Mon vieux et moi - Les Bancs Publics
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Mon vieux et moi - Les Bancs Publics
Mon vieux et moi Mise en scène Rachid Akbal D'après Mon vieux et moi de Pierre Gagnon Compagnie Théâtrale Le Temps de Vivre Création 2014/15 CONTACT : Rachid Akbal | 06 14 55 98 46 | 01 47 60 00 98 | [email protected] ................................................................................................................................. Calendrier 2014 Juin| résidence - Centre culturel l'Imprévu à Saint-Ouen-L'Aumône 95) Août | résidence - Bergerie de Soffin (58) Septembre | résidence - Centre culturel Max Juclier à Villeneuve-la-garenne (92) et service culturel de Champs-sur-Marne (77) Décembre | Résidence en cours 2015 Janvier | résidence - Centre culturel Max Juclier à Villeneuve-la-garenne (92) Février | représentations - Le Tarmac à Paris (75) Mars | représentations - Centre culturel Max Juclier à Villeneuve-la-garenne (92) et service culturel de Champs-sur-Marne Novembre | représentations - festival théâtral du Val d'Oise (95) Décembre | représentations - l'Avant-Seine / Théâtre de Colombes (92) CONTACT : Rachid Akbal | 06 14 55 98 46 | 01 47 60 00 98 | [email protected] ................................................................................................................................. Résumé Le narrateur, un jeune retraité, décide d'adopter un petit vieux de 99 ans, Léo. Vient alors la ronde des contraintes administratives et les requêtes surprenantes des inspecteurs chargés de veiller au bon accueil d'une personne âgée. Puis Léo s'installe. Léo est émouvant ou buté, malicieux ou juste vieux. La vie à deux commence, faite de repas en commun, de rituels quotidiens et de quelques mots échangés. L'histoire raconte onze mois de cohabitation durant lesquels il ne se passe rien d’exceptionnel sinon le temps qui avance inexorablement. Une leçon d'humanité, un plaidoyer pour la vieillesse et un hymne à la vie. Extraits « Sans grand discours, par des gestes et de simples intentions, cet homme m'enseigne comment vivre harmonieusement.» « Si vivre avec une personne âgée apporte de grands questionnements, je constate aujourd’hui que bien des réponses sont facultatives. » « Les vieux oublient, s'étouffent, font répéter, voient trouble, tombent, n'en veulent plus, en veulent encore, ne dorment plus la nuit, dorment trop le jour, font des miettes, oublient de prendre leurs médicaments, nous engueulent tant qu'on serait tenté de les engueuler à notre tour, pètent sans le savoir, répondent quand on n'a rien demandé, demandent sans attendre de réponse, échappent puis répandent, ont mal, rient de moins en moins, gênent le passage, s'emmerdent, souhaitent mourir et n'y parviennent pas... » Quelques souvenirs marquants du texte Quand Léo 99 ans appelle « mon vieux » le narrateur de 40 ans son cadet. Quand le narrateur lui pique ses Whippet. Quand il lui lit « Le Vieil homme et la mer ». Quand ils vont en vacances dans le jardin. Le passage de la malle avec les bouts de papier où ils écrivent des mots qu’ils n’auraient pas pu se dire. Quand ils vont voir tous les deux par un froid terrible, dans un matin d’hiver où il fait encore nuit, l’allumage de la raffinerie de Saint-Romuald, comme un gros gâteau et ses bougies pour l’anniversaire de Léo. « Voilà, c'est tout. ça s'appelle vieillir. Jamais on ne raconte ces choses-là, bien sûr. ça n'intéresse personne. » CONTACT : Rachid Akbal | 06 14 55 98 46 | 01 47 60 00 98 | [email protected] ................................................................................................................................. Note d'intention Il y a dans le texte un défi qui nous tient en haleine : le narrateur va-t-il réussir à s’occuper de Léo ? Va-t-il réussir cette cohabitation ou court-il à la catastrophe ? A chaque instant, on guette l’échec, on s’attend au drame. Cette tension est un merveilleux matériau de théâtre. Si l’amour, la tendresse et l’humour sont permanents dans ce texte, il parle aussi du vieillissement. L’âge de Léo est comme une épée de Damoclès qui, à chaque moment, peut briser le rêve. La chute de Léo symbolise le passage fatidique où tout bascule, ce moment où plus rien ne sera comme avant. Un moment d’une extrême violence, où rien n’est épargné, ni à Léo ni au narrateur : tandis que l’extrême fatigue provoquée par des soins constants conduit le narrateur à la frontière d’un état hallucinatoire, Léo lutte contre luimême mais perd peu à peu le sens de la réalité. Ce moment de tension constitue le nœud de la pièce. L’adaptation pour la scène nécessite d'alterner les passages de récit où le narrateur s’adresse directement au public et des moments de jeu, donc des scènes dialoguées. Le récit permettra au narrateur de revivre en direct son expérience de vie avec Léo, ses découvertes et les réponses à ses incertitudes. Le narrateur est comme un enfant qui s’émerveille devant la réponse à ses questionnements. J'aimerais mettre davantage le narrateur en situation d’écoute et que Léo se mette aussi à raconter des histoires de sa vie passée. Peut-être même cela se fera-t-il dans une adresse directe au public ? Le texte est découpé en chapitres qui se suivent chronologiquement avec quelques retours dans le passé du narrateur. Les chapitres décrivent des scènes très cinématographiques qui imposent le jeu, les silences, les regards et le mouvement des corps. Il faut que cette histoire se raconte tout en légèreté et que l’on s’invite, sans s'en rendre compte, dans leur quotidien. CONTACT : Rachid Akbal | 06 14 55 98 46 | 01 47 60 00 98 | [email protected] ................................................................................................................................. Utilisation de l’image J’imagine le narrateur et Léo se filmer en direct, et tous les deux regarder des projections de leurs captations, comme un rituel pour renforcer leur complicité. Certains chapitres, par exemple celui des « Mariachis », pourraient être filmés. Dès lors, les dialogues seront diffusés en voix off. Certaines images seront des formes, des symboles, des dessins naïfs : elles seront les projections mentales de Léo, des visions de son monde intérieur. Elles se télescoperont avec d’autres images du quotidien, filmées par le narrateur avec une caméra oubliée, posée au sol. Toutes ces images ne seront pas projetées frontalement afin qu’elles ne parasitent pas le texte ou l’action. Elles ne sont pas une illustration du texte mais une écriture en soi. Danse des corps Dès la première lecture j’ai été touché par cette traversée très simple de deux corps et tout de suite j’ai entrevu l’importance du mouvement. Cette danse des corps apparaît dans les moments de silence, qui naît de leur cohabitation dans un petit espace. Tout ce langage du mouvement peut prolonger les mots ou les suppléer. Je ressens un besoin de chorégraphier les corps : celui qui se ratatine, s’atrophie face au corps qui s’ouvre et se déploie. Il y a aussi cet objet, cet appareil, le fauteuil roulant qui fait corps avec Léo, un fauteuil-corps. Alfred Alerte, qui a collaboré avec la compagnie pour Baba la France, nous accompagnera à nouveau pour cette mise en mouvement. Univers sonore Le sifflement de Léo, la roue du hamster, les roues du fauteuil, la glace du fleuve Saint-Laurent qui craque : les sons jouent un rôle important dans le texte, ils sont omniprésents. Et puis il y a quelque chose qui rôde : la vie qui ne veut pas en finir, qu’est-ce que le bruit de la vie ? J’entends aussi surtout de la musique, de la musique jazz qui s’invite à l’improviste et glisse tout le long de l’histoire. CONTACT : Rachid Akbal | 06 14 55 98 46 | 01 47 60 00 98 | [email protected] ................................................................................................................................. Équipe Rachid Akbal Metteur en scène et comédien On reconnaît Rachid Akbal de loin à sa grande silhouette, les pieds bien ancrés dans la terre et le sourire large. Nourri par le théâtre de Shakespeare et de Tchekov, hanté de références cinématographiques, il forge son jeu dans le sillage du théâtre de Grotowski. Sa parole, dénuée d'artifices, précise et sincère, dessine parfaitement les contours de l'âme humaine dans ce qu'elle a de plus lumineux comme dans ses zones d'ombre. Remarquable témoin de son époque, il n'a eu de cesse d’écrire et de raconter : des personnages haut en couleur tout droit sortis de sa Kabylie ancestrale aux histoires vécues par ses compatriotes algériens pendant la Guerre d'Algérie, les années noires ou les récentes révolutions arabes. Capable d'une rare mobilisation physique, littéralement habité par ses personnages, il occupe la scène dans un véritable don de soi. Artiste humaniste avant tout, son parcours dresse le portrait d'un homme libre et engagé, comme une promesse que la parole reste vive. Jean-Pierre Benzekri Décorateur Tout commence en Israël où il étudie les beaux-arts et passe par la caricature de presse avant de devenir scénographe au sein de l'école Nissan Nativ. De retour en France, il dessine les décors de l'Arbre théâtre (Les basfonds de Gorki, La Tempête et Le songe d'une nuit d'été de Shakespeare, Rousseau juge de Jean-Jacques) et de Karine Saporta (Tam Taï et Le cirque C). Compagnon de route d'Isabelle Strakier, il crée les décors de L'homme dans le plafond et du Bal Kafka de Timothy Daly, du Marchand de Venise de Shakespeare, Du côté d'Alice d'après Lewis Carol et A la table de l'éternité de Mohamed Kacimi (création Avignon 2014). Hervé Bontemps Création lumière Après avoir fait ses premières armes au théâtre au début des années 80 avec Jérôme Savary et le Grand Magic Circus, il collabore avec Jean-Paul Roussillon, Richard Demarcy, Eric Auvray, Brigitte Foray, Emmanuelle Weisz, Philippe Macaigne, Jean-Claude Seguin. Depuis 2 ans, il accompagne Jacques Bonnaffé. Parallèlement, après deux années d'apprentissage auprès de Carolyn Carlson de 1977 à 79, il travaille sur de nombreuses créations chorégraphiques avec Christiane Blaise, Mitsuyo Uesugi, Marie-Christine Gheorghiu, Patricia Kuipers, Marion Ballester et Alfred Alerte. Compagnon de route de la Cie Le Temps de Vivre, créateur lumière et philosophe dans l'âme, il a notamment créé les lumières de la Trilogie Algérienne. CONTACT : Rachid Akbal | 06 14 55 98 46 | 01 47 60 00 98 | [email protected] ................................................................................................................................. Équipe Pierre Carrive Comédien Il a débuté au théâtre aux côtés de Didier Flamand tout en suivant les ateliers de Blanche Salant et de l’école du cirque Etaix et Fratellini. Sa formation pluridisciplinaire présageait de son parcours éclectique : spectacles de rue avec la Cie Royal de Luxe ou Gilles Defacques, cinéma et télévision avec Luc Besson, Raoul Ruiz et plus récemment avec Maud Alpi ou Sylvain Pioutaz (entre autres), théâtre aux côtés de Jean-Luc Terrade, Carlo Boso, André Engel, Jacques Hadjage, Yamina Hachemi, Henri Bornstein, Claire Danscoine, pour n'en citer que quelques uns. Un éclectisme qui n'empêche en rien les fidélités : aux auteurs contemporains en premier lieu (Daniel Danis, Serge Valetti, Wajdi Mouawad, Jon Fosse, Stéphanie Marchais...), aux compagnies et metteurs en scène ensuite puisqu'il fut compagnon de route de François Cervantès pendant dix ans, a collaboré régulièrement avec la Cie L’acte Théâtral (théâtre de rue). Il est aujourd’hui associé au TamTam théâtre à Pau. Laurent Rojol Créateur d'images Passionné par l’image en mouvement et les effets visuels qu'il pratique manière frénétique et éclectique, d’abord en super 8, puis très vite en vidéo. Depuis 2001, il crée les vidéos des spectacles de la compagnie Adesso et Sempre. Il travaille également avec des chorégraphes (Hélène Cathala, Fabrice Ramalingom), des musiciens (Dimoné, J.C. Sirven…) et, plus récemment, Claire Engel, Jean-Claude Fall (pour Le roi Lear et Richard III de Shakespeare). Clément Roussillat Créateur son Jeune diplômé du CFPTS (CFA du spectacle vivant option son en 2011), il met aujourd'hui ses connaissances techniques et artistiques au service de compagnies de théâtre (Cie Manudrine, Cie les Mistons), de danse (Cie LosAnges, Cie Baobab, Cie Kèlebellavi, Cie MLdanse), de groupes de musique (Zaama Nooma, La Petite Fabrique), de lieux de spectacle (Théâtre de l'Agora, MC93) ou bien encore d'évènements culturels (Association Art'Choum, Festival Fest-y-Faré, Festival Chemin des Arts). CONTACT : Rachid Akbal | 06 14 55 98 46 | 01 47 60 00 98 | [email protected] ................................................................................................................................. Rencontres Nous ne vieillirons pas ensemble, à moins que... Des propositions pour vieillir ensemble : artistes, public et équipe. Une liste où piocher ce qui vous plaît le plus. Ce qu'on peut vous dire c'est que ce sera un peu fou, drôle et plein de tendresse, à l'image du texte de Pierre Gagnon. Les grands principes * Un projet qui mélange les générations * La compagnie s'installe dans le théâtre et investit (tous) les espaces pour des lectures, des ateliers, des films, des débats, pour passer du temps ensemble. Son / vidéo * micro-trottoir (dans la rue et dans les structures partenaires) : Voudriez-vous rajeunir ? A quel âge ? Avez-vous peur de vieillir ? A quel âge devient-on vieux ? Définissez la vieillesse en 3 mots Lecture à voix haute * Un groupe d'adultes est formé à lire à voix haute « le Vieil homme et la mer ». * La compagnie propose des temps de lectures (albums, romans, poésie...) autour de la vieillesse en direction de différents publics (familles, centres de loisirs). Ciné-club * Sélection de films à projeter un par un ou à la suite pour une nuit cinéma : La balade de Narayama, Harold et Maud... Performance * Recueil de paroles auprès des habitants (journalistes locaux, aide-soignantes, vieux, enfants, adolescents...) sur le thème « quel regard portez-vous sur la vieillesse ? ». Chaque soir le public est convié pour une soupe et vote pour entendre un ou deux fragments. Les fragments peuvent prendre la forme d'un montage sonore, d'une projection vidéo, d'un récit, d'un livret à lire, d'une discussion... * Une malle est installée dans le hall du théâtre, chacun peut y laisser un mot sur le thème « ce que vous voudriez dire à une personne plus vieille que vous » : en fin de semaine, Rachid Akbal s'en empare pour une performance surprise. 2.0 * Un blog est ouvert pour rendre compte de ce qui est dit, raconté, inventé. Invités * Des spécialistes du territoire sont invités à débattre autour de la vieillesse (élus, personnel d'hôpitaux, de maisons de retraites, aides à domicile...). Pour les plus fous... * L'immersion prend la forme d'un séjour pour les spectateurs (même très âgés à condition qu'ils soient accompagnés) qui sont invités à occuper le théâtre comme une maison, c'est-à-dire pour y dormir, y manger... * Un bal costumé est organisé au théâtre. * Une famille d'habitants adopte Rachid Akbal et est invitée à venir raconter son expérience. CONTACT : Rachid Akbal | 06 14 55 98 46 | 01 47 60 00 98 | [email protected] ................................................................................................................................. Cie Le Temps de Vivre Fondée en 1992 par Rachid Akbal, comédien, conteur et auteur, la compagnie Le Temps de Vivre développe des spectacles où la narration occupe une place centrale. C'est ainsi qu'a été créée La Trilogie Algérienne, une oeuvre sur l'immigration, composée des spectacles Ma mère l'Algérie, Baba le France et Alger Terminal 2. Optant généralement pour un théâtre qui offre beaucoup de place au jeu de l’acteur, la dernière création, Samedi, la révolution, sur les révolutions arabes, confirme l'orientation vers un théâtre contemporain et engagé. Implantée à Colombes depuis 15 ans, la compagnie a renforcé son implication auprès des publics autour de trois objectifs : sensibiliser, former, faire circuler. En 2000, la compagnie a aussi créé Rumeurs Urbaines, festival des arts de la parole, devenu une véritable fabrique des arts de la parole rayonnant sur la boucle Nord de la Seine, de Nanterre à Villeneuve-la-Garenne. Crédits photos : Eric Teissedre, Régine Abadia CONTACT : Rachid Akbal | 06 14 55 98 46 | 01 47 60 00 98 | [email protected] .................................................................................................................................