Du 29 septembre au 1 octobre 2006

Transcription

Du 29 septembre au 1 octobre 2006
DOSSIER DE PRESSE
Du 14 au 22 juillet 2011
14ème édition
Parrain du festival 2011
Joe Lovano
Table des Matières
Introduction
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Quelques points forts du festival 2011
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1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Les valeurs du festival et bilan 2010
Le parrain du festival : Joe Lovano
La reformation de l’Act Big Band
Les jam sessions des Dinant Jazz Nights
Les Sabam Jazz Awards
Les jeunes talents du jazz
La fête de la musique et du jazz
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Le programme du festival 2011
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Résumé et programme des concerts
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Les jeunes musiciens à Dinant
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Information générale
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Tickets
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Les musiciens
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Judi Silvano and friends
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Michel Legrand & Catherine Michel
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The Unexpected 4
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Joe Lovano Us Five
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John Scofield New Quartet + special guest Joe Lovano
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Janos Bruneel « Lingo » Quartet
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Fred Van Hove « Ode à Sax » Quartet
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Kenny Werner & Brussels Jazz orchestra
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Toots Thielemans & Kenny Werner
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Act Big Band
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Steve Grossman Two Tenors Quintet
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Vinicius Cantuaria Quintet
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Joe Lovano Super Sonix Quartet feat. Manu Katché,
John Abercrombie, Michel Hatzigeorgiou & sp guest Judi Silvano Page 25
Aka Moon
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Charles Lloyd New Quartet
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Mike Stern Quartet feat. Didier Lockwood
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Steve Houben Trio
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Fabien Degryse Trio
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Gilberto Gil
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Kid Creole & The Coconuts
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Formulaire d’accréditation
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Introduction
En 1998, Jean-Claude Laloux organisait son premier festival de jazz à Ciney.
Quatorze éditions plus tard, que de chemin parcouru et de que de souvenirs gravés dans nos
mémoires! Un festival qui a grandi mais qui a aussi gardé une dimension humaine appréciée tant par
les visiteurs que les musiciens.
Entre-temps, beaucoup de musiciens ont participé à son festival de jazz:
Toots Thielemans, Michel Jonasz, Dee Dee Bridgewater, Manu Katché, Richard Galliano,
John Scofield, Omara Portuondo, Joshua Redman, David Sanborn, Joe Lovano, Eliane Elias, Jan
Garbarek, Sanseverino, Tania Maria, David Linx, Till Brönner, Gonzalo Rubalcaba,
Enrico Rava, Paolo Fresu, Philip Catherine, Stéphane & Lionel Belmondo, Steve Houben,
Lee Konitz, Deborah Brown, Mark Murphy, Tord Gustavsen, Tomasz Stanko, Michel Herr, Jean-Louis
Rassinfosse et beaucoup d’autres…
Les points forts du festival Dinant Jazz Nights 2011
1. Les valeurs du festival et le bilan 2010
Après avoir connu un succès considérable en 2010, le festival annuel de jazz de Dinant retrouve les
collines de Bellevue pour s’y installer durant quelques jours en juillet. S’il est devenu au fil des années
un des festivals de jazz les plus importants de Belgique c’est grâce à un certain nombre de valeurs qui
sont devenues indissociables de son histoire. Notamment le fait qu’un parrain soit invité à développer
le programme du festival avec les organisateurs de l’événement. Mais également une atmosphère
particulière de festival, un superbe cadre et une disponibilité des bénévoles et de son directeur JeanClaude Laloux.
Le charme de la ville de Dinant, le cadre
agréable du Collège Notre-Dame de
Bellevue et sa vue imprenable sur les
falaises de Dinant.
Un endroit propice aux rencontres et à
un séjour inoubliable dans la cité
mosane.
Une programmation établie avec le
parrain du festival qui tend vers
l’équilibre.
Entre jeunes talents et musiciens
confirmés, entre musiciens connus et
découvertes, entre musiciens belges et
internationaux. Equilibre aussi entre le
jazz et d’autres musiques. Des
musiciens que le parrain du festival
apprécie particulièrement ou avec
lesquels il jouera quelques morceaux.
Toutes ces valeurs font le charme de cet événement qui enthousiasment tant les musiciens que les
festivaliers.
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A bien des égards, le festival 2010 fut une édition mémorable. L’excellente météo est une des raisons
de ce succès mais pas seulement. D’un point de vue musical, ce fut une aussi véritable fête. Nous
avons pu découvrir des concerts historiques. D’ailleurs, les artistes ne tarissaient pas d’éloges sur le
festival.
Que ce soit le parrain de l’édition précédente,
Manu Katché ou quelques grandes pointures qui
ont transité par la cité mosane en juillet 2010
comme Dee Dee Bridgewater, Jan Garbarek,
David Sanborn, Joey De Francesco, Joshua
Redman, Till Brönner, Philip Catherine….
Manu Katché a joué avec son quartet mais a aussi
joué avec la plupart des musiciens qu’il avait invité
comme Steve Gadd dans le groupe de David
Sanborn, Frank Avitabile, Eric Legnini.
© Jacky Lepage
Sans oublier la fiesta finale de Matt Bianco qui a littéralement mis le feu au chapiteau le 21 juillet
2010
Le festival a accueilli en 2010 plus de 7.000 visiteurs.
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2. Le parrain du festival 2011: Joe Lovano
Une des valeurs du festival étant de choisir un parrain chaque année, cette tradition sera perpétuée
en 2011 par un des meilleurs saxophonistes du moment.
Après Manu Katché, Toots Thielemans, Eric Legnini, David Linx, Manfred Eicher, Philip Catherine,
Paolo Fresu, Stéphane Belmondo ou Steve Houben lors des précédentes éditions,
Joe Lovano parrainera le quatorzième festival Dinant Jazz Nights.
Joe Lovano est un des meilleurs saxophonistes qui a joué avec les plus grands du jazz.
Il a sorti en début d’année un vibrant hommage à Charlie Parker, Bird Songs, son 22ème album
pour le label légendaire Blue Note (EMI). C’est cet album qu’il viendra présenter en exclusivité à
Dinant le vendredi 15 juillet avec son groupe de jeunes musiciens Us Five. Avec les organisateurs
du festival, il a invité à Dinant du 14 au 22 juillet ses amis musiciens belges, européens et américains.
Joe Lovano est né à Cleveland (Ohio) en 1952 et a commencé à jouer dès son plus jeune âge du sax
alto en suivant les conseils de son père, le saxophoniste ténor Tony 'Big T' Lovano. Dès l’adolescence,
il s’est immergé dans la culture des jams sessions de Cleveland et a progressivement assimilé les
expériences de free jazz d’Ornette Coleman, John Coltrane et Jimmy Giuffre. Des expériences qui l’ont
marqué de par l’interaction des musiciens. Lovano étudia ensuite à la légendaire Berklee College of
Music de Boston où il rencontra plus tard ses amis John Scofield, Bill Frisell et Kenny Werner.
Il y trouva aussi une manière de combiner la fougue et
la spiritualité de John Coltrane tout en apportant une
lecture plus traditionnelle du jazz. Après avoir joué avec
Lonnie Smith et Woody Herman, Joe Lovano va
s’établir à New York, où il habite toujours jusqu’à
présent. Les premières années dans la grande pomme
étaient ponctuées par des jam sessions et des petits
boulots. En 1981, il rejoint le Paul Motian Band, ce qui
le fait connaître surtout en Europe dont notamment à
Dinant. Ensuite, il travailla avec John Scofield, Herbie
Hancock, Toots Thielemans, Elvin Jones, Charlie
Haden, Carla Bley, Bobby Hutcherson, Gonzalo
Rubalcaba, Billy Higgins, Dave Holland, Michel
Petrucciani, Lee Konitz, Abbey Lincoln, Tom
Harrell, McCoy Tyner, Jim Hall et beaucoup d’autres.
En 2010, il fut choisi, aussi bien par les lecteurs que par
les critiques du magazine américain Downbeat, comme
« musicien de jazz de l’année » et ce pour la quatrième
fois consécutive.
Au travers de son jeu, Joe Lovano représente l’entièreté de la tradition du jazz comme aucun autre
musicien. Il doit sa réputation non pas à une avalanche de citations ou d’adjectifs mais par la manière
dont il s’est forgé sa propre personnalité musicale. Celle-ci respire le jazz même si pour lui, ce qu’il
joue n’a pas d’importance: qu’il s'agisse d'un ballade, d’une chanson de Frank Sinatra ou d’un
morceau complexe de free jazz, le son magnifique et plein de Lovano provoque de la chaire de poule,
de l'émotion et de l'admiration. Il met tant de feeling, d’intensité et de swing dans n’importe quelle
note et dans n'importe quel style qu’il joue qu’il dénature l’essence de la musique. Mais sa conception
est telle que sa musique ne peut vivre que s’il y a de la place pour ses autres musiciens. Il est un lien
entre la tradition et l'avenir du jazz.
Le saxophoniste doit sa percée internationale grâce à sa collaboration avec le guitariste John Scofield
avec qui il a joué durant quelques années et a enregistré plusieurs albums. Ses débuts comme artiste
en solo ont véritablement commencé en 1991 lorsque Lovano fut signé par le label Blue Note. Depuis
lors, le musicien a enregistré 22 albums pour le légendaire label de jazz dont le dernier est sorti en
janvier 2011: Bird Songs. Un hommage contemporain à Charlie Parker qui est interprété aux côtés de
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son groupe de jeunes musiciens, « Us Five ». Il maîtrise tous les styles de jazz et est considéré
comme le saxophoniste ténor le plus important de cette génération. A l’invitation de Toots
Thielemans, ce géant sympathique du saxophone était venu en 2008 à Dinant avec un groupe unique.
Le festival des Dinant Jazz Nights est très heureux que Joe Lovano ait accepté d’en être son parrain
en 2011.
Joe Lovano a depuis longtemps un rapport particulier
avec la Belgique à plusieurs niveaux.
Durant les années 80, il a joué régulièrement en
Belgique avec Eric Legnini, Jean-Louis Rassinfosse,
Felix Simtaine... En 1986 il, a enregistré un de ses
premiers albums, Solid Steps, sur un label belge avec
Michel Herr (p), Bert Joris (tp), Dré Pallemaerts (dm)
et Heyn van de Geyn (b). Il a plusieurs fois participé à
des stages organisés par les Lundis d’Hortense,
l’association des musiciens belges de jazz. De plus, il
joue toujours sur les becs de saxophones fabriqués
par son ami belge François Louis. Enfin, Joe est un des
premiers saxophonistes à jouer sur l'aulochrome, un
nouvel instrument qui a aussi été inventé par François
Louis. Une sorte de double saxophone soprano qui
permet notamment de jouer polyphoniquement.
Durant son séjour dans la cité mosane, il jouera avec
son groupe « Us Five » , avec un nouveau groupe
« Super Sonix » spécialement conçu pour le festival,
avec ses amis belges et il rendra un vibrant hommage
à la ville natale d'Adolphe Sax.
On peut dès lors s’attendre à Dinant à beaucoup de
surprises, un jazz qui déborde de swing et une
musique où tous les musiciens auront énormément
d’espace pour s’exprimer.
3. La reformation de l’Act Big Band
Depuis sa fondation en 1978, l’Act Big Band est devenu une véritable institution sur la scène belge du
jazz. Né à l'initiative du batteur Félix Simtaine, une figure incontournable du jazz belge depuis
plusieurs décennies, ce big band de jazz pur-sang a été une machine à swinguer de haute précision.
Il a fait connaître davantage une multitude de musiciens allant de Michel Herr à Bert Joris en passant
par Steve Houben, Richard Rousselet, Robert Jeanne, Erwin Vann...
Au cours de son existence, l’Act Big Band a également invité de nombreux invités à le rejoindre :
John Ruocco, Bill Frisell, Toots Thielemans, Jon Eardley, Joe Lee Wilson et…Joe Lovano.
A la demande du parrain du festival des Dinant Jazz Nights 2011, Joe Lovano, et suite aux réactions
enthousiastes des anciens et nouveaux musiciens du groupe, l’Act Big Band se reforme après plus de
dix années d’absence pour le plus grand bonheur des festivaliers.
4. Les jam sessions des Dinant Jazz Nights
A partir de 2011, des jam sessions seront organisées du 15 au 19 juillet à l’hôtel Best Western.
Chaque jour, à la fin du dernier concert du festival vers 23h30, les jam sessions des Dinant Jazz
Nights débuteront et inviteront les musiciens du festival qui le souhaitent.
Ces jams sessions sont gratuites et ouvertes à tous.
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5. Les Sabam Jazz Awards
Depuis 2010, les Sabam Jazz Awards font partie intégrante du festival Dinant Jazz Nights et du
Gent Jazz Festival. La cérémonie de remise des prix est véritablement incluse dans le programme du
festival le samedi 16 juillet. Les lauréats de l’année précédente joueront sur le podium principal des
Dinant Jazz Nights : Janos Bruneel (Sabam Jeugd & Muziek Jazz Award) et Fred Van Hove (Sabam
Jazz Award Musicien confirmé). Les Sabam Jazz Awards 2011 seront ensuite distribués aux lauréats de
cette année. Les nominés 2011 seront communiqués dans le courant du mois de juin.
Le prix « Sabam Jazz Award » du musicien confirmé est un soutien financier de 10.000 Euro.
En concertation entre le lauréat et la Sabam, ce montant sera mis à la disposition du développement
de la carrière du musicien sous la forme d’achat d’instruments, location de matériel, studio,
participation à des workshops…
Il ne s’agit donc pas d’une somme forfaitaire ou d’un prix symbolique.
A partir de 2011, les Jeunesses Musicales ont rejoint l’organisation de ces prix qui récompensent les
meilleurs jeunes musiciens de jazz en Communauté Française.
Le prix « Sabam Jeunesses Musicales Award » est un soutien financier de 5.000 Euro qui est octroyé à
part égale par la Sabam et les Jeunesse Musicales.
Ici également, en concertation entre le lauréat et la Sabam, ce montant sera mis à la disposition du
développement de la carrière du musicien. (achat d’instruments, location de matériel, studio,
participation à des workshops…)
De plus, les Dinant Jazz Nights offrent au lauréat deux journées d’enregistrement à « La Chapelle »,
un des meilleurs studios d’enregistrement de Wallonie.
6. Les jeunes talents du jazz
Du 15 au 17 juillet, le festival accueillera la quatrième finale du concours pour les jeunes talents du
jazz.
Dès 2011, la ministre de la culture de la Communauté Française, Madame Fadila Laanan,
récompensera le groupe lauréat du concours des Dinant Jazz Nights par un prix de 1.000 Euro.
Le groupe lauréat se verra également offrir plusieurs propositions de concerts en club dans tout le
pays. Il fera partie intégrante du programme officiel des Dinant Jazz Nights 2012 et recevra une
journée gratuite d’enregistrement en studio professionnel à « La Chapelle ».
7. La fête de la musique et du jazz
Le festival est très heureux d’accueillir des artistes reconnus
comme Joe Lovano, Michel Legrand, John Scofield,
Manu Katché, Toots Thielemans, Charles Lloyd,
Mike Stern, Didier Lockwood, Kenny Werner...
Avec un tel programme, nul doute que chacun y trouvera son
bonheur. Entre amateurs de groove, de funk, de salsa, de latino,
de jazz contemporain ou de jazz traditionnel, les musicophiles
feront le plein de super durant ces neuf jours de fête musicale.
Une fête qui sera couronnée dignement par deux concerts
exceptionnels : Gilberto Gil qui fêtera à sa manière le 21 juillet.
L’ambiance du Carnaval de Rio ne sera pas loin. Ensuite, la fiesta
finale menée par Kid Creole & ses Coconuts le 22 juillet.
Avec son groupe de treize musiciens, ses mélodies imparables, ses
rythmes latinos, calypsos et son groove irrésistible, nul doute qu’il
créera une ambiance mémorable pour clôturer la 14ème édition du
festival.
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Le programme
Un an après Manu Katché, ce sera au tour de Joe Lovano d’ être le parrain du festival Dinant Jazz
Nights 2011.
Lovano est un des meilleurs saxophonistes qui a joué avec les plus grands du jazz. Il a sorti en début
d’année un vibrant hommage à Charlie Parker, Bird Songs, son 22ème album pour le label
légendaire Blue Note (EMI). C’est cet album qu’il viendra présenter en exclusivité à Dinant le
vendredi 15 juillet avec son groupe de jeunes musiciens Us Five. Avec les organisateurs du festival,
il a invité à Dinant du 14 au 22 juillet ses amis musiciens belges, européens et américains.
Comme chaque année, les Dinant Jazz Nights et l’Eté Mosan inaugureront en même temps leurs
festivals respectifs dans la Collégiale de Dinant le jeudi 14 juillet par un concert qui fera date dans
l’histoire musicale de la cité mosane. Le pianiste et chanteur Michel Legrand et l’harpiste Catherine
Michel s’y produiront en effet. La diversité du parcours de cet artiste reste unique : pianiste,
chanteur, auteur, compositeur, producteur, chef d’orchestre. On retrouve Michel Legrand aux côtés de
légendes du jazz (Miles Davis, John Coltrane, Stan Getz, Bill Evans, Oscar Peterson…) de la soul (Ray
Charles, Aretha Franklin, Diana Ross…) mais aussi de la musique classique (Catherine Michel, Nathalie
Dessay, Kiri Te Kanawa, Jessye Norman, Martha Argerich…), de la chanson (Jacques Brel, Claude
Nougaro, Georges Brassens, Henri Salvador, Juliette Gréco…) sans oublier les 200 musiques de film
qu’il a composées (Les Demoiselles de Rochefort, Les Parapluies de Cherbourg, Les Uns et les Autres,
Eté 42, Never Say Never, Yentl, L’affaire Thomas Crown…) et les 3 Oscars qu’il a reçus pour certaines
d’entre elles. Ce concert sera précédé par un concert de la chanteuse américaine Judi Silvano qui
viendra avec quelques amis et non des moindres. Le pianiste Kenny Werner, le saxophoniste Joe
Lovano et le percussionniste Gerry Hemmingway.
Le vendredi 15 juillet, le parrain du festival se produira avec son nouveau quintet. Joe Lovano en
profitera pour présenter en exclusivité son dernier album, Bird Songs en hommage à Charlie Parker.
Le guitariste américain John Scofield présentera ensuite son nouveau quartet qui comprend
Mulgrew Miller (p), Scott Colley (b) et le magicien des baguettes et du groove Bill Stewart. Les
festivités du jour commenceront avec le lauréat du concours des jeunes talents du jazz de Dinant, le
groupe The Unexpected 4 de Jérémy Dumont. Depuis la remise de leur prix à Dinant l’an passé, ce
groupe, comprenant des Wallons et des Bruxellois, s’est vu offrir un certain nombre de concerts en
Belgique mais également une journée d’enregistrement dans un des meilleurs studios de Wallonie.
Le samedi 16 juillet, sera la journée consacrée aux musiciens belges. Toots Thielemans se produira
à Dinant dans une formation inédite, en duo avec Kenny Werner, un des meilleurs pianistes
américains. L’émotion sera sans aucun doute au rendez-vous. Ce même pianiste viendra présenter en
exclusivité européenne son nouvel album qu’il a enregistré avec le Brussels Jazz Orchestra, le
fameux big band belge qui est considéré par le magazine américain Downbeat comme le 8ème au
monde et le 1er en Europe ! Plus tôt dans la journée, les Sabam Jazz Awards récompenseront les
meilleurs musiciens belges de jazz de 2010. Deux concerts feront découvrir les lauréats de 2009, le
quartet du contrebassiste Janos Bruneel et celui du pianiste Fred Van Hove avec notamment le
saxophoniste Fabrizio Cassol.
Parmi les points forts de cette année, le festival sera le témoin le dimanche 17 juillet de la reformation d’une véritable institution en Belgique : l’Act Big Band ! Ce big band ne s’est plus produit
depuis plus de dix ans. Sous la houlette de Michell Herr, de Bert Joris et de son leader Félix
Simtaine, il retrouvera une seconde jeunesse à Dinant. Un des plus grands saxophonistes américains
mais aussi un des plus mésestimés, Steve Grossman et son quintet seront aussi de la fête. Après
avoir accompagné les plus grands (Miles Davis, McCoy Tyner, Keith Jarrett, Chick Corea, Kenny
Barron…) et après son concert au club Jazz L’F en décembre 2009, le festival se réjouit de le découvrir
à nouveau avec notamment un formidable pianiste italien, Nico Menci. Les amateurs de samba et de
bossa nova se régaleront également avec le quintet du guitariste, chanteur brésilien Vinicius
Cantuária qui prolonge à merveille l’héritage créé il y a plus de 50 ans par Antonio Carlos Jobim.
Enfin, le feu d’artifice de cette journée sera assuré par le parrain de cette édition Joe Lovano qui a
invité spécialement pour le festival, le batteur Manu Katché, le guitariste John Abercrombie et le
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bassiste belge Michel Hatzigeorgiou. Cette création exclusive pour le festival permettra de
découvrir toutes les facettes harmoniques et mélodieuses de Lovano.
Les concerts du lundi 18 juillet débuteront sous le signe du groove et de la polyrythmie avec Aka
Moon un des groupes mythiques du jazz en Belgique. En exclusivité pour la Belgique, le quartet du
saxophoniste américain Charles Lloyd nous prouvera pourquoi il fait partie des plus grands du jazz.
Le saxophoniste revient, avec son nouvel album Mirror, aux standards et aux ballades. Une vraie
nostalgie coltranienne qui ne l’a jamais réellement quitté qu’il jouera avec sincérité, tendresse tout en
transmettant une sérénité intérieure. Les concerts de cette soirée s’achèveront par la venue de l’un
des maîtres américains de la guitare électrique Mike Stern dont le quartet comprend le violoniste
français Didier Lockwood et le batteur américain Dave Weckl.
Du 19 au 20 juillet, le festival sera itinérant en invitant les festivaliers à l’hôtel-restaurant « La
Merveilleuse » pour assister à un concert du groupe du saxophoniste Steve Houben (19) et à la
citadelle le lendemain (20) pour découvrir le trio du guitariste Fabien Degryse.
Le jour de la fête nationale sera célébrée dans une ambiance proche du carnaval de Rio avec les
ambiances de samba, de bossa nova, de baião et de maracatú apportées par le groupe brésilien de
Gilberto Gil. Ce chanteur et guitariste virtuose est probablement l’ambassadeur le plus connu de la
riche tradition musicale brésilienne. Sa carrière représente plus de quarante années et s’est déclinée
autour de plusieurs styles musicaux. Le concert du 21 juillet 2011 marquera aussi la ville de Dinant.
Le festival se clôturera en beauté le 22 juillet dans le parc du Castel de Pont-à-Lesse avec un concert
de fête de Kid Creole and the Coconuts. Avec son groupe de treize musiciens, ses mélodies
imparables, ses rythmes latinos, calypso, jazz et son groove irrésistible, nul doute qu’il mettra une
ambiance mémorable avec ses hits comme “Annie, I'm Not Your Daddy”; “There's Something Wrong
in Paradise”; “The Lifeboat Party”…
Enfin, le festival n’oubliera pas les jeunes musiciens de la région et du pays puisqu’il programmera sur
le même site la quatrième finale du concours pour les jeunes talents du jazz de Dinant les 15, 16
et 17 juillet.
Le gagnant se verra offrir plusieurs propositions en club dans toute la Belgique, un concert
aux Dinant Jazz Nights 2011 et une journée d’enregistrement en studio professionnel.
Renseignements et réservations: [email protected]
Prévente : www.dinantjazznights.org
Maison du tourisme de Dinant 082/22.28.70
www.fnac.be ou 0900.00.600, www.ticketnet.be ou 0900.40.850, magasins Night & Day.
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Résumé des concerts
Jeudi 14 juillet - (à la collégiale de Dinant en partenariat avec l’été mosan)
20:00 Judi Silvano & friends: Joe Lovano, Kenny Werner & Gerry Hemingway
21:30 Michel Legrand et Catherine Michel
Vendredi 15 juillet - Les jardins du Collège Notre-Dame de Bellevue
18:00 The Unexpected 4
20:00 Joe Lovano Us Five
22:30 John Scofield New Quartet + special guest Joe Lovano
Samedi 16 juillet Sabam Jazz Awards - Les jardins du Collège Notre-Dame de Bellevue
16:00
18:00
20:00
22:30
Janos Bruneel « Lingo » Quartet
Fred Van Hove « Ode à Sax » Quartet
Kenny Werner & the Brussels Jazz Orchestra
Toots Thielemans & Kenny Werner
Dimanche 17 juillet - Les jardins du Collège Notre-Dame de Bellevue
16:00
18:00
20:00
22:30
Act Big Band
Steve Grossman Two Tenors Quintet
Vinicius Cantuária Quintet
Joe Lovano Super Sonix Quartet feat. Manu Katché, John Abercrombie & Michel Hatzigeorgiou
Lundi 18 juillet - Les jardins du Collège Notre-Dame de Bellevue
18:00 Aka Moon
20:00 Charles Lloyd New Quartet
22:30 Mike Stern Quartet feat. Didier Lockwood
Mardi 19 juillet - Hôtel restaurant La Merveilleuse
20:00 Steve Houben trio
Mercredi 20 juillet - Citadelle de Dinant
20:00 Fabien Degryse trio
Jeudi 21 juillet - Les jardins du Collège Notre-Dame de Bellevue
20:30 Gilberto Gil
Vendredi 22 juillet – Parc du castel de Pont-à-Lesse
21:00 Kid Creole & The Coconuts
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Les jeunes musiciens à Dinant
En 2008, le festival a innové avec une deuxième scène présentant un concours de jeunes musiciens
belges de jazz qui étudient toujours soit au conservatoire, soit à l’académie. Le meilleur groupe a été
choisi par un jury comprenant des journalistes spécialisés de jazz issus de la presse nationale ou
internationale.
De cette manière, le festival rempli deux objectifs importants : d’une part, soutenir et faire connaître
les jeunes musiciens de notre pays et plus particulièrement ceux de Wallonie et de Bruxelles et d’autre
part, dynamiser encore davantage le déroulement du festival.
En effet, les jeunes musiciens se produisent sur un
deuxième podium entre des concerts donnés par des
musiciens reconnus de jazz.
Pour ces jeunes musiciens, il s’agit bien sûr d’une
opportunité exceptionnelle de pouvoir jouer lors d’un
événement où quelques unes des plus grandes
personnalités du jazz sont programmées.
Le lauréat 2010 du concours des « jeunes talents de
jazz de Dinant » fut le groupe « The Unexpected 4»
mené par Jérémy Dumont. Ils se produiront le 15 juillet
lors du prochain festival 2011 des DJN.
© Jacky Lepage
Pour l’édition 2011, un jury va sélectionner cinq groupes qui se produiront les 15, 16 et 17 juillet sur
un des deux podiums des Dinant Jazz Nights. Lors de leurs concerts, le jury tiendra compte aussi bien
de la valeur des solistes que de la musicalité d’ensemble : rigueur de la mise en place, approche
harmonique, sensibilité de l’expression…
A partir de 2011, la ministre de la culture de la Communauté Française, Madame Fadila Laanan,
récompensera le groupe lauréat du concours des Dinant Jazz Nights par un prix de 1.000 Euro.
Le gagnant du concours pourra jouer en 2012 aux Dinant Jazz Nights, il se verra offrir quelques dates
en clubs en Belgique ainsi qu’une journée d’enregistrement en studio professionnel à « La Chapelle ».
Information générale
La Collégiale (concert de Michel Legrand et de Judi Silvano, le 14/7)
Place Reine Astrid
5500 Dinant
Les jardins du Collège Notre-Dame de Bellevue (du 15 au 18/7 et 21/7))
2, rue de Bonsecours
5500 Dinant
L’Hotel-restaurant La Merveilleuse
(19/7)
23 charreau des capucins
5500 Dinant
La Citadelle de Dinant (20/7)
Place Reine Astrid
5500 Dinant
Parc du castel de Pont-à-Lesse (22/7)
Route de Pont-à-Lesse 31
5500 Dinant
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Tickets
La prévente pour le festival a commencé.
Les tickets pour le festival sont en vente dès maintenant dans les endroits suivants:
•
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•
•
Sur le site internet du festival: www.dinantjazznights.org
Dans les librairies Night & Day
Sur le site www.ticketnet.be, et sur le n° de téléphone 0900.40.850
Dans les magasins FNAC de Belgique, au n° de téléphone de la FNAC 0900.00.600 et sur le
site www.fnac.be
À l’office du tourisme de Dinant 082.22.28.70
Au bureau des Dinant Jazz Nights, rue Adolphe Sax 15, 5500 Dinant
Abonnement pour 5 jours: 120 Euro.
Abonnement pour 3 jours entre les 15 et 19/7: 70 Euro.
Les prix des pré-ventes pour les autres concerts sont:
Jeudi 14 juillet:
Vendredi 15 juillet:
Samedi 16 juillet:
Dimanche 17 juillet:
Lundi 18 juillet:
Mardi 19 juillet:
Mercredi 20 juillet :
Jeudi 21 juillet :
Vendredi 22 juillet :
40 & 30 Euro (Cat 1 & Cat 2)
30 Euro
30 Euro
30 Euro
30 Euro
8 & 12 Euro (membres DJN : 8 Euro)
8 & 12 Euro (membres DJN : 8 Euro)
35 Euro
15 Euro
Informations sur le festival, les possibilités d’hébergement, les plans d’accès…:
www.dinantjazznights.org
Le festival Dinant Jazz Nights est une organisation de l’ asbl Dinant Jazz Nights.
Formulaire d’accréditation
Les journalistes qui souhaitent assister au festival sont invités à remplir le formulaire d’accréditation
qui se trouve à la fin de ce dossier.
Les formulaires d’accréditation doivent être envoyés au département presse du festival avant le 6
juillet.
Une réponse personnalisée vous sera envoyé avant le 10 juillet.
Contact Presse: Laurence Daffe [email protected]
+32.473.27.34.78
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JUDI SILVANO & FRIENDS
Collégiale de Dinant – Jeudi 14 juillet – 20h00
Judi Silvano (chant), Kenny Werner (p), Joe Lovano (ts), Gerry Hemingway (perc)
Ce que Judi Silvano est parvenu à atteindre tout au long de sa carrière ressemble à ce que plusieurs
artistes ont réalisés et pourtant il ne s’agit que d’ elle.
Né à Philadelphie, après avoir obtenu son diplôme en musique et danse, Judi s’installe à New York en
1976 où elle débute sa carrière d’improvisatrice. D’abord comme danseuse mais le jazz la rattrapera
rapidement.
Durant les années 80, on a pu l’apercevoir le lundi soir au Village Vanguard pendant que le Mel Lewis
Jazz Orchestra se produisait sur scène. Rapidement, elle chante à l’unisson toutes les parties jouées
par la section des trompettes. Les racines de ses intonations particulières proviennent de cette
expérience. Elle a enregistré huit albums dont l’album Vocalise de 1997 paru sur le label Blue Note et
un album remarquable en duo avec le pianiste Mal Waldron, Riding a Zephyr.
Elle a chanté avec une liste impressionnante de musiciens comme Kenny Werner, Joe Lovano, Tom
Rainey, Billy Drewes, Bill Frisell, Tim Hagans, Paul Motian, Charlie Haden, Jack DeJohnette, Erik
Friedlander, George Garzone, Manny Albam, Dave Holland, Dave Douglas, Mike Formanek, Gerry
Hemmingway, Michael Abene, Rufus Reid, Ingrid Jensen, Dick Oatts...
Elle s’est produite dans une multitude de festivals allant de Montréal à Paris en passant par Londres,
Vérone, Perugia, Istanbul, le North Sea Jazz Festival ainsi que le JVC & Caramoor Jazz Festivals de
New York.
Son album Let Yourself Go en 2004 a été un cadeau d’anniversaire à sa mère comprenant ses
chansons préférées arrangées pour un sextet par Michael Abene.
Son album Women’s Work de 2007 reprenait des chansons interprétées par quelques unes des plus
grandes musiciennes américaines comme Mary Lou Williams, Abbey Lincoln, Blossom Dearie, Sheila
Jordan, Carla Bley, Bessie Smith, Meredith D'Ambrosio et Judi Silvano. Ce projet a été enregistré avec
un groupe comprenant exclusivement des femmes : Janice Friedman au piano, Jennifer Vincent à la
contrebasse et Allison Miller à la batterie.
Pour son concert dans la collégiale de Dinant, elle sera entourée par ses amis Joe Lovano au
saxophone, Kenny Werner au piano et Gerry Hemingway aux percussions.
Ne manquez pas cette opportunité de voir la manière dont Judi Silvano partage sa passion et son
amour pour la musique. Ses idées, son talent et son enthousiasme sont sans limites.
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MICHEL LEGRAND & CATHERINE MICHEL
Collégiale de Dinant – Jeudi 14 juillet – 21h30
Michel Legrand (piano, chant), Catherine Michel (harpe)
La diversité du parcours de cet artiste reste unique : pianiste, chanteur, auteur, compositeur,
producteur, chef d’orchestre. On retrouve Michel Legrand aux côtés de légendes du jazz (Miles Davis,
John Coltrane, Stan Getz, Bill Evans, Oscar Peterson…) de la soul (Ray Charles, Aretha Franklin, Diana
Ross…) mais aussi de la musique classique (Catherine Michel, Nathalie Dessay, Kiri Te Kanawa, Jessye
Norman, Martha Argerich…), de la chanson (Jacques Brel, Claude Nougaro, Georges Brassens, Henri
Salvador, Juliette Gréco…) sans oublier les 200 musiques de film qu’il a composées (Les Demoiselles
de Rochefort, Les Parapluies de Cherbourg, Les Uns et les Autres, L’Eté 42, Never Say Never, Yentl,
L’affaire Thomas Crown…) et les 3 Oscars qu’il a reçus pour certaines d’entre elles.
Né en 1932 dans la banlieue parisienne, Michel Legrand est le fils du compositeur et chef d’orchestre
Raymond Legrand qui a accompagné des artistes comme Maurice Chevalier et Edith Piaf. Michel
entreprend l’étude du piano à quatre ans et entre à dix ans au Conservatoire National Supérieur de
Musique de Paris. Il y passe sept années et étudie avec les plus grands pédagogues du temps dont
Nadia Boulanger. À la fin de la guerre, il découvre le jazz lors d’un concert de Dizzy Gillespie. Il
affectionnera particulièrement la formule du trio avec contrebasse et batterie.
La Nouvelle Vague va lui donner l'occasion de mettre tout son talent au service du septième art. Il ne
cessera plus de composer pour les metteurs en scène, à raison d’une dizaine de films ou de téléfilms
par an. Il devient célèbre grâce aux comédies musicales de Jacques Demy dont il est le compositeur
entre autres Les Parapluies de Cherbourg (1963), Les Demoiselles de Rochefort (1966), Peau d'Ane
(1970). Michel Legrand crée pour certains de ces films un genre nouveau, adoré ou détesté, où tous
les textes sont chantés. Il travaille également pour Jean-Luc Godard, Edouard Molinaro, Philippe de
Broca, Agnès Varda, Claude Lelouch. La polyvalence de Michel Legrand ne cesse de s'enrichir d'année
en année. Son palmarès cinématographique devient étonnant. Il compose pour de nombreux metteurs
en scène étrangers: Norman Jewison, Sydney Pollack, Orson Welles, Clint Eastwood et même un
épisode de James Bond, Jamais plus jamais (1983).
Michel Legrand connaît également bien le milieu de la chanson. Il a accompagné de grands noms dès
ses vingt ans. Quand il rencontre Claude Nougaro en 1962, les deux hommes partagent la passion du
jazz. Ils écrivent ensemble plusieurs chansons célèbres comme « Les Dom Juan », « Le Cinéma et Sa
Maison ». Il composera la musique de plusieurs chansons pour Serge Reggiani, Yves Montand, Liza
Minelli, Nana Mouskouri et Jacques Brel, qui le convainc de se mettre lui-même à chanter.
Mais une des grandes passions de Michel Legrand reste le jazz. En 1958, à New York, il dirige des
sessions de studio où se croise le must du jazz d'alors : Miles Davis, John Coltrane, Bill Evans ou Ben
Webster, entre autres. En sort l'album Legrand Jazz. En 1978 il enregistre Le Jazz Grand en big band
avec notamment Gerry Mulligan, Phil Woods, Ron Carter, Jon Faddis et Grady Tate. Cinq années plus
tard, il produit à nouveau un album de jazz After the Rain avec entre autres Ron Carter, Zoot Sims et
Phil Woods. Dans les années 80, il continue à se consacrer au jazz en montant un trio avec le batteur
André Céccarelli et le contrebassiste Marc-Michel Le Bévillon. Ensemble, ils sortiront trois disques. En
1991, il enregistre Dingo avec Miles Davis avant de constituer un big band dans lequel on compte,
entre autres, les frères Belmondo. Au cours de la décennie, Michel Legrand revient par ailleurs
souvent à ses origines musicales, le classique. Il enregistre plusieurs CD avec le trompettiste Maurice
André, interprète à trois reprises l'oeuvre d'Erik Satie, dirige en 1994 les requiems de Fauré et de
Duruflé. Pour cette soirée inoubliable au cœur de la Collégiale de Dinant, l’immense pianiste
interprètera en duo avec son épouse Catherine Michel, harpiste de l’Opéra de Paris et de renommée
internationale, ses plus grands succès, avec toute la passion qu’il porte au jazz et à l’improvisation.
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THE UNEXPECTED 4
Jardins du collège Notre Dame de Bellevue – Vendredi 15 juillet – 18 h 00
Jérémy Dumont (p), Vincent Thékal (s), Vincent Cuper (b), Antoine Pierre (dm)
Le 19 juillet, sur la grande scène du Parc Saint-Norbert (Abbaye de Leffe) Jérémy Dumont (p) recevait
des mains de Philip Catherine (g) et Manu Katché (dm) le prix du meilleur groupe ayant participé au
concours des « Jeunes Talents des Dinant Jazz Nights 2010». Le troisième concours avait vu
s’affronter six formations présélectionnées par un jury de journalistes spécialisés. Le niveau général
était très élevé. Néanmoins, le quartet emmené par Jérémy Dumont fut choisi à l’unanimité du jury
dès le premier tour des délibérations. Les gagnants se sont vu offrir une journée d’enregistrement au
studio « La Chapelle » de Waimes, une participation au programme des Dinant Jazz Nights 2011 et
une tournée de plusieurs clubs belges qui a débuté le 16 octobre 2010 par la Jazz Station (SaintJosse-ten-Noode).
Mais quel est donc le parcours de ces quatre jeunes musiciens ?
Le pianiste Jérémy Dumont est né à Ixelles (Bruxelles) en 1987. A cinq ans il joue du violon puis il est
choriste dans la Maîtrise de la RTBF. A l’âge de douze ans, il commence le piano classique qu’il
complète ensuite par un cours d’impro jazz avec Thomas De Prins. Il termine ses humanités en option
piano classique au Conservatoire Arthur Grumiaux de Charleroi. Après ses humanités, il s’oriente
définitivement vers le jazz et entre au Jazz Studio d’Anvers. En 2007, il s’inscrit au Conservatoire Royal
de Bruxelles avec, comme professeurs : les pianistes Eric Legnini, Arnould Massart, Pirly Zurstrassen
et Vincent Bruyninckx. Jérémy s’est perfectionné au cours de rencontres en classes ou en stages pour
finalement former le quartet actuel, gagnant du tournoi des Jeunes Talents des Dinant Jazz Nights
2010.
Le français Vincent Thékal (1982) (sax-ténor) a étudié au Conservatoire de Metz en classe d’Eric
Barret, puis au Conservatoire Royal de Bruxelles, en classe de Steve Houben. Il est l’aîné des
musiciens du groupe et s’est déjà illustré avec son trio ou son quartet dans quelques festivals comme
Jazz à Vienne, Jazz à Commercy, Millau Jazz, les Nancy Jazz Pulsations, Jazzpote, le Marly Jazz
Festival. Il a également participé au spectacle d’Urban Sax. Vincent a choisi de s’établir à Bruxelles où
il a étudié et scellé des complicités musicales enthousiastes.
Vincent Cuper (eb) est né en 1986. A seize ans, il étudie la basse électrique d’abord en autodidacte,
ensuite il suit des cours privés avec Cedric Waterschoot (eb). En 2006, il entre au Jazz Studio d’Anvers
où il fait la connaissance de Jérémy Dumont (p). Il entre ensuite au Conservatoire Royal de Bruxelles
dans la classe de Michel Hatzigeorgiou (eb), Il étudie aussi avec Benoît Vanderstraeten (eb) et suit
régulièrement les stages Jazz au Vert des Lundis d’Hortense et AKDT de Libramont.
Armando Luongo (dm) est né à Salerne en 1984. Il commence la musique à l’âge de dix ans par le
piano et la guitare. A quinze ans, il choisit la batterie, entre, en 2003, au Conservatoire de Salerno,
puis, en 2007 : au Conservatoire de Rome dans la section jazz. Il a suivit de nombreuses master-class
avec e.a : Peter Erskine, John Riley, Jeff Ballard et Roberto Gatto. Avec son « Ipocontrio », il a gagné
le Roma Jazz Contest en 2009. C’est dans le cadre du programme Erasmus de la C.E. qu’il est arrivé
au Conservatoire Royal de Bruxelles et qu’il a eu l’opportunité de participer à différents projets et
jouer avec Phil Abraham (tb), Laurent Blondiau (tp) et Paolo Loveri (g).
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JOE LOVANO US FIVE
Jardins du collège Notre Dame de Bellevue – Vendredi 15 juillet – 20 h 00
Joe Lovano (sax), James Weidman (piano),
Otis Brown III (batterie), Francesco Mela (batterie), Peter Slavov (basse)
Depuis plus de vingt ans, alors qu’il commençait à l’époque à enregistrer pour le label Blue Note, Joe
Lovano est devenu un des plus grands saxophonistes de jazz qui maîtrise à la perfection le respect de
la tradition et l’exploration de nouvelles aventures musicales.
Chaque année, le magazine américain de jazz, DownBeat, publie les résultats de son référendum. Le
grand vainqueur 2010 d'un exercice, qui en est à sa 58ème édition, est Joe Lovano, sacré meilleur
ténor, musicien de l'année, alors que son groupe « Joe Lovano Us Five » était élu meilleur groupe de
l'année. Une récompense amplement méritée. Grand maître des volutes virtuoses au saxophone,
compositeur aventureux qui écrit ses albums comme d'autres élaborent une suite, musicien lyrique
capable d'éviter toute mièvrerie, le talent de Joe Lovano force le respect.
Des deux côtés de l'Atlantique, sa sonorité brute et son inventivité déconcertante ont semé un vent de
folie dans le jazz de ces vingt dernières années. Sa carrière a rendu hommage aussi bien à Coltrane
qu’à Caruso tout en accompagnant des musiciens légendaires qui ont apprécié la polyvalence du
saxophoniste qui combine de manière très personnelle l’héritage du jazz des années 1960, des ténors
d’Ellington dont il aime la sonorité chaleureuse et le vibrato appuyé à l’influence du free jazz. La
sonorité de son saxophone est extrêmement agréable tout comme celle de Charlie Parker à qui il rend
un hommage personnel et contemporain sur son dernier album, Bird Songs, le 22ème paru sur le label
Blue Note.
Les albums consacrés intégralement à des relectures de thèmes composés par Coltrane ou Bird sont
particulièrement rares. Ce dernier fut pourtant un des pionniers du be bop et un des premiers grands
solistes de jazz moderne. Joe Lovano est aussi plutôt un saxophoniste qui s’affirme au ténor même s’il
joue d’autres saxophones alors que l’instrument de prédilection de Bird était plutôt l’alto. Mais c’est là
que réside précisément l’intérêt de ce nouveau projet de Lovano. Comment est-ce qu’un standard de
Charlie Parker sonnerait s’il était joué par Lovano ? A quoi ressemblerait “Donna Lee” s’il était
interprété par Joe? ou “Passport”, “Moose The Mooche”, “Lover Man”, “Ko Ko” “Dewey Square” ou
encore “Yardbird Suite” ? Tout comme Parker, Lovano est un musicien qui combine à merveille
l’intuition et la connaissance de la tradition du jazz. Mais ce qui force l’admiration est la manière dont
le musicien américain a revisité ces classiques avec une vision et un style qui lui sont personnels.
Même quand il joue de l’alto, le résulta dépasse largement la simple copie par rapport à l’original.
Tout comme quand il joue du saxophone mezzo soprano ou encore de l’aulochrome, l’instrument
inventé par son ami belge François Louis.
Pour ces clins d’œil à Bird, Lovano a eu la brillante idée de s'entourer de deux batteurs, Otis Brown et
Francisco Mela, augmentés du pianiste James Weidman et, sur l’album, d'Esperanza Spalding à la
contrebasse. Son interprétation se démarque évidemment par le dialogue subtil entre les deux
batteurs et par l'échange entre eux et Joe.
Ce sera incontestablement un des moments phares du festival. Un concert exclusif du groupe Us Five
et de Joe Lovano en Belgique. Lovano au sommet de son art.
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JOHN SCOFIELD NEW QUARTET
Jardins du collège Notre-Dame de Bellevue – Vendredi 15 juillet – 22 h 30
John Scofield (g), Mulgrew Miller (p), Scott Colley (b), Bill Stewart (dm)
& special guest Joe Lovano (s)
Parmi les guitaristes de jazz contemporain, John Scofield fait incontestablement partie des meilleurs.
Durant toute sa carrière, il a réussi à surprendre les amateurs de jazz avec à chaque fois un nouveau
projet tout en maintenant un niveau élevé de qualité de jeu de guitare. Avec « Sco », on doit toujours
s’attendre à l’inattendu.
Né en 1951, il a découvert le jazz lorsqu’il a eu 18 ans. Avec un background R&B, soul et rock, il fut
naturellement attiré par la fusion pendant qu’il se faisait remarqué sur la scène du jazz traditionnel.
Il fit ses premiers pas dans le jazz aux côtés de Gary Burton et Gerry Mulligan. Mais aussi de Billy
Cobham, George Duke, Dave Liebman et du bassiste Steve Swallow. En 1982, Miles Davis l’engage
pour jouer du jazz funk. Après trois ans, il quitte Miles pour poursuivre ses aventures funky avec l’ex
batteur de P-funk, Dennis Chambers.
Vers 1989, le guitariste signe avec le label légendaire Blue Note. Il en profitera pour renouer avec le
swing et le jazz traditionnel en initiant avec son ami Joe Lovano un nouveau quartet. Un groupe dans
lequel le saxophone robuste et romantique de Lovano se fond à merveille avec les riffs de guitare de
Sco et avec le jeu de batterie particulièrement efficace de Bill Stewart. Ces albums de cette période
font d’ailleurs partie des meilleurs du guitariste. Car le rôle de Joe Lovano est aussi important que
celui de John Scofield dans le quartet. Ce dernier considère d’ailleurs son ami saxophoniste comme le
deuxième soliste dans le groupe. Mais souvent la guitare occupe aussi la deuxième voix de la mélodie
qui est alors principalement jouée par le saxophone ténor. Les arrangements font en sorte que le
saxophone et la guitare sont constamment entrelacés, ce qui donne lieu à un mélange admirable.
Aujourd’hui, John Scofield fait partie des « Big Four» aux côtés de Bill Frisell, Pat Metheny et Mike
Stern. Sa sonorité est très orientée vers le rock avec notamment ses distorsions qui l’ont rendu
célèbre. Son style louvoie entre le bebop, la fusion et le souljazz. Il a enregistré avec une multitude de
musiciens dont Chet Baker, Charlie Mingus, Toots Thielemans, Pat Metheny, Michael Brecker, Chick
Corea, Joe Henderson, Brad Mehldau, Billy Cobham, Herbie Hancock, Dave Holland.
John Scofield est aussi inégalable pour provoquer des fusions inédites et générer des projets
passionnants sans que ce ne soit au détriment de la qualité de son jeu. Durant les années 90, le
guitariste s’est senti attiré par les nouvelles tendances du jazz : l’électro groove. Ce qui l’a amené à
ses expériences avec Medeski, Martin & Wood et Bugge Wesseltoft.
A l’occasion de la sortie de son nouvel album A Moment’s Peace sur le label Emarcy/Universal, Sco
s’est entouré cet été de trois de ses musiciens préférés. « Ces musiciens sont aussi bien capables de
swinguer que de groover » raconte Scofield, « de sorte que les options musicales sont pour nous
illimitées ». Scofield est ravi de pouvoir jouer aux côtés d’un piano dans ce groupe de jazz acoustique.
« Mulgrew Miller se concentre sur les chorus ce qui me permet de jouer dans un style très chantant.
Le niveau lyrique n’a jamais été aussi élevé pour moi. » conclut-il.
Même s’ils se connaissent depuis plusieurs décennies, Scofield et Lovano n’ont pas beaucoup
l’occasion de jouer ensemble à part une brève réunion au début des années 2000 avec le projet
ScoLoHoFo. Spécialement pour les Dinant Jazz Nights, le parrain du festival Joe Lovano rejoindra le
nouveau quartet de John Scofield pour quelques morceaux. Ces deux musiciens sont d’excellents amis
mais également des compositeurs remarquables. Le répertoire qui a été spécialement conçu pour
cette combinaison de musiciens hors pair fait en sorte que chacun d’entre eux donne le meilleur de lui
même tandis que chaque composition relève pratiquement du standard.
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JANOS BRUNEEL « LINGO » QUARTET
Jardins du collège Notre-Dame de Bellevue – Samedi 16 juillet – 16h00
Janos Bruneel (b), Nicola Andrioli (p), Bert Cools (g), Stijn Cools (dm)
En 2008, le groupe Lingo (comprenant alors Janos, Bert et Stijn) a enregistré son premier album
éponyme. Le pianiste Jack van Poll décrit leur musique: “Lingo a développé un style à part entière
dans lequel les structures rythmiques et thématiques sont occasionnellement répétitives. A tel point
qu’il est difficile de décrire davantage cette musique mais pour l’auditeur, elle ressemble à du « neo
African Jazz ». Sur leur nouvel album qui sera enregistré quelques jours avant leur concert de Dinant,
Janos Bruneel invite une vieille connaissance, le pianiste italien Nicola Andrioli. Ce dernier a déjà joué
avec eux dans différents projets mais ce sera la première fois qu’il seront ensemble sur scène.
Janos Bruneel est né en 1983 à Anvers. Avant qu’il ne sache écrire ou lire, Janos a commencé par
suivre des leçons de piano. Mais ce n’est qu’à 16 ans qu’il découvre son instrument. En 2008, il
décroche avec la plus grande distinction son diplôme Master degree aux conservatoires royaux de La
Haye et de Bruxelles auprès de Hein van de Geyn, Frans van der Hoeven et Christophe Wallemme.
Depuis 2009, il enseigne la contrebasse au conservatoire royal de La Haye. Il a récolté depuis
plusieurs années de nombreuses récompenses comme l’octave de la musique avec le trio de Casimir
Liberski en 2004, le premier prix des jeunes talents de jazz de Dinant en 2008 avec le groupe Hamster
Axis of the One Click Panther.
En 2010, le jury des Sabam Jazz Awards lui a décerné le prix du jeune talent.
Le jury a décidé unanimement de remettre le prix du Sabam Jeugd & Muziek Award au contrebassiste
Janos Bruneel. Ce musicien de 28 ans se distingue, selon le jury, par les qualités suivantes : une
grande capacité instrumentale qui est toujours mise au service de la musicalité. Une large curiosité
musicale, une compréhension et une polyvalence qui représentent déjà aujourd’hui une plus-value
pour les différents projets menés par d'autres musiciens. Et, ce qui est encore plus important, la
manière dont Jonas utilise cette curiosité musicale, cette compréhension et cette polyvalence pour
développer ses propres projets.
Ces qualités forment une solide base et méritent d’être encouragées pour son futur développement
musical. Le jury a aussi apprécié en particulier l’ambition qu’a le contrebassiste de s’épanouir
progressivement en tant que leader et compositeur.
En plus d’un prix de 5.000 Euro qui permet au musicien de développer ses projets, il s’est vu offrir
plusieurs jours d’enregistrement à « La Chapelle », un des meilleurs studios de Belgique.
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FRED VAN HOVE “Ode à Sax” QUARTET
Jardins du collège Notre-Dame de Bellevue – Samedi 16 juillet – 18h00
Fred Van Hove (p), Fabrizio Cassol (as, cla), Jean-Luc Cappozzo (tp), Paul Lytton (per)
Lauréat du Prix SABAM Jazz 2010 dans la catégorie musicien confirmé, le pianiste Fred Van Hove est
l'un des pionniers de la musique improvisée. Pas tout à fait jazz, pas vraiment classique, la musique
de Fred Van Hove a des éléments des deux, mais parvient à transcender ces classifications pour créer
un genre qui lui est propre. Virtuose, Fred Van Hove apporte à sa musique une gamme
incroyablement large d'influences, échos d'Erroll Gardner, Arnold Schoenberg, Lennie Tristano, Cecil
Taylor et d'autres - une rare combinaison irrésistible.
Il a joué avec la plupart des musiciens free du monde entier dans toutes les combinaisons, duo, trio et
les grands ensembles tels que le légendaire Peter Brötzmann Octet et son propre Van Hove Nonet
Fred Van Hove est né à Anvers en 1937. En réalité, il renaît sans cesse au travers de sa musique
(libre) improvisée. ‘Je joue de la musique parce que j’en ai besoin et que je veux jouer. Exister signifie
s’exprimer et communiquer : je le fais au travers de sons.’ Le père Van Hove était musicien
professionnel et possédait une importante collection de disques de jazz. La version de ‘Lover Man’ par
Charlie Parker touchait quelque peu Fred, mais sans en faire directement un fanatique du jazz.
Pourtant, avec quelques amis, il forma un petit groupe de jazz. ‘En réalité, je ne me suis jamais
réellement bien senti chez mois avec cette musique. Même si on en suivait l’évolution pas à pas :
Ornette Coleman, John Coltrane, que j’ai entendu à Comblain-la-Tour en 1965. ‘Ce qui me perturbait
dans le jazz, c’était l’ordonnancement traditionnel, la structure rigide des thèmes et la suite d’accords
clairement déterminée dans l’harmonie. Il fallait quand même trouver autre chose.’ Il rencontre Peter
Brötzmann et Peter Kowald et devient à leurs côtés un des portes paroles de l’avant-garde
européenne. De 1970 à 1975, il forme avec Brötzmann et Han Bennink un trio légendaire qui se
complète à l’occasion par le tromboniste Albert Mangelsdorff. Il collabora aussi entre autres avec
Steve Lacy, Michel Portal, Anthony Braxton, Paul Rutherford, Joëlle Léandre, André Goudbeek, Barry
Guy, Marilyn Crispell et fait partie encore des musiciens les plus importants de musique improvisée
non seulement comme pianiste mais également à l’accordéon et à l’orgue d’église.
A la majorité des voix, le jury a décidé d’octroyer cette année le SABAM Jazz Award du « musicien
confirmé » au pianiste Fred Van Hove. Le jury motive d’abord sa décision par les qualités purement
musicales de Fred Van Hove en tant que pianiste, improvisateur et leader de groupe. Le jury n’a pas
tari d’éloges sur la technique personnelle et virtuose développée par Van Hove sur son instrument et
ce durant une période qui s’étale pratiquement sur quatre décennies. Du point de vue historique, le
jury a souhaité étayer sa décision pour le rôle de pionnier que Fred Van Hove a joué dans le
commencement et le développement de la musique improvisée en Europe. Le fait que le musicien ait
construit une carrière internationale a aussi été pris en compte.
D’autres critères non musicaux ont également été pris en considération: notamment le fait que le
musicien ait largement contribué à la reconnaissance de l'improvisation comme une oeuvre à part
entière reconnue par les droits d’auteur. Tout comme son engagement pour le festival Free Music
d’Anvers, connu dorénavant sous le nom de « Follow The Sound ». Un engagement qu’il entretient
avec les autres membres du groupe de travail des musiciens improvisateurs et qui remonte à plusieurs
années. Van Hove occupe aujourd’hui la fonction de président d’honneur de ce festival. Pourtant, ses
qualités demeurent encore aujourd’hui largement mésestimées dans son propre pays. En ce sens,
l'octroi de ce prix peut être en partie considéré comme une petite correction sur cette perception. Mais
ce qui fut déterminant dans la décision du jury fut surtout le fait que Fred Van Hove continue
inlassablement à regarder de l’avant malgré qu’il ait dépassé le cap des 70 ans. Il continue à
rechercher des nouvelles rencontres musicales où la prise de risque est omniprésente.
Pour son concert “Ode à Sax” à Dinant, Fred Van Hove sera accompagné par un des fondateurs du
groupe Aka Moon, le saxophoniste Fabrizio Cassol, le trompettiste français Jean-Luc Cappozzo et le
batteur anglais Paul Lytton.
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KENNY WERNER & THE BRUSSELS JAZZ ORCHESTRA
Collège Notre-Dame de Bellevue – Samedi 16 juillet – 20h
Kenny Werner (p) & The Brussels Jazz Orchestra
Frank Vaganée, Dieter Limbourg, Bart Defoort, Kurt Van Herck (s)
Serge Plume, Nico Schepers, Pierre Drevet, Jeroen Van Malderen (tp)
Frederik Heirman, Lode Mertens, Ben Fleerakkers, Laurent Hendrick (tb)
Peter Hertmans (g), Jos Machtel (b), Martijn Vink (dm)
Kenny Werner est né en 1951 à Brooklyn, New York. Après la Manhattan School of Music, il étudie à la
fameuse Berklee School of Music de Boston. Il accompagne Charles Mingus sur l’album Something like
a Bird et quelques temps plus tard il rejoint le groupe du saxophoniste Archie Shepp. En 1984, il
devient le pianiste du Mel Lewis Orchestra dans lequel il s’est forgé une solide réputation.
Sa polyvalence impressionne car il est tout aussi convaincant en interprétant des morceaux de swing
que des ballades. Régulièrement, il surprend ses accompagnateurs en utilisant des rythmes étonnants
et en les modifiant de manière impromptue. Mais le tout semble être naturel. Dans ses trios, il aime
construire une certaine forme d’unité tout en laissant un espace pour l’improvisation et la liberté de
chaque musicien. Kenny Werner a joué avec beaucoup de musiciens importants comme Joe Lovano,
Billy Hart, Dave Holland ou Jack DeJohnette. Werner entretient également des liens privilégiés avec la
Belgique. Depuis 1995, il est l’accompagnateur de Toots Thielemans aux Etats-Unis ainsi que lors
d’autres tournées internationales. En 2001, il a enregistré avec lui l’album Toots Thielemans & Kenny
Werner, dans lequel ils revisitent des classiques du jazz mais aussi des vieilles chansons populaires.
Werner a également enregistré un premier album avec le Brussels Jazz Orchestra (BJO) en 2003, Out
in the Cosmos. En 2007, sortait son album Lawn Chair sur le label Blue Note avec Brian Blade, Scott
Colley, Dave Douglas et Chris Potter. Dans l’histoire de la musique, des œuvres remarquables ont
souvent été provoquées par des expériences saisissantes ou par un douloureux chagrin. C’est le point
de départ de son dernier album No Beginning, No End paru en 2010. Sans la disparition inattendue de
sa fille Katheryn, Werner n’aurait peut-être jamais osé composer des morceaux aussi audacieux et
expérimentaux. La combinaison des styles est magistrale : les éléments évoluent naturellement du
tragique au romantique en passant par l'opéra. Le saxophone de Joe Lovano est particulièrement
chargé d’émotion et contribue à faire de ce projet un album qui est proche du chef d’œuvre.
En 1993, Frank Vaganée, Serge Plume et Marc Godfroid décident de créer un nouveau big band
professionnel. La BRT avait supprimé son big band, quelques années auparavant, ce qui a laissé
plusieurs musiciens, compositeurs et amateurs du genre sur leur faim. Le BJO prend forme au
Sounds, le fameux club de jazz bien connu des Bruxellois, dans lequel des répétitions de l’orchestre
étaient organisées toutes les deux semaines. Le groupe illustre magnifiquement bien la diversité des
origines belges en incluant des musiciens wallons, bruxellois et flamands. Quatre ans plus tard, ils
enregistrent leur premier CD. Des invités renommés comme Maria Schneider, Kenny Werner, McCoy
Tyner, Wallace Roney, Dave Liebman, Kenny Wheeler, Bob Mintzer mais également Toots Thielemans,
Philippe Catherine ou Bert Joris ont contribué à donner à l’orchestre une dimension internationale.
A tel point que dans le référendum du magazine américain de jazz Downbeat, les critiques de jazz ont
choisi le BJO comme 8ème big band dans le monde et premier big band européen.
La collaboration du BJO avec Kenny Werner débute en 1999 lorsque Kenny se produit avec le big
band au festival Jazz Middelheim d’Anvers. Kenny représente pour ainsi dire l'ambassadeur
international du BJO ne manquant jamais l'occasion de faire l'éloge de cet orchestre. En 2003, le BJO
a eu l'honneur de pouvoir enregistrer les compositions pour big band de Kenny. Ce fut son premier
album comprenant des oeuvres pour big band et pour lequel Kenny a insisté pour qu’il soit enregistré
par le BJO. Entre-temps, Kenny a écrit de nouvelles compositions audacieuses qui dépassent les
frontières traditionnelles du jazz comme par exemple « The House of the Rising Sun ». Plusieurs
concerts aux Etats-Unis les rassemblant se sont déroulés durant le dernier trimestre de 2010 dont
notamment au Lincoln Center de New-York. Kenny et le BJO en ont profité pour enregistrer un nouvel
album en décembre 2010 qui sortira durant l’été 2011. En exclusivité pour le festival Dinant Jazz
Nights, ils interpréteront ce répertoire le 16 juillet.
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TOOTS THIELEMANS & KENNY WERNER
Jardins du collège Notre-Dame de Bellevue – Samedi 16 juillet – 22 h 30
Toots Thielemans (hca) & Kenny Werner (p)
Le pianiste américain Kenny Werner est probablement l’accompagnateur préféré de notre Toots
national. « Nous avons joué notre premier concert en duo presque par accident. Mais les réactions du
public ont été aussi intenses qu’en quartet, si pas davantage ! » raconte Werner. « Les opportunités
d’interaction entre nous sont fantastiques. Il n’y a pas beaucoup de musiciens, quelque soit l’âge, qui
pourraient prendre la balle au bond comme je l’ai jetée vers Toots. Mais Toots n’a pas d’âge, c’est un
éternel étudiant. Sa réaction par rapport à la musique est plus spontanée que celle d’un enfant. Toots
est un de ces rares musiciens du 20ème et 21ème siècle qui est adoré par tous les autres musiciens
quelque soit le style de musique». En 2001, il a enregistré avec Toots l’album Toots Thielemans &
Kenny Werner, dans lequel ils revisitent des classiques du jazz mais aussi des vieilles chansons
populaires. Grâce à Werner, Toots dispose de toute la liberté pour exprimer la sonorité mélancolique
de son instrument et pour s’y sentir bien. « Kenny Werner est un musicien accompli. Il alimente mon
cœur et mon esprit », témoigne Toots Thielemans. « Toots est un superbe musicien avec un son
extraordinaire et qui joue toujours avec inspiration et beaucoup d’âme. Comme il le dit lui même,
quelque part entre une larme et un sourire », dit Werner.
Que dire de notre Toots national que l’on ne sache pas? Son histoire appartient presque à la mémoire
collective: né le 29 avril 1922 à Bruxelles, virtuose de l'harmonica, guitariste et compositeur de jazz,
Jean-Baptiste Thielemans, est un autodidacte absolu.
Enfant des Marolles, un quartier populaire du centre de Bruxelles, il apprend l'accordéon dès l'âge de
3 ans. A 17 ans, influencé par Larry Adler, il se met à jouer de l’harmonica. Quelques années plus
tard, il apprend à jouer de la guitare mais cette fois-ci sous l’influence de Django Reinhardt. Le reste
fait partie de l’histoire. Il a joué avec les plus grands du jazz, de Charlie Parker à Miles Davis en
passant par Oscar Peterson, George Shearing, Dizzy Gillespie, Ella Fitzgerald, Bill Evans, Jaco
Pastorius, Herbie Hancock, Quincy Jones…
A 89 ans, le citoyen d’honneur de la ville de Dinant semble infatigable en tournant aux quatre coins de
la planète. Si bien qu’il n’existe probablement pas de musicien de jazz qui ait atteint un âge aussi
respectable et qui soit autant vénéré que Toots. Il a fait de l’harmonica un instrument à part entière
et a développé un style inimitable. Son harmonica a servi aussi de base aux mélodies de film (Jean de
Florette, Midnight Cowboy) et « Bluesette » est presque devenu un hymne national.
En mars 2006, un concert exceptionnel a été mis sur pied au prestigieux Carnegie Hall de New York
pour lui rendre hommage avec notamment Kenny Werner, Eliane Elias, Oscar Castro Neves, Herbie
Hancock, Joe Lovano… L’an passé sortait son dernier album enregistré en concert avec son quartet
européen. Et le baron Toots Thielemans continue à nous surprendre. « C’est un musicien sensible et
doux autant à la guitare qu’à l’harmonica. Chez lui, les deux instruments résonnent comme une voix à
part entière comme si on entendait toute sa vie au travers de ces instruments » expliquait Herbie
Hancock en guise d’introduction à son concert de Carnegie Hall de New York.
En tant que parrain du festival Dinant Jazz Nights en 2009, Toots a souhaité inviter un certain nombre
d’amis musiciens avec lesquels il a joué durant le festival: John Scofield, Richard Galliano, Gonzalo
Rubalcaba, Paolo Fresu, Enrico Rava et…Joe Lovano.
Joe étant le parrain du festival cette année, il était normal pour le saxophoniste américain d’inviter à
son tour son idole : « Toots nous touche à chaque note qu’il joue. En tant qu’être humain, il nous
touche avec son humanisme et son amour. Il a un esprit admirable et il vous touche avec ses idées,
sa sonorité et son phrasé. Il est un des trésors que j’ai rencontrés durant mon existence. Jouer avec
lui est un des moments les plus importants de ma carrière en tant que musicien. J’ai joué notamment
avec lui sur mon album Flights of Fancy de 2001 avec entre autres Kenny Werner. Depuis lors, j’ai
aussi joué avec lui au Carnegie Hall de New York mais également en Italie avec le pianiste Hank
Jones. Toots est un des maîtres de la musique de notre temps car il dépasse tellement les frontières
traditionnelles du jazz. »
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ACT BIG BAND
Jardins du collège Notre-Dame de Bellevue – Dimanche 17 juillet – 16h00
Arrangements de Michel Herr et Bert Joris
Peter Vandendriessche (as), Johan Vandendriessche (bs), Erwin Vann (ts),
Fabrice Alleman (ts), Ben Sluijs (as),
Laurent Hendrick (btb), Frederik Heirman (tb), Paul Bourdiaudhy (tb),
Jean-Pol Danhier (ttb), Bert Joris (tp, bu),
Alex Plumacker (tp), Gino Lattuca (tp), Jean-Paul Estievenart (tp),
Vincent Bruyninckx (p), Christophe Devisscher (b), Félix Simtaine (dm et leader)
Direction musicale Félix Simtaine, Michel Herr & Bert Joris.
Depuis sa fondation en 1978, l’Act Big Band est devenu une véritable institution sur la scène belge du
jazz. Né à l'initiative du batteur Félix Simtaine, une figure incontournable du jazz belge depuis
plusieurs décennies, ce big band de jazz pur-sang est une machine à swinguer de haute précision.
Car ce collectif rassemble en effet quelques-uns des meilleurs solistes du pays, de fortes personnalités
dont la majorité dirigent leurs propres groupes.
Jean-Pol Schroeder de la maison du jazz de Liège: "Il est vrai que le travail que Félix Simtaine a
accompli au sein de ce big-band est comparable à celui des grands maîtres assembleurs de l'histoire
du jazz : Mingus, Ellington, Miles..."
Le parcours de Félix Simtaine, batteur autodidacte, né à Verviers en 1938, en a fait une des figures
marquantes du jazz belge : sideman des meilleurs musiciens belges au sein des formations de Toots
Thielemans, Michel Herr, René Thomas, Charles Loos,…mais aussi de grands solistes internationaux
comme Rhoda Scott, Chet Baker, Slide Hampton, Joe Lovano, Joe Henderson, Lew Tabackin, Lou
Bennet, Peper Adams…Depuis 1978, il est le fondateur, leader et batteur d’Act Big Band, grande
formation bien connue sur la scène européenne et qui réunit les meilleurs solistes du pays sous la
direction du pianiste-arrangeur Michel Herr.
L’Act Big Band est un orchestre unique qui a survécu plus de vingt sur la scène belge. Passionné par
les grands big band depuis son enfance, le rêve de Félix Simtaine est devenu une réalité, après 25 ans
de passion, avec la création d'Act 12 (premier version d'Act). Le premier concert d'Act s’est tenu à
Bruxelles, aux Halles de Schaerbeek, dans le cadre d'une manifestation organisée par les "Lundis
d'Hortense".
Présents dés le début de l'aventure, Michel Herr (directeur musical de l'orchestre), Bill Frisell, Steve
Houben, Greg Badolato, Richard Rousselet et Robert Jeanne seront les autres piliers de l'orchestre.
Tout de suite, le succès est immense. Act répond à une attente vivace depuis longtemps chez les
passionnés de jazz belges. Cette machine à "swinger" va connaître un succès sans faille depuis, avec
de très nombreux concerts, l'enregistrement de cinq disques entre 1978 et 1996, et la participation de
musiciens de renom : Toots Thielemans, Joe Lovano, John Ruocco, Guy Cabay, Jon Eardley et Joe Lee
Wilson entre autres. En 1998, l’Act Big Band a célébré son vingtième anniversaire et a fait une
prestation très applaudie au Festival de "Jazz à Liège". La même année, le big band était élu meilleur
big band belge de l'année 1998, aussi bien dans le referendum des auditeurs de la RTBF et de la VRT
que celui des critiques francophones.
A la demande du parrain du festival des Dinant Jazz Nights 2011, Joe Lovano, et suite aux réactions
enthousiastes des anciens et nouveaux musiciens du groupe, l’Act Big Band se reforme après plus de
dix années d’absence pour le plus grand bonheur des festivaliers.
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STEVE GROSSMAN TWO TENORS QUINTET
Collège Notre Dame de Bellevue – Dimanche 17 juillet – 18 h 00
Steve Grossman (ts), Valerio Pontrandolfo (ts),
Nico Menci (p), Sal La Rocca (b), Tbc (dm)
Steve Grossman est né le 18 Janvier 1951 à New York et commence à pratiquer le saxophone alto
dans une classe d'école élémentaire. Dans le même temps, il s'intéresse au Jazz et spécialement à la
musique de Charlie Parker. Il achète comme tout premier disque le fameux "Bird and Diz" et
s'immerge dans le Be-Bop. Sa principale influence provient de Jackie Mc Lean. « A cette époque il
était techniquement impossible pour moi d'imiter Bird et j'étais conquis par le son de Jackie et sa
conception de la musique; j'étais aussi très influencé par Cannonball et Sonny Stitt » raconte
Grossman.
À treize ans, Steve forme un quintet avec son frère aîné, Hal, qui lui, joue de la trompette. Leur
quintet, modelé d'après celui de Nat et Cannonball Adderley, se nomme 'Les Uniques' et c'est avec ce
groupe qu'ils se produisent au Festival de Jazz de Pittsburgh et dans un show de télévision.
« A Pittsburgh nous avons joué la première partie d’un concert de Duke Ellington et c'est après le
concert que ce dernier me demanda si je souhaitais rejoindre sa formation ! »
Steve devient musicien professionnel à 16 ans et son premier engagement important est une semaine
avec Elvin Jones, Wilbur Ware et Billy Green au 'Pookie's Club'. C'était en Juillet 1967; « A ce moment,
j'étais déjà très influencé par la musique de Coltrane et je commençais à jouer du soprano presque
exclusivement. Automatiquement, l'étape suivante était de passer au ténor, ce que je fis six mois plus
tard ». En 1968, Steve rejoint un groupe appelé "The Jazz Samaritans". Ce groupe recrute de
nombreux jeunes musiciens qui sont devenus par la suite très connus comme Billy Cobham, Lenny
White, Clint Houston, George Cables. « Un des grands moments de cette association a été lorsque
nous avons asuré la première partie d’un concert de Sonny Rollins au Town Hall» se souvient Steve
Grossman. « A cette même période, j'ai eu la possibilité de jouer dans différents endroits et
particulièrement chaque samedi avec des musiciens comme Woody Shaw, Kenny Dorham, Charles
Tolliver, Kenny Barron, Wilbur Ware, Philly Jo Jones et bien d'autres. »
« C’est aussi à cette époque que j’ai rencontré Miles Davis au 'Village Gate'. Il était intéressé par
Lenny White et moi-même ». Il joue avec Miles Davis sur les albums Big Fun, Live Evil, A Tribute to
Jack Johnson, Get Up with It et Live at Fillmore East. A ses côtés, on retrouve notamment Keith
Jarrett, Chick Corea, Dave Holland et Jack DeJohnette. Après six mois de free-lance, Steve rejoint
Elvin Jones fin 1971 et jouera avec lui jusqu'en 1976. « Ce fut une des meilleures expériences de ma
vie, en fait j'avais l'opportunité d'apprendre dans et en dehors du groupe, auprès d'un des vrais
géants de la musique contemporaine ». Vers la fin des années 70, Steve devient le leader de ses
propres groupes et tourne dans le monde entier. De nombreux albums, enregistrés pendant cette
période de 15 ans, illustrent son chemin musical personnel qui reste très original.
Steve Grossman joue ensuite avec les plus grandes pointures du jazz comme McCoy Tyner, Kenny
Barron, Hank Jones, Tommy Flanagan, Dave Liebman ou encore Michel Petrucciani. En février 1991, il
signe un contrat d'exclusivité avec la maison de disques "Dreyfus". Sortent alors plusieurs albums
somptueux (Do It, In New York, Time To Smile …) avec certains de ses amis musiciens comme Elvin
Jones, Art Taylor ou Barry Harris. En 2007, Dreyfus Jazz édite un album inédit que Steve Grossman
avait enregistré en 1992 avec Harold Land et Jimmy Cobb.
Le festival des Dinant Jazz Nights est très heureux de pouvoir accueillir un des plus grands
saxophonistes mais aussi un des plus méconnus. Un concert à ne pas rater.
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VINICIUS CANTUÁRIA QUINTET
Jardins du collège Notre-Dame de Bellevue – Dimanche 17 juillet – 20h
Vinicius Cantuária (g, chant), Adriano Santos (dm), Dende Assis (perc), Nanny Assis (perc),
Takuya Nakamura (p, tp)
La carrière du chanteur, compositeur et guitariste brésilien Vinicius Cantuária débute dans la ville de
Manaus au beau milieu de l'Amazonie et va le mener à New York en passant par Rio de Janeiro. Les
trois villes ont d’ailleurs largement influencés sa musique. Il puise sa force et son inspiration dans la
distance qui le sépare de son Amazonie natale.
Avant de partir pour New York, ce guitariste, percussionniste et auteur-compositeur fait du rock
progressiste. A Rio, il fréquente assidûment les milieux rénovateurs animés par Chico Buarque,
Caetano Veloso et Gilberto Gil. Veloso pour lequel il a composé un de ses plus grands succès « Lue e
Estrella ». Il a commencé d'ailleurs sa carrière en tant que percussionniste dans le groupe de ce
dernier avant d’entamer sa carrière solo en s’envolant pour New York et pour s’épanouir dans la scène
downtown de la métropole.
Arrivé en 1995 à New York, le Brésilien y est accueilli à bras ouverts. Cantuária commence à travailler
avec l’ex Talking Heads, David Byrne, avec la minimaliste Laurie Anderson, avec les formidables
guitaristes Bill Frisell, Arto Lindsay…. Il noue avec ce dernier une relation très forte : tous deux
écrivent ensemble leurs compositions et s’épaulent pendant la production de leurs albums ….
Cantuária se distingue par son jeu subtil, précis et clair. Il collabore aussi volontiers avec des
musiciens avant-gardistes comme Brian Eno, Ryuichi Sakamoto ou Marc Ribot. Les styles brésiliens
comme le baião, le maracatú, la samba et la bossa nova s’entendent clairement dans les compositions
de Vinicius Cantuária mais il est avant tout un musicien de jazz.
Les influences de Bill Evans, Miles Davis ou Chet Baker ne sont jamais très loin. Pourtant celui qui
l’inspira plus que tout autre, c’est Antonio Carlos Jobim, l’auteur de "Desafinado" et de "The Girl from
Ipanema", l’un des initiateurs de la bossa nova. Dans chacun de ses albums, Cantuária reprend l’un de
ses titres pour lui rendre hommage et avec Samba Carioca, il montre qu’il est un digne successeur de
l’icône brésilienne. Dans le style sublime de João Gilberto et Jobim, la voix flatteuse et la guitare
caressante de Cantuária invite à une danse lascive. Il est un adepte du rêve éveillé et aime que les
harmonies soient douces, fines, tournent en boucles tandis qu’en arrière-plan bat un rythme qu’une
trompette ou un piano ne couvrent que rarement.
Cela fait plus de 25 ans que Cantuária et Bill Frisell ont multiplié les projets. Sorti en début d’année,
Lágrimas Mexicanas est cependant le premier album entièrement réalisé par ces deux guitaristes hors
pair. Sur des rythmes latins traditionnels chantés en espagnol et portugais, les deux guitaristes
ont signé les arrangements et fusionnés finement les cordes acoustiques de l’un et électriques de
l’autre.
Mais la musique que Vinicius jouera à Dinant est principalement issue de son projet Samba Carioca
dans lequel il crée une ambiance intimiste. Son touché est léger et il peut compter sur le soutien de
superbes musiciens de jazz comme Bill Frisell, Brad Mehldau ou Marcos Valle.
Un album de bossa nova sensuel et délicat qui fascine l’air de rien et qui compte sans aucun doute
parmi les plus belles sorties de l’année 2010. Le nom de cet album donne d’ailleurs d’entrée de jeu la
tendance : tout se passe dans les notes suspendues. Une constellation brésilienne où bossa nova
élégante, sophistiquée et enlevée côtoie les audaces tropicales.
Une musique intemporelle à découvrir lors du festival des Dinant Jazz Nights
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JOE LOVANO
SUPER SONIX BAND
Jardins du collège Notre Dame de Bellevue – Dimanche 17 juillet – 22 h 30
Joe Lovano (s), Manu Katché (dm), John Abercrombie (g), Michel Hatzigeorgiou (elb )
Special guest Judi Silvano (chant)
Auteur d’une œuvre qui impressionne par sa diversité, le parrain du festival Dinant Jazz Nights 2011,
Joe Lovano, s’impose surtout comme l’un des saxophonistes-clés de la fin du siècle dernier et du
début du XIème siècle. Combinant une véritable souplesse rythmique avec une grande aisance
harmonique et une sonorité très distinctive, qui passe par une maîtrise superlative de l’instrument,
notamment des harmoniques, il incarne plus qu’une synthèse de l’histoire du ténor, une sorte de
mémoire vive embrassant sans distinction, tradition et avant-garde, sans jamais se défaire d’un
lyrisme et d’un goût du chant auxquels ne sont pas étrangères ses racines italo-américaines.
En deux décennies, il a déployé un éventail de projets phonographiques, essentiellement pour le label
Blue Note, qui révèle une profusion créative et une diversité d’inspiration rare. S’y concrétisent
notamment son goût pour les expérimentations formelles et le travail sur les timbres, qu’annonçait
déjà le titre de son premier opus en leader pour Blue Note, « Tones, Shapes and Colors » (soit
tonalités, formes et couleurs). Le recours au format de la suite, l’inclusion de la voix de Judi Silvano,
l’intégration d’instruments à vent ont témoignés du désir de créer une œuvre ambitieuse, qui aille bien
au-delà des seuls canons du jazz.
Spécialement pour le festival des Dinant Jazz Nights, Joe Lovano a composé des nouveaux morceaux
avec lesquels il va stimuler l’imagination des ses compagnons de route d’un soir.
Manu Katché a été le parrain des Dinant Jazz Nights l’année passée et est un des meilleurs batteurs
contemporains qui a joué entre autres avec Sting, Peter Gabriel, Joni Mitchell…C’est aussi un artiste
signé sur le label ECM qui a également joué avec les meilleurs musiciens de jazz comme Jan
Garbarek, Michel Petrucciani, Herbie Hancock, Tomasz Stanko, David Sanborn, Jeff Beck, Richard
Galliano, Al Di Meola ou Manu Dibango. Il dit souvent que son style à la batterie est un amalgame de
concepts rythmiques africains et de techniques de percussion classique, illuminé par l’interaction jazz
du moment.
Le guitariste John Abercrombie se passionne pour le jazz dès l'adolescence en découvrant la musique
de Barney Kessel. Pendant ses études au Berklee College of Music de Boston, le musicien rejoint le
groupe Dreams, des Brecker Brothers. Au début des années 1970, il s'installe à New York et se
démarque au sein du groupe de jazz fusion Spectrum, du batteur Billy Cobham. Timeless, son premier
album solo, paraît en 1974 avec la collaboration de Jack DeJohnette et Jan Hammer. Suivent les
classiques Gateway (1975) et Gateway 2 (1977). Au cours d'une carrière qui s'étend sur plus de
quatre décennies, John Abercrombie aura collaboré avec une multitude d'artistes, de Dave Holland à
Charles Lloyd en passant par Mark Feldman, avec qui il enregistre le fabuleux album Wait Till You See
Her, disque paru en 2009 sur le label ECM.
Né en 1961 à Charleroi de parents d’origine grecque, Michel Hatzigeorgiou fait partie des meilleurs
bassistes électriques européens. Il commence à jouer du bouzouki à 9 ans avant d’expérimenter, deux
ans plus tard, la guitare électrique. A 14 ans, il choisit son instrument qui l’a fait connaître : la basse
électrique. Influencé par la prépondérance mélodique du style de Jaco Pastorius qui lui donna
plusieurs cours dans les années 80, il a joué à ses côtés mais aussi avec Mike Stern, Toots
Thielemans, David Linx, Steve Houben et beaucoup d’autres. Il est un des membres fondateurs du
groupe Aka Moon qui se produira par ailleurs le lundi 18 juillet aux Dinant Jazz Nights. Michel est
professeur de basse au conservatoire de Bruxelles depuis 1998.
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AKA MOON
Jardins du collège Notre-Dame de Bellevue – Lundi 18 juillet – 18h00
Fabrizio Cassol (s), Michel Hatzigeorgiou (b), Stéphane Galland (dm)
Depuis leur début en 1992, au retour d’un voyage chez les pygmées « Aka » de Centre Afrique, ils
n’ont cessé de multiplier les rencontres. A ce jour, une bonne douzaine de disques, auxquels ont
participé une cinquantaine des musiciens parmi les plus créatifs de la scène internationale, témoignent
d’un parcours hors normes.
Que ce soit le maître indien U.K. Sivaraman, le sénégalais Doudou n’Diaye Rose et ses enfants
percussionnistes, l’ensemble contemporain Ictus ou le DJ « number one » du hip hop européen
Grazzhoppa, Aka Moon crée l’étonnement et ouvre les portes vers des mondes insoupçonnés. En
France, on les a vus et entendus dans l’opéra de Philippe Boesmans et Luc Bondi (Paris - Châtelet, CD
chez Deutsche Grammophon) ou avec la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker et sa compagnie
Rosas (Paris -Théâtre de la ville & Bruxelles).
Aka Moon jongle avec la polyrythmie et la polyphonie, les instrumentistes glissant d’une phrase à
l’autre, vers de nouvelles voies harmoniques et rythmiques, comme ceux dont ils ont rencontré l’âme
dans les forêts africaines, dans la beauté infinie de la musique indienne, ou autour des percussions
d’Afrique
occidentale
et
qu’ils
introduisent
dans
notre
culture
avec
subtilité.
La musique d’Aka Moon est la diversité incarnée. Il y en a pour tout le monde : musique
contemporaine, jazz et rock, et même ceux qui recherchent la transe par la techno ou la jungle y
trouveront leur compte.
Pour l’Opéra de Bruxelles (La Monnaie), ils ont également réalisé deux projets spéciaux : « Jeff
Buckley On the Moon » et « Oriental Voices », moments de rencontres uniques entre des traditions
vocales rarement associées. Invité par des clubs, festivals et salles de concerts dans plus de 20 pays
partout dans le monde, Aka Moon interpelle, bouleverse, séduit ou irrite, mais ne laisse jamais
indifférent.
En trio, la formule de base, les personnalités de Fabrizio Cassol, Michel Hatzigeorgiou et Stéphane
Galland s’entrecroisent dans un jeu kaléidoscopique, virtuose et insaisissable, sorte de tourbillon
énergétique pour une musique inclassable, transcendante et cosmique.
Aujourd’hui Aka Moon continue son parcours aussi bien en trio qu’avec des nouveaux compagnons de
route, tel que Magic Malik, le pianiste Fabian Fiorini, le guitariste David Gilmore ou encore le
saxophoniste Mark Turner.
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CHARLES LLOYD NEW QUARTET
Jardins du collège Notre Dame de Bellevue – Lundi 18 juillet – 20 h 00
Charles Lloyd (ts), Jason Moran (p), Reuben Rogers (b), Eric Harland (dm)
La musique du saxophoniste et flûtiste Charles Lloyd (°1938) a émergé dans les années 60 et lui a
permis d’être considéré à l’époque comme une star de la pop. Vers la fin des années 80, il fit son
come back avec une nouvelle musique plus mélancolique mais aussi très belle. Toujours dans
l’émotion à fleur de peau, le saxophoniste ne cesse de nous toucher par son évidente fragilité.
« La musique est tout pour moi. C’est un passage vers une conscience supérieure, vers la liberté. Ce
que j’entends et ressens n’est pas conditionné par la technique ou par le fait que je suis musicien. Il
s’agit simplement de partager des moments d’inspiration et de consolation avec le spectateur ».
La musique de Lloyd est, en effet, souvent chargée spirituellement. Le son de son saxophone ténor
est majestueux. Il choisit régulièrement de s’exprimer dans un registre élevé alors qu’il agrémente ses
phrasés de beaucoup d’élégance et de détails. On perçoit dans sa musique une sincérité et une
recherche de la beauté qui rappelle « Dear Lord » de John Coltrane ou Ben Webster. Mais, à 73 ans, il
ne pense pas à s’arrêter manifestement. Que du contraire, il semble en vouloir davantage, ne fut-ce
que par ses concerts émouvants qui témoignent de sa recherche du raffinement. Pourtant, alors qu’il
était à l’apogée de sa carrière dans les années 70, il s’est retiré dans sa maison de Big Sur, sur la côte
californienne. C’est grâce au jeune pianiste français, Michel Petrucciani, qui avait à l’époque dix-huit
ans qu’il est sorti de son isolement. Vers la fin des années 80, il signe pour le label ECM de Manfred
Eicher pour lequel il a enregistré quatorze albums dont son dernier opus Mirror qui démontre à quel
point ce musicien est remarquable.
Charles Lloyd est originaire de Memphis, Tennesse. Ses ancêtres étaient Africains, Cherokee, Mongols
et Irlandais. Dans sa jeunesse, il accompagne des légendes du blues comme Johnny Ace, Bobby Blue,
Howlin’ Wolf et B.B.King. Mais il a également étudié la musique classique. Durant la journée, il
s’imprègne des compositions de Béla Bartók alors que le soir il joue dans des clubs de Los Angeles
avec Ornette Coleman, Billy Higgins, Don Cherry, Charlie Haden et Eric Dolphy.
Dans les années 60, il devient le directeur musical du batteur Chico Hamilton. C’est aussi dans ces
années là qu’il trouve sa voix au saxophone. Il arrive à New York, joue dans des clubs et fait la
connaissance des plus grands musiciens de jazz de l’époque. En 1964, il rejoint le sextet de
Cannonball Adderley avec notamment Joe Zawinul et commence à enregistrer pour le label Columbia.
Herbie Hancock, Ron Carter et Tony Williams font partie des musiciens qui l’accompagnent. Par après,
il forme son propre quartet avec Keith Jarrett, le batteur Jack DeJohnette et le contrebassiste Cecil
McBee. Leur enregistrement Forest Flowers marque toute une génération en se vendant à plus d’un
million d’exemplaires. Ils jouent ensemble avec des stars du rock et côtoient Jimi Hendrix, Janis Joplin,
Cream et Jefferson Airplane.
Le saxophoniste revient, avec son nouvel album Mirror, aux standards et aux ballades. Une vraie
nostalgie coltranienne qui ne l’a jamais réellement quitté. Comme tous les leaders d’exception, Lloyd a
toujours eu une prédisposition pour former des groupes admirables. Son quartet fait
incontestablement partie des meilleurs qu’il a constitués au fil des années. Des standards et des
compositions du saxophoniste interprétées sur des précédents albums sont ici métamorphosés pour
connaître une sorte de seconde jeunesse. C’est le cas de “Desolation Sound”, “Go Down Moses”, “Lift
Every Voice”. Et si on y ajoute des relectures de standards de Thelonious Monk comme “Ruby, My
Dear” ou “Monks Mood” on approche de la perfection. On ne doute pas un seul instant de la sincérité
de Llyod qui, avec tendresse mais sans la moindre tristesse, parvient ici à transmettre une sérénité
intérieure, dans l’art de l’épure et dans la plénitude du son.
Un des grands moments du festival Dinant Jazz Nights 2011.
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MIKE STERN QUARTET FEAT. DIDIER LOCKWOOD
Jardins du collège Notre Dame de Bellevue – Lundi 18 juillet – 22 h 30
Mike Stern (g), Didier Lockwood (v), Dave Weckl (dm), Tom Kennedy (b)
Mike Stern est né à Boston en 1953 et il se jette sur la guitare dès l'âge de 12 ans pour suivre en
1971 des études à Berklee auprès de Pat Metheny. Il apprend alors beaucoup en étudiant la technique
des "anciens" comme Wes Montgomery et Jim Hall. Il s'immerge dans les influences de B.B. King, Eric
Clapton, Jimi Hendrix, le hard rock anglo-saxon et aussi Sonny Rollins, Coltrane et bien sûr Miles
Davis. Poussé dans les bras du groupe « Blood, Sweat and Tears » par Metheny, il y reste deux ans. A
cette occasion, Stern fait la rencontre de deux personnes qui compteront énormément par la suite :
son futur "éternel" percussionniste, Don Alias, mais aussi le bassiste Jaco Pastorius.
Il rejoint en 1978 Billy Cobham et puis vint la collaboration avec Miles Davis. Rencontre essentielle
pour Mike qui, avec Marcus Miller à la basse et son complice Bill Evans au saxophone, va donner la
couleur du nouveau Miles mais aussi tout apprendre. « Même aujourd'hui, je continue à travailler sur
tout ce que Miles m'a montré» raconte Stern. Cette collaboration dura plus de 2 ans et, événement
rare, Miles lui demanda de revenir en 1985 pour une autre année de défi musical. Man with the Horn,
We want Miles, et surtout Star People restent les témoignages de ces riches heures. Un thème de
Miles, « Fat Time » est d'ailleurs dédié à Mike Stern et à ses rondeurs d'antan. Puis Miles comprit que
Mike devait s'envoler hors du nid pour jouer sa propre musique. Et ce fut les retrouvailles avec Jaco
Pastorius, David Sanborn, Michael Brecker. A la suite de la sortie de l’album Standards (And Other
Songs), la revue-phare Guitar Player le nomme meilleur guitariste de jazz en 1993. Mike enchaîne
depuis une carrière de leader-compositeur dont témoignent pas mal de disques. Figure majeure du
jazz-rock, il a su fusionner la liberté du jazz et l'énergie du rock et du blues faisant de sa guitare un
torrent d'énergie mais aussi parfois de délicatesse. Jeu sauvage, dynamique énorme, gros son ou
léger coloris, il est une magnifique bête de scène, un fauve du jazz vite célébré par tous.
C’est un des rares guitaristes dont le son et le phrasé sont immédiatement identifiables. Considéré
comme l’un des grands guitaristes de jazz, Mike Stern a désormais acquis ses lettres de noblesse, tant
auprès de ses pairs que des critiques. Une valeur sûre du jazz-rock.
Les sources d’inspiration de Didier Lockwood sont nombreuses. Il y a la musique classique et les
grands noms du jazz et du Blues (Coltrane, Monk, Ayler, Jimmy Hendrix, Frank Zappa…). Au début
des années 70, il collabore avec le groupe de jazz rock Magma sur les traces du pionner Jean-Luc
Ponty, qui ouvre une nouvelle dimension au violon et lui donne le goût de l’instrument électrifié. Il
joue également avec Frank Zappa ! Au cours d’un concert en hommage à Stéphane Grappelli, Didier
Lockwood se fait remarquer par le grand violoniste. A la fin du concert, Grappelli invite le jeune Didier
à l’accompagner dans ses futures tournées. Fort de ce parrainage, Didier Lockwood se voit propulsé
sur la scène internationale du jazz. « Je lui portais une grande tendresse et admiration. J’étais, comme
il m’appelait toujours, son « Petit fils ». Il était un peu comme mon grand-père que je n’avais plus. »
raconte Didier Lockwood. Il se retrouve ainsi à l’âge de 21 ans invité par le célèbre pianiste Dave
Brubeck sur la scène du Carnegie Hall de New York. Il se lance alors dans une brillante carrière
soliste. Lors d’un concert à Paris, Stéphane Grappelli, considéré comme son père spirituel, lui remet
symboliquement le violon de Michel Warlop, perpétuant ainsi la chaîne des violonistes de jazz français.
Il joue avec plusieurs chanteurs français comme Nougaro ou Jacques Higelin. Il continue en parallèle
à tutoyer les grands musiciens de jazz en jouant en compagnie de Miles Davis, Lenny White et Marcus
Miller au club Blue Note. Il collabore avec Herbie Hancock, Elvin Jones, les frères Marsalis…En 1995, il
enregistre son album New-York Rendez-Vous et s’entoure pour l’occasion de Dave Holland, Peter
Erskine, Gil Goldstein, Dave Liebman et un certain… Mike Stern.
Dave Weckl s’est fait connaître il y a plus de 25 ans aux côtés de Chick Corea. Depuis lors, il est
considéré comme un des meilleurs batteurs de jazz. Le magazine « Modern Drummer » l’a d’ailleurs
adoubé dans son Hall of Fame et l’a désigné comme un des 25 meilleurs batteurs de tous les temps.
Weckl doit cette reconnaissance à sa dynamique exceptionnelle, sa technique impressionnante et à
son groove. Tom Kennedy est un bassiste virtuose qui a joué avec une liste étourdissante de
musiciens de jazz fusion comme Mike Stern, Al Di Meola, Lee Ritenour, Tania Maria, Chick Corea ou
Bob James.
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STEVE HOUBEN TRIO
Hôtel Restaurant La Merveilleuse – Mardi 19 juillet – 20h00
Steve Houben (s), noms des autres musiciens à confirmer
Né en 1950 dans une famille de musiciens, Steve Houben apprend la flûte traversière avant de se
tourner vers le saxophone sous l’influence d’un autre membre - très célèbre - de sa famille qui le fait
entrer dans le monde du jazz : Jacques Pelzer , avec qui il formera le Open Sky Unit.
Au milieu des années 70, il suit les cours au Berklee College of Music de Boston, et à son retour, crée
avec Henri Pousseur, le séminaire de Jazz au Conservatoire de Liège, une des premières écoles de
jazz en Europe. Pendant cette période, il tourne en Europe avec des musiciens américains et forme les
groupes Solstice, puis Mauve Traffic (avec Bill Frisell, Greg Badolato, Kermit Driscoll, Michel Herr et
Vinnie Johnson avec qui il travaille en Europe et enregistre l’album “Oh Boy” - MD).
On le verra aussi aux côtés d’artistes légendaires tels que Chet Baker (album " 52e Rue Est "), Mike
Stern, George Coleman, Gerry Mulligan, Clark Terry, etc.
Compositeur, arrangeur et musicien free-lance, il a enregistré de nombreux albums (" Steve Houben
+ Strings " (Igloo - IGL121), Steve Houben trio, " City of Glass " (B. Sharp 071), avec Charles Loos et
Maurane, “HLM” (Igloo - IGL 043), avec Ali Ryerson, “Vagabondages” (Igloo - IGL093), " Steve
Houben & Michel Herr rencontrent Curtis Lundy & Kenny Washington" (B. Sharp CDS 094), avec le
chanteur brésilien Marito Correa et Michel Herr, “O Brilho Do Sol“ (95), avec Jacques Pirotton et
Stephan Pougin “We can't stop loving you“ (Igloo), Steve Houben quartet “Blue Circumstances” (Igloo
IGL 102), pour l’année Adolphe Sax en 1994, "Steve Houben invite... : '94 année Sax " (Arpèges CDG
914), avec le trio Midnight " Friends Meeting "...
Artiste éclectique, Steve Houben a multiplié les expériences musicales les plus variées, du groupe
‘fusion” (Cocodrilo) à la musique contemporaine avec Henri Pousseur. On l’a également vu au sein du
groupe belgo-tunisien “Anfass” ou du groupe de musique traditionnelle européenne “Panta Rhei” dont
il est fondateur. En février 2001, Toots Thielemans l’invite à l’occasion de sa “carte blanche” au
Théâtre de la Monnaie, à Bruxelles.
Steve Houben est professeur de saxophone au Conservatoire Royal de Bruxelles.
Elu meilleur saxophoniste alto belge et meilleur flûtiste belge et européen dans le référendum
organisé conjointement par la RTBF et la VRT en 1998, Steve Houben est également élu meilleur
flûtiste européen et meilleur saxophoniste belge par les critiques francophones belges. Il reçoit un
Django d’or en 2000.
Sa musicalité, son sens de l’improvisation et du swing, sa créativité sans cesse renouvelée, font de
Steve Houben un artiste connu et reconnu sur le plan international et une figure emblématique du
jazz belge.
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FABIEN DEGRYSE TRIO
Citadelle de Dinant – Mercredi 20 juillet – 20h00
Accès par téléphérique
Fabien Degryse (g), Christophe Devisscher (b), Bruno Castellucci (dm)
Si vous aimez la guitare jazz, vous reconnaîtrez alors certainement dans le jeu de Fabien Degryse
l’influence de Django Reinhardt, Wes Montgomery, Joe Pass mais également de guitaristes plus
modernes comme Bill Frisell, John Scofield ou Pat Metheny.
« J’aime composer. Mais j’essaye de faire en sorte que mes morceaux sonnent comme des standards.
La mélodie et l’harmonie sont déclinées de la manière la plus traditionnelle. J’aime garder des choses
simples. ». Fabien Degryse a obtenu le premier Prix de guitare jazz et d’harmonie jazz au
Conservatoire Royal de Bruxelles et a également étudié à la Berklee school of music de Boston, U.S.A.
entre 1980 et 1982.
Depuis de très nombreux concerts, festivals et tournées en Europe, Afrique, Asie et Canada, il a joué
avec Toots Thielemans, Philip Catherine, Michel Herr, Steve Houben, Richard Rousselet, Dré
Pallemaerts, Erwin Vann, etc. Il enregistre plusieurs CD sous son nom dont un “Hommage à René
Thomas“ (élu meilleur disque jazz de l’année 1997 par le journal Le Soir).
Il est élu « Meilleur guitariste acoustique de l’année 1998 » par le référendum organisé par Radio 3 et
une association de journalistes jazz.
Le Fabien Degryse trio est né en 2006, avec l’idée de mêler le son de la guitare acoustique –la guitare
« folk » et ses cordes en acier- à une section rythmique jazz : la contrebasse et la batterie… Le
résultat : une musique faisant la part belle au son de la guitare -que l’on pourrait décrire comme du
«jazz fingerpicking»-, un répertoire aux mélodies claires et naturelles, et aux harmonies suffisamment
sophistiquées pour éveiller l’intérêt. Suivant cette idée, Fabien Degryse, associé avec Bruno Castellucci
et Christophe Devisscher, l’une des meilleures sections rythmique du moment, a débuté
l’enregistrement d’une série d’albums, «The Heart of the Acoustic Guitar»
En 2007, il sort un premier CD avec son nouveau trio, "The heart of the acoustic guitar" qui lui vaut le
titre de « Meilleur guitariste jazz sur la scène internationale » dans le magazine Acoustic Guitar de
novembre 2007, en France. En 2010, il sort un deuxième volet avec ce trio "The heart of the acoustic
guitar Chapter two" qu’il viendra présenter avec un superbe trio à Dinant le 20 juillet dans le cadre
magnifique de la citadelle de Dinant.
Né en 1944 à Châtelet de parents italiens, Bruno Castellucci commence la batterie à l’âge de 14 ans.
Rapidement, il devient un des batteurs les plus doués d’Europe.
En 1962, il remporte le premier prix pour la batterie du Adolphe Sax Jazz et joue avec la crème des
musiciens de pop et de jazz : Samy Davis Junior, Al Jarreau, Elton John, Tina Turner, Chaka Khan,
Charles Aznavour, Quincy Jones, Jaco Pastorius, Toots Thielemans, Count Basie Orchestra, Benny
Goodman, Birelli Lagrène, Joe Zawinul, Claudio Roditi, Freddy Hubbard, Ray Brown, Joachim Kühn,
Stan Getz, Lionel Hampton, John Abercrombie, Eliane Elias, Marc Johnson, Lee Konitz, Fred Hersch,
Chet Baker, Red Mitchell, Tom Harrell, Bill Frisell, John Taylor, Dianne Reeves, Slide Hampton, Art
Farmer, Johnny Griffin, Benny Carter, Joe Pass, Nathan Davis, Clark Terry, Joe Beck, Ivan Lins, Oscar
Castro Neves, The New-York Voices, Richard Galliano, Kenny Werner, Phill Woods, Charlie Mariano,
Tony Scott, Tom Scott, NHOP, Airto Moreira, Peter Herbolzheimer Big Band, Bob Mintzer, Philip
Catherine, Michel Herr, Michel Hatzigeorgiou, Riccardo del Fra, Jacques Pelzer, J-F Prins, Judy
Niemack, Paolo Radoni, Steve Houben, Gordon Beck, Jean-Louis Rassinfosse, Anne Ducros, Didier
Lockwood, Sal La Rocca, Eric Legnini,...
Il est professeur au conservatoire de Bruxelles depuis 1988.
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GILBERTO GIL
Jardins du collège Notre-Dame de Bellevue – Jeudi 21 juillet – 20h30
Gilberto Gil (g, chant), Toninho Ferragutti (acc), Sergio Chiavazzoli (g), Arthur Maia (b),
Jorge Gomes (zabumba), Gustavo Di Dalva (perc), Nicholas Krassik (violon, rabeca)
Gilberto Gil est probablement l’ambassadeur le plus connu de la riche tradition musicale du Brésil. Sa
carrière s’étale sur plus de quarante ans et s’est déclinée autour de plusieurs styles musicaux. Pendant
plusieurs années, il a aussi été ministre de la culture du gouvernement de Lula Da Silva mais il y a
trois ans il a décidé de se consacrer exclusivement à la musique.
Gilberto est né le 26 juin 1942 à Salvador do Bahia d'un père médecin et d'une mère institutrice. Il vit
les premières années de sa vie à Ituaçu, une petite ville située à l'intérieur de Bahia. Vers l'âge de
neuf ans sa famille déménage à Salvador et il commence à apprendre l'accordéon. Son premier
groupe de jeunesse s'appelle « Os Desafinados », il a alors 18 ans. Vers la fin des années cinquante,
en plein succès des débuts de la bossa nova, il se met à jouer de la guitare et à chanter. Tom Jobim,
compositeur incontournable de la musique brésilienne (auteur notamment de «The girl from
Ipanema» et de «Desafinado») et chef de file de ce nouveau courant aura sur lui une importante
influence.
Au milieu des années 60, il joue régulièrement avec Caetano Veloso, Maria Bethânia et Gal Costa. Une
grande préoccupation sociale se reflète dans leurs textes et fait d’eux les portes drapeaux du
mouvement Tropicália. Une musique innovante dans laquelle des influences pop se combinent avec
des courants musicaux traditionnels brésiliens qu’il connaît bien comme la samba et la bossa nova. Il
fait la rencontre de Chico Buarque avant que sa chanson «Louvaçao» soit interprétée par la chanteuse
Elis Regina. La musique se fait particulièrement remarqué grâce aux textes engagés et critiques de la
société de l’époque. Ceux-ci ne plaisent pas au gouvernement militaire qui, dès 1964, a pris le pouvoir
au Brésil. Veloso et Gil ont d’ailleurs transité pendant un certain temps par les prisons brésiliennes
pour leurs convictions avant de décider d'émigrer à Londres.
Pour l’évolution musicale de Gilberto Gil, sa période londonienne fut une bénédiction. Il y a découvert
une multitude de nouvelles influences musicales, il a chanté certains morceaux en anglais et a joué
avec plusieurs groupes comme Pink Floyd ou Yes. A son retour au pays en 1972, Gilberto Gil
enregistre l'album Expresso 2222 qui comprend deux titres devenus mythiques : «Back in Bahia» et
«Oriente». Son succès continue, il parcours le monde entier pour donner des concerts. A partir de la
fin des années 70, Gilberto Gil s'intéresse au reggae: il travaille notamment avec Jimmy Cliff puis avec
les Wailers, le groupe de Bob Marley.
Mais son passage au ministère semble lui avoir fait du bien. Il semble avoir redécouvert les trésors de
la tradition brésilienne et du folklore. Au début de sa carrière il jouait du forró, une musique de fête
originaire du Nordeste provenant d'un métissage aux accents indiens, asiatiques et africains et qui fait
un peu penser au cajun. C’est précisément le point de départ de son dernier album, Fé Na Festa, sorti
en 2010 qui fait la part belle aux compositions originales de Gilberto Gil mais dans le style d’une
musique de danse traditionnelle comme le baião, le xote ou le forró. Fé na Festa est un bel hommage
à la musique du Nordeste qui fut considérée pendant longtemps comme la salle de trésor de la
musique brésilienne.
Avec plus de 50 albums à son actif, plusieurs disques d’or, des Grammy Awards et pratiquement
toutes les distinctions imaginables, Gilberto Gil est est devenu l'une des figures symboliques de la
musique brésilienne. Acquérant une renommée internationale dans les années 70, son parcours le
mènera jusqu'au ministère de la culture brésilien en 2003. Contemporain de la naissance de la bossa
nova au début des années soixante, il a su lui donner une touche personnelle et la faire évoluer en
intégrant diverses influences qui vont des musiques traditionnelles du Brésil au rock occidental et au
reggae. Nul doute que l’ambiance du carnaval brésilien ne sera pas loin lors du jour de la fête
nationale belge célébrée durant le festival Dinant Jazz Nights.
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KID CREOLE AND THE COCONUTS
Parc du Castel de Pont-à-Lesse – Vendredi 22 juillet – 21h
August Darnell (chant), Bongo Eddie (perc),
+ 11 autres noms de musiciens à confirmer
Kid Creole and the coconuts est un groupe formé par son chanteur charismatique August Darnell.
C’est un groupe aux influences latino, calypso, disco, funky mais également avec une bonne dose
d’influences jazz particulièrement les big band des années 30. Le groupe a su proposer un habile
cocktail de sons exotiques et dansants au seuil des années 1980. Les albums Off the Coast of Me,
Fresh Fruits in Foreign Places et Tropical Gangsters, bourrés de hits, connaissent un vif succès : “I'm a
Wonderful Thing, Baby”; “Stool Pigeon”; “Annie, I'm Not Your Daddy”; “There's Something Wrong in
Paradise”; “The Lifeboat Party”; “Don't Take My Coconuts.”
Thomas August Darnell Browder est né en 1950 à Montréal au Canada. Sa mère est une canadienne francophone
tandis que son père est originaire de la république dominicaine. Mais c’est principalement dans le Bronx à New
York qu’il passe son enfance. Il fonde à 15 ans le groupe « In-Laws » avec son demi-frère Stony Browder. C’est à
cette époque qu’il écourte son nom et devient August Darnell. L’existence du groupe est de courte durée et,
après son service militaire, il devient professeur d’anglais. Inspiré par le jazz, le swing, les films d’Hollywood des
années 30 & 40 et la musique de danse contemporaine, les deux frères mettent sur pied en 1974 le « Dr.
Buzzard's Original Savannah Band ». En 1980, Darnell invente le personnage de Kid Creole en reférence au film
d'Elvis Presley « King Creole ». Darnell s'est toujours voulu le représentant du « melting pot », cette idéalisation
américaine du mélange des races et des cultures. Avec Kid Creole And The Coconuts, le cocktail de rythmes noirs,
soul, funky, calypso, jazzy et d'autodérision trouve son expression la plus joyeuse, avec la présence pulpeuse des
ravissantes Coconuts dont sa femme Ariana Kaegi et Perri Lister.
Un autre musicien important au début de Kid Creole a été un ancien membre du Savannah Band, le
vibraphoniste Andy “Coati Mundi” Hernandez.
Leur premier album Off The Coast of Me paraît en 1980 et reçoit de bonnes critiques pour ses paroles
subtiles et son mélange de styles musicaux. L'album suivant, Fresh Fruit In Foreign Places, sort en
1981. L'histoire se poursuit avec succès un an plus tard sur l’album Tropical Gangsters avec
notamment le hit « Annie, I'm not your Daddy ».
Le groupe très visuel sur scène attire le cinéma et la télévision. Il apparaît dans les films Against All
Odds, New York Stories ou encore Only You. Le groupe enchaîne en 1985 avec In Praise of Older
Women and Other Crimes, qui lui vaut son plus grand succès grâce à une tournée mondiale
triomphale et le hit « Endicott » qui passe en boucle sur MTV.
Pendant les années 1990, le groupe tourne dans le monde entier et sort quatre albums, dont Private
Waters in the Great Divide en 1990 auquel Prince et l’ex chanteuse du groupe Savannah, Corinne Day
participent. « The Sex of It » écrit par Prince connaît d’ailleurs un succès appréciable. Il y a aussi
l’album The Conquest of You en 1997. Enfin ils revisitent avec brio « Pepito mi Corazon ».
A partir de 2000, les concerts sont plus épisodiques car Kid Creole commence entre-temps une
carrière solo. Il habite successivement au Danemark, en Suède et en Angleterre où il organisera une
comédie musicale disco en 2008. En 2007, Kid Creole & the Coconuts se sont reformés pour un
concert des Night of the Proms à Anvers et en 2010, ils ont fait partie de l’affiche du Pinkpop Classic.
Après 30 ans d’existence, Kid Creole et ses noix de coco n’ont rien perdu de leur punch. C’est ce que
le groupe et son chanteur August Darnell nous prouveront. Accompagné de 13 musiciens sur scène,
Darnell sera soutenu par un groupe hyper entraînant et qui comprend bien entendu ses danseuses et
chanteues, les Coconuts, une section rythmique implacable mais aussi une solide section de souffleurs
qui ne pouvaient pas manquer à l’appel car ils contribueront indéniablement à une sonorité funky et
festive. On pouvait difficilement imaginer une meilleur finale à l’édition 2011 des Dinant Jazz Nights.
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Formulaire d’accréditation
Accreditatie Formulier
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Maximum 1 person per medium / Maximum 1 personne par média / Maximum 1 persoon
per medium.
To send to / A renvoyer à / Te sturen t.a.v. Laurence Daffe : [email protected]
Accreditation for / pour / voor
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