Montpellier SupAgro

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Montpellier SupAgro
Section des Formations et des diplômes
Evaluation des masters réservés aux établissements
habilités à délivrer le titre d’ingénieur diplômé
Campagne 2010-2011
Montpellier SupAgro (Centre international
d’études supérieures en sciences agronomiques)
Avril 2011
Section des Formations et des diplômes
Évaluation des masters réservés aux établissements
habilités à délivrer le titre d’ingénieur diplômé
Campagne 2010-2011
Montpellier SupAgro (Centre international d’études
supérieures en sciences agronomiques)
Avril 2011
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Établissement :
Montpellier SupAgro (Centre international
supérieures en sciences agronomiques)
d’études
Etablissement partenaire : Ecole nationale des ingénieurs des travaux agricoles de Bordeaux (ENITA.B)
Mention : Agronomie et agro-alimentaire
Spécialité : Viticulture, oenologie, économie et gestion viti-vinicole (Vigne et vin)
Avis global
Le master « Agronomie et agro-alimentaire » (3A) regroupe 5 spécialités ; il est porté par le Centre
international d’études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro). Conformément à l’article 15
de l’arrêté du 25 avril 2002, ce master n’accueille que des étudiants étrangers ou des étudiants français en
formation continue ; il constitue un incontestable outil de valorisation du potentiel de formation de Montpellier
SupAgro et des établissements associés, en proposant un diplôme ouvert aux étudiants étrangers dans les
domaines spécifiques de la formation des ingénieurs de cet établissement.
La spécialité « Vigne et vin » est co-habilitée avec l’Ecole nationale d’ingénieurs des travaux agricoles (ENITA)
de Bordeaux. Elle se décline en deux parcours, l’un en français, l’autre en anglais intitulé « Vinifera ». La formation
est caractérisée par un couplage fort avec le Diplôme national d’œnologue (DNO).
Les éléments nécessaires à l’évaluation de la spécialité « Vigne et vin » sont difficiles à trouver dans le dossier
présenté par l’établissement. Par certains aspects, celui-ci est incomplet. Ainsi, les recommandations de la
précédente habilitation ne sont pas précisées et les mesures mises en œuvre ne sont pas identifiées. La partie relative
à l’appui recherche est peu développée. En outre, ni les prérequis pour l’inscription des étudiants, ni le coût de la
formation ne sont précisés. Sur la forme essentiellement, ce dossier possède beaucoup de lacunes au niveau de la
forme.
Sur le fond en revanche, les objectifs professionnels du master sont clairement définis. En M1, les étudiants
sont préparés à l’acquisition d’un socle commun de compétences permettant leur intégration en M2, avec une
adaptation du contenu du M1 en fonction de l’origine de l’étudiant. Globalement, le contenu pédagogique est bien
construit, très proche de la formation d’œnologue, avec une bonne répartition entre cours magistraux, travaux dirigés
et travaux pratiques.
L’adossement à la recherche est de qualité, bien qu’étant peu valorisé dans le dossier. Par ailleurs, la
spécialité implique des intervenants extérieurs d’origines très diverses, ce qui est un atout. Dans le même ordre
d’idées, on notera qu’aucun des étudiants diplômés sur les 3 dernières années n’a poursuivi en doctorat, ce qui
montre la professionnalisation marquée de la formation.
La formation s’adresse aux étudiants étrangers et aux Français en formation continue. Elle est proposée selon 2
parcours parallèles : l’un en français, associé à la formation d’oenologue (Diplôme national d’oenologie) ; l’autre en
anglais, dans le cadre d’un consortium de 6 universités labellisé Erasmus Mundus depuis 2010. Globalement, on
compte 80 % d’étudiants étrangers provenant de 9 pays. Le ratio candidats/inscrits est passé de 2 à 2,8. Le tout
indique une attractivité assez forte à l’échelle internationale. Malheureusement, le dossier ne propose pas de vision
claire de la répartition des étudiants français sur les 2 parcours. Etonnamment, on ne retrouve pas d’étudiants
originaires des pays viticoles de l’hémisphère sud pour les 2 années détaillées dans le dossier (2007 et 2008).
Il manque également des données sur les diverses possibilités d’obtention de bourse pour les étrangers (en
dehors du programme Erasmus Mundus) et à propos du coût et du financement pour les étrangers et les Français en
formation continue.
Le partenariat avec l’ENITAB n’est pas clairement mis en valeur, hormis ce qui se rapporte au séjour de 2 mois
à Bordeaux pour les étudiants du parcours francophone. Le role de l’ENITAB dans l’organisation et la gestion
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pédagogique n’apparaît pas nettement. On peut se demander si cette participation correspond vraiment à une cohabilitation.
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Points forts :
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La bonne attractivité.
Le bon adossement recherche.
La forte professionnalisation.
Le contenu pédagogique bien construit.
De nombreux partenariats internationaux.
Points faibles :
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L’articulation peu claire avec le DNO et la formation d’ingénieurs.
Le rôle de l’ENITAB est trop imprécis dans le dossier.
Le faible volume de travaux pratiques.
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NOTATION ( A, B ou C) : A
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Recommandations pour l’établissement
L’articulation de la formation avec le DNO pourrait être mieux formulée dans le dossier. Il semble en
particulier que les étudiants suivant ce master puissent se voir attribuer le DNO s’ils effectuent un stage
supplémentaire à l’issue de la formation, ce qui paraît surprenant…
Malgré les rapports de stages et les sorties, il semble que le volume de travaux pratiques ne soit pas en
adéquation avec les objectifs de la formation. En effet, compte tenu de la multitude de méthodes analytiques
utilisées autant en viticulture qu’en œnologie, le volume de TP dispensé paraît faible.
Il semble que les systèmes d’assurance-qualité et les normes environnementales soient peu abordés. Ces
disciplines mériteraient d’être confortées compte tenu des enjeux sociétaux.
L’évaluation des enseignements doit être précisée et homogénéisée au sein du master.
Avis détaillé
Bilan global du fonctionnement et de l’attractivité du master :
La spécialité « Vigne et vin » reçoit chaque année environ 80 candidatures. Ce nombre a plus que doublé à la
rentrée 2010 en raison de la labellisation Erasmus Mundus du parcours anglophone de la spécialité. Ce sont ainsi 170
candidatures qui ont été présentées ; 75 étudiants ont été admis, 60 sont effectivement inscrits dont 45 étrangers, ce
qui donne un ratio de sélection assez élevé. En moyenne, le master compte 80 % d’étudiants étrangers.
Le taux de réussite au diplôme semble faible au regard du nombre d’inscrits. En effet, on compte 16 diplômés
en 2007 sur 30 inscrits en M1, puis en 2008, 10 diplômés sur une promotion de 40 étudiants en M1. Cependant, le
dossier ne précise pas si cette différence est liée ou non au fait que des étudiants choisissent de suivre le M2 dans un
pays partenaire du consortium, ce qui pourrait nuancer ces résultats.
Les étudia nts sont recrutés au niveau « Bachelor of science » ou au niveau master. Ils proviennent
essentiellement de pays viticoles, et pour 20 % de France. Etonnamment, les chiffres dont on dispose –pour les seules
années 2007 et 2008- ne font pas état d’étudiants issus des pays de l’hémisphère sud.
Différents dispositifs sont en place pour l’accueil des étudiants étrangers : campus d’été pour les non
francophones avec apprentissage du français et programme culturel ; aide à l’obtention de bourses et de visa et
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l’adhésion à Campus France ; organisation de cours de soutien en début de formation. En revanche, aucune action
particulière n’est mentionnée quant à l’aide à l’insertion sociale des étudiants étrangers.
Concernant l’insertion professionnelle des premiers diplômés, le dossier rapporte que 9 des 12 étudiants ayant
répondu à l’enquête excercent dans le secteur de la production viticole en tant que gérant, chef d’exploitation ou de
culture (régisseur), ingénieur de production ou maître de chai (2/9). Les diplômés accèdent donc essentiellement à
des postes à responsabilités. Trois autres secteurs sont représentés : chambre d’agriculture, institut technique et
enseignement supérieur. Globalement, l’insertion professionnelle est de l’ordre de 90 % pour ce master qui ne donne
pas lieu à des poursuites d’études, avec des débouchés proches de ceux du DNO.
Stratégie globale du ou des établissements :
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Diplômes d’ingénieurs et masters habilités
L’établissement a des compétences historiques et reconnues dans le domaine viti-vinicole. Il a pour
stratégie de proposer une offre de formation adossée à la recherche dans ses domaines d’excellence,
notamment par le biais des ses co-habilitations avec des universités. Le master « Vigne et vin » complète bien
l’offre existant au niveau ingénieur mais aussi au niveau DNO ; le parcours en français semble d’ailleurs
« calqué » sur ce diplôme d’oenologie. Avec le parcours en anglais labellisé Erasmus mundus, la formation
renforce aussi son souhait d’ouverture à l’international et accroît son attractivité auprès des étudiants
étrangers.
Il semble qu’au terme de la formation les étudiants étrangers puissent obtenir le DNO par le biais d’un
simple stage, ce qui paraît surprenant.
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Politique de site et appartenance à un ou plusieurs réseaux de formation et de
recherche
Pour son master « Vigne et vin », Montpellier SupAgro est co-habilité avec l’Ecole nationale d’ingénieurs
des travaux agricoles (ENITA) de Bordeaux, dont le rôle semble relativement faible dans la formation (accueil
des étudiants pour un module de 10,5 crédits européens), le dossier présentant peu d’éléments à ce sujet.
Le master « Vigne et vin » appartient également à un certain nombre de réseaux : par exemple le Réseau
thématique de recherche avancée (RTRA) « Agropolis fondation », dans le champ agronomique, en partenriat
avec l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), le Centre de coopération internationale en
recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD).
De plus, l’établissement participe au Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) de Montpellier et au
Plan campus avec les 3 universités montpelliéraines. Enfin, il fait partie du Consortium national agronomique de
recherche et d’enseignement supérieur (Agreenium) et à un consortium formé avec 5 universités étrangères et
labellisé Erasmus Mundus depuis 2010.
La formation :

Prise en compte des observations et recommandations de la commission lors de
l’habilitation initiale, autres modifications et améliorations apportées depuis la
première habilitation
Depuis la première habilitation, une réorganisation des spécialités du master « Agronomie-agroalimentaire » a
été réalisée. En ce qui concerne la spécialité « Viticulture œnologie » (« Vigne et vin »), un parcours international en
anglais, master « Vinifera », a été créé parallèlement au parcours en français, s’appuyant sur un consortium de 6
universités labellisé Ersamus mundus en 2010 pour 5 ans.
Le nouveau projet présenté prévoit la création d’un premier semestre de M1 commun aux autres spécialités de
la mention excepté pour le parcours anglophone.
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
Objectifs pédagogiques, scientifiques et professionnels (compétences acquises à
l’issue de la formation)
L’objectif pédagogique du master « Vigne et vin » est de faire acquérir aux étudiants la connaissance des
phénomènes à l’œuvre dans les agrosystèmes, les connaissances techniques des systèmes et des processus de
production, la connaissance des aspects économique et social, la connaissance des outils d’intervention et en
particulier des innovations. Le but est aussi de savoir établir une stratégie de développement durable et de
développer des compétences en langue et en communication.
Le M1 apporte des connaissances et méthodes pour l’analyse systémique du fonctionnement des activités de
production et de transformation des filières agricoles, avec en complément une mise à niveau homogène des
étudiants d’origines diverses. Les objectifs du M1 Vinifera diffèrent quelque peu : adaptation de l’étudiant à
l’environnement européen, maîtrise de la langue, apprentissage des concepts de base en viticulture, œnologie,
économie, gestion vinicole.
Le M2 vise à former des cadres supérieurs adaptés aux métiers de la filière.
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Débouchés visés (métiers et secteurs d’activité)
Les emplois visés sont ceux de cadres du secteur viti-vinicole : conseiller en gestion technique, gestionnaire de
domaine et d’entreprise viticole, gestionnaire d’une cave, bureau d’étude, consultant indépendant, responsable de
production, cadre commercial, expert, négociant, œnologue.

Organisation de la formation (durée, contenus et volumes, architecture, modalités,
répartition cours/TD/TP, stages, mises en œuvre des ECTS, localisation géographique des
enseignements, spécification du contenu par rapport aux formations existantes dans le
ou les établissements, partage des responsabilités en cas de co-habilitation)
La formation se déroule sur 2 ans, soit 4 semestres de 30 crédits européens chacun, le volume d’heures
étudiants en présentiel étant d’environ 430 heures par semestre. Elle comporte 3 stages : en début et en fin de M1, le
troisième constituant le dernier semestre de M2. Le premier semestre est consacré à l’apprentissage des langues
(anglais ou français suivant l’origine de l’étudiant) pour une valeur de 6 crédits européens, au renforcement des
compétences dans le domaine des systèmes d’information, à l’initiation des étudiants à l’approche systémique et
enfin à un bilan de compétences. Concernant l’unité d’enseignement (UE) 2, des parcours individualisés sont possibles
en fonction des acquis. Le S8 « Vigne et vin » est formé de 2 UE (30 crédits européens) composées de viticulture,
œnologie et anglais.
Il est à noter qu’il existe deux parcours, le parcours francophone et le parcours en anglais (master « Vinifera »)
dont la structuration diffère pour le M1 :

Parcours francophone : la spécialité commence au deuxième semestre du M1. En M2, le premier semestre
est organisé de façon modulaire, avec des unités d’enseignement durant 2 à 4 semaines. Les cours, assez
peu spécifiques, se déroulent à Montpellier, sauf 2 mois (10,5 crédits européens) qui ont lieu à l’ENITA de
Bordeaux.

Parcours anglophone : le premier semestre de M1 vise à l’intégration culturelle et à une mise à niveau. Le
deuxième semestre correspond à l’apprentissage de base de la viticulture, de l’œnologie et de l’économie.
Le M2 se fait dans une université étrangère du consortium, ce qui permet l’obtention d’un double diplôme.
Dans les deux cas, chaque semestre comprend 3 UE divisées en modules comportant tous des cours, des
travaux pratiques (TP) et des travaux dirigés (TD) répartis de manière équilibrée. La proportion de TP semble
cependant faible au regard des objectifs de la formation. En effet, sur les deux années, seulement 68 heures de TP
sont dispensées. Le parcours M1 anglophone est spécifique. En revanche, le M1 en français comporte des modules
communs avec la formation d’ingénieurs ; il est aussi couplé avec le DNO.
Pour le parcours en anglais, le M1 est assuré à Montpellier SupAgro en langue anglaise, avec le concours des
enseignants des différents établissements du Consortium. En M2, les étudiants sont répartis dans les formations de
master des établissements du consortium, en fonction de leur projet professionnel. L’enseignement en M2 est assuré
dans la langue du pays d’accueil ou en anglais.
6
Les responsables des 2 parcours proviennent de Montpellier SupAgro, mais le partage d’autres responsabilités
avec l’Ecole nationale des travaux agricoles (ENITA) de Bordeaux, qui est co-habiltée pour la spécialité « Vigne et
vin », n’est pas clairement explicité dans le dossier.

Equipe de formation (pilotage, composition de l’équipe pédagogique, part de la
formation effectuée par les intervenants industriels et/ou étrangers)
Une professeure d’oenologie à Montpellier SupAgro est responsable de la formation. Un professeur de
viticulture du même établissement est responsable de la formation pour le parcours anglophone (M1). Le master
spécialité « Vigne et vin » est piloté par l’équipe pédagogique composée de l’ensemble des responsables d’UE, d’un
responsable de la Direction de l’enseignement et de la vie étudiante (DEVE) de Montpellier SupAgro et d’une
assistante de formation. Le pilotage diffère suivant l’année : en M1, il est réalisé par l’équipe pédagogique appuyée
par des responsables des départements d’enseignement. Pour le second semestre de M1 et le M2, il est sous la
responsabilité du conseil de chaque spécialité. Le rôle éventuel joué par l’ENITA de Bordeaux, co-habilitée, n’est pas
clairement défini.
L’équipe pédagogique est constituée de tous les responsables d’unités d’enseignement et de modules. Chaque
équipe regroupe donc des enseignants-chercheurs de l’établissement et des établissements co-habilités, des
chercheurs des organismes de recherche. S’y ajoutent des professionnels de la filière représentant 25 % de l’équipe
pédagogique : ingénieurs, ingénieurs d’études… Leur profil n’est pas détaillé dans le dossier.

Appui recherche (insertion scientifique et apport de la recherche à la formation, niveau
scientifique des intervenants, liens avec les activités de recherche de l’établissement)
Cet aspect est peu développé dans le dossier, mais le master s’appuie sur le potentiel scientifique apporté par
les unités de recherche du pôle agronomique montpelliérain. Les enseignants-chercheurs des 2 établissements cohabilités sont tous membres d’Unités mixtes de recherche (UMR) ou chercheurs dans des organismes de recherche
reconnus.

Evaluation des enseignements (modalités, démarche qualité)
L’évaluation des enseignements par les étudiants est systématique, mais sa nature n’est pas très détaillée dans
le dossier. Il semble qu’elle soit réalisée UE par UE par le responsable d’UE sous forme écrite et/ou orale et
individuelle et/ou collective. Une évaluation globale a lieu une à deux fois par semestre par le biais d’une rencontre
entre des étudiants et le responsable du M1 ou du M2.
Il ne semble pas qu’il existe une démarche qualité.
Le public :

Recrutement des étudiants étrangers (effectifs attendus, prérequis, procédure de
recrutement, coût de la formation, dispositif de promotion et de prospection mis en
place)
On ne dipose pas de renseignement sur les effectifs réels. Le master « Vigne et vin » attend 15 à 20 étudiants
pour le M1 francophone et 30 pour le parcours anglophone, sans précision des nationalités ; respectivement 20 et 30
étudiants sont attendus pour le M2.
Le recrutement s’effectue au niveau « Bachelor of science » pour le M1 et au niveau master pour le M2, dans
les domaines des sciences biologiques et agronomiques. L’admission dans le cadre d’une Validation des acquis de
l’expérience (VAE) ou de la formation continue est possible.
Le recrutement est assuré sur dossier par une commission ad hoc constituée d’enseignants-chercheurs et
présidée par le responsable de la spécialité, représentant le directeur de Montpellier SupAgro, pour le parcours en
français. Pour le parcours en anglais, le recrutement est assuré par une commission constituée des représentants des
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6 partenaires du consortium d’universités européennes. La sélection des dossiers est faite à partir de critères
académiques et du projet professionnel du candidat. En fonction du niveau de l’étudiant (diplôme, résultats aux
examens), l’accès en M1 ou en M2 est proposé par la commission. On ne dispose pas de précisions concernant les
prérequis.
De même, les frais de scolarité ne sont pas précisés pour cette spécialité. Pour les Français souhaitant
s’inscrire sous le statut de la formation continue, rien n’est précisé. Des bourses Erasmus Mundus peuvent être
obtenues pour intégrer la formation en anglais.
Le dossier n’apporte pas d’information sur le système de prospection et de promotion.

Accueil et insertion des étudiants étrangers (qualité de l’accueil, renforcement de
l’enseignement du français, enseignements en langue étrangère, stages linguistiques
et/ou industriels)
La formation a mis en place différents outils afin d’optimiser l’accueil et l’intégration des étudiants. Pour
garantir la qualité des candidatures, l’école adhère à Campus France. Des solutions de financement sont proposées
aux étudiants via des bourses d’études (par exemple Erasmus-Mundus). Un campus d’été est organisé au bénéfice des
étudiants étrangers non francophones ; ils peuvent y suivre des cours de langues et un programme culturel. Un suivi
personnalisé des étudiants est proposé, de même que des cours de soutien en début de formation. Les étudiants
disposent également d’une plateforme sur Internet de formation à distance pour l’apprentissage du français. Le
parcours francophone contient des cours de langue étrangère en M1 et en M2. Le parcours anglophone dispense des
cours de français et, en M2, des cours de la langue du pays d’accueil.

Evaluation des étudiants (prise en compte des prérequis, contôle des connaissances
et aptitudes)
L’examen des pré-requis est réalisé par la commission ad hoc. L’évaluation des étudiants a lieu sous forme de
contrôle continu et d’un examen final pour chaque UE, selon différentes modalités (écrit, oral, individuel ou
collectif). Un rattrapage est organisé en fin de semestre pour les élèves qui n’ont pas obtenu au moins la note de 10.
Un jury se réunit en fin de M1 et a pour charge les délibérations et la notification de passage en M2.
En fin de M2, un jury spécifique est constitué pour la soutenance du mémoire de fin d’études (un membre du
comité pédagogique, le tuteur enseignant, le maître de stage). Ce jury propose aussi la délivrance du master au vu de
l’ensemble des notes.
Les partenariats :

Partenariats académiques (partenariats locaux, partenariats nationaux, partenariats
internationaux, partenariats industriels)
Le master « Vigne et vin » est engagé dans un nombre important de partenariats. Sur le plan local, il participe
au Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) de Montpellier et à un Réseau thématique de recherche
avancée. Les enseignants-chercheurs de Montpellier SupAgro appartiennent à 22 UMR majoritairement associées à
l’INRA et au CIRAD et sont rattachés à 4 écoles doctorales du site. Au niveau national, la formation est co-habilitée
avec l’ENITA de Bordeaux. Les partenariats internationaux sont nombreux, notemment grâce au consortium créé avec
6 unversités étrangères et labellisé Erasmus Mondus, qui a donné lieu à des échanges d’étudiants et d’enseignants
avec l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et le Portugal. Ceci a contribué à construire un parcours de formation adapté aux
différentes demandes.
Par ailleurs, les professionnels sont impliqués dans la gouvernance, puisqu’ils sont présents dans les différents
conseils de l’établissement, et dans la formation pédagogique, par leurs interventions qui peuvent représenter
jusqu’à 25 % de l’enseignement.
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Établissement :
Montpellier SupAgro (Centre international
supérieures en sciences agronomiques)
d’études
Mention : Agronomie et agro-alimentaire
Spécialité : Systèmes et techniques innovants pour un développement agricole durable (STIDAD)
Avis global
Le master « Agronomie et agro-alimentaire » (3A) regroupe cinq spécialités ; il est porté par le Centre
international d’études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro). Conformément à l’article 15
de l’arrêté du 25 avril 2002, ce master n’accueille que des étudiants étrangers ou des étudiants français en
formation continue ; il constitue un incontestable outil de valorisation du potentiel de formation de Montpellier
SupAgro et des établissements associés, en proposant un diplôme ouvert aux étudiants étrangers dans les
domaines spécifiques de la formation des ingénieurs de cet établissement.
Le master 3A est en adéquation avec les formations d’ingénieurs de Montpellier SupAgro et des partenaires
associés en co-habilitation des spécialités. Ce master valorise bien les formations d’ingénieurs de cet établissement et
de ses partenaires en leur donnant une résonance internationale. Il répond à une double demande : le développement
international du secteur viti-vinicole ; le besoin de développement agricole des régions chaudes et de supports
scientifiques et techniques pour la mise en place de pratiques agricoles durables et raisonnées.
Les éléments nécessaires à l’évaluation de la spécialité « Systèmes et techniques innovants pour un
développement agricole durable » ne sont pas faciles à trouver dans le dossier présenté par l’établissement. Par
certains aspects, celui-ci est incomplet.
Le dossier, argumenté et bien structuré, pourrait être complété sur les partenariats professionnels et leurs
implications dans l’enseignement ; quelques retouches pourraient être apportées pour rendre plus lisible la
répartition des crédits européens, notamment pour que les unités d’enseignement (UE) soient de taille plus
importante. La dynamique de ce master est incontestable ; ses porteurs ont su l’ajuster et l’adapter à l’évolution de
la demande de formation. L'implication des intervenants extérieurs, l'adossement à la recherche et au tissu industriel
sont du niveau de ceux que l'on attend d'une formation de niveau master porté par une école d'ingénieur. Ses effectifs
sont stables ou en progression en fonction des spécialités.
La spécialité « Systèmes et techniques innovants pour un développement agricole durable » (STIDAD), portée
sans co-habilitation par Montpellier SupAgro, est structurée en trois parcours : « Conception et évaluation des
systèmes de production agricole » (CESPA), « Production animale en régions chaudes » (PARC) et « Semences en plants
méditerranéens et tropicaux »(SEPMET). Elle propose une formation tout à fait pertinente dans le contexte national et
international dans lequel s'intègre Montpellier SupAgro. De même, tant dans sa structure que son contenu, elle est
cohérente avec les objectifs professionnels et plus globalement les attendus d’un tel master. La formation doit
poursuivre ses efforts d'attractivité pour viser des effectifs incrits plus en adéquation avec ses aspirations. La faiblesse
des effectifs concerne plus particulièrement, mais pas uniquement, le parcours SEPMET.

Points forts :



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La cohérence des objectifs de la formation.
Le bon adossement recherche.
La forte participation des industriels.
Points faibles :

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Les relations avec les formations d’ingénieurs manquent de clarté.
Les faibles flux d’étudiants.


NOTATION ( A, B ou C) : A
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
Recommandations pour l’établissement
Il conviendrait de mieux définir l’articulation entre le master et les formations d’ingénieurs. Les flux
d’étudiants attendus paraissant optimistes, l’établissement gagnerait à étudier les moyens d’élargir son recrutement.
De même, il devrait faire un effort en ce qui concerne le suivi de ses diplômés.
Avis détaillé
Bilan global du fonctionnement et de l’attractivité du master :
Les chiffres donnés dans le dossier concernent parfois le master pour l’ensemble de ses spécialités, il est donc
difficile de différencier avec exactitude master et spécialités.
Sur la période 2005-2009, le nombre de candidats au master « Agronomie et agro-alimentaire » toutes
spécialités confondues a oscillé entre 180 et 250 candidats par an : 45 à 80 candidats pour le secteur « Vigne et vin »,
135 à 175 candidats pour le secteur « Agronomie des régions chaudes ». En 2010 le nombre de candidats est passé à
330 du fait de la labellisation Erasmus Mundus du parcours « Vinifera », ce qui a entrainé un doublement des
candidatures du secteur « Vigne et vin ». Le nombre d’étudiants admis est en moyenne de 150 par an, avec une
variation de 100 à 180 sur la période 2005-2010, soit un taux d’admission de 60 %. Le nombre d’étudiants qui ont
effectivement suivi la formation est passé de 60 à 135 ; la moyenne est de 113 au cours des quatre dernières années.
L'attractivité du master « 3A » semble donc bonne et en progression continuelle depuis sa création. La progression du
nombre des inscrits est moins marquée que celle des candidatures, ce qui s'explique notamment par les problèmes de
financement (bourses) et de visas des étudiants étrangers.
Sur les deux années détaillées dans le dossier, à savoir 2007 et 2008, les étudiants diplômés du master
« Agronomie et agroalimentaire » sont d’origine étrangère à 80 %, répartis entre : Afrique du Nord (18 %), Afrique
Noire (30 %), Europe (15 %), Moyen Orient (7 %), autres (10 %). Les étudiants étrangers sont donc originaires de pays
nombreux et variés, et ils bénéficient entre autres d'un accompagnement en amont pour leurs formalités
administratives.
Le niveau effectif des étudiants recrutés n'est pas précisé dans le dossier, lequel ne permet pas non plus
d’évaluer correctement le pourcentage d’étudiants diplômés.
Une enquête sur les diplômés (taux de réponse de 44 %) indique que les situations professionnelles après
l’obtention du diplôme varient en fonction des spécialités : il est de l’ordre de 55 % pour la spécialité « Systèmes et
techniques innovants pour un développement agricole durable » (STIDAD) avec des activités professionnelles
diversifiées dans les services publics ou les bureaux d’étude : les 45 % restant sont en poursuite d’études (doctorat).
Stratégie globale du ou des établissements :

Diplômes d’ingénieurs et masters habilités :
Le master « Agronomie et Agro-Alimentaire » (3A) regroupe cinq spécialités parmi lesquelles la spécialité
« Systèmes et techniques innovants pour un développement agricole durable » (STIDAD), portée sans co-habilitation
par Montpellier SupAgro. Elle est structurée en trois parcours : Conception et évaluation des systèmes de production
agricole (CESPA), Production animale en régions chaudes (PARC) et Semences en plants méditerranéens et
tropicaux(SEPMET).
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
Politique de site et appartenance à un ou plusieurs réseaux de formation et de
recherche :
L'établissement appartient à des réseaux locaux, régionaux, nationaux et internationaux, tant en
formation qu'en recherche, qui sont en adéquation avec la présente demande de renouvellement de
l'habilitation. La politique de site est clairement favorable au développement de ce master.
Sur le plan international, à l’instar de deux autres spécialités de la mention (GEEFT et SAT), la spécialité
STIDAD fait partie de l’offre de formation du consortium international « Agris Mundus », qui associe l’établissement à
5 universités étrangères (Wageningen - Pays-Bas, Copenhague - Danemark, Cork – République d’Irlande, Catane –
Italie, Madrid – Espagne) et qui est labellisé Erasmus Mundus.
La formation :

Prise en compte des observations et recommandations de la commission lors de
l’habilitation initiale, autres modifications et améliorations apportées depuis la
première habilitation:
Des évolutions ont été apportées à la structure du master (spécialités, parcours) et aux contenus de la
formation pour tenir compte des nécessaires améliorations à effectuer compte tenu des contraintes propres aux
ressources pédagogiques et au marché de l'emploi.
Par conséquent, la spécialité STIDAD a mis un terme au parcours « Sciences et technologie de l’eau », lequel a
été repris par un master « Hydrologie ». Elle a aussi opéré un recentrage sur l’ingénierie des systèmes de culture, en
accord avec la demande des étudiants formés.

Objectifs pédagogiques, scientifiques et professionnels (compétences acquises à
l’issue de la formation) :
Les objectifs du master 3A, pédagogiques, scientifiques et professionnels (compétences acquises à l’issue de la
formation), sont clairement explicités. Ils sont adaptés à un public étudiant et/ou de formation continue. Ils sont
ambitieux et en adéquation avec la volonté de formation d’ingénieurs généralistes dans les systèmes de production et
de transformation agricole et agro-alimentaire. Du point de vue pédagogique et scientifique, ils développent la
connaissance :

des phénomènes biologiques, physiques et chimiques impliqués dans le fonctionnement des agroécosystèmes et des processus de production et de transformation,

des techniques de gestion des agro-écosystèmes et des processus de production et de transformation,

du fonctionnement technique, économique et social des différentes organisations humaines impliquées
dans la gestion des agro-écosystèmes et les processus de production et de transformation,

des outils d’intervention permettant d’orienter les évolutions de ces organisations et de leurs interactions.
De la même manière, les objectifs professionnels apparaissent ambitieux et visent à développer chez les
ingénieurs formés, leurs capacités à :

analyser et comprendre les dimensions techniques, économiques et sociales des systèmes productifs
agricoles et agroalimentaires,

identifier et mettre en œuvre les innovations techniques, scientifiques et/ou organisationnelles,

concevoir et accompagner des stratégies de gestion des ressources naturelles.
La pertinence de ces objectifs peut être évaluée principalement au regard du fort taux d’activité des
ingénieurs issus de la formation ; cette évaluation demande cependant à être complétée par une analyse plus fine de
l’incidence de la formation sur l’évolution et la gestion « sustainable (durable) » des systèmes de production et de
transformation agricole et agro-alimentaire. Toutefois, il est à noter que plusieurs des unités d’enseignement et de
recherche qui soutiennent ce master sont reconnues par la communauté scientifique agronomique pour leur fort
investissement dans l’innovation agronomique en vue d’une gestion durable des méthodes de production.
11

Débouchés visés (métiers et secteurs d’activité) :
Les débouchés sont clairement identifiés tant pour les secteurs d'activités que pour les métiers et fonctions. Ils
correspondent bien aux débouchés réels de la formation.

Organisation de la formation (durée, contenus et volumes, architecture, modalités,
répartition cours/TD/TP, stages, mises en œuvre des crédits européens, localisation
géographique des enseignements, spécification du contenu par rapport aux formations
existantes dans le ou les établissements, partage des responsabilités en cas de cohabilitation) :
La durée de la formation varie de un à deux ans selon le niveau de recrutement des candidats, avec une
sélection à l’entrée de la première et de la deuxième année. La répartition des crédits européens gagnerait en
lisibilité en étant simplifiée et mieux équilibrée. La répartition entre cours, travaux pratiques (TP) et travaux dirigés
(TD) nécessite d’être précisée : la qualité de la présentation est inégale en fonction des spécialités.
L’organisation générale est bien conçue, avec une première année de master (M1) fortement mutualisée (mais
pas complètement) au S7 (premier semestre du M1) et orientant vers les spécialités en S8 suivies en deuxième année
(M2). En S8 et S9, des mutualisations existent parfois entre spécialités. L’ensemble est fortement marqué par le
caractère professionnalisant, lequel est assuré par trois stages au cours de la formation, organisés selon une
progression pédagogique : 1) connaissance de l’activité agricole par l’observation et la participation en début de M1 ;
2) traitement d’un sujet d’étude proposé par le maître de stage en fin de M1 ; 3) projet personnel dans une mission
de responsabilité au cours du second semestre de M2.
Le stage de fin d’étude peut être effectué en entreprise ou dans le milieu de la recherche, ouvrant des
perspectives d’insertion professionnelle immédiate ou permettant une possibilité de poursuite dans un travail de
recherche : une proportion importante des étudiants qui suivent la spécialité STIDAD prolonge ainsi cette formation.
Les étudiants ont la possibilité de faire ce stage dans leur pays d’origine, ce qui, s’ils sont correctement encadrés, est
un gage d’efficacité de la formation pour le pays d’origine.
La spécificité de la formation est incontestable dans le domaine « Agronomie des régions chaudes » qui est la
spécificité nationale et internationale de Montpellier SupAgro. Cet établissement porteur a su s’associer dans le cadre
de co-habilitations avec trois établissements qui assurent des volets complémentaires indispensables dans les
spécialités : AgroParis Tech en foresterie, AgroCampus Ouest en santé des plantes et Enita Bordeaux en viticulture
œnologie.

Equipe de formation (pilotage, composition de l’équipe pédagogique, part de la
formation effectuée par les intervenants industriels et/ou étrangers) :
Le dossier fait état d’un encadrement scientifique de qualité pour l’ensemble des formations. Le pilotage de la
formation est exercé de manière claire.
L’affichage de la charge effective d’enseignement présentiel et sa répartition entre cours, TP et TD sont plus
ou moins précisés, parfois inexistants pour certaines spécialités, et demandent à être explicités.
La part des interventions de professionnels demande à être clairement explicitée pour chacune des spécialités,
avec une indication exacte des intervenants et de leur qualification.

Appui recherche (insertion scientifique et apport de la recherche à la formation, niveau
scientifique des intervenants, liens avec les activités de recherche de l’établissement) :
L’ensemble des spécialités bénéficie d’un très fort appui des structures de recherche de Montpellier SupAgro
et des structures de recherche associées aux établissements co-habilités.
Le niveau scientifique des intervenants issus du monde académique est bon et en adéquation avec les besoins
de ce master.
12

Evaluation des enseignements (modalités, démarche qualité) :
Adaptées à la taille parfois restreinte des promotions de certaines spécialités, les modalités d’évaluation sont
classiques et apparaissent souples. Il s’agit essentiellement de contrôle continu et de contrôle par des examens
terminaux. La répartition de ces examens en fonction des modules de formation demeure cependant peu précise.
Le dossier ne pas fait état des moyens que se donne l’établissement pour conserver une trace de ces
évaluations. De même, aucune démarche qualité n’est clairement mise en avant.
Le public :

Recrutement des étudiants étrangers (effectifs attendus, prérequis, procédure de
recrutement, coût de la formation, dispositif de promotion et de prospection mis en
place) :
Les objectifs de recrutement sont sensiblement supérieurs aux recrutements observés au cours des quatre
dernières années. La spécialité STIDAD attend 30 étudiants en M1 et 40 étudiants en M2 pour l’ensemble de ses trois
parcours (CESPA, PARC et SEPMET), ce qui semble optimiste au regard des effectifs réels qui semblent plutôt faibles.
Le recrutement est effectué par une commission présidée par le responsable de la spécialité représentant le
directeur de Montpellier SupAgro. Le recrutement peuvent se faire au niveau Bac+3, mais il est plutôt effectif au
niveau Bac+5. La commission propose un recrutement en M1 ou M2 en fonction de la qualité des candidats. Des
candidats peuvent être admis sur la base de la Validation des acquis de l’expérience (VAE). Les informations sur la
mention destinées aux étudiants sont disponibles sur le site de Montpellier SupAgro, et les dossiers d’inscription sont
téléchargeables.
Le coût de la formation indiqué sur le site de Montpellier SupAgro est de 4500 € en M1 et 5000 € en M2 (5500 €
pour une admission directe en M2 ; ou 2500 et 2300 € en tarif réduit).
La création en 2009 d'une Fondation universitaire permet l'octroi de quelques bourses comlémentaires aux
dispositifs existants de type Erasmus mundus.
L’adhésion de la formation à Campus France ainsi que la labellisation Erasmus Mundus favorisent la promotion
et la prospection.

Accueil et insertion des étudiants étrangers (qualité de l’accueil, renforcement de
l’enseignement du français, enseignements en langue étrangère, stages linguistiques
et/ou industriels) :
Montpellier SupAgro a une longue tradition d'accueil d'étudiants étrangers au sein de ses formations
(environnement pédagogique, économique, social et culturel). L’établissement a mis en place des outils visant à
faciliter l’arrivée des étudiants étrangers, comme par exemple un suivi individualisé des nouveaux arrivants pour
l’obtention de leur financement et de leur visa.
L'accueil des étudiants non francophones avant l'entrée dans la formation se fait sous forme d’un campus d'été
comprenant notamment un programme intensif de Français langue étrangère. Des stages intensifs de français sont
proposés aux nouveaux arrivants. Des cours spécifiques et de soutien, notamment de français, sont également au
programme pour les étudiants en ayant la nécessité.
La majorité des cours du parcours Vinifera sont assurés en anglais.

Evaluation des étudiants (prise en compte des prérequis, contôle des connaissances
et aptitudes) :
Au préalable, les commissions de recrutement apprécient le niveau de formation des candidats. Le contrôle
des connaissances suit différentes modalités : contrôle continu et examen en fin de parcours, sans plus de précision.
13
Les partenariats :

Partenariats académiques (partenariats locaux, partenariats nationaux , partenariats
internationaux, partenariats industriels) :
L'établissement justifie de nombreux partenariats locaux, régionaux, nationaux et internationaux dans le
domaine de l'agronomie, et apparaît exemplaire à cet égard.
Montpellier SupAgro est fortement impliqué dans des partenariats avec les différentes universités de
Montpellier : ces partenariats ne transparaissent pas dans le présent dossier.
La spécialité STIDAD, au même titre que les spécialités GEEFT et SAT, fait partie de l’offre de formation du
consortium international « Agris mundus » qui associe Montpellier SupAgro à cinq autres universités étrangères.
Le dossier mentionne la contribution des partenaires professionnels à l’enseignement mais n’explicite ni le
nom ni les institutions d’appartenance de ces partenaires. Les partenariats industriels du master bénéficient de ceux
des formations d'ingénieurs et sont un gage de qualité pour ce master.
14
Établissement :
Montpellier SupAgro (Centre international
supérieures en sciences agronomiques)
d’études
Etablissement partenaire : AgroParisTech (Institut national des sciences du vivant et de l’environnement,
Centre de Montpellier)
Mention : Agronomie et agro-alimentaire
Spécialité : Gestion environnementale des écosystèmes et forêts tropicales (GEEFT)
Avis global
Le master « Agronomie et agro-alimentaire » (3A) regroupe cinq spécialités ; il est porté par le Centre
international d’études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro). Conformément à l’article 15
de l’arrêté du 25 avril 2002, ce master n’accueille que des étudiants étrangers ou des étudiants français en
formation continue ; il constitue un incontestable outil de valorisation du potentiel de formation de Montpellier
SupAgro et des établissements associés, en proposant un diplôme ouvert aux étudiants étrangers dans les
domaines spécifiques de la formation des ingénieurs de cet établissement.
Le master 3A est en adéquation avec les formations d’ingénieurs de Montpellier SupAgro et des partenaires
associés en co-habilitation des spécialités. Ce master valorise bien les formations d’ingénieurs de cet établissement et
de ses partenaires en leur donnant une résonance internationale. Il répond à une double demande : le développement
international du secteur viti-vinicole et le besoin de développement agricole des régions chaudes et de supports
scientifiques et techniques pour la mise en place de pratiques agricoles durables et raisonnées.
Les éléments nécessaires à l’évaluation de la spécialité « Gestion environnementale des écosystèmes et forêts
tropicales » ne sont pas faciles à trouver dans le dossier présenté par l’établissement. Par certains aspects, celui-ci
est incomplet.
Le dossier, argumenté et bien structuré, pourrait être complété sur les partenariats professionnels et leurs
implications dans l’enseignement ; quelques retouches pourraient être apportées pour rendre plus lisible la
répartition des crédits européens, notamment pour que les unités d’enseignement (UE) soient de taille plus
importante. La dynamique de ce master est incontestable ; ses porteurs ont su l’ajuster et l’adapter à l’évolution de
la demande de formation. L'implication des intervenants extérieurs, l'adossement à la recherche et au tissu industriel
sont du niveau de ceux que l'on attend d'une formation de niveau master porté par une école d'ingénieur. Ses effectifs
sont stables ou en progression en fonction des spécialités.
La spécialité « Gestion environnementale des écosystèmes et forêts tropicales » (GEEFT) est co-habilitée avec
AgroParis Tech. Elle propose une formation tout à fait pertinente dans le contexte national et international dans
lequel s'intègre Montpellier SupAgro. De même, tant dans sa structure que son contenu, elle est cohérente avec les
objectifs professionnels et plus globalement les attendus d’un tel master.

Points forts :




La cohérence des objectifs de la formation.
Le bon adossement recherche.
La forte participation des industriels.
Points faibles :



Les relations entre formations d’ingénieurs et master manquant de clarté.
Le découpage complexe des UE en crédits européens.
Les faibles effectifs.
15

NOTATION ( A, B ou C) : A

Recommandations pour l’établissement :
Le découpage des crédits européens est parfois complexe, avec des UE d’1 crédit : il conviendrait de le
simplifier.
Les flux d’étudiants attendus paraissent optimistes : l’établissement gagnerait à étudier les moyens d’élargir
son recrutement.
L’établissement doit faire un effort en ce qui concerne le suivi de ses diplômés. Un taux de réponse aux
enquêtes inférieur à 50 % n’est pas acceptable.
Avis détaillé
Bilan global du fonctionnement et de l’attractivité du master :
Les chiffres donnés dans le dossier concernent parfois le master pour l’ensemble de ses spécialités, il est donc
difficile de différencier avec exactitude master et spécialités.
Sur la période 2005-2009, le nombre de candidats au master « Agronomie et agro-alimentaire » toutes
spécialités confondues a oscillé entre 180 et 250 candidats par an : 45 à 80 candidats pour le secteur « Vigne et vin »,
135 à 175 candidats pour le secteur « Agronomie des régions chaudes ». En 2010 le nombre de candidats est passé à
330 du fait de la labellisation Erasmus Mundus du parcours « Vinifera », ce qui a entrainé un doublement des
candidatures du secteur « Vigne et vin ». Le nombre d’étudiants admis est en moyenne de 150 par an, avec une
variation de 100 à 180 sur la période 2005-2010, soit un taux d’admission de 60 %. Le nombre d’étudiants qui ont
effectivement suivi la formation est passé de 60 à 135 ; la moyenne est de 113 au cours des quatre dernières années.
L'attractivité du master « 3A » semble donc bonne et en progression continuelle depuis sa création. La progression du
nombre des inscrits est moins marquée que celle des candidatures, ce qui s'explique notamment par les problèmes de
financement (bourses) et de visas des étudiants étrangers.
Sur les deux années détaillées dans le dossier, à savoir 2007 et 2008, les étudiants diplômés du master
« Agronomie et agroalimentaire » sont d’origine étrangère à 80 %, répartis entre : Afrique du Nord (18 %), Afrique
Noire (30 %), Europe (15 %), Moyen Orient (7 %), autres (10 %). Les étudiants étrangers sont donc originaires de pays
nombreux et variés, et ils bénéficient entre autres d'un accompagnement en amont pour leurs formalités
administratives.
Le niveau effectif des étudiants recrutés n'est pas précisé dans le dossier, lequel ne permet pas non plus
d’évaluer correctement la proportion d’étudiants diplômés.
Une enquête sur les diplômés (taux de réponse de 44 %) indique que les situations professionnelles après
l’obtention du diplôme varient en fonction des spécialités : après deux ans, le taux d’activité est proche de 90 %, en
incluant les poursuites en doctorat, pour la spécialité « Gestion environnementale des écosystèmes et forêts
tropicales » (GEEFT), avec des activités dans les administrations d’Etat principalement.
Stratégie globale du ou des établissements :

Diplômes d’ingénieurs et masters habilités :
Le master « Agronomie et Agro-Alimentaire » (3A) regroupe cinq spécialités, dont la spécialité GEEFT est
proposée en co-habilitation avec AgroParis Tech.
16

Politique de site et appartenance à un ou plusieurs réseaux de formation et de
recherche :
L'établissement appartient à des réseaux locaux, régionaux, nationaux et internationaux, tant en
formation qu'en recherche, qui sont en adéquation avec la présente demande de renouvellement de
l'habilitation. La politique de site est clairement favorable au développement de ce master.
Sur le plan international, à l’instar des spécialités STIDAD et SAT, la spécialité GEFT fait partie de l’offre de
formation du consortium international « Agris Mundus », qui associe l’établissement à cinq universités étrangères
(Wageningen - Pays-Bas, Copenhague - Danemark, Cork – République d’Irlande, Catane – Italie, Madrid – Espagne) et
qui est labellisé Erasmus Mundus.
La formation :

Prise en compte des observations et recommandations de la commission lors de
l’habilitation initiale, autres modifications et améliorations apportées depuis la
première habilitation :
Des évolutions ont été apportées à la structure du master (spécialités, parcours) et aux contenus de la
formation pour tenir compte des nécessaires améliorations à effectuer compte tenu des contraintes propres aux
ressources pédagogiques et au marché de l'emploi.
La spécialité GEEFT n’a pas connu de modification particulière.

Objectifs pédagogiques, scientifiques et professionnels (compétences acquises à
l’issue de la formation) :
Les objectifs du master 3A, pédagogiques, scientifiques et professionnels (compétences acquises à l’issue de la
formation), sont clairement explicités. Ils sont adaptés à un public étudiant et/ou de formation continue. Ils sont
ambitieux et en adéquation avec la volonté de formation d’ingénieurs généralistes dans les systèmes de production et
de transformation agricole et agro-alimentaire. Du point de vue pédagogique et scientifique, ils développent la
connaissance :

des phénomènes biologiques, physiques et chimiques impliqués dans le fonctionnement des agroécosystèmes et des processus de production et de transformation,

des techniques de gestion des agro-écosystèmes et des processus de production et de transformation,

du fonctionnement technique, économique et social des différentes organisations humaines impliquées
dans la gestion des agro-écosystèmes et les processus de production et de transformation,

des outils d’intervention permettant d’orienter les évolutions de ces organisations et de leurs interactions.
De la même manière, les objectifs professionnels apparaissent ambitieux et visent à développer chez les
ingénieurs formés, leurs capacités à :

analyser et comprendre les dimensions techniques, économiques et sociales des systèmes productifs
agricoles et agroalimentaires,

identifier et mettre en œuvre les innovations techniques, scientifiques et/ou organisationnelles,

concevoir et accompagner des stratégies de gestion des ressources naturelles.
La pertinence de ces objectifs peut être évaluée principalement au regard du fort taux d’activité des
ingénieurs issus de la formation ; cette évaluation demande cependant à être complétée par une analyse plus fine de
l’incidence de la formation sur l’évolution et la gestion « sustainable (durable) » des systèmes de production et de
transformation agricole et agro-alimentaire. Toutefois, il est à noter que plusieurs des unités d’enseignement et de
recherche qui soutiennent ce master sont reconnues par la communauté scientifique agronomique pour leur fort
investissement dans l’innovation agronomique en vue d’une gestion durable des méthodes de production.
17

Débouchés visés (métiers et secteurs d’activité) :
Les débouchés sont clairement identifiés tant pour les secteurs d'activités que pour les métiers et fonctions. Ils
correspondent bien aux débouchés réels de la formation.

Organisation de la formation (durée, contenus et volumes, architecture, modalités,
répartition cours/TD/TP, stages, mises en œuvre des crédits européens, localisation
géographique des enseignements, spécification du contenu par rapport aux formations
existantes dans le ou les établissements, partage des responsabilités en cas de cohabilitation) :
La durée de la formation varie de un à deux ans selon le niveau de recrutement des candidats, avec une
sélection à l’entrée de la première et de la deuxième année. La répartition des crédits européens gagnerait en
lisibilité en étant simplifiée et mieux équilibrée. La répartition entre cours, travaux pratiques (TP) et travaux dirigés
(TD) nécessite d’être précisée : la qualité de la présentation est inégale en fonction des spécialités.
L’organisation générale est bien conçue, avec une première année (M1) fortement mutualisée (mais pas
complètement) au S7 (premier semestre du M1) et orientant vers les spécialités en S8 suivies en deuxième année
(M2). En S8 et S9, des mutualisations existent parfois entre spécialités. L’ensemble est fortement marqué par le
caractère professionnalisant, lequel est assuré par trois stages au cours de la formation, organisés selon une
progression pédagogique : 1) connaissance de l’activité agricole par l’observation et la participation en début de M1 ;
2) traitement d’un sujet d’étude proposé par le maître de stage en fin de M1 ; 3) projet personnel dans une mission
de responsabilité au cours du second semestre de M2.
Le stage de fin d’étude peut être effectué en entreprise ou dans le milieu de la recherche, ouvrant des
perspectives d’insertion professionnelle immédiate ou permettant une possibilité de poursuite dans un travail de
recherche. Les étudiants ont la possibilité de faire ce stage dans leur pays d’origine, ce qui, s’ils sont correctement
encadrés, est un gage d’efficacité de la formation pour le pays d’origine.
La spécificité de la formation est incontestable dans le domaine « Agronomie des régions chaudes » qui est la
spécificité nationale et internationale de Montpellier SupAgro. Cet établissement porteur a su s’associer dans le cadre
de co-habilitations avec trois établissements qui assurent des volets complémentaires indispensables dans les
spécialités : AgroParis Tech en foresterie, AgroCampus Ouest en santé des plantes et Enita Bordeaux en viticulture
œnologie.

Equipe de formation (pilotage, composition de l’équipe pédagogique, part de la
formation effectuée par les intervenants industriels et/ou étrangers) :
Le dossier fait état d’un encadrement scientifique de qualité pour l’ensemble des formations. Le pilotage de la
formation est exercé de manière claire et sous la responsabilité de Montpellier SupAgro.
L’affichage de la charge effective d’enseignement présentiel et sa répartition entre cours, TP et TD sont plus
ou moins précisés, parfois inexistants pour certaines spécialités, et demandent à être explicités.
La part des interventions de professionnels demande à être clairement explicitée pour chacune des spécialités,
avec une indication exacte des intervenants et de leur qualification. Des chercheurs de l’Institut de recherche pour le
développement (IRD) sont impliqués dans la spécialité GEEFT.
Sans détails sur le profil des intervenants extérieurs issus du monde socioprofessionnel, le master fait appel à
25 % d'intervenants extérieurs pour ses actes pédagogiques.

Appui recherche (insertion scientifique et apport de la recherche à la formation, niveau
scientifique des intervenants, liens avec les activités de recherche de l’établissement) :
L’ensemble des spécialités bénéficie d’un très fort appui des structures de recherche de Montpellier SupAgro
et des structures de recherche associées aux établissements co-habilités.
18
Le niveau scientifique des intervenants issus du monde académique est bon et en adéquation avec les besoins
de ce master.

Evaluation des enseignements (modalités, démarche qualité) :
Adaptées à la taille parfois restreinte des promotions de certaines spécialités, les modalités d’évaluation sont
classiques et apparaissent souples. Il s’agit essentiellement de contrôle continu et de contrôle par des examens
terminaux. La répartition de ces examens en fonction des modules de formation demeure cependant peu précise.
Le dossier ne fait pas état des moyens que se donne l’établissement pour conserver une trace de ces
évaluations. De même, aucune démarche qualité n’est clairement mise en avant.
Le public :

Recrutement des étudiants étrangers (effectifs attendus, prérequis, procédure de
recrutement, coût de la formation, dispositif de promotion et de prospection mis en
place) :
Les objectifs de recrutement sont sensiblement supérieurs aux recrutements observés au cours des quatre
dernières années. La spécialité GEEFT attend 10 étudiants en M1 commun et 20 étudiants en M2.
Le recrutement pour la spécialité GEEFT est effectué par une commission présidée par le responsable de la
spécialité représentant le directeur de Montpellier SupAgro. Le recrutement peut se faire au niveau Bac+3, mais il est
plutôt effectif au niveau Bac+5. La commission propose un recrutement en M1 ou M2 en fonction de la qualité des
candidats. Des candidats peuvent être admis sur la base de la Validation des acquis de l’expérience (VAE). Les
informations sur la mention destinées aux étudiants sont disponibles sur le site de Montpellier SupAgro, et les dossiers
d’inscription sont téléchargeables.
Le coût de la formation indiqué sur le site de Montpellier SupAgro est de 4500 € en M1 et 5000 € en M2 (5500 €
pour une admission directe en M2 ; ou 2500 et 2300 € en tarif réduit).
La création en 2009 d'une Fondation universitaire permet l'octroi de quelques bourses comlémentaires aux
dispositifs existants de type Erasmus mundus.
L’adhésion de la formation à Campus France ainsi que la labellisation Erasmus Mundus favorisent la promotion
et la prospection.

Accueil et insertion des étudiants étrangers (qualité de l’accueil, renforcement de
l’enseignement du français, enseignements en langue étrangère, stages linguistiques
et/ou industriels) :
Montpellier SupAgro a une longue tradition d'accueil d'étudiants étrangers au sein de ses formations
(environnement pédagogique, économique, social et culturel). L’établissement a mis en place des outils visant à
faciliter l’arrivée des étudiants étrangers, comme par exemple un suivi individualisé des nouveaux arrivants pour
l’obtention de leur financement et de leur visa.
L'accueil des étudiants non francophones avant l'entrée dans la formation se fait sous forme d’un campus d'été
comprenant notamment un programme intensif de Français langue étrangère. Des stages intensifs de français sont
proposés aux nouveaux arrivants. Des cours spécifiques et de soutien, notamment de français, sont également au
programme pour les étudiants en ayant la nécessité.

Evaluation des étudiants (prise en compte des prérequis, contôle des connaissances
et aptitudes) :
Au préalable, les commissions de recrutement apprécient le niveau de formation des candidats. Le contrôle
des connaissances suit différentes modalités : contrôle continu et examen en fin de parcours, sans plus de précision.
19
Les partenariats :

Partenariats académiques (partenariats locaux, partenariats nationaux , partenariats
internationaux, partenariats industriels) :
L'établissement justifie de nombreux partenariats locaux, régionaux, nationaux et internationaux dans le
domaine de l'agronomie, et apparaît exemplaire à cet égard.
Montpellier SupAgro est fortement impliqué dans des partenariats avec les différentes universités de
Montpellier : ces partenariats ne transparaissent pas dans le présent dossier.
La spécialité GEEFT est co-habilitée avec AgroParisTech. De plus, au même titre que les spécialités STIDAD et
SAT, elle fait partie de l’offre de formation du consortium international « Agris mundus » qui associe Montpellier
SupAgro à cinq autres universités étrangères.
Le dossier mentionne la contribution des partenaires professionnels à l’enseignement mais n’explicite ni le
nom ni les institutions d’appartenance de ces partenaires. Les partenariats industriels du master bénéficient de ceux
des formations d'ingénieurs et sont un gage de qualité pour ce master.
20
Établissement :
Montpellier SupAgro (Centre international
supérieures en sciences agronomiques)
d’études
Etablissement partenaire : AgroCampus Ouest (Institut supérieur des sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage, Rennes)
Mention : Agronomie et agro-alimentaire
Spécialité : Systèmes et techniques innovants en horticulture et pour la santé des plantes (STIHSP)
Avis global
Le master « Agronomie et agro-alimentaire » (3A) regroupe cinq spécialités ; il est porté par le Centre
international d’études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro). Conformément à l’article 15
de l’arrêté du 25 avril 2002, ce master n’accueille que des étudiants étrangers ou des étudiants français en
formation continue ; il constitue un incontestable outil de valorisation du potentiel de formation de Montpellier
SupAgro et des établissements associés, en proposant un diplôme ouvert aux étudiants étrangers dans les
domaines spécifiques de la formation des ingénieurs de cet établissement.
Le master 3A est en adéquation avec les formations d’ingénieurs de Montpellier SupAgro et des partenaires
associés en co-habilitation des spécialités. Ce master valorise bien les formations d’ingénieurs de cet établissement et
de ses partenaires en leur donnant une résonance internationale. Il répond à une double demande : le développement
international du secteur viti-vinicole ; le besoin de développement agricole des régions chaudes et de supports
scientifiques et techniques pour la mise en place de pratiques agricoles durables et raisonnées.
Les éléments nécessaires à l’évaluation de la spécialité « Systèmes et techniques innovants pour un
développement agricole durable » ne sont pas faciles à trouver dans le dossier présenté par l’établissement. Par
certains aspects, celui-ci est incomplet.
Le dossier, argumenté et bien structuré, pourrait être complété sur les partenariats professionnels et leurs
implications dans l’enseignement ; quelques retouches pourraient être apportées pour rendre plus lisible la
répartition des crédits européens, notamment pour que les unités d’enseignement (UE) soient de taille plus
importante. La dynamique de ce master est incontestable ; ses porteurs ont su l’ajuster et l’adapter à l’évolution de
la demande de formation. L'implication des intervenants extérieurs, l'adossement à la recherche et au tissu industriel
sont du niveau de ceux que l'on attend d'une formation de niveau master porté par une école d'ingénieur. Ses effectifs
sont stables ou en progression en fonction des spécialités.
La spécialité « Systèmes et techniques innovants en horticulture et pour la santé des plantes » (STIHSP) est cohabilitée avec AgroCampus Ouest, partenariat judicieux qui lui apporte une bonne complémentarité. Elle propose une
formation tout à fait pertinente dans le contexte national et international dans lequel s'intègre Montpellier SupAgro.
La spécialité STIHSP, créée en 2008, doit poursuivre ses efforts d'attractivité pour viser des effectifs incrits plus en
adéquation avec ses aspirations.

Points forts :





La cohérence des objectifs de la formation.
Le bon appui recherche.
La forte participation des industriels.
La bonne insertion professionnelle.
Points faibles :


Les relations entre formations d’ingénieurs et master manquant de clarté.
Les effectifs faibles.

21

NOTATION ( A, B ou C) : A

Recommandations pour l’établissement :
Il conviendrait de mieux définir l’articulation entre le master et les formations d’ingénieurs. Les flux
d’étudiants attendus paraissant optimistes, l’établissement gagnerait à étudier les moyens d’élargir son recrutement.
De même, il devrait faire un effort en ce qui concerne le suivi de ses diplômés.
Avis détaillé
Bilan global du fonctionnement et de l’attractivité du master :
Les chiffres donnés dans le dossier concernent parfois le master pour l’ensemble de ses spécialités, il est donc
difficile de différencier avec exactitude master et spécialités.
Sur la période 2005-2009, le nombre de candidats au master « Agronomie et agro-alimentaire » toutes
spécialités confondues a oscillé entre 180 et 250 candidats par an : 45 à 80 candidats pour le secteur « Vigne et vin »,
135 à 175 candidats pour le secteur « Agronomie des régions chaudes ». En 2010 le nombre de candidats est passé à
330 du fait de la labellisation Erasmus Mundus du parcours « Vinifera », ce qui a entrainé un doublement des
candidatures du secteur « Vigne et vin ». Le nombre d’étudiants admis est en moyenne de 150 par an, avec une
variation de 100 à 180 sur la période 2005-2010, soit un taux d’admission de 60 %. Le nombre d’étudiants qui ont
effectivement suivi la formation est passé de 60 à 135 ; la moyenne est de 113 au cours des quatre dernières années.
L'attractivité du master « 3A » semble donc bonne et en progression continuelle depuis sa création. La progression du
nombre des inscrits est moins marquée que celle des candidatures, ce qui s'explique notamment par les problèmes de
financement (bourses) et de visas des étudiants étrangers.
Sur les deux années détaillées dans le dossier, à savoir 2007 et 2008, les étudiants diplômés du master
« Agronomie et agroalimentaire » sont d’origine étrangère à 80 %, répartis entre : Afrique du Nord (18 %), Afrique
Noire (30 %), Europe (15 %), Moyen Orient (7 %), autres (10 %). Les étudiants étrangers sont donc originaires de pays
nombreux et variés, et ils bénéficient entre autres d'un accompagnement en amont pour leurs formalités
administratives.
Le niveau effectif des étudiants recrutés n'est pas précisé dans le dossier, lequel ne permet pas non plus
d’évaluer correctement la proportion d’étudiants diplômés.
Une enquête sur les diplômés (taux de réponse de 44 %) indique que les situations professionnelles après
l’obtention du diplôme varient en fonction des spécialités : l’insertion pour cette spécialité est très bonne,
nonobstant le faible taux de réponses.
Stratégie globale du ou des établissements :

Diplômes d’ingénieurs et masters habilités :
Le master « Agronomie et Agro-Alimentaire » (3A) regroupe cinq spécialités, dont la spécialité « Systèmes
et techniques innovants en horticulture et pour la santé des plantes » (STIHSP), co-habilitée avec AgroCampus Ouest.
La demande de renouvellement de l'habilitation du master 3A pour cette spécialité est tout à fait cohérente avec la
stratégie des établissements concernés. Elle est structurée en deux parcours : « Horticulture méditerranéenne et
tropicale » et « Santé des plantes ».
22

Politique de site et appartenance à un ou plusieurs réseaux de formation et de
recherche :
L'établissement appartient à des réseaux locaux, régionaux, nationaux et internationaux, tant en
formation qu'en recherche, qui sont en adéquation avec la présente demande de renouvellement de
l'habilitation. La politique de site est clairement favorable au développement de ce master.
La formation :

Prise en compte des observations et recommandations de la commission lors de
l’habilitation initiale, autres modifications et améliorations apportées depuis la
première habilitation :
Des évolutions ont été apportées à la structure du master (spécialités, parcours) et aux contenus de la
formation pour tenir compte des nécessaires améliorations à effectuer compte tenu des contraintes propres aux
ressources pédagogiques et au marché de l'emploi.
La spécialité STIHSP a changé de nom mais a maintenu sa structuration en 2 parcours.

Objectifs pédagogiques, scientifiques et professionnels (compétences acquises à
l’issue de la formation) :
Les objectifs du master 3A, pédagogiques, scientifiques et professionnels (compétences acquises à l’issue de la
formation), sont clairement explicités. Ils sont adaptés à un public étudiant et/ou de formation continue. Ils sont
ambitieux et en adéquation avec la volonté de formation d’ingénieurs généralistes dans les systèmes de production et
de transformation agricole et agro-alimentaire. Du point de vue pédagogique et scientifique, ils développent la
connaissance :

des phénomènes biologiques, physiques et chimiques impliqués dans le fonctionnement des agroécosystèmes et des processus de production et de transformation,

des techniques de gestion des agro-écosystèmes et des processus de production et de transformation,

du fonctionnement technique, économique et social des différentes organisations humaines impliquées
dans la gestion des agro-écosystèmes et les processus de production et de transformation,

des outils d’intervention permettant d’orienter les évolutions de ces organisations et de leurs interactions.
De la même manière, les objectifs professionnels apparaissent ambitieux et visent à développer chez les
ingénieurs formés, leurs capacités à :

analyser et comprendre les dimensions techniques, économiques et sociales des systèmes productifs
agricoles et agroalimentaires,

identifier et mettre en œuvre les innovations techniques, scientifiques et/ou organisationnelles,

concevoir et accompagner des stratégies de gestion des ressources naturelles.
La pertinence de ces objectifs peut être évaluée principalement au regard du fort taux d’activité des
ingénieurs issus de la formation ; cette évaluation demande cependant à être complétée par une analyse plus fine de
l’incidence de la formation sur l’évolution et la gestion « sustainable (durable) » des systèmes de production et de
transformation agricole et agro-alimentaire. Toutefois, il est à noter que plusieurs des unités d’enseignement et de
recherche qui soutiennent ce master sont reconnues par la communauté scientifique agronomique pour leur fort
investissement dans l’innovation agronomique en vue d’une gestion durable des méthodes de production.

Débouchés visés (métiers et secteurs d’activité) :
Les débouchés sont clairement identifiés tant pour les secteurs d'activités que pour les métiers et fonctions. Ils
correspondent bien aux débouchés réels de la formation.
23

Organisation de la formation (durée, contenus et volumes, architecture, modalités,
répartition cours/TD/TP, stages, mises en œuvre des crédits européens, localisation
géographique des enseignements, spécification du contenu par rapport aux formations
existantes dans le ou les établissements, partage des responsabilités en cas de cohabilitation) :
La durée de la formation varie de 1 à 2 ans selon le niveau de recrutement des candidats, avec une sélection à
l’entrée de la première et de la deuxième année. La répartition des crédits européens gagnerait en lisibilité en étant
simplifiée et mieux équilibrée. La répartition entre cours, travaux pratiques (TP) et travaux dirigés (TD) nécessite
d’être précisée : la qualité de la présentation est inégale en fonction des spécialités.
L’organisation générale est bien conçue, avec une première année (M1) fortement mutualisée (mais pas
complètement) au S7 (premier semestre du M1) et orientant vers les spécialités en S8 suivies en deuxième année
(M2). En S8 et S9, des mutualisations existent parfois entre spécialités. L’ensemble est fortement marqué par le
caractère professionnalisant, lequel est assuré par trois stages au cours de la formation, organisés selon une
progression pédagogique : 1) connaissance de l’activité agricole par l’observation et la participation en début de M1 ;
2) traitement d’un sujet d’étude proposé par le maître de stage en fin de M1, 3) projet personnel dans une mission de
responsabilité au cours du second semestre de M2.
Le stage de fin d’étude peut être effectué en entreprise ou dans le milieu de la recherche, ouvrant des
perspectives d’insertion professionnelle immédiate ou permettant une possibilité de poursuite dans un travail de
recherche. Les étudiants ont la possibilité de faire ce stage dans leur pays d’origine, ce qui, s’ils sont correctement
encadrés, est un gage d’efficacité de la formation pour le pays d’origine.
La spécificité de la formation est incontestable dans le domaine « Agronomie des régions chaudes » qui est la
spécificité nationale et internationale de Montpellier SupAgro. Cet établissement porteur a su s’associer dans le cadre
de co-habilitations avec trois établissements qui assurent des volets complémentaires indispensables dans les
spécialités : AgroParis Tech en foresterie, AgroCampus Ouest en santé des plantes et Enita Bordeaux en viticulture
œnologie.

Equipe de formation (pilotage, composition de l’équipe pédagogique, part de la
formation effectuée par les intervenants industriels et/ou étrangers) :
Le dossier fait état d’un encadrement scientifique de qualité pour l’ensemble des formations. Le pilotage de la
formation est exercé de manière claire et sous la responsabilité de Montpellier SupAgro.
L’affichage de la charge effective d’enseignement présentiel et sa répartition entre cours, TP et TD sont plus
ou moins précisés, parfois inexistants pour certaines spécialités, et demandent à être explicités.
La part des interventions de professionnels demande à être clairement explicitée pour chacune des spécialités,
avec une indication exacte des intervenants et de leur qualification.
Sans détails sur le profil des intervenants extérieurs issus du monde socioprofessionnel, le master fait appel à
25 % d'intervenants extérieurs pour ses actes pédagogiques.

Appui recherche (insertion scientifique et apport de la recherche à la formation, niveau
scientifique des intervenants, liens avec les activités de recherche de l’établissement) :
L’ensemble des spécialités bénéficie d’un très fort appui des structures de recherche de Montpellier SupAgro
et des structures de recherche associées aux établissements co-habilités.
Le niveau scientifique des intervenants issus du monde académique est bon et en adéquation avec les besoins
de ce master.
24

Evaluation des enseignements (modalités, démarche qualité) :
Adaptées à la taille parfois restreinte des promotions de certaines spécialités, les modalités d’évaluation sont
classiques et apparaissent souples. Il s’agit essentiellement de contrôle continu et de contrôle par des examens
terminaux. La répartition de ces examens en fonction des modules de formation demeure cependant peu précise.
Le dossier ne fait pas état des moyens que se donne l’établissement pour conserver une trace de ces
évaluations. De même, aucune démarche qualité n’est clairement mise en avant.
Le public :

Recrutement des étudiants étrangers (effectifs attendus, prérequis, procédure de
recrutement, coût de la formation, dispositif de promotion et de prospection mis en
place) :
Les objectifs de recrutement sont sensiblement supérieurs aux recrutements observés au cours des quatre
dernières années. La spécialité STIHSP attend 10 étudiants au sein du M1 commun et 20 étudiants en M2 / 30 étudiants
en M1 et 40 en M2.
Le recrutement est effectué par une commission présidée par le responsable de la spécialité représentant le
directeur de Montpellier SupAgro. Le recrutement peut se faire au niveau Bac+3, mais il est plutôt effectif au niveau
Bac+5. La commission propose un recrutement en M1 ou M2 en fonction de la qualité des candidats. Des candidats
peuvent être admis sur la base de la Validation des acquis de l’expérience (VAE). Les informations sur la mention
destinées aux étudiants sont disponibles sur le site de Montpellier SupAgro, et les dossiers d’inscription sont
téléchargeables.
Le coût de la formation indiqué sur le site de Montpellier SupAgro est de 4500 € en M1 et 5000 € en M2 (5500 €
pour une admission directe en M2 ; ou 2500 et 2300 € en tarif réduit).
La création en 2009 d'une Fondation universitaire permet l'octroi de quelques bourses comlémentaires aux
dispositifs existants de type Erasmus mundus.
L’adhésion de la formation à Campus France ainsi que la labellisation Erasmus Mundus favorisent la promotion
et la prospection.

Accueil et insertion des étudiants étrangers (qualité de l’accueil, renforcement de
l’enseignement du français, enseignements en langue étrangère, stages linguistiques
et/ou industriels) :
Montpellier SupAgro a une longue tradition d'accueil d'étudiants étrangers au sein de ses formations
(environnement pédagogique, économique, social et culturel). L’établissement a mis en place des outils visant à
faciliter l’arrivée des étudiants étrangers, comme par exemple un suivi individualisé des nouveaux arrivants pour
l’obtention de leur financement et de leur visa.
L'accueil des étudiants non francophones avant l'entrée dans la formation se fait sous forme d’un campus d'été
comprenant notamment un programme intensif de Français langue étrangère. Des stages intensifs de français sont
proposés aux nouveaux arrivants. Des cours spécifiques et de soutien, notamment de français, sont également au
programme pour les étudiants en ayant la nécessité.

Evaluation des étudiants (prise en compte des prérequis, contôle des connaissances
et aptitudes) :
Au préalable, les commissions de recrutement apprécient le niveau de formation des candidats. Le contrôle
des connaissances suit différentes modalités : contrôle continu et examen en fin de parcours, sans plus de précision.
25
Les partenariats :

Partenariats académiques (partenariats locaux, partenariats nationaux , partenariats
internationaux, partenariats industriels) :
L'établissement justifie de nombreux partenariats locaux, régionaux, nationaux et internationaux dans le
domaine de l'agronomie, et apparaît exemplaire à cet égard.
La spécialité est co-habilité avec AgroCampus Ouest. A l’instar des spécialités GEEFT et SAT, la spécialité
STIHSP fait partie de l’offre de formation du consortium international « Agris mundus » qui associe l’établissement à 5
universités étrangères : Waningen (Pays-Bas), Copenhague (Danemark), Cork (République d’Irlande), Catane (Italie) et
Madrid (Espagne). De ce fait, elle bénéficie du label Erasmus Mundus.
Montpellier SupAgro est fortement impliqué dans des partenariats avec les différentes universités de
Montpellier : ces partenariats ne transparaissent pas dans le présent dossier.
Le dossier mentionne la contribution des partenaires professionnels à l’enseignement mais n’explicite ni le
nom ni les institutions d’appartenance de ces partenaires. Les partenariats industriels du master bénéficient de ceux
des formations d'ingénieurs et sont un gage de qualité pour ce master.
26
Établissement :
Montpellier SupAgro (Centre international
supérieures en sciences agronomiques)
d’études
Mention : Agronomie et agro-alimentaire
Spécialité : Systèmes agraires tropicaux et gestion du développement (SAT)
Avis global
Le master « Agronomie et agro-alimentaire » (3A) regroupe cinq spécialités ; il est porté par le Centre
international d’études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro). Conformément à l’article 15
de l’arrêté du 25 avril 2002, ce master n’accueille que des étudiants étrangers ou des étudiants français en
formation continue ; il constitue un incontestable outil de valorisation du potentiel de formation de Montpellier
SupAgro et des établissements associés, en proposant un diplôme ouvert aux étudiants étrangers dans les
domaines spécifiques de la formation des ingénieurs de cet établissement.
Le master 3A est en adéquation avec les formations d’ingénieurs de Montpellier SupAgro et des partenaires
associés en co-habilitation des spécialités. Ce master valorise bien les formations d’ingénieurs de cet établissement et
de ses partenaires en leur donnant une résonance internationale. Il répond à une double demande : le développement
international du secteur viti-vinicole ; le besoin de développement agricole des régions chaudes et de supports
scientifiques et techniques pour la mise en place de pratiques agricoles durables et raisonnées.
Les éléments nécessaires à l’évaluation de la spécialité « Systèmes et techniques innovants pour un
développement agricole durable » ne sont pas faciles à trouver dans le dossier présenté par l’établissement. Par
certains aspects, celui-ci est incomplet.
Le dossier, argumenté et bien structuré, pourrait être complété sur les partenariats professionnels et leurs
implications dans l’enseignement ; quelques retouches pourraient être apportées pour rendre plus lisible la
répartition des crédits européens, notamment pour que les unités d’enseignement (UE) soient de taille plus
importante. La dynamique de ce master est incontestable ; ses porteurs ont su l’ajuster et l’adapter à l’évolution de
la demande de formation. L'implication des intervenants extérieurs, l'adossement à la recherche et au tissu industriel
sont du niveau de ceux que l'on attend d'une formation de niveau master porté par une école d'ingénieur. Ses effectifs
sont stables ou en progression en fonction des spécialités.
La spécialité « Systèmes agraires tropicaux et gestion du développement » (SAT), créée en 2007, est portée par
Montpellier SupAgro sans co-habilitaion. Elle propose une formation tout à fait pertinente dans le contexte national et
international dans lequel s’intègre l’établissement.

Points forts :





Les effectifs corrects et stables.
La cohérence des objectifs de la formation.
Le bon adossement recherche.
La forte participation des industriels.
Points faibles :


Les relations entre formations d’ingénieurs et master à clarifier.
Le suivi des diplômés est insuffisant.


NOTATION ( A, B ou C) : A
27

Recommandations pour l’établissement :
Il conviendrait de mieux définir l’articulation entre le master et les formations d’ingénieurs.
L’établissement doit faire un effort en ce qui concerne le suivi de ses diplômés. Un taux de réponse aux
enquêtes inférieur à 50% n’est pas acceptable.
Avis détaillé
Bilan global du fonctionnement et de l’attractivité du master :
Sur la période 2005-2009, le nombre de candidats au master « Agronomie et agro-alimentaire » toutes
spécialités confondues a oscillé entre 180 et 250 candidats par an : 45 à 80 candidats pour le secteur « Vigne et vin »,
135 à 175 candidats pour le secteur « Agronomie des régions chaudes ». En 2010 le nombre de candidats est passé à
330 du fait de la labellisation Erasmus Mundus du parcours « Vinifera », ce qui a entrainé un doublement des
candidatures du secteur « Vigne et vin ». Le nombre d’étudiants admis est en moyenne de 150 par an, avec une
variation de 100 à 180 sur la période 2005-2010, soit un taux d’admission de 60 %. Le nombre d’étudiants qui ont
effectivement suivi la formation est passé de 60 à 135 ; la moyenne est de 113 au cours des quatre dernières années.
L'attractivité du master « 3A » semble donc bonne et en progression continuelle depuis sa création. La progression du
nombre des inscrits est moins marquée que celle des candidatures, ce qui s'explique notamment par les problèmes de
financement (bourses) et de visas des étudiants étrangers.
Sur les deux années détaillées dans le dossier, à savoir 2007 et 2008, les étudiants diplômés du master
« Agronomie et agroalimentaire » sont d’origine étrangère à 80 %, répartis entre : Afrique du Nord (18 %), Afrique
Noire (30 %), Europe (15 %), Moyen Orient (7 %), autres (10 %). Les étudiants étrangers sont donc originaires de pays
nombreux et variés, et ils bénéficient entre autres d'un accompagnement en amont pour leurs formalités
administratives.
Le niveau effectif des étudiants recrutés n'est pas précisé dans le dossier, lequel ne permet pas non plus
d’évaluer correctement la proportion d’étudiants diplômés.
Une enquête sur les diplômés (taux de réponse de 44 %) indique que les situations professionnelles après
l’obtention du diplôme varient en fonction des spécialités. L’insertion pour cette spécialité est très bonne,
nonobstant le faible taux de réponse.
Stratégie globale du ou des établissements :

Diplômes d’ingénieurs et masters habilités :
Le master « Agronomie et Agro-Alimentaire » (3A) regroupe cinq spécialités parmil lesquelles la spécialité
« Systèmes agraires tropicaux et gestion du développement » (SAT), qui a été créée en 2007. Celle-ci est structurée
en deux parcours : « Ressources, systèmes agricoles, développement » et « Marchés, organisation, qualités,
services ». La demande de renouvellement de l'habilitation du master 3A pour cette spécialité est tout à fait
cohérente avec la stratégie de l’établissements concerné.
De la même manière que les spécialités STIDAD et GEEFT, elle appartient au consortium « Agris mundus »,
labellisé Erasmus Mundus, réunissant cinq universités étrangères.
28

Politique de site et appartenance à un ou plusieurs réseaux de formation et de
recherche :
L'établissement appartient à des réseaux locaux, régionaux, nationaux et internationaux, tant en
formation qu'en recherche, qui sont en adéquation avec la présente demande de renouvellement de
l'habilitation. La politique de site est clairement favorable au développement de ce master.
La formation :

Prise en compte des observations et recommandations de la commission lors de
l’habilitation initiale, autres modifications et améliorations apportées depuis la
première habilitation :
Des évolutions ont été apportées à la structure du master (spécialités, parcours) et aux contenus de la
formation pour tenir compte des nécessaires améliorations à effectuer compte tenu des contraintes propres aux
ressources pédagogiques et au marché de l'emploi.
Créée en en 2007, la spécialité SAT affiche aujourd’hui 2 parcours mieux identifiés.

Objectifs pédagogiques, scientifiques et professionnels (compétences acquises à
l’issue de la formation) :
Les objectifs du master 3A, pédagogiques, scientifiques et professionnels (compétences acquises à l’issue de la
formation), sont clairement explicités. Ils sont adaptés à un public étudiant et/ou de formation continue. Ils sont
ambitieux et en adéquation avec la volonté de formation d’ingénieurs généralistes dans les systèmes de production et
de transformation agricole et agro-alimentaire. Du point de vue pédagogique et scientifique, ils développent la
connaissance :

des phénomènes biologiques, physiques et chimiques impliqués dans le fonctionnement des agroécosystèmes et des processus de production et de transformation,

des techniques de gestion des agro-écosystèmes et des processus de production et de transformation,

du fonctionnement technique, économique et social des différentes organisations humaines impliquées
dans la gestion des agro-écosystèmes et les processus de production et de transformation,

des outils d’intervention permettant d’orienter les évolutions de ces organisations et de leurs interactions.
De la même manière, les objectifs professionnels apparaissent ambitieux et visent à développer chez les
ingénieurs formés, leurs capacités à :

analyser et comprendre les dimensions techniques, économiques et sociales des systèmes productifs
agricoles et agroalimentaires,

identifier et mettre en œuvre les innovations techniques, scientifiques et/ou organisationnelles,

concevoir et accompagner des stratégies de gestion des ressources naturelles.
La pertinence de ces objectifs peut être évaluée principalement au regard du fort taux d’activité des
ingénieurs issus de la formation ; cette évaluation demande cependant à être complétée par une analyse plus fine de
l’incidence de la formation sur l’évolution et la gestion « sustainable (durable) » des systèmes de production et de
transformation agricole et agro-alimentaire. Toutefois, il est à noter que plusieurs des unités d’enseignement et de
recherche qui soutiennent ce master sont reconnues par la communauté scientifique agronomique pour leur fort
investissement dans l’innovation agronomique en vue d’une gestion durable des méthodes de production.

Débouchés visés (métiers et secteurs d’activité) :
Les débouchés sont clairement identifiés tant pour les secteurs d'activités que pour les métiers et fonctions. Ils
correspondent bien aux débouchés réels de la formation.
29

Organisation de la formation (durée, contenus et volumes, architecture, modalités,
répartition cours/TD/TP, stages, mises en œuvre des crédits européens, localisation
géographique des enseignements, spécification du contenu par rapport aux formations
existantes dans le ou les établissements, partage des responsabilités en cas de cohabilitation) :
La durée de la formation varie de un à deux ans selon le niveau de recrutement des candidats, avec une
sélection à l’entrée de la première et de la deuxième année. La répartition des crédits européens gagnerait en
lisibilité en étant simplifiée et mieux équilibrée. La répartition entre cours, travaux pratiques (TP) et travaux dirigés
(TD) nécessite d’être précisée : la qualité de la présentation est inégale en fonction des spécialités.
L’organisation générale est bien conçue, avec une première année (M1) fortement mutualisée (mais pas
complètement) au S7 (premier semestre du M1) et orientant vers les spécialités en S8 suivies en deuxième année
(M2). En S8 et S9, des mutualisations existent parfois entre spécialités. L’ensemble est fortement marqué par le
caractère professionnalisant, lequel est assuré par trois stages au cours de la formation, organisés selon une
progression pédagogique : 1) connaissance de l’activité agricole par l’observation et la participation en début de M1 ;
2) traitement d’un sujet d’étude proposé par le maître de stage en fin de M1 ; 3) projet personnel dans une mission
de responsabilité au cours du second semestre de M2.
Le stage de fin d’étude peut être effectué en entreprise ou dans le milieu de la recherche, ouvrant des
perspectives d’insertion professionnelle immédiate ou permettant une possibilité de poursuite dans un travail de
recherche. Les étudiants ont la possibilité de faire ce stage dans leur pays d’origine, ce qui, s’ils sont correctement
encadrés, est un gage d’efficacité de la formation pour le pays d’origine.
La spécificité de la formation est incontestable dans le domaine « Agronomie des régions chaudes » qui est la
spécificité nationale et internationale de Montpellier SupAgro. Cet établissement porteur a su s’associer dans le cadre
de co-habilitations avec trois établissements qui assurent des volets complémentaires indispensables dans les
spécialités : AgroParis Tech en foresterie, AgroCampus Ouest en santé des plantes et Enita Bordeaux en viticulture
œnologie.

Equipe de formation (pilotage, composition de l’équipe pédagogique, part de la
formation effectuée par les intervenants industriels et/ou étrangers) :
Le dossier fait état d’un encadrement scientifique de qualité pour l’ensemble des formations. Le pilotage de la
formation est exercé de manière claire et sous la responsabilité de Montpellier SupAgro.
L’affichage de la charge effective d’enseignement présentiel et sa répartition entre cours, TP et TD sont plus
ou moins précisés, parfois inexistants pour certaines spécialités, et demandent à être explicités.
La part des interventions de professionnels demande à être clairement explicitée pour chacune des spécialités,
avec une indication exacte des intervenants et de leur qualification.
Sans détails sur le profil des intervenants extérieurs issus du monde socioprofessionnel, le master fait appel à
25 % d'intervenants extérieurs pour ses actes pédagogiques.

Appui recherche (insertion scientifique et apport de la recherche à la formation, niveau
scientifique des intervenants, liens avec les activités de recherche de l’établissement) :
L’ensemble des spécialités bénéficie d’un très fort appui des structures de recherche de Montpellier SupAgro
et des structures de recherche associées aux établissements co-habilités.
Le niveau scientifique des intervenants issus du monde académique est bon et en adéquation avec les besoins
de ce master.
30

Evaluation des enseignements (modalités, démarche qualité) :
Adaptées à la taille parfois restreinte des promotions de certaines spécialités, les modalités d’évaluation sont
classiques et apparaissent souples. Il s’agit essentiellement de contrôle continu et de contrôle par des examens
terminaux. La répartition de ces examens en fonction des modules de formation demeure cependant peu précise.
Le dossier ne fait pas état des moyens que se donne l’établissement pour conserver une trace de ces
évaluations. De même, aucune démarche qualité n’est clairement mise en avant.
Le public :

Recrutement des étudiants étrangers (effectifs attendus, prérequis, procédure de
recrutement, coût de la formation, dispositif de promotion et de prospection mis en
place) :
Les objectifs de recrutement sont sensiblement supérieurs aux recrutements observés au cours des quatre
dernières années. La spécialité SAT prévoit 10 étudiants au sein du M1 commun et 30 étudinats en M2 sur l’ensemble
des 2 parcours.
Le recrutement est effectué par une commission présidée par le responsable de la spécialité représentant le
directeur de Montpellier SupAgro. Le recrutement peut se faire au niveau Bac+3, mais il est plutôt effectif au niveau
Bac+5. La commission propose un recrutement en M1 ou M2 en fonction de la qualité des candidats. Des candidats
peuvent être admis sur la base de la Validation des acquis de l’expérience (VAE). Les informations sur la mention
destinées aux étudiants sont disponibles sur le site de Montpellier SupAgro, et les dossiers d’inscription sont
téléchargeables.
Le coût de la formation indiqué sur le site de Montpellier SupAgro est de 4500 € en M1 et 5000 € en M2 (5500 €
pour une admission directe en M2 ; ou 2500 et 2300 € en tarif réduit).
La création en 2009 d'une Fondation universitaire permet l'octroi de quelques bourses comlémentaires aux
dispositifs existants de type Erasmus mundus.
L’adhésion de la formation à Campus France ainsi que la labellisation Erasmus Mundus favorisent la promotion
et la prospection.

Accueil et insertion des étudiants étrangers (qualité de l’accueil, renforcement de
l’enseignement du français, enseignements en langue étrangère, stages linguistiques
et/ou industriels) :
Montpellier SupAgro a une longue tradition d'accueil d'étudiants étrangers au sein de ses formations
(environnement pédagogique, économique, social et culturel). L’établissement a mis en place des outils visant à
faciliter l’arrivée des étudiants étrangers, comme par exemple un suivi individualisé des nouveaux arrivants pour
l’obtention de leur financement et de leur visa.
L'accueil des étudiants non francophones avant l'entrée dans la formation se fait sous forme d’un campus d'été
comprenant notamment un programme intensif de Français langue étrangère. Des stages intensifs de français sont
proposés aux nouveaux arrivants. Des cours spécifiques et de soutien, notamment de français, sont également au
programme pour les étudiants en ayant la nécessité.

Evaluation des étudiants (prise en compte des prérequis, contôle des connaissances
et aptitudes) :
Au préalable, les commissions de recrutement apprécient le niveau de formation des candidats. Le contrôle
des connaissances suit différentes modalités : contrôle continu et examen en fin de parcours, sans plus de précision.
31
Les partenariats :

Partenariats académiques (partenariats locaux, partenariats nationaux , partenariats
internationaux, partenariats industriels) :
L'établissement justifie de nombreux partenariats locaux, régionaux, nationaux et internationaux dans le
domaine de l'agronomie, et apparaît exemplaire à cet égard.
La spécialité est co-habilité avec AgroCampus Ouest. A l’instar des spécialités GEEFT et STIDAD, la spécialité
SAT fait partie de l’offre de formation du consortium international « Agris mundus » qui associe l’établissement à cinq
universités étrangères : Waningen - Pays-Bas, Copenhague - Danemark, Cork - République d’Irlande, Catane - Italie et
Madrid - Espagne. De ce fait, elle bénéficie du label Erasmus Mundus.
Montpellier SupAgro est fortement impliqué dans des partenariats avec les différentes universités de
Montpellier : ces partenariats ne transparaissent pas dans le présent dossier.
Le dossier mentionne la contribution des partenaires professionnels à l’enseignement mais n’explicite ni le
nom ni les institutions d’appartenance de ces partenaires. Les partenariats industriels du master bénéficient de ceux
des formations d'ingénieurs et sont un gage de qualité pour ce master.
32
Observations de l’établissement
A ce jour, nous n’avons pas reçu de réponse de l’établissement
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