la fin du bien-être » semble inéluctable, où la peur du futur – social, écologique, économique –
domine et où le cynisme des puissants bafoue toute notion
d’éthique, est le point de départ de cette recherche esthétique.
Le regret anticipé de ce qui est en train de disparaître est le
point à partir duquel sont explorées les transpositions formelles
d’états d’âmes proches de la saudade, du spleen ou du Sehnsucht allemand. Il s’agit d’aborder ces sentiments partagés
dans un contexte urbain et d’en évoquer, comme le souligne le
titre de la création, la dualité ; entre tristesse et douceur, désespoir et lucidité. Dans une scénographie fondée sur un système de disparition, le désir est de travailler une forme délicate
et complexe – pour ceux qui connaissent le parcours du chorégraphe, proche de l’écriture sophistiquée de Stigma et de certaines parties de V.-Nightmares (en particulier le quasi solo
d’Erica Trivett dans ICE). Avec une distribution mêlant hommes
et femmes, danseurs en mesure de porter par le mouvement,
par leur haute technicité même, ce type de ressenti sans sombrer dans le pathos. Un spectacle de forme pure, mais pas
forcément de « danse pure », le chorégraphe se réservant de
travailler également à travers des images et des actes plastiques. Outre les sept danseurs, trois musiciens seront donc
également présents sur scène : Steven Brown et Blaine L.
Reininger, membres fondateurs du groupe mythique Tuxedomoon, ainsi que Maxime Bodson, qui a déjà signé les paysages
sonores de V.-Nightmares (2007) et To the Ones I Love (2010),
pour une fusion live et originale de musiques électronique et
acoustique.
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THIERRY SMITS
LA COMPAGNIE THOR
Né à Koersel en Belgique, Thierry Smits a fait ses
études en danse classique et danse contemporaine à
Bruxelles et Paris. Après une courte carrière en tant
que danseur, il devient très rapidement chorégraphe.
Avec sa première chorégraphie, La Grâce du tombeur,
présentée en 1990 aux Halles de Schaerbeek à
Bruxelles, il va très vite acquérir une renommée internationale dans le monde de la danse contemporaine.
Depuis lors, il est devenu un chorégraphe infatigable
avec plus de vingt productions à son actif au sein de
sa propre compagnie et de nombreuses autres au sein
d’autres compagnies théâtrales. Dans ses performances qui oscillent entre danse pure et dramaturgie et
dans lesquelles rigueur technique et créativité gestuelle sont omniprésentes, les relations entre le sexe
et le sacré occupent souvent une place prépondérante. Ce corps, objet de désir, de plaisir et de finitude,
c’est le sujet même de la recherche chorégraphique
de Thierry Smits depuis quelques années. Non seulement parce que, en tant que chorégraphe, le corps
est, de manière évidente, le matériau et l’outil de son
travail. Mais aussi parce que, depuis 1991 avec le
spectacle Eros délétère, en 1995 avec le solo Cyberchrist, et plus récemment avec les spectacles Corps(e)
(1998) et Red Rubber Balls (1999), Thierry Smits a
creusé régulièrement l’idée même de la corporéité, et
les tensions qui existent entre le corps jouissant, le
corps «sexe», et le corps malade atteint intimement et
voué à la disparition. En parallèle à ce travail qui se
concentre sur des questionnements en filigrane à la
danse mais liés à un élément extérieur, Thierry Smits
s’interroge sur la danse en tant que telle – la danse qui
ne se réfère à rien d’autre qu’elle-même –, comme ce
fut le cas pour la première fois dans Soirée dansante
(1995). Avec Richard of York Gave Battle In Vain
(2001), Dionysos’ Last Day / Stigma (2003),
D’ORIENT (2005) et To the Ones I Love (2010), il
continue dans cette trajectoire donnant priorité à une
étude de la forme, de la composition chorégraphique
et la recherche du mouvement. En 1995, Thierry Smits
reçoit le prix du meilleur chorégraphe de la SACDBelgique, en 1998, avec Corps(e), le prix Océ Belgique
pour les arts de la scène de la Communauté française,
et en 2008 avec V.-Nightmares, il obtient le Prix de la
Critique pour le meilleur spectacle de danse de la
saison 2007/8.
En 1990, le chorégraphe Thierry Smits crée sa propre
compagnie à Bruxelles : la Compagnie Thor. A travers
elle, il va développer librement son travail qui, souvent
d’une manière éclectique, explore les liens ambigus
entre le mystique et l’érotique, le spirituel et le corporel
et questionne les problèmes métaphysiques de l’esprit
humain dans son rapport avec le corps. Depuis 1990,
la compagnie a produit plus de vingt spectacles de
danse. Parmi ceux-ci, Eros délétère (1991), Cyberchrist (1995), Soirée dansante (1995), Corps(e)
(1998), Red Rubber Balls (1999), L’Âme au diable
(1994/2002), Dionysos’ Last Day / Stigma (2003),
Reliefs d’un banquet (2004), D’ORIENT (2005), V.Nightmares (2007) et To the Ones I Love (2010). La
compagnie rassemble des artistes de très haut niveau
venant du monde entier. Outre la richesse chorégraphique et scénique de ses spectacles, c’est aussi
grâce à leur talent qu’elle a acquis sa notoriété et a pu
multiplier ses tournées en Belgique, en France, en
Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Allemagne, au
Danemark, en Hongrie, en Croatie, aux Etats-Unis, au
Moyen-Orient et en Afrique du Nord. La compagnie est
ainsi devenue en une vingtaine d’années l’un des
piliers principaux de la danse en Belgique. Depuis sa
création, elle est soutenue par plusieurs institutions
belges. Son influence croissante a également trouvé
sa reconnaissance en son bailleur principal, le Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui a accru
son support financier au fil des ans et des succès. En
2010, la Compagnie Thor a fêté son vingtième anniversaire. Ce fût pour elle l’occasion de jeter un regard
en arrière et de présenter à son public le parcours du
chorégraphe. « Thierry Smits. Le corps sous tensions
» est écrit par Antoine Pickels, compagnon de route du
chorégraphe depuis ses débuts. Ce livreregard, un
retour en images et en témoignages, est paru en
janvier 2010 aux Editions Alternatives théâtrales.
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Danse
TWIN PARADOX
Mathilde Monnier
Pièce pour 10 danseurs
28 | 02 – 20:30
CHARLEROI Les Ecuries
Première belge
Chorégraphie Mathilde Monnier
Musique Luc Ferrari
Scénographe, assistante artistique
Annie Tolleter
Lumières Eric Wurtz
Réalisation sonore Olivier Renouf
Costumes Laurence Alquier
Danse Cédric Andrieux, Marion
Ballester, Julia Cima, Sonia Darbois,
Guillaume Guilherme, Jung-ae Kim,
Thibault Lac, I-Fang Lin, Félix Ott,
Jonathan Pranlas
—
Coproduction Festival Montpellier Danse
2012 / Théâtre de la ville de Paris /
Triennale de la Ruhr 2012 - 2014 /
Charleroi Danses / CCN de Montpellier
Languedoc-Roussillon
—
Une programmation de Charleroi Danses
Avec le soutien du PBA+Eden
« Je pense la scène comme un espace neutre, sans patrie en
quelque sorte, qui à sa manière crée ses propres coordonnées,
hors de la géographie du monde mais plus encore peut-être,
hors du temps. Pourtant, la scène est toujours là quelque part
en vrai, dans la vie en vrai, au bord forcément du monde réel,
de la rumeur de ce monde, au bord de l'Histoire et des événements. C'est dans cette presque contradiction, dans cette suspension et en même temps frottement que la danse advient,
avec sa durée propre, apatride donc juste à côté du monde,
espace-temps infini qui continue malgré tout, à laquelle même il
faudrait se raccrocher : continuer à danser quoiqu'il arrive,
même si le monde nous tombe sur la tête. Dans l'indéterminé
du plateau, vient se loger l'essence même de la détermination :
celle à poursuivre et poursuivre encore, comme si la danse était
un dernier refuge contre ou devant les éléments, continuer
coûte que coûte et de toutes les façons, forme de ligne avancée où la danse devient un socle, une arme, un manifeste aussi
mais qui ne revendique rien d'autre que sa propre présence et
si l'on peut dire, survivance. Danser malgré tout. Danser après
tout. L'idée est de dérouler le spectacle comme si on assistait à
un long travelling infini où le cadre serait le plateau et le paysage le fond. Dans un paysage scénique qui ressemble à une
route goudronnée par le temps, s'il y a encore quelque chose à
faire c'est la persistance de la danse, non pas comme une
guerre mais comme une suspension. La scénographie est un
passage qui crée un hors-champ constant. La scène est ce
temps qui défile mais c'est aussi le temps des croisements et
celui de la transformation de la danse. Le plateau est envahi,
donnant un état atmosphérique naturel sur un lieu peu matérialisé. La dramaturgie se crée au travers d'un système d'écriture
de plein et de vide dépliant une danse en continuum et créant
des climax ; développer des systèmes d'écriture qui soient liés
à des notions de flux continu, de crescendo, de développement
de modules gestuels, de séries. Pour cette recherche je me
suis inspirée de plusieurs sources qui viendront alimenter le
spectacle, outils de travail plus que formes données à voir,
mais qui donneront corps au temps propre de la scène, à sa
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MATHILDE MONNIER
Mathilde Monnier occupe une place de
référence dans le paysage de la danse
contemporaine française et internationale. De pièce en pièce, elle déjoue les
attentes en présentant un travail en
constant renouvellement. Sa nomination à la tête du Centre chorégraphique
de Montpellier Languedoc-Roussillon
en 1994 marque le début d'une série de
collaborations avec des personnalités
venant de divers champs artistiques
(Jean-Luc Nancy, Katerine, Christine
Angot, La Ribot, Heiner Goebbels...) et
une équipe de création fidèle (Annie
Tolleter, Eric Wurtz, Olivier Renouf, IFang Lin, Julien Gallée-Ferré...).
dramaturgie, à cette “insistance” de la danse. Je me suis intéressée aux danses marathon des années 20 aux États-Unis
non pour ce qu'elles sont historiquement, non comme compétition ni usages sociaux, mais comme traitement de la durée,
comme folie à danser sans cesse, à ce point précis où la danse
crée son propre monde et insiste sur elle-même, développant
alors une dramaturgie propre de la durée (diffraction, reprise,
boucle, fatigue, etc.) qui échappe au temps de la réalité. Plusieurs danses comme le lindy hop, le jitterbug, le shim sham
(que l'on retrouve à Harlem et au Savoy Ballroom* à New York)
seront aussi des points d'appui. Dans tout ce matériau, ce qui
revient sans cesse, c'est aussi la danse à deux, le couple, qui
sera ici la figure récurrente de ce travail d'écriture non pour
illustrer des bals ou des danses de salon mais au contraire pour
revenir à une structure archaïque, essentielle, de la danse. Ici,
à côté de la grande communauté humaine, il s'agit de réinventer les amants, comme une première forme de la communauté.
Le couple donc, et le duo, qui s'accroche l'un à l'autre pour
tenir, pour avancer, pour performer, pour survivre mais aussi
couple qui se transforme, qui s'aide, qui danse. Le couple
comme première entité de la danse, comme entité et premier
accord rythmique. Dans l'idée de ce travail, dans cette durée
sans limites, il y a forcément aussi tous les âges. à un moment
du spectacle, je voudrais faire entrer des couples d'amateurs
âgés. De même que dans un précédent travail City maquette
j'ai mis en scène des personnes âgées, l'idée là est d'intégrer
au groupe de danseurs professionnels des personnes qui puissent remplir l'espace de la scène à la fois de leurs souvenirs,
de leurs corps, et de leurs pas. »
Mathilde Monnier
* Le Savoy Ballroom est une salle de concerts de jazz et un dancing
situé dans le quartier de Harlem à New York. Il fut en activité de 1926 à
1958 et était ouvert aux clients noirs.
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Cirque - Mouvement
SINUÉ
Feria Musica
07 > 09 | 03 – 20:00
CHARLEROI Les Écuries
Acrobates Mathieu Antajan, Natalia
Fandiño, Loïc Faure, Julien Fournier,
Pedro Sartori do Vale
Musiciens compositeurs
Marc Anthony, Olivier Hestin
Chorégraphie, mise en scène
Mauro Paccagnella
Direction artistique
Philippe de Coen, Anne Ducamp
Scénographie Bruno Renson
Direction musicale Olivier Thomas
Lumières, vidéo Philippe Baste
Costumes Sophie Debaisieux
Coordination technique Nicolas Haber
—
Production Feria Musica asbl
Coproduction Cirque-Théâtre d’Elbeuf /
Carré Magique Lannion Trégor /
PBA+Eden / Charleroi Danses / La
Maison de la Culture de Tournai - PLÔT
Soutiens Fédération Wallonie Bruxelles Direction générale de la Culture - Service
du Cirque / Fondation BNP-Paribas /
Les Halles
Aide Trapèze asbl
Remerciements
Centre communautaire de Joli Bois
Sinué s’immisce dans le jeu permanent de Jules, titillé dans ses
envies par quatre « moi » imaginaires, occupants intrépides
d’une Tour/Arbre étrangement inclinée parmi une forêt
d’ombres et de cordages. A chacun de trouver sa juste place,
guidé par un sens juvénile du défi, au cœur d’un parcours semé
de découvertes et de tentatives frôlant l’absurde. Installer un
coin de vie au pied de l’Arbre, savourer un instant de solitude à
l’étage, en équilibre sur une chaise, ou s’aventurer sur une
planche au bord du vide sont autant de plaisirs simples dans un
univers voué à l’instabilité. La Tour ne peut rester en place,
ébranlée quand chacun vit une crise qui donne des fourmis
dans les jambes, une rébellion excitante et vulnérable. Pour
son cinquième spectacle, Feria Musica poursuit ses expérimentations circassiennes, avec la conception d’un nouvel objet
scénographique ouvert au mouvement, enclin à toutes les inclinaisons, balancements et tournoiements. La musique live,
élément clé du processus de création, invente la palette sonore
de ce cheminement quintuple tantôt perturbé tantôt impulsé par
les bourdons de la vielle à roue électroacoustique et les ponctuations percussionnistes.
Sinué est librement inspiré du conte illustré Petit Jules de Anne
Ducamp.
—
Une co-présentation Charleroi Danses et
PBA+Eden
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MAURO PACCAGNELLA
PHILIPPE DE COEN
Danseur, acteur et chorégraphe italien, installé à
Bruxelles depuis 1991, Mauro Paccagnella a travaillé
avec le Plan K (trilogie Flamand/Plessi), Charleroi
Danses, Karine Ponties, Fatou Traoré, MossouxBonté, Olga de Soto... Il est actuellement danseur acteur pour la chorégraphe italienne Caterina Sagna
(Basso Ostinato, Relazione Pubblica, Sorelline, Heil
Tanz !, P.O.M.P.E.I.). Depuis la création du groupe
bruxellois “Woosh’ing Mach’ine“ en 1998, la recherche
chorégraphique de Mauro Paccagnella bouscule les
frontières et tente d'opérer des rapprochements, des
collusions, des échanges dynamiques entre danse,
théâtre, musique et arts plastiques. The Siegfried
Swan Song, le dernier projet de Mauro et de
Woosh’ing, a débuté en juin 2006 à Bruxelles avec
Siegfried forever, s’est poursuivi en 2007 avec
Bayreuth FM, en 2010 avec The Golden Gala et en
2011 avec le dernier volet, Ziggy, the Dragon, the Bold
Nurse and the Swan Song. Sinué est la deuxième
collaboration de Mauro avec Feria Musica après la
mise en scène de Infundibulum en 2009.
« J’ai commencé le trapèze volant assez tard. Au
début, c’était plutôt un hobby, et puis à 40 ans, je suis
devenu professionnel. J’ai travaillé en l’air et sur scène
jusqu’à 50 ans… ». Son parcours, Philippe l’a effectué
dans le cirque le plus traditionnel, de Bouglione à
Zavatta, jusqu’au plus moderne ; et c’est de découvrir
le travail de compagnies comme Archaos ou Plume
qui l’a incité à s’ouvrir au cirque contemporain. Cofondateur de Feria Musica et directeur artistique, Philippe
était également trapéziste dans son premier spectacle,
Liaisons Dangereuses ; dans le suivant, Calcinculo, il
était encore sur scène, mais les deux pieds ancrés au
sol et ce sera son dernier spectacle sur le plateau. La
longue tournée du Vertige du papillon lui inspire le
spectacle suivant, Infundibulum, qu’il conçoit et écrit
avec Anne Ducamp. Après le temps passé à observer
les acrobates dans leurs entraînements, les traces
laissées par le temps sur leurs corps, il imagine un
sablier géant sur scène, sur lequel évoluent les acrobates dans une fable sur la mémoire et les crises.
C’est suite à la création de Infundibulum que Philippe
reçoit le Prix SACD du spectacle vivant pour le renouveau apporté en Belgique, en termes d’écriture et de
traitement des agrès dans les arts du cirque. Sinué
s’inscrit dans la lignée de cette démarche et, tout
comme son prochain projet, un opéra cirque, invite au
mariage le plus subtil entre musique et acrobatie.
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Danse
EN ATENDANT
Anne Teresa De Keersmaeker / Rosas
26 | 04 – 20:00
CHARLEROI PBA
Chorégraphie
Anne Teresa De Keersmaeker
Créé avec et dansé par
Bostjan Antoncic, Carlos Garbin,
Cynthia Loemij, Mark Lorimer,
Mikael Marklund, Chrysa Parkinson,
Sandy Williams, Sue-Yeon Youn
Musique Ars Subtilior
Musiciens Michael Schmid & Cour et
Cœur : Bart Coen, Birgit Goris,
Annelies Van Gramberen /
Els Van Laethem
Scénographie Michel François
Costumes Anne-Catherine Kunz
Directrice des répétitions
Femke Gyselinck
Assistant à la direction artistique
Anne Van Aerschot
Conseil musicologique Felicia Bockstael
Salué lors de sa création dans le Cloître des Célestins comme
un des moments majeurs du festival d’Avignon 2010,
En Atendant marque pour Anne Teresa De Keersmaeker une
nouvelle étape dans sa recherche de l’alliance entre danse et
musique. Après Bach et Webern dans Zeitung, les Beatles
dans The Song et Mahler dans 3Abschied, elle prend pour point
de départ l’Ars Subtilior, une forme musicale polyphonique
e
complexe du XIV siècle émanant de dissonances et de
contrastes. L’Ars Subtilior s’est développé dans la pagaille
laissée par la peste et par l’Église, au moment où les piliers
sociaux, politiques et religieux de la société médiévale volent
en éclats. Aujourd’hui, ce désarroi semble plus que jamais
d’actualité. Au milieu de la complexité des choix contemporains
et du caractère insaisissable de ce que nous vivons, la question
de notre matérialité, de notre condition de mortels, occupe à
nouveau une place centrale.
Coordination technique Joris Erven
Son Alex Fostier
—
Production Rosas
Coproduction La Monnaie / GREC Festival de Barcelona / Les Théâtres de la
Ville de Luxembourg / Théâtre de la ville
de Paris / Festival d’Avignon /
Concertgebouw Brugge
—
Une co-présentation
Charleroi Danses et PBA+Eden
ANNE TERESA DE KEERSMAEKER
Après des études à l’école MUDRA et à la New York Tisch School of
the Arts, Anne Teresa De Keersmaeker crée sa première chorégraphie,
Asch, en 1980. En 1982 a lieu la première de Fase, four movements to
the music de Steve Reich, une des chorégraphies les plus influentes de
son temps. En 1983, elle fonde, parallèlement à la création de Rosas
danst Rosas, sa propre compagnie, Rosas. Les relations entre la musique et la danse sont au coeur de son travail artistique, la portant à
s’intéresser à des compositeurs d’époques diverses. Pendant la période de résidence de Rosas à la Monnaie (1992-2007), la chorégraphe
a mis en scène plusieurs opéras. Le rapport entre la danse et le texte
est une constante de son œuvre. Ses productions récentes se caractérisent par des collaborations avec des artistes plasticiens. En 1995, elle
a fondé avec la Monnaie l’école de danse P.A.R.T.S..
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Danse
FROM B TO B
Thomas Hauert & Àngels Margarit
03 & 04 | 05 – 20:30
CHARLEROI Les Écuries
Création, interprétation
Thomas Hauert, Àngels Margarit
Lumières Jan Van Gijsel
Musique Barbra Streisand, Lucio Dalla,
Jordi Savall, J.M. Serrat, Toti Soler &
Ester Formosa, sœur Marie Keyrouz,
Mayte Martin, Miguel Poveda,
Jolie Holland
Création musicale Joan Saura
Textes doublet and acrostiche double
Màrius Serra
Autres textes
Thomas Hauert, Àngels Margarit
Costumes Rosa Codina
Accessoires Pere Milán
Son Marc Ases
Assistante de répétitions Isabel López
Production exécutive Dominique Bernat
—
Production ZOO/Thomas Hauert / Àngels
Margarit - cia Mudances
Coproduction GREC - Festival de
Barcelona / La Bâtie - Festival de Genève
Soutiens Fédération Wallonie-Bruxelles Service de la Danse / Pro Helvetia Fondation suisse pour la Culture /
Vlaamse Gemeenschapscommissie /
Wallonie-Bruxelles International / Consell
Nacional de la Cultura i de les Arts of
Catalonia (CoNCA) / Ministerio de CulturaINAEM and Ajuntament de BarcelonaICUB / Institut Ramon Lull
—
ZOO/Thomas Hauert est en résidence à
Charleroi Danses et au Kaaitheater.
—
Une programmation de Charleroi Danses
Avec le soutien du PBA+Eden
Issus de contextes et de générations différents, Àngels Margarit
et Thomas Hauert ont chacun développé une voix artistique
originale et authentique. Les deux chorégraphes partagent un
amour profond du mouvement, un goût pour une certaine virtuosité physique, une sensibilité particulière à l’espace, une
façon de créer un univers fluide de textures, de dynamiques et
de constellations surprenantes. Malgré des champs d’intérêt
communs et des quêtes parfois étonnement proches, leurs
méthodes de création diffèrent pourtant radicalement. Avant de
commencer le processus de création, ils écrivaient : « Partager
la direction du spectacle est un élément nouveau dans nos
façons de créer, et un défi pour l’un comme pour l’autre. Il est
important de transformer les difficultés qui pourraient en résulter en une dynamique stimulante. » From B to B, « de B à B »,
évoque un voyage de Bruxelles à Barcelone, mais aussi le
point B que, au moment de la rencontre, chacun des deux
artistes avait atteint à travers son chemin singulier depuis le
point A d’une hypothétique page blanche. Et c’est cette expérience (personnelle, culturelle, artistique), cette sensibilité, cette
façon d’aborder la création et le monde, qu’ils désiraient
échanger, partager, mettre en friction, fondre dans une œuvre
collective. Le point de départ de l’un comme destination de
l’autre… On pourrait affirmer que le thème principal de From B
to B est la communication. La volonté d’aller vers l’autre, de le
comprendre et de partager son monde – ou l’impossibilité d’y
parvenir. Le spectacle pose la question de la « traduction », du
filtre que place inévitablement tout mode de communication, et
des malentendus qui peuvent découler du langage. Ce que
Thomas et Àngels admiraient avant tout l’un chez l’autre, ce qui
leur a donné l’envie de travailler ensemble, c’est leur physicalité. Et pourtant, pour communiquer leur monde à l’autre, les
deux artistes ont dû passer par le langage. Ils ont dû parler,
utiliser des mots et des concepts. Cette nécessité de verbaliser
est devenue partie intégrale du processus de création. A Thomas et Àngels, les deux premiers et plus importants éléments
du spectacle, s’en est ajouté un troisième : le langage qui les
unit (et les sépare). Ils ont ainsi fait appel à Màrius Serra,
traducteur catalan d’auteurs anglophones, lui-même père de
neuf romans couverts de prix, et collaborateur de journaux en
tant que spécialiste de jeux de mots. Un « verbivore », comme
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il se décrit lui-même. Partant de Thomas et Àngels, il a créé un
doublet qui est devenu le fil rouge du spectacle. Un jeu, une
suite de mots née de la seule volonté de faire se rencontrer par
la langue les deux créateurs de la pièce, comme structure sur
laquelle accrocher leur histoire et leur présent : la danse,
entièrement improvisée sur scène à l’intérieur de contraintes
très claires, la musique (liée au parcours des deux
chorégraphes), la voix. Le langage, donc, cette construction
sociale arbitraire (car un mot n’« est » pas la chose qu’il
nomme), comme filtre de la rencontre entre deux artistes. Dans
les romans de Paul Auster, un des points de référence initiaux
du spectacle, rien n’est réel que le hasard. L’identité des personnages y est corrompue par l’instabilité du langage. Et si
Thomas et Àngels n’ont pas utilisé les mots de l’auteur américain, la plasticité transitoire de l’identité que traduit son œuvre
subsiste comme une trace dans From B to B. From B to B est
un chemin qui mène de Thomas à Àngels par de nombreux
détours, une histoire qui traverse des univers géographiques,
temporels et sémantiques aussi variés que surprenants. From
B to B est un jeu, tant pour ses créateurs-interprètes que pour
ses spectateurs. From B to B est un spectacle chorégraphique
bousculant les registres. From B to B est, surtout, la sincère
tentative de rencontre, d’« infiltration », entre deux personnes et
deux artistes.
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THOMAS HAUERT
Après s’être formé à l’académie de Rotterdam, le
chorégraphe suisse Thomas Hauert s’installe à Bruxelles en 1991. Il danse pendant trois ans dans la compagnie Rosas d’Anne Teresa De Keersmaeker puis
collabore avec Gonnie Heggen, David Zambrano et
Pierre Droulers. Après la création du solo Hobokendans (1997), il fonde la compagnie ZOO et initie Cows
in Space (1998), une pièce pour cinq danseurs immédiatement couronnée aux Rencontres chorégraphiques de Seine-Saint-Denis. Depuis lors, Thomas
Hauert a créé avec sa compagnie ZOO une quinzaine
de spectacles, dont Jetzt (2000), Do You Believe in
Gravity ? Do You Trust the Pilot ? (2001), Verosimile
(2002), modify (2004), Walking Oscar (2006), Parallallemande (2006), Puzzled (2007), Accords (2008), Solo
for EKL (2009) et You’ve changed (2010). Le travail de
Thomas Hauert et de sa compagnie ZOO se développe d’abord à partir d’une recherche sur le mouvement, avec un intérêt particulier pour une écriture
basée sur l’improvisation et explorant la tension entre
liberté et contrainte, individu et groupe, ordre et désordre, forme et informe. Au cours des ans, la compagnie
est restée très stable dans sa composition, plusieurs
des danseurs impliqués dès le départ en faisant encore partie aujourd’hui. Cette situation a permis au
chorégraphe de donner à sa recherche sur le mouvement une profondeur rarement rencontrée dans le
champ de la danse contemporaine. Thomas Hauert
est largement reconnu pour sa contribution originale à
un travail d’essence chorégraphique: « Son invention
proliférante fait plus que muscler l’imagination : elle
met au jour un nouveau vocabulaire gestuel, bouscule
la syntaxe, peaufine des règles de grammaire inédites
pour aboutir à une langue singulièrement vive », écrit
Rosita Boisseau. De Paris à Séoul et de Helsinki à
Rio, ses spectacles ont été montés sur plus de 110
scènes différentes dans 25 pays. Son œuvre a par
ailleurs été distinguée par l’octroi de plusieurs prix,
dont le Prix de la danse suisse attribué à modify en
2005. Accords a aussi valu à Thomas Hauert et ZOO
d’être choisis en 2009 respectivement chorégraphe et
compagnie de l’année par la critique Katja Werner
avec ce commentaire : « La compagnie ZOO de Thomas Hauert, un groupe d’individus responsables, une
communauté qui pratique la forme de danse la plus
intelligente, la plus sensible, la plus spirituelle, la plus
surprenante, la plus courageuse, la plus virtuose et la
plus politique qu’il m’ait été donné de voir depuis
longtemps. » En 2010, le réalisateur belge Thierry De
Mey réalise par ailleurs un film, coproduit par Arte, à
partir de la chorégraphie que ZOO a créée dans Accords sur La Valse de Ravel. Thomas Hauert participe
régulièrement à des événements d’improvisation. Il est
notamment invité par Sasha Waltz dans le cadre du
Vif du Sujet à Avignon en 2000, par David Zambrano
dans le cadre de la série « David Zambrano Invites… », par Gonnie Heggen, Frans Poelstra et Robert
Steijn pour le projet « Tarzan », ou encore par Jennifer
Monson et Zeena Parkins dans le cadre du Fall Festival de Movement Research en 2008. En parallèle à
son travail pour ZOO, il crée encore Hà Mais (2002)
avec un groupe de danseurs mozambicains, Milky
Way (2000), Lobster Caravan (2004), 12/8 (2007) et
Regarding the area between the inseparable (en
collaboration avec le Théâtre royal de la Monnaie à
Bruxelles, 2010) avec des étudiants de l’école bruxelloise P.A.R.T.S., ainsi que Fold and Twine (2006) à la
Laban School de Londres. A l’automne 2010, il crée
une nouvelle pièce pour le Ballet de Zurich, Il Giornale
della necropoli, sur la composition du même nom de
Salvatore Sciarrino et avec un décor de l’artiste belge
Michaël Borremans. Enfin, Hauert a développé des
méthodes d’enseignement reconnues internationalement. En plus d’une collaboration suivie avec
P.A.R.T.S., il donne régulièrement des workshops dans
le monde entier.
ÀNGELS MARGARIT
Àngels Margarit appartient à la première génération de
danseurs contemporains diplômés de l’Institut du
théâtre de Barcelone dans les années 1970. Elle
poursuit ensuite sa formation dans différentes villes
européennes et à New York. Depuis cette époque, elle
se dédie à la danse dans ses différents aspects,
comme danseuse, chorégraphe, enseignante et programmatrice. Entre 1979 et 1984, elle fait partie du
collectif Heura, formation pionnière pour la danse
contemporaine en Espagne et référence dans le pays
et au-delà, qui se voit couronné par plusieurs des prix
internationaux prestigieux de l’époque. Au sein de
Heura, elle commence une carrière de chorégraphe.
Dans ce contexte, mention spéciale doit être faite de
Temps al Biaix (1981), le premier spectacle espagnol
de danse contemporaine conçu comme une soirée
unitaire. Après cinq années passées avec le collectif,
elle décide de travailler indépendamment et crée
Mudances (1985), une pièce pour cinq danseurs qui
donnera son nom à sa compagnie. Parallèlement,
Margarit s’associe avec d’autres chorégraphes pour
ouvrir le centre chorégraphique Bugé (1984), un espace qui accueille les répétitions de la compagnie et
deviendra le centre de formation pour beaucoup de
danseurs actifs aujourd’hui à Barcelone. Avec ses
premiers spectacles, Mudances (1985) et Kolbesarar
(1988), Margarit entre sur la scène internationale, où
elle présentera régulièrement son travail. Se succéderont la série Solo per a habitació d’hotel (Solo d’hôtel)
(1989-2000), Atzavara (Plante du siècle) (1991), Corol.la (1992), Grevenhofkai (1992), Suite d’Estiu (Suite
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d’été) (1993), Saó (1995) – en collaboration avec
Maria Muñoz –, Arbre de te (Arbre de thé) (1996),
Tèrbola (1998) L’edat de la paciència (L’âge de patience) (1999) L’edat de la paciència/00 (2000), Peces
mentideres (Pièces menteuses) (2001), El somriure
(Le sourire) (2001), Origami (2002), une pièce pour
jeune public, Estances (2003), une installation performance, URBS (2004), un projet urbain in situ, Solo por
Placer (2005), Larandland (2006) et les laboratoires
Arbraçada#1 (2007) et Arbraçada#2 (2008). En 2011,
elle créera également une pièce pour le Ballet national
de Madrid. Ses spectacles sont coproduits et présentés sur tous les continents, par des festivals et théâtres tels que la Biennale de la Danse de Lyon, le
festival Springdance à Utrecht, le Festival Nouvelle
Danse à Montréal, le festival Klapstuk à Louvain, le
Vooruit à Gand, le festival Luzerntanz à Lucerne, le
festival Madrid en Danza à Madrid, le festival GREC à
Barcelone, l’Internationales Sommertheater Festival à
Hambourg, l’Adelaide Festival of Arts en Australie, la
Kanawaga Arts Foundation au Japon, le Baryshnikov
Arts Center à New York…En tant qu’improvisatrice,
Margarit collabore avec les danseurs Andreu Corchero, Maria Muñoz, Rosa Muñoz, Alexis Eupierre et
Mònica Valenciano, ainsi qu’avec les musiciens Joan
Saura, Steve Noble, Agustí Fernández et Marc Egea,
entre autres. Dans le domaine du film de danse, elle
crée les pièces Boqueria, en collaboration avec Johanne Charlebois, El Mar, sur une musique d’Agustí
Fernández, pour le programme Glasnost de la télévision catalane, Subur 305, Peix, Ritual geogràfic et Cos
recordat en collaboration avec Núria Font, ainsi que
Du Parc#1410 avec le Belge Walter Verdin. En tant
qu’enseignante, elle donne des cours et des stages en
Espagne, France, Allemagne, Finlande, Canada,
Colombie et Venezuela, et dirige le Conservatoire
supérieur de danse (CSD) de l’Institut du théâtre de
Barcelone en 2006-07. Au cours de sa carrière, Margarit recevra de nombreux prix, dont le Grand Prix du
Concours chorégraphique de Bagnolet en 1988 pour
Kolbesarar, le Prix des arts scéniques de la Ville de
Barcelone en 1993 pour Corol.la et le Prix national de
danse de Catalogne en 1986, 1991 et 2010. A
l’automne 2010, le théâtre Mercat del Flors à Barcelone organise une rétrospective de sept de ses œuvres à l’occasion des vingt-cinq ans de la compagnie
Mudances. Enfin, à l’invitation de la municipalité catalane de Terrassa, Margarit conçoit et dirige le festival
international de danse Tensdansa entre 2003 et 2007.
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4. DABA MAROC
Daba Maroc, une saison artistique et citoyenne
02 > 30 | 11
CHARLEROI Les Écuries | PBA/Studio
Un projet initié par
Wallonie Bruxelles International
Soutiens Ministère de la Culture de la
Fédération Wallonie-Bruxelles / Le
Ministre-Président du Gouvernement de la
Fédération Wallonie-Bruxelles
Partenariat Ministère de la Culture du
Royaume du Maroc
Commissariat, coordination
Les Halles
—
Coproduction Charleroi Danses
—
Une programmation Charleroi Danses
Avec le soutien du PBA+Eden
A l’initiative de Wallonie-Bruxelles International, DABA Maroc,
saison artistique et citoyenne consacrée au Maroc, se déroulera de septembre 2012 à janvier 2013, à Bruxelles, Charleroi,
Liège, Mons, Tournai mais aussi en Flandre et au-delà ! Proposant des regards croisés sur les pratiques artistiques du Maroc
et de l’immigration, DABA Maroc invite des artistes d’ici, de làbas et d’ailleurs qui cultivent un engagement citoyen.
L’approche est pluridisciplinaire et convoque littérature, danse,
arts visuels, cinéma, débats et réflexions, mais aussi arts urbains, design, mode et musique, sans oublier la fête ! Tout au
long du mois de novembre, Charleroi constituera un des pôles
majeurs de cette opération. Aux côtés d’autres opérateurs
culturels tels que le PBA, l’Eden, le BPS22, L’Ancre, Le Parc ou
encore Le Vecteur, Charleroi Danses se fait passeur de cette
culture en pleine ébullition en accueillant pas moins de huit
propositions dansées ou autour de la danse, créations achevées ou étapes de travail, témoignant de toute la fougue et la
créativité de la génération montante des chorégraphes marocains. Un nouveau printemps en perspective ?
DABA Maroc, ou quand le Maroc se décline au présent !
02 | 11 Les Ecuries
Madame Plaza de Bouchra Ouizguen
07 | 11 Les Ecuries
Atelier de musique Gnawa dirigé par Taoufiq Izeddiou
08 | 11 Les Ecuries
Rev-Illusion de Taoufiq Izeddiou - étape de travail
09 | 11 Les Ecuries
Aaleef (Je tourne) de Taoufiq Izeddiou - solo
09 | 11 Les Ecuries
Athar de Saïd Ait El Moumen - duo
10 | 11 Les Ecuries
Création 2012 de Bouchra Ouizguen
en collaboration avec l'écrivain Abdellah Taïa étape de travail / rencontre avec le public
16 > 30 | 11 PBA/Studio
Résidence de création pour Saïd Ait El Moumen
30 | 11 PBA/Studio
1m² de Saïd Ait El Moumen – étape de travail
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Danse - Chant
MADAME PLAZA
Bouchra Ouizguen
02 | 11 – 20:00
CHARLEROI Les Ecuries
Chorégraphie Bouchra Ouizguen
Danse, chant Fatima El Hanna, Fatima
Aït Ben Hmad, Naïma Sahmoud,
Bouchra Ouizguen
Régie Thalie Lurault
Lumières Yves Godin
Costumes Nouredine Amir
Directrice de production
Fanny Virelizier
—
Production Compagnie Anania
Elles s’appellent Aïcha, Naïma, Fatima ou Hliouti. Elles ont
choisi l’art, pour certaines il y a plus de vingt-cinq ans. Leurs
voix ont accompagné beuveries et mariages. Ce sont des Aïta,
adulées il y a près d’un siècle, aujourd’hui artistes du peuple,
parfois méprisées, souvent incomprises. La chorégraphe marocaine Bouchra Ouizguen part à la découverte de ces femmes et
de l’art séculaire dont elles sont le téméraire, généreux et
joyeux véhicule. Madame Plaza ne relève ni de la danse
contemporaine ni du folklore. Bouchra Ouizguen nous convie à
une émouvante et sensuelle rencontre humaine.
Coproduction Fabbrica Europa / Festival
Montpellier Danse 2009
Soutiens Service de Coopération et
d’Action Culturelle de l’Ambassade de
France à Rabat / Département Afrique et
Caraïbes en créations de
CULTURESFRANCE - Ministère des
Affaires étrangères
Aide logistique École Supérieure des
Arts Visuels de Marrakech/Institut
Français de Marrakech
—
Une co-présentation
Charleroi Danses et PBA+Eden
—
Dans le cadre du
festival bis-ARTS & DABA Maroc
BOUCHRA OUIZGUEN
Née en 1980 à Ouarzazate, Bouchra Ouizguen fait des études en
France et devient soliste en danse orientale au Maroc entre 1995 et
2000. Elle se forme essentiellement auprès de trois chorégraphes qui
seront décisifs dans son parcours : Bernardo Montet, Mathilde Monnier
et Boris Charmatz. En 2002, elle crée avec Taoufiq Izeddiou et Saïd Aït
El Moumen la compagnie Anania. Elle est l’auteur du solo Ana Ounta,
créé en 2002 dans le cadre du projet « Prière de regarder » sous la
direction artistique de Mathilde Monnier. Mort et moi, solo qu’elle crée
en 2005, sera présenté à Marrakech et en tournée à Tours, à la Fondation Cartier et au festival Montpellier Danse. A partir de 2005, elle coorganise les Rencontres Chorégraphiques de Marrakech. Elle coécrit le
duo Déserts, désirs avec Taoufiq Izeddiou en 2006. Elle est interprète
pour Julie Nioche dans Matter en 2007. Elle crée, en 2007, un duo avec
une chanteuse de cabaret Aïta qui va précéder sa première pièce de
groupe Madame Plaza. En 2011, elle crée avec le chorégraphe Alain
Buffard le solo Voyage Cola dans le cadre des Sujets à Vif du Festival
d’Avignon.
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Danse – Musique - Littérature
TAOUFIQ IZEDDIOU / SAÏD AIT EL MOUMEN /
BOUCHRA OUIZGUEN / ABDELLAH TAÏA
07 > 30 | 11
CHARLEROI Les Ecuries | PBA/Studio
Dans la foulée de Madame Plaza, Charleroi Danses accueille
un florilège de formes issues de la scène marocaine. Dès le 7
novembre Taoufiq Izeddiou dirigera un atelier de musique
Gnawa. Bien qu’ancrée dans le présent, sa création n’en trouve
pas moins ses fondements dans la tradition. Le lendemain il
nous offrira une étape de travail de Rev-Illusion, ou quand la
révolution des corps succède à celle des consciences. Un plaidoyer pour la liberté d’expression au lendemain du printemps
arabe. L’ancien boxeur devenu danseur reviendra ensuite avec
Aaleef solo d’un engagement total où il clame son indéfectible
soif de la vie. Dans Athar, Said Ait et Zakaria El Moumen interrogent la trace laissée sur nos corps par l’éducation et les
croyances. Bouchra Ouizguen sera de retour pour dévoiler une
étape du travail qu’elle mène actuellement avec l’écrivain Abdellah Taïa. Et pour clore ce mois placé sous le sceau du Maroc, Saïd Ait El Moumen nous donnera à voir un premier extrait
2
de 1m , sa prochaine création où, dans un espace d'un mètre
carré symbolisant la place dévolue à la création, il propose à
trois chorégraphes de lui composer trois courts soli. Ce moment
sera issu de la résidence qu’il aura menée durant la deuxième
moitié du mois de novembre au Studio du PBA.
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5. FESTIVALS
COMPIL D’AVRIL
16 > 20 | 04
BRUXELLES La Raffinerie
Programme complet dès janvier 2013
Explorant la porosité grandissante entre la danse et les autres
champs artistiques, Compil d’Avril est un festival pluridisciplinaire mettant en regard pièces de danse, performances, installations, concerts, films et lectures, pour dessiner en creux le
portrait de l’artiste d’aujourd’hui.
En 2011, Compil d’Avril interrogeait la place du danseur dans le
paysage des arts de la scène en lui consacrant une soirée
spéciale au cours de laquelle de nombreux danseurs étaient
invités à livrer un témoignage écrit, verbal ou dansé sur leur
pratique artistique afin de permettre d’en dresser un état des
lieux.
Cette année, le festival prolonge ce geste en se plaçant tout
entier sous le sceau de cette thématique : la Compil sera en
effet l’un des moments de programmation de la saison où l’on
pourra retrouver, resserrée en un temps fort, une série de jeunes danseurs et chorégraphes soutenus par Charleroi Danses
au travers de son programme d’accompagnement, de réflexion
et d’échanges Pôle Danseurs.
Une façon pour le Centre chorégraphique de réaffirmer son rôle
de soutien constant à la jeune création chorégraphique.
.
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KUNSTENFESTIVALDESARTS
SOLEILS
Pierre Droulers
Dates à préciser
BRUXELLES La Raffinerie
PIERRE DROULERS
Après Mudra, Pierre Droulers continue
sa formation chez Grotowski et Robert
Wilson. En 1978, il découvre le travail
de la Judson Church et de Steve Paxton. Sa carrière de chorégraphe se
poursuit avec le diptyque inspiré par
Finnegan’s Wake de James Joyce
(1991-1993) et la création de pièces en
collaboration avec Steve Lacy, Sherryl
Sutton, le futur Grand Magasin, Minimal
Compact, Winston Tong et Sussan
Deihim. De sa rencontre avec les plasticiens Michel François et Ann Veronica
Janssens naissent Mountain/Fountain
(1995), De l’Air et du Vent (1996) et MA
(2000), spectacles qui délaissent la
théâtralité au profit de la forme et de
l’abstraction. Les Petites Formes et
Multum in Parvo sont respectivement
créés en 1997 et 1998. En 2001, il se
met en scène en duo avec Stefan
Dreher dans Sames. Il présente Inouï
en 2 004. Après Flowers, pièce pour
huit danseurs montée en 2007, et All in
All, commande pour le Ballet de l’Opéra
de Lyon, Pierre Droulers crée Walk
Talk Chalk au Kunstenfestivaldesarts
en mai 2009. En 2010, il a repris la
pièce de l’air et du vent qu’il a notamment présentée en mai 2011 au Théâtre de la Cité internationale de Paris.
Cette année encore, La Raffinerie comptera au nombre des
partenaires fidèles qui accueilleront le Kunstenfestivaldesarts
en leurs murs. Moment incontournable de la vie culturelle, le
Kunstenfestivaldesarts se déroule chaque année au mois de
mai, investissant durant trois semaines une quinzaine de théâtres et centres d’art bruxellois, ainsi que différents lieux de la
ville. Le festival affiche à son programme un choix d’œuvres
artistiques singulières créées par des artistes belges et internationaux qui traduisent une vision personnelle du monde aujourd’hui et que les artistes souhaitent partager avec des spectateurs prêts à remettre en question et élargir leur champ de
perspectives.
Dans cet ordre d’idée, comme ce fut le cas en 2009 pour la
création de Walk Talk Chalk, pièce évoluant entre danse, arts
plastiques et performance, le Kunstenfestivaldesarts renouvelle
son intérêt pour l’un des artistes associés de Charleroi Danses,
le chorégraphe Pierre Droulers, en décidant de coproduire sa
prochaine pièce qui y sera créée en première belge à La Raffinerie. Soleils, variation chorégraphique autour de la lumière, est
en cours d’élaboration à l’heure où nous mettons sous presse.
—
www.kfda.be
03 > 25 | 05
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FESTIVAL KANAL 2012
13 > 16 | 09
BRUXELLES La Raffinerie & le long du canal
www.festivalkanal.be
Après une édition laboratoire couronnée de succès en 2010, ce
jeune festival urbain bruxellois poursuit son développement
avec pour devise «Kanaliser les forces». Comment construire
ensemble la ville de demain ? C’est la question à laquelle tentent de répondre, en s’associant à ce festival, une série
d’acteurs des mondes associatif et culturel présents le long du
canal à Bruxelles. Un festival avec et pour ceux qui y vont et
viennent, qui y vivent, qui y circulent mais pour les autres aussi.
Un festival qui se veut cosmopolite avec un ancrage dans les
quartiers qui sont l'avenir de notre ville et de notre pays. Des
quartiers aux origines multiples, aux cultures multiples et aux
possibilités multiples. Un festival pour rêver ensemble à un
avenir, semer, laisser grandir et récolter.
Charleroi Danses, dont le pôle bruxellois La Raffinerie est à un
jet de pierre du canal, renouvelle son engagement dans cette
édition : le Centre chorégraphique accueille, dans l’espace
public et dans ses murs, le deuxième volet du projet Intérieur/Extérieur et programme un de ses artistes associés aux
Abattoirs d’Anderlecht-Cureghem : on pourra en effet voir ou
revoir Kinshasa, ville en mouvement, un des trois tableaux de
l’installation vidéo From Inside de Thierry De Mey ainsi qu’un
de ses labyrinthes chorégraphiques qui renvoient au « floor
patterns » des danseurs.
Témoignage de l’ouverture à la diversité s’il en est.
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13 | 09 BRUXELLES Les Halles
15 | 09 BRUXELLES La Raffinerie
—
Une collaboration
Charleroi Danses / Les Halles /
Bureau International Jeunesse
INTERIEUR/EXTERIEUR
Au sein de la saison culturelle DABA Maroc, Intérieur/Extérieur
est un projet international tout particulier qui met en présence,
pendant un mois, trente jeunes de 18 à 30 ans, passionnés
d'art et de culture : quinze Belges de Bruxelles et de Wallonie,
quinze Marocains de Marrakech, Casa et Rabat. Porté par le
BIJ, Charleroi Danses et Les Halles, il se construira au fil de
deux résidences artistiques, l'une à Rabat/Salé en juin et l'autre
à Bruxelles en septembre. Un quatuor d'artistes belges et marocains les encadrent dans ce parcours d'échange sur le chemin d'une création commune : Carmen Blanco Principal (artiste
multidisciplinaire ayant à son compte de nombreux projets avec
les jeunes), Claire Diez (conception artistique et mise en scène), Taoufik Izeddiou et Saïd Aït El Moumen, chorégraphes qui,
parallèlement à leur propre travail, mènent à Marrakech un
travail continu de formation à la danse avec des jeunes non
professionnels. De Rabat à Bruxelles, Intérieur/Extérieur explorera les porosités et résistances entre l'intimité et la sphère
publique, l'humain et la ville, l'un et le plusieurs... par le corps,
le chant, l'image, les mots... Au terme de leurs ateliers, à trente,
ils offriront deux présentations de leur travail, l'une aux Halles,
l'autre à La Raffinerie, deux déambulations adaptées à chaque
lieu et leur environnement : le reflet de leurs visions contrastées.
TRESSE A 6 VOIES
Thierry De Mey
e
Présents dans les parcs d'Europe depuis le XVI siècle, les
labyrinthes dépassent le cadre de la simple promenade. Comme l'explique Thierry De Mey : ils offrent au visiteur une expérience particulière de l’espace et du temps. Les labyrinthes
s'apparentent également aux « floor patterns », tracés au sol,
utilisés par les chorégraphes pour structurer l’espace scénique
et générer la danse.
Une tresse à 6 voies multicolore est disposée sur le sol. Si 6
personnes suivent chacune une branche de la tresse en évoluant simultanément, c’est une véritable chorégraphie qui se
dessine. Les visiteurs (6 au maximum) choisissent une lanière
de couleur et se positionnent au départ. Au signal donné par
l’un d’eux, ils avancent d'un pas égal en suivant leur trajectoire
colorée. Ils veillent à rester à la même hauteur. Lors des croisements, celui qui vient de gauche passe devant ; celui qui
vient de droite cède le passage.
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Création, chorégraphie Papy Ebotani
Réalisation Thierry De Mey
Cadreurs Raymond Fromont,
Aliocha Van Der Avoort, Thierry De Mey
Son Richard Mbembi
Montage image Boris Van der Avoort
Montage son Isabelle Boyer
Coordination in situ Guy Kabeya Muya
Chargée de production
Ludovica Riccardi
—
Production Charleroi Danses, Centre
chorégraphique de la Fédération
Wallonie-Bruxelles
Soutiens Ministère de la Fédération
Wallonie-Bruxelles / Wallonie-Bruxelles
International / YAMBI ! Congo WallonieBruxelles 2007 / Centre WallonieBruxelles à Kinshasa
KINSHASA, VILLE EN MOUVEMENT
Papy Ebotani et les étals du marché
À Kinshasa, tout est mouvement.
Guidée par le chorégraphe Papy Ebotani, la caméra de Thierry
De Mey nous entraîne au cœur du marché de Kin, lieu où toutes couleurs, toutes les odeurs et toutes les formes se mélangent et se fondent. Dans cette agora bouillonnante de vie, le
danseur se lance dans une improvisation. Scrutateur furtif et
avisé de son environnement, sociologue de l’instant, il se met à
nourrir sa danse de tout le matériau chorégraphique à sa portée. Chacun, femme, homme, enfant, y est croqué dans ses
attitudes et s’y voit reflété comme dans un miroir un rien déformant. Hésitant entre admiration et moquerie, la foule s’invite
peu à peu dans son jeu et l’imite en retour. S’établit alors un
dialogue spontané dont aucune syllabe, aucun regard, aucun
geste, n’échappe à la partition triscopique déployée par les
caméras de Thierry De Mey. Par ce procédé à géométrie variable faisant se démultiplier le réel, le cinéaste nous entraîne
dans une immersion sensorielle totale.
PAPY EBOTANI
Papy Ebotani vit et travaille à Kinshasa (République démocratique du
Congo). Il commence par la musique et le rap avec différents groupes
de Kinshasa, avant de se tourner vers la danse au sein de la compagnie de Jean-Marie Musungayi, Diba danse. Interprète pour Faustin
Linyekula et les Studios Kabako depuis juillet 2001, il danse dans les
créations de la compagnie: Spectacularly Empty, Triptyque sans titre, Spectacularly Empty II, Radio Okapi, Le Festival des mensonges, The Dialogue Series : iii. Dinozord et more more more… future de
Faustin Linyekula et Le Sentier de Madrice Imbujo. Il s’est formé et a
suivi des ateliers auprès de différents danseurs et chorégraphes : Fred
Bendongué, Céline Bacqué, Toufik Oudhriri Idrissi, Hanna Hedman,
Sylvain Prunenec, Pep Ramis ou plus récemment Meg Stuart au Tanzwerkstatt à Berlin. Papy a également été invité à participer en décembre 2002 à une résidence de création à Douala dans le cadre du projet
Scénographies urbaines, une invitation renouvelée à Kinshasa en
décembre 2006 dans le cadre de la troisième édition des Scénographies Urbaines. Il a également collaboré en 2006 avec le compositeur
et vidéaste belge Thierry De Mey. Na tempo (2004), solo de 17 minutes, est sa première création et celle qui a le plus tourné : Kinshasa,
Brazzaville, mais aussi Paris (Fondation Cartier), Berlin (festival Tanz
im August), en Belgique (Yambi festival), Caen (Danse d’ailleurs), la
Réunion, au Brésil et à Londres (Dance Umbrella). L’année suivante,
Papy signe avec Djodjo Kazadi, également danseur des Studios Kabako, un duo Ya biso (Pour nous), présenté à Kinshasa, Berlin, Paris,
Bamako, Berne et Mons. Parcours pour un danseur et dix figurants,
toujours recrutés localement,Parlement debout (2007), a été présenté à
Kinshasa (janvier 07), Brazzaville (avril 07), Bruxelles (octobre 07), La
Réunion (juin 08), Salzburg (juillet 08) et dans plusieurs villes du Brésil
(septembre-octobre 09). En 2007-08, il imagine le trio Résonance
(2007-08). Sa dernière création Engundele (2009) a été montrée à
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Kinshasa et à la Biennale de Jambes (novembre 2009), et en octobre
2010 à la Biennale Danse l’Afrique Danse de Bamako. En septembre
2010, Papy a été accueilli en résidence au Potager du roi / Versailles à
Vélizy dans le cadre du programme Les Indépendances, résidence au
cours de laquelle il a collaboré avec le metteur en scène Jean-Yves
Genod. Aujourd’hui, Papy travaille sur un projet de duo avec le danseur
et chorégraphe Kenyan Edwin Kebaya. Papy a donné de nombreux
ateliers au Brésil, à Bruxelles, Londres et la Réunion… et enseigne
régulièrement au Congo (Kinshasa, Kisangani).
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6. ARTISTES
ASSOCIES | ARTISTES EN RESIDENCE |
PÔLE DANSEURS
ARTISTES ASSOCIES
MICHELE ANNE DE MEY
On retrouvera Michèle Anne De Mey
avec Lamento, solo pour Gabriella en
ouverture de saison (20 > 22 | 09) ainsi
que pour une reprise de Kiss & Cry
(13 > 15 | 12) (voir p.9 & 14)
Elle a connu cette année les joies d’une reconnaissance internationale unanime avec Kiss & Cry, objet scénique inédit
convoquant théâtre d’objet, musique, texte et nanochorégraphies pour quatre mains. De cette pièce traitant de la mémoire
du sentiment amoureux et créée en compagnie d’un collectif
d’artistes sous son égide et celle de Jaco Van Dormael, les
gens sortent bouleversés et rapportent des témoignages émus.
Une forme de consécration qui a une valeur toute personnelle
puisque le sentiment amoureux, ce fil d’or qui parcourt
l’ensemble de son oeuvre, est ici en quelque sorte sublimé, le
cinéaste n’étant autre que son compagnon à la ville… Autre
constante dans son travail, les musiques fortes, pour dire la
relation amoureuse – des prémices papillonnantes au délitement final – avec lesquelles elle tisse son univers chorégraphie
que : la 3 Symphonie de Beethoven pour Sinfonia Eroica, la 7e
pour Neige, le Lamento d’Arianna pour sa dernière pièce en
date, un solo qu’elle crée tout spécialement pour une de ses
interprètes fidèles. Encore une déclaration d’amour en somme.
TOURNEES
2012
22 > 24 | 08 - Kiss & Cry - International Summerfestival, Hamburg (DE)
07 > 09 | 09 - Kiss & Cry, Fira de Teatre al Carrer, Tàrrega (ES)
20 > 22 | 09 - Lamento - Les Écuries, Charleroi (BE)
28 & 29 | 09 - Lamento - Festival de danse, Hanoi (VN)
02 > 04 | 10 - Kiss & Cry - Aula Magna - Louvain-la-Neuve (BE)
17 & 18 | 10 - Kiss & Cry - L'Espal, Le Mans (FR)
06 > 11 | 11 - Kiss & Cry - Théâtre National, Bruxelles (BE)
16 > 18 | 11 - Kiss & Cry – ADC - BFM, Genève (CH)
22 > 24 | 11 - Kiss & Cry - Torinodanza Festival, Turin (IT)
05 & 06 | 12 - Kiss & Cry - Le Manège, Reims (FR)
13 > 15 | 12 - Kiss & Cry - Les Écuries - Charleroi (BE)
2013
08 > 26 | 01 - Kiss & Cry – Théâtre National, Bruxelles (BE)
01 | 02 - Lamento - Les Théâtres de la Ville du Luxembourg (LU)
02 | 02 - Kiss & Cry - Les Théâtres de la Ville du Luxembourg (LU)
20 > 22 | 02 - Kiss & Cry - Waux-Hall, Nivelles (BE)
27 & 28 | 02 - Kiss & Cry, Cultuurcentrum, Bruges (BE)
07 > 10 | 05 - Kiss & Cry - Théâtre de la Place, Liège (BE)
14 > 16 | 05 - Kiss & Cry - La Rose des Vents - Villeneuve d’Ascq (FR)
19 | 06 > 06 | 07 - Kiss & Cry - Théâtre du Rond Point, Paris (FR)
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THIERRY DE MEY
La prochaine création de Thierry De
Mey, Taxinomie du geste
(titre provisoire) est attendue pour
novembre 2013 à l’occasion de la
Biennale de Charleroi Danses.
« Thierry De Mey a fait ses études à l’IAD dans les années
1970. Après sa rencontre avec Fernand Schirren « professeur
de rythme » à Mudra, sa réflexion se cristallise sur la naissance
du rythme et du geste. Ce sera une première étape de sa remise à plat personnelle de la grammaire et du vocabulaire de la
musique. Le principe est simple. La phrase musicale, comme
tout mouvement, naît d’une impulsion qui la lance. Partie d’une
simple impulsion, une vie s’organise. Dès lors, toutes les constructions sont possibles. D’un simple enchaînement peut naître
une épopée très complexe. (…) De la plus grande vivacité aux
atmosphères nébuleuses, chaque nouvel opus de Thierry De
Mey – film, composition ou installation – représente une étude
particulière des corps en mouvement. Chacun raconte à sa
manière l’histoire magique du temps qui s’y déroule et de
l’homme qui s’y enroule. (…) De Mey compose une chorégraphie sur la chorégraphie, fait oeuvre de création en sublimant
celle de ses partenaires. L’image intègre naturellement la musique et la danse dans son processus créatif, donnant à son art
un air de tresse à trois branches. (…) Tout bouge chez De Mey,
surtout les frontières. »
Camille Guynemer, avril 2011
Extrait du cahier spécial ‘Mouvement’
consacré à Thierry De Mey
TOURNEES
2012
18 > 29 | 06 - MasterClass In Vivo Danse avec la compagnie ZOO –
Festival Académie ManiFeste - Ircam, Paris (FR)
29 | 06 - In Vivo Danse - Festival Académie ManiFeste –
Centre Pompidou, Paris (FR)
21 | 08 - La Valse - Norsk Festival for Dans og Film, Haugesund (NO)
13 > 26 | 09 - Tresse à 6 voies et Kinshasa, ville en mouvement Festival Kanal - Bruxelles (BE)
20 | 09 > 16 | 12 - Traces du Mouvement Centre des arts, Enghien-les-Bains (FR)
26 & 28 | 09 - Prélude à la mer et La Valse – Festival Autre Regard,
Le Mans (FR)
10 | 11 > 10 | 01 - Equi Voci – Digital Life – Roma Europa, Rome (IT)
2013
17 | 03 - Equi Voci avec le Limburgs Symfonie Orkest Theater aan het Vrijthof, Maastricht (NL)
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PIERRE DROULERS
Soleils, prochaine création de Pierre
Droulers, sera présentée en mai 2013
dans le cadre du
Kunstenfestivaldesarts. (voir p.34).
La prochaine création de Pierre Droulers est marquée par deux
événements : le récent voyage que lui et ses danseurs ont
effectué au Brésil avec la tournée de de l’air et du vent et sa
vision du film de Marcel Camus Orfeu Negro. Ces deux expériences ont ravivé chez le chorégraphe le désir de voir les corps
s’enthousiasmer et se mettre à l’unisson, pour le pur plaisir de
cette énergie que l’on ne peut ressentir qu’en groupe. Avec ce
projet, Pierre Droulers poursuit aujourd’hui son exploration du
mouvement et l’articule à une réflexion sur la lumière. Le plaisir
et la liberté de la danse s’y confronteront à un questionnement
sur la présence, la fabrication et la manipulation de sources
lumineuses. Car chez le chorégraphe, la question de la lumière
est essentielle : elle remonte aussi bien à l’enfance – la fascination pour les lanternes magiques et les ombres – qu’à la question philosophique du mythe de la caverne. Sommes-nous des
lumières, des apparences, des réflexions ? C’est donc à une
plongée dans le monde de l’apparence et de l’apparition que
Pierre Droulers nous convie. Et de s’interroger encore et toujours : d’où vient le mouvement ? Qu’est-ce qui anime un corps
qui bouge ?
TOURNEES
2013
22 & 25 | 01 - de l’air et du vent - La Passerelle, Saint Brieuc (FR)
Mai (dates à confirmer) - Soleils - Kunstenfestivaldesarts (BE)
Juin (dates à confirmer) - Soleils - Festival de Marseille (FR)
Juillet - Soleils - Festival au Carré, Mons (BE)
Novembre - Soleils - Moving in November, Helsinki (FI)
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ARTISTES EN RESIDENCE
LOUISE VANNESTE
THOMAS HAUERT
Chacune des pièces de Louise Vanneste naît
d’une interaction étroite entre les médias impliqués dans le processus chorégraphique : arts
plastiques, musique, lumière ou encore vidéo.
Ensemble, ils forment un même espace-temps.
Partie intégrante de ce temps et de ce lieu particuliers, le corps explore différents états mentaux
et physiques. À travers un processus de dépersonnalisation et/ou de re-personnalisation
(invention ou effacement de conventions
concernant le corps, le mental et le rapport à
l’autre), il s’agit d’appréhender le corps tel un
espace d’expériences qui intensifie l’« ici et
maintenant scénique ». Le(s) corps et les médiums donnent ainsi naissance à une réalité
autre avec des éléments issus de la réalité mais
qui, décalés, jettent un trouble. La danse étant
par essence éphémère, il s’agit pour la chorégraphe de cristalliser l’instant présent, interrogeant ainsi notre rapport à la mémoire, à
l’instinct, à la présence scénique et à la perception en général.
« Quand Thomas Hauert commence à bouger,
une expression d’étonnement ne tarde pas à
apparaître sur son visage, sans que l’on puisse
deviner si l’expression en question provient de
sa propre surprise aux trouvailles qui
s’enchaînent dans le flux ininterrompu de ses
pas ou plutôt si cette interrogation prolongée
masque la continuité de l’invention, le maintien
en suspension d’une gestuelle toujours en devenir, censée ne jamais s’arrêter, ne jamais se
figer en une forme « définitive » reproductible.
La composition instantanée est un exercice de
surf, d’équilibre sur la vague temporelle, la mémoire du mouvement anticipant juste à temps la
disparition de l’écriture éphémère, déclenchant
la nécessité du mouvement suivant. C’est précisément cette nécessité qui fera signature. (…)
Il y a quelques techniques paradoxales qui reviennent souvent : l’unisson improvisé par
exemple (on songe aux essaims d’oiseaux, aux
bancs de poissons). Il y a quelque chose du
règne animal… le nom de la compagnie bien
sûr : ZOO… (…)
ZOO donne à vivre et tisse sous nos yeux, attirant progressivement le public dans sa boucle
un intense moment d’intersubjectivité. Des fils et
connections invisibles semblent se lier entre les
protagonistes : interprètes et spectateurs. »
Après une formation en danse classique, Louise
Vanneste étudie à l’école P.A.R.T.S. et en sort
diplômée en 2000. Boursière de la Fondation
SPES, elle poursuit sa formation à la Trisha
Brown Company à New York. Depuis son retour,
elle se produit en Belgique et à l’étranger et
collabore avec des artistes issus de différentes
disciplines dont le vidéaste Stéphane Broc, les
musiciens et compositeurs Cédric Dambrain et
Antoine Chessex, la chorégraphe-danseuse
Ayelen Parolin, l’éclairagiste Renaud Ceulemans, la danseuse Eveline Van Bauwel, les
plasticiens Arnaud Gerniers et Stephan Balleux,... En juin 2008, elle monte sa première
pièce de groupe Sie kommen. Depuis lors elle a
créé le solo HOME (2010) et dernièrement le trio
Persona, en co-production avec Charleroi Danses, L’Ancre et le CCNFC à Belfort.
Thierry De Mey, mars 2012
Extrait du portrait réalisé pour
le festival Académie ManiFeste 2012
On retrouve Thomas Hauert dans la saison de
Charleroi Danses avec From B to B
les 3 et 4 mai 2013 (voir p.24).
Louise Vanneste présentera sa dernière création, le duo Black Milk dans le cadre la Compil
d’Avril en avril 2013 (voir p.33).
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POLE DANSEURS
Avec Yoann Boyer, Daniel Linehan,
Sarah Ludi, Renan Martins, Peter
Savel, Albert Quesada, Noé Soulier,
Éléonore Valère, Louise Vanneste,
Anton Lachky,...
—
Plus d’infos dès septembre 2012
À travers le programme ‘Pôle Danseurs’, il s’agit, tout en mettant à l’honneur le danseur et le chorégraphe d’aujourd’hui, de
mettre en place un nouveau projet fédérateur qui favorise les
rencontres, la recherche artistique et interculturelle dans la
tentative de stimuler un espace de réflexion et d’échange autour de la pratique du danseur, sa méthodologie, sa vision
artistique et ses perspectives de développement. Une manière
d’esquisser les contours de la scène chorégraphique de demain
en Fédération Wallonie-Bruxelles. Outre la participation d’une
série de jeunes danseurs et chorégraphes, élus sur base de
dossiers et d’entretiens individuels, aux différentes activités
relevant de la vie du Centre chorégraphique (Training Programme, workshops, accueil studio,…), ce programme devrait
idéalement se concrétiser par le biais de deux moments de
visibilité durant le cours de la saison. Le premier, lors d’un
week-end, où chacun des intervenants sera convié à présenter
une courte forme avec pour but induit de provoquer rencontres,
dialogues et débats autour de la pratique de la danse, ses
conditions d’action et ses moyens de production actuels. Le
deuxième moment de visibilité se tiendra à l’occasion de la
Compil d’Avril. Différentes soirées composées de courtes pièces commandées à ces jeunes chorégraphes seront proposées
au public ainsi qu’à un parterre d’opérateurs culturels, partenaires de Charleroi Danses, en vue de la diffusion de ces oeuvres
par la création d’un réseau spécifique.
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7. EN COMPAGNIE DES PUBLICS
ATELIERS PUBLICS
21 | 09 – 19:30
LAMENTO, SOLO POUR GABRIELLA
Michèle Anne de Mey
21 | 11 – 19:30
ORGANIZING DEMONS
Emanuel Gat
28 | 02 – 19:30
TWIN PARADOX
Mathilde Monnier
26 | 04 – 19:00
EN ATENDANT
Anne Teresa De Keersmaeker / Rosas
03 | 05 – 19:30
FROM B TO B
Thomas Hauert & Àngels Margarit
La programmation de Charleroi Danses est multiple et propose
un large panorama d’écritures contemporaines au travers de la
présentation des oeuvres variées de chorégraphes reconnus.
Des écritures qui nécessitent parfois une mise en contexte
artistique pour mieux en comprendre les codes et les tenants.
C’est pourquoi dès le début de la saison, Charleroi Danses
propose un nouveau cycle de présentations introductives et de
rencontres avec les spectateurs : les Ateliers Publics. Ces
ateliers, animés par Claire Diez, spécialiste de la danse, dramaturge et anciennement journaliste culturelle, se dérouleront une
heure avant le spectacle. Cette dernière mettra en lumière la
genèse de la pièce présentée en la mettant en perspective
avec le parcours du chorégraphe. Une rencontre avec le chorégraphe aura lieu ensuite à l’issue de la représentation.
—
D’autres actions spécifiques
d’accompagnement du public seront
organisées durant la saison.
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8. INFORMATIONS PRATIQUES
CHARLEROI DANSES
Les Ecuries
Boulevard Pierre Mayence 65C
6000 Charleroi
T + 32 (0)71 20 56 40
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La Raffinerie
Rue de Manchester 21
1080 Bruxelles
T + 32 (0)71 20 56 40
SERVICE DE PRESSE
SPCC
Séverine Provost
Culture & Communication
Séverine Provost | Charlotte Materne | Sanne De Troyer | Marie Mourlon
T: +32 (0)2 644 61 91
F: + 32 (0)2 776 82 09
Gsm : (+32) (0)497 48 01 55
E-mail : [email protected]
Web : www.spcc.be
Photos & documents presse : charleroi-danses.be - Espace professionnel
INFO & TICKETS
charleroi-danses.be
+32 (0)71 31 12 12 (lundi > vendredi, de 09:30 à 18:00 – samedi de 10:30 à 14:00)
TARIFS
€ 12 > Tarif plein
€ 8 > Tarif réduit: -26 ans, +60 ans, demandeurs d'emploi, habitants de Charleroi et professionnels des
arts de la scène
€ 5 > groupes à partir de 10 personnes, Carte culture, Carte UCM, Associations des Agents communaux
de Charleroi
Charleroi Danses est partenaire de Arsène 50 / Article 27
Tarifs particuliers
Madame Plaza – Les Écuries
€ 12 / 9
Sinué – Les Écuries
€ 16 / 12 (adultes) 10 / 8 (enfants)
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9. PARTENAIRES
POUVOIRS PUBLICS & ACTEURS INSTITUTIONNELS
Le Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Direction générale de la Culture - Service général des
Arts de la Scène – Service de la Danse
La Région wallonne
La Ville de Charleroi
Wallonie-Bruxelles International
Wallonie-Bruxelles Théâtre Danse
La Région de Bruxelles Capitale
La COCOF
Ministère de la Culture du Royaume du Maroc (DABA Maroc)
PARTENAIRES MEDIA
RTBF - La Première, Musiq’3
Le Soir
Le Vif/L’Express
Télésambre
LIEUX PARTENAIRES
PBA+Eden
Les Halles
ASSOCIATIONS PARTENAIRES
Charleroi Centre Ville
Arsène 50
Article 27
Carte culture
Carte UCM
Carte Jeunes ISIC
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