RP 2004- GOOD def - Association Jets d`encre

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RP 2004- GOOD def - Association Jets d`encre
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Revue de presse
Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2003
Ils en ont parlé
des journaux scolaires
et lycéens Année 2004
Terrorisme
No Comment ● n°13 ● Mai 2004
Lycée Sacré-Coeur ● Tourcoing (59)
Laïcité
Politique
La Source ● N°2
Janv./Mars 2004
Ecole Morne Pitault
Le François (97)
POLÉMIQUE
No Comment ● N°12 ● Février 2004
Lycée Sacré-Coeur ● Tourcoing (59)
Typo ● N°64 ● Septembre 2004
Lycée Niepce ● Chalon-sur-Saône (71)
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Quelsregards
les jeunes ont porté sur l’actualité cette année?
Vous avez entre les mains la quatrième édition
de la revue de presse des journaux scolaires
et lycéens éditée par le Clemi.
À travers cette publication, le Clemi souhaite
valoriser et faire partager la richesse du contenu
de ces journaux dont le dépôt pédagogique
lui a été confié par le ministère de l’Education
nationale.
Cette revue de presse veut rendre compte
des grandes tendances de l’actualité 2004 abordée
dans la presse scolaire et lycéenne.
La sélection s’est effectuée à partir de 178 titres
de journaux d’écoles (305 n°), 199 titres
de journaux collégiens (327 n°) et de 127 titres
de journaux lycéens (376 n°) réalisés entre
novembre 2003 à novembre 2004.
Thématiques
Les choix opérés dépendent principalement de
la fréquence des articles consacrés à tels ou tels
faits de l’actualité nationale ou internationale.
Cette revue de presse ne rend donc pas compte
de manière exhaustive de l’ensemble des thèmes
traités dans les journaux. Faute de place,
des thémes récurrents comme celui des USA,
de l’éducation au quotidien, et des sujets
complétants la rubrique culture ne figurent pas
dans l’édition papier de cette revue de presse
mais sont présents dans notre édition électronique
(www.clemi.org).
Des thémes significatifs mais déjà traités lors
des 2 éditions précédentes ont été - à regret laissés de côté. Il en est ainsi de la thématique
de l’écologie, des phénomènes de mode, de
la critique des médias et de la télé-réalité, du
droits des enfants et de la canicule de l’été 2003.
Enfin les sujets Sida, prévention routière, drogue,
alcool ou troubles psychologiques feront sans
l’ombre d’un doute partie de la revue de presse
2005.
Méthode
Cette sélection s’efforce de répondre
au mieux à l’exigence de représentativité
que nécessite un tel état des lieux.
Dans la mesure du possible, il a été pris soin
de respecter, en proportion, les opinions exprimées
lorsqu’un sujet d’actualité faisait débat.
Elle est le fruit d’un travail rigoureux
qui s’est effectué en 4 étapes :
- lecture des journaux et tri par domaine,
- répartition thématique,
- présélection des articles et choix des rubriques,
- sélection finale.
Les extraits retenus vous sont restitués dans leur
forme originelle ou lorsque cela s’est avéré
techniquement impossible dans une forme la plus
fidèle possible.
Certains articles, bien trop longs, ont fait l’objet
de coupes signalées, respectant le message
essentiel de leurs auteurs afin de vous offrir un
éventail le plus large possible. Vous en trouverez
la version intégrale sur notre site (www.clemi.org).
Sélection
Nous tenons à remercier les membres du conseil
d’orientation et de perfectionnement (COP)
du Clemi, Christine Faucqueur de
la Direction de l’enseignement scolaire, Jean-Marie
Dupont, journaliste, président du COP, Olivier
Bourhis (association Jets d’encre), France Renucci
(directrice du Clemi ), Evelyne Bevort (directrice
déléguée du Clemi) et Dominique Gaye (Clemi
Dijon) qui ont accepté d’étudier ce travail et de
nous apporter leurs conseils.
Quel pied de nez aux grognons récalcitrants qui claironnent à l’envi que les jeunes d’aujourd’hui ne
s’intéressent à rien! S’ils lisaient cette revue de presse, ils devraient aussitôt rengainer leurs a priori
sur cette génération en marche.
Mieux, elle court, avide d’analyser le monde qui lui est fabriqué. Les journaux scolaires et lycéens,
multiformes, en donnent des preuves dont chacun devrait prendre la mesure.
Ces rédacteurs lycéens, collégiens et écoliers s’informent, ils connaissent l’actualité et la commentent.
Honnêteté intellectuelle ou virulence polémique, modération ou provocation, justesse de ton ou
subjectivité revendiquée, cette presse offre une diversité et un pluralisme qui forcent l’admiration.
Pas de politiquement correct, pas d’esprits formatés, mais un respect de l’autre et un esprit critique
qui font montre d’une maturité politique singulière.
Les articles, classés ici en rubriques, reprennent les thèmes les plus fréquemment traités dans
l’ensemble de la presse scolaire et lycéenne: la politique, bien sûr, en 2004, la France majeure votait.
Et du mode d’emploi des cartes électorales en passant par la personnalisation des leaders, nos
journalistes junior portent un regard vigilant sur l’essentiel: à savoir, la démocratie en Europe ou dans
notre pays. Les sujets de société, couverts par des reportages ou des témoignages, reprennent
les grands débats de l’année, smoking or not smoking, le retour à l’uniforme, l’homosexualité.
Quant à l’école, à travers le «débat national», les rôle des profs, l’éducation ou le port du voile,
elle constitue le fonds récurrent des articles: les élèves journalistes perçoivent clairement failles et
manques de l’institution et ne l’envoient pas dire, mais leurs textes, même ironiques, restent
constructifs et surtout, sur ce thème ou les autres, remarquablement écrits et mis en forme
journalistique.
Verve, humour et sens de la formule, pour les inter, la titraille voisinent avec les arguments élaborés
et démonstratifs des articles de réflexion. Ils ont déjà non seulement un style mais du style,
et c’est le plus beau cadeau qu’ils puissent faire à leurs lecteurs.
A lire cette revue de presse, une chose est sûre: talent et liberté d’expression vont de pair et ils se
portent bien dans les journaux scolaires et lycéens.
France Renucci
Directrice du Clemi
SOMMAIRE
Corpus
LAÏCITÉ Le voile en question > page 3
LAÏCITÉ Débats et principes > page 4
LAÏCITÉ Le projet de loi > page 5
ÉDUCATION Le débat national > page 6
UNIFORME & le string > page 7
MODE Signes politiques > page 8
POLITIQUE Le vote > page 9
POLITIQUE Nicolas Sarkosy > page 10
EUROPE L’élargissement > page 11
IRAK Premier bilan > page 12
TERRORISME Madrid > page 13
HOMOSÉXUALITÉ Homophobie > page 14
SANTÉ Tabac > page 15
CULTURE Idoles ou imposteurs > page 16
Ils en ont parlé Revue de presse des journaux scolaires et lycéens 2004
CLEMI Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information
Ministère de l’Education nationale
391 bis rue de Vaugirard - 75015 Paris
Tel: 01 53 68 71 00 Fax: 01 42 50 16 82 e-mail: [email protected] http://www.clemi.org
Directrice de publication : France Renucci
Rédaction et illustrations : Elèves rédacteurs des journaux
Conception, coordination et sélection des journaux : Pascal Famery avec Aurélie Jigorel
Recension des journaux : Aurélie Jigorel
Conception graphique : Pascal Famery
Mise en page, réalisation PAO: Alain Chevallier
Remerciements à Anne Bocquet, Catherine Bourdoncle, Danièle Bonnin, Michel Huguier, Bruno Rigotard,
Désiré Sylva, et Evelyne Bevort.
Impression : AGI system’s - Parc d’activité - 88470 - St Michel sur Meurthe - 03 29 58 44 41
ISBN 2240 900 35 – 3 Imprimé en Décembre 2004
Contact : Pascal Famery responsable «Expression des jeunes - Journaux scolaires et lycéens»
Tél. 01 53 68 71 13 Courriel: [email protected]
Festival Expresso
Les articles publiés en pages 12
et 14 sont issus de journaux
lycéens ou collégiens réalisés
pendant le Festival de la presse
jeune Expresso, organisé à
Villeurbanne (69) les 8 et 9 mai
2004.
Il rassemble des rédactions
venues de toute la France
autour d’un « contre la montre »
de 15h (nuit blanche incluse !)
pendant lequel elles doivent
produire, dans les conditions
du direct, un n° spécial de leur
journzal sur une dizaine de
sujets imposés.
L’an dernier 250 jeunes
rédacteurs ont donc planché
sur : « Homsexualité : sans
contrefaçons...» et « Terrorisme :
larmes des faibles ? »
Expresso est organisé par Jets
d’encre, l’association nationale
pour la promotion et la défense
de la presse d’initiative jeune.
La prochaine édition du festival
se tiendra en région parisienne
en avril 2005.
Contact : Jets d’encre
Olivier Bourhis 06 81 84 45 20
cpntact-jets [email protected]
www.jetsdencre.asso.fr
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Laïcité
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Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004
LE VOILE EN QUESTION
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Laïcité, voile à l’école... Témoignages, points de vue: les journalistes juniors se penchent sur les religions et leurs pratiques
UNE ÉLÈVE DE MILLET
DONNE SON POINT DE VUE
Salomé, convertie à l’Islam depuis l’année dernière, en terminale au lycée, discrète et réservée n’est pas de ces filles populaires que tout le monde connaît. Elle
n’a peut-être pas d’avis sur tout mais a cependant accepté de répondre à nos
questions:
Comment t’es-tu convertie à l’Islam?
Salomé: J’avais des amies converties, elles m’en ont parlé et cela m’a intéressé
puis un ami m’a expliqué plus profondément en quoi consistait la religion musulmane; j’ai lu des livres ainsi qu’une partie du Coran. J’ai intégré cette religion, elle
fait partie de moi, de mon mode de vie, de ma pensée.
Es-tu pratiquante?
Oui, j’ai appris les prières phonétiquement et je les récite cinq fois par jour. Je fais
le jeun du ramadan et je ne mange que de la viande égorgée.
Portes-tu le hidjab (foulard musulman)?
Je ne le porte pas au lycée, car je ne veux pas provoquer mais je le porte quelque
fois pour aller à la mosquée.Ala mosquée, j’y vais le soir pendant le ramadan et le
restant de l’année, le vendredi.
Pourtoi, le foulard doit-il être une obligation ou en engagement personnel?
Il ne doit pas être une obligation car l’habit ne fait pas le moine et donc le foulard
ne fait pas la musulmane. Certaines musulmanes ne portent pas le voile et sont
pourtant pratiquantes et exemplaires. Le voile ne veut pas tout dire, il doit être une
conviction personnelle.
Qu’est-ce que le Coran selon toi?
Le Coran est un livre qui nous instruit et que l’on doit suivre. Mas il faut l’interpréter et réfléchir aux versets.
Comment tes parents voient-ils ton choix?
Mes parents ont du mal à comprendre certains choix. Ils ne veulent pas que
je porte le voile lorsque je suis avec eux. J’évite donc de sortir en leur compagnie
(…)
Es-tu pourune loi qui interdise le port du voile à l‘école?
Je trouve stupide une loi pour réglementer le port du voile. Si des jeunes filles voilées se font renvoyer, elles partiront dans des écoles islamiques. Si des juifs qui
portent la kippa se font renvoyer, ils partiront dans des écoles judaïques. Une loi ne
fera qu’alimenter le communautarisme.
Propos recueillis par Naïké Desquennes
Jean-François > N° 3 - Dossier « L’École doit-elle lever le voile ? »
Décembre 2003 - Lycée Jean-François Millet - Cherbourg (50)
LA LAICITE À L’ECOLE - DEBAT
Depuis février 2004, la France interdit les
signes religieux visibles à l’école et
notamment le port du voile.
RAPPEL:
Le voile dans deux grandes religions monothéistes
● Dans la religion chrétienne,le port
du voile était imposé aux femmes il y a plusieurs années.
D’après le nouveau testament, dans la première épître
aux Corinthiens XI
4 / - Tout homme qui prie ou prophétise la tête couverte
fait honte à son chef.
5 / - Toute femme qui prie ou prophétise la tête non voilée fait honte à son chef, elle est comme une femme
rasée.
6 / - Si une femme ne se voile pas qu’on la tonde aussi
et, s’il est honteux pour une femme d’être tondue ou
rasée, qu’elle se voile.
Depuis notre religion a changé, elle ne nous oblige plus
à porter le voile.
● Dans la religion musulmanele voile est obligatoire.
D’après «le voile dans le Coran»:
- Sourate 24 verset 31.
Dis aux croyantes : De baisser leurs regards, d’être
chastes, de ne montrer l’extérieur de leurs atours, de
rabattre leurs voiles sur leurs poitrines, de ne montrer
leurs atours qu’à leurs époux…
- Sourate 33 verset 89
Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux
femmes des croyants de se couvrir de leurs voiles:
c’est pour elles le meilleur moyen de se faire connaître
et de ne pas être offensées
Aujourd’hui, rien n’a changé, leur religion leur ordonne toujours le port du voile.
Le P’tit Monnet > N°1 - Avril 2004
Coll. Jean Monnet - Broons (22)
La jeunesse de
Mahomet
Mahomet, ou Muhammad en arabe,
signifiant « le loué » est né en 570 à la Mecque (Arabie
Saoudite). Il est orphelin peu après sa naissance. Il est
recueilli par son grand-père, puis par son oncle, chef du
clan responsable de la Kaaba, cube contenant la Pierre
noire (météorite offerte par l’ange Gabriel à Abraham
et Ismael, selon la tradition (...)
Mahomet,
le fondateur de l’Islam
Clovis 1er est né
vers 465, à Tournais, et est mort en
511. Il est devenu
roi des Francs en 481 à l’âge de 15 ans, et fut le véritable fondateur de la dynastie mérovingienne. Son nom
Chlodovech signifie « célébre au combat ». (...)
Jean-François ● N° 3
Clovis,
le roi des Francs
Ta’page ● N° 1
Dis-leur ● N° 3
Mahomet, d’après un manuscrit d’Al Birûni, 1949
Le Canard de la Faye > N°1 - Janvier 2004
Collège de la Faye - Conde en Brie (02)
Musset Planet ● N° 11
Les rédactions n’hésitent pas à se plonger au cœur du débat qui traverse la société française
Le voile, tête de l’iceberg
L a laïcité en France remonte à l’époque où des militants ont
Ne nous voilons pas la face !!!
Question d’éthique:
veut-on bannir l’islam de l’école
Depuis quelques mois, le port du voile à
l’école est au cœur du débat. Cette idée
nous interpelle tous. Que l’on soit athée
ou croyant, nous avons tous notre avis
sur la question mitigé ou clairement affiché.
Sous ce sujet, se cache une toute autre
question qui pourrait passer pour un
détail mais qui me paraît être le vrai
thème de ce débat: est-ce la laïcité que
l’on veut préserver ou l’islam que l’on
veut interdire?
D’autres signes religieux apparaissent
dans les établissements scolaires. Je
citerai par exemple les pendentifs en
forme de croix, l’étoile de David, les
mains de Fatma, et j’en passe. (…)
Une application stricte de la définition
de la laïcité interdirait tout signe de
croyance religieuse à l’école. Or les politiques, les journalistes, les sociologues,
les enseignants, les chefs d’établissement parlent essentiellement du foulard
réussi à faire séparer l’Eglise et l’Etat, dans le but de donner la
même éducation à tous. Ainsi ils éloignaient le pouvoir écclésiastique de l’école. Ce principe permettait à des gens différents de vivre ensemble.
A l’origine, la laïcité n’était pas contre l’expression religieuse, mais contre le prosélytisme. L’Etat (et donc l’école) se
revendiquait neutre. (...)
Monsieur le proviseur, lui, est contre une loi, qui serait « réductrice de toute identité » et qui « aseptiserait » les élèves en leur
retirant leurs racines, et en les éloignant de leur histoire familiale. À ses yeux, une loi ferait perdre toute mesure, et la laïcité risquerait alors de devenir aussi rigide qu’une « religion ». Il
serait plutôt partisan d’une « laïcité ouverte » : qui accepte les
différentes religions. À la condition que l’expression de leurs
croyances se fasse discrète et tolérante. (...)
et oublient trop souvent la croix, l’étoile
de David, les mains de Fatma qui continuent de s’afficher partout. Lila et Alma
sont exclues de leur lycée parce qu’elles
refusent d’ôter leur voile en cours, je
porte des croix à mes oreilles depuis
que je suis petite parce que je suis
catholique, on ne m’a jamais demandé
de les enlever!
Le voile serait-il trop voyant? Renvoie-til trop brutalement à un Islam qui fait
peur depuis l’attentat contre les tours
du World Trade Center? Craint-on en
France de donner l’image d’un pays islamisé s’il y a trop de jeunes filles qui portent le voile? Toutes ces questions sont
légitimes mais ce qui m’inquiéte c’est
que le port du voile soit prétexte d’exclusion dans une France qui se dit égalitaire. Seule la tolérance règlera les
conflits. (…)
Krishna
Dis-Leur ! > N°3 - Déc. 2003 - Lyc. B. Pascal - Brie Comte Robert (77)
Musset Planet > N° 11 - Février 2004
Lyc.prof A. de Musset - Villeurbanne (69)
Laïcité, qu’en penser...
(...) En ce qui concerne cette question, je suis comme tout le monde partagée. D’un certain côté on peut se dire que les
croyants doivent, comme tout le monde respecter les lois de la république laïque, mais que les religions, loin d’être une
menace pour la société, sont au contraire un appel à vivre des valeurs éthiques et spirituelles dont nos sociétés
modernes ont souvent besoin. Laisser les jeunes vivre leur foi et l’exprimer librement tout en apprenant à respecter les
convictions et les valeurs des autres, croyants ou non, c’est les laisser s’épanouir et trouver leur place dans la société.
Ce n’est pas en ignorant les religions, mais en les connaissant mieux qu’on pourra contribuer à la solidarité entre les
citoyens et à la paix entre les peuples. D’autre part, le côtoiement des différentes religions, sans réglementation, peut
entraîner des conflits car tout le monde n’arrive pas à respecter les valeurs de l’autre. Sans oublier que même les noncroyants doivent s’y retrouver.
Ce problème est complexe, il n’est donc pas prêt d’être résolu. Les avis divergent, se rejoignent, mais personne n’arrive réellement à savoir ce qui serait le mieux pour tous. En attendant je pense que le plus important est d’essayer d’être
le plus tolérant possible, en ne diffusant pas d’idées fausses sur l’origine du voile (par exemple), mais aussi sur toutes
les autres pratiques religieuses. Et en respectant les croyances et les opinions de chacun sans chercher à imposer les
siennes. Si cela arrivait enfin, le problème ne se poserait peut-être même pas.
Mouchou
Et Alors ! > N° 5 - Décembre 2003 - Lycée Emmanuel Mounier– Grenoble (38)
A insi le voile, ou tout symbole religieux, n’est pas un problème, tant que cette appartenance ne fait preuve ni d’ostentation,
ni de prosélytisme. Mais alors, pourquoi un tel débat ? C’est
« simple ». Le gouvernement a besoin de l’opinion de la population, donc, il « commande » un débat aux médias, afin que les
gens parlent. C’est pourquoi, alors que sur le terrain (à l’école)
il n’y a pas de réél problème, la surmédiatisation de quelques
cas isolés nous plonge dans une pseudo-polémique. En effet,
notre société manipulatrice possède de très bons moyens de
propagande et d’amplification.
C’est ainsi que, plus on parle du voile à l’école, et plus on en
remarque au petit écran (ou dans les journaux). Et si pour
qu’une jeune fille passe à la télé il suffisait de porter le voile ?
Alors « Pourquoi pas ? » : cela s’appelle la crise d’adolescence,
qui n’a aucun rapport avec la religion. Dans ce cas pour
résoudre la question : il faut attendre que la crise passe, et que
l’ado réfléchisse sérieusement à ce qu’il symbolise.
Mais qu’en est-il des filles qui subissent la pression des
parents, ou de leur entourage ? Ici c’est un vrai débat qui se
pose. Car les racines du malaise sont bien plus profondes. Elles
se trouvent dans ce qui a poussé la famille dans un tel extrémisme. Chacun sait que les prises de positions aussi radicales
sont généralement dues à la misère, et à de mauvaises conditions de vie et à l’incompréhension de ce qui les entoure (ils se
raccrochent à leur culture d’origine pour se rassurer).
L a société même doit alors être modifiée, et une loi ne suffira pas au contraire.
L e problème du voile n’est réellement que le sommet d’un
énorme iceberg social.
Marion F
Ta’page > N°1 - Déc. 2003 - Lycée St Charles – Marseille (13)
Le Canard de la Faye
● N° 1
Et Alors ! ● N° 5
Le P’tit Monnet ● N° 1
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Laïcité
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Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004
DÉBATS & PRINCIPES
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Avec ironie, frivolité ou le plus grand sérieux les journaux interpellent professeurs et élèves
POUR UNE GLOBALISATION DE LA LAÏCITÉ
La laïcité, Buffy et Freud
Pourquoi passe-t-on sous silence le port des signes religieux
chez les profs? Je ne crois pas que l’on laisserait entrer dans
notre cher lycée, une prof portant la burqa ou un barbu à turban
(et heureusement d’ailleurs car que deviendrait notre école
laïque (…)), mais personne n’est choqué lorsque certain(e)s
profs ou membres de l’administration (je le dis très vite pour ne
pas être lapidé à coups de cahier de textes) exhibent fièrement
une croix, marque de leur piété et d’accès garanti au paradis.
(…)
Messieurs et Mesdames les professeur(e)s (je ne respecte pas
l’ordre convenu pour lutter contre ce galantisme machiste),
vous que l’on nomme aujourd’hui «personnes ressources »,
c’est bien à vous de montrer l’exemple, de respecter les principes républicains, laïques au nom desquels vous enseignez ici,
en rangeant vos croix, étoiles de David, mains de Fatma ou
autres symboles religieux sous vos chemises, cravates, pulls,
décolletés (ah non mince ça risquerait de se voir). Il est triste
que l’on ose moins s’attaquer en France à la croix qu’au voile
ou à la kippa.
J’entends déjà résonner à mes oreilles les réponses de certains
élèves, larves atrophiées amorphes et analphabètes (assonance
en a) du genre «mais p’tain on s’en fout nous, y’a pas de voile
à HIV et pis si la prof elle veut avoir sa croix ça gène personne, tout le monde y s’en fout d’abord». Mais cela n’est pas
aussi simple (phrase clef de cet article). Car la croix se charge
de connotations qui ne sont pas toujours positives, vous vous
rappelez sans doute l’holocauste, les missionnaires, le pape, les
préservatifs et l’avortement, la femme au foyer… Pas que des
bonnes choses! (…)
Espérons que le message aura une portée dans la salle des profs
et que mes moyennes ne vont pas brusquement chuter lors de
la parution du journal!
Spoki (-nou pour les intimes)
Untitled > N° 10
Décembre 2003 - Lyc. Henri IV - Paris (75)
FAUT-IL INTERDIRE
LE VOILE ISLAMIQUE ?
Faut-il en France, interdire ou au contraire
donner son autorisation aux adolescentes
de porter le voile? Ce sujet étant délicat,
donner son point de vue n’est pas simple.
Il est vrai que renvoyer une jeune fille
d’un établissement scolaire, sous prétexte
qu’elle porte le voile est humiliant pour
elle, voire injuste. Tout jeune a le droit
d’avoir une éducation, quelles que soient
sa religion ou son origine…
Peut-être, pour cette raison même,
toutes les écoles devraient accepter les
adolescentes voilées. Mais il ne faut pas
non plus que la religion porte atteinte à
leur scolarité. Il ne faudrait pas que celleci prenne plus de place aujourd’hui qu’auparavant en milieu scolaire. N’oublions
pas que dans les établissements publics les
élèves ne sont pas autorisés à dévoiler leur
religion de manière «ostensible ». Le port
de petits objets religieux, tels que des pendentifs en forme de crucifix, est toléré sans
plus.
La loi devra sans doute être modifiée.
Les décisions relatives à ces manifestations
religieuses ne seront sans doute pas prises
avant plusieurs mois. Il faudra encore beaucoup de discussion sur ce sujet brûlant.
Agathe, Gaëlle, Sophie et Aurélie (3ème)
Noël Echo > N° 33 - Décembre 2003
Collège Noël du Fail - Guichen (35)
L’ÉCOLE DOIT-ELLE LEVER LE VOILE ?
(…) Au départ, le voile comme symbole religieux posait problème pour le
sport, et plus particulièrement la piscine. Un problème d’ordre pratique donc.
Mais on a été chercher d’autres raisons: le voile islamique (et non pas
islamistes, comme certains journalistes
pourtant très sérieux l’on dit, amalgame encore une fois dû à l’actualité
mondiale) démarque les jeunes musulmanes des autres élèves et accroît ainsi
une forme de discrimination, il symbolise une soumission de la femme que,
dans notre société paritaire (où les
femmes sont systématiquement moins
payées que les hommes à statut égal et
sont prioritaires dans les licenciements
et secondaires dans les recrutements)
on ne peut tolérer. Le voile est un symbole ostentatoire («c’est-à-dire qui met
en valeur excessivement et indiscrètement un avantage» d’après le Robert)
et empêche l’élève de se développer
culturellement, etc.
Autrement dit, le voile islamique est
constitué d’une matière spéciale qui
empêche les idées d’arriver jusqu’au
cerveau de la malheureuse jeune fille,
et qui empêche son bon fonctionnement, la poussant à la soumission et au
communautarisme. Non, honnêtement,
qu’est ce qui empêche les jeunes filles
musulmanes d’avoir des ami(e)s qui ne
le sont pas, à part notre culture encore
bien puritaine? Dans les lycées, le problème n’est pas le voile : tout le monde
juge les autres sur tel ou tel critère, avec
ou sans voile. Si on laisse le gouvernement légiférer sur les «signes ostentatoires», vous pouvez tous être sûrs que,
d’ici quelques années, tous les signes
religieux devront être cachés (parce
que l’école est laïque), et pour faire
bonne mesure en terme d’ostentation,
nos successeurs et peut-être nousmêmes seront tous en blouse. Vous
l’imaginez? Plus de piercing, plus de
(…) «T-Shirt», tout le monde pareil,
mais tel que le gouvernement ( et non
plus les grandes marques du superficiel) nous imagine. Alors, soit on fait
des efforts pour s’habituer à la présence de jeunes filles voilées dans nos
écoles avec ouverture d’esprit, (…) soit
on refuse de faire cet effort et on voit ce
à quoi on devra s’habituer beaucoup
plus difficilement : la blouse, l’absence
de signes distinctifs particuliers comme
le maquillage, les coiffures extravagantes, les boucles d’oreilles et piercings, etc. (…) sachant que même en
prenant toutes ces précautions, les adolescents trouveront toujours de nouveaux critères de discrimination, pourtant apparemment ostensibles («c’està-dire qui peuvent être montrés sans
inconvénient» précise le Robert).
Pauline.
Jean-François ● N° 4
Untitled ● N° 10
Zéphyr ● N° 12
Jean-François > N° 4 - Mars 2004 - Lycée J-F. Millet - Cherbourg (50)
C’est l’occasion pour les rédacteurs de tous âges de revisiter et de se réapproprier l’histoire et les enjeux du combat pour la laïcité
Untitled ● N° 9
(...) Pourquoi ne peut-on pas porter de voile
à l’école ?
L’école laïque ne peut pas accepter qu’on montre
notre religion. C’est pour cela que les voiles sont
interdits ainsi que les croix sauf si on les cache.
Il nous est aussi interdit d’afficher notre opinion
politique.
CM1 - CM2 St Mariens
Le Condor c’est ta muse
● N° 3
Zéphyr > N° 12 - Janvier 2004 - ZEP de St-Yzan-de-Soudiac (33)
UN PEU DE SÉRIEUX
Beaucoup de bruit pour rien ?
Qu’est-ce que laïcité ?
Si vous ouvrez votre encyclopédie à la lettre L et si vous cherchez la définition du
terme « laïcité », vous trouverez quelque chose dans ce goût-là : « conception et organisation de la société fondée sur la séparation de l’Église et de l’État et qui exclut les
Églises de l’exercice de tout pouvoir politique ou administratif, et en particulier, de l’organisation de l’enseignement ».
La laïcité institutionnelle
Depuis la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État, la France est
un État laïc, comme l’indique l’article 1er de la Constitution de la Vème République
(1958) : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle
assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou
de religion. Elle respecte toutes les croyances ».(…)
La laïcité scolaire
Définition : qu’est-ce qu’une école laïque ?
C’est en réalité une école qui n’a pas d’appartenance religieuse, qui est indépendante de
toute confession. Ainsi on oppose école laïque (école communale publique) et école
confessionnelle (école destinée aux élèves d’une religion déterminée).(…)
IIIème République : Jules Ferry met en place les trois principes fondamentaux de l’École républicaine qui sont gratuité, laïcité, obligation. Ces lois concernent les écoles
publiques et visent à remplacer les enseignants religieux par des enseignants laïcs et
exclues tout enseignement religieux des programmes de l’école primaire publique.
Cependant, l’existence d’écoles privées confessionnelles a été tolérée : aujourd’hui en
France, environ 5% des élèves sont scolarisés dans des écoles privées, dont la grande
majorité sont confessionnelles. (...)
1989 : Première affaire de foulard islamique. Le gouvernement refuse de prendre une
position claire. Le Conseil d’État donne tort aux enseignants qui défendent la laïcité.
La laïcité : un débat actuel
La laïcité n’est pas un sujet « clos ». En effet, elle est aujourd’hui au centre de nombreux débats et polémiques. (...)
Si la laïcité est un concept que l’on aime à promulguer, il faut définir ou tout du moins redéfinir ce qu’elle est, et à travers elle ce que nous attendons de l’école.
(…) C’est notre conception de l’école qui est en jeu : soit nous désirons effectivement une école respectueuse des croyances de chacun et n’établissant aucune discrimination entre les religions, ou bien tous ces
idéaux qui font l’école républicaine ne sont que de vulgaires mensonges. Qu’il y ait des replis communautaires dûs aux évènements géopolitiques actuels est compréhensible - quoique non souhaitables et
engendrant la violence - mais l’école peut et doit s’en préserver; l’école ne doit-elle pas représenter l’égalité et la fraternité entre tous ?
Un élève, et ce quelle que soit sa religion (…) et le signe qui permet de la reconnaître (…) est libre de la
porter chez lui mais l’école doit rester libre de ces influences. (…) Elle doit apprendre à être français avant
d’être chrétien, juif ou musulman. Le fait q’un
élève arbore un signe religieux ostentatoire (…)
et qu’il le fasse entrer dans l’école, il se différencie, se classe au sein d’une communauté religieuse dont il devrait faire momentanément abstraction et, de fait, porte un coup à la laïcité.(…)
Admettre le port d’insignes religieux à l’école,
c’est prendre le risque d’exacerber les tensions
communautaires et de les pousser à l’affrontement.
Si nous ne respectons pas la laïcité, que nous
restera-t-il demain ? Un simulacre d’école qui
évitera tel ou tel fait historique de peur de
déplaire à telle ou telle partie de la classe ? Les
récentes difficultés à enseigner l’histoire des
religions et à utiliser les manuels en apportent la
preuve. Enfin, il convient de ne pas oublier la
pluralité des religions pratiquées en France, qui
ne sont pas toutes équivalentes dans notre
mémoire collective.
Cette laïcité, véritable fondement de notre
« vivre ensemble » aussi bien à l’école que dans
la vie est un élément majeur de l’intégration de
tous dans la société française. Que la tolérance
soit respectée est normal, à condition de ne pas
bafouer ce qui fait le socle de la République.
Guillaume
Le Condor, c’est ta Muse > N°3 - Janvier 2004 - Lycée Condorcet - Paris (75)
Untitled > N° 9 - Novembre 2003 - Lycée Henri IV - Paris (75)
LA LAÏCITÉ EN FRANCE
Noël Echo ● N° 33
RP 2004- GOOD def
24/12/04
Laïcité
12:10
Page 5
Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004
LE PROJET DE LOI
5
Droit des femmes, intégration: aucun des angles de la controverse n’échappent à la vigilance des équipes
Enlevons le voile de nos yeux
3 MOTS, 3 IDÉES
Laïcité : la laïcité je suis pour, chacun a droit à sa
religion, à la tolérance pour ses idées, pour ses principes. C’est quelque chose qu’il faut respecter. En tant
que chrétienne catholique, je porte une croix et je ne
suis pas privée de cours pour autant. Ma croix est
considérée comme un signe religieux par l’État, oui
mais pourtant on m’a bien demandé quel genre de
croix c’était, si j’étais croyante, pratiquante… donc
c’est un signe discret qui se fait quand même remarquer. Je porte ma religion et c’est tout, je ne fais pas de
propagande, ces jeunes femmes musulmanes qui portent le voile non plus, elles ont autant de droits que
moi.
Droits : Elles ont le droit de pratiquer leur religion,
celle qu’elles ont choisie et qu’elles portent par leur
voile. Elles ont toutes fait un choix et nous devons rester humbles devant ce choix. Pourtant j’ai du mal à
admettre certains éléments de l’Islam. Si elles portent
le voile, cela veut dire qu’elles sont d’accord avec les
principes islamistes, le fait qu’une femme n’a pas le
droit à l’instruction, qu’elle n’est pas considérée
comme une personne réfléchie mais comme quelqu’un sans intelligence. Elles n’ont pas le droit de se
montrer ou de plaire aux hommes, elles doivent se
voiler pour ne pas provoquer ces derniers par leur
beauté. Selon certaines interprétations du Coran, les
femmes ne servent qu’aux besoins et aux plaisirs des
hommes.
Devoir : Étant donné que nous vivons dans un système qui tend à l’égalité entre hommes et femmes,
nous avons le devoir de refuser le port du voile, pas
pour une question de laïcité mais d’identité. Les
femmes sont des personnes humaines, elles ont autant
de besoins que les hommes : l’instruction, plaire, se
sentir aimé ou simplement vivre sans contraintes.
Depuis toujours, les femmes se sont battues pour se
faire respecter, faire respecter leurs droits, prouver
qu’elles valent quelque chose. Si nous permettons le
port du voile, pour ces raisons, ce serait un retour en
arrière, un échec pour toutes les femmes qui se sont
battues et qui se sont sacrifiées pour cela.
Mulan
Crok-infos > N° 2 - Février 2004
Lycée Camille Guérin - Poitiers (86)
La loi sur le port du voile est passée. Ca y est, la France a résolu le proDéjà on peut prendre conscience que les cités comme le Sanitas, sont
blème, on est protégé contre l’arrivée massive de la culture orientale
des « ghettos modernes » que nous avons fabriqués. Et que s’il y a de
dans notre pays.
tel problème, nous en sommes les premiers responsables.
Mais le problème de fond l’intégration des étrangers dans notre pays, on
Maintenant, il faut accepter de mettre la main à la poche et là c’est très
en fait quoi ? Prenons le voile aujourdifficile car la France est un pays de
d’hui, c’est un fait avéré, on en voit plus,
radins, c’est dans notre culture.Tout ceci
Musset
Planet
>
N°
11
Février
2004
pourquoi ?
pour vous parlez d’un concept Hollandais
Lycée Prof. A. de Musset - Villeurbanne(69)
Elle correspond à la troisième génération
très coûteux mais très efficace. Il s’agit
d’immigrés, ceux qui n’ont pas choisi, ni
d’imposer à tous les immigrés (...) de
eux, ni leurs parents de vivre en France.
suivre une formation d’un an, au cours de
Ils se retrouvent dans des " ghettos " en
laquelle ils apprennent la langue, la culpériphérie, dans des conditions bien souture, et l’histoire du pays. En plus de cela,
vent précaires. Quelles solutions leur
ils ont la possibilité lors de ce stage
offrir pour s’intégrer ? On les classe dans
d’avoir des contacts pour les aider dans
les ZEP, zone de non-droit, d’insécurité,
des démarches d’emplois. En clair, on
bienvenue en France. Alors, ils se retrouleur offre une possibilité extraordinaire de
vent à l’écart de la France donc rejetés,
s’intégrer.(…)
on ne s’intègre pas à un pays qui ne veut
Il faut qu’un vrai débat s’installe, que les
pas de vous c’est humain. La seule culgens prennent conscience que le port du
ture qu’il leur reste, c’est celle de leurs
voile n’est pas un problème en soit, que
ancêtres, la culture arabe, musulmane,
ça va bien plus loin. Alors, il faut qu’un
mais la haine qu’ils ont envers la France
vrai débat s’installe, que les gens prenva les pousser à un extrémisme culturel
nent conscience que le port du voile n’est
très prononcé. A cela s’accompagne une
pas un problème en soit, que ça va bien
violence, sorte de désir de vengeance
plus loin. Alors, enlevons le voile que
contre un pays qui refuse de les intégrer.
nous avons devant les yeux.
C’est bien joli vous me direz, mais que
Amaury de Maintenant
peut-on y faire ?
Jean-François ● N° 3
Crok-infos ● N° 2
La Fenêtre > N° 1304 - 12 Février 2004 - Lycée Notre Dame de la Riche – Tours (37)
La mise en cause des signes politiques suscite elle-aussi des réactions
La Laïcité… un débat qui suscite la polémique
(…) Doit-on supprimer tout signe de religion à l’école ?
Non ! Ce qu’ils veulent c’est supprimer tous les signes ostentatoires de religion comme les foulards, les turbans, mais aussi les croix catholiques ou les
étoiles de David. Pour eux l’école est laïque et la religion ne doit pas rentrer
dans l’enceinte d’un établissement scolaire public… Cette histoire a beaucoup fait réagir les français (…)
Dans la même veine, les politiciens ont aussi parlé d’interdire tous les signes
politiques : un jeune ne pourrait plus porter un pull du Che. Mais ils ont trouvé que cela irait peut-être un peu loin… (…)
Aillessé.
Le Schmilblick > N°10 - Mars 2004
Lycée Polyvalent et professionnel - Loudéac (22)
Le Schmilblick ● N° 10
Le port du voile à l’école :
prosélytisme ou liberté de culte ?
(...) Le député Jack Lang a jugé souhaitable d’établir
une règle selon laquelle tout signe d’appartenance à
un parti politique ou à une philosophie serait interdit.
Il a ajouté qu’étaient directement mis en cause le foulard islamique, la croix et la kippa, formulant également le vœu que les élèves ne soient pas transformés en « sandwich », affublés de marques de la tête
aux pieds. Cependant, malgré ces discours, aucun
texte n’est à l’ordre du jour.
Emma
Le Cheveulu ● N° 3
Le Cheveulu > N°3
Mars 2004 - Lycée B. Pascal - Orsay (91)
La qualité des échanges au sein de «Jean-François» constitue un bel exemple de la culture du débat dans la presse lycéenne
L’école doit-elle lever le voile ?
TOLÉRANCE,
LA BELLE ILLUSION !
(…) On ne cesse de nous montrer des « filles
voilées » dites « opprimées, soumises à l’Islam,
la religion terroriste du 11 septembre » et
l’amalgame est vite fait : voile = soumission de
la femme et islam = terrorisme. Les petits fils
des colonisateurs occidentaux se veulent protecteurs des opprimés du monde entier. Les
USA ont cru délivrer les Afghanes des Talibans
et de leur tchadri afin qu’elles boivent du pepsi
et portent du Nike. (…)
Quand j’ai un bonnet sur la tête, c’est au nom de
quelles croyances ? ? ? Mieux encore, quand je
porte une casquette ou un béret, quelles forces
surnaturelles et célestes font que je suis soumise à cet accessoire ? Ainsi se résume l’absurdité
du débat, selon moi. Un débat qui n’aurait pas
lieu d’être si chacun s’occupait de ce qui le
regarde, si chacun cultivait son jardin. Mais les
notions policées, héritières de Voltaire et de
Montesquieu, ne peuvent résister à l’envie
d’imposer leurs principes (coloniser les esprits)
toujours meilleurs que ceux des autres ; et la
peur de l’autre, de celui qui est différent reste
présente. Ici les filles qui portent le voile alimentent bien des discours . En somme, étouffés
d’humanisme,
chacun
plaint
ces
« pooooooooovres femmes, silencieuses dans
leur aliénation… » ! ! !
Dites-moi combien d’entre nous font partie
d’organisations non gouvernementales de
défense des droits humains ? Combien se renseignent sur les manifestations de soutien et
combien s’y rendent ? Combien sont allés en
voyage dans un pays du Tiers-monde autrement
qu’avec le Club Med ? Et enfin, combien attendent, avachis dans leur divan, que PPDA récite
son cours. Quand le jeune lycéen révolté
« qu’en peut plus de la vie » osera regarder plus
loin que le bout de ses « Vans » alors on pourra
parler d’ouverture au monde et d’esprit critique,
autrement dit d’intelligence et de personnalité.
Khadija Lahssini
DE QUEL SIGNE PARLE-T-ON ?
(…) La propagande dans les médias et notre société
uniformisée et consommatrice doivent je l’espère
susciter les plus fortes critiques dans nos esprits pensants mais ne doivent pas nous éloigner de la polémique engagée au sujet des jeunes filles voilées à
l’école.
nous enfermons dans un cercle aux codes particuliers. Nous nous replions sur nous même, dans notre
volonté d’affirmer des valeurs que nous pensons les
meilleures. C’est ainsi qu’aujourd’hui, les ados ne
s’engagent plus dans une ONG, ne participent pas
aux manifestations tant qu’elles ne sont pas sur les
heures de cours et pensent s’engager par leurs
fringues. Engagement qui semble bien léger par rapport à celui de la génération précédente, contestataire, révoltée, engagée dans des partis d’extrême
gauche… oui, nous sommes loin de l’esprit critique
mais nous créons cependant des valeurs qui sont les
nôtres, appartenant à la « culture jeune ». Nous
sommes dans l’uniformisation, mais dans la création.
Il en est autrement pour les religions
ar non, l’interdiction du port du voile dans les
établissements publics n’est pas un acharnement de tout l’occident contre la communauté musulmane ou contre « l’axe du mal » ; ce n’est pas une
mesure visant à censurer leur religion comme si elle
représentait un potentiel danger terroriste. Nous nous
trompons de danger. Personne n’a dit qu’une bombe
pouvait éclater dans la cour si le voile continuait à
être toléré ; il ne s’agit pas d’atteinte à la vie physique
mais d’atteinte à la vie morale qu’il convient ici de
ne fille qui passe la grille du lycée avec un fousouligner. Une vie morale, une liberté de réflexion
lard à paillettes sur la tête, ce n’est pas la même
qui ne serait plus si les signes religieux ostentatoires
chose qu’une fille qui passe la même grille avec un
venaient à être banalisés dans nos cours de récréation.
hidhab. L’une porte un accessoire de mode, quelque
L’école républicaine, laïque se doit de laisser s’exprichose qu’elle enlève quand elle veut et qui lui apparmer nos esprits mais ne doit pas
tolérer le communautarisme afin
Dessin d’Ulises, paru dans El Mundo, Madrid
que nous, lycéens, trouvions grâce
à l’école nos propres aspirations :
l’individu que nous sommes doit
arriver identique à l’autre afin que
le dialogue puisse s’engager. À
notre âge, nous avons un besoin
crucial de communication, d’échange : les portables ou les
« chat » du net le prouve.
C
U
ous avons déjà un mal fou à
se tolérer au lycée, comment ferions nous alors sans apriori et sans barrage si chacun se
retranchait derrière ses croyances.
Car déjà, le bonnet ou la casquette sont des symboles d’appartenance à tel ou tel groupe. D’ores
et déjà, par notre sac Eastpack,
notre piercing à la langue ou notre
manière de saluer nos amis, nous
N
Jean-François > N° 3 - Dossier « L’École doit-elle lever le voile ? » - Décembre 2003 - Lycée Jean-François Millet - Cherbourg (50)
tient. L’autre porte le signe d’une appartenance à une
communauté, signe d’une figuration dans un groupe.
Elle est déjà sous l’emprise de préoccupations extérieures à l’école et montrent que certaines choses lui
sont permises et d’autres non. L’objet ne lui appartient pas, elle a pu être contrainte à le porter ou alors
l’avoir véritablement voulu. Elle n’a pas créé son
symbole. C’est le voile qui possède l’élève dans un
lieu où celle-ci doit tout d’abord se posséder, se
construire pour ensuite, choisir à l’extérieur ce qu’elle veut être. Il n’y a pas à afficher ce choix devant
d’autres qui se construisent un choix.
I
l doit exister une barrière entre une institution
publique, étatique et une institution religieuse et
ce, afin de se protéger d’un quelconque prosélytisme
ou d’un rejet de l’autre. Une fille musulmane arrive
voilée au lycée, et elle engendre des réactions, réactions voulues. Nous pouvons percevoir dans ce geste
une revendication et une identité de provocation.
Cette fille provoque l’« occidentale française » parce
qu’elle met entre elles ce voile qui occulte sa véritable personne, qui empêche de voir un semblable, un
alter-ego. Elle lui fait voir une religion, barrière à la
communication. Cette fille provoque les filles nonvoilée : « voici comment j’applique notre religion. Je
la respecte. Je suis un chemin que vous ne suivez
pas ».
e foulard devient la contestation de celles qui
viennent en string ou le ventre à l’air en cours.
Deux extrémismes qui alimentent les journaux et les
clichés. Une médiatisation qui n’est pas exclusivement voulue par ceux qui accusent un communautarisme intégriste mais également par certaines musulmanes qui revendiquent une opposition dans une
société qu’elles rejettent. Elles défendent le foulard
contre l’enseignement de l’école en proclamant : « la
société ne veut pas de nous, restons entre nous ».
L
a vie privée est un espace rempli de valeurs,
d’idées et de règles individuelles. Le lycée est
un endroit vierge qui nous émancipe vers nos choix
personnels, inspirés d’un enseignement laïc et non
par un ordre extérieur.
Naïké Desquesnes
L
RP 2004- GOOD def
24/12/04
12:10
Education
Page 6
Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004
6
LE DÉBAT NATIONAL
Intéressés par le «Débat national», les journaux s’interrogent sur l’intérêt des adultes et la place des jeunes dans la consultation
at !!!
Quel Déb
Débat National
(…) Bon, qui n’a pas entendu parler du grand débat national ?
Allez qui, n’ayez pas honte, de toute façon personne n’y est allé (12 mercredi ;
4 samedi)… Pour tous ceux que ça intéresse,
je vais quand même vous donner les quatre thèmes retenus par les lycéens, le
8, le 10, le 14, le 17 et le numéro complémentaire le… nan je déconne !
Mais j’ai beaucoup de mal à être sérieux avec ça, vu comment
on s’est fait avoir ! Tout d’abord ils ont appelé tous les délégués à 10h20 le vendredi, pour donner 7 ou 8 dossiers par classe, j’ai un petit doute. En gros ça fait
un dossier pour 4, 5 élèves en sachant qu’il fallait rendre les quatre thèmes
choisis par chaque classe le mardi à l0h30.
Il faut quand même un minimum de réflexion, non? Moi je trouve ça très dur
dans ces conditions, et en quatre jours ! J’ai deux autres choses à dire là-dessus. Les profs ont eu un dossier par personne et un mois à l’avance. On voit
déjà l’importance de notre avis !!!
De plus, je ne me rappelle pas avoir vu plus d’un tiers des délégués de
secondes venir à la réunion pour donner les choix de leur classe. Ce que je vois
dans ce débat, c’est une manière de se protéger des revendications que nous
aurons, une fois qu’ils les auront faites leurs réformes dans lesquelles ils nous
ont demandé notre avis. Et quand elles ne nous plairont pas, ils diront qu’ils
nous l’ont demandé notre avis, et le pire c’est qu’ils n’auront pas tort. (...)
Thomas B, 1e B6
Bouge ton mag > Novembre-Décembre 2003
Lycée Jean Monnet - La Queue-Les-Yvelines (78)
Le Plum’art > Décembre-Janvier 2004
Lycée Rémi Belleau - Nogent-le-Rotrou (28)
Le débat qui s’est déroulé le samedi 6 décembre n’a réuni
qu’une cinquantaine d’intéressés. Parmi les personnes présentes, il y avait: trois élèves, dix parents d’élèves, M. le
sous-préfet et une partie du corps enseignant. Des sujets
importants comme les inégalités entre élèves (social et
scolaire); les conditions de travail (nombre d’élèves par
professeur); les différentes possibilités scolaires (techniques, générales ou supérieures), l’utilité des diplômes
aujourd’hui; n’ont pas suscité un grand intérêt pour tout le
monde. L’Éducation nationale qui avait décidé d’écouter les
idées des principaux intéressés sera sûrement très déçue
du résultat obtenu. On peut même imaginer qu’il y aura à
l’avenir moins de projet aussi important.
Il est certain que le projet de loi qui en découlera en septembre 2004 sera critiqué... par des parents dont l’avenir
de leur enfant leur est indifférent, et par de futurs citoyens
absents.
Ainsi malgré tous les efforts possibles et imaginables que
fera l’état pour l’éducation seront anéantis sans que personne ne s’en préoccupe.
Orélie
Le Fruit des Fendus
● N° 24
Bouge ton mag ●
Même si la mobilisation laisse à désirer, les jeunes journalistes prennent leur part du débat
Débat sur l’école : les élèves débattent aussi
Peu d’intérêt pour un débat intéressant.
À l’occasion du grand débat sur l’école, les élèves de cinquième
ont, eux aussi, donné leur avis sur ce qui fonctionne bien
au collège et ce qu’il faudrait améliorer.
Ayant courageusement participé au débat auquel peu de personnes ont assisté (une quinzaine d’enseignants et de parents),
nous vous rapportons ce qui s’est dit.
Les réponses étaient multiples, les questions et les exclamations aussi . Les enfants qui rencontrent des problèmes sociaux
ou des difficultés scolaires doivent en parler au CPE, à l’infirmière ou à un professeur avec lequel il s’entend bien. Est-ce
que les élèves vont au collège en ayant le plaisir d’apprendre ou plutôt pour être avec leurs amis ? C’est sûrement pour
s’amuser, mais les élèves sont aussi obligés d’aller en cours pour travailler, alors certains font le minimum. D’autres font
des efforts mais s’ils échouent, ils
le regretteront car ils arrêteront
pour la plupart l’école tôt, donc
ils n’auront pas de métier et
accepteront le moindre petit boulot qu’on leur propose.
Les parents acceptent difficilement que leur enfant fasse des
études courtes car dans notre pays
c’est sous-estimé. Il n’y a plus
personne qui veut être boulanger,
maçon, agriculteur… car les
jeunes ne veulent pas faire d’efforts et que ces métiers sont
moins bien payés.
Nous ne savons pas si cela va
changer quelque chose à l’école.
(...) Nous trouvons dommage que
si peu de personnes se soient
Débat sur l’école : « Les enfants aujourd’hui, on entame le débat sur l’école ! Avez-vous
déplacées alors qu’on leur donquelque chose à dire ? » « Moi, je demande un allongement des récrés. » « Suppression
nait la possibilité de s’exprimer.
●
Ce que nous aimons bien
● Le CDI
Les cours en option comme le latin
● La vie au collège
● Les expériences scientifiques
● Les professeurs qui sont sympas
Ce qu’il faudrait changer
● Donner moins de devoirs
● Sortir plus tôt le soir pour avoir le temps de faire ses devoirs
● Utiliser davantage les salles informatiques
et apprendre à manipuler les ordinateurs
● Remplacer l’itinéraire de découverte par l’informatique
● Faire des sorties éducatives
● Dans l’emploi du temps qu’il n’y ait pas plusieurs cours
d’une même matière dans la même journée
● Nous apprendre à connaître les métiers pour mieux choisir
● Commencer à 14h15 au lieu de 13h55 l’après-midi
(la pause est trop courte)
● Agrandir les classes pour mieux isoler les perturbateurs
● Avoir un lieu à l’abri pour les récréations quand il fait froid.
Isaline Gabette, Maximilien Mesnard, Sheima Jouini,
Megan Théry, Alice Livernette – 5e
L’inzupportable > N°38 - Janvier 2004 Collège/Ecole ZEP St Jean - Châteauroux (36)
Le Cheveulu ● N° 3
Entre Loire et Bertranges > N°7 - Décembre 2003Réseau des écoles de
Champroux, Germigny, La Marche, Tronsanges (58)
t
ba Débat National
Dé
Pour certains, le soutien est un facteur de rattrapage et de
réussite scolaire, devrions-nous l’accentuer entre professeur et
élève et/ou entre élèves ?
S’il y a soutien, c’est que pendant les cours, nous n’avons pas
compris certaines choses. Faut-il faire des cours répétitifs, ennuyeux mais formateurs, ou favoriser la réflexion, plus attractive, et utile à la compréhension des élèves avant de faire ce travail répétitif, bête et méchant ?
(…) Certes, ce débat a des vertus, mais j’aimerais critiquer
l’aspect « directif » des 22 questions autour desquelles nous
avons débattu.
Faire un débat autour d’un sujet, c'est penser aux points qui
seront soulevés durant ce débat, l’Etat a probablement pensé
toutes nos réponses à l’avance.
Les élèves, eux, ont surtout répondu aux préjugés de Monsieur
Thélot, (présent à ce débat NDLR) qui je cite : « A 15 ans, ils
sont trop jeunes, nous ne les consulterons pas pour ce débat. »
Certes, tout est question d’interprétation comme il le dit si bien,
mais, Clotilde, et les personnes ayant 15 ans dans la salle se
sont sentis exclus, dès le début, de ce débat. Et, c’est sur cela
que les élèves ont insisté: jeune ou moins jeune, tout le monde
a le droit à la parole. La preuve : j'ai 15 ans, et vous me lisez,
preuve que les jeunes ont aussi des avis intéressants…
Cette matinée d’échanges m’aura été très utile, je vois désormais l’école différemment, et c’est en cela que je la classe dans
les Evénements Utiles de la vie, y aller pour changer l’école
étant naïf, voire utopique…
Si j’avais un appel à lancer, je dirais que dans la vie, nous
devons rechercher tout ce qui peut nous être favorable, et la
discussion est la meilleure chose que l’on puisse rechercher.
(…)
Neptune
Le Cheveulu > N°3 - Mars 2004 - Lycée B. Pascal - Orsay (91)
Le Plum’art ●
du travail ! » « Doublement des vacances ! » « Fin des contrôles ! » « Disparition des notes ! »
Champagne > N°39 2003/04
Collège L. Pergaud Faverney (70)
Posture critique ou approche constructive, les journaux lycéens réfléchissent sur l’éducation et les rapports profs/élèves
(…) Il serait très naïf de croire que le gouvernement, dans son
extrême gentillesse, nous consulte pour l’école. Ces échanges
font suite aux diverses manifestations et grèves de l’an passé.
Comme nous le devinons (…), ce débat a pour objectif de
réformer, changer l’école qui est aujourd’hui « la grande malade » de la France.
Peu d'élèves y sont venus, je trouve cela sincèrement dommage. Ces discussions changeront l’école dans 3 voire 4 ans, mais
dans une vision plus large, l’école changera dans 15 ans suite à
cela, et dans 15 ans, ce seront nos enfants qui vivront cette
« aventure » ! ! Aller à ce débat, c’est également jouer sur l’avenir
de nos enfants.
Arrêtons ici la morale, et passons à ce qui peut vous intéresser
plus : le bilan de ce débat. Cette matinée s’est décomposée en
2 temps : une introduction nous informant sur ce « Débat », et
un « débat », où nous avons réellement échangé nos avis.
A cet échange, ont participé (…) trois quarts d’adultes. A cause
de l’absence des élèves, il y a eu dès le départ une carence
dans ce débat.
Nous avons discuté des problèmes au sein du lycée, et y avons
cherché des solutions. Le débat, qui a duré 2h, portait sur la
motivation de l'élève. A l'unanimité, nous pensons que la relation
entre l'élève et le professeur est trop oubliée, mise entre parenthèses. Celle-ci devrait être plus individuelle, et donc de meilleure « qualité ». Nous nous heurtons malheureusement à un
manque de moyens (donc de temps). Une éventuelle redéfinition du statut des professeurs aiderait-elle à gagner ce temps,
qui est si précieux à un élève pour réussir ?
Ce manque de temps s’accompagne bien souvent de programmes trop chargés. Nous avons pensé à modifier le calendrier scolaire, déplacer, supprimer des vacances pour alléger
les cours.
Champagne ● N° 39
L’inzupportable ● N° 38
«L’avenir de l’École »
Après les mouvements de grèves qui ont frappé l’Éducation Nationale en mai/juin
dernier, le Gouvernement nous a promis un débat national sur l’Avenir de l’École.
« Ce débat, non partisan, doit encourager la réflexion de chacun, il implique l'ensemble des acteurs et des partenaires du système et ne peut se résumer à un débat
d'experts » (…)
Ce grand débat tant attendu s’est donc ouvert en grandes pompes en septembre
dernier (notons au passage que la totalité des élèves de France et de Navarre sont
représentés par un seul et unique lycéen sorti d’on sait pas trop où). On est en droit
de s’attendre à des discussions de fond, traitant de problèmes majeurs : le malaise
enseignant, le manque de moyens, les méthodes pédagogiques, l’enseignement
dans des zones difficiles, la mission de l’école, et j’en passe. Et ben… Et ben… Non,
rien du tout ! A la place, le Gouvernement nous propose, en se basant sur des rapports de « spécialistes », des solutions qui, plutôt que de faire entrer l’école dans le
XXIe siècle, constituent un vrai retour à l’école qu'ont connue nos grands-parents.
On nous propose donc, par exemple, de rétablir la séparation des filles et des garçons. (...) Une autre proposition : le retour du vouvoiement de la part des professeurs, mesure miracle censée rétablir le respect entre élèves et professeurs (…). Et
le meilleur pour la fin : le retour de l’uniforme! Grâce à l’uniforme, tous les élèves
deviendraient enfin égaux ! (…) L’uniforme, c'est vilain, et ensuite ça sert à rien !
Personnellement, j’ai pas besoin d'être habillé de la même façon qu’une autre personne pour la considérer comme mon égal (…) Mais l’uniforme a surtout un grand
avantage pour le Gouvernement : il permet d’évacuer le débat gênant du voile.
Le plus grave dans tout ça, c’est que les ministres préfèrent interdire le string dans
les écoles plutôt que de se pencher sur les vraies difficultés, pour trouver de vraies
solutions. (Sans compter que les problèmes rencontrés par l’école aujourd'hui sont
principalement dus aux idées diverses et contradictoires des ministres de l’Éducation
nationale qui se sont succédé depuis trente ans, sans se soucier de l’état réel de la
situation.) Mais revenir à l’école des années 50 (…) est loin d’être la bonne réponse.
L’école est avant tout un lieu d’apprentissages. Apprentissage de la connaissance,
mais aussi apprentissage de la société d’aujourd'hui : ne vaut-il pas mieux apprendre
le respect et l’égalité, plutôt que de vouloir les imposer par n’importe quelles
méthodes (qui finiront bien par se révéler inefficaces) ? Sans oublier qu’une école doit
constituer un endroit vivant et ouvert sur le monde, pas une prison close et refermée
sur elle-même.(…)
Koetsu
Le Fruit des Fendus > N°24 - Nov. 2003 - Lyc Michelet - Marseille (13)
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Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004
L’uniforme
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& LE STRING
L’éventualité du retour à l’uniforme suscite la polémique... même chez les plus jeunes!!!
Des oh ! et débats - Quelle tenue pour l’école ?
L’uniforme
Quelle régression !
Tous en uniforme…
Un uniforme pour l’école ? Quelle idée ! !
Nous, nous y avons réfléchi. Certains pensent que c’est une bonne idée car il n’y
aurait pas de différence entre les enfants :
vêtements de marque ou pas, plus ces problèmes-là ! D’autres sont contre : l’uniforme
4 jours sur 7 ça serait lassant, fatiguant ! !
Enfin, chacun doit avoir sa propre opinion.
Pour l’instant, on n’en a pas et si on en portait peut-être qu'on s’y habituerait. Enfin,
nous n’en sommes pas là ! On a aussi eu
l’idée de dessiner des uniformes si un jour
on nous oblige à en porter.
CM1-CM2 Cézac
En maternelle, les petits porteraient des ailes.
Au C.P., les filles seraient habillées
en poupées, les garçons auraient
des épées.
Les C.E.1 seraient déguisés en
lapins.
Au C.E.2, tous en bleu avec des
petits nœuds.
Les C.M.1, comme des marins.
Les C.M.2, comme des petits vieux.
Au collège, tout le monde en
beige.
Et au lycée, en loups glacés…
… mais est-ce que ça plairait à tout le monde ?
CP Cézac
Zéphir > N°12 - Janv. 2004 - ZEP St Yzan de soudiac (33)
L'uniforme à l'école ? Les CM 2 donnent leur avis.
Je suis pour car ça représente l’égalité. Tout le monde aura la même
marque d’habit. Bonne chance aux professeurs pour reconnaître leurs
élèves.
● Je suis contre car ce serait moche d’être tous habillés de la même
façon.
● Je verrais bien les filles en mini-jupes avec des chemises blanches
et des cravates noires et les garçons en pantalons noirs, chemises
blanches et cravates noires, sans se salir.
● Je suis contre parce que je n’aimerais pas que tout le monde soit
habillé comme moi.
● L’uniforme évitera les bagarres entre les riches et les pauvres. (...)
● Je suis contre parce que je n’aimerais pas être habillé comme un
autre élève de la classe.
● Je suis d’accord parce que comme ça, on sera tous égaux. Personne
ne portera de marques comme Nike ou Adidas.
●Non à l’uniforme. Ça sera ridicule pour jouer au foot et ça nous
gênera. On est bien habillé comme on est. (...)
Au début du siècle, les écoliers portaient des tabliers pardessus leurs vêtements, pour éviter qu’il y ait des différences entre les riches et les pauvres, mais surtout pour
préserver leurs habits qui devaient durer longtemps : ils ne
se changeaient pas aussi souvent que nous.
Aujourd’hui, il est question de revenir au port du tablier ou
de l’uniforme, comme « les Anglais », mais pas pour les
mêmes raisons. Ce serait pour lutter contre la violence et le
manque de correction des élèves.
S’il y a des abus, jupes trop courtes, strings qui dépassent
des pantalons et racket de vêtements de marque, nous
pensons, à la majorité, que ce n’est pas en portant la même
tenue que les écoliers apprendront à respecter les autres.
Il ne suffira pas, non plus, de séparer les filles des garçons,
pour supprimer la violence. Il en est aussi question ! Quelle
régression ! ! !
CM2 ST Yzan
L.S.D. ●
La Villarde enchaînée
● N° 2
Oui à l’uniformisation, non à l’uniforme? Loin du rejet unanime le débat fait rage
●
Rarissimot > N°1 - Décembre 2003
Ecole Henry-Simon, Saint-Hilaire-de-Riez (85)
Débat - L’uniforme
À l’heure où les politiciens débattent sur la laïcité (le voile à
l’école, nous vous proposons de parler d’un problème qui
nous touche tous : l’uniforme à l’école. Il n’y a jamais eu
d’uniforme en France. (…) Faut-il l’instaurer ?
(…) Lors de la Commission Stasi le 9 décembre 2003, sur la
laïcité, a été proposé le retour de l’uniforme à l’école (…).
Des tenues convenables à l’école seraient plus favorables: en
effet, la mode des adolescents (string et nombril à l’air pour
les filles et pantalons aux genoux pour les garçons) peut
déclencher des réactions auprès des chefs d’établissements et
des autres élèves. Mais l’uniforme n’arrangerait pas tout, il ne
résoudrait pas les problèmes (ex : en Grande-Bretagne, il y a
le port de l’uniforme, mais il y a toujours des problèmes car
l’uniforme peut être personnalisé jusqu’au point de retrouver
la provocation des strings !!).
Nous vous avons demandé vos avis (89 réponses au sondage…) et 74% d’entre vous nous avaient répondu qu’ils
étaient contre l’uniforme. Voici quelques interviews de personnes réalisées à ce sujet : «Pour moi, l’uniforme chez les
élèves crée un sentiment d'appartenance à un établissement
(…).» «Je suis pour !!! A ceux qui disent que ça nous rendrait
Laisser-aller sur le plan vestimentaire, tenues jugées trop provocantes,
faut-il réintroduire l’uniforme à l’Ecole ?
Pour les autres, les réfracL’uniforme, les jeunes adorent ça !
taires qui constituent la majoriCertes, pas celui imposé par le gouté des jeunes, «on doit être
vernement, par la direction du collège
libre de porter ce que l’on veut,
ou du lycée, mais l’uniforme imposé
car c’est en se démarquant que
par les grands groupes du vêtement…
l’on affirme sa personnalité ».
Ceux-ci correspondent par excellence
En tout cas, de l’avis général,
au besoin d’identification des jeunes
« être habillé tous pareils, ce
chez qui le conformisme vestimentaire
n’est pas drôle. Chacun est
est une obligation quasi absolue, à
unique en son genre, nous
défaut de s’exclure du groupe.
avons tous un style et c’est
En soi, l’idée d'uniforme scolaire n'est
très intéressant de voir chaque
pas absurde. Dans le monde, beaucoup
style. » Bref, nous l’avons comd’écoliers portent des uniformes :
pris, pour les « Djeunes » l’unic’est le cas dans les pays anglo-saforme «c’est pas cool ».
xons, en Inde, au Japon ou encore en
(…) Selon notre récent sondaAsie du sud-est.) Mais les Européens, Une classe de lycéenne en 1936 (archives Camille SEE)
ge (…) seulement 1 % des pereux, ont un rapport difficile avec l’unisonnes interrogées serait prête à le tester, (…) à la seule condition que
forme. Pourtant, parmi les élèves, les avis sont partagés : pour certains
nos grands couturiers se penchent de près sur la question… Alors, à
« porter l’uniforme, c’est adopter un comportement qui amène le resquand un grand défilé de mode estudiantine dans la cour «classée» de
pect des autres » en effet ils jugent qu’ « ainsi, on ne voit plus les difnotre lycée?
férences sociales » mais d’autres nuancent, en exigeant que « les uniAnne-Sophie Pereton 1re L
formes soient à la mode».
Le Drakkar ● N° 1
Rarissimot ● N° 1/03
Les Echos de la Rotonde > Oct-Dec. 2003 - Lycée Camille Sée - Paris (75)
comme des moutons, je leur signale que c’est la mode qui
nous rend comme des moutons! (…)L’uniforme en plus ça
ferait ressortir notre personnalité par nos coiffures, nos sacs…
(customisation). Enfin, je pense!»
«Je suis contre ! Et pourtant… C’est vrai qu’il y a beaucoup
de problèmes à cause des habits. Mais (…), chacun se différencie par sa manière de s’habiller. Ça fait ressortir notre personnalité, et c’est pas parce qu’on est en uniforme qu’on la
perd ! Il y a le problème des marques, d’accord, mais ça ne
résout rien l’uniforme car en dehors on aura quand même les
marques! (…) ». Nous espérons que vous vous êtes créé votre
propre avis et nous attendons vos réactions, vos avis (…)
Emilie, Floriane.
La Villarde enchaînée > N°2 - Février 2004 - Cité scolaire J. Prévost - Villard de Lars (38)
COUP D’GUEULE
AVIS À TOUTES LES FILLES...
Pour un petit morceau de peau à découvert, la direction nous
fait des réflexions. Adieu nos superbes petits tops qui laisse
découvrir 5 cm de peau, et Oh mon dieu quelle horreur!! Un
nombril à l’air!! A quand le retour de l’uniforme ! Quoique en
même temps les petites jupes plissées sont indécentes. Il est
précisé dans le règlement d’avoir une tenue correcte, il faudrait se mettre d’accord !! Faut-il venir encagoulé ? Et au
retour de la canicule, attention aux débardeurs !! Imaginezvous, on voit nos épaules, sans parler du décolleté !!!
Bref, les filles, préparez vos bourcas… !!!
Céline Pasquier, T.STL
Tohu-Bahut > N°1
Sept-Oct 2003 - Lycée Bourg-Chevreau - Segré (49)
Les Échos de
la Rotonde ●
Zéphyr ● N° 12
Pour rien au monde, les lycéens ne seraient passés à côté de la controverse sur le string. Symbole d’aliénation ou de libération?
La mode selon Tatie Gertrude
Lycées et strings !
(…) Ici, Tatie Gertrude! et bien mes demoiselles, on se croit encore en pleine canicule? et oui, vous faites encore parler de vous. Dernièrement le port
(voyant) de vos strings a été remis en question !
Et oui, le string est en train d’envahir les cours de récréation. Et oui, vous
êtes de plus en plus nombreuses, mesdemoiselles, à l’adopter (geste très
généreux de votre part…), (…) et bien chères jeunes filles, sachez que
«l’ancêtre» du string était fait à la base pour ne laisser aucune trace sous
vos pantalons. (…)
Alors pourquoi faites-vous dépasser ce petit triangle, (…) de tissu de votre
pantalon? Est-ce parce que votre maman a fait rétrécir votre « fute » dans le
sèche-linge? Ma petite-fille me dit toujours que sa mère le lui a malencontreusement raccourci au lavage mais alors pourquoi traîne-t-il par terre…?
Etrange tout ça. (…)
Ceci étant dit, le réglement intérieur du lycée précise « une tenue correcte
est souhaitée dans l’établissement». Un peu de décence mesdemoiselles s’il
vous plaît, est-ce que moi je me permets de laisser dépasser ma gaine ?!
Dernièrement Mme Ségolène Royal a dit « […] Des chefs d’établissement
ont régi en l’interdisant (comprendre le string). Aux yeux des garçons, le
string réduit les jeunes filles à leur postérieur. Après on s’étonne que les adolescentes soient victimes d’attouchements ou de violences sexuelles…»
Parlons sérieusement, le fait de laisser dépasser son string de son pantalon
est certes un phénomène de mode mais ne confondez pas la plage à la classe, le podium à l’estrade… Vous n’en avez pas marre, d’être un « fashion
victim »? de devoir répondre à des soi-disant critères de mode ? (…)
Tatie Gertrude interviewée par T’Chékapacouyer
LSD > Décembre 2003 - Lycée S Delaunay - Cesson (77)
Les lycéens et...
Lycéens, lycéennes, aujourd’hui l’heure est grave, les radios les plus
célèbres telles que France Inter et France Info, paix à leur âme, annoncent en exclusivité que certains politiques voudraient interdire le port du
string dans les établissements scolaires. «Quoi? C’est pas sérieux?» se
demande-t-on. Et pourtant si. La politique tenterait bien de retirer une
des principales institutions de nos lycées, provoquant un tollé général
parmi nos chers compagnons qui entrent chaque jour dans ce magnifique bagne intellectuel. Des cris s'élèvent déjà «mais à quoi sert la
mixité ? » s’interroge un élève de première ES. Et même Popol, élève
réputé pour sa grandeur et sa dureté, s’indigne «Et avec ça, Ferry veut
qu’on bosse ! » toutefois certain(ne)s semblent
intéressé(e)s et demandent des précisions sur les méthodes
de fouille envisagées, demandes que nous ne manquerons
pas de satisfaire dans le prochain numéro. Et désormais
c’est aux jeunes garçons et aux jeunes filles de se demander ce qu’ils mettront comme sous-vêtement à l’avenir!
Et oui c’est la consternation, mais conservons l’espoir, le
lycée Jules-Verne luttera jusqu’à la mort…
Devant l’engouement qu’a suscité cette polémique le
journal qui se fait la voix du bahut a décidé de sonder le
lycée afin de faire apparaître votre opinion. Alors que
pensent les jeunes aujourd’hui de notre compagnon à dentelle ? Tout de suite en exclusivité mondial les résultats:
92% des élèves interrogés disent : « OUI » au string
Le String
Nous avons pu faire un bref résumé de leurs arguments. Pour la plupart,
le string est d’abord beaucoup plus joli que les «vieilles culottes de
mamie» et il a le principal avantage, non négligeable, c’est qu’il «n’y a
aucune marque de culotte sur les pantalons»…
Pour d’autres porter un string c’est une liberté que chacun a le droit de
prendre, il symbolise une certaine féminité et même «une forme de
revendication féministe» et c’est aussi bien sûr un atout de séduction
quoi qu’on en dise. (Pour plus d’information consulter le
Charlie Hebdo du 9/10/2003.)
Et 8% des élèves interrogés trouvent que le string :
"c’est culotté"
Ceux qui se sont exprimés contre la majorité, ont un point
de vue tout à fait défendable en effet pour eux "le string est
un objet vulgaire plus qu’autre chose, la beauté que l’on
peut tirer d’un bout de ficelle est tout à fait discutable et
pour d’autres " ce n’est qu’un moyen de provoquer les
autres " et "d’affoler certaines hormones masculines ".
Donc pour conclure, tout le monde a le droit de porter ce
qu’il veut à condition qu’il ne dérange pas son entourage
et décidément la mode n’a pas de chance !!!
Présenté par Sabrina Leitner et Kevin Duparchy
Le Drakkar > N°1 - Octobre 2003 - Lycée Jules Verne - Limours (91)
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Mode
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Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004
SIGNES POLITIQUES
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Les lycéens engagés s’insurgent contre la mode «pseudo rebelle». Affirmation politique détournée ou «fashion attitude»?
«DE L’ANARCHIE
COMME PHÉNOMÈNE DE MODE»
Le type « jeune » se dit, dans sa crise pubertaire et libertaire, contre
la société de consommation, créatrice du superflu et de l’artifice,
contre la société capitaliste, le dit « système » dont il est pourtant le
principal acteur. Ce jeune, que nous sommes tous, plus ou moins
tente de se différencier du « gens », il est obsédé par l’idée de création d’une personnalité et ce, par tous les moyens possibles :
musique, art, apparence vestimentaire, bijoux (…).
L’image que nous avons de nous se trouve dans le regard des autres.
Nous sommes angoissés à l’idée de déplaire. Nous nous créons une
belle image, illusion de la sympathie du hippie dreadeux ou métaleux pur et dur ou de l’anar… Le fameux zanar, bravant les interdits
en fumant du cannabis le samedi soir chez untel, et signant du A ou
signant d’une phrase ô combien protestataire : «Il n’est jamais trop
tard pour prendre le pouvoir !» . Interrogeons-nous, l’anarchie estelle la possible issue à notre société génératrice de l’exploitation de
l’homme par l’homme ? Ou n’est-ce que le BO rêve du type jeune,
l’idée à avoir pour intéresser l’autre, attirer la sympathie ?
Sommes-nous anarchistes de 8 h à 18 h. Le temps du lycée, pour
ensuite retrouver le p’tit confort papa-maman, la Playstation, les
chips et Canal Satellite ? Etre anar, est-ce le masque d’un profond
vide intérieur, un honteux manque de personnalité comblé par cette
image, aujourd’hui passe-partout ? (...)
Mais pourquoi cette réponse trop facile face au débat politique…
«Tu sais chui anarchiste». Le type jeune se réfugie derrière le grand
A que les esprits provocateurs appelleront Aneries ! (...) Le jeune
influençable se retranche derrière une étiquette dont il ne connaît pas
la signification, la symbolique, l’histoire.
Une tare de notre génération : dénoncer violemment une société, un
« système », sans pouvoir argumenter contre.(...). À trop vouloir
défendre une idée dont il ne sait pas grand chose, le type jeune
détruit une pensée universelle pour laquelle des êtres humains se
sont battus. En vulgarisant, en exhibant le A, le jeune tombe dans le
paradoxe de « l’uniformisation en croyant s’individualiser ».
Nous pouvons parler de l’anarchie comme phénomène de mode en
tant que représentation d’un moi à la recherche de lui-même, se
cachant derrière le « faux A », le A de âne.
Khadija Lahssini
Toutes les critiques sont les bienvenues, n’hésitez donc pas !
Jean-François > N° 3 - Décembre 2003
Lycée Jean-François Millet - Cherbourg (50)
CHE GUEVARA, C’ETAIT UN ROCKER, NON?
C’est Ernesto qui doit
se retourner dans sa tombe…
Étoile rouge sang
Symbole de la révolution contre l’extrême droite et contre le capitalisme,
assassiné par la CIA, il y a de cela 36
ans, celui qui se battit contre l’impérialisme américain se fait de plus en
plus présent dans notre… société de
consommation !! Ah, elle peut être
fière d’elle, elle a réussi à retourner
la machine, comme d’habitude à son
profit, oui parce que maintenant on
peut vraiment parler de profit. En
effet, il est impossible de ne pas
constater le nombre croissant de produits dérivés à l’effigie du Che (…)
Et vas-y pour les tee-shirts et les fringues sortis de Jennyfer (oui, vous
savez les magasins pro-Britney), (…). Je vous parle même pas des célébrités (…) qui se la jouent rebelles, comme Billy Crawford qui porte des
tee-shirts du Che pendant ses concerts, on va pas me faire croire qu’il
est révolutionnaire ou qu’il lutte contre le système ??? Si ? Et moi je suis
Bush, c’est ça ??
La révolution est devenue objet de mode, ça c’est quand même le
comble (…). Non c’est vrai, ce qui veut s’ériger contre le capitalisme
est devenu un objet de consommation, pire une mode, eh oui que voulez-vous, ça fait cool de porter un tee-shirt du Che, en regardant la
Starac… Enfin, à la limite, les consommateurs, ceux qui par leur inertie et leur manque de prise de distance, entrent totalement dans le jeu
de la machine « capitalisme », devenant ainsi des porte monnaie sur
jambes et se formatant au bon vouloir d’une société de consommation
de plus en plus étouffante (car si nous sommes tous des consommateurs, il n’appartient qu’à nous d’avoir une attitude distante avec tout
ce que l’on veut faire « avaler, gober, acheter ») sont abrutis, c’est pas
trop de leur faute non plus.
Mais j’aurais voulu savoir qui a vendu la liberté, la révolution aux capitalistes ? Fidel, la progéniture Guevara ?? Qui utilise l’image du Che
pour le profit ? Les multinationales, peut-être les mêmes américains
qui avaient installé une partie des dictateurs d’extrême droite en
Amérique latine au XXe siècle et contre lesquels Che Guevara s’est
battu ?? Je ne pourrais pas vous apporter de réponses précises mais
la seule chose que je peux vous dire, c’est que ce ne sont pas les
pauvres et opprimés vivant sur le même continent que la première puissance du monde (…). Non, ce ne sont certainement pas les paysans du
Chiapas, les Argentins, ni les Chiliens et encore moins les Cubains, qui
bénéficient de la dernière chose que pourrait leur apporter ce révolutionnaire, c’est-à-dire de l’argent, puisque le monde et les hommes
s’achètent et se vendent, puisque le dollar a plus de valeur que la vie…
Quand je regarde l’affiche du Che, entre le sentiment d’espoir qu’un
autre monde est possible et celui de la beauté de la liberté, je ne peux
m’empêcher de douter, et d’être amère, car le symbole de la révolution est devenu produit de consommation….
Camille
L’Oeil du dragon > N° 20 - Mars-Avril 2004
Lycée Edouard Herriot Lyon (69)
Le Gâteau sur la cerise > N° 15 - Avril 2004
Lycée Saint-Exupéry - Parentis-en-Born (40)
Je voudrais commencer en disant que je ne suis
pas un anti-coco, un casseur de rouge, un skin, un
néo-libéral, ou même un simple réac. Et que je ne
fais pas partie de ceux qui pensent peut-être à
juste titre, que l’extrême-gauche est morte. Je suis
moi-même très sensible aux théories en question,
et c’est même pour cela que j’écris cet article.
Il ne se passe pas un seul jour sans que je voie sur
un t-shirt, un pull ou une casquette, les jolis logos
que sont l’étoile rouge (...), le CCCP (...) ou la
faucille et le marteau (...). Les gens qui portent (et
achètent) ces habits se divisent grosso-modo en
deux catégories ; ceux qui apprécient le visuel des
logos et ceux qui admirent les symboles. J’espère
sincèrement pour les personnes concernées
qu’elles entrent dans la première catégorie, car
comment peut-on cautionner ce que représentent
l’étoile rouge, la faucille et le marteau, et le sigle
CCCP, soit URSS. Peut-on porter sur le torse de
tels symboles en appréciant simplement le design,
et en occulter toutes les significations ? Franchement, c’est joli, une croix gammée ! (...).
En cautionnant de tels symboles, qui font référence non seulement à des concepts dépassés (voir
Virgile), mais également à une réalité qui fut
odieuse, les jeunes pseudo-rebelles aux (honorables) sensibilités gauchistes ne font que maintenir des idées qui, au vu de l’ère stalinienne,
devraient être depuis longtemps piétinées. (...)
Dire aujourd’hui que le communisme est vivant
est obscène. Dire qu’il est dépassé est une banalité. Il faut aujourd’hui arrêter de se situer par rapport à quelque chose qui fut une absurdité à l’Est
et une grande illusion à l’Ouest. Il ne faut pas non
plus mettre dans le même sac Staline, le Che,
Trotsky, Mao, Marx et Lénine comme le font ces
putains de t-shirts où on voit le Che devant une
étoile rouge: il fut un temps où être trotskiste
signifiait avant tout s’opposer au stalinisme (et
donc au PC). Aujourd’hui tout est mélangé, aussi
bien dans la tête des « jeunes gauchistes » que
chez leurs « opposants ». Les deux feraient bien
d’aller voir ce qui se passe du côté de l’altermachinchose (…).
Jules
(…) Je veux profiter de cette tribune pour rappeler à
certaines personnes (malheureusement de plus en plus
nombreuses, j’espère qu’elles se reconnaîtront)
quelques petites choses …
● Ernesto Che Guevera est un révolutionnaire argentin,
pas fabricant de tee-shirts
● CCCP signifie URSS, pays qui n’existe plus depuis
1991, vous ne supportez donc aucune équipe de foot
en portant un vêtement marqué CCCP
● Si les mots « marxisme », « lutte de classes » ou
« dictature du prolétariat » ne vous évoquent rien, inutile de porter des habits rouges avec une faucille et un
marteau, laissez ça aux vrais Cocos.
● Vous ne développerez pas votre personnalité en étant
au fait de la mode, au contraire (…)
● Porter des boucles d’oreilles de 30 cm de diamètre
nuit gravement à la santé de vos oreilles
● Le bleu fluo à paillettes peut provoquer la cécité de
votre entourage
● L’abus de gel abîme le cuir chevelu
● De plus, pour avoir rencontré quelques cas, je sais
qu’il arrive que le gel pénêtre le crâne et endommage
gravement les capacités intellectuelles
● Une playmate est une femme à forte poitrine qui pose
toute nue, vous n’êtes donc pas « The playmate of the
year » (sauf cas particulier)
● Pas besoin de porter SEXY partout, si vous l’êtes ça
se voit, sinon inutile d’essayer de le faire croire à tout
le monde, vous valez mieux que ça
KoeTsU L’ancieN
Le Fruit des Fendus > N° 28
Octobre 2004 - Lycée Michelet - Marseille (13)
Lettres au Petit B
● N° 3
Le Fruit des Fendus
● N° 28
Le Gâteau sur la cerise
● N° 15
Untitled > N° 9
Nov. 2003 - Lycée Henri IV - Paris (75)
Des symboles politiques ou religieux réinvestis à des fins esthétiques et commerciales. Où sont les limites à ne pas franchir?
Non à la fashion attitude !
Le Fruit des Fendus
● N° 26
Jean-François ● N° 3
LE KEFFIEH AU LYCÉE
Mais tout d’abord, que signifie le mot keffieh ? Beaucoup
le portent mais ignorent pourtant ses origines. Ce bout de
tissu que l’on peut acheter au Moyen-Orient comme dans
le Gers, plaît par son quadrillage régulier noir et blanc
accompagné de petits pompons soulignant ses origines
exotiques. Avec l’absence du soleil d’Orient ces jours-ci,
le keffieh sert plus d’écharpe à nos lycéens que de paréo.
Petit cours d’histoire, le keffieh était la coiffure traditionnelle des bédouins (Arabes nomades vivant dans le
désert) avant de devenir l’emblème palestinien.
Ainsi, le keffieh est un objet culturel et un symbole politique. Nos lycéens comme Angélique en TS1 l’arborent
pour ses valeurs esthétiques : « pour moi, le keffieh a
perdu son sens politique, je ne le porte pas par conven-
tions culturelles ». Mais, certains souhaitent bannir tous
les foulards quels qu’ils soient (voile, keffieh…) à cause
de leurs portées politiques ou religieuses. Certains trouvent injuste que le voile soit prohibé par une future loi
inspirée par le rapport Stasi, alors que le keffieh reste
autorisé. C’est devenu un sujet de polémique. Pour certains, le keffieh poserait problème si il était porté
comme un voile.
Donc n’ayez crainte, tant que vous le porterez autour du
cou, personne ne pourra y faire objection. Mais malheureusement, rien ne peut empêcher le fait que vous ayez
à subir diverses moqueries de la part de votre entourage, amis ou professeurs !
Jeanette Seidenberger-Hélène Van Egmond
Lettres au Petit B > N° 3 – Juin 04 -Lycée Alain Fournier - Mirande (32)
Des valeurs bafouées au nom de la mode...
Plaie-Boy
Quand je passe devant certaines boutiques de la rue Saint-Fé, je ne peux m’empêcher de m’étonner du
succès des t-shirts et autres produits dérivés de Playboy.
C’est vrai que c’est mimi cette petite tête de lapin thermocollée sur un t-shirt moulant mais bon quand
j’y réfléchis, je me dis q’il y a une sacrée contradiction entre ce que l’on dit être et ce que l’on paraît.
Je m’explique : Le petit lapin est la mascotte du magazine Playboy. Magazine qui est réputé pour ses
photos de femmes presque, voire carrément nues. (...)
Nous lycéennes plus ou moins majeures et plus généralement filles qui aimons être respectées et non prises
pour des objets sexuels (je parle en mon nom, après c’est pas dit que tout le monde pense ça) nous finissons,
au nom de la mode, par porter un petit lapin et un nom de magazine en couleur brillante sur fond noir.
Donc au nom de la mode, nous refilons notre argent, à un magazine qui montre des photos que nousmême jugeons dégradantes. (...)
Après tout pourquoi pas, mais faut pas venir dire après ça que non, nous ne sommes pas des filles qu’on
prend et qu’on jette. Dans notre attitude vestimentaire, on les incite à le faire. Sur ce, bon shopping !
Le Fruit des Fendus > N° 26 - Mars 2004 – Lycée Michelet - Marseille (13)
Mystick
Untitled ● N° 9
RP 2004- GOOD def
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Politique
q
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Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004
LE VOTE
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Tradition oblige, journaux scolaires et lycéens mobilisent pour les élections. Mode d’emploi du baptême électoral à l’appui
CARTE ELECTORALE : MODE D’EMPLOI
Tu as eu 18 ans avant le 1er mars dernier, et tu as reçu il y a quelques jours une sorte
de petit carton plié en deux avec la tête d’une femme coiffée bizarrement dessus ? Et évidemment tu te demandes ce que c’est… Ne cherche plus ! Aujourd’hui et en exclusivité,
le Fruit des Fendus te livre le secret de la carte électorale !
(…) Ca s’appelle une carte électorale. (…) A quoi ça peut bien servir ?? Ben à faire vivre
la démocratie ! Rien que ça ! Parce que, quoi qu’on en dise ; la base de toute démocratie qui se respecte, c’est quand même le Vote.
Je t'explique : le jour des élections (c’est-à-dire les dimanches 21 et 28 mars), tu te rends
entre 8 et 20h à l’adresse écrite sur l’intérieur de la carte (c’est marqué LIEU DE VOTE)
avec ta carte d’identité. (C’est certainement une école. Non ne pars pas en courant ! On
va pas à l’école le dimanche pour bosser. C’est pour voter. Alors tu rentres, sur le côté)
y aura normalement une série de piles de petits papiers, t’en prends un de chaque, n’oublies pas non plus de prendre une enveloppe, et puis tu vas direct dans un isoloir (c’est
les trucs au fond de la salle qui ressemblent à des cabines d’essayage). Là, tu tires le
rideau, tu choisis un papier que tu mets dans l’enveloppe (ou alors tu mets rien dedans
si y a pas de papier qui te plaise, c’est au choix). Tu sors de la cabine… euh… de l’isoloir, et tu vas devant la grosse boîboîte avec un monsieur derrière (ou une madame ça
dépend). Tu lui donnes ta carte électorale et ta pièce d’identité, là il doit dire ton nom à
haute voix à quelqu’un d’autre assis à côté de lui devant un gros cahier (c’est la liste électorale). À ce moment, tu mets l’enveloppe dans la boîboîte (y a une fente sur le dessus,
c’est tout prévu), le gars doit dire « Citoyen a voté ! », puis tu signes le gros cahier en face
de ton nom. Et c’est fini ! C’est pas plus compliqué !
(…) Tu dois certainement te poser une autre question : « Pourquoi cet andouille de journaliste nous dit ça ? On n’est pas débile quand même ! » Ben là je dois avouer que je me
pose la question… Parce que les 18-25 ans sont la classe d’âge qui vote le moins, et
c’est bien triste.
(…) Pourquoi (…) tu ne vas pas voter ? Dis pas que ça t’intéresse pas, c’est pas possible, les élections ça concerne tout le monde. (…) Tu penses que les politiques sont tous
des pourris (j’irais pas te contredire) ? Mais ça fera pas avancer les choses de rester chacun dans son coin (…). Par contre, si chacun de son côté commence un peu à s’agiter,
à bouger, à râler, à parler, alors là, peut-être que ça finira par donner quelque chose d’intéressant… (…)
Koetsu
Le Fruit des Fendus > N°26 - Mars 2004 - Lycée Michelet - Marseille (13)
Le mot difficile du jour
Un isoloir
C’est comme une cabine
où l’on fait des photos
ou une cabine d’essayage.
Il y a un rideau.
On est obligé d’y passer
seul, pour mettre
son bulletin de vote dans
l’enveloppe.
Le CP de Mme Bry
Pistache > 23 Mars 2004
Gpe scolaire - Bischwiller (67)
Avis aux élèves majeurs
(…)Tu es convaincu que les urnes ne sont que des cuvettes de WC,
mais tu as des convictions et tu exprimes tes pensées? Tu craches
sur les politiques mais tu sais, de quoi tu parles? Tes modèles sont
Bakounine, Proudhon, Marcos ou Michael Moore?
C’est bien de défendre de si beaux idéaux… Mais le problème c’est
qu’ils sont utopiques, et que malheureusement l’utopie est une chimère, une fiction. Tous tes rêves sont des chimères. Et ceux de l’Etat
sont nos cauchemars. Pourquoi voter? Voter est un droit fondamental mais aussi un devoir civique. On vote pour élire celui que l’on juge
meilleur, celui qui est proche de nos opinions.
Un Etat exemplaire…
Mais pourquoi confier nos vies à ces hommes? Comment un homme
tolérant peut-il soutenir des dirigeants qui, comme tous les autres,
vont faire un tas de saloperies? (...) Des dirigeants qui vont armer les
dictateurs, serrer des mains tachées de sang pour vendre des trains
ou des avions, en leur disant qu’ils sont de grands démocrates? (…)
Remise en question
Maintenant il faut avoir la force d’aller voter, quitte à ravaler ses
convictions. Aller voter pour «le moins pire des pires» de ces hommes
qui nomment leurs électeurs «la France d’en bas», aller voter pour
éviter les dérives fascistes (…) Moralité: le 21 mars on va voter en souriant (ou en faisant un doigt, selon l’humeur) aux caméras de surveillance maintenant plus nombreuses que les neurones de leurs instigateurs.
Le droit de vote est tellement bafoué dans le monde où les élections
sont truquées même aux USA, qu’il serait dommage de ne pas profiter d’un droit qui risque de ne plus l’être longtemps…
SatyRidol
Dis-leur ! > N°6 - Mars 2004
Lycée Blaise Pascal - Brie Comte Robert (77)
Canetons Déchaînés
● N° 3
Chewing Gum ● N° 3
Dis-leur ! ● N° 6
Les journaux lycéens peuvent-ils parler politique? L’exercice de ce droit reconnu n’est pas de tout repos. Témoignage
POIL-À-GRATTER : POLITIQUE
JÂCQUES, JEAN-PIERRE ET LES COPAINS !
Les impôts… Axe de bataille de Chichi (ou Jacques). Réduire l’impôt le plus juste, celui sur
le revenu (pour relancer la consommation : regardez le résultat !). Les plus riches restent
riches et n’aident plus beaucoup la société: mais où est la FRATERNITE ? (...)
Les budgets… Les évolutions dans le social : le RMI est complété par le Revenu Minimum
d’Activité. Un moyen d’obliger les pauvres à travailler… pour un salaire ridicule (...). Et plusieurs
dizaines de milliers de chômeurs qui perdent leurs droits aux allocations chômages (…)
En baisse pour la santé : des années que le problème est là. Mais on ne peut pas dire que
le gouvernement aide à le régler.
En baisse pour la recherche et l'éducation : des centaines de chercheurs démissionnent
(…). Du jamais vu. (…) Baisse significative des effectifs dans l’Education Nationale. Ça doit
être pour aider les collégiens à se sentir plus libres, plus vite… Sans oublier les options : elles
vont disparaître… trop coûteuses !
En hausse pour le militaire : pauvre France sans défense ! Seulement capable actuellement de détruire 1 milliard d’individus en quelques minutes… Totalement insuffisant !
La culture… Fierté de la France pendant des siècles… Condamnation à mort de la culture
vivante (…)
Cependant le bilan gouvernemental n’est pas que négatif, bien évidemment. Nous aurions pu
mettre en avant les points positifs… nous avons préféré la critique pour tenter de lancer un
débat entre jeunes et avec les plus vieux (et parce que ce point de vue est défendable),
Cet article ne va pas plaire à tout le monde… alors nous attendons vos réponses. Et
si vous acquiescez les idées de cet article : allez voter ! Si vous les contestez, vengezvous : allez voter !
Par Popims et ToM
P o l i t i q u e , q u a n d t u n o u s t i e n s … personne n’accroche !
L’article sur la politique gouvernementale paru dans le
dernier numéro a fait parler… mais pas comme nous
l’attendions ! Après avoir été traité de «stupides
cuistres» (si, si !), les auteurs ont répondu sur le forum
du site net des Canetons. Et de là ont démarré des
échanges plutôt vigoureux… mais pas sur le fond du
problème (qu’était la politique), mais sur la forme. A-t-on
le droit de parler de politique dans un lycée ? Alors nous
allons répondre et recadrer les choses.
D’abord nous sommes un journal lycéen, indépendant
du lycée, donc nous sommes libres. Ensuite, même si
nous étions le journal du lycée, nous aurions parfaitement le droit de parler de politique ou de religion (lire la
circulaire n° 91-051 du 6 mars 1991 modifiée, relative
aux publications jeunes). Nous avons même le droit
sans avoir à demander au chef d’établissement…
Alors a-t-on le droit moralement ? Oui, et c’est même
plus qu’un droit c’est presque un devoir. Car comment
s’intéresser à la politique si on s’interdit d’en parler ?
L’Education Nationale est déjà assez coincée sur le
sujet pour que nous nous sentions en droit d’en parler.
L’école est censée faire de nous des citoyens, alors il
faudrait qu’elle s’en donne les moyens… (…)
Alors peut-être que la forme de notre article a choqué
certains… Pourtant elle a été mûrement réfléchie. Nous
avons décidé de prendre un point de vue clair, pour inciter les réponses. (…) Nous voulions parler politique…
Nous n’avons eu aucune réponse sur le fond. Pourtant
il y avait de quoi dire à voir les résultats des régionales.
A moins que nous ayons sous-estimé notre influence !
Plus clairement, nous avons pris un point de vue dans
cette édition ; nous ne sommes pourtant pas « de gauche ». Que quelqu’un (jeune ou adulte) écrive un article
politique basé sur des faits et sur une réflexion claire,
nous le publierons, quel que soit le parti pris…
Encore faudrait-il que les jeunes soient capables de
réfléchir par eux-mêmes… et qu’ils s’intéressent un
minimum au monde qui les entoure. Encore faudrait-il
que les adultes osent discuter, répondre. Qu’ils osent
tout simplement se mouiller… Doit-on considérer ce
silence sur le fond comme un mépris ? Mépris de quoi ?
du journal ? de la politique ? de la jeunesse ? de la liberté de parole ?
Une fois de plus nous attendons vos réponses
[email protected]
www.canetons-dechaines.fr.st
Canetons Déchaînés > N°3 - Mars 2004 et N°4 - Mai-Juin 2004 Lycée Bernard Palissy - Saintes (17)
Pistache ●
L’Oeil Du Dragon
● N° 20
ToM
«21 avril, le retour»: une obsession récurrente des lycéens, acteurs du «sursaut citoyen». Un combat qui n’élude pas l’abstention des jeunes
ÇA SE PASSE EN FRANCE
Pas de « 21 avril, le retour » s’il vous plaît…
Le 21 et 28 mars auront lieu les élections régionales. Ces élections nous
concernent directement puisque des conseillers régionaux siègent dans
les conseils d’administration de notre lycée. Certains lecteurs de l’ODD
sont, peut-être, déjà majeurs et je tiens à rappeler l’importance du vote.
Ce n’est pas seulement un devoir civique, c’est aussi une lourde responsabilité. On prévoit un très fort taux d’abstention pour ces élections
ce qui renforce le poids des partis extrémistes.
Alors pour faire réagir celles et ceux qui ne trouvent pas la motivation
de se rendre dans leur bureau de vote, je voudrais vous rappeler
quelques points du programme du FN en ce qui concerne l’éducation :
Le FN veut ré instaurer le chant de l’hymne national au lycée et l’obligation de participer à toutes les cérémonies patriotiques dès le plus jeune
âge (quelqu’un a dit endoctrinement ?!).
Pour l’entrée au lycée, le FN propose que chaque famille puisse choisir
son établissement scolaire et paye les frais d’inscription et de scolarité
avec un chèque scolaire. Celui-ci ne serait remis qu’aux « familles françaises ».
Dans ces lycées, les cours de morale seront obligatoires. Ceux d’histoire et de géographie devront «privilégier la France » et offrir « une version respectueuse» des faits. Je pense que je n’ai pas besoin de vous rappeler que le FN considère le négationnisme comme une version respectueuse de l’histoire…(…)
L’ensemble du corps enseignant devra être « français» (…). Les policiers pourront entrer sur simple demande du proviseur dans le lycée.
Vous trouvez ça inadmissible, révoltant, choquant ? Vous voulez que
votre lycée reste un lieu représentatif de notre société, c’est-à-dire métissé et avec des professeurs nommés pour leurs compétences et non parce
qu’ils sont de «bons » Français à la peau bien blanche ? Alors, n’oubliez
pas d’aller voter. L’issue du scrutin dépend de vous…
Max
L’Oeil Du Dragon > N° 20
Mars-Avril 2004 - Lyc. E. Herriot- Lyon (69)
Les jeunes ? Politiquement incorrect !
Depuis les élections présidentielles du fameux 21 avril 2002, qui
avaient tant perturbé le paysage politique français, le doigt est
pointé sur l’abstentionnisme et plus particulièrement sur le désintérêt que portent les jeunes aux sujets politiques. (…)
(…) Les jeunes se sont montrés comme les plus abstentionnistes lors
des dernières élections organisées que ce soit les régionales ou les
présidentielles. (…) Les jeunes désertent les bureaux de vote d’une
façon effrayante, (…) près de 55% d’abstention aux dernières présidentielles sur la tranche d’âge 18-25 ans. Néanmoins, une question
mérite encore d’être posée : le problème ne viendrait-il pas également en partie de la politique aujourd’hui proposée en France ?
Tout d’abord, de nombreux
jeunes constatent que la
largeur du fossé qui les
sépare des politiciens est
énorme. En effet, la plupart
d’entre eux ont du mal à
s’identifier à des hommes
politiques beaucoup plus
âgés qu’eux. Cette année
Valéry Giscard d’Estaing
fêtera ses 78 ans, Le Pen
ses 76 ans, Chirac ses 72
ans (…) pour ne citer que
ceux-là !
(...) On se met, dès lors, à
reprocher aux hommes politiques de nous proposer des
programmes trop théoriques, qui manquent de
concret pour les braves ci-
Chewing-Gum > N° 3 - 2003/04
Collège La Grange du Bois - Savigny le Temple (77)
toyens que nous sommes ; des propositions qui finissent même, pour
un novice, par se ressembler, qu’elles soient de droite ou de gauche
– les gouvernements se suivent et se ressemblent… Le paysage politique français paraît désespérément figé et inchangé ; les visages
sont les mêmes depuis vingt, voire trente ans, avec quelques rides
de plus. Démoralisant !
Cependant, il serait injuste et exagéré de dire que, sous prétexte
qu’ils ne se reconnaissent aucune identité politique particulière,
dans aucun parti précis, les jeunes n’ont pas d’avis, de principes ou
de valeurs sur des sujets divers. Ce phénomène est encore plus
probant lorsque le sujet les concerne directement, comme l’a montré le mouvement lycéen qui s’est développé, (…) pour tenter de
contrer les nouvelles réformes de l’Education Nationale. Mais,
lorsque les jeunes tentent de s’exprimer, le gouvernement a tendance très souvent à rester sourd et indifférent à leurs réclamations. Les jeunes ne se sentent pas vraiment pris au sérieux et se
lassent peu à peu. (…)
Mais ne soyons pas trop pessimistes ! Il existe forcément des solutions pour combattre l’abstentionnisme et le manque d’intérêt des
futurs citoyens. (…) Il serait possible tout d’abord de limiter le
nombre de mandats (…), « d’ouvrir la porte à de nouveaux candidats,
aux parcours et aux histoires différentes, à des gens normaux
ayant connu la vraie vie […] et disposés à y retourner ». Or pour
cela, il faudrait créer un statut d’homme politique pour que la transition entre la vie politique et le retour à l’anonymat se fassent en
parfaite concordance. (...) Seulement, les principaux intéressés à
savoir les politiques ne sont pas prêts à accepter de telles
réformes. On ne tue pas la poule aux œufs d’or, logique… De même,
il existe une autre solution, que certains n’hésitent pas à qualifier
de démesurée ou contraire à la démocratie : le vote obligatoire. (…)
Fantasme ou nécessité ? Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, c’est à nous
citoyens de bouger et de voter, pour que le 21 avril ne soit plus
qu’un lointain souvenir.
Le Condor, c’est ta Muse > Avril 2004
Lycée Condorcet - Paris (75)
RP 2004- GOOD def
24/12/04
12:10
Politique
q
Page 10
Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004
NICOLAS SARKOZY
10
Pour ou contre, Nicolas Sarkozy fait couler beaucoup d’encre également dans la presse scolaire et lycéenne
Et la démocratie dans tout ça !
Ah! la sécurité. Que ferions-nous sans
elle ? Imaginez un monde d’horreur, où on
pourrait sans crainte parodier, huer et siffler la Marseillaise, ou encore pire, où les
détenus auraient le droit à un avocat dès
la première minute de leur arrestation.
Mais non ! Monsieur Sarkozy est là et grâce à ses lois, il pourra nous sauver de
cette pensée apocalyptique !
Ce projet de loi, vous l’aurez compris, vise
à améliorer la sécurité en France. Pour
cela, la recette semble simple. Gonflez
l’effectif de la police (sans oublier les
« flash ball»), avec une base moyenne de
cent représentants de l’ordre pour un éducateur. Favorisez donc avant tout la sanction à la prévention. D’ailleurs, com-me le
dit si bien notre chef cuisinier (M.
Sarkozy) : « La police est là pour arrêter
des délinquants, pas pour faire du social »
(c’est donc aux éducateurs de jouer ce
rôle. Mais rappelez-vous ! 1 sur 100). (…)
Concrètement, réduire l’insécurité en augmentant les compétences de la police et
en condamnant pénalement certaines situations telles que la mendicité et l’installation des gens du voyage (contradiction
avec deux droits fondamentaux : la libre
circulation et la libre croyance) ne paraît
pas être la meilleure des solutions. M.
Sarkozy n’aurait tout de même pas oublié
que nous sommes dans une démocratie?
Ce n’est pas fini ! D’autres lois sont rentrées en vigueur ou sont sur le point de
l’être. Un conseil, asseyez-vous bien !
Auparavant, un détenu avait le droit à un
avocat quelques minutes après son arrestation. Aujourd’hui, c’est au bout de 36
heures que l’on pourra être défendu. (…)
Aux dernières nouvelles : huer, siffler et
parodier la Marseillaise ou outrager le
drapeau français est passible de 6 mois
de prison et 7 500 euros d’amende (…).
Deux lois maintenant, concernant particulièrement les jeunes (Ah! tiens, je sens les
regards intéressés).
Premièrement, un rassemblement de personnes dans les parties communes des
immeubles entravant la libre circulation
des habitants est passible de deux mois
de prison et de 3700 euros d’amende.
(…) Il serait peut-être plus judicieux de
réfléchir sur des lieux de rencontres et
d’échanges…
La seconde illumination du gouvernement
vise à obliger les parents dont les enfants
sèchent les cours à payer une amende.
Là je dis « objection votre honneur ! ».
(Cette loi n'est cependant pas passée)
Encore une fois, c’est la répression qui
l’emporte sur les méthodes pédagogiques
et sociales. Pourtant, l’histoire nous prouve que toute violence physique ou morale
entraîne en contrepartie la violence (par
rébellion) des personnes visées. Je pense
encore une fois qu’il est plus judicieux de
prendre le problème à la base, c’est-à-dire
essayer de rendre les lieux d’enseigne-
Le Charly Varie > N° 2, 01/02/03/2004, Lycée Tellier, Condé-sur-Noireau (14)
Edito
Nul n’est censé ignorer sa loi
La Fenêtre > N°1373 -Sept. 2004
ments plus attrayants pour tous…
Pour conclure, la France a semble-t-il
besoin d’une politique privilégiant parfois
le social (aides aux familles précaires,
amélioration de l’éducation etc.) (…).
« Monsieur Sarkozy, s'il vous plaît, ne
faites pas de la France un pays semblable
au Singapour de Lee Kwan Yew » (ouvrez
une encyclopédie et vous comprendrez).
Finalement, vu l’évolution actuelle des
choses, on peut légitimement se faire du
souci pour notre avenir.
Sur ce, Vive la France !
Sc
Comme le dit un proverbe de Côte d’Ivoire: «Qui avale une noix
de coco fait confiance à son anus». Effectivement, tout acte
entraîne des conséquences. Même nos écrits.
Pour cause, le dernier numéro de Dis leur! a frôlé la censure!
Mais du passé faisons table rase…
Ce mois-ci, comme toujours, on vous propose un cheptel de
citations comiques, avec cette fois-ci une particularité: les
bêtises des lycéens. Il faut avouer qu’ils ne sont pas moins
doués que d’autres pour proférer des fadaises. Mais laissons
là ces banalités déconcertantes, et passons à un problème qui
me gêne particulièrement. Le ministre de l’Intérieur,
M. Sarkozy, Sarko pour les intimes, s’efforce de faire baisser
le taux de criminalité de notre beau pays à grand renfort de
policiers, gendarmes, CRS etc. C’est une chose qu’il fait très
bien, mais c’est au détriment des chômeurs, artistes et chercheurs. Les moyens financiers mis en œuvre pour renforcer
l’ordre sont directement soustraits des fonds normalement utilisés pour la culture et le social. C’est pitoyable! Les flics sont
plus présents pour rassurer les décérébrés de TF1 que pour
une action réellement efficace. En bref, il faut faire descendre la
criminalité pour le JT de Jean-Pierre Pernot. Pourtant, la culture
aussi est importante et, bien plus que la sécurité. Quelqu’un de
cultivé est quelqu’un de civilisé et surtout d’éduqué. C’est ce qui
manque cruellement aux délinquants de tous poils et de toutes
nationalités. Parce que ce qu’oublie M. Sarkozy, c’est que la
misère et le manque d’éducation sont largement responsables
des comportements bestiaux et violents. Alors, Sarko, réfléchis
bien: ce ne sont pas tes CRS qui te feront devenir calife à la
place du calife.
Le Boulet
Dis-leur ! > N° 4 - Janv. 2003
La Fenêtre ● N°1373
Dis-leur ! ● N° 4
Le Charly varie ● N° 2
Lyc. B. Pascal - Brie Comte Robert (77)
Elections régionales, européennesou grèves: ils ont la dent dure!
Sarko, l’étoffe d’un président ?
(…) Bénéficiant d’une popularité,
certes contestée (particulièrement chez
les jeunes dont le cœur est tout naturellement à gauche), Nicolas Sarkozy a
le mérite d'être un homme politique qui
a su déclencher une vraie tempête
médiatique à son sujet. Il est partout où
il faut être, engagé sur tous les fronts
sans se disperser, laissant transparaître une volonté sans faille, un déterminisme impressionnant mais aussi
une subtile lucidité. Pour moi, ces qualités font de lui un homme qui a la car-
rure pour supporter un poste de très
haute responsabilité.
Brillant dans tous les domaines qu’il
côtoie (qu’il s’agisse du ministère de
l’Intérieur ou celui de l’Economie), les
chiffres parlent nettement en sa faveur.
Seulement Sarko, malgré toutes les
éloges que l’on peut faire sur lui, a-t-il
réellement l’étoffe d'un président ?
Assurément oui ! Certes, il est jeune
(49 ans); car aussi étrange que cela
puisse paraître pour nous (les jeunes),
les Français ne semblent ne vouloir
confier leur voix qu’à des énarques (…)
qui ont atteint la soixantaine. Avec
Sarko, une pointe de dynamisme serait
la bienvenue. Plus encore, le charisme
qui émane de lui l’empêche de se cantonner à un rôle de premier ministre !
Non Nicolas ne sera pas le « pantin privilégié » de Chirac; (non, les yeux de sa
chère et tendre Cécilia ne sauraient tolérer que son Nicolas ne mène pas SA
propre politique !!!)
Désormais, le sort de la société française est entre les mains des Français:
sauront-ils enfin ce qu'ils veulent ? Se
décideront-ils cette fois à se lever de
leurs fauteuils pour aller voter ? (…)
Alice Cabanne
La Fenêtre > N°1373 - 13 Sept. 2004 - Lycée N D de la Riche – Tours (37)
La guerre commence entre Sniper et Sarkozy
Monsieur Sarkozy, ministre de l’Intérieur, a porté plainte en novembre dernier
contre le groupe Sniper pour textes antisémites, racistes et injurieux en raison de
certaines paroles audacieuses. Le groupe Sniper a porté plainte contre propos diffamatoires.
Connaissez-vous le groupe de rap Sniper ? il est composé de quatre chanteurs : El Tunisiano, Aketo, Black Renega et DJ Djoudj. Ils ont sorti deux albums : « Du rire aux larmes » et « Gravé dans la roche ». Les textes mis en cause sont en effet provocateurs et ils
évoquent un sujet brûlant, les attentats suicides en Israël : « Tu f’rais quoi, si on avait tué
ton père et détruit ton toit ? ( ... ) J’aurais envie de faire un carnage. Palestiniens dans les
rues, Israéliens dans les bus, le mal par le mal, venger les tiens »
Le ministre de l’Intérieur estime alors que certaines paroles du groupe de rap sont
« racistes et antisémites ». Sniper ne se définit pas comme antisémite, ni raciste, ni antifrançais. «Nous traiter d’antisémite, c’est dingue ! Notre manager est juif ! » a dit l’un
d’eux. Un autre a refusé le raisonnement selon lequel leurs textes pourraient influencer
des fans mal intentionnés : « Ta life, tu la fais pas grâce à un skeud (disque, ndlr). » Le
groupe de rap ajoute : « La musique en général et plus particulièrement la nôtre, est composée d’images fortes qu’aucun auditeur de bonne foi ne prend au premier degré. »
Par contre, M. Sarkozy n’est pas du même avis car il pense que leurs textes sont scandaleux. « La démocratie, c’est le droit de parler, de dire ce que l’on pense mais ce n’est pas
le droit de bafouer et d’humilier. » (…).
Sniper appelle dans certaines chansons à la violence, comme dans la France : « On n’est
pas dupe, on est tous chauds, pour mission : exterminer les ministres et les fachos... ». Le
message est clair mais joue sur la provocation. Nous souhaitons que la paix domine sur
la guerre et que les relations humaines ne créent pas de conflits... surtout pour des chansons.
Emelyne M’ze, Marianne Brieau et Morgane Scocozza.
La Feuille de Chênes > N°8 - Février 2004 -Coll. Les Chênes – Fréjus (83)
La Feuille de Chêne
● N° 8
Billet d’humeur. Ce qui suit n’a rien de nouveau mais c’est tellement énorme qu’il est
nécessaire d’insister pour que chacun de nous en ait conscience, que même les moins politisés d’entre nous soient au fait des petites blagounettes grotesques dont notre gouvernement est très friand
Ça fait un bon bout de temps que c’est arrivé et ce n’est pas partisan de le redire, la gauche
sort victorieuse des dernières élections régionales. Une vague rose s’est répandue sur la
France, le gouvernement paye le prix d’une politique critiquable sur beaucoup pour ne pas
dire sur tous les plans mais personne n’est parfait, encore moins un groupe de personnes.
Le gouvernement va-t-il suivre le vote et changer sa politique ?
Apparemment oui, en effet, le Premier ministre a changé quelques-uns de nos ministres : M.
Sarkozy est passé à l’Economie, M. Fillon à l’Education et à la Recherche, M. Villepin à
l’Intérieur et il y a M. Borloo aux Affaires sociales et M. Barnier aux Affaires Etrangères.
Seulement quels changements : le gouvernement ne s’est pas ouvert (…), il y a simplement
eu un brassage. C’est donc pour faire croire à une écoute du vote des Français que le gouvernement a été modifié, en effet on peut s’interroger sur l’extraordinaire polyvalence des personnages politiques, quel rapport par exemple pour M. Sarkozy y a-t-il entre la sécurité intérieure et l’économie ? Demain le prof de sport fait la philosophie ? C’est le même rapport.
On peut se demander si ces
ministres ne sont pas des
vitrines qui reprèsentent leur
ministère et c’est donc pour
faire croire à un changement
que l’on fait tourner les têtes
de gondoles.
Enfin, à en croire le discours
de M. Raffarin (…), si la droite a été aussi sévèrement
réprimée, c’est parce qu’elle
n’est pas allée suffisamment
au bout des réformes (…) A
l’en croire, c’est parce que le
gouvernement n’est pas allé
assez loin que les Français
ont voté contre lui… mort de
rire ! Mais jusqu’où ira-t-il ?
Alex
Oghma > N° 6 - Juin 2004
Lycée E. Mounier - Grenoble (38)
Revoilà la période des grèves ! Le printemps
arrive et les profs repartent ! C’est une tradition :
chaque année, à la même époque, les grèves et manifestations reprennent. Le problème ne vient pour moi ni des
grèves, ni de leurs motifs, mais du caractère futile qu’elles
prennent, pour certains : où vont les convictions lorsqu’on
les sacrifie a l’amusement ? Je ne parle d’ailleurs pas des
professeurs, et autres travailleurs en colère, mais des
élèves. Il ne faut pas se leurrer : la plus grande partie des
lycéens manifestants ne sort dans la rue que pour sécher
quelques heures de cours ; la plupart ne savent même pas
à qui ou à quoi sont adressés les slogans qu’ils hurlent aux
passants. Et pour ceux qui savent pourquoi ils luttent, n’est-
Edito
Oghma ● N° 6
E-Typo > Mai 2004 - www.e-typo.org
ce pas un peu désolant de voir le résultat, ou plutôt l’absence de résultat ? La dizaine de jours de grève de l’année
dernière, plus les grèves reconductibles n’ont mené à rien,
que ce soit pour la décentralisation, pour les postes ou les
retraites. Les réformes engagées se mettent en place doucement, mais sûrement ; emplois jeunes supprimés, retraite à 60 ans, de la fiction...
Le gouvernement est-il encore le vecteur de la volonté de
son électorat ? A la lumière des conséquences des élections régionales et cantonales, on est en droit de se le
demander. La communication entre les Français et leurs
élus reste donc un problème. Ohé !!! Y’a quelqu’un qui nous
entend ???
Eloïse Dussably - Marina Denogent
Typo> N°59 - Avril 2004 - Edition Saône et Loire - Le Bien Public - Chalon-sur-Saône (71)
RP 2004- GOOD def
24/12/04
Europe
p
12:10
Page 11
Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004
L’ÉLARGISSEMENT
11
L’élargissement de l’Europe : un événement jugé primordial... L’abstentionnisme est d’autant plus incompréhensible
Une élection passionnante
Élections européennes : abstention record
Comme vous savez sans doute tous, dimanche prochain auront lieu les élections européennes, élections
qui déchaînent passions et intérêts chez tous les français (soupir dépité). En effet, 25 pays éliront leurs 732
députés européens qui siègeront 5 ans au parlement.
Ces élections sont donc très importantes car il s’agit
d’élire nos représentants européens, l’Europe qui,
comme vous le savez, tient un rôle de plus en plus
important dans notre vie quotidienne.
Malheureusement, la campagne électorale se déroule dans un désintérêt général et personne ne
semble être concerné par cet événement, il est d’ailleurs triste de constater que les français s’intéressent
plus à la Coupe d’Europe de foot qu’aux élections (et
c’est un passionné de foot qui vous parle). Il faut
avouer que nous ne sommes pas aidés par les politiques ; d’un côté la gauche qui n’a aucun projet
depuis plus de deux ans, qui s’est faite experte dans
la critique sans propositions, et qui veut encore faire
de ses élections un test national sachant pertinemment qu’ils ne peuvent faire autrement. De l’autre
côté, la droite qui n’est même pas capable de clarifier sa position à propos de la Turquie et qui ne veut
pas parler de ce qui fâche par crainte que le scénario des régionales ne se reproduise.
Il faut donc à tout prix faire attention, et ne pas oublier
que l’abstention profite toujours aux extrêmes, lors
des dernières élections européennes en 1994, 11
représentants du Front national avaient été élus,
dont Jean-Marie Le Pen.
Je vous laisse donc tirer vos conclusions vous-même,
et je finirais cet article d’une façon fort militante :
votez !
Jean-Benoît Moingt (à noter que ce que vous
venez de lire est mon 50ème article dans LF, snif).
L’abstention a été le grand vainqueur de ce scrutin européen, confirmant le désintérêt des électeurs des 25 pays. Les taux de participation publiés dimanche ont confirmé l’indifférence des 359 millions
d’électeurs à l’égard du scrutin : 44,6% contre 49,8% en 1999, selon
les responsables du parlement de l’UE. L’abstention a été plus forte
dans les nouveaux pays adhérents où à peine 28,7% des électeurs
ont voté, exception faite à Chypre et à Malte. La participation n’a été
que de 16,96% en Slovaquie.(…)
MG-SK
Le petit fouineur > N°134
Vendredi 18 Juin 2004 - École de Scionzier (74)
La Fenêtre > N°1362 - Juin 2004
Lycée N.D.de la Riche – Tours (37)
« 25 pays pour une seule Europe ! Une pour tous, tous pour une ! » « Bof !... Qu’est-ce
que ça change pour nous ? » « Et c’est volontaire ! On a obligé personne !... » « Idiot !
Depuis 2000 ans, on se bat en Europe ! A la place, on essaye de s’entendre... C’est
quand même mieux ! Non ? »
Entre Loire et Bertranges > N°8 - Mai 2004 - Réseau des écoles
de Champroux, Germigny, La Marche, Tronsanges (58)
WELCOME
IN THE EUROPE OF THE 25
Bienvenue à vous les nouveaux pays européens.
Nous sommes heureux de vous accueillir. C’est une
nouvelle ouverture pour nous tous dans une Europe
sans frontières. C’est une très bonne occasion de
découvrir les magnifiques différences que nous avons
en Europe. Nous espérons que nous découvrirons avec
vous : des cultures, des pays et tout ce qui pourra nous
aider à construire ensemble un monde meilleur.
Jonathan Abgrall (France)
(...)
L’Europe s’améliore avec l’union et la réunion de beaucoup de pays. De cette façon nous nous rapprochons et
nous communiquons beaucoup mieux, nous sommes "
égaux ". C’est possible d’apprendre d’autres langues,
d’autres coutumes, d’autres traditions… Je pense qu’il
doit exister une possibilité d’aller dans d’autres pays et
de visiter d’autres écoles de l’Union Européenne (…).
Ana Isabel Carvalho dos Santos ( Porto)
(...)
Nous vous souhaitons la bienvenue !!! Aujourd’hui
l’Europe a fait un grand pas pour devenir une grande
union. Nous espérons que cet événement aidera chacun à devenir plus grand et à comprendre combien
nous pouvons aider les autres. Nous n’avons pas
besoin de parler le même langage ni d’avoir les mêmes
traditions pour être une union. L’important c’est à quel
point nous nous sentons européens. Pour toutes ces
raisons nous sommes heureux que vous fassiez partie
de l’Europe Unie.
Amyblue Ricaldone et Claudia Valenti ( Italie)
Le Mur > N°131 - Juillet 2004
Lycée J. Guéhénno - Saint Amand Montrond (18)
Le 20 pages du bahut
● N° 4
Le Fruit des Fendus
● N° 27
Le Mur ● N° 131
Le nouveau cap de l’Union Européenne ou la question de l’entrée de la Turquie: l’Europe fait débat dans les journaux
L’UNION AVANCE
AILLEURS
Le 1er mai dernier, l’Union européenne a franchi un cap historique en intégrant dix nouveaux États,
dont huit anciens du bloc de l’Est. Cet élargissement se concrétisera le 13 juin avec les élections
au Parlement européen dans les vingt-cinq pays membres.
À l’occasion de cet élargissement, plusieurs questions se posent sur l’avenir de l’UE :
L’élargissement : bonne ou mauvaise chose ?
L’élargissement est un événement capital pour l’Union. Mais paradoxalement on le redoute dans
les « vieux » pays membres. Appauvrissement, immigration, délocalisation. Les craintes sont
diverses.(…)
L’élargissement de l’Union à l’Est est surtout une occasion unique d’enterrer le rideau de fer et
d’ancrer définitivement le continent dans la paix et la démocratie.
L’Europe, avec ou sans la Turquie ?
La question anime déjà depuis longtemps la scène politique européenne (…).
Quoi qu’il en soit, le pays est historiquement lié à l’Europe et, géographiquement, si on intègre
Chypre, pourquoi pas la Turquie ? (…)
Si les Turcs se sentent européens, ils devraient largement pouvoir entrer dans l’Union. Et puis,
quelle meilleure manière de contrer les théories islamistes ou de soi-disant guerre de civilisations
que d’intégrer à l’Union un pays majoritairement musulman (et laïc) ?(…)
À quand une Europe sociale ?
L’Union européenne ne constitue aujourd’hui concrètement qu’un vaste ensemble économique
libéral. Mais déjà plusieurs voix s’élèvent pour ajouter à la Constitution, en plus des traités économiques, un volet regroupant plusieurs garanties sociales.
Cela paraît nécessaire, pour que les Européens aient en commun plus que le libéralisme ou un
projet de défense commune, certaines valeurs sociales.(…)
Koetsu
Le Fruit des Fendus > N° 27 - Mars 2004 – Lycée Michelet - Marseille (13)
L’EUROPE S’ÉLARGIT…
Le 1er mai 2004 l’Union Européenne connaîtra l’élargissement le plus important de
toute son histoire ! En effet dix nouveaux pays rejoignent la grande famille européenne.
Cet élargissement de 15 à 25 membres apporte à l’Union Européenne de nombreux
avantages. Parmi ceux-ci on compte l’élargissement territorial qui étend la zone de paix
et de sécurité européenne à tout le continent. Le passage de 378 à 453 millions de
citoyens européens, ce qui représente un atout commercial et économique exceptionnel.
De plus cet élargissement va offrir à l’Union Européenne une place plus importante dans
les négociations diplomatiques et économiques mondiales, à condition que celle-ci soit
unie bien sûr.
Cet élargissement n’amène pas avec lui que des avantages. En effet l’Union
Européenne déjà économiquement en difficulté va être rejointe par dix états économiquement instables et nécessiteux. De plus on ne peut pas dire que politiquement cette
Union européenne sera unie et parlera d’une voix.(…)
Pour être admis au sein de l’Union Européenne (…) les états candidats ont dû suivre un
long processus qui a débuté en 1987 pour la majorité (…). Ils doivent respecter la
démocratie, les droits de l’homme, assurer la protection des minorités, assurer la capacité à mettre en place les textes européens mais aussi l’aptitude à faire face à la concurrence économique et à l’économie de marché. (…)
C’est donc une Europe de 25 pays, 453 millions d’habitants et 4 millions de km2 qui
élira le nouveau Parlement européen au mois de juin. Parlement européen qui est la plus
grande et importante institution législative élue au suffrage universel direct au monde.
Alors si vous êtes majeurs rendez-vous aux urnes.
Minimo
L’Oeil du Dragon > N° 20 - Mars-Avril 2004 - Lyc. E. Herriot- Lyon (69)
Le Parloir ● N° 12
Le P’tit Fouineur
● N° 134
L’Oeil du Dragon
● N° 20
L’entrée de la Turquie dans l’UE: richesse ou handicap? Les avis sont partagés parmi les lecteurs interrogés
(…) La Turquie dans l’Europe ?
L’entrée de la Turquie dans l’Europe est
très partagée. Ceci provoque une polémique effroyable.
La Turquie se situe sur le continent de l’Asie
donc elle n’a aucune raison de rentrer en
Europe. Mais la Turquie prétend qu’elle peut
rentrer car son histoire est liée à l’Europe (les
guerres entre la Russie et les Turcs au
XVIIIème siècle ainsi que les guerres avec
l’Autriche). Mais elle ne remplit pas les
conditions : dans ce pays la peine de mort
n’est pas abolie et c’est une république islamique donc pas démocratique. La Turquie a
été refusée pour l’entrée en 2004 et également
pour celle de 2007. La plupart des élèves du
collège ne savent et ne connaissent rien de
cette histoire qui fera certainement partie de
leur avenir.
Le 20 pages du bahut > N° 4
Juin 2004 - Collège Camille Chevalier
Chalon sur Saône (71)
L’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne
Citoyens européens et lycée de Fénelon, exprimez-vous !
La Turquie est une république laïque qui aspire à entrer dans
l’Union Européenne. (…) À l’heure de la construction et de
l’élargissement de l’Union européenne, les idées bouillonnent
et le débat reste ouvert…
Leur histoire est liée à la nôtre ! Les frontières ?
Ce n’est qu’un prétexte ! J’attends toujours des
raisons valables. Rheda, TS5
Ce serait bien d’ouvrir la porte à d’autres pays. La Turquie
pourrait être un lien avec le Proche-Orient : ainsi nos relations
internationales seraient améliorées… Laure, 2nd4
La Turquie ? Oui pourquoi pas… Mais en fait, on avoue ne pas
trop connaître la culture turque… (…) Nous croyons que les
forces de l’Europe, c’est aussi sa diversité culturelle, peutêtre que la Turquie ajoutera une nouvelle « couleur »
à cette diversité. Léa, Margaux et Ynaée, 2nd3
Le Parloir > N° 12 - Novembre 2004 – Lycée Fénelon - Paris (75)
Il faut être sélectif ! La Turquie n’est pas une vraie démocratie !
Ugo, TL2
Intégrer dans l’Union un pays déjà divisé à l’intérieur
de ses frontières sur des questions aussi importantes que
la religion, c’est créer des problèmes en plus.
Alexandra et Victoire, HK3
Je suis partagée. D’un côté si la Turquie adhère à
l’Union, alors cela permettra d’étendre la démocratie, d’aider la Turquie à respecter les droits fondamentaux… c’est bien d’être ouvert, sans tomber dans
le « Bushisme ». Mais d’un autre côté, le pays ne respecte pas les droits de l’Homme…
Ils ont encore un peu de chemin à faire avant de
prononcer un « oui ». Elsa TL
Daphné Rousseau, TL2, Anthony Benarroche, TL1
Entre Loire
et Betranges ● N° 8
RP 2004- GOOD def
Irak
24/12/04
12:10
Page 12
Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004
PREMIER BILAN
12
La guerre en Irak continue d’être un sujet majeur. À l’heure du bilan les motivations américaines posent question...
LES AMERICAINS DANS LE BOURBIER IRAQIEN
L'Irak: une guerre personnelle.
« Vous gagnerez la guerre, mais vous ne gagnerez pas la paix… »
C’est ce qu'il fut dit au gouvernement Bush par un grand écrivain
américain, lors du départ des soldats
de la Coalition (...).
Aujourd'hui, par les médias, il nous
est facile de voir que cette guerre,
annoncée courte par le président des
États-Unis au Congrès et à son
peuple, s’éternise. Le bilan actuel
des morts en temps de « paix »
dépasse à présent le nombre de
morts durant la guerre et dépasse
également l’ancien bilan de la première guerre du golfe. Et de plus, les
soldats américains sont haït par les
Iraquiens plus que jamais…
Mais comment expliquer une telle
réaction après la libération de ce
pays des mains du dictateur Saddam
Hussein?
Il y a en réalité bien plus de raisons
que l'on pourrait penser. En effet, les
soldats américains ne se sont pas
toujours comportés de bonne façon
en Iraq. Ce présent article va vous
en citer les principales. (…)
Les Américains négligent
la reconstruction du pays
Le système lui même de gouvernement provisoire pro-américain est
très négligé et peu démocratique. Le
pouvoir est remis entre les mains
d’un gouverneur, un ancien général
américain, ce qui laisse peu de place
à la voix iraquienne pour s’exprimer.
De plus, les grands travaux de réorganisation du pays manquent de
dynamisme : l’électricité est irrégulière, l’eau potable peu disponible,
la nourriture manquante et l’hygiène
plus que douteuse.
Il est évident que les Iraquiens comparent cette situation avec celle
qu’ils ont connue peu avant la guerre, sous Saddam Hussein : électricité
presque permanente, eau à peu près
courante, communications assurées,
nourriture à prix normal, etc. Les
Iraquiens en déduisent donc que les
américains les négligent; et ils préfèrent donc le régime de Saddam
Hussein.
Les Américains se comportent
en Iraq comme des occupants
Pas plus tard qu’il y a quelques
semaines, un magazine télévisé diffusait un reportage très intéressant
sur la façon dont les armées américaines réquisitionnaient des bâtiments pour en faire des postes de
police ou leur Q.G. Les soldats américains entraient tout simplement
dans la maison (...) sous la menace,
des armes, bien souvent, chassaient
les habitants (…)
L’Or Noir, le nerf de cette guerre ?
(...)Ce n’est pas par hasard si les
Américains se pressent d’intervenir
en Iraq.(…). Ses sous-sols regorgent
d’hydro-carbures. Mais, par l’embargo imposé (...) lors de la première guerre du Golfe (cf. L68), les
Iraquiens ne peuvent exporter leur
pétrole. Ceux qui ont bonne mémoire se souviendront des « plans suc-
cessifs définis avant la guerre par les
Américains (…). Cela explique
beaucoup de choses...(...).
Avec l’enlisement et le temps,
1’image des Américains se dégrade
aux yeux du monde.... Il n’y a plus
de secrets pour personne à présent.
Cette guerre est très lourdement truquée : les « preuve s» d’attaque contre l’Iraq, la militaire Américaine
«torturée» par les Iraquiens lors de
sa capture, etc. Si cette guerre n’est
pas celle du pétrole, c’est certainement celle du truquage. (…)
Paul Zehner
Le P’tit Bossu de Notre-Dame > N°11
Décembre 2003 - Institut Notre-Dame - Cahors (46)
Cela fait seulement trois mois que la guerre en Irak est terminée et nous avons peine
à nous souvenir des motivations de George W. Bush.
Sa thèse de trouver des missiles de destruction massive a en effet été écartée dès les
premiers rapports militaires. Les armes déterrées du désert irakien n’était rien de plus
que quelques missiles d’importance mineure et du gaz moutarde (il était utilisé pendant la Première Guerre mondiale) ça n’est certainement pas avec cela, que Saddam
Hussein allait terroriser le monde.
En fait, les principales raisons de ce conflit sont purement, personnelles et, non internationales. D’une part, Bush voulait envahir l’Irak pour s'accaparer le pétrole. Le président américain a effectivement plusieurs relations intimes avec le secteur de l’hydrocarbure. Ce sont majoritairement des firmes pétrolières qui ont financé sa campagne électorale. «Il leur doit bien un nouveau territoire d’exploitation!» Et d’autre
part, en envahissant ce pays, Bush a réaffirmé l’hégémonie des États-Unis. (…)
Cet article n’a en aucun cas été écrit pour faire de Saddam Hussein une victime (il
mérite amplement d’être condamné. Les purges, gazages des Kurdes, massacres etc.
qu’il a commis sont tout simplement impardonnables) mais pour empêcher Georges
W. Bush de se laver trop rapidement les mains. (…) Quand j’entends un historien
américain dire «La guerre en Irak est la plus propre de l'histoire», je n’ai que deux
choses à lui répondre. Parler de «guerre» en Irak est totalement aberrant. Attaquer un
pays sans avoir au préalable été mis en danger par ce dernier ne s’appelle pas une
guerre mais une invasion.
Enfin pour clore, une question s'impose: pour qu’une guerre soit qualifiée de «sale»,
faut-il que le seuil des millions de victimes soit dépassé?
SC
Le Charly Varie ● N°2
Le petit fouineur
● N°115
Le Charly Varie > N°2 - Fév 2004 - Ly. Tellier - Condé-sur-Noireau (14)
IRAK : Bilan de l’après-guerre
Petit rappel
Le 20 mars 2003 vers 3h00 du matin,
l’Irak est bombardé par l’armée américano-britannique. Les bombardements
vont durer trois semaines. C’était il y a
à peu près 8 mois.
Causes de la guerre
Les Etats-Unis voulaient faire la guerre,
car le dictateur irakien Saddam
Hussein aurait détenu des armes de
destruction massive. Mais pour les
«anti-guerre», les Etats-Unis voulaient
faire cette guerre uniquement pour le
pétrole. Après ces accusations, l’ONU
a envoyé en Irak les inspecteurs du
désarmement (...). Ils ont enquêté dans
tout le pays, (...) mais ne trouveront
aucune trace d’armes de destruction
massive. Les Etats-Unis vont alors agir
contre l’ONU et contre l’opinion
publique mondiale en attaquant l’Irak.
Réaction
de la population internationale
Le 15 février dernier on a vu défiler
dans les rues des milliers et des milliers
de personnes contre la guerre en Irak,
même dans les pays alliés des EtatsUnis (...). Mais il y a eu aussi des pays
qui se sont prononcés contre cette
guerre (...).
Le Jeanho > N°12
Printemps 2004 - Lycée Jean Guéhenno - Fougères (35)
Situation actuelle
La situation actuelle de l’après-guerre
est catastrophique. La population irakienne est dans une situation critique:
– manque de nourriture
– manque d’eau potable, ce qui apporte des maladies transmises par l’eau.
– manque de soins médicaux.
Même si l’aide humanitaire fait tout son
possible, comme l’Unicef, les ONG ou
Handicap International.
Insécurité
Depuis la prise de la capitale Bagdad
par l’armée américano-britannique,
l’Irak est dans une insécurité totale.
(…) Depuis fin avril dernier plusieurs
attentats à la bombe contre les soldats
américains ont été perpétrés par les
Irakiens pour manifester leur refus de
la présence militaire et politique des
Américains (…)
Reconstruction
Huit mois après la guerre, la reconstruction en Irak n’a pas encore commencé. Les États-Unis sont les principaux responsables de la reconstruction
de l’Irak. Mais il y a aussi 71 pays qui
participent à cette reconstruction, dont ,
le Canada, l’Australie, l’Espagne et la
Grande-Bretagne...
Kaoula Mekki
Jaubert Press ● N°1
Dis-leur ● N° 4
Le Jeanho ● N° 12
Jaubert Press > N°1
Vendredi 28 novembre 2003 - Collège Maurice-Jaubert - Nice (06)
L’arrestation de Saddam Hussein a marqué plus d’une rédaction.... Information ou propagande? Un débat utile
L’arrestation de Saddam Hussein
13 décembre à 20h35, Saddam Hussein a été trouvé dans une
ferme près de la ville de Tikrit.
Ce samedi, les Irakiens tiraient avec des fusils et des pistolets
car ils étaient heureux. Ce jour-là, avant l’arrestation de Saddam
Hussein à Bagdad un attentat s’est produit, des soldats avaient
tiré avec des chars. Le 9 décembre, deux attentats suicides ont
visé l’armée américaine par une explosion de voiture piégée.
Celui qui était dans la voiture a été tué et l’explosion a creusé
un cratère de cinq mètres de diamètre.
Jallal, Mickael, Marion, Mohamed et Marine (CM1)
Le qui qu’a dit quoi > Janv. 2004 - École Marie Curie - Lunel (34)
Sadam Hussein
Il a fait vivre 35 ans de terreur à son pays.
Quand il était petit, il était à l’orphelinat et a été élevé dans la misère. Il
eu une enfance épouvantable. Quand il était adolescent, il allait à
Bagdad il était dans la partie basse.
Quand il était adulte il faisait des attentats et des assassinats. En 1979
il devient président de la République. Il transforme l’Irak, il investit dans
le pétrole. À la fin de l’année 1970 Sadam Hussein a créé une armée
puissante. En 2003, cela entraîne un mois de guerre (Amérique / Irak).
J.B. M.G.
Saddam capturé…
Saddam Hussein a été capturé par les Américains le samedi 13
décembre 2003. Il était caché à Tikrit (en Irak) là où il est né. Il est tout
barbu et a de longs cheveux. Maintenant les Américains sont très heureux. Les soldats américains auront une récompense de 25 millions de
dollars.
A.A.
Le petit fouineur > N° 115 - Décembre 2003 - École de Scionzier (74)
Arrestation de Saddam Hussein
Le qui qu’a dit quoi ●
Images historiques ou images de propagande?
Le 19 décembre 2003 aurait pu être un dimanche comme
tant d’autres, si l’un des plus grands despotes actuels n’était
tombé et que, grâce à son arrestation, une nation n’avait été
libérée du totalitarisme.
Suite aux images diffusées par toutes les chaînes ce soirlà, les réactions ont fusé de partout, de la joie au dégoût. Ces
images en tout cas, ne nous ont pas laissées de marbre.
L’équipe de Dis leur!, elle aussi, a débattu en conseil de
rédaction: les médias devaient-ils montrer des images de
Saddam Hussein hirsute, hagard, fatigué, humilié?
Fallait-il montrer cet homme sans réaction, la bouche ouverte pour un prélèvement d’ADN, traité comme aurait pu
l’être un vieux cheval malade ou un esclave des temps
anciens? Ne lui a-t-on pas enlevé ce qui lui restait de dignité? La guerre n’a-t-elle pas été déclarée parce que justement ce despote en a privé tant d’hommes et de femmes?
Les dictateurs ne bénéficient-ils pas, comme tous les prisonniers de guerre, des droits reconnus par la Convention
de Genève?
Des images « dégradantes »
Selon Dorothée Lépine (…) chef d’édition à LCI, (…) «Il fallait montrer ces images. Elle sont l’information et informer
est notre métier.» Elle ajoute qu’«il fallait les expliquer, les
regarder avec des réserves, car elles viennent des
Américains. Ce sont des images de propagande».
Bourrage de crâne à l’américaine
Les Américains voulaient-ils montrer les preuves de l’arrestation de l’ex-dictateur? Peut-être. Mais ce qui me
révolte c’est qu’ils nous le montrent dans cet état. (…)
Une humiliation ressentie par un peuple entier
Alors quoi? Les Américains espéraient-ils calmer la résistance avec ces images? Le réveil a été sévère le nombre de
soldats tués s’est accru, l’humiliation infligée à Saddam a
été ressentie par les Irakiens eux-mêmes, tout comme la
déchéance de l’Irak tout entier. (…)
Une mise en scène réussie
«Les cinéastes du Pentagone» dénoncés par Serge July ont
«participé à une mise en scène» destinée à asseoir une
bonne fois pour toute la supériorité des Américains.
La capture de Saddam Hussein donne à Bush une nouvelle
chance de sortir du marécage dans lequel il piétine.
En ne respectant pas les droits de Saddam Hussein en tant
que, prisonnier de guerre, les Américains font la même
chose que l’ex-dictateur pendant l’exercice de son pouvoir.
(…)
L’information n’est pas synonyme de propagande et par
conséquent ne passe ni par la soumission, ni par l’humiliation.
^Ü|á{Çt
Avec l’aimable participation d’Anabelle Ferrol.
«D’après la Convention de Genève, les prisonniers de guerre «doivent être traités en tout temps avec humanité», et
doivent « être protégés en tout temps notamment contre tout acte de violence ou d’intimidation,
contre les insultes et la curiosité».
Dis-leur ! > N° 4 - Janv. 2004 - Lyc. B. Pascal - Brie Comte Robert (77)
RP 2004- GOOD def
24/12/04
12:10
Page 13
Terrorisme
Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004
MADRID
13
Expliquer l’injustifiable? Cette génération à qui le siècle passé a légué les nouvelles formes du terrorisme, tente de comprendre
Le terrorisme
nouveau régent du monde...?
BILLET D’HUMEUR
Terrorisme : larmes des faibles ?
Faibles ? Ou mous du genou ?
La population des pays occidentaux est faible, ou plutôt
impuissante face au terrorisme car elle croit en la démocratie.
Les habitants des pays démocratiques élisent des députés
sur lesquels ils n’ont aucun
contrôle !
Le gouvernement mène la politique étrangère qu’il veut !
Fait-il des référendums pour
demander aux citoyens s’ils
veulent passer alliance avec la
Côte-d’Ivoire ?
Que nenni ! ! !
Et un matin, M. Smith est tout
surpris de voir exploser Big
Ben : Pour lui, c’est injustifié,
pour le gouvernement c’est
injustifiable, mais c’est tout à
fait explicable. Qui peut nier
qu’un 747 ressemble diablement à un boomerang ?
Debout les mous du genou si
vous ne voulez pas finir culsde-jatte ! ! !
Le gouvernement vous ment,
vous manipule, vous terrorise
et vous oubliez de réfléchir !
L’Indiscrète > N°spécial - Festival Expresso Mai 2004 (voir p. 2)
Collège E. Bildstein - Gien (45)
Larmes. Larmes froides et acides de ces bombes, de ces
pierres, de ces balles. Mais où sont les raisons de ces pleurs ?
Nous, réfugiés dans nos cages dorées et aseptisées, nous
ne savons rien de la vraie réalité. Comment prétendre expliquer l’inexplicable ? Nous qui ne connaissons ni oppression,
ni famine, ni guerre… Nous ne vivons pas les événements et
de par ce fait, nous ne sommes pas « armés » pour comprendre.
Nous n’avons que les images brisées de corps déchiquetés. Mais la raison de tout cela ? La connaissons-nous ?
Bien sûr, les intégristes « illuminés » n’explosent des têtes
d’Américains que dans le but de prouver que malgré tout, ils
sont puissants et leur Dieu, pour nous étranger, merveilleux. Il
est alors facile d’embrigader les faibles, de leur faire croire à
des idées, des utopies, et au salut de leurs âmes en échange de
cette « bonne action »… Là est le véritable terrorisme : la
manipulation du mal-être de ces faibles, la métamorphose de
leurs larmes en armes destructives, qui mènent souvent au suicide… Car qu’est-ce qu’un kamikaze, sinon un suicidaire
manipulé… ?
Et ces Tchétchènes, violés, torturés, envahis, battus,
morts, qui n’étaient en fait que de « sales terroristes impurs »
qui empiétaient sur le pauvre et si petit territoire de Russie,
quelle était leur raison ? C’est vrai, pourquoi essayer, puisque
c’est foutu d’avance, et que la force qu’ils ont employée se
retourne finalement contre eux?. Lorsque tout est perdu,
autant mourir. Et puis tant qu’à faire, autant mourir utile…
parce qu’un homme sans liberté est un homme « mort »…
Si l’on résume tout, il y a deux sortes de larmes. Les
fausses larmes, les larmes manipulatrices de plastique et
d’illusion… Et les larmes pour pleurer, celles de l’honneur
perdu, et de l’espoir d’un dernier geste.
A nous de faire la différence…
L’ Œil du Dragon > N°spécial - Festival Expresso
Mai 2004 (voir p. 2) - Lycée Edouard Herriot - Lyon (69)
(...) Dire qu’Al-Quaïda a gagné les élections en Espagne
peut paraître un peu abusif, mais malheureusement si
ce n’est bien sûr pas une vérité telle qu’on pourrait l’entendre, c’est indirectement le cas. Il est évident que les
tristes événements de Madrid ont influencé, pardon,
bouleversé les votes, ce qui signifie que les terroristes
ont une influence directe sur les pensées du peuple.
Menant une lutte contre les démocraties occidentales,
les terroristes, islamistes dans ce cas, se servent de ce
qui fait la force de la démocratie, et qui pour la première
fois peut apparaître (...) comme une faiblesse : le pouvoir au peuple. (…).
A quelques jours du deuxième tour des élections régionales en France, si des attentats avaient lieu en France,
revendiqués par Al-Quaïda dénonçant la loi contre le
port du voile, il me semble évident que certains voteraient différemment de ce qu’ils avaient initialement
prévu. Une telle influence est « normale » ou plutôt
logique, ce qui donne donc pleins pouvoirs aux organisations terroristes anti-démocratiques. Mais comment
lutter contre un tel fléau ? Déjouer les attentats, (oui,
mais) c’est déjà, (on peut le penser,) ce que les autorités s’efforcent de faire, mais on s’aperçoit avec désarroi
que 100% de réussite n’est pas possible, alors… Avant
de savoir comment lutter contre de tels événement, il
faudrait savoir si cela est possible… Je n’ose me poser
la question, la réponse pourrait me faire peur.
Al-Quaida : 2, Monde : 0 !
Charles TILLOU
L’Indiscrète ● N° Spécial
L’Oeil du Dragon
● N° Spécial
No Comment ● N° 13
« Allo Bush! J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle.
La bonne, c’est que je me rend... La mauvaise...»
La Fenêtre > N°1321 - 23 Mars 2004
Madrid: le théâtre de l’horreur... Stupeur, indignation et solidarité.
Le Cheveulu ● N° 4
L’histoire dramatique de l’attentat
fait à MADRID, (ESPAGNE)
Arènes sanglantes
Le 11/03/2004, la gare de MADRID connut le pire des
drames de son existence. En effet, une bombe fut posée le
jour même dans un de ses trains, et explosa. A cause de
cette bombe, il y a eu 200 tués et 1500 blessés. Beaucoup
de familles en pleurs, le pays tout entier est dans la tristesse. Cet attentat met toute l’EUROPE en alerte, et fait
déployer toutes les forces, pour venir en aide à MADRID.
Pour rendre hommage à tous ces morts, ainsi que les blessés, l’EUROPE toute entière s’est figée pendant 3 minutes
de silence le lundi 15 mars 2004 à 12 heures. En MARTINIQUE, dans toutes les écoles, ainsi que les collèges et les
lycées et même le campus, nous devions faire un instant de
silence. Moi je l’ai fait et j’espère que mon hommage arrivera dans le cœur des Espagnols, pour qu’ils ne puissent
pas se décourager, surtout les familles qui ont perdu un de
leurs membres dans cet attentat.
Elodie JEAN FRANCOIS
Je sais que quoi que j’écrive, ce papier n’aura pas d’impact. La nature humaine est ainsi faite. Comment tolérer aujourd’hui toutes les
horreurs de ce monde, n’avons nous rien retenu des guerres passées ? Je n’ai pas la prétention de changer le monde, ou même de
tenter de le rendre meilleur puisque l’homme n’est sur la terre que
pour faire souffrir. Nous pensions être plus évolués que les animaux car nous pouvons penser et écrire. Certes. Mais ces « bêtes »
ne tuent pas, elles, par simple cruauté. La cruauté est le propre de
l’homme. La rédaction et moi-même ne souhaitons pas faire passer
un message d’amour et de paix, il serait vain : nous n’arrêtons pas
de faire couler le sang et les larmes. Nous voulons juste nous
joindre au deuil que connaissent tant d’Espagnols, et de personnes
à travers le monde, en dénonçant les horreurs du 11 mars dernier,
et du 11 septembre à New York, pour ne citer que les plus connus
(...). Dans le fond, c’est la race humaine que nous remettons en
cause. Nous voulions juste rendre hommage, à travers ces quelques
lignes, à ces pauvres victimes et à leurs familles endeuillées. Ne
nous estimons peut-être pas si honorés d’être des hommes.
Coralie
La Source > N°2 - Janv.- Mars 2004
École Morne Pitault - Le François - Martinique (97)
Nous dédions cete page
aux victimes des terribles attentats
qui ont touché dernièrement l ’ Espagne
Le Cheveulu > N°4
Avril 2004 - Lycée B. Pascal - Orsay (91)
No Comment > N°13 - Mai 2004
Lycée Le Sacré-Coeur - Tourcoing (59)
Dis leur ● N° 9
La Source ● N° 2
De la tragédie de Beslan à l’ironie de l’impuissance, les journalistes juniors refusent l’indifférence
0/20 : pour les Russes qui, comme disait Sting,
« …love their children too ». D’ailleurs, ils les
aiment tant qu’ils ont préféré
les sacrifier plutôt que de négocier avec
les terroristes. Ils ont attaqué avant même de
penser évacuer les otages. Résultats :
un bain de sang. Pas de moyens pour évacuer les
victimes, trop peu d’ambulances donc de soins, et
des corps alignés sur les trottoirs.
Bilan : plus de 700 victimes, 335 morts dont à peu
près 150 enfants et 435 blessés, sans compter ceux
dont on n’a pas retrouvé les corps puisque par
mégarde, les équipes de déminage ont fait exploser les charges. N’oubliez pas, non plus, que si les
terroristes avaient des armes légères, les armes
lourdes étaient pour les Russes.
Et malgré les otages, les autorités russes ont
ordonné d’ouvrir le feu !
Petite info de dernière minute : Poutine s’est
octroyé les pleins pouvoirs.
Mais heureusement, on est tous là pour crier d’une
seule voix : « OOOH ! C’est pas bien ! »
La rédac’
Dis Leur > N°9 - Septembre 2004
Lycée Blaise Pascal - Brie-Comte-Robert (77)
Ouvrons les yeux
Les attentats du 11 mars à Madrid font revenir la
menace terroriste dans les thèmes d’actualité.
Les islamistes ont en effet déclaré la guerre, une
guerre sans pitié, à l’occident et sa démocratie
pour laquelle ils représentent un véritable danger. Nous sommes tous visés – Européens et
Américains - ; nous sommes dans la même
galère et avons à combattre un ennemi commun. C’est pourquoi je suis hors de moi lorsque
je vois des pancartes brandies lors des manifestations où il est inscrit « Bush assassin » (ou
version plus récente « Aznar assassin ») ! C’est
le monde à l’envers ! Les Américains, qu’on le
veuille ou non, sont nos alliés. Nous avons les
mêmes valeurs et ce n’est certainement pas eux
qui vont poser des bombes en France ou
ailleurs pour tuer des civils.
La guerre en Irak était-elle justifiée ? Cela est
(de plus en plus) discutable. Cependant, la
Djihad (« guerre sainte », déjà je trouve que ces
deux mots sont absolument incompatibles) est
bien plus inquiétante. Pourtant, avez-vous déjà
vu aux infos une manifestation anti-terroriste ou
anti Al Quaïda ? Moi, jamais. On se trompe d’adversaire. Peut-être parce que celui-ci est invisible, qu’il n’a pas d’armée de soldats en uniforme, ni de situation géographique précise. Mais il
peut être partout, n’importe quand et faire n’importe quoi (on l’a bien vu). Bienvenue dans la
troisième guerre mondiale…
Aurélie TOP
La Fenêtre > N°1322 - 24 Mars 2004
Lycée Notre Dame la Riche - Tours (37)
La Fenêtre ● N° 1321
RP 2004- GOOD def
24/12/04
12:10
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Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004
Homosexualité
HOMOPHOBIE
14
Les journaux lycéens n’esquivant aucun grand débat, traitent de l’homosexualité, avec humour ou gravité
L’homosexualité : un sujet encore tabou
Le Bel au Bois Dormant
Pour changer les mentalités, il ne faut
pas donner aux enfants une image du
couple uniquement hétérosexuelle. Nous
allons vous conter l’histoire du Bel au
Bois Dormant.
Il était une fois un roi et une reine dans
leur petit royaume de Bègles. Pour le
baptême de leur fils Philipe, ils invitèrent toutes les fées du royaume.
Chacune se pencha sur le berceau du
nouveau-né afin de le combler de mille
et une vertus. Mais la maléfique fée
Carabosse que l’on n’avait pas invitée fut
furieuse et pour se venger, elle jeta un
mauvais sort au jeune prince : elle annonça qu’il se blesserait bêtement avec un
piolet à l’âge de seize ans et qu’il mourait
sur le champ. Heureusement, une bonne
fée, qui était en retard et n’avait pas
encore réalisé un vœux pour le jeune
prince, réussit à atténuer le maléfice.
Au lieu de mourir, le jeune prince dormi-
rait jusqu'à ce qu’il soit réveillé par un
baiser d’amour. Le roi fit immédiatement saisir tous les piolets du royaume.
Un jour, le prince s’égara dans la forêt,
et aperçut une petite chaumière dans
laquelle il entra. Il trébucha malencontreusement sur un piolet qui traînait par
terre. En effet, c’était celui d’Atchoum
qui, trop enrhumé pour aller à la mine,
l’avait laissé traîner. Les sept nains, qui
vivaient loin du château, ignoraient tout
de la réforme concernant les piolets. La
prophétie se réalisa et le prince s’endormit d’un long sommeil qui dura cent
ans. Un jour, par un beau matin de printemps, un prince du comté eut vent de
l’histoire et décida d’aller secourir le
pauvre prince, il en tomba amoureux. Et
par un doux baiser d’amour, il mit fin à
cent ans de sommeil. C’est ainsi que le
bel au bois dormant et son prince se
marièrent à Bègles et adoptèrent beaucoup d’enfants.
(...)Nous acceptons les autres tant que nous savons
qu’ils sont «normaux» mais après leur «coming
out» (dévoilement de leur homosexualité), notre
vision change et nous les rejetons. (…) Ce qui différencie ces personnes-là, c’est leur goût «horsnormes» Il serait temps de s’ouvrir un peu à la différence! Surtout que 10% de la population serait homosexuelle (à l’échelle du lycée cela fait 40 élèves qui
serait potentiellement homosexuels soit l’équivalent
d’une classe!!! (…)
Nous avons demandé à deux homosexuels de 22 ans
de s’exprimer sur ce sujet: «Je me suis vraiment
découvert à l’âge de 15 ans, (...). Au début, je n’arrivais
pas à y croire mais les symptômes (si je peux appeler ça comme ça) se révélaient; j’ai changé de style
vestimentaire, j’ai commencé à passer la plupart de
mon temps avec des filles et j’ai finalement été attiré
par les beaux garçons. Par la suite, je l’ai avoué à mes
parents qui, au début, avaient du mal à le concevoir
mais ensuite ils m’ont accepté comme je suis. J’ai eu
L’Indiscrète > N°spécial - Expresso Mai 2004 (voir p. 2) - Coll. E. Bildstein - Gien (45)
du mal à l’avouer à mes amis mais heureusement,
tout s’est bien déroulé. Cela fait maintenant sept ans
de cela et je vis mon homosexualité très bien contrairement à d’autres.»
«Je suis gay depuis quatre ans et je le vis très mal.
Certaines personnes de mon entourage ne m’acceptent pas à cause de cela et maintenant, j’ai peur de
l’avouer à mes parents de crainte qu’ils me rejettent
eux aussi.(…) Seuls deux de mes amis ont eu le désir
de ne pas me laisser tomber, tous les autres ne font
que m’injurier.» (…)
Nous en avons également parlé avec les élè-ves de
notre classe et les avis sont partagés…. (...)
L’Indiscrète ● N° Spécial
Gigi et Clochette
«Tous les goûts sont dans la nature. Ceci étant, je pense que les homosexuels doivent sûrement avoir un certain mal-être car c’est quand même contre nature».
(...)« Je considère que personne n’a à juger les homosexuels (à moins de se prendre pour un dieu).
Ils ont fait leur choix de vie et c’est leur droit»
L’Aquarium ● N° 10
L’Aquarium > N°10 - Décembre 2003 - lycée Immaculée Conception - Villeurbanne (69)
Comment l’école et l’éducation sexuelle prennent-elles en compte cette réalité?
Crok-Infos ● N° 1
(...)
L’homosexualité à l’école
Une autre question est soumise à la réflexion. Devrait-on assurer
dans les écoles une éducation égale entre l’homosexualité et
l’hétérosexualité ?
Doit-on donner en effet autant de renseignements sur ces deux types
de sexualité ? L’éducation sexuelle devrait informer effectivement
les étudiants qu’une minorité de 10% de la population a une
orientation différente de la majorité. Il s’agit d’une situation de fait
et ces personnes ont droit au respect pour être en mesure de vivre
leur différence. (…)
Safebix
Crok-Infos > N°1 - Décembre 2003
Lycée Camille Guérin - Poitiers (86)
C’est pas très gay…
Bonne nouvelle pour les idées courbes:
certains jeunes continuent de penser en rond!!!!
Bon, on s’était trompé. Et l’égalité en droits et en dignité de tous les êtres
humains n’est pas encore acquise.
Entre autres racistes plus ou moins larvaires, nous sommes en ces temps
confrontés à la prolifération de l’espèce homophobus patenté (ou vraiment
à peine tenté) L’homophobe prétend être en droit de rabaisser une partie
de l’humanité, au nom de principes vagues qu’il est sûr, sûr, sûr de maîtriser. Super!!! On en a au lycée.
A quoi reconnaître l’homophobe? C’est simple. L’homophobe est super
cultivé et intelligent. Et toi? Pas. C’est clair. (...)
2 - L’homophobe a fait de la philo.
Il te hurle donc que tu dois être tolérant et tolérer que lui-même ne tolère pas
tous ces « anormaux » qui sont la lie de l’humanité. Là, reconnais-le, il va te
falloir du temps avant d’admettre au fond de toi-même que la tolérance ne
veut sûrement pas dire tolérer n’importe quoi ! Ce serait plutôt de l’indifférence. On a le droit de haïr, et même parfois, il le faut. Haïr l’homophobie, la
misogynie, le fanatisme… Ce n’est pas violer les droits de l’homme, c’est leur
rester fidèle!
Merci les profs de philo !
3 - L’homophobe a fait des sciences humaines et expérimentales.
Il sait donc que l’homosexualité est une perversion et qu’il ne faut donc pas
se laisser contaminer. Un peu comme la première cigarette qui crée la
dépendance… Surtout, ne commence pas à être homosexuel! Nous aurions
donc majoritairement appris à ignorer les plus claires évidences et les plus
récentes découvertes, à savoir que l’homosexualité est génétiquement
déterminée. Tiens, je vais choisir d’être homosexuel… Je vais choisir d’être
«anormal». Essaie!!!
Merci les profs de bio et les intervenants en « éducation sexuelle » depuis
le collège. (...)
5 - L’homophobe est sexuellement libéré, non obsédé,
et juge impartial.
Parce qu’il a fait de la morale à très haute dose, LUI… Il a donc le droit de
passer son temps à faire courir des rumeurs, casser certains jeunes définitivement, encourager les autres à les mettre à l’écart, rapporter des
détails «comme s’il y était», bref, débattre en public des affaires privées…
Merci les profs d’instruction civique et citoyenne.(...)
Y aurait-il, Mesdames et Messieurs les mathématiciens, quelqu’un qui
serait prêt à rassurer tout ce beau et jeune monde qui nous pourrit la vie
par les tristes commérages, en lui prouvant statistiquement (au moins sur
Blaise Pascal) que le mal n’est pas à la hauteur de toute la peine qu’il se
croit obligé de faire à quelques-uns qui assument tant bien que mal un comportement sexuel différent du sien (ou une couleur de peau, ou une religion,
ou des taches de rousseur…) et qui d’ailleurs, pour autant, ne cherchent
aucunement ni à lui nuire, ni à la contaminer…
Allez, pouvez-vous les conforter un bon coup et leur démontrer qu’on reste
majoritairement hétéro, blond aux yeux bleus, catho ou à défaut bien pensant (travail, famille, patrie), ce qui n’exclut pas le respect de chacun.
Merci à ceux qui contribueront à notre étude…
Eru - Isinil
Dis leur > N°8 - Mai 2004
Lycée Blaise Pascal - Brie-Comte-Robert (77)
os
le
co hom
L’E les
et
Ecole et
homosexualité
En ce début de XXIème siècle, il est
dommage de constater que l’école qui
se prétend la formatrice des adultes et
citoyens de demain soit toujours aussi
fermée à l’homosexualité.
On peut constater qu’être homosexuel
dans un établissement scolaire, que ce
soit collège ou lycée, reste encore plutôt
dangereux. En effet, tous les jours certains homosexuels sont victimes d’actes
homophobes au sein même de leur établissement. Malheureusement il existe
plusieurs niveaux de préjudices et cela
peur aller de la simple injure à des
choses beaucoup plus effrayantes. Par
exemple, au lycée Saint Exupéry, un
élève s’est fait taillader « PD » sur le
corps. Et dans un lycée hôtelier de
Marseille, un élève a été violé avec un
manche à balai par deux de ses camarades*. Il est déplorable que de tels
actes puissent encore exister à l’école,
où chaque élève doit se sentir en sécurité quelle que soit ses origines, ses
convictions religieuses ou encore son
orientation sexuelle.
Mais on peut se demander si de tels
actes ne sont pas dûs à une ignorance
par rapport à l’homosexualité. (…)
Mais quelles sont exactement les
mesures prises par l’école pour parler d’homosexualité ?
Eh bien, elles sont extrêmement limitées, sinon totalement inexistantes.
Tout d’abord dans le programme scolaire : la plupart des livres scolaires n’abordent pas l’homosexualité ou la bisexualité de grands écrivains. Et pourtant
comment comprendre Proust, Gide ou
Yourcenar sans évoquer ce que fut leur
vie, et l’influence quelle a pu avoir sur
leur œuvre ? (Ou encore, comment
faire un véritable portrait du nazisme
sans parler des persécutions infligées à
des dizaines de milliers d’homos pendant la Seconde Guerre Mondiale et
des si tristement célèbres triangles
roses ?)
Il faudrait également que les établissements scolaires traitent sur un pied
d’égalité discriminations homophobes
et racistes. Il serait également utile d’organiser des réunions de sensibilisation
afin de montrer aux jeunes gays qu’ils
ne sont ni des extraterrestres ni des
malades. Cela permettrait de réduire la
sensation d’exclusion que peuvent
éprouver certains homos. (…)
Le Cheveulu ● N° 6
Le Cheveulu > N° 6 - Octobre 2004 - Lycée Blaise Pascal- Orsay (91)
Le mariage homosexuel en discussion, sous forme d’hostilité ouverte
Dis leur ● N° 8
Débat : Le mariage pour les homosexuels ?
Articles extraits du forum de la-fenêtre.com
(…) Malgré exceptions, on ne se
marie plus sous la pression familiale. La fonction institutionnelle
du mariage a évolué, désormais
c’est l’amour qui dicte le mariage,
pas les arrangements intra-familiaux, les querelles d’héritage où
les questions religieuses. Le mariage est un consentement mutuel,
une promesse d’amour pour le
pire et le meilleur. Dans un cas,
pourquoi n’ai-je pas le droit d’aimer librement? Parce que je suis
une femme? Parce que j’aime une
femme? Parce que ce n’est pas
« normal » ? Pour qui ? Qui l’a
décrété?
Que quelqu’un vienne me voir et
m’expliquer que je n’ai pas le droit
d’aimer. Qu’il me regarde dans les
yeux et qu’il trouve une raison
valable à s’opposer à l’amour que
je porte à Elsa. Je l’aime, je l’aime
autant qu’on peut aimer et je ne
laisserai personne prendre possession de mon corps. Je suis libre,
personne n’est en mesure de me
dire ce que je dois faire ou pas. Je
nuis à personne, j’aime. L’amour
est un crime? (…)
Le Drakkar > N°spécial
Festival Expresso Mai 2004 (voir p. 2)
Lycée Jules Verne - Limours (78)
Je pense que déjà d’une, c’est
contre-nature. Personnellement, les
homos ça ne me dérange pas plus
que ça, tant qu’ils se montrent pas
ouvertement comme si c’était normal…genre la gay pride (ah non la
fierté rose, on a plus le droit de dire
gay pride …). (…) En bref : contre
les homos qui se montrent (…) et
contre le mariage, mais alors là
contre à 200% !
Alexandre Tarroux
Contre les homos qui se montrent ?
JE te rassure, ce n’est pas un maladie, ça ne s’attrape pas !!! De même,
le « J’ai rien contre les homos, mais
bon… » ça fait un peu HOMOPHOBE !!!!
Je suis d’accord avec toi, je pense
que les gay prides font beaucoup
plus de mal que de bien à la cause
des homos. Mais tu sais, ils ne sont
pas tous des grandes folles couvertes de plumes ou de cuir qui se
roulent des galoches dans la rue….
Sinon, être contre nature. Est-ce
être contre nature d’aimer quelqu’un ? Non, bien sûr !! Mais la pensée étriquée de notre temps fait que
l’on jase contre les homosexuels,
tout en disant « ah, mais je n’ai rien
contre eux… Mais pas chez
nous !!! »
Concernant le mariage, qu’y a-t-il de
mal ? D’autant plus qu’il n’est marqué NULLE PART dans la loi française qu’une union maritale doit
consacrer 2 personnes de sexe différent. Et puis, quand 2 personnes
divorcent après 2 ou 3 mois de
mariage, personne ne crie haro sur
le baudet…. N’est-ce pas quelque
part plus dérangeant que deux personnes du même sexe voulant sceller leur amour par une union ????
Concernant l’adoption, je ne vois
pas en quoi cela est malsain. Est-ce
qu’un veuf ayant un enfant n’ayant
jamais connu sa mère va mal l’élever, sous prétexte du manque de la
présence féminine ? Non, la présence féminine peut venir d’une amie,
d’une tante…. Comme pour les
homosexuels !!! Que vaut-il mieux ?
Un enfant bien élevé par un couple
qui se déchire _ mais qui, la morale
est sauve _ est hétérosexuel ? JE
suis pour ce mariage, mais allons-y
doucement….
PS : je rappelle qu’il y a pas si longtemps (30-40 ans) on tirait à boulets
rouges sur le divorce….Et maintenant ? Qui est-ce que cela choque
encore ???
Charles-Louis Morand Métivier.
La Fenêtre > N°1356
28 Mai 2004
Lycée N D de la Riche – Tours (37)
Le Drakkar ● N° spécial
La Fenêtre ● N° 1356
Typo > N°61- Juin 2004 - Edition Saône et Loire
Le Bien Public - Chalon-sur-Saône (71)
RP 2004- GOOD def
24/12/04
Santé
12:10
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Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004
TABAC
15
Entre tentation et rejet... les journalises juniors instruisent le procès du tabac...
QU’ELLE EST BELLE
TON INDÉPENDANCE !!!
Questlife,
la chronique d’Elodie
Entre les parents qui fouillent nos poches dans l’espoir de
trouver la moindre raison de vous rerefaire la morale, les
lycées qui essayent de nous sauver la vie en interdisant
de fumer dans leurs enceintes (et en nous laissant sur le
trottoir à la merci des voitures) et notre cher ministre
de la Santé, Jean-François Mattéi, qui a décidé de tout
mettre en œuvre pour réduire la consommation de
tabac chez les jeunes (de 30 %, selon lui). Comment
trouve-t-on encore le moyen de fumer ?
C’est vrai, pour la plupart au début, c’est pour se donner un
genre, et puis un jour on se rend compte qu’on n’arrive plus à s’arrêter (et ouais!). Mais
faisons un peu de calcul:
Si vous en êtes à 10 clopes par jour, pour des paquets de 20 à 3,50 E, cela vous fait
la modique somme de 52,50 E par mois, soit environ 3 CD, 1 jeu PS2, 1 Piercing,
9 cinés, 5 BD, quelques fringues ou encore pleins d’autres choses qui ne contiennent, elles, ni goudron, ni ammoniac, ni formaldéhyde (utilisé dans les insecticides),
ni méthanol (solvant et carburants)… Comme disait je ne sais pas trop qui : « Mieux
vaut être riche et en bonne santé que pauvre et malade »… et ben arrêtez de fumer
et vous êtes déjà bien partis pour réussir.
Depuis le printemps, on peut admirer sur les paquets de clopes des mentions telles
que : «Le tabac tue», «Le tabac rend impuissant »… 82 % des fumeurs approuvent
cette initiative et pourtant… est-ce suffisant pour vous faire stopper ? Non ! Alors
pour bien que ça vous rentre dans le crâne, le gouvernement a décidé d’augmenter,
à plusieurs reprises, les taxes concernant le tabac. Tant mieux, mais est-ce que ça
marche? L’autre jour, j’entendais une fille qui s’exclamait dans le bus : « Regarde
les prix! Ça calme, tout de suite !! Faut vraiment que j’arrête !»…
VICTOIRE !!!
Allez, pour une fois, soyez cool avec un de nos
ministres et faites que Mattéi remporte son pari
(pour une fois que l’un d'eux fait quelque chose de
bien).
Allez, pour motiver les réfractaires, voici 3 bonnes raisons de s’arrêter auxquelles le gouvernement n’avait pas pensé:
• La liberté ! Vous vous sentez libre vous
quand vous attendez sagement dans la queue pour avoir
droit vous aussi à votre paquet de merdes, ou le dimanche à
courir les rues pour trouver un tabac ouvert ?
• Votre sourire ! Et ouais les gars, vous croyez que vous allez
emballer avec des dents jaunâtres et une haleine de pompe à essence ?
• La liste! S’il y a une liste dans laquelle je ne voudrais jamais voir mon
nom apparaître, c’est bien celle des 200 personnes qui meurent chaque
jour des suites du tabagisme. A vous de voir !
Pourquoi la cigarette nous tente?
Nous ne savons pas quels goûts elle a ni quels
effets elle peut faire dès la première bouffée.
Nous voyons souvent des personnes (adultes ou
même adolescents) qui fument toute la journée.
Nos ami(e)s fument, notre famille fume. Nous
connaissons tous au moins une personne qui
fume et voulons savoir ce que la cigarette leur
procure. Il paraît que si tu fumes, tu es top,
super, cool… Mais non, c’est tout le contraire:
si tu fumes, tu fiches ta vie en l’air (payer les
paquets, les problèmes de poumons, le cancer,
les problèmes pour s’exprimer, mauvaise mine,
dents jaunes, peau grise, les doigts et les ongles
jaunes, perte d’appétit, maladies respiratoires…); alors que si tu ne fumes pas, tu utilises
ton argent pour autre chose et tu n’auras pas de
problèmes dès 30 ans. Ainsi, tu pourras vivre
plus longtemps.
Info Bahut > Mars 2004,
Coll. Louis-Léger, Le Grand-Pressigny (37)
Oh oui qu’elle est belle ton indépendance, toi fumeur. Toi qui
à l’intercours, à la pause fume clope sur clope. A croire que
c’est une compétition. Mais tu es juste une marionnette qu’on
manipule.
Tu te pourris la vie et celle des autres. Juste pour être « in ».
Comme ça, voilà quelques ingrédients très sympathiques
que tu respires tous les jours. La fumée de tabac contient des
substances telles que le monoxyde de carbone (présent
dans les gaz d’échappement d’automobile), l’acétone (présent dans les décapants de peinture), le cyanure d’hydrogène (poison utilisé dans les chambres à gaz pendant la
Seconde Guerre mondiale), l’ammonium (utilisé dans les
engrais), le mercure, le plomb, le benzène, le cadmium (utilisé dans les batteries d’automobile), le formaldéhyde, l’arsenic, le toluène (utilisé dans les solvants industriels), le phosphore (utilisé dans le Ratol dératisant)…
Dont un, magnifique qui pour moi et encore pire que tout, j’ai
nommé l’ammonium. C’est un composé chimique que tu
retrouves dans la cigarette. Il a comme propriété entre autres
de t’irriter les voies respiratoires. (…) Encore mieux : le goudron. J’adooooore le goudron ! A long terme, il provoque de
gentils cancers et toi tu meurs. Voilà tant pis! Il y a plein
d'autres composés chimiques (2 500 dont 300 cancérigènes)
plus ou moins bons.
Revenons à toi, adolescent qui se dit indépendant. Comment
dire, toi, fumeur, tu te fais entuber tous les jours par les industries du tabac. Car ils ont trouvé le truc qui te tient et te tiendra à jamais, la nicotine. Joli nom, non ? C’est la drogue qui
à force te rend DEPENDANT. Pour info on utilise la nicotine
dans les insecticides et les raticides A côté, le shit,
l’ecstasy c'est des trucs de bébés. La
nicotine n’apporte rien au goût de ta
cigarette. Alors pourquoi la laissent-ils dans ta cigarette ? Parce
que à part à avoir des effets déstressants (et encore ça reste à prouver) elle
provoque en toi un effet de manque. Alors
qu’est-ce que tu fais, t’achètes un paquet,
puis un autre, puis un autre… Sérieux, ces
industriels ils sont trop forts. Même pas
besoin de faire de pubs, d’investir des millions.
Un zeste de nicotine et par ici la tune. (…)
Pasta Power
Tite Elfe
Le Gâteau sur la cerise
● N° 15
La Gazette ● N° 1
La cigarette
Dessin Adrien Poulenard 5 D
La Gazette > N° 1 - Avril 2004 - Coll. de Calvisson (30)
Le Fruit des Fendus
● N° 25
Le Fruit des Fendus > N° 25
Janvier 2004 - Lycée Michelet - Marseille (13)
Oghma > N° 1 - Sept. 2003 - Lycée E. Mounier - Grenoble (38)
Discours de jeunes :
– « Tout le monde fume des cigarettes, moi ça fait
un bail que je fume, j’ai commencé en début de 6e.
Je ne fumais pas pour me montrer, je fumais peutêtre pour ressembler à ma mère. »
– « Je trouve ça bidon de fumer ; se droguer
franchement ça sert à rien, ça te pourrit la vie. »
Le Bahut en Vrac ● N°2
Fumer tue et nuit gravement à la santé et à votre entourage
Pour arrêter, il y a des patchs : c’est des petits carrés qu’on colle sur
les bras et qui contiennent du produit qui enlève l’envie de fumer.
Il y a aussi des NTB, ce sont des cigarettes qui ne contiennent que
des plantes. Si vous souhaitez arrêter de fumer, demandez de l’aide. C’est trop grave, il ne faut pas commencer à fumer car la cigarette provoque des maladies comme le cancer. Un paquet de
Malboro coûte 5 Euros. Si on fume un paquet par jour, en dix jours
on dépense 50 Euros, en un mois on dépense 150 Euros et en 1 an
on dépense 1800 Euros, à peu près un mois de salaire.
CM2 de Mme Verdun
Info-Bahut
L Blériot décolle > N° 53 Avril 2004
Écoles L. Blériot et P. Picasso - Le Mans (72)
Keskidy ● N° 4
Le Bahut en Vrac > N° 2 - Avril 2004
Collège Saint Victor
Epernay (51)
HAUSSES DU TABAC
Prévention contre le cancer ou nouvel impôt indirect ? Après avoir
augmenté le prix du gas-oil (prévention de la pollution ?) et multiplié
le nombre de radars automatiques à titre préventif, l’Etat a décidé, dans sa lutte contre le cancer, de hausser le prix du paquet de cigarettes. Il a décidément plus d’une corde à son arc pour couvrir son budget 2004 (Bruxelles leur tape
sur les doigts). Ce que j'appellerais la « Sarkozyte », c’est cette tendance à ne pas dissocier répression et prévention, et de cette combinaison jaillirait la solution-miracle.
Cette tendance s’appliquant donc au tabac, les fumeurs sont ainsi « punis financièrement » et seuls les plus riches auraient accès à ce luxueux produit qu’est devenu la cigarette. Si FUMER TUE, avec notre cher gouvernement et ses précieuses réformes,
FUMER TUE aussi ton portefeuille. Une réforme « anti-tabac » que certains concitoyens et cancérologues accueillent comme un nouveau vaccin contre le cancer. Ils
devraient plutôt cautionner la « désintoxication » des fumeurs par des traitements
efficaces (non remboursés par la sécu) plutôt que par une « punition financière ». Les
nouveaux prix des cigarettes dissuadent en effet les fumeurs de se fournir chez les
buralistes, mais cette réforme devient l’antichambre des marchés parallèles, des braquages et non pas celle de la prévention. Les dépendants au portefeuille léger se réfugient donc dans l’illégalité pour assouvir leurs besoins. Ah ! Nicotine, quand tu nous
tiens ! (…)
Cette réforme n’est qu’une chimère de plus de la part d’un Etat gouverné par, comme
dirait Jospin, des « mystificateurs ».
Tout ceci n’est que la partie visible de l’iceberg, comment éviter la dérive de cette
France-Titanic ?
De la part d’un non fumeur qui n’a pas un écran de fumée devant les yeux !
Le Gâteau sur la cerise > N° 15 - Avril 2004
Lycée Saint-Exupéry - Parentis-en-born (40)
Tabac : les vrais arguments
Fumer, c’est se faire manipuler !
Savez-vous que l’objectif des fabricants de tabac est de recruter chaque semaine 10 000
nouveaux fumeurs pour remplacer ceux qui meurent ou décident d’arrêter de fumer ?
Pour cela, c’est très simple : pour rendre les ados dépendants en un temps record, les
fabricants trafiquent les plants de tabac pour qu’ils contiennent plus de nicotine et ils ajoutent de l’ammoniaque (pour décupler l’effet de la nicotine sur les récepteurs cérébraux) !!!
Fumer, ça pue !
Fumer donne une haleine de chacal, les pulls, les cheveux sentent le cendrier, les doigts et
les dents jaunissent, la peau et les cheveux deviennent ternes. La peau perd de son élasticité, les vergetures apparaissent plus rapidement, sans parler des cernes, la langue pâteuse, la disparition du goût et de l’odorat, l’essoufflement…
Pour draguer, ce n’est franchement pas terrible.
C’est interdit par la loi !
Et oui, théoriquement, on ne peut vous vendre de tabac si vous avez moins de 16 ans…
Ça coûte excessivement cher !
Sur une semaine, un ado peut laisser 14 à 24 euros partir en fumée ; c’est le prix d’un CD,
de 2 places de ciné, d’une carte de portable, d’un joli bijou…
Par mois, ça peut faire 70 à 105 euros, l’équivalent de 2 places de concert, d’une superbe
paire de chaussures de marque.
Et sur un an, les 1 000 euros que vous allez économiser vous permettront d’acheter un
ordinateur complet, une tété, un lecteur-graveur de DVD…
Keskidy > N° 4
Janvier 2004 - Coll. H. Durez - Estaires (59)
Oghma ● N° 1
RP 2004- GOOD def
24/12/04
Culture
12:10
Page 16
Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004
IDOLES OU IMPOSTEURS ?
16
Coup de coeur, coup de gueule! Des évènements culturels qui font réagir... Kyo, coqueluche musicale 2004 ouvre le ban
« L’IMPOSTURE KYO »
Le Jeanho Halliday
KYO
Ils s’appellent Ben, Flo, Nico et Fab, font un carton chez les 13-25 ans et raflent cinq nominations aux Victoires de la musique : album révélation de l’année, groupe révélation de l’année,
révélation scène de l’année (…).
Pourtant, leur groupe n’est ni préfabriqué ni
star’académisé. Nous vous proposons d’en savoir plus sur ce groupe de rockers romantiques
et énervés...
Originaire des Yvelines, Fabien et Florian Dubos rencontrent au collège Nicolas Chassagne
et Benoît Poher. Ensemble, ils se découvrent
une passion commune pour le grunge de
Nirvana, mais aussi, Soundgarden, Pearl Jam,
ou Rage, le tout entremêlé à l’univers des mangas japonais qu’ils trouvent fascinants. Le groupe se baptise Kyo, en hommage aux mangas
qu’ils affectionnent tant, et fait ses armes dans
des petites salles locales.
En 1997, ils rencontrent leur futur manager au
cours d’un tremplin rock.(…) L’aventure est lancée, Kyo sort son premier album Il est temps
en mars 2000. Avec une moyenne d’âge de 20
ans, le groupe joue en première partie de
Placebo, d’INDOCHINE ou de Pascal Obispo sur
la scène de l’Olympia et à travers la France.
Fort de son succès, Kyo prépare un nouvel
album avec la collaboration de Mathew
Vaughan. Le Chemin sort en janvier 2003. (…)
Par la suite, ce fut autour de Dernière danse
qu’ils ont redonné un nouveau souffle rock au
groupe (cette tendance rock se voit confirmée
par la sortie de leur nouveau single Je cours).
Pour parler d’un groupe commercial bien (trop ?) médiatisé, le
choix s’imposait presque de lui-même : Kyo. Des gamins de 5ème
pourraient nous affirmer que ne jamais en avoir entendu parler
relève de la pathologie. Si sans même écouter la radio vous
connaissez presque tous les paroles des « TUBES » (à mort !)du
« Chemin » par cœur et la pochette de l’album vous hante : bienvenue au club du formatage musical !
Il faut dire que la maison de disques (BMG) a compris que
pour écouler la marchandise, tous les moyens sont bons : matraquages publicitaires, passage toutes les 1/2 heures sur les ondes,
Collège - Infos > N°30 - Mars 2004
Collège Jean de la fontaine - Vic-sur-Cere (15)
récompenses commerciales BIDON (NRJ music awards), interview dans tous les magazines pouvant exister, etc… Ok, ils ont eu
la chance de signer chez un gros label mais à quel prix ?
Encore pire il y a quelques semaines à peine ils dévalisent l’intégralité des récompenses des victoires de la musique dans les
catégories révélations (…). Bien que les Wampas étaient là pour
dénoncer le choix STUPIDE (…) ils n’ont laissé aucune place à
Tété ou Cali. Encore s’il y avait quelques prises de risque, innovations ou expérimentations sur ce CD, on pourrait comprendre
mais là, non. Les clins d’œil sont bourlingues : l’intro de « Je
cours » tapée sur Nirvana ou encore le thème de « Dernière danse »
aux accents de Saez. Les paroles font presque rire : toujours du
genre « tu m’as quitté, je suis triste » et ça pendant tout le cd, on
est loin de la chanson mythique de la Mano Negra qui critique les
sentiments faciles et les blabla dans les textes de chansons !
En plus tout est carré, trop net, avec toujours l’énervant schéma CLASSIQUE couplets peinards et on branche les guitares pour
le refrain… on aurait vraiment apprécié plus de profondeur, tant
dans les compositions que dans les textes !
D’excellents groupes ou artistes ont attendu des années pour
se faire une place dans le paysage musical français et c’est seulement en un deuxième disque hyper médiatisé (pour pas grandchose !) que Kyo s’impose… tant mieux pour eux… c’est purement COMMERCIAL tout le monde le sait, après chacun pense ce
qu’il veut !
Flo
L’Aquarium ● N° 6
Collège-Infos ● N° 30
Le Jeanho ● N° 12
Le Jeanho > N°12 - Printemps 2004 - Lycée Jean Guéhenno - Fougères (35)
Fascination ou répulsion: Marilyn Manson, icône gothique défraye la chronique.
RAPPORT DE
L’APOCALYPSE
Nous étions deux. Nous attendions sur les marches de Bercy, qui
étaient noires de monde depuis des heures et des heures. Encerclées
par une masse anonyme à la face peinturlurée de blanc et aux yeux
bleus translucides (...). Il régnait sur ces marches un sérieux qui
n’était pas sans rappeler une sorte de cérémonie, un pèlerinage de
chevaliers apocalyptiques. Puis, les vigiles nous prièrent de gravir
les marches vers notre destinée. Nous nous élançâmes mais furent
stoppés par les vigiles, voyant ainsi nos semblables s’éloigner vers un
monde meilleur. Nous restâmes plusieurs minutes bloquées (...), tendant nos bras vers ce qui allait devenir le sanctuaire de l’obscénité.
Les vigiles prirent peur, tellement on avait l’air de bête…
Une fois à l’intérieur des murs, nous suivîmes la masse vers la fosse
(…). La foule, nous évoquait un événement lointain mais pourtant
immortel : Woodstock. L’alcool coulait par hectolitres, et des cigarettes magiques circulaient de groupe en groupe. L’ambiance était
chaleureuse mais néanmoins un peu tendue.(…)
Le public commençait à s’impatienter, la salle était presque pleine
lorsque nous nous mirent à scander « Manson ». (…). C’est alors que
les lumières s’éteignirent, (…) le public hurla, survolté. A cet instant, la foule avait perdu toute humanité, les coups fusèrent, nous
étions tous incroyablement tendus, serrant les jambes pour ne pas
nous uriner dessus tellement nous étions stréssés. Puis le miracle se
produisit. Descendant des cieux, Marilyn Manson apparu, assis sur
un trône de toute beauté. Il n’y a pas de mots pour définir ce que
nous avons pu ressentir à ce moment là : c’était comme l’illumination. Dés que Marilyn entama la première chanson, un pogo monstrueux éclata, la foule sautait dans tous les sens, se piétinant, hurlant, s’écrasant les uns sur les autres, et Marilyn assista, lui, à 4000
buffalos levés en son honneur.
Je me souviens m’être tournée vers mon adjointe, lui demandant
comment elle se sentait. Elle me répondit par un hurlement de bête
et je jugeai préférable de ne pas insister, nous avions perdu l’usage
de la parole, nous ne pouvions plus que hurler à en perdre la raison.
Les slammeurs volaient au dessus de nous, les fans s’évanouissaient
autour de nous, tombant dans un profond coma idyllique dont ils ne
sortiraient peut-être JAMAIS. Marilyn était magnifique, nous communiquant cette animalité particulière émanant de sa voix. Le morceau « mObscene » arriva et nous purent contempler les choristes
divinement provocantes. Marilyn s’approcha de l’une d’elle, pris sa
culotte rouge, la montra au public en délire, la respira tandis que la
jeune femme, qui avait été cruellement arrachée à sa culotte, nous
montrait son postérieur, provoquant l’excitation générale de la
foule, aussi bien chez les filles que chez les garçons. Il y eu bien sûr
le légendaire « Sweet Dreams » que le public repris en chœur, dégageant toute son animalité lors du refrain. Nous avons même pu
admirer Marilyn portant des oreilles de Mickey, ce qui nous a fait
basculer dans un monde étrange, une sorte de Walt Disney malsain
et obscène. Marilyn partit précipitamment, nous laissant sur notre
faim mais également un incroyable souvenir. Nous sortîmes alors,
nous dévisageant mutuellement, comptant le nombre de fans dont la
pupille dilatée ne leur permettait pas de marcher droit. Courbés,
trempés de sueur, de bière et même parfois de sang, tous allèrent s’asseoir sur les marches de Bercy pour se remettre de leurs émotions,
une bière à la main, une part de pizza dans l’autre ou autre chose de
bien connu chez les jeunes.
Un concert unique et magnifique que l’on oubliera pas de sitôt.
Le Rat Sin2 > N° 2 - Décembre 2003 - Lycée Racine - Paris (75)
Le petit guide de la manipulation intellectuelle
(…) Sachez avant tout que ce que je vais vous dire ne
saura jamais exprimer l’ampleur de ma colère et de mon
indignement. Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’écouter le père Domergue, je vous dirais que le plus choquant
était les extraits du DVD du spectacle de Marilyn Manson.
On le voit maquillé au possible (comme toujours vous me
direz) avec des fausses lacérations sur le torse ou déguisé en pape, courant, criant, hurlant. Le son même de ses
chansons est terrifiant, ses paroles, sataniques. Je pense
que cela en a choqué plus d’un, dont moi. Comment peuton, en toute présence d’esprit, manipuler des jeunes fragiles ? Car il s’agit de cela, ces chansons agissent sur
notre subconscient sans prévenir (c’est le principe du subconscient) : alors que les auditeurs de cette musique pensent écouter des sons inoffensifs, ceux-ci les poussent en
réalité à la violence. Vous pouvez m’expliquer l’intérêt de
tuer, d’égorger des animaux sur scène ? J’imagine et j’espère que non. De plus, ceux qui aiment diront qu’ils écoutent pour le son, la mélodie (si mélodie il y a ), la musique
mais ils ne se rendent pas compte à quel point tout est
ajusté au millimètre près : la musique, les lumières, les
paroles, tout est analysé et maîtrisé. Que cherche ce
monstre qui corrompt les hommes, les pousse à faire des
horreurs, les rend fous ? A gagner de l’argent, bien évidemment ! Pour conclure, je n’ai qu’une chose à vous dire :
ne tombez pas dans le piège de Marilyn Manson, luttez !!!.
Marion Simon.
Le Collégien ● N° 2
Le Rat Sin 2
●
N° 2
La Fenêtre ● N° 1252
La Fenêtre > N° 1252 - 18 novembre 2003
Lycée Notre Dame de la Riche – Tours (37)
Face au raz-de-marée Diddl, ils sont fans... mais restent lucides
LE MERVEILLEUX MONDE DE DIDDL
(…) Moi je suis une fan de Diddl, lorsque
j’ai de l’argent de poche je cours vite
dans un magasin pour m’acheter des
choses Diddl.
Dans ma chambre, j’ai une peluche de
trente centimètres Diddl, deux petits
porte-clés Diddl, un carnet secret où je
collectionne les images Diddl.
Je fais aussi collection des sacs en papier
Diddl, j’ai une grosse boîte Diddl avec
une gomme, des petits papiers, des trombones, et trois crayons. Je possède aussi
l’oreiller en cœur Pimbolie (c’est le nom
du nounours de Diddl), la carte postale, le
taille-crayon et de nombreux stylos. Moi,
j’aime tous ces objets parce que tu peux
les amener avec moi. (…)
Pourquoi Diddl coûte cher? Il coûte cher
parce qu’au début les gens qui le vendaient ont vu que tout le monde venait
l’acheter même si c’était cher.
Manon Hornegg (classe de 6° 1)
L’Aquarium > N°6 - Mars 2004
Collège A. Bigot - Nîmes (34)
(...)Maintenant les enfants et les ados sont prêts à payer n’importe quel
prix pour avoir une petite souris sur tous leurs objets quotidiens
ou fournitures scolaires. C’est un piège pour les acheteurs. Diddl s’est
incrustée dans nos vies comme un objet «indispensable». (...)
La Feuille de Chêne
● N° 8
Camille FOREY-FELIX et Camille CARENCO
La Feuille de Chêne > N°8 - Février 2004 - Coll. Les Chênes - Fréjus (83)
Les Diddls sont célèbres
dans les écoles.
Il y a des enfants qui font
des échanges : d’autres en
donnent mais c’est rare.
Les enveloppes sont très
difficiles à trouver.
Les échanges sont compliqués
car il faut respecter
les règles.
Océane et Mélissa - CM1
Le collégien > N°2
Année 2003/04 - Coll. Léon Colmas
Villars les Dombes (01) (
Le plaisir de lire > N°12
Avril 2004 - Ecoles J. Prévert
et J. Ferry - Aytré (17)
Le Plaisir de lire
● N° 12