Dossier Presse
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WARNER BROS. PICTURES et Big Kid Pictures/Team Downey présentent UN FILM DE DAVID DOBKIN Robert Downey Jr., Robert Duvall Vera Farmiga, Vincent D’Onofrio, Jeremy Strong, Dax Shepard, Billy Bob Thornton Montage Mark Livolsi, ACE. Chef Décorateur Mark Ricker Directeur de la Photographie Janusz Kaminski Producteurs Executifs Herbert W. Gains, Robert Downey Jr, Jeff Kleemand et Bruce Berman Scénario Nick Schenk Bill Dubuque Musique Thomas Newman Produit par Susan Downey, p.g.a David Dobkin, p.g.a David Gambino, p.g.a Durée : 2H21 SORTIE FRANCE: MERCREDI 22 OCTOBRE 2014 NEWSROOM: warnerbros.fr/newsroom Tous nos dossiers de presse, communiqués, actus, projections de presse…etc. DISTRIBUTION CONTACTS PRESSE WARNER BROS. FRANCE Eugénie Pont 115-123 avenue Charles de Gaulle Carole Chomand & Sabri Ammar 92200 Neuilly sur Seine Tel : 01 72 25 10 83 / 11 16 1 SYNOPSIS Fils de magistrat, Hank Palmer (Robert Downey Jr.), grand avocat, revient dans la petite ville de son enfance, où son père, qu'il n'a pas revu depuis longtemps, est soupçonné de meurtre. Il décide alors de mener l'enquête pour découvrir la vérité et, chemin faisant, renoue avec sa famille avec laquelle il avait pris ses distances … thejudgemovie.net NOTES DE PRODUCTION Les secrets de notre passé deviennent les épreuves de nos vies… Hank Palmer, avocat de Chicago rompu aux ficelles du métier, est en passe de défendre son dernier client et le sortir des griffes du procureur de l’État de l’Illinois quand il apprend le décès de sa mère. Cela fait plus de vingt ans que Hank n’a eu aucun contact avec son père, sa mère étant son seul lien avec sa ville natale. Elle seule, et donc son décès, peuvent l’obliger à retourner chez lui. Ce qui l’attend dans la ville idyllique de Carlinville, dans l'Indiana, n'a rien de simples funérailles et il reçoit tout sauf un accueil chaleureux. Avant de repartir, il se voit appelé à défendre son propre père, juge respecté de cette petite ville depuis une quarantaine d’années, qui se retrouve brusquement sur le banc des accusés. ″Peu importe l'âge – dès que l’on retourne dans sa ville natale, on redevient au bout de cinq minutes exactement celui qu’on était quand on en est parti″, déclare David Dobkin, réalisateur et producteur du film LE JUGE. ″On retombe dans nos habitudes, on adopte le même comportement et la même façon de communiquer que quand on était jeune. On renoue aussi avec les mêmes malentendus et problèmes non résolus, qu’ils soient importants ou non, et ce sont des choses qui nous influencent pour le restant de nos jours″. En réunissant pour la première fois au cinéma Robert Duvall et Robert Downey Jr., deux acteurs qu’on ne présente plus, le film s'attache à une phase de nos vies que nous redoutons tous : 2 devenir parents de nos parents vieillissants, que ce soit psychologiquement ou physiquement, et affronter par là-même nos démons intérieurs. Le film montre comment, en tant qu’adultes, on peut se retrouver en territoire familial sans que celui-ci soit familier, et comment les meilleures intentions du monde ne conduisent pas toujours au meilleur comportement ni aux meilleurs résultats. Downey, vedette du film mais également producteur, déclare : ″Ce que j’aime dans cette histoire, c’est son authenticité, et le fait que le protagoniste quitte sa ville natale et décide d’y revenir pour affronter tous les problèmes qu'il a cherché à éviter pendant toutes ces années, et qui le submergent d’un seul coup. Le film parle de la manière dont les succès et les échecs peuvent être perçus différemment par des gens qui se ressemblent, même s’ils ne le voient ou ne l’admettent pas. Et l’histoire comporte beaucoup de rebondissements et d’humour. Pour moi, c’est vraiment une relecture moderne de ce que je considère comme un film classique, mais réalisé dans une veine très contemporaine″. Dobkin tient non seulement à signaler que le rôle de Hank Palmer a été écrit spécialement pour Robert Downey Jr., mais en ce qui le concerne, aucun autre acteur n’était envisageable : ″J’avais rencontré Robert environ un an auparavant et nous avions vraiment sympathisé. Si je me sens proche d’un acteur et que j’apprécie son talent, inconsciemment je développe un script qui pourrait lui convenir. Et donc quand ce projet de film a commencé à émerger, Robert en a évidemment fait partie″. La première relation que Dobkin souhaitait explorer est celle d’un père à la personnalité très autoritaire et de son fils qui a quitté la maison des années auparavant et qui, suite à un différend apparemment insurmontable, n’est jamais revenu affronter les fantômes de son adolescence. Robert Duvall, qui incarne ce juge inflexible, explique pourquoi il a accepté ce projet : ″C’est un scénario intelligent, très bien écrit, avec des personnages formidables, c’est incontestablement un film qui repose sur les acteurs. De plus, j’ai senti que j’allais travailler avec des personnes fantastiques : David a montré beaucoup d’enthousiasme et s’est énormément investi, dans le meilleur sens du terme, c’était donc pour moi un projet très motivant″. Après avoir récemment monté leur propre structure, Team Downey, Robert Downey et sa productrice associée – qui n’est autre que son épouse Susan Downey – ont décidé que LE JUGE serait leur première production : ″Robert et moi avions beaucoup d’autres projets en 3 développement et celui-ci n’était pas particulièrement prioritaire″, raconte-t-elle, ″C’est un de ces films sur lesquels on ne s’engage que si le script est fantastique. Et il l’est″. Dobkin a eu l’idée de cette histoire après avoir lui-même vécu la perte d’un être cher : il s’est alors mis à réfléchir à la relation que nous entretenons en tant qu’adultes avec nos parents vieillissants dans la culture occidentale. ″Dans de nombreux pays, plusieurs générations vivent ensemble sous le même toit toute leur vie, et c’est parfaitement naturel″, explique-t-il. ″Mais aux États-Unis, nous vivons séparés de nos parents qui vieillissent et d’une certaine manière nous sommes coupés de leur vieillissement, physiquement et émotionnellement. J’ai commencé à imaginer ces trois frères et leur père qui se réunissent lors du décès de la mère, et ce que ces retrouvailles pouvaient impliquer″. Dobkin a collaboré avec le scénariste Nick Schenk pour brosser cette histoire, en imaginer les personnages et rédiger le premier jet du scénario : ″J’aime vraiment son écriture et je l’ai donc contacté. On s’est rencontrés, je lui ai parlé de mon idée et ça lui a immédiatement plu : il a donc pu mettre au point cette intrigue très personnelle et pleine d’émotions″, raconte le réalisateur. ″Ce qui m’a le plus frappé quand David m’a parlé de son projet, c’est que nous nous sommes immédiatement sentis proches suite aux décès de nos mamans – il venait juste de traverser cette épreuve et moi j’étais en train de la vivre″, confie Schenk. ″Je me suis dit que dans la plupart des familles, la mère est vraiment celle qui empêche la structure familiale d’exploser, et quand elle part en premier, tout vole en éclats. Mais cela peut aussi être un moment de rassemblement″. Une fois les Downey décidés à prendre part au projet, ils ont régulièrement rencontré Dobkin en compagnie du producteur David Gambino, également de chez Team Downey, afin de continuer à peaufiner l’histoire et les personnages. ″Il était important de vraiment bien bâtir cet arrière-plan de remords et de culpabilité, tant du côté du fils que du père, et de voir comment ces deux hommes s'affrontent alors qu’ils tentent de résoudre le crime mystérieux qui vient de se produire et qui oblige le fils à défendre son père accusé de meurtre″, précise Dobkin. ″Dès le départ, nous avons vraiment apprécié de travailler avec David et en général les choses ont tendance à finir comme elles ont commencé″, déclare Robert Downey Jr. ″C’est son inspiration et sa vision que nous avons suivies et tout est parti de là″. 4 Les producteurs ont fait appel au scénariste Bill Dubuque pour donner une cohérence globale au projet : ″Bill a grandi dans l’Amérique profonde, il a donc immédiatement cerné le personnage de ce juge qui est tout-puissant dans cette petite bourgade et sa relation avec ses trois fils, surtout avec Hank. Il saisit réellement la dimension de ces personnages et leur personnalité″, ajoute Gambino. ″Je savais qu’ils étaient à la recherche d’une sensibilité propre à l’Amérique du MiddleWest et ils ont pensé que ce serait tout à fait mon style″, explique Dubuque. ″Le script demandait aussi des dialogues énergiques, de vraies joutes verbales, et c’est justement ma spécialité. L’histoire se passe principalement dans un prétoire, mais ce n’est pas une affaire criminelle – c’est une histoire de famille et il était important de connaître les racines de ces personnages. Qui sont ces deux hommes en particulier, pourquoi sont-ils aussi différents et pourtant si semblables ? Et que s’est-il passé entre eux ? Je savais que si je parvenais à restituer cela, ce serait une histoire à laquelle le public pourrait s’identifier″. ″Je me souviens que j'étais en train de lire le premier jet de Bill et, arrivée à la page 60, j’ai dit à Robert que j’avais peur de lire la suite, parce que c’était impossible que la seconde partie soit aussi bonne que la première. Mais elle l’était″, confie Susan Downey. ″Le style de Bill a du panache″, ajoute Dobkin. ″Il est très tranché, incisif et ramassé. Ses personnages n’ont pas peur de faire des erreurs et de rendre la situation encore plus complexe. C’est très littéraire et en même temps très divertissant″. Avant le début du tournage, les auteurs ont bénéficié d’un temps de répétition considérable – luxe rarement accordé de nos jours, qui a culminé en une improvisation d’une heure et demi avec les membres de la ″famille proche″ (Downey, Duvall, Vincent D’Onofrio et Jeremy Strong) passant ensemble en revue leurs personnages respectifs avant le premier clap de caméra. ″On a commencé à travailler une scène″, explique Dobkin, ″et comme nous avions tous travaillé cette dynamique familiale dans une direction très spécifique, ça a marché. C’était un processus très stimulant et gratifiant, et c'était formidable de voir toutes ces techniques de jeu traditionnelles porter leurs fruits. Tout ce que je pouvais ajouter s’ajustait parfaitement à leurs personnalités et ouvrait un nouveau champ des possibles pour leurs personnages… C’est comme quand on rassemble de grands joueurs, que ce soit au football ou au basket : on sait qu’ils vont 5 jouer de manière superbe parce qu’ils ont la technique, les mouvements et l’expérience pour faire un match magnifique″. HANK Il faut que nous constitutions un dossier solide. JUDGE En l'occurrence, il n'y a pas de "nous" qui tienne, Henry… Père et fils S’il paraît que les enfants sont parfois punis pour les fautes commises par leur père, qu’en est-il ici des fautes des enfants ? Ténor du barreau et bourreau de travail, Hank Palmer, dont les tarifs horaires sont astronomiques, est sans aucun doute le défenseur que tout criminel veut à ses côtés dans un tribunal. Laissant ses scrupules au vestiaire, il est passé maître dans l’art de manipuler les textes de loi et ses services sont à la disposition du plus offrant : les innocents, comme il le dit lui-même sans état d’âme, ne peuvent se payer ses services. Dobkin se souvient avoir sollicité à Robert Downey Jr. assez tôt : ″′Ton personnage saitil qu’il vit une crise ou a-t-il simplement l'impression d'en traverser une ?' Sa réponse a été : ′Il le sait mais il ne la ressent pas′. Hank se rend bien compte, au niveau intellectuel, qu’il est incapable d’être dans la vérité d’une émotion. Dans sa vie personnelle, il est dans une voie sans issue, même s’il est au sommet de la réussite dans son domaine″. ″Hank est à l’aise là où il se sent en sécurité : chez lui à Chicago, où son couple est en train de s’effondrer et où il mène d'une main de maître ses affaires pesant un milliard de dollars pour lesquelles il sait tricher et gagner″, explique Downey. ″Ce qui lui permet de se sentir bien, c'est exactement ce qui mettrait n'importe qui mal à l'aise ″. Hank baisse rarement la garde, naviguant soigneusement parmi les personnalités ombrageuses dont il s’est entouré, gardant loin de lui ceux qui lui sont chers pour ne laisser que quelques-uns l’approcher, comme sa mère et sa fille. Il s’est forgé une épaisse carapace pour éviter de montrer ses sentiments, dénigrant la moindre occasion de se regarder en face avec un humour sarcastique et une certaine morgue. En refusant d'affronter la cause de ses blessures, il a su sauver les apparences… jusqu’à ce qu’il soit obligé de retourner chez lui à la mort de sa mère, celle qui lui a toujours apporté le plus grand réconfort. 6 Ce qui m'a plu en incarnant Hank, c’est que j’ai pu explorer cet aspect de ma personnalité, que nous possédons tous, qui consiste à fuir, à sauter hors de son fauteuil et à prendre ses jambes à son cou , explique Downey. ″Dès qu’il arrive à Carlinville, il cherche une échappatoire et serait prêt à aller n’importe où plutôt que de rester là″. ″C’est quelqu’un d’assez fermé″, poursuit l’acteur. ″Il vit sa vie tant physiquement qu'intellectuellement, mais pas du tout émotionnellement. Il a totalement nié les conséquences émotionnelles de ses actes. Il est habitué à gagner, et c'est ce qui détermine une bonne part de sa personnalité, notamment dans sa carrière, mais ce n’est pas toujours le plus important aux yeux des autres. Et bien sûr, le fait que son père soit juge et lui un grand avocat de la défense en dit long sur Hank″. Dobkin admire la liberté dont a témoigné Downey en incarnant ce rôle : ″Commencer un film avec un personnage aussi ravagé que Hank et arriver à l'aborder avec justesse exigent un subtil équilibre, un peu comme de marcher sur une corde raide. Robert joue sans aucune appréhension : il peut faire tout type de scène et ne craint pas d’être détesté pour ce que représente Hank au début du film, car il peut camper ce personnage avec suffisamment de charme pour que le public s’y attache et veuille suivre son histoire. Il mêle comédie et drame et il maîtrise parfaitement la tonalité qu’il donne à son jeu. Il a fait preuve chaque jour de curiosité et d'une grande capacité de travail ; il avait réellement le désir de faire un grand film″, ajoute le producteur. ″J’ai vu dans ce film une occasion de retourner aux sources de ma formation d’acteur, de voir si je pouvais encore atteindre cette profondeur émotionnelle qu'on éprouve au théâtre″, confie l’acteur. ″Hank subit une pression énorme et doit assumer de plus en plus de choses, ce qui affecte sa confiance en lui : il n'y est pas habitué et il n’aime pas ça du tout. Quand il est sûr d’avoir raison, personne ne l’écoute mais quand il n’est pas sûr de lui, tout le monde se tourne vers lui en attendant de lui des réponses fermes. C’est comme si chaque journée était un baptême du feu. Je n’avais jamais vraiment joué de personnage qui fasse tant appel aux notions de salut et de rédemption, et ça a été l’un des plus grands défis et bonheurs de ce rôle″. Dans les familles américaines traditionnelles, Hank est le genre d’homme typiquement cité en exemple, puisqu'il a quitté sa petite bourgade pour affronter les dangers de la grande ville et réussi à s’y construire une brillante carrière. Mais que ce soit par désir de prendre sa revanche ou de se faire remarquer, les excellentes notes de Hank à l’école d’avocats et son ascension dans 7 le milieu de la magistrature peuvent être perçues de plusieurs façons : attitude typique du mauvais garçon qui veut se racheter ou du bon élément qui souhaite se démarquer et tracer sa propre route ou, probablement, un mélange des deux… Lors de son retour, il reçoit un accueil glacial : il est presque considéré comme un fils prodigue, sa carrière est dénigrée et l’échec de son mariage pointé d’un doigt désapprobateur par son père, le juge Joseph Palmer, qui a une conception très manichéenne de l'existence. Loin d’être accueilli les bras grand ouverts par son patriarche de père, c’est à peine si Hank – qui, lui, vit dans un monde tout en nuances – n’est pas jeté dehors dès son arrivée. ″Joseph Palmer est un tenant de la vieille garde″, raconte Dobkin. ″Pour lui, l’honneur est primordial, il pense que la façon dont on mène sa vie est liée à la manière dont on la finit et à la manière dont les gens se souviennent de vous. Ce qui compte à ses yeux, c’est son héritage, le fait qu’il ait aidé les gens, qu’il ait protégé un idéal. Hank, par contre, pense qu’on doit faire ce qu’il faut pour arriver au sommet et y rester, tant qu’on reste du côté de la loi, même si cela nécessite de la manipuler. Tant que le jury décide qu’il a gagné, peu lui importe que son client ait commis d’horribles crimes, ou qu’il doive lui-même faire d’horribles choses pour lui venir en aide. La loi décide s’il a tort ou raison. Pour son père, c’est quelque chose dont on ne saurait être fier, et qui n’est qu’une démonstration de plus de l’adolescent rebelle qu’il est resté″. Robert Duvall acquiesce : "Le juge préfèrerait aller en prison que de perdre la face, c’est certain. Et cela rend les choses d’autant plus difficiles pour ses fils, Glen, Hank et Dale. D’abord pour Dale, parce qu’il vit à la maison, pour Glen, parce qu’il ne veut pas devenir le père de son propre frère, mais surtout pour Hank, parce qu’inconsciemment il pense obtenir la reconnaissance de son père s’il remporte le procès." Duvall a aimé explorer un personnage aussi complexe. "Il est plein de contradictions, comme tout le monde dans la vraie vie. C’est un homme pour qui la famille compte beaucoup et il aime ses fils, mais il n’a jamais été dans l'effusion : il laissait ça à sa femme et maintenant elle n’est plus là. Il a toujours été mauvais lorsqu’il s’agit de communiquer avec ses fils, surtout avec Hank. Cela fait des années qu’ils ne se sont pas parlé, tout passait par la mère de Hank, et c’est pour ça qu’ils ne savent pas se parler. Et le juge n’a jamais vraiment pardonné à Hank quelque chose qui s’est produit dans le passé – ou si c’est le cas, il ne veut pas l’admettre, ni même se 8 l’avouer, je pense. Son personnage m’a donc fourni matière à travailler, de quoi puiser au fond de moi". "La première fois que j’ai lu le scenario, le juge m’a fait penser à Bobby Duvall”, déclare Dobkin. "Je pense que très peu d’acteurs pourraient incarner ce personnage – très peu ont ce charisme et sont capables d’une telle efficacité dans la répartie – sans se soucier de leur apparence. Duvall est vraiment une légende, son jeu est incroyable et je crois qu’il s’agit là de l’une des meilleures interprétations de sa carrière, et c’est peu de le dire. Et je n’y suis pour rien, tout vient de lui. Il arrivait sur le plateau et, tous les jours, il livrait une prestation qui me laissait bouche bée. Toutes les prises étaient excellentes". "J’ai beaucoup appris en le voyant simplement être à la fois parfaitement immobile et pourtant si imposant", confirme Downey. "Je suis tout le contraire, nous sommes totalement différents lui et moi ; et c’est pareil avec les autres acteurs, nous avons tous des styles différents. J’ai donc pu observer différentes techniques s’unir dans un même élan et fonctionner. Cette expérience m’a donné encore plus de respect pour ce métier". Duvall a également admiré le jeu de son partenaire, disant de lui, "Il est extrêmement doué, il était détendu mais conscient à la fois de son jeu et de son rôle de producteur derrière la caméra, et ça a donc été un plaisir pour moi de travailler avec lui". Le juge Palmer, juste mais ferme dans l’enceinte du tribunal, a préservé les liens entre les habitants de la communauté pendant plus de quarante ans. Mais l’homme qu’Hank voit aujourd’hui sur le banc des accusés n’a pas changé depuis son enfance. Glen, l’aîné de la fratrie (incarné dans le film par Vincent D’Onofrio), un ancien prodige du base-ball capable de lancer une balle à 145 km/h, est, dans les souvenirs d’Hank, le fils préféré. Or, le Juge tient Hank, autrefois irresponsable, coupable d’avoir empêché Glen de poursuivre son rêve chez les professionnels. "Je pense que le public va pouvoir s’identifier à ce drame familial car il ressemble à ceux que l’on rencontre dans la vie de tous les jours ", affirme D’Onofrio. "Par moments, c’est drôle, à d’autres c’est bouleversant, parce que c’est tout simplement ce qui se passe dans la réalité". L'acteur s'est senti très proche de Glen et a apprécié la diversité de personnages qui composent la famille et les habitants de la ville. "Chacun d'entre eux a son propre parcours, et nous avons tous connu des moments forts sur le plan émotionnel", dit-il. "J'étais très fier de participer à cette aventure". 9 Si Glen, qui tient un magasin de pneus, a dû renoncer à une vie de sportif professionnel lorsqu'il s'est blessé à l'adolescence, il subsiste des traces visibles de son talent, qui a fait la fierté de son père, dans la maison familiale : c'est le rappel cinglant, pour Hank, qu'il a, lui, brillamment réussi dans sa carrière professionnelle et, pour Glen, ce sont les vestiges d'une vie qu'il n'aura jamais connue. Et bien que ce dernier ne semble pas en tenir rigueur à son frère cadet et qu'il soit heureux entre son adorable épouse et leurs deux fils, la perspective d'assumer davantage de responsabilité, si le Juge était condamné, lui pèse considérablement. "La relation de Glen et de son frère benjamin n'est pas au beau fixe", souligne le comédien. "Glen se sent frustré parce qu'il comprend bien qu'en l'absence de leur mère, et de condamnation de leur père, il devra s'occuper de Dale. Il n'est pas certain de pouvoir l'assumer. Et cela ne lui plaît sans doute pas de ne pas avoir le choix, vu que Hank, de toute évidence, ne sera pas là". Jeremy Strong campe Dale, garçon dont le tempérament doux tranche avec les fortes personnalités de son père et de ses frères. Par ailleurs, grâce à la caméra Super 8 qu'il trimballe en toutes occasions, il est le "témoin" des dysfonctionnements de la famille Palmer et des bons et moins bons moments qui ponctuent leur vie. Tout en étant très affecté par la disparition de sa mère, dont il était très proche, il reste le même qu'avant : aussi innocent qu'avant, il incarne un pôle de stabilité dans le chaos ambiant. "Ce n'était pas évident d'incarner un tel personnage", reconnaît Strong. "Il n'y avait pas beaucoup d'indications dans le scénario sur sa personnalité et sur sa trajectoire, et c'est la marque d'un script bien écrit : il faut chercher soi-même les informations sous-jacentes. Tout ce que je savais, c'était qu'il était un peu 'éteint'. Je savais que sa fonction dans l'intrigue était d'incarner la figure de l'innocence et, du coup, j'ai décidé d'en faire un personnage un peu enfantin et simple. J'ai compris qu'il aimait ses habitudes, qu'il avait peur du changement et qu'il avait besoin d'une routine. Et comme il est d'une grande stabilité, il sert de point de repère à son entourage". Sa caméra, comme l'indique Strong, "permet à Dale de se sentir en sécurité, en créant une barrière entre lui et l'instabilité du monde, et lui donne un but. Je pense que c'est le Juge qui tournait les films amateurs quand les garçons étaient petits, et qu'à un moment donné, il a remis la caméra à Dale. C'est bien plus qu'un passe-temps pour lui : c'est sa manière à lui de trouver son équilibre et de préserver la mémoire de sa mère". 10 La productrice Susan Downey ajoute : "Je ne connais personne qui n'ait pas de rapports complexes ou particuliers avec ses parents : on mûrit, on grandit, on quitte le domicile parental et on s'en affranchit pour devenir autonome. Parfois, cela se passe dans le conflit, et c'est parfois bénin, mais les conflits sont quand même là. On découvre l'histoire de la famille Palmer – qui s'est énormément déchirée – par petites touches grâce aux vieux films amateurs qu'a pu réunir Dale, et on se rend compte qu'il s'agit d'une famille unie et aimante, composée de parents merveilleux et de trois petits garçons adorables. Mais il est évident que quelque chose s'est passé, et le film s'attache à révéler ces secrets : les personnages, qui en connaissent certains, les dévoilent, tandis qu'ils en ignorent d'autres, qu'on leur a dissimulés, et qu'ils découvrent en même temps que nous". Selon le producteur Gambino, "Robert, Vincent et Jeremy ont décidé de passer du temps ensemble et de renforcer leurs liens, cette complicité qui caractérise une fratrie, si bien qu'en arrivant sur le plateau, ils pourraient exprimer cette connivence. Et ils y sont parvenus. On croit vraiment que ces gars ont été élevés par cet homme et qu'ils ont reçu la même éducation". "La relation entre les trois frères et leur père dépasse de très loin ce qui figurait dans le scénario", affirme Dobkin. "L'alchimie qui s'est nouée entre les quatre acteurs était motrice. Leurs prestations étaient d'une grande subtilité. Je pouvais vraiment les regarder jouer pendant des heures, totalement captivé". SAM Ça me fait très plaisir de te voir ici, mais je ne suis pas naïve, Hank. Je te connais. HANK Qu'est-ce que tu crois connaître de moi ? Nouvelles rencontres et anciens flirts Lorsque Hank revient à Carlinville pour l'enterrement de sa mère, il s'attend à y voir son père et ses frères, mais certainement pas Samantha Powell, sa petite amie à l'époque du lycée. 11 Pour Dobkin, Sam "incarne la possibilité d'une autre vie, celle qui nous permet de nous pencher sur notre passé et de nous dire, 'si j'avais été un peu plus mûr, si on s'était rencontrés ailleurs et à un autre moment, et si on avait pris d'autres décisions, alors peut-être…" Vera Farmiga, qui avait déjà collaboré avec Susan Downey, était ravie de refaire équipe avec elle. Elle a aussi été très émue par le scénario : "Il raconte une histoire très émouvante, et sans concession, avec d'infinis détails", dit-elle. "Honnêtement, je n'ai jamais rencontré de père et de fils qui ne tentent pas, consciemment ou pas, de mettre fin à leurs conflits. C'est une magnifique histoire sur le pardon, où non seulement le père et ses fils, mais l'ensemble des personnages, d'une manière ou d'une autre, apprennent à pardonner ou être pardonnés". La comédienne a été sensible au fait que Sam n'hésite pas à rappeler à Hank son comportement déplorable d'autrefois. "Il l'a plantée sans même un mot d'excuse", reprend-elle. "Et le revoilà plus de vingt ans après, celui qui a été son premier amour. J'étais ravie de pouvoir explorer ce type de situation à travers ce personnage, Sam, qui possède élégance, impertinence, humour et confiance en elle. J'avais un formidable matériau de départ : elle a une vraie force dans sa vulnérabilité même, elle est bien dans sa peau et elle est satisfaite des choix qu'elle a faits. Elle n'a rien à prouver à quiconque, ce qui tranche radicalement avec Hank qui, en un sens, doit sans cesse se prouver à lui-même qu'il a réussi". "À certains égards, j'ai le sentiment que Sam incarne le pôle émotionnel du film", signale Robert Downey Jr. "Elle est celle qu'il a abandonnée, et sans doute la plus belle rencontre qu'il ait jamais faite, et il ne veut toujours pas l'admettre. Il refuse d'aller vers cette femme du Sud, au caractère bien trempé, qui ne mâche pas ses mots – et que Vera a formidablement bien campée – alors qu'elle est juste devant lui". "Elle nous a tous émerveillés", poursuit-il. "Il arrive qu'on ait un partenaire d'une grande sincérité, qui vous regarde droit dans les yeux, et qui vous bouscule un peu – et c'était le cas de Vera, tous les jours de tournage. Elle a été extraordinaire". La comédienne a, elle aussi, été enchantée par ses partenaires : "Robert est le genre d'homme qu'on a le sentiment d'avoir toujours connu dès qu'il est à vos côtés", s'enthousiasme-telle. "On a immédiatement noué des liens d'amitié. Il déborde d'énergie, il est très élégant, et généreux, et il est constamment dans le partage". Sam n'est pas la seule à revenir hanter Hank lors de son passage à Carlinville. Les retrouvailles avec Dwight Dickham, procureur de Gary, dans l'Indiana, sont plus inattendues 12 encore : en effet, l'homme en veut toujours à Hank en raison d'un imbroglio judiciaire. Autant dire que Dickham est ravi de pouvoir remettre Hank – et le Juge – à sa place. Dickham est interprété par Billy Bob Thornton avec qui Duvall a déjà tourné à plusieurs reprises. "Dans la plupart des films, je campe des personnages poursuivis en justice, pas un procureur, et du coup, je me suis dit que je devrais essayer", dit-il en souriant. "C'était un scénario formidable qui ne laisse pas place à la moindre hésitation. J'imagine que le public aime les histoires solides, et il s'agit d'une histoire très solide. Je connaissais un peu Robert Downey, et j'avais vraiment envie de tourner avec lui, et la perspective de retravailler avec Duvall est irrésistible". Pour Thornton, son personnage est "un magistrat très sûr de lui, voire arrogant. Il a un contentieux avec le personnage de Downey et il fait en sorte de pouvoir le régler, mais il a aussi foi en la justice et il estime qu'il est dans son bon droit dans cette affaire. On peut le voir comme un salaud sympathique ou comme un gentil salopard, en fonction du point de vue qu'on adopte". De l'autre côté du gué, Dax Shepard incarne C.P. Kennedy, à la fois antiquaire et avocat, engagé par le Juge pour le défendre. Malheureusement, son inexpérience se manifeste rapidement. "C.P., de toute évidence, n'est pas stupide : on ne peut pas faire d'études de droit en étant abruti", souligne Shepard. "Mais c'est un type bonhomme et sincère, et même un peu naïf, loin du requin qu'est Hank. Il n'a eu qu'un dossier aux Assises jusque-là, et son client a été condamné. Son parcours est donc assez catastrophique". Au début du film, après l'enterrement de la mère, le père de Hank le congédie sans même une poignée de main. Avant de rentrer à Chicago, Hank se rend au bar du coin avec ses frères : il sirote une bière, tout en appréciant la présence de la ravissante barmaid, Carla, campée par Leighton Meester. "Hank est un beau parleur", dit la comédienne, "mais Carla n'a pas la langue dans sa poche". La comédienne sourit en se souvenant d'un appel téléphonique de Downey, qui venait d'apprendre qu'elle avait décroché le rôle. "Il m'a appelée pour me souhaiter la bienvenue … à 7h30 du matin ! Je ne sais même plus pourquoi j'étais réveillée de si bon matin, mais il m'a dit, 'Leighton Meester ? Robert Downey Jr à l'appareil. Je vous ai appelée il y a une heure, mais vous n'avez pas décroché'. Du coup, j'ai répondu, 'Il devait donc être dans les 6h du matin…' 13 Mais ça n'a pas eu l'air de le déstabiliser. Et même à cette heure matinale, il n'a parlé que de boulot". On trouve encore au casting Emma Tremblay dans le rôle de la petite fille de 7 ans de Hank, Lauren, Ken Howard dans celui du juge Warren, qui préside le tribunal lors du procès de son confrère, David Krumholtz sous les traits de Mike Kattan, procureur de Chicago constamment agacé par les méthodes peu orthodoxes de Hank, et Balthazar Getty sous les traits de l'officier de police Hanson, qui vient de débarquer à Carlinville. "Quand on travaille sans relâche sur un projet, on ne s'attend plus à ce qu'il puisse vous surprendre", indique Dobkin. "Mais comme j'y crois et que j'adore les acteurs, je leur ai accordé toute ma confiance et ils ne m'ont pas déçu. Ils se sont tous donnés à fond et ont incarné leurs personnages avec une force hors du commun". HANK Crois-moi, personne n'a envie de vivre à Carlinville, dans l'Indiana – tout le monde veut en partir ! Métropoles et petites villes Pour Dobkin, la petite ville fictive de Carlinville, dans l'Indiana, était censée incarner une charmante bourgade de carte postale. "En parcourant plusieurs milliers de kilomètres et en se rendant au cœur de l'Amérique profonde, on finit par tomber sur un endroit où rien n'a changé", constate-t-il. "Une petite ville simple, paisible, authentique. Une ville qu'un juriste comme le Juge Palmer souhaite protéger et qui incarne ses idéaux. Une ville que Hank Palmer a peut-être aimée autrefois, mais où il n'a jamais trouvé sa place. Une ville qui lui donne le sentiment d'avoir été banni de l'Éden". La production a déniché son Éden – son Carlinville – à Shelburne Falls, dans le Massachusetts. Situé dans le nord-ouest de l'État, près du Mohawk Trail, ce village historique abrite un riche patrimoine, plusieurs galeries d'art, librairies indépendantes et ateliers d'artistes. Le chef-décorateur Mark Ricker explique qu'il a trouvé Shelburne Falls "extrêmement charmante et proche de la perfection pour les besoins du film. Nous avons tâché de trouver des 14 décors où on se sent bien et on aurait envie de s'installer. Concernant l'artère principale, on a seulement changé quelques panneaux et habillé un peu les vitrines des magasins". "David souhaitait que la ville semble prisonnière du passé, qu'elle soit un peu évocatrice des illustrations de Norman Rockwell, et que les voitures installées pour l'occasion datent au plus tard de 1990", poursuit Ricker. "Cette transformation a demandé pas mal de recherches, qu'il s'agisse d'un choix de couleur ou de police de caractères pour le graphisme des panneaux, ou de savoir qui aurait pu réaliser la banderole pour le Festival de la Myrtille". Le tournage à Shelburne Falls s'est étalé sur trois semaines : plusieurs façades ont été filmées, comme celles de la pharmacie Baker, du glacier, du caviste Good Spirits Liquor Shoppe et de la mairie qui campe le commissariat du Crawford County. La production a également tourné près des magnifiques chutes de la petite ville, proches du Salmon Falls Artisans Showroom – qui a servi d'extérieur au restaurant Flying Deer Diner – tandis que les intérieurs ont été filmés au Golden Herbal Apothecary, l'ancienne Mole Hollow Candle Company. "L'intérieur du Flying Deer Diner, où travaille Sam, a été entièrement construit dans une aile vide du bâtiment où la vue sur les chutes est imprenable", indique Ricker. L'équipe a également utilisé les routes sinueuses à deux voies de la région pour tourner les plans en voiture dans les villes voisines de Colrain, Hadley et Deerfield. La production s'est ensuite rendue à Plymouth pour tourner trois jours dans une petite maison de bord de lac, puis un jour au Plymouth Superior Court, où a été reconstituée la scène de prétoire de Chicago. "Le plus difficile en reconstituant l'Indiana rural dans la région de Boston a consisté à éviter certains types de décorations et d'architecture, principalement ce qu'on appelle le style Colonial New England", observe Ricker. "La petite maison de bord de lac a été extrêmement difficile à trouver : dans le Massachusetts, la plupart de ces habitations sont entourées d'autres maisons, alors qu'on voulait une maison isolée. On l'a dénichée à Fearing Pond, au cœur de la forêt de Myles Standish, à Plymouth. Il n'y a qu'une poignée de maisons disséminées autour de l'étang. J'y ai fait quelques repérages et n'ai vu qu'une seule propriété susceptible de nous convenir. J'étais certain que les pièces seraient toutes petites, mais quand j'y suis entré, il y avait une grande pièce pourvue d'une véranda et d'une grande terrasse. On a eu beaucoup de chance de la trouver". 15 Après avoir quitté Plymouth, la production s'est rendue dans les environs de Boston, parcourant plusieurs petites villes comme Milton pour les extérieurs de la propriété du Juge, Attleboro pour l'entreprise de pompes funèbres, Deham pour les scènes de l'église et l'extérieur du tribunal, Belmont, où la centrale électrique municipale a servi pour l'intérieur du commissariat, et Buckland, dont un petit marché a été utilisé pour l'intérieur d'une supérette où les ennuis du Juge Palmer commencent. Certaines séquences ont aussi été tournées à l'Old Kindred/Braintree Hospital de Waltham et la production a profité d'un passage dans le centre historique de Concord pour filmer la Massachusetts Correctional Institution. Par ailleurs, des scènes de flash-back ont été tournées sur un terrain de base-ball de Quincy et au Worcester Municipal Airport (pour un aéroport de l'Indiana), et une propriété très contemporaine de Belmont est devenue la maison de Hank à Chicago. "Les scènes du début se déroulent à Chicago", indique Ricker. "On découvre la personnalité de Hank et son univers. Il fallait que cet environnement tranche avec son milieu d'origine afin qu'on comprenne pourquoi il a quitté Carlinville et pourquoi il a eu besoin d'en partir…" Les dernières semaines du tournage se sont déroulées dans un immense entrepôt désaffecté de Norwood, où Ricker et son équipe ont construit la demeure familiale des Palmer sur trois niveaux et l'intérieur du tribunal du Juge Palmer. "C'est très difficile, voire impossible, de fermer un tribunal pendant trois semaines", explique le chef-décorateur. "L'intérieur de notre prétoire correspond plus ou moins à celui où nous avons tourné les scènes d'extérieur à Dedham. On s'est inspiré de l'architecture de la façade de ce bâtiment, mais on a surtout cherché à construire un tribunal plus intime et traditionnel, typique du Midwest américain, qui rappelle DU SILENCE ET DES OMBRES. D'ailleurs, on a sans doute vu tous les tribunaux qui aient jamais été filmés au cinéma, et on en a repris des détails, tout en puisant dans d'autres prétoires dénichés par David, et on a ensuite fait en sorte de réunir tous ces éléments pour obtenir ce qu'on voulait". "Sur un plan thématique, ce tribunal et ce procès représentent le cœur même de l'Amérique, évoquant une histoire sur le Bien et le Mal", reprend Ricker. "Et c'était assez drôle, et poétique d'une certaine façon, de voir Robert Duvall sur le fauteuil du juge, alors qu'on l'a vu dans un rôle très différent dans DU SILENCE ET DES OMBRES". Clin d'œil supplémentaire à ce film : on aperçoit un balcon dans le tribunal, où le personnage de Downey se glisse pour observer discrètement son père travailler. 16 Pour les trois plateaux constituant l'intérieur de la maison du Juge, Ricker s'est inspiré de la propriété de Milton où les scènes d'extérieurs ont été tournées. "La propriété des Palmer est typique du style victorien américain, et on a donc tenté d'apporter ce genre de détails dans les intérieurs", souligne Ricker. Pour la décoration intérieure, le chef-décorateur s'est souvenu qu'il s'était agi d'une maison familiale de cinq personnes pendant plus de quarante ans. "Il fallait qu'il y ait des tas d'objets de famille retraçant l'histoire des Palmer", dit-il. "On devait avoir le sentiment que cette maison appartenait à une autre époque, même si l'intrigue se passe de nos jours. On s'est dit que la cuisine avait sans doute été récemment modernisée pour être équipée d'appareils électroménagers. Pour les étages supérieurs, Dobkin souhaitait que le couloir distribue toutes les chambres. "Sur un plan architectural, c'est comme si le Juge pouvait garder l'œil sur ses trois garçons et qu'on ne pouvait échapper à son regard scrutateur", plaisante Ricker. "En outre, la chambre de Hank communique avec celle de Dale grâce à une salle de bain commune, parce qu'on voulait souligner leur proximité". Côté décoration, l'équipe a opté pour des posters de groupes de rock pour la chambre de Hank, et installé les trophées de base-ball de Glen dans son ancienne chambre. Cependant, lorsque Hank revient pour l'enterrement de sa mère, il découvre que sa chambre est envahie par les affaires de son père : du matériel de pêche, des dossiers judiciaires, de vieux jouets et des livres y ont été entreposés. Quand Hank pénètre dans la pièce, Ricker indique "qu'il a le sentiment que son enfance a été niée". Ricker et son équipe ont aussi intégré des détails à la décoration intérieure, presque imperceptibles, mais susceptibles de donner de la force à l'atmosphère d'une scène. Par exemple, dans la cave, où Dale passe l'essentiel de son temps à monter de vieux films amateurs, on trouve un vieux canapé – celui-là même qu'on aperçoit dans un flash-back d'un réveillon de Noël dans les années 70. Travaillant en étroite collaboration avec Dobkin et Ricker, le célèbre chef-opérateur Janusz Kaminski a tourné le film en pellicule afin de préserver un style classique : "Je voulais qu'on ait le sentiment que le film se déroule à une autre époque, tout en étant contemporain", indique le réalisateur. "Janusz est un peintre. En l'observant travailler la lumière, j'avais l'impression de voir un grand artiste à l'œuvre. Il a un don extraordinaire et le moindre plan que 17 je voyais sur le combo était magnifique. Il déborde d'énergie et il me fait penser à un enfant dans un magasin de jouets, et ça, c'est formidable". "On était enchantés d'avoir l'accord de Janusz", renchérit Susan Downey. "Robert, Gambino et moi avons toujours été de grands admirateurs de son travail. On voulait que ce film soit à la fois stylisé et réaliste, et Janusz s'y prend à merveille". Ricker, qui avait déjà travaillé avec Kaminski, précise : "Janusz aime éclairer à travers des fenêtres, si bien qu'on en a utilisées dans nos décors autant que possible, et en particulier dans le tribunal. On a beaucoup discuté pour déterminer les sources de lumière, et pour savoir s'il s'agissait de lumière naturelle ou artificielle". Le chef-décorateur a également travaillé en étroite collaboration avec la chef-costumière Marlene Steward afin de la préparer aux choix de style, de couleurs et de matières effectués par Dobkin et lui-même. "Je lui ai envoyé des photos de toutes les idées qu'on a envisagées pour les décors, afin qu'elle soit au courant de nos réflexions", rapporte Ricker. "Étonnamment, les films contemporains posent un peu plus de problèmes que les films en costumes ou fantastiques", note Marlene Stewart. "C'était un projet intéressant parce que l'histoire était assez condensée, et qu'il s'agissait d'une étude psychologiques et d'un récit sur l'Amérique profonde – sans doute d'ailleurs une Amérique idéalisée qui n'existe plus". Pour la scène d'ouverture à Chicago, il fallait que la chef-costumière puisse faire comprendre immédiatement au spectateur que Hank évolue dans un univers luxueux. "Hank est un ténor du barreau qui fonctionne à l'adrénaline, et il incarne une grande réussite financière", souligne-t-elle. "C'est le genre d'homme qui se fait fabriquer ses costumes et ses chemises sur mesure. Il dégage une image masculine très forte. J'aime confectionner les costumes d'hommes, et j'étais donc ravie de m'y atteler, et nous avons mis au point l'ensemble de ses tenues. Cela m'a donné l'occasion de m'intéresser au monde du sur-mesure, ce qui m'a intéressée. Sans même parler du fait que Robert porte très bien le vêtement". Hank se transforme lorsqu'il revient dans sa petite ville natale. "Il s'abandonne un peu : il revient dans sa chambre d'enfant et retrouve des vêtements qu'il portait dans son ancienne vie", dit-elle. "Il s'adoucit. Il renoue avec ses racines et se laisse imprégner par l'atmosphère de Carlinville, symptomatique d'un mode de vie plus simple, où les gens nouent des liens véritables". 18 Marlene Stewart ajoute qu'elle "a adoré travailler avec Robert : il est d'une grande générosité, et il passe du temps avec vous pendant les essayages. C'est très important qu'il soit présent et qu'il participe à ces étapes-là. En tant que chef-costumière, je pense qu'il n'y a rien de mieux qu'un partenaire qui vous donne de son temps afin de mettre au point le personnage ensemble". Le personnage du Juge Palmer, incarnation des valeurs traditionnelles dans une petite ville où le temps semble s'être arrêté, porte des tenues classiques. "Le Juge est un homme qui fait attention à ses affaires", indique la chef-costumière, "et quand il tombe sur quelque chose qu'il aime, il en prend grand soin. J'ai d'ailleurs utilisé sa voiture, une Cadillac Coupe DeVille de 1973, comme emblématique de son style vestimentaire. Pour moi, c'est l'époque où il choisissait ses tenues – des chemisettes Arrow et des pantalons sans pinces bien repassés. Ses vêtements datent d'une époque où ils étaient encore fabriqués aux États-Unis. On a aussi utilisé quelques accessoires actuels, mais ce sont, pour l'essentiel, des choses très classiques". HANK Je ne peux pas rester. SAM Tu es avocat, et c'est ton père. Si tu pars maintenant, tu le regretteras. Musique et émotion Pour mettre en valeur les thèmes tour à tour joyeux et poignants du film, Dobkin a fait appel au célèbre compositeur Thomas Newman. "La partition de Thomas Newman a toujours fait partie intégrante du film", analyse le réalisateur. "Son style original est le seul qu'on ait envisagé pour ce projet. J'ai travaillé les images à partir de sa musique, et on l'a même écoutée sur le plateau pour quelques scènes. Sa partition nous a permis de nous repérer à travers les méandres des personnages". "Ce que j'ai cherché à faire, c'est travailler les tonalités dramatiques sous-jacentes, en ponctuant la musique d'humour, sans pour autant sacrifier la dominante émotionnelle", indique Newman. 19 "La musique de Thomas peut être profondément mélancolique, puis, en l'espace de quelques secondes, céder le pas à l'optimisme et à la gaité", reprend le réalisateur. "Il nous a soigneusement permis d'éclairer le parcours mystérieux de Hank Palmer, de comprendre comment il en est arrivé là, et s'il parviendra à surmonter son lourd passé". L'histoire et les personnages du film sont universels : nous sommes tous, à des degrés divers, enfants ou parents, jeunes ou moins jeunes, et ce sont là des rôles que nous accueillons avec plaisir ou, au contraire, dont nous souhaitons nous affranchir. "Ce que traverse cette famille dans le film évoque ce que nous avons tous connu… ou que nous connaîtrons un jour", conclut le réalisateur. "J'espère que le spectateur se reconnaîtra dans ces sentiments et ces comportements très humains que nous avons tenté d'explorer, et appréciera la prestation mémorable de Downey et de Duvall, et de l'ensemble des acteurs, qui incarnent leurs personnages en laissant une trace indélébile dans notre esprit". # # 20 # DEVANT LA CAMÉRA ROBERT DOWNEY JR. (Hank Palmer / Producteur exécutif) a été nommé aux Oscars à deux reprises. Il a reçu sa plus récente nomination, dans la catégorie meilleur acteur dans un second rôle, pour TONNERRE SOUS LES TROPIQUES, la comédie à succès de Ben Stiller. Son interprétation du personnage de Kirk Lazarus, un acteur australien blanc qui incarne un personnage noir-américain, lui a également valu d’être cité au Golden Globe, au BAFTA Award et au Screen Actors Guild Award. Robert Downey Jr. avait reçu sa première nomination aux Oscars dans la catégorie meilleur acteur pour le rôle-titre de CHAPLIN, le biopic plébiscité de Richard Attenborough en 1992, pour lequel il a par ailleurs remporté un BAFTA Award et un London Film Critics Award, et a été cité au Golden Globe. Début 2010, il a reçu le Golden Globe du meilleur acteur pour sa prestation dans le rôletitre de SHERLOCK HOLMES sous la direction de Guy Ritchie. En décembre 2011, il a retrouvé Guy Ritchie et Jude Law, son partenaire, pour le deuxième volet des aventures du célèbre détective dans SHERLOCK HOLMES – JEU D'OMBRES. Durant l’été 2008, il avait été salué pour la première fois par la critique et le public pour sa prestation dans IRON MAN réalisé par Jon Favreau. Adapté du célèbre comics Marvel, le blockbuster avait rapporté plus de 585 millions de dollars à l’international et a été l’un des plus gros succès de l’année. L’acteur a repris son rôle dans le deuxième volet de la saga, sorti au printemps 2010. Il a une nouvelle fois endossé l’armure d’Iron Man dans AVENGERS de Joss Whedon (sorti au printemps 2012), le troisième plus gros succès du cinéma de tous les temps. Il a récemment été à l'affiche d'IRON MAN 3 de Shane Black, plus gros succès de l'année 2013. On le retrouvera bientôt dans AVENGERS : L'ÈRE D'ULTRON. Robert Downey Jr. a joué aux côtés de Zach Galifianakis dans DATE LIMITE de Todd Phillips. Parmi les films les plus récents de l’acteur figurent également LE SOLISTE de Joe Wright, face à Jamie Foxx, CHARLIE BARTLETT réalisé par Jon Poll, ZODIAC de David Fincher, aux côtés de Jake Gyllenhaal et Mark Ruffalo, A SCANNER DARKLY de Richard Linklater, avec Keanu Reeves, Winona Ryder et Woody Harrelson, FUR – UN PORTRAIT 21 IMAGINAIRE DE DIANE ARBUS de Steven Shainberg, inspiré de la vie de la célèbre photographe interprétée par Nicole Kidman, et KISS KISS BANG BANG réalisé par Shane Black. Il a été cité au SAG Award avec l’ensemble des acteurs du drame historique réalisé par George Clooney, GOOD NIGHT, AND GOOD LUCK, et a remporté le Prix spécial du jury de Sundance avec l’ensemble des acteurs d'IL ÉTAIT UNE FOIS DANS LE QUEENS de Dito Montiel, présenté au Festival du film de Sundance 2006. On l’a vu par ailleurs dans GOTHIKA de Mathieu Kassovitz, THE SINGING DETECTIVE réalisé par Keith Gordon, WONDER BOYS de Curtis Hanson, U.S. MARSHALS de Stuart Baird, POUR UNE NUIT… de Mike Figgis, WEEK-END EN FAMILLE de Jodie Foster, RICHARD III de Richard Loncraine, TUEURS NÉS d’Oliver Stone, THE GINGERBREAD MAN et SHORT CUTS – LES AMÉRICAINS réalisés par Robert Altman, pour lequel il partage un Golden Globe de la meilleure interprétation collective, DRÔLES DE FANTÔMES de Ron Underwood, SOAPDISH de Michael Hoffman, AIR AMERICA de Roger Spottiswoode, LE CIEL S'EST TROMPÉ d’Emile Ardolino, COUPABLE RESSEMBLANCE de Joseph Ruben, NEIGE SUR BEVERLY HILLS de Marek Kanievska, UNE CRÉATURE DE RÊVE de John Hughes, FIRSTBORN de Michael Apted, et POUND, dans lequel il a fait ses début sous la direction de son père, Robert Downey Sr. En novembre 2004, Robert Downey Jr. a sorti son premier album, « The Futurist », chez Sony Classics. L’album, qui contient huit chansons originales, met ses talents de chanteur en lumière. En 2001, il a fait ses débuts à la télévision en prime-time dans la série « Ally McBeal » sur Fox-TV, dans le rôle de l’avocat Larry Paul. Il a été salué par le Golden Globe du meilleur second rôle dans une série, minisérie ou téléfilm, ainsi que par le Screen Actors Guild Award du meilleur acteur dans une série comique. Il a en outre été nommé à l’Emmy Award du meilleur second rôle dans une série comique. 22 En cinquante ans de carrière, ROBERT DUVALL (Joseph Palmer) a campé des cowboys taciturnes, des chefs de bande redoutables et des personnages inoubliables. Respecté par ses pairs et admiré dans le monde entier, il a remporté plusieurs citations à l'Oscar pour LE PARRAIN, APOCALYPSE NOW, THE GREAT SANTINI et LE PRÉDICATEUR qu'il a luimême réalisé. Il a décroché l'Oscar du meilleur acteur pour TENDRE BONHEUR de Bruce Beresford, le Golden Globe pour le rôle-titre de STALINE, et le Golden Globe et l'Emmy pour BROKEN TRAIL de Walter Hill. Il fait ses débuts au cinéma dans DU SILENCE ET DES OMBRES de Robert Mulligan, en 1962. Depuis, on l'a vu dans BULLITT, 100 DOLLARS POUR UN SHÉRIF, M.A.S.H., CONVERSATION SECRÈTE, NETWORK, MAIN BASSE SUR LA TÉLÉVISION, LE MEILLEUR, COLORS, JOURS DE TONNERRE, LA SERVANTE ÉCARLATE, RAMBLING ROSE, WRESTLING ERNEST HEMINGWAY, PHÉNOMÈNE, PRÉJUDICE, OPEN RANGE, THANK YOU FOR SMOKING, GET LOW et CRAZY HEART. Également réalisateur et producteur, il a signé LE PRÉDICATEUR, plébiscité par la critique et notamment le New York Times et le Los Angeles Times. Il a également écrit, produit et interprété ASSASSINATION TANGO. Il s'est récemment produit dans JAYNE MANSFIELD'S CAR, JACK REACHER, SEVEN DAYS IN UTOPIA et NIGHT IN OLD MEXICO. Il travaille actuellement à la réalisation de son deuxième long métrage. Citée à l'Osar, VERA FARMIGA (Samantha Powell) a su s'illustrer dans les rôles les plus divers. Elle campe actuellement Norma Louise Bates dans la série BATES MOTEL, relecture contemporaine de PSYCHOSE d'Hitchcock : sa prestation lui a valu une citation à l'Emmy. Elle a récemment donné la réplique à Patrick Wilson dans CONJURING : LES DOSSIERS WARREN de James Wan, et à Andy Garcia dans MIDDLETON d'Adam Rogers. On l'a encore vue dans SÉCURITÉ RAPPROCHÉE de Daniel Espinosa, avec Denzel Washington et Ryan Reynolds, et GOATS, présenté au festival de Sundance. Elle a joué dans HIGHER GROUND, qu'elle a également réalisé et qui a été présenté en compétition aux festivals de Sundance et de Tribeca. On l'a vue dans IN THE AIR de Jason 23 Reitman, avec George Clooney, qui lui a valu une citation à l'Oscar, au Screen Actors Guild (SAG) Award et au Golden Globe. On l'a vue récemment dans SOURCE CODE, avec Jake Gyllenhaal, BRAQUAGE À NEW YORK, avec Keanu Reeves, ESTHER de Jaume Collet-Serra, avec Peter Sarsgaard, THE VINTNER'S LUCK de Niki Caro, QUID PRO QUO de Carlos Brooks, LE GARÇON AU PYJAMA RAYE de Mark Herman, qui lui a valu le prix de la meilleure actrice aux British Independent Film Awards, et LE PRIX DU SILENCE de Rod Lurie. Elle a inscrit son nom au générique de DOWN TO THE BONE, qui lui a valu le prix d'interprétation féminine aux festivals de Sundance et de Marrakech et une nomination à l'Independent Spirit Award. Citons encore parmi sa filmographie LES INFILTRES de Martin Scorsese, avec Matt Damon, Leonardo DiCaprio et Jack Nicholson, PAR EFFRACTION d'Anthony Minghella, avec Jude Law, JOSHUA, avec Sam Rockwell, et NEVER FOREVER. VINCENT D’ONOFRIO (Glen Palmer) a récemment achevé le tournage de JURASSIC WORLD de Colin Trevorrow, avec Chris Pratt et Bryce Dallas Howard, et tourne la série DAREDEVIL, avec Charlie Cox. On le retrouvera dans PELÉ de Jeff et Michael Zimbalist, où il campe le coach, et RUN ALL NIGHT, avec Liam Neeson. Il a joué l'an dernier dans BROKEN HORSES, avec Anton Yelchin, et AMERICAN STORIES de Wayne Kramer, avec Elijah Wood, Matt Dillon et Brendan Frasier. Né à Brooklyn, il partage son enfance entre Hawaï, le Colorado et la Floride. Puis, il repart à New York pour étudier à l'American Stanislavsky Theatre. Tout en faisant ses armes, il joue dans plusieurs films d'étudiants de New York University et gagne sa vie comme videur dans des discothèques de la ville. En 1984, il se produit dans "La forêt pétrifiée", "Des souris et des hommes", "Sexual Perversity in Chicago" et "The Indian Wants the Bronx" avec la troupe de l'American Stanislavsky Theatre. La même année, il fait ses débuts à Broadway dans "Open Admissions". Il se fait remarquer au cinéma grâce à sa composition d'un soldat perturbé pendant la guerre du Vietnam dans FULL METAL JACKET de Stanley Kubrick. On le retrouve ensuite 24 dans MYSTIC PIZZA, NUIT DE FOLIE, STEAL THIS MOVIE, qu'il a aussi produit, et THE CELL, avec Jennifer Lopez et Vince Vaughn. Parmi sa filmographie, citons encore THE DANGEROUS LIVES OF ALTAR BOYS, avec Jodie Foster, SALTON SEA, avec Val Kilmer, IMPOSTOR, avec Gary Sinise, CHELSEA WALLS d'Ethan Hawke, HAPPY ACCIDENTS, avec Marisa Tomei, THE PLAYER de Robert Altman, LE CHOIX D'AIMER de Joel Schumacher, ED WOOD de Tim Burton, STRANGE DAYS de Kathryn Bigelow, avec Ralph Fiennes, STUART SAUVE SA FAMILLE de Harold Ramis, MEN IN BLACK de Barry Sonnenfeld, avec Will Smith et Tommy Lee Jones, THE WHOLE WIDE WORLD, qu'il a aussi interprété, JFK d'Oliver Stone, ÉVASION, avec Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger, et FIRE WITH FIRE, avec Bruce Willis et Josh Duhamel. On le retrouvera dans CHAINED de Jennifer Chambers Lynch. Pour le petit écran, il a campé l'inspecteur Robert Goren dans une centaine d'épisodes de NEW YORK SECTION CRIMINELLE. Il a décroché une nomination à l'Emmy pour HOMICIDE. Il a réalisé, produit et interprété le court métrage FIVE MINUTES, MR WELLES et a joué dans le court métrage oscarisé THE NEW TENANTS. JEREMY STRONG (Dale Palmer) a récemment joué dans deux films cités à l'Oscar : LINCOLN de Steven Spielberg, face à Daniel Day-Lewis, ainsi que dans ZERO DARK THIRTY réalisé par Kathryn Bigelow, avec Jessica Chastain. Il a incarné Lee Harvey Oswald dans PARKLAND de Peter Landesman, avec Paul Giamatti, Jacki Weaver et Billy Bob Thornton. On le retrouvera bientôt dans TIME OUT OF MIND d'Oren Moverman, avec Richard Gere, SELMA d'Ava Duvernay, autour des mouvements pour les droits civiques, et BLACK MASS de Scott Cooper, avec Johnny Depp. Dernièrement, on a pu le voir face à Frank Langella dans ROBOT & FRANK de Jake Schreier, et SEE GIRL RUN, réalisé par Nate Meyer et produit par David Gordon Green. En 2010, il a joué dans LES MEILLEURS AMIS de Galt Niederhoffer. En 2009, il a donné la réplique à Ben Foster dans THE MESSENGER d’Oren Moverman. Il s'est encore produit dans PHÉNOMÈNES de M. Night Shyamalan, aux côtés de Mark Wahlberg, et a tenu le rôle principal de HUMBOLDT COUNTY de Darren Grodsky et Danny Jacobs. Côté télévision, il est à l'affiche de la série MOB CITY de Frank Darabont. 25 Jeremy Strong a fait ses débuts à Broadway face à Frank Langella dans "A Man for All Seasons". Il s’est récemment illustré dans "The Great God Pan" d’Amy Herzog au Playwrights Horizons, ce qui lui a valu des critiques dithyrambiques, ainsi que dans la pièce d’Ivan Tourgueniev "Un mois à la campagne" traduite par Richard Nelson et présentée pour la première fois lors du Festival de théâtre de Williamstown. Il s’est en outre produit off-Broadway dans "Hallway Trilogy" d’Adam Rapp. L’acteur a été cité à deux reprises au Lortel Award du meilleur acteur pour son travail dans "New Jerusalem" de David Ives au Classic Stage Company et pour le rôle-titre de "The Coward" au Lincoln Center. Il a étudié à Yale, à la Royal Academy of Dramatic Art de Londres et au sein de la Steppenwolf Theatre Company de Chicago. DAX SHEPARD (C.P. Kennedy) est à l'affiche de la série PARENTHOOD. Au cinéma, on l'a vu dans JUSQU'AU COU, IDIOCRACY et EMPLOYÉS DU MOIS de Mike Judge, BABY MAMA, avec Tina Fey, et encore BROTHER'S JUSTICE et HIT AND RUN qu'il a aussi écrits et réalisés. Né dans la région de Detroit, il s'installe en Californie en 1995. Diplômé d'anthropologie de UCLA, il se passionne pour le théâtre et obtient un rôle dans PUNK'D. Scénariste oscarisé, acteur, réalisateur et musicien, BILLY BOB THORNTON (Dwight Dickham) mène depuis plus de vingt ans une impressionnante et prolifique carrière au cinéma, à la télévision et au cinéma. Doué d’un talent et d’un charisme uniques, Billy Bob Thornton est un des artistes les plus sollicités de sa génération. Il est actuellement à l'affiche de la série FARGO, adaptée du film oscarisé des frères Coen, qui lui a valu une nomination à l'Emmy. Il a joué récemment dans JAYNE MANSFIELD’S CAR, un drame choral qu’il a réalisé, et coécrit avec Tom Epperson, son collaborateur de longue date. Il y dirige Robert Duvall, John Hurt et Kevin Bacon. On l'a vu dernièrement dans PARKLAND, avec Paul Giamatti et Marcia Gay Harden. Il a également réalisé THE KING OF LUCK, un documentaire sur Willie Nelson, légendaire musicien de country qui est aussi un de ses amis. 26 Il a récemment joué dans CUT BANK de Matt Shakman, dont il partage l’affiche avec John Malkovich, Bruce Dern, Oliver Platt et Liam Hemsworth. Il prépare LONDON FIELDS, avec Amber Heard. Il était auparavant à l’affiche de FASTER de George Tillman Jr., LE PARFUM DU SUCCÈS, une comédie noire de Michael Polish, et de l’adaptation du best-seller de Bret Easton Ellis INFORMERS réalisée par Gregor Jordan. On a pu le voir précédemment dans L’ŒIL DU MAL, le thriller de D.J. Caruso, dans la comédie MONSIEUR WOODCOCK de Craig Gillespie, THE ASTRONAUT FARMER des frères Polish, L’ÉCOLE DES DRAGUEURS de Todd Phillips, BAD NEWS BEAR de Richard Linklater, et FRIDAY NIGHT LIGHTS de Peter Berg. En 2003, il a été nommé au Golden Globe du meilleur acteur pour son rôle dans BAD SANTA de Terry Zwigoff, et a été très largement salué pour son interprétation de Davy Crockett dans le film ALAMO du réalisateur John Lee Hancock. Acteur éclectique, il a joué en 2001 dans la comédie de Barry Levinson BANDITS, avec Bruce Willis et Cate Blanchett, dans le film noir THE BARBER : L’HOMME QUI N’ÉTAIT PAS LÀ des frères Coen, et dans le drame À L’OMBRE DE LA HAINE de Marc Forster, avec Halle Berry, Peter Boyle et Heath Ledger. Ses prestations dans ces trois films ont été unanimement saluées par le public et la critique, et lui ont valu un Prix du meilleur acteur du National Board of Review, deux nominations au Golden Globe du meilleur acteur pour THE BARBER : L’HOMME QUI N’ÉTAIT PAS LÀ et BANDITS, et une nomination à l’American Film Institute Award du meilleur acteur pour THE BARBER : L’HOMME QUI N’ÉTAIT PAS LÀ. En 1996, l'immense succès de SLING BLADE, film dans lequel il joue et qu’il a réalisé et adapté d’après une de ses pièces, renforce encore son statut d'artiste majeur, et lui vaut un Oscar du meilleur scénario d’adaptation, ainsi qu’une nomination à l’Oscar du meilleur acteur. Il y a pour partenaires Robert Duvall, J.T. Walsh, Dwight Yoakam et John Ritter. Avant SLING BLADE, Billy Bob Thornton avait déjà joué dans de nombreux films. En 1992 il était l’interprète et le scénariste de UN FAUX MOUVEMENT de Carl Franklin. Coécrit avec Tom Epperson, le film a connu à sa sortie un succès inattendu, en partie grâce à la prestation de Billy Bob Thornton dans le rôle d’un criminel traqué. Sa filmographie comprend aussi THE WINNER d’Alex Cox, PROPOSITION INDÉCENTE d’Adrian Lyne, DEAD MAN de Jim Jarmusch, TOMBSTONE de George 27 Cosmatos, TERRAIN MINÉ de Steven Seagal, LES PRINCES DE LA VILLE de Taylor Hackford, FOR THE BOYS de Mark Rydell, et LES AVENTURIERS DE L’OR NOIR de James Keach. En tant que scénariste, Billy Bob Thornton a travaillé sur de nombreux projets pour plusieurs studios. Il a aussi écrit LA COULEUR DU DESTIN de Richard Pearce, avec Robert Duvall et James Earl Jones. Billy Bob Thornton a joué dans le blockbuster produit par Jerry Bruckheimer ARMAGEDDON de Michael Bay, avec Bruce Willis, dans U-TURN, ICI COMMENCE L’ENFER d’Oliver Stone, avec Sean Penn et Nick Nolte, dans PRIMARY COLORS de Mike Nichols, avec John Travolta et Emma Thompson, et dans la comédie noire LES AIGUILLEURS de Mike Newell, avec John Cusack. En 1999, sa prestation dans UN PLAN SIMPLE de Sam Raimi lui rapporte des nominations à l’Oscar et au Golden Globe du meilleur second rôle, un Prix du meilleur second rôle décerné par la Los Angeles Critics Association, et une nomination au Prix du meilleur second rôle aux Screen Actors Guild Awards. En 2001, il réalise DADDY AND THEM dont il est aussi le scénariste et l’interprète, et DE SI JOLIS CHEVAUX, une adaptation du best-seller de Cormac McCarthy, avec Matt Damon, Penélope Cruz et Henry Thomas. Billy Bob Thornton a aussi coécrit INTUITIONS de Sam Raimi, avec Cate Blanchett, Giovanni Ribisi et Hilary Swank, et a joué dans WAKING UP RENO de Jordan Brady, avec Charlize Theron, Patrick Swayze et Natasha Richardson, LEVITY d’Edward Solomon, avec Morgan Freeman, Holly Hunter et Kirsten Dunst, INTOLÉRABLE CRUAUTÉ des frères Coen, avec George Clooney et Catherine Zeta-Jones, et LOVE ACTUALLY de Richard Curtis, avec Hugh Grant, Laura Linney et Liam Neeson. LEIGHTON MEESTER (Carla) a fait ses débuts sur scène, avant d'être saluée pour sa prestation dans la série GOSSIP GIRL. On l'a aussi vue dans les séries 24 HEURES CHRONO et ENTOURAGE. Également chanteuse, elle a donné la réplique à Gwyneth Paltrow et Tim McGraw dans COUNTRY STRONG. Elle a aussi joué dans LOVE NEXT DOOR, avec Hugh Laurie, Allison 28 Janney, et Oliver Platt, LIKE SUNDAY, LIKE RAIN, et LIFE PARTNERS. Elle s'est produite dans "Des souris et des hommes" de John Steinbeck, avec James Franco. 29 DERRIÈRE LA CAMÉRA DAVID DOBKIN (Réalisateur / Producteur/Auteur de l'idée originale) est réputé pour ses films à la fois divertissants et profonds qui trouvent un large écho auprès du grand public, quels que soient les genres qu'il aborde. Il raconte des histoires humaines portées par la prestation mémorable de ses acteurs. Dobkin a signé son premier long métrage en 1998, CLAY PIGEONS, avec Vince Vaughn et Joaquin Phoenix. Puis, il a su mêler action et comédie dans SHANGHAÏ KID, avec Owen Wilson et Jackie Chan. En 2005, il dirige Vaughn et Wilson dans SERIAL NOCEURS, qui engrange 285 millions de dollars de recettes mondiales. Il enchaîne avec FRÈRE NOËL, qui marque sa troisième collaboration avec Vaughn, et ÉCHANGE STANDARD, avec Ryan Reynolds et Jason Bateman. Il produit également VACATION, avec Ed Helms, sous l'égide de sa société de production. Réalisateur de publicités et de vidéo clips primés, il a notamment signé un spot pour la PlayStation de Sony qui lui a valu le Lion de Bronze au festival de Cannes. Par ailleurs, sa publicité pour le Utah Symphony a été nommé spot du mois par le magazine Adweek. Il a également signé des publicités pour des enseignes comme Heineken, ESPN, Carl’s Jr., CocaCola, Honda et Coors Light. Côté vidéo clips, il a collaboré avec des artistes comme Tupac Shakur, Elton John, Bryan Ferry, Extreme, Robin Zander, John Lee Hooker, Sonic Youth, et Blues Traveler. Son clip pour "1, 2, 3, 4" de Coolio lui a valu un MTV Music Video Award. Originaire de Washington, il a obtenu son diplôme d'études cinématographiques de la Tisch School of the Arts de NYU en 1991 30 Productrice prolifique, SUSAN DOWNEY (Productrice) collabore avec les artistes les plus prestigieux du secteur dans les genres les plus divers, du film d'action au drame, et de la comédie au thriller. Elle a cofondé Team Downey avec son mari, Robert Downey Jr. LE JUGE est le premier long métrage produit par Team Downey dans le cadre de l'accord liant celle-ci à Warner. Team Downey développe de nombreux projets pour le cinéma et la télévision, comme CLOAKED et PINOCCHIO, où Robert Downey Jr campe Geppetto. La société prépare aussi PERRY MASON, d'après l'ouvrage d'Erle Stanley Gardner, YUCATAN, thriller inspiré d'une histoire originale du comédien Steve McQueen, et un drame historique – qui n'a pas encore de titre – autour de Hunter Scott, qui s'est battu pour laver l'honneur du commandant du navire USS Indianapolis. Citons encore un projet pour le petit écran sur un centre de désintoxication à Venice Beach, en 1983. En 2009, Susan Downey a produit SHERLOCK HOLMES de Guy Ritchie, avec Robert Downey Jr dans le rôle du détective légendaire et Jude Law dans celui du docteur Watson. Immense succès, le film engrange 524 millions de dollars de recettes mondiales. Deux ans plus tard, elle produit la suite SHERLOCK HOLMES : JEU D'OMBRES qui dépasse les 545 millions de dollars de recettes au box-office mondial. Susan Downey a récemment assuré la production exécutive de SANS IDENTITÉ, avec Liam Neeson, January Jones et Diane Kruger, DATE LIMITE de Todd Phillips, avec Robert Downey Jr., et Zach Galifianakis, et IRON MAN 2 de Jon Favreau, avec Robert Downey Jr., Gwyneth Paltrow et Scarlett Johansson. Susan Downey a occupé jusqu'à une date récente le double poste de coprésidente de Dark Castle Entertainment et de vice-présidente exécutive chargée de la production de Silver Pictures : elle y a produit LE LIVRE D'ELI des frères Hugues, avec Denzel Washington et Gary Oldman, ESTHER, avec Vera Farmiga et Peter Sarsgaard, ROCKNOLLA de Guy Ritchie, dont la distribution réunissait Gerard Butler, Tom Wilkinson, Thandie Newton, et Idris Elba, À VIF, avec Jodie Foster et Terrence Howard, SHANE BLACK'S KISS KISS, BANG BANG, GOTHIKA de Mathieu Kassovitz et LA MAISON DE CIRE de Jaume Collet-Serra. Elle a également coproduit LE VAISSEAU DE L’ANGOISSE et EN SURSIS. 31 Entrée chez Silver Pictures en 1999, elle y a supervisé le développement et la production d'OPÉRATION ESPADON de Dominic Sena et 13 FANTÔMES de Steve Beck. Susan Downey a fait ses premières armes sur MORTAL KOMBAT de Paul Anderson et MORTAL KOMBAT DESTRUCTION FINALE de John R. Leonetti. Elle est diplômée de l'école de cinéma et télévision de l'USC. DAVID GAMBINO (Producteur) est président du département Production chez Team Downey, qui a conclu un accord-cadre avec la Warner. Il supervise le développement, la production et les acquisitions pour le cinéma et la télévision. La société prépare une relecture de PINOCCHIO, PERRY MASON, d'après l'ouvrage d'Erle Stanley Gardner, et YUCATAN, thriller inspiré d'une histoire originale du comédien Steve McQueen. Gambino a été recruté chez Silver Pictures en 2001, où il a notamment développé le label "cinéma de genre" Dark Castle. Il a ainsi été producteur associé d'INVASION, avec Nicole Kidman et Daniel Craig, À VIF de Neil Jordan, avec Jodie Foster et Terrence Howard, WHITEOUT, avec Kate Beckinsale, et 48 HEURES CHRONO, avec John Cusack. Plus tôt dans sa carrière, il a produit et réalisé un film de fin d'études, SHOOTERS, sur le monde des paparazzi. Le film a été plébiscité et salué dans de nombreux festivals. Repéré par Joel Silver, il propulse la carrière de Gambino, par ailleurs diplômé avec mention de Columbia College. NICK SCHENK (Scénariste / Auteur de l'idée originale) est scénariste et comédien. Il s'est surtout fait connaître pour avoir écrit GRAN TORINO, réalisé et interprété par Clint Eastwood. Le film a été consacré meilleur scénario par le National Board of Review en 2008. BILL DUBUQUE (Scénariste) a été chasseur de têtes pendant douze ans avant de se tourner vers le cinéma et d'écrire THE HEADHUNTER'S CALLING. Peu après, il signe THE ACCOUNTANT, qui suscite un vif intérêt dans la profession. Dubuque se voit alors confier l'écriture du JUGE pour Team Downey. Sa capacité à mêler émotion et empathie pour ses personnages l'a imposé comme l'un des scénaristes les plus en vue à Hollywood. Il a plusieurs projets en développement. 32 HERBERT W. GAINS (Producteur exécutif) a récemment été producteur exécutif de NON STOP, avec Liam Neeson, G.I. JOE : CONSPIRATION, GREEN LANTERN de Martin Campbell, WATCHMEN – LES GARDIENS de Zack Snyder, et À VIF de Neil Jordan. Il a auparavant produit LES CHATIMENTS, thriller avec Hilary Swank, et coproduit RADIO, film poignant de Michael Tollin avec Cuba Gooding, Jr. et Ed Harris. Parmi les films dont il a été le producteur exécutif, on citera également LA MAISON DE CIRE, avec Elisha Cuthbert et Chad Michael Murray ; LES EX DE MON MEC, avec Brittany Murphy ; EN SURSIS, avec Jet Li et DMX ; ORANGE COUNTY, comédie de Jake Kasdan ; HARDBALL, avec Keany Reeves et Diane Lane ; et HOT SUMMER, avec Freddie Prinze et Jessica Biel. Gains compte également parmi ses coproductions AMERICAN BOY, avec James Van Der Beek, Jon Voight et Amy Stuart ; READY TO RUMBLE ; et DAYLIGHT, de Rob Cohen, avec Sylvester Stallone. Il a été directeur de production de NÉGOCIATEUR et LA SOURIS. Il a également travaillé comme assistant à la réalisation sur plusieurs films, dont TUEURS NES, ENTRE CIEL ET TERRE, POINT BREAK ou encore DIRTY DANCING, LE SIXIÈME SENS et LE FAN. Pacific Heights,” “Dragon: The Bruce Lee Story,” “Dirty Dancing” and “The Fan.” Diplômé de Yale, JEFF KLEEMAN (Producteur exécutif) a organisé des expositions à l'Academy of Motion Pictures Arts & Sciences, et a dirigé le département Développement chez Carolco. En 1987, il est recruté chez Paramount, où il développe et produit INTERNAL AFFAIRS, À LA POURSUITE D'OCTOBRE ROUGE, SHIRLEY VALENTINE et STAR TREK VI : TERRE INCONNUE. Il a aussi développé DERNIÈRE LIMITE. En 1991, il est nommé vice-président de la Production chez American Zoetrope, où il participe à DRACULA, met en chantier SLEEPY HOLLOW, LA LÉGENDE DU CAVALIER SANS TÊTE de Tim Burton, et produit ou coproduit FRANKENSTEIN, KIDNAPPED, HAUNTED et TITANIC. 33 Il est ensuite engagé chez MGM/UA en 1993, où il est vice-président exécutif de la Production. Il relance la saga James Bond, avec GOLDENEYE, DEMAIN NE MEURT JAMAIS et LE MONDE NE SUFFIT PAS. Il développe par ailleurs le développement et la production de ROB ROY, THOMAS CROWN, et acquiert LEAVING LAS VEGAS. Il développe encore RETOUR À COLD MOUNTAIN, BEAUTÉS EMPOISONNÉES, et LA PANTHÈRE ROSE. En 1999, il quitte MGM pour collaborer avec Robert Redford, et met au point des stratégies pour les futures structures de Sundance de la star. Il siège encore au conseil d'administration de la Sundance Channel. En 1995, il est cofondateur MISCONCEPTIONS, sitcom tournée pour la chaîne WB. Il écrit ensuite plusieurs séries comiques. En 2008, il s'associe à David Dobkin au sein de Big Kid Pictures. En 2010, il écrit un pilote d'une heure pour Warner Bros. Television, d'après C'ÉTAIT DEMAIN. Il a assuré la production exécutive de FRIENDS WITH BENEFITS, et écrit THE MAN FROM U.N.C.L.E. de Guy Ritchie. En 2012, il est nommé président d'A Very Good Production, où il développe plusieurs séries télé et une web-série. Membre du corps professoral de la USC Cinema School, où il dispense des cours de développement et de production, il a aussi enseigné à Yale, UCLA et Northwestern. Kleeman a dirigé le comité de sélection des Independent Spirit Awards, et siégé aux conseils d'administration de la Sundance Channel, d'IFP West et du Los Angeles Film Festival Advisory Committee. Il préside actuellement le comité de visionnage de l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences. Il est encore membre de la Writers Guild of America, la Producers Guild of America, l'Academy of Television Arts & Sciences et de la British Academy of Film & Television. Président-directeur général de Village Roadshow Pictures, BRUCE BERMAN (Producteur exécutif) a établi un accord-cadre avec Warner Bros. Pictures destiné à produire de nombreux longs métrages distribués dans le monde entier par Warner Bros et par Village Roadshow Pictures. 34 Dans le cadre de cet accord, il a produit LES ENSORCELEUSES, avec Sandra Bullock et Nicole Kidman, MAFIA BLUES d’Harold Ramis, avec Robert de Niro et Billy Crystal, MATRIX, avec Keanu Reeves et Laurence Fishburne, LES ROIS DU DÉSERT de David O. Russell, avec George Clooney, SPACE COWBOYS, de et avec Clint Eastwood et MISS DÉTECTIVE, avec Sandra Bullock. Sous l'égide de Village Roadshow, il a assuré la production exécutive de TRAINING DAY d’Antoine Fuqua, qui a valu l'Oscar à Denzel Washington, la trilogie OCEAN de Steven Soderbergh, L’AMOUR SANS PRÉAVIS de Marc Lawrence, avec Sandra Bullock et Hugh Grant, MYSTIC RIVER de Clint Eastwood, avec Sean Penn et Tim Robbins, CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE de Tim Burton, avec Johnny Depp, JE SUIS UNE LÉGENDE, avec Will Smith, GRAN TORINO de et avec Clint Eastwood, le diptyque SHERLOCK HOLMES de Guy Ritchie, avec Robert Downey Jr et Jude Law, GATSBY LE MAGNIFIQUE de Baz Luhrmann, avec Leonardo DiCaprio, LA GRANDE AVENTURE LEGO de Phil Lord et Christopher Miller, et EDGE OF TOMORROW de Doug Liman, avec Tom Cruise. Il a tout récemment produit JUPITER ASCENDING des Wachowski, HEART OF THE SEA de Ron Howard, d'après le best-seller de Nathaniel Philbrick, et MAD MAX : FURY ROAD de George Miller. Après avoir travaillé brièvement comme assistant de Jack Valenti à la MPAA, tout en suivant des études de droit à Georgetown Law School, Berman décroche un poste chez Casablanca Films en 1978. Il est ensuite recruté chez Universal Pictures, puis est promu en 1982 vice-président du service production du studio. En 1984, Berman rejoint Warner Bros., où il assure la vice-présidence du service de production puis, à partir de 1989, la présidence de la production mondiale. C’est durant son mandat que le studio produira et distribuera des succès internationaux comme PRÉSUMÉ INNOCENT, LES AFFRANCHIS de Martin Scorsese, MISS DAISY ET SON CHAUFFEUR, BATMAN LE DÉFI de Tim Burton, MALCOLM X de Spike Lee, BODYGUARD, ROBIN DES BOIS, PRINCE DES VOLEURS, JFK d'Oliver Stone, LE FUGITIF, PRÉSIDENT D’UN JOUR, LE DROIT DE TUER?, L'AFFAIRE PELICAN d'Alan J. Pakula, LE CLIENT et TWISTER. En 1996, Berman crée au sein de Warner Bros. Pictures la société Plan B Entertainment. En février 1998, il accède au rang de PDG de Village Roadshow Pictures. 35 JANUSZ KAMINSKI (Directeur de la photographie) a signé des images mémorables de l'histoire du cinéma. Qu'il s'agisse de LA LISTE DE SCHINDLER ou d'IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN, il s'est imposé comme un chef-opérateur extrêmement doué. Il a décroché sa sixième nomination à l'Oscar pour LINCOLN. Il a également été cité à l'Emmy pour un documentaire qu'il a réalisé pour New York Times Magazine. Il entame sa collaboration avec Spielberg sur LA LISTE DE SCHINDLER, qui lui vaut sa première nomination à l'Oscar. Il en remporte une deuxième pour IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN. Il poursuit sa collaboration avec le cinéaste sur LINCOLN, CHEVAL DE GUERRE, INDIANA JONES ET LE ROYAUME DU CRÂNE DE CRISTAL, MUNICH, LA GUERRE DES MONDES, LE MONDE PERDU : JURASSIC PARK, AMISTAD, A.I. INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, MINORITY REPORT, ARRÊTE-MOI SI TU PEUX, LE TERMINAL. Il a aussi éclairé LE SCAPHANDRE ET LE PAPILLON de Julian Schnabel qui lui a valu sa quatrième nomination à l’Oscar. MARK LIVOLSI (Chef-monteur) refait équipe avec David Dobkin, après avoir monté SERIAL NOCEURS et FRÈRE NOËL du même réalisateur. Originaire de Pittsburgh, où son père était illustrateur de presse, il a fait ses études à Penn State University, avant de s'installer à New York. Après avoir fait ses armes dans la publicité, il devient assistant monteur son sur LA BRÛLURE de Mike Nichols, puis il fait une rencontre décisive avec le chef-monteur Joe Hutshing pour WALL STREET d'Oliver Stone. Peu après, Livolsi collabore avec la grande monteuse Susan E. Morse sur quatre films de Woody Allen – HARRY DANS TOUS SES ÉTATS, ALICE, CRIMES ET DÉLITS, et OMBRES ET BROUILLARD – et avec David Brenner, pour LA LOI DE LA NUIT et ENTRE CIEL ET TERRE. Au bout de quelques années, Livolsi devient assistant monteur de LA RIVIÈRE SAUVAGE, FRENCH KISS, RENCONTRE AVEC JOE BLACK, et PRESQUE CÉLÈBRE de Cameron Crowe. 36 Il s'impose comme chef-monteur sur VANILLA SKY de Crowe. Il a récemment refait équipe avec celui-ci pour NOUVEAU DÉPART, et été monteur additionnel pour RENCONTRES À ELIZABETHTOWN. Fidèle collaborateur de David Frankel (MARLEY & MOI, THE BIG YEAR, LE DIABLE S'HABILLE EN PRADA) et John Lee Hancock (THE BLIND SIDE, DANS L'OMBRE DE MARY – LA PROMESSE DE WALT DISNEY), il a été nommé à trois reprises à l'American Cinema Editors Eddie. Tout récemment, il a monté LES DERNIERS AFFRANCHIS et THE JUNGLE BOOK de Jon Favreau. On lui doit encore le montage de THE GIRL NEXT DOOR, CRAZY FOR LOVE et PIECES OF APRIL, qui lui a valu des nominations à l'Oscar, au Golden Globe et à l'Independent Spirit Award. MARK RICKER (Chef-décorateur) a reçu une nomination à l'Art Directors Guild Award pour LA COULEUR DES SENTIMENTS de Tate Taylor et pour JULIE ET JULIA de Nora Ephron. En 2010, il reçut une nomination aux Emmys pour “La Vérité Sur Jack” (Barry Levinson) un téléfilm sur la vie du docteur Jack Kevorkian. Tout récemment, il a conçu les décors de GET ON UP, biopic de James Brown signé Tate Taylor, et de CET ÉTÉ-LÀ de Nat Faxon et Jim Rash. Il a également collaboré à CONVICTION de Tony Goldwyn, LE JOURNAL D’UNE BABY-SITTER de S.S Bergman et Bob Pulcini, FAUSSAIRE de Lasse Hallström, UN MARI DE TROP de Griffin Dune, FIERCE PEOPLE de Griffin Dune, PETITES CONFIDENCES (À MA PSY) de Ben Younger, FAMOUS de Griffin Dune, THE BALLAD OF JACK & ROSE de Rebecca Miller, SUNSHINE STATE de John Sayles, THIRTEEN CONVERSATIONS ABOUT ONE THING de Jill Sprecher, JULIE JOHNSON de Bob Gosse, et FEVER d'Alex Winter. En tant que directeur artistique et décorateur de plateau, il a collaboré à TERRE NEUVE, LOIN DU PARADIS, KATE & LEOPOLD, THOMAS CROWN, ESCAPADE À NEW YORK, et THE SUBSTANCE OF FIRE. Il a fait ses débuts comme accessoiriste sur PASSION FISH, LE DERNIER DES MOHICANS, CE CHER INTRUS et LA SERVANTE ÉCARLATE. 37 Il a aussi conçu les décors de plusieurs publicités réalisées par Janusz Kaminski, Guillermo Arriaga et Tony Goldwyn. Il est diplômé de l’Université de Caroline du Nord et de la Tish School Of the Arts de New York University. MARLENE STEWART (Chef-costumière) a collaboré avec les plus grands cinéastes de notre époque. Citons notamment parmi sa filmographie OBLIVION de Joseph Kosinski, HANSEL & GRETEL : WITCH HUNTERS de Tommy Wirkol, REAL STEEL, LA NUIT AU MUSÉE 2, TONNERRE SOUS LES TROPIQUES de Ben Stiller, STOP LOSS de Kimberly Pierce, THE HOLIDAY de Nancy Meyer, HITCH – EXPERT EN SÉDUCTION d'Andy Tennant, 21 GRAMMES d'Alejandro Gonzalez-Inarritu, ALI de Michael Mann, 60 SECONDES CHRONO de Dominic Sena, ENNEMI D'ÉTAT de Ridley Scott, TRUE LIES de James Cameron et JFK d'Oliver Stone. Diplômée d'histoire européenne de UC Berkeley, elle a également étudié au Fashion Institute of Design & Merchandising. Elle a collaboré avec de grands artistes comme Smashing Pumpkins, The Bangles, Eurythmics, The Rolling Stones, Janet Jackson et Debbie Harry sur leurs vidéo clips, et a accompagné Madonna sur trois tournées, concevant les costumes de grands titres comme "Vogue", "Material Girl", "Like a Prayer" et "Express Yourself". Son travail sur "Vogue" lui a valu un MTV Music Video Award. Elle a également lancé une ligne de vêtements pour femmes, Covers, commercialisée à New York, Londres, Tokyo, Paris, Milan et Rome. En 2012, elle a obtenu un Career Achievement Award décerné par la Costume Designer's Guild. THOMAS NEWMAN (Compositeur) s'est imposé comme les plus grands compositeurs de musiques de film actuels. Il a collaboré à une cinquantaine de longs métrages et séries et a décroché 12 nominations à l'Oscar et six Grammy. Il est le fils d’Alfred Newman le célèbre compositeur de la 20th Century Fox à qui l'on doit notamment les partitions des HAUTS DE HURLEVENT, LE JOURNAL D'ANNE FRANK, et 38 EVE. Il a étudié le piano et la musique dès son plus jeune âge et ne passa à la composition qu’à l’âge de 14 ans, à la mort de son père. Il étudia ensuite à l’Université de Californie sous la tutelle de Frederick Lesemann, puis à Yale avec Jacob Druckman, Bruce Mc Combie et Robert Moore. Mais son mentor sera le légendaire Stephen Sondheim. Le film RECKLESS de James Foley lui permit d’acquérir ses galons de compositeur. À 27 ans, il composa sa première bande originale. RECHERCHE SUSAN DÉSESPÉRÉMENT de Susan Seidelman, GÉNÉRATION PERDUE de Joel Schumacher, DERNIER SACRIFICE de Michael Tolkin, BEIGNETS DE TOMATES VERTES de Jon Avnet, THE PLAYER de Robert Altman, LE TEMPS D’UN WEEK END de Martin Briest, FLESH AND BONE de Steve Kloves, LES ÉVADÉS de Frank Darabont, LES QUATRE FILLES DU DOCTEUR MARCH de Gilian Armstrong, AMERICAN BUFFALO de Michael Corrente, LARRY FLYNT de Milos Forman, OSCAR ET LUCINDA de Gilian Armstrong, L’HOMME QUI MURMURAIT À L’OREILLE DES CHEVAUX de Robert Redford, RENCONTRE AVEC JOE BLACK de Martin Brest, AMERICAN BEAUTY de Sam Mendes, LA LIGNE VERTE de Frank Darabont, ERIN BROCKOVICH de Steven Soderbergh, IN THE BEDROOM de Todd Field, LES SENTIERS DE LA PERDITION de Sam Mendes, LE MONDE DE NEMO d'A.Stanton et L.Unkrich, LES DÉSASTREUSES AVENTURES DES ORPHELINS BAUDELAIRE de Brad Siberling, DE L’OMBRE À LA LUMIÈRE de Ron Howard, JARHEAD - LA FIN DE L’INNOCENCE de Sam Mendes, LITTLE CHILDREN de Todd Field, THE GOOD GERMAN de Steven Soderbergh, LES NOCES REBELLES de Sam Mendes, et WALL-E d'Andrew Stanton. Plus récemment, il composa les bandes sons des films L’AFFAIRE RACHEL SINGER, L’AGENCE, LA COULEUR DES SENTIMENTS, LA DAME DE FER, INDIAN PALACE, SKYFALL et EFFETS SECONDAIRES de Steven Soderbergh. Il est aussi le compositeur de la musique de la série SIX FEET UNDER. Il écrit également des compositions pour orchestre, notamment son concerto pour contrebasse et orchestre pour l’Orchestre Symphonique de Pittsburgh. Pour le Kronos Quartet, il écrivit une musique de chambre, intitulée “It Got Dark”, qui fut adaptée par l’Orchestre Philharmonique De Los Angeles au Walt Disney Concert Hall en décembre 2009. 39 40