Lecture d`oeuvre «Les Hasards Heureux de l`escarpolette»
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Lecture d`oeuvre «Les Hasards Heureux de l`escarpolette»
Lecture d’oeuvre «Les Hasards Heureux de l’escarpolette» Fiona Fernandez et Fanny Dupont FPA 1 25 novembre 2013 Fiona Fernandez et Fanny Dupont novembre 2013 - FPA 1 Table des matières 1. L’artiste3 1.1 Jean-Honoré Nicolas Fragonard3 1.2 Ses oeuvres principales3 2. Identification 4 3. Composition 4 3.1 Les lignes de force4 3.2 L’ordonnancement4 3.3 Le type de composition4 3.4 Centre d’intérêt4 4. Genre 5 5. Contexte historique 5 5.1 Commande de l’oeuvre5 6. Sujet de l’oeuvre6 6.1 Signification de l’oeuvre 6 7. Références7 7.1 Bibliographie7 7.2 Webographie7 Fiona Fernandez et Fanny Dupont novembre 2013 - FPA 1 Analyse d’une oeuvre d’art - Travail écrit Les Hasards heureux de l’escarpolette 1. L’artiste 1.1 Jean-Honoré Nicolas Fragonard Né le 5 avril 1732, il est l’un des principaux peintres français du XVIIIe siècle. Jean-Honoré Fragonard a marqué son époque, notamment parce qu’il est considéré comme le peintre de la frivolité et du rococo. Dès son plus jeune âge, il montre de grandes dispositions artistiques. En effet, il reçoit, à sa majorité déjà, le Grand prix de Peinture et rentre à l’Ecole royale des élèves protégés de Carle Van Loo. Il est alors considéré comme un peintre confirmé. Il obtient la reconnaissance de la Cour, des commandes publiques et un atelier au Louvre. Peu à peu moins académique, son travail délaisse la narration historique pour des scènes galantes à tendances érotiques. Les Hasards heureux de l’escarpolette est un bon exemple pour illustrer ceci. Le passage de la Révolution portera un grand coup à sa notoriété, car il sera en partie ruiné comme ses clients et ne saura pas retrouver un nouveau style plus conforme à la sévérité des temps graves qui suivirent. Il s’installe alors chez son ami Veri, au Palais Royal. Il décède à l’âge de 74 ans, apparemment terrassé par une congestion cérébrale dans son nouveau logement situé aux galeries du Palais-Royal. 1.2 Ses oeuvres princiales: Le Verrou - 1777 La Liseuse - 1770 Cette oeuvre a longtemps été étudiée et garde en elle un mystère qui n’a jamais été résolu. Représente-t-elle un viol ou une scène d’amour? Fragonard est un peintre rapide, spontané, qui aime les sujets qui respirent le bonheur, la lumière chaude du sud, les couleurs chatoyantes et les coups de pinceaux rapides. 3 Fiona Fernandez et Fanny Dupont novembre 2013 - FPA 1 2. Identification Titre de l’oeuvre: Les Hasards heureux de l’escarpolette Année de production : 1767. Il l’a donc peint à l’âge de 35 ans. Lieu de conservation: à Londres, plus précisément à la Wallace Collection. Matériaux utilisés: huile sur toile Dimensions de l’oeuvre: 81x64 cm Format du tableau: portrait 3. Composition 3.1 Les lignes de forces: Les lignes de forces majeures sont des courbes. Il n’y a pratiquement pas de ligne verticale, mis-à-part la sculpture de gauche qui sert à cadré la scène. Les deux courbes de forces principales sont celles que forment les cordes de la balançoire. La position de l’homme couché permet de continuer ces courbes avec les siennes. Le paysage en lui même à l’arrière plan est dynamique: les branches des arbres ne sont pas droites mais forment elles aussi des courbes. 3.2 L’ordonnancement: Cette composition est dynamique, avec ses courbes de forces. De plus, l’artiste représente une scène en plein mouvement. Nous pourrions croire que cette scène a été peinte d’après photo étant donné le cadrage de la composition. 3.3 Le type de composition: C’est un type de composition diagonale. La corde de la balançoire coupe le tableau en deux. Dans une partie se trouve toute l’action de la scène, ce qui n’est pas le cas dans l’autre, où l’on peut voir l’arrière plan. 3.4 Centre d’intérêt: La jeune fille au centre du tableau se détache du fond grâce à l’utilisation des couleurs chaudes sur un fond dominé par le vert. En haut à gauche, un rayon de lumière traverse le branchages allant vers le centre et donc vers la jeune fille , cela fait d’elle l’objet du centre d’attention. 4 Fiona Fernandez et Fanny Dupont novembre 2013 - FPA 1 4. Genre : L’oeuvre « Les hasards heureux de l’escarpolette » de Jean Honoré Fragonard est une scène de genre romantique, libertine . L’oeuvre représente une femme se divertissant en faisant de l’escarpolette (balançoire) et son amant. 5. Contexte historique : C’est une toile du XVIIIe siècle de 1767, elle appartient au style rococo. Cette oeuvre fait partie des peintures qui ont le plus assisté à la réputation libertine de Fragonard. Jean Honoré Fragonard est un peintre talentueux et frivole, sa virtuosité d’exécution compense la futilité de ses sujets. Au XVIII, le règne de Louis XIV chute. La régence du duc d’Orléans se traduit par le relâchement des moeurs et de l’autorité. Les difficultés financières augmentent et précipitent le mouvement de contestation politique. Après la mort de Louis XIV, les conditions de vie à la cour changent, les goûts se modifient. Les courtisans veulent plus de légèreté dans l’art. Socialement et culturellement la cour n’est plus le centre du pays et la source d’opinion. Le mouvement des idées se fait contre elle. La population trouve de nouveau lieus, source de discussions : Les bars, les cafés deviennent les nouveaux lieux de vie intellectuelle. C’est l’âge des lumières, du succès de l’esprit philosophe et des prises de la raison. Les mots d’ordre sont ; la liberté éclairante et rayonnante ; les nouveaux principes de leur réflexion et de leur action et ce dans tous les domaines. Le style Rococo, dont Fragonard fut l’un des meilleurs représentants, est le style artistique de la cour du XVIIIe siècle, la peinture rococo coïncide avec le règne de Louis XV. Les nobles, jusque-là liés à la cour de Versailles, se trouvaient libérés de la surveillance royale. Plusieurs avaient décidé de s’établir à Paris dans de beaux hôtels particuliers. Leurs emplacements irréguliers ne permettaient pas des extérieurs imposants, les architectes se sont alors concentrés sur l’aménagement et le décor des pièces. Les décorateurs français ont alors inventés le Rococo, qui célèbre la forme courbe et l’éclat des couleurs brillantes dorées. Ce style, catégorie de l’oeuvre qui nous intéresse, est né, à l’origine, dans un contexte architectural et plus particulièrement d’intérieur. Cette influence se présente très clairement dans l’ambiance, dans la construction générale de la peinture, qui s’appuie autour d’une végétation abondante, éloignée des jardins bien construits et maitrisés de la cour. C’est une caractéristique particulièrement relevante qu’une scène, que l’on imaginerait à l’origine se dérouler dans les jardins soigneusement entretenus, prenne place dans la végétation luxuriante. 5.1 Commande de l’oeuvre Après avoir fait une première commande à un autre peintre qui refusa l’offre étant offusqué par les nouvelles moeurs et le sujet de l’oeuvre, le baron de Saint-julien, receveur général du clergé de France passa commande de sa toile à Jean Honoré Fragonard. Le baron fit part de sa commande : « Je désirerais que vous peignissiez Madame (en montrant sa maitresse) sur une escarpolette qu’un évêque mettrait en branle. » Fragonard se consacrait déjà à une oeuvre importante, mais il n’hésita pas à exécuter cette commande qui allait lui assurer une manifeste réputation. 5 Fiona Fernandez et Fanny Dupont novembre 2013 - FPA 1 6. Sujet de l'œuvre : Le peintre improvise sur le thème, dont le cadre lui a été dicté par son commanditaire. Il met un soin particulier dans l’élaboration des détails de l’ensemble de la scène. La subtilité du traitement de Fragonard donne à la scène une finesse dont il ne faut peut-être pas voir plus loin que la sincérité qu’il transmet dans l’ensemble des détails et des sous-entendus qui ne sont finalement que les derniers sursauts d’un Baroque déclinant. Un ultime pied-de-nez à une société et un clergé toujours enfermés dans leurs valeurs rigides. La représentation est un hasard heureux qui dévoile au regard du spectateur, ce qui aurait du rester caché, sous la masse des jupons de la dame. Le sujet principal de l'oeuvre est la femme en plein centre, qui perd sa pantoufle, vêtue de rose et blanc, assise sur une escarpolette recouverte de velours rouge. L'escarpolette est en mouvement. La femme serait la maîtresse de Saint-Julien. La lumière du tableau est dirigée vers la dame qui laisse entrevoir la blancheur de ces jambes à l'homme allongé en bas. L'homme allongé en bas dans un buisson serait l'aristocrate monsieur de Saint-Julien.Il semble contempler le spectacle avec passion ; c'est le coté hasardeux de la situation que lui offre cette vue. Le deuxième homme vêtu d'un col à rabat est peut être un homme d'église. Il se trouve dans l'ombre et se charge uniquement de maintenir l'escarpolette en mouvement afin de ne pas laisser l'amant admirer trop longtemps la chère dame. L'ange en haut à gauche par son geste semble recommander le silence aux amoureux. Deux « putti » en bas sont appuyées sur un dauphin. Le décor semble presque irréaliste, le jardin est d'une éclatante verdure bleu et verte, la lumière est changeante et hésitante entre l'or et l'argent. Le choix de cette végétation luxuriante correspond parfaitement aux touches larges et fluides ainsi qu’à la spontanéité de Fragonard, et se trouve en parfaite harmonie avec la sensation recherchée pour l’expression de l’ensemble. L'oeuvre illustre bien l'un des principes du rococo «Dépeindre l’éternel plaisir de vivre et de s'aimer » 6.1 Signification de l'oeuvre : La commande passée par Saint-julien à Fragonard représente la signification de l’oeuvre. Les anges : être divin, lien entre l'homme et dieu. La Femme : La maitresse de Saint-julien. L'homme allongé : L'amant de la dame, le baron Saint-julien. L'homme dans l'ombre : Peut être un homme d'église. Les deux putti : statue d'un nourrisson joufflu et moqueur. Il s'agit presque toujours d'un garçon et parfois d'un ange. 6 Fiona Fernandez et Fanny Dupont novembre 2013 - FPA 1 7. Références 7.1 Bibliographie H.W. Janson - Histoire de l’art / Ars Mundi / 1985 D. Arasse - Histoires de peinture / Folio Essais / 2006 Francois Giboulet - La peinture / Edition Nathan 7.2 Webographie http://www.intellego.fr/intelleblog/le-libertinage-au-xviii-eme-siecle/753 8 http://lettres.ac-rouen.fr/verlaine/parcours/escarpo.htm http://www.espacefrancais.com/le-siecle-des-lumieres/ http://www.larousse.fr/encyclopedie/oeuvre/les_Hasards_heureux_de_lesc arpolette/181314 http://www.evene.fr/celebre/biographie/jean-honore-fragonard-15365.php http://www.esulda.com/peinture/fragonard.htm 7
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