Synthèse de l`actualité - 23 février 2009
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Synthèse de l`actualité - 23 février 2009
Service des droits des femmes et de l’égalité Synthèse de l’actualité - 23 février 2009 Action gouvernementale Mouvement français pour le planning familial : la proposition de Brice Hortefeux Le 19 février, Brice Hortefeux, ministre du travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville, entouré par Valérie Létard, secrétaire d’Etat chargée de la solidarité, et Nadine Morano, secrétaire d’Etat chargée de la famille, a reçu une délégation du Mouvement français pour le planning familial (MFPF) et lui a proposé de conclure avec l’Etat un protocole d’accord garantissant le maintien, sur la période 2009/2011, des crédits consacrés aux actions de conseil conjugal et familial, de lutte contre les violences faites aux femmes et de prévention des risques sexuels menées par le Planning familial. Concrètement, ce sont 3 461 800 euros que l’Etat est prêt à consacrer chaque année à ces actions - en 2009, mais aussi en 2010 et 2011. (Lire également « Parlement » et « Droits personnels et sociaux »). Création du site internet « Soutien à la parentalité, interventions précoces » Depuis quelques années, les interventions précoces et le soutien à la parentalité sont au cœur des politiques en faveur de l’enfance et de la famille. Dès l’annonce d’une grossesse et tout au long de la vie d’un enfant ou d’un adolescent, il peut être nécessaire d’aider la famille pour prévenir les actes de maltraitance. Ce champ concerne un grand nombre d’acteurs et couvre une grande diversité d’interventions et de pratiques. Le site « Soutien à la parentalité, interventions précoces » accessible à l’adresse ci-dessous a été créé pour apporter à tous les professionnels de la santé et de l’enfance, ainsi qu’à tous ceux qui, par leur métier, sont en contact régulier avec des enfants et des familles, toutes les informations et les outils nécessaires à cette forme de prévention et de soutien aux familles. http://www.interventions-precoces.sante.gouv.fr/ Nicolas Sarkozy évoque l'égalité salariale lors du sommet social Le président de la République s’est adressé aux Français, le 18 février, après le sommet avec les partenaires sociaux. Il a annoncé des mesures de « justice sociale » destinées à ceux qui sont les plus fragilisés par la crise. Lors de son intervention liminaire devant les partenaires sociaux, Nicolas Sarkozy a dit quelques mots de « l'agenda social 2009 » « afin que les travaux puissent être lancés ». Le président de la République a en particulier évoqué « des thèmes qui pourraient donner lieu à concertation (et non négociation) avant un projet de loi ou une décision des pouvoirs publics » et en particulier « l'égalité de rémunérations entre les hommes et les femmes ». La médiation judiciaire pour régler des conflits Le ministère de la Justice a mis en ligne un dossier audiovisuel pour faire connaître ses recommandations pour développer la pratique de la médiation judiciaire dans les juridictions. Les conclusions du groupe de travail pluridisciplinaire sur la médiation, créé en 2008 par Jean-Claude Magendie, prônent une présence significative de la médiation dans les juridictions tout en préservant la spécificité de ce processus, souple et adaptable. Introduite dans le droit français depuis la loi du 8 février 1995 relative à l’organisation des juridictions et à la procédure civile, la médiation est une voie originale pour le traitement des litiges. Visant à faire émerger un accord entre des parties à un conflit, elle est encadrée, contrôlée et suivie par le juge. En cas d’échec, elle n’est qu’une simple parenthèse au cœur du procès. Retrouver le dossier en ligne sur le site du ministère de la Justice Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances Le programme d’interventions 2009 de l’Acsé Le 16 février, l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé), l’organisme chargé de « mettre en œuvre les orientations gouvernementales en matière de politique de la ville, d’intégration, de lutte contre les discriminations et d’égalité des chances », a diffusé un certain nombre de nouveaux documents sur son action et son programme. L’Acsé a en particulier mis en ligne son « programme d’interventions 2009 ». Ce document développe les orientations de l'agence définies selon sept axes : « poursuivre l'animation et le suivi des programmes territoriaux des Cucs financés par l'Acsé, développer les actions de prévention des discriminations et de promotion de l'égalité, promouvoir l'accès à la culture et la diversité, consolider le partenariat avec l'Anru et les partenaires de la politique de la ville, contribuer à la prévention de la délinquance, poursuivre l'animation du SCV et améliorer le service rendu aux bénéficiaires de l'agence ». Télécharger le programme d’interventions 2009 sur le site de l’Acsé Législation, réglementation, nominations Attributions du ministère de Brice Hortefeux Le Journal officiel du 19 février a publié le décret n° 2009-187 du 18 février 2009 modifiant le décret n° 2007-1000 du 31 mai 2007 relatif aux attributions du ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité. Le texte modifie et complète le décret du 31 mai 2007. Le ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville, Brice Hortefeux, prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement, entre autres, « en matière de droits des femmes, de parité et d'égalité professionnelle » et « a autorité sur le service des droits des femmes et de l'égalité ». Retrouver le texte sur Légifrance Parlement Retrait de l’amendement sur l’IVG médicamenteuse Plusieurs sites ont annoncé que la députée UMP des Ardennes, Bérangère Poletti, avait retiré son amendement au projet de loi sur l'hôpital proposant d'étendre aux sages-femmes la pratique des interruptions volontaires de grossesse par voie médicamenteuse (synthèse du 18 février). L'Assemblée nationale ne débattra donc pas de cette question. « Après consultation des organisations professionnelles, il apparait que beaucoup de sages-femmes ne souhaitent pas faire ce type de prescription. Et il n'est pas question d'obliger quiconque à agir contre sa conscience », a expliqué Bérangère Poletti. Le Collectif « Sages-femmes de demain » refusait en particulier « le projet de faire peser la pratique de l’IVG médicamenteuse sur les sagesfemmes ». Saisine du CSA par les associations de défense des droits des femmes Le site du Sénat a mis en ligne une proposition de loi « tendant à faciliter la saisine du Conseil supérieur de l'audiovisuel par les associations de défense des droits des femmes ». Le texte de Gisèle Gautier a été déposé au Sénat le 3 février 2009. Il permettrait « aux associations de défense des droits des femmes de demander au CSA d'engager la procédure de mise en demeure prévue à l'encontre des éditeurs et distributeurs de radio et de télévision ne respectant pas leurs obligations, par exemple dans l'éventualité où ceux-ci auraient diffusé des programmes portant atteinte à la dignité de la femme ou provoquant à la discrimination en raison du sexe ». Retrouver le dossier législatif sur le site du Sénat Questions au Gouvernement sur le Planning familial Une quarantaine de questions ont été enregistrées au Parlement depuis début janvier pour s’inquiéter de l’avenir du Planning familial, à l’image par exemple de la sénatrice Muguette Dini, pour qui « un désengagement de l'Etat en ce domaine aurait des conséquences graves, notamment pour les jeunes qui savent pouvoir y trouver le conseil utile dont ils ont besoin, et plus particulièrement pour les personnes les plus fragilisées, dont un certain nombre d'affaires récentes, par exemple en matière de déni de grossesse, invitent à ne pas oublier la réalité ». Pour la sénatrice Nicole Borvo Cohen-Seat, « cet état de fait est en contradiction totale avec la lettre et l'esprit de la loi Neuwirth et est à mettre en relation avec d'autres attaques contre le droit des femmes, comme la récente désorganisation du service des droits des femmes et de l'égalité (SDFE) ». Les deux assemblées mettent en ligne chaque semaine l’ensemble des questions orales ou écrites au Gouvernement sur leurs sites respectifs. Des formulaires de recherches permettent d’y accéder dans la rubrique « Contrôle, information, évaluation » pour l’Assemblée nationale, et dans la rubrique « Travaux parlementaires » sur le site du Sénat. La mesure de l'impact en termes d'égalité des dispositions législatives remise en cause L’Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes a diffusé un communiqué de presse titré « Le Sénat fait barrage à l’égalité entre les femmes et les hommes ». Dans ce communiqué l’Observatoire indique que, « alors que l’Assemblée nationale a adopté le 27 janvier dernier un amendement (…) prévoyant que le dépôt d'un projet de loi soit devait être accompagné d'une étude d'impact évaluant les conséquences en termes d’égalité entre les femmes et les hommes, le Sénat a refusé le 18 février d’adopter cette disposition » (voir synthèse du 16 janvier). L’Observatoire souligne que « cette disposition saluée à l’Assemblée comme une véritable avancée vers le passage d’une égalité de principe à une égalité réelle, a rencontré l’opposition de la Commission des Lois du Sénat jugeant qu’en la matière il suffisait de s’en remettre à l’appréciation du Parlement ». Et l’Observatoire de, regretter que « malgré l’initiative de Mme Michèle André (Présidente de la délégation aux droits des femmes du Sénat), représenté par M. Yannick Bodin en séance, cette disposition a été rejetée ». Enfin, l’Observatoire de la parité rappelle « qu’en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, aucun processus historique «naturel», ni aucune «appréciation» ou bonne volonté individuelle n’a encore fait ses preuves ». « Si l’égalité entre les femmes et les hommes est un principe constitutionnel, il en revient au Parlement de se donner les moyens et les outils nécessaires pour faire respecter et garantir dans les faits cette égalité » conclut l’Observatoire. Egalité professionnelle « Entreprise : où sont les femmes ? » Le Figaro publie ce jour dans ses pages « Economie » une enquête sur la place des femmes dans l’entreprise. Pour le quotidien, « la parité est clairement en marche dans le monde économique. Même si 46 % des entreprises du CAC 40 n'ont toujours aucune femme dans leur comité exécutif ». Le journal souligne également que « les inégalités se répercutent sur les niveaux de rémunération ». Pour le journal c’est une « conséquence de la sous représentation des femmes ». Le quotidien, qui reprend la thèse du « leadership féminin au service de la performance », consacre également trois portraits à des femmes à des postes à haute responsabilité. Retrouver l’article en ligne sur le site du Figaro Droits personnels et sociaux La réponse du Planning familial à Brice Hortefeux Le Mouvement français pour le planning familial (MFPF) a diffusé un communiqué de presse suite au rendez-vous du 19 février entre le ministre et l’association. Le MFPF souligne que « l’accueil, l’information et l’éducation à la sexualité » ont été « au cœur des discussions ». Le Planning familial a rappelé « l’origine et la nécessité de l’engagement de l’Etat sur l’accueil, l’information et l’éducation à la sexualité, ainsi que les partenariats mis en place avec les associations pour la mise en œuvre de ces missions ». L’association estime que son discours « quant au partenariat Etat / associations ainsi que le soutien massif de la population à la pétition nationale pour la défense du droit à l’information et à l’éducation à la sexualité (près de 113 000 signatures à ce jour NDR) ont permis de trouver auprès des interlocuteurs du gouvernement une écoute quant à (ses) demandes et propositions ». Pour le Planning familial, le travail Etat - associations pour clarifier et rendre visibles les missions du conseil conjugal et familial « pourrait, éventuellement, se réaliser au sein du Conseil Supérieur sur l’information Sexuelle, présidé par Valérie Létard ». Mais le MFPF se montre prudent : « nous ne serons rassurés pour 2009 concernant les montants dont bénéficieront les associations départementales (…) qu’à la transcription des orientations données aux DDASS et la traduction que celles-ci en feront dans le cadre des conventions avec les associations » souligne-t-il. Femmes et sports Le sport à l’épreuve de la religion Le Monde daté du 24 février consacre sa page « Décryptage » à une enquête intitulée « Le sport à l’épreuve de la religion ». Pour le quotidien, « la pratique sportive reste un puissant vecteur d’intégration en France. Mais les clubs et associations rencontrent parfois des difficultés, notamment pour imposer la mixité sexuelle ». Lire l’enquête sur le site du Monde Manifestations Les nouveaux enjeux du partage des responsabilités entre les femmes et les hommes La date limite des inscriptions à la journée de tables-rondes du 4 mars sur « Les nouveaux enjeux du partage des responsabilités entre les femmes et les hommes » (voir synthèse du 6 février) a été fixée au 25 février. Cette journée est organisée par les Délégations aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les femmes et les hommes de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique, social et environnemental et l’Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes. Télécharger le bulletin d’inscription sur le site de l’Observatoire de la parité Les animaux ont-ils un genre? La prochaine séance du séminaire de recherche « Sexe et genre : pour un dialogue interdisciplinaire au carrefour des sciences de la vie et des sciences humaines » organisé par l’Institut Émilie du Châtelet sera consacrée à Michel Kreutzer, éthologue, Professeur à l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense au Laboratoire d’Éthologie et Cognition comparées. La conférence sera intitulée « Les animaux ont-ils un genre? ». Selon le résumé, mis en ligne par l’Institut Emilie du châtelet, « chez l’Humain, les études sur le genre se sont depuis de nombreuses années « émancipées » de celles sur le sexe. Chez l’animal, le sexe fait l’objet de nombreuses études mais le genre est une question si peu étudiée que l’on pourrait même se demander si cela a un sens de l’évoquer ». La conférence aura lieu le jeudi 26 mars à partir de 14 heures à l’Amphithéâtre de Paléontologie du Jardin des Plantes de Paris. Publications Opinions et satisfaction des parents vis-à-vis des modes de garde Le n° 82 (février 2009) de L’e-ssentiel, publié par la Direction des statistiques, des études et de la recherche de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) est consacré à l’enquête « modes de garde et d’accueil des jeunes enfants 2000 ». Selon le résumé cette enquête révèle « que 72,4 % des parents sont pleinement satisfaits des conditions de garde de leur(s) enfant(s). Ils le sont notamment à propos de l’éveil et de la sécurité procurés à leur enfant, ainsi que des horaires proposés. Ces résultats diffèrent selon le mode de garde considéré. Par exemple, l’assistante maternelle apparaît plus souple au niveau des horaires : 75 % des parents concernés sont pleinement satisfaits sur ce point alors que c’est le cas seulement de 56,4 % des parents faisant garder leurs enfants en crèche. Bien que les parents soient satisfaits de leur mode de garde, 40,3 % d’entre eux en auraient souhaité (ou souhaitent encore) un autre : la crèche principalement (63,8 %). En dehors de la garde par les parents eux-mêmes, la crèche est le mode de garde jugé le plus bénéfique pour l’enfant (39,6 %), suivi par l’assistante maternelle (27,8 %). La garde à domicile est essentiellement associée à une souplesse d’horaires : ce mode de garde est considéré comme le plus adapté en la matière par plus d’un quart des parents ». Retrouver L’e-ssentiel en ligne International Ouverture d’une antenne de NPNS au Maroc Le Monde du 20 février a consacré un article à l’annonce officielle de l’ouverture d’une antenne de Ni putes ni soumises (NPNS) à Rabat, au Maroc (synthèse du 31 décembre 2008). Le quotidien souligne que « pour l'instant, l'initiative de NPNS ne soulève pas d'enthousiasme. Elle est vue avec circonspection, parfois même hostilité, dans un pays où 62 % des femmes sont analphabètes ». Le journal cite Bouthayna Iraqui Houssaini, députée et présidente de l'Association des femmes chefs d'entreprise du Maroc : « si la raison d'être et les objectifs de NPNS au Maroc sont fondés, le nom, lui, doit être changé. Il est trop choquant » estime-t-elle. Enfin le Monde explique que « traduite mot à mot en arabe classique par "La Baghiya La Khaniaâ", l'appellation Ni putes ni Soumises est considérée comme provocante et vulgaire ». « On exporte de France des choses qui sont admises dans leur contexte mais qui, ici, deviennent abjectes », dénonce de son côté Lahcen Daoudi, vice-secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), parti islamiste modéré, toujours cité par le Monde. Pour cet universitaire, économiste de formation, « cette terminologie est violente », et il aurait fallu « l'adapter au contexte marocain ». Enfin le journal rappelle que « créée à Paris en mars 2003 pour dénoncer les violences machistes infligées aux filles dans les banlieues françaises, NPNS compte à présent une quarantaine de comités en France et à l'étranger, notamment en Belgique, en Espagne, aux Pays-Bas et en Suède » et indique que « des contacts sont en cours avec l'Algérie, l'Arabie saoudite et l'Afghanistan, via des ONG locales de défense des droits des femmes ». Pour information, cette synthèse est réalisée à partir d’alertes d’actualité internet, de la surveillance des sites institutionnels français, ainsi que d’une sélection de sites associatifs francophones, des informations et documents reçus par le bureau de la communication et d’une sélection de la presse quotidienne et hebdomadaire nationale. Cette synthèse ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de son auteur. Photos © DR Service des droits des femmes et de l'égalité. Bureau de la communication. 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