L`union fait l`innovation
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L`union fait l`innovation
www.environnement-magazine.fr HEBDOMADAIRE 10 février 2014 RECHERCHE MÉTROLOGIE ImaGeau se développe à l’export p. 2 BÂTIMENT p. 3 ÉOLIEN p. 5 ÉNERGIES MARINES p. 6 Vibrasens vise la double certification Vestas est de retour Nass & Wind teste sa plateforme flottante INTERVIEW Guillaume Henry, avocat au cabinet Szleper Henry Marchés publics/Emploi p.10 p.11 À NE PAS RATER Mardi 11 février Le ministère des Transports organise à Versailles-Satory (78) des conférences et démonstrations sur la mobilité 2.0. Mercredi 12 février : L’Office franco-allemand pour les énergies renouvelables tient à Paris son premier colloque sur le biogaz. Vendredi 14 février La Banque publique d’investissement présente le premier bilan de son activité et ses perspectives pour 2014. Le prochain no de ce supplément paraîtra le 17 février 2014. L’union fait l’innovation Les pôles de compétitivité tissent leurs réseaux. Le 7 février, les pôles Indura et Lutb ont signé une convention de partenariat pour « concevoir ensemble la mobilité de demain ». Le premier est spécialisé dans les infrastructures de transport et d’énergie. Le second, dans la performance des systèmes de transports collectifs de personnes et de marchandises. En 2014, ils prévoient d’envoyer une délégation commune au Québec pour présenter leurs savoirfaire, ainsi que de collaborer sur des expérimentations. De même, le pôle Axelera s’est associé le 29 janvier à son homologue belge GreenWin. Objectif : stimuler les coopérations franco-belges, « particulièrement entre les territoires de Rhône-Alpes et de Wallonie », dans la chimie-environnement. Leur association vise notamment à répondre aux appels à projets du nouveau programme européen Horizon 2020. Ces partenariats suivent les logiques collaboratives déjà mises en place localement (Axelera en photo). Un an après l’installation de sa plateforme sur les procédés innovants à Solaize, au sud de Lyon, Axel’One accueille par exemple six sociétés, et a engagé quatre projets de R & D communs avec l’IFPEN. Fondée dans le cadre du pôle Axelera, elle vise à devenir une « superplateforme » en hébergeant et en accompagnant des entreprises et des projets (avec un dispositif d’aide aux TPE). Elle offre notamment l’accès au supercalculateur de l’IFPEN. « À Solaize, nous collaborons avec les autres PME hébergées et nous mutualisons avec elles divers outils comme la documentation scientifique », DR À LIRE témoigne Anthony Ruiz, gérant d’Inevo Technologies, spécialisé dans l’optimisation des procédés industriels. « Cette dynamique nous a permis de recruter six personnes en 2013 », chiffrait-il le 31 janvier lors d’un point d’étape sur le développement de la plateforme. Comme lui, Didier Chavanon, cogérant de BMES (traitement de l’eau) – nouveau venu sur le site – estime cette implantation « favorable à l’image d’une TPE et aux synergies ». Concrètement, cette jeune pousse a besoin, pour développer son innovation, de mener de nombreux tests de traitement d’effluents. Son dirigeant espère profiter de l’ouverture prochaine de labos adaptés sur la plateforme pour recruter du personnel. Du chemin reste tout de même à faire, pour les pôles, avant d’être dignes de louanges. En avril, Axel’One ouvrira ainsi son deuxième équipement sur le site du chimiste Solvay à SaintFons. Au programme : les matériaux innovants. Puis, en 2016, sa plateforme Campus à Villeurbanne accueillera des projets de recherche fondamentale. TB, avec FR/PT La mobilité solaire débarque en Corse Advansolar a signé un accord avec Ingéo pour développer la mobilité électrique en Corse. In-géo mobility, une branche nouvellement créée au sein d’In-géo, devient ainsi le distributeur exclusif des solutions SunPod d’Advansolar sur la Corse. La société ambitionne dans un premier temps de déployer des stations de recharge solaire autonomes pour vélos électriques. > advansolar.com Bureau Veritas s’étoffe Le spécialiste de la certification et de l’évaluation de conformité a acquis le canadien Maxxam Analytics. Avec 2 500 employés, Maxxam intervient notamment dans l’analyse et les services environnementaux. > bureauveritas.fr Neoen lorgne sur l’Égypte Le français Neoen et l’égyptien Taqa Arabia vont travailler ensemble sur des projets (solaires ou éoliens) en Égypte. Ils devraient être candidats ensemble à l’appel d’offres pour la construction et l’exploitation de 10 centrales photovoltaïques de 20 MW. > neoen.fr Environnement Magazine Environnement Magazine N° 5 Supplément au N° 1724 (Jan.-Fév. 2014) 38, rue Croix-des-Petits-Champs, 75001 Paris Tél. : 01 53 45 96 52 - Fax : 01 53 45 89 11 Directeur de la publication : Charles-Henry Dubail, Directeur délégué : Christoph Haushofer Rédactrice en chef : Dominique Bomstein, Rédactrice en chef adjointe : Albane Canto, Responsable de cette édition : Thomas Blosseville [email protected] Ont collaboré à ce numéro : Julien Dupain, Sylvie Luneau, Philie Marcangelo-Leos, Cécile Michaut, Catherine Moncel, Pauline Rey-Brahmi, Florence Roux/Pleins Titres, Fabian Tubiana Rédacteur graphiste : Pierre Boillin Abonnement : 40 nos hebdos + 10 nos mensuels + 1 option (eau, déchets ou énergie) + 1 accès prémium au site web. Tarif : 1 an = 244 € HT. Contact : 01 53 45 89 04 – [email protected] Commission paritaire : 0313 T81227 ISSN : 2116-2980 Dépôt légal à parution Impression : Imprimeries de Champagne, 52000 Langres. Imprimerie certifiée Iso 14001 et Print Environnement Imprimé sur Eural Supersilk, 100 % fibres recyclées, papier certifié FSC Recyclé. Papier titulaire de l’écolabel européen (n° FR/011/003), désencré par flottation et sans blanchiment par ArjoWiggins Le Bourray, 72, usine certifiée Iso 14001. Reproduction interdite sans autorisation de l’éditeur ou du CFC Victoires Editions 342 731 247 RCS Paris 2t L’ESSENTIEL MÉTROLOGIE ImaGeau se développe à l’export La start-up montpelliéraine ImaGeau a profité de la récente visite de François Hollande aux Pays-Bas pour signer un contrat de partenariat avec Deltares, l’un des principaux instituts hollandais de recherche. Issue du CNRS, ImaGeau développe depuis 2008 un outil de surveillance automatique des nappes souterraines d’eau appelé SMD (pour Subsurface monitoring device). « Placé dans un forage, il nous permet d’évaluer par une mesure électrique en temps réel la contamination d’une nappe d’eau par du sel ou des polluants industriels comme les hydrocarbures ou les solvants chlorés », détaille Laurent Depraz, son président. Parmi ses clients, des collectivités ou des entreprises, comme Saur et Veolia, qui souhaitent suivre l’évolution de l’intrusion saline dans les nappes destinées à l’eau potable, voire piloter la ré-infiltration des nappes en eau douce. La société intéresse aussi des industriels, comme le groupe Solvay, qui souhaitent anticiper les risques de pollution du sous-sol. Elle a déjà équipé une douzaine de sites en France et commence à exporter sa technologie. Le contrat de partenariat signé aux Pays-Bas permettra à ImaGeau d’associer ses compétences à l’institut de recherche pour proposer une offre commerciale de gestion intégrée de l’eau souterraine. D’autres projets vont aussi débuter en Israël et en Jordanie. « Le problème de la salinisation des nappes est très présent partout dans le monde », souligne Laurent Depraz. La société vise 750 000 euros de chiffre d’affaires cette année, contre 500 000 euros en 2013. « Pour passer à la vitesse supérieure, notamment à l’export, il nous faudra aussi lever des fonds d’ici à 2015 », prévoit le président. PRB ImaGeau En bref > imageau.eu EN DIRECT DE BRUXELLES TRANSPORT DE DÉCHETS Pour un contrôle des autorités locales. Le Comité des régions (CdR) soutient la révision du règlement sur le transport de déchets. Il propose que les autorités locales et régionales puissent demander des preuves du transport et de destination, et que ces informations soient publiques. Le CdR propose également de mettre sur pied une base de données européenne. BIODIVERSITÉ Assouplir le règlement contre les espèces envahissantes. La commission de l’environnement du Parlement a amendé le projet de règlement sur la propagation des espèces exotiques envahissantes. Au grand dam des environnementalistes, elle veut permettre des dérogations si une espèce envahissante dans un État membre ne l’est pas dans certaines parties du territoire de l’UE, et si les coûts de l’action sont excessifs ou disproportionnés. Elle autorise aussi l’élevage de certaines espèces invasives dotées d’une forte valeur économique, sociale et environnementale. Environnement Magazine - 10 février 2014 - N° 5 ICPE Le permis unique en consultation Réduire les délais pour le porteur de projet, tout en maintenant les exigences environnementales : tel est le bénéfice attendu de l’autorisation unique concernant les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) soumises à autorisation. Le ministère de l’Écologie a mis en consultation jusqu’au 22 février un projet d’ordonnance, complété d’un projet de décret, pour expérimenter ce « permis unique » dans certaines régions. Il s’agit de rassembler, autour de la procédure ICPE, les autres autorisations entrant dans le champ de la protection de la nature et des paysages relevant de la compétence de l’État. Deux types d’autorisation sont prévus. L’une, qualifiée de « grande autorisation unique », concerne « les projets d’installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent, les installations de méthanisation et les installations de production d’électricité ou de biométhane à partir de biogaz ». Pour les autres installations, une « petite autorisation unique » sera expérimentée. Les deux procédures sont identiques, mais la première comporte des dispositions supplémentaires relatives notamment au Code de l’énergie. Le ministère annonce aussi la constitution d’un groupe de travail pour suivre les expérimentations. > consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr BÂTIMENT Vibrasens vise la double certification Après un an de travaux, l’entreprise Vibrasens s’est installée en janvier dans ses nouveaux locaux qui visent la double certification « passifs » et « à énergie positive ». Situé à Besançon (25), le bâtiment rassemblant bureaux et ateliers n’affiche qu’un besoin en énergie primaire théorique total de 26 kWh/m²/an, dont 11 pour le chauffage. « Il produira plus d’énergie qu’il n’en consomme grâce aux 240 m² de panneaux photovoltaïques posés sur son toit », souligne Ange Brunner, gérant du fabricant de capteurs de vibrations. Sous la maîtrise d’œuvre de Penapale Services, le bâtiment de 710 m² sur deux niveaux a été construit en un temps record (trois semaines pour le clos-couvert) à partir d’éléments de façades préfabriqués brevetés par le promoteur Elmère. Ces panneaux, fixés sur une structure poteau-poutres en béton, associent une ossature bois garnie de laine de roche, un parement intérieur béton, un parepluie extérieur et des menuiseries bois-aluminium à triple-vitrage. > penapale.com EN DIRECT DE BRUXELLES CLIMAT Surveillance du CO2 et du NOx des grands navires. Les députés de la commission de l’environnement du Parlement ont renforcé le projet de règlement sur la surveillance, la déclaration et la vérification des émissions de gaz à effet de serre provenant des transports maritimes. Le texte contraindrait les propriétaires de grands navires de plus de 400 tonnes de jauge brute, utilisant des ports de l’Union, quel que soit le lieu où ils sont enregistrés, à communiquer, chaque année à partir de 2018, leurs émissions non seulement de CO2, mais aussi d’oxyde d’azote. CLIMAT Vers l’élimination des gaz F. La commission de l’environnement du Parlement a entériné l’interdiction des gaz à effet de serre fluorés dans les nouveaux équipements de climatisation et réfrigérateurs d’ici à 2022-2025. Il est également prévu que le volume des HFC présents sur le marché soit plafonné et progressivement réduit de 79 % à l’horizon 2030 dans l’UE. N° 5 - 10 février 2014 - Environnement Magazine En bref Simplification portuaire Le CGDD propose, dans un rapport publié le 28 janvier, un « choc de simplification » pour concrétiser le potentiel économique des ports maritimes tout en améliorant leur gestion des impératifs environnementaux. > cgedd.developpement-durable.gouv.fr Pour un réseau européen de recharge électrique Les sociétés Gireve et Hubject ont décidé de s’allier afin de promouvoir l’itinérance de la recharge de véhicules électriques à l’échelle européenne. Pour accélérer l’interconnexion transfrontalière des réseaux de recharge, elles veulent travailler à l’harmonisation des interfaces des opérateurs. > gireve.com Écoquartiers, deuxième vague Le gouvernement a lancé la deuxième vague de labellisation des écoquartiers. Les collectivités ont jusqu’au 14 février pour « faire part de leur souhait de participer » aux Dreal, qui auront en charge de sélectionner les opérations en fonction de leur stade d’avancement. > territoires.gouv.fr EDF explore le Lifi EDF Optimal Solutions s’associe à Oledcomm pour étudier les applications LiFi. Cette technologie permet la communication sans fil en utilisant le spectre lumineux. La filiale d’EDF veut en évaluer le potentiel pour améliorer l’efficacité énergétique de ses clients. > oledcomm.com Le chiffre 69 En Europe, 2 080 éoliennes offshore sont raccordées au réseau pour une puissance totale de 6 562 MW répartie sur 69 parcs (Ewea). t3 Appels à projets EAU POTABLE Développement de l’agriculture biologique L’agence de l’eau Artois-Picardie lance son premier appel à projets sur le développement de l’agriculture biologique dans les zones à enjeu eau potable. Les aides sont complémentaires aux dispositifs existants et doivent permettre de donner plus d’impact et d’amplitude à des projets d’envergure régionale et/ou présentant un caractère pilote et très innovant pour le développement de l’agriculture biologique. Date limite de candidature : 28 février. > eau-artois-picardie.fr EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE Aider les PME de PoitouCharentes Le Pôle des Eco-Industries de la région Poitou-Charentes lance une action collective portant sur la maîtrise des consommations énergétiques pour les PME régionales (industries et services à l’industrie). Les 20 entreprises sélectionnées bénéficieront d’un accompagnement complet sur 18 mois : étude technique initiale, diagnostic énergétique et aide à la mise en place de solutions d’économies d’énergie. Date limite de candidature : 28 février. > pole-ecoindustries.fr RECHERCHE Biodiversité et changement climatique Le ministère de l’Écologie lance un appel à propositions de recherche intitulé « Biodiversité, gestion forestière, changement climatique et politiques publiques ». L’appel propose deux entrées aux porteurs de projet, par la biologie et l’écologie ou par les sciences humaines et sociales. Les projets devront être collaboratifs. Le présent appel est ouvert à toutes les équipes de recherche françaises, et aux équipes étrangères sous conditions. L’appel ne sélectionnera que les projets sur les écosystèmes forestiers français, outre-mer compris. Date limite de candidature : 23 février. > bgf.gip-ecofor.org 4t L’ESSENTIEL ESS En route pour les PTCE Après les Pôles de compétitivité, voici les Pôles territoriaux de coopération économique. Initiés par le ministère de l’Égalité des territoires et le ministère délégué chargé de l’ESS et de la consommation, ils sont 23 à ce jour. L’idée : relancer une dynamique locale en associant les entreprises au secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS), en créant des emplois à forte consonance sociale et environnementale. Ainsi, le Pôle des Alpilles associe la revalorisation du bois de palettes et le recyclage des déchets industriels banals. Le bassin d’emploi de Saint-Dizier (Haute-Marne) fait quant à lui l’objet d’une ré-industrialisation grâce à la structure d’insertion CIS DT 52 (Coopération industrielle et sociale pour le développement territorial). Son activité porte sur les filières de démantèlement, la valorisation des bioressources, la filière bois et le service à la personne. Autres exemples, des pôles sur l’écoconstruction en région PACA et dans les Pays de la Loire. Ou encore sur l’économie circulaire et l’écologie industrielle en Lorraine, les métiers verts et services à la personne en Picardie et Haute-Normandie. > territoires.gouv.fr ENR Les tarifs d’achat pointés du doigt Le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) s’est positionné sur le paquet climat-énergie de 2030. La politique européenne sur l’énergie et le climat serait, selon le CGSP, mise à mal par trois facteurs principaux. La crise économique, d’abord. La révolution du gaz de schiste aux États-Unis, « qui remet le charbon au centre de la scène européenne », ensuite. Et enfin l’essor rapide des renouvelables variables (éolien et photovoltaïque), subventionnées et bénéficiant d’un accès prioritaire au réseau. Il préconise notamment de considérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre comme le principal, sinon l’unique, objectif du prochain paquet climat-énergie. Et de remplacer les tarifs d’achat pour les filières renouvelables matures par des mécanismes de type « marché + prime » et des appels d’offres. Par ailleurs, le CGSP appelle à une réforme structurelle du marché européen du carbone, avec des prix plancher et plafond. > strategie.gouv.fr EN DIRECT DE BRUXELLES ÉNERGIE La cybersécurité au service des réseaux intelligents. L’agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information (Enisa) juge primordial d’évaluer les menaces contre les réseaux intelligents afin d’assurer leur protection et de garantir la disponibilité énergétique. Son étude liste les menaces qui touchent les infrastructures des réseaux intelligents et fait l’inventaire des différentes approches et bonnes pratiques disponibles en matière de cybersécurité et de protection. ÉMISSIONS DE CO2 Appliquer l’ETS à l’espace aérien. La commission de l’environnement du Parlement apporte son soutien à la Commission pour finaliser en 2016 avec l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI), un accord sur un instrument de marché mondial qui entrerait en vigueur en 2020 afin de réduire les émissions de CO2 du secteur. Et souhaite à défaut l’application de la directive ETS dès 2017 aux vols au départ et à destination de l’UE. Environnement Magazine - 10 février 2014 - N° 5 ÉCONOMIE & FINANCE FINANCEMENT Les universités partent à l’amorçage À l’image de leurs grandes consœurs internationales, principalement les anglo-saxonnes, des universités françaises se dotent pour la première fois d’instruments destinés à financer l’amorçage de jeunes entreprises de croissance. La fondation de l’université Pierre et Marie Curie est ainsi à l’initiative de la création du fonds Quadrivium, qui regroupe les actionnaires de Sorbonne Universités (Université Pierre et Marie Curie, Insead, CNRS…) et de la fondation Pierre Gilles de Gennes (Collège de France, ESPCI, ENS…). Ces différentes structures représentent à elles seules environ un quart de la recherche publique française. À terme, Quadrivium 1 sera doté de 60 millions d’euros, dont 35,5 millions ont déjà été levés auprès du Fonds national d’amorçage géré par Bpifrance, de plusieurs partenaires financiers privés (Natixis, CNP Assurances, AG2R-La Mondiale, Malakoff Médéric, Revital Emploi). Le fonds investira des tickets compris entre 300 000 et 2,8 millions d’euros dans des jeunes sociétés prin- cipalement issues ou liées aux établissements de recherche de la fondation. « Il ne faut pas réduire les innovations au numérique », estime Nicolas Crespelle le président de la fondation Pierre et Marie Curie et président du conseil de surveillance de Quadrivium. Des secteurs prioritaires ont été ciblés : les technologies de l’information et de la communication, les sciences du vivant et les secteurs à la croisée de ces grands domaines, notamment dans les écotechnologies et l’environnement. La gestion financière du fonds a été confiée à Seventure Partners. Entre 120 à 180 projets de start-up pourraient ainsi être étudié chaque année. « La capacité des universités et des établissements de recherche publique à irriguer et régénérer le tissu économique par de nouvelles entreprises innovantes issues des travaux de leurs laboratoires est cruciale », est persuadé Jean Chambaz, président de l’université Pierre et Marie Curie. JD > fondation.upmc.fr ÉOLIEN Vestas est de retour Vestas renaît enfin. Après neuf trimestres de pertes consécutifs, le premier fabricant mondial d’éoliennes est redevenu bénéficiaire fin 2013. Un retour dans le vert douloureux, ponctué par la suppression d’un tiers de ses effectifs et la fermeture de 12 des 31 usines du groupe. Mais, désormais bénéficiaire et réorganisé face à la nouvelle donne du marché mondial de l’éolien, le groupe danois retrouve de l’allant. Développée en partenariat avec Mitsubishi Heavy Industries, le prototype de sa turbine offshore V164 de 8 MW BIOMASSE Europlasma atteint son but Europlasma a mené à bien son augmentation de capital en levant 4,35 millions d’euros. La grande partie du produit de l’opération, soit 3,5 millions d’euros, financera la poursuite des travaux de mise en service de la centrale CHO de Morcenx dans les Landes. La livraison technique provisoire est maintenue au 28 février 2014. > europlasma.com vient ainsi d’être mis en service pour une série de tests sur terre, avec un mois d’avance sur le calendrier. Testée avec Dong, cette machine vise les futurs appels d’offres en préparation dans l’éolien offshore. Un domaine qui nécessite d’importants capitaux. Pour ne pas passer à côté de ce marché, et rassurer ses futurs clients sur sa solidité financière, Vestas profite de l’amélioration de ses résultats pour renforcer ses fonds propres d’environ 490 millions d’euros. > vestas.com RECYCLAGE CONSEIL Séché a dégagé un chiffre d’affaires en hausse de 6,6 %, à 469,1 millions d’euros, en 2013. Mais si le point bas de l’activité a semble-t-il été touché l’an dernier, le groupe de recyclage reste prudent « dans un contexte économique offrant peu de visibilité ». Selon lui, la croissance viendra surtout des activités de services et des métiers de valorisation, notamment au sein de la filière déchets dangereux. Greenflex poursuit sa croissance externe avec l’acquisition de BeCitizen. L’opération vise à renforcer ses activités de conseil en développement durable. L’opération a été réalisée à 86 % par échange d’actions et porte à plus de 100 collaborateurs l’effectif du groupe. Greenflex a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de plus de 90 millions d’euros. Séché reste prudent > groupe-seche.com N° 5 - 10 février 2014 - Environnement Magazine Greenflex fusionne avec BeCitizen > greenflex.com t5 Brevets Du 31 janvier 2014 AIR TECHNOLOGIE ÉNERGIES MARINES Nass & Wind teste sa plateforme flottante Dispositif de purification d’un flux gazeux au moyen de contacteurs membranaires à fibres creuses. N° 2993787 – EDF, CNRS, université Paul Sabatier Toulouse, Polymem, Armines, université de Lorraine représentés par le cabinet Regimbeau. Le flux gazeux comprenant un gaz acide à éliminer. EAU Procédé de potabilisation. N° 2993876 – Roquette Frères représenté par le cabinet Plasseraud. Procédé de potabilisation d’une solution aqueuse ayant des solides en suspension, contenant une étape de coagulation-floculation utilisant des coagulants additionnés comprenant un tannin et un amidon cationique solubilisé. Traitement d’un effluent aqueux chargé en matière azotée. N° 2993877 – Bouyssou Jean-François représenté par Ipsilon Brema-Loyer. À l’aide d’un catalyseur sur support poreux. Procédé de réduction de la production de boues de Step urbaines ou industrielles. N° 2993878 – Degrémont représenté par le cabinet Armengaud Aine. Comprenant une étape de digestion anaérobie mésophile ou thermophile et de déshydratation. Bactéries du genre pseudoxanthomonas capables de dégrader le MTBE en solution dans des effluents. N° 2993898 – IFPEN. Système pour l’estimation de la consommation d’eau individuelle. N° 2993976 – Oxena représenté par Fidal Innovation. Par un capteur électromécanique appliqué contre la paroi extérieure de la canalisation. 6t Nass&Wind Offshore Installation de purification d’un flux gazeux humide. N° 2993786 – Air liquide. Contenant du CO2 et des NOx. Le 11 janvier dernier, Nass & Wind Offshore a mis à l’eau une plateforme flottante de 12 m de diamètre et 5,2 m de haut au large de Saint-Vaast-la-Hougue (Manche). « C’est la première de ce type. L’objectif est de caractériser la zone d’un point de vue physique et environnemental afin de réduire les risques financiers et d’optimiser les coûts de production des énergies marines renouvelables (EMR) », expose Jacques Barreau, directeur de développement. Conçue à Dieppe en partenariat avec Manche Industrie Marine et le soutien financier de la région Bretagne, à partir d’une ancienne bouée phare, la plateforme a été remorquée sur le site EMR le plus proche du chantier. La plateforme de 70 tonnes est retenue par un double ancrage à 6 milles de la côte. Cette installation temporaire de six mois va permettre de tester le comportement de la plateforme et de comparer les mesures avec un site fixe situé à proximité sur l’île de Saint-Marcouf. Les résultats seront validés par un cabinet indépendant (non sélectionné à ce jour). « Nous avons choisi une plateforme de grande largeur pour qu’elle résiste à une mer forte et pour pouvoir installer plusieurs équipements. L’architecture mécanique, électrique et informatique est également conçue dans ce but. Cela permet de produire suffisamment d’énergie pour assurer l’autonomie des différents équipements électriques embarqués », développe le directeur. Cette énergie alimente par exemple plusieurs caméras qui permettent d’observer la plate-forme en temps réel. Conçue tant pour l’éolien offshore (posées ou flottantes), que l’hydrolien ou le houlomoteur, elle servira ensuite pour d’autres sites EMR, « mais le prochain n’est pas encore décidé à ce jour » poursuit le directeur, qui, prudent, ne souhaite dévoiler ni le coût du dispositif, ni les instruments en test. SL > nassetwind.com EN DIRECT DE L‘ÉTRANGER POLLUTION Enquête sur les restes de Deepwater Horizon. Suite à la catastrophe pétrolière Deepwater Horizon, des résidus persistants continuent d’affecter l’écosystème marin. Des chercheurs de l’EPFL, en Suisse, et de l’Institut Océanographique de Woods Hole (WHOI), aux États-Unis, ont analysé la composition de galettes de sable et de pétrole, récoltées sur les rives du golfe en 2011. Ils ont pu en identifier la composition et en démontrer la nocivité. Les scientifiques ont démontré que ces galettes contenaient d’importantes quantités d’hydrocarbures hydrophobes identifiés comme étant des graisses saturées de différents sous-groupes. Par exemple, l’un des huit échantillons comprenait des hydrocarbures saturés (26 %), des hydrocarbures oxygénés (66 %) et des hydrocarbures aromatiques (7 %). Une première étape nécessaire, si l’on veut mieux comprendre les effets de ces résidus persistants sur l’écosystème marin. L’étude a été publiée le 22 janvier 2014 dans Environmental Science & Technology. > epfl.ch Environnement Magazine - 10 février 2014 - N° 5 RECYCLAGE Trec, une seconde vie pour les pneus usagés Le Bibendum de Michelin sera-t-il bientôt repeint en vert ? En quelques mois, Michelin a en effet annoncé deux projets de production à partir de biomasse et de régénération des pneus usagés pour un montant total de plus de 100 millions d’euros. Le projet Trec vise à développer deux voies de valorisation des pneus usagés. D’une part, Trec Régénération, pour produire de la micropoudrette qui pourra être utilisée comme matière première dans des pneus neufs. Et d’autre part, Trec Alcool, qui, via la gazéification des pneus usagés, puis fermentation du gaz de synthèse ainsi obtenu, fournira un alcool qui sera utilisé dans le projet BioButterfly. Pour rappel, BioButterfly, annoncé en novembre 2013, vise à développer un procédé de production de caoutchoucs à partir de la biomasse, alors que le procédé industriel actuel utilise principalement du butadiène d’origine fossile. Trec, qui réunit le CEA, SDTech et Protéus (groupe PCAS), dispose d’un budget de 51 millions d’euros, dont 13,3 en provenance du programme des investissements d’avenir, et de huit ans pour finaliser ses travaux. Soit autant que BioButterfly (52,1 millions d’euros financés à hauteur de 14,7 millions d’euros par le programme des investissements d’avenir). > michelin.com MATÉRIAUX Le béton recyclé s’appelle C’Urban Le programme a été respecté à la lettre. Lancé en février 2012 pour développer un béton à base de matériaux recyclés, le projet, qui a réuni Sita, Neo-Eco Recycling et l’Ecole des Mines de Douai, débouche sur une convention de partenariat entre Sita et l’entreprise Doublet pour commercialiser ledit béton, baptisé C’Urban, fabriqué sur deux sites de Sita dans le Nord-Pas de Calais. Une dizaine de prototypes de bornes de stationnement de vélos sont actuellement testés et suivies d’un point de vue environnemental par Neo-Eco Recycling pour confirmer les propriétés du béton en conditions réelles. C’Urban est composé de matériaux recyclés : des sédiments issus de canaux fluviaux, des sables utilisés dans des moules de fonderie pour le coulage de pièces métalliques, et des gravats de chantiers de déconstruction. > suez-environnement.fr EN DIRECT DE L‘ÉTRANGER EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE Récupérer la chaleur des frites. L’Allemagne soutient le Brevets Du 31 janvier 2014 ÉNERGIE Ancrage de centrales solaires flottantes. N° 2993855 – Ciel et Terre, IFPEN représentés par le bureau Duthoit Legros et associés. Composés sulfonates spécifiques utilisables comme solvant d’électrolyte pour batteries au lithium. N° 2993886 – Renault représenté par Brevalex. Dispositif hydraulique de production d’énergie. N° 2993939 – Lacoste Philippe représenté par le cabinet Brev&Sud. Capteur solaire thermique par dalle absorbante. N° 2993964 – Renard Jean-Pierre. Pour des chauffages de piscines, des circuits de chauffage de serres, ou du réchauffage de circuits primaires de pompes à chaleur ou de chauffage de bâtiments agricoles. Dispositif de caractérisation de batteries. N° 2993993 – Renault représenté par Novagraaf technologies. Générateur de champ magnétique pour appareil thermique magnétocalorique. N° 2994018 – Cooltech Applications représenté par le cabinet Nithard et associés. MATÉRIAUX Composition de caoutchouc comprenant une résine à base de lignine. N° 2993895 – Michelin, université de Reims champagne Ardennes, CNRS. TRANSPORTS projet de l’entreprise Agrarfrost, qui fabrique des produits à base de pomme de terre. L’innovation prévue consiste à récupérer la chaleur perdue par les friteuses sous forme de vapeur. Cette chaleur pourra être utilisée pour le séchage, le préchauffage ou le refroidissement interne. L’économie annuelle d’énergie devrait atteindre 46,6 millions de kilowattheures thermiques et 632 500 kilowattheures électriques. > bulletins-electroniques.com Système de réduction de consommation SRC. N° 2993841 – Hasan pour Arbastan Naser, Tajarrodi Ramin. Ce système est destiné à réduire la consommation de l’énergie des véhicules automobiles. ÉNERGIE Géothermie avec des sources chaudes. Au Japon, les gestionnaires d’onsens (source d’eau chaude et bains thermaux traditionnels) veulent générer 250 kW d’électricité grâce à leurs sources chaudes. Le complexe « Tsuchiyu Onsen » est l’un des premiers au Japon à développer une centrale géothermique grâce à ses bains chauds. Le propriétaire espère générer 2,8 millions de kWh d’électricité à partir de juillet 2015. > bulletins-electroniques.com Moteur à combustion interne muni d’un système de recirculation des gaz d’échappement. N° 2993933 – Peugeot Citroën automobiles. Apte à transformer en hydrogène un mélange d’eau et de monoxyde de carbone. N° 5 - 10 février 2014 - Environnement Magazine t7 8 000 compteurs iPerl pour la Lorraine Le syndicat des eaux de BasseVigneulles et Faulquemont (SEBVF), en Lorraine, a choisi de s’équiper de 8 000 compteurs iPerl de Sensus. Les compteurs, qui seront déployés en quatre ans, seront relevés par radio grâce à une voiture roulant à 30 km/h. Cette solution, qui intègre notamment le contrôle des fuites, permet d’effectuer 2 000 relevés par jour contre 400 aujourd’hui. > sensus.com Des algues pour la cosmétique Le projet Algraal démarre pour développer une nouvelle source d’alcool gras et d’émulsionnants issus des algues, et à destination de l’industrie cosmétique. Ce projet d’une durée de trois ans est piloté par Seppic, une filiale d’Air Liquide, et compte notamment le spécialiste des microalgues Fermentalg dans ses partenaires. Il dispose d’une aide de 1,5 million d’euros du FUI, et est labellisé par plusieurs pôles de compétitivité. > seppic.com Nouvelles homologations pour Vacciplant Goëmar annonce de nouvelles homologations pour Vacciplant. Ce produit de biocontrôle contient un extrait de laminaire (une algue), la laminarine, non-toxique, ni écotoxique, et sans délai avant récolte. > goemar.com La batterie qui dure Le fabricant d’outillage électroportatif Makita propose une nouvelle batterie lithium-ion (18 V et 4 Ah), capable de se recharger à 100 % en 36 minutes. En comparaison avec une batterie de 3 Ah, l’autonomie est accrue de plus de 35 %. > makita.fr Le recyclage tolère 10 % de bioplastique Selon une étude menée par l’association Bioplastics, le recyclage du polyéthylène (PE) peut tolérer jusqu’à 10 % des plastiques compostables sans perte de propriété. > european-bioplastics.org 8t TECHNOLOGIE ÉNERGIE L’hydrogène au cœur de Grhyd Décidé en septembre 2012, le projet Grhyd a officiellement été lancé lors des Assises de l’énergie à Dunkerque (Nord) le 30 janvier dernier. Ce projet de Gestion des réseaux par injection d’hydrogène pour décarboner les énergies (Grhyd), piloté par GDF Suez, a été sélectionné par l’appel à manifestation d’intérêt sur l’hydrogène avec un budget de 15,3 millions d’euros, dont 4,5 via les investissements d’avenir. Il comporte deux volets. Le premier est la suite du projet Althytude, mené par la Communauté urbaine de Dunkerque entre 2009 et 2011, concernant l’usage d’un mélange de gaz naturel et d’hydrogène (dit Hythane) dans le réseau de bus de la ville. Avec Grhyd, il s’agit de passer à l’échelle industrielle pour alimenter une cinquantaine de bus. Le second volet porte sur l’expérimentation de l’injection d’hydrogène dans un réseau de gaz naturel qui alimentera 200 logements, pour leurs besoins en chaleur (chauffage, eau chaude sanitaire, cuisson). L’hydrogène sera produit à partir de l’électricité issue de l’éolien. Du fait de l’intermittence de cette énergie, le taux d’hydrogène injecté dans le réseau sera variable, dans la limite de 20 % au maximum. Des études doivent se poursuivre jusqu’en 2016, date à laquelle la décision finale de construire ce pilote sera prise. > ademe.fr CU Dunkerque En bref RECHERCHE Une plateforme sur l’efficacité énergétique Cofely Ineo, le laboratoire Plasma et conversion d’énergie de l’université Paul Sabatier de Toulouse, et Scle Sfe (du groupe GDF Suez) s’associent pour créer une plateforme de recherche et d’essais en conversion d’énergie dans le secteur des infrastructures électriques et ferroviaires. Le bâtiment de 2 000 m2 sera construit au nord-est de Toulouse. > cofelyineo-gdfsuez.com EN DIRECT DE L‘ÉTRANGER TRANSPORTS Un bus roule à l’hydrométhane. Pour Mhybus, premier bus en Italie alimenté avec un mélange d’hydrogène et de gaz naturel (méthane) et utilisé pour le transport urbain à Ravenne, c’est l’heure du bilan : 45 000 km parcourus sur route, plus de 10 000 passagers transportés, 6 tonnes d’émissions de CO2 évitées. Ces essais ont montré qu’un taux de 2 % d’hydrogène dans le carburant permet de réduire de 15 % les émissions de CO2, grâce à la faible teneur en carbone du mélange et à une amélioration de la combustion induite par la présence d’hydrogène. Outre les aspects techniques, ce projet pilote a permis de définir des procédures relatives à l’homologation d’un nouveau type de véhicule pour le transport public. Cofinancé dans le cadre du programme européen Life+, Mhybus est un véhicule BredaMenariniBus avec un moteur Mercedes modifié. Les expériences ont testé le moteur avec un mélange de méthane et d’hydrogène à 15 % en volume. > bulletins-electroniques.com Environnement Magazine - 10 février 2014 - N° 5 ÉCLAIRAGE ÉNERGIE Le puissant levier de l’innovation sociale Pour réduire les consommations d’énergie, les avancées technologiques ne suffiront pas. Les écogestes, non plus. Le Credoc pointe le rôle moteur à confier à l’usager. Placer l’humain au cœur des politiques d’économies d’énergie : telle est, en résumé, la préconisation du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), qui s’est penché dans son dernier rapport sur les moyens de réussir la transition énergétique. En effet, ni la montée en puissance des énergies renouvelables, ni les progrès techniques en matière d’efficacité énergétique ne permettront, seuls, de réussir cette transition. S’il faut également agir sur les comportements, inciter aux écogestes ne suffira pas, signale le Credoc. Le maître mot : impliquer les usagers ! Les progrès techniques seront certes nécessaires, mais ils resteront largement insuffisants pour réduire les consommations d’énergie. Dans le secteur du bâtiment par exemple, les constructions neuves auront beau être plus sobres que les précédentes, 75 % des logements qui seront habités en 2050 sont déjà construits. Et si les Français sont convaincus de l’importance de mieux isoler leur logement, « seule une minorité de propriétaires réalise des travaux, souvent de manière partielle, comme le double vitrage, compte tenu du coût très élevé d’une rénovation complète », observe Bruno Maresca, l’auteur de l’étude du Crédoc. Les Français sont encore moins nombreux à opter pour un système de chauffage plus sobre, ou à remplacer leurs équipements par d’autres moins énergivores. Le coût est là aussi un obstacle majeur. Les Français se rattrapent-ils alors par leur comportement ? D’un côté, ils sont d’accord à 69 % avec l’idée selon laquelle renoncer à une partie de son confort s’avère nécessaire pour réduire les consommations. Mais il y a encore loin de la parole aux actes. Par exemple, la température dans la pièce de séjour dépasse en moyenne les 20 °C, alors que la majorité des personnes estiment qu’il ne faut pas chauffer au-dessus de 19 °C. « Le décalage entre intention et pratique est systématique quand il s’agit du mode de vie, particulièrement pour le confort dans l’habitation et la liberté de se déplacer », remarque Bruno Maresca. C’est notamment le cas dans trouve en matière d’urbanisme. Ainsi, dans les écoquartiers français, au contraire de ce qui se passe en Allemagne ou dans le nord de l’Europe, « il n’y a pas de processus d’implication des usagers dans la conception urbaine elle-même », regrette l’auteur, qui enfonce le clou : « Comme pour les bâtiments HQE, les écoquartiers construisent des ensembles à haute ambition technologique, sans offrir aux collectifs d’habitants la possibilité d’être acteurs du fonctionnement des bâtiments et des circulations. » « Il n’y a pas de processus d’implication des usagers dans la conception urbaine » les logements à basse consommation, où une partie des améliorations est annihilée par une température plus élevée, suivant un « effet rebond » aujourd’hui bien connu. Quant aux systèmes de régulation et d’automatisation (domotique), ils ne convainquent pas les utilisateurs potentiels. Dans ces conditions, il n’est pas sûr que les compteurs intelligents pour piloter les consommations entrent facilement dans les mœurs ! Au bureau, même constat : peu d’automatismes, et ceux qui existent sont mal utilisés. Les performances réelles sont bien en deçà de celles prévues à la conception. En cause, « la conception technicienne qui voit l’occupant comme un usager passif, au lieu de l’intégrer comme acteur central du pilotage de la performance énergétique ». Cette tendance à décider d’en haut ce qui est bon pour le quidam se re- N° 5 - 10 février 2014 - Environnement Magazine Dès lors, comment faire en sorte que les gens s’approprient les innovations techniques sobres ? En les impliquant, en les aidant à devenir de véritables acteurs de leur consommation et en s’intéressant aux initiatives locales, souligne le Credoc. Les efforts doivent être accentués sur l’innovation sociale. C’est-à-dire « l’expérimentation mobilisant des collectifs d’habitants ainsi que des collectifs de salariés », précise le rapport. Pour y parvenir, il s’agit de favoriser les initiatives locales, estime le Credoc, qui cite en exemple les opérations d’habitat participatif. Dépasser les simples écogestes pour interroger les modes de vie afin d’impulser des changements collectifs. Voilà un programme probablement plus complexe que le développement technologique, mais est-il moins passionnant ? CMi > credoc.fr t9 Carnet SER La Commission géothermie du Syndicat des énergies renouvelables, a élu Michèle Cyna, P-DG du bureau d’études Burgeap, à sa présidence. CAPENERGIES Bernard Mahiou est nommé directeur général du pôle de compétitivité Capenergies. Entré à EDF en 1982, il était depuis 2009 directeur finances et développement de la direction des Systèmes énergétiques insulaires MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE Jean-Michel Malerba, ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, a été nommé délégué interministériel à la fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site de Fessenheim. Il succède à Francis Rol-Tanguy, devenu directeur de cabinet du ministre de l’Écologie. CNI Luc Charmasson, président de l’Union des industries du bois et de France bois industries entreprises, a été nommé vice-président du Comité stratégique filière bois. Il en assurera le pilotage et en sera le représentant au sein du Conseil national de l’industrie. DANS LE MENSUEL DE MARS 2014 Déchets électroniques : la collecte en panne Après avoir connu un démarrage rapide, la collecte des déchets d’équipements électriques et électroniques est en panne. Elle doit trouver des leviers à actionner pour booster ses performances. Milieux aquatiques : Arcachon scrute ses ressources Après les pesticides, Arcachon met en place un réseau de suivi et d’expertise des micropolluants. 10 t INTERVIEW GUILLAUME HENRY « Une analyse écologique du droit des brevets » L’avocat au sein du cabinet Szleper Henry dégage des pistes pour améliorer la diffusion des technologies vertes. Votre livre1 paru fin 2013 propose une lecture écologique du droit de la propriété intellectuelle. De quoi s’agit-il ? L’idée est d’analyser le droit de la propriété industrielle avec un prisme, celui de l’environnement. L’objectif est de voir si les règles actuelles sont efficaces pour accompagner la transition vers une économie durable, et d’identifier les réformes possibles. J’ai choisi de pratiquer cette analyse écologique du droit sur un indicateur d’envergure mondiale, celui des émissions de gaz à effet de serre (GES). Outre les règles du droit, j’ai analysé les rapports d’ONG, d’instituts scientifiques, d’économistes, de statisticiens... Quelles pistes avez-vous identifiées ? Pour accélérer la diffusion de technologies vertes, il existe dans certains pays des procédures accélérées, qui permettent de boucler le cycle dépôtanalyse-délivrance du brevet en huit mois pour une start-up en Grande-Bretagne, contre trois à cinq ans pour la procédure classique. Une telle procédure accélérée n’existe pas en France. Des mesures pourraient aussi être prises pour développer les licences. Par exemple, on pourrait explorer la possibilité d’augmenter la durée de protection en cas de licence, ou réfléchir à des incitations fiscales. Comment se retrouver dans l’énorme quantité de brevets ? Rien qu’en 2009, l’Institut national de la propriété intellectuelle (Inpi) – donc pour la France uniquement – a enregistré 5 000 demandes de brevets de technologies vertes, soit 37 % des dépôts. Face à cet enjeu, des bases de données commencent à se constituer. Par exemple, Wipo Green, une plateforme internet créée par l’Office mondial de la propriété intellectuelle (Ompi) : l’accès au résumé des technologies y est libre, et le titulaire doit s’inscrire pour décrire sa technologie et les conditions de son transfert. C’est une opportunité économique importante pour les entreprises françaises. Par ailleurs, l’Office européen des brevets, dont le référentiel compte 130 000 subdivisions, a créé le code Y02 intitulé « Technologies permettant de limiter les changements climatiques ». Cette nouvelle classe compte 1,5 million de brevets publiés en Europe et dans le monde entier. Cette analyse écologique pourrait-elle être déclinée sur d’autres champs du droit ? Bien sûr. Il faudrait maintenant mener le même travail dans d’autres matières, comme le droit de l’urbanisme, le droit fiscal, et même le droit de l’environnement. Je réfléchis à créer une association de juristes pour y travailler. AC 1. « Technologies vertes et propriété intellectuelle – Brevets, marques, écolabels », 497 p., 60 euros, éditions LexisNexis, collection Irpi, www.irpi.fr Environnement Magazine - 10 février 2014 - N° 5 Déche MARCHÉS PUBLICS ET DSP ENVIRONNEMENT ET ASSAINISSEMENT AVEC Déche Déche Pour insérer vos appels d’offres et vos offres d’emplois, contactez-nous au 01 53 45 89 08 ou bien 01 53 45 69 65 AFFERMAGE DU SERVICE PUBLIC DE COLLECTE DES EAUX USEES Ville de Moneteau DELEGATION DE SERVICE PUBLIC SECTION I : AUTORITE DELEGANTE I.1) Nom et adresse : VILLE DE MONETEAU, place de la Mairie, à l’attention de M. le Maire-89470 Monéteau Tél : 03 86 40 63 93 - Courriel : mairie@ moneteau.fr - Fax : 03-86-40-56-64. Adresse générale de l’autorité délégante : http://www.moneteau.fr. Adresse du profil d’acheteur : http://www.klekoon.com Adresse auprès de laquelle des informations complémentaires peuvent être obtenues : Adresse sus mentionnée : I.2) Nature de l’autorité délégante : Commune. SECTION II : OBJET DE LA DELEGATION DE SERVICE PUBLIC II.1) Intitulé de la délégation de service public : affermage du service public de collecte des eaux usées. II.2) Texte en application duquel la convention est conclue : articles L. 1411-1 à L. 1411-18 et R.1411 et suivants du Code général des Collectivités territoriales. II.3) Objet de la délégation : l’objet de la délégation de service public porte sur la gestion du service public de collecte des eaux usées incluant l’exploitation, dont notamment l’entretien et la surveillance des réseaux et ouvrages de collecte des eaux usées, la réalisation des travaux mis à la charge du délégataire, la gestion des relations avec les usagers du service pendant toute la durée du contrat et à titre accessoire l’entretien et la surveillance des réseaux séparatifs et ouvrages annexes d’eaux pluviales. Domaine de la délégation : Assainissement Durée de la délégation : 8 ans Autres précisions : La convention prendra effet le 1er janvier 2015. Lieu principal d’exécution de la délégation : territoire de la commune de Monéteau, 89470 Monéteau. Code NUTS : FR264. II.4) Autres caractéristiques et informations sur la nature et l’objet de la convention : Caractéristiques du service en 2013 : Nombre d’abonnés : 1 682 (donnée 20112012) Volumes assujettis : 62 210 m3 Longueur des réseaux de collecte : 46 959 ml - Dont séparatif eaux usées : 30 730 ml - Dont séparatif eaux pluviales : 27 595 ml - Dont unitaire : 3 885 ml 10 postes de relèvement. II.5) Classification CPV (vocabulaire commun pour les marchés publics) : 90410000. SECTION III : CONDITIONS DE PARTICIPATION III.1) Situation propre des opérateurs économiques, y compris exigences relatives à l’inscription au registre du commerce ou de la profession : lettre de candidature précisant l’identité du candidat ou du mandataire du groupement qui précisera l’identité de chaque membre dudit groupement et sa forme ainsi que les éléments juridiques relatifs à la structure du candidat : forme juridique, date de création, capital social, actionnaires ou associés principaux. Justificatif de moins de trois mois de l’inscription du candidat au registre du commerce et des sociétés (extrait K Bis ou document d’effet équivalent) ou autre registre professionnel, ou récépissé de dépôt de déclaration auprès d’un centre de formalités des entreprises pour les candidats ayant commencé leur activité depuis moins d’un an. Pouvoirs de la personne habilitée pour engager le candidat. Attestation sur l’honneur que le candidat n’est pas en liquidation judiciaire, si le candidat est en redressement judiciaire : copie du ou des jugements prononcés à cet effet Justificatifs que le candidat a bien satisfait, au 31 décembre de l’année précédant celle au cours de laquelle a lieu la consultation, à l’ensemble de ses obligations fiscales et sociales dans les conditions définies par l’article 8 du décret n°97-638 du 31 mai 1997, complété par l’arrêté du 31 janvier 2003 pris pour son application. Attestation sur l’honneur que le candidat est en règle au regard de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés prévue par les articles L. 5212-1 à L. 5212-11 du Code du Travail. Attestation sur l’honneur que le candidat n’a pas fait l’objet, au cours des cinq dernières années, d’une condamnation inscrite au bulletin numéro 2 du casier judiciaire N° 5 - 10 février 2014 - Environnement Magazine pour les infractions visées aux articles L. 8221-1, L. 8221-3, L. 8221-5, L. 8231-1, L. 8241-1 , L. 8251-1 et L. 8251-2 du code du travail ou de toute condamnation pour des infractions similaires. III.2) Capacité économique et financière : éléments financiers relatifs au candidat : chiffre d’affaires pour les trois derniers exercices, bilan et comptes de résultat pour les deux derniers exercices, ou extraits Kbis pour les entreprises nouvellement créées. En cas d’appartenance du candidat à un groupe de sociétés : organigramme financier du groupe faisant apparaître les principaux actionnaires. III.3) Capacité technique et professionnelle : description détaillée de l’entreprise : moyens en personnel et moyens techniques, organisation interne, activités principales et accessoires Tous les autres justificatifs et documents que le candidat individuel ou en groupement jugera utile de présenter pour permettre à la personne publique délégante d’apprécier l’aptitude du candidat individuel ou du candidat en groupement à assurer la continuité du service public et l’égalité des usagers devant le service public, tels que références ou certificats de capacité. SECTION IV : PROCEDURE IV.2) Modalités de présentation des candidatures : La consultation est menée selon une procédure ouverte dans laquelle le dossier de consultation est accessible à tous les candidats ayant manifesté leur intention de déposer une offre et qui doivent donc remettre un pli contenant leur candidature et leur offre dans les conditions fixées par le présent avis et le règlement de consultation. Pour chaque document demandé au III du présent avis, un document d’effet équivalent peut être produit. Les formulaires DC1, DC2 et NOTI2 peuvent être utilisés comme support de réponse ; ils sont disponibles gratuitement sur le site internet du Ministère de l’Economie et des Finances. Les réponses électroniques n’étant pas autorisées, les candidats transmettent leur dossier complet contenant leur candidature et leur offre, sous pli cacheté remis sur place contre récépissé aux horaires d’ouverture du public ou envoyé par la poste par pli recommandé avec avis de réception, à l’adresse mentionnée ci-dessous. Les horaires d’ouverture du public sont du Lundi au Vendredi de 09 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures. Adresse à la quelle les candidatures doivent être envoyées : t 11 MARCHÉS PUBLICS ET DÉLÉGATIONS DE SERVICE PUBLIC Commune de Monéteau, place de la Mairie - à l’attention de M. le Maire - 89470 Monéteau IV.3) Conditions de délai : Date limite de réception des candidatures : 7 avril 2014, à 12 heures IV.4) Langue(s) pouvant être utilisée(s) pour les candidatures : français IV.5) Critères de sélection des offres : - valeur technique et qualité de gestion du service, - prix et aspects financiers. SECTION V : RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES V.1) La convention s’inscrit dans un projet ou un programme financé par des fonds communautaires : non. V.2) Autres informations : L’unité monétaire utilisée est l’euro. Aux articles IV.2 et IV.3 du présent avis, au lieu de «candidatures», il convient de lire «candidatures et offres». Les documents de la consultation pourront être obtenus par téléchargement via la plateforme de dématérialisation à l’adresse suivante : http://www.klekoon.com Les conditions d’accès aux documents qui peuvent être consultés en mairie sont précisées par le règlement de consultation. Les visites des installations du service se feront uniquement sur rendez-vous dans les conditions précisées par le règlement de consultation (inclus dans le dossier de consultation). Les candidatures seront sélectionnées par la Commission de Délégation de Service Public conformément aux dispositions de l’article L. 1411-1 du Code Général des Collectivités Territoriales. V.3) Procédures de recours : V.3.1) Instance chargée des procédures de recours : Tribunal Administratif de Dijon, 22, rue Assas - B.P. 61616 - 21016 Dijon. E-mail : [email protected] - Tél. : 03-80-7391-00 - Fax : 03-80-73-39-89 V.3.2) Service auprès duquel des renseignements peuvent être obtenus sur l’introduction des recours : Tribunal Administratif de Dijon, 22, rue Assas - B.P. 61616-21016 Dijon. E-mail : [email protected]. Tél. : 03-80-7391-00. Fax : 03-80-73-39-89 V.4) Date d’envoi du présent avis : 30 janvier 2014 Acheteurs publics, INSÉREZ VOS APPELS D’OFFRES ! Tél. 01 53 45 89 08 [email protected] 12 t BROYAGE, TRANSPORT, DEPLACEMENT ET MISE EN ANDAINS DU BROYAT DE DECHETS VERTS Morlaix Communaute AVIS DE MARCHE SECTION I : POUVOIR ADJUDICATEUR I.1) Nom, adresses et point(s) de contact : Morlaix Communauté, 2 bd voie d’accès au Port - B.P. 97121, à l’attention de M. le Président, F-29671 - Morlaix Cedex - E-mail : [email protected] Adresse(s) internet : Adresse générale du pouvoir adjudicateur : http://www.agglo.morlaix.fr Adresse du profil d’acheteur : http://www.e-megalisbretagne.org Accès électronique à l’information : http://www.e-megalisbretagne.org Soumission des offres et des demandes de participation par voie électronique : http://www.e-megalisbretagne.org Adresse auprès de laquelle des informations complémentaires peuvent être obtenues : Auprès du (ou des) point(s) de contact(s) susmentionné(s). Adresse auprès de laquelle le cahier des charges et les documents complémentaires (y compris des documents relatifs à un dialogue compétitif et un système d’acquisition dynamique) peuvent être obtenus : Auprès du (ou des) point(s) de contact(s) susmentionné(s). Adresse à laquelle les offres ou demandes de participation doivent être envoyées : Auprès du (ou des) point(s) de contact(s) susmentionné(s). I.2) Type de pouvoir adjudicateur Autorité régionale ou locale. I.3) Activité principale Services généraux des administrations publiques. I.4) Attribution de marché pour le compte d’autres pouvoirs adjudicateurs Le pouvoir adjudicateur agit pour le compte d’autres pouvoirs adjudicateurs : non. SECTION II : OBJET DU MARCHE II.1) Description II.1.1) Intitulé attribué au contrat par le pouvoir adjudicateur : broyage, transport, déplacement et mise en andains du broyât de déchets verts. II.1.2) Type de marché et lieu d’exécution, de livraison ou de prestation Services : Catégorie de services n° 16 Services de voirie et d’enlèvement des ordures : services d’assainissement et services analogues. Code NUTS : FR522. II.1.3) Information sur le marché public, l’accord-cadre ou le système d’acquisition dynamique L’avis concerne la mise en place d’un accordcadre II.1.4) Information sur l’accord-cadre : Accord-cadre avec un seul opérateur. Durée de l’accord-cadre. Durée en année(s) : 1. Fréquence et valeur des marchés à attribuer : total estimatif : 18000 tonnes. II.1.5) Description succincte du marché ou de l’acquisition/des acquisitions : broyage, transport, déplacement et mise en andains du broyât de déchets verts. II.1.6) Classification CPV (vocabulaire commun pour les marchés publics) : 90500000. II.1.7) Information concernant l’accord sur les marchés publics (AMP) : Marché couvert par l’accord sur les marchés publics (AMP) : oui. II.1.8) Lots : Division en lots : oui. Il est possible de soumettre des offres pour : un ou plusieurs lots II.1.9) Variantes Des variantes seront prises en considération : non. II.2) Quantité ou étendue du marché II.2.1) Quantité ou étendue globale : total estimatif : 18 000 tonnes. II.2.2) Informations sur les options : Options : oui. Description de ces options : reconductible 3 fois. II.2.3) Reconduction Ce marché peut faire l’objet d’une reconduction : oui Nombre de reconductions éventuelles : 3. Dans le cas de marchés de fournitures ou de services susceptibles d’être reconduits, calendrier prévisionnel des marchés ultérieurs : en mois : 12 (à compter de la date d’attribution du marché) II.3) Durée du marché ou délai d’exécution des travaux : SECTION III : RENSEIGNEMENTS D’ORDRE JURIDIQUE, ECONOMIQUE, FINANCIER ET TECHNIQUE III.1) Conditions relatives au contrat III.1.1) Cautionnement et garanties exigés : III.1.2) Modalités essentielles de financement et de paiement et/ou références aux textes qui les réglementent : Budget principal de la collectivité. III.1.3) Forme juridique que devra revêtir le groupement d’opérateurs économiques attributaire du marché : Groupement conjoint avec mandataire solidaire. Environnement Magazine - 10 février 2014 - N° 5 MARCHÉS PUBLICS ET DÉLÉGATIONS DE SERVICE PUBLIC III.1.4) Autres conditions particulières : L’exécution du marché est soumise à des conditions particulières : non. III.2) Conditions de participation III.2.1) Situation propre des opérateurs économiques, y compris exigences relatives à l’inscription au registre du commerce ou de la profession : Renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies : copie du ou des jugements prononcés, si le candidat est en redressement judiciaire ; Déclaration sur l’honneur pour justifier que le candidat n’entre dans aucun des cas mentionnés à l’article 43 du CMP ; Renseignements sur le respect de l’obligation d’emploi mentionnée à l’article L. 5212-1 à 4 du code du travail. III.2.2) Capacité économique et financière : Renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies : déclaration concernant le chiffre d’affaires global et le chiffre d’affaires concernant les fournitures objet du contrat, réalisés au cours des trois derniers exercices disponible. III.2.3) Capacité technique : Renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies : présentation d’une liste de missions de même nature et importance en cours d’exécution ou exécutés au cours des 5 dernières années. Déclaration indiquant les moyens techniques du candidat. Déclaration indiquant les effectifs du candidat et l’importance du personnel d’encadrement pour chacune des trois dernières années. Certificats de qualifications professionnelles de l’entreprise ou du groupement. III.2.4) Informations sur les marchés réservés : III.3) Conditions propres aux marchés de services III.3.1) Information relative à la profession La prestation est réservée à une profession particulière non. III.3.2) Membres du personnel responsables de l’exécution du service SECTION IV : PROCEDURE IV.1) Type de procédure : IV.1.1) Type de procédure : ouverte. IV.1.2) Limites concernant le nombre d’opérateurs invités à soumissionner ou à participer : IV.1.3) Réduction du nombre d’opérateurs durant la négociation ou le dialogue : IV.2) Critères d’attribution IV.2.1) Critères d’attribution : Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction des critères énoncés dans le cahier des charges, dans l’invitation à soumissionner ou à négocier ou encore dans le document descriptif. IV.2.2) Enchère électronique Une enchère électronique sera effectuée : non. IV.3) Renseignements d’ordre administratif IV.3.1) Numéro de référence attribué au dossier par le pouvoir adjudicateur : mxc-14014. IV.3.2) Publication(s) antérieure(s) concernant le même marché : non IV.3.3) Conditions d’obtention du cahier des charges et de documents complémentaires ou du document descriptif : IV.3.4) Date limite de réception des offres ou des demandes de participation : 20 mars 2014, à 16:00 IV.3.5) Date d’envoi des invitations à soumissionner ou à participer aux candidats sélectionnés : IV.3.6) Langue(s) pouvant être utilisée(s) dans l’offre ou la demande de participation : Langue(s) officielle(s) de l’UE français IV.3.7) Délai minimum pendant lequel le soumissionnaire est tenu de maintenir son offre Durée en jours : 120 (à compter de la date limite de réception des offres) IV.3.8) Modalités d’ouverture des offres : SECTION VI : RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES VI.1) Renouvellement VI.2) Information sur les fonds de l’Union européenne Le marché s’inscrit dans un projet/programme financé par des fonds de l’Union européenne : non. VI.3) Informations complémentaires : Le dossier de consultation est disponible sur : http://www.e-megalisbretagne.org Date d’envoi du présent avis au JOUE et au BOAMP : 28 janvier 2014. VI.4) Procédures de recours VI.4.1) Instance chargée des procédures de recours : Tribunal administratif de Rennes, 3 Contour de la Motte - CS 44416 - F-35044 Rennes Cedex - E-mail : greffe.ta-rennes@ juradm.fr – Tél : (+33) 2 23 21 28 28 - Fax : (+33) 2 99 63 56 84 VI.4.2) Introduction des recours VI.4.3) Service auprès duquel des renseignements peuvent être obtenus sur l’introduction des recours Greffe du Tribunal Administratif de Rennes - 3 Contour de la Motte - CS 44416 - F-35044 Rennes Cedex - E-mail : [email protected] - Tél : (+33) 2 23 21 28 28 - Fax : (+33) 2 99 63 56 84 VI.5) Date d’envoi du présent avis : 28 janvier 2014. OFFRE D’EMPLOI Agents commerciaux H/F La Société Ouest Environnement est spécialisée dans le traitement des eaux usées domestiques et dans la récupération des eaux de pluie. 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Salaire A négocier Type de contrat proposé CDI Contact recruteur Olivier SAVY Tél : 05 49 11 74 92 Email : [email protected] Localisation du poste Toute la France Adresse : 12 rue Saint Vincent de Paul 86000 Poitiers - France N° 5 - 10 février 2014 - Environnement Magazine t 13 Produits, matériels et services pour l’environnement et le développement durable CARNET D’ADRESSES 14 t EAU/ASSAINISSEMENT Tuyaux et raccords en PRV DÉCHETS/RECYCLAGE 9 rue de la Perlerie 69120 Vaulx en Velin 04 72 48 61 82 Vente, location et SAV Chaudières et cogénération AGRO et KABLITZ Tél. 01 49 22 60 61 - http://bm-cat.com Materiels Caterpillar Chlore gazeux DIB - Bois - Plastiques - Gravats email : [email protected] & Vincent BLEESZ + 33 (0)6 88 67 79 68 3, allée de l’Europe Z.A. du Muckental - F 67140 BARR Jonathan BLEESZ Fax + 33 (0)3 88 08 06 50 + 33 (0)6 78 82 29 62 Email : [email protected] Site internet : vbi-bois.fr CENTRE PARISIEN DE RECYCLAGE 3 av. Gay-Lussac ZI Le Val - 91420 Morangis Tél. : 01 69 10 18 18 - Fax : 01 69 10 18 19 www.cpr-recyclage.com Certifié ISO 14001 MESURE/ANALYSE ECOPASS ISO 14001 La technologie pour la vie Traitement écologique écologique de Traitement del’eau l’eau Circuits de chauffage et réseaux d’eau Désemboueur clarificateur DS PRO Audit Maîtrise d'œuvre Suivi d’exploitation BERGERAT MONNOYEUR 117 rue Charles Michels BP 169 93208 Saint-Denis Cedex 01 M.Dewost Jean-Jacques - Société Eurochlore.SAS 25 rue Circulaire - 78110 LE VÉSINET - FRANCE Tél. : (33).1.34.80.11.88 - Fax : (33).1.34.80.11.93 Ingénierie en efficacité énergétique Broyeurs - Déchiqueteurs - Presses [email protected] www.geoenergies.fr Dräger Safety France SAS 3c rte de la Fédération, BP 80141 67025 Strasbourg Cedex 1 [email protected] - www.draeger.com Siret 51811512600014 Instrumentation, service et solution Traitement eaux usées et boues d’épuration $PODFQUJPO$POTUSVDUJPO-PDBUJPO 5SBJUFNFOUFBVYVTÏFTFUCPVFTEÏQVSBUJPO Bennes basculantes tri sélectif SPVUFEF%BNQJFSSF4BJOU'PSHFU DPOUBDU!MPSFWJDPN XXXMPSFWJDPN Mesure de niveau Récupération d’eau pluviale ÉNERGIE Détecteurs portables & fixes Voiles de boues & MES Protection contre la foudre Analyse des eaux Détecteurs VB Contrôleurs MES Capteurs MES 01 47 95 99 90 [email protected] 14 t Environnement Magazine - 10 février 2014 - N° 5 Pour être référencé, contactez Christophe Aufaure, tél. : 01 53 45 CARNET 91 82, e-mail : [email protected] D’ADRESSES t 15 Eau/Assainissement Déchets/Recyclage Énergie Mesure/Analyse Analyse gaz et poussières Dépollution des sols Air Instrumentation de l’environnement Conseil & Servicest 15 Écoproduits Ingéniérie bâtiment Ingénierie du du bâtiment Sistec Haute Technologie & SAV Performant 1040, rue de Saint-Alban – 38200 Vienne 5 rue de la mare à Tissier - 91280 Saint Pierre du Perray tÏl: 01 64 98 25 00 - fax: 01 64 98 25 09 email : [email protected] - www.cardonnel.fr Tél. +33 4 74 56 17 17 [email protected] www.sistec-instrumentation.com Analyse des eaux en ligne Buses et systèmes de pulvérisation Modélisation et simulation Analyse de l’air ÉCOPRODUITS DÉPOLLUTION DES SOLS Fournitures de bureau Dépollution de sols et de nappes Désodorisation industrielle Fournitures de bureau AIR CONSEIL & SERVICES Détecteurs portables & fixes COV - MERCURE - SF6 Détecteur COV Détecteur SF6 Détecteur vapeur mercure Biosurveillance par par l’abeille Biosurveillance l’abeille Surveillance de l’environnement grâce à l’abeille 40 rue Chef de Baie 17000 La Rochelle Tel : 05 46 34 10 71 [email protected] | www.apilab.fr 01 47 95 99 90 [email protected] ion science - AIR.inddInstrumentation 1 de mesure Véhicules électriques utilitaires 20/03/13 10:36 Bureau d’études Q/S/E Société AXE - Campus de Ker Lann Rue Urbain Leverrier 35170 BRUZ Tél : 02 99 52 52 12 Fax : 02 99 52 52 11 [email protected] web : www.axe-environnement.com N° 5 - 10 février 2014 - Environnement Magazine Objets publicitaires écologiques Gova Distribution 10, rue Pierre-Deloron 92700 Colombes 01 47 60 91 69 www.govadistribution.com [email protected] t 15 Environnement Magazine lance son hebdomadaire Transition écologique, éco-activités… »»»» Le premier hebdomadaire professionnel du secteur L’hebdomadaire Le mensuel L’accès premium web Nouveau Une offre d’abonnement enrichie Veille à forte valeur ajoutée sur l’économie verte en mouvement. 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