schema departemental des services aux familles 07
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SCHEMA DEPARTEMENTAL DES SERVICES AUX FAMILLES 2016 – 2020 Petite Enfance Parentalité 1 2 PREAMBULE Pour soutenir efficacement les familles et permettre aux parents de concilier vie familiale et professionnelle, le Gouvernement s’est fixé un objectif ambitieux en matière de développement de l’accueil pour les jeunes enfants entre 2013 et 2017. Pour aider concrètement les parents dans l’exercice de leur fonction parentale, il a également fixé des objectifs concernant les dispositifs de soutien à la parentalité : réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (REAAP), lieux d’accueil enfants parents (LAEP), contrats locaux d’accompagnement à la scolarité (CLAS), médiation familiale et espaces de rencontres en particulier. Ces objectifs ont été inscrits dans la convention d’objectifs et de gestion (COG) conclue entre l’État et la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) pour la période 2013-2017 qui porte de fortes ambitions pour mieux accompagner toutes les familles. Elle fixe l’objectif de soutenir la création de solutions d’accueil au sein des établissements, de développer l’accueil des jeunes enfants par des assistants maternels et d’accroître le nombre d’enfants âgés de moins de trois ans accueillis à l’école maternelle. Elle prévoit également des objectifs ambitieux de développement du soutien à la parentalité. Ainsi, les crédits consacrés à ces services par la branche Famille doivent permettre qu’une offre de service « parentalité » maille progressivement l’ensemble du territoire et réponde aux nouvelles attentes des parents : lieux d’écoute et d’échange, accompagnement des parents pour le soutien scolaire de leurs enfants, aide au départ en vacances des familles, etc. L’ensemble des acteurs des politiques relatives à la petite enfance et à la parentalité s’accordent pour renforcer leur coordination pour atteindre l’ensemble de ces objectifs. Pour donner à cette politique prioritaire le cadre d’action qui lui fait défaut, a été décidé l’élaboration de schémas départementaux des services aux familles, qui a dès 2014 été expérimentée dans 16 départements. À la suite de la circulaire relative à la mise en œuvre des schémas départementaux des services aux familles du 22 janvier 2015, les partenaires du département de l’Ardèche ont souhaité s’engager dans une démarche d’élaboration d’un schéma départemental. Cette démarche de mise en œuvre des schémas départementaux des services aux familles associe l’ensemble des acteurs intéressés, lesquels s’accordent sur le diagnostic territorial partagé (I.) et adoptent le plan d’action présenté dans le présent document (II.). Il découle d’une démarche volontaire des différents partenaires. 3 SIGNATURES Préfet Caisse d’Allocations Familiales Département Mutualité Sociale Agricole Association des maires d’Ardèche Association des maires ruraux d’Ardèche Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale Union Départementale des Associations Familiales 4 I. DIAGNOSTIC DEPARTEMENTAL Petite Enfance Parentalité 5 SOMMAIRE PARTIE 1 : DONNEES DE CADRAGE ....................................... P7 1/ POPULATION, REPARTITION ET DYNAMIQUES .................................... P7 2/ SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DE LA POPULATION ARDECHOISE ....... P20 PARTIE 2 : THEMATIQUE PETITE ENFANCE ............................ P28 1/ LES BESOINS D’ACCUEIL................................................................. P28 2/ L’OFFRE D’ACCUEIL PETITE ENFANCE SUR LE TERRITOIRE ................ P37 3/ CROISEMENT OFFRE/DEMANDE : TAUX DE COUVERTURE ................... P68 PARTIE 3 : THEMATIQUE PARENTALITE ................................. P73 1/ LA DEMANDE ET DES BESOINS DES PARENTS EN MATIERE DE SOUTIEN A LA PARENTALITE .................................................................................... P75 2/ QUALIFICATION DE L’OFFRE ET L’INFORMATION DES PARENTS ............. P87 6 DONNEES DE CADRAGE : LES CARACTERISTIQUES DU TERRITOIRE ET DE LA POPULATION ARDECHOISE Il s’agit, dans une approche globale du territoire ardéchois, de saisir les dynamiques de la population : évolution, répartition spatiale, répartition par âges ou encore approche socioéconomique. Une photographie générale de la population, permettant de mettre en lumière les spécificités du département et proposant : • L’évolution de la population • La structuration de la population • La répartition de la population • Ses caractéristiques socio-économiques Cette première partie a été élaborée en croisant différentes sources issues des données de la CAF et de ses partenaires ainsi que des données disponibles au niveau national (INSEE, DREES,…). 1/ POPULATION, REPARTITION ET DYNAMIQUES EVOLUTION DE LA POPULATION Au 1er janvier 2012, l’Ardèche compte 317 277 habitants, soit 5,05% de la population de Rhône-Alpes (6 283 541 habitants, 2011, INSEE). C'est le département à la fois le moins peuplé et le moins dense de la région, avec 57 habitants au km² contre 144 en Rhône-Alpes. Cependant, il se situe dans une région globalement dynamique dont l'augmentation de population est supérieure à la moyenne nationale. La croissance démographique de l'Ardèche s'est accélérée de 1999 à 2006 (+20 000 habitants) puis de 2006 à 2011 (+11 000 habitants) et a rejoint le rythme de progression régional. Elle est aussi forte dans les espaces urbains que ruraux. C'est l'attractivité qui s'est renforcée, particulièrement dans le sud du département et dans ses zones rurales. Le département gagne en effet des habitants chaque année : - Evolution de la population entre 2006 et 2011 : + 3,61% - Evolution de la population entre 2006 et 2012 : + 3,98 % La population du département est relativement âgée. Le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans passe de 25,9 % en 2006 à 28,3 % en 2011. En termes de comparaison, 7 le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est en 2007 de 26,2 % alors qu'il est de 21,5 % au niveau national. Tableau 1 - Population ardéchoise par grandes tranches d’âges 2011 % 2006 % Ensemble 317 277 100,0 306 241 100,0 0 à 14 ans 56 061 17,7 54 247 17,7 15 à 29 ans 45 719 14,4 46 233 15,1 30 à 44 ans 59 127 18,6 61 840 20,2 45 à 59 ans 66 712 21,0 64 793 21,2 60 à 74 ans 54 223 17,1 47 159 15,4 75 ans ou plus 35 436 11,2 31 970 10,4 Source : Insee, RP2006 et RP2011 exploitations principales La dernière estimation INSEE de la population pour l’année 2013 est de 320 736 habitants, une augmentation de la population qui se confirme à nouveau. L’espérance de vie à la naissance est de 2013 : - 78,5 ans pour les hommes - 85,7 ans pour les femmes On constate une amélioration de l’espérance de vie à la naissance, plus prononcée du côté des hommes : - 2010 : 78 ans pour les hommes / 84,6 ans pour les femmes - 2006 : 77,5 ans pour les hommes / 84,8 ans pour les femmes - 1999 : 75 ans pour les hommes / 83,4 ans pour les femmes REPARTITION DE LA POPULATION La population ardéchoise se concentre dans le nord du département, dans la vallée de l'Ardèche au sud et surtout dans la vallée du Rhône, ce qui inclut une partie des grands pôles urbains de Valence, Montélimar et Tournon-sur-Rhône. 8 Carte 1 - Répartition de la population ardéchoise - RP 2011 (1 point = 100 habitants) Réalisation : N. DUPUY, DGA SEM L IM ONY CHARNAS SAINT-J ACQUESD' ATTICIEUX VINZIEUX BROSSAINC FEL INES S ER RI ER E S SAVAS PEYRAUD SAINT-M ARCEL -L ES-ANNONAY PEAUGRES SAINT-CL AR I BO BOGY C HA M P A GN E U L I EU - L ES - A NN ON A Y COL OM BIERL E-CARDINAL SAINT-DESIRAT DAVEZIEUX ANNONAY SAINT-CYR SAINT-ETIENNEDE-VAL OUX THORRENC VIL L EVOCANCE VERNOSC-L ES-ANNONAY VANOSC TAL ENCIEUX ROIFFIEUX ANDANCE M ONESTIER VOCANCE ARDOIX QUINTENAS SAINT-AL BAN-D'AY SARRAS SAINT-J UL IEN-VOCANCE SAINT-ROM AIN-D'AY ECL ASSAN SA I N T- SY M PH O OZON R I E N - D E -M A H U N SAINT-J EURE-D'AY A R R A S - S U R - R H ON E PREAUX SATIL L E IU SAINT-PIERRE-SUR-DOUX SAINT-ANDREEN-VIVARAS I SECHERAS CHEM INAS L AL OUVESC VAUDEVANT VION L EMPS ETABLES SAINT-VICTOR ROCHEPAULE PAIL HARES S A I N T - J E A N - D E - MU O Z L S SAINT-FEL ICE IN L AFARRE BOZAS DEVESSET COL OM BIERL E-VIEUX SAINT-J EURED' ANDAURE TOURNON-SUR-RHONE SAINT-BARTHELEMYL E-PL AN I L ABATIED' ANDAURE ARL EBOSC NOZIERES M AUVES BOUCIEU-L E-ROI EM PURANY COL OM BIER-L E-JEUNE M ARS L ECRESTET PL ATS SAINT-AGREVE GL UN DESAIGNES SAINT-SYL VESTRE C HA T E AU BO U R G GIL HOC-SUR-ORM EZE INTRES L AM ASTRE SAINT-J UL IEN-BOUTIERES SA I N T - RO M CORNAS A I N - D E -L E R P S SAINT-BARTHEL EM Y-GROZON SAINT-J EAN-ROURE L ACHAPEL L E-SOUS-CHANEAC SAINT-BASL IE SAINT-PRX I SAINT-CL EMENT CHAM PS I SAINT-PERAY SAINT-M ARTIN-DE-VALAMAS SAINT-CIERGE-SOUSL E-CHEYL ARD NONIERES CHANEAC L AROCHETTE SAINT-APOL L INAIREDE-RIAS J AUNAC BOFFRES AL BOUSSIERE GUIL HERAND-GRANGES CHATEAUNEUFDE-VERNOUX L ECHEYL ARD SAINT-J UL E I NL ABROUSSE SAINT-M ICHELD' AURANCE ARCENS SAINT-J EAN-CHAMBRE TOUL AUD BOREE VERNOUX-EN-VIVARAS I M ARIAC SOYONS SAINT-BARTHEL EM Y-LE-MEL I CHAL ENCON ACCONS BEAUVENE S A I N T - J U L I E N - L E -R OU X SAINT-CHRISAINTOL L EBEAGE SIL HAC GIL HAC-ET-BRUZAC SAINT-M ARTA IL ISSARLES SAINT-ANDEOLDE-FOURCHADES SAINT-GEORGESL ES-BAINS SAINT-M AURICEEN-CHAL ENCON DORNAS GL UIRAS SAINT-GENEST-L ACHAMP SAINT-M ICHELSAINT-FORTUNATDE-CHABRIL L ANOUX SUR-EYRIEUX DUNIERESSUR-EYRIEUX SAINTE-EUL ALE I L ECHAM BON SAINT-L AURENT-DU-PAPE L EL AC-D' ISSARLES SAINT-SAUVEURDE-M ONTAGUT SAINT-PIERREVL ILE L ACHAPEL L E-GRAIL LOUSE AL BON M ARCOL S-L ES-EAUX M EZIL HAC L AVOUL TE-SUR-RHONE SAINT-ETIENNEDE-SERRE SAINT-VINCENTDE-DURFORT ISSAM OUL ENC PEREYRES SAINT-CIERGEL A-SERRE PRANL ES ROM PON SAINT-CIRGUES-EN-M ONTAGNE ISSANLAS USCL ADES-ET-RIEUTORD SAINT-J UL IEN-DU-GUA L AVIOLLE AJ OUX L ABASTIDE-SUR -BESORGUES BURZET FL AVIAC L EPOUZIN SAINT-J OSEPH-DES-BANCS L ESPERON COUX ANTRAIGUESSUR-VOL ANE L ANARCE SAINT-J UL E INEN-SAINT-AL BAN L YAS CREYSSEILLES L AVIL L ATTE POURCHERES VEYRAS GOURDON M AZAN-L ' ABBAYE GENESTELLE L EROUX SAINT-SYM PHORIENSOUS-CHOM ERAC PRIVAS AIZAC SAINT-AL BANEN-M ONTAGNE SAINT-PIERREDE-COL OM BIER BAIX SAINT-PRIEST J UVINAS SAINT-ANDEOLDE-VALS M ONTPEZAT-SOUS-BAUZON ASPERJ OC CHIROLS CHOM ERAC FREYSSENET SAINT-M ICHELDE-BOUL OGNE THUEYTS AL ISSAS SAINT-ETIENNEDE-BOUL OGNE SAINT-L AGER-BRESSAC ASTET L EPL AGNAL BEAUCHASTEL L ESOL L IERESSUR-EYRIEUX L ACHAM P-RAPHAEL SAGNES-ET-GOUDOULET CROS-DE-GEORAND COUCOURON CHARM ESSUR-RHONE ROCHESSAUVE M EYRAS CEL L IER-DU-LUC SAINT-BAUZL IE M AYRES P O SAINT-L AURENTSOUS-COIRON NT - D E- L A BE A U ME VAL S-L ES-BAN IS SAINT-J UL E I NVESSEAU X DU-SERRE BARNAS SAINT-VINCENT-DE-BARRES SAINT-PIERREL A-ROCHE FABRAS SAINT-ETIENNE-DE-L UGDARES UCEL L ABEGUDE SAINT-PRIVAT CRUAS SAINT-M ARTIN-SUR-L AVEZON SAINT-GINEISEN-COIRON PRADES J AUJAC L ASOUCHE L AVEYRUNE BERZEME DARBRES M ERCUER BORNE M EYSSE AUBENAS SAINT-DIDIERSOUS-AUBENAS L ENTIL L ERES SAINT-L AURENT-L ES-BAN IS VAL GORGE L ABOULE PRUNET CHAZEAUX AIL HON SCEAUTRES L USSAS SAINT-ETIENNEDE-FONTBEL LON SAINT-PONS M IRABEL L OUBARESSE ROCHEM AURE AUBIGNAS L AVIL L EDE IU FONS ROCHER SA I N T - SE RN I L A V A L - D 'A U R E L E L ROCL ES J OANNAS CHASSIERS DOM PNAC L ACHAPEL L E-SOUS-AUBENAS VOGUE TAURIERS AL BA-L A-ROM AN IE SAINT-GERM AN I VIL L ENEUVE-DE-BERG BEAUM ONT M ONTSEL GUES VINEZAC SABL IERES SAINT-M ELANY L ETEL I L ANAS L ARGENTIERE SANIL HAC SAINT-ANDEOL -DE-BERG M ONTREAL UZER ROCHECOL OMBE SAINT-ANDRE-L ACHAMP RIBES VERNON BAL AZUC L A UR AC - E N- VI VA R A IS SAINT-THOME VAL VIGNERES SAINTE-M ARGUERT IE -L AFIGERE ROSIERES SAINT-M AURICE-D'B IE I CHAUZON PL ANZOL LES SAINT-PIERRESAINT-J EAN FAUGERES VIVIERS PRADONS J OYEUSE M AL ARCE-SUR-L A-THN IES L ABEAUME PAYZAC SAINT-GENESTDE-BEAUZON L ABL ACHERE GRAS L ARNAS L AGORCE RUOMS SAINT-AL BAN-AURIOLLES L ESSAL ELLES SAINT-M ONTAN CHAM BONAS L ESASSIONS GRAVIERES SAM PZON CHANDOL AS VAL L ON-PONT-D'ARC L ESVANS SAL AVAS GROSPIERRES BOURG-SAINT-ANDEOL BERRIAS-ET-CASTELJAU SAINT-REMEZE BANNE VAGNAS BEAUL E IU M AL BOSC L ABASTIDE-DE-VIRAC BIDON BESSAS SAINT-PAUL -L E-JEUNE SAINT-M ARCEL -D' ARDECHE SAINT-ANDRE-DE-CRUZIERES ORGNAC-L ' AVEN SAINT-M ARTIN-D' ARDECHE SA I N T - SA UV EU R- DE - C RU Z I E R S 0 5 10 SAINT-J UST Kilomètres 9 Les deux principales aires urbaines du département sont celles d'Aubenas, au sud, et celle d'Annonay, au nord. Elles sont intégralement incluses dans le département et hébergent respectivement 59 000 et 45 000 habitants, soit le tiers de la population ardéchoise à elles deux. L'Ardèche est le seul département français dont la commune préfecture, Privas, compte moins de 10 000 habitants. Le pôle urbain de Privas est de taille moyenne et son aire urbaine compte 20 000 habitants. C'est moins que dans la seule partie ardéchoise de l'aire urbaine de Valence (30 000 personnes). L'Ardèche comprend aussi de petites aires urbaines comme celles de la Voulte-surRhône et de Bourg-Saint-Andéol, le long de la vallée du Rhône, ainsi que celle du Cheylard, isolée dans les monts du Vivarais. L’Ardèche compte 4 villes de plus de 10 000 habitants : Annonay, Aubenas, Guilherand Granges, Tournon-sur-Rhône. A l’inverse, le département comptabilise 23 communes de moins de 100 habitants. Tableau 2 - Communes par nombre d’habitants Taille de communes Nombre de communes Population concernée Part de la population ardéchoise 10 000 et + 4 52 268 16,0 % 5 000 à 9 999 5 37 246 11,4 % 3 000 à 4 999 5 17 054 5,2 % 2 000 à 2 999 23 55 870 17,1 % 1 500 à 1 999 17 29 348 9,0 % 1 000 à 1 499 36 43 969 13,4 % 500 à 999 66 47 662 14,6 % 200 à 499 109 34 965 10,7 % 100 à 199 51 7 217 2,2 % Moins de 100 23 1 473 0,5 % Toutes tailles 339 327 072 100 % Source : INSEE, population légale des communes 2013 10 Tableau 3 - Population 2011 des 10 plus grandes communes Communes Nombre d’habitants Annonay 16 445 Aubenas 11 586 Guilherand Granges 11 101 Tournon-sur-Rhône 10 689 Privas 8 352 Le Teil 8 103 Saint Péray 7 311 Bourg-Saint-Andéol 7 233 La Voulte-sur-Rhône 5 084 Viviers 3 895 Source : INSEE En 2015, l’Ardèche compte 339 communes réparties en 26 communautés de communes (cf. carte des EPCI au 1er janvier 2014) contre 40 jusqu’au 31 décembre 2013. 339 communes dont 34,5% de communes isolées en dehors de l’influence des pôles. Au 1er janvier 2014, deux communautés d’agglomérations voient le jour : la communauté d’Agglomération Privas Centre Ardèche (35 communes représentant 41 018 habitants) et Communauté d’Agglomération du bassin Annonéen (16 communes représentant 36 582 habitants). De nouveaux mouvements sont à prévoir dans le cadre de la loi sur la Nouvelle organisation territoriale de la république (NOTRe) prévoyant une rationalisation de la carte des intercommunalités d’ici au 1er janvier 2017. L'objectif : que les regroupements de communes correspondent aux bassins de vie des citoyens. Le seuil minimal de chaque intercommunalité est fixé à 15 000 habitants, avec des adaptations pour les zones peu denses, les zones de montagne, les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) récemment fusionnés et les zones insulaires. Ces évolutions impactent la structuration des politiques Enfance et Jeunesse des collectivités territoriales. 11 Carte 2 – EPCI en Ardèche au 1er janvier 2014 12 DYNAMIQUE DEMOGRAPHIQUE Sur la période récente de 2007 à 2012, le nombre d'habitants de l'Ardèche varie de 0.7% par an, cette évolution est liée pour une part aux soldes des naissances moins les décès qui sont enregistrés chaque année, soit une évolution pour cette part dite de "Solde naturel" de 0.1% par an. L'évolution du nombre de personnes habitant en l'Ardèche est également liée aux nouveaux arrivants et aux partants, ce solde dit "Solde apparent des entrées et sorties" évoluant pour sa part en moyenne de 0.6% par an (INSEE). Tableau 4 - Evolution du nombre de naissance Année Nombre de naissance Variation/ évolution 2007 3 484 - 2008 3 447 -1,06% 2009 3 307 -4,06% 2010 3 380 +2,21% 2011 3 360 -0,59% 2012 3 405 +1,34% 2013 3 179 -6,63% 2014 3 254 +2,36% Source : Fiche Famille CAF et INSEE Le nombre de naissance est tendanciellement à la baisse sur l’ensemble du département entre 2007 et 2014 ; avec une baisse plus marquée pour l’année 2013. Sur cette dernière année, les naissances diminuent, mais les décès augmentent (3 402) impactant négativement le solde naturel. Une légère remontée est observée en 2014. 13 Evolution du nombre de naissance 3550 3500 3450 3400 3350 3300 Nombre de naissance 3250 3200 3150 3100 3050 3000 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Tableau 5 - Nombre de naissances domiciliées par EPCI en 2013 Nom de l’EPCI Effectif CA du Bassin d’Annonay 351 CA Privas Centre Ardèche 384 CC Ardèche des Sources et Volcans 89 CC Barrès Coiron 129 CC Berg et Coiron 109 CC Cévennes et Montagne Ardéchoises 4 CC Ceze Cévennes 5 CC Gorges de l’Ardèche 121 CC Pays de Beaume Drobie 61 CC du Pays de Lamastre 39 CC du Pays de St Félicien 39 CC du Pays de Vernoux 34 CC Du Rhône Aux Gorges de l’Ardèche 229 14 CC du Val d’Ay 97 CC du Vinobre 87 CC Entre Loire et Allier 9 CC Hermitage-Tournonais 255 CC Pays d’Aubenas Vals 279 CC Pays des Vans en Cévennes 69 CC Porte de DromArdèche 78 CC Rhône Crussol 325 CC Rhône Helvie 126 CC Val de Ligne 46 CC Vivarhône 115 CC Val’Eyrieux 94 CC Sources de la Loire 5 Source : Fiche Famille CAF Les deux communautés d’agglomération de l’Ardèche présentent un nombre de naissance plus important que pour le reste des autres territoires, 351 pour la communauté d’agglomération du Bassin d’Annonay et 384 pour la communauté d’agglomération Privas Centre Ardèche. A contrario, les trois territoires qui comptabilisent le moins de naissances en 2013 sont : la CC Entre Loire et Allier, de la CC Cévennes et Montagne Ardéchoises et de la CC Ceze Cévennes (cette dernière ne comptant qu’une seule commune dans son périmètre, les 21 autres communes se situant dans le Gard). Tableau 6 - Evolution du nombre de décès Année Nombre de décès Nombre de naissances 2009 3 219 3 307 2010 3 382 3 380 2011 3 307 3 360 2012 3 465 3 405 2013 3 402 3 179 15 2014 3 399 3 254 Source : Fiche Famille CAF et INSEE Evolution du nombre de décès 3 500 3 450 3 400 3 350 3 300 Evolution du nombre de décès 3 250 3 200 3 150 3 100 3 050 2009 2010 2011 2012 2013 2014 3 500 Croisement Naissances/ Décès 3 450 3 400 3 350 3 300 3 250 Nombre de décès 3 200 Nombre de naissances 3 150 3 100 3 050 3 000 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Tableau 7 - Taux de natalité Année 2013 2012 2011 2010 Taux en ‰ 9,9 10,7 10,6 10,7 Source : INSEE 16 En 2013, à noter que le taux de natalité en Ardèche est plus faible que celui remarqué au niveau régional (12,7‰) et au niveau national (12,3‰). Tableau 8 - Taux de mortalité infantile Période 2011/2013 2010/2012 2009/2011 2008/2010 2007/2009 Taux en ‰ 3 3 3,1 2,7 2,7 Source : INSEE Comparativement, sur la dernière période, le taux de mortalité infantile est plus bas qu’au niveau régional (3,1‰) et qu’au niveau national (3,5‰). Tableau 9 - Age moyen des mères à la naissance Année 2013 2012 2011 2010 Age 29,4 29,4 29,3 29,2 Source : INSEE L’âge moyen des mères à la naissance ne varie que sensiblement en 4 ans, mais sa variation est en augmentation. Il reste cependant inférieur à la moyenne régionale (30,5 ans) et à la moyenne nationale (30,2 ans) en 2013. Encadré 1 - Définitions Taux de natalité : Rapport du nombre de naissances vivantes de l’année à la population totale moyenne de l’année. Taux de mortalité infantile : Nombre de décès de moins d’un an / nombre d’enfants nés vivants sur les 3 dernières années. LA POPULATION ALLOCATAIRE EN ARDECHE La population couverte par les prestations CAF (soit le taux de couverture CAF) est de 44,60% (2014). Ce taux représente la population couverte (allocataires, conjoints et enfants) rapportés à la population totale. 17 Au 31 décembre 2014, le nombre d’allocataires CAF est de 52 718 et la population couverte est égale à 141 520. Le nombre d’allocataires CAF et MSA est quant à lui égal à 56 310 et la population couverte est de 150 015. Pour la tranche des moins de 18 ans, la population se décompose de la manière suivante : Tableau 10 - Enfants en charge des allocataires (-18 ans) – 2014 Tranches d’âges Nombre % Enfants âgés de moins de 3 ans 9 389 16 % Enfants âgés entre 3 et 5 ans (révolus) 9 305 16 % Enfants âgés de 6 ou 7 ans (révolus) 6 756 12 % Enfants âgés de 8 ou 9 ans (révolus) 6 946 12 % Enfants âgés de 10 ou 11 ans (révolus) 6 778 12 % Enfants âgés entre 12 et 15 ans (révolus) 13 472 23 % Enfants de 16 et 17 ans (révolus) 5 523 9% Total – de 18 ans 58 169 100 % Sous-total moins de 6 ans 18 694 32 % Sous-total 6-17 ans 39 475 68 % Source : CAF Fiche Famille Nombre d'enfants en charge des allocataires Moins de 3 ans Entre 3 et 5 ans De 6 ou 7 ans De 8 ou 9 ans De 10 ou 11 ans Entre 12 et 15 ans De 16 ou 17 ans 18 Tableau 11 - Enfants en charge des allocataires (-18 ans) – Evolution 2011/2014 Tranches d’âges 2014 2013 2012 2011 Enfants âgés de moins de 3 ans 9 389 9 486 9 637 9 587 Enfants âgés entre 3 et 5 ans (révolus) 9 305 9 397 9 603 9 799 Enfants âgés de 6 ou 7 ans (révolus) 6 756 6 920 6 790 6 553 Enfants âgés de 8 ou 9 ans (révolus) 6 946 6 659 6 690 6 882 Enfants âgés de 10 ou 11 ans (révolus) 6 778 6 909 6 999 7 028 Enfants âgés entre 12 et 15 ans (révolus) 13 472 13 287 12 907 12 635 Enfants de 16 et 17 ans (révolus) 5 523 5 571 5 495 5 298 Total – de 18 ans 58 169 58 229 58 121 57 782 Sous total moins de 6 ans 18 694 18 883 19 240 19 386 Sous-total 6-17 ans 39 475 39 346 38 881 38 396 Source : CAF Fiche Famille L’évolution sur plusieurs années met en évidence une diminution de la population des moins de 6 ans de 3,57 % (corrélation avec la baisse du nombre de naissances). On constate a contrario une augmentation pour la tranche 6-17 ans (+ 2,8%). COMPOSITION DES FAMILLES ARDECHOISES Tableau 12 – Composition familiale (2014) – Population allocataires CAF Composition familiale Couples Mono parent/ Isolés Couples sans enfant 2 601 - Familles avec 1 enfant 5 069 4 130 Familles avec 2 enfants 13 025 2 746 Familles avec 3 enfants et + 5 565 1 169 26 260 8 045 - 8 679 Sous total Familles Hommes sans conjointe, ni enfant 19 Femmes sans conjoint, ni enfant Sous total isolés - 9 734 - 18 413 Total 52 718 Sous-total allocataires avec enfant(s) 31 704 60% Sous-total familles nombreuses (3 enf. et +) 6 734 13% Source : CAF, Fiche Famille Le profil des allocataires ardéchois est le suivant : • 60 % des allocataires ont au moins un enfant o Donnée stable sur la période d’étude : 61% en 2011 • 13 % des allocataires ont trois enfants ou plus (classification Familles nombreuses) o Donnée stable sur la période d’étude : 13% en 2011 • 25 % des allocataires avec enfants sont monoparents o Si la proportion de familles monoparentales reste stable (24% en 2011), son nombre progresse : 8 045 en 2014 contre 7 664 en 2011 (soit + 5%) • 35 % des allocataires sont isolés (ni conjoint, ni enfant) o Si la proportion d’allocataires isolés reste stable (34% en 2011), son nombre augmente : 18 413 en 2014 contre 17 668 en 2011 (soit + 4,22%) 2/ SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DE LA POPULATION ARDECHOISE A/ L’EMPLOI EN ARDECHE Tableau 13 - Taux de chômage - Evolution Repère : 2ème trimestre de chaque année 20 Année 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014* Ardèche 7,7 9,5 9,4 9 10 10,8 10,4 France 7 8,8 8,9 8,6 9,4 10 9,7 Source : DREES *Point de comparaison : Rhône-Alpes : 8,6 % (2014) et France 9,7% En constante évolution depuis 2008, le taux de chômage ardéchois se situe audessus des moyennes nationale et régionale. . Tableau 14 - Population de 15 à 64 ans par type d’activité 2011 2006 194 478 190 114 71,7 70,6 Actifs ayant un emploi en % 62,9 62,6 Chômeurs en % 8,8 8,0 Inactifs en % 28,3 29,4 Elèves, étudiants et stagiaires non rémunérés en % 7,9 8,5 Ensemble Actifs en % 21 Retraités ou préretraités en % 11,6 10,5 Autres inactifs en % 8,9 10,4 Source : INSEE, RP2006 et RP2011 exploitations principales Tableau 15 - Activités et emploi de la population de 15 à 64 ans par sexe et âge en 2011 Population Actifs Taux d’activité en % Actifs ayant un emploi Taux d’emploi en % Ensemble 194 478 139 444 71,7 122 317 62,9 15 à 24 ans 30 647 14 279 46,6 10 331 33,7 25 à 54 ans 118 903 107 848 90,7 96 431 81,1 55 à 64 ans 44 929 17 317 38,5 15 554 34,6 Hommes 97 288 72 999 75 64 831 66,6 15 à 24 ans 15 931 8 091 50,8 5 972 37,5 25 à 54 ans 59 204 56 010 94,6 50 819 85,8 55 à 64 ans 22 153 8 898 40,2 8 039 36,3 Femmes 97 190 66 445 68,4 57 486 59,1 15 à 24 ans 14 716 6 188 42 4 359 29,6 25 à 54 ans 59 698 51 838 86,8 45 612 76,4 55 à 64 ans 22 776 8 419 37 7 516 33 Source : INSEE, RP2006 et RP2011 exploitations principales On constate un taux d’activité plus important chez les hommes (75% contre 68,40%), ceci se vérifiant pour l’ensemble des tranches d’âges. 22 Tableau 16 - Population active de 15 à 64 ans selon la catégorie socioprofessionnelle 2011 Dont actifs ayant un emploi 2006 Dont actifs ayant un emploi Ensemble 139 284 122 326 134 810 119 353 Agriculteurs exploitants 3 971 3 916 4 521 4 449 Artisans, commerçants, chefs d’entreprise 11 337 10 570 10 626 9 896 Cadres et professions intellectuelles supérieures 13 464 12 913 11 694 11 189 Professions intermédiaires 33 281 30 508 30 868 28 387 Employés 39 829 34 207 38 628 33 217 Ouvriers 36 488 30 212 37 861 32 216 Source : INSEE, RP2006 et RP2011 exploitations principales On constate une baisse de la représentation des catégories « Agriculteurs exploitants » (12,16%) et « Ouvriers » (3,62%) en 2006 et 2011, au profit des autres catégories, élément plus marqué pour les « Professions intermédiaires » (7,82%) et les « Cadres et professions intellectuelles supérieures » (15,14%). 2/ PAUVRETE MONETAIRE Le taux de pauvreté représente la proportion d’individus (ou de ménages) dont le niveau de vie est inférieur, pour une année, à un seuil de pauvreté (60% du revenu de vie médian, soit 997€). En 2011, en Ardèche, il se chiffre à 14,8% (DREES). Au niveau de la région Rhône-Alpes, il est de 12,3 %. Le taux ardéchois apparait plus élevé. Cette différence pourrait s’expliquer en partie par un chômage moins important au niveau régional. A titre de comparaison, le taux français se situe à 14,3 %, soit légèrement en dessous vis-à-vis de la situation ardéchoise. 23 Globalement, le taux de pauvreté en Ardèche est supérieur à ceux constatés en Rhône-Alpes et en France. 3/ EVOLUTION DE LA POPULATION PRECAIRE – APPROCHE PAR LES MINIMA SOCIAUX Tableau 17 – Indicateurs CAF – Minima sociaux Indicateurs 2011 2012 2013 2014 Nombre d’allocataires CAF 51 726 52 141 52 885 52 718 Nombre d’allocataire bénéficiaires l’AAH 5 128 5 303 5 509 5 610 Nombre d’allocataires sous le seuil de bas revenus 16 902 17 128 17 639 17 604 Nombre d’allocataires audessus du seuil de bas revenus grâce aux prestations 6 990 7 207 7 221 7 345 Nombre d’allocataires bénéficiaires RSA Socle 4 062 4 324 4 576 4 612 2 203 2 168 2 314 2 468 1 113 1 172 1 277 1 395 Nombre d’allocataires bénéficiaires RSA Activité de du du Nombre d’allocataires bénéficiaires du RSA Socle + Activité Source : CAF – Fiche Famille 24 Globalement, nous observons une hausse du nombre d’allocataires bénéficiaires du RSA sur la période. En 2014, alors que le nombre d’allocataires global diminue, le nombre d’allocataires du RSA augmente. Sur la période 2011/ 2014, le nombre d’allocataires total croît de 1,92% tandis que le nombre de bénéficiaires du RSA Socle augmente de 13,54%. Pour affiner la montée de la précarité à travers le dispositif RSA, le tableau suivant reprend l’évolution du dispositif : Tableau 18 – Evolution de la population couverte par le RSA (allocataires, conjoints et personnes à charge) en Ardèche 2009 2010 2011 2012 2013 RSA Socle 3,3% 3,4% 3,4% 3,6% 3,8% RSA Total 4,9% 5% 5,1% 5,2% 5,5% Source : INSEE, base : 31/12 de chaque année Evolution du RSA Socle et du RSA Total en Ardèche 6,00% 5,00% 4,00% RSA Socle 3,00% RSA Total 2,00% 1,00% 0,00% 2009 2010 2011 2012 2013 25 Tableau 19 – Evolution de la population couverte par le RSA (allocataires, conjoints et personnes à charge) en France 2009 2010 2011 2012 2013 RSA Socle 4,3% 4,5% 4,6% 5,3% 5,7% RSA Total 5,8% 6,2% 6,3% 7,1% 7,6% Source : INSEE, base : 31/12 de chaque année A l’appui de ces deux tableaux, nous constatons la montée de précarité, à travers une croissante annuelle du % de bénéficiaires du RSA. Cette hausse est visible en Ardèche, mais beaucoup plus marquée au niveau national. Encadré 2 - Définitions RSA : une prestation qui s’applique depuis le 1er juin 2009. Il s’inscrit dans le cadre d’une politique d’insertion sociale et professionnelle des personnes en difficulté. Il garantit un supplément de revenu aux personnes sans ressources ou à faibles revenus d’activité. RSA Socle : destiné aux personnes dont les revenus sont inférieurs à un montant forfaitaire fixé selon le type de foyer. Les bénéficiaires du RSA socle sans emploi ou dont le revenu est inférieur à 500€ sont soumis à droits et devoirs dans le cadre d’un accompagnement personnel ou professionnel, donnant lieu à projet ou contrat. RSA Activité : concerne les foyers ayant de faibles revenus d’activité compris entre le montant forfaitaire du RSA socle et le revenu minimum garanti (complément des revenus professionnels). Trois catégories d’allocataires peuvent alors être distinguées : • les foyers bénéficiaires du RSA socle seulement qui n’ont pas de revenus d’activité, ou bien qui sont en période de cumul intégral. Pour ces derniers, l’ensemble de leurs revenus d’activité est neutralisé pendant les trois mois qui suivent la reprise d’emploi ; • les foyers bénéficiaires du RSA socle et activité qui ont de faibles revenus et dont l’ensemble des ressources est inférieur à un montant forfaitaire ; • les foyers bénéficiaires du RSA activité seulement qui ont de faibles revenus d’activité et dont l’ensemble des ressources est supérieur au montant forfaitaire. Seuil de bas revenus : évolution du seuil de bas revenus annuel – réf 1 028 € en 2014 et 1 021 € en 2013. 26 L’IMPACT DE LA PRECARITE « La précarité est l'absence d'une ou plusieurs des sécurités permettant aux personnes et aux familles d'assumer leurs responsabilités élémentaires et de jouir de leurs droits fondamentaux. L'insécurité qui en résulte peut être plus ou moins étendue et avoir des conséquences plus ou moins graves et définitives. Elle conduit le plus souvent à la grande pauvreté quand elle affecte plusieurs domaines de l'existence qu'elle tend à se prolonger dans le temps et devient persistante, qu'elle compromet gravement les chances de reconquérir ses droits et de ré-assumer ses responsabilités par soi-même dans un avenir prévisible. » (Joseph Wresinski, fondateur du mouvement ATD Quart-Monde). La précarité peut engendrer des répercussions sur la cellule familiale : - Des situations conflictuelles entre conjoints - Une répercussion sur les enfants - Une augmentation du nombre de séparations - L’isolement et repli sur soi, accentué en cas d’absence de réseau familial ou amical. Les problèmes de logement, d’emploi, de santé, le manque de ressources financières et culturelles, l’isolement social : les différentes dimensions de la précarité ne sont pas sans incidence sur les relations éducatives au sein des familles. Cette dimension est à prendre en considération dans les politiques Petite Enfance et Parentalité. 27 THEMATIQUE PETITE ENFANCE Dans le cadre de ce diagnostic relatif au schéma départemental des services aux familles, nous avons pris l’option de retenir deux entrées « services », dont ceux concernant l’accueil du jeune enfant et ceux ayant trait à la parentalité. S’agissant de la petite enfance, un des objectifs de cette démarche partenariale étant la réduction des inégalités sociales et territoriales d’accès à ces services, l’objet ici est d’approcher au mieux : • Les besoins d’accueil des familles ardéchoises afin de cibler la demande potentielle d’accueil, c’est-à-dire le nombre d’enfants du territoire pouvant prétendre à une demande d’offre d’accueil, et ses spécificités ; (1) • L’offre globale d’accueil, c’est-à-dire l’ensemble de l’offre d’accueil au travers de tous les modes d’accueil possibles (accueil collectif, accueil individuel, accueil pré scolaires, accueil à domicile…), ainsi que la prise en compte des besoins spécifiques pour accompagner le développement de l’offre (2) Il s’agit de déterminer la tension entre l’offre et la demande d’accueil qui se traduit par un critère particulier, le taux de couverture. Celui-ci conjugué à d’autres critères permet de définir les territoires prioritaires. (3) Nous posons ici une approche globale à l’échelle départementale mais également d’une approche locale avec une entrée territoriale (l’échelle retenue étant celle de l’EPCI). 1. LES BESOINS D’ACCUEIL APPROCHE DE LA DEMANDE D’ACCUEIL POTENTIELLE SUR LE DEPARTEMENT Afin d’approcher la demande potentielle d’accueil dans la perspective de la confronter à l’offre d’accueil pour déterminer les besoins des familles ardéchois en matière d’accueil du jeune enfant, notre approche consiste à approcher le nombre d’enfants qui potentiellement pourrait prétendre à un besoin d’accueil. Tableau 20 – Données de cadrage concernant les enfants de moins de 6 ans Nombre naissances domiciliées de 2011 2012 2013 2014 3 360 3 405 3 176 3 254 28 Nbre d’enfants de moins de 3 ans 9 587 9 637 9 486 9 389 Nbre d’enfants de moins de 3 ans scolarisés 983 965 1 036 991 Nbre de familles CAF et MSA avec enfants de moins de 3 ans 9 201 9 255 9 137 9 041 Nbre de familles monoparentales avec enfants de moins de 3 ans 975 989 996 949 Taux de parents CAF actifs pour les moins de 3 ans 59,8% 61,2% 61,9% 62,3% 51,6% 51,8% 52,6% 52,7% 9 799 9 603 9 397 9 305 Nbre d’enfants de 3 à 5 ans avec parents actifs 8 990 8 869 8 654 8 581 Taux de parents CAF actifs pour les moins de 6 ans 66,0% 37,3% 68,0% 67,8% Taux de parents CAF actifs occupés pour les moins de 6 ans 56,7% 56,3% 57,1% 57,0% Taux de parents CAF actifs occupés pour les moins de 3 ans Nbre d’enfants entre 3 et 5 ans 29 Nbre de familles monoparentales avec enfants de moins de 3 à 5 ans 1 151 1 200 1 212 1 375 Source : CAF et Education Nationale On note globalement des chiffres à la baisse : • Une diminution tendancielle du nombre de naissances (2011/2014) • Une baisse du nombre d’enfants de moins de 3 ans • Une diminution des enfants de 3 à 5 ans Alors que dans le même temps, le nombre de familles monoparentales avec enfants de moins de 3 ans augmente. Une baisse des naissances remarquée pour 2013 qui aura une répercussion sur les années 2014, 2015 et 2016. Pour caractériser la demande d’accueil, plusieurs indicateurs peuvent être mis en exergue : • Le nombre de naissances domiciliées en baisse sur le département : avec une baisse plus marquée en 2013, une légère augmentation remarquée en 2014. • L’évolution des enfants de moins de 3 ans : relativement stable sur le département (mais en baisse depuis 2012). • Les familles monoparentales avec enfant de moins de 6 ans : en progression sur toute la période. • Les parents actifs avec enfants de moins de 6 ans : une progression constatée sur l’ensemble de la période. En 2014, on compte 9 383 enfants de moins de trois ans. 52,7% est le taux de parents actifs occupés pour les moins de trois ans : un besoin d’accueil indispensable pour 4 945 enfants. Pour les familles monoparentales, le besoin d’accueil est également important pour se rendre au travail mais également dans la perspective de trouver un emploi dans le cadre d’un parcours d’insertion. 30 REPARTITION DES JEUNES ENFANTS SUR LE DEPARTEMENT Les collectivités comptant le plus d’enfants sont les deux communautés d’agglomération ardéchoises, concentrant à elles deux quasiment un quart des effectifs (24,51%). Tableau 21 – Enfants à charge des allocataires par EPCI (2014) Nom de l’EPCI Effectif Enfants de moins de 3 ans Effectif Enfants de 3 à 5 ans CA du Bassin d’Annonay 1 112 1 158 CA Privas Centre Ardèche 1 190 1 192 CC Ardèche des Sources et Volcans 220 239 CC Barrès Coiron 369 383 CC Berg et Coiron 303 256 CC Cévennes et Montagne Ardéchoises 10 9 CC Ceze Cévennes 11 9 CC Gorges de l’Ardèche 341 319 CC Pays de Beaume Drobie 206 197 CC du Pays de Lamastre 130 141 CC du Pays de St Félicien 100 103 CC du Pays de Vernoux 96 94 CC Du Rhône Aux Gorges de l’Ardèche 640 608 CC du Val d’Ay 282 291 CC du Vinobre 279 278 CC Entre Loire et Allier 34 33 CC Hermitage-Tournonais 699 649 CC Pays d’Aubenas Vals 797 762 CC Pays des Vans en Cévennes 167 189 CC Porte de DromArdèche 214 217 31 CC Rhône Crussol 1 021 981 CC Rhône Helvie 396 389 CC Val de Ligne 149 161 CC Vivarhône 323 348 CC Val’Eyrieux 283 283 CC Sources de la Loire 17 16 TOTAL 9 389 9 305 Source : CAF, Fiche Famille LES FAMILLES : PREMIER MODE D’ACCUEIL SUR LE DEPARTEMENT Les familles constituent le mode d’accueil le plus utilisé pour les enfants de moins de trois ans. Un certain nombre de personnes réduise ainsi voire interrompe leur activité pour pouvoir garder leur enfant pendant les premières années de leur vie. Tableau 22 – Le recours au CLCA et au COLCA Année Enfants CAF et MSA de moins de 3 ans bénéficiaires du CLCA taux plein + couple Enfants CAF et MSA de moins de 3 ans bénéficiaires du CLCA taux réduit 2011 2012 2013 2014 2 076 2 015 1 920 1 774 1 369 1 363 1 382 1 337 Source : CAF07 Globalement, nous observons une baisse du nombre de familles bénéficiaires de ces allocations. Ceci étant à recouper avec la diminution du nombre de naissances et par corrélation, celle du nombre d’enfant de moins de 3 ans. 32 Sur les chiffres 2014, il y a 57 % des enfants qui en bénéficient à taux plein contre 43% à taux réduit. Nous pouvons donc estimer que 1 774 enfants sont donc gardés par leurs parents ou un des deux parents, et ne sont pas l’objet d’un besoin d’accueil régulier (ce qui n’exclut pas le souhait pour les familles de recourir à un accueil de socialisation quelques heures par semaine – accueil occasionnel). Encadré 3 - Définitions CLCA (Complément de Libre Choix d’Activité) : Prestation versée par la CAF aux personnes choisissant de réduire ou de cesser leur activité professionnelle pour élever leur enfant. COLCA (Complément Optionnel de Libre Choix d’Activité) : Si l’allocataire a au moins trois enfants, il peut choisir de bénéficier du Colca à la place du Clca. Le Colca est d’un montant plus important que le Clca mais il est versé pendant une période plus courte. L’EVOLUTION DES BESOINS DES FAMILLES EN MATIERE D’ACCUEIL PETITE ENFANCE Les structures familiales et le monde du travail ont connu de profondes mutations au cours des dernières décennies. Le développement de l’activité professionnelle des femmes, l’augmentation importante du nombre de séparations et de familles monoparentales ainsi que l’évolution du marché du travail impactent directement les besoins des familles en termes de service d’accueil de la petite enfance. Des nouveaux besoins d’accueil sont ainsi apparus : accueils en horaires atypiques (parents travaillant de nuit ou le week-end), accueils ponctuels et/ou à temps très partiels (parents en situation d’insertion ou parents exerçant leur métier en intérim ou en CDD). Au-delà de ces nouveaux besoins, la question de l’égalité d’accès se pose, notamment pour les familles en situation de précarité ou pour les enfants porteurs de handicap. L’ACCUEIL DES ENFANTS EN SITUATION DE HANDICAP Tableau 23 – Approche de chiffrage des enfants en situation de handicap et des familles confrontées au handicap de l’enfant sur le Département Nbre d’enfants de moins de 3 ans bénéficiaires de 2011 2012 2013 2014 28 21 20 28 33 l’AEEH Nbre d’enfants de moins de 6 ans bénéficiaires de l’AEEH 50 78 82 79 Nombre de bénéficiaires de l’AJPP 30 32 34 40 Source : CAF Les seules données disponibles pour évaluer quantitativement la population en situation de handicap pour les moins de 20 ans sont liées à la perception d’une allocation – pour les moins de 20 ans : l’AEEH. Ces données peuvent être réductrices car le handicap particulièrement chez les jeunes enfants est difficilement décelé. Pour les enfants de moins de 6 ans, un suivi peut être réalisé par un CAMSP (Centre d’Action Médico-Sociale Précoce) – sans qu’un dossier MDPH soit réalisé ou en cours. Cet établissement s'adresse aux enfants de 0 à 6 ans présentant un retard de développement ou un déficit moteur, sensoriel ou mental, domiciliés dans un rayon de 30 km autour des CAMSP et secteurs limitrophes. L'équipe du CAMSP (médecins, paramédicaux, professionnels sociaux et éducatifs) offre un accompagnement global. C'est un établissement de prévention et de soins qui propose un bilan médical et psychologique, complété dans d'autres domaines si nécessaire. Ce bilan peut conduire vers des conseils et une aide, un projet individuel de soins et de rééducation ou une orientation vers une autre structure. Son équipe en lien avec la famille et les différents partenaires (équipe de crèches, assistants maternels, école, professionnels libéraux...) va conduire l'enfant au maximum de ses potentialités. Une aide à l'adaptation et à l'intégration sociale et éducative des enfants dans leurs lieux de vie (halte-garderie, crèche, école maternelle, accueils de loisirs,...) est aussi mise en place. Trois CAMSP existent en Ardèche, ils sont portés par l’APAJH (Association pour Adultes et Jeunes Handicapés) avec laquelle les partenaires institutionnels ont une relation privilégiée dans le cadre de la CDAJE à travers le Pôle Ressources Handicap. En 2014, voici quelques données de suivi des 3 CAMSP ardéchois (source APAJH) : • Annonay (capacité autorisée : 30) : 56 enfants en file active (enfants vus au moins une fois) – 64 en 2013, 56 en 2012 et en 2011 ; 29 enfants suivis au 31.12.2014 (dont 59% venant de l’Ardèche) 34 • Aubenas (capacité autorisée : 39) : 74 enfants en file active (38% de filles et 62% de garçons) – soit +12,12% de plus qu’en 2013 (66 enfants) • Tournon (capacité autorisée : 30) : 94 enfants en file active – 83 en 2013, 92 en 2012, 80 en 2011 ; 39 enfants ont fait l’objet d’un suivi régulier sur l’année Si nous recoupons les chiffres de suivi en CAMSP avec les bénéficiaires de l’AEEH, le premier constat est effectivement un nombre supérieur d’enfants suivis par ces structures de soins. L’approche par l’AEEH est en effet insuffisante. Difficile d’approcher le nombre d’enfants en situation de handicap ; pour autant, de nombreuses structures ardéchoises en ont déjà accueilli (48% des EAJE en accueille et 42% des ALSH adhérents à la charte qualité). Il s’agit d’un besoin réel pleinement intégré dans le cadre de la politique départementale conduite par la CDAJE, à travers le Pôle Ressources Handicap Départemental. L’ACCUEIL DES ENFANTS ISSUS DE FAMILLES EN SITUATION DE PRECARITE OU D’INSERTION La Mission Régionale d’Information sur l’Exclusion (MRIE) a réalisé une étude en 2014 : « Familles monoparentales en situation de précarité : quelle(s) articulation(s) entre emploi et garde des jeunes enfants ? ». Cette étude apporte un certain nombre d’éclairages sur les liens entre emploi et modes d’accueil ; en voici quelques éléments significatifs : • • • Identification des principaux freins pour accéder à un mode d’accueil souhaité : - Le coût (réel ou supposé – trop élevé ou trop difficile à évaluer) - L’absence de place disponible ou le délai d’attente - La relation à l’institution Identification des principaux freins pour accéder à l’emploi : - L’accueil des enfants (1/3) - Manque d’offres suffisantes ou adaptées - Problématique de la mobilité Principaux impacts des difficultés à obtenir un accès à des accueils stables : - Complexification du maintien dans l’emploi et difficulté de l’accès à l’emploi - Développement des enfants peu soutenu, alors qu’ils cumulent un certain nombre de précarités - Accompagnement pas toujours pensé et surtout rarement coordonné 35 Cette étude régionale vient conforter le travail ardéchois conduit dans le cadre de la CDAJE. Celui-ci s’est appuyé sur un certain nombre d’enquêtes réalisées auprès des bénéficiaires du RSA, des travailleurs sociaux et des professionnels de la petite enfance. Réalisée en 2011, l’enquête auprès des bénéficiaires du RSA a consisté en la diffusion d’un questionnaire auprès des personnes en situation d’insertion, questionnaire accompagné par leurs référents dans le cadre d’entretien au sein de leur parcours d’insertion (650 questionnaires diffusés, un taux de retour de 12,46% soit 81 répondants). Elle visait à : • Quantifier et qualifier les besoins des familles engagées dans un parcours d’insertion sociale et professionnelle à l’échelle du département et définir des besoins plus spécifiques de territoires • Avoir une représentation globale des freins rencontrés Ses principaux résultats sont concernant les difficultés identifiées avec le questionnaire : • 45,7% des répondants ne disposent pas d’un moyen de locomotion • Raisons à l’absence d’emploi ou de suivi de formation évoquées : absence de mode d’accueil (25,9%) et absence de moyens de locomotion (24,7%) • Besoins d’accueil en journée en continue (29,6%) mais aussi entrecoupé et tôt le matin (27,2%) • Manque d’information sur les modes d’accueil et les aides possibles • 30% ont déjà refusé un emploi ou une formation faute de mode d’accueil Les enquêtes en direction des professionnels du travail social et des professionnels de la petite enfance sont venues conforter ces constats. Le besoin de rencontres, d’échanges et le travail en réseau ont également été pointés ; initiant en Ardèche, dans le cadre des travaux de la CDAJE un travail de fond sur cette problématique par l’organisation en 2013 d’un cycle de réunions territoriales inter-professionnelles et la réflexion autour de la mise à disposition d’outils facilitant d’inter-connaissance des dispositifs et des acteurs des deux champs (guide pratique, outil web en cours de création). Le croisement du cadre régional et du cadre local met ici en évidence le besoin d’un mode d’accueil dans le cadre d’un parcours d’insertion, que ce soit pour la reprise d’une activité (insertion professionnelle) ou pour le développement et le bien-être des enfants. 36 2. L’OFFRE D’ACCUEIL Les modes d’accueil sont particulièrement diversifiés en France. Les enfants âgés de moins de 6 ans peuvent être accueillis par un assistant maternel directement salarié par les parents (accueil individuel par un assistant maternel) ou par un établissement d’accueil du jeune enfant (revêtant plusieurs types de structure). Les enfants âgés de 2 ans ou plus peuvent également dépendre d’un établissement scolaire (on parle alors de préscolarisation en très petite section de maternelle). La garde au domicile des parents par un intervenant rémunéré est également une solution possible, même si elle est moins couramment utilisée. Les accueils de loisirs constituent quant à eux des solutions d’accueil pour les familles pendant les vacances scolaires et certains temps périscolaires. L’offre d’accueil doit prendre en compte les évolutions, les nouveaux besoins et le principe d’égalité d’accès mentionnés ci-avant, s’adapter. Les enjeux de la politique départementale d’accueil du jeune enfant conduite dans le cadre de la CDAJE doit prendre en considération l’évolution des besoins des familles, les contextes socio-économique et démographique pour construire des actions en adéquation avec les attentes et la réalité quotidiennes des besoins des familles. I/ L’ACCUEIL COLLECTIF DEFINITION Les établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE) sont définis de la façon suivante (décret du 7 juin 2010) : « Art. R. 2324-17. - Les établissements et les services d’accueil non permanent d’enfants veillent à la santé, à la sécurité, au bien-être et au développement des enfants qui leur sont confiés. Dans le respect de l’autorité parentale, ils contribuent à leur éducation. Ils concourent à l’intégration des enfants présentant un handicap ou atteints d’une maladie chronique qu’ils accueillent. Ils apportent leur aide aux parents pour favoriser la conciliation de leur vie professionnelle et de leur vie familiale. Ils comprennent : (décret n°2010-613 du 7 juin 2010 relatif aux établissements et services d'accueil des enfants de moins de six ans) « 1° Les établissements d’accueil collectif, notamment les établissements dits “crèches collectives” et “haltes-garderies”, et les services assurant l’accueil familial non permanent d’enfants au domicile d’assistants maternels dits “services d’accueil familial” ou “crèches familiales” ; « 2° Les établissements d’accueil collectif gérés par une association de parents qui participent à l’accueil, dits “crèches parentales” ; « 3° Les établissements d’accueil collectif qui reçoivent exclusivement des enfants âgés de plus de deux ans non scolarisés ou scolarisés à temps partiel, dits “jardins d’enfants” ; « 4° Les établissements d’accueil collectif dont la capacité est limitée à dix places, dits “micro 37 crèches” « L’ensemble de ces établissements et services peuvent organiser l’accueil des enfants de façon uniquement occasionnelle ou saisonnière en application de l’article R. 2324-46-1. « Un même établissement ou service dit “multi accueil” peut associer l’accueil collectif et l’accueil familial ou l’accueil régulier et l’accueil occasionnel. » FINANCEMENT Les principaux financeurs du fonctionnement des EAJE sont : • La CAF : o via la prestation de service unique (subvention de fonctionnement aux gestionnaires des EAJE, permettant l’application d’un barème national des participations familiales dépendant uniquement de l’usage et des revenus des familles) o via le Contrat Enfance Jeunesse o via la Prestation d’Accueil du Jeune Enfant (Cmg structure) • Les communes et intercommunalités • Le Département via une aide annuelle au fonctionnement (les élus départementaux ont actés l’abandon de ce soutien financier à compter du budget 2016) • Les familles (dans les EAJE PSU, en fonction du barème national) • D’autres intervenants peuvent fonctionnement des EAJE. participer, dans une moindre mesure au En 2013, pour les multi-accueils, la répartition est la suivante : Autres 11% Parents 19% Coll. 31% CAF 39% Pour les micro-crèches : 38 Autres 7% Coll. 44% Parents 14% CAF 35% (PSEJ non comptabilisée – réduisant le reste à charge des collectivités) Source : Observatoire Départemental de la petite enfance en Ardèche en 2013 PHOTOGRAPHIE DES EAJE DE L’ARDECHE (avril 2016) Le département compte 61 Etablissements d’Accueil du Jeune Enfant, dont : • 1 crèche familiale à Annonay représentant 60 places d’accueil. La deuxième crèche familiale ardéchoise située à Tournon ayant fermée au 1er août 2015 avec 40 places à Tournon. • 8 micro-crèches, représentant 78 places (dont 2 micro-crèches privées PAJE et 6 micro-crèches PSU) • 50 multi accueil, représentant 1 185 places • 2 établissements à fonctionnement parental : (Privas Germinal et St Montan) représentant 36 places • Pour un total de 1 359 places • En projet : un EAJE sur Serrières. Moyenne nationale en places d’accueil collectif pour 100 enfants de moins de 3 ans : 14 places / moyenne départementale : 12,39 places. 39 Carte 3 – Les EAJE en Ardèche (2016) 40 Tableau 24 - Evolution du nombre d’établissements et de places d’accueil par DTAS 2008 12 établissements 314 places 2012 2013 2014 pour 13 établissements pour 331 13 établissements pour 331 16 établissements pour 351 places places places DTAS Sud-Ouest 12 établissements 301 places pour 20 établissements pour 414 20 établissements pour 414 20 établissements pour 414 places places places DTAS Sud-Est 10 établissements 238 places pour 13 établissements pour 303 13 établissements pour 303 13 établissements pour 303 places places places DTAS Centre 11 établissements 248 places pour 13 établissements pour 292 13 établissements pour 292 14 établissements pour 304 places places places TOTAL 45 EAJE places DTAS Nord pour 1 101 59 établissements 1 340 places pour 59 établissements 1 340 places pour 62 établissements 1 366 places pour Entre 2008 et 2014, on note ainsi un développement des modes d’accueil collectif (avec 17 établissements supplémentaires), une augmentation du nombre de places (+24%), ainsi qu’une diversification des EAJE. L’action de la CAF participe au développement des modes d’accueil par le biais d’une politique d’accompagnement volontariste de création de place d’accueil en EAJE (en lien avec les objectifs de la COG 2013/2017). Les EAJE sont gérés de manière dominante par des associations (48,39% soit 30 structures), puis par des collectivités locales (43,55% soit 27 structures), par des mutuelles (3,23%, soit 2 structures), par des SARL (3,23%, soit 2 structures) et par une SCIC (1,62% soit 1 structure). On constate sur les dernières années, une augmentation de la gestion par une collectivité territoriale. 41 LA PARENTALITE AU CŒUR DES ACTIONS DES EAJE Depuis 2011, une démarche qualité est en place en direction des EAJE, des RAM et des ALSH. Il s’agit d’un cadre départemental commun posant des principes, des objectifs et des finalités pour concourir à un accueil de qualité. C’est une démarche partenariale : un engagement des structures petite enfance à aller vers toujours plus de qualité de l’accueil des jeunes enfants (éveil et épanouissement des enfants, professionnalisation des équipes, implication des parents, égalité d’accès à tous les enfants…) et un engagement des partenaires à accompagner cette démarche (via des formations, via des appels à projet, via des accompagnements spécifiques…). C’est aussi une démarche continue de réflexion, d’évaluation et d’amélioration de la qualité de l’accueil – que les structures intègrent pleinement dans leur fonctionnement. La périodicité de l’adhésion à la démarche qualité est de trois ans. Un renouvellement a donc eu lieu en 2014 et a permis de poser une évaluation de l’implication des structures dans cette démarche et des actions départementales mises en œuvre pour accompagner les structures. Eléments qualitatifs issus de la synthèse des évaluations : (sur 57 EAJE) La parentalité (place et implication des parents) représente un axe fort de la démarche qualité de l’accueil. Des actions ont ainsi été développées pour accompagner les EAJE dans cette dynamique (appels à projet, formation co-éducation…). Le bilan de la première période met en exergue : • 84 % des EAJE reconnaissent un investissement des parents dans l’animation de la structure avec plusieurs niveaux d’implication : o Invitation/ participation aux temps conviviaux o Accompagnement lors de sorties o Ateliers parents/ enfants o Interventions de parents avec des compétences particulières ou talents dans l’animation d’ateliers • L’implication des parents dans la gestion de la structure est quant à lui moins fort : 60 % des EAJE mettent en avant l’implication des parents dans la gestion à travers le conseil de crèche (concernant les structures à gestion publique) et le Conseil d’Administration/ le bureau (concernant les structures à gestion associative). Avec la mise en place de l’expérimentation Label Parents 07, les EAJE seront associés aux dynamiques territoriales concernant la parentalité. 42 II/ L’ACCUEIL INDIVIDUEL Les assistants maternels représentent un mode d’accueil prépondérant en développement (premier mode d’accueil du département). Après les parents, il représente le mode d’accueil le plus développé en France. L’assistant maternel est un professionnel de la petite enfance pouvant accueillir à son domicile ou dans une maison d’assistants maternels jusqu’à quatre enfants mineurs généralement âgés de moins de six ans. Avant d’accueillir un enfant, il doit obligatoirement avoir été agréé par le Président du Département après avis des services de la PMI. Cet agrément lui reconnaît un statut professionnel. Une fois son agrément obtenu, l’assistant maternel doit suivre une formation d’une durée de cent vingt heures, dont soixante doivent obligatoirement être réalisées avant l’accueil du premier enfant. Les soixante heures restantes peuvent être effectuées dans les deux ans qui suivent ce premier accueil. QUELQUES DONNEES DE CADRAGE • Au 31/12/2014 : 1 770 assistants maternels représentants 5 746 places d’accueil – évolution du nombre de -3,65% par rapport à 2011 (1 837 assistants maternels correspondant à 5 585 places). (Voir évolution des agréments – tableau 24) • Nombre moyen d’enfants accueillis par un assistant maternel : 3,5 (2011) contre 3,3 en Rhône-Alpes – 3,6 (2013) contre 3 en France • Nombre d’assistants maternels agréés en activité pour 100 enfants CAF et MSA de moins de 3 ans : o 2011 : 12,9 (contre 15,4 au niveau régional) o 2012 : 13,3 o 2013 : 13,1 (contre 13,8 au niveau national) 43 Tableau 25 – Evolution du nombre d’agrément des assistants maternels en Ardèche Données PMI au 31/12/2011 Données PMI au 31/12/2012 DT N DT C DT SE DT SO Total DT N DT C DT SE DT SO Total DT N DT C DT SE DT SO Total DT N DT C DT SE DT SO Total 661 425 486 265 1837 674 426 493 284 1877 697 424 480 292 1893 634 368 473 295 1770 27 14 14 16 71 23 11 10 11 55 10 11 7 12 40 19 14 6 13 52 Nbre d'agréments pour deux accueils 116 89 100 68 373 238 92 106 65 501 166 82 96 60 404 97 74 96 60 327 Nbre d'agréments pour trois accueils 264 214 223 99 800 741 207 192 109 1249 360 200 175 103 838 188 184 156 104 632 Nbre d'agréments pour quatre accueils 254 107 149 82 592 1140 116 185 99 1540 832 131 202 117 1282 330 136 202 118 786 Nbre d'agréments en cours de validité au 31 décembre de l'année de référence Nbre d'agréments pour un accueil Données PMI au 31/12/2013 Données PMI au 31/12/2014 Source : Données PMI 44 Tableau 26 - Evolution du nombre d’assistants maternels actifs – Comparatif départemental/ national Territoire Nombre d’AM en activité au 30/11 Ardèche National 2012 2013 2014 Evolution annuelle moyenne sur 3 ans 1 334 1 295 1 280 -2% 2014 Evolution annuelle moyenne sur 3 ans Evolution entre 2013 et 2014 296 778 -2% -2,7% La lecture des tableaux 24 et 25 nous permet de mettre en lumière une baisse du nombre d’assistant sur la période 2011/ 2014, une baisse également constatée au niveau national. Mais comme la CNAF le souligne, il y a une accélération sur 2014 par rapport à 2013 de cette baisse, à savoir -2.7% (96 départements ont une baisse de leurs assistants maternels actifs entre -9% et -1%). Cette baisse se lit à deux niveaux : • Celui des assistants maternels : diminution du nombre d’assistants maternels agréés de 1 837 en 2011 à 1 770 en 2014. Mais, la capacité d’accueil théorique (nombre de place total potentiel) augmente passant de 5 585 en 2011 à 5 746 en 2014 (le nombre d’agrément de 4 places étant en plus forte augmentation) ; • Celui des assistants maternels actifs : diminution de ce nombre passant de 1 334 en 2012 à 1280 en 2014. LES RELAIS ASSISTANTS MATERNELS : UN SERVICE AU CŒUR DES POLITIQUES PETITE ENFANCE Le Relais Assistants Maternels (RAM) est un lieu d'écoute, d'information et d'animation. Il n'est ni un mode de garde, ni un employeur d'assistants maternels. Il a pour mission de créer un environnement favorable aux conditions et à la qualité de l’accueil individuel. Il participe au recensement de l'offre et de la demande d'accueil, et à la diffusion de ces informations. Les RAM favorisent la rencontre et l'échange entre les professionnels de l’accueil à domicile et les parents, par la mise en place de permanences d'accueil, l'organisation de réunions à thèmes, d’animations… Ce sont des lieux d’information, de rencontres et d’échanges au service des parents, des assistantes maternelles et des professionnels de la petite enfance. Les parents et les futurs parents peuvent y recevoir gratuitement des conseils et des informations sur l’ensemble des modes d’accueil. Les RAM apportent aux assistants maternels un soutien et 45 un accompagnement dans leur pratique quotidienne en leur donnant la possibilité de se rencontrer et d’échanger leurs expériences. EVOLUTION : UN TERRITOIRE DE MIEUX EN MIEUX COUVERT En 2009, nous comptions 15 RAM sur le territoire ardéchois dont 2 bidépartementaux (Anneyron et Saint Vallier) pour 1 675 assistants maternels. En 2012, ce sont 20 RAM qui maillent l’Ardèche pour 1 837 assistants maternels. En 2015, 23 services sont ouverts pour 1 770 assistants maternels. Ils sont portés par 33 responsables de RAM, soit 20,36 ETP. Cela représente une moyenne de 87 assistants maternels agréés par RAM, une moyenne proche des critères du référentiel qualité positionnant le curseur à 1 ETP pour 60 à 80 assistants maternels1. La référence CNAF pour la Convention d’Objectifs et de Gestion 2013/2017 pose le critère de 70 assistants maternels actifs pour 1 ETP. Si ce critère est rapporté à l’Ardèche, nous pouvons comptabilisés une moyenne de 65,8 assistants maternels actifs pour 1 ETP en 2014 ; plaçant notre département dans une dynamique satisfaisante dans l’accessibilité à ces services. En effet, depuis la mise en place de la démarche qualité des RAM, un important travail d’accompagnement (technique puis financier) a été réalisé par les partenaires institutionnels en direction des territoires pour calibrer le service. Depuis 2012, nous assistons ainsi à une amélioration de la couverture des RAM sur les territoires et à une amélioration du service en direction des assistants maternels et des familles, par l’augmentation du temps de coordination et d’animation des relais. Au 1er septembre 2015, 21 Communautés de Communes sur 26 en Ardèche sont couvertes par un RAM avec 2 nouveaux projets en cours, soit environ 80% du territoire. Une partie du territoire n’est pas couverte (peu d’assistants maternels, peu d’enfants) il s’agit de la partie Sud-Ouest du territoire. Un projet pour 2016 : Val d’Ay. En 2016, avec l’ouverture du RAM du Val d’Ay, 93,43% des assistants maternels agréés actifs sur le Département sont couverts par un service RAM (comptabilisation avec la CDC Porte de DromArdèche). Ce sont donc moins de 10 % des assistants maternels agréés actifs par conséquent non couverts par un RAM. Il s’agit de trois communautés de communes : Cévennes et Montagnes Ardéchoises, Entre Loire et Allier et Source de la Loire et de quelques communes du Pays de Rhône Crussol (voir carte n°5). 1 Référentiel qualité : Pour assurer un fonctionnement de qualité, il est recommandé par la CDAJE que le nombre maximum d’assistants maternels agréés sur le secteur géographique du RAM soit compris entre 60 et 80 pour un équivalent temps plein de responsable. Ce nombre peut varier en fonction du contexte géographique et du caractère itinérant du relais. 46 Carte 4 – Localisation des RAM et des guichets uniques en Ardèche (1ermars 2016) 47 40 à 65% des assistants maternels fréquentent les RAM (selon les territoires). Pour les assistants maternels actifs, le taux de fréquentation des RAM apparait très important : 93%. Les RAM sont le plus souvent gérés par des collectivités (commune ou communauté de communes), parfois par des associations (83 % des RAM d’Ardèche sont gérés par les collectivités, 19 % le sont par des associations). Le développement des RAM permet une couverture plus large du territoire, et concerne de plus en plus d’assistants maternels. Par le développement des RAM, il y a une optimisation des services rendus aux familles et aux assistants maternels, ainsi qu’une professionnalisation de ces derniers. FINANCEMENT DU SERVICE RAM2 Le fonctionnement d'un RAM représente un budget moyen annuel d'environ 57 000 €, couvrant les charges de personnel et les différentes dépenses de fonctionnement. Les principaux financeurs sont : • La CAF: une prestation de service (PS) qui représente 43 % du coût de fonctionnement dans la limite d'un montant-plafond fixé annuellement par la CNAF. 2 • Le Département : attribution d’une aide annuelle de fonctionnement aux RAM qui adhèrent à la charte qualité. • La MSA : elle accorde des financements pour le fonctionnement selon le pourcentage des ressortissants agricoles du département et verse cette PS au gestionnaire dans le cadre d’une convention. • Les collectivités locales : interviennent financièrement pour mettre les budgets à l’équilibre. Source : CDAJE - Observatoire départemental de la Petite Enfance 2013 48 Pourcentage des moyennes des participations des autres différents financeurs participations 6% part CAF 40% part Collectivité 38% Part CG 14% Part MSA 2% La collectivité peut bénéficier de la PSEJ, réduisant ainsi son reste à charge. FONCTIONNEMENT DES RAM ARDECHOIS : PORTRAIT DU RAM MEDIAN EN ARDECHE Source : Coordination des RAM / Logiciel GTR Répartition de l'activité du RAM médian Ce graphique représente une image relativement nette de la répartition des tâches d’une responsable de RAM sur son poste. Au niveau local comme au niveau départemental, 49 cette répartition donne une visibilité et une traçabilité de l’usage des financements sur ce type de service. LA MISE EN PLACE DE GUICHET UNIQUE DE LA PETITE ENFANCE La politique départementale encourage la création des RAM, véritable pilier de l’offre de services sur un territoire, ainsi que l’élargissement de leur mission notamment à travers le guichet unique qui centralise les demandes d’accueil, les démarches d'information des parents et futurs parents, leurs attentes sur tous les modes d’accueil existants. « Le Guichet Unique est lieu d’information, d’écoute et de conseil aux parents qui sont à la recherche d’une solution d’accueil pour leur(s) enfant(s). Grâce à sa connaissance de l’offre et de la demande sur son territoire et au travail de concertation entre les acteurs de l’accueil individuel et collectif, le Guichet Unique permet d’apporter des solutions de garde adaptées aux situations des enfants et des parents dans un processus transparent et concerté »3. Afin de poser le cadre départemental relatif à cette offre de service, un cahier des charges a été réalisé par la coordination des RAM et validé par la CDAJE : il pose les objectifs, le fonctionnement et l’organisation de ce service. Le guichet unique constitue le lieu d’informations en direction des familles. Il est acté en Ardèche que celui-ci doit inclure dans son fonctionnement la participation au site national www.mon-enfant.fr notamment en ce qui concerne le service de demande en ligne d’un mode d’accueil. Une réflexion s’amorcera en 2016 pour faciliter cette prise en main. En Ardèche, il existe quatre guichets uniques en Ardèche : • Celui de la CAPCA, en place depuis 2012. L’extension de son périmètre sur l’intégralité du nouveau territoire est actuellement en réflexion • Celui des Gorges de l’Ardèche, en place depuis septembre 2015 • Celui du Pays de Beaume Drobie, créé en 2016 • Celui du Pays d’Aubenas Vals, créé en 2016 Des projets sont en cours sur le territoire ardéchois : • Sur la Communauté d’Agglomération du Bassin Annonéen La carte n°5 met en lumière la couverture du territoire par les services RAM ainsi que les guichets uniques existants et qui seront créés en 2016. Notre objectif, inscrit dans le plan d’actions du SDSF, est de poursuivre le maillage du territoire ardéchois en favorisant la création de RAM sur les territoires non couverts (en rouge sur la carte) et d’accompagner la création de guichets uniques, service facilitant la recherche d’un mode d’accueil pour les familles. 3 Extrait du cahier des charges Guichet unique de la Petite enfance, validé par la CDAJE07 le 10/12/2014. 50 Carte 5 - La couverture des RAM et des guichets uniques en Ardèche 51 LES MAISONS D’ASSISTANTS MATERNELS C'est un regroupement d'assistants maternels. Depuis la loi 2010-625 du 9 juin 2010 les assistants maternels sont autorisés à exercer leur métier hors de leur domicile dans un local commun indépendant de leur habitation personnelle. Dans une MAM, les assistants maternels peuvent être au maximum 4 et au minimum 2. Le nombre maximum d'enfants présents simultanément dépend à la fois de la capacité du local, du nombre d'assistants maternels concernés et de leur autorisation d'accueil individuelle (agrément). En Ardèche, au 31 mars 2016, 13 MAM sont ouvertes concernant 40 assistants maternels représentant 156 places d’accueil. Nous assistons à un développement important de ce type d’accueil (notamment depuis fin 2015) : de 3 MAM en 2012 à 13 MAM en 2016. Tableau 27 – Les MAM en Ardèche (mars 2016) Commune d’implantation DTAS Ouverture Nb AM Nb places Alissas Sud Est févr-12 3 12 Annonay Nord août-14 3 12 Aubenas Sud Ouest juin-12 - - (Fermée actuellement) Champis Centre août-13 2 7 Flaviac Sud Est mars-15 3 12 Lagorce Sud Ouest janv-16 4 16 Lavilledieu Sud Est juin-10 4 16 Meysse Sud Est mars-16 4 16 Montpezat Sud Ouest nov-15 2 7 Privas Sud Est sept-15 3 12 Quintenas Nord déc-15 2 6 Saint Sernin Sud Est nov-15 3 12 Vesseaux Sud Ouest août-14 4 16 Viviers Sud Est sept-13 3 12 40 156 TOTAL Source : PMI - DTAS 52 Carte 6 – Les Maisons d’Assistants Maternels en Ardèche 53 Une charte qualité permet d’orienter les projets de MAM vers des critères définis au niveau départemental par les acteurs de la petite enfance et d’accompagner leur mise en place par une subvention au démarrage de l’activité des MAM (subvention du Département à hauteur de 500€ par assistant maternel sous réserve d’une participation équivalente de la collectivité sur laquelle est implantée la MAM). Le suivi, l’évaluation et l’accompagnement des MAM est en réflexion actuellement au sein de la sous-commission MAM de la CDAJE : il s’agit d’un chantier à poursuivre dans le cadre du SDSF. UN ENJEU : LE VIEILLISSEMENT DES ASSISTANTS MATERNELS ET L’ATTRACTIVITE DU METIER Le vieillissement des assistants maternels fait peser un risque de pénurie pour cette profession. En Ardèche, en 2011, 6,6% des assistants maternels ont plus de 60 ans (6,8% sur le territoire français) avec une évolution de +0,3% de 2011 à 2013. 20,40% ont plus de 55 ans. Le vieillissement de la population des assistants maternels et le renouvellement trop faible pose la question de l’attractivité de ce métier, notamment en termes de réelles perspectives d’évolution et de reconnaissance professionnelle. Les situations professionnelles des assistants maternels sont précaires : fluctuation importante des accueils et donc des salaires. En 2011, 65% des assistants maternels gagnent moins d’un SMIC par mois et le salaire moyen est de 925,47 € (contre 1 007,73 € en région Rhône-Alpes). Elles sont souvent peu diplômées et ont acquis une faible expérience professionnelle. Professionnels encore relativement isolés, souvent peu rémunérés et vulnérables aux risques de la fluctuation de l’offre. Ils sont par ailleurs demandeurs de Relais Assistantes Maternelles qui leur permettent de rompre avec l’isolement, leur offrent un lieu de socialisation, et participent à leur professionnalisation. LE CHIFFRE En 2013, sur 9 486 enfants de moins de 3 ans en Ardèche, env. 4 800 sont accueillis soit en accueil collectif soit en accueil individuel. III/ L’ACCUEIL DES ENFANTS DE MOINS DE TROIS ANS EN MILIEU SCOLAIRE Le taux de scolarisation à 2 ans apparait très élevé en Ardèche (dans les 14 premiers départements français) : 40,1 % (académie de Grenoble : 13 %). 54 Tableau 28 - Enfants de moins 3 ans scolarisés en Ardèche 2011 2012 2013 2014 Ecoles publiques 571 575 614 569 Ecoles privées 412 390 422 422 Total 983 965 1036 991 Source : DSDEN07 - DOS Sur les quatre dernières années, nous observons une relative stabilité du nombre d’enfants de moins de 3 ans scolarisés, avec toutefois un pic remarqué en 2013. Données CAF : Taux de scolarisation des enfants de 2 ans CAF et MSA : 2012 : 30,2% 55 2013 : 30,1% Comparatif national : 12,2% Le taux ardéchois apparait comme important. La scolarisation revêt une dimension fondamentale pour les enfants issus de familles en situation de fragilité socio-économique (plus-values éducatives, socialisation, apprentissage…). Au niveau national, une augmentation de la préscolarisation est également identifiée en 2014, concernant 20% des enfants de moins de 3 ans (source : Journée technique SDSF du 12 octobre 2015, Paris). La scolarisation précoce vise à compenser des inégalités sociales, et doit s’inscrire en cohérence avec la politique départementale de l’accueil des jeunes enfants pour harmoniser l’offre au niveau de chaque territoire. IV/ LES ACCUEILS DE LOISIRS Les accueils de loisirs sont des structures de loisirs éducatifs pour les enfants scolarisés et les jeunes sur de l’extrascolaire (vacances scolaires) ou du périscolaire (avant ou après l’école, ou à la pause méridienne). Les Accueils Sans Hébergement (ex : centre aéré, centre de loisirs,…) accueillent de 7 à 300 mineurs sur de l’extrascolaire (mercredis, samedis, petites vacances, grandes vacances) et/ou périscolaire (avant et/ou après l’école et/ou pause méridienne). L’accueil périscolaire ne doit pas être confondu avec les garderies (absence de projet éducatif, pas de qualification nécessaire…). Les ALSH sont ouverts aux enfants de deux ans scolarisés. Les Accueils Avec Hébergement sont organisés en complément de l’offre éducative des accueils de loisirs ou de jeunes. Les séjours doivent accueillir au moins 7 mineurs, on distingue les séjours courts d’une durée d’hébergement de 1 à 3 nuits, les séjours accessoires (de 1 à 4 nuits) et les séjours de vacances de plus de 3 nuits consécutives. Nous comptons en Ardèche près de 70 structures déclarées en Accueils de loisirs (accueils extra-scolaires). En effet, il convient de distinguer les accueils extra-scolaires (pendant les vacances) des accueils périscolaires (avant et après la classe) liés à la réforme des rythmes scolaires. DES STRUCTURES A VOCATION EDUCATIVE Les Accueils de Loisirs Sans Hébergement doivent définir une série de projets (éducatif, pédagogique, d’animation) qui s’articulent et s’imbriquent les uns avec les autres. Ainsi, l’ALSH repose sur un projet éducatif, qui revêt un caractère fondamental définissant le 56 cadre de l’accueil, les intentions éducatives, les valeurs de la structure, les objectifs, les moyens à mettre en œuvre… La rédaction du projet associe élus, directeur, animateurs et les parents utilisateurs. Il reste un cadre permettant aux équipes éducatives de rédiger et de mettre en œuvre le projet pédagogique. EVOLUTION DE L’ACCUEIL AU SEIN DES ALSH S’agissant du nombre d’enfants accueillis, on note une augmentation d’enfants (ou du nombre de journées-enfants) entre 2008 et 2012, confirmée pour la période 2013/2014. Tableau 29 - Nombre d’enfants accueillis en ALSH Périodes - de 6 ans 6/11 ans 11/17 ans Total 2008/2009 5 697 11 337 5 170 22 204 2011/2012 6 125 12 908 5 539 24 572 Evolution +7,51% +13,85% +7,13% +10,66% 2013/2014 7 084 13 313 6 019 26 416 Source : DDCSPP de l’Ardèche NB : ces chiffres n’ont vocation à donner qu’un ordre d’idées, car des doubles comptes sont possibles. Le nombre de déclarations d’accueils de loisirs se déroulant en Ardèche varie de 150 en 2009/2010 à 183 en 2013/2014. Actuellement, le chiffre est de 203 pour 2014/2015 (au 13/05/2015), soit une nette progression. LES ACCUEILS DE LOISIRS EN ARDECHE4 Le mode de gestion prédominant est le mode associatif : on note que près de 67 % des ALSH sont en gestion associative contre 10 % en gestion communale et 23 % gestion communautaire. On constate sur les dernières années un recul de l’associatif avec une montée en puissance des gestions publiques. 4 Dans le cadre du renouvellement du CED et de la réalisation de l’observatoire départemental de la petite enfance, une enquête auprès des ALSH du département a été lancée en juin 2013 afin d’avoir une vision des spécificités de l’enfance-jeunesse du territoire ardéchois. On compte un retour de près de 80 % ce qui nous permet de disposer de données pertinentes. 57 S’agissant de la période d’ouverture, la quasi-unanimité des ALSH (+de 90 %) sont ouverts aux vacances de printemps, automne, hivers et juillet. 70 % sont ouverts soit la première quinzaine d’août soit la deuxième. L’ouverture les mercredis ne concerne que 70 % des ALSH, les samedis moins de 20 %. Nombre d’enfant en moyenne accueillis l’été : Et lors des petites vacances : On note une forte proportion d’ALSH de petite taille (notamment en milieu rural). En termes d’amplitude horaire : Vis-à-vis de la politique tarifaire, on note un delta important entre les ALSH de 5,5 € à 24 € pour une journée selon la politique tarifaire adoptée. Une grande majorité des ALSH ajoutent des suppléments aux familles extérieures ne résidant pas sur les communes finançant leur structure. On note un tarif moyen de 15-16,5 € pour une journée avec repas. Dans le cadre de l’évolution de la politique CAF (disparition des bons Vacances au profil d’une aide au tiers, à partir du 1er janvier 2016), l’objectif est d’encadrer les tarifs de tous les ALSH afin de mettre en place une politique tarifaire permettant l’accessibilité de toutes les familles et une meilleure mixité. Concernant les locaux des ALSH en Ardèche : une faible part des ALSH (un tiers) ont des locaux qui leur sont propres, la majorité (46 %) mettent en place leur activité au sein d’une école, 15 % au sein d’un bâtiment communal, 5 % au sein de salles des fêtes. Une minorité des directeurs (- de 10 %) considère que leur locaux sont exigus, ou en mauvais état. Les utilisateurs d’écoles mettent en avant de réelles difficultés de cohabitation avec les activités scolaires. Près de 85 % des ALSH mettent en avant la possibilité au sein de leurs locaux de séparer facilement les classes d’âges. Dans les mêmes proportions, ils déclarent disposer d’une pièce « temps calme » ou sieste pour les plus petits. 58 Les équipes salariées d’Ardèche se caractérisent par une forte prédominance des diplômes non professionnels (BAFD) au niveau de la direction. Leur ancienneté au sein de leur poste est de 9,1 ans en moyenne. On note également que plus de la moitié des directeurs ont moins de 5 ans d’ancienneté. Les ALSH comptent en moyenne 2,5 animateurs permanents au sein de leur équipe, les « permanents » étant complétés par des animateurs vacataires (BAFA, stagiaire BAFA…). Certains ALSH (15%) ne disposent pas d’animateur permanent et fonctionnent exclusivement avec des « vacataires ». L’Ardèche est caractérisée par de réelles difficultés de recrutement : seulement 7 % des ALSH disent ne pas rencontrer des difficultés de recrutement. Situation globale de la fréquentation : on note des situations hétérogènes au niveau des structures avec un taux important d’ALSH ayant vu leur fréquentation progresser (35,8 %) ou diminuer (38.5 %). Les causes de non utilisation des services de l’ALSH sont analysées comme venant principalement de tarifs ne permettant pas l’accessibilité (17 ALSH), éloignement géographique, problème de locomotion pour les familles (4 ALSH). Les accueils de loisirs ne sont pas comptabilisés dans le taux de couverture CAF : il s’agit d’un accueil qui se réalise à partir de la scolarisation et les accueils extra-scolaires répondent à des besoins d’accueil seulement en période de vacances. Pour autant, ils constituent sur ces périodes un véritable mode d’accueil pour les familles, s’inscrivant en complémentarité de l’école. 59 Carte 7 – Les accueils de loisirs sans hébergement (2014) Félines Peaugres Les Accueils de Loisirs Sans Hébergement Boulieu les Annonay St-Cyr 2014 Annonay Davézieux Villevocance Vernosc lès Roiffieux Annonay Légende Andance Sarras DTAS Nord DTAS Centre St Jean de Muzols St Félicien DTAS Sud-Est Tournon sur Rhône DTAS Sud-Ouest Colombier le Jeune St Agrève Accueil de Loisirs Sans Hébergements Plats Lamastre Cornas Alboussière St Peray GuilherandGranges Le Cheylard St Jean Chambre Toulaud Vernoux en Vivarais St Martin de Valamas Beauchastel St Pierreville St Sauveur Les Ollières de Montagut sur Eyrieux Coucouron Flaviac Privas St Michel de Boulogne Thueyts La Voulte sur Rhône Le Pouzin Chomérac Vals les Bains Cruas St Etienne de Lugdarès Aubenas Valgorge Lavilledieu Villeneuve de Berg Largentière Valvignères Le Teil Viviers Lablachère Ruoms Les Vans Bourg St Andéol St Marcel d’Ardèche St Paul le Jeune 0 5 Kilomètres 10 Orgnac l’Aven Sources : ADA R 123 Réalisation : DESVA – SVJA 2014 St Montan 60 V/ L’ACCUEIL A DOMICILE DEFINITION L’accueil à domicile, c’est-à-dire l’intervention d’une personne au domicile des familles, représente un mode d’accueil souvent méconnu. Pour autant, il constitue une solution adaptée pour répondre à certains besoins spécifiques comme : - les familles nombreuses (accueil de fratrie) les parents qui travaillent en horaires atypiques, étendus ou décalés la complémentarité d’un autre mode d’accueil ou de l’école l’accueil de l’enfant en situation de handicap Il recouvre trois possibilités : • Le mode prestataire La famille peut faire appel à une association ou une entreprise dont le personnel intervient à son domicile. Le prestataire prend en charge la totalité des démarches administratives. La famille est cliente d’une structure : l’intervenant est salarié de celle-ci. • Le mode mandataire La famille peut faire appel à une association ou une entreprise pour l’accompagner dans le recrutement de son salarié et la gestion administrative. La famille est particulieremployeur : l’intervenant est son salarié. • L’emploi direct La famille peut également choisir de recruter directement le salarié qui intervient à son domicile. La famille est particulier-employeur : l’intervenant est son salarié. LES DIFFICULTES LIEES A CE MODE D’ACCUEIL L’accueil à domicile est un mode d’accueil onéreux : le reste à charge, aides CAF déduites, reste assez important pour les familles. Un travail départemental a été engagé pour rendre plus accessible ce mode d’accueil : un règlement d’aide départemental est en place depuis 2014 pour soutenir les familles avec un quotient familial inférieur ou égal à 450 € si elles ont recours à un accueil à domicile en mode prestataire. Un accueil ponctuel ou d’urgence peut ainsi être favorisé ; il reste difficile pour les familles à bas revenus de recourir à ce mode d’accueil pour de l’accueil régulier. Par ailleurs, ce mode d’accueil est souvent méconnu par les familles : un travail départemental sur la communication autour de ce mode d’accueil par le biais de la CDAJE a été réalisé. Un flyer ainsi qu’une plaquette d’informations ont été réalisés et diffusés en 2014 pour favoriser la connaissance de ce mode d’accueil pour les familles qui pourraient en avoir besoin mais qui aujourd’hui n’en ont pas connaissance. 61 LE RECOURS A L’ACCUEIL A DOMICILE La CDAJE a mis en place une sous-commission de travail en s’appuyant sur des structures proposant ce service. Les constats partagés sur ce mode d’accueil par ces professionnels affinent l’utilisation de ce service : o Un mode d’accueil qui reste complémentaire à l’école, o Une utilisation principale sur des horaires atypiques, o Une utilisation de ce mode d’accueil principalement par les familles avec une CSP moyenne ou supérieure, o Un vrai besoin pour les familles monoparentales. Le tableau ci-dessous met en évidence le nombre d’enfants ayant recours à ce mode d’accueil lorsque la famille fait appel à une structure. L’emploi direct n’est par conséquent non quantifié alors même qu’il s’agit d’une part importante de l’accueil à domicile, celui-ci étant exercé par des personnes employées directement par la famille (et peut donc concerner des personnes de la famille par exemple). Le nombre de bénéficiaires apparait donc ici réduit. Tableau 30 – Evolution du nombre d’enfants de moins de 3 ans bénéficiaires de la PAJE CMG – Garde à domicile Nombre d’enfants de moins de 3 ans % d’évolution annuelle 2011 2012 2013 2014 51 36 46 49 -29,4% -27,8% +6,5% Source : CAF07, Imaje VI/ LA PRISE EN COMPTE DES BESOINS SPECIFIQUES DES FAMILLES L’ACCUEIL DES ENFANTS EN SITUATION DE HANDICAP Beaucoup de parents d’enfants en situation de handicap sont peu informés ou n'imaginent pas que leur enfant différent puisse être accueilli dans une structure Petite 62 Enfance ou encore ont du mal à surmonter leurs réticences à un accueil en lieu collectif pour lui, avant l'école. Et s’ils en font la demande, ils n’obtiennent pas toujours une place en accueil collectif du fait du handicap de leur enfant. De plus, force est de constater que les professionnels qui y travaillent se sentent dépourvus, sans ressources ni soutien potentiel pour gérer cet accueil. Pourtant, un accueil en structures Petite Enfance permet à ces enfants de se socialiser, de s'ouvrir sur le monde et de sortir du cadre familial de façon progressive et cela non seulement à leur bénéfice mais aussi à celui des familles, qui souvent éprouvent le besoin d’un temps de répit, de disponibilité pour les autres enfants de la fratrie, de temps pour elles et parfois de reprendre un travail. Le besoin d’aide, de soutien, d’informations, de conseils, recensé dans les structures Petite Enfance et chez les assistants maternels autant que dans les familles d’enfants en situation de handicap, pousse les CAMSP (Centre d’Action Médico-Sociale Précoce) à s’interroger sur la prise en compte de ces enfants et de leurs besoins en matière de socialisation. - Comment accompagner les familles et les professionnels de l’accueil de la petite enfance ? - Comment aller à la rencontre de ces enfants qui posent question et ne sont pas toujours suivis par une structure de soins ? Si 0,78% d’enfants de moins de 6 ans bénéficient de l’AEEH (Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé), et sont reconnus enfants handicapés, un grand nombre d’entre eux reste non identifié ou non reconnu comme enfants en situation de handicap. Pour eux, le diagnostic se fera tout au long du développement (lors de la socialisation en crèche, chez l’assistant maternel, en accueil de loisirs, à l’entrée à l’école maternelle, lors d’une consultation médicale …) Ces constatations partagées au niveau de la CDAJE ont fait émerger l’idée d’un « Pôle Ressources Petite enfance et Handicap», dont les objectifs sont de favoriser l’accueil de ces enfants en accompagnant les professionnels, en soutenant les familles, en permettant aux équipes de se former et d'être informées, en permettant la rencontre et l'échange entre les acteurs et en mettant en place un travail partenarial cohérent et innovant sur un territoire, un bassin de vie … Le Code de l’Action Sociale et des Familles définit comme mission des CAMSP « l’accompagnement des familles et le soutien à l’adaptation sociale et éducative » et « l'aide à l'intégration dans les structures d'accueil de la petite enfance (crèche, halte-garderie, accueil de loisirs sans hébergement, école maternelle) ». Cette préoccupation partagée est également déclinée dans le décret n°2000- 762 du 1er août 2000 relatif aux établissements et services d'accueil des enfants de moins de six ans (Art. R.180-1 : « Les établissements et les services d'accueil concourent à l'intégration sociale de ceux des enfants ayant un handicap ou atteints d'une maladie chronique »). 63 Dans le cadre des travaux de la CDAJE auxquels participe l’APAJH (Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés), la CAF d’Aubenas répond en juin 2010 pour les deux CAF de l’Ardèche, à l’appel à projet de la CNAF sur le développement de l’accueil des enfants en situation de handicap. Le projet est accepté par la CNAF, le Pôle Ressources Handicap 07 se met en place le 1er janvier 2012. Il est donc porté par l’APAJH et est financé par la CAF, le Département et la MSA. LE POLE RESSOURCES HANDICAP DEPARTEMENTAL Le Pôle Ressources est un service en direction des familles et des professionnels. Son objectif premier est de favoriser l’accueil des enfants en situation de handicap dans les différents modes d’accueil de la petite enfance (EAJE, assistants maternels, accueils de loisirs). Ses missions : o Favoriser la mise en réseau des professionnels (de soins, petite enfance…) o Sensibiliser et accompagner les professionnels Petite enfance (formations, malle handispensable, démarches lors de l’accueil…) o Informer les familles et les accompagner dans la recherche d’une solution d’accueil : un N° vert au service des familles Depuis la création du Pôle Ressources en 2012, son activité n’a cessé de se développer. Pour accompagner ce développement, le poste de coordination est passé de 0,25% à 0,50% au 1er janvier 2014. D’une mise en place expérimentale en 2012, son action a été pérennisée et pleinement intégrée dans le Contrat Enfance Départemental 2013/2016. Voici quelques chiffres issus de son bilan d’activité5 : - 5 Les appels au numéro vert : 20 appels ont été reçus au Numéro vert en 2015, 23 en 2014, 11 en 2013 et 3 en 2012. La majorité des appels concerne des demandes provenant de professionnels Petite Enfance lorsqu’un retard de développement ou un trouble du comportement se révèle. La connaissance du N° Vert est croissante sur le Département. Plusieurs supports ont été réalisés pour faciliter la communication de ce N° (plaquette Pro, flyer, affiche, site web…). Source : Coordination du PRH07 – Bilan d’activité 2015 64 Enfants concernés par les appels Les suites données aux appels Source : PRH07 Soit, au total, en 4 ans : • • • • • • • • • 7 orientations en CAMSP 5 orientations en CMP 2 orientations en libéral 6 conseils téléphoniques 7 sans prise en soins 4 pour soutien à l’accueil en ALSH 2 pour une aide à la recherche d’un mode de garde à domicile 2 pour une aide à la constitution d’un dossier MDPH 2 accompagnements actuellement en cours 65 - L’emprunt de la malle handispensable (4 malles circulent actuellement sur le département, accompagné par un binôme Sud et un binôme Nord ; il s’agit d’un outil phare du PRH qui soutient le travail de sensibilisation au handicap et à la différence) : o 2015 : 9 EAJE, 3 RAM, 1 ALSH (13 structures) o 2014 : 7 EAJE, 1 RAM, 3 ALSH (11 structures) o 2013 : 5 EAJE, 1 RAM, 1 ALSH (7 structures) La création de deux malles supplémentaires depuis avril 2015 permet de couvrir davantage de demande et d’augmenter la durée du prêt en structures. L’ACCUEIL DES ENFANTS EN SITUATION DE HANDICAP DANS LES MODES D’ACCUEIL ARDECHOIS Dans le cadre de la démarche qualité de l’accueil des jeunes enfants, la CDAJE a sondé les différentes structures y adhérant pour avoir leur regard sur l’accueil (2014). Ceuxci seront prochainement complétés par une étude plus vaste qui sera conduite en 2016 dans le cadre d’une réflexion ad hoc. EAJE : 48% accueillent des enfants en situation de handicap. 96 % des EAJE se disent « prêts » à accueillir des enfants en situation de handicap. ALSH : 84 % des ALSH adhérents à la charte qualité sont prêts à accueillir des enfants en situation de handicap (3 % ne sont pas prêts, 13 % n’ont pas répondu). 42 % des ALSH en accueille. RAM : Peu de sollicitations (1 à 2 sollicitations par an sur un RAM) ou pas de demande d’accueil chez un assistant maternel : 35% des RAM sollicités en 2013 (7 RAM sur 20) – contre 32% en 2011. Dans les démarches et les questionnements liés à l’accueil, le Pôle ressources Handicap est au service des professionnels de la petite enfance. Il est aujourd’hui bien identifié par les structures, qui voient en ce service un interlocuteur privilégié pour les accompagner dans leurs réflexions mais également pour répondre à leurs interrogations. L’ACCUEIL DES ENFANTS ISSUS DE FAMILLES EN SITUATION D’INSERTION OU DE PRECARITE Comme nous l’avons mis en exergue plus tôt, l’accueil des enfants issus de familles en situation d’insertion et de précarité dans les modes d’accueil de la petite enfance est indispensable, et cela à plusieurs titres : • Une solution d’accueil dans le cadre d’un parcours d’insertion pour accéder à l’emploi • Le bénéfice de l’accueil par des professionnels (accompagnement, socialisation, apports…) pour des enfants issus de familles avec peu de ressources / environnement familial peu stimulant 66 • Un nécessaire accompagnement des familles, travailler sur les freins psychologiques (représentations négatives des modes d’accueil, confier son enfant, la séparation, besoin d’échanger avec ses pairs, de voir « ailleurs »…). L’accès aux modes d’accueil de la petite enfance et à la scolarisation précoce pour les enfants issus de familles vulnérables, représente un enjeu fort en termes de réduction des inégalités sociales (apprentissage et acquisition du langage, parcours scolaires et postbac, lutter contre la reproduction des inégalités…). Un débat scientifique et public sera conduit en janvier 2016, initié par la direction générale de la cohésion sociale sur le thème « Développement de l’enfant, modes d’accueil et professionnels de la petite enfance », et permettra de nourrir et d’asseoir cette réflexion. DES ACTIONS MISES EN ŒUVRE EN DIRECTION DE CES PUBLICS VULNERABLES Les actions existantes sur le département de l’Ardèche conduites dans le cadre des travaux de la CDAJE en partenariat avec le service Insertion du Département visent à : • Favoriser l’accès aux modes d’accueil de la petite enfance pour les enfants issus de familles en situation d’insertion ou de précarité • Faciliter l’accès à l’emploi pour les bénéficiaires du RSA en levant le frein de la recherche d’un mode d’accueil pour accéder à l’emploi Les actions conduites par les partenaires institutionnels s’orientent principalement sur deux voies : • Favoriser l’inter-connaissance et le travail en réseau des professionnels du travail social et des professionnels de la petite enfance : - Organisation de rencontres territorialisées croisée (2013) - Elaboration d’un guide départementale partagé (2014/2015) - Création d’un outil web commun (2015/2016) • Accompagner les territoires sur les problématiques qui leur sont propres et favoriser la diffusion de bonnes pratiques en la matière - Mise en œuvre de territoires d’expérimentation (2015/2016) : trois territoires sont actuellement dans l’expérimentation (CDC DRAGA, CDC Pays de Vernoux, CA du Bassin d’Annonay). L’expérimentation devrait s’étendre en 2016 à la CAPCA. - Des problématiques locales qui pourront être capitalisées et diffusées sur d’autres territoires en tant que bonnes pratiques : o Horaires atypiques o Parentalité 67 o Lever les freins psychologiques à l’accueil o Le travail en réseau o (…) 3. CROISEMENT OFFRE/ DEMANDE : TAUX DE COUVERTURE DEPARTEMENTAL Le taux de couverture (ratio offre/ demande) correspond au nombre de places pour 100 enfants nés au cours des trois dernières années et domiciliés sur le territoire. Il est de 58 % en Ardèche (54% au niveau national). Il existe 58 solutions d’accueil pour 100 enfants de moins de 3 ans en Ardèche. Est caractérisé prioritaire, le territoire avec un taux de couverture inférieur à 54 %. TAUX DE COUVERTURE : Total des places d’accueil * 100 / Nombre d’enfants de moins de 3 ans LA DEFINITION DES TERRITOIRES PRIORITAIRES Trois zones prioritaires sont instaurées à partir de critères définis nationalement : • Taux de couverture : critère de base - intégration de l’ensemble des solutions d’accueil offertes aux familles sur le territoire observé (accueil collectif, accueil individuel au domicile des assistants maternels ou au domicile des familles, accueil à l’école maternelle) rapporté au nombre de naissances domiciliées des enfants de moins de 3 ans - ratio entre l’offre et la demande. • Le potentiel financier de la commune par habitant inférieur au potentiel moyen national (978€) : il permet la prise en compte de la richesse du territoire concerné et donc sa capacité à développer plus ou moins facilement l’offre d’accueil. • Le revenu net moyen déclaré par foyer fiscal inférieur à la moyenne nationale (21 197€) : il permet d’intégrer la typologie des familles résidant sur le territoire et de « rattraper » ainsi des territoires dont le potentiel financier est supérieur à la moyenne nationale mais sur lesquels résident des familles ayant de faibles revenus. Il constitue un indicateur de ciblage plus « englobant » et moins « stigmatisant » que la prise en compte spécifique du taux de chômage ou du taux de bénéficiaires de minima sociaux. La plus grande partie des territoires prioritaires se situent dans le sud du Département. La Communauté de communes des Gorges de l’Ardèche devrait sortir des zones prioritaires puisque 18 places vont être créées. 68 Pour l’Ardèche, 48,38% des communes sont classées en zone prioritaire (estimation CNAF 42% au niveau national). En ce qui concerne les enfants de moins de 3 ans (naissances domiciliées), 40,38% se situent sur les zones prioritaires (estimation CNAF 55% au niveau national). Si le taux de couverture est inférieur à la moyenne nationale d’un point de vue géographique, il est par contre supérieur en ce qui concerne les enfants. Carte 8 – Les territoires prioritaires (2014) 69 LA REDUCTION DES INEGALITES TERRITORIALES Le développement de l’accueil collectif et individuel représente un enjeu majeur notamment en termes de réduction des inégalités sociales et territoriales. Forte de ce constat, la Convention d’Objectif et de Gestion (COG) signée entre l’Etat et la Caisse Nationale des Allocations Familiales (CNAF) met en exergue différents objectifs visant un développement quantitatif des solutions d’accueil des jeunes enfants : • 275 000 nouvelles solutions d’accueil seront proposées aux parents ; • 100 000 nouvelles solutions en accueil collectif, grâce au financement de nouvelles structures mais également à l’accompagnement et à la rénovation des équipements existants ; • 100 000 enfants supplémentaires seront accueillis par un assistant maternel, dont l’accompagnement sera renforcé grâce au maillage du territoire par les RAM avec un objectif d’un ETP pour 70 assistants maternels actifs ; • 75 000 nouvelles places à l’école maternelle pour les 2-3 ans mises en place par l’Education Nationale. La définition des territoires prioritaires est ici importante car 75 % des nouvelles solutions d’accueil collectif seront ainsi déployées dans les territoires prioritaires notamment grâce à la mise en place d’un fonds de rééquilibrage territorial. Réduire les disparités territoriales dans le cadre de la mise en œuvre du SDSF passera par le développement des solutions d’accueil dans les territoires où la tension est la plus forte entre l’offre d’accueil et la demande. L’objectif de la CAF Ardèche pour la COG 2013/ 2017 est la création de 200 places (nettes) en accueil collectif. Aujourd’hui, il y a une vision sur environ 100 places. Mais, fin 2015 sur la première partie de la COG, le constat est d’une perte de 12 places sur l’ensemble du territoire ardéchois. Par ailleurs, le Haut Conseil à la Famille6 présente une vision plutôt pessimiste du développement de l’accueil en France : des chiffres 2013 et 2014 en-deçà des objectifs fixés par la COG pour l’accueil collectif, le nombre d’enfants de moins de 3 ans accueillis chez un assistant maternel poursuivant une baisse en 2014, le non comptage de l’accueil à domicile dans le cadre de la COG,… L’effet de la conjoncture économique et l’évolution des aides publiques et du reste à charge en défaveur des familles représentent des pistes d’interprétation de ces évolutions. A ce développement quantitatif, s’imbriquera un développement et un accompagnement qualitatif par la mobilisation des outils et actions conduites par la CDAJE, à travers la démarche qualité de l’accueil des jeunes enfants, la coordination des réseaux interstructures, la professionnalisation des équipes,… Le débat sur l’adéquation offre / besoins en matière d’accueil de la petite enfance ne peut en effet se limiter à la capacité d’offrir une place d’accueil au jeune enfant, mais doit aussi s’appréhender sous l’angle d’une réponse 6 Dans son « Point sur le développement de l’accueil des jeunes enfants », 2015. 70 adaptée et diversifiée (qualité de l’accueil, adaptation à des besoins spécifiques…) en lien avec les caractéristiques et l’évolution des besoins d’accueil des familles ardéchoises. LE DEVELOPPEMENT DE L’ENSEMBLE DES MODES D’ACCUEIL Le développement (cohérent) de tous les modes d’accueil de la petite enfance doit ainsi être pensé : accueil collectif, accueil individuel, scolarisation… pour permettre une prise en compte de la diversité des situations familiales, du libre choix des parents, des contraintes des familles, du projet d’accueil pour leur(s) enfant(s). La complémentarité entre les différents modes d’accueil est constitutive de la diversité des services proposés aux familles et répond aux aspirations des familles. Les travaux réalisés par le CREDOC révèlent que les familles considèrent que l’assistant maternel est le mode d’accueil le plus fréquemment considéré comme le plus satisfaisant pour les enfants âgés de moins de un an. Passé cet âge, les parents attribuent cette qualité aux établissements d’accueil collectif. Les familles semblent valoriser pour les enfants en bas âge la souplesse, le calme, le cadre quasi familial chez l’assistant maternel pour ensuite souligner la nécessité de la socialisation et de l’éveil symbolisés par la crèche. La nécessaire complémentarité des modes d’accueil est un enjeu important pour le développement des modes d’accueil et l’adaptation aux besoins et aux choix des parents. LES ENJEUX QUI SE POSENT DANS LE CHAMP DE LA PETITE ENFANCE Pour résumer, à travers la politique départementale conduite sur le territoire ardéchois, plusieurs enjeux fondamentaux peuvent être mis en exergue. Il s’agit du socle des actions conduites et à développer en réponse aux besoins croissants et diversifiés des familles : • La couverture des besoins et réduction des inégalités territoriales • La complémentarité entre accueil individuel et accueil collectif (diversité des services proposés aux familles, aspirations et libre choix) • La qualité de l’accueil (cf. démarche qualité CDAJE) • L’égalité d’accès aux modes d’accueil : • L’accueil des enfants en situation de handicap (cf. Pôle Ressources Handicap 07) • L’accueil des enfants issus de familles en situation de fragilité socioéconomique (cf. travail d’inter-connaissance et territoires d’expérimentation) • La participation et implication des parents (valorisation, accompagnement des actions portées par les acteurs PE) étayage • La professionnalisation des équipes (outillage et formation des professionnels) et 71 • Le travail en réseau et dynamique territoriale (maillage du territoire par les réseaux inter-structures, partenariats ACEPP/ Familles Rurales, projets partagés…) Le SDSF reprendra ces objectifs dans une optique de concertation entre les partenaires sur le développement de l’offre d’accueil et sur l’articulation entre les différents types d’accueil (ex : scolarisation/ EAJE). 72 THEMATIQUE PARENTALITE Cette thématique constitue la seconde entrée « services » avec celui concernant l’accueil du jeune enfant du diagnostic relatif au schéma départemental des services aux familles. S’agissant de la parentalité, une des orientations stratégiques est de mailler progressivement le territoire en matière d’accompagnement à la parentalité. Cet objectif est étayé par la qualification de : 1/ La demande et des besoins des parents en matière de soutien à la parentalité 2/ L’offre et l’information des parents Ce diagnostic est issu de l’exploitation des 4860 réponses d’allocataires7 familles ayant répondu à notre enquête départementale mise en œuvre entre juin et juillet 2012. On enregistre un taux de réponse de 35 %. Le traitement des informations recueillies est effectué en suivant principalement une approche globale à l’échelle départementale mais également en restituant certaines données localement et en dressant une typologie à partir d’axes de progrès et de groupes d’usagers. Il s’agit de faire le lien entre le cadre structurant de la politique départementale (articulé à la politique nationale ad hoc) et la déclinaison de l’offre de services de proximité au plus près des besoins et attentes des parents. L’échelle retenue étant celle de l’EPCI d’après le découpage EPCI qui prévalait au 31 décembre 2011 dans la mesure où l’enquête départementale a été conduite entre le 13 juin et le 23 juillet 2012. Identité des répondants : - Les couples biactifs représentent 48 % - Les couples mono actifs et personnes isolées avec un emploi représentent 40 % - Les couples et les personnes seules sans emploi représentent 12 % Note : Compte tenu de l’implication différenciée des parents en journée ou en soirée, cette répartition a un intérêt sur les animations destinées à être proposées en semaine ou le samedi et sur le déroulement de l’action - Près de 84 % sont des femmes - Forte présence des familles monoparentale 7 13 900 allocataires ont reçu une invitation à remplir le questionnaire (adresse courriel juste et sans refus d’utilisation). Le champ d’enquête correspond à 36 000 parents ayant un droit payable au 31 mai 2012 versé par la CAF. 73 FOCUS SUR LES SEPARATIONS En 2014, la CAF de l’Ardèche a enregistré 1 183 séparations, soit une augmentation de 141 déclarations par rapport à 2013 (= 13,5 %) Evolution par Unités Territoriales Répartition par secteur 359 192 329 UT Nord UT Centre UT Sud Est UT Sud Ouest 350 Nbre Sépararation 303 400 UT Nord UT Centre UT Sud Est UT Sud Ouest 300 250 200 150 100 50 0 Année 2013 Année 2014 Sur le 2ème semestre 2014 : Avant la séparation, les familles étaient : - pour 47% en union libre, concubinage, pacs (ISO) - pour 52 % mariées (SEF, DIV, SEL) dont 7,5 % (DIV), étaient déjà séparées avant la requête. 2 « pics » de séparations : les plus de 41 ans, qui représentent 35 % des familles qui se séparent et les 30 et 35 ans 80 % des familles ont 1 ou 2 enfants à charge 74 46% d’inactifs dont 21 % de bénéficiaires du RSA, 21% de chômage indemnisé, 11% en congé parental 1. LA DEMANDE ET DES BESOINS DES PARENTS EN MATIERE DE SOUTIEN A LA PARENTALITE Perception des parents quant à leurs activités éducatives Huit affirmations ont été proposées aux parents : tout à fait d’accord plutôt d’accord pas trop d’accord pas du tout d’accord Être parent aujourd’hui c’est facile En tant que parent on se sent quelques fois seul On aimerait pouvoir échanger avec d’autres parents sur des questions qu’on se pose On aimerait bien avoir l’appui de professionnels dans certaines situations En tant que parent on se sent quelquefois dépassé C’est toujours simple d’établir un dialogue avec nos enfants Quand on rencontre des difficultés avec son enfant, on sait toujours où et à qui s’adresser On est bien préparé à accueillir un enfant Les réponses formulées peuvent donc exprimer l’isolement des parents, une difficulté, un besoin d’échange, un besoin d’appui professionnel ; ou au contraire, des avis positifs dans la relation qu’entretiennent les parents avec leurs enfants. 1er enseignement : 81 % des répondants considèrent qu’en tant que parent ils sont quelquefois dépassés. En revanche, ils ne sont que 25 % à penser qu’ils savent toujours où et à qui s’adresser quand ils rencontrent des difficultés avec leur enfant8. 8 Question 7 du questionnaire 75 Carte 9 - Indice de difficulté à exercer le rôle de parent : nombre de parents ayant une valeur très élevée rapporté au nombre de répondants Les intercommunalités enregistrent des taux compris entre 1 % et 31 % (absence de réponses sur la commune de Beaulieu ni sur les intercommunalités de la Roche de Gourdon – 13 parents enquêtés – et de Cévenne et Montagne ardéchoises – 6 parents enquêtés –). ANNONAY LA VOULTE-SUR-RHONE PRIVAS AUBENAS Proportion De 19 % à 31 % De 16 % à 18 % De 13 % à 15 % De 1 % à 12 % Absence de réponses 76 Carte 10 - Indice d'isolement ressenti : nombre de parents ayant une valeur très élevée rapporté au nombre de répondants Les intercommunalités enregistrent des taux compris entre 8 % et 46 % (absence de réponses sur la commune de Beaulieu ni sur la communauté de communes Cévennes et Vivaroises – 6 parents enquêtés –). 77 Carte 11 - Indice besoin d'échange : nombre de parents ayant une valeur très élevée rapporté au nombre de répondants Les intercommunalités enregistrent des taux compris entre 3 % et 33 % (absence de réponses sur la commune de Beaulieu ni sur les communautés de communes des Sources de la Loire – 8 parents enquêtés – et de de la Roche de Gourdon – 13 parents enquêtés –). 78 Carte 12 - Indice appui professionnel : nombre de parents ayant une valeur très élevée rapporté au nombre de répondants Les intercommunalités enregistrent des taux compris entre 1 % et 31 % (absence de réponses sur la commune de Beaulieu ni sur les intercommunalités de la Roche de Gourdon – 13 parents enquêtés –, de Cévennes et Montagne ardéchoises – 6 parents enquêtés, des 79 Sources de la Loire – 8 parents enquêtés – et Cévennes et Vivaroises – 6 parents enquêtés). LES FREINS A LA NON-PARTICIPATION AUX ACTIONS INITIEES Deux raisons principales de non participation aux animations sont évoquées par les parents. Pour accompagner la relation avec leur enfant, 69 % des parents préfèrent en parler uniquement en famille ou avec leurs amis. En outre, pour 6 parents dur 10, certains thèmes pourraient les intéresser mais ils trouvent difficile de parler publiquement des difficultés rencontrées dans la vie quotidienne avec leurs enfants. Bien que ces animations intéressent les parents, l’absence de connaissance de ces animations ou le manque d’information sont une autre cause importante de non-participation à ces actions dans 72 % des cas. Il y a un véritable enjeu à banaliser l’accès à l’offre de services de soutien à la parentalité afin que celle-ci touche l’ensemble des familles selon une logique de droit commun. 80 LES FORMES D’ANIMATION VOULUES On dispose d’un nombre suffisant de parents enquêtés pour réaliser une typologie permettant de rechercher les différents profils de parents pour lesquels une offre spécifique peut être bâtie par rapport à une sélection d’axes de progrès9. Premier axe : « Parents enthousiastes et réticents à l’offre de service». Cet axe oppose clairement des parents se sentant seuls à des parents ne ressentant pas ce sentiment pleinement. Les uns aimeraient avoir des échanges avec d’autres parents et l’appui de professionnels. Ils sont bénéficiaires de l’ASF10. Outre le fait de se sentir isolé et en difficulté, 9 Dresser une typologie opérationnelle des répondants nécessite une étape préalable de réduction du nombre d’items à analyser et de sélection des axes de progrès. 10 Allocation de soutien familial. 81 ils ont les scores les plus élevés en ce qui concerne les indices d’échange11 et de soutien de professionnels12. Ils ont un intérêt marqué pour ce qui concerne la conciliation de la vie professionnelle avec la vie familiale, sont très intéressés par les difficultés du quotidien et ont une attention vive pour les relations parents-enfants. De fait, nombre d’entre eux seraient certainement prêts à se déplacer en cas d’animation à proximité de chez eux. Enfin, ils sont majoritairement prêts à vouloir s’impliquer dans des actions durables. Les autres ne souhaitent pas échanger avec d’autres parents ni avoir l’appui de professionnels. Ils ne sont pas intéressés par les thèmes des relations parents-enfants et des difficultés du quotidien. Ce sont plutôt des bénéficiaires des AF13, ne ressentant pas le sentiment d’isolement, n’ayant pas de difficulté à exercer le rôle de parent, in fine dont le besoin d’échange n’est pas important. Deuxième axe : « Parents hermétiques et réticents à l’offre de service». Sont comparés des parents sans emploi la plus part du temps à des parents habituellement avec deux emplois s’ils sont en couple. Les premiers parents sont bénéficiaires de l’ASF et du RSA14 majoré, et dans une moindre mesure, de l’AAH15 ou du RSA non majoré. Ils n’ont pas une impression d’isolement et n’ont pas de difficulté ressentie à exercer leur rôle de parent. De fait, ils ne souhaitent pas avoir l’appui de professionnels et échanger avec d’autres parents. Cette absence de besoin se vérifie également à travers les indices d’échange et de soutien de professionnels. Ils ne sont pas intéressés par les relations parents-enfants, par les difficultés du quotidien ni par la conciliation de la vie professionnelle avec la vie familiale. En conséquence, ces familles ne seraient pas prêtes à se déplacer si une animation était menée à proximité de chez eux. Les seconds parents, eux, sont bénéficiaires de la PAJE16 (allocation de base, CMG AM17) ou des AF. Pour ces parents, aucune attente ne ressort par le biais du questionnaire 11 Cet indicateur est construit à partir de deux questions, «on aimerait pouvoir échanger avec d’autres parents sur des questions qu’on se pose » et « parmi les formes d’action listées – groupe de paroles, groupe d’échanges, atelier d’accompagnement – pouvez-vous nous indiquer les trois qui ont votre préférence ». 12 Cet indicateur est construit à partir de deux questions, «on aimerait bien avoir l’appui de professionnels dans certaines situations» et « parmi les formes d’action listées – groupe de paroles, conférences, atelier d’accompagnement – pouvez-vous nous indiquer les trois qui ont votre préférence ». 13 Allocations familiales. 14 Revenu de solidarité activité. 15 Allocation aux adultes handicapés. 16 Prestation d’accueil du jeune enfant. 17 Complément mode de garde assistante maternelle. 82 en termes d’actions, malgré des valeurs assez élevées au niveau des indices d’isolement18 et de difficulté19 et en dépit d’un besoin latent de soutien professionnel assez important. Troisième axe : « Parents sensibilisés à l’offre de service». Cet axe distingue assez nettement des parents bénéficiaires d’une aide au logement et en second lieu de l’ASF à des parents touchant le CMG AM ou des AF. Les uns ont des valeurs élevées au niveau des indices d’isolement et de difficulté. Se sentant seuls, ces parents aimeraient bien pouvoir échanger avec d’autres parents. Il n’est donc pas étonnant de voir que ces parents ont un intérêt tant pour les relations parentsenfants que pour les difficultés du quotidien et la conciliation de la vie professionnelle avec la vie familiale. Les autres sont plus couramment avec deux emplois s’ils vivent en couple. A la différence des parents de l’axe précédent, ceux-ci ne se sentent pas seuls. Sans surprise ces parents ne ressentent pas de sentiment d’isolement. S’ils ne ressentent pas de difficulté à exercer leur rôle, ils sont en revanche très intéressés par les difficultés du quotidien et l’articulation de la vie professionnelle avec la vie familiale. Quatrième axe : « Parents sensibilisés à l’offre de service». Sont opposées des familles ayant sélectionné en premier choix les groupes de paroles à des familles ayant choisi la conférence avec l’intervention d’un spécialiste. Les premières familles ont des scores assez élevés si l’on regarde l’indice d’échanges. Elles citent en second choix la conférence parmi les formes d’animation préférées. A l’inverse des premières, le score de ces secondes familles, en ce qui concerne l’indice d’échange, est bas. Elles ressentent un sentiment d’isolement et placent en priorité seconde à égalité les groupes de paroles réguliers et le cinéma suivi d’un débat. Cinquième axe : « Parents enthousiastes et sensibilisés à l’offre de service ». Cet axe confronte des familles intéressées par le thème « élever un enfant frappé par le handicap» et des familles qui affirment ne pas être intéressées par ce sujet, sans doute en raison du fait qu’elles ne sont pas elles-mêmes porteuses d’un handicap et qu’elles n’ont pas non plus de soins à apporter à un enfant handicapé. Les unes sont davantage bénéficiaires de l’AEEH20. Toutefois, une partie d’entre elles ne ressentent pas, semble-t-il, de difficulté à exercer leur rôle. Elles ont déjà participé à une 18 Cet indicateur est construit à l’aide de trois questions, « en tant que parent on se sent quelques fois seul », « on aimerait pouvoir échanger avec d’autres parents sur des questions qu’on se pose » et « quand on rencontre des difficultés avec son enfant, on sait toujours où et à qui s’adresser ». 19 Cet indicateur est construit à l’aide de trois questions, « la vie de parent n’est pas un long fleuve tranquille », « être parents aujourd’hui c’est facile » et « ce n’est pas toujours simple d’établir un dialogue avec nos enfants ». 83 ou des animations destinées à la vie des parents et seraient prêtes à se déplacer certainement en cas d’animation proposée localement. Enfin, elles se disent prêtes à s’investir dans des actions durables sous forme d’un engagement régulier. Les autres se sentent tout à fait seules en tant que parents. De plus, elles considèrent qu’il n’est pas facile du tout d’exercer son rôle de parent aujourd’hui. Ce que corrobore le score des indices d’isolement et de difficulté. Parmi les formes d’animation préférées, ce sont les ateliers d’accompagnement pour les parents qui arrivent en tête de leurs choix. Sixième axe : « Parents réticents et sensibilisés à l’offre de service». Sont confrontées des familles plus habituellement sans emploi qui touchent le RSA majoré et en second lieu l’ASF à des familles avec un emploi percevant une aide au logement. Les unes semblent insensibles à toute forme d’offre de service proposée. Les autres, en deuxième choix d’animation, citent les ateliers d’accompagnement pour les parents. Encadré 4 - Définitions AEEH : L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé est une aide aux parents dans l’éducation et les soins à apporter à leur enfant handicapé. Cette prestation vise à soutenir les parents confrontés à cette situation. ASF : l’allocation de soutien familial est versée à la mère ou au père qui élève seul son enfant pour lequel aucune pension alimentaire n’est réglée. AAH : l’allocation aux adultes handicapés est attribuée aux personnes handicapées pour compléter leurs ressources et garantir un revenu minimal. PAJE : la prestation d’accueil du jeune enfant bénéficie aux parents pour les aider à faire face aux dépenses liées à l’arrivée d’enfants dans la famille. AF : les allocations familiales sont attribuées aux parents à partir du deuxième enfant à charge. Depuis le 1er juillet 2015, le montant des AF est modulé en fonction des ressources du foyer. 20 Allocation d’éducation de l’enfant handicapé. 84 85 Détermination des groupes La typologie se fonde sur les axes de progrès mentionnés ci-dessus. Ceux-ci permettent de déterminer des groupes homogènes de parents qui constituent une typologie lisible et en adéquation aux réalités observées sur le terrain. La partition initiale conduit à identifier schématiquement quatre profils, les parents enthousiastes, à l’opposé les parents réticents, entre ces deux extrêmes, les parents peu convaincus et les parents sensibilisés. Le premier groupe, les parents enthousiastes, représente 20 % des parents interrogés. Ils se sentent tout à fait seuls en tant que parent, aimeraient davantage échanger avec d’autres parents (53 % contre 18 % parmi l’ensemble des répondants) et souhaiteraient avoir l’appui de professionnels. Les parents de ce groupe ont une attention vive pour les relations parents-enfants et un intérêt marqué pour ce qui concerne les difficultés du quotidien et la conciliation entre vies familiale et professionnelle. Si l’on regarde l’indice d’isolement, les membres de ce groupe ont des scores élevés. De même, ils ont un besoin latent d’échange et de soutien de professionnels. Ce groupe distingue les parents très enthousiastes des parents assez enthousiastes. La première catégorie comprend surtout des bénéficiaires de l’AEEH, ayant déjà assisté à une animation, intéressés au thème de l’éducation d’un enfant porteur d’un handicap et disposés à se déplacer vraiment en cas d’animation prévue à proximité de chez eux. De plus, les parents de cette catégorie, déclarant préférer en première position les groupes de paroles, se disent prêts à s’engager dans des actions menées sur le long terme. La deuxième catégorie contient des parents cumulant deux emplois, percevant souvent une prestation d’entretien (plus d’une fois sur trois le CMG AM). Ceux-ci considèrent qu’il n’est pas facile du tout d’exercer son rôle de parent aujourd’hui (au niveau de l’indice de difficulté, ils ont des valeurs élevées). Les répondants de cette catégorie ont moins fréquemment la possibilité de se déplacer dans un lieu d’animation (la part s’élève à 38 % contre 65 % dans la catégorie précédente). Ils préfèrent en premier choix les ateliers d’accompagnement pour les parents. De l’avis des parties prenantes, professionnels et parents de réseaux associatifs, le découpage en deux sous-groupes est retenu. A l’autre bout de la typologie, le deuxième groupe, les parents réticents, un quart des parents interrogés, n’a semble-t-il pas de besoins prégnants. Les familles de ce groupe sont majoritaires à évoquer qu’être parent aujourd’hui est plutôt facile et à ne pas se sentir seules la plupart du temps en tant que parent. Dès lors, elles ne souhaitent pas échanger avec d’autres parents ni avoir l’appui de professionnels. Les familles de ce groupe ne souhaitent pas que l’on aborde des thèmes concernant l’éducation des enfants21. Par conséquent, ces familles ne seraient pas prêtes à se déplacer en cas d’animation promue localement, quand bien mêmes seraient détectées des actions courtes susceptibles de les intéresser telles que des conférences ou expositions. Les familles de ce groupe n’ont pas une impression d’isolement ni de difficulté à exercer leur rôle de parents. Cette quasiabsence de besoin se vérifie également à travers les indices d’échange et de soutien de 21 Les relations parents-enfants, les difficultés du quotidien, la conciliation entre vies familiale et professionnelle. 86 professionnels. Ce groupe peut se séparer en deux catégories, d’un côté les familles touchant la PAJE ou les AF et plus couramment avec deux emplois, de l’autre les familles bénéficiaires d’une aide au logement et avec un emploi. Une typologie se référant systématiquement aux prestations légales versées aux familles serait sans doute mal acceptée. Aussi, le maintien de ce groupe en une seule entité est validé par les parties prenantes. Le troisième groupe, 40 % des parents interrogés, peut se diviser en trois : les parents indifférents, les parents voulant s’investir dans des actions durables, enfin les parents sensibilisés aux actions courtes. La première catégorie distingue des foyers avec un emploi et bénéficiaires d’une aide au logement. Les parents de ce sous-groupe semblent insensibles à l’offre de service. Parmi les différentes formes d’animation proposées, il ne ressort aucun besoin particulier. Il faut dire que très peu – 9 % soit sept points de moins que la moyenne – avaient par le passé participé à une animation destinée à la vie des parents22. Les familles de la seconde catégorie, elles, occupent habituellement deux emplois. Elles perçoivent des AF ou la PAJE au titre du CMG AM près d’une fois sur trois. En termes d’action, elles sont intéressées en premier choix par les groupes de paroles réguliers, ce qui traduit également un besoin d’échange assez important. Les répondants de la dernière catégorie, également le plus souvent avec deux emplois23, touchent la PAJE ou des AF une fois sur deux. Ils ont une impression d’isolement (au niveau de l’indice d’isolement, ils ont des valeurs assez élevées) et sont plus nombreux à avoir le sentiment qu’être parent aujourd’hui ce n’est pas facile. Aussi aimeraient-ils pouvoir échanger avec d’autres parents. Ils ont un intérêt pour le thème de l’articulation entre vies familiale et professionnelle et citent en premier lieu la conférence parmi les formes d’action préférées. Après consultation des avis des parties prenantes, la subdivision en trois sousensembles est retenue. Le quatrième groupe est celui des parents peu convaincus. Il compte 15 % des parents interrogés quelque soit l’arborescence élue. En dépit d’une réelle précarité et de valeurs élevées au niveau de l’indice de difficulté ressenti, très peu d’attentes sont exprimées. Les répondants de ce groupe touchent plus souvent l’ASF, le RSA ou l’AAH et ils sont plus fréquemment sans emploi. Ils ont assez souvent un ou plusieurs enfants âgés de 15 à 17 ans. Ils se sentent clairement seuls en tant que parent et ont le sentiment qu’il n’est vraiment pas facile de tenir ce rôle de nos jours. Pour autant, ils ont moins fréquemment envie de se déplacer si une animation est menée à proximité de chez eux24. Tout au plus sont-ils intéressés par des actions ponctuelles telles que des expositions. 22 Elles ne sont toutefois pas totalement hermétiques à participer à des actions de parentalité pour 65 % d’entre elles ; a contrario, 35 % ne ressentent nullement le besoin de participer à ces actions. 23 La moitié des répondants du sous-groupe des parents mobilisés autour d’actions courtes contre 29 % en moyenne sont des foyers avec un niveau de vie élevé (foyers dont le revenu unitaire de consommation dépasse 1 637 euros). 24 Les études antérieures mettent en évidence une faible demande de la part des familles les plus précaires pour des aides en nature sous forme de services ou d’équipements collectifs. Les familles à 87 2. QUALIFICATION DE L’OFFRE ET L’INFORMATION DES PARENTS CONNAISSANCE DES DISPOSITIFS Assez peu de parents ont participé à des animations destinées à la vie parentale : 16 % des répondants ont assisté à des actions visant à soutenir la parentalité. Ce taux de recours constitue un point de départ à l’atteinte de l’objectif institutionnel 1,16 familles sur dix touchées par les REAAP à l’horizon 2017. Il existe une méconnaissance des animations proposées par les services du département25, ce sans doute en raison des différents profils des familles résidant en Ardèche. FREQUENTATION DES DISPOSITIFS Indicateur (réévalué) de résultat suivi à l’échelon national : 1,16 bénéficiaires des actions REAAP / 10 familles → Réalisé 2014 : environ 3 000 bénéficiaires (+25%), soit environ à l’échelon départemental : 0.36 familles bénéficiaires bas revenus privilégient plutôt les aides monétaires. Ces études montrent aussi que les parents les plus fragiles ont le sentiment que leur opinion est difficilement défendable. Deux tiers des répondants du groupe des parents peu convaincus contre 28 % en moyenne sont des foyers à bas revenus (foyers dont le revenu unitaire de consommation ne franchit pas 982 euros). 25 Au moment de l’enquête, la ligne téléphonique du pôle ressources handicap n’avait que quelques mois d’existence. 88 → prévisionnel 2015 : + de 5 000 familles, soit environ 1.9/10 familles En 2014 : 5 LAEP : 1596 heures d’ouverture 1,5 ETP agrée pour la médiation familiale : Nombre d’entretiens d’information préalable : 378 Nombre total de séances de médiation familiale : 584 Nombre de participants pour les médiations terminées : 320 Accord à l’issue des processus de médiation : 25/108 2 espaces rencontres : 41 familles et 57 enfants pour 193 rencontres effectives. 9 solutions trouvées en accord amiable avec les parents 13 porteurs de projets CLAS sur l’année scolaire 2014/15 : 577 enfants de 6 -17 ans révolus et leurs parents 16 projets d’animation collective famille portés par des centre sociaux-culturels STATISTIQUES DU SITE PARENTS 07 Un site internet destiné aux familles et aux professionnels est accessible au grand public depuis le 25 février 2013. Il permet aux familles de prendre connaissance des actions de soutien à la fonction parentale qui sont menées sur leur territoire. Le fonctionnement du site repose sur une carte interactive et thématique de l’Ardèche. Les actualités sont mises à jour quotidiennement sur la page d’accueil. Adresse internet du site : www.parents07.org De 2013 à 2015, à durée constante, on constate une augmentation du nombre d’utilisateurs de 287 %. Le nombre de pages visitées par session est moindre dans la mesure où seules les actualités sont réactualisées quotidiennement. Les actions référencées étant permanentes ou menées à long terme font peu l’objet de modifications. Parmi les actualités les plus consultées figurent en date du 24 novembre 2015 : L’université populaire de parents (3 032 vues), le rapport final de l’enquête départementale Parents 07 (2 219 vues), allo parents bébé (2 027 vues), accoucher à domicile (1 981 vues), guide d’informations pour les couples qui se séparent (1 855 vues). 89 Concernant des fiches mises en ligne pendant 1 an environ : La protection des enfants et des adolescents sur internet et dans les médias (1 044 vues depuis 29 août 2014), fil santé jeunes (1 022 vues depuis 12 janvier 2015), paroles des aînés (1 000 vues depuis le 20 janvier 2015), attaque à Charlie hebdo « il faut en parler aux enfants et répondre à leurs questions » (909 vues depuis 9 janvier 2015, numéros verts (838 vues depuis 26 aout 2015). Nombre de sessions du 1er janvier au 23 novembre 2015 (11 mois) : Nombre de sessions du 1er janvier au 31 décembre 2014 (12 mois) : 90 Nombre de sessions du 23 février au 31 décembre 2013 (11 mois): 91 II. PLAN D’ACTIONS Petite Enfance Parentalité 92 AXE STRATEGIQUE 1 : DEVELOPPER L’OFFRE D’ACCUEIL DU JEUNE ENFANT ET REDUIRE LES INEGALITES TERRITORIALES, EN S’APPUYANT SUR LA COMPLEMENTARITE DES MODES D’ACCUEIL ACTION 1 - Favoriser le développement de l’offre d’accueil Petite enfance 1.1 Accompagner le développement de places en accueil collectif 1.2 Poursuivre le développement de l’accueil individuel via le maillage du territoire par les RAM et la mise en place de guichet unique 1.3 Favoriser l’accès à la scolarisation pour les 2-3 ans à l’école maternelle en privilégiant les écoles en éducation prioritaire ACTION 2 - Poursuivre la dynamique de mise en œuvre et d’accompagnement des modes d’accueil à travers la démarche qualité 2.1 Coordonner et animer dans le temps la démarche qualité 2.2 Mettre en œuvre des actions d’accompagnement en direction des structures 2.3 Favoriser la complémentarité entre les modes d’accueil AXE STRATEGIQUE 2 - FACILITER L’ACCES DES FAMILLES VULNERABLES D’ACCUEIL DE LA PETITE ENFANCE ET AU SOUTIEN A LA PARENTALITE AUX SERVICES ACTION 1 - Poursuivre le développement du Pôle ressources départemental Handicap et de ses actions 1.1 Consolider le développement du Pôle Ressources Handicap Départemental 1.2 Poursuivre et mettre en place des actions favorisant l’accueil des enfants en situation de handicap 1.3 Développer la communication en direction des familles 1.4 Partager les expériences autour de l’accueil des enfants en situation de handicap ACTION 2 - Favoriser la mise en place d’actions visant à faciliter l’accueil des jeunes enfants issus de familles en situation fragile dans les modes d’accueil de la petite enfance 93 2.1 Développer et pérenniser des actions visant à favoriser l’accueil des enfants issus de familles en situation d’insertion et de précarité dans les modes d’accueil de la petite enfance 2.2 Favoriser le travail en réseau des professionnels de la petite enfance et des professionnels du travail social AXE STRATEGIQUE 3 – MAILLER PROGRESSIVEMENT LE TERRITOIRE EN MATIERE D’OFFRE D’ACCOMPAGNEMENT A LA PARENTALITE, EN PROPOSANT DES OUTILS VISANT A MIEUX ARTICULER L’ACCUEIL DU JEUNE ENFANT ET LES ACTIONS DE SOUTIEN A LA PARENTALITE ACTION 1 : Valoriser les dispositifs et actions de soutien à la parentalité qui existent et enclencher le développement d’actions nouvelles 1.1 Développer l’information aux familles 1.2 Favoriser le développement de l’offre de soutien à la parentalité 1.3 Enclencher des actions nouvelles en phase avec les besoins et attentes parentaux émergents 1.4 Développer les actions en direction des parents en partenariat avec les établissements scolaires 1.5 Promouvoir les valeurs de la république et prévenir de la radicalisation ACTION 2 : Accompagner la prise de compétence de soutien à la parentalité dans l’ensemble des intercommunalités de l’Ardèche via des politiques de soutien à la parentalité coordonnées et animées localement 2.1 Déployer la démarche de labellisation Parents 07 2.2 Créer un observatoire départemental de soutien à la parentalité AXE STRATEGIQUE 4 - FACILITER UNE ACTION COORDONNEE DES ACTEURS SUR LE TERRITOIRE ACTION 1 - Poursuivre la mise en réseau des acteurs du soutien à la parentalité 94 1.1 Contribuer à l’animation des réseaux d’acteurs à l’échelle départementale et territoriale, via la fonction de coordinateur de la commission départementale de soutien à la parentalité 1.2 Poursuivre l’animation du réseau départemental des porteurs de projets CLAS 1.3 Soutenir l’animation du réseau des accueillants des LAEP via le collectif des accueillants des LAEP de Drôme Ardèche (CALAEPDA) 1.4 Accompagner le développement de l’axe de soutien à la parentalité du réseau des référents familles des centres sociaux 1.5 Faciliter l’accès à des ressources en réseau concernant l’accompagnement parental aux pratiques numériques dans une logique de prévention 1.6 Soutenir le développement des réseaux locaux parentalité à travers la démarche de labélisation Parents 07 1.7 Etendre l’action des promeneurs du net ACTION 2 - Poursuivre la coordination départementale et le développement de la mise en réseau des modes d’accueil de la petite enfance 2.1 Valoriser la coordination de la politique départementale Petite enfance à travers la mise en œuvre du SDSF 2.2 Coordonner les actions et le développement du Pôle Ressources Handicap 2.3 Animer le réseau des EAJE et accompagner les structures 2.4 Animer le réseau des ALSH et accompagner les structures 2.5 Animer le réseau des RAM et accompagner les structures 2.6 Favoriser les liens inter-réseaux AXE STRATEGIQUE 5 – AMELIORER L’INFORMATION DES FAMILLES SUR L’OFFRE DISPONIBLE ACTION 1 - S’appuyer sur les sites Internet « cdsf07.fr », « parents07.org » et « monenfant.fr » comme support informatif sur le champ de la petite enfance et la parentalité 1.1 Accompagner le déploiement sur l’ensemble des fonctionnalités du site mon-enfant.fr 1.2 Animer les sites locaux parents07.org et cdsf07.fr 95 ACTION 2 - Organiser des manifestations départementales ou locales d’information et d’animation en direction des professionnels et/ou des familles 2.1 Piloter l’organisation de journées départementales Petite enfance et/ou Parentalité 2.2 Faciliter la mise en œuvre de journées locales Petite enfance et/ou Parentalité ACTION 3 - Favoriser des formations interinstitutionnelles pour les professionnels et bénévoles 3.1 Développer le réseau d’ambassadeurs Pédagojeux 3.2. Etablir un plan de formation pour les acteurs du CLAS 3.3 Accompagner le renforcement des compétences des promeneurs du net 3.4 Etablir un plan de formation pour travailler sur la posture des professionnels en termes de soutien à la parentalité AXE STRATEGIQUE 6 – FAVORISER LE RECRUTEMENT ET LA FORMATION DES PROFESSIONNELS DE LA PETITE ENFANCE ACTION 1 - Appuyer les réflexions et l’accompagnement dans le champ de la formation initiale 1.1 Développer les relations avec les organismes chargés de la formation initiale des professionnels de la petite enfance 1.2 Engager un travail spécifique avec l’ESSSE autour des problématiques repérées ACTION 2 - Soutenir la formation continue en Ardèche 2.1 Impulser une action coordonnée des acteurs de la formation continue en Ardèche 2.2 Poursuivre les formations dans le cadre de la CDAJE AXE TRANSVERSAL - PROMOTION DES VALEURS DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE, PREVENTION DE LA RADICALISATION ET LUTTE CONTRE LE DJIHADISME 96 AXE STRATEGIQUE 1 : DEVELOPPER L’OFFRE D’ACCUEIL DU JEUNE ENFANT ET REDUIRE LES INEGALITES TERRITORIALES, EN S’APPUYANT SUR LA COMPLEMENTARITE DES MODES D’ACCUEIL Le développement de l’offre de services d’accueil du jeune enfant est primordiale dans notre société, et ce à plusieurs niveaux : • Permettre aux parents de concilier vie professionnelle et vie familiale : les modes d’accueil permettent d’articuler la vie au travail et la vie de famille, et doivent s’adapter à de nouveaux besoins notamment liés à l’évolution du marché du travail ; • Réduire les inégalités sociales : l’accueil par des professionnels de la petite enfance permet aux enfants issus de familles en situation de fragilité socioéconomique de bénéficier de ressources non présentes dans un milieu familial parfois moins stimulant. Les modes d’accueil ont ainsi un rôle compensatoire et préventif pour ces enfants. « Offrir à ces enfants un service de qualité dès leur plus jeune âge contribue à la promotion de l’égalité des chances »26. • Réaliser l’égalité hommes-femmes : le développement des modes d’accueil permet aux femmes « de s’extraire de leur rôle de mère pour s’investir dans une carrière professionnelle »27. Ce sont en effet majoritairement les femmes qui s’occupent des enfants, se coupant parfois plusieurs années du marché du travail. • Favoriser l’attractivité des territoires : une offre d’accueil Petite Enfance développée et adaptée est une force pour les territoires permettant de conforter la population mais également d’attirer de nouveaux habitants – participant au dynamisme économique du territoire. Le développement de l’offre d’accueil est une réponse à l’ensemble de ces éléments : il permet de réduire les inégalités territoriales et sociales. Cette réponse doit se lire à plusieurs niveaux (quantitatif et qualitatif) : le développement ne peut en effet se limiter à la capacité d’offrir une place d’accueil au jeune enfant, mais doit aussi s’appréhender sous l’angle d’une réponse adaptée et diversifiée (qualité de l’accueil, adaptation à des besoins spécifiques…) en lien avec les caractéristiques et l’évolution des besoins d’accueil des familles ardéchoises. OBJECTIFS POURSUIVIS : • Favoriser le développement d’une offre d’accueil Petite Enfance adaptée • Structurer l’offre d’accueil Petite Enfance sur l’ensemble du territoire • Développer la qualité de l’ensemble des modes d’accueil de la petite enfance 26 Rapport TABAROT, 2008. 27 Rapport TABAROT, 2008. 97 ACTION 1 - FAVORISER LE DEVELOPPEMENT DE L’OFFRE D’ACCUEIL PETITE ENFANCE CONTEXTE / CONSTATS L’Ardèche compte 320 736 habitants en 2013 et connaît une augmentation continue de sa population. En 2013, avec un taux de natalité de 9,9‰, un taux de fécondité de 2,07 enfants par femme et 3 179 naissances, l’Ardèche apparait comme un département relativement dynamique du point de vue de sa natalité. Pour répondre aux besoins des familles ardéchoises, l’accueil collectif et l’accueil individuel se sont développés (voir les éléments de diagnostic) : +24% de places supplémentaires en accueil collectif entre 2008 et 2014, augmentation du nombre de places théoriques en accueil individuel, structuration du territoire ardéchois par les services en RAM en considérable développement (de 15 à 24 services),… Le taux de couverture, soit la tension entre l’offre et la demande d’accueil, est de 58 % en Ardèche, un taux supérieur à celui constaté au niveau national se situant à 54 %, mais qui néanmoins ne couvre pas l’ensemble des besoins du territoire. La couverture des besoins reste contrastée sur le département : un déficit de place est à noter sur plusieurs zones, celles-ci se situant en majeure partie sur le sud de l’Ardèche. 98 ACTIONS 1.1 Accompagner le développement de places en accueil collectif 1.2 Poursuivre le développement de l’accueil individuel via le maillage du territoire par les RAM et la mise en place de guichet unique 1.3 Favoriser l’accès à la scolarisation pour les 2-3 ans à l’école maternelle en privilégiant les écoles en éducation prioritaire CONTENU ET MODALITES DE L’ACTION 1.1 Accompagner le développement de places en accueil collectif • Créer 200 places en accueil collectif d’ici la fin de la COG • Sensibiliser les élus quant à la nécessité de mettre en place des équipements Petite Enfance • Poursuivre l’accompagnement des territoires et des porteurs de projets 1.2 Poursuivre le développement de l’accueil individuel via le maillage du territoire par les RAM et la mise en place de guichet unique • Favoriser la création de nouveaux services RAM sur les territoires non couverts (voir carte 5 – Diagnostic du SDSF). • Poursuivre l’accompagnement des territoires et des services dans le cadre des objectifs du référentiel qualité (dont 1 ETP de responsable de RAM pour 60 à 80 assistants maternels agréés) • Accompagner les RAM dans l’élargissement de leurs missions, particulièrement autour de la création de guichet unique de la petite enfance (voir carte 5 – Diagnostic du SDSF) • Poursuivre la réflexion sur la concertation locale, le cadre départemental et l’accompagnement des Maisons d’Assistants Maternels en développement sur le territoire ardéchois (mise en place d’outils et d’actions, le cas échéant) 1.3 Favoriser l’accès à la scolarisation pour les 2-3 ans à l’école maternelle en privilégiant les écoles en éducation prioritaire • Etablir entre les acteurs un diagnostic partagé des territoires afin de conforter la cohérence des différents modes de prise en charge des enfants de moins de 3 ans 99 • Favoriser l’accès à la scolarisation, en cohérence avec les modes d’accueil de la petite enfance, dans les écoles en éducation prioritaire • Accompagner la transition vers l’école maternelle : Favoriser les actions passerelles entre écoles et modes d’accueil de la petite enfance PILOTAGE ET PARTENARIAT CAF 07, Département 07, MSA, Education Nationale En partenariat avec : Les collectivités territoriales Les associations des Maires d’Ardèche CALENDRIER • Durée du SDSF avec un objectif prioritaire au 31.12.2017 SUIVI ET EVALUATION • Indicateurs : nombre de places créées, évolution du taux de couverture, création de service RAM et couverture territoriale, création de guichet unique, ouverture de places pour 2-3 ans en école maternelle. FINANCEMENTS CAF de l’Ardèche (pour développement des places d’accueil collectif). 100 ACTION 2 - POURSUIVRE LA DYNAMIQUE DE MISE EN ŒUVRE ET D’ACCOMPAGNEMENT DES MODES D’ACCUEIL A TRAVERS LA DEMARCHE QUALITE CONTEXTE / CONSTATS Depuis 2011, la CDAJE a mis en place des chartes qualité de l’accueil des jeunes enfants au sein des Etablissements d’Accueil du Jeune Enfant, des Relais Assistants Maternels et des Accueils de Loisirs Sans Hébergement. Cette démarche qualité participe à véhiculer les objectifs et les finalités définies au niveau départemental concourant à un accueil de qualité : place des parents, professionnalisation des équipes, accueil de la différence, partenariat et réseau. Cette démarche s’accompagne de la mise en place d’outils (formations, appel à projets, mise en réseau…) en direction des structures pour les soutenir dans leur démarche d’amélioration de l’existant et dans leurs actions en faveur de la qualité de l’accueil. Une seconde période d’adhésion s’est ouverte (2014/2016) pour laquelle adhérent : 59 EAJE, 23 RAM et 33 ALSH. Cette nouvelle période est placée sous la thématique « Culture et petite enfance ». Elle s’inscrit dans la continuité de la première période (2011/2013) tout en augmentant les exigences liées à cette démarche. Une troisième période d’adhésion s’engagera au cours du schéma départemental (2017/2019) et devra s’inscrire dans cette même dynamique autour d’une nouvelle thématique à définir. Ainsi, le développement quantitatif des solutions d’accueil s’accompagne d’un développement et d’un accompagnement qualitatif par la mobilisation des outils et actions conduites par la CDAJE, à travers la démarche qualité de l’accueil des jeunes enfants, la coordination des réseaux inter-structures, la professionnalisation des équipes,… ACTIONS 2.1 Coordonner et animer dans le temps la démarche qualité 2.2 Mettre en œuvre des actions d’accompagnement en direction des structures 2.3 Favoriser la complémentarité entre les modes d’accueil CONTENU ET MODALITES DE L’ACTION 2.1 Coordonner et animer dans le temps la démarche qualité • Coordonner la démarche qualité en direction des modes d’accueil de la petite enfance : coordination du comité technique, définition des actions, suivi et évaluation 101 • Poursuivre le partenariat avec l’ACEPP et Familles Rurales pour conforter leur rôle d’accompagnateurs de la démarche auprès des structures • Piloter l’appel à projet « Charte qualité », veiller à son renouvellement et à sa cohérence (innovation, exploration) • Organiser deux journées départementales (dont « Culture et petite enfance » en octobre 2016) • Promouvoir une démarche conjointe entre les deux champs Culture / Petite enfance favorisant une inter-connaissance et un travail en réseau (2014/2016) • Définir la thématique, le contenu et la méthode pour la troisième période d’adhésion (2017/2019) 2.2 Mettre en œuvre des actions d’accompagnement en direction des structures • Favoriser la professionnalisation des acteurs de la petite enfance (Lien Axe 6 – action 2.2) • Renforcer la démarche visant à associer les parents à la vie, l’animation et la gestion des structures : o Poursuivre l’accompagnement sur les projets d’établissement o Poursuivre l’appropriation de cet objectif par les EAJE et les ALSH o Encourager les EAJE, les RAM et les ALSH à participer au processus de labélisation des territoires Parents 07 (Lien Axe 3 – Action 2.1) o Soutenir les initiatives visant à favoriser la place des parents dans les établissements et dans les actions o Favoriser l’appropriation par les guichets uniques de l’offre de service de Soutien à la Parentalité aux familles afin d’orienter les familles 2.3 Favoriser la complémentarité entre les modes d’accueil • Mettre en œuvre les conditions d’une complémentarité entre modes d’accueil et de partenariat entre les structures : favoriser les rencontres, les projets inter-structures et inter-réseaux • Favoriser les actions passerelles entre les modes d’accueil de la petite enfance (cadre à définir, valorisation) 102 PILOTAGE ET PARTENARIAT CDAJE en lien avec : CAF, Département, MSA, ACEPP, Familles Rurales CALENDRIER • 2014/2016 : 2nde période d’adhésion • 2017/2019 : mise en œuvre de la 3ème période d’adhésion SUIVI ET EVALUATION • Evaluation de l’appel à projet • Evaluation de la journée départementale • Evaluation de la démarche qualité auprès des structures FINANCEMENTS • Financements conjoints CAF/ Département sur l’appel à projets Charte qualité • Financements conjoints via le Contrat Enfance Départemental 103 AXE STRATEGIQUE 2 - FACILITER L’ACCES DES FAMILLES VULNERABLES AUX SERVICES D’ACCUEIL DE LA PETITE ENFANCE ET AU SOUTIEN A LA PARENTALITE La Commission Départementale de l’Accueil des Jeunes Enfants porte comme objectif : « l'égalité d'accès aux modes d'accueil pour tous les enfants, notamment ceux ayant un handicap ou une maladie chronique, ainsi que ceux dont les familles rencontrent des difficultés de tous ordres »28. L’accueil est ouvert à chaque enfant quelque soit son origine (sociale, culturelle,…) ou sa situation (handicap,…). Ce sont parfois ces enfants qui sont le plus éloignés des modes d’accueil alors même que le besoin est présent et que les parents concernés n’osent pas ou ne savent pas que leur enfant peut être accueilli. Les actions mises en œuvre sur le département de l’Ardèche visent à la fois à favoriser la communication sur les possibilités d’accueil, soutenir les familles et accompagner les professionnels pour favoriser l’accès de tous les enfants dans l’ensemble des modes d’accueil de la petite enfance. Il s’agit de les conforter et de les développer. OBJECTIFS POURSUIVIS : 28 • Mettre en place des actions d’accompagnement en direction des publics vulnérables • Développer l’accueil des enfants en situation de handicap • Favoriser l’accès aux modes d’accueil de la petite enfance pour les familles fragilisées • Agir de manière coordonnée Code de l’Action Sociale et des Familles - Article D214-1 104 ACTION 1 - POURSUIVRE LE DEVELOPPEMENT DU POLE RESSOURCES DEPARTEMENTAL HANDICAP ET DE SES ACTIONS CONTEXTE / CONSTATS L’accueil des enfants en situation de handicap est une priorité départementale, en atteste la création du Pôle Ressources Handicap 07 le 1er janvier 2012. Il s’agit d’un service rayonnant sur l’ensemble du territoire ardéchois, mis en place par les partenaires institutionnels (CAF, Département et MSA) et porté par l’APAJH. Sa mission est de favoriser l’accès aux modes d’accueil de la petite enfance pour les enfants en situation de handicap. Une équipe de professionnels de soins, en partenariat avec des professionnels de la petite enfance et des représentants des institutions accompagne la mise en œuvre de ce service. Le travail en réseau, la sensibilisation des acteurs, l’information et le soutien aux familles constituent le cœur de métier du Pôle ressources. Depuis sa création, ce service n’a cessé de se développer en réponse aux besoins identifiés dans le cadre de son action principale, mais également, en réponse à de nouvelles sollicitations positionnant le Pôle Ressources comme un interlocuteur incontournable sur l’accueil des enfants en situation de handicap. La mise en réseau des professionnels a constitué le premier travail du Pôle Ressources Handicap. L’accompagnement des structures par une aide au renfort de personnel constitue une seconde étape : actuellement la CAF de l’Ardèche expérimente ce dispositif sur quatre structures (2 EAJE, 2 ALSH). L’extension du dispositif du sur-encadrement n’est pas acquise : les conditions de sa mise en œuvre restent complexes et l’ensemble des besoins des structures du département ne pourront pas être couverts. Un travail important est engagé par la CAF avec l’appui du Pôle Ressources Handicap pour étudier les questions qui se posent. En parallèle, les actions du PRH liées à la sensibilisation et l’accompagnement des professionnels (malles handispensables, temps de sensibilisation,…) continuent, et de nouveaux chantiers visant à faciliter l’accueil, communiquer auprès des familles et sensibiliser les élus s’ouvrent également. Une action coordonnée entre les différents acteurs pilotant et suivant la mise en œuvre du Pôle Ressources est requise afin d’améliorer la lisibilité des dispositifs en direction des familles et augmenter l’efficience de l’accompagnement. ACTIONS 1.1 Consolider le développement du Pôle Ressources Handicap Départemental 1.2 Poursuivre et mettre en place des actions favorisant l’accueil des enfants en situation de handicap 1.3 Développer la communication en direction des familles 1.4 Partager les expériences autour de l’accueil des enfants en situation de handicap 105 CONTENU ET MODALITES DE L’ACTION 1.1 Consolider le développement du Pôle Ressources Handicap Départemental • Pérenniser l’action du Pôle Ressources Handicap • Calibrer l’intervention du Pôle Ressources Handicap en fonction des besoins des familles et des professionnels dans le cadre financier de la convention cadre de partenariat • Consolider et élargir les partenariats autour du service 1.2 Mettre en place des actions favorisant l’accueil des enfants en situation de handicap • Poursuivre l’accompagnement des malles handispensables afin de sensibiliser les professionnels Petite Enfance/ Enfance • Poursuivre la participation à la formation des assistants maternels par l’animation du module lié à l’accueil des enfants en situation de handicap • Initier de nouveaux temps de sensibilisation à l’attention des professionnels • Accompagner la réflexion sur les conditions d’extension du dispositif « surencadrement » à l’échelle du département • Accompagner techniquement la mise en œuvre du dispositif (le cas échéant) 1.3 Développer la communication en direction des familles • Poursuivre le développement des supports de communication en direction des familles et leur accompagnement • Aller vers davantage d’articulation dans l’information aux familles : créer des supports uniques et partagés 1.4 Partager les expériences autour de l’accueil des enfants en situation de handicap • Coordonner la réflexion autour de la mise en place d’un partage et d’une valorisation d’expériences autour de l’accueil des enfants en situation de handicap (« Charte d’accueil ») o Informer et communiquer en direction des familles o Outiller les professionnels 106 o Sensibiliser les élus : Réaliser un état des lieux départemental et par intercommunalités de l’accueil des enfants en situation de handicap Réaliser des films-témoignages comme support à l’échange Rencontrer les élus territoriaux afin d’attirer l’attention sur cette préoccupation o Faire évoluer la charte qualité de l’accueil des jeunes enfants en EAJE et en ALSH PILOTAGE ET PARTENARIAT CAF, Département, MSA, Education Nationale APAJH, CAMSP, MDPH CALENDRIER • 1ère étape : Action 1.1 sur le développement du Pôle Ressources (accompagnement financier et périmètre d’intervention) au 31.12.2016 • Autres actions sur la durée du SDSF SUIVI ET EVALUATION • Comités de pilotage du PRH : instance de suivi des actions et du volet financier FINANCEMENTS • Financements conjoints CAF, Département et MSA via la convention cadre de partenariat • CNAF, fonds Publics et Territoires (jusqu’en 2017) 107 ACTION 2 - FAVORISER LA MISE EN PLACE D’ACTIONS VISANT A FACILITER L’ACCUEIL DES JEUNES ENFANTS ISSUS DE FAMILLES EN SITUATION FRAGILE DANS LES MODES D’ACCUEIL DE LA PETITE ENFANCE CONTEXTE / CONSTATS L’accueil des enfants issus de familles en situation d’insertion ou de précarité fait partie intégrante de la politique d’accueil du jeune enfant conduite à travers la CDAJE ; en atteste la mise en place d’une sous-commission de travail et d’actions en découlant depuis 2012. L’enquête CDAJE 201129 à l’attention des bénéficiaires du RSA met en lumière que pour 25,9% d’entre eux l’absence d’un mode d’accueil constitue le principal frein à la reprise d’une activité ; constat confirmé par l’étude réalisée par la MRIE en 201430. L’accès aux modes d’accueil interroge tant l’accès à l’emploi que la possibilité que son enfant puisse être accueilli lorsque la personne effectue des démarches liées à son parcours d’insertion (levée des freins d’ordre social, se rendre à des entretiens d’embauche…). Par ailleurs, se pose la question du développement de l’enfant favorisé par l’accueil assuré par des professionnels de la petite enfance. Ces deux enquêtes pointent également le manque de concertation31 et l’absence d’un travail global engagé entre les professionnels des deux champs afin de faciliter la connaissance des problématiques, des dispositifs mobilisables et de construire une réponse adaptée aux besoins des personnes, conjointement et le plus en amont possible. Par ailleurs, la quasitotalité des professionnels sont favorables à la mise en place de temps d’échanges pour mieux se connaitre et initier un travail commun32. Forte de ces constats, la CDAJE a organisé un cycle de rencontres territoriales en 2013 (10 réunions sur le département) réunissant au total 218 professionnels (dont 135 travailleurs sociaux et 83 professionnels de la petite enfance). Elles avaient pour objectifs de permettre aux professionnels de s’identifier et de se rencontrer, d’échanger sur leurs problématiques et d’aller vers des processus de travail commun, des méthodologies partagées sur la question de l’accueil des jeunes enfants issus de familles en parcours d’insertion… Le bilan de cette action a permis de mettre en exergue deux perspectives de travail : un travail continu sur l’inter-connaissance et l’impulsion d’un travail de proximité avec les territoires pour la mise en place de dynamiques locales et concertées autour de cette problématique (territoire d’expérimentation). 29 81 répondants sur 650 questionnaires, soit un taux de retour de 12,46% (profil majoritairement féminin). 30 Mission Régionale d’Information sur l’Exclusion (MRIE), 2014 : « Familles monoparentales en situation de précarité : quelle(s) articulation(s) entre emploi et garde des jeunes enfants ? ». 31 59% des RAM indiquent ne pas avoir ou avoir peu de liens avec les travailleurs sociaux ; 37% des EAJE indiquent ne pas avoir de lien ; 63% des travailleurs sociaux indiquent ne pas avoir de lien. 32 94% des RAM le sont ; 92% des EAJE le sont ; 92,5% des travailleurs sociaux le sont. 108 ACTIONS 2.1 Développer et pérenniser des actions visant à favoriser l’accueil des enfants issus de familles en situation d’insertion et de précarité dans les modes d’accueil de la petite enfance 2.2 Favoriser le travail en réseau des professionnels de la petite enfance et des professionnels du travail social CONTENU ET MODALITES DE L’ACTION 2.1 Développer et pérenniser des actions visant à favoriser l’accueil des enfants issus de familles en situation d’insertion et de précarité dans les modes d’accueil de la petite enfance • Veiller à la réalisation de l’objectif de présence de 10% d’enfants issus de familles vulnérables dans les EAJE • Accompagner les territoires afin de mettre en œuvre des actions au plus proches des besoins des familles et des réalités locales : o Poursuivre la démarche « Territoires d’expérimentation » o Evaluer cette action et adapter la démarche (le cas échéant) o Capitaliser les apports de cette action sur les différentes thématiques travaillées : horaires atypiques, parentalité, accompagnement des freins psychologiques,… o Réfléchir à la communication autour de cette démarche afin de présenter et d’essaimer ces actions innovantes sur le département 2.2 Favoriser le travail en réseau des professionnels de la petite enfance et des professionnels du travail social • Poursuivre le professionnels développement d’actions facilitant l’inter-connaissance des o Suivre la mise en place de l’outil social.ardeche.fr (espace Petite Enfance / Insertion) o Assurer la promotion, la valorisation et l’appropriation de l’outil en direction des professionnels o Animer et mettre à jour l’outil dans le temps • Favoriser les rencontres et temps d’échanges sur cette thématique 109 PILOTAGE ET PARTENARIAT CDAJE en lien avec CAF, Département, MSA A l’appui : Du Service Insertion du Département Du Pôle Allocataires de la CAF07 CALENDRIER • 2016 : Mise en route et promotion de l’outil social.ardeche.fr • 2016 : évaluation de la démarche « Territoires d’expérimentation » et définition des perspectives • Continuité des actions sur la durée du SDSF. SUIVI ET EVALUATION • Evaluation quantitative et qualitative de la démarche « Territoires d’expérimentation » • Appropriation et fréquentation de l’outil dématérialisé par les travailleurs sociaux FINANCEMENTS • Financements conjoints CAF, Département et MSA via le Contrat Enfance Départemental • Financement CAF, via le fond public et territoires (jusqu’en 2017). 110 AXE STRATEGIQUE 3 - MAILLER PROGRESSIVEMENT LE TERRITOIRE EN MATIERE D’OFFRE D’ACCOMPAGNEMENT A LA PARENTALITE EN PROPOSANT DES OUTILS VISANT NOTAMMENT A MIEUX ARTICULER L’ACCUEIL DU JEUNE ENFANT ET LES ACTIONS DE SOUTIEN A LA PARENTALITE « Parler publiquement des rapports existants entre les parents et leurs enfants n’a pas nécessité, jusqu’à la fin du XXème siècle, d’utiliser un vocabulaire particulier. Mais la société française est traversée par de profondes mutations : baisse de la fécondité, travail des femmes, diminution des mariages, instabilité conjugale. Aujourd’hui, en France, plus d’un enfant sur deux naît hors mariage, 350 000 ruptures chaque année dont 170 000 concernent des enfants mineurs, trois millions de jeunes sont élevés dans une famille monoparentale, 1,6 million d’enfants grandissent au sein d’une famille recomposée, et un enfant sur cinq vit dans une famille pauvre. L’exercice de la fonction parentale est également confronté à des enjeux inédits, qu’il s’agisse de la raréfaction des transmissions intergénérationnelles ou de l’irruption des écrans dans le quotidien des familles.33 » En Ardèche, 4 860 parents - soit un taux de retour de 35% - ont répondu à l’enquête départementale pilotée par la CAF de l’Ardèche en 2012. 91 % des parents déclarent souhaiter l’appui de professionnels pour leur permettre de conforter leurs compétences parentales et les accompagner dans leur fonction éducative en vue de l’intérêt supérieur de l’enfant. Or, seulement 16 % des parents sondés ont participé à une animation de soutien à la parentalité. Mais si une animation était menée à proximité de chez eux sur un ou des thèmes qui les intéressent, 71 % des parents interrogés disent qu’ils pourraient faire le déplacement. La convention d’objectifs et de gestion (COG) pour la période 2013 à 2017 fixe des objectifs importants à la branche Famille pour développer les services aux familles en matière de soutien à la parentalité. Les crédits consacrés à ces services seront doublés, passant de 51 millions d’euros en 2012 à un peu plus de 100 millions d’euros en 2017 afin de permettre que cette offre maille progressivement l’ensemble du territoire et réponde aux nouvelles attentes des parents. Elle fixe comme objectif institutionnel de toucher 1,16 familles sur 10 rien qu’à travers le dispositif du réseau d’écoute d’appui et d’accompagnement des parents (REAAP). En 2014, nous arrivions à touchés 25% de bénéficiaires en plus qu’en 2013 en Ardèche. En 2015, avec des crédits qui ont doublé, pour un montant global d’environ 100 000 euros, nous devrions dépasser l’objectif de suivi national en atteignant plus de 5000 familles (soit environ 1,9/10 famille). Cela se traduit par un plus grand déploiement de cette offre dans des services de droits commun. Globalement, on peut constater un soutien institutionnel accru, notamment financier, pour l’ensemble des services de soutien à la parentalité que nous agréons : médiation familiale, contrat local d’accompagnement à la scolarité (CLAS), lieu d’accueil enfant parents (LAEP), espace-rencontres et projets actions collectives familles (ACF) des centres sociaux. 33 Evaluation de la politique de soutien à la parentalité, IGAS, 2013 111 OBJECTIFS POURSUIVIS : • Conforter le pilotage départemental de la politique de soutien à la parentalité • Accompagner les parents au plus près de leurs besoins et de leurs attentes 112 ACTION 1 - VALORISER LES DISPOSITIFS ET ACTIONS DE SOUTIEN A LA PARENTALITE QUI EXISTENT ET ENCLENCHER LE DEVELOPPEMENT D’ACTIONS NOUVELLES CONTEXTE / CONSTATS Dans la continuité de la circulaire interministérielle n°DGCS/SD2C/DPJJ/SADJAV/DGESCO/SGCIV/DAIC/2012/63 du 7 février 2012 relative à la coordination des dispositifs de soutien à la parentalité au plan départemental, la commission départementale de soutien à la parentalité a été créée en novembre 2014 en Ardèche. Elle acte le principe d’une instance unique de pilotage des dispositifs de soutien à la parentalité. Son rôle est d’apporter une cohérence et une impulsion dans les politiques départementales pour : • Organiser une gouvernance partagée de la politique de soutien à la parentalité : Rapprocher les dispositifs et les acteurs à l’échelle du département • Etablir un diagnostic global des besoins des familles et de l’offre en matière de soutien à la parentalité • Définir les priorités locales en la matière dans le respect des orientations fixées par le comité national de soutien à la parentalité • Veiller à la cohérence entre le financement des dispositifs et les actions soutenues dans le respect des compétences des organismes et autorités qui y contribuent • Mettre en place une démarche opérationnelle L’animation de la politique de soutien à la parentalité au niveau départemental est essentielle pour structurer et faire vivre le réseau des partenaires. Elle vise à produire des actions efficaces et favoriser « l’interconnaissance » entre les différents acteurs. Elle assure le partage des bonnes pratiques, notamment celles les plus innovantes. Pour cela, l’animation rassemble et diffuse l’information et permet qu’une offre complète et lisible soit mise à la disposition des parents. Elle s’attache tout particulièrement à mobiliser les parents comme bénéficiaires mais aussi comme acteurs des dispositifs de soutien à la parentalité. Les circuits d’information nécessaires et les relais utiles pour mobiliser les parents, y compris ceux les plus éloignés de ces dispositifs, sont activés à l’échelle départementale et infra départementale. ACTIONS 1.1 Développer l’information aux familles 1.2 Favoriser le développement de l’offre de soutien à la parentalité 1.3 Enclencher des actions nouvelles en phase avec les besoins et attentes parentaux émergents 1.4 Développer les actions en direction des parents en partenariat avec les établissements scolaires 113 1.5 Promouvoir les valeurs de la République et prévenir la radicalisation CONTENU ET MODALITES DE L’ACTION 1.1 Développer l’information aux familles • Renforcer la coordination des circuits d’information nécessaires et des relais locaux utiles pour informer et mobiliser les parents • Etayer l’offre internet dédiée à la parentalité permettant aux familles de s’informer sur l’offre locale via le site www.parents07org • Réitérer le diagnostic départemental Parents 07 1.2 Favoriser le développement de l’offre de soutien à la parentalité • Mettre en œuvre les leviers du développement de la médiation familiale • Accompagner la création des Lieux d’accueil enfant-parent (LAEP) • Contribuer à l’expérimentation de la réforme des financements du contrat local d’accompagnement à la scolarité (CLAS) et accompagner le développement de ce dispositif • Pérenniser les espaces-rencontres • Renforcer l’axe parentalité des projets d’action collective des centres sociaux • Mailler l’ensemble du territoire à travers le Réseau d’écoute d’appui et d’accompagnement des parents (REAAP) 1.3 Enclencher des actions nouvelles en phase avec les besoins et attentes parentaux émergents • Accompagner la parentalité numérique • Développer l’action des promeneurs du net • Co-construire un ou plusieurs dynamiques de co-éducation événements départementaux renforçant les 1.4 Développer les actions en direction des parents en partenariat avec les établissements scolaires • Développer le partenariat avec la DSDEN o Réforme des modalités de financement du CLAS o Participation de la CAF à la formation des nouveaux directeurs d’établissements scolaires 114 o Amélioration des relations parents-école via le CLAS • Développer le partenariat avec le CANOPE 07 o Elaboration d’un kit/malle de médiation pour accompagner les parents et les professionnels par rapport aux pratiques numériques, aux écrans o Co-construction du contenu du plan de formation des acteurs du CLAS 1.5 Promouvoir les valeurs de la République et prévenir la radicalisation • Cibler les parents, les jeunes et les professionnels • Intégrer des actions d’accompagnement des parents autour de cette thématique dans les appels à projet annuels REAAP et CLAS • Développer un partenariat actif autour de la parentalité numérique et mettre à disposition des professionnels des outils d’animation et de sensibilisation visant à promouvoir une véritable « culture citoyenne du numérique » • S’appuyer sur les réseaux des ambassadeurs de proximité de PédaGojeux et des promeneurs du net PILOTAGE ET PARTENARIAT Pilotage : CDSP en lien avec CAF, Département, MSA Comités de financeurs pour le REAAP, le CLAS, la Médiation familiale, les espaces rencontres et le CLAS Partenaires : institutions signataires du SDSF, acteurs du Réseau Parents, ACEPP, Familles Rurales CALENDRIER • Fin du Contrat Enfance Départemental (CED) et de la convention cadre de partenariat au 31.12.2016 • Renouvellement du (CED) pour la période 2017-2020 • Durée du SDSF SUIVI ET EVALUATION • Indicateurs COG 2013-2017 : 115 Suivi national : o les actions REAAP devront toucher 1,16 familles sur 10 d’ici 2017 o les mesures de médiation familiale devront permettre de couvrir +5.1 % du nombre d’affaires nouvelles présentées au juge aux affaires familiales (JAF) à l’horizon 2017 Suivi départemental : • o 1 LAEP pour 3500 enfants âgés de 0 à 5 ans à l’horizon 2017 o Nombre de consultations du site Parents 07 Suivi par la CDSP 07 en lien avec l’observatoire départemental de soutien à la parentalité, les comités de financeurs REAAP, CLAS, médiation familiale et espace rencontre FINANCEMENTS • Fonds national parentalité • Financements croisés Département, CAF, MSA via la convention cadre et le Contrat Enfance Départemental. 116 ACTION 2 - ACCOMPAGNER LA PRISE DE COMPETENCE DE SOUTIEN A LA PARENTALITE DANS L’ENSEMBLE DES INTERCOMMUNALITES DE L’ARDECHE VIA DES POLITIQUES DE LOCALEMENT SOUTIEN A LA PARENTALITE COORDONNEES ET ANIMEES CONTEXTE / CONSTATS Le 2 novembre 2010, le comité national de soutien à la parentalité (CNSP) était créé par décret avec pour mission de contribuer à la conception, à la mise en œuvre et au suivi des mesures et de la politique de soutien à la parentalité défini par l’Etat et les organismes de la branche famille de la sécurité sociale. En Ardèche, malgré de nombreuses actions existantes, la commission départementale de soutien à la parentalité (CDSP) de l’Ardèche constate : • Le manque de lisibilité de l’offre de soutien à la parentalité • La méconnaissance, voire l’ignorance de cette offre par les acteurs éducatifs, dont les parents eux-mêmes • Le manque de coordination de ces acteurs et donc le déficit de cohérence locale des actions mises à œuvre ou à faire émerger • Des besoins spécifiques non couverts sur certains territoires, plus particulièrement en zones rurales • Des parents insuffisamment associés à l’élaboration des services qui leur sont dédiés • Besoin de passer de l’initiative à la structuration d’une politique thématique, décloisonnée et transversale dans sa mise en œuvre. Afin d’assurer un déploiement de ces services destinés aux parents au plus près de leurs attentes et besoins, la CAF de l’Ardèche et ses partenaires veulent accompagner les intercommunalités à développer progressivement leur politique locale de soutien à la parentalité à partir de cette prise de compétence et la mise en œuvre locale d’une coordination et d’une animation dédiées. ACTIONS 2.1 Déployer la démarche de labellisation Parents 07 2.2 Créer un observatoire départemental de soutien à la parentalité 117 CONTENU ET MODALITES DE L’ACTION 2.1 Déployer la démarche de labellisation Parents 07 • Sensibiliser les élus • Accompagner la prise de compétence de soutien à la parentalité par les intercommunalités • Accompagner la définition et la mise en œuvre d’une politique de soutien à la parentalité coordonnée et animée localement 2.2 Créer un observatoire départemental de soutien à la parentalité • Créer un groupe de travail associant l’ensemble des coordonnateurs et animateurs de la politique de soutien à la parentalité des territoires ayant pris la compétence de soutien à la parentalité • Mener une veille active • Initier des sous-commissions départementales et partenariales comme instance technique d’appui pour les politiques et acteurs locaux de soutien à la parentalité PILOTAGE ET PARTENARIAT Pilotage : CDSP en lien avec CAF, Département, MSA Partenaires : EPCI ayant pris la compétence de soutien à la parentalité et s’inscrivant dans la démarche de label Parents 07 ; acteurs du Réseau Parents 07 et institutions signataires du SDSF CALENDRIER • Conventionnement d’une durée de 3ans avec l’EPCI SUIVI ET EVALUATION • Création d’un observatoire départemental de soutien à la parentalité • Nombre d’intercommunalités ayant pris la compétence de soutien à la parentalité ; suivi et obtention du label Parents 07 via la CDSP 07 et la CDSF 07 • Evaluation en fin de convention 118 FINANCEMENTS • Fonds national parentalité • Financements croisés CAF, Département, MSA, EPCI 119 AXE STRATEGIQUE 4 - FACILITER UNE ACTION COORDONNEE DES ACTEURS SUR LE TERRITOIRE Acteurs de la politique Sociale Départementale, la CAF, le Département et la MSA sont soucieux de poursuivre le développement et la coordination de l’ensemble de leurs collaborations. Ce partenariat s’inscrit dans une entente déjà formalisée depuis plusieurs années, à travers la convention cadre de partenariat et le contrat enfance départemental, renouvelés pour la première fois en 2013 et en renouvellement à partir de 2017. En effet, la politique départementale bénéficie d’un portage institutionnel croisé fort, construit sur une confiance réciproque, des ambitions, des valeurs et des moyens partagés. La CAF, le Département et la MSA se sont donc engagés à travers un contrat enfance départemental et une convention cadre à décloisonner leurs interventions en mobilisant l’ensemble des cosignataires et partenaires associés, autour d’un projet de développement territorial global et durable. Ces enjeux se conjuguent et s’inscrivent pleinement dans la dynamique partenariale renforcée et élargie portée par la démarche des Schémas Départementaux des Services aux Familles visant à renforcer la coordination et la coopération entre les acteurs. « Les schémas départementaux des services aux familles visent à élaborer une politique partagée de la petite enfance et du soutien à la parentalité valorisant les enjeux éducatifs communs et les compétences parentales. À ce titre, ils contribuent à : - Renforcer le partenariat et la coordination entre les acteurs au service du jeune enfant et de ses parents ; - Conforter le pilotage local, adapté aux besoins des territoires, de la politique de la petite enfance et du soutien à la parentalité ; - Elaborer une politique partagée de la petite enfance et du soutien à la parentalité valorisant le développement des compétences parentales par les échanges entre pairs, et notamment l’apprentissage de la langue et la lutte contre l’illettrisme ; - Définir de manière concertée des territoires prioritaires en matière d’accueil de la petite enfance ; - Articuler les dynamiques départementales et municipales en favorisant une action coordonnée des acteurs 120 L’ensemble de la démarche permet de coordonner les dispositifs et les différents acteurs, pour améliorer la qualité, la complémentarité et la cohérence de l’offre. »34 Dans le cadre de ces partenariats techniques et financiers, les politiques départementales Petite Enfance et Parentalité bénéficient d’une coordination dédiée : 1 ETP sur la coordination de la CDAJE et 1 ETP sur la coordination de la CDSP. Ces deux postes de coordination sont financés par la CAF, le Département et la MSA via le Contrat Enfance Départemental et la convention cadre de partenariat. Ces deux postes constitueront le support technique de la coordination de la Commission Départementale des Services aux Familles. Articulés directement à ces temps de coordination, il faut également prendre en compte le 0,5 ETP dédié à l’animation du réseau des RAM ainsi que les partenariats renforcés avec l’ACEPP, Familles Rurales et l’APAJH, animateurs d’actions dans le cadre des contrats. OBJECTIFS POURSUIVIS : 34 • Assurer une coordination et une animation de la politique locale d’accompagnement et de soutien à la parentalité à partir de la structuration d’un réseau local des acteurs éducatifs • Formalisation du réseau Parents 07 à partir de ces réseaux locaux couvrant l’ensemble de l’Ardèche qui en accord avec les orientations de la CDSP • Favoriser la coordination et le travail en réseau des acteurs Petite enfance Guide d’élaboration du schéma de services aux familles, p. 6, juin 2015 121 ACTION 1 – POURSUIVRE LA MISE EN RESEAU DES ACTEURS PARENTALITE CONTEXTE / CONSTATS « Pour aider concrètement les parents dans l’exercice de leur fonction parentale, le soutien à la parentalité a été institué en politique publique à part entière. Il s’agit de s’adresser à tous les parents, pour les accompagner au quotidien dans l’éducation de leurs enfants ou les aider à faire face à des difficultés, quel que soit l’âge de leurs enfants et quelle que soit la composition des familles. (…). L’enjeu est aujourd’hui de banaliser le recours aux services de soutien à la parentalité pour que toutes les familles puissent y accéder, s’entraider et partager leurs expériences, sans peur d’être jugées. (…) Les politiques relatives à la petite enfance et à la parentalité étant conduites par de multiples acteurs dont le défaut de coordination parfois constaté peut nuire à l’efficacité, l’atteinte de l’ensemble de ces objectifs requiert une plus forte coordination des acteurs locaux35 » Ce constat est également marqué en Ardèche dans la mesure où « 91 % des parents ardéchois disent qu’ils aimeraient bien avoir l’appui de professionnels mais en cas de difficultés avec les enfants, 75 % ne savent pas où s'adresser ». L’enjeu de la coordination et de la mise en réseau est essentiel pour fluidifier l’information et la cohérence des parcours des parents, pour permettre une approche transversale des problématiques des familles et pour qualifier davantage la posture des professionnels. Il s’agit d’assurer ainsi : 35 - La coordination de l’ensemble des dispositifs parentalité au sein de la CDSP, en appui auprès de l’Etat et dans la perspective de généralisation des schémas départementaux de services aux familles - Le pilotage sur les plans technique et opérationnel de la mise en œuvre de la politique parentalité en Ardèche - L’articulation des différents dispositifs de soutien à la parentalité dans une acception large - La transversalité interne au sein de la CAF de l’Ardèche et externe auprès des partenaires - La structuration de la fonction d’animation des dispositifs Guide d’élaboration du schéma départemental de services aux familles p. 29, juin 2015 122 ACTIONS 1.1 Contribuer à l’animation des réseaux d’acteurs à l’échelle départementale et territoriale via la fonction de coordinateur de la commission départementale de soutien à la parentalité 1.2 Poursuivre l’animation du réseau départemental des porteurs de projets CLAS 1.3 Soutenir l’animation du réseau des accueillants des LAEP via le collectif des accueillants des LAEP de Drôme Ardèche (CALAEPDA) 1.4 Accompagner le développement de l’axe de soutien à la parentalité du réseau des référents familles des centres sociaux 1.5 Poursuivre l’accès en réseau aux ressources concernant l’accompagnement parental aux pratiques numériques dans une logique de prévention 1.6 Soutenir le développement des réseaux locaux parentalité à travers la démarche de labélisation Parents 07 1.7 Etendre l’action des promeneurs du net CONTENU ET MODALITES DE L’ACTION 1.1 Contribuer à l’animation des réseaux d’acteurs à l’échelle départementale et territoriale via la fonction de coordinateur de la commission départementale de soutien à la parentalité • Piloter la CDSP • Structurer et articuler les dispositifs • Mise en œuvre d’actions auprès des porteurs de projets des dispositifs o Recueil des besoins des porteurs de projets o Organisation de rencontres et d’échanges de pratiques au niveau territorial o Organisation de rencontres avec les porteurs de projets et les parents sur les territoires o Valorisation et mutualisation des expériences, échanges de bonnes pratiques o Appui méthodologique aux porteurs de projets o Elaboration de propositions de formation • Développer des actions liées à la communication et à l’information des parents et des professionnels 123 • Accompagner l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation du Schéma Départemental des Services aux Familles (et lien CDSP – CDSF) 1.2 Poursuivre l’animation du réseau départemental des porteurs de projets CLAS • Etayer la mise en réseau des porteurs de projets CLAS • Elaborer un plan de formation à destination des coordonnateurs et bénévoles du CLAS • Organiser une journée d’études pour les porteurs de projets CLAS 1.3 Soutenir l’animation du réseau des accueillants des LAEP via le collectif des accueillants des LAEP de Drôme Ardèche (CALAEPDA) • Soutenir la création des LAEP et leur développement qualitatif par le biais de l’association du CALAEPDA 1.4 Accompagner le développement de l’axe de soutien à la parentalité du réseau des référents familles des centres sociaux 1.5 Poursuivre l’accès en réseau aux ressources concernant l’accompagnement parental aux pratiques numériques dans une logique de prévention • Poursuivre l’animation de la sous-commission départementale « Ecrans » • Développer un espace ressources dédiées à cette thématique sur le site internet www.parents07.org • Développer le réseau d’ambassadeurs PédaGojeux par rapport à l’accompagnement des parents sur les usages autour des jeux vidéos • Déployer l’expérimentation concernant Panel Parents • Organiser une journée d’études consacrée à cette thématique 1.6 Soutenir le développement des réseaux locaux parentalité à travers la démarche de labélisation Parents 07 1.7 Etendre l’action des promeneurs du net 124 PILOTAGE ET PARTENARIAT Pilotage : CAF, Département, MSA Partenaires : Acteurs du Réseau Parents 07 et institutions signataires du SDSF Services de médiation familiale, ACEPP, Familles Rurales, DDCSPP, Education Nationale, UDAF CALENDRIER • Fin du CED et de la convention cadre de partenariat au 31.12.2016 • Renouvellement du Contrat Enfance Départemental pour la période 2017-2020 • Durée du SDSF SUIVI ET EVALUATION • Outil de suivi annuel • Suivi par la CDSP 07 et CDSF 07 • Evaluation en fin de convention FINANCEMENTS • Financements croisés Département, CAF, MSA via la convention cadre et le CED. 125 ACTION 2 – POURSUIVRE LA COORDINATION DEPARTEMENTALE ET LE DEVELOPPEMENT DE LA MISE EN RESEAU DES MODES D’ACCUEIL DE LA PETITE ENFANCE CONTEXTE / CONSTATS La politique départementale : structuration et coordination générale La structuration de la politique départementale Petite Enfance repose sur plusieurs postes de coordination : • Le poste de coordination de la CDAJE, fonction chapeau, coordonnant l’ensemble des travaux de la CDAJE, assurant le suivi du partenariat et pilotant, à l’appui des institutions, la politique départementale ; • Le poste de coordination des actions de soutien à la parentalité (cf. Action 1) ; • Le poste de coordination du réseau des RAM, accompagnateur des territoires et animateur du réseau des professionnels ; • Les fonctions d’animation des réseaux des EAJE et des réseaux des ALSH assurées respectivement par l’ACEPP et par Familles Rurales dans le cadre de conventions pluriannuelles d’objectifs et de moyens (CPOM) ; • La coordination du Pôle Ressources Handicap assurée par l’APAJH dans le cadre d’une CPOM. Le cadre général de cette coordination générale et thématique prend appui sur le Contrat Enfance Départemental et sur la convention cadre de partenariat signés entre la CAF, le Département et la MSA. Le poste de coordination CDAJE est chargé de l’animation générale et du suivi de l’ensemble des actions inscrites au contrat. Leurs renouvellements sont à engager dès 2016 (évaluation) afin de consolider et pérenniser les différentes actions qui les composent. Les coordinations thématiques Les coordinations thématiques ont en charge l’animation d’un réseau de professionnels et/ ou l’animation d’une action particulière du CED. La mise en réseau des professionnels et l’accompagnement/ la dynamisation du réseau constituent de véritables plus-values pour les acteurs de la petite enfance, à ce à plusieurs niveaux : • La rencontre, le partage d’expériences et l’échange de pratiques entre professionnels • L’accompagnement à l’émergence d’initiatives ou de projets • La mutualisation d’outils ou de ressources, et la création d’outils propres au réseau • Un accompagnement à l’arrivée d’un nouveau professionnel facilitant la prise de poste 126 Depuis la signature du premier Contrat Enfance Départemental, l’animation et la coordination des réseaux inter-structures constituent un axe fondamental de la politique départementale. Concernant les EAJE La mission d’animation du réseau des EAJE est donc confiée à l’ACEPP dans le cadre d’une CPOM, renouvelée pour la période 2013/2016. Six réseaux inter-structures maillent le territoire ardéchois : 86 % des EAJE y participent. Des réflexions sont amorcées suite à l’évolution du schéma de coopération intercommunale, afin d’aller vers toujours plus de pertinence dans la définition de l’échelle et afin de couvrir l’ensemble des structures. La mise en place d’outils numériques partagés, l’organisation de fêtes Petite Enfance, l’échange de pratiques ou encore l’élaboration de projets Charte qualité partagés sont autant d’initiatives portées par les réseaux EAJE ardéchois. Ceux-ci sont accompagnés par l’ACEPP à hauteur d’un ETP financé via le CED ; 0,5 ETP en Sud Ardèche et 0,5 ETP en Nord Ardèche. Concernant les ALSH La mission d’animation du réseau des ALSH est confiée à Familles Rurales dans le cadre d’une CPOM, renouvelée pour la période 2013/2016. 61 % des ALSH participent à un réseau. Concernant les ALSH qui ne participent pas aux réseaux animés par Familles Rurales, 62 % émettent le souhait d’y participer. La raison la plus évoquée de la nonparticipation est le manque de temps. La structuration du réseau des ALSH est une action continue. Celle-ci doit encore franchir quelques étapes dans l’optique de favoriser la participation de l’ensemble des structures au réseau départemental. La mise en place du nouveau schéma de coopération intercommunal en 2014 a fait évoluer les périmètres et l’accompagnement de certain territoire doit par conséquence être repensé. Cette animation est accompagnée par Familles Rurales à hauteur de 0,8 ETP financé via le CED ; 0,5 ETP en Sud Ardèche et 0,3 ETP en Nord Ardèche. Concernant les RAM Les RAM sont agréés par la CAF qui soutient et accompagne la création et le fonctionnement de ces services. La coordination du réseau des RAM est assurée par la CAF dans le cadre du Contrat Enfance Départemental (0,5 ETP dédié). La démarche qualité des RAM initiée par la CDAJE pose l’obligation de participation aux réunions de réseau. C’est donc l’ensemble des RAM ardéchois qui participe à cette dynamique. Source de projets (création de malles pédagogiques…) mais également d’outils valorisant leur rôle et leur travail (charte qualité des temps collectifs…), le réseau des RAM est un véritable support individuel et collectif pour les responsables de RAM. Le réseau des RAM s’étoffe et conduit de nombreuses actions ; la fonction support de coordination est indispensable à la vie du réseau - son calibrage, étant donné la montée en charge du travail d’animation et le nombre de professionnels à accompagner, apparait aujourd’hui comme insuffisant au regard de l’état du réseau. Concernant le handicap Sur la thématique Handicap, une coordination du Pôle Ressources Handicap est également en place depuis le 1er janvier 2012. Dans un premier temps à 0,25 ETP, elle a été étendue à 0,50 ETP début 2014 étant la montée en puissance du PRH (cf. Axe 2 – Action 1). Elle est 127 portée par l’APAJH dans le cadre d’une convention pluriannuelle d’objectifs et de financements avec la CAF, le Département et la MSA. ACTIONS 2.1 Valoriser la coordination de la politique départementale Petite enfance à travers la mise en œuvre du SDSF 2.2 Coordonner les actions et le développement du Pôle Ressources Handicap 2.3 Animer le réseau des EAJE et accompagner les structures 2.4 Animer le réseau des ALSH et accompagner les structures 2.5 Animer le réseau des RAM et accompagner les structures 2.6 Favoriser les liens inter-réseaux CONTENU ET MODALITES DE L’ACTION 2.1 Valoriser la coordination de la politique départementale Petite enfance à travers la mise en œuvre du SDSF • Poursuivre la coordination de la CDAJE o Coordonner l’ensemble des travaux engagés par la CDAJE (animation des différentes sous-commissions, mise en œuvre des orientations et des actions,…) o Favoriser la cohérence et l’harmonisation des actions et des procédures o Piloter et suivre les différentes actions du Contrat Enfance Départemental o Animer la démarche qualité dans sa globalité • Accompagner l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation du Schéma Départemental des Services aux Familles (et lien CDAJE – CDSF) 2.2 Coordonner les actions et le développement du Pôle Ressources Handicap • Poursuivre la coordination du Pôle Ressources Handicap à travers le partenariat avec l’APAJH o Animer, sensibiliser et former les professionnels 128 o Soutenir les structures qui accueillent des enfants en situation de handicap o Favoriser le travail en réseau des professionnels de soins et des professionnels Petite enfance • Asseoir le développement du service tout en définissant clairement le périmètre d’intervention du PRH • Participer à la mise en œuvre de la politique départementale Petite enfance 2.3 Animer le réseau des EAJE et accompagner les structures • Poursuivre l’animation des différents réseaux inter-crèches qui structurent l’Ardèche et accompagner les actions liées à travers le partenariat avec l’ACEPP • Mettre en place des actions de médiation auprès de structures en difficultés en lien avec les partenaires institutionnels • Accompagner les structures dans le cadre de la mise en œuvre de démarche qualité : o Suivre et évaluer la démarche o Organiser les actions d’accompagnement de la démarche, telles que les formations o Accompagner les projets o Favoriser l’émergence d’initiatives de soutien à la parentalité • Participer à la mise en œuvre de la politique départementale Petite enfance 2.3 Animer le réseau des ALSH et accompagner les structures • Poursuivre la structuration des réseaux des ALSH en prenant en compte les réalités territoriales et accompagner les actions liées, à travers le partenariat avec Familles Rurales • Accompagner les structures dans le cadre de la mise en œuvre de démarche qualité : o Valoriser la démarche auprès des structures non adhérentes o Suivre et évaluer la démarche o Organiser les actions d’accompagnement de la démarche, telles que les formations o Accompagner les projets o Favoriser l’émergence d’initiatives de soutien à la parentalité 129 • Mettre en place des actions visant à valoriser le travail éducatif et pédagogique des accueils de loisirs • Participer à la mise en œuvre de la politique départementale Petite enfance 2.4 Animer le réseau des RAM et accompagner les structures • Engager une réflexion sur le calibrage du poste de coordination • Poursuivre le pilotage du réseau des RAM en favorisant l’émergence d’initiatives et de projets communs • Développer et adapter des outils communs à l’ensemble des RAM • Etre en veille sur les besoins en formation des responsables de RAM et organiser une réponse en adéquation avec ceux-ci • Participer à la mise en œuvre de la politique départementale Petite enfance 2.5 Favoriser les liens inter-réseaux • Accompagner le décloisonnement des actions conduites par le réseau ACEPP et le réseau Familles Rurales en faveur de la qualité de l’accueil (ouverture des fêtes interstructures,…) • Favoriser la mutualisation des outils et ressources entre les différents réseaux (malles pédagogiques,…) • S’appuyer sur les réseaux inter-structures afin de renforcer le lien opérationnel pour la mise en œuvre des actions de la CDAJE et le partenariat avec le PRH PILOTAGE ET PARTENARIAT CAF, Département, MSA, DDCSPP En partenariat avec : ACEPP, Familles Rurales, APAJH CALENDRIER • Fin du CED et de la convention cadre de partenariat au 31.12.2016 • Renouvellement du Contrat Enfance Départemental pour la période 2017-2020 • Durée du SDSF 130 SUIVI ET EVALUATION • Evaluation annuelle et globale des actions du CED. • Comités de pilotage des différentes CPOM. FINANCEMENTS • Financements conjoints CAF, Département et MSA via le Contrat Enfance Départemental et la convention cadre de partenariat 131 AXE STRATEGIQUE 5 – AMELIORER L’INFORMATION DES FAMILLES SUR L’OFFRE DISPONIBLE L’accès aux services passe, à un premier niveau, par la visibilité et la lisibilité de l’information sur l’offre disponible. Dans l’ensemble des enquêtes conduites au niveau du département (enquête parentalité 2012, enquête CDAJE bénéficiaires du RSA 2011,…), une méconnaissance des actions et des dispositifs et un manque d’information sur l’offre proposée sont largement pointés dans la non participation aux actions et le non accès aux droits. Pour répondre à ce besoin, différents supports existent (sur le département et à l’échelle nationale) et d’autres ont été créés. Ceux-ci doivent être valorisés, évolutifs et davantage accessibles à l’ensemble de la population. Une stratégie globale de communication doit être pensée, au sein de laquelle ces différents supports doivent être mobilisés. OBJECTIFS POURSUIVIS : • Améliorer l’information des familles pour un meilleur accès aux droits et à l’offre de service • Aller au devant des familles de manière proactive • Améliorer l’information et la formation des personnes ressources pour les familles 132 ACTION 1 – S’APPUYER SUR LES SITES INTERNET « CDSF07.FR », « PARENTS07.ORG » ET « MON-ENFANT.FR » COMME SUPPORT INFORMATIF SUR LE CHAMP DE LA PETITE ENFANCE ET LA PARENTALITE CONTEXTE / CONSTATS Au niveau national et dans sa déclinaison locale, le site mon-enfant.fr est l’outil de référence en matière d’information sur les modes d’accueil de la petite enfance, permettant à la fois de renseigner les familles sur les différentes solutions d’accueil mais également de les accompagner dans leur recherche (recensement de l’offre d’accueil, simulation d’un coût d’accueil,…). Progressivement le site évolue et propose d’autres fonctionnalités pour les parents (service de demande d’un mode d’accueil en ligne, répertoire des actions locales, documentation,…) et pour les professionnels (documentation, mais aussi mise en ligne des disponibilités,…). Un espace relatif à l’offre de soutien à la parentalité est également disponible pour les familles permettant de recenser et valoriser les actions, mais aussi rendant accessible un certain nombre de ressources. La charte graphique du site évoluera en 2016 pour inclure visuellement l’extension à l’offre de soutien à la parentalité. Au niveau du département de l’Ardèche, deux outils au service des politiques départementales ont été créés : • le site www.parents07.org : véritable relais d’informations sur l’ensemble des actions de soutien à la parentalité du département (entrée thématique et entrée géographique), de valorisation des acteurs et de mise à disposition de ressources sur la politique départementale ; • le site www.cdsf07.fr : lieu de centralisation de l’information sur les politiques Petite Enfance et Parentalité et lieu de ressources (méthodologiques, réglementaires,..) en direction des professionnels, des élus et des familles. Ces trois outils sont en lien pour assurer la cohérence de l’information, le non doublonnage et le renvoie vers les sites spécialisés afin de rendre lisible et accessible les informations sur l’offre de services. ACTIONS 1.1 Accompagner le déploiement sur l’ensemble des fonctionnalités du site mon-enfant.fr 1.2 Animer les sites locaux parents07.org et cdsf07.fr CONTENU ET MODALITES DE L’ACTION 1.1 Accompagner le déploiement sur l’ensemble des fonctionnalités du site monenfant.fr • Assurer une promotion active du service de demande de mode d’accueil en ligne et de renseignement des disponibilités 133 o Favoriser l’appropriation de l’outil par les structures afin de faciliter la mise à jour des données sur les disponibilités o Accompagner les guichets uniques sur la mise en œuvre de la fonctionnalité « Demande d’un mode d’accueil en ligne » • Poursuivre la communication sur le site en direction des familles 1.2 Animer les sites locaux parents07.org et cdsf07.fr • Favoriser l’appropriation de ces outils par les acteurs de la petite enfance et les acteurs de la parentalité • Animer ces supports et les adapter aux évolutions • Favoriser leur connaissance auprès des professionnels, des élus et auprès des familles PILOTAGE ET PARTENARIAT CAF, Département, MSA Institutions partenaires du SDSF CALENDRIER • Durée du SDSF • Avec une étape dans la montée en charge de mon-enfant.fr fin 2016 SUIVI ET EVALUATION • Suivi de mon-enfant.fr : mise à jour des infos par les structures, utilisation par les guichets uniques du service de demande en ligne d’un mode d’accueil,… • Fréquentation des sites locaux FINANCEMENTS 134 ACTION 2 – ORGANISER DES MANIFESTATIONS DEPARTEMENTALES OU LOCALES D’INFORMATION ET D’ANIMATION EN DIRECTION DES PROFESSIONNELS ET/OU DES FAMILLES CONTEXTE / CONSTATS Différents supports d’information en direction des familles existent, se consolident et se développent sur le département. Les supports numériques sont favorisés (supports Web, outils dématérialisés,…) afin de faciliter la diffusion de l’information, dans une optique de développement durable et pour s’inscrire dans « l’air du temps ». En complémentarité de ces supports, l’organisation de temps forts permet également une diffusion de l’information sur des formats adaptés aux familles mais également aux professionnels. Les rencontres directes favorisent pour les parents les échanges, la mise en lien, pour les professionnels le travail en réseau, la mutualisation et le partage d’expériences. En Ardèche, plusieurs événements départementaux ont eu lieu : • Sur la petite enfance : en 2011 pour le lancement de la démarche qualité puis en 2013 sur la thématique du partenariat ; la prochaine journée CDAJE « Culture et petite enfance » aura lieu en 2016 ; • Sur la parentalité : en 2012 puis en 2015 deux forums départementaux. Il semble important de poursuivre ces moments de rencontres, de réflexions et de capitalisation au niveau départemental, mais également d’insuffler, d’accompagner et de valoriser ces temps-là au niveau des territoires. ACTIONS 2.1 Piloter l’organisation de journées départementales Petite enfance et/ou Parentalité 2.2 Faciliter la mise en œuvre de journées locales Petite enfance et/ou Parentalité CONTENU ET MODALITES DE L’ACTION 2.1 Piloter l’organisation de journées départementales Petite enfance et/ou Parentalité • Mettre en œuvre l’organisation de ces journées départementales (co-construction de la journée, mobilisation des partenariats, préparation-animation-évaluation,…) • Favoriser les passerelles et l’articulation entre Petite enfance et Parentalité sur les thématiques abordées et sur le public visé 135 2.2 Faciliter la mise en œuvre de journées locales Petite enfance et/ou Parentalité • Encourager l’organisation de journées locales de soutien à la parentalité (cf. à l’appui du Label Parents07) • Valoriser les journées Petite enfance organisées par les structures Petite Enfance (notamment à travers le site cdsf07.fr) • Soutenir l’organisation d’un événement dédié aux accueillants des LAEP DrômeArdèche PILOTAGE ET PARTENARIAT CAF, Département, MSA Institutions signataires du SDSF ACEPP, Familles Rurales Partenaires Parentalité CALENDRIER • Durée du SDSF • Journées départementales Petite Enfance en octobre 2016 et en 2019. SUIVI ET EVALUATION • Evaluation de chaque journée départementale (participation, questionnaire aux participants) FINANCEMENTS 136 ACTION 3 – FAVORISER DES FORMATIONS INTERINSTITUTIONNELLES POUR LES PROFESSIONNELS ET BENEVOLES CONTEXTE / CONSTATS La consolidation du partenariat départemental entre la CAF, le Département, la MSA et ses partenaires permet de renforcer l’offre de services en matière de soutien à la parentalité par rapport à des besoins exprimés par les parents eux-mêmes lors de l’enquête départementale Parents 07. En Ardèche, 91 % des parents disent qu’ils aimeraient bien avoir l’appui de professionnels. Ce constat d’une très forte demande des parents requière que soient mises en œuvre des actions pour renforcer les compétences des acteurs sur les thématiques attendues par les parents. Il s’agit donc d’impulser une animation départementale et territoriale en réseau à partir de laquelle sont confortés et identifiés des acteurs compétents, des actions de qualité et des lieux ressources attractifs pour les parents. ACTIONS 3.1 Développer le réseau d’ambassadeurs Pédagojeux 3.2 Etablir un plan de formation pour les acteurs du CLAS 3.3 Accompagner le renforcement des compétences des promeneurs du net 3.4 Etablir un plan de formation pour travailler sur la posture des professionnels en termes de soutien à la parentalité CONTENU ET MODALITES DE L’ACTION 3.1 Développer le réseau d’ambassadeurs Pédagojeux • Développer les compétences des professionnels, bénévoles pour accompagner les parents sur la question des jeux vidéos 3.2. Etablir un plan de formation pour les acteurs du CLAS 3.3 Accompagner le renforcement des compétences des promeneurs du net 3.4 Etablir un plan de formation pour travailler sur la posture des professionnels en termes de soutien à la parentalité 137 PILOTAGE ET PARTENARIAT Pilotage : CAF, Département, MSA Partenaires : Acteurs du Réseau Parents 07 et institutions signataires du SDSF Services de médiation familiale, ACEPP, Familles Rurales, DDCSPP, Education Nationale, UDAF CALENDRIER • Durée du SDSF SUIVI ET EVALUATION • Suivi par la CDSP 07 et ses sous commissions départementales (CLAS, Ecrans,…) et CDSF 07 FINANCEMENTS • Fonds national parentalité 138 AXE STRATEGIQUE 6 – FAVORISER LE RECRUTEMENT ET LA FORMATION DES PROFESSIONNELS DE LA PETITE ENFANCE Le développement des modes d’accueil de la petite enfance doit s’accompagner d’une augmentation du nombre de professionnels avec une qualification adaptée. De véritables enjeux sont au cœur de cette action en faveur des métiers de la petite enfance – en voici les principaux36 : • Des professionnels de la petite enfance en nombre insuffisant • Un ensemble de métier manquant de cohérence, source de difficulté pour les professionnels et les gestionnaires • Des situations plus complexe qui nécessitent de renforcer les compétences (accueil des enfants en situation de handicap, vulnérabilité,…) • Des professions à valoriser et rendre plus mixtes Les métiers de la petite enfance forment un ensemble de formations variées, ce qui constitue une richesse pour l’enfant, mais qui rend plus difficile les évolutions et parcours des professionnels. Les formations initiales et continues doivent également prendre en considération l’ensemble des besoins et leurs évolutions : accueil d’enfants en situation de handicap, d’enfants de familles en situation de précarité ou d’insertion,… OBJECTIFS POURSUIVIS : 36 • Valoriser les métiers de la petite enfance • Favoriser l’accès à la formation continue des professionnels de la petite enfance • Etre source de propositions et d’accompagnement auprès des organismes assurant la formation initiale des professionnels de la petite enfance • Rechercher une meilleure adéquation entre l’offre de formation et le besoin des professionnels Journée technique des SDSF – 12 octobre 2015, Paris. 139 ACTION 1 – APPUYER LES REFLEXIONS ET L’ACCOMPAGNEMENT DANS LE CHAMP DE LA FORMATION INITIALE CONTEXTE / CONSTATS Le secteur de la petite enfance représente aujourd’hui un important vivier d’emplois. Le besoin en personnel est grand et il s’agit d’un secteur d’activité où les recrutements sont nombreux. Une tendance qui devrait se prolonger dans les années à venir du fait de la programmation de création de nouvelles places d’accueil mais également des départs à la retraite d’un grand nombre de professionnels dans les années à venir37. Une diversité de professionnels intervient dans le secteur de l’accueil des jeunes enfants. Ils disposent tous (éducateurs de jeunes enfants, auxiliaires de puériculture, puéricultrices, assistants maternels) de formations adaptées aux besoins et à l’éveil des tous petits. L’agrément des assistants maternels est délivré par le Département. Il est responsable de leur formation initiale : en Ardèche, dans le cadre d’un marché public, CADEI (Pollen Scop) assure cette formation. Celle-ci fait l’objet d’un suivi spécifique par la Direction Adjointe Santé Famille, permettant de faire évoluer son contenu en tant que de besoins. A titre d’exemple, le module de sensibilisation au handicap de 3 heures inhérent à la formation est assuré, depuis 2014, par le Pôle Ressources Handicap Départemental. L’Ecole Santé Social Sud-Est possède une antenne à Valence – un partenariat important est construit avec cette école, notamment à travers sa participation à la CDAJE. L’ESSSE assure la formation des éducateurs de jeunes enfants et des auxiliaires de puériculture, ou encore des animateurs-responsables de RAM (Pôle de Lyon). Pour investir ce champ de la formation initiale dans le cadre du SDSF, il semble incontournable de travailler avec cette école. Les premiers contacts ont permis de poser un certain nombre de constats et des pistes de réflexion : 37 • La question de la professionnalisation des étudiants sur les terrains professionnels. La professionnalisation en alternance nécessite une formation des tuteurs de stage à l’accompagnement et à l’évaluation. L’ESSSE propose une formation de six jours pour les tuteurs de stage, tous les ans. Cette formation est gratuite, financée par l’Etat via la DRJSCS Rhône-Alpes ; • La question des formes nouvelles d’apprentissage sur le terrain. Au côté des stages classiques, l’ESSSE développe depuis un an, la participation de petits groupes étudiants à des projets portés par les terrains professionnels, sous forme de recherches actions, durant une année scolaire. La participation à des projets concrets et vivants permet aux étudiants d’investir et d’apprendre différemment leur future fonction ; Source : CNAF – mon-enfant.fr 140 • La question de l’accès des étudiants aux lieux de stage se pose doublement. D’une part, les demandes de stages se concentrent prioritairement sur la vallée du Rhône, - du fait de la précarité des étudiants dans l’accès aux transports, pendant qu’une majorité d’offres sont hors vallée du Rhône. L’ESSSE travaille avec l’association AIDER, spécialiste d’habitat solidaire, afin de faciliter le rapprochement entre habitat et offres de stage. D’autre part, la gratification des stages longs a limité l’accès aux stages. Or, le constat fait par l’ESSSE est que lorsque les étudiants réalisent leur stage long en Ardèche, une forte proportion y reste (plus de 50%) ; • La question de la place de l’Ardèche dans le Comité Technique Paritaire (CTP) s’occupant de l’évolution des formations ; • Le constat que les étudiants ayant réalisé un service civique représente un plus autant dans le processus de sélection, que pour valider certaines épreuves ou dans la compréhension du champ. ACTIONS 1.1 Développer les relations avec les organismes chargés de la formation initiale des professionnels de la petite enfance 1.2 Engager un travail spécifique avec l’ESSSE autour des problématiques repérées CONTENU ET MODALITES DE L’ACTION 1.1 Développer les relations avec les organismes chargés de la formation initiale des professionnels de la petite enfance • Favoriser les liens et les échanges sur la prise en compte de l’évolution des besoins des familles • Favoriser la participation des organismes aux instances de coordination de la politique Petite Enfance 1.2 Engager un travail spécifique avec l’ESSSE autour des problématiques repérées • Participer à la professionnalisation des étudiants de l’ESSSE par le développement des modalités d’apprentissage innovantes o Impliquer des étudiants dans des projets mobilisant démarche territoriale transversale, développement social local, méthodologie de projet,… via des partenariats spécifiques CDSF/ ESSSE 141 • Assurer un suivi de l’évolution des formations via une représentation au CTP de l’ESSSE PILOTAGE ET PARTENARIAT CAF, Département, MSA ESSSE Institutions signataires du SDSF CALENDRIER • Durée du SDSF SUIVI ET EVALUATION • Mise en place de partenariats ad hoc FINANCEMENTS 142 ACTION 2 – SOUTENIR LA FORMATION CONTINUE EN ARDECHE CONTEXTE / CONSTATS La formation continue est un moyen privilégié pour répondre à l'évolution des missions et des publics que rencontrent les professionnels de la petite enfance. C’est à la fois questionner le sens des pratiques et leurs effets sur l’accueil des enfants mais également valoriser et accompagner les professionnels dans l’évolution de leurs carrières. Un des objectifs centraux réside dans l’adéquation entre l’offre de formation et le besoin des professionnels. De nombreux organismes interviennent dans ce domaine, dont des partenaires de la CDAJE (ACEPP, Familles Rurales, ESSSE,…). Une coordination doit être recherchée. Le constat fait par l’ACEPP au niveau des structures associatives est une montée en charge des organismes proposant cette prestation associée à une diminution des fonds de formation des structures (baisse du plancher annuel,…). Les organismes de formation doivent s’adapter à cette situation ; l’ACEPP organise désormais les formations « à la demande ». En complémentarité, dans le cadre de la démarche qualité, la CDAJE organise un certain nombre de formation spécifique en direction des structures : • Des EAJE, avec l’appui de l’ACEPP (co-éducation,…) • Des RAM, avec l’appui de la coordination des RAM (responsabilité juridique,…) • Des ALSH, avec l’appui de Familles Rurales (comportements difficiles, accueil d’un enfant en situation de handicap, responsabilité juridique, coordination des TAP,…) Des formations transversales sont également organisées par la CDAJE : en 2014, il a été proposé à l’ensemble des structures ardéchoises une formation sur la méthodologie de projet. ACTIONS 2.1 Impulser une action coordonnée des acteurs de la formation continue en Ardèche 2.2 Poursuivre les formations dans le cadre de la CDAJE CONTENU ET MODALITES DE L’ACTION 2.1 Impulser une action coordonnée des acteurs de la formation continue en Ardèche • Repérer l’ensemble des acteurs de la formation continue intervenant sur le département • Favoriser la concertation afin de mieux répondre aux besoins identifiés 143 • Elaborer des outils communs (plate-forme numérique,…) 2.2 Poursuivre les formations dans le cadre de la CDAJE • Poursuivre la veille sur les besoins en formation des structures selon le contexte réglementaire et le contexte départemental • Maintenir une offre de formation annuelle (ou tous les 2 ans selon besoins) en direction des structures adhérentes à la charte qualité en fonction des thématiques de travail o Proposer une offre de formation spécifique à chaque structure o Proposer une offre de formation transversale aux EAJE, ALSH, RAM (selon pertinence) PILOTAGE ET PARTENARIAT CAF, Département, MSA DIRECCTE ESSSE, ACEPP, autres organismes proposant de la formation continue Institutions signataires du SDSF CALENDRIER • Durée du SDSF SUIVI ET EVALUATION • Mise en place d’un groupe de travail ad hoc mobilisant les acteurs de la formation continue • Mise en place d’outils partagés • Evaluation des formations initiées par la CDAJE (participation et mobilisation, questionnaires aux participants) FINANCEMENTS 144 AXE TRANSVERSAL – PROMOTION DES VALEURS DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE, PREVENTION DE LA RADICALISATION ET LUTTE CONTRE LE DJIHADISME Les évènements dramatiques de 2015 manifestent l’urgence à apporter en termes de réponses autour d’une mobilisation pour les valeurs de la République et le vivre ensemble. Une prise de conscience collective des enjeux liés aux phénomènes de la radicalisation s’est faite jour. La structuration d’une politique axée sur la jeunesse s’avère nécessaire. Dans le cadre d’une politique globale de prévention, il convient également de s’adresser aux parents : il s’agira de détecter et de traiter les situations de détresse ou de difficultés rencontrées par les parents pour apporter l’aide nécessaire le plus précocement possible via un partenariat resserré avec les services de la protection de l’enfance, lorsqu’il s’agit d’enfants mineurs et la communauté éducative constituée. Par ailleurs et en complément, les appels à projets CLAS et REAAP intégreront systématiquement des actions d’accompagnement des parents autour du numérique et du bon usage des technologies. OBJECTIFS POURSUIVIS : • Accompagner le renforcement des capacités des parents et en faire les relais des bons usages par la promotion des outils valorisant les valeurs de la République et le vivre ensemble • Intégrer dans les appels à projet annuels REAAP et CLAS des actions d’accompagnement des parents autour du numérique et du bon usage des technologies ainsi que l’éducation aux médias (lents et rapides, développement de l’esprit critique) • Développer un partenariat actif autour de la parentalité numérique et mettre à disposition des professionnels des outils d’animation et de sensibilisation visant à promouvoir une véritable « culture citoyenne du numérique » o Inviter les centres sociaux à traiter cette question dans le cadre de l’écriture de leur contrat de projet (2016) o Mettre en place et faire vivre des ateliers numériques o Renforcer les pratiques de sensibilisation et d’accompagnement sur internet et les réseaux sociaux, notamment via les promeneurs du net o Renforcer la prévention autour des jeux vidéos en développant le réseau d’ambassadeurs PédaGojeux o Mettre en réseau une communauté éducative interactive en lien avec le site http://parents07.org/ o Renforcer la communication autour du numéro vert vers l’ensemble des structures qui bénéficient du soutien financier de la CAF 145 PILOTAGE ET PARTENARIAT CAF de l’Ardèche, DDCSPP, DSDEN La Déléguée du Préfet à la Politique de la ville CDSP en lien avec ses partenaires (notamment IREPS, inforoutes, PédaGojeux), Centre Ardèche et intercommunalités, UDAF CALENDRIER • Durée du PIA 2016-2020 • Appels à projet annuels du REAAP et du CLAS SUIVI ET EVALUATION • CDSP en lien avec les comités de financeurs REAAP, CLAS, l’observatoire départemental de soutien à la parentalité (à partir de 2017), les sous-commissions départementales « Ecrans » et « CLAS » • La Déléguée du Préfet à la Politique de la ville FINANCEMENTS • ANRU • Fonds parentalité • Convention CAF-Département-Inforoutes 2015-2016 146 III. ANNEXES 147 MODALITES DE MISE EN ŒUVRE DES ACTIONS DU SCHEMA : LA GOUVERNANCE Pour mener à bien les objectifs du schéma et en cohérence avec les instances de coordination existante (CDAJE et CDSP poursuivant leur action comme les organes opérationnels de la conduite des politiques), les parties signataires s’entendent sur l’organisation suivante : Commission Départementale des Services aux Familles Assure le suivi et l’évaluation du SDSF Comité de pilotage du SDSF Préparation et suivi de la CDSF CDAJE CDSP Suivi opérationnel du volet Suivi opérationnel du volet Petite Enfance Parentalité Sous-commissions CDAJE Mise en œuvre technique du Sous-commissions CDSP SDSF sur le volet Petite Enfance Mise en œuvre technique du SDSF sur le volet Parentalité La CDSF, la CDAJE et la CDSP se composent comme suit. 148 Composition de la Commission Départementale des Services aux Familles (CDSF) Présidence Coprésidence conjointe Préfet Conseil Départemental CAF Mr le Vice-président en charge de l’Action Sociale, de l’Insertion, de l’Enfance et de la Famille Mr le Président de la CAF de l’Ardèche Représentants du Département Représentants de la CAF Représentant de la MSA Membres Services de l’Etat Représentants des mairies ou établissements publics de coopération intercommunale Mme la Directrice générale Adjointe M. le Directeur Enfance Santé Famille Mme la Directrice Adjointe Santé Famille Un directeur de DTAS Mr le Directeur de la CAF de l’Ardèche Mr le Responsable du Pôle Partenaires de la CAF de l’Ardèche Mr le Responsable du Pôle Allocataires de la CAF de l’Ardèche Mme la Responsable de l’équipe des travailleurs sociaux Mme la coordinatrice de la CDAJE Mr le coordinateur de la CDSP Mr le Président de la MSA Ardèche Drôme Loire Mme la responsable adjointe du service Action Sanitaire et Sociale Mr le Directeur de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations Mr le Directeur des Services Départementaux de l’Education Nationale Mr le Directeur de la Protection Judiciaire de la Jeunesse Mme la Déléguée Départementale aux Droits des Femmes et à l’Egalité Mme la Déléguée territoriale de l’ARS Mme le Juge aux Affaires Familiales Mme le Juge des enfants Mme la Vice-présidente Petite Enfance de la Communauté d’Agglomération Privas Centre Ardèche Mme la Vice-présidente de la Communauté de Communes du Pays de Beaume-Drobie Mme la Conseillère communautaire de la Communauté d’Agglomération du bassin d’Annonay 149 Mr le Président du SIVU de Peaugres Mr le Représentant de l’AMF Mme la Représentante de l’AMRF Mme la Directrice de l’Association des maires et présidents de communautés de l’Ardèche Organismes gestionnaires d’établissements et services d’accompagnement à la parentalité Professionnels de l’accueil des jeunes enfants et du soutien à la parentalité Union Départementale des Associations Familiales Personnes qualifiées Associations de parents d’élèves Familles Rurales Réseau Association des Collectifs Enfants Parents Professionnels (ACEPP) Fédération Ardéchoise des Centres Sociaux Cap solidaires CIDFF ACFA AEMF Association Petit à Petit Mme la Directrice du multi-accueil L’Ilot Câlin de Peaugres Mme Responsable du RAM Val’Eyrieux (ou Mme la Responsable du RAM Vivarhône, suppléante) Mme la Représentante du CALAEPDA Mme la Directrice du centre social de Privas (ou Mme la Directrice du centre social Revivre, suppléante) M. Le président de l’UDAF ou son représentant M. le Directeur de l’Ecole Santé Sociale Sud-Est (ou Mme la formatrice à l’ESSSE, suppléante) M. le Directeur de l’APAJH ou Mme la Coordinatrice du Pôle Ressources Handicap, suppléante Mme la Présidente du collectif Privadois « Au’tour des familles » M. le Président de l’EPE 07 Mr le représentant du CANAPE07 FCPE APEL 150 Représentants des particuliers employeurs d’assistants maternels et de gardes de jeunes enfants au domicile parental Représentants en qualité d’experts Mme la Représentante de la FEPEM Mr le Coordonnateur Départemental des RAM de l’Ardèche Mme la Coordinatrice Petite Enfance et Parentalité de la Communauté d’Agglomération Privas Centre Ardèche Mme la coordinatrice Enfance et Jeunesse de la Communauté de Communes Beaume Drobie Mme la Coordinatrice Petite Enfance et Parentalité de la Communauté d’Agglomération du bassin d’Annonay Mr l’animateur intercommunal du SIVU de Peaugres Un membre de l’UPP d’Aubenas 151 Composition de la Commission Départementale d’Accueil des Jeunes Enfants (CDAJE) Pilotage Représentants du Département Co-pilotage Représentants de la CAF Représentants du Département Représentants de la CAF Représentant de la MSA Représentants de l’Etat Membres Représentants des mairies ou établissements publics de coopération intercommunale Représentants des associations ou organismes privés gestionnaires d’établissements et services d’accueil ou de leurs regroupements les plus représentatifs au plan départemental - Mr le Vice-Président en charge de l’Action Sociale, de l’Insertion, de l’Enfance et de la Famille - Mme la Vice-Présidente en charge de la Santé, des Personnes Agées, de l’Autonomie et du Handicap - Mme Conseillère Départementale - Mr le Président de la CAF de l’Ardèche - Mme Vice-Présidente de la CAF de l’Ardèche - Mr le Directeur Enfance Santé Famille - Mme la Directrice Adjointe Santé Famille - Mr le Directeur par intérim de la CAF de l’Ardèche - Mr le Responsable du Pôle Partenaires de la CAF de l’Ardèche - Mr l’Administrateur de la MSA Ardèche Drôme Loire - Mr le Directeur de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations - Mr le Directeur des Services Départementaux de l’Education Nationale - Mme la Déléguée Départementale aux Droits des Femmes et à l’Egalité - Mr le Maire d’Andance - Mme la Vice-Présidente Petite Enfance de la Communauté d’Agglomération Privas Centre Ardèche - Mme l’Adjointe au Maire de Guilherand-Granges - Mr le Maire du Teil - Mr l’Adjoint au Maire de Privas - Mme la Chargée de Mission de Familles Rurales Sud Ardèche - Mr le Président de la MJC-MPT Centre Social de La Voulte sur Rhône - Mme la Responsable filière Petite Enfance de EOVI Services et Soins 152 Représentants des professionnels de l’accueil des jeunes enfants représentatifs des différents modes d’accueil - Mme la Directrice du multi-accueil Les petits déboulonnés de St Michel de Boulogne - Mme l’Assistante maternelle de Lussas, adhérente à la SPAMAF - Mme la Directrice de la crèche familiale de Annonay - Mme la Responsable du RAM Val’Eyrieux Représentant de l’Union Départementale des Associations Familiales - Mr l’Administrateur de l’UDAF Représentants des organisations syndicales de salariés interprofessionnelles représentatives sur le plan national - Mr le Représentant de l’organisation syndicale FO - Mme la Représentante de l’organisation syndicale CFDT - Mme la Représentante de l’organisation syndicale CGT Représentant des entreprises - Mme Présidente de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de l’Ardèche Personnes qualifiées dans le domaine de l’accueil des jeunes enfants et de la conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle - Mr le Directeur de l’Ecole de Santé Sociale Sud-Est - Mr le Directeur de l’APAJH - Mme la Représentante du Réseau Association des Collectifs Enfants Parents Professionnels (ACEPP) Représentants des particuliers employeurs d’assistants maternels et de gardes de jeunes enfants au domicile parental - Mme la Représentante de la FEPEM - Mme la Chargée de Développement Territorial de la FEPEM 153 Représentants en qualité d’experts - Mme la Coordinatrice Pôle Enfance Jeunesse, de la Communauté de Communes des Gorges de l’Ardèche - Mr le Coordonnateur Départemental des RAM de la CAF de l’Ardèche - Mr le Coordonnateur de la Commission Départementale de Soutien à la Parentalité de la CAF de l’Ardèche - Mr le Chargé de Mission de Familles Rurales Nord Ardèche - Mme la Coordinatrice Petite Enfance et Parentalité de la Communauté d’Agglomération Privas Centre Ardèche - Mme la Directrice du Service Enfance Jeunesse de la Communauté de Communes du Rhône aux Gorges de l’Ardèche - Mme la Vice-Présidente de la Communauté de Communes Beaume Drobie 154 Composition de la Commission Départementale de soutien à la parentalité (CDSP) Présidence Coprésidence conjointe CAF Département Représentants du Département Représentants de la CAF Membres Représentant de la MSA Services de l’Etat Mr le président de la CAF de l’Ardèche Mr le vice-président en charge de l’Action Sociale, de l’Insertion, de l’Enfance et de la Famille Mr le directeur Enfance Santé Famille Mme la directrice Adjointe Santé Famille Mme la puéricultrice coordinatrice départementale Mme la gestionnaire administratif et financier Mr le directeur de la CAF de l’Ardèche Mr le responsable du Pôle Partenaires de la CAF de l’Ardèche Mr le responsable du Pôle Allocataires de la CAF de l’Ardèche ou Mme la responsable des travailleurs sociaux Mr le coordonnateur de la CDSP Mme la coordinatrice de la CDAJE Mr l’administrateur de la MSA Ardèche Drôme Loire Mme la Responsable adjointe du service Action Sanitaire et Sociale Mme la responsable de l’unité Droit au logement Mr l’IEN adjoint de la DSDEN Mme la conseillère technique, assistante sociale de la DSDEN Mr le directeur de la Protection Judiciaire de la Jeunesse Mme la déléguée territoriale de l’ARS Mme la vice-présidente en charge de la coordination de la chambre de la famille Mme le juge des enfants Mme la directrice du CANOPE 155 Représentants des mairies ou établissements publics de coopération intercommunale Organismes gestionnaires d’établissements et services d’accompagnement à la parentalité Mme la vice-présidente Petite Enfance de la Communauté d’Agglomération Privas Centre Ardèche Mme la vice-présidente en charge de l’enfance, de la jeunesse et des services à la population de la Communauté de Communes du Pays de Beaume-Drobie Mme la conseillère communautaire déléguée à la petite enfance et à la parentalité de la Communauté d’Agglomération du bassin d’Annonay Mr la conseillère communautaire de Vivarhône Mme la conseillère communautaire de Rhône Crussol Mr le Représentant de l’AMF Familles Rurales (AFR) Réseau Association des Collectifs Enfants Parents Professionnels (ACEPP) Fédération Ardéchoise des Centres Sociaux (FACS) Cap solidaires CIDFF ACFA AEMF AMFD Professionnels du soutien à la parentalité Mme la représentante du CALAEPDA Mme la directrice du centre social de Privas Mme la coordinatrice parentalité du LAEP l’ilot zenfants Union Départementale des Associations Familiales Mr le vice-président de l’UDAF Personnes qualifiées Associations de parents d’élèves Mr le Directeur de l’Ecole Santé Sociale Sud-Est Mme la Coordinatrice du Pôle Ressources Handicap, M. le chargé de projets de l’IREPS M. le Président de l’EPE 07 (Mme la directrice, suppléante) FCPE APPEL 156 Représentants en qualité d’experts Mme la coordinatrice Petite Enfance et Parentalité de la Communauté d’Agglomération Privas Centre Ardèche Mme la coordinatrice Communauté de Communes Beaume Drobie Mme la coordinatrice Petite Enfance et Parentalité de la Communauté d’Agglomération du bassin d’Annonay Mr le coordonnateur du SIVU de Peaugres Mr le coordonnateur de la Communauté de Communes Hermitage Tournonais Mme la présidente, Association Petit à Petit Mme la présidente du collectif au’tour des familles Université populaire d’Aubenas 157 ENGAGEMENT DES PARTENAIRES, MODIFICATION ET RESILIATION DU SCHEMA Les parties signataires s’accordent pour mobiliser, dans la mesure du possible, les moyens humains (personnels qualifiés), matériels (données, statistiques,…) et financiers nécessaires à la réalisation des actions du schéma dans le respect des compétences et des territoires d’intervention qui leur sont dévolus. En tout état de cause, le financement de ces actions respecte les procédures de droit commun mises en place par chaque partie au schéma. Chaque année, les parties signataires s’engagent à s’assurer de la nécessité de procéder, par voie d’avenant, à des ajustements. L’avenant précise toutes les modifications apportées au contrat d’origine ainsi qu’à ses annexes. Le présent schéma peut être résilié par l’une ou par l’autre des parties, sous réserve du respect d’un délai de préavis de trois mois, formalisé par lettre recommandée avec avis de réception. Le présent schéma est signé pour la période du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2020. Préfet Caisse d’Allocations Familiales Département Mutualité Sociale Agricole Association des maires d’Ardèche Associations des maires ruraux d’Ardèche Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale Union Départementale des Associations Familiales 158 ************ 159