Ce nouveau dispositif légal et récent attire plus d`un étudiant sur
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Ce nouveau dispositif légal et récent attire plus d`un étudiant sur
PAYS : France RUBRIQUE : Economie PAGE(S) : 37 DIFFUSION : 34213 SURFACE : 29 % PERIODICITE : Quotidien 21 septembre 2015 Cliquez ici pour voir la page source de l’article Ce nouveau dispositif légal et récent attire plus d'un étudiant sur deux en France À quoi sert l'année de césure ? Année sabbatique, année de mobilité internationale, stage hors cursus l'année de césure peut porter différentes appellations. Tout comme elle peut prendre des formes multiples : un ou plusieurs stages en entreprise en France ou à l'étranger, un séjour à l'étranger ou un projet humanitaire. Selon une étude publiée en mai 2015 par le réseau des associations Animafac, ce dispositif attire sérieusement les jeunes : plus d'un sur deux, âgés de 18 à 24 ans, souhaiterait sauter le pas. Dans les faits, la plupart du temps, les étudiants optent pour des stages en entreprise, de préférence à l'étranger. À côté des expériences de 9 à 12 mois, la formule 2 stages de 6 mois a tendance à se développer. Un break surtout proposé en écoles de commerce La très grande majorité des écoles de commerce et quelques écoles d'ingénieurs proposent ce break avant la dernière année d'études. Certains, comme Audencia Nantes, ont même rendu cette césure obligatoire. « Cette année d'internat professionnel en management est totalement intégrée dans notre schéma pédagogique, explique Philippe Dépincé, directeur du programme grandes écoles. Elle se situe en milieu de cursus, entre les 3 semestres fondamentaux et les 3 semestres de spécialisation. Elle a ainsi un rôle essentiel : confirmer ou infirmer les choix de l'étudiant. » Le dispositif est moins répandu dans les écoles d'ingénieurs, sous la pression de la CTI (Commission des titres d'ingénieur). Cette instance, qui donne aux établissements le droit de délivrer le titre d'ingénieur, estime que la pratique de l'année de césure doit demeurer marginale car, « globalement, l'allongement de la durée des études d'un an est préjudiciable à l'intérêt des diplômés. » Le BNEI (Bureau national des élèves ingénieurs) constate même que « depuis peu, certains établissements dissuadent leurs étudiants de faire une pause. » Passer la barrière de la sélection À partir du moment où votre école propose une année de césure, vous pouvez postuler, mais sans garantie d'une réponse positive, car bien souvent les places sont comptées. L'École centrale de Lille a ainsi un quota de 50 césures par promotion de 250 étudiants. La directrice des études, Véronique Le Courtois, dresse une typologie des étudiants qui candidatent : « Il y a tout d'abord ceux qui se cherchent et n'ont pas encore trouvé leur voie. Ceux qui ont un projet plus défini en tête et veulent acquérir une expérience significative dans leur domaine. Ceux, enfin, qui souhaitent profiter de cette année pour donner de leur temps sur un projet qui leur tient à coeur. La composante internationale est de plus en plus une motivation supplémentaire. » Et d'ajouter : « Attention, cette expérience ne convient pas à tout le monde. Il faut tout de même avoir une certaine maturité. Si un étudiant vient nous voir en n'étant pas sur d'avoir suffisamment d'expérience, il en discute avec son référent. » Chaque établissement possède sa procédure et son calendrier pour accepter ou non les candidats à la césure. Impossible d'en profiter sans avoir l'aval de votre établissement d'origine, qui s'engage en contrepartie à vous réintégrer à votre retour. À chaque école son calendrier À Centrale Lille, les étudiants intéressés doivent déposer avant le 31 mars un dossier dans lequel ils expliquent leur projet et leur motivation. « Nos refus se fondent la plupart du temps sur des critères académiques, précise Véronique Le Courtois. Il est préférable qu'un étudiant qui doit passer des rattrapages ne parte pas. » C'est donc une question de motivation et de timing. ■ 8776585F59C03907401D04C37C0605BE26660D44112351D2433D70D Tous droits de reproduction réservés