NOUVEAUTÉS - Vers le répertoire parent
Transcription
NOUVEAUTÉS - Vers le répertoire parent
N O U VEAU T ÉS clés des docks décembre 2009 Bibliothèque Littérature L e s r é s u m é s s o n t t i r é s Sheila Levine est morte et vit à New-York Gail Parent « Vu l’explosion démographique, vous en connaissez un, vous, de moyen plus écolo que de s’éliminer soi-même ? Vous imaginez un peu ce que ça demande comme préparatifs, une mort ? Encore plus qu’un mariage ! Après tout, c’est pour l’éternité. Voilà la plus longue lettre de suicide jamais écrite. Après une enfance au sein d’une famille juive dont la devise est « trouve un mari à la fac, après ce sera plus dur », après des études à l’université de Syracuse puis à la New York University, Sheila Levine va se retrouver instit, mais, à son plus grand désespoir, sans mari. Elle décide donc de se suicider un 4 juillet, histoire que la fête batte son plein. » d e s n o t i c e s d e s é d i t e u r s l i b r a i r e s La Physique des catastrophes Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates Marisha Pessl Bleue Van Meer, adolescente précoce, mène une vie peu ordinaire. Son père, un intellectuel exubérant, la ballotte d’une ville universitaire à l’autre. Ils vivent une relation fusionnelle, multiplient les joutes oratoires et refont ensemble l’histoire de la littérature et de la physique quantique. Mais un jour, Bleue découvre son professeur d’anglais pendue à un arbre. En tentant d’élucider ce drame, elle percera les secrets de son entourage. À la fois roman d’apprentissage et thriller littéraire, La physique des catastrophes propose, sous couvert de jeu, une vision critique inédite de la société consumériste. Elégie pour un américain Les Enfants d de l’ l’empereur Siri Hustvedt Claire Messud De retour à New York après l’enterrement de leur père dans le Minnesota, Erik Davidsen et sa sœur découvrent la lettre qu’une femme a jadis adressée au disparu et par laquelle ils apprennent que leur père aurait naguère été impliqué dans une mort mystérieuse. Dès lors, tous les personnages qui gravitent autour de la famille Davidsen vont, de proche en proche, être amenés à se confronter à la part la plus opaque de leur être. e t Dans Les enfants de l’empereur, Claire Messud dépeint les faux-semblants et les travers d’une certaine intelligentsia new yorkaise. Elle nous emmène à la rencontre d’une jeunesse branchée qui place sa propre vacuité, dissimulée derrière les paillettes, les réceptions mondaines, les intrigues sentimentales et des ambitions professionnelles, en proportion inverse des efforts accomplis --- qui place sa propre vacuité au centre du monde. Mary Ann Shaffer et Annie Barrows Janvier 1946. Tandis que Londres se relève douloureusement de la guerre, Juliet, jeune écrivain, cherche un sujet de roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d’un inconnu, natif de l’île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil des lettres qu’elle échange avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre son monde et celui de ses amis : un étrange club de lecture inventé pour tromper l’occupant allemand, le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates. Le Livre de Joe Jonathan Tropper À première vue, Joe Goffman a tout pour lui : un magnifique appartement dans les quartiers chics de Manhattan, des aventures sentimentales en série, une décapotable dernier cri et des dollars comme s’il en pleuvait. Directement inspiré de son adolescence passée dans une petite bourgade du Connecticut, ce best-seller ridiculise les mœurs provinciales de ses ex-concitoyens, dénonce leur hypocrisie, leur étroitesse d’esprit et toutes leurs turpitudes. 1 Extrêmement fort, incroyablement près Philip Roth Jonathan Safran Foer Dans le New York de l’après 11 septembre, Oskar Schell, un petit garçon de huit ans, surdoué, ultrasensible et inventif, se lance à la recherche de son père disparu dans les attentats. Il trouve une clef, et, persuadé qu’elle résoudra le mystère de cette mort injuste, il part en quête de la serrure qui lui correspond. Un récit aussi grave que drôle où les facéties graphiques et typographiques répondent à la truculence géniale et farfelue du narrateur, le petit Oskar. La Méthode Schopenhauer Irvin D. Yalom Quand Julius Hertzfeld, un célèbre psychiatre de San Francisco, apprend qu’il n’a plus que quelques mois à vivre, que fait-il ? Il contacte l’un de ses anciens patients, l’arrogant Philip Slate, accro au sexe, rigide, asocial et manipulateur, le plus grand échec de sa carrière, devenu depuis psychothérapeute. Au centre de cette relation : Schopenhauer... *du même auteur, disponible aussi à la bibliothèque : Le bourreau de l’amour : histoires de psychothérapie. Angelica Arthur Phillips Un récit diabolique, en forme de puzzle, d’une intelligence effrayante, par un maître de la manipulation. Londres, 1880. La maison Barton est au bord de la crise. Depuis que le père, Joseph, obscur biologiste, a décidé que sa fille de 4 ans, Angelica, devait désormais quitter la chambre de ses parents pour aller dormir seule dans la sienne, de mystérieux événements se produisent. Constance, la mère d’Angelica, sent une menace planer sur sa fille. Quand Constance fait appel à Anne Montague, une ancienne actrice reconvertie dans le spiritisme, pour veiller sur Angelica, le quatuor est en place pour un drame. Les quatre protagonistes relatent chacun à leur tour les événements, quatre versions qui parfois s’accordent, parfois se contredisent, chacune jetant une lumière nouvelle, mais aussi une part d’ombre, sur les personnages, leurs peurs, leurs désirs et leurs secrets. Pastorale américaine Après trente-six ans, Zuckerman l’écrivain retrouve «le Suédois». Le Suédois a réussi sa vie, faisant prospérer la ganterie paternelle, épousant la très irlandaise Miss New Jersey 1949, régnant loin de la ville sur une vieille demeure de pierre. Mais la photo est incomplète, car, hors champ, il y a Merry, la fille rebelle. Et avec elle surgit dans cet enclos idyllique le spectre d’une autre Amérique, en pleine convulsion, celle des années soixante, de sainte Angela Davis, des rues de Newark à feu et à sang. J’ai épousé un communiste Chez nous Marilynne Robinson À trente-huit ans, Glory Boughton est de retour à Gilead, où se meurt son père, le révérend qui a exercé dans cette petite ville de l’Iowa un ministère respecté. Bientôt son frère, Jack - le fils prodigue de la famille, disparu depuis plus de vingt ans -, réapparaît lui aussi, en quête d’un refuge et dans l’espoir confus de se mettre en règle avec un passé tourmenté et douloureux. Bouleversant et rédempteur, ce roman sur la famille, la fuite du temps et la succession des générations s’articule sur la triple question de l’amour, de la mort et de la foi. Peut-être plus accompli encore que Gilead, dont il constitue le prolongement, Chez nous, qui a obtenu le prestigieux UK Orange Prize 2009, est probablement le chef-d’œuvre de Marilynne Robinson. Ira Ringold, enfant des quartiers pauvres de Newark, a épousé Eve Frame, ex-star du muet. Ira défend en secret, avec toute sa rage, les droits des travailleurs. Son frère Murray, professeur d’anglais, a eu pour élève le jeune Nathan Zuckerman. Il deviendra l’ami et le disciple d’Ira, jusqu’à ce que ce dernier soit trahi par sa femme et livré à la commission des activités anti-américaines. La Tache Dans La Tache, Philip Roth nous entraîne à nouveau dans les abîmes de la quête identitaire qui lui est chère. Si le titre présage du désastre humain dans lequel les personnages du roman vont s’engloutir, la force narrative de l’écrivain, son style, le regard tendre et l’affection qu’il porte à ses héros, malgré leur destin funeste, révèlent son désir de sauver cette part irrésistible de chacun qu’est l’amour et la vie. 2 Manazuru Une Partie du tout Les brumes de Riverton Hiromi Kawakami Steve Toltz Kate Morton En quête d’un livre vraiment original ? Prenez cet «OLNI», objet littéraire non identifié qui emprunte à Dickens et Irving leur côté sombre, et à Borges l’aspect fantasque. L’histoire est celle de Jasper Dean, un Australien élevé par un père misanthrope, laid, aigri mais néanmoins brillant, et dont l’oncle est un tueur en série de sportifs tricheurs, qui mourra dans sa prison en héros de la morale. Labyrinthique, nihiliste, voici un roman gorgé d’humour, servi par une plume remarquable. À la croisée de Gosford Park et des Vestiges du jour, un étonnant premier roman d’une jeune Australienne, devenu un best-seller dans son pays, qui marque le retour de la grande saga à l’anglaise. Au cours de l’été 1924, dans la propriété de Riverton, l’étoile montante de la poésie anglaise, lord Robert Hunter, se donne la mort au bord d’un lac, lors d’une soirée de la haute société. Dès lors, les sœurs Emmeline et Hannah Hartford, seuls témoins de ce drame, ne se sont plus adressé la parole. Selon la rumeur, l’une était sa fiancée et l’autre son amante… En 1999, une jeune réalisatrice décide de faire un film autour de ce scandale des années vingt et s’adresse au dernier témoin vivant, Grace Bradley, employée à l’époque comme domestique au château. Grace s’est toujours efforcée d’oublier cette nuit-là et le poids des souvenirs. Mais les fantômes du passé ne demandent qu’à se réveiller… Une femme, sa fille, son amant... et son mari disparu. Non pas défunt, mais mystérieusement évanoui dans la nature. Le seul indice qu’il a laissé est le mot « Manazuru » écrit dans son journal. Ce qui amène sa femme à se rendre régulièrement dans la station balnéaire du même nom. Comme toujours dans les romans de Kawakami, le temps se tisse lentement et le secret des cœurs se donne à lire dans les gestes, les étreintes éphémères, la délicatesse des sensations. Mais dans Manazuru plus que dans les autres, la présence d’un monde invisible imprègne le quotidien et bouleverse la géographie sentimentale des êtres : un instant de lumière à saisir, peut-être, entre apparition et disparition, souvenir et oubli, mystère de l’absence et appel de la vie. Les Oreilles du loup Barococo Antonio Ungar Yû Nagashima Du haut de ses arbres et de ses cinq ans, un garçon farouchement libre, crinière rousse au vent et ses chaussettes jaunes bien remontées sur son pantalon rouge, guette les ombres du monde des adultes et le fantôme fou de son père. Bringuebalés dans la tourmente de la séparation de leurs parents, sa petite sœur et lui entament avec leur mère une errance entre la savane et la ville, la jungle et les plateaux de la cordillère des Andes, en quête de survie, d’une éclaircie. Les sensations et images isolées qu’il perçoit avec ses yeux de tigre, la force de la violence et du malheur, mais surtout celle de l’amour et de la beauté, composent le portrait impressionniste d’une Colombie sensuelle et meurtrie. De celui qui travaille comme employé temporaire au magasin d’antiquités Barococo, nous ne saurons jamais son nom ; juste qu’il aime se lever tard et a pris le travail en aversion. Il observe le petit monde qui gravite autour de lui avec détachement et humour. Son regard a la nonchalance d’un flâneur de la vie et l’acuité de celui que sa disponibilité rend sensible au moindre appel. Il y a le cri d’un goéland à queue noire, les surprenants itinéraires de Yûko, petitefille du propriétaire, les tableaux cachés de Françoise, une cliente française fan de sumo, les passages surprises de Mizue, l’habituée qui n’achète jamais rien... Sous son regard, chaque détail vibre d’une vie unique, les secrets des êtres se dévoilent et la moindre variation de lumière devient une aventure. Ce roman qui commence à Tôkyô et s’achève à... Paris s’enchante d’une étrange magie, telle une poussière d’or dans un bol de thé vert. Ce roman a reçu au Japon en 2007 le prix Kenzaburô Oe. Le Voyage à Bordeaux Yoko Tawada Écrivant alternativement en allemand et en japonais, Yoko Tawada ne cesse de traquer le mystère de la différence des langues et des civilisations, dans un va-et-vient constant entre Orient et Occident. Dans ce nouveau roman, elle s’invente un double, Yuna, Japonaise venue comme elle étudier en Allemagne et résidant à Hambourg. Yuna souhaite changer d’horizon : son amie Renée lui propose de se rendre à Bordeaux pour y apprendre le français en logeant dans la maison laissée vacante par son beau-frère, Maurice. Accueillie par celuici, Yuna découvre Bordeaux, mais parcourt surtout au fil des pages le labyrinthe de ses souvenirs faits de multiples rencontres, d’amitiés durables ou éphémères. Sur son carnet, les idéogrammes de sa langue maternelle lui servent encore de fragile aidemémoire. Ce voyage est pour l’héroïne un itinéraire initiatique, une mise à l’épreuve, et pour Yoko Tawada une manière de renouveler la tradition du roman d’apprentissage. 3 La Vaine attente La Locataire Nadeem Aslam Hilary Mantel 2005. L’Afghanistan près de la frontière pakistanaise : dans une maison aux murs ornés de fresques persanes, aux plafonds couverts de livres cloués, avec sa serre où autrefois on distillait des parfums, le docteur anglais, Marcus Caldwell, s’est installé quarante ans plus tôt par amour pour sa femme médecin Qatrina, aujourd’hui décédée. Ils ont eu une fille, Zameen. Vers cette maison convergent des êtres esseulés. La Russe Lara à la recherche de son frère, soldat disparu pendant l’invasion communiste. L’Américain David, ex-agent de la CIA ayant aidé les Afghans à chasser l’occupant soviétique, à la recherche de Zameen (disparue après avoir partagé sa vie à Peshawar). Marcus qui désespère de retrouver sa fille Zameen et son petitfils Bihzad. Casa, le jeune orphelin afghan endoctriné par les talibans et qui brûle de faire ses preuves. Dans ce récit à tiroirs, tout s’emboîte de façon inéluctable. Avec de nombreux retours en arrière. Dans l’esprit de la série Desperate Housewives, Muriel revient bouleverser l’instable équilibre d’un quartier de la middle class britannique et réveille tous les petits maux de ses voisins… Dix ans après son départ cataclysmique vers une institution psychiatrique dans laquelle on l’a faite interner pour le meurtre de sa mère, Muriel Axon est de retour dans sa petite ville étouffante des environs de Londres. Elle veut récupérer son bébé et son ancienne maison qu’elle considère comme un dû. Mais par-dessus tout, elle veut se venger de tous ceux qui ont fait son malheur une décennie plus tôt. A cette fin, elle va user d’un art où elle est passée maître, le déguisement. Se faisant passer tour à tour pour une femme de ménage ou une aide soignante, elle va infiltrer le foyer de ses anciens voisins et exploiter leur don pour l’autodestruction, mettant son grain de sel dans des vies pourtant déjà bien assez compliquées. La locataire est un bijou d’humour noir qui met en scène tout un réseau de personnages comme placés sur une vaste toile d’araignée au centre de laquelle trônerait Muriel, maniant tous les fils, avec une malveillance jubilatoire. Mais sous des dehors comiques, La locataire pose la vaste question de l’identité, des apparences, des malentendus qui surgissent quand on les amalgame trop rapidement, et de la dépendance aux autres. *du même auteur, disponible aussi à la bibliothèque : La Cité des amants perdus. Toute la famille sur la jetée du Paradis Dermot Bolger En 1915, dans un village du comté de Donegal, au nord de l’Irlande, la famille Goold Verschoyle s’épanouit dans un manoir animé par les rires de leurs prestigieux invités. Mais le cours de l’histoire menace l’équilibre de ce petit paradis. Dans une Europe déchirée, chacun va devoir affronter son destin. Toute la famille sur la jetée du Paradis suit l’extraordinaire itinéraire de ces personnages impliqués dans les combats pour l’indépendance, la grève générale en Angleterre, les années 1930 à Moscou, la guerre civile espagnole... Bolger, qui s’est inspiré d’une histoire réelle, a superbement recréé une famille dans sa diversité, toujours unie par les rêves, l’amour et la mémoire vive de l’enfance. Le Testament caché Sebastian Barry L’Amour comme par hasard Des personnages attachants, une écriture dont se dégage une grande puissance lyrique et le goût de vivre. Un roman qui rend bien les tensions religieuses et politiques de l’Irlande au début du XXe siècle. Palpitant, incroyablement drôle et cinglant : Le testament caché n’épargne personne et surtout pas l’Eglise catholique. Eva Rice Dans l’Angleterre du début des années 1950, deux jeunes filles issues d’un milieu d’aristocrates désargentés, folles d’un chanteur de rock à la mode, font leurs premiers pas dans la bonne société Londonienne. La réussite de ce roman, ce sont ces personnages chics et brindezingues, jamais à cours d’une idée folle, débordant de vitalité et d’espérance. Il faut dire qu’au terme de cette année 54, on fête la fin des restrictions, l’arrivée du rock’n’roll avec les premiers 45-tours d’Elvis Presley, le début d’une époque où tout semble possible. Tout au long de ce marivaudage à l’anglaise qui renferme son lot de secrets, de rencontres et de palpitations, Eva Rice noie l’eau de lavande de chez Harrods dans une bonne rasade de whisky. Tellement irrésistible de fraîcheur et de légèreté qu’il donne envie de chanter à tue-tête. 4 Ni d’Eve ni d’Adam Le Mec de la tombe d’à côté Loin des bras Katarina Mazetti Metin Arditi Placez côte à côte sur un banc, dans un cimetière, un vieux garçon séduisant et une jeune veuve terne. Elle est bibliothécaire et ne pense que culture, il est agriculteur et n’imagine pas qu’on puisse lire « de son plein gré ». Avec ces ingrédients, Katarina Mazetti a conquis les lecteurs suédois qui se sont arraché Le Mec de la tombe d’à côté. Il est vrai qu’un coup de foudre parmi les tombes, à l’heure où l’horloge biologique de Madame sonne l’alarme, ne manque pas de ressorts comiques. La faillite menace l’Institut Alderson, pensionnat suisse pour fils de familles aisées. Un repreneur se propose, qui entend soumettre l’établissement, et ses professeurs, à un audit décisif pour leur avenir. Dans ce huis-clos fait de solitudes collectives, chacun cache une blessure que les circonstances ne tardent pas à mettre à nu. Un roman aux ramifications multiples, à l’orchestration magistrale. *du même auteur, disponible aussi à la bibliothèque : L’Imprévisible. Amélie Nothomb Ce roman prend pour cadre le Japon, pays de cœur d’Amélie Nothomb. Ici, la narratrice entreprend de donner des cours de français à des Japonais dans l’espoir de mieux maîtriser… la langue nippone. Et voilà le tonique Rinri qui pointe son joli minois et entend progresser en français aux côtés d’une professeure compétente. Rinri ? C’est un étudiant un peu loser qui a raté son entrée dans les plus prestigieuses universités japonaises et qui est un rejeton de la haute bourgeoisie tokyoïte. C’est surtout un jeune homme avec qui le dialogue des cultures s’établira… jusqu’à la relation sentimentale, avec son lot de conventions sociales délirantes, entre une mémorable présentation de la professeur à la belle famille et quelques quiproquos drolatiques. *du même auteur, disponible aussi à la bibliothèque : Journal d’hirondelle. Stupeur et tremblement. Le sabotage amoureux. Une nouvelle femme Carmen Laforet Paulina, la trentaine, se sépare de son mari et décide de vivre seule à Madrid en assumant la charge de son enfant. Pleine d’espoirs nouveaux, elle découvre la passion et entretient une intense liaison amoureuse. Tout ceci pourrait paraître banal si Une Femme nouvelle n’avait pas été écrit dans les années cinquante en plein après-guerre et dans une grande période de répression franquiste. La a libération de Paulina va passer parr une intense quête spirituelle, quii n’est pas sans rappeler l’ascétisme e et la violence des grandes mystiques es espagnoles. Une nouvelle femme, e, une œuvre qui nous fait entrer au cœur de l’âme féminine, c’est un n regard d’une grande beauté sur les ressorts d’une extraordinaire personnalité. Muléum Erlend Loe « » On va s’écraser. Je t’aime. Fais ce que tu veux. Papa. Voilà le sms que reçoit Julie, 18 ans. Son père, sa mère et son frère Tom se crashent effectivement en Afrique. Et Julie se retrouve seule dans sa grande et luxueuse maison d’Oslo. Julie n’a plus envie de vivre. Elle s’efforce d’échapper aux attentions délicates et inquiètes de ses amis et du « docteur ding », le psychologue qui la suit. Elle nourrit des idées de suicide qu’elle consent à écrire dans un journal intime. Bien qu’elle trouve ça terriblement ringard d’écrire un journal. Et elle s’envole pour faire le tour de la planète, autant de fois que possible, pour multiplier ses chances de s’écraser, et d’en cha fini nir. Ou alors attraper la grippe aviaire. Ou encore attirer sur avi elle une fatwa, peut-être en dessinant des caricatures ? Julie de met toutes les ch a n c e s de son côté. Enterrez-moi sous le carrelage Pavel Sanaïev Sacha Savéliev est un petit garçon qui n’a pas le droit de suer, ni de quitter son collant de laine bleu, ni d’avaler tout rond, et qui pourrira à seize ans, selon les prédictions de sa grand-mère. Théâtre de personnages outranciers et carnavalesques où domine Nina, femme tentaculaire et vociférante à l’amour écrasant, les récits du petit Sacha évoluent entre drame de famille et conte, sous de faux airs de compositions d’écolier, passant de façon névrotique du rire aux larmes, de la supplique à l’insulte. Fasciné par ce spectacle burlesque, dont le langage et les codes se révèlent peu à peu à lui, l’enfant guette l’instant où le rêve basculera dans la réalité. *du même auteur, disponible aussi à la bibliothèque : L’île et ses démons. 5 Les heures souterraines Delphine de Vigan Une vue imprenable sur l’ampleur du désastre, voilà ce qu’offre Delphine de Vigan dans son dernier roman. Ces mots, ce sont ceux de Thibault, l’un des deux personnages principaux. Mais ils pourraient tout aussi bien se nouer au fond de la gorge de Mathilde. Deux individus qui se croisent sans se voir au cœur de la ville tentaculaire. Des victimes de cette violence silencieuse qui s’invite dans leurs vies. Précise et épurée, l’écriture de Delphine de Vigan joue une partition dépouillée pour peindre des gestes qui se répètent et s’ajoutent, formant ce que l’on nomme communément le quotidien. La Vérité sur Marie Contravention Jean-Philippe Toussaint Stefan Coic L’orage, la nuit, le vent, la pluie, le feu, les éclairs, le sexe et la mort. Plus tard, en repensant aux heures sombres de cette nuit caniculaire, je me suis rendu compte que nous avions fait l’amour au même moment, Marie et moi, mais pas ensemble. La Vérité sur Marie n’est pas à proprement parler une suite, mais un prolongement de Faire l’amour (2002) et de Fuir (prix Médicis 2005). Rien ne va plus pour Adermatt Mac Dermott : Gladys, la femme de sa vie, l’a abandonné sur le bord de la route ! Et, pour ne rien arranger, il découvre, le lendemain, son milliardaire de père fraîchement suicidé dans le château familial. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir été préparé : dans la famille Mac Dermott, il est de bon ton de devancer la mort. Question d ’ é l é g a n c e . L’apparition d’un petit frère, inconnu jusqu’alors et unique héritier de la fortune paternelle, paraît en revanche bien plus surprenante aux yeux de l’irresponsable Adermatt. Le voilà tuteur désemparé du jeune Bristol qui sanctionne impitoyablement le moindre de ses écarts par des contraventions. L’occasion de faire pénitence en attendant désespérément le retour de Gladys… Contravention est une fantaisie, inventée par un gars qui a de l’imagination à revendre. Il a aussi un humour hérité du «british nonsense», du style et de la tendresse. « » *du même auteur, disponible aussi à la bibliothèque : Faire l’amour. Fuir. La délicatesse David Foenkinos Il passait par là, elle l’avait embrassé sans réfléchir. Maintenant, elle se demande si elle a bien fait. C’est l’histoire d’une femme qui va être surprise par un homme. Réellement surprise. pages blanches Cyril Massarotto Quand un étrange héritage redistribue les cartes d’une vie... « Ce carnet, c’est ton héritage. Tes sœurs auront le reste, mais crois-moi, je te lègue le plus précieux de mes biens, et tout l’argent du monde ne le remplacerait pas. Souviens-toi de moi. » Quel choc pour ce jeune homme lors de l’ouverture du testament de son grand-père bienaimé : il ne lui a rien laissé. Rien, à part un vieux carnet au cuir râpé, avec une centaine de feuilles vierges. Cent pages blanches en héritage… Et une ultime lettre où le grand-père lui apprend que ce carnet est le plus grand trésor dont on puisse rêver. Son grand-père était-il devenu fou ? Très vite, le jeune homme va découvrir le secret du carnet, un pouvoir mystérieux qui va bouleverser sa vie bien rangée et y faire entrer la folie, la gaieté et l’amour. Honecker 21 Jean-Yves Cendrey Le Club des incorrigibles optimistes Jean-Michel Guenassia Michel Marini avait douze ans en 1959. C’était l’époque du rock’n’roll et de la guerre d’Algérie. Lui, il était photographe amateur, lecteur compulsif et joueur de baby-foot au Balto de Denfert-Rochereau. Dans l’arrière-salle du bistrot, il a rencontré Igor, Léonid, Sacha, Imré et les autres. Ces hommes avaient passé le Rideau de Fer pour sauver leur peau. Ils avaient abandonné leurs amours, leur famille, trahi leurs idéaux, et tout ce qu’ils étaient. Ils s’étaient retrouvés à Paris dans ce club d’échecs d’arrière-salle que fréquentaient aussi Kessel et Sartre. Et ils étaient liés par un terrible secret que Michel finirait par découvrir. Cette rencontre bouleversa définitivement la vie du jeune garçon. Parce qu’ils étaient tous d’incorrigibles optimistes. Honecker 21, ou les vingt chapitres de la vie d’un Berlinois moyen. Homme ordinaire, il souffre de maux qu’il juge extraordinaires parce qu’il les croit uniquement les siens. Ce sont en fait les maux communs de notre florissante société, entre bureaucratie folle et libéralisme ricaneur, tyrannie patronale et laxisme sentimental, course au confort, égarements financiers, et bien sûr passages répétés par ces guichets de l’humiliation que sont les comptoirs des services après-vente… Charlot malheureux, jaloux, malveillant à l’occasion, Matthias Honecker fait sourire, et même rire, parce qu’il n’est que ce qu’il est : notre semblable, notre frère, qui nous donne de nos nouvelles ici et maintenant. 6 clés des docks Polars Les aventures d’Erica Falck en 3 volumes Camilla Läckberg Lumen Au-delà d’une maîtrise évidente des règles de l’enquête et de ses rebondissements, Camilla Läckberg sait à merveille croquer des personnages complexes et - tout à fait dans la ligne de créateurs comme Simenon ou Chabrol - disséquer une petite communauté dont la surface tranquille cache des eaux bien plus troubles qu’on ne le pense. T.1 La Princesse des glaces Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d’une amie d’enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d’eau gelée. Impliquée malgré elle dans l’enquête (à moins qu’une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l’œuvre), Erica se convainc très vite qu’il ne s’agit pas d’un suicide. Sur ce point – et sur beaucoup d’autres –, l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint. T.2 Le Prédicateur Un matin d’été, un jeune garçon joue dans les rochers à Fjällbacka, la petite ville touristique de la côte ouest. Dans une crevasse, il tombe sur le cadavre d’une femme. La police établit rapidement qu’il s’agit d’un meurtre mais l’affaire se complique avec la découverte, plus profond au même endroit, de deux squelettes de femmes… L’inspecteur Patrik Hedström est chargé de l’enquête en cette période estivale où l’incident a tendance à faire fuir les touristes et qui, canicule oblige, rend difficiles les dernières semaines de grossesse d’Erica Falck, sa compagne. Ben Pastor Dans la Pologne que l’armée allemande occupe en 1939, l’assassinat de la Mère Kazimierza, religieuse connue pour ses dons de prophétie, peut mettre le feu aux poudres. Un duo improbable enquête : Martin, officier du renseignement allemand, et le père Malecki, Américain, prêtre à Chicago, envoyé par le Vatican. Deux humanistes dans un monde qui méprise l’homme. Lumen est le premier roman policier d’une série de sept mettant en scène Martin Bora, officier du renseignement de la Wehrmacht, dont les idéaux sont proches de ceux de Claus Stauffenberg, mais qui, au moment de l’occupation de la Pologne, en 1939, voit avec horreur le comportement assassin et méprisant des troupes de son pays et en particulier de la Waffen SS. En tant qu’officier Martin est coincé entre la loyauté qu’il doit à son pays et un idéal humaniste, qui l’amènera à aimer la discussion, pas toujours facile, avec le père Malecki. T.3 Le Tailleur de pierre « La dernière nasse était particulièrement lourde et il cala son pied sur le plat-bord pour la dégager sans se déséquilibrer. Lentement il la sentit céder et il espérait ne pas l’avoir esquintée. Il jeta un coup d’oeil par-dessus bord mais ce qu’il vit n’était pas le casier. C’était une main blanche qui fendit la surface agitée de l’eau et sembla montrer le ciel l’espace d’un instant. Son premier réflexe fut de lâcher la corde et de laisser cette chose disparaître dans les profondeurs... Un pêcheur de Fjällbacka trouve une petite fille noyée. * * » 7 Cercueil et fossoyeur. Le Cycle de Harlem « Chester Himes – C’est ici à Harlem, parmi les gens de couleur, que le taux de criminalité est le plus élevé au monde. Et il n’y a que trois façons de procéder : ou bien on fait payer les malfaiteurs – et ça, vous n’en voulez pas ; ou bien on paie les gens suffisamment pour qu’ils aient une vie décente – et ça, vous ne le ferez pas ; si bien qu’il ne reste qu’à les laisser se bouffer entre eux. Ainsi s’exprime l’inspecteur noir Jones, dit Fossoyeur, répondant à l’accusation du sergent Anderson, qui le soupçonne, lui et son collègue Ed Cercueil, d’avoir la gâchette un peu facile et une idée toute personnelle sur la manière de faire régner l’ordre à Harlem. Le génie de Chester Himes, dans ces huit romans où la brutalité le dispute au pittoresque, est de saisir Harlem au moment critique où les Noirs, excédés par la ségrégation, les brimades de la police, la misère et les bas salaires, vont basculer... Cercueil et Fossoyeur, qui appartiennent corps et âme à Harlem, ont un pied dans chaque camp : celui des Blancs qui usent et abusent de la loi, celui des Noirs où les deux justiciers se servent de la loi pour protéger les Noirs d’eux-mêmes et les empêcher de « se bouffer entre eux ». » *du même auteur, disponible aussi à la bibliothèque : Qu’on lui jette la première pierre. • L’Affaire Road Hill House Scarpetta Kate Summerscale Patricia Cornwell Au cours de l’été 1860, un fait-divers atroce bouleverse l’Angleterre, déclenchant à travers tout le pays une hystérie médiatique sans précédent. Qui a tué le jeune Saville Kent, trois ans, dernier-né d’une famille de respectables bourgeois de la campagne anglaise ? Parmi les membres de la famille, chacun semble coupable car chacun a quelque chose à cacher. Immédiatement, les journaux s’emparent de l’affaire, et l’enquête, menée par Jack Whicher, célèbre détective de Scotland Yard, dévoile à tout le pays l’intimité d’une famille au-dessus de tous soupçons. Récit d’un scandale, acte de naissance du pouvoir de la presse, mais aussi du roman policier anglais. Et si c’était niais ? Oscar Bane a exigé son admission O dans le service psychiatrique de da l’hôpital de Bellevue. Il redoute pour l’ sa vie et prétend que ses blessures lui ont été infligées au cours d’un lu meurtre ; meurtre qu’il nie avoir m commis. Il ne se laissera examiner que co par Kay Scarpetta, médecin légiste pa expert, l’unique personne en qui il ait ex confiance. Kay se lance co et très vite une vérité s’impose : le tueur s’ anticipe avec précision an où se trouve sa proie, o ce qu’elle fait, et pire encore, les avancées en des enquêteurs. Kay d Scarpetta devra faire Sc face à l’incarnation du fa mal... m *du même auteur, disponible aussi à la bibliothèque : Baton Rouge. Sans raison. La ville des frelons. Pascal Fioretto Coup de tonnerre dans l’édition contemporaine ! Les écrivains à succès disparaissent l’un après l’autre : DHL, Fred Wargas, Marc Lévis... Si Jean d’Ormissemon est étrangement épargné par le kidnappeur en série, Mélanie Notlong sait qu’elle est une cible de choix. Le commissaire Adam Seberg tente de découvrir le mobile de l’auteur de ces enlèvements. Mais, rongé par les soucis personnels, parviendra-t-il à protéger Anna Galvauda ? Pascal Fioretto, pasticheur en série, relève avec brio la double gageure de nous raconter une histoire policière et de parodier à chaque chapitre le style d’un écrivain contemporain à succès. • La Horde du contrevent Alain Damasio Un groupe d’élite, formé dès l’enfance à faire face, part des confins d’une terre féroce, saignée de rafales, pour aller chercher l’origine du vent. Ils sont vingttrois, un bloc, un nœud de courage : la Horde. Ils sont pilier, ailier, traceur, aéromaître et géomaître, feuleuse et sourcière, troubadour et scribe. Ils traversent leur monde debout, à pied, en quête d’un Extrême-Amont qui fuit devant eux comme un horizon fou. Expérience de lecture unique, La Horde du Contrevent est un livre-univers qui fond d’un même feu l’aventure et la poésie des parcours, le combat nu et la quête d’un sens profond du vivant qui unirait le mouvement et le lien. Chaque mot résonne, claque, fuse : Alain Damasio joue de sa plume comme d’un pinceau, d’une caméra ou d’une arme… Chef-d’œuvre porté par un boucheà-oreille rare, le roman a été logiquement récompensé par le Grand Prix de l’Imaginaire. Un Lieu incertain Fred Vargas Adamsberg part pour trois jours de colloque à Londres. Estalère, le jeune brigadier, et Danglard - terrorisé à l’idée de passer sous la Manche - sont du voyage. Tout devait se passer de manière aérienne et décontractée, mais un événement macabre alerte leur collègue de New Scotland Yard, Radstock. Clyde-Fox, un original local, lui parle du vieux cimetière de Highgate. Des chaussures - avec des pieds dedans font face au cimetière, « un des cimetières romantiques les plus baroques de l’Occident », un lieu macabre, gothique, unique. Tandis que l’enquête anglaise commence, les français rentrent au pays, et se retrouvent confrontés à un horrible massacre dans un pavillon de banlieue. De fil en aiguille, Adamsberg, avec l’aide de Danglard, remonte une piste de vampires, et de tueurs de vampires, jusqu’en Serbie. *du même auteur, disponible aussi à la bibliothèque : Dans les bois éternels. 8 clés des docks Biographies, sciences Roland Jouvent R Lo Lorsque nous nous remémorons re une aaltercation ou la racontons, ne mêlonsra n nous pas ce que nous avons dit et ce que nous n aurions dû dire ? Pour tirer notre épingle d’un jeu qui n’a pas tourné à notre avantage ? Le cerveau magicien, c’est cette capacité qu’a notre cerveau de nous donner une représentation de la réalité qui nous évite du stress ou du déplaisir et nous procure des satisfactions ou du plaisir. Roland Jouvent explique pourquoi et comment les troubles psychiques sont des atteintes de ce cerveau magicien. Lorsqu’il n’est plus capable d’opérer sa magie, notre psychisme, confronté de plein fouet à la réalité, se rétracte ou s’effondre. Psychanalyse, comportementalisme et psychotrope, chacun à sa manière redonne au cerveau ses pouvoirs magiques. Les Poètes du Chat Noir Imagine-t-on un lieu qui tiendrait à la fois du salon littéraire, du cabaret, de la salle de rédaction d’un journal et du théâtre d’ombres ? Un lieu canaille et intello, fréquenté par tous : poètes, musiciens, peintres, chansonniers, critiques, comédiens, voyous, cléricaux, anarchistes, énergumènes, bourgeois... Ce lieu a existé de 1881 à 1897, au 84, boulevard de Rochechouart, puis au 12, rue Victor-Massé. La se réunissaient les Hydropathes et les Fumistes, passaient quelques Vivants, voire des Naturalistes et des Amorphes, se côtoyaient inconnus et célébrités. L’ambiance était bruyante, joyeuse, irrespectueuse et copieusement arrosée. Pour les poètes, Le Chat Noir était aussi bien un lieu de rendez-vous qu’un banc d’essai pour tester leurs élucubrations les plus récentes. Sa création marqua la translation de la vie artistique et intellectuelle du Quartier latin vers Montmartre. La dépendance amoureuse François-Xavier Poudat L’auteur présente les grands types de dépendance amoureuse, explique les différents motifs qui animent les personnes dépendantes (calmer une angoisse, se punir, s’affirmer, oublier, se procurer du plaisir, remplir un vide, etc.) et propose une méthode et des conseils pour passer de la dépendance à l’individuation en amour. biographie L Cerveau Le m magicien Gabriel Garcia Marquez. Une vie Gerald Martin Hypocondriaques, je vous ai compris Michel Cymes « Vous êtes hypocondriaque ? Je vous plains avec sincérité, car votre vie est gâchée de peur de la perdre. Je plains aussi votre entourage, car il est usant de vivre avec une personne angoissée. Je plains enfin mes collègues médecins qui, comme moi, sont considérés par les patients hypocondriaques comme des incompétents désinvoltes. Je ne peux pas vous rassurer, c’est impossible. Mais je vous ai compris. Je voudrais vous dire que vous avez raison de vous inquiéter, car un mal de tête peut effectivement être le premier symptôme d’une tumeur au cerveau. Mais une fois que nous aurons ensemble évacué ce diagnostic gravissime, nous pourrons en envisager d’autres, plus bénins et largement plus fréquents. C’est le chemin que je vous propose de parcourir dans cet ouvrage que je vous dédie. » Une vie est l’histoire d’une réussite, une histoire tout aussi fascinante et étrange que les œuvres de Gabriel Garcia Márquez elles-mêmes. Le grand écrivain colombien, prix Nobel de littérature en 1982, incarne à la fois le réalisme magique et l’engagement révolutionnaire. Ses romans et nouvelles mêlent les grands tableaux de l’histoire sud-américaine à la fable, au folklore et aux mythes populaires. Son œuvre dénonce les inégalités sociales et les inextricables compromissions morales, fruits de luttes acharnées de pouvoir ou d’intérêt, et causes du malheur des plus faibles. Ce sont toutefois les aspects moins connus de l’incroyable destin de l’écrivain que cette biographie met en lumière : la difficulté de concilier la célébrité et la qualité littéraire, la politique et l’écriture, le pouvoir, la solitude et l’amour. Ce travail admirable, fruit de dix-sept années de constance et d’obstination, retrace avec brio la vie du prix Nobel de littérature, de son enfance dans un milieu pauvre et rural jusqu’à la gloire internationale. Un hommage subtil à un auteur complexe, mais aussi une clef indispensable à la compréhension de son œuvre. 9 clés des docks CD Musique Indigo Girls Riverside Poseidon and the bitter bug Anno Domini High Definition L’album a été enregistré à Atlanta en trois semaines seulement – pour garder la spontanéité et la découverte. Et c’est l’écriture qui brille sur cet album, le duo explorant de nouvelles approches de la mélodie, du rythme, spécialement sur Digging For Your Dream de Saliers dont elle dit que c’est “aussi proche de la R&B que j’ai pu” et sur Sugar Tongue de Ray, une fervente meditation sur le colonialisme... Après avoir été la révélation du rock progressif au cours des années 2000, les polonais de Riverside reviennent avec un nouvel album. La basse vrombissante de Mariusz Duda, la guitare de Piotr Grudzinski qui durcit le son, les synthés avec Michal Lapaj, véritable sorcier des sons, et de la technique époustouflante du batteur Piotr Kozieradzki créent une musique brute et torturée. Mark Knopfler Get lucky Très mélodique, de belles ambiances irlandaises par moment, du blues, du folk rock, un plaisir à écouter, toujours le même son de guitare avec toutefois moins de «démonstration» mais plus de finesse et un chant et une voix toujours au top. * disponible aussi à la bibliothèque : NomadsIndians-Saints, All that we let in, Despite our differences. Porcupine Tree r op co kp The Incident Porcupine Tree est un groupe de rock progressif pour lequel le metal n’est qu’une influence parmi tant d’autres. Musique envoûtante, qui peut en l’espace de quelques secondes passer d’un son massif et mural en un arpège de guitare sèche et un piano éthéré. Muse The Resistance Le trio du Devon n’a jamais peur de rien et certainement pas de la basse slappée, ce son si particulier remonté des années 80 qu’on peut entendre sur ce cinquième album très attendu. Le disque que le groupe a tenu à produire lui-même s’achève par Exogenesis, une mini-symphonie en trois parties qui n’est pas sans rappeler les grandes heures du prog rock. D l O’R Ri d Dolores O’Riordan No Baggage Un second album solo pour la chanteuse charismatique à la voix unique du groupe Cranberries. De très belles compositions dans lesquelles on retrouve ses influences rock et ses origines Irlandaises. * disponible aussi à la bibliothèque : Showbiz. * disponible aussi à la bibliothèque : Are you listening ? ambiance irlandaise Colbie Caillat Breakthrough Dead by Sunrise Out of ashes Après une carrière en tant que leadeuse du groupe K’s choice, Sarah Bettens revient sur le devant de la scène en solo, avec un nouvel album. Un album qui sent le mer Colbie Caillat soleil, le sable et la mer. nous prouve que ce n’est pas qu’un «one shot» avec son premier album et confirme qu’elle sera à compter dans la scène musicale comme homonyme féminin de Jack Johnson... petit bonus pour les fan, le duo succès Lucky avec Jason Mraz. * disponible aussi à la bibliothèque : Scream. * disponible aussi à la bibliothèque : Coco. Sarah Bettens Never say goodbye Sortant de Linkin Park sur Out Of Ashes, le premier album de son nouveau projet, Dead By Sunrise – Bennington – donne aux fans un regard révélateur à l’homme derrière la voix. 10 Paolo Nutini Joss Stone Sunny side up Colour me free! Paolo Nutini s’émancipe avec son deuxième album. Sunny side up se présente comme un mélange, revisitant le ska des Skatellites en ouverture, pour progresser ensuite vers la soul blanche 70’s, le Rythm Blues 50’s et la pop. Ecrit, produit et réalisé par Paolo Nutini, cet album fait la part belle à l’acoustique, aux cuivres et à la voix du jeune songwriter. Joss Stone nous revient avec Raphael Saadiq à la production sur un titre et un son beaucoup plus funks que les précédents. Mais sa voix impressionnante est toujours là. * disponible aussi à la bibliothèque : These streets. * disponible aussi à la bibliothèque : Introducing. The Dynamites Lady and Bird Burn it down La Ballade de Lady and Bird La rencontre entre Keren Ann et l’islandais Barði Jóhannson nous donne une musique atmosphérique. Proche de la musique d’un film, Lady & Bird apaise par sa douceur. Omniprésence du piano, des instruments à cordes, les deux voix s’entremêlent pour un résultat plutôt agréable et enivrant. atmosphère Les Dynamites ont acquis sur scène la réputation de « destructeurs » lors de leur 1ère tournée européenne, ils ont rapidement pris leur envol et visité les quatre coins de l’Europe. En cette déferlante soul funk, Charles Walker, ancienne gloire de la Stax, mène la danse avec Bill Elder, band leader et compositeur du groupe. La production de Bill Elder est racée et moderne à la fois, et la voix de Sir Charles toujours aussi rayonnante du haut de ses 62 ans. Kings of Convenience Declaration of dependence Il fait (souvent) froid dans la Norvège natale des Kings of Convenience. Ce froid a inspiré le duo pour produire un 4ème album de grande qualité tant sa sonorité est cristalline comme de l’eau de glacier et tant l’atmosphère qui s’en dégage est saisissante comme le premier pas sur une étendue enneigée. Andrew Bird The Noisettes t Noble beast Wild young hearts Touche-à-tout plutôt inspiré, ce singer-songwriter américain, dont l’instrument premier est le violon, multiplie les disques de pop-rock atmosphérique et les collaborations (avec Emily Loiseau récemment). Noble beast confirme son statut d’amateur de grands espaces musicaux dont les frontières entre les genres n’ont pas de raison d’être. * disponible aussi à la bibliothèque : Armchair apochrypha. Bill Callahan Sometimes I wish we were an eagle Neuf chansons, neuf petites merveilles d’une profondeur et d’une élégance rare comme on n’en n’avait pas entendu depuis bien longtemps et qui s’expriment notamment dans un premier titre de plus de neuf minutes superbement arrangé autour de cordes qui se marient comme jamais avec cette voix grave et trainante que l’on reconnaîtrait entre mille. Finement composées, proprement arrangées et propulsées par la voix de Shoniwa qui fait don de son organe comme une Kate Bush, une Bille Holiday ou une Diana Ross des années 2000, la dizaine de chansons venues du cœur sont rassemblées deux ans après un premier album qui avait mis en alerte et a permis aux Noisettes de tourner avec les stars du moment. XX r op co kp The XX Minimale et gorgée de cold-wave, la musique de XX fait la part belle aux silences et aux voix, sombres ou cristallines, qui se répondent en apesanteur. atmosphère 11 v a r i é t é f r a n ç a i s e Eiffel À tout moment Art Mengo Sujet libre Sur ce nouvel album Art Mengo a choisi d’évoquer les destinées invisibles, les trajectoires anonymes, des thèmes qui s’aventurent entre jazz et variété. Un disque élégant et pudique. Le 4ème album d’Eiffel surprend tout d’abord par l’écriture. Les structures des chansons sont différentes : moins rock, elles reposent plus souvent sur le rythme de la marche. Parties d’une structure guitare acoustique-voix et enregistrées ainsi sans que la voix de Romain n’ait besoin de couvrir le feu des décibels, le chant n’a jamais été aussi contenu, le son aussi sec. Slide-guitar, banjo, harmonium, hautbois d’amour et hautbois de chasse, violon alto, clarinette basse, sax baryton, cornet s’invitent. Mary’s Dream 10Y Les deux piliers du groupe, Sandro Boschi et Christophe Foultier se sont connus au lycée. Le premier est chanteur ett guitariste, t it i t le second, bassiste et choriste. Tous les deux fans de Pearl Jam et de l’école de Seattle, ils se mettent à écrire et à composer. Au fil du temps, le groupe est renforcé par l’arrivée du violoncelliste Corentin Dalgarno et le batteur Sébastien Branchu et par la participation vocale de Zoé Veighart et celle de Cédric Murat au Fender rhodes. Dionysos Eats music BazBaz Camille Sur le bout de la langue Se revendiquant très sentimental et un brun mélancolique, Bazbaz se raconte, parle d’amour, de sensualité et des femmes. Un électron libre... Sébastien Schuller Evenfall Evenfall apparaît largement imprégné d’une forme de communion à distance avec une nouvelle famille de lointains cousins d’Amérique, qui pratique sans a priori les mélanges et réhabilite une démarche créative émancipée des dogmes : Sufjan Stevens, Animal Collective, Beirut… Tout comme eux, Sébastien Schuller a désormais largué les dernières amarres qui le rattachaient encore au mouillage électro de ses débuts. Diving with Andy Sugar sugar Au lieu d’une banale compilation, le groupe de Valence a préféré réunir sur un double-CD des raretés parmi lesquelles des démos, de ses premières chansons notamment, des titres live enregistrés au Zénith de Paris en 2008, des inédits de l’album Haïku, des reprises (de chansons de Brassens ou Ferré), et des nouvelles versions de morceaux connus de son répertoire, tels Frog, Tokyo Montana ou Jedi. * disponible aussi à la bibliothèque : Monsters in love. Revolver Music for a while Groupe parisien influencé entre autres par Elliott Smith, Neil Young, les Strokes etc. Ce premier album est une belle découverte et laisse entrevoir un bel avenir. M Mister mystère Pour leur deuxième album, les Français nçais signent un petit chef-d’œuvre de pop. On pense aussitôt à l’exquis Sunday Morning de Margo Guryan ou au Gainsbourg de Melody Nelson : même sensualité dans la mélodie, même groove lumineux dans les basses, même façon langoureuse de raconter les jours ensoleillés des Il a changé de label, mais n’a pas sa guitare d’épaule. Animé d’une passion qui fait toujours plaisir à entendre, M donne suite à ses trois albums studio publiés sur une autre major, avec cet album de chansons rock à la française réussi. sixties. 12 I love jazz Mélody Gardot My one and only thrill CD 1. Jazz Divas CD 2. Jazz Crooners CD 3. Jazz Legends CD 4. Gypsy Jazz CD 5. New Jazz Rachid Taha Bonjour M u s i q u e traditionnelle orientale, boucles électro, country, hip hop et chaâbi s’y entremêlent avec aisance, sans que l’oreille songe une seconde à s’en offusquer. De ce simple bonjour, au décryptage poignant du lien fraternel entre juifs et arabes trop longtemps étouffé par des décennies de souffrances (Mabrouk Aalik), Rachid Taha poursuit sa quête de l’autre et son rêve humaniste. En «pessimiste joyeux», comme il dit. Sur fond de guitares flamenco (Sélu), il rend aussi hommage à ceux qu’il appelle ses «anges» : Youssef Chahine, Lili Boniche, Frantz Fanon, Oum Kalssoum… «Je les ai lus, écoutés, regardés ou connus. Ils font partie de moi, de ma mémoire, de ma musique et me guident quand ça va mal.» * disponible aussi à la bibliothèque : Diwan 2, Rachid Taha Live. Diam’s SOS La jeune artiste francilienne a grandi et voyagé, s’est ouverte au monde, sans rien perdre de sa hargne et de sa révolte. Dans ce disque dense et contrasté, dévoré par la flamme d’un rap aussi aiguisé que généreux, Diam’s dévoile ses blessures intimes (« I Am Somebody ») et remet les pendules à l’heure. Pour finalement s’imposer comme la voix féminine d’un genre parfois un peu trop macho. * disponible aussi à la bibliothèque : Dans ma bulle. Tandis que son premier album brillait par un côté intimiste qui a contribué à faire d’elle, le temps d’une saison, un des secrets les mieux gardés du show-biz, My One And Only Thrill a tout d’un voyage en “sonoroscope”. Truffé de compositions originales envoûtantes que Melody a tenu à signer et auxquelles l’arrangeur pour cordes et orchestre Vince Mendoza donne un relief étourdissant, ce second CD la voit évoluer entre les fantômes de Peggy Lee et Frank Sinatra, à supposer que ces derniers aient enregistré avec Bernard Herrmann. Grave et empreinte de nostalgie, la chanson-titre est le miroir dans lequel se reflètent toutes les autres, et notamment cette reprise d’Over The Rainbow que Melody rehausse d’une subtile touche latine qui caractérise également ce disque. le québec Cœur de Pirate Cœur de Pirate Ne sachant plus trop quoi faire de ses aptitudes au piano (dont elle joue depuis l’âge de 3 ans), Cœur de Pirate se met en 2007 à extérioriser tout ce qui se passe autour d’elle en chanson. Au fil des titres qu’elle écrit, compose et réalise, elle signe un premier album tout simplement solaire. 19 ans et – de fait – déjà beaucoup de choses à dire sur les sentiments, la solitude, une douce insolence. Une étonnante maturité artistique, très remarquée en 2008 aux Francofolies de Montréal. Ariane Moffatt Tous les sens Rickie Lee Jones It’s like this Rickie Lee Jones touche aussi bien à la guitare qu’au piano, mais son principal talent est, sans conteste, son immense talent d’auteur et d’interprète vocal. Alliant, avec grâce, poésie sur fond de musique Folk aux parfums Jazz, on touche là le haut de l’Art avec un grand «A». j a z z b l u e s Caravan Palace Voici une fille aux semelles de groove. Née dans le jazz parce qu’il fallait bien s’inventer un langage musical, apprendre les secrets telluriques de l’harmonie et trouver sa voix dans les chemins escarpés du chant lyrique, Ariane Moffatt a suivi l’apprentissage de la musique à l’Université du Québec à Montréal. De fait, Ariane Moffatt ressemble à Montréal. Urbaine, électrique, libre, verticale et horizontale, de feu et de glace. Ariane est une ville. Ariane est cette métropole où l’amour traqué respire à chaque coin de rue. Terez Montcalm Connection Une chanteuse québecoise à découvrir ou redécouvrir avec des reprises et des créations originales. La bibliothèque est aussi sur : Caravan Palace Mélangeant jazz manouche et musique électronique, le son des Caravan Palace reste en tête bien des heures après la première écoute... PAO. P PA AO A O.. D. O D Ba Ball Bal B Bally lllly 5C CD D pour découvrir Les grandes voix du jazz d’hier d h et d’aujourd’hui : 13