Grévin s`invite dans le projet du Musée Chaplin
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Grévin s`invite dans le projet du Musée Chaplin
17 Lausanne et région, page 20 À NYON, L’EXÉCUTIF RENONCE À ACCORDER UN TERRAIN À L’EVAM VANESSA CARDOSO LE KIOSQUE DE SAINTFRANÇOIS DEVIENT UN VRAI CAFÉ-RESTAURANT La Côte, page 23 Vaud ALAIN ROUÈCHE 24 heures | Mercredi 5 février 2014 & régions Vaud Lausanne & région Riviera-Chablais Nord vaudois-Broye La Côte Corsier-sur-Vevey Grévin s’invite dans le projet du Musée Chaplin Les contrats entre tous les partenaires du futur Chaplin’s World by Grévin ont été signés vendredi à BoulogneBillancourt Christophe Boillat Voilà, c’est signé. Le projet de Musée Chaplin, initié par Philippe Meylan et Yves Durand, entre désormais dans sa phase active. Les contrats entre ses concepteurs, la société luxembourgeoise Genii Capital – propriétaire du Manoir de Ban – et la Compagnie des Alpes (CDA) ont été paraphés vendredi au siège de cette dernière. Le musée ouvrira au printemps 2016. «Je peux désormais pousser un grand ouf de soulagement. D’autant plus que le musée contribuera à faire vivre le Manoir de Ban, la maison de mes parents. Le projet a été long à se mettre en place, mais désormais c’est bon», confie Victoria Chaplin Thierrée, une des filles de Charlot. «Si nous avons pris du retard, c’est en raison de nombreux allers-retours pour finaliser les quelque 600 pages de contrat. Notamment en ce qui concerne les droits et le développement à l’international dans le cadre d’expositions temporaires», explique Philippe Meylan. Trente statues de cire Active dans les remontées mécaniques et dans les parcs de loisirs à thèmes, la CDA est aussi propriétaire des Musées Grévin: Paris, Montréal et Prague – ce dernier ouvrira ses portes en avril. Le futur espace muséal de Corsier-surVevey entre dans cette thématique. Il s’appellera du reste Chaplin’s World by Grévin. «Le musée Chaplin s’inscrit totalement dans une politique résolument tournée vers l’international dans laquelle la compagnie entend développer sa marque et son savoir-faire», précise Xavier Yvon, en charge de la communication. Pour Dominique Marcel, PDG de la CDA: «Ce partenariat est très prometteur. La convergence entre Chaplin’s World et Grévin s’exerce à plusieurs niveaux, notamment autour de la volonté de marier culture et divertissement.» L’implication de la société française dans la scénographie du futur musée apportera donc une touche «grévinienne» au lieu. «Une grosse trentaine de statues de cire seront installées tout au long du parcours muséal», déclare Xavier Yvon. Elles auront un lien VC3 Contrôle qualité Scénographie Le nouveau bâtiment sera conçu comme un grand studio de cinéma qui reproduira l’atmosphère des films de Chaplin. LDD avec les personnages imaginés par Charlie Chaplin, comme le Kid, et avec les acteurs emblématiques de ses films. «Pour le reste, la muséographie sera la même que celle que nous avons présentée en 2012», assure Yves Durand, qui l’a imaginée. La scénographie sera, comme initialement prévu, confiée à Philippe Confino. Le Genevois a notamment conçu celle du Musée du cinéma de Turin, du Musée d’histoire naturelle de Los Angeles ou du Musée Sezon de Tokyo. «Je suis très contente que de grands professionnels comme Philippe Con- fino soient chargés de mettre en lumière Charlot, personnage à dimension internationale. Et que Grévin soit aussi impliqué. Mon père aimait nous emmener chez Madame Tussauds (ndlr: équivalent anglais, ou presque, de Grévin) à Londres. Ça l’amusait beaucoup», dit encore sa fille Victoria. La vie et l’œuvre Chaplin’s World s’étendra sur plus de 4000 m2 d’espace d’exposition, répartis notamment entre le Manoir de Ban et un nouveau bâtiment de 2000 m2, mais encore dans le parc du domaine. Les tra- vaux, qui seront effectués par la société HRS, ont démarré depuis quelques mois. Pour l’heure, il s’agit de désamianter entièrement le site. Dans le Manoir de Ban proprement dit, où le vagabond à la badine a vécu son dernier quart de siècle avec sa famille, l’exposition sera dédiée à sa vie; hors œuvre cinématographique. «On y découvrira ses archives, parmi lesquelles des photos, sa correspondance, échangée notamment avec Cocteau et Picasso, des films de famille tournés par sa dernière épouse, Oona, divers documents ou encore ses Oscars», détaille Yves Durand. Le nouveau bâtiment sera conçu comme un grand studio de cinéma avec les dernières techniques en matière de son et d’image. «On veut faire rêver les petits et les grands enfants, avec une mise en scène très hollywoodienne. On plongera dans l’œuvre de Charlie, telle qu’il l’a imaginée. Avec ses films bien sûr, mais aussi avec d’immenses décors comme celui de la machine des Temps modernes ou le salon de la fleuriste des Lumières de la ville», poursuit le concepteur. Promotion économique Quelque 55 millions U Le projet total est devisé à quelque 55 millions de francs, dont 31 millions pour la construction. Le financement est privé à hauteur de plus de 80%. La Compagnie des Alpes injectera d’emblée 9,5 millions. Au bénéfice d’un bail de trente ans, elle paiera un loyer annuel de 1,5 million pour gérer le musée. Le reste du financement provient en partie de fonds propres détenus par Chaplin Museum Development (société de Philippe Meylan et d’Yves Durand, instigateurs du projet) et de la société luxembourgeoise Genii Capital. Par ailleurs, un prêt bancaire a été consenti par la Banque Cantonale de Fribourg. «Eux y ont cru mais, auparavant, beaucoup de banques ont refusé de nous suivre», explique Philippe Meylan. Enfin, Vaud a octroyé en mai 2012 un prêt sans intérêt de 10 millions, cautionné à hauteur de 80% par les dix Communes de la Riviera lors du premier semestre 2013. Hôtel Chaplin Saint-Légier accueillera dans le quartier de Milavy, à moins de 2 km du futur musée, l’Hôtel Chaplin. Ce 4-étoiles, dont la construction a déjà débuté, ouvrira ses portes fin 2015. Il comptera 147 chambres, ce qui en fera un des plus importants de la Riviera. L’identité du futur exploitant n’est pas encore connue. «Il s’agit d’un grand groupe international, qui a une filiale en Suisse», déclare Philippe Meylan, l’architecte veveysan à l’origine des projets de Musée et d’Hôtel Chaplin. Pour le conseiller d’Etat Philippe Leuba: «La création du musée Chaplin est une opportunité fantastique pour toute la branche touristique du canton: hôtels, restaurants, commerces de détail. Avec le Musée olympique rénové, le château de Chillon, le futur Musée des beaux-arts et le Musée Chaplin, nous aurons une offre qui permettra de garder les touristes, notamment asiatiques, une nuit dans le canton. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.» Découvrez le futur musée en vidéo chaplin.24heures.ch Desvoleurs dansles couloirs del’hôpital A Lausanne, le CHUV a enregistré 166 vols l’an dernier Jean-Pierre Wilhelm est remonté contre le CHUV. Il y a deux mois, son épouse est admise en urgences. Elle décède le lendemain. Au chagrin s’ajoute la perte d’un collier en or et diamant qu’il avait offert à sa femme pour son anniversaire. «On m’a rendu ses bagues, mais le collier s’est volatilisé. C’est inadmissible!» Le bijou a bel et bien été retiré avant les radios, reconnaît l’hôpital dans un courrier, «mais personne ne sait ce qu’il en est advenu». Le CHUV propose d’indemniser l’intéressé et lui demande une estimation de la valeur du collier. «Je n’ai pas répondu, explique JeanPierre Wilhelm. Il est hors de questions que je classe cette affaire pour 1000 francs. Je vais réclamer des dommages et intérêts. Une grosse somme que je reverserai à une association caritative, par exemple.» L’an dernier, le CHUV a enregistré 166 vols pour environ 46 000 hospitalisations, soit un pourcentage inférieur à 1%. En 2004, seuls 56 cas étaient recensés. Les délits suivent la courbe de la fréquentation de l’hôpital, commente le chef de la sécurité, Laurent Meier. «Je n’ai pas l’impression que le phénomène augmente. C’est gérable. Mais les gens ont tendance à penser que la malveillance s’arrête à l’entrée de l’hôpital. Or ce n’est pas un sanctuaire. Certains délinquants profitent justement des situations de faiblesse.» Le personnel est tout aussi visé que les malades. Les objets les plus prisés sont les ordinateurs et les smartphones (44 cas recensés). Ensuite viennent l’argent liquide (33 cas), les sacs et porte-monnaie (22 cas), les bijoux (18 cas) et les «divers»: habits, souliers, outils, livres, (49 cas)… Sans surprise, le service le plus sensible est celui des Urgences. «Il y a plus de trafic, plus d’émotions et plus de visiteurs, parfois malhonnêtes», explique Laurent Meier. Dans l’écrasante majorité des cas, les voleurs sont connus du service de sécurité. Il peut aussi s’agir d’employés du CHUV. «Cela n’arrive qu’une ou deux fois par an et c’est souvent le fait d’intérimaires, relève Laurent Meier. La sanction est le licenciement immédiat.» Les flagrants délits sont rares. L’hôpital a plus de succès lorsqu’il fait intervenir la police à la suite d’un cambriolage de locaux, notamment grâce aux traces ADN. Le CHUV recommande de ne pas emporter d’objets de valeur ou de les faire mettre sous clé. Un service gratuit. L’hôpital procède à un inventaire des affaires des patients à leur arrivée. Il décline toute responsabilité pour la perte ou le vol d’effets qui n’ont pas été dûment déposés contre quittance. Marie Nicollier