1 14h15 à l`Agora : « Economie verte, verdissement des métiers
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1 14h15 à l`Agora : « Economie verte, verdissement des métiers
14h15 à l’Agora : « Economie verte, verdissement des métiers : enjeu d’emploi, enjeu d’entreprises » Animateur : Tristan KLEIN, Adjoint au Chef de la mission Appui au Déploiement des programmes, Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle Intervenants : Cécile JOLLY, Economiste au département Travail emploi et compétences, France Stratégie, Jacques PALLAS, Maire de Saint-Georges-sur-Arnon, Bruno GENTY, Vice-Président, Conseil économique, social et environnemental, Damien CARÊME, Maire de Grande-Synthe, Olivier de PEMBROKE, Président national du Centre des Jeunes Dirigeants d'entreprise, Hervé FULBERT, Directeur sectoriel Industrie, Direction de l’Ingénierie et de l’Innovation Pédagogique, AFPA L’Accord de Paris signé à l’issue de la COP21 (et ratifié le 15 juin 2016 par la France) nous engage à une réduction massive de nos émissions de gaz à effet de serre, dans un temps court : nous devons viser la neutralité carbone d’ici 2050, avec une courbe de descente la plus rapide possible sur la période 2016-2030. Ce verdissement n’est pas un simple ravalement de façade. Ces changements sont profonds, ils vont donc toucher l’organisation des flux logistiques, l’aménagement des locaux et usines, les modèles économiques de toutes les entreprises, de manière plus ou moins intensive suivant les secteurs d’activité. Les entreprises des secteurs productifs sont concernées par le verdissement des métiers, certaines d’entre elles étant impactées au titre de leurs fonctions support (la plupart), les autres étant impactées au titre de leur cœur de métier. La thématique se décline donc sur deux plans : le verdissement de métiers dont la finalité n’est pas la contribution à l’économie verte (entreprises de culture ou de loisir, secteur de la distribution, secteur de la santé, services financiers, services de secours…) ; le verdissement de métiers dont la finalité est la contribution à l’économie verte (principalement les secteurs de la mobilité, de la construction, de l’alimentation, et l’essentiel du secteur manufacturier) Un premier niveau d’adaptation est commun à toutes les entreprises, qui font face à des enjeux de transition, d’adaptation des modèles économiques et des méthodes d’organisation et de management, des qualifications, organisations logistiques, arbitrages entre salariat / mécanisation, principes de recyclage / prévention des déchets, analyse de cycles de vie etc. De manière thématique, les entreprises dédiées à l’économie verte font face à un défi de mobilisation de capitaux et de croissance accélérée : comment recruter, comment changer de taille et adapter les organisations, tant en interne que dans leurs alliances et stratégies de coopération ? Au-delà des mutations à l’échelle des organisations, c’est aussi une mutation systémique, de filière qui s’annonce : comment planifier une montée en charge à l’échelle d’une filière ? Comment, de fait, coopérer ? 1 14h15 à la Bibliothèque : « Initiative pour l’Emploi des Jeunes, Garantie européenne pour la Jeunesse : élargir les partenariats, mieux repérer, mieux accompagner » Animateur : François de LAVERGNE, Directeur associé, Europe et international, Groupe AMNYOS Intervenants : Mohamed HARFI, Chef de projet enseignement supérieur recherche et innovation, France Stratégie, Caroline MECHIN, Adjointe à la Cheffe de Département - Cheffe du Pôle Europe & International, Département des Synthèses, DGEFP, Vera WEISGERBER, Cheffe de projet Garantie pour la Jeunesse, Agence pour le développement de l'emploi (ADEM), Luxembourg, Alexia MAVROS, Cheffe de projets, Direction services et développement, OPCALIA, Ekaterina TRAVKINA, Analyste, Développement économique et création locale d'emplois (LEED), OCDE, Myriam MESCLON-RAVAUD, Sous-directrice des Parcours d'accès à l'emploi, DGEFP, Tina OLSSON LEANDER et Rebecca MOLIN, Cheffes de projet, municipalité d’Ånge, Suède, France de LANGENHAGEN, Responsable du Pôle de lutte contre le décrochage scolaire, département Recherche, développement, innovation et expérimentation, Direction générale de l'enseignement scolaire La Garantie européenne pour la Jeunesse, et le Programme d’Initiative pour l’Emploi des Jeunes (IEJ) qui s’inscrit en déclinaison de celle-ci, ont l’ambition de renouveler l’approche de l’insertion professionnelle des jeunes, et en particulier des Jeunes NEET (ni en emploi, ni en études ni en formation) qui, avec la crise, sont devenus plus nombreux et présentent aujourd’hui une plus grande diversité de profils socio-économiques et de niveaux d’éducation. Il insiste sur la nécessité de construire de nouvelles dynamiques et notamment met en avant la question de la construction de nouveaux partenariats avec de nouvelles approches et sur le renforcement opérationnel sur le terrain des partenariats existants. De ce fait, les solutions de repérage de ces jeunes, de prise en charge et d’accompagnement existent en partie mais ont besoin d’être complétées, renouvelées et surtout articulées entre elles pour assurer des parcours continus et suivis des jeunes vers la formation qualifiante, l’emploi durable et l’entrepreneuriat. Comment les opérateurs engagés dans ces démarches répondent-ils aujourd’hui à l’enjeu crucial des partenariats entre opérateurs, pour que les jeunes sortis d’un dispositif puissent rapidement poursuivre une progression continue vers une insertion professionnelle durable ? Quels sont les décloisonnements encore nécessaires ? Quels sont les nouveaux outils de repérage et de suivi à construire et à partager ? Quelle animation et quelle gouvernance d’ensemble sont à renforcer au niveau territorial ? 14h15 à la Ressourcerie : « Apprenantes, libérées ou responsables : rendre les entreprises plus inclusives» Animateur : Samuel TIERCELIN, Directeur d'Open Odyssey Intervenants : Salima BENHAMOU, Cheffe de projet mutations du travail, France Stratégie, Isabelle BRIAND, Responsable développement Chronoflex, Emmanuelle CUGURNO, Directrice insertion et logement, Conseil départemental de la Creuse, Karine GINGREAU, Responsable Stratégie Entreprise/Emploi, Nantes Métropole, Myriam COUTY-MORIN, Fondatrice et Dirigeante, Empreinte positive Entreprises apprenantes, libérées ou responsables, engagement environnemental, clauses d’insertion, lutte contre les discriminations à l’embauche, plan de déplacement entreprises, coresponsabilités… de plus en plus d’entreprises s’engagent aujourd’hui dans des démarches de RSE, labélisées ou non. Si certaines d’entre elles le font pour améliorer leur image (« Greenwashing »), d’autres s’engagent avec une réelle volonté d’améliorer leurs produits et services et ce, en garantissant un bien-être au travail pour leurs salariés. Les grands groupes bien sûr, mais aussi les PME et TPE se mobilisent. Et les résultats sont au rendez-vous ! Les entreprises engagées ont réussi à surmonter la crise économique, à accroitre leur bénéfice grâce à des productions de qualité ou à des innovations, tout en préservant et développant l’emploi local, en insérant des publics en difficulté. Ceci passe par de nouvelles pratiques managériales, le développement de compétences via des formations, une remise en cause du fonctionnement interne, une anticipation des mutations économiques… mais la RSE ne s’arrête pas là ! Au-delà de l’effet interne à l’entreprise, les démarches de RSE impactent l’environnement local, le territoire et génèrent un effet vertueux : recomposition des partenaires et sous-traitants locaux, circuits courts et économie circulaire, relocalisation des activités et des emplois, stimulation collective, expérimentation de nouvelles relations entre acteurs publics et privés dans un cadre de service public, partenariats entre start-up, PME/PMI, grands groupes et collectivités locales et participation collaborative à des projets de développement local, travail sur les nouveaux indicateurs de richesses et la 2 mesure des impact sociaux générés… Les entreprises, au-delà de leur fonction productive, deviennent donc des acteurs à part entière du territoire et contribuent à la constitution d’un écosystème local propice à la transition écologique et numérique des territoires. Comment stimuler et généraliser le développement de telles démarches au sein des entreprises ? Quelles sont les conditions de réussite ? Quels sont les freins ? Comment les accompagner dans cette transformation interne ? Quels sont les réels impacts économiques, sociaux et sociétaux pour les entreprises mais aussi pour les territoires ? Dans quelle mesure des entreprises plus inclusives peuvent-elles contribuer à transformer les modèles économiques actuels et proposer une alternative économiquement et socialement avantageuse ? 14h15 à la Pépinière : « Faire le pari des jeunes adultes, c’est possible ! » - (Campus des projets) Animateur : Vincent ROUE, Economiste, consultant, Groupe AMNYOS Séquence réunissant les 3 finalistes de la catégorie « Faire le pari des Jeunes adultes » du concours « Les Trophées Initiatives » autour d’un animateur pour diffusion de leurs bonnes pratiques. Remobiliser les jeunes les moins qualifiés, développer des circuits courts vers les employeurs ou les confronter à la vie en entreprise, les initiatives actuellement mises en place en France avec le soutien du Fonds social européen sont nombreuses. Un mot d’ordre qui les réunit toutes : faire autrement, explorer de nouvelles voies, sortir des schémas classiques et bousculer les habitudes. C’est le cas avec le programme « PARI Jeunes » porté par le Groupe Vitamine T, qui instaure une sorte de circuit court entre les jeunes accompagnés et son réseau de 950 entreprises partenaires sur le bassin d’emploi de Lille-Roubaix-Tourcoing. Une singularité : le portage de la démarche par un acteur économique à part entière, et un objectif : confronter immédiatement les jeunes à la vie en entreprise par des visites sur le terrain dans une dynamique concrète de recherche d’emploi. Développer des compétences comportementales chez les jeunes de manière à ce qu’ils puissent intégrer durablement l’entreprise, c’est aussi l’objectif du Mouvement d’entreprise du Val d’Oise pour les jeunes demandeurs d’emplois des nouveaux quartiers prioritaires : stage d’immersion en entreprise, dynamisation collective, simulations d’entretiens… Les clés sont nombreuses pour repositionner des jeunes dont la méconnaissance des codes de l’entreprise est souvent un obstacle à une embauche définitive. Faire le pari des jeunes adultes, c’est aussi leur donner les clés de la création d’entreprises même si on est jeunes décrocheurs ou anciens NEETs. C’est l’ambition de l’ICAM de Toulouse avec une école de production qui mise sur la découverte de l’organisation et du fonctionnement de mini-entreprises. Le programme ? Des études de marché, de la communication, de la démarche commerciale… tout cela sans cloisonnement puisque les élèves ingénieurs de l’ICAM accompagnent les jeunes tout au long de leurs projets. Le résultat ? Des mini-entreprises qui fonctionnent et qui commercialisent même leurs productions ! 14h15 au Labo : « Accompagner l’innovation pour l’emploi : la parole aux territoires » - (Campus des projets) Animateur : Hervé FOURNIER, Directeur de Terra 21 Séquence réunissant les 3 finalistes de la catégorie « Innover sur les territoires » du concours « Les Trophées Initiatives » autour d’un animateur pour diffusion de leurs bonnes pratiques. Ça bouge sur les territoires avec le Fonds social européen ! Focus sur trois projets qui innovent dans l’accompagnement des publics en difficulté ou le développement d’emplois dans les petites et moyennes entreprises par les acteurs de terrain. Parlons d’abord de l’initiative de l’association pour l’accompagnement et la formation des femmes et des familles qui intervient auprès des publics migrants à Cergy, Argenteuil et Saint Gratien dans le Val d’Oise. Très implantée dans ces quartiers, AFAVO se concentre sur une « remise en route » des parcours professionnels des personnes migrantes avec la mobilisation d’une équipe pluridisciplinaire associant des formateurs, des juristes, des chargés d’insertion, des médiateurs sociaux. L’atout principal de l’association ? Une prise en charge globale fonctionnant par paliers dont le premier – déterminant – des cours d’alphabétisation pour communiquer - avant d’élargir les parcours à des ateliers informatiques, 3 des séances individuelles de coaching, des ateliers d’accompagnement à l’insertion. Les résultats ? 354 personnes accompagnées dans le cadre du projet dont 250 bénéficiaires avec des séances d’accompagnement à l’insertion professionnelle et 104 dans le cadre de l’action d’alphabétisation. Un tremplin pour la suite pour certains. Pour d’autres, les premiers pas d’un parcours à plus long terme vers un emploi dans un environnement intégrant et respectueux de chaque individu. En Bretagne, c’est pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes qu’on mobilise les forces de la Mission locale du Pays de Cornouille. Sur un territoire où les métiers en tension sont traditionnellement « masculins », comment se satisfaire que des jeunes filles soient plus touchées par le chômage que les garçons ? Accompagner des jeunes femmes de 16 à 25 ans dans la découverte des secteurs professionnels où l’on recrute (métiers de bouche, soudure, chaudronnerie, maintenance industrielle, mécanique), lever les freins générés par les stéréotypes et faciliter une insertion professionnelle de qualité, ce sont les objectifs de la Mission locale avec l’organisation de Mix’tours, des journées « découverte de métiers » durant lesquelles son équipe sillonne en minibus le territoire à la découverte des secteurs d’activité où les postes de travail sont traditionnellement occupés par des hommes. Les Mix’tours permettent à des groupes de jeunes femmes de découvrir des gestes professionnels et des environnements de travail, autant d’occasions d’élargir les choix professionnels pour les jeunes accompagnées. Autre territoire, autre approche, avec l’association Autunois Morvan Développement Formation qui développe une démarche d’anticipation des besoins en compétences des TPE et PME. Un objectif : faire du cousu-main en proposant des formations pertinentes et spécifiques aux besoins des entreprises, des collectivités territoriales et des demandeurs d’emploi en agissant en tant qu’intermédiaire entre la demande et l’offre des organismes de formation du territoire. Comment ? En proposant des plateaux techniques qui facilitent concrètement l’organisation des formations ou en mutualisant les besoins en formation entre bassins d’emploi ou entre entreprises. L’ambition de l’association : s’inscrire dans un circuit le plus court possible entre le traitement de la demande et l’apport de solution ; enclencher une réelle dynamique de mutualisation des besoins des entreprises et de leurs salariés ; jouer la carte de la médiation pour l’emploi en rapprochant les entreprises en phase de recrutement sur un bassin d’emploi avec les demandeurs d’emploi des bassins d’emploi situés à proximité. 16h20 à l’Agora : « L’économie circulaire, un territoire prometteur pour l’emploi » Animateurs : Julien DOSSIER, Fondateur et Dirigeant de Quattrolibri Intervenants : Michel LEDUC, Président du Réseau des Ressourceries, Julie BENOÎT, Architecte, Responsable du Pôle Recherche et développement, Association Bellastock, Jocelyn BLERIOT, Directeur Général, Fondation Ellen MacArthur, Christine CABAU, Directrice Générale, Grand Port Maritime de Marseille, Emmanuelle MARCHAND, Chargée de mission GPECT, Maison de l'emploi, de l'insertion et de la formation professionnelle du bassin d'emploi de Rennes L’économie circulaire s’oppose à l’économie linéaire, basée sur une exploitation infinie de ressources et matières premières et une production sans contraintes de déchets. La mutation de l’économie linéaire à l’économie circulaire n’est pas qu’une simple question de mode de management : ce sont les fondamentaux physiques, à l’échelle planétaire, qui imposent ce virage, et ce à double titre : d’une part, nous épuisons des ressources critiques à un rythme effréné, qui met en péril nos filières d’approvisionnement et la continuité de l’activité de nombreuses entreprises (cobalt, cuivre, zinc, mais aussi sable, forêts, sols agricoles, ressources halieutiques…) ; d’autre part, nous produisons des déchets au-delà de la capacité d’absorption de nos filières aval : les décharges saturent et sont soumises à des contraintes environnementales croissantes, notamment du fait de la contamination des milieux, et représentent aujourd’hui des stocks considérables de matières e critiques (les décharges japonaises représentent la 3 réserve d’or au monde), dont l’extraction est aujourd’hui soit impossible soit au prix de conditions de travail désastreuses. La transition de l’économie linéaire à l’économie circulaire prend donc une double dimension : - territoriale : elle suppose une relocalisation des flux de matières et une plus forte corrélation entre l’activité des entreprises et les bio-ressources de leurs territoires : ainsi, dans une logique de métabolisme urbain, les villes représentent un stock de matériaux, qui doit être envisagé comme la mine du futur, pour y prélever les matériaux nécessaires à la construction des bâtiments de demain. - Emplois : ce sont de nouveaux métiers et de nouvelles organisations de filières d’emploi qui émergent. Par exemple, la mutation des métiers de la construction en économie circulaire suppose d’investir sur la déconstruction fine de bâtiments (et non leur démolition brutale), de manière à prélever, trier et valoriser les matériaux en vue de leur réemploi. On peut ainsi parler de « Pôles ré-emploi » qui vont émerger dans les territoires. De même, ce sont des 4 fonctions mutualisées qui vont émerger, pour stocker les matériaux, les valoriser et les indexer en vue de leur réemploi, au service de la demande locale, L’économie circulaire est donc un territoire immensément prometteur pour l’emploi : des emplois à niveaux de qualification très diversifiés, depuis la maintenance et la logistique de lots identifiés jusqu’à la planification systémique de l’optimisation des bio-ressources d’un territoire. 16h20 à la Bibliothèque : « L’Economie Sociale et Solidaire, un levier pour la transition des territoires et l’innovation sociale » Animatrice : Séverine BRESSAUD, Co-fondatrice d'Eurêka 21 Intervenants : Nicolas FROISSARD, Vice-Président du Groupe SOS, Séverine LEGUILLON, Cheffe du Département des Synthèses, DGEFP, Prunelle GORGET, Responsable du programme "Innovation sociale", AVISE, Christophe CHEVALIER, PDG du Groupe Archer, Jiri PLECITY, Chef de l'unité France, Pays-Bas, Belgique et Luxembourg, Direction générale Emploi, affaires sociales et inclusion, Commission européenne La place de l’Economie sociale et solidaire s’accroit sensiblement ces dernières années, représentant ainsi 10% du PIB et 12% des emplois. Cette part croissante dans l’économie amène d’autres questions quant à son positionnement sur certains secteurs et à sa contribution dans la transition écologique des territoires. En essayant de répondre à des besoins sociétaux et sociaux insuffisamment ou mal pris en compte par les acteurs de l’économie classique tout en respect des valeurs de solidarité, utilité sociale, coopération, ancrage local, l’ESS offre des opportunités sociales et économiques certaines en proposant une alternative de développement et de création d’activités, génératrice d’emplois peu délocalisables et ancrés sur les territoires. Elle contribue largement à l’émergence d’innovations sociales donnant lieu à des initiatives partenariales expérimentant de nouvelles méthodes, ou modalités de financement. Ce secteur est donc largement promu au niveau européen (notamment avec l’initiative pour entrepreneuriat social) mais aussi national avec la mise en place en France de la loi relative à l’économie sociale et solidaire du 31 juillet 2014. Mais si ce secteur présente des opportunités, comment renforcer la place de l’ESS dans l’économie ? Comment consolider les structures de l’ESS afin d’optimiser leur capacité de transformation et de développement? Quelles sont les modalités de partenariat possibles avec des structures de l’économie classique ? Comment les acteurs de l’ESS peuvent-ils contribuer à expérimenter de nouvelles réponses aux besoins des territoires et de leurs habitants ? Et enfin, comment les acteurs publics peuvent-ils accompagner et stimuler le développement de ce secteur ? 16h20 à la Ressourcerie : « S'engager pour la diversité dans les entreprises » Animatrice: Estelle BARTHELEMY, Directrice générale adjointe, Mozaïk RH Intervenants : Christel GILLES, Cheffe de projets « Croissance et Emploi » et co-responsable de la mission sur le coût économique des discriminations, France Stratégie, André DEWEZ, Coordinateur FSE France, Direction générale emploi, affaires sociales et inclusion, Commission européenne, Laureline ANDRAU, Adjointe à la Cheffe du Département Pôle emploi, DGEFP, Florence JOUANNY, Chargée de mission "Label Diversité", Département Pôle emploi, DGEFP, Marine BILLIARD, Dirigeante, St Honoré Cleaning, Sonia HAMOUDI, Conseillère Emploi et Formation, Conseil économique social et environnemental, Clémence LEVESQUE, Chargée de mission Emploi, auprès du défenseur des droits, Aline CREPIN, Directrice Pôle Public, Insertion et R.S.E, RANDSTAD France « Ce n’est pas parce que les discriminations sur le marché du travail sont économiquement coûteuses qu’il faut les combattre. C’est parce qu’elles contreviennent au principe d’égalité et causent de la souffrance », déclare Jean Pisani-Ferry, commissaire général de France Stratégie, dont le récent rapport relatif au coût économique des discriminations évalue le manque à gagner pour la France de l’ordre de 3% à 14% du PIB. Alors que l’impact des discriminations est traditionnellement caractérisé en fonction de son coût social et politique, l’approche par le coût économique adoptée dans cette étude permet d’insister sur l’irrationalité de ces pratiques en mesurant (à travers 4 scénarios du plus restrictif au plus extensif) à quel point leur réduction représente une véritable réserve de croissance, et au-delà, incite à dépasser l’opposition entre justice sociale et efficacité économique. En effet, tout 5 en rappelant qu’être une femme reste le premier facteur de discrimination en emploi en France, suivi de près par l’ascendance migratoire, les résultats obtenus confirment que la question est de dimension macroéconomique. Si les discriminations nuisent aux entreprises par la sous-utilisation des potentiels humains élevés, elles nuisent aussi à l’économie dans son ensemble et aux finances publiques. Cette approche par le coût économique des discriminations pose la question des représentations et des modes de sensibilisation des acteurs en matière de lutte contre les discriminations. Plus généralement la lutte contre les discriminations en entreprise et sur le marché du travail nécessite des actions de fond mobilisant l’ensemble des acteurs et passe par des actions fortes et ciblées en matière de recrutement, de gestion de la carrière et de l’emploi ainsi que de renforcement des démarches de prévention et, le cas échéant, de sanction. Le plan de lutte contre les discriminations à l’embauche et à l’emploi adopté par le Gouvernement le 19 mai 2015, propose un certain nombre de mesures dont l’objectif est de faire en sorte de valoriser, de faire connaître et de diffuser largement les initiatives des entreprises dans les domaines, de la lutte contre les discriminations, la diversité dans les recrutements et la gestion des ressources humaines étant aussi une richesse pour les entreprises. La programmation 2014-2020 du FSE soutient des projets répondant à cette problématique, notamment au travers des principes horizontaux (’égalité hommes/femmes, l’égalité des chances, la lutte contre les discriminations…) et au titre de l’axe 3 du PON FSE relatif à l’inclusion active. De quoi parle-t-on aujourd’hui ? (Discrimination à l’embauche / discrimination dans l’emploi, discrimination directes/ indirectes) ? Comment aujourd’hui définit-on et mesure-t-on les discriminations (tous types confondus) sur le marché du travail ? Qui sont les victimes de discrimination sur le marché du travail ? Comment lutter contre les discriminations en entreprise ? Quel est le rôle des politiques européennes dans l’évolution des pratiques en matière de non-discrimination sur le marché du travail et comment le FSE peut être mobilisé adéquatement pour renforcer les actions en matière de réduction des discriminations ? 16h20 à la Pépinière : « Tirer le plein parti de la transition numérique ! » - (Campus des projets) Animateur : Vincent ROUE, Economiste, consultant, Groupe AMNYOS Séquence réunissant les 3 finalistes de la catégorie « Tirer parti de la transition numérique » du concours « Les Trophées Initiatives » autour d’un animateur pour diffusion de leurs bonnes pratiques. Le numérique bouscule les méthodes d’accompagnement des publics éloignés du marché du travail. Il peut aussi être une force d’innovation en proposant des services personnalisés et simples d’utilisation, un suivi renforcé et donc plus inclusif, un passage de l’appréhension à l’enthousiasme redonnant confiance à des personnes qui se voient comme éloignées de la modernité. Mettre en place une méthode d’apprentissage innovante, agile, et surtout gratuite auprès des jeunes NEETs de 18 à 26 ans, c’est l’objectif du projet de POPSCHOOL soutenu par le Fonds social européen à Lille. L’enjeu ? Donner à des jeunes très peu qualifiés un « socle digital » qui leur permet d’évoluer vers un emploi de référent numérique, vers une formation dans des structures d’enseignement supérieur ou vers la création de leur propre activité avec le soutien des dispositifs d’incubation présents sur le territoire des Hauts-de-France. Le résultat ? 65% des jeunes de la première promotion sont désormais en emploi CDI et 15% d’entre eux se sont engagés dans une démarche de création d’entreprise. La preuve qu’une pédagogie adaptée (classe inversée par exemple) peut rencontrer des publics dits « décrocheurs » et les amener sur la voie du succès. Accompagner les demandeurs d’emploi dans un environnement profondément disruptif où chacun peut être à la fois collecteur et émetteur d’information. Un défi qui a été relevé par la Maison de l’Emploi, de l’Entreprise et de la Formation du Pays de Vitré-Porte de Bretagne. Tirant le constat de l’accélération de la digitalisation des plateformes de recherche d’emploi, la MEEF propose de concilier le temps de recherche d’emploi avec l’acquisition d’apprentissages numériques pour les personnes éloignées du marché du travail. Un véritable socle d’accompagnement vers le numérique pour des personnes qui pensent « je n’y arriverai pas » et qui découvrent après un parcours renforcé que « cet emploi est fait pour moi ! ». Quittons Vitré-Porte de Bretagne et, à l’autre bout de la chaîne, c’est Pôle Emploi qui développe des services digitaux novateurs, interactifs et personnalisés pour les personnes en recherche d’emploi. Booster la recherche d’emploi ou de formation, c’est l’objectif d’Emploi Store qui ambitionne de devenir la plateforme de référence des services en ligne, accessible 24H/24 et 7j/7 dans une approche d’auto-délivrance des services digitaux par les demandeurs d’emploi et les entreprises. Au programme, des jeux sérieux, des applications mobiles, des MOOCs, des modules e-learning et même un simulateur d’entretien interactif ! Le résultat ? Une hausse de + 364,5% du nombre de visites globales entre septembre 2015 et septembre 2016. 6 16h20 au Labo : « Le temps est venu d’agir pour le développement durable ! » - (Campus des projets) Animateur : Hervé FOURNIER, Directeur de Terra 21 Séquence réunissant les 3 finalistes de la catégorie « Agir pour le développement durable » du concours « Les Trophées Initiatives » autour d’un animateur pour diffusion de leurs bonnes pratiques. Mobilité durable des publics les plus éloignés de l’emploi, restauration et conservation des milieux naturels, économie circulaire, Recherche et Développement… les pistes pour accompagner durablement les publics fragiles vers l’emploi fourmillent sur les territoires et les projets soutenus par le Fonds social européen sont autant d’exemples de bonnes pratiques qui ne demandent qu’à essaimer ! Dans le cadre de ce campus, sont présentés 4 initiatives FSE parmi celles qui croisent enjeux d’insertion ou d’économie sociale et solidaire avec ceux d’un développement durable et plus respectueux de l’humain : une plateforme mobilité durable entièrement dédiée à l’accompagnement des publics les plus fragiles par la promotion de modes de transports non ou moins polluant avec l’objectif de proposer un panel de solutions élargi pour une mobilité choisie (Wimoov) ; la refabrication de vélos comme moyen de formation vers des métiers de l’industrie et de l’industrie aéronautique à Toulouse avec une triple ambition : créer des emplois non délocalisables, développer un circuit court de production maîtrisant la totalité de la chaîne depuis la récupération jusqu’à la conception, enfin créer une passerelle entre des salariés en insertion et un secteur professionnel en recherche de main-d’œuvre qualifiée : l’aéronautique (les Cycles Heureux). Parler de développement durable et d’emploi, c’est aussi parler de la valorisation et de la réhabilitation de sites d’exception comme celui de Solutré Pouilly Vergisson où le Syndicat mixte s’est engagé dans la restauration et la conservation du patrimoine naturel et du petit patrimoine bâti avec la structuration d’une brigade associant des publics en insertion pour transmettre un savoir-faire local très spécifique : la maçonnerie pierre sèche. Et ça marche puisque le résultat, c’est la formation d’un public en difficulté aux métiers liés aux paysages naturels et la restauration de bâtiments anciens. Un effet boule-de-neige aussi puisque l’expérience s’étend à la sphère des citoyens (particuliers, viticulteurs désireux de préserver le patrimoine bâti de leurs propres parcelles) et aux territoires adjacents du Grand Site de France ! Enfin, penser au futur quand on est un acteur agissant auprès des publics en situation de précarité, c’est aussi penser « avancée sociétale et durable », « développement de nouvelles réponses aux besoins », « développement de filières innovantes ». Autant d’objectifs qui relèvent d’une démarche Recherche et Développement (R&D) qui n’est pas réservée aux entreprises de l’économie linéaire. L’expérience de structures pionnières peut servir la consolidation y compris des acteurs de l’économie sociale et solidaire comme nous le démontre le projet des Jardins de Cocagne. 7 9h20 à l’Agora : « La transition numérique : demain, quels impacts sur l’emploi et les formes de travail ? » Animatrice : Odile CHAGNY, Economiste, animatrice du réseau Sharers & Workers, Institut de Recherche Economique et Sociale Intervenants : Emmanuelle PROUET, Cheffe de projet, réformes du marché du travail, France Stratégie, Nicolas LE RU, Chef de projet, prospective des métiers et des qualifications, France Stratégie, Bernard GAZIER, Professeur à l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Membre du Comité scientifique de la Fondation Travailler Autrement, Olivier CHARBONNIER, Directeur général du Cabinet Interface et co-fondateur du Laboratoire DSides, Anna BYHOVSKAYA, Conseillère politique, Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE (TUAC) spécialiste de l’économie digitale et des politiques d’innovation et de formation, Vincent HUGUET, PDG de la Plateforme HopWork, Arthur de GRAVE, Cofondateur, réseau OuiShare Automatisation, uberisation, désintermédiation, poly-activité, autonomisation des travailleurs, mise en question du salariat… Les mutations que provoque la révolution numérique sur le monde du travail, l’emploi et les trajectoires professionnelles sont profondes et réinterrogent nos grilles de lecture traditionnelles. Les scénarios de l’impact du numérique sur l’emploi et le travail donnent lieu depuis plusieurs années à d’intenses controverses. En 2013, la désormais célèbre étude de C.B Frey et M. Osborne, concluait que près d’un emploi sur deux (47%) aux États-Unis était automatisable ou le serait d'ici à dix ou vingt ans, notamment ceux hautement répétitifs. En 2014 le cabinet Roland Berger estimait cette part d’emplois menacés à 42% pour la France. Les travaux récents de l’OCDE et de France Stratégie viennent toutefois fortement relativiser cette menace : pour l’organisme de réflexion prospective, seuls 1 15% des emplois hexagonaux (3,4 millions de postes) seraient « automatisables », une proportion variable selon les secteurs, les métiers et les niveaux de qualification des travailleurs. De fortes incertitudes demeurent concernant l’ampleur exacte sur le volume d’emploi de la transformation en cours, la révolution numérique étant à la fois source de destruction, de transformation et de création d’emplois. Au-delà de la bataille des chiffres prospectifs, la révolution numérique fait déjà émerger de nouvelles formes de travail et tend à rendre les trajectoires professionnelles plus dynamiques, plus hybrides mais aussi plus fragmentées. L’essor de l’économie à la demande et de celle des plateformes s’accompagne d’une externalisation croissante des services qui promeut le travail indépendant et la multiactivité. Après avoir longtemps diminué, le statut de l’indépendance connait un regain sensible dans la période récente, encouragé par la création du statut autoentrepreneur; la France compterait également 2,5 millions de « pluriactifs ». Sans que l’on ne sache l’ampleur que peuvent prendre ces types de fonctionnement, les fractures importantes qu’ont provoquées Uber ou Airbnb dans leur secteur nous invitent à repenser notre modèle social, principalement fondé sur le salariat. Quels sont les principaux effets observés et anticipés de la révolution numérique sur l’emploi et le travail dans les années à venir ? Quelles sont les nouvelles formes de travail induites par la transition numérique ? Assiste-t-on à une remise en question du modèle salarial ? Quels risques ces nouvelles formes de travail présentent-t-elles ? En réponse à ces mutations, comment/(ou faut-il) repenser/adapter le système de formation continue pour sécuriser les trajectoires professionnelles ? 1 (un emploi est menacé dès lors qu’au moins 70% des tâches peuvent être automatisées) 8 9h20 à la Bibliothèque : « Créer de l’emploi dans des secteurs en crise, c’est possible ! » Animatrice: Julie DUMONT, Consultante, Concertation Conseil, Groupe Didaxis Intervenants : Maxime de ROSTOLAN, Directeur de « Fermes d'Avenir », Xavier POROT, Président du Soulier Français, Jean-Baptiste GRISON, Chercheur, CERAMAC, Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, Bruno DEPALLE, Président, Les Ateliers de la Bruyère, Thomas HURIEZ, Gérant et fondateur de l'entreprise Modetic, fondateur de la marque 1083 A travers les exemples de « 5 pépites » issus des territoires, cette séquence permet de découvrir comment des modèles alternatifs de développement ont permis à des entrepreneurs de lancer ou relancer une activité économique, créatrice d’emploi dans des secteurs ou territoires considérés comme « condamnés » ou « en crise ». Ils ont choisi de développer des productions de qualité, de niche, basées souvent sur des savoir-faire traditionnels et reconnus, labellisées « made in France » ou inscrites dans des « circuits courts ». Plateformes de service ou de production mutualisés et partagés entre entreprises, modalités innovantes d’organisation, utilisation des applications numériques pour la commercialisation, nouveaux modes d’intermédiation… autant de solutions retenues par ces entrepreneurs pour développer autrement leur activité économique, garantissant leur viabilité et impliquant des créations ou le maintien d’emplois. Ces « success stories » sont-elles des exceptions ou les choix réalisés par ces entrepreneurs ouvrent-ils la porte à de nouveaux modèles de développement, à un véritable « filon » ? 9h20 à la Ressourcerie : « Piloter les programmes du FSE : que nous apprennent les évaluations 2007-2013 ?» Animateurs : Sophie BONNOT-BENSAADOUN, Consultante en politiques publiques, Groupe AMNYOS, Tristan KLEIN, Adjoint au Chef de la mission Appui au Déploiement des programmes, Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle Intervenants : Rozenn DESPLATZ, Responsable de l’évaluation des politiques publiques, France Stratégie, Philippe ZAMORA, Sous-Directeur Suivi et Evaluation des Politiques d'Emploi et de Formation, DARES, Louis VERVLOET, Délégué Général, Agence FSE Flandre (Belgique), Laurent CAILLAUD, Chargé d'évaluation des Programmes européens, Conseil régional Nouvelle Aquitaine La mise en œuvre des évaluations est aujourd’hui très différente des travaux d’évaluation conduits dans les périodes précédentes où l’évaluation était un outil d’aide à la décision mais « à rebours ». L’enjeu actuel de toute évaluation est d’avoir des données « les plus à jour possible » pour pouvoir aider à une décision en continu, de pouvoir réajuster la mise en œuvre des programmes et d’accompagner les acteurs pour ce faire. Un des tournants importants engagés lors de la programmation 2007-2013 réside d’ailleurs dans le suivi des participants et dans les outils mis en place pour y parvenir et pour analyser les données. Il a permis de préparer les acteurs au pilotage par les résultats, socle de la programmation actuelle. C’est donc là encore la continuité qui permet un apprentissage collectif. La précédente période de programmation des programmes européens a été un tournant important en la matière : évaluations en continu, mise en place d’outils de suivi au fil de l’eau, diversité des matériaux collectés et des objectifs assignés, appropriation des systèmes d’indicateurs par les différents acteurs, etc. Pour autant, les acteurs des politiques publiques continuent de s’interroger sur la portée réelle de certaines évaluations, sur la mise en œuvre concrète et le suivi des préconisations qui en ressortent et sur l’utilité plus globale de l’évaluation en continu. La séquence est l’occasion de revenir sur la démarche d’évaluation finale de la programmation 2007-2013 et sur la première phase de travaux d’évaluation pour la période 2014-2020. Quel est le panorama des outils et méthodes aujourd’hui à disposition des évaluateurs ? Quelles sont les conditions d’une utilité réelle de l’évaluation en tant qu’outil de pilotage ? Comment faciliter l’utilisation et la réutilisation des résultats des évaluations pour poursuivre l’avancée des programmes et des politiques ? Enfin, quel est le rôle spécifique des fonds européens pour promouvoir une approche consolidée et rationnelle de la dépense publique ? 9 9h20 à la Pépinière : « Développer les PME/TPE : mutualisation des compétences, solidarité interentreprises et dynamique territoriale » - (Master Classe) Animateurs: David ANGLARET, Adjoint à la Cheffe de mission, Mission Anticipation et développement de l'emploi, Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle, Elisa BAILLON, Responsable du service Mutations de l'emploi et des compétences, Département Politiques de l'Emploi, DIRECCTE Île-de-France avec les témoignages des projets Pass Compétences Île-de-France, Alizé Bourgogne et GELIB. Les très petites et les petites entreprises (TPE/PME) présentent un fort potentiel de développement des emplois en France. Pour elles, l’acte de recrutement est particulièrement important, au centre de leur stratégie économique et de ressources humaines. Parmi les 2,1 millions de TPE, la moitié est sans salarié. Or une majorité de ces entreprises déclare régulièrement être en situation de sous-effectif, et lorsqu’un processus de recrutement est lancé, il est souvent ralenti voire interrompu par la difficulté de trouver le ou la salarié(e) détenant les compétences recherchées. La difficulté à recruter est souvent citée comme le deuxième obstacle au développement de l’activité après la recherche de financements. Pourtant, des initiatives, des actions, permettent de lever ces freins. Ce ne sont pas des solutions miracles, mais des pratiques efficaces et adaptées qu’il vous est proposé de découvrir. Comment capter et analyser les besoins en compétences des TPE/PME ? Quelles réponses leur apporter ? Quelles dynamiques territoriales peuvent favoriser ces initiatives ? Comment organiser dans la durée des solidarités interentreprises ? 9h20 au Labo : « Réussir le changement : le semestre européen » - (Master Classe) Animateurs : Caroline MECHIN, Adjointe à la Cheffe de Département - Cheffe du Pôle Europe & International, Département des Synthèses, DGEFP, Philippe DEMOUGIN, Responsable Semestre Européen France, Direction générale Emploi, Affaires sociales et Inclusion, Commission européenne L’Union européenne a mis en place un cycle annuel de coordination des politiques économiques, appelé « semestre européen ». Chaque année, la Commission européenne analyse en détail les plans de réformes budgétaires, macroéconomiques et structurelles des États membres de l'UE, auxquels elle adresse des recommandations par pays pour les 12 à 18 mois suivants. Ces recommandations contribuent également à réaliser les objectifs à long terme de la stratégie de l'UE en faveur de l'emploi et de la croissance : la stratégie Europe 2020 qui organise le cadre général de l’intervention des acteurs de l’emploi en France comme dans les 27 autres Etats membres (source ec.europa.eu). Cet exercice, conduit entre les Etats membres et la Commission européenne, a de facto des conséquences pour l’ensemble des acteurs engagées dans la politique de l’emploi et de l’insertion en France. Des décisions prises dans le cadre du semestre européen vont ensuite être déclinées dans le cadre des politiques nationales et locales et prioriser certains projets menés localement. En octobre 2015, la Commission a décidé de continuer à simplifier le semestre européen. Il s'agit notamment d'intégrer davantage les considérations nationales et celles de la zone euro, d'accorder une plus grande importance aux résultats en matière d'emploi et dans le domaine social, d'améliorer le dialogue démocratique, d'encourager la convergence en adoptant et en comparant les bonnes pratiques et de soutenir les réformes en recourant aux Fonds structurels et d’investissement européens dont le Fonds social européen (source ec.europa.eu). Cette Master Classe propose d’aborder très simplement ce qu’est le semestre européen, son mécanisme, son mode d’adoption des recommandations et son actualité pour la France. Quelles sont les recommandations actuelles de la Commission européenne ? Quelles sont les réformes proposées par la France en retour ? Et quel est l’impact très concret de ces recommandations et réformes pour nous, acteurs de l’emploi au plan national comme au plan local ? 10 11h20 à l’Agora : « PME/TPE : prendre le virage du numérique pour l’emploi et la formation » Animateur : Florian HERVEOU, Responsable des programmes pour Startups, Startup Palace Intervenants : Sandrine ABOUBADRA-PAULY, Cheffe du projet Prospective des Métiers et des Qualifications, France Stratégie, Olivia DA SILVA, Directrice Métier, Agefos PME, David GUILLEMETZ, Dirigeant, Cabinet d’expertise comptable Pwc-Amiens, Thierry LEBOUCQ, Directeur, Greenspector, Nicolas BALEYDIER, Responsable des Programmes numériques, Agence Régionale de Développement des Territoires d’Auvergne Les dirigeants de TPE peinent à prendre conscience des enjeux de la transition numérique pour leur entreprise et pour une majorité d’entre eux, la transition numérique représente encore aujourd’hui autant de menaces que d’opportunités (61ème baromètre des TPE réalisé par l’Ifop et Fiducial). Cette appréhension s’explique par différentes appréhensions : des difficultés organisationnelles liées au mode de management même de l’entreprise; des compétences numériques « rares » puisque les entreprises peuvent concrètement se heurter à de réelles difficultés à recruter des salariés compétents dans le numérique ; des capacités d’investissement limitées mais également un manque d’implication des dirigeants qui peuvent voir dans la transition numérique un enjeu secondaire par rapport à des enjeux à court terme, comme l’accession à des nouveaux marchés par exemple. Parmi les dirigeants de TPE sondés par l’Ifop et Fiducial, 46 % estiment ne pas être concernés par les enjeux liés à la transition numérique, y compris dans les secteurs pourtant clairement impactés par les disruptifs du numérique. Face à des dirigeants de TPE qui anticipent « une nécessité de s’adapter » mais qui ne s’en donnent pas encore totalement les moyens, les experts du numérique ont un rôle à jouer en engageant une vraie démarche pédagogique. C’est sans doute par la démonstration par la preuve, en démontrant les bénéfices, induits par le numérique et vérifiables « sur le terrain » que la transition digitale pourra s’imposer avec succès dans les entreprises, même les plus petites. Comment accompagner les dirigeants des PME/TPE dans cette prise de conscience sur la nécessité d’adapter le fonctionnement de leur entreprise, de faire évoluer leurs produits/services mais également les compétences de leurs salariés face à la révolution numérique ? Quel mode de partenariat adopté entre les « experts » du numérique et les PME/TPE ? Quels sont les « moteurs » d’une transition digitale réussie ? 11h20 à la Bibliothèque : « Le numérique, un facteur d’intégration et de créativité pour les moins qualifiés ? » Animateur : Jean-Marc THIEBAUT, Directeur des Programmes, Open Odyssey Intervenant : Lionel JANIN, Adjoint au Directeur, Département développement durable et numérique, France Stratégie, Reynald CHAPUIS, Directeur de l’Expérience Utilisateur et du Digital, Direction générale, Pôle emploi, Olivier CROUZET, Directeur pédagogique, Ecole 42, Charles-Edouard VINCENT, Fondateur de Lulu dans ma rue, Etienne BILLET, Administrateur du fonds de dotations d'ADN'Ouest, Jean DEYDIER, Directeur de We tech care, Emmaüs Connect, Mickaël MARTEL, Responsable des programmes, Maison de l'initiative et de l'Emploi de Roubaisis, Frédéric BARDEAU, Co-fondateur, Simplon.co Dans ce contexte économique malmené par les effets de la crise de 2008, le secteur numérique fait figure d’Eldorado, offrant des opportunités d’emplois et des possibilités de développement sans équivalent, y compris pour les moins qualifiés. Ce sont, par exemple, les plateformes de matching d’emplois qui se positionne désormais clairement sur ce créneau, qui facilitent et accélèrent l’accès à l’emploi pour tous, y compris les moins diplômés. Toutefois, si le numérique dope formidablement l’emploi pour les moins qualifiés, une importante partie de la population rencontre toujours des difficultés d’accès et d’usage, alors même qu’elle pourrait faire de cette technologie un levier de son insertion. Le numérique continue ainsi de créer d’importantes fractures pour les populations fragilisées (chômeurs, population en situation de handicap, etc.) et les quartiers défavorisés sur nos territoires. Comment, dès lors, contourner ce risque de fracture et faire du numérique un nouvel outil pour l’insertion ? Le numérique est-il une menace pour les moins qualifiés ? Quelles sont par ailleurs les difficultés d’accès et les besoins en termes d’acquisition des compétences numériques ? Quel est l’impact des technologies numériques sur les parcours d’insertion? Comment se saisir du numérique au service de l’insertion sociale et professionnelle ? Comment faciliter l’accès à l’entreprise et à l’emploi grâce au numérique ? 11 11h20 à la Ressourcerie : « Innovation territoriale et transformation numérique, les nouvelles opportunités pour l’emploi » Animateur : Julien DOSSIER, Fondateur et Dirigeant de Quattolibri Intervenants : Maud FRANCA, Directrice adjointe du Programme d'Investissement d'Avenir (PIA) en charge du numérique, Caisse des Dépôts et Consignations, Sophie GARRIGOU, Responsable du PIA Mobilité, ADEME, Hélène LE TENO, Directrice Entreprises, Auxilia, Bernard STIEGLER, Directeur, Institut de recherche et d'innovation, Céline COLUCCI, Directrice, Les Interconnectés Le numérique est un levier de concentration économique sur certains territoires, dont il peut modifier la richesse relative comme le montre l’exemple des opérateurs de plates-formes logicielles ou servicielles (Google, Facebook, Amazon…). Mais ces plates-formes sont aussi la source d’innovations pour une multitude de petits entrepreneurs dont la croissance se joue dans la proximité de leur territoire d’implantation, là où ils introduisent leurs services et les adaptent en fonction des interactions avec leurs premiers cercles de clients / utilisateurs. Le numérique ouvre également des leviers de croissance en permettant une optimisation des ressources existantes localement et en améliorant la connaissance des usages (en particulier le dimensionnement des services par rapport à l’offre). Par exemple, le numérique permet d’optimiser le taux de remplissage des véhicules en circulation, d’optimiser le taux de fréquentation d’une infrastructure routière (capteurs sur les voies + géolocalisation des trains). Cette optimisation permet de changer la structure de coûts des services et de libérer de la marge de manœuvre financière pour les territoires diffus. Dans le même sens, les services numériques permettent d’augmenter la part locale des échanges qui contribuent à nourrir les capacités d’innovation: au lieu de « s’évaporer » des territoires, la richesse est réinvestie au plan local sous forme de dividendes, salaires, achats, investissements… Au niveau des pouvoirs publics, le numérique, en changeant la structure de coûts d’une fonction, permet de dégager une marge de manœuvre budgétaire qui peut ensuite être investie pour soutenir l’innovation. C’est par exemple, un service de co-voiturage adapté qui coûtera environ 25% du prix d’acquisition d’une flotte de véhicules par une collectivité locale. L’enjeu du numérique n’est donc pas tant de numériser des informations et de proposer des services en temps réel que de réussir l’implication et la participation citoyennes, clés de l’adoption des services : c’est l’usage qui crée la valeur, non le fait d’être numérique ou physique. A-t-on pris la mesure de l’ampleur de la transition numérique pour appréhender la notion d’innovation territoriale ? Comment mettre à jour notre lecture des enjeux d’innovation territoriale et de transition numérique ? Question de poule et d’œuf : qu’est-ce qui fait qu’un territoire devient leader ou incubateur de startups : est-ce l’initiative publique qui génère une activité leader / start-ups ? Ou est-ce une autre forme d’attractivité d’où débouche une économie numérique ? Plus globalement, le chantier à venir n’est-il pas la création d’une culture d’innovation avant tout (hybride, coopérative, collaborative, mutualisée, transversale, systémique… et numérique !) où le numérique deviendrait un des outils intégrés à la palette d’innovation des territoires ? 11h20 à la Pépinière : « Egalité professionnelle, non-discrimination et développement durable : comment les principes horizontaux structurent la mise en oeuvre du FSE » - (Master Classe) Animateurs : Tristan KLEIN, Adjoint au Chef de la mission Appui au Déploiement des programmes, Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle, Christel GILLES, Cheffe de projets « Croissance et Emploi » et co-responsable de la mission sur le coût économique des discriminations, France Stratégie Les principes horizontaux sont des éléments importants présents dans les traités européens et les opérateurs du FSE se doivent de les prendre en compte dès leur demande de subvention. A cet égard, le Rapport annuel de mise en œuvre du programme opérationnel national pour l’Emploi et l’Inclusion contient deux sections dédiées à la valorisation de l’application de ces principes : la section 11.2 sur « les mesures spécifiques prises pour promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes et prévenir la discrimination » et la section 11.3 relative au développement durable. En écho avec plusieurs séquences du Village sur les discriminations et le développement durable, les intervenants à cette Master Classe invitent les participants qui souhaitent les rejoindre à réfléchir collectivement sur la manière dont l’évaluation et le suivi des programmes doivent rendre compte de ces dimensions transversales. Il s’agit de poser ensemble les enjeux méthodologiques et de mettre en perspectives ces dimensions au regard des données disponibles pour la France. 12 11h20 au Labo : « Communiquer sur vos projets FSE : tirer le meilleur parti des réseaux sociaux » (Master Classe) Animateurs : Raphaëlle GOUDET, Directrice de clientèle, Agence Angie+1, Virgile JOUANNEAU, Directeur associé, Agence Angie+1 Vous communiquez régulièrement avec vos partenaires ou votre réseau via des comptes professionnels sur les réseaux sociaux ? Peut-être cet usage s’est-il fait de manière un peu empirique et vous avez parfois l’impression de ne pas connaître toutes les fonctionnalités qu’offrent Facebook, Twitter ou Linkedin ? A l’occasion du Village FSE, nous vous proposons une Master Classe avec deux professionnels d’Angie, l’agence de communication digitale des programmes nationaux du FSE ! C’est l’occasion, si vous le souhaitez, de mieux appréhender les trucs et astuces qui vous permettront d’optimiser vos comptes professionnels : affiner votre stratégie, les 10 techniques pour un fil Twitter efficace, dynamiser une page Facebook, faire grandir votre réseau Linkedin… La master classe se propose de faire mieux connaissance avec le community management pour élaborer une stratégie social media plus efficace: sur quels médias prendre la parole et pourquoi, quels outils utiliser, comment mettre en place un planning éditorial, comment établir une programmation, quelle gouvernance et circuit de validation, etc ? Grâce à un format réduit (espace de 25 places), vous pourrez échanger avec Angie, aborder les forces propres à chaque réseau (focus sur Facebook, Twitter et Linkedin), des situations concrètes de communication sur les réseaux sociaux et des exemples de format dans le but d’acquérir les bons mécanismes pour booster l’engagement de votre compte. 13