L`évolution des cours pétroliers demeure incertaine

Transcription

L`évolution des cours pétroliers demeure incertaine
23 avril 2015
L’évolution des cours pétroliers demeure incertaine
Faits saillants
•
•
•
•
La remontée des cours pétroliers profite aux actifs canadiens, mais les perspectives sont incertaines.
•
Après un premier trimestre très difficile, les économies nord-américaines devraient rebondir.
•
Rien n’annonce un mouvement prochain des taux directeurs canadiens.
•
Le dollar canadien remonte à 0,82 $ US.
•
Les rallyes en Europe et dans les pays émergents sont-ils durables?
Le pétrole a remonté, mais le potentiel de hausse supplémentaire à court terme paraît limité. Le prix du pétrole WTI (West Texas Intermediate) est passé de 44 $ US
le baril à la mi-mars à un peu plus de 55 $ US récemment,
alors que tout indique que la poussée de la production américaine de pétrole prendra bientôt fin (graphique 1). Cela a
favorisé le huard et la Bourse canadienne. L’entente préliminaire du 2 avril entre l’Iran et les grandes puissances augmente toutefois les probabilités d’une poussée des exportations iraniennes de pétrole en seconde moitié de 2015.
Cela maintiendrait le marché mondial du pétrole en surplus
pour plusieurs trimestres et pourrait prolonger la période de
faiblesse des prix du brut.
Graphique 1 – La poussée de la production américaine de pétrole
tire à sa fin, mais l’Iran pourrait temporairement prendre la relève
Millions de barils/jour
Jimmy Jean
Économiste principal 4,1
3,9
9
3,7
8
3,5
7
3,3
6
3,1
2,9
5
2,7
4
2,5
Scénario probable en cas d’une levée des sanctions
3
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Production américaine (gauche)
2013
2014
2,3
2015
2016
2017
Production iranienne (droite)
Sources : Bloomberg, Energy Information Administration et Desjardins, Études économiques
Graphique 2 – Après une période de forte croissance,
l’emploi américain a déçu en mars
Var. mens. en milliers
450
Emplois
selon l’enquête auprès des entreprises
Var. mens. en milliers
450
Moyenne mobile six mois
400
L’économie canadienne connaît aussi un début d’année difficile. Les données publiées au Canada laissent
entrevoir que l’économie a pratiquement stagné au premier
trimestre de 2015, la faiblesse des prix du pétrole frappant
durement l’investissement des entreprises. Les difficultés
momentanées de l’économie américaine survenues à l’hiver semblent aussi retarder la remontée des exportations
hors produits de base et des ventes des manufacturiers.
Mathieu D’Anjou
Économiste principal
4,3
Prévisions de
l’Energy Information Administration
10
Plusieurs statistiques américaines sont décevantes.
Même les embauches ont ralenti en mars avec un gain de
seulement 126 000 emplois par rapport à une moyenne de
281 000 au cours des six mois précédents (graphique 2).
La croissance du PIB réel risque d’être inférieure à 1 % au
premier trimestre. Ce début d’année difficile a amené les
dirigeants de la Réserve fédérale à revoir à la baisse leurs
perspectives concernant la croissance économique et le
niveau des taux directeurs. Toutefois, avec une météo plus
favorable et la fin du conflit de travail dans les ports de la
côte Ouest, certains signes plus encourageants commencent à émerger et un rebond est prévu au printemps.
François Dupuis
Vice-président et économiste en chef
Millions de barils/jour
Production de pétrole brut
11
400
350
350
300
300
250
250
200
200
150
150
100
100
50
50
0
0
2011
2012
2013
2014
2015
Sources : Bureau of Labor Statistics et Desjardins, Études économiques
514-281-2336 ou 1 866 866-7000, poste 2336
Courriel : [email protected]
Hendrix Vachon
Économiste senior
Note aux lecteurs : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office de la langue française, nous employons dans les textes et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards.
Mise en garde : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement des caisses Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué
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passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement des caisses Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et prévisions figurant dans le document sont,
sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement des caisses Desjardins. Copyright © 2015, Mouvement des caisses Desjardins. Tous droits réservés.
Avril 2015
Prévisions des taux de détail
•
•
•
La Banque du Canada (BdC) semble confiante pour
l’avenir. En plus d’avoir de nouveau opté pour le statu quo
en avril, la BdC a adopté un ton un peu plus optimiste. Elle
semble avoir bon espoir que le raffermissement des exportations entraînera un rebond de l’économie canadienne en
seconde moitié de 2015. Alors que l’inflation de référence
a atteint 2,4 % en mars (graphique 3), son plus haut niveau
depuis 2008, les probabilités d’un assouplissement supplémentaire de la politique monétaire canadienne paraissent
relativement faibles.
www.desjardins.com/economie
Graphique 3 – L’inflation de référence canadienne a atteint
un niveau inégalé depuis la fin de 2008
Var. ann. en %
Indice des prix à la consommation (IPC)
4,0
IPC total
3,5
Les taux d’intérêt demeurent faibles. Le ton optimiste de
la BdC a fait quelque peu remonter les taux sur le marché
monétaire canadien et les taux des obligations de court
terme. Les taux obligataires canadiens de plus long terme
demeurent cependant très faibles alors que le contexte
international reste très favorable aux obligations gouvernementales. Le maintien de taux obligataires faibles et l’environnement particulièrement concurrentiel à ce moment
de l’année ont incité les institutions financières à abaisser
certains taux de détail affichés et à offrir des taux hypothécaires promotionnels très attrayants pour les emprunteurs.
Var. ann. en %
4,0
IPCX*
3,5
3,0
3,0
2,5
2,5
2,0
2,0
1,5
1,5
1,0
1,0
0,5
0,5
0,0
0,0
2010
2011
2012
2013
2014
2015
* Indice de référence de la Banque du Canada.
Sources : Statistique Canada et Desjardins, Études économiques
Graphique 4 – Les taux de détail demeureront bas
En %
En %
8
8
Prévisions de Desjardins
Vers une longue période de stabilité des taux de détail.
Puisque les taux directeurs canadiens devraient demeurer
inchangés au cours des prochains trimestres et que les
hausses de taux obligataires s’annoncent limitées, l’environnement de taux de détail très faibles devrait perdurer
pour encore plusieurs trimestres (graphique 4). Une véritable remontée ne devrait pas débuter avant tard en 2016.
7
7
6
6
5
5
4
4
3
3
2
2
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Taux hypothécaire de un an
Taux hypothécaire de cinq ans
Taux préférentiel
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
Tableau 1
Prévisions : taux de détail
Taux
d’escompte (1)
Hypothèques (1)
Épargne à terme (1) (2)
1 an
3 ans
5 ans
1 an
3 ans
5 ans
3,00
3,00
3,00
2,85
2,85
2,85
2,85
3,14
3,14
3,14
3,14
3,14
2,89
2,89
3,75
3,75
3,75
3,75
3,75
3,39
3,39
4,89
4,89
4,89
4,89
4,79
4,74
4,74
0,90
0,90
0,90
1,00
0,90
0,85
0,85
1,25
1,25
1,25
1,25
1,10
1,05
1,05
1,75
1,75
1,75
1,65
1,50
1,50
1,45
0,75–1,00
0,75–1,25
0,75–1,25
0,75–1,25
2,60–2,85
2,60–3,10
2,60–3,10
2,60–3,10
2,64–3,14
2,64–3,14
2,64–3,14
2,64–3,14
3,14–3,64
3,14–3,64
3,14–3,64
3,14–3,64
4,49–4,99
4,49–4,99
4,49–4,99
4,49–4,99
0,60–1,10
0,60–1,10
0,60–1,10
0,60–1,10
0,80–1,30
0,80–1,30
0,80–1,30
0,80–1,30
1,20–1,70
1,20–1,70
1,20–1,70
1,20–1,70
1,00–2,00
1,75–2,75
2,50–3,50
2,85–3,85
3,60–4,60
4,35–5,35
3,10–3,90
3,80–4,60
4,40–5,20
3,65–4,45
4,35–5,15
4,80–5,60
4,40–5,20
4,90–5,70
5,25–6,05
0,60–1,25
0,75–1,55
1,20–2,00
0,80–1,45
1,30–2,10
1,75–2,55
1,20–1,85
1,65–2,45
1,95–2,75
Réalisé – fin de mois
Oct. 2014
1,25
Nov. 2014
1,25
Déc. 2014
1,25
Janv. 2015
1,00
Févr. 2015
1,00
Mars 2015
1,00
23 avril 2015
1,00
Prévisions
Fin de trimestre
2015 : T2
2015 : T3
2015 : T4
2016 : T1
Fin d’année
2016
2017
2018
Taux
préférentiel (1)
Note : Les prévisions sont représentées à l’aide d’une fourchette. (1) Prévisions de fin de trimestre; (2) Non rachetable (annuel).
Source : Desjardins, Études économiques
2
Avril 2015
Prévisions des taux de détail
www.desjardins.com/economie
Dollar canadien
Le dollar canadien remonte à 0,82 $ US
•
•
•
•
Après plusieurs mois de faiblesse, le dollar canadien se
porte mieux et a atteint 0,82 $ US en avril. La remontée des
prix du brut à plus de 55 $ US le baril n’est pas étrangère
au regain d’altitude du huard. Cela dit, la hausse des prix du
brut apparaît difficilement soutenable à court terme surtout
devant la possibilité d’un retour du pétrole iranien sur les
marchés internationaux à partir de l’été.
Graphique 5 – La plus faible probabilité que la Banque du Canada
abaisse ses taux aide au dollar canadien à se réapprécier
$ US/$ CAN
En points de %
0,95
75
0,90
Le redressement des prix du pétrole permet à la Banque du
Canada (BdC) d’être plus patiente, ce qui donne un coup
de pouce supplémentaire au dollar canadien. En janvier,
la baisse surprise des taux d’intérêt décrétée par la BdC
avait causé une onde de choc importante sur la devise.
Les marchés réajustent maintenant leurs positions, ce qui
est bien illustré par la relation entre le taux de change et
l’écart des taux d’intérêt de deux ans avec les États‑Unis
(graphique 5).
50
0,85
0,80
25
Taux de change canadien (gauche)
0
Écart de taux d’intérêt de deux ans
avec les États-Unis (droite)
0,75
Janv.
2014
(25)
Mars
Mai
Juill.
Sept.
Nov.
Janv.
2015
Mars
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
Le dollar canadien n’est pas la seule devise à s’être appréciée contre le dollar américain dernièrement. De façon
générale, la tendance à l’appréciation de la devise américaine s’est essoufflée depuis la mi-mars (graphique 6). L’un
des principaux déterminants des mouvements des taux de
change depuis trois trimestres est le fait que les investisseurs anticipent une forte divergence entre la politique monétaire américaine et celles de plusieurs économies, dont
celles de la zone euro et du Japon. Or, les données économiques plus décevantes aux États‑Unis incitent les investisseurs à revoir leurs anticipations à l’égard de la divergence
des politiques monétaires. Cela dit, le ralentissement économique aux États‑Unis s’annonce temporaire alors qu’il
aurait surtout été causé par une météo peu clémente.
Graphique 6 – Le dollar américain prend une pause
après plusieurs mois de forte appréciation
Indice
Prévisions : Le dollar canadien devrait se maintenir sous
0,80 $ US pour l’essentiel du reste de l’année. L’appréciation
récente de la devise apparaît difficilement soutenable
devant le risque élevé que les prix du pétrole rechutent
faute d’un ajustement suffisant de la production mondiale.
Enfin, le huard devrait aussi faire les frais d’un regain de
vie prochain du dollar américain, lequel sera appuyé par
un retour probable des bonnes données économiques aux
États‑Unis.
Indice
Taux de change effectif du dollar américain*
100
100
98
98
96
96
94
94
92
92
90
90
88
88
86
86
84
84
82
82
80
80
78
Janv.
2014
78
Avril
Juill.
Oct.
Janv.
2015
Avril
* Moyenne pondérée du dollar américain contre l’euro, le yen, la livre, le dollar canadien, la couronne suédoise et le franc suisse.
Sources : Bloomberg et Desjardins, Études économiques
Déterminants
Court terme
Long terme
Prix du pétrole
Prix des métaux
Inflation et Banque du Canada
Tableau 2
Prévisions : devises
2014
Fin de période
$
$
$
$
$
US par $ CAN
CAN par $ US
CAN par €
US par €
US par £
2015
2016
T3
T4
T1
T2p
T3p
T4p
T1p
T2p
T3p
T4p
0,8929
1,1199
1,4147
1,2632
1,6212
0,8605
1,1621
1,4061
1,2101
1,5593
0,7882
1,2688
1,3626
1,0740
1,4845
0,7800
1,2821
1,3846
1,0800
1,5000
0,7700
1,2987
1,3506
1,0400
1,4700
0,7900
1,2658
1,3291
1,0500
1,4800
0,8000
1,2500
1,3250
1,0600
1,5100
0,8200
1,2195
1,3293
1,0900
1,5500
0,8300
1,2048
1,3253
1,1000
1,5600
0,8400
1,1905
1,3333
1,1200
1,5500
Sources : Datastream, Federal Reserve Board et Desjardins, Études économiques
p : prévisions
3
Avril 2015
Prévisions des taux de détail
www.desjardins.com/economie
Rendement des classes d’actifs
Les rallyes en Europe et dans les pays émergents
sont-ils durables?
•
•
•
•
Le thème de divergence mondiale demeure immaculé
sur les marchés. Les Bourses européennes et des pays
émergents continuent de dominer le palmarès de croissance, comme en font foi les gains de 3,9 % et de 4,6 % des
indices MSCI de ces régions respectives depuis le début de
mars (graphique 7). En Europe, la trajectoire plus positive
de la croissance économique se conjugue à l’effet d’éviction
de la politique d’assouplissement quantitatif de la Banque
centrale européenne sur les marchés obligataires, pour
doper les Bourses. Malgré le fait que le ratio cours/bénéfice
de l’indice MSCI Europe dépasse désormais sa moyenne
des 27 dernières années (graphique 8), le maintien d’une
politique monétaire expansionniste devrait continuer d’offrir
un certain soutien aux Bourses européennes, étant donné
l’insuffisance d’alternatives de rendement.
Dans les marchés émergents, la Bourse chinoise
connaît un essor encore plus impressionnant, l’indice
de Shanghai affichant un gain de 30 % depuis janvier.
Une performance aussi puissante dans un contexte de ralentissement économique n’est pas sans soulever certains
questionnements quant à la présence d’une bulle boursière
(graphique 9). Les autorités réglementaires chinoises se
sont d’ailleurs vues dans l’obligation d’intervenir en avril
pour resserrer les exigences sur les opérations de prêt avec
appel de marge.
Pendant ce temps, la vigueur du dollar américain
continue de tourmenter les entreprises américaines.
Le S&P 500 affiche une progression très maigre de 2 %
depuis le début de l’année. La saison de dévoilement des
résultats du premier trimestre est focalisée sur l’impact de
l’appréciation du dollar américain sur les chiffres d’affaires.
Les bénéfices par action totaux avaient reculé au quatrième
trimestre de 2014, mais largement en raison du secteur
énergétique (graphique 10 à la page 5). Le risque est que la
vigueur du dollar ait endommagé la profitabilité des multinationales davantage au premier trimestre. Cela d’autant plus
que la performance décevante de l’économie américaine
au premier trimestre ne laisse pas entrevoir de compensation marquée des secteurs dont les revenus se concentrent
à l’échelle nationale. Nous demeurons néanmoins d’avis
que la croissance américaine aura meilleure mine à partir
du deuxième trimestre, apportant un appui plus solide aux
revenus. Notre cible demeure ainsi établie à 8 % pour le
rendement total du S&P 500, ce qui représenterait tout de
même l’année la plus modeste en quatre ans.
Après avoir reçu un coup de main fortuit des nouvelles
de fusions et acquisitions, voilà que la Bourse canadienne profite maintenant d’une remontée des prix du
pétrole. Un secteur fortement dévalorisé à la fin de 2014,
l’énergie affiche une augmentation de 6 % depuis le début
de l’année. D’un certain point de vue, ceci a de quoi surprendre, car le ratio cours/bénéfice dans l’énergie indique
plutôt une extrême survalorisation du secteur (graphique 11
à la page 5). Soit le regain des actions énergétiques n’a pas
4
Graphique 7 – Les marchés en Europe et en Asie
toujours en effervescence, l’Amérique du Nord à la traîne
Mars 2015 = 100
107
Mars 2015 = 100
Évolution des indices boursiers
107
MSCI pays émergents
MSCI Asie pacifique
MSCI Europe
S&P/TSX
S&P 500
106
105
104
103
106
105
104
103
102
102
101
101
100
100
99
99
98
98
97
97
96
96
95
95
2 mars
2015
9 mars
16 mars
23 mars
30 mars
6 avril
13 avril
20 avril
Sources : Bloomberg et Desjardins, Études économiques
Graphique 8 – Les Bourses européennes ne sont plus en situation
de sous-évaluation
Ratio
Ratio
MSCI Europe – ratio cours/bénéfice prévisionnel (12 mois)
23
23
21
21
19
19
17
17
15
15
13
13
Moyenne = 13,9
11
11
9
9
7
1988
7
1991
1994
1997
2000
2003
2006
2009
2012
2015
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
Graphique 9 – La performance boursière en Chine semble être
fondée sur la spéculation
Indice
56
Indice
Chine – indice PMI manufacturier* et indice boursier
4 400
55
3 900
54
53
3 400
52
2 900
51
50
2 400
49
48
1 900
2010
2011
2012
2013
Indice PMI manufacturier* (gauche)
* Données officielles.
Sources : Bloomberg et Desjardins, Études économiques
2014
2015
Indice de Shanghai (droite)
Avril 2015
Prévisions des taux de détail
sa raison d’être, soit les analystes ont révisé leurs projections de bénéfices de manière trop alarmiste. Ultimement,
l’incertitude quant à l’impact de la baisse des prix sur les
bénéfices incite à la prudence dans l’interprétation du
multiple. Cela dit, il serait prématuré de croire que les prix
du pétrole ne sont plus à l’abri d’une nouvelle descente.
Pendant ce temps, le secteur industriel, sensé profiter de la
dépréciation de la devise, n’affiche aucune progression. Le
ralentissement des investissements dans le secteur pétrolier inflige des pertes de revenus considérables aux entreprises manufacturières occupant le rôle de fournisseurs à
cette industrie. Pour le moment, ceci semble mitiger l’effet
positif de la devise dépréciée sur les recettes des fabricants
exportateurs. Somme toute, il ne faudrait pas se surprendre si le S&P/TSX concédait certains de ses récents gains.
Plus tard dans l’année, une fois le choc pétrolier dissipé, et
avec une économie américaine ayant retrouvé son aplomb,
une reprise plus crédible pourrait s’observer sur la Bourse
canadienne. Notre cible de rendement de 7,5 % pour le
S&P/TSX avoisine la cible pour le S&P 500.
•
Le peu d’intérêt démontré par la Banque du Canada
(BdC) pour de nouvelles baisses de taux renforce notre
scénario de taux directeurs stables pour environ un
an. Les attentes des banques centrales sont toutefois
rehaussées en ce qui concerne la croissance nordaméricaine à partir de maintenant. Advenant des déceptions
importantes des indicateurs à venir, autant la BdC que la
Réserve fédérale pourraient révéler un penchant pour le
maintien de conditions monétaires accommodantes pour
une plus longue durée qu’escompté. Néanmoins, nous
jugeons qu’il n’y a pas lieu de modifier nos scénarios
de remontée très progressive des taux, et nos cibles
de rendement demeurent inchangées pour la classe
obligataire.
www.desjardins.com/economie
Graphique 10 – La descente des prix du pétrole a heurté les profits
du S&P 500 à la fin de 2014
En $ US
En $ US
S&P 500 – bénéfices d’opération par action
30
30
25
25
20
20
15
15
10
10
5
5
0
0
2010
2011
2012
2013
Total
2014
2015
Énergie
Sources : Standard & Poor’s et Desjardins, Études économiques
Graphique 11 – Explosion du ratio cours/bénéfice dans le secteur
énergie de la Bourse canadienne
Ratio
50
Secteur énergie du S&P/TSX – ratio cours/bénéfice prévisionnel (12 mois)
Ratio
50
45
45
40
40
35
35
30
30
25
25
20
20
15
15
10
10
5
5
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
Tableau 3
Rendement en pourcentage des classes d’actifs
Encaisse
Obligations
Actions
canadiennes
Actions
américaines
Actions
internationales
Taux de change
Bons du Trésor
trois mois
Indice
obligataire*
Indice
S&P/TSX**
Indice S&P 500
($ US)**
Indice MSCI
EAFE ($ US)**
$ CAN/$ US
(var. en %)***
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2,23
2,70
4,01
4,14
2,35
0,34
0,57
0,92
0,95
0,97
0,91
7,1
6,5
4,1
3,7
6,4
5,4
6,7
9,7
3,6
(1,2)
8,8
14,5
24,1
17,3
9,8
(33,0)
35,1
17,6
(8,7)
7,2
13,0
10,6
10,9
4,9
15,8
5,5
(37,0)
26,5
15,1
2,1
16,0
32,4
13,7
20,7
14,0
26,9
11,6
(43,1)
32,5
8,2
(11,7)
17,9
23,3
(4,5)
(7,1)
(3,3)
0,2
(14,4)
22,1
(13,7)
(5,2)
2,3
(2,7)
7,1
9,4
2015p
cible : 0,65
0,50 à 0,80
cible : 2,0
-1,0 à 5,0
cible : 7,5
1,0 à 14,0
cible : 8,0
4,0 à 14,0
cible : 9,0
2,0 à 16,0
cible : 8,9 (0,79 $ US)
2,4 à 14,7
Fin
d’année
fourchette
p : prévisions; * Univers obligataire FTSE TMX Canada; ** Dividendes inclus; *** Négatif = appréciation, positif = dépréciation.
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
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