L`euthanasie active et les médecins
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L`euthanasie active et les médecins
KENIS Y. Bulletin du Conseil National de l’Ordre des médecins, 1994, 3 (63) : 53-61. L’euthanasie active et les médecins : pratiques et opinions Dr. Y. KENIS Président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (A.D.M.D.) En dehors des Pays-Bas, l’euthanasie active est partout, d’un point de vue légal, considérée comme un crime. C’est dire qu’il n’est pas facile de recueillir des données objectives sur la pratique de l’euthanasie et sur l’opinion des médecins à ce sujet. Une revue de la littérature permet néanmoins de rassembler un certain nombre de chiffres à partir desquels il est possible de dresser un tableau de la situation et de percevoir une certaine évolution dans les comportements et dans les opinions. Cette étude est basée sur toutes les données que nous avons pu recueillir : neuf publications parues dans la littérature médicale anglo-saxonne avant 1975, citées dans une revue de la littérature1 et 24 enquêtes réalisées (ou publiées) de 1980 à 1993 (2-24). Ces sondages ont été réalisés dans huit pays : Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, France, Grande-Bretagne, Canada, Etats-Unis d’Amérique et, en Australie, dans les Etats de Victoria et de South Australia. Une de ces enquêtes, réalisées parmi des spécialistes en soins intensifs, concerne la plupart des pays d’Europe occidentale : Scandinavie, GrandeBretagne, Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Autriche, France, Suisse, Espagne, Portugal, Italie17. Dans l’analyse qui suit, les données de ce dernier travail ont été cumulées. Les moyennes dont il est question dans le texte sont des moyennes non pondérées, calculées à partir des chiffres de chaque tableau. Nous n’avons tenu compte que des questions relatives à l’euthanasie active, c’est-à-dire l’acte de donner délibérément la mort, par compassion, pour mettre fin à des souffrances, ou pour tout autre motif d’ordre éthique. Souhaitant personnellement que des dispositions légales soient prises pour permettre au médecin, dans certaines conditions, de pratiquer l’euthanasie sans être l’objet de poursuites pénales, et estimant qu’une condition sine qua non devrait être la volonté expresse, instante et réitérée du sujet, j’aurais aimé pouvoir faire la distinction, parmi les données recueillies, entre euthanasie volontaire (à la demande du malade) et euthanasie pratiquée à la suite d’une décision propre au médecin. Cela n’a pas été possible : certaines questions (voir plus loin des exemples cités à propos du principe et de la législation de l’euthanasie) permettent de faire cette distinction, mais d’autres – la majorité – ne le permettent pas. On peut cependant penser que ceux qui se disent d’accord avec le principe de l’euthanasie, sans autre précision, sont à fortiori d’accord avec le principe de l’euthanasie volontaire. S’il est évident que les réponses fournies dépendent en grande partie des valeurs morales de la personne interrogée, les résultats (pourcentages) présentés n’impliquent aucun jugement moral et chacun les interprétera en fonction de ses propres convictions. Mais celles-ci, chez beaucoup, ne se forment pas en dehors de tout contexte social, celui-ci étant constitué, entre autres, par la connaissance de certains faits (par exemple, la 1 fréquence des demandes et de la pratique de l’euthanasie), par l’opinion de ses pairs et par l’évolution de cette opinion dans le temps. Les enquêtes montrent qu’en moyenne 46 pour cent des médecins déclarent avoir été confrontés à des demandes d’euthanasie active (tableau I). Les chiffres les plus bas proviennent d’études réalisées avant 1975 et d’un sondage canadien récent. Pour les huit autres sondages qui donnent des renseignements à ce sujet, les chiffres varient de 40 à 76 pour cent. En dehors des Pays-Bas, le chiffre le plus élevé (69 pour cent) provient d’une enquête réalisée par Le Journal du Médecin (1984) en Belgique. Si on élimine les sondages effectués avant 1980, la moyenne est de 52 pour cent. Il est donc raisonnable d’admettre qu’en moyenne, aujourd’hui, un médecin sur deux est confronté à une demande d’euthanasie de la part d’un patient. Les données sur la pratique de l’euthanasie active sont basées sur neuf enquêtes (Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Europe, Etats-Unis, Etat de Victoria et South Australia) (tableau II). La proportion de médecins déclarant avoir pratiqué au moins une fois une euthanasie va de 12 pour cent (South Australia 1992) à 54 pour cent (Pays-Bas 1991). La moyenne est de 29 pour cent. L’enquête belge porte sur un petit échantillon de 100 médecins généralistes et la question concerne les deux dernières années de pratique ; 19 pour cent donnent une réponse positive, mais 35 pour cent des médecins interrogés n’ont pas répondu à cette question, alors que le taux de réponses pour les autres questions étaient de 92 pour cent. La quasi-totalité des enquêtes comportait au moins une question sur le principe de l’euthanasie (tableau III). Le libellé des questions était du type : « considérez-vous comme acceptable le principe de l’euthanasie active ? », « acceptez-vous le principe d’intervenir activement pour hâter la mort d’un malade dans certaines conditions ? », « un patient atteint d’une maladie incurable devrait-il avoir la possibilité de demander que l’on pratique l’euthanasie active ? ». Dans certaines enquêtes, la question visait plutôt à connaître l’attitude éventuelle du médecin dans une situation donnée : « si un malade gravement atteint vous demandait de l’aider à mourir, le feriez-vous ? », « devant un malade considéré comme perdu, que choisiriez-vous : l’acharnement thérapeutique, l’euthanasie passive, l’euthanasie active ? ». Dans l’enquête belge de 1984, la question suivante précisait : « indépendamment de votre pratique, êtes-vous d’accord que d’autres médecins pratiquent l’euthanasie active ? ». C’est le taux de réponses à cette dernière question que nous avons retenu (tableau III). Le taux de réponses positives varie de 11 pour cent (Enquête de 1974 citée par Brown) à 88 pour cent (Pays-Bas 1991) avec une moyenne de 48 pour cent (médiane de 44 pour cent). En éliminant les enquêtes d’avant 1975 et l’enquête hollandaise, la moyenne est de 46 pour cent et la médiane n’est pas modifiée. Pour l’ensemble des vingt-sept sondages, les moyennes sont de 35 pour cent avant 1975, 37 pour cent entre 1980 et 1987, 59 pour cent (médiane 61) de 1988 à 1993. Pour ce dernier groupe, la moyenne est de 56 pour cent (médiane inchangée, 61 pour cent) si on écarte l’enquête hollandaise. Une même évolution dans le temps s’observe pour les quatre sondages réalisés en Belgique : 31 pour cent en 1984, 34 en 1985, 40 en 1987, 52 en 1988, et 54 en 1993. On peut donc affirmer qu’actuellement, en moyenne, au moins un 2 médecin sur deux, en dehors des Pays-Bas, admet le principe de l’euthanasie active ; aux Pays-Bas, la proportion est de 8 médecins sur 10. Le dernier point considéré concerne l’avis des médecins sur l’opportunité de légaliser l’euthanasie active. Voici des exemples des questions posées : « êtes-vous en faveur d’une loi autorisant l’euthanasie active ? », « approuveriez-vous une loi légalisant l’euthanasie ? », « êtes-vous favorable à une loi qui permettrait l’euthanasie active, comme aux Pays-Bas ? ». Huit sondages contiennent de telles questions (Belgique 1984 et 1987, Grande-Bretagne 1986, Californie 1988, Victoria 1988, South Australia 1992, Luxembourg 1992, Canada 1992). Le taux de réponses positives va de 15 pour cent (Belgique 1984) à 74 pour cent (Luxembourg 1992), avec une moyenne de 48 pour cent (tableau IV). On observe la même évolution dans le temps que pour la question précédente : 26 pour cent avant 1988, 63 pour cent de 1988 à 1992. Résumé et conclusions Une revue d’une trentaine d’enquêtes réalisées parmi les médecins de huit pays d’Europe occidentale, d’Amérique et d’Australie (plus une enquête collective chez les « intensivistes » de onze pays européens) montre qu’environ un médecin sur deux a été confronté à une demande d’euthanasie active de la part d’un malade. Une réponse positive à une telle demande (pratique de l’euthanasie active) est avouée par environ un quart des médecins. Le principe de l’euthanasie active est actuellement admis par la moitié des médecins et une majorité serait favorable à une légalisation de cette pratique dans certaines conditions. Pour chacune de ces questions, l’évolution dans le temps montre une progression des réponses favorables à la légitimité de l’euthanasie active. Ces données mettent en évidence, d’une part, que l’opinion des médecins se rapproche de l’opinion publique en général * , d’autre part, un divorce de plus en plus marqué entre l’opinion des médecins et les prises de position officielles d’organismes dits représentatifs des médecins, comme l’Association médicale mondiale, les Ordres des médecins, les syndicats médicaux. La Belgique entre dans ce cadre général mais elle s’en distingue par le taux faible d’opinions en faveur de la légalisation de l’euthanasie et par le pourcentage élevé de médecins qui ont été confrontés à une demande. Un médecin belge sur deux se dit néanmoins favorable au principe de l’euthanasie active (sans doute pratiquée illégalement…). Le grand nombre de médecins qui, aux Pays-Bas, se déclarent en faveur du principe de l’euthanasie active montre que la légalisation de fait qui existe dans ce pays depuis une dizaine d’années ne semble pas créer aux médecins de difficultés particulières (en dehors * Pour les sondages grand public, nous avons relevé, de 1980 à 1991, 48 enquêtes réalisées dans 13 pays. Dans toutes ces enquêtes sauf une seule, une majorité de personnes interrogées (de 52 à 95 %) s’est prononcée en faveur de l’euthanasie active dans certaines conditions (par exemple pour un malade arrivé au stade terminal d’une maladie incurable et dont les souffrances sont intolérables). Dans tous les pays d’Europe, la majorité en faveur du principe de l’euthanasie active a été de 60 à 85 %, alors que le taux des opposants allait de 13 à 31 % (un article rassemblant ces données est en préparation). 3 de la peine que chaque praticien éprouve à accomplir ce geste, même s’il le fait avec la conviction que c’est la dernière aide qu’il peut apporter à son patient). D’autre part, il convient de remarquer que toutes ces données proviennent de pays ayant un haut degré de développement économique et technique et où les moyens médicaux sont à la portée de la plus grande partie de la population. Il faut signaler aussi que les taux mentionnés sont toujours calculés à partir des réponses exprimées ; les pourcentages de non-répondeurs sont très différents d’une enquête à l’autre et ils ne sont pas toujours connus. La grandeur des échantillons est aussi très variable : d’une centaine de médecins (8a, 22) à plusieurs milliers : 4345 pour la dernière enquête en Belgique, dont 2008 réponses à la question sur l’euthanasie (24a). Indépendamment même des problèmes d’échantillonnage, il est donc possible que les résultats ne s’appliquent pas à l’ensemble de la population médicale. La cohérence des résultats témoigne néanmoins d’une tendance et ce sont, d’autre part, les seules données disponibles ; c’est pourquoi, nous avons jugé utile de les rassembler. 4 BIBLIOGRAPHIE : 1a. BROWN N.K., BROWN M.A., THOMPSON D. Decision making for the terminally ill. Cancer: The Behavioral Dimensions, New York, Raven Press, 1976. b. BROWN N.K., BULGER R.J., LAWS E.H., THOMPSON D.J. The preservation life. Jama, 1970, 211(1):76. 2. Enquête parmi des obstétriciens américains, 1980. 3. SOFRES. Sondage auprès de médecins français. Le Généraliste, 1982. 4. 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Pays Année 1b 8b Etats-Unis Iowa 1970 1974 6 8a Belgique Belgique 1984 1985 14 11 18b 20a 1988 1988 1991 1992 21 Victoria Californie Pays-Bas South Australia Pays-Bas Pourcentage de réponses Remarques positives 12 18 Traviz et Noyes, cité par Razavi (8b) 69 64 Demande au cours des 2 dernières années (échantillon de 100 généralistes) 40 57 76 Généralistes : 80 % +-50 « almost half » 1992 66 22 23a Luxembourg Canada 1992 1993 44 7 Période 1986-1989, généralistes Tableau II Pourcentage de médecins ayant pratiqué l’euthanasie active Réf. Pays Année 8 11 Belgique Californie 1985 1988 14 17 Victoria Europe 1988 1990 18b 19 Pays-Bas South Australia 1991 1991 20b South Australia 1992 21 Pays-Bas 1992 Pourcentage de réponses Remarques positives 19 Pas de réponse : 35 % 23 Traviz et Noyes, cité par Razavi (8b) 29 36 Spécialistes en soins intensifs 54 Généralistes : 62 % 19 29 % des médecins qui ont reçu une demande d’euthanasie active : 29 % 12 Médecins qui ont reçu une demande d’euthanasie active : 29 % 52 8 22 Luxembourg 1993 22 Tableau III Pourcentage de médecins acceptant le principe de l’euthanasie active Réf. Pays Année 1b Etats-Unis et Grande Bretagne Etats-Unis France Victoria Canada Belgique Belgique Grande Bretagne Avant 1975 2 3 4 5 6 8a 9a et b Pourcentage de réponses Remarques positives 11-63 Moyenne 35 % 1980 1982 1983 1983 1984 1985 1987 39 28 31-40 40-47 31 34 30 10 11 12a et b 13a et b 14 15 Belgique Californie Californie Colorado Victoria Belgique 1987 1988 1988 1988 1988 1988 40 62 70 60 62 52 16 17 France Europe 1990 1990 49 36 1991 88 22 Luxembourg 1993 72 23 24 Alberta Belgique 44 54 18a et b Pays-Bas 1993 1993 35 % seraient prêts à pratiquer l’euthanasie active si elle était légale « tout à fait pour » : 18 % ; « plutôt pour » : 34 % Spécialistes en soins intensifs 54 % ont pratiqué l’euthanasie active et 34 % seraient d’accord en cas de demandes « seriez-vous prêt à pratiquer l’euthanasie si la loi le permettait ? » « L’euthanasie active n’est jamais acceptable ? » Tout à fait d’accord 25 % ; plutôt d’accord 21 % 9 Tableau IV Médecins favorables à une législation de l’euthanasie active Réf. Pays Année 6 9a et b 1984 1987 1987 1988 1988 1992 24/20 69 60 +-50 22 Belgique Grande Bretagne Belgique Californie Victoria South Australia Luxembourg Pourcentage de réponses Remarques favorables 15,5 36 1993 74 23a Canada 1993 60 10 11 14 19 Francophones/Flamands « more than half » « estimez-vous que la loi doit être réformée dans ce domaine ? » « in favor of legalizing some form of euthanasia or physician-assisted suicide » 10
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