L`homme invisible activités
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L`homme invisible activités
L’homme invisible James Whale ( 1933 ) QUELQUES ACTIVITÉS POSSIBLES Avant le film : ACTIVITÉ 1 Lire le début du roman de H.G Wells. ACTIVITÉ 2 Lire un extrait de deux œuvres de la littérature fantastique ( et éventuellement regarder un court extrait d’adaptations cinématographiques de ces œuvres ) ACTIVITÉ 3 Créer une attente de spectateur ( et situer le film dans son contexte : l’action se passe dans la campagne en Angleterre, au début du XX ème siècle ) 2 possibilités : - L’étude d’une affiche ( l’affiche permet de montrer les 4 personnages principaux du film, et donc de faire s’interroger les élèves sur l’identité et le rôle de chacun d’eux dans le film ) - Regarder la 1ère ou les 2 premières séquences du film. ( on y voit les 4 personnages principaux et cela permet de connaître les liens qui les unit ) Dans ce cas là, on peut commencer un travail de description des personnages. ACTIVITÉ 4 Hypothèses sur l’homme invisible ( sous la forme d’un débat avec les élèves ) Qui est-il ? Peut-on le toucher ? etc…. Après le film ACTIVITÉ 5 : Travailler sur le ressenti Vérifier la compréhension du film. ACTIVITÉ 6 : La compréhension du film ( questionnaire ) ACTIVITÉ 7 : Retrouver la chronologie du film : - individuellement ( fiche ) ou - collectivement : réalisation d’un panneau à partir de photos du film. - légender les photographies distribuées individuellement aux élèves ( en français ou en anglais ) - imprimer et afficher les images du film dans l’école (► photos du film ) ACTIVITÉ 8 : Classer et dresser le portrait des personnages du film ACTIVITÉ 9 : L’adaptation cinématographique ( le roman / le film ) ACTIVITÉ 10 : Le mythe de l’homme invisible : d’autres adaptations cinématographiques. ( lecture puzzle ) ACTIVITÉ 11 : Lectures : - H.G Wells, son œuvre ( lecture informative ou recherche internet ) - Sur le film ( la préparation du film, le tournage, le réalisateur, les comédiens ) ACTIVITÉ 12 : Le genre fantastique ACTIVITÉ 13 Les trucages ( les lister, lire des explication, réalisation d’un trucage ( travail manuel : « les pas dans la neige » ) ACTIVITÉ 14 : écrire une scène et la tourner ( un personnage invisible dans la classe ) ACTIVITÉ 15 : le travail du scénariste ( rédaction : inventer une autre fin ) ACTIVITÉ 16 : rédaction autour du thème de l’homme invisible à partir de 2 extraits des films : ( Les disparus de Saint-Agil , La main du diable ) ACTIVITÉ 17 : vocabulaire : le lexique de la peur + les antonymes ( invisible – inodore – inaudible – invulnérable - ….. ) ACTIVITÉ 18 : Lecture de plans ( à l’aide des photos ) : les prises de vue en contre-plongée est un plan récurrent dans ce film. Analyse d’une séquence : la séquence d’ouverture du film ACTIVITÉ 19 : Les dialogues : activité qui consiste à associer des phrases du dialogue du film et le personnage qui les prononce. ACTIVITÉ 20 : Lister les différentes « apparences » de l’homme invisible ( invisible, sans tête avec habits, bandelettes ) et ce qui ne le rend plus tout à fait invisible ( quand il porte un vêtement, ses empreintes, la nourriture non digérée, on voit les gouttes sur la tête et les épaules en cas de pluie, de la neige, de la boue, ses empreintes). ( Il pourrait aussi éternuer, des chiens pourraient sentir sa présence ). ACTIVITÉ 21 : La recherche scientifique actuelle ACTIVITÉ 1 : extrait du chapitre 1 du roman Chapitre 1 : UN ÉTRANGE VOYAGEUR L'étranger arriva en février, par une matinée brumeuse, dans un tourbillon de vent et de neige. Il venait à pied, par la dune, de la station de Bramblehurst, portant de sa main couverte d'un gant épais, une petite valise noire. Il était bien enveloppé des pieds à la tête, et le bord d'un chapeau de feutre mou ne laissait apercevoir de sa figure que le bout luisant de son nez. La neige s'était amoncelée sur ses épaules, sur sa poitrine; elle ajoutait aussi une crête blanche au sac dont il était chargé. Il entra, chancelant, plus mort que vif, dans l'auberge, et posant à terre son bagage : « Du feu, s'écria-t-il, du feu, par charité ! Une chambre et du feu ! » Il frappa de la semelle, secoua dans le bar la neige qui le couvrait, puis suivit Mme Hall dans le petit salon pour faire ses conditions. Sans autre préambule, et jetant deux souverains sur la table, il s’installa dans l’auberge. Mme Hall disposa le feu et alla préparer le repas de ses propres mains. Un hôte s’arrêtant à Iping en hiver, c’était une aubaine dont on n’avait jamais entendu parler. Et encore un hôte qui ne marchandait pas ! Elle était résolue à se montrer digne de sa bonne fortune. Dès que le jambon fut bien à point, dès que Millie, la lymphatique servante, eut été un peu réveillée par quelques injures adroitement choisies, l'hôtesse apporta nappes, assiettes et verres dans la salle et commença de mettre le couvert avec le plus d'élégance possible. Quoique le feu brûlait vivement, elle constata, non sans surprise, que le voyageur conservait toujours son chapeau et son manteau, et, regardant par la fenêtre la neige tomber dans la cour, se tenait de manière à dissimuler son visage. Ses mains toujours gantées étaient croisées derrière son dos. Il paraissait perdu dans ses réflexions. Elle remarqua que la neige fondue qui saupoudrait encore ses épaules, tombait goutte à goutte sur le tapis. « Voulez-vous me permettre, monsieur, dit-elle, de prendre vos effets, pour les mettre à sécher dans la cuisine ? - Non, répondit l'autre sans se retourner. N'étant pas sûre d'avoir bien entendu, elle allait répéter sa question, quand il retourna la tête et, la regardant : - Je préfère les garder » ajouta-t-il nettement. Mme Hall observa qu'il portait de grosses lunettes bleues, avec des verres sur le côté à angle droit, et que d'épais favoris, répandus sur le col de son vêtement, empêchaient de rien voir de ses joues ni de son visage. - Très bien, monsieur, comme il vous plaira ... Dans un moment la pièce sera plus chaude. » Il ne répliqua pas et se détourna de nouveau. Mme Hall, sentant ses avances inopportunes, acheva rapidement de dresser la table et s'empressa, en trottinant, de sortir. Quand elle revint, son hôte était toujours là, debout, immobile comme une statue de pierre, faisant le gros dos, le collet relevé, le bord du chapeau rabattu et dégoûtant, la figure et les yeux complètement cachés. Elle servit d'un geste important les œufs au jambon et cria, plutôt qu'elle ne dit : « Votre déjeuner est prêt, monsieur ! - Merci, répondit aussitôt l'étranger. » Mais il ne bougea pas jusqu'à ce qu'elle eût refermé la porte sur elle. Alors seulement, il fit volte face et s’approcha de la table avec une certaine impatience. Comme elle arrivait à la cuisine, en passant derrière le comptoir, Mme Hall entendit un bruit renouvelé à intervalles réguliers : tac,tac,tac, cela se répétait toujours ; c’était le bruit d’une cuiller tournant dans un bol. - Ah ! cette fille ! s’écria-t-elle. Là ! j’ai oublié la moutarde. C’est sa faute : pourquoi est-elle si lente ? […] Alors l’hôtesse remplit le moutardier et, le plaçant avec cérémonie sur le plateau à thé, elle le porta dans le salon. Elle frappa et entra tout de suite. Aussitôt, l’étranger fit un mouvement rapide : elle n’eut que le temps d’entrevoir un objet blanc qui disparaissait derrière la table ; le voyageur avait l’air de ramasser quelque chose sur le parquet. Ce n’est qu’après avoir déposé son plateau qu’elle remarqua que pardessus et chapeau avaient été ôtés et placés sur une chaise devant le feu. Une paire de souliers menaçait de rouille son garde-feu en acier. Elle s’avança résolument vers cette défroque, et, d’un ton qui n’admettait pas de refus : - Maintenant, sans doute, je puis prendre tout cela pour le faire sécher. - Laissez le chapeau ! répondit le visiteur d’une voix sourde. En se retournant, elle vit qu’il avait levé la tête et qu’il la regardait. Pendant une minute, elle le considéra fixement, trop surprise pour dire un mot. Il tenait un linge blanc, une serviette apportée par lui, sur la partie inférieure de sa figure, de façon que sa bouche et ses mâchoires fussent complètement cachées : cela expliquait le timbre assourdi de sa voix. Mais ce n’était pas cela qui étonnait le plus Mme Hall. En effet, tout le front du voyageur, au-dessus des lunettes bleues, était couvert d’un bandeau blanc, un autre bandeau, appliqué sur les oreilles, ne laissait pas apercevoir le moindre bout de visage, si ce n’est un nez rouge et pointu, toujours aussi rouge et luisant que tout à l’heure, à l’arrivée. […] Cette tête, enveloppée, emmitouflée, était si différente de ce qu’avait prévu Mme Hall que celleci, pendant un moment, demeura pétrifiée. Lui, n’écartait point sa serviette ; il continuait à la tenir sous son nez, d’une main gantée de marron, et de ses verres impénétrables, il la regardait. - Laissez le chapeau ! répétait-il, parlant indistinctement à travers sa serviette blanche. Chapitre 23 L’homme invisible expose au professeur Kemp les inconvénients de sa condition. « Vous devez commencer à comprendre les désavantages de ma condition. J’étais sans abri, sans rien pour me couvrir ; me procurer des vêtements, c’était sacrifier tous mes avantages, c’était faire de moi un monstre étrange et terrible. De plus, je jeûnais, car manger, me remplir l’estomac d’aliments qui ne seraient pas tout de suite assimilés, c’était redevenir visible, et d’une façon grotesque. - Je n’avais pas pensé à cela, dit Kemp. - Moi non plus !...La neige m’avait avisé d’une autre espèce de dangers. Je ne pouvais pas aller dehors par temps de neige : en s’accumulant sur moi, elle m’aurait dénoncé. La pluie, elle aussi, eût fait de moi une silhouette ruisselante, un simulacre humain étincelant, une bulle fantastique… Et le brouillard !... je serais, dans le brouillard, un fantôme, encore plus ténu, un vague soupçon d’humanité. D’ailleurs, au grand air - dans l’air de Londres ! - , je recueillais de la boue sur mes chevilles, des fumées de charbon et de la poussière sur ma peau. Je ne pouvais pas savoir au bout de combien de temps, par cela même, je deviendrais visible, mais je voyais que ce ne serait pas long. Donc, ne pas rester dans Londres, à aucun prix. » Dernier chapitre Kemp est poursuivi par l’homme invisible qui veut le tuer. En effet, Kemp a fait porter un message pour prévenir la police de la présence de l’homme invisible chez lui. « Il est tout près d’ici ! cria-t-il. Barrez la rue ! Il reçut un violent coup au-dessous de l’oreille, et chancela en faisant un effort pour se retourner vers l’adversaire qui ne l’avait pas vu. Il parvint tout juste à reprendre don équilibre ; il riposta mais dans le vide. Puis il fut atteint de nouveau sous la mâchoire et s’étala de tout don long. Une seconde après, un genou lui écrasait la poitrine, et deux mains furieuses lui étreignirent la gorge, mais l’une avec moins de force que l’autre. Il saisit les poignets, il entendit l’assaillant pousser un cri de douleur ; puis la bêche du terrassier vint tournoyer en l’air au-dessus de lui et s’abattit sur quelque chose avec un bruit sourd. La main qui lui serrait la gorge se relâcha tout à coup, et, d’un effort convulsif, Kemp put se dégager, saisit une épaule molle et roula sur son adversaire. Il maintint contre le sol des coudes qu’il ne voyait pas. - Je le tiens ! hurla-t-il. Au secours ! au secours ! … Tenez-le ! Il est par terre ! Prenez lui les pieds ! Aussitôt, on se précipita, tous à la fois, sur les deux lutteurs. On n’entendit plus rien, d’ailleurs après le cri de Kemp, qu’un bruit de coups, de piétinement et un souffle pénible. Après un effort suprême, l’homme invisible se releva, chancelant. Kemp lui sauta à la tête, comme les chiens font au cerf, et une douzaine de mains empoignèrent et déchirèrent l’ennemi dans le vide. Il y eut alors, j’en ai peur, quelques coups de pieds terribles, puis, soudain, on entendit un cri désespéré : « Grâce ! grâce ! qui se perdit tout de suite en un râle de suffocation. - Arrière ! fit la voix abasourdie de Kemp. Il est blessé, écartez-vous ! - Ne le lâchez pas ! criait le gros terrassier, tenant toujours sa bêche tachée de sang. Il fait semblant. - Non, il ne fait pas semblant, dit le docteur, en soulevant avec précaution son genou ; je me charge de le tenir. […] Il y eut une poussée, une bousculade, un bruit de pas lourds : une foule de nouveaux venus augmentait encore la presse. Les gens sortaient des maisons. On ne parlait presque plus. Kemp tâtait çà et là ; sa main semblait se mouvoir dans le vide. - Il ne respire plus ! … Je ne sens plus son cœur !... son flanc… Diable ! Une vieille femme, qui regardait par-dessous le bras du gros terrassier, poussa un cri aigu : - Voyez donc là ! Elle tendait son doigt tout ridé. En regardant à l’endroit qu’elle désignait, chacun vit, légère et transparente – comme si elle eût été faite de verre, de sorte que veines et artères, os et nerfs pussent être distingués – une main, une main molle et tombante ; elle sembla se couvrir d’un nuage et devenir opaque sous leurs yeux. - Attention ! cria l’agent. Voici que le pied commence à apparaître. Ainsi, lentement, commençant par les mains et les pieds, gagnant doucement le long des membres jusqu’aux organes vitaux, s’opéra cette étrange transformation, ce retour à l’état de substance visible. C’était comme la lente invasion d’un poison. D’abord les veines blanches, traçant l’esquisse vaporeuse et grisâtre d’un membre ; puis les os transparents et le réseau compliqué des artères ; puis, la chair et la peau, vagues, à peine distinctes, devenant rapidement solides et opaques. Bientôt, on put voir la poitrine défoncée, les épaules et le contour incertain de la face démantibulée. Enfin, quand la foule en s’écartant permit à Kemp de se relever, on vit, gisant par terre, nu et lamentable, le corps meurtri et brisé d’un homme de trente ans à peu près. Ses Cheveux, ses sourcils étaient blancs – non pas blanchis par l’âge, mais blancs de la blancheur des albinos ; ses yeux étaient rouges comme des grenats. Ses mains étaient fermées, ses yeux grands ouverts, avec une expression de colère et de désespoir. - Couvez-lui la figure ! cria quelqu’un. Pour l’amour de Dieu, qu’on lui couvre la figure ! On apporta un drap, puis l’en ayant recouvert, on l’emporta dans l’auberge… Et il était là, sur un lit sordide, dans une chambre sordide et mal éclairée, au milieu d’une foule ignorante et bruyante, brisé, blessé, trahi, sans que personne le prît en pitié, ce Griffin, le premier homme qui se soit rendu invisible. Griffin, le physicien le plus doué que le monde ait jamais eu : il avait achevé, dans une catastrophe inouïe, son étrange et terrible carrière. ACTIVITÉ 2 : extraits d’œuvres de la littérature fantastique DÉROULEMENT : OBJECTIF : découvrir quelques grands mythes de la littérature et du cinéma fantastique des années 1930 - 1940. DUREE : 2 x 1 h MATERIEL : extraits de films : - Frankenstein ( 1931, J. Whale ) - Docteur Jekyll et mister Hyde ( 1941, V. Fleming ) - tapuscrit d’extraits des livres : - Frankenstein (M. Shelley ) - L’étrange cas du docteur Jekyll et mister Hide ( R.L Stevenson ) DEROULEMENT POSSIBLE : 1. Lecture du texte puis : - questions de lecture ou oralisation de ce qui a été compris en justifiant ses affirmations par des mots du texte - une étude du texte : par exemple colorier les mots qui créent un sentiment d’incertitude, d’angoisse chez le lecteur 2. Passer un extrait du film 3. Vérification de la compréhension à l’oral Frankenstein Mary Shelley Le jeune savant Henry Frankenstein mène dans le plus grand secret des expériences sur le corps humain. Il vit à l’écart des hommes et ne garde le contact avec se semblables qu’en échangeant une correspondance avec ses proches. Extrait Les mois d’été s’écoulèrent, alors que j’étais, corps et âme, tout à mon travail. La saison était superbe. Jamais les champs n’avaient produit autant de récoltes et les vignes luxuriantes autant de vins - mais mes regards restaient insensibles aux charmes de la nature. Et les mêmes sentiments qui me faisaient oublier les paysages alentour me détournaient aussi de mes amis dont j’étais éloigné de plusieurs lieues et que je n’avais plus revus depuis longtemps. Je savais que mon silence les inquiétait et je me souvenais très bien des paroles de mon père. « Je sais que tant que tu seras content de toi, nous aurons ton affection et que tu nous donneras régulièrement de tes nouvelles. Mais pardonne-moi de te dire que je considérerai toute interruption de ta correspondance comme une preuve de négligence de tous tes autres devoirs. » J’étais donc parfaitement conscient des sentiments de mon père mais je ne parvenais pas à détacher mes pensées de mon travail qui, même s’il était répugnant, exerçait un irrésistible attrait sur mon imagination. A dire vrai, je ne voulais éprouver aucun sentiment d’affection jusqu’à ce que mon oeuvre qui devait bouleverser toutes les lois habituelles de la nature fût accomplie. […] Mon père ne m’adressait aucun reproche dans ses lettres. Mon silence l’incitait seulement à s’informer davantage sur mes préoccupations. L’hiver, le printemps, l’été passèrent et je travaillais toujours. Mais je n’étais attentif ni aux fleurs ni à l’épanouissement des bourgeons – choses qu’auparavant je regardais avec délice - tant mes recherches m’absorbaient. Les feuilles, cette année-là, s’étaient flétries avant que mon travail n’approchât de sa fin. Chaque jour néanmoins me confirmait dans la réussite de mon entreprise, bien que mon enthousiasme se transformât par fois en inquiétude. J’avais plutôt l’impression d’être un esclave condamné à travailler dans une mine ou à exécuter quelque tâche insalubre - non un artiste qui s’adonne à son occupation favorite. Chaque nuit, j’étais oppressé par la fièvre et je commençais à devenir de plus en plus nerveux. La chute d’une feuille me faisait sursauter, je fuyais mes semblables comme si j’étais coupable d’un crime. Parfois, je m’alarmais en voyant quelle épave j’étais devenu. L’étrange cas du Docteur Jekyll et de Mister Hyde Robert Louis Stevenson Le notaire du docteur Jekyll, Mister Utterson, vient de rencontrer Mister Hyde, un ami du docteur. Cet individu lui a fait une très mauvaise impression. Hyde a un sourire fort déplaisant. Aussi le notaire décide-t-il, malgré l’heure tardive, d’aller voir le docteur Jekyll pour lui demander la plus grande méfiance à l’égard de Mister Hyde. Extrait Le notaire, Mr Utterson s’arrêta devant la porte, actionna le heurtoir. Un domestique bien mis, d’un certain âge, vint ouvrir. « Le docteur Jekyll est-il chez lui, Poole ? demanda le notaire. - Je vais voir, Mr Utterson, répondit Poole en faisant entrer le visiteur dans un grand vestibule dallé, chauffé par une vaste cheminée et garni de meubles de prix en chêne ciré. Voulez-vous m’attendre ici auprès du feu, Monsieur ? Ou préférez-vous que j’allume la salle à manger ? - Ici, merci bien ! répondit le notaire en allant s’adosser au grand garde-feu. Ce vestibule ou, pour mieux dire, ce grand hall était l’un des luxes de la maison de son ami le docteur, et Utterson en parlait volontiers comme l’une des pièces les plus agréables de tout Londres. Mais ce soir-là, des frissons lui parcouraient l’échine ; le visage de Hyde encombrait péniblement sa mémoire ; il ressentit ( et cette impression était rare ) de l’écoeurement et du dégoût à l’égard de la vie ; son moral faiblit au point qu’il crut lire une menace dans les reflets des flammes sur les meubles cirés et dans les ombres mouvantes du plafond. Il eut honte de son soulagement quand Poole revint peu après pour lui annoncer que le docteur Jekyll était sorti. - J’ai vu Mr Hyde entrer par la porte de la vieille salle de dissection, Poole, dit-il. Est-ce normal quand le docteur Jekyll est absent ? - Tout à fait normal, Mr Utterson, répondit le domestique. Mr. Hyde possède une clef. - Votre maître semble avoir une grande confiance en ce jeune homme, Poole ! reprit l’autre avec un air songeur. - En effet, Monsieur, une grande confiance ! déclara Poole. Nous avons tous reçu l’ordre de lui obéir. - Je ne pense pas avoir jamais rencontré Mr. Hyde ? demanda Utterson. - Oh, mon dieu, non, Monsieur ! Il ne dîne jamais ici, répliqua le maître d’hôtel. En réalité, nous le voyons très peu de ce côté-ci de la maison ; le plus souvent, il entre et sort par le laboratoire. - Eh bien, bonne nuit, Poole ! - Bonne nuit, Monsieur Utterson. Le cœur très lourd, le notaire s’en retourna chez lui. Questions sur les extraits des films Frankenstein ( 1931 ) J. Whale 1) Quel est le genre du film ? comique aventure drame fantastique policier 2) Quels éléments doivent instaurer la peur chez le spectateur ? 3) Que veut faire le professeur Frankenstein ? 4) Pourquoi Frankenstein se querelle-t-il avec le professeur ? 5) Que fallait-il pour que « l’expérience » réussisse ? CORRIGE : 1) fantastique 2) - une tour délabrée, isolée - un orage - un savant qui fait des recherches sur le corps humain - un bossu - une machine « bizarre » - l’inquiétude de la fiancée de Frankenstein - la colère de Frankenstein ( discussion « musclée » avec le professeur ) 3) Fabriquer un corps humain en « recousant » des membres morts et donner vie à ce « corps ». 4) Le professeur le prend pour un « fou », un « illuminé » 5) La charge électrique d’un éclair, la foudre Docteur Jekyll et mister Hyde ( 1941 ) V.Fleming 1) Quel est le genre du film ? fantastique comique aventure drame policier 2) Explique le titre 3) Que s’est-il passé entre le moment où le personnage se regarde dans le miroir et le moment où il ouvre la porte ? CORRIGE : 1) fantastique 2) Le professeur Jekyll se « transforme » en mister Hyde après avoir bu une potion. Le professeur Jekyll a son « double », mister Hyde. 3) La potion a cessé de faire son effet. Jekyll a retrouvé son apparence, Hyde a « disparu ». ACTIVITÉ 3 : l’étude de l’affiche + regarder le début du film Etude de l’affiche : - de quel genre de film s’agit-il ? ( quels sont les indices : éprouvette, blouse blanche, typographie ) - qui est l’homme invisible ? pourquoi porte-t-il des bandages ? - qui sont les 3 personnages en bas ? ( l’un d’eux est-il l’homme invisible ? ( le regard des personnages peut donner une indication ) - de quel univers - ou de quelle profession - est-il question dans ce film ? - pourquoi le personnage au-dessus à gauche porte-t-il des bandages et des lunettes noires ? ( pourquoi y a-t-il comme des « lumières de projecteurs » qui sortent de ses lunettes ? ) Analyse du début du film : Séquence 1 : L’arrivée à Iping - quelle est l’attitude de cet « étranger » ? ( il est discourtois et « en marge » - pourquoi ne reste-t-il pas dans la grande salle avec les autres clients ? - quel(s) sentiment(s) inspire-t-il aux clients ? ( lesquels arrêtent leur occupation dès qu’il ouvre la porte ; ils s’écartent de son chemin lorsque l’étrange s’approche du comptoir ) : de la crainte, par son allure ( il est entièrement dissimulé par son costume, son chapeau, ses gants, ses lunettes, on ne voit que son nez ) La mise en scène avec 3 plans successifs rapides et en contre-plongée accentue notamment le sentiment de crainte vis-à-vis de cet étranger. ( cela lui donne une position de dominant ) - pourquoi n’enlève-t-il pas ses vêtements ? - à quoi songe-t-il ? ( face à la fenêtre ) Séquence 2 : La maison du professeur Cranley - qui sont les 3 nouveaux personnages ? ( qu’on peut montrer sur l’affiche ) : le professeur Cranley, sa fille Flora et le professeur Kemp, un autre scientifique. - quels liens les unit ? - pourquoi Flora pleure-t-elle ? Cette séquence permet de clarifier tout de suite le rôle de chacun des 4 protagonistes principaux et les liens qui les unissent. ACTIVITÉ 4 : Hypothèses ( en fonction de ce qui a été lu ou vu auparavant ) Sous la forme d’une discussion collective - Qu’est-ce que cela signifie : être invisible ? - Est-ce qu’on l’entend ? Est-ce qu’on peut le toucher ? Est-ce qu’on le sent ? Toujours oralement ou individuellement par écrit Cet homme invisible,… - Qui est-il ? ( quel âge a-t-il ? , quelle est sa situation familiale ? sa situation professionnelle ? … ) - Comment est-il devenu invisible ? - Que fait-il, une fois devenu invisible ? ( Est-ce qu’il le dit ? à qui ? pourquoi ? sinon, … ) Que va-il se passer ? ( si on a lu le début de l’histoire ou si on a vu une séquence du film ) - Que va faire l’homme aux bandages ? - Que vont faire les patrons de l’auberge ? les clients ? - Que vont faire les autres personnages ( le professeur Cranley / sa fille / Kemp ) -------ACTIVITÉ 5 : le ressenti L’homme invisible 1) Je donne mes impressions sur le film (ce qui m’a étonné(e), ce qui m’a dérangé(e), ce qui m’a fait rire, ce qui m’a fait peur, ce qui m’a ému(e), …. ) Je peux choisir un passage et dire l’émotion que j’ai ressentie à ce moment-là. Exemple sous la forme d’un tableau : Passage Ce que j’ai ressenti arrivée de l’homme du suspens Pourquoi ? on sait qu’il est là mais on ne le invisible chez Kemp voit pas. Kemp ne se doute de la fuite de de la peur l’homme j’ai ri, cela m’a amusé(e) invisible dans le village de la gêne, de la colère rien. Que va-t-il faire ? Il fait tomber des gens un vélo roule tout seul il casse des carreaux il renverse une pousette 2) Certaines scènes ou le film t’ont peut-être fait penser à d’autres films ou à d’autres histoires. Lesquels ? ACTIVITÉ 6 : la compréhension du film Questionnaire de compréhension du film L’homme invisible 1) Où se passe le film ? □ en France □ aux Etats-Unis □ en Angleterre 2) A quelle période se déroule l’action du film ? □ vers 1800 □ vers 1930 □ après la 2ème guerre mondiale □ de nos jours 3) A quel genre appartient le film ? □ aventures □ comédie □ fantastique □ policier 4) Que sait-on du héros du film ? Il a environ ………. ans Il est ……………………….. ( célibataire – fiancé – marié ) Il est ……………………………… ( pauvre – riche – très riche ) Il a un secret. Lequel ? …………………………………………………………………………….. 5) Pourquoi est-il allé dans l’auberge ? 6) Quelle raison invoque-t-il devant Flora pour expliquer ses recherches ? ( Que voulait-il ? ) 7) Comment compte-t-il se servir de son invisibilité ? ( Que veut-il faire ? ) 8) Pourquoi Flora veut-elle le retrouver ? 9) Pourquoi est-ce que le professeur Cranley n’appelle pas la police ? 10) Pourquoi est-ce que Kemp le dénonce à la police ? 11) Pourquoi Jack Griffin décide-t-il de supprimer Kemp ? 13) Dans quel état d’esprit est la population lorsqu’elle apprend l’existence d’un homme invisible ? 14) Le monocane est un produit qui figure sur la liste oubliée par Jack Griffin. Que provoque ce produit ? □ il noircit ce qui est en contact □ il blanchit ce qui est en contact □ il brûle □ il paralysie □ il fait perdre la mémoire □ il rend fou 15) Quelles sont les idées proposées pour arrêter l’homme invisible ? …………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… 16) Quel avantage a l’homme invisible sur ceux qui veulent l’arrêter ? …………………………………………………………………………………………………………… 17) Quels sont ses désavantages ? …………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… 18) Comment est-il finalement neutralisé ? …………………………………………………………………………………………………………… 19) Que se passe-t-il, à ce moment du film ? …………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… 20) Il y a une chose impossible sur cette image. Peux-tu expliquer ? ………………………………………………… ………………………………………………… ………………………………………………… ………………………………………………… ………………………………………………… ……… ACTIVITÉ 7 : retrouver la chronologie du film 2 possibilités : - individuellement : associer images et textes – les textes sont donnés ou à écrire par les élèves. - collectivement : réaliser un affichage dans l’école avec sous les photos du film, les textes des élèves. ( photos format A5 en annexes ) 1 2 Un mystérieux étranger arrive à l’auberge d’Iping. Il n’est autre que le docteur Jack Griffin, qui à la suite d’une expérience, est devenu invisible. Après plusieurs semaines, il n’a toujours pas trouvé l’antidote. A cours d’argent, il est contraint de quitter l’auberge. 3 4 Un policier vient procéder à l’expulsion, suite à la bagarre entre l’aubergiste et « l’étranger ». Fou de rage, Jack Griffin dévoile son secret : il est invisible. Il enlève ses habits pour échapper à ceux qui voulaient l’arrêter. 5 6 L’homme invisible trouve refuge chez Kemp, l’un de ses collègues scientifiques. Il lui expose son projet de dominer le monde. Avertis par Kemp, le professeur Cranley et sa fille Flora, la fiancée de Griffin arrivent. Flora ne parvient pas à raisonner Griffin. 7 8 Kemp a également averti la police. Griffin a dû fuir une nouvelle fois. Il a juré de se venger et de tuer Kemp. La police doit assurer sa protection tout en préparant un Griffin met sa vengeance à exécution. Il ligote Kemp et l’installe dans une voiture avant de la précipiter dans un ravin. piège pour capturer l’homme invisible. 9 10 Griffin a été repéré par un vieillard en train de dormir dans une grange. La police procède à l’encerclement et met le feu au bâtiment. Griffin a été blessé mortellement d’un coup de feu en sortant de la grange. Sur son lit d’hôpital, son corps réapparaît lorsqu’il rend son dernier souffle. Un mystérieux étranger arrive à l’auberge d’Iping, un village de la campagne anglaise. Il n’est autre que le docteur Jack Griffin, qui à la suite d’une expérience, est devenu invisible. Griffin cherche désespérément un moyen de redevenir normal. Les villageois, stupéfaits et terrorisés, découvrent à qui ils ont affaire. A cours d’argent, il se voit contraint par les aubergistes de quitter les lieux. Fou de rage, il blesse le patron de l’auberge et un policier avant de s’enfuir en abandonnant ses vêtements. Il trouve refuge chez le professeur Kemp, l’un de ses collègues. Kemp l’aide à récupérer ses livres laissés à l’auberge. Griffin exige également de ce dernier qu’il l’aide dans sa volonté diabolique de destruction et de meurtre. Kemp prévient le professeur Cranley de la présence de Griffin chez lui. Le professeur Cranley et sa fille Flora qui est fiancée à Griffin se rendent chez Kemp. Griffin expose à Flora la raison qui l’a poussé à entreprendre ces recherches : il voulait obtenir la gloire et la fortune, lui qui était pauvre et n’avait rien à offrir à sa fiancée. Griffin doit pourtant fuir car la police, prévenue par Kemp, encercle la maison. Griffin parvient à échapper aux policiers. Bientôt, une véritable chasse à l’homme s’organise mais il réussit à échapper aux pièges qui lui sont tendus. Il provoque une catastrophe ferroviaire et plusieurs accidents mortels. Il élimine aussi Kemp parce que ce dernier l’a trahi. Traqué, Griffin est finalement mortellement blessé par un policier près d’une grange en feu. Flora, assiste impuissante à la mort de celui qui l’aimait et qui, peu à peu et au fur et à mesure que la vie l’abandonne, retrouve son apparence humaine. ACTIVITÉ 8 : les personnages du film Objectif : classer les 8 décrire les personnages principaux du film Personnage principal Jack Griffin « l’homme invisible » Personnages importants Flora Le professeur Kemp Le professeur Cranley Personnages secondaires L’aubergiste La femme de l’aubergiste L’agent de police Le commissaire de police ACTIVITÉ 9 : l’adaptation cinématographique d’un roman Chapitre 23 L’homme invisible expose au professeur Kemp les inconvénients de sa condition. « Vous devez commencer à comprendre les désavantages de ma condition. J’étais sans abri, sans rien pour me couvrir ; me procurer des vêtements, c’était sacrifier tous mes avantages, c’était faire de moi un monstre étrange et terrible. De plus, je jeûnais, car manger, me remplir l’estomac d’aliments qui ne seraient pas tout de suite assimilés, c’était redevenir visible, et d’une façon grotesque. - Je n’avais pas pensé à cela, dit Kemp. - Moi non plus !...La neige m’avait avisé d’une autre espèce de dangers. Je ne pouvais pas aller dehors par temps de neige : en s’accumulant sur moi, elle m’aurait dénoncé. La pluie, elle aussi, eût fait de moi une silhouette ruisselante, un simulacre humain étincelant, une bulle fantastique… Et le brouillard !... je serais, dans le brouillard, un fantôme, encore plus ténu, un vague soupçon d’humanité. D’ailleurs, au grand air - dans l’air de Londres ! - , je recueillais de la boue sur mes chevilles, des fumées de charbon et de la poussière sur ma peau. Je ne pouvais pas savoir au bout de combien de temps, par cela même, je deviendrais visible, mais je voyais que ce ne serait pas long. Donc, ne pas rester dans Londres, à aucun prix. » Dernier chapitre Kemp est poursuivi par l’homme invisible qui veut le tuer. En effet, Kemp a fait porter un message pour prévenir la police de la présence de l’homme invisible chez lui. « Il est tout près d’ici ! cria-t-il. Barrez la rue ! Il reçut un violent coup au-dessous de l’oreille, et chancela en faisant un effort pour se retourner vers l’adversaire qui ne l’avait pas vu. Il parvint tout juste à reprendre don équilibre ; il riposta mais dans le vide. Puis il fut atteint de nouveau sous la mâchoire et s’étala de tout don long. Une seconde après, un genou lui écrasait la poitrine, et deux mains furieuses lui étreignirent la gorge, mais l’une avec moins de force que l’autre. Il saisit les poignets, il entendit l’assaillant pousser un cri de douleur ; puis la bêche du terrassier vint tournoyer en l’air au-dessus de lui et s’abattit sur quelque chose avec un bruit sourd. La main qui lui serrait la gorge se relâcha tout à coup, et, d’un effort convulsif, Kemp put se dégager, saisit une épaule molle et roula sur son adversaire. Il maintint contre le sol des coudes qu’il ne voyait pas. - Je le tiens ! hurla-t-il. Au secours ! au secours ! … Tenez-le ! Il est par terre ! Prenez lui les pieds ! Aussitôt, on se précipita, tous à la fois, sur les deux lutteurs. On n’entendit plus rien, d’ailleurs après le cri de Kemp, qu’un bruit de coups, de piétinement et un souffle pénible. Après un effort suprême, l’homme invisible se releva, chancelant. Kemp lui sauta à la tête, comme les chiens font au cerf, et une douzaine de mains empoignèrent et déchirèrent l’ennemi dans le vide. Il y eut alors, j’en ai peur, quelques coups de pieds terribles, puis, soudain, on entendit un cri désespéré : « Grâce ! grâce ! qui se perdit tout de suite en un râle de suffocation. - Arrière ! fit la voix abasourdie de Kemp. Il est blessé, écartez-vous ! - Ne le lâchez pas ! criait le gros terrassier, tenant toujours sa bêche tachée de sang. Il fait semblant. - Non, il ne fait pas semblant, dit le docteur, en soulevant avec précaution son genou ; je me charge de le tenir. […] Il y eut une poussée, une bousculade, un bruit de pas lourds : une foule de nouveaux venus augmentait encore la presse. Les gens sortaient des maisons. On ne parlait presque plus. Kemp tâtait çà et là ; sa main semblait se mouvoir dans le vide. - Il ne respire plus ! … Je ne sens plus son cœur !... son flanc… Diable ! Une vieille femme, qui regardait par-dessous le bras du gros terrassier, poussa un cri aigu : - Voyez donc là ! Elle tendait son doigt tout ridé. En regardant à l’endroit qu’elle désignait, chacun vit, légère et transparente – comme si elle eût été faite de verre, de sorte que veines et artères, os et nerfs pussent être distingués – une main, une main molle et tombante ; elle sembla se couvrir d’un nuage et devenir opaque sous leurs yeux. - Attention ! cria l’agent. Voici que le pied commence à apparaître. Ainsi, lentement, commençant par les mains et les pieds, gagnant doucement le long des membres jusqu’aux organes vitaux, s’opéra cette étrange transformation, ce retour à l’état de substance visible. C’était comme la lente invasion d’un poison. D’abord les veines blanches, traçant l’esquisse vaporeuse et grisâtre d’un membre ; puis les os transparents et le réseau compliqué des artères ; puis, la chair et la peau, vagues, à peine distinctes, devenant rapidement solides et opaques. Bientôt, on put voir la poitrine défoncée, les épaules et le contour incertain de la face démantibulée. Enfin, quand la foule en s’écartant permit à Kemp de se relever, on vit, gisant par terre, nu et lamentable, le corps meurtri et brisé d’un homme de trente ans à peu près. Ses Cheveux, ses sourcils étaient blancs – non pas blanchis par l’âge, mais blancs de la blancheur des albinos ; ses yeux étaient rouges comme des grenats. Ses mains étaient fermées, ses yeux grands ouverts, avec une expression de colère et de désespoir. - Couvez-lui la figure ! cria quelqu’un. Pour l’amour de Dieu, qu’on lui couvre la figure ! On apporta un drap, puis l’en ayant recouvert, on l’emporta dans l’auberge… Et il était là, sur un lit sordide, dans une chambre sordide et mal éclairée, au milieu d’une foule ignorante et bruyante, brisé, blessé, trahi, sans que personne le prît en pitié, ce Griffin, le premier homme qui se soit rendu invisible. Griffin, le physicien le plus doué que le monde ait jamais eu : il avait achevé, dans une catastrophe inouïe, son étrange et terrible carrière. Résumé du film Un mystérieux étranger arrive à l’auberge d’Iping, un village de la campagne anglaise. Il n’est autre que le docteur Jack Griffin, qui à la suite d’une expérience, est devenu invisible. Griffin cherche désespérément un moyen de redevenir normal. Les villageois, stupéfaits et terrorisés, découvrent à qui ils ont affaire. A cours d’argent, il se voit contraint par les aubergistes de quitter les lieux. Fou de rage, il blesse le patron de l’auberge et un policier avant de s’enfuir en abandonnant ses vêtements. Il trouve refuge chez le professeur Kemp, l’un de ses collègues. Kemp l’aide à récupérer ses livres laissés à l’auberge. Griffin exige également de ce dernier qu’il l’aide dans sa volonté diabolique de destruction et de meurtre. Kemp prévient le professeur Cranley de la présence de Griffin chez lui. Le professeur Cranley et sa fille Flora qui est fiancée à Griffin se rendent chez Kemp. Griffin expose à Flora la raison qui l’a poussé à entreprendre ces recherches : il voulait obtenir la gloire et la fortune, lui qui était pauvre et n’avait rien à offrir à sa fiancée. Griffin doit pourtant fuir car la police, prévenue par Kemp, encercle la maison. Griffin parvient à échapper aux policiers. Bientôt, une véritable chasse à l’homme s’organise mais il réussit à échapper aux pièges qui lui sont tendus. Il provoque une catastrophe ferroviaire et plusieurs accidents mortels. Il élimine aussi Kemp parce que ce dernier l’a trahi. Traqué, Griffin est finalement mortellement blessé par un policier près d’une grange en feu. Flora, assiste impuissante à la mort de celui qui l’aimait et qui, peu à peu et au fur et à mesure que la vie l’abandonne, retrouve son apparence humaine. Résumé du livre Un mystérieux étranger arrive à l’auberge d’Iping, un village de la campagne anglaise. Il n’est autre que le docteur Jack Griffin, qui à la suite d’une expérience, est devenu invisible. Griffin cherche désespérément un moyen de redevenir normal. A cours d’argent, il commet un vol dans la village. Les aubergistes et plusieurs habitants lui demandent des explications sur la provenance de l’argent qu’il vient de donner pour sa chambre un jour. Soupçonné avec raison, il doit s’enfuir et abandonner son matériel et ses précieux livres. Sur sa route, il rencontre un vagabond, Marvel, qu’il oblige à aller récupérer ses affaires à l’auberge. Après quelque temps à son service, Marvel fausse compagnie et se réfugie dans un commissariat et alerte la population sur la présence de l’homme invisible dans la ville de Burdock. Griffin se réfugie dans une maison au hasard. Il s’agit de la maison du professeur Kemp, un scientifique et ancien camarade de l’université de Griffin. Ce dernier explique à Kemp la raison de ses recherches : dominer le monde par la terreur. Il propose à Kemp de devenir son allié car il ne peut agir seul. Profitant du sommeil de Griffin, Kemp a fait porter une lettre à la police par sa servante. Griffin s’enfuit avant l’arrivée de la police en jurant de se venger. Il y parvient presque le lendemain. Kemp est sauvé par la foule. Le corps de Griffin apparaît lorsque le jeune scientifique rend son dernier souffle. L’adaptation littéraire ( comparaison film / roman ) Dans le roman Dans le film Dans le roman de Wells, il est question d'un certain Marvel, un vagabond, que Griffin va utiliser, le forçant à aller récupérer à Dans le film, Whale a fait l'économie de ce l'auberge des vêtements et les précieux livres personnage. qui contiennent ses formules. Flora n’existe pas dans le roman. Par contre, à l'écran, on découvre à l'homme invisible une fiancée, Flora. La jeune femme, éprise de Griffin, va surmonter ses craintes pour tenter de raisonner et de sauver celui qu'elle aime, mais qui sombre dans la folie. Un autre personnage, le Dr Kemp, se retrouve dans le roman et le film ; Comme dans le roman, Kemp dénonce l'homme invisible à la police Kemp : Kemp : Wells en fait un ancien camarade d'université pour Whale, il s'agit d'un collègue : Griffin et de Griffin, lui travaillant dans l'équipe de recherche du Dr Cranley (le père de Flora). Le Kemp du roman est un homme courageux qui voit en l'homme invisible un mégalomane dangereux, quand le Kemp du film n'est qu'un lâche cherchant avant tout son propre intérêt. Kemp dénonce aussi Griffin à la police mais pour des motifs bassement calculés : il est jaloux de Griffin, car lui aussi aime la charmante Flora ; il cherche donc à se débarrasser de son rival. Quant au dénouement de l'histoire, s'il s'illustre toujours par la mort violente de l'homme invisible : dans le roman, il est assommé à coups de il tombe dans un piège : un paysan le bêche par un ouvrier, alors qu'il tente dénonce après avoir deviné sa présence d'étrangler Kemp ; dans sa grange. Celle-ci est incendiée par les policiers, et c'est en voulant fuir les flammes, que Griffin, laissant des traces de pas dans la neige, se fait repérer, et qu'un inspecteur le blesse mortellement avec son revolver. Dans le film, Griffin redevient visible dans un Dans le roman, la fin de l'homme invisible est lit d'hôpital, et expire, l'âme apaisée, la douce pitoyable : en pleine rue, son corps allongé, Flora à son chevet. réapparaît, nu, défiguré et couvert de sang C’est un albinos. Il est brun. ACTIVITÉ 10 : D’autres versions sur le thème de l’homme invisible Correction Le retour de l’homme invisible 1940. Réalisateur : Joe May Alors qu'il doit être pendu pour le meurtre de son frère - un crime dont il est innocent - Geoffrey Radcliffe reçoit la visite de son ami Franck Griffin, qui détient un sérum d'invisibilité. Griffin lui donne ce sérum qui lui permet de disparaître et de s'évader de sa cellule pour partir à la recherche du véritable coupable. Mais bientôt, le produit commence à le rendre fou. Griffin doit absolument trouver un antidote tant qu'il est encore temps. Les Aventures d'un Homme invisible 1992. Réalisateur : John Carpenter Nick Halloway est banquier et célibataire. Au cours d'une soirée, il tombe amoureux d'Alice Monroe. Le lendemain, il s'endort dans le sauna du centre de recherches où il travaille. Une tasse de café renversée sur un ordinateur provoque un court-circuit. Il n'entend pas l'alarme incendie, et quand il se réveille, il s'aperçoit qu'il est devenu invisible. Consciente du potentiel d'un tel agent, les services secrets lui proposent de devenir espion, ce qu'il refuse catégoriquement. Les services secrets le traquent. La belle Alice viendra à son aide. Deux nigauds contre l’homme invisible 1951. Réalisateur : Charles Lamont. Le boxeur Tommy Nelson est accusé du meurtre de son manager. Il parvient à fuir la police pour se rendre chez l'oncle de sa fiancée, le Dr Gray, qui détient un sérum d'invisibilité et se l'injecte lui-même. Devenu invisible, il va tenter de prouver son innocence. Bud et Lou, deux détectives gaffeurs qu'il a engagés, vont l'aider à tendre un piège à l'assassin. L’agent invisible 1942. Réalisateur :Edwin L. Marin Franck Griffin, le petit fils du Dr Franck Griffin, tente d'empêcher les nazis de s'emparer de la formule de l'invisibilité ; il s'injecte lui-même le sérum et devient un espion allié, invisible. Faisant équipe avec une charmante espionne, ils vont tenter de récupérer les plans d'invasion ennemi, en se faisant parachuter sur Berlin. La femme invisible 1940. Réalisateur : Edward Sutherland. L'excentrique Professeur Gibbs, brillant mais imprévisible, invente une machine qui a la particularité de rendre invisible. Il décide de recruter un cobaye par petites annonces mais surprise, c'est une femme qui se présente, Kitty Carroll, mannequin au chômage. Forte de ses nouveaux pouvoirs, elle va se venger de son ancien employeur, et après de multiples péripéties elle finit par épouser un riche homme d'affaires qui lui donnera un fils... doté des mêmes pouvoirs que sa mère. Beaucoup d’autres films et séries télévisées ont été tournées sur le thème de l’homme invisible. En voici 5 exemples. Reconstruis les résumés de ces 5 films à l’aide des bandes de textes. Le retour de l’homme invisible ( 1940. Réalisateur : Joe May ) Les Aventures d'un Homme invisible ( 1992. Réalisateur : John Carpenter ) Deux nigauds contre l’homme invisible (1951. Réalisateur : Charles Lamont.) L’agent invisible ( 1942. Réalisateur :Edwin L. Marin ) La femme invisible ( 1940. Réalisateur : Edward Sutherland ) Bandes de texte à découper Faisant équipe avec une charmante espionne, ils vont tenter de récupérer les plans d'invasion ennemi, en se faisant parachuter sur Berlin. Forte de ses nouveaux pouvoirs, elle va se venger de son ancien employeur, et après de multiples péripéties elle finit par épouser un riche homme d'affaires qui lui donnera un fils... doté des mêmes pouvoirs que sa mère. Griffin lui donne ce sérum qui lui permet de disparaître et de s'évader de sa cellule pour partir à la recherche du véritable coupable. Mais bientôt, le produit commence à le rendre fou. Griffin doit absolument trouver un antidote tant qu'il est encore temps. L'excentrique Professeur Gibbs, brillant mais imprévisible, invente une machine qui a la particularité de rendre invisible. Il décide de recruter un cobaye par petites annonces mais surprise, c'est une femme qui se présente, Kitty Carroll, mannequin au chômage. Nick Halloway est banquier et célibataire. Au cours d'une soirée, il tombe amoureux d'Alice Monroe. Le lendemain, il s'endort dans le sauna du centre de recherches où il travaille. Une tasse de café renversée sur un ordinateur provoque un court-circuit. Le boxeur Tommy Nelson est accusé du meurtre de son manager. Il parvient à fuir la police pour se rendre chez l'oncle de sa fiancée, le Dr Gray, qui détient un sérum d'invisibilité et se l'injecte lui-même. Devenu invisible, il va tenter de prouver son innocence. Franck Griffin, le petit fils du Dr Franck Griffin, tente d'empêcher les nazis de s'emparer de la formule de l'invisibilité ; il s'injecte lui-même le sérum et devient un espion allié, invisible. Alors qu'il doit être pendu pour le meurtre de son frère - un crime dont il est innocent - Geoffrey Radcliffe reçoit la visite de son ami Franck Griffin, qui détient un sérum d'invisibilité. Il n'entend pas l'alarme incendie, et quand il se réveille, il s'aperçoit qu'il est devenu invisible. Consciente du potentiel d'un tel agent, les services secrets lui proposent de devenir espion, ce qu'il refuse catégoriquement. Les services secrets le traquent. La belle Alice viendra à son aide. Bud et Lou, deux détectives gaffeurs qu'il a engagés, vont l'aider à tendre un piège à l'assassin. ACTIVITÉ 11 : lectures - H.G Wells, son œuvre - le film ( préparation – tournage – sortie – suites ) ACTIVITÉ 12 : Le genre fantastique Objectif : regrouper des films en trouvant un critère de rapprochement. MATERIEL : - cahier de brouillon - fiche de lecture ( 2 feuilles par élève ) - 10 bandes de papier portant chacune le titre d’un film - des crayons de couleur DEROULEMENT 1) annoncer la consigne : Je vais vous distribuer une feuille sur laquelle sont écrits des titres de films fantastiques et leur résumé ( complet ou partiel ). Après lecture de ces résumés, vous allez devoir regrouper ces films par 2. Vous devez donc trouver un point commun pour chaque paire de films. Vous écrirez sur une même ligne de votre cahier les 2 films que vous mettez ensemble. Vous devrez aussi être capable d’expliquer votre choix. 2) lecture des titres des films. 3) travail individuel 4) correction : - les élèves donnent 2 titres de films mis ensemble et argumentent pour justifier leur choix. ( parce que ……. / dans les 2 films, il y a …… / le sujet se ressemble, c’est l’histoire de ….. qui ….. ). Au fur et à mesure de la correction, on colorie les titres des films ( 1 même couleur pour les 2 films qui ont un lien étroit ). 5) lecture de la fiche : le cinéma fantastique Prolongement : LE MONDE PERDU Le professeur Challenger déclare à ses collègues zoologistes qu’il a découvert en Amérique du sud un monde perdu dans lequel vivent encore des animaux préhistoriques et des hommes-singes. Devant leur incrédulité, il décide d’y retourner afin de prouver la véracité de ses affirmations et de retrouver l’explorateur Maple White. Une expédition part sous la direction de Challenger. Les explorateurs découvrent en effet un monde perdu peuplé d’animaux préhistoriques et réussissent à rentrer à Londres en transportant avec eux un brontosaure, destiné à confirmer l’existence du monde perdu. Mais l’animal s’échappe de sa cage et sème la terreur dans Londres avant de tomber dans la Tamise du haut de Tower Bridge. L’HOMME INVISIBLE Un mystérieux étranger arrive à l’auberge d’Iping, une bourgade de la campagne anglaise. Il n’est autre que le docteur Jack Griffin, qui à la suite d’une expérience est devenu invisible. Griffin cherche désespérément un moyen de redevenir normal. Les villageois, stupéfaits et terrorisés, découvrent à qui ils ont affaire. Griffin, dont l’esprit devient de plus en plus violent, exige du docteur Kemp, un de ses collègues, qu’il l’aide dans sa volonté diabolique de destruction. Griffin a l’ambition de dominer le monde. LE MAGICIEN D’OZ Une ferme américaine dans le Kansas. Un jour de tempête, la jeune Dorothy est assommée par une fenêtre, poussée par le vent. Elle imagine qu’elle se trouve dans un monde en couleurs, Munchkinland. Dorothy rencontre Glinda qui lui révèle qu’elle a causé la mort de la vilaine sorcière de l’Est, écrasée par la maison de Dorothy. Les Munchkins considèrent dès lors Dorothy comme une héroïne mais Dorothy veut rentrer chez elle. Seul le magicien d’Oz peut l’aider. Elle part pour la cité d’Emeraude où il réside. En chemin, elle rencontre successivement l’épouvantail, l’homme en métal et le lion peureux. LA PLANÈTE DES SINGES Lancé par les Américains, un engin spatial s’abîme dans un lac, après s’être perdu dans l’espace-temps. Les trois astronautes survivants, Taylor, Landon et Dodge, se savent être en 3978 et pensent être sur une planète de la constellation d’Orion. Ils découvrent que celle-ci est habitée par des singes très évolués et qui tiennent en esclavage des humains primitifs. DOCTEUR JEKYLL ET MISTER HYDE Fiancé à Beatrix Emery, le docteur Harry Jekyll regrette de ne pas pouvoir poursuivre ses expériences sur le comportement humain en ayant comme cobayes des homes et non plus seulement des animaux. Le père de Beatrix lui conseille d’abandonner ce type d’expériences après avoir été scandalisé par la déclaration de Jekyll selon qui, chaque être humain posséderait en lui une part maléfique. La mort d’un de ses malades affecte Jekyll qui pensait être capable de le sauver. Il décide alors d’être lui-même le sujet de ses expériences et boit un breuvage qu’il a mis au point. Il est aussitôt victime d’hallucinations et devient Mister Hyde, un être violent et maléfique. L’ÉTRANGE CRÉATURE DU LAC NOIR A la suite de la découverte près de l’Amazone d’un squelette fossile, une expédition scientifique, comprenant notamment le docteur David Reed, le docteur Mark Williams et une je une femme, Kay Lawrence, arrive sur les lieux. Mais le camp a été ravagé par une mystérieuse créature mi-homme, mi-poisson. Les membres de l’expédition jettent l’encre dans un petit lagon. David et Mark partent en reconnaissance alors que Kay prend un bain. La créature, fascinée par la jeune femme, la suit mais se prend dans un filet. Elle réussit à s’enfuir mais David a réussi à la prendre en photo. Mark est décidé à capturer la créature, morte ou vive, et il la poursuit sous l’eau. 2001, L’ODYSSÉE DE L’ESPACE Mission Jupiter. Le vaisseau spatial « Discovery » fait route vers la planète jupiter. Deux cosmonautes, David Bowman et Frank Poole, sont à bord ainsi que trois savants en état d’hibernation. C’est l’ordinateur HAL 9 000 qui contrôle le voyage. HAL provoque une avarie qui oblige Bowman et Poole à sortir dans l’espace. Il en profite pour causer la mort de Poole puis pour laisser mourir les trois savants. Bowman réussit à rejoindre le vaisseau et à déconnecter l’ordinateur. LA VIE EST BELLE Bedford Falls. Une petite ville américaine. Georges Bailey, marié et père de quatre enfants est sur le point de se suicider car son entreprise est au bord de la faillite. Un ange gardien, est dépêché sur place pour l’en empêcher. George lui dit qu’il souhaiterait n’être jamais né. Son ange gardien lui fait voir alors ce qu’aurait été la vie à Bedford Falls sans lui : il n’aurait pas pu sauver son frère ni éviter le drame dû à une erreur du pharmacien. Enfin, les petites gens n’auraient pas pu obtenir de prêt pour construire une maison. George comprend alors qu’il a servi à quelque chose. PEAU D’ÂNE Une reine, mourante, fait promettre au roi de ne se remarier qu'avec une femme plus belle qu'elle. Une seule princesse répond à ce critère. Il s'agit de la propre fille du roi. Il décide donc d'épouser sa fille mais celle ci refuse car comme sa marraine la fée des lilas le dit " Mon enfant, on épouse jamais ses parents". Suivant les conseils de sa tante la princesse exige de son père des cadeaux impossibles. S'il arrive à satisfaire sa demande alors elle l'épousera. Elle lui commande des robes de plus en plus complexes que le tailleur du roi réalise sans problème. Elle demande la peau du vieil âne trésorier qui procurait au roi toute sa fortune. Il lui accorde. En désespoir de cause elle décide de s'enfuir du château, cachée sous la peau de l’âne. Elle trouve refuge dans la hutte d'une forêt, travaillant comme souillon, et attend le prince charmant... UN JOUR SANS FIN Phil Connors, journaliste à la télévision et responsable de la météo part faire son reportage annuel dans la bourgade de Punxsutawney où l'on fête le "Groundhog Day" : "Jour de la marmotte". Dans l'impossibilité de rentrer chez lui ensuite à Pittsburgh pour cause d'intempéries il se voit forcé de passer une nuit de plus dans cette ville perdue. Réveillé très tôt le lendemain il constate que tout se produit exactement comme la veille et réalise qu'il est condamné à revivre indéfiniment la même journée, celle du 2 février... Corrigé : Le Magicien d’Oz Un jour sans fin Peau d’âne La vie est belle 2001, l’Odyssée de l’espace Le monde perdu La planète des singes L’étrange créature du lac noir L’homme invisible Docteur Jekyll et mister Hyde Merveilleux « philosophique », remonter le temps science-fiction monstre, contrées perdues savant fou ACTIVITÉ 13 : Les trucages ( les lister, lire des explication, réalisation d’un trucage ( travail manuel : « les pas dans la neige » ) John P. Fulton signa les effets spéciaux qui demeurent parmi les prouesses jamais accomplies par les studios. Il fallait couvrir de velours noir les parties du corps censées disparaître puis photographier le tout sur fond de velours noir. Une fois ce cliché combiné avec le décor normal, l'illusion d'invisibilité était parfaite. La séquence la plus difficile à réaliser est cellle ou l'homme invisible, assis devant un miroir, regarde son reflet et commence à dérouler les bandages qui lui couvrent la tête. Pour cette scène il a fallu filmer quatre plans différents pour ensuite les monter ensemble. C'est la scène la plus complexe qu'il ait jamais faite. Il fallait un plan de dos de L'homme invisible en train d'enlever ses bandages et un autre plan de la pièce où il se trouve. Pour le reflet, il fallait d'une part un plan du mur que l'on voit dans le miroir et d'autre part un plan de l'homme invisible vu de face enlevant tout. Pour les empreintes fantomatiques de l'homme invisible, on tirait sur des blocs de bois en forme de pied posés sur une plate-forme couverte de neige artificielle. Pour la scène finale, le visage de Claude Rains avait été enduit de plâtre avec des pailles dans la bouche et le nez pour qu'il respire. C'est avec le masque qu'ont été faits les effets spéciaux. Chapitre 6 Chapitre 8 Série de forfaits dans la rue. Chapeau du vieil homme jeté, vélo qui roule tout seul, landau renversé, carreaux cassés. Poignée de porte qui bouge, porte qui s’ouvre. Coup de vent sur un napperon Bouton de radio qui tourne. Fauteuil qui se déplace, assise du fauteuil qui s’enfonce sous le poids de HI Fauteuil qui bascule tout seul Couvercle de la caisse à bois qui se soulève et une bûche qui va dans le feu Le tisonnier qui se soulève ( menace de HI ) Paquet de cigarette, puis cigarette qui se soulèvent. Allumette craquée Cigarette qui se déplace ( volutes ) au gré des mouvements de HI porte qui s‘ouvre Bandages qui se déplacent tout seuls Chapitre HI enlève ses bandages 9 Porte de la voiture qui s’ouvre toute seule. Coup de pied aux fesses donné à Kemp par HI ( avec bruitage, Kemp mime avoir reçu un coup de pied ) A l’auberge, entrée dans la chambre livres qui se déplacent Rideaux qui s’écartent, fenêtre qui s’ouvre Livres qui sortent par la fenêtre et qui tombent dans les bras de Kemp Chapitre Le commissaire est furieux certain qu’il s’agit d’un canular mais 10 au moment de signer les papiers, l’encrier se déplace Commissaire se fait étrangler ( mime ) tué ou pas ? ( c’est- ce qu’il dira à Kemp dans la voiture ) HI en pyjama dans son lit. Chapitre Les manettes d’aiguillage bougent toutes seules ( facile à faire ) il 13 faut bouger les manettes plus bas pour ne pas qu’on voie les mains. Chapitre A l’hôpital, poumons de Griffin qui se gonflent sous les 17 couvertures. « je suis allé là où nul ne doit aller » Le visage de Griffin ne reconstitue qu’à la fin.( il redevient un homme ) ACTIVITÉ 14 : écrire une scène et la tourner ( un personnage invisible dans la classe ) ( à l’aide de fils invisibles et de mimes / en une prise, sans montage mais avec un scénario écrit et des répétitions ) ACTIVITÉ 15 : le travail du scénariste ( rédaction : inventer une autre fin ) Une autre arrestation ? Et si Kemp ne le dénonce pas ? Et si Griffin ne tombe pas dans la folie ? Que faire de son secret ? ACTIVITÉ 16 rédaction autour du thème de l’homme invisible à partir de 2 extraits des films : Les disparus de Saint-Agil , La main du diable 1. Les disparus de Saint-Agil La situation : Un cours d’anglais dans un pensionnat de garçons en 1937. Un élève jure avoir vu un homme apparaître puis disparaître comme par enchantement dans la salle d’histoires naturelles, de la même manière que le personnage de l’homme invisible que vient de présenter le professeur à la classe. Ses camarades se moquent de lui. Le professeur l’envoie chez le directeur au motif qu’il perturbe la classe. Après une entrevue chez le directeur, il disparaît mystérieusement dans un couloir. Cette séquence du film peut servir d’argument à un exercice de rédaction en lien avec le film L’homme invisible. 2. La main du diable La situation : Un hôtel-restaurant de montagne, un soir d’hiver. Un étranger arrive avec pour seul bagage une petit coffret qu’il tient sous le bras. Il porte un gant noir à qui cache une infirmité. Il a perdu une main. Il semble très tourmenté et se montre très désagréable. Il demande où sont les ruines d’un cimetière. Des gendarmes arrivent peu à près. Ils sont à la recherche d’un petit homme dont le signalement ne correspond pas à l’étranger. Les clients de l’hôtel ne sont pas rassurés. Une coupure d’électricité survient. Quand la lumière revient, le coffret a disparu. L’étranger éclate d’une colère et cherche le coupable. Le paquet n’est plus là. Les clients exigent une explication. L’étranger s’y résigne et commence son récit. Les similitudes de cette scène d’ouverture sont nombreuses avec celle de l’homme invisible ( arrivée d’un étranger dans une auberge, la nuit, par temps de neige, l’homme a une infirmité, il est très désagréable, il cache un secret ) Cette séquence du film peut permettre : - un travail à l’oral ( points de comparaison avec l’homme invisible - un travail écrit ( que contient le coffret ? que vient-il faire dans ce lieu ? ) ACTIVITÉ 17 : vocabulaire : le lexique de la peur + les antonymes ( invisible – inodore – inaudible – invulnérable - ….. ) ACTIVITÉ 18 : Lecture de plans ( à l’aide des photos ) : les prises de vue en contre-plongée est un plan récurrent dans ce film. Analyse d’une séquence : la séquence d’ouverture du film - travail sur le générique : le genre du film ( musique, fond sonore, déroulant, … ) - lecture du chapitre 1 du livre / faire dessiner quelques plans du début du film. - analyse de séquence Comment est introduit le personnage ? Comment est-il mis en scène ? 1) le travail sur le son ( en cachant l’image ) 2) les personnages de l’auberge 3) l’étranger Le son Musique dans la salle, discussions animées entre les clients, plaisanteries. Les autres personnages Ils s’amusent ; ils sont au chaud. Atmosphère de convivialité et de connivence. Ils ont gais. L’étranger. Il est vu en plongée dans la nature. Il est seul. Il lutte contre les éléments. Il est en difficulté. Il est vu en 3 plans successifs qui nous font ressentir la crainte qu’il inspire aux clients. Son visage est entièrement dissimulé. Il est filmé en contreplongée ( sentiment de domination ) Il est seul dehors dans le froid mais il est encore seul parmi les hommes dans l’auberge. Il fait peur : on se tait à son arrivée ( problème : comment l’entend-on frapper avec tout ce bruit ?, on s’écarte de lu, on le regarde avec méfiance, on ne voit rien de lui ) Quand l’étranger arrive, le Quand l’étranger arrive, silence se fait. tout le monde le regarde. Deux clients s’éloignent de lui. Regards craintifs de tous. Tous les regards sont braqués sur l’étranger. - lecture de plans : Pourquoi est-ce que cela a été filmé ainsi. Quel est le but du réalisateur HI 3 : en plongée, en difficulté, seul, petit, victime des éléments ( tempête de neige ) HI 5 : en contre plongée ( sentiment de domination, il inspire la crainte ) ACTIVITÉ 19 : Les dialogues : activité qui consiste à associer des phrases du dialogue du film et le personnage qui les prononce. Retrouver les paroles de chacun Je vous ai dit de ne pas m’importuner. Je lui avais permis de se livrer à ses expériences pendant son temps libre Un chercheur sérieux n’a que faire d’avoir porte fermée et rideaux tirés. Je veux le voir maintenant. J’ai plus d’influence sur lui. Si tu ne le mets pas dehors, c’est moi qui pars. Je ne dois pas être dérangé. C’est une question de vie ou de mort. Vous faites fuir les clients. Le problème c’est votre attitude : vous jetez des objets, vous êtes grossiers. Il a transformé mon salon en pharmacie. Quelle joie de vous revoir ! On a testé le monocane sur un animal. Un chien, je crois. Il est devenu tout blanc, pareil à une statue de marbre. Ca l’a aussi rendu fou. Je vous aiderai. Pourquoi avoir fait ça ? J’espère seulement que Griffin n’a pas touché à ce produit. Je vais vous aider à faire vos bagages. Vous avez failli me faire perdre la tête à m’observer par la serrure. Vous mourez d’ennui de savoir qui je suis, n’est-ce pas ? Vous croyez que je me romprais le cou pour de la bière ? J’espère seulement que Griffin n’a pas touché à ce redoutable produit. Je voulais faire ce qu’aucun homme n’avait encore fait. Je n’étais qu’un pauvre chimiste dans le besoin. J’offrirai au monde mon secret et l’immense pouvoir qu’il signifie. Celui qui connaîtra ce secret conquerra le monde avec une armée invisible. Il vous aidera à trouver le secret qui vous ramènera parmi nous. Par rapport à moi, il a l’intelligence d’un ver de terre. Je détiens le pouvoir, le pouvoir de régner, de plier le monde à ma volonté. Nous retrouverons notre ancienne vie. Avec ce produit, vous changez, vous vous sentez différent. Cet effet disparaîtra si vous en êtes conscient. Combattons cette chose ensemble. Le pouvoir de semer la terreur parmi les foules en les effleurant. Même la lune est morte de peur devant moi. Le monde entier me sert de cachette ! 1000 £ à celui qui aura une idée. Prions pour que la police l’arrête sans lui faire de mal. Vous n’avez pas à avoir peur. Nous l’aurons cette fois. Tous en file indienne : il faut éviter d’avoir nos empreintes partout. La neige ne doit être foulée que par lui. J’ai échoué. Je suis allé là où nul ne doit aller. Je voulais que mon nom soit sur la liste des grands scientifiques de tous les temps. Faites en sorte qu’il reste calme pour la nuit. Retrouver les paroles de chacun, corrigé Je vous ai dit de ne pas m’importuner. Je lui avais permis de se livrer à ses expériences pendant son temps libre Un chercheur sérieux n’a que faire d’avoir porte fermée et rideaux tirés. Je veux le voir maintenant. J’ai plus d’influence sur lui. HI Professeur Cranley Docteur Kemp Flora Si tu ne le mets pas dehors, c’est moi qui pars. Je ne dois pas être dérangé. C’est une question de vie ou de mort. Vous faites fuir les clients. Le problème c’est votre attitude : vous jetez des objets, vous êtes grossiers. Il a transformé mon salon en pharmacie. Quelle joie de vous revoir ! On a testé le monocane sur un animal. Un chien, je crois. Il est devenu tout blanc, pareil à une statue de marbre. Ca l’a aussi rendu fou. Je vous aiderai. Pourquoi avoir fait ça ? J’espère seulement que Griffin n’a pas touché à ce produit. Je vais vous aider à faire vos bagages. Vous avez failli me faire perdre la tête à m’observer par la serrure. Vous mourez d’ennui de savoir qui je suis, n’est-ce pas ? Vous croyez que je me romprais le cou pour de la bière ? J’espère seulement que Griffin n’a pas touché à ce redoutable produit. Je voulais faire ce qu’aucun homme n’avait encore fait. Je n’étais qu’un pauvre chimiste dans le besoin. J’offrirai au monde mon secret et l’immense pouvoir qu’il signifie. Celui qui connaîtra ce secret conquerra le monde avec une armée invisible. Il vous aidera à trouver le secret qui vous ramènera parmi nous. Par rapport à moi, il a l’intelligence d’un ver de terre. Je détiens le pouvoir, le pouvoir de régner, de plier le monde à ma volonté. Nous retrouverons notre ancienne vie. Avec ce produit, vous changez, vous vous sentez différent. Cet effet disparaîtra si vous en êtes conscient. Combattons cette chose ensemble. Le pouvoir de semer la terreur parmi les foules en les effleurant. Même la lune est morte de peur devant moi. Le monde entier me sert de cachette ! 1000 £ à celui qui aura une idée. Prions pour que la police l’arrête sans lui faire de mal. Vous n’avez pas à avoir peur. Nous l’aurons cette fois. Tous en file indienne : il faut éviter d’avoir nos empreintes partout. La neige ne doit être foulée que par lui. J’ai échoué. Je suis allé là où nul ne doit aller. Je voulais que mon nom soit sur la liste des grands scientifiques de tous les temps. Faites en sorte qu’il reste calme pour la nuit. patronne de l’auberge. HI aubergiste aubergiste patronne de l’auberge. HI Docteur Cranley Flora Docteur Cranley aubergiste HI HI aubergiste Docteur Cranley HI HI HI HI Flora HI HI Flora Flora Flora HI HI HI commissaire Docteur Cranley commissaire commissaire HI HI Docteur Cranley ACTIVITÉ 20 : Lister les différentes « apparences » de l’homme invisible ( invisible, sans tête avec habits, bandelettes ) et ce qui ne le rend plus tout à fait invisible ( quand il porte un vêtement, ses empreintes, la nourriture non digérée, on voit les gouttes sur la tête et les épaules en cas de pluie, de la neige, de la boue, ses empreintes). ( Il pourrait aussi éternuer, des chiens pourraient sentir sa présence ). avantages, inconvénients ACTIVITÉ 21 : La recherche scientifique actuelle Les scientifiques de l’Université Duke, aux États-Unis, sont parvenus à mettre au point un dispositif capable de rendre invisible des objets de quelques centimètres. L’invisibilité est une faculté pour le moins convoitée par grand nombre d’entre nous. Une convoitise qui s’est encore accentuée ces dernières années notamment grâce au sorcier Harry Potter et sa fameuse cape d’invisibilité. D’un point de vue scientifique, l’invisibilité consiste à rendre un objet ou un organisme vivant impossible à voir sans pour autant modifier la vision de la scène qui l’entoure, soit en quelque sorte, en le rendant transparent. Or, s’il nous est possible de voir les objets qui nous entourent, c’est avant tout grâce à la lumière réfléchie par ceux-ci et perçue par nos yeux. En obligeant les rayons lumineux à contourner un objet, il est donc possible de le rendre invisible. Partis de ce principe, des chercheurs de l’Université de Duke aux États-Unis, s’attèlent à cette tâche extrêmement complexe depuis plusieurs années. Et après maintes tentatives, ils sont finalement parvenus à réaliser une technologie permettant de faire disparaître des objets de petites tailles. Au cours de leurs dernières expériences, décrites dans la revue Nature Materials, les scientifiques ont réussi à faire passer des micro-ondes autour d’un cylindre de 7,5 centimètres de diamètre et 1 centimètre d’épaisseur. Cette performance a pu être réalisée au moyen d’un matériau électromagnétique complexe, inexistant à l’état naturel. L’invention de ce « métamatériau » remonte à 2006. Toutefois, jusqu’à présent celui-ci n’avait jamais fait preuve de résultats parfaits. En effet, si l’objet disparaissait, et qu’il était possible de voir ce qui se trouvait derrière, une petite partie des réflexions de la lumière incidente compromettait l’illusion. Pour minimiser ces réflexions, les chercheurs ont eu l’idée de tordre le métamatériau afin de le façonner en forme de diamant. De cette façon, les micro-ondes ont été dirigées parfaitement autour de l’objet, donnant l’impression d’une parfaite transparence.
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