Concours De Recrutement De Professeurs Des Ecoles

CRPE – Session 2015
Académie de GUYANE
CONCOURS DE RECRUTEMENT DE PROFESSEURS DES ECOLES Épreuves dʹadmissibilité et dʹadmission Rapport du jury Page 1
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I ‐ Données statistiques II ‐ Les épreuves écrites dʹadmissibilité  Lʹépreuve écrite de français  Lʹépreuve écrite de mathématiques III ‐ Les épreuves orales dʹadmission  La première épreuve – « épreuve à choix optionnel »  La seconde épreuve – « épreuve à sujets imposés » Page 2
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Données statistiques
-------------Données générales des inscrits / présents / admissibles /admis par concours
Nature des concours
Postes
Inscrits
Présents
% absents
Admissibles
Admis
108
47
3
12
596
95
14
65
217
41
4
21
64%
57%
71%
68%
123
25
1
13
124
21
1
9
170
770
283
63,00%
174
155
5
1
1
37
4
4
14
4
0
62%
0%
100%
7
2
0
5
2
0
Sous Total Privé
7
45
18
60,00%
9
7
TOTAL GENERAL
177
815
301
63,00%
183
162
CONCOURS PUBLICS
Externe PU
2nd interne PU
Externe LR PU
3é concours PU
Sous Total Public
CONCOURS PRIVES
Externe privé
2nd interne PR
3é concours PR
Données statistiques nationales relative à la session 2015 du CRPE
http:/www.education.gouv.fr/cid66798/donnees-statistiques-des-concours-recrutementprofesseurs-des-ecoles-session-2015.html
 Épreuves d'admissibilité
Concours
publics
Moyenne Ecart-type Notes
Moyenne
des notes
éliminatoires 1ére partie
Moyenne
2nde partie
Moyenne
Malus
3éme partie
Français
8,99
3,99
35
NC
NC
NC
NC
Mathématiques
7,19
3,65
55
NC
NC
NC
NC
Concours
privés
Moyenne Ecart-type Notes
Moyenne
des notes
éliminatoires 1ére partie
Moyenne
2nde partie
Moyenne
Malus
3éme partie
Français
9,02
3,07
1
NC
NC
NC
NC
Mathématiques
6,37
2,94
5
NC
NC
NC
NC
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Distribution des notes de français et de mathématiques
Répartition graphique des notes d’admissibilité des concours publics
Répartition graphique des notes d’admissibilité des concours privés
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 Épreuves d'admission
1. La première épreuve – épreuve à choix optionnel
Répartition des candidats par option - première épreuve orale d'admission
Arts
visuels
Éducation
musicale
Éducation
civique
Géographie
Histoire
Sciences et
technologie
Histoire
des arts
Concours publics
13
16
53
11
25
53
3
Concours privés
0
2
5
0
1
1
0
Total
13
18
58
11
26
54
3
Moyennes des notes par option – première épreuve orale d'admission
Arts
visuels
Éducation
musicale
Éducation
civique
Géographie
Histoire
Sciences et
technologie
Histoire
des arts
Concours publics
9,78
11,67
12,09
10,22
12,09
12,21
11,17
Concours privés
/
12,42
9,60
/
10,00
18,00
/
9,78
11,75
11,87
10,22
12,01
12,32
11,17
Total
2. La seconde épreuve – épreuve à sujets imposés
Moyenne des notes – deuxième épreuve orale d'admission
Concours publics
11,08
Concours privés
10,99
Total
11,07
3. Répartition graphique des notes orales d’admission
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Les épreuves écrites dʹadmissibilité ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ Lʹépreuve écrite de français Lʹépreuve écrite dʹadmissibilité de français, dʹune durée de quatre heures, « vise à évaluer la maîtrise de la langue française des candidats (correction syntaxique, morphologique et lexicale, niveau de langue et clarté dʹexpression) ainsi que leurs connaissances sur la langue. Elle doit aussi évaluer leur capacité à comprendre et à analyser des textes (dégager des problématiques, construire et développer une argumentation), ainsi que leur capacité à apprécier les intérêts et les limites didactiques de pratiques dʹenseignement du français » 1 Lʹépreuve comporte trois parties : ► La production dʹune réponse argumentée, soigneusement construite, rédigée et étayée, à une question de compréhension et d’analyse, portant sur un corpus de plusieurs textes littéraires ou documentaires, ► Une partie portant sur la connaissance de la langue (grammaire, orthographe, lexique et système phonologique). A ce titre, le candidat peut avoir à fournir des réponses brèves ou argumentées, en fonction du type de question posée. Il peut aussi être conduit à procéder à des analyses dʹerreurs/types dans des productions dʹélèves, en formulant des hypothèses sur leurs causes, ► Une partie constituant l’analyse didactique et pédagogique dʹun dossier composé dʹun ou plusieurs supports dʹenseignement du français, choisis dans le cadre des programmes de lʹécole primaire. Ces supports peuvent être destinés aux élèves ou aux enseignants (manuels scolaires, documents à caractère pédagogique). Ils peuvent aussi être constitués de productions dʹélèves de tout type, permettant dʹapprécier la capacité du candidat à maîtriser les notions dans différents situations dʹenseignement. Commentaires du jury sur les différentes parties de lʹépreuve : Première partie : question relative aux textes proposés Pour cette session, la première partie proposait un corpus de textes sur la question de la morale émanant des fables. Le choix de ce thème établit un lien avec la réflexion menée en milieu scolaire sur lʹenseignement moral et civique. 1
Http:/www.education.gouv.fr/cid73415/épreuves-concours-externe-recrutement-professeurs-des-ecoles.
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En général, les textes du corpus ont été cités mais seuls quelques copies ont pu mettre en évidence leur intérêt problématique. Bon nombre de candidats ont fait lʹimpasse sur un plan présentant l’organisation de leur production. Dans lʹensemble, lʹidée générale des textes semblait perçue. Cependant, nous avons observé la difficulté des candidats à répondre aux exigences de lʹanalyse qui leur était demandée. Seuls quelques‐uns sont en mesure de mettre en relation les idées essentielles des textes en les confrontant, en se référant à des éléments et à des citations pour justifier les arguments avancés. La compréhension des textes est restée souvent partielle et les implicites ont été rarement perçus. Beaucoup trop de candidats se sont plutôt livrés à une description de chaque texte, en utilisant souvent la paraphrase. Du point de vue de lʹorganisation du propos, la structuration en paragraphes ainsi que les transitions entre les différentes parties n’étaient pas toujours bien assurées. La conclusion était inexistante. Quant à la maîtrise de l’expression écrite, elle est très souvent déficiente (lexique, syntaxe, orthographe), et l’écriture est parfois illisible. ► On attendra des candidats : - un effort de lecture et d’analyse exigeant et réfléchi, soucieux d’aller au‐delà d’une lecture superficielle. - un effort d’organisation du propos, identifiable par ses différentes étapes (introduction, paragraphes, conclusion). - un effort soutenu dans la maîtrise de l’expression Seconde partie : Connaissance de la langue française On déplorera des connaissances linguistiques et grammaticales beaucoup trop approximatives – des erreurs significatives relevant des accords simples en grammaire et conjugaison notamment. ► On attendra des candidats une préparation plus soutenue de cette épreuve, par la fréquentation et l’étude d’ouvrages de grammaire et de linguistique. Troisième partie : Analyse des supports dʹenseignement Quelques copies ont réussi à proposer une analyse pertinente des textes. Cependant, beaucoup n’ont pas été en mesure dʹapporter des réponses cohérentes et adaptées. Certains candidats nʹont pas traité cette partie du sujet. Une méconnaissance évidente de lʹexploitation de la littérature de jeunesse comme support dʹenseignement est à déplorer. Dans lʹensemble, la qualité écrite de la production est variable selon les candidats. De Page 7
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nombreuses productions révèlent des lacunes importantes du point de vue de la maîtrise de la langue française, souvent dans ses usages les plus élémentaires ; ces déficiences pénalisent fortement la qualité des écrits. ► On attendra une préparation soutenue des candidats à cette partie de l’épreuve, par la fréquentation et l’analyse de manuels, de productions d’élèves et d’ouvrages didactiques et pédagogiques. Lʹépreuve écrite de mathématiques La deuxième épreuve d’admissibilité vise à montrer que les candidats ont acquis une maîtrise suffisante des notions mathématiques pour aborder l’ensemble des situations d’enseignement de l’école primaire. L’épreuve comporte trois parties notées respectivement sur 13, 13 et 14 points. La première partie est purement disciplinaire. Cette année la deuxième partie contenait 4 exercices disciplinaires indépendants. La dernière partie est de nature didactique. Les connaissances des candidats sont celles que nécessite un enseignement maîtrisé des programmes de l’école primaire. Elles nécessitent une maîtrise éclairée des notions, abordées avec un recul critique suffisant. Les connaissances des candidats ne sauraient se limiter à la simple maîtrise des compétences attendues d’un élève de CM2. Les questions portent sur le programme et le contexte de l’école primaire. Elles supposent une connaissance approfondie des trois cycles d’enseignement de l’école primaire et des éléments du socle commun qu’ils abordent. En général, dans le traitement des questions, on a pu noter une mauvaise lecture de l’énoncé et un manque de raisonnement logique. On a également déploré l’absence d’éléments éclairant sa démarche mathématique afin de permettre au correcteur d’apprécier la pertinence de la réponse et du raisonnement fourni. Lors de la correction des copies, on a pu déplorer des phrases confuses et grammaticalement incorrectes, des problèmes de présentation, une mauvaise pagination, une orthographe défaillante ‐ les fautes d’orthographe sont en trop grand nombre ! ‐ et des difficultés de rédaction. Il est important que les candidats soient attentifs à la maîtrise de la langue. On ne peut apprécier la réponse à un problème mathématique si leur propos n’est ni clair, ni lisible. Au niveau de la maîtrise des compétences purement disciplinaires, les lacunes importantes relevées ont porté sur : Page 8
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la qualité des démonstrations le lexique utilisé, et la précision attendue. la résolution d’un système d’équation la connaissance du théorème de Pythagore la connaissance de la formule de la vitesse la maîtrise des probabilités la connaissance de la division ou de la division euclidienne (technique posée de la division euclidienne, division partage, division groupement) la maîtrise de la proportionnalité (retour à l’unité, linéarité…) la notion de nombre décimal On déplorera que certains candidats n’expliquent pas nécessairement la façon dont ils obtiennent leurs résultats. Ils affichent les résultats sans justification, sans mettre en évidence la méthode utilisée. Souvent l’intérêt du point de vue de l’apprentissage n’est pas abordé et l’analyse didactique reste insuffisante. Nous rappelons qu’on attend d’un candidat qu’il sache mettre en avant ses qualités d’analyse, d’organisation, de démonstration et d’argumentation. Le niveau fondamental en mathématiques des candidats éliminés reste en général très en dessous des attentes, voire inquiétant. ► On attendra que les candidats au concours de professeur des écoles se réapproprient les notions de mathématiques essentielles en suivant une remise à niveau complète avant de se présenter aux épreuves. Page 9
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Les épreuves orales dʹadmission ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ La première épreuve ‐ mise en situation professionnelles dans un domaine au choix du candidat Descriptif de l’épreuve : Elle est d’une durée d’une heure (présentation du dossier : 20 minutes ; entretien : 40 minutes) Elle vise à évaluer les compétences scientifiques, didactiques et pédagogiques du candidat dans un domaine dʹenseignement relevant des missions ou des programmes de lʹécole élémentaire ou de lʹécole maternelle, choisi au moment de lʹinscription au concours parmi les domaines suivants :  Sciences et technologie,  Histoire,  Géographie,  Histoire des arts,  Arts visuels,  Éducation musicale,  Enseignement moral et civique. Le dossier Le candidat remet préalablement au jury un dossier de dix pages au plus – hors annexes ‐ , portant sur le sujet quʹil a choisi. Les documents annexes n’excèderont pas cinq pages. Ce dossier pourra être conçu à lʹaide des différentes possibilités offertes par les technologies de lʹinformation et de la communication usuelles, y compris audiovisuelles. Le dossier doit être adressé au président du jury sous format papier accompagné le cas échéant dʹun support numérique sur Compact Disc ou sur clef USB, dans un délai et selon des modalités fixées par le jury. Ce dossier se compose de deux ensembles :  une synthèse des fondements scientifiques relatifs au sujet retenu ;  la description dʹune séquence pédagogique, relative au sujet choisi, accompagnée des documents se rapportant à cette dernière. Lʹépreuve comporte :  la présentation du dossier par le candidat (20 minutes) ;  un entretien avec le jury (40 minutes) portant, dʹune part, sur les aspects Page 10
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
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scientifiques, pédagogiques et didactiques du dossier et de sa présentation, et, dʹautre part, sur un élargissement et/ou un approfondissement dans le domaine considéré, pouvant notamment porter sur sa connaissance réfléchie des différentes théories du développement de lʹenfant. Lʹépreuve est notée sur 60 points : o 20 points pour la présentation du dossier par le candidat, o 40 points pour lʹentretien avec le jury. Information complémentaire importante à lʹattention des candidats : Le candidat doit apporter tout le matériel nécessaire à sa prestation. La responsabilité de lʹutilisation et de la bonne marche du matériel apporté par le candidat lui incombe. Il nʹest fourni par les organisateurs du concours que lʹaccès à un branchement électrique usuel. Commentaires du jury sur les prestations des candidats ► L’exposé : Dans l’ensemble, les exigences de clarté de l’élocution et de maîtrise de la langue orale ont été satisfaites même si l’on peut regretter le recours encore trop fréquent à l’emploi de termes familiers. Les candidats ont adopté une posture qui correspond aux normes attendues. Pour deux candidats, toutefois, le jury a eu à déplorer une émanation d’alcool et une tenue vestimentaire totalement inadaptée. Il convient de souligner une mise en cohérence des éléments du dossier plus marquée par rapport à l’année précédente. On regrettera toutefois que certains dossiers n’aient pas fait l’effort de contextualiser leur propos. Ainsi, pour un dossier qui traite de biodiversité, on appréciera d’un candidat au CRPE en Guyane qu’il illustre son propos d’exemples empruntés à la forêt amazonienne plutôt qu’à la forêt de Fontainebleau. On attendra également d’un bon dossier qu’il soit étayé et enrichi par des références à des lectures scientifiques ou des expérimentations personnelles. Enfin, le jury condamne fermement le recours au plagiat. Certains dossiers en ont malheureusement été la preuve. Le caractère encore trop stéréotypé des séquences a été mis en évidence par le jury, qui recommande une application du principe de diversité et la multiplication des situations, des outils et des supports d’apprentissage. On attend aussi que le candidat montre qu’il maîtrise une approche large et diversifiée des pratiques d’évaluation. Le jury invite aussi fortement les candidats à se référer à des actions concrètes entreprises dans les écoles. Par exemple, pour les sciences et technologies, le jury a apprécié que les sorties en forêt ou au zoo aient constitué le point de départ des investigations conduites par les élèves afin de susciter leur curiosité et leur envie d’apprendre. Page 11
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►L’entretien : De manière générale, les candidats maîtrisent mal leurs connaissances didactiques et pédagogiques. Ils ont des difficultés à transposer les savoirs théoriques dans les situations ou contextes d’apprentissage proposés par les membres du jury. La plupart d’entre eux restent enfermés dans leurs modèles ou schémas initiaux sans perspective d’en sortir. Le jury recommande que les candidats prennent appui sur les programmes enseignés du cycle 1 au cycle 3 de façon à prendre correctement en compte les acquis et les représentations initiales des élèves afin de les faire évoluer pas à pas et sans hâte. La capacité d’écoute et la réactivité des candidats ont été correctes dans l’ensemble au regard de la durée de l’entretien (40 minutes). Cependant, si certains candidats se sont d’emblée inscrits dans un dialogue ouvert et riche révélant une parfaite maîtrise de leur sujet, d’autres ont présenté des attitudes très controversées : ceux adoptant une assurance vraiment injustifiée frisant l’insolence, ceux qui sont des « répondeurs » écoutant et argumentant à peu près dans le sujet, ceux encore se perdant dans un discours superficiel ou apportant des réponses totalement erronées. ► On attendra que les candidats : -
Soignent la qualité de l’expression écrite et orale. Des efforts tout particuliers sont attendus pour la rédaction du dossier (qualité du lexique, de la syntaxe ; maîtrise de l’orthographe) -
Travaillent l’exposé en vue d’une présentation plus dynamique. L’usage de l’outil informatique est à encourager. (Les supports pourront être enregistrés préalablement sur CD Rom ou sur une clef USB) -
Montrent d’emblée qu’ils se sont intéressés au métier d’enseignant et qu’ils en maîtrisent déjà certaines compétences : curiosité intellectuelle, ouverture d’esprit, sens de l’initiative, démarche spontanée vers les écoles pour observer des pratiques, échanges avec de futurs collègues, capacité à s’informer, à consulter les sites officiels, connaissance des programmes et de l’actualité institutionnelle. Page 12
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La seconde épreuve – « épreuve à sujets imposés » ►Lʹépreuve de connaissance du fonctionnement de lʹécole Cette épreuve relative aux connaissances du système éducatif français consiste en un exposé (15 minutes) et un entretien (30 minutes). La note attribuée est de 60 dont 20 points pour lʹexposé et 40 pour lʹentretien Cette deuxième partie de l’épreuve vise à apprécier les connaissances du candidat sur le système éducatif français, et plus particulièrement sur l’école primaire (organisation, valeurs, objectifs, histoire et enjeux contemporains), sa capacité à se situer comme futur agent du service public (éthique, sens des responsabilités, engagement professionnel) ainsi que sa capacité à se situer comme futur professeur des écoles dans la communauté éducative. L’épreuve consiste en un exposé du candidat (quinze minutes) à partir dʹun dossier de cinq pages maximum fourni par le jury et portant sur une situation professionnelle inscrite dans le fonctionnement de lʹécole primaire, suivi dʹun entretien avec le jury (trente minutes). L’exposé de 15 minutes : L’exposé du candidat présente une analyse de la situation professionnelle et des questions quʹelle pose, en lui permettant dʹattester de compétences professionnelles en cours dʹacquisition dʹun professeur des écoles. L’entretien de 30 minutes avec le jury : Il permet également dʹévaluer la capacité du candidat à prendre en compte les acquis et les besoins des élèves, en fonction des contextes des cycles de lʹécole maternelle et de lʹécole élémentaire, et à se représenter de façon réfléchie la diversité des conditions dʹexercice du métier, ainsi que son contexte dans ses différentes dimensions (classe, équipe éducative, école, institution scolaire, société), et les valeurs qui le portent dont celles de la République. 1/ Concernant l’exposé : Les candidats semblent maîtriser la technique de l’exposé : la problématique et le plan sont généralement annoncés pour ceux qui ne se sont pas contentés de répondre aux trois questions posées. Page 13
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En général, les candidats ont présenté une attitude correcte. Pour certains cependant, la communication reste peu dynamique, soit par manque de connaissances ou par manque d’entraînement à ce genre d’exercice. Deux dominantes sont apparues dans l’approche de l’exposé : une entrée très scolaire par une réponse peu problématisée aux trois questions et une entrée basée sur une analyse, un recul critique et une problématique qui a su faire le lien entre les trois questions annoncées. Pour beaucoup, une entrée trop « scolaire », On déplorera, en général, des réponses généralement succinctes qui ne reposent pas toujours sur une argumentation étayée par des éléments puisés dans le corpus ou par les connaissances du candidat. Certains font tout simplement de la paraphrase et ont du mal à s’éloigner de leurs notes. Par ailleurs, il est évident que ceux‐là ont énormément de difficulté à faire le lien entre les questions posées et les pratiques de classe en prenant en compte le contexte guyanais, ou encore à repérer les réalités de l’école primaire par opposition au collège. Il faut aussi souligner pour certains une méconnaissance des textes qui régissent l’école primaire : la réforme de 2013, les programmes, le socle commun de connaissances, compétences et culture et le plus flagrant, le référentiel de compétences du P.E. L’actualité de l’éducation nationale ou l’actualité de l’éducation en Guyane (Education prioritaire : REP et REP+) ne semblent pas présenter un grand intérêt pour ces candidats qui prétendent à la fonction de P.E. On déplorera pour certains candidats : une insouciance manifeste vis‐à‐vis de la gestion du temps, une maîtrise du débit inappropriée, des propos non organisés, une trop grande émotivité, un langage technique très peu maîtrisé, une voix à peine audible, un défaut d’articulation pour certains, sans compter beaucoup de maladresses observées sur le plan syntaxique et une culture générale trop pauvre. Pour certains, une analyse et une capacité à problématiser satisfaisante. Ces candidats ont fait preuve d’une analyse et d’une réflexion solides. Ils ont présenté un esprit critique, des qualités de synthèse et ont su faire l’articulation des textes tout en en exploitant les éléments pertinents et parfois en les illustrant. Ces candidats ont souvent dégagé une problématique, annoncé les différentes parties pour finir par une conclusion. Ils ont su s’appuyer sur le corpus et n’ont pas hésité à s’impliquer personnellement en Page 14
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mettant en avant leur expérience ou leurs lectures. Dans l’ensemble, ils présentent une culture générale suffisamment solide pour oser s’appuyer sur le bon sens lorsque la réponse n’est pas toujours évidente. Par ailleurs, certains, peu nombreux, ont aussi montré une connaissance assurée du système éducatif et des valeurs de la République. Toutefois, il faut souligner que certains sujets n’ont pas pu être complètement exploités par les candidats, qui à première vue, soulignent que leur pratique de terrain fait défaut pour bien maîtriser le thème à l’étude. 2/ Concernant l’entretien: L’attention a porté aussi bien sur les points tels que l’écoute, la justesse des réponses, la communication, l’argumentation, l’élargissement des connaissances,…que sur la capacité à se projeter dans la pratique professionnelle à travers notamment la prise en compte des acquis et des besoins des élèves, la prise en compte de la diversité des conditions d’exercice du métier, la prise en compte du contexte dans ses différentes dimensions (classe, équipe éducative, école, institution scolaire, société) et la prise en compte des valeurs de l’école inscrites dans les valeurs de la République. Les points saillants (positifs ou à améliorer) soulignés pour l’exposé sont aussi relevés pour l’entretien. Dans l’ensemble, les rapports des différentes commissions soulignent une constante : les candidats se sont attachés à répondre avec précision aux questions du jury. Cependant, beaucoup paraphrasent les textes du dossier, comme pour l’exposé. Tout en soulignant de bonnes attitudes d’écoute, des efforts d’argumentation, il faut aussi noter des difficultés manifestes à étayer l’analyse et à élargir la réflexion et c’est d’autant plus flagrant lorsque le candidat n’a jamais effectué de stage d’observation dans une classe. Si de bonnes connaissances de l’institution et du contexte d’exercice du futur professeur des écoles sont relevées pour certains, notamment l’aide aux élèves en difficulté, la violence scolaire, les valeurs de l’école, les différentes commissions déplorent qu’un grand nombre de candidats semblent ne pas s’être intéressés aux grands thèmes du système éducatif (les enjeux de l’école ne sont pas perçus) ni aux obligations du fonctionnaire, ce qui leur aurait permis de justifier et d’argumenter leur propos. Page 15
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Pour la grande majorité, la situation globale de l’entretien est plus proche du jeu de questions‐réponses entre le jury et le candidat que d’un échange construit et argumenté autour des thèmes de la profession. Ainsi l’annonce du plan des réponses fait cruellement défaut, la problématique liée au sujet est inexistante sans parler de l’absence de synthèse. Les réponses aux questions sont marquées par leur absence de liens avec les textes en vigueur (loi de 2013 sur la refondation de l’école, programmes, référentiel des compétences du professeur des écoles …) Par ailleurs, il faut encore souligner cette année une méconnaissance du contexte d’exercice de la Guyane auquel ils sont destinés. Il faut aussi relever le peu d’intérêt pour la ou les cultures portées par la pluriethnicité de la population scolaire guyanaise, sans compter une connaissance insuffisante des problématiques de développement de l’enfant. Les réalités sociale et scolaire semblent construites sur des clichés qui doivent encore être dépassés et déconstruits pour être utiles aux futurs professeurs des écoles. Pour conclure, outre la gestion du temps à améliorer, aussi bien à l’exposé qu’à l’entretien, deux points restent à développer : la maîtrise du lexique pédagogique et didactique et l’enrichissement d’une culture littéraire nécessaire à l’exercice du métier d’enseignant. 3/ Autres remarques Par rapport à la préparation du CRPE , les candidats issus du 3ième concours spécial doivent sérieusement développer leur connaissance des textes de base qui régissent le système éducatif. Certains candidats libres doivent prévoir une visite d’école et une observation de classe. Enfin, le jury attend de tous les candidats : -
Qu’ils puissent mettre en lien l’ensemble des connaissances reçues pendant leur parcours de formation avec les sollicitations exigeantes d’un contexte d’enseignement local riche et singulier. -
Qu’ils maîtrisent mieux le langage pédagogique et didactique qui encadre les théories de l’apprentissage. -
Qu’ils approfondissent leur culture administrative et juridique, pour mieux appréhender les règles de fonctionnement de l’école. -
Qu’ils connaissent bien les principaux textes qui organisent le métier qu’ils ont choisi, à commencer par le référentiel de compétences du professeur des écoles. Page 16
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