Activités d`apprentissage et corrigés
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Activités d`apprentissage et corrigés
Coursautodidacte de grammaire française Activités d’apprentissage et corrigés TIRÉ À PART Suzanne-G. Chartrand Gilles McMillan Requiert la consultation de la Grammairepédagogique du français d’aujourd’hui Coursautodidacte de grammaire française Activités d’apprentissage et corrigés TIRÉ À PART Suzanne-G. Chartrand Gilles McMillan TABLE DES MATIÈRES Avant-propos du Cours autodidacte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Table des matières du Cours autodidacte . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Exemples de textes utilisés comme corpus dans le Cours autodidacte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Contenus d’apprentissage traités dans le Cours autodidacte . . 9 Signes conventionnels, symboles et abréviations . . . . . . . . . . 10 Activités extraites des chapitres 2, 6, 9 et 10 . . . . . . . . . . . . . 11 Corrigé des activités présentées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Corpus utilisés dans les activités présentées . . . . . . . . . . . . . 28 MEMBRE DU GROUPE MORIN 171, boul. de Mortagne, Boucherville (Québec) J4B 6G4 Tél. : (450) 449-2369 Téléc. : (450) 449 -1096 Avant-propos Le Cours autodidacte de grammaire française est un cours complet de grammaire construit à partir de la Grammaire pédagogique du français d’aujourd’hui 1. Il contient onze chapitres qui traitent des classes et des groupes de mots, de la syntaxe de la phrase, de l’orthographe grammaticale, de la ponctuation et de la grammaire du texte. Les activités d’apprentissage proposées sont variées : observation de la langue écrite, analyse et réflexion grammaticales, exercices portant sur l’orthographe, correction de textes. Comme son nom l’indique, ce cours est autodidacte, c’est-à-dire que, grâce à l’organisation et à la progression des activités, on peut travailler seul et à son rythme. Publics visés Le Cours autodidacte s’adresse aux élèves de la fin du secondaire comme aux étudiantes et aux étudiants des collèges et des universités qui veulent développer leurs connaissances grammaticales et améliorer leur capacité à rédiger correctement des textes. Il s’adresse aussi aux enseignantes et aux enseignants qui veulent se familiariser avec la grammaire moderne, dont l’étude est maintenant prescrite par les programmes de français du Québec, et, enfin, il servira à quiconque veut approfondir et consolider ses connaissances en français écrit. Plan du cours L’ouvrage comporte trois sections : 1) les onze chapitres et leurs activités ; 2) les corrigés des activités, souvent accompagnés d’explications supplémentaires ; 3) les corpus, c’est-à-dire les ensembles de phrases et de textes qui sont soumis à l’étude. Les pages de la section Corpus sont détachables, ce qui facilite leur utilisation. Cependant, il faut savoir qu’un même corpus peut être requis pour plus d’une activité d’un chapitre et même de différents chapitres ; il est donc recommandé de conserver ces pages. Les chapitres peuvent être regroupés en cinq parties. 1re partie : Les chapitres 1 à 5 présentent les différents groupes fonctionnels (groupes du nom, du verbe, de l’adjectif, de la préposition et de l’adverbe). 2 COURS AUTODIDACTE DE GRAMMAIRE FRANÇAISE 2e partie : Dans le chapitre 6, on étudie le pronom et le rôle de substitut des pronoms de reprise. 3e partie : Les chapitres 7 et 8 sont consacrés à la description et à l’étude de la syntaxe de la phrase. 4e partie : Le chapitre 9 permet d’examiner les règles et les normes de la ponctuation phrastique et textuelle. 5e partie : Avec les chapitres 10 et 11, le cours se clôt sur l’analyse des phénomènes de grammaire textuelle. Progression des apprentissages S’il est fortement conseillé de suivre le plan du Cours autodidacte du début à la fin, on peut toutefois se créer un itinéraire personnel, pour autant que l’on tienne compte des indications qui suivent. Les parties 2 et 5 ayant une relative autonomie, on pourra les travailler au moment désiré. Cependant, la partie 4, qui traite de la ponctuation, exige de solides connaissances en syntaxe ; il est donc important de maîtriser auparavant la notion de phrase et les principales fonctions syntaxiques (sujets traités dans les parties 1 et 3). Pour affiner ses connaissances orthographiques, on se reportera à la 1re partie, qui est un préalable aux 3e et 4e parties. Méthode de travail Chaque chapitre commence par un encadré qui signale des références à la Grammaire pédagogique du français d’aujourd’hui. Dans la partie de gauche, on indique les chapitres de la grammaire concernés par le sujet à l’étude ; dans la partie de droite, on signale les passages de la grammaire qui traitent des notions nécessaires à la compréhension du chapitre du Cours. Voici un exemple. C h a p i t r e 8 La coordination et la subordination RÉFÉRENCES Chapitre 23 La jonction de phrases, de groupes et de subordonnées p. 228-238 Chapitre 24 La subordonnée relative p. 239-245 Chapitre 25 La subordonnée complétive p. 246-250 Chapitre 26 Les « circonstancielles » : des subordonnées compléments de P et des corrélatives Les notions de phrase et de groupe chap. 10 : 1 et 2, p. 71-75 Les fonctions syntaxiques chap. 13 : 1 à 3, p. 102-122 p. 251-261 COURS AUTODIDACTE DE GRAMMAIRE FRANÇAISE 3 Une lecture attentive de ces passages de la Grammaire pédagogique du français d’aujourd’hui est nécessaire avant d’effectuer les activités. En effet, il ne s’agit pas uniquement de vérifier ses connaissances en grammaire, mais de les reconstruire par une activité de réflexion qui permette de comprendre le fonctionnement de la langue. Le Cours autodidacte de grammaire française se distingue des nombreux cahiers ou manuels d’exercices courants qui visent essentiellement l’application, de façon répétitive et quasi automatique, de règles de grammaire présentées comme absolues et indémontrables. Un second encadré présente les contenus d’apprentissage qui font l’objet du chapitre. Voici, à titre d’exemple, ceux du chapitre 8. CONTENUS D’APPRENTISSAGE • • • • • Mécanismes syntaxiques de jonction de phrases : juxtaposition, coordination et subordination Notions de niveau syntaxique et de structure hiérarchique de la P Notions d’autonomie et de dépendance syntaxiques Notions de coordonnant et de subordonnant Types de subordonnées : relative, complétive, complément de P et corrélative Les activités suivent ces encadrés. Elles sont numérotées, regroupées en parties et chapeautées par un titre qui indique l’objectif poursuivi. Elles peuvent être précédées par un court exposé ou suivies d’une remarque (REM.), d’une mise en garde ( ) ou d’une invitation à consulter un dictionnaire ( ). Dans certains cas, elles sont suivies de références à des pages de la grammaire, comme dans l’exemple qui suit. 1 DISTINGUER LA COORDINATION DE LA SUBORDINATION La juxtaposition, la coordination et la subordination sont des mécanismes syntaxiques qui correspondent à trois façons différentes de joindre des phrases. La juxtaposition, qui est une variante de la coordination, et la coordination elle-même s’opposent à la subordination. Voici comment. p. 228-234 Les activités se font à partir de textes 2 de genres variés, choisis en fonction de leur qualité linguistique et de l’intérêt de leur sujet (questions de société : histoire, environnement, problèmes sociaux, éducation, culture…). Il s’agit soit d’extraits soit de textes complets : articles de journaux ou de revues, essais littéraires. Ces textes sont exigeants et peuvent demander plusieurs lectures. Il est évidemment essentiel de les lire avant de procéder aux activités. Rien n’empêche, d’ailleurs, de lire le corpus de textes en entier avant d’entreprendre les activités. Les reprenant ensuite un à un, on sera mieux en mesure de constater que la réflexion grammaticale permet d’en approfondir la compréhension. Il est préférable de procéder à la correction des activités après chaque partie d’un chapitre. Les numéros d’activité sont accompagnés de la page du corrigé correspondant et du numéro du corpus utilisé, s’il y a lieu. 4 COURS AUTODIDACTE DE GRAMMAIRE FRANÇAISE Des explications supplémentaires sont généralement fournies avec les corrigés, comme le montre l’exemple ci-dessous. ACTIVITÉ 1.2 1. Ajoutez les signes de ponctuation manquants dans les phrases suivantes. (Le corrigé est en caractère gras.) a) Je me suis toujours demandé comment elle avait pu l’apprendre . / ! / … Hors contexte, le point final simple suffit, mais, selon le contexte et l’intention du scripteur, on pourrait avoir le point d’exclamation ou les points de suspension pour marquer la fin de cette phrase déclarative. b) Durant l’année scolaire, nous vivons à Québec ; l’été, nous nous installons au chalet ; en août, nous faisons des randonnées en montagne avec nos amis espagnols. Les virgules détachent les compléments de P placés au début de chacune des trois P, les points-virgules marquent la juxtaposition des P liées par le sens et déjà virgulées, et le point final simple marque la fin de la phrase déclarative. c) J’avais un rendez-vous ce matin, or il neigeait abondamment et on annonçait de la pluie verglaçante : j’ai dû l’annuler. La virgule précède le coordonnant or (un point-virgule serait acceptable), les deux points introduisent une conséquence, et le point simple marque la fin de la phrase déclarative. La plupart du temps, le corrigé s’impose ; dans les cas où il pourrait y avoir plusieurs possibilités de réponse, l’analyse retenue est argumentée. Lors de la correction, on pourra vérifier sa compréhension des contenus d’apprentissage concernés et choisir, éventuellement, les moyens à prendre pour l’améliorer 3. On aura compris que le Cours autodidacte de grammaire française est exigeant, comme tout enseignement rigoureux. Cependant, comme les activités d’apprentissage proposées sont conçues de façon à placer l’utilisateur dans un contexte se rapprochant le plus du travail d’écriture, elles constituent des moyens concrets et efficaces de développer sa maîtrise du français écrit. Les auteurs 1. Suzanne-G. Chartrand, Denis Aubin, Raymond Blain, Claude Simard, Grammaire pédagogique du français d’aujourd’hui, Boucherville, GRAFICOR, 1999, 397 p. 2. Lorsqu’il n’y a aucune indication de source, il s’agit de textes rédigés par les auteurs. 3. Des explications supplémentaires pourront être demandées au service pédagogique de la maison GRAFICOR. COURS AUTODIDACTE DE GRAMMAIRE FRANÇAISE 5 Table des matières du Cours autodidacte 6 AVANT-PROPOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . V SIGNES CONVENTIONNELS, SYMBOLES ET ABRÉVIATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IX CHAPITRE 1 LE NOM ET LE GROUPE NOMINAL (GN) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. Reconnaître les noms et leur déterminant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Analyser la construction des GN de niveau supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3. Utiliser les déterminants appropriés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. Construire des GN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5. Faire les accords dans les GN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1 1 3 3 4 CHAPITRE 2 LE VERBE ET LE GROUPE VERBAL (GV) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. Reconnaître et caractériser les verbes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Analyser la construction des GV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3. Construire des GV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. Employer le bon auxiliaire dans les temps composés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5. Expliquer l’accord des verbes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 5 8 10 11 12 CHAPITRE 3 L’ADJECTIF ET LE GROUPE ADJECTIVAL (GAdj) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. Reconnaître et caractériser les adjectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Analyser les GAdj . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3. Accorder les adjectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 15 15 16 CHAPITRE 4 LA PRÉPOSITION ET LE GROUPE PRÉPOSITIONNEL (GPrép) . . . . . . . . . . . . . . . . 1. Reconnaître les prépositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Analyser les GPrép . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3. Choisir la bonne préposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. Orthographier le nom dans un GPrép complément du nom . . . . . . . . . . . . . . . 19 19 19 20 22 CHAPITRE 5 L’ADVERBE ET LE GROUPE ADVERBIAL (GAdv) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. Reconnaître et caractériser les adverbes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Analyser les GAdv . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3. Reconnaître la classe du mot tout et faire l’accord, si nécessaire . . . . . . . . . . . . . 23 23 25 25 CHAPITRE 6 LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. Reconnaître les pronoms et leur antécédent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Utiliser le pronom approprié . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3. Comprendre le fonctionnement du pronom relatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 27 29 30 CHAPITRE 7 LA PHRASE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. Distinguer une phrase graphique d’une P . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Analyser des phrases à l’aide du MODÈLE DE BASE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3. Reconnaître différentes structures de phrases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. Corriger les erreurs de syntaxe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 31 33 33 35 COURS AUTODIDACTE DE GRAMMAIRE FRANÇAISE CHAPITRE 8 LA COORDINATION ET LA SUBORDINATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. Distinguer la coordination de la subordination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Corriger les erreurs de coordination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 36 41 CHAPITRE 9 LA PONCTUATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. Évaluer ses compétences en ponctuation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Utiliser les points marquant la fin d’une phrase graphique ( . / ? / ! / … ) . . . . . . . 3. Savoir virguler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. Utiliser le point-virgule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5. Utiliser les deux points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6. Utiliser les parenthèses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7. Utiliser les crochets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8. Utiliser le tiret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9. Utiliser les guillemets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10. Faire le bilan de ses habiletés en ponctuation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 42 44 46 51 52 52 53 53 53 55 CHAPITRE 10 LE TEXTE ET LA GRAMMAIRE DU TEXTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. Tenir compte des éléments de la situation de communication . . . . . . . . . . . . . . 2. Prendre en compte la grammaire du texte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.1 L’unité du sujet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2 La reprise de l’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.3 La constance du point de vue et la modalisation du texte . . . . . . . . . . . . . . 2.4 Le système verbal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.5 La progression textuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.6 Les organisateurs textuels et la division en paragraphes . . . . . . . . . . . . . . . 2.7 L’organisation séquentielle du texte : séquence dominante et séquence enchâssée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 57 60 60 61 63 64 64 66 LA MODALISATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. Reconnaître la modalisation comme un phénomène textuel . . . . . . . . . . . . . . . 2. Repérer les marques énonciatives qui révèlent la présence de l’auteur . . . . . . . . 3. Reconnaître les discours rapportés qui servent le point de vue de l’auteur . . . . . 4. Observer les différentes sortes de marques de modalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 69 70 70 71 CORRIGÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 CHAPITRE 11 67 CORPUS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211 INDEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212 COURS AUTODIDACTE DE GRAMMAIRE FRANÇAISE 7 Exemples de textes utilisés comme corpus dans le Cours autodidacte 1 Corpus 1 A La Grande Paix de Montréal de 1701, Gilles Havard Corpus 1 B « L’été des Indiens », Stéphane Baillargeon, Le Devoir Corpus 2 B « Trésors engloutis », Jean-Simon Gagné, Le Soleil Corpus 3 « La pieuvre publicitaire », Ignacio Ramonet, Le Monde diplomatique Corpus 4 « Il ne fait pas bon naître cochon », Diane Johnson, Relations Corpus 5 A « Se loger, un luxe ? », Nancy Roussy, Journal L’Itinéraire Corpus 6 A « Le mystère Van Gogh », John Berger, Le Monde diplomatique Corpus 7 B « Approches de quoi ? », Georges Perec, L’infra-ordinaire Corpus 8 B « La dictature du divertissement », Robert Lévesque, L’actualité Corpus 8 C « Enterrer les préjugés : Le chantier culturel du Québec », Jacques Godbout, New York Times / Le Devoir Corpus 9 D « Le Titanic, le Mondial et nous », Jacques Attali, Le Monde Corpus 9 E « Pourquoi écrire? », Georges Ionesco, Notes et contre-notes Corpus 9 H « L’homme et la nature, ensemble », Catherine Larrère, Le Courrier de l’Unesco Corpus 9 I « Alarme écologique », Ignacio Ramonet, Le Monde diplomatique Corpus 9 K « Le sens de la punition dans Le Livre de la jungle de Kipling », Claude Simard, in Enseigner et punir Corpus 9 L « Les valeurs », Denis Jeffrey, La morale dans la classe Corpus 11 A « Mordecai Richler 1931-2001 : Écrivain surdoué, polémiste mordant », Stéphane Baillargeon, Le Devoir Corpus 11 B « Goodbye Mordecai », Nathalie Petrowski, La Presse Corpus 11 C « Un grand écrivain québécois de langue anglaise », Martine Silber, Le Monde 1. Des références complètes seront données dans le Cours autodidacte de grammaire française. 8 COURS AUTODIDACTE DE GRAMMAIRE FRANÇAISE Contenus d’apprentissage traités dans le Cours autodidacte Accord dans le GN chapitre 1 Genre chapitre 10 Accord de l’adjectif chapitre 3 Groupe infinitif (GInf) chapitre 2 Accord du mot tout Groupe participial (GPart) chapitre 2 chapitre 5 Accord du verbe chapitre 2 Adjectif qualifiant et classifiant chapitre 3 Auxiliaire de conjugaison, d’aspect, de modalité chapitres 2 et 11 Groupe : adjectival (GAdj), construction du GAdj chapitre 3 adverbial (GAdv), construction du GAdv chapitre 5 nominal (GN), construction du GN chapitre 1 Classes de mots : adjectif chapitre 3 prépositionnel (GPrép), construction du GPrép chapitre 4 adverbe chapitre 5 déterminant chapitre 1 verbal (GV), construction du GV chapitre 2 nom chapitre 1 préposition chapitre 4 pronom chapitre 6 Juxtaposition et coordination chapitres 8 et 9 verbe chapitre 2 Cohérence textuelle chapitre 10 Marque de modalité chapitres 5, 10 et 11 Conjugaison : mode, temps (simple, composé), aspect, personne, nombre chapitre 2 Marqueur de relation chapitres 8 et 10 Constituants de P : sujet de P, prédicat de P, complément de P chapitre 7 Mécanismes syntaxiques de jonction de phrases : juxtaposition, coordination et subordination chapitre 8 Coordination, coordonnant chapitre 8 Mise en degré de l’adjectif : comparatif et superlatif chapitre 3 Discours rapportés chapitres 9, 10 et 11 Modalisation chapitres 10 et 11 en discours second chapitre 11 Fonctions syntaxiques : MODÈLE DE BASE chapitre 7 attribut : du complément direct chapitre 3 du sujet chapitres 2, 3 et 4 complément : de l’adjectif chapitres 3 et 4 Notions d’autonomie et de dépendance syntaxiques chapitres 7 et 8 Notions de niveau syntaxique et de structure hiérarchique de la P chapitres 7 et 8 de phrase chapitres 4, 7 et 9 direct du verbe chapitre 2 Organisateurs textuels chapitre 10 du nom chapitres 1, 3 et 4 du pronom chapitres 4 et 6 du verbe chapitres 2 et 5 indirect du verbe chapitres 2 et 4 modificateur chapitre 5 du verbe chapitres 2 et 5 COURS AUTODIDACTE DE GRAMMAIRE FRANÇAISE P (phrase définie du point de vue syntaxique) chapitres 7, 8 et 9 Paragraphe chapitre 11 Participe adjectif chapitre 3 Phrase graphique chapitres 7, 8 et 9 9 Phrase(s) : à construction particulière (phrase à présentatif, phrase infinitive, phrase non verbale) chapitre 7 Signes conventionnels * 14 de base chapitre 7 de formes négative, passive, emphatique, impersonnelle chapitre 7 de types déclaratif, interrogatif, impératif, exclamatif chapitres 7 et 9 Plan du texte chapitre 10 p. 114-118 ( l. 24) REM. Progression textuelle chapitre 10 Pronominalisation chapitre 6 Pronoms conjoint, de reprise, démonstratif, disjoint, indéfini, interrogatif, nominal, numéral, personnel, possessif, réciproque, réfléchi, relatif chapitre 6 Propos chapitre 10 Reprise de l’information chapitres 6 et 10 Rôles de l'adverbe : coordonnant, marqueur interrogatif ou exclamatif, marque de modalité, organisateur textuel, substitut chapitre 5 Séquences textuelles chapitre 10 Signes de ponctuation chapitre 9 Situation de communication et d’énonciation chapitre 10 Subordination et subordonnant chapitre 8 Subordonnée : complément de P chapitre 8 complétive chapitre 8 corrélative chapitre 8 relative chapitres 1, 8 et 9 Texte chapitre 10 Thème chapitre 10 Transformations de phrases chapitre 7 Verbe, locution verbale, valeur du verbe, sortes de verbes : intransitif, transitif, attributif, pronominal (réfléchi, réciproque), impersonnel chapitre 2 10 énoncé asyntaxique renvoi au chapitre 14 dans la Grammaire pédagogique du français d'aujourd'hui renvoi aux pages 114 à 118 de la Grammaire pédagogique du français d'aujourd'hui renvoi à la ligne 24 dans un corpus remarque consultation d’un dictionnaire attention ! difficulté particulière ou mise en garde Symboles Adj Adv CD CI Dét GAdj GAdv GInf GN GPart GPrép GV N P Prép Pron V adjectif adverbe complément direct du verbe complément indirect du verbe déterminant groupe adjectival groupe adverbial groupe infinitif groupe nominal groupe participial groupe prépositionnel groupe verbal nom phrase définie du point de vue syntaxique préposition pronom verbe Abréviations attr. aux. f. m. pronom. par. pers. pl. prés. s. sub. compl. attribut auxiliaire féminin masculin pronominal paragraphe personne grammaticale pluriel présent singulier subordonnée complétive C h a p i t r e 2 Le verbe et le groupe verbal (GV) RÉFÉRENCES Chapitre 19 Le verbe et le groupe verbal Chapitre 20 Le système verbal p. 192-212 2 p. 173-191 Les manipulations chap. 9 : 3, p. 66-70 Les fonctions syntaxiques chap. 13 : 2.1 à 2.6, p. 103-113 Les accords chap. 27 : 3.2 à 3.3, p. 267-272 ANALYSER LA CONSTRUCTION DES GV ACTIVITÉ 2 CORPUS 2 A C O R R I G É , P. 1 8 1. Mettez entre crochets [...] les expansions des verbes conjugués dans les deux derniers paragraphes du corpus 2 A. 2. Dans le tableau 2, faites l’analyse des GV en délimitant chaque expansion. Précisez la construction et la fonction de chaque expansion p. 179-185 , et justifiez votre analyse des compléments du verbe en ayant recours aux manipulations pertinentes (déplacement et / ou remplacement) p. 66-70 . Écrire une seule expansion par ligne. TA B L E A U 2 VERBE NOYAU A N A LY S E D E S G V D A N S L E C O R P U S 2 A EXPANSION : CONSTRUCTION ET FONCTION DE L’EXPANSION Exemple : analyse du GV de la première phrase du corpus 2 A est un géant majestueux et capricieux : GN, attribut du sujet, se pronominalise par le pronom le Dans le présent tiré à part, l’espace prévu pour les réponses des activités est parfois remplacé par un trait en pointillé. 1. Les compléments du verbe sont la plupart du temps après le verbe et ne se déplacent généralement pas à la gauche du verbe. Louis Jolliet relève la position des côtes. * Louis Jolliet la position des côtes relève. Quand ils se réalisent sous la forme de pronoms personnels conjoints (me, te, le / la / les, lui / leur, se, en, y, nous, vous), les compléments du verbe sont obligatoirement avant le verbe et ne peuvent être déplacés. Le Saint-Laurent est périlleux, mais les pilotes l’ont dompté. l’ : pron. pers. conjoint, complément direct du verbe (CD) ont dompté * Le Saint-Laurent est périlleux, mais les pilotes ont dompté le. Aussi, le non-déplacement à la gauche du verbe d’un groupe ou d’une phrase subordonnée est un bon indice pour identifier un complément du verbe (direct ou indirect). 2. De plus, généralement, les compléments du verbe se remplacent par un pronom personnel conjoint. La possibilité de les pronominaliser par un pronom personnel complément du verbe (direct ou indirect) prouve qu’il s’agit d’un complément du verbe. Le Saint-Laurent est périlleux. Les pilotes ont dompté le fleuve. Le Saint-Laurent est périlleux, mais les pilotes l’ont dompté. ACTIVITÉS CHAPITRE 2 LE VERBE ET LE GROUPE VERBAL (GV) 11 C h a p i t r e 6 Le pronom et la reprise pronominale RÉFÉRENCES Chapitre 17 Le pronom p. 148-162 La reprise de l’information chap. 4 : 1, p. 24-27 RECONNAÎTRE LES PRONOMS ET LEUR ANTÉCÉDENT 1 La classe des pronoms est très hétérogène. Les mots qui en font partie ont en commun certaines caractéristiques sémantiques, morphologiques et syntaxiques, mais ils ont des fonctionnements très différents les uns des autres. Par exemple, certains pronoms servent à reprendre un élément du texte : on les appelle des pronoms de reprise ; d’autres ne reprennent aucun élément du texte : on les appelle des pronoms nominaux, car ils fonctionnent comme des noms. De plus, un même pronom, par exemple on, ceux, tous, peut, selon le contexte, être un pronom de reprise ou un pronom nominal. p. 148-151 ACTIVITÉ 1 CORPUS 6 A C O R R I G É , P. 1 9 1. Lisez le texte du corpus 6 A. REM. Dans le texte du corpus 6 A, l’auteur, dès la première phrase, utilise le pronom personnel de reprise lui (l. 1), qui fait référence à Van Gogh, mais ce référent n’apparaît pas dans le texte comme tel. On peut cependant en interpréter le sens à partir du titre, Le mystère Van Gogh. Les pronoms de reprise reprennent un mot ou un groupe de mots, généralement placé avant dans le texte, qui, pour cette raison, est appelé antécédent. Il arrive toutefois que le mot ou le groupe de mots repris par un pronom soit après le pronom de reprise. 2. Dans le tableau 1, on a relevé plusieurs pronoms de reprise du corpus 6 A. Pour chacun d’eux, indiquez la sorte et transcrivez le mot ou le groupe de mots antécédent qui permet d’en interpréter le sens. p. 151-162 Un mot ou un groupe de mots peut servir d’antécédent à plus d’un pronom de reprise. TA B L E A U 1 N O DE PRONOM SORTE DE ANTÉCÉDENT PRONOM 1 LIGNE 12 A N A LY S E D E P R O N O M S 1 ceux 3 ils 4 il 4 celle 8 lui 8 qui ACTIVITÉS CHAPITRE 6 LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE TA B L E A U 1 N O DE PRONOM A N A LY S E D E P R O N O M S (SUITE) SORTE DE ANTÉCÉDENT PRONOM 1 LIGNE 12 y 18 cela 18 en 24 les 26 tous 31 où 34 dont 37 en 39 le 41 ils 47 les 50 qui 52 que 1. Choisir parmi les pronoms suivants : personnel (pers.) ; possessif (poss.) ; démonstratif (dém.) ; relatif (rel.) ; interrogatif (int.) ; indéfini (ind.) ; numéral (num.). 3. À quoi servent les pronoms de reprise ? 4. Parmi les pronoms nominaux de ce texte, on peut faire deux groupes. Lesquels ? 5. Relisez le corpus 6 A et soulignez d’un trait les pronoms de reprise et de deux traits les pronoms nominaux de ce texte. • Lorsque le pronom ce est suivi de que, différentes analyses sont possibles selon son emploi. – Ce que peut être analysé comme un pronom de forme complexe qui reprend un antécédent : Il l’aimait, ce que tout le monde savait. Ce pronom complexe peut alors avoir différentes fonctions syntaxiques. Dans ce cas-ci, il est complément direct du verbe savait. – Ce que peut aussi être analysé comme un pronom de forme complexe (appelé « relatif nominal ») qui marque la subordination d’une subordonnée complétive : Il faut ce qu’il faut. Dans ce cas, il n’a pas d’antécédent p. 243, 2 . – Les pronoms ce et que peuvent enfin être analysés séparément. Le pronom démonstratif neutre ce a un sens très général et sert d’antécédent au pronom relatif que, subordonnant d’une subordonnée relative : Je ferai ce que vous me demanderez. • Le pronom il peut être soit pronom personnel (Il viendra ce soir.), soit pronom impersonnel dans une phrase de forme impersonnelle (Il le faut.). p. 97-98 • Le pronom on a plusieurs sens. p. 154, DE PLUS ACTIVITÉS CHAPITRE 6 LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE 13 C h a p i t r e 9 La ponctuation RÉFÉRENCES Chapitre 28 La ponctuation : fonction et signes p. 276-288 Le discours rapporté chap. 5 : p. 40 La modalisation chap. 6 : p. 42-45 La phrase chap. 10 : 1, p. 71-72 Les types de phrases chap. 11 : 2, p. 81-89 ÉVALUER SES COMPÉTENCES EN PONCTUATION 1 ACTIVITÉ 1.1 CORPUS 9 A C O R R I G É , P. 2 2 1. Lisez le corpus 9 A. 2. Précisez à quel emploi correspond chacun des signes de ponctuation du tableau 1.1. Pour y répondre, vous pouvez vous servir du tableau synthèse p. 287-288 . TA B L E A U 1 . 1 SIGNE E M P L O I D E S S I G N E S D E P O N C T U AT I O N EMPLOI comprendre ? C… beauté. face, encore ; amoureux, passion, ainsi. donc, manière, amoureuse ? 3. Comparez votre travail avec le corrigé pour évaluer vos compétences en ponctuation. ACTIVITÉ 1.2 C O R R I G É , P. 2 2 1. Ajoutez les signes de ponctuation manquants dans les phrases suivantes. Selon l’intention du scripteur, une phrase déclarative peut se terminer par un point final simple ( . ), un point d’interrogation ( ? ), un point d’exclamation ( ! ) ou des points de suspension ( … ). Indiquez toutes les possibilités. N’oubliez pas que les majuscules sont des indices importants pour la ponctuation phrastique. 14 ACTIVITÉS CHAPITRE 9 LA PONCTUATION a) Je me suis toujours demandé comment elle avait pu l’apprendre b) Durant l’année scolaire nous vivons à Québec l’été nous nous installons au chalet en août nous faisons des randonnées en montagne avec nos amis espagnols c) J’avais un rendez-vous ce matin or il neigeait abondamment et on annonçait de la pluie verglaçante j’ai dû l’annuler d ) Étrange Comme c’est étrange répétait-il sans cesse e) À l’école de notre quartier le programme d’arts comprend ces quatre disciplines-ci théâtre arts plastiques musique instrumentale et chant f ) Les jours de semaine cette librairie est ouverte de 10 h à 20 h le samedi de 9 h à 23 h le dimanche de 12 h à 20 h g) Plusieurs études montrent que le réchauffement de la planète aura causé des problèmes écologiques irrémédiables dans vingt ans h) Moi je trouve qu’il n’a rien fait de répréhensible i ) Depuis des années selon les statistiques officielles le taux de chômage ne cesse d’augmenter au Canada et dans les pays fortement industrialisés mais ces statistiques ne révèlent qu’une partie de l’ampleur du phénomène parce qu’ils ne sont plus admissibles aux prestations des programmes gouvernementaux bon nombre de chômeurs ne font plus partie des statistiques 2. Vérifiez la qualité de votre travail avec le corrigé. Vous êtes en mesure d’évaluer le travail à faire pour améliorer votre maîtrise de la ponctuation. Première étape, relisez attentivement et lentement le chapitre 28 p. 276-288 . 3 SAVOIR VIRGULER ACTIVITÉ 3.1 CORPUS 9 C C O R R I G É , P. 2 4 1. Lisez le corpus 9 C. 2. Relisez-le et observez attentivement les virgules en vous demandant quel est leur emploi. 3. Remplissez le tableau 3.1 en justifiant l’emploi des virgules. 2.2.1, p. 280-282 TA B L E A U 3 . 1 VIRGULE EMPLOI DE LA VIRGULE EMPLOI regard, geste, parole, dialogue, en revanche, discours, sélectionne, dominent, groupe, foule, ACTIVITÉS CHAPITRE 9 LA PONCTUATION 15 C h a p i t r e 10 Le texte et la grammaire du texte RÉFÉRENCES Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 7 Chapitre 8 Introduction à la grammaire du texte p. 18-22 La reprise de l’information p. 23-38 Les marques d’organisation du texte p. 46-48 L’organisation textuelle p. 49-58 La communication orale et écrite chap. 1 : 2, p. 5-7 Les valeurs et l’emploi des modes et des temps verbaux chap. 20 : 3, p. 203-212 Dans ce chapitre, nous allons aborder la grammaire du texte, c’est-à-dire la description des phénomènes qui relèvent de règles, de normes et de conventions plus ou moins strictes, qui ne sont pas celles de la phrase. En effet, un texte n’est pas une simple succession de phrases sans lien les unes avec les autres. Au contraire, c’est un agencement de phrases qui suit des règles, se conforme à des normes et adopte, en tout ou en partie, les conventions d’un genre donné. C’est parce qu’il suit certaines règles qu’un texte est perçu comme un tout cohérent et organisé. p. 20-22 2 PRENDRE EN COMPTE LA GRAMMAIRE DU TEXTE Un texte est un tout cohérent et organisé. Les principaux facteurs qui assurent la cohérence d’un texte sont l’unité du sujet (section 2.1), la reprise de l’information (section 2.2), la constance du point de vue (section 2.3), la cohérence du système verbal (section 2.4), la continuité thématique (section 2.5). Quant à l’autre aspect de l’organisation d’un texte, la progression du texte, elle provient de l’apport d’informations dans la partie de la phrase appelée propos (section 2.5). Ces informations nouvelles sont souvent reliées par des marqueurs de relation et organisées en séquences textuelles (section 2.7). Le texte est généralement découpé en paragraphes ; le sens de l’enchaînement des paragraphes est souvent révélé par des organisateurs textuels (section 2.6). 2.1 L’unité du sujet Pour être cohérent, un texte doit présenter une unité de sujet, c’est-à-dire qu’il doit traiter d’un sujet principal ou d’un nombre limité de sujets. S’il présente plusieurs sujets, ceux-ci doivent être sémantiquement reliés entre eux. Le sujet principal d’un texte peut être donné par son titre ; cela est généralement le cas dans les genres didactiques, par exemple le titre d’un chapitre de manuel, mais ce n’est pas toujours le cas. En effet, les titres des articles de magazines ou de journaux sont souvent imagés : leurs auteurs ont tendance à donner des titres accrocheurs plutôt que des titres qui révèlent le sujet de l’article. Le sujet d’un texte est surtout rendu manifeste par la présence d’un champ lexical principal et de champs lexicaux secondaires pour le traitement d’aspects soit secondaires, soit complémentaires, soit incidents. p. 376-377 16 ACTIVITÉS CHAPITRE 10 LE TEXTE ET LA GRAMMAIRE DU TEXTE Le recours à un dictionnaire analogique peut être utile pour cette activité. Cependant, sur un même sujet, le champ lexical varie considérablement d’un texte à un autre. Par exemple, ce ne seront sûrement pas les mêmes mots qui évoqueront le champ lexical de la condition des femmes des sociétés occidentales postindustrielles et celui des femmes des sociétés agraires féodales. ACTIVITÉ 2.1 CORPUS 10 C O R R I G É , P. 2 4 1. L’étude des champs lexicaux dans le texte du corpus 10 laisse apparaître quatre sujets principaux, délimitant ainsi quatre grandes parties. Indiquez pour chaque partie les paragraphes concernés. Division du texte (no des par.) Principaux sujets 1re partie : la poésie populaire pashtoune 2e partie : la poésie des femmes : le landay 3e partie : l’oppression des femmes pashtounes 4e partie : la réaction des femmes pashtounes à leur oppression 2. Dans la première partie, soulignez tous les mots ou groupes de mots qui constituent le champ lexical du premier sujet de ce texte : la poésie populaire pashtoune. 3. Dans les paragraphes 1 à 7, l’auteur montre les différences entre deux sortes de poésie : la poésie populaire et la poésie savante. Transcrivez dans le tableau 2.1 des mots ou des groupes de mots qui forment ces couples antithétiques. TA B L E A U 2 . 1 POÉSIE POPULAIRE P O É S I E S AVA N T E 4. Soulignez de deux traits les mots et les groupes de mots qui caractérisent de façon générale la condition des femmes pashtounes dans les paragraphes 9 à 11 du texte. 5. Pour illustrer la condition des femmes pashtounes, le texte décrit leurs nombreuses tâches. Mettez entre crochets les mots et les groupes de mots qui illustrent cet aspect de l’oppression des femmes. 2.2 La reprise de l’information Le phénomène qui consiste à reprendre un élément déjà mentionné dans un texte par un mot ou un groupe de mots différent est appelé la reprise de l’information. Il contribue grandement à assurer l’unité du sujet, qui est un facteur important de la cohérence d’un texte. p. 23-24 ; 37-38 ACTIVITÉ 2.2 CORPUS 10 C O R R I G É , P. 2 7 1. Transcrivez dans le tableau ci-dessous tous les substituts du mot poésie (l. 6, 2e par.). Pour chacun d’eux, indiquez quel procédé de reprise est employé et si la reprise constitue un apport au sens du texte. Substitut du mot poésie (l. 6, 2e par.) ACTIVITÉS CHAPITRE 10 Procédé de reprise Apport au sens par la reprise (interprétation possible) LE TEXTE ET LA GRAMMAIRE DU TEXTE 17 C O R R I G É CHAPITRE 2 ACTIVITÉ 2 LE VERBE ET LE GROUPE VERBAL (GV) CORPUS 2 A 1. Mettez entre crochets […] les expansions des verbes conjugués dans les deux derniers paragraphes du corpus 2 A. [...] Les colons qui débarquent [sur ses rives] [n]’ont [pas] le choix : s’ils veulent [s’implanter dans ce nouveau monde], il faut [dompter le fleuve]. 5 10 Ainsi, en Nouvelle-France, on forme [des pilotes], [des hydrographes], [des arpenteurs]. [Parmi eux] se trouve Louis Jolliet, un des plus talentueux explorateurs. À lui seul, il effectue [une cinquantaine de voyages] en canot. Lestée de plomb, sa ligne jauge [les profondeurs]. Il relève [la position des côtes]. Il amasse ainsi [toutes les informations nécessaires] pour dresser la première véritable carte du fleuve, en 1675. Grâce à cette carte, des centaines de bateaux français peuvent désormais [mouiller dans les anses naturelles sans risquer de s’échouer], et [se frayer un chemin plus sûr entre les hauts-fonds]. [...] Sophie Payeur, « Un grand cours d’eau, un grand cours d’histoire », Québec Science (Montréal), mai 2001, p. 36. 2. Dans le tableau 2, faites l’analyse des GV en délimitant chaque expansion. Précisez la construction et la fonction de chaque expansion p. 179-185 , et justifiez votre analyse des compléments du verbe en ayant recours aux manipulations pertinentes (déplacement et / ou remplacement) p. 66-70 . TA B L E A U 2 A N A LY S E D E S G V D A N S L E C O R P U S 2 A VERBE NOYAU EXPANSION : CONSTRUCTION ET FONCTION DE L’EXPANSION débarquent sur ses rives : GPrép, CI du verbe débarquent, se pronominalise par le pronom personnel y ont le choix n’… pas : GAdv, modificateur de la locution verbale veulent s’implanter dans ce nouveau monde : GInf, CD de veulent On peut aussi considérer que implanter est le verbe et veulent l’auxiliaire de modalité, le pronom personnel conjoint s’ est alors CD du verbe implanter p. 187, DE PLUS . faut dompter le fleuve : GInf, CD de faut On peut aussi considérer que dompter est le verbe et faut l’auxiliaire de modalité, le GN le fleuve est alors CD du verbe dompter, qui se pronominalise par le pronom personnel CD le p. 187, DE PLUS . forme des pilotes : GN, CD du verbe forme, se pronominalise par le pronom personnel en des hydrographes : GN, CD du verbe forme, se pronominalise par le pronom personnel en des arpenteurs : GN, CD du verbe forme, se pronominalise par le pronom personnel en 18 se trouve Parmi eux : GPrép, CI du verbe se trouve (verbe pronominal), se pronominalise par le pronom personnel y effectue une cinquantaine de voyages : GN, CD du verbe effectue, se pronominalise partiellement par le pronom personnel en : Il en effectue une cinquantaine. jauge les profondeurs : GN, CD du verbe jauge, se pronominalise par le pronom personnel les relève la position des côtes : GN, CD du verbe relève, se pronominalise par le pronom personnel la amasse toutes les informations nécessaires : GN, CD du verbe amasse, se pronominalise par le pronom personnel les CORRIGÉ CHAPITRE 2 LE VERBE ET LE GROUPE VERBAL (GV) A N A LY S E D E S G V D A N S L E C O R P U S 2 A C O R R I G É TA B L E A U 2 (SUITE) VERBE NOYAU EXPANSION : CONSTRUCTION ET FONCTION DE L’EXPANSION peuvent mouiller dans les anses naturelles : GInf, CD de peuvent, ne se pronominalise pas, mais peut être remplacé par faire cela se frayer […] hauts-fonds : GInf, CD de peuvent, ne se pronominalise pas, mais peut être remplacé par faire cela On peut aussi considérer que mouiller et se frayer sont les verbes et peuvent, l’auxiliaire de modalité ; dans les anses naturelles est alors CI du verbe mouiller, un chemin [...] les hauts-fonds, CD du verbe frayer et se, son CI p. 187, DE PLUS . CHAPITRE 6 ACTIVITÉ 1 LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE CORPUS 6 A 2. Dans le tableau 1, on a relevé plusieurs pronoms de reprise du corpus 6 A. Pour chacun d’eux, indiquez la sorte et transcrivez le mot ou le groupe de mots antécédent qui permet d’en interpréter le sens p. 151-162 . TA B L E A U 1 N O DE PRONOM A N A LY S E D E P R O N O M S SORTE DE ANTÉCÉDENT PRONOM 1 LIGNE 1 ceux dém. des mots 3 ils pers. ses tableaux 4 il pers. Van Gogh (dans le titre) 4 celle dém. aucune des images 8 lui pers. du dessinateur 8 qui rel. la main 12 y pers. [dans] cette exposition 18 cela dém. Le mythe, les films […] ses couleurs brillantes 18 en pers. de son œuvre 24 les pers. des choses 26 tous ind. Chardin, de La Tour [...] Jasper Johns 31 où rel. [dans] cette nudité 34 dont rel. [de] cette rude tendresse 37 en pers. beaucoup de [dessins] semblables 39 le pers. un de ses propres tableaux 41 ils pers. les dessins de ce genre 47 les pers. des courants d’énergie 50 qui rel. ce [toutes les choses qui sont vivantes…] 52 que rel. le motif 1. Choisir parmi les pronoms suivants : personnel (pers.) ; possessif (poss.) ; démonstratif (dém.) ; relatif (rel.) ; interrogatif (int.) ; indéfini (ind.) ; numéral (num.). CORRIGÉ CHAPITRE 6 LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE 19 C O R R I G É 3. À quoi servent les pronoms de reprise ? Les pronoms de reprise sont des éléments essentiels pour assurer la cohérence d’un texte, car ils permettent de reprendre sous une autre forme un élément déjà présent dans le texte. De plus, ils servent à condenser l’information, à la rendre plus concise. 4. Parmi les pronoms nominaux de ce texte, on peut faire deux groupes. Lesquels ? Ceux qui désignent des personnes qui participent à la communication ( je, nous…) et ceux qui peuvent s’interpréter indépendamment du contexte ou de la situation de communication (on, ce, qui...). 5. Relisez le corpus 6 A et soulignez d’un trait les pronoms de reprise et de deux traits les pronoms nominaux de ce texte. Le mystère Van Gogh Est-il encore possible d’ajouter des mots à tous ceux qui ont déjà été écrits sur lui ? La réponse est « non ». Si je regarde ses tableaux, la réponse est encore « non », mais pour une raison différente : 5 ils commandent le silence. J’ai été tenté de dire qu’ils plaident en sa faveur, mais j’aurais eu tort, car aucune des images qu’ il a créées ne verse dans le pathétique — même pas celle du vieillard, la tête entre les mains, aux portes de l’éternité. Il a passé sa vie à haïr le chantage et le pathétique. Ce n’est que si je regarde ses dessins qu’il me paraît valoir la peine d’ajouter à tous ces mots. Peut-être parce que ses dessins ressemblent à une sorte d’écriture et qu’il a souvent dessiné sur les lettres qu’ il a écrites. L’idéal serait de dessiner le cheminement du dessinateur, de lui emprunter la main qui dessine. À défaut, essayons les mots. 10 15 20 À Martigny, en Suisse, s’est tenue l’an dernier une exposition de quatre-vingt-dix de ses œuvres « mineures », comprenant trois petits chefs-d’œuvre — qu’ on ne voit que rarement — et une vingtaine de dessins stupéfiants. Cette exposition valait le déplacement parce qu’on a pu y découvrir l’artiste presque comme s’il était un inconnu, comme pour la première fois. Devant un de ces dessins, un paysage autour de l’abbaye de Montmajour, près d’Arles, qu’ il a exécuté en juillet 1888, il m’a semblé découvrir la réponse à la question qui s’impose : pourquoi cet homme est-il devenu le peintre le plus populaire du monde ? Le mythe, les films, le prix de ses tableaux, ce qu’ on appelle son martyre, ses couleurs brillantes, tout cela a joué un rôle et a considérablement accru l’attrait global de son œuvre, mais sans en être à l’origine. On l’aime, me suis-je dit devant ce dessin d’oliviers, parce que, pour lui, l’acte de dessiner ou de peindre a été une manière de découvrir et de démontrer pourquoi il aimait si intensément ce qu’ il regardait, et parce que ce qu’ il a regardé pendant les huit années de sa vie de peintre (huit, pas une de plus), ce sont les choses et les gens de la vie de tous les jours. Peintre-amant 25 20 Je ne vois pas d’autre peintre européen dont l’œuvre exprime un si strict respect des choses de tous les jours sans les magnifier d’une manière ou d’une autre, sans renvoyer à une idée de rédemption par le biais d’un idéal que les choses seraient censées incarner ou servir. Chardin, de La Tour, Courbet, Monet, Nicolas de Staël, Jasper Johns — pour n’en citer que quelques-uns — se sont tous CORRIGÉ CHAPITRE 6 LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE 35 C O R R I G É 30 magistralement appuyés sur des idéologies picturales, alors que lui, dès l’instant qu’il abandonne sa vocation première de pasteur, abandonne aussi toute idéologie. Il devient strictement existentiel, idéologiquement nu. La chaise est la chaise, pas un trône. Les souliers ont été usés par la marche. Les tournesols sont des plantes, pas des constellations. Le facteur distribue le courrier. Les iris vont mourir. Et de cette nudité qui lui est propre, et où ses contemporains n’ont vu que naïveté ou folie, provient sa capacité d’aimer, tout soudain et à n’importe quel moment, ce qu’ il a sous les yeux. Il prend alors son pinceau ou sa plume et s’efforce de réaliser, d’accomplir, cet amour en peintre-amant qui affirme cette rude tendresse de tous les jours, dont à nos meilleurs moments nous rêvons tous et que nous reconnaissons immédiatement dans un tableau... Des mots, des mots. Mais comment cet amour se manifeste-t-il en pratique ? Revenons au dessin. C’est un dessin à l’encre, réalisé à la plume de roseau. Il lui est arrivé d’en faire beaucoup de semblables en une seule journée. Parfois, comme celui-ci, d’après nature, parfois d’après un de ses propres tableaux, qu’ il avait pendu au mur de sa chambre pour le faire sécher. 40 45 50 55 Plutôt que des études préparatoires, les dessins de ce genre sont des espoirs graphiques ; en un style plus dépouillé — sans maniement compliqué de pigments —, ils indiquent où, dans le meilleur des cas, peut mener l’acte de peindre. Ils constituent la carte de son amour. Que voyons-nous ? Du thym, d’autres arbrisseaux, des rochers de calcaire, des oliviers sur une colline, au loin une plaine, des oiseaux au ciel. Il trempe sa plume dans l’encre bistre, observe et trace sur le papier. Les gestes viennent de la main, du poignet, du bras, de l’épaule, peut-être même des muscles du cou, et pourtant les traits qu’ il trace sur le papier suivent des courants d’énergie qui ne sont pas physiquement les siens et qui ne deviennent visibles que lorsqu’il les dessine. Que sont-ils ? L’énergie d’un arbre qui croît, d’une plante à la recherche de la lumière, du besoin qu’a une branche de s’accommoder des branches voisines, l’énergie de la racine des chardons et des arbrisseaux, du poids des rochers fichés sur une pente, de la lumière du soleil, de l’attirance qu’exerce l’ombre sur tout ce qui est vivant et souffre de la chaleur, du souffle du mistral venant du nord qui a façonné les strates des rochers. C’est là une liste arbitraire ; mais ce qui ne l’est pas, c’est le motif que ses traits forment sur le papier. Ce motif est pareil à une empreinte digitale. Mais de qui ? C’est un dessin qui prise l’exactitude — chaque trait est explicite et dépourvu d’ambiguïté — et qui pourtant s’oublie totalement dans son ouverture à ce qu’ il a rencontré. Et la rencontre est si étroite qu’on ne saurait dire de quelle trace il s’agit. Une carte d’amour, vraiment. […] John Berger, « Le mystère Van Gogh », Le Monde diplomatique (Paris), no 569, août 2001, p. 28. Précisions sur le corrigé : a) Dans ce texte, les mots ce que à la ligne 17, peuvent être analysés comme un pronom de forme pronominale complexe reprenant un antécédent. Aux lignes 21, 32 et 55, ce que peut être analysé différemment. Le pronom neutre ce peut être considéré comme l’antécédent du pronom relatif qu’ (que). b) Les s’ dans s’est tenue, à la ligne 10, s’efforce, à la ligne 33, et s’agit, à la ligne 56, ne sont pas des pronoms, ils font partie du verbe pronominal. c) À la ligne 32, tout dans tout soudain peut être considéré comme un adverbe. d ) Aux lignes 6, 22, 36, 52 et 54, on ne considère pas le ce (c’) comme un pronom puisqu’il s’agit du présentatif c’est. e) Aux lignes 1, 6, 15, 37 et 56, le pronom impersonnel il n’est ni un pronom de reprise ni un pronom nominal. f) À la ligne 52, ce qui en lien avec c’est sont des marqueurs emphatiques CORRIGÉ CHAPITRE 6 LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE p. 96 . 21 C O R R I G É CHAPITRE 9 ACTIVITÉ 1.1 LA PONCTUATION CORPUS 9 A 2. Précisez à quel emploi correspond chacun des signes de ponctuation du tableau 1.1. p. 287-288 TA B L E A U 1 . 1 E M P L O I D E S S I G N E S D E P O N C T U AT I O N SIGNE EMPLOI comprendre ? marque la fin d’une phrase de type interrogatif C… marque la discrétion : le nom n’est pas écrit au complet beauté. marque la fin d’une P déclarative p. 81 REM. Dans le présent ouvrage, l’expression « P déclarative » désigne une phrase déclarative assertive, donc sans intention interrogative, exclamative ni impérative. face, marque le détachement du complément de P De face en début de P encore ; sépare des P coordonnées, étroitement liées par le sens et qui sont déjà virgulées Le coordonnant mais ne doit pas toujours être précédé d’une virgule. amoureux, 1re virgule pour détacher le complément de P devant l’objet de leur passion inséré entre le sujet et le prédicat de la subordonnée passion, 2e virgule pour détacher le complément de P devant l’objet de leur passion inséré entre le sujet et le prédicat de la subordonnée ainsi. marque la fin d’une P déclarative donc, 1re virgule pour détacher le complément de P à ma manière inséré dans le GV entre le verbe et l’attribut du sujet manière, 2e virgule pour détacher le complément de P à ma manière inséré entre le verbe et l’attribut du sujet amoureuse ? marque la fin d’une P déclarative ayant une intention interrogative ACTIVITÉ 1.2 1. Ajoutez les signes de ponctuation manquants dans les phrases suivantes. (Le corrigé est en caractère gras.) a) Je me suis toujours demandé comment elle avait pu l’apprendre . / ! / … Hors contexte, le point final simple suffit, mais, selon le contexte et l’intention du scripteur, on pourrait avoir le point d’exclamation ou les points de suspension pour marquer la fin de cette phrase déclarative. b) Durant l’année scolaire, nous vivons à Québec ; l’été, nous nous installons au chalet ; en août, nous faisons des randonnées en montagne avec nos amis espagnols. Les virgules détachent les compléments de P placés au début de chacune des trois P, les points-virgules marquent la juxtaposition des P étroitement liées par le sens et déjà virgulées, et le point final simple marque la fin de la phrase déclarative. 22 CORRIGÉ CHAPITRE 9 LA PONCTUATION C O R R I G É c) J’avais un rendez-vous ce matin, or il neigeait abondamment et on annonçait de la pluie verglaçante : j’ai dû l’annuler. La virgule précède le coordonnant or (un point-virgule serait acceptable), les deux points introduisent une conséquence, et le point simple marque la fin de la phrase déclarative. d ) « Étrange ! Comme c’est étrange ! » répétait-il sans cesse. Les paroles rapportées sont entre guillemets, les points d’exclamation marquent un haut degré d’intensité, et le point final simple marque la fin de la phrase déclarative. Certains auteurs ajoutent une virgule entre le guillemet fermant et la phrase incise, mais on peut l’omettre par souci d’économie de signes. e) À l’école de notre quartier, le programme d’arts comprend ces quatre disciplines-ci : théâtre, arts plastiques, musique instrumentale et chant. La première virgule détache le complément de P placé en début de P, les deux points introduisent une énumération annoncée, les autres virgules séparent les GN juxtaposés, et le point final simple marque la fin de la phrase déclarative. f ) Les jours de semaine, cette librairie est ouverte de 10 h à 20 h ; le samedi, de 9 h à 23 h ; le dimanche, de 12 h à 20 h. Les trois virgules détachent les compléments de P placés en début de phrase et les deux dernières, de plus, marquent l’effacement de la P cette librairie est ouverte ; les points-virgules marquent la juxtaposition des P de même structure, liées par le sens et déjà virgulées ; le point final simple marque la fin de la phrase. L’abréviation de l’unité de mesure heure est h sans point abréviatif. g) Plusieurs études montrent que le réchauffement de la planète aura causé des problèmes écologiques irrémédiables dans vingt ans. h) Moi, je trouve qu’il n’a rien fait de répréhensible. La virgule détache le mot mis en emphase. Le point final simple marque la fin de la phrase déclarative. i ) Depuis des années, selon les statistiques officielles, le taux de chômage ne cesse d’augmenter au Canada et dans les pays fortement industrialisés, mais ces statistiques ne révèlent qu’une partie de l’ampleur du phénomène : parce qu’ils ne sont plus admissibles aux prestations des programmes gouvernementaux, bon nombre de chômeurs ne font plus partie des statistiques. Les deux premières virgules détachent les compléments de P en début de P ; la troisième précède le coordonnant mais ; la quatrième détache la subordonnée complément de P en début de P ; les deux points introduisent une explication (un point-virgule serait aussi possible) ; le point final simple marque la fin de la phrase déclarative. CORRIGÉ CHAPITRE 9 LA PONCTUATION 23 C O R R I G É ACTIVITÉ 3.1 CORPUS 9 C 3. Remplissez le tableau 3.1 en justifiant l’emploi des virgules TA B L E A U 3 . 1 2.2.1, p. 280-282 . EMPLOI DE LA VIRGULE VIRGULE EMPLOI regard, sépare le GN le regard du GN le geste, éléments juxtaposés d’une énumération geste, sépare le GN le geste du GN la voix, éléments juxtaposés d’une énumération parole, détache, en début de P, le complément de P Par le regard [...] parole dialogue, détache, en début de P, le complément de P Dans le dialogue en revanche, détache ce coordonnant au début de la P coordonnée discours, détache, en début de P, le complément de P dans le discours sélectionne, marque la juxtaposition du verbe sélectionne au verbe met en ordre dominent, marque le détachement, en début de P, du complément de P Dans les cas […] dominent groupe, sépare le GN un groupe du GN une foule, éléments juxtaposés d’une énumération foule, détache, en début de P, le complément de P Pour les cas […] foule CHAPITRE 10 ACTIVITÉ 2.1 LE TEXTE ET LA GRAMMAIRE DU TEXTE CORPUS 10 1. L’étude des champs lexicaux dans le texte du corpus 10 laisse apparaître quatre sujets principaux, délimitant ainsi quatre grandes parties. Indiquez pour chaque partie les paragraphes concernés. Principaux sujets Division du texte (no des par.) 1re partie : la poésie populaire pashtoune par. 1 à 4 2e partie : la poésie des femmes : le landay par. 5 à 8 3e partie : l’oppression des femmes pashtounes par. 9 à 11 4e partie : la réaction des femmes pashtounes à leur oppression par. 12 à la fin 2. Dans la première partie, soulignez tous les mots ou groupes de mots qui constituent le champ lexical du premier sujet de ce texte : la poésie populaire pashtoune. Pour le corrigé, voir les passages soulignés dans le texte au numéro 5 ci-dessous. 3. Dans les paragraphes 1 à 7, l’auteur montre les différences entre deux sortes de poésie : la poésie populaire et la poésie savante. Transcrivez dans le tableau 2.1 des mots ou des groupes de mots qui forment ces couples antithétiques. Réponses possibles : TA B L E A U 2 . 1 24 POÉSIE POPULAIRE P O É S I E S AVA N T E créent loin des livres (l. 2) spontanément (l. 3) modèle (l. 1) autorités poétiques (l. 1) CORRIGÉ CHAPITRE 10 LE TEXTE ET LA GRAMMAIRE DU TEXTE C O R R I G É TA B L E A U 2 . 1 ( S U I T E ) POÉSIE POPULAIRE P O É S I E S AVA N T E improvisations (l. 5) chant (l. 6) déclamation (l. 7) quelque chose de simple et d’essentiel (l. 15) jeux de mots (l. 12) préciosité métaphorique (l. 12) exercices rhétoriques (l. 13) présence active de la femme (l. 19) lettrés, clercs (l. 33) poème anonyme (l. 27) mémoire collective (l. 30) termes savants (l. 33) allusions coraniques (l. 33) chantres sans instruction littéraire (l. 34) sans semailles ordonnées, sans protection, sans apprêt (l. 39) hors du champ culturel […] et […] social (l. 40) expressions persanes, voire arabes (l. 34) compositions sentent l’artifice (l. 34) 4. Soulignez de deux traits les mots et les groupes de mots qui caractérisent de façon générale la condition des femmes pashtounes dans les paragraphes 9 à 11 du texte. Pour le corrigé, voir les passages surlignés dans le texte au numéro 5 ci-dessous. 5. Pour illustrer la condition des femmes pashtounes, le texte décrit leurs nombreuses tâches. Mettez entre crochets les mots et les groupes de mots qui illustrent cet aspect de l’oppression des femmes. Réponses possibles pour les questions : 2) souligné, 4) surligné et 5) crochets Introduction 1. Sans modèle à imiter, sans autorités poétiques à respecter, les auteurs de la littérature orale de langue pashtou créent loin des livres. Généralement dépourvus de viatiques scolaires ou universitaires, ils préservent leurs compositions des influences extérieures et donnent spontanément à leurs œuvres la force d’échos emblématiques où s’entend tout un peuple. 5 10 15 2. Pourtant, ces improvisations populaires ont su développer des formes d’une grande diversité, avec des règles spécifiques de versification. Inséparable du chant, une telle poésie n’est pas destinée à la déclamation. Ses rimes et ses rythmes ont, d’abord, valeur mélodique. 3. Du point de vue du contenu, elle se distingue nettement de la poésie dari (persane). Elle n’exalte pas l’amour mystique. Aucune aspiration vers un ciel inconnu, insondable, ineffable, ne s’y découvre. Elle ne s’adonne pas non plus à la louange du seigneur. Aucune représentation d’un maître absolu, disposant de la vie et de la mort de ses sujets, n’y apparaît. L’image de l’éphèbe, objet de passion homosexuelle, en est également bannie. Les jeux de mots, le raffinement des sentiments, la préciosité métaphorique — exercices rhétoriques que la littérature persane pousse parfois jusqu’aux limites de l’absurde — ne s’y expriment pas davantage. 4. En revanche, quelque chose de simple et d’essentiel s’affirme constamment ici : le chant d’un être terrestre, avec ses soucis, ses inquiétudes, ses joies et ses plaisirs ; chant qui célèbre la nature, les CORRIGÉ CHAPITRE 10 LE TEXTE ET LA GRAMMAIRE DU TEXTE 25 C O R R I G É montagnes, les vallées, les forêts, les rivières, l’aube, le crépuscule et l’espace aimanté de la nuit ; chant qui se nourrit aussi de guerre et d’honneur, de honte et d’amour, de beauté et de mort. 25 5. Cependant, la grande originalité de cette poésie populaire, c’est la présence active de la femme. Si, comme partout, celle-ci est support d’inspiration des refrains masculins, elle s’impose surtout en tant que créatrice, en tant qu’auteur et sujet de nombreux chants. Ainsi, un genre exige-t-il toujours sa participation : le landay, qui signifie littéralement « le bref ». Il s’agit en effet d’un poème très court, de deux vers libres en neuf et treize syllabes, sans rimes obligatoires mais avec de solides scansions internes. Vocalisé différemment selon les régions, il ponctue souvent les discussions à la manière d’une citation, d’un dicton qui étaye un sentiment ou une idée. 30 6. Comme un cri du cœur, comme un éclair, comme une flamme, le landay, par sa brièveté et son rythme, capte l’attention. Ce poème anonyme entretient d’ailleurs une émulation quasi permanente. Chaque après-midi, quand les filles du village s’en vont puiser l’eau à la source, ou quand elles dansent et chantent pour une fête ou un mariage, de nouveaux landays s’improvisent, et les meilleurs s’ancrent d’emblée dans la mémoire collective. 20 35 40 45 50 55 26 7. Chacun, homme ou femme, peut donc manifester une émotion, un désir, une plainte, au moyen de ces deux vers chantés ; mais tant la forme grammaticale que l’inspiration aident à en distinguer les différents instigateurs. Les lettrés et les clercs usent de termes savants, d’allusions coraniques, d’expressions persanes, voire arabes : leurs compositions sentent l’artifice. À l’opposé, les chantres sans instruction littéraire et religieuse témoignent d’une vigueur accrue, de peu de préciosité, même si leurs mélodies n’atteignent que rarement la sobriété profonde et pure des landays féminins. Ceux-ci, en effet, jaillissent de la part jalousement inculte, ou à tout le moins en friche, de la communauté. S’ils sont simples, fragiles et beaux comme les fleurs sauvages des plaines et des montagnes alentour, c’est qu’ils naissent sans semailles ordonnées, sans protection, sans apprêt. Ils sont, au sens strict, hors champ ; hors du champ culturel exclusivement réservé aux hommes, et par là hors du champ social. Les sentiments et les idées qu’ils véhiculent ne laissent d’ailleurs aucun doute quant au sexe de leurs auteurs : jamais un mâle pashtoun ne pourrait évoquer certaines intrigues, fût-ce de manière parodique. Il lui est par exemple psychologiquement impossible de mettre en scène un amant à la virilité défiée ou à la dignité humiliée. 8. Ainsi, tous les landays présentés dans cette étude proviendront-ils du florilège féminin, l’authenticité de leurs sonorités se révélant incomparable. Car c’est un visage fascinant qui émerge de ces textes où la femme chante et parle d’elle-même, de l’homme et du monde qui l’entoure ; un visage fier, impitoyable et révolté. 9. Dans la communauté pashtoune, de structure fortement tribale et clanique, la condition féminine est particulièrement dure . Groupement de guerriers, dont seuls les adultes mâles appartenant à la tribu et à ses sous-clans sont membres de plein droit, cette société se trouve entièrement régie par les valeurs masculines, avec pour loi de base le code de l’honneur. Dans un tel environnement, virilisé à l’extrême, pieux et fanatique à sa façon, la femme subit une double oppression physique et morale . 10. Physiquement, elle [ supporte la charge des tâches domestiques les plus épuisantes ]. Si les hommes échangent des coups de feu de temps en temps et vont aux champs épisodiquement, la plus grande partie de leur vie se passe à la mosquée ou sur la place du village ; là où se discutent les affaires de la politique tribale. La femme, elle, [ travaille dès avant l’aube jusque tard dans la nuit, l’année durant ]. CORRIGÉ CHAPITRE 10 LE TEXTE ET LA GRAMMAIRE DU TEXTE 65 70 C O R R I G É 60 En plus de [ l’aide qu’elle apporte pendant les récoltes saisonnières ], elle assume un labeur régulier, permanent, sans repos, sans congé . Au moins deux fois par jour, matin et soir, elle va, pour [ la corvée de l’eau ], à la source ou à la rivière, [ parcourant parfois des distances considérables ], [ transportant sur la tête ou sous le bras des récipients très lourds ]. Elle [ s’occupe des enfants, qui sont toujours nombreux, de la cuisine et du bétail ] ; elle [ moud le grain, prépare la farine, cuit le pain, file la laine, coud les vêtements, fait sécher l’engrais animal, irrigue les cultures... ] Or cette femme ne se plaint jamais de son travail d’esclave . Rares sont les landays où elle mentionne ses « doigts de velours » avec lesquels [ se ramassent les épis de blé ], ou bien sa cruche trop lourde qui lui occasionne des douleurs dans le dos . 11. En fait, ce qui la fait le plus souffrir , c’est le côté moral de son asservissement . Elle se sent réprimée, bafouée, tenue pour un être de second rang . Dès le berceau, elle est accueillie avec tristesse et honte — une honte qui n’épargne d’ailleurs pas la mère qui engendre une fille. Le père qui apprend cette arrivée inopportune semble en deuil, tandis qu’à la naissance d’un garçon, il donne une fête, tire des salves de fusil. Puis la fillette devient monnaie d’échange entre les familles claniques sans jamais être consultée . Elle passe toute son existence dans un état d’infériorité, de subordination et d’humiliation . Même son mari ne daigne pas manger avec elle. [...] Sayd Bahodine Majrouh, Le suicide et le chant. Poésie populaire des femmes pashtounes, adaptation par André Velter, Paris, © Éditions Gallimard, Collection Connaissance de l’Orient, 2001. ACTIVITÉ 2.2 CORPUS 10 1. Transcrivez dans le tableau ci-dessous tous les substituts du mot poésie ( l. 6, 2e par. ). Pour chacun d’eux, indiquez quel procédé de reprise est employé et si la reprise constitue un apport au sens du texte. Substitut du mot poésie (l. 6, 2e par.) Procédé de reprise Apport au sens par la reprise (interprétation possible) Ses rimes (l. 7) reprise par association le déterminant possessif indique qu’il s’agit d’une reprise, mais ici c’est un seul aspect de la poésie qui est considéré : ses rimes ses rythmes (l. 7) reprise par association le déterminant possessif indique qu’il s’agit d’une reprise, mais ici c’est un 2e aspect de la poésie qui est considéré : ses rythmes elle (l. 8) reprise pronominale aucun apport Elle (l. 8) reprise pronominale aucun apport y (l. 9) reprise pronominale aucun apport Elle (l. 9) reprise pronominale aucun apport y (l. 11) reprise pronominale aucun apport en (l. 12) reprise pronominale aucun apport y (l. 14) reprise pronominale aucun apport ici (l. 15) reprise adverbiale aucun apport cette poésie populaire (l. 19) reprise par le même nom avec un déterminant différent le déterminant démonstratif indique qu’il s’agit d’une reprise, mais l’adjectif populaire ajoute une information CORRIGÉ CHAPITRE 10 LE TEXTE ET LA GRAMMAIRE DU TEXTE 27 C O R P U S CORPUS 2 A ACTIVITÉS 1.1, 1.2, 1.4 ET 2 ET CHAPITRE 7, ACTIVITÉ 1.2 Un grand cours d’eau, un grand cours d’histoire Avec ses hauts-fonds, ses récifs et ses rapides, ses courants et ses brouillards redoutables, le Saint-Laurent est un géant majestueux et capricieux. Les colons qui débarquent sur ses rives n’ont pas le choix : s’ils veulent s’implanter dans ce nouveau monde, il faut dompter le fleuve. 5 Ainsi, en Nouvelle-France, on forme des pilotes, des hydrographes, des arpenteurs. Parmi eux se trouve Louis Jolliet, un des plus talentueux explorateurs. À lui seul, il effectue une cinquantaine Il amasse ainsi toutes les informations nécessaires pour dresser la première véritable carte du fleuve, en 1675. Grâce à cette carte, des centaines de bateaux français peuvent désormais 10 mouiller dans les anses naturelles sans risquer de s’échouer, et se frayer un chemin plus sûr entre les hauts-fonds. […] Le texte dont est tiré cet extrait sera publié intégralement dans un recueil spécial, « La redécouverte du patrimoine industriel », que la Revue Québec Science compte faire paraître à l’hiver 2003-2004. 28 CORPUS CHAPITRE 2 LE VERBE ET LE GROUPE VERBAL (GV) Sophie Payeur,« Un grand cours d’eau, un grand cours d’histoire », Québec Science (Montréal), mai 2001, p. 36. de voyages en canot. Lestée de plomb, sa ligne jauge les profondeurs. Il relève la position des côtes. C O R P U S CORPUS 6 A ACTIVITÉS 1 ET 3 Le mystère Van Gogh Est-il encore possible d’ajouter des mots à tous ceux qui ont déjà été écrits sur lui ? La réponse est « non ». Si je regarde ses tableaux, la réponse est encore « non », mais pour une raison différente : ils commandent le silence. J’ai été tenté de dire qu’ils plaident en sa faveur, mais j’aurais eu tort, car aucune des images qu’il a créées ne verse dans le pathétique — même pas celle du vieillard, la tête 5 entre les mains, aux portes de l’éternité. Il a passé sa vie à haïr le chantage et le pathétique. Ce n’est que si je regarde ses dessins qu’il me paraît valoir la peine d’ajouter à tous ces mots. Peut-être parce que ses dessins ressemblent à une sorte d’écriture et qu’il a souvent dessiné sur les lettres qu’il a écrites. L’idéal serait de dessiner le cheminement du dessinateur, de lui emprunter la main qui dessine. À défaut, essayons les mots. 10 À Martigny, en Suisse, s’est tenue l’an dernier une exposition de quatre-vingt-dix de ses œuvres John Berger, « Le mystère Van Gogh », Le Monde diplomatique (Paris), no 569, août 2001, p. 28. « mineures », comprenant trois petits chefs-d’œuvre — qu’on ne voit que rarement — et une vingtaine de dessins stupéfiants. Cette exposition valait le déplacement parce qu’on a pu y découvrir l’artiste presque comme s’il était un inconnu, comme pour la première fois. Devant un de ces dessins, un paysage autour de l’abbaye de Montmajour, près d’Arles, qu’il a exécuté 15 en juillet 1888, il m’a semblé découvrir la réponse à la question qui s’impose : pourquoi cet homme est-il devenu le peintre le plus populaire du monde ? Le mythe, les films, le prix de ses tableaux, ce qu’on appelle son martyre, ses couleurs brillantes, tout cela a joué un rôle et a considérablement accru l’attrait global de son œuvre, mais sans en être à l’origine. On l’aime, me suis-je dit devant ce dessin d’oliviers, parce que, pour lui, l’acte de dessiner CORPUS CHAPITRE 6 LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE 29 C O R P U S CORPUS 6 A 20 ACTIVITÉS 1 ET 3 (SUITE) ou de peindre a été une manière de découvrir et de démontrer pourquoi il aimait si intensément ce qu’il regardait, et parce que ce qu’il a regardé pendant les huit années de sa vie de peintre (huit, pas une de plus), ce sont les choses et les gens de la vie de tous les jours. Peintre-amant Je ne vois pas d’autre peintre européen dont l’œuvre exprime un si strict respect des choses de tous les jours sans les magnifier d’une manière ou d’une autre, sans renvoyer à une idée de rédemption par 25 le biais d’un idéal que les choses seraient censées incarner ou servir. Chardin, de La Tour, Courbet, Monet, Nicolas de Staël, Jasper Johns — pour n’en citer que quelques-uns — se sont tous magistralement appuyés sur des idéologies picturales, alors que lui, dès l’instant qu’il abandonne sa vocation première de pasteur, abandonne aussi toute idéologie. Il devient strictement existentiel, idéologiquement nu. La chaise est la chaise, pas un trône. Les souliers ont été usés par la marche. Les tournesols sont des plantes, pas des constellations. Le facteur distribue le courrier. Les iris vont mourir. Et de cette nudité qui lui est propre, et où ses contemporains n’ont vu que naïveté ou folie, provient sa capacité d’aimer, tout soudain et à n’importe quel moment, ce qu’il a sous les yeux. Il prend alors son pinceau ou sa plume et s’efforce de réaliser, d’accomplir, cet amour en peintre-amant qui affirme cette rude tendresse de tous les jours, dont à nos meilleurs moments nous rêvons tous et 35 que nous reconnaissons immédiatement dans un tableau... Des mots, des mots. Mais comment cet amour se manifeste-t-il en pratique ? Revenons au dessin. C’est un dessin à l’encre, réalisé à la plume de roseau. Il lui est arrivé d’en faire beaucoup de semblables en une seule journée. Parfois, comme celui-ci, d’après nature, parfois d’après un de ses propres tableaux, qu’il avait pendu au mur de sa chambre pour le faire sécher. 30 CORPUS CHAPITRE 6 LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE John Berger, « Le mystère Van Gogh », Le Monde diplomatique (Paris), no 569, août 2001, p. 28. 30 C O R P U S CORPUS 6 A 40 ACTIVITÉS 1 ET 3 (SUITE) Plutôt que des études préparatoires, les dessins de ce genre sont des espoirs graphiques ; en un style plus dépouillé — sans maniement compliqué de pigments —, ils indiquent où, dans le meilleur des cas, peut mener l’acte de peindre. Ils constituent la carte de son amour. Que voyons-nous ? Du thym, d’autres arbrisseaux, des rochers de calcaire, des oliviers sur une colline, au loin une plaine, des oiseaux au ciel. Il trempe sa plume dans l’encre bistre, observe et trace sur le 45 papier. Les gestes viennent de la main, du poignet, du bras, de l’épaule, peut-être même des muscles du cou, et pourtant les traits qu’il trace sur le papier suivent des courants d’énergie qui ne sont pas physiquement les siens et qui ne deviennent visibles que lorsqu’il les dessine. Que sont-ils ? L’énergie d’un arbre qui croît, d’une plante à la recherche de la lumière, du besoin qu’a une branche de s’accommoder des branches voisines, l’énergie de la racine des chardons et des arbrisseaux, du poids 50 des rochers fichés sur une pente, de la lumière du soleil, de l’attirance qu’exerce l’ombre sur tout ce qui est vivant et souffre de la chaleur, du souffle du mistral venant du nord qui a façonné les strates John Berger, « Le mystère Van Gogh », Le Monde diplomatique (Paris), no 569, août 2001, p. 28. des rochers. C’est là une liste arbitraire ; mais ce qui ne l’est pas, c’est le motif que ses traits forment sur le papier. Ce motif est pareil à une empreinte digitale. Mais de qui ? C’est un dessin qui prise l’exactitude — chaque trait est explicite et dépourvu d’ambiguïté — et qui 55 pourtant s’oublie totalement dans son ouverture à ce qu’il a rencontré. Et la rencontre est si étroite qu’on ne saurait dire de quelle trace il s’agit. Une carte d’amour, vraiment. […] CORPUS CHAPITRE 6 LE PRONOM ET LA REPRISE PRONOMINALE 31 C O R P U S […] Il y a dans un enfant très beau quelque chose que je ne puis définir et qui me rend triste. Comment me faire comprendre ? Ta petite nièce C… est en ce moment d’une ravissante beauté. De face, ce n’est rien encore ; mais quand elle tourne son profil d’une certaine manière et que son petit nez argenté se dessine fièrement au-dessous de ses beaux cils, je suis saisie d’une admiration qui en quelque sorte me désole. 5 On assure que les grands amoureux, devant l’objet de leur passion, sont ainsi. Je serais donc, à ma manière, une grande amoureuse ? […] CORPUS 9 C ACTIVITÉ 3.1 L’information et la communication sont-elles une même chose ? […] Par le regard, le geste, la voix et finalement la parole, les êtres humains ont graduellement appris à faire circuler des messages entre eux. Dans le dialogue, le partage et l’échange dominent ; en revanche, dans le discours, une personne sélectionne, met en ordre et diffuse un ensemble de messages à tout un groupe. Dans les cas où partage et échange dominent, disons qu’un processus de communication est à l’œuvre. Pour les cas où un individu s’adresse à un groupe, une foule, réservons le terme d’information. […] 32 CORPUS CHAPITRE 9 LA PONCTUATION Colette, La naissance du jour, Paris, Flammarion, 1984, p. 41. ACTIVITÉ 1.1 Jean-Claude Guédon, La planète cyber. Internet et cyberespace, Paris, © Éditions Gallimard, 1996, p. 12. CORPUS 9 A Une collection complète pour consolider sa connaissance de la grammaire française et développer sa maîtrise du français écrit 1147781 Grammaire pédagogique du français d’aujourd’hui ISBN 2-89242-560-3 • 397 PAGES • PRIX DE DÉTAIL : 47 $ ; PRIX INSTITUTIONNEL : 32,90 $ Suzanne-G. Chartrand, Denis Aubin, Raymond Blain, Claude Simard, avec la collaboration de François Morin Ouvrage d’apprentissage et de référence pour comprendre les grandes régularités de la langue. Cette grammaire, la plus souvent choisie par les enseignants du secondaire, propose une description simplifiée, systématique et rigoureuse de tous les aspects du fonctionnement de la langue. PA R U T I O N AV R I L 2 0 0 2 Cours autodidacte de grammaire française ISBN 2-89242-862-9 • 224 PAGES • PRIX DE DÉTAIL : 21 $ ; PRIX INSTITUTIONNEL : 14,70 $ Suzanne-G. Chartrand et Gilles McMillan L’outil idéal pour se familiariser avec un nouvelle approche en grammaire moderne. Une véritable formation sur mesure ! 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Soutien pédagogique et ateliers de grammaire offerts gratuitement dans les établissements scolaires du Québec où il y a adoption de la Grammaire pédagogique du français d’aujourd’hui ou du Cours autodidacte de grammaire française pour les élèves ou les étudiants. MEMBRE DU GROUPE MORIN www.groupemorin.com 171, boul. de Mortagne, Boucherville (Québec) J4B 6G4 Tél. : (450) 449-2369 Téléc. : (450) 655-0407 Soutien pédagogique : 1 888 805-9025 Télécopieur pour les commandes : (450) 449-1096