Biographie - Collège Georges Brassens
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Biographie - Collège Georges Brassens
George Orwell, de son vrai nom Eric Arthur Blair, est un écrivain anglais né le 25 juin 1903 à Motihari, Inde britannique et mort le 21 janvier 1950 à Londres. Son œuvre porte la marque de ses engagements, qui trouvent eux-mêmes pour une large part leur source dans l'expérience personnelle de l'auteur : contre l'impérialisme britannique, après son engagement de jeunesse comme représentant des forces de l'ordre colonial en Birmanie ; pour la justice sociale et le socialisme, après avoir observé et partagé les conditions d'existence des classes laborieuses à Londres et à Paris ; contre les totalitarismes nazi et soviétique, après sa participation à la guerre d'Espagne. Témoin de son époque, Orwell est dans les années 1930 et 1940 chroniqueur, critique littéraire et romancier. De cette production variée, les deux œuvres au succès le plus durable sont deux textes publiés après la Seconde Guerre mondiale : La Ferme des animaux et surtout 1984, roman dans lequel il crée le concept de Big Brother, depuis passé dans le langage courant de la critique des techniques modernes de surveillance. L'adjectif « orwellien » est également fréquemment utilisé en référence à l'univers totalitaire imaginé par l'écrivain anglais. Biographie Une éducation anglaise Chapelle du collège d'Eton. Eric Arthur Blair naît le 25 juin 1903 à Motihari (ancienne Présidence du Bengale et actuel Bihar), dans une famille appartenant à la moyenne bourgeoisie anglaise[1]. Il est le fils de Richard Walmesley Blair, un fonctionnaire de l'administration des Indes chargé de la Régie de l'opium (le commerce de l'opium, essentiellement en direction de la Chine, est à l'époque un monopole d'État) et d'Ida Mabel Blair. Il a deux sœurs, Marjorie (l'aînée) et Avril (la cadette). Il retourne en Angleterre en 1904[2] en compagnie de sa mère et de sa sœur. Éric ne revoit son père qu'en 1907, lors d'une permission de trois mois accordée à ce dernier, qui ne rejoint définitivement sa famille qu'en 1911, après sa mise en retraite. À cette époque, le jeune Eric Blair est déjà pensionnaire de la preparatory school[3] de St Cyprien, qui lui inspire bien plus tard, dans les années 1946-1947, un récit, qu'il présente comme autobiographique, publié seulement après sa mort : Such, Such were the Joys. Il y décrit quel « épouvantable cauchemar[4] » furent pour lui ces années d'internat[5]. Éric Blair est néanmoins un élève brillant et travailleur (il passe auprès de ses camarades pour un « intellectuel[6] »), que ses maîtres motivent en lui rappelant que c'est à une bourse qu'il doit son admission à St Cyprien. Signe de son excellence scolaire, Blair obtient une bourse au collège d'Eton, la plus réputée des public schools, où il étudie de 1917 à 1921. Orwell garde un assez bon souvenir de ces années, durant lesquelles il travaille peu, passant graduellement du statut d'élève brillant à celui d'élève médiocre, et faisant montre d'un tempérament volontiers rebelle (rébellion qui semble-t-il n'est aucunement liée à des revendications d'ordre politique ou idéologique). À cette époque, il a deux ambitions : devenir un écrivain célèbre (il écrit des nouvelles et des poèmes – médiocres[7] – dans une revue du college), et retourner en Orient, qu'il connaît surtout par l'intermédiaire des souvenirs de sa mère. Au service de l'Empire La (relative) prospérité de la famille Blair est étroitement liée à l'impérialisme britannique : outre son père, on peut citer l'arrière-grand-père paternel du futur George Orwell (propriétaire d'esclaves en Jamaïque) ou encore son grand-père maternel (marchand de teck en Birmanie). Aussi, même s'il s'agit d'une peu glorieuse conclusion à une scolarité effectuée dans d'aussi prestigieux établissements, est-ce donc tout naturellement que le jeune Eric Blair endosse l'uniforme et retourne aux Indes en 1922 pour devenir sergent dans la police impériale en Birmanie. La situation sur place est à ce moment, sinon toujours explosive, du moins souvent tendue[8] entre les Birmans et leurs colonisateurs : le nationalisme birman prend alors son essor, marqué par plusieurs mouvements de grève, en général violemment réprimés[9]. La mission des Britanniques est, selon le mot d'un ancien gouverneur adjoint de Birmanie, de « faire régner la loi et l'ordre dans des régions barbares »[10]. Orwell qualifie plus tard son temps de service comme ayant consisté en « cinq années d'ennui au son des clairons »[11]. Après avoir effectué ses neuf mois réglementaires à l'école d'entraînement de la police, il connaît six lieux d'affectation différents, en général peu reluisants (notamment Moulmein). Il laisse l'image d'un grand jeune homme taciturne et solitaire, occupant la majeure partie de son temps libre à la lecture. Parmi les anecdotes concernant cette période, il aurait un jour assisté à une exécution capitale, ce qui lui inspire l'essai Une pendaison, « son premier écrit qui témoigne d'un style distinctif et du talent d'Orwell »[12]. On ne connaît pas non plus avec certitude le détail de l'évolution intérieure qui le fait passer de l'ennui au dégoût de sa fonction comme rouage de l'administration coloniale. Mais il est permis de penser que ces propos de Flory, l'antihéros de Une histoire birmane, ne doivent pas être très éloignés de ce que pense le fonctionnaire de police Eric Blair vers 1927 : « Le fonctionnaire maintient le Birman à terre pendant que l'homme d'affaires lui fait les poches[13]. » Quoi qu'il en soit, à la fin de l'année 1927, il jette l'éponge : arguant de raisons de santé (sur lesquelles nous ne savons rien), il rentre en Angleterre et donne sa démission. Il annonce alors à sa famille qu'il a décidé de se consacrer à l'écriture. Tout au long des vingt-deux ans qu'il lui reste à vivre, il reste un ennemi déclaré de l'impérialisme britannique. Des débuts d'écrivain difficiles Eric Blair semble n'avoir guère eu de dons particuliers pour l'écriture, si l'on en croit le témoignage de ceux qu'il fréquente à l'époque[14] : il travaille donc d'arrache-pied, écrit poèmes sur nouvelles et multiplie les ébauches de romans. En parallèle, à l'automne 1927, il explore les bas-fonds londoniens, enquêtant sur les conditions de vie des plus démunis, les suit sur les routes et dans les sinistres asiles de nuit : il espère en tirer la matière d'un ouvrage sur les conditions de vie des pauvres. Il tente par là d'exorciser la culpabilité qui le ronge d'avoir « été l'exécutant d'un système d'exploitation et d'oppression[15] » en Birmanie. Au printemps 1928, il décide d'aller s'installer à Paris (où vit l'une de ses tantes) pour écrire. Il y reste dix-huit mois, au cours desquels nous ne savons pas grand-chose de sa vie[16], si ce n'est qu'à l'automne 1929, à court d'argent et après avoir donné quelques leçons d'anglais, il fait la plonge durant quelques semaines dans un hôtel de luxe de la rue de Rivoli. Durant cette période, il publie épisodiquement des articles dans des journaux communistes (tel que Monde, revue fondée et dirigée par Henri Barbusse[17]). De la quasi-totalité de ses écrits de cette période, il ne reste rien. Il retourne en Angleterre en décembre 1929, juste à temps pour passer les fêtes de Noël avec sa famille. Fauché, n'ayant rien publié de prometteur, sa santé mise à mal par une pneumonie contractée l'hiver précédent, l'équipée parisienne apparaît comme un fiasco intégral. Il reprend son exploration des bas-fonds de la société anglaise au printemps suivant, partageant la vie des vagabonds et des clochards, tantôt quelques jours, tantôt une semaine ou deux[18]. Mais il est contraint de mettre un terme à ses expéditions quelques mois plus tard : il n'a plus les moyens financiers de poursuivre ses vagabondages. Il se décide à accepter un poste d'enseignant dans une école privée, dans une petite ville où il s'ennuie (Hayes, dans le Middlesex). Il en profite pour achever Dans la Dèche à Paris et à Londres, qui paraît au début de l'année 1933[19]. C'est à cette occasion qu'il prend le pseudonyme de George Orwell[20]. Même si les critiques sont bonnes, les ventes sont médiocres. Qui plus est, l'éditeur d'Orwell (Victor Gollancz) craint le procès en diffamation pour Une histoire birmane dont la rédaction est achevée à l'automne 1934 et qui, pour cette raison, est tout d'abord publié aux ÉtatsUnis puis, avec quelques changements de noms, en Angleterre en 1935. À cette période, Orwell s'enthousiasme pour l'Ulysse de James Joyce et contracte une nouvelle pneumonie, qui l'oblige à abandonner sa charge d'enseignant (ou plutôt, qui l'en libère). À la rencontre du prolétariat À la fin de l'automne 1934, Orwell termine dans la douleur la rédaction de son deuxième roman, Une fille de pasteur, dont il se montre peu satisfait : « C'était une bonne idée, explique-t-il à un de ses correspondants, mais je crains de l'avoir complètement gâchée »[21]. Là encore, la précision des références à des lieux et des personnages réels fait craindre à Victor Gollancz que l'ouvrage ne soit poursuivi en diffamation. Il se décide toutefois à le publier, assorti de corrections mineures, au début de l'année 1935[22]. Entre temps, Orwell s'est installé à Londres, où il trouve un emploi à la librairie « Booklover's Corner », dans le quartier d'Hampstead, « qui était, et demeure, un quartier d'intellectuels (réels ou prétendus) »[23]. Il rencontre Eileen O'Shaugnessy, qu'il épouse en juin 1936. Orwell a auparavant publié un autre roman, « le dernier de ses livres consciemment "littéraires" », selon Bernard Crick[24], Et vive l'Aspidistra ! Il se rend aussi dans le nord de l'Angleterre où, pour honorer une commande que lui a passée Victor Gollancz, il étudie les conditions de vie des mineurs des régions industrielles. Il tire de ce reportage un livre, Le Quai de Wigan, qui sera publié alors qu'Orwell est en Espagne. Très polémique dans sa seconde partie, dans laquelle l'auteur analyse les raisons de l'échec de la gauche à gagner les classes laborieuses à la cause socialiste[25], il paraît avec une mise au point hostile de Victor Gollancz qui, initiateur du projet, se désolidarise de son aboutissement. Cette rencontre avec le prolétariat des régions minières marque surtout la « conversion[26] » d'Orwell à la cause socialiste. Celle-ci survient brutalement, comme une évidence, face au spectacle de l'injustice sociale et de la misère du prolétariat anglais[27]. Orwell en Espagne Fin 1936, alors que fait rage la Guerre d'Espagne qui met aux prises les républicains avec la tentative de coup d'État militaire menée par le « Caudillo » Francisco Franco, Orwell et son épouse rejoignent, par l’intermédiaire de l’Independent Labour Party (ILP), qui leur a remis des lettres de recommandation[28], les milices du POUM[29], après un bref détour par Paris, où Orwell rend visite à Henry Miller qui tente en vain de le dissuader de se rendre en Espagne. Orwell, à son arrivée à Barcelone, est fasciné par l'atmosphère qu'il y trouve : lui qui l'année précédente se désolait de ne pouvoir rompre la barrière de classe qui sépare le bourgeois qu'il est de ces prolétaires qu'il était allé rencontrer[30], empêchant toute rencontre véritable entre les uns et les autres, découvre une société dans laquelle cette barrière, à ce qu'il lui semble, est en train de s'effondrer. Les milices du POUM, notamment, dans lesquelles il est nommé instructeur (grâce à l'expérience acquise dans ce domaine lors de ses années birmanes), lui apparaissent comme étant « une sorte de microcosme de société sans classes »[31]. Après avoir passé quelque temps sur le front d'Aragon, Orwell retourne à Barcelone, où il participe aux « troubles de mai » qui opposent les forces révolutionnaires au gouvernement catalan et au PSUC[32] et qui verront la victoire de ces derniers[33]. Il retourne au front où il est blessé à la gorge. Démobilisé, contraint de quitter clandestinement l'Espagne pour ne pas être arrêté (le POUM, dénoncé comme un « parti fasciste » par la propagande du PSUC, est déclaré illégal le 16 juin 1937), Orwell et son épouse gagnent la France, d'où ils rejoignent l'Angleterre. Orwell, à son retour à Londres, est atterré par la manière dont les intellectuels de gauche (en particulier ceux qui appartiennent au Parti communiste ou en sont proches) rendent compte de ce qui se passe en Espagne, et notamment par les calomnies répandues sur le compte du POUM, systématiquement accusé d'être soit une organisation fasciste, soit une organisation manipulée par les fascistes : c'est dans l'optique de rétablir la vérité quant aux évènements dont il a été témoin qu'il entreprend alors de rédiger son Hommage à la Catalogne qu'il fait paraître, avec quelques difficultés, en avril 1938. À partir de ce moment, écrira-t-il en 1946, « tout ce [qu'il] a écrit de sérieux [...] a été écrit, directement ou indirectement, et jusque dans la moindre ligne, contre le totalitarisme et pour le socialisme démocratique »[34]. Dans cette perspective, il se décide à adhérer à l'ILP au mois de juin 1938, estimant que « le seul régime qui, à long terme, peut accorder la liberté de parole est un régime socialiste »[35]. Le patriotisme révolutionnaire Alors que la menace d'un nouveau conflit européen se fait de plus en plus précise, Orwell défend une position antiguerre et critique l'antifascisme des fronts populaires : cette guerre ne servirait, selon lui, qu'à renforcer les impérialismes européens, qui ont beau jeu de se présenter, face à la menace fasciste, comme des démocraties, alors qu'ils exploitent sans vergogne « six cents millions d'êtres humains privés de tous droits »[36]. Quelques mois plus tard, pourtant, il change radicalement de position sur le sujet : alors que le Parti communiste (qui appelait auparavant à la lutte contre les dictatures fascistes) se découvre pacifiste à la suite du Pacte germano-soviétique, Orwell découvre que, dans le fond, il a toujours été un patriote[37]. De ce fait, il s'éloigne « sur la pointe des pieds »[38] de l'ILP, qui persiste dans le pacifisme, et s'oppose à l'engagement dans le conflit. Contrariant le désir qu'il avait de s'engager dans l'armée, sa faible santé le fait réformer. Malgré celle-ci, il s'engage en 1940 dans la Home Guard (milice de volontaires organisée par l'État et créée dans le but de résister à l'invasion nazie dans le cas où les Allemands parviendraient à débarquer en Grande-Bretagne). Par ailleurs, en 1941, il est engagé comme producteur à la BBC, diffusant émissions culturelles et commentaires de guerre à destination des Indes[39]. Parallèlement à ces activités, Orwell envoie entre 1941 et 1946 seize articles (« Les Lettres de Londres ») à la revue américaine d'inspiration trotskiste Partisan Review[40]. En effet, le patriotisme dont il fait preuve depuis le début de la guerre ne lui a pas pour autant fait abandonner ses aspirations révolutionnaires. Bien au contraire, il estime que la victoire de la Grande-Bretagne sur les dictatures fascistes passera nécessairement par la révolution sociale en Angleterre, révolution dont il voit les signes avant-coureurs dans le mécontentement croissant des classes populaires face aux privations dues à l'état de guerre (qui ne frappent pas les couches supérieures de la société) et aux revers militaires de l'armée anglaise, revers causés selon lui par l'incurie des dirigeants militaires et politiques. De ce point de vue, la Home Guard lui apparaît comme étant ce peuple en armes qui renversera, au besoin par la force, le pouvoir en place avant de défaire les armées hitlériennes (il développe ces points de vue dans son essai intitulé Le Lion et la Licorne, qui parait en 1941 dans la collection « Searchlight », dont il est le cofondateur). En novembre 1943, Orwell démissionne de son poste à la BBC[41]. Il devient alors directeur des pages littéraires de l'hebdomadaire de la gauche travailliste The Tribune et entame la rédaction de La Ferme des animaux. Les dernières années Orwell achève l'écriture de La Ferme des animaux en février 1944. L'ouvrage ne paraît pourtant qu'un an plus tard, en août 1945. Entre-temps, le livre est refusé par quatre éditeurs[42] : la mise en cause radicale de l’URSS semble prématurée, à un moment où la guerre contre l'Allemagne hitlérienne n'est pas terminée. En 1945 toujours, Orwell, qui a démissionné de son poste au Tribune, devient envoyé spécial de The Observer en France et en Allemagne, où il est chargé de commenter la vie politique. Il est à Cologne, en mars, lorsqu'il apprend que sa femme, atteinte d'un cancer, vient de mourir. Il rentre à Londres et entame la rédaction de ce qui va devenir son œuvre la plus célèbre : 1984. En parallèle, à partir d'août 1945, il devient vice-président du « Freedom Defense Committee » (présidé par le poète anarchiste Herbert Read), qui s'est fixé pour tâche de « défendre les libertés fondamentales des individus et des organisations, et [de] venir en aide à ceux qui sont persécutés pour avoir exercé leurs droits à la liberté de s'exprimer, d'écrire et d'agir »[43]. Orwell soutient le comité jusqu'à sa dissolution en 1949. En cette même année 1949, il publie 1984, qu'il a achevé à la fin de l'année précédente. Il épouse en secondes noces Sonia Brownell le 13 octobre, alors que, gravement malade de la tuberculose, il a été admis le mois précédent à l'University College Hospital de Londres, où il prend des notes en vue d'un futur roman. Il meurt le 21 janvier 1950. Tombe d'Eric Arthur Blair près d'Abingdon. Orwell est enterré dans le petit cimetière de l'église de Sutton Courtenay, près d'Abingdon dans l'Oxfordshire, bien que n'ayant aucun lien avec ce village. Il a pourtant laissé comme instructions : « Après ma mort, je ne veux pas être brûlé. Je veux simplement être enterré dans le cimetière le plus proche du lieu de mon décès. » Mais son décès ayant eu lieu au centre de Londres et aucun des cimetières londoniens n'ayant assez de place pour l'enterrer, sa veuve, Sonia Brownell, craignant que son corps ne soit incinéré, a demandé à tous ses amis de contacter le curé de leur village d'origine pour voir si leur église disposerait dans son cimetière d'une place pour l'y enterrer. C'est ainsi qu'il a été, par pur hasard, inhumé à Sutton Courtenay. Sur sa tombe ces simples mots : Eric Arthur Blair né le 25 juin 1903, mort le 21 janvier 1950 Sans aucune mention ni de ses œuvres, ni de son nom de plume « George Orwell ». Après sa mort, sa veuve a fait publier une collection de ses articles, essais, correspondances ainsi que quelques nouvelles sous le titre de Collected Essays, Journalism, and Letters (1968). The Complete Works of George Orwell (vingt volumes), première édition des œuvres complètes d'Orwell sous la direction de Peter Davison, a été achevée de publication en Angleterre en 1998[44]. En janvier 2008, le Times l'a classé second dans sa liste des « 50 plus grands écrivains britanniques depuis 1945 »[45]. Résumé analytique La ferme des animaux est un apologue écrit par George Orwell inspiré de l'histoire de l'URSS. Un jour les animaux, animés par les idéaux d'un vieux cochon, Sage l'Ancien décident de se révolter contre leur maître dans l’espoir de mener une vie autonome dans l’égalité, l’entraide et la paix entre tous. La ferme tombée entre leurs mains est gérée dans le respect des sept commandements qui prônent le pacifisme tout en définissant les spécificités des animaux présentées comme une richesse. L’ennemi est clairement pointé, l'homme doit disparaître, la cohésion se crée autour de cette menace. Les cochons sont très vite amenés à prendre le pouvoir, asservissant les autres animaux, utilisant leur intelligence supérieure pour manipuler leurs craintes et modifier le passé à leur avantage. Les idéaux sont très vite dénaturés, les principes généreux insensiblement dévoyés. Un dictateur émerge, chasse son principal rival Trotski, exécute les « traitres » pour assoir son pouvoir. Il instaure rapidement un culte de la personnalité et tient ses congénères dans un état de soumission les épuisant dans un travail harassant. Il conserve cependant leur espoir, fixe un objectif inatteignable, leur promettant une vie meilleure, les maintenant dans cette utopie. Les années passent et plus rien ne semble distinguer les cochons de leurs anciens maitres… La Ferme des animaux (Animal Farm) est un apologuede George Orwell publié en 1945 (en 1947 pour la traduction en français), décrivant une ferme dans laquelle les animaux se révoltent puis prennent le pouvoir et chassent les hommes, à la suite de la négligence de ceux-ci à leur encontre. Il s'agit d'une fable animalière par laquelle Orwell propose une satire de la Révolution russe et une critique du stalinisme[1]. Résumé Un soir, tous les animaux de la ferme du Manoir sont convoqués dans la grange par Sage l'Ancien, le plus vieux cochon de la ferme. L’animal leur fait part de son rêve de la veille décrivant un monde débarrassé de la race humaine, leur laissant entrevoir les nombreux avantages dont les animaux pourraient profiter (travailler dignement et non plus en esclaves, avoir des loisirs, vivre plus longtemps, etc.), il exhorte tous les animaux à se soulever contre le fermier, M. Jones, l'unique source de tous leurs problèmes tout en entonnant un chant révolutionnaire sorti de son rêve intitulé Bêtes d'Angleterre. Trois jours plus tard Sage l'Ancien meurt dans son sommeil. Par chance, la révolution a lieu plus tôt et plus facilement qu'espéré. Un soir, après une journée bien remplie, le manque de nourriture exacerbe la colère des animaux. Dans un moment de fureur, ils attaquent M. Jones et ses ouvriers agricoles puis les chassent de la ferme. Arrachée aux mains de ses propriétaires, elle est renommée Ferme des animaux. Les nouveaux dirigeants sont vite désignés en regard de leur intelligence supérieure : les cochons Napoléon et Boule de neige, tous deux secondés par Brille-Babil, un goret bien en chair excellent dans l'art du discours. Tous trois mettent en place un système philosophique qui régira désormais la vie de la ferme : l'Animalisme. Peu après, ils réunissent les animaux dans la grange et inscrivent sur le mur les sept grands principes de ce système : • • • • • • • Tout deuxpattes est un ennemi. Tout quatrepattes ou tout volatile est un ami. Nul animal ne portera de vêtements. Nul animal ne dormira dans un lit. Nul animal ne boira d'alcool. Nul animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux. Les cochons avaient en effet appris à écrire à partir d'un vieil abécédaire des enfants Jones. Tous apprennent ensuite à lire quelques lettres, quelques mots ou couramment selon leur capacité. Les animaux entament peu après la fenaison. Boule de neige se montre très actif, répartissant les animaux en commissions. Napoléon, en revanche ne fait pas grand chose, si ce n'est d'enlever des chiots à leurs mères pour les éduquer. Un jour, M. Jones, accompagné d'autres fermiers, tente de reprendre la ferme, mais les animaux, en particulier Boule de neige et le cheval Malabar, se battent avec courage et les repoussent. Tous deux sont décorés pour leur vaillance dans cet affrontement, que l'on nomme bataille de l'étable. Quelques semaines plus tard, Boule de neige a l'idée de créer un moulin à vent sur la colline pour générer de l'électricité et alléger le travail des animaux. Napoléon catégoriquement opposé à ce projet - selon lui inutile - tente de rallier les animaux à sa cause face à son adversaire Boule de Neige, scandant le slogan "Votez pour Napoléon et la mangeoire pleine !". Mais le charisme de Boule de neige a raison du caractère rude de son adversaire. Jaloux de cela, Napoléon envoie alors sur Boule de neige les chiens qu'il avait élevés en cachette, devenus de solides molosses. Boule de neige est alors chassé de la ferme. Napoléon annonce que Boule de neige n'était rien d'autre qu'un espion des fermes alentours qui tentait par tous les moyens de les mener à leur perte, puis déclare qu'on construira bel et bien le moulin, qui était en fait sa propre idée. Napoléon annule ensuite les réunions et les débats et fait savoir que désormais toute question sera débattue par un comité de cochons. Une dictature se met peu à peu en place, mais se heurte aux sept commandements de l'Animalisme. Les cochons y opèrent de subtiles modifications et convainquent les autres animaux que leur mémoire leur joue des tours (ainsi, le principe Nul animal ne tuera un autre animal devient Nul animal ne tuera un autre animal sans raison valable ; Nul animal ne boira d'alcool devient Nul animal ne boira d'alcool à l'excès ; Nul animal ne dormira dans un lit devient Nul animal ne dormira dans un lit avec des draps). Napoléon fait également savoir que chanter Bêtes d'Angleterre est désormais interdit. Le moulin est détruit par deux fois, une fois par le vent et une autre fois par les humains (lors de la bataille du Moulin à vent). À chaque fois, Boule de neige est tenu responsable de leurs malheurs. Brille-Babil affirme être en possession de documents secrets qui confirment que Boule de neige était bien l'agent de Jones depuis le début. Pendant ce temps, la vie des autres animaux ne s'améliore pas, tandis que les cochons jouissent de nombreux privilèges (ils ont de plus grandes rations, le droit de se lever plus tard, ne participent pas aux corvées, etc.). Un jour, le courageux cheval Malabar, épuisé par la construction des deux moulins, tombe gravement malade. Brille-Babil vient s'enquérir de son sort puis déclare aux animaux que, sur ordre spécial du camarade Napoléon, Malabar va immédiatement être conduit à un hôpital où il pourra être soigné. En réalité Malabar est envoyé à l'abattoir, ce qui procurera aux cochons l'argent pour s'acheter une caisse de whisky. Les cochons se mettent peu après à marcher sur leurs pattes de derrière, à porter les vêtements des Jones et à superviser les tâches un fouet à la patte. Ils renomment également la ferme de Ferme du Manoir, son appellation d'origine. Un soir, ils invitent les fermiers des alentours et se réconcilient avec eux, promettant d'entretenir dorénavant des relations amicales et coopératives. Et les humains félicitent les cochons pour leur réussite : les bêtes de la Ferme des Animaux arrivent à produire plus de travail que les leurs, sans rechigner, avec pourtant des rations alimentaires des plus réduites. Et quand la jument Douce demande à l'âne Benjamin de lui lire les commandements inscrits sur le mur, il lui dit qu'il n'en reste plus qu'un seul : • Tous les animaux sont égaux, mais certain le sont plus que d'autre. Personnages Les événements et les personnages de La Ferme des animaux sont inspirés de l'histoire de l'Union soviétique. Orwell l'écrit de façon explicite au sujet de Napoléon qu'il associe à Staline dans une de ses lettres[réf. nécessaire]. Les autres personnages représentent souvent des concepts génériques et l'association avec un personnage historique n'est donnée qu'à titre indicatif. Animaux • Les cochons en général: Ils représentent les révolutionnaires bolcheviques, qui deviennent les apparatchiks du PCUS. • Sage l'Ancien (dans la traduction peu fidèle de Quéval, mais en réalité le vieux Major) C'est un vieux cochon qui, suite à un rêve, est l'initiateur des idées révolutionnaires. Il meurt peu après avoir exposé ses idées, qui seront mises en pratique par d'autres jusqu'à un certain point. Tel le mausolée de Lénine, son crâne est vénéré comme une idole dans les jeunes années de la révolution, jusqu'à ce qu'il tombe dans l'oubli et soit finalement enterré. Sage l'Ancien est inspiré de Lénine et de Karl Marx. Il symbolise également l'idéal communiste. Il se nomme Old Major dans la version originale. • Napoléon (César dans les premières traductions françaises) Un cochon corrompu qui devient le dirigeant de la ferme et instaure peu à peu un régime totalitaire. Il élève en cachette neuf chiots et, une fois ceux-ci devenus d'impressionnants molosses, en fait sa garde personnelle avec laquelle il expulsera Boule de neige de la ferme. Napoléon est inspiré de Staline. Il porte le même nom en anglais. • Boule de neige Un cochon à l'esprit inventif qui s'oppose aux idées de Napoléon. Contrairement à ce dernier (donc à Staline) et pareillement à Trotski, il veut exporter la révolution. Après avoir été chassé de la ferme par Napoléon, Boule de neige sera considéré comme un traître à la solde des fermiers et deviendra le bouc émissaire de tous les malheurs qui frapperont par après la vie des animaux (destruction du moulin et saccages en tous genres, disparition de clés, ...). Bien que Boule de neige se fût toujours montré loyal avant son expulsion, tous les animaux le dénigreront et il tombera finalement dans l'oubli. Ce cochon est inspiré de Trotski. Son nom en anglais est Snowball. • Brille-Babil Un goret de petite taille, bien en chair, excellent orateur. Maître de la propagande, il justifie les actions de Napoléon en allant constamment parler aux animaux de la ferme. Lorsqu'il n'arrive plus à convaincre, il n'hésite pas à utiliser la menace voilée et l'intimidation. Pour cela il est escorté de deux ou trois chiens du cochon Napoléon. Au fur et à mesure de l'avancement de l'histoire et de l'asservissement des animaux, Brille-Babil modifie subtilement pendant la nuit les Sept Commandements pour les rendre conformes aux décisions parfois arbitraires et contestables des cochons. De même, il influence la mémoire des animaux au sujet de la bataille de l'étable. Avec tact, persuasion voire menace, il parvient à leur faire comprendre comment Boule de neige (Trotski), héros de la révolution et décoré après ce combat, avait en fait tenté de les mener à leur perte au moyen d'un stratagème bien calculé. Brille-Babil symbolise la Pravda ou plus généralement tout l'organe de propagande. En anglais son nom est Squealer. • Malabar C'est un cheval de trait, le plus loyal des travailleurs de la ferme et d'une vénération sans borne pour Napoléon. Ses deux devises sont Je vais travailler plus dur et Napoléon ne se trompe jamais. Malabar est encensé par Napoléon, mais celui-ci le vendra secrètement à un équarrisseur pour toucher une récompense. Malabar incarne le stakhanovisme et toute cette génération de Russes qui ont cru sincèrement et loyalement au régime soviétique. En anglais son nom est Boxer. • Douce C'est une jument, superbe matrone entre deux âges. Elle se nomme Clover en anglais. • Moïse Un corbeau à la solde de M. Jones, puis de Napoléon. Il tente de convaincre les animaux de l'existence de la Montagne de Sucrecandi, le paradis des animaux, où ils vivraient après la mort. Il représente l'Église orthodoxe, et la religion en général, « opium du peuple » selon Marx. Son nom original est Moses. • Lubie C'est une jument qui aime les rubans et autres colifichets (représentant le luxe), et qui aime être choyée par les humains. Elle préfère les flatteries et les sucreries à la « liberté » apportée par la révolution, et s'enfuira au service d'autres humains. Lubie représente les gens qui ont fui l'URSS après la révolution, tels les intellectuels qui émigrèrent en Europe au début des années 1920. Elle se nomme Mollie dans la version originale. • Benjamin Un vieil âne sceptique concernant la révolution, car visionnaire : avant même que les cochons ne prennent le pouvoir, il savait que cela se terminerait mal. Ce dernier incarne George Orwell, c'est-àdire l'auteur même du roman, qui était un cynique et s'opposait vivement au stalinisme. En s'incarnant dans un des personnages de son propre livre, l'auteur pouvait critiquer à sa guise le régime de l'URSS. Il porte le même nom dans la version originale. • Les moutons Ne comprenant rien, se ralliant au plus fort et ayant l'opinion de celui qui parle en dernier, ils sont habilement encadrés et manipulés par les cochons pour étouffer sous leur nombre et leur bêtise toute velléité protestataire. Ainsi, sur ordre des cochons, ils acclament systématiquement ces derniers et entonnent le refrain révolutionnaire Quatrepattes, oui ! Deuxpattes, non ! pour empêcher les contestataires de s'exprimer et ainsi clore les débats à l'avantage des cochons. Plus tard, sur ordre de Brille-Babil, ce refrain deviendra Quatrepattes, bon ! Deuxpattes, mieux !. Les moutons représentent la fraction de la population la plus endoctrinée. • Les chiens Ce sont neuf molosses constituant la garde personnelle de Napoléon, permettant à ce dernier d'instaurer un régime de terreur. Les chiens symbolisent les services et polices secrètes soviétiques (Tchéka, GPU, OGPU et NKVD). • Les poules Les poules sont les bêtes les plus exploitées de la ferme. George Orwell fait référence aux fermes de l'URSS à l'époque de Staline. • M. Jones C'est le propriétaire initial de la ferme du Manoir, négligeant avec ses animaux qu'il oublie un jour de nourrir, provoquant ainsi une rébellion. Il est inspiré du Tsar Nicolas II. • M. Whymper Un humain engagé par Napoléon pour servir d'intermédiaire dans les relations commerciales entre la ferme des animaux et les humains. Il incarne les États-Unis. Whimper signifie pleurnichard en anglais. • M. Frederick Le propriétaire de la ferme de Pinchfield. Il représente Hitler et Pinchfield, l'Allemagne nazie. • M. Pilkington Le propriétaire de la ferme de Foxwood. Il représente Churchill et Foxwood, l'Angleterre. • Minimus C'est le poète officiel du régime. Il compose des poèmes qui font l'éloge du chef (Napoléon) Franck Pavloff Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, rechercher Pour les articles homonymes, voir Pavloff. Franck Pavloff est un romancier français né à Nîmes en France le 24 avril 1940, découvert par le grand public avec le petit ouvrage Matin brun aux éditions Cheyne, publié en 1998, qui a désormais dépassé le million d'exemplaires vendus[1] Il a été chargé de missions par le Ministère de la Coopération pendant plusieurs années en Afrique et en Asie, avant de travailler pour le tribunal de grande instance de Grenoble. Éducateur de rue, il s'est fait une spécialité de la psychologie et des droits des enfants. Il est responsable d'une association de prévention de la toxicomanie et de la délinquance. Il est directeur de la collection Souris Noire chez Syros de 1996 à 1998. Il a reçu le Prix France-Télévisions pour son roman Le Pont de Ran-Mositar (Albin Michel). Analyse de l'œuvre Analyse de la première de couverture L'illustration très simple représente une croix sur fond brun. Cette croix semble prendre un sens péjoratif, symbole de ce que l'on barre, et rappelle aussi la svastika (ou croix ,gammée), symbole de la dictature hitlérienne. La couleur brune renvoie dans un premier temps à l'idée de saleté, mais aussi à des références historiques telles que « la peste brune », le surnom donné au nazisme pendant la seconde guerre mondiale et aux « chemises brunes », nom donné aux SA. Le titre Matin Brun est antithétique et pessimiste : un jour sombre qui se lève....un mauvais jour. Analyse de la pochette du CD Ce qu'on y voit: En premier plan,un jeune homme, mince aux pommettes saillantes. Regard fixé sur le lecteur,air triste. Derrière lui, un autre jeune avec une même expression. A coté d'eux, deux animaux: A gauche,un chat brun aux canines énormes, prêt à attaquer; à droite un chien brun, lui aussi avec des canines énormes. A l'arrière plan, deux parties se détachent: A gauche: On peut penser à un drapeau aux couleurs brunes, noires ,blanches et rouges. A droite;: une seule ligne de fuite sur fond clair. L'interprétation que l'on peut en faire: Les personnages principaux doivent être deux hommes avec leurs animaux. La tristesse et la dureté sont mises en valeur Analyse des personnages principaux: On assiste à une détérioration progressive de l'amitié entre les deux amis. -Au début ils sont très complices -Puis, ils n'osent plus tout se dire. Une méfiance s'installe qui les oblige à utiliser le mot « brun » lorsqu'ils sont ensemble. -La nouvelle se termine par une indifférence mutuelle: lorsque Charlie se fait arrêter, le narrateur ne s'inquiète que pour lui même. L'amitié n'existe plus. Cette nouvelle dénonce: – – – L'EUGENISME(étude des conditions favorables pour la qualité de l'espèce humaine) et LES TESTS DE SELECTION: Les animaux bruns s'adaptent mieux que les autres qui sont ,dés lors, supprimés. LA CENSURE: les journaux utilisant d'autres mots que « Brun » sont supprimés. L'ISOLEMENT DE L'INDIVIDU: toute solidarité, tout lien avec les autres est brisé par la peur pour soi même, la méfiance. Ces procédés ont largement été utilisés par tous les régimes fascistes. La portée de cette nouvelle est donc claire: METTRE EN GARDE CONTRE TOUTES LES LACHETES INDIVIDUELLES QUI FONT DE CHACUN DE NOUS DES COLLABORATEURS DE CES SYSTEMES. I ) Le Contexte ( Historique, temporel, géographique, spatial & social ). L'histoire se déroule approximativement dans les années 2000, au cours du 21e siècle, dans une ville anonyme à priori moderne... Les personnages semblent être issues d'une classe relativement aisée, toutefois, le comportement des scientifiques manipulés par l'état nous témoigne une probable inflation de la monnaie, et jouent visiblement sur le manque de nourriture et la surpopulation des chats. II ) Les Personnages ( Portrait, entrée en scène, liens entre les personnages, autres actants ). Dans cette nouvelle, on dénombre majoritairement deux personnages : • Charlie qui se révèle être le meilleur ami du narrateur. • & le narrateur, omniprésent... Comme je l'ai dis précédemment, l'entrée des personnages débute dès les premières lignes, allongés dans l'herbe, baillant aux corneilles... D'autres actants surviennent également dans l'histoire, mais ceux-ci ne joueront qu'un rôle loin d'être prépondérant... • Les chats et les chiens, qui sont les premiers à nous indiquer la thèse défendu par l'auteur... • Les milices de la ville, représentatifs de la politique menée par l'état... III ) La Narration ( Point de vue adopté, ordre du récit, vitesse de narration, schéma narratif... ) Le point de vue adopté par l'auteur est celui d'une focalisation interne, par le biais du pronom personnel « je », qui nous indique bel et bien que le personnage principal est le narrateur. Ce récit suit un ordre de linéarité ( On ne distingue en aucun cas l'apparition d'analepses, ni de prolepses ). Le rythme du récit est plutôt sommaire, comme beaucoup de nouvelles, La narration condense en peu de lignes des actions qui prennent du temps... L'histoire débute ainsi : Charlie et son ami, le narrateur, vivant paisiblement, buvant tranquillement leur café tout en discutant de tout et de rien, chamboulé par l'arrivée du mouvement extrémiste Etat Brun, arrivé récemment au pouvoir... On assiste alors à plusieurs changements dans leur vie quotidienne : Les chats, les chiens de couleurs autres que brune sont éliminés, suite aux découverte scientifique, vent ensuite le journal local pour avoir osé critiquer les dernières mesures du gouvernement en place... Tout s'enchaîne à une vitesse folle, sans que la population ne réagisse. Ainsi, il n'est pas difficile de comprendre le sujet sur lequel on peut réfléchir après avoir lu cette nouvelle : le totalitarisme. On voit ainsi, peu à peu l'engrenage se mettre en place, et la toile d'araignée se refermer sur la population. Dans un premier temps, la suppression des chats et des chiens sous de faux prétextes servis par des scientifiques manipulés par l'État, puis l'abolition du droit de s'exprimer librement par la suppression de la gazette locale dénonçant les procédés éhontés du pouvoir en place. Toutes les libertés ( d'expression, de choisir... ) sont par la suite supprimées les unes après les autres, et tout cela sous le nez des citoyens qui ne disent rien, et se rendent compte qu'il aurait fallu réagir... Et c'est bien ça qui semble le plus aberrant dans toute cette histoire : la réaction du narrateur, celle de son copain Charlie et de tous... Ils en deviennent ridicule, car pour des arguments sans valeurs à nos yeux, eux les acceptent sans broncher, et ce réfugient derrière des arguments d'autorités, qui nous le savons bien, ne vaut rien... D'ailleurs, les propos tenus par le narrateur rendent bien compte du fait qu'il ne comprend pas vraiment quelle catastrophe est en train de se produire... Par exemple, en parlant de son voisin qui a vu son petit chien blanc tué, il ne trouve rien de mieux que de dire que ce n'est pas comme si les chiens étaient interdits et qu'il pourra en choisir un autre... Cependant, le terme « choisir » ne convient pas, puisqu'ils n'ont plus le choix ! Ce comportement peut être justifié par le fait que les gens se plaisent tellement à être « normaux », à être conforme au reste de la société et à rentrer dans le moule... C'est ici que se situe le cœur du débat. Voilà donc les mécanismes utilisés par Pavloff pour nous montrer le danger que représente un pouvoir totalitaire, et tout cela avec une analyse implacable et une simplicité quasi enfantine. IV ) L'objet & Livre ( Mise en page... ). Cette nouvelle est structuré en une vingtaine de paragraphes, tenant sur trois pages ( On note l'absence de chapitres ). Au niveau de la première de couverture, qui varie selon les éditions, on constate une majorité de couleurs foncés ( rouge, noir... ), dont le marron est prédominant... La Quatrième de couverture, quand à elle, est composée d'un court paragraphe issue de la nouvelle, et d'une biographie de l'auteur : Franck Pavloff. Le témoignage d'un quotidien, nous connote également, le brio de l'écriture, et la valeur de sa lecture. VI ) Impressions de Lecture ( Vision de l'auteur, impressions générales... ). Cette nouvelle nous dénonce de manière ingénieuse, improbable dans le réel, les faits d'un régime politique extrême, totalitaire... Elle ouvre la voie à une certaine réflexion, voire à un débat, bien que l'on puisse lui reprocher d'être vraiment très courte et peut être d'aborder ce sujet de manière un peu trop simpliste... Mais c'est au contraire l'un de ses grandes qualités, car cette simplicité rend ce texte abordable à tous et à toutes... Ainsi, cette nouvelle s'affirme comme un véritable antidote à l'intolérance... Cependant cette nouvelle ferait-t-elle référence à ce phénomène de persécution utilisé par le gouvernement Allemand Nazis, qui s'en est suivit par l'extermination des Juifs... ?
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