Echos Loossois – Janvier 2010 - Loos-en
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Echos Loossois – Janvier 2010 - Loos-en
ECHOS Décembre 2009 Janvier 2010 LOOSSOIS Journal d’informations de Loos-en-Gohelle En encart : L’écoconstruction Brèves Jeunes : le CLAPI vous aide à réaliser vos projets Tu as un projet, qu’il soit culturel, humanitaire, éducatif, sportif… ou même économique, et tu habites Loos-enGohelle ? Tu cherches de l’aide pour le réaliser (écriture, recherche de partenaires, subvention) ? Le CLAPI, organisme à destination des jeunes de 16 à 30 ans, est là pour t’aider. N’hésite pas : viens prendre contact avec Julie Nodot en mairie (03 21 69 88 77). Nous avons besoin de vous ! Dans la lignée du Corso Fleuri, la ville de Loos-en-Gohelle et l’association “Loos ch’tricote” organisent en juin 2010 un événement de grande envergure qui nécessite la mobilisation des Loossois. Une chaîne humaine portera une couverture en patchwork du plateau du terril à son sommet, puis la couverture sera étendue sur l’un des stades de la ville et donnera lieu à une sieste géante. Des photos aériennes seront prises pour immortaliser ces moments hors du commun. Pour mener à bien ce projet un peu fou, nous avons besoin de laine et de nombreux bénévoles pour fabriquer des carrés de tricot de 10 x 10 cm et des pompons. Des séances collectives et conviviales sont programmées dans certaines salles de la ville, chaque jeudi de 18 h à 20 h. Des bénévoles très motivés se retrouvent également à la résidence Voltaire Leclercq les mercredis de 14 h à 17 h, au collège dans le cadre d’un atelier et au foyer des Goélands (pensez à amener vos aiguilles à tricoter et/ou vos crochets, ainsi que de la laine si vous en avez). Enfin, si vous ne pouvez pas vous déplacer, vous pouvez tricoter chez vous, quelqu’un vous apportera de la laine et viendra chercher les carrés effectués. ☛ Pour tout renseignement sur les horaires, dates et lieux des ateliers par exemple, vous pouvez contacter Pierre Dumont en Mairie au 03 21 69 88 77 2 ECHOS LOOSSOIS Maison de Justice et du Droit de Lens : Le Droit pour tous La Maison de Justice et du Droit a pour mission de faciliter l’accès au Droit pour tous et d’aider les victimes dans leurs démarches. C’est tout d’abord un lieu d’information, avec la présence d’avocats, et d’orientation vers la solution juridique appropriée en fonction du problème rencontré. Elle contribue ainsi au règlement de nombreux litiges en favorisant la discussion, le face-à-face, en un mot : la recherche de solutions à l’amiable. C’est le rôle notamment des Conciliateurs de Justice et du Délégué du Médiateur de la République. Cette structure remplit également un rôle de prévention de la délinquance, avec la présence en ses murs d’un Délégué du Procureur de la République et d’associations de suivi éducatif des mineurs ou de service de réinsertion des personnes sortant de prison. L’accès au Droit Les Avocats Permanence de la MJD : le vendredi après-midi de 14 h à 17 h sur rendezvous. Son rôle : conseils sur les procédures juridiques. Exemple : des conseils peuvent être donnés aux personnes qui souhaitent contester une procédure de licenciement, aux personnes rencontrant des différents familiaux… le Délégué du Médiateur de la République Permanence de la MJD : le jeudi matin sur rendez-vous. Son rôle : réglement des problèmes entre un citoyen et une administration (CAF, Assedic, Police, Postes, impôts...). Il peut également demander à l’administration de revenir sur sa décision en cherchant une solution à l’amiable. Exemple : contestation de montant d’indemnisation, contestation de facture. L’association d’Aide aux Victimes et Informations Judiciaires AVIJ 62 Permanence de la MJD : sur rendezvous. Son rôle : chargée d’accompagner et d’entourer toutes victimes de violences volontaires, agressions sexuelles, vols, escroquerie, abus de confiance. Le règlement des petits litiges et la prévention de la délinquance le Délégué du Procureur de la République Permanence de la MJD : reçoit les intéressés sur convocation. Son rôle : chargé de mettre en œuvre, à la demande et sous le contrôle du Parquet du Tribunal de Grande Instance de Béthune des mesures alternatives aux poursuites pénales comme du rappel à la loi, des mesures de réparation… Exemple : Suite à la détérioration d’une boîte aux lettres, une mesure de réparation peut être la remise en état ou le dédommagement financier par le fautif. Le Conciliateur de Justice Permanence de la MJD : le mardi aprèsmidi et le mercredi matin sur rendezvous. Son rôle : favorise le règlement à l’amiable des conflits entre particuliers. À l’issue d’une tentative de conciliation, quand un accord est trouvé, le conciliateur transcrit sa décision sur un procès verbal de conciliation signé par les deux parties, transmis au Tribunal d’Instance. Si le problème persiste, ce document peut servir de pièce justificative devant ce tribunal. Exemple : Conflit entre deux voisins pour des problèmes de bruit, conflit entre un propriétaire et un locataire. À noter : Attention, le conciliateur n’est pas compétent pour les affaires relatives aux droits de la famille. ☛ Contact : Maison de Justice et du Droit, Pavillon Desmoulins, Grande Résidence à Lens – du Lundi au Vendredi de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h Tél. : 03 91 83 01 10 Toutes les consultations sont gratuites et confidentielles Source : http://www.communaupole-lenslievin.fr Sommaire Edito P4 et P5 : Actualité P6 à P12 : Vie Loossoise Les principaux événements de ces derniers mois P13 Économie P14 Trajectoire de vie : Georgine Vigni P15 Expression des groupes P16 Photo insolite Sur vos tablettes… La cérémonie des Vœux du Maire aura lieu le vendredi 22 janvier à 18 30, salle Varet Directeur de la publication : Jean-François Caron / Rédaction : Odile Zibret – Nathalie Tellart / Photos : Odile Zibret / Conception et réalisation : Nathalie Tellart – Odile Zibret / Impression : L’Artésienne, Liévin Une égalité toute relative A u pays des Droits de l’Homme, il y a des personnes plus égales que d’autres. Mais, plus près de nous, je pense à ces personnes qui n’ont droit ni à un toit ni à de la nourriture, ni à l’aide de leurs voisins bien intentionnés. Depuis des mois, des migrants en situation irrégulière font halte quelques jours ou quelques semaines à Angres, où ils attendent une occasion de poursuivre leur périple vers la Grande-Bretagne. Clandestins, ces migrants n’en sont pas moins des hommes exposés au vent, au froid, à la pluie, à la faim et à l’insécurité sous toutes ses formes. La commune de Loos les a accueillis pour une journée, comme d’autres villes environnantes. Comment en sont-ils arrivés là ? Le nouveau modèle du monde et son cortège d’inégalités en est la cause. Ils sont chassés de leur pays par la guerre : les Afghans, par exemple – alors que les Kosovars, hier sur la route, ne quittent plus leur pays désormais pacifié. Chassés par la misère, aussi. Chassés, enfin, par les dérèglements climatiques qui occasionnent montées des eaux, sécheresses et famines ou au contraire inondations et tempêtes. Il y a quelques mois, Mme Tysiak, aujourd’hui décédée, recevait le titre de Juste parmi les Nations pour avoir caché, durant la 2e guerre mondiale, deux enfants juifs. Aujourd’hui, c’est une autre forme d’accueil de l’autre qui s’impose à nous. Venir en aide à ces migrants, en leur apportant nourriture, couvertures et médicaments, c’est faire preuve d’humanité. Tout simplement. Mais précisément, ce n’est pas si simple : les habitants qui leur viennent en aide d’une manière ou d’une autre sont de plus en plus poursuivis comme des criminels. Comment peut-on oser leur reprocher d’être humains ? Au pays des mineurs et de la solidarité qui les caractérise, nous ne pouvons accepter de laisser des personnes dans un tel dénuement. C’est pourquoi les vêtements, couvertures, aliments et autres produits de première nécessité susceptibles de leur servir sont les bienvenus. Nous nous efforcerons de les transmettre aux associations qui leur viennent en aide. Le problème est mondial. Pourtant, chaque petit geste compte, dans notre quotidien, dans nos achats, dans notre participation aux actions de solidarité, dans notre respect de l’environnement… C’est aussi comme cela que nous contribuerons à construire un monde plus juste, plus équitable, pour tous. Jean-François CARON, Maire de Loos-en-Gohelle 3 ECHOS LOOSSOIS Actualité Solidarité internationale C omme chaque année, diverses animations ont été programmées à Loos dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale. Expositions, films et témoignages sur l’agriculture et l’agroécologie ou encore la pollution par les déchets ont permis de sensibiliser à l’urgence de préserver la planète. Un parallèle a été fait entre la ville de Loos où, malgré des déchetteries et un ramassage réguliers des ordures, il existe encore des dépôts sauvages et Zê au Bénin où les sacs plastique qui traînent dans les rues bouchent les canalisations, favorisent le développement des moustiques et des maladies, se révèlent meurtriers pour les enfants ou les animaux qui les ingèrent. Un groupe de femmes béninoises contribue à son échelle à la protection de l’environnement et à la santé des leurs, en recyclant ces sachets. Le plastique lavé, coupé, tissé, devient sac, porte-monnaie, etc. Le stade Cattiau tout biau L a montée en puissance de l’Union sportive SaintMaurice nécessitait la remise aux normes du terrain de football du stade Cattiau. Le terrain a donc été élargi, la pelouse est plus belle et la sécurité assurée. Le terrain a été testé par les jeunes du club avant un match de gala « Lens-Boulogne », lors de l’inauguration. Les nouveaux aménagements, a souligné le maire Jean-François Caron, sont coûteux, mais nécessaires, non seulement pour l’équipe première qui évolue en division d’honneur régionale, mais surtout pour les jeunes du club de football le plus important de la ville. Au sein de l’association présidée par Marcel Dewalle, la priorité reste d’ailleurs à l’éducation par le sport et l’apprentissage du respect. Au cours de la réception, Valentin Guillemant a été mis à l’honneur pour 40 années de présence au club qui a fêté l’an dernier ses 60 ans d’existence 4 Saut à l’élastique I nstallée sur la place de la mairie, une grue de 60 m de haut a procuré d’intenses émotions à une soixantaine de Loossois. Monter au sommet dans la nacelle était déjà impressionnant, se lancer dans le vide retenu par des élastiques aux chevilles, encore bien plus, mais aussi magique. Cette animation, organisée dans le cadre du raid Bassin minier, était mise gratuitement à la disposition de la population avant l’arrivée des raiders, pas plus rassurés que les autres au moment de monter, mais aussi heureux d’avoir expérimenté de nouvelles sensations. Ils ont installé leur bivouac à Loos, après une étape à vélo dans la journée, le saut à l’élastique et avant une course d’orientation en nocturne sur le 11-19. Le trail des terrils, déjà 10 ans E t le succès ne se dément pas ! Près de 450 coureurs ont participé aux différentes courses, 15 et 7,5 km et 1 et 2 km pour les enfants. Parmi les participants, quelques irréductibles, fidèles sur le terril et sur le podium depuis 10 ans, mais aussi cette année Karine Baillet, vice-championne du monde, athlète accomplie, victorieuse de plusieurs raids internationaux. En avant-première et à moins vive allure, une randonnée crépusculaire sur le parcours a réuni de nombreux participants sur le terril. 5 ECHOS LOOSSOIS La vie loossoise manifestations municipales Leur nouvelle ville La réception des nouveaux Loossois et leur escapade en bus à travers la commune jusqu’au terril, a permis aux participants de découvrir la diversité de la ville. JeanFrançois Caron, maire, leur a présenté les structures et services existants, le patrimoine historique, minier et agricole de Loos, les ambitions de la municipalité pour la commune, notamment dans le domaine du développement durable, et les perspectives d’avenir. Il a également mis l’accent sur l’esprit loossois et le lien social entre les habitants. Doyens fidèles Parfois seule sortie de l’année pour les personnes seules chez elles qui ne voient personne sinon le facteur, le repas des anciens organisé par la municipalité a rassemblé 250 convives dans une ambiance chaleureuse. À l’occasion de ce jour de fête pour tous, les doyens de l’assemblée, les fidèles Bernadette Capron, 95 ans, digne représentante du centre, et, venu du 5, Henri Glaçon, 86 ans, ont reçu des chocolats. La journée a malheureusement été endeuillée par l’annonce du décès de Mme Lammens, une de nos aînées. Maisons fleuries Les Loossois participent activement à l’embellissement de la ville, les initiatives se multiplient en collaboration avec la commune pour installer des jardinières, aménager un espace de nature, etc. Le maire a félicité les habitants, « acteurs de leur quartier », sans leur participation à l’entretien des bacs, la ville ne pourrait pas tout assumer financièrementx. Le premier prix a été attribué à Bruno Barczewski, suivi de près par Didier Decoin et Christiane Selomme. 6 Délégations étrangères Dans le cadre d’un partenariat de coopération décentralisée entre la Région et le Sénégal, des élus de la région de Matam ont rencontré leurs homologues régionaux du Nord-pas-de-Calais pour définir les axes de travail et les perspectives, notamment l’appui au développement durable. Une démarche commune « Mineurs du monde » se met également en place, aussi la délégation de Matam, où il y a des mines de phosphate, était-elle très intéressée par la reconversion du territoire à Loos. Ce même partenariat existe avec des provinces du Mali, du Maroc, de Madagascar et du Brésil. Dernièrement des élus brésiliens de la région d’Itabira ont également visité Loos-en-Gohelle. Solidarité migrants Depuis 2 ou 3 ans, des Vietnamiens sans-papiers, la plupart très jeunes, “campent” dans un bois à proximité de l’autoroute afin de passer au plus vite en Angleterre. À Angres et dans le bassin minier, un collectif s’est constitué pour leur venir en aide. Plusieurs Loossois s’y activent pour essayer d’atténuer le désarroi de ces “voyageurs”. Outre l’aide quotidienne sur place (approvisionnement en eau, en nourriture, aménagement du camp…), chaque samedi après-midi se déroulent à tour de rôle dans une salle du bassin minier les séances de douches et de soins. Plusieurs fois, ces après-midis se sont déroulés à Loos ; fortement appréciée, l’hospitalité loossoise reste fidèle à elle-même. Plus qu’une simple douche, c’est un moment de fraternité et de partage, pour preuve ces matchs de foot improvisés entre jeunes Loossois et Vietnamiens, se terminant toujours par de chaleureuses accolades ! Afin d’aider ces jeunes gens à passer un hiver moins rude, toute aide matérielle reste la bienvenue. Vous pouvez déposer vos dons, duvets et vêtements chauds (en bon état) en Mairie, les bénévoles se chargeront de leur remettre en mains propres. Une maison pour les oiseaux Comment gérer autrement son jardin, en semant de la prairie fleurie, en plantant des haies d’arbustes locaux, en y installant des saules tressés, etc., pour y apporter de la biodiversité, c’est à cette question qu’ont répondu les représentants de la Chaîne des terrils, lors d’une animation à la médiathèque. Tandis que leurs parents découvraient des méthodes différentes, des contes sur ce thème étaient proposés à une douzaine d’enfants de 4 à 14 ans. Tous se sont ensuite attelés à la fabrication de nichoirs pour les mésanges, les rouge-gorge ou les chauve-souris. 7 ECHOS LOOSSOIS La vie loossoise manifestations municipales (suite) Marche nordique La tenue chaude et imperméable conseillée était de circonstance ! Mais ce n’est pas la météo qui allait décourager les participants à la marche nordique sur la ceinture verte organisée par la municipalité dans le cadre du projet santé-nutition. Encadrés par une spécialiste, Valérie Caron, et équipés de bâtons, ils ont profité des bienfaits de cette discipline accessible à tous qui sollicite tous les muscles en préservant le dos et favorise une bonne oxygénation. Sainte Barbe Rendez-vous incontournable et toujours aussi prisé des petits et des grands que celui de Sainte Barbe sur le terril. Plusieurs centaines de personnes ont participé à la descente aux flambeaux, un peu perturbée cette année par une météo défavorable, avant de se réchauffer avec une bonne soupe et le pain d’alouette, servis par les bénévoles. La balade était suivie d’une représentation théâtrale de la compagnie Vita Nova, “Mineurs dell’Arte”, au foyer Omer Caron. La musique en fête La Sainte Cécile, fête de tous les musiciens, a réuni la Concordia et la Lohézienne en mairie. A cette occasion, Claude Noyelle, ancien Loossois et ancien de la clique a offert à l’harmonie le tambour de son père, Jules Noyelle, qui lui aussi faisait partie de la clique. Williams Chiroll a redonné vie au tambour d’ordonnance à corde qui date du début du 20e siècle. Ayant souligné le double bénévolat, pour l’harmonie et pour l’école de musique, dont font preuve les professeurs, il a annoncé la reprise des examens fédéraux pour l’an prochain, puis a remis deux clairons et trois trompettes de cavalerie aux instrumentistes de la clique. 8 ECHOS LOOSSOIS Semaine bleue… et or Comme toujours, la Semaine bleue s’est révélée riche en animations intergénérationnelles. Randonnée, séance de gymnastique et prévention des chutes, atelier mémoire, spectacle, etc. Le clou de la semaine aura été la soirée jeu “une famille en or” qui a vu s’affronter 22 équipes de tous âges dans la bonne humeur. La semaine s’est achevée par un repas préparé par des jeunes du local jeunes. Comédie musicale Sur une idée de Christelle et le thème d’Emilie jolie, une trentaine d’amateurs, des enfants et des jeunes, des résidents et du personnel du foyer-logement Voltaire Leclercq, etc. ont, depuis septembre élaboré un formidable spectacle musical. Une vingtaine de séances de répétition plus tard, ils ont présenté au foyer une comédie, vraiment... jolie. Petit train de Noël Accompagnés du Père Noël et d’un elfe, un plaid chaud sur les genoux, de nombreux Loossois ont découvert les décorations et illuminations de Noël à bord du petit train affrété par la ville et le Comité local d’action gérontologique. 9 ECHOS LOOSSOIS La vie loossoise ENFANCE, JEUNESSE Coup d’œil dans le rétro Diverses activités ont été proposées cet été aux enfants et aux jeunes des centres aérés, animlés par les Francas et du local jeunes municipal, mais aussi en-dehors de ces structures, notamment deux journées de jeux gonflables, une rencontre de mini-golf, une retraite aux flambeaux, feu d’artifice et spectacle pour la fête nationale, expositions, etc. A l’heure européenne Durant cette période, 10 jeunes Loossois du local jeunes, dans le cadre de leur projet « sport and game to promote tolerance », ont partagé une semaine de camping, de jeux et d’activités sportives avec 10 jeunes Polonais, 10 Finlandais, 10 Espagnols et 10 Italiens, âgés de 14 à 17 ans. Ils ont pu découvrir la richesse des différentes cultures et remettre en cause certains préjugés, comme beaucoup de visiteurs du village européen installé place de la mairie, en clôture de cet échange. Feuillets d’automne Parmi les animations organisées dans le cadre de l’opération Feuillets d’automne, le spectacle de marionnettes et la soirée contes à la médiathèque ont connu un beau succès auprès des enfants et des adultes. Ainsi que les ateliers de travaux manuels et de peinture animés par M. et Mme Marszalek et Mme Lucas. Une quinzaine d’enfants ont donné libre cours à leur créativité sur le thème de l’automne. 10 ECHOS LOOSSOIS Du côté des assos… Journées du Patrimoine Comme chaque année, l’association “Loos sur les traces de la grande guerre” a accueilli de nombreux visiteurs au musée Alexandre Villedieu. C’était aussi l’occasion de découvrir à la médiathèque l’exposition des aquarelles de Max Gehlsen, un soldat allemand qui a peint les villages traversés par l’armée allemande. Une exposition sur Emilienne Moreau et des cartes postales de “Loos en ruines” complétaient la présentation. Biaux gardins Depuis environ un an, quelques passionnés de jardinage se sont rassemblés dans l’association les Biaux gardins, sous la présidence de Serge Brongniart, pour cultiver de façon naturelle, fruits et légumes. Selon la saison, poussent tomates, concombres, carottes, melons, fruits rouges ou encore des potirons d’un beau poids. Les Tulipiers fleuris Lors de la remise des prix du concours des maisons fleuries organisé par l’amicale des Tulipiers, 20 ans d’existence et 70 amicalistes, la présidente Nadine Leroy a souligné le rôle précurseur de l’association dans l’embellissement de la ville. Elle a rendu hommage à Jean-Pierre Derache et à Christiane Selomme, bénévole active du club, décédée deux jours plus tôt et qui avait remporté le 3e prix du concours. Le premier est Bruno Barczewski, suivi de Marc Boury. 11 ECHOS LOOSSOIS La vie loossoise Du côté des assos… (suite) Au secours Klimato En marge du sommet de Copenhague pour sensibiliser aux dangers du réchauffement climatique, le géant Klimato s’est dressé pour sauver le climat. Ses initiateurs (un collectif militant pour la réussite de Copenhague) l’ont conduit en musique dans différentes villes. Il a fait étape à Loos-en-Gohelle au 11-19 où un ginkgo biloba, arbre très résistant, a été planté, sur la place de la mairie et à la médiathèque pour visiter l’exposition de Loos N’Gourma illustrant ses actions, dont le développement de l’agroécologie, à Sampieri au Burkina Faso. La Chaîne des terrils a 20 ans Plusieurs manifestations ont marqué cet anniversaire, en particulier un rallye des terrils, ludique et instructif, permettant de découvrir en famille ou entre amis le site du 11-19, tout au long d’un parcours-promenade. Lors de l’assemblée générale, les différents intervenants ont mis l’accent sur les actions et objectifs de l’association, notamment la protection du patrimoine naturel et de la biodiversité, la sensibilisation à l’environnement, en particulier auprès des jeunes, et la valorisation du patrimoine minier. Francis Maréchal, président, a rappelé la naissance de la Chaîne des terrils par des hommes et des femmes motivés persuadés du potentiel de ces « taupinières géantes ». L’assemblée s’est achevé par un repas des terrils à base pour la plupart, d’aliments issus des terrils, mouton ayant brouté là, salades de diverses plantes, etc. Une couverture pour le terril La couverture en patchwork, symbole de solidarité et d’intergénérationalité grandit carré par carré. Et ce n’est pas fini, d’autant que les tricoteurs se sont lancé un nouveau défi pour juin, celui d’entourer le terril grâce à une chaîne humaine qui portera la couverture. Environ 20 000 carrés ont déjà été confectionnés, soit 80 mètres sur 2,5 m de large, le double de la surface réalisée lors des dernières Gohelliades. Encore, quelques dizaines de mètres ! Et un peu d’aide ! Des séances de tricotage ont lieu tous les jeudis de 18 h à 20 h, alternativement au foyer Omer Caron et à la salle Caullet. Alors apportez-y vos aiguilles, crochet, laine et bonne humeur ! 12 ECHOS LOOSSOIS Économie Dominique Delacroix, artisan en or Boucher, charcutier, traiteur depuis 31 ans et installé à Loos depuis un an et demi, M. Delacroix a toujours privilégié la qualité. “Né dans la boucherie”, il a toujours voulu exercer ce métier, il a été dans sa jeunesse meilleur apprenti du Nord-Pas-de-Calais, meilleur apprenti de France et est régulièrement primé lors de concours professionnels. Le label “Artisan en or”, équivalent d’une étoile au guide Michelin, qui lui a été décerné officialise son engagement de respect d’une charte de qualité stricte : hygiène, formation du personnel, traçabilité, etc. Ainsi, il n’utilise que des viandes labellisées du terroir Nord-Pasde-Calais et des produits régionaux, favorisant ainsi les circuits courts (ci-dessous). Dans la région, plus de 70 artisans des métiers de bouche ont déjà adhéré à cette démarche et ont été certifiés, dont notre boucher loossois. Boucherie Delacroix, 22 rue Jean-Baptiste Roussel Tél. 03 21 78 60 38 Un circuit court, pourquoi ? Un circuit court, c’est une activité de proximité qui recrée la relation sociale entre producteurs et consommateurs et qui donne une bouffée d’oxygène aux projets de vie pour les petits exploitants agricoles : on produit localement, on consomme localement. Cela permet aussi de contribuer à préserver les ressources naturelles, favorise une alimentation saine et un cadre de vie de qualité. Les circuits courts : des avantages multiples • réduction des émissions de gaz à effet de serre et du bilan carbone (moins de transport, d’emballages, de conservateurs…) • autonomie vis-à-vis des matières premières (pétrole...) • réduction des consommations en énergie grise (de l’emballage au moyen de transport) et réduction des déchets (moins d’emballages) • diminution de la pression exercée sur les ressources des pays exportateurs • prix moins élevés, car les produits passent par moins d’intermédiaires. Virginie Leclercq, la passion de la déco Forte d’une expérience personnelle de 10 ans en relooking de meubles, une vraie passion, et professionnellement en décoration d’intérieur depuis 5 ans, Virginie Leclercq s’est installée à son compte il y a trois mois comme coach en décoration d’intérieur. Son activité est très variée et s’adresse à des particuliers comme à des professionnels (agencement de bureaux par exemple) ou encore pour des conseils en événementiel (mariage, réception, etc.). Son rôle de conseil en décoration passe par une écoute attentive afin de cerner les attentes des clients et élaborer un book (matériaux, couleurs, meubles, objets...) qui corresponde à leurs goûts et à leur budget. Elle peut ensuite réaliser les travaux, seule ou avec d’autres entrepreneurs en cas de gros chantier. Elle travaille aussi en partenariat avec des magasins pour qui elle transforme des meubles bruts en pièces uniques. Virginie Leclercq, 409 rue du Grand Mont Tél. 06 50 40 72 58 13 ECHOS LOOSSOIS Trajectoires de vie Georgine Vigni-Lackovic De Velika Mlaka à Loos-en-Gohelle J e suis née en Croatie, à quelques kilomètres de Zagreb, à Velika Mlaka, le 19 juillet 1924. Mon père, Georges Lackovic, a passé douze ans de sa jeunesse à Chicago avec son frère. Il avait des idées très ouvertes sur la vie. Arrivé en France en 1929, il a travaillé à la fosse 16 des Mines de Lens. Nous sommes arrivés en 1930 avec ma mère et mes deux frères, après trois jours de voyage. Mon père nous attendait à la gare de Lens et nous avons fait le chemin à pied jusqu’à Liévin. Le pont Césarine est la première et seule vision claire de la découverte de la France qui me reste, plus que l’accueil de mon père qui, accompagné d’un ami slovène, portait les valises. Cet ami nous a hébergés le temps de notre installation à la cité 16. La vie dans la cité et l’école Nous vivions dans des cités pavillonnaires, mais nous n’étions pas parqués : nous cohabitions avec les Français, les Polonais, les Hongrois, les Tchèques et les Croates. Tout se passait bien, dans l’entente et la bonne humeur. Nous étions tous logés à la même enseigne : il fallait travailler pour vivre. Je me souviens que mes parents sont allés à Liévin acheter “le nécessaire” pour aménager la maison : il n’y avait que les quatre murs pour nous accueillir. Le marchand, très aimable, accordait un crédit pour tout ce dont nous avions besoin. Le travail à la mine étant assuré, il était sûr d’être payé, à la quinzaine. Je crois que les étrangers ont contribué au développement commercial et financier des magasins ! La vie de famille s’organisait : papa à la mine, maman à la maison (elle se battait avec la cuisinière à charbon qu’elle avait du mal à faire fonctionner, mais notre voisine, une Française, lui donnait des conseils) et les enfants à l’école. Nous nous sommes vite intégrés. La France nous a offert le gîte et le couvert, alors… J’allais à l’école privée et confessionnelle des Mines. On nous enseignait la religion, le mercredi au catéchisme avec Monseigneur Zupancic ; il nous réunissait aussi pour que l’on pratique notre langue, le yougoslave. Je parle français et serbo-croate. Je me souviens de Mme Lepetit, mon institutrice de maternelle, qui attendait pour nous offrir des bonbons le samedi, dernier jour de 14 ECHOS LOOSSOIS classe de la semaine… le merci était de rigueur ! En primaire, le lundi, “Madame”, habillée de sa blouse bien propre et bien repassée, nous faisait la leçon de morale et la notait au tableau ; elle y restait toute la semaine et nous étions tenus de la respecter. J’aimais bien l’école. J’ai un souvenir à propos de la Sainte-Catherine. C’est une fête que nous ne pratiquions pas, les élèves d’origine française me demandaient ce que j’avais eu : rien. Là, je me suis sentie émigrée. Mes parents ont eu vite fait, l’année suivante, d’entrer dans le jeu des Catherinettes et de fêter en famille cette sainte patronne ; cela faisait partie de l’intégration. La famille Mon père, décédé en mars 1938 d’une congestion pulmonaire, n’avait pas dix ans de fond et mon frère Jean, à quinze ans, a dû prendre la relève pour que nous puissions conserver le logement. Il y avait encore Pierrot, douze ans, et Georges (né en France), six ans. À la fin de ma scolarité, en juin, je suis entrée dans le monde du travail. À partir de ce moment, la vie de la famille a changé, Nous avons ressenti beaucoup de solidarité de la part de la communauté yougoslave et du quartier, pour les funérailles. Mon père ne voulait pas que ses fils soient mineurs ; il les poussait à travailler à l’école. Jean a été mineur par la force des choses, Pierrot a travaillé au jour, aux Ateliers Centraux de Wingles et Georges est devenu ingénieur. Mon travail J’ai travaillé de 1939 à 1945, d’abord comme garde d’enfants puis employée de maison chez un expert-comptable, chez un médecin et au Consulat Yougoslave à Lille. Je suis ensuite devenue travailleuse familiale. En 1945 ma mère est décédée. J’ai dû quitter mon travail pour m’occuper de mes frères et de la maison. Ma nouvelle vie Mes frères m’ont beaucoup aidée. C’est à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) que j’ai rencontré mon mari, Otello Vigni, avec lequel j’ai partagé 49 ans de ma vie. La famille d’Otello venait de Toscane, du village de Grocetto. Il travaillait déjà à la mine, et venait me voir une fois par semaine. Mes frères me surveillaient. Il est venu demander ma main à mes frères et a eu leur bénédiction. Nous nous sommes installés dans la cité 5, rue du Roussillon jusqu’en 1967. Puis nous avons obtenu une maison de porion rue de Gascogne car la famille s’agrandissait et en 1987, nous avons intégré le 110 rue d’Anjou où je vis encore aujourd’hui. Nous avons eu six enfants, quatre garçons et deux filles : Christian, André, Ginette, Denis, Florence et Gilles. J’ai onze petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants. La sœur de ma mère restée au pays m’écrivait toujours après la mort de ma mère “reviens dans ton pays”. Otello a trouvé utile de faire le voyage et cela m’a permis de faire le deuil de mes parents. De temps en temps, mes racines me chatouillent un peu, comme pour me rappeler d’où je viens ; mais pour moi, mes parents et mon frère reposent pour l’éternité en France, terre d’accueil et d’adoption. Je me sens Française, je dois beaucoup à ce pays qui a fait de moi ce que je suis, et je ne peux que lui dire merci. Mon mari était militant syndicaliste et moi, après avoir été libérée de l’éducation des enfants, j’ai pris mon engagement propre, d’abord aux parents d’élèves et ensuite auprès de la municipalité où j’ai fait trois mandats, aux côtés de Marcel Caron. Nous étions engagés mais pas au détriment de la famille ; le choix a été fait en couple. Otello est décédé en 1997. Aujourd’hui, je fais partie du club des retraités. J’écris mes mémoires pour laisser quelque chose à mes enfants. Rédaction Nicole Szymanski Tribune libre Expression des groupes politiques du conseil municipal Votation citoyenne : la démocratie mise à mal Une fois de plus, force est de le constater : le gouvernement fait ce qu’il veut, quand il le veut et à sa manière, quelles que soient les réactions des citoyens que nous sommes… Quel meilleur exemple que le changement de statut de La Poste ? La mobilisation de 2,3 millions de personnes lors de la votation citoyenne ne suffit pas à faire revoir sa copie à l’État. Le vote était symbolique. Mais est-ce une raison pour l’ignorer, quand on voit l’ampleur de la protestation ? La base, dans une démocratie, est de tenir compte de l’opinion de tous. Il est évident que ce n’est actuellement plus le cas sur un certain nombre de choix qui engagent notre avenir à tous. Les exemples sont malheureusement légion, en ce moment : suppression de la taxe professionnelle sans compensation pérenne pour les collectivités, réforme des collectivités territoriales avec diminution des moyens et mode de scrutin menant au bipartisme… Quelle société voulons-nous ? Nous aimerions participer à sa construction, plutôt que d’assister impuissants au partage des pouvoirs et des richesses auquel se livrent nos dirigeants. Impuissants ? L’ampleur du mouvement de défense de La Poste et du lien social qu’elle représente donne de l’espoir. Face à des citoyens responsables et conscients des enjeux, souhaitons que nos gouvernants ne puissent plus rester très longtemps retranchés dans leur tour d’ivoire… À Loos-en-Gohelle, 675 citoyens se sont déplacés pour voter. Nous sommes fiers d’avoir participé activement à ce mouvement de défense du service public qu’est La Poste. Fiers d’être une fois de plus parmi ceux qui disent haut et fort qu’une autre société est possible, et que nous sommes prêts à la construire tous ensemble. Jean-François Caron, pour la liste « Pour Loos : allons plus loin, ensemble ! », liste d’ouverture soutenue par le Parti Socialiste, les Verts et le Parti Communiste GROUPE « TOUS ENSEMBLE POUR LOOS » Décembre s’est achevé et il est temps de faire le bilan de l’année écoulée, Une année qui sera marquée d’une triste manière par l’arrivée depuis septembre de la grippe A ( H1N1) , depuis peu un vaccin est arrivé et tout est mis en œuvre afin qu’un grand nombre de personnes puissent en bénéficier. Il est regrettable de constater que certains ne respectent rien, les tags sur le parvis de notre monument aux morts, quelques jours avant les cérémonies du 11 novembre, en sont la preuve. C’est un manque flagrant de respect envers nos aînés qui ont su par leurs sacrifices nous permettre d’être ce que nous sommes aujourd’hui. Mon équipe et moi-même profitons de cet article pour vous présenter nos meilleurs vœux : que 2010 apporte à chaque Loossois et Loossoise sa part de bonheur. Cordialement, Charles Bailliet. 15 ECHOS LOOSSOIS Photo insolite En 2002, on déplace le monument… On a bien cru qu’en 2009, ce serait la mairie ! Remerciements à Romain Berthe Si vous disposez de photos originales de la commune, vous pouvez nous les envoyer en mairie. La meilleure sera publiée (et les épreuves vous seront bien entendu retournées ensuite). Il est également possible de nous adresser des photos numériques par courriel : [email protected]