Compte rendu d`audience au Rectorat du 17/02/2011
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Compte rendu d`audience au Rectorat du 17/02/2011
Compte rendu d’audience au Rectorat du 17/02/2011 Une délégation des enseignants et parents d’élèves du lycée technologique Benoît Fourneyron a été reçue le 17 février 2011 au Rectorat de Lyon par M. Bernard LEJEUNE, Secrétaire Général de l'Académie et M. Patrice GAILLARD, D.A.E.T (Délégué Académique aux Enseignements Technologiques). Etaient présents : • Mme ZANGA, Proviseure ; • MM. E. GARDES, délégué départemental de la FCPE et J.P. BOYER, parent d’élève, élu FCPE au conseil d’administration ; • MM. BAREL, CHABRIER, CHAMBODUT, ENJALBERT, LINOSSIER, DEYRAIL, Enseignants Cette demande d’audience avait été formulée lors du CA du 03/02/11 par les Enseignants, transmise au Rectorat par Mme ZANGA. Les parents d’élèves ayant également fait la demande d’être reçu au Rectorat, M. le Secrétaire Général a donc choisi de réunir parent et enseignants lors d’une même entrevue. Ordre du jour : Quel avenir pour le Lycée Technique Benoît Fourneyron ? L’audience débute par un tour de table de présentation, puis M. LEJEUNE demande que les parents d’élèves dans un premier temps, puis les enseignants, présentent successivement les motifs de leurs demandes. Intervention des parents d’élèves : M. GARDES fait part de l’inquiétude de la FCPE quant au devenir, non seulement du lycée B. Fourneyron, mais également d’autres établissements stéphanois, citant notamment une annonce de fermeture du lycée Haubtmann (information qui sera fermement démentie par la suite par M. Lejeune, qui qualifiera cela de « rumeur totalement infondée »). M. BOYER précise ensuite le cas particulier du lycée B.F. : la fermeture de 9 postes, l’annonce faite au dernier CA par M. FRIEDENBERG, conseiller régional, qui nous a informé que lors du dernier PPI (Programme prévisionnel d'investissement) aucun investissement n’est prévu jusqu'en 2018 pour BF. Il interroge également sur la place du LT devant le LP, et dans l’environnement stéphanois en général. M. BOYER souligne que le lycée n’a pas toujours une image positive, à tord, et demande quelle identité on peut trouver dans l’avenir : comment faire vivre les BTS sans avoir une histoire en amont pour les élèves, quelles compensations peut-on avoir aux déménagements de sections ? Il pose la question de l'ouverture de plus de cohortes dans les BTS existants, en particulier SCBH. Intervention des enseignants : Philippe ENJALBERT prend ensuite la parole pour développer l’argumentation en trois points préparée par les enseignants : Premier point : Présentation du constat actuel Une série de mesures qui se cumulent pour mettre le lycée en situation très critique : • une décision administration (déplacement du BTS Maintenance à Mimard) • la réforme de lycées qui supprime les BT • la réforme des STI en STI2D qui supprime notre identité dans le domaine du Génie Civil et Bois. Les deux premières mesures conduisent sans aucune compensation à la perte d’une centaine d’élèves sur 3 ans. On est incapable de prévoir combien d’élèves viendront en STI2D, mais nous ne voyons pas comment conserver l’actuel flux de 1ère, avec des élèves qui venaient de loin (25 km en moyenne pour le GC et GB) et qui vont trouver à présent les mêmes spécialités près de chez eux. Page 1 sur 4 Ces mesures conduisent également à la perte de 9 profs cette année, et au moins 5 de plus l’année prochaine. Le nombre d’enseignant devient très faible (51-9-5 = 37) et la charge sur chacun devient de plus en plus lourde : il faudra donc multiplier les fonctions de chacun (CA, Prof principaux, Foyer, sorties, activités, présentations orientation, etc…). A combien d’élèves et d’enseignants est le seuil critique ? On assiste donc à la destruction de l’identité du lycée et on le prive de sa base de recrutement. Second point : Si on décide de « sauver » le lycée technique, quelles mesures vont être mises en œuvre ? Des pistes sont proposées : • Création d’une réelle zone géographique de recrutement en seconde ; • Rapprochement ou fusion avec un autre établissement : Jean Monnet pour des raisons de proximité ou Mimard pour des raisons de similitudes technologiques ; • Ouverture de nouvelles sections : bac général ou nouvelle section STS ? : Le lycée pourrait devenir un lycée général. • Augmentation des flux en BTS SCBH : passage de 15 à 30 ; • Création d’une demi-section en formation initiale en BTS bâtiment (par exemple 15 étudiants en initial et 15 alternants) ; Troisième point : Si le lycée technique BF est condamné à fermer Nous demandons que la décision soit clairement exprimée afin que nous ne dépensions pas une énergie et des financements inutiles, dans une direction d’ors et déjà bouchée. Quelle solution envisager pour les filières STIDD et BTS : déplacement à Mimard ou J. Monet par exemple ? BTS rattachés au LP B. Fourneyron ? Quand ? Dans quelles conditions pour les enseignants ? RÉPONSES DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL. Concernant l’état général des lycées sur l’agglomération stéphanoise M. LEJEUNE précise que lors de son arrivée dans l’Académie en septembre, il a été rapidement convaincu que le principal « chantier » de l’Académie de Lyon concerne les lycées de Saint-Etienne, en particulier la situation de quatre d’entre eux : J. Monnet, Haubtmann, Mimard et Fourneyron. Il affirme qu’il n’y aura pas de statu quo ; il faudra trouver des « solutions intelligentes ». La discussion commencera au printemps (avant les vacances d’avril), avec des visites des différents sites concernés, des concertations avec les équipes dirigeantes, les parents d’élèves, les élus aux CA des enseignants, la Région, et des décisions seront prises. M LEJEUNE est resté vague sur le calendrier, la réorganisation pouvant être rapide ou se finaliser à plus long terme suivant les discussions entre les différents acteurs : M LEJEUNE a rappelé que parfois des solutions faisant le consensus des parties concernées (établissements, familles, Région, Rectorat) sont bloquées par des enjeux « politiques locaux ». L’hypothèse est à priori de garder tous les sites (lycées) et les « plateaux techniques » sans forcement s'interdire des changements de site pour pouvoir utiliser tout le panel disponible, mais la forme est à définir…. M LEJEUNE a clairement montré sa volonté de travailler sur TOUT le bassin stéphanois, et pas uniquement sur un ou quelques établissements. Il a également affirmé que cela concernerait les établissements privés sous contrat. M LEJEUNE a affirmé qu’il chercherait une solution la plus satisfaisante pour l’ensemble du bassin, mais que, comme pour toute décision, il y aura forcément des mécontents. Il a affirmé ne pas avoir la volonté de laisser la situation se dégrader toute seule et de ne pas faire le tri en prenant ceux qui resteront. Page 2 sur 4 Concernant le seuil de viabilité d’un lycée (nombre minimal d’élèves et d’enseignants) M. LEJEUNE fait part de son étonnement de constater la séparation totale des deux établissements LT et LP sur la cité BF. M. GAILLARD indique vouloir travailler sur la façon de créer (assez rapidement) une entité unique sur la cité : fusion du LT et du LP en un seul établissement, dit « lycée polyvalent », allant du CAP à la licence pro, en passant par bac pro, bac STI2D, BTS… Commentaire : y a-t-il impossibilité ? Quid des différents statuts ? Un seul lycée impliquerait une seule direction, une seule DHG globale. Il est évident que cela entraîne également la perte de postes administratifs (au moins un proviseur adjoint, voire un chef des travaux, d’un CPE, d’une professeur documentaliste, … Concernant les agents d’entretien et ouvriers professionnels, le risque est moins grand car leur nombre est déterminé en fonction du nombre d’élèves et de surfaces à entretenir ; cependant, si une partie des filières se tarissent …) Ces points n’ont pas été développés. Concernant la réforme STI2D Malgré la volonté des enseignants de ne pas concentrer la discussion sur la réforme des STI, celle-ci est revenue dans le débat sur les risques de baisse tragique d’effectif en 1ère à la rentrée 2011. Nous ne développerons pas les raisons d’être de la réforme, exposées pour la énième fois et connues de tous. MM LEJEUNE et GAILLARD ont affirmé que l'institution n'a jamais mis un plan d'accompagnement et de formation des professeurs d'une telle ampleur lors d'une réforme (certes mais est-il quand même à la hauteur ? Et la réforme n'est-elle pas de grande ampleur ?). Question des enseignants : pourquoi limiter le recrutement en seconde à 20 élèves : Réponse du Secrétaire Général : Le flux en seconde est ouvert. Si on peut recruter 40 élèves en seconde en 2011, c’est possible. Les moyens seront fournis en conséquence. Il en est de même en 1ère, le recrutement est complètement ouvert. Si on trouve plus que les 75 élèves prévus, on prend… M LEJEUNE a également convenu que le seul affichage d’une capacité d’accueil peut s’avérer n’être qu’un leurre si par ailleurs un arbitrage n’est pas opéré entre les différents établissements. Question des enseignants : Oui, mais si on n’a que 15 élèves en 1ère à la rentrée prochaine ? Réponse du Secrétaire Général : Cette hypothèse n’est pas envisageable ! Il veut bien admettre que le recrutement risque d’être difficile, et qu’on peut se retrouver à 65 élèves en 1ère. Dans ce cas, il est possible que nous ne soyons pas trop « embêtés », et qu’on nous laisse les moyens prévus, pour aider à la mise en route de la réforme. Question des enseignants : Oui, mais si on n’a que 30 élèves en 1ère à la rentrée prochaine ? Réponse du Secrétaire Général : Cette hypothèse n’est pas envisageable ! (Nous sommes revenus plusieurs fois sur la question, on n’a pas eu plus.) M LEJEUNE reste convaincu que les deux spécialités AC et EE sont porteuses en terme d’image auprès des jeunes et des familles ; M GAILLARD pense également que la réputation de BF (dont il entendait parler déjà quand il était dans l’Académie de Clermont Ferrand, (un coup de brosse à reluire…) va continuer à attirer les jeunes. M LEJEUNE insiste sur l’inertie du système, il dit ne pas vouloir croire au fait que nous allons manquer d’élèves. Ceci dit, si c’est le cas, cela signifierait bien entendu des compléments de services pour les collègues à la rentrée 2011, avec une nuance pour les profs de STI qui pourraient être en surnombre pendant une année (par exemple deux profs au lieu d’un). Page 3 sur 4 De toute façon, a-t-il dit, il y a des heures sup !! Concernant les enseignants qui se retrouveraient en sous service si les effectifs se trouvent bien plus bas que prévu, M LEJEUNE a dit que les règles habituelles seraient appliquées : des compléments de services dans autres établissements, y compris dans des disciplines « connexes » comme la technologie collège pour les collègues de STI. M GAILLARD a renchéri en disant que toutes les disciplines STI étaient devenues (du fait de la réforme ?) plus que connexes avec la technologie. Commentaire : Si nous n’avons pas assez d’élèves, certains devront compléter leur service. Pour les disciplines STI : cela signifie que l’on nous demandera de faire des heures de technologie en collège. Pourquoi pas, mais le risque sera alors de devoir préparer les nouveaux cours et TP, TD en STIDD et s’auto-former en parallèle pour la technologie collège … Il n’est pas non plus interdit de nous voir proposer des cours en filières professionnelles. M LEJEUNE s’est fermement opposé à la vision défaitiste et a rappelé que si nous-même nous n’y croyions pas, il sera facile alors d’en convaincre les familles via des « rumeurs »… et de confirmer ainsi le scénario catastrophe… Commentaire : Si nous n’avons pas assez d’élèves, c’est parce que nous ne faisons rien, voire tout au contraire … nous voilà pris au piège de notre contestation ! L'audience s’est arrêtée à 16h45 avec le sentiment de n’avoir pas vraiment avancé sur l’avenir du LT B. Fourneyron, mais avec l’assurance que notre avenir à nous, élèves, enseignants et personnels de l’Éducation Nationale, n'est pas sans nuages, bien sombres... Ce compte-rendu a été rédigé par contributions croisées et recroisées entre les six représentants des enseignants présents à l’audience. N’hésitez pas à nous contacter pour plus de précisions ou informations. Page 4 sur 4
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