du Pays de Rennes
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SCoT du Pays de Rennes Schéma de cohérence territoriale Rapport de présentation 1 Notice explicative 2 Résumé non technique 3 Diagnostic socio-économique 4 état initial de l’environnement 5 Analyse des incidences et mesures envisagées pour les éviter, réduire ou compenser 6 Articulation du SCoT avec les autres documents, plans et programmes 7 Explication des choix retenus Pays de Rennes Syndicat mixte du scot Arrêté le 31 janvier 2014 SCoT du Pays de Rennes Schéma de cohérence territoriale Rapport de présentation 1 Notice explicative Pays de Rennes Syndicat mixte du scot Arrêté le 31 janvier 2014 Acigné Andouillé-Neuville Aubigné Bécherel Betton La Bouexière Bourgbarré Brécé Bruz Cesson-Sevigné Chancé Chantepie La Chapelle-Chaussée La Chapelle-des-Fougeretz La Chapelle-Thouarault Chartres-de-Bretagne Chasné-sur-Illet Châteaugiron Chavagne Chevaigné Cintré Clayes Corps-Nuds Domloup Dourdain Ercé-près-Liffré Feins Gahard Gévezé Guipel L’Hermitage Laillé Langan Langouët Liffré Melesse La Mézière Miniac-sous-Bécherel Montgermont Montreuil-le-Gast Montreuil-sur-Ille Mordelles Mouazé Nouvoitou Noyal-Châtillon-sur-Seiche Noyal-sur-Vilaine Orgères Ossé Pacé Parthenay-de-Bretagne Piré-sur-Seiche Pont-Péan Rennes Le Rheu Romazy Romillé Saint-Armel Saint-Aubin-d’Aubigné Saint-Aubin-du-Pavail Saint-Erblon Saint-Germain-sur-Ille Saint-Gilles Saint-Gondran Saint-Grégoire Saint-Jacques-de-la-Lande Saint-Médard-sur-Ille Saint-Sulpice-la-Forêt Saint-Symphorien Sens-de-Bretagne Servon-sur-Vilaine Thorigné-Fouillard Le Verger Vern-sur-Seiche Vezin-le-Coquet Vieux-Vy-sur-Couesnon Vignoc Document réalisé par l’AUDIAR, pour le Syndicat mixte du SCoT du Pays de Rennes – Janvier 2014 © AUDIAR Sommaire Qu’est-ce qu’un SCoT ? 4 1. Le cadre législatif et réglementaire du SCoT 5 La loi « Solidarité et renouvellement urbains » (SRU) 5 La loi portant « Engagement National pour l’Environnement » (ENE) 5 Ce qui dit la loi 5 Les autres évolutions législatives 6 2.SCoT et cohérence des politiques publique 7 SCoT et documents de rang supérieur 7 Les documents et opérations qui devront être compatibles avec le SCoT 7 3. Le contenu d’un SCoT 9 Le rapport de présentation 9 Ce que dit la loi 9 Le projet d’aménagement et de développement durables (PADD) 10 Ce que dit la loi 10 Le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO) 10 Ce que dit la loi 10 4. La composition du dossier « SCoT du Pays de Rennes » 13 Le rapport de présentation, structuré en sept parties 13 Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) 14 Le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO) 14 5. La démarche d’élaboration et de révision du SCoT 15 Ce que dit la loi 15 Rappel de la démarche d’élaboration du SCoT du Pays de Rennes 15 La mise en révision du SCoT 16 6.Objectifs et méthodes de l’évaluation environnementale 25 Le contexte juridique et les objectifs de l’évaluation environnementale 25 Principes méthodologiques de l’évaluation environnementale 25 Déroulement et restitution de l’évaluation environnementale du SCoT 27 7. Le suivi du SCoT du Pays de Rennes 29 Ce que dit la loi 29 Les objectifs de suivi du SCoT 29 Glossaire31 Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 3 Qu’est-ce qu’un SCoT ? Le schéma de cohérence territoriale (SCoT) est un document d’urbanisme. Il a remplacé le schéma directeur dans le cadre de la rénovation des documents d’urbanisme opérée par la loi Solidarité et renouvellement urbains (dite « Loi SRU ») du 13 décembre 2000 qui a adapté les documents de planification au nouveau contexte urbain. Le contenu des SCoT a évolué avec la loi portant Engagement national pour l’environnement (dite « Loi Grenelle ») du 12 juillet 2010, qui renforce la prise en compte de l’environnement et du développement durable dans les documents d’urbanisme. Le SCoT est l’outil de conception et de mise en œuvre d’une planification intercommunale à l’échelle d’un « bassin de vie ». Il encadre la planification locale et met en cohérence, sur un territoire pertinent et sur la base d’un projet d’aménagement et de développement durables, l’ensemble des politiques sectorielles menées sur le territoire (habitat, déplacements, développement commercial, protection de l’environnement, organisation de l’espace, développement économique...). En fixant à moyen-long terme des orientations générales en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme, le SCoT définit l’évolution d’un territoire à horizon 15-20 ans. Cette démarche de planification n’aboutit pas pour autant à un projet statique : le SCoT est un document vivant, qui vise le long terme mais dont la mise en œuvre doit évoluer avec le territoire. Son évaluation est devenue obligatoire afin de mesurer la réalisation de ses objectifs. Les évolutions du contexte rendront nécessaires des actualisations du SCoT (dans le respect des principes intangibles). Tous les 6 ans, une validation ou une mise en révision est obligatoire. À cette fin, le syndicat mixte du SCoT doit être pérenne, sous peine de caducité du document, pour assurer, après son élaboration, le suivi du SCoT et ses évolutions. Comme les autres documents d’urbanisme, le SCoT doit traduire les principes généraux visés par les articles L. 110 et L. 121-1 du code de l’urbanisme, dans le respect des objectifs du développement durable : – l’équilibre entre développement, préservation des espaces agro-naturels et sauvegarde du patrimoine ; – la qualité urbaine, architecturale et paysagère des entrées de ville ; – la diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction des besoins en matière d’habitat, d’activités économiques, touristiques, sportives, culturelles, d’équipements publics et d’équipement commercial ; – la prise en compte des enjeux énergétiques, de la préservation des ressources et de la biodiversité, de la prévention des risques, pollutions et nuisances. 4 Notice explicative SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 Le cadre législatif et réglementaire du SCoT La loi « Solidarité et renouvellement urbains » (SRU) La loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 dite « loi SRU » a été l’aboutissement d’un débat national lancé en 1999 ayant pour thème « Habiter, se déplacer… vivre la Ville » qui a fait ressortir la nécessité d’assurer une plus grande cohérence entre les politiques d’urbanisme et les politiques de déplacements dans une perspective de développement durable. La loi SRU a cherché à prendre toute la mesure des enjeux de la ville actuelle, qui n’est plus celle d’il y a 50 ans : lutter contre la périurbanisation et le gaspillage de l’espace en favorisant le renouvellement urbain, inciter – voire contraindre parfois – à la mixité urbaine et sociale, mettre en œuvre une politique de déplacements au service du développement durable. L’objectif de la loi SRU a consisté à offrir aux décideurs publics un cadre juridique rénové ainsi que des alternatives permettant d’envisager un développement autre que celui proposé et mis en œuvre ces dernières décennies en fixant des principes de solidarité, de développement durable et de démocratie dans les orientations de la politique urbaine. La loi comprenait trois volets : urbanisme, habitat et déplacements. La rénovation des documents d’urbanisme constituait la pierre angulaire du volet urbanisme de la loi SRU. La loi portant « Engagement National pour l’Environnement » (ENE) La loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement est issue du constat de l’urgence écologique (changement climatique, perte de biodiversité, surconsommation de l’espace et des ressources énergétiques). La loi affirme le rôle des SCoT, en les généralisant et en leur donnant un contenu plus prescriptif par des objectifs chiffrés (obligatoires ou facultatifs). Les champs d’intervention du SCoT sont élargis et renforcés, notamment pour les thématiques portant sur l’économie de l’espace et la densité, l’énergie et les émissions de gaz à effet de serre, les transports et déplacements, l’habitat, les implantations commerciales, la biodiversité et l’environnement, la qualité urbaine, architecturale et paysagère, la couverture numérique du territoire. Ce qui dit la loi Article L. 110 du Code de l’urbanisme Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. Chaque collectivité publique en est le gestionnaire et le garant dans le cadre de ses compétences. Afin d’aménager le cadre de vie, d’assurer sans discrimination aux populations résidentes et futures des conditions d’habitat, d’emploi, de services et de transports répondant à la diversité de ses besoins et de ses ressources, de gérer le sol de façon économe, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de réduire les consommations d’énergie, d’économiser les ressources fossiles d’assurer la protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la biodiversité notamment par la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques, ainsi que la sécurité et la salubrité publiques et de promouvoir l’équilibre entre les populations résidant dans les zones urbaines et rurales et de rationaliser la demande de déplacements, les collectivités publiques harmonisent, dans le respect réciproque de leur autonomie, leurs prévisions et leurs décisions d’utilisation de l’espace. Leur action en matière d’urbanisme contribue à la lutte contre le changement climatique et à l’adaptation à ce changement. Le développement durable et le SCoT Cet article pose les principes généraux et communs à tous les documents d’urbanisme notamment : harmonisation des prévisions et décisions d’utilisation de l’espace, protection des milieux naturels et des paysages, rationalisation de la demande de déplacements dans une logique de développement durable. Il n’a pas été modifié par la loi portant engagement national pour l’environnement. Article L. 121-1 du Code de l’urbanisme Les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d’urbanisme et les cartes communales déterminent les conditions permettant d’assurer, dans le respect des objectifs du développement durable : 1° L’équilibre entre : a) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ; b) L’utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; c) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables ; 1°bis La qualité urbaine, architecturale et paysagère des Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 5 entrées de ville ; 2° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l’habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d’habitat, d’activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d’intérêt général ainsi que d’équipements publics et d’équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d’amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements et de développement des transports collectifs ; 3° La réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l’énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature. Le principe d’équilibre entre l’aménagement et la protection des territoires existait déjà pour les schémas directeurs, mais la loi SRU l’a complété par deux nouveaux principes : la mixité sociale et urbaine et l’utilisation économe de l’espace. Dans la continuité des précédentes lois, la loi ENE complète et renforce ces principes, notamment dans leur dimension environnementale visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à préserver les ressources naturelles et la biodiversité, à lutter contre l’étalement urbain en fixant des objectifs chiffrés. Les autres évolutions législatives La loi « Urbanisme et Habitat » du 2 juillet 2003 identifie le PADD comme un document à part entière, qui affirme le lien entre SCoT et Charte de Pays lorsqu’elle existe et introduit une procédure de modification d’un SCoT, plus légère qu’une révision, s’il n’est pas porté atteinte à l’économie générale du PADD. L’ordonnance 2004-489 du 3 juin 2004 et le décret n° 2005-608 du 27 mai 2005 imposent aux SCoT une évaluation environnementale. La loi de « Modernisation de l’économie » (LME) du 4 août 2008 crée le Document d’aménagement commercial (DAC). La loi de « Modernisation de l’agriculture et de la pêche » (LMAP) du 27 juillet 2010 prévoit que lorsque l’élaboration ou la révision d’un SCoT a pour conséquence de réduire les surfaces des zones agricoles, 6 Notice explicative SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 il doit être soumis à l’avis de la Commission départementale de la consommation des espaces agricoles. La loi pour « l’Accès au logement et un urbanisme rénové » (ALUR), en cours de discussion, impactera les documents d’urbanisme. SCoT et cohérence des politiques publique SCoT et documents de rang supérieur Dans le respect des principes énoncés aux articles L. 110 et L 121-1 du Code de l’urbanisme, et en application des articles L.111-1-1, L.121-2, L.122-1-12, L.122-1-13, L.122-16 et L.147-1 du Code de l’urbanisme : • Le SCoT doit prendre en compte : –les programmes d’équipement de l’état, des collectivités territoriales et des établissements et services publics, – les schémas régionaux de cohérence écologique et les plans climat-énergie territoriaux lorsqu’ils existent, – la charte de développement du Pays (à prendre en compte dans le PADD). • Le SCoT doit être compatible avec : – les directives de protection et de mise en valeur des paysages, – les chartes des parcs naturels régionaux et des parcs nationaux, –les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), – les objectifs de protection définis par les schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE), – les objectifs de gestion des risques d’inondation, les orientations fondamentales et les dispositions des plans de gestion des risques d’inondation, – les projets d’intérêt général (PIG), – les dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes. Lorsqu’un de ces documents est approuvé après l’approbation d’un schéma de cohérence territoriale, ce dernier est, si nécessaire, rendu compatible dans un délai de trois ans. L’articulation du SCoT avec les autres documents avec lesquels il doit être compatible ou qu’il doit prendre en compte est développée dans la partie 2 du rapport de présentation. Les documents et opérations qui devront être compatibles avec le SCoT Document élaboré de façon concertée, le SCoT a une portée juridique : les documents de planification sectorielle, les documents d’urbanisme et les opérations foncières et d’aménagement doivent être compatibles avec son document d’orientation et d’objectifs (DOO). Cependant, à la différence des PLU (plans locaux d’urbanisme), le DOO ne comporte pas de règlement : il exprime des principes, des orientations et des objectifs qui peuvent être chiffrés et parfois délimités. En application de l’article L.122-1-15 et R.122-5 du Code de l’urbanisme, doivent être compatibles avec le DOO : • les documents de planification sectorielle : – programme local de l’habitat (PLH), – plan de déplacements urbains (PDU), – schéma départemental de développement commercial (SDC), • les documents d’urbanisme : – les plans locaux d’urbanisme (PLU), plans d’occupation des sols (POS) et cartes communales, – les plans de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV). • les opérations foncières et d’aménagement, les périmètres d’interventions, les autorisations : – les zones d’aménagement différé (ZAD) et périmètres provisoires de ZAD ; – les zones d’aménagement concerté (ZAC) ; –les lotissements, remembrements réalisés par des associations foncières urbaines (AFU) et constructions soumises à autorisations, lorsque ces opérations ou constructions portent sur une surface hors oeuvre nette de plus de 5 000 mètres carrés ; – la constitution, par des collectivités et établissements publics, de réserves foncières de plus de cinq hectares d’un seul tenant ; – la délimitation des périmètres d’intervention prévus à l’article L. 143-1 du Code de l’urbanisme ; Hiérarchie des documents et rapports établis entre eux (du moins strict au plus strict) PRISE EN COMPTE = ne pas ignorer le document de rang supérieur COMPATIBILITé = ne pas contrarier l’application du document de rang supérieur CONFORMITé = être identique au document de rang supérieur Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 7 – les autorisations d’urbanisme commercial prévues par les articles L. 752-1, L. 752 2 et L. 75215 du code de commerce ; – les déclarations d’utilité publique ou déclarations de projet, aux réserves près de l’article L. 12215 du Code de l’urbanisme. SCoT Schéma de Cohérence Territoriale PDU (Plan de déplacements urbains) SDC PLH (Schéma de développement commercial) (Programme local de l’habitat) Autorisations d’urbanisme commercial PLU (Plan local d’urbanisme) ou carte communale Lotissement AFU (Association foncière urbaine) Permis de construire ZAC (Zones d’aménagement concerté) ZAD (Zones d’aménagement différé) si de plus de 5 000 m2 de SHON (surface hors oeuvre nette) et réserves foncières publiques de + de 5 hectares d’un seul tenant PC si de plus de 5 000 m2 de SHON (surface hors oeuvre nette) Code de l’urbanisme (articles L. 122-1 et R. 122-5) Lien de compatibilité : les orientations des documents de rang supérieur doivent être mises en oeuvre et interprétées dans le document de rang inférieur AUDIAR - 2007 8 Notice explicative SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 Lien de conformité : règlement à appliquer Le contenu d’un SCoT Le rapport de présentation Diagnostic / Explication / Évaluation Le rapport de présentation expose le diagnostic territorial, analyse l’état initial de l’environnement et présente, de façon synthétique, les raisons qui ont conduit au choix du projet d’aménagement et de développement durables. Il établit également l’évaluation environnementale qui permet d’appréhender les impacts du projet en évaluant les conséquences éventuelles de sa mise en oeuvre sur l’environnement. Sa dimension environnementale s’est renforcée avec la loi ENE, puisqu’il doit désormais présenter une analyse de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers sur les dix dernières années et justifier les objectifs chiffrés de limitation de cette consommation comprise dans le document d’orientation et d’objectifs. Ce que dit la loi Article L. 122-1-2 du Code de l’urbanisme Le rapport de présentation explique les choix retenus pour établir le projet d’aménagement et de développement durables et le document d’orientation et d’objectifs en s’appuyant sur un diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques et des besoins répertoriés en matière de développement économique, d’aménagement de l’espace, d’environnement, d’équilibre social de l’habitat, de transports, d’équipements et de services. Il présente une analyse de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix années précédant l’approbation du schéma et justifie les objectifs chiffrés de limitation de cette consommation compris dans le document d’orientation et d’objectifs. Il décrit l’articulation du schéma avec les documents mentionnés aux articles L. 122-1-12 et L. 122-1-13, avec lesquels il doit être compatible ou qu’il doit prendre en compte. Article R. 122-2 du Code de l’urbanisme Le rapport de présentation : 1° Expose le diagnostic prévu à l’article L. 122-1-2 et présente une analyse de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix dernières années précédant l’approbation du schéma et justifie les objectifs chiffrés de limitation de cette consommation compris dans le document d’orientation et d’objectifs ; 2° Décrit l’articulation du schéma avec les documents mentionnés aux articles L. 111-1-1, L. 122-1-12 et L. 122-1-13 et les plans ou programmes mentionnés à l’article L. 122-4 du code de l’environnement avec lesquels il doit être compatible ou qu’il doit prendre en compte ; 3° Analyse l’état initial de l’environnement et les perspectives de son évolution en exposant, notamment, les caractéristiques des zones susceptibles d’être touchées de manière notable par la mise en oeuvre du schéma ; 4° Analyse les incidences notables prévisibles de la mise en œuvre du schéma sur l’environnement et expose les problèmes posés par l’adoption du schéma sur la protection des zones revêtant une importance particulière pour l’environnement, en particulier l’évaluation des incidences Natura 2000 mentionnée à l’article L. 414-4 du code de l’environnement ; 5° Explique les choix retenus pour établir le projet d’aménagement et de développement durables et le document d’orientation et d’objectifs. Le cas échéant, il explique les raisons pour lesquelles des projets alternatifs ont été écartés, au regard notamment des objectifs de protection de l’environnement établis au niveau international, communautaire ou national et les raisons qui justifient le choix opéré au regard des solutions de substitution raisonnables tenant compte des objectifs et du champ d’application géographique du schéma ; 6° Présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser s’il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en œuvre du schéma sur l’environnement ; 7° Définit les critères, indicateurs et modalités retenus pour l’analyse des résultats de l’application du schéma prévue par l’article L. 122-14. Ils doivent permettre notamment de suivre les effets du schéma sur l’environnement afin d’identifier, le cas échéant, à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et envisager, si nécessaire, les mesures appropriées ; 8° Comprend un résumé non technique des éléments précédents et une description de la manière dont l’évaluation a été effectuée ; 9° Précise, le cas échéant, les principales phases de réalisation envisagées. Le rapport de présentation est proportionné à l’importance du schéma de cohérence territoriale, aux effets de sa mise en œuvre ainsi qu’aux enjeux environnementaux de la zone considérée. Le rapport de présentation peut se référer aux renseignements relatifs à l’environnement figurant dans d’autres études, plans ou documents. Le rapport de présentation est proportionné à l’importance du schéma de cohérence territoriale, aux effets de sa mise en œuvre ainsi qu’aux enjeux environne- Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 9 mentaux de la zone considérée. En cas de modification, de révision ou de mise en compatibilité dans les cas prévus aux articles R. 122-13, R. 122-13-1, R. 122-13-2 et R. 122-13-3 du schéma de cohérence territoriale, le rapport de présentation est complété par l’exposé des motifs des changements apportés. Le rapport de présentation peut se référer aux renseignements relatifs à l’environnement figurant dans d’autres études, plans ou documents. (…) Le projet d’aménagement et de développement durables (PADD) Stratégique / Politique Le projet d’aménagement et de développement durables exprime, dans le respect des principes de développement durable, le projet politique concernant le territoire. Il appartient ainsi au PADD de fixer les objectifs des différentes politiques publiques à moyen-long terme. Le PADD n’a pas de valeur prescriptive et n’est donc pas opposable. Il constitue cependant le socle des futures orientations et conditions d’aménagement et d’urbanisation. Ce que dit la loi Article L. 122-1-3 du Code de l’urbanisme Le projet d’aménagement et de développement durables fixe les objectifs des politiques publiques d’urbanisme, du logement, des transports et des déplacements, d’implantation commerciale, d’équipements structurants, de développement économique, touristique et culturel, de développement des communications électroniques, de protection et de mise en valeur des espaces naturels, agricoles et forestiers et des paysages, de préservation des ressources naturelles, de lutte contre l’étalement urbain, de préservation et de remise en bon état des continuités écologiques. Lorsque le périmètre d’un schéma de cohérence territoriale recouvre en tout ou partie celui d’un pays ayant fait l’objet d’une publication par arrêté préfectoral, le projet d’aménagement et de développement durables du schéma de cohérence territoriale prend en compte la charte de développement du pays. Le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO) Règlementaire / Mise en oeuvre Dans le respect des orientations définies par le PADD, le document d’orientation et d’objectifs (DOO) constitue la partie opérationnelle et règlementaire du schéma. Opposable, il traduit les objectifs du projet 10 Notice explicative SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 par des mesures et prescriptions qui peuvent être chiffrées et parfois délimitées. Le DOO détermine ainsi les orientations générales de l’organisation de l’espace, les objectifs et les principes de la politique de l’urbanisme, de l’aménagement, de l’habitat, les grands projets d’équipement et de services, les grandes orientations de la politique des transports et de déplacements, les objectifs relatifs à l’équipement commercial et artisanal. La loi ENE a renforcé le contenu du DOO, notamment par la création de l’article L.122-1-5 du code de l’urbanisme. Le document d’aménagement commercial (DAC) est, depuis la loi de modernisation de l’économie et la loi ENE, une partie spécifique du DOO. Ce que dit la loi Article L. 122-1-4 du Code de l’urbanisme Dans le respect des orientations définies par le projet d’aménagement et de développement durables, le document d’orientation et d’objectifs détermine les orientations générales de l’organisation de l’espace et les grands équilibres entre les espaces urbains et à urbaniser et les espaces ruraux, naturels, agricoles et forestiers. Il définit les conditions d’un développement urbain maîtrisé et les principes de restructuration des espaces urbanisés, de revitalisation des centres urbains et ruraux, de mise en valeur des entrées de ville, de valorisation des paysages et de prévention des risques. Le document d’orientation et d’objectifs assure la cohérence d’ensemble des orientations arrêtées dans ces différents domaines. Article L. 122-1-5 du Code de l’urbanisme I. Le document d’orientation et d’objectifs définit les objectifs et les principes de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement. Il détermine les conditions d’un développement équilibré dans l’espace rural entre l’habitat, l’activité économique et artisanale, et la préservation des sites naturels, agricoles et forestiers. II. Il détermine les espaces et sites naturels, agricoles, forestiers ou urbains à protéger. Il peut en définir la localisation ou la délimitation. Il précise les modalités de protection des espaces nécessaires au maintien de la biodiversité et à la préservation ou à la remise en bon état des continuités écologiques. Il arrête des objectifs chiffrés de consommation économe de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain, qui peuvent être ventilés par secteur géographique. III. Il précise les conditions permettant de favoriser le développement de l’urbanisation prioritaire dans les secteurs desservis par les transports collectifs ainsi que celles permettant le désenclavement par transport collectif des secteurs urbanisés qui le nécessitent. Il peut déterminer des secteurs dans lesquels l’ouverture de nouvelles zones à l’urbanisation est subordonnée à leur desserte par les transports collectifs. Il peut étendre l’application de l’article L. 111-1-4 à d’autres routes que celles mentionnées au premier alinéa dudit article. IV. Pour la réalisation des objectifs définis à l’article L. 122-1-4, il peut, en fonction des circonstances locales, imposer préalablement à toute ouverture à l’urbanisation d’un secteur nouveau : 1° L’utilisation de terrains situés en zone urbanisée et desservis par les équipements mentionnés à l’article L. 111-4 ; 2° La réalisation d’une étude d’impact prévue par l’article L. 122-1 du code de l’environnement ; 3° La réalisation d’une étude de densification des zones déjà urbanisées. V. Il peut définir des secteurs dans lesquels l’ouverture de nouvelles zones à l’urbanisation est subordonnée à l’obligation pour les constructions, travaux, installations et aménagements de respecter : 1° Soit des performances énergétiques et environnementales renforcées ; 2° Soit des critères de qualité renforcés en matière d’infrastructures et réseaux de communications électroniques. VI. Il définit les grands projets d’équipements et de services. VII. Il peut également définir des objectifs à atteindre en matière de maintien ou de création d’espaces verts dans les zones faisant l’objet d’une ouverture à l’urbanisation. VIII. Dans des secteurs qu’il délimite en prenant en compte leur desserte par les transports collectifs, l’existence d’équipements collectifs et des protections environnementales ou agricoles, il peut déterminer la valeur au-dessous de laquelle ne peut être fixée la densité maximale de construction résultant de l’application de l’ensemble des règles définies par le plan local d’urbanisme ou du document en tenant lieu. Dans ces secteurs, les règles des plans locaux d’urbanisme et des documents d’urbanisme en tenant lieu qui seraient contraires aux normes minimales de hauteur, d’emprise au sol et d’occupation des sols fixées par le document d’orientation et d’objectifs cessent de s’appliquer passé un délai de vingt-quatre mois à compter de la publication du schéma, de sa révision ou de sa modification. Passé ce délai, le permis de construire, d’aménager ou de démolir ne peut être refusé et les projets faisant l’objet d’une déclaration préalable ne peuvent faire l’objet d’une opposition sur le fondement d’une règle contraire aux normes minimales fixées par le schéma de cohérence territoriale ou le schéma de secteur. IX. Le document d’orientation et d’objectifs peut, sous réserve d’une justification particulière, définir des secteurs, situés à proximité des transports collectifs existants ou programmés, dans lesquels les plans locaux d’urbanisme doivent imposer une densité minimale de construction. Article L. 122-1-6 du Code de l’urbanisme Le document d’orientation et d’objectifs peut, par secteur, définir des normes de qualité urbaine, architecturale et paysagère applicables en l’absence de plan local d’urbanisme ou de document d’urbanisme en tenant lieu. Article L. 122-1-7 du Code de l’urbanisme Le document d’orientation et d’objectifs définit les objectifs et les principes de la politique de l’habitat au regard, notamment, de la mixité sociale, en prenant en compte l’évolution démographique et économique et les projets d’équipements et de dessertes en transports collectifs. Il précise : 1° Les objectifs d’offre de nouveaux logements, répartis, le cas échéant, entre les établissements publics de coopération intercommunale ou par commune ; 2° Les objectifs de la politique d’amélioration et de la réhabilitation du parc de logements existant public ou privé. Article L. 122-1-8 du Code de l’urbanisme Le document d’orientation et d’objectifs définit les grandes orientations de la politique des transports et de déplacements. Il définit les grands projets d’équipements et de dessertes par les transports collectifs. Il peut préciser, en fonction de la desserte en transports publics réguliers et, le cas échéant, en tenant compte de la destination des bâtiments : 1° Les obligations minimales ou maximales de réalisation d’aires de stationnement pour les véhicules motorisés que les plans locaux d’urbanisme et les documents d’urbanisme en tenant lieu doivent imposer ; 2° Les obligations minimales de réalisation d’aires de stationnement pour les véhicules non motorisés que les plans locaux d’urbanisme et les documents d’urbanisme en tenant lieu doivent imposer. Les trois alinéas précédents ne sont pas applicables dans les territoires couverts par un plan local d’urbanisme comprenant un plan de déplacements urbains. Article L. 122-1-9 du Code de l’urbanisme Le document d’orientation et d’objectifs précise les objectifs relatifs à l’équipement commercial et artisanal et aux localisations préférentielles des commerces afin de répondre aux exigences d’aménagement du territoire, Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 11 notamment en matière de revitalisation des centresvilles, de cohérence entre équipements commerciaux, desserte en transports, notamment collectifs, et maîtrise des flux de marchandises, de consommation économe de l’espace et de protection de l’environnement, des paysages, de l’architecture et du patrimoine bâti. Il comprend un document d’aménagement commercial défini dans les conditions prévues au II de l’article L. 752-1 du code de commerce, qui délimite des zones d’aménagement commercial en prenant en compte ces exigences d’aménagement du territoire. Dans ces zones, il peut prévoir que l’implantation d’équipements commerciaux est subordonnée au respect de conditions qu’il fixe et qui portent, notamment, sur la desserte par les transports collectifs, les conditions de stationnement, les conditions de livraison des marchandises et le respect de normes environnementales, dès lors que ces équipements, du fait de leur importance, sont susceptibles d’avoir un impact significatif sur l’organisation du territoire. 12 Notice explicative SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 La composition du dossier « SCoT du Pays de Rennes » Le SCoT du Pays de Rennes se compose de différentes documents. Afin de faciliter la lecture et le croisement entre diagnostic / projet / prescriptions, le choix a été fait de reprendre la même organisation (plan) pour ces différents documents (rapport de présentation, PADD et DOO), autant que cela était possible. Le rapport de présentation, structuré en sept parties Document 1 notice explicative Cette notice permet de présenter le cadre juridique des SCoT, leur rôle et portée ainsi que la démarche de construction du SCoT du Pays de Rennes. La notice contient également l’exposé des motifs des changements apportés dans le cadre de la révision du SCoT. Elle fait par ailleurs état des dispositifs de suivi mis en place. Document 2 résumé non technique Ce résumé permet d’avoir une lecture synthétique du rapport de présentation. Document 3 diagnostic socio-économique Ce diagnostic, construit tout au long de la démarche de révision, repose sur une actualisation du diagnostic du SCoT de 2007 et sur la prise en compte des mutations en cours au niveau local ou plus global, en fonction des connaissances et données disponibles (évolutions des pratiques notamment de consommation, impact de la crise économique et financière, changement climatique et enjeux énergétiques…). Il a été étendu aux 12 communes qui intègrent le périmètre du SCoT. En lien avec l’objet de la mise en révision du SCoT, le commerce a fait l’objet d’études spécifiques, confiées au cabinet Pivadis (analyse de l’offre, de la demande et prospective). Le Codespar a également mené une réflexion sur l’emploi et le volet social dans le commerce dont les grandes conclusions sont intégrées au diagnostic. Document 4 état initial de l’environnement L’état initial de l’environnement du SCoT de 2007 a été actualisé, prenant en compte notamment l’intégration de 12 nouvelles communes au sein du périmètre du SCoT. Dans le cadre de cette révision, certaines thématiques ont par ailleurs fait l’objet d’une analyse complémentaire : –énergie : diagnostic confié à l’Agence locale à l’énergie et au climat (ALEC) ; – milieux naturels : inventaires des Milieux naturels d’intérêt écologique (MNIE) sur le territoire des 8 nouvelles communes non inventoriées ; – ressources du sous-sol (carrières) : échanges avec les différents partenaires sur la problématique des carrières et notamment de l’alimentation en sable ; – eau potable : échanges avec les différents partenaires pour préciser la disponibilité de la ressource au regard de la croissance du territoire. Comme demandé par la loi ENE, l’état initial de l’environnement intègre un bilan de la consommation de l’espace depuis 10 ans. Document 5 analyse des incidences et mesures envisagées pour les éviter, réduire ou compenser (réalisée par le Bureau d’études ADAGE) Ce document établit l’analyse des incidences et précise les mesures envisagées pour les éviter, réduire ou compenser : enjeux environnementaux du territoire et incidences du SCoT, évaluation des incidences Natura 2000, zoom sur des secteurs de projets particuliers. Document 6 articulation du SCoT avec les autres documents, plans et programmes Cette partie présente l’articulation du SCoT avec les documents qu’il doit prendre en compte ou avec lesquels il doit être compatible. Document 7 explication des choix retenus Cette partie explique les choix du PADD et justifie les dispositions mises en œuvre dans le DOO pour chaque entrée thématique (armature urbaine, offre commerciale, paysages de la ville archipel, activité agricole, trame verte et bleue, consommation d’espace, mobilité, transition énergétique, préservation des ressources, offre en logements, développement économique et de l’emploi). Comme demandé par la loi ENE, l’explication des choix intègre la justification des objectifs chiffrés de limitation de la consommation de l’espace compris dans le DOO. Structure du rapport de présentation 1. Notice explicative 2. Résumé non technique 3. Diagnostic socio-économique 4. état initial de l’environnement 5. Analyse des incidences et mesures envisagées pour les éviter, réduire ou compenser 6. Articulation du SCoT avec les autres documents, plans et programmes 7. Explication des choix retenus Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 13 Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) Le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO) Le projet d’aménagement et de développement durables (PADD) constitue le projet politique des élus du Syndicat mixte pour le Pays de Rennes. Au vu du diagnostic, il fixe les objectifs des politiques publiques d’urbanisme, du logement, des transports et des déplacements, d’implantation commerciale, d’équipements structurants, de développement économique, touristique et culturel, de développement des communications électroniques, de protection et de mise en valeur des espaces naturels, agricoles, forestiers et des paysages, de préservation des ressources naturelles, de lutte contre l’étalement urbain, de préservation et de remise en bon état des continuités écologiques. Le projet d’aménagement et de développement durables ne s’impose pas juridiquement, mais il fonde le document d’orientation et d’objectifs (DOO) qui en précise les orientations. Dans le respect des orientations définies par le PADD, le DOO détermine les orientations générales de l’organisation de l’espace et les grands équilibres entre les espaces urbains et à urbaniser et les espaces ruraux, naturels, agricoles et forestiers. Il définit les conditions d’un développement urbain maîtrisé et les principes de restructuration des espaces urbanisés, de revitalisation des centres urbains et ruraux, de mise en valeur des entr.es de ville, de valorisation des paysages et de prévention des risques. Il est composé d’un texte accompagné de cartographies ainsi que d’une carte au 1/50.000e sur la gestion des équilibres entre espaces naturels et espaces urbanisés. Ses prescriptions ont une portée juridique et avec lesquelles les documents sectoriels et d’urbanisme doivent être compatibles. Structure du PADD 1. Un Pays « ville archipel » : une organisation pertinente du territoire L’armature urbaine au service de la « ville archipel » Une offre commerciale en lien avec l’armature urbaine Des paysages qui fondent l’identité de la ville archipel L’agriculture et la forêt, éléments constitutifs de la dynamique du territoire Renforcer la biodiversité à travers la trame verte et bleue 2. Un développement assumé, soutenable et sobre Un Pays économe en consommation de l’espace Des dispositifs de mobilité, sobres, efficaces et adaptés à la diversité territoriale Etre acteur de la transition énergétique Favoriser une qualité de l’air satisfaisante Protéger et gérer de manière durable le sol et les ressources du sous-sol Protéger les ressources en eau et les milieux aquatiques Lutter contre les nuisances, limiter les risques Limiter et gérer la production de déchets 3. Un Pays attractif et dynamique avec une capitale régionale, moteurs pour la région Bretagne Continuer à accueillir : une volonté, un choix politique Etablir des conditions favorables au développement des activités et de l’emploi Faire de l’innovation, de la formation et de la recherche une priorité Conforter l’offre commerciale de rayonnement Affirmer la fonction métropolitaine du Pays de Rennes, avec sa métropole-capitale régionale La cohésion sociale : une réalité, une priorité, un atout pour le rayonnement 14 Notice explicative SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 Structure du DOO Un Pays ville archipel : une organisation pertinente du territoire Thème 1 L’organisation de l’armature urbaine Thème 2 L’organisation commerciale du territoire Thème 3 Les sites stratégiques d’aménagement Thème 4 Les principes paysagers de la ville archipel Thème 5 La préservation des espaces agro-naturels Thème 6 Biodiversité et capital environnemental Un développement assumé, soutenable et sobre Thème 7 Limiter la consommation des espaces agro-naturels Thème 8 L’optimisation des déplacements Thème 9 Vers un territoire « bas carbone » Thème 10 La préservation des ressources et la prévention des risques Un Pays attractif et dynamique avec une capitale régionale, moteurs pour la région Bretagne Thème 11 L’organisation de l’offre de logements Thème 12 Le développement des activités économiques Thème 13 Le développement des équipements et grands projets d’infrastructure La démarche d’élaboration et de révision du SCoT Ce que dit la loi La démarche d’élaboration et de révision du Schéma de cohérence territoriale est régie par les articles L.122-3 à L.122-13 et R.122-6 à R.122-10, R.122-12 et R.122-13 du code de l’urbanisme. Rappel de la démarche d’élaboration du SCoT du Pays de Rennes (approuvé en décembre 2007) Le Pays de Rennes s’est constitué en 1999, par l’association de 67 communes et près de 420 000 habitants. Le Pays de Rennes a élaboré en 2000 et 2001 sa charte de développement, qui a fixé les orientations d’une coopération solidaire pour une croissance harmonieuse du territoire. La décision de réaliser un SCoT est la conséquence logique des options de la charte du Pays de Rennes, qui en constitue le socle. Le Syndicat mixte du SCoT du Pays de Rennes, constitué en avril 2003, a ainsi engagé la procédure d’élaboration du SCoT le 1er juillet 2003. La tradition de planification territoriale est ancienne sur le Pays de Rennes. Le premier schéma directeur de l’agglomération rennaise a été approuvé en 1974, puis a été fortement revu par les élus locaux en 1983 pour mettre en œuvre le principe d’un développement multipolaire. Un certain nombre des principes posés dans ce schéma de 1983 et sa réactualisation en 1994 inspireront le SCoT : l’alternance ville campagne, les « ceintures vertes »… Dans le reste du Pays de Rennes, diverses démarches ont été menées dans les communautés de communes, notamment des programmes locaux de l’habitat (PLH). Une démarche d’élaboration en cinq étapes La démarche retenue par le Syndicat mixte s’est organisée en quatre étapes principales : • une phase « diagnostic », de novembre 2003 à septembre 2004 : un diagnostic partagé stratégique des forces et faiblesses du Pays de Rennes a été réalisé par l’AUDIAR en 2004, puis débattu et validé par les élus du Pays de Rennes. Il a permis d’identifier les grandes questions clés du SCoT. Des études particulières ont été réalisées sur certains thèmes, notamment une enquête sur les pratiques et représentations des habitants du Pays de Rennes et un affinement du diagnostic sur l’urbanisme et les paysages. • une phase « prospective », de septembre 2004 à août 2005, une originalité du Pays de Rennes. À l’issue de la phase « diagnostic », plutôt que de dé- finir deux ou trois scénarios figés entre lesquels les élus auraient dû choisir, le Syndicat mixte a décidé d’introduire, avant la rédaction du PADD, une étape de transition, fondée sur un exercice de prospective territoriale. Les différents acteurs du Pays de Rennes : techniciens, élus des communes, acteurs socioprofessionnels, institutionnels y ont été associés. Cette réflexion prospective avait pour objet d’inventorier des futurs possibles et de retenir des hypothèses à caractère prospectif, pour alimenter la réflexion des élus et guider leurs choix pour les étapes suivantes : • La rédaction du projet d’aménagement et de développement durables (PADD), à partir de septembre 2005 ; • La transcription réglementaire dans le document d’orientations générales (DOG), à partir de février 2006 ; L’élaboration du PADD et du DOG s’est fondée sur des ateliers de travail composés d’élus du Pays désignés par chaque EPCI. Le rôle des ateliers a été de formuler les propositions qui ont ensuite été soumises au bureau ou au comité syndical. Le fonctionnement des ateliers a consisté à mettre les élus en position de choisir les orientations ou des « niveaux de curseur » dans les niveaux de prescription, sur la base de propositions techniques. Le projet de SCoT a été arrêté en décembre 2006. • Enfin, en 2007, une phase de recueil des avis des personnes publiques, d’enquête publique et des derniers ajustements avant approbation. 3 ateliers d’élus ont permis de décider des évolutions nécessaires du dossier de SCoT pour prendre en compte les avis des personnes publiques. La Commission d’enquête a rendu son rapport le 25 octobre 2007. Un dernier atelier d’élus a permis de valider les évolutions du dossier souhaitables suite à la prise en compte des conclusions motivées de la Commission d’enquête. Le SCoT du Pays de Rennes a été approuvé en comité syndical le 18 décembre 2007. La concertation pour l’élaboration du SCoT Le Syndicat mixte du SCoT a décidé d’associer tout au long de la procédure les habitants, les associations et toutes les personnes concernées, dont les représentants de la profession agricole, au-delà des exigences réglementaires (publicité par voie de presse, Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 15 réunions publiques, registres d’avis…). Cette volonté initiale s’est concrétisée, en particulier, par une étude sociologique complétant les diagnostics thématiques, une concertation de l’ensemble des acteurs locaux pour la phase prospective et une exposition, ludique et interactive autour des orientations du projet. C’est avec le même souci de concertation que les élus, tant au niveau des EPCI que des communes, ont été sollicités à toutes les phases de la procédure, depuis le diagnostic jusqu’à la transcription réglementaire. De même, le Codespar, Conseil de développement du Pays de Rennes, a été saisi à chaque étape clé. Quant aux personnes publiques associées, elles ont également été régulièrement informées et des réunions spécifiques leur ont été proposées. La mise en révision du SCoT Par délibération du 9 octobre 2012, le comité syndical a engagé la mise en révision du SCoT, 5 ans après son approbation. Les objectifs poursuivis Depuis son adoption en 2007, l’application du SCoT a permis de concrétiser ses objectifs. Sa mise en révision a été engagée afin d’adapter le projet aux nouveaux enjeux, aux évolutions de contexte et à l’élargissement de son périmètre, en s’appuyant notamment sur les acquis de sa mise en œuvre. Elle sera ainsi une opportunité pour renforcer les ambitions du projet et mieux prendre en compte la diversité et les spécificités du territoire. La révision du SCoT s’avère également nécessaire pour prendre en compte les multiples réformes du droit de l’urbanisme intervenues ces derniers temps, au premier rang desquelles figure la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement. Les trois principaux objectifs de la révision du SCoT sont les suivants : 1.Prendre en compte de nouveaux enjeux et notamment – le constat d’une poursuite de l’élargissement des aires urbaines et donc de la périurbanisation lointaine, malgré les dispositions volontaristes d’accueil du SCoT, et la nécessité de poursuivre la lutte contre l’étalement urbain ; –les nouveaux impératifs écologiques (énergie, adaptation au changement climatique...) et les impacts économiques et sociaux du renchérissement du coût de l’énergie ; – l’évolution des modes de vie, notamment en termes de travail, de loisirs, de modes de consommation, de modes de déplacements... – les effets de la crise avec ses dimensions sociales et économiques et la nécessité de créer des em- 16 Notice explicative SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 plois, d’accueillir des activités, d’accompagner le développement économique... – la question de l’organisation du territoire pour demain avec la volonté d’engager une nouvelle étape dans le SCoT structurée sur une armature urbaine pertinente, notamment pour rechercher une meilleure articulation entre urbanisme et déplacement, pour prendre en compte les spécificités du coeur de métropole et les impacts de scénarios de développement, notamment en termes d’émissions de gaz à effet de serre, et pour réguler l’aménagement commercial en lien avec l’armature urbaine et l’aménagement du territoire. 2.approfondir et adapter le SCoT actuel –en intégrant les démarches et projets des territoires : notamment les projets de territoires, les plans climat énergie territoriaux, les Agendas 21, la mise en œuvre ou le devenir des sites stratégiques du SCoT... –en approfondissant certains chantiers du SCoT actuel : - la poursuite de l’objectif de satisfaire durablement les besoins du territoire, notamment en termes de logement, d’emploi, de cohésion sociale, d’accès aux services... - une prise en compte forte des enjeux de déplacements et de mobilité(s) ; - la recherche d’un urbanisme qualitatif et économe en espace en particulier, et dans la mesure du possible, par le renouvellement urbain (habitat et activités), la sobriété foncière des extensions urbaines, la mixité fonctionnelle... - les rôles et les usages des espaces agricoles, des grands espaces naturels et forestiers ; – en prenant en compte la spécificité des territoires ; – en prenant en compte la modification du périmètre du SCoT, et notamment l’intégration de nouvelles communes. 3.aboutir à l’approbation d’un SCoT répondant aux exigences de la loi engagement national pour l’environnement, et comprenant un document d’aménagement commercial (DAC). L’exposé des motifs des changements apportés Les changements apportés au SCoT de 2007 (texte du DOO) portent sur les principaux volets indiqués au tableau suivant. à noter que les dispositions du SCoT de 2007 confortées dans la présente révision, ne sont pas rappelées dans le tableau. Par exemple : – conforter le centre ville de Rennes comme pôle commercial de première importance, – confirmer les sites commerciaux majeurs, – mettre en œuvre les principes paysagers de la ville archipel, -… Changements apportés / SCoT 2007 Motifs et modalités de mise en œuvre Thème 1 : L’armature urbaine La mise en place d’une armature urbaine : - le Cœur de métropole - les pôles structurants de bassin de vie - les pôles d’appui au Cœur de métropole - les pôles de proximité comprenant les pôles d’appui de secteur Franchir une nouvelle étape dans l’organisation du territoire en confortant la « ville archipel », pour mieux répondre aux défis du territoire et mieux prendre en compte la spécificité des communes : - conforter le Pays de Rennes - capitale régionale, en renforçant le Cœur de métropole (accueil, fonctions centrales, grands équipements) ; - structurer des bassins de vie par le confortement d’un tissu de villes moyennes à long terme (services et équipements nécessaires aux habitants du bassin de vie, déplacements obligés limités) ; - répondre aux besoins quotidiens des habitants dans la proximité. Thème 2 : L’organisation commerciale du territoire Une organisation commerciale du territoire harmonisée avec l’armature urbaine Conforter notamment le rôle commercial des pôles structurants de bassin de vie (diversité de l’offre pour les achats occasionnels) pour qu’ils constituent des alternatives aux sites commerciaux majeurs. Des localisations préférentielles des commerces dans les centralités L’activité commerciale contribue à la mixité des fonctions et à l’animation des centres. La mise en œuvre d’un DAC délimitant des zones d’aménagement commercial (ZACom) Un document évolutif qui délimite les ZACom et précise les objectifs relatifs à l’aménagement urbain et au développement commercial propre à chacunes d’elles. Une amélioration de la qualité de l’aménagement et l’accessibilité des zones commerciales en privilégiant le renouvellement urbain et en limitant la consommation foncière Au regard des mutations du commerce (évolution des pratiques de consommation et des concepts de la distribution), il s’agit de porter des dynamiques de modernisation et de mutation des sites, plus que de développement quantitatif. Thème 3 : Les sites stratégiques d’aménagement émergence de nouveaux sites stratégiques et suppression d’un site réalisé Deux nouveaux sites stratégiques sont proposés dans le cadre de la révision : - l’axe Rennes-Paris, compte tenu de son positionnement sur l’une des principales entrées du Pays de Rennes et de sa vocation économique majeure ; - la vallée de la Vilaine aval, qui pourrait constituer une porte d’entrée sud du Pays de Rennes, fondée sur les thèmes de la nature, de l’eau et des loisirs ; Le site de l’axe Est-Ouest (réalisé) a été supprimé. Thème 4 : Les principes paysagers de la ville archipel Permettre le développement d’offres d’hébergement de loisirs (habitations légères de loisirs) dans le cadre d’activités existantes Encadrer le développement des habitations légères de loisirs. Thème 5 : La préservation des espaces agronaturels La mise en avant des diagnostics agricoles et Le dynamisme de l’agriculture du Pays de Rennes participe à l’économie locale et à l’attractivité une référence aux circuits courts du territoire. L’ambition du territoire est d’une part de permettre à la ville de continuer d’accueillir les habitants et les activités tout en préservant l’espace agricole et ses capacités de production, et d’autre part de contribuer à accompagner la réflexion sur l’évolution et le devenir d’un modèle agricole durable. Thème 6 : Biodiversité et capital environnemental Des précisions apportées sur le lien projets / MNIE et projets / boisements Permettre l’intégration de MNIE à des projets urbains en prenant en compte leur caractère et leurs fonctionnalités. Permettre la gestion des différentes fonctions des boisements, y compris par des constructions et installations au sein de ces massifs boisés. Une traduction des orientations du SDAGE et des SAGE dans le SCoT pour permettre leur traduction dans les PLU Ces dispositions concernent principalement : - les zones humides ; - le bocage dans les secteurs prioritaires « phosphore ». Un objectif global de favoriser la nature en ville dans les documents d’urbanisme et opérations d’aménagement Il s’agit notamment de répondre aux enjeux de régulation du climat et d’adaptation aux changements climatiques, mais également de maintenir et renforcer la biodiversité et les continuités écologiques. Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 17 Thème 7 : Limiter la consommation des espaces agronaturels Un volontarisme plus marqué en termes d’économie de l’espace Dans le prolongement du SCoT de 2007, pour ne pas compromettre la viabilité de l’agriculture ou les continuités d’espaces naturels et maintenir les alternances ville-campagne propres à notre territoire, les communes devront utilliser les outils limitant la consommation de l’espace : - potentiels maximums d’urbanisation prolongés sur 10 ans supplémentaires ; - généralisation des objectifs de densité minimum à l’ensemble du territoire, avec une différenciation selon l’armature urbaine ; - incitation au renouvellement urbaine grâce à une appréciation de son potentiel et de ses conditions de réalisation dans les PLU. Une simplification des modalités de calcul de la densité des opérations Pour les opérations mixtes, la référence à une densité en SHON / ha a été abandonnée, car inapplicable. Les objectifs sont désormais donnés de manière qualitative et non chiffrée. Pour les opérations à caractère résidentiel, les difficultés de mise en œuvre des modalités de calcul prévues au SCoT de 2007 ont amené les élus à privilégier des modalités simples d’application, à partager avec les partenaires. Un encadrement strict des nouvelles constructions en campagne Pour lutter contre l’étalement urbain et le mitage du territoire avec ses corollaires (augmentation de la consommation d’espace, de la déprise agricole et augmentation des mobilités obligées des ménages). Par exception à ce principe, au sein d’espaces déjà densément urbanisés, pourront être admises, à titre tout à fait exceptionnel, des constructions nouvelles ayant pour unique conséquence de densifier l’espace en question. Thème 8 : L’optimisation des déplacements Une meilleure articulation entre l’organisation urbaine, les transports et l’identification de pôles d’échanges multimodaux en lien avec l’armature urbaine Le transport public joue un rôle important dans l’organisation territoriale. Les cars, bus, métro, trains périurbains… sont adaptés à des flux de masse. Leur développement est essentiel mais doit tenir compte des densités des populations, des emplois et des équipements structurants à desservir. Dans le Cœur de métropole : poursuivre le développement du réseau de transports collectif, notamment des axes lourds de transport et des bus à forte fréquence. Entre les pôles structurants de bassin de vie, les pôles d’appui au Cœur de métropole et le Cœur de métropole : développer des liaisons efficientes de transport public. Entre les pôles structurants, les pôles d’appui de secteurs et les communes : rechercher des alternatives à la voiture solo. Entre les communes et les nœuds de transport denses et multimodaux : favoriser des liaisons tous modes permettant des rabattements efficients. Amplifier la coopération entre les collectivités Cette coopération (entre autorités organisatrices de transport, gestionnaires de voiries et sur la coordination des politiques de transport collectivités) est nécessaire à l’amélioration des politiques d’offres diversifiées, de tarification et et de déplacement dans la région rennaise d’information. Thème 9 : Vers un territoire « bas carbone » L’introduction des enjeux liés à la nécessaire transition énergétique et la mise en place de dispositions la favorisant Dans la perspective du changement climatique et de la raréfaction des énergies fossiles, dans une région qui dépend des autres pour l’essentiel de son approvisionnement en énergie, le Pays de Rennes souhaite limiter autant que possible ses consommations, développer le recours aux énergies dites alternatives et encourager la production locale d’énergies renouvelables. - polariser le développement au sein de l’armature urbaine et renforcer les transports collectifs ; - inciter les EPCI à s’engager dans des démarches « plan énergie-climat » ambitieuses ; - développer des formes urbaines moins énergivores (en renouvellement urbain et en extension) et fixer des objectifs de réhabilitation thermique du parc existant ; - produire en mobilisant les énergies renouvelables. Thème 10 : La préservation des ressources et la prévention des risques Des précisions sur l’accès aux ressources minérales 18 Dans un territoire en fort développement, l’approvisionnement en matériaux (dont les ressources minérales) est déterminant. Dans le cadre de la révision, 2 éléments nouveaux sont pris en compte : - la nécessaire identification des gisements, notamment de sable naturel, pour que leur mise en exploitation soit en adéquation avec les besoins futurs du Pays de Rennes ; - la valorisation des matériaux recyclables et renouvelables ainsi que ceux issus de la déconstruction. Notice explicative SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 Thème 11 : L’organisation de l’offre en logements Assurer une production de logements Le territoire du SCoT du Pays de Rennes connaît un accroissement démographique soutenu depuis suffisante, répartie au sein des EPCI en liaison déjà plusieurs décennies. Toutefois, le manque de logements et le renchérissement de son coût ont avec l’armature urbaine. conduit une partie de la population, principalement des jeunes accédants et des primo accédants, à se Favoriser une mixité sociale également en lien loger plus loin. avec l’armature urbaine Depuis 2007, une inversion de tendance s’est faite jour (dynamisme démographique renforcée pour le Pays et le Cœur de métropole). Pour limiter la périurbanisation subie, le territoire souhaite poursuivre cette tendance en accueillant un accroissement démographique en cohérence avec son poids de population (70 % de l’aire urbaine), soit la production minimale de 5 000 logements par an. - pour réaliser ce minimum, chaque EPCI devra prévoir au minimum une production annuelle de logements correspondant au prorata de son parc de logement 2010 Cette production sera différenciée selon l’armature urbaine : - un développement préférentiel dans le Cœur de métropole, les pôles structurants de bassin de vie et les pôles d’appui au Cœur de métropole. Les pôles d’appui de secteur ont également vocation à prendre une part de développement plus importante ; - toutes les communes ont vocation à se développer pour assurer au minimum le renouvellement de leur population. Pour assurer l’accès aux services, aux équipements et à un niveau de desserte de qualité, une production minimum de logements aidés doit être prévue dans le Cœur de métropole, les pôles structurants de bassin de vie et les pôles d’appui au Cœur de métropole (25 %). Thème 12 : Le développement des activités économiques Permettre l’émergence de sites d’activités dédiés aux loisirs Compte tenu de leur nature même, des sites dédiés aux loisirs doivent pouvoir émerger en dehors de la tache urbaine et de sa continuité, sous réserve de ne pas porter atteinte à une exploitation agricole, de prendre en compte la problématique des dessertes routières et par les transports en commun, de respecter la biodiversité et le capital environnemental et d’afficher des objectifs de limitation de la consommation d’espaces. Thème 13 : Le développement des équipements et grands projets d’infrastructure Prendre en compte les projets à l’étude pour la modernisation des lignes ferroviaires Rennes-Brest et Rennes-Quimper et pour la création d’une ligne directe et rapide vers Nantes passant par le futur aéroport de Notre Dame des Landes Parce que les acteurs économiques, scientifiques et culturels, et par conséquent les citoyens euxmêmes, évoluent dans un environnement mondialisé, l’enjeu de l’internationalisation du territoire est devenu une évidence et une priorité à prendre en compte tant pour le territoire lui-même que pour l’ensemble de la région. Pour s’internationaliser, le Pays de Rennes doit continuer à mettre son offre territoriale (équipements, services, accessibilité…) au niveau international. Etudier les opportunités de développement de la fonction logistique dans le cadre du schéma régional d’actions logistiques Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 19 En ce qui concerne la cartographie intégrée au DOO, les principales évolutions suivantes sont à noter : Carte Statut Armature urbaine Nouvelle carte Zoom de l’armature urbaine par bassin de vie en fonction de leur organisation Zones d’aménagement commercial Sites stratégiques d’aménagement Paysages des routes et entrées de ville Offre de loisirs, touristique et patrimoniale MNIE Transports en commun et pôles d’échange Pôles d’échanges multimodaux du Cœur de métropole Pôles d’échanges multimodaux de l’armature urbaine Hiérarchisation des grandes infrastructures et du réseau routier Nature et motif des évolutions Identification des communes par niveau de pôle pour y appliquer les dispositions différenciées du DOO. Organisation des bassins de vie par secteur avec, au sein des pôles de Nouvelles cartes proximité, les pôles d’appui de secteur. Nouvelle carte Identification des ZACom en lien avec l’armature urbaine. Carte 2007 mise à jour Ajout de 2 nouveaux sites statégiques aux entrées Est (route Paris-Rennes) et Sud (Vilaine aval) Suppression du site stratégique Est-Ouest (réalisé) Carte 2007 mise à jour Qualifier les paysages des axes majeurs : intégration de l’actuelle route de St-Malo ; prolongement sur l’axe Rennes-Paris pour tenir compte de l’intégration de Servon-sur-Vilaine. Carte 2007 mise à jour Ajustements + adaptation au nouveau périmètre du SCOT (+ 12 communes). Nouvelle carte Localisation des MNIE au DOO. NB : pour une déclinaison des mesures permettant la préservation des MNIE à une échelle plus fine, mise à la disposition des communes d’un atlas des MNIE (mis à jour régulièrement) délimitant précisément ces mileux. Carte 2007 supprimée et remplacée par cartes (cf ci-dessous) Nouvelles cartes Mieux articuler urbanisme et transports en identifiant les pôles d’échanges multimodaux existants à renforcer, à créer. Carte 2007 mise à jour Suppression du niveau « desserte locale / desserte urbaine ». Adaptation au nouveau périmètre du SCoT (+ 12 communes). En ce qui concerne la cartographie au 1/50 000e « Gestion des équilibre entre espaces naturels et espaces urbanisés », elle fait l’objet des évolutions suivantes : • Adaptation à la marge pour tenir compte des 5 ans d’application du SCoT et permettre ainsi de corriger certaines erreurs ou oublis et de prendre en compte de nouveaux projets cohérents avec les principes fondamentaux du SCoT. Cela concerne : – certaines directions d’urbanisation, des limites paysagères et l’ajustement de la trame verte et bleue sur quelques secteurs ; – le périmètre de quelques champs urbains sur des surfaces très limitées, pour prendre en compte soit des erreurs, la réalité du terrain, des projets d’intérêt général, et dans tous les cas, sans remettre en cause le principe et le caractère des champs urbains. • Mettre à jour la tache urbaine en fonction des opérations réalisées ou en chantier depuis 2007 (à vocation résidentielle ou d’activités). Les potentiels urbanisables maximums des communes ainsi que les potentiels des nouvelles zones de développement économique sont ajustés en conséquence (ex : potentiel urbanisable maximum de la commune en 2007 : 50 ha ; 10 ha urbanisés ou en chantier au 1er janvier 2014 sont intégrés à la tache urbaine = le potentiel urbanisable maximum de la commune en 2014 est donc de 40 ha). 20 Notice explicative SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 • Au-delà de la mise à jour de la tache urbaine et des potentiels qui en découlent, actualiser les nouvelles zones de développement économique pour tenir compte des schémas d’aménagement économique des EPCI et de l’évolution du contexte : – suppression de la vignette de 100 ha au nord du territoire (Guipel), –réduction de la vignette sur la commune de Saint-Gilles (45 ha en 2007 -> 20 ha en 2014), – réduction de la vignette sur la commune de Betton (50 ha en 2007 -> 35 ha en 2014), –réduction de la vignette sur la commune de Bruz, site du Chêne Day (80 ha en 2007 -> 50 ha en 2014), – actualisation de la tache urbaine, réduction et mise en place d’une conditionnalité pour la vignette sur la commune de Domloup (10 ha en 2014). • Définir des orientations territorialisées sur les 12 nouvelles communes. La démarche menée dans le cadre de la révision Le syndicat mixte du SCoT du Pays de Rennes Il a pour objet l’élaboration, la révision, la modification ou toute autre procédure d’évolution du SCoT et son suivi. Composé de cinq EPCI : CC du Pays d’Aubigné CC du Pays de Châteaugiron CC du Pays de Liffré CC du Val d’Ille Rennes Métropole Regroupant 76 communes et 485 000 habitants Un comité syndical composé de 100 élus délégués Un bureau syndical composé de 14 élus COMMUNE HORS ILLE-ET-VILAINE Pays d'Aubigné Val d'Ille Pays de Liffré Rennes Métropole Pays de Châteaugiron Une démarche d’amélioration en continu du projet La mise en révision du SCoT a été engagée en octobre 2012. L’évolution du contexte, l’extension du périmètre du SCoT, la sécurisation du volet commerce, la volonté de franchir une nouvelle étape dans l’organisation du territoire et la nécessaire grenellisation du SCoT avant le 1er janvier 2016 ont conduit les élus à effectuer cette démarche. Dès le lancement des travaux, les élus ont souhaité que la révision puisse être menée par les équipes en place. Ces équipes appliquent en effet le SCoT depuis cinq ans et connaissent donc bien son contenu et sa portée. Elles ont par ailleurs, pour certaines d’entre elles, participé activement à son élaboration. L’objectif d’un arrêt avant mars 2014 a donc été fixé en amont : il s’agit de livrer aux nouvelles équipes un projet construit, dont elles pourront se saisir rapidement. Les cinq ans d’application du SCoT ont également montré que le contexte pouvait évoluer rapidement (crise financière et économique) et que le SCoT devait être en capacité de s’adapter à ces évolutions et mutations, tout en gardant ses valeurs (cohésion sociale, solidarité et coopération, qualité d’un développement durable, respect des singulaités des territoires) et en laissant des marges de manœuvre aux générations futures. Ainsi, les élus s’inscrivent dans une démarche de « révision permanente » qui permettra d’approfondir et d’améliorer le projet en continu. Certaines thématiques seront donc abordées dans le cadre la présente révision, des premières pierres seront posées, qui pourront être enrichies dans le cadre d’une révision ultérieure (par exemple sur le volet énergie-climat). Pays de Rennes / SCoT Aire urbaine 2010 Voies principales Le déroulement de la révision La gouvernance Le bureau syndical et le comité syndical, en association étroite avec les EPCI, jouent un rôle pivot dans le déroulement des travaux de la révision : – le bureau syndical, qui se réunit régulièrement tous les mois, constitue le lieu d’échange et de débat privilégié pour la construction du projet ; – le comité syndical, instance décisionnelle, se réunit aux étapes clés de la révision. Ainsi, le comité syndical a engagé la révision du SCoT par délibération le 9 octobre 2012, débattu des orientations générales du PADD le 9 juillet 2013, échangé de manière informelle sur le DOO en novembre 2013, délibéré sur l’analyse des résultats de l’application du SCoT le 18 décembre 2013 et arrêté le projet de SCoT révisé le 31 janvier 2014 ; – les EPCI sont sollicités pour faire remonter au bureau syndical leurs contributions à la révision aux étapes clés : contributions de juillet 2012 sur leurs attentes quant au contenu de la révision, contributions régulières sur le PADD et le DOO, en amont des temps d’échanges en comité syndical. La méthode a donc été itérative, avec des allers retours avec les EPCI sur la base de documents de travail et de temps de débat en bureau syndical puis en comité syndical. Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 21 Pour mener à bien les travaux, la maîtrise d’ouvrage s’est appuyée sur les apports suivants : Un comité technique associant les techniciens du Pays de Rennes, des EPCI et de l’AUDIAR chargé de préparer les instances décisionnelles. Une maîtrise d’œuvre assurée par l’AUDIAR (organisation des séminaires, réalisation des diagnostics, rédaction des documents du SCoT). Des bureaux d’études extérieurs missionnés pour les expertises spécifiques : –expertise sur le volet commerce assurée par le cabinet PIVADIS : analyse de l’offre (mise à jour du diagnostic sur l’ensemble du territoire), analyse de la demande (enquêtes) et démarche prospective (croisement avec les mutations des modes de consommation et de la distribution) ; – assistance juridique en continu (préparation des actes, écriture des documents du SCoT, cohérence interne…), assurée par le cabinet LEXCAP Rennes ; – évaluation environnementale confiée au bureau d’études ADAGE ; –sur le volet énergie, diagnostic confié à l’ALEC et mission de conseil assurée par le cabinet EXPLICIT ; – inventaire des MNIE sur les 8 communes non inventoriées par le bureau d’études DERVENN. ROMAZY MONTREUILANDOUILLÉSUR-ILLE AUBIGNÉ NEUVILLE BÉCHEREL MINIACSOUS-BÉCHEREL GUIPEL SAINT-SYMPHORIEN SAINT-MÉDARDSUR-ILLE SAINT-GONDRAN LA CHAPELLECHAUSSÉE LANGOUËT VIGNOC MONTREUILLE-GAST LANGAN SAINT-GERMAINSUR-ILLE ROMILLÉ GÉVEZÉ SAINT-AUBIND'AUBIGNÉ CHEVAIGNÉ MOUAZÉ CHASNÉSUR-ILLET SAINT-SULPICELA-FORÊT PARTHENAYDE-BRETAGNE CLAYES SAINT-GILLES MELESSE LA MÉZIÈRE LA CHAPELLEDES-FOUGERETZ PACÉ VIEUX-VYSURCOUESNON SENS-DEBRETAGNE FEINS GAHARD ERCÉPRÈS-LIFFRÉ LIFFRÉ DOURDAIN BETTON LA BOUËXIÈRE MONTGERMONT SAINT-GRÉGOIRE THORIGNÉFOUILLARD ACIGNÉ LA CHAPELLEVEZINTHOUARAULT L'HERMITAGE LE-COQUET CINTRÉ LE RHEU CESSONSÉVIGNÉ RENNES BRÉCÉ MORDELLES LE VERGER CHAVAGNE SAINT-JACQUESCHANTEPIE DE-LA-LANDE NOYAL-CHÂTILLONVERNSUR-SEICHE SUR-SEICHE CHARTRESDE-BRETAGNE PONTPÉAN Rennes Métropole Val d’Ille Pays d’Aubigné Pays de Liffré P. de Châteaugiron 22 Périmètre SCoT Pays de Rennes NOYALSUR-VILAINE DOMLOUP NOUVOITOU BRUZ SERVONSUR-VILAINE OSSÉ CHÂTEAUGIRON SAINT-AUBINDU-PAVAIL SAINT-ERBLON CHANCÉ SAINT-ARMEL PIRÉ-SUR-SEICHE BOURGBARRÉ ORGÈRES CORPS-NUDS LAILLÉ Notice explicative SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 AUDIAR - janvier 2014 L’association des personnes publiques Les personnes publiques ont été associées aux étapes clés de la révision au travers de trois réunions de travail : – le 24 mai 2013, 36 participants : rappel du SCoT actuel, présentation des raisons de sa mise en révision, du calendrier et de la méthode de travail, éléments de diagnostics et d’enjeux sur les principaux axes de la révision. Le bureau d’études ADAGE, chargé de l’évaluation environnementale, a présenté les faits marquants de l’état initial de l’environnement et les enjeux. Un temps d’échange et de débat s’est ensuite déroulé. –le 25 octobre 2013, 31 participants : présentation des grandes orientations du PADD + temps d’échange et de débat. – le 16 décembre 2013, 21 participants : présentation des grandes orientations du DOO + temps d’échange et de débat. Des échanges ont eu lieu par ailleurs de manière plus spécifique avec la Chambre de commerce et d’industrie sur le volet commerce, avec la Chambre d’agriculture sur la prise en compte des enjeux agricoles. La concertation La particularité de la démarche de révision a été d’associer très largement les élus du territoire à ces réflexions. Pour permettre cette appropriation du projet, il a été décidé de travailler sous la forme de séminaires très participatifs, invitant tous les élus des communes et EPCI, en cherchant une diversité des approches (élus aux affaires sociales, à l’économie, aux affaires scolaires, à l’urbanisme, à l’environnement, conseillers municipaux…). Ainsi, entre octobre 2012 et avril 2013, des séminaires ont été organisés, décomposés en deux temps : un temps collectif autour d’interventions d’experts, puis un temps en ateliers, par petits groupes d’élus (8 à 10), pour recueillir les attentes, les propositions, les réactions, afin d’alimenter le projet. Afin de faciliter l’expression de tous les élus, des outils participatifs ont été proposés. Chaque séminaire a fait l’objet d’un document restituant les débats. 9 octobre 2012, séminaire fondateur Quelle organisation spatiale pour le territoire de demain ?, 160 élus participants Expert : intervention d’Alain EVEN (président du CESR) Les objectifs du séminaire : - Poursuivre la mobilisation la plus large possible des élus autour du SCoT. - Débattre sur le sens à donner au développement actuel et futur, sa pérennité et ses limites. - Permettre aux élus d’énoncer les questions clés qu’ils jugent essentielles à traiter pour l’avenir. 5 février 2013, séminaire d’approfondissement n°1 L’organisation d’un territoire : ça se dessine, ça se décide !, 190 élus participants Expert : intervention de Jean HAËNTJENS (économiste et urbaniste) Les objectifs du séminaire : - Esquisser les principes pour faire évoluer l’organisation du territoire à 20 ans. - Proposer une typologie de pôles et de territoires avec les fonctions qui les accompagnent. - Dessiner des organisations territoriales en lien avec les principes proposés. 19 mars 2013, séminaire d’approfondissement n°2 Le commerce sur notre territoire, cela s’anticipe !, 160 élus participants Expert : intervention de Stéphane MERLIN (directeur du cabinet conseil Pivadis) Les objectifs du séminaire : - Sensibiliser sur les enjeux du commerce et ses contraintes. - Approfondir le rôle des pôles structurants proposés dans l’organisation territoriale issue du séminaire du 5 février 2013. - Préciser le rôle et les fonctions attendues du commerce de proximité et ses conditions de réussite. - Croiser la vision en cours de l’organisation du territoire avec les enjeux énergie-climat. - Ajuster et compléter cette vision en prenant en compte tous les niveaux de polarité et leurs conditions de réussite. -Dégager des propositions prioritaires à étudier en vue du PADD et/ou du DOO. 8 octobre 2013, soirée consacrée au Projet d’aménagement et de développement durables, 175 élus participants Intervention de Bernard POIRIER (Président du Pays de Rennes) Les objectifs de la soirée : - Informer les élus sur l’état d’avancement de la révision du SCoT. - Présenter les grandes orientations du futur « Projet d’aménagement et de développement durables » (PADD) et échanger avec les élus. Ces séminaires et cette soirée ont permis de recueillir des réflexions très riches qui ont permis d’alimenter le travail des élus du bureau syndical et du comité syndical pour construire le projet (PADD) et sa traduction opérationnelle (DOO). 16 avril 2013, séminaire d’approfondissement n°3 Un territoire moins énergivore : cela se prépare ensemble !, 120 élus participants Experts : interventions de Frédéric CHOMÉ (directeur de Factor-X) et Fouzi BENKHELIFA (directeur d’Explicit) Les objectifs du séminaire : - Sensibiliser les élus à la relation entre l’organisation du territoire et les enjeux énergie-climat. Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 23 La concertation a aussi été menée en direction du grand public au travers des principaux dispositifs suivants : • Mise en ligne de documents, articles et informations sur le site internet du Pays de Rennes au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Le site internet du Pays de Rennes a été refondu en juillet 2013 pour faciliter sa consultation. à cette ocsasion, une rubrique « concertation publique » a été créée pour permettre aux habitants, associations… de déposer leurs contributions. • Mise à disposition au siège du Syndicat mixte d’un cahier de concertation. • Organisation de trois réunions publiques : – le 12 juillet 2013 à La Mézière : environ 50 participants. La réunion portait sur une présentation synthétique du SCoT actuel, sur les raisons de sa mise en révision et sur les éléments de diagnostic et d’enjeux portant sur les principaux axes de la révision. Un temps d’échange et de débat s’est ensuite déroulé. – le 13 novembre 2013 à Châteaugiron : environ 50 participants. La réunion portait sur une présentation des orientations du PADD + temps d’échange et de débat. – le 18 décembre 2013 à Vezin-le-Coquet : environ 50 participants. La réunion portait sur une présentation des grandes orientations du DOO + temps d’échange et de débat. Une conférence de presse a été organisée le 11 juillet 2013 pour relayer l’information de la mise en révision du SCoT et de la tenue d’une première réunion publique. Chaque réunion publique a été annoncée par des articles mis en ligne sur le site internet du Pays de Rennes et diffusés à l’ensemble des communes et EPCI concernés pour affichage, mise en ligne sur leur site internet ou publication dans leur bulletin. Une mention dans la presse locale (rubrique annonces légales + infolocale) a été faite en amont de chaque réunion publique. • Mise à disposition des EPCI pour information du public d’une exposition complétée au fur et à mesure de l’avancement des travaux. L’exposition se compose de cinq panneaux : – un panneau présentant le SCoT et les raisons de sa mise en révision ; – deux panneaux présentant les grandes orientations du PADD, notamment les principaux objets de la révision (armature urbaine et commerce) ; – deux panneaux présentant les « règles du jeu » du DOO. 24 Notice explicative SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 Ces panneaux ont été livrés en amont de chaque réunion publique afin d’accompagner la concertation. Objectifs et méthodes de l’évaluation environnementale Le contexte juridique et les objectifs de l’évaluation environnementale Partie rédigée ADAGE nement. Elle doit identifier les incidences prévisibles de la mise en œuvre du SCoT, en apprécier l’importance et proposer, le cas échéant, des mesures pour les supprimer, les réduire ou les compenser. Elle doit aussi contribuer à informer les citoyens sur les enjeux et les résultats des politiques mises en œuvre. Les évolutions législatives et réglementaires initiées par la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) au début des années 2000 ont fait des schémas de cohérence territoriale un outil essentiel en matière de prise en compte de l’environnement dans les politiques d’aménagement du territoire. Les lois issues Principes méthodologiques de l’évaluation du Grenelle de l’environnement adoptées en 2009 environnementale (loi de programmation relative à la mise en œuvre de Une démarche d’aide à la décision l’environnement) et 2010 (loi portant engagement naSCoT environnementale Révision accompagnant du SCOT du Pays l’élaboration de Rennes – Edu valuation tional pour l’environnement) ont contribué à renforcer L’évaluation environnementale est une démarche encore la portée environnementale des SCoT. d’évaluation « ex-ante », c’est-à-dire qui accompagne Ainsi, l’environnement est au cœur des objectifs assiL’évaluation environnementale est une démarche « ex-‐ante », c’est à dire qui l’élaboration du SCOT et doit d’évaluation contribuer à l’enrichir gnés aux SCoT par le code de l’urbanisme. Toutes accompagne l’élaboration du SCOT et doit contribuer à l’enrichir comme le progressivement, comme le représente le schémaprogressivement, cises composantes y sont abordées : qualité des resreprésente le schéma ci-‐après. après. sources (eau, air, sols et sous-sols), milieux naturels et biodiversité, paysages, pollutions et nuisances, énergies et émissions Evaluation environnementale Elaboration du SCOT de gaz à effet de serre, risques. Le Grenelle de l’environnement est Diagnostic territorial Etat initial de l’environnement venu renforcer en particulier les Analyse incidences questions relatives à la biodiversité environnementales avec « la remise en bon état des Elaboration du PADD continuités écologiques » et celles relatives au changement climatique : orientations incidences réduction des émissions de gaz à Elaboration du DOO mesures d’évitement, effet de serre, maîtrise de l’énergie réduction, compensation et production énergétique à partir de sources renouvelables, ainsi que Arrêt du SCOT l’adaptation à ce changement. Avis de l’Etat et de l’Autorité environnementale C’est entre autres pour répondre à ces exigences renforcées que la réEnquête publique Approbation vision du SCoT du Pays de Rennes Mise en application a été engagée. Analyse des résultats de l’application du SCOT, au plus tard à l’expiration délai 6 ans ux d’environnement IAL DE L’ENVIRONNEMENT Par ailleurs, les SCoT doivent faire l’objet d’une « évaluation environne2 Une démarche itérative et transversale mentale » : la directive européenne du 27 juin 2001 2 Une démarche itérative et transversale Les enjeux environnementaux du territoire sont idenrelative à l’évaluation des incidences de certains plans tifiés du par territoire un état initial deidentifiés l’environnement. et programmes sur l’environnement, traduite en droit Les enjeux environnementaux sont par un C’est état en initial de l’environnement. « croisant » systématiquement chacune des orientafrançais par une ordonnanceC’est en « du 3 juin 2004 et un décroisant » systématiquement chacune des orientations du SCOT avec ces enjeux que sont tions du SCoT avec enjeux que sont mises enConduite conjointement à cret du 27 mai 2005, est sur ce point renforcer mises en évenu vidence les incidences prévisibles du ces SCOT sur l’environnement. évidence les incidences prévisibles du SCoT sur l’enla loi du 13 décembre 2000l’élaboration relative à la solidarité et des orientations du SCOT, cette démarche permet de les adapter et les ajuster vironnement. Conduite conjointement à l’élaboration au renouvellement urbain. Le décret du 23 août 2012 progressivement. Elle des orientations du SCoT, cette démarche permet de (d’application de la loi portant engagement national contribue ainsi en priorité les adapterSCOT et les ajuster progressivement. Elle contripour l’environnement de 2010) en a à nouveau pré- ORIENTATIONS à éviter d’éventuelles bue ainsi, en priorité, à éviter d’éventuelles incidences cisé certains points. incidences négatives, puis « pressions » (positives oupuis négatives) négatives, à les réduire si elles ne peuvent être Cette évaluation environnementale a pour objecpropositions à les réduire si elles ne d’amendements, complétement évitées, voire les compenser si elles ne tif d’apprécier la cohérence entre les objectifs et les critères, mesures peuvent être d’accompagnement… peuvent être suffisamment réduites. Par le repérage orientations du SCoT et les enjeux environnementaux enjeu 1 complétement évitées, systématique des incidences sur l’environnement du du territoire identifiés par un état initial de l’environenjeu 2 enjeu 3 incidences sur l’environnement (positives ou négatives) voire les compenser si elles ne peuvent être Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 25 suffisamment réduites. propositions Par le repérage d’indicateurs de suivi systématique des Une démarche itérative et transversale 2 enjeux d’environnement ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT Les enjeux environnementaux du territoire sont identifiés par un état initial de l’environnement. C’est en « croisant » systématiquement chacune des orientations du SCOT avec ces enjeux que sont mises en évidence les incidences prévisibles du SCOT sur l’environnement. Conduite conjointement à l’élaboration des orientations du SCOT, cette démarche permet de les adapter et les ajuster progressivement. Elle Une précision calée sur contribue ainsi en priorité ORIENTATIONS SCOT celle des orientations du éviter d’éventuelles SCoT et lesà sensibilités incidences environnementales du négatives, puis « pressions » (positives ou négatives) propositions territoire à les réduire si elles ne d’amendements, La précision de l’évaluation des critères, mesures peuvent être d’accompagnement… incidences sur l’environnement enjeu 1 évitées, est fonctioncomplétement de la précision des orientationsvoire analysées. Par sa les compenser si enjeu 2 nature même, le SCoT définit elles ne peuvent être incidences sur des orientations, des principes l’environnement suffisamment et des règles pour l’aménage- réduites. enjeu 3 (positives ou négatives) propositions ment, un cadre Par de référence le et repérage d’indicateurs de de cohérence pour les politiques suivi systématique des enjeu 4 sectorielles, mais ne vise pas, en sur général, à incidences localiser précisément des projets l’environnement ou zones d’extension du … urbaine, c’est-à-dire les « zones susceptiblesdéveloppement d’être touchées de futur du suivi, évaluation 6 ans territoire manière notable » mentionnéesl’évaluation à l’article R122-2(3) du code de contribue ainsi à identifier l’urbanisme. L’évaluation environles donc marges de progrès nementale vise à apprécier développement futur du territoire l’évaluation contriles incidences prévisibles des orientations et à vérifier possibles que le SCOT peut promouvoir. Le rapport de présentation doit restituer cette démarche et bue ainsi à identifier les marges de progrès possibles que sontau établis (ou à proposer) des principes pour expliquer les « raisons qui justifient le choix opéré regard des solutions de substitution que le SCoT peut promouvoir. Le rapport de présenleur prise en compte dans la conception ultérieure raisonnables » (article R122-‐2 u code etde l’urbanisme). tation doit restituer cette d démarche expliquer les des projets ou les documents « de rang inférieur » « raisons qui justifient le choix opéré au regard des (PLU ou cartes communales, PDU, PLH) qui devront solutions de substitution raisonnables » (article R122être compatibles avec le SCoT et en traduire précisé2 du code de l’urbanisme). ment les orientations. Certains de ces documents ou Au-delà d’une analyse par orientation, une lecture projets seront eux-mêmes soumis à évaluation enviglobale par enjeu des incidences de l’ensemble des ronnementale ou étude d’impact, permettant d’affiner orientations permet de repérer les éventuels effets l’analyse des incidences conduite à l’échelle du SCoT ADAGE Environnement / document de travail / 26 décembre 2013 cumulatifs de plusieurs orientations, voire les incohéet de préciser les mesures prévues en matière d’envirences ou effets contradictoires entre orientations. ronnement. L’évaluation environnementale du SCoT n’est en effet pas une démarche isolée, mais elle Une évaluation à confronter au scénario s’inscrit dans un processus d’intégration de l’environtendanciel nement qui vise à accompagner de manière proporEn évaluant le SCOT, on mesure les incidences de tionnée chaque niveau de décision. l’aménagement futur du territoire, en particulier son développement urbain et économique, qui génère Ainsi, pour de nombreuses questions, l’évaluation inévitablement un accroissement des besoins en environnementale au stade du SCoT reste qualitative ressources naturelles (espaces, eau, énergie) et des ou donne une appréciation globale de l’adéquation rejets supplémentaires (eaux usées, polluants atentre l’ambition de développement, les règles que le mosphériques et gaz à effet de serre, déchets). Les SCoT énonce pour encadrer ce développement et impacts identifiés doivent être confrontés au scénala sensibilité du territoire et les capacités de ses resrio tendanciel basé sur la poursuite des tendances sources. Ainsi, par exemple, l’évaluation apprécie si actuelles en l’absence de révision du SCoT. Ce sont les dispositions définies par le SCoT pour la localisadonc bien les incidences du mode de développement tion de la part du développement urbain qui pourrait proposé par la révision du SCoT, et les infléchissese faire en extension de la tache urbaine actuelle perments qu’il donne aux tendances actuelles, que l’on mettent d’éviter ou réduire les incidences sur les micherche à apprécier. lieux naturels d’intérêt écologique que l’état initial de l’environnement a identifié. L’analyse des incidences est cependant également territorialisée chaque fois que cela est possible et nécessaire en croisant les « zones susceptibles d’être touchées de manière notable » (ici données par les directions d’urbanisation 26 Notice explicative SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 3 cartographiées par le SCoT pour chaque commune) et les « zones revêtant une importance particulière pour l’environnement » (article R122-2(4)) (ici les milieux naturels d’intérêt écologique). Sans pouvoir les localiser précisément, l’évaluation repère des zones de frottement potentiel. Autre exemple, l’évaluation apprécie globalement l’adéquation entre le développement urbain envisagé et les capacités (équipements et sensibilité des milieux récepteurs) du territoire en termes de gestion des eaux usées, une analyse qui sera affinée par les collectivités dans le cadre de la déclinaison du SCoT dans leur projet de développement. Faute de données disponibles suffisantes, l’évaluation n’a pas cherché à modéliser les écarts entre les émissions de gaz à effet de serre du scénario de développement proposé par le SCoT révisé et le scénario tendanciel : ainsi, si l’évaluation peut mettre en évidence que de nombreuses dispositions vont dans le sens d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre, il n’est pas possible de conclure en terme de bilan des émissions. Un travail a cependant été engagé en ce sens et des éléments devraient être disponibles entre l’arrêt et l’approbation du SCoT1. Si, de manière générale, le SCoT ne localise pas avec précision les projets, il comporte des cas particuliers que sont les sites stratégiques et les zones d’aménagement commercial (ZACOM), ces dernières étant délimitées précisément dans le document d’aménagement commercial (DAC) qui est intégré dans le DOO. Les enjeux de ces secteurs ont donc été regardés plus précisément dans le cadre de l’évaluation, afin d’apprécier plus finement les incidences et de vérifier la cohérence avec les dispositions générales du DOO, sans pour autant se substituer aux études ultérieures qui devront être réalisées. La préparation du suivi de la mise en œuvre du SCoT et des évaluations ultérieures En application du code de l’urbanisme, le SCoT devra faire l’objet d’une « analyse des résultats de son application, notamment en matière d’environnement, de transports et de déplacements, de maîtrise de la consommation d’espaces et d’implantations commerciales » (article L122-13 du code de l’urbanisme), au plus tard six ans après son approbation. Pour cela, le rapport de présentation définit « les critères, indicateurs et modalités retenus » qui doivent notamment permettre en matière d’effets sur l’environnement « d’identifier à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et envisager, si nécessaire, les mesures appropriées » (article R122-2 du code de l’urbanisme). 1 Démarche partenariale en cours avec la DDTM 35 pour tester l’outil GES-SCoT sur le territoire du Pays de Rennes. Déroulement et restitution de l’évaluation environnementale du SCoT Une démarche intégrée à l’élaboration du SCoT L’évaluation environnementale a été conduite en accompagnement de la révision du SCoT, au cours de l’année 2013, avec les principales étapes et temps forts suivants : • L’élaboration de l’état initial de l’environnement a été réalisée au premier semestre 2013. Il s’est appuyé sur les données disponibles à l’AUDIAR, des échanges avec les services des collectivités, un recueil de données auprès des partenaires en matière d’environnement (services de l’état, établissements publics, associations…). Il a visé une mise un jour et pour certaines thématiques (énergie et émissions de gaz à effet de serre en particulier) un approfondissement des informations contenues dans le rapport de présentation du SCoT 2007, et des compléments pour les nouvelles communes (en particulier inventaire des MNIE). • La formulation des enjeux du territoire et des perspectives de leur évolution au fil de l’eau. L’analyse des incidences environnementales est restituée selon ces enjeux (cf. ci-après contenu du rapport de présentation). • L’identification des leviers que le SCOT révisé pourrait mobiliser en complément du SCOT 2007 pour renforcer la prise en compte de ces enjeux. Ces éléments ont été présentés et débattus en bureau du syndicat mixte, ainsi qu’en réunion des personnes publiques associées. • L’accompagnement de l’écriture du projet d’aménagement et de développement durables (PADD) : les leviers identifiés ont alimenté les travaux d’élaboration du PADD. Une note d’analyse environnementale du premier projet de PADD au regard des enjeux a été rédigée. Elle a été présentée et débattue en bureau, puis à l’occasion du débat sur les orientations du PADD au sein du comité syndical. • L’élaboration du document d’orientations et d’objectifs (DOO) s’est appuyée, comme pour le PADD, sur la lecture des orientations et objectifs au regard des enjeux, donnant lieu à une première analyse environnementale du projet de DOO. • La restitution de la démarche et de ses conclusions dans le rapport de présentation (cf. ci-après contenu du rapport de présentation). L’évaluation environnementale a été prise en charge par l’AUDIAR pour l’État initial de l’environnement, avec l’apport de l’ALEC2 pour le diagnostic « énergieclimat ». Elle s’est par ailleurs appuyée sur un cabinet de conseil extérieur, pour accompagner l’élaboration du PADD et du DOO et formaliser l’analyse des incidences au sein du rapport de présentation. 2 ALEC : agence locale à l’énergie et au climat du Pays de Rennes. Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 27 Des apports significatifs au contenu du SCOT La révision du SCoT et la démarche d’évaluation environnementale ont permis de partager, étoffer voire orienter le projet sur de nombreux points. La partie « analyse des incidences et mesures… » du rapport de présentation identifie pour chaque enjeu environnemental, les apports du SCoT révisé au regard du SCoT 2007. Outre la constitution d’une armature urbaine articulée au développement des transports collectifs, on peut citer, par exemple, le renforcement de la protection des zones humides, une extension de la protection des zones bocagères, un renforcement des dispositions concernant la gestion des eaux pluviales, des orientations plus affirmées en matière d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre au sein d’un objectif dédié… La volonté est de laisser le soin aux EPCI et aux communes d’affiner les dispositions du DOO dans le cadre de leurs compétences ou d’études plus opérationnelles. Par exemple, si les principes de l’armature urbaine et de priorisation du développement sur les polarités sont clairement énoncés, il appartiendra aux EPCI de définir plus précisément la répartition du développement entre les différents niveaux de l’armature. De même, en l’absence de connaissance fine du potentiel en renouvellement urbain, il n’a pas été défini d’objectif quantifié de répartition du développement entre renouvellement et extension, qui pourra l’être par une appréciation de ce potentiel et des conditions de cette densification demandées par le DOO à l’occasion de l’élaboration ou de la révision des PLU. La restitution de l’évaluation environnementale au sein du rapport de présentation La démarche d’évaluation environnementale est restituée dans les parties suivantes du rapport de présentation : • L’état initial de l’environnement, qui se conclut par la synthèse des enjeux environnementaux et leurs perspectives d’évolution. • L’explication des choix retenus, qui expose comment dans la construction du projet les enjeux environnementaux ont été pris en compte, ainsi que leur croisement avec les enjeux d’aménagement, de développement, économique ou sociaux. • L’analyse des incidences et la présentation des mesures envisagées pour les éviter, les réduire voire les compenser. Cette partie présente : - l’analyse des incidences et la présentation des mesures au regard des enjeux ; - l’évaluation d’incidences Natura 2000 ; - les zooms sur des secteurs de projets identifiés par le SCoT. • La présentation du dispositif de suivi du SCoT qui intègre des critères et indicateurs en matière d’environnement. 28 Notice explicative SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 • Un résumé non technique de l’ensemble de la démarche. L’évaluation des incidences Natura 2000 L’évaluation des incidences Natura 2000 est instaurée par le droit de l’Union européenne (directive « habitats, faune, flore » de 1992) pour prévenir les atteintes aux objectifs de conservation (des habitats naturels, habitats d’espèces, espèces végétales et animales) des sites Natura 2000, désignés au titre, soit de la directive « oiseaux », soit de la directive « habitats ». En application de l’article R414-19 du code de l’environnement, les SCoT doivent faire l’objet d’une telle évaluation. Le territoire du SCoT est concerné par deux sites Natura 2000 désignés au titre de la directive « habitats » et la démarche d’évaluation des incidences Natura 2000 a été conduite conjointement à l’évaluation environnementale. Cette évaluation vise en effet à approfondir l’évaluation environnementale, plus globale, au regard des enjeux ayant conduit à la désignation des sites Natura 2000, et à répondre aux spécificités et principes de cette évaluation. L’évaluation des incidences Natura 2000 du SCoT est intégrée dans l’évaluation environnementale. Elle figure dans la partie analyse des incidences et mesures et fait l’objet d’un chapitre distinct. Elle rappelle les enjeux des sites en termes d’espèces et d’habitats d’intérêt communautaire, identifie les incidences potentielles et conclut sur la probabilité ou non d’atteintes au regard des objectifs de conservation des sites. Le suivi du SCoT du Pays de Rennes Ce que dit la loi Article L. 122-13 du Code de l’urbanisme 2007), des mutations en cours sur le territoire, du renforcement des objectifs de limitation de la consommation de l’espace, de la prise en compte des enjeux énergie-climat par de nouvelles dispositions, le tableau de bord de suivi du SCoT a vocation à être complété, pour permettre un suivi adapté des dispositions du SCoT révisé. Six ans au plus après la délibération portant approbation du schéma de cohérence territoriale, la dernière délibération portant révision complète de ce schéma, ou de la délibération ayant décidé son maintien en vigueur en application du présent article, l’établissement public prévu aux articles L. 122-4 et L. 122-4-1 procède à une analyse des résultats de l’application du schéma, notamment en matière d’environnement, de transports et de déplacements, de maîtrise de la consommation de l’espace et d’implantations commerciales et délibère sur son maintien en vigueur ou sur sa révision partielle ou complète. Cette analyse est communiquée au public et à l’autorité administrative compétente en matière d’environnement, mentionnée à l’article L. 121-12. L’attractivité et à défaut d’une telle délibérale développement tion, le schéma de cohérence du Pays de territoriale est caduc. 1 Rennes Les objectifs de suivi du SCoT Le Syndicat mixte suivra l’application du SCoT dans les documents de planification sectorielle, dans les documents d’urbanisme locaux et dans les opérations concernées. Le Syndicat mixte effectuera un suivi en continu a posteriori qui permettra notamment une évaluation globale des résultats de l’application du schéma au regard de ses orientations dans les six ans suivant son approbation. Le Tableau de bord de suivi du SCoT a été mis en place à cet effet. Une première édition a été diffusée en mai 2012, qui repose sur une vingtaine d’indicateurs (cf. ci-contre). Cette version du tableau de bord de suivi du SCoT a fondé l’analyse des résultats de l’application du SCoT adoptée par délibération le 18 décembre 2013. Compte tenu de l’évolution du périmètre du SCoT (12 communes supplémentaires par rapport au SCoT de 2 retenus Les 20 indicateurs e s suffisante et diversifié Production de logement sur le territoire es et la dynamique des territoir [1] Les gains de population ts men loge des [2] La production et la diversité ivités économiques Développement des act la proximité domicile-travail et és priv s ploi [3] Les gains d’em eloppement économique [4] Le suivi des sites de dév nds équipements Développement des gra frastructures d’in jets pro et des grands d’infrastructures ipements et grands projets équ ds gran [5] L’avancement des nagement Sites stratégiques d’amé Les trames de mobilités et la ville des proximités s stra [6] La mise en œuvre des site banisation ements en lien avec l’ur Optimisation des déplac ent en solo mm [7] L’usage de la voiture nota ion des transports collectifs ulat circ la et e anc orm perf [8] La s dans les communes « pôle ue phiq ogra dém [9] La dynamique d’échanges structurants » uentation cturants à la loupe : la fréq [10] Cinq pôles d’échanges stru ants à la loupe : la densité urbaine ctur [11] Cinq pôles d’échanges stru ement commercial Consolidation du rayonn ité et de l’offre de proxim x et leur évolution m2 [12] A. Les locaux commerciau commerces de plus de 300 B. Le plancher commercial 3 La préservation et la valorisation du socle territorial tégiques d’aménagement des Ville des proximités de communes [13] L’esquisse des réseaux environnemental Sauvegarde du capital sité la préservation de la biodiver : e [14] La trame verte et bleu remarquable (MNIE) relle ion de l’infrastructure natu : l’évolut [15] La trame verte et bleue pace l’es de Consommation e par l’urbanisation pac l’es de tion ilisa L’ut [16] en extension urbaine [17] La densité des opérations s et des paysages es Préservation des espace se des extensions urbain îtri ma agronaturels par la cole e agri [18] La valorisation du territoir de ville e des routes et entrées sag pay es, sag Grands pay [19] Les alertes paysagères ristique et patrimoniale Offre de loisirs verts, tou t de Pays rels et touristiques d’intérê natu [20] Le suivi des grands sites Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 29 Glossaire Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 31 A ADEME Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie Pour en savoir plus : http://www.ademe.fr Agenda 21 L’Agenda 21 est un programme d’actions pour le XXIe siècle orienté vers le développement durable. Il a été adopté par les pays signataires de la Déclaration de Rio de Janeiro en juin 1992. Ses principaux objectifs sont la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, la production de biens et de services durables et la protection de l’environnement. Parallèlement, de nombreuses initiatives se développent aujourd’hui en matière d’« Agenda 21 local ». Rennes Métropole et les communautés de communes du Pays de Châteaugiron et du Val d’Ille ont lancé une démarche d’Agenda 21 qui a irrigué leur projet de développement à long terme. Agglomération Une agglomération est généralement définie comme un ensemble urbain comprenant une ville-centre et des communes périphériques. L’Insee définit une agglomération multicommunale ou agglomération urbaine comme une unité urbaine (cf. ce nom) qui s’étend sur plusieurs communes. B Bassin d’emploi Un bassin d’emploi est un espace à l’intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent et où les établissements trouvent l’essentiel de la main d’œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts. La définition d’un bassin d’emploi se veut avant tout pragmatique : elle tient compte des réalités historiques, culturelles, économiques et d’une masse critique nécessaire au développement des activités. C’est le territoire d’action d’un comité de bassin d’emploi, territoire pertinent pour le développement social et économique, choisi par les acteurs locaux et reconnu par l’état. Bassin de vie Territoire présentant une cohérence géographique, sociale, culturelle et économique exprimant des besoins homogènes en matière d’activités et de services. La délimitation d’un bassin de vie correspond à des zones définies par des critères plus complexes que le bassin d’emploi. On ne tient pas seulement compte des déplacements domicile/travail pour les délimiter. Pour l’Insee, le bassin de vie est le plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès à la fois aux équipements et à l’emploi. Il dénombre 1 745 bassins de vie des petites villes et des bourgs et 171 bassins de vie des grandes agglomérations. C ALEC Agence locale à l’énergie et au climat du Pays de Rennes Cette association créée en 1997 informe, conseille et accompagne les particuliers, les collectivités locales, les bailleurs sociaux, les gestionnaires de patrimoine, les entreprises, les artisans… Aire d’influence Espace sur lequel une ville exerce son influence. Celle-ci est repérable par les flux que la ville attire et émet. L’aire d’influence peut dépasser l’aire urbaine. L’intégration de certaines aires urbaines dans l’aire d’influence d’une autre traduit bien l’intensité de l’urbanisation et la tendance à la polarisation. Aire urbaine Une aire urbaine est un ensemble de communes (défini par l’Insee lors des recensements généraux de population), d’un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain, et par des communes rurales ou unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celuici. AUDIAR Agence d’urbanisme et de développement intercommunal de l’agglomération rennaise Pour en savoir plus : http://www.audiar.org CASER Contournement Autoroutier Sud-Est de l’Agglomération Rennaise CCI Chambre de commerce et d’industrie Pour en savoir plus : http://www.cci.fr Charte d’urbanisme commercial La Charte d’urbanisme commercial est un document qui précise pour une durée d’environ 5 ans le cadre du développement commercial d’une agglomération afin d’éviter une gestion au coup par coup des implantations commerciales. Elle prévoit une gestion prévisionnelle du commerce, une maîtrise des grands équilibres pour un aménagement harmonieux du territoire. CDAC Commission départementale d’aménagement commercial Tout projet de création ou d’extension de magasins doit être soumis, préalablement à la délivrance du permis de construire, à la commission départementale d’aménagement commercial compétente composée d’élus, de représentants des chambres consulaires, et des associations de consommateurs du département. CE Commission européenne 32 Notice explicative SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 CEE Communauté économique européenne CERTU Centre d’études sur les réseaux de transport et l’urbanisme CET Centre d’enfouissement technique CG35 Conseil général d’Ille-et-Vilaine CNAC Commission nationale d’aménagement commercial à l’initiative du préfet, du maire de la commune d’implantation, du président de l’établissement public de coopération intercommunale ou du président du syndicat mixte dont est membre la commune d’implantation, et de toute personne ayant intérêt à agir, la décision de la CDAC peut faire l’objet d’un recours devant la CNAC. CO2 Dioxyde de carbone Le dioxyde de carbone (appelé parfois, de façon impropre « gaz carbonique ») est un gaz à effet de serre. Il est présent dans l’atmosphère dans une proportion approximativement égale à 0,0375 % en volume, dans cette décennie (années 2000), soit 375 ppmv (parties par million en volume). Mais elle augmente rapidement, d’environ 2 ppmv/an, de par les activités humaines de consommation des combustibles fossiles : charbon, pétrole, gaz. Collectivité locale L’expression collectivité locale désigne dans le langage courant ce que la Constitution et le droit nomment « collectivité territoriale ». Il s’agit d’une structure administrative française, distincte de l’administration de l’État, qui doit prendre en charge les intérêts de la population d’un territoire précis. Ainsi une commune est chargée des intérêts des personnes vivant sur son territoire. Communauté d’agglomération La communauté d’agglomération est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) regroupant plusieurs communes formant, à la date de sa création, un ensemble de plus de 50 000 habitants d’un seul tenant et sans enclave autour d’une ou plusieurs communes centre de plus de 15 000 habitants. Ces communes s’associent au sein d’un espace de solidarité, en vue d’élaborer et conduire ensemble un projet commun de développement urbain et d’aménagement de leur territoire. La communauté d’agglomération a été créée par la loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale du 12 juillet 1999 (dite Loi Chevènement). La communauté d’agglomération de Rennes s’appelle Rennes Métropole. Pour en savoir plus : http://www.rennesmetropole.fr Communauté de Communes (CC) La communauté de communes est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) regroupant plusieurs communes d’un seul tenant et sans enclave. Elle a pour objet d’associer des communes au sein d’un espace de solidarité, en vue de l’élaboration d’un projet commun de développement et d’aménagement de l’espace. En France, la communauté de communes exerce en lieu et place des communes membres un certain nombre de compétences définies par la loi du 6 février 1992 relative à l’administration territoriale de la République, modifiée par la loi du 12 juillet 1999, puis la loi du 27 février 2002. Contrairement aux autres intercommunalités (communautés d’agglomération et communautés urbaines), les communautés de communes ne sont pas soumises à un seuil minimum de population. La seule contrainte est la continuité géographique, qui ne remet pas en cause les communautés de communes créées antérieurement à la loi Chevènement. Concertation Le Syndicat Mixte du SCoT a instauré une concertation pendant toute la durée de l’élaboration du SCoT en associant les habitants, les associations locales et les autres personnes concernées, conformément à l’article L300-2 du code de l’urbanisme. Cette concertation a pour objectifs d’informer la population à différentes étapes de la démarche, de favoriser l’expression des habitants, des associations et autres personnes concernées, d’enrichir le contenu du SCoT par le recueil d’avis et d’observations. Conseil de développement Organe consultatif, créé par les communes ou leurs groupements dans le cadre d’un pays ou d’une communauté d’agglomération. Il est constitué de représentants des milieux économiques, sociaux, culturels et associatifs et peut comprendre des élus. Il est associé à l’élaboration de la charte de pays et consulté pour le projet d’agglomération. Il est conçu comme un espace de dialogue, de réflexion et de proposition au service des décideurs locaux. Le CODESPAR est le conseil de développement du Pays de Rennes. COS Coefficient d’occupation des sols Le COS est un coefficient qui détermine pour chacune des parcelles comprises dans les zones définies par un POS (Plan d’occupation des sols) ou un PLU (Plan local de l’urbanisme) la densité de construction admise au regard des règles d’urbanisme. C’est le rapport exprimant le nombre de mètres carrés de planchers hors œuvre susceptibles d’être construits par mètre carré de sol. Couronne périurbaine La couronne périurbaine recouvre l’ensemble des communes de l’aire urbaine à l’exclusion de son pôle urbain. Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 33 CU Code de l’urbanisme D DATAR Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale Remplacée en 2006 par la DIACT, Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires. Db Décibel(s) DDAF Direction départementale de l’agriculture et de la forêt DDTM Direction départementale des territoires et de la mer Développement Durable Le « développement durable » est, selon la définition proposée en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement (Commission Brundtland), « un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. » Pour y parvenir, les entreprises, les pouvoirs publics et la société civile devront travailler main dans la main afin de réconcilier trois mondes qui se sont longtemps ignorés : l’économie, l’écologie et le social. À long terme, il n’y aura pas de développement possible s’il n’est pas économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement tolérable. Appliqué au SCoT, ce principe vise la bonne articulation de trois séries de paramètres : le local, le court et le moyen terme et la prise en compte réciproque de l’économique, du social et de l’environnemental. DGUHC Direction générale de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction Diagnostic Fondement des documents d’urbanisme, le diagnostic dresse un état des lieux exhaustif du territoire au point de vue social, démographique, économique, environnemental… Il établit des liens entre les différents enjeux. DREAL Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement 34 Notice explicative SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 DOO Document d’orientation et d’objectifs Mis en place par la loi portant engagement national pour l’environnement, ce document remplace le document d’orientations générales (DOG). Comme l’ancien DOG, il rassemble les prescriptions réglementaires permettant la mise en œuvre concrète du projet d’aménagement et de développement durable (PADD), dans le respect du principe de compatibilité : objectifs d’organisation générale de l’espace, choix des politiques locales, stratégies en matière d’équilibre social, d’urbanisation, de transports, d’équipement, de protection de l’environnement... Il est assorti de documents graphiques qui ont la même valeur juridique. Il s’impose aux documents d’application et a donc une nature prescriptive. DVA Dossier de voirie d’agglomération E EH Équivalent habitant Unité permettant de mesurer la capacité épuratoire des stations d’assainissement. EIE État initial de l’environnement Partie spécifique composant le rapport de présentation du SCoT présentant les principales caractéristiques du territoire en termes d’environnement naturel ainsi que les enjeux afférents. EPCI Établissement public de coopération intercommunale Les EPCI sont des regroupements de communes ayant pour objet l’élaboration de « projets communs de développement au sein de périmètres de solidarité ». Ils sont soumis à des règles communes, homogènes et comparables à celles de collectivités locales. Les communautés urbaines, communautés d’agglomération, communautés de communes, syndicats d’agglomération nouvelle, syndicats de communes et certains syndicats mixtes (fermés) sont des EPCI. H HQE Haute qualité environnementale I IGN Institut géographique national Pour en savoir plus : http://www.ign.fr INSEE Institut national de la statistique et des études économiques Intermodalité Utilisation successive de plusieurs modes de transport différents. L LOADDT Loi d’Orientation sur l’Aménagement et le Développement Durable du Territoire La LOADDT du 25 juin 1999 (dite Loi Voynet) modifie la Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement du Territoire (loi Pasqua) en intégrant la notion de développement durable : « un développement équilibré de l’ensemble du territoire national alliant le progrès social, l’efficacité économique et la protection de l’environnement ». Cette loi abandonne les schémas sectoriels de la loi Pasqua au profit des schémas de services collectifs et modifie le rôle des schémas régionaux d’aménagement et de développement du territoire. Elle définit la taille et l’organisation des agglomérations et redéfinit l’organisation des pays. LOF Loi d’orientation foncière (30/12/1967) Loi UH Loi Urbanisme et Habitat La Loi UH du 2 juillet 2003 vise la simplification et l’assouplissement de certaines dispositions d’urbanisme issues de la loi SRU. Concernant les SCoT, elle a notamment permis l’octroi d’aides financières pour les études, rappelé le rôle des communes et les EPCI compétents dans la détermination du projet de périmètre, assoupli la règle de constructibilité limitée et introduit la procédure de modification. M MW Mégawatt N Natura 2000 Les sites Natura 2000 constitue un ensemble de sites naturels, à travers toute l’Europe, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales et de leurs habitats. Les SCoT doivent tenir compte de ces sites. O Loi Chevènement Loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale du 12 juillet 1999. Elle modifie les statuts des communautés et syndicats de communes, et en simplifie les dispositions fiscales et financières. Elle supprime les communautés de ville et les districts et institue les communautés d’agglomération, définit précisément leurs compétences et fixe leur régime fiscal en particulier en imposant la taxe professionnelle unique (TPU). Loi ENE Loi portant Engagement national pour l’environnement La loi ENE du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement est issue du constat de l’urgence écologique (changement climatique, perte de biodiversité, surconsommation de l’espace et des ressources énergétiques). La loi affirme le rôle des SCoT, en les généralisant et en leur donnant un contenu plus prescriptif par des objectifs chiffrés (obligatoires ou facultatifs). Loi SRU Loi sur la Solidarité et le renouvellement urbains La Loi SRU du 13 décembre 2000 a été élaborée autour de trois exigences : l’exigence de solidarité, le développement durable et le renforcement de la démocratie et de la décentralisation. Elle a des implications surtout dans trois domaines : le droit de l’urbanisme (SCoT, PLU...), la mixité sociale (20 % de logements sociaux dans certaines communes des grandes agglomérations) et les transports. Elle a défini notamment de nouveaux outils d’urbanisme et a institué les SCoT. ONF Office national des forêts OPAH Opération programmée d’amélioration de l’habitat L’OPAH est une opération qui permet de requalifier dans son ensemble un quartier, un îlot, un secteur rural par une réhabilitation du patrimoine bâti et une amélioration du confort des logements et des espaces publics. Pour cela, il s’agit d’inciter les propriétaires à réaliser des travaux grâce à des aides spécifiques. P PAC Porter à connaissance En application des articles L121-2 et R121-du code de l’urbanisme, les services déconcentrés de l’État élaborent un « porter à connaissance ». Ce « porter à connaissance » regroupe trois types d’informations : 1.les textes (lois, décrets, circulaires, jurisprudences), 2.les dispositions réglementaires locales (servitudes, arrêtés…), 3.autres informations utiles (cartographies, statistiques, études générales…). Depuis la Loi SRU, le porter à connaissance est effectué en continu tout au long de la procédure d’élaboration du document. Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 35 PADD Projet d’aménagement et de développement durables Ce document est l’élément central du SCoT. Expression de la stratégie politique retenue, il définit les grandes orientations d’urbanisme et d’aménagement et les objectifs en matière d’habitat, de développement économique, de loisirs, de déplacements, d’environnement... – mise en valeur des ressources naturelles, – aménagement agricole et rural. Le PIG s’impose à tous les documents d’urbanisme en cours d’élaboration ou à venir. Pays Un Pays est un territoire qui présente une cohésion géographique, culturelle, économique et sociale au sein duquel les communes ou leurs groupements ont décidé d’élaborer et de mettre en œuvre un projet de développement durable. Le Pays de Rennes rassemble 419 000 habitants en 1999 dans 67 communes regroupées en une communauté d’agglomération, quatre communautés de communes et une commune isolée. Pour en savoir plus : http://www.paysderennes.fr PLH Programme local de l’habitat Le PLH définit la politique en matière de logement. Compatible avec le SCoT, c’est un outil de prévision et de programmation qui sert à adapter l’offre d’habitat aux besoins en logements. Il définit les objectifs et les principes d’une politique visant à répondre aux besoins en logements et à favoriser la mixité sociale en assurant entre les communes et entre les quartiers d’une même commune une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre de logements. Il est élaboré à l’échelle intercommunale et établi pour une durée d’au moins cinq ans. Rennes Métropole a adopté son PLH 2005-2012 en octobre 2005. PDU Plan de déplacements urbains Le PDU est un document qui définit les principes d’organisation des déplacements de personnes et du transport des marchandises, de la circulation et du stationnement en présentant la politique retenue en matière de mobilité et de déplacements (voitures, vélos, piétons, transports en commun, stationnement…). Il est élaboré à l’échelle intercommunale. Imposé par la Loi sur l’air du 30 décembre 1996 à toutes les agglomérations de plus de 100 000 habitants, le PDU constitue un outil pratique pour réduire l’automobile en ville et développer les transports en commun, la marche à pied, le vélo… Les orientations générales d’un PDU, définies dans l’article 14 de la loi sur l’air, portent sur la diminution du trafic routier, le développement des transports collectifs et des moyens de déplacement économes et les moins polluants, l’aménagement et l’exploitation du réseau principal de voirie de l’agglomération, l’organisation du stationnement sur le domaine public, sur voirie et en souterrain, le transport et la livraison des marchandises, l’encouragement pour les entreprises et les collectivités publiques à favoriser le transport de leur personnel. Le PDU de Rennes Métropole (Périmètre de transports urbains) a été approuvé le 5 juillet 2007. Il organisera les déplacements dans Rennes Métropole en intégrant les réalités de toute l’aire urbaine (140 communes) pour la période 2007-2017 Le PDU doit être compatible avec le SCoT. PIG Projet d’Intérêt Général Au sens de l’article L. 121-9 du Code de l’urbanisme, un PIG se réfère à tout projet d’ouvrage, de travaux ou de protection présentant un caractère d’utilité publique : – opération d’aménagement ou d’équipement, – fonctionnement d’un service public, – accueil et logement des personnes défavorisées ou de ressources modestes, – protection du patrimoine naturel ou culturel, – prévention des risques, 36 Notice explicative SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 PL Poids lourds PLU Plan local d’urbanisme Le PLU est le document de planification de l’urbanisme communal ou intercommunal. Il remplace le plan d’occupation des sols (POS) depuis la loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains, dite loi SRU. Au-delà de la gestion et réglementation des sols, les PLU doivent comprendre un véritable projet urbain d’aménagement et de développement durables (PADD). Il doit être compatible avec les orientations du SCoT. Pôle urbain Le pôle urbain est une unité urbaine offrant au moins 5 000 emplois et qui n’est pas située dans la couronne périurbaine d’un autre pôle urbain. POS Plan d’Occupation des Sols Remplacé par le PLU depuis la loi SRU, le POS, Instrument de planification, fixait les règles de l’utilisation des sols dans la commune. Il définissait un zonage du territoire communal régissant toutes les opérations d’aménagement et de construction. Il comprenait notamment un règlement et un plan de zonage. Projet d’Agglomération Le projet d’agglomération est un document rendu obligatoire par la loi Voynet de 1999 avant de signer un contrat d’agglomération. C’est à la fois un document stratégique de référence et un processus de négociation donc de définition d’un portage politique et juridique. Il est le document de référence qui définit les choix de l’agglomération pour la définition conjointe des stratégies économiques et sociales, pour son organisation interne et son positionnement par rapport à l’extérieur. Il vise à tracer une perspective commune et à construire une communauté d’intérêt en suscitant la mise en débat des options de développement. PPA Personnes publiques associées L’État, la Région, le Département, les Chambres consulaires (CCI, Chambre d’Agriculture et Chambre des Métiers) et l’autorité compétente pour les transports urbains (Rennes Métropole) forment les personnes publiques associées à l’élaboration d’un SCoT. PPR Plan de prévention des risques naturels prévisibles Servitude d’utilité publique réglementant l’utilisation du sol en vue de préserver les biens et les personnes des effets des événements naturels tels que inondations, avalanches, glissements de terrain… PPRi Plan de prévention des risques d’inondations Le PPRi impose des servitudes aux documents d’urbanisme (PLU, SCoT…) interdisant toute construction dans les zones les plus menacées par les inondations. Il est prescrit par arrêté préfectoral et instruit par les services de l’État (DDE…). PSMV Plan de sauvegarde et de mise en valeur C’est une mesure de protection portant, selon la loi, sur un « secteur présentant un caractère historique, esthétique ou de nature à justifier la conservation, la restauration et la mise en valeur de tout ou partie d’un ensemble d’immeubles ». Ce plan organise, immeuble par immeuble, les prescriptions en matière de conservation, de démolition ou reconstruction mais aussi la recomposition des espaces publics. Il comporte une classification très pointue des immeubles et des espaces selon leur degré d’intérêt sur le plan de l’architecture, de la qualité de traitement ou de l’authenticité. R Rapport de présentation Étape première du SCoT, il permet de poser les bases du projet d’aménagement et de développement durables (PADD) à travers les enjeux et questions qui vont être soulevés et qui permettront de dégager les grandes orientations de développement. Il expose le diagnostic du territoire, présente l’analyse de l’état initial de l’environnement, expose les choix retenus pour établir le PADD et le DOO (Document d’orientation et d’objectifs), et contient une évaluation environnementale. Renouvellement urbain Le renouvellement urbain consiste à reconstruire la ville sur elle-même en urbanisant des parcelles non bâties, des friches urbaines ou en procédant à des opérations de démolition-densification… Il vise à optimiser l’utilisation des espaces urbanisés. Son objectif est double : d’une part contenir l’extension de la ville pour que son développement ne se fasse pas au détriment des espaces naturels et agricoles et, d’autre part, favoriser la ville des proximités en rapprochant plus d’habitants des services, commerces et emplois. R&D Recherche et développement S SAGE Schéma d’aménagement et de gestion des eaux Élaboré par la Commission locale de l’eau (constituée des acteurs locaux : administrations, collectivités, associations…), le SAGE affine les orientations du SDAGE à l’échelle d’un bassin versant. Il a une portée réglementaire : toutes les décisions de l’État et des collectivités doivent être compatibles avec les dispositions du SAGE. Le SAGE Vilaine adopté le 1er avril 2003, concerne 535 communes sur deux régions (Bretagne et Pays de Loire). SAU Surface agricole utile SCoT Schéma de cohérence territoriale La loi SRU (Solidarité et renouvellement urbains) du 13 décembre 2000 a créé les SCoT en remplacement des anciens Schémas directeurs. Le SCoT est un document de planification spatiale stratégique établi pour une durée de 10 ans. Ce document de référence vise à harmoniser les politiques d’aménagement, de transport, d’habitat et d’équipements de communes appartenant à un même bassin de vie et favorise ainsi leur coopération. Il définit les orientations globales applicables à un territoire et organise la cohérence des politiques sectorielles. Il traduit le projet collectif et favorise le développement durable et la solidarité intercommunale. Les SCoT permettent aux communes appartenant à un même bassin de vie de mettre en cohérence, dans le respect du principe de subsidiarité, leurs politiques dans les domaines de l’urbanisme, de l’habitat, des implantations commerciales, des déplacements, des espaces agricoles, de l’emploi, de l’environnement, le tout dans le respect des principes du développement durable. SDAGE Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux Élaboré par une agence de bassin, le SDAGE est un document de planification sur le territoire de celle-ci, qui permet de gérer de façon équilibrée les milieux aquatiques (nappes, rivières, zones humides…) et de concilier tous les usages de l’eau (eau potable, industrie, irrigation agricole, loisirs…) à l’échelle d’un territoire cohérent. Il a une portée réglementaire : toutes les décisions de l’État et des collectivités doivent être compatibles avec les dispositions du SDAGE. Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 37 SDC Schéma de développement commercial Élaboré à l’échelle départementale, le schéma de développement commercial est un document opposable qui rassemble des informations sur l’activité commerciale et son environnement économique. Il comporte une analyse prospective qui indique les orientations en matière de développement commercial et les secteurs d’activité commerciale à privilégier. Il est élaboré à partir des éléments (notamment statistiques) collectés par les observatoires départementaux d’équipement commercial. Il doit être compatible avec le SCoT. tels que l’aménagement touristique ou l’aménagement des parcs naturels régionaux, la création et la gestion des grands équipements, la mise en œuvre de politiques foncières… l’élaboration d’un SCoT. Un Syndicat mixte est dit « fermé » quand il ne comprend que des communes et des établissements publics de coopération intercommunale. Le Syndicat mixte du Pays de Rennes a élaboré, approuvé et assure le suivi du présent SCoT. Pour en savoir plus : http://www.paysderennes.fr T SD Schéma directeur Les schémas directeurs ont été mis en place après la décentralisation de 1982. Documents de planification urbaine intercommunale, ils avaient pour rôle d’assurer la planification de la croissance urbaine et la programmation de grands équipements, à un niveau intercommunal : zones d’activités, d’habitat, de loisirs, agricoles ; environnements protégés. Ils intégraient également les évolutions économiques et sociales, tout comme la protection de l’environnement et déterminaient la destination générale des sols. Depuis la loi SRU, il a été remplacé par le SCoT, qui offre une vision plus globale et une plus grande cohérence dans les politiques territoriales. SDAU Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme Le SDAU est un document d’urbanisme de planification institué par la Loi d’orientation foncière de 1967. En 1983, après la décentralisation, les SDAU ont été nommés schémas directeurs, sans que leurs contenus ne changent. SHON Surface hors œuvre nette SIVU Syndicat Intercommunal à Vocation Unique SRADT Schémas régionaux d’aménagement et de développement du territoire Les SRADT sont des documents de planification régionale, élaborés par chaque région. Ils définissent les principaux objectifs relatifs à la localisation des grands équipements, des infrastructures, et des services d’intérêt général. Ils sont compatibles avec les neufs schémas de services collectifs. SRU Loi « Solidarité et Renouvellement Urbain ». (Voir Loi SRU) Syndicat mixte Établissement public de coopération entre les collectivités territoriales, créé par accord unanime des futurs membres, en vue d’œuvres ou de services d’intérêt commun. Le Syndicat mixte est utilisé le plus souvent pour réaliser des projets d’envergure 38 Notice explicative SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 TC Transports en commun TCSP Transports en commun en site propre Les TCSP comprennent essentiellement les tramways, les métros et les sites propres bus. TEP Tonne équivalent pétrole TER Transport express régional U UH Loi relative à l’Urbanisme et à l’Habitat. (Voir Loi UH) Unité urbaine L’Insee définit l’unité urbaine comme une commune ou un ensemble de communes qui comporte sur son territoire une zone bâtie d’au moins 2 000 habitants où aucune habitation n’est séparée de la plus proche de plus de 200 mètres. En outre, chaque commune concernée possède plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie. Si l’unité urbaine s’étend sur plusieurs communes, l’ensemble de ces communes forme une agglomération multicommunale ou agglomération urbaine. Urbanisme Désigne l’ensemble des sciences, des techniques et des arts qui concourent à l’organisation, à l’aménagement et à l’évolution des espaces urbains, en fonction de conceptions et de données économiques, sociales et esthétiques, en vue d’assurer le bienêtre humain et la qualité de l’environnement. On parle aussi de planification urbaine. Utilisation économe de l’espace Consiste à limiter l’urbanisation des espaces naturels afin d’éviter tout gaspillage inutile de place et utiliser de préférence des espaces en friches ou déjà urbanisés. V VRD Voirie et réseaux divers Z ZAC Zone d’aménagement concerté Procédure d’urbanisme opérationnel destinée à l’aménagement et à l’équipement de terrains en vue de la réalisation de constructions à usage d’habitation, de commerce, d’industrie, de service etc. ou d’installations et d’équipements collectifs. La ZAC est une zone dans laquelle une collectivité publique, ou un établissement public y ayant vocation, décide d’intervenir pour réaliser ou faire réaliser l’aménagement ou l’équipement des terrains en vue de les céder ultérieurement à des utilisateurs publics ou privés (art. L. 311-1 du code de l’urbanisme). ZAD Zone d’aménagement différé Zone ayant pour objet de permettre à la collectivité d’exercer un droit de préemption pour une maîtrise des terrains en vue d’opérations d’urbanisme ou de réserves foncières. À l’intérieur de ces zones, ce droit de préemption peut être exercé pendant une période de 14 ans. ZNIEFF Zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique Une ZNIEFF se définit par l’identification scientifique d’un secteur du territoire national particulièrement intéressant sur le plan écologique. Les SCoT doivent prendre en considération les ZNIEFF. Zone d’emploi Une zone d’emploi est un espace géographique à l’intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent. Effectué conjointement par l’Insee et les services statistiques du Ministère du Travail, le découpage en zones d’emploi constitue une partition du territoire adaptée aux études locales sur l’emploi et son environnement. Le découpage défini pour la France métropolitaine comporte actuellement 348 zones. La zone d’emploi de Rennes comporte 194 communes et 580 000 habitants en 1999. ZPPAUP Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager Procédure partiellement décentralisée de protection d’un périmètre sensible sur le plan architectural et paysager créée par la loi du 7 janvier 1983. Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Notice explicative 39 SCoT du Pays de Rennes Schéma de cohérence territoriale Rapport de présentation 2 Résumé non technique Pays de Rennes Syndicat mixte du SCoT Arrêté le 31 janvier 2014 Acigné Andouillé-Neuville Aubigné Bécherel Betton La Bouexière Bourgbarré Brécé Bruz Cesson-Sevigné Chancé Chantepie La Chapelle-Chaussée La Chapelle-des-Fougeretz La Chapelle-Thouarault Chartres-de-Bretagne Chasné-sur-Illet Châteaugiron Chavagne Chevaigné Cintré Clayes Corps-Nuds Domloup Dourdain Ercé-près-Liffré Feins Gahard Gévezé Guipel L’Hermitage Laillé Langan Langouët Liffré Melesse La Mézière Miniac-sous-Bécherel Montgermont Montreuil-le-Gast Montreuil-sur-Ille Mordelles Mouazé Nouvoitou Noyal-Châtillon-sur-Seiche Noyal-sur-Vilaine Orgères Ossé Pacé Parthenay-de-Bretagne Piré-sur-Seiche Pont-Péan Rennes Le Rheu Romazy Romillé Saint-Armel Saint-Aubin-d’Aubigné Saint-Aubin-du-Pavail Saint-Erblon Saint-Germain-sur-Ille Saint-Gilles Saint-Gondran Saint-Grégoire Saint-Jacques-de-la-Lande Saint-Médard-sur-Ille Saint-Sulpice-la-Forêt Saint-Symphorien Sens-de-Bretagne Servon-sur-Vilaine Thorigné-Fouillard Le Verger Vern-sur-Seiche Vezin-le-Coquet Vieux-Vy-sur-Couesnon Vignoc Document réalisé par l’AUDIAR, pour le Syndicat mixte du SCoT du Pays de Rennes – Janvier 2014 © AUDIAR Sommaire 1 Résumé du diagnostic socio-économique et de l’état initial de l’environnement 4 Les principales caractéristiques environnementales du territoire 4 La ville archipel, des liens ville-campagne renouvelés 5 Le paysage, une composante de l’identité du Pays de Rennes, complété par un patrimoine bâti5 L’agriculture, une composante majeure de la ville archipel 5 La trame verte et bleue : une meilleure connaissance et une reconquête à poursuivre 6 Les projections démographiques 6 Les projections économiques 6 L’évolution de la tache urbaine : une consommation de l’espace plus sobre 7 La mobilité dans le Pays de Rennes 7 L’armature commerciale : vers un nouveau consommateur, une nouvelle consommation et un nouveau commerce ? 7 Une métropole qui consolide son rayonnement national et développe son ouverture à l’international7 2 Résumé de la manière dont l’évaluation environnementale a été effectuée 9 3 Résumé de l’analyse des incidences et des mesures pour les éviter, les réduire ou les compenser 10 4 Résumé de l’articulation du SCoT avec les autres documents, plans et programmes 13 5 Résumé de l’explication des choix retenus 14 Promouvoir le développement en « ville archipel » pour une organisation efficiente du territoire 14 Favoriser un développement assumé, soutenable et sobre 14 Un Pays attractif et dynamique, avec une capitale régionale, moteurs pour la région Bretagne15 Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Résumé non technique 3 Résumé du diagnostic socio-économique et de l’état initial de l’environnement Le résumé non technique du rapport de présentation synthétise les grands enjeux socio-économiques et environnementaux et expose les grandes lignes de l’évaluation environnementale, comprenant l’explication des choix retenus. ROMAZY MONTREUILANDOUILLÉSUR-ILLE AUBIGNÉ NEUVILLE BÉCHEREL MINIACSOUS-BÉCHEREL GUIPEL SAINT-SYMPHORIEN SAINT-MÉDARDSUR-ILLE SAINT-GONDRAN LA CHAPELLECHAUSSÉE LANGOUËT VIGNOC MONTREUILLE-GAST LANGAN SAINT-GERMAINSUR-ILLE ROMILLÉ GÉVEZÉ SAINT-AUBIND'AUBIGNÉ CHEVAIGNÉ MOUAZÉ CHASNÉSUR-ILLET SAINT-SULPICELA-FORÊT PARTHENAYDE-BRETAGNE CLAYES SAINT-GILLES MELESSE LA MÉZIÈRE LA CHAPELLEDES-FOUGERETZ PACÉ VIEUX-VYSURCOUESNON SENS-DEBRETAGNE FEINS GAHARD ERCÉPRÈS-LIFFRÉ LIFFRÉ DOURDAIN BETTON LA BOUËXIÈRE MONTGERMONT SAINT-GRÉGOIRE THORIGNÉFOUILLARD Les principales caractéristiques environnementales du territoire La trame naturelle du Pays de Rennes est caractérisée par des espaces forestiers et des milieux humides inféodés à un dense réseau de vallées. La trame bocagère marque l’identité paysagère de l’espace rural du Pays et joue un rôle essentiel de connexion biologique entre les milieux de biodiversité remarquable. 540 Milieux Naturels d’Intérêt Ecologique (MNIE), couvrant 10 % du territoire, ont été inventoriés et sont insérés dans une trame de grands ensembles naturels. L’activité agricole, principalement orientée vers l’élevage laitier, occupe 60 % de la surface du Pays de Rennes et joue un rôle économique et social important. Si la surface agricole utile a moins diminué sur la décennie 2000 – 2010 que sur la précédente, ce sont tout de même 250 à 300 hectares de surfaces agricoles qui disparaissent tous les ans sur le Pays de Rennes. ACIGNÉ LA CHAPELLEVEZINTHOUARAULT L'HERMITAGE LE-COQUET CINTRÉ LE RHEU CESSONSÉVIGNÉ RENNES BRÉCÉ MORDELLES LE VERGER CHAVAGNE SAINT-JACQUESCHANTEPIE DE-LA-LANDE NOYAL-CHÂTILLONVERNSUR-SEICHE SUR-SEICHE CHARTRESDE-BRETAGNE PONTPÉAN Rennes Métropole Val d’Ille Pays d’Aubigné Pays de Liffré P. de Châteaugiron Périmètre SCoT Pays de Rennes NOYALSUR-VILAINE DOMLOUP OSSÉ CHÂTEAUGIRON SAINT-AUBINNOUVOITOU DU-PAVAIL BRUZ Enjeu : Une trame naturelle et agricole fortement SERVONSUR-VILAINE SAINT-ERBLON CHANCÉ SAINT-ARMEL PIRÉ-SUR-SEICHE BOURGBARRÉ ORGÈRES identitaire, structurante pour les paysages, facteur d’attractivité et de qualité du cadre de vie, et essentielle à l’économie et à l’écologie du territoire ; une trame à préserver et valoriser dans le contexte de dynamisme démographique du Pays. CORPS-NUDS LAILLÉ Fiche d’identité du Pays de Rennes • 5 EPCI • 76 communes • 129 500 hectares • 483 694 habitants en 2011 AUDIAR - janvier 2014 La qualité des eaux sur le territoire s’améliore légèrement, mais reste toujours fortement impactée par les pollutions diffuses d’origine agricole et, dans une moindre mesure, les rejets urbains et industriels. Du fait de la nature du sous-sol peu propice au stockage de l’eau et d’une ressource superficielle difficilement mobilisable, l’alimentation en eau potable est assurée majoritairement par des ressources qui dépassent le territoire du Pays de Rennes. La sécurisation de l’alimentation en eau potable doit se poursuivre pour garantir la satisfaction des besoins du Pays. Enjeu : Des ressources en eau à gérer de manière économe et solidaire avec les territoires voisins, et à reconquérir pour garantir la satisfaction des besoins et la fonctionalités des milieux humides et aquatiques. En matière d’énergie, les consommations sont dominées par le secteur des bâtiments puis les transports. Les coûts du chauffage et des transports 4 Résumé non technique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 pourraient augmenter le risque de précarité énergétique. La quasi-totalité des besoins en énergie est couverte par une énergie produite à l’extérieur du territoire et la part des énergies locales renouvelables est faible, générant une dépendance énergétique forte du territoire. La qualité de l’air, globalement satisfaisante, est impactée par les transports et leur conséquence sur la formation d’ozone, renforcée par le changement climatique. La ville archipel, des liens ville-campagne renouvelés Un modèle original de développement, ancré dans le territoire depuis 40 ans : la ville archipel, organisée autour d’un Cœur de métropole porteur des fonctions métropolitaines, de plusieurs pôles de centralités au sein de réseaux de communes, articulés avec les espaces agronaturels. Enjeu : Une sobriété énergétique du territoire à ren- Enjeu : pour répondre aux défis de demain (limiter la forcer pour une réduction de la contribution à l’effet de serre, une meilleure qualité de l’air et une réduction des charges pour les ménages les plus fragiles. consommation de l’espace, réduire les émissions de gaz à effet de serre, rationaliser les déplacements), il s’agit de conforter et renforcer cette organisation en structurant le développement autour de polarités regroupant davantage les activités, le commerce, les emplois, les logements et les services. Un Pays en fort développement mobilise des ressources en matériaux. Les ressources locales exploitées sont constituées essentiellement de sables et de roches massives et couvrent 80 % des besoins aujourd’hui. Les ressources locales en sable sont limitées et cela nécessite d’identifier les gisements potentiels pour répondre aux besoins futurs du Pays de Rennes. En ce qui concerne la production de déchets, la tendance à la baisse se poursuit (réduction à la source et recyclage en hausse), et les équipements existants répondent aux besoins locaux, avec cependant la nécessité d’assurer un relais pour l’enfouissement des déchets ultimes. Enjeu : Des matériaux de construction et des déchets à gérer pour économiser les ressources du sous-sol et l’ensemble des matières premières non renouvelables. En matière de risques, le territoire est principalement concerné par le risque inondation par débordement des cours d’eau. Ces risques sont connus et pris en compte dans différents documents. Cependant, les phénomènes d’inondation s’accentuent ces dernières années, ce qui nécessite la diffusion d’une culture du risque pour limiter les conséquences et favoriser la résilience du territoire. La principale nuisance sur le territoire est celle du bruit, en lien avec l’étoile routière performante autour de Rennes. Le développement de transports alternatifs à la route ainsi que la connaissance et la prise en compte de l’exposition des populations sont des évolutions favorables. Enjeu : La sécurité, la santé et le bien-être des habitants à assurer et préserver par la prise en compte dans l’aménagement du territoire des risques majeurs, principalement inondation, et des nuisances, principalement sonores. Le paysage, une composante de l’identité du Pays de Rennes, complété par un patrimoine bâti Près de 88 % du territoire du Pays de Rennes est composé d’espaces naturels (bocage, vallées, forêts…) et agricoles, ainsi que d’un patrimoine bâti riche, divers et réparti sur l’ensemble du territoire. Ces éléments constituent l’identité paysagère du Pays. Enjeu : Dans un territoire en fort développement, il s’agit d’éviter la banalisation des paysages par l’étalement urbain, en prônant des formes urbaines plus diversifiées et plus compactes, d’améliorer les entrées de ville qui constituent la vitrine du territoire, de lutter contre le mitage de l’espace agronaturel L’agriculture, une composante majeure de la ville archipel L’agriculture a connu de fortes mutations ces dernières décennies : diminution du nombre de sièges d’exploitation et d’actifs agricoles, regroupement et agrandissement des structures. Dans un Pays dont l’activité agricole reste très majoritairement orientée vers la filière « bovin-lait », on assiste ces dernières années à une diversification des activités agricoles (transformation, hébergement, restauration, activités de loisirs, production d’énergie renouvelable), à l’émergence de nouveaux marchés (circuits courts) et à une évolution des modes de production (développement de l’agriculture biologique). Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Résumé non technique 5 Enjeu : Pour limiter la diminution des surfaces agricoles sous la pression urbaine et maintenir la fonctionnalité de l’agriculture périurbaine, il s’agit d’économiser le foncier dans les opérations d’aménagement (en fixant des densités minimums et en favorisant le renouvellement urbain), de donner une lisibilité et une sécurité foncière au monde agricole, de protéger spécifiquement des espaces agricoles périurbains à forts enjeux (Champs urbains). La trame verte et bleue : une meilleure connaissance et une reconquête à poursuivre De longue date, le territoire s’est fixé pour ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité. à partir d’une connaissance fine du territoire, le Pays de Rennes a mis en place des mesures de protection des milieux sources, réservoirs de biodiversité (en particulier les Milieux naturels d’intérêt écologique), et des mesures favorisant la fonctionnalité écologique du territoire. Enjeu : Poursuivre et mettre à jour la connaissance, faire en sorte que le développement ne vienne pas dégrader le bon fonctionnement écologique. Les projections démographiques Le Pays de Rennes se situe dans l’une des aires urbaines les plus dynamiques de France (2e taux de croissance démographique après Toulouse). L’aire urbaine de Rennes est aussi l’un des plus grandes en superficie de France, indiquant ainsi que la périurbanisation lointaine s’est poursuivie, générant des déplacements contraints pour ses habitants. De 1975 à 1999, les gains annuels de population au sein de l’aire urbaine se sont faits majoritairement dans le Pays de Rennes. Sur la période 1999 – 2009, ils se sont partagés entre le Pays de Rennes (+3 989 habitants / an) et le reste de l’aire urbaine (+ 4 595 habitants / an). Cette tendance s’est à nouveau inversée sur la période récente, en lien avec une production de logements plus soutenue dans le Pays de Rennes. Les projections démographiques de l’INSEE indiquent que le Pays de Rennes et l’aire urbaine vont continuer à croître, avec une inflexion autour de 2023 en lien avec la baisse du solde naturel. Enjeu : Répondre au devoir d’accueil sur le Pays de Rennes, pour éviter une périurbanisation lointaine non choisie, avec une offre de logements diversifiée pour répondre aux besoins de tous. 6 Résumé non technique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 Les hypothèses retenues pour construire le projet • accueillir dans le Pays de Rennes 70 % de la croissance de l’aire urbaine, ce qui correspond au poids du Pays de Rennes dans l’aire urbaine • 5 600 habitants nouveaux en moyenne par an • 580 000 habitants à 2030 • compte tenu du desserrement des ménages et de la baisse de la taille des ménages, le territoire doit prévoir la construction d’au moins 5 000 logements par an Les projections économiques La dynamique économique de l’aire urbaine et du Pays de Rennes reste forte, avec une montée en puissance ces dernières années des services (interim…), des services aux personnes du secteur des technnologies de l’information et des télécommunications. Néanmoins, du fait de la crise de 2008 – 2009, des secteurs d’activités sont très exposés : automobile, construction et emplois interim associé. Les perspectives économiques et d’emplois sont difficiles à cerner : le secteur public pourrait ne plus jouer son rôle d’amortisseur de crises conjoncturelles, des adaptations structurelles sont nécessaires et la transition énergétique aura des effets sur la création de nouvelles filières économiques et d’emploi pérennes et non délocalisables. Enjeu : Conforter et favoriser la mutation des filières économiques traditionnelles et conforter les filières d’excellence ; aider à l’émergence de nouveaux secteurs d’activités productifs ; conforter l’économie résidentielle ; mieux répartir l’emploi et accompagner le développement économique par une offre foncière adaptée. Les gains annuels d’emploi sur le Pays de Rennes • 1982 – 1990 : 2 800 emplois créés par an sur le Pays de Rennes, à part égale entre le Cœur de métropole et le reste du Pays de Rennes • 1990 – 1999 : 2 700 emplois créés par an sur le Pays de Rennes, dont près des 3/4 dans le Cœur de métropole • 1999 – 2009 : 4 900 emplois créés par an sur le Pays de Rennes, dont plus de 60 % dans le Cœur de Métropole L’évolution de la tache urbaine : une consommation de l’espace plus sobre Enjeu : Développer des transports sobres et efficaces, La population a augmenté de 70 % dans le Pays de Rennes entre 1968 et 2011 et le nombre de résidences principales a augmenté deux fois plus vite que la population accueillie (du fait du desserrrement et de la diminution de taille des ménages). Economiser l’espace est donc un véritable enjeu pour préserver la qualité de vie, la fonctionnalité agricole et la biodiversité des espaces naturels. Ces dernières années, la consommation d’espace est devenue plus sobre, mais avec une forte disparité entre les territoires. Enjeu : Pour répondre aux besoins du territoire tout en économisant l’espace, il s’agit de favoriser des opérations urbaines plus denses et de mobiliser les fonciers en renouvellement urbain. L’évolution de la consommation de l’espace (extrait de l’état initial de l’environnement) • 2 020 ha urbanisés sur la période 2001 – 2010, soit 225 ha par an • 63 % affectés aux espaces résidentiels, 30 % aux activités et 7 % aux infrastructures • la consommation d’espace par habitant accueilli est de l’ordre de 260 m2 adaptés à la ville archipel et son armature urbaine : la poursuite du développement d’axes lourds de transport dans le Cœur de métropole ; des liaisons efficientes de transport public pour les pôles structurants de bassin de vie de l’armature urbaine vers le Cœur de métropole ; le développement d’alternative en matière de mobilité dans le périurbain en diversifiant les offres de mobilité (maintenir et développer les transports en commun dans les communes en bénéficiant, développer des solutions innovantes). L’armature commerciale : vers un nouveau consommateur, une nouvelle consommation et un nouveau commerce ? Une armature commerciale atypique dans le Pays de Rennes, avec un nombre plus élevé de sites commerciaux (11) que dans des agglomérations de même taille, le centre-ville de Rennes constituant le premier site commercial du Pays. Cette organisation doit s’adapter aux mutations profondes du commerce : mutation des comportements, montée en puissance du e-commerce, effets de la crise et vieillissement de la population. Elle doit aussi se mettre au service d’un aménagement cohérent du territoire. • des disparités entre les territoires Territoire TU2001 CA Rennes Métropole 11 968 1 246 13 214 10,4% CC du Pays d’Aubigné 448 120 568 26,7% CC du P. de Châteaugiron CC du P. de Liffré 800 176 976 22,0% 497 135 633 27,2% CC du Val d’Ille 680 223 903 32,7% 14 393 1 900 16 293 13,2% Total évol TU2010 % 2001-2010 d’évolut. La mobilité dans le Pays de Rennes Les habitants du Pays de Rennes sont très mobiles : 4 déplacements par jour et par habitant pour l’agglomération et 3,3 pour les résidents du Pays de Rennes hors agglomération. Ces déplacements ont les grandes caractéristiques suivantes : 80 à 85 % des kilomètres parcourus le sont en voiture ; le motif domicile-travail ne représente que 26 % des déplacements, mais reste prépondérant en volume de kilomètres parcourus et sont concentrés sur des horaires resserrées notamment le matin ; les modes de déplacements sont différenciés selon les territoires. Enjeu : Pour s’adapter à ces mutations, garantir l’emploi et conforter l’offre commerciale de rayonnement, il s’agit de favoriser la modernisation des sites commerciaux majeurs. Pour que le développement commercial s’inscrive davantage dans une logique d’aménagement du territoire, il s’agit d’hamorniser l’organisation commerciale avec l’armature urbaine souhaitée par les élus et de favoriser le commerce dans les centralités à proximité immédiate de la population des équipements. Une métropole qui consolide son rayonnement national et développe son ouverture à l’international L’histoire a fait de Rennes une ville d’État puis une capitale régionale. Aujourd’hui, elle doit conforter son rôle à l’échelle nationale, européenne et internationale. Les coopérations développées avec les villes de l’Ouest, complétées par des relations bilatérales fortes avec Saint-Malo, Brest, Nantes contibuent à ce positionnement. Pour être connectée aux flux européens de personnes et de marchandises, la capitale régionale doit renforcer son accessibilité externe. Le rayonnement de la capitale régionale repose également sur la progression des cadres des fonctions Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Résumé non technique 7 métropolitaines, sur la présence et le développement de grands équipements métropolitains et sur le 8e pôle universitaire de France. Enjeu : Consolider les fonctions métropolitaines stratégiques du Pays de Rennes au service du Grand Ouest, jouer « gagnant-gagnant » avec la Région, favoriser les coopérations, développer le potentiel touristique et conforter la cohésion sociale et la qualité de vie sur le territoire. 8 Résumé non technique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 Résumé de la manière dont l’évaluation environnementale a été effectuée L’évaluation environnementale a été conduite conformément à la directive européenne du 27 juin 2001 relative à l’évaluation des incidences de certains plans et programmes, qui a été depuis précisée par le décret du 23 août 2012. Elle a pour objectif d’apprécier la cohérence entre les objectifs et les orientations du SCoT et les enjeux environnementaux du territoire, et d’identifier les incidences prévisibles de la mise en œuvre du SCoT. Elle comprend aussi une partie spécifique sur l’évaluation des incidences Natura 2000 du SCoT. Cette dernière rappelle les enjeux des sites en termes d’espèces et d’habitat d’intérêt communautaire, identifie les incidences potentielles et conclut sur la probabilité ou non d’atteintes au regard des objectifs de conservation des sites. La révision du SCoT et la démarche d’évaluation environnementale dans son ensemble ont permis de partager, étoffer, voire orienter les projets sur de nombreux points, par exemple en matière de connaissance et préservation des milieux naturels, de gestion des eaux pluviales, d’orientations plus affirmées en matière d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre… L’évaluation environnementale a été réalisée en respectant les grands principes méthodologiques suivants : – une démarche d’aide à la décision « ex-ante » c’est-à-dire accompagnant l’élaboration du SCoT, – une démarche itérative et transversale, pour adapter et ajuster progressivement les orientations et dispositions du SCoT au fur et à mesure de leur avancement, – une évaluation confrontée au scénario tendanciel, afin d’apprécier les incidences du mode de développement proposé par le SCoT révisé et les infléchissements qu’il donne aux tendances actuelles, – une précision calée sur celles des orientations du SCoT et les sensibilités environnementales du territoire, – la préparation du suivi de la mise en œuvre du SCoT et des évaluations ultérieures, en identifiant les indicateurs permettant de suivre les effets du SCoT sur les enjeux environnementaux. L’évaluation environnementale a été conduite au cours de l’année 2013. L’état initial de l’environnement a été actualisée et certaines thématiques développées (énergie et gaz à effet de serre en particulier), les enjeux environnementaux formulés ainsi que les moyens de les prendre en compléments de 2007. Des notes d’analyse affinées au fur et à mesure de l’avancement du projet ont permis de faire évoluer le contenu du PADD et du DOO. Au-delà du cercle technique, ces travaux ont été partagés et débattus suivant les cas en Bureau du syndicat mixte, en réunion des personnes publiques associées, avec le Président du syndicat. Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Résumé non technique 9 Résumé de l’analyse des incidences et des mesures pour les éviter, les réduire ou les compenser Sont résumées ci-après la manière dont le SCoT prend en compte chacun des enjeux environnementaux identifiés par l’état initial de l’environnement, les incidences potentielles de la mise en œuvre du SCoT, positives comme négatives, et les mesures d’accompagnement prévues. Enjeu 1. Une trame naturelle et agricole fortement identitaire, structurante pour les paysages, facteur d’attractivité et de qualité de vie, et essentielle à l’économie et l’écologie du territoire ; une trame à préserver et valoriser dans le contexte de dynamisme démographique du Pays 1.1 Les espaces naturels terrestres les plus riches bien préservés et un potentiel de biodiversité remarquable des milieux aquatiques Le SCoT réaffirme la politique du Pays menée depuis plusieurs années et déjà traduite dans le SCoT 2007, visant à freiner l’érosion de la biodiversité par la mise en réseau des éléments de nature remarquable (appelés milieux naturels d’intérêt écologique – MNIE) à travers la préservation d’une trame verte et bleue. C’est un élément central de l’organisation territoriale proposée par le SCoT au même titre que l’armature urbaine. Elle définit une hiérarchie entre ses différentes composantes en fonction de leurs richesses, fonctions et potentialités. Malgré la forte dynamique démographique attendue sur le territoire, le projet ne devrait pas avoir d’incidences significatives sur cette trame en raison des mesures édictées dans le DOO. Ainsi, ce dernier définit des prescriptions visant à interdire ou fortement limiter les possibilités d’artificialisation des différentes composantes de la trame verte et bleue, MNIE en particulier, pour la gestion des zones de « frottements » entre espaces naturels et zones urbanisées. 1.2 La mise en réseau des espaces naturels et la trame bocagère, des paysages emblématiques à préserver et valoriser Le SCoT reconnaît le rôle majeur et la place des espaces agronaturels bocagers, dans la trame verte et bleue du Pays pour assurer la continuité entre les espaces naturels, et dans l’identité paysagère du territoire. Bien qu’une partie de ces espaces soient inévitablement consommés pour permettre le développement du Pays, les principes de développement 10 Résumé non technique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 inscrits dans le SCoT, suivant l’armature urbaine et en continuité de la tâche urbaine pour l’essentiel (sur 5 000 ha d’enveloppe potentielle de développement, un peu moins de 10 % concerne des surfaces pour des activités économiques ex nihilo) et respectant des grandes connexions écologiques identifiées, préserveront ce maillage d’un fractionnement trop important pouvant altérer significativement sa fonctionnalité écologique. Le SCoT vise aussi à la mise en place d’une trame verte et bleue urbaine contribuant à la fonctionnalité écologique du territoire (plus particulièrement dans le Cœur de métropole), et à la restauration des continuités écologiques des cours d’eau. Le concept de ville archipel, au cœur du projet de territoire, est profondément rattaché aux paysages, et notamment aux principes d’une alternance villecampagne que le SCoT préserve par des dispositions visant à éviter les conurbations et l’éparpillement de l’urbanisation, et valorise par le maintien des vues sur les grands paysages. Il s’attache aussi à la préservation et la requalification des paysages urbains identitaires. 1.3 Une agriculture périurbaine aux rôles économique et social importants et relativement préservée d’une forte pression foncière Le SCoT consolide la place de l’agriculture périurbaine, en tant qu’acteur économique, fournisseur de biens alimentaires, premier aménageur de l’espace et composante majeure du cadre de vie. Toutefois, la croissance démographique (qui se traduira par un rythme de construction plus soutenu) et économique prévue par le SCoT conduira obligatoirement à une consommation d’espaces agricoles, plus particulièrement au niveau des polarités destinées à accueillir une part importante de la population. Le SCoT définit des potentiels d’urbanisation par commune, pour le développement résidentiel et économique (respectivement 4 000 hectares et 1 029 hectares), et correspondant aux potentiels de 2007 diminués des surfaces déjà consommées, et prolongées de 10 ans. Ce potentiel apparaît assez large, plus particulièrement pour certains pôles de proximité, mais il s’agit d’un plafond qui n’est pas nécessairement destiné à être totalement urbanisé. Le SCoT cherche à réduire les effets de ce développement d’une part en préservant strictement de larges espaces particulièrement à enjeux (dispositif innovant des champs urbains hérité du SCoT 2007), et d’autre part en s’appuyant sur des orientations sur la prise en compte des enjeux de l’activité dans les choix de développement, la densité, l’optimisation du tissu existant. Il fixe aussi un principe de développement en continu de la tâche urbaine pour le résidentiel. Pour les activités, si le SCoT ne donne pas d’objectifs quantifiés en matière de densité et ne les inclut pas dans le principe d’un développement en continu de la tâche urbaine, il fixe néanmoins des objectifs qualitatifs pour une gestion économe de l’espace. Enjeu 2. Des ressources en eau à gérer de manière économe et solidaire avec les territoires voisins, et à reconquérir, pour garantir la satisfaction des besoins et la fonctionnalité des milieux humides et aquatiques 2.1 Une qualité des eaux sur le territoire qui s’améliore légèrement mais toujours très impactée par les pollutions diffuses d’origine agricole, et dans une moindre mesure les rejets urbains et industriels Le SCoT intègre dans son projet la sensibilité particulièrement forte des milieux aquatiques de son territoire. Ainsi, en complémentarité des dispositions en faveur d’une trame verte et bleue fonctionnelle contribuant à l’amélioration de la qualité des cours d’eau (protection des milieux aquatiques à forts enjeux écologiques et limitation des transferts de polluants par la préservation du bocage), le SCoT hausse son niveau d’exigence par rapport à 2007, et s’inscrit en relais des SAGE, en intégrant des dispositions pour une amélioration de la gestion des eaux pluviales et des eaux usées. Pour la gestion de ces dernières, les capacités des stations d’épuration actuelles sont suffisantes pour absorber les nouveaux flux, et leur efficacité, aujourd’hui relativement satisfaisante, devrait encore s’améliorer à court-moyen terme. 2.2 Une sécurisation de l’alimentation en eau potable à poursuivre pour garantir la satisfaction des besoins du Pays Afin de préserver la qualité de l’eau potable, le SCoT fixe des dispositions (spécifiques ou dans le cadre des mesures pour la trame verte et bleue, les paysages…) pour protéger les périmètres de captage de l’urbanisation, à l’exception des captages de deux sites déjà fortement urbanisés. Il intègre aussi l’enjeu d’une satisfaction des besoins en eau potable sur le long terme, en inscrivant un objectif général de sécurité de l’alimentation en eau potable dans le respect des objectifs d’équilibre entre la ressource et les besoins. Enjeu 3. Une sobriété énergétique du territoire à renforcer pour une réduction de la contribution à l’effet de serre, une meilleure qualité de l’air et une réduction des charges pour les ménages les plus fragiles 3.1 Des consommations en hausse, dominées par les bâtiments et les transports, et fortement liées à l’organisation urbaine du territoire L’accueil de nouveaux habitants et de nouvelles activités peut générer une croissance des besoins de déplacements de personnes et de marchandises. Afin de limiter cette croissance, le SCoT développe deux grandes familles de dispositions, et qui constituent des évolutions particulièrement importantes au regard du SCoT 2007. La première porte sur la structuration de l’armature urbaine. Elle doit d’une part limiter les besoins de déplacements par une mixité fonctionnelle adaptée à chaque niveau de polarité, et d’autre part faciliter l’usage des transports collectifs par une localisation préférentielle du développement résidentiel et commercial. Ce levier ne s’applique en revanche qu’en partie aux zones d’activités économiques, dont le développement s’opère pour une part significative en dehors des polarités structurantes ou ex nihilo pour certaines. La desserte en voitures individuelles y restera donc très probablement majoritaire. La seconde porte sur l’amélioration et/ou le développement d’une offre de modes de déplacements alternatifs à la voiture individuelle, cohérent avec l’armature urbaine, adapté selon ses différents niveaux : transports collectifs, itinéraires de déplacements doux articulés aux transports collectifs, pôles d’échanges multimodaux, politique de stationnement contribuant à limiter l’usage de la voiture. Le DOO en fait aussi un objectif spécifique pour les zones d’aménagements commerciales ainsi que pour certains des sites stratégiques d’aménagement identifiés par le SCoT. Concernant les bâtiments (résidentiel et zones d’activités commerciales), le SCoT accompagne l’ambition de développement du territoire de dispositions visant à des formes urbaines et des bâtiments moins énergivores, sur ce dernier point tant pour les nouveaux aménagements que pour l’existant. Il invite l’ensemble des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) et les communes à se doter de démarches ambitieuses en la matière (plan climat énergie, planification locale). 3.2 Une forte dépendance énergétique, accentuée par une faible mobilisation des énergies renouvelables locales Par ses mesures visant à la maîtrise de ses besoins énergétiques (voir ci-dessus) et en faveur des énergies renouvelables, le SCoT cherche à maîtriser Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Résumé non technique 11 l’accroissement probable de sa dépendance énergétique dû à l’accroissement de la demande. Ainsi, il préconise la réalisation d’un schéma de valorisation des énergies renouvelables à réaliser à l’échelle des EPCI et encourage les collectivités au développement de l’utilisation des énergies renouvelables. 3.3 Globalement une qualité de l’air satisfaisante, mais encore des seuils réglementaires dépassés pour l’ozone et localement le dioxyde d’azote Les enjeux de qualité de l’air étant liés principalement pour le Pays de Rennes au transport, les orientations du SCoT pour une structuration de l’armature urbaine et le développement des transports alternatifs à la voiture contribueront à la maîtrise des émissions polluantes. Les mesures pour des bâtiments moins énergivores et le développement des énergies renouvelables y contribueront également. Enjeu 4. Des matériaux de construction et des déchets à gérer pour économiser les ressources du sous-sol et l’ensemble des matières premières non renouvelables 4.1 Une ressource en matériaux couvrant aujourd’hui une grande part des besoins du Pays, mais à moyen terme, un approvisionnement par des ressources locales en question. Des enjeux environnementaux à prendre en compte dans les potentialités d’exploitation des ressources locales et la réhabilitation des sites Le SCoT reconnaît les besoins en matériaux pour le développement du territoire, l’accès de plus en plus difficile aux ressources et la mauvaise connaissance des gisements économiquement exploitables. Par ses mesures, il cherche d’une part à préserver les conditions d’un approvisionnement de proximité (amélioration de la connaissance sur les gisements, préservation de l’urbanisation des abords des carrières existantes) et d’autre part à promouvoir le recyclage des matériaux et l’utilisation de matériaux renouvelables pour une gestion économe de la ressource locale. 4.2 Une tendance à la baisse de la production des déchets à renforcer, et une valorisation des déchets à poursuivre ; des équipements répondant aux besoins locaux mais en voie de saturation Le SCoT anticipe l’augmentation des besoins en équipements du territoire pour le traitement (réservation de sites pour des équipements de traitement) et cherche à favoriser le recyclage (renforcement du réseau des déchèteries, promotion du recyclage des déchets de la construction), y compris pour les zones d’activités commerciales. 12 Résumé non technique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 Enjeu 5. La sécurité, la santé et le bien-être des habitants à assurer et préserver par la prise en compte dans l’aménagement du territoire des risques majeurs, principalement inondation, et des nuisances, principalement sonores 5.1 Un territoire où le risque inondation est important, identifié et pris en compte par des politiques de prévention et de gestion en cours de renforcement En complément ou relais des plans de prévention du risque inondation s’imposant sur le territoire, le SCoT fixe des dispositions visant à ne pas intensifier les aléas (notamment en lien avec la trame verte et bleue, une artificialisation des sols limitée, la gestion des eaux pluviales, la préservation des zones d’expansion de crue), et à ne pas augmenter le risque voire le diminuer (développement urbain interdit dans les zones inondables hors zone urbaine, réduction de la vulnérabilité en zone inondable). Les autres risques naturels sont aussi pris en compte par le SCoT, même si les enjeux sont moindres localement (prise en compte de la connaissance dans les documents d’urbanisme). Concernant les risques technologiques, et au-delà des obligations règlementaires, le SCoT impose une localisation des nouvelles entreprises à risques à l’écart des zones urbanisées actuelles ou futures (prescription rendue possible par la situation de certaines zones d’activités économiques ex nihilo), avec des mesures de limitation du risque à la source. 5.2 Des nuisances sonores générées principalement par les infrastructures de transport terrestres, et pouvant impacter la santé des habitants Les grandes orientations du SCoT relatives d’une part à la promotion des modes de transport alternatifs à la voiture solo et d’autre part à l’organisation du territoire contribuent à maîtriser à la source les nuisances sonores dues au trafic routier (principale source de ces nuisances). Toutefois, l’extension des zones résidentielles, même si elle est encadrée par la réglementation du bruit (classement des voies sonores, plan d’exposition au bruit de l’aéroport), pourrait théoriquement se faire à proximité d’infrastructures de transport générant du bruit, créant ou renforçant ainsi des situations de nuisances ou de gênes. Celles-ci pourront être en partie réduites pour les infrastructures routières par les prescriptions du SCoT sur la réduction de la vitesse de circulation, et la mise en place d’aménagements lors de la requalification de certaines voiries. Résumé de l’articulation du SCoT avec les autres documents, plans et programmes Le SCoT doit être compatible ou prendre en compte les orientations et objectifs inscrits dans certains documents, schémas, plans et programmes, dont la liste est définie réglementairement. Cette analyse a été réalisée finement orientation par orientation pour les documents avec obligation de compatibilité, et Prise en compte Compatibilité Niveau articulation plus globalement pour les documents avec obligation de prise en compte. Il a aussi été fait le choix d’élargir cette analyse à d’autres documents non soumis à cette obligation, mais qui peuvent néanmoins comporter des orientations intéressant le SCoT et qu’il est utile de prendre en compte. Plans et programmes analysés Commentaires SDAGE Loire-Bretagne (2009) SAGE Vilaine (en phase d’approbation), Couesnon (approuvé en 2013) et Rance-Frémur-Baie de Beaussais (approuvé en 2013) Le SCoT est compatible avec les orientations fondamentales du SDAGE, elles-mêmes déclinées dans les SAGE, pour celles ayant un lien plus ou moins direct avec l’aménagement du territoire (aménagement des cours d’eau, réduction des pollutions, maîtrise et gestion des prélèvements, préservation des zones humides et de la biodiversité y compris poissons migrateurs, préservation des têtes de bassin versant). Il reprend un certain nombre de dispositions des SAGE, notamment sur la préservation des zones humides, la prévention du risque inondation, ou s’inscrit de manière plus générale dans leurs objectifs. Il précise aussi certaines dispositions en les cartographiant (préservation de tous les fonds de vallées, restauration de franchissement écologique en particulier sur l’Ille et la Vilaine). PGRI (plan de gestion du risque inondation) En cours d’élaboration. Par ses orientations pour la prévention du risque inondation, il anticipe pour partie sur la prise en compte des enjeux portés par le PGRI. Le SCoT devra être rendu compatible au besoin avec ses orientations et objectifs. PEB (plan d’exposition au bruit) Le SCoT prend en compte le PEB en respectant les différents niveaux de constructibilié des zones concernées et en rappelant l‘imposition du PEB aux documents d’urbanisme locaux qui vaut servitude d’utilité publique. SRCE (schéma régional de cohérence écologique) Le SRCE de Bretagne est en cours d’élaboration en parallèle à la révision du SCoT. Les grands réservoirs de biodiversité ainsi que les corridors écologiques qu’il identifie sont déjà connus sur le territoire et intégrés au SCoT. Ces réservoirs et corridors sont affinés localement. PCET (plan climat énergie territorial) Le territoire du Pays de Rennes est concerné par 3 PCET : Rennes Métropole, ville de Rennes et Communauté de communes du Val d’Ille (à titre volontaire). Le SCoT est cohérent avec les objectifs affichés dans les différents PCET, dans leurs mesures pour diminuer les gaz à effet de serre, réduire les consommations d’énergie, favoriser l’adaptation au changement climatique. Charte de Pays Le SCoT approuvé en 2007 se situait dans la droite ligne des orientations de la Charte du Pays de Rennes adoptée en décembre 2001. Les nouvelles orientations du projet politique porté par le SCoT révisé, confortent les principes de la Charte du Pays de Rennes. Plan départemental de l’habitat d’Ille-et-Vilaine Plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées Schéma régional Climat – Air - Energie Plan de prévention du bruit dans l’environnement Autres Schéma départemental des carrières Plan départemental de prévention et de gestion des déchets non dangereux Plan départemental de prévention et de gestion des déchets du BTP Cohérence entre les orientations de ces plans et programmes et celles du SCoT. Plan de modernisation des itinéraires routiers Schéma de cohérence régionale de l’aménagement numérique Schéma directeur territorial d’aménagement numérique d’Ille-et-Vilaine Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Résumé non technique 13 Résumé de l’explication des choix retenus Prévue aux articles L.122-1-2 et R.122-2 du code de l’urbanisme, l’explication des choix se veut un document didactique, qui met en exergue les objectifs du PADD et les prescriptions qui en découle dans le DOO. Il explique « les choix retenus pour établir le projet d’aménagement et de développement durables et le document d’orientation et d’objectifs en s’appuyant sur un diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques et des besoins répertoriés en matière de développement économique, d’aménagement de l’espace, d’environnement, d’équilibre social de l’habitat, des transports, d’équipements et de services ». Afin de faciliter la compréhension du dossier de SCoT et son utilisation, il a été construit en mettant en parallèle les thèmes abordés, dans les différentes pièces constitutives du dossier. Cela vaut pour l’explication des choix retenus. Ainsi, reprenant la structure du PADD et document d’orientation et d’objectifs, il reprend les trois chapitres principaux et au sein de ces chapitres les thèmes secondaires. Pour chaque thème, ce chapitre explique les orientations prises par le PADD et la traduction du projet en recommandations et prescriptions dans le document d’orientation et d’objectifs (DOO). La stratégie déclinée dans le PADD exprime la vision partagée des acteurs du territoire pour les 15 ans à venir. Elle est issue des réflexions et débats menés dans les séminaires des élus et au sein du bureau syndical du Pays. Le PADD se décline autour de trois ambitions pour le Pays de Rennes : • promouvoir le développement en « ville archipel » pour une organisation efficiente du territoire, • favoriser un développement assumé, soutenable et sobre, • faire du Pays, une capitale régionale, une métropole, en osmose avec la Région. Promouvoir le développement en « ville archipel » pour une organisation efficiente du territoire De par son histoire, le Pays de Rennes a connu un développement urbain particulier en « ville archipel ». Il a fait de cette spécificité un atout et a imaginé, dès 1983, son développement autour de ce concept. Pour le faire évoluer et le rendre plus efficient, notam- 14 Résumé non technique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 ment au regard des enjeux de développement durable, le SCoT préconise de construire une armature urbaine avec des rôles et devoirs différents selon les niveaux et fonction(s) des communes. à partir de cette armature, il envisage un développement différencié en matière d’accueil de population, de développement économique, d’offre de transport, d’équipement commercial. L’offre commerciale est un enjeu important du SCoT car elle est un levier du développement et de la qualité de vie des communes. Le SCoT définit des fonctions commerciales selon les différents niveaux de l’armature urbaine. Dans un contexte juridique incertain en raison de l’évolution du droit commercial, le SCoT affiche des principes forts qui doivent encadrer durablement l’évolution du commerce et sa planification. La ville archipel repose sur deux piliers : les espaces construits et leur organisation et les espaces naturels et agro-naturels qui jouent un rôle économique et un rôle récréatif (loisirs, cadre de vie). Pour les entretenir et faire vivre la ville archipel, il faut que les espaces agro-naturels trouvent pleinement leur place dans les dispositifs mis en place par le SCoT. Les orientations du PADD et les prescriptions du DOO ont permis de traiter précisément la question du paysage et favoriser le maintien de l’activité agricole et sylvicole qui entretient ce paysage et lui donne une fonction économique. Dernier volet de ce thème, la ville archipel doit garantir la fonctionnalité écologique du territoire en accord avec les déclinaisons nationales de la trame verte et bleue (SRCE). Il le décline de manière plus fine, à l’échelle de son territoire, en proposant une trame verte et bleue qui trouve une traduction dans les différentes orientations reportées au document graphique accompagnant le DOO. Favoriser un développement assumé, soutenable et sobre Le Pays de Rennes connaît un dynamisme démographique continu depuis plusieurs décennies. Ce dynamisme est assumé mais il doit rester sobre en espace et soutenable. Pour réaliser cela, les orientations du SCoT déclinent quatre grands objectifs. Pour assurer un développement urbain économe en foncier, le SCoT poursuit les objectifs du SCoT de 2007 en maintenant l’enveloppe constructible prévue à l’horizon 2020 et en la prolongeant à l’horizon 2030. Il accentue les objectifs de densité minimales en les étendant à tout le territoire, suivant les niveaux de l’armature urbaine. Il poursuit la maîtrise du développement de l’habitat dispersé. Pour réduire les émissions de CO2, le SCoT accorde une place importante à la mobilité et favorise, par l’armature urbaine et la densité, une organisation efficiente des transports en commun. Le SCoT prône des solutions de mobilités alternatives ainsi qu’une concertation des autorités organisatrices des transports pour une desserte cohérente en transports en commun. Il construit un projet, à l’horizon 2030, s’appuyant sur l’armature urbaine, sur des axes lourds de transports en commun et sur le réseau ferré et il l’organise autour de pôles d’échanges qui constitueront les portes d’entrées vers ce réseau. avec les zones d’activités, les filières d’excellence avec notamment les sites technopolitains ; l’économie résidentielle avec les zones commerciales et l’offre commerciale de rayonnement. Le SCoT prend acte des besoins nécessaires au déploiement des activités économiques notamment le foncier nécessaire à l’aménagement des zones d’activités, l’accessibilité, la logistique… Certains sites stratégiques ont un rôle privilégié pour l’accueil de ces activités économiques. Pour ce qui concerne l’énergie, le SCoT s’inscrit dans les logiques des démarches nationales et régionales et mobilise les leviers dont il dispose, à savoir l’organisation urbaine qui favorise l’efficacité énergétique et une mobilité moins polluante. La préservation des ressources et la prévention des risques est le dernier volet de ce chapitre avec notamment des orientations préconisées par les SAGE et reprises dans le DOO pour ce qui concerne la ressource en eau. Un Pays attractif et dynamique, avec une capitale régionale, moteurs pour la région Bretagne Le Pays de Rennes a un rôle de capitale régionale et doit assurer les fonctions métropolitaines qui lui sont dévolues. Ainsi, le SCoT assure les conditions du développement démographique du Pays, son rôle de moteur pour le dynamisme économique de la région Bretagne et sa position stratégique du point de vue des transports notamment logistique. Les choix retenus par le SCoT sont de permettre le développement et l’accueil d’habitants prévus par un scénario prospectif de l’INSEE et des agences d’urbanisme bretonnes. Le SCoT propose des dispositions qui permettront l’accueil de cette population. D’autre part, le SCoT préconise l’aménagement de sites d’activités et la rénovation des sites d’activités existants afin d’accueillir de nouveaux emplois. Cela concerne tous les volets de l’économie productive Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Résumé non technique 15 SCoT du Pays de Rennes Schéma de cohérence territoriale Rapport de présentation 3 Diagnostic socio-économique Pays de Rennes Syndicat mixte du scot Arrêté le 31 janvier 2014 Acigné Andouillé-Neuville Aubigné Bécherel Betton La Bouexière Bourgbarré Brécé Bruz Cesson-Sevigné Chancé Chantepie La Chapelle-Chaussée La Chapelle-des-Fougeretz La Chapelle-Thouarault Chartres-de-Bretagne Chasné-sur-Illet Châteaugiron Chavagne Chevaigné Cintré Clayes Corps-Nuds Domloup Dourdain Ercé-près-Liffré Feins Gahard Gévezé Guipel L’Hermitage Laillé Langan Langouët Liffré Melesse La Mézière Miniac-sous-Bécherel Montgermont Montreuil-le-Gast Montreuil-sur-Ille Mordelles Mouazé Nouvoitou Noyal-Châtillon-sur-Seiche Noyal-sur-Vilaine Orgères Ossé Pacé Parthenay-de-Bretagne Piré-sur-Seiche Pont-Péan Rennes Le Rheu Romazy Romillé Saint-Armel Saint-Aubin-d’Aubigné Saint-Aubin-du-Pavail Saint-Erblon Saint-Germain-sur-Ille Saint-Gilles Saint-Gondran Saint-Grégoire Saint-Jacques-de-la-Lande Saint-Médard-sur-Ille Saint-Sulpice-la-Forêt Saint-Symphorien Sens-de-Bretagne Servon-sur-Vilaine Thorigné-Fouillard Le Verger Vern-sur-Seiche Vezin-le-Coquet Vieux-Vy-sur-Couesnon Vignoc Document réalisé par l’AUDIAR, pour le Syndicat mixte du SCoT du Pays de Rennes – Janvier 2014 © AUDIAR Sommaire PREAMBULE 5 1 La ville archipel, des liens ville campagne renouvelés 7 1. Un modèle urbain multipolaire et singulier 7 2. Le paysage, une composante de l’identité du Pays de Rennes complété par un patrimoine bâti 10 3. L’agriculture, une composante majeure de la ville archipel 11 4. L’évolution de la tâche urbaine : une consommation de l’espace plus sobre 13 5. La trame verte et bleue : une meilleure connaissance et une reconquête à poursuivre 14 2 Rennes, une aire urbaine parmi les plus dynamiques de France 15 1. Une très forte évolution du peuplement 15 2. La mobilité dans le pays de Rennes 24 3. Une économie locale confrontée au renouvellement industriel 27 4. Nouveaux consommateurs, nouveaux commerces : l’organisation et la nature du développement commercial du Pays de Rennes impactées 31 5. Une métropole régionale qui consolide son rayonnement national et développe son ouverture à l’international 40 Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 3 PREAMBULE Depuis 40 ans, l’aire urbaine rennaise a connu une trajectoire de développement remarquable dans le sillage de la Bretagne et de l’Ouest. Cette singularité s’illustre par l’intensité de sa croissance démographique et économique, consolidant ainsi un statut de capitale et de métropole régionales, mais également par un développement urbain original, assumé comme multipolaire, où l’équilibre entre la ville et la nature participe à la qualité de vie des habitants. Ce développement maîtrisé, avec une armature urbaine composée de pôles urbains aux rôles différentiés, procure certains avantages. Il permet de mailler le territoire en services, équipements et commerces avec pour effet, il est vrai, un besoin de mobilité. Ce modèle a permis de limiter l’étalement urbain concrétisé ces dernières années par une décélération des surfaces artificialisées consommées. Les choix d’aménagement se fondent sur des valeurs humanistes, attachés à la cohésion sociale, où le territoire, dans sa diversité, a souvent été précurseur en matière de mixité sociale, de politique foncière, de protection agro-environnementale (trame verte et bleue…) ou encore de politiques d’inclusion sociale. Les inégalités s’y révèlent d’ailleurs moins marquées qu’ailleurs bien que les effets de la « crise » s’y font aussi sentir. Les projections démographiques, à l’échelle de l’aire urbaine, estiment les gains de population à 8 600 habitants par an à l’horizon 2023, à l’instar du rythme observé entre 1999 et 2010, puis une décélération progressive à 7 460 habitants par an de 2023 à 2033 en raison d’une baisse du solde naturel. Les perspectives d’emploi sont plus difficiles à cerner compte tenu des mutations économiques et du renouvellement industriel que connaît le Pays de Rennes. La question de l’emploi reste essentielle. L’évolution de l’appareil productif, qu’il soit local ou régional, de même que la transition énergétique, interpelle sur la capacité de rebond du territoire et de son adaptation aux rudes défis économiques. Dans ce cadre, le territoire dispose d’un potentiel de formation, de recherche et d’innovation à consolider et d’une ouverture à l’internationale, sur tous les plans, qui reste à consolider. Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 5 L’AIRE URBAINE DE RENNES ET LE TERRITOIRE DU PAYS DE RENNES Montfortsur-Meu Rennes Plélan-leGrand Janzé Bain-deBretagne Guipry Chiffres-clés 2010 Aire urbaine de Rennes Messac Source : Orthophotographie 2011-2012 – E-mégalis Bretagne et Collectivités territoriales bretonnes Insee, recensement millésime 2010 3 747 190 communes superficie en km2 671 845 population 290 034 316 890 ménages 308 988 logements emploi total (salarié et non salarié) au lieu de travail 6 Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 Définition de l’aire urbaine ou « grande aire urbaine » Ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain (unité urbaine) de plus de 10 000 emplois, et par des communes rurales ou unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci. La ville archipel, des liens ville campagne renouvelés Un modèle urbain multipolaire et singulier Un modèle original de développement Ancrée depuis quarante ans dans le territoire, la ville archipel est un modèle original d'aménagement urbain construit à partir de l’histoire des caractéristiques du territoire et surtout d’une volonté politique. Constituée dans une logique de ville multipolaire et réseaux de communes, elle s’organise autour d’un Cœur de métropole, de plusieurs pôles de centralité et d’une alternance ville-campagne, où les communes ont pour écrin des paysages ouverts et préservés. En conjuguant les fonctions métropolitaines et celles de proximité, la ville archipel permet aux habitants de profiter des avantages d’une grande ville (universités, entreprises, grands équipements culturels…) et des atouts d’une commune plus modeste (cadre naturel, services proches, lien social…). « Habiter la ville archipel », c’est avoir la nature à sa porte. Cela implique que chaque commune limite son étalement urbain, participe à la préservation de l’espace agricole, entretienne le paysage et les liaisons écologiques. Mais la ville archipel est aussi marquée par une forte mobilité. Sans banlieue, l’organisation territoriale du Pays de Rennes offre à la fois des espaces à forte intensité urbaine et des espaces moins denses ; elle préserve les espaces agro-naturels tout en renouvelant les liens ville-campagne ; elle respecte l’identité des communes tout en les inscrivant dans une destinée plus large. Soit autant de critères associés à la notion de qualité de vie et perçus comme un facteur de bien-être et d’attractivité pour le territoire. L’idée de ville archipel met d’ailleurs l’accent sur quatre principes fondamentaux de l’organisation urbaine : – Une zone d’agglomération dense, complétée d’un chapelet de pôles urbains magnétisant des activités, des emplois et des communes de plus petites tailles, dans un sytème fonctionnant en réseau de communes ; – Des espaces agro-naturels préservés supports de l’activité agricole et de la trame verte et bleue ; – Une offre d’équipements et de services intermédiaires adaptés aux besoins de la population justifiant, si besoin, des coopérations au sein d’un réseau de communes ; – Des modes de déplacements attractifs et diversifiés en direction d’une commune proche, d’un pôle urbain structurant ou du Cœur de métropole. La ville archipel est diverse et multiple mais n’est pas éparpillée (habitat, activités services). Elle s’organise schématiquement autour de trois grandes échelles de proximité : – Le Cœur de métropole, porteur du rayonnement du Pays de Rennes est la centralité métropolitaine qui se définit à la fois par sa morphologie urbaine (ville compacte), sa qualité d’accessibilité et son rôle. Le Cœur de métropole concentre en effet les grandes fonctions métropolitaines propres à assurer le rayonnement et l’attractivité du Pays et à participer à ceux de la Région Bretagne. Il accueille 54 % de la population du Pays de Rennes. Il se caractérise également par une grande mixité urbaine où cohabitent tous les usages de la métropole. A ce jour, la figure de la centralité métropolitaine s’organise autour de Rennes, Cesson-Sévigné, Chantepie, Saint-Grégoire et Saint-Jacques-de-la-Lande. Le centre-ville de Rennes constitue la centralité du Pays, support d’une vie urbaine intense, siège de nombreuses administrations, avec une activité économique et commerciale dense. – La « ville des proximités » ou les « réseaux de communes » est l’échelle des centralités « secondaires ». Elle sont à l’interface du Cœur de métropole et des communes. à un schéma radioconcentrique classique (centre-périphérie) se superpose la figure émergente d’un polycentrisme à l’échelle du Pays. En lien étroit avec le Cœur de Métropole, de multiples centralités animent leur espace de proximité. Par leur taille, fonction ou rôle historique, ces centralités polarisent des activités, des services et des équipements intermédiaires. Les cantons et leurs chefs-lieux ont à cet effet structuré des espaces vécus de proximité. Sans être exhaustif, c’est le cas de Bruz, Betton, Châteaugiron, Liffré, Mordelles, St-Aubin d’Aubigné ou encore Châteaubourg, Janzé, Guichen, à l’extérieur du Pays de Rennes… Ces centralités sont diverses et à géométrie variable en fonction des mobilités quotidiennes, des appartenances et des pratiques des habitants. Des liens institutionnels se sont même structurés autour de ces espaces : intercommunalités et autres syndicats : Cias1 de l’Ouest de Rennes, Syrenor, écoles de musiques2 … 1 Centre intercommunal d’action sociale (Cias). 2 Syndicat de Recherche et d’Etude du Nord-Ouest de Rennes (Syrenor). Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 7 – La commune et le quartier demeurent par excellence l’échelle de proximité par la présence d’équipements et de services répondant aux besoins courants voire quotidiens des habitants (école élémentaire, mairie, poste, salle polyvalente, haltegarderie, commerce de proximité…). Au-delà d’une logique fonctionnelle, cet espace de voisinage est aussi un lieu de sociabilité, de convivialité et de citoyenneté participant à la qualité de vie des habitants. Pour la ville de Rennes, ce niveau de proximité se décline au niveau des quartiers. La ville archipel forme donc un ensemble où le rural, le périurbain et l’urbain s’interpénètrent. L’agriculture et la nature sont ainsi des acteurs majeurs de la ville, en termes à la fois économique, écologique et identitaire. La diversité du maillage urbain, de la ville compact en passant par la « petite » commune et le pôle urbain, offre aux habitants différentes manières de vivre, aux communes différentes opportunités de fabriquer la ville, aux collectivités différentes solutions pour nouer des coopérations. L’armature urbaine, une traduction en image de la multipolarité du Pays de Rennes Afin de nourrir ce modèle de la ville archipel et construire le projet de territoire du Pays de Rennes, le rôle des 76 communes du pays de Rennes a été qualifié à partir d’une analyse statistique approfondie (Annexe 1). Cette analyse a été menée à l’échelle des 190 communes de l’aire urbaine. Il s’agit d’une traduction en image de l’actuelle armature urbaine. Cette analyse, objectivant le concept de ville des proximités, a pris en compte la taille, la fonction et le niveau de services des communes ainsi que leur degré d’influence comme leur niveau de desserte et d’accessibilité. Une organisation spatiale composée de petites et moyennes villes est structurée autour du Cœur de métropole. Elle a été sensiblement modifiée par la forte croissance de l’aire urbaine et n’est donc pas figée. Le présent exercice a permis d’en établir la photographie actuelle. Le rôle et l’influence de chaque commune ont été qualifiés à partir de quatre grandes variables nourries de 37 variables pondérées (détail en annexe) : – Démographie (2 variables) : population et nombre de logements. – économie (2 variables) : emploi et nombre d’établissements. – équipements et services (30 variables) : niveau de dotation en services publics, éducation, santé, action sociale, services aux personnes et enfin sport, culture et loisirs. – Positionnement (3 variables) dans une logique qui tient compte du facteur d’éloignement du Cœur de 8 Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 métropole ; la distance en kilomètres indiquant, à mesure de l’éloignement, le degré d’autonomie et d’influence des polarités. Ces indicateurs ont eu pour objectifs de déterminer le niveau d’influence de chaque commune, son articulation avec un bassin de vie et ainsi d’apprécier son rôle dans l’organisation de l’armature urbaine. En fonction de ces variables, quatre niveaux de polarité ont ainsi été identifiés et partagés par les élus du Pays de Rennes : – Le Cœur de métropole, il agrège autour de la Ville de Rennes les communes en continuité urbaine que sont Cesson-Sévigné, Chantepie, SaintGrégoire et Saint-Jacques-de-la-Lande. Cet ensemble regroupe la majorité des habitants et des emplois et offre des équipements de niveau métropolitain ; – Les pôles structurants de premier niveau, ils rassemblent les communes les plus importantes en termes d’habitants, d’emplois avec une bonne dotation en équipements et services. Elles structurent l’animation de leur bassin de vie de proximité ; – Les pôles de second niveau disposent d’une taille de population et d’emplois moindres et d’une palette d’équipements et de services ayant soit une certaine influence sur des communes proches ou soit une proximité avec le Cœur de métropole. – Les pôles de proximité de troisième niveau ; ils constituent par excellence l’espace de proximité communal par leur poids de population, d’emplois et le rayonnement de leurs équipements et services. Parmi les 37 variables retenues, les équipements et les services de rayonnement intercommunal, structurent les pôles secondaires et leur espace d’influence et assurent un bon niveau d’équipement, bien réparti sur le territoire : piscines, salles de sports spécialisées, salles de spectacles, médiathèques, cinémas, écoles de musique ou encore structures d’accueil pour la petite enfance sont très souvent gérées en intercommunalité. Dans l’aire urbaine, on peut toutefois identifier des absences ou des faiblesses ici ou là en raison de pôles urbains qui n’ont pas encore atteint une taille critique suffisante pour que la présence de tous les équipements caractéristiques de ce type de polarité puisse se justifier. Pour le Pays de Rennes, son maillage urbain multipolaire, avec des polarités importantes situées à proximité du Cœur de métropole et des centralités fortes en couronne d'agglomération, permet un accès équitable à une offre intermédiaire d'équipements et de services complémentaire à celle, plus courante, des communes proches. Polarités urbaines actuelles N Romazy Feins Montreuilsur-Ille Bécherel Miniac-sousBécherel la ChapelleChaussée Vignoc Montreuille-Gast Langan Romillé Gévezé la Mézière Ercé-près-Liffré Saint-Germainsur-Ille Chasné-surIllet Melesse Mouazé Chevaigné Parthenay-deBretagne Pacé Montgermont La Bouëxière SaintGrégoire Mordelles Saint Jacques de-la-Lande le Verger Chantepie Chartres-de Bretagne Domloup Vern-sur Seiche Bruz Pont-Péan Guichen Orgères Châteaubourg Noyal-surVilaine Ossé Châteaugiron Chancé Saint-Aubindu-Pavail Nouvoitou Saint-Erblon Laillé Servon-surVilaine Brécé Noyal-châtillonsur-Seiche Chavagne Acigné CessonSévigné Rennes Le Rheu Dourdain ThorignéFouillard l'Hermitage Vezin-leCoquet Cintré Liffré Betton Saint-Gilles la ChapelleThourault Saint-Sulpicela-Forêt la Chapelledes-Fougeretz Clayes Montfort-sur Meu Gahard Saint-Médardsur-Ille Saint-Aubind'Aubigné SaintGondran Langouet AndouilléNeuville Aubigné Guipel SaintSymphorien Vieux-Vysur-Couesnon Sens-deBretagne Saint-Armel Piré-surSeiche Bourgbarré Corps-Nuds Janzé Les 4 niveaux de l’armature Coeur de métropole Pôle de niveau 1 Pôle de niveau 2 Pôle de niveau 3 Source : IGN bdcarto® bdtopo®, AUDIAR 0 1 5 km Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 9 Le paysage, une composante de l’identité du Pays de Rennes complété par un patrimoine bâti Un paysage dominant : le bocage, les vallées, la forêt L’identité du territoire, telle qu’elle est perçue par ses habitants et ses acteurs économiques, vient moins des éléments remarquables de son paysage que d’un rapport intime avec le maillage particulièrement remarquable d’une trame urbaine et agro-naturelle ainsi que d’un attachement partagé à la qualité d’un mode de vie. Avec près de 88 % du territoire du Pays de Rennes composé d’espaces naturels et agricoles, l’identité paysagère du Pays se structure autour : – D’une trame bocagère constituée d’un réseau de haies qui clôturent des parcelles agricoles et dont la maille a évolué et s’est élargie avec la mécanisation de l’agriculture. – D’un ensemble naturel de grande valeur paysagère autour des massifs forestiers, des boisements et des vallées : les forêts des Marches de Bretagne, Vilaine aval, le canal d’Ille-et-Rance, la vallée du Couesnon… –D’une alternance ville-campagne où l’équilibre entre les espaces bâtis et non bâtis est un principe fondateur depuis le schéma directeur de l’agglomération rennaise de 1983. Cette alternance se matérialise par le maintien d'une épaisseur paysagère composée de ceintures vertes à dominante agricole ou naturelles entre les communes. Ce réseau de paysages propre à chaque commune, comme la valorisation qu’elles ont pu développer de leur patrimoine bâti participe à leur identité. – De vues remarquables le long d’axes routiers soit vers la ville-centre ou des pôles historiques (Châteaugiron, Bécherel…) soit vers des espaces agronaturels majeurs constituant un vecteur majeur de la construction identitaire du territoire. Des repères historiques diversifiés et un patrimoine à mieux valoriser Le patrimoine architectural du Pays de Rennes est divers et riche mais justifie d’être mieux mis en valeur. Composé d’un patrimoine bâti en nombre et répartis sur l’ensemble du territoire, les habitats de terre (caractéristiques de la Haute Bretagne), les manoirs et châteaux, les bâtiments religieux et industriels ou encore les sites archéologiques… sont des marqueurs du caractère du Pays. L’ensemble est complété par un patrimoine naturel, souvent lié à l’eau, qui demeure un atout de cadre de vie majeur avec des potentiels de valorisation pour Vilaine Aval, le Canal d’Ille-et-Rance, l’étang du Boulet ou les forêts des Marches de Bretagne par exemple. 10 Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 Le centre ancien de Rennes constitue un formidable vecteur de qualité et d’attractivité par son ampleur, sa richesse et sa diversité. Rennes, « Métropole d’Art et d’Histoire », est une cité où cohabitent harmonieusement les époques : quartier médiéval autour de la cathédrale, demeures des XVIe au XVIIIe siècle, centre-ville du XVIIIe, bâtiments marquants des XIXe ou XXe siècle. Un Plan de sauvegarde et de mise en valeur est approuvé. Il vise à assurer la protection et l’évolution du centre ancien (secteur sauvegardé), en encourageant de nécessaires opérations de rénovation. Le patrimoine urbain est aussi présent en dehors de la ville-centre comme dans les bourgs en promontoire (Chevaigné, Saint-Médard-sur-Ille, Saint-Germain-sur-Ille, Bécherel…) ou bénéficiant de monuments repères (église de Corps-Nuds, abbaye de Saint-Sulpice-la-Forêt, etc.). Deux Cités d’art sont d’ailleurs labellisées « Petites Cités de Caractère » : Châteaugiron et Bécherel dont les édifices, monuments ou manifestations (Cité du livre) ont une empreinte patrimoniale reconnue nationalement. D’autres lieux de qualité existent mais sont souvent privés et peu ouverts au public : château Bois-Orcan à Noyal-sur-Vilaine, château d’Apigné au Rheu, parc du château de Caradeuc à Bécherel… Par ailleurs, les caractéristiques de la ville archipel, au bocage et à la trame verte et bleue bien préservés dans leur ensemble, créent un paysage dont la qualité est appréciée par les habitants même si elle n’est pas exceptionnelle. Le patrimoine rural est enfin très présent, en particulier le bâti ancien. La question de sa conservation et de sa valorisation se pose dans un contexte où les regards sur le patrimoine ont évolué. En effet, la baisse du nombre d’exploitations agricoles s’est traduite par la perte de l’usage agricole pour un nombre important de bâtiments. La réhabilitation de ces bâtiments, leur rénovation ou leur reconversion passent souvent par une nouvelle vocation qu’elle soit résidentielle, artisanale, agro-touristique... à défaut de projets, l’abandon ou la destruction menace ce patrimoine non protégé dit de « proximité ». Les paysages de la ville archipel fragilisés par l’étalement urbain L’urbanisation à vocation économique ou résidentielle, l’utilisation à des fins de loisirs des espaces naturels, la création de grandes infrastructures peuvent altérer les éléments qui constituent le patrimoine commun des habitants du Pays et fondent son identité. La banalisation des paysages par l’étalement urbain a été atténuée par l’essor de nouvelles formes urbaines. Le développement des maisons pavillonnaires, essentiellement en extension urbaine, s’est trop souvent traduit dans le passé par un habitat aux formes standardisées. L’étalement pavillonnaire, par opérations successives, a souvent éloigné ces nouveaux quartiers du cœur des villes et bourgs et de leurs services et équipements. Même si la taille modeste des communes restreint l’impact négatif de l’étalement pavillonnaire et même si ce modèle correspond à une aspiration de nombreux habitants, il se révèle néanmoins très consommateur d’espace et altère les paysages en brouillant les alternances ville-campagne, trait singulier du Pays de Rennes. Les politiques volontaristes sur les nouvelles formes urbaines, initiées à partir des années 90, ont réussi à infléchir cette tendance et à produire un habitat à la fois plus dense, diversifié et économe en espace. Par ailleurs, signal faible, les conditions pour densifier le tissu pavillonnaire existant3 semblent réunies dans les communes où la pression foncière est forte. Ces conditions sont sociales (aspiration pour des terrains plus petits, baisse de la taille des ménages), environnementales (préservation des terres agro-naturelles) et économiques (pénuries foncières dans les 1ères couronnes urbaines). Une altération de la qualité des paysages en entrée de ville et le long des axes est identifiée. La pression conjointe de l’habitat et de l’activité, alliée à une organisation en étoile de voies express, a engendré une urbanisation linéaire le long des axes routiers, et en particulier le long des routes de Paris, Saint-Malo, Redon ou Angers. Il en résulte un paysage urbain peu qualitatif qui n’est rattaché ni à un paysage urbain ni à un paysage agro-naturel. La présence d’installations consommatrices d'espace le long des voies, avec une urbanisation peu profonde, perturbe l’alternance ville/campagne, à l’inverse d’un principe proposé depuis le schéma directeur de 1994. Le long des axes, la perception des paysages bâtis et non bâtis, l’harmonie de leur alternance ou encore les « fenêtres » sur le « grand paysage » sont altérées par un paysage marqué d’une logique fonctionnaliste et commerciale (effet vitrine recherché) : bâtiment, route, parking, enseigne… La perception de l’image du Pays de Rennes depuis les axes de circulation, et en particulier ses « entrées », en est fortement perturbée. Certaines entrées de villes constituent même une vitrine dégradée alors qu’il s’agit d’espaces de références où se joue l’image du Pays de Rennes. Ces secteurs sont en général très prisés pour les opérations de développement urbain (foncier disponible, proximités d’infrastructures ma3 Appelé également « démarche BIMBY » : la définition et les premières expérimentations de la filière BIMBY sont issues des travaux du projet de recherche « BIMBY », sélectionné en 2009 par l’Agence Nationale de la Recherche dans le cadre de son appel à projet « Villes Durables ». jeures, vitrine commerciale…) et nécessitent donc une attention particulière sur leur qualité urbaine et paysagère. Malgré une organisation en Ville Archipel et une protection renforcée des espaces agricoles et naturels, le mitage de la campagne constitue un risque pour le paysage. La forte présence du bocage est une caractéristique du Pays de Rennes avec, pour trait historique, un habitat dispersé composé de fermes, métairies, villages et hameaux. Avec l’essor des zones agglomérées, ces formes d’urbanisation traditionnelles ont évolué en intégrant de nouvelles formes d’artificialisation de l’espace. Autour des hameaux, sont venus se greffer des pavillons, des activités, des parkings... Dans les fermes, de nouvelles habitations ont pu être construites pour y loger les exploitants agricoles. La modernisation de l’agriculture s’est aussi accompagnée de son lot de constructions, hangars et bâtiments divers. Pour lutter contre ce mitage, le SCoT de 2007 a limité strictement les nouvelles constructions en campagne et le développement des hameaux. Cette orientation a été appuyée par le plan local de l’agriculture (PLA) et transposée dans les plans locaux d’urbanisme (PLU). L’agriculture, une composante majeure de la ville archipel Une terre d’élevage où la production de lait domine L’agriculture a connu d’importants bouleversements ces dernières décennies. En 1979, le Pays de Rennes comptait environ 5 300 exploitations agricoles. Elles ne sont plus que 1 300 en 2009, soit plus de quatre fois moins en vingt ans. La population active agricole, familiale et salariée, est passée entre-temps de 7 000 à 2 300 personnes. C’est le résultat d’une professionnalisation rapide de l’agriculture illustrée par l’essor des formes sociétaires où les exploitations familiales ont laissé la place à des entreprises agricoles. La diminution du nombre de sièges et d’actifs agricoles a accompagné le regroupement et l’agrandissement des structures dont la taille moyenne est passée d'une quinzaine d'hectares en 1979 à plus de 50 ha en 2009. Six exploitations sur dix sont orientées vers la filière « bovins lait » illustrant ainsi la forte spécialisation laitière du Pays de Rennes et plus globalement du premier département laitier français. Dans l’ensemble, la filière de l’élevage rassemble 80 % des exploitations et 87 % des surfaces agricoles. Le maraîchage est principalement localisé à proximité de la ville-centre et concerne peu de surfaces. Toutes ces Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 11 activités sont en lien étroit avec l’industrie agro-alimentaire ; une filière constituant une vraie spécificité locale. Les industries liées à l’abattage, au lait, à l’alimentation animale, à la charcuterie, aux légumes ou aux plats cuisinés se structurent notamment à partir d’approvisionnements locaux et régionaux. De nouveaux marchés et une diversification des activités agricoles Le mode de production et de commercialisation des produits évoluent. L’agriculture biologique, dont le mode d’exploitation vise à préserver de la qualité des sols, de l’air, de l’eau et la biodiversité, est en plein essor. En 2011, 253 fermes biologiques ont été comptabilisées dans l’aire urbaine soit 5,6 % des surfaces agricoles utiles, proche de l’objectif de 6 % fixé par le Grenelle en 2012 mais encore loin des 20 % des surfaces en 2020. Concernant le Pays de Rennes, 5,5 % de la SAU est consacrée à l'agriculture biologique en 2011. La production bio est pour l’essentielle orientée vers le lait et les légumes et privilégie davantage la commercialisation en circuit court. Celle-ci connaît d’ailleurs une évolution notable dans le Pays de Rennes : une exploitation sur dix pratique cette activité et le nombre de dispositifs de vente en panier se multiplie (une vingtaine en 2010). De nombreuses productions locales sont aussi labellisées : produits « Label Rouge », Appellation d’origine contrôlée, Indication Géographique Protégée (poulets de Janzé, Coucou de Rennes…) ou certifiées « Agri confiance ». Par ailleurs, les activités des exploitations agricoles dans le Pays de Rennes se diversifient. En plus de leur production, environ une exploitation sur dix exerce en 2010 des activités para-agricoles pour compléter ses revenus. Elles concernent la transformation souvent associée au circuit court mais aussi les activités agro-touristiques telles que l’hébergement, la restauration et les activités de loisirs (fermes pédagogiques, visites d’exploitation). D’autres activités participent à la diversification parmi lesquelles la production d’énergie renouvelable. Les installations de méthanisation, comme celle sur la commune de Gévezé depuis 2011, ou photovoltaïques et les chaudières alimentées au bois (piscines de Châteaugiron et de Chartres-de-Bretagne) sont un signal faible illustrant la prise en compte croissante des enjeux énergétiques par l’agriculture. Une agriculture aux portes de la ville Les surfaces agricoles ont diminué sous la pression urbaine. Elles couvrent 59 % du Pays de Rennes en 2011, contre 62 % en 2000, soit les deux tiers du territoire. En vingt ans, 42 000 hectares de surface agri- 12 Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 cole ont été grignotés par le développement urbain lié à l’habitat, aux zones d’activités, aux infrastructures ou encore aux espaces de loisirs. Cette baisse de 15 % des surfaces agricoles est à mettre au regard de la population accueillie dans l’aire urbaine. Tous les territoires n’ont pas consommé l’espace agricole de la même manière. Par habitant supplémentaire, l’aire urbaine a été globalement plus économe en espace agricole que le reste du département d’Ille-et-Vilaine, et plus on se rapproche du Cœur de métropole, plus l’artificialisation des terres est « vertueuse ». De plus, ce ratio tend à diminuer sous l’effet de l’augmentation du coût du foncier voire d’une prise de conscience que le foncier agricole est une ressource non renouvelable. L’agriculture urbaine et périurbaine est confrontée à des enjeux particuliers. Le maintien d’une agriculture viable est fragilisé par la combinaison de plusieurs facteurs : le renchérissement des coûts fonciers sous la pression du développement résidentiel, le morcellement des exploitations par les infrastructures créant des problèmes d’accès, des conflits entre usages agricoles et tranquillité des riverains à l’instar de la circulation des engins agricoles, les impacts du changement climatique sur les productions... Ils menacent directement l’agriculture du Pays de Rennes où l’installation des jeunes exploitants devient de plus en plus difficile. Ces dernières années, les enjeux agricoles ont été mieux pris en compte dans les stratégies urbaines d’abord au travers des documents de planification : SCoT et PLU qui ont apporté au monde agricole des garanties quant à la protection des espaces concernés comme une visibilité sur le développement urbain à venir. Ensuite avec la mise en place du programme local de l’agriculture du Pays de Rennes, document d’engagement partenarial entre les élus locaux et responsables agricoles signé en juin 2010. L’agriculture urbaine et périurbaine a aussi trouvé de nouveaux débouchés ou conforté ceux qui existaient en s’appuyant sur le dynamisme des filières agroalimentaires et le développement des circuits courts. L’évolution de la tâche urbaine : une consommation de l’espace plus sobre Ces dernières années, la progression de l’urbanisation dans le Pays de Rennes est marquée par la densification des extensions urbaines. Dans un contexte d’augmentation de la population depuis 1968 et d’une diminution de la taille moyenne des ménages, le nombre de résidences principales a augmenté deux fois plus vite que la population accueillie. Le modèle pavillonnaire associé à l’étalement périurbain a induit une forte artificialisation de l’espace. La qualité et la performance d’un réseau routier en étoile, a accompagné en outre le développement périurbain avec de nouvelles zones commerciales et industrielles très consommatrices de terrains. Il y a donc deux enjeux forts pour le SCoT : – accentuer la mobilisation de fonciers en renouvellement urbain pour anticiper des opérations futures, avec les difficultés liées au contexte de marché aujourd’hui défavorable ; – poursuivre la densification des extensions urbaines tout en appréciant les limites liées au contexte particulier des petites communes qui ne peuvent pas promouvoir de collectifs dans leurs opérations en l’état actuel du marché. Extrait du Plan Départemental de l’Habitat. La consommation de l’espace devient plus sobre. L’habitat pavillonnaire au sein de la production récente a diminué mais avec de fortes disparités selon les territoires. La recherche de formes urbaines à la fois moins gourmandes en foncier, et répondant à l’aspiration des ménages pour des logements respectant l’intimité et l’individualisation, a produit ces dernières années des résultats. Ainsi, la production de « petits » terrains à bâtir pour des maisons de ville progresse. Comme le montrent les travaux du Conseil Général 35 menés dans le cadre du Plan départemental de l’habitat (cf graphique ci-dessous), le territoire du Pays de Rennes se distingue par une part plus importante de population accueillie au regard de la surface artificialisée que les autres territoires d’Ille-etVilaine (données 2006). à titre d’exemple, au sein de Rennes Métropole (où les observatoires permettent un suivi régulier), les efforts de densité et le renouvellement urbain en Cœur de Métropole ont permis de modérer la consommation foncière. Entre 2000 et 2005, pour 15 logements produits, un hectare de terre agricole était consommé sur Rennes Métropole (hors Rennes). Entre 2005 et 2010, ce chiffre était divisé par trois (un hectare pour 40 logements environ). Au final, par habitant supplémentaire, le Pays de Rennes a été plus économe en consommation d’espace agricole que le reste du département d’Ille-et-Vilaine ; le rythme de consommation par habitant nouveau a été divisé par trois depuis 1979. La volonté de limiter la consommation foncière a eu des résultats mais l’urbanisation, malgré un réel effort de densification, est restée consommatrice d’espaces naturels et agricoles. L’extension urbaine est en effet la principale réponse apportée à l’offre de logements nouveaux et le renouvellement urbain reste encore modeste et surtout très variable selon les territoires. Le principal défi à venir se concentre donc sur l’effort de renouvellement urbain. Un potentiel est partout recensé mais sa réalisation est plus difficile à mettre en œuvre car des critères de marchés, de prix et de formes urbaines adaptées à la demande doivent pouvoir se conjuguer avec les disponibilités identifiées. L’équation est difficile. Janvier 2014 / SCoT du Pays Rennes Diagnostic socio-économique A titre d’exemple, au sein de Rennes Métropole (où les observatoires permettent un de suivi régulier), les efforts de densité et le renouvellement urbain en Cœur de Métropole ont permis de modérer la consommation foncière. Entre 2000 et 2005, pour 15 logements produits, un hectare 13 La trame verte et bleue : une meilleure connaissance et une reconquête à poursuivre Le Pays de Rennes a anticipé de longue date une mesure phare du « Grenelle de l’Environnement » portant sur la trame verte et bleue (TVB) et l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité par le biais de la préservation et de la restauration des continuités écologiques. Cette volonté s’est traduite par le souci d’identifier et de mettre en place des mesures de protection spécifiques pour les milieux sources, correspondant aux « réservoirs » de biodiversité (en particulier les milieux naturels d’intérêt écologique protégés) et les corridors écologiques qui permettent à une population d’espèces de circuler entre ces « réservoirs ». Ces éléments constituent aujourd’hui l’armature écologique du Pays avec ses forêts, boisements, fonds de vallées, rivières et zones humides et forment la trame verte et bleue du territoire. La surface des milieux naturels d’intérêt écologique protégés (MNIE) a ainsi été multipliée par cinq en 20 ans dans le Pays de Rennes, notamment en raison de l’inventaire réalisé en 2006 sur les territoires des EPCI périphériques. Avec l’intensité du développement urbain, cette connaissance est d’autant plus utile que ces sites sont protégés via les documents d’urbanisme locaux. Au début des années 90, l’inventaire des MNIE dans Rennes Métropole comprenait 200 sites sur 2 700 hectares. En 2010, le nombre de milieux protégés s’élève à 486 sur 12 545 hectares, soit 11 % du territoire. Les MNIE sont diversifiés et abritent une faune et une flore rares avec de nombreux écosystèmes allant des zones humides aux landes sèches, mais ce sont les boisements feuillus (forêts…) qui dominent avec les deux tiers des surfaces. La bonne connaissance de la trame verte et bleue et la reconquête de connexions biologiques ont été une étape importante dans la (re)constitution d’un réseau écologique cohérent. Au-delà des nécessités écologiques de limiter les fragmentations des habitats et de permettre le déplacement des espèces, la TVB actuelle est un élément clé pour préserver les services rendus par la biodiversité (qualité des eaux, pollinisation, prévention des inondations...). Le programme Breizh Bocage répond de même à cet objectif par la préservation et le renforcement de la maille bocagère. La suppression de barrages ou de seuils participe aussi à la reconquête des continuités écologiques le long des cours d’eau et les rivières peuvent retrouver un cours plus naturel, moins canalisé ou fragmenté. Toutes ces mesures sont à poursuivre et compléter pour renforcer cette TVB et faire en sorte que le développement à venir ne vienne 14 Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 en dégrader le bon fonctionnement écologique. On peut penser à ce sujet aux réflexions à mener pour une meilleure intégration des grandes infrastructures qui fragmentent les continuités naturelles. La question de la nature en ville fait partie intégrante de l’organisation urbaine en ville archipel. Cette dimension est intégrée dans de nombreux projets urbains et permet d’assurer un continuum de la TVB jusqu’aux parcelles privées. L’introduction de la nature dans une ville plus dense contribue en outre à rehausser la qualité des espaces, à répondre à une réelle aspiration des habitants et permet de limiter les îlots de chaleur urbains. Rennes, une aire urbaine parmi les plus dynamiques de France Une très forte évolution du peuplement Une forte dynamique démographique accompagnée d’une importante périurbanisation résidentielle L’aire urbaine de Rennes est l’une des aires urbaines les plus dynamiques de France et contribue ainsi à l’attractivité de la Bretagne. Avec 663 000 habitants en 2010, la 11e aire urbaine française (14e en 1999) bénéficie du 2e taux de croissance démographique depuis 1975 derrière Toulouse. Cette forte croissance s’est même accélérée dans les années 2000, à l’instar de trois autres aires urbaines françaises (Toulouse, Bordeaux et Le Mans), pour atteindre un rythme deux fois supérieur à celui de la France métropolitaine (1,2 % par an contre 0,5 %). Les 8 600 habitants supplémentaires accueillis chaque année (1999-2009) sont portés à titre équivalent par le solde naturel et un solde migratoire lié à deux grands moteurs d’attractivité : l’emploi et l’enseignement supérieur. Les mouvements de migration sont en effet les plus importants entre 15 et 44 ans. Parmi les nouveaux arrivants, 56 % sont des actifs et 26 % des étudiants, et pour l’ensemble, ils proviennent du reste de la Bretagne (33 %), des régions limitrophes (20 %) et de l’Ile-de-France (11 %). Ce dynamisme s’accompagne d’une forte mobilité résidentielle : en 2009, 16 % des habitants n’habitait pas cinq ans auparavant dans l’aire urbaine. Dans ce contexte de croissance démographique et de desserrement des ménages, la périurbanisation s’est poursuivie depuis 1999 au point de placer l’aire urbaine de Rennes à la 5e place nationale en termes de superficie après Paris, Lyon, Bordeaux et Toulouse. Définie par l’Insee sur un critère de déplacement domicile-travail, l’aire d’influence de Rennes est passée de 140 communes en 1999 à 190 en 2010. Cet essor est lié à un double mouvement d’extension territoriale et de densification de la population. Dans cette aire urbaine, le périmètre du SCoT couvre 76 communes et une population de 480 484 habitants au recensement de 2010. La population des ménages est de 464 537 habitants. Au sein de l’aire urbaine, le Pays de Rennes connaît une forte croissance qui n’est pas homogène sur le territoire. Depuis 2008, le Pays de Rennes accueille 67 % de la croissance de l’aire urbaine contre 44 % sur la période précédente (1999-2008). Depuis 15 ans, le poids démographique du Pays de Rennes a diminué par rapport à son d’aire d’influence, passant de 72 % en 1999 à 69 % en 2009. Au sein du Pays, le Cœur de métropole représente 38 % de la population de l’aire urbaine mais qui n’a capté que 8 % de sa croissance dans la période récente. Si la population des ménages augmente, le phénomène de desserrement (séparations, familles monoparentales, vieillissement de la population...) se poursuit de manière continue depuis 1975. Ainsi, dans le Pays de Rennes, la taille moyenne des ménages baisse, atteignant 2,15 personnes par ménage en 2010. Le potentiel de desserrement reste important car la taille des ménages s’avère relativement élevée par rapport aux autres agglomérations ; elle se situe au deuxième rang derrière celle de Lille. Cet indicateur a un impact décisif sur l’habitat : une baisse de la taille des ménages induit en effet un effort supplémentaire en matière de production de logements. À population constante, il faut produire suffisamment de logement pour répondre à la croissance du nombre de ménage. Ce phénomène de desserrement ne touche pas tous les territoires du Pays avec la même intensité. Une chute de la taille des ménages est observée dans les communes à moins de 10 km du Cœur de métropole compte tenu du vieillissement de la population et de logements collectifs accueillant moins de personnes par ménage. Entre 10 et 25 km, cette baisse est moins prononcée en raison d’une périurbanisation sous forme de logements individuels. Et pour les mêmes raisons, au-delà de 25 km, le nombre de personnes par ménage se maintient grâce à de nouveaux arrivants composés de familles avec une forte natalité. Ainsi, alors que la taille des ménages est d’environ 2,1 sur Rennes Métropole, elle avoisine 2,5 sur Aubigné et 2,6 sur les 3 autres EPCI. Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 15 tenu du vieillissement de la population et de logements collectifs accueillant moins de personnes par ménage. Entre 10 et 25 km, cette baisse est moins prononcée en raison d’une périurbanisation sous forme de logements individuels. Et pour les mêmes raisons, au-delà de 25 km, le nombre de personnes par ménage se maintient grâce à de nouveaux arrivants composés de familles avec une forte natalité. Ainsi, alors que la taille des ménages est d’environ 2,1 sur Rennes Métropole, elle avoisine 2,5 sur Aubigné et 2,6 sur les 3 autres EPCI. Cœur de métropole LES GAINS ANNUELS DE POPULATION Rennes Autre EPCI Reste de Métropole du Pays de l’aire urbaine (hors Cœur de Rennes métropole) NOMBRE DE LOGEMENTS MIS EN CHANTIER PAR AN PAR TYPE DE FINANCEMENT 10 000 2 500 9 000 8 000 2 000 7 000 6 000 5 000 1 629 1 737 Privé 4 595 1 500 1 142 1 000 4 000 3 458 3 000 2 000 3 716 1 000 0 320 2 891 500 Locatif social 3 301 1 601 1 148 0 688 1975/1982 1982/1990 1990/1999 1999/2009 2009/2013 Reste de l'aire urbaine Pays de Rennes hors Cœur de métropole Cœur de métropole Source : Insee RGP, RP (1975 à 2009), Estimations Audiar (2009 et 2013). Sur la dernière une reprise démographique RÉPARTITION DEpériode, LA POPULATION DE 1975 À 2013 (EN %) dans le Cœur de métropole est observée avec le 100 % maintien d’une forte croissance dans le reste du Pays de80Rennes. Pour le reste de l’aire urbaine, si le taux % croissance de la population reste élevé, la décélération n’en est pas moins visible vis-à-vis de la période 60 % 1999/2009 caractérisée par un étalement urbain conséquent et une croissance démographique pé40 % riurbaine majoritaire. 20 % 0% 2008/2012 1999/2008 Cœur de métropole 1975 1982 1990 1999 2009 Reste de l'aire urbaine Pays de Rennes hors Cœur de métropole Cœur de métropole Estimations 2013 1999/2008 2008/2012 Pays de Rennes hors Cœur de Métropole NOMBRE DE LOGEMENTS MIS EN CHANTIER 1999/2008 ET 2008/2012 PAR AN ET PAR TYPE 2 500 2 000 1 500 1 000 500 0 1999/2008 2008/2012 1999/2008 2008/2012 1999/2008 2008/2012 Cœur de métropole Pays de Rennes hors Reste de Cœur de Métropole l'aire urbaine Appartement Maison groupée CROISSANCE ANNUELLE DE LA POPULATION DANS L’AIRE URBAINE DE RENNES SCÉNARIO HAUT 16 Diagnostic socio-économique du Pays deDE Rennes ÉVOLUTION DE LASCoT POPULATION 1975/ ÀJanvier 20132014 800 000 700 000 7 460 Maison POPULATION 1968/1975 EMPLOI Gain annuel moyen 650 400 200 -200 -400 -650 1975/1982 Périmètre SCoT 1982/1990 1990/1999 1999/2010 Réalisation AUDIAR - AOUT 2013 Source : BD CARTHO® IGN© - INSEE RGP Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 17 LES GAINS ANNUELS DE POPULATION NOMBRE DE LOGEMENTS MIS EN CHANTIER PAR AN PAR TYPE DE FINANCEMENT 10 000 2 500 9 000 8 000 2 000 7 000 6 000 5 000 1 629 1 737 4 595 1 142 Les4 000 projections démographiques d’ici 20 ans : 3 458vieillissement une croissance soutenue, un 3 000 2 891 3 301 inéluctable 3 716 2 000 Un scénario établi à l’échelle de l’aire urbaine 1 000 1 601 148 D’ici vingt ans, la 1 population de l’aire 688 urbaine va 320 0 continuer de croître à un rythme soutenu. 1er jan1975/1982 1982/1990 1990/1999 1999/2009Au2009/2013 vier 2013, l’aire urbaine compte 692 000 habitants Reste de l'aire urbaine et le Pays 585 000 (estimations à l’horizon Pays de Rennes hors CœurAudiar). de métropole de métropole 2033, dans leCœur cadre d’un scénario haut imaginé par l’Insee et les agences d’urbanisme de Bretagne (voir encadré), l’aire urbaine compterait 852 600 habitants. Ainsi, saDEpopulation augmenterait 160 RÉPARTITION LA POPULATION DE 1975 Àde 2013 (EN600 %) personnes, soit 23 % en 20 ans. Ces estimations 100 % reposent sur un scénario régional « haut » où la dynamique démographique et économique se polarise 80 % dans les agglomérations les plus dynamiques de Bretagne. L’emploi industriel se développe et les acti60 % vités qui l’accompagnent se concentrent sur les principaux 40 % territoires industriels bretons, renforçant ainsi la polarisation du territoire. De la même manière, le 20 % développement des universités bénéficie principalement à Rennes et Brest. Ces multiples polarisations 0% assurent un développement des 1975 1982 1990 1999activités 2009 résidenEstimations 2013 tielles4. Dans ce scénario, deux paliers de croissance Reste de l'aire urbaine sont identifiés compte tenu d’une baisse prévisible Pays de Rennes hors Cœur de métropole de la contribution du solde naturel à la croissance de Cœur de métropole la population. Même dans cette hypothèse, à l’horizon 2033, le solde naturel resterait positif ; ce qui ne serait pas le cas des autres départements bretons et de la région. ÉVOLUTION DE LA POPULATION DE 1975 À 2013 800 000 Dans le cadre d’une réflexion régionale sur la 700 000 Bretagne et ses 21 pays à l’horizon 2040, cinq 600 000 scénarios alternatifs se démarquant des projections 500 000 tendancielles ont été construits par les agences d'urbanisme et de développement de Bretagne et 400 000 le conseil régional. Leur impact démographique, 300 000 simulé par l'Insee, a ensuite été analysé. En complé200 000 ment de la prolongation des tendances actuelles, 100 000 cinq scénarios alternatifs, aux dynamiques économiques 0 et démographiques différenciées, dessinent 1975 1982 1990 1999 2009 Estimations des futurs possibles pour la Bretagne et ses2013 pays à l’horizon 2040. En prenant place progressivement, ces perspectives contrastées infléchissent plus ou moins fortement les tendances démographiques de LES GAINS ANNUELS D’EMPLOI fond, déjà à l’œuvre. Ainsi, la population bretonne 7 000 continuerait de croître, mais à des rythmes diffé6 000 selon l’hypothèse privilégiée. Par ailleurs, dans rents tous les cas, le vieillissement de la population serait 5 000 inéluctable. Enfin, les contrastes territoriaux internes à4la000région seraient, selon les scénarios, atténués ou amplifiés. Seuls des changements soudains et 3 000 de forte ampleur seraient à même de modifier plus 2 000 profondément les dynamiques déjà engagées. Privé 1 500 1 000 Par ailleurs le nombre de personnes âgées de 60 ans et 500 plus sera en continuelle augmentation. L’indice Locatif social de vieillesse, qui rapporte le nombre de personnes âgées 0 de 75 ans et plus au nombre de personnes de 2008/2012 1999/2008 1999/2008 2008/2012 moins deCœur 20 de ans, augmenterait entre métropole Pays régulièrement de Rennes hors Cœur de Métropole 2013 et 2033. Mais cet indice serait inférieur à celui de la France métropolitaine identifiant l’aire urbaine de Rennes parmi les territoires les plus jeunes du pays. NOMBRE DE LOGEMENTS MIS EN CHANTIER 1999/2008 ET 2008/2012 PAR AN ET PAR TYPE Un scénario retranscrit à l’echelle du Pays de 2 500 Rennes C’est 2 000 sur ces estimations que le SCoT a établi son scénario de développement. La part actuelle de la 1 500 population du Pays par rapport à l’ensemble de l’aire urbaine est d’environ 70 %. L’objectif politique est de 1 000 maintenir ce ratio constant à l’horizon 2030. Suivant ce 500 principe à l’horizon 2030, la population du Pays pourrait ainsi atteindre près de 580 000 habitants. D’autre part, le scénario retenu tient compte des 0 1999/2008 2008/2012 1999/2008 2008/2012 1999/2008 2008/2012 différents croissance que ces Cœurrythmes de métropolede Pays de Rennes hors Restescénade Cœur Ainsi, de Métropole urbaine à rios ont mis en évidence. pour la l'aire décennie venir, la croissance population devrait Appartement de la Maison groupéedu Pays Maison permettre un gain de 5 600 habitants par an. C’est Même dans cette ANNUELLE hypothèse, àDE l’horizon 2033, le solde naturel resterait positif ; ce qu CROISSANCE LA POPULATION pas le cas desURBAINE autres départements DANS L’AIRE DE RENNES bretons et de la région. Par ailleurs le n personnes âgées SCÉNARIO HAUTde 60 ans et plus sera en continuelle augmentation. L’indice de vie rapporte le nombre de personnes âgées de 75 ans et plus au nombre de personnes de 20 ans, augmenterait régulièrement entre 2013 et 2033. Mais cet indice serait 7 460 l’aire urbaine de Rennes parmi les ter celui de la France métropolitaine identifiant plus jeunes du pays. Un scénario retranscrit à l’echelle du pays de rennes C’est sur ces estimations que le SCoT a établi son scénario de développement. La pa 8 600 de la population du pays par rapport à l’ensemble de l’aire urbaine est d’environ 70 % Moyenne de 20132030. à 2043Suivant ce principe politique est de maintenir ce ratio constant à l’horizon + 7atteindre 460 habitants par580 an 000 habitants. D’au 2030, la population du Pays pourrait ainsi près de scénario retenu tient compte des différents rythmes de croissance que ces scénarios évidence. Ainsi, pour la décennie à venir, la croissance de la population du pa permettre un gain de 5 600 habitants par an. C’est ce rythme de croissance qui dé 2013 minimal de logements 2023 à produire à l’échelle 2033 nombre du SCoT. Dans le cadre des é régulières qui accompagneront la mise en oeuvre du SCoT et des PLH, un bilan Sources : Audiar, Insee. l’horizon d’une décennie. Ces prévisions pourraient alors être revues. Croissance annuelle de la population dans le pays de Rennes Croissance annuelle de la population Scénario haut dans le pays de Rennes Scénario haut 2 000 1 557 1 500 1 000 762 586 512 500 674 293 1 000 0 4 Octant analyse, La population de la Bretagne à l’horizon 2040 : 1968/1975 1975/1982 1982/1990 1990/1999 1999/2009 cinq scénarios alternatifs, février 2013. -1 000 18 Aire urbaine hors PdR Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 Pays de Rennes hors CdM Cœur de métropole 0 2T 08 3T 08 4T 08 1T 09 2T 09 3T 09 4T 09 1T 10 2T 10 3T 10 4T 10 1T 11 2 -1 -194 -500 Evolution de la population de 1975 à 2013 -1 000 -885 -925 1 500 80 % 1 000 60 % 500 40 % 0 20 % % ce 0rythme le nombre 1975de croissance 1982 1990qui détermine 1999 2009 Estimations 2013 minimal de logements à produire à l’échelle du SCoT. Reste de l'aire urbaine Dans le cadre des évaluations régulières qui accomLES GAINS ANNUELS DE POPULATION Pays de Rennes hors Cœur de métropole pagneront la mise en oeuvre du SCoT et des PLH, un 10 000 Cœur de métropole bilan sera tiré à l’horizon d’une décennie. Ces prévi9 000 sions pourraient alors être revues. 8 000 7 000 6ÉVOLUTION 000 4 595 DE LA POPULATION DE 1975 À 2013 1 629 5800 000000 1 737 4700 000000 1 142 3 458 3600 000000 2500 000000 3 716 1400 000000 2 891 3 301 1 601 1 148 688 3000 000 320 1975/1982 1982/1990 1990/1999 1999/2009 2009/2013 200 000 Reste de l'aire urbaine Pays de Rennes hors Cœur de métropole Cœur de métropole 100 000 0 1975 1982 1990 1999 2009 Estimations 2013 1999/2008 2008/2012 1999/2008 2008/2012 1999/2008 2008/2012 Cœur de métropole Pays de Rennes hors Reste de Cœur de Métropole l'aire urbaine Appartement groupéecette tendance Maison ont besoin. Dans le Pays Maison de Rennes, s’applique à un contexte particulier : –La ville-centre bénéficie d’un parc locatif NOMBRE DE LOGEMENTS MIS EN CHANTIER PAR AN social PAR TYPE DE FINANCEMENT important. Il accueille des ménages à revenus modestes permettant 2CROISSANCE 500 ANNUELLE DEde LAcompenser POPULATIONla présence DANS RENNES d’unL’AIRE parc URBAINE privé auxDEprix sélectifs. La typologie du HAUT diversifiée, permet d’y loger de petits 2SCÉNARIO 000 parc, assez ménages, qu’ils soient jeunes (étudiants Privé ou jeunes 1 500 7 460 actifs) ou plus âgés. –La proche périphérie diversifie progressivement 1 000 son parc de logements. Grâce à la construction neuve, la dominante pavillonnaire et familiale du 500 8 600 parc est atténuée, mais elle reste très dominante Locatif social Moyenne de 2013 à 2043 ce des par occu0 qui ne freine pas le vieillissement + 7 460 habitants an 2008/2012 1999/2008 1999/2008 2008/2012 pants en raison d’une urbanisation déjà ancienne. Cœur de métropole Pays de Rennes – La périphérie plus lointaine, dont l’urbanisation est hors Cœur de Métropole plus récente, reste d’abord caractérisée par l’ac2013 2023de jeunes ménages 2033 en habicession à la propriété tat individuel bien que des programmes en habitat NOMBRE DE LOGEMENTS MIS EN CHANTIER collectif y aient été développés. 1999/2008 ET 2008/2012 PAR AN ET PAR TYPE 2 500 RÉPARTITION DE LA POPULATION DE 1975 À 2013 (EN %) 100LES % GAINS ANNUELS D’EMPLOI 7 000 80 % 6 000 605 % 000 4 000 40 % 3 000 20 % 2 000 01 % 000 1975 1982 1990 1999 2009 0 Reste de l'aire urbaine Pays de Rennes hors Cœur de métropole -1 000 Cœur de métropole Aire urbaine hors PdR Sources : Insee, RGP, RP, estimations Audiar 2013. Pays de Rennes hors CdM Cœur de métropole Estimations 2013 1968/1975 1975/1982 1982/1990 1990/1999 1999/2009 L’attractivité du Pays de Rennes et de son aire urbaine n’a cessé croitre depuis 1975 avec une part ÉVOLUTION DE LAde POPULATION DE 1975 À 2013 décroissante de la population concentrée dans le 800 000 ÉVOLUTION DU PRIX MOYEN DES LOGEMENTS NEUFS Cœur de métropole : 50 %MÉDIAN en 1975, 36 % en 2013. ET ANCIENS ET DU REVENU 700 000 AIRE URBAINE DE RENNES (LIMITES 1999) - BASE 100 EN 2001 600 000 200 500 000 Une production de logements soutenue et 190 diversifiée mais un marché de l’habitat de plus 400 000 180 en plus sélectif 300 000 170 Par sa forte attractivité économique, le Pays de 200 000 160 Rennes est soumis à une pression immobilière. Elle 100 000 se150traduit par une hausse des prix (terrain à bâtir, 0 logement neuf 1982 ou ancien, parc privé) et se 140 1975 1990 loyers 1999 du 2009 Estimations 2013 gradient diffuse dans toute l’aire urbaine selon un 130 régulier allant du Cœur de métropole jusqu’aux com120 munes les plus éloignées. Cette pression contraint 110choix résidentiels des ménages qui peinent à les LES GAINS ANNUELS D’EMPLOI 100 trouver 7 000 là où ils le souhaitent le logement dont ils 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 6 000 5 000 4 000 Appartement T3 neuf (au m2) Appartements d'occasion Maisons d'occasion Revenu médian des ménages Les politiques locales menées dans le Pays de Rennes (SCoT, PLH) ont été ambitieuses avec 2 000 des résultats probants. Les objectifs ont visé d’une 1 500 part, à promouvoir une offre de logements suffisante 2 000 pour répondre aux besoins des ménages sur tous 1 000 les territoires et, d’autre part, à diversifier l’offre en 1 500 termes de produits et de prix afin de donner la possi500 bilité d’un réel choix aux ménages dans leur parcours 1 000 762 résidentiel. Résultat de ces politiques, la production 0 1999/2008 2008/2012 1999/2008 2008/2012 586 2008/2012 de logements neufs 1999/2008 a fortement progressé dès 512 Cœur de métropole Pays de Rennes hors Reste de 2005,500avec pour effetCœur unede relative sur tous Métropole détente l'aire urbaine 293 les segments du marché immobilier : loyers, Appartement Maison groupée Maisonlogements 0neufs ou reventes, terrains à bâtir. Par ailleurs, 2T 08 3T 08 4T 08 1T 09 2T 09 3T 09 4T 09 1T 10 2T 10 3T 10 la lutte contre la-1 spécialisation de l’offre par territoire a permis une meilleure répartition du locatif-194 social et -500 un renforcement de l’accession sociale à la propriété. CROISSANCE ANNUELLE DE LA POPULATION DANS L’AIRE URBAINE DE RENNES -1 000 SCÉNARIO HAUT -885 1 557 994 939 674 114 4T 10 1T 11 2T 11 3T 11 4T 11 1 -925 -1 500 460 -17383 -2 000 8 600 -2 233 -2 500 LOGEMENTS COMMENCÉS 2013 6 000 2023 Moyenne de 2013 à 2043 + 7 460 habitants par an 2033 5 000 4 000 3 000 2 000 2 000 1 000 1 557 19 10 500Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 1 000 939 994 586 512 500 330 293 114 0 9 1999/2009 -500 -1 000 100 EN 2001 -687 -885 Années -1 500 CA Rennes Métropole CC du Pays d’Aubigné -2 000 CC du P. de Châteaugiron CC du Pays de Liffré 500 CC-2du Val d’Ille Total général -925 commencés 2001 2002 -1 383 2 300 3 001 118 89 149 135 90 108 -2 233 124 102 2 781 3 435 2003 2 382 113 128 113 158 2 894 2004 2 575 68 165 95 207 3 110 2005 4 474 51 119 58 126 4 828 2006 4 772 205 298 48 184 5 507 LOGEMENTS COMMENCÉS 6 000 5 000 4 000 3 000 2 000 2009 2010 2011 1 000 0 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 (source base de données Sitadel) Cet effort de production a entrainé, dès 2008, un retournement de tendance démographique au regard des évolutions passées (1999-2008) : le Cœur de métropole et le Pays de Rennes enregistrent une reprise, la couronne d’agglomération maintient sa forte croissance de population et pour le reste de l’aire urbaine, une diminution de la croissance est observée. Mais l’année 2008 correspond aussi à la crise économique et immobilière. Elle a freiné la production de logements neufs et recentré les marchés immobiliers vers leurs segments traditionnels : le collectif privé en Cœur de métropole et l’accession à la propriété dans les couronnes. La crise a été amortie par des politiques publiques (plan de relance et dispositifs locaux d’aides au logement) qui ont soutenu la production neuve en évitant l’annulation de nombreux programmes privés. Afin de se mettre en capacité d’accueillir la population attendue, un haut niveau de production de logements doit être maintenu. Or, entre 2006 et 2013, compte tenu de la baisse de la taille des ménages et du nécessaire renouvellement du parc, 2 200 logements supplémentaires par an ont été nécessaires pour simplement maintenir le volume de la population du Pays de Rennes. Si l’on ajoute les logements destinés à accueillir de nouveaux ménages, c’est plus de 5 000 logements qu’il faut envisager de construire par an. à l’estimation quantitative, se greffent des exigences incontournables : – Limiter l’intensité de l’étalement urbain en assurant, au sein de la construction neuve, une part significative de logements en renouvellement urbain. Le 20 22 2T 08 3T 08 4T 08 1T 09 2T 09 3T 09 4T 09 1T 10 2T 10 3T 10 4T 10 1T 11 2T 11 3T 11 4T 11 1T 12 2T 12 3T 12 4T 12 1T 13 -1 -103 -194 La production de logements NEUFS 0,5 188 Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 2007 4 112 114 267 160 107 4 760 2008 3 715 116 177 77 184 4 269 2009 3 714 55 76 34 131 4 010 0 -0,5 -1 2010 2011 -1,5 4 249 4 212 108 149 -2 281 234 235 112 168 -2,5 113 5 041 4 820 2012 3 405 127 208 71 77 3 888 potentiel existe dans toutes les communes, mais sa mobilisation suppose que de nombreux freins soient levés, tant sur le plan politique, technique que financier. – Promouvoir la compacité des opérations nouvelles avec des formes urbaines économes en espace et préservant la qualité de vie. – Assurer une production de qualité répondant aux normes thermiques nouvelles tout en maîtrisant les coûts. – Favoriser la réhabilitation du parc de logements existants dont la modernisation, l’adaptation au vieillissement de la population et la mise aux normes environnementales, sont à terme les conditions de son maintien sur les marchés de l’immobilier. Dans le Cœur de métropole, la progression de la constuction est notable et dans le reste du Pays de Renes, pour un effort de production constant, les types de logements ont évolué vers plus de logements collectifs. Le nombre de logements locatifs sociaux dans la construction totale a nettement progressé aussi bien dans le Cœur de métropole que dans le reste du Pays de Rennes. Un fort attachement à une cohésion sociale fragilisée par les effets de la « crise » et le vieillissement de la population En termes d’inégalités, l’aire urbaine de Rennes est moins exposée à la pauvreté, au chômage et aux inégalités de revenus que bien d’autres grandes métropoles. Les écarts de revenus sont en moyenne plus resserrés entre les plus modestes et les plus aisés : si on n’y est pas beaucoup plus riche, on y est surtout moins pauvre à toutes les échelles : ville centre, communauté d’agglomération, aire urbaine. Plus précisément, la ville centre, où cohabitent un parc social important et les catégories les plus aisées, concentre les écarts de revenus les plus forts. Dans le périurbain, où la population est davantage homogène en termes de revenus à mesure qu’on s’éloigne de la ville centre, la concentration de difficultés sociales est moindre mais plus problématique. Contrairement à Rennes et sa périphérie, les ménages les plus fragiles n’y bénéficient pas des avantages de la centralité et des politiques publiques 1 142 1 000 4 000 0 3 458 3 000 2 000 3 716 1 000 0 320 2 891 1 148 Locatif social 3 301 1 601 688 1975/1982 1982/1990 1990/1999 1999/2009 2009/2013 Reste de l'aire urbaine Pays de Rennes hors Cœur de métropole Cœurquotidien. de métropoleAvec les effets de la « crise améliorant leur », qui a d’abord touché les plus pauvres et les plus jeunes, des difficultés nouvelles d’accompagnement social se fontDEjour en termes d’accès l’emploi, RÉPARTITION LA POPULATION DE 1975 Àà2013 (EN %)au logement, aux transports, à l’énergie, aux services 100 % publics essentiels. La pauvreté monétaire progresse dans 80 % la Ville de Rennes mais aussi dans les couronnes périurbaines où actifs sous-employés, chômeurs ou encore précaires (surreprésentés dans 60 % les familles monoparentales et chez les jeunes), sollicitent davantage l’aide sociale, les organismes 40 % HLM… Le nombre de famillles monoparentales pro20 % sur tous les territoires et même, ces dernières gresse années, très fortement en dehors du Cœur de métro0% pole. 1975 1982 1990 1999 2009 Estimations Reste de l'aire urbaine 2013 Face à ce contexte, la qualité du lien social n’en dePays de Rennes hors Cœur de métropole meure pas moins atout et un facteur essentiel Cœur de un métropole LESrésilience GAINS ANNUELS DE POPULATION de face aux mutations économiques. 10 000 Elle s’exprime de diverses manières : –Des 9 000 valeurs communes sont partagées par les acteurs du territoire. Attachée à la notion d’huma8 000 ÉVOLUTION LA POPULATION DE 1975 Àdans 2013 l’attachenisme, laDEcroissance se décline 7 000 800ment 000 à la cohésion sociale avec la conviction que 4 595 6 000 et qualité de vie1 629 sont à la fois un résultat 700solidarité 000 5 et 000un facteur 1 737 de1 développement. 142 600 000 –Le 4 000 bon niveau de formation constitue l’un des 500 000 remparts face3 458 à l’exclusion. En 2009, 3 meilleurs 000 2 891 400parmi 000 3 301 françaises les principales aires urbaines 3 716 2 000 300(hors 000 Paris), Rennes se situe en haut de tableau 1 000 1 601 scolaires : 688 au 2e rang pour 1 148 200pour 000 ses performances 320 0 le meilleur taux de scolarisation des 2-5 ans (80 %) 100 000 1975/1982 1982/1990 1990/1999 1999/2009 2009/2013 et des 18-24 ans (66,8 %). Sa population5 est Reste de l'aire urbaine 0 1975Pays 1982 1990 1999 2009 Estimations également l’une des plus diplômées : au 2e rang de Rennes hors Cœur de métropole 2013 pour les titulaires d’au moins un certificat d’études Cœur de métropole primaires et au 4e rang pour la part des diplômés du supérieur. D’EMPLOI –LES LaGAINS vitalitéANNUELS associative, culturelle et citoyenne est un RÉPARTITION DE LA POPULATION DE 1975 À 2013 (EN %) 7 000 aspect essentiel de la cohésion et de la richesse 100 % de la vie sociale : l’engagement associatif y est très 6 000 actif, comme c’est le cas en Bretagne, couvrant 80 % 5 000 un large spectre de la vie sociale ; la participation aux 4 000 60 % différents scrutins électoraux reste plus élevée qu’au plan national ; les démarches participatives 3 000 nombreuses manifestant l’existence de solu40sont % 2 000 tions variées pour associer les citoyens à la démo6 cratie ; soit autant d’indices de l’intensité des liens 20 % 1 000 sociaux. 0 % – 0La coopération institutionnelle est aussi une com1968/1975 1975/1982 1982/1990 1975 1982 1990 19991990/1999 2009 1999/2009 Estimations -1 posante 000 singulière de la culture territoriale2013 où le de l'aire urbaine travail en Reste réseaux et le multi-partenariat induisent Aire horshors PdRCœur de métropole Paysurbaine de Rennes souvent une d’innovation de proximité et Pays capacité de hors CdM Cœur deRennes métropole d’expérimentation de dispositifs pionniers. L’interCœur de métropole communalité, les Pays, les instances de concer5 Population non scolarisée de 15 ans et plus. 6 « Désirs d’habitants ? Désirs DES d’élusLOGEMENTS ? ». Analyse des initiatives et ÉVOLUTION DU PRIX MOYEN NEUFS des dispositifsDE existant en matière deDE participation des habitants à ÉVOLUTION LA POPULATION 1975 À 2013 ET ANCIENS ET DU REVENU MÉDIAN Rennes Métropole. Audiar – Janvier 2011. AIRE URBAINE DE RENNES (LIMITES 1999) - BASE 100 EN 2001 800 000 200 700 000 190 600 000 180 500 000 1999/2008 2008/2012 1999 Cœur de métropole Pay Cœ 20 % 500 00 % 1975 1982 1990 2009 2008/2012 1999/2008 1999/20081999 2008/2012 Cœur de métropole Pays de Rennes Reste de l'aire urbaine hors Cœur de Métropole Appartement Estimations 2013 Pays de Rennes hors Cœur de métropole Cœur de métropole NOMBRE DE LOGEMENTS MIS EN CHANTIER 1999/2008 ET 2008/2012 PAR AN ET PAR TYPE CROISSANCE ANNUELLE DE DANS L’AIRE URBAINE DE R SCÉNARIO HAUT 2 500 ÉVOLUTION DE LA POPULATION DE 1975 À 2013 2 000 800 000 700 000 1 500 600 000 8 600 1 000 500 000 400 000 500 300 000 0 000 200 1999/2008 2008/2012 1999/2008 2008/2012 1999/2008 2008/2012 Cœur de métropole Pays de Rennes hors Reste de 100 000 Cœur de Métropole l'aire urbaine 0 1975 1982 1990 Appartement Maison1999 groupée2009 Estimations Maison 2013 Sources : Sitadel, intercommunalités, traitements Audiar, données au 1er janvier 2013 LES GAINS ANNUELS D’EMPLOI NOMBRE DE LOGEMENTS MIS CHANTIER PAR AN CROISSANCE ANNUELLE DE LAEN POPULATION PAR DEURBAINE FINANCEMENT 7 TYPE 000 DANS L’AIRE DE RENNES 2023 2 000 SCÉNARIO HAUT 2 500 6 000 2 000 5 000 Privé 4 000 1 500 3 000 1 000 2 000 1 000 586 8 600 500 Moyenne de 2013 à 2043 + 7 460 habitants par an Locatif social 5001 000 0 1 500 7 460 0 0 1968/19751999/2008 1975/1982 1999/2008 1982/1990 2008/2012 1990/1999 1999/2009 2008/2012 -1 000 Cœur de métropole Pays de Rennes 2013 2023 hors Cœur de Métropole 2033 Aire urbaine hors PdR Pays de Rennes hors CdM Sources : Sitadel, intercommunalités, traitements Audiar, données au 1er janvier Cœur de métropole 2T 08 3T 08 4T 08 1T -1 -500 -1 000 NOMBRE DE LOGEMENTS MIS EN CHANTIER 1999/2008 ET 2008/2012 PAR AN ET PAR TYPE DU PRIX MOYEN DES LOGEMENTS NEUFS ET ANCIENS ET DU REVENU MÉDIAN -885 -1 500 2 ÉVOLUTION 500 2 AIRE 000 2 000URBAINE DE RENNES (LIMITES 1999) - BASE 100 EN 2001 200 1 500 1 500 190 -2 000 1 180 000 1 000 170 500 160 -2 2 1 557 -2 500 939 762 586 512 674 LOGEMENTS 994 COMMENCÉS 6 000 33 0500 293 150 à partir de 1999/2008 2008/2012 1999/2008 2008/2012 1999/2008 2008/2012 114 5 000 2000, les prix Reste de 140 Cœur de métropole Pays de Rennes hors Cœur de Métropole l'aire urbaine de l’immobilier 0 130 4 000 2T 08 3T 08 4T 08 1T 09 2T 09 3T 09 4T 09 1T 10 2T 10 3T 10s’envolent 4T 10 1T 11 2T 11 3T 11 4T 11 1T 1 Appartement Maison groupée Maison -1 et s’écartent 120 -194 3 000 fortement -500 110 du niveau de 2 000 revenu moyen 100 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 des ménages. -1 000 -885 CROISSANCE ANNUELLE DE LA POPULATION 1 000 -925 2 Appartement T3 neuf (au m ) DANS L’AIRE URBAINE DE RENNES SCÉNARIO HAUT -1 500 Appartements d'occasion -1 383 Maisons d'occasion Revenu médian des ménages 7 460 Sources -2 000 : INSEE, Ecln, Perval, traitements Audiar. Aire urbaine, limites 1999 Malgré la crise, il n’y a pas eu 0 de réajustement 2001 2002 2003 2004 des prix des logements notables. -2 233 -2 500 Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 8 600 Moyenne de 2013 à 2043 21 Évolution de l’indice de jeunesse l’airede urbaine Évolution de l’indice de jeunesse de l’airede urbaine Rennesde Rennes L’indicateur de jeunesse est le rapport entre la population âgée de moins de 20 ans et celle des 60 ans et plus. Avec un indice de jeune relativement élevé, l’aire urbaine de Rennes voit tout de même son indice de jeunesse baisser en lien avec le poids de plus en plus fort des 60 ans et plus. tation (Codespar7), la MEIF8 du bassin de Rennes, L’indicateur de jeunesse est le d’entreprises, rapport entre la population âgée de moins de 20 ans et celle des les réseaux etc. sont autant de lieux 60 ans et plus. Avecd’intelligence un indice deterritoriale. jeune relativement élevé, l’aire urbaine de Rennes voit tout de même son indice de jeunesse baisser en lien avec le poids de plus en plus fort des 60 ans et Parmi les principaux enjeux de cohésion sociale qui plus. vont se poser au territoire, le vieillissement de la Revenu médian mensuel population est l’un de ceux-là. Même si Rennes (revenus fiscaux 2011 par unité de consommation) est la deuxième grande aire urbaine la plus jeune de France, après Lille, le territoire sera aussi concerné : les plus de 60 ans constitueront à l’horizon 2030, dans le Pays de Rennes, 24 % de la population contre 17 % en 2008. Les conséquences seront multiples et d’abord en termes de dynamique démographique : le solde naturel va baisser et toucher de facto l’un des moteurs de la croissance démographique de l’aire urbaine. Mais les effets sociaux du vieillissement interpellent les choix d’urbanisme dans leur capacité à anticiper les besoins en logements face à la dépendance mais aussi pour adapter l’offre de services au cadre de vie des personnes âgées souhaitant vieillir chez elles ou dans leur quartier. La mutation des centres des communes périurbaines se pose d’autant plus que les futurs comportements restent très incertains : évolution des modes de vie, migration résidentielle des jeunes retraités, niveau des pensions… Plus globalement, le vieillissement réinterroge les pratiques d’aménagement et de planification afin de favoriser la mixité intergénérationnelle, développer une offre de transports efficiente, privilégier la proximité des commerces et des services, mailler les structures de soins et d’hébergement pour personnes âgées. Soit autant d’éléments qui concernent aussi l’ensemble de la population. 7 Conseil de développement économique et social du Pays et de l’agglomération de Rennes. 8 Maison de l’emploi, de l’insertion et de la formation professionnelle.. 25/50 SCoT du Pays de Rennes / Rapport de présentation / V0 / Novembre 2013 22 Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 1ER DÉCILE (REVENUS FISCAUX 2011 PAR UNITÉ DE CONSOMMATION) 1er décile en € / mois < 600 [ 650 ; 750 [ [ 750 ; 850 [ [ 850 ; 950 [ [ 950 ; 1 000 [ > 1 000 donnée non disponible 1er décile dans l'Aire Urbaine : 741 € / mois Le premier décile correspond aux 10 % des personnes déclarant le revenu (par unité de consommation) le plus modeste. Ce seuil de revenus le plus bas est de 741 euros en moyenne par mois au sein de l’aire urbaine. En deçà de cette moyenne se situent la Ville de Rennes, Saint-Jacques-de-la-Lande et des communes aux franges de l’aire urbaine. Source : INSEE-DGFIP Revenus fiscaux localisés des ménages REVENU MÉDIAN MENSUEL (REVENUS FISCAUX 2011 PAR UNITÉ DE CONSOMMATION) Revenu médian mensuel en € < 1 400 [ 1 400 ; 1 500 [ [ 1 500 ; 1 600 [ [ 1 600 ; 1 700 [ [ 1 700 ; 1 800 [ [ 1 800 ; 2 000 [ > 2 000 Revenu médian mensuel Aire Urbaine : 1 695,5 € Le revenu médian est le revenu qui partage la population en deux : une moitié gagne moins, l’autre gagne plus. Il se différencie du salaire moyen qui est la moyenne de l’ensemble des revenus. En deçà du revenu médian mensuel de l’aire urbaine, soit 1 695 euros, se situent les communes plutôt situées aux franges de l’aire urbaine. Source : INSEE-DGFIP Revenus localisés des ménages Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 23 La mobilité dans le pays de Rennes Des habitants mobiles La mobilité est aujourd’hui une nécessité. Il faut pouvoir se déplacer pour aller travailler, faire des courses, voir des amis ou encore déposer des enfants à des activités sportives ou culturelles. Elle représente pour beaucoup un engagement important que ce soit en temps, en argent ou en termes d’organisation. Les habitants du Pays de Rennes sont très mobiles. On compte 4 déplacements par habitant et par jour dans l’agglomération, 3,3 pour les résidents du Pays de Rennes hors agglomération. Ce chiffre traduit la multiplicité des activités : travail, achats, loisirs, accompagnement des enfants aux activités… Les habitants du Pays de Rennes sont fortement engagés dans la mobilité en termes de kilomètres parcourus, d’organisation de leur vie et de temps. Ils consacrent aux mobilités urbaines entre 50 et 55 minutes par jour. Ce budget temps a peu varié ces dernières années. Les experts s’accordent pour dire que le temps moyen de déplacement urbain est plutôt stable autour d’une heure par jour dans les grandes agglo- La mobilité individuelle selon les lieux de résidence LA MOBILITÉ INDIVIDUELLE SELON LES LIEUX DE RÉSIDENCE (Nombre moyen de déplacements par habitant et par jour) (NOMBRE MOYEN DE DÉPLACEMENTS PAR HABITANT ET PAR JOUR) mérations françaises hors région Ile-de-France. Le développement des réseaux routiers et des vitesses a permis, au cours des vingt dernières années, des gains multiples (élargissement des choix résidentiels des ménages, extension des bassins de main d’œuvre pour les entreprises, de l’accessibilité aux loisirs…) mais n’a pas permis de réduire le temps global consacré aux déplacements quotidiens. De 80 à 85 % des kilomètres parcourus en voiture Autre point important lié à cet élargissement des espaces de vie et de travail et à leur fragmentation, le volume important des kilomètres parcourus : 6 millions, chaque jour, par les résidents de Rennes Métropole, soit environ la moitié des kilomètres générés sur le territoire de l’agglomération. L’analyse n’est pas exhaustive à l’échelle du Pays de Rennes, le volume est probablement en croissance compte-tenu du dynamisme démographique du territoire ; plus de résidents, cela se traduit par des kilomètres parcourus supplémentaires, d’autant plus que les distances parcourues par personne ont progressé légèrement sur la période récente dans les agglomérations françaises de plus de 100 000 habitants. Néanmoins, la donnée est suffisamment éclairante pour pointer l’importance de l’enjeu tant en matière de coûts pour les ménages que de nuisances sur l’environnement (émissions de Co2 et de polluants). Sur le Pays de Rennes, 80 à 85 % des kilomètres parcourus le sont en voiture. Rennes Métropole a chiffré les émissions annuelles de Co2 liées au trafic routier à un million de tonnes par an, situation proche de celle observée sur la période 2005-2007. 3,0 Bretagne Romantique 3,2 3,2 Pays d'Aubigné 3,4 Pays de 3,3 Bécherel Pays de Montaubande-Bretagne Canton de Saint-Aubindu-Cormier 3,1 Val d'Ille 2,7 3,6 Pays de Liffré Pays de Saint-Méenle-Grand 3,1 4 Montfort communauté Rennes Métropole 2,9 3,5 3,3 Vitré communauté Pays de Châteaugiron Brocéliande 2,9 3,5 Canton de Guichen Pays de Maure de Bretagne 3,3 3,1 Pays de Moyenne Vilaine et du Semnon 3,2 Pays de la Roche aux Fées Canton de Pipriac Source : Enquête ménages déplacements 2007 Source : Enquête ménages déplacements 2007 Sur l’aire urbaine d’étude, la mobilité n’est pas uniforme. Elle varie de 2,7 déplacements par habitant et par jour à 4. 24 à ce jour, le partage de voitures est encore marginal. Le taux d’occupation des voitures est ainsi de 1,29 pour tous types de déplacements dans Rennes Métropole (familles, loisirs…) et a fortiori le chiffre varie peu à l’échelle du Pays de Rennes. Pour les déplacements domicile-travail, le taux dépasse à peine la personne par voiture : 1,03. Ces chiffres n’évoluent quasiment pas depuis 15 ans et correspondent aux ordres de grandeur observés dans les autres agglomérations françaises. Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 Les trajets domicile-travail représentent 26 % des déplacements. Les déplacements domicile-travail ne sont plus majoritaires mais restent importants en volume et concentrés sur des tranches horaires resserrées le matin, plus étalées en fin de journée. Les autres motifs représentent aujourd’hui la plus grande part des déplacements. Second point, ces déplacements domicile-travail ne sont pas uniquement des déplace- bilités et en travaillant sur l’agencement des espaces de proximité. Les solutions adaptées à la ville centre ou au cœur de métropole ne sont pas forcément pertinentes pour des territoires beaucoup moins denses. Par exemple, le transport public de masse avec des fortes fréquences fonctionne bien dans les espaces denses et ceci à un coût acceptable par l’usager et la collectivité. Dans les espaces moins denses, les compromis sont toujours difficiles à trouver entre une offre attractive et des coûts d’exploitation maîtrisés. Dans l’agglomération, le coût d’exploitation d’un voyage en métro est de 0,55 euro, d’un voyage en bus urbain de 1,47 euro et d’un voyage en bus suburbain de 3,09 euros. ments périphérie-centre. Même s’ils sont nombreux à le faire (75 000 actifs soit 25 %), tous les actifs de l’aire urbaine résidant dans le périurbain ne travaillent pas à Rennes ou dans le cœur demétropole. Plus de 40 000 (14 %) travaillent dans leur commune de résidence dans le périurbain. D’autres travaillent également dans une autre commune du périurbain proche ou plus éloignée (20 %). Il y a aussi 28 % des actifs qui habitent et travaillent dans le cœur de métropole, et vice-versa, 16 000 actifs (5 % des actifs de l’aire urbaine) résident dans le cœur de métropole et travaillent dans le périurbain rennais. Selon les territoires, des usages différenciés des modes de déplacement Les ménages sont souvent multi-motorisés dans Un trafic routier toujours à la hausse avec des l’agglomération et l’aire urbaine. La voiture est largepoints de tension sur certains secteurs de la ment utilisée par les habitants des couronnes. 70 à rocade et des pénétrantes 75 % des déplacements quotidiens sont effectués Les évolutions conséquentes de la fréquentation du en voiture. La marche y est nettement moins importransport public urbain (+120 % depuis la mise en tante (entre 15 et 20 %), le vélo quasi inexistant (2 à service du métro et la réorganisation du réseau), du 3 %) et les transports collectifs au-dessous de 10 %. transport interurbain départemental, la percée du à Rennes, la situation est différente. La marche, le train dans le périurbain rennais, le développement du vélo et le transport public représentent près de 60 % covoiturage… ne se traduisent pas par une baisse des modes de déplacement des rennais ; la voiture globale du trafic routier sur le territoire. Ce dernier PARTS MODALES autour de 40 %. Les rennais sont motorisés mais est à la hausse (+1,7 % en 2010 ; + 1,3 % en 2011) n’utilisent pas nécessairement leur voiture. 17 % diset accompagne la croissance démographique du 17 % 5% 13 % 69 % 75 % 55 % se 4 %l’utilisent pas pour posent d’une voiture mais ne territoire. Toutefois, le rythme annuel de croissance 9% 41 % 7% 3 % 37 rendre % au travail. Il est vrai28que est inférieur ces dernières 2 %années à celui constaté % les offres sont très di19 % 16 %où les taux de croissance versifiées. Les innovations en matière de mobilité ont sur la période 2000-2005 été nombreuses ces dernières années : métro, lignes moyens annuels étaient proches de 2,5 %. Résidents de Rennes Métropole Résidents de Rennes Métropole Résidents de l'aire urbaine Résidents de Rennes majeures de bus, TER, carte Korrigo, plateaux et rues hors Rennes hors Rennes Métropole piétonnes, zones 30, bandes et pistes cyclables… La Pour affiner ce constat, il convient distinguer Marche Vélo Transport collectif Voitures et autres modes motorisés Source : Enquête ménagesde déplacements 2007 la marche à pied est restée à un haut niveau, autour de situation à l’intérieur de la rocade et à l’extérieur. Tout 37 % à Rennes, les transports publics ont fortement d’abord, les volumes de trafic en jeu sont très difprogressé (+ 6 points) et la part de la voiture a dimiférents. Ils sont dix fois inférieurs à l’intérieur de la nué (- 7 points, passant de 47 % à 40 %). rocade. Ensuite, la dynamique d’évolution est égaL’enjeu est aujourd’hui d’innover en matière de mobilement différente : diminution importante du trafic lité dans le périurbain en diversifiant les offres de moà l’intérieur de la rocade entre 2001 et 2008 en lien PARTS MODALES SELON LES DISTANCES (RENNES MÉTROPOLE) 100 % Marche Vélo Autres TC Réseau urbain (métro, bus) Autres Deux roues motorisées Voiture 80 60 40 Source : Enquête ménages déplacements 2007 20 Sup 20 km HORS ZONE 15 à 20 km 12,5 à 15 km 10 à 12,5 km 8 à 9 km 9 à 10 km 7 à 8 km 6 à 7 km 5,5 à 6 km 5 à 5,5 km 4,5 à 5 km 4 à 4,5 km 3,5 à 4 km 3 à 3,5 km 2 à 2,5 km 2,5 à 3,5 km 1,5 à 2 km 0,5 à 1km 1 à 1,5 km 0 à 0,5 km 0 Les modes doux sont utilisés pour les déplacements de courte distance mais également la voiture. Au-delà d’un kilomètre, la voiture est largement utilisée. Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 25 PARTS MODALES 17 % 5% 13 % 4% 41 % 37 % 55 % 28 % Marche Vélo 7% 2% 16 % 19 % Résidents de Rennes Métropole Résidents de Rennes 69 % 9% 3% Transport collectif Résidents de Rennes Métropole hors Rennes Voitures et autres modes motorisés 75 % Résidents de l'aire urbaine hors Rennes Métropole Source : Enquête ménages déplacements 2007 Une situation contrastée entre Rennes et le reste de l’aire urbaine en matière d’usage des modes de déplacement. Rennes notamment sur les routes de Nantes (RN avec le développement du transport public, stabilisa137) et de Lorient (RN 24). Cette dernière constition du trafic depuis 2009 ; poursuite de la croissance ILLENOO pour l’avenir tant au niveau tue unSTAR enjeuetparticulier des trafics sur la rocade (+ 1,5 % en 2010 ; +1,6 %Le réseau local (développement attendu du secteur Mordelles en 2011), les voies rapides ainsi que sur les autres – Le Rheu) que régional (liaisons Rennes - Vannes routes périurbaines situées à l’extérieur de la rocade. PARTS MODALES SELON LES DISTANCES (RENNES MÉTROPOLE) - Lorient – Quimper). Dans les autres secteurs, les Il convient de rappeler que la rocade est très proche % tensions ont été Marche réduites avec des aménagements de 100 la zone urbaine dense et mélange à la fois du trafic (par exemple, au Pont d’agglomération et des trafics régionaux, nationaux. Vélo Lagot, au contact de la rocade et de route de St-Brieuc Ces80croissances de trafics se traduisent par des tenAutres TC (RN 12) ou sont moins prégnantes mais pourraient le devenir, sions sur certains secteurs de la rocade (notamment Réseau urbain (métro, bus)par exemple à 60 l’est avec le développement de Via Silva. la rocade ouest, la plus chargée, avec plus de 100 Autres 000 véhicules par jour), de grandes voies d’accès à Deux roues motorisées 40 Voiture Source : Enquête ménages déplacements 2007 20 Sup 20 km HORS ZONE 15 à 20 km 12,5 à 15 km 10 à 12,5 km 8 à 9 km 9 à 10 km 7 à 8 km 6 à 7 km 5,5 à 6 km 5 à 5,5 km 4,5 à 5 km 4 à 4,5 km 3,5 à 4 km 3 à 3,5 km 2 à 2,5 km 2,5 à 3,5 km 1,5 à 2 km 0,5 à 1km 1 à 1,5 km 0 à 0,5 km 0 Le réseau ferré Le réseau STAR et ILLENOO Dingé Montreuil-sur-ille Saint-Médard-sur-ille Saint-Germain-sur-ille Chevaigné Betton Bréteil Montfort sur Meu l'Hermitage-Mordelles Pontchaillou Rennes Saint-Jacquesde-la-Lande Ker-Lann Noyal-Acigné Cesson Sévigné Les Lacs Servon Châteaubourg La Poterie Vern Bruz Saint-Armel Corps-Nuds Laillé Janzé Guichen-Bourg-des-Comptes Le Theil-de-Bretagne Saint-Senoux-Pléchâtel Retiers Pléchâtel Réseau STAR ILLENOO Réseau STAR Réseau Réseau ILLENOO Messac-Guipry 26 Martigné-Ferchaud Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 Une économie locale confrontée au renouvellement industriel Une forte dynamique des emplois productifs et résidentiels touchée par les effets de la « crise » L’équilibre entre les emplois productifs d’une part et résidentiels et publics d’autre part est une force pour le développement de l’agglomération. L’une est attachée aux activités marchandes engagées dans une compétition nationale et internationale, l’autre couvre les besoins de la population (éducation, santé, commerce, restauration…). Ces deux aspects de l’attractivité économique assurent une équité dans la répartition de l’emploi, quelle que soit la taille de la commune et sa localisation. Au sein de l’aire urbaine de Rennes, l’emploi productif se localise d’abord sur les nœuds et le long des axes de circulation, mais aussi sur des points d’accroche historiques, tandis que la répartition de l’emploi résidentiel et public est plus homogène sur le territoire en lien avec l’essor démographique des communes. Si les effets de la crise des « subprimes » de 2008 ont été amortis dans l’agglomération grâce à la dynamique résidentielle, à long terme en revanche, l’affaiblissement du potentiel industriel aurait des effets négatifs majeurs. En touchant l’un des moteurs de production de richesse, un mouvement de bascule du productif vers le résidentiel serait préjudiciable à l’attractivité globale de l’aire urbaine pour une raison simple : l’attractivité résidentielle de l’agglomération est induite à bien des égards par son tissu productif. L’acquis de ces quinze dernières années (19952010) est remarquable. La dynamique économique de l’aire urbaine de Rennes reste forte. Le nombre d’emplois salariés privés (2/3 des emplois totaux) a progressé de 40 % soit la 4ème plus forte croissance des métropoles régionales derrière Montpellier, Toulouse et Nantes. Les quinze dernières années sont marquées par la montée en puissance des services en lien avec l’externalisation d’emplois industriels (intérim, services opérationnels…), l’essor des services aux personnes mais aussi la croissance du secteur des technologies de l’information et des télécommunications. L’industrie automobile est le seul secteur ayant connu une baisse de ses emplois. Avec une dynamique de l’emploi privé plus forte que la moyenne des métropoles régionales, Rennes a été néanmoins durement touchée par la crise en 2008 et 2009 avec une perte totale de 6 500 emplois salariés privés sur deux ans. Des secteurs d’activités ont été très exposés comme l’automobile, la construction et l’emploi intérim associé. L’aire urbaine n’a retrouvé son niveau d’emploi de mi-2008 que quatre années après, soit en 2012, confirmant ainsi sa capacité de résilience. Si le cœur productif a été touché, l’emploi résidentiel a progressé. Les perspectives économiques et d’emploi sont difficiles à cerner9. Dans l’aire urbaine où l’emploi public concentre un quart des emplois, le secteur public ne devrait plus jouer, comme auparavant, un rôle d’accélérateur de croissance ou d’amortisseur des crises conjoncturelles. Au niveau national, la crise de la dette souveraine fait en effet peser sur les budgets publics et sociaux une contrainte forte qui va limiter les effets redistributifs. Le transfert du moteur de croissance du secteur public vers le secteur privé va générer des adaptations structurelles d’autant moins prévisibles que des filières industrielles sont pilotées hors de l’agglomération : PSA, I&R Orange et d’autres entreprises comparables. Passé le choc industriel de ces dernières années, le rythme de remplacement par des activités pérennes et la construction d’un secteur productif moderne fait peser de lourdes responsabilités sur la recherche, l’innovation, la formation des salariés et les politiques de « filières ». La transition énergétique et ses effets sur la création de nouvelles filières économiques, liées en particulier aux énergies renouvelables et aux économies d'énergie, sont encore mal connus. Ce réel potentiel est susceptible de créer des emplois pérennes et non délocalisables. Les emplois résidentiels et publics sont les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu’elles soient résidentes ou touristiques. Elle comprend notamment la construction, le commerce de détail, le transport de voyageurs, hôtel et restaurant, banque assurance, administration publique, enseignement, santé, action sociale… Les emplois productifs sont déterminés par différence. Il s’agit des activités qui produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournée principalement vers les entreprises de cette sphère. Des piliers industriels fragilisés ou face à des enjeux lourds Les spécificités économiques de l’agglomération résident dans la forte présence des industries agroalimentaire, automobile et celles des technologies de l’information et des télécommunications. Les activités métropolitaines supérieures privées mais aussi les nombreux services opérationnels (nettoyage, sécurité, intérim, logistique…) accompagnent le développement de ces industries à la fois en termes d’innovation, de production et de distribution. Mais les piliers industriels historiques sont soumis à de fortes évolutions qui affectent l’emploi et fragilisent la cohésion sociale. 9 Laurent Davezies, La crise qui vient, la nouvelle fracture territoriale, Seuil 2012. Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 27 – L’industrie automobile évolue dans un contexte de repli de la demande en Europe dont les conséquences se font sentir sur le volume d’activité de PSA La Janais et de ses équipementiers. Face à des surcapacités de production, les outils industriels se reformatent et la stratégie des grands groupes se repositionne sur des marchés internationaux plus porteurs. La réduction de l’activité de PSA, passée de 10 000 salariés en 2004 à 5 600 en 2012 et 4 100 en 2013, se double d’un enjeu spécifique de compétitivité liée à la capacité de ses fournisseurs à diminuer le prix de leur livraison à l’usine d’assemblage. Le site a fait l’objet d’un « compactage » laissant des locaux d’activités et du foncier ouverts à des opportunités de ré-industrialisation. – Les industries agroalimentaires restent dynamiques mais sont confrontées à trois défis d’une autre nature : écologique, économique et sanitaire. Le modèle de production agricole doit évoluer vers des modes plus raisonnés et des produits à plus forte valeur ajoutée octroyant à l’innovation un rôle déterminant. Le modèle économique est en outre fragilisé par un effet de ciseau : la hausse des matières premières et de l’énergie face à un prix de vente à la grande distribution en recul-stagnation. Le contexte reste toutefois porteur avec des opportunités de croissance liées aux besoins d’une Europe vieillissante et d’une population mondiale plus nombreuse. – Le numérique, véritable secteur « phare » basé sur l’électronique, l’informatique, les télécommuni- cations et ses convergences technologiques, est confronté à des défis complexes : l’internationalisation pour amortir de lourds investissements, la diversification des donneurs d’ordres pour des SSII rennaises très centrées sur le marché des télécoms et défiées par le off-shore (Inde...) et enfin, l’intégration des usages dans l’élaboration des solutions numériques afin qu’ils soient plus en phase avec le besoin des utilisateurs. Dans ce contexte, le soutien du programme national des « investissements d’avenir » aux TIC devrait en conforter les capacités d’innovation. – La construction, filière plus classique, est soumise aux aléas conjoncturels. Touchés par la chute de la construction neuve depuis la « crise » de 2008, le secteur est amené à des évolutions structurelles. La nouvelle donne énergétique induit des adaptations davantage en termes de compétences et d’organisation qu’en termes techniques. Les enjeux liés aux formes urbaines, à la mixité des opérations, à l’adaptation aux besoins… sont essentiels et à concilier avec une équation financière difficile : maîtrise des coûts, perspectives incertaines du marché de l’habitat et solvabilité des ménages. Des leviers de diversification économique La mutation de ces secteurs industriels nécessite une diversification du portefeuille économique de l’agglomération afin de générer de nouveaux relais de croissance et des emplois diversifiés. Ce renouvellement Evolution de l’emploi salarié privé deprivé l’airede urbaine Rennesde Rennes et du PIB français de 2008 à 2013 évolution de l’emploi salarié l’airede urbaine et du PIB français de 2008 à 2013 Source : URSSAF Cellule statistique Bretagne (données CVS) – INSEE. L’emploi salarié privé représente les deux tiers des emplois totaux et sont les plus réactifs aux effets cycliques de l’économie. L’industrie, dont l’automobile en particulier, le bâtimentsBretagne et l’intérim associé ont concentré le plus dure de la crise en 2008 et 2009, tandis que le reste de l’aire Source : URSSAF Cellule statistique (données CVS) – INSEE 28 urbaine a mieux résisté compte tenu de la croissance des emplois résidentiels. L’emploi salarié privé représente les deux tiers des emplois totaux et sont les plus réactifs aux effets cycliques de l’économie. L’industrie, dont l’automobile en particulier, le bâtiments et l’interim associé ont Diagnostic socio-économique SCoTde dula Pays de Rennes / Janvier 2014 tandis que le reste de l’aire urbaine a mieux résisté concentré le plus dure crise en 2008 et 2009, compte tenu de la croissance des emplois résidentiels. EMPLOIS PRODUCTIFS 1975/1982 EMPLOIS RÉSIDENTIELS ET PUBLICS Gain annuel moyen 400 200 100 -100 -200 -400 Périmètre SCoT 1982/1990 1990/1999 1999/2010 Les emplois résidentiels et publics sont les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu’elles soient résidentes ou touristiques. Elle comprend notamment la construction, le commerce de détail, le transport de voyageurs, hôtel et restaurant, banque assurance, administration publique, enseignement, santé, action sociale… Les emplois productifs sont déterminés par différence. Il s’agit des activités qui produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entreprises de cette sphère. Réalisation AUDIAR - AOUT 2013 Source : BD CARTHO® IGN© - INSEE RGP Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 29 40 % 0 1999/2008 Cœur de 20 % 0% 1975 1982 1990 1999 2009 Reste de l'aire urbaine Pays de Rennes hors Cœur de métropole Cœur de métropole autour des compétences liées à la cyberdéfense militaire. industriel peut s’appuyer sur les filières historiques, des marchés porteurs et un écosystème d’appui à l’innovation. C’est le cas de quatre « filières » : – Les éco-activités recèlent des potentiels de développement dans de multiples domaines : la mobilité dé-carbonée, mobilisant des innovations en termes de motorisation, de matériaux ou de numérique ; l’écoconception afin d’accompagner la transition écologique, en particulier dans la filière du bâtiment avec l’éco-construction et l’éco-rénovation ; l’eau où les enjeux de qualité nécessitent des outils de mesure, de suivi et de contrôles performants… Le cluster dédié aux éco-activités, Eco Origin, a pour mission de relever les défis de l’économie verte. – L’alimentation, le bien-être et la santé sont à l’origine du développement de grands groupes et de start-up innovantes. Le vieillissement de la population, l’impératif de sécurité alimentaire, le lien entre santé et alimentation représentent des voies de diversification (nutrition, e-santé, sécurité alimentaire…). Les biotechnologies ouvrent plus globalement des voies d’innovation dans la santé humaine et animale, la cosmétique, l’environnement et les industries agro-alimentaires. D’autres atouts permettent la création d’entreprises dans ce secteur : l’incubateur Emergys, la dynamique du Génopole Ouest Mer Agro Santé, le cancéropole Grand Ouest ou encore les pôles de compétitivité Valorial et Mer. – Le numérique, avec son potentiel de recherche et d’innovation, public ou privé, est un avantage compétitif du territoire dont peu de métropoles françaises peuvent se prévaloir. La créativité numérique (technologies innovantes et création de contenus) est soutenue par un pôle compétitivité à vocation mondiale Images & Réseaux et, dans le cadre des investissements d’avenir, par l’Institut de recherche technologique B-Com. Les services du technopôle Rennes Atalante et la Société d’accélération du transfert de technologie (SATT Ouest Valorisation), dédiée à la valorisation de résultats de recherche publique, complètent ces atouts. – Le secteur public, en particulier la Défense, est aussi porteur d’un environnement favorable au développement. L’Armée compte 5 700 civils et militaires répartis sur une 20e d’unités dont l’Ecole supérieure d'application des transmissions à Cesson-Sévigné et la DGMA-MI à Bruz, spécialisés dans les systèmes d’information, la guerre électronique et les systèmes de missiles, et aux relations importantes avec le potentiel TIC rennais. Une « Silicon Vilaine militaire » pourrait se structurer 30 Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 Appa Estimations 2013 – Le tourisme est un secteur d’activité ÉVOLUTION DE LA POPULATION DE 1975 À 2013 à ne pas avec des effets positifs non négligeables : 800 négliger 000 environ un million de nuitées hôtelières et un million 700 000 d’excursionnistes accueillis. Les retombées éco600 000 nomiques restent importantes : 240 millions d’eu500 ros 000 estimés par an et 9 200 salariés dans le Pays 400 de 000 Rennes. L’ouverture du centre des Congrès, à une meilleure offre hôtelière, l’arrivée 300 corrélée 000 de la LGV Loire-Bretagne et enfin les grands pro200 000 jets urbains de l’agglomération sont susceptibles 100 000 d’avoir des effets positifs en sachant toutefois que la0 notoriété touristique Rennes de son Pays 1975 1982 1990 de 1999 2009 et Estimations 2013 reste à développer. CROISSANCE DANS L’AIRE U SCÉNARIO HAU 8 60 2013 Les LES gains GAINS annuels ANNUELS d’emplois D’EMPLOI 7 000 2 000 6 000 1 500 5 000 4 000 1 000 3 000 586 2 000 500 1 000 0 0 1968/1975 1975/1982 1982/1990 1990/1999 1999/2009 -1 000 2T 08 -500 Aire urbaine hors PdR Pays de Rennes hors CdM Cœur de métropole -1 000 Source : Insee, RGP, RP. Les évolutions depuis 1968 marquent le processus de métropolisation essor deDES filières industrielles NEUFS et d’activités ÉVOLUTION DUavec PRIXunMOYEN LOGEMENTS porteuses d’innovation et de développement ET ANCIENS ET DU REVENU MÉDIAN de la sphère productive (informatique, ingénierie…). Les activités résidentielles, en réponse AIRE URBAINE DE RENNES (LIMITES 1999) - BASE 100 EN 2001 aux besoins de proximité des habitants se montrent également 200 dynamiques. -1 500 -2 000 -2 500 190 180 170 LOGEMENTS C 160 6 000 150 140 5 000 130 4 000 120 3 000 110 100 2 000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Appartement T3 neuf (au m2) Appartements d'occasion Maisons d'occasion Revenu médian des ménages 1 000 0 2001 20 Nouveaux consommateurs, nouveaux commerces : l’organisation et la nature du développement commercial du Pays de Rennes impactées Le modèle commercial actuel réinterrogé Quatre tendances lourdes affectent les lieux et les formes de commerces : – La mutation des comportements des consommateurs : les aspirations des individus se renouvellent (achat plaisir, lieux conviviaux, articulation commerces-services-activités ludiques) avec un attachement moindre à la possession des produits (location, occasion) ; – Les évolutions socio-démographiques de la société : vieillissement de la population (le panier d’achat moyen d’une personne de + 70 ans chute significativement), diminution de la taille des ménages, part croissante des familles monoparentales ; – La révolution technologique bouscule les schémas traditionnels par le développement du e-commerce, des achats en ligne, l’utilisation massive du portable et de ses applications pleinement appropriées par les jeunes générations, l’offre de nouveaux acteurs... ; – Les facteurs macro-économiques : les contraintes financières des ménages liées à la « crise » économique mais aussi le renchérissement des coûts de l’énergie, du coût du travail en particulier dans les pays émergents, des matières premières… impactent également le commerce. Le diagnostic réalisé en 2011 a fait des hypothèses sur le plancher commercial à développer à horizon 2022 à partir de projections démographiques et sociologiques des arbitrages des ménages en matière de consommation (pouvoir d’achat, logement, énergie, téléphonie…), de la montée en puissance du e-commerce. En croisant l’ensemble de ces facteurs, dont l’impact réel est difficile à évaluer, cette enveloppe, estimant les surfaces nouvelles à créer d’ici 2022, qui reste indicative pour le SCoT, est de l’ordre de + 9 000 m² à + 108 000 m². Aussi, peu de marges de développement en surfaces nouvelles se dégagent à moyen terme confirmant ainsi que le modèle du commerce doit évoluer en faveur d’un développement qualitatif des sites et non pas de l’évolution significative des surfaces. Un tissu commercial dense et actif Le Pays de Rennes, capitale régionale, et l’ensemble de sa zone d’influence, enregistre une forte croissance démographique. Selon tous les scénarios à 2030, elle ne devrait pas faiblir. Cette dynamique assure une augmentation régulière du potentiel éco- nomique et des capacités de chiffre d’affaires pour les commerces du territoire qui participent ainsi à la création de richesse. Le commerce de détail est un important pourvoyeur d’emplois10. Il est le deuxième employeur privé du Pays de Rennes avec près de 19 000 emplois dont 15 000 emplois salariés privés fin 2011. Au total, ceux-ci représentent 8,5 % des emplois salariés privés du Pays et sont concentrés majoritairement (56 %) dans les établissements de plus de 50 salariés. C’est un secteur qui connaît une stabilité globale de ses effectifs, malgré la crise. L’offre commerciale dans le Pays de Rennes est très dense : 6 700 locaux commerciaux fin 2011, 870 000 m² de plancher commercial et plus de 500 enseignes nationales y sont présentes. Elle est globalement saine : la part de locaux commerciaux non occupés est faible et en repli (8,6 % contre 10,1 % en 2006). Cette grande diversité d’offre assure une réponse de bon niveau à la demande des habitants du territoire. Le territoire n’est néanmoins pas exempt d’un risque de friches commerciales qui touche déjà certaines agglomérations. à noter que pour la première fois, la croissance démographique du Pays de Rennes, entre 2006 et 2011, ne s’est pas accompagnée d’un développement du nombre de locaux commerciaux mais simplement de celui du plancher commercial (+ 11 % des surfaces de vente entre 2006 et 2011, soit 61 000 m²). Le commerce crée de la richesse. Le chiffre d’affaires des commerces du Pays de Rennes est estimé à 3 milliards d’euros, en hausse de 13 % par rapport à 2006. 400 millions d’euros viennent d’habitants extérieurs au Pays confirmant ainsi l’attractivité du territoire et de son offre commerciale. Les habitants du territoire consomment presque exclusivement sur le Pays. Le niveau d’évasion est très faible : 4 % seulement des dépenses des habitants sont effectuées en dehors du territoire, dont les trois-quart par la vente à distance. Cette évasion s’est réduite par rapport à 2006 particulièrement en équipement de la maison (Ikéa, Alinéa) mais elle est susceptible d’évoluer rapidement au profit de la vente à distance. Le Pays est un territoire de projets et d’innovations commerciales sur lequel les opérateurs (enseignes, investisseurs) sont prêts à investir et manifestent régulièrement leur volonté de s’y implanter ou s’y développer. Ainsi le commerce, secteur d’emplois et de croissance économique pour le territoire, porte des enjeux de mutations profondes qui réinterrogent la vision classique de l’organisation et du développement commercial passant par l’attribution de surfaces supplémentaires. 10 Cf. « Emplois dans le commerce sur le Pays de Rennes » - Codespar, novembre 2013.. Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 31 L’organisation commerciale multipolaire du Pays de Rennes impacte l’aménagement du territoire L’impact fort des sites commerciaux majeurs du Pays sur le territoire Le Pays de Rennes se caractérise par un nombre important de sites commerciaux majeurs qui jouent un rôle structurant en termes d’aménagement du territoire. Ces sites génèrent des flux très conséquents pour le motif achat. Près de 46 millions de flux de clientèle sont évalués chaque année sur les 11 principaux sites majeurs (plus de 16 millions pour le seul centre-ville de Rennes). En termes d’occupation de l’espace, ils représentent également une emprise foncière importante de 635 ha. Ces sites portent le rayonnement commercial du territoire et répondent à des besoins diversifiés des consommateurs notamment pour les achats occasionnels ou exceptionnels. Grâce à leur offre tant quantitative que qualitative, ces sites bénéficient d’une fréquentation importante et d’une attractivité large. Ils sont principalement localisés autour de la rocade de Rennes jouant ainsi un rôle structurant à la fois pour les achats alimentaires mais surtout non alimentaires. Au nombre de 11, ils constituent un maillage commercial atypique qui marque la spécificité du territoire par rapport aux agglomérations françaises de taille comparable. Ces sites majeurs n’ont cependant pas tous la même fonction. Caractéristiques des sites commerciaux majeurs Typologie des sites Plancher commercial1 en m² Emprise foncière des sites en ha Flux annuels générés sur le site en 2011 Nombre de ménages réguliers2 en 2011 Nombre d’habitants en zone 13 du site 2011 Nombre de lignes de bus Septembre 2013 Nombre de passages de bus par jour ordinaire Septembre 2013 Sites commerciaux de rayonnement du cœur de métropole Centre-ville de Rennes 43 500 16,3 millions 175 000 397 000 Métro Desserte optimale Alma 45 515 20,5 6,2 millions 85 000 112 000 Métro 178 2 lignes STAR (3 et 33) Rocade Nord 81 000 105 4,6 millions 58 000 100 000 7 lignes STAR (2, 4, 8, 30, 52, 68, 78) 5 arrêts de 118 à 274 Rocade Sud 57 700 43 2,3 millions 55 000 120 000 1 ligne STAR (33) 76 Cleunay 15 800 13 4,5 millions 52 000 144 000 1 ligne STAR (9) 246 Rigourdière Cesson 15 480 12,5 3,5 millions 40 000 73 000 2 lignes STAR (67, 167ex) 74 4 lignes STAR (11, 54, 55, 56) 9 arrêts de 90 à 290 Sites commerciaux spécifiques du cœur de métropole Route de Lorient 16 800 139 NR NR NR Gaité 18 400 9,5 1 million 21 000 10 000 4 lignes STAR (6, 33, 57, 90) 330 132 Sites commerciaux de rayonnement situés sur deux pôles de bassin de vie Rive ouest 45 600 48,7 3,5 millions 39 000 19 000 2 lignes STAR (65, 77) Cap Malo 42 800 65 1,5 millions 33 000 85 000 1 ligne Illenoo (8C) 4 Sites commerciaux de rayonnement spécifique situés en dehors des pôles de l’armature urbaine Route du meuble 56 430 146,7 1,3 millions 22 000 45 000 2 lignes STAR (52, 68) + 2 lignes Illenoo (8,15) Betton – village forme 27 600 32 1,1 millions 25 000 72 000 0 8 arrêts de 30 à 78 1 Plancher commercial : surfaces commerciales des commerces de plus de 300 m² et des ensembles commerciaux existants ou autorisés en CDAC. 2 Régulier : au moins une fois par mois. 3 Zone dont la fréquentation du pôle atteint plus de 75 %. En gras, les lignes de bus majeures c’est-à-dire les lignes à forte fréquence et à forte capacité. NR Non renseigné. 32 Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 0 Le centre-ville de Rennes Premier site commercial du Pays de Rennes, le centre-ville de Rennes représente quelques 1 750 commerces actifs, 16,5 millions de passages annuels et un chiffre d’affaires estimé à 480 millions d’euros (soit 15 % du chiffre d’affaires estimé du Pays de Rennes). Sa densité et sa diversité commerciales portent l’animation de la ville, contribuent à l’image et à la notoriété du territoire en lien avec ses fonctions économiques, culturelles et récréatives. Aussi, le centre-ville de Rennes a un rôle singulier dans l’armature urbaine et dans l’organisation commerciale. Il bénéficie également de l’attractivité du métro et d’équipements phares, notamment culturels d’une capitale régionale comptant 210 000 habitants. L’enjeu est de développer sur le centre-ville des concepts innovants susceptibles de marquer sa singularité, de moderniser son offre commerciale no- tamment sur des sites emblématiques (Colombia, 3 Soleils, principales rues piétonnes, Visitation…) mais aussi de poursuivre la valorisation de l’environnement urbain (rétablissement des continuités piétionnières et commerciales, mobilier urbain…) afin de maintenir le centre-ville dans son rôle de première centralité du territoire. Les sites majeurs du Cœur de métropole Après le centre-ville de Rennes, Alma et Nord Rocade présentent grâce à leur galerie marchande et à leurs enseignes attractives (Conforama, Darty, Truffaut…) une capacité à attirer de nombreux clients. Ces sites, les plus anciens du territoire, sont ancrés dans les « représentations collectives » des habitants notamment de l’aire urbaine qui fréquentent ces lieux avec habitude. Ils sont également localisés dans les secteurs d’habitat et d’emplois denses du Cœur de Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 33 métropole et bénéficient ainsi d’une zone primaire de chaland substantielle. Alma et Nord Rocade sont des lieux généralistes qui couvrent un panel très large de produits. Ils sont susceptibles de répondre à la fois aux besoins courants de populations vivant ou travaillant à proximité et à des besoins plus exceptionnels. Leurs localisations sur les tronçons les plus fréquentés de la rocade en font aussi des sites aisément desservis. Le site Sud Rocade présente un rayonnement important sur des achats occasionnels et exceptionnels, notamment sur le bricolage, l’équipement de la maison et le sports-loisirs. Néanmoins, cette zone monofonctionnelle est fragilisée par ses difficultés d’accessibilité et un besoin de recomposition et de modernisation de certains espaces. Deux autres pôles majeurs du Cœur de métropole, Cleunay (Rennes) et Rigourdière (Cesson) déve- loppent une activité commerciale généraliste importante mais sur une zone d’influence beaucoup plus courte. Ils couvrent ainsi les besoins d’une population correspondant à un bassin principalement infra pays. Les sites commerciaux de la Route de Lorient et de la Gaité à Saint Jacques sont localisés sur des entrées de ville principales (Rennes-Lorient ; Rennes-Redon) qui justifient des projets d’aménagements urbains, des améliorations qualitatives et des connexions renforcées vers la ville. La Route de Lorient, dans un contexte de mutation économique profonde, a vocation rapide à se restructurer. En effet, ce pôle d’activités mixtes associant commerces de gros et commerces de détail présente un enjeu de modernisation et de restructuration qui s’intègre dans un travail de requalification d’une des entrées majeures de la ville de Rennes. 16,5 millions pour le centre-ville de Rennes 34 Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 Le site des Longchamps, situé au cœur d’un quartier d’habitation et d’une zone d’emplois importants, n’est pas considéré comme un site commercial majeur à part entière car il bénéficie d’une moindre fréquentation et ne capte pas de flux importants de fait de sa situation géographique. Néanmoins, il est traité à l’échelle du SCoT et figure dans le DAC en raison des enjeux d’urbanisme et de mutations spécifiques à ce secteur géographique. Les autres sites situés en dehors du Cœur de métropole Deux sites de rayonnement localisés sur des pôles structurants de bassin de vie Rive Ouest (Pacé) est un site généraliste de rayonnement. En plus de couvrir l’ensemble des besoins d’un bassin de vie, il rayonne également bien au-delà des limites du Pays notamment grâce à l’enseigne IKEA. Cette dynamique de rayonnement sera renforcée par le projet d’extension qui concerne une offre commerciale en Culture-Loisirs, Équipement de la personne, Électrodomestique, Décoration… en complément de nouveaux services. Ce site est également desservi par les transports en commun avec des fréquences régulières et bénéficie d’une accessibilité routière performante. Cap Malo (Melesse) est un site spécifique de rayonnement. Son rayonnement est également adossé à une offre de loisirs importante : cinéma multiplexe, bowling, soccer, golf… et de restauration. Il couvre également les besoins occasionnels et/ou exceptionnels d’un large bassin de vie. Sa déconnexion physique des communes de la Mézière et de Melesse justifie qu’il ne ce soit pas développé de besoins courants sur le site. Deux sites spécifiques déconnectés de l’armature urbaine Le site de la Route du Meuble présente un rayonnement important et singulier du fait d’une concentration de surfaces liées à l’équipement de la maison. Rayonnant sur une large zone géographique, il est fréquenté de manière exceptionnelle par la clientèle. Aussi, son fonctionnement est déconnecté de celui de l’armature urbaine. En outre, son linéaire constitué de trois séquences distinctes concerne cinq communes sans lien avec leurs centres-villes. Le site de Village La Forme à Betton isolé et distant du centre-ville est indépendant de l’armature urbaine. Il développe une offre commerciale sur la thématique sports-forme-loisirs qui lui confère un rayonnement spécifique sur le territoire. fois. Autre particularité locale, les consommateurs sont nomades : la moitié des ménages du Pays de Rennes fréquentent au moins 5 pôles majeurs régulièrement (au moins une fois par mois). La fluidité de la rocade, sa forte utilisation et le maillage en sites majeurs induisent cette multi fréquentation, génératrice de nombreux déplacements à l’intérieur du Pays au motif des achats. Ainsi, pour les consommateurs, les sites commerciaux du Cœur de métropole, situés le long de la rocade, constituent un continuum commercial. Ils passent aisément de l’un à l’autre en fonction des occasions de déplacements liées au travail ou au loisirs, des offres promotionnelles… L’accès facile à un appareil commercial diversifié est cependant de nature à permettre au territoire de mieux résister à la progression du e-commerce. Si ces sites commerciaux majeurs recèlent d’incontestables atouts, ils sont également porteurs d’importants enjeux de modernisation et d’adaptation. La montée en puissance de la vente à distance (ecommerce et autres formes dérivées) bouleverse les équilibres commerciaux dans certains secteurs d’activités (vêtements, chaussures, livres, disques, musique, jouets…) et limite le rayonnement commercial du Pays de Rennes (notamment pour les ménages les plus éloignés géographiquement). En 2011, le ecommerce ne représente que 1,5 % des dépenses des ménages du Pays de Rennes mais sa montée en puissance, à l’horizon 2020, peut impacter l’activité de commerces physiques et de sites potentiellement vulnérables du fait d’une faible différenciation de leur offre, de leur éloignement géographique, de leur déconnexion avec la ville, l’habitat, l’emploi… Les sites commerciaux majeurs ont une zone d’influence dépassant pour certains les limites du département. Ils doivent donc être en capacité, à l’avenir, de maintenir cette attractivité par une nécessaire modernisation, améliorant leur qualité architecturale, paysagère et environnementale, leur accessibilité et leur différenciation commerciale. Les sites du Cœur de métropole, en lien étroit avec la ville et conjuguant proximité de l’habitat, des emplois, des services, desservis par des transports en communs performants (métro, lignes majeures du bus, nombreuses lignes secondaires) sont les mieux placés pour répondre aux enjeux du commerce demain. L’enjeu en termes d’aménagement du territoire est fort. Les sites commerciaux majeurs sont peu différenciés entre eux en raison d’une offre commerciale assez similaire et d’une démultiplication des mêmes enseignes présentes parfois sur 3 ou 4 sites à la Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 35 Les pôles structurants de bassin de vie Les pôles structurants de bassin de vie bénéficient d’une offre commerciale attrayante pour les habitants du bassin de vie. Peuplés et bien dotés en emplois ils ont la particularité d’avoir un tissu commercial traditionnel localisé en centre-ville plus important et bien identifié. Ils accueillent également une zone commerciale conséquente organisée autour d’un hypermarché. L’existence de services et d’équipements de rayonnement intercommunal générateurs de flux (piscine, cinéma, collèges, crèches…) contribuent également à renforcer leur fréquentation. L’organisation basée sur le maillage en 11 sites commerciaux majeurs limite le développement de ces pôles de bassin et leur capacité à constituer de véritables alternatives aux sites majeurs pour des achats diversifiés dans des logiques de proximité qui permettraient de limiter les déplacements contraints des ménages. En effet, le diagnostic démontre que les habitants ne consomment pas toujours au plus près de leur lieu d’habitat ou de travail pour leurs achats occasionnels. L’enjeu est donc, dans un souci d’équilibre du territoire, de conforter encore davantage leur centreville et de développer l’offre en besoins occasionnels dans une logique de gamme d’activités : bricolage, jardinage, équipement de la personne, culture-loisirs… sans toutefois évoluer vers l’envergure des sites majeurs qui génèrerait des flux dépassant leurs bassins de vie. Ce développement commercial des pôles structurants de bassin de vie a pour objectif de mettre en œuvre le projet de structuration de l’armature urbaine. La dimension commerciale des pôles structurants de bassin de vie a toutefois vocation à être maîtrisée car ils ne sont pas appelés à devenir des sites commerciaux majeurs. Un objectif maximum de 18 000 m2 de surface commerciale pour chacune de leur ZACom permet de satisfaire cet objectif (sauf Melesse et Pacé qui sont attachés à un site commercial majeur faisant l’objet d’orientations spécifiques). En effet, ce plafond correspond à la surface moyenne des pôles majeurs les plus étroits du territoire. Aussi, développer des surfaces supérieures à ce plafond de 18 000 m2 sur ces pôles génèrerait des flux dépassant l’envergure de leurs bassins de vie et serait consommateur d’espaces pour le terrioire. Les pôles d’appui au Cœur de métropole Les pôles d’appui au Cœur de métropole, peuplés, bien dotés en emplois, se caractérisent par un centre-ville composé de commerces traditionnels significatifs, complété parfois par un marché non sédentaire attractif. Caractérisés par une croissance démographique soutenue, l’enjeu est de développer leur centralité pour répondre aux besoins de leur population car leur proximité du Cœur de métropole permet à leurs habitants d’accéder aisément à ses nombreux sites commerciaux majeurs. Les pôles de proximité Certains pôles de proximité présentent des fragilités. Souvent moins peuplées, ils peinent à développer et/ou à pérenniser les commerces traditionnels et alimentaires de proximité malgré leur développement démographique. 7 communes n’ont aucun commerce. Certains quartiers de la Ville de Rennes perdent des établissements et la vacance y est plus forte qu’ailleurs. Les grandes surfaces alimentaires, maillant finement le territoire, dominent dans la réponse aux achats courants des habitants. La part de marché des commerces traditionnels alimentaires (15 %) est ainsi plus faible que la moyenne nationale (20 %). Le maillage des marchés non sédentaires vient compléter parfois qualitativement (nombre d’étals, horaires/jours ouvrés…) l’offre de proximité totalisant 65 millions de chiffre d’affaires sur le Pays. Caractéristiques de Pôles structurants de bassin de vie Bruz Mordelles 36 Nombre de ménages attirés régulièrement (au moins une fois par mois) Nombre de ménages en zone 1 Plancher commercial des plus de 300 m² en 2013 (existant ou autorisé en CDAC) Nombre de locaux commerciaux dans le centre-ville en 2011 Estimation des flux générés par la clientèle en 2011 (en millions de passage annuel) 9 428 95 1,4 11 500 19 000 9 075 65 1,1 10 600 36 500 Liffré 13 860 65 1,1 9 200 16 500 Châteaugiron 16 002 63 0,9 7 500 21 500 Pacé (hors Rive Ouest) 5 485 45 Non Renseigné NR NR Melesse (hors Route du Meuble et Cap Malo) 3 802 29 0,9 8 000 16 000 Saint-Aubin d’Aubigné 2 500 34 NR NR NR Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 Compte tenu de l’offre importante en supermarchés, 5 millions d’euros de « marché théorique alimentaire » sont nécessaires pour assurer la viabilité économique d’une supérette. Aussi 32 communes n’atteignent pas ce seuil malgré leur développement démographique. L’offre commerciale, corrélée au poids de population, est inégalement répartie sur le territoire et génère des déséquilibres importants d’accès aux services. à l’important maillage en supermarchés, s’est ajouté le développement rapide et sans contraintes des drives. Au nombre d’une trentaine à ce jour, accolés à un commerce ou localisés en solo, les drives concernent aujourd’hui l’alimentaire et demain d’autres secteurs. Leur chiffre d’affaires reste faible en 2011 mais les estimations en 2020 avoisineraient 6 % des achats alimentaires du Pays de Rennes. Leur impact concerne tous les niveaux de l’armature commerciale. Le commerce alimentaire a connu une vague de périphérisation, la croissance démographique ne s’étant pas accompagnée, dans de nombreuses communes, d’une mutation des centres-villes susceptibles d’accueillir les développements commerciaux in situ. Les localisations en périphérie, plus faciles et moins couteuses à mettre en œuvre, ont généralisé sur le territoire l’implantation de grandes surfaces alimentaires, parfois accompagnées de galeriers commerciales, situées le long de voiries dans l’objectif de capter les flux. Ce phénomène a contribué à fragiliser les centralités des communes qu’il convient de redynamiser pour rapprocher commerces et populations. Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 37 38 Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 Les commerces se distinguent selon la fréquence d’achat des besoins auxquels ils répondent. Ils sont répartis en trois catégories de besoins : courants, occasionnels et exceptionnels. Si les besoins courants nécessitent impérativement une réponse de proximité sur la commune ou le quartier car ils génèrent des déplacements très fréquents ; les achats occasionnels et plus encore exceptionnels en raison d’une fréquentation moins régulière posent des enjeux d’aménagement du territoire différents. Besoins Exemples d’activités concernées pour répondre à la nature des besoins des habitants exprimés en fréquence d’achats Courants Boulangerie, boucherie-charcuterie, tabac-presse, fleuriste, épicerie, service, etc. Alimentaire généraliste, surgelés, alimentaire spécialisé, etc Occasionnels Lourds : bricolage, jardinage, etc. Légers : habillement, chaussures, optique, parfumerie, bijouterie, librairie-papeterie, CD/DVD, jeux-jouets, petite décoration, petit électroménager, etc. Exceptionnels Mobilier, gros électroménager, aménagement de la maison (cuisine, salle de bain), etc. drive accolé drive solo drive en projet Source : Rennes Métropole au 01/01/2013 - Codespar Carte des drives en 2013 Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 39 Une métropole régionale qui consolide son rayonnement national et développe son ouverture à l’international Une capitale et métropole régionale... et une « ville moyenne » en Europe L’histoire du XVIe au XXe siècle a fait de Rennes une ville d’État puis une métropole régionale. C’est « parce qu’elle est une capitale politique, administrative et judiciaire que Rennes devient, au 17e siècle, le siège de l’intendance, et c’est également parce qu’elle est une ville de juristes qu’elle devient, au 18e siècle, ville universitaire». En outre, depuis le XIXe siècle, Rennes garde une position centrale dans l’organisation militaire de l’Ouest. L’enseignement supérieur fait également partie du legs historique depuis le transfert vers Rennes de l’Université bretonne de Nantes en 1735 et l’accumulation d’écoles supérieures tout au long du XIXe jusqu’à ce jour. Jouant de sa spécificité de ville d’études et d’administration et de sa double identité bretonne et française, Rennes est devenu plus récemment une métropole régionale par sa trajectoire singulière. à partir des années 1950, l’arrivée de l’entreprise Citroën, le développement du complexe universitaire, l’essor des télécommunications puis l’arrivée du TGV ont été des ressorts puissants de développement. Au regard d’un passé encore récent, Rennes et la Bretagne, qualifiés de territoires « périphériques », se sont inscrits dans un mouvement de modernité qu’attestent tant l’évolution des modes de vies et des pratiques sociales de leur population que leur attractivité démographique. Premier pôle urbain régional, Rennes concentre des fonctions rares influençant l’organisation des activités régionales et se révèle l’un des moteurs du développement de l’ensemble de la Bretagne. Mais les enjeux se situent désormais à l’échelle européenne où se structurent les échanges économiques, scientifiques ou culturels. Or, d’après une étude de la Datar, Rennes reste une « ville moyenne » en Europe. Classée, en 2006, 111e aire urbaine européenne en termes de population, l’aire urbaine se démarque par son dynamisme à la fois économique (93e rang pour sa valeur ajoutée économique par actif) et démographique (14ème rang pour sa croissance 2001-2006). à son crédit, Rennes apparaît comme une des grandes aires urbaines françaises qui affiche un niveau de performance largement supérieur à ce que supposerait son poids de population. Sa capacité de rebond face aux aléas économiques a été identifiée de même que ses prédispositions, grâce à son potentiel de recherche et d’innovation, à dépasser son positionnement actuel en Europe. Des faiblesses limitent toutefois son poids 40 Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 dans les réseaux européens et internationaux. D’une part, Rennes n’est pas un carrefour économique international du fait de la faible présence sur son territoire de grandes fonctions de commandement et de rayonnement économique (sièges sociaux, foires et salons internationaux…). Elle accueille cependant des sièges de grands groupes ayant des stratégies internationales tels que Yves Rocher, Samsic, Legris, Leduff... D’autre part, son interconnexion aux grandes infrastructures de déplacement européennes est faible. Sa capacité à pouvoir rallier, en une journée, un nombre important de villes en France et en Europe reste limitée au regard de celles des métropoles régionales européennes comparables. Pour pallier ces handicaps, l’agglomération rennaise a mis en place d’importantes stratégies d’alliance. Elles devraient lui permettre de mieux se situer sur le théâtre des métropoles européennes, face aux défis de compétitivité et d’attractivité. Une coopération entre les grandes villes de l’Ouest s’est aussi amorcée en 2004, à l’initiative de la Datar, et s’est poursuivie en 2012 par la création du Pôle métropolitain Loire Bretagne (Angers, Nantes, Saint-Nazaire, Brest, Rennes). Bien qu’engagée dans une bonne dynamique de développement, les métropoles de l’Ouest souffrent en effet, de la comparaison avec leurs consœurs européennes. En cohérence avec les Régions, le rôle du réseau est d’impulser des collaborations, d’études ou d’action, sur des périmètres à géométrie variable, en matière d’innovation, de recherche et d’enseignement supérieur mais également de développement économique, de culture ou d’infrastructures de transports… Ce lien entre villes de l’Ouest est complété par des relations bilatérales privilégiées. La coopération avec Saint-Malo repose sur la proximité et les complémentarités évidentes avec une ville port disposant d’une forte notoriété internationale. Rennes et Nantes ont des intérêts stratégiques communs sur le plan de l’économie et de l’accessibilité. Rennes et Brest partagent l’intérêt de renforcer, au bénéfice de la Bretagne, leur offre de services métropolitains. évolution de la population totale entre 1999 et 2010 (Pays) Pays de Trégor-Goëlo Pays de Saint-Malo Pays de Morlaix Pays de Brest Pays de Guingamp Pays du Centre-Ouest Bretagne Pays de Saint-Brieuc Pays de Fougères Pays de Dinan + 52 200 Pays du Centre-Bretagne Évolution (effectifs) Pays de Brocéliande 15 000 5 000 1 000 PAYS DE RENNES Pays de Cornouaille Pays de Pontivy Pays de Vitré de Ploërmel PAYS Pays DE RENNES Pays des Vallons de Vilaine Pays de Lorient Évolution annuelle (%) Plus de 2 1,4 - 2 Moyenne Pays bretons 0,5 - 1,4 0 - 0,5 Pays de Vannes 0 Source : INSEE Pays de Redon Pays d’Auray Réalisation AUDIAR - AOUT 2013 Source : BD CARTHO® IGN© - INSEE RGP 50 km évolution de l’emploi total entre 1999 et 2010 (Pays) Pays de Trégor-Goëlo Pays de Morlaix Pays de Guingamp Pays de Brest Pays de Saint-Brieuc Pays du Centre-Ouest Bretagne Pays de Saint-Malo Pays de Dinan Pays de Fougères Pays du Centre-Bretagne Évolution (effectifs) 15 000 Pays de Cornouaille Pays de Ploërmel + 47 600 PAYS DE RENNES Pays de Vitré 5 000 1 000 Pays de Lorient Plus de 1,5 0,9 - 1,5 Moyenne Pays bretons 0,5 - 0,9 0 - 0,5 0 50 km Pays des Vallons de Vilaine Pays de Pontivy Pays d’Auray Évolution annuelle (%) Source : INSEE Pays de Brocéliande Pays de Vannes Pays de Redon Réalisation AUDIAR - AOUT 2013 Source : BD CARTHO® IGN© - INSEE RGP Le système urbain breton est diversifié et son maillage serré avec pour conséquence une concentration nettement moins forte, vis-à-vis des autres régions françaises, de l’emploi et de la population dans les grands pôles urbains. Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 41 Une accessibilité externe renforcée programmée d'ici à 2025. La structure du réseau dessine une meilleure accessibilité en direction de Paris (A81) et Caen (A84) où la vitesse autorisée est de 130 km/h. Quant au contournement SudEst de Rennes, il ne figure pas à l’actuel schéma national des infrastructures de transport. Afin de compenser la situation géographique périphérique et péninsulaire de la Bretagne et de Rennes, la connexion aux principaux flux européens de personnes et de marchandises nécessite des aménagements majeurs en termes d’infrastructures et de dessertes ferroviaires, aéroportuaires ou de réseaux numériques. à cet égard, on peut identifier : – Une ligne à grande vitesse Loire-Bretagne en 201711 (LGV BPL) et une étoile ferroviaire. Le premier projet s’inscrit dans le prolongement de la LGV Atlantique Paris-Le Mans (1989) vers Rennes et Nantes. Son objectif est d’optimiser la desserte des deux régions, en réduisant la position périphérique de l’Ouest et en renforçant son accessibilité vers les autres régions françaises et européennes. Le gain de temps prévu est de 37 minutes entre Rennes et Paris (trajet de 1h27) et au-delà, vers Saint-Malo et l’ensemble de la Bretagne occidentale. Il apporte ainsi une contribution majeure à la réduction à terme à 3 heures du temps de parcours entre Paris-Brest et Paris-Quimper. L’impact de la LGV sera également positif sur la desserte interne des territoires en libérant des capacités sur les lignes classiques existantes pour le TER et pour le fret. Outre la LGV, Rennes bénéficie d’un nœud – Une étoile autoroutière quasi achevée. Cet atout est rare en France et permet, à partir du Cœur de métropole, un accès gratuit en moins de 45 minutes à l’ensemble des villes d’Ille-et-Vilaine. Les premières 2x2 voies (1980 et 1985) ont assuré en priorité les relations Paris – Saint-Brieuc via Rennes et matérialisé les liens historiques estouest, entre la Bretagne et le reste de la France. La mise en 2x2 voies, plus récente, de l’axe SaintMalo - Rennes - Nantes (1991) explique leur plus lente intégration dans un espace d’interactions. Plus récemment, l’A84 (2004) a favorisé le rapprochement des liens avec la Basse-Normandie. L’étoile autoroutière est désormais achevée exception faite des axes en direction de Saint-Nazaire et d’Angers dont la mise en 2x2 voies intégrale est L’accessiblité du Pays de Rennes St Malo ich ntStM Ha vr e Mo ter en - eu Bri Le St Bre Gare TGV ter st St B Réseau européen RAILTEAM rie uc ter -B Principales agglomérations françaises accessibles en liaison directe TGV quotidienne Paris, Aéroport CDG, Lille, Lyon, Marseille, Strasbourg, Montpellier Ca ter c- Réseau TGV TGV ter es Étoile ferroviaire périurbaine Gare ter ter el lo nniqu Ma St Brita Îles Accessibilité ferroviaire ter ter res t ter Accessibilité routière ter ter Réseau 2x2 voies b ter ter Réseau principal TGV ter ter ter ter ter a Accessibilité aérienne Aéroport de Rennes - Bretagne Paris CDG... Agglomérations françaises et européennes accessibles en liaison directe per im t - Qu orien Paris ter Paris (CDG) Lyon Marseille Nice Toulouse Bordeaux Southampton Barcelone LGV Bretagne Pays de la Loire (en constructio n) ter ter ter ter ter ter ter ter L ter Accessibilité locale An ter Métro - Ligne a Métro - Ligne b ger s- ter ter Aire urbaine Territoire SCoT Coeur de métropole St-Nazaire Lorient - Quimper Nantes Nantes - Bordeaux ter Tou rs Principales agglomérations européennes accessibles par l’offre quotidienne RAILTEAM Cologne, Luxembourg, Genève, Francfort Stuttgart, Bruxelles, Amsterdam, Bâle, Londres, Zürich, Milan, Vienne, Berlin, Hambourg, Munich Réalisation AUDIAR - AOUT 2013 Source : BD CARTHO® IGN© - RFF - AUDIAR 11 Source : site ligne à grande vitesse Bretagne Pays de la Loire. 42 Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 de communication ferroviaire formé d'une étoile à cinq branches, assurant les échanges entre la Bretagne, la Normandie, les Pays de la Loire et le reste du territoire national. à l'avenir, l'amélioration de l'accessibilité ferroviaire de Rennes et de la Bretagne nécessitera une articulation inter-régionale accrue entre les réseaux ferroviaires bretons, ligériens et normands, de même qu’entre le barreau Sud de Paris et le projet LGV BPL. Le projet Liaison Nouvelle Ouest Bretagne Pays de la Loire (LNOBPL) dont l’enquête d’utilité publique aura lieu en 2014, pourra y contribuer activement si une suite positive y est donnée. – Un aéroport au trafic modeste mais dynamique en particulier au plan du fret. 19e aéroport français en 2012 (hors Paris), le trafic passager de l’aéroport de Rennes – Bretagne a été multiplié par cinq en 30 ans grâce au développement, depuis 1996, de lignes régulières nationales et de quelques lignes internationales liées à l’arrivée des compagnies à bas coûts. Son aire de chalandise directe (vols réguliers) s’étend sur cinq départements proches (35, 22, 53, 56 et 50), au-delà il subit la concurrence des aéroports de Nantes, Brest, Paris et Caen. L’offre aérienne dessert efficacement le territoire national avec 10 lignes régulières mais les destinations internationales sont limitées ; seulement trois compagnies opèrent vers Barcelone et les îles britanniques et la desserte des hubs européens se cantonne à Paris-CDG et Lyon-St-Exupéry ; la taille de l’aéroport l’expliquant. Pour le trafic fret, Rennes-Bretagne est le 7e aéroport français en 2012 (hors Paris). Son activité a quintuplé en quinze ans grâce à la messagerie express. Mieux positionnée géographiquement que ses principaux concurrents (Nantes, Brest), l’aéroport de Rennes-Bretagne est une plateforme privilégiée par les leaders de la messagerie pour la desserte du Grand Ouest. Il offre des créneaux aériens, des services flexibles et surtout des disponibilités foncières plus importantes qu’à Nantes. – Le projet d’une nouvelle « porte stratégique » : l’aéroport international du Grand Ouest. Les travaux de réalisation de cet aéroport doivent commencer en 2014 pour une mise en service programmée en 2017. à seulement 80 km de Rennes, il permettra de renforcer l'accessibilité aérienne de l'agglomération, en complément de l'offre actuelle de l'aéroport de Rennes et des aéroports parisiens. à plus long terme, le projet de liaisons nouvelles Ouest Bretagne-Pays de la Loire vise à rapprocher sensiblement Brest, Quimper, Rennes et Nantes et à les intégrer au réseau national et européen des LGV. Ce projet permettrait d'assurer une desserte ferroviaire rapide du futur aéroport depuis la gare de Rennes, en près de 30 min. – Une faiblesse du fret ferroviaire. Pour les marchandises, la part de marché du fret ferroviaire en Bretagne est la plus faible des régions françaises12 et a décliné ces dernières années. L'éloignement des grands corridors européens de fret, l’absence d’adéquation entre l’offre de fret ferroviaire et la demande des entreprises sont des explications à l'hégémonie du mode routier. En sus de la SNCF, de nouveaux opérateurs sont apparus depuis 2006 avec l’ouverture à la concurrence. Dans l'agglomération rennaise, cette nouvelle donne a permis de relancer l'activité fret sur la plateforme combinée rail-route de la plaine de Baud. Le nouvel opérateur de fret de proximité breton, Combiwest, propose désormais aux transporteurs routiers des liaisons quotidiennes de transport de caisses mobiles et de conteneurs entre Rennes, Lyon et le port de Marseille. La libération des sillons sur l'axe actuel Rennes-Le Mans liée à l'ouverture de la LGV, en 2017, offrira de nouvelles perspectives de développement du trafic fret depuis Rennes et la Bretagne. – Le déploiement du très haut débit : l’aménagement numérique du territoire est un enjeu de développement déterminant qui favorisera l’accès aux nouveaux usages internet et multimédia dans les foyers, les entreprises et les services publics. Le Pays de Rennes s’inscrit pleinement dans le projet « Bretagne très haut débit » et le Schéma directeur territorial d'aménagement numérique d’Ille-etVilaine qui visent à déployer, à l’horizon 2030, ce service sur l’ensemble du territoire. Ses effets sur la compétitivité des entreprises ou la performance des services de santé et d’éducation sont considérables. De grandes fonctions métropolitaines contribuant à la vitalité du Grand Ouest La forte progression des cadres des fonctions métropolitaines, rassemblant les cadres et les dirigeants d’entreprises de plus de 10 salariés, contribue au rayonnement, au dynamisme et à l’autonomie de décision de l’aire urbaine. Cinq sont surreprésentées dans les grandes agglomérations : gestion, commerce inter-entreprises, conception recherche, prestations intellectuelles, culture loisirs. Qualifiées de « fonctions métropolitaines » par l’Insee, l’agglomération rennaise comptabilise 32 900 de ces emplois en 2009, soit 10,7 % des emplois totaux, ce qui la situe, pour leur nombre, au 11e rang des grandes aires urbaines françaises (hors Paris) et au 5e rang pour le taux d’encadrement. Après un effet de rattrapage 12 1,4 % des tonnages transportés en 2008. Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 43 dans les années 90, au même titre que les autres villes de l’Ouest, Rennes consolide sa progression, confirmant ainsi sa dynamique métropolitaine. En termes de localisation, ces emplois sont concentrés à 73 % dans le Cœur de métropole et pour le reste disséminés dans les grandes communes ou celles accueillant des établissements importants, qu’ils soient industriels, commerciaux ou attachés à des fonctions spécifiques comme la Défense à Bruz ou la recherche agronomique au Rheu et à Saint-Gilles. Les grands équipements métropolitains : une dotation moyenne et équilibrée13. Ces superstructures sont intimement liées à la volonté des agglomérations de se positionner dans le concert des métropoles : elles assurent un haut niveau de service adapté aux attentes des acteurs du développement et permettent un meilleur rayonnement des territoires. Pour les grands équipements sportifs, culturels et d’accueil, la dotation de l’aire urbaine de Rennes est conforme à son rang de 11e aire urbaine française ; la taille de l’aire urbaine étant souvent corrélée au niveau d’équipements et à leur diversité. Parmi les métropoles régionales, seule Montpellier se distingue par une offre relativement exceptionnelle. à Rennes, de grands équipements ont été créés et rénovés récemment pour élever le niveau de l’offre (Champs Libres, TNB, Liberté, Opéra, Musée des Beaux-arts, FRAC…). Les projets du Stade d’athlétisme couvert, de la Cité internationale, du Centre des congrès ou d’Université foraine compléteront la dotation de l’agglomération et du Pays afin de l’aider à maintenir son rang dans un paysage national concurrentiel. Si des absences ou des manques sont bien identifiés, l’atout maître de Rennes est le lien étroit noué entre les grands équipements et une accessibilité performante en transports en commun. Que ce soit en bus et métro, ligne a et bientôt b, ou en navettes exceptionnelles, Rennes dispose d’un avantage comparatif. C’est aussi le cas pour les grands équipements sanitaires. Le CHRU14 et les grandes cliniques privées sont ou seront accessibles en métro ou lignes majeures, et dans ce domaine, sa dotation est conforme à son importance. grâce à la présence des grands organismes de recherche. Ce potentiel représente les deux tiers de la recherche publique bretonne. Mais celui-ci est confronté à une compétition scientifique européenne voire mondiale. Afin de s’adapter, le paysage institutionnel local évolue. Les Universités de Rennes 1 et 2 sont sur la voie de la fusion en 2016 afin de renforcer l’attractivité et la visibilité du site de Rennes en termes d’offre de formation, de déploiement de la politique de recherche, de stratégie internationale mais aussi de qualité des infrastructures et de la vie étudiante. Cette structuration se fera en lien avec le Schéma de développement universitaire métropolitain. Cette fusion annoncée se fait dans le cadre plus large d’un renforcement des coopérations entre établissements universitaires bretons (au travers des Communautés d'universités et établissements) et d’un rapprochement avec les Pays de la Loire et l’Université Nantesmétropolitain. Cette Mans. fusion annoncée se fait dans le cadre plus large d’un renforcement des Angers-Le coopérations entre établissements universitaires bretons (au travers des Communautés d'universités et établissements) et d’un rapprochement avec les Pays de la Loire et l’Université Nantes-Angers-Le Mans. effectifs étudiants 2012-2013 LesLes effectifs étudiants 2012-2013 du Pays de Rennes du Pays de Rennes Classes préparatoires aux grandes écoles Sec4ons des techniciens du supérieur Universités publiques et assimilés (IUT, IUFM) Ecoles d'ingénieur et ENS Données 2012-2013 - Source MESR Atlas régional des effectifs étudiants Données 2012-‐2013 -‐ Source MESR Atlas régional des effectifs étudiants er 1er site universitaire de Bretagne, l’accueil de la population étudiante 1 site universitaire de Bretagne, l’accueil de la population étudiante dépasse la sphère de la ville-centre et dépasse la sphère de la ville-centre et accroît les demandes de accroît les demandes de logements, d’équipements et de services, en particulier ceux liés aux logements, d’équipements et de services, en particulier ceux liés aux déplacements. déplacements. Un grand pôle universitaire et de recherche. Huitième pôle universitaire français, organisé autour de quatre campus, les universités Rennes 1 et 2, les 17 grandes écoles et autres instituts… forment plus de 62 000 étudiants, soit la moitié des étudiants bretons. Cette fonction académique est complétée par un capital scientifique diversifié de chercheurs où le numérique, l’agro-alimentaire et les sciences humaines et sociales occupent une place majeure 13 Les grands équipements métropolitains, le positionnement moyen et équilibré de Rennes vis-à-vis de 14 métropoles française, Audiar, mai 2012. 14 Centre hospitalier régional et universitaire. 44 Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014 47/50 SCoT du Pays de Rennes / Rapport de présentation / V0 / Novembre 2013 Nombre d’emplois de Cadres des fonctions métropolitaines en 2010 Cadres des fonctions métropolitaines (effectifs en 2010) 3 000 Tinténiac 1 000 500 200 Part dans l'emploi total (%) Liffré Plus de 15 10 - 15 Montfort-sur-Meu 5 - 10 RENNES Châteaubourg 2,5 - 5 0 - 2,5 Châteaugiron Source : INSEE Janzé Guichen Maure-de-Bretagne Périmètre révision du SCoT Bain-de-Bretagne Réalisation AUDIAR - AOUT 2013 Source : BD CARTHO® IGN© - INSEE RGP 0 20 km Les cadres des fonctions métropolitaines ont tendance à se concentrer dans les métropoles régionales. Des points d’accroche autour du Cœur de métropole apparaissent grâce à l’interpénétration croissante de l’industrie et des services mais aussi au dynamisme de l’économie résidentielle (administration, éducation, santé, action sociale…). Janvier 2014 / SCoT du Pays de Rennes Diagnostic socio-économique 45 Annexe 1 ARMATURE URBAINE : INDICE SYNTHÉTIQUE DE CONCENTRATION DES FONCTIONS URBAINES LES 37 VARIABLES DE L’ANALYSE MULTICRITÈRES Catégorie de variables Sources Nature de l’indicateur Coefficient Population municipale 2009, Insee Tranches d’effectifs 15 Nombre de logements 2009, Insee Tranches d’effectifs 10 Nombre total d’établissements 2009, CLAP Tranches d’effectifs 8 Nombre d’emplois 2009, CLAP Tranches d’effectifs 7 BPE Insee 2010 Présence / Absence 1 BPE Insee 2010 Présence / Absence 1 BPE Insee 2010 Présence / Absence 1 PAE BPE Insee 2010 Présence / Absence 1 PIJ / CRIJ BPE Insee 2010 Présence / Absence 1 Hyper ou supermarché BPE Insee 2010 Présence / Absence 2 2007, CCIT + RM Tranches d’effectifs 3 Nombre de commerces de proximité (1) BPE Insee 2010 Tranches d’effectifs 3 Nombre de services de proximité (2) BPE Insee 2010 Tranches d’effectifs 2 École maternelle et primaire Rectorat 2011 Nombre de classes 1 Collège (public/privé) Rectorat 2011 Tranches d’effectifs (Nb d’élèves) 4 Lycée (public/privé) Rectorat 2011 Tranches d’effectifs (Nb d’élèves) 3 Enseignement supérieur (nombre d’établissements) BPE Insee 2010 Tranches d’effectifs 3 Etablissement de santé (court, moyen, long séjours, autres) BPE Insee 2010 Présence / Absence 2 Médecin généraliste BPE Insee 2010 Tranches d’effectifs 1 Professions de santé (infirmier, kiné, opticien…) BPE Insee 2010 Tranches d’effectifs 1 Médecin spécialiste BPE Insee 2010 Tranches d’effectifs 2 Laboratoire d’analyses BPE Insee 2010 Présence / Absence 2 Cabinet de radiologie BPE Insee 2010 Présence / Absence 2 Pharmacie BPE Insee 2010 Tranches d’effectifs 1 Action sociale (3 %) Hébergement pour personnes âgées BPE Insee 2009 Tranches d’effectifs (places) 1 Hébergement adultes et enfants handicapés BPE Insee 2009 Tranches d’effectifs (places) 1 CG35 2010 Tranches d’effectifs (places agrées) 1 Sport, Culture, Loisirs (11 %) Bassin de natation BPE Insee 2010 Présence / Absence 3 Terrain et salle de sport spécialisés (3) BPE Insee 2010 Tranches d’effectifs 1 CNC Tranches d’effectifs (écrans) 2 Ecole de musique / Local répétition CG35 Présence / Absence 1 Bibliothèque-Médiathèque CG35 Hiérarchie CG35 1 DRAC (Spectacle vivant de Bretagne 2012) Présence / Absence (Programmation régulière / non) 1 BPE Insee 2010 Nombre de sites 1 DDTM 35 SNCF, 2011 + Mappy +Audiar + Illenoo Gare fréquence élevée / faible : dans le bourg/à proximité/à 10 mn/non AHQS CG35 : présence / absence 1 Fréquence de passage des transports collectifs STAR, Illenoo 5 tranches 1 Distance d’accès au grand axe routier le plus proche Google Map 4 tranches Variables démographiques (2 variables) Poids dans l’indice global : 25 % Variables économiques (2 variables) Poids dans l’indice global : 15 % Variables Variables d’équipements Services publics Gendarmerie ou commissariat de police et de services (5 %) Trésorerie (30 variables) Bureau de poste Poids dans l’indice global : 50 % Services aux personnes (10 %) Enseignement (11 %) Santé (12 %) Surface des commerces de plus de 300 m² Accueil petite enfance Cinema Salle de spectacles avec licence 1 Site de loisir (4) Variables de positionnement (3 variables) Présence d’une gare dans la partie urbanisée, à proximité du bourg ou commune à moins de 10 mn, ou d’un arrêt à haut niveau de service CG35 Poids dans l’indice global : 10 % 8 100 1 - Panier de commerces : supérette, épicerie, boulangerie, boucherie-charcuterie, produits surgelés, poisonnerie, librairie-papeterie-journaux ; magasins de vêtements, d’équipements du foyer, de chaussures, d’électroménager, de meubles, de sports et loisirs, de revêtements murs/sols, droguerie-quincaillerie-bricolage, horlogerie-bijouterie, parfumerie, fleuriste. 2 - Panier de services : coiffure, vétérinaire, agence de travail temporaire, restaurant, agence immobilière, blanchisserie-teinturerie, soins de beauté, Banque, caisse d’épargne 3 - Salle de combat, salle ou terrain spécialisé, athlétisme, piste roller / skate… 4 - Grands sites départementaux, golfs, bases nautiques… Variables testées et non retenues : - Marchés non sédentaires (pb de fiabilité et d’homogénéité de la donnée) - Part de logements collectifs (décision élus) - Part des actifs travaillant dans leur commune de résidence (donnée non pertinente). Il existe une solution de remplacement avec l’ICE (Indice de concentration de l’emploi, càd le rapport entre le nombre d’emplois dans la commune pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la commune) - Pôle emploi (ne concerne que 2 communes dont Rennes) - NRA (Nœud de raccordement d’abonnés) : donnée non homogène à l’échelle communale, les NRA couvrant des parties de communes - Terrain et salle de sport non spécialisés (Plateau extérieur ou salle multisports, salle ou terrain de petits jeux, salle non spécialisée, boulodrome, tennis...) - Bilan carbone des déplacements tous modes, par personne, pour la commune (donnée non pertinente par impossibilité d’isoler les effets propres à la population communale) 46 Diagnostic socio-économique SCoT du Pays de Rennes / Janvier 2014