Evaluation du diplome l`école européenne de l`image d`Angoulême
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Evaluation du diplome l`école européenne de l`image d`Angoulême
Section des Formations et des diplômes Évaluation du diplôme de l’école européenne de l'image d'AngoulêmePoitiers DNSEP Option : Art Septembre 2010 Section des Formations et des diplômes Évaluation du diplôme de l’École européenne de l’image d’AngoulêmePoitiers DNSEP Option : Art Septembre 2010 Présentation de l’option Art L'École européenne supérieure de l'image (ÉESI) est une école d’art née de la volonté des villes d’Angoulême et de Poitiers d’unir leurs ressources pour créer un établissement supérieur artistique à échelle régionale ouvert sur l’international. Plusieurs grands domaines génériques sont enseignés : la scénarisation des récits, les relations entre l’image et le son, l’écriture documentaire, l’animation, la scénographie, les pratiques interactives ou collaboratives. L’offre de formation de l’école se décline sur le schéma suivant : - Quatre mentions du DNAP : art ; communication ; communication, mention bande dessinée ; communication, mention images animées. -Concernant le DNSEP option « Art », il est prévu qu’il s’organise selon les mentions suivantes : mention « Pratiques émergentes », mention « Création numérique » et mention « Bande dessinée », en cohérence avec l’offre de formation du 1er cycle. Auparavant, l’offre portait sur deux options : « Art », mention « Création numérique » ; « Communication », mention « Arts numériques ». Par ailleurs, d’autres formations sont assurées en collaboration avec l’Université de Poitiers : un master et un doctorat Arts et Sciences et un master de Bande dessinée. L’école compte 35 étudiants en second cycle. Appréciation générale La formation est très riche et diversifiée et il faut saluer la cohérence de l’organisation à venir avec les trois mentions proposées par l’établissement en remplacement des options précédentes. Néanmoins, peut être en regard des effectifs actuels, on peut s’interroger sur la concurrence possible de certaines de ces mentions ou spécialités avec les deux masters en partenariat avec l’université de Poitiers : « Arts et sciences », « Bande dessinée ». Il serait peutêtre pertinent de créer un tronc commun entre le DNSEP et le master « Bande dessinées », que pourraient suivre les étudiant des deux diplômes, permettant une synergie et un enrichissement mutuel. Points forts : Identification et expérience de domaines pertinents et spécifiques de recherche et de formation : création numérique et bande dessinée. Bonne insertion régionale et nationale. Excellent adossement socio professionnel. Bon adossement à la recherche. Partenariat avec l’Université de Poitiers sur deux masters et une école doctorale. Existence du mémoire. Points faibles : Projet scientifique et artistique en partie éclectique. Politique internationale insuffisante. NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A 3 Recommandations éventuelles pour l’établissement Il conviendrait que l’école, pour être en phase avec son appellation européenne, acquière une véritable envergure internationale. Aujourd’hui, elle semble très fortement ancrée régionalement. Au niveau pédagogique, il serait bon de profiter du partenariat avec l’université de Poitiers pour associer des enseignants chercheurs HDR à la direction ou co-direction des mémoires de DNSEP. De même, il faudra veiller à ce que les maquettes des diplômes soient plus lisibles et peut être un peu moins chargées pour l’étudiant. Avis détaillé de l’option Art 1 OBJECTIFS (scientifiques, artistiques et professionnels) : La présentation des objectifs est organisée dans le document en objectifs scientifiques et professionnels, l’artistique étant inclus dans le descriptif scientifique. Pour les objectifs scientifiques et artistiques, trois missions essentielles mais assez générales sont considérées : enseignement de l’art, diffusion de l’art contemporain, expertise de l’art contemporain. Cependant le descriptif des orientations scientifiques ne reprend pas les missions de diffusion et d’expertise. Relativement dispersés, ces objectifs présentent une certaine disparité des problématiques qui les rendent peu lisibles : temps, numérique, documentaire, sciences. On trouve également une notion très vaste du temps comme concept artistique qui englobe tout ensemble : cinéma, vidéo, animation, son, bande dessinée. Les objectifs professionnels sont plus précis et plus lisibles dans les filières où l’école a acquis une expérience et qui présentent une certaine originalité et cohérence : à savoir les pratiques contemporaines porteuses comme la création numérique et la bande dessinée, le multimédia. En résumé, il y a un certain décalage entre les objectifs scientifiques et la réalité des options artistiques enseignées. Les premiers, très diversifiés voire divergents ou éclectiques, donnent l’impression de vouloir couvrir un ensemble mal articulé de pratiques et d’options artistiques en contraste avec les points forts des formations proposées. L’identification des compétences professionnelles est pertinente et bien en phase avec le contexte technique, artistique et professionnel contemporain. On dénote une bonne lisibilité et identification des métiers et débouchés en relation avec les formations dispensées. On peut cependant émettre des réserves sur la poursuite d’études doctorales, dans la mesure où il n’est pas prévu de direction du mémoire de DNSEP par un enseignant-chercheur habilité à diriger des recherches (HDR). L’organigramme semble confirmer ce point puisque les passerelles vers les études doctorales ne concernent que les titulaires de l’un des deux masters « Art et science » et « Art et bande dessinée » en partenariat avec l’université de Poitiers. 2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, liens pédagogiques avec d’autres écoles et instituts, ouverture internationale) : Le projet de trois nouvelles options de DNSEP semble un positionnement pertinent au sein de l’offre de formation de l’établissement et un prolongement assez cohérent des quatre options du DNAP : « Art », « Communication », Communication Bande dessinée », « Communication images animées ». Cependant, on peut s’interroger sur la concurrence de certaines de ces options avec les deux masters en partenariat avec l’université de Poitiers : « Arts et sciences », « Bande dessinée ». Ne serait-il pas pertinent de créer un tronc commun entre le DNSEP et le master « Bande dessinées », que pourraient suivre les étudiants des deux diplômes, permettant une synergie et un enrichissement mutuel ? 4 Le positionnement national est excellent, en particulier en ce qui concerne la filière « Bande dessinée », mais manque de comparaisons avec les autres formations en animation, multimédia, images numériques. Le positionnement régional est intéressant et riche, l’ÉESI est la seule école supérieure d’art de la région Poitou-Charentes avec deux universités situées dans cette région : La Rochelle et Poitiers. Il faut noter l’initiative très pertinente d’un partenariat avec l’université de Poitiers sur deux masters, au centre d’un territoire regroupant des entreprises de graphisme et d’animation, des écoles et musées consacrés aux images, un festival de bande dessinée, etc. Cependant, l’éventuelle spécificité, complémentarité ou au contraire concurrence avec des formations régionales professionnelles du même type n’est pas explicitée : CREADOC (documentaire, université de Poitiers),École nationale des médias et jeux numériques (CNAM), Master pro. Jeux et médias interactifs, CNAM, Université de La Rochelle et de Poitiers. L’adossement à la recherche a bien été anticipé par l’ÉESI, notamment par le partenariat avec l’université de Poitiers (deux conventions de formations doctorales pour les masters) ainsi que des conventions CNRS, qui toutefois ne semblent pas se répercuter dans les enseignements dispensés. Partenariats : Université de Poitiers (FORELL, XLIM/SIC (UMR CNRS 6172) , Université de Lyon 1 (LIRIS, UMR CNRS 5205), ACROE-ICA, INPG de Grenoble, UQÀM, Montréal, Il existe des modalités d’implication des personnels dans des travaux soutenus, notamment dans le cadre de la Commission de la recherche en arts plastiques du ministère de la Culture et de la communication. L’adossement aux milieux socio-professionnels est très dense et structuré : Environ 70 artistes invités par an Organisation d’un cycle de rencontres « Connaissance du milieu professionnel » annuel. Réseau actif d’anciens élèves insérés dans le tissu professionnel. Spécificité locale de l’environnement lié à la bande dessinée : Festival International de la bande dessinée, Cité internationale de la bande dessinée et de l’image. Réseau local d’institutions culturelles fournissant stages et débouchés professionnels aux étudiants. Présence du pôle image Magelis, avec un tissu très dense d’entreprises liées à l’image sous toutes ses formes, excellent terrain de stage et de formation, d’immersion professionnelle. Projet d’un programme de résidences d’artistes / auteurs invités. En dépit d’une vingtaine d’accords bilatéraux Erasmus dans différents pays de l’Union, la mobilité internationale des étudiants reste modeste, à mettre toutefois en relation avec les effectifs peu nombreux. La mobilité internationale des enseignants, bien que modeste, a le mérite d’exister. On déplore par ailleurs le peu de visites d’enseignants étrangers qui pourraient être invités sur un semestre ou deux. De ce point de vue, l’ÉESI, malgré son appellation européenne, reste fortement ancrée régionalement et ne présente pas une envergure véritablement internationale. 3 ORGANISATION GLOBALE DE L’OPTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, pilotage de la formation) : Avec quatre mentions du DNAP puis trois mentions à venir du DNSEP, plus deux masters en partenariat avec l’Université de Poitiers, l’architecture de la formation est très riche et diversifiée. Peut-être trop, en regard des effectifs. Une question réside dans le pari fait par la création de trois mentions du DNSEP, dont une est redondante par rapport à l’un des masters (bande dessinée). D’autant plus que certaines mentions se divisent elles-mêmes en plusieurs parcours (trois pour la création numérique : - Espace, temps, relations : nouvelles écritures - Scénographie numérique et arts dynamiques - Images et médias). D’autre part, chaque cursus est assez chargé : une dizaine de cours obligatoires par semestre plus autant de cours optionnels, notamment dans les troncs communs qui en en réalité semblent tous optionnels, ce qui en réduit singulièrement l’intérêt. En revanche on trouve plusieurs cours identiques et obligatoires dans les différentes options (qui deviennent de fait des troncs communs), d’où une certaine illisibilité et surcharge de l’ensemble. Ce système présente en outre le défaut que chaque enseignement donne lieu à un 5 nombre ridiculement bas de crédits ECTS (souvent un seul). Les volumes horaires des enseignements ne sont mentionnés dans aucun document, notamment le livret de l’étudiant. Le plus gênant est la répétition de nombreux cours aux intitulés strictement identiques sur les quatre semestres du DNSEP, dont certains aux intitulés identiques au DNAP, qui dénotent une absence de mise en place d’une progressivité dans les acquisitions théoriques et pratiques et dans le processus d’apprentissage et de réflexion des étudiants. La méthodologie de la recherche ne fait l’objet d’aucun cours ni encadrement spécifique sous forme de séminaire, ce qui donne peu de crédibilité à la dimension recherche du cursus. En résumé, il y a pléthore de cours et de parcours en même temps qu’un manque évident d’encadrement méthodologique de la recherche et de la direction des études théoriques. On peut suggérer de comparer avec l’architecture des masters. Les langues et l’emploi des TIC sont correctement mis en place. La politique de stages est correcte, mais les modalités de correction des rapports et d’évaluation des stages ne sont pas indiquées. Aucun responsable des stages n’est désigné dans l’équipe pédagogique. Les qualités et compétences des enseignants sont dans l’ensemble de bon niveau et pertinents en regards des objectifs artistiques et pédagogiques, mais l’ensemble présente une faible structuration des responsabilités et compétences : pas de responsables d’option ou de spécialité, seulement des coordinateurs par semestres. Une réunion des coordinateurs élus par le collège des professeurs est organisée mensuellement. Un conseil pédagogique est en charge de la direction des études, composé des professeurs coordinateurs, de délégués techniciens, d’étudiants, du directeur des études et de la direction générale. L’évaluation des étudiants est semestrielle et collégiale. Elle porte sur l’ensemble des unités d’enseignements et tient compte des appréciations écrites de chaque enseignant. Des rattrapages sont prévus et effectués par le biais d’un travail supplémentaire sur le semestre suivant. 4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines géographiques constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) : Les origines géographiques des étudiants sont principalement régionales, 40 % de locaux, 34 % d’autres régions, 9 % de la région parisienne et 7 % d’étrangers. De ce point de vue l’ambition éponyme d’une école à l’attractivité européenne n’est pas réellement confirmée, en dépit d’une vingtaine d’accords bilatéraux Erasmus dans différents pays de l’Union. Le diplôme actuel comporte vingt étudiants en quatrième année et quinze en cinquième année. Le taux de réussite au diplôme est de 100 %. Le ratio enseignants-étudiants et le petit nombre de ces derniers par promotion permet un retour satisfaisant de l’appréciation des étudiants sur les enseignements. La présence statutaire de représentants étudiants dans les conseils permet par ailleurs un retour de l’évaluation par les étudiants en direction des enseignants. La suppression de la mention « Art et communication » du DNSEP et son remplacement par trois nouvelles mentions suppose un accroissement significatif du recrutement au delà du reversement de la cohorte existante dans les nouvelles mentions. Celui-ci est estimé à une quinzaine d’étudiants par option pour l’horizon 2014. Les objectifs affichés de recruter 1/3 localement, 1/3 nationalement et 1/3 à l’international devront être mis à l’épreuve des faits en regard des statistiques précédentes. 6 Observations de la directrice Observations suite à l’évaluation de l’AERES L’évaluation de l’AERES renseigne et confirme nombre de points apparus lors de la rédaction du rapport et de l’autoévaluation. La rentrée 2010 est une expérience à cet égard éclairante qui révèle la pertinence des trois mentions dans l’organisation des études mais également la disparité et l’éclectisme de certains enseignements proposés. Un effort a été accompli cette rentrée pour créer des passerelles entre les Masters et les mentions DNSEP par l’instauration de cours et de workshops communs. D’autres passerelles, sous forme de séminaires, sont en cours d’élaboration entre les mentions elles-mêmes pour aboutir à des lignes de nervure plus précises. Le Livret des enseignements de cette année scolaire confirme, lui aussi, l’offre généreuse des enseignements. Un chantier est en cours pour affirmer davantage la cohérence du premier cycle. Des efforts vers l’international ont été fournis dès cette rentrée. 1. OBJECTIFS a. L’évaluation révèle un décalage entre les objectifs scientifiques et les options artistiques enseignées. Sans doute ce décalage tient-il à l’histoire de l’École et à la constitution de son équipe pédagogique. Des effets de territorialisation sont apparus, liés à l’existence de champs spécifiques comme la bande dessinée, l’animation, la création numérique, qui ont fini par produire une situation riche mais souffrant d’une certaine dispersion. La constitution des trois mentions (« création numérique », « bande dessinée », « pratiques émergentes ») a pour objectif de créer une cohérence dynamique entre ces différentes pratiques par l’instauration de séminaires et de cours mutualisés. Les artistes invités, les échanges d’enseignants auront pour mission de renforcer ces différentes passerelles. b. La question des études doctorales reste ouverte. Si la direction de mémoire de DNSEP par un enseignant-chercheur (HDR) sera encouragée (l’un de nos enseignants s’apprête d’ailleurs à obtenir son habilitation très prochainement), les écoles d’art ont aussi pour objectif de réfléchir à leur propre validation de la recherche. Un artiste non habilité sur le plan académique, mais reconnu dans son champ par ses ouvrages ou son travail plastique, est-il autorisé à diriger des recherches ? Telle est l’une des questions posées récemment par Valérie Pécresse, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche lors de son récent discours du 5 octobre 2010 : « Pendant trop longtemps on a considéré que le monde de la formation et de la recherche était étranger à celui de la création », estime-t-elle. Pourtant, « est-ce qu’il ne faudrait pas permettre à des artistes qui n’ont pas de parcours universitaire de bénéficier d’une chaire à l’université ? D'ailleurs, est-ce qu’on a vraiment besoin d’être titulaire d’une thèse pour enseigner la littérature quand on a un prix Nobel de littérature ? » Tel est l’un des enjeux du École européenne supérieure de l’image // 134 rue de Bordeaux 16 000 Angoulême Tél. : 33 (0)5.45.92.01.01 • Fax : 33 (0)5 45 94 92 28 • www.eesi.eu post-diplôme, ouvert cette année, de réfléchir aux conditions de possibilité d’une recherche artistique dont la validation soit exercée à l’interface du champ universitaire et artistique. 2. CONTEXTE a. La mutualisation des enseignements entre le DNSEP et le Master « Bande dessinée » est mise en place dès cette année par l’établissement d’un tronc commun, concernant la méthodologie de la recherche, l’enseignement des langues, la participation aux workshops. b. L’adossement à la recherche est un chantier en cours qui sera renouvelé par le récent projet pédagogique de l’établissement. L’École européenne supérieure de l’image a la particularité de disposer de deux sites. Afin de créer une synergie favorable, un projet est à l’étude pour envisager que le site de Poitiers devienne un département dédié aux pratiques numériques et à l’audiovisuel selon une conception étendue du numérique, en relation avec le champ de l’art contemporain. Il deviendra le lieu d’accueil du second cycle mention « Création numérique » ainsi que du Master « Théorie et pratique des arts interactifs ». C’est un second cycle spécialisé, orienté vers la recherche qui réfléchit fortement à l’interaction entre son DNSEP et son Master, en relation avec l’Université de Poitiers. Les étudiants développent leurs projets en relation avec le programme de recherche du département. Ce Département constitue à la fois un laboratoire de recherche, un centre de ressources pour des étudiants de second cycle d’autres écoles européennes qui souhaitent mener des projets liés aux arts interactifs, un lieu d’accueil pour des résidences d’artistes et/ou de chercheurs en vue de coproductions artistiques. Il apparaît que des étudiants d’autres écoles françaises ou étrangères ne connaissent pas suffisamment les ressources propres du site de Poitiers en termes de savoir-faire, d’ingénierie, de réflexion théorique sur les arts numériques. Ce département est pensé comme un laboratoire de recherche ouvert aux autres écoles françaises et européennes. c. De nombreux échanges et partenariats avec d’autres écoles sont noués dès cette année : un partenariat avec le Fresnoy est à l’étude dans le cadre du nouveau projet pédagogique, le partenariat avec CalArts (California Institute of the Arts, Valencia) dans le cadre du post-diplôme. Il est envisagé également des échanges de professeurs avec d’autres écoles d’art : Universität der Künste (UdK) à Berlin, Kunsthochchule für Medien à Cologne, Vilniaus Dailès Akademia à Vilnius. Des enseignants étrangers pourraient être invités à enseigner un semestre ou deux dans ce cadre. d. Favoriser le déplacement des étudiants et des enseignants à l’étranger sera l’un des objectifs principaux des prochaines années. Des efforts vers l’international ont été faits depuis la rédaction du rapport d’évaluation. Rappelons que le Master « Bande dessinée » accueille pour l'essentiel des artistes étrangers, américains, italiens, belges, espagnols, argentins, etc. Un partenariat avec Parsons School of New York initié par Ben Katchor est en cours d’élaboration. Un voyage d’études au Vietnam, financé par le programme « Entre’écoles » de CulturesFrance, a lieu en novembre 2010. La sélection des artistes du post-diplôme est internationale (une Américaine, une Italienne, deux Françaises). Les échanges et travaux ont lieu en anglais. Un partenariat avec le département film de CalArts est élaboré (le voyage d’études sera également financé par CulturesFrance). Des artistes étrangers sont invités cette année dans l’école (Michael Snow, Gustav Deutsch). De nouvelles conventions Erasmus ont été signées récemment. Les étudiants en quatrième année sont fortement encouragés à effectuer un voyage d’études. Autant de signes qui témoignent d’une ouverture progressive à l’international. 3. ORGANISATION GLOBALE DE L’OPTION a. L’instauration d’un nouveau DNSEP mention « Bande dessinée » propose de diversifier l’offre sans créer d’effets de redondance. Un travail est mené dès cette année pour proposer une double approche, concentrée l’une sur une histoire propre du médium dans le cadre du Master et plus orientée vers les relations de la bande dessinée avec le champ de l’art contemporain dans le cadre du DNSEP, tout en mutualisant de nombreux cours et ateliers. b. Dès cette année sont proposés des séminaires de recherche communs entre les mentions au cours du second cycle en vue de réfléchir aux définitions de ces mentions de manière collective et de poser le cadre d’une recherche en art. c. Un effort est porté sur la progressivité des études. Il est demandé à chaque enseignant dès l’année prochaine de concentrer ses efforts sur une année en particulier. Les enseignants ont pris l’habitude d’enseigner sur l’ensemble des cinq années, ce qui rend difficile une lecture cohérente des offres pédagogiques et crée des effets certains de redondance. Les mêmes enseignements sont proposés sur plusieurs années. Une réflexion est entreprise à ce sujet pour observer une plus grande acuité dans l’offre des enseignements. 4. BILAN DE FONCTIONNEMENT Le recrutement de la rentrée 2010-2011 a confirmé la place régionale et nationale de l’École. Le Master « Bande dessinée » a attiré de nombreux étudiants étrangers. Reste, une fois encore, un réel effort à accomplir en vue d’atteindre la dimension européenne annoncée par le nom de l’école. Les différents projets mis en œuvre (le système des trois mentions, les partenariats avec d’autres écoles, la systématisation des voyages d’études, l’invitation d’artistes étranges, l’hypothèse d’un département des arts numériques, l’insistance portée sur l’enseignement des langues) tendent vers cet objectif de recrutement paneuropéen en dotant l’école d’un projet ambitieux sur le plan artistique et pédagogique. SABRINA GRASSI-FOSSIER, Directrice générale