samedi 11 octobre dimanche 12 octobre samedi 11 dimanche 12

Transcription

samedi 11 octobre dimanche 12 octobre samedi 11 dimanche 12
SAMEDI 11 OCTOBRE
15H30 / LE FAUNE, UN FILM
OU LA FABRIQUE DE L'ARCHIVE
1 6 H 3 0 / AT E L I E R D E L ' A B B AY E
AUX ENFANTS
1 7 H / T R O I S C L AV I E R S À Q U AT R E
MAINS
1 8 H 3 0 / C A F É - D É B AT : C O L L E C TIONNER LA MUSIQUE, HISTOIRES
D ' U N E PA S S I O N
20H45/ LE FAUNE, ENTRE
FA N TA S T I Q U E E T D I V I N
DIMANCHE 12 OCTOBRE
15H30 / LES VOIX DU CLAIR OBSCUR
1 6 H 3 0 / AT E L I E R D E L ' A B B AY E
AUX ENFANTS
17H15 / LA NAISSANCE
D E L A C A N TAT E I TA L I E N N E
SAMEDI 11
DIMANCHE 12 OCTOBRE 2008
SOMMAIRE
SAMEDI 11 OCTOBRE
Concert de 17h
page 5
Café-débat de 18h30
page 8
Concert de 20h45
page 11
DIMANCHE 12 OCTOBRE
Concert de 15h30
page 17
Concert de 17h15
page 27
L A F O N D AT I O N R O YA U M O N T
La Fondation Royaumont (Goüin-Lang) pour le progrès des Sciences de l'Homme a été créée en 1964 par
un couple de mécènes, Henry et Isabel Goüin. Propriétaire de l'abbaye cistercienne du XIIIe siècle reçue en
donation, la Fondation a pour missions de conserver et d'enrichir ce patrimoine, de lui donner vie en le
mettant au service des artistes, de le rendre accessible au public le plus diversifié.
Ses programmes de recherche et d'expérimentation, de formation et de création centrés sur la musique et
la danse s'adressent à des professionnels du monde entier, réunis par la pratique collective de leur art. Ils
bénéficient de la présence d'ensembles installés en résidence et de la Bibliothèque musicale François-Lang.
Le dialogue fécond qu'elle instaure entre une réflexion sur le patrimoine et l'invention artistique, la
Fondation le cultive avec le public au travers des concerts de la Saison musicale, des Fenêtres sur Cour[s],
des colloques et rencontres, des ateliers de l'Abbaye aux enfants, de ses programmes concourant à l'insertion sociale par la culture, des tournées organisées "hors les murs".
Dans le même esprit, l'abbaye reçoit en séminaires résidentiels, journées d'étude et événementiels de multiples entreprises, organisation internationales, collectivités publiques, au premier rang desquelles ses
mécènes et subventionneurs.
L'abbaye de Royaumont est ouverte 365 jours par an.
Tous les annonceurs figurant dans ce programme sont mécènes de la Fondation Royaumont.
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LA BIBLIOTHÈQUE MUSICALE FRANÇOIS-LANG :
UN NOUVEL OUTIL POUR LES MUSICIENS
E T L E S M U S I C O L O G U E S A U C Œ U R D E L A F O N D AT I O N R O YA U M O N T
En mars 2007, grâce à une opération de mécénat sans précédent1 , la Fondation Royaumont faisait l'acquisition
de la collection musicale privée du pianiste François Lang et décidait la création d'un nouvel outil mis
à la disposition des artistes interprètes et créateurs, ainsi que des chercheurs historiens des arts : la Bibliothèque
musicale François-Lang.
La Fondation Royaumont s'appuie sur un projet qui donne priorité aux programmes de recherche, de formation
professionnelle et de création, c'est-à-dire à toutes les actions favorisant l'élaboration et la maturation d'une
œuvre artistique, principalement dans les domaines de la musique et de la danse.
Avec la Bibliothèque musicale François-Lang, la Fondation souhaite non seulement rendre le plus accessible
possible une collection musicale privée exceptionnelle, mais aussi encourager des travaux de recherche
qui privilégieront l'étude des sources, le travail sur l'interprétation, la valorisation des répertoires.
Placée au cœur des activités artistiques de la Fondation, la Bibliothèque musicale François-Lang veut offrir
aux artistes et aux chercheurs un lieu de travail musical et musicologique où patrimoine et ressources nouvelles
se mêleront pour leur proposer un outil de travail original et ambitieux. La salle de lecture est conçue
pour permettre des séances de travail collectif (groupe de 15 personnes) et des séances de lecture sur instrument
(clavier à disposition des lecteurs).
Autour de la Bibliothèque musicale François-Lang, la Fondation Royaumont développe également un nouveau
mode d'accueil à l'Abbaye : des studios de résidence vont être aménagés pour accueillir des artistes et des
chercheurs, étudiants et professionnels, qui souhaitent séjourner à Royaumont où ils trouveront un environnement propice à la conduite de leurs travaux.
Enfin, des visites et activités publiques proposées par la Bibliothèque musicale François-Lang permettront au
grand public d'avoir accès au contenu des collections : expositions, conférences, ateliers, concerts-lecture etc…
L'ouverture de la salle de lecture est programmée pour janvier 2009. Sans attendre la fin des travaux architecturaux, la Bibliothèque musicale François-Lang a d'ores et déjà proposé aux artistes un accès privilégié à certaines
partitions remarquables de la collection François-Lang et a inspiré ce week-end complet de la Saison musicale.
A l'occasion du colloque Collectionner la musique : histoires d'une passion, le catalogue informatisé de la
Bibliothèque musicale François-Lang a été mis en ligne : www.royaumont-bibliotheque-francois-lang.fr
1. Auparavant, propriété de la famille des créateurs de la Fondation, la Bibliothèque musicale François-Lang a été
acquise par la Fondation Royaumont le 29 mars 2007 grâce au mécénat exclusif du groupe METRO. Le groupe
SPIE soutient la Bibliothèque musicale François-Lang pour assurer la bonne conservation de cette collection et la
rendre accessible. Le Comité Henry Goüin, club d'entreprises mécènes de la Fondation Royaumont, permet la
constitution d'une bibliothèque d'étude complémentaire du fonds. Le Département du Val d'Oise, la Région Ilede-France et le Ministère de la Culture et de la Communication financent les aménagements et équipements des
espaces nécessaires au développement du projet.
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Collection François-Lang © Fondation Royaumont
SAMEDI 11 OCTOBRE
1 7 H - T R O I S C L AV I E R S À Q U AT R E M A I N S
Jérôme Hantaï, Maude Gratton, claviers
orgue Cavaillé-Coll, clavecin Jobin, pianoforte Streicher 1844
J O S E P H H AY D N / C H A R L E S F O D O R
(1732-1809)
(1754-1799)
La Fameuse Ouverture d'Haydn
arrangée à quatre mains pour le clavecin
ou le forte-piano par C. Fodor
Allegro con spirito
Slow
Menuetto allegretto
WOLFGANG AMADEUS MOZART
(1756-1791)
Ein Stück für ein Orgelwerk in einer Uhr K.594
Pièce pour orgue mécanique
Adagio - allegro - adagio
FELIX MENDELSSOHN
(1809-1847)
Grande sonate à quatre mains pour le pianoforte
d'après le Quatuor opus 12
Adagio non troppo - allegro non tardante
Canzonetta allegretto con moto
Andante espressivo
Molto allegro e vivace
Partitions conservées à la Bibliothèque musicale François-Lang
La Bibliothèque musicale François-Lang a été acquise par la Fondation Royaumont le 29 mars 2007 grâce au
mécénat exclusif du groupe METRO.
Le groupe SPIE soutient la Fondation Royaumont pour assurer la bonne conservation de cette collection et
la rendre accessible.
Le Comité Henry Goüin, club d'entreprises mécènes de la Fondation Royaumont, permet la constitution d'une
bibliothèque d'étude complémentaire du fonds.
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La bibliothèque du pianiste François Lang possède un
large choix d'œuvres pour clavier de la fin du XVIIIe et
du début du XIXe siècles, originales ou arrangements,
avec ou sans accompagnement. Elle témoigne ainsi des
pratiques associées aux claviers à une époque marquée
par un apogée dans la diversité de leurs usages : le
clavecin brille de ses derniers feux, le piano-forte
débute une immense carrière et l'orgue s'apprête à
évoluer vers le poïkilorgue et l'harmonium parallèlement au développement orchestral attaché aux travaux d'Aristide Cavaillé-Coll. La variété des pratiques
musicales (notamment au travers de l'interchangeabilité des instruments, des arrangements et transcriptions,
des accompagnements ad libitum ou obligés) s'opère
dans le cadre d'une esthétique sonore raffinée, variée,
dynamique - en un mot, sensible : le clavecin se dote
ainsi de peaux de buffle, le piano-forte se décline sous
sa forme dite carrée (rectangulaire) et s'adjoint même
des tuyaux d'orgue (le piano-forte organisé). Ce
qu'illustre le répertoire choisi dans la bibliothèque
pour le présent concert.
La diffusion des répertoires via le clavecin ou le pianoforte est typiquement représentée par l'arrangement à
quatre mains de l'Ouverture (Hob. Ia 7) de Haydn.
Composée en 1777 pour la pièce à marionnettes
Genovefens, elle est suivie des deux mouvements centraux de la Symphonie n° 53, dite Impériale (dont une
version possède cette Ouverture en guise de final).
C'est donc un arrangement hybride réalisé par Carolus
Fodor qui est publié à Paris en 1786, dont l'intitulé
Slow du deuxième mouvement trahit l'origine anglaise
- et illustre les succès des symphonies de Haydn dans
les deux capitales européennes de l'édition musicale
d'alors, Londres et Paris.
La musique de chambre n'échappe pas à la diffusion
au clavier, comme l'atteste l'arrangement de l'op. 12
de Mendelssohn, publié en 1833. Ce quatuor à cordes,
composé à Londres en 1829, est dédié à la berlinoise
Betty Pistor, fille d'un collectionneur de manuscrits de
J. S. Bach. Il s'inscrit dans la lignée des derniers quatuors de Beethoven, considérés alors comme difficiles
d'accès. Une introduction lente (Adagio non troppo)
évoque celle de l'op. 74 de Beethoven. Elle précède un
Allegro non tardante dont la tonalité et les thèmes
rappellent l'op. 127 du maître de Bonn. L'ordre habituel des mouvements centraux est inversé puisque la
Canzonetta (Allegretto) précède le mouvement lent ;
elle peut être rapprochée de l'univers italien de
Mignon dans le Wilhelm Meister de Goethe et fait
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penser, dans sa partie centrale, à l'ouverture du Songe
d'une nuit d'été, op. 21 (1826). L'Andante expressivo,
dont la cantilène principale rappelle la cavatine de
l'op. 130 de Beethoven, s'enchaîne directement au
final. Celui-ci préfigure le Saltarello de la Symphonie
n° 4, op. 90, dite "Italienne" (1833). Resurgissent, au
milieu et à la fin de ce final, des thèmes et motifs précédemment entendus dans le premier mouvement du
quatuor. Un tel geste unificateur de l'œuvre, inspiré
également par Beethoven, annonce déjà les recherches
cycliques chères à César Franck et à d'autres compositeurs de la fin du XIXe siècle.
Le mausolée érigé à Vienne par le comte Deym von
Strzitéz en mars 1791 à la mémoire du baron Gideon
Laudon, héros de la guerre contre les Turcs mort le 14
juillet 1790, abritait un orgue mécanique jouant une
musique funèbre. Si la tradition y reconnaît le K 594,
composé en décembre 1790 - dont une lamentation
funèbre (Adagio) encadre un Allegro au faste pompeux -, il pourrait s'agir aussi bien de la Fantasia K 608
ou de l'Andante K 616. L'arrangement à quatre mains
du K 594 est publié en 1800 à Leipzig, en tête du
recueil intitulé IV Sonates pour le pianoforte à quatre
mains (avec les K 497, 381, et 358).
Hervé Audéon
BIOGRAPHIES DES ARTISTES
Jérôme Hantaï
Jérôme Hantaï étudie la viole de gambe auprès de
Wieland Kuijken au Conservatoire Royal de Bruxelles,
où il obtient un Premier Prix en 1984.
Parallèlement, il s'intéresse aux instruments à claviers
anciens, en particulier au pianoforte.
Ses activités de concertiste le conduisent à jouer sous la
direction de Jean-Claude Malgoire, René Jacobs et
Sigiswald Kuijken. Fréquemment demandé comme
soliste (récitals, Passions de Bach), il se consacre surtout
à la musique de chambre et à l'enseignement.
Il fait partie du Trio Hantaï avec ses frères Marc et
Pierre, anime des ensembles de violes, un trio avec
piano, et accompagne des chanteurs. Il fonde
l'Ensemble Jérôme Hantaï en 2003. Avec son ensemble
et grâce au concours de fidèles amis musiciens,
dont certains jouent avec lui depuis vingt ans,
Jérôme Hantaï cherche aujourd'hui à approfondir
la connaissance et l'interprétation de répertoires rares,
en particulier les musiques italiennes et anglaises
du XVIIe siècle. Ses enregistrements, à la viole comme
au pianoforte, font l'objet d'éloges unanimes
de la critique.
Jérôme Hantaï sera en résidence à la Fondation
Royaumont en 2009-2010 avec le trio Almaviva
(Alessandro Moccia et Alix Verzier) pour étudier et
valoriser le fonds musical de la Bibliothèque musicale
François-Lang, autour du répertoire des trios avec
pianoforte.
est promue "Jeune Soliste 2006 des Radios
Francophones Publiques" en clavecin, clavicorde et
orgue.
Elle a étudié le pianoforte avec Andreas Staier.
Elle joue au sein d'ensembles tels que l'Ensemble
Jérôme Hantaï, Le Concert Français (P. Hantaï), Ricercar
Consort (P. Pierlot), Pulcinella (O. Gaillard), les
Musiciens de St-Julien (F. Lazarevitch). Elle se produit
en récital à l'orgue ou au clavecin lors de divers festivals, en France, ainsi qu'à l'étranger (Bruges, Bonn,
Washington, Mexico, festivals d'orgue au Québec,
Finlande, Slovaquie, Japon…).
Elle se produit régulièrement en concert avec Claire
Gratton, violoncelliste, et la violoniste Stéphanie
Paulet, avec lesquelles elle a fondé l'ensemble Il
Convito musicale. L'ensemble fait d'ailleurs partie des
lauréats "Déclic 2006-2007", programme initié par
Culture France en collaboration avec Radio France, et
se produit en concert en France comme à l'étranger.
Elle a participé au continuo à plusieurs enregistrements, sous la direction de Jérôme Hantaï, Pierre
Hantaï, Ophélie Gaillard, François Lazarevitch.
Maude Gratton
Née à Niort en 1983, Maude Gratton accomplit ses
études de clavecin et d'orgue au CNR de Poitiers avec
Dominique Ferran, puis suit l'enseignement régulier
de Pierre Hantaï, Louis Robilliard. Elle obtient au
CNSMD de Paris les 1ers prix de clavecin (O.
Beaumont), basse continue (B. Rannou), orgue (M.
Bouvard et O. Latry), Contrepoint Renaissance (O.
Trachier). Elle étudie également l'harmonie avec JeanFrançois Zygel. Elle remporte le 1er prix au Concours
des Jeunes Organistes de Saint-Germain-des-Fossés,
le 2e prix au Concours International d'Orgue de Bruges,
DISCOGRAPHIE DES ARTISTES - EN VENTE À LA LIBRAIRIE
La librairie de Royaumont vous propose une sélection de disques en relation avec le concert que vous écoutez :
Jérôme Hantai :
Haydn - Trios N° 36,37,40
Flash Back
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1 8 H 3 0 - C A F É - D É B AT : C O L L E C T I O N N E R L A M U S I Q U E ,
H I S T O I R E S D ' U N E PA S S I O N
Conclusions du colloque
Table-ronde animée par Catherine Massip, directrice du département de la musique de la
Bibliothèque nationale de France
avec la participation de Jean Duron, Dinko Fabris, Denis Herlin et Valérie De Wispelaere
A l'occasion de l'acquisition de la collection musicale François-Lang, la Fondation Royaumont engage une
réflexion sur les collections musicales, thématique qui sera développée dans le cadre d'un cycle de rencontres,
intitulé Collectionner la musique.
Pour ce premier colloque Collectionner la musique : histoires d'une passion, qui se déroule les vendredi 10 et
samedi 11 octobre 2008, sont réunis des spécialistes de renommée internationale (France, Italie, Autriche,
Portugal, Angleterre, Belgique, Etats-Unis).
Au programme : la question des origines des collections musicales et de la spécificité des collections françaises,
en mettant en exergue le cas de la Bibliothèque musicale François-Lang, une des plus importantes bibliothèques
musicales privées en France et en Europe.
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Collection François-Lang © Fondation Royaumont
2 0 H 4 5 - L E F A U N E , E N T R E F A N TA S T I Q U E E T D I V I N
Orchestre Les Siècles
François-Xavier Roth, direction
Marion Ralincourt, flûte
Valeria Kafelnikov, harpe
CLAUDE DEBUSSY
Prélude à l'après-midi d'un faune
(1862 - 1918)
Danse sacrée et danse profane
PA U L D U K A S
(1865 - 1935)
La Plainte, au loin, du faune
orchestration Yves Chauris
CLAUDE DEBUSSY
Petite Suite
PHILIPPE HUREL
Phonus ou la voix du faune
(1955)
CLAUDE DEBUSSY
Prélude à l'après-midi d'un faune
Partitions conservées à la Bibliothèque musicale François-Lang
Ce concert est organisé grâce au soutien de musique nouvelle en liberté.
La Bibliothèque musicale François-Lang a été acquise par la Fondation Royaumont le 29 mars 2007 grâce au
mécénat exclusif du groupe METRO.
Le groupe SPIE soutient la Fondation Royaumont pour assurer la bonne conservation de cette collection et
la rendre accessible.
Le Comité Henry Goüin, club d'entreprises mécènes de la Fondation Royaumont, permet la constitution d'une
bibliothèque d'étude complémentaire du fonds.
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Prélude à l'après-midi d'un faune
Imaginer et diriger un programme autour du Prélude à
l'après-midi d'un faune de Debussy à Royaumont est
un honneur et un plaisir tout particulier. Étant flûtiste
de formation, je connais depuis longtemps cette œuvre
qui a toujours exercé sur moi lors de mes années
d'apprentissage, puis dans le "métier", une étrange
fascination. L'œuvre s'ouvre sur une douce et lente
phrase chromatisante, a capella, au milieu du grand
orchestre... pas de battue du chef, un "vide" impressionnant .... Et puis la manière avec laquelle Debussy va
ensuite "harmoniser" puis "développer"...
On dit souvent que cette œuvre ouvre, à elle seule,
l'ère de la modernité en musique. J'adhère complètement
à ce jugement et d'ailleurs cette œuvre est restée une
sorte d'ovni dans le paysage de la création musicale
moderne ! Ni poème symphonique, ni symphonie, ni
ouverture, on se demande souvent à quel endroit le
placer dans le concert "traditionnel" ! C'est ainsi qu'à
Royaumont, nous le jouerons 2 fois (comme lors de la
création) en début et en fin de programme, une sorte
de grande "boucle" musicale en forme d'hommage ;
hommage, dont la pierre angulaire est bien sûr Phonus
d'Hurel, sublime "concerto" moderne, joué par Marion
Ralincourt, étonnante jeune virtuose, soliste des
Siècles, mais aussi cette rare Plainte, au loin, du Faune
de Dukas, qui grâce au talent du jeune Yves Chauris, va
pour la première fois résonner à l'orchestre. Et puis, La
Petite Suite et les deux Danses pour harpe de Debussy
avec là aussi une magnifique artiste soliste des Siècles,
Valeria Kafelnikov, le tout joué sur les instruments qu'a
connu Debussy ; ce fameux cor français, au vibrato
consommé, ces cordes en boyaux, ces "bois" à la perce
plus petite...
Pendant de longues heures, j'ai eu le privilège, en préparant ce programme, de pouvoir travailler sur les
partitions annotées de la main de Debussy, à
Royaumont dans cette magnifique et unique
Bibliothèque musicale François-Lang.
François-Xavier Roth
Phonus ou la voix du faune
Lorsque Benoît Fromanger m'a demandé d'écrire une
pièce pour flûte et orchestre en rapport avec le
Prélude à l'après-midi d'un faune, j'ai tout de suite été
très enthousiaste. J'ai commencé par relire la partition
de Debussy avec attention en essayant de laisser venir
à moi les idées de façon intuitive, sans essayer de prendre le matériau debussyste. Pourtant, ma pièce fait
largement référence à la thématique du début du
Prélude, à son chromatisme en particulier, et se
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présente comme une variation de ce chromatisme.
Mais contrairement à mes habitudes, je n'ai pas tout
organisé à l'avance. Je me suis laissé guider par des
"impressions", des sensations de couleurs - j'ai pris à
cet effet la même instrumentation que Debussy - et j'ai
eu recours au fur et à mesure de l'écriture à des techniques variées pour renouveler la couleur harmonique
tout le long de l'œuvre : techniques spectrales (analyse,
compression et dilatation de spectres, modulation de
fréquences, fondamentale virtuelle...) ou utilisation
plus libre de superpositions modales.
La première partie de la pièce est un long trajet vers la
libération du flûtiste qui, dans un long solo, finit par
faire entendre sa voix (phonos) dans un cri, après une
sorte de "danse" rythmique et répétitive.
A partir de ce moment, la musique se montre de plus
en plus rythmique et les matériaux exposés avant la
cadence du soliste se superposent, se mélangent et se
confondent pour aboutir d'abord sur un trio des trois
flûtes qui se présente comme une variation de la
cadence du soliste et enfin sur un tutti violent où le
chromatisme du Faune prend désormais toute la place.
L'œuvre fonctionne sur un principe de "réitération"
très cher à Debussy mais qui fait aussi partie de mon
travail depuis longtemps avec l'utilisation de la répétitivité, du bouclage, techniques développées dans ma
série de pièces solistes intitulée Loops.
Phonus se termine par quelques accords posés qui,
comme au début de l'œuvre, font toujours entendre le
do dièse et le sol du motif de Debussy joué par la flûte
solo dans l'après-midi d'un faune.
Phonus est une commande de mes très chers amis
Barbara et Luigi Polla et est dédié à Ada Polla et
Lars Tray.
Philippe Hurel
BIOGRAPHIES DES ARTISTES
Orchestre Les Siècles
En 2003, le chef d'orchestre François-Xavier Roth décide
de créer un orchestre d'un genre nouveau : Les Siècles.
Formation unique au monde, réunissant des musiciens
d'une nouvelle génération, capables d'utiliser aussi
bien les instruments anciens que modernes, Les Siècles
inscrivent leur démarche dans une dynamique de
synthèse, mettant en perspective, de façon pertinente
et inattendue, plusieurs siècles de création musicale.
Les Siècles se produisent dans le monde : à Paris,
Nantes, Lisbonne, Tokyo, Londres …
Leur dernier enregistrement Bizet-Chabrier a été
récompensé d'un Diapason d'Or par la revue du même
nom. Les Siècles seront en résidence au Grand Théâtre
de Provence dès septembre 2008.
Les Siècles sont par ailleurs l'acteur principal de l'émission de télévision Presto proposée chaque semaine à
plus de 3 millions de téléspectateurs sur France 2 le
dimanche vers 16h05 et le mercredi vers 22h30.
Les Siècles sont soutenus par l'ADAMI, la SPEDIDAM, le
FCM, la Fondation Echanges et Bibliothèques et
Matthieu Debost. Par ailleurs, Mécénat Musical Société
Générale est le mécène principal de l'émission de télévision Presto.
François-Xavier Roth, chef d'orchestre
Chef d'orchestre français né en 1971, François-Xavier
Roth a fait ses études au Conservatoire National
Supérieur de Musique de Paris, avec Alain Marion et
Janos Fürst.
En octobre 2000, il remporte ex-aequo le 1er Prix du
concours international de direction d'orchestre
Donatella Flick à Londres. A la suite de ce concours, il
devient pour deux saisons chef-assistant du London
Symphony Orchestra. Il a également assisté Sir John
Eliot Gardiner durant plusieurs années (les Troyens,
Benvenuto Cellini, Falstaff).
Entre autres orchestres, François-Xavier Roth a été invité
à diriger l'Orchestre de Paris, des orchestres nationaux
tels que ceux de Toulouse, Lyon, Strasbourg, Lille,
Poitou-Charentes, d'Auvergne l'Orchestre
Révolutionnaire et Romantique, et des orchestres internationaux tels que : l'Orchestre Symphonique de
Barcelone, l'Orchestre Symphonique de Navarra, le
Sinfonia Varsovia, l'Orchestre de l'Opéra de Pékin, les
Tokyo Mozart Players, l'Ensemble Modern de
Francfort...
Depuis plusieurs années il a bâti des relations privilégiées avec le London Symphony Orchestra, l'Ensemble
InterContemporain, le BBC National Orchestra of Wales
formations qu'il dirige plusieurs fois par saison.
Le Théâtre de Caen l'accueille également depuis de
nombreuses années pour une production lyrique
annuelle.
En 2007, il fait ses débuts en Amérique du Nord avec le
London Symphony Orchestra, dirigeant entre autres la
9e Symphonie de Beethoven au Florida International
Festival.
Le répertoire de François-Xavier Roth est très étendu (il
va de la musique du XVIIe siècle aux créations contemporaines) et varié (il dirige autant le répertoire symphonique que lyrique ou d'ensemble). Il crée en 2003
Les Siècles, orchestre d'un genre nouveau, utilisant un
très large instrumentarium et jouant sur les instruments de chaque époque. Avec cet orchestre il se produit en France, au Portugal, Angleterre, Japon ; enregistre pour le label Mirare et sera pour la saison
2007/2008 présent sur France 2, toutes les semaines,
dans le nouveau programme Presto conçu par
le compositeur Pierre Charvet.
Parmi ses prochains engagements, signalons des
concerts ou productions lyriques avec l'Orchestre de
Paris, l'Orchestre Philharmonique de Radio France,
l'Ensemble InterContemporain, Les Siècles, l'Orchestre
Poitou-Charentes, l'Orchestre Symphonique de HongKong Academy for Performing Arts, le Kwazulu-Natal
Philharmonic Orchestra de Durban, l'Orchestre
Philharmonique de Liège, l'Orchestre de l'Opéra
Comique de Berlin, le Radio Finnish Orchestra.
Marion Ralincourt, flûte
Après une brillante scolarité au CNSM de Paris,
sanctionnée par un DFS de flûte obtenu à l'unanimité
première nommée, Marion Ralincourt intègre en
septembre 2005 le Cycle de Perfectionnement Soliste
du Conservatoire, dans la classe de Sophie Cherrier.
Passionnée par la musique de chambre elle crée le Duo
Harpéole avec la harpiste Lucie Marical (Gaëlle Le
Gallic leur consacre son émission Dans la cour des
grands sur France Musique), mais ne délaisse pas la
pratique de l'orchestre pour autant : Marion est flûtiste titulaire de l'Orchestre Symphonique et Lyrique de
Tours, ainsi que de l'Orchestre de chambre Les Siècles.
Depuis septembre 2007, le Duo Harpéole poursuit un
cursus de Perfectionnement de Musique de Chambre
au CNSM de Paris dans la classe de David Walter.
En avril 2005, Marion remporte le Premier Prix du
Concours International de Flûte de Cracovie, ainsi que
le Prix Spécial de la meilleure interprétation du
Concerto de Penderecki. Elle est demi-finaliste des
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Concours Internationaux de Kobe, et Jean-Pierre
Rampal (Mention Spéciale). Depuis janvier 2005 elle est
lauréate boursière de la Fondation Natexis Banque
Populaire. En juin 2006, elle remporte un troisième prix
au Concours International Carl Nielsen (Danemark).
Alain Duault lui a consacré son émission Toute la
musique qu'ils aiment le 16 juin 2006 sur FR3. En 2007
Marion s'est produite en récital dans plusieurs grandes
salles parisiennes (aux Invalides, au Théâtre des
Champs-Elysées...), en soliste au Japon et en Pologne, a
été invitée des Festivals de Prades et des Arcs, ainsi que
de nombreux festivals Jeunes Talents.
Durant la saison 2007-2008, Marion s'est produite en
Soliste avec l'orchestre de la Police Parisienne (Suite en
Concert de Jolivet) et l'Ensemble Intercontemporain
(...Explosante Fixe…. de Boulez). Elle a participé à la
Folle Journée de Nantes et Tokyo.
s'engage dans une démarche interdisciplinaire. Ainsi
elle collabore avec la Comédie Française sur le projet
La chanson de Roland présenté par l'Auditorium du
Louvre en 2005. Elle enregistre les bandes son de plusieurs films muets : Nana de Jean Renoir, Dura Lex de
Lev Koulechov, Intolérance de D. W. Griffith. En 2007
elle travaille avec le chorégraphe Nicolas Musin sur
l'opéra-danse Trans-Warhol. En 2006 elle co-réalise Le
Nouveau Spectacle Extraordinaire avec la compagnie
des Rémouleurs (théâtre d'ombres, projections, inventions lumineuses).
Elle enseigne actuellement au Conservatoire du Centre
de Paris.
Valéria Kafelnikov, harpe
Originaire de St Petersbourg, Valéria étudie aux CNSM
de Paris et de Lyon et obtient des prix internationaux,
dont celui du Concours Lily Laskine.
Elle est régulièrement invitée par diverses formations
symphoniques comme l'Opéra de Paris, l'Ensemble
Orchestral de Paris, l'Orchestre du Capitole de
Toulouse. Elle est également membre de l'orchestre Les
Siècles.
Travaillant à la diffusion de la musique contemporaine,
Valéria est membre de l'ensemble Alternance. Elle se
produit au festival Musica (Strasbourg), la semaine du
son de l'Ircam (Paris), Festival Ligeti (Lyon), Music der
Zeit à la WDR de Cologne, ainsi qu'à d'autres festivals
consacrés à la musique de chambre comme le Festival
des Arcs, Festival de Villars (Suisse), les Nuits d'été
(Savoie), le Festival Berlioz (Isère). Depuis 2007 elle est
membre de l'ensemble Carpe Diem.
Dépassant le répertoire de son instrument, Valéria
DISCOGRAPHIE DES ARTISTES - EN VENTE À LA LIBRAIRIE
La librairie de Royaumont vous propose une sélection de disques en relation avec le concert que vous écoutez :
œuvres de Philippe Hurel :
par les Percussions de Strasbourg
par l'ensemble Musique Oblique
Orchestre Les Siècles :
Bizet : Symphonie en ut majeur et Jeux d'enfants
Chabrier : Suite pastorale
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Collection François-Lang © Fondation Royaumont
DIMANCHE 12 OCTOBRE
15H30 - LES VOIX DU CLAIR-OBSCUR
Chantal Santon, soprano
Ivan Couëffé, piano
David Lefort, ténor
Simon Zaoui, piano
Ruben Lifschitz, direction artistique
H E N R I D U PA R C
(1848-1933)
L'Invitation au voyage
Extase
La Vie antérieure
GABRIEL FAURÉ
(1845-1924)
Prison
Soir
La Bonne Chanson
n° 1 Une Sainte en son auréole
n° 2 Puisque l'aube grandit
n° 3 La lune blanche luit dans les bois
n° 4 J'allais par les chemins perfides
n° 5 J'ai presque peur en vérité
n° 6 Avant que tu ne t'en ailles
n° 7 Donc ce sera par un clair jour d'été
n° 8 N'est-ce pas ?
n° 9 L'hiver a cessé
CLAUDE DEBUSSY
(1862 - 1918)
Ariettes Oubliées
n° 1 C'est l'extase langoureuse
n° 2 Il pleure dans mon coeur
n° 3 L'ombre des arbres
n° 4 Chevaux de bois
n° 5 Green
n° 6 Spleen
Partitions conservées à la Bibliothèque musicale François-Lang
La Bibliothèque musicale François-Lang a été acquise par la Fondation Royaumont le 29 mars 2007 grâce au
mécénat exclusif du groupe METRO.
Le groupe SPIE soutient la Fondation Royaumont pour assurer la bonne conservation de cette collection et
la rendre accessible.
Le Comité Henry Goüin, club d'entreprises mécènes de la Fondation Royaumont, permet la constitution d'une
bibliothèque d'étude complémentaire du fonds.
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Quand Gabriel Fauré (1845-1924) et Claude Debussy
(1862-1918) s'intéressèrent dans les années 1885 à
l'œuvre de Verlaine, le poète était certes reconnu,
mais traînait derrière lui une réputation sulfureuse liée
à sa vie sentimentale tumultueuse et aux ravages de
l'alcoolisme. Toutefois, il inspira aux deux compositeurs
leurs plus belles et plus célèbres mélodies. Debussy en
composa dix-sept (huit des Fêtes galantes, six des
Romances sans paroles et trois de Sagesse), tandis que
Fauré mit dix-huit poèmes en musique (cinq des Fêtes
galantes, neuf de La Bonne Chanson, trois des
Romances sans paroles, un de Sagesse). D'ailleurs,
les deux musiciens choisirent à six reprises les mêmes
poésies. Même si La Bonne Chanson et les Ariettes
oubliées ne contiennent aucun texte commun, les deux
cycles présentent la particularité d'avoir été inspirés
par un sentiment amoureux : Fauré s'était épris
d'Emma Bardac, épouse du banquier Sigismond Bardac,
femme du monde et excellente chanteuse, qui allait
devenir en 1904 la seconde épouse de Debussy, tandis
que Debussy était tombé amoureux d'une cantatrice
amateur, Marie Vasnier, épouse d'un greffier des bâtiments, dont il fut l'amant dans sa jeunesse.
La Bonne Chanson
Durant l'été 1892, Fauré et sa famille s'installèrent à
Prunay, petit village situé non loin de Bougival où
séjournaient les Bardac. Des vingt et un poèmes de
La Bonne Chanson, le compositeur en avait retenu
neuf et, le 9 août 1892, il mit au net Donc ce sera par
un clair jour d'été, septième mélodie du cycle, dont le
texte évoque les épousailles des amants. Vint ensuite
Une sainte en son auréole (nº 1) composée le 17 septembre 1892. La composition des sept autres s'échelonna
d'automne 1892 à février 1894, date à laquelle l'ensemble fut achevé. Le manuscrit autographe complet
se trouve aujourd'hui dans la Bibliothèque musicale
François-Lang de la Fondation Royaumont. La Bonne
Chanson constitue le plus vaste cycle de mélodies de
l'auteur et repose sur une construction tonale mûrement pensée allant de la bémol à ré bémol pour les six
premières, soit un demi-ton plus bas à chaque fois,
sans oublier un effet de symétrie entre la deuxième et
la huitième, toutes les deux en sol majeur. De plus, il
possède une forte unité thématique avec cinq thèmes
cycliques qui reviennent au fur et à mesure du déroulement de l'œuvre, notamment dans la dernière où la
majeure partie de ceux-ci sont réexposés. Selon RogerDucasse, le rôle d'Emma Bardac, dédicataire du cycle,
fut déterminant : elle lui fit corriger le texte de
plusieurs mélodies. Bien des années après, Fauré s'en
souvint et écrivit à Roger-Ducasse, un an avant sa
mort : "[…] je n'ai rien écrit jamais aussi spontanément
que La Bonne Chanson. […] je dois ajouter que j'y ai
été aidé par une spontanéité de compréhension au
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moins égale de la part de celle qui en est restée la plus
émouvante interprète." Quant à Emma, une fois
devenue madame Debussy, elle resta indéfectiblement
liée à ces mélodies, au point de demander à son époux,
déjà fort malade, de l'accompagner dans ce cycle
durant l'été 1917.
Ariettes oubliées
Extraites des Romances sans paroles de Verlaine, les six
Ariettes occupent une place particulière dans l'œuvre
de Debussy. Si l'on excepte la mélodie Nuit d'étoiles,
écrite en 1880 et éditée en 1882, elles représentent le
premier cycle que le compositeur livra au public.
Publiées en 1888 chez la veuve Girod, "un éditeur
compatissant et philanthropique" selon Debussy, elles
furent rééditées en 1903 chez Fromont sous le titre
Ariettes oubliées, après avoir été révisées par l'auteur.
Mary Garden, créatrice inoubliable de Mélisande à
l'Opéra-Comique en avril 1902 et dédicataire de la
seconde édition, enregistra en 1904 avec Debussy trois
de ces mélodies (Il pleure dans mon cœur, L'ombre des
arbres, Green). Toutefois, il faut se souvenir que
la première version de L'ombre des arbres et de
Chevaux de bois fut mise au net presque vint années
auparavant, début janvier 1885, quelques semaines
avant le départ de Debussy pour la Villa Médicis.
L'obligation de s'éloigner de Marie Vasnier pour
séjourner deux années à Rome, à la suite de l'obtention du Premier Grand Prix, ne fut sans doute pas
étrangère à leur composition. Malgré le désarroi
amoureux des premiers mois, Debussy fit les délices des
pensionnaires de la villa ainsi que du directeur et de
son épouse en interprétant à plusieurs reprises
Chevaux de bois. En janvier 1886, il poursuivit son cycle
et élabora une première version de Green et vraisemblablement de Spleen. Enfin, de retour à Paris en mars
1887, il mit au point C'est l'extase et Il pleure dans
mon cœur et remania de nouveau l'ensemble en vue
de l'édition de 1888. Quatre des six manuscrits ayant
servi à la gravure de cette dernière sont aujourd'hui
dans la Bibliothèque musicale François-Lang de la
Fondation Royaumont. En écoutant ces six mélodies,
on oublie généralement qu'elles furent l'œuvre d'un
jeune compositeur qui venait de remporter le Prix de
Rome (juin 1884), et qui faisait montre déjà d'une
étonnante maîtrise du langage musical et d'un sens
admirable de la mise en musique des textes poétiques.
Denis Herlin
L'Invitation au Voyage
La Vie antérieure
Charles Baudelaire
Charles Baudelaire
Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble,
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble.
J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
Que les soleils marins teignaient de mille feux,
Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,
Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques.
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière !
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Extase
Henri Cazalis
Sur un lys pâle mon cœur dort
D'un sommeil doux comme la mort
Mort exquise, mort parfumée
Du souffle de la bien aimée
Sur ton sein pâle mon cœur dort
Les houles, en roulant les images des cieux,
Mêlaient d'une façon solennelle et mystique
Les tout puissants accords de leur riche musique
Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux...
C'est là, c'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes
Au milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs,
Et des esclaves nus tout imprégnés d'odeurs
Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes,
Et dont l'unique soin était d'approfondir
Le secret douloureux qui me faisait languir.
Prison
Paul Verlaine
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu ! La vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait,
Toi que voilà,
De ta jeunesse ?
Soir
Albert Samain
Voici que les jardins de la nuit vont fleurir.
Les lignes, les couleurs, les sons deviennent vagues ;
Vois ! Le dernier rayon agonise à tes bagues,
Ma sœur, n'entends-tu pas quelque chose mourir ?
Mets sur mon front tes mains fraîches comme une eau pure,
Mets sur mes yeux tes mains douces comme des fleurs,
Et que mon âme où vit le goût secret des pleurs.
Soit comme un lys fidèle et pâle à ta ceinture !
C'est la pitié qui pose ainsi son doigt sur nous,
Et tout ce que la terre a de soupirs qui montent,
Il semble, qu'à mon cœur enivré, le racontent
Tes yeux levés au ciel, si tristes et si doux !
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La Bonne chanson
Paul Verlaine
Un vaste et tendre apaisement
Semble descendre du firmament
Que l'astre irise.
C'est l'heure exquise !
1. Une Sainte en son auréole
Une Sainte en son auréole,
Une Châtelaine en sa tour,
Tout ce que contient la parole
Humaine de grâce et d'amour.
La note d'or que fait entendre
Le cor dans le lointain des bois,
Mariée à la fierté tendre
Des nobles Dames d'autrefois;
Avec cela le charme insigne
D'un frais sourire triomphant
Éclos dans les candeurs de cygne
Et des rougeurs de femme-enfant ;
Des aspects nacrés, blancs et roses,
Un doux accord patricien :
Je vois, j'entends toutes ces choses
Dans son nom Carlovingien.
4. J'allais par des chemins perfides
J'allais par des chemins perfides,
Douloureusement incertain.
Vos chères mains furent mes guides.
Si pâle à l'horizon lointain
Luisait un faible espoir d'aurore ;
Votre regard fut le matin.
Nul bruit, sinon son pas sonore,
N'encourageait le voyageur.
Votre voix me dit : "Marche encore !"
Mon cœur craintif, mon sombre cœur
Pleurait, seul, sur la triste voie ;
L'amour, délicieux vainqueur,
Nous a réunis dans la joie.
5. J'ai presque peur en vérité
2. Puisque l'aube grandit
Puisque l'aube grandit, puisque voici l'aurore,
Puisque, après m'avoir fui longtemps, l'espoir veut bien
Revoler devers moi qui l'appelle et l'implore,
Puisque tout ce bonheur veut bien être le mien,
Je veux, guidé par vous, beaux yeux aux flammes douces,
Par toi conduit, ô main où tremblera ma main,
Marcher droit, que ce soit par des sentiers de mousses
Ou que rocs et cailloux encombrent le chemin ;
Et comme, pour bercer les lenteurs de la route,
Je chanterai des airs ingénus, je me dis
Qu'elle m'écoutera sans déplaisir sans doute ;
Et vraiment je ne veux pas d'autre Paradis.
3. La lune blanche luit dans les bois.
La lune blanche
Luit dans les bois.
De chaque branche
Part une voix sous la ramée.
Ô bien aimée
L'étang reflète,
Profond miroir,
La silhouette
Du saule noir
Où le vent pleure.
Rêvons, c'est l'heure.
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J'ai presque peur, en vérité
Tant je sens ma vie enlacée
A la radieuse pensée
Qui m'a pris l'âme l'autre été,
Tant votre image, à jamais chère,
Habite en ce cœur tout à vous,
Ce cœur uniquement jaloux
De vous aimer et de vous plaire ;
Et je tremble, pardonnez-moi
D'aussi franchement vous le dire,
À penser qu'un mot, qu'un sourire
De vous est désormais ma loi,
Et qu'il vous suffirait d'un geste,
D'une parole ou d'un clin d'œil,
Pour mettre tout mon être en deuil
De son illusion céleste.
Mais plutôt je ne veux vous voir,
L'avenir dût-il m'être sombre
Et fécond en peines sans nombre,
Qu'à travers un immense espoir,
Plongé dans ce bonheur suprême
De me dire encore et toujours,
En dépit des mornes retours,
Que je vous aime, que je t'aime !
6. Avant que tu ne t'en ailles
9. L'hiver a cessé
Avant que tu ne t'en ailles,
Pâle étoile du matin,
Mille cailles chantent dans le thym.
L'hiver a cessé : la lumière est tiède
Et danse, du sol au firmament clair.
Il faut que le cœur le plus triste cède
À l'immense joie éparse dans l'air.
Tourne devers le poète
Dont les yeux sont pleins d'amour ;
L'alouette monte au ciel avec le jour.
Tourne ton regard que noie
L'aurore dans son azur ;
Quelle joie parmi les champs de blé mûrs.
J'ai depuis un an le printemps dans l'âme
Et le vert retour du doux floréal,
Ainsi qu'une flamme entoure une flamme,
Met de l'idéal sur mon idéal.
Et fais luire ma pensée
Là-bas, bien loin oh, bien loin !
La rosée gaîment brille sur le foin.
Le ciel bleu prolonge, exhausse et couronne
L'immuable azur où rit mon amour
La saison est belle et ma part est bonne
Et tous mes espoirs ont enfin leur tour.
Dans le doux rêve où s'agite
Ma mie endormie encor.
Vite, vite,
Car voici le soleil d'or.
Que vienne l'été ! Que viennent encore
L'automne et l'hiver ! Et chaque saison
Me sera charmante, ô Toi que décore
Cette fantaisie et cette raison !
7. Donc ce sera par un clair jour d'été
Donc, ce sera par un clair jour d'été
Le grand soleil, complice de ma joie,
Fera, parmi le satin et la soie,
Plus belle encore votre chère beauté ;
Ariettes oubliées
Le ciel tout bleu, comme une haute tente,
Frissonnera somptueux à longs plis
Sur nos deux fronts qu'auront pâlis
L'émotion du bonheur et l'attente ;
C'est l'extase langoureuse,
C'est la fatigue amoureuse,
C'est tous les frissons des bois
Parmi l'étreinte des brises,
C'est, vers les ramures grises,
Le chœur des petites voix.
Et quand le soir viendra, l'air sera doux
Qui se jouera, caressant, dans vos voiles,
Et les regards paisibles des étoiles
Bienveillamment souriront aux époux.
8. N'est-ce-pas ?
N'est-ce pas? nous irons gais et lents, dans la voie
Modeste que nous montre en souriant l'Espoir,
Peu soucieux qu'on nous ignore ou qu'on nous voie.
Isolés dans l'amour ainsi qu'en un bois noir,
Nos deux cœurs, exhalant leur tendresse paisible,
Seront deux rossignols qui chantent dans le soir.
Sans nous préoccuper de ce que nous destine
Le Sort, nous marcherons pourtant du même pas,
Et la main dans la main, avec l'âme enfantine.
Paul Verlaine
1. C'est l'extase langoureuse
Ô le frêle et frais murmure !
Cela gazouille et susurre,
Cela ressemble au cri doux
Que l'herbe agitée expire...
Tu dirais, sous l'eau qui vire,
Le roulis sourd des cailloux.
Cette âme qui se lamente
En cette plainte dormante
C'est la nôtre, n'est-ce pas ?
La mienne, dis, et la tienne,
Dont s'exhale l'humble antienne
Par ce tiède soir, tout bas ?
De ceux qui s'aiment sans mélange, n'est-ce pas ?
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2. Il pleure dans mon cœur
Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s'ennuie
Ô le chant (le bruit) de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s'écœure
Quoi ! Nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon cœur a tant de peine !
3. L'ombre des arbres
L'ombre des arbres dans la rivière embrumée
Meurt comme de la fumée
Tandis qu'en l'air, parmi les ramures réelles
Se plaignent les tourterelles
Combien ô voyageur, ce paysage blême
Te mira blème toi-même
Et que toutes pleureraient dans les hautes feuilles
Tes espérances noyées, noyées.
4. Chevaux de bois
Tournez, tournez, bons chevaux de bois
Tournez cent tours, tournez mille tours
Tournez souvent et tournez toujours
Tournez, tournez au son des haut-bois.
L'enfant tout rouge et la mère blanche
Le gars en noir et la fille en rose
L'une à la chose et l'autre à la rose
Chacun se paie un sou de dimanche
Tournez, tournez, chevaux de leur cœur
Tandis qu'au tour de tous nos tournois
Clignote l'œil du filou sournois
Tournez au son du piston vainqueur !
C'est étonnant comme ça vous soule
D'aller ainsi dans ce cirque bête
Rien dans le ventre et mal dans la tête
Du mal en masse et du bien en foule
Tournez dadas, sans qu'il soit besoin
D'user jamais de nuls éperons
Pour commander à vos galops ronds
Tournez, tournez, sans espoir de foin
Et dépêchez, chevaux de leurs âmes
Déjà voici que sonne à la soupe
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La nuit qui tombe et chasse la troupe
De gais buveurs que leur soif affame
Tournez, tournez !
Le ciel en velours
D'astres en or se vêt lentement
L'Eglise tinte un glas tristement
Tournez au son joyeux des tambours, tournez
5. Green
Voici des fruits des fleurs des feuilles et des branches
Et puis, voici mon cœur qui ne bat que pour vous
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux, l'humble présent soit doux
J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve de chers instants qui la délasseront
Sur votre jeune sein, laisser roulez ma tête
Toute sonore encore de vos derniers baisers
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête
Et que je dorme un peu, puisque vous reposez
6. Spleen
Les roses étaient toutes rouges
Et les lierres tout noirs
Chère pour peu que tu te bouges
Renaissent tous mes désespoirs
Le ciel était trop bleu, trop tendre
La mer trop verte et l'air trop doux
Je crains toujours ce qu'est d'attendre
Quelque fuite atroce de vous
Du houx à la feuille vernie
Et du luisants buis je suis las
Et de la campagne infinie
Et de tout, fou de vous,
Hélas !
BIOGRAPHIES DES ARTISTES
Chantal Santon, soprano
* 2000 : Disteso, berceuse, avec les jeunes solistes. 2002 session de chant baroque sous la direction de Gérard Lesne.
2005 : session La Finta Giardiniera (rôle de Sandrina dans la
version de Mozart) sous la direction de David Stern. 2006 :
session Lied et Mélodie sous la direction de Ruben Lifschitz ;
interprète dans Orphée descendant aux enfers de Marc
Antoine charpentier . 2007 : concert Mater Dolorosa sous la
direction de Gérard Lesne
Diplômée de Sciences-Politiques, Chantal Santon
Jeffery étudie le chant au CNR de Paris ainsi qu'auprès
de Margreet Honig et Florence Guignolet et perfectionne l'art du lied et de la mélodie avec Ruben
Lifschitz. Elle débute à la scène en demoiselle d'honneur
dans der Freischütz de Weber dirigé par Myung-Whun
Chung au Théâtre des Champs-Elysées.
Elle est saluée par la critique en 2006 pour son interprétation de Sandrina dans La Finta Giardiniera de
Mozart ; une production Royaumont/Unité scénique ;
dirigé par David Stern avec qui elle collabore désormais
étroitement. Elle chante en 2007 sa première Donna
Anna au théâtre de Fontainebleau (direction : Gaspard
Brecourt).
En concert elle aborde un très vaste répertoire allant
de Boesset à Szymanovski en passant par Vivaldi,
Mozart, Verdi… Son inclination pour la musique
contemporaine l'amène à participer à de nombreuses
créations dans toute l'Europe et en Asie. Depuis 2002
elle chante et enregistre très régulièrement avec Il
Seminario Musicale de Gérard Lesne.
Parmi ses récentes prestations, on peut citer der Tag
des Gerichts de Telemann sous la direction de David
Stern au Théâtre des Champs-Elysées, le Requiem de
Brahms et la Messe Nelson de Haydn à Paris, des
cantates profanes de Bach avec la Chapelle Rhénane
de Benoît Haller, le Stabat Mater de Boccherini avec
l'ensemble Galuppi.
Elle se produit régulièrement en récital où elle aime
interpréter Strauss, Wagner, Berg, Britten, Liszt,
Duparc, Debussy, Ravel…Ses engagements futurs
incluent notamment les rôles de Donna Anna à l'opéra
de Limoges où elle vient de chanter le Requiem et
l'Exultate Jubilate de Mozart ; sous la direction de
David Stern, elle incarnera Elvira dans Don Giovanni
mis en scène par Yoshi Oïda (tournée en 2009), La
Comtesse des Noces, Eleonora dans Prima la musica poi
le parole de Salieri et le rôle titre de Didon et Enée.
Elle chantera le premier rôle féminin de King Arthur
de Purcell au Festival de Radio-France et à l'opéra de
Montpellier sous la direction d'Hervé Niquet. Parmi ses
derniers enregistrements on peut citer la Dafne de
Da Gagliano avec Jay Bernfeld (rôle titre), les cantates
pour Saint-Michel de Bach, un récital d'airs de cour
aux côtés de Gérard Lesne ainsi qu'une œuvre inédite
de J. M. Kraus, Amphitryon, sous la direction de
Werner Ehrhardt (Capriccio).
David Lefort, ténor
* 2006 : session La Finta Giardiniera sous la direction de
David Stern. 2007 : session Lied et Mélodie sous la direction
de Ruben Lifschitz. 2007 : La fabula d'Orpheo
Lauréat de plusieurs concours de chant, David Lefort
est invité par d'importantes scènes lyriques françaises
(Châtelet et Opéra Bastille, Opéra de Lyon, Capitole à
Toulouse…). Depuis 2002, il a abordé différents rôles
dont : Hermosa (L'Ile de Tulipatan d'Offenbach, mis en
scène par Laurent Pelly), d'Estillac (La Veuve Joyeuse,
mise en scène par Macha Makeieff), Don Ottavio (Don
Giovanni), Basilio (Les Noces de Figaro), Pastore
(L'Orfeo), Eumete (Le Retour d'Ulysse), Bajazet
(Tamerlano de Haendel), Remendado (Carmen). Il s'est
ainsi produit comme soliste dans des répertoires très
variés, allant de la musique de la Renaissance à la
musique contemporaine, sous la direction de notamment : Jacques Mercier, Janos Fürst, Christophe
Rousset, Emmanuelle Haïm, Paul McCreesh, Jérôme
Corréas, Rachid Safir. Il est régulièrement invité à se
produire en récital de mélodies et lieder, ou comme
soliste pour les grands oratorios. Son premier disque
consacré aux mélodies de Poulenc, intitulé du côté
d'Apollinaire vient d'être récompensé par un Orphée
d'Or 2006 (prix Ravel) décerné par l'Académie du
Disque Lyrique. En 2007, il participe avec la Fondation
Royaumont à l'aventure de La Fabula d'Orpheo mise
en scène par Sandrine Anglade
Ivan Couëffé, piano
* 2006 et 2007 : session Lied et Mélodie sous la direction de
Ruben Lifschitz
Ivan Couëffé commence ses études au CNR de Lyon où
il obtient une médaille d'or dans la classe de piano
d'Hervé Billaut ainsi que de nombreuses récompenses
en musique de chambre, analyse, esthétique et histoire
de la musique.
Il intègre par la suite le CNR de Boulogne Billancourt
(classe d'Hortense Cartier-Bresson et Raphaël Rochet en
accompagnement) et obtient un premier prix de piano
à l'unanimité. Il est admis en 2006 à l'unanimité au
CNSMDP en accompagnement vocal (classe d'Anne Le
Bozec). Il est titulaire du Diplôme d'Etat de piano et a
enseigné au CNR de Lyon ainsi que dans les ENM de
* collaborations antérieures avec Royaumont
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Montreuil et Valence.
Il a également reçu les conseils de Marie-Françoise
Bucquet et Udo Reinemann et travaille régulièrement
avec Ruben Lifschitz à la Fondation Royaumont.
Il se produit en récital, notamment avec la soprano
Chantal Santon, en musique de chambre ou encore au
sein de l'Orchestre des Lauréats du Conservatoire et a
participé à l'émission L'atelier des chanteurs, sur France
Musique. Il vient de participer à L'étrangère, création
de Fredéric Verrières à l'ARCAL.
Folle Journée de Nantes, au festival des Arcs, au
"moments musicaux" du théâtre du Châtelet, à la Cité
de la Musique, à l'auditorium du musée de Grenoble,
au printemps musical de St Jean de Luz, à l'espace
Croix-Baragnon à Toulouse, au Festival Musique en
Médoc... En Allemagne au Ruhr Klavier Festival et au
Musée de la musique de Hambourg, au Brésil où il
donne trois récitals en 2005, au Japon pour le Kyoto
Student Festival, en Suisse et en Angleterre. Membre
du Bersani Piano Trio, il est également directeur artistique du cycle musical de la chapelle de Kersaint.
Simon Zaoui, piano
* 2007 : session Lied et Mélodie sous la direction de Ruben
Lifschitz
Né en 1980, issu d'une famille de musiciens, il travaille
sous l'œil attentif d'Emile Naoumoff, puis au CNR de
Boulogne-Billancourt avec Marie-Paule Siruguet,
Hortense Cartier-Bresson et Xavier Gagnepain. Il y
obtient un premier Prix de piano à l'unanimité ainsi
que trois premiers Prix de musique de chambre. Puis il
est élève d'Alain Planès et d'Emmanuel Strosser au
Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris,
s'initie au pianoforte avec Patrick Cohen et à l'accompagnement vocal avec Jeff Cohen. Il se perfectionne
auprès d'Aldo Ciccolini et Robert Levin, et reçoit les
conseils de Menahem Pressler, Dimitri Bashkirov,
Vladimir Krainev, Jean-Claude Pennetier, Jean-François
Heisser et Henri Barda. En musique de chambre il a la
chance de travailler avec Pierre-Laurent Aimard et
Christian Ivaldi. Il obtient un premier prix de piano
mention Très Bien en 2003 et un premier prix de
musique chambre mention Très Bien en 2005. Puis il est
admis premier nommé à l'unanimité en cycle de perfectionnement dans la classe de Claire Désert. En 2007
il étudie à l'Academie Sibelius d'Helsinki avec Tuija
Hakkila.
Il a remporté le premier Prix et le Prix Fauré du C.I. de
piano de Brest ainsi que le deuxième Prix du C.I. de
piano Jean Françaix (2002). Il est également récompensé
par le prix du Rotary-club de l'académie Maurice Ravel
à St Jean de Luz. Avec le Trio Alborada (récompensé
par le deuxième Prix du Forum International de
musique de chambre en 2001), il s'est produit régulièrement en concert en France et a travaillé sous la direction du compositeur Gyorgy Kurtag. En duo violonpiano, il a obtenu un deuxième prix et un prix spécial
"musique française" au C.I. de Guérande (ex-Vierzon)
Il se produit avec les violonistes Sarah et Déborah
Nemtanu, les quatuors Psophos, Modigliani, Voce, les
pianistes Christian Ivaldi, Jeff Cohen, Alain Planès, la
violoncelliste Clara Zaoui... Il reçoit le soutien de la
Fondation Meyer pour 2006/2007 et est lauréat boursier du mécénat Société Générale 2005/2006.
Il est invité au festival de La Roque d'Anthéron, à la
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24
Ruben Lifschitz, directeur artistique
* depuis 1987 : dirige chaque année l'atelier de Lied et
Mélodie
Ruben Lifschitz est né à Genève où il fait des études,
parallèlement à l'Université et au Conservatoire. II
obtient, en 1957 un premier prix de virtuosité avec distinction et, la même année, le Premio di Positano,
bourse d'étude pour l'interprétation de Beethoven
auprès de Wilhelm Kempff.
Il a travaillé plusieurs années avec Alfred Cortot dont
une chaleureuse recommandation le lance dans un
début de carrière dédiée aux œuvres de Robert
Schumann. Il donne ainsi, en 1960, trois récitals
Schumann au Festival d'Edimbourg et à travers
l'Europe. Il joue également les œuvres pour piano et
orchestre de Schumann avec l'Orchestre de la Suisse
Romande, la Philharmonie de Varsovie, la Philharmonie
de Rotterdam et le Tonhalle Orchester de Zürich, sous
la direction de Paul Klecki, Roberto Benzi, Armin
Jordan, André Markowski et Claudio Scimone. Depuis
1975, Ruben Lifschitz se consacre à l'accompagnement
et à l'enseignement du lied et de la mélodie française.
Il est régulièrement invité à la Fondation Royaumont
pour diriger des sessions d'interprétation consacrées au
lied et à la mélodie française. Pendant de nombreuses
années, il a été chargé de cours de mélodie et de lied à
l'Atelier Lyrique de l'Opéra de Lyon, à l'École de
l'Opéra National de Paris, au Conservatoire de
Lausanne, aux CNSM de Lyon et de Paris. Il a accompagné de nombreux jeunes chanteurs dans leurs débuts
en récital, et accompagne régulièrement Natalie
Dessay.
PAGE TELERAMA
Collection François-Lang © Fondation Royaumont
1 7 H 1 5 - L A N A I S S A N C E D E L A C A N TAT E I TA L I E N N E
Dorothée Leclair, Tania Chauche, sopranos
Lisandro Nesis, ténor
Javier Robledano Cabrera, contre-ténor
Jean Gabriel Saint Martin, baryton
Kana Futagami, clavecin
Fabien Brandel, théorbe
Juliette Roumailhac, Nathacha Catusse, violons
Anna Carlsen, violoncelle
ALESSANDRO GRANDI
(1575-1630)
LUIGI ROSSI
Deh mirate
Non piu t'adoro
In un cerchietto d'oro
Viviam, viviamo
La Gelosia
(1597-1653)
ALESSANDRO GRANDI
Apre l'uomo infelice
Unite i corpi
Sin ch'avra fiori Aprile
Amor, attri si duol
LUIGI ROSSI
Il vostro slendore
ALESSANDRO GRANDI
Bionda treccia
GIACOMO CARISSIMI
Le ferite d'un cor
(1605-1674)
Partitions conservées à la Bibliothèque musicale François-Lang.
Ce concert a été préparé sous la direction artistique de Gérard Lesne, directeur musical d'Il Seminario Musicale, de
Blandine Rannou, clavecin et de Florence Magloire, violon, en collaboration avec le Conservatoire de Genève.
Avec la participation d'Aurelio Bianco, chercheur associé au Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance de Tours
et en résidence à la Bibliothèque musicale François-Lang et avec la complicité de Rodrigo de Zayas, propriétaire
d'un autre recueil imprimé de Grandi (Séville).
Edition réalisée en partenariat avec le Centre d’Études Supérieures de la Renaissance de Tours.
La Bibliothèque musicale François-Lang a été acquise par la Fondation Royaumont le 29 mars 2007 grâce au
mécénat exclusif du groupe METRO.
Le groupe SPIE soutient la Fondation Royaumont pour assurer la bonne conservation de cette collection et
la rendre accessible.
Le Comité Henry Goüin, club d'entreprises mécènes de la Fondation Royaumont, permet la constitution d'une
bibliothèque d'étude complémentaire du fonds.
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L A N A I S S A N C E D E L A C A N TAT E I TA L I E N N E :
ALESSANDRO GRANDI, LUIGI ROSSI ET GIACOMO CARISSIMI
Les débuts de la cantate de chambre baroque italienne
sont particulièrement débiteurs de trois compositeurs :
A. Grandi, L. Rossi et G. Carissimi. En effet, c'est seulement grâce à ces trois musiciens qu'on arrive à une
codification plus précise de ce genre. Grandi est le premier à utiliser de façon moderne le terme cantate dans
son recueil de 1620, une anthologie de morceaux pour
une voix et basse continue qui désormais s'éloigne du
style rapsodique des premières monodies de G. Caccini
ou de J. Peri. Non moins important se révèle son livre
de cantate de 1626 où il concède, clair héritage de la
tradition musicale vénitienne, un rôle de tout premier
plan aussi aux instruments. Rossi et Carissimi
appartiennent au contraire à l'école romaine. Ils sont
aujourd'hui connus surtout pour leurs contributions
dans le domaine de l'Opéra pour l'un et de l'Oratorio
et pour l'autre. En vérité, ils furent des auteurs extrêmement prolifiques de cantates profanes. C'est avec
eux qu'elle devient une forme très diversifiée où le
récitatif, l'arioso et l'aria s'alternent de façon assez
libre. L'œuvre de ces deux musiciens annonce celle
de A. Scarlatti, de G. Bononcini et de F. Durante avec
lesquels se conclut l'Histoire de la cantate baroque
italienne.
Aurelio Bianco
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BIOGRAPHIES DES ARTISTES
Dorothée Leclair, soprano
* 2006 : concert La cantate : de Montéclair à Jacquet de la
Guerre
Dorothée Leclair s'est tout d'abord destinée à une
carrière instrumentale : après ses études aux
Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris,
puis de Lyon, elle entre comme altiste titulaire à
l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, sous
la direction de Marek Janowski. Par la suite, elle
se spécialise dans l'interprétation sur instruments
anciens, et joue au sein de formations telles que
l'Orchestre des Champs-Elysées (Philippe Herreweghe),
les Talens Lyriques (Christophe Rousset), le Clemencic
consort (René Clemencic), ou la Simphonie du Marais
(Hugo Reyne).
C'est parallèlement à sa carrière d'altiste qu'elle
débute des études vocales qui vont la mener au
Conservatoire Royal de Mons (Belgique), à l'Académie
Prince Rainier III de Monaco, et elle suit actuellement
l'enseignement de Kenneth Weiss et Howard Crook au
département de musique ancienne du Conservatoire
National de Région de Paris. Elle reçoit également les
conseils réguliers de Malcolm King et Guillemette
Laurens.
Dorothée Leclair a chanté dernièrement le rôle de
Sangaride dans Atys de Lully au Conservatoire de Paris,
et Belinda dans Didon et Enée de Purcell au Théâtre
des variétés de Monte-Carlo.
Tania Chauche, soprano
* 2007 : session et concert Ottone in villa de Vivaldi sous la
direction de Gérard Lesne
Formée d'abord à l'Académie Nationale d'Art dramatique de Sofia, Tania Chauche travaille comme comédienne dans plusieurs théâtres de sa ville natale et en
province.
A l'âge de 17 ans elle intègre le Chœur de Chambre de
Sofia et participe (le plus souvent comme soliste) aux
nombreux enregistrements, festivals et concours internationaux.
Son répertoire s'étend de Monteverdi, Bach, Haendel,
Vivaldi aux compositeurs contemporains qui lui permet
de se produire rapidement dans des festivals comme
Musica Nova, Pianissimo, Semaines Musicales de Sofia,
Wien Modern.
Elle s'installe en France en 2000 et intègre la classe de
musique ancienne de Julie Hassler au Conservatoire
Charles Munch à Paris où elle obtient son diplôme en
2005 avec mention très bien.
Etant boursière de la fondation Zalesky, elle suit aussi
le cursus à l'Ecole Normale de Paris et obtient le diplôme
supérieur d'exécution en 2004.
Durant ces années, elle a également suivi de nombreuses
master classes à Ambronay, Sacilé, Amilly, Bruges,
Royaumont, notamment auprès de Howard Crook,
Gérard Lesne, Nicole Fallien, Michel Laplénie, Claudine
Ansermet, Christophe Rousset, Jérôme Corréas.
Après avoir interprété Didon au Festival du Périgord
Noir en août 2006 (dir. Michel Laplénie), elle a été la
Vrai Mère dans Le Jugement de Salomon de
Charpentier en mars 2007 avec l'orchestre Les Gouts
Réunis, (dir. Dominique Daigremont), Pamina au théâtre
de Clamart en mai 2007 (dir. Dominique Sourisse),
Diane dans Actéon et L'Architecture dans Les Arts
Florissants en août 2007 (dir. Michel Laplénie).
Parmi ses engagements récents, citons aussi La première
Dame dans La Flûte enchantée de Mozart à l'opéra de
Marseille en novembre 2007 (dir. Francis Bardot),
l'Enfant dans L'enfant et les sortilèges de Ravel (dir.
Cyril Diederich) en février 2008 et le rôle de titre dans
Cendrillon de Laruette (coproduction de Duo Dijon,
opéra de Reims, la scène Nationale de Cherbourg et la
compagnie Artifice) en 2008.
Prochainement elle sera Eurydice dans Orphée et
Eurydice de Gluck au théâtre Mouffetard à Paris.
Lisandro Nesis, ténor
* 2004 : session de formation et concert Le Bourgeois gentilhomme, Polyphonies profanes italiennes
Né en 1982 en Argentine, Lisandro Nesis commence ses
études musicales au Conservatoire de Buenos Aires et
travaille parallèlement le chant avec Renata Parussel.
Passionné par la musique vocale dès l'âge de treize
ans, il participe à de nombreux stages avec, entre
autres, Monique Zanetti, Jean Claude Malgoire, Gabriel
Garrido, et fait partie de nombreuses productions
scéniques, notamment sous la direction de Gabriel
Garrido.
Installé en France depuis 2002, il commence ses études
au sein de la Maîtrise du Centre de Musique Baroque
de Versailles, dirigée par Olivier Schneebeli. En 2007, il
obtient son Diplôme National d'Etudes Supérieures de
Musique dans la classe de chant - musique ancienne au
CNSM de Lyon. Lors de stages et master-classes, il a
l'occasion de travailler le répertoire soliste avec
Howard Crook, Robert Expert, Jérôme Corréas,
Monique Zanetti, Christophe Rousset, Alain Buet,
Isabelle Desrochers...
* collaborations antérieures avec Royaumont
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Lisandro Nesis se produit régulièrement dans des
récitals de musique baroque en France, Allemagne et
Amérique Latine. Comme soliste, on l'invite à chanter
dans plus d'une quinzaine de pays : à Londres (Festival
Lufthansa), Bruxelles (Printemps Baroque du Sablon,
Palais des Beaux Arts), Gand (Concertsaal Bijloke),
Utrecht (Festival Oude Muziek), Bilbao (Opéra), San
Sebastian (Kursaal), Prague (Théâtre National),
Budapest (Palais des Arts), Belgrade, Landshut,
Saarbrücken, Herne, Würzburg, Buenos Aires, La Plata
(Opéra), et en France à Paris (Théâtre des Champs
Elysées, Salle Gaveau, Cathédrale Notre-Dame, Sainte
Chapelle...), Versailles (Automne Musical), Reims
(Grand Théâtre), Metz (Arsénal), Nantes (Printemps des
Arts), aux Festivals de Musique Baroque d'Ambronay,
Sablé, Sarrebourg, Lanvellec et Lyon, ainsi que dans les
Théâtres d'Opéra d'Avignon, Versailles, Lyon,
Besançon, Vichy, Rouen, Caen...
Il enseigne le chant et la formation musicale à l'Institut
de Musique Sacrée de Lyon et donne des master-class
de chant baroque au Conservatoire à Rayonnement
Régional d'Annecy et Pays de Savoie et au
Conservatoire Supérieur de Musique de la Ville de
Buenos Aires.
Javier Robledano Cabrera, contre ténor
Javier Robledano Cabrera est né a Madrid (Espagne) en
1979. Il découvre sa passion pour la musique en chantant dans le chœur de sa ville. Il commence sa formation musicale à Escuela Superio de Canto de Madrid en
2000 avec la soprano Ana Higueras, et participe à
l'Académie de Musique Ancienne de Salamanque avec
Richard Levitt et David Mason. En 2003, il poursuit ses
études à la Schola Cantorum Basiliensis dans la classe
de Gerd Türk et Andreas Scholl.
Javier a collaboré avec des ensembles tels que La
Capilla Real de Madrid, Grupo Alfonso X el Sabio,
Ensemble Turicum, dans des festivals comme Semana
de Musica Religiosa de Cuenca, Summer Festivities of
early Music (Praga), Schwetzinger Festspiele et s'est
produit entre autre au Teatro Real et Teatro de La
Zarzuela de Madrid.
Comme membre habituel de Ensemble Schola
Cantorum Basiliensis, il a participé dans des projets tels
que Vanitas (Membra Jesu Nostri-D.Buxtehude),
Weihnachtshistorie und Andere Vokalwerke (H.
Schütz), Visitatio Sepulcri, Von Palestrina zu Bach dans
le cadre des Freunde Alter Musik Basel. Il a chanté sous
la direction de Joshua Rifkin, José de Eusebio, Luiz
Alvez da Silva, Antoni RosMarbâ, Jesper Christensen,
Anthony Rooly, Hans-Martin Linde, Bruce Dickey,
Charles Toet, Dominique Vellard y Jordi Savall.
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Jean Gabriel Saint Martin, baryton
* 2004 : sessions de formation et concert Le Bourgeois gentilhomme et Polyphonies profanes italiennes
Né en 1980, Jean-Gabriel Saint-Martin découvre le
chant au sein du Chœur d'enfants de l'Opéra de Paris
sous la direction de Francis Bardot.
Il a l'occasion ainsi de participer ainsi dès son jeune âge
à de nombreuses prestations, lors de concerts en
France et à l'étranger, et a la chance de se produire en
soliste à l'Opéra National de Paris dans La Flûte
Enchantée ou Tosca, mais aussi à l'Opéra d'Avignon et
au Festival d'Aix en Provence ou bien sous la direction
de chefs prestigieux comme William Christie,
Friedmann Layer, Jonathan Darlington…
Après la mue, il obtient une Maîtrise de Droit à
l'Université, tout en étudiant le chant auprès de son
professeur Nicole Fallien.
Francis Bardot lui donne alors l'opportunité de se produire régulièrement en soliste baryton dans des
concerts d'oratorio à Paris, et il commence à travailler
sous la direction de nombreux chefs comme Philippe
Mazé, Denis Rouger, Georges Guillard, Bernard
Thomas, Richard Boudharam, Bernard Fabre-Garrus,
Olivier Frontière, Jean-François Frémont…
Elève en chant dans la classe de Pierre Mervant au
Conservatoire National Supérieur de Paris de 2005 à
2007, il a participé à des masterclasses avec François Le
Roux, Malcolm King, Siegiswald Kujiken et se perfectionne par ailleurs auprès de Noëlle Barker.
Il se produit dans divers ensembles vocaux professionnels, découvrant ainsi un vaste répertoire polyphonique, et a l'occasion de se produire très tôt sur scène
en soliste dans un répertoire varié, allant de la
musique ancienne à l'opéra classique, en passant par
l'opérette et la musique contemporaine.
On a pu récemment l'entendre dans Thésée de Lully
(un plaisir, un vieillard) au Théâtre des Champs-Elysées
ou à l'Opéra de Lille, avec le Concert d'Astrée sous la
direction d'Emmanuelle Haïm et dans une mise en
scène de Jean-Louis Martinoty, ou bien dans Véronique
de Messager au Théâtre du Châtelet (Eugène) sous la
direction de Jean-Christophe Spinosi et dans une mise
en scène de Fanny Ardant.
Jean-Gabriel Saint-Martin chante en soliste (High
Scientist) au Théâtre du Châtelet en juillet 2008 dans
une création d'opéra contemporain The Fly, composé
par Howard Shore, mis en scène par David Cronenberg,
et sous la direction de Placido Domingo avec
l'Orchestre Philarmonique de Radio France.
Il se produira par ailleurs dans le rôle-titre d'Orphée et
Eurydice de Glück en version pour baryton au Théâtre
Mouffetard à Paris avec la Compagnie Manque Pas
d'Airs dont il est membre fondateur pour une série de
37 représentations. En juin 2009, il sera Hylas dans
l'opéra contemporain Pastorale de Gérard Pesson au
Théâtre du Châtelet.
Juliette Roumailhac, violoniste
Juliette Roumailhac commence le violon à Annecy à
l'âge de sept ans. Elle se découvre très tôt une passion
pour la musique de chambre et le quatuor à cordes,
qu'elle pratique avec assiduité dès l'âge de 10 ans. Dès
1995, elle se rend régulièrement à Berlin, où elle bénéficiera des précieux conseils d'Eberhard Feltz en violon
et en quatuor à cordes. Elle est ensuite admise à la
Haute Ecole de Musique de Genève, où elle étudie
auprès de Patrick Genêt et de Margarita Piguet, et où
elle obtient un Diplôme de Concert de violon en 2004.
Entre temps, elle part se perfectionner à Vienne auprès
de Dora Schwarzberg et de Lucy Hall.
En 2003, elle devient membre fondateur du Quatuor
Byron au sein duquel elle se produit régulièrement en
concert entre 2003 et 2005, tout en bénéficiant des
conseils de Gabor Takacs et de Bruno Pasquier.
C'est à la suite de sa rencontre avec Florence Malgoire
qu'elle décide de se vouer à l'interprétation sur instrument d'époque, découvrant ainsi un univers musical
dans lequel elle s'épanouit pleinement. Elle décide
alors de mettre un terme à son activité de quartettiste
afin de se consacrer à la pratique de la musique
ancienne. Elle intègre donc la classe de violon baroque
de Florence Malgoire au Centre de Musique Ancienne
de la Haute Ecole de Musique de Genève. Depuis lors
elle a rencontré de nombreuses personnalités du
monde musical baroque telles qu'Olivier Baumont,
Pavlo Beznoziuk, Blandine Rannou, Gérard Lesne,
Sigiswald Kuijken, Bartold Kuijken, Nicolau De
Figuereido, Bob Van Asperen, Serge Saïta. Elle est amenée à jouer dans divers ensembles jouant sur instruments d'époque, notamment au sein de la Chambre
Philharmonique dirigée par Emmanuel Krivine et des
Arts Florissants dirigés par William Christie. Elle s'est
produite, à plusieurs reprises, en qualité de violon solo
sous la direction de Florence Malgoire.
Natacha Catusse, violoniste
Natacha Catusse est diplômée de la Haute Ecole de
Musique de Genève en violon moderne où elle y
découvre le Centre de Musique Ancienne et se
passionne pour le violon baroque qu'elle étudie avec
Florence Malgoire.
Diplômée du Conservatoire de Grenoble, elle obtint
parallèlement un DEUG de musicologie.
Par la suite, elle effectue la Formation Supérieure de
Musicien d'Orchestre de Chambre au C.N.R de Nantes
où elle joua sous la direction de nombreux chefs
(Minkovsky, Kantorov...). Elle s'est produite au festival
de La Folle Journée et régulièrement en région grenobloise.
Depuis plusieurs années elle joue dans diverses productions de musique ancienne sous la direction de
Florence Malgoire mais aussi dans l'Ensemble Baroque
du Léman, Le Concert de l'Hostel Dieu, l'Ensemble
Atalante ainsi qu'à l'Académie d'Ambronay.
Pour compléter son parcours, elle joue du répertoire
médiéval sur vièle à archet.
Fabien Brandel, luth
* 2004 : session Purcell et la musique anglaise des XVIe et
XVIIe siècles
Fabien Brandel a commencé ses études musicales au
sein du Conservatoire de Bondy où il a notamment
étudié la guitare avec Jean-Pierre Desveaux ainsi que le
solfège, l'analyse et la musique de chambre. Il intègre
ensuite le C.N.R. de Paris où il suit l'enseignement du
luth baroque soliste et la basse continue avec Claire
Antonini, Massimo Moscardo ou encore CharlesEdouard Fantin. Il étudie également la technique du
son et la justesse avec David Simpson et la déclamation
ainsi que la gestuelle baroque auprès de Sophie Boulin.
A côté de cet enseignement, il a suivi de nombreuses
master-classe avec Hopkinson Smith ou encore Rolf
Lislevand.
Se destinant à l'enseignement du luth, il prévoit de
compléter sa formation en intégrant le cursus de perfectionnement de la Schola Cantorum de Bâle auprès
de Hopkinson Smith.
Kana Futagami, clavecin
Apres des études de piano et de pédagogie musicale,
elle découvre le clavecin, qu'elle étudie au Japon
auprès de Yoshio Watanabe au Toho College of Music.
Depuis 2004, elle suit le cycle de spécialisation du
département de musique ancienne au Conservatoire de
Strasbourg, dans la classe d'Aline Zylberajch (clavecin),
de Martin Gester (musique de chambre) et de Francis
Jacob (basse continue). Elle y obtient le diplôme de
spécialisation de clavecin en 2007.
Elle poursuit actuellement ses études de clavecin avec
Yvan Garcia.
Depuis 2006, elle est accompagnatrice de la classe de
Monique Zanetti au Conservatoire de Metz.
Anna Carlsen, violoncelle
Anna Carlsen, née en Norvège, est diplômée à la haute
Ecole de Musique de Genève en 2006 après une formation de violoncelle dans la classe de Daniel Grosgurin.
En 2007 elle décide de poursuivre ses études dans le
domaine de musique ancienne et est actuellement étudiante dans la classe de Bruno Cocset, également à la
Haute Ecole de Musique de Genève.
Elle s'inspire de l'enseignement de Blandine Rannou,
Florence Malgoire, Leonardo Garcia Alarcon, Ketil
Haugsand, Wieland Kuijken et Serge Saitta, qu'elle
rencontre régulièrement lors de masterclasses et stages
professionnels. Elle se produit régulièrement en
concert en formations diverses de musique de chambre
et en orchestre, en Suisse Romande, en France, et en
Scandinavie. Anna est passionnée par la pédagogie et
enseigne le violoncelle à l'Accademia d'Archi à Genève.
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Gérard Lesne et Il Seminario Musicale
* depuis 1990 : en résidence avec Il Seminario Musicale
Gérard Lesne est chanteur haute-contre masculin.
Guidé par une insatiable curiosité, il a très tôt décidé
que sa vie serait celle d'un homme ouvert aux diversités
du monde, avec la musique pour langage.
Autodidacte, il se dirige d'abord vers le rock, le jazz
et la musique électronique. Mais les murs ne sont pas
assez épais, les clivages trop perméables pour cet artiste avide de savoir et de découvertes qui va, au gré des
rencontres, se passionner pour le répertoire médiéval
et baroque.
René Clemencic sera son premier maître ; il lui apprendra la beauté et la subtilité du répertoire médiéval
européen. William Christie lui transmettra ensuite sa
passion de la musique française, de Charpentier à
Couperin, puis c'est Philippe Herreweghe qui lui enseignera la rigueur de la musique allemande et de Bach.
Vient alors le temps de l'émancipation. En 1985,
Gérard Lesne fonde Il Seminario Musicale. Avec cet
ensemble à géométrie variable composé de musiciens
de tout premier ordre, Gérard Lesne va choisir
d'explorer, défendre et révéler, sous un éclairage différent, plus intimiste, les répertoires baroques français et
italien.
Il Seminario Musicale va rapidement imposer un style
et gagner un large public. En tournée et concerts dans
le monde entier, ils réalisent une trentaine d'enregistrements (pour les labels Virgin puis Naïve), souvent
primés et récompensés, notamment par trois Victoires
de la Musique, le Prix Mado Robin ou encore l'Orphée
du "Mérite lyrique" décerné par l'Académie du Disque
Lyrique...
Pour autant, Gérard Lesne n'en oublie pas ses passions
de toujours, et le Jazz ou encore les musiques électroniques continuent d'habiter son univers musical. Ainsi,
en 2005, paraît un disque réalisé en collaboration avec
les artistes Shazz et Massa (Human? / Naïve).
Gérard Lesne est sans doute l'un des rares artistes
classiques à pouvoir favoriser des passerelles entre la
musique ancienne et les musiques d'aujourd'hui.
Comme illustration supplémentaire de ce positionnement assez unique, l'année 2007 est marquée par la
sortie de deux enregistrements pour le label ZIG ZAG
Territoires : un premier, avec Il Seminario Musicale,
consacré aux grandes œuvres profanes de Charpentier
et un second, voué au Jazz, avec ses trois complices,
Bruno Angelini, Jean-Philippe Viret et Ramon Lopez.
Pédagogue, Gérard Lesne dirige des master classes à
Royaumont, Lyon, Bordeaux, Marseille, comme à
l'étranger.
En 2004, il a été fait Chevalier des Arts et Lettres et a
reçu le Prix "In Honorem" de l'Académie Charles Cros
pour l'ensemble de sa carrière.
DISCOGRAPHIE DES ARTISTES - EN VENTE À LA LIBRAIRIE
La librairie de Royaumont vous propose une sélection de disques en relation avec le concert que vous écoutez :
tous les enregistrements de Gérard Lesne et Il Seminario Musicale sont disponibles, notamment les deux derniers :
Bach-Coltrane
Trois histoires sacrées de Charpentier
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PAGE FRANCE MUSIQUE
L ' A B B AY E D E R O YA U M O N T E T L E T O U R I S M E D ' A F F A I R E S
Toute l'année, séminaires, journées d'étude et événementiels d'entreprises se succèdent dans les murs de
l'abbaye et chacun peut venir travailler confortablement dans cet espace protégé. Royaumont est un lieu à taille
humaine qui a su préserver calme et sérénité. Mais on peut aussi organiser un événement prestigieux dans ce
cadre d'une beauté exceptionnelle, et pour cela Royaumont met son savoir-faire et tous ses équipements à la
disposition de ses clients. Les très importants travaux de restaurations et d'aménagements entrepris ces
dernières années n'ont fait qu'ajouter au confort du lieu sans en ôter le charme et l'authenticité.
S AV O I R - FA I R E E T H O S P I TA L I T É
Royaumont accueille les entreprises chez elle depuis plus de 30 ans, une longue tradition d'hospitalité donc
pour ce lieu en perpétuel mouvement. Régulièrement, de gros chantiers d'équipements et de restauration sont
mis en œuvre afin de préserver ce patrimoine unique mais aussi pour le garder chaleureux, accueillant et
conforme aux attentes exigeantes de ses hôtes. Les changements ne concernent pas seulement le monument
mais également le savoir-faire en matière d'accueil et de gastronomie. Un nouveau Chef de cuisine, Nicolas
Bohuon, vient d'arriver à Royaumont et les propositions culinaires ont été totalement renouvelées.
Les salles de réunion et les espaces de détente parfaitement équipés sont au cœur même de l'abbaye, ici pas
de salles dans des lieux sombres ou excentrés, elles s'ouvrent sur un environnement absolument exceptionnel,
le parc ou le cloître. Ce site unique équipé de douze salles de réunion, un salon-auditorium, un grand salon,
un bar-salon de thé, trente-neuf chambres et quatre salles à manger, est tout à fait adapté pour des séminaires
de travail, qu'ils se tiennent sur une ou plusieurs journées.
Royaumont est aussi le site original recherché pour y organiser des événements prestigieux et sur mesure.
La très belle architecture du réfectoire et des cuisines des moines (restaurés et chauffés) accueille toute l'année
réceptions, soirées de prestige, cocktails, dîners gastronomiques….
- 4 salles de réceptions de 50 à 600 places
- 12 salles de réunion et conférences au cœur de l'abbaye de 10 à 250 places (équipées Wifi et prises R.J. 45)
- 45 chambres à partir du 1er janvier 2009
Contacts :
Sophie Longa Hertault - responsable - 01 30 35 59 69
Elisabeth Cancela - chargée des séminaires - 01 30 35 59 68
Xavier Joube - chargé des réceptions - 01 30 35 59 72
[email protected]
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L E S A M I S D E R O YA U M O N T
L'Association attribue des bourses aux artistes de moins de 26 ans participant aux programmes de formation
professionnelle de la Fondation. Son objectif, en 2008, est d'attribuer des bourses, d'un montant modulé entre
450 € et 1 800 €, à l'ensemble des demandeurs, soit un total espéré de 30 bourses.
Ainsi, en devenant Ami de Royaumont :
- vous permettez à des artistes de participer à des programmes de formation auxquels ils ne pourraient pas accéder sans l'aide de l'Association,
- vous contribuez à la révélation de jeunes talents,
- vous favorisez la promotion d'une nouvelle génération d'artistes, interprètes et créateurs, que vous serez les
premiers à découvrir, à Royaumont.
La Fondation a plus que jamais besoin du soutien de l'Association des Amis de Royaumont : rejoignez-la dès
maintenant !
Pour en savoir plus sur l'Association des Amis de Royaumont :
Vous pourrez vous adresser au stand des Amis, situé près de l'entrée de la salle de concert, où des membres de
l'Association seront heureux de répondre à vos questions.
Des brochures et bulletins sont aussi disponibles en libre-service à la librairie, à la réception et à la billetterie des
concerts. Vous pouvez également télécharger le bulletin sur www.royaumont.com.
LE COMITÉ HENRY GOÜIN,
C L U B D ' E N T R E P R I S E S M É C È N E S D E L A F O N D AT I O N R O YA U M O N T
Né en 1992, le Comité Henry Goüin porte le nom du créateur de la Fondation Royaumont en hommage à la force
de son engagement et à sa réflexion pionnière en matière de mécénat collectif. Les membres du Comité Henry
Goüin, divers par leur taille et leurs secteurs d'activité, se réunissent sous une signature commune et mutualisent
leurs moyens pour amplifier et pérenniser la portée de leur mécénat auprès de la Fondation Royaumont.
Attachés aux valeurs d'innovation et d'ouverture, ils choisissent collégialement d'incarner ce mécénat dans des
actions identifiantes. Leur objectif : contribuer au rayonnement d'un site emblématique d'un territoire et d'un
projet à dimension internationale, répondant à une conception exigeante de la culture.
Le Comité Henry Goüin est un espace de rencontre privilégié et exemplaire entre la Fondation Royaumont et ses
partenaires privés : les relations qui s'y nouent et s'y développent sont fondées sur l'écoute et le dialogue, la
confiance et la fidélité.
En 2007 et 2008, il soutient l'exposition Royaumont, les métamorphoses d'une abbaye au XIXe siècle.
Le Comité Henry Goüin réunit à ce jour les entreprises suivantes :
3 C | Abrégé | Aisin Europe S.A. | Altime | Arcus Inox | Augeron | Caisse d’Epargne Ile-de-France | CIC Banque
BSD-CIN | Fédération Interdépartementale du Bâtiment | Forclum | GARAC-Ecole nationale des Professions de
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contact :
Alexandra Letuppe-Pantic / Ombeline Eloy
01 30 35 59 00
[email protected]
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LES PROCHAINES MANIFESTATIONS L’ A B B AY E A U X E N FA N T S
Du griot au slameur / Oralités anciennes, oralités urbaines
samedi 18 octobre
14h30 : Paroles de Griots
15h15 : Le songe de la kora
16h : Kora corps
16h : L'abbaye aux enfants : Conter en musique
17h : Dingue et mandingue
18h : Cerise sur griotte
20h45 : Du griot au slameur - Création
Pendant la Saison musicale, Royaumont propose aux
plus jeunes la découverte de nouvelles pratiques
culturelles. Ces ateliers sont le fruit de la complicité
entre Royaumont et les artistes de haut niveau qui
y travaillent.
L E S P R O C H A I N S AT E L I E R S
18 et 19 octobre : Conter en musique
avec Mukuna Kashala, conteur et musicien
Sur réservation uniquement au 01 34 68 05 50
dimanche 19 octobre
14h30 : Paroles de Griots
15h15 : Le songe de la kora
16h : Kora sax
16h : L'abbaye aux enfants : Conter en musique
17h : Dingue et mandingue
18h : Cerise sur griotte
20h45 : Du griot au slameur - Création
POUR RÉSERVER
Par téléphone : 01 34 68 05 50
du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 18h
S E R E S TA U R E R
Le bar-salon de thé est installé dans une jolie salle du
XIIIe siècle, avec terrasse au bord de l'eau. Il est ouvert
aux visiteurs de l'abbaye tous les week-ends et jours
fériés et propose une formule de restauration légère
(sans réservation). Les samedis de concerts, Nicolas
Bohuon, nouveau Chef cuisinier de Royaumont, met
son imagination au service de votre plaisir pour préparer les assiettes gourmandes et desserts que vous pourrez déguster dans deux des belles salles historiques de
l'abbaye. Ces dîners sont proposés à tous ceux qui veulent passer un moment convivial et goûter pleinement
au charme des lieux...
P O U R R É S E RV E R
Par téléphone : 01 34 68 05 50
du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 18h
V I S I T E D E L’ A B B AY E
Les billets de concert donnent droit à la visite de
l’abbaye les jours de concerts.
Visites guidées le week-end : samedi, 14h30, 15h30,
16h30 ; dimanche, 11h45, 14h30, 15h45, 17h
LA LIBRAIRIE
A l'entrée du parc de l'abbaye, la librairie-boutique est
riche d'un fond de plus de 4000 titres. On y trouve
également une sélection d'ouvrages et de CD en
relation avec la programmation des concerts.
Ouvert tous les jours de 10h à 12h45 et de 13h45 à 18h
(week-ends et jours fériés : de 10h à 18h sans interruption)
Renseignements : 01 30 35 59 70
Pour les repas, réservation indispensable
au 01 34 68 05 50
L E S M A N I F E S TAT I O N S D E L A S A I S O N M U S I C A L E O N T É T É P R O D U I T E S
PA R L E S D É PA R T E M E N T S D E L A F O N D AT I O N R O YA U M O N T :
Centre de la Voix, Sylvie Giroux, Elisa Charles
Voix Nouvelles, Marc Texier, Célia Cukier
Musiques Orales et Improvisées, Frédéric Deval
Programme orgue, Sylvie Giroux, Elisa Charles
Centre de Recherche et de Composition chorégraphiques, Myriam Gourfink, Géraldine Schmitt
Unité scénique, Catherine Huet
Bibliothèque musicale François-Lang, Valérie de Wispelaere, Sylvie Giroux, Mélanie Guichard
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