Les Chemins de la Danse

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Les Chemins de la Danse
danse / à voir en famille
Les Chemins de la Danse
Conception Philippe Verrièle, Europa Danse
Quatre siècles de grands chorégraphes
Durée : 1h
à partir de 10 ans
Catégorie C
Contact secteur éducatif : Sonia Pérez / 03 84 58 67 56 / [email protected]
Réservations : Caroline Diet / 03 84 58 67 67 / [email protected]
Vendredi 18 janvier à 20h30
Représentation scolaire à 14h30
au Granit
SOMMAIRE
Synopsis du spectacle
p.2
Déroulé du spectacle
p.3
La compagnie
p.4
Extraits de presse
p.4
Les acteurs du projet
p.5
Biographies des chorégraphes du spectacle
p.6
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LES CHEMINS DE LA DANSE
Conception du spectacle et des textes : Philippe Verrièle
Chorégraphies : 4 siècles de grands chorégraphes
Artiste Chorégraphe : Marie Laure Agrapart
Voix off : Pierre Constant
Montage musical et vidéo : A définir
Images de La Cinémathèque de la Danse
Maître de Ballet : Muriel Belmondo
Spectacle jeune public (à partir de 7 ans) et familial
Durée environ 1h
"Les Chemins de la Danse" s’attachent à retracer la ligne essentielle de l'histoire de la danse qui a
parcouru quatre siècles pour arriver jusqu'à nous.
Le propos du spectacle est éducatif, historique et tout y est extrêmement référencé. Le projet ne
prétend pas résumer toute l'histoire de la danse, mais en retracer une grande ligne pour la rendre
plus lisible. Le spectacle sera enrichi par des images d'archives fournies par la Cinémathèque de la
Danse.
LE SYNOPSIS DU SPECTACLE
C’est une histoire décalée de la danse occidentale que retracent ici les Chemins de la Danse. Une
histoire néanmoins bien réelle d’un art en perpétuelle évolution.
Dans un studio de danse, un couple répète le duo d’un grand chorégraphe d’aujourd’hui. Quelle
interprétation ? Les deux danseurs ne sont pas d’accord et leur discussion est le prétexte d’un retour
aux racines de la danse.
Mais la Voix intervient. C’est grâce à cette dernière qui leur explique le fil des enseignements,
transmissions et transgressions, que nos danseurs vont être guidés dans un voyage à travers
l’histoire de la danse. Alternant des extraits dansés de chorégraphies anciennes et des films
d’archives, ils sont progressivement amenés à notre temps présent rejoignant une chorégraphie de la
danse contemporaine, point d’aboutissement d’une longue histoire.
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DÉROULÉ DU SPECTACLE (provisoire) :
Chorégraphes
Dominique Bagouet
Maurice Béjart
Extraits
Extraits des petites pièces de Berlin - danse
Notre Faust - vidéo
Martha Graham
Festival Satyric Songs - danse
Nijinski
Le Sacre du printemps - danse
Nijinski
Coralli/Perrot,
Thierry Malandain
L’après-midi d’un Faune - projection
Giselle - danse
Les Petits Riens - danse
Dominique Bagouet
Jiri Kylian
Extraits des petites pièces de Berlin - danse
Bella Figura - vidéo
George Balanchine
Apollon Musagète - danse
Nijinska
Les Noces - vidéo
Marius Petipa
Marius Petipa
Le Lac des Cygnes - danse
La Bayadère - vidéo
Béatrice Massin
Dominique Bagouet
José Montalvo
Atys - danse
Extraits des petites pièces de Berlin - danse
Paradis (final) - danse
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LA COMPAGNIE
Europa Danse a été crée en 1999 par Jean-Albert Cartier, avec Hélène Traïline, s’inspirant de
l’Orchestre des Jeunes de Claudio Abado.
En effet, pourquoi ne pourrait-on transposer ce qui réussissait pour les jeunes musiciens à de jeunes
danseurs en leur permettant ainsi de faire le lien entre la fin de leurs études et leur entrée dans la vie
professionnelle.
C’est ainsi que depuis sa création, Europa Danse a accueilli près de 250 jeunes danseurs, âgés de 16 à
21 ans. Issus de formation classique, ils ont été sélectionnés dans des conservatoires ou écoles
privées en Europe.
Chaque année une vingtaine de danseurs, sont réunis pour une académie d’été au plus haut niveau
avec des professeurs de renommée internationale afin de préparer un spectacle chorégraphié par de
grands noms de la danse. Aucun chorégraphe sollicité n’a jamais refusé de faire confiance à cette
jeune équipe. C’est ainsi qu’ont pu être réunis des chorégraphes tels que : Jiri Kylian, John Neumeier,
Mats Ek, Hans Van Manen, William Forsythe, Ohad Naharin, Nacho Duato et, pour une plus jeune
génération, Blanca Li, Castafiore, Montalvo-Hervieu.
Sur cette période les danseurs bénéficient d’une bourse offerte par du mécénat.
En septembre, Europa Danse réunit à nouveau les mêmes stagiaires afin de préparer une seconde
tournée d’automne durant laquelle ils seront rémunérés et signeront leur premier contrat.
Le Projet Europa Danse est l’occasion de se produire environ une cinquantaine de représentations
durant trois à quatre mois et offre une transition idéale entre la fin des études et le début d’une
carrière prometteuse.
CITATIONS DE PRESSE – SPECTACLE PRÉCÉDENT
« Après quelques semaines de perfectionnement, les danseurs réussissent le tour de force de former
une compagnie capable d’interpréter les plus grands chefs d’œuvre classiques et contemporains. »
René SIRVIN - Le Figaro
« Prenez vingt danseurs, âgés de 17 à 21 ans, scrupuleusement sélectionnés dans les meilleures
écoles de danse classique européennes. Ajoutez à cela un judicieux choix de chorégraphies
particulièrement adaptées à la fraîcheur et au dynamisme de ces jeunes interprètes. Et voilà une
édition d’Europa Danse fort réussie. »
Nathalie BARBIER – Danser
« ‘Etonnez-moi !’ demandait Jean Cocteau. C’est peu dire qu’Europa Danse nous a surpris. Europa
Danse ‘fait’ avancer la danse en Europe. On a aimé, beaucoup, passionnément, voire à la folie ! »
Aurore BUSSER – Nice-Matin
« Un spectacle à couper le souffle ! »
Claude Defresne – La Nouvelle République
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LES ACTEURS DU PROJET
Jean-Albert Cartier
Conseiller à la programmation chorégraphique
Né à Marseille, Jean-Albert Cartier a notamment été directeur de l’Opéra de Paris (Garnier), du
Théâtre du Châtelet, du Théâtre municipal d’Angers, du Grand Théâtre de Nancy, de l’Opéra de Nice
ainsi que du « Versailles Festival Baroque ». Il fonde également le Ballet Théâtre Contemporain à
Amiens, le Ballet Théâtre Français de Nancy, le « Festival d’Anjou » et le « Festival de Paris ».
Son parcours l’amène à créer et diriger depuis 1999 « Europa Danse », académie d'été de
perfectionnement et d'insertion professionnelle pour de jeunes danseurs européens. Devant le
succès remporté par les différentes tournées qui en découleront, « Europa Danse » est aujourd’hui
un formidable tremplin pour les artistes de la communauté européenne.
Philippe VERRIELE
Journaliste, critique et écrivain, rédacteur en chef des Saisons de la danse de 1994 à 2001, Philippe
Verrièle est chroniqueur et critique du magazine Danser, journaliste pour la Lettre du spectacle, pour
la Scène, et correspondant en France du magazine italien Danza y danza. Il enseigne également
l’esthétique et l’histoire de la danse.
Il a publié sous son nom plusieurs ouvrages, dont, sur la danse Les Légendes de la danse au vingtième
siècle (Hors Collection) et La Muse de mauvaise réputation (La Musardine), etc. Dernier ouvrage paru,
La question du chorégraphe via Pascal Montrouge (Noÿs éditions). Il a également participé à de
nombreux ouvrages collectifs.
Muriel BELMONDO
Élève de Mme Egorova et de MM. Franchetti et Sakai, Muriel Belmondo passe un an à l’Opéra de
Paris. Elle travaille ensuite avec Serge Lifar et part en tournée avec le Groupe Skibine en Allemagne,
puis avec le groupe de Janine Charrat en Amérique du Sud.
Elle entre ensuite au Ballet Théâtre
Contemporain (direction Jean-Albert Cartier) et danse notamment dans des chorégraphies de F.
Adret, J. Butler, J. Lazzini, R.Goliard, M.Descombey, B.Mac Donald, C. Brown, L. Falco, D. Sanders, M.
Efrati, J. Babilée, J.Garnier, F.Blaska, V.Farber et L. Lubovitch, et aussi G.Balanchine, L.Massine,
etc.
Elle se produit également au Ballet Théâtre Français de Nancy, aux Arènes de Vérone puis
rentre au Théâtre du Silence dirigé par Brigitte Lefèvre, où elle danse les chorégraphies de Brigitte
Lefèvre, David Gordon, S. Haywan Chaffey, Robert Kovich.
Elle danse également avec la Compagnie Claudine Allegra, la Compagnie Alain Marty et la Compagnie
Claude Dombrowski. Elle se produit au Théâtre de la Ville avec le BTC (Bateau Théâtre
Contemporain), au Théâtre du Châtelet avec le Théâtre du Silence.
Muriel Belmondo a effectué de
nombreuses tournées en France, mais aussi en Europe, en Inde, en Amérique du Nord et du Sud,
ainsi qu’en Asie.
Elle est depuis 1997 maître de ballet en danse classique au Conservatoire de Paris.
Marie Laure AGRAPART
Ex danseuse du Royal Ballet des Flandres en Belgique, Northern ballet Theatre en Angleterre et de la
Rambert Dance Company à Londres où elle commence ses premiers travaux chorégraphiques. Elle
fonde sa compagnie à Paris en 2002. Chorégraphe invitée au conservatoire supérieur de Paris et au
conservatoire national de région d’Argenteuil. Elle était en résidence à Strasbourg de 2006 à 2009.
Diplômée d’Etat en danse classique et contemporain, puis obtient un poste au Centre National de la
Danse de Pantin pendant neuf années. Elle y enseignait aux enfants et adolescents dans le cadre des
classes d’application. Au sein du conservatoire du 15ème, elle propose, trois années de suite, des
ateliers de danse contemporaine. Elle est invitée par l’Ecole de Genève et son Ballet Junior, l’école de
cirque de Rosny, le CNSM de Paris, le Centre d’Etudes Chorégraphique Marquerol à Bayonne et le
Conservatoire de danse de la Ville de Strasbourg. Elle intervient régulièrement pour les
professionnels en classique et en contemporain au Centre National de la Danse à Pantin, à
Micadanses à Paris. Depuis 2010 elle donne un cours pour l’entrainement régulier des professeurs de
danse (toutes disciplines) dans le département des Yvelines. Marie-Laure est professeur invitée par la
compagnie anglaise DV8 lors de sa tournée à Paris au Théâtre de la Ville.
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BIOGRAPHIES DES CHOREGRAPHES DU DEROULÉ DE LA PIÈCE
Maurice BÉJART
Ayant acquis l’essentiel de sa formation auprès de Mesdames
Egorova et Roussane et de Léo Staats, Maurice Béjart, fils du
philosophe Gaston Berger, débute sa carrière de danseur avec
Solange Schwarz, Etoile de l’Opéra de Paris, avant de rejoindre
l’International Ballet de Londres, où il danse tous les grands rôles du
répertoire. C’est en 1952, à l’occasion d’un contrat pour un film
suédois, qu’il règle sa première grande chorégraphie sur L’Oiseau de
Feu de Stravinsky avec la compagnie de Birgitt Cullberg de
Stockholm où il complète sa formation "moderne".
Il crée, en 1954, le "Ballet de l’Etoile" qui deviendra le "Ballet-Théâtre de Paris" en 1957, puis il
fonde, trois ans plus tard, le célèbre "Ballet du XXe siècle" qui sillonnera le monde entier en
présentant d’importantes créations telles le Boléro (1961), la IXe Symphonie (1964), la Messe pour le
Temps présent (1967)…
La rencontre de Maurice Béjart avec trois grands compositeurs contemporains lui permet d’enrichir
le répertoire chorégraphique : avec Karleinz Stockhausen, Stimmung (1972) ; avec Luciano Berio, I
trionfi del Petrarca (1974) ; avec Pierre Boulez, Le Marteau sans Maître (1973), Pli selon Pli (1975).
Il fonde, en 1970, l’Ecole Mudra à Bruxelles, puis à Dakar, en 1977.
Simultanément, il entreprend des études musicales et philosophiques sur différentes traditions
extra-européennes qui donneront naissance à de nombreux ballets.
En 1987, le "Ballet du XXe siècle" devient le "Béjart Ballet Lausanne". Il met en scène pièces de
théâtre, opéras, entreprend des réalisations de films et publie plusieurs livres (roman, souvenirs,
journal intime…). De plus, il écrit et met en scène trois pièces de théâtre : La Reine Verte, Casta Diva
et A-6-Roc.
Elevé à l’Ordre du Soleil Levant (1986) par l’Empereur Hirohito, nommé Grand Officier de la
Couronne (1988) par le Roi Baudouin de Belgique, la Japan Art Association lui décerne, en 1993, le
Praemium Imperiale qui récompense, chaque année, cinq artistes de renommée internationale.
Enfin, l’Association allemande des professionnels de la Danse lui a attribué son Prix 1994 pour sa
"contribution exceptionnelle à l’évolution de cet art au cours de ce siècle".
Martha GRAHAM
Martha Graham commence à s'intéresser à la danse très jeune, après avoir vu
danser Ruth Saint Denis dans les années 1910. Ce n'est qu'à l'âge de 22 ans,
en 1916, qu'elle envisage une carrière professionnelle en entrant à la
Denishawn School. En 1925, elle commence à enseigner la danse à la Eastman
School of Music à Rochester, avant de fonder sa propre école. En 1926, elle
fonde sa propre compagnie, The Martha Graham Dance Company, à laquelle
participèrent nombre de danseuses (la troupe étant exclusivement féminine
jusqu'en 1938), dont Sophie Maslow, Anna Sokolow, Jean Erdman et Jane
Dudley (en), qui toutes quatre rejoignirent ensuite le New Dance Group, plus
ou moins impliqué dans le mouvement des droits civiques.
Son style unique de danse moderne est le reflet de l'art moderne de son époque. Ses créations la
rendent très vite célèbre pour les innovations qu'elle apporte à la danse moderne. Figure importante
de la danse moderne, on lui doit une technique fondée sur la respiration, la contraction et la détente
du corps, ainsi que de nombreuses œuvres comme Lamentation (1930), Cave of the Heart (1946) et
The Rite of Spring (1984). Elle mesurait 1 mètre 60 mais paraissait souvent plus grande sur scène
grâce à des costumes qu'elle avait le goût de choisir.
En 1981, elle reçoit le tout premier American Dance Festival Award pour l'ensemble de sa carrière. En
1998, le magazine américain Time a désigné Martha Graham comme la « danseuse du siècle » et
l'une des personnalités les plus importantes du XXe siècle.
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Jusqu'à un âge très avancé, Martha Graham a accompagné les membres de sa troupe dans leurs
tournées à travers les États-Unis et le reste du monde, pour superviser leur travail. On l'a ainsi vue,
en juillet 1987, apparaître en fin de représentation, pour une standing ovation, sur la scène dressée
dans la Cour d'honneur du palais des Papes, lors d'une série de représentations données dans le
cadre du Festival d'Avignon.
Dominique BRUN
En tant que danseuse, Dominique Brun collabore avec des
chorégraphes comme Jean Gaudin, José Caseneuve, Michèle Ettori
et Michel Gérardin. Cofondatrice de la compagnie de danse La
Salamandre, elle chorégraphie une dizaine de spectacles pour sa
troupe et obtient plusieurs prix, notamment le troisième prix du
concours international de Bagnolet en 1981 et le prix spécial du
Jury au concours international de chorégraphie de Nyon en 1982.
En 1993, elle cofonde une nouvelle compagnie baptisée le Quatuor
Albrecht Knust. Le choix de ce nom se veut un hommage au
danseur qui a développé le système d'écriture du mouvement que l'on appelle Laban. Les quatre
artistes réunis dans le collectif cherchent à accéder aux œuvres du répertoire ancien par le biais du
système de notation de Knust. En 1995, Dominique Brun devient notatrice en système Laban. Le
Quatuor Albrecht Kunst est dissout en 2003 et Dominique fonde l'association Ligne de sorcière.
Devenue une référence en matière de notation Laban, la fondation Beaumarchais et le ministère de
la Culture lui attribuent une bourse d'aide à l'écriture chorégraphique. En 2004, Dominique Brun crée
'Siléo', une pièce composite au croisement d'un texte contemporain de l'auteur Wajdi Mouawad et
de danses de l'entre-deux-guerres signée Valeska Gert, Kurt Jooss, Dore Hoyer, Doris Humphrey et
Mary Wigman. En 2008, Dominique Brun dirige le spectacle 'Faune (s) 'qui est présenté au 62e
Festival d'Avignon.
Vaslav NIJINSKI
Vaslav Fomitch Nijinski, né à Kiev le 12 mars 1889 et décédé le 8 avril 1950
à Londres, est un danseur et chorégraphe russe d'origine polonaise.
Vaslav Nijinski est le fils d'un couple de danseurs polonais et le frère de la
danseuse Bronislava Nijinska. Il se considérait comme Polonais même s'il
ne parlait pas couramment le polonais. Considéré comme le plus grand
danseur de son époque, il fut l'étoile des Ballets russes, et marqua de son
interprétation les créations de Schéhérazade, du Spectre de la rose, de
Petrouchka et de L'Après-midi d'un faune.
Danseur étoile du Théâtre Mariinsky, Nijinski se refuse à porter les hauts-de-chausse réglementaires.
C'est ainsi que dans L'Oiseau de feu, en 1911 et malgré une brillante interprétation avec sa
partenaire, Tamara Karsavina, il est mis à la porte, son justaucorps court et son maillot moulant
considérés comme indécents.
Nijinski opère une rupture avec le passé en 1912, avec L'Après-midi d'un faune, d'après le Prélude à
l'après-midi d'un faune de Debussy. Très bon danseur classique, réputé entre autres pour ses bonds
magnifiques, il crée cette pièce avec un seul petit bond, des déplacements latéraux, corps cassé, sans
repères, dans un mouvement unique, sans thèmes ni accents marquant le tempo. Avec Le Sacre du
printemps, il décortique les positions classiques : les danseurs ont les pieds rentrés et les genoux
pliés. Le moderne s'impose en pleine tradition du ballet russe.
Nijinski est aussi l'auteur d'un système de notation de la danse qu'il inventa pour son usage
personnel. Grâce aux recherches de spécialistes, on a pu reconstituer fidèlement certaines de ses
chorégraphies, dont L'Après-midi d'un faune et une partie du Sacre du printemps.
Il épouse Romola de Pulszky en 1913, alors qu'il est l'amant de Serge de Diaghilev.
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En 1918 il sombre dans une folie mégalomane et mystique et perd la totalité de ses moyens. Il se
retire en Suisse jusqu'à son décès en 1950.
Une distinction délivrée à des personnalités de la danse porte le nom du célèbre danseur et
chorégraphe : le Prix Nijinski. Un film a été tourné sur sa vie : Nijinski de Herbert Ross en 1980.
Rudolf Noureev l'a incarné dans une transposition très romancée, le film Exposed de James Toback
en1983.
Œuvres chorégraphiques
*L'Après-midi d'un faune (Paris, Théâtre du Châtelet, 29 mai 1912), musique de Debussy
*Jeux (Paris, Théâtre des Champs-Élysées, 15 mai 1913), musique de Debussy
*Le Sacre du printemps (Paris, Théâtre des Champs-Élysées, 29 mai 1913), musique de Stravinski
* Till Eulenspiegel (1916), musique de Richard Strauss
Jean CORALLI
De famille bolonaise, Jean Coralli vient étudier à l'école de l'Opéra de Paris, où
il débute en 1801. Il chorégraphie ses premières œuvres en 1806 pour Vienne,
Milan, Lisbonne et Marseille. Nommé maître de ballet au théâtre de la PorteSaint-Martin en 1825, il occupe les mêmes fonctions à l'Opéra en 1831, où il
remplace Jean-Pierre Aumer en évinçant Filippo Taglioni et où il chorégraphie
ses œuvres les plus significatives et les plus renommées.
Sa chorégraphie de Giselle, en collaboration avec Jules Perrot, marque
l'apogée du ballet romantique et est toujours représentée aujourd'hui.
Jules PERROT
Issu d'un milieu ouvrier, il débuta enfant dans sa ville natale avant d'être
engagé à Paris au théâtre de la Gaîté. Il poursuivit sa formation avec Auguste
Vestris et dansa dès 1827 eu théâtre de la Porte-Saint-Martin.
Après un bref séjour à Londres, il fut engagé en 1830 à l'Opéra de Paris mais,
en concurrence permanente avec Joseph Mazilier, il quitta la troupe cinq ans
plus tard et se rendit à Naples où il découvrit Carlotta Grisi : elle allait devenir
son élève, sa partenaire et sa compagne jusqu'à leur séparation en 1842. C'est
pour elle qu'il monta Giselle en 1841.
Souvent en conflit avec l'administration de l'Opéra de Paris, il préféra
poursuivre sa carrière à l'étranger : à Londres (1842-1848) où il fut maître de ballet au Her Majesty's
Theatre avec André-Jean-Jacques Deshayes, à la Scala de Milan (1847-1848) et à Saint-Pétersbourg
(1848-1859) où il fut maître de ballet des théâtres impériaux, notamment au théâtre Bolchoï
Kamenny. Il y épousa une de ses élèves, Capitoline Samovskaïa, de qui il eut deux enfants.
De retour en France en 1861, il donna des cours à l'Opéra de Paris, comme en témoigne Edgar Degas
dans La Classe de danse (1874).
Jules Perrot est considéré comme un brillant interprète et un chorégraphe inventif, un danseur à la
fois acrobatique et élégant. Partenaire de Marie Taglioni, il connut son premier triomphe en 1831
dans Flore et Zéphire de Didelot. Théophile Gautier le qualifiait de « Perrot l'aérien, Perrot le Sylphe,
la Taglioni mâle ». Interprète de ses propres ballets, il fut le partenaire des plus grands danseurs de
son temps : Carlotta Grisi, Fanny Elssler, Fanny Cerrito, Lucile Grahn, Arthur Saint-Léon ou Marius
Petipa.
Francesca ZUMBO
Première Danseuse de l'Opéra de Paris Professeur à l'Ecole de Danse de l'Opéra de Paris A fait une
carrière Internationale après sa Médaille d'or à Moscou avec Patrice Bart. Est invitée pour donner
des masters classes dans des grandes compagnies de Ballets dans le monde comme, en Chine à
Pékin, Shanghai, Canton, Pologne à Varsovie,Russie à St Petersburg, Israël à Tel Aviv, Italie Bologne,
Florence, Cattolica. Angleterre à Londres, Aberdeen, Danemark à Copenhague... etc…
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THIERRY MALANDAIN
Après avoir reçu l’enseignement de Monique Le Dily, René Bon, Daniel
Franck, Gilbert Mayer et Raymond Franchetti, c’est successivement à
l’Opéra de Paris (Violette Verdy), au Ballet du Rhin (Jean Sarelli) et au
Ballet Théâtre Français de Nancy (Jean-Albert Cartier-Hélène Traïline)
que Thierry Malandain mène sa carrière d’interprète.
Plusieurs fois lauréat de concours chorégraphiques (Prix Volinine en
1984, Prix du Concours International de Nyon en 1984 et 1985), il met
un terme à sa carrière de danseur en 1986 pour fonder la Compagnie
Temps Présent. Celle-ci s’installe à Elancourt dans le département des
Yvelines, puis à Saint-Etienne en qualité de “Compagnie Associée” à l’Esplanade Saint-Etienne Opéra.
Durant douze ans à la tête de cette Compagnie, son travail sera distingué par le Prix de la Fondation
de la Vocation, le Prix de la Fondation de France, le Prix de la Fondation Oulmont et le Prix “Nouveau
Talent “ de la SACD.
En 1998, lors de sa création, il est nommé par le Ministre de la Culture Madame Catherine
Trautmann à la direction du Centre Chorégraphique National - Ballet Biarritz.
Thierry Malandain est l’auteur de près de soixante-dix chorégraphies dont plusieurs sont au
répertoire d’autres Compagnies:
Ballet national de Marseille, Ballet de l'Opéra national de Bordeaux, Ballet de l’Opéra national de
Lettonie, Ballet de l’Opéra national de Paris, Sadamatsu Hamada Ballet Company, Ballet Florida,
Aspen Santa Fe Ballet, Singapore Dance Theatre, The Hong Kong Academy for Performing Arts, Ballet
Contemporaneo de Caracas, Ballet de l’Opéra du Caire, Ballet Royal des Flandres, Ballet Royal de
Wallonie, Ballet de Genève, Ballet du San Carlo de Naples, Ballet national de Bordeaux, Ballet du
Rhin, Ballet du Nord, Ballet national de Nancy, Ballet d’Avignon, Ballet de Nantes, Ballet de Nice, Euro
Ballet du Luxembourg, Ballet du Staatstheater de Karlsruhe, Ballet national Tunisien, Ballet du
Capitole de Toulouse, Europa Danse, Ballet Junior de Genève, Ecole du Ballet Royal des Flandres,
CNSM de Lyon, CNSM de Paris, Jeune Ballet du Québec, Jeune Ballet International de Cannes.
Ses incursions dans le domaine du théâtre lyrique sont aussi importantes, telles ses collaborations
avec Robert Fortune (Cendrillon, Orphée aux Enfers, Candide), Peter Busse (Capriccio), Alberto
Fassini (Aïda), Jean-Louis Pichon (Richard Cœur de Lion, Hérodiade), Frédéric Pineau (La Poule Noire)
ou bien Orphée et Eurydice dont il a assuré la mise en scène en 2006.
Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres en 1999, Thierry Malandain est nominé en 2004 aux «
Benois de la Danse » à Moscou pour son ballet Les Créatures et reçoit à Cuba le Prix de la Critique du
Festival International de Ballet de La Havane. En 2005, le Prix Culture de la Fondation Sabino Arena
lui est décerné à Bilbao. En 2006, il est une nouvelle fois nominé aux« Benois de la Danse » pour
L’Envol d’Icare créé au Ballet de l’Opéra national de Paris. Enfin, après avoir assuré de 2000 à 2004 la
direction artistique du Festival de Danse de Biarritz « Le Temps d’Aimer », Thierry Malandain sera à
nouveau responsable de cette manifestation à partir de 2009.
Jean Georges NOVERRE
Il débute à Fontainebleau en 1742, devant la cour de Louis XV, puis le prince Henri de Prusse l'invite à
Berlin. De retour à Paris, il entre dans la troupe de ballet de
l'Opéra-Comique. Il épouse en 1748 l'actrice et danseuse
Marguerite-Louise Sauveur. À la fermeture de l'Opéra-Comique
en 1748, Noverre se rend à Strasbourg et à Lyon, où il danse
jusqu'en 1752. Il passe ensuite deux années à Londres avec
l'acteur britannique David Garrick. En 1754, il revient à l'OpéraComique et y compose son premier ballet, Les Fêtes chinoises.
De retour à Lyon entre les années 1758 et 1760, il y produit
plusieurs ballets et publie ses Lettres sur la danse et les ballets qui connaîtront plusieurs éditions et
des traductions en anglais, en allemand et en espagnol.
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Appelé à Stuttgart en 1760, il y reste sept ans et fonde ce qui deviendra le Ballet de Stuttgart, puis se
rend à Vienne, sous la protection de la future reine Marie-Antoinette qui le nomme maître des
ballets de la cour. Il compose de nombreux ballets, dont certains en étroite collaboration avec Gluck.
En 1775, Marie-Antoinette le fait venir à Paris et le fait nommer maître des ballets de l'Opéra. Après
un second séjour à Londres, de 1785 à 1793, Noverre se retire à Saint-Germain-en-Laye vers 1795 et
y meurt en 1810, alors qu'il prépare l'édition d'un Dictionnaire de la danse.
Outre les Lettres sur la danse, on lui doit des Observations sur la construction d'une nouvelle salle de
l'Opéra (1781), Deux lettres de M. Noverre à Voltaire (sur Garrick, 1801), des Lettres à un artiste sur
les fêtes publiques (1801), ainsi qu'un manuscrit non daté, rédigé vers 1752, intitulé Théorie et
pratique de la danse en général, de la composition des ballets, de la musique, du costume, et des
décorations qui leur sont propres (Paris, Bibl. de l'Opéra, copié par le calligraphe Pierre-Jean-Paul
Berny de Nogent).
Noverre était ami de Voltaire, Frédéric II, Mozart et David Garrick (qui l'a appelé « le Shakespeare de
la danse »). Ses plus célèbres ballets sont La Toilette de Vénus, La Mort d'Ajax, Le Jugement de Pâris,
Jason et Médée, Les Horaces, Les Petits riens, etc. Il est le grand théoricien du ballet d'action.
JIRI KYLIAN
Né le 21/03/1947 à Prague
Fasciné très tôt par la magie du cirque, Jiří Kylián commence, enfant, par
faire de l’acrobatie, avant d’entrer à 9 ans à l’école de danse du Théâtre
national de Prague. Six ans plus tard, il est admis au Conservatoire de la
ville, puis il obtient en 1967 une bourse pour étudier à la Royal Ballet
School de Londres. C’est là qu’il rencontre une figure marquante, le
chorégraphe John Cranko, qui l’engage au sein du ballet de Stuttgart.
Il quitte l’Allemagne en 1975 pour devenir co-directeur artistique du
Nederlands Dans Theater à La Haye.
En 1978, après le succès de son ballet "Sinfonietta" - sur la musique de son compatriote, le
compositeur Leoš Janáček - au Festival des Deux Mondes à Charleston (Caroline du Sud, États-Unis), il
est nommé directeur artistique du NDT à part entière. La Symphonie de psaumes, sa deuxième
grande œuvre de cette période, va marquer la compagnie et asseoir sa renommée internationale.
Vers le milieu des années 1980, son style se fait plus abstrait, comme en témoignent les ballets de la
série "Black and White". Sa rencontre avec les aborigènes d’Australie marquera sa conception de la
danse, dans laquelle il voit une pierre angulaire de la structure sociale et une composante clé du
patrimoine artistique de l’humanité. Pour le 35e anniversaire du NDT, il crée "Arcimboldo" en 1994,
un ballet réunissant les trois compagnies du NDT, une structure unique en son genre qui embrasse
toutes les phases de la carrière d’un danseur, de 17 à 70 ans. Jiří Kylián quitte en 1999 ses fonctions
de directeur artistique du NDT, mais demeure le chorégraphe résident de la troupe.
Depuis le début des années 70, il a créé près de cents ballets, dont les 3/4 pour le Nederlands Dans
Theater. Il est titulaire de nombreuses distinctions, dont le Prix Nijinsky, décerné à Monte-Carlo, et la
Légion d’honneur française. En 2006, il a co-réalisé un film, CAR-MEN, chorégraphié et filmé dans le
paysage désolé d’une mine de charbon à ciel ouvert en République tchèque.
Georges BALANCHINE
La méthode Balanchine est une technique du ballet qui a été développée par le
chorégraphe russe George Balanchine. Il l’appliqua à la School of American Ballet,
l’école qu’il avait créé à New York en 19341, pour former les danseurs de sa
compagnie, le New York City Ballet (1948). Il ne s’agit pas d’une véritable méthode
d’enseignement étudiée pour la formation des enfants, comme pourrait être la
méthode Vaganova, mais plutôt d’une technique qui vise à certaines qualités de
musicalité, rapidité, dynamisme et pureté de lignes, permettant d’aborder
l’esthétique néo-classique du grand chorégraphe.
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Bronislava NIJINSKA
Née le 8 janvier 1891 à Minsk, Belarus, Empire Russe
Mort le 21 février 1972 à Los Angelès, Californie, USA
Bronislava Nijinska est une des plus importantes chorégraphes féminines du début
du 20e siècle. Comme son grand frère Vaslav Nijinski, Nijinska est associée aux
Ballets Russes, la compagnie lancée par Serge Diaghilev qui présente la danse
moderniste et révolutionnaire.
Une des œuvres les plus importantes de Nijinska pour les Ballets Russes s'intitule
Les Noces (1923). Monté sur la musique d'Igor Stravinski, Les Noces raconte
l'histoire des noces de deux paysans russes. Les Biches (1924) mettent en vedette des costumes et
des décors à l'image de la mode de la haute société. Le ballet explore les thèmes interdits de la
transgression des sexes et des relations lesbiennes, et présente des personnages féminins qui
émanent la confiance sexuelle.
Une autre pièce de 1924, Le Train bleu, représente une scène de plage de la Côte d'Azur. C'est une
collaboration entre Nijinska et plusieurs artistes de renom de l'époque. Le dramaturge français Jean
Cocteau fournit le scénario, la conceptrice de mode Coco Chanel crée les maillots de bain et
vêtements sports portés par les interprètes, et Pablo Picasso crée un large rideau pour le cadre de la
scène qui présente deux figurants qui s'élancent sur une plage.
Après qu'elle quitte les Ballets Russes, Nijinska lance plusieurs compagnies de ballet et est engagé
pour créer ou remonter ses chorégraphies pour d'autres troupes, y compris le Markova-Dolin Ballet.
Finalement, elle prend sa retraite aux États-Unis.
Dans les années 1960, Frederick Ashton du Royal Ballet invite Nijinska à monter Les Biches pour sa
compagnie, ravivant ainsi l'intérêt pour sa chorégraphie.
Marius PETIPA
Fils du maître de ballet Jean-Antoine Petipa (1787-1855) et de la comédienne métisse Victorine
Morel-Grasseau (1794-1860), frère cadet de Lucien Petipa, Marius fait ses
premiers pas sur la scène du Théâtre de la Monnaie à l'âge de cinq ans,
dans le ballet de Pierre Gardel Psyché et l'Amour. Quittant Bruxelles en
1835, il danse à Bordeaux, puis chorégraphie ses premières œuvres à
Nantes, en 1838 et 1839. Après une tournée triomphale en Amérique du
Nord, Marius Petipa revient à Bordeaux, puis il travaille à Madrid de 1843
à 1846. Engagé l'année suivante comme premier danseur au Ballet
impérial, alors fixé au Théâtre Bolchoï Kamenny de Saint-Pétersbourg, il y
devient maître de ballet en titre en 1869, puis créé ses chorégraphies au
Théâtre Mariinsky jusqu'à sa retraite en 1904. Il enseigne également à
l'école de danse, qu'il dirige de 1855 à 1887.
Bon danseur, il est cependant meilleur chorégraphe et signe une
soixantaine de ballets, dont plusieurs feront date dans l'histoire de la danse. À côté de nombreuses
reprises d'œuvres du répertoire (La Fille mal gardée, La Sylphide, Paquita, Coppélia ou Giselle), il crée
des ballets qui vont entrer dans le répertoire classique des grandes institutions : La Belle au bois
dormant (1890), Casse-Noisette (1892) ou Le Lac des cygnes (1895) avec Tchaïkovski, Le Corsaire
(1858) et Faust (1867) avec Cesare Pugni, et surtout Don Quichotte (1869) et La Bayadère (1877) avec
Léon Minkus.
Développant l'art de l'intrigue romantique, il conçoit des ballets en trois ou quatre actes, qui
occupent une soirée entière et ne sont plus seulement des divertissements entre deux pièces de
théâtre. Il alterne la pantomime et le grand ballet autour d'une distribution nombreuse, où le corps
de ballet et les figurants mettent en valeur des solistes brillants. Il fixe le déroulement des « pas de
deux » (adage, variations masculine et féminine, coda) et, s'il porte davantage d'attention à la prima
ballerina, il oblige les deux partenaires à un travail conjoint très précis et empreint de virtuosité.
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S'inspirant tantôt des anciens ballets d'action, tantôt de scènes à caractère traditionnel (italien,
espagnol, polonais, russe, etc.), il aura su donner au ballet romantique toute son ampleur et sa
vigueur, à tel point que son œuvre constitue encore aujourd'hui la base du répertoire des grandes
compagnies classiques et que de nombreuses variations extraites de ses ballets sont toujours au
programme des grands concours de danse. En 1854, il épouse la danseuse Maria Sourovchtchikova
(1836-1882) dont il divorce en 1869 et dont il aura une fille, également danseuse, Marie Petipa
(1857-1930). Remarié en 1876 avec une ballerine, Lioubov Leonidovna, il aura six enfants dont quatre
filles seront danseuses, il a aussi un fils Jean.D'une liaison passagère, il avait déjà un autre fils, Marius
Mariussovitch Petipa (1850-1919).
On lui doit la chorégraphie appelée « petits pas » baptisée ainsi en son honneur.
Francine LANCELOT
Francine Lancelot (1929-2003) prend ses premiers cours de danse à 15 ans. Elle se rend à Berlin en
1954 et y reçoit l’enseignement de Mary Wigman. Puis à Paris, elle travaille
avec Françoise et Dominique Dupuy. Parallèlement elle apprend le théâtre,
le mime et l’acrobatie. Elle est ensuite engagée au Théátre de l’Atelier, aux
côtés de Pierre Conté, occasion de découvrir et d’apprendre l’écriture
Conté. Elle travaille comme danseuse, chorégraphe, comédienne dans la
Compagnie de Jean Dasté à Saint Etienne. Dès 1964, dans le cadre du
Musée des Arts et Traditions populaires, elle collecte les danses
traditionnelles pour le CNRS, sous la houlette de Jean-Marie Guilcher. Elle
enseigne ces danses notamment dans le cadre de l’Institut de Musique et
de Danses Anciennes fondé par Philippe Beaussant.
En 1979, Francine Lancelot fait une rencontre déterminante, celle d’Antoine
Geoffroy Dechaume, claveciniste et musicologue. Il joue, elle danse, et ce qu’elle lisait dans les livres
prend naturellement corps. En 1980, à l’initiative de Philippe Beaussant et de l’IMDA, elle crée la
compagnie Ris et Danceries. Elle réunit des danseurs, des chorégraphes, des chercheurs avec qui elle
monte une dizaine de spectacles, participe à la réalisation d’opéras, de comédies ballets, sachant
tout à la fois restituer au public d’aujourd'hui les savantes chorégraphies de Pécour, et proposer ses
propres créations à travers un style baroque rigoureusement étudié. De ce deuxième savoir exigeant
un équilibre délicat entre le goût de l’histoire et l’invention personnelle, Rudolf Noureev reconnaît la
qualité. Il invite Francine Lancelot à chorégraphier à l’Opéra de Paris le solo Bach Suite (1984) ainsi
que le ballet Quelques pas graves de Baptiste (1985).
Danseuse, chorégraphe, notatrice et novatrice, comédienne, documentariste de danses
traditionnelles, Francine Lancelot rassembla toutes ces qualités pour accoucher de tout un continent
de la danse, la Belle Dance. Grâce à elle, la Belle Dance revint comme première fois. On ne l’avait
jamais vue depuis des siècles. De cet oubli, elle fit un élan. Du signe au mouvement : Francine
Lancelot ne fit pas que reconstituer ces chorégraphies, elle les montra dans leur fraîcheur, leur
saveur, leur vie.
Un Hommage à Francine Lancelot. Cinémathèque de la Danse, Paris, 21 juin 2004.
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Béatrice MASSIN
Béatrice Massin est une des plus grandes spécialistes de la danse baroque.
Son écriture chorégraphique confronte le style baroque à la danse
d’aujourd’hui. Elle dirige la compagnie Fêtes galantes et fait entendre, à
notre siècle, un baroque qui intéresse le contemporain.
Fille des musicologues Jean et Brigitte Massin, Béatrice Massin débute son
parcours par la danse contemporaine. Elle est notamment interprète des
spectacles de Susan Buirge. Elle rencontre Francine Lancelot en 1983 et
intègre la compagnie Ris et Danceries. Elle y est successivement interprète,
assistante, collaboratrice et chorégraphe. Démarre alors un long processus
d’appropriation du langage baroque.
Elle fonde en 1993 la compagnie Fêtes galantes. Depuis, Béatrice Massin approfondit cette démarche
dans ses créations (Songes, Que ma joie demeure,...). Elle reçoit des commandes (Le roi danse, film
de Gérard Corbiau) et développe un pôle pédagogique au sein de l’Atelier baroque.
José MONTALVO
José Montalvo, né en 1954 à Valence en Espagne1, est un chorégraphe français
de danse contemporaine, metteur en scène, vidéaste, et scénographe. Il est
depuis 2000 le directeur de la danse du Théâtre national de Chaillot dont il
accepte la direction avec Dominique Hervieu en 2008.
José Montalvo grandit en France où sa famille de Républicains espagnols se
réfugie. Durant ses études universitaires d'histoire de l'art et d'arts plastiques,
il se forme initialement à la danse auprès de Jerome Andrews, Françoise et
Dominique Dupuy. Il étudie également auprès de Lucinda Childs, Carolyn
Carlson, Alwin Nikolais et Merce Cunningham. Dans un cours de danse en 1981,
il rencontre Dominique Hervieu qui deviendra son interprète féminine fétiche.
Elle reçoit un Prix d'interprétation féminine au Concours international de danse de Paris en 1984 et
de son côté, José Montalvo reçoit plusieurs prix de chorégraphie (concours international de Nyon en
1986 ; Grand Prix de la danse contemporaine « Danse à Paris » en 1986 ; Premier Prix au Concours
international de Cagliari, en 1988). Toutes ces pièces seront accueillies à la Maison de la danse de
Lyon.
En 1988, Montalvo et Hervieu créent ensemble la compagnie Montalvo-Hervieu1.
Durant cette première période d'existence de la compagnie, leurs créations seront tournées vers le
public, tant par le choix des lieux (intégration des chorégraphies dehors dans les villes) que par la
participation des gens, qui ne sont plus seulement spectateurs mais vivent de l'intérieur la création
chorégraphique (Danses à voir et à danser). En 1993, avec la complicité du vidéaste Michel Coste,
José Montalvo crée sur la Scène nationale de Mâcon Double Trouble, une pièce inaugurale qui
confronte l'image technologique et la présence physique des corps des danseurs. Un tournant
essentiel dans les créations de Montalvo-Hervieu se fera en 1996 avec La Mitrailleuse en état de
grâce pour Suresnes Cités Danse, puis Paradis créé pour la Maison de la danse de Lyon en 1997 et qui
seront les premières pièces de grande ampleur à intégrer indifféremment des danses venues de tous
horizons, et notamment du hip-hop. Montalvo-Hervieu seront dès lors les invités fidèles du festival
de Suresnes Cités Danse. Ce mélange des styles et de musiques (alliant le baroque au rap, en passant
par les musiques africaines) deviendra le leitmotiv des créations à venir, et fera leur immense succès
public.
Depuis 1998, José Montalvo et Dominique Hervieu sont les directeurs du Centre chorégraphique
national de Créteil et du Val-de-Marne. En 2000, il nommé en plus directeur de la danse du Théâtre
national de Chaillot1. En juin 2008, José Montalvo et Dominique Hervieu prendront la direction du
tout nouveau pôle chorégraphique créé au Théâtre de Chaillot, dévolu désormais en priorité à la
danse plus qu'au théâtre
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