communiqué - Grand Palais

Transcription

communiqué - Grand Palais
communiqué
Les enfants modèles
de Claude Renoir à Pierre Arditi
25 novembre 2009
8 mars 2010
—
Musée national de
l’Orangerie
Jardin des Tuileries
75001 Paris
01 44 77 80 07
Exposition organisée par le >usèe de
l’orangerie et la Réunion des musées
nationauy.
L’histoire
famille,
de
l’art
ceux qui
d’intérêt
ou
« croqués
Vuillard,
Les
à
»
l’entourage
simplement
par
peur
de
plutôt
:1
de
l’artiste,
aimé.
troubler
Ce
une
discipline
mène à la grande.
»
Ils
Francoise Silot,
fils
sont des
Zeorges Sabbagh,
Bonnard,
voire
les
ou des
sa
par manque
qui
se
veut
l’esthétique
ce sont ces « enfants
filles de Claude Vonet,
Chana Crloff,
enfants
«
proches,
Posant volontairement ou
souver.t à leur insu par un ogre plutôt amical,
Pierre
ses
n’est pas
faudrait ne traiter que le grand sujet,
intéressent aujourd’hui.
Derain et de
par
des nièces ou des
preturation »
d’Édouard
ceux de ses commanditaires pour lesquels il eut une réelle affection.
enfants
modèles
parlent encore.
« modélisés »
musées
rarement
tout
mais
Pablo Picasso,
d’Ar.dré
que
encouragé ou
alors que la « petite histoire
modèles » qui nous
Mauroce Denos,
soutenu,
et donc sans affect.
et son ro.rentaire,
à contrecoeur,
s’intéresse
pudeur,
simple
« scientificue »
neveux
ne
l’ont
ont
laissé
des
témoignages
Ces enfants de la Belle Époque
,
ces
petits
nabis,
fauves
ou
—
libres de leurs mouvements
d’autres
en
ont
parlé,
certains
en
bien habillés pour l’occasion et parfaitement
cubistes
et ces rejetons de la fin du xx’ siècle
—
écrits,
—
—
transformés
en
chefs—d’oeuvre
en jean et baskets mais pas
pour
forcément plus
nous content à leur manière des séances de pose qui furent de bons
—
ou de moins bons souvenirs.
Aux plus
avec
jeunes,
leurs mots,
le catalogue et l’exposition donnent la parole.
nous révélant ote l’attra:t pour le jeu,
solitaires dont on e si besoin à leur âge,
tendresse
plaisor
remonter
voulue
le
C’est
l’artiste.
par
Jean—Varie
»,
Le Breton
couloir de
ne
l’appartement
»,
les rêveries
l’emportaient le plus souvent sur Cette marque de
ainsi
rèvait
Ces « bons petits diables
les copains de la rue,
que
familial
que,
de
« coincé »
courir
en patin à
les
tout
champs,
roulettes
de
mène
Jean—Pau
avec
son
pour
« faire
Belm.cndo
de
frère Alain,
et
Pierre Arditi de pouvoir enfin descendre de sa chaise rouge où son père l’avait vissé.
Si
certains
artistes,
comice
Claude
Monet,
d’autres s’en firent presque une spécialité,
Cassatt,
les
Maurice Denis,
enfants,
Maurico Denis,
souvent
La Soxo
Georges
nombreux,
(détail),
1918,
Sabbagh eu
sont
n’utilisèrent
Pablo Picasso.
largement
huile sur carton,
C caralcguo raisonrû F<aurtce Omis I ADAOP,
que
peu
tels Eugène Carrière,
?aris 2019
mis
à
entourage
immédiat,
Vary
Il s’agit de « petites tribus » où
contribution
85 x 70 cm,
leur
Pierre—Auguste Renoir,
très
tendrement mais
collection particu)ièro
aussi
sommaire
communiqué de presse
p.l
sommaire
p.3
press release
p.4
introduction à l’exposition
liste des oeuvres exposées
7
p.
le catalogue
p.19
quelques notices du catalogue
p.2O
activités autour de l’exposition
p.28
musée de l’orangerie
visuels disponibles pour la presse
30
p.
partenaires média
p.35
j
press release
Child Models
front Claude Renoir to Pierre Arditi
25 Nevember 2009
8 March 2010
—
Musée national de l’orangerie
Jardin des Tuileries
75001 Paris
01 « 77 60 07
Exhibition crgansod by the Muséo de
l’orangerie and the Réunion
des Musées Nationaux
Art historians seidon focus on an artis:’s fazilv and close friends,
encouraged,
privacy,
or
but
loved
simply
rather
bio.
fear
for
therefore free of affect.
because
Mot
cf perverting a
et
e
jack
cf
discipline which
the pecpie who suppcr:ed,
intereso
or
clain,s
te be
It purports to deal with the major topic,
respect
for
their
“scientific”
and
c000encing on aeschetics,
ehereas chese sidelines lead in fact te the main issues. Whether they were willing or reluctant
models, often sketched unawares by a friendly ogre, chese “model chiidren” are our topic today.
They are the Sons or dauqhters of Claude Monet,
Seorges Sabbagh,
Chana Orioff,
Maurtce Denis,
che nieres and nephews
0f
Pablo Picasso,
Françoise Gilot,
André oerain and Pierre Bcnnacd,
even
the “surrogace chiidren” cf Èdcuard Vuillard who becane very fond cf bis pacrcns’
offspring.
Scme cf these child models have left wriccen or oral
talk of cheir
experiences
posed,
today.
little
kids
cencury
The
Fauves
Nabis,
in
children cf
and
jeans
or
Edwardian era,
the
curned
Cubists
sneakers but
no
into
testimonies;
dressed
for
masterpieces
freer to move teli
ochers
us
the
occasion and çerfeccly
nuseums,
for
in
scili
or
lace
2Oth—
cheir own way about
the
sitcings that left chen with nixed memories.
The
exhibition
and
the
catalogue
teli us in their cwn words that
give
the
youngsters
B
mouthpiece.
The
“dear
liccle devils”
chey were often more strongly attracted by their games,
cheir
street friends or the sclitary reveries se important at their age than by what the artists saw
as a mark of cenderness.
chrough
rur.ning
famiiy
So,
“stuck” there “cc be nice”,
ccuntryside,
the
apartment with his
Jean—Paul
brocher Alain,
Belnondo
and
Pierre
Jean—Mari e Letrecon chcughc only cf
i:ched
Arditi
co go roiler skating chrcugh cite
longed
te
get
down
frein the
red
chair where bis tacher had stacioned hi,,,.
Although 500e artists such as Claude Monet seldom used their immediate family,
Carrière,
—
almost
Pierre—Auguste Renoir,
made
it
a
specialty.
Mary Cassatt,
The
often
Maurice Denis,
numerous
ohildren
others
—
Eugène
Ceorges Sabbagh or Pablo Picasso
in
these
“small
tribes”
were
frequently very tenderly portrayed; but they were also used as mere subjects for studies.
Maurice Donis, La Boxe
e
(détail), 1916, huile sur carton, 65
cataogue raisonné Meurtre Oor.is / ALAGP,
X
70 cm., collection privée
Paris 2009
4
introduction à l’exposition
Pour
fois,
une
tordre
le
cou
avec les yen de l’enfant,
ccnvenances,
aux
se passer des
voilà l’ambition de cette
souvent
leur
à
Insu
par
intéressent aujourd’hui,
Pas
de
classification
un
plutôt
amical,
ce
sont
car
pour
eux
naît—on
pas
alors
leurs parents étaient
de voir
oeuvres de sa mère.
voir
ces
Enfants
« croqués »
oui
Modèles
nous
leurs portraits et surtout ce qu’ ils en disent.
impressionniste,
nabi,
petit
fauve,
réaliste 7 :ls étaient seulement les sujets chéris d’un père ou d’une rrre.
non plus
è
:ls devinrent parfois le sujet
Posant volontairement ou à contrecoeur,
leurs yeux.
ogre
apprendre
Les enfants d’artistes eurent
exposition.
sans doute cette chance d’une éducation du regard à domicile.
même des oeuvres élaborées sous
commentaires,
Olaude
Picasso,
forcément
petit
les plus grands des
garçon,
préférer
et
ou
Pas de hiérsrohie
artistes.
trouver
cubiste
plus
On ne s’étonnera
de
fantaisie
aux
Etait—oe toujours si drôle d’être un enfant modéle 7 Pas si sûr si l’on en
croit Jean—Marie Rouart ou Pierre Arditi qui auraient préféré courir la rue plutôt que d’être
vissés sur une chaise.
Quand ils ne sont pas réunis sagement sur un portrait de famille,
ces cc bons petits diables »
ont posé en arborant les attributs choisis pour eux par leurs parents. Ces jouets ou costumes,
parfois
sérieusement
père,
véritables,
reliques
—
été
conviés
à
la
fête.
On
se
demandera
alors
si le portrait de Claude Lévi—$trauss sur un cheval mécanique,
le détermina à partir à
Sabbagh,
ont
tenu avec vénération,
la découverte des
Tristes
tropiques ou si
—
pas
trop
oeuvre de son
le voilier de Jean
fut le début d’un engagement qui le mena à la plus haute marche
de l’Amirauté.
Enfants
de
la
petits Uabis,
Belle
Epoque,
bien
Fauves ou Cubastes,
fin du XX’ siècle,
habillés
transformés
pour
l’occasion
et
parfaitement
en chefs d’oeuvres pour r-usées,
cc modélisés »,
rejetons de la
en jean et baskets mais pas forcément plus libres de leurs mouvements,
nous
content à leur manière ces séances de pose qui furent de b ons ou moins bons souvenirs.
Emranuel Bréon
6
liste des oeuvres exposées
famille s
L’atelier de Schuffenecker
Femmes et enfants
(La Famille)
Auguste Herbin
Paul Caugun
1889, huile sur toile
1914, huile sur toile
73
162,5 x 114 cm
Musée d’orsay,
Musée d’art Moderne
Paris,
X
92 cm
France
de la Ville de Paris,
France
La Famille
Victor Prouvé
Dalou, sa fesmne et sa fille
1698, pastel et fusain
Sir Lawrence Altta—Taderna
132,5 x 109,5 cm
1276,
Musée d’orsay,
huile sur toile
61 x 30 cm
Paris,
France
Musée d’orsay
Paris,
France
L’artiste et sa famine
à la Clarté
Une Famille
c-eorges Hanna Sabbach
ou La famille de l’artiste
1920,
Albert Besmard
155 x 128 cm
1890, huile sur toile
Musée national d’Art Moderne
132 x 120 cri
Centre Porrpidou
Musée d’orsay
Paris,
Paris,
France
Le Peintre Thaulow
et ses enfants,
La famille Thaulow
Jacques Ernile alanche
1895,
huile sur toile
180
200 cm
X
Yusée d’orsay
Par:s,
France
huile sur toile
France
nj ‘r’
Portrait de Claude
Cheval mécanique
Lévi-Strauss
1890, bois peint,
Rayrondlévi—Strauss
peau et crin
huile sur toile
1912,
65
X
(n)
fer,
66 x 93 x 53 cm
53,5 czr
Musée du jouet,
Petit Palais,
Poissy,
France
Musée des Beaux—arts
de la Ville de Paris
Soldats de plomb
France
1930, plomb,
carton
hauteur figurine,
Jouets
5 cm debout,
3cm agenouillée
Musée du jouet,
Camion utilitaire
?oissy,
Paris
5 tonnes Renault
Anonyme
Corde à sauter
après 1944,
19
X
43 x
tôle peinte
1965,
7,3 cm
bois peint,
ficeije
270 x 15 cm
Musée des Années 30,
Musée du jouet,
Boulogne—Billancourt,
Poissy,
France
France
Costume marin d’été blanc
Jardin des tuileries
vers 1920,
coton
(théâtre)
70 x 160 cm
Elisabeth Tournon—Braniy
Musée du jouet,
1916
Poissy,
70
X
France
276 cm
Musée des Années 30,
Jeu de croquet
Sou loone—Bi]Z an cou r:
vers 1930,
France
18,5 x 106 x 30 cm
bois peint
Musée du jouet,
Voilier de bassin
1930, bois peint,
52 x
Foisoy,
54 cm
Poupée
Musée du jouet,
Poissy,
France
textiles
1860, biscuit,
France
peau,
verre,
textiles
32 cm environ
Musée du jouet,
Cerceau et bâton
vers 19CC, bois
Diam.
63 cm
Musée du jouet,
Poissy,
C
France
Poissy,
France
Panoplie d’outils
Vers 1950.
Carton,
bois néral,
pestieue,
x 35,2 cm
28,5
Collection particulière
Cheval à roulettes
Bois peint,
textiles
52 x 54 cr1
Musée du jouet,
Pcissy,
France
b
Voiture à pédales
Suy Pierre Givors
1952,
tôle,
aluminium,
caoutchouc
44 x 126 x 45 cm
Musée du jouet,
Poissy,
France
9
Impressionnistes
Enfants à la vasque
Mère et enfant sur fond vert
Berthe Morisot
1866,
Mary Cassatt
huile sur toile
1897, pastel sur papier beige
73 x 92 cm
55 x 46 cm
Musée Marnottan—Monet,
Paris,
France
Eugéne Manet
Paris,
r
-
Un coin d’appartement
Claude Monet
de Bougival
1875,
1861, huile sur toile
73 x 92 cn
n
France
et sa fille dans le jardin
Berthe Morisot
-é’
Musée d’orsay,
huile sur toile
81,5 x 60,5 cr.
Musée d’orsay,
Paris,
France
Musée Varmottan—Mcnet
Paris,
France
Buste de Julie Manet
Portrait d’Augustin
Berthe Morisot
Julie Manet
1886,
1911,
huile sur toile
65,5 x 53,5 cm
collection particulière
bronze
27,5 x 17,8 cm
Museum cf Fine Arts
Saint Petersburg,
Floride
Etats—Unis
Julie Manet dit aussi
L’enfant au chat
Pierre—Auguste Renoir
:867,
huile sur toile
65 x 54 cm
Musée d’Orsay
Paris,
France
Fenme et enfant devant
une tablette où sont posés
un broc et une cuvette
Mary Cassatt
1889, pastel sur papier beige
collé sur châssis
65 x 50 cm
Musée d’orsay
Paris, France
11
Maurice Denis
La Boxe
Maurice Denis
huile sur carton
1918,
63
y.
69 cm
collection particulière
u
Domiaique sur 1 • Isard
Maurice Denis
1921,
huile sur toile
107
67 cm
y.
collection particulière
Double portrait de Claire Denis
Portrait d’Aco en costume
Claire penchée avec un livre
de Zouave
Claire tète penchée
Maurice Denis
Maurice Denis
1920, huile sur carton
1939, huile sur carton
49,5
X
36,5 cm
collection particulière
vers 1300—1902, bois et peinture,
b
carreaux de céramiQue
collection particulière
Portrait dAta
en costume rayé de marin
Maurice Denis
1917, huile sur carton
50
y.
37,5 cm
collection particulière
La Cabine de bain
Maurice Denis
huile sur toile
1915,
92,5 x 61 cm
collection particulière
La Leçon de violon
Maurice Denis
Vers 1309,
hurle sur cartcn
74 x 50 cm
collection particulière
Noéle, dix-huit mois
(à Fiesole)
Maurice Denis
:898, huile sur carton
60 x 73 cm
collection particulière
L’enfant au pantalon bleu
Maurice Denis
1897,
52,5
huile sur toile
X
39, 2 cm
collection particulière
13
André Derain
Portrait de Français Taillade
La Nièce du peintre
André Derain
André Derain
1952—1953,
vers 1931,
22
X
huile sur toile
17 cm
huile sur toile
171 x 77 cm
collection particulière
Musée de l’orangerie
Paris,
France
Portrait de Geneviève aux nattes
?tndré Derair.
La Nièce du peintre assise
vers 1924, huile sur toile
André Derain
35 x 2S cm
Vers 1932,
collection particulière
97 z 79
u
huile sur toile
Musée de l’orangerie
Portrait de Javotte
Paris,
France
André Derain
vers 1349,
huile sur toile
Portrait du fils de l’artiste
34 x 29 cm
André Derain
collection particulière
vers 1946—1950, huile sur toile
34 x 35 cm
collection particuliére
15
tEntant à Trestrigne].
Jean au voilier, étude
c-eorces Hanr.a Sabbaoh
pour te bateau modèle
1912,
Georges Harna Sabbagh
hui.e sur carton
41 z 23 cm
Vers 1930, huile sur toile
collection particulière
75 z 54 cm
collection particulière
Nadine
Chana Orloff
192!,
sculpture bois
109 z 29 cm
collection particulière
Enfant lisant assis
Li
Georges Hanna Sabbagh
1923,
huile sur toile
33,5 z 32,5 cm
Mon fils
collection particulière
Chana Crloff
1327,
ciment—pIerre
:31,6 z 37,5 z 34,5 cm
ta petite fille aux tortues
collection particulière
René Let ou rneur
1924—1925,
plàtre patiné
Moi et mon fils
bronze avec traces de dorure
Chana Crlcff
61 z 91,5 cm
1927, bronze
Musée Antoine Lécuyer
63,6 x 24,3 cm
Saint—Quentin, France
s.
collection particulière
17
le catalogue
Les enfants modèles
ouvrage collectif
sous la direction d’Emmanuel Bréon
directeur du musée de l’orangerie
SOMMAIRE
Les
enfants
modèles,
par
Emmanuel
Bréon,
directeur
du
musée
de
l’Orangerie
•
De
l’enfant
symbole
è
l’enfant
modèle,
par
Jean—Marc
Irollo,
historien
d’art
• L’empreinte de la pose, par Paul Denis, psychanalyste
• Le jouet, accessoire obligé du portrait d’enfant, par
Massé, conservatrice au musée de l’Orangerie
•
Entre héritage
portraits
et
d’enfants,
nouvelles
par
approches
Marguerite
les
Marie—Madeleine
choix artistigues
Moquet,
ingénieur,
orogrammation culturelle du musée de l’Orangerie
dans
responsable
de
les
la
CATALOGUE
Eminanuel Eréon,
Miohèle Hornn,
avec l’aide de Élise Boudon,
Christine Borel,
Charlotte Cassé,
Marie—Madeleine Massé
Alicia Chaw,
Amandine Frochot
Les jouets
• Biographies des artistes,
Michèle Hornn,
Christine Borel
• Bibliographie, Michèle Hornn
Pmn éditions
ES 70 5677,
22
x 28
cz,
296 pages,
ISBN 978—2—7119—5677—0,
140 illustra rions couleurs,
broché,
39 E,
nonenclature
en vente dans toutes les librairies
19
quelques notices du catalogue
L’Enfant à la poupée,
par Henri Rousseau
vers 13C4—1905
huile sur toile
67 ;l. 52 cm
S.b.d.
à la peinture noire
H.J. Rousseau
Paris, musée de l’Orangerie
À LA POUPÉE
L’ENFANT
Ce tableau est
fillette
l’un des quatre portraits d’enfant
représentée
sur
celui—ci
modèle que Pour féter bébé.
est peinte de manière
bras
dessus
de
frontale,
prairie,
la
disparaissent
tout
bien
que
maladroitement
comme
dont seuls
mais
La
s’agirait
il
sa poupée et sa marguerite.
les bras
jambes
ses
dans
abolissent tout effet de modelé.
médiévales,
connus de Rousseau.
identifiée
pas
peut—ètre
épaisses
tes
l’herbe.
sont articulés.
pois
Rousseau obtient
aux
bas
montant
blancs,
qui
ponctuent
cependant,
ror-jre dans
diminution de la taille des marguerites qui composent un tapis régulier.
peintre ne respecte pas les proportions et nous montre une
l’entoure.
même
Elle tient dans
Elle semble
jusqu’aux
sa
les
son
flotter au—
genoux
robe
rouge,
représentatrons
un léger effet de perspective par l’assombrissement de l’herbe au 1cm
paysace oui
du
Est—ce l’un de ses enfants ou la fille d’un ami 7 La petite fille
une poupée modeste
si menu
n’est
et par la
Une nouvelle fois,
le
fillette démesurée par rapport au
s’étonner de la manière étrange dont Rousseau représente les
On peut
lui qui semble avoir dans ses tableaux une vision « naive » du monde. fl présente des
enfants,
visages graves,
six de ses
presque adultes,
sept enfants.
font peut—étre
qui
référence aux disparitions prématurées de
Seule Julia—Clémence dépassa l’âge adulte,
mais elle fut retirée de
la garde de son pére aprés la mort de sa mére.
Emmanuel Eréon
Enfant et femme dans un intérieur, par Paul Mathey
vers 1890
huile sur toile
H. 48,5
L.
38 cm
Paris, musée d’orsay
JACQUES MATHEY ET SA ÈRt
:ntimiste,
composition de
cette
Paul
s’organise
Mathey
successivement vers la gauche. Au premier plan,
huitaine
d’années,
juste
peintre,
avec
derriére
tri—te,iit—ent
venait
pose
son
d’interrompre
Fernande,
grand
repasse
dos,
du
linge.
sombre d’une vieille dame balaie
tableau
parcourt
historien
profond
d’art
de
auxouelles
notre
on
a
le
chemin
«La
la
de
la
plupart
des
personnalité
trouvé
un
le
sa partie.
temps
Plus
à
Enfin,
de
au
vie.
goûts
que
insolite,
au
son
la maison.
oui
à
développe
nous
le
un
jouet,
se décalent
sur
cerceau,
la gauche,
dans
ont
tour
son
et
ravis
du
la
silhouette
regard dans
peintre,
mais
ancrés
de
leur
s’il
ferre du
situations
par
l’air
scrute
la
restent
qui
des
âgé d’une
spectateur.
l’appartement,
La progression
deviendra
origines
regard
fond de
troisième plan
l’on
leurs
fixe du
la pose,
L’enfant
qui
le fils unique du peintre,
il
gauche,
rue devant
prennent
plaisir
Jacques,
Debcut,
sérieux.
sur plusieurs plans
le
aussi
au
plus
l’enfance
fantaisie
ou
par
20
l’émotion
Paris,
ont
qu’elles
Plume,
suscitées
en
nous
Jarry,
(Isabelle
»
Il
était
une
fois.,
l’enfance,
200C)
zichèle Hornn
Portrait de Raymond Dubufe, par Guillaume Dubufe
-
-
aouarelle
H.
32
23 cm
.
S.D.b.g.
G.
Dubufe fils,
1878
-
collection particulière
RAYYOD DUEJrE
Ce portrait de Raymcnd Dubufe
moment en 1678 par
comme
avait
dû
1’ imaginer
le pendant à celui de sa
fait
Guillaume
Dubufe,
la
cousin.
son
comtesse de
soeur Gabrielle,
C’est le Prototype de
Sègur pour
romans
ses
jeune garçon est vêtu d’un costume marin à large ceinture rouge,
partie
de
croquet
en perspective.
famille
La
destinés
la
à
:eunesse.
»
le
tenue estivale pour une belle
conserve
du modèle
peint au mème
l’c< enfant modèle
un
acrostiche
charmant
oue
l’oncle Charles Gounod dédicaça à Raymond pour sa premiére communion: «À Raymond Dubufe. Reste
enfant
le Royaume éternel est promis Aux enfants,
croyant d’un coeur simple et d’un esprit soumis
à tous ceux aussi qui leur ressemblent
Y
Montrant comment ils sont et non comment ils
semblent
Ouverts et confiants
l’avenir
Dont le Ciel est d’aimer et l’Enfer de haïr. Ton vieil ami Ch. Gounod.
les âmes ne tremblent Ni devant le présent ni devant
dont
»
Emmanuel Bréon
Portraït d’Arï Redon au col marin, par Odilon Redon
vers 1697
huile sur carton
H.
41,6 z 1. 22,2 cm
Odilon Redon
S.b.g.
Paris, musée d’orsay
ARI PEtON
Après
la mort d’un
Odilon
Redon.
Peyrelade,
de lui,
Fils
premier enfant,
unique
de
avec
sa mère.
»
est un des plus élabcrés.
l’artiste,
admiration,
:
1’ hcmrage
tel
Ce qui
opposées
il
réalisa
Dans ce portrait,
te
la
frappe
matière
de
conseils.
»
Comme
facture impalpable,
avec
accueillie
d’attentions
couvert
et
joie par
tendresse.
de
À
«Toutes les fois que je me suis séparé
treize portraits d’An
scmnard en
le plus
dans
plastique
très
souvent
à différents àges,
1912
son
pure
chez
dont
celui—ci
le profil de l’enfant arparait sur la droite.
chère aux jeunes Nabis,
rempli de bienveillance et de compréhension.
ses
fut
1689 est
en
j’ai bien senti que je ne pourrais être heureux que là où il se
type de présentation décentrée est
Redon.
naissance d’Arï
le peintre écrivait à propos de son fils
même en venant ici.
trouvait
la
:
«J’ ai
oeuvre
et
la
c’est
qui témoignent à Redor. estime
plus grande
la
l’expression
admiration
réunion -de deux
très
et
pour Odolor.
qualités
mystérieuses.
Ce
presque
L’homme
est
Toute notre génération subit son charme et reçoit
l’artiste,
un
fond
indistinct
est
rendu
vaporeuse qui confère à l’oeuvre un caractère particulier,
à
l’aide
d’une
de pureté et de
tendresse.
21
C’est grâce â la générosité d’Art Redcn et de son épouse Suzanne que
d’odilon
Redon
restées
en
leur possession purent
entrer
dans
les
les nombreuses oeuvres
collections
françaises
au
début des années 1980.
Marie—Madeleine Massé
Portrait du fils de l’artiste,
par Paul Cézanne
vers 1660
huile sur toile
H. 35
L. 36 cm
Paris, musée de l’orangerie
PAUL CÉZANNE
Si le peintre a pendant longtemps caché â sa famille la naissance illégitime de son fils Paul,
il n’en éprouvait pas moins un attachement profond pour son enfant. Cézanne a laissé du jeune
garçon
un
nombre
L’enfant,
considérable
de
âgé de neuf ans environ,
portraits.
Celui—ci
est
probablement
portraits
qu’il
fit
formelles. Autour de 1880,
dans
un
même
plan,
à
de
achevé.
sa
femme,
le
modèle
sert
prétexte
de
Paul
à droite. Comme dans les
à
des
explorations
Cézanne tend & simplifier les formes et ramène les divers éléments
l’exception
correspondance de Cézanne
premier
devait être trop jeune auparavant pour tenir la pose.
semble être assis sur le bras d’un fauteuil dont on voit le dossier,
nombreux
le
du
visage
témoigne également des
qui
est
traité
sentiments
avec
un
affectueux et
réel
de la
volume.
La
sollicitude
qu’il nourrissait â l’égard de son fils.
Michéle Hornn
Ace en costume de zouave, par Maurice Denis
1920
huile sur carton
H.
49,5
D.h.d.
L. 36,5 cm
1920
inscription h.g. .4co
collection particulière
FRANÇOIS DEMIS,
DIT ACC
Comure pour tout petit garçon,
un
personnage.
Le
zouave
la panoplie fait partie des jeux préférés et permet de se créer
était bien
sûr
un
mythe
qu’il
était
plaisant
d’endosser
car
très
présent dans l’actualité ou la littérature de l’époque. On se souviendra d’Alphonse Daudet et
de son célèbre Tartarin de Tarascon ou bien encore du Zouave du pont de l’Alma qui,
inondations de 1910 à Paris,
sourie à son père,
donne la mesure du risque des
crues à venir.
depuis les
Bien que l’enfant
il semble un peu mal à l’aise dans un costume trop grand pour lui.
Emmanuel Bréon
La Boxe,
par Maurice oenis
1916
huile sur carton
H.
83
;
L.
69 cm
Bd. monogrammre rond de l’atelier
22
D.b.g.
1916
Bruxelles, collection particulière
DOMINIQUE ET FRANÇOIS DEMIS
(. .3 De ses enfants, Maurice Denis a fait constamrent le portrait.
Toutes
les
n’importe
heures
quel
pisué blanc.
[. . j
Quand
divan,
de
la
lui
tablier
seront
â
bonnes
carreaux,
pour
tricot
réjouir
se
dépareillé,
de
ses
enfants,
marinière
ou
dans
costume
de
(.
il
ne
les peint pas
éclairé par
une
fenêtre
train de boxer ou plus
couture,
journée
habillement,
frontalement,
en hublot,
sérieusement de
de violon ou de piano.
à
il
les
met
la porte
se consacrer
d’une
â
leur ambiance,
dans
cabine
leurs
de bain,
à
assis
sur un
la plage,
devoirs de vacances,
en
leçons
de
r..:
t ..j Meuruce Denis a su saisir dans cette charmante composition le combat «pour rire » de ses
deux fils Dom.inicue et François .Âgés respectivement de neuf et trois ans,
se
défouler,
car
garçons sont,
Marthe,
leur
mère,
la plupart du temps,
est
gravement
malade
mourra
et
en
ils ont besoin de
1919,
et
les
deux
qu’il
faisait
très
confiés à leurs grandes soeur5.
Em,anuel Bréon
Ace en costume rayé de marin, par r-:aurice Denis
1917
huile sur carton
H.
5f; I. 37,
D.b.d.
5 cm
Ara 17
collection particulière
FRAt:çc:s DEN:S,
D’après
Hucues
DIT ACC
de
Gillès,
petit—fils
du
modèle,
pour Arc,
«
alors
poser
beau dehors était toujours une véritable épreuve » dont il se souvenait
en sandales,
surpris et intimi dé par son pére, porte un « jersey »,
très bien,
l’enfant,
sorte de maillot en laine
maillée qui moule exactement le buste. Arc était le surnom de François,
nomr.é aussi Francesco,
déformé par des balbutrenents d’enfants hésitants.
Enmanuel Bréon
La Cabine de bain, par Maurice Denis
1913
huile sur toile
H.
92,5 ; L.
61 cm
B.g. monogranute rond de l’atelier
collection particulière
DONINIQUE ET BERNADETTE DEMIS
En
1908,
Maurice
Denis
achète une maison à Perros—Guirec,
qui
sera baptisée Silencio.
Cette
dernière surplombe la plage de Trestrignel où les estivants avaient édifié en bordure de plage
cabines
de
bains
en bois
assez
vastes
nécessaires
des
de
plage.
Maurice
Denis
s’y
pour
abritait
lire,
pour
se
protéger
«croquer»
charmant instantané où les enfants sont surpris à contre—jour.
du
ses
soleil
enfants
et
ranger
comme
dans
les
ce
Dominique Denis est le seul à
être né dans cette propriété le 11 août 1909. Emmanuel Bréon
23
La Sainte Suzanne, par Lucien Jonas
:92:
huile sur bois
H.
46
L.
38 cm
collection particulière
JACQUES,
SOLANGE ET PIERRE JONAS
Par son sujet attendrissant,
La Sainte Suzanne est sans doute l’une des plus charmantes scènes
familiales peintes par Lucien Jonas.
leurs bras un cadeau,
Suzanne.
Le
fleurs à la main,
Jacques,
se
tient
puis Solange,
enfantin,
l’exposition
soit
la
porte,
Derrière lui viennent Pierre,
comice
le
L’Enfance
décrit
admis
dans
(les siens et ceux des autres),
Vaudoyer
le
“vert
certains
pauvres petites choses naïves
oeuvres
au—dessous,
et
avec
ces
“grandes
paradis”
ne sont pas
une
respectueuse
d’enfance ou de première jeunesse
ainsi l’humble logis... s
(Pierre loti,
poésie
[.1
à
qui,
pot
de
personnes”,
témoin,
en pyjama
peaufinant une
le peintre est intégré dans
l’avant—propos
ni juge,
du
catalogue
de
qu’un peintre—poète
artiste
lorsqu’un
Elles portaient
un
l’aîné de la fratrie,
dans
complice, uninit è. » Avec la mort de Xme Jonas en 1928,
»,
droit,
regardant probablement son père
Complice de la surprise,
Jean—Louis
Il arrive qu’une de
«
exreptionnellement
mère
fier et
courbée vers le pot de fleurs qu’elle s’apprète à offrir,
dernière fois la présentation du cadeau.
le monde
devant
la tête tournée en direction du spectateur,
Qui croque la charmante scène.
rayé,
tenant chacun dans
à la porte de la chambre parentale, pour souhaiter la fête de leur mère,
jeune,
plus
Les trois enfants Jonas se présentent,
peint
des
enfants
rais un ccrrpagzon,
un
ce bonheur insouciant prendra fin.
cette dédicace
toutes
elle
dédiée,
quatrain
un.
“Bouquet
t.,)
C’était
à chaque anniversaire de féte,
«
à ma
des
embellissait
1€ Rcnan d’un enfant, 189C)
Michèle Hornn
La Récitation,
par Lucien Jonas
1920
huile sur toile
H.
110
S.b.g.
L. 150 cm
Ljonas
collection particulière
suzM:st JCÇAS E: SES ENEANTS
Au
retour
de
la
Première
Guerre
retrouve
les
bonheur,
il peint plusieurs
joies
de
la
vie
mcndoale,
familiale
scènes
lucienJonas
auprès
intimistes
de
sa
mère est attentive,
son petit garçon.
la
transparente
enveloppant,
et
de
calme
ses
et
trois
la
les ainés,
paix.
enfants.
les vacances,
le dernier des enfants,
alors que Pierre et Soiange,
â
la
De
ce
récitation
récite sa leçon
le regardent,
amusés,
leur
lucien Jcr.as a gardé de la leçon impressionniste le goOt de la lumière,
et
Il
et son sourire indique toute l’indulgence qu’elle manifeste à l’égard de
la
de
participe
joie des retrouvailles
à
coloration
la
sensation
des
ombres.
de bonheur.
L’atmosphère
Cette peinture
après les douleurs de la Grande Guerre.
Jonas va représenter de nombreuses
en 1928,
ferre
au
réalisées pendant
nous plonge dans un quotidien doux et serein. Jacques,
avec cuelques hésitations,
aspire
fois sa famille,
légère,
baignée
attachante
Pendant
témoigne
cette période,
comice pour mieux la retrouver.
ces scènes familiales disparaissent avec le décès de sa femme Suzanne. «
scrupules m’abandonnaient
quand
il
s’agissait
de mes
devoirs,
toujours
du
faits
à
de
soleil
de
la
Lucien
Toutefois,
[...] tous mes
la dernière
24
minute,
diable
la
à
R..)
mes
t
leçons,
extrémité, étaient presque sues »
lesquelles
sur
je
jetais
un
coup
d’oeil
à
toute
Le Roman d’un enfant, 189G).
(Pierre Loti,
Michéle Hcrnn
Le Petit Pécheur, par Augustin Rcuart
1943
peinture à l’oeuf sur toile
M.
62 t L. 4E cm
?iugustin Rouart
S.b.d.
ccllection part:culiére
Diuc:El ROUAF:
cc On ressemble toujours assez à ses parents sans avoir besoin de porter leurs habits »
dire le peintre cubiste Juan Gris
illustres
ses
«Mons:eur
Daniel
ancêtres,
Ingres
à
la
précision
t
ce
qui
ressort
d’enlumineur
de
ce
n’est pas sans rappeler celui d’Albrecht DUrer.
la péche à
action,
magnifiaue
graveur
ou de
signé
et
par
à la suite de
étrange portrait
un monogramme
Le jeune modèle,
l’épuisette de poissons certainement
évolue, entre ciel et mer, dans un paysage de réve,
a pu
plutôt que de faire «impression » comme
être pécheur de « la ligne »,
Augustin Rouart préféra
C’est
».
c’est pourquoi,
de
de
son
fils
qui
l’artiste
concentré et investi par son
trop lourds pour
Il
cette derniére.
à la fois post—nabi et surréaliste.
Mirmanuel Bréon
Enfant dormant n
1, par Augustin Rcuart
1946
huile sur toile.
R. 23
L. 32 cm
t
AugustinRouart
S.h.d.
es
cc.lection particulière
JEAN—MARIE ROUARt’
Jean—Marie Rouart
a
consacré de nombreux
livres
«mettre en lumzère » l’histoire d’une famille,
l’on cite les noms de Remet,
pcids
pouvait
cui
peser
ces grandes
familial,
Rencir,
sur
figures
ses
la sienne,
Mcrisst,
Deges,
d’ enfant
épaules
tutélaires.
il ne restait à
de
a
s’émanciper.
qu’il
différents âges
C’est
a
ce
qu’ il
intitulé
de sa vie
«Sous
:
bien
le
catalogues d’exposition
tout entiére consacrée à l’art.
lerolie,
quand
Rouan,
on
Valéry,
évoquait,
voulu
regard
Si
lors
déjeuner
d’ un
arbres
»
ean—Xarie Rouart que I’ écriture pour tenter
faire
du
à
on comprer.d le
Si « rien ne pcusse à l’cmbre des grands
comme a pu le dire Paul Cézanne,
Augustin
personnels et des
en
flous
peintre
».
livrant
ce
Jean—Marie
« J’avais à peine quelques mois et,
déjà,
texte
fut
sur
son
acm
modèle
père
aux
mon pére braquait une
lampe sur mon visage pour faire mon portrait. C’est mon plus ancien souvenir. Je le regardais
avec
curiosité
ignorant
que ce comportement
étrange était
le signe distinctif de la bizarre
tribu où le destin m’avait projeté. N’avait—on pas agi ainsi avec lui et avec son père. Ce qui
me
frappait
déchiffrer
avec
tant de
épreuve.
médicale.
c’était
sur
mon
son
visage
souffrance 3
expression
une
énigme.
crispée,
Que
ses
traits
recherchait—il
Il me scrutait avec
avidité.
tendus
ainsi
comme
essayait
s’il
passionnément
à
de
travers moi
Ii semblait en proie à une difficile
J’aurais pu moi-même croire que je m’éveillais inopinément au milieu d’une opération
J’en étais le sujet mais cette opération dépassait largement ma personne.
Je n’étais
25
Qu’un figurant T Est—se parce que j’ai pris cette habitude depuis mon plus jeune âge que je ne
fus jamais
rebelle aux
séances de pose
Avec un certatn fatalisme.
à
une
cavalcadait
livrer
à
loin
bien
ce
qui
a
toute ma jeunesse sans
regimber.
Poser dans une famille de peintres ne contrariait pas mcn penchant
paresse,
certaine
Je n’y suis plié
T
une
à
du
nonchalance
peintre
s’acharnait
qui
toujours été mcn
langoureuse.
sur
moi,
funeste penchant
l’esprit
Immobile,
c’était
et mcn
ailleurs
l’occasion
cccupatt on
idéale
favorite
qui
de
me
rêver ma
Vie.>,
Emnanuel Bréon
Catherine et Pierre Arditi à l’atelier,
par Seorges Arditi
1949
huile sur toile.
H.
97
L. 128 cm
collection particuliére
CATHERINE ET PIERRE ARDITI
Catherine
Pierre
et
l’artiste du
s:lence,
Arditi
et
ont
ce
posé
à
n’était pas
plusieurs
une
sans
pénétraIent dans l’atelier où une voix de stentor,
de se taire et de prendre place,
en
bois
courbé
de
la
firme
tétanisés par ce moment
de leur part,
Thonet.
«
leur
pour
père.
appréhension que
en guise d’accueil,
Il
les
fallait
leur intimait l’ordre
Sur
tableau,
ce
les
deux enfants,
bouche bée,
semblent
Catherine Arditi se souvient Qu’au moindre mouvement
Ne bougez pas
»
les revissait efficacement sur leurs assises
respectives. L’histoire doit être vraie car il semblerait que même la corde à sauter,
ait dècidé,
des enfants,
plus
tard,
dans
tel un serpent médusé,
l’admiration
à
deux enfants
Catherine sur un petit banc et Pierre sur une petite chaise
intense -de pose.
un tonitruant
reprIses
certaine
de
de prendre la pose.
ils
l’artiste,
consacrérent
du
au pied
Peu rancuniers,
temps
à
son
beaucoup
oeuvre
en
lui
organisant de multiples hommages.
Emmanuel Bréon
Jean-Paul enfant,
par Paul Belmondo
vers 1939
bronze
R. 35,
5
P. 18
L. 29
Cm
Boulogne—Billancourt, musée des Atnêes 3C
JEAN—PAU
Pa’jl
BELXCNDO
Belmondo,
l’atelier de
sous
le
joli
coup de
natif
Jean
charme
Pour briser
Boucher,
d’une
orayon,
la
d’Algérie,
glace,
puis
jeune
se
fait
ses
devient
études
elle a
l’École
des
le praticIen de Charles
fem.te pleine de
destinait
à
dynamisme,
à
la
peinture.
l’idée
de
faire
ou:,
Elle
beaux—arts
Despiau.
parce
En
de
ce
Paris
1927,
il
qu’elle possédait
s’appelle Xadeleine
le portrait
de
jeune
dans
tombe
un
fort
Reynaud—Riohard.
homme
un peu
timide.
Entre le modèle et le peintre naît une véritable idylle qui se concrétise par un mariage.
24
octobre
naît
un
garçon,
il
la
tradition
familiale.
appelle
Jean—Paul
et
conformément
sculpteur
1931
à
comédien que l’on connaît.
Quant à Jean—Paul,
qui
a
s’appelle
Puis,
pour
le
Alain—Paul,
9
parrain
avril
en
1933,
Charles
reprenant
naît
Despiau.
un
Il
le
seoond
prénom
fils,
deviendra
le
Le
Paul,
que
le
grand
Il ne représentera qu’une seule fois Alain qui rechignait à poser.
il ne peut en faire qu’un seul portrait. C’est un garçon turbulent,
qui ne
26
peut
rester
pace
en
bien
préférant
longtemps,
l’appartement familial. Cet uniote buste est un
la
lignée de
garçon
de
Dcnatello,
six
a
Plus
ans.
su,
tard,
avec
une
avec
rare
son
coup
pratiquer
tendresse,
frère
patin
le
â
roulettes
de maître. Paul Belmondo,
aîné,
rendre
toute
Jean—Paul
rejoindre l’atelier paternel du jardin de l’observatoire de Paris.
se situant dans
l’ingénuité d’un
trouve
un
dans
autre
petit
attrait
è
e sculpteur y fait venir
de jolis modèles dcnt les deux adolescents aporécient les charz.es à l’insu de leur père.
Emmanuel Eréon
Portrait de mon fils, par Davood Emdadian
1986
huile sur toile
H. 10G
L. 10G cm
S.b.d.
Davood EMDADIMJ
collection Sohaila Endadian
YACHAR—AZAR EMOADIAN
Davood Erdadian
fut
un
grand artiste
qui
disparut prématurément
à
soixante
thème de ses Grands Arbres qui furent ccrrentés par le pcète Jean Tardieu,
portraits,
de
habitué
au
il a laissé peu de
tans son. atelier—lcgerent qu’il possédait boulevard Jean—Jaurés à Paris,
poser son fils Yachar, âgé de cinq ans. L’enfant est vu de prcfil,
persan,
ans.
il a fait
debout au centre d’un tapis
et ljon voit au fond l’un des murs du salon tapissé des oeuvres de l’artiste. tin point
fuite,
cuisIne.
référence
L’enfant
rectiligne,
aux
mcdèle
tableaux
regarde
intimistes
vers
la
hollandais,
grande
baie
nous
de
rais égayée par la frondaison du petit balcon,
élève de l’École des beauxarts de Téhéran,
totalement libre de ses choix,
condu:t
l’atelier
notre
dont
est visible au sol.
est fidèle à la tradition et aire,
se confronter à l’histoire de l’art.
regard
vers
l’crbre
Davood,
la
portée,
ancien
tout en restant
Yaohar nous a confié que
son père n’avait pu se résoudre à peindre le petit cheval en plastique de la marque Playmobil
qu’il
possédait
en
réalité.
Il
s’est
donc
transformé,
pour
l’occasion,
en
un
jouet
correspondant aux canons de la peinture d’une oeuvre de la Belle Époque.
Emmanuel Eréon
27
activités autour de l’exposition
Visite—conférence
(Durée 1h
—
sauf jours fériés)
A partir du 28 novembre 2009
Le mercredi à 11h30 et 16h15
Les jeudis et les vendredis à 16h15
Le samedi à 11h30 et 14h
Le dimanche à 11h30
(sauf 20 décembre 2009)
Atelier cc Maman l’a peint »
Pour les 8/12 ans
Enfants
nez en
sages
à
la poupée,
enfants
boudeurs
ou
enfants
forme de triangle ou leurs oreilles déformées
offrent une vision affectueuse ou parfois
siècle
enfants.
Quels
stratagèmes
les
enfants
curieux
avec
leur
les peintres du XXe
étonnante
trouveront—ils
pour
de
leurs
représenter
leurs parents
2,
9,
6,
13,
20,
27 janvier 2010
3,
10,
17,
24 février 2010
16 décentre 2009
3 mars 2010
Avec le soutien de Canson 0
Filin documentaire
Les enfants modèles, 2009, durée 26 mn
Réalisé par Nuna Vilato Lazaro
Témoignages
Belmondo,
Emdadian,
Jean—Marie
Derain,
d’enfants
modèles
Olivier Brayer,
Yaohar—Azar
Rouart,
Emdadian,
Claude
Manuel Valls,
:
Catherine
Claire Denis,
Ruiz
Catherine
Picassc,
Arditi,
Paul Denis,
Hutin,
Marc
Maya Widemaïer Picasso,
Pierre
Arditi,
Catherine Doltc,
Jean-Marie
Sabbagh,
Le
Geneviéve
Muriel
Nègare
Breton,
Taillade—
Xavier Vilato.
Projection tous les jours dans l’auditorium du musée
À 9h55, 10h25, 10h55, 13h40, 15h, 15h30 et 16h
Entrée libre dans la limite des places disponibles
8 minutes de ce film sont également projetées dans l’exposition
Tarifs des activités culturelles
sous réserve de modifications
visites—conférences
plein tarif
tarif réduit
(1h30)
B €
6,50 €
visites—conférences de l’exposition
plein tarif
(1h)
4,50 €
tarif réduit : 3,50 €
les visiteurs qui suivent une visite—conférence bénéficient du tarif réduit du droit d’entrée
atelier jeune public
2h :
10€
28
le musée de l’orangerie
Situé
en
plein
l’orangerie
artistique
coeur
de
présente
du
début
Paris,
deux
du
dans
le
jardin
collections
siècle
:
des
Tuileries,
emblématiques
Les
Nymphéas
de
le
la
Musée
de
création
de
Claude Monet et la
Collection Walter—Guillaume. Rénové en 2006, le musée offre au visiteur une
découverte poétique et artistique de ces ensembles prestigieux.
Les Nymphéas
Réalisatior. à la fois monumentale et intime, Les Nymphéas sont l’expression
et l’aboutissement de la pensée artistique de Claude Monet. Projet fou d’un
peintre qui voulait explorer toutes les variations de la lumière dans son
jardin
de Giverny, Les Nymphéas se déploient dans deux salles ovales et
invitent le visiteur à une contemplation sans fin. Au lendemain de la
Grande
Guerre,
Monet
souhaitait
son oeuvre
que
puisse
prendre
cette
dimension à la fois esthétique et noétique et offrir ainsi aux Parisiens un
refuge, un laeu de paix et de meditation.
La Collection Walter-Guillatmte
Projet intellectuel du marchand
la
Collection
création
des
Nalter-Guillaume
premières
Paul
Guillaume
est
un
et de son épouse Domenica,
ensemble unique qui illustre la
décennies
du
siècle. Paul Guillaume est une
figure des milieux artistiques et littéraires du Paris des années 1920 dont
il se veut le témoin et le mécène. Ami d’Apollinaire et de Max Jacob, il
soutient Picasso,
Soutine, Derain ou Marie Laurencin tout en s’intéressant
leurs
prédécesseurs, notamment Renoir et Cézanne. Paul Guillaume meurt en
â
1934 sans avoir eu le temps de réaliser son projet de musée d’art moderne.
Complétée et modifiée par son épouse, la collection se recentre autour
d’oeuvres représentatives du classicisme moderne et de l’impressionnisme
avant d’étre cédée à l’Etat en 1960.
29
visuels disponibles pour la presse
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f a-in iii e s
Dalou,
sa femme et sa fille
Sir Lawrence Alma-Tadema
1876,
huile sur toile
61 x 30 cm
Musée d’orsay,
Rmn
Paris
(musée d’orsay)
/
Hervé Lewandowski
La Fend 11 e
Victor Prouvé
,
.4
189e,
pastel et fusain,
Musée d’orsay,
Rmn
/ Nervé
Paris,
132,5 X 109,5 cm
France
Lewandcwski
/
ADAGP,
Paris 2009
Les enfants modèles
30
La Cabine de bain
Kaurice Denis
1915, huile sur toile,
92,5
X
61 cc
Ccllecrion particulière
e Ca:aloue raisonné Maurice Denis / ADAGP,
Paris 2009
La Boxe
Zourice Oenis
1918,
huile sur carton,
85 x 70 or.
collection particulière
V Catalogue raisonné Maurice Denis / ADAGP,
Paris 2009
Portrait d’Aoc en costume rayé de marin
Maurice Denis
1917, huile sur carton,
50 x 37 on
collection particulière
V AD 22 / ADAGP,
Paris 2009
André Derain
La Nièce du peintre assise
ndrê Derain
Vers 1932,
huile sur toile,
97 x 76 cc
Zusée de l’orangerie,
Paris,
France
V Rcn / Mervè Lewandowski / ADAGP,
Paris 2009
32
contemporains
Pierre et Catherine sur fond rouge
Georges Ard:ti
1949, huile sur bois,
128,5 x 97 cm
Collection particulière
© Photo François Doury / ADAGP,
Paris 2009
Jean—Paul enfant
Paul Belmondo
vers 1940, bronze,
35,5 x 29 cm.
Xsée des années 30
Boulogne—Bi llancourt,
France
© musée des Minées 30 / © photo Philippe
Fuzeau
© ADAGP,
Paris 2009
Portrait de mon fils
Davcod Endad:an
1996,
huile sur toile,
103 x 100 cm
collection parriculiére
C droits réservés
34
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Europej
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I.RftiI E’R
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Direct matin
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35