Comités musique de janvier et février 2012
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Comités musique de janvier et février 2012
Compte rendu comité musique N° 46 du 17 février 2012 à Chaussin et du 25 janvier 2012 à la M.D.J. Comité du 17 février à Chaussin Thématique : l’Afrique Dominique Genre musical : Afrobeat (Nigéria) Auteur-compositeur-interprète : Fela Titre de l’album et/ou de l’extrait : The best of the black president / Sorrow, tears and blood Label : Barclay (2002) Ce comité consacré à la musique africaine était l’occasion rêvée de présenter un des plus grands artistes africains : Fela, vénéré comme un dieu de son vivant par tout le continent africain, créateur d’un nouveau genre musical , l’afrobeat, et qui a influencé des générations des musiciens. L’afrobeat (définition donnée par François Bensignor dans son ouvrage «Musiques du monde» chez Larousse) : « Cette nouvelle musique agrège les percussions yorubas, les guitares métronomiques du funk, les cuivres vrombissants du jazz, les chœurs africains des danseuses, le sax et l’orgue en solo de Fela, qui distille ses messages au peuple africain dans le pigdin english des rues de Lagos, dénonçant toutes les tares du système qui rendent la vie insupportable aux Africains » Fela (1938-1997) (Nigeria) (Fela Hildegart Ransome-Kuti , dit Fela Anikulapo Kuti) Il est né dans une famille chrétienne yoruba de la classe moyenne. Destiné à devenir médecin, il étudie à Londres en 1958 et y forme son premier groupe : Highlife Rakers. Il y étudie le piano, découvre en parallèle la musique de Miles Davis et John Coltrane. En 1963, il est de retour dans son pays et crée les Koola Lobitos (Les Chats cools). Il rencontre le batteur Tony Allen. En 1969, il part tenter sa chance aux Etats-Unis, rencontre Sandra Isidore, une militante de la cause noire américaine et s’entiche des écrits du militantisme noir radical. A son retour en Afrique, commence une période de création artistique intense au cours de laquelle Fela théorise, avec son groupe Africa 70, un nouveau genre musical qu’il baptise afro beat : synthèse de toutes les grandes musiques noires Il installe un club, baptisé Afroshine, dans l’Empire Hôtel de Lagos. En quelques mois, il impose son nom dans tout le pays, devient bientôt plus connu que le chef de l’Etat. Ses disques sont conçus comme de « véritables journaux » : il en publie presque un par mois : chantés en pidgin (créole anglais), ils chroniquent la vie sous l’emprise du régime militaire. En mai 1974, il érige autour de son domicile des barbelés et proclame sa demeure «république libre». Retranché dans son bastion de Kalakuta, il enregistre des pamphlets. Ses paroles et sa musique deviennent ses seules armes, il publie ses disques sur son propre label, Kalakuta records, est confronté à des menaces permanentes des autorités et des gangs de Lagos. En février 1977, il refuse de participer au Festac (Festival for black arts and culture) et organise un contre-festival symbolique dans son bastion : il chante notamment Zombie, un morceau dans lequel il se moque de l’armée et de la mentalité militaire en vigueur : ce titre devient son hymne ainsi que le chant de protestation des ghettos de Lagos et d’une bonne partie de l’Afrique. 1 Le pouvoir réagit violemment en investissant Kalakuta : bandes magnétiques brûlées, femmes violées . Sa mère est défenestrée et mourra quelques mois plus tard (la chanson Sorrow tears & blood fait référence à ce terrible moment). Son ton s’assombrit, son propos devient plus acerbe avec des échos de free jazz évidents dans ses assauts de saxophone. En 1978, Tony Allen quitte le groupe. Fela rebâtit un nouveau Kalakuta, fonde le parti politique Mouvement pour le peuple, se porte candidat à l’élection présidentielle de 1979, candidature invalidée par les autorités, reprend le surnom de « Black president » : titre d’un album qui devient son premier succès international en 1981. En 1983, il liquide Africa 70 et crée Egypt 80, véritables ballets africains urbains. En 1984, il est condamné à 5 ans de prison, mais sous la pression internationale il fera seulement 20 mois. Il meurt en 1997 des suites du sida : son décès donne lieu à des funérailles rassemblant plus d’un million de personnes. Ses fils Femi Kuti et Seun Kuti continuent de porter le flambeau. (Sources : L’Epopée de la musique africaine : rythmes d’Afrique atlantique / Florent Mazzoleni (Hors-collection, 2008) : une mine de renseignements pour connaître le contexte historique et le développement des musiques africaines de la côte ouest, notamment l’âge d’or des années 60-70) A noter du même auteur la sortie de plusieurs ouvrages chez Castor Astral : «Afro pop», «Burkina Fasso», «Mali») Chez les «héritiers» de Fela, on peut citer le 3ème album (1er en public) du groupe montpelliérain Fanga «Afrokaliptyk nation» qui incarne depuis 10 ans environ l’afrobeat «made in France». Genre musical : musique populaire du Bénin Auteurs – compositeurs - interprètes : Le Tout puissant orchestre poly-rythmo de Cotonou Titre de l’album et/ou de l’extrait : Cotonou club / Ne te fâche pas Label : Sons d’ailleurs, 2011 Belle histoire que la sortie en France de ce premier album (1er également du tout nouveau label Sons d’ailleurs) d’un des plus grands ensembles africains, créé en 1966, largement influencé par la musique du Ghana et du Nigéria ainsi que par la musique béninoise traditionnelle. L’orchestre, sous la houlette de son créateur Mélomé Clément, a compté jusqu’à 16 membres à son apogée dont une section de cuivres luxuriante : l’orchestre joue un répertoire qui puise autant dans le highlife, la pop française, la soul américaine, la salsa, la rumba congolaise et les chants traditionnels. L’orchestre a enregistré plus d’une cinquantaine d’albums et une centaine de 45 tours. En 1976, le chef d’orchestre Tidiani Koné (du Rail Band de Bamako) vient le rejoindre. Une usine de pressage de disques ouvre ses portes à Cotonou avec la création de quelques labels. L’orchestre tourne beaucoup en Afrique En 2007, Elodie Maillot enquête au Bénin, sur la grande époque des cabarets de Cotonou Son reportage « Cotonou Club », diffusé sur RFI, révèle que le Tout-Puissant Orchestre PolyRythmo, fer de lance afro-funk du pays à l’époque des Indépendances, n’a pas entièrement rendu l’âme. Quatre ans plus tard, la journaliste est devenue productrice et l’album Cotonou Club, marque le grand retour du Poly-Rythmo. 2 On retrouve sur l’album Angélique Kidjo (autre grande artiste béninoise) et Fatoumata Diawara (l’une des révélations de ce début d’année avec son album folk « Fatou ») Genre musical : Musique africaine Auteurs-compositeurs-interprètes : Compilation Titre de l’album : L’ Afrique enchantée : ticket d’entrée Label : Sina performance, 2011 Cette compilation est une sélection de chansons (des années 60 à nos jours) plébiscitées par l’équipe (et les auditeurs) de l’émission de France Inter L’Afrique enchantée (dimanche de 17h à 18h) , animée par Soro Soro et Vladimir Cagnolari et qui propose une balade musicale à la découverte du continent africain avec témoignages d’artistes, reportages, documents d’archives, anecdotes vécues. On y retrouve Fela, le TP de Cotonou mais aussi les représentants de la rumba congolaise (Franco et Tabu Ley Rochereau), le plus grand chanteur éthiopien Mamoud Ahmed et beaucoup d’autres… Rozenn Genre musical : musiques du monde africaine pour la jeunesse (et pour les grands aussi !) Titre de l’album et/ou de l’extrait : African Dreamland Label et année de publication : Putumayo world music, 2008 Titre de l’album et/ou de l’extrait : African playground Label et année de publication : Putumayo world music, 2003 L’hiver, partir en Afrique en musique c’est bien ! Au rythme des musiques douces ou des musiques sur lesquelles il est de bon ton de bouger l’arrière train, c’est encore mieux ! Un beau voyage musical à la découverte des sonorités du Bénin, du Kenya, du Congo, de l’Ethiopie, entres autres. Putumayo world music est un label de musique indépendant crée en 1993 et basé à NewYork. Il propose des compilations de musiques du monde. Il existe une collection pour la jeunesse: « putumayo kids « qui se compose de 2 sous-collections : - playground : chansons dansantes - dreamland : chansons relaxantes et berceuses A chaque fois un livret accompagne le cd avec les paroles des chansons et une présentation des artistes. Le seul petit inconvénient : le contenu n’est pas toujours traduit en français ! Genre musical : musiques du monde, Mali Auteur - compositeur - interprète : Habib Koité et Bamada Titre de l’album et/ou de l’extrait : Afriki Label et année de publication : Cumbancha, 2007 « Le griot des temps modernes », voici le surnom donné à Habib Koité, artiste malien. Habib Koité ne fait pas semblant, il a des convictions, et les défend dans ses chansons. Cet album, enregistré sur trois continents, se concentre sur les racines d’Habib. Afriki signifie Afrique en langue Bambara du Mali. Né en 1958, Habib Koité provient d'une lignée noble de griots Khassonké, une ethnie de l’ouest du Mali (région de Kayes). Il grandit au milieu de dix sept frères et sœurs. Habib Koité 3 apprend à jouer en autodidacte sur une guitare acoustique. Musicien virtuose, il devient chef d’orchestre de l’Institut National des Arts de Bamako après seulement quelques mois de cours. A la fin des années 80, Habib Koité fonde le groupe Bamada. Afriki est le quatrième album d’Habib Koité et Bamada. Il fédère des influences issues des nombreuses cultures maliennes : les traditions des chasseurs du Wassoukou, les nouvelles danses urbaines de Bamako, les mélodies bambara de Ségou ou encore les chants tamacheq de Tombouctou. Habib Koité est basé à Bamako, devenue capitale officieuse de la musique africaine. « La vie peut être très belle ou très moche, quelque soit l’endroit où vous vivez. J’y ai beaucoup réfléchi et je ne suis pas d’accord pour dire que les pays pauvres ont systématiquement une qualité de vie moindre » Habib Koité. Irénée Genre musical : reggae ; ragga, rumba Auteurs – compositeurs – interprètes : Kyssi Wète Titre de l’album et/ou de l’extrait : Ce que tu me donnes / Fleurs aux mille couleurs Label et année de publication : Anticraft Nantes Creatic, 2010 Issu de la scène parisienne Kyssi Wète mélange avec brio, le reggae, le ragga et la rumba, peu de choses à dire sinon de prêter les deux oreilles à ce très beau disque. Anne-Marie Genre musical : musique arabe (Tunisie, Egypte), chants révolutionnaires Auteurs – compositeurs – interprètes : Zorah Lajnef, Skander Guetari, El Général, Rabii Zammouri, Ali Louati, Alia Sellami , Amine & Hamza, Hany Hadel, Amir Eid, Mohamed Mounir, Mohamed Rashad, Aya Farouq, Joseph é James Tawadros, Ahmad Farahat, Aida el Ayoubi. Titre de l’album et/ou de l’extrait : Nos rêves sont nos armes / Tounis Hurra par Zorah Lajnef Label et année de publication : Network, 2011 La musique comme messagère de la révolution arabe au printemps 2011, comme témoin, comme trace, comme lien entre les indignés… « Nos rêves sont nos armes » est une compilation des meilleurs titres qui ont accompagné, sur Internet, les révoltes en Tunisie et en Egypte. Recueil relativement éclectique : chansons et musiques orientales, rap, morceaux de oud…, efficace pour ne pas oublier. Dorothée Genre musical : musique congolaise Auteurs-compositeurs- interprètes : Staff Benda Bilili Titre de l’album/titre de l’extrait : Très très fort Label et année de publication : Crammed disc, 2009 Staff Benda Bilili est un groupe originaire du Congo Kinshasa. Leur musique intègre des éléments de rumba congolaise et cubaine, du reggae, et du blues mais ce qui surprend le plus, c’est le son si particulier du satonge - instrument monocorde bricolé - qui oscille entre la guitare électrique et le violon. Très très fort ! 4 Staff Benda Bilili, qui signifie « au-delà des apparences », est un groupe originaire du Congo Kinshasa. La plupart des membres de cette formation, atteints de poliomyélite dans leur jeunesse, se déplacent en fauteuil roulant qu’ils ont fabriqué eux-mêmes. Ils vivent dans la rue. Leur musique intègre des éléments de rumba congolaise et cubaine, du reggae, et du blues mais ce qui m’a le plus interpellée et surprise, c’est le son du satonge de Roger, jeune des rues qui a intégré Staff Benda Bilili. Le satonge est un instrument monocorde fabriqué à partir d’ une corde reliée à une boite en métal de lait en poudre et une tige de bois souple. L’orientation que l’on donne à cette tige permet d’obtenir toute les notes de la gamme en grattant la corde. Cet instrument possède un son très particulier qui oscille entre la guitare électrique et le violon. Très très fort est leur premier album. Il est sorti au printemps 2009. La majorité des titres a été enregistrée en plein air, notamment dans le jardin zoologique de Kinshasa où le groupe répète habituellement. Malgré des thèmes graves et importants (le handicap, le sort des enfants abandonnés, les sentiments amoureux) cet album respire la joie de vivre. L’automne 2009 marque le début de leur tournée européenne. Staff Benda Bilili a connu un succès particulier lors de leur concert aux Eurockéennes et a suscité l’enthousiasme du public. En 2010, le film documentaire Benda Bilili ! de Renaud Barret et Florent de La Tullaye est présenté au Festival de Cannes pour l’ouverture de la Quinzaine des réalisateurs. Ce long métrage retrace toute l’aventure de Staff Benda Bilili. Un film qui fait du bien et redonne le moral ! Le film : Ricky fait un rêve : faire de Staff Benda Bilili le meilleur orchestre du Congo. Roger, enfants des rues, désirait plus que tout rejoindre ses stars du ghetto kinois qui écument la ville sur des fauteuils roulant customisés façon Mad Max. Mais avant tout, il faut survivre, déjouer les pièges de la rue, chanter et danser pour s’évader. Pendant 5 ans, des premières chansons à leur triomphe dans les festivals du monde entier, Benda Bilili nous raconte ce rêve devenu réalité. Cindy Genre musical : R’n’B Auteurs – compositeurs - interprètes : Wallen Titre de l’album et /ou de l’extrait : Avoir la vie devant soi / l’olivier Label et année de publication : Polydor 2005 Wallen est une chanteuse peu connu du grand public mais très connu des connaisseurs de rap R’n’B, elle est même considérée comme la meilleure de sa génération. Ces deux premiers albums sont disque d’or. C’est une compositrice de talent qui à travers ses textes, nous fait partager ses valeurs de tolérances et de générosité. « J’aime la musique pour ce qu’elle renferme de secret j’ai choisi de composer et d’écrire parce que j’ai le sentiment profond que créer c’est aller à la rencontre de l’autre mais aussi à sa propre rencontre. Je veux que ma musique ait l’allure de Heifetz sur la photo accrochée dans ma salle de cours au conservatoire de Bobigny. Celle que ma professeur de violon n’avait de cesse de me montrer en disant : « la musique doit être grande, mystérieuse et digne comme une prière à dieu ». Alors…Miséricorde c’est comme ça que commencent toutes mes prières. » WALLEN Anne-Marie H Genre musical : Jazz Auteurs - compositeurs - interprètes : Aldo Romano, batterie. Louis Sclavis, clarinette, saxo soprano. Henri Texier, contrebasse. Titre de l’album et/ou de l’extrait : Carnet de routes / Bororo dance Label et année de publication : Label bleu, 1995 5 En 1990, le photographe Guy Le Querrec propose à trois jazzmen français de l’accompagner dans un voyage en Afrique centrale, suivi d’un autre en 1993 en Afrique de l’Ouest. C’est l’occasion de découvertes réciproques et d’échanges passionnants entre musiciens locaux et français. Quelques années plus tard, l’album Carnet de routes est le résultat richement illustré de ces rencontres et de ce métissage. L’extrait choisi, Bororo dance, met plus particulièrement l’accent sur la batterie et rappelle les percussions africaines. Un enchantement et un coup de cœur. Genre musical : Chanson française Auteur - compositeur - interprète : Claude Nougaro. Titre de l’album et/ou de l’extrait : Armé d’amour ; Locomotive d’or / Locomotive d’or. Label et année de publication : Philips, 1973 L’une des influences que l’on peut trouver chez Claude Nougaro est aussi l’Afrique, influence particulièrement sensible dans la chanson retenue. Comme à l’accoutumée, ce grand poète qu’a été Nougaro, joue avec délectation et gourmandise sur la langue, les mots et les rythmes, aidé par des musiciens africains. L’une des très grandes chansons de Nougaro. Comité du 25 janvier 2012 à la M.D.J. Irénée Genre musical : pop Auteurs – compositeurs – interprètes : Feist Titre de l’album et/ou de l’extrait : Metals / A commotion Label et année de publication : Polydor, 2011 Ayant chanté dans bon nombre de groupes punk de la scène canadienne à la fin des années 90, Feist faillit perdre sa voix, mais profita pleinement de sa période de convalescence pour se lancer dans des projets solo qui aboutiront entre autre en 2007 à des beaux succès, comme l'album "The Reminder". L'album présenté fait suite à cette belle réussite, et se distingue de ce dernier par une atmosphère plus douce avec un chant et des mélodies très retenus. Ce qui n'empêche pas la chanteuse de retrouver ses réflexes de chanteuse punk avec un morceau comme "A commotion" nettement plus percutant. Donc aucune hésitation à avoir il faut se ruer sur son casque ou sa chaîne pour écouter ce très bon disque. Rozenn Genre musical : pop Auteurs – compositeurs – interprètes : Arthur H Titre de l’album et/ou de l’extrait : Baba Love Label et année de publication : Mystic Rumba, 2011 Arthur H, voulez-vous bien m’épouser ? Je connais tout de vous, j’ai tout lu sur vous, j’ai tout écouté de vous….Enfin…Nan, pas vraiment en fait…Je suis juste baba de vous. Baba in love. Baba love tout court. C’est de votre faute. Je suis devenue accro à votre album, donc accro à vous. Méfiez-vous, si ça continue, je vais devoir écouter tous vos albums, et je ne vais plus répondre de rien. 6 Sur son site, Arthur H définit Baba love ainsi : ébahi d’amour, stupéfait d’amour, idiot d’amour. Et pourtant cet album est loin d’être idiot. Une écriture ciselée, des compositions magistrales, rien ne semble hasardeux. Arthur H a souhaité pour cet album un son purement analogique, porté par de vieux amplis, il parle de « recyclage post-industriel », « de musique moderne avec des vieux sons ». Et ce choix très audacieux donne une couleur très particulière à Baba Love. Les duos avec Saul Williams, Izia, Claire Farah, Jean-Louis Trintignant sont aussi intenses que les autres titres. « A travers les carambolages défilent tous les visages j’ai goûté les baisers, l’amour et la vie sauvage J’ai accéléré, dans le rétroviseur je t’ai vu disparaître Mais la beauté de l’amour m’a rattrapé au détour d’une caresse » La beauté de l’amour avec Izia Anne-Marie H Genre musical : musique classique vocale Compositeurs : de 900 à 1600. Interprètes : Monserrat Figueras et des musiciens d’Hespérion XXI Titre de l’album et/ou de l’extrait : Lux Feminae / Villancico : Yo me soy la morenica, Anonyme. Label et année de publication : Alia Vox, 2006 Il s’agit de rendre hommage à une grande dame du chant, Montserrat Figueras, nommée par l’Unesco « artiste pour la paix » avec son mari Jordi Savall en 2008, infatigable déchiffreuse des musiques du pourtour de la Méditerranée et du Proche Orient, décédée en Novembre 2011. Le livre-disque Lux Feminae, Lumière de la Femme, donne à Montserrat Figueras, à la voix si unique, l’occasion de chanter « la situation de la femme dans l’histoire, à partir de ses aspects lumineux : les aspects mystique, sensuel, maternel, amoureux, ainsi que ceux de la plainte, de l’enjouement et de la sagesse ». un disque magnifique qui ne peut que nous donner le regret de la disparition de la chanteuse. Genre musical : Jazz revival Interprètes : Sidney Bechet, Milton Mezz Mezzrow Titre de l’album : cf interprètes. Extrait choisi : Breathless Blues Label et année de publication : Suisa. Multi distribution. Deux musiciens particulièrement inspirés, l’un noir, Sidney Bechett, l’autre blanc, revendiquant une identité noire, Milton Mezz Mezzrow, dans un éblouissant duo à la clarinette. Le thème en est connu, puisqu’il a aussi été joué par Glenn Miller dans In the Mood. Dans un disque tout entier consacré à une musique de jazz tout à fait accessible, Breathless Blues constitue un moment exceptionnel de virtuosité et de travail complice entre ces deux grands musiciens. Vous met l’âme en joie. 7