Rapport général - Plan d`occupation des sols
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Rapport général - Plan d`occupation des sols
Eurométropole de Strasbourg Commune de Strasbourg Département du Bas-Rhin PLAN D’OCCUPATION DES SOLS RAPPORT DE PRESENTATION Dossier approuvé le 18 décembre 1992 Modifié le 30 juin 2016 3 SOMMAIRE NOTES PRELIMINAIRES 5 PREMIERE PARTIE RAPPORT DE PRESENTATION 7 DEUXIEME PARTIE RAPPORT DE PRESENTATION DES QUARTIERS 149 QUARTIERS CENTRAUX 151 LA ROBERTSAU 195 CRONENBOURG 225 KOENIGSHOFFEN 253 HAUTEPIERRE 279 ELSAU - MONTAGNE VERTE 305 MEINAU - PLAINE DES BOUCHERS 339 NEUHOF 367 NEUDORF (se reporter au dossier révisé et approuvé en mars 2002) 403 PORT DU RHIN 405 REPERTOIRE DES PLANCHES 431 REPERTOIRE DES TABEAUX 433 P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Notes Préliminaires ‘ 5 NOTES PRELIMINAIRES ETAPES DE L’ELABORATION DU P.O.S. L’ELABORATION D’UN PLAN D’OCCUPATION DES SOLS POUR LE TERRITOIRE DE LA VILLE DE STRASBOURG A ETE PRESCRITE EN DATE DU 29.06.1989. Cette prescription ne concerne ni le secteur du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur ni les deux Zones d’Aménagement Concerté (Z.A.C.) déjà dotées d’un Plan d’Aménagement de Zone (P.A.Z.) approuvé. LE PROJET DE P.O.S. A ETE "ARRETE" (adopté) LE 22.12.1989, puis PUBLIE LE 28.01.1991. Un secteur situé au Sud de la Place de l’Etoile (secteur dit "Ilot de Lombardie") a, par ailleurs, été soustrait à la publication et à l’approbation du présent P.O.S., car il sera régi par le futur plan d’aménagement d’une Z.A.C. APRES ENQUETE PUBLIQUE (close le 20.4.1991), SUIVIE D’UNE ENQUETE PUBLIQUE COMPLEMENTAIRE (close le 10.7.1992), L’APPROBATION DU P.O.S. par le Conseil de la Communauté Urbaine de Strasbourg est intervenue le 18.12.1992. La durée d’élaboration du P.O.S. s’est ainsi limitée à 2 ans et demi, temps relativement bref pour l’étude et le cheminement de la procédure administrative d’un P.O.S. EVOLUTION DU P.O.S. LE PRESENT DOCUMENT NE PRETEND PAS REGLEMENTER A LONGUE ECHEANCE L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE COMMUNAL. Il est ainsi probable d’une part que d’autres secteurs géographiques seront soustraits à la réglementation du P.O.S. par le biais de celle de futurs P.A.Z. et d’autre part que seront prescrites à court terme des procédures de modification ou de révision du P.O.S. Une première modification a été approuvée par le Conseil de la Communauté Urbaine, en date du 8.10.1993, essentiellement pour tenir compte de l’évolution d’un grand projet (Immeuble du Parlement Européen ou IPE IV). Deux autres modifications ont été approuvées le 3.03.1995 pour adapter trois emplacements réservés à un projet de lotissement artisanal au droit du Chemin du Cuivre, à Koenigshoffen d’une part et pour supprimer l’emplacement réservé NDR A4 d’autre part (rue d’Osthouse au Neudorf). Une quatrième modification a été approuvée le 1205-95 dans le but de réduire la surface de 3 emplacements réservés (CEN B9, petite rue de P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Mise à jour le 17 décembre 1999 la Course ; CEN C2, placette dans le secteur Kageneck et HAU A1, zone d’équipements au Nord-Est de Hautepierre). Une cinquième modification a été approuvée le 15.12.1995 pour réduire de façon tout à fait marginale l’emprise d’une partie d’un emplacement réservé à Koenigshoffen (débouché de la rue de la Tour sur la route des Romains). La sixième modification approuvée le 20.12.1996 concerne trois quartiers : à Cronenbourg un emplacement réservé a été légèrement réduit (rue Jules Verne) ; à Koenigshoffen le secteur situé au Nord de la rue Herrade a été modifié (zonage et emplacements réservés) pour améliorer son aménagement à l’occasion de la réalisation d’un district du service de la propreté de la C.U.S ; à proximité de la rue Salluste, une modification de zonage doit permettre l’implantation d’un lieu de culte et des logements sociaux ; au Neuhof la modification de zonage porte sur l’extension des installations militaires du quartier Aubert de Vincelles. La septième modification approuvée le 31.01.1997 a eu pour objet l’extension des terrains militaires du Fort Hoche en compensation de ceux nécessaires pour la réalisation de la Rocade Sud. Une mise à jour du P.O.S. a été réalisée en mars 1997 afin de le mettre en compatibilité avec le nouveau tracé de la Rocade Sud conforme à la déclaration d’utilité publique du 05.06.1996. Une deuxième mise à jour du P.O.S. a consisté, en octobre 1997, à compléter les servitudes d’utilité publique annexées au P.O.S. par celles issues du Plan de Prévention des Risques "Inondations" (P.P.R.I.). La huitième modification approuvée le 04.05.98 concerne la suppression d’emplacements réservés à Hautepierre, Koenigshoffen, Meinau et Neudorf, la création d’une zone vouée à l’activité économique à Cronenbourg (ancien abattoir), une rectification de limite de zone au Nord de la rue Boussingault (Centre) et la modification de normes de stationnement (articles 12 du règlement). La neuvième modification approuvée le 10.07.98 concerne la réduction ou la suppression d’emplacements réservés dans les Quartiers Centraux, à l’Elsau, Plaine des Bouchers, Neudorf et la Robertsau. Elle rectifie le zonage et le règlement concernant le zoo de l’Orangerie et le secteur de l’Auberge de Jeunesse. Elle corrige une erreur du rapport de présentation (Plaine des Bouchers) et complète le règlement pour les zones UK, IINA et l’article 1 de toutes les zones. La dixième modification approuvée le 21.05.99 porte sur le développement d’activités sportives au Neuhof, des rectifications d’emplacements réservés au Neuhof, à Koenigshoffen et à Cronenbourg, de RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 6 nouvelles marges de recul en bordure du domaine SNCF (Elsau - Montagne-Verte) et l’implantation du nouveau siège de la Direction Régionale et Départementale de l’Equipement à Cronenbourg. Une troisième mise à jour, en décembre 1999, a consisté à mettre le P.O.S. en compatibilité avec le projet de T.G.V. Est européen, déclaré d’utilité publique le 14 mai 1996. La onzième modification approuvée le 7 juillet 2000 porte sur la réduction d’un emplacement réservé à la Robertsau. La douzième modification approuvée le 27 octobre 2000 porte : au Neuhof sur le développement des activités de l’AFPA, la restructuration de l’accueil des nomades, la réalisation d’un lotissement, la traduction au POS du projet de ZAC de la Klebsau, à la Robertsau sur l’aménagement de terrains de sport, au Port du Rhin sur les activités futures du terrain «charbonnier», à Cronenbourg sur le maintien d’activités horticoles et un espace d’accompagnement pour le tramway, à l’ElsauMontagne Verte sur de futurs équipements de proximité, à Koenigshoffen sur le développement d’une zone d’habitat et de commerces, à la Meinau sur la pérennité d’activités sportives, au Centre sur la construction de l’Hôtel de Région. Elle corrige des erreurs matérielles et modifie des articles du règlement en conformité avec la réglementation existante. Une quatrième mise à jour, le 15 mars 2002, a porté sur l’intégration d’éléments concernant la VLIO dans le POS, suite à l’arrêté préfectoral de DUP du 29/11/2001. La treizième modification approuvée le 9 février 2001 porte sur la réduction d’un emplacement réservé au Neuhof. La quatorzième modification approuvée le 12 juillet 2002 consiste à préciser le règlement de certaines zones du Port dans l’optique de la réalisation du projet «Jardin des Deux Rives». La quinzième modification approuvée le 27 septembre 2002 doit permettre l’extension des vestiaires du stade de la Musau, la suppression de deux emplacements réservés à Koenigshoffen afin de réhabiliter des immeubles, le remplacement d’une ligne de construcion par une marge de recul au Centre pour sauvegarder des arbres, la possibilité d’implanter des pilônes radio-téléphoniques dans les zones d’activités (UX). La seizième modification approuvée le 27 septembre 2002 porte principalement sur l’implantation, à Neudorf, des archives départementales et d’un équipement de culture scientifique et technique pour enfants et adolescents. Une «révision d’urgence» approuvée le 11 juillet 2003 porte sur l’implantation d’une nouvelle patinoire dans la zone CRO UCL 1, à l’entrée du quartier de Cronenbourg. La dix septième modification approuvée le 17 octobre 2003 porte sur des modifications d’emplacements réservés à la Robertsau, Koenigshoffen et Neudorf. Elle permet la création d’un local associatif au Nord de la Robertsau, l’aménagement d’infrastructures pour intervenir en cas de sinistre au port aux pétroles, l’implantation d’un équipement cultuel au Heyritz, des aménagements de sports et de loisirs dans le Sud du Neuhof, l’installation d’un champ de foire à proximité du futur «Jardin des Deux Rives». La dix huitième modification approuvée le 9 juillet 2004 a pour objet l’entrée en vigueur du plan de zonage informatisé du POS de Strasbourg. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Mis à jour en juin 2009 Notes Préliminaires Une cinquième mise à jour, le 6 août 2004, a consisté à mettre le POS en compatibilité avec la déclaration d’utilité publique du 1er avril 2004 portant sur les extensions des lignes de tramway 2006-2008. Une sixième mise à jour, le 21 juillet 2006, a consisté à annexer au POS le Plan d’Exposition au Bruit de l’aéroport d’Entzheim. Une «révision simplifiée» n° 1 approuvée le 11 mars 2005 a pour objet de permettre la recomposition urbaine du secteur du «Grand projet de ville» dans le quartier de Neuhof. Une «révision simplifiée» n°2 approuvée le 1er octobre 2004 doit permettre la réalisation d’une salle de spectacle de type «Zénith» à Eckbolsheim avec des voies d’accès concernant, à Strasbourg, le quartier de Hautepierre. Une «révision simplifiée» n°3 approuvée le 1er octobre 2004 est destinée à la réalisation d’un parc sportif et de loisirs à l’entrée du quartier de Cronenbourg (secteur Rotonde). Une «révision simplifiée» n°4 approuvée le 8 juillet 2005 porte sur la réduction d’un «espace boisé à conserver ou à créer» dans le secteur de la Canardière à la Meinau afin de réaliser un projet de recomposition urbaine. dix-neuvième modification approuvée La le 11 mars 2005 porte sur l’implantation à Neudorf d’une grande bibliothèque. La vingtième modification approuvée le 11 mars 2005 doit permettre la réalisation d’un hall des transports adossé à la façade de la gare de Strasbourg. La vingt et unième modification approuvée le 8 juillet 2005 porte sur un certain nombre de points, notamment la réalisation d’un parking dans le secteur Gare, la transformation à Neudorf de la zone NDR INAx en zone NDR UB 44, la création d’une zone HAU UB 5 à Hautepierre pour une extension de l’hôpital, l’amélioration à Cronenbourg de la desserte par la rue de Steinbourg, la modification du zonage au Neuhof pour l’extension du foyer de l’enfance rue Stéphanie et une opération immobilière en bordure de la rue de la Redoute, la création d’une zone d’habitat à la Montagne -Verte, route de Schirmeck, et l’extension à la Robertsau de la clinique Ste Anne. La vingt-deuxième modification approuvée le 14 octobre 2005 porte sur le secteur du Heyritz à Neudorf avec notamment l’implantation d’équipements tels que : une clinique, un gymnase ainsi que l’aménagement paysager du Nord du secteur, le long des bassins. La vingt-troisième modification approuvée le 14 octobre 2005 concerne de nombreux points, tels que les constructions autorisées à l’arrière de la gare centrale, les aménagements ou rectifications ponctuelles dans le cadre des opérations de renouvellement urbain (Meinau, Neuhof), le réaménagement de l’entrée Est de Koenigshoffen, les corrections d’erreurs matérielles, les modifications réglementaires concernant notamment les gloriettes de jardins, le risque lié à la présence de galeries souterraines. Une «révision simplifiée» n°5 approuvée le 19 décembre 2005 porte sur le réaménagement urbain de la Porte de France. Une «révision simplifiée» n°6 approuvée le 19 décembre 2005 a pour objectif la réalisation de la liaison «Inter-ports» consistant à raccorder l’avenue du Pont de l’Europe à la rue du Rhin Napoléon. Une «révision simplifiée» n°7 approuvée le 14 octobre 2005 doit permettre la réhabilitation/extension du gymnase Gustave Doré dans le quartier de Cronenbourg. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Notes Préliminaires 6 bis Une «révision simplifiée» n°8 approuvée le 19 décembre 2005 porte sur le renouvellement urbain de la Cité Nucléaire à Cronenbourg. - la zone d’activités de la Plaine des Bouchers et la limitation de la hauteur des constructions rues du Maquis et de Murbach à la Musau. La vingt quatrième modification approuvée le 29 septembre 2006 comprend un certain nombre de points : réaménagement du site des Brasseries Kronenbourg à Cronenbourg, modification du zonage dans le cadre des opérations de renouvellement urbain à la Canardière-Est, suppression partielle d’une ligne de construction le long de la route du Rhin, modifications ou créations d’emplacements réservés avec, notamment des inscriptions pour l’accessibilité aux futures gares du «tram-train» à la Montagne Verte ou pour des aménagements le long des berges de l’Ill à l’Unterelsau ou en bordure du Mühlbach à Koenigshoffen. La vingt-huitième modification approuvée le 21 novembre 2008 porte sur la création d’un emplacement réservé à l’Elsau Montagne Verte pour permettre l’installation d’une structure d’hébergement d’urgence. Une «révision simplifiée» n°9 approuvée le 7 juin 2007 a pour objet la suppression d’une protection «d’espace boisé» afin de réaménager la place Albert Schweitzer à Neudorf. La vingt-neuvième modification approuvée le 19 décembre 2008 porte sur : - la reconversion d’un site industriel dans le quartier de l’Elsau Montagne Verte et l’aménagement du secteur Aristide Briand à l’entrée du quartier de Neudorf en deux opérations mixtes et de centralité, - la réalisation d’une opération d’habitat sur le site «Charmille Nord» dans le quartier de Koenigshoffen reposant sur la création d’espaces publics aménagés de qualité, - un projet d’aménagement du secteur «Hochfelden» dans le quartier de Cronenbourg en secteur mixte (habitat, activités, pôle multiservices), - la possibilité d’évolution de la crèche «Lovisa» dans le secteur de l’Hôpital de la Robertsau, de l’ancien foyer de la Poste à Hautepierre et des installations de l’association les Amis du Cheval à la Robertsau, - la possibilité d’évolution du front bâti de la rue de Mulhouse à Neudorf, - l’ajustement d’emplacements réservés à la Robertsau et à Cronenbourg et la suppression de marges de recul dans deux rues du quartier Centre. La vingt-sixième modification approuvée le 6 juillet 2007 porte sur l’aménagement du secteur Danube sous forme d’une opération mixte d’habitat et de services, sur la suppression, la modification et l’inscription d’emplacements réservés dans divers quartiers, dont Neudorf, Neuhof et Cronenbourg ainsi que quelques ajustements concernant notamment les couloirs de lignes électriques et les pylônes. Une septième mise à jour a consisté à mettre en compatibilité le POS avec le projet d’achèvement de la requalification de la RN4 entre le pont Vauban et le pont de l’Europe et d’amélioration de la liaison entre le port nord et le port sud de Strasbourg. Cette mise en compatibilité a été approuvée par la délibération du Conseil de la CUS du 1er février 2008, portant déclaration de projet. La vingt-septième modification approuvée le 20 décembre 2007 porte sur : - l’aménagement du site Mercure dans le quartier du Port du Rhin sous forme d’une opération d’habitat diversifiée et un espace de promenade et de loisirs, - le quartier de Neuhof avec, d’une part un projet de construction de logements sur le site des anciens Hospices Stéphanie et, d’autre part un parc d’activités artisanales et tertiaires dans le cadre du projet de recomposition de l’entrée Nord du quartier, - l’inscription d’un espace planté à conserver ou à créer le long des berges de l’Ill à l’Unterelsau, - la suppression, la modification et l’inscription d’emplacements réservés dans divers quartiers, dont Hautepierre, Neudorf, Neuhof, Port du Rhin et Robertsau ainsi que quelques ajustements règlementaires concernant l’extension du Centre «Défense 2e chance», La trentième modification approuvée le 10 juillet 2009 porte sur l’évolution des normes de stationnement (article 12 du règlement dans les zones UA, UB, UC, UD, UE, UX, INA, INAx, ainsi que NDR UB, NDR UC, NDR UX, et NDR INA) et des conditions d’accès à la route du Rhin (articles 3 NDR UB et 3 NDR INA du règlement). La vingt-cinquième modification approuvée le 5 avril 2007 doit permettre un projet d’aménagement sur le terrain Starlette dans le quartier du Port du Rhin, une première tranche d’urbanisation du secteur Sainte-Anne dans le quartier de la Robertsau, le réaménagement de l’îlot du Brückhof dans le quartier de Neudorf, la construction dans le secteur du Moulin à Porcelaine au Neuhof, d’un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), la suppression d’emplacements réservés de voies réalisées du lotissement Klebsau au Neuhof. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Révisé le 18 décembre 2009 Une «révision simplifiée» n°10 approuvée le 29 septembre 2009 porte sur le projet d’une structure multi-services «enfance/adolescence» pour personnes handicapées, rue de Hochfelden dans le quartier de Cronenbourg. Une «révision simplifiée» n°11 approuvée le 18 décembre 2009 porte sur le projet de Rénovation Urbaine de la cité Canardière, dans le quartier de la Meinau. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Notes Préliminaires La trente et unième modification, approuvée le 9 avril 2010, porte sur l’évolution de la réglementation de l’occupation des sols de la Plaine des Bouchers, dans le quartier de la Meinau. La trente deuxième modification approuvée le 25 juin 2010 porte sur la requalification de l'entrée de ville place de Haguenau, l'aménagement de l’éco-quartier de la Brasserie à Cronenbourg, la relocalisation de la SPA, des ajustements permettant la construction "d'immeubles durables", l'urbanisation du secteur de la "Rotonde" à Cronenbourg, dans la zone ROB INA3 à la Robertsau, en bordure de la route du Rhin et dans la zone NDR INA5 à la Musau, la suppression, la modification ou l'inscription d'emplacements réservés dans divers quartiers, l'inscription de " Jardin de devant à conserver ou à créer " rue des Foulons, la modification des limites de la zone NDR UX2 et l'adaptation des normes de stationnement dans tous les quartiers pour permettre leur regroupement. La trente troisième modification approuvée le 17 décembre 2010 porte sur l’aménagement du secteur Malraux, des projets de construction route du Rhin, le réaménagement de la Maille Athéna, des projets d’urbanisation à Koenigshoffen et Cronenbourg, le réaménagement de l’arrière gare, l’extension de la cité-jardin du Stockfeld, l’accueil d’institutions internationales à la Robertsau, la construction de logements sociaux, la restructuration du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Hautepierre, des projets culturels et cultuels, la suppression ou la modification d’emplacements réservés, la rectification d’erreurs matérielles. La trente quatrième modification approuvée le 30 juin 2011 porte principalement sur le projet de parc du Heyritz, la restructuration de l’Hôpital Civil, la ZAC Danube, la réalisation d’un Quartier d’affaires international au Wacken, le réaménagement de l’entrée de Koenigshoffen, le projet des Forges, l’urbanisation du secteur Mélanie, le projet de l’Eglise Orthodoxe Russe, le Plan Campus, l’extension du Conseil Général, un projet d’autopromotion, le PRU Neuhof, le secteur «BRGM», la suppression, la modification ou l’inscription d’emplacements réservés... Une huitième mise à jour a consisté à mettre en compatibilité le POS avec le projet d’extensions de la ligne A du tramway vers l’Ouest de l’agglomération strasbourgeoise. Cette mise en compatibilité a été approuvée par la délibération du Conseil de CUS du 28 octobre 2011, portant déclaration de projet. Une neuvième mise à jour a consisté à mettre en compatibilité le POS avec le projet de restructuration et d’extension de la piscine de la Kibitzenau à Strasbourg dans le quartier du Neuhof. Cette mise en compatibilité a été approuvée par P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Mise à jour n° 14 - 25 août 2014 6 ter la délibération du Conseil de CUS du 15 décembre 2011, portant déclaration du projet Une dixième mise à jour a consisté à annexer au POS les périmètres de sauvegarde de l’opération d’aménagement du «Secteur des 2 Rives». Une onzième mise à jour a consisté à mettre en compatibilité le POS avec le projet d’extension, de restructuration et de rénovation du Palais de la musique et des congrès (PMC) à Strasbourg dans les quartiers centraux. Cette mise en compatibilité a été approuvée par la délibération du Conseil de CUS du 30 novembre 2012, portant déclaration du projet. La trente cinquième modification approuvée le 30 novembre 2012 porte principalement sur des dispositions règlementaires générales (articles 3, 7, 10, 11 et 12), sur le projet du quartier d’affaires internationnal Wacken-Europe, la presqu’ile Malraux, la ZAC Danube, la mise en oeuvre du Schéma Directeur Deux Rives, la requalification urbaine d’une partie du quartier Lecourbe, la construction de l’école européenne de Strasbourg, la restructuration du camping, la création d’un établissement d’enseignement et d’un lieu de culte, la relocalisation des forains et commerçants non sédentaires, la suppression, la modification ou l’inscription d’emplacements réservés... Une douzième mise à jour a consisté à mettre en compatibilité le POS avec le projet de réaménagement de l’ancien site Clestra à Koenigshoffen. Cette mise en compatibilité a été approuvée par la délibération du Conseil de CUS du 12 juillet 2013, portant déclaration de projet. La trente sixième modification approuvée le 29 novembre 2013 porte principalement sur des dispositions règlementaires générales (article 12 stationnement, ligne de construction, emprise au sol des équipements publics ou d’intérêt collectif en zones UC et UD), sur le projet urbain Deux Rives (Maison du fluvial, station service Efl, nouveau campus médical et paramédical, ilot démaonstrateur bois, 2ème phase du projet de la résidence des Deux rives), la requalification urbaine de la partie Nord de la caserne Marcot, le projet de requalification urbaine de la partie Sud des brasseries Kronenbourg, différents projets dans le quartier du Neuhof (extesion de l’ARSEA, la zone d’activités Védrines, l’entrée Nord, la requalification du secteur du stade Walter, l’urbaisation du secteur de le rue de l’ancien bac), la modification ou l’inscription d’emplacements réservés... Une treizième mise à jour a consisté à mettre en compatibilité le POS avec la déclaration d’utilité publique du 24 février 2014 portant sur l’extension de la ligne D du tramway en direction de Kehl. Une quatorzième mise à jour a consisté à annexer le Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) du Port aux pétroles (arrêté préfectoral du RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 6 quater Une quinzième mise en compatibilité du POS pour la construction de la chaufferie collective sur le site du Wacken a été approuvée par délibération du Conseil de CUS du 19 décembre 2014, portant déclaration de projet. Une seizième mise à jour du POS, par arrêté du Président en date du 18 juin 2015, a consisté à mettre en compatibilité le POS avec le projet d’un nouveau planétarium situé dans le campus historique de l’Esplanade. Cette mise en compatibilité a été prise par arrêté préfectoral du 21 mai 2015. La trente septième modification du POS approuvée le 27 novembre 2015 porte principalement sur la réduction de la norme statinnement pour les commerces au centre ville, les projets du théâtre du Maillon au Wacken, d’extension/restructuration de la piscine de Hautepierre, d’extension/restructuration de l’école du Schluthfeld, l’intégration de la ZAD de l’ilot de Lombardie, de la création d’une zone d’activités rue du Havre, mais également sur des modifications emplacements réservés, des ajustements règlementaires le long de l’avenue de Colmar ou dans les quartiers du Neuhof et du Port du Rhin... La trente huitième modification du POS approuvée le 30 juin 2016 porte sur la restructuration du secteur Coop au Port du Rhin, un ajustement réglementaire permettant d’admettre les constructions à double attique en zone CEN UA5, la clarification d’une disposition réglementaire de l’article 7, et la suppression partielle d’un emplacement réservé rue de l’Eglise Rouge. FORME DU RAPPORT DE PRESENTATION Le présent rapport porte d’abord sur les dispositions générales intéressant l’ensemble de la commune (1ère partie du Rapport de Présentation ou RAPPORT GENERAL DE PRESENTATION). Y font suite les textes concernant les différents quartiers, centraux ou périphériques (2ème partie du Rapport de Présentation ou RAPPORT DE PRESENTATION DES QUARTIERS). Notes Préliminaires La structure du tissu urbain strasbourgeois est particulièrement propice à une présentation séparée des quartiers : les quartiers périphériques sont géographiquement bien scindés des quartiers centraux par des zones non construites et d’importantes infrastructures de transport. De même le sentiment d’appartenance des habitants à leur quartier demeure très vif, notamment dans les quartiers périphériques. C’est ce sentiment qui a d’ailleurs motivé dans les différents rapports de présentation un petit développement sur l’histoire de l’urbanisation, voire sur «l’histoire tout court» du quartier. Cette identité de chaque quartier s’est manifestée très fortement lors des réunions publiques de présentation du P.O.S. arrêté qui ont eu lieu pour tous les quartiers (sauf celui du Port du Rhin, très peu peuplé) au début de 1990. Le Rapport Général de Présentation et les rapports particuliers à chacun des dix quartiers traitent des différents points prévus à l’article R 123-17 du Code de l’Urbanisme, qui sont énumérés dans l’annexe n° 1. Le Rapport Général constitue un tronc commun indissociable de chaque rapport de quartier. Il n’y a toutefois pas d’inconvénient, après lecture du Rapport Général, de consulter directement celui de tel ou tel quartier. DONNEES STATISTIQUES On s’est efforcé de les compléter et de les actualiser, au fur et à mesure de l’avancement des études et du cheminement de la procédure. Toutefois il a parfois été impossible de disposer de séries de données récentes. Par ailleurs des modifications de définitions intervenues entre les recensements de 1982 et 90 rendent, dans certains cas, les comparaisons aléatoires. Enfin, la rédaction du présent rapport s’étant achevée fin septembre 1992, aucun élément de l’évolution urbaine survenu, ou connu postérieurement à cette date, n’a pu être pris en compte. Ces quartiers, dont la délimitation précise est donnée au 3ème chapitre de l’annexe n° 1 du présent rapport général de présentation sont au nombre de 10 : - CENTRE (Quartiers centraux) - ROBERTSAU - CRONENBOURG - KOENIGSHOFFEN - HAUTEPIERRE - ELSAU-MONTAGNE VERTE - MEINAU-PLAINE DES BOUCHERS - NEUHOF - NEUDORF-MUSAU -PORT DU RHIN P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Modifié le 30 juin 2016 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 10 Notes Préliminaires 7 PREMIERE PARTIE DU RAPPORT DE PRESENTATION RAPPORT GENERAL DE PRESENTATION Table des matières 9 TABLE DES MATIERES CHAPITRE I : GENERALITES 15 1. DEFINITION DU P.O.S. : EXTRAIT DU CODE DE L’URBANISME 15 2. TERRITOIRE DIRECTEMENT TOUCHE PAR LE P.O.S. 16 3. IMPORTANCE RESPECTIVE DES DOSSIERS CONSTITUANT LE P.O.S. 16 4. 4.1 4.2 PRISE EN COMPTE DE L’ENVIRONNEMENT LES TEXTES DE REFERENCE LEUR APPLICATION 17 17 17 5. 5.1 5.2 PRISE EN COMPTE DE LA LOI D’ORIENTATION POUR LA VILLE (L.O.V.) 17 LES PRINCIPES DE LA L.O.V. 17 LA CONCORDANCE ENTRE LA L.O.V. ET LE P.O.S. 17 6. LIMITES DE L’INFLUENCE DU P.O.S. 18 CHAPITRE II : RETROSPECTIVES ET PROSPECTIVES 19 1. QUELQUES REPERES HISTORIQUES ET JALONS DU DEVELOPPEMENT URBAIN 19 2. PRINCIPAUX PLANS ET REGLEMENTS D’URBANISME AYANT CONCERNE LA VILLE 21 3. 3.1 3.2 CONTRAINTES SUPRA-COMMUNALES RESPECT DES LOIS D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME RESPECT DES PROJETS D’INTERET GENERAL (P.I.G.) 22 22 23 3.2.1 Zone d’exploitation et de réaménagmeent coordonnés des carrières (Z.E.R.C. N° II) 23 3.2.2 Projet d’infrastructure routière dénommée «Rocade Sud de Strasbourg» 23 3.2.3 Projet d’aménagement de la RN 4 dans la section comprise entre l’Etoile et le Pont de Kehl 23 3.2.4 Achevènement de l’opération «Rocade Nord» 23 LE SCHEMA DIRECTEUR 23 3.3.1 Présentation générale 23 3.3.2 Compatibilité du P.O.S avec les orientations du S.D.A.U. 24 RESPECT DES SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE (S.U.P.) 25 3.4.1 Les S.U.P. instituées 25 3.4.2 La S.U.P. du plan de prévention des risques «inondation» (PPRI) approuvée le 4 juin 996 25 3.3 3.4 P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Mis à jour le 30 octobre 1997 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 10 Table des matières CHAPITRE III : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION 29 1. 1.1 1.2 ELEMENTS DEMOGRAPHIQUES EVOLUTION RECENTE ET SITUATION ACTUELLE PERSPECTIVES DEMOGRAPHIQUES ET SOCIALES 29 29 33 2. 2.1 2.2 2.3 ASPECTS ECONOMIQUES ET FONCTIONS SPECIFIQUES POPULATION ACTIVE ET EMPLOI MIGRATIONS DOMICILE-TRAVAIL GENERALITES SUR LES ACTIVITES 34 34 34 34 2.3.1 Tendance à la désindustrialisation 34 2.3.2 Poussée de la tertiairisation 35 2.3.3 Problèmes des activités commerciales 36 ACTIVITES ET FONCTIONS SPECIFIQUES 36 2.4.1 Fonction internationale 36 2.4.2 Enseignement supérieur et recherche 37 2.4.3 Fonction culturelle 39 2.4.4 Fonction touristique 39 2.4.5 Fonction militaire 39 PERSPECTIVES ECONOMIQUES 39 2.5.1 Eléments positifs 39 2.5.2 Faiblesses de l’économie strasbourgeoise 40 ASPECTS SOCIAUX ET RELATIFS A L’HABITAT EVOLUTION 1962 - 1990 SITUATION RECENTE DU PARC DE LOGEMENTS EVOLUTION RECENTE DU MARCHE IMMOBILIER PARC SOCIAL 41 41 41 41 42 3.4.1 Aspects quantitatifs 42 3.4.2 Aspects qualitatifs 42 3.4.3 Besoins en logements sociaux 42 2.4 2.5 3. 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 3.6 3.7 3.8 PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT (P.L.H.) 43 OPERATIONS PROGRAMMEES D’AMELIORATION DE L’HABITAT (O.P.A.H.) 43 ACTION DE DEVELOPPEMENT SOCIAL DES QUARTIERS (D.S.Q.) 44 LOGEMENT DE CATEGORIES SPECIFIQUES DE POPULATION 44 3.8.1 Logement des personnes âgées 44 3.8.2 Logement des étudiants 44 3.8.3 Logement des personnes très défavorisées 45 3.8.4 Accueil de la population non sédentarisée 45 P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Rapport général RAPPORT DE PRESENTATION Décembre 1992 Table des matières 3.9 4. 4.1 4.2 4.3 4.4 4.5 4.6 4.7 4.8 4.9 5. 5.1 5.2 5.3 5.4 5.5 5.6 5.7 5.8 5.9 11 PERSPECTIVES D’EVOLUTION DE L’HABITAT 46 3.9.1 Sur le plan quantitatif 46 3.9.2 Sur le plan qualitatif 46 3.9.3 La sédentarisation des «gens du voyage» 46 EQUIPEMENTS PUBLICS : L’EXISTANT ET LES BESOINS LIEUX DE RASSEMBLEMENT PUBLICS EQUIPEMENTS HOSPITALIERS EQUIPEMENTS ET EFFECTIFS SCOLAIRES 47 47 47 48 4.3.1 Situation actuelle et évolution récente 48 4.3.2 Perspectives d’évolution 49 EQUIPEMENTS D’ACCUEIL DE LA PETITE ENFANCE EQUIPEMENTS SPORTIFS EQUIPEMENTS SOCIO-CULTURELS, CULTURELS ET CULTUELS EQUIPEMENTS POUR PERSONNES AGEES ETABLISSEMENTS ET ACTIONS EN FAVEUR DES PERSONNES HANDICAPEES DIVERS 49 49 51 51 4.9.1 Cimetières 53 4.9.2 Centres d’intervention 53 INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT GENERALITES SECURITE ROUTIERE TRANSPORTS COLLECTIFS 53 53 54 55 5.3.1 Réseau urbain de la compagnie des transports strasbourgeois (C.T.S.) 55 5.3.2 Réseau interurbain routier 55 5.3.3 Réseau S.N.C.F. 55 5.3.4 Transports aériens 55 5.3.5 Transports divers 56 CIRCULATION AUTOMOBILE STATIONNEMENT DEUX-ROUES DEPLACEMENTS A PIED DEPLACEMENTS DES PERSONNES HANDICAPEES TELECOMMUNICATIONS 56 56 57 58 58 58 CHAPITRE IV : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT 52 53 59 1. GENERALITES SUR LE TISSU URBAIN ET LES PRINCIPALES OCCUPATIONS DU SOL 59 2. 2.1 2.2 2.3 ELEMENTS GEOGRAPHIQUES ET GEOLOGIQUES SITE ET SITUATION DONNEES GEOMORPHOLOGIQUES ET HYDROLOGIQUES DONNEES CLIMATIQUES P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 61 61 62 62 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 12 3. 3.1 3.2 3.3 Table des matières FORETS DESCRIPTION SOMMAIRE FONCTIONS DES FORETS PERI-URBAINES PROTECTIONS ET AMENAGEMENTS FORESTIERS 63 63 64 64 3.3.1 Mesures de protection et d’aménagement 64 3.3.2 Projets de mesures de protection 65 4. 4.1 4.2 4.3 4.4 4.5 4.6 ESPACES VERTS URBAINS SURFACES "TRAME VERTE", LE LONG DES BERGES DES COURS D’EAU ZONE ANTERIEUREMENT REGIE PAR LES LOIS DE 1922 ET 1927 JARDINS FAMILIAUX ESPACES VERTS "SEMI-PUBLICS" ESPACES VERTS ET POLLUTION ATMOSPHERIQUE 67 67 67 67 67 68 69 5. 5.1 5.2 5.3 69 69 69 5.4 5.5 PATRIMOINE HISTORIQUE, ARCHITECTURAL ET ARCHEOLOGIQUE MONUMENTS CLASSES OU INSCRITS SECTEUR SAUVEGARDE PROJET D’ETUDE D’UNE ZONE DE PROTECTION DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL ET URBAIN (Z.P.P.A.U.) ZONES SENSIBLES ARCHEOLOGIQUES REGLEMENTATION DE LA PUBLICITE 6. 6.1 6.2 6.3 6.4 6.5 6.6 PRINCIPALES NUISANCES, RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES 70 POLLUTION ATMOSPHERIQUE 70 POLLUTION DE L’EAU 72 BRUIT 72 RISQUES NATURELS D’INONDATION 73 RISQUES NATURELS DE SEISMICITE 74 RISQUES TECHNOLOGIQUES 74 7. 7.1 7.2 7.3 7.4 7.5 EXPLOITATION DES RESSOURCES ET DES DECHETS GAZODUCS ET OLEODUCS LIGNES ELECTRIQUES A HAUTE TENSION PUITS DE CAPTAGE D’EAU POTABLE TRAITEMENT ET RECYCLAGE DES DECHETS STATION D’EPURATION 70 70 70 75 75 75 75 76 77 CHAPITRE V : LES GRANDES LIGNES DU P.O.S. ET LEUR INCIDENCE SUR L’ENVIRONNEMENT 79 1. LE PARTI D’AMENAGEMENT DU CENTRE VILLE 79 2. PARTIS D’AMENAGEMENT DES AUTRES QUARTIERS 80 3. 3.1 3.2 EXTENSION SPATIALE : OBJECTIFS ET POSSIBILITES OBJECTIFS DU P.O.S. POSSIBILITES D’EXTENSION URBAINE 80 80 81 3.2.1 A brève échéance 81 3.2.2 A court ou moyen terme 81 3.2.3 A plus long terme 82 P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Rapport général RAPPORT DE PRESENTATION Décembre 1992 Table des matières 4. 4.1 4.2 13 PROTECTION DES ESPACES NATURELS PLAN VERT ROLE PROTECTEUR DU P.O.S. 83 83 84 4.2.1 Moyens offerts par le P.O.S 84 4.2.2 Objectifs du P.O.S 84 5. 5.1 5.2 5.3 5.4 5.5 5.6 5.7 5.8 5.9 5.10 5.11 5.12 RESEAU DE TRANSPORTS PROJETE ASPECTS DE LA PROBLEMATIQUE ROUTIERE LE PLAN DE DEPLACEMENT URBAIN (P.D.U.) VOIRIE PRIMAIRE VOIES DE LIAISON INTER-QUARTIERS VOIRIE DE QUARTIER PARKINGS PUBLICS TRAMWAY ET RESEAU D’AUTOBUS ASSOCIE VOIES FERREES RESEAU CYCLABLE DEPLACEMENTS DES PIETONS TRANSPORT PAR VOIE D’EAU TERRAIN D’AVIATION DU POLYGONE 86 86 90 90 91 92 92 93 95 95 96 97 97 6. 6.1 6.2 GRANDS EQUIPEMENTS PREVUS OU ENVISAGES EQUIPEMENTS DE NIVEAU SUPRA-COMMUNAL EQUIPEMENTS PREVUS AU NIVEAU INTERQUARTIERS ET AU NIVEAU DU QUARTIER 97 97 99 SYNTHESE 101 ANNEXE 1 : DOCUMENTS CONSTITUTIFS DES DOSSIERS DU P.O.S. 103 1. RAPPEL DE L’ARTICLE R 123-16 DU CODE DE L’URBANISME 103 2. LES 3 DOSSIERS DU P.O.S. DE STRASBOURG 103 3. CONTENU DU DOSSIER N° 1 103 3.1 LE RAPPORT DE PRESENTATION 103 3.1.1 Délimitation des quartiers 103 3.1.2 Texte de l’articleR 123-17 du code de l’urbanisme 103 LE REGLEMENT 104 3.2.1 Texte de l’article R 123-21 du code de l’urbanisme 104 3.2.2 Les 15 articles du règlement 104 3.2.3 Nomenclature des différents types de zones dans le P.O.S. de Strasbourg 108 3.2.4 Limites de zones 109 3.2.5 Coéfficient d’occupation des sols ou C.O.S. 109 3.2.6 Prise en compte du bruit des infrastructures de transport 109 3.2 P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 14 3.3 Table des matières LES PLANS DE ZONAGE 112 3.3.1 Le «découpage» du territoire communal 112 3.3.2 Renseignements fournis par les plans de zonage 112 3.4 LISTE DES EMPLACEMENTS RESERVES 112 4. 4.1 4.2 CONTENU DES DOSSIERS N° II et III LES LOIS D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME LES SCHEMAS DE RESEAUX D’EAU ET D’ASSAINISSEMENT AINSI QUE DES NOTES TECHNIQUES LES SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE 113 113 4.3.1 Définition 113 4.3.2 Dénomination officielle des servitudes d’utilité publique 114 4.3.3 Les plans des servitudes d’utilité publique 114 4.3.4 Prise en compte au P.O.S. des différentes servitudes d’utilité publique 115 4.3 ANNEXE II : PRECISIONS DEMOGRAPHIQUES ET ECONOMIQUES 113 113 117 ANNEXE III : LES LOIS ABROGEES DU 21 JUILLET 1922 ET DU 16 JUILLET 1927 ET LEUR PRISE EN COMPTE AU P.O.S. 135 1. 1.1 1.3 1.4 TEXTES LEGISLATIFS 135 LOI DU 21 JUILLET 1922 RELATIVE AU DECLASSEMENT DE L’ENCEINTE DE LA VILLE 135 LOI DU 16 JUILLET 1927, PORTANT DECLASSEMENT DES ORGANISATIONS DEFENSIVES DE LA VOIE FERREE DE STRASBOURG A KEHL 137 LA LOI D’ABROGATION DU 5 DECEMBRE 1990 137 LOIS DE 1922 ET 1927 RESULTANT DE LA LOI D’ABROGATION 137 2. 2.1 2.2 2.3 COMMENTAIRES LOI DE 1922 LOI DE 1927 LOI D’ABROGATION DE 1990 138 138 138 138 3. COMPATIBILITE DE L’AFFECTATION DES TERRAINS CONCERNES AVEC LES CONTRAINTES SUPRA-COMMUNALES AVEC L’ARTICLE L 121-10 DU CODE DE L’URBANISME AVEC LE PROJET D’INTERET GENERAL CONCERNANT LA RN4 AVEC LE SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME RESPECT DE L’AMENDEMENT DIT "DES 20 %" 139 139 139 139 139 OBJECTIFS D’AMENAGEMENT DANS LES ZONES CONCERNEES PAR LES LOIS ABROGEES 139 OCCUPATIONS DES ZONES CONCERNEES PAR LES LOIS ABROGEES APERCU DE L’OCCUPATION ACTUELLE INCIDENCES DU P.O.S. 140 140 140 5.2.1 Reprise des intentions des lois abrogées 141 5.2.2 Affectation spécifique de certains secteurs 141 5.2.3 Protection apportée par le P.O.S. 141 RECAPITULATION DE LA LOCALISATION DES ZONES L 142 1.2 3.1 3.2 3.3 3.4 4. 5. 5.1 5.2 6. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Rapport général RAPPORT DE PRESENTATION Décembre 1992 Table des matières 15 ANNEXE IV : PRINCIPALES DIFFERENCES ENTRE LE P.O.S. ANNULE ET LE PRESENT P.O.S. 145 1. RAPPORT DE PRESENTATION 145 2. REGLEMENT 145 3. PLANS DE ZONAGE 145 4. EMPLACEMENTS RESERVES 145 5. AUTRES PIECES DU P.O.S. 146 ANNEXE V : SURFACES DES ZONES P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 147 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Généralités 15 CHAPITRE I : GENERALITES Les 4 principaux objectifs du P.O.S. fixés par le Code de l’Urbanisme sont les suivants : - définir avec clarté et certitude les droits attachés à chaque terrain, - protéger les espaces naturels (agriculture, site, paysages, forêts...), - organiser l’implantation et la desserte des constructions situées dans les zones urbaines, - ménager les emplacements nécessaires aux équipements futurs. 1. DEFINITION DU P.O.S. : EXTRAIT DU CODE DE L’URBANISME ARTICLE L 123-1 (Lois du 31.12.76, 7.01.83, 22.07.83, 09.01.85, 22.07.87, 13.07.91, 03.01.92) "Les Plans d’Occupation des Sols fixent, dans le cadre des orientations des Schémas Directeurs ou des Schémas de Secteur, s’il en existe, les règles générales et les servitudes d’utilisation des sols, qui peuvent notamment comporter l’interdiction de construire. A cette fin, ils doivent : 1. délimiter des zones urbaines ou à urbaniser en prenant notamment en considération la valeur agronomique des sols, les structures agricoles, les terrains produisant des denrées de qualité supérieure, l’existence de risques naturels prévisibles et de risques technologiques, la présence d’équipements spéciaux importants et déterminer des zones d’affectation des sols selon l’usage principal qui doit en être fait ou la nature des activités dominantes qui peuvent y être exercées ; 2. définir, en fonction des situations locales, les règles concernant le droit d’implanter des constructions, leur destination et leur nature. Ils peuvent, en outre : 3. déterminer les règles concernant l’aspect extérieur des constructions, leurs dimensions et l’aménagement de leurs abords ; 4. fixer pour chaque zone ou chaque partie de zone, en fonction notamment de la capacité des équipements collectifs existants ou en cours de réalisation et de la nature des constructions à édifier, un ou des coefficients d’occupation des sols qui déterminent, éventuellement pour P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 chaque nature de construction, la densité de construction qui y est admise ; 5. délimiter les zones ou parties de zones dans lesquelles la reconstruction sur place ou l’aménagement de bâtiments existants pourra pour des motifs d’urbanisme ou d’architecture, être imposé ou autorisé avec une densité au plus égale à celle qui était initialement bâtie, nonobstant les règles fixées au § 4. ci-dessus, et fixer la destination principale des îlots ou immeubles à restaurer ou à réhabiliter ; 6. préciser le tracé et les caractéristiques des voies de circulation à conserver, à modifier ou à créer y compris les rues ou sentiers piétonniers et les pistes cyclables... (les dispositions sur les zones skiables ne sont pas citées) ; 7. délimiter les quartiers, rues, monuments, sites et secteurs à protéger ou à mettre en valeur pour des motifs d’ordre esthétique, historique ou écologique ; 8. fixer les emplacements réservés aux voies et ouvrages publics, aux installations d’intérêt général ainsi qu’aux espaces verts ; 9. localiser, dans les zones urbaines, les terrains cultivés à protéger et inconstructibles quels que soient les équipements éventuels qui les desservent ; 10. délimiter les secteurs dans lesquels la délivrance du permis de construire peut être subordonnée à la démolition de tout ou partie des bâtiments existants sur le terrain où l’implantation de la construction est envisagée. 11. délimiter les zones dans lesquelles pourront s’implanter les magasins de commerce de détail dont l’octroi du permis de construire ou la réalisation est soumis à autorisation préalable de la Commission départementale d’urbanisme commercial par l’article L 451 du présent code ; 12. délimiter les zones visées à l’article L 372-3 du Code des communes. Les règles mentionnées aux § 2 et § 3 ci-dessus peuvent prévoir des normes de construction différentes de celles qui résultent de l’application du coefficient d’occupation des sols, soit en raison des prescriptions d’urbanisme ou d’architecture, soit en raison de l’existence de projets tendant à renforcer la capacité des équipements collectifs. Les règles et servitudes définies par un plan d’occupation des sols ne peuvent faire l’objet d’aucune dérogation à l’exception des adaptations mineures rendues nécessaires par la nature RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 16 Généralités du sol, la configuration des parcelles ou le caractère des constructions avoisinantes". Les Plans d’Occupation des Sols doivent être compatibles avec les prescriptions prises en application de l’article L 111-1.1 et les orientations des Schémas Directeurs et des Schémas de Secteur, s’ils existent, et respecter les servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation du sol ainsi que les dispositions nécessaires à la mise en oeuvre de projets d’intérêt général relevant de l’Etat, de la région, du département ou d’autres intervenants. Ils prennent en considération les orientations définies par les chartes intercommunales et les dispositions des programmes locaux de l’habitat lorsqu’ils existent. 2. TERRITOIRE DIRECTEMENT TOUCHE PAR LE P.O.S. Le P.O.S. DE STRASBOURG concerne les 7.825 hectares du territoire communal à l’exception de 201 ha partagés entre les trois zones suivantes : - Le "Secteur sauvegardé" qui concerne le Sud de "l’ellipse insulaire" et les quais de l’Ill, en bordure de la Krutenau. Son "Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur" a été publié le 11.03.1981 et approuvé le 1.02.1985 par Décret en Conseil d’Etat. Il s’agit d’un document très précis (1/500e), accompagné d’une réglementation spécifique, pouvant être considéré comme un "P.O.S. partiel". Ses principales dispositions font l’objet d’une annexe au rapport de présentation des quartiers centraux. Sa surface est de 73 ha. - La Z.A.C. de Hautepierre ("2ème tranche de Hautepierre", au Sud de l’autoroute A 351), dont l’arrêté de création date du 18.12.84. Un Plan d’Aménagement de Zone (P.A.Z.) a été approuvé le 16.08.85 et les dispositions prévues sont également résumées en annexe (annexe au rapport de présentation de Koenigshoffen-Hautepierre). Sa surface s’élève à 71 ha. - La Z.A.C. de l’Elsau, approuvée par arrêté préfectoral du 19.05.1970 en même temps que son plan-masse faisant office de P.A.Z. Sa surface est de 55 ha, dont 48 ha pour le secteur habitat. - Parmi les Z.A.C. non encore accompagnées d’un P.A.Z. ("Z.A.C. du Bon Pasteur", créée par arrêté préfectoral du 24.1.1992 et "Z.A.C. Etoile", créée par arrêté préfectoral du 23.4.1992 ou les projets de Z.A.C. (Ste-Marguerite, divers secteurs de la Robertsau...), il y a lieu de relever celui du secteur dit "îlot de Lombardie". Ce secteur a été soustrait du présent P.O.S., car il a paru prématuré d’en fixer RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général les règles d’urbanisation. Ce secteur sera régi par un futur P.A.Z. STRASBOURG ET PERIPHERIQUES LES COMMUNES La surface totale des 27 communes de la Communauté Urbaine de Strasbourg (C.U.S.) s’élevant à 30.401 hectares, le territoire communal de Strasbourg s’étend sur le quart environ de la superficie de la C.U.S. Les 26 autres communes de la C.U.S. sont toutes concernées par des P.O.S. approuvés ou en cours de modification ou de révision. Le P.O.S. de Strasbourg touche directement les quelque 251.600 Strasbourgeois (données 1990, population municipale), soit les 2/3 de la population des 16 communes de l’agglomération INSEE (387.492 habitants). Il y a encore lieu de signaler que la population strasbourgeoise correspond à 59 % de celle de la C.U.S. (422.600), à 55 % ou 56 % de celle de l’ensemble urbain C.U.S. + ville allemande de Kehl1 (env. 453.000 habitants) et à près de 27 % de celle du département du Bas-Rhin (950.000). 3. IMPORTANCE RESPECTIVE DES DOSSIERS CONSTITUANT LE P.O.S. De prime abord on insiste sur l’importance de l’annexe n° 1 du présent rapport intitulé "DOCUMENTS CONSTITUTIFS DES DOSSIERS P.O.S.". Cette annexe n° 1 indique notamment que : - sur les 3 dossiers, le dossier I du P.O.S. est primordial. Il comporte, en plus du RAPPORT DE PRESENTATION (Rapport Général complété par 10 rapports de quartier) ; le REGLEMENT, les 34 PLANS DE ZONAGE (dont 32 à l’échelle du 1/2000e), la LISTE DES EMPLACEMENTS RESERVES. - la liste et les plans des SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE (S.U.P.) doivent être examinés avec une attention toute particulière par les candidats constructeurs. Ceuxci sont en effet responsables de tout préjudice résultant de la non-observation d’une servitude (par exemple : catastrophe entraînée par l’éclatement accidentel d’un gazoduc). Liste et plans des S.U.P. et plans d’alignement sont rassemblés dans le dossier II. 1. La population de la commune de Kehl est en 1990 de l’ordre de 31.000 habitants dont près de la moitié dans l’agglomération proprement dite P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Généralités - le dossier III concerne les "ANNEXES SANITAIRES". L’intérêt qu’il présente pour le public est bien moindre. 4. PRISE EN COMPTE DE L’ENVIRONNEMENT 4.1 LES TEXTES DE REFERENCE - Loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature - article 2 : "... les documents d’urbanisme doivent respecter les préoccupations d’environnement". - Décret n° 77-1141 du 12 octobre 1977 article 1er : "Les préoccupations d’environnement sont prises en compte par les documents d’urbanisme dans le cadre des procédures qui leur sont propres". - Code de l’urbanisme - article R. 12317 (voir son texte intégral dans l’annexe I du présent rapport) : "Le rapport de présentation...analyse, en fonction de la sensibilité du milieu, l’état initial du site et de l’environnement et les incidences de la mise en oeuvre du plan d’occupation des sols sur leur évolution ainsi que les mesures prises pour leur préservation et leur mise en valeur,...". 4.2 LEUR APPLICATION L’analyse de l’environnement est importante, en particulier car l’existence d’un P.O.S. dispense d’étude d’impact certaines opérations qui, en règle générale, y sont assujetties. Mais la jurisprudence confirme que l’analyse de l’environnement n’a pas à constituer une étude d’impact. Néanmoins, sont soumis à étude d’impact les travaux suivants, dès lors que leur coût est supérieur à 6 millions de francs, charge foncière incluse, et qu’il ne s’agit ni de travaux de modernisation, ni de grosses réparations : - Voies publiques et privées - Ouvrages et travaux sur le domaine public fluvial - Réseaux de distribution (gaz, hydrocarbures, produits chimiques, eaux), d’assainissement et de télécommunications2. 2. Extrait de l’annexe 3B du décret du 12 octobre 1977. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 17 5. PRISE EN COMPTE DE LA LOI D’ORIENTATION POUR LA VILLE (L.O.V.) 5.1 LES PRINCIPES DE LA L.O.V. Cette loi du 13.7.1991 fixe les principes d’une évolution maîtrisée et équilibrée du territoire urbain et vise à assurer des conditions favorisant la cohésion sociale. Ainsi les collectivités devront notamment prendre toutes les mesures tendant à : - diversifier les types de logements (relance du logement social) - réhabiliter et valoriser les quartiers dégradés et améliorer leurs relations avec les autres quartiers - restaurer les quartiers anciens La L.O.V. intègre au Code de l’Urbanisme (art. L 110) la nécessité "d’assurer sans discrimination aux populations résidentes et futures des conditions d’habitat, d’emploi, de services et de transports répondant à la diversité des besoins et des ressources". Elle le complète (L 121-10) en insistant sur le principe d’équilibre entre la protection des espaces naturels ou urbains et la prévision d’espaces constructibles et module la notion de "zone réservée aux activités économiques et d’intérêt général", remplacée par celle "d’espaces constructibles" à cette fin. Très concrètement, la L.O.V. interfère comme suit dans les P.O.S. : - délimitation des zones U et NA en fonction des besoins en matière d’habitat, d’emploi, de services et de transport des populations actuelles et futures ; - possibilité offerte au P.O.S. de fixer la destination principale des îlots ou immeubles à restaurer ou à réhabiliter ; - possibilité de délimiter des zones où pourront s’implanter les commerces de détail soumis à autorisation préalable de la Commission départementale d’urbanisme commercial (C.D.U.C.), dans le but d’améliorer l’équilibre entre les différents types de commerce ; - nécessité de prendre en compte le Programme Local de l’Habitat (P.L.H.). 5.2 LA CONCORDANCE ENTRE LA L.O.V. ET LE P.O.S. Le P.O.S. de Strasbourg est en accord avec les dispositions de la L.O.V., tout particulièrement car ses études ont été menées conjointement avec celles du P.L.H. de la C.U.S. Ainsi les règles de densité, de hauteur, d’implantation... vont dans le sens de la réhabilitation et de la restauration de l’habitat ; ainsi sont prévus de nombreux empla- RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 18 cements réservés pour des équipements de quartier, pour des voies et des liaisons allant à l’encontre de "l’enfermement" de quartiers défavorisés ; ainsi les lignes de tramway accompagnées de la restructuration du réseau d’autobus et de facilités à la circulation des cyclistes et des piétons vont grandement améliorer la liberté pratique de se déplacer. Seules les activités à fortes nuisances ont fait l’objet d’une spécialisation de l’espace. En bref, la seule possibilité offerte par la L.O.V. qu’il n’a pas été jugé opportun de saisir, est la prévision de zones spécifiques à l’implantation de commerces soumis à autorisation de la C.D.U.C. Dans le Rapport Général de Présentation, la prise en compte de la L.O.V. apparaît tout particulièrement au troisième paragraphe du 4ème chapitre ("Aspects sociaux relatifs à l’habitat") mais se trouve également sous-jacente dans de nombreuses autres parties du texte. A titre de simple exemple, il est évident que les dispositions prises en matière d’amélioration des conditions de transport (Chap. IV, 5), notamment de transports en commun et de déplacements facilités en bicyclette vont dans le sens de la prise en compte de la loi de même que toutes les propositions d’amélioration d’équipements de superstructure (IV, 4). Quant aux rapports de présentation des différents quartiers, la prise en compte de la L.O.V. est surtout patente dans les quartiers qui, tel le Neuhof, comportent une importante proportion de logements sociaux. En fait, cette prise en compte apparaît dans tous les chapitres traitant de l’habitat, des déplacements et des équipements. Enfin, autre point prévu par la L.O.V., un "programme de référence" concernant les anciennes Zones à Urbaniser en Priorité (Z.U.P.) doit être élaboré, les Z.U.P. étant précisément abrogées par la L.O.V. Hautepierre s’étant développé dans le cadre d’une Z.U.P. on trouvera dans le rapport de présentation de ce quartier toutes précisions à ce sujet. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Généralités 6. LIMITES DE L’INFLUENCE DU P.O.S. Le P.O.S. a essentiellement 4 moyens pour orienter l’avenir de la commune : - les réglementations, restrictions et interdictions imposées aux constructeurs - l’inscription d’emplacements réservés pour des équipements publics - la protection des espaces naturels - l’acquisition de terrains dans le tissu urbain par instauration d’un Droit de Préemption Urbain (D.P.U.) dès la publication du P.O.S., selon les mises en vente sur le marché. Mais il faut rappeler que ces moyens ne sont ni tout puissants ni exclusifs. L’urbanisme et l’aménagement procèdent également, bien entendu, d’autres approches. C’est ainsi que l’urbanisation des zones non encore équipées (zones NA) nécessitera des études préalables, que l’analyse des besoins de la Ville et de ses habitants en matière d’équipements publics devra être approfondie avant chaque réalisation, que des problèmes tels que le traitement de l’espace public, l’esthétique urbaine, l’architecture publique ou privée sont soit du ressort d’instances particulières, soit échappent à toute réglementation. Enfin, il faut insister sur le fait que le P.O.S. n’est pas un document de programmation. L’ensemble des extensions et projets d’équipements localisés aux plans de zonage ne se réalisera certainement pas pendant la durée de validité du présent document. Le P.O.S. ambitionne surtout de servir de cadre général au développement de la Ville et à la protection de ses espaces naturels en matérialisant grâce à un document juridique précis l’image de son devenir tel qu’il est envisagé par ses élus. Il présente en outre, de manière pratique, le grand avantage de définir avec clarté et certitude les droits attachés à chaque terrain. Mais toutefois ce n’est qu’un outil, parmi d’autres, au service de la Commune. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Rétrospectives et prospectives 19 CHAPITRE II : RETROSPECTIVES ET PROSPECTIVES 1. QUELQUES REPERES HISTORIQUES ET JALONS DU DEVELOPPEMENT URBAIN Strasbourg a fêté en 1988 son bi-millénaire. La ville du début de l’ère chrétienne est une place forte romaine. Elle s’appelle Argentoratum (du celte Argentorate, la "forteresse de l’eau", diton). L’Empire romain ayant laissé place au St Empire-Romain-Germanique, Argentoratum devient Strateburg, la "ville de la route" et affirme à partir du début du 2ème millénaire son indépendance politique, sa prospérité matérielle, son prestige culturel et son rayonnement spirituel, symbolisé par la Cathédrale, alors le plus haut monument du monde. La ville médiévale qui compte entre 30 et 40.000 habitants - s’étend sur une centaine d’hectares, pratiquement entre l’Ill et le fossé du Faux Rempart. A la fin du XVIIe siècle, la République de Strasbourg est rattachée politiquement au Royaume de France, ce qui se traduit dans le paysage urbain par l’édification de palais et par de nouvelles fortifications qui bloqueront longtemps l’extension de la ville. Après la Révolution française, dont l’impact fut très fort à Strasbourg, la ville connaît une nouvelle phase d’expansion stimulée par la construction de canaux et de voies ferrées. Des faubourgs apparaissent, des villages voisins se développent et, en 1870, l’agglomération dépasse les 90.000 habitants. Dès 1840 avait débuté la régularisation du cours du Rhin (digue continue délimitant un chenal principal raccourci par recoupement de méandres et digue d’inondation à peu près parallèle à la précédente à une distance d’environ 1 km de la précédente). Elle s’achèvera vers 1970 par les grands travaux de canalisation et d’équipements hydro-électriques qui seront décrits ci-dessous. La période allemande, de 1871 à 1918, se traduit par une forte activité des travaux publics et du bâtiment : reconstruction des quartiers détruits pendant le Siège ; triplement de la surface urbanisée, en continuité avec le Nord-Est de l’ancien centre, véritable "ville nouvelle" bâtie selon une conception monumentale fortement affirmée ; "grande percée" dans l’ancien tissu urbain central, dont l’achèvement se fera à la suite des destructions de la 2ème guerre mondiale ; construction d’un nouveau système P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 de défense ; création du lotissement industriel de la Plaine des Bouchers ; extension du Port... L’industrialisation ne se développe toutefois que lentement et, sur le plan économique et démographique, Strasbourg est rattrapé puis distancé par d’autres grandes villes rhénanes : Cologne, Francfort, Mannheim... Entre les deux guerres mondiales se prolonge un développement immobilier de bonne qualité, à forte composante sociale, mais la proximité d’une frontière menaçante compromet le développement économique. Le Port du Rhin continue toutefois à s’étendre. Après 1950 son extension reprend de plus belle entraînant, en liaison avec les aménagements hydro-électriques, des déboisements considérables, notamment dans la forêt du Neuhof. Après la 2ème guerre, la reconstruction achevée, le développement s’effectue à un rythme plutôt plus intense que celui des grandes agglomérations relativement proches : Metz, Nancy, Mulhouse, Karlsruhe, Freiburg... Dès la fin des années 50, de "Grands Ensembles", tels que ceux de la Canardière à la Meinau, de la Cité de l’Ill à la Robertsau... offrent le confort sanitaire à des familles qui en étaient privées et, avant d’entamer leur processus de dégradation, symbolisent la modernité et l’hygiène. C’est aussi à cette période que se développe, grâce à l’opération résidentielle et universitaire de l’Esplanade, le grignotage du patrimoine militaire. Enfin et surtout, les institutions européennes s’installent à Strasbourg qui cesse d’être l’enjeu de la rivalité franco-allemande pour devenir un symbole de la réconciliation entre les deux pays. Leur développement dans la ville est, pour elle, l’événement le plus prometteur et le plus porteur d’avenir de la 2ème moitié du XXe siècle. La carte de la page suivante renseigne sur les périodes approximatives de construction, en présentant une typologie sommaire des quartiers, dans l’ensemble de la Communauté Urbaine de Strasbourg. En ce qui concerne les perspectives à court terme du développement urbain, certaines "images fortes", portées par des réalisations déjà en cours ou des projets souvent bien avancés, sont apparues récemment. Elles ont pour nom tramway, gare de T.G.V., axe Strasbourg-Kehl, réaménagement de la place Kléber et de la place de la Gare, piétonnisation de grandes artères centrales, Palais des Droits de l’Homme, Hémicycle du Parlement européen, Musée d’art moderne, projet de la Place de l’Etoile... RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 20 Rétrospectives et prospectives PLANCHE N° 1 TYPOLOGIE DES SECTEURS SELON LA PERIODE DE CONSTRUCTION DES IMMEUBLES RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Rétrospectives et prospectives 2. PRINCIPAUX PLANS ET REGLEMENTS D’URBANISME AYANT CONCERNE LA VILLE Strasbourg est riche en plans et projets d’urbanisme, suivis ou non de réalisations. Parmi ceux ayant concerné l’ensemble urbain dans sa globalité, il y a lieu de citer : - le plan de BLONDEL (1767) qui prévoyait notamment un grand axe de circulation sur lequel devaient se greffer la Place d’Armes (Place Kléber), les casernes, la Place Royale (Place Gutenberg), riveraine de la Cathédrale et de l’Hôtel de Ville. La volonté d’autonomie de Strasbourg par rapport au pouvoir royal, ainsi que l’état des finances, en empêchèrent la réalisation. Toutefois de nombreux alignements de rues et places se sont concrétisés en fonction de ce plan. - le plan CONRATH (1880), ou "Bebauungsplan" très vaste plan d’extension, accompagné d’une réglementation précise, qui sera, compte tenu de quelques modifications, à la base de la construction des "quartiers allemands", sorte de ville nouvelle jouxtant l’ancienne, et qui débouchera, une trentaine d’années plus tard, sur la "Bauordnung", ou Règlement des Constructions de la Ville. - le plan LAFORGUE (1932), Plan d’Aménagement, d’Embellissement et d’Extension qui prévoyait pour Strasbourg et quelques communes voisines, de larges continuités de parcs et d’allées dans le cadre d’extensions à réaliser sur la base de l’îlot urbain. Il a préfiguré dans ses grandes lignes les plans ultérieurs (rocades routières, place de l’Etoile, place de Haguenau...), même s’il n’a eu aucun effet direct. Quant aux plans élaborés par d’autres, une dizaine d’années plus tard, sous l’occupation, ils sont demeurés totalement lettre morte. - le plan directeur du GROUPEMENT D’URBANISME DE STRASBOURG, approuvé par décret en Conseil d’Etat le 26 octobre 1959. Ce plan (dit "plan Calsat") n’a guère été suivi d’effets. - le plan VIVIEN (1963), fondé sur le concept d’un maillage de voies express définissant, en plus d’un zonage global, un puzzle dont les pièces devaient correspondre à des "unités de voisinage". - Le Plan d’Urbanisme Directeur (P.U.D.), élaboré en fonction de ces vues a été publié par arrêté préfectoral le 28 Juin 1965, mais n’a pas été approuvé. Toutefois plusieurs réalisations (maillage autoroutier, Z.U.P. de Hautepierre) s’en sont directement inspirées. - le P.O.S., ANNULE le 12 avril 1988. En date du 29 juillet 1974, la Communauté P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 21 Urbaine de Strasbourg prescrit l’étude1 d’un P.O.S. Elle l’"arrête" le 25 octobre 1985, le publie le 23 septembre 1986, le soumet à l’enquête publique entre le 27 octobre et le 30 novembre 1986, puis enfin l’approuve le 26 juin 1987. Ce P.O.S. est annulé par le Tribunal administratif de Strasbourg le 12 avril 1988 et la Communauté Urbaine interjette appel de cette décision devant le Conseil d’Etat. Le nouveau Conseil de C.U.S., dans sa délibération du 29 juin 1989, décide de se désister de l’appel interjeté devant le Conseil d’Etat contre les jugements du Tribunal Administratif et de prescrire l’établissement d’un nouveau P.O.S. sur l’ensemble du territoire de la Ville de Strasbourg, exceptés le secteur concerné par le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur, ceux concernés par des ZAC (Zones d’Aménagement Concerté) ainsi que celui dénommé "Ilot de Lombardie", au Sud de la place de l’Etoile. Le P.O.S. annulé recouvrait l’ensemble du territoire communal à l’exception d’une part du "Secteur Sauvegardé" (73 ha) et d’autre part de la zone dite "Fronts de Neudorf" (125 ha) où un "P.O.S. partiel" était à l’étude. Pendant plus de 18 mois, les permis de construire ont ainsi été délivrés sur la base de ce document d’urbanisme. La raison fondamentale de son annulation tenait en son caractère incomplet. En effet, la Municipalité avait pensé qu’en la matière le droit local devait prévaloir sur le droit national et qu’ainsi le règlement P.O.S. pouvait être considérablement allégé par sa référence au Règlement des Constructions de la Ville. Dans le présent document, l’essentiel des dispositions qu’il comportait a pu être repris. Celles-ci ont toutefois évolué en fonction de l’opinion publique, et notamment de sa préoccupation de plus en plus attentive aux problèmes d’environnement. L’annexe n° IV traite des principales différences existant entre "l’ancien P.O.S." et le présent document. On note par ailleurs que l’annexe n° III est consacrée aux lois (abrogées le 5.12.1990) du 21.07.1922 relative au déclassement de l’enceinte de la ville et du 16.07.1927 portant déclassement des organisations défensives de la voie ferrée de Strasbourg à Kehl, lois qui ont eu une forte incidence sur l’urbanisme strasbourgeois. 1. L’Agence d’Urbanisme a fourni a cette occasion de nombreuses publications concernant de près ou de loin le P.O.S., et notamment, en janvier 1977, l’étude intitulée "Quel Urbanisme pour Strasbourg ? Propositions pour le P.O.S." RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 22 LE REGLEMENT DES CONSTRUCTIONS DE LA VILLE DE STRASBOURG Approuvé en 1910 ("BAUORDNUNG") et réactualisé par différents textes et notamment par l’arrêté municipal du 7.08.1989, il a constitué pendant plus des 3/4 de ce siècle le cadre juridique de l’urbanisme et de la construction, tout en laissant aux responsables municipaux une large souplesse dans leurs décisions. La date d’entrée en vigueur du P.O.S., c’est-àdire celle de sa publication (28.1.1991) marque la fin juridique du R.M.C. en matière d’urbanisme, même si, en pratique, nombre de ses dispositions ont été intégrées dans le P.O.S. Le dernier arrêté municipal portant modification du Règlement des Constructions, intervenu le 28.1.1991, c’est-à-dire le jour de la publication du P.O.S. réduit en fait considérablement la portée du R.M.C. Toutefois dans ses dispositions générales, applicables sur l’ensemble du territoire communal, subsistent quelques articles, pour la plupart très peu étoffés, traitant des questions d’ordre administratif, architectural ou sécuritaire. Dans ses dispositions concernant le secteur arrêté par le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur, 4 articles réglementent l’accès et la voirie, l’implantation des constructions, le stationnement. L’évolution du R.M.C. traduit la volonté de transférer au Conseil Municipal et au Conseil de C.U.S. la compétence en matière de droit à l’urbanisme, étant toutefois précisé que la responsabilité du Maire en matière de signature des permis de construire reste entière. On rappelle que le "Règlement Municipal des Constructions" ou R.M.C. comportait à l’origine : - Une réglementation précise de la construction et du contrôle de celle-ci. Toutefois un article permettait au Maire, lors de la délivrance des autorisations de bâtir, de déroger aux dispositions du R.M.C. - Des dispositions sur le découpage du territoire en "classes de constructions", qui vont des constructions isolées peu denses aux constructions contiguës denses. - Un plan de zonage dont la légende indique : - les V classes de construction contiguë (classe C du R.M.C., correspondant à la classe G - Geschlossene Bebauung - de la Bauordnung). - Les III classes de construction isolée ou Ouverte (classe O du R.M.C., reprenant la dénomination de la Bauordnung ; c’est-àdire, Offene Bebauung). - Les zones industrielles et les terrains du Port ("Industrie und Hafengelande"). - Les zones sensibles protégées (Beschutze und ähnliche Gelände). - Les zones qui étaient régies par les lois de 1922 et 27 ainsi que les "Polygones excep- RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Rétrospectives et prospectives tionnels" (voir annexe n° 3). - Les rues ayant un classement différent de celui du secteur qu’elles traversent ("besonders klassierte Strassen”). Par la suite le RMC a connu des évolutions successives, les modifications étant prises par arrêtés municipaux. 3. CONTRAINTES SUPRACOMMUNALES 3.1 RESPECT DES LOIS D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME Parmi les lois d’Aménagement et d’Urbanisme (loi "littoral" du 3 janvier 1986, loi Montagne du 9 janvier 1985, loi du 11 juillet 1985 relative à l’urbanisme au voisinage des aérodromes, et article 42.-IV de la loi du 18 juillet 1985 relative au déclassement des fortifications de Paris et de Lille), seules s’appliquent au territoire communal de Strasbourg, les dispositions de l’article L 121-10 du Code de l’Urbanisme, qui sont les suivantes : "Les documents d’urbanisme déterminent les conditions permettant d’une part, de limiter l’utilisation de l’espace, de préserver les activités agricoles, de protéger les espaces forestiers, les sites et les paysages, de prévenir les risques naturels prévisibles et les risques technologiques et, d’autre part, de prévoir suffisamment de zones réservées aux activités économiques et d’intérêt général, et de terrains constructibles pour la satisfaction des besoins présents et futurs en matière de logement". En se référant aux tableaux, objets de l’annexe n° 5 du présent rapport, on note que le P.O.S. prévoit l’urbanisation d’environ 3,7 % du territoire communal (zones I NA et I NAx), maintient 1,2 % de ce territoire en zone agricole ou maraîchère et préserve en zone naturelle ND 46 % de la surface totale de la commune. Quant aux surfaces forestières, on note que le P.O.S. en préserve 99,.. % habitant, seuls 6,.. ha étant susceptibles d’être déboisés en vue du passage de deux infrastructures routières (Pénétrante Est et Rocade Sud). En ce qui concerne les risques naturels (uniquement les risques d’inondation), les terrains susceptibles d’être concernés ne pourront pas recevoir de constructions. Quant aux risques technologiques, on précise dès à présent que les nouvelles entreprises jugées dangereuses par le Service compétent (Direction Régionale de l’Industrie et de la Recherche) sont interdites sur l’ensemble du territoire de la Ville. A la suite de ces indications, il y a lieu d’affirmer que le P.O.S. est compatible avec l’article L. 121-10 du Code de l’Urbanisme. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Rétrospectives et prospectives 3.2 RESPECT DES PROJETS D’INTERET GENERAL (P.I.G.) Les P.I.G., définis à l’article R 121-1 du Code de l’Urbanisme, concernant Strasbourg sont les suivants : 3.2.1 ZONE D’EXPLOITATION ET DE REAMENAGEMENT COORDONNES DES CARRIERES (Z.E.R.C. N° II) Pris en considération par arrêté préfectoral du 19.12.1988, ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de l’élaboration du Schéma Régional des Gravières ne comporte aucune zone graviérable sur le territoire de la ville de Strasbourg. En conséquence le règlement du P.O.S. interdit toute carrière ou gravière sur l’ensemble du ban communal. 3.2.2 PROJET D’INFRASTRUCTURE ROUTIERE DENOMMEE "ROCADE SUD DE STRASBOURG" Ce projet figure en emplacement réservé au P.O.S. approuvé le 18 Décembre 1992, pour une superficie de 18 ha au bénéfice de l’Etat. Ce projet a été déclaré d’utilité publique par arrêté préfectoral le 28 Août 1989 entre la RN 83 et la rue de la Rochelle, il est en cours de réalisation entre la RN 83 et la RD 468. Le projet est modifié en ce qui concerne le raccordement à la rue de la Rochelle avec les superficies suivantes : - 15 ha au bénéfice de l’Etat - 5 ha au bénéfice de la CUS. 3.2.3 PROJET D’AMENAGEMENT DE LA RN 4 DANS LA SECTION COMPRISE ENTRE L’ETOILE ET LE PONT DE KEHL Cette section de la RN 4, qui assurera une jonction entre les réseaux autoroutiers français et allemand, est définie comme devant être une "Liaison Assurant la Continuité du Réseau Autoroutier" (L.A.C.R.A.), définie au Schéma Directeur Routier National, approuvé par décret le 18 mars 1988. Ces liaisons, à au moins 2 x 2 voies, sont prévues de façon à pouvoir recevoir à terme le statut d’autoroute, tout en restant hors péage. Les caractéristiques secondaires de cette section seront fixées ultérieurement, mais dans un premier temps, les aménagements nécessaires sont conçus pour répondre aux besoins du trafic constaté et pour permettre d’améliorer l’itinéraire de façon homogène. Le P.O.S. ne compromet pas la mise en oeuvre de ce P.I.G. car : - la quasi-totalité du tracé et de ses abords est classée en II NA inconstructible, - en zone d’activité UX (quartier du Port du Rhin) a été prévu un large emplacement réservé permettant le passage d’une voie ayant le statut de "L.A.C.R.A." et ses P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Mis à jour le 14 mars 1997 23 échanges avec la voirie portuaire. Il y a d’ailleurs lieu de noter à ce propos que par arrêté préfectoral du 13 juin 1990 a été prise en considération, au sens de l’article L 111-10 du Code de l’Urbanisme, la mise à l’étude du projet de voirie dénommé "RN 4, section Place de l’Etoile - Pont de Kehl". Le cahier des charges de la Consultation d’Aménagement du Secteur Rhénan et de l’Axe EstOuest RN 4-B 28 prévoit notamment que "l’Etat est disposé à envisager toutes solutions innovantes susceptibles à la fois d’écouler convenablement le trafic et d’assurer une bonne insertion dans le site en phase provisoire sous réserve que la transformation en autoroute urbaine reste possible à terme sans bouleversement du fonctionnement urbain de la zone traversée et sans surcoûts par rapport à la création immédiate d’une autoroute s’insérant dans le site actuel." 3.2.4 ACHEVEMENT DE L’OPERATION "ROCADE NORD" section Place de Haguenau - pont Herrenschmidt L’achèvement de cette opération routière, déclarée d’Utilité Publique en décembre 1975, concerne la dénivellation du carrefour Herrenschmidt. Des raisons d’environnement sont à la base de sa non réalisation à ce jour. 3.3 LE SCHEMA DIRECTEUR 3.3.1 PRESENTATION GENERALE Le Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (S.D.A.U.) de l’agglomération strasbourgeoise, approuvé le 9 mars 1973 (par Décret interministériel n° 73-263). Elaboré voici une vingtaine d’années, le S.D.A.U. fixe les orientations fondamentales de l’aménagement d’un territoire d’une surface environ dix fois plus étendue que celle de Strasbourg et couvrant une centaine de communes dont les 27 de la C.U.S. La population concernée, qui était de 460.000 habitants en 1975, est actuellement voisine du demi-million. Etabli à l’échelle du 1/50.000e, il sert de cadre général à l’élaboration des P.O.S., établis eux à l’échelle du 1/2.000e. Le Schéma Directeur a été élaboré à une époque où la croissance démographique et économique était beaucoup plus forte qu’aujourd’hui, et laissait prévoir des développements rapides de l’agglomération. De ce fait, les objectifs fixés pour le tout début du XXIè siècle ne seront certainement pas atteints, tant en ce qui concerne la population, que l’emploi et la réalisation des grandes infrastructures. On est ainsi loin de l’hypothèse des 318.000 strasbourgeois, des 556.000 habitants de la C.U.S. et des 710.000 habitants de la zone du S.D.A.U., qui était avancée pour cet horizon. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 24 Le P.O.S., document à moyen terme, ne peut reprendre à son compte tous les projets prévus au S.D.A.U. pour ce qui était alors le long terme, du fait d’une part de l’évolution tendancielle plus lente que celle prévue (démographie, industrie) et d’autre part de l’émergence d’impératifs environnementalistes. Il est donc évident qu’il doit être interprété avec doigté et souplesse. 3.3.2 COMPATIBILITE DU P.O.S. AVEC LES ORIENTATIONS DU S.D.A.U. a) Infrastructures et grands équipements En plus des réalisations qui font déjà depuis longtemps ou depuis peu partie du paysage strasbourgeois (Hôpital de Hautepierre, station d’épuration en limite communale avec la Wantzenau...) ou qui sont en voie d’achèvement (prolongement de la rue de Hochfelden, Contournement Sud), il y a lieu de citer : - le transport en commun en site propre Le tracé du tramway, porté au P.O.S., est parfaitement compatible avec celui du "Transport en Commun en Site Propre" (T.C.S.P.) figurant au S.D.A.U. Celui-ci prévoit un tracé joignant Illkirch à Hautepierre en passant entre la Meinau et la Plaine des Bouchers, traversant Neudorf pour rejoindre l’Etoile puis le centre, la gare et Cronenbourg. Il s’agit là de la 1ère branche de la 1ère ligne de tramway. Quant à la 2ème branche, le T.C.S.P. prévoit, comme le projet de tramway, une liaison vers Schiltigheim à partir du centre. Le rapport du S.D.A.U. indique notamment que : "Ce réseau de transport collectif en site propre, qui devra faire l’objet d’études plus précises tenant compte notamment de la nécessité de desservir au mieux l’ensemble des secteurs de l’agglomération (Centre de Schiltigheim par exemple)... valorisera profondément les quartiers traversés et constituera l’un des équipements fondamentaux portés au Schéma Directeur. Il n’est pas possible de préciser dès maintenant la nature du système à retenir. L’état actuel des techniques ne permet pas encore de faire de choix entre les divers types de monorails suspendus ou portés, le tramway, les autobus bimode..., ou encore de nouvelles formes de transport continu. Toutefois, une seule certitude apparaît d’ores et déjà : la charge envisageable pour ce transport collectif exclut le métro classique, de type parisien, dont la capacité surpasse, et de loin, le trafic que l’on peut attendre". - les grandes voies routières, et notamment : - le contournement Est et la Rocade Est (dans l’île des épis et le port Sud) - la Pénétrante Est, (au droit de la Robertsau), qui ne sera pas traitée comme une voie rapide RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Rétrospectives et prospectives et dont le tracé ne devra écorner la forêt de la Robertsau que de la manière la plus marginale possible. - le Contournement Nord, dont à la fois le tracé et les caractéristiques sont revues. On rappelle que les conséquences qu’auront ces différentes voies sur l’environnement sont évoquées dans les rapports de présentation des quartiers. b) Protection de la nature - le maintien des possibilités de protection offertes dans les zones qui étaient régies par les lois de 1922 et 1927 (voir ci-après chapitre V), - la protection des forêts de la Robertsau, du Neuhof, de l’île du Rohrschollen, des parcs urbains, - la protection et l’aménagement des berges des cours d’eau. c) Urbanisation Les zones d’urbanisation prévues au P.O.S. sont toutes compatibles avec les orientations du S.D.A.U. même s’il n’est pas possible de faire systématiquement état d’une conformité totale entre S.D.A.U. et P.O.S. Cette dernière remarque entraîne le développement ci-dessous sur les notions de compatibilité et de conformité. d) Compatibilité et conformité Les P.O.S. ne doivent pas forcément être "conformes" avec les orientations du S.D.A.U., il leur suffit d’être "compatibles" avec elles. Il y a lieu, à ce propos de citer deux arrêts du Conseil d’Etat : - l’arrêt "Adam et autres" (du 22 février 1974) : "Le tracé d’une autoroute, différent sur plusieurs kilomètres, de celui qui figurait dans un S.D.A.U. approuvé, ne remet pas en cause les options fondamentales de ce document ni la destination générale des sols". - l’arrêt "Bailliou" (du 27 juillet 1984) : "n’est pas incompatible avec les énonciations du Schéma Directeur l’absence de corrélation exacte entre les indications graphiques d’un P.O.S. et celles d’un S.D.A.U.". La non figuration au P.O.S., sous leur forme prévue au S.D.A.U., de cinq opérations routières, de même que les modifications de tracé ou de caractéristiques de deux autres, appellent les commentaires suivants, en complément des remarques liminaires, objet des 2ème et 3ème alinéas du présent paragraphe : - Le rapport de présentation du S.D.A.U. admet que "les réseaux de voirie primaire... sont, dans leur ensemble, surdimensionnés". Il en P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Rétrospectives et prospectives explique ainsi la raison : "Ils ont été calculés sur la base de 800.000 habitants à l’intérieur du périmètre du S.D.A.U. alors que l’hypothèse démographique retenue est limitée à 710.000 habitants. Ce mode de calcul a été rendu nécessaire par l’incertitude qui subsiste quant à la localisation exacte de certains développements urbains. De plus, le réseau de voirie primaire a été déterminé en tenant compte d’une hypothèse volontairement excessive en ce qui concerne l’utilisation de la voiture particulière, du fait des incertitudes relatives à l’usage du transport collectif dans un avenir lointain. Ce surdimensionnement des réseaux de voirie primaire a pour but de réserver des choix qu’il n’est pas possible de préciser présentement, de manière à pouvoir faire face à toutes les situations". - En plus des raisons précitées, la non reprise de certaines opérations de voirie est en rapport avec des raisons d’environnement. Or, dans son fonds au moins autant que dans sa forme, le S.D.A.U. présentait déjà la protection de l’environnement comme une valeur de premier ordre. Ainsi, dans ses objectifs généraux figurait la nécessité de "protéger contre les destructions irréversibles des biens essentiels et promouvoir les facteurs qualitatifs de l’environnement". Il serait donc difficile de reprocher au P.O.S. de n’être compatible avec le S.D.A.U., ni dans sa lettre, ni surtout dans son esprit, sous le prétexte qu’il propose simplement de l’actualiser en fonction de l’évolution des idées. - La réalisation des opérations figurant au S.D.A.U. mais non reprises au P.O.S. n’est pas rendue définitivement impossible par le présent document. 3.4 RESPECT DES SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE (S.U.P.) 3.4.1 LES S.U.P. INSTITUEES Le territoire communal de Strasbourg est concerné par 23 S.U.P. Le P.O.S. prend en compte la préexistence de ces différentes servitudes en les répertoriant, en les cartographiant et en attirant l’attention sur l’importance fondamentale de certaines d’entre elles. Il est ainsi primordial de connaître le tracé, par exemple, des gazoducs et oléoducs, et les procédures nécessaires avant d’engager des travaux à proximité. La liste des S.U.P. concernant le territoire communal de Strasbourg est fournie à l’annexe n° 1 du présent rapport qui indique également la manière dont le P.O.S. les prend en compte. 3.4.2 LA S.U.P. DU PLAN DE PREVENTION DES RISQUES “INONDATION” (PPRI) APPROUVE LE 4 JUIN 1996 P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Mis à jour le 30 Octobre 1997 25 Les Plans d’Exposition des Risques ont été institués par la loi du 13.7.1982 relative à l’indemnisation des victimes des catastrophes naturelles reconnues et leur contenu ainsi que leur procédure d’élaboration ont été fixés par un décret du 3.5.1984. Les PER ont une valeur de Servitude d’Utilité Publique après avoir été soumis à enquête publique et donc les P.O.S. doivent respecter leurs dispositions et les comporter en annexe. Le plan d’exposition au risque naturel d’inondation de la ville de Strasbourg a été approuvé par arrêté préfectoral le 20 Janvier 1995. Ce plan vaut, par décret depuis le 11 Octobre 1995, “plan de prévention des risques naturels prévisibles”. Mis en révision par arrêté préfectoral le 20 Novembre 1995, ce plan a été approuvé par arrêté préfectoral le 4 juin 1996 et s’intitule désormais Plan de Prévention des Risques “Inondations” (P.P.R.I.) de Strasbourg. Il comporte des zones inondables par submersion ou remontée de la nappe. Celles-ci sont classées en trois catégories : -les zones RS (rouge par submersion) sont estimées très exposées et inconstructibles ; - les zones BS (bleues par submersion) et BRN (bleues par remontée de la nappe) sont exposées à des risques moindres : les constructions et installations sont soumises à des mesures de prévention et de protection. Comme le montrent les plans intégrés aux S.U.P., ces zones se localisent à Strasbourg dans les secteurs suivants : - zones rouges de submersion (RS) . en bordure de l’Ill à l’Ouest du quartier de l’Elsau et entre le Point de confluence de la Bruche et de l’Ill jusqu’à l’île Weiler . en rive droite de l’Ill au Nord de la Cité des Chasseurs jusqu’à la limite communale avec La Wantzenau - zones bleues de submersion (BS) . au Sud, dans les quartiers de la Meinau, de la Plaine des Bouchers, de l’Elsau, du Murhof, du Gliesberg, de la Montagne-Verte, du Heyritz et aux abords du Centre-Ville . au Nord, dans les quartiers du Doernel et de la Robertsau - zones bleues de remontée de nappe (BRN) . à l’Est, près du Port du Rhin . au Sud, dans les quartiers de la Meinau, de la Plaine des Bouchers, de l’Elsau, de la Montagne-Verte, de Koenigshoffen et du Neudorf . au Centre, entre la rue de Molsheim et l’Ill . au Nord, dans le quartier de la Robertsau. Les rapports de présentation des quartiers concernés par les zones de submersion (Centre, Robertsau, Elsau-Montagne Verte, MeinauPlaine des Bouchers) précisent les secteurs sensibles et les mesures envisagées pour réduire les éventualités d’inondation. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 26 Rétrospectives et prospectives PLANCHE N° 2 EXTRAIT DU SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE L’AGGLOMERATION STRASBOURGEOISE (S.D.A.U.) 0 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 1 2 km P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Rétrospectives et prospectives 27 PLANCHE N° 2 (suite) LEGENDE DU SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DE L’AGGLOMERATION STRASBOURGEOISE (S.D.A.U.) DEVELOPPEMENT DE L’URBANISATION EQUIPEMENTS STRUCTURANTS VOIE FERREE, GARE 9 200 AUTRE TRANSPORT EN COMMUN EN SITE PROPRE 12 000 VOIE NAVIGABLE CARACTERE DOMINANT DU TISSU : AERODROME P GR • URBANISATION AGGLOMEREE VOIE RAPIDE PRINCIPALE, DIFFUSEUR PRINCIPAL, NOEUD • SITE URBAIN PROTEGE AUTRE VOIE IMPORTANTE ZONE RURALE, VILLAGE, CONSTRUCTIONS DISPERSEES GARE ROUTIERE, GRAND PARC DE STATIONNEMENT FONCTION DOMINANTE : • CENTRALE OU DE SERVICE SERVICES PUBLICS OU D’INTERET GENERAL : • INDUSTRIELLE • A EMPRISE IMPORTANTE U EN 1968 CAPACITE TOTALE EN HABITANTS PAR ZONE FUTURE ETABLISSEMENT UNIVERSTAIRE • A FAIBLE EMPRISE ETABLISSEMENT HOSPITALIER POLE D’ACTIVITES ISOLE COUPURES DE L’URBANISATION ET CONTRAINTES PLAN D’EAU, COURS D’EAU ESPACE BOISE PROTEGE EQUIPEMENT SPORTIF ET DE LOISIR A EMPRISE IMPORTANTE EQUIPEMENT SPORTIF ET DE LOISIR A FAIBLE EMPRISE LIGNE ELECTRIQUE H.T PARC ZONE OU SITE NATUREL, OU RURAL PROTEGE AUTRE PROTECTION CONTRAINTES D’AERODROME OLEODUC, GAZODUC, H.P RENSEIGNEMENTS AJOUTES AU FOND DE PLAN LIMITE DU SCHEMA DIRECTEUR LIMITE DE LA COMMUNAUTE URBAINE DE STRASBOURG .............. LIMITE COMMUNALE TERRAIN MILITAIRE ZONE INONDABLE P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Situation existante, perspectives d’évolution 29 CHAPITRE III : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION La "situation existante et les perspectives d’évolution" au sens de l’article R 123-17 alinéa 1er du Code de l’Urbanisme sont décrites cidessous sous l’angle démographique, économique et social, ainsi que sous celui de l’habitat et des principaux équipements publics. Ces différents aspects seront étudiés de manière plus détaillée dans les rapports de quartiers. 1. ELEMENTS DEMOGRAPHIQUES (voir annexe N° 2) La Ville de Strasbourg se situe au sixième rang des villes françaises, derrière Paris, Marseille, Lyon, Toulouse et Nice. 1.1 EVOLUTION RECENTE ET SITUATION ACTUELLE Les chiffres donnés ci-dessous (source INSEE) concernent la "population municipale", qui inclut les militaires et les élèves internes habitant normalement dans la ville mais pouvant en être absents. Elle est d’ailleurs proche de la population totale (sans doubles comptes) qui inclut en plus, pour l’essentiel, les militaires et les détenus n’ayant pas de résidence personnelle dans une autre commune. TABLEAU N° 1 VARIATION DE LA POPULATION MUNICIPALE POPULATION MUNICIPALE Strasbourg C.U.S. 1962 1968 1975 226 703 325 967 247 918 363 341 252 017 390 407 1982 EN VALEUR ABSOLUE PAR PERIODE 1990 247 309(1) 251 545 401 400 422 594 1962-68 1968-75 1975-82 1982-90 + 21 215 + 37 374 + 4 099 + 27 066 - 4 708 + 10 993 + 4 236 + 21 194 (1) En 1990 : population strasbourgeoise sans doubles comptes : 254.981 voir définitions “au tableau” N° 23 de l’annexe II Il y a lieu de remarquer la baisse jusqu’en 1982 du taux de variation annuel de la population : dans la période 1950-1960 il y avait chaque année près de 2 % de Strasbourgeois en plus. Puis, dans les décennies 1970 et 1980 leur nombre stagne. Plus précisément, la tendance à l’augmentation de la population strasbourgeoise s’inverse après 1975 de telle sorte que le chiffre de 1982 est très proche de celui de 1968. La reprise enregistrée après 1982 se traduit par le fait que le chiffre de 1990 est, à un millier près, celui de 1975. Le dynamisme démographique est toutefois remarquable si on le compare à celui de nombreuses autres grandes villes françaises ou européennes. Quant à la population de l’ensemble de la C.U.S., elle continue d’augmenter à un rythme plus soutenu qu’à Strasbourg. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 A Strasbourg, le mouvement naturel de la population, c’est-à-dire le solde relatif naissances décès n’intervient que peu dans l’arrêt de la croissance. Par contre la chute du solde migratoire strasbourgeois est spectaculaire : d’une augmentation de plus de 1 % par an entre 1954 et 1962 on passe à une diminution annuelle d’environ 0,9 % entre 1975 et 1982 qui s’atténue toutefois d’environ 0,5 % entre 1982 et 1990. Les cartes de la page suivante ainsi que celles figurant en annexe illustrent - de même que les différents tableaux - les évolutions divergentes de Strasbourg et des communes qui lui sont plus ou moins proches. Ces évolutions traduisent l’importance de la péri-urbanisation en rapport avec l’installation de familles strasbourgeoises dans des lotissements de communes parfois loin- RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 30 Situation existante, perspectives d’évolution taines. Pour la période comprise entre 1982 et 1991, les registres de l’Etat Civil de la Ville de Strasbourg permettent de fournir les séries statistiques suivantes : TABLEAU N° 2 NAISSANCES ET DECES ENTRE 1982 ET 1991 ANNEES POPULATION RESIDANTE A STRASBOURG Naissances(1) Décès 1982 3.865 1.940 + 1.925 1983 3.539 1.949 + 1.590 1984 3.683 1.933 + 1.750 1985 3.656 1.916 + 1.740 1986 3.605 1.929 + 1.676 1987 3.532 1.898 + 1.634 1988 3.603 1.824 + 1.779 1989 3.666 1.848 + 1.818 1990 3.830 1.814 + 2.016 1991 3.685 1.829 + 1.856 TOTAL 36.664 18.880 + 17.784 Excédent naturel (1) Chiffres concernant les naissances, sur le territoire communal de Strasbourg, d’enfants dont les parents habitent Strasbourg, mais excluant par exemple, les naissances de Strasbourgeois à la maternité du Centre Médical Chirurgical et Obstétrique de Schiltigheim. En 1982 comme en 1990, les taux de natalité et de mortalité étaient de l’ordre de 16 ‰ et de 9 ‰. Un tableau de l’annexe n° 2 précise leur évolution. Par ailleurs, on souligne que les différentes maternités situées sur le seul territoire de Strasbourg ont enregistré annuellement des nombres de naissances à peu près deux fois supérieurs à ceux indiqués ci-dessus (par exemple : 7.725 en 1989) et que les décès survenant à Strasbourg sont également en nombre bien plus élevé que ceux fournis par le tableau ci-dessus (4.001 en 1989). Les différences s’expliquent par le fait qu’il s’agit là des naissances ou décès concernant à la fois la population domiciliée à Strasbourg et les "cas étrangers" à la Ville. Quant au phénomène de la "rurbanisation", il s’est prolongé entre 1982 et 1990 car la plupart RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général des cantons de l’arrondissement de StrasbourgCampagne ont augmenté plus rapidement que Strasbourg-Ville. L’arrondissement de Strasbourg-Campagne, qui totalise aujourd’hui à peu près 240.000 habitants, a crû de + 9,2 % et les évolutions des différents cantons qui le constituent sont les suivantes : - canton de Mundolsheim + 25,9 % - canton de Geispolsheim + 14,3 % - canton d’Illkirch + 10,1 % - canton de Truchtersheim + 8,8 % - canton de Brumath + 8,6 % - canton de Hochfelden + 2,7 % - canton de Bischheim + 0,9 % - canton de Schiltigheim - 2,0 % (A noter que depuis 1982, les cantons de Bischheim et de Schiltigheim n’offrent plus guère de possibilités spatiales d’extension). P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Situation existante, perspectives d’évolution 31 PLANCHE N° 1 VARIATION DE LA POPULATION DES DIFFERENTES COMMUNES DE LA C.U.S. ENTRE 1954 ET 1990 3 25 11 26 15 21 23 16 8 14 ENSEMBLE DE LA C.U.S. Base 100 en 1982 1 22 17 1954 1962 1968 1975 1982 1990 18 27 Source : I.N.S.E.E. 2 24 9 12 19 4 7 10 6 13 5 20 P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 BISCHHEIM ECKBOLSHEIM ECKWERSHEIM ENTZHEIM ESCHAU FEGERSHEIM GEISPOLSHEIM HOENHEIM HOLTZHEIM ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN LAMPERTHEIM LINGOLSHEIM LIPSHEIM MITTELHAUSBERGEN MUNDOLSHEIM NIEDERHAUSBERGEN OBERHAUSBERGEN OBERSCHAEFFOLSHEIM OSTWALD PLOBSHEIM REICHSTETT SCHILTIGHEIM SOUFFELWEYERSHEIM STRASBOURG VENDENHEIM LA WANTZENAU WOLFISHEIM RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 32 Situation existante, perspectives d’évolution A Strasbourg, la hausse du nombre de ménages est bien plus nette que la baisse de la population. Cette évolution divergente se traduit par une diminution sensible de la taille moyenne des ménages (2,8 personnes en 1975 ; 2,5 en 1982 et 2.3 en 1990). En fait, c’est la progression des ménages réduits à une personne qui est fulgurante (augmentation de plus de 64 % en 15 ans). Par contre, la diminution du nombre de ménages de 5 personnes et plus est supérieure à 25 % en 15 ans. En 1975, ces grands ménages constituaient 12 % du total et 8,5 % en 1990. Ce "desserrement" des ménages, qui apparaît d’ailleurs aussi dans les statistiques concernant le nombre moyen d’occupants par logement, s’explique par la diminution de la natalité, la "décohabitation" des générations, l’augmentation du nombre des séparations et divorces, ainsi que celle du nombre d’étudiants. PYRAMIDE DES AGES DE LA VILLE DE STRASBOURG 1990 Hommes Femmes 1975 75 ans et + 60-74 ans 40-59 ans 20-39 ans 0-19 ans La diminution de la natalité qui, comme sur le plan national, s’était amorcée vers 1965, se traduit par celle des effectifs de la génération des moins de 19 ans. Elle semble toutefois enrayée depuis 1984. Le vieillissement de la population commence à apparaître dans les statistiques (voir tableau annexe N° 21 et pyramide des âges cidessous). Les perspectives de vieillissement de la population sont ainsi préoccupantes. Qui plus est, selon une étude de l’Institut de Démographie de Strasbourg, la population Basrhinoise âgée de plus de 65 ans augmenterait entre 1985 et 1995 de près de 19 % et celle des plus de 85 ans de près de 64 %. Parmi elles, sur quatre personnes, une sera valide, deux plus ou moins handicapées et une totalement dépendante. Cela donne la mesure de l’effort à fournir pour les accueillir dans des structures d’hébergement adéquates. Quant au solde migratoire, il devient fortement négatif après 1968 : entre cette date et 1982, il y a eu à Strasbourg environ 28.000 départs de plus qu’il n’y a eu d’installations (- 11.425 entre 1962 et 1968 et - 16.512 entre 1975 et 1982). Ainsi donc, si depuis 1968 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général le solde migratoire avait été nul, la population strasbourgeoise n’aurait pas été en 1982 de 247.000, mais aurait atteint 275.000 et aurait été de l’ordre de 290.000 en 1990 ! L’évolution par grands quartiers est donnée par le tableau annexe N° 22. Entre 1975 et 1982, les évolutions sont presque partout négatives ou au mieux quasiment nulles. La population baisse là où les opérations de construction de logements n’ont pas eu une envergure considérable (c’est dire presque partout sauf à Hautepierre et dans le petit quartier de la Musau). Dans d’autres quartiers où l’on a pourtant beaucoup construit entre 1975 et 1982, c’est tout juste si la population reste stable. En fait, il faut en général une augmentation de l’ordre de 10 % du parc de logements pour que la population ne diminue pas. La diminution de la population est toutefois relativement faible dans le centre, grâce aux efforts de réhabilitation de logements, en particulier dans "l’ellipse insulaire". Entre 1982 et 1990, non seulement la baisse de population est enrayée et la tendance est inversée au niveau de P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Situation existante, perspectives d’évolution tous les quartiers, sauf la Meinau - Plaine de Bouchers, mais des augmentations très significatives apparaissent à la Montagne-Verte, à Koenigshoffen, à la Robertsau et dans le quartier du Port du Rhin. Le cas de Hautepierre doit être mis à part : abstraction faite du caractère peu fiable du chiffre de 1982, ce quartier, qui avait connu une forte hausse entre 1975 et 82 régresse démographiquement après 1982. Par ailleurs figurent en annexe deux tableaux qui fournissent des indications sur la structure socio-professionnelle de la population active strasbourgeoise. Aucun "grand quartier", mis à part le quartier d’habitations du Port du Rhin, n’est suffisamment homogène pour être caractérisé globalement par un pourcentage. On retiendra simplement une sur-représentation des couches sociales en principe les mieux dotés financièrement et culturellement dans les quartiers centraux, à Neudorf et à la Robertsau et une sous-représentation de celles-ci dans le Port du Rhin, à Hautepierre, à Koenigshoffen... A propos de la population étrangère, on comptait en 1982 à Strasbourg environ 31.500 personnes n’ayant pas la nationalité française, soit près de 13 %. En 1990, le chiffre s’élève à 35.000, les pourcentages les plus élevés étant de l’ordre de 15 à 17 % dans quelques quartiers périphériques et de 9 à 11 % dans les quartiers centraux, à Neudorf et à la Robertsau. 1.2 PERSPECTIVES DEMOGRAPHIQUES ET SOCIALES Celles-ci sont bien sûr en liaison directe avec "l’ouverture" des nouvelles zones d’urbanisation résidentielles. On lit à ce sujet sur le tableau annexe relatif aux surfaces de zones que la surface totale des zones I NA est de 237 hectares. En en soustrayant l’emprise des équipements, cette surface est ramenée à environ 170 hectares. Sur la base d’un ratio moyen de 200 habitants à l’hectare, on calcule qu’environ 34.000 habitants pourraient s’installer dans ces zones. Dans l’hypothèse (totalement aléatoire) où la population des zones actuellement urbanisées resterait constante, la population totale de la ville pourrait donc être de l’ordre de 280.000 habitants. Mais les perspectives sont évidemment aussi fonction de facteurs échappant à toute prévision (évolution du taux de fécondité, de la politique d’immigration, du développement économique, de l’attraction immobilière exercée par les communes périphériques...). Aussi le chiffre ci-dessus n’est-il donné qu’à titre de référence P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 33 purement théorique. On note, à toutes fins utiles que depuis 1982, le nombre de naissances (domiciliées et non domiciliées) enregistrées à Strasbourg est à peu près constant. Le nombre de décès a connu par contre une baisse assez nette, aussi bien en ce qui concerne leur nombre total que celui de la population domiciliée à Strasbourg. En ce qui concerne les perspectives offertes par le bilan migratoire, il semble que l’on puisse tabler sur un tassement de la "rurbanisation" et donc de l’émigration, si toutefois l’offre en logement est à la hauteur de la demande, et sur une forte immigration, d’ailleurs stimulée par l’arrivée d’une population non française, compte tenu de l’attraction exercée par les Universités et de la présence d’institutions internationales. La composante étrangère de la population strasbourgeoise (près de 14 % en 1990) est donc vraisemblablement appelée à s’accroître. Les perspectives d’évolution sociale sont probablement moins hasardeuses que les perspectives démographiques du fait du processus de tertiairisation de l’économie strasbourgeoise dont l’extrapolation semble possible à moyen terme (développement des activités de communication, de recherche, essor de la robotisation...). Il est ainsi probable que les catégories "employés" et "ouvriers" vont continuer leur mouvement de baisse relative. Quant à la concentration d’une population économiquement et socialement fragilisée dans tel ou tel quartier ou sous-quartier, son importance est évidemment fonction de la conjoncture économique générale, du taux de chômage en Alsace, des mesures sociales prises au niveau national... Au niveau municipal, comme à celui de l’Office Public d’HLM de la C.U.S., les possibilités d’intervention sont variées. Les seules qui concernent directement le P.O.S. sont celles en relation avec l’amélioration du cadre de vie et du niveau des équipements publics, dans les grands ensembles notamment. Cette amélioration a notamment pour but de limiter sur le plan de l’habitat, le clivage séparant les personnes "intégrées" dans la vie économique et sociale, à quelque niveau soitil, des exclus, chômeurs de longue durée, handicapés et "personnes à problème". En bref, il s’agit de contrer, aussi bien par une politique adéquate de l’habitat et du cadre de vie que par bien d’autres mesures, une évolution vers une "ville à deux vitesses". Ce risque d’une évolution différentielle se situe également au niveau économique, du fait de l’augmentation de la "valeur ajoutée" des productions, qui nécessite une part croissante de "matière grise". Cette tendance risque de poser en termes plus aigus le problème de l’emploi d’une main d’oeuvre insuffisamment qualifiée pour travailler dans des activités de service ou de production de type "high tech", de plus en plus nombreuses. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 34 2. Situation existante, perspectives d’évolution ASPECTS ECONOMIQUES ET FONCTIONS SPECIFIQUES (voir annexe II) 2.1 POPULATION ACTIVE ET EMPLOI En 1990, la population active strasbourgeoise (résidant à Strasbourg) était de l’ordre de 114.000, en augmentation d’environ 3.000 par rapport à 1982. Le nombre de chômeurs était voisin de 12.700 (5.700 hommes et 7.000 femmes). Le taux d’activité est de l’ordre de 45 % en augmentation constante depuis 1968 du fait de la montée de l’activité féminine. Ainsi en 1990 on comptait environ 62.000 hommes actifs et 52.300 femmes. L’emploi sur place est plus difficile à cerner, les sources n’étant pas toujours concordantes. On constatera, sur les tableaux fournis en annexe que l’emploi total en Janvier 1990 était évalué à 148.400 (INSEE, fichier SAPHIR) et que l’emploi salarié était en Décembre 1990 de l’ordre de 113.200 (INSEE, fichier SIRENE), le chiffre correspondant pour l’ensemble de la C.U.S. étant voisin de 168.600. Les principales zones d’emploi sont, grâce au tertiaire, le centre et Neudorf (place de l’Etoile) et, du fait surtout de l’emploi industriel, le Port Autonome (16.000 emplois en 1992) et la Plaine des Bouchers (12.500 emplois). Les sources concordent sur la ventilation de l’emploi entre tertiaire et secondaire : à Strasbourg comme dans la C.U.S., les 3/4 des emplois peuvent être qualifiés de tertiaires, et dans le bassin d’emploi, les 2/3. En ce qui concerne les activités existantes sur le territoire même de Strasbourg, on se bornera à mentionner l’importance de l’agro-alimentaire (brasserie, chocolaterie, confiserie...), du bâtiment-génie civil (en dépit de l’absence de très grosses entreprises), de la construction mécanique et électrique.... Dans le tertiaire, services non marchands exclus, vient en tête le commerce de détail, suivi du commerce de gros puis du secteur bancaire, de l’hôtellerie-restauration et des transports (cf. "Eurofret, qui dans le Port Sud, étend sur une centaine d’hectares ses entrepôts, bureaux et services divers). Il est difficile aussi bien de cerner l’évolution récente de l’emploi que de fournir la liste des principaux pourvoyeurs d’emplois, comme cela a été fait pour le secteur industriel. Aussi se borne-t-on à fournir les données fragmentaires suivantes : Entre 1979 et 1986, le secteur industriel a perdu, dans l’ensemble du bassin d’emplois de Strasbourg, environ 5.800 emplois (- 12 %) RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général tandis que le tertiaire en a gagné quelque 10.900 (+ 14 %). Ce sont surtout les industries productrices de "biens d’équipements" et de biens de consommation qui ont vu leurs effectifs fondre (environ - 20 %) tandis que la croissance des effectifs tertiaires a été remarquable dans les "services marchands" (+ 30 %), notable dans les banques et assurances (+ 7 %), le commerce (+ 4 %) et presque nulle dans les transports. Des données complémentaires sur l’évolution de la population active, de l’emploi, sur sa répartition par quartier, sur les différentes tranches d’activités, sur les principaux établissements sont fournis dans l’annexe II. Les chiffres que l’on y trouve illustrent bien la fonction économique assurée par la ville de Strasbourg, qui est celle d’une "base urbaine" au service du tissu industriel du bassin d’emploi. 2.2 MIGRATIONS DOMICILETRAVAIL Les données fournies par l’INSEE (fichier SAPHIR) sont insuffisantes pour donner une image même très approximative du paysage migratoire de l’agglomération. Ne sont ainsi pas pris en compte les longs déplacements d’un habitant d’un quartier Ouest travaillant dans le port Sud tandis qu’est comptabilisé le court trajet pédestre d’une personne habitant en limite de ville. Il n’en reste pas moins vrai qu’elles sont en très forte et constante augmentation. Les études en cours, à l’ADEUS permettront ultérieurement de préciser ces données migratoires. 2.3 GENERALITES SUR LES ACTIVITES 2.3.1 TENDANCE A LA DESINDUSTRIALISATION Comme partout, dans les agglomérations françaises, la tendance à la désindustrialisation est nette. - D’une part à cause de réorganisation des entreprises : Deux exemples récents : le déménagement vers Hoerdt de la Laiterie Centrale, le transfert de TELIC au Sud d’Illkirch. Mais il y a des exceptions à ce mouvement. Les plus notables et les plus récentes sont offertes par la Société STRACEL qui a créé, sur une vingtaine d’hectares dans le quartier du Port du Rhin, un centre de production de papier journal, ainsi que par la création d’une nouvelle unité de production de la General Motors dans le Port Sud. - D’autre part du fait du développement et de l’aménagement de zones d’activités à la périphérie du territoire communal. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Situation existante, perspectives d’évolution Fin 1985, près de 200 ha restaient encore disponibles dans une quinzaine de zones d’activité équipées, situées dans la C.U.S. ainsi qu’à Erstein et à Hoerdt. Quatre ans plus tard dans ces zones, seuls sont encore disponibles, une cinquantaine d’hectares dans le Port Sud de Strasbourg (soit à peine plus du 1/10e de sa surface), une cinquantaine à Erstein ainsi que quelques terrains épars dans d’autres zones. Depuis 1985 certaines de ces zones (Eckbolsheim par exemple) ont vu s’adjoindre de nouvelles tranches et d’autres zones ont été aménagées ou ont commencé à se remplir et notamment le Parc d’Innovation d’Illkirch, qui devrait accueillir sur quelque 200 ha des entreprises de pointe dans un cadre préparé par une opération de "préverdissement". On notera à ce sujet les nombreux et récents projets d’implantation (centre européen de recherche d’un important groupe pharmaceutique, service régional de la Météorologie nationale, école nationale supérieure d’ingénieurs en physique, en biotechnologie...) qui donneront au Parc d’Innovation un tout autre rayonnement que celui qui est aujourd’hui le sien (mi-1990 : une soixantaine d’hectares viabilisés, et environ 200 emplois seulement). D’autres zones d’activités, peut-être moins ambitieuses, sont en cours de préparation ou d’occupation, le parc technologique de Schiltigheim (environ 90 ha autour du campus existant du CNRS) qui ambitionne la place de "2ème site technologique" de l’agglomération, et qui devrait notamment accueillir dès 1993 l’I.U.T. Louis Pasteur), la zone agro-alimentaire de Holtzheim où devrait se transférer d’ici 1995 les abattoirs de Cronenbourg... D’importantes opérations privées sont, par ailleurs, en cours d’achèvement, de remplissage ou de montage. Ainsi une nouvelle tranche de l’opération du "Parc des Tanneries" concerne actuellement Ostwald. Le "Parc tertiaire de la Meinau", édifié sur l’ancienne propriété d’une usine de manutention, connaît un rythme de commercialisation soutenu, sur près de 14 ha. Enfin le projet d’un parc d’activité paysager sur le ban communal d’Entzheim, l’Européum devrait voir le jour dans deux à trois ans (100.000 m2) D’autres opérations accélèrent le processus de mutation vers le tertiaire de ce qu’il est de plus en plus impropre d’appeler "zone industrielle de la Plaine des Bouchers" : en plus de la vente de l’ensemble TELIC, la rénovation de l’immeuble CITROEN... Enfin, dans le secteur des "Fronts de Neudorf" le processus de départ des activités de production est largement amorcé, comme cela est précisé ci-dessous, dans le rapport de présentation du quartier de Neudorf. Quant aux projets, seule une étude spécifique permettrait d’en fournir une liste exhaustive. A titre d’exemple, on cite les zones d’activités projetées à proximité d’importants ronds-points routiers (dont la mise en dénivelé est proposée) : à P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 35 Entzheim où le permis de construire d’un hypermarché avait été délivré, sur "les Fronts d’Illkirch", au Sud et à l’Ouest du centre commercial existant... Mais il est vrai qu’il s’agit essentiellement de projets "tertiaires". 2.3.2 POUSSEE DE LA TERTIAIRISATION Celle-ci s’opère par paliers. La construction d’immeubles de bureaux a été intense dans les années 1970 : au Wacken, deux banques régionales et une compagnie d’assurance se sont offerts 79.000 m2 de planchers ; une extension d’au moins 15.000 m2 y est prévue à très court terme ; l’opération des Halles a notamment concerné 48.000 m2 de planchers de bureaux (Tour Europe : 16.000 ; Caisse d’Epargne : 15.000 ; Sébastopol : 9.000 et Concorde : 8.000) ; 34.000 m2 de surface de parkings, 200 chambres d’hôtel.... Puis cette poussée s’est fortement ralentie, sauf toutefois pour ce qui est des constructions liées aux institutions européennes. Mais, depuis 1987 elle a vigoureusement repris à la périphérie du centre à Hautepierre, dans la Plaine des Bouchers (par exemple "l’opération Clark" sur 2,5 ha, "l’opération Citroën sur 1 ha) et dans la zone Sud du Port, où le Centre Plurimodal "Eurofret", atteint à présent 115.000 m2 d’entrepôts sur 110 ha. A proximité immédiate des limites communales de Strasbourg, à Schiltigheim, il faut mentionner les opérations "Futura", Europa" et "Perle" qui totalisent 36.000 m2 de bureaux, 24.500 m2 de commerces...). Ces dernières années, l’offre de nouvelles surfaces tertiaires a été plus fort que la demande ce qui se traduit par l’existence d’un petit stock de locaux immédiatement disponibles. A l’heure actuelle, si l’on s’en réfère à une étude menée par un important opérateur privé en Immobilier d’entreprise, le parc de l’immobilier tertiaire dans la C.U.S. est de l’ordre de 2.500.000 m2 dont près d’un dixième pour les institutions européennes. En bref, le phénomène d’extension du "tertiaire de bon niveau" vers les quartiers périphériques au centre s’amplifie. Celui-ci a pour conséquence de repousser vers la périphérie plus lointaine les activités industrielles traditionnelles, de même que le "tertiaire de bas niveau". D’une manière générale l’offre est insuffisante en centre ville malgré la tendance des entreprises à migrer vers la périphérie. Cette tendance est stimulée par l’existence d’une offre variée, d’un cadre paysager souvent agréable et de meilleures possibilités de parking. Un nouveau palier, tant quantitatif que qualitatif sera atteint quand la grande opération des "Fronts de Neudorf", évoquée ci-dessous pourra être engagée. Elle se traduira, au début du siècle prochain, par des équipements tertiaires, publics ou privés, de très haut niveau, situés au coeur même de l’agglomération. A plus court terme RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 36 l’aménagement de la place de l’Etoile pourrait offrir au secteur tertiaire de fortes possibilités d’extension. 2.3.3 PROBLEMES DES ACTIVITES COMMERCIALES Certes, l’opération "Centr’Hall", avec ses 45.000 m2 de surface commerciale, dont 35.000 de vente, a été une réussite. Certes, la plupart des commerces centraux qui cessent leur activité trouvent repreneurs. Mais il n’en reste pas moins vrai que : - de nombreuses et parfois prestigieuses enseignes n’ont pu résister à la concurrence, que quelques commerces "de haut niveau", traditionnellement implantés en plein centre ville ont émigré dans des zones commerciales très périphériques, - des galeries commerciales centrales (commerces de luxe) stagnent ou même disparaissent - le commerce traditionnel des "faubourgs" a périclité, sauf dans le centre de Neudorf et, sur le territoire de Schiltigheim, le long de la route de Bischwiller. - le centre commercial de l’Esplanade n’arrive toujours pas à prendre son essor, peut-être du fait de la densité particulièrement forte des hyper-marchés dans l’agglomération (fin 1988 : 0,14 m2/habitant) et dans l’ensemble bas-rhinois, où l’on compte aujourd’hui 14 hypermarchés. - les grandes surfaces commerciales périphériques, spécialisées ou non, portent atteinte à la vitalité du commerce strasbourgeois et nuisent à l’image que l’on peut avoir de Strasbourg en y accédant par voie routière. Ces entrées "anti-vitrines" sont particulièrement dommageables si on les compare à celles des villes d’outre-Rhin, à un moment où la qualité de l’environnement devient un facteur de plus en plus important dans la compétition entre les villes. La lutte contre la concurrence des grandes surfaces périphériques (environ 150.000 m2 de "grandes surfaces", dont environ 10 % sur le territoire communal de Strasbourg, à Hautepierre) nécessite d’une part l’amélioration générale de l’environnement urbain, et d’autre part la solution des problèmes d’accessibilité du centre principal et des centres secondaires insérés en milieu urbain. La poursuite de la piétonnisation du centre, l’embellissement des espaces publics ("cours urbaines", espaces verts...) et surtout la mise en service d’un réseau de tramway sont à cet égard essentiels. Un mot à propos des marchés hebdomadaires ou bi-hebdomadaires : sont attractifs trois marchés, essentiellement alimentaires, celui occupant le terre-plein central du boulevard de la Marne, le RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Situation existante, perspectives d’évolution marché Sainte-Marguerite, à l’emplacement des Anciens Abattoirs auxquels viennent se substituer ceux du quai de Turkheim et de la place Broglie, et à Neudorf celui de la place du Marché. Les autres, qui ne disposent pas d’installations fixes, sont peu importants, exception faite d’un marché se tenant sur le territoire de Bischheim. A citer encore, plus pour leur rôle d’animation que pour leur réel intérêt économique, le "marché aux puces", rue du Vieil Hôpital et, depuis peu, le marché aux livres (bimensuel), de la place Gutenberg. Quant au très ancien Marché de Noël ou "Christkindelmarieg", il crée une intense animation en décembre, place Broglie. On termine ce paragraphe en signalant que la connaissance du milieu commercial du Département, des habitudes d’achat et donc, d’une manière générale, de l’offre et de la demande, va largement s’améliorer grâce à la mise au point par la Chambre de Commerce et un Institut de sondage d’un "outil" (appelé "Bas-Rhinoscope"), fondé notamment sur une enquête permanente des comportements d’achat de 2.000 ménages bas-rhinois. 2.4 ACTIVITES ET FONCTIONS SPECIFIQUES En plus des fonctions propres à toute grande ville (et notamment la fonction "banque et assurance" où Strasbourg semble se situer de suite après Paris), Strasbourg a particulièrement développé quatre fonctions de haut niveau, l’enseignement supérieur et la recherche publique, la fonction culturelle, la fonction touristique et la "fonction européenne" ou internationale. 2.4.1 FONCTION INTERNATIONALE C’est à Strasbourg, on le sait que se réunit mensuellement le Parlement Européen. Strasbourg est le siège du Conseil de l’Europe, de la Commission et de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, ainsi que de l’Institut International des Droits de l’Homme (institut René Cassin) Les autres institutions européennes (ou internationales) dont Strasbourg est le siège sont les suivante : - Centre Européen de la Jeunesse, - Confédération des Pouvoirs locaux et régionaux, - Fondation européenne de la Science, - Secrétariat permanent du programme scientifique international "Frontière Humaine" (mis en place, à l’initiative du Japon, par les sept pays les plus industrialisés), - Commission centrale pour la Navigation du Rhin. Abstraction faite du personnel des nombreux P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Situation existante, perspectives d’évolution consulats existants, les "fonctions européennes" sont assurées par un millier de fonctionnaires internationaux (dont près de 900 du Conseil de l’Europe) tandis que chaque session du Parlement Européen amène à Strasbourg entre 2.000 et 2.500 personnes (1.500 fonctionnaires, 3 à 400 parlementaires, journalistes...). Les surfaces occupées sont d’ores et déjà impressionnantes : 136.000 m2 de planchers (74.000 m2 pour le Conseil de l’Europe et 62.000 m2 pour le Parlement Européen). La construction des 22.000 m2 du Palais des Droits de l’Homme a commencé en 1992. A court terme, Strasbourg désire accueillir, en liaison avec Karlsruhe, l’Agence Européenne de l’Environnement. La libéralisation et l’ouverture des "pays de l’Est" accroissent le rôle du Conseil de l’Europe, tout particulièrement, et il est probable que se mettront en place de nouvelles structures d’accueil pour les pays ayant récemment accédé au régime démocratique et pour ceux en voie de démocratisation. En tout état de cause, "l’ouverture à l’Est" et l’unification de l’Allemagne est en train de déplacer géographiquement et politiquement en faveur de Strasbourg le centre de gravité de l’Europe. Strasbourg est ainsi mieux placé que voici encore peu de temps pour accueillir de nouvelles structures politiques, économiques, culturelles..., où se retrouveront les pays d’Europe occidentale et ceux d’Europe centrale et orientale, renforçant ainsi son rôle de "ville-siège de la démocratie européenne". C’est là, pour Strasbourg, faire preuve d’une forte ambition, compte tenu de son poids démographique et économique. Mais pour que son rôle international puisse se développer (on se rappelle qu’il lui est arrivé d’être mis en cause au gré des péripéties de la politique internationale), il est nécessaire que Strasbourg se lance dans de nombreuses réalisations immobilières. On évoque à ce sujet les tout récents projets : Un chiffre supérieur à 140.000 m2 de nouvelles surfaces de planchers vient d’être lancé. Ce chiffre s’ajouterait aux quelque 160.000 m2 existants ou en cours de construction. Ainsi, d’ici 1996 devrait se réaliser dans le cadre d’un contrat bail prévu pour 20 ans avec option d’achat, la construction prestigieuse d’un nouvel hémicycle (IPE IV, avec une salle de séances de 750 places, accompagnée de nombreuses salles de réunion), le centre de communication, le centre d’accueil des visiteurs, plus d’un millier de bureaux, un millier de places de parking... Le développement des Institutions Européennes facilitera l’extension de l’influence de la Ville sur le "front-Est" français et renforcera l’extension de ses relations, davantage en termes de complémentarité que de rivalité en direction des quatre points cardinaux : Metz et Nancy à l’Ouest ; Karlsruhe et Mannheim au Nord ; Offenburg, Freiburg et Stuttgart à l’Est ; Mul- P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 37 house et Bâle au Sud. Le P.O.S. se doit d’anticiper sur les besoins en terrains, à court et moyen termes, des Institutions Européennes, pour que celles-ci ne rencontrent d’obstacles à leur développement, ni sur le plan foncier, ni sur celui des emprises des voies de liaison. Aussi, prévoit-il d’une part des emplacements réservés spécifiques et, d’autre part, une réglementation très stricte. Les institutions les plus prestigieuses devront se développer tout autour de leur zone d’implantation actuelle, au Nord-Est du Centre Ville et au Sud de la Robertsau. Il ne faut pas se cacher que ces extensions pourraient entraîner, à terme, le déménagement partiel ou total des installations de la Foire Exposition, la restructuration ou la réaffectation des installations sportives de l’îlot du Wacken... D’autres implantations à l’intérieur du tissu urbain, central ou même périphérique, restent évidemment possibles. 2.4.2 ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET RECHERCHE En 1991-92, on compte près de 47.000 étudiants1dans l’agglomération strasbourgeoise, dont environ 3.000 inscrits à Illkirch (Faculté de Pharmacie) et à Schiltigheim (I.U.T.). Le rayonnement universitaire est notamment attesté par la forte proportion d’étudiants étrangers (environ 5.800), par la progression constante des effectifs (plus d’un tiers d’étudiants en plus par rapport à 1982) et des enseignants et chercheurs (environ 3.500), par le développement des formations de haut niveau, l’intensification de l’européanisation des études, grâce notamment à la coopération avec les universités voisines de Freiburg en Brisgau (24.000 étudiants), Karlsruhe (21.000 étudiants) et Bâle (7.000) en vue de créer une Université polytechnique (Confédération des Universités du Rhin supérieur). Dans l’ensemble de la C.U.S., la surface de planchers où s’exerce l’enseignement supérieur est de l’ordre de 370.000 m2, dont près de la moitié dans le quar- 1. Universités (36.200, dont plus de 1.200 en I.U.T.) ; classes préparatoires aux grandes écoles (environ 1.100) ; grande école dépendant du Ministère de l’Education Nationale (775 à l’E.N.S.A.I.S.), B.T.S. des lycées de l’agglomération (environ 2.200) ; grande école dépendant du Ministère de l’Agriculture (135 à l’E.N.I.T.R.) ; autres écoles supérieures publiques (environ 1.700) ; B.T.S. dépendant d’établissements privés (environ 2.200) ; autres enseignements supérieurs privés (environ 600) ; soit au total 45.000 étudiants. Ces chiffres ne tiennent pas compte des quelque 6.700 auditeurs de l’Université Populaire Européenne et de l’Université du Temps Libre. L’Université scientifique Louis Pasteur compte environ 16.500 étudiants, l’Université des Sciences Humaines (U.S.H.S.) environ 12.000 et l’Université à dominante juridique (Robert Schuman) quelque 7.700. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 38 tier central de l’Esplanade. Ces surfaces vont s’accroître à court terme, notamment à l’Esplanade (droit, chimie, sciences et techniques des activités physiques et sportives, maison de l’Université, maison du Chercheur). Sur le territoire communal de Strasbourg les établissements d’enseignement supérieur et de recherche sont localisés dans les quartiers centraux à l’exception du CNRS de Cronenbourg et à la Meinau, d’un institut professionnel et de classes préparatoires à des grandes écoles. L’Université Louis Pasteur (Strasbourg I) dispense un large éventail d’enseignements (sciences de la santé, toutes les sciences exactes et plusieurs sciences sociales et humaines). L’Université des Sciences Humaines (Strasbourg II) a une orientation plus "littéraire" (langues, arts, théologie, sciences sociales, historiques, filières de la communication, activités sportives...). Quant à l’Université Robert Schuman (Strasbourg III), elle a pour vocation principale l’enseignement et la recherche dans les domaines du droit, des sciences politiques, de la gestion, du journalisme.... Parmi les autres établissements d’enseignement supérieur, il convient de citer la dizaine de grandes écoles installées à Strasbourg : Ecole d’Application des Hauts Polymères, Ecole Européenne des Hautes Industries Chimiques, Ecole Européenne de Biotechnologie, Ecole Nationale Supérieure de Physique, Ecole et Observatoire de Physique du Globe, Ecole Nationale des Ingénieurs des Travaux Ruraux et Techniques Sanitaires (E.N.I.T.R.), Ecole Nationale Supérieure des Arts et Industries (E.N.S.A.I.S.), Ecole de Management Européen (ex-I.E.C.S.), Ecole d’Architecture... A ne pas omettre de citer l’Ecole Municipale des Arts Décoratifs, de renommée nationale. La plupart des bâtiments des trois universités voisinent dans le "campus" de l’ancienne université et de l’Esplanade, sauf en ce qui concerne le secteur médical qui jouxte et pénètre les Hospices Civils. Strasbourg III dispense, en plus, son enseignement dans une demi-douzaine de bâtiments disséminés dans la partie Est des quartiers centraux. Ces dernières années, la poussée des effectifs a conduit l’Université à mettre en oeuvre des solutions provisoires ou définitives (bâtiments préfabriqués sur le campus de l’Esplanade, aménagement d’environ 10.000 m2 de locaux divers achetés ou loués). Ainsi en 1986 une ancienne usine de Schiltigheim a accueilli un I.U.T., en 1987 un grand garage, boulevard Wilson, a été reconverti en école d’architecture, en 1988 l’immeuble de l’ancienne Faculté de Pharmacie a été réaffecté au bénéfice de l’Ecole de Management Européen et de l’Institut d’Etudes Politiques, à la rentrée 1990 un institut s’est retrouvé dans la Plaine des Bouchers, occupant les anciens bâtiments Télic. Cette dispersion n’est pas trop gênante car il s’agit d’unités d’enseignement RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Situation existante, perspectives d’évolution autonomes. A court terme, les projets concernent de nouvelles surfaces densifiant le secteur de l’Esplanade, des locations de bâtiments existants, abstraction faite des projets de l’Université L. Pasteur à Illkirch (écoles d’ingénieurs en biotechnologie, en physique) et à Schiltigheim (I.U.T.). Il s’agit essentiellement, à l’Esplanade, d’une construction de l’Université des Sciences Humaines devant accueillir services généraux et bibliothèques et d’une autre, de Strasbourg III (amphis, école de journalisme). La surface de planchers offerte par les bâtiments, qui devraient être achevés fin 1993, selon le Contrat de Plan sera proche de 10.000 m2. Pour le très court terme, rappelons également que le transfert intégral de la prestigieuse Ecole Nationale d’Administration (E.N.A.) interviendra dans les locaux réhabilités de l’Ancienne Commanderie Ste-Marguerite. De nouvelles et importantes extensions seront indispensables du fait de l’augmentation des effectifs. Celle-ci est très difficile à prévoir (aléas du nombre de bacheliers, de la création de nouvelles filières, de la concurrence d’autres formations hors académie...). L’objectif retenu est de pouvoir accueillir d’ici 1995 sur les différents sites de l’agglomération strasbourgeoise, quelque 4.000 nouveaux étudiants. L’option qui a été prise, notamment dans le cadre des études en cours du "Plan Université 2 000", est de maintenir au centre ville les étudiants du 1er cycle en raison des commodités de tout ordre qu’il offre, tout en évitant une surdensification excessive du site de l’ancienne université et de l’Esplanade. C’est en fonction de ces prévisions et critères que sont soit prévus, soit envisagés, les extensions, délocalisations ou regroupements suivants, nonobstant de tous les développements qui pourraient concerner le secteur des "Fronts de Neudorf", aisément réalisables à l’Esplanade : - "Pôle européen de gestion", regroupant l’I.E.C.S. et l’E.M.E. (dépendant de Strasbourg III) et les Sciences Economiques (Strasbourg I) sur le site du "bâtiment des Subsistances", avenue de la Forêt Noire. - Développement de 2 sites périphériques qui pourraient regrouper chacun, vers 1995-96 quelque 4.000 étudiants. Ainsi l’Ecole Nationale Supérieure de Physique et l’Ecole des Hautes Etudes de Chimie pourraient déménager à Schiltigheim-Ouest (dans ou à proximité immédiate de l’Espace Européen d’Entreprise) tandis que se développerait à Illkirch, près du Parc d’Innovation et de la Faculté de Pharmacie, un pôle biotechnologique (transfert prévu pour 1993 de l’Ecole Supérieure de biotechnologie). On ajoutera que l’essor des effectifs estudiantins conjugué à la délocalisation des sites rendront encore plus impératifs qu’à présent les investissements en matière de transports en commun et de pistes cyclables. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Situation existante, perspectives d’évolution 2.4.3 FONCTION CULTURELLE Elle comporte de multiples facettes. Celles des contacts et des rencontres, celle de la richesse muséologique, celle des manifestations culturelles.... Ainsi le Palais des Congrès vient de voir sa capacité doublée, ce qui lui permet d’accueillir chaque année, près de 200 colloques, rencontres, congrès régionaux, nationaux ou internationaux rassemblant plus de 50.000 personnes. Ainsi la plupart des 13 musées strasbourgeois, qui accueillent annuellement quelque 300.000 visiteurs ont été récemment enrichis et rénovés ou sont sur le point de l’être. A court terme devrait débuter la construction d’un prestigieux musée d’Art Moderne, pièce maîtresse de l’opération des "Anciens Abattoirs", et peut-être dans le cadre de l’aménagement de la Cour du Corbeau, un futur musée du jouet. Est aussi envisagé un petit musée technique, quai des Moulins, à la Petite France, en accompagnement de l’opération immobilière de restauration des "Glacières" (transformation d’un ancien bâtiment industriel en hôtel). Et surtout, Strasbourg semble se situer à un niveau plus élevé que la plupart, sinon même la totalité des métropoles régionales françaises en matière de création musicale et théâtrale et de diversité des événements artistiques et culturels, attestée par l’existence d’une dizaine de milliers de places de théâtre, de concert, d’une quarantaine de salles de cinéma, de deux grandes bibliothèques, du siège de la chaîne culturelle de télévision francoallemande ARTE.... Les principales insuffisances en matière de grands équipements semblent se situer au niveau de l’absence d’une salle pour orchestres bruyants (rock) ainsi que de la vétusté et de l’inadaptation de l’Opéra. On trouvera dans le rapport de présentation des quartiers centraux toutes précisions quant aux équipements culturels et socio-culturels dont bon nombre sont localisés au centre ville. 2.4.4 FONCTION TOURISTIQUE Conséquence de ces fonctions ainsi que de l’aspect particulièrement attrayant du centre ville et de ses monuments prestigieux, Strasbourg a une fonction touristique très développée (environ 800.000 visiteurs par an) qui stimule d’autres activités économiques, notamment la restauration et l’hôtellerie. Le tourisme est entré en synergie avec le rôle européen, culturel, commercial (deux grandes foires exposition par an)... de la Ville pour élever constamment la capacité hôtelière. Celle-ci a doublé entre 1974 et 1989. En 1988 elle était à Strasbourg même de 3.800 chambres et de 700 dans les proches communes périphériques, Kehl non compris. Le taux d’occupation moyen, toutes catégories d’hôtels confondues, est de 68 %, avec toutefois une tendance à la baisse. Cependant la capacité hôtelière P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 39 de l’agglomération va encore très largement augmenter : en ne prenant en compte que le projets dont la réalisation à très court terme semble certaine, la capacité hôtelière de l’agglomération sera d’au moins 6.000 chambres. Elle permettra d’"écrêter" la demande, particulièrement forte lorsqu’il y a coïncidence entre une session du Parlement Européen et un important congrès. A noter aussi les possibilités d’accueil des 2 auberges de jeunesse (Parc du Rhin et Montagne Verte) et du terrain de camping, au Sud de Koenigshoffen, et tout à fait marginalement, celles en rapport avec les possibilités d’appontage des bateaux de plaisance (plaisance rhénane, quai des Belges et petits bateaux privés, quai des Pêcheurs, ainsi qu’au Heyritz). Le camping de Koenigshoffen verra sa capacité augmenter à 250 places compensant ainsi partiellement la toute récente fermeture du terrain du Baggersee à Illkirch. Mais un autre terrain doit être trouvé, si possible dans la C.U.S., car les terrains les plus proches de Strasbourg se situent, en France, à Erstein et à Gambsheim. 2.4.5 FONCTION MILITAIRE Si "l’urbanisme militaire" a profondément marqué le paysage strasbourgeois jusque voici quelque 120 ans, et si l’Armée est encore propriétaire de quelque 300 ha de terrains à Strasbourg dont plusieurs bâtiments prestigieux en plein centre ville, près d’une dizaine de casernes, une école militaire, un hôpital militaire..., il n’en est pas moins vrai que la fonction militaire n’est plus guère importante à Strasbourg, notamment depuis le départ à Metz, voici environ 2 ans, de l’Etat-major de la 1ère Armée ainsi que depuis la dissolution du 5ème Régiment du matériel qui occupait le quartier Lizé. Toutefois ces départs seront peut-être compensés, et au-delà, par l’accueil de l’Etat-major du 2ème corps d’Armée quittant progressivement Baden-Baden ainsi que par le siège de la brigade franco-allemande, ouverte aux unités d’autres pays européens. 2.5 PERSPECTIVES ECONOMIQUES Elles peuvent être esquissées grâce à une rapide analyse des forces et des faiblesses de l’économie strasbourgeoise. 2.5.1 ELEMENTS POSITIFS - De gros atouts ont déjà été cités ci-dessus : l’appareil de formation supérieure considérable et performant ; les Institutions européennes, dont la présence est hautement positive, à la fois sur le plan économique pur, et sur celui des perspectives d’avenir et de l’affirmation des valeurs universelles qu’elles symbolisent. Il y a également lieu de revenir avec insis- RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 40 tance sur la "carte maîtresse" que constitue la "qualité de la vie strasbourgeoise", dont l’intensité de la vie culturelle, la qualité du paysage urbain (le centre de Strasbourg a été classé par l’UNESCO "élément remarquable du patrimoine universel"), la proximité des Vosges et de la Forêt-Noire... en sont les composantes. Or cette carte n’a encore été jouée que partiellement : existent en effet de très grandes potentialités de mise en valeur du patrimoine artistique et historique et de l’esthétique urbaine. De même, bien des possibilités restent à exploiter sur le plan de l’humanisation de l’ambiance urbaine (par exemple en saisissant l’occasion offerte par la mise en service du tramway dès l’automne 1994) et de la préservation et de la mise en valeur des paysages campagnards et vosgiens proches, de la lutte contre la pollution atmosphérique, de celle pour la protection de la pureté de la nappe phréatique.... Toutes ces actions semblent être à la mesure des efforts pouvant être accomplis par la Ville, la C.U.S., le Département, la Région.... En d’autres termes il existe à Strasbourg et en Alsace un "gisement" de possibilités d’amélioration de l’environnement dont l’exploitation est non seulement compatible mais aussi complémentaire aux impératifs de développement économique. - L’appareil économique diversifié paraît à même d’être stimulé par les perspectives d’ouverture du marché en liaison avec l’Acte Unique de 1993 ; la ratification du traité de Maastricht et les échanges accrus avec les pays de l’Est grâce notamment à la bonne localisation géographique (dans un rayon de 500 km autour de Strasbourg se trouvent concentrés 57 % de la population active européenne et 70 % du pouvoir d’achat de la C.E.E.), aux relations commerciales (la Maison du Commerce International, rattachée au réseau des World Trade Center, verra son rôle dynamisé grâce à la création prochaine de nouvelles institutions commerciales), industrielles, financières, scientifiques... déjà nouées, à la connaissance plus fréquente qu’ailleurs en France de la langue allemande, aux "percées" susceptibles d’être réussies sur le plan de l’Europe culturelle, médiatique, juridique.... De nombreux renseignements convergents permettent de faire état d’une part d’une bonne image de marque auprès des investisseurs pour la qualité et le dynamisme du marché tertiaire strasbourgeois et d’autre part d’une stratégie de relocalisation des activités de certaines grandes sociétés en fonction de l’ouverture du marché unique. Les liaisons aériennes nationales et internationales nombreuses à Strasbourg en regard de son poids économique et démographique apportent ici d’indéniables facilités. - Le dynamisme de certaines entreprises industrielles ne semble pas être purement conjoncturel. Pour répondre à leurs besoins RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Situation existante, perspectives d’évolution d’extension et de modernisation certaines ont dû déménager à la périphérie immédiate du territoire communal (exemple : Télic, récemment transféré de la Meinau à Illkirch). Mais cela, sauf à très court terme, ne porte pas préjudice à Strasbourg. Au contraire même. On ne peut non plus passer sous silence le dynamisme de nombreuses entreprises, industrielles ou de service. A titre d’exemple on cite la Société d’Aménagement et d’Equipement de la Région Strasbourgeoise (SERS), Société d’économie mixte dont le champ d’activité s’internationalise de plus en plus. On cite également le dynamisme manifesté dans le secteur de la pharmacie et de la recherche médicale (par exemple : centre de recherche commun, prévu dans le parc d’innovation d’Illkirch, entre l’Université, le C.N.R.S., l’I.N.S.E.R.M. et le Laboratoire privé SQUIBB, création par Lilly France d’une nouvelle usine à Fegersheim...). - La modernisation des entreprises s’est poursuivie sans restructuration dramatique, grâce à un effort d’investissement régulier et soutenu, à Strasbourg comme dans toute l’Alsace. Selon une publication de l’INSEE ("l’Alsace industrielle", Octobre 1991) l’industrie alsacienne se sort plutôt bien de la crise affectant l’appareil productif européen. - Enfin, il y a lieu d’insister sur l’existence du jocker que constitue les disponibilités foncières dont dispose la ville dans la zone particulièrement bien placée, des Fronts de Neudorf, en plein coeur de l’agglomération. 2.5.2 FAIBLESSES DE L’ECONOMIE STRASBOURGEOISE - Avant tout la faiblesse du tissu économique strasbourgeois est relative, comparée à celle des villes rhénanes d’importance équivalente, qui sont industriellement plus puissantes, et avec lesquelles Strasbourg a des liaisons encore insuffisantes. - Mais cette faiblesse est aussi intrinsèque. Ce rapport n’ayant pas pour but de l’analyser, on se borne à évoquer, par exemple la perte d’autonomie bancaire et financière (dont ont été victimes deux grands établissements financiers régionaux et une importante compagnie d’assurances), le niveau encore trop moyen du partenariat public-privé, entreprises, collectivités locales, administration, recherche, le nombre encore trop faible d’ingénieurs ou chercheurs "top niveau" fourni par les écoles supérieures ou l’Université... - Le retard pris en matière de voies de communication terrestre est un handicap qui apparaît P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Situation existante, perspectives d’évolution pleinement à l’heure du succès des T.G.V., des métros, des tramways, en fonctionnement depuis peu dans plusieurs villes françaises comparables, et des réalisations de plus en plus fréquentes de voies contournant les ensembles urbains, importants ou non. - Enfin, la dernière faiblesse de l’économie strasbourgeoise à laquelle il semble toutefois possible de remédier, réside en l’insuffisance quantitative et qualitative de terrains diversifiés à même de répondre sans délai à la demande d’investisseurs. 3. ASPECTS SOCIAUX ET RELATIFS A L’HABITAT (voir annexe II) 3.1 EVOLUTION 1962 - 1990 L’augmentation du parc immobilier est bien plus forte que celle de la population. En 28 ans, la ville gagne 25.000 habitants, mais son parc résidentiel s’accroît de près de 43.000 logements. Ainsi en 1990, il est de l’ordre de 118.000 logements, dont près de 107.000 rédisences principales, moins de 8.000 logements vacants et plus de 3.000 "logements occasionnels" La divergence entre l’évolution démographique et l’évolution immobilière se traduit par une chute de l’occupation des logements : il y a pratiquement une personne de moins, en moyenne, dans chaque logement, actuellement occupé en moyenne par 2,26 personnes. 3.2 SITUATION RECENTE DU PARC DE LOGEMENTS L’évaluation du parc à la date la plus récente possible ne peut être qu’approximative, compte tenu de l’hétérogénéité des sources statistiques postérieures à 1982. Le rythme moyen de constructions achevées est plus rapide au cours de la période 1983-89 qu’au cours de la période 197582 : sur la base du nombre de logements autorisés entre 1983 et 87, soit environ 7.400, le rythme annuel moyen de progression du parc est de l’ordre de 1,4 %, ce qui conduit à un total d’environ 115.000 logements. Ce chiffre est assez proche de celui fourni par l’administration fiscale (118.000 à la fin de 1987) ainsi que de celui fourni par l’INSEE pour mars 1990 (environ 118.000, soit 106.800 résidences principales, + 7.800 logements vacants, + 3.500 logements occasionnels ou résidences secondaires). Il correspond à un taux d’augmentation du parc de logements entre 1982 et 90 proche de 11 %, en nette augmentation sur celui de la précédente P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 41 période intercensitaire (+ 7 %), cette augmentation étant surtout à imputer à celle du nombre des petits logements. Le tableau présenté en annexe fait apparaître des taux d’augmentation particulièrement élevés à Neudorf, Koenigshoffen et la Robertsau et relativement faibles au Neuhof et dans le quartier du Port du Rhin. En bref, malgré les difficultés récentes que les données statistiques disponibles ne peuvent encore saisir, on peut parler d’une relance de l’activité du bâtiment au cours de la décennie 1980-90, surtout d’ailleurs à la fin de celle-ci. Encore limitée à quelques secteurs en 1986-87, la construction neuve (financement du secteur libre ou prêts conventionnés) se disperse sur l’ensemble de la ville et de son agglomération. Elle se traduit surtout par une offre accrue en petits logements neufs. D’autre part, l’effort de réhabilitation des logements anciens, qui approche du rythme annuel du millier de logements, témoigne de l’intérêt des propriétaires publics et privés pour leur patrimoine immobilier. Cet effort est amené à se poursuivre ces prochaines années du fait de la proportion importante de logements au confort insuffisant, comme l’atteste le tableau ci-dessous, issu de sources fiscales (Taxe d’Habitation). On note à ce propos que depuis une douzaine d’années, 2.700 logements qui, statistiquement parlant, bénéficiaient pour la plupart du confort moderne, ont été réhabilités dans le cadre du Plan de Développement Social (PDS) du Neuhof. Ce PDS, qui est en voie d’achèvement, avait succédé à "l’Opération Habitat et Vie Sociale" (HVS) du Neuhof, opération de réhabilitation beaucoup plus importante que celles concernant d’autres cités d’habitat social. Quelques chiffres sont également à fournir concernant l’ensemble du parc immobilier H.L.M., qui a d’ailleurs relayé un habitat social qui était déjà très fourni avant guerre (H.B.M., logements municipaux...). En 1990, le parc social (essentiellement H.L.M. et Habitation Moderne) est de l’ordre de 30.000 logements, l’archipel des cités d’habitation sociale concernant l’ensemble de l’agglomération, mais surtout les quartiers Sud, le Neuhof, la Meinau... Les tableaux présentés en annexe fournissent de nombreux renseignements complémentaires, tant au niveau de l’ensemble de la ville qu’à celui des dix quartiers. 3.3 EVOLUTION RECENTE DU MARCHE IMMOBILIER2 Sérieusement touchée par les difficultés du mar- 2. Les données statistiques sont extraites des Cahiers de l’Observatoire de l’Habitat (ADEUS, mars 1992). RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 42 ché depuis 1990, l’activité de la construction neuve dans l’agglomération semble se maintenir en 1991. Les promoteurs-constructeurs montent de petits programmes très dispersés sur l’ensemble de la C.U.S., compte tenu de la morosité de la demande. Ainsi, dans la C.U.S. en 1991, seuls quelque 2.100 logements ont été commencés et 2.500 autorisés alors qu’en 1988, par exemple, les chiffres comparatifs étaient de l’ordre de 3.200 et 3.600. La faiblesse de l’offre se répercute sur les prix, tant à l’achat qu’à la location. Fin 1991, le prix moyen d’un logement neuf dans la C.U.S. avoisinait 9.200 F le m2 (soit une augmentation de l’ordre de 12 % en un an), la "fourchette" allant d’une moyenne d’environ 13.500 F au centre et à la Robertsau, à 8.500 F dans les quartiers Ouest, les meilleurs marchés. Quant aux loyers mensuels, fin 1991, ils s’établissent en moyenne à Strasbourg à 26 F/m2 (23 F/m2 pour un 6 pièces - 42 F/m2 pour un studio). La "fourchette" des prix moyens va de 30 F/ m2 au centre et à la Robertsau, à 22 F dans les quartiers Ouest. Mais ces prix ne s’appliquent pas aux offres de location, qui atteignent des niveaux bien plus élevés. Les valeurs strasbourgeoises ne sont dépassées que par un petit nombre de grandes agglomérations françaises de province (Grenoble, Aix, Nice) et le pourcentage d’augmentation 1990-91 de l’ordre de 5 % n’est que rarement dépassé. 3.4 PARC SOCIAL 3.4.1 ASPECTS QUANTITATIFS En 1990, on recense près de 29.000 logements sociaux, ce qui correspond à 27 % du parc total de logements de la Ville et 71 % de l’ensemble du parc social de la C.U.S. Depuis une dizaine d’années, ce chiffre a peu évolué du fait de la faible activité de la construction sociale (réhabilitation mise à part) et du petit nombre de logements H.L.M. qui ont fait l’objet de vente à leurs occupants locataires. L’ancienneté de la politique d’habitat social se traduit par l’existence de plus de 4.000 logements d’avant-guerre L’Office Public d’Habitation à Loyer Modéré (O.P.H.L.M.) de la Communauté Urbaine de Strasbourg est le principal organisme propriétaire (17.600 logements). Parmi la dizaine d’autres, il convient de citer "l’Habitation Moderne" (500 logements). Le tableau ci-dessous précise la répartition des logements sociaux par grands quartiers en 1986. Pour l’interpréter au mieux, il faut toutefois être conscient que le parc privé ancien et non rénové, dont les loyers et charges cumulés peuvent être inférieurs à ceux de l’Office H.L.M., doit en fait être considéré comme un parc social. Mais celuici est en rapide diminution. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Situation existante, perspectives d’évolution 3.4.2 ASPECTS QUALITATIFS Le confort des logements sociaux ne correspond pas forcément à leur âge. Ainsi les quelque 4.000 logements d’avant-guerre ne répondent pas encore, pour la plupart d’entre eux, aux normes de confort moderne. Mais ils se situent parfois dans des ensembles urbanistiquement remarquables (par exemple à Neudorf, la cité Siegfried, allée de l’Orphelinat, ou la cité Risler, avenue A. Briand). De plus, la nature du confort doit être relativisée car des logements anciens classés inconfortables du fait de leur système de chauffage désuet ou de l’insuffisance du nombre de points d’eau, mais relativement spacieux et situés dans un environnement agréable peuvent être plus plaisants à habiter que des logements récents dotés de tout le confort sanitaire, mais exigus, mal isolés et moins bien placés. En ce qui concerne la taille des logements dans l’ensemble de la C.U.S., 73 % des logements sont des 3 et 4 pièces, 17 % des 1 et 2 pièces et 10 % des 5 pièces et plus. Un faible pourcentage de ces logements est vacant (1,5 % en 1990) et le taux annuel de rotation des occupants a tendance à augmenter, passant de 12 à 14 % de 1988 à 1990. Entre 1980 et 1990, à peu près 6.000 logements sociaux ont été réhabilités à Strasbourg et à peu près 4.000 sur le reste de la C.U.S., soit près d’un quart du parc (60 % des logements des cités du Neuhof, 45 % de ceux de la "cité nucléaire" de Cronenbourg...). Les besoins à échéance fin du siècle sont estimés à 18.000 logements à réhabiliter sur le territoire de Strasbourg. 3.4.3 BESOINS EN LOGEMENTS SOCIAUX La vacance, c’est-à-dire le nombre de logements libres est pratiquement nulle dans le parc social et, dans l’ensemble de la C.U.S. quelque 6.000 demandes sont en instance. L’importance des besoins est la conséquence de nombreux facteurs socio-économiques, qui concernent d’ailleurs tout autant le parc privé. Mais en plus de ceux-ci (décohabitation, "retour à la ville", catégories spécifiques...) intervient le facteur strictement financier qui, à présent, limite les rotations des locataires. Ceux-ci tendent en effet d’autant plus à "s’incruster en HLM" que le parc locatif social privé devient de plus en plus rare et cher du fait des réhabilitations, que l’accession à la propriété est plus difficile que dans la décennie précédente et que, également le parc social public est devenu plus attractif, grâce à ses propres réhabilitations, grâce à l’innovation architecturale plus poussée dans le parc social que dans le privé, et surtout grâce à la solvabilité accrue des locataires du fait de l’Aide Personnalisée au Logement. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Situation existante, perspectives d’évolution 43 TABLEAU N° 3 REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES LOGEMENTS SOCIAUX Quartier Nombre de logements DONT : GRANDES CITES (Ensembles de plus de 100 logements) QUARTIERS CENTRAUX 4.613 Esplanade (1.006), Cité Rotterdam (809), Cité Pranard (495), Bd de Lyon (258), Bd Leblois (255), Cité Léon Blum (235), rues de Lausanne et de Genève (200), Bourse (170), avenue de la Forêt Noire (167), quai des Alpes (142), rues de Bienne et de Lausanne (113), Cité Spach (106) ROBERTSAU 1.862 Cité de l’Ill (1.760) CRONENBOURG 2.467 Cité Nucléaire (2.184) KOENIGSHOFFEN 1.745 Hohberg (1.068), Géroldseck (198), Cheminots (134) HAUTEPIERRE 3.495 ELSAUMONTAGNE-VERTE 2.806 Elsau (1.428), Cité Westhoffen (378), Ouest Montage Verte (367), Cité Friedolsheim (290), route de Schirmeck (250 + 95) MEINAU 3.357 Canardière (2.703) NEUHOF 5.100 Cités essentiellement H.L.M. à l’Est de la route de Neuhof et de celle de l’Altenheim (3.400). Cités de l’Habitation Moderne : Mâcon (410), Lyautey (319), Solignac (279). Immeubles anciens du Stockfeld (466) NEUDORF-MUSAU 2.397 Cité Risler (609), rue Ampère (541), Cité Siegfried (332), rue de Bâle (240), rue de Soultz (102) PORT DU RHIN TOTAL 533 Cité Loucheur (405) 28.375(1) (1) Ce chiffre ne tient pas compte des quelque 800 logements sociaux qui ont été vendus (par exemple 200 pavillons au Stockfeld, la centaine de pavillons de la cité des Chasseurs à la Robertsau). Il ne tient non plus compte d’environ 220 logements, propriété de la Fondation Spach et de la Société Coopérative de logements populaires. Par contre, il inclut ceux des foyers : SONACOTRA à Neudorf (441), à la Meinau (190) et Foyers divers dans le Centre (325), à Neuhof (105) et à la Meinau (104). (2) Source : ADEUS 1990 (Sources INSEE 1990 comparables) 3.5 PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT (P.L.H.) On rappelle que le PLH est un document d’orientation par lequel une agglomération ou un groupement de communes affiche ses choix et ses objectifs en matière d’habitat pour une durée d’au moins 5 ans. Le PLH définit les principes et les moyens d’une politique visant à répondre aux besoins en logements et à assurer entre les quartiers une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre de logement. Le PLH définit notamment les actions en faveur des personnes mal logées ou défavorisées. Le P.L.H. de la Communauté Urbaine de Strasbourg a fait l’objet en 1987 d’un engagement budgétaire pluri-annuel de la part de la C.U.S. Partant du constat de la relative pénurie de logements dans la C.U.S. (4 % de logements vacants contre 7 à 8 % dans les agglomérations comparables) ainsi que de la forte demande en logements locatifs sociaux (4.000 demandes enregistrées annuellement) le P.L.H. fixe l’objectif annuel de 3.000 nouveaux logements P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 dans la C.U.S. et estime que 10.000 logements sociaux doivent être réhabilités à court terme. Ainsi on rappelle que le Plan de Développement Social du quartier du Neuhof, en cours, concerne la réhabilitation de 2.700 logements. Par ailleurs, en plus d’actions techniques spécifiques et de mesures financières ou administratives propres à stimuler la construction et la réhabilitation, le P.L.H. sert de cadre d’une part aux études de "projets de quartiers", dont on reparlera dans le rapport de présentation des quartiers centraux (Gare-Porte de Schirmeck) et du quartier de Koenigshoffen et d’autre part aux Opérations Programmées d’Amélioration de l’Habitat (O.P.A.H.). 3.6 OPERATIONS PROGRAMMEES D’AMELIORATION DE L’HABITAT (O.P.A.H.) Les O.P.A.H. ont pour but de préserver et d’améliorer le patrimoine immobilier en assurant le maintien sur place, du moins à court et moyen RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 44 termes et dans les meilleures conditions de confort, des populations modestes qui l’occupent et de promouvoir l’amélioration de l’aspect général et du fonctionnement d’un quartier (espaces verts, équipements publics...). Elles concernent, dans un périmètre donné, la réhabilitation de logements privés anciens. Des subventions de l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (ANAH) sont accordées en contrepartie d’une convention plafonnant pendant 9 ans les loyers. Une première O.P.A.H. avait, entre 1978 et 1988 inclus, concerné près de 400 logements du parc privé à la Krutenau. Entre 1982 et 1985, celle de la Grand’rue a porté sur environ 500 logements. Celle du quartier de la Gare et de la porte de Schirmeck s’est achevée fin 1991. Elle s’est traduite par la réhabilitation de près de 900 logements. D’autres O.P.A.H. sont envisagées dans le quartier du "vieux Cronenbourg" (diagnostic en cours) et à Neudorf. On note par ailleurs, à toutes fins utiles que trois O.P.A.H., qui se sont traduites par la réhabilitation d’un millier de logements, ont été menées à bonne fin à Schiltigheim et à Bischheim. 3.7 ACTION DE DEVELOPPEMENT SOCIAL DES QUARTIERS (D.S.Q.) Le Programme Local de l’Habitat a initié des études de projet urbain à l’échelle du quartier. Celles qui ont été engagées et qui ont connu leurs premières applications concernent le Neuhof (réhabilitation dans le cadre d’une opération "Habitat et Vie sociale" ou HVS), le quartier de la gare et de la porte de Schirmeck et Koenigshoffen. L’objectif est d’adapter les interventions à chacun des différents quartiers. Il y a lieu d’insister sur le fait qu’en dépit d’indicateurs qui sont toujours "au rouge" dans quelques grands ensembles d’habitation (fort taux de chômage, importance de la petite délinquance, de l’échec scolaire...), la réussite des actions DSQ est indéniable sur le plan de l’amélioration du confort des logements, du cadre de vie et du dialogue qui s’est instauré entre les pouvoirs locaux et les associations de quartier. Mais toutes ces actions, qui exigent un effort soutenu, ne peuvent empêcher que les habitants ne se sentent que logés dans ces grandes concentrations d’immeubles sociaux, sans véritables liens socio-économiques avec le quartier. Ainsi, les réussites individuelles se traduisent par des déménagements en direction de quartiers plus valorisants et la forte rotation des occupants du parc est un facteur de dégradation du bâti et d’exclusion sociale des habitants. - une intervention coordonnée sur Cronenbourg, dans le cadre d’une procédure D.S.Q. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Situation existante, perspectives d’évolution Il s’agit de regrouper de manière cohérente les actions de réhabilitation du grand ensemble de logements sociaux qu’est le "quartier nucléaire", et d’amélioration de l’habitat ancien dans le "vieux Cronenbourg" avec celles en liaison avec l’évolution de la structure urbaine du quartier générée par l’arrivée du tramway. - la mise en place d’un projet urbain sur le quartier d’habitation proche du Pont de l’Europe, en attendant les mutations du paysage urbain qui se concrétiseront avec l’ouverture des frontières, la disparition de la plate-forme douanière et le remaniement de la RN 4. 3.8 LOGEMENT DE CATEGORIES SPECIFIQUES DE POPULATION 3.8.1 LOGEMENT DES PERSONNES AGEES On rappelle les perspectives démographiques relatives au grand nombre de personnes âgées et même très âgées et donc dépendantes. Le vieillissement de la population étant d’ores et déjà une donnée tangible, un effort de développement des structures d’hébergement et d’habitat adapté est en cours. Mais celui-ci ne sera pas suffisant. Aussi, sauf pour les personnes très dépendantes, qui devront être hébergées dans de nouvelles maisons de retraite médicalisées, des efforts devront être faits pour favoriser le maintien à domicile et pour promouvoir des structures d’accueil moins ségrégatives que les maisons de retraite. Il faudra ainsi programmer de petites unités résidentielles, intégrées dans les quartiers auxquels les personnes âgées sont attachées. On trouvera ci-dessous, au paragraphe "Equipements pour personnes âgées" des renseignements complémentaires, de même que dans les paragraphes correspondant des rapports de quartiers, et notamment des quartiers centraux. 3.8.2 LOGEMENT DES ETUDIANTS L’étude de l’Agence d’Urbanisme "L’Université à Strasbourg" (Juin 1990) a précisé la proportion très minoritaire (13 %) des étudiants vivant en cité universitaire. Par ailleurs, l’offre actuelle (sur Strasbourg 4.319 lits en chambres essentiellement individuelles, 1.134 en studios et 98 en logements de 2-3 pièces) est à comparer avec la demande d’hébergement en cité universitaire. Celle-ci, enregistrée par le Centre Régional des Oeuvres Universitaires de Strasbourg (C.R.O.U.S.) s’élève à 8.300 et croît régulièrement au rythme d’environ 500 unités chaque année. L’offre, qui est restée stable entre 1976 et 1989, vient de s’accroître grâce à la construction d’une nouvelle cité à l’Esplanade offrant 404 stu- P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Situation existante, perspectives d’évolution dios et 429 à Neudorf (extension de la cité existante). Aux cités et foyers divers qui se trouvent dans les quartiers centraux, il faut ajouter celle située à l’Est de Neudorf et celle du Sud de la Robertsau. Les projets concernent l’extension de la cité de la Robertsau ainsi que, peut-être, une création à Neudorf, rue de Munster. En ce qui concerne les restaurants universitaires, le C.R.O.U.S. en gère 3 à Strasbourg et 1 à Illkirch offrant une capacité d’environ 2.500 places. A ceux-ci s’ajoutent 4 autres restaurants agréés par le C.R.O.U.S. Plus de deux millions de repas sont servis annuellement dans tous ces restaurants. 3.8.3 LOGEMENT DES PERSONNES TRES DEFAVORISEES On signale tout d’abord qu’en mars 1990, 2.379 bénéficiaires du Revenu Minimum d’Insertion (R.M.I.) ont été recensés sur le territoire de la Ville. Sur quelque 500 "contrats d’insertion" signés, il apparaît que plus du tiers des signataires ne sont ni locataires ni propriétaires ou accédants à la propriété, mais sont hébergés gratuitement par des tiers (famille ou amis), dans des foyers, ou pour 4 % d’entre eux sont des sans-abris (en janvier 1990 on dénombrait par ailleurs 177 personnes "sans domicile fixe" inscrites au Bureau d’Aide Sociale ou d’organismes agréés pour la perception du R.M.I.). En ce qui concerne les bénéficiaires du R.M.I. locataires de leur logement, la situation d’endettement locatif (souvent très fort) concerne 20 % d’entre eux et le risque d’expulsion n’est donc pas à écarter. Malgré l’augmentation considérable du parc, des situations de surpeuplement se pérennisent, en particulier dans des logements sans confort des quartiers centraux et dans la plupart des cités HLM. On revient à présent sur la politique qui a abouti à concentrer les "familles à problèmes" dans telle ou telle partie de quartier, voire dans tel ou tel immeuble. Il est à noter que le logement de ces familles devient d’autant plus délicat que le parc privé à vocation sociale diminue constamment (environ 5.000 logements aujourd’hui) et que le nombre de ménages en situation de précarité financière tend à augmenter : ainsi 2 % des ménages strasbourgeois ne sont pas imposables en 1987 au titre de la taxe d’habitation et, chaque année, 1.000 à 2.000 ménages suivis par les assistantes sociales de la Ville de Strasbourg éprouvent de sérieuses difficultés financières à régler leur loyer. A noter qu’a été mis voici peu à l’étude, concernant la rénovation de l’habitat social ancien, un Programme Social Thématique (PST) pour faciliter dans le parc immobilier privé et communal l’hébergement de personnes défavorisées. Ainsi, en échange de fortes subventions de P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 45 l’ANAH, le propriétaire s’engagerait à louer pendant une longue durée à des personnes aux ressources très limitées. D’autre part existent notamment : - le Centre d’accueil municipal ("asile" de nuit) de la rue Fritz Kiener, qui dispose de 3 dortoirs a hébergé en moyenne 32 personnes par nuit en 1988. Sa capacité est de 46 lits. . l’"Hôtel Social" d’une cinquantaine de lits a récemment été détruit par un incendie, dans le quartier de la Gare. Un immeuble de la Grand’Rue offre une dizaine de logements à des jeunes en voie d’insertion, depuis le début de cette année. . un immeuble dans la Krutenau (rue P. Janet), qui sert de centre d’accueil et d’hébergement temporaire pour des familles défavorisées bénéficiant d’un suivi socio-éducatif. - le foyer Jean Millot, au Port du Rhin, où une association gère 30 lits. - le service social des Voyageurs, qui accueille surtout des femmes (7 lits, place de la Gare et 24 lits dans un pavillon de la rue du Ban de la Roche). Ces divers centres d’hébergement, très partiellement utilisés en cours d’année peuvent, en période d’affluence, augmenter leur capacité grâce à la mise en place de lits d’appoint. 3.8.4 ACCUEIL DE LA POPULATION NON SEDENTARISEE Le terrain pour "Gens du Voyage" (superficie : 3,5 ha) aménagé en 1975 au Polygone, dispose à l’heure actuelle d’une capacité d’accueil maximale de 50 places. Depuis sa création, il a été rendu nécessaire de leur ouvrir trois autres terrains dans le secteur du Polygone : - un terrain de sédentarisation pour une cinquantaine de familles. Sa superficie est de 1,5 ha. - un terrain de séjour permanent, d’une superficie de 30 ares, pour une vingtaine de familles yeniches. - un terrain de sédentarisation pour une trentaine de familles gitanes (gitans espagnols) sur une partie du terrain initialement destinée aux gens du voyage. - un terrain provisoire, pour une cinquantaine de caravanes rue de la Minoterie, dans le Port du Rhin, à proximité d’une ancienne usine où sont hébergés dans des conditions de confort sommaire, des immigrés en attente de régularisation. Ces terrains sont tous desservis en eau, électricité et équipés d’une voirie intérieure, avec éclairage public. L’accueil de cette population pose parfois problème du fait de son augmentation suscitée par la plus grande fréquence des arrêtés d’interdiction RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 46 de stationnement trop souvent pris par les communes rurales. L’existence à Strasbourg de terrains aménagés suscite une augmentation des arrivées et donc leur saturation et l’installation, en infraction, des caravanes sur des délaissés de terrains ou de parkings ne disposant pas des équipements élémentaires (ramassage d’ordures, eau...). La solution de ce problème qui se traduit par l’existence de "mini-bidonvilles temporaires", doit être recherchée au niveau départemental, dans le cadre d’un Schéma départemental d’accueil des gens du voyage. Elle est d’autant plus urgente à trouver que l’abaissement des frontières en Europe centrale et orientale va probablement accroître les flux migratoires des "nomades". 3.9 PERSPECTIVES D’EVOLUTION DE L’HABITAT 3.9.1 SUR LE PLAN QUANTITATIF On a déjà cité la surface des futures zones d’habitat NA (237 hectares). Pour la bonne forme on fournit, en se fondant sur un Coefficient d’Occupation des Sols moyen de 0,8, le ratio de 80 logements à l’hectare. On en déduit le nombre théorique de 19.000 logements, qui pourraient s’édifier dans les zones NA. Les perspectives concernant la demande en logement sont bien entendu tributaires de nombreux facteurs sur lesquels la Ville ne peut influer (financement du logement, avantages fiscaux, rétention foncière, offre concurrente en périurbain...). Le montant élevé des loyers, celui des transactions immobilières, le faible pourcentage de logements inoccupés, l’absence de difficultés de commercialisation de la plupart des opérations traduit la persistance d’une forte demande. Celle-ci semble extrapolable à court et moyen termes : - L’augmentation du nombre de ménages (dans la C.U.S., entre 1975 et 1982 : + 18.650 soit + 14 %), stimulée notamment par celle des divorces, est appelée à se poursuivre. - Cette augmentation se traduit automatiquement par une diminution de la taille des ménages. Ainsi dès 1982, 63 % des ménages de la C.U.S. étaient constitués de personnes seules ou de couples sans enfant de moins de 16 ans. - Parallèlement à la poursuite de la "péri-urbanisation", qui concerne toujours de nombreuses familles strasbourgeoises avec enfant(s) en bas âge, le modèle de l’habitat en centre ville se ravive et se traduit par un mouvement difficilement quantifiable de retour à la Ville de "rurbains", personnes seules, couples sans enfant ou avec un adolescent... RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Situation existante, perspectives d’évolution 3.9.2 SUR LE PLAN QUALITATIF Les perspectives des besoins sont encore plus difficilement discernables, aussi se bornera-t-on à citer quelques éléments susceptibles d’orienter la prospective : la demande à Strasbourg semble surtout forte dans les quartiers centraux, à Neudorf, et à la Robertsau, ce qui pourrait avoir pour conséquence de stimuler les réhabilitations dans les quartiers historiques et, en dehors des périmètres des O.P.A.H., de susciter des opérations de rénovation du type, par exemple, de l’opération "Ours blanc", qui vient d’être réalisée en plein centre (résidence para-hôtelière d’une centaine de studios, logements, bureaux, commerces, parkings). Par ailleurs, il semble que l’on s’achemine vers un tassement de la demande en petits logements, soit que l’offre en studios et deux pièces soit déjà suffisante, soit que, par exemple, des raisons économiques ou sociologiques (par exemple : divorcés avec enfants accueillis alternativement par les deux parents) orientent les besoins vers des grands logements. 3.9.3 LA SEDENTARISATION DES "GENS DU VOYAGE" On cite ici un extrait d’un récent rapport de la "Commission Locale de l’Habitat" de la C.U.S. relatif au "Devenir des Population Sédentaires" : "Depuis la création des structures d’accueil au Polygone, l’évolution de la sédentarisation s’est traduite par la fixation sur le site d’une importante population hétérogène composée de familles tziganes sédentarisées, de familles yeniches et alsaciennes présentes au Polygone depuis de longues années, d’expulsés de l’habitat traditionnel, de couples ou d’isolés proches ou issus du quart monde... Deux objectifs paraissent incontournables : a) déconcentrer le Polygone La déconcentration du Polygone devrait prioritairement concerner les familles paupérisées non tziganes qui n’ont pas leur place sur les équipements du Polygone. Trois directions de solution paraissent envisageables : - le relogement en habitat traditionnel - le relogement des familles tziganes qui le souhaitent dans des pavillons de la Cité des Aviateurs, - la répartition géographique plus équitable des familles sédentarisées dans l’agglomération strasbourgeoise par : • la création de mini-terrains de séjour permanent (accueil d’une à deux familles) • la location aux familles disposant d’une économie suffisante de parcelles aménageables P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Situation existante, perspectives d’évolution • la réalisation de petits hameaux tziganes avec la participation effective des familles (auto-construction). b) l’amélioration des conditions de vie et d’habitat au Polygone Deuxième phase de l’opération de Résorption de l’Habitat Insalubre, elle ne peut s’envisager qu’après la déconcentration effective du Polygone et devrait concerner l’amélioration des conditions d’habitat avec la participation des familles pour aboutir à un cadre de vie et d’habitat agréable et valorisant...". 4. EQUIPEMENTS PUBLICS : L’EXISTANT ET LES BESOINS REMARQUES PREALABLES Ce paragraphe pourrait faire l’objet d’un développement important. On a toutefois opté de le traiter relativement vite pour les raisons suivantes : - Certains équipements seront passés en revue dans le chapitre suivant : (espaces verts, jardins familiaux, infrastructures routières...) et dans les "annexes sanitaires" (par exemple la récente station d’épuration biologique, à cheval sur les territoires de Strasbourg et de La Wantzenau, l’usine d’incinération des ordures ménagères...). - Il est souvent arbitraire de situer le niveau de tel ou tel équipement (agglomération, ville, quartier, voisinage immédiat). Une réponse non ambiguë nécessiterait une analyse fine de sa structure, de son fonctionnement, de son rayonnement. De toute manière, les rapports de présentation des différents quartiers décriront les équipements publics s’y trouvant. - La distinction entre équipements publics et privés n’est pas toujours très nette, notamment dans le domaine du sanitaire et social ou du socio-culturel. - L’annuaire statistique de la ville fournit annuellement un inventaire exhaustif de nombreuses catégories d’équipements. 4.1 LIEUX DE RASSEMBLEMENT PUBLICS (pour grandes manifestations sportives, culturelles, commerciales, politiques...) - Stade de la Meinau (pouvant recevoir environ 40.000 personnes dans des conditions acceptables) et parc des sports de Hautepierre (qui s’étend sur 38 ha et comporte notamment un stade d’athlétisme avec tribune couverte de 800 places). - Palais de la Musique et des Congrès Cette structure d’accueil de 50.000 m2 environ comporte notamment une salle de 2.000 places et une salle de 1.000 places. Il s’agit d’un "outil de communication" performant, doté des équipements les plus récents qui a fait de Strasbourg la deuxième ville de congrès de France et la neuvième au plan P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Mis à jour le 30 novembre 2012 47 mondial pour les réunions internationales. La onzième mise à jour qui consiste à mettre en compatibilité le POS avec le projet d’extension, de restructuration et de rénovation du PMC, permettra l’augmentation des surfaces d’accueil de congrès et une meilleure adaptabilité :création d’un hall d’exposition de 3250m², création d’un 3ème amphithéâtre (600 places), augmentation de 900 à 1200 places pour l’amphithéâtre Schweitzer, augmentation de la capacité d’accueil du restaurant, création d’une salle des commissions, création d’une salle de répétition de 500m². - Hall polyvalent du Wacken (Hall "Rhenus", dont la capacité de 4.000 places peut être doublée). - Théâtre Municipal ou Opéra (1.100 places), TNS, Palais des fêtes... - Foire exposition du Wacken, dont la surface d’exposition est de 13 ha (16 pavillons, totalisant plus de 60.000 m2, dont le Hall Rhenus précité, dont la surface au sol est à peu près le quart de celle de l’ensemble des pavillons). Il n’est pas à exclure qu’à terme l’extension des installations européennes ainsi que la réalisation de projets de voirie ("Contournement Nord") entraînent un profond remodelage de cette foire dont certains bâtiments sont d’ailleurs de toute manière à démolir ou à rénover. 4.2 EQUIPEMENTS HOSPITALIERS Le Centre Hospitalier Régional Universitaire offre environ 3.400 lits, essentiellement dans deux localisations parfaitement bien délimitées : l’Hôpital de Hautepierre, qui occupe l’ensemble de la grande "maille" Nord-Est de ce quartier et dont la surface totale de planchers est de 135.000 m2, et les "Hospices Civils", à l’intérieur d’une enceinte, véritable "ville dans la ville", occupant, avec la Faculté de médecine, une partie importante du quartier situé au Sud de l’hyper-centre. Sa surface totale de planchers est d’environ 225.000 m2 répartis en de nombreux pavillons. A citer également les hôpitaux spécialisés à la Robertsau et au Neuhof, ainsi que le centre de traumatologie d’Illkirch (250 lits), le Centre Médico-Chirurgical et Obstétrical de la Sécurité Sociale de Schiltigheim et l’Hôpital militaire Lyautey, au Neuhof (250 lits) qui est partiellement ouvert aux civils. Les instituts publics et privés pour enfants et adolescents inadaptés disposent d’environ 850 lits et les cliniques privées de 1.600. La qualité des services spécialisés assure à l’équipement hospitalier strasbourgeois un rayonnement qui s’étend au-delà de l’Alsace, et qui est par exemple attesté par le fait qu’environ le quart des malades qu’il reçoit n’est pas domicilié dans le Bas-Rhin. A noter l’existence à Strasbourg de 8 cliniques dont 7 dans le centre ville et une à la Robertsau. Une seule a gardé son RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 48 Situation existante, perspectives d’évolution statut privé, tandis que les autres, d’origine confessionnelle et à but non lucratif, ont rejoint le service public, voici une quinzaine d’années. Enfin, reste à signaler l’existence de 35 centres médico-sociaux dont 19 sont implantés dans un cabinet médico-scolaire. 4.3 EQUIPEMENTS ET EFFECTIFS SCOLAIRES 4.3.1 SITUATION ACTUELLE ET EVOLUTION RECENTE La ventilation par quartier des 134 établissemEnts scolaires strasbourgeois est fournie par le tableau ci-dessous. TABLEAU N° 4 ETABLISSEMENTS SCOLAIRES PUBLICS PAR QUARTIERS (1990-91) Préscolaires QUARTIERS Ecoles Quartiers centraux Cronenbourg La Robertsau Port du Rhin Neudorf - Musau Neuhof Meinau - Plaine des Bouchers Elsau-Montagne Verte Koenigshoffen Hautepierre TOTAL Elémentaire Classes(1) Ecoles 1er cycle Classes 2ème cycle 2ème cycle prof. général Nombre de Nombre de Nombre de Collèges LEP Lycées 16 3 4 1 6 6 80 36 20 3 33 45 11 3 4 1 6 6 163 77 45 10 72 105 7 1 1 2 2 3 1 1 - 7 1 - 5 5 3 5 29 28 20 40 4 5 3 5 57 62 46 82 1 1 1 1 1 - 1 - 54 335 48 719 17 6 9 (1) non compris les classes dans les établissements spécialisés. En plus des renseignements fournis par le tableau ci-dessus, on note, en vrac, les points suivants : - Le nombre moyen d’élèves par classe est de 28 dans le préscolaire, et de 24 dans l’élémentaire. La multiplicité des sections empêche de fournir des ratios pour l’enseignement secondaire. - La bonne qualité des constructions réalisées au tournant du siècle dernier, les salles de cours et les couloirs spacieux, devant pouvoir être transformés en hôpital militaire. - L’existence de 11 établissements privés accueillant au moins une centaine d’élèves chacun (8 établissements dans le préscolaire, 11 dans l’élémentaire, 9 dans le 1er cycle du secondaire et 8 dans le 2e cycle). - Le besoin d’au moins 1 lycée d’enseignement général au niveau de l’agglomération, pour le court terme. - Des zones de recrutement du premier cycle de l’enseignement secondaire (Collèges) coïncidant correctement aux limites communales de Strasbourg et de ses quartiers, aux exceptions suivantes près : élèves habitant au Sud-Est de Schiltigheim scolarisés à Strasbourg, au collège Kléber, population scolaire d’Oberhausbergen et de Mittelhausbergen se RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général rendant au C.E.S. de la maille Karine, à Hautepierre, enfants habitant dans le quartier du Murhof à la Montagne Verte fréquentant le collège de Lingolsheim et enfin enfants et adolescents de Neudorf-Est se rendant, compte tenu de la "carte scolaire", à un collège du centre ville. - La proportion des élèves étrangers est forte en maternelle (près de 26 %), dans l’enseignement élémentaire (30,6 %) et dans le 1er cycle du secondaire (23 %). Dans le 2ème cycle du secondaire, elle est de 9 % dans les Lycées d’Enseignement Professionnels et de 6 % dans les Lycées d’Enseignement Général. Ces proportions concernent les effectifs 1989-90, scolarisés dans l’enseignement public. - Les effectifs 1989-90 Le tableau n° ... de l’annexe II montre que près de 60.000 élèves sont scolarisés dans les différents établissements situés sur le territoire communal de Strasbourg. Ce chiffre n’inclut ni les élèves des classes préparatoires aux grandes écoles, ni les enfants scolarisés dans les établissements spécialisés (enfants handicapés, caractériels...). A noter également la part globale du public, qui concerne 81 % des enfants, ce pourcen- P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Situation existante, perspectives d’évolution tage s’élevant à 91 % dans le préscolaire, 84 % dans l’élémentaire et seulement 77 % dans l’ensemble des cycles secondaires (voir tableau en Annexe II N° 27). - L’évolution récente 49 La baisse des effectifs dans le préscolaire, l’élémentaire et le 1er cycle du secondaire est largement compensée par l’augmentation du nombre d’élèves dans le 2ème cycle du secondaire, comme le prouve le tableau cidessous. TABLEAU N° 5 EVOLUTION DES EFFECTIFS SCOLAIRES 1983-1991 CYCLES Maternelle Elémentaire Collège L.E.P Lycée (L.E.G.) PUBLIC PRIVE TOTAL - 0,8 % - 8,8 % - 9,0 % - 12,4 % + 33,0 % - 11,9 % - 0,5 % + 23,7 % + 116,9 % - 11,4 % - 1,9 % - 7,3 % - 1,5 % + 10,6 % + 22,0 % 4.3.2 PERSPECTIVES D’EVOLUTION La rentrée scolaire 1990-91 vient de se traduire par l’ouverture d’un nouveau groupe scolaire à Cronenbourg. L’événement de la rentrée 1992-93 sera l’ouverture du groupe scolaire de la cité des Aviateurs, au Nord du Neuhof. D’autres réalisations sont cours ou prévues à brève échéance comme par exemple l’extension de l’école élémentaire internationale Robert Schuman, celle de l’école maternelle Vauban, de l’école maternelle Reuss, la rénovation du groupe scolaire Pourtalès... On note par ailleurs que le besoin d’un nouveau lycée d’enseignement général pour l’ensemble de l’agglomération vient d’être satisfait grâce à la construction d’un lycée à Bischheim réalisé en 10 mois, pour la rentrée 199192. A court terme, d’autres lycées devraient se créer ou s’étendre. En effet, selon une étude du Ministère de l’Education Nationale, fondée sur la perspective d’amener à l’horizon 2000, 80 % de chaque classe d’âge au niveau Baccalauréat (et de délivrer ce diplôme aux 3/4 de chaque classe), les effectifs des lycées de l’ensemble de l’Académie de Strasbourg devraient augmenter d’environ un tiers. Le futur lycée d’Erstein tempérera peut-être quelque peu l’importance des besoins dans les établissements du Sud de l’agglomération. Quant aux projets concernant les écoles, ceux-ci sont exposés dans les rapports des différents quartiers. Sur le plan qualitatif, on sait qu’au niveau national, crédits et enseignements de soutien sont fournis dans le cadre des "Zones d’Enseignement Prioritaire" (Z.E.P.) dans le but de lutter contre l’échec scolaire, très important facteur de non insertion sociale, voire de délinquance. Les principaux quartiers d’habitation sociale sont ou seront sans doute concernés par ces Z.E.P. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 4.4 EQUIPEMENTS D’ACCUEIL DE LA PETITE ENFANCE (situation 1991) - 10 jardins d’enfants municipaux (900 places) préscolarisent des enfants de 2 à 6 ans et assurent un gardiennage en dehors des heures et des jours de classe. - 4 foyers d’enfants (365 places) permettent un accueil péri-scolaire pour des enfants de 6 à 11 ans, plus un foyer expérimental. - 1 école de plein-air (la Faisanderie, en forêt du Neuhof). - 18 haltes-garderies, totalisant 415 places. - 1.400 places environ dans les crèches . 11 crèches collectives (offrant 771 places). Cette catégorie inclut une "mini-crèche" de 12 places . 6 crèches familiales (460 places) . 11 crèches parentales (structure innovante, dont la possibilité d’accueil s’élève à 115 places). 4.5 EQUIPEMENTS SPORTIFS A signaler tout d’abord qu’à présent les établissements scolaires publics disposent, soit sur leur terrain, soit à proximité satisfaisante, d’un terrain de sports et d’un gymnase qui leur est attribué, mais dont ils partagent souvent l’utilisation avec des associations (environ 200 associations) sportives à Strasbourg. Le lycée Pasteur va très bientôt se doter de gymnase qui lui faisait défaut. La liste des équipements sportifs strasbourgeois est la suivante3: • 58 terrains de football, • 5 terrains de rugby, • 100 courts de tennis, dont 30 couverts, • 65 salles de sport, RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 50 • 4 piscines couvertes (Victoire, Kibitzenau, Hautepierre, Robertsau), auxquelles on peut rajouter "l’Océade", géré par la SERS, qui occupe 3,5 ha dans le parc du Rhin, • 1 piscine en plein-air (Wacken, sur 5 ha), • 1 stand de tir olympique, • 2 centres équestres (Port du Rhin - Robertsau), • 1 patinoire (Wacken), • 1 vélodrome (Hautepierre), • 1 aire de bi-cross (Orangerie), • 2 parcours de santé (forêt du Neuhof, de la Robertsau). (Le troisième, dans la forêt longeant le Baggersee, se trouve essentiellement sur le territoire d’Illkirch). On précise qu’il s’agit de sentiers comportant chacun une vingtaine de postes de culture physique. • 1 aérodrome (terrain du Polygone) pour le vol à voile et le parachutisme En 1991, les surfaces des installations sportives de plein-air situées sur le territoire de la Ville sont d’un peu plus de 142 hectares, répartis comme suit : • Stade Aepfele "Avenir" 1,00 ha • Stade Charles Frey 2,05 ha • Stade Cronenbourg-rue de Berstett 2,55 ha • Centre Sportif Ouest 6,05 ha • C.R.E.P.S. 8,31 ha • C.T.S. 1,70 ha • AS Cheminots 2,00 ha • Zone Sportive de l’Elsau 10,00 ha • Parc des Sports de Hautepierre : surfaces équipées 21,00 ha • Stade Hohberg 1,00 ha • Stade Liberté 0,46 ha • Terrain Hospices Civils 2,00 ha • Stade Bruckhof 1,71 ha • Centre Sportif Sud 2,50 ha • Kibitzenau 1 (Red Star) 1,94 ha • Kibitzenau 2 (Egalité) 1,43 ha • Kibitzenau 3 (Constantia) 0,81 ha • Stade du Rhin 0,96 ha • Centre Equestre 1,83 ha • Boule Strasbourgeoise 0,25 ha • La Fraternelle 0,90 ha • Parc du Rhin Pétanque 0,40 ha • Pétancair’s de Neudorf 0,30 ha • Boule Pétanque Club Meinau 0,20 ha • Pétanque Club Schulmeister 0,45 ha • Stade Canardière 2,50 ha • Zone Sportive du Polygone 6,00 ha • Stade Musau 2,58 ha • Stade Langhaag + Egalitaire 3,23 ha 3. ne sont pas cités les équipements sportifs du niveau d’agglomérations (ex. golfs, gravières aménagées...) situés sur le territoire des autres communes de la Communauté Urbaine de Strasbourg, même s’ils sont à proximité immédiate de Strasbourg. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Situation existante, perspectives d’évolution • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Stade Michel Walter Stade Schulzenfeld Pétanque Club du Polygone Gazelec Stade de la Meinau Terrain Soeurs de la Croix Stade Tivoli Lawn Tennis Club Stade de l’Ill Stade du Canal Stade Universitaire CS Ile du Wacken III Tennis Club Stade Pourtalès Stade Vauban Stade de la Carpe Haute Jardin Dollé Ameisenkoepfel Terrain CT Strasbourg 65 Terrain Joie de Vivre Club Bouliste Quai J.P. Mayno Port Autonome Quai Brulig Tennis Robertsau Tennis Holzmatt 2,81 ha 1,25 ha 0,25 ha 1,00 ha 8,00 ha 0,70 ha 3,47 ha 1,26 ha 7,93 ha 2,14 ha 4,00 ha 6,00 ha 1,48 ha 4,00 ha 3,70 ha 1,52 ha 0,44 ha 0,60 ha 0,87 ha 0,73 ha 0,55 ha 0,52 ha 1,00 ha 0,07 ha 0,14 ha 0,50 ha Ne sont pas citées les installations sportives procédant du secteur privé. On signale à ce propos que des équipements tels que courts de tennis, salles de gymnastique, centres de "mise en forme", salles de squash, de quilles... procèdent parfois du secteur privé. On cite pour mémoire, quelques équipements périphériques à Strasbourg : la piscine de Schiltigheim et celles, plus petites, d’Illkirch, Lingolsheim et Ostwald, les centres nautiques de la Hardt et de Schiltigheim-Bischheim, les installations de bain du Baggersee (propriété de la Ville de Strasbourg, mais situées sur le territoire d’Illkirch, en limite communale), les golfs d’Illkirch et bientôt ceux de Plobsheim et de la Wantzenau, le plan d’eau de Plobsheim, propice à la voile... Si le problème de l’ouverture au public des salles de gymnastique semble se régler de manière satisfaisante grâce au cadre offert par les structures associatives, il n’en est pas de même en ce qui concerne l’ouverture au public, et notamment aux adolescents, des stades et terrains de football. En effet s’opposent ici deux attitudes parfois difficiles à concilier : - celle, spontanée, de jeunes souhaitant, endehors de tout cadre un tant soit peu contraignant, "donner des coups de pied dans un ballon", profitant ainsi de vastes pelouses souvent proches de leurs lieux de vie ; - celle des gestionnaires des terrains, conscients de l’investissement représenté par ceux-ci, de la nécessité de leur entretien et donc d’une réglementation, voire d’une stricte restriction de leur fréquentation. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Situation existante, perspectives d’évolution 51 Sans doute est-il possible de trouver un meilleur compromis que celui qui règle aujourd’hui l’accès aux terrains, entre une politique d’ouverture très libérale, qui risque de transformer des zones sportives en terrains vagues, et une politique d’accès très restrictif se traduisant par de magnifiques terrains trop bien clos et trop souvent déserts, mais des enfants et adolescents jouant en "traînant dans la rue". Sans doute aussi, par ailleurs, est-il possible de parvenir à mieux intégrer les terrains de sports dans leur environnement, qu’il s’agisse d’espaces verts ou de zones construites, grâce à des clôtures plus discrètes et plus harmonieuses. Un compromis devra ici être trouvé entre l’esthétique et le souci d’éviter toute effraction ou utilisation illicite des installations. dans la halle du Marché au niveau R+1. Une autre est envisagée dans le quartier du Neuhof. Quant aux salles de réunion, les rapports de quartier essayeront de citer toutes les salles publiques et les salles privées largement ouvertes au public et dotées d’une capacité d’accueil relativement importante, abstraction faite, bien entendu, des salles ou arrière-salles de restaurants, winstubs... qui elles, relèvent strictement du secteur privé. En ce qui concerne les lieux de culte répondant à la législation concordataire en vigueur en Alsace-Moselle, les églises catholiques sont au nombre de 26 (dont 11 dans les quartiers centraux) et on recense 22 temples protestants (dont 10 dans le centre) et 7 synagogues ou oratoires israélites. 4.6 EQUIPEMENTS SOCIOCULTURELS, CULTURELS ET CULTUELS 4.7 EQUIPEMENTS POUR PERSONNES AGEES On recense une douzaine de centres socio-culturels4 et une demi-douzaine de "centres d’animation de quartier". On cite à titre d’exemple le centre socio-culturel de l’Esplanade, géré par une Association de quartier : son emprise au sol est de 85 ares et la surface de planchers de l’ensemble de ses bâtiments s’élève à 1.600 m2. Pour ce qui est des équipements plus spécifiquement culturels, on ajoute à ceux cités précédemment (Palais de la Musique et des Congrès, Opéra, TNS, qui totalisent plus de 5.000 places), 5 théâtres ou salles de concert offrant 2.000 places (théâtre du cercle : 500 places, "Maillon" : 450...). L’équipement cinématographique se concentre en 7 complexes tous situés au centre ville. Leur trentaine de salles totalise 4.500 places. On lira dans le rapport de présentation des quartiers centraux qu’un équipement original ("l’Odyssée") se rajoutera aux équipements privés précités. Les bibliothèques municipales (bibliothèque centrale de la rue Kuhn qui compte 420.000 ouvrages, deux bibliothèques relativement importantes à la Robertsau et à Cronenbourg et six très petites bibliothèques de quartier) ont une clientèle et parfois une richesse insuffisante. Sans doute souffrent-elles du prestige et donc de la concurrence de la Bibliothèque Nationale Universitaire qui dispose de 3,2 millions de titres. Le rapport du quartier de Neudorf fait état de la décision d’installer une importante bibliothèque On a vu ci-dessus (§ 3.7.1., traitant du logement pour personnes âgées) que le maintien à domicile, malgré les services qui ont été créés, a ses limites. Pour des raisons de santé ou de solitude, le placement en établissement devient parfois nécessaire. Strasbourg compte actuellement : - 16 maisons de retraite totalisant 1.361 lits, dont 264 en long séjour et 340 lits en section de cure médicale. Plusieurs établissements hébergent également des personnes âgées : - 14 logements-foyers comprenant 977 logements ; - 8 ensembles d’appartements spécialement réservés aux personnes âgées, soit 970 appartements. Leur répartition par quartiers est fournie par le tableau ci-dessous : 4. Maison des Jeunes et de la Culture de la Meinau ; Centres Socio-culturels de la Montagne Verte, du Ziegelwasser, du Fossé des Treize, de Koenigshoffen, de la cité de l’Ill, du Neuhof, de l’Elsau, de Cronenbourg ; Association des maisons de quartier de Neudorf ; Association des Résidents de l’Esplanade. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 52 Situation existante, perspectives d’évolution TABLEAU N° 6 EQUIPEMENTS POUR PERSONNES AGEES QUARTIERS Centre Ville Robertsau Neudorf Neuhof Meinau Elsau - Montagne Verte Koenigshoffen Cronenbourg Hautepierre Port du Rhin TOTAL Nombre de lits en Maisons de Retraite Total Valides Section de cure médicale Long séjour Foyers Résidences (logements Apparte ments Foyers Clubs 334 285 98 129 - 220 77 74 90 - 70 24 24 39 - 44 184 - 343 80 158 316 133 135 300 86 17 5 6 4 1 3 3 1 - 430 85 - 213 56 - 181 29 - 36 - 174 222 - - 2 3 1 1 3 1 - 1.361 730 367 264 977 970 42 8 La capacité d’accueil de ces structures étant insuffisantes, plus de 400 lits en maisons de retraite (dont près d’une centaine médicalisés) se sont achevées récemment, ou bien sont en cours ou programmés (créations rue de Schaffhouse, rue de la Canardière, rue des Echasses, rue de la Largue, route de Schirmeck, extension de la maison de retraite du Bartischgut...). L’objectif de la Ville est de doter chaque quartier d’au moins une maison de retraite pour permettre aux personnes âgées de continuer à vivre dans leur milieu. C’est ainsi qu’en plus des réalisations déjà programmées ou en cours, des terrains sont recherchés dans les quartiers de la Gare, de l’Orangerie, de l’Esplanade, de l’Elsau, de Hautepierre et de Neudorf, compte non tenu d’un terrain qui devra être réservé dans le cadre du plan de réaménagement de "l’îlot de Lombardie". Une localisation au centre de chacun des quartiers doit être recherchée pour que les personnes dont la validité se précarise au fil des années puissent conserver leur autonomie et participer à la vie de leur quartier le plus longtemps possible. 4.8 ETABLISSEMENTS ET ACTIONS EN FAVEUR DES PERSONNES HANDICAPEES Environ 1.200 places leur sont offertes, dont plus de la moitié au Neuhof (IME - IMPRO - Institut pour jeunes sourds - Centre L. Braille...) et près d’un tiers à la Musau et à la Meinau. Le paragraphe 4.2.7. du chapitre II du rapport de présentation des quartiers centraux, quartiers qui abritent une forte proportion d’équipements pour personnes âgées, fournit des indications complémentaires sur la problématique générale de ces RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Foyers restaurants équipements. On signale d’autre part que la Ville a élaboré tout récemment une charte "Ville et handicaps". Ainsi, dans sa délibération du 25 juin 1990, elle s’est engagée à favoriser l’intégration des personnes handicapées et, en collaboration avec les Associations et organismes spécialisés, à orienter son action dans les cinq directions suivantes : - Diffusion de toute information utile aux handicapés et sensibilisation de la population aux problèmes spécifiques à cette catégorie de personnes. - Amélioration de la participation des handicapés à la vie sociale, culturelle, récréative..., ce qui implique l’amélioration de l’accessibilité, notamment aux lieux publics, l’aide à la scolarité, la promotion d’initiatives culturelles ou sportives spécifiques... - Droit au logement (actions de soutien à domicile et nouvelles structures d’hébergement, respect de la réglementation en matière d’accessibilité). - Droit au travail, en promouvant l’emploi des handicapés soit en milieu professionnel ordinaire, soit en développant des structures d’accueil adaptées en fonction des besoins recensés. - Actions en faveur de la mobilité des personnes handicapées (voir ci-dessous en 5.8). En bref, cette charte, avalisée par le Secrétaire d’Etat chargé des handicapés et par les représentants de nombreuses associations, est un document garant du souci de la Ville d’intégrer dans toute opération, projet ou décision, une réflexion sur les difficultés pouvant être rencontrés par les handicapés et les mesures à prendre pour y faire face. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Situation existante, perspectives d’évolution 53 5. 4.9 DIVERS 4.9.1 CIMETIERES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT 5.1 GENERALITES Une surface totale de l’ordre de 55 ha, (projets d’agrandissements à très court terme y compris) est concernée par des cimetières. La répartition de cette surface est approximativement la suivante : Cimetière Nord 18,00 ha Cimetière Sud 11,00 ha Cimetière central (Cronenbourg) 10,00 ha Cimetière israélite 4,00 ha Cimetière Ste-Hélène 3,00 ha Cimetière St-Urbain 3,00 ha Cimetière du Polygone 2,50 ha Cimetière St-Gall 2,50 ha Cimetière St-Louis 1,00 ha La plupart de ces cimetières sont proches de la saturation. Or les possibilités d’agrandissement significatif se limitent aux cimetières Nord-Sud et israélite. 4.9.2 CENTRES D’INTERVENTION Trois des quatre centres d’intervention rapide de la C.U.S. se situent sur le territoire communal de Strasbourg : la caserne des sapeurs-pompiers de la rue Finkwiller, le Centre d’Intervention Nord, à la Robertsau, et le tout récent Centre de Secours Principal Ouest, à Cronenbourg. Le Centre d’Intervention Sud se situe à Illkirch et son secteur d’action concerne, outre les communes Sud de la C.U.S., les quartiers du Neuhof, de la Meinau, de la Plaine des Bouchers et partiellement du Port du Rhin. Depuis une trentaine d’années, les actions entreprises ont eu comme but essentiel de faire face à l’essor continu de l’automobile, par la création de nouvelles infrastructures routières, de parkings, ainsi que par la mise au point d’un Système Intégré de Régulation Automatique de la Circulation (SIRAC). Cette politique a certes permis d’éviter globalement un trop fort degré de congestion du trafic et de maintenir une accessibilité à peu près suffisante dans la plupart des secteurs de l’agglomération, du moins en dehors de plages horaires tendant à s’étendre de plus en plus. Mais il est aujourd’hui bien clair que les limites du système fondé sur la priorité des actions en faveur de l’automobile ont été atteintes : l’accessibilité du centre ville est devenue franchement déficiente ; le centre a souffert à la fois sur le plan de la dégradation de son environnement, zones piétonnes exceptées, et sur celui de son attractivité commerciale, dont la baisse a stimulé le succès des hyper-marchés périphériques. De même l’urbanisation périphérique, à la fois cause et conséquence de l’utilisation intensive de l’automobile particulière, s’est accélérée. Néanmoins, comme le prouve le tableau ci-dessous, qui résume les premiers résultats d’une enquête réalisée en mai-juin 1988 ("Enquête ménage" analysant les déplacements d’un échantillon représentatif de près de 6.000 habitants de la C.U.S.), l’automobile assure bien moins de déplacements que l’on pourrait l’imaginer a priori. TABLEAU N° 7 ANALYSE DES MODES DE DEPLACEMENTS STRASBOURG CENTRE VILLE Autres communes de la C.U.S. Nombre de déplacements quotidiens par personne (tous modes confondus, y compris marche à pied) 4,0 4,6 3,7 Part des déplacements à pied (hors trajet initial ou terminal) par rapport à l’ensemble des déplacements 38 % 49 % 22 % Part du transport collectif dans les déplacements non pédestres 14 % 12 % 10 % Part des deux roues dans les déplacements non pédestres 15 % 15 % 16 % Part des voitures particulières dans les déplacements non pédestres 71 % 73 % 74 % P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 54 Dans l’ensemble de la Communauté Urbaine de Strasbourg, environ la moitié des déplacements sont effectués en voiture particulière (environ 40 % dans les ensembles urbains d’importance comparable en R.F.A.), à peu près le tiers à pied, 8 % en bicyclette, 8 % en transport en commun et 2 % en deux-roues motorisés. Enfin et surtout il y a lieu d’insister sur le fait que, dans les centres villes notamment, le public semble moins fondamentalement attaché que l’on ne le croyait à l’utilisation systématique de la voiture particulière, à partir du moment où existent des solutions alternatives aux problèmes de déplacement. Ainsi, un récent sondage a démontré qu’à Strasbourg 80 % des automobilistes accepteraient de nouvelles mesures de restriction de la circulation. Ainsi encore, dans les centres d’une cinquantaine de grandes et moyennes villes italiennes ont été récemment prises, de manière plus consensuelle que prévu, des mesures se traduisant par une diminution de 30 à 50 % du trafic motorisé (en général, les seuls véhicules autorisés à pénétrer en centre ville sont les transports publics, les taxis, les véhicules des services publics, locaux, des services d’urgence et ceux des commerçants, artisans et résidents). 5.2 SECURITE ROUTIERE Un document établi par la C.U.S. et la Direction des Polices Urbaines du Bas-Rhin sur une période de 3 ans (1986 à 1988), pour les communes de Strasbourg, Bischheim, Hoenheim, Illkirch, Lingolsheim et Schiltigheim, fait apparaître une hausse limitée du nombre d’accidents corporels en 1988 par rapport à 1987 : en un an, le nombre d’accidents passe de 1.178 à 1.215 (+ 3,1 %) celui des blessés de 1.439 à 1.471 (+ 2,2 %) et celui des tués de 24 à 27. Ces résultats, qui sont à mettre en parallèle avec l’augmentation de 2,1 % du nombre d’accidents pour l’année 1988 en France, montrent la limite des mesures de répression et la nécessité d’agir sur les comportements. Quant aux chiffres de 1989, ils sont les suivants : nombre total d’accidents : 1.126 dont tués : 15, blessés graves : 117 et blessés légers : 1.248. En ce qui concerne les dangers de la circulation selon le mode de déplacement, le taux d’accident par déplacement est particulièrement élevé dans la C.U.S. pour les deux-roues motorisés ; suivent très loin derrière les déplacements à pied, puis à vélo, en auto et enfin en transports en commun. Les actions récemment engagées pour améliorer la sécurité routière semblent devoir donner de bons résultats car l’année 1988 accuse par rapport à 1987 une baisse sensible (- 12 %) du nombre des victimes piétons et plus particulièrement des piétons de moins de 16 ans (- 28 %) et les résultats des années ultérieures sont aussi encourageants. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Situation existante, perspectives d’évolution Pour la période 1986-1988, le centre ville et Neudorf ont été fortement accidentogènes avec une moyenne annuelle de 0,43 et 0,47 accidents pour 100 habitants. Puis suivent la MontagneVerte (0,40), Cronenbourg (0,36), Koenigshoffen (0,30), la Meinau (0,29), la Robertsau (0,23), Neuhof (0,19) et Hautepierre (0,16). Les taux élevés de Neudorf et de la Montagne-Verte s’expliquent par la prédominance des sinistres survenus route du Polygone et route de Schirmeck. La Communauté Urbaine de Strasbourg a, depuis mars 1990, limité la vitesse maximum de tous les véhicules à 50 km/h sur l’ensemble du réseau routier, exception faite des autoroutes, devançant ainsi la mesure depuis peu appliquée au plan national. Les autres exceptions à la règle concernent la route du Rhin entre la place de l’Etoile et le chemin Fried ainsi que la rue de La Rochelle où les véhicules peuvent en toute légalité rouler à 70 km/h au maximum. Par contre, des mesures de limitation de vitesse à 30 km/h pour les poids lourds ont été prises sur l’axe quai Jacoutot-allée du Printemps. Il est à souhaiter de nouvelles mesures de limitation de vitesse pour les véhicules motorisés dans les secteurs à forte densité de population. On peut d’ores et déjà constater que ces limitations se traduisent par une baisse très nette du nombre et de la gravité des accidents, tout en n’étant en rien préjudiciable à la fluidité de la circulation. Ainsi, de mars à fin juillet 1990, le nombre d’accidents et de victimes a baissé dans la C.U.S. de 18 et de 19 % par rapport à la période correspondante de 1989. La politique de sécurité routière engagée notamment à proximité des établissements scolaires (organisation et limitation du stationnement, mesures physiques ou psychologiques incitant à un fort ralentissement de la vitesse des véhicules, pistes cyclables, parcours piétons mieux protégés...) devra être développée. Notons enfin que s’est constitué à Strasbourg un Réseau ("Réseau RADAR", regroupant de nombreuses associations et personnes physiques ou morales) qui propose des actions concrètes visant à améliorer la sécurité et limiter la violence routière. Son but est notamment d’assagir la circulation urbaine, de redonner "droit de cité" aux piétons, en particulier aux enfants, ainsi qu’aux cyclistes, de réguler le stationnement, de mieux coordonner les secours... Des mesures concrètes et peu coûteuses sont proposées (voir Rapport des Quartiers Centraux - Chapitre II 3.2.1.). Enfin au-delà des tragiques bilans des tués et blessés, il y a lieu d’insister sur la lourdeur des inconvénients de l’insécurité routière dans l’organisation de la vie quotidienne, sur l’excès de dépendance des enfants que les adultes sont obligés d’accompagner pour le moindre déplacement et donc sur l’apprentissage trop tardif de P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Situation existante, perspectives d’évolution leur autonomie, sur les risques de marginalisation des personnes âgées qui renoncent à affronter les risques de la rue... 5.3 TRANSPORTS COLLECTIFS 5.3.1 RESEAU URBAIN DE LA COMPAGNIE DES TRANSPORTS STRASBOURGEOIS (C.T.S.) Il est l’héritier du réseau de tramway supprimé entre 1950 et 1960. Sa structure générale est radio-concentrique, compte tenu de la concentration d’activités au centre ville et du développement de l’habitat en périphérie. Son réseau urbain s’étend sur près de 250 km et déborde quelque peu le périmètre de la C.U.S. (Achenheim, Breuschwickersheim, Kehl). Quant au trafic annuel, il s’est élevé en 1990 à 40,3 millions de voyageurs transportés par quelque 350 autobus5 affectés aux lignes urbaines. A noter une lente augmentation récente du nombre de voyageurs car, en 1985, on en recensait environ 38 millions et 39 en 1988. Grâce au Système d’Aide à la Régulation des Autobus (SARA), relié au SIRAC le respect des horaires est de mieux en mieux assuré. En revanche, la vitesse commerciale moyenne est trop faible (15 km/h) car le réseau ne dispose même pas de 6 km de couloirs réservés (dont 5,5 km dans le centre ville). De plus, le confort est insuffisant, les autobus étant souvent bondés en heure de pointe et aux alentours du point nodal, place Kléber, on est à présent proche de la limite des capacités de la voirie. Enfin, un nouveau "point noir" que l’on espère provisoire, est apparu au Nord de Neudorf avec l’ouverture de la première phase du Contournement Sud. Mais, en dépit de ces conditions défavorables, Strasbourg se place, avec 101 voyages par habitant et par an, dans la moyenne des villes françaises dont la population est du même ordre de grandeur. 5.3.2 RESEAU INTERURBAIN ROUTIER La C.T.S. et deux transporteurs privés exploitent 17 lignes aboutissant à Strasbourg. En 1988, près de 2,5 millions de voyages ont été enregistrés, dont environ la moitié correspondent à des abonnements scolaires. Le terminal interurbain de la C.T.S. est installé, provisoirement ou non, au Nord du complexe immobilier Centr’Hall. Le terminus des 4 lignes privées (C.F.I.T. et Société 5. Fin 1990, le parc des véhicules affectés au trafic urbain s’élevait à 346 autobus (dont 145 articulés) auxquels s’ajoutaient des autobus aménagés pour le transport d’enfants handicapés et des minibus. L’âge moyen du parc est de 7 ans. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 55 Mugler), se situe aux Anciens Abattoirs, rue de Molsheim. La création à Strasbourg d’une véritable gare routière fait depuis longtemps l’objet de recherches et d’études sans qu’une solution satisfaisante ait pu être trouvée à ce jour. La réflexion actuelle conduit à substituer à un terminal unique plusieurs stations de correspondance avec le tramway (par exemple, en plus de la place de la Gare, la Rotonde à Cronenbourg et, au Sud, sur le territoire d’Illkirch, le rond-point du Baggersee). 5.3.3 RESEAU S.N.C.F. Strasbourg a la plus importante gare de province, après celle de Lille, pour ce qui est du trafic de banlieue. Ce trafic représente environ 5,6 millions de mouvements annuels (arrivées et départs confondus), soit près des 2/3 du trafic total engendré par la gare centrale (environ 9 millions de mouvements hors transit en 1988). L’évolution du trafic est à la hausse (entre 1987 et 88 : + 4 % pour le trafic total de la gare et + 1,3 % pour son trafic régional). On note enfin la création toute récente d’une liaison ferroviaire cadencée entre Strasbourg et Offenbourg ("Métro-Rhin"), c’est-à-dire entre les réseaux ferrés français et allemands. Cette liaison renforce la desserte de Kehl, qui est déjà assurée par la C.T.S. 5.3.4 TRANSPORTS AERIENS On rappelle l’existence de l’aérodrome international d’Entzheim, situé à une dizaine de kilomètres de la gare centrale et à 5 km de l’extrémité Ouest du territoire de Strasbourg et dont le trafic a augmenté très rapidement ces dernières années (environ + 10 % par an) pour atteindre 1,550 million de passagers en 1990 (7ème proposition nationale) Il est à noter que la baisse de fréquentation enregistrée au cours du dernier trimestre 1990 et du premier trimestre 1991, consécutive à la crise du Golfe a été moins importante à Entzheim que dans la plupart des autres aérodromes français. D’autre part, le potentiel de développement de la clientèle, notamment allemande, d’Entzheim semble encore important. La progression du fret est moins régulière, les chiffres récents étant de l’ordre de 3.000 à 4.000 tonnes par an, trafic postal exclu. Une partie importante du trafic passagers s’effectue vers Paris. Les autres villes desservies directement et régulièrement sont Alger, Amsterdam, Bruxelles, Genève, Lille, Londres, Luxembourg, Lyon, Marseille, Munich, Nice, Rome, Tunis, Zurich. Par ailleurs, existe un trafic charter, notamment en période de vacances. Les perspectives de développement du trafic sont bonnes, car il est probable qu’après 1992 de nouvelles dessertes RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 56 vont s’établir. Par contre, la mise en service du TGV-Est entraînera une chute brutale du trafic vers Paris. L’aérodrome d’Entzheim est desservi depuis le centre ville par une navette d’autocars sous-utilisée du fait sans doute de son temps de parcours trop long. Celui-ci pourrait être largement réduit si l’on saisissait l’opportunité de la proximité de la ligne S.N.C.F. Strasbourg-St Dié pour mettre en place une navette ferroviaire entre la gare et l’aérogare. Depuis peu une réflexion est engagée sur la complémentarité possible des aérodromes d’Entzheim, de Mulhouse-Bâle et de Lahr. 5.3.5 TRANSPORTS DIVERS - L’aérodrome du Polygone, dont on reparlera ci-dessous (voir rapport de présentation du quartier du Neuhof) joue surtout le rôle d’aéroport de loisirs (vol à voile, parachutisme). - En 1990, environ 400.000 personnes ont effectué une promenade touristique sur l’Ill ou sur le Rhin dans les vedettes du Port Autonome et environ 140.000 sont montés dans le petit "train touristique" de la C.T.S. qui parcourt le centre ville. - On note qu’en juin 1990 le nombre de licences de taxis délivré pour l’ensemble de la C.U.S. augmente de 60 et passe ainsi à 287 au total. 5.4 CIRCULATION AUTOMOBILE La délocalisation d’activités traditionnellement centrales, la péri-urbanisation résidentielle, le SIRAC et la disproportion des investissements réalisés en faveur des déplacements motorisés individuels par rapport à ceux consentis au profit des transports collectifs urbains et des pistes cyclables s’est traduit, presque partout, par une explosion des flux de circulation (progression pouvant atteindre 10 % par an sur certains axes). Le parc automobile de l’agglomération est estimé à 147.000 véhicules particuliers, soit un peu plus de 3,5 véhicules pour 10 habitants. A Strasbourg, en 1990, près de 16 % des ménages disposent de deux voitures ou plus et 50 % d’une seule voiture. Quant la proportion de ménages ne disposant d’aucune voiture, elle est supérieure à 34 %. Le nombre de licences de taxi exploitées, fixé à 226 en 1980 pour l’ensemble de la Communauté Urbaine de Strasbourg, il est insuffisant. Il a donc été décidé voici peu de l’augmenter de manière substantielle. Le système de régulation SIRAC permet de maintenir une certaine fluidité du trafic en y prévoyant la stagnation des flux au niveau atteint voici une dizaine d’années. Mais il n’arrive pas toujours à maintenir un écoulement satisfaisant de flux atteignant par exemple, en trafic journa- RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Situation existante, perspectives d’évolution lier moyen (1988), les valeurs de 49.000 (quai Pasteur), 45.000 (avenue d’Alsace), 40.000 (route de Schirmeck)... A noter toutefois que ces valeurs plafonnent depuis plusieurs années, ce qui prouve que la limite de la capacité d’absorption du trafic par la voirie existante a été atteinte. Les carrefours les plus encombrés se situent à l’intersection des traversées Nord-Sud et de la deuxième ceinture des quais (Pont de la Bourse Pont d’Austerlitz...). Occasionnellement des "bouchons" en rapport avec le blocage des pénétrations en ville surviennent sur le réseau de voirie primaire, à l’exception toutefois des voies portuaires. Dans les quartiers périphériques, le réseau traditionnel reste souvent utilisé par le trafic de pénétration en direction du centre ville (par exemple route de Colmar, route du Polygone, route de Schirmeck). Enfin et surtout il faut insister sur le fait que le mélange de la circulation de transit, où la proportion de poids lourds est importante, du trafic automobile local et des flux de cyclistes et de piétons pose souvent de graves problèmes de sécurité et d’environnement. Mais dans l’hyper-centre, depuis fin février 1992, la mise en place d’un plan de circulation rendant impossible le transit des véhicules motorisés privés dans l’ellipse insulaire a considérablement amélioré la situation. 5.5 STATIONNEMENT Dans un quadrilatère d’environ 2 km de côté, limité au Nord par l’Avenue des Vosges, au Sud par les quais Pasteur, Fustel et des Alpes, à l’Ouest par la voie ferrée et à l’Est par les rues de Palerme, du Maréchal Juin, du Général Zimmer et par le jardin botanique, on compte près de 9.000 places payantes (près du 2/3 en parking) et 12.000 places gratuites sur le domaine public. Ces chiffres, comparés à la population, placent Strasbourg en bonne position par rapport aux autres villes françaises d’importance comparable. L’ellipse insulaire et ses abords (Halles, Gare, Austerlitz) compte environ 5.500 places payantes de stationnement horaire (dans la proportion approximative de 60 % en parkings aménagés et 40 % en bordure des voies) et plus de 4.000 places gratuites. Mais ce chiffre est en réalité très supérieur du fait du non respect des interdictions. Le parking public horaire ayant la plus grande capacité est celui du complexe des Halles (1.440 places). Suivent les silos Austerlitz (220), Broglie (150), les parkings Gutenberg (260) et Kléber (230). A mentionner également les 220 places affectées au stationnement horaire du magasin "le Printemps". Ces chiffres ne prennent ni en compte les quelque 2.500 places louées à l’abonnement (dont environ la moitié aux Halles) ni les 400 places récemment créées au Heyritz, P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Situation existante, perspectives d’évolution reliées au centre par une navette gratuite d’autobus. Le taux de rotation journalière des places payantes est faible (environ 3 en moyenne avec des écarts allant entre 0,8 pour le Parking Austerlitz et 6 pour les petits parkings de surface et les parcmètres de l’ellipse insulaire. Une part importante de l’offre servant au stationnement de longue durée, les difficultés du stationnement horaire, le seul bénéfique aux activités, notamment commerciales, sont donc évidentes, en dépit du fait que les parkings des Halles, d’Austerlitz, du Centre commercial de l’Esplanade... n’affichent que rarement "complet". Les possibilités d’accès réel au centre en automobile sont donc davantage limitées par le stationnement que par la voirie. Ces difficultés d’accès ne peuvent que ponctuellement trouver remède partiel dans la création de nouveaux parkings centraux. En effet, les projets de création, s’ils s’étaient concrétisés, n’auraient de toute manière pu que répondre marginalement à l’importance des besoins potentiels. Toujours est-il que les projets qui sont à l’étude ne pourront être réalisés que s’ils sont compatibles avec les capacités circulatoires des voies d’accès et l’éventuelle augmentation des nuisances qu’ils induisent à leur voisinage. 5.6 DEUX-ROUES Il y a tout d’abord lieu de constater que l’agglomération strasbourgeoise se prête remarquablement bien à l’utilisation quotidienne d’un moyen de transport qui n’entraîne aucune nuisance, à savoir la bicyclette. Elle a tous les atouts pour devenir une agglomération modèle pour la circulation cycliste : la quasi absence de relief, la faible fréquence des périodes venteuses, l’inadaptation évidente à la circulation motorisée du centre historique, attestent de conditions sans doute plus favorables au vélo que celles existant dans de nombreuses villes de Suisse, d’Allemagne ou d’Europe du Nord, à forte circulation cycliste. Dès à présent, pour la plupart des trajets en centre ville et pour de nombreux trajets en agglomération, la circulation cycliste est nettement plus performante que la circulation automobile. "L’enquête-ménage" de 1988 fait état d’un total de 160.000 déplacements quotidiens en deuxroues dans la Communauté Urbaine de Strasbourg, soit 0,38 par personne. La part de ces déplacements s’élève à 15 % des déplacements mécanisés et à 10 % de l’ensemble des déplacements, tous modes confondus y compris la marche à pied. La part de la bicyclette dans les déplacements deux-roues est de loin prépondérante (80 %). Suivent les cyclomoteurs (cylin- P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 57 drée inférieure à 50 cm3) avec 15 % du total, puis les motocyclettes et vélomoteurs avec 5 %. L’analyse selon l’âge des utilisateurs ainsi que l’observation courante prouvent que les déplacements à bicyclette constituent une pratique très forte à Strasbourg et sont loin de ne concerner qu’une clientèle de "captifs", c’est-à-dire de personnes n’ayant ni l’âge ni les moyens d’utiliser une voiture particulière. A Strasbourg, la réalisation d’un réseau de pistes et d’itinéraires est amorcée, notamment dans les quartiers de la Montagne-Verte et de la Plaine des Bouchers. On compte ainsi, fin 1992, sur le territoire communal, plus de 18 km de pistes bi-directionnelles, plus de 21 km de pistes unidirectionnelles, plus de 8 km de bandes cyclables auxquelles s’ajoutent plus de 26 km d’itinéraires calmes et jalonnés, soit au total 75 km. Pour l’ensemble de la Communauté Urbaine de Strasbourg, le chiffre correspondant est de 138 km. On mesure le progrès récent en notant qu’il y a moins de deux ans, les deux derniers chiffres étaient de 60 et de 105 km. En dépit du caractère encore discontinu du réseau de pistes cyclables, la proportion des déplacements assurés par les deux roues s’est maintenue depuis une vingtaine d’années, la baisse du nombre des cyclo-motoristes étant compensée par la hausse de celui des cyclistes, tandis que baissait le nombre des accidents dont étaient victimes les cyclistes, mais non pas les pilotes ou passagers de deux-roues motorisés. Mais la politique de création de pistes cyclables, donc de ségrégation modale du trafic a ses limites et ne donne ses pleins résultats, sur le plan de la sécurité et sur celui de la promotion de l’usage urbain du vélo que si elle est conçue en complément d’une politique intégrant les deuxroues à une circulation générale tranquillisée. En fait, il est nécessaire d’aménager systématiquement la chaussée pour un trafic mixte des véhicules motorisés et des vélos grâce à des marquages sur la chaussée, une signalisation adéquate, des dispositifs ralentissant le trafic automobile... bref, tout ce qui peut développer chez les automobilistes une conduite fondée sur le respect des autres utilisateurs de la voirie, y compris même sur les grands axes urbains. Toujours est-il que de nombreuses réalisations sont encore nécessaires pour que la circulation des cyclistes puisse s’effectuer dans des conditions de sécurité vraiment satisfaisantes et que l’on puisse enregistrer un transfert très significatif de la circulation automobile vers la circulation cycliste, transfert qui devient de moins en moins utopique du fait de la coïncidence de l’accentuation de la prise de conscience écologique avec l’ébauche de la relance d’une politique d’économie d’énergie. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 58 5.7 DEPLACEMENTS A PIED En dépit de l’importance conservée par les déplacements à pied, (un tiers de tous les déplacements dans l’agglomération strasbourgeoise s’effectue à pied, la moitié dans les quartiers centraux et encore bien davantage dans l’hypercentre ou à proximité, par exemple, des établissements scolaires). Le confort et la sécurité des piétons se sont dégradés, essentiellement du fait de l’accaparement, légal ou non, des trottoirs par les automobiles. Cette observation ne concerne fort heureusement pas le centre et le Sud-Ouest de l’ellipse insulaire où se sont progressivement développées sur environ 3 ha, les zones piétonnes de la Cathédrale, de la Petite France et, plus récemment, de la rue du Vieux Marché aux Grains. A noter que les travaux de piétonnisation de la Grand’Rue se sont achevés en 1990 et ceux de la rue d’Austerlitz fin 1991, prolongés début 1992 par la restructuration de la place du Corbeau. L’amélioration considérable de l’ambiance urbaine consécutive à la piétonnisation laisse augurer d’autres transformations, en plus de celles déjà décidées (rue des Grandes Arcades, place Kléber, place de la Gare, secteur de la rue des Tonneliers...). En dehors de l’hyper-centre, en revanche, il n’existe ni rue piétonne, ni zone mixte, à l’image par exemple des réalisations dans les communes de Schiltigheim (zone semi-piétonne) ou de Kehl (Verkehrsberuhigungszone). Deux "mini-exceptions" doivent toutefois atténuer cette affirmation un peu trop péremptoire (rue du Renard Prêchant à la Krutenau et rue de Bergerac, en bordure de l’école du Ziegelwasser, au Neuhof). On signale qu’aussi bien en bordure de voirie que dans les parcs, quelque 2.200 bancs publics agrémentent les promenades des piétons. 5.8 DEPLACEMENTS DES PERSONNES HANDICAPEES Si des circuits, notamment de ramassage scolaire (autobus de la C.T.S. vers les établissements spécialisés...) existent de longue date, ce n’est que plus récemment - et de manière non systématique - qu’ont été engagées des actions favorisant leur déplacement autonome ou semi-autonome (rampes d’accès pour fauteuils roulants, escamotage des bordures de trottoirs...). RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Situation existante, perspectives d’évolution Dans la charte "ville et handicaps" (voir cidessus en III.4.6.) sont prévues, au titre du "Droit au transport et à la mobilité", les actions suivantes : - "Garantir l’accessibilité du tramway par l’adaptation de l’environnement urbain direct. - Adapter le réseau de transport public collectif à l’usage de tous (sonorisation, information...). - Assurer le transport collectif des personnes ne pouvant accéder au réseau public urbain et l’adapter en fonction de l’évolution de l’accessibilité des moyens de transport. - Garantir l’usage des stationnements réservés aux automobiles des seuls usagers handicapés. - Adapter les cheminements urbains : voirie, éclairage, feux sonores... - Prendre toutes mesures nécessaires afin de permettre la libre circulation de tous". On ajoute que le respect de ce dernier point implique des mesures de répression (contraventions et mise en fourrière) à l’encontre de véhicules stationnés en infraction sur des trottoirs étroits ou en face des "bateaux" définis par les interruptions des bordures de trottoirs. 5.9 TELECOMMUNICATIONS Le niveau des infrastructures de télécommunication est très satisfaisant. Ainsi, un câble en fibre optique a très forte capacité de transport de données relie Strasbourg à Karlsruhe et à Mulhouse. Il est connecté aux réseaux français et allemand. Le câblage de la ville est en cours. A présent 9 chaînes de télévision (dont 3 allemandes) peuvent être captées par voie hertzienne classique, sans équipement particulier. Depuis 1990 l’abonnement au câble donne accès à près d’une trentaine de chaînes. Fin 1990, on comptait près de 14.000 prises et 4.500 abonnements, et on prévoit pour 1993 plus de 100.000 prises. Il s’agira alors du plus grand réseau construit et exploité par un opérateur privé en France. Ce réseau qui devrait être compatible avec la future télévision à haute définition, devrait pouvoir acheminer les futurs réseaux locaux et assurer des services tels que télé-surveillance, télé-alarme, télé-achat, domotique... A noter par ailleurs, la toute récente naissance à Strasbourg de la première chaîne culturelle publique transfrontalière ("ARTE") qui permet aux téléspectateurs français et allemands de suivre les mêmes programmes dans leur propre langue respective. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 L’état initial du site et de l’environnement 59 CHAPITRE IV : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT Les orientations du P.O.S. doivent être vues au travers de l’ensemble de la politique urbaine de Strasbourg. Quelques grandes préoccupations la dominent, et commandent, de ce fait, les dispositions du P.O.S. : - l’avenir du centre ville - l’avenir des autres quartiers anciens - les dernières possibilités d’extension spatiale - la protection des espaces naturels - le réseau de transport - les grands équipements de l’agglomération. Le contenu des différentes composantes de l’étude d’environnement décrite par l’article R 123-17, alinéa 2, du Code de l’Urbanisme sera abordé de manière plus approfondie dans les rapports de présentation des quartiers (intégrant les mesures d’accompagnement et de compensation). Ainsi, la question des équipements publics sera traitée, notamment à ce titre, dans ces mêmes rapports de quartiers. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 1. GENERALITES SUR LE TISSU URBAIN ET LES PRINCIPALES OCCUPATIONS DU SOL Les 2/3 environ des 7.825 ha du territoire communal sont urbanisés, comme cela apparaît sur le tableau ci-dessous. La qualité d’ensemble du tissu urbain des quartiers centraux est relativement bonne, sauf dans les îlots surtout situés à l’Ouest du centre ville. Dans les quartiers périphériques, qui sont nettement individualisés par rapport aux quartiers centraux, du fait de la coupure constituée par la zone non ou peu construite antérieurement concernée par la loi du 21 juillet 1922, le tissu urbain est d’un moindre niveau de qualité. Les rapports de présentation des quartiers centraux et des quartiers périphériques comportent des analyses du tissu urbain existant. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 60 L’état initial du site et de l’environnement TABLEAU N° 8 OCCUPATIONS ACTUELLES DU SOL (Source : Annuaire statistique de la Ville Chiffres arrondis) INFRASTRUCTURES SURFACES en hectares Rues et routes Chemins Places et cours piétonnes Espaces verts publics aménagés Routes nationales (partie urbaine) Chemins départementaux (partie urbaine) Pistes cyclables, bandes cyclables Voies ferrées Voies navigables 313 21 2,3 211 - PROPRIETES NON BATIES SURFACE en hectares LONGUEUR en kms 676 133 19 76 41 580 63 SURFACE en % Terres Prés, pâturages, pâtures Vergers Bois(1) Taillis simples ou sous futaies(1) Peupleraies(1) Futaies résineuses(1) Landes Jardins (dont jardins familiaux = 112) Terrains à bâtir Terrains d’agrément Terrains de sport Terrains de camping Chemins de fer "Sols" Autres propriétés Divers non répertorié 770 404 22 72 820 3 7 17 311 17 45 48 2 92 4.717 89 389 9,9 5,2 0,3 0,9 10,5 0,1 0,2 4,0 0,2 0,6 0,6 1,2 60,3 1,1 5,0 SURFACE TOTALE DE STRASBOURG 7.825 100 % (1) Voir ci-dessus, au chapitre forêts : Chiffres nettement supérieurs. Les grands espaces libres de constructions sont situés à la fois à la périphérie du territoire communal et à l’intérieur même de la ville, grâce aux zones non ou peu constructibles de la "ceinture verte" antérieurement définie par les lois de 1922 et 1927 (voir annexe III) qui encerclent les quartiers centraux et Neudorf, grâce aux espaces boisés péri-urbains, aux parcs publics... En ce qui concerne les principaux espaces libres périphériques, on distinguera ceux destinés à être urbanisés de ceux dont la non constructiblité est confirmée par le P.O.S. Dans la première catégorie figurent plusieurs secteurs de la Robertsau (environ 200 ha), le Sud de Hautepierre (45 ha), le Sud du Stockfeld (42 ha), le Jesuitenfeld (18 ha), le secteur de prairies proche du bassin de compensation de Plobsheim (16 ha, presque entièrement concernés par la future rocade Sud). Dans la deuxième catégorie figurent la forêt de la Robertsau (environ 400 ha), celle du Neuhof (environ 360 ha sur le territoire communal), le terrain d’aviation du Polygone et ses abords (130 ha), le Sud de l’Ile des Epis (30 ha), une partie de la "Schiltigheimermatt" (21 ha), le secteur du Couvent des Capucines (10 ha), l’Ouest RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général de l’Elsau (10 ha). Plus à l’intérieur du tissu urbain, sur le territoire municipal, les espaces libres les plus importants se situent dans les zones qui étaient concernées par la loi de 1927 (Krimmeri) et par celle de 1922 (Fronts de Neudorf, Est de Cronenbourg et de Koenigshoffen). Ils concernent de vastes ensembles sportifs, des zones de jardins familiaux (120 ha) et des parcs publics. Subsistent également quelques secteurs agricoles, notamment au Sud-Est de Cronenbourg, au Sud du Neuhof, à la Robertsau (maraîchage)... Il convient ici d’insister sur l’effort réalisé en matière d’espaces verts publics dont la surface est à présent voisine de 210 ha, répartis en parcs publics dont l’attraction est en règle générale proportionnelle à leur surface. Leurs surfaces par quartier sont les suivantes : Quartiers centraux : 76 ha, dont 14 à l’Esplanade ; Cronenbourg : 14 ha ; La Robertsau : 25 ha ; le Rhin : 20 ha ; Neudorf : 8 ha ; Neuhof-Stockfeld : 4 ha ; Meinau : 16 ha ; Elsau : 10 ha ; Montagne-Verte : 8 ha ; Koenigshoffen et Hautepierre : 12 ha. On note que la surface totale des cimetières est d’environ 55 hectares. La répartition de cette P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 L’état initial du site et de l’environnement surface est indiquée ci-dessus, au paragraphe III.4.9. La densité moyenne de population (ou de logements) dans une agglomération est une donnée sans intérêt. Celle par grand quartier n’en présente guère davantage, compte tenu de la présence d’importantes emprises accueillant de grands équipements d’agglomération. Par contre, il n’en est pas de même en ce qui concerne les densités dans les divers ensembles où prédomine largement la fonction habitat. Ainsi il y a lieu de se référer au tableau de l’annexe II qui fournit, en plus de précisions démographiques, les surfaces des différents "sous-quartiers" d’habitation de Strasbourg. On note une grande homogénéité des densités par types de quartier : dans les quartiers où prédomine l’habitat individuel (par exemple "cités-jardins"), où la densité varie de 60 à 80 habitants/hectare, comme dans les anciens faubourgs où elle varie de 120 à 160 hab/ha, malgré la grande diversité des tissus qui les composent et qui mêlent habitat collectif et individuel, locaux industriels, entrepôts et friches.... Dans les quartiers centraux, la faible densité en habitants du quartier République-Contades est liée à la concentration d’activités tertiaires et au visage particulier de l’Ile Ste-Hélène. Dans les autres quartiers de la fin du XIXème, on retrouve des densités homogènes, traduisant la régularité d’un tissu où se mêlent résidences et activités. Enfin, la structure urbaine plus ancienne de la Krutenau et surtout le type d’urbanisation du "quartier Suisse", édifié entre 1930 et 40, explique que l’on y trouve la plus forte densité de tous les quartiers strasbourgeois. Dans l’ellipse insulaire, par contre, la densité de population est relativement peu élevée. Cela s’explique aisément par l’importance des locaux tertiaires (bureaux, commerces, dépôts...) occupant une part importante des immeubles. Dans les Cités et les Grands Ensembles, dont sont généralement absents locaux tertiaires et industriels, la variation de densité est fonction des différentes formes d’organisation spatiales. Il ne reste à Strasbourg que peu de réserves de terrains de construction. Celles envisagées pour de l’habitation se situent à la Robertsau et à Hautepierre, ainsi qu’à Neuhof, et dans "l’îlot de Lombardie", au Nord-Ouest de Neudorf. Le tertiaire de haut niveau pourrait se développer d’une part sur les "Fronts de Neudorf" et d’autre part au Sud-Est de la Robertsau (installations "européennes"). Mais dans presque tous les cas, l’urbanisation y est subordonnée à des investissements importants en infrastructures de voirie et d’assainissement. Quant aux zones industrielles existantes, elles n’offrent plus guère de possibilités d’implan- P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 61 tations, hormis quelques terrains dans le Port du Rhin. L’essentiel des extensions industrielles ne pourra donc se faire qu’en-dehors de Strasbourg et souvent même en-dehors du territoire de la C.U.S. Ainsi l’avenir économique de la ville se joue de plus en plus à son extérieur, la valorisation de son centre s’accompagnant d’une extension périphérique de l’agglomération. 2. ELEMENTS GEOGRAPHIQUES ET GEOLOGIQUES 2.1 SITE ET SITUATION A l’Ouest et à l’Est du fossé d’effondrement rhénan, la proximité des seuils facilitant le franchissement des massifs voisins (col de Saverne, trouée du Kreichgau...) devait déterminer la création d’une ville, quelque part dans la vaste zone du lit majeur du Rhin. Le castrum romain s’est installé dans la plaine d’inondation, sur une très légère butte (proche de l’emplacement actuel de la cathédrale), dans un secteur où la terrasse de loess se rapproche au maximum du Rhin et où donc la traversée Est-Ouest des zones marécageuses de l’Ill et du Rhin était la moins difficile. Le site de Strasbourg est donc dès l’origine un site urbain, alors que d’autres sites proches, mieux placés à l’abri des inondations, sur la terrasse loessique ont très tôt accueilli des installations humaines fondées sur l’agriculture uniquement (Koenigshoffen, Schiltigheim,...). Parmi les facteurs naturels de développement de la ville, il faut indiquer que jusqu’à une période historique récente, toute remontée du Rhin en amont de Strasbourg était pratiquement impossible et que les transbordements sur l’Ill devaient donc s’effectuer au droit de Strasbourg. C’est faire preuve de manque d’originalité que d’affirmer, à l’exemple de très nombreuses villes, que Strasbourg se situe au coeur de l’Europe ! On se bornera à constater qu’elle se trouve à vol d’oiseau à une distance de l’ordre de 400 à 500 km de Paris, Amsterdam, Prague, Milan et Lyon et qu’à environ 100 à 150 km d’elle, on trouve par exemple les villes de Nancy, Metz, Sarrebruck, Mannheim, Heidelberg, Stuttgart, Zurich, Bâle, Mulhouse, Belfort... A une distance d’environ 70 km, ce sont St Dié, Karlsruhe, Fribourg-en-Brisgau et Colmar. Enfin, dans un rayon de 20 à 40 km, toute une couronne de petites villes, Saverne, Haguenau, Baden-Baden, Offenbourg, Lahr, Erstein, Sélestat, Obernai, Molsheim... témoigne de la densité du réseau urbain alsacien et badois. Quant aux distances maximales entre limites communales, elles sont d’environ 18 km du Nord au Sud et de 8 km d’Est en Ouest. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 62 2.2 DONNEES GEOMORPHOLOGIQUES ET HYDROLOGIQUES - Tout au long du quaternaire, le Rhin et ses affluents ont accumulé dans le fossé d’effondrement situé entre Vosges et Forêt Noire qui est toujours encore une zone de forte activité sismique - leurs alluvions sur des épaisseurs considérables (80 m à hauteur de Strasbourg). Le relèvement des massifs encadrant le fossé, ainsi que l’alternance d’époques plus ou moins humides sont à l’origine des périodes de creusement et d’alluvionnement successifs, d’où la disposition de ces alluvions en terrasses étagées. Le relief très net à Koenigshoffen, au Sud de la route des Romains (147-148 m) est un élément d’une basse terrasse alluviale. Aux époques glaciaires des vents violents ont déposé sur ces faibles reliefs des particules limoneuses fines (loess) qui se sont parfois répandues par glissement. Le territoire strasbourgeois est essentiellement situé dans la basse plaine alluviale du Rhin qui correspond au lit d’inondation du fleuve avant la correction de son cours, au milieu du XIXème siècle. - Les alluvions rhénanes (galets d’origine variée et sables, riches en calcaires, d’une granulométrie variable), renferment une nappe phréatique d’une puissance considérable qui s’écoule vers le Nord et dont le toit se situe à Strasbourg, à une profondeur parfois inférieure à deux mètres du niveau du sol, dont la cote NGF varie d’environ 142 mètres au Sud de la ville à 135 mètres au Nord. De la sorte, toute excavation d’une quelconque importance (gravières de la Robertsau, étangs de la Musau, Baggersee en limite communale avec Illkirch) met à nu la nappe aquifère. La qualité de l’eau de la nappe est encore remarquable. Mais celle-ci est vulnérable car toutes les activités sont susceptibles de provoquer une pollution soit diffuse (cas des activités agricoles), soit localisée (industrie, stockage d’hydrocarbures). Un programme de recherche interdisciplinaire permet une bonne connaissance de RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général L’état initial du site et de l’environnement la dynamique du milieu, tandis que les services compétents exercent une surveillance permanente de la qualité de la nappe. - Les travaux d’aménagement sur le Rhin (dont les crues estivales peuvent atteindre 3.000 m3/sec.) et le canal de décharge de l’Ill, ont mis l’agglomération à l’abri des inondations provoquées par le Rhin et l’Ill. - La politique de réduction des rejets non traités, - dans le Rhin et ses affluents, a connu des résultats encourageants et la pollution massive causée en 1986 par une usine chimique de la région de Bâle semble à présent éliminée. D’ailleurs, la pêche atteste de l’excellente qualité de l’eau des gravières, anciennes ou récentes et des cours d’eau phréatique et permet de mesurer l’amélioration de la qualité des cours d’eau. La pêche à la ligne est pratiquée, parfois en pleine ville, mais les quelque 10.000 amateurs strasbourgeois comptent surtout sur la remise en eau phréatique d’anciens bras du Rhin (voir paragraphe 3.1.3. ci-dessous) pour développer leur activité, non plus seulement en forêt de la Robertsau, mais également dans celle du Neuhof. Quant au retour du saumon dans le Rhin..., il n’est plus aberrant d’en parler ! - Une analyse pédologique détaillée n’a guère de sens dans une ville dont l’essentiel du territoire est urbanisé ou boisé. On se borne donc à faire état d’une prépondérance générale de sols bruns calcaires ou calciques, profonds, sur substrat d’alluvions rhénanes carbonatées, à faible réserve d’eau en période estivale, grâce à un bon drainage naturel. Ces sols ont une aptitude moyenne pour les céréales, bonne pour les prairies et les plantations d’arbres. Leur aptitude est également bonne pour la construction, en dépit de la granulométrie assez variable de leur substrat, et exception faite, ponctuellement, de loupes limoneuses. 2.3 DONNEES CLIMATIQUES Le climat strasbourgeois est semi-continental, mais d’un caractère peu accusé, comme le montre le tableau ci-dessous, qui le compare au climat parisien. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 L’état initial du site et de l’environnement 63 TABLEAU N° 9 COMPARAISON DES CLIMATS STRASBOURGEOIS ET PARISIEN STRASBOURG PARIS 760 mm sur 180 j. 660 mm sur 170 j 1.650 heures 1.850 heures Température estivale + 19° + 18° Température hivernale + 2° + 4° Jours de gelée 40 30 Jours de neige 20 10 Pluviométrie Ensoleillement Comme dans toute grande ville, le climat strasbourgeois se distingue de celui de la campagne environnante, sauf par temps pluvieux et venteux, par une chaleur et une sécheresse supérieure, notamment en été et en soirée. Le vent est le facteur climatique qui a le plus d’incidence sur l’urbanisme car la localisation des zones de pollution atmosphérique en dépend largement. Sa faiblesse d’ensemble est un élément très négatif en matière de pollution, mais fort heureusement les courants en provenance du Sud - Sud-Ouest, qui ont un effet de "nettoyage" de l’atmosphère, sont bien plus fréquents que ceux venant du Nord-Est qui sont les vecteurs des pollutions en provenance de la région RhinRuhr et de l’Europe centrale. A signaler par ailleurs la fréquence hivernale des effets de foehn vosgien, se traduisant par de brusques sauts de température et de pluviosité. Les vents dominants sont illustrés ci-dessous par la "rose des vents". N NNE NNW NE NW 85 90 62 WNW 59 57 36 32 81 W ENE 49 43 2 E 3 85 ESE WSW 36 122 SE SW SSE 246 S SSW P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 3. FORETS 3.1 DESCRIPTION SOMMAIRE Le territoire communal de Strasbourg est boisé à raison d’un peu plus d’un millier d’hectares. Pour des motifs de définition, l’analyse cadastrale totalise un chiffre un peu plus faible. Les forêts strasbourgeoises se répartissent en deux massifs, celui de la Robertsau (environ 450 ha) et celui du Neuhof (environ 650 ha), dont un peu plus du quart est constitué par la forêt de l’Ile du Rohrschollen, délimitée par le Rhin et le grand canal d’amenée du barrage hydro-électrique de Strasbourg. La forêt du Neuhof se prolonge sur le ban communal d’Illkirch, et l’étendue totale de ce massif dépasse 1.000 ha. Pendant une douzaine d’années, entre 1958 et 1970, la surface des forêts situées sur le ban communal de Strasbourg a diminué de plus de 720 ha (- 44 %). La forêt de la Robertsau s’est amenuisée de quelque 109 ha (57 ha pour l’aménagement hydro-électrique et 52 ha pour l’extension du port aux pétroles). Celle du Neuhof a été amputée de 615 ha, du fait de la construction de l’usine hydro-électrique et des extensions du port Sud. A titre comparatif on rappelle que dans l’ensemble de l’Alsace, les forêts rhénanes s’étendent à présent sur 7.400 ha, soit deux fois moins qu’il y a une cinquantaine d’années. En région strasbourgeoise les espèces dominantes sont le chêne pédonculé et le frêne et, dans les dépressions, les saules et les peupliers blancs. Mais si l’évolution quantitative a été navrante, l’évolution qualitative semble avoir été moins négative que celle à laquelle on n’aurait pu s’attendre du fait de la conjonction de graves menaces anciennes ou récentes, et notamment : - les travaux d’endiguement du Rhin, qui se sont traduits après 1860 par la réduction du lit majeur du Rhin : avant ceux-ci, d’avril à juillet, le Rhin s’écoulait, parfois violemment, sur une largeur pouvant atteindre 4 kilo- RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 64 mètres. Après les travaux, la zone inondable s’est trouvée cantonnée entre les digues des hautes eaux, parallèles aux digues du lit mineur et passant souvent en pleine forêt ; - les conséquences indirectes du creusement du bief de Strasbourg, vers 1960-1970, dans la foulée de celui du grand canal d’Alsace, c’est-à-dire la suppression des inondations du Rhin dans les forêts strasbourgeoises, île du Rorhschollen exceptée, et l’abaissement en forêt de Neuhof, du niveau de la nappe phréatique. La conjonction de ces deux phénomènes a entraîné le dépérissement massif de saules, peupliers..., qui semble toutefois être stoppé depuis la mise en service du barrage mobile, dit "barrage agricole de Kehl" ; - les contraintes inhérentes à la proximité immédiate d’une grande agglomération : lignes électriques HT, oléoducs, gazoducs, routes, décharges sauvages, moto-cross... En dépit de ces facteurs négatifs l’appauvrissement de la flore et de la faune est resté limité. A témoin les scientifiques ont recensé récemment dans les forêts strasbourgeoises une bonne cinquantaine d’espèces d’arbres, plus d’une centaine d’espèces herbacées, 182 d’oiseaux dont plus de la moitié nidifie localement, 34 de mammifères (chevreuils, sangliers, renards...), 13 de batraciens.... La luxuriance de la forêt demeure étonnante, par comparaison avec les autres forêts de plaine, plus banales. Le promeneur est étonné de la présence de roselières, d’arbres monumentaux d’espèces variées d’une quarantaine de mètres de haut, perçant la voûte forestière, ainsi que de l’importance des sous-bois arbustifs et des lianes. Le botaniste, après avoir repéré les sous-espèces de chênes, frênes, érables, merisiers, tilleuls, aulnes, charmes, bouleaux, clématites, balsamines et autres herbacées géantes, constate que l’écosystème forestier le plus représentatif est la chênaie pédonculée à ormes, peupliers et frênes, et explique que cette richesse et diversité forestière, dont on ne trouve d’équivalents européens que dans quelques secteurs riverains du Danube, résulte de la conjonction de facteurs climatiques et hydrologiques particuliers, notamment de l’existence de cours d’eau phréatiques à température constante (les "Giessen"). Enfin, en ce qui concerne la chasse, celle-ci n’est depuis longtemps plus pratiquée dans les forêts péri-urbaines de Strasbourg. L’état initial du site et de l’environnement • dans le dépoussiérage de l’air et sa réoxygénation • dans l’atténuation des nuisances sonores • dans la régulation du climat • dans la régénération des eaux de surface et dans la protection des eaux phréatiques - Fonction sociale et récréative en tant que zone d’accueil et de loisirs pour les citadins, facteur d’équilibre entre l’Homme et la Nature. Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, les forêts péri-urbaines constituent, en effet, un atout inestimable pour la qualité de la vie des Strasbourgeois. De par leur situation, à quatre ou cinq kilomètres du centre ville et à proximité immédiate des grandes zones urbaines, elles sont très aisément accessibles en fin de journée et en fin de semaine. Les chiffres de leur fréquentation, en augmentation constante, témoignent d’ailleurs de la réalité de leur attrait pour les citadins. - Vocation culturelle et scientifique, s’agissant de forêts alluviales dont certaines zones constituent un milieu relictuel de l’ancienne forêt subtropicale du Tertiaire. - Vocation de zone de protection dans la mesure où une partie de ces forêts servent de "zones tampon" entre les secteurs industriels et les zones d’habitat. Le problème majeur se pose en termes de conciliation entre la préservation indispensable des forêts péri-urbaines et les projets d’infrastructures routières (en périphérie de la forêt de la Robertsau et au Sud de la forêt du Neuhof), susceptibles d’engendrer des appauvrissements écologiques. 3.3 PROTECTIONS ET AMENAGEMENTS FORESTIERS Depuis une douzaine d’années s’est affirmée la prise de conscience de la nécessité de protection forestière, d’autant plus grande qu’émergeait une nouvelle demande de fréquentation de la part du public. Cette volonté s’est affirmée à tous les niveaux décisionnels et notamment au niveau ministériel lors des récents "Etats généraux de la Forêt Rhénane". Celle-ci s’est traduite d’une part par des mesures concrètes et d’autre part par des projets de mesures. 3.3.1 MESURES DE PROTECTION ET D’AMENAGEMENT 3.2 FONCTIONS DES FORETS PERIURBAINES - Plans de gestion forestière. Les plans Parmi les nombreuses fonctions et vocations de ces forêts, il y a lieu de signaler les suivantes : - Fonction biologique et sanitaire du fait de son action positive : RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général récents prévoyent l’abandon de la fonction productrice des forêts péri-urbaines, la réduction du volume des coupes ainsi que des reboisements réalisés par la plantation exclusive d’essences autochtones. Leur soumission P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 L’état initial du site et de l’environnement au Régime Forestier facilite la réalisation de ces Plans de gestion. - Remise en eau vive d’anciens "Giessen". Depuis 1984, environ 14 km d’anciens cours d’eau phréatiques en forêt de la Robertsau, et 3 km dans l’île du Rohrschollen ont été réalimentés en eau de bonne qualité. Dès à présent la végétation recolonise les berges et les lits des cours d’eau, à nouveau limpides, qui se repeuplent de poissons et de batraciens. Cette opération de "renaturation" c’est-à-dire de restauration des éléments et des zones banalisées par l’action anthropique exercée depuis plus d’un siècle est à poursuivre (Hellwasser en forêt de la Robertsau, par exemple). - Plan d’équipement touristique des forêts de la Robertsau et du Neuhof. Ce plan, mis progressivement en oeuvre depuis une quinzaine d’années s’est notamment traduit par la suppression de la circulation motorisée sur la route de l’Oberjaegerhof et sur la digue des hautes eaux et par la création d’infrastructures "légères" (sentiers piétons, pistes cavalières, parcours sportifs, aménagement des petites gravières en bordure Est de la forêt de la Robertsau). Il semble que, sur le territoire de Strasbourg, l’essentiel des réalisations prévues par ce plan soit achevé. - Inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (Z.N.I.E.F.F.) Cet inventaire, établi à l’initiative du Conseil Général et de la D.R.A.E., est le fruit du travail d’un Comité scientifique régional de spécialistes et rassemble des connaissances précises et standardisées sur tous les sites d’intérêt biologique. Ainsi, pour l’Agglomération Strasbourgeoise, ont été recensées 5 Z.N.I.E.F.F. (essentiellement en forêts de la Robertsau et du Neuhof). Cet inventaire permet de définir les zones à protéger en priorité et de faciliter et rationaliser le choix des décideurs. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 65 3.3.2 PROJETS DE MESURES DE PROTECTION - Projet de classement des forêts du Neuhof et de la Robertsau en "forêts de protection" L’adoption de ce projet se traduirait par une protection particulièrement forte, car le classement "interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation ou la protection des boisements". Il vise à éviter tout défrichement ainsi que tout appauvrissement par la sylviculture de la diversité biologique. Ce projet de classement n’a pas abouti à ce jour. Il devra être modifié pour tenir compte des infrastructures routières prévues au S.D.A.U. et reprises au P.O.S. ("Pénétrante Est, Rocade Sud") et dont les incidences sur l’environnement seront traitées dans les rapports de présentation des quartiers concernés. - Projets de classement des forêts du Neuhof et de la Robertsau ainsi que de l’île du Rohrschollen en "réserve naturelle volontaire". Dans une réserve naturelle volontaire peuvent être interdits défrichements, chasse, pêche, activités agricoles ou autres, circulation... Un comité de gestion de la réserve devrait être mis en place. Ces projets de classement n’ont pas non plus abouti. Celui concernant les forêts du Neuhof et de la Robertsau devra donc être modifié compte tenu des projets routiers évoqués cidessus. Par contre, rien ne s’oppose à l’adoption du projet concernant l’île du Rohrschollen. Ces mesures et ces projets de mesures de protection trouvent leur transcription au P.O.S. par le classement des forêts péri-urbaines en "espace boisé classé à conserver ou à créer", ainsi que par l’inscription en zones naturelles, d’une marge de recul des constructions de 50 mètres à compter des lisières des forêts de la Robertsau et du Neuhof. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 66 L’état initial du site et de l’environnement PLANCHE N° 4 PROJET DE CLASSEMENT EN "FORET DE PROTECTION" P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général L’état initial du site et de l’environnement 4. 67 ESPACES VERTS URBAINS 4.1 SURFACES Depuis 1968, la surface des espaces verts publics, parcs, jardins et squares a fait plus que doubler pour s’élever, en 1992 à environ 217 ha. Leur répartition géographique est donnée ci-dessous bien qu’étant peu significative de leur abondance ou de leur pénurie au niveau du quartier. TABLEAU N° 10 SURFACE DES PARCS PUBLICS QUARTIERS SURFACE en hectares PARCS PUBLICS DE PLUS DE 1 HA D’UN SEUL TENANT (valeur arrondie, en hectares) Quartiers centraux 72 La Robertsau Cronenbourg Koenigshoffen Hautepierre Elsau-Montagne Verte Meinau-Plaine des Bouchers Neuhof Neudorf et Musau Port du Rhin Terrains de culture, installations techniques et divers 26 20 3 9 19 17 5 12 20 17 Orangerie (27)(1), Citadelle (12), Contades (8), Congrès (2), Haguenau (2), Conrad (2), Ill (2), République (1), Université (1) Pourtalès (24), Berges du Muhlbach (1) Glacis (7), Bergerie (6), Rond-Point (1), Lazaret (1) Hohberg (1) Plaine de jeux (4), Petit bois (1) Berges (11), Imbs (3) Schulmeister (7), Berges (6), Batischgut (1) C.U.S. (4), Orphelinat (2), Kurgarten (1), Kibitzenau (1) Parc du Rhin (17) (1) L’Orangerie est proposée au classement au titre des monuments historiques et, entre temps, inscrit à l’inventaire. On note par ailleurs le nombre d’arbres suivant : 22.200 dans les parcs. S’ajoutent à ce nombre les quelque 18.800 arbres d’alignement. Les différents parcs sont équipés d’environ 260 installations de jeux pour enfants, dont une soixantaine de bacs à sable. A noter enfin l’existence, aussi bien dans les parcs publics qu’en bordure de certaines voies d’environ 2.000 bancs publics. 4.2 "TRAME VERTE", LE LONG DES BERGES DES COURS D’EAU Les aménagements ont revêtu un caractère spectaculaire dans le quartier de la Montagne Verte, en bordure de l’Ill, ainsi qu’en contact du Rhin Tortu et du Ziegelwasser, dans les quartiers Sud. Ils sont bien amorcés à la Robertsau, le long du Muhlwasser. Le linéaire de berges aménagées est à présent de plus d’une douzaine de kilomètres et concerne 16 hectares de promenades agrémentées de plantations ne s’écartant pas du biotope de la région. En réalité, cette surface paraît dès à présent bien plus importante du fait de sa contiguïté avec les cours d’eau, de sa symbiose avec des parcs de quartier, des zones de jardins familiaux, ainsi que de son contact avec des zones sportives, et parfois des espaces verts privés, jardins particuliers ou de copropriétés. Quant aux projets à court terme, on les trouvera présentés dans les rapports des quartiers. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 4.3 ZONE ANTERIEUREMENT REGIE PAR LES LOIS DE 1922 ET 1927 (voir annexe III) Un régime particulier de protection résultait des lois du 21 juillet 1922 et du 16 juillet 1927 grâce à la mise en place de servitudes non aedificandi et d’une obligation, mise à la charge de la Ville d’acquérir les terrains concernés (près de 1.000 ha) et de les aménager en espaces libres, parcs et jardins, compte tenu des exceptions prévues à l’article 3 de la loi de 1922. Etant donné l’abrogation de ces lois, intervenue fin 1990, le P.O.S. a défini l’affectation future de ces zones et le zonage qu’il retient entérine très largement les intentions mêmes des lois abrogées, comme on pourra le constater ci-dessous. 4.4 JARDINS FAMILIAUX La longue tradition de création de lotissements de jardinets de 3 à 4 ares environ loués par la Ville aux familles strasbourgeoises se traduit par des chiffres en évolution constante, qui sont fonction à la fois de la demande en terrains à urbaniser et de celle en jardins, elle-même fonction de facteurs économiques et sociaux. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 68 L’état initial du site et de l’environnement TABLEAU N° 11. NOMBRE ET SURFACE DES JARDINS FAMILIAUX EVOLUTION DES JARDINS FAMILIAUX Années Nombre Surface totale occupée (en hectares) 1950 1963 1973 1989 6.700 5.100 3.600 4.713 193 141 104 112 JARDINS FAMILIAUX SELON LES QUARTIERS Lotissements de jardins Quartiers centraux Cronenbourg La Robertsau Port du Rhin Neudorf-Musau Neuhof Meinau - Plaine des Bouchers Elsau -Montagne-Verte Koenigshoffen Hautepierre Depuis 1983 la Ville a la souci d’intégrer dans des espaces verts accessibles au public les lopins, qu’il s’agisse de créations ou de restructuration d’anciens lotissements de jardins familiaux. A noter également que l’action en faveur des jardins familiaux concerne l’ensemble des quartiers mais vise plus particulièrement ceux dotés d’un habitat collectif dense (Neuhof, Hautepierre, Elsau). La demande est encore forte dans les lotissements anciens, de jardins, non restructurés, dont le loyer est très faible. On trouvera dans les rapports des quartiers périphériques des indications concernant les créations récentes et projetées. S’agissant de zones ND ou UK, les gloriettes doivent satisfaire à des conditions restrictives (8 m2 d’emprise au sol et 3 m de hauteur hors tout). Il en est d’ailleurs de même pour les terrains couverts par la trame "plantation à réaliser". 4.5 ESPACES VERTS "SEMIPUBLICS" Les parcs et grands jardins privés sont relativement rares à Strasbourg, même en tenant compte de propriétés, ecclésiastiques ou non, parfois situées dans la zone qui était régie par les lois de 1922 ou 1927 (parc attenant à l’institution StThomas, au Sud de la Robertsau, qui sert d’ailleurs de cadre à un équipement socio-culturel et d’hébergement) parfois en-dehors d’elle (parc du couvent St-Joseph, au Nord-Est de la Plaine des Bouchers, parc du couvent des Capucins à Koenigshoffen...). Quant aux espaces verts que l’on peut, faute de mieux, appeler "espaces verts semi-publics", c’est-à-dire ceux dont l’accès et la fréquentation par tout public ne sont en fait pas toujours exclus à priori, et sont fonction de cas d’espèces (gardiennage, disposition des immeubles, tolérance RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Nombre de jardins 15 14 39 4 23 13 23 42 646 319 968 161 331 395 676 980 8 237 de l’administration...), les surfaces concernées sont importantes. Ainsi les quelque 20 ha d’espaces verts universitaires (jardin botanique compris) ne sont pas tous ouverts au grand public et les conditions d’accès y sont restrictives, du moins en théorie pour les 9 ha du campus de l’Esplanade. Ainsi les espaces verts des Hospices Civils s’étendent sur plus de 5 ha, dans le centre ville. Mais il faut surtout citer les espaces verts proches des ensembles d’habitations denses. Ainsi l’O.P.H.L.M. de la Communauté Urbaine de Strasbourg en entretient directement une cinquantaine d’hectares (dont une quinzaine à la Meinau, autant au Neuhof, une demi-douzaine à Cronenbourg, cinq dans la cité Rotterdam...). Ainsi la Société d’Aménagement et d’Equipement de la Région Strasbourgeoise (S.E.R.S.) gère à l’Esplanade et à Hautepierre respectivement une douzaine et une trentaine d’hectares d’espaces verts "ouverts aux résidents et à leurs invités", par le biais des Associations Syndicales correspondantes. Il n’est, bien entendu pas question de porter atteinte à ces espaces verts qui sont protégés à divers titres. En ce qui concerne les constructions nouvelles, dans la quasi-totalité des zones urbaines et dans toutes les zones à urbaniser (I NA et I NAx) tout projet doit réserver un pourcentage d’espaces verts variant en fonction de la réglementation relative à l’emprise au sol, dans la zone considérée. Il est spécifié au règlement que ces espaces libres seront "réservés à des aménagements paysagers (en pleine terre concernant les zones I NA), et des espaces d’agrément réservés aux piétons et aux jeux des enfants". Enfin certaines zones comportent une réglementation spécifique quant aux plantations de parkings. Ainsi le règlement des zones UK prévoit la plantation d’un arbre pour 4 places de stationnement. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 L’état initial du site et de l’environnement 4.6 ESPACES VERTS ET POLLUTION ATMOSPHERIQUE Les espaces verts ont souvent été qualifiés, aussi bien au sens propre qu’au sens figuré de "poumons des villes". Il n’est pas du ressort du P.O.S. d’analyser le rôle de dépollution assuré par les espaces verts. Des études précises ont d’ailleurs été menées sur cette question par un scientifique strasbourgeois, le Professeur R. CARBIENER, dont on cite ci-dessous des extraits de la conclusion d’une de ses publications1 "... il apparaît clairement combien "la nature" en ville et à la périphérie de la ville, nature dont les meilleurs symboles restent l’arbre et l’eau, peut constituer un précieux auxiliaire du bien-être du citadin. Et ceci est vrai déjà du seul point de vue de l’hygiène respiratoire, objet de cette mise au point. Les plantes, et surtout les arbres, rafraîchissent, humidifient et dépoussièrent l’air. La ville idéale serait une ville dans laquelle les espaces verts intra-urbains réaliseraient de vastes coupures transversales-radiales et des zones concentriques assorties d’un anneau aussi fermé que possible et aussi large que possible de forêts péri-urbaines. Dans cette ville l’eau des rivières, canaux, plans d’eaux serait maintenue au maximum... Mais il est clair que les différents espaces et "coupures vertes" ne sauraient être la panacée. Incapables d’atténuer efficacement la plupart des pollutions toxiques, sauf indirectement en diminuant un peu les fréquences d’apparition et l’intensité du dôme de pollution, les zones vertes sont quasiment inactives en hiver, période particulièrement polluée. Les espaces verts ne sauraient être que des adjuvants dont le rôle social et culturel est encore plus important que le rôle hygiénique... Mais en aucun cas, l’espace vert ne saurait constituer un alibi dispensant de la lutte essentielle, contre les pollutions à la source (plomb dans l’essence, suie des moteurs diesel, soufre dans les combustibles, pollutions industrielles...). Le maintien ou la restauration de la plus grande part possible de nature en ville et à proximité des villes (sous toutes ses formes, en incluant par exemple les jardins familiaux) constitue un objectif qui mérite qu’on se batte pour lui". 1. Article "Espaces verts urbains, péri-urbains et qualité de l’air", paru dans le "Bulletin 1985-86 de la Société Industrielle de Mulhouse". P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 69 5. PATRIMOINE HISTORIQUE, ARCHITECTURAL ET ARCHEOLOGIQUE 5.1 MONUMENTS CLASSES OU INSCRITS On rappelle que l’annexe "Servitudes d’Utilité Publique" (S.U.P.) comporte la liste des servitudes de protection des monuments historiques (catégorie de servitudes I Ba1) correspondant aux Monuments classés ou inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, ainsi que celle des servitudes de protection des sites et des monuments naturels (catégorie I Bb1). Dans la première figurent 169 monuments ou parties de monuments (situation 1985), mais dans la deuxième on ne trouve que deux paysages urbains correspondant à des "sites inscrits" (une section de la rue des Grandes Arcades et une partie de la place Kléber), abstraction faite des 15 autres sites protégés qui sont situés dans le secteur sauvegardé. A noter que, depuis 1985 sont intervenues de nouvelles décisions de classement ou d’inscription à l’inventaire supplémentaire2. Un monument ou site classé ne peut plus être ni détruit, ni modifié dans son état ou son aspect, sauf autorisation spéciale de l’autorité désignée compétente. Cette protection peut en outre être étendue grâce à l’instauration d’un périmètre de protection autour des bâtiments ou sites en question. Les contraintes impliquées par l’inscription sont moindres : les projets sont à soumettre à l’administration concernée, sans toutefois que celle-ci puisse s’y opposer, si ce n’est en lançant la procédure de classement. A noter néanmoins, qu’une mesure de sauvegarde a été prévue : dès la notification au propriétaire de l’intention de classer, les effets du classement s’appliquent de plein droit. 5.2 SECTEUR SAUVEGARDE Il y a lieu de se référer au chapitre du présent rapport traitant des quartiers centraux, et notamment à son annexe consacrée au "Secteur Sauvegardé", pour constater l’effort accompli en matière de protection du patrimoine historique. L’exceptionnelle richesse du patrimoine historique doit induire une exigence de bonne qualité 2. notamment en-dehors du centre historique (Palais Universitaire, villa rue des Arquebusiers, villa rue des Sarcelles, ferme rue des Fleurs à la Robertsau, tour et pavillon du Breuscheckschloessel à Koenigshoffen...). RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 70 L’état initial du site et de l’environnement architecturale contemporaine, tout spécialement en ce qui concerne les bâtiments publics. 5.3 PROJET D’ETUDE D’UNE ZONE DE PROTECTION DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL ET URBAIN (Z.P.P.A.U.) Ce projet concerne les quartiers construits au tournant du siècle dernier, sous l’époque allemande et méritant, en raison de leur caractéristique d’homogénéité et de qualité architecturale, une mise en valeur particulière. La Direction Régionale des Affaires Culturelles envisage d’entreprendre une étude d’inventaire du bâti de ces quartiers. Ajoutons qu’une Z.P.P.A.U. pourrait également concerner le quartier particulièrement typique axé sur la rue du Stockfeld, au Sud du Neuhof. 5.4 ZONES SENSIBLES ARCHEOLOGIQUES En ce qui concerne la préservation du patrimoine archéologique, qui est considérable, la Direction des Antiquités Historiques et Préhistoriques d’Alsace a défini les 4 "zones sensibles" suivantes, où il y a nécessité de la prévenir avant toute construction ou excavation afin de lui permettre d’intervenir préventivement en vue de l’étude scientifique ou de la protection des richesses patrimoniales : - Strasbourg-centre, à l’intérieur des remparts du XVe siècle. - Cronenbourg, dans un secteur délimité par la route d’Oberhausbergen, les rues de Berstett, du Rieth, de la Villette, de l’Abattoir et par le Chemin Haut. - Koenigshoffen, où il s’agit du "Vicus galloromain". - La Meinau, où les limites sont données par la route de Colmar, la rue du Général Offenstein, l’avenue Pfister et la route de la Meinau. Mais sur l’ensemble du territoire de la commune, tout terrassement ou affouillement important (concernant plus de 4 ares) doit également être déclaré au Service en question. Ainsi, lorsqu’il y a présomption de découvertes de vestiges, des sondages préalables permettront de concilier les impératifs de la construction avec ceux de l’étude et de la conservation du patrimoine. On insiste sur le fait que dans les zones d’intérêt historique, la présence à peu près certaine de vestiges archéologiques doit provoquer au moment des terrassements des découvertes entraînant l’application des lois portant réglementation des fouilles archéologiques. Afin d’éviter les difficultés inhérentes à une intervention tardive du service concerné, il est recommandé RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général aux maîtres d’ouvrages de soumettre leurs projets d’urbanisme à la Direction des Antiquités d’Alsace dès que des esquisses de plans de construction sont arrêtés. 5.5 REGLEMENTATION DE LA PUBLICITE On rappelle que la publicité est depuis longtemps interdite sur les sites et monuments inscrits ou classés et dans leur champ de visibilité, ainsi que dans le "Secteur Sauvegardé". De plus en application de la loi du 29 décembre 1979 relative à la publicité, aux enseignes et aux préenseignes, 4 zones de réglementation spéciale ont été instituées à Strasbourg en janvier 1991. Cette réglementation interdit, pour l’ensemble des zones, tout "affichage sauvage". Elle concerne aussi l’aspect et la présentation des dispositifs publicitaires, les conditions d’autorisation des enseignes, lumineuses ou non, les conditions d’utilisation du mobilier urbain... Des prescriptions particulières sont applicables dans les différentes zones : - Zone n° 1 (Secteur sauvegardé) : principe d’interdiction de la publicité, des préenseignes et des enseignes, sauf quelques exceptions procédant du bon sens même. - Zone n° 2 : principe d’interdiction de la publicité et des préenseignes, notamment à moins de 100 mètres et dans le champ de visibilité des monuments historiques. Réglementation des enseignes. - Zone n° 3 et 4 : autorisation de la publicité et des préenseignes sans conditions plus ou moins strictes. L’application de ces dispositions devrait se traduire à court terme par une réduction de plus du tiers du nombre de grands panneaux publicitaires, leur nombre total devant ainsi être nettement inférieur au millier. On ajoute pour finir, que cette limitation s’impose non seulement pour des motifs esthétiques mais aussi pour des raisons de sécurité routière. 6. PRINCIPALES NUISANCES, RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES 6.1 POLLUTION ATMOSPHERIQUE Les émissions de polluants produits par l’agglomération strasbourgeoise sont relativement faibles (moyenne quotidienne d’une soixantaine de tonnes de dioxyde de soufre -SO2-, 3 à 4 fois moins que Lyon, par exemple), mais le taux de pollution est parfois élevé, du fait des mauvaises P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 L’état initial du site et de l’environnement 71 conditions topo-climatiques (obstacle des Vosges aux vents océaniques apportant un air "propre" ; inversion hivernale de température se traduisant par un "couvercle thermique" empêchant dans le fossé rhénan l’évacuation des émissions polluantes ; "importation", par vent du Nord-Est d’air très pollué en provenance des régions allemandes très industrialisées). Pour écrêter les "pics de pollution", importants en période d’inversion climatique où les polluants indigènes sont piégés au-dessus de la ville, un "Processus d’Alerte à la Pollution Atmosphérique" (PAPA) a été instauré au début de l’année 1987 pour l’ensemble de l’agglomération : celle-ci a été divisée en quatre zones de façon à pouvoir intervenir dans un secteur touché par une pollution locale. L’Administration peut, ainsi, agir juridiquement contre les principaux producteurs locaux de SO2 (vingt-six entreprises dans la Communauté Urbaine de Strasbourg). A partir de la troisième journée consécutive à une teneur de SO2 supérieure à 250 microgrammes par m3 d’air, le plan d’alerte oblige les installations en cause, de manière immédiate, soit à utiliser un combustible moins soufré, soit à modifier leur processus de fabrication, ceci pouvant impliquer le ralentissement, voire l’arrêt de certains appareils. La durée de mise en oeuvre de ce plan est en principe au maximum de 48 heures, éventuellement prolongeables de 24 heures. On peut noter que lorsque ce plan a été appliqué, on a constaté une diminution des émissions de SO2 de 40 à 50 %. Cette mesure a été rendue permanente (grâce à un arrêté interministériel du 12 juillet 1990) par la création d’une Zone de Protection Spéciale (Z.P.S.) imposant, pour toutes les chaudières, l’utilisation de fioul T.B.T.S. (très basse teneur en soufre), à même d’induire la réduction continue des émissions de SO2. D’autres mesures viseront la réduction des émissions de poussières des chaufferies. Au total 43 établissements sur l’ensemble de la C.U.S. seront touchés. A terme immédiat, on escompte une diminution de l’ordre de 30 % de la teneur moyenne en soufre dans l’atmosphère de l’agglomération. Il est à noter que la Z.P.S. ne se substitue pas entièrement au P.A.P.A. car des établissements tels que la raffinerie de Reichstett, Stracel, Tredi, l’usine d’incinération des ordures ménagères, pourront être contraints à limiter leur production, en cas de pointe de pollution, en vertu du P.A.P.A. Par ailleurs il est indispensable que soit empêchée sur les deux rives du Rhin toute nouvelle installation susceptible d’être polluante. D’une manière générale, la lutte contre la pollution est d’autant plus nécessaire que les polluants n’ont pas uniquement des effets négatifs sur le système respiratoire. Ils peuvent être absorbés par le sang et être transportés vers un certain nombre d’organes vitaux, soit par inhalation, soit par contact avec la peau et les muqueuses. Plus spécifiquement, on peut relever les effets hypoxiques du CO, irritants des NOx, cancérigènes de certains hydrocarbures (HC), psychiatriques en rapport avec des intoxications provoquées par le plomb chez les enfants.... A noter à ce propos que des études récentes semblent confirmer que le taux de certains cancers affectant la population de la commune d’Auenheim, en R.F.A. à 3 km des zones habitées de la Robertsau, est le double de celui de la moyenne régionale. Ces études en attribuent la cause à la dioxyne dégagée par l’aciérie de Kehl, qui incinère notamment les carcasses de véhicules. On trouve ci-dessous quelques chiffres situant comparativement la pollution. D’autres chiffres sont présentés dans le 2ème chapitre du rapport de présentation des quartiers centraux (voir ciaprès en II.3.1.2. et 3.1.3.) ainsi que dans le 2ème chapitre du rapport du quartier du Port du Rhin (II.1.2.4.). TABLEAU N° 12 NIVEAU DES PRINCIPAUX POLLUANTS ATMOSPHERIQUES POLLUANTS STRASBOURG PARIS SO2 65 mg/m3 (moyenne 1985-87) 61 mg/m3 (en 1983) NO2 43 mg/m3 (moyenne horaire 1982-83) 56 mg/m3 (moyenne horaire 1983) En ce qui concerne la pollution par le SO2, on note que depuis qu’il existe des mesures fiables (1975), prises par l’A.S.P.A., ou Association pour la Surveillance et l’Etude de la Pollution Atmosphérique en Alsace, les taux annuels moyens sont à peu près constants à l’intérieur P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 d’une fourchette comprise entre 74 et 28 microgrammes/m3 d’air. Les taux de 1988 et 1989 (42) sont la conséquence de 2 hivers cléments. Toutefois, en 1988 comme en 1987, de très importants "pics" de pollution (plus de 300 microgrammes) ont pu être enregistrés localement. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 72 La nécessité de lutter contre la pollution atmosphérique est un élément à intégrer dans la politique des transports urbains, compte tenu du fait que ceux-ci seraient la cause de l’émission de 90 % du monoxyde de carbone (CO), de 60 % des oxydes d’azote (NOx)... La volonté traduite au P.O.S. d’écarter de l’hyper-centre, très fréquenté par les piétons, la circulation automobile de transit est un facteur susceptible d’atténuer ponctuellement la nocivité de la pollution. Bien évidemment, tous les efforts de dépollution atmosphérique ne devront pas être contrecarrés par le projet, de plus en plus remis en cause d’usine d’incinération de déchets industriels d’une capacité annuelle de 190.000 tonnes, que le Land de Bade-Wurtemberg envisage de construire dans le port de Kehl. Un mot enfin sur la pollution olfactive. Celle-ci est sensible lors de certaines périodes, par exemple à proximité de la station d’épuration et, ce qui est plus grave compte tenu du voisinage, à proximité de l’usine d’équarrissage d’Eckbolsheim et des établissements STRACEL sans qu’il soit toutefois possible d’accuser formellement STRACEL des odeurs affectant le quartier de la Musau. 6.2 POLLUTION DE L’EAU Fin 1983, un inventaire de la qualité de la nappe phréatique en Alsace a permis de constater, outre une importante pollution saline dans le Haut-Rhin, l’augmentation de la teneur moyenne en sulfates et en nitrates. Ont été mises en évidence des traces d’hydrocarbures, notamment au Port du Rhin. La vulnérabilité de la nappe aux polluants organiques est également certaine ; il semble néanmoins que l’on puisse aujourd’hui affirmer que la qualité d’ensemble de la nappe n’a pas été remise en cause par l’accident Sandoz de fin 1986. Les inondations de février 1990 n’ont, de même, pas eu d’incidence immédiate sur la qualité de l’eau pompée dans la nappe bien qu’il ait été fait état, comme ailleurs, des risques que l’excès des épendages d’engrais azotés lui faisait courir. La présence de substances indésirables, même à des doses très faibles, doit inciter à la vigilance. Il est essentiel de maîtriser l’occupation du sol et la nature des activités dans les périmètres de captage d’eau. Signalons que la pollution des cours d’eau ne contamine que marginalement la nappe grâce à l’étanchéité des berges. Le P.O.S. contribue, d’autre part, à la préservation de la nappe en interdisant l’ouverture ou l’extension de toute gravière. L’Agence de Bassin Rhin-Meuse a dressé en 1989 un bilan du degré de pollution des rivières. A cette occasion et pour les années 1986-1988, la qualité de l’eau de l’Ill a été jugée bonne au niveau de Strasbourg (mais passable en RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général L’état initial du site et de l’environnement amont et en aval). Rappelons que ce classement indique notamment que l’eau est potable après un traitement simple et que la vie aquatique est possible. Concernant le Rhin on sait que la pollution saline est fort importante du fait des rejets de chlorures dont les Mines de Potasse d’Alsace sont à 80 % responsables. La Société STRACEL, anciennement "Cellulose de Strasbourg", principale source française de rejets organochlorés dans le Rhin, a récemment diminué de moitié sa pollution grâce à une nouvelle technique de blanchiment de la pâte à papier (voir rapport du quartier du Port du Rhin). Globalement, l’Agence a estimé la qualité de l’eau du Rhin bonne jusqu’au niveau de Strasbourg (et passable en aval). En effet, malgré la contamination chimique générée par la firme Sandoz en novembre 1986, les observations ont révélé une recolonisation progressive du fleuve à partir des tronçons faiblement touchés par la pollution. Des mesures de restauration des écosystèmes rhénans ont par ailleurs été entreprises depuis 1988. Dans ce cadre, a été mis en oeuvre, depuis janvier 1989, un "Plan Saumon" qui devrait permettre la réapparition de poisson dans le Rhin d’ici l’an 2000. 6.3 BRUIT Ce facteur est avant tout cité ici dans le but de se référer dès à présent, à l’annexe I où est évoqué le problème de la prise en compte, dans le règlement, du bruit des infrastructures de transport terrestre. La modification du plan de circulation, qui commencera à intervenir dès le très court terme, se traduira par une atténuation du bruit de la circulation automobile dans le centre ville3. Le futur tramway y contribuera aussi sur les axes parcourus, de même, qu’en dehors des grands axes, une politique active en faveur du seul véhicule qui n’émet pratiquement aucun bruit, à savoir la bicyclette. L’extension des zones piétonnes est également un facteur positif, bien que, très ponctuellement, la disparition ou l’atténuation des nuisances phoniques provoquées par la circulation motorisée puisse laisser place à des gênes irritantes en rapport avec l’accroissement de l’animation extérieure, surtout nocturne. Par ailleurs certains secteurs (par ex. la rue des Soeurs, la rue des Couples, la rue Ste Catherine...) connaissent une concentration de bars et de discothèques qui suscitent des nuisances de bruit presque jusqu’à l’aube. En matière de bruit 3. Des précisions sur le niveau de bruit dans les quartiers centraux sont fournies au 2ème chapitre du rapport de présentation des quartiers centraux, en 3.1.2. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 L’état initial du site et de l’environnement des transports aériens, les "courbes de bruit" de l’aérodrome international de StrasbourgEntzheim ne touchent pas le territoire communal, ce qui ne signifie pas que les quartiers Ouest et Nord-Ouest de Strasbourg soient épargnés par le bruit des avions, tout particulièrement des appareils militaires. Quant à l’aérodrome du Polygone, ses affectataires sont les armées de l’air et de terre et ses principaux utilisateurs des avions de tourisme (vol à voile, parachutisme...). Aucune servitude de bruit n’a été édictée à ses abords, mais il est évident que les habitants de la Musau et du Sud-Est de Neudorf souffrent de sa proximité, essentiellement les week-ends et jours fériés par beau temps. Il semble a priori que le déplacement de la piste vers le Sud améliorerait quelque peu la situation, tant sur le plan phonique que sur celui de la sécurité. Quant au bruit des établissements industriels, il semble suscister bien moins de problèmes que celui des infrastructures de transport, compte tenu de leur localisation. Les réclamations les plus nombreuses émanent des habitants de la Musau, de l’île des Epis et même de l’Esplanade lorsque, par vent défavorable, ceux-ci sont incommodés par le bruit des usines situées au Sud-Ouest du Port-du-Rhin, dans la partie centrale du Port. Les habitants des quartiers Est de la Robertsau se plaignent également des bruits en provenance du Port aux Pétroles, du trafic des péniches rhénanes et même de celui, nocturne, de l’aciérie de Kehl. Quant au bruit émis par STRACEL qui importunait considérablement les habitants de la Musau, les hôtes de l’Auberge de Jeunesse du Parc du Rhin.... il s’est récemment atténué dans une large mesure. A mentionner enfin que, grâce à sa situation très excentrée par rapport aux zones d’habitation, le centre de recueil de la Société Protectrice des Animaux ne semble guère incommoder son voisinage, très clairsemé, dans le Port, à l’Est des Fronts de Neudorf. C’est une évidence, d’écrire que les aboiements constituent dans toute l’agglomération, des nuisances ponctuelles, au même titre que d’autres troubles de voisinage. 6.4 RISQUES NATURELS D’INONDATION Le projet de Plan d’Exposition aux Risques naturels (P.E.R.), en rapport avec les crues de l’Ill et de la Bruche a été décrit précédemment (voir ci-dessus II, 3.4.2.). Il est probable que quelques secteurs des quartiers de la Montagne Verte, de l’Elsau, de la Robertsau, du Centre, de Neudorf, de la Meinau et du Neuhof seront concernés par des "Zones bleues". Quant au "zones rouges", trop dangereuses pour être constructibles, elles ne concerneront que des surfaces restreintes classées en P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 73 zones ND inconstructibles. Il s’agira, selon toute probabilité, de toute ou partie des zones EMV ND6, à l’Elsau (voir plan de zonage N° 24) et ROB ND5, au Nord-Ouest de la Robertsau (voir plan de zonage N° 2). On peut dès à présent indiquer que le creusement d’un canal de dérivation joignant l’Ill au Canal de décharge de la Montagne Verte (lui-même relié au fossé des Remparts) en est toujours encore à l’état de projet, d’ailleurs repris au P.O.S. Lors du creusement de ce canal, toutes les précautions devront être prises pour que la protection accrue de la Montagne Verte ne se traduise pas par une dégradation de la situation dans le secteur du Wacken, à proximité de la confluence du canal de dérivation et de l’Aar. Certains secteurs de Strasbourg vivent donc sous la menace des crues de la Bruche dont la gravité semble s’être accrue du fait notamment de l’urbanisation en amont de l’agglomération. Ainsi, bien que les différents facteurs relatifs à la crue de mi-février 1990 et à ses effets n’aient, semble-t-il, pas encore fait l’objet de publications scientifiques à l’heure où ces lignes sont écrites, il y a lieu d’indiquer que les inondations à Strasbourg paraissent avoir été plus importantes qu’en 1983 et 1947, alors que la pluviosité de l’hiver 1990 était bien plus faible qu’il y a 9 ou 45 ans. Il est à signaler que le trafic routier a été interrompu dans le quartier des Mérovingiens et sur le chemin de la Holztmatt, à la Montagne Verte, ainsi que rue de Saales et rue de la Plaine des Bouchers. De même au Wacken, un équipement sportif (hall du Tivoli) a été endommagé. Or la crue de la Bruche a été provoquée par la conjonction d’une pluviosité intense mais assez limitée dans le temps avec la fonte d’un manteau neigeux vosgien qui n’était fort heureusement que très mince ! C’est dire l’urgence d’aménagements hydrauliques et l’impératif de n’urbaniser qu’avec une extrême prudence tout terrain situé en amont de Strasbourg, dans la plaine de la Bruche et sur ses bassins-versants. Pour ce qui est des crues de l’Ill, celles-ci, prises isolément, ne sont plus dangereuses, car le canal de décharge de l’Ill permet d’évacuer les crues très en amont de l’agglomération strasbourgeoise, dans le bassin de compensation de Plobsheim. Cependant certains quartiers situés à l’aval de la confluence Ill/Bruche sont marginalement inondables, soit par débordement direct, soit par remontées de nappe. Les aménagements visant à mettre définitivement Strasbourg à l’abri des crues de la Bruche et donc de l’Ill sont en cours d’étude au Service de la Navigation. Il est ainsi notamment prévu de réaliser la jonction entre l’Ill et le Fossé des Remparts (possibilité d’évacuer 64 m3/seconde par ce canal) et de recalibrer l’Aar à l’aval de sa confluence avec le Fossé des Remparts. En ce qui concerne les crues du Rhin, il y a lieu RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 74 de rappeler que la canalisation du fleuve entre Bâle et Iffezheim assure une protection quasiabsolue de l’agglomération strasbourgeoise. Ainsi l’agglomération, à l’exception toutefois de la zone du parc du Rhin, est à l’abri d’une crue millénaire (Q = 5.500 m3/sec. à Strasbourg). Toutefois, pour assurer une protection totale contre la crue millénaire, il faudra s’assurer que tous les réseaux d’assainissement ou de rejet traversant le réseau de protection soient munis de dispositifs permettant d’éviter un refoulement en cas de crue. Enfin, concernant les zones situées très en aval de l’agglomération, il faut signaler qu’en supprimant les champs d’inondation du fleuve et en augmentant les pointes de crues, la situation au Nord d’Iffezheim s’est trouvée aggravée. Pour remédier à cette aggravation, les Etats français et allemand ont signé, le 6 décembre 1982, une convention prévoyant notamment des zones de rétention ("polders") situées dans l’ancien champ d’inondation du Rhin et devant permettre de stocker lors des crues décennales un certain volume d’eau, pendant une quinzaine de jours au maximum. Trois sites ont été retenus, le site d’Erstein, celui de la Moder et celui de l’Ill. Ce dernier est situé sur le territoire des communes de Strasbourg et de la Wantzenau, en bordure du Rhin. A signaler enfin qu’il est nécessaire de consulter le Service de la Navigation de Strasbourg préalablement à tous travaux pouvant concerner le réseau de protection contre les crues. 6.5 RISQUES NATURELS DE SEISMICITE Strasbourg, comme l’ensemble du fossé rhénan, se situe dans un vaste ensemble tectonique où la séismicité est loin d’être négligeable. Aucun document historique ne fait cependant état de séismes ayant entraîné des dommages. Toujours est-il que Strasbourg est classé, selon le décret interministériel du 14.5.1991 relatif à la prévention du risque sismique en zone Ib (le territoire national est partagé en 5 zones de séismicité croissante : zone 0, zone Ia, zone Ib, zone II, zone III). Ce décret stipule que "des mesures préventives et notamment des règles de construction, d’aménagement et d’exploitation parasismiques sont appliquées aux bâtiments, aux équipements et aux installations de la catégorie dite à risque normal". Le texte précise que "pour l’application de ces mesures, des arrêtés... définissent la nature et les caractéristiques des bâtiments, des équipements et des installations, les mesures techniques préventives ainsi que les valeurs caractérisant les actions des séismes à prendre en compte." Il faudra donc veiller à ce que les constructions respectent les normes en vigueur pour qu’en cas de séisme les dommages puissent être évités ou du moins minimisés. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général L’état initial du site et de l’environnement 6.6 RISQUES TECHNOLOGIQUES La Directive de la Communauté Economique Européenne du 24 juin 1982, dite "directive SEVESO", d’ailleurs modifiée et renforcée une première fois par la directive de la C.E.E. du 19 mars 1987 et une deuxième fois par celle du 24 novembre 1988, s’applique en France dans le cadre de la législation sur les installations classées. Il est prévu que les "établissements SEVESO" devront établir avant le 1er juin 1994 les études de danger correspondant à leurs activités. Par ailleurs la loi du 22 juillet 1987 portant notamment sur la prévention des risques technologiques majeurs complète l’article L 123-1 du Code de l’Urbanisme et fait état de mesures d’isolement à proximité des activités à risques. Ainsi le P.O.S. peut comporter aux alentours des installations dangereuses existantes, des interdictions ou limitations de construire. Dans le cas des installations dangereuses nouvelles, la pérennité de l’isolement peut être obtenue, soit par l’établissement de Servitudes d’Utilité Publique, en application des articles 7-1 à 7-4 de la loi du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de l’environnement, soit par la réservation d’un secteur où sont seules admises les activités à risques. Sur le territoire communal de Strasbourg, à la date du 1er octobre 1990, seules les entreprises situées dans le Port aux Pétroles font partie d’un "site global" SEVESO, dont les périmètres de protection sont reportés sur la planche de la page suivante. On constatera dans le rapport du quartier du Port, que, dans la partie centrale du Port, l’entreprise STRACEL n’est plus soumise à la directive en question depuis qu’elle a abandonné, en juin 1990, l’utilisation et le stockage du chlore. Au titre de la 2ème modification, de nouveaux établissements seront assujettis à la directive, même sans modifications de leurs installations actuelles, soit du fait de l’apparition de nouvelles rubriques dans la liste des "produits SEVESO", soit du fait de l’abaissement des seuils pour des substances actuellement visées. La liste de ces nouveaux établissements reste à établir. On souligne le caractère évolutif de la directive du fait de l’extension rapide de son champ d’application et de l’abaissement des seuils d’assujettissement. Il n’est donc pas exclu qu’à terme, outre certaines P.M.E., des entrepôts, certains centres de recherche, voire des hôpitaux, soient touchés par les dispositions de la directive. Par ailleurs on cite, à toutes fins utiles, les 5 autres entreprises implantées sur le territoire de la C.U.S., qui sont soumises à la directive en question : A Reichstett : Compagnie Rhénane de Raffinage, BUTAGAZ, ELF-ANTARGAZ ; POLYSAR à La Wantzenau et LILLY-FRANCE à Fegersheim. Aucune d’entre elles ne se situe à proximité des limites communales de Stras- P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 L’état initial du site et de l’environnement bourg. A noter, par ailleurs l’existence d’une "entreprise Seveso" dans le port Nord de Kehl. Il s’agit d’installations de stockage de propylène (gaz G.P.L.). Mais tant à Strasbourg qu’à sa périphérie d’autres établissements, non soumis à la directive, peuvent également présenter certains dangers. Fort heureusement, il semble qu’il n’y en a guère en zone résidentielle. Par contre leur maintien dans des zones d’activités en voie de tertiairisation posera de plus en plus problème, comme cela sera précisé dans le rapport de présentation de la Plaine des Bouchers. En l’état actuel des données disponibles, le P.O.S. prend en compte comme suit la directive : - zones non constructibles à proximité du site du Port aux Pétroles, - règlement interdisant dans le Port aux Pétroles, toute augmentation de la capacité globale de stockage de carburants - règlement interdisant sur l’ensemble du territoire communal : . toute entreprise ou installation nouvelle soumise à la directive SEVESO du 24 juin 1982 et à sa 1ère modification du 19 mars 1987, à l’exclusion de sa 2ème modification du 24 novembre 1988 dont les dispositions n’ont pas encore été intégrées dans la loi du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de l’environnement. . toute nouvelle installation nécessitant des distances d’isolement consécutives à des risques jugés incompatibles avec les constructions et les ouvrages existants ou prévus au P.O.S. En matière de coopération transfrontalière, il y a lieu de faire état : - de l’accord conclu en 1990 entre le préfet du Bas-Rhin et le Regierungpraesidium de Freiburg concernant la transmission de l’information entre les autorités françaises et allemandes en cas de sinistre, - de l’action commune en cours entre les municipalités, les associations de Strasbourg et de Kehl contre le projet d’implantation, dans le port de Kehl, d’une usine à même d’incinérer annuellement quelque 190.000 tonnes de déchets toxiques. 7. EXPLOITATION DES RESSOURCES ET DES DECHETS Elles sont décrites en détail, d’une part dans l’ensemble des "Annexes sanitaires" du P.O.S., c’est-à-dire des différentes pièces traitant des questions d’Alimentation en eau potable, d’Assainissement, d’Elimination des ordures ménagères et d’autre part dans l’ensemble des documents relatifs aux Servitudes d’Utilité P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 75 Publique (S.U.P.) dont la seule liste occupe près d’une centaine de pages. Il y a lieu d’attirer l’attention sur les points suivants : 7.1 GAZODUCS ET OLEODUCS (voir liste des S.U.P., catégories II Aa1 et II Ac) Des raisons de sécurité évidentes rendent indispensable la connaissance précise de leurs tracés. Avant d’engager des travaux à proximité d’une conduite, les services concernés, et notamment le "Gaz de France, groupe gazier Est" ainsi que la Direction Régionale de l’Industrie et de la Recherche doivent en être avertis en bonne et due forme. Les gestionnaires des gazoducs et oléoducs sont les suivants : - Gaz de France - Gaz de Strasbourg - Compagnie Rhénane de Raffinage - Société de la Raffinerie de Strasbourg - Oléoduc de Défense Commune. A mentionner également sous cette rubrique les réseaux de chaleur et de gaz sous pression. On signale que les données relatives notamment aux réseaux souterrains sont en cours d’informatisation et de superposition avec des données géographiques et qu’ainsi le S.I.G. ou Système d’Information Géographique permettra d’améliorer la gestion des réseaux, de la voirie, de la police du bâtiment. 7.2 LIGNES ELECTRIQUES A HAUTE TENSION (63 à 225 kV, si l’on s’en réfère à la catégorie II Aa1 de la liste des S.U.P.) Leur contribution à la détérioration de l’environnement n’étant pas seulement d’ordre esthétique mais leur proximité se traduisant en particulier par des perturbations dans la réception des émissions radiophoniques et télévisées, toute nouvelle zone résidentielle a été écartée au maximum de ces lignes. On signale à ce propos que l’EDF exclut, sauf cas très particulier, la mise sous terre des lignes à Haute ou Très Haute Tension, pour des raisons techniques (échauffement des câbles, isolement, perte de rendement) et économiques (coût multiplié dans d’importantes proportions). 7.3 PUITS DE CAPTAGE D’EAU POTABLE (voir liste des S.U.P., catégorie I Ac3 et "annexe sanitaire A.E.P.") Il est intéressant de noter dès à présent que la RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 76 L’état initial du site et de l’environnement production (volume annuel de l’ordre de 41 millions de m3) est assurée pour Strasbourg et une dizaine de communes périphériques par les stations de pompage du Polygone (70 % de la production), d’Oberhausbergen (24 %), de Lingolsheim (3 %), de Graffenstaden (2 %) et de la Robertsau (1 %). Seule la station de Graffenstaden n’est pas pourvue d’un périmètre de protection assurant la sauvegarde immédiate de la nappe. Les périmètres ont été délimités en fonction des structures géologiques des terrains de captage. Celui du Polygone, d’une superficie de 62 ha, est clôturé. Sa production est assurée par 12 puits de captage d’une profondeur moyenne de 80 m et d’un débit horaire de 1.000 m3. Est en cours d’étude l’implantation d’une station déchargeant celle du Polygone et d’une station d’alerte la protégeant contre une éventuelle pollution. Le P.O.S. interdit bien entendu toute construction dans les périmètres de protection des captages d’eau potable. 7.4 TRAITEMENT ET RECYCLAGE DES DECHETS (voir annexe sanitaire n° 3 "Elimination des ordures ménagères" et Rapport du Port du Rhin II.1.2.4.) La Ville de Strasbourg produit annuellement environ 90.000 tonnes d’ordures ménagères, soit 360 kilos par habitant (ratio identique à celui des autres agglomérations françaises). Le ratio est de 14 kilos par habitant et par an pour ce qui est des déchets ménagers encombrants, pneus, vieux véhicules, etc. non compris. La collecte du verre se traduit par la récupération de 2.400 tonnes (6 kilos par habitant et par an), celle du papier effectué par de nombreuses associations et notamment "Emmaüs", atteint 1,5 tonne. Quant aux autres collectes sélectives (huiles usagées, piles-boutons) leurs résultats sont très insuffisants. Des services et circuits d’élimination de déchets sont également en place au bénéfice des artisans, commerçants et industriels, de même que des fosses à déchets produits par les jardins familiaux. Mais en dépit des efforts de collecte et d’élimination, des "dépôts sauvages" existent, notamment en bordure de routes et chemins ainsi qu’en lisière de forêts et dans ou au pourtour des fosses prévues en principe pour les déchets végétaux des jardins familiaux. On signale à ce propos une installation expérimentale de broyage de déchets végétaux au Sud-Est de la Robertsau. L’usine d’incinération des ordures ménagères de la C.U.S., en fonction depuis 1974 dans le Port Sud peut traiter 290.000 tonnes de déchets, qu’elle transforme en mâchefer, produits inertes RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général utilisables notamment pour les remblais (par ex. ceux du "Contournement Sud"). De plus l’énergie dégagée par le traitement sert au chauffage de bâtiments d’activités situés à proximité. Pour éviter la retombée des fumées, a été construite une cheminée de 90 m de haut, avec système de dépoussiérage et de recyclage permettant de réduire les rejets atmosphériques. Par ailleurs les eaux de lavage sont filtrées et décantées avant d’être restituées au milieu naturel. A noter enfin que sont en cours de réalisation ou prévus : - la déchloruration des fumées (l’opération permettra de réduire de plus de 95 % les émissions chlorées), pour se conformer aux normes européennes récentes des rejets gazeux ; - la réduction des émissions de poussières et donc de "métaux lourds". - une installation de transfert des fines d’électro-filtres. Par ailleurs, il a été décidé d’installer un groupe turbo-alternateur destiné à valoriser le surplus d’énergie thermique fourni par l’usine D’autres mesures seront également nécessaires pour que l’usine puisse parfaitement respecter les prescriptions de dépollution. Mais l’usine d’incinération des ordures ménagères ne peut éliminer toutes les catégories d’ordures et déchets. Les déchets toxiques, et notamment ceux produits par les activités industrielles ou artisanales doivent faire l’objet de traitements spéciaux dans des installations existantes situées soit dans la C.U.S. (Centre TREDI, quai Jacoutot, dans le Port aux Pétroles, où l’on incinère des déchets non chlorés et où l’on effectue l’évapo-incinération de déchets en solutions), soit plus au-delà (par exemple à Jeandelaincourt, en Meurthe et Moselle). Quant aux décharges contrôlées, il n’en existe pas dans la C.U.S., la décharge communautaire d’Oberschaeffolsheim pouvant cependant être réactivée en cas d’indisponibilité de l’usine d’incinération de la C.U.S. Toutefois, les installations existantes de collecte se sont avérées insuffisantes pour faire face à la prolifération d’objets domestiques, notamment électro-ménagers mis au rebus, tandis qu’apparaissait la nécessité de renforcer les filières permettant l’élimination des produits polluants et la récupération de produits recyclables, que leur valeur marchande soit faible (papier, verre...) ou non (métaux dits "nobles"). Aussi l’A.N.R.E.D. (Agence Nationale pour la Récupération et l’Elimination des Déchets) a-t-elle imaginé le concept de déchetteries, qui sont des aires aménagées et gardiennées où le public a la possibilité de déposer gratuitement, notamment le samedi et le dimanche matin, tout ce qui ne peut ou ne doit pas être éliminé par l’intermédiaire des ramassages de poubelles. La fonction de recyclage exercée par la déchetterie se traduit par P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 L’état initial du site et de l’environnement le tri, effectué en partie par les utilisateurs lors du dépôt et par la passation de contrats avec des récupérateurs. Les déchets le plus souvent valorisés sont les métaux, surtout non ferreux, le papier-carton, le verre, l’huile usagée, les matières plastiques, les pneus... La construction d’une déchetterie est soumise, au titre de la loi sur les installations classées, à simple déclaration si sa superficie est comprise entre 100 et 2.500 m2 et à autorisation si elle est supérieure à cette surface. Une déchetterie n’accepte pas d’ordures ménagères. Il n’y a par conséquent ni fermentation, ni odeurs. Les nuisances d’une déchetterie sont essentiellement visuelles et phoniques du fait surtout du trafic qu’elle engendre. C’est la raison pour laquelle il convient de l’éloigner des habitations. Le P.O.S. prévoit en délimitant deux petites zones où toute autre installation serait interdite, la possibilité d’en créer d’une part au Nord de la Ville, dans la "Schiltigheimermatte" et d’autre part à l’Ouest des quartiers centraux, rue de l’Abbé Lemire. La réalisation d’une déchetterie dans ce dernier site, aux lieu et place de l’actuelle fosse à déchets est à présent achevée depuis peu, de même que d’autres installations de ce type, par exemple route du Rhin, au Wacken... Le traitement et le recyclage des déchets solides, plus encore que des déchets liquides sont des problèmes urbains majeurs. Faute de pouvoir (pour l’instant ?) les traiter à la base, en produisant, de la manière la moins polluante possible, les biens les plus durables possibles, le traitement des déchets doit être conçu non pas simplement sous l’angle de la simple élimination des produits dangereux pour l’homme et l’ensemble du milieu naturel, mais aussi sous celui de la gestion d’une ressource. Cet objectif est moins loin- P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 77 tain qu’il ne le paraît a priori car, dans le cadre du plan de propreté de la C.U.S., est en cours de mise en place un programme de collecte sélective. Par ailleurs, pour donner suite à une circulaire du Ministre de l’Environnement du 28.12.90, un arrêté préfectoral du 4.11.91 a prescrit la réalisation d’une "étude déchets" concernant notamment 5 entreprises strasbourgeoises (Clestra-Hausermann, PEC-TREDI, Roth Frères, STRAFOR et SOLLAC). 7.5 STATION D’EPURATION Une grande station a récemment été construite sur remblais (en prévision d’une éventuelle poldérisation), "à cheval" sur les bans de Strasbourg et de la Wantzenau, sur un terrain d’environ 16 hectares. Elle a été conçue pour pouvoir traiter les eaux usées rejetées par l’agglomération strasbourgeoise (habitants et activités) représentant une pollution de 1 million d’équivalent/habitants, avec un rendement épuratoire supérieur à 90 %. Le traitement de l’eau est réalisé en trois phases (prétraitement - décantation primaire traitement biologique) nécessitant des cuves d’un volume total d’environ 200.000 m3. Le traitement biologique, permettant également une diminution de la pollution azotée, est la phase la plus importante reproduisant, en accéléré, l’autoépuration naturelle de rivière. Les eaux traitées (224.000 m3/jour) sont ensuite rejetées dans le Rhin. La dépollution de l’eau engendre des sousproduits, les boues résiduaires. Celles-ci sont épaissies puis déshydratées avant d’être incinérées sur le site de la station. A noter que la sensibilité du site a conduit à soigner particulièrement l’expression architecturale de la construction et à paysager ses abords immédiats. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Les grandes lignes du P.O.S. 79 CHAPITRE V : LES GRANDES LIGNES DU P.O.S. ET LEUR INCIDENCE SUR L’ENVIRONNEMENT 1. LE PARTI D’AMENAGEMENT DU CENTRE VILLE La transformation du centre ville est loin d’être terminée. Les dispositions du P.O.S. visent en particulier les buts suivants : - Laisser le maximum de souplesse dans l’affectation future des terrains C’est ainsi que le classement, principalement en zones U, permet indifféremment la réalisation de logements, de bâtiments d’activités tertiaires, voire l’installation de petits artisans dont l’activité est intéressante pour le quartier concerné. La multiplicité des fonctions est, dans un centre ville, un facteur favorable à l’environnement. Elle participe à l’équilibre et à la cohésion sociale du quartier et contribue à limiter les déplacements motorisés. - Favoriser la réhabilitation de l’habitat, grâce notamment à la suppression de certains alignements qui pesaient sur l’avenir de nombreux immeubles. Mais, par ailleurs, des mesures incitatives ont été engagées dans plusieurs secteurs (Krutenau, Grand’Rue, quartier Gare et route de Schirmeck) et sont poursuivies dans le cadre du Programme Local de l’Habitat. Mais la réhabilitation n’exclut évidemment pas les opérations ponctuelles ou non, de rénovation, les substitutions d’immeubles, à l’intérieur du tissu urbain étant acceptées à condition de respecter, non seulement les gabarits et alignements, mais aussi les principes d’ordonnancement des façades. Cette remarque concerne tout particulièrement le centre (centre historique, quartiers allemands) mais aussi les quartiers périphériques. - Améliorer l’accessibilité du centre Il est prévu de dissuader la circulation automobile de transit dans le centre grâce à un plan de circulation adéquat et à la mise en place de la voirie de contournement. Aussi bien pour l’autoroute "Contournement Sud" que pour les autres voies déviant la circula- P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 tion, toutes les mesures devront être prises pour limiter au maximum la gêne qu’elles apporteront. L’inscription de la première ligne de tramway en site propre va beaucoup améliorer l’accessibilité générale du centre, même si ponctuellement, elle se traduira par une réduction de sa commodité d’accès en automobile particulière. - Tirer parti des opportunités foncières Le secteur des Anciens Abattoirs, où une Z.A.C. est prévue, a récemment été l’occasion d’un concours international d’architecture sur la base d’un programme concernant 3 ha et prévoyant notamment la création d’un Musée d’Art Moderne s’étendant sur 12.000 m2 de planchers, des bureaux, des logements, un millier de places de parking... Ce programme devrait se réaliser dans la foulée de l’achèvement, sur l’autre rive de l’Ill, de l’Hôtel du Département, sur un terrain d’environ 1,5 ha. La réussite de ce programme témoignera de la valorisation réciproque d’un patrimoine historique de premier plan et d’une architecture d’avant-garde. De même certaines anciennes casernes sont concernées au P.O.S. par une réglementation spéciale, qui ne s’oppose pas à leur usage actuel, mais permet à la Ville de contrôler la situation au cas où l’Armée déciderait de changer l’affectation des sols et des bâtiments. Enfin, des terrains ont été retenus comme emplacements réservés pour équipements publics, scolaires, socio-culturels... Des réserves d’emprises sont inscrites notamment pour les équipements liés à la vocation européenne et internationale de Strasbourg. Ces différentes réservations ont pour but à la fois l’amélioration de l’environnement quotidien des habitants et la préservation de la possibilité d’élargir l’audience internationale de Strasbourg. En bref, le P.O.S. vise à être un instrument, parmi d’autres, au service de l’amélioration des conditions de fonctionnement du centre ville. D’une manière indirecte, par exemple en intégrant les mesures d’accompagnement à l’accueil du tram- RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 80 Les grandes lignes du P.O.S. way, le P.O.S. va contribuer à rehausser largement l’attrait de la Ville, son image et, d’une manière générale, les conditions de ceux qui y vivent, y travaillent ou tout simplement la visitent. 2. PARTIS D’AMENAGEMENT DES AUTRES QUARTIERS Comme on l’a vu, le rythme de construction de logements a repris. Or il faut éviter que la croissance de la demande induise des erreurs d’urbanisme comparables à celles commises au cours de la dernière période d’expansion urbaine des années 1960 à 75. On tentera de proscrire les très grandes opérations, de même que les lourdes rénovations qui détruisent le caractère des quartiers. On leur préférera des opérations mixant si possible différents types d’habitat et intégrant au maximum des activités tertiaires, des équipements de quartier et des espaces verts. On encouragera une transformation non traumatisante du bâti en favorisant sa réhabilitation et en ne procédant à des opérations de démolition-reconstruction, cohérentes avec la typologie du tissu urbain voisin, qu’en cas de trop forte vétusté et médiocrité du domaine bâti. Ces opérations seront prises en compte dans les "projets de quartier" existants ou à élaborer par la suite. Ceci se traduit au P.O.S. par : - la suppression d’une partie des alignements qui faisaient obstacle à la réhabilitation des immeubles, et dont la plupart dataient de 1930 ou d’avant. Cette suppression concerne essentiellement les voies de desserte internes aux quartiers, les alignements restant le plus souvent en place pour les liaisons interquartiers ou la voirie primaire d’agglomération. Les nouveaux tracés tiennent compte le plus possible du caractère propre de chaque quartier. Il faudra parfois opter entre l’alternative suivante : - densifier, mais élargir la voie d’accès et éventuellement créer de nouvelles emprises, - ou maintenir la voirie à ses caractéristiques actuelles, mais limiter la densification. - les réservations d’emprise pour des équipements de proximité (squares, centres socioculturels, écoles, maisons de retraite...) - la préservation des espaces verts et des berges des cours d’eau dans le cadre du Plan Vert, avec des dispositions appropriées (classement en espaces boisés protégés, marge de recul, inscription de cheminements piétonniers). - l’inscription du tracé du tramway dans les quartiers de Neudorf, Neuhof, Cronenbourg et Hautepierre. Dans les quartiers cités, le tramway aura, comme ailleurs dans RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général sa traversée de Schiltigheim, Bischheim, Hoenheim et Illkirch, un effet très positif de structuration de l’urbanisation, tout en rehaussant, comme dans le centre ville, la qualité de l’environnement. - une réglementation sélective des implantations d’activités. Celle-ci implique le refus d’accueillir des établissements industriels à "risques technologiques majeurs", (classés SEVESO) y compris dans les zones industrielles spécifiques, pour éviter au maximum la propagation en chaîne d’accidents. Par contre seront utilisés les atouts strasbourgeois en matière de potentiel de recherche et de réputation internationale pour attirer dans toute l’agglomération, des activités non ou peu nuisantes, et si possible des entreprises de haute technologie et des sièges sociaux. Strasbourg, dans la compétition engagée avec bien d’autres villes pour attirer ce type d’entreprises, est bien placé pour obtenir d’excellents résultats. - la réservation d’emplacements réservés pour équipements répondant au mieux aux besoins de la population. Si à court terme un effort doit être fait au bénéfice des personnes âgées, les grandes zones d’extension futures (par exemple, zones portuaires actuellement sous-utilisées...) doivent être largement dimensionnées pour pouvoir accueillir de grands équipements culturels, sportifs... 3. EXTENSION SPATIALE : OBJECTIFS ET POSSIBILITES 3.1 OBJECTIFS DU P.O.S. Le P.O.S. prévoit l’éventualité d’une urbanisation de quelque 300 ha sur le territoire de Strasbourg, cette surface se partageant entre 237 ha de zones NA (zones à forte prédominance résidentielle) et 51 ha de zones NAx (zones à forte prédominance d’activités). Le tableau annexe fournit la répartition quartier par quartier de la surface de ces différentes zones. Sur la base d’une hypothèse de 200 habitants et de 40 emplois à l’hectare, ces futures zones d’urbanisation pourraient accueillir une population supplémentaire de l’ordre de 58.000 personnes et un nombre d’emplois nouveaux de l’ordre de 2.000. Ces nouvelles zones d’extension ont notamment été prévues pour les raisons d’environnement indiquées ci-après : - Limiter l’émigration de citadins, en particulier de familles solvables, vers des zones périphériques parfois lointaines, et donc réduire la "rurbanisation" qui consomme largement espace et énergie tout en générant pollution et nuisances liées aux longs trajets P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Les grandes lignes du P.O.S. automobiles vers les lieux de travail restés en ville. - Maintenir la population à son niveau actuel, tout au moins, et développer les activités de tout ordre pour défendre les équilibres économiques, démographiques et sociaux et mieux répondre aux ambitions européennes de Strasbourg. Ce sont également des préoccupations écologiques qui, d’une manière apparemment paradoxale, ont conduit à permettre la densification du centre, de Neudorf, ainsi que de certaines zones restreintes en bordure d’axes routiers à emprise importante, dans les autres quartiers périphériques. Une urbanisation dense est en effet à la base d’une politique de réaménagement et de revitalisation de certains secteurs et permet ainsi de freiner la "péri-urbanisation", voire d’amorcer le "retour à la ville". Mais pour que celui-ci soit effectif, les inconvénients dus à une forte densité de constructions doivent être contre-balancés par la recherche systématique de la "qualité de la vie" urbaine, ce qui suppose un effort se traduisant au niveau du P.O.S. par des réserves d’emprises pour équipements publics, par une réglementation dégageant au sol des espaces verts privés, par la création d’un réseau de tramway... 3.2 POSSIBILITES D’EXTENSION URBAINE Sauf à la Robertsau et au Neuhof, seuls des secteurs de faible superficie sont encore aptes à accueillir une urbanisation nouvelle. Il faut donc veiller à ce qu’elle s’effectue de la manière la plus rationnelle. Le P.O.S. n’est pas un document de programmation. Il n’en reste pas moins qu’il peut proposer des termes plus ou moins lointains pour des opérations d’urbanisation. 3.2.1 A BREVE ECHEANCE A Hautepierre, la partie Sud dite "Hautepierre II", est en cours d’urbanisation, sous forme de ZAC à dominante d’habitation, sauf en bordure de l’autoroute où des activités sont déjà implantées. 3.2.2 A COURT OU MOYEN TERME - L’opération de l’Etoile et de ses abords A l’Est et à l’Ouest de la place de l’Etoile, et à moins d’un kilomètre du centre historique, quelque 200 hectares de terrains sont libres ou aisément libérables. Des équipements à caractère prestigieux devraient s’implanter place de l’Etoile et à l’Est de celle-ci, tandis que bureaux, centres de recherches privés ou universitaires s’inscriraient entre la route du P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 81 Rhin réaménagée en voie urbaine et les bassins d’Austerlitz, Dusuzeau et de la Citadelle. De l’habitat de bon standing se développerait entre la route de Colmar et la route de l’Hôpital, dans "l’îlot de Lombardie", qui profitera de l’occasion offerte par le passage du tramway pour se restructurer en quartier d’habitation dense et bien doté en équipements publics de quartier. Quant au Heyritz, il pourrait fort bien accueillir, en plus d’un petit port de plaisance, les kermesses et activités occasionnelles diverses qui bientôt ne pourront plus se tenir place de l’Etoile. Ce recentrage d’activités de haut niveau, qui sera à traiter dans un cadre global de recherche architecturale et de qualité d’espaces verts d’accompagnement, contribuera à rehausser l’image de marque de la ville. De plus, il évitera l’implantation "en plein champs" de décentralisations tertiaires dont tout le monde s’accorde à souligner le caractère globalement néfaste pour l’environnement. L’opération de l’Etoile et des fronts de Neudorf pourrait être prolongée par les développements esquissés ci-dessous (voir en 3.2.3., le paragraphe “L’ouverture vers le Rhin”. - Au Neuhof, le secteur Sud (Jesuitenfeld) est destiné à une urbanisation progressive, en liaison avec la réalisation, actuellement en cours, du réseau d’assainissement primaire. Quelques espaces ont été réservés pour l’implantation d’un petit artisanat et d’activités diverses, afin d’équilibrer l’occupation de ces terrains. Ces projets sont subordonnés à la réalisation d’un assainissement primaire, et à une certaine maîtrise foncière. A proximité des cités du Neuhof, plusieurs terrains sont susceptibles d’être urbanisés. Ces opportunités seront à saisir pour modifier l’image du quartier et son insertion dans la ville. - A la Robertsau, où il est prévu de maintenir autant que possible l’activité maraîchère, plusieurs secteurs sont susceptibles d’être occupés dans les prochaines années, à condition que l’assainissement et la voirie soient mis en place. Toutes les zones précitées, ainsi que de nombreuses autres petites zones dans différents quartiers, sont classées au P.O.S. en zone "NA", (définie au chapitre IV ci-dessous). On rappelle que le règlement y permet l’implantation d’habitations, mais aussi d’activités sans nuisances pour l’habitat. Certains quartiers (Neuhof, Robertsau, Hautepierre) disposent en outre de secteurs spécifiquement réservés à l’artisanat. L’ensemble représente très approximativement une réserve d’urbanisation d’une vingtaine d’années, en admettant que plus de la moitié des nouvelles surfaces puisse se réaliser hors zones NA. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 82 Mais, s’il reste des disponibilités foncières pour la réalisation de quartiers à prédominance d’habitation (zones NA), voire à prédominance de bureaux (zones NA ou NAx), il n’en va pas de même pour les activités industrielles (zones NAx) qui ne peuvent pas être implantées à proximité des logements pour des raisons d’environnement (nuisances directes, qu’il s’agisse ou non d’établissements industriels à "risque technologique majeur" et nuisances induites par le trafic de poids-lourds). Seul le Port du Rhin offre encore des disponibilités non négligeables, ainsi que les zones artisanales citées plus haut et les zones mixtes à proximité de la gare et dans la Plaine des Bouchers. Mais la tendance à la tertiairisation de ces zones est largement engagée et il ne semble pas réaliste de chercher à s’y opposer, surtout dans leurs "secteurs vitrines", bien en vue depuis les voies d’accès proches. L’avenir industriel de Strasbourg ne se jouera sans doute plus guère sur son ban communal. - Dans le centre ville, des possibilités d’extension ponctuelles sont offertes par certaines emprises militaires. On sait que l’importance de la fonction militaire n’est de loin plus à Strasbourg ce qu’elle fut au cours du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle ainsi que pendant "la guerre froide". Récemment encore, elle s’est étiolée du fait du départ du siège du commandement de la 1ère Armée. Les propriétés foncières de l’Armée, occupées notamment par des casernes concernent encore ponctuellement, dans les quartiers centraux et au Neuhof, des emprises importantes. Certaines d’entre elles conviendraient fort bien à l’accueil d’opérations d’urbanisme, mais il n’a pas été jugé opportun d’inciter l’Armée à s’en dessaisir à court terme. Dans les cinq cas cités ci-dessous, une mesure réglementaire de précaution a simplement été prise pour que le présent P.O.S. puisse empêcher, grâce à des zones UB spéciales, des constructions correspondant à une autre occupation que celles liées aux activités (et au séjour) des militaires, ainsi qu’à celle d’autres services publics. Il s’agit des emprises des casernes suivantes : - Marcot-Sénarmont, de part et d’autre du Boulevard de Lyon - Stirn, au Nord du Boulevard Clémenceau - Turenne, entre l’Ill et l’Aar, au Sud de la rue Lauth - Lecourbe, rue du Général Picquart - Nouvelle manutention, avenue de la Forêt Noire 3.2.3 A PLUS LONG TERME - "L’ouverture vers le Rhin" RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Les grandes lignes du P.O.S. Une vaste opération d’urbanisme, mariant grands équipements, habitat, bureaux et rehaussant le niveau des équipements de loisirs tout proches, devrait pouvoir jouer, non seulement le rôle de "Porte Est" de Strasbourg, mais, en symbiose avec les Fronts de Neudorf et la place de l’Etoile, de véritable "Porte de France". Cette opération intégrera les bassins portuaires et le Rhin et concernera également le Nord et l’Est de Kehl pour constituer l’axe de l’éventuel "District Européen" dont l’idée a été récemment lancée. L’aspect particulièrement désolant du paysage urbain actuel (stand de tir, bâtisses hétéroclites, terrains vagues...) donne la mesure du chemin à parcourir ! Mais celui-ci sera, selon toute vraisemblance, parcouru si l’on s’en réfère à la consultation internationale qui a été lancée sur "l’aménagement des secteurs de la route du Rhin entre la place de l’Etoile et le pont de l’Europe, et du Contournement Est entre Stracel et le Port aux Pétroles". Cette consultation, dite “concours Strasbourg-Kehl” consiste en une réflexion, dont la première étape est aujourd’hui achevée, concernant le développement cohérent de ce secteur-clé. Cinq projets ont été présentés à un jury international fin 1991. Parmi les idées émises on cite, en vrac, l’implantation d’une gare TGV/ICE soit à proximité du Rhin, soit sur le fleuve lui-même, celle d’une nouvelle ligne de tramway, reliant les gares de Strasbourg et de Kehl, un secteur de loisirs sur les berges du bassin Vauban, la création d’un vaste plan d’eau triangulaire entre les bassins Dusuzeau Vauban et de la Citadelle, quasiment symétrique avec un nouveau triangle de concentration urbaine sur l’île des Epis entre bassin de la citadelle, voie ferrée et rue du Port du Rhin... Les deux projets qui ont paru au jury les plus cohérents font état d’une capacité du site de l’ordre de 650 à 700.000 m2 de planchers constructibles. - L’urbanisation du Nord de la Robertsau La vaste zone située au Nord du Château de Pourtalès et de la Ferme Bussière est destinée à une urbanisation future sous forme d’un quartier mixte de 60 hectares, soit environ 4.000 logements. Son ouverture à l’urbanisation dépend de la réalisation d’infrastructures routières permettant de desservir ce quartier sans passer par l’ancienne Robertsau. Pour les plus importants de ces secteurs, des études préalables ont été effectuées par l’Agence d’Urbanisme, afin de définir les formes possibles d’urbanisation et les conditions de cette urbanisation (desserte routière, assainissement, servitudes diverses, équipements à prévoir, sites à préserver...). De toutes les dispositions envisagées dans ces études, n’ont été retenues au P.O.S. que les mesures conservatoires indispensables. Les dispositions plus précises seront à prendre au P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Les grandes lignes du P.O.S. moment de la réalisation effective des quartiers nouveaux. En dépit de la réduction des espaces libres qui sera la conséquence directe de ces différentes opérations, on peut paradoxalement soutenir que leur impact global sur l’environnement s’avérera positif. Comme on l’a déjà relevé, elles permettront à Strasbourg de maintenir son niveau actuel de population et notamment de limiter l’évasion vers des communes périphériques parfois lointaines, d’une population nécessaire à son équilibre sociologique, financier, à son rayonnement culturel, à son prestige international... De plus, la limitation de la "rurbanisation" que cette politique de développement implique, a des conséquences positives sur les transports urbains et péri-urbains en limitant la circulation automobile individuelle, source de nuisances et d’accidents et en facilitant une politique de transports en commun, plus économe en espace urbain et en énergie, moins polluante et très peu accidentogène. 4. PROTECTION DES ESPACES NATURELS 4.1 PLAN VERT On désigne sous ce vocable le plan de mise en valeur et de développement des espaces publics élaboré voici une quinzaine d’années, dont la réalisation, largement entamée, se traduit notamment par l’ouverture au public des berges de l’Ill, du Rhin Tortu, du Ziegelwasser et par la création de nouveaux parcs publics. Il est prévu de réactualiser les différents documents d’étude constitutifs du "plan vert" et d’y intégrer notamment des propositions d’amélioration d’espaces publics, en liaison avec les opportunités offertes par le tramway. Le "nouveau plan vert" insistera davantage sur l’intégration de la végétation existante dans les aménagements, le privilège à accorder aux plantations autochtones, la cohabitation entre les piétons et les cyclistes, les liaisons entre les espaces verts et les lieux où la circulation automobile est bannie ou domestiquée, la possibilité d’établir des conventions d’ouverture au public de parcs appartenant à des collectivités ou à l’Etat... A court terme, seront réalisés les prolongements des promenades le long des berges jusqu’à Ostwald ainsi que des jonctions entre des tronçons d’aménagements existants, dans le secteur des îles Gutenberg et Weiler et dans la Kaltau. Il faudra alors veiller à assurer une parfaite continuité des promenades piétons et cyclistes, en particulier entre l’Elsau et la Petite France, pour que le public réalise pleinement qu’un vaste parc P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 83 d’agglomération aux paysages variés lui est ouvert. Il faudra, de même, continuer à aménager les berges du Muhlwasser, du Ziegelgraben et de l’Ill à la Robertsau (notamment au droit de la cité de l’Ill), celles du Muhlbach serpentant au Sud de Koenigshoffen, les berges des bassins portuaires séparant les quartiers centraux des Fronts de Neudorf.... Puis ces aménagements devront aller au-delà de leur cadre essentiellement strasbourgeois, car il est à espérer que les communes périphériques pourront relier leurs propres espaces verts au vaste "parc des rivières". Puis les abords des petits cours d’eau ou plans d’eau devront être rendus plus accessibles et "nettoyés" des bâtiments délabrés, décharges, friches... qui les enlaidissent, de nouvelles passerelles seront construites, les sentiers, chemins et itinéraires cyclables, proches ou non des rives, permettront des liaisons agréables entre le coeur de la ville, les quartiers périphériques, les forêts périurbaines, la campagne environnante... A terme, l’ensemble de l’agglomération devrait être strié de "pénétrantes de verdure". A souligner par ailleurs que le Nord de Strasbourg ne sera pas oublié, que les berges de l’Ill et du canal du Muhlwasser seront traitées, et que, par exemple le "Parc de l’Eglise Rouge" sera en fait un domaine d’une vingtaine d’hectares où les jardins familiaux s’intégreront dans des coulées de verdure. Le croquis de la page précédente illustre la réalité présente et future de l’ossature de la "trame verte", constituée par les promenades sur berges. Enfin, le "Plan Vert" devra insister tout particulièrement sur l’obligation de respecter l’arbre urbain. Si tant est qu’un projet ne puisse éviter des abattages, il devra inclure un nombre au moins équivalent d’arbres de haute tige, en remplacement des arbres abattus, et comporter l’enveloppe financière correspondante. Et d’une manière générale, toutes les mesures devront être prises pour assurer le respect le plus strict de la vie et de la santé des arbres (protection lors des chantiers, barrières maintenant à distance le stationnement, salage des voies le plus parcimonieux possible...). A signaler que le projet tramway prévoit la plantation ou la transplantation de quelque 1.500 arbres au long de la première ligne de tramway. Il s’agira parfois de sujets ayant déjà atteint une envergure respectable pour qu’ils puissent, dès 1995, contribuer à l’embellissement de divers secteurs de la ville. Ces plantations compenseront largement les abattages, dont le nombre ne devrait guère dépasser 200. Enfin le revêtement engazonné, avec arrosage automatique de certaines portions de l’emprise de la ligne contribuera à l’amélioration du paysage. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 84 4.2 ROLE PROTECTEUR DU P.O.S. 4.2.1 MOYENS OFFERTS PAR LE P.O.S Ils se situent au niveau du zonage et du classement en espaces boisés. On rappelle que dans les zones NC, seules peuvent être autorisées les constructions directement liées à l’exercice des activités agricoles et que les zones ND, recouvrent, en particulier, les espaces exposés à des risques naturels et (ou) intéressants par leurs paysages ou leurs écosystèmes. Dans certaines zones ND, sont autorisés les extensions mesurées de bâtiments existants, les abris de jardin (à des conditions limitatives de volume et de hauteur), les aménagements légers de sports et de loisirs destinés au public. Néanmoins, le principe est celui de l’inconstructibilité,conformément aux dispositions du Code de l’Urbanisme. Les espaces ou parties d’espaces libres ou verts, au sein desquels il était souhaitable de pouvoir réaliser certains équipements, ont été corrélativement classés en UK. Ces zones recouvrent les cimetières, les zones d’activités militaires et de sports et de loisirs ouvertes au public. Elles excluent, en tout état de cause, les constructions de type résidentiel. Seules les constructions liées aux affectations précitées étant admises, on peut parler au sujet des zones UK, de "constructibilité limitée". Cette caractéristique rapproche en fait ces zones (réglementairement urbaines) des zones naturelles. C’est pourquoi, elles seront traitées dans les rapports de quartier dans la partie consacrée aux espaces naturels (ou non urbanisés). Certaines de ces zones UK (par exemple celle concernant le Parc de Pourtalès) sont en outre protégées en tant qu’espaces verts publics et couvertes par la trame "espace boisé classé". Ces protections se superposent alors à la garantie déjà apportée par le zonage UK (spécificité des constructions autorisées). Le règlement municipal relatif aux espaces verts interdit -sauf autorisation spéciale du Maire dans des cas bien spécifiques- l’accès aux surfaces gazonnées et plantées (autres que les plaines de jeux). Quant au classement par le P.O.S. en espace boisé, il interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création des boisements. 4.2.2 OBJECTIFS DU P.O.S Le classement en zone ND tramée "espace boisé protégé" des ensembles forestiers existants : RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Les grandes lignes du P.O.S. - concrétise la volonté d’éviter au maximum de nouveaux déboisements ; - entérine leur vocation d’espace de loisirs, d’ailleurs déjà aménagé et entretenu dans cet esprit par les services municipaux ; - incite à la préservation du caractère naturel de la forêt rhénane, dont l’intérêt biologique et pédagogique est évident (notamment dans les secteurs où sont en cours des opérations de "renaturation", essentiellement en liaison avec la remise en eau d’anciens lits de rivières ou de ruisseaux). Certains cantons forestiers bien délimités en fonction d’impératifs de régénération végétale ou de protection de la faune (par ex. l’île des tarpans) continueront ainsi à être d’accès difficile. Les objectifs de conservation et de renaturation supposent : - une action prioritaire en faveur de la reconstitution des facteurs favorables à la dynamique spécifique des forêts rhénanes notamment la restauration de l’ancien réseau hydrographique ; - la reconstitution de l’ancienne structure forestière accompagnée du rétablissement des anciennes associations végétales et animales grâce notamment à la réintroduction adéquate des espèces en voie de disparition ; - l’élaboration et la mise en place d’un plan de gestion approprié de la faune et de la flore ; - la conservation d’une "zone de lisière" en bordure ouest des forêts de la Robertsau et du Neuhof en prévoyant à cet effet la mise en place d’une marge de recul adéquate des constructions en zones naturelles, cette marge a été uniformisée à 50 mètres à compter des lisières. Elle devra de préférence être maintenue sous forme de prés, de terres agricoles ou de jardins familiaux et pourra comporter un cheminement piétonnier bien délimité. Son rôle est d’éviter l’effet de piétinement des zones périphériques de la forêt, que l’on constate lorsque les secteurs d’habitat dense sont directement limitrophes au boisement, conduisant à un recul progressif des forêts ; - la suppression à l’intérieur des massifs forestiers de toute circulation motorisée de transit à l’exception d’un passage obligé dans chacune des forêts de la Robertsau et du Neuhof, soit la route de la Wantzenau, la Pénétrante Est et la future Rocade Sud ; - une étude du tracé de la voie "Pénétrante Est", prévue au S.D.A.U. menée en fonction de l’impératif d’écorner au minimum la forêt de la Robertsau ; - l’abandon pur et simple de l’extension du Port aux Pétroles. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Les grandes lignes du P.O.S. 85 PLANCHE N° 5 P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 86 5. Les grandes lignes du P.O.S. RESEAU DE TRANSPORTS PROJETE Parmi l’ensemble des projets, la place tenue par les projets routiers est encore toujours importante, mais moins qu’il y a une vingtaine d’années, à l’époque de l’élaboration du Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme. Avant de présenter les projets de voirie, de réseau de Transport en commun, de réseau cyclable et de voies piétonnes, il y a lieu d’exposer quelques généralités concernant surtout les projets de voies se raccordant au réseau national et les projets de voies de liaison inter-quartiers. D’autre part seront esquissés les premiers éléments du Plan de Déplacement Urbain (P.D.U.). 5.1 ASPECTS DE LA PROBLEMATIQUE ROUTIERE La sensibilité du public aux nuisances des infrastructures routières a été prise en compte dans la définition quantitative et qualitative des projets. De même, a été entendue l’argumentation fondée sur la nécessité de réagir contre la logique interne du développement routier, qui se traduit ainsi : - l’extension du réseau routier stimule la circulation automobile d’une manière plus que proportionnelle au développement des infrastructures routières ; - l’augmentation de la circulation constitue précisément l’argument principal en faveur de la construction de nouvelles routes et autoroutes (dans le domaine routier, "plus on en fait, plus il faut en faire."), et la sortie de ce "cercle vicieux" ne peut intervenir que grâce à une politique fondée sur l’incitation au transport sur rail d’une partie du trafic assuré aujourd’hui par la route. Cette politique est, en milieu urbain, amorcée en France, grâce aux nouveaux réseaux ou aux nouvelles lignes de tramway (Nantes, Grenoble, StDenis/Bobigny, Rouen...) existants, en cours de travaux ou projetés, ou de métro (extension des réseaux existants, projets de Bordeaux, chantiers de Toulouse,...). En dehors du milieu urbain, pour le trafic marchandises, elle est déjà une réa- RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général lité, par exemple, en Suisse et en Autriche, grâce aux mesures entraînant la limitation de la circulation des poids lourds. Mais pour que cette politique soit suivie de tous ses effets, elle doit être menée à tous les niveaux de décisions et notamment au niveau européen. Très étroite est donc la marge de manoeuvre dont dispose un ensemble urbain de la taille de Strasbourg pour prendre du recul par rapport à la "logique routière" qui vient d’être évoquée très sommairement : dans le centre ville et sur certains axes, le tramway permettra un rééquilibrage sensible du trafic au profit du rail ; sur les axes ferroviaires existants, il n’est pas à exclure que telle ou telle ligne, telle ou telle "gare de banlieue" puisse être réactivée ou créée. Mais les possibilités sont en pratique restreintes du fait, en particulier, de la situation des zones d’habitat et d’activités par rapport aux voies ferrées. En tout état de cause, dans le contexte énergétique actuel et prévisible ainsi que dans le présent degré d’intégration du concept écologique dans les décisions économiques et dans les comportements individuels en matière de déplacement, il n’est pas réaliste de proposer de réduire au P.O.S. le kilométrage des projets de voirie. Mais il faut ici rappeler que : - l’inscription au P.O.S. d’un projet de voirie ne préjuge pas de sa construction, mais est une mesure de prévoyance visant à préserver dans l’avenir la possibilité de sa réalisation ; - il n’y a aucun rapport entre la largeur d’une emprise et le nombre de chaussées réservées à la circulation automobile. Ainsi des voies de toute emprise peuvent très bien s’insérer en milieu urbain, comme le prouvent les croquis faisant l’objet des planches n° 6 et 7 ci-après, et les places, rues et parfois même boulevards... redevenir en quelque sorte, le prolongement naturel de l’habitat. Piétons et cyclistes peuvent alors “occuper le terrain” et assurer une part croissante des déplacements ; - les projets cités ci-dessous ont été retenus dans le souci de diminuer les nuisances auxquelles sont actuellement soumis les habitants de l’agglomération et notamment les riverains des voies urbaines. Les principaux éléments de la voirie existante et prévue, ainsi que le tracé de principe des deux branches de la première ligne de tramway font l’objet de la planche n° 8 ci-après. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Les grandes lignes du P.O.S. 87 PLANCHE N° 6 P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 88 Les grandes lignes du P.O.S. PLANCHE N° 7 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Les grandes lignes du P.O.S. 89 PLANCHE N° 8 PRINCIPAUX ELEMENTS DE LA VOIRIE ET SCHEMA DE LA PREMIERE LIGNE DE TRAMWAY P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Mis à jour le 14 mars 1997 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 90 5.2 LE PLAN DE DEPLACEMENT URBAIN (P.D.U.) Les Plans de Déplacements Urbains (P.D.U.) ont été institués par la Loi d’Orientation des Transports Intérieurs (L.O.T.I.) du 30 décembre 1982. Les P.D.U. constituent le cadre privilégié et la référence principale de la planification, de la programmation et de la coordination des différentes actions des autorités locales en matière d’organisation des transports de personnes, des divers modes de circulation et du stationnement dans les agglomérations. Le P.D.U. de la C.U.S., dont la mise à l’étude a été décidée par délibération de la C.U.S. du 24.11.1989 sera soumis à enquête publique puis approuvé par la C.U.S. Conformément aux dispositions prévues par cette loi, le P.D.U. : - est élaboré sur l’ensemble du périmètre des transports urbains, c’est-à-dire sur le territoire de l’autorité compétente pour l’organisation des transports ; en l’occurrence la Communauté urbaine. - définit les principes généraux de l’organisation des transports, de la circulation et du stationnement, à partir d’une identification précise de la diversité et de la complémentarité des besoins de déplacements des personnes, au sein de l’agglomération, dans la perspective d’une utilisation plus rationnelle de la voiture, d’une meilleure insertion des piétons, des vélos et des transports collectifs. - a vocation de promouvoir une articulation plus opérationnelle des compétences et des projets entre les diverses autorités territoriales et les organismes spécialisés chargés des transports urbains et interurbains, de la voirie, de la circulation, du stationnement ainsi que de la planification et de l’aménagement spatial. - appelle un fort développement des actions publiques de communication, notamment pour sensibiliser l’opinion publique aux nécessités d’un usage plurimodal et économique de l’espace urbain. - implique un renouvellement des méthodes de gestion globale de la mobilité urbaine, au travers d’une évolution des savoir-faire techniques et des procédures de concertation/ décision. Certains éléments du Plan de Déplacements Urbains de la Communauté Urbaine de Strasbourg sont déjà entrés en application. La modération du trafic au Centre, la piétonnisation de la Place Kléber et de ses abords sont effectives. Ces mesures ont pu être mises en oeuvre à l’ouverture complète du Contournement Sud. Le tramway, dont la première ligne sera mise en service en Septembre 1994 constitue la pièce maîtresse de ce P.D.U., RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Les grandes lignes du P.O.S. avec la redéfinition du réseau de lignes d’autobus qui l’accompagne. En bref l’enjeu du P.D.U. est fondamental : grâce au tram, aux aménagements en faveur des cyclistes, des piétons, des bus, il s’agit de donner aux citadins et notamment aux plus jeunes et aux plus âgés d’entre eux le choix du mode de déplacement, voire même, à la limite, la possibilité de se déplacer. C’est ainsi que l’on peut affirmer que le P.D.U. constitue un enjeu de liberté. C’est ainsi, également que l’entière réussite du P.D.U. est fondée sur le pari du bon sens des strasbourgeois qui n’utiliseront plus inconsidérément l’automobile individuelle lorsque des alternatives efficaces et attrayantes leur seront offertes. Des précisions sur les mesures prises ou à prendre sont fournies dans le Rapport Général de Présentation du P.O.S. et dans celui des quartiers centraux. 5.3 VOIRIE PRIMAIRE Il ne s’agit pas systématiquement d’autoroutes ou de "voies rapides" au seuil de limitation de vitesse élevé. Le terme de "voirie primaire" s’applique au réseau principal de l’agglomération, constitué par un maillage de voies à caractéristiques diverses. Avant de citer les principales voies, il y a lieu de remarquer la prédominance actuelle des "radiales", c’est-à-dire des voies de pénétration vers le centre et la rareté de bonnes voies "transversales", c’est-à-dire de liaisons entre quartiers périphériques. Les dispositions du P.O.S. de Strasbourg et des P.O.S. de plusieurs communes périphériques visent à remédier à cette insuffisance. Sont prévues les voies suivantes : - le Contournement Sud reliant l’autoroute "Rocade Ouest" (au niveau de l’échangeur de la Montagne Verte) à la route du Rhin, après un franchissement en souterrain de la place de l’Etoile. La liaison Montagne Verte - Etoile vient de s’ouvrir et l’opération complète devrait être achevée fin 1991. Elle fournira l’occasion de mesures visant à "casser" une part importante du trafic de transit à travers la ville et donc à "tranquilliser" la circulation sur les principaux axes de l’hypercentre ; - la route du Rhin (RN 4), entre la place de l’Etoile et la frontière allemande. On a évoqué ci-dessus (chapitre II - 3.2.3.) son statut de "L.A.C.R.A.", arrêté dans le cadre du Schéma Directeur routier national, approuvé par décret le 18 mars 1988. L’ouverture du contournement Sud conduit à concentrer sur la RN 4 le flux de poids lourds transitant par Strasbourg en direction de l’Allemagne (connexion entre les réseaux autoroutiers français P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Les grandes lignes du P.O.S. et allemands). Puis ce rôle s’estompera au fur et à mesure de la mise en service des autres infrastructures routières citées. - Le contournement Est, raccordé à la pénétrante Est et à la rue de La Rochelle1. - La "Rocade Sud" Cette voie à caractéristique autoroutière reliera l’autoroute existante A 35 dite "Pénétrante Sud" (au niveau de l’échangeur de Geispolsheim) à la rue de la Rochelle, ainsi qu’au futur pont sur le Rhin. Elle drainera donc une partie du trafic lourd de transit actuellement assuré par la route du Rhin, sur les Fronts de Neudorf. Il est à rappeler que cet itinéraire, d’ailleurs prévu au S.D.A.U. (axe Offenbourg - Banlieue Sud de Strasbourg), suppléera à l’autoroute qui avait été envisagée entre l’échangeur d’Illkirch-Nord, le Polygone et un pont sur le Rhin, au Sud de Kehl, mais qui pose de graves difficultés d’insertion, tant du côté français que du côté allemand. Elle soulagera aussi le trafic sur l’axe Contournement Sud - RN 4 - Kehl et permettra de supprimer le trafic de transit (convois exceptionnels exceptés) sur le route de la Schafhardt. Le pont sur le Rhin dit “d’Altenheim-Eschau” assurera une nouvelle liaison via la Rocade Sud entre les réseaux routiers français (RN83, A35) et allemands (BAB 5). - les voies principales du Port, à l’Est de Strasbourg Leur dénomination - provisoire ou définitive est la suivante : "Pénétrante Est", entre la limite communale avec La Wantzenau et le canal de la Marne au Rhin, "Contournement Est", entre ce canal et l’intersection avec la RN 4, et "Rocade Est" depuis cette intersection jusqu’à la limite communale avec Plobsheim. Les emprises proposées au P.O.S. devront être suivies d’études très fines visant à définir des tracés permettant de desservir au mieux les activités existantes, d’utiliser au maximum les voies et ouvrages en service et de permettre une réalisation progressive de la liaison. Les infrastructures les plus marquantes sont le franchissement du canal de la Marne au Rhin (écluse Nord) et l’échange avec la route de Rouen et le quai Jacoutot. Le tracé de principe est celui figurant au Schéma Directeur. En pratique, en bordure Nord du Port aux Pétroles, le tracé s’infléchit au maximum vers l’Est pour préserver l’espace forestier. Mais il ne faut pas se dissimuler que le problème de l’insertion de la "Pénétrante Est" est tout particulièrement délicat. 1. Dans le cadre des études du projet d’achèvement de la requalification de la RN4 entre le pont Vauban et le pont de l’Europe, et d’amélioration de la liaison entre le port nord et le port sud, certaines de ces orientations de projets ont évolué. Le POS a été mis en compatibilité avec ce projet en février 2008 (cf. notice de présentation du dossier de mise à jour n°7). P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Mis à jour en juin 2009 91 Il sera traité dans le rapport du quartier de la Robertsau. Quant au contournement Est, les enjeux liés à sa réalisation sont doubles. Il s’agit : - d’assurer une desserte et une connexion de l’ensemble de la zone portuaire au réseau routier international - de dégager le réseau routier de l’agglomération des trafics lourds en transit. C’est à l’achèvement de cette voie ainsi que de la Rocade Sud prolongée par un nouveau pont sur le Rhin que le rôle de liaison internationale de la route du Rhin pourra s’effacer. 5.4 VOIES DE LIAISON INTERQUARTIERS On citera : - le prolongement de la rue de Hochfelden ; - la voie de liaison Elsau-Ostwald (entre le rond-point de l’Elsau et la rue d’Ostwald, au Murhof) dont le rapport de présentation du quartier concerné précise les caractéristiques ; - la liaison rue des Cannoniers-rue d’Orbey au Neuhof, en bordure du Polygone ; - la liaison Meinau-Neuhof entre la rue de Provence et l’allée Reuss ; - le prolongement de la rue de la Papeterie, à la Robertsau, jusqu’à la pénétrante Est ; - l’élargissement du quai Jacoutot, à la Robertsau ; - la Voie de Liaison Intercommunale Ouest (qui ne concerne que tout à fait marginalement, à l’extrémité Nord-Ouest de Hautepierre, le territoire communal de Strasbourg). L’importance de son rôle pour la desserte des quartiers Ouest de l’agglomération est précisé dans le rapport de présentation du quartier de Hautepierre. Ces voies de liaison ont pour fonction principale de permettre le dégagement des différents quartiers et de limiter le passage des véhicules dans des axes traditionnels très engorgés. La réalisation de certains tronçons posera également des problèmes d’environnement qui seront évoqués dans les rapports des quartiers concernés. Mais, en l’état actuel des études, il est prématuré d’indiquer les solutions susceptibles d’être retenues dans chaque cas, compte tenu de la variété des réponses techniques possibles en face de la multiplicité des problèmes particuliers. On peut simplement indiquer qu’avant de proposer des "solutions lourdes" (merlons anti-bruits, tranchées...) il faudra étudier des solutions allant dans le sens de la "tranquillisation" du trafic automobile (plantations, pistes ou trottoirs cyclables, rétrécissements ou élargissements ponctuels de la voie, amélioration, par tous les moyens, de la traversée de la chaussée par les piétons, traitement des carrefours en places de ville...). La voie intitulée "Contournement Nord" fait ici l’objet d’un commentaire particulier, car elle est appelée à jouer, en plus de son rôle inter-quartiers, un rôle au niveau de l’ensemble de l’agglomération. - le "Contournement Nord" Dans le prolongement de l’autoroute A 350, RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 92 Les grandes lignes du P.O.S. la rue du Wacken, la rue Wenger-Valentin et la place de la Foire-Exposition seront restructurées, tandis que sera ouverte à travers le terrain d’exposition et le Sud de "l’île du Wacken", une nouvelle liaison à caractère de "Boulevard urbain", avec large terre-plein central et arbres d’alignement, desservant les institutions européennes. Ce tracé implique des démolitions et reconversions de halls ainsi que le transfert partiel ou total des grandes expositions. Il implique aussi le déménagement d’installations sportives, par exemple vers le secteur du Doernel dont l’accessibilité s’améliorera grâce à une passerelle piétons-cycles sur l’Ill. La liaison routière, après son franchissement de l’Ill, rejoindrait l’allée Kastner, qui serait dédoublée, puis le quai Jacoutot. Tout transit de poids lourds vers ce quai et vers le Port aux Pétroles devrait être interdit sur cette nouvelle liaison. On insiste sur la nécessité d’études se traduisant par des mesures permettant une parfaite insertion dans le site. En particulier, il faudra impérativement éviter que cette voie soit la cause d’abattages d’arbres allée Kastner et allée Zaepfel. 5.5 VOIRIE DE QUARTIER On rappelle en préalable que les voies doivent avoir une largeur suffisante pour permettre la pose de tous les réseaux souterrains et assurer la sécurité des piétons, des personnes se déplaçant en fauteuil roulant ou poussant des landaus. C’est dire qu’en l’absence de traitement particulier (voie piétonne ou semi-piétonne), un trottoir de 1,50 m. au moins doit être aménagé dans chaque rue passante. Des alignements sont maintenus sur des voies de pénétration traversant des quartiers périphériques. Ils sont en continuité avec ceux retenus aux P.O.S. des communes jointives, dans le but de permettre, à terme, en plus de l’amélioration du paysage urbain : - la maîtrise de tous les types de circulation. Il s’agit de prendre en compte tous les modes de déplacement (vélos, transports en commun et piétons) au même titre que les transports motorisés individuels et d’opérer à un rééquilibrage du partage de l’espace, privilégiant ainsi le concept de rue, avec toute sa connotation sociale et urbaine (promenade, rencontres, jeu...) au détriment de celui de route, axé sur la fonction circulatoire. C’est ainsi, par exemple, que certains alignements sont uniquement prévus pour permettre l’élargissement de trottoirs ; - l’organisation du stationnement et l’aménagement de placettes (plantées ou non), en liaison avec la volonté d’améliorer l’esthétique et la fonctionnalité des "faubourgs" RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général concernés. Les voies concernées sont par exemple la route de Schirmeck, la route des Romains, la route du Polygone, la partie Nord de la route de Colmar... Des études détaillées ont permis ou permettront de déterminer leurs possibilités de transformation. Parfois il sera difficile d’atténuer sensiblement leur caractère routier du fait de leur rôle d’irrigation des quartiers traversés et d’accès aux secteurs et aux communes situés au-delà. Parfois, au contraire, il sera possible de réduire sensiblement leurs nuisances, en remodelant la chaussée au profit des piétons, des cyclistes et des plantations d’accompagnement. Quant aux voies de desserte internes aux quartiers, elles font rarement l’objet d’alignements tendant à les élargir. Ceci pour permettre la réhabilitation des immeubles en place, et pour conserver à chaque quartier son caractère spécifique. Par ailleurs, quelques voies nouvelles sont prévues pour desservir les quartiers futurs, notamment au Neuhof et à la Robertsau. Devront de plus, mais cela n’est pas du ressort du P.O.S., être prévues et aménagées en conséquence des "rues tranquillisées" (zones 30 km/ h par exemple), intégrées ou non à des itinéraires cyclables. Ces mesures de modération du trafic répondent à des impératifs de sécurité. Elles constituent en plus un outil privilégié pour la qualité des espaces publics et l’image de marque de la ville. Enfin, on rappelle, bien que cela ne soit pas non plus du ressort du P.O.S., qu’il y aurait lieu d’accélérer, au niveau de l’ensemble de la Communauté Urbaine, le programme d’amélioration de la voirie secondaire de desserte car l’effort accompli en ce sens a été sans commune mesure avec les gros investissements réalisés depuis la fin de la guerre pour les voies nouvelles. 5.6 PARKINGS PUBLICS Les constatations formulées aux paragraphes cidessus devront se traduire par une politique de stationnement d’autant plus pragmatique qu’il est très difficile d’avoir une idée précise des besoins actuels et a fortiori futurs, compte tenu par exemple de l’apparente contradiction entre d’une part la faible fréquentation de certains parkings, et d’autre part, pour d’autres, les longues listes d’attente pour la location à l’année. De nouvelles possibilités doivent être offertes. Par contre, des facilités existantes, notamment en bordure de certaines chaussées, doivent être supprimées, pour des raisons de sécurité, de circulation cycliste, voire d’esthétique. En tout état de cause, il faut éviter que de fortes augmentations ponctuelles de l’offre consécutives à la mise en service de parkings à grande capacité se tradui- P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Les grandes lignes du P.O.S. sent, notamment dans les quartiers centraux, par des difficultés accrues de circulation provoquées par un surcroît de véhicules cherchant à y accéder. C’est donc dans le souci de ne pas rentrer dans le "cercle vicieux" de l’augmentation de l’offre en stationnement qui se traduit par un accroissement de la circulation, puis par une nouvelle augmentation de la demande en parkings, que sont retenues les solutions suivantes : - création de parkings plus ou moins proches du centre, mais toujours bien desservis par les transports en commun et pouvant donc jouer le rôle de "parkings d’accueil", visant à dissuader l’accès au centre (Place de l’Etoile, Rotonde de Cronenbourg - environ 150 places -, Baggersee -environ 400 places -, ces deux futurs parkings gardant des possibilités d’extension. - recherche de solution, au cas par cas, se traduisant par la création de parkings publics de petite ou moyenne capacité. On verra ainsi au paragraphe correspondant du rapport de présentation des quartiers centraux que, par exemple, sont en cours de montage des opérations immobilières, publiques ou privées devant se traduire par la mise à disposition de parkings publics (place des Bateliers et place Ste Marguerite). D’autres opérations publiques sont prévues ou en cours, mais ne figurent pas au P.O.S. car n’impliquant pas de réservations d’emprise (par exemple l’extension du parking Kléber), deux parkings dans l’emprise foncière de l’Hôpital, silo "SERNAM", boulevard de Metz...). - amélioration de l’accessibilité aux parkings centraux, ce qui implique leur restructuration partielle. Il ne faut pas se cacher que la localisation des futurs nouveaux parkings sera délicate compte tenu des problèmes d’environnement posés. L’abandon du projet du parking de 620 places "Division Leclerc", suite à l’avis défavorable de la Commission d’enquête, est là pour le prouver. Mais il est prévu une nouvelle concertation (notamment entre les représentants des intérêts économiques et les associations de quartier) pour étudier dans son ensemble le problème des parkings, de leur localisation, de leur financement et de leur programmation. Enfin, il y a lieu de rappeler que la réglementation du P.O.S. impose de toute manière la réalisation de places de stationnement pour les constructions nouvelles (voir article 12 du règlement P.O.S.), mais que, selon l’article L 421-3 du Code de l’Urbanisme "lorsque le pétitionnaire ne peut satisfaire lui-même aux réalisations imposées par un P.O.S... il peut être tenu quitte de ces obligations soit en justifiant, pour les places qu’il ne peut réaliser lui-même, de P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 93 l’obtention d’une concession à long terme dans un parc public de stationnement existant ou en cours de réalisation, soit en versant une participation... en vue de la réalisation de parcs publics de stationnement dont la construction est prévue." Une délibération de la C.U.S. fixe cette participation à 59.508 F par emplacement manquant dans les quartiers centraux de Strasbourg ainsi qu’à Neudorf et à 47.575 F dans les autres quartiers pour l’année 1991-92, ces montants devant être réévalués au 1er novembre de chaque année. Il ne saurait être question de terminer ce paragraphe sans évoquer le problème du stationnement des autocars de tourisme, les parkings actuels, déjà insuffisants en période de pointe (Anciens Abattoirs, Place de l’Etoile, complétés par des quais de débarquement place d’Austerlitz) ne pouvant être maintenus à terme. Peut-être des parkings bien connectés à la fois au réseau de voies rapides et au réseau de tramway pourraient-ils constituer une solution satisfaisante. 5.7 TRAMWAY ET RESEAU D’AUTOBUS ASSOCIE La réalisation de voies de contournement donne l’occasion d’améliorer largement l’accessibilité des quartiers centraux et de certains quartiers périphériques, car l’allègement des flux de circulation automobile qui les traversent permettra d’y introduire des transports en commun performants et d’y sécuriser la circulation des deuxroues et des piétons. Pour que le transport en commun puisse constituer une alternative attrayante à l’usage intense de l’automobile en ville, il lui est nécessaire de réaliser un "saut qualitatif". C’est la raison pour laquelle est prévue la mise en service d’un réseau de tramway, circulant en site propre. Le choix a porté sur un matériel ultra-moderne du type "plancher-bas intégral". Les raisons qui ont prévalu, pour préférer le tram à de gros investissements soit dans le réseau d’autobus, soit dans la création d’un métro léger (du type VAL) sont les suivantes : Par rapport à l’autobus, le tramway : - offre une capacité, une régularité d’horaires et un confort bien plus élevés, - est silencieux, non polluant, et plus économique en coût d’exploitation. Par rapport à un métro, le tramway : - anime et structure la ville, améliore sa lisibilité, - permet la création de stations rapprochées et adaptables à la demande, - offre sensiblement les mêmes temps de parcours de porte à porte, - demande des investissements beaucoup moins lourds. et permet donc d’envisager la RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 94 création d’un réseau, - procure un confort, notamment visuel, bien plus élevé qu’un métro souterrain. Le schéma général des deux branches de la première ligne est indiqué sur le plan. La première, d’une longueur d’environ 14 km, joindra Hautepierre à Illkirch, avec un passage en souterrain au niveau de la Gare Centrale (solution "tunnel court" d’environ 1,6 km, avec trémies d’émergence à proximité du cimetière de Cronenbourg à l’Ouest, et quai Kléber à l’Est). La deuxième, qui aura un tronçon commun avec la première entre la rue du Noyer et la place de l’Etoile reliera, en restant constamment en surface, Hoenheim au Sud du Neuhof. Sa longueur sera d’environ 10 km, non compris les quelque 2 km de son tronçon commun avec la première branche. Les tracés sont précisés dans les rapports de présentation des quartiers centraux, de Cronenbourg, Hautepierre, Neudorf Port du Rhin et Neuhof. * Le tramway aura un impact extrêmement positif sur les secteurs desservis : il fournira un potentiel de clientèle supplémentaire à de nombreux commerces et services et raccourcira la distance-temps vers le centre ville (38 % de la population de l’agglomération habitera à moins de 20 minutes de la place Kléber au lieu de 22 % actuellement). Enfin et surtout, il permettra d’humaniser la ville, de la rendre plus conviviale, de rehausser la qualité de la vie en facilitant les déplacements, en diminuant les nuisances en rapport avec la circulation des automobiles particulières et la concentration des autobus dans l’hyper-centre, tout en étant l’occasion d’opérations valorisant le paysage urbain et développant, notamment dans les quartiers périphériques, l’ambiance citadine, qu’il soit accompagné ou non d’opérations de piétonnisation, partielles ou totales. C’est en ce sens que l’on affirme que le choix du tramway n’est pas seulement celui d’un système de transport performant, mais que c’est aussi celui d’un parti d’aménagement se traduisant, grâce aux opérations connexes qu’il entraîne, par une amélioration considérable du paysage et du vécu des quartiers traversés. Par la suite, de nouvelles lignes seront indispensables pour améliorer la desserte et l’environnement des quartiers et pour amplifier "l’effet de réseau" au profit d’une proportion croissante d’habitants de l’agglomération. Elles seront étudiées dans le cadre des "projets de quartier" et s’inséreront le mieux possible dans une politique d’ensemble de valorisation de certains secteurs de Strasbourg (Fronts de Neudorf tout particulièrement) et de liaisons vers des pôles d’attraction situés en dehors du territoire communal. "L’effet de réseau" sera recherché par l’aménagement dans les meilleures conditions possibles de l’interconnexion des stations de tramway avec celles des autobus urbains et interurbains, mais RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Les grandes lignes du P.O.S. aussi avec le réseau ferroviaire. Ainsi, il est prévu de situer la station souterraine de tram "Gare centrale" au plus près des quais S.N.C.F. et d’aménager un élargissement au niveau du pont Suchard en vue d’une station de tram en contact étroit avec l’ancienne gare de Neudorf. Le réseau d’autobus sera remodelé en fonction de l’ossature du réseau de tramway de sorte que l’ensemble de l’agglomération soit bien mieux irrigué par les transports en commun. Des efforts devront être accomplis pour que toute l’agglomération bénéficie de l’option politique prise en faveur des transports en commun et pour éviter au maximum un "réseau à deux vitesses", ou plutôt à deux niveaux de service et de confort. A noter que la transformation des axes de pénétration, citée plus haut, facilitera la fluidité de la circulation des autobus : aménagement des arrêts, files spéciales d’attente aux feux, ou mieux, couloirs réservés sur la quasi totalité de la longueur de la ligne. Mais aucune de ces mesures ne peut faire l’objet d’indications réglementaires au P.O.S. Il n’en est pas de même pour les mesures de sauvegarde à prendre à proximité des lignes de tramway2 : D’une part le P.O.S. représente un couloir de 60 mètres de large, axé sur les voies (couloir à ne pas confondre avec l’emprise des voies, qui est d’environ 7 mètres). Au droit des stations le couloir s’élargit à 100 mètres. Ces distances définissent la zone à l’intérieur de laquelle il peut être opposé un sursis à statuer à tout permis de construire susceptible de nuire à la mise en oeuvre du tramway. D’autre part, le P.O.S. retient des emplacements réservés pour le passage des lignes. Suite au décret paru au Journal officiel du 17 juin 1991 portant sur la Déclaration d’Utilité Publique des travaux et des aménagements nécessaires à la réalisation de la première phase du tramway, les travaux sont à présent en cours et l’ouverture de la liaison Hautepierre - Gare Centre - Secteur du Baggersee est prévue pour l’automne 1994. * Dans le cadre des études d’extensions de la ligne A du tramway vers l’Ouest de l’agglomération, certaines de ces orientations de projet ont évolué. Le POS a été mis en compatibilité avec ce projet en septembre 2011 (cf. note de présentation annexée) Dans le cadre des études d’extensions de la ligne D du tramway vers Kehl, certaines de ces orientations de projet ont évolué. Le POS a été mis en compatibilité avec ce projet en février 2014(cf. note de présentation annexée). 2. Par délibération du 24 novembre 1989, le Conseil de C.U.S. a pris en considération, au sens de l’article L 111-10 du Code de l’Urbanisme, le projet de tram et a délimité les terrains concernés par le projet. Par une délibération prise le 30 mars 1990, il a décidé de prendre en considération certaines propositions de modifications de tracé émises au cours de la concertation, ainsi que les suggestions émises par l’Architecte des Bâtiments de France, pour préserver la qualité des sites traversés par le tramway. Les trois propositions concernant Strasbourg sont mentionnées dans les rapports des quartiers centraux, de Neudorf et de Hautepierre. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Mise en compatibilité le 24 février 2014 Les grandes lignes du P.O.S. 5.8 VOIES FERREES - Leur utilisation pour la desserte de certains quartiers et de certaines communes périphériques doit être envisagée dans le cadre de la réorganisation des transports urbains. Cela nécessitera la mise en service de nouvelles navettes (soit matériel ferroviaire, soit rames de tramway) ainsi que l’ouverture de points d’arrêts judicieusement situés. Mais on a vu ci-dessus que cette idée a priori séduisante trouve vite ses limites d’application. Pour l’instant est envisagée une petite gare S.N.C.F. à la Meinau, au niveau du "pont Suchard", en correspondance avec la station de tramway prévue. On cite l’autorail de service assurant pour le personnel S.N.C.F. une navette Vendenheim/Gare centrale, dont l’ouverture au public nécessiterait la mise en conformité des quais de Vendenheim avec les règles de sécurité régissant le trafic des voyageurs. - L’accueil du TGV-Est en gare centrale valorisera le quartier de la gare. Si certaines rames joignant Paris au Bade-Wurtemberg ne devaient pas être reçues en gare centrale mais dans une éventuelle gare au Nord de l’agglomération, d’excellentes liaisons ferroviaires entre celle-ci et la gare centrale seraient nécessaires. L’Agence d’Urbanisme étudie actuellement une solution d’interconnexion à Appenweir avec le réseau rapide allemand, utilisant la voie ferrée existante StrasbourgKehl en remplacement du projet de franchissement du Rhin à hauteur d’Offendorf, très dommageable sur le plan écologique. On insiste ici sur la très grande importance que revêt pour la Ville et la région la réalisation rapide du TGV-Est européen, qui situera Strasbourg sur les axes Paris-Munich, ParisEurope centrale..., ainsi que l’amélioration des vitesses sur les lignes existantes, notamment vers Lyon et Bruxelles. Pour le tout début du prochain siècle, les temps de parcours prévisibles sont de 1h50 pour Strasbourg-Paris, de 2h30 pour StrasbourgMunich, en interconnexion avec l’I.C.E. (International City Express) allemand, de 3h30 pour Strasbourg-Bruxelles, de 5h pour Strasbourg-Londres, de 5h30 pour Strasbourg-Barcelone... Depuis le mois de septembre 1991 l’Alsace voit circuler à 220 km/h une proportion importante de trains de voyageurs entre Strasbourg et Bâle. Ainsi Colmar est à 25 minutes de Strasbourg et Mulhouse à environ 45 minutes à raison d’une demi-douzaine d’aller et retour quotidiens. Un meilleur équilibre rail/route devrait en être la conséquence sur l’axe Nord-Sud alsacien. - A citer pour mémoire, un projet de centre P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 95 d’échanges pluri-modal à l’Ouest de la Gare. Il pourrait regrouper, en plus d’un parking, divers services de transport. 5.9 RESEAU CYCLABLE Il y a lieu d’amplifier l’effort en faveur des déplacements en vélo, particulièrement bénéfiques à la vie urbaine, ne provoquant aucune pollution, n’émettant pratiquement aucun bruit et n’encombrant pas la voirie. Le P.O.S. propose donc d’importantes extensions du réseau, visant notamment à renforcer sa cohérence (liaisons interquartiers, traversées du centre ville, desserte systématique des établissements scolaires et universitaires, des grands équipements sportifs, liaison vers l’Allemagne...). Le P.O.S. indique l’emprise des voies et itinéraires prévus dans les schémas de réseau cyclable à moyen terme, notamment les voies d’accès des "faubourgs" vers le centre ville, et les passerelles à l’usage exclusif des cyclistes et des piétons. Par contre, il ne peut faire figurer ni les bandes cyclables à réaliser dans les emprises existantes (matérialisation de couloirs de circulation réservés aux cyclistes sur les ponts ou sur les passages obligés très chargés par la circulation générale, comme par exemple au voisinage de la gare), ni les aménagements de détail (sas prioritaires aux feux tricolores, bandes à contre-sens...). Le schéma de la page ci-contre donne une image d’un réseau cyclable susceptible d’être réalisé à la suite d’études détaillées à mener dans le cadre d’un vaste "projet vélo" qui hausserait Strasbourg au niveau déjà atteint par certaines villes allemandes, hollandaises ou scandinaves. Ce "projet vélo" ne visera pas seulement à accroître la sécurité et le confort des cyclistes. Il sera à la source de réalisations permettant de présenter la pratique quotidienne de la bicyclette comme une alternative parfaitement crédible à l’utilisation de l’automobile en ville, dont les inconvénients et le coût social et économique élevé sont à présent mieux connus qu’il y a une vingtaine d’années, lors de l’élaboration du Schéma Directeur. L’effort déjà entrepris en faveur des cyclistes devra donc s’amplifier considérablement et ainsi Strasbourg n’aura sans doute guère de difficulté non seulement, bien sûr, à se maintenir en tête des "grandes villes cyclables" de France3, mais 3. On rappelle à ce propos que Strasbourg est une des huit villes françaises (la plus grande avec Bordeaux) qui fait partie du "Club des villes cyclables" : ces villes ont décidé d’unir leurs efforts pour la mise en place d’une politique du vélo en milieu urbain, politique qui doit aller au-delà de l’aménagement de pistes cyclables. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 96 aussi à s’élever au niveau déjà atteint par de nombreuses autres grandes villes européennes. Quatre aspects de la "problématique deuxroues" restent à évoquer : - l’extension du secteur réservé aux piétons, dont il est question ci-dessous, rendra nécessaire de légaliser la circulation en bicyclette sur bon nombre de rues et places piétonnes, actuelles et futures. - le problème posé par le parking des deux roues, que l’on peut d’autant moins esquiver que le vol des bicyclettes (et des cyclomoteurs) est, sans doute, de suite après l’insécurité des déplacements, ou plutôt le sentiment d’insécurité éprouvé par de nombreux cyclistes, surtout occasionnels, le facteur dissuasif de leur usage. La demande en parkings liée aux équipements, que celle-ci soit existante ou potentielle, devra être satisfaite. A titre d’exemple les abords immédiats de certaines stations de tramway, de la gare centrale, des centres administratifs... devront être dotés de parkings avec supports fixes (panneaux scellés dans le sol) permettant l’utilisation de dispositifs anti-vols efficaces. Ces parkings devront être situés à proximité immédiate des entrées principales des bâtiments. A signaler qu’une batterie de 7 arceaux occupe la surface d’une place de stationnement pour automobile et que ces batteries sont intégrables au mobilier urbain. - l’affirmation de la présence du vélo dans le paysage urbain, ce qui implique, outre la signalétique des pistes, aménagements et itinéraires, une coloration des revêtements (le vert a été récemment retenu, à l’instar des villes allemandes voisines) ainsi qu’un excellent entretien des pistes et notamment de leur marquage au sol. - les risques accrus d’accidents dans le cas d’une très forte augmentation du trafic deuxroues. La politique en faveur des vélos ne se conçoit ainsi que dans le cadre de la tranquillisation de la circulation motorisée, de la prise en compte systématique du problème de sécurité, compte tenu du comportement réel et non souhaité des différentes catégories d’utilisateurs, ainsi que de l’interdiction de nombreuses pistes à toute circulation motorisée. 5.10 DEPLACEMENTS DES PIETONS Les cheminements le long des berges des cours d’eau, déjà cités au "Plan Vert" devront être prolongés vers les grands ensembles d’habitation proches. De nouveaux centres d’intérêt pour les promeneurs et les cyclistes pourraient être suscités le long des cheminements ou à leur proximité. On cite ainsi, à titre d’exemples, l’idée de RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Les grandes lignes du P.O.S. créer un parc de sculptures avenue Pigalle, en plein coeur de l’Elsau, celle d’aménager un "sentier culturel" à Koenigshoffen, celle de créer une liaison à Cronenbourg, à travers un ensemble sportif, entre le Nord-Ouest de la cité nucléaire et le nouveau parc de la Bergerie... Quant aux projets d’extension ou de création de zones ou rues piétonnes, certains figuraient déjà aux études du "Plan Vert" (place du Marché Neuf, place du Château, rue Kuss, rue d’Austerlitz,...). D’autres vont être retenus au fil de l’avancement des études de circulation, qu’ils soient en relation ou non avec l’insertion du tramway (avenue Cervantes à Hautepierre, dans le Centre les rues des Francs-Bourgeois, de la Haute-Montée, la partie Est de la rue du 22 Novembre, la rue des Grandes-Arcades, la place Kléber, le parvis piéton quai Kléber). On insiste sur l’impact positif des opérations de piétonnisation sur l’environnement urbain et même sur l’accessibilité des secteurs concernés. S’est en effet à présent généralisée la prise de conscience du caractère illusoire des liaisons automobiles "porte-à-porte" et de la recherche d’une place de stationnement en bordure de rue ou sur trottoir, et donc de l’impact négatif pour les quartiers concernés d’une place trop importante réservée à la circulation automobile urbaine et au stationnement, en-dehors de zones de parking définies. Les opérations de piétonnisation ne sont qu’indirectement du ressort du P.O.S. C’est également le cas de la réalisation de projets ponctuels de réaménagement de la voirie. Ceux-ci s’imposent par exemple aux abords de certains établissements scolaires, notamment pour des raisons de sécurité ("cours urbaines", zones à circulation automobile très lente, à l’image des "zones 30" ou des "Verkerhrsberuhigtezone" qui se développent par exemple en Allemagne). Pour l’instant des projets de "cours urbaines" sont en cours d’élaboration en particulier dans divers secteurs concernés directement par le passage du tramway, ainsi qu’au Nord de la place des Halles dans le cadre d’un programme immobilier en cours. Enfin et surtout, on rappelle que tout récemment le Conseil de C.U.S. a décidé de recourir à des concours pour définir un parti d’aménagement d’une part de l’ensemble formé par la place Kléber et la place de l’Homme-de-Fer et d’autre part de la place de la Gare. Pour la place Kléber et celle de l’Homme-deFer les réalisations se fondent sur une affectation dominante aux piétons et au tramway et sur une mise en valeur des fonctions touristique, commerciale et symbolique du site. L’éviction des voitures sera notamment assurée par le report des trémies d’accès et d’émergence du parking (agrandi par la même occasion), place de l’Homme de fer et rue du 22 Novembre. L’îlot de P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Les grandes lignes du P.O.S. l’Aubette et notamment ses passages piétons vers la rue de la Haute-Montée seront mis en valeur. Quant à la place de la Gare, la solution retenue a été celle qui, d’une part mettra en valeur l’ampleur de la place par une inflexion du boulevard et la création d’un hall en dénivelé parallèle au hall existant et d’autre part permettra la coexistence au niveau du sol, sans aucun dénivelé, entre les flux piétons et un trafic automobile assagi. Enfin, il y a lieu de rappeler qu’au début de l’été 1990 a été élaborée une charte "ville et handicap", qui prévoit notamment des aménagements facilitant le déplacement des fauteuils roulants tels que l’escamotage de bordures de trottoirs, l’aménagement de rampes d’accès vers les édifices publics... (voir ci-dessus III.5.8.). 5.11 TRANSPORT PAR VOIE D’EAU En dépit de l’irrigation de l’agglomération par les cours d’eau et canaux, il ne semble pas que leur rôle dans les déplacements de personnes puisse aller nettement au-delà de ce qu’il est actuellement, c’est-à-dire d’une part touristique et d’autre part occasionnel (navettes fluviales vers le Wacken, le temps de l’ouverture de la foire européenne). En 1990, environ 510.000 personnes ont utilisé les services offerts par les vedettes du Port Autonome. A noter le projet de réaménagement de la gare fluviale du quai des Belges (avec adjonction d’un parking) et la perspective de développement du petit port de plaisance du Heyritz. En ce qui concerne les transports de marchandises, Il est à noter que, dans le but de réduire l’impact de la voie projetée "Contournement Nord" sur les terrains de l’île du Wacken et sur le futur Palais des Droits de l’Homme, il est envisagé de réduire le gabarit navigable de l’Ill dans la boucle du Wacken et de prévoir une nouvelle écluse au confluent de la rivière avec l’Aar et le canal de la Marne au Rhin. Des précisions sur les marchandises transportées et les tonnages sont fournies dans le rapport de présentation du quartier du Port du Rhin. 5.12 TERRAIN D’AVIATION DU POLYGONE On précise ici que la pérennité de l’aérodrome du Polygone n’est pas assurée par le P.O.S. car, du fait des nuisances qu’il engendre, le P.O.S. empêche l’extension de ses bâtiments et installations diverses requérant permis de construire, en classant en zone non constructible l’ensemble de son emprise. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 97 6. GRANDS EQUIPEMENTS PREVUS OU ENVISAGES 6.1 EQUIPEMENTS DE NIVEAU SUPRA-COMMUNAL A l’extérieur de Strasbourg, pour mieux cadrer les grands équipements prévus sur le territoire communal de Strasbourg, les seuls qui concernent directement le présent P.O.S., on cite tout d’abord, et de manière non exhaustive, les grands équipements de niveau supra-communal qui sont en cours ou projetés sur le territoire des communes périphériques : - Enseignement et recherche : deux écoles supérieures à Illkirch (Physique, Biotechnologie), extension du CNRS de Cronenbourg, essentiellement sur le territoire de Schiltigheim. Une mention particulière doit être faite pour le "projet national de dimension internationale" visant à créer un "Institut des Sciences et Technologies du Vivant" (I.S.T.V.) qui regrouperait et moderniserait l’enseignement supérieur agricole, agro-alimentaire et vétérinaire, dont la localisation en région parisienne est anachronique. La Communauté Urbaine a fait acte de candidature pour accueillir sur son territoire cette grosse opération de décentralisation. - Recherche et industries : développement du Parc d’Innovation d’Illkirch, par exemple. Un “pôle agro-alimentaire”, axé sur les futurs abattoirs de Holtzheim, est par ailleurs prévu à court terme. - Tertiaire de niveau international : zone aéroportuaire d’Entzheim- Holtzheim ; opérations mixtes à dominante de bureaux à Schiltigheim ("Futura", "Europa" "Pôle technologique"...). - Loisirs : base de loisirs nautiques de Schiltigheim-Bischheim ; ensemble de loisirs du Fort Uhlrich à Illkirch. - Projet de récupération de la friche industrielle de la raffinerie d’Herrlisheim, qui concerne près de 300 ha. Sur le territoire de Strasbourg, de nouveaux grands équipements de superstructure seront bien évidemment nécessaires, notamment pour faire face aux besoins de modernisation ou d’extension des équipements existants. Ainsi les rapports de présentation des quartiers concernés feront état des projets de création de lycées, d’un nouveau rectorat, d’une école européenne, d’un centre d’examens... Puis on cite en vrac, et de manière non exhaustive, le souhait d’un nouvel Opéra (Fronts de Neudorf ?), d’un Palais des Sports, la nécessité d’un nouveau cimetière Ouest et d’un "complexe pluri-culturel" (avec salle accueillant des orchestres bruyants) dans le secteur de l’ancienne laiterie centrale. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 98 Les grandes lignes du P.O.S. PLANCHE N° 9 SCHEMA DU RESEAU CYCLABLE EXISTANT ET PROJETE RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Les grandes lignes du P.O.S. Au-delà de ces équipements, directement nécessaires à la population, deux grandes catégories d’équipements orienteront fondamentalement l’avenir de l’agglomération et même de la Région toute entière, compte non tenu des installations européennes, qui font dans le présent rapport l’objet d’un paragraphe particulier (III.6.) - Les équipements scientifiques et culturels à forte composante didactique Leur premier site d’accueil, d’ailleurs particulièrement valorisant, sera le terrain des Anciens Abattoirs où, sur quelque 3 hectares, s’édifiera dans le cadre d’une opération tertiaire diversifiée, le Musée d’Art Moderne. Leur plus vaste site s’étendra sur les "Fronts de Neudorf" entre le Centre Administratif de la CUS et le Bassin Vauban. La vocation culturelle et scientifique de ce site pourra être liée à la proximité du site universitaire de l’Esplanade, rendu voisin par des passerelles sur les bassins portuaires. Son emplacement privilégié (cadre remarquable, évoquant celui du "Dockland" de Londres), en plein coeur de l’agglomération, mais aussi à une très faible distance-temps de l’Allemagne, lui amènera des structures d’accueil de niveau régional, national et international. - L’enseignement de haut niveau s’insérant dans le cadre du développement d’un pôle universitaire européen Les projets à court terme de laboratoires, centres de recherche, d’équipements scientifiques hautement spécialisés à vocation européenne, accompagnés des locaux d’accueil et P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 99 de résidence et d’installations sportives... exigeront une emprise au sol très importante, actuellement en cours de définition dans le cadre du Schéma Directeur de l’enseignement supérieur de l’agglomération strasbourgeoise et du “Programme U 2000”. 6.2 EQUIPEMENTS PREVUS AU NIVEAU INTERQUARTIERS ET AU NIVEAU DU QUARTIER De nombreux emplacements réservés ont été retenus pour eux. Les rapports de présentation des différents quartiers les justifient et examinent leur impact sur l’environnement. Toutefois, la liste des emplacements réservés pour cette catégorie d’équipements est loin de correspondre à leur futur inventaire. En effet, grâce au Droit de Préemption Urbain que lui confère le P.O.S., la Municipalité pourra préempter sur les transactions immobilières et acquérir ainsi terrains ou bâtiments bien placés pour y accueillir les équipements nécessaires. Enfin, pour plusieurs équipements, et tout particulièrement pour ceux dont bénéficient la prime enfance et le grand âge, il est certain qu’une approche intégrant davantage la notion de services modère les besoins en équipements publics et les oriente vers des structures plus légères (crèches familiales, hôpitaux de jour, réseaux d’assistance ménagère ou sanitaire à domicile). Dans la mesure où le développement de ces structures n’a pas d’impact foncier, il ne concerne qu’indirectement le P.O.S. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 100 Les grandes lignes du P.O.S. PLANCHE N° 10 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Synthèse 101 SYNTHESE Une synthèse de la dynamique urbaine n’a de sens que si elle est élaborée au niveau de l’ensemble de l’agglomération. Les quelques alinéas ci-dessous, forcément très réducteurs, essayent de caractériser les axes et pôles de développement. Le schéma de la page ci-contre les localise. - L’axe traditionnel SCHILTIGHEIM CENTRE se renforcera et s’allongera. Il irriguera l’hyper-centre tout en facilitant les décentralisations tertiaires, surtout à proximité de la ligne de tramway. - Le croissant hyper-central GARE HALLES - KLEBER - ETOILE s’étendra, notamment vers la place du Marché, à Neudorf, sur l’épine dorsale constituée par la première ligne de tramway. - Un futur axe des "FRONTS DE NEUDORF" se constituera entre Etoile et Kehl. Quelle que soit la forme qu’il revêtira (zone tertiaire de haut niveau, "District européen", "Porte de France"...), il sera une ligne de force majeure de l’urbanisme du prochain siècle. Une opération prestigieuse à l’Etoile lui servira de point de départ; les bassins portuaires, mis en valeur, seront son support ; le franchissement du bassin Vauban et du Rhin seront ses points forts où l’architecture devra intégrer au maximum la symbolique qui s’attache à ce fleuve. - La PLACE DE L’ETOILE, au coeur de l’agglomération, se situe à la convergence des deux derniers axes précités. C’est dire l’effort qu’il faudra accomplir pour que son aménagement et celui de ses abords soit une pleine réussite. Parmi les AUTRES POLES DE DEVELOPPEMENT PROMETTEURS, il y a lieu de citer, en plus de pôles plus secondaires tels que les secteurs universitaires, la ZAC de Hautepierre, l’ancienne laiterie... : - les "Anciens Abattoirs", au coeur de la ville, - le secteur des Institutions Européennes, qui se développera au Sud de la Robertsau. - hors territoire communal, le Parc d’Innovation d’Illkirch, l’Espace Européen d’Entreprise à Schiltigheim et les abords de l’aérogare d’Entzheim. Les études en cours, notamment celles menées dans le cadre des "Projets de Quartier", feront sans doute ressortir la nécessité de renforcer d’autres pôles secondaires, développant ainsi des centres de quartier et privilégiant la transformation qualitative de la Ville par rapport aux extensions périphériques de l’agglomération qui apparaissent à présent moins souhaitables que par le passé. Le rôle du commerce est à cet égard essentiel et son accessibilité devra être favorisée P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 pour qu’il puisse résister à la concurrence des hyper-marchés et centres commerciaux périphériques, dont la prolifération ou le gigantisme mal maîtrisé ont souvent un effet destructurateur du tissu urbain et de la vie urbaine. Face aux "facteurs d’éclatement de l’urbanisation" que constituent la péri-urbanisation, le transfert d’activités tertiaires en pleine campagne, le risque d’enfermement sur eux-mêmes de certains grands ensembles d’habitat social... se développeront les puissants facteurs unificateurs que constituent : - l’amélioration des transports et du cadre de vie, impulsée par le tramway et les aménagements divers en faveur des piétons et des cyclistes. Elle donnera toute sa mesure à celle de l’accessibilité inter-régionale et internationale - le rehaussement du rôle et de la symbolique de quelques grandes places (fonction-forum de la place Kléber, rôle d’accueil et de représentation de la place de la Gare...) ainsi que la requalification de l’hypercentre grâce au tramway et au Plan de Déplacements Urbains. - "l’aération" et l’embellissement de la ville, grâce à la trame verte. Déjà largement amorcée, elle s’appuiera sur les promenades, qui seront étendues à proximité des berges des cours d’eau et pièces d’eau, sur les forêts péri-urbaines, sur l’utilisation à des fins récréatives de la majeure partie des zones non ou peu constructibles... Cette trame verte permettra de cicatriser les coupures infligées par les infrastructures ferroviaires et routières au tissu urbain, d’atténuer leurs nuisances et de maintenir l’individualité des quartiers face à une zone centrale qui s’étendra de plus en plus vers Neudorf. L’ensemble de la politique urbaine, axée sur la valorisation de la qualité de la vie, sur la solidarité entre tous les citoyens, sur la coopération transfrontalière, sur le développement de l’offre immobilière dans quelques secteurs stratégiques, a pour but de permettre à Strasbourg de rivaliser qualitativement avec les très grandes villes européennes en les surpassant sur le plan de l’environnement ainsi que sur celui de la solidarité et de l’équité sociale, en les égalant sur ceux de la culture et de la formation, en leur étant presque comparable sur celui de l’éventail des possibilités d’emploi. Strasbourg ambitionne ainsi d’être une “ville internationale à visage humain”, en évitant les graves problèmes de fonctionnement, d’environnement et de société qui sont très souvent propres aux grandes métropoles. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Annexe I 103 ANNEXE 1 : DOCUMENTS CONSTITUTIFS DES DOSSIERS DU P.O.S. 1. RAPPEL DE L’ARTICLE R 123-16 DU CODE DE L’URBANISME "Le Plan d’Occupation des Sols comprend : - Un ou plusieurs documents graphiques - Un règlement. Il est accompagné d’un rapport de présentation ainsi que des annexes visées à l’article R 123-24". L’article R 123-24 précise la teneur de ces annexes qui sont notamment : - La liste des emplacements réservés - La liste et les plans des Servitudes d’Utilité Publique - Les éléments relatifs aux réseaux d’eau et d’assainissement et au système d’élimination des déchets ("annexes sanitaires"). 2. LES 3 DOSSIERS DU P.O.S. DE STRASBOURG Des raisons d’ordre pratique commandent de présenter en TROIS DOSSIERS les différentes pièces du P.O.S. Le DOSSIER I, ou "dossier principal" comporte : - Le rapport de présentation, composé du rapport général de présentation et des rapports des dix "quartiers" de Strasbourg. - Les plans de zonage : 32 plans au 1/2.000è 2 plans au 1/10.000è. - La liste des emplacements réservés. Cette "pièce annexe" est versée dans ce dossier et non pas dans les dossiers II et III, qui rassemblent les pièces annexes, car elle est indispensable à la lecture des plans de zonage. Le contenu du dossier I est précisé au paragraphe 3, ci-dessous et celui des dossiers II et III l’est au paragraphe 4. - Le règlement. Le DOSSIER II relatif aux Servitudes, qui comprend : - La liste des Servitudes d’Utilité Publique (S.U.P.) Le territoire communal de Strasbourg est concerné par 21 servitudes dont la dénomination officielle est indiquée ci-dessous. - Les plans des S.U.P. Lesdites Servitudes sont portées sur 31 plans (un plan au 1/5.000e, deux plans au 1/10.000e et 28 plans au 1/2.000e) dont le détail est également fourni ci-dessous. - La liste des lotissements dont les règles d’urbanisme ont été maintenues en application de l’alinéa 2 de l’article L 315-2-1 du Code de l’Urbanisme. Le DOSSIER III ("Annexes sanitaires"), avec trois sous-dossiers traitant des points suivants : - Assainissement : Note technique et plans - Alimentation en eau potable : Note technique et plans - Elimination des déchets : Note technique. 3. CONTENU DU DOSSIER N° 1 3.1 LE RAPPORT DE PRESENTATION 3.1.1 DELIMITATION DES QUARTIERS Voir planche et tableau des deux pages suivantes. 3.1.2 TEXTE DE L’ARTICLE R 123-17 DU CODE DE L’URBANISME1 "Le Rapport de Présentation : - expose à partir de l’analyse de la situation existante les perspectives d’évolution démographique, économique et sociale ainsi que 1. Le texte de cet article tient compte du décret n° 92-966 du 10.09.92 portant application sur la Loi d’Orientation pour la Ville du 13.07.91 P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 104 - - - - - celles relatives à l’habitat, à l’emploi, aux équipements publics, aux services et aux moyens de transport ; analyse, en fonction de la sensibilité du milieu, l’état initial du site et de l’environnement et les incidences de la mise en oeuvre du Plan d’Occupation des Sols sur leur évolution ainsi que les mesures prises pour leur préservation et leur mise en valeur ; détermine les perspectives d’évolution des parties urbanisées de la commune ainsi que les conditions permettant à la commune de maîtriser son urbanisation future et énumère, le cas échéant, les moyens utiles à la mise en oeuvre des options définies au Plan d’Occupation des Sols, en particulier en matière d’habitat pour respecter les objectifs de diversité de l’habitat tels qu’ils résultent de la loi n° 91-662 du 13 Juillet 1991 ; justifie que les dispositions du Plan d’Occupation des Sols sont compatibles avec les lois d’aménagement et d’urbanisme et les prescriptions prises pour leur application respectent les Servitudes d’Utilité Publique et ne compromettent pas la mise en oeuvre des projets d’intérêt général ; justifie de la compatibilité des dispositions du P.O.S. avec les orientations du Schéma Directeur ou du Schéma de Secteur ou... de la prise en considération du Programme Local de l’Habitat... Il justifie en outre de la prise en considération du Programme de référence élaboré en application des articles L 123-11 et L 123-13 compatibilité du Plan d’Occupation des Sols avec les orientations du Schéma Directeur ou du Schéma de Secteur ou du schéma de la mise en valeur de la mer ; comporte la superficie des différents types de zones urbaines et de zones naturelles ainsi que des espaces boisés classés au titre de l’article L 130-1 et en cas de révision ou de modification d’un plan déjà existant, fait apparaître l’évolution respective de ces zones". 3.2 LE REGLEMENT 3.2.1 TEXTE DE L’ARTICLE R 123-21 DU CODE DE L’URBANISME "Le règlement fixe les règles applicables aux terrains compris dans les diverses zones du territoire couvert par le plan. A cette fin, il doit : - déterminer l’affectation dominante des sols par zones selon les catégories prévues à l’article R 123-18 en précisant l’usage principal qui peut en être fait et, s’il y a lieu, la nature des activités qui peuvent y être interdites ou soumises à des conditions particulières, telles que l’ouverture ou l’extension RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Annexe I d’établissements industriels, l’exploitation de carrières, les opérations d’affouillement ou d’exhaussement des sols, les défrichements, coupes et abattages d’arbres ainsi que les divers modes d’occupation du sol qui font l’objet d’une réglementation ; - édicter en fonction des situations locales les prescriptions relatives à l’implantation des constructions par rapport aux voies, aux limites séparatives et aux autres constructions. Le règlement peut, en outre : - édicter les prescriptions relatives à l’accès, à la desserte, à l’équipement en réseaux divers et, le cas échéant, aux dimensions et à la surface des terrains ; - édicter les prescriptions relatives à l’emprise au sol des constructions, à leur hauteur et, le cas échéant, à leur aspect extérieur ; - édicter les prescriptions relatives aux obligations imposées en matière de réalisation d’aires de stationnement, d’espaces verts et d’aires de jeux et de loisirs ; - fixer les cas dans lesquels la démolition de tout ou partie d’un immeuble ou d’un groupe d’immeubles compris à l’intérieur d’une zone définie à l’article R 123-18 (II,6°) peut être interdite ou soumise à des prescriptions spéciales ; - fixer le ou les Coefficients d’Occupation des Sols de chaque zone ou partie de zone et les conditions dans lesquelles ces coefficients peuvent être éventuellement dépassés en application des articles L 123-1 et L 332-1. Le règlement est rédigé en suivant une trame de 15 articles définissant le droit à construire. Ces 15 articles sont repris pour chaque type de zones. Pour les zones dans lesquelles s’applique le transfert des possibilités de construction prévu à l’article L 123-2, le règlement fixe les modalités de ce transfert et notamment la superficie minimale du terrain au profit duquel le transfert est effectué, ainsi que la densité minimale de construction exigée pour que le droit de construire puisse être reconnu sur ce même terrain". 3.2.2 LES 15 ARTICLES DU REGLEMENT L’article A 123-2 du Code de l’Urbanisme précise la présentation du règlement du P.O.S. selon le modèle suivant : TITRE PREMIER DISPOSITIONS GENERALES Art. 1er Art. 2 Art. 3 Art. 4 : Champ d’application territorial du plan : Portée respective du règlement à l’égard d’autres législations relatives à l’occupation des sols ; : Division du territoire en zones ; : Adaptations mineures. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe I 105 TITRE II DISPOSITIONS APPLICABLES AUX ZONES URBAINES (Zones U) Section I. - Nature de l’occupation et de l’utilisation du sol Art. U.1 : Occupations et utilisations du sol admises ; Art. U.2 : Occupations et utilisations du sol interdites. Section II. - Conditions de l’occupation du sol Art. U.3 : Accès et voirie ; Art. U.4 : Desserte par les réseaux ; Art. U.5 : Caractéristiques des terrains ; Art. U.6 : Implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques ; Art. U.7 : Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives ; Art. U.8 : Implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même propriété ; Art. U.9 : Emprise au sol ; Art. U.10 : Hauteur maximum des constructions ; Art. U.11 : Aspect extérieur ; Art. U.12 : Stationnement ; Art. U.13 : Espaces libres et plantations, espaces boisés classés. Section III. - Possibilités maximales d’occupation du sol Art. U.14 : Coefficient d’Occupation du Sol (voir ci-dessous, en 3.2.4) Art. U.15 : Dépassement du Coefficient d’Occupation du Sol. TITRE III DISPOSITIONS APPLICABLES AUX ZONES NATURELLES (Zones N) Les articles N.1 à N.15 sont libellés de la même manière que les articles U.1 à U.15 ci-dessus. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 106 Annexe I TABLEAU N° 13 REPERAGE DES QUARTIERS DEFINIS AU RAPPORT DE PRESENTATION (le tableau ci-dessous facilite également la lecture de la liste des emplacements réservés) N° ABREVIATION au plan de zonage DENOMINATION 1 CEN QUARTIERS CENTRAUX 2 ROB 3 DELIMITATION N° des plans de zonage concernés Rocade Ouest - Schiltigheim - Boucle de l’Ill au Nord-Est du Wacken - Canal de la Marne au Rhin Bassin des Remparts - Bassin Dusuzeau - Bassin d’Austerlitz - Port de la Porte de l’Hôpital - Canal de Jonction 19-14-15 10-17 21-20 LA ROBERTSAU Ill - La Wantzenau - Rhin Zone portuaire délimitée par un projet routier -Canal de la Marne au Rhin - 1-2-3 4-5-6 10-11-12 16-17 CRO CRONENBOURG Oberhausbergen et Schiltigheim - Rocade Ouest Pénétrante Ouest - Voie ferrée Route d’Oberhausbergen 7-8 15-14 19-13 4 KOE KOENIGSHOFFEN Abords de la RN 4 - Nord de la rue Salluste - Rue Horace - Rue J. Giraudoux Pénétrante Ouest - Voie ferrée - RN 4 7-13 5 HAU HAUTEPIERRE Eckbolsheim - Oberhausbergen Route d’Oberhausbergen - Voie ferrée - Pénétrante Ouest - Rue J. Giraudoux Rue Horace - Nord de la rue Salluste - Abords de la RN 4 14-19 18 6 EMV ELSAU MONTAGNE VERTE Eckbolsheim - Canal de la Bruche Voie ferrée entre Strasbourg et Bâle Rocade Ouest - Ill - Canal du Rhône au Rhin Illkirch - Ostwald - Lingolsheim 18-19 25-28 24-23 7 MEI MEINAU-PLAINE DES BOUCHERS Canal du Rhône au Rhin - Voie ferrée entre Strasbourg et Kehl - Rhin Tortu - Illkirch - 25-28 31-32 8 NEU NEUHOF Voie ferrée entre Strasbourg et Kehl - Emprise portuaire Illkirch - Rhin Tortu - 29-32 34-1 bis 9 NDR NEUDORF et MUSAU Ill - Bassins portuaires - Rue de Nantes et du Havre - Emprise ferroviaire du port - Terrain du Polygone Voie ferrée entre Strasbourg et Kehl - 25-26 27-30-29 25 10 POR PORT DU RHIN Robertsau, délimitée par un projet routier - Bassin des Remparts - Bassin Dusuzeau - Bassin de la Citadelle - Rue de Nantes - Rue du Havre et emprise ferroviaire la bordant - Emprise de l’usine élévatoire des eaux - Polygone Lisière de la Forêt du Neudorf 12-17 22-27 30-33 1 bis RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe I 107 PLANCHE N° 11 DELIMITATION SCHEMATIQUE DES 10 QUARTIERS P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 108 Annexe I 3.2.3 NOMENCLATURE DES DIFFERENTS TYPES DE ZONES DANS LE P.O.S. DE STRASBOURG activités et au séjour des militaires ainsi que ceux effectués par les services de l’Etat y sont autorisés. Les 15 articles précités seront systématiquement développés pour chacune des 6 zones urbaines (UA - UB - UC - UD - UF - UX) et pour 4 zones naturelles (I NA - I NAx - NC - ND) sur les 5 prévues au P.O.S. En effet la zone naturelle II NA ne comporte, elle, qu’un seul article. Les zones dites Naturelles, ou zones N concernent les terrains non ou peu équipés. Il s’agit principalement de zones protégées pour des raisons de sites (zones boisées, par exemple) ou pour des raisons agricoles. Toutefois, certaines d’entre elles (zones NA et NAx) sont destinées à être urbanisées dans des conditions précisées au règlement. Le règlement comprend pour les zones N les dénominations suivantes : I NA pour les terrains réservés à une urbanisation future et cohérente, à prépondérance d’habitat ou d’activités sans nuisances. I NAx pour la zone destinée à recevoir des activités à l’exclusion de tout programme résidentiel. II NA pour les zones inconstructibles dans le cadre du présent P.O.S., mais destinées à une urbanisation future qui nécessitera au préalable soit une révision du P.O.S., soit la création d’une Z.A.C. NC pour les terres protégées en raison de leur valeur agricole. ND pour les zones à protéger en raison de la qualité ou de l’intérêt des sites existants ou à créer. Des terrains pouvant présenter des risques naturels tels que certains secteurs inondables sont également classés en ND, de même que des secteurs non ou très peu construits pouvant être aménagés pour les loisirs et les sports de plein air, ainsi que les espaces boisés protégés. Il y a lieu de souligner que toutes les zones ND sont inconstructibles, les seules exceptions pouvant concerner, dans certaines zones ND : - les abris de jardins familiaux (à condition qu’il n’y en ait qu’un seul par lot, que son emprise au sol n’excède pas 8 m2 et que sa hauteur hors tout soit limitée à 3 mètres), - les constructions légères accompagnant des aménagements de sports et de loisirs destinés au public, - l’extension mesurée des bâtiments existants. Les zones urbaines sont les zones U, urbanisées ou à urbaniser à court terme, "dans lesquelles les capacités des équipements publics existants ou en cours de réalisation permettent d’admettre immédiatement des constructions"... (article R 123-18 du Code de l’Urbanisme). La prise en compte des caractéristiques souhaitées ou existantes a conduit aux dénominations spécifiques suivantes : UA pour les zones où la continuité du domaine bâti le long des voies est prépondérante. UB pour un tissu urbain dans lequel divers modes d’implantation des bâtiments peuvent être adoptés. UC pour des quartiers où la pratique des implantations avec des prospects est prépondérante. UD pour les zones où différents modes d’implantation des bâtiments par rapport au domaine public sont possibles, mais où il est exigé des prospects par rapport aux autres limites séparatives, pour les bâtiments principaux. UE pour un îlot axé sur une ruelle bordée de maisonnettes implantées de manière inhabituelle. Des règles spéciales sont établies afin de favoriser le maintien du caractère très spécial de ce tissu. UF pour des terrains liés aux activités ferroviaires. UK pour les zones ne comportant aucun programme résidentiel et affectées essentiellement soit aux cimetières, soit aux activités militaires, soit aux constructions et aux installations destinées aux sports et aux loisirs, plusieurs de ces occupations pouvant d’ailleurs cohabiter dans la même zone UK. UX pour des zones réservées aux activités. Tout programme résidentiel y est interdit. Il apparaît, très schématiquement, que les zones UA, UB, UC et UD se distinguent surtout par le mode d’implantation des constructions sur leur parcelle et que les zones UF, UK et UX le font par les types d’activités qu’elles admettent. On ajoute que dans de petites zones situées dans le centre (UB 38-1 à 38-5) seuls les travaux liés aux RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Les zones I NA et I NAx ont pour point commun de pouvoir être urbanisées dans le cadre d’une opération d’ensemble concernant, le plus souvent, la totalité de la zone référencée (par exemple, l’ensemble de la zone I NA ROB 7 ou I NAx CRO7...) et pour principale différence, les types d’activités admises ou interdites. A noter enfin que les terrains qui étaient régis par les lois de 1922 et 1927 sont concernés par un zonage spécial, identifié par l’adjonction de la lettre L (exemple UKL, NAL, NDL...). P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe I 3.2.4 LIMITES DE ZONES Les limites entre les différentes zones suivent, dans la mesure du possible, celles des parcelles, ou bien sont très nettement définies par la voirie. Toutefois ces critères n’ont pas pu être pris en compte dans le cas des zones antérieurement régies par les lois de 1922 et 1927. D’où quelquefois (par exemple dans le secteur des "Fronts de Neudorf") des "frontières de zones" pouvant paraître étonnantes. En fait, celles-ci reflètent les limites des anciennes "zones non aedificandi". 3.2.5 COEFFICIENT D’OCCUPATION DES SOLS OU C.O.S. (voir art. R 123-22 du Code de l’Urbanisme) On a vu ci-dessus (en 3.2.2) que les deux derniers articles du règlement traitent du C.O.S. qui est, rappelle-t-on, le rapport exprimant le nombre de mètres carrés de plancher hors oeuvre nets susceptibles d’être construits par mètre carré de sol. Il y a lieu de noter à ce sujet d’une part qu’il n’y a pas d’obligation d’introduire la notion de C.O.S., les articles 14 et 15 pouvant rester non réglementés et sans objet et que d’autre part le Règlement Municipal des Constructions (R.M.C.) l’ignorait dans les zones urbaines. Mais il a été constaté que l’utilisation intégrale des possibilités du bâti offertes par le R.M.C. permettait, en fait, l’édification dans les zones urbaines de constructions denses, et cela même dans les secteurs qui étaient théoriquement réservés à une urbanisation aérée (ceux concernés par l’ancienne classe de construction O1 où l’emprise au sol était limitée à 40 %). Il s’est avéré souhaitable de stopper ce processus de densification là où il entraînait des inconvénients évidents (d’ordre esthétique, foncier, fonctionnel...). C’est la raison pour laquelle des C.O.S. ont été fixés dans certaines zones urbaines, notamment quand elles se situent à proximité de zones NA qui, elles, sont de toute manière régies par le C.O.S. 3.2.6 PRISE EN COMPTE DU BRUIT DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT TERRESTRE 109 fié le 23 février 1983) relatif à l’isolement acoustique des bâtiments d’habitation contre les bruits de l’espace extérieur, prend en compte l’environnement sonore des futures constructions et exige un niveau d’isolement acoustique qui est fonction du niveau de bruit qui sera atteint à l’extérieur du bâtiment. La deuxième partie de l’annexe 1 dudit arrêté permet de caractériser le degré d’exposition d’une façade au bruit, compte tenu de l’angle de vue de la voie, de la distance de celle-ci et de la nature du tissu urbain environnant. La troisième partie de l’annexe 1 permet de préciser la valeur de l’isolement applicable aux bâtiments d’habitation, compte tenu des critères exposés dans la première partie et des paramètres concernant le classement (type et nombre de files de circulation de la voie). L’arrêté préfectoral du 17 août 1983 (modifié le 12 avril 1984) dresse, selon deux catégories, la nomenclature des "voies bruyantes", qui est reprise au titre I du règlement du P.O.S. On indique ici que le règlement classe les voies selon leur nombre de files de circulation et selon deux types : les voies de type I, au voisinage desquelles les nuisances sonores sont importantes (en général les voies de transit et certaines voies artérielles) et les voies de type II, qui entraînent des nuisances dues au bruit qui sont théoriquement moindres (les autres voies artérielles et certaines voies de distribution). Les deux types ont été définis en fonction des critères de l’intensité et de la vitesse du trafic ainsi que des caractéristiques des voies (en remblai, en déblai, en bordure de bâtiments riverains...). Ainsi le nombre de files ne correspond pas forcément au nombre effectif de files, notamment dans le cas des voies ferrées. Concrètement, le règlement fait systématiquement référence à ces dispositions et les plans de zonage les rappellent en matérialisant un liseré gris de part et d’autre des autoroutes, voies rapides, voies ferrées, de la ceinture des boulevards..., ce qui signifie la nécessité de procéder dans la zone concernée à une étude d’isolation acoustique pour toute nouvelle construction à usage d’habitation. Le pétitionnaire d’un permis de construire peut déterminer l’isolement à respecter en s’aidant de la deuxième et de la troisième partie de l’annexe n° 1 de l’arrêté du 6 octobre 1978. L’arrêté ministériel du 6 octobre 1978 (modi- P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 110 Annexe I PLANCHE N° 12 TABLEAU D’ASSEMBLAGE DES PLANS DU P.O.S. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe I 111 PLANCHE N° 13 LEGENDE DES PLANS DE ZONAGE DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES ZONAGE ET PROTECTIONS EMPLACEMENTS RESERVES Limite de zone 10 A Voie ou passage public à créer Limite de quartier 10 B Voie publique à élargir 8 B Voie publique à élargir ou à modifier (faible élargissement ou réduction d’emprise) Limite communale UB3 EMV Désignation de la zone Pour information : le tireté éventuel correspond au tracé d’un ancien alignement Indication du quartier Espace boisé classé à conserver ou à créer C Ouvrage public, installation d’intérêt général ou espace vert Plantation à réaliser A Piste cyclable à créer MEI B3 REGLES PARTICULIERES . (voir liste des emplacements réservés) PERIMETRE EXCLUS DU CHAMP D’APPLICATION DU PLAN D’OCCUPATION DES SOLS Reculement 10 m . Numéro d’opération et indication du quartier 100 m . . Ligne de construction Secteur sauvegardé Secteur d’isolation acoustique Z.A.C. (zone d’aménagement concerté) Couloir de tramway Couloir électrique Secteur LACRA (liaison assurant la continuité du réseau autoroutier) INDICATIONS REPORTEES A TITRE D’INFORMATION Cimetière existant Secteur public existant P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 112 3.3 LES PLANS DE ZONAGE 3.3.1 LE "DECOUPAGE" DU TERRITOIRE COMMUNAL Les plans des différents quartiers définis ci-dessus sont regroupés dans des "sous-dossiers" de quartiers rassemblant tous les plans concernés. On rappelle que l’ensemble des dix "sous-dossiers" de quartiers totalise 30 plans au 1/ 2.000e et 2 plans au 1/10.000e concernant les extrémités Nord et Sud du territoire communal. Certains plans concernent plusieurs quartiers à la fois et se retrouvent donc dans chaque "sous-dossier" (par exemple le plan n° 29 du tableau d’assemblage se retrouve dans les "sous-dossiers" du quartier de Neudorf, de celui de Neuhof ainsi que de celui de la Montagne Verte - Elsau). Le tableau d’assemblage (planche n° 13) est reproduit ci-dessous. 3.3.2 RENSEIGNEMENTS FOURNIS PAR LES PLANS DE ZONAGE On retient des articles R 123-18 et R 123-19 qu’en plus de la délimitation du zonage, c’est-àdire de la division du territoire communal en zones urbaines et naturelles doivent figurer sur les plans les opérations d’infrastructure, en particulier la voirie ainsi que les terrains destinés à recevoir des équipements publics (emplacements réservés, avec numérotation faisant référence à la "pièce annexe" de toute première importance qu’est la liste des "emplacements réservés aux voies et ouvrages publics, aux installations d’intérêt général et aux espaces verts") (R 12318-II 3°). La légende des plans de zonage, présentée cidessous, renseigne sur les autres indications fournies. Celle-ci appelle les commentaires suivants : - Espaces boisés classés à conserver ou à créer Les implications de ce classement sont explicitées aux articles L 130 et R 130 et suivants du Code de l’Urbanisme. La trame correspondante couvre les parcs et places plantées et condamne donc les extensions éventuelles des bâtiments s’y trouvant. - Plantations à réaliser Dans les terrains concernés toute construction y est interdite, à l’exception des gloriettes de jardins, dont l’emprise au sol est d’ailleurs limitée à 8 m2 et la hauteur maximum à 3 m hors tout. - Reculement C’est la marge de recul inscrite au plan ou spécifiée au règlement. Elle est applicable à toutes les constructions, mais pas aux clôtures. - Ligne de construction Les nouveaux bâtiments doivent s’implanter RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Annexe I sur la ligne de construction portée au plan. En zone UA cette implantation est impérative. Dans les autres zones des retraits ou des décrochements peuvent être admis. - Les précisions concernant les secteurs d’isolation acoustique, les secteurs concernés par le passage du tramway et les périmètres exclus du champ d’application du P.O.S. ont été données ci-dessus, tandis que celles relatives aux emplacements réservés vont l’être ci-dessous. 3.4 LISTE DES EMPLACEMENTS RESERVES Le premier alinéa de l’article R 123-24 précise que "les annexes comprennent la liste des emplacements réservés mentionnée à l’article R 12318, leur destination, leur superficie et l’indication des collectivités, services et organismes publics bénéficiaires". La liste des emplacements réservés du P.O.S. de Strasbourg est présentée en un seul document, mais sous une forme permettant de la fractionner en dix parties correspondant aux différents "sous-dossiers" des quartiers. Les opérations sont classées en trois rubriques différentes : A- Voie ou passage public à créer B- Voies publiques à élargir (ou à modifier) C- Ouvrages publics, installations d’intérêt général ou espaces verts Il y a lieu d’attirer l’attention sur les points suivants : 1. Des opérations correspondant à des créations ou élargissements de voies, ainsi qu’à des constructions d’équipements publics déjà entièrement réalisés peuvent figurer sur la liste des emplacements réservés, et donc sur les plans de zonage. Il s’agit dans ce cas, soit de créations toutes récentes, qui n’ont encore pu se traduire par des mises à jour, soit d’opérations en cours de réalisation ou même entièrement achevées mais pour lesquelles subsistent encore, le plus souvent tout à fait marginalement des problèmes de domanialité. 2. En ce qui concerne la rubrique A (voie ou passage public à créer), des emprises2 plus larges que celles qui seront effectivement nécessaires ont été parfois prévues. Il s’agit des cas où les études ne sont pas encore assez avancées pour permettre de localiser la voie future de manière tout à fait précise. Bien entendu les terrains non utilisés pourraient être sans problème rétrocédés après achèvement des travaux. 2. On insiste à nouveau sur la distinction fondamentale entre les termes "emprise" et "chaussée" (voir ci-dessus en IV 2.3.1.) P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe I 113 3. En ce qui concerne la rubrique B voies publiques à élargir cette terminologie retenue par le Code de l’Urbanisme est trompeuse dans le cas où le P.O.S. prévoit, non pas un élargissement, mais une diminution de la largeur de l’emprise publique pour ne plus concerner, par exemple, les "jardinets, appelés à l’époque “jardins tolérés”, agrémentant la perspective de certaines rues. Ainsi la liste des emplacements réservés et la légende des plans de zonage comportent la précision : “voie publique à élargir (ou à modifier)”. Certaines rues, notamment dans les quartiers centraux sont concernées par ce cas particulier (par exemple les rues de l’Argonne, de Reims, la rue Berlioz ; la rue des Foulons à la Montagne-Verte...). Ces rues étaient à l’origine dotées d’un alignement correspondant à la ligne de construction, mais ces jardinets ont été aménagés sur le domaine public ou sur le domaine privé susceptible d’être touché par des élargissements bien qu’ils constituaient alors une réserve d’emprise permettant, en cas de besoin, d’élargir lesdites voies. L’occasion offerte par le P.O.S. a été saisie pour signifier la volonté municipale de supprimer l’alignement initial par un alignement correspondant à la situation de fait, dans le but de pérenniser l’aspect des ces rues. Les emplacements réservés inscrits au P.O.S., qui suivent la limite entre les jardinets et l’espace qui, en fait, est à usage public, correspondent en réalité à des réductions d’emprise publique. Il s’agit des pièces suivantes : - Les schémas des réseaux d’eau et d’assainissement existants ; - Une note technique accompagnée d’un plan décrivant les caractéristiques essentielles de ces réseaux en leur état futur et justifiant les emplacements retenus pour : - Le captage, le traitement et le stockage des eaux destinées à la consommation ; - Les stations d’épuration des eaux usées ; - Les usines de traitement des déchets ; - Une note technique traitant du système d’élimination des déchets. 4. 4.3 LES SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE CONTENU DES DOSSIERS N° II et III Ces dossiers, renferment les "annexes" du P.O.S. à l’exception de la liste des emplacements réservés que l’on a placés pour les raisons indiquées ci-dessus dans le dossier n° I. Le dossier n° II se rapporte aux "Servitudes d’Utilité Publique" et le dossier n° III aux "Eléments Sanitaires". On cite les 3è, 4è et 5è alinéas de l’article R 12324 du Code3. "Les annexes comprennent : 3. Le 1er alinéa de l’article a été cité en page 115. Le 2ème concerne la liste des opérations déclarées d’utilité publique à l’occasion de l’approbation du P.O.S. Mais cette liste ne figure pas dans le dossier car la possibilité d’utiliser une même enquête publique à la fois pour un P.O.S. et pour la déclaration d’utilité publique d’opérations et d’acquisitions prévues par ce P.O.S. a été supprimée par les nouvelles dispositions de l’article R 12333 du Code de l’Urbanisme issues du décret n° 83-813 du 9 Septembre 1983. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 4.1 LES LOIS D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME ainsi que les prescriptions nationales ou particulières prises en application de l’article L111.1.1. Seul s’applique au territoire communal de Strasbourg, l’article L 121-10 du Code de l’Urbanisme, qui vaut Loi d’Aménagement et d’Urbanisme. Il est intégralement cité au paragraphe 3.2. du Rapport Général de Présentation. 4.2 LES SCHEMAS DE RESEAUX D’EAU ET D’ASSAINISSEMENT AINSI QUE DES NOTES TECHNIQUES soumises aux dispositions de l’article L 126-1 ainsi que les bois ou forêts soumis au régime forestier". 4.3.1 DEFINITION Par opposition aux servitudes de droit privé qui constituent des charges imposées ou consenties à un fonds au profit ou pour l’utilité d’un fonds voisin, les servitudes d’utilité publique sont instituées par l’autorité publique dans un but d’utilité publique. Elles constituent des charges qui existent de plein droit sur tous les immeubles concernés et qui peuvent aboutir : - soit à certaines interdictions ou limitations à l’exercice des droits des propriétaires, tel le droit de construire, et plus généralement d’occuper ou d’utiliser le sol ; - soit à l’exécution de travaux ou l’installation de certains ouvrages, par exemple les diverses servitudes créées pour l’établissement des lignes de télécommunication, de transport d’énergie électrique, de gaz combustible, etc. ; - soit, mais plus rarement, à l’édiction de cer- RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 114 taines "obligations de faire", à la charge des propriétaires (travaux d’entretien ou de réparation, d’élagage des plantations, etc.). Les servitudes d’utilité publique sont celles qui, contrairement aux servitudes d’urbanisme, n’ont pas leur fondement dans le Code de l’Urbanisme. Elles ont leur source juridique dans un document spécifique établi en application d’une législation spécifique indépendante du Code de l’Urbanisme et des documents d’urbanisme. Elles peuvent être instituées soit par des lois et règlements particuliers, soit par convention conclue entre l’administration et un particulier. Toutes les servitudes d’utilité publique n’ayant pas le même intérêt au regard de l’occupation et de l’utilisation du sol, le Code de l’Urbanisme ne retient juridiquement et pratiquement que les servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation du sol, c’est-à-dire celles susceptibles d’avoir une incidence sur les P.O.S. et les possibilités de construction. Conformément aux articles L. 123-1 et L. 126-1 du Code de l’Urbanisme, les P.O.S. doivent respecter et annexer ces servitudes dont la liste est dressée par décret en Conseil d’Etat. Cette liste, annexée au chapitre VI du titre II du livre 1er du Code de l’Urbanisme (partie réglementaire), classe les servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation des sols en quatre grandes catégories ainsi regroupées : - la conservation du patrimoine naturel (forêts, littoral maritime, eaux, etc.), culturel (monuments historiques ou naturels et sites) et sportif ; - l’utilisation de certaines ressources et certains équipements (énergie, canalisations, communications, télécommunications) ; - la défense nationale (polygones d’isolement, fortifications, etc.) ; - la salubrité et la sécurité publiques (cimetières, zones submersibles, risques naturels, etc.). Annexe I tions électriques S.U.P. relatives à l’établissement des canalisations de transport et de distribution du gaz S.U.P. relatives à la construction et à l’exploitation des oléoducs d’intérêt général S.U.P. attachées aux canalisations publiques d’eau et d’assainissement S.U.P. d’interdiction d’extraire des matériaux à moins de 11,70 m du bord des canaux et des cours d’eau S.U.P. de passage de 3,25 m destinées à assurer le service de la navigation et l’exercice du droit de pêche S.U.P. de protection des digues latérales et des rives de l’Ill et de ses dépendances S.U.P. relatives à la réglementation de l’alimentation et de l’entretien du Rhin tortu et de ses affluents S.U.P. attachées à l’alignement des voies communales S.U.P. relatives aux voies ferrées S.U.P. de dégagement pour la protection de la circulation aérienne (aérodrome de Strasbourg-Entzheim) S.U.P. de protection des centres radio-électriques d’émission et de réception contre les obstacles S.U.P. relatives à l’établissement, l’entretien et le fonctionnement des lignes et des installations de télécommunication S.U.P. relatives aux cimetières S.U.P. applicables aux zones submersibles du Rhin S.U.P. relatives aux conditions d’écoulement des crues S.U.P. de passage et de dépôt (pour les travaux de curage de cours d’eau) S.U.P. relatives au Plan de Prévention des Risques “Inondations”. 4.3.3 LES PLANS DES SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE 4.3.2 DENOMINATION OFFICIELLE DES SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE Le plan N° 1 au 1/5.000e repère les monuments historiques classés et le périmètre de leur champ de visibilité (rayon de 500 mètres), ainsi que les sites inscrits. Les dénominations des 23 S.U.P. concernant Strasbourg sont les suivantes, à la date du 1er octobre 1997 : S.U.P. relative à la protection des forêts soumises à régime forestier S.U.P. résultant de l’instauration de périmètres de protection des eaux potables S.U.P. de protection des monuments historiques S.U.P. de protection des sites et des monuments naturels S.U.P. relatives aux terrains de sports dont le changement d’affectation est soumis à autorisation S.U.P. relatives à l’établissement des canalisa- Le plan N° 2, au 1/10.000e, localise : - les lignes électriques aériennes - les zones de garde et de protection des centres de réception radio-électriques contre les perturbations électro-magnétiques - les zones primaires de dégagement des centres radio-électriques d’émission et de réception contre les obstacles - les faisceaux hertziens - les forêts soumises au régime forestier - les zones submersibles - les servitudes de protection contre les crues du Rhin - les servitudes de marchepied et de halage RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Mis à jour le 30 Octobre 1997 Annexe I - les servitudes d’extraction de matériaux - les câbles TRN, en domaine public et en domaine privé. 115 - Le plan N° 3 au 1/10.000e indique : - les canalisations de gaz - les canalisations d’hydrocarbures - les servitudes de chemin de fer - les servitudes aéronautiques de dégagement - les périmètres de protection rapprochée et éloignée de captages d’eau potable. Les 10 plans du P.P.R.I. au 1/5.000e comportent les zones inondables par submersion ou par remontée de la nappe. Les 28 plans d’alignement au 1/2.000e, concernant le réseau routier. 4.3.4 PRISE EN COMPTE AU P.O.S. DE DIFFERENTES SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE Après avoir cité les passages essentiels des documents remis par les services concernés (ou après les avoir résumés) on indique, s’il y a lieu, la manière dont le P.O.S. prend en compte les S.U.P. - Forêts soumises au régime forestier Les deux massifs boisés (forêt de la Robertsau et forêt du Neuhof) sont classés au P.O.S. espaces boisés protégés. - Protection du captage d’eau potable du Polygone et du Nord de la Robertsau Les périmètres de protection (immédiats et rapprochés) des captages d’eau sont classés en zone ND inconstructible. - Monuments historiques, sites et monuments naturels La majeure partie de ces monuments et sites se concentre dans le coeur historique de la ville. Cette constatation a été à l’origine de la création du secteur sauvegardé, gage de protection de ces monuments. Leur périmètre de protection de 500 mètres, qui dépasse le périmètre du secteur sauvegardé, justifie leur prise en compte dans le P.O.S. Le règlement du P.O.S. ne régente qu’indirectement les dispositions architecturales permettant l’harmonisation des nouvelles constructions aux monuments classés. Par ailleurs, on rappelle à ce propos les projets de Z.P.P.A.U. évoqués ci-dessous. Enfin, on signale que les interventions nécessaires à l’étude scientifique ou à la protection du patrimoine archéologique ne constituent pas des S.U.P. - Patrimoine sportif Cette servitude porte sur des terrains protégés au P.O.S. par un classement en ND ou en UK. - Lignes électriques Le P.O.S. prévoit des couloirs pour la construction de nouvelles lignes électriques H.T. Par ailleurs, les installations de distribution sont implicitement autorisées dans les P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Mis à jour le 30 Octobre 1997 - - - zones à urbaniser et explicitement dans les zones NC et ND. Canalisation de gaz La Direction de la Production et du Transport du "Gaz de France" fait savoir que "toute personne ayant l’intention d’effectuer des travaux à proximité des gazoducs doit adresser une déclaration d’intention de travaux... afin d’éviter une proximité fâcheuse des constructions neuves et des canalisations existantes, tant au regard des possibilités d’intervention... sur ces canalisations qu’à la nécessité d’assurer la sécurité des constructions.... Des conventions amiables ont été passées avec les propriétaires des terrains traversés par les canalisations et instituent par voie contractuelle une servitude non aedificandi portant sur une bande de largeur variable avec le diamètre de la canalisation". Une servitude non aedificandi est instituée sur une bande recouvrant la canalisation et dont la largeur totale s’échelonne de 4 à 10 mètres suivant le diamètre de celle-ci. En raison des risques considérables encourus en cas de travaux à proximité des canalisations, celles-ci ont été portées dans les zones constructibles, sur les plans au 1/2.000ème compte tenu des documents transmis. Canalisation d’hydrocarbures La Direction des Hydrocarbures (Ministère de l’Industrie et de l’Aménagement du Territoire) précise que : "Pour les nouvelles constructions à proximité des pipelines à hydrocarbures liquides, il faut respecter les distances minimum d’éloignement de la conduite suivantes : 10 m. pour les constructions à usage d’habitation et 40 m. pour les établissements recevant du public". Il est par ailleurs spécifié que l’ouverture de tout chantier à proximité d’un pipeline est soumise à des formalités préalables de déclaration. Toute construction à proximité de l’oléoduc Phalsbourg-Strasbourg est ainsi, soit prohibée, soit examinée avec une attention toute particulière. Cet oléoduc traverse des zones non constructibles essentiellement dans la forêt de la Robertsau. Servitudes concernant le libre passage le long des cours d’eau Le P.O.S. les renforce d’une part en prescrivant d’importantes marges de recul et d’autre part en inscrivant des emplacements réservés longilignes en bordure des cours d’eau, pour y aménager des promenades publiques et des espaces verts. Servitudes d’alignement des voies La continuité de l’emprise des voies est garantie soit par l’inscription d’alignements institués (voir liste et plans des S.U.P.), soit par des emplacements réservés, prévus pour l’amélioration, le prolongement ou la création de voies (voir liste des emplacements réservés et plans de zonage). RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 116 - Servitudes de chemin de fer Indépendamment des marges susceptibles d’être prévues au P.O.S., "aucune construction autre qu’un mur de clôture, ne peut être établie à moins de 2 m. de la limite légale du chemin de fer". A noter également la nécessité de dégager une bonne visibilité aux abords des passages à niveau. Ces servitudes s’appliquent aux terrains riverains des voies ferrées d’intérêt général et non à l’emprise ferroviaire elle-même. En règle générale les zones concernées sont classées au P.O.S. en zone UF ou UX. Par ailleurs, les terrains non bâtis riverains des zones ferroviaires comportent des marges de recul des constructions renforçant la servitude relative aux voies ferrées. - Servitudes aéronautiques de dégagement (aéroport d’Entzheim) Les cotes portées sur le plan s’échelonnant entre 211 et 301 mètres, il apparaît que cellesci ne sont pas de nature à entraver en pratique, la construction sur le territoire de Strasbourg (quartiers concernés : Cronenbourg, Koenigshoffen, Montagne Verte, Hautepierre et secteur de la gare centrale). A noter qu’aucune servitude de dégagement ne concerne le terrain d’aviation du Polygone. - Servitudes radio-électriques Destinées à assurer la protection des émissions radioélectriques, elles se subdivisent en deux catégories : - Les servitudes de protection contre les obstacles Les centres émetteurs ou récepteurs d’ondes radioélectriques et les centres de recherches radioélectriques peuvent être protégés par deux zones de servitudes dont l’étendue est différente et appelées l’une "zone primaire de dégagement", l’autre "zone secondaire de dégagement". Ces zones de servitudes sont délimitées par un plan d’établissement soumis à une enquête et approuvé par décret. Dans l’ensemble des zones, il est interdit sauf autorisation du Ministre qui exploite ou contrôle le centre - de créer des obstacles fixes ou mobiles dont la partie la plus haute dépasse les cotes fixées par le décret de servitudes. Dans la zone primaire de dégagement d’une station de sécurité aéronautique ou d’un centre radiogoniométrique, il est interdit de créer ou conserver des ouvrages métalliques fixes ou mobiles, des étendues d’eau ou de liquide de toute nature pouvant perturber le fonctionnement du centre. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Annexe I - - - - Dans la zone spéciale de dégagement, il est interdit de créer des constructions ou obstacles au-dessus d’une certaine hauteur. Les servitudes de protection contre les perturbations électromagnétiques Ces servitudes font également l’objet d’un plan soumis à une enquête et approuvé par décret. Deux zones de servitudes sont prévues : la première appelée "zone de protection" a une étendue qui varie en fonction du classement du centre protégé. La seconde qui est la "zone de garde" est établie à l’intérieur de la précédente, autour des centres de première et de deuxième catégories. Dans la zone de protection, il est interdit de produire ou de propager des perturbations se plaçant dans la gamme d’ondes radioélectriques reçues par le centre. Dans la zone de garde, il est interdit de mettre en service du matériel électrique susceptible de perturber les réceptions radioélectriques du centre, et d’apporter des modifications à ce matériel sans l’autorisation du ministre qui exploite ou contrôle le centre. On note que les hauteurs maximum des constructions autorisées dans le secteur de radiobalise de Cronenbourg, près de la rue M. Proust, sont en accord avec les limitations qu’elle impose. Servitudes de zone submersible Le Service de la Navigation communique que "les servitudes à reporter sur les documents P.O.S. sont identiques à celles qui figuraient sur le P.O.S. approuvé et annulé par le Tribunal Administratif, c’est-à-dire le secteur aux abords de l’Ill, à la Robertsau". Servitudes liées au Plan de Prévention des Risques “Inondations” Le 4 Juin 1996 a été approuvé par arrêté préfectoral le Plan de Prévention des Risques “Inondations”. Ce plan définit des règles particulières de constructibilité dans les zones inondables. Ainsi les zones très exposées sont inconstructibles. Pour celles qui sont moins exposées, des mesures de prévention s’appliqueront. Servitudes relatives aux câbles enterrés de télécommunication Ces câbles, qui s’inscrivent soit en domaine privé, soit en domaine public, comprennent les câbles de transmission du réseau national (T.R.N.) et les câbles de transmission du réseau régional (R.G.). Cette servitude n’entraîne aucun effet sur le P.O.S. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Mis à jour le 30 Octobre 1997 Annexe II 117 ANNEXE II : PRECISIONS DEMOGRAPHIQUES ET ECONOMIQUES Quand la source statistique n’est pas précisée, il s’agit des Recensements généraux de la population réalisés par l’INSEE TABLEAU N° 14 TAUX DE VARIATION ANNUEL DE LA POPULATION SELON LES DEUX FACTEURS DE VARIATION ENTRE 1954 ET 1990 Périodes TAUX DE VARIATION ANNUEL, DE LA POPULATION MUNICIPALE STRASBOURGEOISE TAUX DE VARIATION ANNUEL DE LA POPULATION MUNICIPALE Dû au mouvement nature Dû au solde migratoire 1954-62 + 1,88 % + 0,82 % + 1,06 % 1962-68 + 1,51 % + 0,97 % + 0,54 % 1968-75 + 0,24 % + 0,89 % - 0,66 % 1975-82 - 0,27 % + 0,67 % - 0,94 % 1982-90 + 0,18 % + 0,73 % - 0,55 % TABLEAU N° 15 NOMBRE DE MENAGES SELON LEUR TAILLE Nombre de personnes par ménage NOMBRE DE MENAGES STRASBOURGEOIS En 1975 En 1982 En 1990 Evolution 75-82 (%) Evolution 82-90 (%) 1 24 943 33 480 41.000 + 34,2 % + 22,5 2 26 476 28 710 30.903 + 8,4 % + 7,6 3 16 856 16 309 15.707 - 3,3 % - 3,7 4 12 171 11 620 11.090 - 4,5 % - 4,6 5 6 145 5 168 4.608 - 15,9 % - 10,8 6 et + 4 742 3 715 3.495 - 21,7 % - 5,9 TOTAL 91 333 99 002 106.803 + 8,4 % + 7,9 P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 118 Annexe II TABLEAU N° 16 FACTEURS DE L’EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE PERIODE(1) TAUX DE NAISSANCES TAUX DE TAUX DE VARIATION ANNUEL DE LA POPULATION DECES NATALITE MORTALITE Dû à l’excédent naturel (E) Dû au solde migratoire (M) Taux = E + M 1962-68 moyenne annuelle 4.785 20,4 ‰ 2.508 10,7 ‰ + 0,97 % + 0,54 % + 1,51 % 1968-75 moyenne annuelle 4.780 19,2 ‰ 2.562 10,3 ‰ + 0,89 % - 0,66 % + 0,24 % 1975-82 moyenne annuelle 4.067 16,1 ‰ 2.381 9,4 ‰ + 0,67 % - 0,93 % 0,27 % 16,2 ‰ 1.895 8,8 ‰ - 0,55 % + 0,18 % 1982-90 moyenne annuelle 3.664 + 0,73 % (1) Périodes 1962 à 82 débutent et s’achèvent en mars. Période 1982 à 90 débute en janvier et s’achève en décembre TABLEAU N° 17 POPULATION NON COMPTEE DANS CELLE DES MENAGES EN 1990 Elèves et militaires : Elèves internes (pop. réintégrée) Militaires (pop. réintégrée) Collectivités : Foyers de travailleurs Foyers d’étudiants Maisons de retraite Hospitalisation de longue durée Communautés religieuses Camps d’hébergement Autres collectivités Divers : Population dans habitation mobile (y compris mariners) Etablissements divers (population non intégrée) Total RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 806 864 1.695 4.858 1.308 172 673 629 81 536 910 12.532 P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe II 119 TABLEAU N° 18 EVOLUTION DE POPULATION DES COMMUNES DE LA COMMUNAUTE URBAINE DE STRASBOURG ENTRE 1968 ET 1990 Variation population municipale POPULATION 1990 COMMUNES 1982-90 1968-90 Population totale Population municipale en chiffre en % en % BISCHHEIM ECKBOLSHEIM ECKWERSHEIM ENTZHEIM ESCHAU FEGERSHEIM GEISPOLSHEIM HOENHEIM HOLTZHEIM ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN LAMPERTHEIM LINGOLSHEIM LIPSHEIM MITTELHAUSBERGEN MUNDOLSHEIM NIEDERHAUSBERGEN OBERHAUSBERGEN OBERSCHAEFFOLSHEIM OSTWALD PLOBSHEIM REICHSTETT SCHILTIGHEIM SOUFFELWEYERSHEIM STRASBOURG VENDENHEIM LA WANTZENAU WOLFISHEIM 16.215 5.260 1.114 2.534 3.833 3.962 5.555 10.587 2.292 23.738 2.627 16.496 1.775 1.429 4.709 1.217 2.965 2.039 10.211 3.312 4.653 29.343 5.607 255.937 5.210 4.401 2.728 16.308 5.249 1.112 1.669 3.823 3.953 5.546 10.566 2.292 22.192 2.619 16.480 1.772 1.425 4.698 1.212 2.959 2.037 10.197 3.306 4.640 29.157 5.572 251.545 5.193 4.394 2.673 + 154 + 1.145 + 206 +631 +719 + 307 + 834 + 134 +210 +2.447 + 534 +1.792 + 224 +256 + 1.353 + 422 + 945 + 337 + 321 + 139 +176 - 417 + 1.568 + 4.236 + 1.673 + 310 + 538 + 0,95 + 27,90 + 22,74 + 60,79 + 23,13 + 8,42 + 17,70 + 1,28 + 10,09 + 12,39 + 25,61 +12,20 + 14,47 + 21,90 + 40,45 + 53,42 + 46,92 + 19,82 + 3,25 + 4,39 + 3,94 - 1,41 + 39,16 + 1,71 + 47,53 + 7,59 + 25,20 + 14,6 + 22,4 + 66,0 + 89,4 + 53,7 + 68,2 + 47,6 + 134,5 + 19,3 93,0 + 142,3 + 98,9 + 75,1 + 182,7 +45,6 + 82,0 + 62,8 + 81,1 + 78,2 + 45,7 + 82,1 - 0, + 72,2 + 1,5 + 87,3 + 17,9 + 50,2 TOTAL 429.880 422.594 + 21.194 + 5,28 + 16,3 Bas-Rhin 951.420 951.343 35.744 + 3,9(1) + 15,0 (1) population totale TABLEAU N° 19 GROUPES D’AGE DE LA POPULATION DE 1962 A 1990 POPULATION (sans doubles comptes) EVOLUTION En valeur relative En valeur relative GROUPES D’AGE 1962 1975 1982 1990 0 - 19 ans 31,1 % 29,3 % 27,0 % 25,2 % - 5,9 % - 9,9 % - 5,5 % 20 - 59 ans 53,3 % 54,4 % 56,9 % 58,3 % 15,9 % + 2,4 % + 3,8 % 60 ans et + 15,6 % 16,3 % 16,1 % 16,6 % + 12,3 % - 2,5 % + 4,5 % TOTAL 100 % 100 % 100 % 100 % + 8,6 % - 2,0 % + 2,5 % P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 1962-82 1975-82 1982-90 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 120 Annexe II TABLEAU N° 20 POPULATION PAR TRANCHE D’AGE QUINQUENNAL ET PAR SEXE (en 1990) En valeur absolue Tranche d’âge Les deux sexes en % Hommes Femmes 0-4 ans 4-9 ans 10-14 ans 15-19 ans 5,9 6,3 5,8 7,1 7.664 8.123 7.546 8.654 7.241 7.761 7.180 9.302 20-24 ans 25-29 ans 30-39 ans 40-44 ans 45-49 ans 50-54 ans 55-59 ans 12,2 9,9 8,2 7,3 6,8 4,9 4,6 14.365 12.272 10.182 8.998 8.680 6.211 5.743 16.499 12.607 10.556 9.369 8.540 6.111 5.750 60-64 ans 65-69 ans 70-74 ans 75-79 ans 80-84 ans 85-89 ans 90-94 ans 95-99 ans 95 et + 4,4 4,2 3,9 2,5 2,6 2,0 1,0 0,3 0,1 5.209 4.779 3.833 2.334 2.160 1.611 636 183 34 5.884 5.813 5.965 3.893 4.307 3.551 1.942 656 130 100 119.217 133.057 Voir aussi Pyramide des Ages au Chapitre III ci-dessus (1.1.) RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe II 121 TABLEAU N° 21 EVOLUTION DE LA POPULATION PAR QUARTIERS POPULATION(1) EVOLUTION EN VALEUR RELATIVE QUARTIERS 1975 1982 1990 1975/82 1982/90 Quartiers Centraux 95.870 89.967 90.063 - 6,2 % + 0,1 % Robertsau dont Cité de l’Ill dont “autres parties” 16.900 5.787 11.113 16.845 5.545 11.300 17.866 - 0,4 % - 4,2 % + 1,7 % + 6,1 % Cronenbourg dont “ancien Cronenbourg” dont St. Antoine dont “Cité Nucléaire” 21.904 6.965 4.628 10.311 20.473 6.691 3.761 10.021 20.803 - 6,5 % - 3,9 % - 18,7 % - 2,8 % + 1,6 % Koenigshoffen 12.876 12.739 13.696 - 1,1 % + 7,5 % Hautepierre 14.700 17.000(2) 15.982 + 15,6 %(2) - 6,0 % Elsau - Montagne-Verte dont Elsau dont autres parties 16.159 6.238 9.921 16.328 6.191 10.037 17.876 + 1,0 % - 0,8 % + 2,2 % +9,5 % 19.000(2) 17.597 16.556 - 9,3 % - 5,9 % Neuhof dont “ancien Neuhof(3) dont cités(4) 22.947 7.182 15.765 21.116 7.391 13.725 21.191 - 8,0 % + 2,9 % - 8,7 % + 0,4 % Neudorf dont Musau dont autres parties 35.007 1.198 33.809 35.757 2.344 33.413 36.447 + 2,1 % + 95,7 % - 1,2 % + 1,9 % 2.000 1.450 1.630 - 27,5 % + 12,4 % Meinau - Plaine des Bouchers Port du Rhin (1) La totalisation de la population de chaque quartier est légèrement différente des chiffres publiés par l’INSEE pour l’ensemble de Strasbourg, qu’il s’agisse de ceux de la population totale ou de la population municipale, dont les définitions sont résumées ci-dessous. Des recherches sont en cours pour déceler l’explication de l’imperfection de la concordance. La population totale, en plus de la population municipale, définie ci-dessous, inclut les militaires et élèves internes n’ayant pas de résidence personnelle dans la commune, les détenus, les personnes sans domicile fixe éventuellement recensées ailleurs et les membres de collectivités ayant leur résidence dans la commune. La population municipale comprend d’une part les personnes vivant dans les logements (y compris militaires et élèves internes) et d’autre part celles vivant dans les collectivités suivantes : foyers de travailleurs et d’étudiants, cité universitaire, maison de retraite, hôpital (traitement de plus de 3 mois), communauté religieuse, centre d’hébergement, mariniers. (2) Donnée peu fiable (3) “Ancien Neuhof” : quartier INSEE N° 86 : Stockfeld et ancien Neuhof, sauf quartier à l’Est de la route d’Altenheim, mais avec en plus la cité Mâcon (4) “Cités” : quartiers INSEE N° 87 et 88 : Ensemble des cités, sauf la cité Mâcon mais avec en plus le quartier ancien à l’Est de la route d’Altenheim P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 122 Annexe II PLANCHE N° 14 VARIATIONS DE LA POPULATION DANS L’AIRE DU SDAU DE 1962 A 1968 VARIATION EN % SUPERIEURE A 40 DE 15 A 40 DE 0 A 15 DE 1954 A 1962 DE 1982 A 1990 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général INFERIEURE A 0 DE 1968 A 1975 DE 1975 A 1982 P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe II 123 TABLEAU N° 22 GRANDES TRANCHES D’AGE DE LA POPULATION PAR QUARTIERS(1) EVOLUTION DE LA TRANCHE D’AGE 0-19 ANS QUARTIERS En 1982 En 1990 Centre-ville Robertsau Cronenbourg Koenigshoffen Hautepierre Montagne-Verte Meinau- Plaine des Bouchers Neuhof Neudorf Port du Rhin 21,2 % 26,0 % 35,9 % 25,6 % 41,2 % 32,4 % 30,4 % 34,5 % 21,3 % 27,4 % 23,9 % 26,5 % 30,2 % 27,6 % 41,4 % 32,0 % 29,8 % 35,0 % 22,4 % 31,1 % STRASBOURG 26,6 % 27,7 % TRANCHE D’AGE 60 ANS ET + EN 1990 (1) Les découpages différents des tranches d’âge en 1982 et 90 ne permettent malheureusement pas de comparaison, sauf pour la tranche 0 - 19 ans TABLEAU N° 23 CATEGORIES SOCIO-PROFESSIONNELLES (C.S.P.) PAR QUARTIER EN 1982(1) QUARTIERS Quartiers centraux Robertsau Cronenbourg Koenigshoffen Hautepierre Elsau-Montagne Verte Meinau-Plaine des BouchersNeudorf Neuhof Port du Rhin TOTAL STRASBOURG(3) Nombre total d’actifs 39.754 6.880 8.688 5.792 6.300 7.244 8.152 16.856 8.138 700 108.504 Proportion d’actifs par C.S.P.(2) 1 1% - 2 3 4 5 6 TOTAL 6% 6% 4% 4% 1% 4% 22 % 15 % 7% 7% 5% 6% 21 % 16 % 18 % 18 % 14 % 14 % 31 % 30 % 34 % 33 % 41 % 35 % 20 % 32 % 37 % 38 % 38 % 41 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 2% 5% 3% 4% 5% 10 % 10 % 4% 2% 13 % 19 % 22 % 14 % 4% 19 % 34 % 34 % 29 % 29 % 33 % 34 % 29 % 49 % 61 % 30 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % (1) Sondage INSEE au quart (2) C.S.P. 1 : Agriculteurs exploitants C.S.P. 2 : Artisans, commerçants, chefs d’entreprise C.S.P. 3 : Cadres, professions intellectuelles supérieures (professions libérales intellectuelles, artistiques, cadres fonction publique, cadres d’entreprise) C.S.P. 4 : Professions "intermédiaires" (dans l’enseignement, la santé, la fonction publique, l’administration des entreprises - techniciens, contremaîtres, agents de maîtrise) C.S.P. 5 : Employés (fonction publique, entreprises, service direct aux particuliers) C.S.P. 6 : Ouvriers (y compris agricoles) (3) Les chiffres pour l’ensemble de Strasbourg sont, par catégorie : Cat. 1 : 122 - Cat. 2 : 5.104 - Cat. 3 : 14.322 - Cat. 4 : 20.432 Cat. 5 : 35.524 - Cat. 6 : 33.000 P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 124 Annexe II TABLEAU N° 24 POSITION PROFESSIONNELLE DECLAREE (P.P.D.) DES ACTIFS EN 1990 QUARTIERS Quartiers centraux Robertsau Cronenbourg Koenigshoffen Hautepierre Elsau-Montagne Verte Meinau-Plaine des Bouchers Neudorf Neuhof Port du Rhin TOTAL STRASBOURG(2) Proportion d’actifs par P.P.D.(1) Nombre total d’actifs 1 2 3 4 5 6 Total 36.371 6.947 8.204 5.381 6.050 7.029 24 % 23 % 19 % 18 % 26 % 19 % 8% 7% 3% 4% 2% 4% 22 % 19 % 9% 8% 6% 8% 16 % 15 % 16 % 14 % 12 % 14 % 16 % 16 % 22 % 23 % 21 % 22 % 13 % 20 % 31 % 33 % 33 % 35 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 6.639 16.258 7.275 604 22 % 22 % 26 % 21 % 4% 5% 4% 3% 11 % 12 % 7% 3% 15 % 18 % 12 % 8% 20 % 21 % 16 % 15 % 28 % 22 % 35 % 50 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100.758 23 % 6% 14 % 15 % 19 % 23 % 100 % (3) (1) PPD 1 : Position professionnelle non précisée PPD 2 : Indépendant, employeur PPD 3 : Ingénieur, cadre, professeur, cat. A fonction publique PPD 4 : Agent maîtrise, technicien, V.R.P., instituteur, cat. B fonction publique PPD 5 : Employé Cat. C et D fonction publique PPD 6 : Manoeuvre - OS - OQ - OHQ - Aide familiale (2) Les chiffres pour l’ensemble de Strasbourg sont, par catégorie : Cat. 1 : 22.883 - Cat. 2 : 5.694 - Cat. 3 : 14.587 - Cat. 4 : 15.320 - Cat. 5 : 19.012 - Cat. 6 : 23.259 (3) On attire l’attention sur la non comparabilité aussi bien de ce chiffre avec son homologue du tableau précédent de tous les pourcentages, compte tenu des changements de définition intervenus. TABLEAU N° 25 POPULATION ETRANGERE EN 1982 ET 1990 En valeur absolue En valeur relative QUARTIERS 1982 1990 1982 1990 Quartiers centraux Robertsau Cronenbourg Koenigshoffen Hautepierre Elsau-Montagne Verte Meinau-Plaine des Bouchers Neudorf Neuhof Port du Rhin 10.400 1.764 3.080 1.668 2.524 2.288 2.728 3.220 3.480 268 9.300 2.158 3.753 2.372 3.697 3.121 3.009 3.116 4.180 314 11,5 % 10,4 % 15,7 % 13,2, % 17,2 % 14,1 % 15,8 % 9,6 % 15,0 % 17,0 % 10,3 % 12,1 % 18,0 % 17,3 % 23,1 % 17,5 % 18,2 % 8,5 % 19,7 % 19,3 % TOTAL STRASBOURG 31.420 35.020(1) 12,7 % 13,9 % (1) dont environ 1/4 sont ressortisants des pays de la CEE RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe II 125 TABLEAU N° 26 EVOLUTION DES EFFECTIFS SCOLAIRES EVOLUTION DES EFFECTIFS SCOLAIRES JUSQU’AU 1er CYCLE PRESCOLAIRE ET ELEMENTAIRE Nombre d’Elèves QUARTIERS 1er CYCLE SECONDAIRE (COLLEGES) Evolution 1982-83 1988-89 Quartiers centraux 9.835 9.478 - 357 La Robertsau 1.692 1.611 Cronenbourg 2.867 Koenigshoffen 1988-89 - 3,6 7.166 7.002 - 164 - 2,3 - 81 - 4,8 501 381 - 120 - 24,0 2.766 - 101 - 3,5 910 747 - 163 - 17,9 1.638 1.686 + 48 + 2,9 621 651 + 30 + 4,8 Hautepierre 3.109 2.936 - 173 - 5,6 957 1.138 + 176 + 18,4 Elsau-Montagne-Verte 2.368 2.272 - 96 - 4,0 844 740 - 104 - 12,3 Meinau 2.304 2.117 - 187 - 8,1 800 666 - 134 - 16,8 Neuhof 3.398 3.320 - 78 - 2,3 1.114 1.146 + 32 + 2,9 Neudorf-Musau 3.765 3.217 - 548 - 14,6 1.147 1.345 + 198 + 17,3 236 243 +7 + 3,0 - - - - 31.212 29.646 - 1.566 - 5,0 14.060 13.811 - 249 - 1,8 TOTAL En % Evolution 1982-83 Port du Rhin En valeur absolue Nombre d’Elèves En valeur absolue En % 2e CYCLE DU SECONDAIRE LYCEES PROFESSIONNELS Nombre d’Elèves LYCEES D’ENSEIGNEMENT GENERAL 1982-83 1988-89 Evolution 1982-88 en % 4.212 4.902 + 16,4 Nombre d’Elèves 1982-83 1988-89 Evolution 1982-88 en % 10.062 14.735 + 46,4 Source : Ville et Inspection Académique TABLEAU N° 27 EFFECTIFS SCOLAIRES EN 1990-91 Maternelle (préscolaire) Elémentaire Collèges Lycées (L.E.P. - L.E.G.) Total élèves QUARTIERS Public Privé Public Privé Public Privé Public Privé Public et privé Quartiers centraux Robertsau Cronenbourg Koenigshoffen Hautepierre Elsau-Montagne Verte Meinau-Plaine des Bouchers Neuhof Neudorf Port du Rhin 2.379 574 1.045 308 1.170 825 644 27 16 3.913 996 1.695 857 1.867 1.468 2.550 77 106 - 3..610 400 729 608 1.095 772 3.576 46 - 9.244 514 - 3.805 - 29.721 2.047 3.983 1.952 4.132 3.081 803 1.091 964 70 174 - 1.266 2.064 1.698 124 15 385 - 635 1.117 924 - - 1.563 1.552 199 - 4.282 4.272 5.697 393 TOTAL 9.417 869 15.025(1) 3.120 9.890 3.622 13.072 3.805 59.560 (1) Environ 16.100 en y incluant l’enseignement spécialisé. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 126 Annexe II TABLEAU N° 28 EVOLUTION DU NOMBRE DE LOGEMENTS PAR QUARTIER NOMBRE DE LOGEMENTS (tous types confondus) EVOLUTION QUARTIERS 1975 1982 1990 42.726 45.086 49.496 + 5,5 % + 9,8 % 2,2 2,0 2,0 La Robertsau dont Cité de l’Ill dont autres quartiers 5.783 1.670 4.113 6.458 1.877 4.581 7.430 - + 11,7 % + 12,4 % + 11,3 % + 15,1 % - 2,9 3,5 2,7 2,6 3,0 2,5 2,4 Cronenbourg dont ancien Cronenbourg dont St Antoine dont Cité Nucléaire 8.143 3.153 1.579 3.406 7.882 3.352 1.481 3.049 8.763 - - 3,2 % + 6,3 % - 6,2 % - 10,5 % + 11,2 % - 2,7 2,2 2,9 3,0 2,6 2,0 2,5 3,3 2,5 Koenigshoffen 4.862 5.157 5.934 + 6,1 % + 15,1 % 2,6 2,5 2,4 Hautepierre 3.500 4.811 5.306 + 37,5 % + 10,3 % 4,2 3,5 3,1 Elsau - Montagne Verte dont Elsau 5.517 1.959 6.162 2.076 6.887 - + 11,7 % + 6,0 % + 11,8 % - 2,9 3,2 2,6 3,0 2,7 - Meinau-Plaine des Bouchers dont Plaine des Bouchers 6.260 320 6.545 337 6.594 - + 4,5 % + 5,3 % + 0,8 % - 3,0 5,6(?) 2,7 3,7(?) 2,6 Neuhof dont “ancien Neuhof dont cités 7.243 2.517 4.726 7.496 2.745 4.751 7.762 - + 3,5 % + 9,1 % + 0,1 % + 3,6 % - 3,2 2,9 3,3 2,8 2,7 2,9 2,8 14.540 295 14.245 16.196 822 15.374 19.216 - + 11,4 % + 17,9 % + 10,8 % + 18,7 % - 2,3 4,1 2,4 2,2 2,9 2,2 2,0 720 627 743 - 12,9 % + 4,8 % 2,8 2,3 2,5 99.294 106.420 118.135 + 7,2 % + 11,0 % 2,5 2,3 2,3(1) 2,9 2,5 2,3 Quartiers centraux Neudorf dont Musau dont autres parties Port du Rhin STRASBOURG C.U.S. (1) 1975/82 1982/90 NOMBRE DE PERSONNES PAR LOGEMENT (résidence prinicpale) 1975 1982 1990 (1) Les données statistiques masquent en fait une très légère baisse du taux d’occupation des logements entre 1982 et 90 du fait des arrondis d’opérations. En 1962 et en 1968 les “ratios” étaient respectivement de 3 et 2,9 personnes par logement à Strasbourg et de 3,4 dans la C.U.S. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe II 127 TABLEAU N° 29 EVOLUTION DU PARC IMMOBILIER ENTRE 1962 ET 1990 1962 1968 1975 1982 1990 Variation annuelle en valeur relative Année de recensement 62/68 68/75 75/82 82/90 Immeubles 20.840 19.787 21.551 22.875 - Résidences principales 73.391 81.987 92.532 100.088 106.803 + 1,9 % + 1,7 % + 1,1 % + 0,9 % Résidences secondaires 266 571 1.111 2.299 3.526 + 19 % + 14 % + 15 % + 6,6 % Logements vacants 1.652 3.472 5.444 4.889 7.806 + 18 % + 9,5 % - 1,5 % + 7,0 % 75.309 86.830 99.087 107.276 118.135 + 2,4 % + 2,1 % + 1,2 % + 1,3 % Total TABLEAU N° 30 CARACTERISTIQUES DES RESIDENCES PRINCIPALES EN 1990 PROPORTION (par rapport au nombre total) CARACTERISTIQUES DIVERSES STATUT D’OCCUPATION Propriétaire Locataire, sous-locataire Logé gratuitement 21,7 73,4 4,9 EPOQUE D’ACHEVEMENT DE L’IMMEUBLE Avant 1915 De 1915 à 1948 De 1949 à 1981 1982 et après 19,2 18,7 53,5 8,6 LOGEMENTS SELON LE NOMBRE DE PIECES 1 pièce 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces 6 pièces et plus 11,9 17,7 29,9 23,7 11,2 5,7 ELEMENTS DE CONFORT Ni baignoire, ni douches, avec ou sans W.C. intérieurs Baignoire ou douche, W.C. intérieurs sans chauffage central Tous éléments de confort 5,8 7,6 83,2 TABLEAU N° 31 CONSTRUCTION ET COMMERCIALISATION DES LOGEMENTS Nombre de logements autorisés à Strasbourg Porportion par rapport aux logements autorisés dans la CUS 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1.288 1.713 820 1.302 2.266 1.799 1.093 1.245 50 % 59 % 32 % 42 % 62 % 46 % 45 % 59 % 695 865 1.070 1.178 1.108 721 51 % 53 % 58 % 60 % 56 % 49 % Nombre de logements vendus à Strasbourg Proportion par rapport aux logemements vendus dans la CUS (source DRE - Fichier SICLONE) P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 128 Annexe II TABLEAU N° 32 CONSTRUCTION D’AUTRES LOCAUX QUE CEUX D’HABITATION (nombre de m2 commencés) AFFECTATION Agriculture Energie - Equipements urbains Artisanat - Industrie Stockage Commerce Garages - Stationnement Transports - Poste - Télécom Bureaux Enseignement - Recherche Culture - Loisirs Santé - Hygiène Justice - Police TOTAL 1975 A 1982 1982 A 1990 TOTAL 1975-1990 6.737 0 139.740 178.365 119.775 63.004 19.000 234.531 33.307 34.297 161.412 61.121 8.704 4.035 162.449 230.128 57.310 38.110 0 188.521 48.094 90.148 60.452 48.048 15.441 4.035 302.189 408.493 177.085 101.114 19.000 423.052 81.401 124.445 221.864 109.169 1.051.189 936.496 1.987.685 (source DRE - Fichier SICLONE) TABLEAU N° 33 TYPE DE LOGEMENTS ET STATUT D’OCCUPATION PAR QUARTIERS EN 1990 TYPE DE LOGEMENTS QUARTIERS Résidences principales Résidences secondaires Logements occasionnels STATUT D’OCCUPATION Logements vacants Occupés par propriétaires Location en sous-location A titre gratuit Quartiers centraux Robertsau Cronenbourg Koenigshoffen Hautepierre Elsau-Montagne Verte Meinau-Plaine des Bouchers Neudorf Neuhof Port du Rhin 87,8 % 91,7 % 93,7 % 90,8 % 96,0 % 93,8 % 94,4 % 91,9 % 90,4 % 88,4 % 4,5 % 1,6 % 1,5 % 1,3 % 0,8 % 1,2 % 2,1 % 1,6 % 3,1 % 1,1 % 7,7 % 6,7 % 4,8 % 7,9 % 3,2 % 5,0 % 3,5 % 6,5 % 6,5 % 10,5 % 16,7 % 38,4 % 26,3 % 22,6 % 16,4 % 25,3 % 21,6 % 23,1 % 25,6 % 4,6 % 76,9 % 56,0 % 69,7 % 73,4 % 82,0 % 71,7 % 74,5 % 74,1 % 70,0 % 89,2 % 6,4 % 5,6 % 4,0 % 4,0 % 1,6 % 3,0 % 3,9 % 2,8 % 4,4 % 6,2 % TOTAL STRASBOURG 90,4 % 3,0 % 6,6 % 21,7 % 73,4 % 4,9 % RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe II 129 TABLEAU N° 34 EVOLUTION SCHEMATIQUE DE LA POPULATION ET DES LOGEMENTS DANS DES ENSEMBLES URBAINS CARACTERISTIQUES ENSEMBLES Surface Densité 1982 Hab/ha en ha Evolution 68-75 Population Evolution 75-82 Logements Population Evolution 82-90 Logements Population Logements HABITAT INDIVIDUEL DOMINANT Cronenbourg-St Antoine Robertsau (sans "cité" de l’Ill) Meinau-lotissement Stockfeld 54 157 54 97 88 72 69 76 = = + = + = ++ -= = ++ = + + = = ++ = + 56 31 208 52 15 47 119 124 152 116 125 134 = = = = ++ + + ++ = = = = - + ++ ++ + = - = + + + = = + ++ ++ ++ + = 75 88 126 50 45 44 149 95 181 224 226 234 = = = - = = = = = = = = = = = + = = + = + ? = = + ? + + + = + 90 73 73 28 18 48 55 37 165 188 173 198 198 252 113 243 +++ ++ = ++ ++ = +++ - +++ ++ + = ++ ++ = +++ - ++ = = - ++ = + ++ = = = - ? + = + 6.800 28 + ++ - + + QUARTIERS A DOMINANTE DE PETITS COLLECTIFS ANCIENS Ancien Cronenbourg Montagne-Verte Neudorf Centre et Ouest Ancien Koenigshoffen Neudorf-Schluthfeld Roethig QUARTIERS CENTRAUX "Ellipse insulaire République-Contades-Wacken Forêt-Noire, Orangerie-XV Anciens Abattoirs-Gare Halles-Ecole militaire Bourse-Krutenau GRANDS ENSEMBLES Hautepierre Neuhof Canardière "Cité" de l’Ill Hohberg Esplanade Elsau (lotissement + cité) Quartier nucléaire Rhin MOYENNE DE LA VILLE (Forêts exclues) + = + = + = = + ++ TABLEAU N° 35 EVOLUTION DE LA POPULATION ACTIVE, DE L’EMPLOI ET DES MIGRATIONS QUOTIDIENNES DU TRAVAIL 1962 1968 1975 1982 1990 LIEU DE RESIDENCE A STRASBOURG Population active dont chômeurs Actifs ayant un emploi 91.840 580 91.260 101.020 1.520 99.500 106.708 4.344 102.364 110.428 10.848 99.580 113.457 12.650 100.807 ECHANGES AVEC L’EXTERIEUR Solde migratoire Arrivées à Strasbourg Départs à Strasbourg Frontaliers 28.360 33.740 5.380 520 32.632 40.628 7.996 456 39.077 52.097 13.020 1.484 47.396 63.980 16.584 1.660 49.927 71.139 21.212 2.334 119.100 131.676 139.957 145.316 148.400 41,1 % 0,6 % 36,7 % 5,9 % 0,6 % 40,6 % 1,5 % 40,2 % 7,9 % 0,5 % 42,1 % 4,1 % 48,8 % 12,2 % 1,4 % 44,6 % 9,8 % 57,9 % 15,0 % 1,5 % 45,0 % 11,1 % 62,7 % 18,7 % 2,1 % EMPLOI A STRASBOURG INDICATEURS (%) Taux d’activité Taux de chômage Taux d’arrivées d’actifs Taux de départs d’actifs Taux de frontaliers Source INSEE - Fichier SAPHIR P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 130 Annexe II TABLEAU N° 36 NOMBRE, CATEGORIE ET IMPORTANCE DES ETABLISSEMENTS EN 1990 (Secteur privé selon la branche d’activité et le nombre de salariés) Strasbourg C.U.S. STRASBOURG Etablissements par classe de salariés 0 Total Agriculture, sylviculture, pêche 1-9 10-49 50-499 500 et + 40 154 21 16 3 1.781 311 18 120 209 495 628 3.367 493 30 263 432 770 1.379 452 41 11 22 44 174 160 990 193 2 55 119 262 359 258 56 2 32 34 44 90 74 19 3 8 11 14 19 7 2 Total Tertiaire dont : - Commerce - Transports et Télécommunications - Services marchands - Locations, crédit-bail - Assurances - Organismes financiers - Services non marchands 14.616 3.497 445 7.710 1.215 125 264 1.360 20.969 5.334 788 10.623 1.921 147 342 1.814 6.774 1.149 222 3.444 1.137 36 56 730 6.497 1.971 143 3.625 69 49 141 499 1.136 330 63 546 6 29 55 107 190 45 16 91 3 9 7 19 19 2 1 4 Total 16.437 24.490 7.247 7.503 1.397 264 26 Total Industrie dont : - Agricole et alimentaire - Energie - Biens intermédiaires - Biens d’équipement - Biens de consommation - Bâtiment, génie civil 3 1 1 2 5 5 Source : INSEE- Fichier SIRENE (déc. 1990) TABLEAU N° 37 EMPLOI SALARIE A STRASBOURG ET DANS LA CUS (Secteur privé, par branche d’activité) NOMENCLATURE DES ACTIVITÉS PRODUCTRICES (NAP 15) TOTAL ACRICULTURE, SYLVICULTURE ET PECHE STRASBOURG TOTAL CUS 105 288 TOTAL INDUSTRIE dont : Agricole et alimentaire Energie Biens intermédiaires Biens d’équipement Biens de consommation Bâtiment, génie civil 24.982 49.966 5.526 730 5.352 3.674 4.465 5.235 8.941 1.788 8.765 11.064 7.708 11.700 TOTAL TERTIAIRE dont : Commerce Transports et Télécom Services marchands Locations, crédit-bail Assurances Organismes financiers Services non marchands 88.130 118.342 18.187 4.730 39.703 944 3.097 6.673 14.796 30.538 6.552 52.457 1.020 3.428 7.192 17.155 113.217 168.596 TOTAL Source INSEE - Fichier SIRENE (déc. 1990) RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe II 131 TABLEAU N° 38 EMPLOI SALARIE A STRASBOURG (détail) NAP 40 EMPLOI SALARIE Agr, syl, pêche 105 Ind viande et lait 840 autre ind agr et alimentaires 4.686 prod combustible, minéraux 0 prod pétrole, gaz naturel 6 prod et distrib élect, gaz, eau 724 prod ménerais, transfo acier 651 prod min, prdt non fer 14 prod mat construction 398 ind du verre 56 chimie, prod fil et fibre synt. 109 parachimie, ind pharma 365 fonderie, travail métaux 2.404 construction mécanique 1.073 const électrique, électronique 1.194 construction automobile 1.407 construction navale, aéro, arme ind textile, habillement ind cuir, chaussure ind bois, ameublement ind papier, carton 0 479 183 1.069 707 imprimerie, presse, édition 2.369 ind caoutchouc, trans mat plas 1.013 ind bâtiment, génie civil et agricole 5.235 comm gros alimentaire 817 comm gros non alim 6.372 comm détail alim 4.087 comm détail non alim 6.911 réparation, comm auto 1.507 hôtel, café, restaurant 6.525 transport 4.705 télécomm et poste 25 serv march aux entreprises 12.852 serv march aux particuliers 18.819 location crdt-bail immo assurances org fin services non marchands TOTAL 944 3.097 6.673 14.796 113.217 Fichier Sirene - Déc 1990 P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 132 Annexe II TABLEAU N° 39 ETABLISSEMENTS DE PLUS DE 100 SALARIES EN 1986 (secteur privé) Raison Sociale Activité principale Kronenbourg**(1) Suchard-Tobler* Alsace Laiterie Ancel Becco(2) Costimex Escargots d’Alsace Gervais-Danone Grands Moulins Levure Fala Seita Soc. Als. de Boulangerie Spegal AGRO-ALIMENTAIRE Brasserie Chocolaterie Produits laitiers Entremets Confiserie Céréales Plats cuisinés Produits laitiers Meunerie Levures Tabac Pain Charcuterie Dernières Nouvelles d’Alsace* Cellulose (Stracel) Isoroy Jean Didier Moore Parason Papeterie Marasquel Société APBP BOIS-PAPIER Presse Pâte à papier Emballages Imprimerie Imprimerie Papier-carton Edition Roth Frères Cosmeurop Euretal PLV Soprema CHIMIE Plastiques Détergents Caoutchouc Construction General Motors** Strafor Telic(2) Baco Forges de Strasbourg Hausermann Merger S.E.R.D. METAUX-MECANIQUE Equipement auto Mobilier métallique Matériel téléphonique Matériel élect. Construction métalllique Métallurgie - Bâtiment Engrenages Matériel Elect. Vestra Confection (1) **Plus de 1.000 salariés * 500 à 1.000 salariés (2) A quitté Strasbourg depuis 1987 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Source INSEE, fichier SIRENE P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe II 133 TABLEAU N° 40 POPULATION ACTIVE ET TAUX D’ACTIVITE PAR QUARTIER EN 1982 ET 1990 POPULATION ACTIVE TAUX D’ACTIIVTTE QUARTIERS 1982 1990 40.588 6069 8.550 5.824 6.448 7.296 8.276 9.504 15.963 708 STRASBOURG C.U.S. Quartiers centraux Robertsau Cronenbourg Koenigshoffen Hautepierre Elsau-Montagne Verte Meinau-Plaine des Bouchers Neudorf Neuhof Port du Rhin 1982 1990 39.844 7.642 9.350 6.143 7.170 7.935 7.639 9.023 17.935 727 44,6 % 41,2 % 42,2 % 46,0 % 44,0 % 44,9 % 47,9 % 40,9 % 47,8 % 44,9 % 44,2 % 42,8 % 44,9 % 44,9 % 44,9 % 44,4 % 46,1 % 42,6 % 49,2 % 44,6 % 110.381 113.408 44,6 % 45,0 % 181.648 199.275 45,2 % 47,0 % TABLEAU N° 41 POPULATION TOTALE, POPULATION ACTIVE ET EMPLOI SALARIE PRIVE (proportion par quartier en 1990) QUARTIERS Population totale Population active Emploi salarié privé(1) Quartiers centraux Robertsau Cronenbourg Koenigshoffen Hautepierre Elsau-Montagne Verte Meinau-Plaine des Bouchers Neudorf Neuhof Port du Rhin 35,9 % 7,0 % 8,2 % 5,4 % 6,3 % 7,0 % 6,6 % 8,5 % 14,4 % 0,7 % 35,0 % 6,7 % 8,2 % 5,4 % 6,3 % 7,0 % 6,7 % 8,0 % 15,7 % 0.6 % 53,9 % 2,8 % 4,6 % 3,0 % 5,7 % 1,8 % 7,9 % 2,0 % 10,4 % 8,4 % TOTAL 100 % 100 % 100 % (1) Fichier SIRENE TABLEAU N° 42 CHOMAGE PAR QUARTIERS EN 1990 QUARTIERS Quartiers centraux Nombre de chômeurs Taux de chômage 3.473 8,7 % La Robertsau 695 9,1 % Cronenbourg 1.146 12,3 % 762 12,4 % 1.120 15,6 % 906 11,4 % Meinau - Plaines des Bouchers 1.000 13,1 % Neuhof 1.748 19,4 % Neudorf-Museau 1.677 9,4 % 123 16,9 % 12.650 11,1 % Koenigshoffen Hautepierre Elsau - Montagne-Verte Port du Rhin TOTAL P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Annexe III 135 ANNEXE III : LES LOIS ABROGEES DU 21 JUILLET 1922 ET DU 16 JUILLET 1927 ET LEUR PRISE EN COMPTE AU P.O.S. 1. TEXTES LEGISLATIFS 1.1 LOI DU 21 JUILLET 1922 RELATIVE AU DECLASSEMENT DE L’ENCEINTE DE LA VILLE Article 1er L’enceinte fortifiée de la Ville de Strasbourg (noyau central y compris le bastion situé immédiatement au nord de l’écluse 54 du canal de la Marne au Rhin) est déclassée. Sont maintenues toutefois les servitudes au sud du remblai de la voie ferrée de Strasbourg à Kehl, sous réserve des atténuations qui pourront leur être apportées, en raison de l’extension future du port de Strasbourg. Article 2 Les terrains de la zone des fortifications sont cédés par l’Etat à la Ville de Strasbourg, moyennant paiement pécuniaire et aussi, le cas échéant, par voies d’échanges, suivant conditions à fixer par des conventions spéciales, à l’exception des parcelles qu’il sera jugé nécessaire de réserver aux besoins des services publics de l’Etat. La désignation et l’attribution des parcelles ainsi réservées seront prononcées par des décrets, après instruction mixte où la Ville sera représentée, et leur cession aux services publics autres que les services militaires sera faite à titre onéreux. Les conventions spéciales prévues au présent article seront ratifiées par des lois. Article 3 Dans l’intérêt de l’hygiène et de la salubrité publiques, et sauf les dérogations autorisées par décret, conformément aux dispositions du présent article, les terrains constituant la première zone de servitude militaire de l’enceinte, à compter de la limite extérieure de la zone des fortifications, continueront à être grevées de la servitude non aedificandi, et seront aménagés en espaces libres, parcs et jardins à l’exception : 1. Pendant le temps de leur affectation : de ceux qui sont affectés ou à affecter à un usage public ou à un service public de l’Etat, du Département P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 ou de la Commune, tels que les voies publiques, les chemins de fer, ports fluviaux, etc... ; 2. Des cimetières existant au jour de la promulgation de la présente loi ; 3. Des terrains qui sont ou seront vendus ou loués à des particuliers par l’Etat, la Ville ou toute autre collectivité publique, à proximité de ports fluviaux ou voies fluviales existants ou à créer, pour faire l’objet d’une exploitation commerciale ou industrielle répondant à la destination de ces ports ou voies fluviales. La portion de terrain limitée par la gare des marchandises et sa route d’accès d’une part, et le remblai de la voie ferrée de Saverne, d’autre part, sera assimilée aux terrains visés dans le précédent paragraphe ; 4. Des terrains appartenant à l’Etat et maintenus comme terrains d’exercice, d’instruction ou de sport pour les troupes de la garnison ; 5. Des terrains qui seraient cédés à l’autorité militaire en vertu de conventions spéciales pour l’instruction, les jeux et les sports ; 6. Des terrains qui, au 11 novembre 1918, étaient déjà constitués en polygones exceptionnels ; 7. D’un emplacement d’une superficie de 30 hectares d’un seul tenant réservé à des organisations passagères : expositions, foires, etc... ; 8. Des terrains en bordure des voies publiques de pénétration existantes (pour chacune des portes actuelles de l’enceinte, la route qui y aboutit directement) où la Ville déciderait d’autoriser des constructions, sous réserve que ces constructions ne s’étendront pas à plus de 40 mètres de la limite de la voie publique, et que, sur chacune de ces doubles bandes d’une largeur cumulée de 80 mètres, la densité des constructions non contiguës ne dépassera pas 25 % de la surface. Ces dispositions s’appliqueront également aux deux nouvelles voies de pénétration à créer, qui déboucheront l’une à la porte de Schirmeck, l’autre en un point situé entre les portes de Pierre et de Schiltigheim ; 9. Des terrains réservés à la construction pour parfaire la réalisation du plan général de la Ville. Ces terrains seront déterminés par décret, sur le vu des plans d’aménagement dressés par la Ville ; leur surface globale sera compensée par voie d’échange par une surface au moins égale libre de toute construction à prélever sur la zone des fortifications ; 10. Des terrains que la Ville de Strasbourg RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 136 s’engage à affecter à des habitations à bon marché et dont la superficie totale n’excédera pas un dixième de la zone à aménager. En-dehors des terrains définis ci-dessus aucune portion ne pourra être distraite des terrains destinés aux espaces libres en vue d’y élever des constructions, si ce n’est pour l’établissement des édifices nécessaires à la surveillance et à l’utilisation de ces espaces libres, lesquelles constructions ne pourront, dans leur ensemble, occuper une surface de plus d’un quarantième des surfaces dont il s’agit, et devront être réparties, sur l’ensemble de la zone à aménager et de préférence en bordure des voies publiques. La limite de la première zone de servitude pourra être modifiée et déplacée en-deçà, mais pas audelà, par décrets rendus sur le vu des plans d’aménagement de la Ville. Article 4 Par dérogation au décret du 26 août 1919, créant un polygone exceptionnel à Strasbourg-Neudorf, et en vue des agrandissements projetés du port de Strasbourg, une servitude non aedificandi sera établie dans les parties hachurées en rouge sur le plan joint à la présente loi : cette servitude ne s’appliquera ni aux aménagements futurs du port, ni aux constructions industrielles ou commerciales répondant à la destination de ce port. Article 5 Les terrains de la zone des fortifications proprement dits ne seront pas grevés de la servitude non aedificandi, à l’exception de ceux qui, par voie d’échange seront réunis aux terrains de la zone de salubrité pour être aménagés en espaces libres. Article 6 La Ville de Strasbourg sera tenue d’acquérir, soit à l’amiable, soit par voie d’expropriation, à l’exception de ceux visés aux paragraphes 1, 2, 3, 4, 5 et 6 de l’article 3, tous les terrains occupés ou non par des constructions, qui sont compris dans la nouvelle zone des servitudes. Ces acquisitions ou expropriations pourront être faites par fractions successives déterminées par décret, sous réserve que la totalité de la zone soit acquise ou expropriée dans un délai maximum de vingt-cinq ans1. Seront aussi exceptés de l’obligation d’expropriation les terrains aménagés actuellement en espaces libres (jardins potagers, fruitiers ou d’agrément), devant conserver cette affectation dans l’aménagement de la zone, sous réserve que les propriétaires de ces terrains s’engageront par contrat à se conformer à l’avenir aux prescrip- 1. Le délai, qui expirait en 1947 a été successivement prorogé. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Annexe III tions de la Ville pour toutes modifications qu’ils désireraient effectuer ou que la Ville jugerait nécessaire d’effectuer à l’état de leur propriété. Article 7 L’expropriation des terrains de la zone destinée à l’oeuvre d’utilité publique, définie ci-dessus, sera poursuivie par la Ville de Strasbourg dans les formes et suivant les conditions déterminées par la loi du 3 mai 1841 et du 6 novembre 1918, sous les dérogations suivantes : 1. Par le jugement d’expropriation rendu en application de l’article 14 de la loi du 3 mai 1841 et du 6 novembre 1918, le tribunal désignera un expert qui sera chargé, de concert avec les autres experts mentionnés ci-après, de procéder aux estimations en vue de fixer les indemnités de dépossession ; 2. A défaut d’entente amiable, et si les offres de la Ville de Strasbourg ne sont pas acceptées dans les délais impartis par les articles 24 et 27 de la loi du 3 mai 1841, la Ville notifiera le nom de l’expert par elle choisi et invitera les intéressés à désigner, dans le délai d’un mois, un autre expert pour procéder, avec le concours de l’expert désigné par le jugement d’expropriation, à l’estimation des immeubles dont la dépossession aura été prononcée et à l’évaluation des indemnités dues aux divers propriétaires et locataires avec ou sans bail. Faute par les intéressés de faire connaître le nom de l’expert dans le délai imparti, la désignation en sera faite par ordonnance du président du tribunal régional sur simple requête. Les experts devront indiquer leurs évaluations respectives par écrit dans le délai de deux mois ; 3. Les estimations des experts seront, à défaut d’entente amiable entre les parties sur l’expertise, soumises au jugement du jury spécial d’expropriation constitué par la loi du 3 mai 1841, modifiée par les lois du 21 avril 1914 et du 6 novembre 1918. Les rapports des experts sont joints aux pièces à remettre au jury ; les experts assistent au débat et sont convoqués dans les formes prescrites par l’article 31 des lois des 3 mai 1841 et 6 novembre 1918. Article 8 Des indemnités de plus-value pourront être réclamées par la Ville aux propriétaires des fonds voisins de la zone aménagée en espaces libres et de ceux voisins de la limite intérieure de la zone des fortifications sur une profondeur qui ne pourra dépasser 250 mètres pour les premiers et 100 mètres pour les seconds et qui sera déterminée, dans chaque cas, par les jurys qui fixeront les indemnités conformément aux dispositions de la loi du 3 mai 1841 modifiée par les lois du 21 avril 1914 et du 6 novembre 1918, sous réserve des dérogations prévues à l’article 6. Seront exemptés de cette indemnité les fonds de l’Etat ou des services publics. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe III Article 9 La portion de terrain comprise dans la zone de salubrité et faisant partie du territoire de la commune de Schiltigheim sera annexée au territoire de la Ville de Strasbourg. Les indemnités de plus-value des fonds situés dans les portions de terrain voisines de la zone aménagée, et faisant partie du territoire de la commune de Schiltigheim profiteront pour moitié à cette commune et pour moitié à la Ville de Strasbourg. Article 10 Le produit de l’aliénation des immeubles militaires déclassés sera porté au crédit du compte ouvert par la loi du 17 février 1898. La présente loi, délibérée et adoptée par le Sénat et par la Chambre des Députés, sera exécutée comme loi de l’Etat". 1.2 LOI DU 16 JUILLET 1927, PORTANT DECLASSEMENT DES ORGANISATIONS DEFENSIVES DE LA VOIE FERREE DE STRASBOURG A KEHL Article unique "Le remblai de la voie ferrée de Strasbourg à Kehl, les ouvrages de flanquements de cette ligne (ouvrages de Heyritz, de Colmar, de Neudorf et de Musau), l’ouvrage dit station de pompe et l’ouvrage du Polygone, sont déclassés. Toutefois, dans l’intérêt de l’hygiène et de la salubrité publiques, les terrains compris dans les zones de servitudes militaires des organisations en cause continueront d’être grevés de la servitude non aedificandi jusqu’à ce qu’un décret, rendu sur la proposition du ministre compétent, en ait autrement décidé". 1.3 LA LOI D’ABROGATION DU 5 DECEMBRE 1990 Article unique La loi du 21 juillet 1922 relative au déclassement de l’enceinte fortifiée de la ville de Strasbourg est abrogée, à l’exception de la première phase de l’article 1er, du premier alinéa de l’article 2 et de l’article 9. La deuxième phase de l’article unique de la loi du 16 juillet 1927 portant déclassement des organisations défensives de la voie ferrée de Strasbourg à Kehl est abrogée. Dans les zones de servitudes concernées par les dispositions législatives abrogées aux alinéas cidessus, l’implantation des constructions, c’est-àdire la surface hors oeuvre brute du niveau édifié sur le sol, ne peut couvrir une surface totale supérieure à 20 % de la superficie globale de P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 137 chacune de ces zones non construites à la date de promulgation de la présente loi. Un état de l’occupation des sols des anciennes zones non aedificandi maintenues par les dispositions législatives abrogées aux alinéas ci-dessus est établi, tenu à jour annuellement et mis à la disposition du public au siège de la communauté urbaine, et communiqué au représentant de l’Etat dans le département du Bas-Rhin. Les présentes dispositions prennent effet à compter du jour où le plan d’occupation des sols de Strasbourg est devenu opposable aux tiers et au plus tard un an après la publication de la présente loi. La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat. 1.4 LOIS DE 1922 ET 1927 RESULTANT DE LA LOI D’ABROGATION (après avis du Sénat, le 30.10.1990) Loi du 21 juillet 1922 relative au déclassement de l’enceinte de la Ville de Strasbourg Article 1er L’enceinte fortifiée de la Ville de Strasbourg (noyau central y compris le bastion situé immédiatement au Nord de l’écluse 54 du canal de la Marne au Rhin) est déclassée. Article 2 Les terrains de la zone des fortifications sont cédés par l’Etat à la Ville de Strasbourg, moyennant paiement pécuniaire et aussi, le cas échéant, par voies d’échanges, suivant conditions à fixer par des conventions spéciales, à l’exception des parcelles qu’il sera jugé nécessaire de réserver aux besoins des services publics de l’Etat. Article 9 La portion de terrain comprise dans la zone de salubrité et faisant partie du territoire de la commune de Schiltigheim sera annexée au territoire de la Ville de Strasbourg. Les indemnités de plus-value des fonds situés dans les portions de terrain voisines de la zone aménagée, et faisant partie du territoire de la commune de Schiltigheim profiteront pour moitié à cette commune et pour moitié à la Ville de Strasbourg. Loi du 16 juillet 1927 portant déclassement des organisations défensives de la voie ferrée de Strasbourg à Kehl Article unique Le remblai de la voie ferrée de Strasbourg à Kehl, les ouvrages de flanquements de cette ligne (ouvrages de Heyritz, de Colmar, de Neudorf et de Musau), l’ouvrage dit station de pompe et l’ouvrage du Polygone sont déclassés. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 138 2. Annexe III COMMENTAIRES 2.1 LOI DE 1922 Relative au déclassement de l’enceinte de la Ville de Strasbourg, elle a eu les effets suivants issus d’une distinction opérée entre 2 types de terrains, dont la localisation est précisée sur la planche n° 9 : - les terrains de la "zone des fortifications" (ou "enceinte fortifiée") correspondant aux articles 1, 2 et 5 de la loi. Ils étaient constructibles sans restriction. Dessinant une couronne d’une largeur de 50 à 400 m, ils s’étendaient sur environ 183 ha. - les terrains de la "zone de salubrité" (ou "première zone de servitude militaire"), correspondant à l’article 3 de la loi. Ils étaient grevés d’une servitude non aedificandi. D’une largeur de 200 à 600 m autour des quartiers centraux, leur surface était d’environ 575 ha. La Ville était tenue d’acquérir, soit à l’amiable, soit par voie d’expropriation, ces terrains et de les aménager en espaces libres, parcs et jardins. Le délai d’acquisition a été prorogé successivement (cf. article 6 de la loi). Toutefois, 10 exceptions étaient admises (alinéa 2 et suivants de l’article 3) permettant en particulier la réalisation d’équipements publics et de logements sociaux. De plus, étaient distingués au sein de ce même secteur : - la zone portuaire, (cf. article 4 de la loi) : cette zone d’une superficie d’environ 139 ha (173 ha en tenant compte des 34 ha de bassins), était prévue pour les "agrandissements projetés du Port" et les "constructions industrielles et commerciales répondant à la destination de ce Port" (cf. paragraphe 3 de l’article 3). - les polygones exceptionnels, définis par décret : les terrains concernés, d’environ 39 ha, étaient constructibles, notamment pour de l’habitat. Ils avaient en général été délimités en périphérie des zones, mais de petits "polygones exceptionnels" s’étaient aussi trouvés enclavés dans la zone de la loi de 1922. 2.2 LOI DE 1927 Portant déclassement des organisations défensives de la voie ferrée de Strasbourg à Kehl, elle RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général avait entraîné quant à elle : - le déclassement du remblai de la voie ferrée, y compris les ouvrages de flanquements de cette ligne (environ 233 ha), - l’inconstructibilité des terrains compris dans les zones de servitudes militaires des organisations en cause. Cette servitude non aedificandi s’appliquait au secteur s’étendant entre Neudorf d’une part et la Plaine des Bouchers, la Meinau, le Neuhof et la Musau d’autre part. 2.3 LOI D’ABROGATION DE 1990 Ses motivations sont les suivantes : - caractère désuet de la rédaction des lois de 1922 et 1927 - rigidité excessive de ces deux lois, - caractère anachronique de l’article 4 de la loi de 1922 imposant une affectation portuaire à un important secteur en bordure immédiate du Centre (Fronts de Neudorf), alors que depuis 50 ans l’extension du Port se réalise hors agglomération, - risques d’expropriation pesant sur des terrains non encore acquis par la Ville, - inutilité de la servitude non aedificandi, l’expropriation des dernières propriétés qui présentaient un intérêt urbanistique étant en cours : réaménagement de la voirie aux alentours du futur Palais des Droits de l’Homme, projet de tramway et secteur portuaire de la loi de 1922. Selon le dernier alinéa de l’article unique de la loi d’abrogation, le P.O.S. se substitue aux normes législatives abrogées à compter de sa publication ou, au plus tard, un an après la publication de la loi d’abrogation. Il induira une planification plus souple et mieux adaptée des zones concernées. Rappelons que les lois de 1922 et 1927, ellesmêmes, avaient prévu la possibilité de lever la servitude non aedificandi, notamment au vu des plans d’aménagement (c’est-à-dire des documents d’urbanisme qui ont constitué la première ébauche des futurs P.O.S.). La spécificité de ces zones -du point de vue juridique mais également du point de vue de l’importance psychologique qu’elles ont revêtueexplique la présence d’un chapitre particulier destiné à traiter des différents points énumérés à l’article R 123-17 du Code de l’Urbanisme. Il permettra de vérifier que le parti envisagé dans ce périmètre est en cohérence avec les intentions mêmes des lois de 1922 et 1927. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe III 3. COMPATIBILITE DE L’AFFECTATION DES TERRAINS CONCERNES AVEC LES CONTRAINTES SUPRA-COMMUNALES 3.1 AVEC L’ARTICLE L 121-10 DU CODE DE L’URBANISME En vertu de cet article, valant L.A.U. (seule loi d’aménagement et d’urbanisme applicable sur le territoire communal), le P.O.S., notamment, permet de limiter l’utilisation de l’espace, de protéger les espaces forestiers, les sites et les paysages, de prévenir les risques naturels et technologiques et de prévoir suffisamment de zones réservées aux activités économiques et d’intérêt général et de terrains constructibles pour la satisfaction des besoins présents et futurs en matière de logement. En ce qui concerne notamment les zones qui étaient régies par les lois de 1922 et 1927, le P.O.S. est tout à fait compatible avec cette L.A.U. puisqu’il limite, en tenant compte des risques ci-dessus évoqués, les possibilités de constructions futures (seules 3 zones I NAL étant délimitées), et puisqu’il préserve, parallèlement, des espaces naturels importants sous un zonage II NAL, NDL et de manière un peu plus atténuée UKL, garantissant ainsi un développement équilibré de la Ville. 3.2 AVEC LE PROJET D’INTERET GENERAL CONCERNANT LA RN4 Ce Projet d’Intérêt Général (P.I.G.) est le seul avec lequel l’affectation des zones pourrait interférer, mais on a vu antérieurement (chapitre II.3.2.3.) que le P.O.S. ne compromet pas la mise en oeuvre de la RN4 à statut de L.A.C.R.A.2, car, en particulier, la zone dite "les Fronts de Neudorf", au sein de laquelle doit notamment s’insérer cette liaison, a été classée en II NAL (inconstructible). 3.3 AVEC LE SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME Le S.D.A.U. de l’agglomération strasbourgeoise, a, conformément aux lois de 1922 et 1927, ins- 2. Rappel : L.A.C.R.A. = Liaison assurant la continuité du réseau autoroutier P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 139 crit le principe de la protection de la "Ceinture Verte" au sein de ses orientations. C’est pourquoi, dans les zones encore amenées à être urbanisées et en particulier dans la zone ROB INAL, il faudra veiller à ce que les projets de constructions envisagés (d’ailleurs à usage exclusivement public) prennent en compte les préoccupations d’environnement et permettent, de ce fait, de valoriser au mieux ce secteur. Ainsi, par exemple, le Palais des Droits de l’Homme s’insérera dans un vaste parc paysager. Le zonage du P.O.S. étant, comme on le verra, conforme aux objectifs fixés par le législateur de 1922 et 1927, ne peut de ce fait qu’être compatible avec le S.D.A.U. retraduisant également ces mêmes intentions. 3.4 RESPECT DE L’AMENDEMENT DIT "DES 20 %" On examinera ci-dessous une servitude particulière applicable dans la zone des lois. L’Assemblée Nationale a en effet adopté un amendement destiné à limiter à 20 % la surface constructible des zones à l’instar de ce qui a été prévu à Paris et à Lille. La loi d’abrogation énonce que "dans les zones de servitudes concernées par les dispositions législatives abrogées..., l’implantation des constructions, c’est-à-dire de la surface hors oeuvre brute du niveau édifié sur le sol, ne peut couvrir une surface totale supérieure à 20 % de la superficie globale de chacune de ces zones non construite à la date de la promulgation de la présente loi". Ces 20 % sont à comptabiliser dans les parties non construites des secteurs concernés par les lois, ce qui signifie que les parties déjà construites (à la date de la promulgation de la loi d’abrogation) ne sont pas prises en compte dans le calcul et donc se surajoutent aux 20 % encore constructibles. 4. OBJECTIFS D’AMENAGEMENT DANS LES ZONES CONCERNEES PAR LES LOIS ABROGEES Après avoir rappelé que la "situation existante", au sens de l’article R 123-17, alinéa 1, du point de vue démographique, économique, social et relatif à l’habitat a été traitée dans le chapitre III du Rapport Général de Présentation, à l’échelle de l’agglomération, on se penchera ici sur les perspectives d’évolution à l’intérieur des secteurs concernés par les lois de 1922 et 1927 ainsi que sur les objectifs du P.O.S. dans ces secteurs. Trois remarques préalables sont à formuler : RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 140 - Aux termes de la proposition de loi d’abrogation, les terrains libres restants pourraient être, en sus, construits à raison de 20 % de leur surface, mais le P.O.S. se veut plus restrictif et ne permet qu’une extension limitée de l’urbanisation. - Un "Plan Vert" réactualisé, à l’échelle de l’agglomération, permettrait la mise en valeur optimale (outre la conservation) des 80 % et plus, d’espaces libres restants, - Les surfaces qui restaient à acquérir par la Ville au titre de la loi de 1922 étaient limitées (environ 35 ha dans la zone de salubrité et moins de 15 ha dans la zone portuaire). Les terrains non municipaux sont donc rares. LES OBJECTIFS DU P.O.S. SONT LES SUIVANTS : - intégrer au maximum les intentions du législateur de 1922 et 1927, sauf en ce qui concerne les dispositions anachroniques qui s’appliquaient à la zone portuaire et qui se sont traduites, le long de la RN 4, par un paysage urbain indigne de l’entrée d’une grande ville et a fortiori d’une "porte de France". Le zonage et le règlement corollaire du P.O.S. intègrent dans ces limites, très largement, les implications juridiques de ces 2 lois (cf. III.2.3.). - affirmer le rôle européen de Strasbourg en continuant à permettre l’installation d’institutions internationales (qui étaient d’ailleurs déjà autorisées par la loi de 1922), - de permettre l’accroissement de l’attrait touristique de la Ville, par la possibilité de constructions liées à un petit port de plaisance, seul "agrandissement portuaire" envisageable aujourd’hui dans le secteur des Fronts de Neudorf. - assurer la cohérence du zonage entre la zone concernée et les zones limitrophes ; - de conserver et mémoriser l’identité spécifique de ces zones : ainsi, le zonage luimême en reflète la spécificité par l’ajout de la lettre "L" (UCL, NDL,...), Le P.O.S. opère, en fait, une simple mise à jour, ne remettant pas en cause l’option fondamentale du législateur de 1922 et 1927, qui était de conserver et de mettre en valeur d’importants espaces libres dans l’agglomération. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Annexe III 5. OCCUPATIONS DES ZONES CONCERNEES PAR LES LOIS ABROGEES 5.1 APERCU DE L’OCCUPATION ACTUELLE Les lois de 1922 et 1927 ont permis d’assurer la maîtrise de l’urbanisation des zones qu’elles concernaient. Tout en permettant la préservation et la mise en valeur d’importants espaces libres, elles ont rendu possible l’insertion d’éléments structurants, aujourd’hui essentiels au niveau de l’agglomération. Ainsi, on peut recenser au sein de leur périmètre : - des infrastructures de transport, (tronçons de voies ferrées, routes, autoroutes), - des voies d’eau représentant une superficie assez conséquente des zones concernées : - des équipements d’intérêt général, de niveau d’agglomération : installations portuaires, Foire Exposition, Centre Administratif de la Communauté Urbaine de Strasbourg, Palais de la Musique et des Congrès..., Ecole Normale d’Instituteurs... - de l’habitat et des équipements sociaux destinés à répondre à des besoins conjoncturels : crèche de la Montagne Verte, terrain d’accueil de nomades au Neuhof, cité des Aviateurs... - des cimetières : cimetière central, militaire, St-Gall, Ste-Hélène... - des terrains destinés aux sports et aux loisirs : complexes sportifs de l’Ill, de la Kibitzenau... - d’importants espaces verts et de détente : jardins familiaux, terrains de pépiniéristes, berges aménagées, parc Imbs... 5.2 INCIDENCES DU P.O.S. On rappelle que les rapports de quartier étudient de manière précise l’existant, l’évolution prévue par le P.O.S. et les mesures de protection et de mise en valeur. La dernière colonne du tableau n° 24 ci-après comporte, pour chacune des zones, la référence P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe III de la page du rapport de quartier où elle est décrite. Puis on envisage ci-dessous les motivations et conséquences globales induites par le P.O.S. dans les zones des lois. 5.2.1 REPRISE DES INTENTIONS DES LOIS ABROGEES 141 faite de l’emprise du Centre Administratif de la Communauté Urbaine de Strasbourg (UBL). Par ailleurs, une zone I NAL permettra la valorisation touristique de la Ville par l’implantation de constructions affectées à un port de plaisance (y compris des restaurants). Il s’agit là, on le voit, d’une "réactualisation" de l’évolution projetée du secteur. Le P.O.S. entérine très largement l’existant en cohérence avec les objectifs fixés par les lois abrogées. On peut, en effet, constater que : - le type de zonage "U" adopté retraduit réglementairement l’occupation existante, alors autorisée par la loi de 1922 (par exemple : UXL concernant le Port, UBL concernant l’emprise du Centre Administratif de la Communauté Urbaine de Strasbourg...), - les possibilités d’urbanisation offertes dans les zones I NA sont définies par référence à l’esprit des exceptions de la loi de 1922 (constructions affectées à un usage public...), - le zonage UK, adopté pour les cimetières et les terrains ou complexes de sports existants, a pour but le souci de conformité juridique avec les textes législatifs, ces derniers prescrivant l’inconstructibilité quasi-complète des zones ND. Certaines parties, plus équipées, de ces zones (zones vertes ou zones sportives...) ne pouvant donc être classées en ND, un zonage spécifique leur a été attribué, - l’essentiel des terrains régis par les anciennes lois se trouve classé en ND (à protéger) ou en II NA (inconstructible), garantissant ainsi le prolongement de l’effet de ceinture verte. c) Les autres zones I NAL (Centre et Robertsau) 5.2.2 AFFECTATION SPECIFIQUE DE CERTAINS SECTEURS Dans les 18 zones UKL et NDL sont en effet exclusivement admis : - dans les zones UKL les constructions liées aux cimetières (3 zones), les constructions affectées à des équipements de sports et de loisirs (3 zones), - les constructions liées à l’enseignement (2 zones), - dans les zones NDL : les abris de jardins familiaux publics à des conditions restrictives de volume et de hauteur (8 m2 d’emprise au sol et 3 m de hauteur hors tout) : 8 zones, les installations (à l’exclusion des constructions) de sports et de loisirs : 6 zones. a) Déchetteries publiques Elles sont autorisées dans les zones CEN UXL et KOE UXL, toutes deux de faible surface. Outre l’effet bénéfique reconnu de ce type d’exploitation et la demande sociale exprimée en ce sens, leur localisation même semble idéale en particulier au vu de leur accessibilité à partir d’infrastructures routières (rue de l’Eglise Rouge, rue de l’Abbé Lemire). b) Secteur de l’agrandissement projeté du Port : zone des Fronts de Neudorf (cf. article 4 de la loi de 1922) Si une évolution est envisagée dans ces zones, elle est conforme à ce que prévoyait la loi de 1922 qui autorisait, par exception, des constructions sur les terrains "affectés ou à affecter à un usage public ou à un service public", constructions telles que des institutions internationales. 5.2.3 PROTECTION APPORTEE PAR LE P.O.S. Le zonage P.O.S. entérine les constructions et installations qui étaient autorisées par la loi de 1922 et propose un classement en zones faiblement constructibles et en zones totalement inconstructibles : a) L’existant Les zones "U" (au total 14 zones UAL, UBL, UCL, UXL doivent être "comptabilisées dans les constructions existantes" alors autorisées au titre des exceptions admises par la loi de 1922. b) Les zones faiblement constructibles (UKL et NDL) c) Les zones constructibles (I NA) Le P.O.S. ne reprend évidemment pas l’Occupation anachronique (extension du Port) qui était prévue par la loi de 1922. L’essentiel de cette partie de la zone est classée au P.O.S. en II NA (inconstructible), abstraction P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Seules peuvent être recensées 3 zones I NA. Leur superficie, même si elle venait à être complètement bâtie, ne pourrait permettre d’atteindre 20 % de la surface actuelle non bâtie des zones des lois de 1922 et 1927. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 142 d) Les zones totalement inconstructibles Les 11 zones : II NAL, CEN NDL 2 et 4, ROB NDL 1, CRO NDL, EMV NDL 3, MEI NDL 1 et 3, NDR NDL 1 et 2, NEU NDL 3 (en partie issues du périmètre de la loi de 1927) sont totalement inconstructibles, seuls étant admis les aménagements et travaux d’amélioration dans les volumes existants en zone II NAL. On trouvera à la fin du présent chapitre le tableau n° 24 qui localise et définit les différentes zones "L". En définitive, on constate que le P.O.S., non seulement est en conformité réglementaire avec les prescriptions de la proposition de loi d’abrogation, mais encore se situe, très en RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Annexe III deçà des limites maxima fixées par celle-ci. La "Ceinture Verte" conservera ainsi, sinon son existence légale, du moins sa réalité physique et ses caractéristiques propres. 6. RECAPITULATION DE LA LOCALISATION DES ZONES L Celle-ci fait l’objet du tableau ci-après, tandis que la planche qui fait suite au tableau délimite les zones concernées par les anciennes lois. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe III 143 TABLEAU N° 43 LOCALISATION DES ZONES ANTERIEUREMENT REGIES PAR LES LOIS DE 1922 ET 1927 (Zones L) Zones Localisation approximative Centre CEN UCL CEN UXL 1 CEN UXL 2 CEN I NAL CEN UKL 1 CEN UKL 2 CEN UKL 3 CEN NDL 1 CEN NDL 2 CEN NDL 3 CEN NDL 4 Secteur du Palais des Congrès Rue de l’Eglise Rouge Terrain d’exposition Secteur bordant le bassin de l’Ill Extrémité Sud du Cimetière Ste-Hélène Le long du Canal de dérivation (Est) Ile du Waken Caserne Marcot - Ile Weiler Rocade Ouest - Echangeur Le long du Canal de dérivation (Ouest) Orangerie - quartier des XV (Nord) Robertsau ROB INAL ROB UKL ROB NDL 1 ROB NDL 2 Le long du Canal de la Marne au Rhin Nord-Ouest du bassin des Remparts Pont de la Porte du Canal Rue de l’Afrique Cronenbourg CRO UBL CRO UCL CRO UXL CRO UKL 1 CRO UKL 2 CRO NDL Rotonde Centres autoroutiers et de Secours Ouest Au Nord du dépôt CTS Cimetière Israélite Cimetière Central et Militaire A l’Est du cimetière Israélite Koenigshoffen KOE UBL KOE UXL KOE UKL 1 KOE UKL 2 KOE NDL Route des Romains Rue de l’Abbé Lemire - Fosse à déchets ASPTT ... Cimetière St-Gall Au Nord-Ouest du Parc Imbs Elsau-Montagne Verte EMV UAL EMV UBL EMV NDL 1 EMV NDL 2 EMV NDL 3 Au Sud du Parc Imbs Brulig Parc Imbs Rue de la Tour Verte Anc. Cité du Bâtiment Ill - Echangeur Meinau MEI NDL 1 MEI NDL 2 MEI UKL Extrême Nord-Ouest du quartier Au Nord de la zone d’activité de la Plaine des Bouchers Ecole Normale d’Instituteurs Neudorf NDR UBL NDR I NAL NDR II NAL NDR NDL 1 NDR NDL 2 Communauté Urbaine de Strasbourg Nord du Heyritz Fronts de Neudorf Nord-Ouest de la Musau Sud de la Musau Neuhof NEU NDL 1 NEU NDL 2 NEU NDL 3 NEU UKL Complexe de la Kibitzenau Rue de l’Aéropostale Partie Nord-Est du terrain d’aviation Centre de Formation Professionnelle des Apprentis Port POR UXL 1 POR UXL 2 POR UXL 3 Port aux Pétroles Entre Pont d’Anvers et écluse Nord Au Sud du Pont d’Anvers P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 144 Annexe III PLANCHE N° 15 ZONES ANTERIEUREMENT REGIES PAR LES LOIS DE 1922 ET DE 1927 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Annexe IV 145 ANNEXE IV : PRINCIPALES DIFFERENCES ENTRE LE P.O.S. ANNULE ET LE PRESENT P.O.S. 1. RAPPORT DE PRESENTATION Le rapport de présentation du P.O.S. annulé était beaucoup plus succinct que le présent document. Il comportait en particulier moins de données de base concernant Strasbourg. Cellesci étaient à rechercher dans les études de l’Agence d’Urbanisme en rapport avec le P.O.S., dont une longue liste figurait en annexe. "L’ancien rapport" était d’autre part très peu explicite sur l’avenir du secteur des "Fronts de Neudorf", qui faisait l’objet d’un "P.O.S. partiel", indépendamment du P.O.S. de la Ville. D’autre part, le texte du présent rapport prend bien évidemment en compte les modifications de la politique municipale, notamment en matière de transports en commun (projet tramway, éviction du transit automobile dans le centre...). Enfin il se fait davantage l’écho de la sensibilité croissante de l’opinion publique face à la protection de l’environnement. 2. REGLEMENT Le P.O.S. annulé ne comprenait que les articles 1 et 2 fixant la nature de l’occupation et de l’utilisation du sol, les autres règles étant définies par le "Règlement des Constructions de la Ville de Strasbourg", appelé également "Règlement Municipal des Constructions" (RMC). Le RMC comportait des règles architecturales, d’hygiène, de sécurité, en plus des règles générales d’urbanisme. Seules ces règles générales d’urbanisme sont reprises dans le P.O.S. actuel et présentées selon la trame indiquée par le Code de l’Urbanisme, à savoir les 15 articles cités ci-dessus, dans l’annexe N° 1 de ce rapport. Enfin un zonage plus détaillé a pu être fourni pour les zones U qui sont à présent scindées, en fonction du tissu urbain existant, en zones UA, UB, UC, UD, UE, UF, UK et UX. Il y a lieu de noter que les nouvelles zones UK incluent à la fois les anciennes zones UB spécifiques aux activités militaires et d’importantes fractions de zones qui étaient classées en ND, à P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 savoir celle qui correspondaient aux cimetières, et aux zones de sports et de loisirs très équipées, voire bâties. Par ailleurs, le règlement qui renvoyait antérieurement aux lois de 1922 et 1927 précise à présent les affectations des différents secteurs des zones des lois. 3. PLANS DE ZONAGE Les principales différences portent sur les points suivants : - Prise en compte du secteur des "Fronts de Neudorf" qui faisait l’objet d’un "P.O.S. partiel". C’est surtout le plan N° 26, recouvrant la principale partie de Neudorf, qui est concerné par cet important complément. - Suppression du report du tracé du métro (du type VAL), abandonné au profit du tramway. - Modification du classement de certaines zones notamment suite à l’intégration des dispositions des lois de 1922 et 1927 dans le P.O.S. (voir chapitre V). 4. EMPLACEMENTS RESERVES (Voir liste et plans de zonage) - Suppressions Certains emplacements réservés qui figuraient sur "l’ancien P.O.S." ne se retrouvent plus sur le présent document. Certains n’avaient plus de raison d’être, les réalisations prévues s’étant concrétisées entretemps. D’autres ont été abandonnés par suite d’une réorientation de la politique municipale. D’autres n’ont pas été repris, car aucun accord n’a pu, à ce jour, intervenir sur la désignation de la collectivité bénéficiaire du droit de réservation. Ces emplacements ne peuvent pas, pour la plupart d’entre eux, être supprimés définitivement. Ils seront donc sans doute repris, tels quels ou non, lors d’une procédure ultérieure de modification ou de RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 146 révision du P.O.S. Il s’agit souvent de terrains militaires, que la Commune voudrait acquérir (exemple : caserne Turenne, dont les terrains situés entre Ill et Aar et entre les rues Ducrot et Lauth étaient réservés pour des "équipements liés à la vocation européenne"). Il s’agit aussi parfois de terrains municipaux prévus pour accueillir des équipements qu’il n’est toutefois pas encore possible de préciser à l’heure actuelle (exemple : terrain occupé par la prison de la rue du Fil). - Modifications d’intitulés Elles interviennent pour préciser la destination des terrains. Par exemple le libellé "équi- RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général Annexe IV pements publics dans l’îlot défini par la rue de l’Hôpital militaire, la rue des Zouaves et la rue du Jeu de Paume" devient "espaces verts dans l’îlot"... 5. AUTRES PIECES DU P.O.S. On précise, pour la bonne forme que la liste et les plans des servitudes d’utilité publique ainsi que les annexes sanitaires ont fait l’objet d’une actualisation. Les différences entre les "anciens documents" et les pièces du présent document P.O.S. sont au demeurant peu sensibles. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 147 Annexe V ANNEXE V : SURFACES DES ZONES - Surfaces en hectares - Non compris : Secteur sauvegardé, ZAC de l’Elsau, ZAC de Hautepierre Sud Les surfaces de chacune des zones des différents quartiers sont détaillées dans les annexes des rapports de présentation des quartiers TABLEAU N° 44 Quartiers Quartiers centraux La Robertsau Cronenbourg Koenigshoffen Hautepierre Elsau-Montagne Verte Meinau-Plaine des B. Neuhof Neudorf-Musau Port du Rhin UA UB UC UD 171,06 3,11 1,52 - 521,69 36,01 154,55 103,53 125,36 82,53 107,54 243,37 309,05 37,56 28,70 43,12 66,66 17,89 30,99 25,00 22,14 25,57 - 215,82 3,31 14,46 57,35 32,30 - UE 2,12 - UF UK UX 20,63 7,89 7,64 24,45 8,52 4,18 5,17 19,41 103,61 30,44 41,78 33,64 47,05 5,04 41,40 101,93 23,25 90,42 27,78 10,64 70,47 50,36 9,94 2,44 153,88 6,49 13,47 1234,48 TABLEAU N° 45 Quartiers Quartiers centraux La Robertsau Cronenbourg Koenigshoffen Hautepierre Elsau-Montagne Verte Meinau-Plaine des B. Neuhof Neudorf-Musau Port du Rhin INA INAx 10,51 136,07 15,83 17,50 3,63 23,31 16,13 - 4,53 8,48 8,07 2,44 12,26 - II NA 80,53 22,86 8,91 - NC 128,98 - ND 121,03 812,14 37,53 43,00 182,58 66,43 568,72 89,11 474,45 TABLEAU N° 46 ZONES COUVERTES PAR LE P.O.S.* ZONE NON COUVERTES PAR LE P.O.S - ZONES URBAINES - ZONES NATURELLES - SECTEUR SAUVEGARDE - Z.A.C. - SECTEUR HORS P.O.S. 4675,57 ha 2911,63 ha 7.587,20 ha 72,85 ha 152,85 ha 13,58 ha 239,28 ha SURFACE TOTALE DE STRASBOURG 7.826,48 ha *Dont surface des espaces boisés classés : 1137 ha. P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Modifié le 27 novembre 2015 RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général 148 Annexe V TABLEAU N° 47 ESPACES BOISES CLASSES - RECAPITULATION PAR QUARTIERS Quartiers Surfaces approximatives (en hectares) Proportion par rapport à la surface du quartier Quartiers centraux La Robertsau Cronenbourg Koenigshoffen Hautepierre Elsau-Montagne Verte Meinau-Plaine des B. Neuhof Neudorf-Musau Port du Rhin 66 419 6 9 1 17 15 345 55 204 5% 37% 1% 1% 1% 1% 30 % 5% 18 % STRASBOURG 1137 15 % du territoire de la ville La "forêt du Neuhof" s’étend sur environ 9 % du territoire de Strasbourg (Neuhof : 4,5 % + Port du Rhin : 2,8 % + Musau : 1,8 %), et la forêt de la Robertsau sur environ 5 % de celui-ci. RAPPORT DE PRESENTATION Rapport général P.O.S. APPROUVE DE STRASBOURG Décembre 1992 Mis à jour le 12 juillet 2013