Echos Loossois – Janvier 2010 - Loos-en

Transcription

Echos Loossois – Janvier 2010 - Loos-en
ECHOS
Décembre 2009
Janvier 2010
LOOSSOIS
Journal d’informations de Loos-en-Gohelle
En encart :
L’écoconstruction
Brèves
Jeunes : le CLAPI vous aide
à réaliser vos projets
Tu as un projet, qu’il soit culturel, humanitaire, éducatif, sportif… ou même
économique, et tu habites Loos-enGohelle ? Tu cherches de l’aide pour le
réaliser (écriture, recherche de partenaires, subvention) ? Le CLAPI, organisme à destination des jeunes de 16 à
30 ans, est là pour t’aider.
N’hésite pas : viens prendre contact avec
Julie Nodot en mairie (03 21 69 88 77).
Nous avons besoin de vous !
Dans la lignée du Corso Fleuri, la ville de
Loos-en-Gohelle et l’association “Loos
ch’tricote” organisent en juin 2010 un
événement de grande envergure qui
nécessite la mobilisation des Loossois.
Une chaîne humaine portera une couverture en patchwork du plateau du
terril à son sommet, puis la couverture
sera étendue sur l’un des stades de la
ville et donnera lieu à une sieste géante.
Des photos aériennes seront prises pour
immortaliser ces moments hors du commun.
Pour mener à bien ce projet un peu
fou, nous avons besoin de laine et de
nombreux bénévoles pour fabriquer des
carrés de tricot de 10 x 10 cm et des
pompons.
Des séances collectives et conviviales
sont programmées dans certaines salles
de la ville, chaque jeudi de 18 h à 20 h.
Des bénévoles très motivés se retrouvent
également à la résidence Voltaire Leclercq
les mercredis de 14 h à 17 h, au collège
dans le cadre d’un atelier et au foyer des
Goélands (pensez à amener vos aiguilles
à tricoter et/ou vos crochets, ainsi que
de la laine si vous en avez).
Enfin, si vous ne pouvez pas vous déplacer, vous pouvez tricoter chez vous,
quelqu’un vous apportera de la laine et
viendra chercher les carrés effectués.
☛ Pour tout renseignement sur les
horaires, dates et lieux des ateliers
par exemple, vous pouvez contacter Pierre Dumont en Mairie au
03 21 69 88 77
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ECHOS
LOOSSOIS
Maison de Justice et du Droit
de Lens : Le Droit pour tous
La Maison de Justice et du Droit a pour
mission de faciliter l’accès au Droit pour
tous et d’aider les victimes dans leurs
démarches. C’est tout d’abord un lieu
d’information, avec la présence d’avocats, et d’orientation vers la solution
juridique appropriée en fonction du problème rencontré.
Elle contribue ainsi au règlement de
nombreux litiges en favorisant la discussion, le face-à-face, en un mot : la
recherche de solutions à l’amiable. C’est
le rôle notamment des Conciliateurs de
Justice et du Délégué du Médiateur de
la République.
Cette structure remplit également un
rôle de prévention de la délinquance,
avec la présence en ses murs d’un
Délégué du Procureur de la République
et d’associations de suivi éducatif des
mineurs ou de service de réinsertion des
personnes sortant de prison.
L’accès au Droit
Les Avocats
Permanence de la MJD : le vendredi
après-midi de 14 h à 17 h sur rendezvous.
Son rôle : conseils sur les procédures
juridiques.
Exemple : des conseils peuvent être
donnés aux personnes qui souhaitent
contester une procédure de licenciement, aux personnes rencontrant des
différents familiaux…
le Délégué du Médiateur
de la République
Permanence de la MJD : le jeudi matin
sur rendez-vous.
Son rôle : réglement des problèmes
entre un citoyen et une administration
(CAF, Assedic, Police, Postes, impôts...).
Il peut également demander à l’administration de revenir sur sa décision en
cherchant une solution à l’amiable.
Exemple : contestation de montant d’indemnisation, contestation de facture.
L’association d’Aide aux Victimes et
Informations Judiciaires AVIJ 62
Permanence de la MJD : sur rendezvous.
Son rôle : chargée d’accompagner et
d’entourer toutes victimes de violences
volontaires, agressions sexuelles, vols,
escroquerie, abus de confiance.
Le règlement des petits litiges
et la prévention de la délinquance
le Délégué du Procureur
de la République
Permanence de la MJD : reçoit les intéressés sur convocation.
Son rôle : chargé de mettre en œuvre,
à la demande et sous le contrôle du
Parquet du Tribunal de Grande Instance
de Béthune des mesures alternatives aux
poursuites pénales comme du rappel à la
loi, des mesures de réparation…
Exemple : Suite à la détérioration d’une
boîte aux lettres, une mesure de réparation peut être la remise en état ou le
dédommagement financier par le fautif.
Le Conciliateur de Justice
Permanence de la MJD : le mardi aprèsmidi et le mercredi matin sur rendezvous.
Son rôle : favorise le règlement à
l’amiable des conflits entre particuliers.
À l’issue d’une tentative de conciliation,
quand un accord est trouvé, le conciliateur transcrit sa décision sur un procès
verbal de conciliation signé par les deux
parties, transmis au Tribunal d’Instance.
Si le problème persiste, ce document
peut servir de pièce justificative devant
ce tribunal.
Exemple : Conflit entre deux voisins
pour des problèmes de bruit, conflit
entre un propriétaire et un locataire.
À noter : Attention, le conciliateur n’est
pas compétent pour les affaires relatives
aux droits de la famille.
☛ Contact : Maison de Justice et du
Droit, Pavillon Desmoulins, Grande
Résidence à Lens – du Lundi au
Vendredi de 8 h 30 à 12 h et de
13 h 30 à 17 h
Tél. : 03 91 83 01 10
Toutes les consultations sont gratuites
et confidentielles
Source : http://www.communaupole-lenslievin.fr
Sommaire
Edito
P4 et P5 : Actualité
P6 à P12 : Vie Loossoise
Les principaux événements
de ces derniers mois
P13
Économie
P14
Trajectoire de vie :
Georgine Vigni
P15
Expression des groupes
P16
Photo insolite
Sur vos tablettes…
La cérémonie des Vœux du Maire aura lieu le
vendredi 22 janvier à 18 30,
salle Varet
Directeur de la publication : Jean-François Caron / Rédaction :
Odile Zibret – Nathalie Tellart / Photos : Odile Zibret /
Conception et réalisation : Nathalie Tellart – Odile Zibret /
Impression : L’Artésienne, Liévin
Une égalité toute relative
A
u pays des Droits de l’Homme, il y a des personnes plus égales
que d’autres. Mais, plus près de nous, je pense à ces personnes qui n’ont droit ni à un toit ni à de la nourriture, ni à l’aide
de leurs voisins bien intentionnés.
Depuis des mois, des migrants en situation irrégulière font halte
quelques jours ou quelques semaines à Angres, où ils attendent
une occasion de poursuivre leur périple vers la Grande-Bretagne.
Clandestins, ces migrants n’en sont pas moins des hommes exposés au vent, au froid, à la pluie, à la faim et à l’insécurité sous
toutes ses formes. La commune de Loos les a accueillis pour une
journée, comme d’autres villes environnantes.
Comment en sont-ils arrivés là ? Le nouveau modèle du monde
et son cortège d’inégalités en est la cause. Ils sont chassés de
leur pays par la guerre : les Afghans, par exemple – alors que
les Kosovars, hier sur la route, ne quittent plus leur pays désormais pacifié. Chassés par la misère, aussi. Chassés, enfin, par les
dérèglements climatiques qui occasionnent montées des eaux,
sécheresses et famines ou au contraire inondations et tempêtes.
Il y a quelques mois, Mme Tysiak, aujourd’hui décédée, recevait
le titre de Juste parmi les Nations pour avoir caché, durant la
2e guerre mondiale, deux enfants juifs. Aujourd’hui, c’est une
autre forme d’accueil de l’autre qui s’impose à nous. Venir en
aide à ces migrants, en leur apportant nourriture, couvertures et
médicaments, c’est faire preuve d’humanité. Tout simplement.
Mais précisément, ce n’est pas si simple : les habitants qui leur
viennent en aide d’une manière ou d’une autre sont de plus en
plus poursuivis comme des criminels. Comment peut-on oser leur
reprocher d’être humains ? Au pays des mineurs et de la solidarité qui les caractérise, nous ne pouvons accepter de laisser des
personnes dans un tel dénuement. C’est pourquoi les vêtements,
couvertures, aliments et autres produits de première nécessité
susceptibles de leur servir sont les bienvenus. Nous nous efforcerons de les transmettre aux associations qui leur viennent en aide.
Le problème est mondial. Pourtant, chaque petit geste compte,
dans notre quotidien, dans nos achats, dans notre participation
aux actions de solidarité, dans notre respect de l’environnement…
C’est aussi comme cela que nous contribuerons à construire un
monde plus juste, plus équitable, pour tous.
Jean-François CARON,
Maire de Loos-en-Gohelle
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ECHOS
LOOSSOIS
Actualité
Solidarité internationale
C
omme chaque année, diverses animations ont été
programmées à Loos dans le cadre de la semaine
de la solidarité internationale. Expositions, films et
témoignages sur l’agriculture et l’agroécologie ou
encore la pollution par les déchets ont permis de sensibiliser à l’urgence de préserver la planète. Un parallèle
a été fait entre la ville de Loos où, malgré des déchetteries et un ramassage réguliers des ordures, il existe
encore des dépôts sauvages et Zê au Bénin où les sacs
plastique qui traînent dans les rues bouchent les canalisations, favorisent le développement des moustiques
et des maladies, se révèlent meurtriers pour les enfants
ou les animaux qui les ingèrent. Un groupe de femmes
béninoises contribue à son échelle à la protection de
l’environnement et à la santé des leurs, en recyclant
ces sachets. Le plastique lavé, coupé, tissé, devient sac,
porte-monnaie, etc.
Le stade Cattiau tout biau
L
a montée en puissance de l’Union sportive SaintMaurice nécessitait la remise aux normes du terrain de football du stade Cattiau. Le terrain a donc
été élargi, la pelouse est plus belle et la sécurité
assurée. Le terrain a été testé par les jeunes du club
avant un match de gala « Lens-Boulogne », lors de
l’inauguration.
Les nouveaux aménagements, a souligné le maire
Jean-François Caron, sont coûteux, mais nécessaires, non seulement pour l’équipe première qui
évolue en division d’honneur régionale, mais surtout pour les jeunes du club de football le plus
important de la ville. Au sein de l’association présidée par Marcel Dewalle, la priorité reste d’ailleurs
à l’éducation par le sport et l’apprentissage du respect. Au cours de la réception, Valentin Guillemant
a été mis à l’honneur pour 40 années de présence
au club qui a fêté l’an dernier ses 60 ans d’existence
4
Saut à l’élastique
I
nstallée sur la place de la mairie, une grue de 60
m de haut a procuré d’intenses émotions à une
soixantaine de Loossois. Monter au sommet dans la
nacelle était déjà impressionnant, se lancer dans le
vide retenu par des élastiques aux chevilles, encore
bien plus, mais aussi magique.
Cette animation, organisée dans le cadre du raid
Bassin minier, était mise gratuitement à la disposition de la population avant l’arrivée des raiders,
pas plus rassurés que les autres au moment de
monter, mais aussi heureux d’avoir expérimenté de
nouvelles sensations. Ils ont installé leur bivouac à
Loos, après une étape à vélo dans la journée, le saut
à l’élastique et avant une course d’orientation en
nocturne sur le 11-19.
Le trail des terrils, déjà 10 ans
E
t le succès ne se dément pas ! Près de 450 coureurs ont participé aux différentes courses, 15 et 7,5 km et 1 et 2 km pour les
enfants.
Parmi les participants, quelques irréductibles, fidèles sur le terril et
sur le podium depuis 10 ans, mais aussi cette année Karine Baillet,
vice-championne du monde, athlète accomplie, victorieuse de
plusieurs raids internationaux.
En avant-première et à moins vive allure, une randonnée crépusculaire sur le parcours a réuni de nombreux participants sur
le terril.
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ECHOS
LOOSSOIS
La vie loossoise
manifestations municipales
Leur nouvelle ville
La réception des nouveaux Loossois et leur escapade en
bus à travers la commune jusqu’au terril, a permis aux
participants de découvrir la diversité de la ville. JeanFrançois Caron, maire, leur a présenté les structures et
services existants, le patrimoine historique, minier et
agricole de Loos, les ambitions de la municipalité pour
la commune, notamment dans le domaine du développement durable, et les perspectives d’avenir. Il a également mis l’accent sur l’esprit loossois et le lien social
entre les habitants.
Doyens fidèles
Parfois seule sortie de l’année pour les personnes
seules chez elles qui ne voient personne sinon
le facteur, le repas des anciens organisé par la
municipalité a rassemblé 250 convives dans une
ambiance chaleureuse. À l’occasion de ce jour
de fête pour tous, les doyens de l’assemblée, les
fidèles Bernadette Capron, 95 ans, digne représentante du centre, et, venu du 5, Henri Glaçon,
86 ans, ont reçu des chocolats.
La journée a malheureusement été endeuillée par
l’annonce du décès de Mme Lammens, une de
nos aînées.
Maisons fleuries
Les Loossois participent activement à l’embellissement de la
ville, les initiatives se multiplient en collaboration avec la commune pour installer des jardinières, aménager un espace de
nature, etc. Le maire a félicité les habitants, « acteurs de leur
quartier », sans leur participation à l’entretien des bacs, la ville
ne pourrait pas tout assumer financièrementx.
Le premier prix a été attribué à Bruno Barczewski, suivi de près
par Didier Decoin et Christiane Selomme.
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Délégations étrangères
Dans le cadre d’un partenariat de coopération décentralisée entre la Région et le Sénégal, des élus de la région
de Matam ont rencontré leurs homologues régionaux
du Nord-pas-de-Calais pour définir les axes de travail et
les perspectives, notamment l’appui au développement
durable. Une démarche commune « Mineurs du monde »
se met également en place, aussi la délégation de Matam,
où il y a des mines de phosphate, était-elle très intéressée
par la reconversion du territoire à Loos.
Ce même partenariat existe avec des provinces du Mali, du Maroc, de Madagascar et du Brésil.
Dernièrement des élus brésiliens de la région d’Itabira ont
également visité Loos-en-Gohelle.
Solidarité migrants
Depuis 2 ou 3 ans, des Vietnamiens sans-papiers, la plupart très jeunes,
“campent” dans un bois à proximité de l’autoroute afin de passer au
plus vite en Angleterre. À Angres et dans le bassin minier, un collectif
s’est constitué pour leur venir en aide. Plusieurs Loossois s’y activent pour
essayer d’atténuer le désarroi de ces “voyageurs”. Outre l’aide quotidienne
sur place (approvisionnement en eau, en nourriture, aménagement du
camp…), chaque samedi après-midi se déroulent à tour de rôle dans une
salle du bassin minier les séances de douches et de soins. Plusieurs fois,
ces après-midis se sont déroulés à Loos ; fortement appréciée, l’hospitalité loossoise reste fidèle à elle-même. Plus qu’une simple douche, c’est
un moment de fraternité et de partage, pour preuve ces matchs de foot
improvisés entre jeunes Loossois et Vietnamiens, se terminant toujours par
de chaleureuses accolades !
Afin d’aider ces jeunes gens à passer un hiver moins rude, toute aide
matérielle reste la bienvenue. Vous pouvez déposer vos dons, duvets et
vêtements chauds (en bon état) en Mairie, les bénévoles se chargeront de
leur remettre en mains propres.
Une maison pour les oiseaux
Comment gérer autrement son jardin, en semant de la prairie
fleurie, en plantant des haies d’arbustes locaux, en y installant
des saules tressés, etc., pour y apporter de la biodiversité,
c’est à cette question qu’ont répondu les représentants de
la Chaîne des terrils, lors d’une animation à la médiathèque.
Tandis que leurs parents découvraient des méthodes différentes, des contes sur ce thème étaient proposés à une douzaine d’enfants de 4 à 14 ans. Tous se sont ensuite attelés à la
fabrication de nichoirs pour les mésanges, les rouge-gorge ou
les chauve-souris.
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ECHOS
LOOSSOIS
La vie loossoise
manifestations municipales (suite)
Marche nordique
La tenue chaude et imperméable conseillée était de
circonstance ! Mais ce n’est pas la météo qui allait
décourager les participants à la marche nordique sur
la ceinture verte organisée par la municipalité dans le
cadre du projet santé-nutition. Encadrés par une spécialiste, Valérie Caron, et équipés de bâtons, ils ont profité
des bienfaits de cette discipline accessible à tous qui
sollicite tous les muscles en préservant le dos et favorise
une bonne oxygénation.
Sainte Barbe
Rendez-vous incontournable et toujours aussi prisé
des petits et des grands que celui de Sainte Barbe
sur le terril. Plusieurs centaines de personnes ont participé à la descente aux flambeaux, un peu perturbée cette année par une météo défavorable, avant
de se réchauffer avec une bonne soupe et le pain
d’alouette, servis par les bénévoles. La balade était
suivie d’une représentation théâtrale de la compagnie Vita Nova, “Mineurs dell’Arte”, au foyer Omer
Caron.
La musique en fête
La Sainte Cécile, fête de tous les musiciens, a réuni la
Concordia et la Lohézienne en mairie. A cette occasion,
Claude Noyelle, ancien Loossois et ancien de la clique
a offert à l’harmonie le tambour de son père, Jules
Noyelle, qui lui aussi faisait partie de la clique. Williams
Chiroll a redonné vie au tambour d’ordonnance à corde
qui date du début du 20e siècle. Ayant souligné le double
bénévolat, pour l’harmonie et pour l’école de musique,
dont font preuve les professeurs, il a annoncé la reprise
des examens fédéraux pour l’an prochain, puis a remis
deux clairons et trois trompettes de cavalerie aux instrumentistes de la clique.
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ECHOS
LOOSSOIS
Semaine bleue… et or
Comme toujours, la Semaine bleue s’est révélée riche
en animations intergénérationnelles. Randonnée,
séance de gymnastique et prévention des chutes,
atelier mémoire, spectacle, etc. Le clou de la semaine
aura été la soirée jeu “une famille en or” qui a vu
s’affronter 22 équipes de tous âges dans la bonne
humeur. La semaine s’est achevée par un repas préparé par des jeunes du local jeunes.
Comédie musicale
Sur une idée de Christelle et le thème d’Emilie jolie,
une trentaine d’amateurs, des enfants et des jeunes,
des résidents et du personnel du foyer-logement
Voltaire Leclercq, etc. ont, depuis septembre élaboré
un formidable spectacle musical. Une vingtaine de
séances de répétition plus tard, ils ont présenté au
foyer une comédie, vraiment... jolie.
Petit train de Noël
Accompagnés du Père Noël et d’un elfe, un plaid chaud
sur les genoux, de nombreux Loossois ont découvert les
décorations et illuminations de Noël à bord du petit train
affrété par la ville et le Comité local d’action gérontologique.
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ECHOS
LOOSSOIS
La vie loossoise
ENFANCE, JEUNESSE
Coup d’œil dans le rétro
Diverses activités ont été proposées cet été aux enfants
et aux jeunes des centres aérés, animlés par les Francas
et du local jeunes municipal, mais aussi en-dehors
de ces structures, notamment deux journées de jeux
gonflables, une rencontre de mini-golf, une retraite
aux flambeaux, feu d’artifice et spectacle pour la fête
nationale, expositions, etc.
A l’heure européenne
Durant cette période, 10 jeunes Loossois du local
jeunes, dans le cadre de leur projet « sport and game
to promote tolerance », ont partagé une semaine de
camping, de jeux et d’activités sportives avec 10 jeunes
Polonais, 10 Finlandais, 10 Espagnols et 10 Italiens,
âgés de 14 à 17 ans. Ils ont pu découvrir la richesse
des différentes cultures et remettre en cause certains
préjugés, comme beaucoup de visiteurs du village
européen installé place de la mairie, en clôture de cet
échange.
Feuillets d’automne
Parmi les animations organisées dans le cadre de l’opération
Feuillets d’automne, le spectacle de marionnettes et la soirée
contes à la médiathèque ont connu un beau succès auprès
des enfants et des adultes. Ainsi que les ateliers de travaux
manuels et de peinture animés par M. et Mme Marszalek et
Mme Lucas. Une quinzaine d’enfants ont donné libre cours à
leur créativité sur le thème de l’automne.
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ECHOS
LOOSSOIS
Du côté des assos…
Journées du Patrimoine
Comme chaque année, l’association “Loos sur les
traces de la grande guerre” a accueilli de nombreux
visiteurs au musée Alexandre Villedieu. C’était aussi
l’occasion de découvrir à la médiathèque l’exposition
des aquarelles de Max Gehlsen, un soldat allemand qui
a peint les villages traversés par l’armée allemande. Une
exposition sur Emilienne Moreau et des cartes postales
de “Loos en ruines” complétaient la présentation.
Biaux gardins
Depuis environ un an, quelques passionnés de jardinage
se sont rassemblés dans l’association les Biaux gardins,
sous la présidence de Serge Brongniart, pour cultiver de
façon naturelle, fruits et légumes. Selon la saison, poussent
tomates, concombres, carottes, melons, fruits rouges ou
encore des potirons d’un beau poids.
Les Tulipiers fleuris
Lors de la remise des prix du concours des maisons fleuries organisé par l’amicale des Tulipiers, 20 ans d’existence
et 70 amicalistes, la présidente Nadine Leroy a souligné le
rôle précurseur de l’association dans l’embellissement de
la ville. Elle a rendu hommage à Jean-Pierre Derache et
à Christiane Selomme, bénévole active du club, décédée
deux jours plus tôt et qui avait remporté le 3e prix du
concours. Le premier est Bruno Barczewski, suivi de Marc
Boury.
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ECHOS
LOOSSOIS
La vie loossoise
Du côté des assos…
(suite)
Au secours Klimato
En marge du sommet de Copenhague pour sensibiliser aux dangers
du réchauffement climatique, le géant Klimato s’est dressé pour
sauver le climat. Ses initiateurs (un collectif militant pour la réussite
de Copenhague) l’ont conduit en musique dans différentes villes.
Il a fait étape à Loos-en-Gohelle au 11-19 où un ginkgo biloba,
arbre très résistant, a été planté, sur la place de la mairie et à la
médiathèque pour visiter l’exposition de Loos N’Gourma illustrant
ses actions, dont le développement de l’agroécologie, à Sampieri au
Burkina Faso.
La Chaîne des terrils a 20 ans
Plusieurs manifestations ont marqué cet anniversaire, en particulier un rallye des terrils, ludique et instructif, permettant
de découvrir en famille ou entre amis le site du 11-19, tout au
long d’un parcours-promenade.
Lors de l’assemblée générale, les différents intervenants ont
mis l’accent sur les actions et objectifs de l’association, notamment la protection du patrimoine naturel et de la biodiversité,
la sensibilisation à l’environnement, en particulier auprès des
jeunes, et la valorisation du patrimoine minier.
Francis Maréchal, président, a rappelé la naissance de la
Chaîne des terrils par des hommes et des femmes motivés
persuadés du potentiel de ces « taupinières géantes ».
L’assemblée s’est achevé par un repas des terrils à base pour
la plupart, d’aliments issus des terrils, mouton ayant brouté là,
salades de diverses plantes, etc.
Une couverture pour le terril
La couverture en patchwork, symbole de solidarité et d’intergénérationalité grandit carré par carré. Et ce n’est pas fini,
d’autant que les tricoteurs se sont lancé un nouveau défi pour
juin, celui d’entourer le terril grâce à une chaîne humaine qui
portera la couverture. Environ 20 000 carrés ont déjà été
confectionnés, soit 80 mètres sur 2,5 m de large, le double
de la surface réalisée lors des dernières Gohelliades. Encore,
quelques dizaines de mètres ! Et un peu d’aide !
Des séances de tricotage ont lieu tous les jeudis de 18 h à 20 h,
alternativement au foyer Omer Caron et à la salle Caullet. Alors
apportez-y vos aiguilles, crochet, laine et bonne humeur !
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ECHOS
LOOSSOIS
Économie
Dominique Delacroix, artisan en or
Boucher, charcutier, traiteur depuis 31 ans et installé à Loos depuis
un an et demi, M. Delacroix a toujours privilégié la qualité. “Né dans
la boucherie”, il a toujours voulu exercer ce métier, il a été dans sa
jeunesse meilleur apprenti du Nord-Pas-de-Calais, meilleur apprenti
de France et est régulièrement primé lors de concours professionnels.
Le label “Artisan en or”, équivalent d’une étoile au guide Michelin,
qui lui a été décerné officialise son engagement de respect d’une
charte de qualité stricte : hygiène, formation du personnel, traçabilité,
etc. Ainsi, il n’utilise que des viandes labellisées du terroir Nord-Pasde-Calais et des produits régionaux, favorisant ainsi les circuits courts
(ci-dessous).
Dans la région, plus de 70 artisans des métiers de bouche ont déjà
adhéré à cette démarche et ont été certifiés, dont notre boucher
loossois.
Boucherie Delacroix, 22 rue Jean-Baptiste Roussel
Tél. 03 21 78 60 38
Un circuit court, pourquoi ?
Un circuit court, c’est une activité de proximité qui recrée la relation sociale entre producteurs et consommateurs et qui donne une bouffée
d’oxygène aux projets de vie pour les petits exploitants agricoles : on produit localement, on consomme localement. Cela permet aussi de
contribuer à préserver les ressources naturelles, favorise une alimentation saine et un cadre de vie de qualité.
Les circuits courts : des avantages multiples
• réduction des émissions de gaz à effet de serre et du bilan carbone (moins de transport, d’emballages, de conservateurs…)
• autonomie vis-à-vis des matières premières (pétrole...)
• réduction des consommations en énergie grise (de l’emballage au moyen de transport) et réduction des déchets (moins d’emballages)
• diminution de la pression exercée sur les ressources des pays exportateurs
• prix moins élevés, car les produits passent par moins d’intermédiaires.
Virginie Leclercq, la passion de la déco
Forte d’une expérience personnelle de 10 ans en relooking de meubles, une
vraie passion, et professionnellement en décoration d’intérieur depuis 5 ans,
Virginie Leclercq s’est installée à son compte il y a trois mois comme coach
en décoration d’intérieur.
Son activité est très variée et s’adresse à des particuliers comme à des professionnels (agencement de bureaux par exemple) ou encore pour des conseils
en événementiel (mariage, réception, etc.). Son rôle de conseil en décoration
passe par une écoute attentive afin de cerner les attentes des clients et élaborer un book (matériaux, couleurs, meubles, objets...) qui corresponde à leurs
goûts et à leur budget.
Elle peut ensuite réaliser les travaux, seule ou avec d’autres entrepreneurs en
cas de gros chantier. Elle travaille aussi en partenariat avec des magasins pour
qui elle transforme des meubles bruts en pièces uniques.
Virginie Leclercq, 409 rue du Grand Mont
Tél. 06 50 40 72 58
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ECHOS
LOOSSOIS
Trajectoires de vie
Georgine Vigni-Lackovic
De Velika Mlaka à Loos-en-Gohelle
J
e suis née en Croatie, à quelques
kilomètres de Zagreb, à Velika
Mlaka, le 19 juillet 1924.
Mon père, Georges Lackovic, a passé douze
ans de sa jeunesse à Chicago avec son frère. Il
avait des idées très ouvertes sur la vie. Arrivé
en France en 1929, il a travaillé à la fosse 16
des Mines de Lens.
Nous sommes arrivés en 1930 avec ma mère
et mes deux frères, après trois jours de voyage.
Mon père nous attendait à la gare de Lens
et nous avons fait le chemin à pied jusqu’à
Liévin. Le pont Césarine est la première et
seule vision claire de la découverte de la France
qui me reste, plus que l’accueil de mon père
qui, accompagné d’un ami slovène, portait les
valises. Cet ami nous a hébergés le temps de
notre installation à la cité 16.
La vie dans la cité et l’école
Nous vivions dans des cités pavillonnaires, mais
nous n’étions pas parqués : nous cohabitions
avec les Français, les Polonais, les Hongrois,
les Tchèques et les Croates. Tout se passait
bien, dans l’entente et la bonne humeur. Nous
étions tous logés à la même enseigne : il fallait
travailler pour vivre.
Je me souviens que mes parents sont allés à
Liévin acheter “le nécessaire” pour aménager
la maison : il n’y avait que les quatre murs pour
nous accueillir. Le marchand, très aimable,
accordait un crédit pour tout ce dont nous
avions besoin. Le travail à la mine étant assuré,
il était sûr d’être payé, à la quinzaine. Je crois
que les étrangers ont contribué au développement commercial et financier des magasins !
La vie de famille s’organisait : papa à la mine,
maman à la maison (elle se battait avec la cuisinière à charbon qu’elle avait du mal à faire
fonctionner, mais notre voisine, une Française,
lui donnait des conseils) et les enfants à l’école.
Nous nous sommes vite intégrés. La France
nous a offert le gîte et le couvert, alors…
J’allais à l’école privée et confessionnelle des
Mines. On nous enseignait la religion, le
mercredi au catéchisme avec Monseigneur
Zupancic ; il nous réunissait aussi pour que l’on
pratique notre langue, le yougoslave. Je parle
français et serbo-croate.
Je me souviens de Mme Lepetit, mon institutrice de maternelle, qui attendait pour nous
offrir des bonbons le samedi, dernier jour de
14
ECHOS
LOOSSOIS
classe de la semaine… le merci était de rigueur ! En primaire, le lundi, “Madame”, habillée
de sa blouse bien propre et bien repassée,
nous faisait la leçon de morale et la notait
au tableau ; elle y restait toute la semaine et
nous étions tenus de la respecter. J’aimais bien
l’école.
J’ai un souvenir à propos de la Sainte-Catherine.
C’est une fête que nous ne pratiquions pas, les
élèves d’origine française me demandaient
ce que j’avais eu : rien. Là, je me suis sentie
émigrée. Mes parents ont eu vite fait, l’année
suivante, d’entrer dans le jeu des Catherinettes
et de fêter en famille cette sainte patronne ;
cela faisait partie de l’intégration.
La famille
Mon père, décédé en mars 1938 d’une congestion pulmonaire, n’avait pas dix ans de fond et
mon frère Jean, à quinze ans, a dû prendre la
relève pour que nous puissions conserver le
logement. Il y avait encore Pierrot, douze ans,
et Georges (né en France), six ans. À la fin
de ma scolarité, en juin, je suis entrée dans le
monde du travail. À partir de ce moment, la vie
de la famille a changé,
Nous avons ressenti beaucoup de solidarité de
la part de la communauté yougoslave et du
quartier, pour les funérailles.
Mon père ne voulait pas que ses fils soient
mineurs ; il les poussait à travailler à l’école.
Jean a été mineur par la force des choses,
Pierrot a travaillé au jour, aux Ateliers Centraux
de Wingles et Georges est devenu ingénieur.
Mon travail
J’ai travaillé de 1939 à 1945, d’abord comme
garde d’enfants puis employée de maison chez
un expert-comptable, chez un médecin et au
Consulat Yougoslave à Lille. Je suis ensuite
devenue travailleuse familiale.
En 1945 ma mère est décédée. J’ai dû quitter
mon travail pour m’occuper de mes frères et
de la maison.
Ma nouvelle vie
Mes frères m’ont beaucoup aidée. C’est à la
JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) que j’ai
rencontré mon mari, Otello Vigni, avec lequel
j’ai partagé 49 ans de ma vie. La famille d’Otello venait de Toscane, du village de Grocetto. Il
travaillait déjà à la mine, et venait me voir une
fois par semaine. Mes frères me surveillaient.
Il est venu demander ma main à mes frères et
a eu leur bénédiction. Nous nous sommes installés dans la cité 5, rue du Roussillon jusqu’en
1967. Puis nous avons obtenu une maison
de porion rue de Gascogne car la famille
s’agrandissait et en 1987, nous avons intégré le
110 rue d’Anjou où je vis encore aujourd’hui.
Nous avons eu six enfants, quatre garçons et
deux filles : Christian, André, Ginette, Denis,
Florence et Gilles. J’ai onze petits-enfants et
quatre arrière-petits-enfants.
La sœur de ma mère restée au pays m’écrivait
toujours après la mort de ma mère “reviens
dans ton pays”. Otello a trouvé utile de faire
le voyage et cela m’a permis de faire le deuil
de mes parents. De temps en temps, mes
racines me chatouillent un peu, comme pour
me rappeler d’où je viens ; mais pour moi, mes
parents et mon frère reposent pour l’éternité
en France, terre d’accueil et d’adoption. Je me
sens Française, je dois beaucoup à ce pays qui
a fait de moi ce que je suis, et je ne peux que
lui dire merci.
Mon mari était militant syndicaliste et moi,
après avoir été libérée de l’éducation des
enfants, j’ai pris mon engagement propre,
d’abord aux parents d’élèves et ensuite auprès
de la municipalité où j’ai fait trois mandats, aux
côtés de Marcel Caron. Nous étions engagés
mais pas au détriment de la famille ; le choix a
été fait en couple.
Otello est décédé en 1997. Aujourd’hui, je
fais partie du club des retraités. J’écris mes
mémoires pour laisser quelque chose à mes
enfants.
Rédaction Nicole Szymanski
Tribune libre
Expression des groupes politiques
du conseil municipal
Votation citoyenne : la démocratie mise à mal
Une fois de plus, force est de le constater : le gouvernement fait ce qu’il veut, quand il le veut et à sa manière, quelles que
soient les réactions des citoyens que nous sommes… Quel meilleur exemple que le changement de statut de La Poste ? La
mobilisation de 2,3 millions de personnes lors de la votation citoyenne ne suffit pas à faire revoir sa copie à l’État.
Le vote était symbolique. Mais est-ce une raison pour l’ignorer, quand on voit l’ampleur de la protestation ? La base, dans
une démocratie, est de tenir compte de l’opinion de tous. Il est évident que ce n’est actuellement plus le cas sur un certain
nombre de choix qui engagent notre avenir à tous. Les exemples sont malheureusement légion, en ce moment : suppression
de la taxe professionnelle sans compensation pérenne pour les collectivités, réforme des collectivités territoriales avec diminution des moyens et mode de scrutin menant au bipartisme…
Quelle société voulons-nous ? Nous aimerions participer à sa construction, plutôt que d’assister impuissants au partage des
pouvoirs et des richesses auquel se livrent nos dirigeants. Impuissants ? L’ampleur du mouvement de défense de La Poste et
du lien social qu’elle représente donne de l’espoir. Face à des citoyens responsables et conscients des enjeux, souhaitons que
nos gouvernants ne puissent plus rester très longtemps retranchés dans leur tour d’ivoire… À Loos-en-Gohelle, 675 citoyens
se sont déplacés pour voter. Nous sommes fiers d’avoir participé activement à ce mouvement de défense du service public
qu’est La Poste. Fiers d’être une fois de plus parmi ceux qui disent haut et fort qu’une autre société est possible, et que nous
sommes prêts à la construire tous ensemble.
Jean-François Caron,
pour la liste « Pour Loos : allons plus loin, ensemble ! », liste d’ouverture soutenue par le Parti Socialiste, les Verts et le Parti Communiste
GROUPE « TOUS ENSEMBLE POUR LOOS »
Décembre s’est achevé et il est temps de faire le bilan de l’année écoulée,
Une année qui sera marquée d’une triste manière par l’arrivée depuis septembre de la grippe A ( H1N1) , depuis peu un
vaccin est arrivé et tout est mis en œuvre afin qu’un grand nombre de personnes puissent en bénéficier.
Il est regrettable de constater que certains ne respectent rien, les tags sur le parvis de notre monument aux morts, quelques
jours avant les cérémonies du 11 novembre, en sont la preuve. C’est un manque flagrant de respect envers nos aînés qui ont
su par leurs sacrifices nous permettre d’être ce que nous sommes aujourd’hui.
Mon équipe et moi-même profitons de cet article pour vous présenter nos meilleurs vœux : que 2010 apporte à chaque
Loossois et Loossoise sa part de bonheur.
Cordialement,
Charles Bailliet.
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ECHOS
LOOSSOIS
Photo insolite
En 2002, on déplace le monument…
On a bien cru qu’en 2009, ce serait
la mairie !
Remerciements à Romain Berthe
Si vous disposez de photos originales de la commune,
vous pouvez nous les envoyer en mairie.
La meilleure sera publiée
(et les épreuves vous seront bien entendu
retournées ensuite).
Il est également possible de nous adresser
des photos numériques par courriel :
[email protected]