Les OGM sur toutes les ondes
Transcription
Les OGM sur toutes les ondes
N U M É R O 326 20 septembre 2006 Edito actualités Les OGM sur toutes les ondes Biomérieux met le cap sur l’innovation ! Des traces de riz transgénique américain non autorisé ont été trouvées en Europe. Alerte sanitaire certainement pas, mais alerte réglementaire, sûrement. R iz amer !C’est le titre d’un article sur le site de France 2. Ne croyez pas qu’il s’agit de la pulpeuse Silvana Mangano arborant fièrement ses cuisses pleines de boue dans les rizières de la plaine du Pô ! Non, c’est une allusion aux traces de riz transgénique, le LL601 (pour Libertylink 601, une variété résistance à l’herbicide Liberty de Bayer), propriété de l’allemand, qui ont été découvertes en Europe dans des lots de riz long américain, alors même que son importation n’était pas autorisée. Un bon point pour Bayer Cropsciences quand même qui, en toute transparence, a donné l’alerte sur la contamination de ses propres produits. La multinationale a d’ailleurs du souci à se faire, d’abord en bourse, c’est classique, mais aussi en raison de nombreuses plaintes : les riziculteurs d’outre-Atlantique attaquent en effet Bayer en Arkansas pour contamination de leur stock, aussitôt secourus (il y a de l’argent à récolter) par, entre autres, le cabinet d’avocats Alexander, Hawes et Audet. Un des plus grands meuniers américains, Riceland, est également poursuivi en justice pour avoir masqué la découverte. Suite p.2 SOMMAIRE Page 3 DNA Therapeutics fait la guerre au cancer ReCHERCHE Pages 4-5 Coup d’envoi des médicaments issus d’animaux génétiquements modifiés Technologie Page 6 Les podcast dissèquent la science société émergente en bref Biomérieux met le cap sur l‘innovation Accord entre Mondobiotech et Biogen Prévention du diabète de type 2 Page 1 Page 2 Page 7 bourse et ils bougent Internet, Rendez-vous, étude Page 5 Page 8 Ce n’est pas le tragique décès de Christophe Mérieux, à l‘âge de 39 ans, survenu le 14 juillet dernier, qui va empêcher le grand spécialiste français du diagnostic de continuer sa route. Alain Mérieux, son père, l’a précisé : « L’œuvre de Christophe sera maintenue au niveau de Lyon Biopôle et je me suis engagé à trouver un nouveau président ; la société devrait par ailleurs être candidate pour l’agence de l’Innovation industrielle. » Côté résultats, le premier semestre a été très bon : un chiffre d ’affaires en hausse de 8,7 % à 516,4 millions d’euros (6,1 % à change constant), un résultat net en croissance de 41,1 % (21 % sans la cession de l’activité Hémostase) à 55,1 millions d’euros. Benoît Adelus, vice-président exécutif précise : « Dans les applications cliniques la bactério voit son chiffre d’affaires croître de 7,9 % (avec effet de change) à 448,1 millions d’euros, les immunoessais se montrent stables à 120,6 millions d’euros et la biologie moléculaire fait un bond de 64,5 % à 19,7 millions d’euros. Quant au secteur industriel, il progresse de 14,1 % à 68,3 millions. » Et l‘innovation est en effet toujours à l‘ordre du jour, puisque l’entreprise a mis sur le marché vingt nouveaux produits, soit dix-sept réactifs et trois logiciels. Le groupe se renforce dans le diagnostic sur le « point of care » en entrant à 15 % dans le capital du californien Relia Diagnostic Systems. La société a passé un contrat avec l’allemand Profos pour développer des solutions de préparation des échantillons. Et depuis, le 30 juin, après une première collaboration avec la Chine sur les pathogènes émergents, le groupe va créer un laboratoire à Shanghai dans le domaine de la détection des cancers. Biomérieux vient également d’acheter, dans le domaine de la biologie moléculaire, Bacterial Barcodes ( Etats-Unis), spécialiste du génotypage bactérien automatisé. Le nouveau directeur délégué, Stephane Bancel, hérite d’une belle situation. HG Bon anniversaire, Atlantic Biothérapies ! A l’ouest, du nouveau ! Le pôle de compétitivité Atlantic Biothérapies a soufflé sa première bougie le 18 septembre 2006. Et c’est toute la région Nantes-Angers qui a fêté l’événement. Le pôle, c’est 31 entreprises (cinq toutes nouvelles), dont 24 de R&D en biotechnologie de santé, 28 unités mixtes de recherche. Avec des développements comme l’ouverture d’un nouveau site de bioproduction chez Vivalis, la levée de fonds de Tcland, le succès d’Igna, l’ouverture d’une filiale au Japon pour Atlanchim, sans compter que Clean Cells est devenu un prestataire de référence de Sanofi-Aventis. Le pôle peut se targuer de quatre instituts de recherche fondamentale (sur la transplantation, le thorax, le cancer et le tractus digestif). Trois plateformes vont ouvrir, production de vecteurs viraux en 2007, le cyclotron en 2008, et un centre de bioproduction en 2009 (il y aura entre autres des anticorps et des produits issus du cyclotron). Pas moins de 30 projets, pour un montant de 55 millions d’euros ont été labellisés, dont trois dits « structurants », bonnes pratiques dans les biothérapies, immunomonitorage, et évaluation de biomolécules. HG Biotech.info - Numéro 326 | Page 1 EN BREF actualités Bons résultats au premier semestre pour Allergy Therapeutics. La firme britannique enregistre un chiffre d’affaires de 35,5 millions d’euros, en hausse de 7%. Le ministère canadien de la Santé vient d’indiquer que les demandes d’autorisation pour le vaccin Pollinex Quattro étaient recevables. Accord entre Mondobiotech et Biogen ITI Scotland Life Sciences, une agence publique de financement sur projets, a publié son dernier rapport d’activité. En 2005/2006, 28,4 millions d’euros ont été alloués. Parmi les champs de recherche soutenus : les biomar queurs et les outils de prédictivité de l’innocuité des molécules cibles. Accelrys, une firme de Cambridge qui fournit des outils collaboratifs et de worflow pour les biosciences annonce que l’Université de Trieste, un pôle de compétence italien en modélisation de l’action biomoléculaire, sera le premier à adhérer à l’initiative Accelrys NanoBiology visant a construire un réseau international de collabo ration en nanobiologie. Doté de 8 000 d’euros, le Grand prix de l’innovation de la Ville de Paris sera décerné le 5 décembre. Les dossiers de candidature (téléchargeables sur www.paris.fr) sont à ren dre avant le 5 octobre. Le belge ThromboGenics NV annonce le lancement d’essais de phase IIa visant à mesurer l’impact de son produit, le Microplasmin, sur les maladies du fond de l’œil. Cettre protéine répara trice, comparable à la Plasmine humaine, pourrait rendre caduques les techniques chirur gicales d’intervention (vitrectomie) ophtalmo logique : il s’en pratique 600 000 par an dans le monde. Page 2 | Biotech.info - Numéro 326 - La société suisse Mondobiotech (Bâle), spécialisée dans le traitement de maladies respiratoires rares, vient de conclure un accord de licence et de collaboration avec l’américain Biogen (Massachusetts). Ce dernier développera, produira et commercialisera l’Aviptadil, un candidat au traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). Selon les modalités financières de cet accord, Mondobiotech percevra 7,5 millions de dollars en paiement initial et jusqu’à 30 millions en paiements par étapes. Par ailleurs, Biogen envisage de rentrer à hauteur de 5 millions de dollars dans le capital de la firme suisse lors de sa probable et prochaine entrée en bourse. Aviptadil (Vasoactive Intestinal Peptide) est un peptide humain produit synthétiquement qui détient le statut de médicament orphelin en Europe ainsi qu’aux Etats-Unis. Une première phase des essais cliniques de phase 2 a déjà montré des effets positifs chez les patients. MC Sediag se renforce sur les phytodiagnostics Coup de maître pour la jeune biotech. dijonnaise dirigée par Sam Seddas ! Elle vient de signer un accord avec l’un des géants du diagnostic clinique, l’américain Bio-Rad. Il prévoit la reprise par le dijonnais du portefeuille de tests phyto diagnostics commercialisés par Bio-Rad et initialement mis au point par l’Inra. Sediag obtient donc la licence sur des produits qui vont renforcer son portefeuille. Et son chiffre d’affaires, qui avoisine aujourd’hui les 220 000 euros, devrait connaître une forte croissance, l’activité phytodiagnostique de Bio-Rad réalisant près de 400 000 euros. Après un an de discussions, la petite société, qui fabrique, à partir d’anticorps monoclonaux, des kits de détection des pathogènes infectant la vigne et les principaux « plants d’intérêts économiques », a donc réussi à séduire Bio-Rad et l’Inra. Sam Seddas ne cache pas que l’Inra lui a confié la mission délicate de « redynamiser le phytodiagnostic en France et à l’international ». Il entend faire de Sediag le leader mondial sur ce marché dans les 5 ans à venir. CZ E D I T O (suite de la page 1) L e s O G M s u r to u te s le s onde s Bayer montre l’exemple du parler vrai, mais il est aussi exact que le prix à payer serait encore plus élevé en cas de découverte d’une dissimulation. Inutile d’ajouter que Greenpeace et les « Amis de la terre » font de cet incident des gorges chaudes, d’autant que la contamination avait été décelée aux EtatsUnis, dès janvier. Le délai fait quand même un peu tache. On ne va pas répéter dans ces colon nes qu’il n’existe aucun risque prouvé pour la santé (voir notre éditorial du n° 322), et d’ailleurs une espèce proche du LL601 a été autorisée aux Etats-Unis. Cela dit, le Libertylink 601 en question n’a jamais reçu une quelconque autorisation, et Bayer n’avait déposé un dossier que depuis quelques jours. Les commentaires vont bon train, avec leur lot de jeux de mots (le riz s’y prête) : « Grain de riz dans la machine OGM » (« Libération »), « Riz amer » sur France 2... Qu’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit nullement d’une alerte sani- taire, mais d’une très sérieuse alerte réglementaire. Car les failles de la traçabilité apportent inévitablement de l’eau au moulin des anti-OGM (dont Greenpeace, qui clame que le procédé rend les plantes résistantes aux herbicides, ce qui pourrait aussi, par transgenèse, entraîner la résistance des mauvaises herbes…). Consciente de l’incapacité récurrente des autorités américaines à assurer le contrôle, la Commission européenne avait demandé de renforcer le contrôle du riz américain importé le 24 août et le 5 septembre. En dehors de toute polémique, cette affaire pointe du doigt les difficultés de la part de pays, même déve loppés, en Amérique ou en Europe (que dire des autres qui ont souvent autre chose à faire ou qui ne sont pas en mesure de le faire), à obtenir une véritable traçabilité. D’ailleurs, les causes de la contamination ne sont toujours pas élucidées. ■ Hélène Guyot société émergente EN BREF DNA Therapeutics veut faire la guerre au cancer Cette start-up a fait de l’échec thérapeutique son cheval de bataille ; elle axe son travail sur des molécules capables de traiter les tumeurs les plus résistantes. «N ous potentialisons l’effet de la chimiothérapie. Comment ? En fait, nous utilisons une stratégie développée par les militaires qui consiste à envoyer des leurres sur lesquels les défenses de l’ennemi vont se concentrer, ce qui laisse la voie libre pour l’attaque. Nos molécules attirent les fonctions de résistance de la cellule tumorale et permettent aux thérapies classiques d’attaquer efficacement la tumeur. » C’est ainsi que le docteur Marie Dutreix décrit sa dernière invention. Directeur de recherche au CNRS (UMR 2027), elle travaille sur le cancer à l’Institut Curie et est, avec le professeur Jian Sheng Su, à l’origine de DNA Therapeutics, startup qui développe des molécules capables de traiter des tumeurs résistant aux radiothérapies et chimiothérapies. Des organismes de recherche propriétaires de leurs brevets – le CNRS, l’Institut Curie et l’Inserm –, ils ont reçu la liberté d’inventer et le droit de faire du transfert de technologies. Compétences complémentaires Complémentaires, Marie Dutreix et Jian Sheng Su, travaillent ensemble depuis plus de quinze ans. L’une est généticienne, spécialiste du métabolisme cellulaire de l’ADN, l’autre physicien, chimiste des molécules. Ils ont déposé leur premier brevet en 1991. Ils en sont au troisième : une famille de molécules, les siDNA, qu’on peut développer en chimiothérapie. « Nous nous intéressons à l’échec thérapeutique. Nous piégeons les complexes de molécules qui permettent aux cellules tumorales d’échapper à un traitement par radiothérapie », explique Marie Dutreix. Les molécules de la famille siDNA sont des mimétiques des lésions de l’ADN. L’ADN endommagé par un trai tement antitumoral est reconnu par un ensemble de fonctions cellulaires chargées de le réparer. Les siDNA bloquent leur action, ce qui empêche les cellules de résister au traitement. « On rentre ainsi dans la cellule un mimétique de l’action de la thérapie. A ce moment, elle absorbe tout et c’est l’attaque. En radiothérapie, l’administration de 60 mg de siDNA est équivalente à une irradiation 20 fois supérieure à celle couramment prescrite, l’effet étant très temporaire ce traitement est parfaitement supporté par les tissus sains », décrit Marie Dutreix avant d’ajouter : « Cette approche marche avec tous les types de modèles. » Un autre chercheur de l’Institut Curie, directeur de recherche à l’Inserm et associé à DNA Therapeutics, Lionel Larue, spécialiste du cancer de la peau a fourni un premier modèle de déve loppement sur lequel les chercheurs vont mettre à l’épreuve leurs concepts... Au stade des essais précliniques, DNA Therapeutics va déposer un dossier d’accréditation auprès de l’Afssaps pour les phases I et II. En partenariat avec l’Ecole vétérinaire de MaisonsAlfort, des essais cliniques sont réalisés sur des chiens atteints de tumeurs que l’on ne sait pas soigner. DNA Therapeutics s’est vu décerner de nombreux prix : jeune entreprise émergeante de l’Anvar en 2004, second prix du concours national d’aide à la création d’entreprises innovantes en 2005 et prix de l’innovation en s ciences de la vie d’Inserm-Transfert en 2006. Cette biotech, dont le projet a été retenu par le pôle Medicen santé, a reçu en outre des financements de l’Etat et fait partie des laboratoire incubés par l’Université Paris Sud et le Génopole. ■ Thérèse bouveret f i c h e d 'i d e n t i t é Lieu : Evry création : mai 2006 financement : 400 000 euros du ministère de la Recherche et d’Oséo-Anvar Spécialité : Développement de molécules anticancéreuses. effectif : 8 personnes contact : 06 24 75 32 39 ; e-mail : [email protected] WEB : http:// www.dna-therapeutics.com Levées de fonds : - Vertex (Etats-Unis) vient de lever en bourse 300 millions de dollars par émission de nouvelles actions. - Alvine (Etats-Unis) a reçu 21 millions de dollars d’un pool de fonds d’investissement mené par Sofinnova. - Anthera (Etats-Unis) lève 36 millions de dollars dans un second round de financement conduit par VantagePoint Ventures. - Amicus (Etats-Unis) lève 60 millions de dol lars lors d’un troisième tour de table. - Auxilium (Etats-Unis) obtient 46,8 millions de dollars par placement privé auprès d’un pool de fonds. - Biovitrum (Suède) s’introduit à la Bourse de Stockholm sans levée de fonds pour le moment. Intercell vient de vendre à Wyeth une licence non exclusive d‘exploitation de lIC31, un adjuvant de synthèse utilisé en accompagnement d‘antiinfectieux. Intercell pour rait recevoir 77 millions de dollars d‘acompte de la major du médicament. Introgen Therapeutix vient d‘annoncer un accord avec la FDA au terme duquel son biomar queur moléculaire serait associé aux essais théra peutiques du traitement anti-cancéreux Advexin. Le britannique Evotec renonce à poursuivre le développement de lEVT 301, une substance antiAlzheimer, en raison d’effets secondaire indé sirables mis en évidence dans les essais de phase 1. La 4e édition du concours Creacc Ile-de-France d‘aide aux créateurs d‘entreprises de la Netéconomie a décerné son prix « création au féminin » à Madame Vida Chams, dirigeante de Uki Hora, firme qui propose en ligne des produits de soins anti-âge à base d‘actifs de pomme. Biotech.info - Numéro 326 | Page 3 Re c h e r c h e Coup d’envoi des médicaments is génétiquements modifiés Le premier médicament issu de bétail génétiquement modifié a obtenu cet été son autorisation de mise sur le marché européen. C’est un anticoagulant extrait du lait de chèvres transgéniques qui a réussi à franchir l’obstacle des nombreuses réticences administratives et populaires. Une histoire à rebondissements qui consacre les biotech nologies et ouvre la porte à un nouveau type de thérapeutiques. L es dirigeants de la société américaine GTC Biopharmaceutics se frottent les mains. Et avec eux, tous ceux qui avaient continué de parier, envers et contre tout, sur les usines pharmaceutiques à quatre pattes. Car ça y est : le premier médicament issu d’animaux transgéniques a vu le jour. L’Agence européenne pour le médicament lui a donné son feu vert dans le courant de l’été. Baptisé ATryn, il s’agit d’un anticoagulant extrait du lait de chèvres transgéniques. L’affaire n’était pourtant pas gagnée et, face aux réticences administratives et populaires, nombre d’acteurs avaient abandonné l’idée, craignant que les retours sur investissements se fassent toujours attendre. Même à Framingham, le fief de GTC Biopharmaceutics, dans le Massachusetts, on a connu les sueurs froides. En février dernier, le titre de la société avait même chuté de moitié quand l’EMEA (pour European Medicine Agency) avait rendu un avis défavorable sur le dossier de l’ATryn. Il faut dire que les protéines humaines fabriquées dans le lait d’animaux génétiquement modifiés posent question. Une protéine anticoagulante insérée dans le génome de chèvre Pour obtenir l’ATryn – une version recombinée de l’anti thrombine humaine, protéine plasmatique naturelle aux propriétés anticoagulantes et anti-inflammatoires –, les chercheurs de GTC ont d’abord inséré le gène de la protéine humaine dans le génome de chèvre. En plaçant le gène humain juste derrière un promoteur de protéines du lait, ils ont dirigé l’expression de la protéine humaine dans les glandes mammaires de l’animal. Il ne restait plus qu’à On peut envisager bientôt des poules transgéniques capables de fabriquer des protéines thérapeutiques dans leurs oeufs. Page | Biotech.info - Numéro 326 - traire les chèvres génétiquement modifiées pour extraire de leur lait le précieux médicament. Or, le lait n’est pas toujours exempt d’agents dangereux pour l’homme. Inquiétudes des législateurs Contre toute attente, ce n’est pourtant pas sur ce point qu’avait tiqué l’EMEA. Les législateurs s’inquiétaient plutôt de l’hypothétique pouvoir immunogène de l’ATryn. Les protéines humanisées, produites dans le lait des animaux, ne sont en effet pas identiques à l’original humain. Si la chaîne d’acides aminés d’une protéine humanisée (tout comme son repliement, qui confère à la protéine ses propriétés) est exactement superposable à celle d’une protéine humaine, ce n’est toutefois pas le cas des sucres ajoutés lors des dernières étapes cellulaires de fabrication des protéines. Ces profils de glycosylation différents n’altèrent pas le fonctionnement des protéines mais peuvent se révéler allergisants. Les vaches, les brebis et les chèvres, bioréacteurs favoris, sont même particulièrement concernées par ce problème. Dans la panoplie de sucres que leurs cellules ajoutent aux protéines, se trouve l’acide N-glycolyneuramidique (NGNA). Or, ce dernier est totalement absent chez l’homme. En théorie, le système immunitaire humain pourrait donc le reconnaître comme un élément étranger à éliminer. Dans le cas d’une antithrombine, cela pourrait même conduire à des embolies. Exit le pouvoir thérapeutique du médicament transgénique. Seuls les lapins et les poulets, autres chouchous des biotechnologues, produisent des sucres très proches des oligosaccharides humains. Mais les lapines ne fabriquent pas suffisamment de lait pour être vraiment rentables. Quant aux poules, un obstacle de taille demeurait encore pour diriger efficacement leur transgenèse. Obstacle récemment levé par la société Origen Therapeutics, aux Etats-Unis, qui a mis au point une technique innovante et promet de favoriser la fabrication de protéines humaines dans les œufs. Cette nouvelle technique de transgenèse du poulet se fonde sur la modification des cellules germinales primordiales. Précurseurs des spermatozoïdes et des ovovocytes, ces cellules appa BOURSE ssus d’animaux raissent au cours du développement de l’embryon. Désormais, on peut les isoler, les cultiver et modifier leur génome sans qu’elles perdent leurs caractéristiques de cellules germinales primordiales. De quoi envisager des poules transgéniques qui fabriqueront des protéines thérapeutiques dans leurs œufs. Une victoire saluée par le Nasdaq Quant à GTC Biopharmaceutics, avec un produit fini dans ses coffres et des essais cliniques réussis, elle ne pouvait se ranger à l’avis négatif de l’Agence européenne pour le médicament. Dans le courant de l’année, elle fit appel de la décision défavorable donnée par cette institution. Elle parvint alors à renverser la situation : le 1 er juin, le Comité pour les produits médicinaux pour une utilisation humaine rendait un avis favo rable. Et le 2 août dernier, la Commission européenne autorisait la mise sur le marché de l’ATryn. Une victoire qui n’a pas échappé aux habitués du Nasdaq. Malgré la période estivale, le titre de la société a doublé dans la journée. Géraldine Magnan D es animau x transg é niques . . . mais aussi des plantes La firme Icon Genetics, qui a été achetée en janvier par Bayer, est l’une des sociétés phares du secteur de la production de médicaments dans les plantes. Icon Genetics dispose d’un portefeuille d’une quarantaine de brevets et a déjà conclu des accords avec bon nombre de sociétés. Avec cet achat, Bayer affirme clairement sa stratégie. L’industriel s’intéresse de près au « plant-made pharmaceuticals » (PMP). L’utilisation de « plantes-usines » pour produire les médicaments issus des biotechnologies semble en effet une solution susceptible de réduire considérablement les coûts de ces nouvelles thérapeutiques. Plusieurs grandes entreprises suivent désormais de près ces stratégies. En 2005, Bayer a d’ailleurs multiplié les accords de collaboration, avec Icon Genetics bien entendu, mais également avec le québécois Médicago ou encore avec le français LemnaGene. HG Genentec h L’action Genentech a perdu 4,3 % lundi tombant à 78,5 dollars sur le NYSE. A l’origine de ce petit plongeon, de nouvelles questions de la FDA sur le dossier d’enregistrement de l’Avastin dans le cancer du sein métastasé. La FDA demande des compléments d’information sur l’efficacité et la sécurité du produit dans cette indication, notamment en terme de durée de vie sans progression de la maladie. Genentech prévoit de répondre aux demandes de la FDA mi-2007. Et l’enregistrement du produit n’interviendra pas avant le début 2008, soit un retard d’un an par rapport aux prévisions. Malgré cette mauvaise nouvelle, les analystes ont estimé qu’il ne s’agissait que d’un incident mineur. Il faut dire que David Witzke, analyste pour la Bank of America, prévoit un chiffre d’affaires 2007 de 2,3 milliards de dollars pour l’Avastin dans sa première indication : le cancer colorectal. CZ STallergènes Stallergènes a publié mardi ses résultats du 1er semestre 2006. Le chiffre d’affaires ressort en progression de 14 % à 64,2 millions d’euros, alors que le résultat net augmente de 7 % à 7,7 millions d’euros. Le spécialiste de l’immunothérapie allergénique prévoit une croissance moins vive au second semestre avec un taux annuel qui devrait toutefois être supérieur à 10 %. Côté résultat, la progression est impactée négativement par le très fort accroissement des dépenses de R&D (+ 36 %). 2007 sera un véritable enjeu pour Stallergènes puisque la société prépare le lancement de son comprimé d’allergènes Oralair Graminés sur son premier marché : l’Allemagne. Les marchés financiers ont bien accueilli ces résultats et l’action a progressé de 1,86 % mercredi. CZ ILS BOUGENT AP-Hp Inattendu : Rose-Marie Van Lerberghe quittera son poste de directrice générale de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Elle prendra les rênes du groupe Medidep, qui gère des établissements pour personnes âgées dépendantes. Biomérieux Jean-Luc Bélingard, président du groupe Ipsen, est nommé administrateur de Biomérieux. Il est aussi PDG d’Ipsen, administrateur des américains Laboratory Co et Applera et du français Nicox. Biotech.info - Numéro 326 | Page EN BREF Selon l’équipe de recherche de la société Panacea Pharmaceuticals (Gaithersburg, Maryland), le taux sérique de la pro téine asparaginyl bétahydroxylase (HAAH) pour rait être un bien meilleur indicateur du risque de survenue d’un cancer de la prostate que le taux de PSA actuellement utilisé. Certaines enzymes micro biennes du sol seraient capables de dégrader la forme pathogène de la protéine prion, impliquée dans les encéphalites spongiformes transmis sibles. D’après les travaux d’une équipe du CRNS de l’Université de Lyon 1, la pollution serait donc limitée lors de l’enfouissement des carcasses animales dans le sol. (« Environnemental Science & Technology », online 11 septembre) L’encéphalite herpétique est une maladie infec tieuse qui n’atteint qu’une faible proportion des personnes contaminées par le virus HSV-1. Des chercheurs français viennent de montrer qu’une prédisposition génétique de type mendélienne serait impliquée. (« Science » online 14 septembre) La combinaison d’une douzaine de biomar queurs de type très divers (immunitaire, cardio vasculaire, métabolique, endocrine…) permettrait de prédire la morbidité et la mortalité chez les personnes âgées de 70 à 79 ans. (« PNAS » online, 18-22 septembre) Le NIH vient de donner un nouvel élan à son KnockOut Mouse Project (KOMP) qui vise à étudier l’inactivation sélective d’un tiers des gènes de la souris. Quatre centres de recherche ont été choisis pour se partager un budget de 50 millions d’euros sur 5 ans pour créer de nouvelles lignées de cellules et de souris. Page 6 | Biotech.info - Numéro 326 - technologie Les podcasts dissèquent la science Adieu horaires et fréquences, les podcasts sont en train de révolutionner notre relation à la radio. Cette innovation profite aussi à la science. Explications. V ous vous levez trop tard pour écouter la revue de presse de 7 heures ? Vous auriez aimé réécouter votre chronique scientifique préférée ? Vous regrettez de ne pas trouver le temps de consulter les revues scientifiques généralistes ? Réjouissez-vous, le podcast va vous simplifier la vie ! Issu d’un néologisme anglais, ce terme rassemble les mots iPod, le célèbre baladeur MP3 d’Apple, et broadcast. En français, on préfère dire baladodiffusion. Pas besoin d’être un fou d’informatique pour comprendre qu’il s’agit d’une révolution médiatique. Pour cela, il faut disposer d’un ordinateur, d’une connexion Internet et éventuellement d’un baladeur numérique. Le podcasting consiste à s’abonner à un programme audio qui sera mis à jour automatiquement sur votre ordinateur, et ensuite transférable en un clic sur votre MP3. Libre à vous de l’écouter où et quand bon vous semble ! Si 2005 a vu l’éclosion de millions de blogs sur la Toile, 2006 est sans conteste l’année du podcasting. Les grands médias ne s’y sont pas trompés et très vite ont proposé un catalogue de podcasts très vaste. Les particuliers s’y sont mis aussi, puisque aujourd’hui n’importe qui peut créer son propre podcast grâce à un petit logiciel très facile d’emploi. Pour s’abonner à un podcast ? Rien de plus simple, il suffit de passer par un portail spécialisé, comme le célèbre logi- ciel de musique iTunes (qui marche aussi bien sur Mac que sur PC) ou Podemus, ou bien se rendre directement sur le site web hébergeant le programme. Profitez-en, aujourd’hui, ils sont encore quasiment tous gratuits. Un des tout premiers podcasts scien tifiques est né à la fin de l’été 2004 : « Science@nasa » diffuse des informations sur le programme spatial amé ricain. Puis les grands médias américains s’y sont mis, et c’est ainsi que, très vite, la célèbre émission de la radio publique américaine « Friday Science » est rentrée dans top 100 des podcasts les plus écoutés dans le monde. Au départ, l’essentiel des podcasts scientifiques était réalisé par des étudiants ou des particuliers. Puis le monde de l’édition scientifique a réalisé l’ampleur du phénomène. Depuis l’automne dernier, « Nature » propose à son tour son podcast : il s’agit du sommaire de la semaine agrémenté de quelques interviews des auteurs des papiers les plus intéressants. Depuis, chaque semaine voit arriver un flot de nouveaux podcasts scientifiques. « The Lancet », « The New England Journal of Medicine », « Jama »… toutes les revues s’y sont mises. Une heure à perdre dans les embouteillages ou à préparer vos gels d’électrophorèse ? P e n s e z p o d c a s t ! ■ é m i l i e g i l l e t Pour en savoir plus : consultez l‘article Are you listening ? , « The Scientist », juin 2006. principaux podcast d‘actualité scientifique et technologique Nom / diffuseur Périodicité Adresse Contenu Nature / Revue Nature Tous les jeudis www.nature.com/nature/ podcast/index.html Interview de scientifiques autour du sommaire et des actualités de la semaine. Science Podcast Science/AAAS Tous les vendredis www.sciencemag.org/ about/podcast.dtl Interview de scientifiques autour du sommaire et des actualités de la semaine. MicrobeWorld Radio / American Society of Microbiology Tous les jours http://feeds.feedsburner. com/microbeworld Une minute trente d’actualité dans le domaine de la microbiologie. Gencast /Genetic Engineering News Tous les jeudis www.genengnews.com/ genCasts.aspx Interview en anglais de chercheurs dans le secteur des biotechs, actualités de la semaine. Science Frictions / France Culture et Le Monde Tous les samedis www.radiofrance.fr/chaines/ franceculture2/emissions/ science_frictions/index.php Débat autour d’une question scientifique avec de nombreux invités, animé par les journalistes du “Monde” FS Hebdo / Futura Sciences Tous les mardis http://podcasting.futurasciences.com/podcast.xml L’actualité scientifique et technologique par l’un des meilleurs sites français de vulgarisation. technologie Médicaments et prévention du diabète de type 2 En France, plus de 2 millions de personnes présentent un diabète de type 2. Cette maladie survient souvent tardivement, liée à un surpoids, de l’hypertension ou du cholestérol. À l’occasion de la 42e réunion de l’Association européenne pour l’étude du diabète, plusieurs études ont été présentées sur des essais évaluant l’efficacité de médicaments en vente dans la réduction du risque de développer un tel diabète. Un premier volet de l’essai Dream, publié en ligne le 15 septembre par « The Lancet », révèle qu’après trois ans d’une prise quotidienne de 8 mg de rosiglitazone (de la famille des glitazones, des agonistes des récepteurs PPAR gamma), la proportion de nouveaux cas de diabète était de 11,6 % contre 26 % dans le groupe placebo. Mais la fréquence des insuffisances cardiaques est aussi plus faible dans ce dernier groupe. Le même jour, le « New England Journal of Medicine » présentait la deuxième partie de l’essai : au cours d’un suivi de trois ans, les auteurs n’ont observé aucune diminution significative de l’incidence de ce diabète dans le groupe traité avec du ramipril. Mais un effet bénéfique sur la normalisation de la glycémie a été constaté. EG Cancer : succès d’un vaccin recombinant En collaboration avec des équipes allemandes et américaines, la société Therion Biologics présente les premiers résultats cliniques de son vaccin recombinant contre le cancer, basé sur l’antigène NY-ESO-1 que l’on retrouve dans un nombre important de tumeurs cancéreuses. Deux stratégies ont été testées : l’injection d’antigène recombinant seul ou bien d’un vecteur viral de type fowlpox porteur de la séquence de NY-ESO-1. Ces deux combinaisons ont permis d’induire une réponse immunitaire humorale mais aussi cellulaire spécifique chez la plupart des 36 patients vaccinés. Chez certains, présentant un mélanome, il semble que cette vaccination ait permis de ralentir la progression tumorale. (« PNAS » online 18-22 septembre) EG Le peuplier décodé ! C’est une première mondiale réalisée par un consortium international rassemblant une centaine de chercheurs : la publication de la séquence complète du génome de l’arbre Populus trichocarpa. Le peuplier commun, dont la valeur économique et l’intérêt environnemental n’est plus à prouver, dévoile une partie de sa structure génétique. Si le peuplier a été choisi, c’est aussi à cause de la taille modeste de son génome (1,6 fois celui d’Arabidopsis thaliana, la référence végétale), sa croissance rapide et sa manipulation expérimentale aisée. Plus de 40 000 gènes ont été inventoriés. Les principales différences observées par rapport à A. thaliana portent sur des gènes engagés dans la croissance, le transport métabolique, la synthèse de la paroi cellulaire et la résistance aux maladies. D’autre part, une centaine de gènes impliqués dans la synthèse de composants tels que la cellulose et la lignine ont été identifiés. Les généticiens souhaitent maintenant s’attaquer aux génomes d’autres essences très exploitées, comme le chêne et l’eucalyptus. (« Science », 15 septembre) EG Chimiothérapie à la carte La recherche translationnelle consiste en un transfert rapide des connaissances vers des applications diagnostiques et thérapeutiques. En clair : que les découvertes des chercheurs servent au mieux les malades. C’est sur ce terrain que des chercheurs de l’Institut Gustave Roussy se sont illustrés. L’équipe de Jean-Charles Soria vient de mettre au point un test simple et peu coûteux permettant de prédire le bénéfice d’une chimiothérapie adjuvante pour les personnes atteintes d’un cancer bronchique non à petites cellules dès le début de la prise en charge chirurgicale (soit 20 à 30 % des cancers du poumon diagnostiqués chaque année). Ce test est basé sur le niveau d’expression de la protéine ERCC1, dont on sait qu’elle peut « détacher » les molécules de cisplatine de leur cible, l’ADN. Chez les patients présentant un fort taux d’ERCC1, la chimiothérapie classique risque de ne pas être efficace. (« NEJM », 7 septembre) EG EN BREF Une équipe du Karolinska Institute, à Stockholm (Suède), vient de montrer comment les mastocytes, impli qués dans la libération d’histamine lors d’une réaction allergique, interviennent aussi dans des pathologies comme le psoriasis ou le cancer où elles participent à un état d’inflammation chronique. (« JCI » online, 8 septembre) La tisane à base de feuilles de Quassia est un remède utilisé par les populations guyanaises pour lutter contre les fièvres paludéennes. Des chercheurs de l’IRD, du CNRS, et du Muséum d’histoire naturelle vien nent tout juste d’isoler l’un des principes actifs de cette plante. (« Journal of Ethnopharmacology », sous presse) Chez les moutons, les rétrovirus endogènes de la classe Jaagsieke (ou enJSRV) seraient indis pensables aux premières étapes de la gestation. Sans eux, le développe ment du placenta serait sérieusement compro mis. (« PNAS », 11 sep tembre) Deux équipes Inserm viennent de mettre au point un nouveau test de dépistage prénatal de la mucoviscidose. Basé sur l’analyse de quelques cellules fœtales circulant dans le sang maternel, il est sans danger pour la mère et le fœtus. (« Prenatal Diagnosis », online juillet) La bactérie Ralstonia eutrophia est capable de stocker de l’énergie sous forme de molécules semblables à du plas tique, les polyhydroxyal kanoates (ou PHAs) puis de les dégrader pour s’en nourrir. Le séquençage de son génome révèle les gènes impliqués dans la synthèse de ces bioplastiques. (« Nature Biotechnology », octobre) Biotech.info - Numéro 326 | Page 7 É T U D E http://www.paris-region.com/ outils/prix_bio_2.asp. Le prix Paris Bio, créé en 2004 à l‘initiative de l‘Agence régionale de développement, vise à valoriser les projets collaboratifs dans le domaine des sciences du vivant. Le Prix 2006 récompense un projet mené en partenariat entre une entreprise de biotechnologie francilienne et une entreprise ou un laboratoire de recherche nord-américain dans le domaine de l‘oncologie. Le lauréat, récompensé le 25 octobre lors d‘Eurobio (du 25 au 27 octobre, au Palais des congrès, Porte Maillot à Paris), sera doté de 50 000 euros. NLJ rendez-vous Les 27 et 28 septembre, Du 25 au 27 octobre, rencontres Matériaux Innovants et Procédés Associés à Toulon ; www.salonmateriauxpaca.net/ Du 4 au 5 octobre, aura lieu le 6e forum biotech. des investisseurs européens à Zurich (Suisse). Il réunit chaque année plus de 400 industriels et laboratoires en recherche de parte le Palais des congrès, à Paris, accueillera Eurobio. Le Prix Paris Bio y sera remis, le 25 octobre. En marge de ce 10e Carrefour européen des biotech., le 1er symposium Genopole se concentrera, le 24, sur la bioproduction. www.genopole.fr/bioproduction www.eurobio2006.com nariats, d’acquisitions ou de fonds. www.sachsforum.com Le 6 octobre, à Grenoble, le Biocluster tran salpin organise l’European bioalpine convention. L’événement rassemblera les acteurs européens de l’industrie et de la recherche autour d’une problématique commune, les neurosciences. www.bioalpineconvention.com/ Du 8 au 10 octobre 2006, BioPartnering Europe (BPE) tiendra son 14e congrès annuel à Londres. Il présentera 130 sociétés. La session d’ouverture sera consacrée aux conséquences des récents investissements des big pharma dans la biotech. http://www.techvision.com/bpe/ www.paris-region.com/outils/ prix_bio_2.as Du 6 au 8 novembre se tiendra à Dusseldorf, en Allemagne, le 12e congrès international Bio-Europe 2006. http://www.ebdgroup.com /bioeurope/ Du 8 au 10 novembre les Journées internationales de biologie auront lieu au Cnit, Paris-La Défense. A noter : des conférences scientifiques dès le 7 novembre. Biotech Info y propose un « café scientifique » sur nanotechnologies et médecine personnalisée. www.jib-sdbio.fr ✁ Biotech.Info est incubé à Paris Biotech Santé Perspectives florissantes pour le marché de l‘imagerie médicale Alcimed, société d’études et de conseil pour les industries de santé, vient de publier ses données et perspectives sur le marché français des outils d’imagerie médicale et des prestations informatiques associées. Ce créneau est très dynamique : en deux ans, le parc d’appareils de tomographie à émission de positons (TEP) (44 unités) et d’IRM (333 unités) a doublé. Principaux acteurs à se partager le marché : Kodak, Fuji et Agfa, GE, Siemens et Philips, mais aussi Vepro ou Global Imaging Online. Le potentiel reste en France important : si 30 % des grands centres hospitaliers sont pourvus de ces systèmes d’imagerie de dernière génération, seuls 5 % des hôpitaux et cliniques possèdent en propre leurs systèmes PACS. L’attractivité du marché hospitalier français se caractérise aussi par une tendance de plus en plus marquée pour les grands projets d’ « infrastructure imagerie » multisites : la Lorraine consacrera ainsi 4,5 millions d’euros à une plate-forme mutualisée permettant l’archivage et la diffusion des images à partir de serveurs centralisés. Numérisés et stockés à l’avenir dans des dossiers de patients individuels, ces systèmes en ligne sont aussi essentiels pour le développement de la télémédecine. « Un marché florissant mais particulièrement concurrentiel », conclut David Bariau, responsable de la Business Unit Biotechnologies et Innovations chez Alcimed. MV Une publication de BiotechInfo Diffusion Sarl Rédaction : 24, rue du Faubourg-Saint-Jacques 75014 Paris Tél. : + 33 1 53 10 53 32 Rédactrice en chef :Hélène Guyot - [email protected] ou [email protected] Secrétaire de rédaction : Fabienne Riou Service abonnements et commercial : Hélène Rochereuil - [email protected] Responsable commerciale : Anna Zagroun - [email protected] Prix de l’abonnement France 2006 : - 1 an (44 numéros) : 600 € TTC, - 6 mois (22 numéros) : 320 € TTC (TVA 2,10 %). Etranger : nous consulter BiotechInfo Diffusion Sarl. Gérante : Hélène Guyot - [email protected] Dépôt légal 3e trimestre 2005 - Editeur : BiotechInfo Diffusion Sarl (principale actionnaire : Hélène Guyot). Siège social : 24, rue du Faubourg Saint Jacques 75014 Paris. Sarl au capital de 20 000 euros. 484 115 191 RCS Paris. Directrice de la publication : Hélène Guyot. Imprimé par Dupli-Print, 2, rue Descartes 95330 Domont. Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse : 0601 I 78859. N° ISSN : 1294 - 2537. Toute reproduction intégrale ou partielle des pages publiées dans la présente publication est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.1225 du code de la propriété intellectuelle. Il en est de même pour la traduc‑ tion, l’adaptation et la reproduction sur tous les supports, y compris électroniques. Bulletin d’abonnement professionnel à renvoyer à : BiotechInfo - 24, rue du Faubourg-Saint-Jacques - 75014 PARIS Je souhaite recevoir Biotech.info Je m’abonne pour : ❏ 1 an : 44 numéros au prix de 600 € TTC * ❏ 6 mois : 22 numéros au prix de 320 € TTC* Tarif spécial Recherche Publique - Universitaire ❏ 1 an : 44 numéros au prix de 370 € TTC* ❏ Je joins le paiement correspondant par chèque à l’ordre de BiotechInfo diffusion (Merci de m’envoyer une facture acquittée) ❏ Je préfère régler à réception de facture. *TVA 2,1% Offre valable en France métropolitaine jusqu’au 31/12/2006. Société........................................................................... Nom................................................................................ Prénom.............................................................................................. Fonction............................................................................................. Service............................................................................................... Adresse. ............................................................................................ (Précisez B.P. et cedex s’il y a lieu) ............................................................................................................ Ville....................................................................... CODE POSTAL E-Mail................................................................................................. Tél. ( ) Fax ( ) Les informations demandées ici sont indispensables au traitement de votre abonnement. Conformément à la loi «‑Informatique et Libertés‑» du 6/01/78, vous pouvez accéder aux informations vous concernant, les rectifier et vous opposer à leur transmission éventuelle en écrivant au Service Diffusion. L’imputation des frais d’abonnement au budget de formation permanente de votre entreprise est possible sous réserve des conditions édictées par la circulaire 471 du 17/08/1989 dont, sur demande, une copie peut être mise à votre disposition. 2CBT le lien de la semaine
Documents pareils
Lettre BiotechInfo 3.0
Ville des Biotechnologies Roses
Le Professeur Huimin Zhao de l’Université d’Illinois à Urbana-Champaign
était l’invité d’honneur de la demi-journée consacrée à la « Biologie
du Futur » dans le cadr...