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DOSSIER DE PRESSE 2014
Table des matières Le Festival Images, Vevey (Suisse)………………………………………………………………….. p. 3 Le mot du directeur : Des Images plein la rue !.................................................. p. 4 Programmation……………………………………………………………………………………………….p. 5 Miroirs, reflets et faux‐semblants………………………………………………………… p. 5 1/ En plein air………………………………………………………………………………………. p. 7 2/ Expositions en intérieur…………………………………………………………………… p. 21 3/ International : Cardinal Points …………………………………………………………. p. 31 4/ Grand Prix international de photographie de Vevey………………………… p. 33 5/ Evénements parallèles……………………………………………………………………… p. 36 6/ Projets spéciaux………………………………………………………………………………..p. 42 Médiation culturelle………………………………………………………………………………………. p. 43 Merchandising……………………………………………………………………………………………….. p. 43 Pratique ……………………………………………………………………………………………………….. p. 44 Publications……………………………………………………………………………………………………. p. 45 Propositions de thématiques médias……………………………………………………………… p. 46 Vernissage……………………………………………………………………………………………………… p. 46 Partenaires…………………………………………………………………………………………………..... p. 47 Plan des expositions………………………………………………………………………………………. p. 48 Organisation et contact……………..………………………………………………………………….. p. 51 FACTS AND FIGURES  68 projets à découvrir gratuitement  28 projets en plein air, 18 en intérieur, 4 projets internationaux (Berlin, Buenos Aires, Johannesburg et Kobé), 6 projets primés par le Grand Prix international de photographie de Vevey, 10 événements parallèles et 2 projets spéciaux.  Des artistes venus de 18 pays différents  Près de 1500 images à voir durant les trois semaines de la manifestation (sans compter le projet d’Erik Kessels)  350 000 photos au format 10x15 pour l’installation 24hrs in Photos d’Erik Kessels  500m2 de bâche pour une œuvre d’Arno Rafael Minkkinen sur une façade en plein air  Un miroir de 96m2 pour l’installation de Leandro Erlich  Un canard géant de 6m de hauteur pour l’exposition DUCK d’Olivier Cablat  Lors de la dernière édition en 2012, le Festival a comptabilisé 47'000 visites en intérieur et estimé à 90'000 les visites en plein air. John Baldessari à découvrir sur la façade de l’ancienne prison de Vevey en septembre 2014 (photomontage)
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Festival Images, Vevey, Suisse, 13 sept. – 5 oct. 2014 ** Vernissage le samedi 13 sept.** Le Festival d'arts visuels Images est le premier festival de photographie en plein air de Suisse et le principal festival du genre en Europe. Il produit tous les deux ans des expositions de photographie monumentale inédites dans les rues de Vevey; il propose aussi de nombreuses expositions dans divers lieux de la région dédiés à l'image et présente les lauréats du concours qu'il organise: le Grand Prix international de photographie. Entièrement gratuit, le Festival Images prend le label politico‐administratif de « Vevey ville d’images » au pied de la lettre. Il transforme pour trois semaines Vevey en un véritable musée à ciel ouvert et une plateforme de qualité pour les artistes suisses et internationaux. Le Festival Images se distingue d’autres manifestations du même type sur plusieurs points. Tout d’abord, il collabore avec les artistes pour présenter des projets exclusifs produits sur‐mesure par et pour le Festival. Dans le même esprit, il réfléchit également à des manières de réinterpréter des œuvres existantes et de les présenter dans l’espace public, en format souvent monumental. Privilégiant l’interaction, il promet à ses visiteurs de vivre une véritable expérience photographique à grande échelle ! Le Festival Images présente la photographie au sens large, comme un acteur clé d’un domaine bien plus vaste, celui des arts visuels en général. Arno Rafael Minkkinen sur la façade de la BCV (photomontage : Samuel Rouge)
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Le mot du directeur Vevey : des Images plein la rue ! Avant le Festival, il y a un label politico‐administratif. Pionnière en matière de marketing urbain, une petite cité suisse sur les bords du lac Léman s’est autoproclamée à la fin des années 1990 « Vevey, ville d’images ». Dès lors, les armoiries passent au second plan et cette appellation va donner le pas, notamment en matière de politique économique, touristique et culturelle. Les ingrédients de base du slogan sont une école de photographie de réputation internationale, des acteurs et réalisateurs célèbres comme Charlie Chaplin, ou encore le Musée suisse de l’appareil photographique. Le Festival Images en devient le volet événementiel: depuis 2008 il prend ce slogan au pied de la lettre et transforme tous les deux ans Vevey en véritable « ville d’images ». Images se spécialise dans les installations monumentales en plein air, tout en explorant des manières inédites de présenter les travaux. Que ce soit en extérieur ou en intérieur, le Festival produit l’essentiel de ses projets sur mesure, dépassant les limites usuelles de la photographie. En 2014 ce sont quelques 70 projets, avec des artistes originaires de plus de 15 pays, qui vont refléter le foisonnement de la ville en matière d’arts visuels. La programmation mélange des propositions locales, nationales et internationales. L’objectif est toujours de créer du sens dans le contexte urbain et de surprendre les habitants comme les visiteurs par une nouvelle lecture de la ville. Le Festival Images est une occasion pour Vevey de se révéler comme laboratoire d’innovation et d’idées. Le Festival Images se réjouit de vous mettre des images plein la rue ! Stefano Stoll 4
Programmation Miroirs, reflets et faux‐semblants « Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu plus avant de renvoyer les images. » Jean Cocteau Les avant‐gardes du XXe siècle ont décloisonné les catégories artistiques au point qu’aujourd’hui les arts visuels peuvent s’appréhender comme une expérience physique. L’art et la vie se confondent, et la photographie n’échappe pas à ce mouvement. Dépassant les limites usuelles du champ d’expression photographique, les installations du Festival Images se rallient à ce constat. En extérieur comme en intérieur, pour chaque projet présenté le Festival cherche une formulation scénographique originale, prolongeant le propos artistique sous une forme participative ou inattendue. Avec pour préoccupation de trouver autant que faire se peut une adéquation entre l’oeuvre et le lieu, l’objectif est toujours le même : créer du sens et surprendre. Le monumental miroir de la pièce Bâtiment de l’argentin Leandro Erlich invite le festivalier à vivre de tout son corps une expérience visuelle démesurée. Cette installation symbolise à la fois le début d’une ère nouvelle pour le Festival Images, tout en reflétant ses caractéristiques : pluridisciplinaire, rattaché à l’acte photographique, brouillant les frontières entre le dedans et le dehors et spécialisé dans les projets de grande envergure. Cette pièce est également emblématique du fil rouge de cette édition : « Miroirs, reflets et faux‐
semblants ». Le miroir est indissociable de la photographie – il a même longtemps été une composante essentielle de la prise de vue analogique. Objet narcissique par excellence, il évoque la réplique, le double, le clone, le mirage mais aussi la déformation de la réalité ou encore l’incapacité pour une image d’être parfaitement fidèle à son objet. Il y a dans tout reflet une illusion et dans toute illusion une part de mensonge. Or toute image photographique est à la réalité ce que le reflet est au miroir. En 1917, Marcel Duchamp avait recouru à un dispositif réfléchissant pour se cloner et créer son fameux portrait multiple. Par le jeu des rétroviseurs, le célèbre américain Lee Friedlander revisite les principaux genres photographiques, alors que la jeune Anouk Kruithof utilise les miroirs pour réinventer le mode de présentation de ses travaux. Les miroirs sans tain de Moa Karlberg permettent quant à eux de questionner les limites légales de la photographie dans l’espace public. Par ses compositions travaillant l’effet de symétrie, Arno Rafael Minkkinen exploite le potentiel réfléchissant des environnements naturels qui lui servent de décor. Les performance de Fabian Schubert & Hank Schmidt in der Beek réduisent avec impertinence la toile du peintre paysagiste à une sorte de selfie pictural cependant que le japonais Yuji Hamada cherche à reconstituer artificiellement l’atmosphère idyllique d’une carte postale alpine. Les diptyques d’Olivier Culmann permettent de comparer face à face la réalité d’un paysage indien avec sa réinterprétation numérique, fonctionnant comme un mirage de réussite économique. Pour raconter les moments forts de l’histoire vaudoise Daniel Schlaepfer et ses collègues avaient recouru en 1991 à de complexes mécanismes basés sur des jeux de miroirs. Et comme toute narration est une déformation de la réalité, le duo Taiyo Onorato & Nico Krebs pousse le concept de faux‐
semblant à sa limite, en jouant les pyromanes visuels grâce à un ingénieux système de trompe‐l’oeil. De même, l’installation de John Baldessari fait naître un sens narratif nouveau pour cette image puisée dans la gigantesque collection du maitre de l’art conceptuel. 5
Le duo japonais Nerhol démontre, dans un esprit similaire, qu’aucun portrait ne peut rendre compte fidèlement de la multiplicité des expressions qui forment notre identité, alors que Lia Giraud & Alexis de Raphelis complètent ce propos par des paramètres aléatoires liés à l’utilisation d’organismes vivants. Daniel Gordon façonne pour sa part des portraits constitués de fragments disparates imprimés depuis Internet, à mi‐chemin entre sculptures et collages. Avec humour, Hans Eijkelboom compose une série thématisant le vieillissement, en plaçant vis‐à‐vis de son propre visage une publicité pour un appareil photographique datant de la même année que l'autoportrait. David Oates & Mishka Henner, quant à eux, divisent l’écran de projection et placent en regard des extraits de films où les acteurs semblent photographier le spectateur. Grâce à la technologie des drones civils, le festivalier survole les toits de la ville pour épier les baigneurs dormant au soleil déjà photographiés à leur insu par Tadao Cern. C’est encore la technologie, mais cette fois celle du géant Google, que la série de Clement Valla brocarde pour son incapacité à rendre compte de la complexité du monde. En se détachant de toute contrainte technique, Benoît Grimalt renonce à son boîtier et s’en remet à ses crayons et à sa mémoire pour représenter les instantanés qu’il aurait aimé prendre. Même les repas littéraires de Dinah Fried apparaissent soudain comme les prolongements visuels d’une description imaginaire. Cristina De Middel détourne le Petit livre rouge de Mao Tsé‐toung en transformant cet opuscule révolutionnaire en miroir déformant de la société chinoise, alors que le demi‐million de négatifs composant la Beijing Silvermine de Thomas Sauvin, tout comme les 350 000 clichés réunis par Erik Kessels représentant 24 heures de téléchargement sur le seul site Flickr, sont de véritables reflets de notre société et en disent long sur son rapport à la photographie. Et lorsqu’Alex Prager reconstitue minutieusement des foules denses et bigarrées, c’est pour renvoyer dans ses mises en scène l’image d’une société dans laquelle l’individu est devenu un figurant. L’art a toujours été un reflet à la fois réel et fantasmé de la société : il en va ainsi pour Atomik Magik Circus qui invite le visiteur à entrer physiquement dans une environnement théâtralisé de la Russie de la Guerre froide, un peu comme Alice passant de l’autre côté du miroir. L’archive de The Atlas Group (1989‐2004) dénonce de façon conceptuelle les principaux acteurs du trafic d’armes liés à la guerre au Liban, manière de confondre le terrible et le beau, tout comme Francis Alÿs dessine une ligne imaginaire à l’aide d’une bobine de film en plein Kaboul ou comme Hadjithomas & Joreige détournent un miroir gigantesque pour impliquer le visiteur dans une lente destruction de Beyrouth. Le reporter Liam Maloney raconte quant à lui la guerre en Syrie au travers du scintillement des écrans de téléphone mobile que les réfugiés semblent fixer comme des miroirs aux alouettes. Par la manière dont le Festival Images les a présentées en ville, les séries de Paul Fusco, de Martha Cooper ou de Philippe Fragnière deviennent des mises en abyme de leur propos artistique. Il en va de même de la vertigineuse installation conçue par Thomas Mailaender pour montrer sa collection d’images trouvées d’étudiants escaladant les monuments historiques de Cambridge, ou encore du panorama historique de la Grande Place de Vevey tiré de la collection Edouard Curchod, disposé de sorte à pouvoir comparer la réalité du présent avec le reflet du passé. Et finalement, il est bon pour un festival d’arts visuels de s’attarder un peu sur la typologie des genres photographiques établie avec humour par Thomas Van Den Driessche : elle fonctionne comme un malicieux miroir dans lequel toute une profession est soudain invitée à se contempler. Stefano Stoll Festival Images / Directeur 6
1/ En plein air Le Festival Images transformera à nouveau Vevey en véritable «ville d'images» du 13 septembre au 5 octobre 2014. Il présentera des installations inédites, des artistes nationaux et internationaux ainsi que des jeunes talents sur ses façades, dans ses rues et ses parcs. Des projets sur‐mesure et la photographie dans tous ses états, à voir, à toucher ou même à fouler ! 1. JOHN BALDESSARI (USA) Figure (with Vertical Lines), 1999 Lieu : Façade de l’ancienne prison de Vevey Scénographie : 1 photographie imprimée sur bâche de plus de 140 m2, exposée sur la façade d’une ancienne prison John Baldessari est l’un des artistes majeurs de l’art contemporain international. Il a obtenu un Lion d’Or pour l’ensemble de son œuvre lors de la 53e Biennale de Venise en 2009. Figure (with Vertical Lines) fait partie de la série Printed Matter Photography Portfolio III : Stills, réalisé en 1999, et représente le corps d’un homme qui fait face aux spectateurs. Des lignes verticales couvrent le sujet et donnent l’impression que le personnage se trouve derrière les barreaux. La figure humaine, tranchée par ce treillage imaginaire, semble être prise au piège dans la photographie, comme pour signifier que le média emprisonne son sujet dans le temps. Cette photographie monumentale prend place sur le mur extérieur de l’ancienne prison de Vevey, racontant soudain une histoire nouvelle et inattendue. 2. TADAO CERN (Lituanie) Comfort Zone Lieu : Salle del Castillo, Grande Place et Jardins du Rivage Une scénographie originale du Festival Images Une coproduction du Festival Images et de Creatives : Une dizaine de photographies imprimées sur bâches de 20m2, exposées sur des toits de la ville. L’exposition se visite grâce à une caméra HD fixée sur un drone civil qui survole les images Architecte de formation, Tadao Cern vit à Vilnius. En 2010 il décide d’abandonner cette profession pour se lancer pleinement dans la vidéo et la photographie. Son appareil fixé en haut d’une perche, l’artiste a mis au point pour réaliser sa série Comfort Zone, une technique de prise de vue qui lui a permis de passer inaperçu. Le Festival Images a choisi une manière inédite de montrer cette exposition en l’installant sur les toits de la ville. Bien que les tirages soient de très grands formats, ils restent invisibles pour les piétons. L’exposition se visite uniquement grâce à des caméras haute‐définition fixées sur des drones civils. Le choix de la série Comfort Zone vient renforcer cette sensation d’intrusion dans la sphère intime : alors que les sujets retenus par Tadao Cern ne savaient pas qu’ils étaient photographiés, ils se retrouvent – malgré leur localisation inhabituelle – à nouveau exposés au regard de festivaliers pourtant restés au sol. 7
3. MARTHA COOPER (USA) Subway Art Lieu : Sous‐voies CFF est Scénographie : 20 tirages de 3.5 m2 collés sur le mur d’un passage sous‐voies Née en 1943 à Baltimore, Martha Cooper est étroitement associée à la naissance de la culture Hip Hop à New York. Subway Art est une série d’images prises dans les années 1980 lorsque les graffitis débordaient des murs et recouvraient les rames des métros de la ville. En 1981 la série est publiée et sera rééditée en 2009 à l’occasion de ses 25 ans. Certaines figures majeures du street‐art d’aujourd’hui telles que Shepard Fairey ou les Os Gemeos parlent de ce livre comme d’une « bible » qui a été le déclencheur de leur carrière artistique. A l’occasion du Festival Images, un extrait de cette série est présentée dans un passage sous‐voie régulièrement utilisé par les graffeurs et taggueurs actifs de la région. 4. OLIVIER CULMANN (France) Diversions Lieu : Parc du Panorama 2
Scénographie : 6x2 images de 2 m exposées en miroir les unes des autres sur des panneaux en plexiglas Né à Paris en 1970, Oliver Culmann est membre du collectif Tendance Floue qui s’est donné pour objectif d’explorer le monde et de diversifier les modes de représentation de la photographie contemporaine. A New Delhi, Culmann découvre avec stupéfaction les innombrables studios de retouche numérique de la ville, spécialisés dans la publicité. Avec sa série Diversions, il confie à ces laboratoires une série de paysages urbains ou de lieux de villégiatures qu’il a photographiés lui‐même à Delhi et à Goa. Les paysages urbains se transforment, le ciel se découvre et les fils électriques disparaissent laissant entrevoir un décor idyllique de carte postale. Pour le Festival Images, il présente l’avant et l’après en face‐à‐face, comme un miroir confrontant une réalité et son utopie. Le Festival Images présente également The Others, une autre série du même photographe dans la section expositions en intérieur (n°31) 8
5. EDOUARD CURCHOD (Suisse) Feuille d’Avis Lieu : Place de l’Hôtel‐de‐Ville Durant les années 80, Edouard Curchod couvre quotidiennement les innombrables manifestations culturelles, sportives ou politiques rythmant la vie de la région pour le compte de la Feuille d’Avis de Vevey. Omniprésent autant au cœur de la vie des sociétés locales comme sur les multiples lieux de faits divers, il réunit au fil de ses mandats un énorme ensemble de clichés. Cette collection a aujourd’hui une valeur double : elle est à la fois le reflet fidèle et authentique du quotidien d’une population, mais aussi un témoignage historique des mœurs et événements d’une région. Devant l’Hôtel de Ville, le Festival Images présente Feuille d’Avis, une sélection de ces saynètes dans lesquelles le festivalier redécouvre en noir et blanc un passé pourtant pas si lointain. Dans la section « photographies en plein air », le Festival Images présente Panorama de la Foire de la Saint‐Martin (n° 24) Dans la section « événements parallèles », les apprentis Polydesigners 3D de l’Ecole d’arts appliqués de Vevey ont mis en scène ces photographies d’Edouard Curchod pour le projet Vitr’in (n° 66) 6. ECAL / PHILIPPE FRAGNIERE (Suisse) Snowpark Lieu : Quai Maria‐Belgia / Quai de la Veveyse Une coproduction du Festival Images et de l’ECAL / Ecole cantonale d’art de Lausanne: 5 images exposées sur une structure inspirée d’un skatepark créée par des étudiants de l’ECAL Philippe Fragnière est né en 1987 dans les Alpes valaisannes en Suisse. En 2008, il entre à l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne où il obtient en 2012 son Bachelor en Photographie. Pour son travail de fin d’études, il retourne avec une approche artistique aux snowparks de son adolescence. L’artiste valaisan a parcouru ces rendez‐vous sportifs et mis en évidence la relation esthétique existant entre ces aménagements et le paysage alpin à la manière de certaines installations de land art. En proposant son travail où se tenait autrefois une rampe de skateboard à Vevey, le Festival Images inverse le chemin imaginé par l’artiste en installant la série Snowpark en ville, face aux montagnes. Scénographie : ECAL/Iris Andreadis, Anna Heck, Wenxin Ng Dans le cadre de cette exposition, le Festival Images, l’ECAL et Kodoji Press coéditent une publication faisant partie intégrante de ce travail 9
7. HANS EIJKELBOOM (Pays‐Bas) Cities&Numbers Lieu : Gare CFF, Hall Scénographie : projection d’un diaporama sur un écran de près de 10 m2 installé dans la gare A la manière d'un anthropologue, l'artiste Hans Eijkelboom utilise la photographie comme moyen d'étude pour ses recherches sur les apparences et les identités. Intrigué par l'évolution de la société de consommation et son influence sur l'individu, il a réalisé plusieurs séries en immersion dans l'espace public. Pour Cities & Numbers il se donne quelques jours pour identifier dans les rues de six villes des personnes portant sur leur vêtement un numéro compris entre 1 et 100. Le délai écoulé, il organise les images par ordre numérique croissant. Placé au centre‐ville, l'installation reflète le contexte dans lequel Eijkelboom a pris ses clichés : caché au milieu de la foule. Réalisé avec le soutien du Mondriaan Fund (Pays‐Bas) Dans la section « expositions intérieures », le Festival Images présente Portraits & Cameras (n° 34) A l’invitation du Festival Images, Hans Eijkelboom réalise dans la région une nouvelle série qui fait l’objet d’une publication 8. EIKON EMF Ecran vert et émission Images par Images Lieu : Façade rue du Conseil Une coproduction du Festival Images, de eikonEMF et de la RTS/Radio Télévision Suisse Les vidéos de l’émission Images par Images seront présentées du lundi au vendredi dans l’émission Vertigo, sur la Première entre 16h30 et 18h00 pendant toute la durée du Festival. Retrouvez les vidéos sur : www.rts.ch/vertigo et sur les plateformes web du Festival eikonEMF est la section art et communication de l’Ecole des Métiers de Fribourg et a pour mission de former de jeunes professionnels dans le domaine de la communication visuelle interactive. Au cinéma et à la télévision, le fond vert est utilisé pour incruster des images à l’intérieur d’une vidéo. A Vevey, un carré vert monumental est accroché sur la façade d’un bâtiment. Tel un monochrome, il devient un jeu entre l’absence et la présence de l’image. Pour la production d’une émission vidéo intitulée Images par Images, des personnalités sont invitées à venir commenter des photographies devant l’installation intitulée Fond vert. En post‐production, celles‐ci seront intégrées au mur qui se trouve derrière la personne interviewée. Direction de projet pour eikonEMF : Martial Mingam (responsable eikonPRO) ; Réalisation : Fiona Rody et Guillaume Baeriswyl (étudiants de 4e année) 10
9. LEE FRIEDLANDER (USA) America by Car Lieu : Façade Holdigaz SA, avenue Général‐Guisan 28 Scénographie : 5 images dont la plus grande mesure près de 500m2 exposées sur une façade le long de l’axe routier principal de Vevey Né en 1934 aux Etats‐Unis, Lee Friedlander est l'une des figures légendaires de la photographie américaine. Souffrant d'arthrose, il ne se déplace que difficilement. Il entreprend cependant pour America by Car, une traversée de son pays en voiture. La particularité de cette série réside dans sa manière de documenter ce voyage tout en restant assis dans son véhicule. Dans la plus pure tradition du road trip cher à Jack Kerouac et à Robert Frank, l'automobile continue de faire partie du rêve américain et de l'exploration des immenses diversités des paysages de ce pays. Le Festival Images présente cette série en grand format sur la façade de l’entreprise Holdigaz, le long de l’axe routier principal traversant la ville de Vevey. Réalisé avec le soutien de Holdigaz SA Courtesy : Fraenkel Gallery (San Francisco) 10. PAUL FUSCO (USA) RFK Funeral Train Lieu : Gare CFF, Parking vélo, voie 1 Scénographie : 9 tirages grand format exposés sur le quai de la gare et visibles depuis le train En 1968, le jeune Paul Fusco couvre les funérailles de Robert F. Kennedy pour le magazine Look. Embarqué dans le train qui emmène la dépouille de RFK de New York à Washington, Fusco photographie les milliers d’américains venus rendre hommage au sénateur et candidat à la présidentielle tout au long du chemin de fer. Cette série capture l’atmosphère d’une époque et l’attachement d’un peuple à une figure porteuse d’espoir national. La série RFK Funeral Train est remise en situation sur le quai de la gare de Vevey, permettant aux voyageurs de la ligne Paris‐Milan d’expérimenter un point de vue proche de celui du célèbre reporter. Robert Kennedy funeral train. USA. 1968 © Paul Fusco/Magnum Photos 11
11. DANIEL GORDON (USA) Still Lifes, Portraits and Parts Lieu : La Grenette, Grande Place 29 Scénographie : 12 photographies imprimées sur bâche de 12 m2, exposées entre les colonnes d’un bâtiment historique Né en 1980, Daniel Gordon obtient son Master of Fine Arts à l’Université de Yale en 2006. Ses travaux ont déjà été présentés entre autres au MoMA (Museum of Modern Art, New York). Pour la série Still Lifes, Portraits and Parts il a développé une technique basée sur la réutilisation d’images trouvées sur Internet. Après les avoir imprimées, il se les réapproprie en les coupant et en les assemblant sous la forme de natures mortes ou de portraits tridimensionnels. Une fois les compositions terminées, il les photographie et les démantèle ensuite, pour recréer quelques nouvelles œuvres à partir des mêmes éléments. Son approche est une manière artisanale de plagier les outils informatiques contemporains permettant de constituer des images de toute pièce, mais puise également dans les courants picturaux classiques et modernes de l’histoire de l’art. En septembre 2014, Daniel Gordon présente cette série simultanément au Festival Images et au FOAM (Photography Museum Amsterdam) 12. BENOÎT GRIMALT (France) 16 photos que je n’ai pas prises Lieu : Gare CFF, balcon intérieur Scénographie : une série à voir en actionnant la gâchette de visionneuses View Master, offrant la possibilité de prendre les clichés auxquels l’artiste a dû renoncer Né en 1975, l’artiste Benoît Grimalt obtient son diplôme à l’école des Gobelins en 1998. Dès les années 2000, il commence à travailler à son compte et couvre deux éditions du Festival de Cannes pour le magazine Zurban. C’est là qu’il manque, en 2005, de photographier Penelope Cruz dans un hôtel. Il garde en mémoire la scène et décide de la restituer par un croquis. Dans sa série 16 photos que je n’ai pas prises il représente par le trait de ses crayons les images qu’il n’a pas pu prendre en tant que photographe. Alors que son approche s’amuse de la question fondamentale en photographie de « l’instant présent » et joue du rôle de la mémoire dans la restitution des événements, Grimalt réunit avec une impertinence enfantine deux genres artistiques que tout semble à priori opposer: le dessin et la photographie. 12
13. YUJI HAMADA (Japon) Primal Mountain Lieu : Quai Maria‐Belgia Scénographie : Festival Images et ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne, Megan Elisabeth Dinius, Raphaël de Kalbermatten, Léonard Golay : 5 images de 5 m2 installées sur des radeaux flottant sur le lac en regard du panorama alpin Né à Osaka en 1979, Yuji Hamada a étudié la photographie à l’Université de Nihon. Un jour, il reçoit de la part d’un de ses amis une carte postale de la Suisse sur laquelle figure une chaîne de montagnes. La vision de cette image le fascine et l’artiste tente alors de recréer cette atmosphère étrange et saisissante en la reconstituant en studio. Réalisée peu après le séisme de mars 2011 qui a secoué le Japon, Hamada exprime ainsi ses doutes quant à la capacité des images diffusées par les agences gouvernementales de refléter fidèlement la réalité traumatique de cette catastrophe naturelle et nucléaire. Le Festival Images présente cette série en regard du panorama alpin qui a assuré depuis le XIXème siècle le développement touristique de la région Riviera. 14. MOA KARLBERG (Suède) Watching You Watch Me Lieu : Vitrines du Rivage Scénographie : 9 photographies imprimées sur bâche placées dans des vitrines retroéclairées, évoquant le procédé utilisé par l’artiste Née en 1984, Moa Karlberg vit à Stockholm. Elle remporte en 2010 le premier prix de la Swedish Picture of the Year, dans la section « Portrait Series ». Le principe de sa Watching you watch me est d’expérimenter jusqu’à quel point un photographe peut se rapprocher de son sujet sans agir illégalement. L’artiste suédoise a pris des portraits d’inconnus en installant un dispositif photographique derrière un miroir sains tain : de cette façon, elle capture l’instant précis où les passants se dévisagent. Cette ingénieuse installation permet de découvrir l’expression d’un visage lorsqu’il est confronté à son reflet. Pour le Festival Images, les photographies sont imprimées sur des tissus rétro éclairés dans les vitrines du Rivage, afin de se rapprocher du procédé imaginé par l’artiste. Alignés les uns à côté des autres, les étranges regards de ces piétons semblent observer à leur tour le spectateur veveysan.
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15. ERIK KESSELS (Pays‐Bas) Valerie, in almost every picture #11 Lieu : Fontaines Centre Saint‐ Antoine, Ponts sur la Veveyse et Quai Perdonnet Scénographie : 9 images grand format imprimées sur bâches et placées dans une fontaine, accrochées à un pont et flottant sur le lac Né en 1966, Erik Kessels reçoit en 2010 l’Amsterdam Prize of the Arts et est élu en 2012 comme la personnalité créative la plus influente aux Pays‐Bas. L’originalité de la série Valerie, in almost every picture #11 se trouve dans son obsession sérielle et bizarre, traitée comme un banal album de souvenirs, celui de Fred et Valerie. Ce couple de Floride partage une étrange passion pour de « drôles aventures mouillées ». L’un est photographe, l’autre modèle et l’eau est leur décor. Erik Kessels a découvert ces images sur Flickr avant d’en créer un album à l’effigie de Valerie. Pour le Festival Images, Valerie se retrouve dans son élément fétiche dans trois différents contextes aquatiques : l’eau de la Veveyse, une fontaine municipale et les rives du lac Léman Dans la section « expositions intérieures », le Festival Images présente 24hrs in Photos (n° 40) 16. THOMAS MAILAENDER (France) The Night Climbers of Cambridge Lieu : Place Scanavin Une production du Festival Images Scénographie : Festival Images et Thomas Mailaender : 85 tirages photographiques exposés sur un mur de grimpe de 15 m de hauteur construit spécialement pour le Festival Thomas Mailaender est né à Marseille en 1979 et vit aujourd’hui entre sa ville natale et Paris. Il suit des études à l’ENSAD (Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs) puis à la Villa Arson à Nice. The Night Climbers of Cambridge est un livre qui documente les escalades nocturnes et illégitimes sur des bâtiments historiques de Cambridge organisées par des étudiants dans les années 1930.L’ouvrage devient un réel petit guide qui révèle des routes de grimpe à emprunter pour traverser la ville par ses toits et ses façades. Intrigué par ces jeux interdits, Thomas Mailander se met à la recherche des négatifs originaux. Ceux‐ci sont présentés au Festival Images en extérieur, sur une installation vertigineuse conçue par l’artiste de manière à souligner la valeur esthétique et plastique de ces défis nocturnes. Courtesy © Noël Howard Symington ca. 1937 / Collection Thomas Mailaender et Archive of Modern Conflict (Londres) Les photographies pour l'installation sont tirées de The Night Climbers of Cambridge aux éditions AMC/Archive of Modern Conflict 14
17. ARNO RAFAEL MINKKINEN (USA) Architecturally Speaking Lieu : Façades en ville Scénographie : 6 photographies imprimées sur des bâches monumentales dont la plus grande mesure 500m2, accrochées sur des façades de la ville Le travail de Minkkinen se caractérise par une approche très personnelle de l’autoportrait. A peine âgé de quelques mois, il est opéré du bec de‐ lièvre dont il souffrait. Cette particularité va engendrer une œuvre essentiellement constituée d’autoportraits en noir et blanc où son corps s’intègre dans la nature, sans que son visage n’apparaisse. En 1995, le Musée de l’Elysée de Lausanne consacre une importante exposition monographique à Minkkinen. A partir de cette même période, il intervient durant près de dix ans à l’Ecole de photographie de Vevey. Vingt ans plus tard, le Festival Images lui rend hommage en disposant une série de ses tirages en format monumental, dans cette ville dont il connaît les moindres recoins. Architecturally Speaking reprend quelques‐unes de ses images les plus importantes en intégrant certains clichés qu’il a réalisés durant ses séjours veveysans. Réalisé avec le soutien de la BCV, de l’Hôtel des Trois Couronnes et du Centre Saint‐Antoine 18. DAVID OATES & MISHKA HENNER (Grande‐Bretagne & Belgique) Photographers (vidéo) Lieu : Présenté dans un cinéma portable installé en plein air, rue Louis‐Meyer Mishka Henner (né à Bruxelles en 1976) et David Oates (né à Manchester en 1971) sont deux artistes vivant aujourd’hui à Manchester. Ils ont réalisé Photographers, un court‐métrage basé sur le montage vidéo. Composé de diverses séquences tirées de productions hollywoodiennes, le film explore les multiples rôles qui caractérisent la figure du photographe dans le cinéma moderne. Le Festival Images présente cette vidéo au sein d’un cinéma transportable installé en plein air. 15
19. TAIYO ONORATO ET NICO KREBS (Suisse) Raise the Bar Lieu : Parc du Panorama et Salle del Castillo,Grande Place Scénographie : Festival Images et Taiyo Onorato & Nico Krebs : 7 images montées sur des structures rappelant les gabarits Tous deux nés en 1979, Taiyo Onorato et Nico Krebs se sont rencontrés dans le cadre de leur formation en photographie à l’Université de Zurich. Raise the Bar est une série questionnant à la fois la notion de point de vue et celle de trompe l’œil mais aussi la capacité d’une image à refléter la réalité en deux dimensions. Pour la réaliser, ils ont construit des gabarits reprenant les lignes de force des architectures photographiées, et les placent au premier plan de leur prise de vue. Le Festival Images a conçu avec les artistes une scénographie prolongeant ce troublant jeu optique dans la réalité. Le Festival Images présente dans la Salle del Castillo une vidéo intitulée Adding, Adding, Adding exploitant d’une nouvelle manière le dispositif de confusion visuelle résultant de Raise The Bar 20. ALEX PRAGER (USA) La Petite Mort Film Still #3 Lieu : Façade Andritz Hydro, Rue des Deux‐Gares 6 Scénographie : une photographie imprimée sur une bâche de 210 m2, installée le long des voies de chemin de fer La Petite Mort Film Still #3 est un photogramme tiré du court‐métrage éponyme réalisé par Alex Prager en 2012. Cette œuvre, entre cinéma classique et hommage aux maîtres de l’art vidéo, nous parle de cet instant étrange où l’on découvre le visage de Dieu. Le personnage incarné par l’actrice française Judith Godrèche s’immerge dans un lac pour en ressortir transfigurée. Présenté en extérieur devant les voies de chemin de fer, ce tirage monumental est contextualisé de manière à refléter l’histoire générale de ce film et son décor principal. Réalisé avec le soutien de Andritz Hydro Dans la section « expositions intérieures », le Festival Images présente Face in the Crowd (n° 46) 16
21. THOMAS SAUVIN (France) Week‐end au bord de l’eau Lieu : Théâtre de Verdure et Jardins du Rivage Scénographie : une photographie imprimée sur bâche monumentale de près de 60 m2, 11 images sur panneaux en plexiglas et 8 images exposées sur des serviettes de bain au sol Thomas Sauvin est un collectionneur français qui s’installe en Chine en 2003. Dans une zone industrielle située au nord de Pékin se trouve une entreprise de recyclage de nitrate d'argent. Cette sorte de « mine d'argent » a donné son nom à la série : Beijing Silvermine. Lors de ses visites, Thomas Sauvin y récupère des sacs entiers de négatifs. Il dispose ainsi de plus d'un demi‐million de clichés, dont l'énorme variété de sujets est un reflet unique et authentique de la vie quotidienne chinoise, de la fin de la révolution culturelle à l'avènement du numérique. Le Festival Images présente sur les rives du lac Léman un ensemble étonnant intitulé Silvermine : au bord de l’eau. Un portrait d’une Chine qui s’ouvre aux plaisirs aquatiques. Courtesy ACM / Archive of Modern Conflict, London 22. DANIEL SCHLAEPFER (Suisse) Boîtes magiques Lieu : Bas de la Grande Place Scénographie : Ces boîtes rénovées par le Festival Images sont exposées face au lac Léman, rappelant la situation géographique de leur première exposition Daniel Schlaepfer est un artiste vaudois qui travaille principalement avec la lumière. En 1991, à l’occasion du 700ème anniversaire de la Confédération helvétique, le canton de Vaud commande à un collectif d’artistes une installation originale pour raconter son histoire. Le projet sera des « boîtes magiques » : des structures en béton présentant chacune trois à quatre scènes en relief de l’histoire vaudoise, à visionner à travers une fente. Ce principe proche de l’automate et des boîtes à images de la fin du XIXe siècle se compose d’un procédé mêlant robotique, lentilles et petits miroirs. 23 ans plus tard, le Festival Images a restauré quelques‐unes de ces incroyables Boîtes magiques et les présente au bas de la Place du Marché face au Lac Léman. Conception : Cinémanufacture, avec Robert Boner, Claude Muret, Daniel Schlaepfer, Alexandre Tzonis, Stelio Tzonis et Yves Yersin Architecture : Atelier Cube 17
23. FABIAN SCHUBERT & HANK SCHMIDT IN DER BEEK (Allemagne) Self‐Portrait Landscape Lieu : Quai Perdonnet Scénographie : 19 panneaux format F4 disposés le long du quai, face au paysage qui a inspiré de nombreux peintres Fabian Schubert et Hank Schmidt in der Beek sont nés en Allemagne dans les années 1970. L’un est photographe, l’autre est peintre. Ensemble, ils ont réalisé Self‐Portrait Landscape, une série qui présente des scènes picturales bien connues : l’artiste en plein travail devant son chevalet. Cependant, dans chaque photographie, ce n’est pas le panorama qui est peint sur la toile, mais les motifs du vêtement que porte le peintre. En plus de son effet comique, cette inversion transforme la toile en un miroir où le paysage devient autoportrait. Self‐Portrait Landscape est présenté sur des structures évoquant des chevalets, face au Grammont, montagne fétiche du peintre suisse Ferdinand Hodler. Dans la continuité de cette série, les artistes réalisent à Vevey un projet en hommage aux représentations du Grammont de Ferdinand Hodler 24. STUDIO CURCHOD (Suisse) Panorama de la Foire de la Saint‐Martin, Vevey Lieu : Bas de la Grande Place Scénographie : 1 tirage panoramique sur papier de 18 m2 exposé sur le site de la prise de vue originelle Le 11 novembre 1898 a lieu à Vevey, comme chaque année depuis le XVe siècle, la Foire de la Saint‐Martin. Ce matin là, un photographe place son appareil sur un trépied. Il prend un cliché, puis deux, puis quelques autres. Un siècle plus tard, au début des années 2000, Edouard Curchod, photographe et collectionneur d’images veveysan, retrouve ces images de manière inattendue. D’une précision stupéfiante, le Panorama de la Foire de la Saint‐Martin résulte d’un incroyable processus recréant une pièce photographique imaginée il y a 100 ans. Courtesy : Musée historique de Vevey, Studio Curchod Dans la section « photographies en plein air », le Festival Images présente Feuille d’Avis, une sélection d’archives d’Edouard Curchod (n° 5) Dans la section « événements parallèles », les apprentis Polydesigners 3D de l’Ecole d’arts appliqués de Vevey ont mis en scène des photographies d’Edouard Curchod pour le projet Vitr’in (n° 66) 18
25. THE ATLAS GROUP (1989 – 2004) (Liban) Let’s Be Honest. The Weather Helped Lieu : Panneaux publicitaires répartis aléatoirement en ville The Atlas Group (1989‐2004) est un projet de recherche collectif, initié par Walid Raad, qui documente l’histoire contemporaine du Liban, en particulier les guerres de 1975 à 1995. La série Let’s be honest, the weather helped est attribuée à Walid Raad qui en a fait donation au collectif en 1998. A la fin des années 1970, Raad habite à Beyrouth. A la suite des bombardements, il se rend dans les rues et recherche des éclats d’obus et des balles incrustées dans les murs, les voitures ou les arbres. A chaque découverte, il s’empare de l’objet et note tous les détails qui s’y rapportent : teinte, diamètre, type de cartouche. Il photographie les sites concernés et recouvre ensuite sur le cliché les traces laissées par les projectiles par des ronds de couleurs différentes. La caractéristique de chaque rond (diamètre, couleur) symbolise selon un code strict les informations collectées pour chaque impact. Cette représentation visuelle oscille entre une infographie du trafic d’armes et une esthétique d’art conceptuel. Elle est présentée sur des supports répartis aléatoirement en ville comme autant de façades à inventorier. 26. ALEX TROESCH ET ALINE PALEY (Suisse) Fauvisme Lieu : Façade Est du Centre Saint‐Antoine Alex Troesch (né en 1977) et Aline Paley (née en 1980) sont tous deux originaires de Suisse et ont suivi les cours à l’Ecole de photographie de Vevey. Etablis à Brooklyn (USA), ils couvrent ensemble de nombreux sujets pour des journaux et publications. Alex Troesch et Aline Paley se sont rendus en septembre 2013 dans la ville de Breda (Pays‐Bas) pour se plonger dans l’univers déconcertant des Redhead Days. La série de portraits Fauvisme qu’ils y ont réalisée rend compte à la manière d’une typologie de cet étonnant rassemblement, devenu pour une minorité une occasion ludique et festive de vivre durant deux jours le sentiment d’appartenir à une majorité. Réalisé avec le soutien du Centre Saint‐Antoine 19
27. CLEMENT VALLA (USA) Postcards from Google Earth Lieu : Place Scanavin Scénographie : 8 bâches de 5 m2 installées sur des plateformes de différents niveaux sur lesquelles les visiteurs peuvent marcher Né en 1971, Clement Valla est un artiste qui vit et travaille à Brooklyn et qui a suivi une double formation d’architecte et de designer. Valla collectionne des captures d’écran du programme Google Earth qui présentent divers lieux photographiés par satellite (routes, ponts, barrages). Certaines structures étant difficiles à interpréter par le logiciel informatique, elles donnent l’impression de se déformer pour épouser au plus près le relief terrestre. Postcards from Google Earth présente une adaptation informatique du monde mettant en lumière les erreurs numériques du programme. Le Festival Images montre cette série à la Place Scanavin, sur des plateformes de différents niveaux, depuis lesquelles les festivaliers peuvent apprécier les vertiges et les paradoxes qu’offre cette vision informatisée de notre surface terrestre. 28. THOMAS VAN DEN DRIESSCHE (Belgique) How to be a photographer Lieu : Rue Louis‐Meyer Scénographie : 15 affiches F4 exposées autour de la Salle del Castillo, centre d’accueil du Festival Images Né en 1979 à Louvain, Thomas Van Den Driessche est photographe et membre du collectif Out of Focus. Au début de l’année 2012, il découvre un photomaton argentique non loin de chez lui, à Bruxelles. Il utilise l’appareil pour raconter, par l’intermédiaire de ces fameuses bandes de quatre images, des histoires sur l’univers de la photographie qu’il côtoie depuis quelques années. L’artiste belge dispense ses leçons avec humour et ironie révélant les stéréotypes et les dérives de certains courants artistiques. Le Festival Images présente How to be a Photographer in 4 Lessons dans les environs de son centre d’accueil, thématisant ainsi avec un trait d’humour la grande diversité des approches existantes en photographie. 20
2/ Expositions en intérieur Tous les deux ans, le Festival Images a dû s’adapter aux évolutions urbanistiques et immobilières de Vevey. En 2008, l’épicentre de la manifestation se trouvait dans une Salle del Castillo en attente de rénovations. En 2010 et 2012, c’est l’ex‐EPA – un ancien centre commercial abandonné de l’est de la ville – qui a accueilli plus de 30 projets par édition sur près de 5000 mètres carrés. Alors que ce bâtiment a été réaffecté, le Festival Images se réjouit de revenir en 2014 sur la Grande Place, dans une Salle del Castillo flambant neuve. Des collaborations avec les institutions de la ville permettront en outre de proposer de nombreuses expositions en intérieur. La Salle del Castillo Inaugurée en 1908, la Salle del Castillo est l’œuvre de l’architecte veveysan Charles Coigny ; elle doit son nom au comte Andres del Castillo. Considérée comme l’un des témoins de l’architecture 1900 sur la Riviera, elle a été rénovée durant deux ans par le bureau montreusien Architecum dans le strict respect des règles de conservation des Monuments historiques. Avec près de 18 millions de francs d’investissements publics, l’exploitation de cette salle communale a été confiée à la Fondation des Arts et Spectacles, qui chapeaute également le Reflet – Théâtre de Vevey. Le Festival Images est très honoré d’ouvrir en premier les portes de cette nouvelle maison de tous les Veveysans. Les visiteurs découvriront dans cette salle, en plus des expositions qui y sont présentées, le centre d’information, un bar ainsi que la boutique du Festival Ouvert tous les jours de 11h à 19h Adresse : Grande Place, 1800 Vevey Entrée libre 21
29. FRANCIS ALӰS (Belgique) REEL – UNREEL (Vidéo) Lieu : Musée Jenisch, avenue de la Gare 2 Une production du Musée Jenisch Vevey Du haut d’une colline de Kaboul, deux enfants se suivent dans une course effrénée à travers la ville. Ils jouent au cerceau avec une bobine de film que l’un déroule et que l’autre enroule. Rythmée par un mélange de bruits métalliques et urbains, une ligne se déploie et laisse derrière elle la trace invisible du jeu. Mise à l’épreuve, la pellicule s’imprègne au fil de sa course de la poussière, de l’eau et du feu de la rue. Ce film reprend toutes les thématiques de recherche propres à Francis Alÿs, qui signe ici une oeuvre‐clé de son parcours. En choisissant un lieu de conflit, l’artiste donne à voir une scène du quotidien qui, sans début ni fin, nous conduit du réel à la fable. REEL – UNREEL (2011) de Francis Alÿs, vidéo, 20 min. En collaboration avec Julien Devaux et Ajmal Maiwandi Commissariat : Stéphanie Serra (conservatrice adjointe Art contemporain) 30. Atomik Magik Circus (Suisse) Atomik Magik Circus Lieu : Théâtre Oriental‐Vevey, rue d’Italie 22 D’un côté, des sculptures hors normes imbibées des angoisses post Guerre froide par François Burland. De l’autre, un duo de photographes plasticiens nés après Tchernobyl : Romain Mader et Nadja Kilchhofer. Mis au contact de l’univers de Burland, ce jeune duo met son grain de sel fictionnel dans cet environnement. Ces mixages de références, d’expressions, de sauts générationnels créent un territoire spectaculaire où l’on réactive mémoires et imaginaires. Commissariat : Florence Grivel Scénographie : Maxime Fontannaz Réalisé avec le soutien de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture François Burland est le lauréat du Prix de la Fondation Edouard & Maurice Sandoz (prix FEMS) 2013 22
31. OLIVIER CULMANN (France) The Others Lieu : Dépendance Nord de l'Hôtel des Trois Couronnes, rue d'Italie 49 Scénographie : Festival Images et Olivier Culmann Membre du collectif de photographes français Tendance Floue depuis 1996, Olivier Culmann (né en 1970) a participé à de nombreuses expositions et publications en France et à l’étranger. Au travers de sa dernière série intitulée The Others il se penche avec humour sur les codes sociétaux de l’Inde. Il entreprend de retranscrire visuellement la variété des éléments constituant l’identité de ce pays : religion, caste, profession, etc. Son discours tient en cinq phases réunies pour la première fois à l’occasion du Festival Images, et qui proposent un voyage visuel à travers l’une des sociétés les plus compartimentée et foisonnante du monde. Courtesy : Tendance Floue Dans la section « photographies en plein air », le Festival Images présente la série Diversions (n° 4) 32. CRISTINA DE MIDDEL (Espagne) Party Lieu : Dépendance Sud de l'Hôtel des Trois Couronnes, rue d'Italie 49 Née en 1975 à Alicante, Cristina De Middel a étudié les Beaux‐Arts à Valence et la photographie à Barcelone et Oklahoma City. A l’occasion d’un séjour en Chine, l’artiste espagnole propose une réinterprétation des Citations du Président Mao Tse‐toung – soit le livre le plus vendu au monde après la Bible. Dans Party, sa réédition à la manière d’un fac‐similé, De Middel a caviardé au Tipp‐Ex une partie des phrases originales, laissant apparaître sur chaque page une succession de mots créant un sens inattendu. Pour accompagner cette vision personnelle et iconoclaste, elle a inséré dans chaque page du livre une photographie qu’elle a réalisée pour refléter la nouvelle version du texte. « If there is to be a revolution there must be a party» Courtesy : La New Gallery (Madrid) 23
33. ECOLE DE PHOTOGRAPHIE DE VEVEY Hordes et nuées Lieu : CEPV, avenue Nestlé 1 Pour le Festival Images, l’Ecole de photographie de Vevey propose une exposition rassemblant une cinquantaine de photographes liés de près à l’institution. La série Hordes et nuées explore nos rapports à l’animalité. Dans un assemblage visuel exubérant où se côtoient bêtes et hommes, les images mettent en lumière notre part sauvage, enfouie mais prête à faire irruption. L’exposition se déploie dans une parade fougueuse et charnelle où la férocité se teinte de tendresse et où la brutalité des gestes se fond dans la grâce des postures. Commissariat : Danaé Panchaud et Myriam Ziehli Pour la liste complète des photographes, consultez www.images.ch 34. HANS EIJKELBOOM (Pays‐Bas) Portraits & Cameras 1949‐2009 Lieu : Musée suisse de l'appareil photographique, Grande Place 99 Né en 1949, Hans Eijkelboom est un artiste hollandais ayant suivi des études d’arts visuels à la fin des années 1960 à l’Academy of Art and Design à Den Bosch. La série Portraits & Cameras présente 60 images publicitaires d’appareils photographiques. Chacune est accompagnée d’un portrait de l’artiste, de sa naissance à ses 60 ans. Ces deux éléments visuels sont réunis sous la forme de diptyques sur lesquels figure la date de production de ces deux images. Ce travail est présenté au Musée suisse de l’appareil photographique de Vevey, qui pour l’occasion, a sorti de ses collections chacun des modèles dont la publicité est reproduite dans Portraits & Cameras. Commissariat : Festival Images et Musée suisse de l’appareil photographique Courtesy : Collections of the artist Dans la section « photographies en plein air », le Festival Images présente la série Cities&Numbers (n° 7) 24
35. LEANDRO ERLICH (Argentine) Bâtiment Lieu : Salle del Castillo, Grande Place Né en 1973 à Buenos Aires, Leandro Erlich est célèbre pour sa manière de détourner les éléments usuels de l’environnement urbain pour créer des installations illusoires modifiant la perception du spectateur. Bâtiment est une reproduction fidèle d’une façade d’immeuble parisien du XIXe siècle. Posé à même le sol, l’installation monumentale est complétée par un gigantesque miroir incliné, suspendu dans le vide à 45 degrés. Par le jeu du reflet, les spectateurs évoluant sur le décor au sol, se transforment en véritables escaladeurs urbains. Comme un jeu de poupées russes, ce bâtiment dans un bâtiment évoque les multiples usages populaires, festifs, ludiques et artistiques qui attendent la future exploitation de la salle del Castillo, lieu central du Festival Images 2014. Une production de GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Les Moulins – Le CENTQUATRE‐PARIS L’installation de Bâtiment dans la Salle del Castillo a bénéficié du soutien de la Fondation artEDU ainsi que de la Caisse d’Epargne Riviera dans le cadre de son bicentenaire (n° 58) 36. DINAH FRIED (USA) Fictitious Dishes : An Album of Literature’s Most Memorable Meals Lieu : Hôtel des Trois Couronnes, rue d’Italie 49 Scénographie : 7 images exposées dans l’entrée de l’Hôtel et 10 sur des sets de tables Dinah Fried (née en 1981) est une graphiste et directrice artistique basée à New York. Diplômée en 2012 de la Rhode Island School of Design en section graphisme, elle cofonde en 2014 son agence de design sous le nom « Small Stuff ». Dans son livre Fictitious Dishes : An Album of Literature’s Most Memorable Meals, Dinah Fried a mis en scène plus de 50 repas décrits dans les plus belles pages de la littérature classique, en interprétant le texte original. Elle publie le paragraphe concerné, et en regard, sur l’autre page, elle présente son cliché de table dressée Réalisé avec le soutien de l’Hôtel des Trois Couronnes 25
37. LIA GIRAUD (France) Culture #1 Lieu : Salle del Castillo, Grande Place Scénographie : Festival Images et Lia Giraud Née à Paris en 1985, Lia Giraud est diplômée de l’ENSAD (Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs) en 2011. A l’heure où les images sont de nature digitale, Lia Giraud propose avec son projet Culture #1 d’expérimenter la notion d’« images vivantes ». A mi‐chemin entre la recherche scientifique et artistique, le procédé qu’elle a élaboré fait réagir des micro‐algues capables de capter la lumière et de former des images selon un principe similaire à la photographie classique. Dans la section « expositions intérieures », le Festival Images présente Immersion de Lia Giraud et Alexis de Raphelis (n° 38) 38. LIA GIRAUD ET ALEXIS DE RAPHELIS (France) Immersion Lieu : Salle del Castillo, Grande Place Une coproduction du Festival Images (Vevey), de Paris Sciences et Lettres (PSL*), de l'EnsadLab et du Fresnoy, Studio national des arts contemporains (Tourcoing, France) Immersion est une installation qui relie trois domaines : le cinéma, la photographie et la biologie. Une machine‐laboratoire est placée à proximité d’un écran de projection ; ce Temporium – conçu par Lia Giraud – est un dispositif autonome de production d’images vivantes composé de micro‐algues qui influencent en temps réelles scènes du film d’Alexis de Raphelis. Ainsi, le film influence les algues et les algues influencent à leur tour le rythme du film. Avec le soutien de Supélec et du Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) 26
39. JOANA HADJITHOMAS ET KHALIL JOREIGE (Liban) Le Cercle de Confusion Lieu : Théâtre Vidy‐Lausanne, Avenue Emile‐Henri‐Jaques‐Dalcroze 5, 1007 Lausanne Depuis quinze ans, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige (nés en 1969) élaborent ensemble une œuvre entre cinéma et art plastique. Le cercle de confusion est une vue aérienne de Beyrouth sectionnée en 3000 morceaux collés sur un grand miroir. Chaque visiteur peut prendre avec lui un fragment numéroté de la pièce sur lequel est écrit au dos : « Beirut does not exist ». L’œuvre, comme la ville, est ainsi en permanente mutation. A l’occasion du Festival Images et grâce à une collaboration inédite, l’œuvre de Hadjithomas et Joreige est à découvrir au Théâtre de Vidy à Lausanne. Commissariat : Théâtre Vidy‐Lausanne et Festival Images Pour les horaires du Théâtre Vidy‐Lausanne : www.vidy.ch Courtesy: Galerie In Situ Fabienne Leclerc (Paris), CRG (New York), The Third Line (Dubai), 1997 40. ERIK KESSELS (Pays‐Bas) 24hrs in Photos Lieu : Eglise Sainte‐Claire Scénographie : 350'000 images de 10x15 cm amassées dans l’église Erik Kessels est un publicitaire non conformiste à la tête d’une importante agence hollandaise. Mais il est surtout connu du public en tant que collectionneur, éditeur à succès et commissaire d’expositions. L’installation 24hrs in Photos se présente sous forme d’une montagne de photographies amassées en vrac. Ce dispositif matérialise aléatoirement le flux d’une seule journée de téléchargement de fichiers postés sur Flickr, site Internet de partage de photos. Quelques 350'000 tirages sont à portée de main des visiteurs. En emportant l’un de ces clichés avec eux, les festivaliers se rendent compte de l’infinie diversité qualitative de ce qui est téléchargé. Réalisé avec le soutien de Pomp It Up, Fujifilm (Switzerland) AG et Baer SA Scénographie : Roland Buschmann Dans la section « photographies en plein air », le Festival Images présente la série Valerie, in almost every picture#11 (n° 15) 27
41. ANOUK KRUITHOF (Pays‐Bas) Untitled (I’ve taken too many photos / I’ve never taken a photo) Lieu : Musée historique, combles, Rue du Château 2 Anouk Kruithof est née en 1981 aux Pays‐Bas. Lauréate en 2011 du Grand Prix du Jury Photographie au festival de Hyères, elle s’installe la même année à New York, où elle réside toujours. Pour son projet Untitled (I’ve taken too many photos / I’ve never taken a photo), l’artiste a recherché une personne qui n’avait jamais pris de photographies de sa vie. Elle trouve un jeune homme de 19 ans, Harrison Medina, à qui elle montre 300 images lui appartenant qui se trouvent sur son ordinateur. Medina opère un choix pour n’en garder que 75 qui seront éditées en trois tailles différentes. Au final, les tirages sont accrochés à une structure métallique au plafond et la sélection est visible au moyen d’un miroir, procédé permettant au visiteur de « cadrer » comme il le souhaite les clichés plutôt que de les regarder dans un ensemble linéaire. Cet arrangement détourne ainsi les habituels moyens d’exposition, du discours au mode de représentation finale. Dans le cadre de cette exposition, Anouk Kruithof et le Festival Images coéditent une publication faisant partie intégrante de ce travail 42. LIAM MALONEY (Canada) Texting Syria Lieu : Sous‐sol, Théâtre de Verdure, Parc du Rivage Scénographie : Photographies présentées sur des feuilles lumineuses. Les visiteurs peuvent recevoir des SMS accompagnant les images dans le lieu d’exposition Né en 1975 et basé aujourd’hui à Toronto, Liam Maloney est un photographe et vidéaste qui consacre l’essentiel de son travail à documenter des conflits armés ou des thèmes sociaux. En 2013 il se rend dans divers camps de réfugiés en Syrie et au Liban. Sa série Texting Syria est composée de portraits de ces individus éclairés par la seule lumière des écrans de smartphones : ils sont en train d’échanger des messages avec leurs proches. La scénographie permet d’expérimenter la relation entre ces portraits et les messages tels qu’ils ont 28
été rédigés. Une manière inattendue et intimiste de documenter le conflit syrien, loin des images médiatiques publiées à répétition. 43. ERLING MANDELMANN (Danemark) Oskar Kokoschka dans l’objectif du photographe Lieu : Espace Oskar Kokoschka, Musée Jenisch, Avenue de la Gare 2 Une production de la Fondation Oskar Kokoschka Né à Copenhague en 1935, Erling Mandelmann est un photographe qui a réalisé les portraits de plus de 500 célébrités dont Maurice Béjart, Georges Brassens, Charlie Chaplin ou encore Audrey Hepburn. La série Oskar Kokoschka dans l’objectif du photographe est un ensemble de clichés qu’Erling Mandelmann a pris du peintre autrichien Oskar Kokoschka durant ses 25 dernières années de vie à Villeneuve. Ces portraits où l’on découvre l’artiste chez lui au travail, ou posant fièrement dans son jardin, révèlent la complicité entre les deux hommes Commissariat : Régine Bonnefoit (conservatrice de la Fondation Oskar Kokoschka) et Erling Mandelmann Le 18 septembre 2014, à 18h30, aura lieu au Musée Jenisch un entretien public avec Erling Mandelmann, mené par Régine Bonnefoit. 44. NERHOL (Japon) Misunderstanding Focus Lieu : Salle del Castillo, Grande Place Scénographie : Festival Images et Ivan Vartanian Nerhol est un duo d’artistes japonais composé de Yoshihisa Tanaka et Ryuta Iida, tous deux nés au début des années 1980. Misunderstanding Focus est une série de divers portraits creusés en relief, chacun composé d’une centaine de feuilles de papier empilées. Manière artisanale de faire de la 3D, le résultat propose un rendu visuel inédit qui donne un aspect sculpté et distordu à chaque visage. Le procédé utilisé met en évidence la difficulté de restituer fidèlement par un cliché unique la complexité d’un visage humain, de sa physionomie comme de ses innombrables états d’âme. 29
45. LE PORTRAIT MULTIPLE Lieu : Salle del Castillo, Grande Place
Une production du Festival Images Scénographie : reconstitution d’un photomaton à miroirs permettant de se tirer un portrait multiple (payant) Durant la Première Guerre mondiale, Marcel Duchamp (né en 1887) réside à New York. Considéré par beaucoup comme l'artiste le plus important du XXe siècle, son œuvre a inspiré la création de mouvements d’art contemporain, tels que l’art conceptuel, minimal, corporel ou encore optique. En 1917, Duchamp se rend au Broadway Photo Shop. Ce studio de quartier possède un dispositif photo‐optique que l’on trouve à cette époque dans les parcs d’attraction : un miroir en coin, devant lequel le sujet est invité à poser. Par le jeu des reflets, l’image se démultiplie et le modèle s’en trouve comme cloné. Le cliché qui résulte de cette session deviendra l’une des images les plus connues de Duchamp. En effet, ce portrait multiple préfigure les identités diverses qu’il inventera au fil de sa carrière. Le Festival Images a reconstitué un dispositif similaire à celui qu’a utilisé Duchamp, permettant ainsi aux visiteurs de se confronter de manière ludique à eux‐mêmes. Scénographie : Laurent Pavy, Gabarit 46. ALEX PRAGER (USA) Face in the Crowd Lieu : Espace Quai1, Place de la Gare 3 Alex Prager est née en 1979 à Los Angeles, où elle vit et travaille. Autodidacte, elle rencontre rapidement un succès international en exposant au Museum of Modern Art de New York (MoMA) ainsi qu’au Whitney Museum of American Art de San Francisco. Dans Face in the Crowd elle explore les émotions associées aux phénomènes de foules par le biais de la photographie et du cinéma. Suivant des scénarios visuels complexes impliquant de nombreux figurants, l’artiste révèle les paradoxes de l’individu perdu dans la masse. Le cadrage contribue à offrir au spectateur une expérience inhabituelle de la foule : les moindres détails deviennent apparents, fonctionnant dès lors comme autant d’indices visuels pour entrer dans l’histoire personnelle et l’intimité de chacune de ces figures. Alex Prager a conçu une installation spécifique pour le Festival Images, incluant le court‐métrage Sunday. 30
Courtesy of the Artist, Lehmann Maupin Gallery, New York and Hong Kong and M+B Gallery, Los Angeles. Dans la section « photographies en plein air », le Festival Images présente La Petite Mort (n° 20) 3/ International : Cardinal Points Le Festival Images s’ouvre au monde et exporte à sa manière le travail de quatre artistes suisses. Au moment du vernissage de la manifestation veveysanne, quatre installations en plein air créées sur mesure seront placées dans l’espace public de villes correspondant aux quatre points cardinaux par rapport à Vevey. Les artistes présentent ainsi leur travail dans une ville d’un pays avec lequel ils partagent un lien, qu’il soit familial, artistique ou personnel. Une photographie tirée de chacune des quatre séries de Cardinal Points est montrée en plein air en grand format à Vevey. Quelques jours après le début du Festival, ces tirages seront doublés au verso par des prises de vue des installations spécialement créées au quatre coins du monde. Au travers de ces installations in situ, le projet Cardinal Points est une manière pour le Festival Images de matérialiser les nombreux liens qu’il tisse depuis quelques années avec des artistes, commissaires et institutions à travers le monde. Il est également une formule surprenante et éphémère permettant de présenter le travail de quatre photographes suisses à l’étranger. 47. JOHANN BESSE (Suisse) Pans Lieu : Parc du Panorama et Berlin /Allemagne Né en 1977 à Lausanne, Johann Besse obtient son Bachelor en Photographie en 2007 à l’ECAL/Ecole Cantonale d’Art de Lausanne. Il est nominé en 2013 pour les Swiss Award Design et vit actuellement à Berlin. En 2011 Johann Besse photographie les façades berlinoises de bâtiments locatifs inspirés de l’architecture soviétique. Dans la série Pans, il met en avant les différentes solutions que les architectes et urbanistes ont mises en œuvre afin de camoufler l’austérité de ces immeubles. C’est en surexposant le ciel qu’il obtient ce rendu dépourvu de volume, accentuant ainsi la décontextualisation du bâtiment en question qui se retrouve ainsi privé de tous repaires, rapports d’échelles et décors urbains, évoquant parfois une peinture abstraite. Pour le projet « Cardinal Points », Johann Besse a replacé ces clichés dans l’environnement urbain de la capitale allemande. Commissariat : Johann Besse 31
48. LAURENCE BONVIN (Suisse) Passing Revisited Lieu : Parc du Panorama et Johannesburg / Afrique du Sud Laurence Bonvin est née en Suisse et a étudié à l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles. Elle vit entre Berlin et Genève et est professeur de photographie à l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne depuis 2002. Après plusieurs séjours en Afrique du Sud, Laurence Bonvin commence en 2011 à photographier les angles de rues animées du centre de Johannesburg. Fascinée par la fluidité des corps qui se croisent en se frayant un chemin à travers la foule, elle produit la série Passing (exposée en 2013 au Mamco – Musée d’art moderne et contemporain de Genève). En 2014, à l’occasion du projet « Cardinal Points » du Festival Images, elle choisit de réinstaller ces images dans l’espace public en les placardant sur les murs des carrefours photographiés. Passing Revisited replace de manière furtive et éphémère les images dans leur contexte initial. Commissariat : Laurence Bonvin 49. DAVID FAVROD (Suisse) Hikari Lieu : Parc du Panorama et Kobé / Japon David Favrod diplômé de l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne quitte le Japon pour la Suisse en 1982, alors qu’il n’a que six mois. Depuis plusieurs années il travaille sur le thème de ses racines japonaises, sans jamais être retourné au pays. Dans ses mises en scène réalisées en Suisse, il intègre les mythes et réalités racontés par ses proches à propos des années de guerre et des particularités de la culture nipponne. Alors que Favrod va exposer son travail à Kobé en août 2014, il a accepté pour son retour au pays natal de participer au projet « Cardinal Points » du Festival Images et installera à cette occasion des images de la série Hikari dans l’espace public de Kobé. Commissariat : David Favrod et Ivan Vartanian 50. GIAN PAOLO MINELLI (Suisse) Buenos Aires, La Boca, 2014 Lieu : Parc du Panorama et Buenos Aires / Argentine Né en 1968, Gian Paolo Minelli a grandi dans le canton du Tessin en Suisse. Dès 1999, il habite à Buenos Aires qui est vite devenue son propre laboratoire de création. Il parcourt la métropole à la recherche de lieux insolites qui l’inspirent. L’artiste a choisi de s’installer dans le quartier de La Boca pour présenter sa série Buenos Aires, La Boca, 2014. Localisé près de La Usina de las Artes située dans le nouveau centre culturel de la capitale argentine, son exposition consiste en des clichés de portraits et de photographies de l’espace urbain mis les uns à côté des autres. Ceux‐ci s’étirent sur plusieurs mètres de longueur 32
présentant ainsi la multiplicité des individualités constituant le quartier de La Boca. Commissariat : Gian Paolo Minelli et KBB (Kültur Büro Barcelona/ Buenos Aires) avec Sigismond de Vajay 4/ Grand Prix international de photographie de Vevey Si le Festival a lieu les années paires, la Fondation Vevey ville d’images octroie durant les années impaires des bourses d’aide à la création pour plus de CHF 70 000 dans le domaine de la photographie; le Grand Prix international de photographie de Vevey est un des prix les mieux dotés et des plus anciens du continent. Il attire plus de 800 projets en provenance du monde entier lors de chaque concours. Les travaux réalisés grâce à ces bourses sont exposés lors du Festival Images l’année suivante. Le lauréat du 8e Grand Prix international de photographie présidé par la photographe française Bettina Rheims est le suisse Augustin Rebetez. Cet ancien étudiant du CEPV (Vevey) a reçu un montant de 40'000 CHF pour réaliser un projet en une année. Ce projet sera dévoilé en première mondiale à Vevey dans le cadre du Festival Images. Il promet un nouvel éclairage, délicat et subtil, sur le monde étrange et enchanté du jeune artiste. 51. AUGUSTIN REBETEZ (Suisse) arrière‐tête (mécanismes) Lieu : Ancien Café les Mouettes, rue du Lac 45 Une production du Festival Images Né en 1986 et diplômé en 2009 du CEPV (Centre d’enseignement professionnel de Vevey), Augustin Rebetez est très rapidement remarqué par la scène artistique suisse et internationale. Sa série arrière‐tête (mécanismes) propose un univers plus mature, poétique et complexe qu’auparavant. Elle fait apparaître une tribu de créatures étranges, grimées et mises en scène, difformes et sculpturales, chacune semblant maitriser une aptitude insolite. Dépassant les limites de la seule photographie, le travail est présenté par le Festival Images dans un lieu désaffecté dans lequel l’équipe du Repaire Fantastique a créé une installation sur‐mesure emmenant l’imaginaire du visiteur au cœur de cette comédie inhumaine et tragicomique. Scénographie : Repaire Fantastique Tirages : Laurent Cochet Collaboration artistique : Matthieu Bernard‐Reymond, Noé Cauderay, Luana Gonçalves 33
Mention reportage Leica 52. ABIR ABDULLAH (Bangladesh) Deadly Cost of Cheap Clothing Lieu : Local d'Art Contemporain, L.A.C, Ruelle des Anciens Fossés 8 Abir Abdullah est né en 1971 au Bangladesh et obtient une maîtrise universitaire en marketing avant de devenir photographe. A Dacca, le feu est une menace omniprésente pour cette mégapole qui compte de nombreux ateliers de confection. Ces mauvaises conditions de travail sont apparues au grand jour lors de l’effondrement du Rana Plaza en avril 2013 qui a provoqué plus de 1100 morts. Abir Abdullah met en lumière l’insécurité constante dans laquelle vivent ces trois millions de travailleurs. Dans sa série Deadly Cost of Cheap Clothing, qui documente l’incendie de l’usine de Tazreen, il travaille sans concession en photographiant notamment les sacs des corps sans vie sortis des décombres. Mention Lumière Broncolor 53. CEDRIC RACCIO (Suisse) Valensis Lieu : Local d'Art Contemporain, L.A.C, Ruelle des Anciens Fossés 8 Cédric Raccio est un photographe italo‐suisse né en 1981 et qui a grandi dans le canton du Valais. Son projet Valensis s’inspire des mythes et légendes du Valais. Traitée avec des 34
techniques visuelles expérimentales, cette collection d’images propose une approche de l’univers éclectique de l’artiste. Il mélange, par sa maîtrise du médium photographique, divers thèmes qu’il choisit d’associer dans son projet : la montagne, la mort, la musique psychédélique, la religion ou encore la représentation du diable au XXIe siècle. Les histoires qu’il entend autour de lui servent de base pour modeler des images aux procédés numériques audacieux. Raccio s’efforce de s’éloigner d’une narration classique pour créer une approche artistique nouvelle imprégnée des différentes anecdotes qui lui ont été contées. Prix spécial du jury 54. LUCIA NIMCOVA (Slovaquie) Animal Imago / Blind Spots Lieu : Local d'Art Contemporain, L.A.C, Ruelle des Anciens Fossés 8 La série Animal Imago/Blind Spots s’est constituée autour de deux corpus d’images complémentaires. Lucia Nimcova prend nombre de clichés lors de ses expéditions, qu’elle met de côté et qui ne servent pas immédiatement ses projets artistiques. L’idée d’Animal Imago lui est venue en cherchant un moyen original d’enrichir le dialogue avec son fils et sa nièce. Elle fouille dans ses archives et sélectionne des tirages dans lesquels un animal apparaît de manière atypique. Les photographies de Blind Spots sont toutes en lien avec l’enfance de l’artiste ou avec des rêves qu’elle a eus lorsqu’elle était plus jeune. Ces deux approches convergent dans une volonté de confondre les lointains souvenirs personnels avec un bestiaire créé de toutes pièces pour raconter des histoires à la prochaine génération. Bourse Nestlé La Bourse du projet Nestlé est un laboratoire de création entre le Festival Images, la multinationale veveysanne et un artiste, dans lequel se confrontent les logiques événementielles, économiques et artistiques. 55. OLIVIER CABLAT (France) DUCK Lieu : The Big DUCK, Jardins du Rivage Une production du Festival Images Né en 1978, Olivier Cablat suit des études d’art et de photographie avant de travailler pour le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) en Egypte jusqu’en 2004. Olivier Cablat recherche en 2014 pour son projet DUCK le maximum d’images sur Internet correspondant au « concept du canard » : une structure architecturale dont la forme reflète la fonction. Plusieurs centaines de photographies sélectionnées dans le monde entier se retrouvent ainsi rassemblées en une seule collection à découvrir au Festival Images à l’intérieur d’une réplique d’un canard géant. Modélisation 3D de The Big Duck : Antoine Mialon 35
The Big Duck : réalisé avec le soutien de l’Alimentarium (Vevey) Dans le cadre de cette exposition le Festival Images coédite avec les Editions RVB une publication faisant partie intégrante de ce travail 5/ Evénements parallèles Aux côtés de ses productions propres, Le Festival Images accueille lors de chaque édition des projets proposés par les acteurs qui font de Vevey une « ville d’images » en permanence : musées, galeries, ateliers, cinémas, commerçants ou collectifs d’artistes. En effet, le Festival Images est l’occasion de fédérer et donner de la visibilité à toute une série d’initiatives dans le domaine des arts visuels. Dans l’esprit, il ne s’agit pas d’un festival « off » mais bien d’expositions intégrées à la programmation sous le label d’« événements parallèles ». Le commissariat, la forme et le propos de chaque projet sont entièrement imaginés et assumés par ses initiants. En 2014, ces propositions dépassent même le cadre de la ville pour s’étendre sur la Riviera, allant de Cully (Galerie davel 14) à Montreux (Décal’Quai). Ces collaborations sont précieuses par les dialogues et les échanges qu’elles engendrent. Elles témoignent du dynamisme du domaine des arts visuels dans la région et contribuent à transformer durant trois semaines la ville de Vevey en musée grand format. 57. GRAZIELLA ANTONINI (Italie / Suisse) Alcina – naturalité Lieu : Galerie davel 14, rue Davel 14, Cully Née en Italie en 1967, Graziella Antonini vit et travaille entre Paris et la Suisse. Diplômée en 1989 de l’Ecole de photographie de Vevey, elle produit de 1998 à 2003 Voyage imaginaire au Japon qui connait un succès international. Avec son projet Alcina – naturalité, Graziella Antonini interroge le caractère sauvage d’un paysage. Attirée par le fantasme d’une nature intouchable, elle s’intéresse entre autres aux jardins botaniques. Ces derniers représentent pour elle une vision idéalisée de la nature en miniature : une flore inexplorée, mais répondant à une organisation esthétique véritable. Ces espaces préservés sont montrés comme un 36
isolement et un contrepoint face à la société technologique contemporaine. Commissariat et production : Galerie davel 14 (Cully) 58. BICENTENAIRE DE LA CAISSE D’EPARGNE RIVIERA Cabanes de la Riviera Lieu : en ville La Caisse d’Epargne Riviera est l’une des banques actives les plus anciennes de Suisse. Ancrée dans la région de la Riviera vaudoise, cette institution a accompagné plusieurs générations dans la réalisation de leurs projets immobiliers. A l’occasion de son bicentenaire en 2014, la Caisse d’Epargne Riviera produit Cabanes de la Riviera, une exposition présentant quatre cabanes dispersées dans la ville de Vevey. Erigées sous le commissariat de Juri Steiner, chacune d’elle a été conçue et réalisée par des artistes suisses et des architectes de la Riviera. Pour prolonger cette exposition dans le cadre du Festival Images, la Caisse d’Epargne Riviera a coproduit la pièce monumentale de Leandro Erlich, présentée dans la Salle del Castillo. En effet, Bâtiment s’inscrit dans la représentation imaginaire d’un élément bâti, une cabane géante à l’intérieur de la toute nouvelle salle communale, par définition la maison de tous les Veveysans. Parcours Cabanes Bicentenaire : Claudia Comte et Guillaume Pilet, Le Passage de l’Etoile, 2014 (Passage de l’Etoile) / Gerda Steiner et Jörg Lenzlinger, Les Envahisseurs !, 2004 – 2014 (Quai Perdonnet) / Markus Weiss, La cabane de Vevey, 2014 (Débarcadère CGN) / Collectif d’architectes, La Voie, 2014 (Place de la Gare) / Leandro Erlich, Bâtiment, 2004 (Salle del Castillo) Informations sur les Cabanes : www.bicentenaire.ch Une coproduction du Festival Images (Vevey) et de la Caisse d’Epargne Riviera Commissariat : Juri Steiner Dans la section « expositions intérieures », le Festival Images présente Bâtiment de Leandro Erlich 59. COLLECTIF QUINZE (Suisse) NOISE Lieu : Atelier d'Oliver Schneider, Route de Lavaux 2 Fondé en 2014, le collectif Quinze est une association qui rassemble plusieurs jeunes photographes vivant en Suisse romande, dont la majorité est encore en cours d’études de photographie au CEPV (Centre d’enseignement professionnel de Vevey). Pour cette édition du Festival Images, le collectif Quinze investit l’atelier d’un artiste veveysan pour y développer et présenter un projet sur la thématique du bruit, notion qui est utilisée en photographie pour décrire la présence d’informations parasites dans une image. Pour étudier cette question, le collectif s’est tourné vers un autre « art du bruit » : la musique. En partant de ces théories, 37
NOISE explore les relations qu’entretient la photographie avec d’autres médiums en tentant de les faire dialoguer entre eux et de jouer avec l’idée de parasitage visuel. Pour la liste complète des photographes, consultez www.images.ch 60. DOMINIQUE DERISBOURG (France) Vevey, ville de talents Lieu : Vevey Hotel & Guesthouse, Grande Place 5 Né en 1962 en France, Dominique Derisbourg est diplômé de l’Ecole de photographie de Vevey. Il collabore avec le magazine suisse Femina pour lequel il réalise près de 700 couvertures. Vevey, ville de talents est une série de portraits de personnalités de la ville. Une exposition en hommage à ceux qui sont la preuve d’une cité vivante et dynamique. Imaginé par Dominique Derisbourg, la directrice artistique Hélène Bouillaguet et le chargé de communication de la Ville de Vevey Pierre Smets, cet ensemble de photographies est une manière de remercier les multiples talents de la cité de la Riviera. Présenté au Vevey Hotel & Guesthouse, ces portraits souhaitent la bienvenue aux visiteurs du monde entier. Dorénavant, chaque année, de nouvelles personnalités – célèbres ou anonymes – deviendront les ambassadeurs de Vevey ville d’images. Commissariat : Hélène Bouillaguet et Pierre Smets 61. ALEXIS GONNET & FRANCK BOUROULLEC (France) TRANSPARENCE Lieu : Ferrari Art Gallery, Quai Perdonnet 22 Jeune photographe français, Alexis Gonnet est lauréat de nombreux Photoshop Contest. Il évoque dans ses photos la troublante poésie des récits mythologiques et des contes de fées de notre enfance. Franck Bouroullec, issu de l’Ecole des Gobelins est reconnu à travers le monde pour ses performances live en peinture. La récente expérimentation graphique support/surface Glassnox de Franck Bouroullec, donne tout son sens au thème de TRANSPARENCE. Ce projet commun débuté au printemps 2014, est la rencontre entre deux générations de créateurs aux parcours 38
singuliers. Deux artistes utilisant chacun des médiums aux antipodes du savoir‐créer de l'un et de l'autre. Leurs œuvres sont une invitation à l'exploration. Au‐delà de l'harmonie picturale ou photographique, le visiteur pénètre dans l'œuvre et s'approprie l'histoire suggérée. Commissariat : Ferrari Art Gallery (Vevey) 62. MARCO HEINZEN & ADVENTICE EDITIONS (Suisse) re:editorial Lieu : STADIO, rue de la Valsainte 11 En 2006, Marco Nicolas Heinzen a lancé le projet Encyclopedia Aesthetica Universalis, une collection qui compte plus de 15’500 images issues d'internet. De cette dernière, il constitue une archive sous la forme de peintures à l'huile, interrogeant principalement les questions de reproduction et d'appropriation. Adventice Editions (AE) a été fondé en 2010 par Florine Bonaventure et Jennifer Niederhauser. AE publie annuellement la revue Adventice et organise divers évènements, générant ainsi une plateforme de dialogues multidisciplinaires entre différents champs de recherche. Marco Nicolas Heinzen et Adventice Editions ont été invités par STADIO, afin de collaborer sur un projet commun intitulé re:editorial. Ce dernier consiste en un laboratoire de recherche autour des questions de l'archive et de sa possible transposition dans l'espace. Marco Nicolas Heinzen et Adventice Editions, se sont intéressés aux problématiques issues du passage du support écran au lieu d'exposition, de la source virtuelle à sa reproduction concrète. Commissariat : STADIO 63. SEBASTIEN KOHLER (Suisse) Dita PumpKins Lieu : Décal'Quai, rue de la Rouvenettaz 1, 1820 Montreux Né en Suisse en 1969, Sébastien Kohler vient du monde de la musique. Autodidacte en matière de photographie comme de musique, il se passionne depuis quelques années pour les techniques photographiques anciennes. Dans son studio lausannois, Sébastien Kohler réalise des clichés au collodion humide sur plaques de verre. Cette technique permettant d’obtenir une exceptionnelle finesse de grain a été inventée par l’Anglais Frederick Scott Archer et a connu une grande popularité jusque dans les années 1880. Kohler fait usage de cette technique pour présenter Dita PumpKins, figure féminine appartenant à une époque révolue. Mélange de fantasmes et de rêves, ce personnage illumine de son regard les clichés translucides truffés de références. Entre poésie, nostalgie et présence fantomatique, ces 39
photographies s’inscrivent dans un work in progress qui plonge le spectateur dans une ambiance de fin de siècle. Commissariat: Décal’quai (Montreux) 64. MARIE TAILLEFER (Suisse) Here are some crypted pictures of mary smith Lieu : Rue d’Italie 51
Diplômée en 2003 de l’Ecole de photographie de Vevey, Marie Taillefer (née en 1978) vit entre Paris et Mexico. Lauréate du prix Nikon Jeunes Talents en 2001, elle publie l’ouvrage A mon père, tu vois le cirque qui reçoit le prix Imacon au Festival Images 2004 et l’European Women Photographer Award. Marie Taillefer aime mêler vie privée et vie professionnelle. Pour sa série Here are some crypted pictures of mary smith, l’artiste se dévoile au travers de portraits retouchés selon ses techniques usuelles. L’image de base est prise à l’aide d’un Polaroid ou d’un appareil numérique à la lumière naturelle, puis le résultat est scanné et réimprimé. Ensuite elle peint, déchire et apporte une nouvelle dimension à la photographie originale. Après une deuxième numérisation, elle superpose le cliché de base avec celui modifié. Cette série relève d’une démarche d’ornementation et de réappropriation d’images photographiques aux origines multiples. Commissariat et production : Collectif RATS 65. VEVEY VILLE DE TOURNAGE Lieu : Cinéma Rex 4, rue Jean‐Jacques Rousseau 6 À chaque édition du Festival Images, le Service culturel de la Ville de Vevey et Film Location Riviera organisent l’événement Vevey, ville de tournage : une occasion unique de découvrir une facette particulière de la richesse et de la vitalité du tissu culturel local. D’une part, les films présentés mettent en avant la ville de Vevey choisie comme lieu de tournage. D’autre part, ils montrent l’étendue du talent des Veveysans derrière ou devant la caméra, où leur professionnalisme, leur originalité et leur 40
dynamisme sont largement reconnus. Cette sélection hétéroclite reflète le foisonnement et la diversité des initiatives locales dans le domaine du cinéma, tous genres et styles confondus. Elle démontre parfaitement que l’image – même en mouvement – a bel et bien sa place à Vevey. Commissariat : Valentine Paley Réalisation technique : Maxime Estoppey 66. VITR’IN VEVEY Lieu : Vitrines de commerçants du centre ville Le parcours Vitr’in Vevey présente cette année les travaux de fin de formation des apprentis Polydesigners 3D de l’Ecole d’arts appliqués de Vevey. L’objectif de leur travail est de mettre à l’honneur le photographe veveysan Edouard Curchod. Dans un premier temps, le Festival Images a sélectionné 130 clichés pris entre les années 1980 et 1990, provenant tous de la Feuille d’Avis de Vevey. Puis, les 29 apprentis Polydesigners 3D se sont appropriés les images, leur ont donné un second souffle en les découpant et en les transformant. Ces travaux seront mis en scène dans les vitrines des commerçants de la vieille ville, partenaires du projet. Dans la section « photographies en plein air », le Festival Images présente Feuille d’Avis une sélection des archives d’Edouard Curchod. 41
6/ Projets spéciaux 67. BONNE SOIREE OU LE RETOUR DU ROMAN PHOTO Adepte des genres photographiques considérés comme secondaires, l’artiste Claude Baechtold propose au Festival Images de mener en équipe une réflexion autour du roman‐
photo. Prenant la forme d’une Stammtisch quotidienne réunissant photographes et écrivains, le projet vise à publier dès le milieu du Festival le numéro zéro de la revue Bonne soirée, soit un roman‐photo dont l’intrigue se déroulera à Vevey. Le Festival Images s’associe au salon d’auteurs morgien Le Livre sur les quais pour accompagner ce projet alliant photographie et texte autour de la renaissance du roman‐photo. Participants au projet : Claude Baechtold (Suisse), Vincent Fournier (France), Martin Kollar (Slovaquie), Nicolas Lieber (Suisse), Romain Mader (Suisse), l’écrivain Alexandre Markoff (France) ainsi que des auteurs qui seront proposés par Le Livre sur les quais (Morges). 68. SIZE MATTERS Lauréat du Grand Prix international de photographie de Vevey 2005/2006, Claude Baechtold est aussi membre fondateur de la maison d’édition Riverboom et du collectif Le Cowboy Noir, avec lequel il a tourné A la poursuite de Diamond Jo à Nollywood. Pour l’édition 2014 du Festival Images il a conçu une série de cinq courtes variations filmées autour du slogan SIZE MATTERS. Destinées à une visibilité du Festival Images sur les réseaux sociaux, elles portent un regard décalé et ironique sur la monumentalité des installations qui font l’identité du Festival Images depuis 2008. Auteurs: Claude Baechtold & Charles Froté/Cowboynoir.com Acteurs: Marianne Oberson, Charles Froté, Claude Baechtold, un faisant empaillé, une éléphante quarantenaire Caméra: Alia Bengana Lieux de tournage: Laos, Suisse 42
Médiation culturelle Par la nature même de ses installations disposées dans l’espace public, le Festival Images va à la rencontre d’un vaste public, d’origines, de cultures et de sensibilités très diverses. Par sa programmation comme par la recherche d’une adéquation entre l’œuvre présentée et le lieu retenu, le Festival Images tient compte en permanence de cette réalité complexe. Depuis 2010, il porte dans ce même esprit une attention toute particulière au développement de son programme de médiation culturelle. L’objectif est de tisser des liens solides et opérants entre les différents types de visiteurs, les artistes et les œuvres. De même, le but est de rendre plus accessible ce genre de projets artistiques à un très large public, tout en allant à la rencontre de celles et ceux qui n’y accèdent pas naturellement. Véritable laboratoire à grande échelle dans ce domaine, il se dote de moyens éprouvés et reconnus pour aiguiser le regard et éveiller l’esprit critique, tout en explorant de nouvelles pistes et des méthodes de médiation culturelle conçues sur mesure pour chacune des expositions. C’est ainsi, par exemple, qu’au Festival Images ces formes de sensibilisation passent souvent par un vécu pratique mettant les intéressés en contact avec les œuvres de manière inattendue et participative. Les arts visuels deviennent alors une véritable expérience. Pour l’édition 2014, le Festival Images a pour la première fois pu créer un lieu spécifiquement dédié à la médiation culturelle grâce au soutien de la Fondation Brentano. Le Festival Images propose des visites guidées gratuites à pied ou à vélo ainsi que des ateliers pour le jeune public et les familles tout au long de l’événement. Inscription aux ateliers et détails des programmes sur www.images.ch ou par email à [email protected] Merchandising Soucieux de minimiser son impact écologique et de revaloriser les œuvres des artistes avec lesquels il travaille, le Festival Images recycle depuis 2010 les bâches monumentales exposées dans les rues de la ville. Une collection de bagagerie et d’accessoires exclusifs est proposée à la boutique du Festival ainsi que dans les magasins distributeurs. De l’impression à la confection, ces articles sont 100% swiss made. Chaque pièce est unique et elle est accompagnée d’une étiquette qui identifie la photographie dont elle provient. L’occasion pour chacun de repartir avec un morceau des installations originales de Li Wei (2010), de Liu Bolin (2012), de Sohei Nishino (2012) ou de Philip Kwame Apagya (2012) 43
Pratique LA BOUTIQUE D'IMAGES Au rez‐de‐chaussée, le Festival Images propose un choix d'articles en relation avec ses activités : collection de T‐shirt issus du commerce équitable, cartes postales, photographies des éditions précédentes ou encore publications. La boutique a été dessinée par Manon Briod, Carlo Clopath et Christophe Guberan LE BAR D’IMAGES Au cœur de la Salle del Castillo, le Bar d'Images est tenu par l'Association du Bout du Monde. Il accueille des conférences et sert de lieu de rendez‐vous à tous les festivaliers. Ponctuellement, il est également à disposition de manière privative pour les partenaires de la manifestation LA LIBRAIRIE D’IMAGES Située juste en face de la Salle del Castillo, en plein coeur de la ville, cette librairie éphémère spécialisée en photographie a été conçue par Payot Libraire et le Festival Images pour la manifestation veveysanne. Tenue par Payot, elle propose un large choix de publications en relation avec les expositions du Festival Images 2014, ainsi que le catalogue officiel La librairie est ouverte tous les jours du 13 septembre au 5 octobre de 11h à 19h Adresse : Grande Place 5, 1800 Vevey ÉVÉNEMENTS Le Festival Images organise de nombreux événements en marge de ses expositions : vernissages, conférences, rencontres avec les artistes ou projections. Pour le programme complet de ces activités, visitez www.images.ch rubrique Festival/programmation/événements INFOS PRATIQUES Le Festival Images a lieu du 13 septembre au 5 octobre 2014, dans les rues de Vevey ainsi que dans divers lieux de la région dédiés à l’image GRATUITÉ Toutes les expositions sont gratuites pendant la durée du Festival, du 13 septembre au 5 octobre 2014. Une urne de donation sera installée à l’accueil de la Salle del Castillo. Dès le 6 octobre, les musées appliqueront de nouveau leurs tarifs usuels, même en cas de prolongation des expositions HORAIRES Toutes les expositions sont accessibles de 11h à 19h tous les jours Exception : horaires du Théâtre Vidy‐Lausanne Tous les jours de 13h à 19h Les dimanches: 21 sept. 13h ‐ 19h, 28 sept. Fermé, 5 oct. 16h30 ‐ 19h, 12 oct. 14h ‐ 19h Pendant et après les représentations 44
Publications En 2014, le Festival Images édite ou coédite les ouvrages suivants : DUCK d'Olivier Cablat. Une co‐édition RVB Books (Paris) et Festival Images (Vevey) Snowpark de Philippe Fragnière. Edité par Kodoji Press, Baden Avec la participation de l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne et du Festival Images, Vevey Untitled (I’ve taken too many photos / I’ve never taken a photo) d'Anouk Kruithof. Autopublication (stresspress.biz) Avec la participation du Festival Images, Vevey Revue d’Images 2012 L’incontournable album de photographies en forme de journal permettant de voir ou de revoir les moments forts de l’édition 2012 du Festival Images Catalogue Festival Images 2014 Le désormais fameux petit guide noir qui accompagne le festivalier dans sa découverte du Festival. Le format et la couleur du catalogue est identique depuis l’édition 2008, en hommage à la mythique collection Photo Poche des éditions Delpire 5x5 : 5 photographes, 5 années, 25 expositions à l’Espace Quai1 A l’occasion des cinq premières années de programmation de l’Espace Quai1, la Fondation Vevey ville d’images publie un ouvrage rétrospectif limité à 250 exemplaires, accompagné d’une photographie originale de Jari Silomäki. Les flyers consacrés à chaque exposition de cette vitrine permanente du Festival Images ont été conçus de sorte à pouvoir fabriquer un livre très simplement. 5x5 a été réalisé en reliant les invitations de vernissages, tout en intégrant quelques cahiers d’images d’ambiances et de vue des scénographies réalisées sur mesure pour chacune de ces 25 expositions monographiques Faces in the City de Hans Eijkelboom Edité par le Festival Images Répondant à l’invitation du Festival Images, l’artiste néerlandais est venu dans la région Riviera réaliser une nouvelle série de clichés urbains. Durant trois jours, il a cherché à photographier autant de visages imprimés sur des habits que possible. 45
Emission IMAGES PAR IMAGES Au cinéma et à la télévision, le fond vert est utilisé pour incruster des images à l’intérieur d’une vidéo. A Vevey, un carré vert monumental est installé sur la façade d’un bâtiment. Cet élément à vocation technique acquiert soudain un intérêt plastique. Tel un monochrome, il devient un jeu entre l’absence et la présence de l’image. Pour la production d’une émission vidéo intitulée Images par Images spécialement conçue par le Festival Images, eikonEMF et la Radio Télévision Suisse (RTS), des personnalités suisses et internationales sont invitées à venir commenter des photographies devant l’installation intitulée Ecran vert. En post‐production, celles‐ci seront intégrées au mur qui se trouve derrière la personne interviewée, comme s’il s’agissait d’un de ces accrochages géants qui fait l’identité de la manifestation veveysanne. Une coproduction du Festival Images, de eikonEMF et de la RTS/Radio Télévision Suisse Direction de projet pour eikonEMF : Martial Mingam (responsable eikonPRO) Réalisation : Fiona Rody et Guillaume Baeriswyl (étudiants de 4e année) Les vidéos d’Images par Images seront présentées du lundi au vendredi dans l’émission Vertigo, sur la Première entre 16h30 et 18h00 pendant toute la durée du Festival. Retrouvez les vidéos sur : www.rts.ch/vertigo Propositions de thématiques média 
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La photographie en plein air et l’investissement de l’espace public. Une politique culturelle inspirée par le label « Vevey, ville d’images » Miroirs, reflets et faux‐semblants (voir texte p. 4‐5) avec notamment Leandro Erlich, Daniel Schlaepfer, Moa Karlberg, Anouk Kruithof, Joana Hadjithomas & Kalil Joreige, Taiyo Onorato et Nico Krebs, Fabian Schubert & Hank Schmidt in der Beek, Arno Rafael Minkkinen et le portrait multiple « Found photography » et la revanche de la photographie vernaculaire avec Thomas Sauvin, Erik Kessels, John Baldessari, Studio Curchod et Anouk Kruithof Photographie et littérature avec Cristina De Middel, Dinah Fried, Thomas Van Den Driessche et le Roman‐photo La photographie de guerre et le nouveau reportage : Liam Maloney, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, The Atlas Group (1989‐2004) Droit à l’image et espace public, vidéosurveillance : Tadao Cern, Hans Eijkelboom, Moa Karlberg Le service de presse du Festival se tient à votre disposition pour tout complément d’information sur ces différentes thématiques, sur la programmation ainsi que pour des demandes d’interviews (la plupart des artistes ne sont présents que les 13 et 14 septembre) 46
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Le Festival remercie ses partenaires pour leur précieux soutien 49
La Petite Mort Film Still #3, Alex Prager, sur la façade de Andritz Hydro Photomontage : Samuel Rouge RENDEZ‐VOUS LE 13 SEPTEMBRE POUR LA JOURNEE DE VERNISSAGE Vernissage Journée de vernissage le 13 septembre en présence des artistes Informations : 11h00‐19h00 : ouvertures des expositions : 68 projets d’artistes venus de 18 pays 17h30 : allocutions et remise du Grand Prix international de photographie de Vevey Dès 19h00 : buffet de vernissage suivi d’une soirée festive Adresse : Salle del Castillo (Grande Place), Rue Louis‐Meyer et Jardins du Rivage, 1800 Vevey Hébergement : Pour trouver un hôtel à Vevey et dans les environs, vous pouvez contacter Montreux‐Vevey Tourisme qui se fera un plaisir de vous renseigner : [email protected] et +41 848 84 84 50
Organisation Festival Images 2014 Directeur : Stefano Stoll Production et administration : Raphaël Biollay Commissariat et scénographie : Stefano Stoll et Raphaël Biollay Production et exploitation : Tamara Jenny‐Devrient Communication : Charlotte Terrapon Médiation et exploitation : Cécilia Bovet Accueil : Géraldine Jacot Graphisme : Christiane Steiner ‐ Mary & Jo Studio Production graphique, chromie et photogravure : Samuel Rouge Recherches documentaires : Maxime Morisod Assistante communication et production : Clélia Pham Assistants médiation : Séverin Bondi, Annina Meyer Assistante presse : Salomé Kiner Site internet : David Darx (Custom Design) et Pierre Dumont (Stimul) Documentation photographique : Céline Michel Attachée de presse France : Catherine Philippot Attaché de presse germanophone : Marc Zendrini Technique : Marc Hulmann et Sigismond de Vajay Le Conseil de la Fondation Vevey ville d’images Président : Laurent Ballif Vice‐président : Yves Moser Trésorier : Alain Siegrist Secrétaire général : Raphaël Biollay, Membres : Sabine Carruzzo, Claude Cherbuin, René Ciocca, Luc Debraine, Françoise Lambert, Dominique Radrizzani, Etienne Rivier, Brigitte Romanens, Stefano Stoll, Jean‐Marc Yersin Festival Images Vevey, Suisse Vernissage le 13 septembre 2014 www.images.ch Contact presse Charlotte Terrapon Place de la Gare 3 1800 Vevey [email protected] T : +41 21 922 48 54 M : +41 79 354 47 98 Contact presse FRANCE Relations Media Catherine & Prune Philippot cathphilippot@relations‐media.com prunephilippot@relations‐media.com T : + 33 1 40 47 63 42 51