Le coin du juriste n° 12 – janvier 2013
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Le coin du juriste n° 12 – janvier 2013
Rectorat de l’académie de Créteil Service juridique LE COIN DU JURISTE N°12 JANVIER 2013 1 EDITORIAL L’évolution et la complexification du droit imposent aux chefs d’établissements un exercice périlleux qui consiste à assurer quotidiennement le fonctionnement de leurs établissements et la représentation de l’Etat dans certains de leurs actes tout en respectant et faisant respecter la règle de droit. Le service juridique, à côté des services de gestion, est là pour vous aider dans cette tâche parfois ingrate et vous accompagner quand votre action est mise en cause devant les juridictions. Après une période transitoire, le service juridique reprend son activité de diffusion d’informations juridiques. Ce nouveau numéro du coin du juriste intègre les demandes formulées par des chefs d’établissements dans le sens d’une information pratique et condensée. Seront dorénavant privilégiées les fiches pratiques vous permettant d’accéder à une information sur une thématique. Par ailleurs, un sommaire détaillé et un index thématique vous permettront de retrouver rapidement les informations recherchées. Une diffusion de « brèves » viendra compléter cette publication. En ce début d’année 2013, mes collègues se joignent à moi pour vous présenter leurs meilleurs vœux et vous donner un petit conseil pratique qui pourra vous être utile tant dans votre vie personnelle que professionnelle : « Avant de dire au crocodile qu’il a un vilain nez, prends bien soin de traverser la rivière » Proverbe ghanéen Le chef du service juridique Véronique FAURE 2 SOMMAIRE Fiches pratiques : Le licenciement des agents contractuels de droit public pour faute grave Le licenciement des agents contractuels de droit privé pour faute grave La suspension de fonctions des agents contractuels de droit public La mise à pied conservatoire pour les agents contractuels de droit privé L’abandon de poste pour les agents contractuels de droit public L’abandon de poste pour les agents contractuels de droit privé La protection juridique des personnes La protection juridique relative aux véhicules Un peu de jurisprudence : Mesures d’éloignement provisoire prises par le chef d’établissement Limites du droit au report du congé annuel en cas de congé maternité Page 4 Page 5 Page 6 Page 7 Page 8 Page 9 Page 10 Page 11 Page12 Statistiques : Le contentieux, le conseil et la protection juridique dans l’académie en 2011 et 2012 Page13 Un peu de vocabulaire : L’incompétence de l’auteur de l’acte Page17 Index thématique Page18 « La justice est gratuite. Heureusement, elle n’est pas obligatoire » Jules Renard 3 Fiche pratique Le licenciement des agents contractuels de droit public pour faute grave TEXTES : Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations du fonctionnaire Loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l’Etat (Art 7) Décret n° 86-83 du 17 janvier 1986 relatif aux dispositions générales applicables aux agents non titulaires de l’Etat Arrêté du 27 juin 2011 instituant des commissions consultatives paritaires compétentes à l’égard de certains agents non titulaires exerçant leurs fonctions au sein du ministère chargé de l’éducation nationale Loi n° 79-587 du 11 juillet 1979 relative à la motivation des actes administratifs Personnel concerné Agents contractuels de l’Etat Agents contractuels de droit public des EPLE : assistants d’éducation Procédure disciplinaire • Envoi d’un courrier en recommandé avec accusé de réception informant l’intéressé qu’une procédure disciplinaire est engagée à son encontre • Contenu du courrier : - information succincte sur les faits reprochés - mention du fait que l’agent peut consulter l’intégralité de son dossier administratif accompagné des défenseurs de son choix, date et heure proposées pour la consultation du dossier • Entretien facultatif avec le chef d’établissement • Avis de la commission consultative paritaire • Entretien obligatoire avec le chef d’établissement • Notification par courrier recommandé avec accusé de réception de la décision de licenciement • Contenu du courrier : décision motivée de licenciement en droit (référence aux textes) et en faits (référence précise aux faits ayant motivé le licenciement) • Le licenciement prend effet à la date de notification ( première présentation du courrier) – en cas de non retrait de la lettre, le courrier est réputé avoir été reçu Conditions d’une faute grave • Appréciation de la faute grave : au regard des actes commis, de la mission du service ou de l’établissement, des fonctions exercées par l’agent • Faits dans l’exercice des fonctions ou dans la vie privée dès lors que leur nature ou leur gravité justifient le licenciement • Fait isolé ou faits répétés Ex pour un assistant d’éducation : refus d’obéissance hiérarchiques répétés, agression d’un mineur de sa famille, proposition de drogue ou de boissons alcoolisées à des élèves, non respect de l’obligation de neutralité religieuse au sein de l’établissement, consultation de sites pédophiles dans son travail ou à son domicile, non respect des horaires de travail répété, mise en danger des élèves, …. MODELE DE LETTRE DE LICENCIEMENT : Vous avez, pendant vos heures de service, montré aux élèves sur lesquels vous aviez autorité des magazines à contenus pornographiques et proposé la consommation de produits alcolisés. Ces actes constituent un manquement grave à vos obligations et portent atteinte à l’image de vos fonctions éducatives et à celle de l’établissement. Pour ces motifs, et en application des dispositions de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 et du décret n° 86-83 du 17 janvier 1986, je vous informe qu’après avis de la commission consultative paritaire qui s’est réunie le …,et à la suite de notre entretien du….,.j’ai pris la décision de vous licencier pour faute grave. Ma décision ne vous ouvre aucun droit à préavis ou à indemnité. Personnel – disciplinaire Informations pratiques : Commission consultative paritaire : auprès de la DPE2. Informations sur les assistants d’éducations : auprès de la DE, précontentieux et contentieux assistants d’éducation : service juridique 4 Fiche pratique Le licenciement des agents contractuels de droit privé pour faute grave TEXTES : Code du travail – Art L 1232-1, L 1331-1 et suivants, L 1332-1 et suivants, R 1332-1 et suivants Personnel concerné : Contrats aidés Procédure disciplinaire • Envoi d’un courrier en recommandé avec accusé de réception informant l’intéressé qu’une procédure disciplinaire est engagée à son encontre et le convoquant à un entretien préalable • Contenu du courrier : - possibilité de se faire assister par la personne de son choix appartenant à l’établissement (voire plus large) - mention du projet de licencier l’agent • Délai obligatoire d’au moins 5 jours ouvrables entre la date de réception prévisible de la lettre (présentation du courrier par le facteur) et l’entretien • Entretien obligatoire avec le chef d’établissement : exposé des motifs du licenciement et observations du salarié. L’absence du salarié vaut entretien • Délai de deux jours ouvrables minimum entre l’entretien et la notification du licenciement • Notification par courrier recommandé avec accusé de réception de la décision de licenciement • Contenu du courrier : décision motivée de licenciement • La notification ne peut pas se faire plus d’un mois après l’entretien Conditions d’une faute grave • Définition de la faute grave : c cass 27/09/2007 : « celle qui par son importance, rend impossible le maintien du salarié dans l’entreprise pendant la durée même limitée du préavis. » • Appréciation de la faute grave : au regard des actes commis, de la mission du service ou de l’établissement, des fonctions exercées par l’agent • Faits dans l’exercice des fonctions • Fait isolé ou faits répétés Ex : refus d’obéissance hiérarchiques répétés, proposition de drogue ou de boissons alcoolisées à des élèves, non respect de l’obligation de neutralité religieuse au sein de l’établissement, consultation de sites pédophiles dans son travail, non respect des horaires de travail répété, mise en danger des élèves, …. MODELE DE LETTRE – PHASE DE CONCILIATION Vous avez, pendant vos heures de service, montré aux élèves sur lesquels vous aviez autorité des magazines pornographiques et proposé des boissons alcoolisées.. Je vous convoque donc à mon bureau pour un entretien préalable avant un éventuel licenciement pour faute grave le ….à ….Vous pouvez vous faire accompagner d’un personnel de l’établissement de votre choix ou appartenant à l’académie de Créteil. MODELE DE LETTRE – PHASE DE LICENCIEMENT Vous avez été convoqué le…dans le cadre d’une phase de conciliation avant licenciement. Vous vous êtes présenté accompagné de…et avez pu présenter vos observations. Ou vous n’avez pas répondu à cette convocation. Je vous informe de ma décision de vous licencier pour faute grave, le fait de montrer aux élèves placés sous votre autorité des magazines pornographiques et proposé des boissons alcoolisées pendant la récréation étant de nature à nuire gravement à l’image de votre fonction et de l’établissement Votre contrat prend fin à la date d’envoi de la lettre (c cassation-14/10/2009) Ma décision ne vous ouvre aucun droit à préavis ou à indemnité Personnel – disciplinaire 5 Fiche pratique La suspension de fonctions des agents contractuels de droit public TEXTES : Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations du fonctionnaire –art 30 Loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l’Etat (Art 7) Décret n° 86-83 du 17 janvier 1986 relatif aux dispositions générales applicables aux agents non titulaires de l’Etat- art 43 et suivants Personnel concerné Fonctionnaires Agents contractuels de l’Etat Agents contractuels de droit public des EPLE : assistants d’éducation Pouvoir de suspendre : Autorité ayant le pouvoir de recruter ou le pouvoir disciplinaire : Assistants d’éducation : chef d’établissement Autres agents contractuels : Recteur En cas d’incompétence de l’auteur de la décision de suspension, possibilité d’annulation à tout moment de l’instance de la décision sur demande du requérant ou sur initiative du juge administratif ( moyen d’ordre public) Procédure • Notification à l’intéressé de la mesure de suspension : pas de consultation du dossier, pas de motivation obligatoire de la mesure, pas de droits de la défense • Mise en œuvre dans les plus brefs délais d’une procédure disciplinaire ou pour insuffisance professionnelle par saisine de la commission consultative • Durée maximale de la suspension : 4 mois ; prolongation possible uniquement si une procédure pénale est engagée (décision de poursuites du procureur de la république) • La suspension ne peut aller au-delà de la fin du contrat Conditions de la suspension (jurisprudence du conseil d’état) • Gravité de la faute pressentie justifiant que l’agent ne puisse plus exercer ses fonctions ; urgence à suspendre • Pas de suspension pour des faits s’étant produits plusieurs mois auparavant, si l’agent a commis des fautes mais que son maintien en service n’est pas de nature à perturber le fonctionnement de l’établissement • Pas de suspension pour régler des questions médicales en-dehors de toute procédure disciplinaire • Ne peut aller au-delà de la fin du contrat • La décision de suspendre oblige à engager une procédure disciplinaire même si le contrat prend fin avant la date maximale de fin de suspension Conséquences de la suspension : • maintien de la rémunération et des prestations familiales obligatoires • Au-delà de 4 mois : possibilité de retenue ne pouvant être supérieure à la moitié de la rémunération (totalité des suppléments pour charge de famille) MODELE DE LETTRE DE SUSPENSION : Le ….à ….vous avez agressé physiquement un membre du personnel et un élève et proféré des menaces de mort à l’égard de mon adjoint. Votre comportement a, par ailleurs, fait l’objet d’une pétition de parents d’élèves demandant votre licenciement. Votre maintien dans l’établissement, dans l’attente de l’avis d’une commission disciplinaire dont j’ai demandé la réunion, n’est plus possible. Je vous informe donc de ma décision de vous suspendre de vos fonctions. Cette décision prend effet immédiatement. Elle est prononcée pour une durée maximale de 4 mois ( ou date de fin du contrat si elle est inférieure) Vous continuerez à percevoir, pendant la durée de votre suspension, votre rémunération ainsi que les prestations familiales obligatoires. Personnel – disciplinaire 6 Fiche pratique La mise à pied conservatoire pour les agents contractuels de droit privé TEXTES : Code du travail : art L 1332-3 : « Lorsque les faits reprochés au salarié ont rendu indispensable une mesure conservatoire de mise à pied à effet immédiat, aucune sanction définitive relative à ces faits ne peut être prise sans que la procédure prévue à l’article L 1332-2 ait été respectée » Jurisprudence de la cour de cassation Personnel concerné Agents contractuels de droit privé des EPLE : CUI- CAE Pouvoir de suspendre : Autorité ayant le pouvoir de recruter ou le pouvoir disciplinaire : chef d’établissement Procédure • Verbalement ou de préférence par écrit en envoi recommandé : pas de nécessité de motiver la mise à pied conservatoire • Mise en œuvre dans les plus brefs délais d’une procédure disciplinaire avec envoi d’une lettre de convocation à un entretien préalable • Durée indéterminée obligatoirement ( cass soc 06/11/2001) • La mise à pied conservatoire ne peut se prolonger après le prononcé de la sanction Conditions de la mise à pied (jurisprudence du conseil d’état) • Gravité de la faute pressentie justifiant que l’agent ne puisse plus exercer ses fonctions : définition de la faute grave : c. cass 27/09/2007 : « celle qui par son importance, rend impossible le maintien du salarié dans l’entreprise pendant la durée même limitée du préavis. » Conséquences de la mise à pied : • Suspension du contrat de travail • Plus de droit à rémunération du salarié • Si le salarié n’est pas licencié pour motif disciplinaire, la période de mise à pied conservatoire devra lui être payée • Si la sanction est une mise à pied disciplinaire, la période de mise à pied conservatoire entre dans le calcul des jours de mise à pied restant à effectuer (rappel : la durée maximale de la mise à pied disciplinaire doit être inscrite dans un règlement intérieur ) Jurisprudence sur les délais entre la mise à pied et le déclenchement de la procédure disciplinaire La procédure de licenciement doit être engagée immédiatement après sa mise à pied conservatoire C cass : arrêt du 01/12/2001 : délai de 7 jours entre les deux abusifs – requalification de la mise à pied en mesure disciplinaire – impossibilité de prononcer une mesure disciplinaire pour les mêmes faits (plus de licenciement possible)- (n° 09-72958) Toutefois ce délai peut être plus important si une investigation est nécessaire C cass. arrêt du 13/09/2012 : délai de 13 jours nécessaire pour établir la véracité des détournements de fonds allégués (intérêt du salarié)- ( n° 11-16.434) Personnel – disciplinaire 7 Fiche pratique L’abandon de poste pour les agents contractuels de droit public Concept jurisprudentiel Personnel concerné Fonctionnaires Agents contractuels de l’Etat et des autres fonctions publiques Agents contractuels de droit public des EPLE : assistants d’éducation Personnel non concerné Agents contractuels de droit privé : CUI ( procédure propre) Définition par le juge administratif et qualification : Définition : « Lorsque l’agent ne s’est ni présenté ni n’a fait connaître à l’administration aucune intention avant l’expiration du délai fixé par la mise en demeure, et en l’absence de toute justification d’ordre matériel ou médical, présentée par l’agent, de nature à expliquer le retard qu’il aurait eu à manifester un lien avec le service, cette administration est en droit d’estimer que le lien avec le service a été rompu du fait de l’intéressé » Qualification : manquement à l’obligation de servir Procédure non disciplinaire • Envoi d’un courrier en recommandé avec accusé de réception d’un courrier de mise en demeure de rejoindre le poste ou de justifier de l’absence • Contenu du courrier : - délai précis et suffisant pour se manifester (une semaine à quinze jours) - mention du fait qu’en l’absence de réponse, l’agent sera considéré comme ayant rompu tout lien avec son administration sans qu’aucune procédure disciplinaire ne soit nécessaire. JURISPRUDENCE Contenu de la mise en demeure : Conseil d’Etat – n° 259743- 15/06/2004 « Considérant que si M X a fait l’objet de deux mises en demeure, par courriers recommandés avec demande d’avis de réception en date des 13 mars et 7 avril 1997, lui enjoignant de rejoindre sa nouvelle affectation sous peine de radiation des cadres pour abandon de poste, ces mises en demeure ne l’informaient pas que cette radiation pouvait être mise en œuvre sans qu’il bénéficie des garanties de la procédure disciplinaire ; qu’il suit de là que la décision en date du 28 avril 1997 par laquelle le ministre de la défense a prononcé la révocation de M X pour abandon de poste a été prise sur une procédure irrégulière ( annulation de la décision) Conditions de l’abandon de poste Rupture de tout lien avec l’administration • ex : absence de reprise des fonctions d’un agent reconnu apte par le comité médical et ayant reçu une mise en demeure de rejoindre son poste ; absence de prise de fonction sur un nouveau poste sans justification • Absence d’abandon de poste : cessation des fonctions tout en se rendant au travail de temps en temps, refus de se soumettre à un examen médical, prise tardive de fonctions, refus de rejoindre son nouveau poste tout en continuant à travailler ( sanctions disciplinaires éventuelles) Conséquences Constat automatique de la rupture du lien avec l’administration à la charge de l’agent : radiation des cadres pour les fonctionnaires, rupture du contrat de travail pour les contractuels : absence d’indemnisation, de droit à l’allocation chômage MODELE DE LETTRE DE MISE EN DEMEURE « Vous ne vous êtes pas présenté à votre poste depuis le….et n’avez pas justifié de votre absence. Je vous mets en demeure de reprendre vos fonctions au plus tard le ….ou de justifier de votre absence. A défaut, vous serez considéré comme ayant rompu tout lien avec l’établissement, sans, par ailleurs, qu’aucune procédure disciplinaire ne soit nécessaire » personnel – abandon de poste 8 Fiche pratique L’abandon de poste pour les agents contractuels de droit privé Code du travail : art L 1231-1 et suivants Personnel concerné Agents contractuels de droit privé des EPLE : CUI – CAE Définition et qualification : Définition : L’abandon de poste résulte de l’absence non autorisée ou non justifiée par des motifs légitimes d’un salarié à son poste de travail ou du départ précipité et non justifié du salarié pendant le temps de travail Qualification : faute grave Procédure disciplinaire • Phase obligatoire de conciliation : convocation à un entretien préalable • Contenu du courrier en recommandé avec accusé de réception : - possibilité de se faire assister par la personne de son choix appartenant à l’établissement ou à l’académie - mention du projet de licencier l’agent. Motivation de l’abandon de poste facultative (conseillée) • Délai minimal de 5 jours ouvrables entre la date prévisible de réception du courrier et la date fixée de l’entretien • Entretien : exposé par l’employeur des motifs envisagés du licenciement ; audition de l’agent. Les propos de l’agent lors de l’entretien ne peuvent pas être retenus contre lui pour justifier le licenciement. Si l’agent ne vient pas, il est réputé avoir pu s’exprimer. • Lettre de licenciement en recommandé avec accusé de réception : envoi dans un délai minimal de 2 jours ouvrables après l’entretien et un délai maximal d’un mois. Date d’envoi obligatoire Contenu de la lettre : motifs du licenciement Modèles de lettres : Phase de conciliation « Vous ne vous êtes pas présenté à votre poste depuis le….et n’avez pas justifié de votre absence. Je vous convoque donc à mon bureau pour un entretien préalable avant un éventuel licenciement pour abandon de poste le…à….Vous pouvez vous faire accompagner d’un personnel de l’établissement de votre choix ou appartenant à l’académie. Phase de licenciement «Vous avez été convoqué le….dans le cadre d’une phase de conciliation avant licenciement. Vous vous êtes présenté accompagné de ….et avez pu présenter vos observations ou Vous n’avez pas répondu à cette convocation. Je vous informe de ma décision de vous licencier pour faute grave d’abandon de poste, votre absence prolongée ayant gravement perturbé le fonctionnement du service ( à développer légèrement). La rupture de votre contrat de travail s’effectue à la date du présent courrier. Aucune indemnité de rupture ne vous sera versée. Vous ne pouvez par ailleurs prétendre aux allocations chômage » Conditions de l’abandon de poste Cour de cassation : l’abandon de poste doit avoir causé des perturbations dans le fonctionnement du service et ne doit pas être un cas isolé d’absence non justifiée. Conséquences Rupture du contrat de travail à la charge de l’agent : absence d’indemnisation, de droit à l’allocation chômage ABANDON DE POSTE ET DEMISSION La démission relève d’un comportement explicite du salarié qui révèle clairement son intention de démissionner Pas de démission : en cas de défaut de réponse à une demande de justification d’absence (cass.soc. 17/03/1994) ; quand le salarié, à la suite d’une observation de son employeur, quitte son travail et ne réapparaît pas les jours suivants (cass.soc. 08/01/1992) ; en cas de silence d’un salarié face aux mises en demeure de l’employeur de reprendre son travail (cass.soc. 16/04/1992) Si le juge ne retient pas la démission, la rupture sera automatiquement requalifiée en licenciement sans cause réelle et sérieuse – conséquences indemnitaires Donc, en cas d’abandon de poste, enclencher systématiquement une procédure disciplinaire personnel – abandon de poste 9 Fiche pratique La protection juridique des agents publics de l’Etat Protection des personnes TEXTES : Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations du fonctionnaire – art 11 Circulaire ministérielle n°2158 du 5 mai 2008 relative à la protection fonctionnelle des agents publics de l’Etat Personnel concerné Fonctionnaires Agents publics de l’Etat et des EPLE, titulaires, stagiaires et non titulaires (ASSED) N’en bénéficient pas les agents contractuels de droit privé (CAE) et les agents placés sous la responsabilité des collectivités territoriales (personnels techniques des EPLE) Situations ouvrant droit à la protection juridique • Agressions diverses : agressions physiques, menaces, outrage, diffamation, harcèlement sexuel ou moral • Poursuites contre l’agent • Condition : actes commis à l’occasion de l’exercice des fonctions sur le lieu de travail ou en-dehors, à condition que l’attaque ait un lien avec l’exercice des fonctions Autorité compétente pour accorder la protection Autorité sous laquelle est placée l’agent public au moment de la demande Pour les personnels affectés dans l’académie : Recteur d’académie Procédure • Demande écrite adressée au service juridique du rectorat, signée de la personne demandant la protection sous couvert hiérarchique : second degré : chef d’établissement et DASEN ; premier degré : IEN et DASEN . Les demandes fondées sur le harcèlement moral ou dans le cadre d’un conflit avec des collègues ou la hiérarchie sont à transmettre directement à la Direction des Ressources Humaines du rectorat. • Contenu de la demande : précisions sur les faits, copie du PV de dépôt de plainte de l’agent victime ou convocation auprès de la justice si l’agent fait l’objet de poursuites, témoignages éventuels … • Avis requis : second degré : chef d’établissement et DASEN ; Premier degré : IEN et DASEN Contenu de l’assistance juridique • Essentiellement prise en charge des frais de justice et notamment les honoraires d’avocats, subsidiairement, lettre de soutien, prise en charge médicale de l’agent… • En cas de passage en justice : l’Etat rembourse les frais (honoraires d’avocats, d’huissiers, d’experts, consignation…) dans la limite de ce qui est raisonnable L’agent est libre du choix de son avocat. Si l’agent n’a pas fixé son choix sur un défenseur, il lui est proposé un choix d’avocats • Obligation pour l’avocat de passer une convention d’honoraires avec le rectorat, l’administration n’étant pas tenue de prendre à sa charge l’intégralité des frais si les honoraires de l’avocat sont excessifs • La protection fonctionnelle doit être demandée à chaque étape de la procédure judiciaire (première instance, appel et cassation) car sa prolongation n’est pas acquise automatiquement. Observations : Le recteur dispose d’un pouvoir d’appréciation, tant en ce qui concerne la gravité des faits que l’opportunité d’accorder la protection. Délais de la demande : aucune disposition réglementaire n’impose un délai précis. Il est rappelé que pour les délits de presse : injures, diffamation, le délai de prescription de l’action en justice est de trois mois à compter de la première diffusion Dépôt de plainte: l’administration ne peut pas déposer plainte en lieu et place de son agent puisqu’elle n’est pas la victime directe de l’infraction. Personnel – protection juridique Personne responsable de la protection juridique au sein du service juridique : Liberté Llado – 01-57-02-63-37 10 Fiche pratique La protection juridique relative aux véhicules des agents publics de l’Etat TEXTES : Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations du fonctionnaire –art 11 Circulaire ministérielle n°97-136 du 30 mai 1997 et note de service n°97-137 du 30 mai 1997 Personnel concerné Fonctionnaires Agents publics de l’Etat et des EPLE, titulaires, stagiaires et non titulaires (ASSED) N’en bénéficient pas les agents contractuels de droit privé (CAE) et les agents placés sous la responsabilité des collectivités territoriales (personnels techniques des EPLE) Situations ouvrant droit à la protection juridique • Dégradation de véhicules exclusivement • Conditions : à l’occasion de l’exercice des fonctions sur le lieu ou en-dehors du travail, à condition que la dégradation ait un lien avec l’exercice des fonctions Autorité compétente pour accorder la protection Autorité sous laquelle est placée l’agent public au moment de la demande Pour les personnels affectés dans l’académie : Recteur d’académie Conditions de la prise en charge • Une présomption suffisante de dégradations en lien avec le service • Ne sont pas pris en charge : - le vol du véhicule ou à l’intérieur du véhicule. - les dégâts occasionnels résultant des chocs, fausses manœuvres, accidents de la circulation. Procédure Envoi, dans les trois jours ouvrables à compter du jour de la dégradation d’un dossier au service juridique du Rectorat constitué de : • la déclaration détaillée de l’agent relatant les faits. • la copie lisible du procès verbal de police ou de gendarmerie suite au dépôt de plainte • le rapport du chef d’établissement faisant apparaître avec précision le lien existant entre les dommages et l’exercice de la fonction ou le témoignage du directeur d’école • la référence de l’assurance : numéro du sinistre MAIF et adresse de la délégation ou nom de l’assurance. • Le rectorat dispose d’un délai de trois semaines à compter de la demande pour présenter le dossier au contrôle financier Conséquences de la protection juridique : • Prise en charge de la «franchise » ou du préjudice matériel de l’agent non couvert par son contrat. Observations : Les signalement d’incident en milieu scolaire ne sont pas admis en remplacement du procès-verbal de dépôt de plainte Personnel – protection juridique Personne responsable de la protection juridique au sein du service juridique : Liberté Llado Tel : 01-57-02-63-37 11 UN PEU DE JURISPRUDENCE Mesures d’éloignement provisoires prises par le chef d’établissement Le chef d’établissement détient le pouvoir, en vertu de l’article R. 421-12 du code de l’éducation, de prononcer une interdiction d’accès à l’enceinte et aux locaux scolaires de son établissement. Cette mesure doit être exceptionnelle et doit répondre à une urgence telle qu’une menace ou action contre l’ordre public dans son établissement scolaire. Cette mesure ne peut qu’être provisoire. La mesure est destinée à assurer la sécurité des élèves et le bon fonctionnement de l’établissement. Le risque doit être établi. Elle ne peut être prise que si les autorités n’ont aucun autre moyen de maintenir l’ordre dans l’établissement. Tribunal administratif de TOULOUSE - 15 mars 2012, n° 0800773 L’interdiction d’accéder aux locaux n’est pas justifiée en réponse à des difficultés rencontrées par un enseignant dans certaines de ses classes du fait de son comportement, des retards à prendre son service et de désobéissances hiérarchiques. Le tribunal administratif a jugé que de tels faits étaient susceptibles de constituer une faute disciplinaire, mais ne pouvaient pas fonder une mesure d’interdiction. Dans la mesure où l’administration ne pouvait établir que le comportement de l’enseignant était de nature à constituer une menace contre l’ordre public, la décision du chef d’établissement est annulée. Tribunal administratif de STRASBOURG - 5 décembre 2006, M. X, n° 0500367 En revanche, l’attitude violente et les propos tenus par un professeur envers les élèves de sa classe, mettant en cause leur sécurité et le bon fonctionnement du service public d’éducation, justifient cette mesure d’interdiction. Cour administrative d’appel de Douai, 29 avril 2003, M. X, n° 00DA01401 De même, des relations gravement conflictuelles entre un professeur et ses élèves et une tension risquant de dégénérer sont de nature à justifier une mesure d’interdiction d’accès aux locaux, d’autant qu’une telle situation met en cause la sérénité des élèves, perturbe leurs études et porte préjudice au bon fonctionnement de l’établissement scolaire. Etablissements –sécurité Limites du droit au report du congé annuel d’une enseignante en cas de congé de maternité Conseil d’Etat - 26 novembre 2012 - Ministère de l’éducation nationale/Madame A Le Conseil d’Etat a estimé que si, en vertu du droit de l’union européenne (droit au report des congés annuels en cas de congé maternité ou congé de maladie), l’enseignante a droit au bénéfice de son congé annuel lors d’une période distincte de celle de son congé de maternité, elle n’est en droit de prendre ce congé annuel en dehors des périodes de vacances, que si elle n’est pas en mesure d’exercer ce droit au cours de l’année concernée pendant les périodes de vacances précédant ou suivant la période de son congé de maternité. Le juge a donc procédé à l’analyse du calendrier scolaire de l’année concernée : 36 jours de vacances durant l’année concernée, soit plus que le droit à congé annuel de l’enseignante – congé de maternité du 21/04 au 19/10/2010. En conséquence, le Conseil d’Etat a jugé que la décision du recteur refusant le report des congés annuels, à l’issue du congé de maternité de l’intéressée était légale. Personnel – congés 12 STATISTIQUES Le contentieux, le conseil et la protection juridique dans l’académie – année civile 2011 pour le contentieux – année scolaire 2011-2012 pour le conseil aux services et établissements Le service juridique : sept personnes 5 personnes en charge du conseil, du contentieux et de la veille juridique dont 4 ETP pour le traitement du contentieux. Une personne à temps complet en charge de la protection juridique des personnes et des véhicules. Une assistante en charge du secrétariat, du suivi des dossiers contentieux et des paiements et du traitement des statistiques Un stock de 500 dossiers « vivants » pour le contentieux administratifs ; environ 400 mémoires produits par an. Le contentieux pour l’année civile 2011 (entre parenthèses : 2010) Contentieux administratif Recours introduits en 2011 : 179 (187) Recours introduits en 2001 : 103 Recours introduits en 2012 : 146 Baisse 2011/2012 : - 4 % (+ 30 %) Augmentation 2001/2011 : + 74% Ces chiffres sont donnés hors contentieux des établissements et contentieux de droit privé et hors contentieux enseignement supérieur. Recours en annulation : + 25,5 % (+ 36 %) Recours en indemnisation : - 48 % (+ 15 %) Référés : + 18 % (+ 70 %) La modification des répartitions entre l’annulation et l’indemnisation n’est pas significative. En effet, il a été décidé de passer d’une conception juridique du recours indemnitaire : un contentieux est indemnitaire dés lors que sont contenues dans la requête des prétentions indemnitaires à une conception plus pragmatique : les contentieux mixtes ne sont indemnitaires que si les prétentions indemnitaires sont suffisamment étoffées. En ce qui concerne le référé, une stagnation consécutive à une forte hausse (mais statistiques sur des chiffres peu élevés –pourcentages peu parlants). Pourcentage par matière – 2011 (2010) : Enseignants : 58,6 % (74,5 %) Autres personnels : 17 % (17 %) Vie scolaire : 19 % (7 %) Autres contentieux : 5 % (1,5 %) Variation 2011-2010 (2010-2009) : Enseignants : - 23,3 % (+ 28 %) Autres personnels : 0 % (+ 72 %) Vie scolaire : + 161 % (0 %) Autres contentieux : + 200 % (- 70 %) 13 Forte augmentation de la vie scolaire (inscriptions, disciplinaire) qui se poursuit en 2012 ; chiffre autres contentieux portant sur des chiffres peu élevés ( non significatif) Jugements intervenus en 2011 : 179 (157) Dont référés : 12 (15) Plus de jugements pour moins de requêtes engagées et un stock de dossiers contentieux en baisse (environ 500) Des référés qui se maintiennent Taux de réussite 2011 : 64,2 % (61 %) Taux de réussite référé 2011 : 91,6 % Taux de réussite national : 72 % Un taux de réussite général qui augmente mais qu est encore trop faible. Travail effectué au service juridique depuis 2009 : recherche systématique de l’irrecevabilité de la requête, défense plus poussée sur l’indemnitaire. Mais trop de dossiers perdus d’avance : non respect des procédures en ressources humaines ou erreurs de procédure ; vie scolaire : défaut de motivation, absence de respect des textes Le taux de réussite des référés (assuré également pour la DAJ) : très bon : défense très technique et procédurale (place importante de la plaidoirie à l’audience) Contentieux en droit social : Depuis juillet 2012, le service juridique a pris en charge le suivi du contentieux devant les conseils des prud’hommes pour les contrats aidés. En effet, depuis l’automne 2011, il est constaté une augmentation constante des contentieux liés aux contentieux de masse et relatifs aux requalifications pour absence de formation de ces personnels. Deux avocats ont été recrutés par un marché et des instructions leur ont été données. Par ailleurs, le service juridique conseille les chefs d’établissements en amont et effectue des alertes générales auprès des établissements sur les points susceptibles de générer du contentieux. Perspectives 2012- 2013 : environ 70 contentieux – montants indemnitaires évaluatifs : 500 000 euros (incluant les frais d’avocats) Activité de conseil -2011-2012 (entre parenthèse : 2010-2011) Conseil aux établissements : 75 % (70 %) Rectorat : 20 % (18 %) Services départementaux : 5 % (12 %) Annexe : Evolution des recours dans l'académie de Créteil depuis 2001 Nombre de recours 200 150 100 50 0 2001 2009 Années 2010 2011 14 Une stagnation du nombre de contentieux constatée ; pas de baisse significative ; une amorce de réduction du contentieux pour 2012 : niveau supérieur à celui de 2009. Evolution des recours depuis 2001 au niveau national 2467 2397 2500 2000 2696 2668 3000 2760 1793 2011 1500 2388 2313 2215 1000 500 0 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Au niveau national, le contentieux de l’académie de Créteil n’a pas connu la décroissance des contentieux constatée dans les autres académies. Elle conserve, sans contentieux de masse, la deuxième place : en 2010, après Versailles ; en 2011, après Montpellier N o mbre de recours par académies années c iviles 2010-2011 et 2011-2012 200 180 160 140 120 100 2010 80 2011 60 40 20 0 15 Répartition des recours par matières pour l'année 2010 Enseignants 7% 2% 17% 75% Autres personnels Vie scolaire Autres contentieux Une part moins élevée des personnels enseignants- Une forte hausse de la vie scolaire (services départementaux) ; une augmentation des autres contentieux (demande de communication de documents administratifs, responsabilité à l’égard des tiers) : chiffres peu élevés : non significatifs Protection juridique des personnes et des véhicules : Une baisse constatée des demandes tant pour la protection des personnes que des véhicules Protection des personnes : 64 dossiers (72 en 2010) Dégradation des véhicules : 129 (211 en 2009) Causes possibles : meilleure surveillance des locaux et équipements effectués par les collectivités locales Méconnaissance par les agents de leur droit à protection Dossiers mal dirigés Rappel : - protection juridique des personnes : transmission des dossiers sous couvert du chef d’établissement et du DASEN ( avis obligatoires) au service juridique du rectorat sauf en ce qui concerne les dossiers relatifs au harcèlement moral et aux litiges entre personnels qui doivent parvenir à la DRH - protection pour les véhicules : envoi du dossier dans les trois jours ouvrables directement au service juridique avec témoignage du chef d’établissement ou du directeur d’école Voir aussi Fiches pratiques pages 10 et 11. 16 EVOLUTIONS ANNUELLES DE LA PROTECTION JURIDIQUE 250 Nombre de dossiers 200 211 173 129 150 2009-2010 2010-2011 72 100 56 2011-2012 64 50 0 Dégradation de véhicules Atteinte aux personnes UN PEU DE VOCABULAIRE L’incompétence de l’auteur de l’acte Il s’agit d’une situation dans laquelle une autorité administrative prend une décision qu’il ne lui revient pas de prendre : Intervention dans une matière qui ne relève pas de sa compétence : ex : décision de suspension d’un enseignant titulaire par un chef d’établissement alors que cette décision relève du recteur ou du ministre ; décision du chef d’établissement de défendre en justice sans y être autorisé préalablement par son conseil d’administration Incompétence territoriale : débordement d’une autorité sur un territoire qui n’est pas le sien Incompétence dans le temps : signature d’une décision sur la base d’une délégation de signature non encore publiée L’incompétence est un moyen d’ordre public, c'est-à-dire qu’elle peut être évoquée à tout moment d’une procédure contentieuse par toute personne, y compris le juge administratif qui peut s’en saisir d’office sans que les parties à l’instance aient évoqué cette incompétence. L’incompétence de l’auteur de l’acte a pour effet que le juge administratif annule la décision sans regarder le dossier sur le fond. Dans l’académie de Créteil, trois recours sur cinq fond valoir un motif d’incompétence de l’auteur de l’acte le plus souvent par absence de délégation de signature ou délégation erronée (moyen systématiquement développé par les avocats). Des annulations sont constatées sur ce motif malgré le soin apporté au suivi des délégations de signature par le service juridique. Vocabulaire juridique 17 INDEX THEMATIQUE PERSONNEL - Disciplinaire : Licenciement des agents contractuels de droit public pour faute grave Licenciement des agents contractuels de droit privé pour faute grave Suspension de fonctions des agents contractuels de droit public Mise à pied conservatoire des agents contractuels de droit privé Abandon de poste des agents contractuels de droit public Abandon de poste des agents contractuels de droit privé - Congés : Limites du report du congé annuel en cas de congé de maternité - Protection juridique : Protection des personnes Protection des véhicules Pages 4 à 9 Page 4 Page 5 Page 6 Page 7 Page 8 Page 9 Page 12 Pages 10 et 11 Page 10 Page 11 ETABLISSEMENTS - Sécurité : Mesures d’éloignement provisoires prises par le chef d’établissement Page 12 VOCABULAIRE JURIDIQUE - Incompétence de l’auteur de l’acte Page 17 INDEX THEMATIQUE Page 18 18 Brèves : sélection de textes utiles aux chefs d’établissements Rédaction : Véronique Faure, Liberté Llado, Christine Minutoli Mise en page : Aline Ayasse Janvier 2013 Service juridique Contact : [email protected] 01.57.02.63.35 Rectorat, 4, rue Georges Enesco 94010 Créteil cedex Web : www.ac-creteil.fr 19