les notices de l`exposition - Archives départementales de la Dordogne
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les notices de l`exposition - Archives départementales de la Dordogne
Les Enfants du Paradis Les archives d’un film Archives départementales de la Dordogne - 9 rue Littré – Périgueux / 05 53 03 33 33 7 janvier – 1er février 2013 / lundi à vendredi – 8 h 30 à 17 h Entrée libre et gratuite Les Archives départementales présentent une exposition et un documentaire consacrés au film Les Enfants du Paradis, de Marcel Carné, d’après un scénario et des dialogues de Jacques Prévert, à l’occasion de la programmation de ce film par l’association Ciné-Cinéma. ---------------------------------------------L’exposition Le film a été réalisé sous l’Occupation, à partir de 1943, à Nice puis à Paris. Sorti en 1945, il a été classé par l’Unesco au Patrimoine mondial. L’exposition évoque, sous différentes facettes, les conditions d’élaboration et de tournage du film : choix des acteurs, conditions et contraintes - techniques, financières, politiques - de tournage. De nombreux documents originaux : photographies des acteurs et personnalités (Arletty, Jean-Louis Barrault, Pierre Brasseur, Maria Casarès, Marcel Carné, Jacques Prévert, etc), des scènes du film, des coulisses, du plateau, décors d’Alexandre Trauner, documents d’archives. et… le documentaire Diffusion en continu et en boucle du documentaire (durée : 52 mn) « Il était une fois… Les enfants du Paradis ». Un film écrit par Julien Bonan, Serge July et Marie Genin et réalisé par Julie Bonan. [Avec : Claude Brasseur, fils de Pierre Brasseur - Bertrand Tavernier, cinéaste - Gérard Fromanger, ami de Jacques Prévert - Edward Turk, écrivain - Jean Roger Bontemps, électricien de plateau Michel Souvais, biographe d'Arletty - Pascal Ory, historien - Marcel Carné, cinéaste (archive) - Jacques Prévert, scénariste (archive) - Arletty, actrice (archive) - JeanLouis Barrault, acteur (archive) - Pierre Brasseur, acteur (archive) - Alexandre Trauner, décorateur (archive)]. © FOLAMOUR - INA - TCM - 2009 En bref … Scalera Film est la première société de production, à capitaux franco-italiens. La réalisation du film débute à Nice, aux studios de la Victorine. Carné y installe son équipe en août 1943. Carné était alors davantage intéressé par les six hectares de terrains qui permettaient d’édifier le décor du boulevard du Crime, que par les studios : le décor principal du boulevard, long de 150 mètres, d’après les publicités qui en exagèrent probablement la longueur, se compose, en effet, de plus de 50 façades de théâtres et maisons dont la hauteur varie entre 12 et 18 mètres. De vrais arbres sont plantés. Ce travail était dû à Léon Barsacq, chef décorateur et Raymond Gabutti, architecte décorateur d’exécution avec, dans l’ombre et persécuté parce que Juif, Alexandre Trauner, maquettiste et concepteur de la majorité des décors. Le 8 septembre 1943, le gouvernement italien rend public un armistice signé avec les Alliés, qui ont débarqué en Sicile le 10 juillet. Les tournages cessent le 9 septembre…, accélérés par le départ précipité de Nice des deux producteurs italiens de Scalera. Heureusement, Pathé-Cinéma accepte de reprendre la production et un contrat est signé entre les deux sociétés le 14 octobre 1943. De son côté, Pathé possède, à Paris, les studios du 6 rue Francoeur (18e arrondissement) et de Joinvillele-Pont. Le tournage peut reprendre, le 9 novembre 1943. Les Enfants du Paradis, dont la grande première est donnée le 9 mars 1945, sortent le 14 mars 1945. Dès lors, le film connaît un succès international et s’impose comme le film de la Libération. Nous remercions la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé qui a accepté de mettre à notre disposition l’ensemble des documents qui sont présentés dans cette exposition. Nos remerciements s’adressent également à Madame Stéphanie Salmon, responsable des collections historiques. Les textes des notices qui suivent ont été rédigés à partir du catalogue Les Enfants du Paradis. Marcel Carné. Jacques Prévert, publié sous la direction de Laurent Mannoni et Stéphanie Salmon et édité, en septembre 2012, par La Cinémathèque française, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé et les Editions Xavier Barral. PUPITRE 1 ● Arletty/Garance ● Maria Casarès/Nathalie et Jean-Louis Barrault/Baptiste Deburau ● Jean-Louis Barrault/Baptiste Deburau et Arletty/Phoebé-Garance ● Scène de tournage à Nice représentant le boulevard du Crime Photographies rehaussées à l’aquarelle éditées par Pathé en 1945 – 30 x 40 cm PUPITRE 2 ● Pierre Brasseur/Frédérick Lemaitre Photographie rehaussée à l’aquarelle éditée par Pathé en 1945 – 30 x 40 cm ● Quatre photographies d’exploitation extraites du film, noir et blanc – 29 x 30 cm VITRINE 1 ● Lettre adressée par Scalera Film à Jean-Louis Barrault suite à son engagement. 2 avril 1943 ● Jean-Louis Barrault et Maria Casarès Photographie, noir et blanc - 7,8 x 11,2 cm ● Copie du contrat de Pierre Brasseur avec Scalera Film. 7 avril 1943 ● Pierre Brasseur Photographie, noir et blanc - 7,8 x 11,2 cm ● Remerciements enthousiastes de Pierre Brasseur à Raymond Borderie, directeur de la production de Pathé-Cinéma. Cachet de réception du 3 mars 1944 « Merci beaucoup cher Monsieur Borderie, vous êtes vraiment un homme de cœur et vous avez compris à quel point je jouais un petit bout de ma carrière que je suis décidé à voir solide. Merci des deux mains et de tout cœur » ● Contrat d’Arletty avec Pathé-Cinéma. 25 octobre 1943 ● Arletty Photographie, noir et blanc - 7,8 x 11,2 cm ● Copie du contrat de Marcel Carné avec Pathé-Cinéma. 23 octobre 1943 ● Marcel Carné Photographie, noir et blanc – 18,2 x 13 cm VITRINE 2 ● Pages extraites de la plaquette promotionnelle du film conçue par PathéCinéma réalisée par Jacques Fourastié. 1945 Générique et présentation du film © 1945 – PATHÉ PRODUCTION ● Marcel Carné et Robert Schneider, assistant de Roger Hubert, chef opérateur, dans les studios Pathé de la rue Francoeur Photographie de tournage (retirage), noir et blanc – 24 x 17,3 cm © 1945 – PATHÉ PRODUCTION VITRINE 3 ● Projet d’accord entre Scalera Film et Pathé-Cinéma pour la cession des droits de production du film. [14 octobre 1943] ● Lettre adressée par Jacques Prévert à Pathé-Cinéma pour lui confirmer son accord pour la rétrocession par Scalera de son contrat de travail. 18 octobre 1943 ● Note interne relative aux difficultés liées à la prise d’une assurance pour « risques de guerre ». 26 novembre 1943. La question du choix de rester à Nice ou de partir à Paris et de ses implications est posée : surcoûts dus à une reprise du tournage à Paris avec la reconstruction des décors ; difficultés liées à une longue interruption de tournage ● Indemnités à verser aux techniciens et acteurs pour la période d’interruption de tournage, en septembre-octobre 1943. Novembre 1943 ● Quelques acteurs. En partant d’en bas à gauche : Gaston Modot ; Jane Marken ; Arletty ; Maria Casarès ; Marcel Herrand ; Louis Salou ; Marcel Pérès ; photo de groupe, de gauche à droite : Pierre Palau, Marcel Pérès et Pierre Brasseur ; Pierre Renoir Photographies, noir et blanc - 7,8 x 11,2 cm VITRINE 4 ● Extraits du rapport de Pierre Laurent, administrateur, relatif au dépassement de plusieurs postes budgétaires. Mai 1944. Le budget initial est très largement dépassé … : alertes dues aux bombardements ; mauvais temps ; jours de dépassement ; coût des décors à refaire, etc. VITRINE 5 ● Page de couverture du magazine « Le Film », avec le coq Pathé en couverture, annonçant le film. Numéro 78, 4 décembre 1943 ● Dépliant de promotion et de diffusion de la société de production anglaise « London Film Productions ». Le film sort à Londres avec son titre original en français, le 30 novembre 1946 ● Pages extraites de la plaquette promotionnelle du film conçue par PathéCinéma réalisée par Jacques Fourastié. 1945 © 1945 – PATHÉ PRODUCTION VITRINE 6 ● Bordereau récapitulatif des locations encaissées au 30 avril 1945, en région parisienne et à Rennes ● Résultats d’exploitation du film au 31 octobre 1948. Pour les producteurs, le succès du film apporte davantage de prestige que de profits. Les bénéfices mettront du temps à rattraper les dépassements du budget, qui avait totalement dérapé ● Magazine « Le Film français », n° 31-32-33 du 13 juillet 1945 ouvert p. 4 et 5. Résultats d’exploitation du film, ville par ville. Le film passe alors à Paris, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Lyon, Rennes, Nantes. En raison des restrictions de matières premières, 27 copies seront tirées pour la France avant la fin de l’année 1945 ● Lettre de G. Di Consiglio remerçiant A. Remaugé, directeur général de Pathé-Cinéma, de l’avoir informé de l’attribution du Prix Désiré 1946. Ce Prix, destiné à récompenser les films sortis depuis la Libération, est alors considéré comme l’Oscar français. VITRINE 7 ● Carné, sur une calèche, tournant au studio de la Victorine, à Nice, et utilisant, pour les séquences où le son doit être post-synchronisé, une caméra muette Parvo Debrie Photographie de tournage, noir et blanc - 21,8 x 29 cm Roger Forster© 1945 – PATHÉ PRODUCTION ● Marcel Carné dans le studio Pathé de la rue Francoeur avec, en arrièreplan, le grand décor du théâtre Photographie de tournage, noir et blanc - 21,8 x 29 cm Roger Forster© 1945 – PATHÉ PRODUCTION Photographie de tournage, noir et blanc - 7,8 x 11,2 cm © 1945 – PATHÉ PRODUCTION ● Deux photographies d’exploitation extraites du film, noir et blanc – 29 x 30 cm © 1945 – PATHÉ PRODUCTION MAQUETTE MURALE : Maquette d’Alexandre Trauner pour le décor du boulevard du Crime, crayon et gouache. 1943 Alexandre Trauner © Didier Naert / Adagp, Paris 2012 Pour en savoir davantage http://www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com/ Le catalogue de l’exposition présentée à la Cinémathèque française du 24 octobre 2012 au 27 janvier 2013 Affiches, dessins, photos de tournage, photographies en couleurs, matériels publicitaires, scénarios, dessins et peintures d’Alexandre Trauner – le décorateur – , gouache de Mayo – le créateur des costumes… ce sont plus de 300 documents riches et variés qui permettent une présentation émouvante et passionnante du film. Les photos de tournage, notamment, révèlent la façon dont Marcel Carné et son équipe travaillaient dans les conditions parfois difficiles. Émaillé de textes de spécialistes le livre dévoile les sources d’inspiration du film, raconte l’histoire de la production sous l’Occupation, revient sur les relations complexes entre Carné et Prévert, en proposant notamment une étude comparative entre le scénario de Prévert et les découpages techniques de Carné ; sans oublier les portraits des acteurs, techniciens, producteurs, la musique, la promotion et l’exploitation d’un film qui a connu un succès international constant et qui est aujourd’hui classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. Sous la direction de Laurent Mannoni et Stéphanie Salmon Textes de Carole Aurouet, Hervé Joly, Stéphane Lerouge, Laurent Mannoni, Pascal Ory, Stéphanie Salmon, Serge Toubiana 264 pages Ouvrage coédité par Les Editions Xavier Barral, la Cinémathèque française et la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé Ce livre est récompensé par le prix CatalPa 2012.
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