amplitude magazine 3 - Fédération Française de Lutte

Amplitude
Amplitude
3,50 €
Votre nouveau
magazine
#3
Le magazine de la lutte attitude
Retour sur les championnats d’Europe
Rencontre
Au tapis avec
Vikash Dhorasoo !
Montée
en puissance !
Pleins feux sur…
Asso Lutte
Sarreguemines
Décryptage / Technique
La préférence de Didier Païs
> compétitions TOUS LES RÉSULTATS, tous les rendez-vous
Bienvenue
chez vous!
Leader des résidences de tourisme urbain au cœur de la ville
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edito
De bon augure !
La satisfaction s’est lue sur tous les visages au retour de
ces championnats d’Europe ! Nos dix lutteurs français ont
combattu avec force et talent et reviennent d’Azerbaïdjan avec
5 médailles : 1 médaille d’argent et 4 médailles de bronze.
Saluons alors ceux qui ont su porter haut les couleurs de
leur sport et de leur pays – Audrey Priéto, Mélanie Lesaffre,
Meryem Fatah, Mélonin Noumonvi et Steeve Guénot – et
n’oublions pas ceux dont les efforts n’ont pas été récompensés : Aurélie Basset, Isabelle Ladeveze, Didier Païs, Saïd
Itaev et Sébastien Hidalgo.
Tous nous ont prouvé que la lutte française peut se hisser au
meilleur niveau. Mais pour confirmer et asseoir cette belle
prestation au niveau mondial, il faut évidemment continuer à
travailler, ne jamais rien lâcher, améliorer sa technique et son
mental et conserver une condition physique irréprochable. Un
défi à relever au quotidien pour nos sportifs et leurs entraîneurs ! Gageons que leur sérieux s’inscrira dans la continuité
et que l’équipe de France arrivera aux Jeux Olympiques en
mettant toutes ses chances de son côté…
Pour ce numéro 3 d’Amplitude, nous ne pouvions donc faire
l’impasse sur les « Europe ». Nous vous proposons un retour
complet sur les combats et sur le classement général individuel et par équipe.
Nous avions aussi envie de vous parler de la professionnalisation dans la lutte. Un sujet qui mobilise tous les acteurs, et
qui doit intéresser chaque responsable, chaque club, chaque
lutteur. L’avenir de notre sport passe par cette étape dont la
mise en place reste ardue et ne se fera pas en un jour…
Vous découvrirez aussi des interviews exclusives du DTN
Dominique Latterrade, du président du Comité National
Olympique et Sportif Français (CNOSF) Denis Masseglia et
de l’ex-footballeur Vikash Dhorasoo formé en lutte à l’INSEP
pour les besoins d’un court-métrage.
Enfin, la lutte bretonne et la lutte mongole sont également
mises à l’honneur dans ce numéro qui nous l’espérons
vous apportera autant de plaisir que nous en avons eu à le
réaliser.
Bonne lecture
La Rédaction
Amplitude juin 2010
[03]
sommaire #3
5
ACTUALITé / Agenda
Tout ce qu’il faut savoir…
10
interview
Dominique Latterrade
Directeur Technique National FFL
12
retour sur les championnats d’europe
Montée en puissance
19
RENCONTRE
Denis Masseglia
Président du Comité national
Olympique et Sportif Français
20
DOSSIER
La professionnalisation de la lutte
Un passage obligé !
23
DécRYPTAGE
Décalage en rotation
La préférence de Didier Païs
25
PORTRAIT
Vikash Dhorasoo
26
AILLEURS
La lutte mongole
Un jeu de force
28
PLEINS FEUX SUR…
Asso Lutte Sarreguemines
Un centenaire en pleine forme !
30
DISCIPLINE ASSOCIéE
La lutte bretonne / « Ar Gouren »
Convivial et breton
32
SANTé
Bien-être
La récupération
34
SHOPPINg
36
EN BREF
Tous les résultats…
Amplitude
le magazine de la fédération Française de Lutte
2, rue Louis Pergaud 94706 Maisons-Alfort Cedex
Directeur de la publication : Alain Bertholom
Conception réalisation : Pascal Chipaux Éditeur
Rédaction : Sébastien Lahalle
Ont participé à ce numéro : Joséppino Massidda, Fanny Gai, Noémie Egot, Julie Bertholom,
Dominique Latterrade, Thierry Bourdin, éric Cirk, Jean-Marc Beck, Marc Rollet,
Erwan Evenou.
Photos : Pascal Chipaux, DR, Laetitia Doutre, FFL, Martin Gabor, Jocelyne Jovenin,
Michel Setboun, Manav Parhawk.
Maquette : Stephan Nave
ISSN : 1969-8801
Impression : Imprimerie Rochelaise
Abonnements : Fédération Française de Lutte
Prix unitaire : 3,50 €
actualité
En bref…
La salle de lutte
de l’INSEP baptisée
« Salle Steeve Guénot » !
© cio
La nouvelle salle de lutte
de l’INSEP, fréquentée
quotidiennement par nos
équipes de France, vient
d’être baptisée « Salle Steeve
Guénot ». Souhaitons que
ce choix inspire les futurs
champions de lutte…
© pascal chipaux
Décès d’Antonio
Samaranch
Naissance
Martine Gavard-Gongallud,
secrétaire de la Fédération
Française de Lutte, est
devenue grand-mère pour la
sixième fois d’un petit Jérémy
le 17 mai dernier. Il pèse
3,610 kg et mesure 50,5 cm.
La Fédération adresse toutes
ses félicitations aux heureux
parents.
Les lutteurs français
reçus par l’ambassadeur !
Durant le stage de préparation
des Championnats d’Europe
en Biélorussie, les équipes de
France de lutte libre et de lutte
gréco-romaine ont été reçues
par l’ambassadeur de France,
Michel Raineri, autour d’un
dîner convivial à son domicile. 
Le Comité International Olympique
(CIO) vient de perdre son président
d’honneur. Antonio Samaranch est
décédé le 21 avril dernier à 89 ans. Il
avait été hospitalisé la veille dans un
état « très grave » dans une clinique
de Barcelone, souffrant d’une
« insuffisance coronarienne aiguë ».
Juan Antonio de Samaranch fut élu
Président du CIO à Moscou en 1980
et fut l’architecte de nombreuses
réalisations importantes. Il parvint à
régler le problème de l’amateurisme
qui agita le Mouvement olympique
depuis sa création et renforça remarquablement sa structure financière. Il
développa la solidarité Olympique et
créa le Tribunal Arbitral du Sport. Il
ouvrit la porte du CIO aux femmes et
aux athlètes et su initier les réformes
essentielles du CIO en 2000. Il bâtit
par ailleurs le siège du CIO et le Musée
Olymique à Lausanne.
LesfunéraillesduPrésidentSamaranch
ont eu lieu à Barcelone le 22 avril. Une
cérémonie à sa mémoire sera également organisée à Lausanne ainsi qu’à
l’occasion des Jeux Olympiques de la
Jeunesse à Singapour l
La FFL en assemblée
Les 19 et 20 mars 2010 s’est déroulée
l’assemblée générale de la Fédération
La Mutuelle des Sportifs
soutient les lutteurs
Le 19 mars 2010, la Fédération Française de Lutte a signé un contrat de
partenariat avec son assureur historique, la Mutuelle Des Sportifs (MDS),
pour une durée de quatre ans afin de soutenir la politique de développement de la fédération et plus particulièrement des projets éducatifs et
d’insertion sociale par la lutte.
Cette signature s’est déroulée lors d’une intervention de Madame
Spitzbarth, Directrice Générale, en amont de l’Assemblée Générale sur
le thème des garanties en matière d’assurances pour les clubs affiliés et
des lutteurs dans leurs pratiques sportives.
Française de Lutte à Wimille (Nord
Pas de Calais). Le vendredi était
consacré à un forum en présence des
différents partenaires et prestataires
de la FFL (Gymnova, Adidas, Tylo
sauna). Deux tables rondes étaient
organisées afin de débattre des
centres formateurs et des assurances
dans le monde du sport. A noter par
ailleurs que la médaille d’or de la
Jeunesse et des Sports a été remise au
médecin fédéral Marc Rollet, au titre
de son investissement tant au sein
de son comité que de la fédération
depuis de longues années.
Le lendemain les débats se sont
ouverts au sein de l’assemblée générale ordinaire avec pour décision le
vote de la licence unique à tarif unique
et l’élection de Jean-Michel Brun en
qualité de président d’honneur de
la FFL l
Amplitude juin 2010
[5]
actualité
Guillaume Rougé massant
Yannick Szczepaniak
à l’insep.
les clubs labellisés
La prime 2010 pour les clubs labellisés sera désormais octroyée sous la
forme de prestations fédérales selon des modalités qui seront définies
avant la fin de la saison sportive.
> Label national 2010 l 30 clubs
*** 3 étoiles ***
Aulnay CMASA
Belleu
Besançon
Boulogne Ambleteuse
Calonne Ricouart
Chalons en
Champagne
Chamalières
Moosch CA
Rouen
Sarreguemines
Schiltigheim
Sotteville les Rouen
St Priest Lutte
Tarbes Val d’Adour
Tourcoing
US Créteil
** 2 étoiles **
Bourg en Bresse
Chalon/Saône
Chenove
Clt Ferrand ASM
Cluses
Gries
Liévin
Maizières les Metz
Meaux
Nègrepelisse
Nice LC
Torcy CZ
* 1 étoile *
Bayeux
Macon
Weleda devient
partenaire de la FFL
Le 25 mars 2010, la Fédération
Française de Lutte a signé un contrat
de partenariat avec la société Weleda,
en présence d’Alain Bertholom, président de la FFL et d’Olaf Maurice,
Directeur Général de Weleda.
Depuis 1921, les laboratoires Weleda
ont développé une éthique originale,
fondée sur la qualité des produits.
Des produits sains élaborés dans le
respect de la nature. Weleda développe et commercialise des préparations pharmaceutiques, diététiques et
>
des produits de soins du corps.
> Label régional 2010 l 42 clubs
*** 3 étoiles ***
Aigrefeuille
Beaumes les Dames
Clt Ferrand Stade
Dreux OL
E.S.L.
Fraisans
Joué les Tours
Le Palais/Vienne
Ludon
Montauban
Moosch E
Nice Cavigal
Pontarlier
St Laurent du Var
Stiring Wendel
Vallet
Valognes
Vonnas
** 2 étoiles **
Aulnay SCLA
Bron
Cenon
Champforgeuil
Chatenois
Jussey
La Ville aux Dames
Le Barp
Le Bouscat
Lormont
Lorquin
Meulan
Molinghem
Montluçon
Paray le Monial
Périgueux
Sète
Thury Harcourt
Toulon
Villenave d’Ornon
Villeurbannes AS
Vitrolles
Un soutien
au Parc Prox’Aventure
* 1 étoile *
La Riche
St Yrieix la Perche
L’association Raid Aventure, présidée par Bruno Pomart, ancien lutteur,
lance un nouveau concept pour favoriser l’accès au sport : le « Parc
Prox’Aventure ». Il consiste à installer un ensemble de structures sportives pour permettre aux jeunes de pratiquer des activités sportives. La
lutte fait partie des activités proposées grâce à un tapis installé à chaque
manifestation.
Le 1er avril 2010, l’association Raid Aventure a organisé une conférence de
presse de lancement, en présence de Fadela Amara, Secrétaire d’état à la
Ville et de Bruno Pomart. La Fédération Française de Lutte était présente
pour soutenir l’association, représentée par Dominique Latterrade,
> Label départemental 2010 l 33 clubs
[6]
Amplitude juin 2010
** 2 étoiles **
Beaumont US
Chambéry
Courcy
Décines
Issoire
Miserey
Mitry Mory
Monceau les Mines
Montaimont
Moulins
Riom
St Denis US
St Paul d’Espis
* 1 étoile *
–
© bruno pomart
*** 3 étoiles ***
Bretenières
Annecy
Caen USC
Chauffailles
Chevigny St Sauveur
Fives
Freyming Merlebach
La Clayette
La Roquebrussanne
La Seyne/Mer
Limoges ASPTT
Mons en Baroeul
Montpellier
Montréal la Cluse
Nîmes
St Etienne
Talant
Toulouse OAC
Tours
Village Neuf
Directeur Technique National et Bénédicte Rouby, cadre technique interfédéral sur les fédérations des sports de combat (boxe, karaté, judo, lutte)
sur les problématiques d’éducation et d’insertion par le sport l
> Plus d’infos : Association Raid Aventure Organisation
13, rue Charles de Gaulle / 91400 Orsay
Tél. : 01 69 41 84 37 / [email protected]
www.raid-aventure.org
Le clin d’œil
de Pierre Milon
> Ce partenariat va permettre aux
équipes de France d’être dotées en
produits de récupération, de massage
et de soins du corps.
Fort de son produit « phare » les
athlètes et kinésithérapeutes pourront bénéficier des bienfaits de l’huile
de massage à l’arnica, particulièrement connue pour la préparation et
la récupération musculaire l
INSEP :
la lutte représentée
Le 25 mars dernier ont eu lieu les
élections pour le nouveau conseil
d’administration de l’INSEP.
La lutte sera représentée par Franck
Abrial, élu représentant des responsables de pôles l
Christophe Guénot
professeur de sport
Le 5 mai dernier, notre médaillé
de bronze Olympique, Christophe
Guénot, s’est illustré sur un autre
plan que celui du sport… Il a en effet
brillamment obtenu son concours
de professeur de sport.
Il devrait rejoindre l’équipe
des conseillers techniques de la
Fédération Française de Lutte après
les Jeux Olympiques de Londres
en 2012 l
Des lutteurs
dans le peloton !
Le Samedi 1er mai 2010, Mélonin
Noumonvi a donné le départ de
la deuxième édition du Brevet de
Randonneurs Sportifs « Sur la Route
des Cathares ». Cette course cycliste,
commentée par le célèbre journaliste
sportif Pierre Fulla, s’est déroulée
dans l’Aude et plus particulièrement
dans le petit village de Tuchan (11350)
pour la deuxième année consécutive.
Malgré un temps capricieux cette
année, ce sont 288 cyclistes venus de
toute la France ainsi que de l’étranger
qui se sont donnés rendez-vous en
Pays Cathare pour vivre un moment
de sport en s’affrontant sur deux
parcours distincts (80 km ou 150 km),
le tout dans une ambiance chaleureuse et conviviale.
À noter que quelques anciens lutteurs
ont été aperçus dans le peloton :
Alain Dejean, Pino Massidda, JeanMichel Legendre ou encore Stéphane
Lamboley. Certains ont également
prêté mains fortes à l’organisation en
tant que bénévole, comme Jean-Marc
Luciani et Georges Carbasse.
Les organisateurs, bénévoles et
cyclistes, ravis de la présence de
Mélonin, comptent sur lui pour la
3e édition, qui aura lieu en mai 2011 l
> Retrouvez tous les renseignements
sur cette manifestation sur le site
officiel : www.cyclo-cathares.fr
Une Halle des Sports
à Chaptelat (87)
Le 6 mai dernier a eu lieu le lancement
officiel des travaux de construction
d’une nouvelle Halle des sports à
Chaptelat près de Limoges. Celle-ci
servira à la fois au club de l’ASPTT
Limoges et également comme Centre
Régional de Lutte. Elle dispose de
toutes les infrastructures nécessaires : >
Amplitude juin 2010
[7]
actualité
agenda
stages et tournois
> Du 20 au 23 mai
Tournoi qualificatif
au Jeux Olympique de la Jeunesse en
LL, LF et LG à Poznan en pologne.
> Du 22 au 23 mai
Tournoi lutte féminine cadet/junior/
senior à Dormagen.
> Du 4 au 6 juin
Lutte gréco-romaine tournoi
international senior en Allemagne,
junior en Grèce et cadet en Turquie.
> Du 4 au 11 juin
Tournoi + stage senior/junior
en à Dortmund en Allemagne.
> Du 6 au 7 juin
Rencontre vétérans + coupe
benjamin à Maizières-lès-Metz
en Lorraine.
> Du 7 au 18 juin
Stage junior cadette lutte féminine
en Autriche à Gotzig.
> Le 13 juin
10e grand prix de Paris international,
espoirs-seniors (M/F) Sambo Paris
Ile-de-France.
> Du 12 au 18 juin
Lutte libre stage junior/senior
à Ceyrat.
> Du 17 au 20 juin
Colloque CTR à Boulrisse.
> Du 20 au 25 juillet
Monde junior lutte libre, lutte
féminine, lutte gréco-romaine
> Du 26 juillet au 8 août
Lutte libre stage senior en Pologne
à Sapala.
> Du 1er au 5 août
Europe cadet à Sarajevo.
> Du 6 au 8 août
Tournoi senior lutte féminine
à Varsovie.
> Du 14 au 26 août
Les Jeux Olympiques de la Jeunesse
à Singapourg.
stages d’été
> Du 28 juin au 4 juillet
Lutte libre, lutte gréco-romaine,
lutte féminine, championnats
d’Europe junior.
> Du 1er au 8 juillet
Stage préparation aux examens
BE 1er et second degré
aux Carroz-d’Araches.
[8]
Amplitude juin 2010
> Du 1er au 8 juillet
Stage d’entraînement pour les
benjamins 2, minimes et cadets
aux Carroz-d’Araches.
> Du 5 au 14 juillet
Lutte gréco-romaine stage
à Font-Romeu.
> Du 11 au 21 juillet
Lutte libre stage junior/senior
à Font Romeu.
> Du 18 juillet au 2 août
Lutte gréco-romaine senior.
Tournoi + stage en Pologne à Spala.
grappling
Championnats d’Europe des luttes celtiques
> Du 20 au 22 août Championnats du monde
(cadets/junior/vétéran) a Darkovo
en Croatie.
> Du 1er au 2 septembre
Sport Accord Combat Game senior
jeux de Beijing en Chine.
> Du 23 au 26 septembre
Championnat d’Europe senior
Gorlice en Pologne.
Les championnats d’Europe de Gouren et Back Hold dans les catégories espoirs
et féminines se sont tenus à Ploufragan (Bretagne) les 3 et 4 avril 2010. Créée
en 1985 à Cardiff, la Fédération Internationale des Luttes Celtiques (FILC)
regroupe aujourd’hui 12 nations de l’Europe de l’Ouest. La plupart des styles
de lutte traditionnelle représentés au sein de cette fédération internationale ont
plus de 1000 ans d’âge et cependant ils viennent de passer le cap du XXIe siècle
en affichant un dynamisme qui prouve que les sports de tradition (ou culturels)
ont de l’avenir.
Initialement ouvert uniquement aux lutteurs seniors, les championnats
d’Europe des Luttes Celtiques se déclinent depuis 1996 en une compétition
pour les Espoirs (lutteurs de -21 ans) et depuis 2001 en une compétition pour
les féminines… À l’issue des championnats d’Europe 2010, les équipes des
Canaries remportent toutes les deux le titre par équipes. En espoirs, la Bretagne
termine à seulement 4 points des Canaries. Chez les féminines, les bretonnes
terminent à la 3e place l
Décès de Patrick Millien
C’est avec beaucoup de tristesse que
nous avons appris le décès de Patrick
Millien, à l’âge de 59 ans. Dirigeant,
entraîneur de l’Entente Sportive de
Lutte (IDF) pendant trente-quatre ans
et arbitre national, il a œuvré au sein
de la commission régionale d’arbitrage d’Ile-de-France et sur les tapis
partout en France pour les championnats. Ce véritable bénévole dans l’âme
était également membre du Comité
Départemental de lutte de Seine et
Marne. La Fédération Française de
Lutte adresse toutes ses condoléances
à sa famille l
Stages préparation monde
> Du 22 août au 3 septembre
Stage préparation Monde lutte libre
senior en Géorgie à Borjomi.
> Du 23 août au 5 septembre
Stage préparation Monde lutte
féminine en Russie
> Du 9 au 13 septembre
Championnats du monde senior
lutte libre, lutte féminine, lutte
gréco-romaine à Moscou.
> Du 18 juillet au 2 août
Stage de lutte gréco-romaine
à Spala (Pologne).
> Du 15 août au 3 septembre
Stage préparation lutte
gréco-romaine en Biélorussie.
> 2 tapis, salle de musculation, sauna,
etc. La pose de la première pierre
a eu lieu en présence de Stéphane
Cambou, maire de Chaptelat et vice
président du Conseil régional du
Limousin, ainsi que Robert Thomas,
président du Comité du Limousin de
Lutte, Jacques Maugein vice-président
du CROS Limousin, Marie-Françoise
Pérol-Dumont, présidente du Conseil
général de la Haute Vienne et députée,
Alain Bertholom, président de la FFL,
ainsi que nos deux médaillés olympiques, Steeve et Christophe Guénot l
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interview
C’est un directeur technique national satisfait que nous avons rencontré quelques jours seulement après la fin des
Championnats d’Europe. Les Français sont revenus de Baku avec 5 médailles sur 10 lutteurs sélectionnés ! De bon augure à quelques
mois des Championnats du monde et en vue des prochains Jeux Olympiques. Une performance qui sonne pour Dominique Latterrade
comme la récompense collective d’un travail de groupe dans lequel le DTN doit assumer un rôle fédérateur…
Dominique Latterrade,
Directeur Technique
National FFL
athlètes où chacun doit être à sa place :
entraîneurs nationaux et leurs adjoints,
staffs médicaux, chargés de mission.
Au-delà du cercle rapproché qui œuvre
au quotidien pour la performance, c’est
une récompense collective pour la fédération qui associe tous ceux qui ont participé à la formation de nos champions,
entraîneurs de clubs, dirigeants, cadres
techniques. C’est la réussite de tous !
Le grand public connaît mal la fonction
de DTN. Concrètement en quoi
consiste-t-elle ? Quelles sont vos
missions ?
Le DTN à la fédération de lutte est le
manager de l’ensemble des services
de la fédération qui a été organisé en
4 secteurs, 2 services (vie fédérale et
informatisation, et communication
marketing événementiel) et 2 pôles
(haut niveau et territoire). Dans ce cadre
il manage les projets et les cadres attachés à ces services, ainsi que les cadres
techniques en régions qui mènent les
actions définies dans les directives techniques nationales, au total 40 cadres.
« faire évoluer les menta
Avant tout, quel est votre sentiment à l’issue
de ces Championnats d’Europe à Baku ?
Dominique Latterrade : Nous nous
étions fixés 3 médailles comme objectif,
alors avec 5 médailles gagnées à ces
championnats d’Europe sur 10 sélectionnés, soit 50 % de médaillés, je
suis très satisfait de ces résultats, et il
faut apprécier ces moments de pleine
réussite. Compte-tenu du niveau européen très relevé en lutte, ces résultats
montrent que dans le cadre du projet
olympique nous sommes sur la bonne
voie, et évidement, nous sommes
déjà tournés vers les championnats
du Monde à Moscou en septembre. Il
faut continuer à travailler et à affiner
la préparation de nos champions, à
régler détail après détail les points à
améliorer, ce n’est qu’à ce prix que nous
gravirons les marches vers les podiums
mondiaux.
Ces résultats sonnent-ils comme
la récompense du travail effectué depuis
votre prise de poste ?
Ces résultats sonnent comme la récompense d’un travail d’équipe autour des
 Le DTN n’est pas qu’un « directeur de haut niveau »…
Il doit être le garant de la cohérence de l’ensemble
des actions menées au sein de la fédération !
[10]
Amplitude juin 2010
Dans ce cadre managérial, le DTN participe à la définition du projet politique
de la fédération, élabore la convention
d’objectifs pluriannuelle signée avec le
ministère qui fixe les objectifs partagés
et moyens accordés par l’État pour
conduire les plans d’actions.
Il semble que le DTN ne soit finalement
pas seulement un « directeur de haut
niveau », mais qu’il occupe aussi un
rôle de manager des équipes, un garant
de la cohérence des différentes actions
menées…
Les résultats de haut niveau sont
prioritaires pour notre fédération, et
notamment l’objectif olympique, et je
suis particulièrement attentif à tout ce
que nous mettons en œuvre pour les
atteindre en étroite relation avec les
entraîneurs nationaux. À ce sujet, je
souhaite renforcer la structuration du
haut niveau, et la cohérence des actions,
en nommant à partir du 1er septembre,
un directeur du haut niveau. Le DTN
doit veiller en permanence à ce que
les décisions qui sont prises par les
instances décisionnelles de la fédération, soient bien en phase avec le projet
sportif et avec le cap qui est fixé, à savoir
monter sur les podiums olympiques
et augmenter le nombre de licenciés.
Ceci dans des domaines très variés des
systèmes de compétitions, de la réglementation, des actions de développement de la formation des cadres, des
actions de communication… et dans
ce cadre, il faut s’assurer que tous les
acteurs de la lutte (clubs, comités et
fédérations) soient en synergie et tirent
dans la même direction, c’est une prio-
lités ! »
rité pour donner du sens et de la force à
notre projet fédéral.
Vous venez du basket. Quelles sont
les différences majeures avec la lutte ?
Ce sont déjà deux sports de nature
différente, sport individuel et sport
collectif, ensuite, des moyens financiers
et humains, et une médiatisation sans
commune mesure. Le basket a plusieurs
facettes : le monde amateur et le monde
professionnel, avec les clubs pros et le
sport business avec la NBA. La lutte, elle,
est restée très « amateur »… En résumé,
deux fédérations très différentes.
Vous avez une approche et une méthode
très différentes de votre prédécesseur
Ghani Yalouz… Pensez-vous être
sur la bonne voie ?
Chacun son style et sa personnalité,
chaque DTN est différent et il ne faut
surtout pas entrer dans les comparaisons qui n’ont pas d’intérêt. Je crois que
ce qui est important dans une fédération
c’est le duo Président-DTN, la confiance
et la solidarité, c’est la clé pour un travail
dans la sérénité.
Je suis dans la première année de ma
mission, je vois tout le travail à réaliser
pour tenter de faire progresser l’ensemble, il faudra du temps, une équipe
de travail solidaire, de la persévérance,
des évolutions dans nos pratiques et
surtout ne pas lâcher le cap. Je pense
qu’avec toute mon équipe de la Direction
Technique nous sommes sur la bonne
voie.
Quels points demandent encore
à être développés ?
En un an des avancées ont été réalisées
dans certains domaines, notamment
en ce qui concerne la structuration, les
missions des CTS et des cadres référents, le PES (Parcours de l’Excellence
Sportive), la rénovation de la filière
de certification, l’informatisation
des licences, la communication, la
recherche de partenaires, mais il faut
du temps pour faire avancer l’ensemble
des dossiers.
Au-delà des dossiers il faut faire évoluer
les habitudes et les mentalités de tous
les acteurs du monde de la lutte ! Il faut
que nous soyons dans une démarche
d’ouverture vers l’extérieur, en recherche
d’innovation et d’évolution de nos pratiques, tournés vers les autres secteurs du
sport ou les autres champs qui peuvent
nous apporter un plus au quotidien.
Ce doit être une attitude générale de
tous les acteurs de la lutte, entraîneurs,
dirigeants, cadres techniques, arbitres aussi bien dans le domaine du
développement des pratiques et de la
professionnalisation que dans celui du
haut niveau.
> Propos recueillis par Sébastien Lahalle
retour sur les championnats d’europe
Les Championnats d’Europe seniors de lutte libre, gréco-romaine et féminine se sont déroulés du 13 au 18 avril dernier
à Baku en Azerbaïdjan. Les lutteurs français reviennent de la compétition avec 5 médailles. C’est bien mieux qu’en 2009 où seule
Meryem Fatah avait accédé au podium. Entre les jeunes pousses plein d’espoir et les anciens qui jouent les maîtres d’école, la lutte
française semble avoir des jours radieux devant elle.
montée en pui
[12]
Amplitude juin 2010
Résultats
des français lors
des championnats
d’europe 2010
parcours équipe de france lutte libre
> Saïd Itaev (84 kg) – 10e/18 lutteurs
1/8e vainqueur aux points 2/0 - 1/0 weisenberger peter Ger
1/4 finale : battu aux points 0/6 - 0/3 sharifov sharif aze
repêchage : battu sur blessuresbogdanov dejan mkd
17e
2e
5e
> Didier Paris (60 kg) – 10e/17 lutteurs
1/8e battu aux points 1/0 - 1/2
kontoev alexandre blr
5e
parcours équipe de france lutte féminine
> Aurélie Basset (51 kg) – 8e/18 lutteuses
1/8e vainqueur aux points 3/1 - 2/1
doragon anjella aze
1/4 finale : battu aux points 0/1 - 0/2budu natalia mld
14e
5e
> Meryem Fatah (59 kg) – 3e/11 lutteuses
1/4e vainqueur aux points 1/0 - 2/0
simon andréa rom
1/2 finale : battu aux points 0/2 - 0/6ahmadli sona aze
place 3e - 5e vainqueur aux points 9/2 - 4/3 hoeie gudrun nor
11e
1e
5e
> Mélanie Lesaffre (48 kg) – 3e/12 lutteuses
1/4e vainqueur tombé bagomedova marziget aze
1/2 finale : battu aux points 0/6 - 0/2
stadnyk yana gbr
finale 3e - 5e : vainqueur aux points 1/0 - 1/0filiz cikrikci tur
9e
2e
5e
> Isabelle Ladeveze (55 kg) – 11e/14 lutteurs
1/8e battu aux points 0/5 - 2/6minguzzi valentina ita
5e
> Audrey Prieto (63 kg) – 2e/18 lutteuses
1/8e finale : vainqueur points 5/0 - 5/0
stigelin karin sui
1/4 finale : vainqueur 1/0 - 9/0
vaseva elina bul
1/2 finale : vainqueur 0/3 - 1/1 - 5/0beliayeva hanna blr
finale 1e - 2e : battue aux points 3/0 - 1/2 - 0/1 volosova lubov rus
18e
3e
5e
1e
parcours équipe de france lutte gréco-romaine
> Sébastien Hidalgo (60 kg) – 16e/17 lutteurs
1/8e finale battu aux pointsaliyev hasan aze
repêchage : battu aux points 0/3 - 0/2
sucu soner tur
1e
5e
> Steeve Guenot (66 kg) – 3e/27 lutteurs
ssance
1/16e finale : vainqueur points 1/0 - 4/0almeida manuel por
1/8e finale : Vainqueur points 2/0 - 1/0 stabler franck ger
1/4 finale : battu aux points 0/1 - 0/2
panait ion rom
place 3e - 5e vainq. aux points 0/3 - 1/0 - 4/0krasylnikov sergey ukr
25e
12e
2e
5e
> Mélonin Noumonvi (84 kg) – 3e/26 lutteurs
1/8e finale : vainqueur points 1/2 - 1/0 - 2/0baranovski andrei blr
1/4 finale : Vainqueur 1/0 - 1/0
hrustanovic amer aut
1/2 finale : battu aux points 0/3 - 0/5avluca nazmi tur
place 3e - 5e vainq. aux points 1/0 - 4/0 - 4/0 zugaj nenad cro
16e
12e
1e
5e
retour sur les championnats d’europe
Meryem Fatah
Médaille de bronze
en lutte féminine (59 kg)
« J’avais beaucoup à prouver »
La préparation à ces Championnats d’Europe a été plutôt difficile en raison
d’une blessure aux cervicales assez sérieuse. Le staff médical a fait un travail
exceptionnel afin que je puisse rester compétitive. Je tiens d’ailleurs à les
remercier ! Grâce à eux, j’ai pu aborder la compétition avec sérénité. Tout s’est
joué sur le match contre l’Azerbaïdjanaise. Je la connaissais mais n’avais jamais
lutté contre elle. Elle a été une redoutable adversaire, très physique, très stable
et pratiquant une lutte à l’approche très gréco-romaine. Cela m’a pas mal gêné
mais je n’ai rien lâché, ce qui m’a permis d’obtenir la médaille de bronze. Je
suis satisfaite de cette performance même si on espère toujours faire mieux.
Il faut dire que j’étais très attendue. J’avais beaucoup à prouver. Pas mal de
personnes s’interrogeaient sur ma motivation et sur mes capacités à faire des
résultats. Cette médaille est la preuve que je reste compétitive, motivée et qu’il
faut toujours compter sur moi ! À ce propos je tiens à souligner l’extraordinaire
solidarité entre les lutteuses françaises qui ont prouvé que l’on pouvait avoir un
esprit collectif dans un sport individuel.
[14]
Amplitude juin 2010
Le Championnat d’Europe de lutte s’est
tenu du 13 au 18 avril dernier à Baku, en
Azerbaïdjan. Les Français, têtes d’affiche,
ont répondu présent pour ce grand rendezvous de la saison. Deux enseignements sont à
retenir de ces championnats : les « nouveaux »
ont appris et les « anciens » ont assumé leur
statut. Au final, à l’issue de la compétition
cela donne cinq médailles pour la France :
Audrey Priéto devient vice championne d’Europe, Mélonin Noumonvi, Mélanie Lesaffre,
Meryem Fatah et Steeve Guénot empochent
une médaille de bronze dans leur discipline
et catégorie respectives. À noter également
qu’en lutte féminine la France se classe 5e
meilleure nation européenne, 22e en lutte
libre et 10e en lutte gréco-romaine.
Steeve Guénot, fer de lance de cette équipe
française qui gagne, a « assuré ».
Favori dans sa catégorie, le champion olympique de 2008, s’est incliné chez les 66 kg
devant le Roumain Lulian Panait. Opposé
à l’Ukrainien Sergiy Krasylnikov pour la
troisième place, il a remporté son combat
et décroché, par la même occasion, un joli
« lot de consolation » en bronze.
Audrey Priéto, championne du monde
2007 et septuple championne de France,
faisait figure de favorite en lutte féminine et
portait sur ses épaules l’espoir des lutteuses
françaises.
Dans la catégorie des 63 kg, elle s’est néanmoins inclinée en finale face à la Russe
Lubov Lobosova, deux périodes à une.
Meryem Fatah, troisième des derniers
championnats d’Europe et également
septuple championne de France, a ouvert la
Steeve Guénot
Médaille de bronze
en lutte gréco-romaine (66 kg)
« Rien n’est jamais gagné ! »
voie en décrochant une médaille de bronze
dans la catégorie des 59 kg.
Mélanie Lesaffre, une première réussie !
La jeune française de 19 ans, qui disputait
alors ses premiers championnats d’Europe
chez les seniors, a réussi un authentique
exploit en décrochant la médaille de bronze
en 48 kg.
Si Aurélie Basset (20 ans) et Isabelle
Ladeveze (21 ans) ont terminé respectivement huitième et onzième, on peut d’ores
et déjà assurer que la nouvelle génération
a les épaules pour rapporter de nouvelles
médailles à la France.
Présent chez les 60 kg en lutte grécoromaine, Sébastien Hidalgo, quintuple
champion de France et cinquième du
championnat d’Europe en 2008, n’aura
malheureusement pas passé le premier
Je suis d’autant plus content de ma prestation que cela faisait pas mal de
temps que je n’avais pas eu de médaille. En fait, j’ai eu un passage à vide après
les Jeux Olympiques. Et puis il y a eu des changements dans le règlement et
j’ai pris pas mal de vacances… J’avais donc à cœur de bien faire. Je me suis
préparé sérieusement et malheureusement je me suis blessé en février à Cuba.
Une entorse de la cheville qui m’a privé de compétition et a donc perturbé ma
préparation. Du coup, j’ai entamé ces Championnats d’Europe sans trop de
pression. Je me suis dit que je n’avais rien à perdre. Le staff m’a très bien soigné.
Je n’ai ressenti aucune douleur durant mes combats. Pendant la compétition,
j’ai bénéficié d’un tirage assez favorable même si rien n’est jamais gagné. Je
l’ai emporté face à un Portugais, puis contre un Allemand. Je perds ensuite en
demi-finale face à un Roumain. En finale pour la 3e place je bats un Ukrainien que
je connaissais mais que je n’avais jamais affronté. Au final, je suis très satisfait
de ma médaille de bronze, de la performance de la lutte française en général et
de la lutte gréco-romaine en particulier. Nous avons obtenu 2 médailles sur les
3 lutteurs engagés ! Place maintenant à la préparation pour les Championnats
du Monde en septembre. »
Amplitude juin 2010
[15]
retour sur les championnats d’europe
Audrey Priéto
Médaille d’argent
en lutte féminine (63 kg)
tour, sorti par un Hasan Aliyev extrêmement
motivé devant son public et futur lauréat de
la catégorie.
Dimanche, en clôture de cette belle semaine
pour la délégation tricolore, Mélonin
Noumonvi a décroché une cinquième
médaille. Dans la catégorie des 84 kg, le
Parisien s’est imposé aux points face au
lutteur croate Nenad Zugaj (Champion
des Jeux Méditerranéens 2009) 2 manches
à 0. Mélonin remporte donc sa troisième
Médaille de Bronze Européenne et il permet à
l’Equipe de France de décrocher sa cinquième
médaille (3 en Lutte Féminine et 2 en Lutte
Gréco-Romaine) dans ce championnat.
Patrice Mourier
Directeur des équipes de France
de lutte gréco-romaine
« Les trois médailles
étaient à notre
portée ! »
« À l’issue de ces championnats, je reste satisfait des résultats
obtenus. Nous sommes arrivés à Baku
avec une équipe amputée de deux de ses
lutteurs : Yannick Szczepaniak était blessé
et Christophe Guénot passait son professorat. Par ailleurs Mélonin Noumonvi et
Steeve Guénot revenaient de blessure. Ils
se sont du coup « économisés » pendant
la préparation pour rester compétitifs aux
championnats d’Europe. Finalement seul
Sébastien Hidalgo était en pleine forme.
Malheureusement il n’a pas eu un tirage très
favorable et a dû subir un arbitrage assez
contestable. Mais finalement nous revenons
avec deux médailles sur trois possibles. C’est
exceptionnel même si les trois médailles
étaient largement à notre portée. »
« De bon augure pour la suite ! »
À l’approche de cette compétition, j’étais assez sereine. J’avais en effet réussi
une très bonne préparation. J’étais motivée, d’autant que l’ambiance au sein
du nouveau collectif de filles est super-agréable. Par ailleurs, je connaissais
bien mes adversaires et je savais que je pouvais faire un résultat même si c’était
seulement la deuxième fois dans une grande compétition que je luttais dans la
catégorie des 63 kg. La première fois remontait aux Championnats du Monde
à Tokyo. J’avais alors obtenu la médaille de bronze. Je suis donc satisfaite au
final d’obtenir la médaille d’argent mais je reste assez frustrée de la manière
dont cela s’est déroulé. Cela me laisse un peu d’amertume mais je reste très
heureuse de cette médaille d’argent. C’est pour moi de bon augure pour la suite
et pour l’objectif final des JO.
[16]
Amplitude juin 2010
Gérard Santoro
Directeur des équipes de France
lutte féminine
« Construire
ensemble le niveau
mondial ! »
« Nous sommes partis à ces
championnats avec deux filles « médaillables » : Meryem et Audrey. Alors, obtenir
déjà au moins une médaille, aurait été satisfaisant. Là, nous revenons avec 3 médailles !
C’est vraiment une belle performance. Cela
nous rassure sur le niveau des filles. Audrey
a par exemple bien retrouvé son niveau
d’après les JO. Pour Meryem maintenant
son challenge est de ramener une médaille
mondiale qui manque à son palmarès.
Ensuite, il y a les jeunes qui n’ont pas d’expérience mais qui ont un beau potentiel.
Mélanie notamment a montré que – comme
les Suédoises – elle peut être médaillée en
junior et en senior. Le seul regret va à Aurélie
Basset qui a pêché par manque de confiance
en elle, car ses adversaires étaient largement
à son niveau. Il faut qu’elle travaille son
mental. Quant à Isabelle Ladeveze, elle
passe malheureusement à côté de ces championnats alors que son début de saison était
prometteur. Globalement ces championnats nous ont montré que nos filles avaient
le niveau européen. Maintenant le challenge
c’est d’atteindre un niveau mondial ! Nous
avons réalisé de bons championnats d’Europe, mais il ne faut pas s’endormir sur
ses lauriers et continuer à travailler pour
construire ensemble le niveau mondial. »
Mélanie Lesaffre
Médaille de bronze
en lutte féminine (48 kg)
Thierry Bourdin
Directeur des équipes de France
Lutte Libre
« Cohésion
et détermination ! »
« Notre équipe de lutte libre
était assez réduite puisque
nous nous sommes présentés avec deux
lutteurs : Didier et Saïd. Didier revenait de
blessures après ses opérations au coude et
à la cheville. Il manquait de compétition et
de fait, nous avons abordé ces championnats
avec lui sans aucune pression. L’objectif
était de le remettre en confiance. Malgré
tout, il aurait pu remporter son combat
face au biélorusse. Il a pêché par manque
d’assurance physique. Sans cette retenue, il
aurait sûrement décroché une médaille. De
son côté, Saïd était très affûté, très en forme.
Il gagne son premier combat face à l’Allemand, perd le second contre le Macédonien
et malheureusement se déboîte l’épaule à
son troisième combat suite à une action
litigieuse. Nous sommes un peu déçus. Mais
c’est un coup du sort et cela ne remet pas en
question son niveau. Saïd a montré qu’il était
prêt physiquement et mentalement pour
se maintenir au meilleur niveau européen.
Quant au niveau mondial, c’est un peu plus
compliqué, on le sait. L’objectif maintenant est de se placer dans les six meilleures
nations mondiales et d’étoffer l’équipe de
lutte libre avec des lutteurs déterminés dans
leur projet sportif. »
« J’aurai pu faire encore mieux »
Je suis vraiment contente de revenir de ces championnats avec une médaille.
D’autant que la préparation a été difficile : le stage a été éprouvant physiquement
et mentalement. Du coup en arrivant à Baku, je me sentais un peu fatiguée.
Mais je visais une médaille et j’aurais tout fait pour l’avoir. C’est maintenant
chose faite et je suis d’autant plus fière que c’est ma première médaille en
senior. Les combats ont été très difficiles aussi, mais j’ai senti que tous mes
adversaires étaient à ma portée. C’est justement cela qui me laisse un petit
goût d’inachevé. Je suis sûre que j’aurai pu faire encore mieux. Cela me motive
pour les prochaines échéances qui arrivent avec les championnats d’Europe
junior en juin, les « Monde » juniors en août et peut-être les « Monde » seniors
en septembre…
Amplitude février 2010
[17]
retour sur les championnats d’europe
Mélonin Noumonvi
Médaille de bronze
en lutte gréco-romaine (84 kg)
« Je visais l’or ! »
Je suis un peu déçu dans l’ensemble car je suis allé à Baku pour ramener la
médaille d’or. Dans ce genre de compétition de haut niveau, on veut toujours
exploiter le meilleur de soi-même. Et je pense que ce championnat était
largement à ma portée. Cependant, compte tenu de ma préparation un peu
chaotique en raison de mes blessures, je ne suis pas mécontent de moi. En effet,
je souffrais des muscles ischio-jambiers depuis le mois de décembre, je me suis
blessé en Hongrie puis j’ai attrapé une méchante grippe. Tout cela m’a privé de
compétition, ce qui est handicapant à l’approche des championnats d’Europe.
Mais ce qu’il faut retenir, c’est le podium et la grande qualité de notre équipe
gréco-romaine. La meilleure preuve est que maintenant nos adversaires nous
attendent et nous craignent ! C’est de bon augure pour les championnats du
Monde et surtout pour les JO dans deux ans qui restent l’objectif majeur.
[18]
Amplitude juin 2010
Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF)
rencontre
sente 1,3 milliard d’euros au total. Nous avons eu de
nombreuses rencontres avec le Secrétariat d’État de
M. Marleix en charge de la réforme, bien évidemment
avec le Secrétariat d’État chargé des Sports, mais aussi
avec les acteurs territoriaux concernés.
Nous ferons des propositions qui seront développées
au moment de l’assemblée générale du 19 mai1. Nous
espérons qu’elles seront approuvées par l’ensemble
du mouvement associatif et qu’elles serviront de base
à la future loi sur la place du sport dans la réforme des
collectivités territoriales.
Vous défendez la mutualisation interfédérale…
Effectivement, je pense qu’il est de l’intérêt des fédérations de s’entendre sur un certain nombre de sujets
permettant, à la fois, la performance et une économie
d’échelle en mutualisant. Il en va ainsi du personnel
fédéral, des aspects juridiques, de ce qui est lié à la logistique administrative, des assurances et de bien d’autres
En prenant la tête
du Comité National
Olympique et Sportif
Français (CNOSF)
le 19 mai 2009,
Denis Masseglia
a immédiatement
fixé ses priorités.
L’image de la France
et sa présence
à l’international,
le financement,
la mutualisation
interfédérale…
sont autant de sujets
que ce professeur
de mathématiques
marseillais de 62 ans,
longtemps président
de la Fédération
Française des Sociétés
d’Aviron et membre
actif du CNOSF depuis
plus de quinze ans,
entent mener à bien
durant son mandat.
Au service du sport
Amplitudes : Quels sont les projets du CNOSF ?
Denis Masseglia : Lors de l’assemblée générale du
19 mai, une plaquette intitulée « Le Sport, un enjeu pour
la France » sera1 distribuée. Cette plaquette déclinera en
six thèmes les projets du CNOSF pour l’Olympiade en
cours : au service des clubs, au service des fédérations, au
service du mouvement sportif, au service des Français, au
service de la France, au service de l’Olympisme.
Parmi les réalisations déjà effectuées ou en cours, quelles
sont les plus marquantes ?
Nous pouvons citer notamment la signature d’un protocole d’accord avec les partenaires sociaux pour faciliter la mise en place des Certificats de Qualifications
Professionnelles (CQP). Ces certificats me semblent
être la réponse la mieux adaptée au besoin essentiel du
mouvement associatif de se doter d’un encadrement
professionnel de qualité qui répond aux besoins des clubs.
Par ailleurs, sur le plan des relations internationales,
nous allons créer, le 26 mai prochain, l’Association
des Comités Nationaux Olympiques Francophones,
association dont l’objet sera la promotion de l’idéologie
et de la culture francophones, mais aussi la création de
liens sportifs entre les pays relevant de l’Association
Internationale de la Francophonie.
sujets encore. Parmi les plus marquants, celui de la
communication et, plus particulièrement, d’une TV.
Justement, où en est ce projet de TV du CNOSF ?
Je crois toujours intéressant de postuler à l’attribution
d’un canal sur la TNT gratuite dès que le CSA organisera
un appel d’offres. Ce ne sera pas le cas cette année, mais
on peut espérer que cela se fera en novembre 2011, lors
du passage de l’analogique au tout numérique. Il sera
essentiel à ce moment-là de présenter un projet avec
un acteur de l’audiovisuel ou un partenaire proche des
conceptions du CNOSF.
Quel est l’objectif de la France aux prochains JO ?
En termes de performances, le CNOSF s’appuiera bien
évidemment sur le travail effectué par les Fédérations.
L’objectif sera de conforter la place de la France dans
le concert des nations et de progresser en termes de
médailles d’Or et de médailles obtenues par les athlètes
féminines.
> Propos recueillis par Sébastien Lahalle
1. L’interview a été réalisée
avant l’AG du 19 mai 2010. Ndlr
Peut-on mesurer l’incidence de la réforme des collectivités
territoriales sur le financement du sport en France ?
La réforme des collectivités territoriales en cours est
directement liée au financement par les régions et les
départements du sport dans les territoires qui repré-
 Il est de l’intérêt des fédérations de s’entendre sur un certain nombre de sujets…
Amplitude juin 2010
[19]
DOSSIER
La professionnalisation de la lutte
 Une démarche volontariste de l’ensemble d’une structure et de ses acteurs pour se développer
un passage
obligé !
[20]
Amplitude juin 2010
La professionnalisation sera l’un des thèmes majeurs abordés à
l’occasion des Assises sur le développement de la lutte qui se tiendront les 17
et 18 septembre prochain à Paris. Quelques mois avant ce grand rendez-vous,
Amplitude passe en revue les différentes problématiques liées à ce passage
que les spécialistes considèrent comme inéluctable.
Les pratiques sportives évoluent (nouvelles
disciplines, pratiques de loisir, fonction
éducative et d’insertion sociale…). Le
financement du sport évolue et est dépendant d’acteurs multiples institutionnels et
privés. L’obtention par les associations de
« chèques en blanc » pour développer leurs
activités est révolue, nous entrons dans l’ère
du conventionnement pour obtenir des
aides ciblées sur des projets précis.
Les structures fédérales, comités et clubs,
soucieux de leur avenir et de leur développement sont contraints de se structurer et de
s’adapter, la professionnalisation de notre
sport semble devenue inéluctable. Pour
autant il s’agit de ne pas faire n’importe
quoi. Selon Michel Lafon, DTN adjoint à la
Fédération Française de Lutte : « Le milieu de
la lutte s’est largement appuyé sur l’ensemble des
dispositifs et politiques publics de soutien à l’emploi
(Nouveaux Service-Emplois Jeunes, CES-CEC, Plan
Sport Emploi, Plan de Cohésion Sociale, aides
régionales à l’emploi…). Or, la professionnalisation ne se limite pas au seul recours à l’emploi
dans les associations mais doit aujourd’hui être
nécessairement approchée dans sa globalité. Cette
démarche n’est pas aisée et l’accompagnement à la
structuration des clubs de lutte et comités régionaux
initiée par la Fédération Française de Lutte trouve ici
toute sa pertinence et sa justification. »
Éducation, valeurs,
santé et loisir !
Se professionnaliser, c’est irrémédiablement prendre de la distance avec un
entraînement improvisé, empirique, basé
sur un enseignement traditionnel axé de
manière beaucoup trop importante encore
sur la seule pratique compétitive. Cette
dernière s’avère difficile, coûteuse, peu
lucrative et donc difficilement compatible
avec l’emploi d’un professionnel. « Vendons
de l’éducation, vendons des valeurs, de la santé, du
loisir », martèle Michel Lafon.
À ce propos, rappelons que la Fédération
Française de Lutte a développé des outils
et des produits qui doivent aujourd’hui être
utilisés pour servir le développement et la
professionnalisation de la discipline. C’est
le cas des maîtrises qui doivent permettre un
enseignement sécuritaire et progressif. Elles
montrent aux parents le sérieux de notre
discipline et leur permet de suivre la progression de leur enfant. Chaque entraîneur garde
toutefois une part de personnalisation et
peut enrichir le contenu proposé. Le contenu
des règlements fédéraux, des formules de
rencontres et des championnats proposés
pour les jeunes et les scolaires ont été conçus
pour satisfaire les enfants, les parents, les
enseignants. Les mallettes pour intervenir
Michel Lafon,
DTN adjoint à la Fédération Française de Lutte
en milieu scolaire, les jeux de lutte 4-6 ans, le
règlement Lutte jeunes doivent être utilisés
pour permettre aux clubs de développer et
diversifier leurs activités.
Les disciplines associées sont aujourd’hui
l’occasion de diversifier davantage encore
les pratiques, de proposer des activités pour
de nouveaux publics, des pratiques de self
défense, des pratiques culturelles, des pratiques qui attireront de nouveaux licenciés.
L’utilisation des outils fédéraux, le respect
des règlements fédéraux et la diversification
des pratiques sont des éléments nécessaires
pour s’engager dans une dynamique de
professionnalisation.
Projet et structuration
de l’association
La professionnalisation implique
aujourd’hui un ancrage territorial du projet
associatif en s’inscrivant dans le contexte
socio-économique national et territorial.
Les politiques d’Éducation et insertion par
le sport, l’accompagnement éducatif, les
Contrats Éducatifs Locaux sont des dispositifs importants dans le contexte actuel où il
est nécessaire de se positionner pour obtenir
des moyens financiers.
Cela suppose d’organiser le fonctionnement
interne de l’association pour mettre en
œuvre le projet de manière cohérente et
structurée : définir des règles de fonctionnement (gestion et suivi du projet associatif, communication, partenariats, etc.),
se doter de moyens (financiers, techniques
et humains), définir le rôle et les relations
entre les différents acteurs, définir le cadre
d’ « emploi » des bénévoles, définir le cadre
d’emploi des professionnels.
Des financements pérennes pour un poste
d’employé viendront progressivement des
services périphériques à l’entraînement,
des actions nouvelles proposées, des événements organisés, de l’augmentation de
la licence sportive, de la mutualisation de
moyens au sein de différentes structures,
de la recherche de partenaires.
Amplitude juin 2010
[21]
DOSSIER
La professionnalisation de la lutte
ques de l’éducation et l’insertion par le sport,
elle soutient la mise en place de projets en
relation avec les établissements scolaires
(1er et 2nd degré) dans le cadre du projet des
centres formateurs, elle a également mis
en place une cellule de soutien à la création
d’emplois.
Compétences collectives
La fédération a mis en place des emplois
de référents techniques avec des lettres de
missions ciblées dans toutes les régions ne
disposant pas d’un cadre d’État. Il s’agit bien
ici d’accompagner les dirigeants bénévoles
des comités régionaux dans la structuration
du projet de leurs comités régionaux. Ces
agents de développement structurent et
coordonnent une équipe technique pour
mettre en œuvre la politique sportive régionale en cohérence avec la politique fédérale.
Demain l’observatoire des pratiques sur
l’intranet fédéral et les conventions avec les
comités régionaux formaliseront davantage
encore l’effort de structuration réalisé par la
fédération pour accompagner les structures
déconcentrées dans la professionnalisation de leurs activités, la formalisation, la
recherche de financements, la mise en œuvre
et le suivi de leur projet de développement.
Pour les clubs, la labellisation est un outil qui
permet à un club de s’évaluer, de se fixer des
objectifs réalistes de progrès en cohérence
avec la politique fédérale soutenue par l’État.
Elle leur permet d’entrer dans une logique
de projet.
Le respect des règlements, la diversification
des pratiques sont des éléments incontournables qui favoriseront l’emploi de véritables
éducateurs socio-sportifs lutte au service du
développement de la discipline.
La fédération accompagne aujourd’hui
les structures (clubs et comités) dans le
montage de projets d’activité sur les thémati-
L’aspect statutaire est souvent le sens
réducteur que l’on donne à la professionnalisation. Professionnalisation = employé,
rémunération.
« La professionnalisation doit être abordée en
termes de compétence collective de la structure et de
technicité des acteurs pour une plus grande efficacité
dans la réponse aux nouveaux besoins. L’employé
et le bénévole doivent tout deux se professionnaliser
pour développer ensemble les activités de leur club.
Un écueil cuisant a trop souvent consisté à laisser
reposer une structure sur les épaules d’un jeune
employé sous prétexte de sa rémunération. L’emploi
nécessite un entourage plus important et de meilleure
qualité pour devenir pérenne » souligne Michel
Lafon. La fédération travaille actuellement
sur une réforme des diplômes d’État et de
la formation professionnelle axée sur des
compétences capitalisables à développer ;
un accès par étapes à l’emploi pour des
techniciens qui seront aussi force de projets
au sein de la structure. Pour les dirigeants un
guide du club et des dispositifs d’accompagnement (DLA, CRIB, Profession Sport) est
en cours d’étude et fera certainement l’objet
d’une production pour aider les dirigeants
bénévoles à mieux appréhender l’évolution
socio-économique, juridique et financière
du milieu sportif. Les formations organisées par le Comité National Olympique et
Sportif Français (CNOSF) et ses structures
déconcentrées sont aussi des formations qui
permettent à beaucoup de dirigeants bénévoles de professionnaliser leurs activités.
Enfin, des forums thématiques sont en
cours d’étude et seront mis en place sur
le site fédéral pour favoriser l’échange et
la mutualisation entre les acteurs engagés
dans une dynamique de professionnalisation et de développement.
7 enjeux majeurs pour
le développement de la lutte
1. Un projet de développement de la structure en phase avec les politiques fédérales (labellisation, formation), de l’État (public cible et formation des jeunes)
et Territoriales.
2. Rigueur et engagement dans les activités proposées par le ou les technicien(s).
3. Diversification des pratiques (publics spécifiques, activités d’entretien et récréatives…)
4. Partage du personnel employé entre plusieurs structures
5. Sous-traitance de certaines tâches liées à la fonction d’employeur.
6. Formation et développement des compétences de l’ensemble des acteurs de la
structure, employés et bénévoles.
7. Accompagnement professionnel des athlètes après une carrière sportive et une
pratique compétitive intensive.
[22]
Amplitude juin 2010
 La professionnalisation ne se limite pas au seul recours à l’emploi…
Décalage en rotation
décryptage
Comme tout grand champion, Didier Païs (Lutte libre - 60 kg) possède quelques spécialités capable de terrasser
les plus redoutables adversaires… Le décalage en rotation en fait partie. Décryptage.
la préférence
de didier païs
Didier Païs avec pour partenaire
Christophe Clavier à l’INSEP
1. Garde opposée
avec une saisie mixte
2. Descente aux jambes
après une tirade
de bras vers le haut
Amplitude juin 2010
[23]
décryptage
Décalage en rotation
première version
seconde version
le défenseur ne bouge pas
le défenseur refait face


3. Dos droit, tête levée
3. Jambe en appuis, dos droit…
4. Poussée avec
les jambes en maintenant
l’épaule collée
… faire un changement
de main pour saisir
les deux jambes
5. Idem
4. Se redresser dos droit
pour soulever
6. Remontée vers le haut du corps
en maintenant la pression
5. Décaler sur le coté
en poussant avec la tête
7. Passage arrière (1 point)
[24]
Amplitude juin 2010
6. 3 points voire même le « tombé » en gardant la jambe levée
PORTRAIT
Lorsqu’un ex-footballeur international se frotte à deux de nos plus brillants spécialistes
de lutte pour les besoins d’un court-métrage sur la vie d’un chômeur en pleine période de crise,
Amplitude saisit l’occasion d’une rencontre pour quelques confidences…
F
 La lutte est un sport
très difficile qui nécessite
une préparation bien plus
éprouvante physiquement
que le football.
ace à la crise, la chaîne Canal
+ a laissé place à la créativité comme droit
de réponse et a donné la parole à huit jeunes
réalisateurs qui ont décidé de se lâcher, en
écrivant pour François Bégaudeau, Fabrice
Eboué, Augustin Legrand, Jules-Edouard
Moustic, Virginie Despentes, Lou Doillon,
Didier Wampas et Vikash Dhorasoo.
A
45 ans, tout semble sourire à
Lucien Jean-Baptiste. Un gros succès pour
son premier film en tant que réalisateur et
acteur principal, une petite fille qui vient de
naître et des projets plein la tête…
Pourtant, tout n’a pas été facile pour ce
Martiniquais arrivé en France à l’âge de
9 ans. « Enfant, j’étais un peu agité. J’ai du me
faire accepter des autres parce que je venais de loin
et que j’étais métisse… », confie Lucien.
Formation accélérée
à l’INSEP
Ce dernier a choisi le court-métrage à l’arraché de Paul Manate. Vikash y joue le rôle
de Victor, un jeune chômeur passionné
de lutte, submergé par les pressions du
quotidien – problème d’argent, manque
de reconnaissance – qui décide de lutter
jusqu’au point de rupture.
On se souvient tous du film documentaire
qu’avait réalisé Vikash Dhorasoo – avec
Fred Poulet – pendant la Coupe du Monde
de football en 2006 en Allemagne. Relégué
au rang de remplaçant pendant le tournoi,
il avait filmé la vie de l’équipe de France de
l’intérieur avec une caméra amateur et en
avait tiré un film : Substitute, sorti en salle
début 2007. On se souvient tous aussi de la
petite polémique qui avait suivi…
Cette fois, Vikash – désormais loin des
terrains – est passé devant la caméra pour
endosser l’habit de comédien. Et pour les
besoins du scénario de Paul Manate, il n’a
pas hésité à revêtir aussi la tenue de lutteur et
d’affronter deux de nos plus brillants spécialistes : Didier Païs et Mélonin Noumonvi.
« J’ai dû suivre une formation accélérée à l’INSEP.
L’équipe du film a pris contact avec la Fédération
Française de Lutte qui nous a immédiatement donné
la possibilité de passer un mois auprès de Didier
Païs et Mélonin Noumonvi. Ils m’ont appris les
bases afin que les scènes de lutte soient crédibles. Ce
sont deux types super avec qui j’ai passé de très bons
moments », confie Vikash.
Son club de quartier
Le caractère bien trempé, il trouve une
première reconnaissance sous le feu des
projecteurs et les flashs des photographes. Il
participe à des castings et à des publicités. Et
puis il commence la lutte. Un sport comme
un virage dans sa vie qui « fera de lui un
homme ». « Je devais faire du foot à Bonneuilsur-Marne (94), mais je me suis décidé trop tard et
les inscriptions étaient terminées ! »
Lucien suit donc un ami au club de lutte de
son quartier. « J’ai rencontré mon premier professeur de lutte : Daniel Vanderbrigghe. C’est lui qui
m’a tout appris. Il a été comme un deuxième papa,
moi qui n’avais pas de père et lui qui n’avait pas de
fils ». Lucien devient un véritable passionné.
Il voue tout son temps à ce sport qu’il
n’abandonnera jamais. « Côté performance, on
ne peut pas dire que j’étais le meilleur, loin de là.
Les trois premières années, j’ai même perdu tous
mes matchs ! Je faisais la "serpillère", comme on
dit. Et puis un jour, j’ai remporté mon premier
combat dans ma spécialité : la gréco. Les autres
victoires se sont enchaînées. Mon point fort était la
souplesse, et pas vraiment la puissance physique »,
admet Lucien.
Ce qui ne l’a pas empêché, à 19 ans, de
devenir champion fédéral FSGT (Fédération
impressionnant ! ». Car avant ce court-métrage,
Vikash Dhorasoo connaissait très peu la
lutte. « Pour moi, c’était un sport individuel avec
deux adversaires qui se “bagarrent”… En réalité
c’est une discipline avec des valeurs qui mérite d’être
mieux connue. Un sport olympique, amateur et qui
procure beaucoup de plaisir. » Vikash se souvient
cependant de la victoire des frères Guénot
aux JO. « Avec cette victoire, la France a découvert
la lutte. C’est peut-être à ce moment-là qu’il aurait
fallu « mettre le paquet » afin de faire la promotion
de ce sport. C’était peut-être l’occasion de séduire la
jeunesse avec deux champions comme Christophe
et Steeve Guénot. Car malheureusement on sait que
l’euphorie de la victoire retombe souvent aussi vite
qu’elle est arrivée. »
Le jeune retraité du football, aujourd’hui
« touche à tout » sort donc manifestement
heureux de cette double expérience de comédien et de lutteur. Et même s’il n’avoue
aucune ambition particulière dans l’une
comme dans l’autre de ces disciplines, il
concède qu’il accepterait volontiers une
nouvelle occasion de lutter et/ou de jouer la
comédie… À bon entendeur !
Sébastien Lahalle
Sportive et Gymnique du Travail)
photos : Tournage du film A l’arraché de Paul Manate-Tingo films » et « Manav Parhawk ».
au tapis avec
vikash dhorasoo !
Un rythme
impressionnant !
Lequel a donc suivi deux fois par semaine
pendant un mois des séances individuelles
de trois quarts d’heure. « J’ai appris à réaliser
quelques prises. J’ai aussi participé à des échauffements. Je me suis rendu compte combien la lutte
est un sport difficile qui nécessite une préparation
bien plus éprouvante physiquement que le football.
Le rythme des entraînements et des combats est
Amplitude juin 2010
[25]
ailleurs
la lutte mongole
un jeu de force
Vigueur, souplesse
et agilité
L
a lutte mongole, comme tous les
autres styles de luttes libres parfois appelées
« luttes traditionnelles », est vraisemblablement la première discipline sportive
que l’homme ait pratiquée. Des peintures
rupestres découvertes en Asie centrale et des
fouilles archéologiques en Mongolie mais
aussi en Pays Basque espagnol et en Pays
celtiques attestent en effet de ses origines
très anciennes. Plus tardivement, dans la
période historique, on en retrouve la trace
sous les noms de « jeu viril » ou « jeu de
force » ce qui semble bien indiquer qu’elle
fut d’abord perçue comme un simple divertissement.
[26]
Amplitude juin 2010
À l’origine, simple affrontement entre
deux partenaires, elle servait à éprouver les
qualités indispensables à tout homme du
clan ou de la tribu : force, vigueur, souplesse,
agilité. Avec le temps, elle sera totalement
intégrée à l’entraînement des guerriers
sans jamais toutefois perdre son rôle de
divertissement.
La lutte mongole qui se pratique aujourd’hui
développe certaines caractéristiques :
> Elle se pratique en position debout. L’hiver
en salle, l’été à l’extérieur.
> Pas de catégories d’âges, ni de tailles, ni
de poids.
> Pas de limitation de l’aire de combat.
> Pas de limitation du temps de combat.
> Pas de tirage au sort des lutteurs.
La liste des participants est établie par d’anciens lutteurs qui prennent soin d’éviter
l’affrontement entre les meilleurs lutteurs
dans les premiers tours.
Les prises et techniques (plus d’une
centaine) requièrent force et agilité, la force
seule ne suffit pas et l’agilité s’avère souvent
décisive !
Tradition
et compétition
Le « costume » est appelé un Dzodog
Shudan. C’est une sorte de caraco court
couvrant les épaules, le haut du dos avec de
longues manches couvrant les bras. Il doit
coller à la peau comme un gant et laisser le
torse libre et nu. Confectionné en soie, il est
toujours de couleurs vives et contrastées,
généralement bleues et rouges. De hautes,
larges et lourdes bottes de cuir noir richement ornées d’incrustations aux couleurs
vives et montantes jusqu’aux genoux.
Un chapeau de velours noir et rouge très
caractéristique sera tenu par l’assistant du
lutteur pendant toute la durée du combat
et sera montré au public pour désigner le
vainqueur.
La cape n’est revêtue que par les lutteurs
les plus « fameux » ayant déjà remporté
La lutte mongole est considérée comme l’un des trois
sports virils de Mongolie. Elle se distingue des autres luttes
par l’absence de divisions de poids. Le but est simplement
d’obliger l’adversaire à mettre un genou, le dos,
ou le postérieur au sol, en utilisant n’importe lequel
des mouvements traditionnels.
de nombreux titres. Enfin, notons que les
lutteurs mongols enrichissent leur entraînement des pratiques des différentes luttes
libres afin de participer aux tournois internationaux.
Il convient donc de distinguer la lutte
mongole pratiquée lors des Naadam se
déroulant à l’occasion de la Fête nationale de
juillet (en plein air) et du Nouvel An mongol
en février (en salle) de celle pratiquée lors des
rencontres internationales.
Photos : Michel Setboun (www.setboun.com)
Amplitude juin 2010
[27]
plein feux sur
Asso Lutte Sarreguemines
un centenaire en
Organigramme
du club
Président
Jean-Marc Beck
Vice-président
Waldemar Cirk
Secrétaire général
Michel Redel
Trésorière
Colette Szczepaniak
Entraîneurs école de Lutte
Fethy Eddouh
et Franck Hassli
Entraîneurs Equipe 1
Alain Hassli, Said Itaev
et Eric Cirk
Nombre de licenciés
761 pratiquants au club
répartis en 471 scolaires,
127 pratiquants
conventions FFL/UNSS,
36 poussins, 15 benjamins,
12 minimes, 15 cadets,
8 juniors, 27 seniors
et 50 dirigeants.
[28]
Amplitude juin 2010
Créé en 1896, le club de lutte de Sarreguemines est l’un des plus anciens clubs de France. Un centenaire qui a
déjà connu des temps forts dans le passé et qui apparaît actuellement au meilleur de sa forme !
L’histoire de l’ASSO Lutte Sarreguemines
commence dans les années 70. Celles-ci
constituent une première apothéose avec
11 lutteurs du club en équipe de France. Ces
valeureux lutteurs permettent à la Lorraine
de devenir, entre autres, championne de
France Interligues.
Champion de France
depuis trois saisons
Après un ralentissement de l’activité du
club dans les années 80, le début de la
décennie 1990 voit la mise en place d’une
toute nouvelle équipe d’encadrement. Elle
fait rapidement preuve d’efficacité, l’A.S
Sarreguemines passant du 70e rang français
au 1er rang en 2003.
Affilié à l’A.S Sarreguemines Omnisports,
le club évolue actuellement parmi l’élite en
catégorie senior, et ce depuis l’année 19992000, ainsi que parmi l’élite nationale jeunes
depuis plusieurs saisons.
Au terme des trois dernières saisons, l’A.S.S
lutte a été classée championne de France par
équipe de première division, le plus haut
niveau national existant !
Sur le plan individuel, de nombreuses
victoires internationales sont à souligner
avec notamment un titre de :
l Champion d’Europe junior
pour Hassli Alain
l Hassli Alain et Yannick Szczepaniak,
2e de la coupe du monde par équipe 2009
l Vice-Champion d’Europe junior
pour Szczepaniak Yannick, 6e au JO
d’Athènes 2004 et 5e au JO de Pékin en 2008
Et des résultats remarquables tels que :
l Said Itaev 2e aux Jeux Méditerranéens
l Hamza Fatah 3e aux Jeux Méditerranéens
2009
l Hamza Fatah et Rachid Ben Ali 3e aux
Jeux Méditerranéens à Almeria en 2007
761 pratiquants au club !
Fort de 761 pratiquants et de plusieurs sportifs sélectionnés en équipe de France dans
toutes les catégories d’âge, le club, par l’intermédiaire de son école de lutte, ne délaisse
pas pour autant sa mission de formation et
son rôle social. La quasi-totalité des effectifs
de l’élite Sarregueminoise est issue de l’école
de lutte du club.
Ces récents résultats laissent présager un bel
avenir au club et avec le soutien du Conseil
Général de la Moselle, les succès de l’A.S.S
lutte deviendront les succès du département
tout entier.
Un partenariat accru entre le Conseil
Général et l’A.S.S lutte sera d’autant plus
bénéfique pour la Moselle que le club de
Sarreguemines, de par son sérieux reconnu
par tous, se révèle un excellent vecteur de
communication et une formidable vitrine
pour le département.
Interview
Jean-Marc Beck
Président de l’ASSO Lutte Sarreguemines
« On essaie de jouer
sur tous les tableaux »
Entré à l’ASSO Lutte Sarreguemines à l’âge de 16 ans, Jean-Marc Beck dirige le club
depuis huit ans en étroite collaboration avec l’entraîneur Eric Cirk. Après un parcours
de compétiteur au niveau régional, il s’est investi à la présidence de la Ligue de Lorraine
pendant douze ans, et a occupé des responsabilités nationales. Rencontre.
Amplitude : Le club de Sarreguemines est présent autant dans le haut niveau
qu’à travers des actions à destination des jeunes…
> Jean-Marc Beck. En effet, la politique du club est d’essayer d’être présent à tous
niveaux, de jouer sur tous les tableaux. L’élite est la vitrine du club. Avec elle, nous
développons des actions concrètes tournées vers la jeunesse. Tout cela nous permet
de postuler en tant que club phare de notre discipline et ainsi d’aller chercher des
subventions au niveau des collectivités, en particulier auprès du Conseil général de
la Moselle. Car chacun sait combien le partenariat privé reste difficile…
Quelles actions mettez-vous en place pour la jeunesse ?
Le club est implanté en Zone Urbaine Sensible (ZUS) et nous avons aussi une antenne
à Behren-Les-Forbach – située à une vingtaine de kilomètres de Sarreguemines –
qui elle aussi a un quartier dit sensible. Notre présence permet de proposer notre
sport aux jeunes mais aussi de leur trouver des solutions en termes d’intégration et
d’emploi. Nous assumons pleinement notre rôle éducatif et social.
Vous êtes aussi en lien direct avec les écoles…
Oui, nous sommes liés notamment par convention avec le collège Jean Jaurès de
Sarreguemines. Nous proposons un accompagnement éducatif et sportif. Notre
entraîneur, Eric, propose chaque semaine des séances d’initiation à la lutte aux
enfants. Lesquels peuvent aussi obtenir un accompagnement et un soutien pour faire
leurs devoirs. Nous avons enfin ouvert des séances dans les écoles primaires. Ces
pleine forme !
actions touchent environ 600 enfants. Ce sont des actions très importantes à nos yeux,
pas seulement pour espérer grossir le nombre de licenciés du club mais surtout en
terme d’image, pour faire la promotion de notre club et de la lutte en général.
L’entraîneur du club, Eric Cirk, est employé par la Ville de Sarreguemines.
C’est un avantage certain pour le club ?
Eric est en effet employé par la Ville en tant qu’éducateur sportif. Cela facilite évidemment les échanges avec le service municipal de sports… Mais il est surtout l’enfant du
quartier de Beausoleil, où se trouve le club. Il connaît tout le monde et tout le monde
le connaît. C’est véritablement le moteur du club, un véritable passionné, un homme
de terrain. Notons également que Alain Hassli est Fethy Eddouh sont employés par
le club avec une subvention de la Ville.
Autre avantage : votre proximité avec l’Allemagne…
Historiquement, nous avons toujours été en lien étroit avec le Land de Sarre situé
en Allemagne. Depuis plus de quarante ans, nous participons aux championnats de
Sarre par équipe de septembre à décembre. Nous avons une équipe junior/senior et
une équipe de jeunes qui nous représentent chaque année. Nous nous engageons
aussi sur différents tournois et profitons régulièrement du Centre d’entraînement de
Sarrebruck, un centre performant où nos lutteurs peuvent se préparer et rencontrer
d’autres adversaires que ceux du club. C’est un plus pour nos compétiteurs…
En définitive, le club semble avoir toutes les qualités requises pour devenir
l’un des « Centres formateurs » initiés par la FFL…
Nous sommes en effet candidat. Si l’on pouvait créer une telle structure, ce serait
évidemment merveilleux pour le club et pour la région.
> Propos recueillis par Sébastien Lahalle
disciplines associées
La lutte bretonne / « Ar Gouren »
convivial et breton
Le Gouren se pratique aujourd’hui en club à partir de 4 ans, à travers une saison d’hiver en salle et une saison d’été en plein air
à l’occasion des grandes fêtes traditionnelles. Son championnat national et ses compétitions internationales réunissent une dizaine de
nations européennes. Zoom sur un art ancestral…
« Le Gouren est avant tout le plaisir de s’affronter
dans un sport de combat non violent, respectueux
de l’adversaire, convivial et breton. Le Comité
National de Gouren de la FFL, la Fédération de
Gouren, est l’autorité officielle, reconnue, en charge
du Gouren sur l’ensemble du territoire français »,
indique Erwan Evenou, président de la
Fédération de Gouren / Comité national de
Gouren de la FFL.
La caractéristique principale de ce sport est
d’être une lutte debout : ce qui signifie que
la touche au sol d’une partie quelconque
du corps des lutteurs (hormis celle de leurs
pieds bien entendu), arrête toujours la lutte
momentanément ou définitivement selon la
modalité de la touche.
Les prises se portent de la façon suivante :
Avec les bras, au-dessus de la ceinture ; soit à
la chemise, soit en ceinture à la taille.
Avec les jambes, uniquement sous la ceinture (hanches comprises) : soit en « Croc
en jambe » ou « Kliket », soit en fauchage
« Taol biz Troat ».
Toutes les prises peuvent et doivent se porter
à fond, car elles ne sont pas dangereuses.
Il n’y a donc aucun « trucage » durant le
combat.
L’arbitrage est triple. La décision est prise
à l’unanimité ou à la majorité des juges.
Chaque tournoi est précédé d’un serment de
loyauté dit en breton puis en français. Avant
chaque « Pégad » (combat), les athlètes se
[30]
Amplitude juin 2010
serrent la main et s’embrassent trois fois
selon la coutume bretonne.
La tenue de Gouren
Le lutteur est pieds nus, en bragoù et en roched.
Le bragoù est de couleur noire. Sa coupe est
droite, avec lacets sous les genoux. La roched
est confectionnée en forte toile écrue. Elle
comprend une ceinture coulissante, au
niveau de la taille, suffisamment large (3 à
4 cm) et épaisse. La ceinture, sous passants
devant et derrière, se noue sur un seul coté.
Elle doit être nouée pendant les cérémonies
et les combats. La roched doit être portée près
du corps mais permettre une bonne prise ;
les manches doivent être suffisamment
larges, leur longueur se situant à mi-biceps.
La roched sera portée à l’extérieur du bragoù.
La tenue ne porte ni inscription, ni dessin,
à l’exception du badge fédéral.
Pour le défilé, et les cérémonies, si le temps
et les lieux l’exigent, le port d’un survêtement et de chaussures de sport est autorisé.
Chez les féminines, la roched sera portée
le serment du lutteur
Il est prêté avant chaque compétition officielle par tous les lutteurs engagés.
Précédés d’un arbitre, les lutteurs s’alignent en deux colonnes distantes de quatre
pas, se faisant face deux à deux, debout.
Le serment est prononcé en breton puis traduit en français. Durant l’énoncé
du serment et de sa traduction, les lutteurs lèvent la main droite, bras fléchi. À
la fin de la traduction, les lutteurs se font l’accolade et se serrent la main, puis
repartent en ordre derrière les arbitres.
En salle : lors des championnats et des tournois, les lutteurs sont appelés
individuellement dans l’ordre des catégories pour se ranger.
En plein air : lors des tournois, les lutteurs sont appelés par catégorie pour se
ranger et défiler derrière les arbitres. Le défilé consiste en un demi-tour ou un
tour de l’aire délimitée par les spectateurs.
et la prolongation, puis entre celle-ci et le
Kouezh, s’ils ont lieu, les lutteurs ont droit
à 30 secondes de récupération maximum.
En cas de choc, incidents… un lutteur peut
demander à disposer d’un temps de récupération équivalent à la durée d’un combat
senior (7 minutes). Il reprendra le combat
avec le même corps d’arbitrage. La durée
maximum du combat et éventuellement de
la prolongation est fonction de la catégorie
d’âge des lutteurs.
En breton
M’hen tou da c’houren gant lealded
Hep trubarderez na taol fall ebet
Evit ma enor ha hini ma bro
E testeni eus ma gwiriegez
Hag evit heul kiz vad ma zud koz
Kinnig a ran d’am c’henvreur
ma dorn ha ma jod.
Les résultats suivants sont mis à part car
parfois indépendants du combat proprement dit : Fazi bras (faute répétitive), Divrud
(disqualification), Dilez (abandon). Un
« Divrud » peut éventuellement remettre en
cause une victoire par Lamm.
Les résultats
Les résultats suivants peuvent être donnés
sur la chute, après une prise :
> Lamm : tombé sur les deux omoplates
simultanément (fin du combat, même si le
temps n’est pas atteint).
> Kostin : tombé sur une omoplate.
> Kein : avantage.
> Netra : rien (après une chute sans résultat).
Sa traduction en français
Je jure de lutter en toute loyauté
Sans traîtrise et sans brutalité
Pour mon honneur et celui de mon pays
En témoignage de ma sincérité
Et pour suivre la coutume
de mes ancêtres
Je tends à mon émule ma main
et ma joue.
Les tournois
tournois d’été, la piste de sciure, de copeaux
de bois ou les deux mélangés, comptera
5 mètres cubes minimum, pour obtenir une
aire de combat de 6 mètres de diamètre
environ. (Sur sol dur, la piste sera délimitée
par une zone de protection de 1 mètre de
large au moins, et une sous-couche meuble
sera disposée sous la sciure). Toute action
menée ou exécutée en dehors de l’aire de
combat est nulle et interdite.
L’appel des lutteurs
sur un débardeur ou un T-shirt blanc aux
manches non apparentes. À noter que le
port du bragoù est obligatoire à partir de
la catégorie benjamin. Pour les catégories
poussins le port d’un short de sport noir
est recommandé.
L’aire de combat
Par sa souplesse et son épaisseur, elle doit
assurer la sécurité des lutteurs lors des
chutes. Le pallenn, carré, aura au moins
36 mètres carrés. Il sera délimité par une
bande de protection d’un mètre de large
au moins. Cette zone peut être de même
consistance que le pallenn sans faire partie
de l’aire de combat. En ce qui concerne les
Le gain du combat
Les lutteurs sont avertis 5 minutes au moins
avant chaque combat. L’appel est fait par
le bureau. À l’appel de leur nom, les deux
lutteurs se présentent sur l’aire de combat,
de part et d’autre. Ils doivent avoir leurs
ceintures et bragoù lacés.
Un lutteur ne se présentant pas, après trois
appels de son nom, espacés d’au moins
30 secondes, sera déclaré perdant du combat.
En plein air, les lutteurs seront présentés dès
leur entrée sur l’aire de combat, avant la prise
en charge par le corps d’arbitrage.
La durée du combat
Au début du combat, les deux lutteurs se
font l’accolade sur l’ordre « Prest oc’h » de
l’arbitre. Sur l’ordre « Krogit » qui déclenche
le début du chronomètre, ils se serrent la
main et engagent le combat. Entre le combat
Il existe deux types de tournoi : Le tournoi
« Mod Koz » (à l’ancienne) qui consiste à
relever trois défis pour gagner le « Maout »
(Bélier), les combats ont lieu sur de la
sciure, et le tournoi dit « Moderne » qui se
pratique par poule de combats de cinq ou
de sept minutes suivant les catégories. Ce
sport très fascinant attire de plus en plus
de jeunes chaque année, il est d’autant plus
attractif pour les nouvelles générations
celtes et autres qu’il est également pratiqué
en Espagne, Sardaigne, Suède, Islande,
Ukraine, Écosse, Irlande, Angleterre, aux
îles Canaries et aux îles de la Frise.
C’est un sport complet, qui fait travailler tous
les muscles du corps, et fait des hommes
« souples comme l’osier et robustes comme
le chêne ». L’aspect physique de cette discipline sportive est indéniable, mais la maîtrise
de soi et la courtoisie doivent régner dans les
combats. La puissance physique est importante, mais n’est pas l’essentiel : agilité,
adresse et souffle sont aussi déterminant
que la force.
Un peu
d’histoire
« Toute fête était
prétexte à des parties
de Lutte »
Originaire des pays
celtiques, le Gouren fut
longtemps un exercice
très prisé des guerriers
bretons. Il est
généralement admis
qu’il fut importé en Armorique au cours
des Ve et VIe siècles par les réfugiés bretons
de Cornouailles
britanniques fuyant
l’invasion de leur
territoire par les
Saxons, les Angles et
les Jutes. Il a gardé de
cette époque l’esprit
chevaleresque qu’on
retrouve aujourd’hui
dans le serment prêté
par les lutteurs avant
chaque compétition.
La pratique du Gouren
se diffusa ensuite dans
les campagnes où la
force et l’habileté
étaient tenues en haute
estime. Ainsi toute fête
était prétexte à des
parties de Lutte.
En 1930, le Docteur
Charles Cotonnec,
animé du désir de faire
entrer le Gouren dans
l’ère du sport moderne,
crée la FALSAB chargée
d’organiser et de
codifier les luttes.
Le Gouren féminin fut institué au début
des années 70.
Maîtrise de soi
Construit sur la maîtrise de soi et la précision
technique, le Gouren est un sport complet et
tactique. Un spectacle à ne pas manquer, car
les luttes (qui peuvent durer une trentaine
de minutes) sont particulièrement spectaculaires. Pour être lutteur, il est nécessaire
de posséder également de réelles qualités
morales, notamment la loyauté et la courtoisie. C’est le premier pas vers l’équilibre
psychologique qui est la clé de la sérénité et
pourquoi pas de la sagesse.
Amplitude juin 2010
[31]
santé
Bien-être
la récupération
L’exercice – qu’il soit à l’entraînement, en compétition ou qu’il soit
aigu, intense ou prolongé – provoque une dépense énergétique proportionnelle à l’intensité et à la durée de la sollicitation musculaire.
La consommation d’oxygène qui demeure
relativement élevée, pendant une durée en
relation avec l’intensité d’exercice, participe
au paiement de la « dette d’oxygène ». Les
priorités étant la restauration des réserves
énergétiques du muscle et l’élimination
des déchets.
Qu’est ce que
la récupération ?
photos : pascal chipaux
C’est la période nécessaire pour un retour
aux valeurs respectives de repos de l’ensemble des paramètres métaboliques et
physiologiques sollicités pendant l’effort.
Celle-ci est en relation étroite avec le type
d’activité physique, l’intensité d’exercice et
dépend également du niveau de forme, de
l’entraînement physique ainsi que de l’âge
que provoque
l’exercice ?
Il provoque une consommation importante et préjudiciable de substances énergétiques à disponibilité limitée (ATP, CP,
GLYCOGENE) mais aussi d’une production
et d’une accumulation de déchets métaboliques impliqués dans la fatigue musculaire
et centrale (CO2 , CO, ions H+, lactates,
phosphates, ammoniac, radicaux libres
oxygénés). L’homéostasie et l’équilibre
hormonal s’en trouvent perturbés.
Quelles sont
les répercussions
sur l’organisme ?
L’exercice a provoqué une augmentation de
la ventilation, de la fréquence respiratoire, de
la consommation d’oxygène, de la fréquence
et du débit cardiaques, de la température du
corps avec sudation. Tous ces paramètres, à
l’arrêt de l’effort, vont diminuer régulièrement suivant deux phases successives :
> Une phase rapide d’abord (3 à 5’) ;
> Une phase plus lente ensuite (30 à 60’).
[32]
Amplitude juin 2010
et du statut nutritionnel du sujet. Par ailleurs
la récupération peut être sensiblement accélérée ou ralentie selon qu’elle s’effectue
de manière active (avec réalisation d’un
exercice modéré) ou au contraire de manière
passive (sans exercice).
Comment récupérer
après l’effort ?
– Boire dès la fin de l’effort en quelques
minutes et petit à petit tranquillement,
250 ml d’eau bicarbonatée (type Vichy)
car cette eau « alcaline » diminue l’acidité
musculaire et tendineuse liée à la production
d’acide lactique.
– Boire pendant l’heure qui suit l’effort de
petites quantités d’eau sucrée (saccharose :
glucose+ fructose car le glucose assure la
reconstruction des réserves de sucre au
niveau des muscles et le fructose au niveau
du foie).
> Faire circuler le sang après l’effort c’està-dire marcher ou trottiner dès la fin de
l’effort pour optimiser la récupération de
même que les étirements. Les chaussettes
de contention à porter après la douche
jusqu’au coucher sont essentielles pour la
récupération.
> Consommer des produits solides sucrés
et alcalins si la fin de l’exercice physique
est éloignée du prochain repas (compotes
de fruits, yaourt aux fruits, fruit bien mûr
ou petit sandwich au jambon + fromage ou
encore quelques raisins secs ou « semi-secs »
ou dattes pour l’apport de potassium).
> Apporter des acides aminés. Il est possible
de consommer 2 comprimés de « BCAA »
(acides aminés branchés : valine, leucine,
isoleucine, ornithine, sérine, taurine, acide
aminobutyrique… produits de marque française à se procurer auprès des magasins de
sport) ou encore une dose rase de protéines
à plus de 90 % (protéines de lait ou de soja).
Intérêt également d’apporter de la Citrulline,
acide aminé qui optimise la lutte contre
l’ammonium et l’acide lactique (2 sachets
de Stimol) dans l’heure qui suit la fin de
l’effort.
> Le repas qui suit. L’objectif est d’alcaliniser, resaler surtout si sueurs ++, réhydrater, compenser l’épuisement des réserves
de glucides (bol de potage+germe de blé
au purée de pomme de terre et/ou carotte+
légumes secs, pomme de terre en « robe des
champs », riz, semoule, biscottes, viande
blanche ou jambon ou poisson, pas de
viande rouge, pas de graisses donc pas
de sauce, huile, charcuterie, mayonnaise,
crème fraiche… Eviter le fromage en dessert,
plutôt yaourt aux fruits, de la compote ou
un fruit cuit.
> Bien boire en petites quantités, jusqu’au
coucher de l’eau plate avec un repère, les
dernières urines doivent être très claires,
sinon il faut boire à nouveau avant le
coucher.
> Gérer le stress psychologique, exercices
simples de sophrologie.
> Le sommeil : c’est le principal outil pour
bien récupérer.
Conclusion : La performance physique est
au centre d’un système formé par l’entrainement, la récupération, la nutrition et les
soins. La nature et la quantité d’entrainement, la durée et la qualité de la récupération ainsi que la mise en adéquation de
la nutrition et des soins conditionnent la
performance physique.
> Marc Rollet
Amplitude juin 2010
[33]
shopping
15
3
4
8
7
16
13
9
12
2
11
5
1
HUILE DE MASSAGE
à L’ARNICA WELEDA
Associée au massage, l’Huile de Massage à l’Arnica
Weleda prépare les muscles à l’effort et facilite la récupération musculaire après l’effort. Avant et pendant
l’effort, elle prépare les muscles à l’activité physique
en améliorant leur vascularisation. Après l’effort, elle
favorise la récupération musculaire. L’Huile de Massage à l’Arnica est élaborée selon un procédé issu de
la tradition pharmaceutique et respectant la qualité des
matières premières sans les altérer : par macération
de fleurs sèches dans les huiles végétales.
Prix : 7,70 € (50 ml), 11,30 €, (100 ml), 16,40 € (200 ml)
> www.weleda.fr
2
MAÎTRISES FILA
Distributeur officiel des produits homologués FFL.
Maîtrises (tarifs licenciés) : 15 € le top, 12 € le bermuda, 25 € l’ensemble jeunes, 30 € l’ensemble adulte.
> www.yalouz.com
10
LUNETTES DE SOLEIL MIXTE Cébé
Modèle Doberman. Coloris : gris métallisé brillant. Des
lunettes de soleil Cébé pour elle comme pour lui, un
design simple pour une vraie protection.
Prix indicatif : 94 €
> www.cebe.com
11
SAC DE SPORT ADIDAS
Modèle B ESS TB M. Coloris : sable. Sac de Sport Adidas
conçu pour offrir une organisation optimale.
Prix indicatif : 44 €
> www.adidas.com
12
MONTRE CARDIO-FRéQUENCE
POLAR
Modèle FT60M. Coloris : noir, écran rouge. Design et
fonctions complètes pour activer votre forme.
Prix indicatif : 185 €
> www.polarfrance.fr
13
TÉLÉPHONE SONY ERICSSON
3
CHAUSSURES DE LUTTE ADISTRIKE
AINO BLANC
La chaussure de Lutte AdiStrike est conçue pour le
1
lutteur d’élite cherchant un produit fortement respirant
de qualité supérieure. Le modèle Adistrike utilise des
technologies avancées mises en place par Adidas.
Prix indicatif : 144 €
> www.yalouz.com
4
CHAUSSURE EXTERO SANS LACET
Modèle Extero, un modèle sans lacet 100 % scratch
par Adidas.
Prix indicatif : 95 €
> www.yalouz.com
5
DUOKID
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et bleu affichant un excellent rapport qualité/prix.
Prix indicatif : 60 €
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6
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stéréo 2.0 - Ecran 16K couleur TFT de 3” - Appareil
photo 8.1 megapixels avec touches dédiées - Vidéo Accéléromètre - Lecteur MP3 - Radio FM avec RDS SMS/MMS/e-mail - Mode avion - Mémoire extensible
par Micro SD / MicroSD HC.
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14
LECTEUR MULTIMÉDIA
ARCHOS 500 GO
Lecteur multimédia Internet Tablet 500 Go - Ecran
tactile 4,8” (16M de couleurs) - Lecture audio, vidéo, photo - Mémoire flash 500 Go - Microphone Connexions WiFi, Bluetooth - Haut-parleur intégré,
béquille intégrée sur le côté.
Prix indicatif : 399 €
> www.archos.com
Prix indicatif : 70 €
> www.yalouz.com
10
7
SHORT BAD BOY
Bad Boy nous propose ici un modèle très classique
pour ceux qui recherchent de la simplicité. La finition
est irréprochable. Caractéristiques : short microfibre
léger, logo Bad Boy brodé à la ceinture, fermeture par
velcro et lacet de serrage, fentes latérales pour un
maximum de liberté. Prix indicatif : 49,90 €
> www.badboymma.com
8
VESTE CAPUCHE BY VENUM
Venum propose ici un incontournable pour tous les fans
6
de Jiu Jitsu brésilien. Reprenant les couleurs du Brésil,
ce Sweat n’est pas surchargé comme c’est devenu trop
souvent le cas. Enfin, il s’agit d’une nouvelle version
encore optimisée par la marque de Rio : le tissu est
plus épais, plus doux et particulièrement agréable à
porter. Tous les designs/logos sont désormais brodés.
Prix indicatif : 65 €
> www.venumfight.com
9 MONTRE CARDIO-FREQUENCE
SUUNTO
Montre Ordi modèle Pack T4 avec GPS Pod Nordic
Fitness 2007 intégré. Coloris noir et blanc. Livré avec
ceinture cardio-fréquence.
Prix indicatif : 325 €
> www.suunto.com
15
CHAUSSURES DE RUNNING
ADIDAS SUPERNOVA SEQUENCE 2
Modèle Supernova Sequence 2. Coloris : blanc, rose,
gris foncé et argent. Des chaussures de running au
chaussant très confortable pour des courses sereines.
Prix indicatif : 115 €
> www.adidas.com
16
CHAUSSURE DE RUNNING
ADIDAS RESPONSE CUSHION HOMME
Modèle Response Cushion. Coloris : noir, argent,
gris et bleu. Chaussures de running conçues pour
les coureurs dynamiques. Contrôle, dynamisme et
stabilité assurés.
Prix indicatif : 79 €
> www.adidas.com
Amplitude juin 2010
[35]
en bref
tous les résultats
Minime 50 kg
1 Muktarov Ilman (Besançon)
2 Malezieux Alexis (Genlis)
3 Clement Stefan (Besançon)
3 Romanenko Jean (Aulnay CMASA)
Minime 55 kg
1 Malkhasian Hrachia
(Charleville Mézières MS)
2 Jacquet Jessy (Besançon)
3 Bur Johnny (Schiltigheim)
3 Hamida Mohamed Ali (Nice LC)
> Championnats du Monde
de Grappling du 26 au 28 mars 2010
à Cracovie (Pologne)
60 kg : Fabien Brochetelle 1er
65 kg : Karim Saki 3e
75 kg : Michel Savadori 1er
80 kg : David Pierre Louis 1er
55 kg : Océane Talvard 2e
60 kg : Laurence Fouillat-Cousin 2e
> Championnats d’Europe de lutte
celtique (Gouren/Back-Old)
les 3 et 4 avril à Ploufragan
(Bretagne)
50 kg : Rozenn Langlois 3e
56 kg : Maelle Nouvel 2e
63 kg : Nolwenn Calvez 2e
70 kg : Rosanne Jaouen 2e
80 kg : Pauline Rannou 3e
> Championnats de France Jeune
Lutte libre
Minime 35 kg
1 Bongeat Aymeric (Aulnat)
2 Memma Luca (Villeneuve d’Ascq)
3 Goffinet Steve (Sausheim)
3 Atchaliev Moussa
(Clt Ferrand ASM)
Minime 38 kg
1 Elouarraque Bilal (St Priest Lutte)
2 Abukhadjiev Said Magomed
(Nice LC)
3 Lisicki Maverick (Escautpont)
3 Bussac Eric (Clt Ferrand ASM)
Minime 42 kg
1 Gobatchev Imran (Aulnat)
2 Kukchishvili Gurami (Paris USMT)
3 Le Borgne Anthony (Villejuif)
3 Sanfratello Valentin (Décines)
Minime 46 kg
1 Doudaiev Bislan (Nice LC)
2 Tonnoir Johan (Wattignies)
3 Gerber Thibault (Sarreguemines)
3 Sangaraev Khamzat
(Paris USMT)
[36]
Amplitude juin 2010
Minime 60 kg
1 Tastayre Nicolas (Montauban)
2 khalimov arbi (Montauban)
3 Joly Mickael (Moosch A)
3 Colinet Maxence (Le Havre CL)
Minime 66 kg
1 Cloderee Maxime (Roubaix)
2 Visonneau Jocelyn (Aigrefeuille)
3 Cour Marvin (Pontarlier)
3 M’hamdi Yassin (Muret)
Minime 72 kg
1 Milliere Quentin (Genlis)
2 Wager Louis Jessy (Villejuif)
3 Waltersperger Arthur (Lorquin)
3 Reggiani Achille (Bayeux)
Minime 85 kg
1 Lefranc Nans (Sète)
2 Parpillon Edouard (Chambéry)
3 Bounaasse Chahid (Tours)
3 Vallecillo Yori (Fameck)
Cadet 42 kg
1 Deliev Youssoup (Aulnat)
2 Sow Adama (Le Havre CL)
3 Sahbani Gheith (St Priest Lutte)
Cadet 46 kg
1 Guzel Muhammed (Caen USCC)
2 Serrure Logan (Cluses)
3 Kilic Zinar (Aulnay CMASA)
3 Itaev Mansour (Sarreguemines)
Cadet 50 kg
1 Harter Vincent (Sarreguemines)
2 Lamonica Kevin (Bretenières)
3 Gerard Gregory (St Laurent du Var)
3 Ozay Yasin (Sarreguemines)
Cadet 54 kg
1 Khadjiev Zelimkhan (Nice LC)
2 Nicolle Remi (Périgueux)
3 Borg Alexandre (Rouen)
3 Sticker Quentin (St Laurent du Var)
Cadet 58 kg
1 Osmani Enis (Stiring Wendel)
2 Samson Jeff (Paris USMT)
3 Taborin Anthony
(Chalons en Champagne CO)
3 Nugues Gil (Créteil)
Cadet 63 kg
1 Muktarov Ruslan (Besançon)
2 Doudaiev Islam (Nice LC )
3 Duquesnoy Tom (Calonne Ricouart)
3 Amry Jordy (Muret)
Cadet 69 kg
1 Babadjanian Gricha (Schiltigheim)
2 Heyer Stephane (Chamalières)
3 Kadirov Islam (St Priest Lutte)
3 Chauzet Yannick (Vic en Bigorre)
Cadet 76 kg
1 Noblet Jordan (St Yrieix La Perche)
2 Dadaev Athos (Tours)
3 El Moumni Faousi (Rouen)
3 Zubiachvili Beka (Schiltigheim)
Junior 84 kg
1 Missillier Mael (Cluses)
2 Rougier Julien (Besançon)
3 Berguiga Sofian (Chalon/Saône)
3 Decroix Joe (Calonne Ricouart)
Junior 96 kg
1 Yasayev Beckan (Monaco)
2 Bingan Ndebi Yosef (Périgueux)
3 Morel Anthony (St Joseph LC)
3 Guessoum Farouk (Nice LC)
Junior 120 kg
1 Machet Emilien (Sotteville les Rouen)
2 Bouadam Jordan
(Stiring Wendel)
3 Guler Abdullah (Sélestat Lutte)
3 Bergin Romain (Roubaix)
> Championnats de France Jeune
Lutte féminine
Cadet 85 kg
1 Diong Samba (Le Havre CL)
2 Moussaev Moussa (Nice Cavigal)
3 Selimi Lulmir (Paw Usmt)
3 Zountar Samir (Sète)
Cadet 100 kg
1 Abrahamyan Gor (Nice Cavigal)
2 Jacquet Kilian (Besançon)
3 Geissler Eric (Chamalières)
3 Boughanmi Yassine (Bagnolet)
Junior 50 kg
1 Elouarraque Zoheir (St Priest Lutte)
2 Tonoyan Mher (Schiltigheim)
3 Pouyet Pierre Henry (Chamalières)
Junior 55 kg
1 Ansari Chakir (Clt Ferrand ASM)
2 Louchez Anthony (Cluses)
3 Lemaire Kevin (Villeneuve d’Ascq)
3 Alag Larbi (St Priest Lutte)
Junior 60 kg
1 Gjelili Zyber (Mulhouse L3000)
2 Grigoryan Sarkis (St Priest Lutte)
3 Boulaabi Emir (Bagnolet)
3 Massidda Antoine (Bagnolet)
Junior 66 kg
1 Fiquet Maxime (Dieppe)
2 Khadjiev Zaourbek (Nice LC)
3 Billier Antonin (Bretenières)
3 Bonin Antoine (Torcy CZL)
Junior 74 kg
1 Harutunian Narek
(Sarreguemines)
2 Patte Marc (Bayeux)
3 Robert Anthony (Bron)
3 De Franceschi Anthony (Tours)
Minime 37 kg
1 Sahlaoui Nina (Besançon)
2 Durand Laurine (Cluses)
3 Calatayud Astrid (Vertaizon)
Minime 40 kg
1 Tanguy Soline
(Chalons en Champagne CO)
2 Ozkan Medine (Cluses)
3 Ternisien Ophelie
(Boulogne Ambleteuse)
3 Laurent Margot (Clt Ferrand ASM)
Minime 43 kg
1 Vandevoorde Wicky (Pontarlier)
2 Gerdil Fantine (Cluses)
3 Vanquelef Mallaury (Calonne Ricouart)
3 Gallo Felicia (Torcy CZL)
Minime 46 kg
1 Triki Milad (Rosny sous Bois)
2 Planes Lea (Villenave d’Ornon)
3 Lampis Alice (St Priest Lutte)
3 Girard-Berthet Melissa (Cluses)
Plus d’infos sur www.fflutte.com
lutte libre
Grand prix de france
Minime 50 kg
1 Memma Loredana
(Villeneuve d’Ascq)
2 Villy Romane (Cluses)
3 Tarlet Jenny
(Boulogne Ambleteuse)
3 Cottereaux Stephanie (Gauchy)
Minime 54 kg
1 Baudin Sonia (Maizières Les
Metz)
2 Joachim Doryss (Meaux)
3 Locatelli Marine (Moosch A)
3 Carlier Oceane (Mons en
Baroeul)
Minime 58 kg
1 Osmont Kelly (Tarbes Val
d’Adour)
2 Glamine Ines (Villejuif)
3 Claus Amandine (Tourcoing LC)
3 Cornu Pauline (Gauchy)
Minime 63 kg
1 Tissot Pauline (Baume les
Dames)
2 Bouaziz Yamina (Cluses)
3 Bellec Megane (Aulnay CMASA)
3 Belosoukinski Celine
(Romainville)
Minime 69 kg
1 Barret Emmanuelle
(St Joseph LC)
2 Love Shannon (Aulnay SCLA)
3 Gomes Cindy (Courcy)
Cadette 38 kg
1 Guedouar Celia (Douai)
Cadette 40 kg
1 Brachelet Aurore (Liévin)
Cadette 43 kg
1 Sabatie Julie (Montauban)
2 Daghour Amandine (Moosch E)
3 Davesnes Emeline (Liévin)
Cadette 46 kg
1Denis Amandine (Belleu)
2Tarlet Cassandra
(Boulogne Ambleteuse)
3 Bodin Charlotte (La Ville aux Dames)
Cadette 49 kg
1 –
2 –
3 Cardoso Alicia (Cluses)
3 Chateau Marion (Besançon)
Cadette 52 kg
1 –
2 –
Le Grand Prix de France – tournoi International
de lutte libre – s’est déroulé le 24 avril à
Chevigny. Il a rassemblé plusieurs dizaines de
lutteurs issus de dix pays engagés : Allemagne,
Belgique, Grande Bretagne, Bulgarie, Espagne,
Russie, Slovaquie, Suisse et France. Cette
année, le tournoi était parrainé par le champion olympique Steeve Guénot. À l’issue de
la compétition l’équipe de France se classe
2e nation du tournoi avec 35 points, derrière
l’Allemagne avec 59 points.
3 Ferreira Roxanne (Bayonne A)
3 Prudhomme Maelle (Cluses)
Cadette 56 kg
1 –
2 –
3 Hoareau Sonia (Salazie Club)
3 Francois Valentine (Aigrefeuille)
Cadette 60 kg
1 –
2 –
3 Gatignol Julie (Clt Ferrand ASM)
3 Burdeyron Perrine (Montréal la Cluse)
Cadette 65 kg
1 Pretre Marine (Liévin)
2 Leseigneur Maeva (Urville)
3 Joubert Pascaline (St Yrieix la Perche)
Cadette 70 kg
1 Bounxoisana Mathilia (Cluses)
2 Fouillet Manon (Liévin)
3 Magnon Suzy (Poligny)
Junior 48 kg
1 Grunewald Tabatha
(Chalons en Champagne CO)
2 Gallo Katia (Torcy CZL)
3 Maire Marine (Lorquin)
3 Lagorce Elodie (Le Bouscat)
Junior 51 kg
1Lesaffre Melanie
(Boulogne Ambleteuse)
2Catienda Raissa (St Priest Lutte)
3Belguidoum Rafika (Cluses)
Junior 55 kg
1 Debien Tatiana (Schiltigheim)
2 Mourroux Jennifer (Tarbes)
3 Picavet Marine (Besançon)
3 Ighobriouen Sofia (Villejuif)
Junior 59 kg
1 Vescan Adeline (Strasbourg CLO)
2 Bey Marion (Font Romeu)
3 Mendy Renée Marie (Rouen)
Junior 63 kg
1 Lefranc Melanie (Aulnay CMASA)
2 Dufour Julie (La Queue en Brie)
3 Guillaume Julie (St Joseph LC)
Junior 67 kg
1 Guemard Camelia (Gauchy)
2 Maussang Marie (Bron)
Junior 72 kg
1 Vescan Cynthia Vanessa
(Strasbourg CLO)
2 Magnon Lucie (Besançon)
3 Bensahnoun Nadia (Besançon)
résultats
4 médailles pour l’équipe de France
> Zoer Ellouaraque (55 kg) / 2e sur 10
> Sarkis Grigoryan (60 kg) / 2e sur 9
> Maxime Fiquet (66 kg) / 2e sur 9
> Narek Harutunian (74 kg) / 3e sur 10
2 médailles pour les lutteurs du Pôle France de Dijon
> Anthony Louchez (55 kg) / 3e sur 10
> Antonin Billier (66 kg) / 3e sur 9
2 médailles pour des clubs français
> Akhmed Aibuev, Bagnolet (84 kg) / 1er sur 12
> Antoine Bonin, Torcy (74 kg) / 3e sur 10
championnats d’europe juniors
et espoirs de sambo
Les athlètes français ont brillé au championnat d’Europe de Sambo
qui se déroulait à Néa Moudania en Grèce du 15 au 19 avril. La délégation était constituée de 11 athlètes et encadré de l’entraîneur
Guillaume Alberti. L’évènement a rassemblé durant 3 jours 320
combattants venant de 16 pays. La compétition a été dominée chez
les féminines par la Russie, la Biélorussie et l’Ukraine. Et chez les
garçons, la Russie a devancée la Géorgie et la Grèce.
Résultats de l’équipe de France :
1 médaille d’argent, 5 places de 5e et une place de 7e
Médaille d’argent
Solène Lebrodonchel en Espoirs (52 kg)
5e places
Valentin Jourdan (Espoirs, 90 kg), Thomas Donzelle
(Juniors, 60 kg), César Verrier (Juniors, 75 kg), Billal Oqbani
(Juniors, 87 kg), Hortense Parpillon (Juniors, 56 kg)
coupe de la méditerranée
Sénior Lutte féminine/Libre/Gréco-romaine
5/10 mai 2010 à ISTANBUL (Turquie)
Lutte Féminine (Entraîneur : Richard Chelmowski)
> 51 kg Raïssa Catienda (St Priest) / 2e
> 55 kg Tatiana Debien (Schiltigheim) / 1e
> 59 kg Adeline Vescan (Strasbourg CLO) / 1e
> 72 kg Sheherazade Bentorki (Tourcoing) / 1e
> 72 kg Cynthia Vescan (Strasbourg CLO) / 2e
Lutte Libre (Entraîneur : Alain Berger)
> 55 kg Lokman Kaplanbaba (Mâcon) / 3e
> 66 kg Christophe Clavier (Paris Cercle Lutte) / 3e
> 74 kg Maxime Francois (Paris Métro) / 3e
> 96 kg Mouslim Saypoulaev (Nice Cavigal) / 3e
Lutte Gréco-romaine (Entraîneur : Jean-Marc Cardey)
> 60 kg Fuat Seker (Paris Cercle Lutte) / 5e
> 66 kg Artak Margaryan (Besançon) / 3e
Amplitude juin 2010
[37]
en bref
tous les résultats
> Championnats de France Jeune
Lutte gréco-romaine
Sahakyan Edgar (Mulhouse L3000)
Minime 35 kg
Memma Luca (Villeneuve d’Asc)
Celle Thomas (Nice LC)
Goffinet Steve (Sausheim)
Atchaliev Moussa (Clt Ferrand ASM)
Iriskhanov Khamzat (Paris USMT)
Minime 72 kg
Cour Marvin (Pontarlier)
Wager Louis Jessy (Villejuif)
Reggiani Achille (Bayeux)
Cloderee Maxime (Roubaix)
Waltersperger Arthur (Lorquin)
Capar Metin (Maizières les Metz)
Minime 38 kg
Elouarraque Bilal (St Priest Lutte)
Varagoff Tigran (Villeurbanne AS)
Techer Anthony (St Joseph LC)
Douay Jerome (Bagnolet)
Mosset Cancel Yohann (Tarbes)
Chorfi Abdelhafid (Clt Ferrand ASM)
Minime 85 kg
Parpillon Edouard (Chambéry)
Vallecillo Yori (Fameck)
Milliere Quentin (Genlis)
Lefranc Nans (Sète)
Ghecham Zacharie (Tourcoing LC)
Aouam Larbi (Joué les Tours)
Minime 42 kg
Kukchishvili Gurami (Paris USMT)
Lisicki Maverick (Escautpont)
Abukhadjiev Said Magomed (Nice LC)
Alcaraz Alex (Cluses)
Hassaci Arezki (Bagnolet)
Do Nascimento Maxime (St Yrieix
la Perche)
Cadet 42 kg
Sahbani Gheith (St Priest Lutte)
Sow Adama (Le Havre CL)
Minime 46 kg
Sangaraev Khamzat (Paris USMT)
Le Borgne Anthony (Villejuif)
Gerber Thibault (Sarreguemines)
Adjaoud Ariles Stiring (Wendel)
Sanfratello Valentin (Décines)
Pinet Franck (Beaumont AS)
Minime 50 kg
Clement Stefan (Besançon)
Mazazaev Kalid (Schiltigheim)
Paris Kevin (Sotteville les Rouen)
Muktarov Ilman (Besançon)
Doudaiev Bislan (Nice LC)
Romanenko Jean (Aulnay CMASA)
Minime 55 kg
Malkhasian Hrachia (Charleville)
Bur Johnny (Schiltigheim)
Gaillard Maxime (Aulnay CMASA)
Jacquet Jessy (Besançon)
Hamida Mohamed Ali (Nice LC)
Bou Jeremie (Le Barp)
Minime 60 kg
Joly Mickael (Moosch A)
Loubiere Tanguy (Aulnay CMASA)
Tastayre Nicolas (Montauban)
Oberholtz Bastien (Le Haillan)
Bruandet Thibault (Beaune)
Thomas Cuello Carlos (Besançon)
Minime 66 kg
Ennajdaoui Wail (Clt Ferrand ASM)
Couturier Corentin (Le Havre CL)
M’hamdi Yassin (Muret)
Tabone Raphael (Montluçon)
Maire David (Lorquin)
[38]
Amplitude juin 2010
Cadet 46 kg
Magomadov Emin (Nice LC)
Fernane Sofian (Tourcoing LC)
Tchirgizov Adam (Nice Cavigal)
Brichler Jerome (Lorquin)
Cadet 50 kg
Ozay Yasin (Sarreguemines)
Seychelles Florent Steven (Etang Salé)
Kilic Zinar (Aulnay CMASA)
Sylla Mamadassa (Bagnolet)
Alcaraz Alan (Cluses)
Panisset Jonathan (Le Barp)
Cadet 54 kg
Gerard Gregory (St Laurent du Var)
Krahl Mathieu (Sarreguemines)
Sticker Quentin (St Laurent du Var)
Sougtani Smail (Stiring Wendel)
Hannedouche Geoffrey
(Calonne Ricouart)
Harter Vincent (Sarreguemines)
Cadet 58 kg
Samson Jeff (Paris USMT)
Nugues Gil (Créteil)
Tudezca Leo (Besançon)
Omeir Hamid (Sarreguemines)
Bougherira Karim (Bron)
Behot David (Meulan)
Cadet 63 kg
Amry Jordy (Muret
Duquesnoy Tom (Calonne Ricouart)
Bouyer Pierre (Villeneuve d’Ascq)
Osmani Enis (Stiring Wendel)
Lozano Corentin (Chalons en Champ.)
Djouaher Nordine (Boulogne Amble)
Cadet 69 kg
Mourier Thomas (Bron)
Babadjanian Gricha (Schiltigheim)
Doudaiev Islam (Nice LC)
Umkhadjiev Zalimkhan (Paris USMT)
Brouhane Nassufou (St Joseph LC)
Mandaras Victor (Cluses)
Cadet 76 kg
Akhaev Islam Ludon (Lutte)
Noblet Jordan (St Yrieix la Perche)
Ozay Fatih (Sarreguemines)
Schultz (Alexis Gries)
El Moumni Faousi (Rouen)
Delpirou Thomas (Clt Ferrand ASM)
Cadet 85 kg
Diong Samba (Le Havre CL)
Selimi Lulmir (Paris USMT)
Moussaev Moussa (Nice Cavigal)
Tamoev Alik (Mulhouse L3000)
Zountar Samir (Sète)
Zahir Mohamed (Meulan)
Cadet 100 kg
Jacquet Kilian (Besançon)
Boughanmi Yassine (Bagnolet)
Sannier Yoann (Jujurieux)
Abrahamyan Gor (Nice Cavigal)
Kabambi Archange (St Priest Lutte)
Geissler Eric (Chamalières)
Junior 50 kg
Tonoyan Mher (Schiltigheim)
Bousquet Manuel (Rosny sous Bois)
Chabot Maxime (Le Palais/Vienne)
Pouyet Pierre Henry (Chamalières)
Callen Christopher (Ludon Lutte)
Junior 55 kg
Bougherira Tarik (Sotteville les Rouen)
Alag Larbi (St Priest Lutte)
Ansari Chakir (Clt Ferrand)
Elouarraque Zoheir (St Priest Lutte)
Alsikian Ruben (Chalons en Cham)
Robert Tony (Bron)
Junior 60 kg
Thiam Lemaire Allan (Aulnay)
Schinzing Antoine (Moosch)
Madaev Albert (Tours)
Aboudou Affifoudine (Rosny s/Bois)
Deschamps Sebastien (Mulhouse)
Boutiche Faride Brahim (Montpellier)
Junior 66 kg
Hovhannessian Artur (Schiltigheim)
Jussot Diego (Rosny sous Bois)
Hild Jean Francois (Strasbourg)
Grigoryan Sarkis (St Priest Lutte)
Buchholzer Cedric (Schiltigheim)
Guenot Florent (Chalon/Saône)
Junior 74 kg
Maia Jose Yann (Moosch)
Selloum Mustapha (Clt Ferrand)
De Franceschi Anthony (Tours)
Gacem Jacquemin Nassim
(Maizières les Metz)
Picard Florian (Bron)
Gaquere Jonathan (Belleu)
Junior 84 kg
Vescan Cyril (Strasbourg)
Decroix Joe (Calonne Ricouart)
Bustamante Constantin (Clt Ferrand)
Berguiga Sofian (Chalon/Saône)
Abdelmoumen Hakim
(Sotteville les Rouen)
Mouyal Alexandre (Aulnay)
Junior 96 kg
Morel Anthony (St Joseph LC)
Kayran Yalcine (Clt Ferrand Stade)
Benkrama Kader (Montpellier)
Knibiely Thomas (Moosch)
Yasayev Beckan (Monaco)
Junior 120 kg
Machet Emilien (Sotteville les Rouen)
Guler Abdullah (Sélestat Lutte)
Alpaslan Mesut (Sarreguemines)
Bouadam Jordan (Stiring Wendel)
Bergin Romain (Roubaix)
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