David BOWIE#1 - Friendship First
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David BOWIE#1 - Friendship First
VINYL - 23 rue des Menus Plaisirs - 78690 Les Essarts-le-Roi ([email protected]) David BOWIE 1 de Davie Jones à Aladdin Sane (1964-1973) # Long parcours que celui de David Jones (alias David Bowie), débutant à l’aube des années 60 et toujours sur la brèche aujourd’hui (voir VINYL 39, p.9). Sujet impossible à bâcler en 2 ou 3 pages, et inconvenant de limiter à un “hors-série” commandé par les seuls “initiés”, au détriment du lecteur aux oreilles grandes ouvertes... Hors-Bizness avant la lettre, Bowie n’a cessé depuis 40 ans de se remettre en question, anticipant les courants à venir plutôt que suivre la tendance en cours, publiant des albums dont chacun est souvent l’antithèse du précédent, ne laissant rien augurer du suivant, et alternant les “personnages” les plus inattendus. Belle matière pour une revue dont l’éclectisme semble être la qualité première ? Des premiers balbutiements sous divers pseudos, jusqu’à Aladdin Sane en 1973. David Bowie Acte 1... King Bees & Manish Boys... D 8 avid Robert Jones naît le 8 janvier 1947 à Brixton, un quartier populeux de Londres. Sa mère, Margaret “Peggy”, a déjà un fils d’une précédente liaison : Terry. Papa John Jones lui rend la pareille avec une première fille, Annette. Bel exemple de famille reconstituée, John et Peggy échangent leurs consentements quelques mois plus tard.... Malgré leur dizaine d’années d’écart, les demi-frères Terry et David s’entendent comme larrons en foire, le premier initiant le cadet au jazz et à la littérature “beatnick” (Ginsberg ou Jack Kerouac, notamment). En 1957, la famille Jones s’installe dans une banlieue plus classieuse (Bromley) et Terry part à l’armée, laissant David désemparé sans la culture déjà rebelle de cet aîné. Le gamin quitte l’école primaire et se retrouve en 1958 à la Technical High School de Bromley. Ça ne rigole plus. C’est dans ce prestigieux établissement, lors d’une altercation pour une jolie donzelle, que David est à deux doigts de perdre un œil. Pas trop de bobo, finalement, mais des séquelles indélébiles : ses célèbres yeux vairons (un bleu, un vert) qui font aujourd’hui partie de sa légende et de son image, aspect qui, au moment du coup reçu, ne se dessinait sans doute pas encore... Cliché classique : au début des années 60, son père lui offre sa première guitare, mais, non satisfait par ce machin plein de cordes, David s’achète un saxo ! Attiré par le Rythm’n’Blues, il contacte rapidement un célèbre saxophoniste de l’époque (Ronnie Ross) qui accepte de lui donner des cours. L’ado n’a pas encore 15 ans, mais le maître est sous le charme. Saxo sous le bras, David Jones rejoint dès 1963 une bande de collégiens et joue avec eux lors d’une fête de l’école (autre cliché connu, c’est ainsi que les Beatles s’étaient formés plusieurs années plus tôt !). Avec quelques copains, dont George Underwood (responsable de la baston sus-mentionnée et de son regard bicolore - pas rancunier le jeune Jones !), il fonde les King Bees en 1964. Signé par Decca (qui ne se remet toujours pas d’avoir “raté” les Beatles en 1962), le groupe publie un premier 45 tours (Liza Jane) avec lequel il se prend un rateau, évidemment. Mécontent, David les plante et va rejoindre les Manish Boys, autre formation Mod (courant apparu dès 1963, issu des classes moyennes, et constitué de jeunes dandys obnubilés par leurs costards en confection achetés à Carnaby Street et leur scooter, dont les principaux rivaux sont les Rockers, et leurs idoles, les Kinks et les Who !). David s’y distingue rapidement par ses cheveux longs (à côté de lui, les Beatles font figure de moines tibétains) et son look androgyne. Il apparait d’ailleurs à l’antenne de la très sérieuse BBC pour défendre les hommes aux cheveux longs ! Avec les Manish Boys, David Jones publie l’année suivante un second 45 tours (I Pity The Fool), produit par Shel Talmy, également producteur des Kinks (ça s’entend). La face B, Take My Tip, est la première chanson du futur Bowie jamais sortie (mars 1965). Malgré la présence aux guitares de Jimmy Page (futur fondateur de Led Zeppelin), bide again... On casse tout et on recommence, c’est maintenant sous le nom de The Lower Third (son troisième groupe - bâillements polis) que David Jones tente un troisième single entièrement écrit et composé par himself (plus exactement “Davy Jones”) : You’ve Got A Habit Of Leaving en août. Le groupe fait une tournée en Angleterre et est remarqué par Ken Pitt lors d’un concert au Marquee de Londres... De David Jones à David Bowie... C orrespondant du NME (New Musical iExpress) aux iEtats, Pitt connait son affaire, et la forte personnalité du chanteur de ce groupe de seconde zone l’intéresse au plus haut point. Le look “Mod” ne sied pas au jeune David qui suggère le maquillage de scène à ses acolytes incrédules (il faudra attendre 1997 - album Earthling - pour voir Bowie arborer cette veste VINYL n°42 • Juillet - Août - Septembre 2004 VINYL - 23 rue des Menus Plaisirs - 78690 Les Essarts-le-Roi ([email protected]) taillée dans l’Union Jack, tenue courante du Who en chef Pete Townshend en 1965). C’est également Ken Pitt, devenu manager, qui conseille ce changement de nom : un passage est envisagé aux USA où sévissent les Monkees, groupe bidon monté de toutes pièces par une chaine TV pour rivaliser avec les Beatles (rires dans la salle), dont le chanteur s’appelle Davy Jones ! Confondre le jeune britannique avec cet ersatz pré “Star-Academy”, vous n’y pensez pas, My God ! David Jones devient donc David Bowie, patronyme inspiré par le “Bowie knife”, couteau utilisé durant la guerre de sécession par un certain... Bowie. Pourquoi ce choix ? Un nom bien affuté en tout cas !... C’est donc affublé de cette nouvelle lame (David Bowie & the Lower Third) qu’il publie son 4ème single en janvier 1966 : Can’t Help Thinking About Me. Tournée maigrelette et passages français au Bus-Palladium et Golf Drouot, le titre fait une apparition météorique dans les soutes du Box-office et le groupe se sépare criblé de dettes. A force de monter et démonter les formations, le style de David s’affine de disque en disque. Face à une concurrence impitoyable (Beatles, Stones, Kinks, Who, Troggs, Yardbirds), Bowie ne se démonte pas ; “Cent fois sur le métier...” comme disait ma grand-mère. Do Anything You Say sorti en avril 1966 est enfin signé de son seul nom. Ses compositions sont de mieux en mieux construites, son chant de plus en plus théâtral, et quel charisme !... 1967 : signature chez Deram (anagramme de dream), un sous-label de Decca, grosse boîte qui s’enrichit avec les Rolling Stones, à défaut des Beatles. Il y enregistre son premier album sobrement titré David Bowie - mais couramment appelé Love You Till Tuesday. S’il ne laisse pas une trace indélébile dans l’histoire de la musique rock, ce LP vaut néanmoins bien mieux que le dégoût affiché de certains. Il est vrai qu’on est encore bien loin du flamboyant Ziggy Stardust... Rencontre déterminante dans sa carrière : David croise la route du mime Lindsay Kemp, un homosexuel extravagant qui l’initie à son art, au théâtre, à la littérature (Cocteau, Oscar Wilde, Antonin Artaud ou Jean Genet - voir plus loin la chanson Jean Genie) et développe la gestuelle et les futurs jeux de scène de Bowie. L’Odyssée de l’Espace A u terme d’une année 1968 très bousculée sur le plan ipersonnel - donc relativement pauvre en créativité David écrit à la hâte les grandes lignes de son premier véritable succès après avoir vu le film “2001 l’Odyssée de l’Espace” de Stanley Kubrick. Ce titre, Space Oddity (“particularité” de l’espace, et non “Odyssée” qui se traduit “Odyssey”), présentant un Major Tom en gravitation, revenu de tout sur la Terre (“dites à ma femme que je l’aime”) et annonçant à “Ground Control” qu’il n’y a plus rien à faire, bénéficie d’une promotion inespérée : “on a marché sur la Lune” en juillet 69, seulement deux ou trois semaines après l’enregistrement du morceau ! Avec un certain discernement, de nombreux programmateurs l’utilisent comme bande sonore de reportages consacrés à ce “pas de géant pour l’humanité”. Le single et sa face B (Wild Eyed Boy From Freecloud) - est reconduit sur un album publié fin 1969, sous les titres successifs de David Bowie, puis Man of Words, Man of Music, et définitivement rebaptisé Space Oddity en 1972. Seule la chanson titre est produite par Gus Dudgeon (responsable plus tard des meilleurs disques d’Elton John). Le reste de la réalisation (et la basse) est tenue par Tony Visconti, hippie archétypal rencontré lors d’un “art lab” (“laboratoire d’artistes”, concept fumeux assez courant en cette fin des 60’s), et complice inspiré de David durant plusieurs albums. Résultat moyen, hormis Space Oddity propulsé au top par les grâces de l’actualité et de la BBC, pour un disque folk-rock “façon Dylan”, impersonnel et lourdingue, aux morceaux longs et aux textes trop bavards (Cygnet Committee, Memory Of a Free Festival) auxquels on peut préférer le cristallin Occasional Dream ou le touchant Letter To Hermione (adressé à cette compagne rencontrée au cours de ses “Art Labs”, via le groupe Feathers). Bref, bien qu’en progrès constants, Bowie n’a pas encore complètement trouvé ni sa voie, ni sa voix Mais Dieu sait qu’il est bon (God Knows I’m Good), donc tout va bien... Vie sur Mars ? E t ça va même aller de mieux en mieux à partir de 1970. iDavid épouse Angela (Angie) Barnett rencontrée l’année précédente, et fait la connaissance du guitariste Mick Ronson. Après Ken Pitt et Lindsay Kemp, Angie est pour beaucoup dans le façonnage du personnage Bowie : extravagance vestimentaire, provocation et ambiguité sexuelle clairement affichée. Ronson est l’artisan du son de ces années glam-rock au sein des Spiders from Mars, groupe de scène de Ziggy Stardust, où l’accompagneront Mick Woodmansey (batterie) et Trevor Bolder (basse). Pour l’heure, c’est le quartet Bowie-Visconti-Ronson-”Woody” qui tricote le premier véritable album intéressant de David : The Man Who Sold The World publié début 1971. Beaucoup plus rock que le précédent, et un peu moins contemplatif, ce disque pose les bases d’un certain rock gothique très apprécié 15 ou 20 ans plus tard. Moins ampoulées (excepté le majestueux Width Of A Circle qui flirte avec les 8 minutes en restant digeste, Ronson et la section rythmique ne s’y sentent plus Zeppeliniser), les compositions ramassées s’avèrent enfin inventives. Black Country Rock est une pichenette à son collègue Marc Bolan (alors “star” de T.Rex), All The Madmen et After All VINYL n°42 • Juillet - Août - Septembre 2004 9 VINYL - 23 rue des Menus Plaisirs - 78690 Les Essarts-le-Roi ([email protected]) Ziggy & ses Araignées... D restent de précieux chefs-d’œuvre inégalés, Running Gun Blues (malgré quelques faiblesses vocales) et The Supermen ont toute l’efficacité immédiate d’un single malheureusement non sorti, The Man Who Sold... enfin, attendra une vingtaine d’années pour être reconnu, après sa reprise “unplugged” par feu Kurt “Nirvana” Cobain ! Pas grand chose à jeter si l’on veut bien faire l’impasse sur le lourd et poussif She Shook Me Cold dont Led Zep n’aurait pas voulu en face B de single. Sous la pression d’Angie, David affiche ouvertement sa bisexualité sur la pochette, posant à la Récamier sur un canapé, dans l’une de ces ”robes pour homme”. Les prudes USA la remplacent prestement par un visuel cartoonesque ridicule répondant assez fidèlement à la culture Mickey du continent, la France optant pour une photo charbonneuse et floue particulièrement moche ! (voir ci-dessus). Un album séminal et bouillonnant, trop souvent resté dans l’ombre de ses prestigieux successeurs, dont la (re)découverte est vivement conseillée... 10 Publié en décembre 1971, Hunky Dory est depuis longtemps considéré par les plus éminents Bowiephiles comme LE grand chef-d’œuvre de David. Il est vrai que l’incontournable ouverture Changes (“Ch-Ch-Ch-Changes”) est à elle seule un manifeste des multiples métamorphoses à venir de son auteur ! Autre grand moment : Life On Mars ? avec le savoureux piano de Rick Wakeman (deux titres bien connus de toutes les ménagères pour avoir été maintes fois détournés en pubs pour l’EDF, La Poste, quelques assurances et autres opérateurs de cette téléphonie baladeuse sans laquelle l’humain serait aujourd’hui atrophié). Derrière ces deux bornes, de nombreuses compositions continuent de défier l’épreuve du temps : Oh ! You Pretty Things plein d’allégresse, la comptine Kooks adressée à sa femme et leur petit Zowie (Duncan Haywood Bowie pour l’état-civil) né en mai 1971, et autres perles du calibre de Quicksand ou The Bewlay Brothers (dédiée à son frère Terry dont la santé mentale n’est pas au mieux : “Just for a day, Hey ! Please come away, Hey !”). Si l’hommage Andy Warhol est une réussite (ah, ces guitares sèches qui semblent casser comme des coupes de cristal !), la pénible Song For Bob Dylan reste toujours aussi embarrassante. Qu’en a pensé Robert Zimmerman himself ? En dehors de ce faux-pas (et le mièvre Eight Line Poem), la variété de Hunky Dory constellé de mélodies à tiroirs en fait l’un de ces disques à garder au chaud. Si, n’en connaissant rien et voulant découvrir Bowie, on ne doit acquérir qu’un seul opus de sa longue carrière, c’est assurément celui-ci. INDISPENSABLE... epuis 50 ans, la rock-music est parsemée d’albums “de légende”, pas dans le sens “pub-TV” où ce terme galvaudé ne signifie plus rien, je veux parler de ces pierres angulaires après lesquelles rien ne sera jamais plus comme avant, des balises essentielles dans l’évolution de cette expression musicale populaire (pop-music) qui vont du Presley des années 50 avec son lettrage rose et vert, première pierre de ce rock’n’roll naissant, au Thriller de Michael Jackson de 1983, record absolu de toutes les ventes de disques, via le Sergeant Pepper des Beatles (pour l’innovation sur le fond et sur la forme), Tommy des Who (premier opéra-rock), Tubular Bells de Mike Oldfield (pour avoir jeté les bases de la future New-Age), Songs In The Key Of Life de Stevie Wonder (pour l’inépuisable richesse de ce double LP de 1976), ou Never Mind The Bollocks des Sex Pistols (pour la provoc’éructante punkoïde aujourd’hui reconnue comme “grande escroquerie”). Liste non exhaustive que le lecteur complètera lui-même par ses propres légendes, Doors, Marley, Hendrix, Led Zeppelin, etc... L’album “de légende” de Bowie est évidemment l’incontournable Ziggy Stardust (titre entier : The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars !), au concept fumeux, celui d’un extraterrestre tombant sur Terre, jouant la rock-star avant le Rock’n’Roll Suicide sacrificiel final (je résume...). Malgré l’extrême vacuité du propos, David et ses “Spiders” (Ronson, Bolder, Woodmansey) arrivent à pondre un album d’une parfaite cohérence. La guitare de Ronson y est époustouflante et, au fil de prestations scéniques théâtro-SF restées dans les annales, Bowie devient peu à peu Ziggy Stardust ! Au bout de plusieurs mois de concerts mémorables, il décide de réellement “suicider” son personnage (le 3 juillet 1973), tout en se livrant à des “extras” pour d’autres artistes : Mott The Hoople pour lesquels il produit l’album All The Young Dudes et signe le titre éponyme (du pur Bowie) ; ou Lou Reed, rescapé de feu le Velvet Underground qui, après un désastreux premier album solo, perce enfin avec ce fantastique Transformer produit et arrangé par David et Mick Ronson. Autre album “de légende” contenant rien moins que Vicious, Satellite Of Love et le célébrissime Walk On The Wild Side maintes fois détourné par nos pub-TV, sur lequel l’illustre solo de saxo final n’est pas dû à Bowie comme le répète souvent la légende - mais à Ronnie Ross, le fameux prof de sax du jeune David, précédemment cité ! VINYL n°42 • Juillet - Août - Septembre 2004 VINYL - 23 rue des Menus Plaisirs - 78690 Les Essarts-le-Roi ([email protected]) A Lad Insane... E nfin débarrassé de l’infantile ersatsz Ziggy-Poussière id’Etoile, qui suscita bien des carrières Glam-Rock, des meilleures (Roxy Music, Sweet) aux pires (l’insupportable Gary Glitter), ou les premières velléités pré-punk (le riff de Suffragette City), David Bowie publie en avril 1973 un autre chef d’œuvre hélas trop souvent occulté par l’arbre (qui cache la forêt) Ziggy Stardust : Aladdin Sane (traduire A lad insane = un mec fou). Derrière ce visuel archi connu du Bowie au visage strié d’un éclair se dissimule l’un des plus précieux opus de l’œuvre, produit avec Mick Ronson et l’infatigable Ken Scott. L’influence des Rolling Stones y est flagrante (Watch That Man et la reprise de Let’s Spend The Night Together de Jagger & Richard), l’attirance cabaret façon Bertolt Brecht aussi (Cracked Actor ou Time), et l’apport pianistique de Mike Garson, dont les arpèges style chutes du Niagara (Aladdin Sane ou Lady Grinning Soul) font merveille, éclairent de mille feux ce disque flamboyant aux allures décadentes. Mais le rock bien carré n’est pas oublié avec l’inquiétant Panic In Detroit et l’épatant Jean Genie aujourd’hui toujours réclamé sur scène... Petite récréation, il publie à l’automne le disque Pin Ups essentiellement constitué de reprises, comme pour finir un contrat avec ses musiciens les Spiders, un genre de “solde de tout compte”. Si la reprise d’Amsterdam de Brel n’est hélas disponible qu’en face B du 45 tours Sorrow, l’ensemble de l’album fait la part belle à des titres ringardisés (à l’époque) de la période du Swinging London et des Mods. “These songs are among my favourites from the 64-67 period of London” (Ces chansons sont parmi mes préférées de 1964-67), avoue-t-il au dos de la pochette. On y retrouve évidemment les Them, Pretty Things, Yardbirds, Kinks et les Who (Anyway, Anyhow, Anywhere ?, I Can’t Explain), le Floyd de Syd Barett (See Emily Play) ou les éphémères Easybeats auteurs du joyau de l’été 1967 Friday On My Mind. Bowie pose fièrement au verso avec son saxo. On sait désormais qu’il passera à autre chose... Souvent mal reçu, cet album-hommage est intéressant dans le parcours de l’artiste n’hésitant pas à se remettre en question. David Bowie a détruit Ziggy pour continuer d’avancer, et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. On continue dans un prochain numéro ?... Robin RIGAUT Août 2004 Disco BOWIE (1964-1973) 06-1964 : Liza Jane / Louie Louie Go Home. (SP Decca sous le nom Dave Jones & The King Bees) 03-1965 : I Pity The Fool / Take My Tip. (SP Parlophone sous le nom The Manish Boys) 08-1965 : You’ve Got A Habit Of Leaving / Baby Loves That Way. (SP Parlophone sous Davy Jones & The Lower Third) 01-1966 : Can’t Help Thinking About Me / And I Say To Myself. (SP Pye sous David Bowie & The Lower Third) 04-1966 : Do Anything You Say / Good Morning Girl. (SP Pye sous le seul nom David Bowie...) 06-1967 : David Bowie : Uncle Arthur / Sell Me A Coat / Rubber Band / Love You Till Tuesday / There Is A Happy Land / We Are Hungry Men / When I Live My Dream / Little Bombardier / Silly Boy Blue / Come And Buy My Toys / Join The Gang / She’s Got Medals / Maid Of Bond Street / Please Mr. Gravedigger. (LP Deram) 11-1969 : Space Oddity : Space Oddity / Somewhat Slightly Dazed / Letter To Hermione / Cygnet Comittee / Janine / An Occasional Dream / Wild Eyed Boy From Freecloud / God Knows I’m Good / Memory Of A Free Festival. (LP Philips SBL 7912 / Mercury / RCA) 03-1971 : The Man Who Sold The World : The Width Of A Circle / All The Madmen / Black Country Rock / After All / Running Gun Blues / Saviour Machine / She Shook Me Cold / The Man Who Sold The World / The Supermen. (LP Mercury / RCA 6338 041) 12-1971 : Hunky Dory : Changes / Oh ! You Pretty Things / Eight Line Poem / Life On Mars / Kooks / Quicksand / Fill Your Heart / Andy Warhol / Song For Bob Dylan / Queen Bitch / The Bewlay Brothers. (LP Mercury / RCA SF 8244) 06-1972 : The Rise And Fall Of Ziggy Stardust & The Spiders From Mars : Five Years / Soul Love / Moonage Daydream / Starman / It Ain’t Easy / Lady Stardust / Star / Hang Onto Yourself / Ziggy Stardust / Suffragette City / Rock’n’Roll Suicide. (LP RCA SF 8267) 09-1972 : John I’m Only Dancing / Hang On To Yourself. (SP RCA 2263) 04-1973 : Aladdin Sane : Watch That Man / Aladdin Sane (1913-1938-197?) / Drive-In Saturday Night / Panic In Detroit / Cracked Actor / Times / The Prettiest Star / Let’s Spend The Night Together / The Jean Genie / Lady Grinning Soul. (LP RCA RS 1001) 10-1973 : Pin-Ups : Rosalyn / Here Comes The Night / I Wish You Would / See Emily Play / Everything’s Alright / I Can’t Explain / Friday On My Mind / Sorrow / Don’t Bring Me Down / Shapes Of Things / Anyway, Anyhow, Anywhere ? / Where Have All The Good Times Gone !. (LP RCA RS 1003) 10-1973 : Sorrow / Amsterdam. (SP RCA 2424) sans parler d’une effarante quantité de singles déjà extraits d’albums ! VINYL n°42 • Juillet - Août - Septembre 2004 11
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