dossier-pédagogique..

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dossier-pédagogique..
MUS’AZIK présente
Collèges / Lycées
CONTACT
Nicolas CRUSSON – Chargé de développement et de diffusion
[email protected] / 06.76.79.56.92
Mus’Azik : [email protected] / www.musazik.fr
1
SOMMAIRE
PRÉSENTATION
-
… Du projet
projet
… De la play list
list 2012 – 2013
… Des musiciens
p.3
p.3
p.4
L’UNIVERS ARTISTIQUE
-
Les instruments et effets utilisés par les Volleyeurs
De la musique enregistrée à la reprise
La Folk, la Pop et le Rock dans les musiques indépendantes
Les figures
figures artistiques
Lexique de survie
p.5
p.5
p.9
p.11
p.13
p.22
PISTES PÉDAGOGIQUES
p.24
p.24
RÉFÉRENCES / LIENS
p.25
Ce dossier pédagogique a été réalisé par l’ensemble de l’équipe Volleyeurs et par des contributeurs
professionnels de la culture et de l’éducation :
Benoit Bénazet et Benoit Devillers (Fuzz’Yon – La Roche sur Yon), Samuel Brouillet (collège Paul Doumer
de Nort sur Erdre), Mélanie Legrand (Stéréolux - Nantes), Gérôme
Gérôme Guibert (Maître de Conférence à
Sorbonne Nouvelle – Paris 3), Nicolas Moreau (Garage Hermétique - Rezé), Fabrice Nau (Chabada Angers), Sophie Quéffelec
Quéffelec (lycée Agricole de Briacé), Elodie Retière (Comédienne-metteuse en scène).
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PRÉSENTATION
…..du PROJET
Imaginez « I can Only Imagine », le hit de David Guetta feat.
Chris Brown & Lil Wayne version Talking Heads ou encore le
fameux “Somebody that I used to Know” de Gotye joué à la
façon de Bonnie Prince Billy et sa folk llumineuse!!
umineuse!!
"Reprises
Reprises de volée"
volée est un concert à destination des scolaires. Ce projet réunit quatre musiciens de
la scène nantaise qui s'amusent à reprendre des tubes « grand public » du moment à la façon de...
personnalités artistiques de la pop,
pop du folk et du rock d’essences indépendantes.
indépendantes Leur objectif ?
Faire partager leur passion pour ces musiques de manière ludique et instructive aux spectateurs et
citoyens de demain.
…..de la PLAY LIST 2012 - 2013
Likke Li / I Follow Rivers / version Nick Cave and the Bad Seeds
Birdy / Skinny Love / version Sallie Ford and the Sound Outside
Gotye / Somebody that I used to know / version Will Oldham aka Bonnie Prince
Billy
Shakaponk / My name in Stain / version Sonic Youth
David Guetta feat. Chris Brown & Lil Wayne / I can only imagine / version
Talking Heads
Youssoupha feat Indila / Dreamin’ / version Diabologum
Stromae / Alors on Danse / version Dominique A
LMFAO / Party Rock Anthem / version Why ?
Britney Spears / Dancin' till the world ends / version Depeche Mode
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…..des MUSICIENS
Vincent DUPAS : Musicien accompli depuis une dizaine d’années, ce trentenaire,
collectionneur de vinyles, s’investit à temps plein dans plusieurs groupes de registre rock
et folk indépendant (My Name is Nobody, Fordamage,….). Actif de la scène nantaise
avec ses différentes formations, Vincent a pu montrer au travers de son parcours
artistique, ses multiples facettes de musicien et de song writer aux multiples influences.
Il a également participé pendant 4 ans au spectacle pédagogique « Peace and Lobe » sur
la gestion sonore des musiques amplifiées.
JeanJean-Christophe BAUDOUIN évolue depuis sept ans en tant que batteur (acoustique/
électronique) au sein du groupe Gong Gong, (électro-vidéo live). Habitué des tournées
nationales et internationales, il participe également à de nombreux projets annexes, tels
que Pillow Pilots (pop-rock-psyché), Faune (pop élégante), où à chaque fois il nous
montre son efficacité et son ingénierie en tant que batteur/percussionniste alliant
aussi bien les machines, les samples, les drums, les percussions sur corps…
Sa passion de la musique et ses diverses rencontres lui ont donné envie de transmettre et de partager ses
expériences. C’est pourquoi, depuis plusieurs années, il collabore à de nombreux projets d’action culturelle.
Artistes aux multiples facettes, Rachel LANGLAIS a travaillé avec Klaktonclown pendant
10 ans et a ensuite continué sa route en collaborant sur des projets tels que Boy and the
Echo Choir (pop folk) ou encore Blume (rock littéraire et chanson électrique). Spécialiste
de la voix et du chant (jazz vocal, chant indien...) elle est également une multiinstrumentiste hors paire ayant à son arc un instrumentarium original (scie musicale, toy
piano, clavier, accordéon,...).
Musicien dans plusieurs formations aux influences diverses, Benjamin NEROT se fait
remarquer au sein du groupe Belone Quartet en tant que bassiste/chanteur, où il fait se
côtoyer rock, pop et musiques électroniques. Benjamin se plaît également sur scène en
solo avec sa guitare derrière le nom de The Healthy Boy, inspiré de la musique folk
indépendante américaine, il a cette faculté à laisser parler sa guitare autant que ses
mots. Avec
sa voix grave, virile, profonde, il a su s’imposer dans le paysage folk
français. Avec son compère Vincent Dupas, il a également fait partie de l’équipe
pédagogique sur le spectacle « Peace and Lobe ».
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L’UNIVERS ARTISTIQUE
LES INSTRUMENTS ET EFFETS PAR L’EQUIPE
LA GUITARE
La guitare est un instrument de musique qui appartient à la famille des instruments à cordes.
cordes Munie d'un
manche, elle comporte souvent une caisse de résonance qui permet d'amplifier le son produit par la
vibration des cordes. Le guitariste peut faire vibrer les cordes à l'aide de ses doigts ou en utilisant un
médiator.
Instrument de prédilection dans les musiques rock, le jazz, le blues et le métal, la guitare électrique est née
dans les années vingt à l’initiative d’un ingénieur de chez Gibson. Cette invention est née de l’impossibilité
naturelle de faire des solos audibles pour les spectateurs dans une formation. On trouve les premiers
modèles de guitare électrique commercialisés en 1930. Au début, les guitares électriques étaient
simplement électrifiées et étaient encore fabriquée avec une caisse de résonance.
La guitare électrique fonctionne avec un jack (un câble) que l'on met dans un trou de la guitare. Elle ne
possède pas dans la plupart des cas de caisse de résonance, car le son est transmis à un amplificateur grâce à
des microphones situés sous les cordes. Avec les boutons rotatifs, on peut régler sur la guitare le volume et
la tonalité. Les micros sont là pour amplifier la vibration des cordes. Les guitares électriques permettent de
produire des sons impossibles à réaliser avec une guitare acoustique, comme par exemple des sons saturés
(Cf. Partie « effets » du document). Le modèle de guitare électrique le plus connu reste la Stratocaster de la
marque Fender (guitare de Jimi Hendrix).
LA BASSE ou GUITARE BASSE
La guitare basse (simplement appelée basse)
basse est un instrument de musique à cordes amplifié conçu selon le
même principe que la guitare électrique. Cet instrument est apparu dans les années 1950 pour remplacer
les contrebasses qui manquaient de puissance sonore dans les groupes de Rock' N' Roll, ainsi qu'au
problème de l'encombrement de cet instrument.
C'est un des rares instruments conçus dès l'origine pour être amplifiés : la plupart des basses sont
électriques. Une basse possède généralement 4 cordes, mais peut aussi en avoir 5, 6, 9. Elle a un manche
plus long et des cordes plus épaisses que les autres types de guitare, ce qui donne un son beaucoup plus
grave.
La basse électrique est utilisée dans le Rock, le Blues et leurs dérivés, ainsi que par certains musiciens de
jazz. Il existe aussi des basses acoustiques, qui ont une caisse de résonance pour qu'on puisse bien entendre
les notes les plus graves. Dans pratiquement tous les cas, la basse travaille en symbiose avec la batterie pour
former ce que l'on appelle la "base ou la section rythmique"
LA BATTERIE
Avec la guitare basse ou la contrebasse, la batterie fait partie de la section rythmique d'un groupe de
musique. Elle est donc utilisée dans la plupart des genres musicaux actuels pour marquer le rythme. Les
principaux éléments qui la composent (grosse caisse, caisse claire, cymbales, percussions...) dans les
marching band, fanfare de type déambulatoire au début du XXème aux Etats Unis. Une batterie rassemble
divers instruments que sont : les fûts, cymbales et autres percussions. Son apparition en tant que
regroupement de divers instruments a vu le jour au début du siècle. Depuis la batterie est née mais ce qui
n'était à l'époque que l'assemblage d'une grosse caisse, d'une caisse claire et d'une cymbale, s'est beaucoup
complexifié depuis.
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Eléments d’une batterie
Les fûts : la caisse claire, la grosse caisse, les toms. Les fûts représentent la partie la
plus volumineuse de la batterie, et sont composés généralement de bois, mais aussi
de métal ou encore de matériaux composites. La taille des fûts peut dépendre du style
de musique joué par le batteur (souvent on utilise des gros fûts pour le rock/hiphop/funk et des petits fûts pour le jazz). Les toms sont le plus généralement au
nombre de deux ou trois (avec le tom médium, mais il n'y a pas de limite) : le tom
alto, le tom médium, la grosse caisse, le tom basse
La charleston ou Charley, est un accessoire permettant au musicien de créer la
pulsation rythmique d'un morceau.
Les cymbales sont d’une forme circulaire parfaite. Leurs matériaux sont multiples
apportant chacun leurs spécificités sonores : étain, argent, métal, bronze…. Les
principales cymbales sont la cymbale crash et la cymbale ride.
LE BANJO
Le Banjo est un instrument de musique à cordes pincées introduit à l’origine aux Etats Unis par des esclaves
noirs. Le corps du banjo est composé d’une membrane en parchemin, cuir, peau d’animal ou plus
récemment en synthétique. Cette membrane est tendue sur un cadre rond en bois ou en métal. C’est ce qui
produit ainsi un timbre très particulier. Muni d'un long manche, à l'origine sans frette, le banjo présente
quatre ou cinq cordes en métal.
Vers la fin du XIXème siècle, le banjo se popularisa aux Etats Unis et un style particulier s'imposa
notamment chez les populations campagnardes. Le banjo à cinq cordes était donc utilisé à la fois dans la
musique folklorique et dans les orchestres de musique populaire bluegrass. Le banjo à quatre cordes, joué
généralement avec un médiator, était très répandu vers 1900 dans les orchestres de variétés et souvent joué
encore dans les groupes de jazz. Vers les années 30, les compagnies de disques commencèrent à s'intéresser
aux groupes de musiques traditionnelles. La diffusion de ces disques fit renaître l'intérêt du public pour
l'instrument, toujours joué dans un style rythmique.
LES CLAVIERS
Les claviers se présentent comme un alignement de touches. La géométrie du clavier est facile à
reconnaître grâce à la disposition alternée des touches noires ou feintes : 2, 3, 2, 3… et ainsi de suite. Le
piano est un instrument à clavier de la famille des cordes frappées. On trouve aussi un ou plusieurs claviers
sur les instruments suivants : le célesta, le clavecin, le piano, le glockenspiel, le vibraphone, l’orgue, le
synthétiseur, l’accordéon…
Petit frère du piano, l’orgue a été créé en 1935 par Hammond mais sa commercialisation se développe dans
les années 50 et 60 au moment où le rock’n’roll voit fleurir une multitude de petits groupes musicaux de
quartiers ayant besoin de piano transportable et dans l’air du temps.
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Le synthétiseur appelé aussi « synthé » ou piano numérique est un instrument de musique capable de créer
et de manipuler des sons électroniquement au moyen de tables d'ondes ou d'oscillateurs électroniques.
Durant les années 70, son développement commercial aura un impact artistique notable sur la création
musicale mondiale avec, entre autre, l’émergence des musiques électroniques (ex : Kraftwerk, groupe
pionnier allemand proposant une musique uniquement joué avec des claviers numériques) puis du
mouvement techno au début des années 80 aux Etats Unis et en Angleterre.
Au début des années 1990, alors que la mode des synthétiseurs battait son plein, on a pu observer un retour
aux années 1960, tant au niveau de la mode vestimentaire, que du design d’intérieur. Cette esthétique
“sixties” s’appliqua également à certains genres musicaux. De nouveaux styles combinés d’électronique et de
vieux sons comme l'acid jazz ou l'easy listening émergèrent, ramenant “l’orgue Hammond”, le “Fender
Rhodes” ou le “Hohner Clavinet” au goût du jour.
LA SCIE MUSICALE
La scie musicale est un instrument de musique de la famille idiophone.
idiophone Un idiophone,
idiophone ou autophone,
autophone est un
instrument de la famille des percussions dont le son est soit produit par le matériau de l'instrument luimême lors d'un impact, soit par un accessoire extérieur. Elle est constituée d’une lame d'acier que l'on fait
vibrer, et qui frottée par un archet, produit un son musical qui peut être modulé par la torsion et la
courbure de la scie obtenue par la pression des doigts de la main.
Il existe autant de théories sur l'origine de la scie musicale qu'il existe de sites Internet sur le sujet ! Certains
chercheurs disent qu'elle a été inventée par des bûcherons argentins, d'autres par les esclaves africains…
certains voient son origine dans les pays de l'est, d'autres encore dans les montagnes nord-américaines…
Une théorie rassemble les précédentes en disant qu'elle n'est pas apparue dans un seul endroit mais
simultanément dans de multiples coins de la terre…
DISTORSION
La distorsion dite "disto
disto"
disto est l'effet des guitares rock par excellence. Il rend un son de guitare naturel, dit
"clair", plus distordu et rageur, ce qui lui donne un grain épais, comme une voix grave se mettant à crier. On
peut aussi l'utiliser sur des batteries, comme le font les groupes actuels tels que The Kills ou The Black
Keys, pour donner un son plus épais, plus lourd, plus rock.
Exemple avec Nirvana : "Smells like teen spirit" sur l'album « Nervermind » (1991), la guitare commence en
son clair, la batterie fait un break et la guitare devient plus rock et plus forte, c'est l’effet distorsion !
REVERB / ECHO
La réverbération,
réverbération dite "reverb
reverb"
reverb donne au son de la profondeur, de la largesse et de la longueur, comme
quand on parle dans une grotte, sous un pont ou sous une église. La reverb était utilisée notamment dans
les musiques psychédéliques des années 60 ou 70 pour donner un effet planant, rêveur à la musique,
comme dans Pink Floyd. Elle est beaucoup utilisée par les techniciens son sur les voix des chanteurs, les
guitares, les batteries. Certains groupes en mettent tellement partout que l'effet donne un style complet à
l'ensemble, comme pour le groupe pop actuel Animal Collective, qui a remis au goût du jour les
productions pleines de réverbération, avec par exemple le titre de pop très psychédélique "my girls".
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DELAY
Le delay est un effet qui donne à l'auditeur l'impression d'un écho (le son se répète plusieurs fois, à une
vitesse lente ou très rapide). On l'emploie souvent sur les guitares, dans le reggae ou la musique dub, ou sur
les voix pour donner du relief aux intonations...
Par exemple le morceau, "La Javanaise Remake", sur l'album Aux Armes Et Caetera (1979) de Serge
Gainsbourg : les percussions se répètent 4 fois, de gauche à droite tout du long du morceau, un pur
esthétique Reggae-dub ! C’est sans doute aussi pour cette raison que sur le même album, il fait aussi un jeu
de mots pour donner le titre à une de ses chansons : Des Laids, des Laids (Delay Delay) jouant sur la
répétition, comme le fait l'effet.
COMPRESSION
La compression dite « compress » est utilisée dans toutes les musiques modernes, à fortiori le hip hop ou
l'électro, elle est aussi appelée « compression dynamique ». Littéralement, elle compresse le son, le déforme
un peu, pour le rendre facilement écoutable partout : elle booste le son, qui devient plus efficace. Elle lui
enlève des informations et ne met en valeur que la sève de la musique : les sons qui restent deviennent plus
"punchy". On s'en sert aussi pour masteriser le son qui a été enregistré en studio, afin qu'il passe bien partout
(sur un petit baladeur mp3, un téléphone, une radio, ou un ordinateur)...
Certains groupes compressent la moindre de leurs idées dès la création, comme Justice avec "Dance" (à
noter la réverbération des chœurs des enfants dans toute l'intro du morceau...) .
Attention, cette compression n'a rien à voir avec la « compression MP3 » qui, elle, est une compression de
données numériques, destinée à réduire la taille d'un fichier audio - parfois au détriment de sa qualité
sonore d'origine
WAHWAH-WAH
La wahwah-wah,
wah d'abord utilisée sur des trompettes, en bouchant le bout de la trompette pour en modifier le son
avec un sourdine qu'on tenait à la main, l'effet wah-wah, résonnant, a ensuite été repris dans les musiques
funk à l'aide d'une pédale reliée au son de la guitare, pour lui donner un son filtré et accentuer leur
résonnance. Le célèbre trompettiste Miles Davis jouait de la wah wah sur bien des productions, mais c'est
surtout Jimmy Hendrix qui a popularisé la wah-wah des guitares avec l'intro mythique de son morceau
"Woodoo Child", où l'on pourrait chanter chaque note en disant "wah-wah", ce qui résume bien l'effet.
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DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE A LA REPRISE
NAISSANCE ET DÉVELOPPEMENT DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE
De nos jours, la musique est présente dans notre quotidien : dans les magasins, les maisons, les
voitures,…Nous pouvons l’écouter partout dans le monde et le plus souvent quel que soit l’endroit. C’est la
pratique culturelle préférée des français (http://www.pratiquesculturelles.culture.gouv.fr/doc/08synthese.pdf)
Pourtant, jusqu’à la fin du 19ème siècle, les musiques populaires se transmettent de manière orale. Il
n’existe pas encore les lecteurs MP3, ni platines disque (CD) ou vinyle (33T) ou lecteur DVD. Pour écouter
de la musique, il fallait donc jouer soi-même d’un instrument ou écouter quelqu’un en jouer en « live ». La
diffusion musicale était donc limitée pour les populations à leur environnement proche (familial,
voisinage). La notion de public ou d’auditeur n’existait pas.
Les innovations techniques au début du 20ème siècle vont bouleverser les façons d’écouter et de faire de la
musique :
-
1877 : Charles Cros crée un système capable d'enregistrer le son sur un disque ou un cylindre.
1888-1920 : Apparition du Gramophone
Ces innovations technologiques issues du secteur industriel permettent : d’enregistrer la musique, de la
fixer sur support physique et de commercialiser l’outil et le support. L’industrie du disque est en train de
naître, la commercialisation du 78 tours débutera à partir des années 20. Les premières maisons de disques
se développent, la musique s’installe dans la sphère domestique et touche de plus en plus de gens.
A partir des années 30, le développement des radios, sous l’impulsion des dernières innovations
technologiques (ex : naissance du micro, de l’amplification, ...) va jouer un rôle majeur vis à vis de
l’industrie du disque (Ex : dans le film « O Brothers » des frères Cohen, passage du groupe enregistrant dans
une station de radio du sud des états Unis à cette période). Pouvant enregistrer et proposer une qualité
sonore supérieure aux 78 tours, ce nouveau médium va permettre de diffuser plus largement la musique
(les radios privées apparaîtront en France dans les années 40) dans les foyers et concurrencer l’industrie du
disque si bien qu’il faudra attendre l’arrivée du 33 tours dans les années 40 pour la relancer.
Autres repères historiques :
- 1948 : Le 33 tours (33 tours 1/3 par minute) est inventé par la Columbia Records.
- 1958 : Le disque enregistre les deux signaux (gauche et droit, chacun sur une paroi du sillon), c’est le
début de la stéréophonie.
- 50ies : la technologie numérique révolutionne l'enregistrement magnétique avant de s'attaquer au
disque.
- 1964 : Philips met au point la cassette audio.
- 1983 : Le disque compact audionumérique (CD) apparaît sur le marché.
- 2000 : avec le développement du web et du haut débit, le support physique tend aujourd’hui à être
supplanté par un format compressé entièrement numérique, le mp3.
ORIGINAL VS REPRISE
9
L’arrivée de la musique enregistrée, fixe non seulement la musique sur support physique mais va définir
aussi : qui joue, qui est l’auteur, le compositeur, le producteur,… La notion de morceau « original » va
pouvoir être nommée, datée, identifiée. Le créateur et l’interprète deviennent deux statuts distincts.
C’est à partir de là que la notion de reprise, ou « cover », en anglais apparaît dans l’histoire des musiques
populaires.
Tout au long du siècle et encore aujourd’hui, l’industrie musicale et plus particulièrement les maisons de
disques produisent des « singles » à des fins commerciales, des albums d’artistes jouant des morceaux dont
ils ne sont pas les auteurs ou les compositeurs. Par exemple, la reprise se pose comme un des fondements
du rock’n’roll (ex : Bill Haley /Rock around the Clock). Dans les années 60, le succès des Beatles, des
Rolling Stones débute par l’interprétation de standards du répertoire Rythm’n’Blues des communautés
noires. Dans le répertoire que les Volleyeurs vous propose, « Skinny Love » interprété par Birdy est une
reprise d'une chanson d’un groupe de folk indépendant américain (Cf. Bon Iver), dans une version
minimaliste au piano, chantée de façon plaintive par une jeune et jolie fille une version plus variété.
Ainsi, la reprise pourrait être définie comme l’interprétation d’un morceau écrit par un autre musicien.
Des variantes au terme de reprise sont utilisées plus ou moins selon les familles musicales et les musiciens
d’une manière générale :
- Interprétation : les musiciens classiques composent à la marge et sont d’abord former pour
interpréter une œuvre de compositeurs historiques
- Standard : propre aux musiciens de jazz, ils s’appuient sur un thème du répertoire jazz identifié de
tous et sur lequel ils vont pouvoir tour à tour improviser
- Version : un artiste propose un morceau joué avec des variantes sur un même album
- Adaptation : transformation mélodique, rythmique ou des textes (ex : de l’anglais au français)
- Tribute : un artiste rend hommage à un autre artiste à travers un disque, un concert qui lui est dédié.
Plusieurs façons de faire des reprises :
- La reprise copier/coller ou stricto sensu : l’objectif est de se rapprocher le plus d’une version déjà
existante avec les mêmes instruments, les mêmes sons, le même tempo, …
- La reprise adaptées ou « adaptation musicale » : transformation des arrangements et/ou des paroles
- La reprise « parodie » : ce type de reprise se pose comme une manière de marquer son désaccord,
son opposition par rapport à un thème, une personne et ce qu’ils représentent (Ex : version My Way
des Sex Pistols)
-
La reprise « dédicace » : un groupe reprend un morceau d’un groupe apprécié, influant, à leur
manière
La reprise « version » volleyeurs
volleyeurs
« Une reprise est « bonne » quand on sent que le morceau nous appartient et qu'on en oublierait presque la
version originale. Pour faire une bonne reprise, la chanson d'origine doit avoir des qualités certaines dans son
écriture : la mélodie, la structure… Pour cette raison, nous ne pouvons faire de miracle sur certain tubes qui
sont bombardés par les radios et qui marchent commercialement mais dont le fond et la forme ne valent rien. »
Parfois la reprise est plus connue du grand public que l’original :
- The Beatles : Twist and Shout (The Isley Brothers)
- Eric Clapton : Cocaïne (J.J. Cale)
- Bill Haley : (We're Gonna) Rock Around The Clock : Rock Around The Clock (Sonny Dae & His Knights)
- Madness : One Step Beyond (Prince Buster)
Le top 3 des chansons les plus reprises dans le monde :
- Yesterday / 1965 / Les Beatles
10
-
My way / adaptation de « Comme ‘d’habitude / 1967 / De Paul Anka / Popularisée par Franck Sinatra
I (can’t get no) satisfaction / 1965 / Les rolling Stones
La folk, la pop et le rock dans les musiques indépendantes
vues par les
On peut parler de rock indépendant pour les 3 styles folk, pop et rock que nous pratiquons avec l’équipe des
Volleyeurs.
Plus qu'une notion musicale, les musiques dites « indépendantes » désignent les artistes ou groupes
distribués par des petits labels et non par de grandes maisons de disques, plus communément appelées
Major.
Cette notion est née avec le mouvement punk en Angleterre il y a 35 ans, et est liée à la réalité sociale de
l'époque contre l'establishment (Cf. chômage, luttes sociales notamment dans les milieux ouvriers,...). Cela
DIY : Do It Yourself),
s'est traduit dans le secteur musical par la volonté de « faire soi-même » (DIY
Yourself de contrôler
la production et distribution de leur musique, et cela légitime une façon de vivre (underground, contre
culture).
Ces styles définissent globalement une musique dont l'écriture n'est pas basée sur les schémas
commerciaux des majors comme par exemple : morceau single de 3 minutes pour passage radio, répétition
couplet-refrain, mélodies faciles à retenir, paroles simples et production sonore standardisée.
Le rock, la pop et la folk sont des musiques différentes et évoluent chacune vers le grand public mais aussi
l'underground. Certains groupes fondés sur cette notion d'indépendance ont connu un succès tels qu'ils sont
devenus grand public : U2, Depeche Mode, Nirvana, The Black Keys, Gossip...
Chacun de ces styles développe une ou plusieurs esthétiques qui lui sont propres en matière de look, de
modes vestimentaires (ex : couleurs, marques), de langages, de références artistiques…
LE ROCK DANS « L’INDÉ »
Le rock'n'roll est né dans les années 50 aux Etats-Unis, une dérivation sauvage de la musique noire
le blues, et popularisé par le « King » Elvis Presley et les disques du label Sun Records à Chicago.
Il fait scandale dans une société très établie malgré les phénomènes sociaux et culturels qui en
découlent auprès de la jeunesse de l'époque. C'est aussi la première musique qui réunit les noirs et
les blancs sur la même piste de danse.
Mais le phénomène est vite rattrapé par l'appât du gain, et rapidement, la musique rock devient un
produit commercial comme un autre (cf. notions définies plus haut) et en quelques sortes les
artistes deviennent une marque, un produit : habits, attitude, coupe de cheveux...
Devant cette uniformité, des artistes réagissent et vont produire un rock revendicatif qui, dans les
années 80, explose les standards : le punk,
punk le hardcore,
hardcore le post rock,
rock le garage,
garage la new wave...
wave bref,
encore plein de styles différents se retrouvent sous cette notion de rock.
Les instruments plus communément utilisés sont la guitare et la basse (électriques), la batterie,
des claviers. Le tout joué avec des sons souvent distordus, et la recherche sonore avec des amplis,
pédales d'effets, voix trafiquées, une façon particulière de chanter, qui vont donner une identité
propre à chaque groupe.
Quelques grands noms du rock indépendant pour l’équipe des VOLLEYEURS : FUGAZI,
FUGAZI, SONIC
YOUTH,, YO LA TENGO.
YOUTH
TENGO.
11
LA FOLK DANS « L’INDÉ »
LA POP DANS « L’INDÉ »
L'indie pop est un dérivé du rock
indé, avec les mêmes idées et
démarches, mais une musique
souvent plus mélodique, moins
saturée. Elle se définit aussi en
ayant une orchestration plus
travaillée et un instrumentarium
souvent plus étonnant et moins
attendu que dans le rock, ou bien
souvent
beaucoup
plus
d'instruments et de musiciens que
dans le format classique rock
(basse, guitare, batterie) : chorale,
mélange d'instruments électriques
et acoustiques, boite à rythme,
synthétiseurs...
Il y a tout autant une recherche de
son propre à chaque groupe que
dans le rock indé mais ce sont des
sons beaucoup plus travaillés, avec
plus d'effets que le son brut du
rock.
Les
volleyeurs
aiment
par
exemple :
ARCADE
FIRE,,
FIRE
RADIOHEAD,…
RADIOHEAD,…
Le folk indé se nourrit à la base de la
musique traditionnelle folk anglosaxonne, une musique jouée en
acoustique racontant des histoires
(songwriting) en poésie sur son pays,
ses racines, sa famille, ses amis, et
selon certaines périodes politiques
(ex : Guerre du Vietnam,…), la folk
est parfois contestataire.
Trois grandes références : BOB
DYLAN,
DYLAN, LEONARD COHEN et NEIL
YOUNG.
YOUNG.
Le folk indé naît en suivant le même
fonctionnement que le punk et le
rock indé, en sortant des sentiers
battus : technique limitée, textes ne
suivants pas forcément une métrique,
chant imparfait mais touchant,
sensible... Les instruments utilisés
sont les mêmes que pour la musique
folk : guitare acoustique, basse,
batterie, orgue, claviers, voix et
chœurs, le tout plus ou moins bien
joué !
Les grands noms aujourd'hui de la
folk sont BONNIE PRINCE BILLY,
BILLY,
BILL CALLAHAN,
CALLAHAN, CAT POWER.
POWER Ils
ont commencé il y a 20 ans avec des
albums
bringuebalants
mais
touchants et qui, au fil des années, se
sont affinés pour aujourd'hui écrire
des petits chefs-d'oeuvres.
12
Titre : « I Follow Rivers »
Interprète du morceau : Lykke Li
A la façon de : Nick Cave and the Bad Seeds
Groupe phare d'un rock sombre et puissant, très incarné. Il est composé de
cinq musiciens dont deux fortes personnalités issues du groupe post-punk
australien, The Birthday Party :
− l'australien Nick Cave, chanteur-pianiste et songwriter, est une icône
d'un rock très écrit, trouble, parfois morbide. En 2006 avec « Where
The Wild Roses Grow », il a été connu par le grand public grâce à
une collaboration avec Killie Minogue, alors icône de la dance et de
la pop interplanétaire, à l'instar de Madonna.
− L'australien Mick Harvey, multi-instrumentiste, jugé comme un des
fondateurs de mouvements tels le rock gothique et le psychobilly
Nick Cave and The Bad Seeds propose un rock très écrit, à la fois, poétique,
ténébreux, rageur, punk voire gothique.
Sensibilité associée au
morceau
Un sentiment :
Une émotion :
Une couleur :
Une impression :
Instruments présents :
Contexte :
Pays d’origine
Débuts
Contexte
Mélancolie rageuse
Trouble
Noir brillant
Tourmentée
Piano, chant, guitares, claviers, batterie, percussions, chœurs
Australie, Angleterre, Allemagne, Suisse, Etats-Unis
Depuis 1983
Le mouvement punk, bien que relevant déjà du passé, continue à faire des
émules en ce début des années 80. Avec son slogan « Do It Yourself », il offre
la possibilité à tout un pan de jeunes créateurs de s’exprimer.
Rock
Un genre
Les différentes périodes 1983-2003 : le trio cité reste la tête de proue du groupe
Les Volleyeurs aiment :
Depuis 1990 : Nick Cave tourne solo, parfois avec des membres du groupe
2003-2006 : nouvelle équipe, sans l'allemand Blixa Bargel
Les albums de Nick Cave :
From Her To Eternity (1984) / Titre extrait : « From the Eternity »
Henry's Dream (1992) / Titre extrait : « Loom of the Land »
Live Seeds (1993) / vidéo du concert : ICI
Murder Ballads (1996) / Titre extrait feat PJ Harvey / “Henry Lee”
The Abattoir Blues Tour (2007 - 2CD & 2 DVD)
Artistes associés/affiliés :
Grand Public (3) : Tom Waits (E.U-rock/blues) / Lou Reed (E.U-glam/rock/garage) / Leonard
Moins connu (1-2)
Cohen (Canada-folk/rock)
Birthday Party (AUS-rock) / Bauhaus (R.U-rock gothique) / Einsturzende
Neubauten (ALL-rock industriel/expérimental)
13
Titre : Somebody I Used To Know
Interprète du morceau : Gotye
A la façon de : Will Oldham (Bonnie Prince Billy)
Will Oldham, auteur, chanteur et guitariste plus connu sous le nom de Bonnie
Prince Billy, en clin d’œil au hill billy,
billy est l'un des représentants majeurs du
renouveau de la musique folk nord-américaine. Digne héritier de Neil Young,
Leonard Cohen ou encore Bob Dylan, il commence à jouer sous le nom de Palace
au début des années 90's, une musique folk authentique, décharnée et crue,
interprétée par des musiciens autodidactes, cassant les codes de la musique folk
traditionnelle et country. Artiste complet (il est aussi acteur et photographe) et
prolifique (près de 80 singles, maxi et albums sortis depuis 1987), il multiplie
depuis les années 2000 les collaborations musicales tout azimut avec le hip et hop
(Sage Francis), le post rock (Tortoise). C’est bien entendu une référence et une
influence majeure pour l’équipe des Volleyeurs.
Sensibilité associée au morceau
Un sentiment :
Une émotion :
Une couleur :
Une impression :
Instruments présents :
Contexte :
Pays d’origine
Débuts
Contexte
Mélancolie
Tristesse contemplative
Gris nuageux à noir profond
Romantisme noir
Guitare acoustique ou électrique, voix, chœurs, orgue, batterie, basse
Etats Unis
Depuis 1990
La musique folk est moribonde en cette période. Associés au passé et à « la
musique à papa », les nouvelles générations s’en détournent pour préférer le
grunge, le hip hop ou l’euro dance.
Folk
Un genre
Les différentes périodes 1993-1997… : évolue à cette période sous le nom de « Palace Brothers » puis
Les Volleyeurs aiment :
« Palace »
1997-2004 : sort des disques différents sous les noms de « Will Oldham » et
« Bonnie Prince Billy »
2004 : Il se présente depuis uniquement sous le nom de « Bonnie Prince Billy ».
Palace « Hope » (1994)
Palace « Viva Last Blues » (1995) : extrait en lien « More Brothers Rides »
Will Oldham « Joya » (1997) : extrait en lien “Antagonism »
Bonnie Prince Billy « I see a darkness » (1999)
Bonnie Prince Billy « Superwolf » (2005) : extrait en lien “Only Someone
Running »
Artistes associés/affiliés :
Grand Public (3) : Neil Young (Canada-rock/folk) / Leonard Cohen (Canada-folk/rock) / Bob Dylan
Moins connu (1-2)
(E.U-folk) / Johnny Cash (E.U-country)
Calexico (E.U-rock indé) / Tortoise (E.U-post-rock) / Slint (E.U–rock indé)
14
Titre : I can only Imagine
Interprète du morceau : David Guetta feat. Chris Brown & Lil Wayne
A la façon de : Talking Heads
Le gimmick du morceau proposé par Guetta et la mélodie de Chris Brown nous
ont mené vers la pop avant gardiste et pétillante des Talking Heads. Créé dans
les années 70, en plein mouvement punk, ce groupe est issu de la scène New
Yorkaise. Il est emmené par sa « tête pensante », David Byrne, chanteur et
guitariste fantasque. Pour leur premier concert, ils font la première partie des
Ramones, Le groupe de musique punk par excellence.
Leur premier tube s'appelle « Psycho Killer » en 1977, une histoire étrange sur
un tueur en série francophone, sur une musique rythmée, funky et frénétique.
Ils s'associent au producteur Brian Eno (ex Roxy Music), autre acteur majeur de
la scène New Yorkaise, pour les deux albums suivants. Leur musique pop
mélangeant électronique et acoustique va s’ouvrir aux percussions et rythmes
africains. Talking Heads a ouvert des portes dans le croisement de la pop avec la
world.
world Le groupe Radiohead a d’ailleurs tiré son nom d’un morceau du groupe.
Sensibilité associée au morceau
Un sentiment :
Une émotion :
Une couleur :
Une impression :
Instruments présents :
Urbain
Exaltation
Rouge et jaune vifs !
Grande liberté
Chant dynamique à la fois épileptique et mélodique, guitares électriques, basse,
batterie, claviers, percussions, chœurs
Contexte :
Pays d’origine
Débuts
Contexte
Un genre
Les différentes périodes
Les Volleyeurs aiment :
Etats Unis (New York)
1975-1991
Le punk décomplexe les jeunes créateurs en ce début des
une pop-funk-world avant gardiste
1974-1977 : la période protopunk
1978-1982 : la période new wave (post punk)
1983-1991 : ouverture vers la musique world proposant un mélange des
musiques occidentales et la world.
Album : “Talking Heads” 77 (1977) / morceau extrait : “Psycho Killer”
Album : “More Songs About Buildings and Food” (1978)
Album : “Remain in the Light” (1980) / morceau extrait : “Once in the lifetime”
Album : “Naked” (1988) / morceau extrait : “Blind”
Artistes associés/affiliés :
Grand Public : Patty Smith (E.U-punk/rock) / Paul Simon (E.U-folk/world) /
Moins connus : Television (E.U-punk/rock) / Brian Eno (E.U-artiste-producteur)
15
Titre : Alors On Danse
Interprète du morceau : Stromae
A la façon de : Dominique A
En 1992, Dominique A créé la surprise avec un album minimaliste « La
Fossette » enregistré à la maison, mélangeant musique électronique
analogique, guitares, une voix haut perché et des paroles simples mais
poétiques. Ce succès d’estime auprès des milieux indépendants et
undergrounds le poussera à faire de plus en plus de concerts. Par la suite, il
écrira des albums plus grand public et orchestrés et connaît le succès grand
public avec son morceau « Au Twenty Two Bar » chanté avec Françoiz Breut.
Depuis son premier album dépouillé, cette tête chercheuse accompagnée de
sa plume acerbe ne cesse de faire évoluer sa musique en multipliant les
collaborations avec plus ou moins de réussite, mais toujours avec la même
exigence artistique.
En associant ses chansons à texte et les sonorités du rock anglo-saxon, Il sera
un des précurseurs de la vague « nouvelle chanson française » qui déferlera à
partir des années 90ies (ex : Cali, Sanseverino, Vincent Delerm, Jeanne
Cherhal,…).
Sensibilité associée au morceau
Un sentiment :
Une émotion :
Une couleur :
Une impression :
Instruments présents :
Dépression
Tristesse
Gris
Provocation
A géométrie variable avec deux caractéristiques pour autant : textes en
français chanté avec naturel et émotion associés à un mélange d’instruments
acoustiques et électriques...
Contexte :
Pays d’origine France (Nantes)
Débuts Depuis 1990
Contexte En France, la scène chanson a du mal à se renouveler en ce début d’année 90
alors que les scènes locales s’affirment (ex : Angers avec les Thugs, Bordeaux
avec Noir Désir puis Diabologum ou Philippe Katerine à Nantes).
Chanson pop classieuse
Un genre
Les différentes périodes Dominique A est un artiste assez imprévisible et oscille depuis le début de sa
Les Volleyeurs aiment :
carrière en alternant des albums « grand public » et des albums plus pointus :
1990-1992 : période minimaliste où le texte prime
1993-2002 : période où il affirme son exigence musicale et son sens du rock
2003-2008 : période où il approfondi les arrangements et l’orchestration
2009-… : ouverture vers la musique world
Album « La Fossette » (1992) / titre extrait : « Le Courage des Oiseaux »
Album « La Mémoire neuve » (1995) / titre extrait « Le Twenty Two Bar »
Album « La Musique » (2009) / titre extrait « Immortels »
Album « Vers les lueurs » (2012)
Artistes associés/affiliés :
Grand Public : Alain Bashung (FR-chanson/rock) / Thomas Fersen (FR-chanson/pop)
Moins connus : Mansfield Tya (FR-rock) / Miossec (FR-rock/chanson) /
16
Titre : Dancin' till the world ends
Interprète du morceau : Britney Spears
A la façon de : Depeche Mode
Groupe britannique mené par Dave Gahan et Martin L. Gore, ils piochent
autant dans la musique industrielle allemande que dans les mélodies froides
de Joy Division/New Order. Depeche Mode propose une musique étrange qui
donne à la fois envie de danser et de pleurer ! D’abord uniquement basé sur
des claviers, les guitares seront réintroduites au fur et à mesure. Le groupe a
toujours suivi les innovations technologiques pour avancer dans l'écriture de
leurs morceaux. Ils connaissent d'énormes succès notamment avec les
albums « Music for the Masses » et « Violator », qui va les mener vers des
succès en tous genres et une grosse période de creux dans le années 90.
Ils sauront se relever grâce à l'arrêt des excès et sous la houlette de quelques
bons producteurs pour traverser le temps et revenir en haut de l’affiche. Avec
45 titres classés dans les charts anglais et 75 millions d’albums vendus,
Depeche est le groupe « mainstream » anglais symbolisant le succès de la pop
électronique. Ils influencent toujours autant et au début des années 2000 la
création musicale, un certain nombre de groupes américains se réfèrent à eux
dans leur travail de composition (ex : Interpol, The National, The Horrors....).
Sensibilité associée au morceau
Un sentiment :
Une émotion :
Une couleur :
Une impression :
Instruments présents :
Atmosphérique
Plénitude
Noir brillant
Glamour
Chant mélodique avec une voix profonde, claviers, percussions électroniques
et industrielles, guitares électriques réverbérées
Contexte :
Pays d’origine Royaume Uni
Débuts Depuis 1981
Contexte Le début des 80ies est marqué par la démocratisation naissante des
instruments électroniques et son instrument « vedette », le clavier. Ce
dernier va donner un nouveau à la création musicale.
New Wave tendance pop électronique
Un genre
Les différentes périodes 1981-1986 : période pop électronique dite aussi « new wave »
Les Volleyeurs aiment :
1987-1990 : période industrielle dite « berlinoise »
1991-1996 : période « creux de la vague »
1997-… : … : période « retour en grâce »
Speak and Spell (1981) / Titre extrait : “People are People”
Black Celebration (1986) / Titre extrait : “Question of Time”
Violator (1990) / Titre extrait : “Personnal Jesus”
Exciter (2001) / Titre extrait : « Dream On »
Artistes associés/affiliés :
Grand Public : U2 (R.U-pop) / The Cure (R.U/cold wave) / Placebo (R.U-rock)
Moins connus : The National (E.U-rock) / Interpol (E.U-rock)
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Titre : Skinny Love
Interprète du morceau : Birdy
A la
la façon de : Sallie Ford & the Sound Outside
Avec un premier album remarqué, Sallie Ford, jeune chanteuse américaine
très prometteuse de 22 ans, remet au goût du jour avec son groupe the Sound
Outside, des éléments de la culture propre à la jeunesse américaine des
années 50. Son look old school (ex : lunettes, vêtements, coupe de cheveux,…)
et surtout sa musique, un rock’n’roll gai, accessible et insouciant, la rendent
paradoxalement très moderne jusqu’à la porter comme l’une des
représentantes de cette nouvelle scène, fondatrice du revival rock’n’roll.
Cette musique, apparue au début des années 50 aux Etats Unis, est au
croisement du jazz et du rhythm’n’blues joué par les musiciens « noirs » et de
la country des blancs ». Le rock’n’roll
rock’n’roll a constitué un élément majeur dans
l’affirmation de la jeunesse américaine blanche. Elle est aussi caractéristique
de par les instruments et les sonorités qui font cette musique : une batterie
minimaliste, une contrebasse (la basse n’existait pas encore à l’époque !) et des
guitares aux sons clair et claquant.
Sensibilité associée au morceau
Un sentiment :
Une émotion :
Une couleur :
Une impression :
Instruments présents :
Contexte :
Pays d’origine
Débuts
Contexte
Joyeux
Gaité
Orange vintage
Légèreté
Contrebasse, 2 guitares rythmiques, batterie, chant lead et quelques chœurs
Etats Unis
Depuis 2007
Le passage au 3ème millénaire sonne le retour en grâce du rock ! Quoi de plus
logique pour les nouvelles générations de revenir donc aux fondements de
cette musique simple d’accès et gaie qu’écoutaient leurs parents et surtout
leurs grands-parents des années 50 : le rock’n’roll.
Rock’n’roll vintage
Un genre
Les Volleyeurs aiment : « Dirty Radio » 2010
Artistes associés/affiliés :
(E.U-rock’n’roll)
Grand Public : Ray Charles (E.U-Rhythm’n’blues) / Elvis Presley (E.UImelda
May
(IRL-rockabilly)
/
Nick
Waterhouse
(E.U-rock’n’roll’vintage) /
Moins connus :
Buddy Holly (E.U-rock’n’roll/rockabilly)
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Titre : Dreamin’
Interprète du morceau : Youssoupha feat Indila
A la façon de : Diabologum
Vous ne connaissez sans doute pas Diabologum et pourtant, ce groupe de la
scène toulousaine des années 90 a largement marqué le rock des années 90ies
en France.
Dans une démarche indépendante, les Diabologum se font connaître en
écumant les cafés concerts de l’exagone avec l’appui de leur label nantais
Lithium. Paradoxalement c’est avec un troisième album plus expérimental
qu’ils rencontreront un public plus large en mélangeant l'énergie d’un rock
noise atmosphérique et le hip hop grâce à des textes plus scandés que chantés
mais toujours engagés, une écriture en rime... comme du slam avant l'heure.
En 1998, à la surprise générale, les Diabologum se séparent. Les deux têtes
pensantes, Michel Cloup et Arnaud Michniak, ont continué une carrière solo
chacun de leur côté, toujours en creusant le même sillon avec plus ou moins
de réussite, mais toujours la même passion.
Sensibilité associée au morceau
Un sentiment :
Une émotion :
Une couleur :
Une impression :
Instruments présents :
Colère
Mélancolie
Noir
Mal être
Chant parlé et scandé, guitares électriques, basse, batterie, claviers dont
samplers
Contexte :
Pays d’origine France (Toulouse)
Débuts 1990-1998
Contexte En parallèle de la vague « rock alternatif » (Cf. Mano Négra, Noir Désir,
Wampas,…), le « rock indé » initié par les groupes anglais et américains
commence à faire des petits en France en cette fin des 80ies. Contemporains
de Philippe Katerine ou Dominique A, les Diabologum feront partie des
précurseurs de cette nouvelle vague naissante dans un style résolument plus
rock et expérimental.
Post Rock & Spoken Word
Un genre
Les différentes périodes 1990-1996: période pop-rock indé expérimentale
Les Volleyeurs aiment :
1996-1998 : période noise & hip-hop
« C'était un lundi après-midi semblable aux autres » (1993) / titre extrait :
« Les garçons ont toujours raison »
« Le goût du jour » (1995) / titre extrait : « Un instant précis »
« #3 » (1996) / titre extrait : « De la neige en été »
Artistes associés/affiliés :
Grand Public : Noir Désir (FR-rock français) / Dominique A (FR-chanson/pop)
Moins connus : Mogwaï (R.U-post rock) / Les Thugs (FR-rock) / Slint (E.U-rock independent)
19
Titre :
Interprète du morceau :
A la façon de :
Rock Anthem Party
LMFAO
Why?
Fer de lance du Label indépendant Anticon, ce groupe californien est un
groupe qui peut sembler difficile à cerner musicalement. Avec Why?
l’exercice devient inévitablement réducteur. Pour autant, en reprenant les
codes de la musique pop et en y ajoutant leur passion pour le hip hop
conscient (c'est-à-dire celui qui n'est pas matraqué à la radio et télévision),
nous pourrions situer ce trio américain de Hip Pop propose un savant
Abstract Hip Hop.
mélange de musique pop folk indé et d'Abstract
Hop Avec huit albums
et de nombreuses collaborations, les Why? continuent à faire la même
musique tout en la faisant évoluer. Sans s’en rendre forcément compte en
développant encore plus leur côté pop et grand public grâce à des moyens de
productions accrus tout en continuant pour autant à faire les pochettes
d’albums faites « maison ».
Sensibilité associée au
morceau
Un sentiment :
Une émotion :
Une couleur :
Une impression :
Instruments présents :
Coolitude
Joie explosive
Vert
Intelligence
Chant pop et hip hop, refrains mélodiques à gros débit de paroles, batterie,
guitares acoustiques et électriques, basse et claviers.
Contexte :
Pays d’origine E.U (Californie)
Débuts Depuis 1997
Contexte Les ponts entre le rock et le hip hop ont déjà été jetés depuis les années 80.
Depuis l’expérimentation médiatique des hard rockeurs d’Aerosmith et les
rappeurs de Run DMC (Cf reprise de « Walk this Way »), les croisements
entre le métal et le hip-hop se sont affirmés entre temps pour devenir un
genre à part entière : le métal hardcore. En pop/folk aussi, des musiciens s’y
engouffrent…les Why? font partis de cette mouvance dans une version
résolument plus indépendante.
Pop-hip hop
Un genre
Les différentes périodes Why? ne change pas sa musique mais l'a fait évoluer avec de meilleurs
moyens de productions.
Les Volleyeurs aiment : Elephant Eyelash (2005) / titre extrait : “500 Fingernails”
Alopecia (2008) / titre extrait : “The Vowels”
Eskimo Snow (2009) / titre extrait : “Against me”
Artistes associés/affiliés
associés/affiliés :
Grand Public : Dj Shadow (E.U-abstract hip hop)
Scot--Heron (E.U-slam) / The Roots (E.U-hip/hop) / Sage Francis (E.UMoins connus : Gil Scot
spoken word)
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Titre : My Name is Stain
Interprète du morceau : Shakaponk
A la façon de : Sonic Youth
Natifs de New York, Sonic Youth représente un groupe majeur pour la scène
américaine de la côte Est. Précurseur d’un mouvement rock et arty, noise du
milieu des années 80, ils reprennent les codes (ex : pochettes d’albums
empruntés à des artistes contemporains, vidéos arty,…) de la pop
psychédélique 60's (Cf. The Velvet Underground, groupe américain mené par
l'immense Lou Reed et popularisé par Andy Warhol) en l’associant à une
démarche indépendante issue pour ces new-yorkais des enseignements du
mouvement punk. Le résultat, des chansons organisées autour de mélodies
pop et d’une musique dissonante, bâtie sur l’instrument culte du rock : les
guitares électriques et ses effets. C’’est ce qu’on nomme aujourd’hui la noise.
Devenu icône du rock indépendant et après une vingtaine d’albums et autant
de collaborations extérieurs, Sonic Youth est un groupe toujours aussi créatif
et influent à l’heure actuelle. Comme quoi, en musique, pas besoin de
remplir des stades pour marquer l’histoire du rock !
Sensibilité associée au morceau
Un sentiment :
Une émotion :
Une couleur :
Une impression :
Instruments présents :
Contexte :
Pays d’origine
Débuts
Contexte
Cool
Joie nonchalante
Rouge effervescent
Grand Exutoire décomplexé
Chant, guitares électriques, basse, batterie, chœurs
Etats Unis (New York)
1984-…
Après l’expérience du mouvement punk et ses limites, la musique
indépendante s’affirme au milieu des 80ies en Angleterre à l’initiative de
figures comme les Smiths et leur label Rough Trade et qui donneront des
idées à Oasis, Jesus and Mary Chain ou encore Stone Roses. Ce
mouvement « indé » va faire échos jusqu’aux E.U et sera réapproprié par la
nouvelle génération de groupes américains (Ex : Yo La Tengo pour la côte
Ouest, Nirvana pour la côte Ouest).
Rock indé tendance noise
Un genre
Les différentes périodes 1881-1983 : période no wave
Les Volleyeurs aiment :
1984-1989 : période plus punk hardcore
1989-… : période rock expérimental
Album : “Evol” (1986)
Album : “Day Dream Nation” (1988) / titre extrait : “shadow of a doubt”
Album : “Goo” (1990) / titre extrait : “dirty boots”
Album “Murray Street” (2002)
Album “Sonic Nurse”(2004) / titre extrait : “Swimsuit Issue”
Artistes associés/affiliés :
Nirvana (E.U-folk/grunge)
Grand Public : Velvet Underground (E.U-pop/arty) / Nirvana
Yo
la
Tengo
(E.U-pop/noise)
/
Pavement
(E.U-rock/indé)
Moins connus :
21
LE LEXIQUE DE SURVIE
Abstract Hip Hop : L'abstract hip-hop est un courant du hip-hop se démarquant du reste de la scène rap par de nombreux aspects :
thèmes très éloignés des préoccupations habituelles du hip-hop (faits de société, gangs, criminalité, politique, inégalités) et où l'on
retrouve plus volontiers des paroles poétiques, abstraites, en général dénuées de tout message velléitaire et/ou engagé, mais
chargées d'une substance se voulant éthérée, subtile, lyrique.
DIY : « Do It Yourself » ou “fais le toi-même” explose avec le mouvement punk et pourrait être défini comme schématiquement
comme une manière de réaliser ses aspirations soi-même par ses propres moyens. Ouvertement politique, le phénomène DIY est
intimement lié à la contestation de l'ordre établi. Le phénomène existe depuis la nuit des temps, les groupes de punk furent les
premiers à valoriser à ce point cette façon de faire de la musique en l’envisageant comme une fin en soi. Cette philosophie « du
faire » se retrouve non seulement dans la création musicale (ex : composer soi même au-delà des contraintes techniques liées à la
pratique d’un instrument) mais aussi dans ce qui lui permettra d’être valorisée à travers l’explosion des fanzines (journaux spécialisé
écrits et édités par des passionnés), des labels (producteurs de disques artisanaux) ou encore les organisateurs de concerts associatifs.
Garage : La musique garage peut être considérée comme un style annonciateur du punk rock. Elle naît vers le milieu des années
1960 aux États-Unis et au Canada et s'exporte assez vite en Europe. À l'époque, ce style n'a pas de nom permettant de le distinguer
du reste de la production pop et rock. La caractéristique principale du garage est la qualité souvent médiocre ou volontairement «
sale » du son. Le nom de ce style vient justement de ce côté brut et peu retravaillé, qui évoque un enregistrement réalisé dans des
conditions et avec un équipement minimalistes, comme fait dans un garage.
Hill Billy : Ancêtre de ce que l’on nomme depuis les années 50 la musique country, elle désigne la musique traditionnelle
américaine jouée par les blancs (Cf généalogie des courants). Ce terme qualifie en musique ceux qui jouaient et écoutaient cette «
old-time music » (« vieille » musique). Plus généralement, ce terme désigne de manière caricaturale dans la culture américaine, les
gens du Sud profond, souvent anciens immigrants des îles Britanniques, vivant de manière isolée, peu ou pas cultivés. Il trouverait
son synonyme en français avec « péquenot ».
Label indépendant : Un label indépendant est une structure de production de disques indépendante des majors de l'industrie du
disque. Les labels indépendants ont existé pratiquement dès le moment où le marché des enregistrements musicaux s'est créé, mais
l’arrivée du punk et sa philosophie « DIY » vont largement accentuer le développement de ce type d’initiative. C’est un outil clé dans
le développement des groupes indépendant pour réussir à exister malgré le manque de visibilité et peuvent jouer le rôle
d'intermédiaire entre les majors et les artistes émergents.
Majors
Majors : Une major est une multinationale qui, dans l’industrie de la musique, maitrise l’ensemble de la chaîne allant de la création
à sa production, puis sa diffusion et donc sa promotion à l’échelle mondiale. Historiquement centrée sur la vente de musique
enregistrée, ces majors diversifient leurs activités depuis les années 2000 et la révolution numérique pour se tourner aussi vers le
spectacle « live » ou « vivant ». Depuis 2012, trois sociétés se partagent l'essentiel du marché de l'industrie musicale. Elles
représentent en effet 71,7 % de parts de marché sur le marché mondial concernant les ventes de production musicales : Universal
Music Group (FRA) : 38,9 %, Sony Music Entertainment (JAP) : 21,5 %, Warner Music Group (E.U) : 11,3 %.
Mainstream : Les musiques dites « mainstream » sont des musiques qui de par leur composition, leurs modes de production et de
commercialisation sont capables de toucher le public de masse à l’échelle planétaire. Ces musiques dépassent les langues (même si
l’anglais facilite leur mode de réception) et s’imposent aux auditeurs à travers leur présence quotidienne à la radio, à la télévision ou
sur internet. Ces musiques sont surtout « mainstream » dans le sens où elles sont produites exclusivement par des « majors »,
véritables multinationales de la musique maîtrisant l’ensemble des pans d’activités liés à cette industrie.
22
Musique indépendante : de l’anglais « Independent » ou « indie », parfois francisée en « indé » pour indépendant, est un courant
musical qui tend à supplanter la musique mainstream contre laquelle elle prenait position, en entrant dans le circuit commercial.
Originellement il s’agit d’une forme de culture produite en dehors des circuits commerciaux traditionnels et/ou appartenant à un
courant underground, anticonformiste, avant-gardiste et se référent bien souvent au « DIY ».
Musique industrielle : La musique industrielle, fréquemment abrégé en « indus », est un courant de la musique électronique
apparu dans la deuxième moitié des années 1970, caractérisé par sa dissonance et l'importance accordée à l'expérimentation. Elle est
à l'origine d'un grand nombre de sous-genres mêlant bruitisme, imagerie extrême, échantillonnages et collages sonores,
instruments rock ou électroniques.
Gimmick : Un gimmick est une suite de notes capable de capter l’oreille de l’auditeur.
Noise : Issue du rock, ce genre s'est développé au cours des années 1980. Défini de façon large, il est considéré comme une
excroissance expérimentale du punk rock. En mélangeant l'attitude punk avec le bruit atonal, les structures non conventionnelles
de la musique industrielle naissante et du bruitisme, le noise rock introduit un nouveau style de musique avant-gardiste dans le
paysage du rock indépendant.
No Wave : Particulièrement présent dans le travail de Sonic Youth, le no wave est un courant artistique, en particulier musical,
apparu en 1977 à New York. Malgré son caractère éphémère, ses valeurs se sont perpétuées au cours des décennies suivantes,
notamment à travers certains aspects de la culture punk. La no wave est une musique dissonante et bruitiste, qui rejette le format
couplet/refrain propre au rock et préfère mettre en avant l'improvisation et la déstructuration. Bien que le mouvement se veuille en
rupture avec tous les courants musicaux qui l'ont précédé (ses membres « faisaient précisément comme s'il n'y avait jamais eu
personne avant eux »), il partage néanmoins certaines valeurs avec le punk, comme le refus de la virtuosité et la déconstruction des
compositions.
New Wave : Apparue à la fin des années 70, cette musique est née à la fois du regain de créativité du rock en 1978-1979 et de la
nouvelle vogue des synthétiseurs et des boites à rythmes devenus accessibles aux jeunes musiciens. Courant musical à l'avant-garde
durant les années 1980, plutôt européen et surtout britannique, la new wave se caractérisa comme étant un mouvement branché et
underground grâce à la présence de nombreux labels indépendants.
Punk : Néé en 1976 des deux côté de l’Atlantique, le punk est à la fois un mouvement et un courant musical. Malgré son caractère
éphémère, son apparition est fondamentale pour les générations de musiciens qui se succéderont. Ainsi le punk, met en avant
l'urgence, l'improvisation, la singularité, le désordre et voire l'émeute. La « philosophie punk » se caractérise par l'esprit de
subversion, le « do it yourself », le détournement des codes, la dérision, la mise en place de structures « alternatives »,
l'anticapitalisme, la liberté maximale de l'individu et la mise en place d'un cadre de vie comportant le moins de restrictions
possibles.
Rockabilly : Sous-genre du rock 'n' roll ayant émergé au début des années 1950. Un groupe de rockabilly typique comprend
généralement un chanteur, une guitare électrique, une batterie (souvent réduite à une caisse claire, une grosse caisse et une
cymbale), et une contrebasse jouée en slap et/ou parfois en pizzicato. Les paroles font souvent référence aux thèmes récurrents de la
culture populaire américaine des années 1950, tels que l'automobile ou les relations sentimentales avec un look assez
caractéristique : coiffure « banane », blousons de cuir noir, …
Rythm’n’Blues : À ses débuts, le rythm and blues désigne une forme de blues rythmée, jouée principalement par des musiciens
noirs. Né à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce style est fortement influencé par les orchestres de jazz noirs de l'ère du swing, le
rythme boogie-woogie, les structures harmoniques du blues et surtout le gospel. Il se distingue du blues par ses thèmes plus gais, un
tempo plus rapide, et l'accent mis sur la batterie et les cuivres. Le saxophone est alors l'instrument roi de ce genre musical, qui est
aussi marqué par les chanteurs à la voix puissante : les blues shouters1. Également appelé jump music, le rhythm and blues
préfigure le rock 'n' roll, dont il contient déjà tous les éléments. Mais comme la musique est organisée ethniquement aux Etats Unis,
le terme désigne surtout à la fin des années 1950les musiciens de rock 'n' roll noirs (parfois aussi qualifiés de black ro
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PISTES PÉDAGOGIQUES
Avant
Avant le spectacle :
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Pourquoi va-t-on à un concert ? Que va-t-on y découvrir ? Qui sont les artistes que je vais rencontrer ?
Quelles règles vais-je devoir respecter ? Quelles sont les attitudes possibles ? (applaudir, danser,
chanter, demander un rappel….). Autant de questions que l’on sera amené à se poser avant de se
rendre dans la salle de concert.
L’écoute de morceaux (influences) est à préparer éventuellement en classe
L’affiche/ le visuel du spectacle peut être exploité afin que les élèves puissent s’interroger sur ce
qu’ils vont entendre et voir
Préparer des questions aux artistes (sous forme d’interview par ex.) permet aux élèves de faire plus
ample connaissance avec les artistes après le concert (métiers, comment çà se passe, peut on en
vivre…)
En éducation musicale : présenter des morceaux qui vont être joués, soit les originaux entendus à la radio,
soit les morceaux « à la façon de…. », expliquer ce qu’est une reprise et faire écouter les morceaux les plus
repris dans le monde, présenter les instruments qui vont être joués sur scène
En français : préparer une ITW
En histoire de l’art : présenter succinctement les liens historiques/techniques avec l’évolution des styles de
musique
Après le spectacle :
Restitution du concert en exprimant son ressenti (à l’écrit, à l’oral, par le dessin…) et argumenter celui-ci
font partie intégrante de la formation du jeune spectateur ;
En éducation musicale : étudier les structures des morceaux, styles chantés (parlé, crié….), débats autour
des émotions suscitées par le spectacle, découvrir des œuvres des artistes évoqués pendant le spectacle (qui,
quand, où, pourquoi…), travail sur le rythme d’un morceau, sur les intensités/émotions dans l’interprétation,
travail sur une reprise, exemple : essayer de faire une reprise à partir d’un morceau choisi par les élèves….
En français : travailler sur des chroniques, articles, comptes rendus, …..Noter les émotions que suscite la
chanson à la première écoute. Quelles sont les réactions ressenties à la première écoute : qu'est-ce qui
étonne, attire, émeut ?
En technologie : technique du son, technique d’enregistrement
En anglais : effectuer des recherches sur un artiste emblématique anglosaxon, étudier un de ses textes….
En arts plastiques : montrer des œuvres plastiques photographies, affiches…liées aux morceaux/périodes
évoqués pendant le spectacle ou lien entre des artistes/groupes musicaux et des peintres, photographes,
plasticiens
En histoire de l’art : histoire de la musique enregistrée, faire des recherches sur l’histoire du rock, de la
folk, de la pop, chercher des grands noms de groupes/artistes de cette scène et faire des fiches de
présentation
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RÉFÉRENCES / LIENS
Les instruments : www.instrumentsdumonde.fr /
La reprise : http://fr.wikipedia.org/wiki/Reprise /
reprises-histoire
http://www.20minutes.fr/article/773662/chansons-plus-
Portail musique : http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Musique
http://www.deezer.com /
/
http://mediatheque.cite-musique.fr
/
Retrouvez 3 000 œuvres d'art en ligne, classées selon le programme d'enseignement d'Histoire des arts.
www.histoiredesarts.culture.fr
Pour aller plus loin :
-
http://www.irma.asso.fr/IMG/pdf/Industrie_musicale_et_musiques_amplifiees.pdf
-
http://www.pratiquesculturelles.culture.gouv.fr/doc/08synthese.pdf
-
BOURHIS.H, Le Petit livre rock, Dargaud, 2007
-
GUIBERT.G, Les nouveaux courants musicaux, Mélanie Seteun, coll. Musique et société, 1998
-
MARTEL. F, Mainstream, Champs Actuel, 2011
-
SABATIER Benoit, Culture jeune : l’épopée du rock, Hachettes, coll. Pluriel, 2011
-
La reprise, in La revue des musiques populaires, Mélanie Seteun, coll. Volume, 2010
-
HEDBIGE.D, Le sens du style, Paris, La Découverte, 2008, 156p.
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