possible rédemption
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Journal du Mali L’hebdo www.journaldumali.com N° 49 du 17 au 23 mars 2016 SIAGRI 2016 RÉCONCILIATION LA MACHINE EST EN MARCHE AVEC OU SANS IYAD? COUPURES D’EAU À LA RECHERCHE DE L’OR BLEU radicalisation des jeunes possible rédemption ? GRATUIT Ne peut être vendu La radicalisation de très jeunes gens alimente les rangs des groupes terroristes qui les lancent dans les actions les plus extrêmes. Quelle réponse apporter à cet inquiètant phénomène ? Focus 2 l’Événement Journal du Mali - l’Hebdo Politique Économie Société Afrique & Monde Sports Culture N° 49 du 17 au 23 mars 2016 Afrique & Monde édito L’histoire se répète S ans surprise, la Côte d’Ivoire a été frappée. Et comme lorsque ce fut le cas du Burkina Faso en janvier, les regards se tournent vers le voisin malien, dont une grande partie du territoire était occupée en 2012 par les djihadistes. Il y a quelques semaines, le Niger, par la bouche de son ministre de l’Intérieur, ne pointait-il pas un doigt accusateur vers le Mali ? Pour lui, l’absence de l’armée dans certaines zones et la porosité des frontières « favoriserait le terrorisme dans les pays voisins ». À mots couverts, les autorités maliennes sont donc accusées d’immobilisme dans la résolution de la crise du nord, chose qui faciliterait la résurrection des groupes djihadistes fortement affaiblis en 2013 par l’opération Serval, voire la création de nouveaux, comme le Mouvement de libération du Macina d’Amadou Kouffa, présent jusqu’à proximité de la frontière ivoirienne. Alors que beaucoup s’attendent à voir le Sénégal à son tour attaqué, le Mali est une nouvelle fois perçu comme le « maillon faible ». L’histoire se répète car c’est déjà de ce qualificatif qu’usaient certains observateurs pour décrier, vers la fin des années 2000, la gestion sécuritaire du président Amadou Toumani Touré. La suite de l’histoire est connue… Pourtant, ce jugement est injuste par rapport à la situation du moment. Le sanctuaire africain du djihadisme n’est plus le Mali, il s’est transposé en Libye, où AQMI et l’État islamique recrutent et entraînent des hommes, et s’approvisionnent en armes pour frapper, de la Tunisie à la Côte d’Ivoire. Au lieu d’accuser le voisin, il vaut donc mieux mettre en place cette coopération régionale tant évoquée, et tenter de peser sur le destin libyen. Mahamadou Camara [email protected] Journal du Mali - l’Hebdo Société Économie Politique l’Événement Focus 1,4 milliard. C’est le nombre de cigarettes produites en 2015 par la Société nationale des tabacs et allumettes du Mali (SONATAM). ILS ONT DIT... RENDEZ-VOUS • « Il faut engager des discussions avec les djihadistes maliens. En retour, ils vont aider le Mali à se débarrasser des djihadistes venus d’ailleurs. C’est mieux ainsi ». Mohamed Ag Intalla - Aménokhal des Ifoghas - Député RPM de Kidal. 1 21-22 mars 2016 : Grève de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM). • « Nous avons demandé que nous nous asseyions autour d’une table avant d’enclencher le processus de négociations, cela n’a pas été fait. Et l’on a vu l’accord auquel on est parvenu… ». Modibo Sidibé - Président des FARE. 6ème édition du Salon international de l’agriculture du Mali (SIAGRI). • « Oui, la Côte d’Ivoire est debout! Debout pour combattre les lâches et protéger son peuple! Nous ne permettrons pas que des terroristes freinent notre marche vers l’émergence ». Alassane Ouattara - Adresse à la Nation après l’attentat de Grand Bassam. 2 3 24 mars au 3 avril 2016 : 25 mars 2016 : Concert dédicace du 5ème album de Master Soumy. 4 27 mars 2016 : Fête de Pâques. Un jour, une date 17 mars 1980 : Assassinat du secrétaire général de l’UNEEM, Abdoul Karim Camara dit « Cabral ». UP Sports Mamadou Igor Diarra, ancien ministre de l’Économie et des Finances débarqué en janvier, vient d’être nommé directeur général de la BOA Sénégal. DOWN Culture Les casques bleus tchadiens. En l’espace de deux semaines, des incidents au sein de ce contingent ont coûté la vie à 4 soldats de la paix. LA PHOTO DE LA SEMAINE Un rescapé de l’attaque de Grand Bassam portant secours à un jeune garçon blessé par balle. 13 mars 2016. © Sia Kambou AFP N° 49 du 17 au 23 mars 2016 3 Focus l’Événement Politique Économie Société Afrique & Monde Sports Culture Radicalisation des jeunes : la r possible ? Les attentats terroristes, qu’ils se produisent en France, ou dans la sous-région ouest-africaine, révèlent un phénomène inquiétant : ce sont de jeunes voire très jeunes gens, hommes et femmes, qui en sont les auteurs. Un fait qui interpelle autant les pouvoirs publics que la société civile qui s’investit pour ramener « ces enfants » dans le droit chemin. H ama Cissé, comptable à la retraite, est un ancien élu de Ténenkou, dans la région de Mopti, une localité qu’il a dirigée pendant 10 ans (1999-2009). Lorsqu’elle est tombée sous le joug djihadiste pendant l’occupation des régions du nord en 2012, c’est donc avec désolation qu’il a vu les fils du terroir s’enrôler dans les mouvements islamistes. Une fois la ville libérée, « certains sont revenus, ils sont rentrés dans leurs familles. On les connait, et comme ils n’ont pas commis d’exactions, personne ne leur dit rien », explique-t-il. Les autres, ceux qui ont définitivement tourné le dos à leur communauté, « il n’est pas question de les laisser se perdre ». C’est fort de cette conviction qu’avec d’autres personnalités de la région de Mopti, élus, religieux, leaders communautaires, dont il « préfère ne pas citer les noms pour des raisons de sécurité », qu’il a entrepris il y a des mois de ramener « ceux qui ont regretté et qui veulent revenir ». Première victoire pour cette initiative : 200 jeunes radicalisés, la plupart affiliés au Mouvement de libération du Macina d’Amadou Kouffa, ont accepté de déposer les armes et de saisir l’opportunité de réinsertion qui leur était ainsi offerte. La radicalisation est en général perçue comme une forme de compensation sociale et affective, qui émerge en réaction à une violence subie ou perçue comme telle. Dans le cas de l’islamisme, elle se lit comme une forme aboutie d’engagement violent, sur fond de frustration économique, sociale ou politique. Dans ce contexte, le dis- 4 Journal du Mali - l’Hebdo Au sein des groupes armés djihadistes, beaucoup de jeunes se trouvent enrôlés souvent pour des motifs plus cours religieux devient fortement intégra- Comprendre et agir teur, articulé autour de valeurs et de réfé- Le mouvement Sabati 2012, regrouperences communes, absolues. Loin d’être ment d’associations musulmanes et de la circonscrit au Mali, ce phénomène y a société civile, s’est lui aussi investi dans ses spécificités et, selon Brema Ely Dicko, le combat contre le radicalisme religieux. socio-anthroplogue, il convient de faire la Il a organisé un colloque national sur le part des choses. « La plupart des jeunes sujet à Bamako, du 27 au 29 février 2016. dits radicalisés au Mali ne sont pas dans la L’objectif de la rencontre, qui a bénéficié même logique que les jeunes Occidentaux du soutien du ministère des Affaires reliqui partent de chez eux pour faire le dji- gieuses et du Culte, était de déterminer had en Syrie ou en Irak. Ce sont surtout les les causes de ce phénomène et de dégaconsidérations économiques qui poussent ger les pistes pour qu’au sein même de nos jeunes dans les rangs la structure religieuse, des des mouvements armés. actions soient entreprises À l’arrivée du MUJAO par « Ce sont nos enfants. pour le combattre. Moussa exemple, les jeunes se sont S’ils veulent revenir, on Boubacar Bah, président de fait embaucher pour 100 000 les accueille, il faut leur Sabati 2012, assurait à cette à 150 000 francs CFA. Parce parler, leur donner des occasion que les lieux de qu’ils n’avaient pas d’autres idées » culte religieux ont toujours alternatives ». Quant à Hama servi de rempart contre le Cissé, il affirme que « celui radicalisme religieux armé. qui prend les armes, quelque soit sa moti- Pour l’imam Dicko, également intervenant vation, est un rebelle », et ne veut pas faire lors du colloque, « le radicalisme intervient de distinctions entre ceux qui rejoignent les quand il y a une crise de confiance entre groupes islamistes par conviction et ceux les gens ». La question de la gouvernance qui y vont pour l’argent, ni même ceux qui est en effet au cœur des causes du phéont, à un moment donné, trempé dans les nomène, qu’il touche les jeunes ou les trafics. Sans oublier ceux qui ont été enrô- moins jeunes. « Les jeunes ont une dent lés de force, parfois à un très jeune âge, et contre l’État. Beaucoup d’entre eux n’ont qui ont grandi en maniant les armes. Ce pas de perspectives, que ce soit les citasont « nos enfants. S’ils veulent revenir, on dins ou ceux vivant dans les campagnes. les accueille, il faut leur parler, leur donner Ils sont donc vulnérables face à certains des idées». discours, et surtout les plus extrémistes », N° 49 du 17 au 23 mars 2016 Culture Sports Afrique & Monde Société Économie Politique rédemption est-elle malien, nuance-t-on au ministère des Affaires religieuses et du Culte. « Les jeunes qui commettent des actes terroristes ne sont pas des Maliens, car notre islam ne s’accommode pas de pratiques violentes, il est tolérant », soutient le ministre Diallo. AQMI en revendiquant les attentats à l’hôtel Radisson Blu à Bamako avait pourtant bien présenté les deux jeunes assaillants comme des Maliens. économiques qu’idéologiques. REPÈRES 20 novembre 2015 : Attaque de l’hôtel Radisson Blu de Bamako. Les auteurs sont 2 jeunes d’une vingtaine d’années, tués au cours de l’assaut. 27-29 février 2016 : Colloque sur le radicalisme religieux organisé par Sabati 2012. Mars 2016 : 200 jeunes radicalisés de la région de Mopti s’engagent à quitter les groupes armés. explique Brema Ely Dicko. Selon lui, la radicalisation, plus ancienne qu’on ne le pense, remonterait aux années 80, quand les difficultés économiques se sont accrues. Incapable de faire face aux besoins des populations, L’État a laissé le champ libre à différents acteurs, dont les ONG islamistes, ou même des groupes armés tels que le GSPC devenu AQMI, qui ont mené des actions humanitaires à l’endroit des plus fragiles. Des dons qui s’accompagnaient le plus souvent d’invitation à pratiquer un islam plus rigoriste. Ceci ne correspond pas tout à fait au cas Journal du Mali - l’Hebdo L’éducation comme solution Aucun chiffre n’étant disponible sur le nombre de jeunes maliens membres des groupes armés, il est difficile d’appréhender l’ampleur de la tâche. « Ces jeunes sont connus, au moins par les familles, les communautés. Ce sont à elles, à nous les parents de nous engager pour qu’ils sortent de ce piège. Toutes les bonnes volontés doivent participer à ce combat », explique encore M. Cissé. Cette démarche pédagogique est la voie choisie également par les autorités à travers le ministère des Affaires religieuses. La formation des leaders religieux et surtout des imams, est déjà une priorité, « car le problème vient de l’interprétation des textes ». L’autre piste pour freiner le phénomène est l’enseignement de la religion dès l’école fondamentale, afin d’ancrer les valeurs de tolérance et de paix dans les esprits les plus jeunes. La solution serait donc dans le dialogue, la sensibilisation et non la coercition, comme on le voit dans certains pays, européens notamment, où les postulants au djihad sont arrêtés et incarcérés. « Il faut offrir des perspectives à ces jeunes. L’accord de paix nous donne une bonne base pour notre argumentaire quand nous les rencontrons. Il contient des raisons pour ces jeunes de croire en leur pays, en leur région, et de comprendre que la solution ne se trouve pas dans les armes. Ainsi, s’il y a intégration ou d’autres projets, ils savent qu’ils vont avoir du travail, c’est tout ce qu’ils demandent », conclut Hama Cissé. Qui ajoute que pour le moment, « on travaille discrètement, on rencontre les jeunes, dont certains sont en brousse, vers la frontière mauritanienne, en ville, dans la région de Mopti ». Il en appelle à l’État qui doit protéger ceux qui ont accepté de faire machine arrière, « pour la paix ». Célia d’ALMEIDA l’Événement Focus 3 QUESTIONS À Brema Ely Dicko Chef du département socio-anthropologie - Université de Bamako JDM-L’hebdo : La radicalisation des jeunes est-elle un phénomène récent ? 1 Malgré ce que l’on prétend, il date des années 80 et a été facilité par plusieurs facteurs. D’abord, la pauvreté et le manque de perspectives pour une jeunesse qui, même quand elle a des diplômes, ne trouve pas de travail. En particulier les sortants du système franco-arabe. Les jeunes qui se retrouvent dans ces mouvements, et on l’a vu pendant l’occupation du Nord, y vont surtout pour des raisons économiques. 2 Qu’en est-il alors de l’embrigadement religieux ? Au Mali, seulement 1 à 2% des jeunes qui se trouvent dans ces mouvements sont « des convaincus idéologiques ». Il est vrai qu’à une période, on a assisté à une prolifération des ONG « humanitaires » islamistes qui accompagnaient leur aide d’un discours pro-islam rigoriste. Mais l’islam au Mali est un islam tolérant et ces jeunes ne partagent pas forcément les convictions de leurs leaders. Les « déradicaliser » revient donc à simplement leur offrir du travail ? 3 La grande majorité a en effet besoin que l’on s’occupe d’elle. Comme tous les jeunes du monde, ceux du Mali veulent entreprendre, s’épanouir, avec des perspectives. Et ce n’est pas en mettant des millions dans des campagnes de sensibilisation. Ce n’est pas ça la solution. Il faut donner des débouchés aux gens, jeunes comme moins jeunes, d’ailleurs. N° 49 du 17 au 23 mars 2016 5 Focus l’Événement Politique Économie Société Afrique & Monde Sports Culture « C’est une erreur de penser que l’on peut lutter contre le radicalisme par la radicalité » Pour le ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Hass Diallo, il n’est pas question de minimiser le problème mais plutôt de l’attaquer par le bon bout. L’éducation et un meilleur encadrement de la chose religieuse sont la clé de la lutte contre la radicalisation au Mali. J ournal du Mali : Bamako, Ouagadougou et tout récemment Grand-Bassam, les images des revendications montrent de jeunes gens, à peine sortis de la puberté, qui sont les auteurs de ces atrocités. Pourquoi cette « juvénilisation » du djihadisme ? Thierno Amadou Hass Diallo: La jeunesse est un âge où la réflexion n’est pas encore mature, où on peut être « idéologisé ». Les islamistes ont bien compris cela. Ensuite, il y a cette réalité à ne pas se cacher : le désœuvrement de la jeunesse, le manque de repères sont des réalités. Nos ainés avaient des référents, des images comme celles des premiers présidents, les Modibo Kéïta, les intellectuels, etc. Aujourd’hui la jeunesse n’a plus d’exemples auxquels s’identifier. Le sous-emploi, le chômage compliquent la donne, surtout pour la jeunesse de formation arabophone qui ne se sent pas acceptée, intégrée. Ces djihadistes qui ont pris le nord se sont servi de mendiants à Mopti, Sévaré, Douentza, comme secondes mains. L’islamisme est importé au Mali. Il y a des pratiques plus ou moins radicales, mais voir que la religion devient un élément qui pousse à la haine, c’est nouveau au Mali. Nous l’avons connu avec l’importation de la crise libyenne et ses corollaires. Cette guerre contre l’islamisme est une nouvelle donne dans le calcul du développement de nos États. Il y a donc urgence à revoir nos politiques de développement afin que cette jeunesse soit occupée et sainement encadrée. À vous entendre, il y a un vide dans lequel s’engouffrent ces mouvements religieux peu ou pas contrôlés qui 6 Journal du Mali - l’Hebdo Le ministre des Affaires religieuses et du Culte croit en l’islam du Mali qui est modéré et tolérant. arrive à capter cette jeunesse. Y a-t-il En dehors de la formation d’imams au finalement une réelle volonté politique Maroc, quelles sont les autres actions de contrecarrer cela ? qui vont dans le sens de la régulation C’est pour occuper ce vide que le dé- de ce secteur ? partement des Affaires religieuses et du Nous n’allons pas prendre des arrêCulte a été créé. Cela fait plus de 50 tés ou des décrets parce que c’est un ans qu’au Mali, le champ religieux était champ d’action libéral. Tant que nous ne vide du côté de l’État. Qui s’occupait construisons pas les mosquées, ni les des imams, des maîtres coraniques, églises d’ailleurs, que nous ne payons des mosquées ? Personne. pas les imams, il n’est pas Si vous avez des mains et possible d’avoir des moyens des poches extérieures qui « Au delà de cela, de pression pour que nous le courage puissions imposer des prinarrivent à prendre cela en ayons d’introduire l’ensei- cipes. Quand on retrouve charge, forment des imams, gnement des religions construisent des mosquées, deux mosquées qui se font créent des centres de for- dans nos écoles. » face dans la même rue, ce mation, il va de soi que ce n’est ni la responsabilité sont ces personnes qui ont l’autorité sur de l’imam, ni celle du promoteur de la le message à transmettre. Et le message mosquée. Une question se pose : qui a varie selon l’obédience de celui qui trans- donné cette autorisation, alors que dans met le message. Prenez les écoles ara- le même temps, on n’autorise pas deux bophones au Mali, dites medersa, vous pharmacies à se faire face ? Quelle est avez des différences selon l’obédience donc notre vision par rapport à la chose du fondateur de l’établissement, du lieu religieuse ? Nous l’avons laissé de côté et où les professeurs ont eu à faire leurs ce n’est pas en deux ou trois ans que l’on études, de la provenance des manuels peut réguler et réorganiser un secteur qui que ce soit du Soudan, de la Lybie, de est resté comme tel depuis même avant l’Egypte ou de l’Iran… C’est un fourre- les indépendances. tout qui n’est pas régulé. C’est pourquoi d’ailleurs, la première convention signée Comment alors faire face à cette par le Président de la République nou- anarchie qui en quelque sorte fait le lit vellement élu concernait la formation de du radicalisme ? 500 imams au Maroc. Parce que quand le Il s’agit d’aller vers une démarche partiniveau de ceux qui doivent transmettre le cipative et pédagogique. Nous n’avons message religieux ne leur permet même pas les statistiques exactes du nombre pas de décrypter la chose religieuse, le de mosquées et donc d’imams, mais ce message est dévié. n’est pas moins de 10 000. 500 imams formés, c’est une goutte d’eau. Il s’agira N° 49 du 17 au 23 mars 2016 Culture Sports Afrique & Monde de voir comment proposer des formations à Bamako. Au delà de cela, ayons le courage d’introduire l’enseignement des religions dans nos écoles. Il faut que l’homme malien s’approprie le message religieux. Ce n’est pas une atteinte à la laïcité. Je ne suis pas pour cette laïcité qui devient du laïcisme. Pour moi la laïcité, c’est donner une chance à chacune des confessions qui existent dans un pays, de s’exprimer et que chacun soit libre d’affirmer sa foi. Mais aussi que dans l’affirmation de cette foi, l’État soit là comme élément régulateur et non qu’il fasse dos à la religion. Enseigner la religion à l’école permettra aux enfants de grandir en s’appropriant le fait religieux, au-delà des prismes et des clichés. Il faut en avoir le courage, car c’est une erreur de penser qu’on peut lutter contre le radicalisme par la radicalité. La réponse ne peut pas être du tout sécuritaire. C’est avant tout un travail de récupération qui va prendre du temps. C’est un travail sur l’homme et il ne se fera pas par des décrets et des arrêtés. Il se fera dans la pédagogie, dans la persuasion, dans l’éveil de la conscience. Il y a des initiatives en cours, comme celle dont on a entendu parler à propos des jeunes de la région de Mopti. Y êtes-vous associés ? C’est encore la problématique de ce département. Il semble qu’on n’ait pas encore compris que la question du ra- Société Économie Politique l’Événement Focus 500 imams maliens bénéficient d’une formation dispensée au sein de l’Institut Mohamed 5 du Maroc. dicalisme est une question religieuse et qu’on ne peut pas traiter de cela sans l’implication d’un département en charge des questions religieuses. Mais nous avons des actions posées avec d’autres partenaires, comme par exemple le colloque contre la radicalisation organisé par le mouvement Sabati 2012 en février dernier. D’autres projets sont en cours. Verra-t-on par exemple la création de centres de dé-radicalisation pour ces jeunes ? Est-ce que vous pouvez montrer quelqu’un du doigt et dire aujourd’hui avec certitude cette personne est radicalisée ? Il faut qu’on sorte des prismes. Les gens n’appréhendent pas encore jusqu’où vont les radicaux dans certains pays. Ce radicalisme extrême n’existe pas au Mali. Donc nous n’allons pas faire du copier coller. Nous n’avons pas besoin de ce genre de maison ici. Quand on voit ce qui y est investi comme moyens, nous ne pouvons pas faire ça. Donnez les moyens à l’État pour faire face. Si nous voulons sauver la laicité, il faut qu’on nous donne les moyens. Déjà, nous avions des problèmes avant l’arrivée de ce djihadisme. Le manque de moyens est une réalité et nos partenaires le savent. Propos recueillis par Célia d’ALMEIDA LE DÉBAT Jeunes radicalisés : faut-il plutôt sensibiliser que sévir ? POUR Mangoro Konaté Administrateur civil Mieux vaut les caresser dans le sens du poil que de les punir. Il faut travailler à sensibiliser un jeune déjà radicalisé et l’aider à quitter ce milieu. Ensuite, lui donner les moyens de se réinsérer dans la vie sociale avec un emploi notamment. Qu’il se sente utile à la société. Le punir, le rejeter n’est certainement pas la solution. Le radicalisme est la conséquence de l’injustice et du manque d’emploi. Les jeunes qui se lancent dans cette aventure sont les déçus, les frustrés. Il faut leur redonner espoir et non les marginaliser. Propos recueillis par Modibo FOFANA Journal du Mali - l’Hebdo CONTRE Zoumana Nayté Professeur de lycée à Koulikoro Une chose est sûre, l’expérience a montré que chaque fois qu’on pardonne une bêtise à un enfant, il est plus enclin à récidiver. Il ne réalise pas sa faute et donc ne se corrige pas. Il ira même faire pire que ce qui lui a été reproché. C’est le cas avec les jeunes djihadistes. Ce sont des enfants perdus. Il faut les ramener sur le droit chemin, même s’il faut pour cela être dur. Mais en même temps que cette correction, il faut mettre un dispositif de suivi en place, trouver les raisons de leur action et leur proposer des solutions pour s’en sortir. N° 49 du 17 au 23 mars 2016 7 Focus l’Événement Politique Économie Société Afrique & Monde Iyad Ag Ghali ou la négociation impossible Aux dires des principaux acteurs, il demeure le grand obstacle au retour d’une paix définitive dans le nord du Mali. Le leader du groupe islamiste Ançar Dine est au cœur des débats entre ceux qui veulent et ceux qui ne veulent pas discuter avec lui. A u moment des négociations à Alger, il était clair pour tous qu’aucune discussion n’était possible avec les groupes terroristes qui avaient occupé le septentrion malien de 2012 à 2013. Depuis, l’accord a bien été signé sans eux et le processus de sa mise en œuvre avance tant bien que mal. Mais les attaques terroristes répétées et les menaces hypothèquent ce processus que beaucoup craignent de voir s’enliser. D’où les voix de plus en plus nombreuses qui demandent l’inclusion des djihadistes d’origine malienne. Dernière en date, celle de l’Amenokhal (chef traditionnel) de la tribu des Ifoghas de Kidal, Mohamed Ag Intallah. Intégrer les djihadistes maliens dans le processus de paix et de réconciliation équivaut aujourd’hui à négocier avec Iyad Ag Ghali, Amadou Kouffa et autres. Cette option va à l’encontre de la position officielle jusque-là arrêtée aussi bien par le gouvernement, le Président Ibrahim Boubacar Kéïta s’étant d’ailleurs publiquement opposé à toute forme de négociation avec le chef d’Ançar Dine, que par la communauté internationale. On se souvient L 8 Journal du Mali - l’Hebdo Culture EN BREF Minusma : vers un mandat renforcé ? Iyad Ag Ghali pourrait-il devenir un acteur de la paix et de la réconciliation? que lors de sa visite à Bamako le 19 février dernier, le Premier ministre français, Manuel Valls, déclarait que l’ancien rebelle était la deuxième cible prioritaire de la force Barkhane, après l’Algérien Moktar Belmoktar, réitérant ainsi l’exclusion de tout dialogue avec les groupes terroristes. Cette option a pourtant ses défenseurs. Au nombre desquels Tiébilé Dramé, président du parti pour la Renaissance nationale (PARENA), ainsi que des leaders religieux qui multiplient les sorties pour que le « cas Iyad » soit posé. « De toutes les façons, tous les conflits finissent par la négociation. Si l’on veut en finir avec cette histoire au nord, et avoir la paix, il vaut mieux parler avec lui et les autres djihadistes maliens », assure l’un d’eux sous anonymat. Les initiatives sont ainsi de plus en plus nombreuses pour plaider cette « cause ». Le ministre de la Réconciliation, Zahabi Ould Sidi Mohamed, lui-même ancien chef rebelle pendant les années 1990, a ainsi déclaré sans citer de nom, qu’il aurait été sollicité pour négocier avec Iyad, l’argument principal étant que les cadres du Haut conseil pour l’unicité de l’Azawad (HCUA), signataire de l’accord, ne sont autres que les anciens lieutenants d’Iyad Ag Ghali. Ouvrir la porte à celui qui menace aujourd’hui le processus de paix avec des attaques répétées contre les populations et les soldats de l’ONU, ou continuer sans lui au risque de voir le processus s’enliser ? Tel est l’enjeu. Mais si le dialogue avec Ançar Dine venait à se concrétiser, nombre de questions essentielles demeureraient. La première étant les termes mêmes de la négociation. Jusqu’ici, les ambitions du leader djihadiste sont toujours d’instaurer un État islamique avec la charia pour règle et rien ne porte à croire qu’il y ait renoncé. Sans compter qu’on lui prête d’autres activités telles que le trafic de drogue, qui ne saurait s’accommoder d’un retour d’un État fort dans le septentrion. Alors, si inviter Iyad dans l’accord peut aider au retour de la sérénité, en particulier dans la région de Kidal, le prix qu’il pourrait réclamer, la paix contre la charia, risque fort de rendre la transaction impossible. Modibo FOFANA URD : congrès du mouvement des femmes et des jeunes es bureaux nationaux du mouvement des femmes et des jeunes seront renouvelés du 26 au 27 mars à l’occasion d’un congrès. Selon Sports le texte de l’Union pour la république et la démocratie, ces bureaux sont renouvelés tous les quatre ans. Dr Madou Diallo, actuellement président de la jeunesse, passera donc le flambeau, de même que Mme Wadidié Salimata Dagnoko, présidente du mouvement national des femmes. Après la visite de deux jours, du 4 au 6 mars dernier, de la délégation du Conseil de Sécurité de l’ONU au Mali, notamment dans les régions de Tombouctou et Mopti, une mission d’évaluation stratégique est à Bamako depuis le 14 mars, comme l’avait annoncé Fodé Seck, l’ambassadeur du Sénégal, chef de la délégation précédente. Cette nouvelle visite permettra d’évaluer le mandat de la mission des Nations unies au Mali, en prélude à l’examen de son renouvellement prévu comme chaque année au mois de juin. Les appels se multiplient pour un renforcement de ce mandat, notamment pour mieux protéger les casques bleus face aux attaques terroristes. IBK BIENTÔT À KOULOUBA L’annonce a été faite par le directeur de la cellule de relations publiques de la Présidence, Racine Thiam. Le Président de la République devrait, dans les prochains mois, déménager à la résidence officielle des chefs d’État qui n’est autre que le Palais de Koulouba. Les travaux de rénovation, entrepris par Eiffage, sont en cours et devraient prendre fin d’ici le troisième trimestre de cette année. Pour mémoire, le palais présidentiel avaient été gravement endommagé par les tirs à l’arme lourde et des saccages lors du coup d’État de mars 2012. N° 49 du 17 au 23 mars 2016 Amadou SIDIBE « L’opposition et la majorité doivent s’entendre » Participer à la mise en œuvre efficace de l’accord de paix au Mali, c’est le cheval de bataille du président du RDR. Pour ce faire, il a pris la tête de la commission qui organise la réunion du 19 mars entre majorité et opposition. D ans les locaux de sa société immobilière SOGIM, créée en 2005, Amadou Sidibé semble débordé, concentré sur sa grande cause du moment. « Nous sommes en train de travailler à la réussite de cette rencontre qui est importante pour la paix. L’opposition et la majorité doivent mettre de côté leurs divergences et s’entendre », explique l’organisateur de la rencontre prévue ce 19 mars, dont le parti, le Rassemblement des républicains (RDR), est membre de la Convention de la majorité présidentielle. « Nous avons fait les choses comme il faut. Des termes de référence ont été élaborés par l’ancien Premier inistre Moussa Mara, et envoyés aux partis de l’opposition. Nous avons comme sujets à l’ordre du jour : paix, sécurité, réconciliation et gouvernance. » L’engagement politique d’Amadou Sidibé, alias « président », 50 ans, vient de sa famille. Son père, feu Souleymane Sidibé, militant du parti UDPM à Bougouni, d’où il Journal du Mali - l’Hebdo était originaire, lui a donné le goût du militantisme. D’abord au sein des mouvements associatifs scolaires et universitaires, puis en politique. À Bougouni et à Bamako, où il obtient en 1995 une maîtrise en Sciences Juridiques à l’ENA, il mène tous les combats politiques de l’heure. En 1996, il prend contact avec le parti Rassemblement des républicains (RDR) de Côte d’Ivoire, dont il partage les idéaux, avant de créer en 1997, avec d’autres cadres maliens, un parti éponyme, dont il devient le président, et sous les couleurs duquel il se présente à plusieurs élections législatives et communales, sans succès. Au sein de la majorité présidentielle, il fait partie des « anciens ». Membre fondateur des mouvements « Espoir 2002 », créé à la veille des élections, du « FDR », Front pour la démocratie et la république, cinq ans plus tard, et d’«IBK-Mali 2012 », un regroupement de plusieurs partis qui ont fait « appel » à IBK pour être leur candidat à l’élection présidentielle dès la fin 2011, Amadou Sidibé est resté un fidèle. C’est donc sans surprise qu’il s’engage à mobiliser les Maliens de Côte d’Ivoire lors de l’élection présidentielle de 2013. Aujourd’hui membre actif de la Convention de la majorité présidentielle (CMP), il s’implique dans le rapprochement majorité-opposition sur des sujets qui dépassent les clivages partisans, car pour lui l’une des « valeurs cardinales de la politique est la constance et le fait d’aller au bout de ses idées », comme il aime à rappeler. Abou SIDIBÉ N° 49 du 17 au 23 mars 2016 9 Focus l’Événement Politique Économie Société Afrique & Monde Sports Culture SIAGRI 2016 : la machine est en marche La 6ème édition du Salon international de l’agriculture du Mali se tiendra du 24 mars au 3 avril 2016. Un rendez-vous consacré cette année à « la mécanisation de l’agriculture ». L EN BREF Dunhill se renforce au Mali La Société nationale des tabacs et allumettes du Mali (SONATAM) a signé ce 11 mars, avec British American Tobacco, un accord portant sur la fabrication et la distribution de Dunhill International au Mali. Un investissement de 7 milliards de francs CFA sera réalisé sur la période 2015-2020 pour renforcer les capacités de production de l’usine de la SONATAM. 200 nouveaux emplois devraient également être créés. Le Mali fait partie des 7 plus gros marchés de British American Tobacco dans le monde. Azalaï ouvre ses portes à Nouakchott C’est ce jeudi 17 mars que l’hôtel Azalaï Marhaba de Nouakchott ouvre ses portes. Après Bamako, Ouagadougou, Bissau, Cotonou, Abidjan, c’est dans la capitale mauritanienne que le groupe malien a investi avec un nouveau réceptif hôtelier de niveau 4 étoiles. Doté de 135 chambres et de toutes les annexes indispensables à une infrastructure de ce type, AzalaïMarhaba est situé en plein centre ville, dans le quartier des affaires et à quelques minutes de l’Aéroport international de Nouakchott. 10 Journal du Mali - l’Hebdo a grand-messe du secteur réunit tous les deux ans le meilleur de l’agriculture malienne. Organisée par l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), le SIAGRI se veut, depuis sa création, le lieu La mécanisation est un enjeu majeur de l’agriculture malienne. de promotion par excellence de tous les secteurs de l’agri- l’activité agricole comme les 2016 attend 120 000 visiteurs, culture. Il s’agit également banques ou les équipemen- dont 6 000 professionnels du de booster les capacités de tiers, et même des sociétés secteur. Outre les sessions compétition des filières agri- de télécommunications. Nom- de discussions sur la thémacoles et agroalimentaires du breux sont les exposants qui tique de la mécanisation de Mali dans la sous-région et au viennent des pays voisins et l’agriculture, un enjeu auquel niveau internamême de plus fait face le Mali, le SIAGRI prétional, à travers 2 000 produits agri- loin. sentera des évènements fesles chaînes de coles, agro-alimentaires Gage de tifs, quelques 2 000 produits valeur agricoles. et agro-industriels, 600 l’ampleur que agricoles, agro-alimentaires et Des centaines animaux, 20 espèces de prend l’événe- agro-industriels, 600 animaux, d’exposants s’y poissons d’eau douce et ment, tout ce 20 espèces de poissons d’eau bousculent donc d’animaux aquatiques. beau monde douce et d’animaux aquaà chaque édition se retrouvera tiques. Enfin, les rencontres pour faire étalage pour la pre- entre acteurs devraient perde leur savoir-faire et nouer mière fois au Parc des expo- mettre la conclusion de nomdes contacts. Parmi eux, des sitions de Bamako, délaissant breux partenariats. producteurs, des transforma- le Palais de la Culture qui teurs, des commerçants mais l’accueillait jusque-là. Selon Célia d’ALMEIDA aussi des structures d’appui à ses organisateurs, le SIAGRI La Corée du Sud finance l’agriculture malienne L ’Agence coréenne pour la coopération internationale et la Banque Import-export de Corée du Sud se sont engagées à accompagner le financement de grands projets structurants dans le domaine de l’agriculture au Mali. Ces annonces ont été faites dans le cadre d’une visite en Corée du Sud du 6 au 12 mars, effectuée par le ministre malien de l’Agriculture, Kassoum Denon. Séjour au cours duquel la délégation malienne a été à la découverte des services et dispositifs que ce pays propose en matière d’agriculture notamment la banque des gènes, le centre de formation en machinisme agricole et l’exposition sur le développement agricole de la Corée. Elle a également rencontré des acteurs privés locaux intéressés par le secteur agricole malien dont Yooshin Engineering Corporation, la plus grande compagnie coréenne de génie civil qui intervient déjà dans le cadre du Programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et de Sélingué (PDI-BS), à Djenné. Les premiers responsables de la société Yooshin ont réaffirmé leur disponibilité et leur engagement à accompagner le Mali dans la réalisation de ses projets d’infrastructures de développement dans le domaine agricole. C.A. N° 49 du 17 au 23 mars 2016 Culture Sports Afrique & Monde Société Économie Politique l’Événement Focus PulSar Global Solutions, tournée vers le soleil La jeune entreprise a, en quelques mois d’existence, imposé sa marque à travers une offre technologique adaptée aux besoins du marché malien. A lors que les coupures d’électricité sont quasi quotidiennes depuis plusieurs semaines, nombreux sont les Maliens qui lorgnent vers le solaire comme solution alternative. Si les équipements sont encore assez chers, l’offre de technologies garantissant fiabilité et économie pour les utilisateurs est de plus en plus courante, telle celle de PulSar Global Solutions. Dans ses locaux sis à Hamdallaye, toute la technologie solaire est déployée pour offrir un large éventail au client. Des climatiseurs aux congélateurs, en passant par les panneaux et les batteries Journal du Mali - l’Hebdo pour accumuler l’énergie, des lampadaires, tout y est solaire. Assane Sidibé, directeur de la société et également promoteur de la régie d’affichage Matrix, la quarantaine, diplômé d’une prestigieuse école des métiers de la mer, choisit en 2012 de se tourner vers le soleil. Mais ce n’est qu’en 2015 qu’il crée officiellement son entreprise. PulSar mise sur la qualité pour se différencier. « Tout le monde ne peut pas acheter nos produits. Un congélateur solaire peut coûter jusqu’à 1 250 000 francs CFA, sans oublier le coût des panneaux. Notre clientèle reste donc parmi les entreprises privées, les ONG, des hôpitaux et des CSCOM, pour la conservation des vaccins dans les zones non électrifiées ». Démarrée sur fonds propre avec le capital minimum requis, PulSar prévoit un chiffre d’affaires d’envi- ron 150 millions, emploie 4 permanents et 9 techniciens chargés de l’installation des panneaux et autres équipements. Selon le directeur commercial, Cheick Hamalla Camara, acheter Pulsar comprend certains avantages, comme « la traçabilité du produit et l’assurance d’avoir une assistance de qualité pour le service après-vente. Ces appareils sont un investissement pour ceux qui veulent faire des économies sur leurs factures d’électricité ». La petite équipe s’emploie donc à faire connaitre ses produits au public malien, avec une grande ambition en ligne de mire : ouvrir une usine de fabrication de panneaux et de batteries solaires pour fournir toute la sous-région en produits adaptés et plus abordables. Modibo FOFANA N° 49 du 17 au 23 mars 2016 11 Focus l’Événement Politique EN BREF Sida : enfin un vaccin ? Selon la société française Biosantech, son vaccin candidat, en association avec la trithérapie, pourrait « définitivement guérir du Sida les personnes infectées ». Un espoir thérapeutique qui doit encore être confirmé et prouvé, notamment par la publication des résultats. Le 15 mars, la société basée à Marseille a présenté les résultats détaillés de son étude lors d’une conférence de presse. Elle annonce que parmi les 50 patients traités, 3 ont une charge virale indétectable. Hommage à Maggi Eales La compétition organisée par CNN International et MultiChoice est ouverte aux journalistes du continent africain travaillant sur des sujets destinés à l’audience africaine. Cette année, une nouvelle catégorie a été ajoutée, The Maggie Eales Journalist Award. Ce prix est décerné en l’honneur de la défunte Maggie Eales, ancienne journaliste et membre de la direction de CNN, qui a développé et mis en œuvre les African Journalist Awards. Il n’y a pas de restriction en ce qui concerne les sujets, les participants devant juste être nés après le 1er janvier 1990. Place aux jeunes ! 12 Journal du Mali - l’Hebdo Économie Société Afrique & Monde Sports Culture cherche eau désespérément « Chaque année, c’est la même chose ! » Excédés, les habitants de certains quartiers de Bamako font face à la dégradation de la fourniture en eau potable, en cette période où les besoins s’accroissent. à partir de mars, le thermomètre pouvant monter jusqu’à 45°C, voire plus, le besoin de se rafraîchir et de s’hydrater est constant. Alors tourner le robinet et n’en voir rien sortir est plutôt frustrant. Les infrastructures d’adduction sont largement insuffisantes et tous les ménages n’ont pas les moyens de se doter d’un forage, ou même d’un puits. « À ATTbougou, nous pouvons faire jusqu’à 1 à 2 mois sans eau. Nous sommes obligés d’en acheter auprès des vendeurs ambulants », se plaint Kadiatou, femme au foyer. Ceux-ci sillonnent les quartiers avec, à bord de leur charrette, des bidons de 20 litres remplis d’une eau dont la propreté laisse souvent à désirer. « Nous allons à la borne remplir les bidons à 10 francs CFA l’unité et nous les livrons pour 30, voire 50 francs CFA, selon la distance», explique Ama, un jeune Dogon. De nombreuses bornes-fontaines existent en effet dans les quartiers, ins- Comme à chaque saison chaude, l’eau est devenue une denrée rare. tallées par l’État, des ONG ou même des comités de gestion. Des forages ont également été installés mais les délestages handicapent leur utilisation optimale. La demande est tellement forte qu’il faut parfois se lever à l’aube pour aller s’approvisionner. « Quand tu vois les files, on se croirait hors de Bamako », s’indigne Boubacar, riverain d’une borne à Niamakoro. Les répercussions de cette situation sont économiques, sociales et même sanitaires avec les maladies hydriques. « On a organisé des marches contre la SOMAGEP, mais toujours rien », ajoute Kadiatou. Du côté de la société nationale de distribution d’eau, on assure que tout cela ne sera bientôt que de mauvais souvenirs. Un bud- get de 78 milliards, dont 72 de financements extérieurs, a été voté à la mi-janvier 2016, afin d’améliorer les infrastructures de l’entreprise et ses rendements. Boubacar Kane, le directeur général, annonce que « sur quatre ans, plus de 100 branchements sociaux et promotionnels seront réalisés dans le District de Bamako et environs […] à partir de Kabala et du projet dano-suédois d’appui au Programme sectoriel eau et assainissement (PROSEA) ». En attendant, il faudra se lever à 1h du matin pour remplir ses seaux… Kadiatou DIA Donnez votre avis sur ÉCHOS DES RÉGIONS Bougouni : les jeunes veulent aussi leur région À l’initiative de l’Association pour le développement de Bougouni, Yanfolila et Kolondieba (ABYK), des centaines de jeunes ont pris d’assaut la salle de conférence Siraba Togola de Bougouni le dimanche 13 mars. À l’ordre du jour, un appel pressant de la jeunesse du Banimonotié au gouvernement. Selon Mamba Coulibaly, coordinateur de l’association, « il s’agit de demander l’érection du cercle de Bougouni en région, prévu par la loi N°2012-0017 du 2 mars 2012 ». Il rappelle que cette loi était prévue pour être opérationnelle au bout de 5 ans, mais à ce jour, aucun début d’exécution de ce projet n’est en cours, alors que les régions de Taoudeni et Ménaka ont bel et bien été créées en janvier 2016. L’ABYK espère que grâce à sa mobilisation, le processus de régionalisation de Bougouni sera accéléré pour être effectif avant les prochaines élections régionales. Abou SIDIBÉ N° 49 du 17 au 23 mars 2016 Culture Sports Journal du Mali - l’Hebdo Afrique & Monde Société Économie Politique l’Événement Focus N° 49 du 17 au 23 mars 2016 13 Focus l’Événement Politique Économie Société Afrique & Monde Sports Culture Côte d’Ivoire, après l’attaque… La Côte d’Ivoire n’aura finalement pas été épargnée par le terrorisme. Après Bamako et Ouagadougou, cette nouvelle attaque achève de convaincre les populations des pays de la sous-région qu’elles ne sont nulle part à l’abri. L e dimanche 13 mars, c’est par la cité balnéaire de Grand-Bassam, à 40 km d’Abidjan, que la Côte d’Ivoire aura été touchée par la première attaque terroriste de son histoire. La plage, où Ivoiriens et expatriés profitaient d’un dimanche paisible en famille, devant les trois hôtels qui ont été pris d’assaut (l’Étoile du Sud, le Koral Beach et La Paillote), s’est retrouvée en quelques minutes jonchée de corps meurtris par les balles. Selon le dernier bilan officiel, cet attentat, qui n’est pas sans rappeler celui de Sousse en Tunisie en juin 2015, a fait 22 morts : 16 civils, trois militaires et trois UNE SEMAINE DANS LE MONDE Sale temps pour Merkel Sous pression depuis plus d’un an aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de son parti, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Angela Merkel a subi les foudres des électeurs le dimanche 13 mars 2016. Le parti a fait un flop aux élections régionales dans trois régions (landers) que sont le BadeWurtemberg, la Rhénanie-Palatinat et la Saxe-Anhalt (ex-RDA), permettant l’avancée du parti d’extrême droite, Alternative pour l’Allemagne (AFD) qui obtient respectivement 10%, 14% et 24%. Dans deux régions, les candidats CDU sont devancès par le rival du parti social-démocrate (SDP, allié de la CDU) et celui du parti écologiste. Ces résultats sonnent comme un rejet de la politique migratoire de la chancelière, dont le pays a accueilli 1,1 million de réfugiés en 2015. Pourtant, au lendemain de la défaite, Merkel persiste et signe, en faisant savoir que « le gouvernement fédéral poursuit de toutes ses forces sa politique concernant les réfugiés au niveau national et international ». Une façon de dire à ses détracteurs : « même pas peur !» B.S 14 Journal du Mali - l’Hebdo La Côte d’Ivoire, sous le choc, compte ses morts et prend les mesures pour continuer à vivre. terroristes. Revendiquant son action dans un communiqué publié le lundi 14 mars, Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), déclare que l’attaque « est une réponse à l’opération anti-djihadiste menée au Sahel par la France », révèle l’identité de ses trois auteurs : Hamza al-Fulani, Abdul Rahman al-Fulani et Abou Adam al-Ansari, et prévient les pays liés aux actions militaires françaises de « se retirer de cette alliance satanique », au risque de les viser à nouveau. Base arrière de Barkhane puisque c’est d’Abidjan que part la logistique de l’opération, la Côte d’Ivoire doit aujourd’hui se demander comment parer à d’autres attaques. C’est le sujet central sur la table du Conseil des ministres exceptionnel du 14 mars, au cours duquel il a été question de coopération sous-régionale, de niveau d’alerte « rouge » et de sécurité renforcée dans les écoles, les ambassades et les grands centres commerciaux. Après les attaques à la frontière malienne et l’arrestation de djihadistes sur le sol ivoirien, le pays avait pourtant pris conscience de la menace qui planait sur lui et avait fait voter une loi contre le terrorisme en juillet 2015. Des mesures sécuritaires avaient également été mises en place et plusieurs projets d’attentats auraient été déjoués ces derniers mois. D’un point de vue opérationnel, les Forces spéciales ivoiriennes (FSI) ont bénéficié depuis novembre 2015 des enseignements tirés par les Forces spéciales françaises, intervenues à Bamako lors de l’attentat à l’hôtel Radisson, et plusieurs exercices ont été menés. Les FSI ont d’ailleurs fait montre d’une grande rapidité d’intervention à Bassam : en 45 minutes, ils furent les premiers sur la plage et entamèrent une opération qui permit de mettre un terme à l’attaque terroriste. Avec un bilan de trois morts dans leurs rangs. Malgré tout, en Côte d’Ivoire comme ailleurs, il demeure complexe de trouver la stratégie pour lutter contre un ennemi invisible. Et comme dans un odieux vertige, la question que l’on se pose malgré soi est la suivante : à qui le tour ? Boubacar SANGARÉ Hama Amadou soigné en France L a décision d’évacuer vers Paris le candidat à l’élection présidentielle au Niger, Hama Amadou, arrivé 2ème avec 17,79 % des voix, lors du premier tour du scrutin le 21 février, a été prise le 15 mars. L’information a été confirmée par le ministre de la Justice, Marou Amadou. L’ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, emprisonné à Filingué depuis novembre 2015 pour trafic présumé de bébés, a été admis le 11 mars dernier dans un centre de soins pour une grave infection aux yeux. Depuis, son état de santé n’a cessé de se détériorer. Dr Ha- rouna Yacouba, le médecin personnel du « candidat prisonnier » a été arrêté lundi pour diffusion de fausses nouvelles après avoir affirmé, dans les médias que son patient était dans le coma. Hama Amadou a demandé à être soigné à l’hôpital américain de Neuilly, où il est habituellement suivi, et s’est envolé pour la capitale française le 16 mars. À 3 jours du second tour, alors que l’opposition a décidé de ne pas faire campagne, il s’agira pour le président Issoufou d’une victoire à la Pyrrhus. Olivier DUBOIS N° 49 du 17 au 23 mars 2016 Journal du Mali - l’Hebdo N° 49 du 17 au 23 mars 2016 15 Focus l’Événement Politique Économie Société Afrique & Monde Sports Culture Championnat national : fin du boycott du CCLM Après une longue crise, le Collectif des clubs et ligues majoritaires (CCLM) a finalement décidé de coopérer. Le championnat national peut donc tranquillement suivre son cours. A près plus d’un an de crise menée par les dirigeants de la Fédération malienne de football (Femafoot) opposés au Collectif des clubs et ligues majoritaires (CCLM), la situation semble finalement tendre vers une normalisation. L’intervention du Président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, qui a reçu les protagonistes le 17 février, aura finalement permis de mettre un terme à la crise. C’est du moins l’avis de Boubacar Baba Diarra, président de la Femafoot : « après quatorze mois d’interruption, je peux enfin dire que c’est la fin de la crise au sein du football malien ». Pourtant, ces derniers jours, le doute planait de nouveau sur un éventuel boycott du championnat national par les clubs du CCLM. En cause, les sanctions individuelles qui pèsent toujours sur les dirigeants du COB, du CSK, de l’Avenir Club de Tombouctou et de l’ASB, malgré leur repêchage en première division. Au Finalement, les clubs du CCLM participeront normalement au championnat national. sein du CCLM, ce n’est pourtant pas la version que l’on donne. « Nous avons décidé que nos clubs participeront au championnat national par respect pour le peuple malien et non pour faire plaisir à la Fédération », a lancé un membre du collectif. Selon la même source, le CCLM souhaite, à travers cette décision, permettre aux joueurs et aux supporteurs d’écrire une nouvelle page de l’histoire du football malien. « C’est aussi un signe de respect et de reconnaissance envers toutes les personnes qui sont intervenues dans la médiation». En revanche, le CCLM semble catégorique sur la reconnaissance de ses tords et la demande de pardon qu’exige la Femafoot pour la levée des sanctions : « jamais nous n’allons demander pardon car ces sanctions sont illégales ». En attendant, c’est ce jeudi qu’entre en lice le Djoliba AC et l’AS Nianan qui affronteront respectivement le CSK et le COB. Moussa MAGASSA Le choix de N’Golo Kanté A rrivé à Leicester cet été en provenance de Caen, le milieu de terrain N’Golo Kanté n’a pas mis longtemps à se mettre toute la Première League dans la poche. Brillant, il a grandement participé à la réussite de son club, toujours surprenant leader devant Tottenham, Arsenal ou encore Manchester City. Franco-Malien, Kanté a le choix entre les deux pays pour sa future sélection mais pourrait se laisser séduire par le bleu-blanc-rouge. Présélectionné pour les deux matchs amicaux (25 mars face aux Pays-Bas, 29 mars contre la Russie), il pourrait être la belle surprise de Didier Deschamps, le sélectionneur français. Cheick Demba, premier vice-président de l’Union nationale des supporters des Aigles du Mali (UNASAM), demande pourtant au joueur de privilégier le pays de ses parents. Un choix difficile pour N’Golo Kanté qui, officiellement, n’a pas encore pris de décision. « Pour le moment je me concentre sur le club ». 16 Journal du Mali - l’Hebdo CARTONS DE LA SEMAINE Aly Yirango, l’international gardien de but fraîchement débarqué de l’En Avant Guingamp pour le FC Challans, a été appelé par Alain Giresse, sélectionneur des Aigles dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2017. N’Golo Kanté doit choisir entre la France et le Mali Un suspens qui ne devrait plus beaucoup durer, les échéances approchant à grands pas. Moussa MAGASSA Le CS Duguwolofila de Lafiabougou s’est incliné le samedi 12 mars sur la pelouse du stade Modibo Keïta face au LCBA (1-2) lors de la première journée du championnat national ligue 1 Orange. N° 49 du 17 au 23 mars 2016 Journal du Mali - l’Hebdo N° 49 du 17 au 23 mars 2016 17 Focus l’Événement Politique Économie Société Afrique & Monde Sports Culture Bamako « sur la route » de Black M Après avoir longtemps mis l’eau à la bouche des mélomanes bamakois, Com@f annonce le grand show du week-end prochain : Black M en live au Palais des sports. Pavoshko » lors de la 16ème édition des NRJ Music Awards, Black M, dont la musique tourne autour de textes humoristiques, de mélodies entrainantes et de clips scénarisés, sera en concert dans la capitale malienne le samedi 19 mars prochain au Palais des sports. Organisé par la structure multi services Communication Afrique (Com@f), en partenariat avec le promoteur Momo de Paris et le label Wati B, ce nouveau concert sera « grandiose », assure Idrissa Maïga (Idi), PDG de Com@f, qui veut rassurer les participants : « le dispositif de sécurité sera une fois de plus à la hauteur. Nous ferons le maximum en termes de matériels et d’agents ». Rendez-vous est pris ! A près Davido en août et Fally Ipupa en septembre 2015, Com@f rempile avec le rappeur français Black M, d’origine guinéenne. Le sociétaire de la Sexion d’Assaut promet un concert inoubliable à ses fans. Alpha Diallo, de son vrai nom, est né à Paris en 1984 et a commencé à chanter très tôt. Il choisi comme nom d’artiste « Black Mesrimes », un jeu de mots et une contraction entre le nom de l’ancien ennemi public numéro un français des années 70, Jacques Mesrine, et le mot « rimes ». Quand, en 2013, le groupe Sexion d’Assaut décide de faire une pause, Black M sort son premier single, « Ailleurs », suivi un an plus tard de l’album « Les yeux plus gros que le monde », dans lequel il livre toutes Moussa MAGASSA Donnez votre avis les facettes de sa personnalité. Award du meilleur Clip de l’année pour « Mme info people sur DÉTENTE Zlatan Ibrahimovic et la Tour Eiffel Zlatan a encore frappé. Le joueur du Paris Saint-Germain, qui pourrait quitter le club d’ici la fin de la saison, a ironisé dimanche 13 mars lors d’une interview, sur les conditions de son éventuel maintien au PSG. « S’ils remplacent la Tour Eiffel par ma statue, je resterai au PSG », a expliqué le footballeur avec humour. « J’aime ton humour @Ibra_official @PSG_inside et la vue de@Paris est si belle d’ici... Mais La Tour c’est moi !», lui a répondu la Tour Eiffel sur son compte twitter. Le numéro 10 du PSG depuis 2012 a dépassé dimanche les 100 buts inscrits en Championnat de France, en marquant 4 fois lors du match qui l’opposait à Troyes. Master Soumi est de retour Ismaila Doucouré, de son nom d’artiste Master Soumi, revient sur scène après cinq ans d’absence, avec un nouvel album intitulé « Guélékan ». Composé de dix titres dont cinq singles, ce quatrième opus réserve aux fans quelques featurings avec des artistes de renom tel que Aboudoulaye Diabaté, Digalo du groupe Djôlôkô et M’Bouye Koité. Des titres tels que « La tête de Kadhafi », « L’université du mal » ou encore « Sauvons les enfants » traitent des questions urgentes de l’heure dans un style humoristique dont il a le secret. Rendez-vous pour un concert dédicace et la sortie officielle de l’album le 25 mars au Magic Cinema ! Directeur de publication : Mahamadou CAMARA - Directrice déléguée : Aurélie DUPIN - Rédactrice en chef : Célia D’ALMEIDA Rédaction : Olivier DUBOIS - Modibo FOFANA - Moussa MAGASSA - Boubacar SANGARÉ - Abou SIDIBÉ - Stagiaire : Kadiatou DIA Photographie : Boub’s SIDIBÉ - Infographiste : Marc DEMBÉLÉ JOURNAL DU MALI L’HEBDO, édité par IMPACT MÉDIA Presse, imprimé à Bamako par IMPRIM SERVICES SA. Hamdallaye ACI 2000 - Rue 457 - Porte 44 - Bamako - Tél : + 223 44 90 26 40 - www.journaldumali.com - [email protected] 18 Journal du Mali - l’Hebdo N° 49 du 17 au 23 mars 2016 Journal du Mali - l’Hebdo N° 49 du 17 au 23 mars 2016 19
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