Article canari Bernois

Le canari bernois
Par Pascal Mouton, conseiller technique à la commission des canaris de posture de la F.F.O.
Adaptation et traduction : François J.R Vingolato (Belgique).
C
ela se passait dans les années soixante, pendant les vacances, où, avec mes parents nous avions
coutume d’aller faire des randonnées en Suisse sur les bords du lac Léman.
Ce jour là, visitant Genève et me promenant dans la vieille ville, j’entendis, près du pont qui
traverse le lac Léman, des canaris chanter. Près de la rive, dans une vieille rue très jolie, se tenait une oisellerie d’antan. Je
poussais la porte, des merveilles m’y attendaient : perruches, perroquets, oiseaux exotiques rares dont je ne connaissais
pas les noms…
Alors que je n’étais dans ces années-là qu’un jeune débutant en la matière, je
remarquais également de très beaux canaris jaunes d’or. Le vendeur m’expliqua
qu’il s’agissait d’un canari Suisse : « Le canari doré ».
Je fis l’acquisition d’un d’entre eux et je l’accouplai l’année suivante avec des
femelles jaunes : il me donna pendant plusieurs années de très beaux canaris de
couleur pour les concours.
J’appris des années plus tard que ce type de canaris s’appelait le bernois, la race
nationale helvétique. Ce souvenir devait être enfouis dans ma mémoire, puisqu’en
1998, j’entrepris d’élever cette belle race, laquelle est selon moi, la plus belle parmi
les canaris à plumes lisses.
Le bernois est une race que beaucoup d’amateurs ne connaissent pas ou très mal,
c’est pourquoi je voudrais la vulgariser et vous la faire mieux connaître, ainsi
qu’aux autres amateurs d’Europe. Je vais entreprendre une campagne avec
quelques amis pour que cette race soit beaucoup plus présente dans tous les
concours, si tout va bien nous allons d’ailleurs créer un club européen spécialisé du
bernois vers la fin du mois de septembre prochain. J’ai contacté pour cela la
Présidence du Club Suisse du bernois : aucune réponse. Je pense que la Suisse à
tort d’adopter cette attitude car ce n’est pas constructif et ça n’aide vraiment pas à
faire parler du bernois…
Au premier abord, lorsque vous voyez un bernois pour la première fois, ce qui vous
frappe, c’est sa tenue érigée, son corps en forme de quille, sa tête plate, et le coude
qu’il possède derrière la nuque, qui doit être presque à angle droit (90°). Le bernois
est un oiseau agréable à regarder.
Mes canaris bernois :
J’élève donc depuis 8 ans, avec succès, cette race de souche
très ancienne, originaire du canton de berne en Suisse
allemande. Berne, une belle ville, que je connais pour y être
allé dans mon adolescence avec mes parents, vieille ville
moyenâgeuse, entourée de montagnes et célèbre pour sa fosse
aux ours.
Je suis très heureux de faire cet élevage, tant ces oiseaux me
donnent satisfaction. J’ai élevé beaucoup de canaris et
d’oiseaux exotiques depuis quarante-quatre ans, et je dois dire
que, contrairement à ce qu’on a pu raconter à propos de cette
belle race de position, cet oiseau est un bon reproducteur et est
très gentil. Il est bien dommage que peu d’éleveurs français et
même belges s’intéressent à cette race.
A mon avis, elle peut rivaliser avec toutes les autres races de
posture à plumage lisse.
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C’est pour cela que j’ai entrepris d’élaborer cet article afin de peut
‘être réveiller en vous le désir de l’élever et de le présenter dans les
concours.
Pour ma part, cette race n’est pas comparable avec la canari
Yorkshire ou le Lancashire, j’élève également ce dernier, beaucoup
plus fainéant pour la reproduction. A propos du canari Lancashire
on dit qu’il serait son ancêtre cela est fort possible.
L’élevage du bernois ne pose aucun problème majeur. On compte
en moyenne 5 jeunes par couple et par an.
C’est un nourricier exemplaire. Cependant, ne lui faites pas faire
plus de deux couvées par an environ car il se fatigue très vite.
Je bague les jeunes à 6 ou 7 jours avec des bagues de 3.02 mm (diamètre officiel).
Comme beaucoup de canaris de posture, le Bernois n’est vraiment adulte qu’à deux ans.
Pour l’alimentation j’utilise un bon mélange de graines : 75% d’alpiste, des graines de santé en dessert, pâtée à l’œuf,
vitamines, protéines, probiotiques.
Les accouplements que je conseille sont toujours de croiser un sujet
intensif avec un sujet schimmel. Ce n’est pas une question de couleur
mais de plumes car : intensif = plumage court ; schimmel = plumage
plus long.
On doit aussi introduire un facteur mélanique chez le Bernois, cela
donnera une meilleure qualité de plumage et de forme.
Je souhaite que cet article vous incite à élever ce bel oiseau de posture
et de position.
Nous aurons ainsi le plaisir d’en voit de plus en plus dans les
expositions
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Description du standard
Taille
Maintien
Tête et
Cou
Poitrine
Epaules
Corps
Ailes et
queue
Cuisses et
pattes
Plumage et
couleur
Condition
générale
16 cm maximum
Position assez érigée à 85° par rapport à la perche.
Tête large, aplatie et courte.
Crâne saillant, angulaire avec le cou. Le cou ne doit pas être trop court
La poitrine doit être développée et le plumage bien rempli, les épaules larges et bien visibles.
On doit voir l’attache de chaque aile.
Le corps est long et conique en forme de quille. Le dos doit être allongé
Les ailes longues doivent se toucher sans se croiser ni tomber (ouvertes).
La queue longue et étroite doit former une ligne avec le dos.
Les cuisses devront à peine être visibles avec des plumes courtes.
Les pattes seront assez longues et devront être légèrement fléchies et courbées
La plume devra être serrée et adhérente au corps. La couleur sera uniforme ou panachée à fond
jaune ou blanc, toute couleur de fond rouge est interdite
En bonne santé, calme, sans vices ni déformations (notamment sur les pattes et le bec).
Les canaris doivent être présentés aux expositions dans des cages type Yorkshire, dites tunnel ou coupole avec deux
perches. Les perches doivent être rondes, de 12 mm de diamètre, une au milieu de la cage et la seconde en bas au
quatrième barreau depuis la gauche.
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Principaux défauts rencontrés chez le bernois :
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La tête non aplatie et ronde
Crâne non saillant derrière quine forme pas un coude avec le cou
Cou trop court, pas de longueur moyenne
Poitrine non développée
Ailes croisées ou tombantes
Attache des ailes pas assez visible
Taille mauvaise, trop grande ou trop petite
Pattes trop raides
Plumage long pas serré au corps
Trace de facteur rouge
Plumes manquantes ou cassées
Mauvaise position
Déformation des pattes (Ongles manquants ou retournés)
Bec écaillé
Queue ouverte ou trop courte
Extrait du palmares :
Champion du monde (Individuel) 2004 C.O.M. Bad-Salzuflen (Allemagne)
Champion de France F.F.O. : 1998, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005
Champion d’Europe 2000 C.O.M. Liège
Champion au Franco-belge en France et en Belgique
Champion du Brabant en 2001 et 2003
Champion de Belgique BPC 2002 Estampuis
Médaille d’argent et bronze (Individuel) 2002 C.O.M. Amiens (France)
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