Les exopolysaccharides des bactéries lactiques
Transcription
Les exopolysaccharides des bactéries lactiques
الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’enseignement Supérieure et de la Recherche Scientifique Faculté des sciences de la nature et de la vie Département de Biologie Mémoire de fin d’études En vue d’obtention du diplôme de magister Option : Microbiologie fondamentale et appliquée Intitulé: Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : Optimisation et cinétique de production. Présenté par : Mme. ZIDANI Hadjer Membres du jury: Soutenue le 29 Juin 2015 Président : Mr. Kihel Mebrouk (Professeur à l’université d’Oran Es-Sénia). Examinateur: Mr .Heddadji Miloud ( Professeur à l’université d’Oran Es-Sénia) Examinatrice : Mme. Belahcene Kheira (Professeur à l’université d’Oran Es-Sénia) Promoteur: Mr.Guessas Bettache (Professeur à l’université d’Oran Es-Sénia). 2015/2016 Table de matière : Revue bibliographique : Introduction 1 Chapitre I: 1.Vue générale sur les bactéries lactiques : 3 1.1. Caractéristiques principales du groupe : 3 1.2. Classification des bactéries lactiques : 3 1.3. Habitat : 4 1.4 .Le genre Lactobacillus : 7 1.5 .Différentes activités de bactéries lactiques 8 1.5.1. Activité acidifiante : 8 1.5.2. Activité protéolytique : 9 1.5.3. Activité lipolytique : 10 1.5.4. Activité antimicrobienne : 10 1.6. Applications technologiques des Lactobacilles : 15 Chapitre II: 2.Définition des polysaccharides : 16 3.Structure et composition générale des polysaccharides : 17 4.Classification des polysaccharides microbiens : 18 5.Les exopolysaccharides bactériens : 18 6.Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : 19 7.Composition chimique des EPS produits par les bactéries lactiques : 21 8.Structure des exopolysaccharides des bactéries lactiques : 22 9.Classification des exopolysaccharides des bactéries lactiques : 23 10 .Organisation des gènes codant pour les EPS : 25 11.Régulation des gènes des EPS et biosynthèse : 26 La biosynthèse des sucres précurseurs : 28 L’assemblage des unités répétitives : 28 12. Fonctions et intérêts des exopolysaccharides bactériens : 29 13.Les facteurs essentiels affectant la biosynthèse des exopolysaccharides : 33 13.1 .Les conditions de production : 33 a. L’instabilité du phénotype : 33 b.Les plasmides : 34 c. Rendement de la production : 35 13.2 .Les conditions de culture : 35 a. La source de carbone : 35 b. Source d’azote 37 c. Certaines vitamines : 37 d. Stade de croissance bactérienne : 38 e. La température d’incubation : 38 f. Le pH: 38 g. Les enzymes dégradantes : 39 h. Les procédés de fermentation : 39 14.Méthodes culturelles d’optimisation de la production des EPS : 40 15.Détection des EPS : 41 15.1. Examen visuel : 41 15.2. Les colorations : 43 15.3 .Microscope électronique: 43 15.4 .Détection des EPS par mesure de la viscosité du milieu fermenté : 45 15.5. Méthodes de purification des EPS : 46 16.Quantification des EPS : 46 17.L’analyse des polysaccharides : 47 18.Utilisations des EPS des bactéries lactiques : 49 19.Les effets non souhaitables des EPS : 52 Matériel et méthodes: 1.Origine des échantillons : 53 2.Milieux et solutions biologiques utilisés : 53 3.Isolement et purification des souches de Lactobacillus : 53 4. Pré-identification des souches de Lactobacillus : 54 4.1. Le type fermentaire : 54 4.1. Croissance à différentes températures : 55 4.2. Test de l’arginine dihydrolase (ADH) : 55 4.3. Profils fermentaires des isolats : 55 4.4. La pré-identification sur API 50 CH et API 20 Strep : 55 5. Etude de quelques aptitudes technologiques des Lactobacilles isolés: 56 5.1. Etude de la thermorésistance : 56 5.2. Test de croissance à différentes concentrations en NaCl et à différends pH : 56 5.3. Pouvoir protéolytique : 56 5.4. Pouvoir lipolytique : 56 5.5. Production de composés aromatiques : 57 5.6. Utilisation de citrate en présence de sucre fermentescible : 57 5.7. Etude du pouvoir acidifiant : 57 5.8. Etude des interactions bactériennes : 58 5.9. Pouvoir texturant : 59 6. La cinétique de croissance des souches Lb. plantarum (Lbl26), Lb.plantarum (Lbl57) et Lb. acidophilus (Lbl61) : 62 7. Optimisation des conditions de la production des EPS chez Lb.plantarum (Lbl26): 63 8. Etude de la cinétique de production des EPS en fonction de la croissance bactérienne chez Lb.plantarum (Lbl26) : 64 9. Etude de quelques aptitudes probiotiques : 64 9.1. Résistance aux antibiotiques : 64 9.2. Tolérance à l’acidité : 64 9.3. Résistance aux sels biliaires : 65 Résultats et méthodes: 1. Isolement et purification des Lactobacilles : 66 2. Pré-identification des isolats de Lactobacilles : 67 3. Etude de quelques aptitudes technologiques des Lactobacilles isolés : 73 3.8. Etude des interactions bactériennes (antibiose) : 79 3.9. Etude du pouvoir texturant : 84 3.9.1. Recherche de la production des EPS : 84 3.9.2. Quantification des EPS purifiés: 93 4. Etude de la cinétique de croissance des souches Lb. plantarum (Lbl26), Lb.plantarum (Lbl57)et Lb.acidophilus(Lbl61) : 94 5. Etude de la cinétique de production des EPS en fonction de la croissance bactérienne chez Lb.plantarum (Lbl26): 94 6. Optimisation des conditions de la production des EPS chez Lb.plantarum (Lbl26) : 95 7. Etude de quelques aptitides probiotiques : 96 7.1. La résistance aux antibiotiques : 96 7.2. Tolérance à l’acidité : 97 7.3. Résistance aux sels biliaires : 98 Discussion générale 100 Conclusion 104 Références bibliographiques 106 Liste des abréviations : ATC : acide trichloroacétique ATF: acide trifluoroacétique EPS : exopolysaccharides E. Escherichia En. Enterococcus Fru: fructose Gal: galactose Glu: glucose HePS :heteropolysaccharides HoPS : homopolysaccharides Lac : Lactose L. Lactococcus Lb. Lactobacillus Lis. listeria Lnc. Leuconostoc N : Normalité PM : poids moléculaire Rha :rhamnose S. Staphylococcus Str.Streptococcus SEM : Scanning electron microscopy : Microscopie électronique de balayage Liste des figures : Figure 1: Arbre phylogénique des bactéries lactiques : a : comparé avec les genres Aerococcus, Listeria, Staphylococcus et Bacillus et b : avec d’autres gram positif (basée sur ARNr 16s). L'arbre (non-raciné) est produit suivant la méthode de neighbor-joining. 4 Figure 2: voies métaboliques des bactéries lactiques. 8 Figure 3 : Mode d’action sur les pathogènes des acides organiques produits par les lactobacilles. 11 Figure 4 : schéma de la structure chimique proposée du kefiran, le polysaccharide hydrosoluble des grains de kéfir. 20 Figure 5 : structure du Kéfiran. 20 Figure 6 : Structure de l’homopolymère : dextrane. 23 Figure 7 : classification des homopolysaccharides produits par Lactobacillus sp. 24 Figure 8 : schéma de comparaison fonctionnelle des gènes d’EPS des bactéries lactiques. 1, Streptococcus thermophilus NCFB 2393 ; 2, Lactobacillus lactis NIZO B40 ; 3, Streptococcus thermophilus Sfi6 ; 4, Lactobacillus delbrueckii subsp. bulgaricus Lif5. 25 Figure 9 : clivage du sucrose et synthèse de l’homopolysaccharide dextrane par la dextransucrase chez certaines bactéries lactiques. 27 Figure 10 : représentation de la synthèse extracellulaire des Glucanes et des Fructanes. 27 Figure 11 : schéma représentatif des voies impliquées dans le catabolisme lactose/glucose 29 Figure 12 : localisation cellulaire des polysaccharides produits par les gram positif (CPS = Capsular polysaccharides (capsule), EPS = exopolysaccharides (couche fine). 30 Figure 13 : les rôles biologiques des polysaccharides anti-adhésion. 31 Figure 14 : Colonies mucoïdes de Rhizobium alamii produites sur un milieu riche en glucose après 4 jours à 30°C et à l’obscurité. 42 Figure 15 : Culture en boite de Pétri de souches mucoïdes de bactéries hydrothermales productrices d’EPS. 42 Figure16 : apparence macroscopique du filament visqueux formé par la masse cellulaire d’une souche de bactéries lactiques commerciale productrice d’EPS en croissance sur le milieu gélosé de Man Rogosa et Sharpe. 42 Figure 17 : distribution d’exopolysaccharides (en vert) dans la structure du lait fermenté. 44 Figure 18 : le lait fermenté par l’espèce Lactobacillus delbrueckii ssp. Bulgaricus RR après agitation.45 Figure 19 : micrographes de microstructure et de morphologie de surface des KF5 EPS observées par SEM. 45 Figure 20 : modèle de gomme arabique avant et après traitement avec la pronase. 46 Figure 21 : structure d’EPS de Lb.johnsonii 151. 49 Figure 22 : les applications potentielles du polysaccharide anti-adhésion : A.adjuvants, 51 Figure 23 : aspect macroscopique des colonies de bactéries lactiques : 1.dilution 10-4 ; 2.dilution 10-5 et 3.dilution 10-6 du MRS au CaCO3. 66 Figure 24 : pureté des souches sur milieu solide. 66 Figure 25 : aspects microscopiques après coloration de Gram des souches Lbl60 et Lbl23 (Gr X 1250). 67 Figure 26 : a et b, le type fermentaire des souches lactiques. 67 Figure 27 : test de l’ADH sur milieu M16 BCP des souches Lbl21 et dégradation de l’esculine. 68 Figure 28 : sucres témoins (à gauche) du profil fermentaire de la souche Lbl26 (à droite). 70 Figure 29 : test de fermentation des hydrates de carbone sur Api 50CH des souches Lbl26 et Lbl 60.73 Figure 30 : profil fermentaire de la souche Lbl63 sur API20 STREP. 73 Figures 31 : a. b. c. d. e. f : études des aptitudes technologiques des souches. 76 Figure 32 : A. cinétique d’acidification (en degré Dornic °D) et B. évolution du pH en fonction du temps, des souches de Lb. plantarum (Lbl26, Lbl22, Lbl23, Lbl25, et Lbl26). 78 Figure 33 : A. cinétique d’acidification (en degré Dornic °D) et B. évolution du pH en fonction du temps, des souches de Lb. cellobiosus (Lbl27 et Lbl28). 78 Figure 34: A. cinétique d’acidification (en degré Dornic °D) et B. évolution du pH en fonction du temps, des souches de Lb. casei (Lbl56 et Lbl60). 78 Figure 35: A. cinétique d’acidification (en degré Dornic °D) et B. évolution du pH en fonction du temps, des souches de Lb. acidophilus (Lbl61 et Lbl62). 79 Figure 36: A. cinétique d’acidification (en degré Dornic °D) et B. évolution du pH en fonction du temps, des souches de Lb. curvatus (Lbl63 et Lbl64). 79 Figure 37 : A. cinétique d’acidification (en degré Dornic °D) et B. évolution du pH en fonction du temps, des souches de Lb. helveticus (Lbl59). 79 Figure 38 : activité inhibitrice des souches isolées sur les souches indicatrices pathogènes : 80 1 –Listeria monocytogenes 33090, 2 –Staphylococcus aureus 25923, 3- Enterococcus faecalis 2035, 4Escherichia coli 25922, successivement. 80 Figure 39 : activité inhibitrice des surnageants natifs des souches isolées sur les souches indicatrices pathogènes : 1-Listeria monocytogenes 33090, 2 –Staphylococcus aureus 25923, 3Enterococcus faecalis 2035, 4- Escherichia coli 25922, successivement. 82 Figure 40: activité inhibitrice des surnageants neutralisés des souches isolées sur les souches indicatrices pathogènes : 1-Listeria monocytogenes 33090, 2 –Staphylococcus aureus 25923, 3Enterococcus faecalis 2035, 4- Escherichia coli 25922, successivement. 83 Figure 41 : interaction entre bactéries lactiques. 83 Figures 42 : a, b, c, d, e : recherche qualitative de souches productrices d’EPS. 87 Figure 43 f et g : recherche qualitative de souches productrices d’EPS sur milieu Chalmers. 88 Figure 44 : résultat du test estimatif de production des EPS. 89 Figure 45 : aspect du gel formé sur lait écrémé par les souches Lbl23, Lbl26 et Lbl 27. 91 Figure 46 : précipitation des EPS à l’éthanol. 93 Figure 47 : résultats du séchage des differents EPS après précipitation à l’éthanol. 93 Figure 48 A et B: cinétique de croissance et d’acidification sur MRS des souches : Lb. plantarum (Lbl26), Lb. plantarum (Lbl57) et Lb. acidophilus (Lbl61). 94 Figure 49 : cinétique de la production des EPS en fonction de la croissance de la souche Lb. plantarum (Lbl26) sur MRSs. 95 Figure 50 : étude de l’optimisation des conditions de la production des EPS chez Lb. plantarum (Lbl26). 96 Figure 51: antibiogramme de la souche Lb. casei (Lbl60). 97 Figure 52 : résistance à l’acidité après 2h par la souche Lb. acidophilus (Lbl61). 98 Figure 53: viabilité de la souche : Lb. plantarum (Lbl23) sur MRS aux sels biliaires après 2h. 99 Figure 54 : viabilité des souches aux conditions extrêmes. 99 Liste des tableaux : Tableau 1 : exemples d'utilisation des bactéries lactiques en industrie alimentaire 6 Tableau 2 : composition des exopolysaccharides de différentes bactéries lactiques 21 Tableau 3 : les méthodes analytiques majeures des carbohydrates 48 Tableau 4 : Profil physiologique et biochimique des souches isolées. 68 Tableau 5 : le profil fermentaire des differentes souches de Lactobacillus. 70 Tableau 6 : résultat des profils fermentaires sur API 50 CH 72 Tableau 7: résultats sur API 20 STREP. 73 Tableau 8 : activités protéolytique et lipolytique des Lactobacilles. 76 Tableau 9 : activité antagoniste des surnageants natifs des souches de Lactobacillus. 81 Tableau 10 : activité antagoniste des surnageants neutralisés : 82 Tableau 11 : interactions entre bactéries lactiques. 84 Tableau 12 : résultats de la recherche qualitative de production des EPS. 86 Tableau 13 : formation d’EPS sur milieu Chalmers agar modifié. 89 Tableau 14 : les résultats du test de Lingani et al., (2010). 90 Tableau 16 : caractères visqueux des EPS dans le lait fermenté par les Lactobacilles. 92 Tableau 15 : rendement en production des EPS en mg de masse sèche/ml. 93 Tableau17 : taux de production des EPS quantifiés selon Dubois (1956) (en g/l). 94 Tableau 18 : cinétique de la production des EPS en fonction de la croissance. 95 Tableau 19: résultats de la résistance et la sensibilité aux antibiotiques. 97 Tableau 20: survie des souches à pH 2. 98 Tableau 21: viabilité des souches sur milieu à 5% de sels biliaires. 99 امللخّص نلبين يف جمال ضناػة مش خلات احلليب ٌسؼى املسدمثرون جاهدون الس خغالل خطائص امبكذرياي انلبنية اخلامطة .ثفرز امبكذرياي ا ة ظبيؼ ّيا مذؼدد سكرايت خاريج ذو أمهية حكنوموجية ابمغة ملدرثه ػىل اسدبلاء املاء وضامن مزوجة املنخجات اخمل ّمرة.ركّزت دراسدنا ػىل غزل ػدّة سالالت بكذرياي مبنيّة من أهظمة بيئية خمخلفة :احلليب (منب خمرث و لكيةل) ،هوامش امزًخون اخمل ّمرة ومخرية اخلزب، و امؼمل ػىل الاهخلاء و امخؼرًف بأكرثها كدرة ػىل اهخاج و افراز مذؼدد امسكرايت اخلاريجّ .مت امخحطل ػىل أربؼني سالةل من امبكذرياي انلبنية ثنمتي أساسا اىل زالث أهواع( Enterococcus :سالمخان) ( Lactobacillus ،مثاهية و غرشون سالةل( امسكرايت اخلاريج و ( Leuconostocغرش سالالت) 67 .ابملائة من امسالالت املؼزوةل أظهرت كدرة جيدة ػىل افراز مذؼدد ّ مويج وخاضة هوع ،Lactobacillus :حير اخذريت جسع غرشة سالةل مت اس خغالمها ّندلراسة فذؼرًفها و ثليمي خطائطها امخّكنو ة حتومها ،اضافة اىل بؼظ اخلطائص امربوبيوثيكيّة ّ .مت ثؼرًف ػدّة اكئنات ابمخلرًب اسدنادا اىل ابمخّحدًد املدرة امخّكوًنية نلمواد ّامّت ّ حطلت:مثان سالالت، Lb. plantarum :سالمخا : خطائطها امظاهرًة و ابمخايل ّ , Lb. curvatusسالمخاLb. acidophilus : سالمت ،Lb. cellobiosusأربع سالالت Lb. casei :وسالةل .Lb. helveticus :أظهرت امسالالت ػدة ّمتّيات خطائطية ا: حكنوموجية و بروبيوثيكية زايدة ػىل اهخاهجا ملخؼدد امسكرايت اخلاريج .س يق امبحر غن خاضية االفراز ػىل ظرًلذني :ظرًلة هوغ ّية ػىل ّ لك من MRS، MRS ،MSEمؼدّل ّامّتكيبة ،يف احلليب وػىل وسط زراغي حيخوي ػىل أمحر ّامروثينيوم .أ ّما احفص ظاهراي ،اىل أن أظهر امفحص امسالالت ظهرت مزجة ػىل الوساط املمّية ّ المكّي فس يق يف وسط مائع مؼدل ّامّتكيبة .أغلبيّة ّ بخفوق اماكئنات،Lb. plantarum (Lbl (25 26 ,27) : اممكّي ثفاوات بني ّ امسالالت من حير املدرة االهخاجيّةّ ، ) .Lb. curvatus (Lbl63),Lb. acidophilus (Lbl61مع هخاجئ كياس ّية ثؼدت مكية1 :غ/انلّّت.حرث ّب غن حتسني رشوط اهخاج مذؼدّد ّسكرايت خاريج أفضل مردود( 12,14غ/مّت) حتت امخوافق( :درجة حرارة - °23حركّيامسكروز10غ/مّت -ػامل امحلوضة )5.4 :دلى امسالةل.Lb.plantarum (Lbl26): املكامت املفذاحًّة :بكذرياي مبنية ،مذؼدد سكرايت خاريج ،حركية االهخاج بروبيوثييك. ،حتسني االهخاجLactobacillus plantarum، Résumé Les investisseurs de l’industrie laitière, désirent bénéficier des effets irremplaçables des bactéries lactiques à caractères technologiques privilégiés. Les exopolysaccharides (EPS) produits naturellement par certaines bactéries lactiques suscitent un intérêt technologique du à leur capacité de rétention d’eau et celles de moduler la viscosité des produits fermentés. Notre étude a pour but l’isolement de souches lactiques de différents écosystèmes : lait (Raib et Klila), margines d’olive fermentées et du levain de panification ; ainsi, la sélection et l’identification de celles productrices d’EPS. Quarante souches de bactéries lactiques obtenues; appartenaient essentiellement à trois genres : Enterococcus (dix souches), Leuconostoc (deux souches) et en grande partie à Lactobacillus (vingt huit souches). Environ 67% des souches isolées ont exhibé une production d’EPS ; spécialement, les souches de Lactobacilles. Cependant, dix neuves souches ont été retenues à identifier et à évaluer leurs aptitudes technologiques, notamment, le pouvoir texturant. En plus, de quelques aptitudes probiotiques. Différentes espèces ont été pré-identifiées selon leurs caractères phénotypiques : 8 souches de Lb. plantarum, 4 souches de: Lb. casei, 2 souches de: Lb .acidophilus et 2 souches de Lb. cellobiosus. Elles ont montré plusieurs performances d’après l’étude des caractères technologiques et probiotiques ; mise à part leur production d’EPS. La recherche de la production d’EPS a reposé sur deux types de tests : 1. Tests qualitatifs (sur gélose MRS modifiée, milieu MSE, milieu au rouge de Rhuténium, milieu Chalmers modifié), lait écrémé, et 2. Tests quantitatifs (bouillon MRS modifié). La quasi totalité des souches ont montré un aspect très visqueux sur les milieux utilisés pour la recherche de la production des EPS. Une sélection préliminaire était effectuée grâce au test de Lingani. Néanmoins, la quantification a révélé une certaine inégalité en production entre ces souches. Les souches les plus performantes sont Lb. plantarum (Lbl25, Lbl26 et Lbl57), Lb. acidophilus (Lbl61) et Lb. curvatus (Lbl63) avec des taux de production trop élevés, qui dépassent les 1 g/l. L’optimisation des conditions de la production des EPS chez la souche Lb. plantarum (Lbl26), a donné le meilleur rendement avec la combinaison (T°=23°C _ pH 5.4 _ MRS modifié à 10% de sucrose) : 12.14 g/l. Mots clés : bactéries lactiques, exopolysaccharides, Lactobacillus plantarum, optimisation de la production, cinétique de production, probiotiques. 12 Abstract In the milk industry, the investors wish to profit from the non replaceable effects of lactic acid bacteria thanks to their privileged technological characters. The naturally produced exopolysaccharides (EPS) by certain lactic acid bacteria arouse a technological interest due to their water holding capacity and to modulate the viscosity of the fermented products. Our study was based on the isolation of lactic acid bacteria of various ecosystems: milk (Raib and Klila), fermented margins of olive and sourdough; and so the selection and the identification of those producing EPS. Forty strains of lactic bacteria obtained belonged primarily to three genera: Enterococcus (ten strains), Leuconostoc (two strains) and mainly Lactobacillus (twenty eight strains). About 67% of the strains produced EPS; especially Lactobacillus strains. Whereas, ninety strains have been retained to be identified and to evaluate their technological properties in particular texturing capacity. Furthermore to some probiotic properties. Different species have been pre-identified based on their phenotypic characteristics: 8 strains of:Lactobacillus plantarum, four strains of: Lb. casei, two of: Lb .acidophilus, two of: Lb.curvatus, two of :Lb. cellobiosus and a species of Lb. helvticus. They have shown many technological performances beside of probiotic ones; instead of EPS production. The screening of EPS production rested on: qualitative (on modified MRS agar, MSE medium, medium with the red of Rhutenium, modified Chalmers agar), skimmed milk and on quantitative tests (modified MRS broth). Most strains exhibited a ropy character on screening mediums for EPS production. A preliminary selection was carried out thanks to the test of Lingani and others. Nevertheless, the quantification revealed an inequality in production between strains. The most preferment strains were: Lb. plantarum (Lbl25, Lbl26 and Lbl57), Lb. acidophilus (Lbl61) and Lb. curvatus (Lbl63). With too high production rates, which exceed the: 1g/l. The optimization of EPS production conditions at: Lb .plantarum (Lbl26), gave the best output with combination (T°=23°C _ pH 5.4 _ MRS modified with 10% of sucrose): 12.14 g/l. Key words: lactic acid bacteria, Lactobacillus plantarum, optimization of production conditions, kinetic of production, probiotic. 13 Introduction Traditionnellement, l'industrie alimentaire (comme la fermentation des produits laitiers) cherche à améliorer la structure et la texture des aliments, pour optimiser la qualité du produit à fabriquer; comme par exemple les yaourts. En faisant varier un ou plusieurs facteurs à savoir la composition du mélange de départ, traitement par chauffage du mélange avant la fermentation, modification de la composition des ferments et des conditions d'incubation, manipulation du produit fini et ajout de stabilisants. L'ajout de substances qui stabilisent les produits fermentés devient de plus en plus réglementé et même interdit dans certains pays. Les consommateurs recherchent davantage des produits naturels ou «biologiques» exempts d’additifs. De plus, les substances stabilisantes peuvent affecter le goût et l'arôme du produit. Des micro-organismes sont employés pour la production des métabolites spécifiques tels que des acides, des alcools, des enzymes, des antibiotiques et des carbohydrates. Depuis que l’on a interdit l’addition de stabilisateurs d’origine animale ou végétale dans le yaourt naturel (Hutkins, 2006), nous avons pensé à exploiter les capacités des bactéries considérées comme food-grade à produire un matériel polysaccharidique à sécrétion naturelle en raison de leurs excellentes propriétés stabilisatrices et rhéologiques. La stabilité de la production et la régularité de la structure des polymères produits par des bactéries leurs en font des bioingrédients de choix dans différents domaines alimentaires. Les bactéries lactiques sont à la base de la plupart de l’industrie des produits laitiers (différents types de fromages, laits fermentés, yaourts), les légumes et la fermentation de levain. Elles appartiennent principalement aux Lactobacilles et aux Pediocoques. Elles font partie des cultures starter employées dans la fermentation de viande pour produire des acides et des composés aromatiques souhaitables ; grâce à leurs nombreuses propriétés métaboliques permettant de rendre une simple denrée alimentaire un produit fini à caractères organoleptiques désirés. Ce qui, leur confère une omniprésence en leur faisant intervenir pour ces applications. Notamment, les souches de S. thermophilus et Lb. delbrueckii subsp. bulgaricus aptes à produire et secréter naturellement les EPS lors de la fermentation du lait dans la production des yaourts. Mise à part, leurs effets bénéfiques « probiotiques » améliorant l’état de santé personnelle après leur ingestion. 1 Introduction Notre étude s’inscrit dans la thématique de recherche de notre laboratoire de microbiologie fondamentale et appliquée, dont l’objectif est : la sélection, l’élaboration de souches de bactéries lactiques issues de margines, lait caillé, Klila et levain de panification d’origines locales, qui sont aptes à produire des exopolysaccharides et de comparer les différentes conditions de leur production. 2 Revue bibliographique I. Les bactéries lactiques 1.Vue générale sur les bactéries lactiques : Ce groupe de bactéries assez hétérogènes sur les plans physiologique et morphologique, réunie plusieurs genres de bactéries dont le nom lui-même est évocateur de leur caractéristique métabolique principale qui est la production d’importantes quantités d’acide lactique à partir de l’hydrolyse du lactose et de la fermentation du glucose et/ou du galactose ; autrement dit, c’est la conversion du pyruvate en acide lactique pour régénérer le NAD+ utilisé au cours de la glycolyse. Ainsi, l’appellation « bactérie lactique » est, cependant, souvent étendue à d'autres bactéries qui leur sont apparentées: Bifidobacterium, Micrococcus, différence ; leur tolérance Brevibacterium à l’oxygène : et Propionibacterium anaérobies strictes avec la seule (Bifidobacterium, Propionibacterium) ou aérobies (Micrococcus, Brevibacterium). Ce groupe comprend des bactéries en forme : de coques appartenant aux genres : Streptococcus, Lactococcus, Leuconostoc, Vagococcus, Enterococcus, Pediococcus, Aerococcus, Tetragenococcus, Leuconostoc, Atopobium, Weissella et Oenococcus et en forme de bacilles appartenant aux genres : Lactobacillus, Carnobacterium et Bifidobacterium (Romain. H, 2011). 1.1. Caractéristiques principales du groupe : Il assemble des cellules procaryotes à Gram-positif, ayant la forme : de coque, de bacille ou de coccobacille, immobiles, asporulées, anaérobies, ne possèdent pas de catalase ni cytochrome oxydase mais elles peuvent survivre en présence d’oxygène, hétérotrophes et chimio-organotrophes, requièrent des molécules organiques complexes comme source énergétique (acides aminés, peptides, sels, acides gras et glucides). Elles ne possèdent pas de nitrate réductase. Ces microorganismes fermentent principalement les monosaccharides « glucose » des disaccharides « lactose » et rarement un polysaccharide « amidon » (Rogers et al., 2006 ; Prescott et al., 2010). 1.2. Classification des bactéries lactiques : La classification de ce groupe D’après Ludwig et al., (2008), le phylum Firmicutes comprend trois classes : Bacilles, Clostridium et Erysipelotrichi. Les bactéries lactiques appartenant à la classe Bacilli, sont divisées en trois familles : 3 Revue bibliographique I. Les bactéries lactiques Famille des Lactobacillaceae comportant les Lactobacillus, Paralactobacillus et Pediococcus. Famille des Leuconostocaceae contenant les Leuconostoc, Oenococcus et Weissella. Famille des Streptococcaceae comprenant les Streptococcus, Lactococcus et Lactovum. Les révisions taxonomiques récentes présentes dans le manuel de Bergey Trust (2008) des bactéries lactiques, montrent que ces dernières peuvent comprendre environ une quarantaine de genres, les plus principaux sont ceux associées aux aliments dont on cite: Carnobacterium, Enterococcus, Lactobacillus, Lactococcus, Leuconostoc, Oenococcus, Pediococcus, Streptococcus, Tetragenococcus, Vagococcus et Weissella (Figure1 : a et b) Le genre Bifidobacterium y appartient au fait de son similarité physiologique, biochimique, sa présence dans le même habitat écologique (tube gastro-intestinal), son utilisation dans les aliments et son effet probiotique sur l‘organisme (Vandamme et al., 1996 ; Gevers, 2001 ; Patrignani et al., 2006). Fig.a Fig.b Figure 1: Arbre phylogénique des bactéries lactiques : a : comparé avec les genres Aerococcus, Listeria, Staphylococcus et Bacillus (Axelsson L.2004) et b : avec d’autres gram positif (basée sur ARNr 16s). L'arbre (non-raciné) est produit suivant la méthode de neighbor-joining (Hutkins.RW, 2006) 1.3. Habitat : La possibilité de présence des bactéries lactiques dans divers habitats dépond directement de la température et du substrat nutritionnel. 4 Revue bibliographique I. Les bactéries lactiques Elles sont associées aux plantes (chou, maïs, orge, mâche, chou frisé), aux ensilages, aux produits carnés (saucissons, jambons..etc) (James et al., 2005 ; Talon et al., 2007) ; aux poissons (Kanmani et al., 2011), le Kéfir (Farnworth, 2005) et aux produits laitiers : les différents types de fromages (tels : L. lactis, Lc. mesenteroides et Lb. Plantarum) (Cocolin et Ercolini, 2008) et les yaourts (Zourari et al.,1992) , L’utilisation des bactéries lactiques pour une application industrielle donnée (tableau 1) est déterminée par leurs propriétés fonctionnelles et technologiques qui recouvrent ces propriétés : — Activité acidifiante. — Production de métabolites d’intérêt. — Propriétés enzymatiques : les activités protéolytiques et peptidasiques sont importantes car elles déterminent la capacité des bactéries lactiques à utiliser la fraction azotée du milieu. — L’activité lipolytique présente, de plus, un intérêt pour les applications fromagères. — Propriétés probiotiques. — Critères de performance: résistance aux bactériophages, aux traitements mécaniques, à la congélation ou à la lyophilisation et au stockage. Ainsi que la tolérance aux inhibiteurs de la croissance (acidité, éthanol, chlorure de sodium). 5 Revue bibliographique I. Les bactéries lactiques Tableau 1 : exemples d'utilisation des bactéries lactiques en industrie alimentaire (d’après Romain, 2011). Genre Substrat Exemples de produits Bifidobacterium Lait Laits fermentés Lactobacillus Lait, Viande, Yaourts, lait s fermentés, kéfirs, fromages Saucissons secs, Végétaux, jambons secs Choucroute, olives, « yaourts » au lait de soja Céréales Pain au levain, bières Lactococcus Lait Fromages, kéfirs Leuconostoc Végétaux, Lait Choucroute, olives, vin Fromages, kéfirs Pediococcus Végétaux, Choucroute Saucisses semi-séchées Viande Oenococcus Végétaux Vin Streptococcus Lait Yaourts, lait s fermentés, fromages 6 Revue bibliographique I. Les bactéries lactiques 1.4 .Le genre Lactobacillus : Ce genre représente le groupe des Lactobacillaceae. Il a été créé en 1901 par le microbiologiste hollandais Beijerinck, pour regrouper des bactéries à gram positif isolées de produits laitiers et à métabolisme fermentaire. Des bâtonnets, non sporulés, parfois, de 0.5 _1.2 µM et 1.0_10 µM de dimensions, généralement immobiles. Leur morphologie microscopique varie d’une espèce à l’autre de coccobacilles aux bacilles fins et allongés, incurvés ou même ovoïdes, groupés en paires avec une formation de chaînes de cellules qui est courante. La morphologie des colonies varie en fonction du milieu de culture utilisé. Sur un milieu sélectif les colonies sont très petites, souvent sous forme « Smooth » ou « Rough ». Les Lactobacillus sont catalase (-) (certains ont une pseudo-catalase), micro-aérophiles ou anaérobies. La plupart se multiplie dans une gamme de températures comprise entre 15 °C et 42 °C. Tandis que, certaines souches de lactobacilles dites thermophiles restent viables à 55 °C. Ils ont un métabolisme fermentaire produisant de l’acide lactique (Prescott et al., 2010). Le taxon est un groupe très hétérogène comprenant des espèces de large élasticité phénotypique ; là où des variabilités dans les propriétés physiologiques peuvent être adaptées dans une espèce. On cite plus de 60 espèces et sous espèces (Nigatu et al., 2000).On les rencontre dans divers habitats : environnement (sur les surfaces de plantes), Homme (au niveau de la cavité buccale, du tractus digestif et du tractus uro-génital, notamment dans le vagin), dans les produits fermentés (viande et ses dérivés, laits et produits latiers). Certaines espèces sont homolactiques, utilisant la voie de la glycolyse ; les pentoses et le gluconate ne sont pas fermentés (les espèces de: Lb. delbrueckii), d’autres hétérolactiques produisant des acides volatils, de l’éthanol et du CO2 en plus de l’acide lactique. Parmi les hétérofermentaires, certains sont facultatifs (par exemple les Lb. casei) ils utilisent la glycolyse ou le cycle des pentoses. Les hétérofermentaires stricts (Lb. brevis) n’utilisent que le cycle des pentoses (Rogers et al., 2006). 7 Revue bibliographique I. Les bactéries lactiques 1.5 .Différentes activités de bactéries lactiques : Différentes sont les activités des bactéries lactiques (figure 2) qui leur confèrent une importance vu leur intérêt technologique très demandé. Or , les Lactobacillus sont bien connus pour leur aptitude à produire différents composés : composés antimicrobiens : H2O2, acides organiques, les antibiotiques (reutericycline) (Messens et De, 2002), les bactériocines (Franz et al., 1998), les substances antifongiques (Belal et al., 2011, Laref et al., 2013), les protéinases, aminopeptidases (Magboul et Mc Sweeney, 1999 ; Udomsil et al., 2010 ; Roudj, 2010) et les exopolysaccharides (Cerning et al., 1994 ; Gorska et al., 2013 ; Fguiri et al., 2015). Figure 2: voies métaboliques des bactéries lactiques (D’après Danone ; 2009) 1.5.1. Activité acidifiante : En industrie laitière, on cherche le plus souvent des souches rapidement acidifiantes ; alors, trois critères sont à prendre en compte en l’occurrence : la quantité de lactate produite, la nature de l’acide produit (D, L ou DL) et la vitesse d’acidification qui est un critère important en technologie (le pH peut atteindre 4 à 4.5) (Luquet ,1994, ). 8 Revue bibliographique I. Les bactéries lactiques Le lactose est le sucre fermentescible majeur rencontré dans le lait à des taux de 40 à50 g/l. la partie glucose est métabolisée rapidement sue la partie galactose du lactose par les Lactocoques. Vers la fin de phase de croissance, moins de 0.5% du lactose est ainsi utilisée et la fermentation produit da l’acide lactique L(+) (Annika, 2004). Sur un autre substrat, comme exemple: dans la fabrication des produits carnés fermentés, la chute du pH due à la production d’acide lactique résulte de l’utilisation des hydrates de carbone par les bactéries lactiques provenant des matières premières ou de l’environnement (Papamanoli et al., 2003). Cette acidification provoque la coagulation des protéines musculaires et induit ainsi à la fermeté, à la cohésion et au découpage facilité de la viande. En outre, l’accumulation des acides organiques produits inhibe la croissance des bactéries pathogènes et celle de la flore d’altération de la viande 1.5.2. Activité protéolytique : Toutes les protéines du lait y compris le lactosérum sont hydrolysables par les souches starter. On prévoie la présence de protéines plus accessibles dans les micelles de caséine. Lb. helveticus est montrée pour pouvoir attaquer la caséine αs et partiellement la caséine β, Lb. bulgaricus dégrade la majorité des caséines notamment la caséine β. Les Lactocoques hydrolysent les caséines K et β avant la caséine αs. Le pouvoir protéolytique des Str. thermophilus est plus faible que celui des Lactocoques et n’affecte pas l’hydrolyse de la caséine dans les fromages (Annika, 2004). Sur des substrats autres que le lait on cite l’exemple de la viande : Les protéines du muscle sont divisées en 3 groupes: protéines sarcoplasmiques (enzymes de glycolyse, pigments, protéines des organelles), protéines myofibrillaires (actine, myosine) et protéines du tissu conjonctif (collagène, élastine). Leur catabolisme consiste en ; la protéolyse (leur dégradation en peptides puis dégradation des peptides en acides aminés) et le catabolisme des acides aminés (Ammor, 2004). En général, les bactéries lactiques ont une faible propriété protéolytique sur les protéines myofibrillaires (Molly et al., 1997). Toutefois, certaines souches de Lb. casei, Lb. plantarum, Lb. curvatus et Lb. sakei participent à l’hydrolyse des protéines sarcoplasmiques et par conséquent, contribuent à la décomposition des peptides en acides aminés. Des peptidases issues de ces bactéries 9 Revue bibliographique I. Les bactéries lactiques lactiques hydrolysent des oligopeptides et de ce fait, produisent les substances responsables de la flaveur et de la texture des produits fermentés (Ho Thi Nguyet, 2008). 1.5.3. Activité lipolytique : Le genre Lactobacillus est faiblement lipolytique (Papamanoli et al., 2003). C’est à travers des publications scientifiques, que les connaissances des activités estérasiques et lipolytiques des bactéries lactiques restent encore fragmentaires. L’activité estéarique des lactocoques est plus importante que celle des lactobacilles. Cependant on trouve que dans le groupe des lactobacilles thermophiles, les activités lipolytiques de Lb. delbrueckii ssp. lactis et Lb. acidophilus sont supérieures à celles de Lb. Delbrueckii ssp. bulgaricus et Lb. helveticus. et dans le groupe des lactobacilles hétérofermentaires facultatifs : Lb. casei et Lb. plantarum, possèdent un système estérasique plus actif que les hétérofermentaires strictes : Lb. brevis et Lb. fermentum (Talon et al., 2006). 1.5.4. Activité antimicrobienne : Ce sont essentiellement les bactéries lactiques (Lactobacillus , Leuconostoc ,Pediococcus et Lactococcus) et des Bifidobactéries qui sont connus pour posséder de telles activités grâce à leur capacité à produire lors de leur croissance des composés actifs ; à savoir, les acides organiques qui acidifient le milieu (lactate ,acétate ..), des dérivés du métabolisme de l’oxygène (H2O2), et des substances naturelles de nature protéique; douées d’une activité antagoniste à l’encontre d’un grand nombre de germes d’altération, leur permettant de se développer préférentiellement dans divers écosystèmes (Vandervoorde et al., 1991; Annika et Marc, 2004 ; Herreros et al., 2005; Belal et al ., 2011). Plusieurs études ont été réalisées dans ce contexte. On cite une étude faite mesurant l’activité antagoniste des bactéries lactiques (Lb. bulgaricus, Bifidobacterium bifidum et Streptococcus thermophilus) vis à vis aux trois souches Helicobacter pylori responsables des maladies gastroduodénales, isolées à partir des biopsies gastriques des malades. Qui nous ont démontré le pouvoir inhibiteur de ces bactéries lactiques contre les bactéries pathogènes ; un but qui compte un pat de développement dans le domaine thérapeutique (Tabak, 2007). 10 Revue bibliographique I. Les bactéries lactiques a. Les acides organiques : Parmi lesquels l’acide lactique et l’acide acétique et tous ceux causant la diminution du pH qui induit à une acidification du cytoplasme cellulaire (figure ci-dessous) ; en conséquence les flores acido-sensibles (exemple: Pseudomonas) sont inhibées. Cependant, un grand nombre de Lactobacillus produisent ces acides organiques (Annika.M.M et Marc.B, 2004). On a observé que le mécanisme inclus dans l’invasion de cellules Caco-2 par Salmonella enterica serovar Typhimurium sans modification de la viabilité des pathogènes, s’est arrêté après neutralisation des cultures de Lb. casei rhamnosus GG a pH7. La croissance de E.coliO157 :H7 était réduite sous l’effet de l’acide lactique et la diminution de pH causées par Lb. lactis, Lb. casei Shirota ou Lb. acidophilus YIT0070. Comme on a découvert l’inhibition de H. pylori in-vitro, effet apparemment du a la production de l’acide lactique et l’acide acétique et l’acide hydrochlorique par les souches L. acidophilus, L. casei subsp. rhamnosus, L. bulgaricus et B. bifidus (Alain, 2004) et l’inhibition de l’espèce S. aureus ATCC 25923, Escherichia coli ATCC 25921 et Bacillus sp , par des souches de : Lb. plantarum (Mami. A et al., 2011) . Figure 3 : Mode d’action sur les pathogènes des acides organiques produits par les lactobacilles. b. Le diacétyl et d’autres produits Le diacétyl (C4H6O2) un des composants aromatiques essentiels du beurre synthétisé par différents genres de bactéries lactiques comme Lactococcus, Leuconostoc, Lactobacillus et Pediococcus ; est produit suite à la dégradation du citrate, un composé inhibiteur à pH 5 plus actif contre les bactéries à Gram négatif, les levures et les champignons (200 mg/mL) 11 Revue bibliographique I. Les bactéries lactiques que contre les bactéries à Gram positif non lactiques (300 mg/mL) pour les non lactiques (Jay, 1982; Smaoui, 2010) .Cependant, A pH 7 ce produit est très inefficace. Pseudomonas présente la plus grande sensibilité à ce produit. Outre, il est à noter que les quantités produites sont en général trop faibles pour être inhibitrices (Annika.M.M et Marc.B, 2004). c. Le dioxyde de carbone Le dioxyde de carbone est produit par des bactéries lactiques hétéro-fermentaires. Le véritable mécanisme de son action antibactérienne reste indéterminé. Cependant, il peut jouer un rôle dans la création d’un environnement anaérobique qui inhibe la décarboxylation enzymatique, alors que son accumulation dans la bicouche lipidique de la membrane peut causer un disfonctionnement de la perméabilité de celle-ci (Smaoui, 2010).il peut effectivement inhiber la croissance de nombreux germes d’altération et essentiellement les germes psychrotrophes à Gram négatif. d. Le peroxyde d’hydrogène Il est depuis longtemps, reconnu comme un agent majeur de l'activité antimicrobienne des bactéries lactiques en particulier celle des Lactobacilles qui peuvent le générer par plusieurs mécanismes. Vu qu’elles soient catalase négatif et certaines souches peuvent accumuler du peroxyde d’hydrogène lorsqu’elles sont cultivées en aérobiose ou en microaérobiose ce qui induit l’oxydation des lipides membranaires et la destruction des structures des protéines des cellules des différents microorganismes parmi en on cite Staphylococcus aureus et Pseudomonas. spp. Sa production peut avoir lieu selon plusieurs modes mettant enjeu des NADH peroxydases ou des flavoproteines oxydases (Ammor, 2004, Annika.M.M et Marc.B, 2004; Smaoui, 2010 ; Boumehira.Z, 2010). e. La production d’antibiotiques Il existe aussi les antibactériens non peptidiques, parmi lesquels la reuterine produite par Lactobacillus reuteri : un antibiotique à large spectre, actif vis-à-vis des bactéries Grampositives et Gram-négatives, des levures, des moisissures et des protozoaires. Il s'agit d'un 12 Revue bibliographique I. Les bactéries lactiques dérivé du glycérol, le 3-hydroxypropionaldéhyde produit lors de la fermentation anaérobie de ce dernier (Piard and Desmazeaud, 1991). f. La production des bactériocines Les bactériocines : un groupe hétérogène de molécules de nature protéique produites par synthèse ribosomique dotées d'un site actif et qui ont un pouvoir antimicrobien ;elles présentent une activité bactéricide ou bactériostatique contre les souches bactériennes phylogénétiquement proches à la souche productrice (Piard et Desmazeaud, 1991; Muriane et Klaenhammer, 1991; Tomomi et al., 2009): Lactococcus, Streptococcus, Staphylococcus, Listeria et Mycobacterium (Alain,2004) ; avec un large spectre d’activité contre les germes pathogènes gram positif et gram négatif( Paulraj et al ., 2011). Il est établi que le point d’entrée de plusieurs bactériocines est les pores formés dans la membrane cytoplasmique des bactéries sensibles relatif à l’efflux des ions et des composes accumulés à cause de la dissipation du potentiel membranaire résultat de la déplétion en ATP (selon la figure ci-dessous) (Alain, 2004). D’autres bactériocines ne forment pas de pores mais interfèrent avec l’activité de certains enzymes des bactéries suspects. Contrairement à la théorie qui dise que les bactériocines des Lactobacillus sont inactives sur les organismes gram négatif, on a rapporté l’efficacité contre H.pylori des lacticins A164 et BH5 (Alain, 2004) Plusieurs genres de bactéries lactiques y compris Lactobacillus (klaenhammer, 1998) Enterococcus, Streptococcus, Pediococcus, Lactococcus, Leuconostoc et Carnobacterium produisent ces molécules. On a même caractérisé les bactériocines de plusieurs espèces comme : Lb. fermentum, Lb. helveticus, Lb. acidophilus, et Lb. plantarum. Klaenhammer a défini trois classes majoritaires de bactériocines. Récemment on en a ajouté une quatrième classe (Alain ,2004 ; Paulraj et al., 2011, Stoyanova et al., 2012). 1.5.5. Activité antifongique : On a pu isoler de différents environnements: levains, MaÏs (Doguiet et Denis, 2010), fromages, laits, fruits , ensilages et de plusieurs produits fermentés (Belal et al., 2011) ; des 13 Revue bibliographique I. Les bactéries lactiques bactéries lactiques surtout du genre Lactobacillus qui avaient une activité antifongique efficace en produisant des substances comme l'acide phényllactique (en quantités inférieures à 7.5 mg/ml et l'acide 4-hydroxy-phényllactique isolés des souches de Lb. plantarum 21B. Ces substances ont montré une activité inhibitrice contre :Aspergillus niger, Aspergillus flavus , Penicillium cprylophilium , Penicillium requeforti , Penicillium expansum, Fusarium graminearum (Doguiet et Denis,2010). On a même noté l’effet des mêmes substances produite cette fois par la souche Lb. plantarum 20B contre Aspergillus, Penicillium et Monilia (Kouakou et Philippe, 2011). Par ailleurs, une gamme d'acides organiques tels que les acides: acétique, formique, caproïque, propionique, butyrique et valérique libérées par Lb. sanfranciscensis CB1 et Lb. plantarum, possèdent le même effet contre Aspergillus, Fusarium, Penicillium et Monilia. Ces acides agissent d'une manière synergique (Kouakou et Philippe, 2011). D’autre part, des souches de Lb. fermentum 007, Lb. paracasei D5, Lb. pentosus G004, Pediococcus pentosus Te010 ont été caractérisées pour posséder la capacité de produire des substances antifongiques efficaces de nature protéique vis-à-vis Aspergillus niger, Aspergillus orizea (Belal et al., 2011) Meanwhile et Schnurer (2001) ont attribué la production d’une bactériocine (la reuterine) à spectre d’activité antimicrobienne limité à Lb. coryniformis , l’étude a été renforcé par la publication de Adebayo et Aderiye, (2010) sur les bactériocines produite surtout par Lb. plantarum EK1, Lb. plantarum EK4 et Lb. fermentum SG10, inhibant les champignons d’altération Penicillium citrinum EK1, Aspergillus niger FF2 et Aspergillus flavus EB3 isolés de produits alimentaires Nigériens fermentées (Adebayo et Aderiye, 2010) . Comme on a prouvé l’effet antifongique de la bactériocine Nizine Z produite par Lactococcus lactis ssp. lactis biovar. Diacetylactis UL719envers certaines souches de Candida (dont parmi Candida albicans) responsables des infections buccales qui occupent une place importante en pathologie ORL (Oto-RhinoLaryngologie) (Lay ,2009). Vanne et al.,(2000) a démontré que la croissance de champignons toxinogenes était limitée in vitro par des bactéries lactiques par l‘effet combine entre l’acide lactique et des bactériocines(Adebayo et Aderiye, 2010). Sur le même contexte, on a prouvé l’inhibition d’organismes gram négatif Pantoea agglomerans VTT-E-90396 et de Fusarium avenaceum 14 Revue bibliographique I. Les bactéries lactiques VTT-D-8014par des composés a potentiel antimicrobien secrétés par L. plantarum VTT-E78076,dont :l’acide benzoïque , 5-methyle -2, 4-imidazolidinedione, tetrahydro-4-hydroxy4-methyl-2H-pyran-2-one et 3- (2-methylpropyl)-2,5-piperazinedione ;avec une activité de ces derniers marquée optimale a la présence de l’acide lactique ce qui s’est avéré conscient avec l’observation disant que le lactate rend la membrane des organismes gram négatif perméable aux contenus extracellulaires permettant la pénétration et augmentant la fonction de ces composés antimicrobiens produits par l’hôte (Alain, 2004). Récemment, Laref et Guessas, (2013), ont prouvé l’effet antifongique des espèces de Lb. plantarum et Lb. fraciminis vis-à-vis Aspergillus spp., Fusarium roseum, Trichoderma spp., Penicillium spp. and Stemphylium spp. 1.6. Applications technologiques des Lactobacilles : Plusieurs applications de lactobacilles sont mises en évidence parmi lesquelles : l’affinage des fromages et la fabrication du yaourt en contribution avec l’acidification, l’aromatisation et l’amélioration de la Texture (Saxer et al., 2013). Le yaourt a une texture qui est déterminée par le traitement thermique sur la matrice du lait de base et par les cultures starter. La texture d’un yaourt est la résultante d’une interaction complexe entre les protéines du lait, qui sont acidifiées et entre les polysaccharides exocellulaires produites par les cultures starter (Hassan et al., 1995). Les propriétés les plus recherchées sont la finesse, la douceur et la viscosité. Les cultures starter peuvent influencer chacune de ces propriétés par la production d’exopolysaccharides, ces dernières sont produites soit sous forme de fibres soit sous, forme de capsules (Gentes et al., 2011). 15 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : Il est connu que pour améliorer la qualité du produit laitier fermenté ; quelques approches technologiques parmi lesquelles l’augmentation des substrats solides du lait comme les lipides, protéines ou les sucres (sucrose, fructose,) l’addition de stabilisateurs agréés par la législation nationale (pectine, amidon, alginate, gélatine) sont considérés comme nécessaires (Duboc et Mollet, 2001). Depuis que, l’addition de stabilisateurs d’origine animale ou végétale dans le yaourt naturel est interdite en France et en Netherlands (Les Pays Bas/Hollande) et puisqu’il en existe une croissance dans la popularité des produits alimentaires exempts d’additions, on s’est dirigé vers d’autres substituant biosynthétiques, secrétés naturellement dans les produits fermentés ; dans le but de remplacer les additifs interdits , tout en réservant la même fonctionnalité de ces derniers .De ce fait, l’utilisation des bactéries lactiques productrices d’EPS a attiré la plus grande popularité (Grobben et al., 1998) grâce aux caractères stabilisant et rhéologiques qu’elles offrent. Plusieurs études ont fait l’isolement et l’analyse des souches de bactéries lactiques notamment : Leuconostoc, Lactobacilles, Lactococcus ayant la capacité de produire les exopolysaccharides, la quête de leur recherche (Grobben et al., 1998 ; Duboc. et Mollet, 2001 ; Zajsek et al., 2013) Les souches productrices S. thermophilus ; L. delbrueckii subsp. bulgaricus et même Lactococcus lactis sont maintenant largement employées en culture starter pour la fabrication du yaourt (Grobben et al., 1997 ; Hassan et al., 2002 ; Vaningelgem et al., 2004 ; Aslim et al., 2005; Hutkins., 2006 ; Urshev et al., 2008 ; Mende et al., 2012) soient seules ou bien mélangées à d’autres souches. L’intérêt s’est depuis peu tourné vers les souches de Lactobacillus et de bifidobactéries. Ces souches sont considérées comme probiotiques : ce qui est une qualité de plus en plus recherchée par les consommateurs. . 2.Définition des polysaccharides : Les polysaccharides font partie de la classe des fibres alimentaires et peuvent aussi servir de substituts aux gras dans la préparation de certains aliments à faible teneur en calories. Plusieurs types de polysaccharides provenant de sources diverses peuvent être employés selon le produit visé et l’effet recherché. Ils peuvent être d’origine végétale : plantes (cellulose, pectine, amidon), algale (agar-agar, alginate, carraghénine) ou bactérienne (gomme gellan, gomme xanthane, alginate). 16 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : La majorité des polysaccharides employés dans l’industrie alimentaire sont d’origine végétale (amidons et dérivés, celluloses et pectines, naturellement dérivés) ou produits par des algues (agars, carraghénanes et alginates). L’amidon et ses dérivés : les gommes, y compris, l’haricot de sauterelle, les gommes de guar, fécule de maïs, tapioca, ainsi que la cellulose ; sont les polymères les plus utilisés par l’industrie alimentaire. Ils sont disponibles en grande quantité et aucun traitement n’est nécessaire avant leur utilisation. Le principal intérêt des polymères dérivés d’algues est dans leur caractère thermoréversible qui permet une foule d’applications dans les produits alimentaires. Parfois, on ajoute même de la gélatine (Duboc et Mollet, 2001; Hutkins, 2006 ; Badel et al., 2011). 3.Structure et composition générale des polysaccharides : Un polysaccharide est un polymère de résidus monosaccharidiques reliés entre eux par des liens glycosidiques. Ces liens se forment par l’élimination d’une molécule d’eau entre le groupe hémiacétal hydroxyle de l’extrémité de l’un et le groupe hydroxyle primaire ou secondaire du résidu suivant. Le groupement hydroxyle peut être dérivé par estérification et peut être présent sous forme d’acétate, de sulfate ou de phosphate. Les groupements hydroxyles peuvent aussi être substitués par des pyruvates ketals. Des résidus d’acides uraniques (ex. : acide D-galacturonique) peuvent être présents dans certains polysaccharides (certaines unités sont méthyl-estérifiées alors que d’autres sont associées à des cations mono ou divalents). Les polysaccharides peuvent être linéaires, avec embranchements ou, dans certains cas, cycliques. Le degré de ramification du polymère a une incidence sur les propriétés physiques telles que la solubilité dans l’eau, la viscosité et les comportements gélifiants des solutions de polysaccharides. Le nombre de résidus contenus dans un polysaccharide peut être de quelques-uns à plusieurs milliers et la composition d’un polysaccharide peut être homogène (un seul type de monosaccharide) ou hétérogène (plusieurs types de monosaccharides) (Hames et al., 2006 ; Gorska et al .,2013). 17 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : 4.Classification des polysaccharides microbiens : Les polysaccharides microbiens sont généralement divisés en trois catégories : 1. polysaccharides des parois cellulaires. 2. polysaccharides intracellulaires 3. polysaccharides exocellulaires Les premiers sont généralement difficiles à extraire ainsi à faible intérêt industriel à part la chitine et le yeast glucan. Les polysaccharides intracellulaires sont aussi difficiles à extraire, de ce fait, tous les efforts ont été consacrés à commercialiser les exopolysaccharides. Les polysaccharides exocellulaires peuvent être rencontrés sous forme de capsules ou sous forme de boue extracellulaire détachée de la surface bactérienne. 5.Les exopolysaccharides bactériens : Ils se présentent soit sous forme d’une capsule enrobant la cellule soit secrétés dans le milieu environnant. Dans certains cas, les deux formes sont produites par le microorganisme sauf que dans la pratique, la distinction entre les deux est floue. Ces polymères ont été nommés polysaccharides capsulaires (« capsular polysaccharides » : CPS), microcapsulaires, ou encore « slime » dans la littérature anglo-saxonne. Le terme général de polysaccharide exocellulaire ou exopolysaccharide (EPS) est le plus approprié pour désigner ces différentes formes de polysaccharides. II est aussi possible de produire des polysaccharides par fermentation microbienne en plus de ceux végétaux et des algues ; en offrant les mêmes propriétés physicochimiques, une meilleure qualité et encore à un niveau plus élevé de pureté. Exemple de la cellulose bactérienne employée comme stabilisant ou émulsion dans l’industrie des cosmétiques, comme peau artificielle aux applications médicale. Qui est d’une résistance à la traction plus haute que le polymère végétal. Les EPS sont produits par de nombreuses espèces de bactéries provenant de diverses niches écologiques (Roger, 2011, Badel et al., 2011) Définissent les EPS comme des polymères localisés dans le milieu extracellulaire sans liaisons covalentes avec la membrane bactérienne, produits par les Archaebactéries et les 18 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : Eubactéries (par les Gram positif aussi bien que par les Gram négatif) (Kranenburg et al., 1991 ; Badel et al., 2011) alors que Ruas-Madiedo et al., (2005) ajoutent que les EPS forment aussi de fines couches lâchement jointes à la surface cellulaire. Chez les Gram négatif : le xanthane produit par Xanthomonas campestfi et le gellan produit par Pseudomonas elodea (selon Bresin, 2008) ou par Sphingomonas paucimovilis (selon RuasMadiedo et de los Reyes-Gavilan, 2005) ; ainsi que le curdlan trois types de polysaccharides bactériens largement utilisés dans I‘industrie alimentaire comme agent stabilisant et texturant (Badel et al., 2011). On cite aussi l’acétane produit par Acetobacter xylinum. On a aussi, les bactéries lactiques et les bactéries propioniques (Cerning, 1995) entre autre, des glucanes formés par Streptococcus mutans ; des homopolymères de glucose tandis que des Streptococcus salivarus produit des levanes qui sont des homopolymères de fructose. La stabilité de la production et la régularité de la structure des polymères produits par des bactéries leur en font des bioingrédients de choix (Bresin et al., 2008), Bresin et al., (2008), ont réalisé une recherche dénuant des souches de la rhizosphère d’un certain nombre de plantes (blé dur, blé tendre, tournesol, colza, Arabidopsis thaliana), mises en culture dans des sols de régions tempérées, semi-désertiques ou désertiques qui ont été recherchées de façon systématique. Les espèces révélées appartenaient surtout à la famille des Rhizobiacées (Rhizobium, Sinorhizobium, Agrobacterium) et plus spécifiquement ;il ont étudié la capacité de l’espèce Rhizobium alamii YAS34, en fonction de la connaissance de la structure et les propriétés originales de son EPS ; afin de, définir et développer une gamme d’applications. Apres, il ont procède a l’optimisation de cette production d’EPS en intégrant la souche dans un procédé industriel de fabrication (fermentation). 6.Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : Mentionnée par plusieurs auteurs et même approuvée ; la capacité des bactéries lactiques à générer ces polymères lors de leur croissance (Grobben et al., 1997 ; De Vuyst et Degeest, 1999 ; Degeest et al., 2001 ; Ruas-Madiedo et de los Reyes-Gavilan, 2005 ; Badel et al., 2011 ; Mende et al., 2012). Les genres les plus couramment rencontrés producteurs d’EPS sont : Streptococcus, Lactococcus, Leuconostoc, Pediococcus et les plus fréquents sont Lactobacillus ; 19 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : approximativement 30 espèces l’en sont (Ruas-Madiedo et de los Reyes-Gavilan, 2005 ; Badel et al., 2011) parfois même des Bifidobacterium. Ruas-Madiedo et al., 2007 ont pu isoler des espèces de Lactobacillus et des Bifidobacterium du microbiote intestinal de l’Homme (hébergeant 10 fois plus de bactéries que le corps), à partir des échantillons fécaux et de la muqueuse de sujets adultes sains ; qui produisaient des EPS. Le kéfir : C’est un lait fermenté fait à base de grains de kéfir contenant les bactéries lactiques et les levures responsables de la fermentation. Un polysaccharide appelé kéfiran est produit par une souche de Lactobacillus kéfiran au cours de la fermentation. Il contient des quantités équimolaires en D-glucose et le D-galactose (figure4 et 5) seulement d’un rapport de 1 :1 (Farnworth, 2005). Figure 4 : schéma de la structure chimique proposée du kefiran, le polysaccharide hydrosoluble des grains de kéfir (d’après Farnworth, 2005) Figure 5 : structure du Kéfiran (d’après Badel et al., 2011) Les souches laitières productrices d’exopolysaccharides concernent plusieurs espèces qui peuvent figurer parmi le consortium microbien de grains de kéfir : Leuconostoc mesenteroides, Streptococcus thermophilus, Lactococcus lactis subsp. cremoris, Lactobacillus 20 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : acidophilus, Lb. delbrueckii subsp. bulgaricus, Lb. helveticus, Lb. paracasei et Lb. rhamnosus (De Vuyst et al., 2001). 7.Composition chimique des EPS produits par les bactéries lactiques : De grandes controversions se sont imposées ; dans les premiers travaux de recherche dès 1958, sur la nature du matériel extracellulaire produit par les bactéries lactiques, donnant au lait fermenté un aspect visqueux. Puis les consensus se sont convergés vers la théorie qui dit que : ces exopolymères consistent en divers polysaccharides formés d’unités (ramifiée) répétées, contenant des liaisons α et β (Cerning, 1994). Selon De Vuyst et Degeest, 1999 ; Degeest et al., 2001 ; on a défini une grande variété de ce type de composés chez les bactéries lactiques (tableau 2). Tableau 2 : composition des exopolysaccharides de différentes bactéries lactiques (Hutkins, 2006). Souches de bactéries Composition d’exoploysaccharides Rapports en sucres Heptasaccharide de glucose, galactose, rhamnose Gal :Glu :Rha 5 :1 :1 Rr Heptasaccharide de glucose, galactose, rhamnose Gal :Glu :Rha 5 :1 :1 Lfi5 Heptasaccharide de glucose, galactose, rhamnose Gal:Glu:Rha 5:1:1 Lactobacillus delbrueckii subsp. Bulgaricus LY03 291 Pentasaccharide de glucose, galactose Lactobacillus subsp. Cremoris B39 lactis Heptasaccharide de glucose, galactose, rhamnose H415 Pentasaccharide de galactose SBT 0495 , Pentasaccharide phosphate Lactobacillus TY1- Glu:Gal: 3:2 glucose, helveticus 2 Heptasaccharide galactopyranosyl, 2glucopyranosyl Gal:Glu:Rha 3:2:2 — galactose, rhamnose, Gal:Glu:Rha:Pho 2.1:1.8:1.3:1 o glucopyranosyl, GluP:GalP:AgluP: acetamido-2-deoxy-D- 3.0:2.8:0.9 Lactobacillus rhamnosus Heptasaccharide de glucose, galactose, rhamnose, Glu :Gal :Rha :Pyr RW-9595M pyruvate, 2 :1 :4 :1 21 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : Lactobacillus sakei 0-1 Pentasaccharide de glucose, rhamnose, Glu :Rha :G3P 3 :2 :1 Lactobacillus sanfranciscensis LTH2590 Trisaccharide de glucose et fructose Glu :Fru 1 :2 Hexasaccharide de galactose et rhamnose Gal:Rha 2:1 Sy89 Tetrasaccharide de glucose et galactose Gal:Glu 1:1 Sy102 Tetrasaccharide de glucose et galactose Gal:Glu 1:1 Sfi6 Tetrasaccharide de acetylgalactosamine Sfi12 Hexasaccharide de galactose, rhamnose, glucose Gal:Rha:Glu 3:2:1 Sfi39 Tetrasaccharide de glucose et galactose Gal:Glu 1:1 IMDO1 Tetrasaccharide de glucose et galactose * Gal:Glu 3:1 IMDO2 Tetrasaccharide de glucose and galactose* Gal:Glu 3:1 IMDO3 Tetrasaccharide de glucose and galactose * Gal:Glu 3:1 NCFB 859 Tetrasaccharide de glucose and galactose * Gal:Glu 3:1 CNCMl Tetrasaccharide de glucose and galactose * Gal:Glu 3:1 MR-Lc Octasaccharide de galactose, rhamnose, fucose Gal:Rha:Fuc 5:2:1 EU20 Heptasaccharide de glucose, galactose, rhamnose Glu:Gal:Rha 2:3:2 OR 901 Hepatsaccharide rhamnopyranose Streptococcus thermophilus S3 glucose, de et galactose, N- Gal:Glu:GalNAc 2:1:1 galactopyranose, GalP:RhaP 5:2 (La suite du tableau 2) : *Un résidu apparait en N-acetygalactosamine 8.Structure des exopolysaccharides des bactéries lactiques : Diverses sont les structures de ces macromolécules produites par les espèces de bactéries lactiques que l’on a décrites (Badel et al., 2011). Les polysaccharides sont constituées en unités de sucres ou de leurs dérivés embranchées, les chaines sont répétitives ; généralement des résidus de glucose, galactose et rhamnose sous différents rapports (Welman et Maddox, 2003) parfois même on cite le mannose, le fructose, l’arabinose, et le xylose (Liu et al., 2011). On prend come exemple : la structure du Dextrane (figure 6). 22 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : Figure 6 : Structure de l’homopolymère : dextrane. 9.Classification des exopolysaccharides des bactéries lactiques : En se basant sur la localisation des polysaccharides relative à la cellule productrice, on définit des EPS d’encapsulation étroitement liés à la cellule et des EPS secrétés hors de la cellule sous forme de boue lâche (Ruas-Madiedo et de los Reyes-Gavilan, 2005). En se basant sur les chaînes de sucres répétitives dont ils sont composés ces polymères, on distinguent deux groupes d’EPS produits (figure 7) : 1 .Homopolysaccharides (HoPS) : constitués d’un seul monosaccharide ; les deux positions (alpha ou beta) du groupement hydroxyle sur l’hexose sont possibles (De Vuyst et al., 2001) ; d’un poids moléculaire élevé entre : 4.0×104 et 6.0×106 Da ; souvent produits en grandes quantités par rapport aux hétéropolysaccharides. Ils sont subdivisés en 4 sousgroupes (Sanchez et al., 2006). a. α-D glucanes : exemple : Dextrane : polymères de glucose liés 1-6, produits par : Leuconostoc mesenteroides ; Mutane-1-3, le second Hops le plus décrit, produit par S. mutans ; linéaire, formé par des résidus de D-glucose liés par plus de 50% du total avec des liaisons glucosidiques α-(1-3), associé avec D-glu embranché en α-(1-6), insoluble dans l’eau, responsable de l’adhésion de la bactérie productrice Lb. reuteri à la surface des dents , en plus sans aucune application industrielle. b. β-D glucanes : glucanes, polymères de 1-3 glucose, produits par : Pediococcus et Lactobacillus, 23 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : c. Fructanes : polymères de D-fructose liés 2-6, produits par des souches de S. salivarius, Lb. sanfranciscensis, et Lb. reuteri ; le type Inuline présente souvent des liaisons β-(2-6) ou β-(2-1), si produit par L. reuteri 121. d. Autres comme le polygalactane : galactose produit par des souches L. lactis (De Vuyst et Degeest, 1999 ; Lapointe, 2009 ; Badel et al., 2011). Figure 7 : classification des homopolysaccharides produits par Lactobacillus sp (Badel et al., 2011). 2 .Hétéropolysaccharides (HePS) : formés de plusieurs copies d’oligosaccharides construits d’unités répétitives contenant deux ou plusieurs monosaccharides dont le nombre d’unités varie entre tri et octasaccharides. Avec un enchainement de sous-unités, souvent embranchés en C2, C3, C4, or C6 (De Vuyst et al., 2001 ; Welman et Maddox, 2003), élaborés par différentes bactéries lactiques thermophiles et mésophiles. Ils sont d’un grand intérêt rhéologique très recherché. Ils différent considérablement entre les souches dans la composition, la structure et les propriétés physicochimiques. Le plus souvent formés de combinaison : Glucose, Galactose, et Rhamnose, ainsi que le Fructose, sucres aminoacetylés, Ribose, acid glucuronique, et des constituants non carbohydrate : glycérol, phosphate, pyruvyl, and groupements acétyles, en faibles taux (De Vuyst et Degeest, 1999 ; Duboc et Mollet, 2001; Hutkins, 2006). Ils peuvent être encore classifiés selon la composition des monosaccharides, les liaisons entre les unités, la présence des chaînes latérales répétées, et surtout la longueur et la fréquence de l’embranchement qui affectent 24 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : fortement leur propriété rhéologique ; généralement produits à l’ordre de 10–1000 mg/L avec une grande masse moléculaire entre 104 et 106 Da (Duboc et Mollet, 2001 ; Lapointe, 2009, Badel et al., 2011). Ils sont produits par des bactéries lactiques mésophiles (ex : L. lactis, L. cremoris, Lb. casei) et thermophiles (ex : Lb. bulgaricus, S. thermophilus). 10 .Organisation des gènes codant pour les EPS : Les gènes codant pour la production des EPS généralement, localisés dans les plasmides des bactéries lactiques mésophiles ou sur le chromosome des thermophiles. Ils existent sous forme de faisceaux avec de spécifiques fonctions structurelles, régulatrices et de transport. Ils ont été séquencés des souches de yaourt aussi bien que des bactéries lactiques mésophiles. Ces faisceaux indiquent une structure commune d’opéron, avec les gènes placés dans un ordre particulier (figure 8) (Hutkins, 2006). Au début du faisceau epsA une région suggérée potentiellement impliquée dans la régulation des EPS. Pendant qu’au centre : les gènes epsE, epsF, epsG, epsH, et epsI, codant pour les enzymes ; conçues pour la biosynthèse des unités répétitives des EPS. Les produits des epsC, epsD, epsJ, et epsK sont responsables sur la polymérisation et l’export des EPS. Figure 8 : schéma de comparaison fonctionnelle des gènes d’EPS des bactéries lactiques. 1, Streptococcus thermophilus NCFB 2393 ; 2, Lactobacillus lactis NIZO B40 ; 3, Streptococcus thermophilus Sfi6 ; 4, Lactobacillus delbrueckii subsp. bulgaricus Lif5 (d’après Hutkins, 2006). 25 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : 11.Régulation des gènes des EPS et biosynthèse : Ni la production ni le rendement en EPS, n’est un caractère stable (De Vuyst et Degeest, 1999). Les bactéries lactiques contrairement aux autres Gram positifs, produisent de faibles taux en EPS (3 g /l) par rapport aux autres qui font de 10 à 15 g /l (Hutkins, 2006). Le site de la synthèse des EPS et la nature des précurseurs permettent de distinguer deux types principaux de biosynthèse par les bactéries lactiques : la synthèse en dehors de la cellule (produisant des HoPS) ; ou celle à la membrane cellulaire (produisant des HePS). Sachant que la biosynthèse et la sécrétion d’EPS s’effectue à différentes phases de croissance (De Vuyst et al., 2001 ; Badel et al., 2011) a. La biosynthèse des HoPS : Il existe au moins deux mécanismes de biosynthèse des HoPS : 1 .Les polymères sont synthétisés en dehors de la cellule grâce à des enzymes excrétés par la bactérie : comme les glycansucrases appartenant aux glycosyltransferases (GTF), classe (E.C. 2.4.x.y), contrairement aux types glycosyltransferases classiques de Leloir. Elles n’utilisent pas le sucre nucléotidique comme donneur sauf le sucrose. Elles catalysent le transfère des monosaccharides des molécules activées à une molécule réceptrice pour la création des liaisons glycosidiques (Badel et al., 2011). En présence de sucrose et d’un sucre accepteur (le maltose,) les glycanesucrases effectuent la synthèse des oligosaccharides de faible PM, au lieu de polymères à PM élevé. Dans la production du dextrane par exemple, seulement une enzyme est utilisée : la dextranesucrase (figure 9). Cet enzyme est spécifique pour le sucrose ; ainsi, l’énergie de la polymérisation, vient de son hydrolyse. Le dextrane peut être produit à partir de cultures cellulaires de Lnc. Mesenteroides, ou de préparations de l’enzyme sans cellules vivantes, éventuellement immobilisée. Il existe ainsi, d’autres enzymes extracellulaires ; qui sont produites par différentes souches des espèces Lnc. mesenteroides et Lb. reuteri : levansucrases, glucansucrases et fructansucrases (figure10) (Cerning, 1990, Lapointe, 2009). 26 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : Figure 9 : clivage du sucrose et synthèse de l’homopolysaccharide dextrane par la dextransucrase chez certaines bactéries lactiques (De Vyust et Degeest, 1999). Figure 10 : représentation de la synthèse extracellulaire des Glucanes et des Fructanes (D’après Badel et al., 2011). 2 . Un deuxième mécanisme de biosynthèse des glucanes survient : la glucane synthase Dps chez certaines espèces de Pediococcus damnosus et Oenococcus oeni productrices d’EPS. Grâce à un seul type d’enzyme la β-glucosyltransferase catalysant les liaisons successives de sucres de type β(1-2) et β(1-3) ; qui effectue l’exportation du polysaccharide. b. La biosynthèse des HePS : Une enzyme très spécifique « glycosyltransferase » est impliquée dans la réaction de polymérisation. Dans ce deuxième type, la biosynthèse a lieu à la membrane cytoplasmique. Elle comprend quatre grandes étapes : la synthèse des sucres nucléotidiques, l’assemblage des sous unités répétitives, l’exportation et la polymérisation des sous unités à l’extérieur de la cellule. 27 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : La biosynthèse des sucres précurseurs : La voie de production des HePS dépond de l’approvisionnement en glucose -1-phosphate qui dérive de la conversion du glucose-6-phosphate grâce à l’enzyme clé : la Phosphoglutcomutase (PGM) ; à partir duquel les sucres précurseurs qui consistent en sucres nucléotidiques comme les UDP-glucose, Dtdp glucose, UDP-galactose et le Dtdprhamnose ayant un rôle important dans l’activation des sucres. Elles sont essentielles à la polymérisation des monosaccharides aussi bien qu’aux interconversions (comme l’épimérisation, la déshydrogénation, la décarboxylation… etc ). A ce moment elles n’ont aucun rôle notable dans la composition des EPS produits. Elles sont synthétisés par glycolyse au sein du cytoplasme (figure 11) ; mais, qui ne sont pas disponibles à la production d’énergie. Ils peuvent provenir soit d’une synthèse de novo ou d’une voie de récupération par le catabolisme de nucléotides préexistants. L’UDP glucose et le Dtdp glucose sont formés grace aux enzymes UDP–glucose pyrophosphorylase (GalU)ou Dtdp– glucose pyrophosphorylase ou glucose-1P thymydilyltransferase (RfbA ou RmiA). La conversion du galactose en glucose-1-phosphate via galactose-1-phosphate (la voie de Leloir) est possible en cas de présence du système dans la cellule (Degeest, et De Vuyst, 2000 ; De Vyust et Degeest, 1999 ; Lapointe, 2009). L’assemblage des unités répétitives : Plusieurs enzymes interviennent lors de la biosynthèse et la sécrétion des HePS (figure 11): l’UDP glucose déshydrogénase, la glycosyltransférase et la galactosyltransférase. Toutefois, ils sont impliquées dans d’autres activités métaboliques. L’unité répétitive est assemblée à la membrane cytoplasmique par addition successive d’unités glucosyle au polysaccharide naissant , qui est probablement ancré individuellement sur un transporteur lipidique qui pourrait être l’undécaprenyl phosphate, nommé C55 (figure) par l’action séquentielle de glycosyltransferases. Après complétion de l’unité répétitive, celle-ci est transportée au travers de la membrane cellulaire probablement à l’aide d’une flippase. Elle est polymérisée à l’extérieur de la cellule pour former l’hétéropolysaccharide, avec un poids moléculaire finale élevé d’environ 1 .106 Da (De Vyust et Degeest, 1999 ; Welman et Maddox, 2003 ; Lapointe, 2009). 28 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : Figure 11 : schéma représentatif des voies impliquées dans le catabolisme lactose/glucose et la biosynthèse des EPS par Lactococcus lactis Gal+ (via les systèmes phosphoénolpyruvate PEP et phospho-transférase PTS) et par Lactobacilles delbrueckii ssp. Bulgaricus et Streptococcus thermophilus Gal- (via l’antiport lactose/galactose) (De Vuyst et al., 2001 ; Welman et Maddox, 2003). 12. Fonctions et intérêts des exopolysaccharides bactériens : Plusieurs rôles biologiques, physiologiques ainsi que technologiques ont été dénués dans les travaux de recherches vu leur grande importance. Les propriétés de cette couche hydrophile secrétée autour des bactéries (figure12) semblent importantes pour leur survie en milieu naturel (qu’il soit liquide ou solide). Ou, la majeure partie des bactéries s’adsorbe, sélectivement ou non, à des surfaces inertes ou des organismes vivants. Dès 1928, le rôle des polysaccharides capsulaires dans la virulence de la souche Streptococcus pneumoniae était mis en évidence par Griffith ; notant que l’étude du rôle et de la conséquence d’existence de ces polymères étaient au début visés par les travaux de recherche médicaux (Dupont, 1999). 29 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : Figure 12 : localisation cellulaire des polysaccharides produits par les gram positif (CPS = Capsular polysaccharides (capsule), EPS = exopolysaccharides (couche fine) (d’après RuasMadiedo et al., 2005). Les EPS ne semblent pas constituer une source d’énergie puisque les bactéries productrices ne catabolisent généralement pas le polymère qu’elles produisent (Looijesteijn, 2000). Cependant, ils peuvent stocker l’énergie lors de la formation des matrices extracellulaires des biofilmes et même parfois, on rencontre une dégradation du polymère produit chez les Lactocoques et les Lactobacilles. Comme dans le cas de Lb. rhamnosus dans des fermentations prolongées ; après lyse cellulaire des glycosylhydrolases intracellulaires dégradent les EPS (Mozzi et al., 2009). Mais il n’est pas certain que l’organisme utilise le polymère dégrad (Ruas Madiedo et al., 2002 ; Ruas-Madiedo. P et de los Reyes-Gavilan, 2005, Lapointe, 2009 ; Rendueles et al., 2013). Ils peuvent servir d’agent adhésif des molécules regroupées « connues sous le nom de glycocalyx » entre cellule-cellule ou bien cellule-surface. Ou, ils jouent le rôle important dans la formation et la stabilisation des colonies. Majoritairement elles comprennent les EPS acides, avec des lipoprotéines et des glycoprotéines (Ruas-Madiedo et al., 2005 ; Flemming, 2010 ; Rendueles et al., 2013). Elles peuvent servir de substance d’agrégation bactérienne dans les communautés de rhizosphère et d’avoir un rôle dans la dissimulation de la surface bactérienne. Dans certaines interactions entre les cellules (dans la communication : glycosaminoglycans) (Badel et al., 2011) plantes et les bactéries : comme dans la formation de nodules par Rhizobium meliloti et Agrobactenum tumefaciens par exemple, ; Ils peuvent aussi être utiles au captage des ions métalliques (Dupont, 1999). Comme dans certaines revues, on attribué la formation de la matrice extracellulaire (MEC) des biofilmes à plusieurs composés dont 90% est l’eau et 10% des polymères 30 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : extracellulaires, parmi lesquels on cite le plus majeur chez plusieurs bactéries : les EPS. On a découvert plus qu’une trentaine de types d’EPS de MEC. Exemple : glucanes produits par Streptococcus mutans, et l’alginate : Pel et Psl produits par Pseudomonas aeruginosa (Badel et al., 2011 ; Rendueles.O et al., 2013) d’une part et d’autre part, on a marqué un effet de certains EPS (qu’on a appelé r-EPS) isolés de biofilmes formés, par deux espèces Gram positif de bactéries lactiques Lactobacillus acidophilus A4 antibiofilmes de beaucoup de germes pathogènes tels E. coli, Salmonella sp., Yersinia enterocolitica, P. aeruginosa, L. monocytogenes et B. cereus (Kim.Y et al., 2009) et cela par l’effet des conditions environnementales. Parmi les effets de ces EPS antibiofilmes (figure13) on a décrit le changement des propriétés des surfaces abiotiques. Figure 13 : les rôles biologiques des polysaccharides anti-adhésion. A. Compétition. Polysaccharides anti-adhésion inhibent la formation du biofilme ou augmente la dispersion du biofilme. Ils sont trop impliqués dans la résistance de colonisation contre les bactéries concurrentes ou envahissantes, par conséquent, ils fournissant un avantage écologique aux bactéries productrices. B. les polysaccharides anti-adhésion sont secrétés dans le milieu extracellulaire. Même chez les bactéries productrices peuvent en être susceptible de leur propre polysaccharide antibiofilme et donc peuvent autoréguler leur comportement d’adhérence. C. les bactéries concurrentes peuvent détecter les polysaccharides anti-adhésion secrétés et même réagir contre eux en changeant leur propre expression de gène, par exemple, en réglant l’expression de leurs facteurs d’adhésion (d’après Rendueles et al., 2013). 31 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : La présence d’EPS peut être responsable de la résistance aux phages en masquant le site récepteur des cellules bactériennes sensibles. Le transfert du caractère mucoïde d’une souche résistante aux phages à une souche non mucoïde sensible aux phages provoque une résistance aux phages des nouveaux transconjugants ; aux anticorps, et aux surfactants ; comme on leur a attribué la protection dans l’environnement naturel contre l’attaque par les phages, la phagocytose, les antibiotiques, aux prédations par les protozoaires ainsi qu’au stress osmotique (Vdamuthu et Nevile, 1986 ; Badel et al., 2011 ; Liu et al., 2011). On a découvert chez certains polysaccharides de bactéries hydrothermales la capacité a chélater des métaux lourds tels le Zn2+, le Cd2+ et le Hg2+ grâce à leurs propriétés rhéologiques ce qui confère une résistance a ces bactéries extremophiles (Roger, 2002). Du à la présence de phosphate ; l’EPS chargé négativement à pH environ de 2 ; Lactococcus lactis NZ4010 produit un EPS composé de glucose, galactose, rhamnose et phosphate.Cette charge négative est probablement importante dans la fonction protective des EPS contre les ions métaux toxiques et le lantibiotique nisine chargé positivement. Apparemment, le mécanisme de détoxification des EPS dans ce cas consiste en l’élimination des molécules chargées positivement (Looijesteijn, 2000). On leur a même attribué un effet bénéfique sur la santé des consommateurs comme la réduction du cholestérol, activité antitummorale (Vinderola et al., 2006 ; Sanchez et al., 2006), anti-inflammatoire et l’immunomodulation (Liu .C-F et al., 2011) ; aussi prouvée par Gorska et al., (2013) qui a détecté par le test ELISA leur immunoréactivité en employant des anticorps de lapins issus d’une immunisation directe avec les bactéries Lb. Johnsonii 142, Lb. johnsonii 151 , Lb. animalis murinus 148, Lb. reuteri 115, et Lb. casei 0912. EPS 151 structure commune chez toutes les espèces de Lactobacillus réagit avec le sérum polyclonal antiLactobacillus contre les cellules de toutes les souches citées sauf le sérum control pris avant immunisation (Vinderola et al., 2006). Dans certains cas ils peuvent agir comme des prébiotiques en assurant un rôle protecteur contre le cancer du colon rectal si dégradés par le microbiote bénéfique du colon par exemple dans le cas de formation de courtes chaines d’acides gras. Alors que s’ils ne sont 32 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : pas dégradés, ils offrent une protection contre ce cancer en augmentant le volume de selles ou par l’adsorption spécifique des carcinogènes (Mozzi et al., 2009). Quand à leur effet physiologique leur présence ne garantie pas la survie mais au moins ils assurent une adaptation métabolique aux microorganismes producteurs comme chez les souches S. thermohilus CRL 1190 et Lb. casei CRL 87. Face aux conditions acides rudes stressantes du système gastrique, que ce soit des EPS ou des polysaccharides capsulaires (PSC). Ils confèrent ainsi, une protection partielle aux microorganismes probiotiques ; pour exercer leurs effets bénéfiques dans l’hôte (Mozzi et al., 2009). Sans oublier que les probiotiques doivent de plus résister aux concentrations élevées en sels biliaires dans le duodénum et plus ou moins dans les intestins. Zhang et al., (2013), ont réalisé dans ce contexte un des travaux montrant l’importance des EPS de l’espèce Lb. plantarum C88 isolés du Tofu fermenté chinois traditionnel, dans la capacité de résister face au peroxyde d’hydrogène et dans l’activité de capture des radicaux (tel le radical hydroxyle et le radical 1,1-diphenyl-2-picrylhydraz (DPPH) libre), in vitro et la capacité d’amélioration du statu antioxydant des souris soumises à une souche oxydante induite par D-Gal, in vivo. 13.Les facteurs essentiels affectant la biosynthèse des exopolysaccharides : La biosynthèse normale des EPS reste toujours marquée par plusieurs facteurs intrinsèques et/ou extrinsèques. 13.1 .Les conditions de production : Rappelant que, ce phénomène dépond essentiellement de la souche étudiée et sélectionnée. a. L’instabilité du phénotype : certaines parmi les souches Gram positif peuvent produire des EPS, car du point de vue génétique, ce caractère s’avère instable chez les souches visqueuses employées dans la fermentation (Kojic et al., 1992 ; Lapointe, 2009) . Ainsi, le type et le taux de production des souches de la même espèce varient sous différentes conditions de culture (De Vuyst et 33 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : Degeest, 1999). comme on peut attester la production polyvalente par une seule souche (Grobben et al., 1997). La culture répétée peut induire la perte du phénotype. Même ceci peut être découlé d’une perte coïncidente à l’encontre d’un manque de fermenter le : a-méthyle-glucoside. Ce fait est un trait normal chez certaines espèces comme Lb. casei CG11 (Kojic et al., 1992). La mutation spontanée, peut générer des variant clonaux avec production faible, plus élevée comme peuvent donner carrément de nouveaux composés d’EPS. Ainsi, la perte de plasmide portant le gène codant pour la production d’EPS chez les bactéries lactiques mésophiles, provoquera une perte du phénotype (Cerning, 1990, Lapointe, 2009) b.Les plasmides : Vedamuthu et Nevile (1986) ont prouvé la probabilité avouant la perte du trait de production des EPS chez les mésophiles à cause de la perte du plasmide. Peu de bactéries lactiques sont connues pour leur possession des plasmides, bien que toutes les souches de L.lactis présentent de 2 à 14 plasmides différents allant de 30 à 130 Kb. Ainsi ; avec fréquence chez Leuconostoc et Lb.salivarus de 100 à 380 Kb, chez Streptococcus cremoris MS (Vedamuthu et Nevile, 1986). Seul un quart de souches de S.thermophilus possédant un plasmide de petite taille, avec une rareté relative chez Lb.bulgaricus et les lactobacilles intestinaux (Leblond et Guedon, 2009). L’instabilité peut être due chez plusieurs espèces telles L. cremoris et Lb. casei CGll, par le fait que le plasmide est impliqué dans l’expression du caractère mucoïde (Muc+) (Kojic et al., 1992). Mais chez les thermophiles cette explication demeure inacceptable. L’instabilité génétique est plutôt due aux éléments génétiques mobiles comme les séquences d’insertion (SI), ou due à l’instabilité génomique généralisée. En incluant les délétions et les réarrangements de l’ADN. Ainsi, les deux phénomènes ont été observés chez Lb. delbrueckii subsp. bulgaricus et S. thermophilus (De Vuyst et al., 2001). 34 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : c. Rendement de la production : Le rendement final des EPS dépond de la composition du milieu (source de carbone, source d’azote et autres nutriments) et des paramètres de croissance (température, pH, oxygène, temps d’incubation..etc) (Badel et al., 2011). 13.2 .Les conditions de culture : Les conditions de culture optimales : pH, température de croissance, temps d’incubation, source de carbone, source d’azote ; ainsi que plusieurs d’autres additifs (comme la caséine, le glycérol…etc) ont un impact clair sur la croissance des bactéries productrices d’EPS. Plusieurs auteurs l’ont prouvé (Cerning et al., 1986 ; Grobben et al., 1998 ; Sanchez et al., 2006) en testant la biosynthèse des polysaccharides sous différentes conditions de culture. Aussi bien que, sur le type et le taux d’EPS (De Vuyst et al., 2001). La plupart des espèces de Lactobacillus sont auxotrophes, car elles sont incapables de produire des acides aminés et des vitamines. C’est pour cela les différents milieux de culture ont été employés à l’étude de la production qualitative et quantitative des EPS et de déterminer l’influence des nutriments sur la croissance des souches productrices, et sur la biosynthèse et la génétique des EPS (Cerning et al. 1990, Laws et al. 2001, Welman et Maddox, 2003). Les bactéries lactiques mésophiles, la plupart de celles rencontrées dans le kéfir, produisent des EPS en quantités maximales sous des conditions sub-optimales (Kojic et al., 1992). On soutient que, le taux de production d’exopolysaccharide est indépendant de la croissance bactérienne (De Vuyst et al., 2001). Toutefois, dans le cas de Lactobacillus kefiranofaciens subsp. kefiranofaciens et de Lb. rhamnosus la production d’exopolysaccharide en milieu de synthèse est corrélée à la croissance bactérienne de la souche étudiée. Tandis que chez les thermophiles, elle est associée à la croissance bactérienne. a. La source de carbone : Malgré que, le lactose soie la source d’énergie majoritairement préférée chez les bactéries lactiques. Elles sont capables de métaboliser encore d’autres mono et disaccharides grâce à trois systèmes qui sont bien connus : 35 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : 1 .système de transport primaire ou bien par un couplage direct de la translocation du sucre avec l’hydrolyse d’ATP via une ATPase de transport spécifique. 2 . des systèmes de transport de sucre secondaire, ou par un couplage du transport du sucre avec le transport des ions ou d’autres solutés. Chacun des systèmes de transport symport et antiport 3. Des systèmes de groupes de translocation, ou un couplage de transport de sucre avec la phosphorylation, via le système phosphotransferase (PST) dépendant du phosphoenolpyruvate (PEP) (De Vuyst et al., 2001). Ce paramètre affecte la production et le rapport en sucres des EPS. Le comportement des souches vis-à-vis de cette source diffère d’une espèce à une autre (Sanchez et al., 2006). Le glucose étant la source la plus efficace, puis vient le lactose par rapport au fructose pour des densités égales en cellules. Le taux de production des EPS était très minime pour le mannose comme source de crbohydrates ; pour les souches de Lactobacilles delbrueckii subsp. bulgaricus NCFB 2772 (Grobben et al., 1998), dans un travail précédant Grabben et al., 1997 ont découvert la production par des souches de L. delbrueckii subsp. Bulgaricus NCFB 2772 de deux fractions d’EPS concurremment dans le Glucose avec des taux presque identiques. L’une avec un PM élevé et l’autre avec un PM plus faible. Même avec différents rapports en Glu, Gal et Rha. En changeant le glucose par le fructose il y a eu une favorisation de production de l’EPS à faible PM. Pendant que chez Lb .delbruecki ssp bulgaricus CNRZ 1187, le carbohydrate le plus dominant parmi ceux approvisionnés lors de la fermentation : Ara, Man, Glu et Gal ; elle vient d’etre notée chez ce dernier (Bouzar et al., 1996). Cerning et al., (1994) ont étudié les effets de différentes sources de carbone (galactose, glucose, lactose, sucrose, maltose, melibiose) à différentes concentrations sur la production d’EPS chez Lactobacillus casei CG11. Ainsi, la production extracellulaire de certains homopolysaccharides ; comme les dextranes, mutanes, alternane et levanes, elle dépond d’un substrat spécifique : sucrose (Kojic et al., 1992 ; Schutten et al., 1998 ;Devyust et Degeest, 1999). Alors, la glycosyl transférase achève la réaction de polymérisation grâce à l’énergie fournie par son 36 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : hydrolyse (Duboc et Mollet, 2001). Ce substrat est signalé nécessaire chez les Lactobacilles (Badel et al., 2011). Pendant que, la polymérisation des unités répétitives chez les hétéropolysaccharides s’effectue par des précurseurs formés dans le cytoplasme. La biosynthèse et la sécrétion dépondent de plusieurs enzymes et /ou protéines. Le lactose s’est avéré la source de carbone idéale pour la production du Kéfiran par les espèces des grains de Kéfir, en ajoutant des dissacharides de lactose et même chose pour le sucrose contrairement pour les monosaccharides de glucose et de fructose induisant une production minime après leur ajout (Zajsek et al., 2013) Grobben et al., 1997 ; on conclu entre autre que Lactobacillus delbrueckii subsp. bulgaricus NCFB 2772 produit trios fois plus d’EPS avec le glucose qu’avec le fructose comme source de sucre, et le type d’EPS ainsi produit est influencé par la source de sucre plus d’autre conditions (Looijesteijn, 2000). b. Source d’azote L’omission d’un ou de plusieurs acides aminés ; dans le but d’étudier son effet sur la production d’EPS. Celle-ci n’a influencé ni la biosynthèse, ni la composition en sucres. Malgré qu’elle a affecté la croissance des cellules Lb. delbrueckii subsp. bulgaricus en diminuant la densité cellulaire. Sachant que cette dernière a été affectée par l’omission de certains acides nucléiques comme l’Uracile et l’Adénine (Grobben et al., 1998). Un environnement riche en carbone et pauvre en azote (ratio carbone : azote élevé) favorise la production d’EPS. Par contre, un faible ratio carbone sur azote favorise la production d’EPS à faible poids moléculaire (Gentès, 2011) c. Certaines vitamines : D’après Grobben et al., (1998) : en omettant plusieurs vitamines citées, (sauf : la riboflavine, la pantothenate de calcium et l’acide nicotinique) parues essentielles au développement de Lb. delbrueckii subsp. bulgaricus. La croissance était minime bien qu’il s’est avéré une élévation en production des EPS 37 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : Entre autre, une omission de multiples vitamines n’a touché la composition monomérique des EPS parue dans le contenu en galactose ; contrairement à l’omission élémentaire. d. Stade de croissance bactérienne : Certaines bactéries synthétisent des EPS durant toutes les étapes de croissance. Tandis que, d’autres ne les produisent qu’en fin de phase exponentielle ou au stade stationnaire (RuasMadiedo & de los Reyes-Gavilan, 2005) e. La température d’incubation : La température d’incubation a un impact sur la production d’EPS (Ruas-Madiedo & de los Reyes-Gavilan, 2005). La perte du trait de production peut se produire sur la culture secondaire répétée, ou après incubation prolongée, particulièrement, à températures élevées (De Vyust et Degeest, 1999). On a remarqué une différence des températures optimales de la production de biomasse ; c’est-à-dire : la température de croissance des graines de Kéfir (37°C), température de la production du Kéfiran (23°C) et celle affectant le rapport en sucres dans ces polymères (Zajsek et al., 2013). On a ainsi, noté une diminution de la production du Kéfiran vis-à-vis l’augmentation de la température dans un intervalle de [25; 37]°C, avec une fraction en galactose et glucose maximale à 28°C . Des psychrotrophes synthétisent des niveaux élevés de polysaccharides : Les exemples les plus connus de cet effet, incluent la production du lait visqueux et de la pâte à pain visqueuse, favorisées par de basses températures. La production des dextranes extracellulaires par des espèces de : Leuconostoc et de Pediococcus, est connue pour être favorisée à des températures au-dessous des optimums de leur croissance. Sa plus grande production à de plus basses températures est due apparemment du fait que la dextransucrase est très rapidement inactivée aux températures au-dessus de 30°C. Un système thermosensible de dextransucrase synthétisant a été également montré chez des espèces de Lactobacillus (James et al., 2005). f. Le pH: Chez les bactéries lactiques, les changements du pH jouent un rôle important dans la biosynthèse, la production et possiblement dans la dégradation des EPS. L’importance du 38 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : contrôle du pH durant la fermentation réside dans la stabilité du système. Un pH stable élimine une variable à prendre en compte dans l’interprétation des résultats. Aussi, un pH stable permet de prolonger la phase logarithmique et la phase stationnaire de la croissance du microorganisme. Ce qui provoque une baisse de la synthèse des peptidoglycanes et des acides teichoïques. En favorisant ainsi, la production de polymères exocellulaires et de même le catabolisme de la source de carbone. Peu de travaux ont porté sur l’effet du pH sur la production d’EPS, l’information reste fragmentaire (Ricciardi & Clementi, 2000). Cependant, Pety et al., (2000) ont souligné l’effet de pH et de la source de carbone sur les rapports relatifs de monosaccharide dans les EPS. Aussi, chez Lb. rhamnosus R on a observé que le pH contrôlé a favorisé l’activité des glucohydrolases, ce qui a réduit le poids moléculaire d’EPS durant la fermentation (Pham et al., 2000). Alors que Dupont et al. (2000) ont observé qu’avec ou sans contrôle de pH, la quantité d’EPS restait la même chez la souche Lb. rhamnosus RW9595M. De façon générale, l’optimum de pH pour la production d’EPS est le pH pour lequel les effets opposés de la production et de la dégradation seront équilibrés. g. Les enzymes dégradantes : Le phénomène a été observé par plusieurs auteurs. L’hypothèse de la présence de glycohydrolases, enzymes dégradantes capables d’hydrolyser les polysaccharides dans du lait ou dans l’ultra filtrat de lait, rapportée pour la première fois par Cerning (1988) dans une étude sur les EPS des bactéries lactiques mésophiles, en chauffant un échantillon d’EPS à 90°C pendant 10 min avant l’extraction ; comparé à un autre échantillon natif, sa concentration était 40% plus élevée. h. Les procédés de fermentation : Les EPS peuvent être produits soit dans des bioréacteurs, suivi par un traitement en aval approprié pour leur emploie comme des additifs alimentaires ou bien in situ, durant le processus de fermentation (Sanchez et al., 2006). Cependant, l’accumulation du lactate provoque l’inhibition des bactéries lactiques. Dans ce cas, une culture « fed batch » à écoulement discontinu, avec des cellules libres ou immobilisées est nécessaire pour 39 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : diminuer la concentration de tels métabolites et pour améliorer la production. ce résultat s’est présenté dans un même type de fermentation répétée avec une biomasse élevée de cellules immobilisées. Où, le taux d’EPS était plus élevé que dans le cas de cultures de cellules libres de Lb. rhamnosus RW9595M (Lapointe, 2009). 14.Méthodes culturelles d’optimisation de la production des EPS : Différents milieux ont été utilisés dans ce contexte. Cependant, le choix du milieu convenable est un paramètre crucial pour un meilleur rendement. Etant donné que , l’analyse peut être affectée par l’un des ingrédients du milieu de production ; bien qu’ils permettent une bonne croissance des bactéries lactiques et souvent même une bonne production d’EPS (comme l’extrait de bœuf, la proteose-peptone et l’extrait de levure). Mais, ils contiennent d’autres polymères carbohydrates (comme : les glucomannanes de l’extrait de levure et la peptone), ce qui a été démontré dans certains essaies en signalant que ces composés forment 94% du fond total dans le bouillon MRS (Vaningelgem et al., 2004 ; Ruas-Madiedo et de los Reyes-Gavilan, 2005). Au début des recherches sur la production des EPS par les bactéries lactiques, aucune production n’a été observée dans des milieux semi-définis comme le MRS (à base de glucose). Ainsi, plusieurs travaux ont été réalisés dans le lait écrémé (milieu à base de lactose) et les dérivés du lait (milieu à base de lactosérum). Seulement récemment des milieux semi-synthétiques et synthétiques ont été utilisés. La définition de nouveaux milieux de culture adaptés pour augmenter et pour accélérer la production des EPS par les souches bactériennes (Kojic et al., 1992). Qui ne contiennent pas ces composés interférant avec la production. Ainsi, un milieu chimiquement défini est plus approprié pour l’étude de la biosynthèse des EPS par les bactéries lactiques et des voies métaboliques impliquées. La cause majeure consiste à l’absence de composants qui interférent avec la quantification et avec l’analyse des EPS. Une autre étude a été consacrée pour déterminer un nouveau milieu synthétique (à part le milieu MRS) en dédiant l’influence de la composition du milieu sur le type d’exopolysaccharide produit car l’utilisation de milieux chimiquement déterminés est 40 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : particulièrement importante à l’étude quantitative et qualitative et la régulation de synthèse des EPS produits par les bactéries lactiques (Grobben et al., 1998) Un milieu développé du milieu semi-défini (SDM) par Mende et al., (2012), pour L. delbrueckii ssp. bulgaricus DSM 20081, isolée du yaourt Bulgare). Après sélection des milieux les plus prometteurs sur des cultures en flacon, des expériences de bioréacteur ont été effectuées en lots pour réaliser le plus grand rendement d’EPS. Tandis qu’aux fermentations continues, elles ont été effectuées pour obtenir l’information sur la cinétique de la croissance et de la production d’EPS (Petry et al., 2000). Van der Meulen et al., 2007, ont mené tout simplement à la filtration du milieu MRS ; dans le but d’éliminer les glucomannes ; avec une ultrafiltration de l’extrait de levure et la peptone bactériologique 15.Détection des EPS : II existe plusieurs façons de détecter la présence de polysaccharides. Ils peuvent être détectés qualitativement par un examen visuel, par coloration ou par microscopie électronique, et quantitativement, par différentes méthodes impliquées. 15.1. Examen visuel : Pour détecter la production d’EPS chez une souche consiste à examiner une colonie sur un milieu gélosé. En se basant sur l’apparence de la colonie productrice ; plusieurs phénotypes ont été attribués aux souches lactiques productrices d’EPS « visqueuse », « mucoïde » et « slime : gluante» ; alors que, les souches mucoïdes ou slime, productrices de boue ne sont pas toutes visqueuses (Vedamuthu et Neville, 1986 ; Kojic et al., 1992 ; Ruas et de los Reyes, 2005). Les colonies mucoïdes ont un aspect scintillant et gluant sur les plats d’agar (figure14, 15) mais ne produisent pas de filament quand on les prolonge avec une anse à ensemencement, contrairement la chez celles «visqueuses» ou il y aura formation de longs filaments visqueux en touchant la colonie à l’aide d’un cure-dent ou d’une anse d’ensemencement (selon la figure16). 41 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : Cependant, certaines souches de bactéries lactiques ne produisent pas de polymères sur un milieu gélosé mais en produisent en milieu liquide sous certaines conditions bien définies (Dupont, 1998). Figure 14 : Colonies mucoïdes de Rhizobium alamii produites sur un milieu riche en glucose après 4 jours à 30°C et à l’obscurité (Bresin et al., 2008). Figure 15 : Culture en boite de Pétri de souches mucoïdes de bactéries hydrothermales productrices d’EPS (Roger, 2002). Figure16 : apparence macroscopique du filament visqueux formé par la masse cellulaire d’une souche de bactéries lactiques commerciale productrice d’EPS en croissance sur le milieu gélosé de Man Rogosa et Sharpe. Dans l’évaluation sensorielle des laits fermentés les souches visqueuses confèrent une consistance lisse avec une basse synérèse par rapport à celles non visqueuses. 42 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : 15.2. Les colorations : Certaines études se basent sur une astuce découverte par Gancel et al., en 1988 qui consiste en l’ajout de colorants cationique additionnés au milieu de croissance ; possédant une affinité aux composés organiques et inorganiques anioniques environnants, aussi bien qu’aux polysaccharides neutres et anioniques ; non pas ceux excrétés mais ceux qui sont fixés à la paroi bactérienne. Ils se fixent donc sur le peptidoglycane de la paroi et induisent à la coloration de la colonie d’une souche non-productrice. En masquant la coloration (par les EPS) apparaissent les colonies productrices en blanc sur le fond du milieu coloré. On appelle cette technique : la méthode de détection des clones bactériens muc+ (Dupont, 1998). Le rouge de ruthénium est l’un de ces colorants cationiques utilisé par Bouzar et al., (1995) pour détecter des EPS de souches de Lb . delbrueckii ssp. Bulgaricus CNRZ 1187 productrices de différents niveaux d’EPS, il colore le milieu en rose foncé sur lequel apparaissent les clonies non productrices (clones Muc-) colorées en rose et celles productrices (Muc+) en blanc grâce au masquage par les EPS (Ruas-Madiedo et de los Reyes, 2005). 15.3 .Microscope électronique: Dans le but de l’illustration du fonctionnement des EPS ; Hassan et al., en 2002 a réalisé une étude de microstructure du lait fermenté se basant sur la Microscopie confocale de laser de balayage (CSLM) , comme méthodologie de visualisation directe des EPS des espèces lactiques (Str. thermophilus CHCC 3534, CHCC2136 et 3855, Lb. delbrueckii ssp. Bulgaricus CHCC 769 et RR, L.lactis CHCC 3367), dans les produits laitiers entièrement hydratés. Sachant qu’elle est potentiellement impliquée dans ce contexte. Il a employé une nouvelle astuce impliquant la souillure ou le marquage des EPS par l’agglutinine de germe du blé marquée avec le fluor 488 d’Alexa ou la souillure avec la concanavaline A 488, puis l’observation des échantillons par CSLM. Le résultat de l’observation est dans la figure cidessous. Les lectines (liant les protéines et les carbohydrates) et leur conjugués fluorescents, à liaison spécifiée permettent la visualisation des EPS en biofilmes : comme la concanavaline (qui se lie spécifiquement aux résiduels α-mannopyranosyl et α-glucopyranosyl) et à 43 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : l’agglutinine du germe de blé qui se lie aux résiduels N-acétyle glucosamine et acide Nacetylneuraminique) (Chaplin, 2008). D’habitude, avant observation par microscopie de balayage d’électron conventionnelle (SEM : Scanning electron microscopy) une déshydratation est impliquée car les EPS sont fortement hydratés et ne peuvent être fixés chimiquement, ainsi ; ils apparaissent sous forme de filaments (résultat d’effondrement de leur structure pendant la déshydratation) ; associés aux cellules bactériennes et au réseau de la caséine. Alors, cette nouvelle méthode confère une bonne visualisation des EPS au sein des produits laitiers dans leur état hydraté sans chevaucher l’intégrité structurale du gel. Figure 17 : distribution d’exopolysaccharides (en vert) dans la structure du lait fermenté. a. Lait fermenté par Streptococcus thermophilus CHCC 3534 visqueuse et l’espèce non visqueuse Lactobacillus delbrueckii ssp. Bulgaricus CHCC 769. B. Lait fermenté par. S. thermophilus CHCC 3534 visqueuse et l’espèce non visqueuse Lactobacillus delbrueckii ssp. Bulgaricus CHCC769 après agitation. C. Lait fermenté par Lactococcus lactis CHCC3367 visqueuse. D. Lait fermenté par Lactococcus lactisCHCC3367 visqueuse après agitation. La barre = μm 10. 44 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : Figure 18 : le lait fermenté par l’espèce Lactobacillus delbrueckii ssp. Bulgaricus RR après agitation. Les flèches principales fermées indiquent les agrégats rouges de protéine) et les flèches principales ouvertes indiquent les EPS (en jaune). La concanavaline A a été employée pour souiller les EPS. Barre =25μm. Figure 19 : micrographes de microstructure et de morphologie de surface des KF5 EPS observées par SEM. 15.4 .Détection des EPS par mesure de la viscosité du milieu fermenté : Une méthode très utilisée mais reste comme toutes autres méthodes limitée. La viscosité en milieu liquide n’est pas affectée seulement par la quantité de polysaccharides formée. Comme, elle ne peut pas être stable ; à cause de, plusieurs facteurs les plus majeurs sont le type de polymère et les métabolites produits ; comme l’acide lactique qui acidifie le milieu, précipite la caséine (dans le cas du lait) et donc introduit la coagulation). Comme dans plusieurs d’autres cas il peut se produire des interactions entre cellules ou entre EPS et certains composants comme la caséine (Bouzar et al., 1996). On à la mesure directe dans le milieu de culture « viscosité apparente » ou bien à partir d’un échantillon purifié, resuspendu dans de l’eau distillée « viscosité intrinsèque ».L’unité fondamentale de mesure de viscosité est le «poise» ou le «centipoise». Alors que l’unité de 45 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : mesure de viscosité du système internationale qui est souvent utilisée conjointement avec le système métrique est le «pascal-seconde» (Pa*s) ou «millipascal-seconde* » (mPa*s) (Dupont, 1998). 15.5. Méthodes de purification des EPS : L’étude caractéristique des EPS exige un isolement qui n’altère ni les propriétés chimiques ni celles physiques des échantillons d’EPS. Au fur et à mesure que la complexité du milieu de culture augmente, une purification additionnelle est nécessaire (Ruas-Madiedo et de los Reyes-Gavilan, 2005). L’extraction des EPS dans le lait est plus compliquée ; les constituants du lait peuvent interférer dans la précipitation des polymères et les EPS bactériens ont tendance à s’associer aux protéines du lait pour former un complexe glycoprotéique (figure20 ). II faut alors hydrolyser les caséines avec des enzymes spécifiques et bien purifier les polymères recueillis par une précipitation à l’éthanol (Bouzar et al., 1997). Figure 20 : modèle de gomme arabique avant et après traitement avec la pronase. Pour cela on emploie surtout la chromatographie échangeuse d’ion sur colonne, pour séparer les EPS des acides téichoïques et les acides nucléiques ; comme on emploie des méthodes enzymatiques telle : la Dnase, la Rnase et la protéase (Gorska et al., 2013). 16.Quantification des EPS : La quantification des glucides peut se faire par des méthodes colorimétriques dont souvent on utilise la méthode du phénol/acide sulfurique ; celles-ci sont largement employées en raison de leur rapidité, simplicité et faible coût. (Dubois et al., 1956 ; RuasMadiedo & de los Reyes-Gavilan, 2005 ; Amatayakul et al., 2006) ou des méthodes de 46 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : chromatographie d’exclusion moléculaire permettant la séparation des biopolymères selon la taille (Looijesteijn et al., 2000). 17.L’analyse des polysaccharides : Il est important de connaître la composition et la structure tridimensionnelle des EPS, pour bien comprendre leurs propriétés physicochimiques et par conséquence leurs fonctions; sauf qu’une seule méthode analytique n’est pas suffisante. Diverses techniques sont impliquées, mais; aucune compilation complète de ces méthodes analytiques n’a été mise en main, actuellement. Pour analyser, il faut d’abord l’extraction, puis la purification des EPS de la masse bactérienne dont certains emploient la chromatographie échangeuse d’ions. En suite, viennent les différentes méthodes d’analyse de masse par chromatographies :sur gel de filtration , GC, HPLC, ou bien de structure qui impliquent plusieurs méthodes (résumées dans le tableau ), surtout pour les carbohydrates complexes telles les techniques d’analyse de sucre, analyse par méthylation (pour déterminer la configuration absolue GórskaFraçzek et al., 2013), dérivations chimiques, modifications chimiques ; les enzymes, analyse élémentaire (C, H, N, S et P) polarimétrie, diffusion de la lumière, modélisation moléculaire, spectroscopie infrarouge transformée par Fourier , et analyse par spectrométrie et RMN résonance magnétique nucléaire à haute résolution 1D et 2D : 1H 13C 31Pqui incluse les méthodes d’analyse bidimensionnelle par les méthodes 1H,1H COSY, TOCSY, NOESY, et 1H,13C HSQC, HMBC, méthodes complémentaires dont l’une renforce l’autre (Vaningelgem et al., 2004 ; Van Clasteren, 2010 ; Vijayabaskar et al., 2011 ; Ahmed et al., 2013 ; Gorska et al., 2013). Habituellement, une détermination structurelle complète d’un carbohydrate inconnu porte sur les stages suivants selon l’ordre dans lequel sont présentés : -Détermination des constituants monosaccharides, leur configuration absolue (D ou L), leur taille d’anneau et toute dérivation subie comme la sulfation, la méthyltion ou l’acetylation ; -Détermination de la taille moléculaire ou la distribution de taille moléculaire 47 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : -Détermination de la configuration anomérique des liaisons (α ou β) -Détermination de la position de liaison entre les unités de monosaccharides -Détermination de leur séquence, incluant tout modèle répétitif de structure et le degré de toute hétérogénéité, -Détermination de toute conformation préférée des pièces ou de toute molécule (s) présente (Chaplin, 2008 ; Van Clasteren, 2010). Avant, le travail analytique a porté sur l’utilisation de la chromatographie sur papier pour séparer les sucres composants des polysaccharides hydrolysés par l’acide. Avec beaucoup d’effort étant appliqué au choix des solvants de développement et de la méthodologie de détection. Bien que la chromatographie sur papier soit facile et peu coûteuse. Elle peut séparer une large variété de types structuraux ; y compris des oligosaccharides et quelques polysaccharides, sans une dérivation antérieure et s’assure généralement, que tous les composants soient détectés. Elle est seulement et rarement employée de nos jours. Puis, la chromatographie sur papier a été développée en chromatographie en couche mince avec sa plus grande puissance de résolution. Ces méthodologies améliorées possèdent une puissance de résolution beaucoup plus grande et une quantification améliorée. Mais ; elles sont peu employées dans l’analyse moderne d’hydrate de carbone, indépendamment de leur utilité importante pour séparer des glycolipides, généralement excellé par des techniques à rendement élevé de chromatographie liquide (Chromatographie liquide sous haute pression). Tableau 3 : les méthodes analytiques majeures des carbohydrates (d’après Chaplin M. F, 2008) : Monosaccharides Les essaies colorimétriques, chromatographie en phase gazeuse/ spectrométrie de masse, chromatographie échangeuse d’ion haute performance. Oligosaccharides Résonance nucléaire magnétique RMN, spectrométrie de masse, analyse par méthylation, chromatographie échangeuse d’ion haute performance. Polysaccharides Clivage enzymatique, analyse par méthylation, chromatographie d’exclusion plus la méthode de dispersion de lumière laser en multi-angle, 48 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : Figure 21 : structure d’EPS de Lb.johnsonii 151 (Górska-Fraçzek et al., 2013). On a aussi des méthodes de caractérisation physiques comme la détermination des propriétés thermales par Calorimètre de balayage différentiel et plus détaillées par l’analyse du thermogramme (Ahmed et al., 2013) ; en raison de la grande importance de ce paramètre dans l’utilisation industrielle. 18.Utilisations des EPS des bactéries lactiques : Parmi certaines applications commercialisées des polysaccharides qui ont été réalisées dans le domaine : de la cosmétique, de l’analytique, et celui médicale (Rendueles et al., 2013).Cependant, beaucoup d’autres tests mériteront d’être réalisés en formulation alimentaire ou non alimentaire. Surtout, si on souhaite profiter des propriétés très spécifiques de ce polymère en milieux aqueux. Des tests réalisés en agronomie suggèrent aussi des applications dans le domaine de l’irrigation, problème d’avenir pour notre planète. Mais au fait du faible rendement en EPS produits chez la majorité des bactéries lactiques, leur exploitation commerciale n’est pas très répandue (Badel et al., 2011). Sauf quelques exceptions pour des HoPS ; comme les dérives de dextranes et des dextranes activés qui retrouvent une large utilisation commerciale (produits de gels de filtration, comme unités d’extension du volume de sang et pour améliorer le débit sanguin ; améliorants de pates ; stabilisateurs de sirops alimentaires ; rétablissement des huiles). Le levane peut aussi être impliqué comme bioépaississala nt alimentaire (De Vuyst et al., 2001). Ils sont intégrés dans l’amélioration de la texture, de la viscosité des produits laitiers fermentés: fromages, crèmes fermentées et surtout les divers types de yaourts (Gorska et al., 2013) ; aussi bien, pour prévenir la synérèse (Hutkins, 2006). 49 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : Dans le cas du yaourt, les propriétés du gel sont affectées par : les ingrédients lors de sa préparation, la façon dont la préparation de yaourt est traitée, l’activité de culture ; et des facteurs de post-fermentation. Par exemple, le traitement thermique approprié au lait a un effet profond sur la force du gel et spécifiquement, sur la capacité de rétention d’eau. Si le gel est mal formé ou abrupte la synérèse se produira, menant au défaut connu sous le nom de « wheying off ». Le lait coagulé est essentiellement un gel de protéine qui donne la viscosité, l’effet dans la bouche et le corps au produit fini. La formation et l’entretien de la structure de gel sont donc importants pour la qualité de yaourt. Ainsi, dans le cas des yogourts brassés additionnés de fruits, la présence de polysaccharides empêche que ceux-ci ne se déposent au fond. Cependant, pour contrôler la synérèse et de maintenir une structure appropriée du gel, généralement les fabricants de yaourt aux Etats-Unis ajoutent des stabilisateurs au mélange ; qui sont typiquement des polysaccharides hydrophiles pour lier l’eau (Hutkins, 2006). Ainsi ; au Canada on emploie souvent l’amidon modifié pour ce défaut de qualité, mais, les problèmes restent toujours (Gentès, 2011). Parfois, on implique carrément ces bactéries lactiques elles même comme bio-épaississants et des stabilisants à la place des polysaccharides d’autres origines; notamment, pour leur statut GRAS (generally recognized as safe) (Mende et al., 2012). En faite, l’utilisation de souches productrices d’EPS comme ferments du yaourt est plus intéressante, pour améliorer la rétention d’eau à fin de diminuer la synérèse, améliorer la viscosité et qui peut remplacer le gras ; avec un choix de souche à combiner en co-culture dans le ferment bien et adapté au produit final ainsi, une combinaison de Lb. bulgaricus filantes et Str. thermophilus non filantes à donner de bons résultats (Lapointe, 2009). Ce qui est davantage, c’est que certains auteurs affirment que : la structure des EPS produits par les différents microorganismes, leur composition, leur masse moléculaire, leur conformation spatiale et leurs interactions avec les protéines ; seraient responsables de ces effets plutôt que de la concentration produite (Duboc & Mollet, 2001 ; Gentès, 2011). Dans le contexte médical, on trouve certaines applications des EPS bactériens à propriété anti-biofilme lorsqu’on est face aux tolérances aux antibiotiques « un souci croissant ». On a essayé d’exploiter ces EPS anti-adhésion qui modifient les propriétés physiques des 50 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : surfaces biotiques (cellules Gram positif et Gram négatif), et donc selon plusieurs études l’effet des antibiotiques peut être renforcé contre ces biofilmes ; en les administrant ensemble avec ces EPS anti-adhésion qui pourront rompre des interactions cellule-cellule ou même cellule-surface biotique (figure 22A). D’une autre part, ces EPS modifient les propriétés physicochimiques même des surfaces abiotiques (ex : surfaces de glasses, surfaces de polystyrène) alors on les a utilisé comme couvertures ou couches de protection contre la formation des biofilmes, (figure22 B). Ce qui pourraient être employé sur les appareils médicaux laissés dans un organe (les cathéters veineux totalement implantés et la tuyauterie de silicone) ou les arrangements industriels (tubes industriels). De ce fait, ces bactéries produisant des polysaccharides d’anti-adhésion ont pu être employées en tant que probiotiques concurrents des microbes pathogènes. Par exemple dans l’appareil gastro-intestinal ; comme dans le cas des EPS-r de L. acidophilus qui ont inhibé l’attachement de E. coli O157 :H7 aux cellules humaines du colon adenocarcinoma HT-29 cultivées. D’ailleurs, des oligosaccharides biodégradables sont actuellement employés comme prébiotiques pour conférer aux avantages de santé (figure 22C) (Rendueles et al., 2013). A B C . Figure 22 : les applications potentielles du polysaccharide anti-adhésion : A.adjuvants, B. couverture antiadhésive et C. Prébiotiques/Probiotiques. (d’après Rendueles et al., 2013). 51 Revue bibliographique II. Les exopolysaccharides des bactéries lactiques : 19.Les effets non souhaitables des EPS : Les polysaccharides excrétés par certaines souches peuvent avoir un impact négatif : par exemple, la production de glucanes par Streptococcus mutans permet à la souche de coller aux dents et participe à la formation de la plaque dentaire. La production de polysaccharides par des souches de Leuconostoc ou de Pediococcus donne un aspect filant et huileux au vin. La sélection des souches mucoïdes lors de la fabrication de yaourt est cruciale et doit être faite avec précaution ; pour ne pas compromettre le processus fermentaire. Etant donné qu’une forte production d’EPS masque la saveur et les arômes et peut produire un yaourt filamenteux. Mise à part, l’envahissement des autres souches acidifiantes non productrices d’EPS, sachant que, souvent les souches productrices ne démontrent qu’une faible production d’acides en début de croissance; ce qui peut compromettre la fermentation (Dupont, 1998). 52 Matériel et méthodes 1.Origine des échantillons : L’échantillon de Klila provenait de la wilaya de Msila. L’échantillon du Raib provenait de la ville d’Ouanougha wilaya de Msila. L’échantillon de margine d’olive fermentée était recueilli de la wilaya de Tlemcen. L’échantillon du levain naturel servant à fabriquer le pain est obtenu par fermentation spontanée de farine et d’eau. 2.Milieux et solutions biologiques utilisés : Milieu MRS (mis au point par Man Rogosa et Sharpe 1960) gélosé et liquide pH 5.4 pour isolement et purification des Lactobacilles ; en raison de leurs exigences nutritionnelles. Milieu M16 BCP Pour la recherche de l’arginine dihydrolase « ADH » (Thomas, 1973), MSE (Mayeux Sandine et Elliker, 1962), Milieu MRS BCP : MRS sans extrait de viande ni Glucose, Milieu kempler et Mc key (kempler et Mc key, 1980) KMK, Milieu Clark et Lubs (Avril et al., 1992), Eau physiologique (8.5g NaCl /l), Tampon phosphate, Lait écrémé, Milieu plate count agar PCA au lait, Milieu agar au tween 80, Bouillon nutritif pour la culture des bactéries indicatrices pathogènes, Muller Hinton (Muller et Hinton 1941). 3.Isolement et purification des souches de Lactobacillus : L’isolement s’effectue par ensemencement en profondeur sur boites (de gélose MRS acidifiée (pH 5.4) et de gélose MRS au CaCO3) ; de 1ml des dilutions 10-4 , 10-5 pour chacun des échantillons de Klila et des margines ; et des dilutions 10-6 , 10-7 pour chacun des échantillons de levain de panification et de Raïb, le milieu en surfusion (45°C), ensuite les boites séchées sont incubées à 30° pendant 24 à 48 h en anaérobie. On choisit de la gélose MRS acidifiée les colonies typiques des Lactobacilles (lenticulaires, à pourtour régulier) et du MRS au CaCO3 celles entourées d’un halo transparent du à 53 Matériel et méthodes l’acidification du milieu par dépôt du calcium, on repique sur bouillon et on incube à 30°C pendant 24h en anaérobie, le développement d’un trouble bactérien au fond des tubes témoigne d’une croissance. La purification se fait par repiquages, successifs sur MRS gélosé en incubant toujours à 30°C pendant 24 à 48h ; jusqu’à obtention de colonies uniformes, de la même couleur renseignant sur la pureté des souches. 4. Pré-identification des souches de Lactobacillus : La pré-identification a reposé sur deux étapes : La première consiste en l’identification par les méthodes classiques du genre ; dont le Gram, test catalase, type fermentaire à partir du glucose et du gluconate, étude de la croissance à 15 et 45°C. Les bactéries présumées Lactobacillus subissent la deuxième étape d’identification d’espèce ; qui étudie le métabolisme azoté par la recherche de l’arginine dihydrolase « ADH », le métabolisme des carbohydrates par l’étude du profil fermentaire sur 19 sucres. Le résultat est comparé à plusieurs recommandations de classification des bactéries lactiques, selon : Carr et al., (2002) ; Axlesson, (2004) ; Hammes et Hertel (2006). 4.1. Le type fermentaire : 4.1.1. A partir du glucose La recherche des types fermentaires est conduite à partir de cultures bactériennes de 18h, dans des tubes de bouillon MRS au fond desquels on a des cloches de Durham ; qu’on incube pendant 24h à 30°C en anaérobiose. 4.1.2. A partir du gluconate Le même protocole est procédé pour conduire la recherche du type fermentaire à partir du gluconate, qui particularise le métabolisme homofermentaire obligatoire (absence de gaz) du facultatif (présence de gaz) sauf que le glucose était remplacé par le gluconate de sodium (Axlesson, 2004). 54 Matériel et méthodes 4.1. Croissance à différentes températures : Il a pour objectif de différencier les bactéries lactiques mésophiles des thermophiles. L’effet de ce paramètre sur la croissance des souches était conduit dans du bouillon MRS, incubé à 15 et 45°C pour 24 h en anaérobiose. 4.2. Test de l’arginine dihydrolase (ADH) : La recherche de l’enzyme arginine dihydrolase (ADH) est intéressante pour la caractérisation des bactéries lactiques. Cette enzyme libère l’ammoniac et la citruline à partir de l’arginine. 4.3. Profils fermentaires des isolats : Etudiés sur 19 sucres : Amidon, L et D-arabinose, Cellobiose, D-Fructose, D-glucose, Dgalactose, Lactose, Maltose, Mannitol, Sorbitol, Sucrose, L-Rhamnose, D-Raffinose, Ribose, Tréhalose, et D-xylose. Des cultures jeunes sur MRS sont centrifugées à 6000 trs pendant 10min, le culot est rincé au tampon phosphate à pH 6.8, une à deux fois, puis on y ajoute dessus du MRS BCP, pour répartir sur des tubes contenant 1ml de milieu MRS BCP, plus 0.1 ml de chacun des sucres déjà cités (en raison de 10% dans le milieu). On incube à 30°C, pendant 24 à 48h en anaérobiose. 4.4. La pré-identification sur API 50 CH et API 20 Strep : La galerie API 50 CH (de Biomerieux) composée de 49 microtubes contenant des substrats déshydratés appartenant aux carbohydrates et dérivés (hétérosides, polyalcools et acides uroniques), pour permettre l’étude du métabolisme des microorganismes. Notamment, les bactéries lactiques. Le premier microtube sans principe actif sert de témoin négatif. La galerie API 20 Strep composée de 10 microtubes qui contiennent des carbohydrates. Un permettant d’étudier la production d’acetoine et l’autre décelant la possession de l’enzyme Arginine dihydrolase. Le milieu d’inoculation de la culture bactérienne consiste en MRS sans extrait de viande ni de glucose, additionné de Pourpre de Bromocrésol (BCP) comme indicateur de pH. 55 Matériel et méthodes 5. Etude de quelques aptitudes technologiques des Lactobacilles isolés: 5.1. Etude de la thermorésistance : On ensemence les souches lactiques dans du MRS liquide puis ils subissent un chauffage à 63,5°C au bain Marie pendant 30 min puis on incube à 30°C pendant 24h à 48h (Badis et al., 2004). 5.2. Test de croissance à différentes concentrations en NaCl et à différends pH : On utilise pour ce test des milieux MRS à 2%, 4% et 6.5% de NaCl, dans lesquels en ensemence la souche bactérienne. Il nous permet de déterminer la résistance de la souche au stresse dite halin (Badis et al., 2004). Pour les différents pH on ensemence les cultures de 18h sur MRS à pH 4, pH 6,8 et à pH 9. On incube à30°C pendant 48h à 72h. 5.3. Pouvoir protéolytique : L’aptitude à la protéolyse des caséines du lait des différentes espèces de Lactobacillus est recherchée sur milieu MRS liquide, dont la peptone est remplacée par la caséine du lait. L’appréciation de l’activité protéolytique se fait par l’apparition d’un coagulum du à l’hydrolyse de la caséine (Badis et al., 2004). Pour confirmer on a évalué sur milieu PCA à 5%, MRS à 3% et à 5%de lait écrémé (Moulay et al., 2006) en mesurant les diamètres de l’hydrolyse appréciés par la zone claire autour des colonies ; ensemencées à partir de cultures de18h et incubées à 30°C pendant 24h en anaérobiose. 5.4. Pouvoir lipolytique : Cette aptitude est décelée sur milieu agar au Tween (Guessas et al ; 2012). On ensemence des cultures jeunes de 18h, on incube à 30°C pendant 24h en anaérobiose, les souches qui dégradent le tween sont entourées d’un halo transparent du au dépôt des cristaux du sel de calcium formé par libération des acides gras libérés par les enzymes ou un précipitât autour de la colonie du à la dégradation complète des acides gras. 56 Matériel et méthodes 5.5. Production de composés aromatiques : La production de l’acétoïne (acétylméthylcarbinol) est testée sur milieu Clark et Lubs ; les cultures de 18, ensemencées puis incubées à 30°C pendant 24h en anaérobiose, par la réaction de Vogues-Proskauer dite réaction de V.P (Avril et al., 1992). Ainsi, le lait écrémé est employé pour le même but, on y ensemence des cultures jeunes et on incube en anaérobie à 30°C. VPI (NaOH à16%) et VPII (α-naphtol à 6% alcool) sont les deux réactifs qui permettent après incubation de détecter la production de composés aromatiques. 5.6. Utilisation de citrate en présence de sucre fermentescible : Le citrate est transporté à l’intérieur des cellules par une citrate-perméase, où il est scindé en acétate (en majeure partie excrétés) et en oxaloacétate par le complexe enzymatique citrate-lyase. L’oxaloacétate est ensuite converti en pyruvate et en CO 2 par une oxaloacétate décarboxylase. Des transformations successives du pyruvate aboutissent à la formation de composés aromatisants et le produit fini est le 2,3-butylène-glycol (2,3-butanediol). Cette propriété est étudiée sur milieu Kempler et Mc Key (KMK) ; qui contient un mélange de deux solutions aqueuses : ferricyanide de potassium à 10% (p/v) et citrate de fer et citrate de sodium à 2,5% (p/v). Le citrate a pour rôle d’inhiber la réaction entre l’ion ferrique et le ferricyanide de potassium. L’apparition de colonies à couleur bleu-vert après une incubation de 2 à 3 jours à 30°C indique une fermentation de citrate en lançant la réaction entre les ions et le bleu de bromothymol ; tandis que les colonies qui gardent leur couleur normale étant incapables de fermenter le citrate. 5.7. Etude du pouvoir acidifiant : L’évaluation est réalisée par le dosage de l’acidité Dornic du lait ensemencé à 1%par des pré-cultures bactériennes à partir de cultures de 18h ensemencées dans du milieu MRS liquide , par titrimétrie (titrage de 10 ml d’échantillon de culture avec la soude NaOH N/9 en présence de 5gouttes de phénolphtaléine) jusqu’au virage de la couleur au rose pâle persistant au moins 10 secondes vis-à-vis la mesure du pH du milieu par un pH-mètre en 57 Matériel et méthodes fonction du temps ; les intervalles de temps d’incubation (à 30°C) et de la mesure étaient de deux heures, (0 h, 2h, 4h, 6h, 8h…..18H et 24h). L’acidité est déterminée par la formule : Acidité (°D) = V NaOH x 10. Où : V NaOH : Volume de NaOH utilisé pour titrer l’acide lactique contenu dans les 10 ml de lait écrémé. L’acidité est exprimée en degré Dornic ou 1°D =0.1 g/l d’acide lactique produit. 5.8. Etude des interactions bactériennes : 5.8.1. Entre bactéries lactiques et souches pathogènes : 5.8.1.1. La méthode directe : Selon la méthode modifiée de Barefoot et Klaenhammer (Spot Agar Test), (1986) ; des boites de MRS solide sont ensemencées par les souches lactiques à tester en touche (Spot), incubées à 30°C pendant 24h en anaérobiose. Des cultures de 18h des souches indicatrices pathogènes référenciées provenant du laboratoire de Microbiologie fondamentale et appliquée : Staphylococcus aureus ATCC 25923, Escherichia coli ATCC 25922, Listeria monocytogenes ATCC 33090 et Enterococcus faecalis ATCC 2035 sont préparées en parallèle ; ensemencées dans le bouillon nutritif et incubées à 37°C pendant 24h. Des tubes de 7ml de Mueller Hinton semi solide (0.7% agar) en surfusion sont ensemencés avec 0.5 µl des cultures jeunes des souches indicatrices pathogènes puis chaque boite Pétri de la gélose MRS ensemencée en touches reçoit une des souches indicatrices en coulant le tube à la surface. On laisse sécher puis on incube les boites à 37°C en aérobiose de 24 à 48h. Les zones d’inhibition sont apparaissent en halos clair autour des souches ensemencées (spots) ; la lecture des résultats se fait par mesure de leurs diamètres. Ce test a été répété deux fois pour chaque souche indicatrice étudiée. 5.8.1.2. La méthode indirecte : L’activité inhibitrice du surnageant natif et celui ajusté à pH entre 6.5 et 7 (afin d’éliminer l’effet de l’acide lactique), est également évaluée par l’application de la technique de diffusion sur gélose décrite par Barefoot et Klaenhammer (1986) : 58 Matériel et méthodes On utilise le surnageant obtenu par centrifugation à 10000 trs pendant 10min, de l’inoculum de la bactérie lactique qu’on veut tester. Le surnageant obtenu est divisé en deux volumes dont le premier est dit surnageant natif, et le deuxième est ajusté à pH 6.5 à 7 avec du NaOH (2N) ; filtrés sur millipore (de 0.45 µm) les surnageant sont ensuite déposés dans des puits de 5mm de diamètres, d’une gélose MH ensemencée auparavant par écouvillonnage par une des souches indicatrices pathogènes référenciées utilisées précédemment, la base des puits est bouchée par 10µl de gélose MH. Chaque boite ensemencée par une souche pathogène reçoit 5 surnageants de cultures de bactérie lactique. Chaque puits reçoit 100µl de surnageant. Après incubation 24h à 37°C en aérobiose, les diamètres des zones d’inhibition sont mesurés. 5.8.2. Entre bactéries lactiques : Selon la méthode de Fleming et al., (1975), des boites de MRS solide sont ensemencées par les souches lactiques à tester en touche (Spot), incubées à 30°C pendant 24h en anaérobiose. Des cultures jeunes des souches indicatrices lactiques sont préparées en parallèle ; ensemencées dans le bouillon MRS et incubées à 30°C pendant 24h en anaérobiose. Des tubes de 7ml de MRS semi solide (0.7% agar) en surfusion sont ensemencés avec 0.5 µl des cultures jeunes des souches indicatrices lactiques puis chaque boite Pétri de la gélose MRS ensemencée en touches reçoit une des souches indicatrices en coulant le tube à la surface. On laisse sécher puis on incube les boites à 30°C en anaérobiose de 24 à 48h. 5.9. Pouvoir texturant : 5.9.1. Production des EPS : La production des EPS était évaluée selon différentes méthodes référenciées, dont certaines sont qualitatives et d’autres sont quantitatives. Les méthodes qualitatives étaient conduites sur milieux surtout solides : Mayeux, Sandine et Elliker (MSE), MRS normal et MRS modifiés: à 5% lactose, à 5%sucrose et à 5%glucose ; sur milieu au colorant de détection : milieu au rouge de ruthénium et sur le milieu Chalmers agar modifié. 59 Matériel et méthodes Le milieu MSE pour la détection du dextrane, ayant contenu le sucrose et le Glucose comme sources de carbone le premier est en forte concentration (10%) alors que le deuxième est à 5%. Le milieu MRS pour détecter les souches productrices des homopolysaccharides tant que des héteropolysaccharides à partir du glucose comme seule source de carbone (à 2%). Le milieu MRS modifié à 5% des sucres (Lac, Glu et Suc) permet de détecter les souches fortement productrices d’EPS à partir de différentes source de carbone. Sur milieu semi-synthétique au rouge de ruthénium approprié à la détection des bactéries productrices d’EPS, tel que rapporté par Bouzar et al., (1996) ; les cultures de 18h des souches sont ensemencées à la surface des boites et incubées à 30°C pendant 24h-48h, les colonies qui apparaissent en rose sont considérées comme souche non visqueuse et les colonies qui apparaissent en blanc sont considérées comme souche visqueuse productrice d’exopolysaccharides. Le milieu Chalmers Agar modifié à 5% des sucres suivants : sucrose, glucose, fructose et lactose (Palomba et al., 2012). Après ensemencement par des cultures jeunes sur chacun des milieux cités, on incube à 30°C en anaérobiose pendant trois jours, on teste le phénotype des souches visqueuses productrices de longs filaments visibles par une anse ou par cure-dent stérile. Sur milieu MRS saccharosé à 5% (sans peptone, ni glucose), une culture de 18h est cultivée à 30°C pendant 24h, après centrifugation à 4600 tours durant 30min ( à 4°C) ; on mélange 1volume de l’éthanol brute à 96° avec 1volume du surnageant dans des tubes en verre bien propres, l’apparition d’une opacité à l’interface révèle la présence des EPS, les isolats sont classés selon l’intensité de l’opacité : ++ pour une bonne production ; + pour une faible production et ± pour une pauvre production (Lingani et al., 2010). On a même étudié la production d’EPS sur lait écrémé par l’appréciation du gel formé et le caractère visqueux présenté. La viscosité du lait fermenté est évaluée en mesurant le temps de son passage à travers un entonnoir en plastic d’une capacité de 33 cc à température ambiante; ainsi, on détecte la formation du filament en touchant avec une anse stérile. 60 Matériel et méthodes Test quantitatif et estimatif du taux de la production des EPS : Le screening initial a été poursuivi en réalisant : la production et la purification des polymères en vue de leur quantification. La méthode de Shutten et al., (1999) consiste en la mise en évidence de souches productrices d’EPS sur milieu MRS à une teneur très élevée (10%) des sucres suivants : glucose, fructose, sucrose et lactose. Apres ensemencement de 10 ml de chaque milieu à 1% par des cultures jeunes, on incube à 30°C en anaérobiose pendant trois jours. On extrait les EPS par méthode de précipitation à l’éthanol : on centrifuge 1ml de suspension (11000g par 4min), on ajoute deux volumes d’éthanol frais à un volume de surnageant, on laisse précipiter toute la nuit à 4°C. Le précipitât est collecté par centrifugation (2000/15min) resuspendu dans 1ml d’eau déminéralisée. Apres précipitation avec deux volumes d’éthanol et centrifugation, le culot est séché à 55°C puis le précipitât est pesé. On exprime la masse sèche des carbohydrates totaux en milligrammes par millilitre (mg/ml). 5.9.2. Extraction, purification et quantification des EPS : La méthode utilisée pour l’évaluation de la production des EPS est conduite sur bouillon MRSs à 10%. On ensemence le milieu à 3% pour chaque culture jeune et l’incubation se fait à 30°C en anaérobiose pendant 48h. Des leur récupération de l’incubateur, les tubes sont placés au bain marie à 100°C pendant 10min. L’extraction est faite selon Ismail et al., (2013): 10ml de suspension est centrifugée à 15000 trs pendant 15min, à 4°C le surnageant est récupéré sur lequel on ajoute 2volumes d’éthanol frais à 95° puis on laisse précipiter à 4°C toute la nuit. On centrifuge à 2500trs pendant 20min, puis le culot est dissout dans de l’eau pure, on ajoute 2volumes d’éthanol à 4°C et on laisse précipiter puis on centrifuge à 2500 trs pendant 10 min. 61 Matériel et méthodes Cette méthode se base sur la purification totale de la solution EPS par la dialyse et quantification selon la méthode de Dubois et al., (1956), qui est la plus sensible et la plus précise. Les échantillons sont dialysés contre de l’eau déminéralisée pendant 24 heures à 4°C. Avec de fréquents changements d’eau (au moins deux fois par jour). Cette étape permet d’éliminer les sucres résiduels, les sels et les acides aminés du milieu de culture. Pour la quantification des EPS on suit la méthode de Phénol-Acide sulfurique de Dubois. et al., (1956), qui repose sur le traçage d’une courbe standard à partir de dilutions réalisées d’une solution stock (ou le glucose est le standard (1g /l)) (voir annexe), Dans des tubes bien propres on met : 800µl d’échantillon (généralement on met 50µl d’échantillon+ 750µl d’eau distillée), 40µl de phénol à 80%, 2ml d’acide sulfurique et on agite immédiatement par le vortex, On laisse refroidir à température ambiante ou bien au bain marie (à 23°C), On mesure l’absorbance à λ= 490 nm. Le principe de dosage colorimétrique par mesure de l’absorbance en spectrophotomètre (UV/ Visible) à une longueur d’onde λ= 490 nm, repose sur la proportionnalité de la concentration en EPS avec la densité optique mesurée DO 490. De petites quantités de carbohydrates peuvent être détectées et la présence de protéines ou de peptides n’influence pas le dosage. Les quantités de polysaccharides sont exprimées en mg/l (ou en g/l) d’équivalent glucose selon la courbe standard. Chaque échantillon est préparé deux à trois fois. 6. La cinétique de croissance des souches Lb. plantarum (Lbl26), Lb.plantarum (Lbl57) et Lb. acidophilus (Lbl61) : On a étudié la cinétique de croissance bactérienne en fonction du temps chez les trois souches : Lb. plantarum (Lbl26), Lb. plantarum (Lbl57) et Lb. acidophilus (Lbl61), permettant une comparaison de leurs développements cellulaires. Pour se faire, on ensemence à 1% des tubes de MRS, qui sont ensuite incubés à 30°C en anaérobiose. A chaque point d’observation choisi (0, 2, 4, 18, 24 h), la croissance 62 Matériel et méthodes bactérienne est suivie par dénombrement sur boite et l’acidification du milieu par pH mètre. On calcule d’après la phase exponentielle de la courbe de croissance les paramètres d’évaluation du développement cellulaire : µ : le taux de croissance spécifique (en heure-1 (h-1) et G : le temps de génération (temps nécessaire au dédoublement cellulaire, en minutes (min). µ= lnN2- lnN1/ t2-t1 , G= ln2/µ. 7. Optimisation des conditions de la production des EPS chez Lb.plantarum (Lbl26): Dans cette partie on a formé des combinaisons entre les différents paramètres de croissance bactérienne : température d’incubation (T°), pH du milieu de croissance) et la source de carbone avec la même durée d’incubation. On a évalué la production d’EPS chez la souche Lb. plantarum (Lbl26) sur MRS modifié à 10% sucrose (MRSs), glucose (MRSG) et lactose (MRSL); à deux differents pH : 5.4 et 6.2, à deux temperatures d’incubation : 30°C et 23°C pendant 48h d’incubation en anaerobiose, ainsi ; on a obtenu 12 combinaisons, comme ce qui suit (en triple): 23°C pH 5.4 Suc pH 6.2 30°C 23°C 30°C Pour se faire on ensemence les tubes de 111 ml MRS modifié à 1% d’une culture jeune de la souche Lb. plantarum (Lbl26) et l’incubation se fait en anaérobiose. 63 Matériel et méthodes La purification des EPS est procédée selon Ismail et al., (2013), et leur quantification est faite selon Dubois et al., (1956). 8. Etude de la cinétique de production des EPS en fonction de la croissance bactérienne chez Lb.plantarum (Lbl26) : La cinétique de production des EPS est étudiée sur milieu MRSs, pour la souche considérée comme fortement productrice d’EPS : Lb. plantarum (Lbl26), en fonction de sa croissance pendant 48h. On ensemence à 1% des tubes de MRS, ils sont ensuite incubés à 30°C en anaérobiose. A chaque point d’observation choisi (0, 3, 6, 12, 18, 24, 48 h), la croissance bactérienne est suivie par dénombrement sur boite. Entre autre; pour la production des EPS ; 10 ml sont prélevés pour procéder selon le protocole de l’extraction et de la purification de Ismail et al., (2013) et de la quantification selon Dubois et al., (1956). 9. Etude de quelques aptitudes probiotiques : 9.1. Résistance aux antibiotiques : La méthode d’application des disques sur milieu solide, selon de Leory et al., (2007) ; modifiée; on ensemence par écouvillon la boite de l’inoculum bactérien de chacune des souches : Lb. plantarum (Lbl( 22,24,26 et57), Lb. casei (Lbl60) et Lb. acidophilus (Lbl61), on laisse sécher les boites puis on y dépose les 12 disques d’antibiotiques sur dessus : Amoxicilline 25 µg (AMX), Pénicilline (P6) 6 µg et (P 10) 10µg, Vancomycine 30µg (VA), Oxacilline 5 µg (OX 5), Gentamicine 10 µg (GM) , Ampicilline 10 µg (Amp 10), Cifotaxime 30 µg (CTX 30), Azithromycine 15 µg(AZM), Fosfomycine 50 µg (FOS), acide fusidique 10 µg (FA), acide nalidixique 30 µg (AN 30). Le résultat est évalué par diamètres d’inhibition de la croissance des bactéries testées exprimé en millimètres (mm). 9.2. Tolérance à l’acidité : La capacité à résister à l’acidité gastrique est déterminée selon la méthode de Hydrominus et al., (2000) modifiée. Avant de réaliser ce test, on prépare une culture jeune sur bouillon MRS. Le culot bactérien de la culture est récupéré par centrifugation à 10000 g pendant 64 Matériel et méthodes 4min, puis les cellules sont suspendues dans 10 ml du bouillon MRS ajusté à pH2 et le témoin est ensemencé à pH5.4. La résistance des souches à ce facteur hostile est estimée par dénombrement des cellules sur boites ; avant et après deux heures d’incubation (T 2h) à 30°C en anaérobiose ; le taux de survie est calculé par l’équation suivante : Taux de survie (%) = logUFC à T 2h / logUFC à T 0h x 100. 9.3. Résistance aux sels biliaires : Selon la méthode modifiée de Hydrominus et al., (2000) : on prépare en la culture bactérienne sur bouillon MRS. Le culot bactérien des cultures jeunes est récupéré après centrifugation à 10000 g pendant 4min, puis les cellules sont suspendues dans 10ml du bouillon MRS à 5 % de sels biliaires et ajusté à différentes valeurs de pH (pH2 et pH 8,5). Le nombre de cellules viables est déterminé à Temps zéro heure. Les tubes sont par la suite incubés pendant 2h à 30°C. Taux de survie (%) = logUFC à T 2h / logUFC à T 0h x 100. 65 Résultats et discussion 1. Isolement et purification des Lactobacilles : L’isolement et la purification d’un total de quarante souches étaient conduits sur milieu MRS, les colonies en profondeur de la gélose se sont apparues lenticulaires, d’un pourtour régulier, de couleur beige (figure23). Figure 23 : aspect macroscopique des colonies de bactéries lactiques : 1.dilution 10-4 ; 2.dilution 10-5 et 3.dilution 10-6 du MRS au CaCO3. Dépourvues de la catalase (tableau 4); ces bactéries sont ainsi présumées des bactéries lactiques. L’observation des colonies de l’ensemble des souches étudiées révèle un aspect presque semblable : elles sont lisses, légèrement bombées, régulières, translucides ou opaques, de taille plus ou moins importante (2 à 3mm) et de couleur généralement blanche ou crème (figure 24). Figure 24 : pureté des souches sur milieu solide. La sélection de souches productrices d’EPS a été réalisée sur milieu MRSs (ou le glucose est substitué par sucrose à 5%) (Figure 42c), dont la majorité des souches productrices, appartenaient au genre de Lactobacillus ; Sous microscope, les cellules bactériennes apparues en forme de bâtonnets à Gram positif, isolées, disposées par paires ; ou en petites chaînettes (figure 25). 66 Résultats et discussion Figure 25 : aspects microscopiques après coloration de Gram des souches Lbl60 et Lbl23 (Gr X 1250). 2. Pré-identification des isolats de Lactobacilles : 2.1. Selon le groupe : D’après l’analyse des résultats (tableau 4), les souches de Lactobacillus ont montré presque les mêmes caractères biochimiques et physiologiques. Parmi les souches de Lactobacillus, Lbl (21, 22, 23, 24, 25, 26, 55, 56, 57, 58, 59 et 60) sont classées dans le groupe Streptobactrium du fait qu’elles soient (héterofermentaires facultatifs), et qu’elles ne possèdent pas l’enzyme Arginine Dihydrolase (figure 27). Les souches Lbl61, Lbl62 appartenant au groupe de Thermobacterium (homofermentaires obligatoires). Les souches Lbl27 et Lbl28 sont classées parmi le groupe Betabacterium. Elles se développent à 45°C et ne possèdent pas l’Arginine Dihydrolase. L’ensemble des souches dégrade l’esculine (figure27). a. production du gaz à partir du glucose. b. production du gaz à partir du gluconate, par la souche Lbl56. Figure 26 : a et b, le type fermentaire des souches lactiques. 67 Résultats et discussion Figure 27 : test de l’ADH sur milieu M16 BCP des souches Lbl21 et dégradation de l’esculine. Tableau 4 : Profil physiologique et biochimique des souches isolées. Lbl21 Lbl22 Lbl23 Lbl24 Lbl25 Lbl26 Lbl27 Lbl28 Lb155 Lbl56 Lbl57 Lbl58 Lbl59 Lbl60 Lbl61 Lbl62 Lbl63 Lbl64 + - - + + - - + + - - + + - - + + - + - - + + - - + - - + - - + + - - + + - - + + - - + + - - + - - + - - + - - + - - + - - Significations : (+) : test positif ; homofermentaire ; Esculine 6,5% NaCl 4%NaCl 2% NaCl Croissance à pH9 Croissance à pH8 Croissance à pH4 Production d’acétoïne Thermoresistance 63 ,5°/30min Citrate Croissance à 45°C Croissance à 37°C Croissance à 23°C Croissance à 15°C ADH Catalase Gram Souches Caractères physiologiques et biochimiques + + - - + + + + + + + + + + + - - + + + + + + + + + + + - - + + + + + + + + + + + - - + + + + + + + + + + + - - + + + + + + + + + + + - ± + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + - - + + + + + + + + + + + - - + + + + + + + + + + + - - + + + + + + + + + + + - - + + + + + + + + + + + - - + + + + + + + + + + + - - + + + + + + + + + + + - - + + + + + + + + + + + - - + + + + + + + + + + + - - + + + + + + + + + + + - - + + + + + + + + + (–) : test négatif ; (±) : résultat intermédiaire ; homo : héter : hetérofermentaire ; 68 Résultats et discussion 2.2. Selon l’espèce : 2.2.1. Profils fermentaires des isolats La comparaison des profils fermentaires (tableau 5, figure 28) révèle, une diversité d’espèce de Lactobacillus isolées selon la classification de Carr et al., (2002) et Hammes et Hertel, (2006). Les souches appartenant au groupe Thermobacterium Lbl61 et Lbl 62 sont présumées : Lb. acidophilus pendant que la souche Lbl59 est présumée Lb. helveticus. Du groupe Streptobactrium on rencontre surtout l‘espèce Lb. plantarum : Lbl21, Lbl22, Lb23, Lb24, Lb25, Lb26, Lbl57 et Lbl65, on trouve trois souches présumées Lb. casei : Lbl55, Lbl56, Lbl58, Lbl60 et deux souches qui sont présumées Lb. curvatus : Lbl63 et Lbl64. Les souches Lbl27 et Lbl28 du groupe Betabacterium se rapprochent de l’espèce: Lb. cellobiosus. 69 Résultats et discussion D-Arabinose Amidon Cellobiose D-Fructose Glucose D- Galactose Lactose Maltose Mannitol Mannose Ribose L-Rhamnose D-Raffinose Sorbitol Sucrose Tréhalose D-Xylose Lbl61 - - - + - + ± + ± + + - - + + + + - Lb.acidophilus Lbl62 - - - + - + + + + - + - - + + + + - Lb.acidophilus Lbl59 - - - - - + + + ± - - - - - - - - - Lb.helveticus Lbl55 - - - ND + + + + + + + - - - ND - + - Lb.casei Lbl56 - - - + + + - + + + + + - + - + - - Lb.casei Lbl58 - - - - - + - + + + + - - - - + + - Lb.casei Lbl60 - - - - ND + + + ± + + - - - - + ND - Lb.casei Lbl63 - - - + + + - + ± ± - ± - - - - + - Lb.curvatus Lbl64 - - - + + ± ± + ± ± + ± - - - ± - - Lb.curvatus Lbl57 - ± - + - + ± + + - + + + + + + - - Lb. plantarum Lbl24 - - - + + + + + + + + + ± - - + + - Lb.plantarum Lbl25 - - - + + + + + + + + ± - - + + + + Lb.plantarum Lbl 26 - - - + + + + + + + + + - - ± + + - Lb.plantarum Lbl27 - - - + - + + - + + + + + - + + + - Lb.cellobiosus Lbl28 - - - + - + + - + + + + + - + + + - Lb. cellobiosus Souches Significations : (+) : test positif ; (–) : test négatif ; Présumées : L-Aabinose Tableau 5 : le profil fermentaire des differentes souches de Lactobacillus. (±) : résultat intermédiaire, ND :non défini. Figure 28 : sucres témoins (à gauche) du profil fermentaire de la souche Lbl26 (à droite). 70 Résultats et discussion 2.2.2. Pré-identification sur API50CH et API20 STREP : Deux souches ont été sélectionnées pour la confirmation de leurs profils fermentaires des carbohydrates sur API 50CH : Lbl26 et Lbl60 qui sont considérées comme fortement productrices d’EPS. La pré-identification de la souche Lb. plantarum (Lbl26) était confirmée par galerie API 50CH (figure 29), le tableau 6 indique le résultat qui en comparaison avec le document technique de microbiologie technique (2emme édition) révèle l’identité présumée Lb. plantarum. Sur API20 STREP, les deux souches Lbl57 et Lbl61 sont confirmées pour leur préidentification, les sucres déjà testés (Ribose, Arabinose, Mannose, Sorbitol, Lactose, Tréhalose, Raffinose, et Amidon) donnent le même résultat (figure 30, tableau7). En plus du Glycogène et l’Inuline qui sont négatifs chez les deux souches ; ils ne sont pas fermentés. Les deux tests : esculine et VP sont toujours les mêmes en comparaison avec le résultat obtenu par les méthodes classiques : positifs. 71 Résultats et discussion Tableau 6 : résultat des profils fermentaires sur API 50 CH Souches Carbohydrates Carbohydrates Lbl26 Lbl60 Glycérol - - Erythritol - D- Arabinose Souches Lbl26 Lbl60 Salicine + + - D- Celiobiose + + - - D- Maltose + + L- Arabinose - - D- Lactose 1 + + D- Ribose + + D- Melibiose + + D- Xylose - - D-Saccharose + + L- Xylose - - D- Trehalose + + D- Adonitol - - Inuline - - Méthyl-ΒdXylopyranoside, D- Galactose + - - D- Mélézitose + - + - D- Raffinose - - D- Glucose + + Amidon - - D- Fructose + + Glycogène - - D- Mannose + + Xylitol - - L- Sorbose - - Gentiobiose + + L- Rhamnose - - D-Turanose ± - Dulcitol - - D- Lyxose - - Inositol - - D- Tagatose - - D- Mannitol + + D- Fucose - - D- Sorbitol ± - L-Fucose - - MDM - - D- Arabitol + - MDG ± - L-Arabitol - - NAG + + Potassium Gluconate - - Amydaline + + Potassium 2-cétogluconate - ± Arbutine + + Potassium 5-cétogluconate, ± - Esculine citrate de fer, + + Pré- identifiée Lb. comme étant : plantarum Lb. Casei spp. rhamnosus 72 Résultats et discussion Figure 29 : test de fermentation des hydrates de carbone sur Api 50CH des souches Lbl26 et Lbl 60. Figure 30 : profil fermentaire de la souche Lbl63 sur API20 STREP. Tableau 7: résultats sur API 20 STREP. VP Esc ADH Rib Ara Man Sor Lac Tre Inu Raf Glyg Amid Pré-identifiée : Lbl57 + + - + + + + + + - + - - Lb. plantarum Lbl61 + + - + - + + + + - + - - Lb. acidophilus 3. Etude de quelques aptitudes technologiques des Lactobacilles isolés : Les résultats dans le tableau 4 résument cette étude : 73 Résultats et discussion Ainsi, on note que seules les souches Lb. plantarum (Lbl26) et Lb. cellobiosus (Lbl27, Lbl28) résistent sous l’effet de température à 63.5°C, pendant 30min ; avec une faible croissance après 72h d’incubation, les autres souches sont incapables d’y persister. A cet effet, elles ne sont pas thermorésistantes, elles ne sont même pas thermophiles. Entre autre, toutes les souches de Lactobacillus isolées marquent une résistance au stresse halin allant jusqu’à 6.5% en NaCl. Alors que, les souches de Lb. plantarum, Lb. casei isolées par Badis et al., (2004) n’ont pas résisté à la salinité élevée sauf Lb. helveticus. Pour l’effet de la diversification en pH du milieu (pH 4 acide et pH 9 alcalin (figure a)) sur la croissance, les souches s’y répondent très bien, ce qui compense la défaillance précédente. Toutes les souches sont dites aromatiques ; d’après les résultats du test de la réaction de Vogues Proskauer (dans le tableau 4) ; puisqu’elles produisent à partir du pyruvate des composés responsables des aromes des produits laitiers ; comme l’acétoïne détecté par l’apparition d’anneau rose-rouge à l’interface (figure 30 c).En plus, toutes les souches utilisent le citrate en présence du glucose (figure 30b). Un critère très désirable en industrie laitière puisqu’elles en produisent à partir le diacétyle. Les souches Lb. plantarum (Lbl22, Lbl23 et 2Lbl4) dégradent la caséine du milieu MRS à la caséine ; d’après l’apparition d’un coagulum dense (figure 30 d). Entre autre, les souches Lb. plantarum (Lbl26, LBL65), Lb. casei (Lbl56, Lbl59 et Lbl60), Lb. cellobiosus (Lbl27, Lbl28) et Lb. acidophilus (Lbl61, Lbl62) ont presque totalement dégradé la caséine avec une importante production de coagulum qui a été précipité. La souche est dite protéolytique si elle présente une zone de lyse de diamètre compris entre 5 et 15 mm. Ainsi, sur milieu PCA à 5% lait écrémé toutes les souches s’entoure d’une zone de protéolyse mais seules Lb. plantarum (Lbl26, Lbl57) et Lb. casei (Lbl56) qui exhibent un grand halo allant jusqu’à 2mm de diamètre pour Lb. plantarum (Lbl26), Lb. casei (Lbl58) et 2.5 mm pour Lb. casei (Lbl60). Les autres diamètres vont de 0.7 à 0.9mm (voir tableau 8). Cependant, sur milieu MRS à 5% jusqu’à 10% de lait écrémé, le caractère protéolytique des isolats est bien distinct. Les halos sont importants (entre13 et 20 mm de diamètre). Sauf la souche Lb. casei (Lbl58) qui exhibe un faible diamètre de protéolyse. Les souches: Lb. plantarum (Lbl25) et Lb. casei (Lbl60) représentent les diamètres les plus grands (20mm). 74 Résultats et discussion Ces résultats montrent que l’activité protéolytique dépend de la souche et qu’il existe une relation entre la composition du milieu de croissance et l’expression de l’activité protéolytique. Le pouvoir lipolytique testé selon Guessas et al., (2012), sur milieu agar au tween 80 (tableau 8), est prononcé chez toutes les souches isolées : Lb. plantarum (Lbl (22,23, 24 ,25 ,26 , 57), Lb. casei (Lbl56), Lb. cellobiosus (Lb27, Lbl28), Lb. acidophilus (Lbl61, Lbl62) et Lb . curvatus (Lbl63,Lbl64), dont on note des zones de précipitation importantes (figure 31 f). Les souches qui dégradent le tween 80 sont entourées d’un précipitât visible, du au dépôt des cristaux de sel de calcium formé par la libération des acides gras libérés par les enzymes ou un précipitât autour de la colonie du à la dégradation complète des sels des acides gras, les diamètres des zones de précipitas chez: Lb. plantarum (Lbl21), Lb. acidophilus (Lbl61 et Lbl62), sont petits. En comparaison avec les résultats de lipolyse des travaux de Guessas et al., (2012), sur agar au tween 80, qui ne sont guère importants à signaler chez toutes les souches de Lactobacillus. Car nulle n’a montré une aptitude dégradante. Toutefois, la recherche du caractère par Karam et al., (2012), sur MRS au tween 80 à 3% représente des résultats semblables. On considère que le résultat ainsi obtenu est fructueux mais à faible concentration en tween 80 (0.25%). Lbl62 Lbl27 Lbl56 Lbl26 Lbl26 Lbl61 Lbl55 Figure a : croissance sur MRS à pH 9. Lbl 24 Figure b : utilisation du citrate en présence du glucose sur KMK Témoin Lbl25 VP- Lbl26 Lbl63 Lbl56 VP+ ==+=++ ==+= Coagulum précipité : hydrolyse de la caséine. Figure c : production d’acetoine sur Figure d : dégradation de la caséine du lait milieu Clarck et Lubs et sur lait écrémé. bovin par la souche Lbl27, témoin à gauche. ++ 75 Résultats et discussion Lbl60 Lbl58 Lbl61 Lbl64 Lbl25 Lbl55 Lbl21 Lbl63 Lbl61 Lbl 28 Lbl22 Lbl56 557 Figure e : pouvoir protéolytique sur milieu MRS et PCA Figure f : lipolyse sur milieu agar au 5% de lait écrémé. Tween 80. Figures 31 : a. b. c. d. e. f : études des aptitudes technologiques des souches. Tableau 8 : activités protéolytique et lipolytique des Lactobacilles. Diamètres (mm) Protéolyse sur PCA à 5% Protéolyse sur Hydrolyse MRS de la caséine du lait Lipolyse (diamètre en mm) (diamètre en mm) à 3% à 5% à10% Souches Lbl22 + + + + + + Lbl23 + + + + + ++ Lbl21 + + + + + + Lbl24 + + + + + ++ Lbl25 + + + + + ++ Lbl26 ++ + + + + ++ Lbl27 + + + + ++ ++ Lbl28 + + + + ++ + Lbl55 + + + + + ++ Lbl56 ++ + + + + ++ Lbl57 ++ + / / + ++ Lbl58 + + + + + ++ Lbl59 + + + + + + Lbl60 + + ++ + + + Lbl61 + + + ++ + + Lbl62 + + + ++ + ++ Lbl63 + + + + + ++ Lbl64 + + + + + + 76 Résultats et discussion Significations : + : présence de caractère ; ++ : caractère fort. 3.7. Pouvoir acidifiant Les figures A et B: 32, 33, 34, 35, 36, 37 révélant la cinétique d’acidification des différentes souches de Lactobacillus, indique une diversité en pouvoir acidifiant qui dépond du pouvoir protéolytique et de la capacité de métaboliser les différentes substances du milieu. Les souches Lb. plantarum (Lbl26 Lbl22, Lbl24 et Lbl25) sont bien acidifiantes avec des valeurs d’acide lactique très élevées (10, 10.5, 11.9 et 16.6 g/l), produites au bout de 24h. La vitesse maximale de l’abaissement du pH du milieu est exercée par la souche Lb. plantarum (Lbl24) (figure 32 A et B). Les cinétiques des deux souches de Lb. cellobiosus (Lbl27 et Lbl28) sont presque semblables ; sauf que, Lbl27 est un peu plus acidifiante que Lbl28 avec une valeur de 12.1 g/l d’acide lactique produit (figure33.A et B). Les souches Lb. casei (Lbl56 et Lbl60) abaisse le pH du milieu à 4.53 et à 3.63, successivement. Le taux d’acide lactique produit est plus élevé chez Lbl56 (98g/l), que chez Lbl60 (70g/l) (figure 34. A et B). Pour les deux souches de Lb. curvatus, Lbl64 est la plus acidifiante avec une production de 10.5 g/l d’acide lactique et un abaissement de pH du lait jusqu’à 3. 63, par rapport à Lbl63 qui produit 80g/l avec un abaissement de pH jusqu’à 4.19 (figure 36 A et B). La souche Lb. helveticus (Lbl59) est considérée très acidifiante elle produit 12.3g/l d’acide lactique avec un abaissement de pH qui atteint 3.70 au bout de 24h (figure 37 A et B). Le pouvoir acidifiant le plus bas est celui effectué par la souche Lb. casei (Lbl60) (70 °D). L’abaissement du pH le plus remarquable est celui de la souche Lb. plantarum Lbl22 (figure 32.B). Les souches Lb. plantarum (Lbl23), Lb. casei (Lbl60) et Lb. curvatus (Lbl63) ne sont pas trop acidifiantes par rapport aux autres souches avec des valeurs en acide lactique de 79, 70 et 80 g/l, successivement. 77 Résultats et discussion 8 A B pH 6 4 2 0 0 4 Temps 8 (h) 12 24 Figure 32 : A. cinétique d’acidification (en degré Dornic °D) et B. évolution du pH en fonction du temps, des souches de Lb. plantarum (Lbl26, Lbl22, Lbl23, Lbl25, et Lbl26). 8 B pH 6 4 2 0 0 2 4 6 10 Temps (h) 18 24 Figure 33 : A. cinétique d’acidification (en degré Dornic °D) et B. évolution du pH en fonction du temps, des souches de Lb. cellobiosus (Lbl27 et Lbl28). 8 B pH 6 4 2 0 0 2 4Temps 6 (h)8 18 24 Figure 34: A. cinétique d’acidification (en degré Dornic °D) et B. évolution du pH en fonction du temps, des souches de Lb. casei (Lbl56 et Lbl60). 78 Résultats et discussion 8 B 6 pH 4 2 0 0 2 4 Temps 6 (h) 8 18 24 Figure 35: A. cinétique d’acidification (en degré Dornic °D) et B. évolution du pH en fonction du temps, des souches de Lb. acidophilus (Lbl61 et Lbl62). 8 B pH 6 4 Lbl63 Lbl64 2 0 0 2 4 Temps 6 (h) 8 18 24 Figure 36: A. cinétique d’acidification (en degré Dornic °D) et B. évolution du pH en fonction du temps, des souches de Lb. curvatus (Lbl63 et Lbl64). 8 B pH 6 4 2 0 0 2 46 Temps 8 10 (h) 18 24 Figure 37 : A. cinétique d’acidification (en degré Dornic °D) et B. évolution du pH en fonction du temps, des souches de Lb. helveticus (Lbl59). 3.8. Etude des interactions bactériennes (antibiose) : 3.8.1. Entre les souches de Lactobacilles et les souches indicatrices pathogènes : 3.8.1.1. La méthode directe : Les souches présentant une zone claire d’extension latérale supérieure à 0,5 mm sont considérées comme productrices de substances antibactériennes (Fleming et al., 1975), alors on considère que toute les souches de Lactobacillus isolées ont exhibé une activité antagoniste vis-à-vis des quatre souches indicatrices pathogènes ; car les halos d’inhibition 79 Résultats et discussion allaient de 14 mm au minimum à 30 mm au maximum, de diamètres (résultats dans l’annexe). L’effet inhibiteur majeur est celui marqué par les souches Lb. plantarum (Lbl22, Lbl26, Lbl 27), Lb. casei (Lbl55), Lb. helveticus (Lbl59) et Lb. acidophilus (Lbl61) contre les quatre souches pathogènes à des valeurs moyennement élevées entre 20 et 28mm. La souche Lb. casei (Lbl55) est privilégiée. L’inhibition vis à vis de S. aureus la plus élevée est marquée par une zone de 26 mm de diamètre par la souche Lb. helveticus (Lbl59); par rapport aux autres souches, ainsi pour Lis. monocytogenes 26mm est le diamètre d’inhibition le plus élevé, pour En. faecalis 23mm est le diamètre de zone d’inhibition maximal sur tout les diamètres et finalement, un diamètre de 28mm est marqué sur E. coli par la souche Lb. casei (Lbl55). Le diamètre 08 mm est considéré comme étant le seuil minimum marqué par la souche Lb. curvatus (Lbl64) sur Lis. monocytogenes. Les souches Lb. plantarum (Lbl25) et Lb. cellobiosus (Lbl27) ont aussi marqué un bon effet inhibiteur sur les quatre germes pathogènes : 20mm de diamètre de zone d’inhibition de la croissance de : S. aureus, Lis. monocytogenes et En. faecalis sauf pour E.coli dont Lb. cellobiosus(Lbl27) l’a mieux inhibé (20 mm de diamètre) par rapport à Lb. plantarum (Lbl25) La souche Lb. casei (Lbl56) contrairement aux autres a mieux inhibé E. coli (22mm) et En. faecalis (23mm) que Lis. monocytogenes et S. aureus avec des valeurs plus élevées. En moyenne toutes les souches de Lactobacillus testées ont marqué un effet inhibiteur notable sur Lis. monocytogenes et S. aureus (figure38) même sur En. faecalis et E. coli mais en moyenne à diamètres plus ou moins inferieurs. Lbl 55 Lbl59 Lbl24 Lbl63 Lbl25 Lbl26 Lbl27 Lbl62 Figure 38 : activité inhibitrice des souches isolées sur les souches indicatrices pathogènes : 1 –Listeria monocytogenes 33090, 2 –Staphylococcus aureus 25923, 3- Enterococcus faecalis 2035, 4Escherichia coli 25922, successivement. 3.8.1.2. La méthode indirecte : 80 Résultats et discussion a. Utilisation du surnageant natif : L’inhibition des germes pathogènes demeure ainsi significative, pour les souches Lb. plantarum (Lbl21, Lbl23, Lbl26 et Lbl57). Notamment, pour la souche: Lb. plantarum (Lbl21). Cependant, l’effet du surnageant de la souche Lb. plantarum (Lbl26) devient plus faible avec des diamètres compris entre: 10 et 13mm (tableau 9, figure 39). La méthode des puits donne un résultat plus ou moins différent de celui de la méthode directe. Les diamètres sont plus petits (entre 10 et 17mm), mais il y a toujours inhibition. L’ensemble des surnageants natifs des souches testées inhibent les quatre souches pathogènes déjà citées. Cependant, le surnageant natif de la souche Lb. acidophilus(Lbl62) semble avoir un effet moyennement plus inhibant sur les quatre souches pathogènes. L’effet majeur sur: Lis. monocytogenes est des surnageants natifs des souches: Lb. plantarum (Lbl21, Lbl65), Lb. casei (Lbl55) et Lb. acidophilus(Lbl60). Celui sur: S. aureus, est exercé par les surnageants natifs des souches: Lb. acidophilus(Lbl62) et Lb. plantarum (Lbl21). Tandis que, sur: En. faecalis est celui exercé par le surnageant natif de la souche : Lb. plantarum (Lbl22) et en fin sur: E. coli est des surnageants natifs des souches: Lb. acidophilus(Lbl62). En comparaison avec les résultats de Kalalou et al., (2010), nos souches semblent être de bonne inhibition vis-à-vis des souches pathogènes. Tableau 9 : activité antagoniste des surnageants natifs des souches de Lactobacillus. Diamètres des zones d’inhibition (mm) Lis. S. aureus En. faecalis E. coli monocytogenes Lb. plantarum (Lbl21) 15 16 12 16 Lb. plantarum (Lbl22) 14 14 15 15 Lb. plantarum (Lbl23) 12 12 10 15 Lb. plantarum (Lbl26) 11 13 10 14 Lb. plantarum (Lbl65) 15 13 13 14 Lb. plantarum (Lbl57) 13 12 13 13 Lb. casei (Lbl55) 15 15 13 13 Lb. acidophilus(Lbl61) 15 15 13 13 13 17 14 17 14 15 12 14 Lb. acidophilus(Lbl62) Lb. cellobiosus (Lbl27) µ 81 Résultats et discussion Figure 39 : activité inhibitrice des surnageants natifs des souches isolées sur les souches indicatrices pathogènes : 1-Listeria monocytogenes 33090, 2 –Staphylococcus aureus 25923, 3- Enterococcus faecalis 2035, 4- Escherichia coli 25922, successivement. b. L’utilisation de surnageant neutralisé : D’après le tableau10: seul le surnageant neutralisé. La souche Lb. plantarum (Lbl23) exerce une activité inhibitrice vis-à-vis de Lis. monocytogenes, S. aureus et En. Faecalis, mais pas sur E.coli. Contrairement à ce qu’on note sur l’inhibition passée. Aucun des autres surnageants neutralisés n’a inhibé les souches indicatrices (figure 40). De cela, on attribue l’inhibition des souches pathogènes à l’effet de l’acide lactique qui diminue le pH du milieu. Entre autre, des tests supplémentaires sur la nature de l’agent inhibiteur secrété par la souche Lb. plantarum (Lbl23) doivent être mis en évidence. Tableau 10 : activité antagoniste des surnageants neutralisés : Diamètres d’inhibition (mm) Lis. S. aureus En. faecalis E. coli monocytogenes Lb. plantarum (Lbl21) 00 00 00 00 Lb. plantarum (Lbl23) 15 15 14 00 Lb. plantarum (Lbl25) 00 00 00 00 Lb. plantarum (Lbl26) 00 00 00 00 Lb. plantarum (Lbl65) 00 00 00 00 Lb. casei (Lbl55) 00 00 00 00 Lb. casei (Lbl56) 00 00 00 00 Lb. plantarum (Lbl57) 00 00 00 00 Lb. helveticus (Lbl59) 00 00 00 00 Lb. acidophilus (Lbl61) 00 00 00 00 Lb. curvatus (Lbl63) 00 00 00 00 82 Résultats et discussion Figure 40: activité inhibitrice des surnageants neutralisés des souches isolées sur les souches indicatrices pathogènes : 1-Listeria monocytogenes 33090, 2 –Staphylococcus aureus 25923, 3Enterococcus faecalis 2035, 4- Escherichia coli 25922, successivement. 3.8.2. Entre les souches de Lactobacillus : Certaines souches ont une activité inhibitrice vis-à-vis des souches du même genre. Ce qui est révélé par le résultat obtenu (tableau 11; figure 41). Toute zone supérieure à 02 mm est prise en considération dans l’évaluation de l’inhibition. Toutes les souches testées: Lb. plantarum (Lbl (21, 22, 23, 25, 26, 57), Lb. cellobiosus (Lbl27, 28), Lb. casei (Lbl55), Lb. curvatus (Lbl63) sont inhibées. Ainsi, celles fortement inhibées sont: Lb. plantarum (Lbl21, 22, 25) et Lb. cellobiosus (Lbl28), les moins inhibées sont: Lb. plantarum (Lbl23, Lbl26, Lbl65), Lb. casei (Lbl55, 57). On note quelques cas de symbiose entre : Lb. plantarum (Lbl26) avec Lb. helveticus (Lbl59) aussi bien qu’avec Lb. acidophilus (Lbl63) ; entre : Lb. curvatus (Lbl63) avec Lb. acidophilus (Lbl61) et entre : Lb. plantarum (Lbl21) avec Lb. plantarum (Lbl26). Mise à part ces cas, aucune autre souche ne présente de symbiose, ni avec les espèces des autres écosystèmes, ni avec celles du même écosystème. Le résultat obtenu est aussi figuré par Ali, (2010), qui s’est retrouvé face à de telles interactions symbiotiques et inhibitrices ; entre différentes souches pré-identifiées toutes comme étant: Lb. plantarum. Figure 41 : interaction entre bactéries lactiques. 83 Résultats et discussion Tableau 11 : interactions entre bactéries lactiques. Lbl23 Lbl25 Lbl26 Lbl65 Lbl27 Lbl28 Lbl55 Lbl57 Lbl63 Lb. plantarum(Lbl21) + _ _ _ _ _ _ _ _ Lb. plantarum (Lbl22) _ _ _ _ _ _ _ _ _ Lb. plantarum (Lbl23) _ _ _ + _ _ + _ _ Lb. plantarum (Lbl28) _ _ _ + _ _ + _ _ Lb. plantarum (Lbl57) _ _ _ _ _ _ _ _ Lb. casei (Lbl55) _ _ _ _ _ _ _ _ Lb. plantarum Lbl59) _ _ _ + _ _ _ _ _ Lb. casei (Lbl60) _ _ _ _ _ _ _ _ _ Lb.acidophilus(Lbl61) + _ _ + _ _ _ _ + Lb.acidophilus(Lbl62) _ _ _ _ _ _ _ _ _ Lb. curvatus (Lbl63) _ _ _ _ _ _ _ _ Lb. curvatus(Lbl64) _ _ _ _ _ _ _ _ _ Significations : (-) : interaction négative, (+) : interaction positive. 3.9. Etude du pouvoir texturant : 3.9.1. Recherche de la production des EPS : En se basant sur le phénotype des souches de Lactobacilles, dont on note la formation d’un long filament visible, dès qu’on touche les colonies visqueuses, soit par une anse ou par cure-dent stérile. Elle en témoigne une forte production d’EPS sur gélose (résultats tableau 12): Sur milieu MRS les souches Lb. plantarum (LBL65, Lbl21, Lbl22, Lbl23, Lbl24, Lbl26, Lbl27, Lbl28,) et Lb. curvatus (Lbl63), ont présenté le résultat désiré. Elles étaient très gluantes (figure 42a) le filament a dépassé 15mm. Le reste des souches était à phénotype plutôt crémeux. Les filaments étaient plus courts d’un environ 2mm, à part celle à aspect très sec et rude Lactobacillus.spp (Lbl20). Elle était gardée comme témoin pour la non production. Elle n’a pas poussé sur milieu lait gélosé au rouge de ruthénium (figure 42e), ni sur MRS à 5% sucrose (MRSs), ni sur milieu MSE du à la teneur en sucrose élevée. Sur le milieu MRS modifié au sucrose et au lactose : l’aspect visqueux fut apparu chez les souches Lbl (21, 22, 23, 25, 26, 27, 28, 56 59, 60) (figure 42b). Tandis que, les souches : Lbl (55, 57, 58, 61, 62, 63, 64) et Lbl65 montrent un aspect plutôt crémeux que visqueux. 84 Résultats et discussion Sur milieu MSE, toutes les souches présentent un aspect visqueux avec formation de filaments bien persistants (figure 35.d). Toutefois, les souches Lbl (58, 60, 61 et 63) forment des filaments mais qui ne sont pas persistants. La souche Lbl24 est visqueuse sans formation de filament. Cependant, aucune souche n’exhibe la production du dextrane apparenté à celui de l’espèce: Lnc. mesenteroides. Sachant que les bactéries lactiques sont connues pour produire des EPS, soit visqueux ou non visqueux (Roger, 2010). La recherche de production élevée conduite sur milieu gélosé se basant sur l’aspect, était fructueuse surtout sur milieu MSE et MRSs. Les souches ayant présenté cet aspect semblent donc produire des EPS. Sur milieu au rouge de ruthénium, toutes les souches marquent un aspect très visqueux. Les colonies sont larges et gluantes (figure 42.f). La croissance sur ces milieux étudiés n’est pas semblable chez toutes les souches de Lactobacillus isolées. Bien qu’elles présentent un aspect visqueux, les souches Lbl59 et Lbl63 y forment de petites colonies. Le reste semble résister au stress osmotique. 85 Résultats et discussion Tableau 12 : résultats de la recherche qualitative de production des EPS. Significations : ± : le filament formé par touche à l’anse ne persiste pas trop longtemps (environ 2 secondes) ; + : le filament est persistant (5 secondes) ; ++ : le filament est bien persistant. 86 Résultats et discussion Figure a : aspect visqueux de la souche productrice d’EPS Lbl26 et test de Ruas et de los, (2005) ; du filament visqueux sur le milieu gélosé de Man Rogosa et Sharpe. Figure b : aspect muqueux de la souche Lbl56 sur MRS à 5% au lactose Lbl57 sucrose Lbl25 Lbl60 Lbl28 Lbl64 Figure c : aspect des souches sur milieu MRS Lbl26 Lbl62 Lbl58 Figure d: aspect sur milieu MSE et y formation de filament. Figure e: aspect des souches sur milieu au rouge de ruthénium Figures 42 : a, b, c, d, e : recherche qualitative de souches productrices d’EPS. 87 Résultats et discussion Lbl60 Lbl62 Lbl24 Lbl22 Figure f : à gauche : aspect des souches sur milieu Chalmers modifié au glucose et au fructose et à droite formation de filament à partir du milieu Chalmers au lactose. Figure g : aspect de la souche Lbl26 sur Chalmers modifié au sucrose. Figure 43 f et g : recherche qualitative de souches productrices d’EPS sur milieu Chalmers. Le développement de la croissance des souches sur milieu Chalmers était lent par rapport aux autres étudiés pour cet effet. Certaines colonies ont pris la coloration du rouge neutre. Elles montrent un aspect visqueux après trois jours d’incubation et marquent la formation du long filament. A partir du fructose et lactose (figure 43.g), toutes les souches marquent formation du filament dès qu’on touche à l’aide d’une anse ou d’un cure-dent stérile (figure 43.f). Cependant à partir du sucrose et glucose; seules les souches Lbl25 et Lbl59 n’exhibent pas d’aspect visqueux (tableau13) 88 Résultats et discussion Tableau 13 : formation d’EPS sur milieu Chalmers agar modifié. Significations : - : pas de filament formé ; + : le filament est formé ; ++ : le filament est bien persistant. Test de Lingani (2010) : En se référant au tube T qui témoigne d’un milieu MRS sans peptone à 5% sucrose stérile sur lequel le même procédé d’extraction était appliqué ; sachant que le milieu contient de l’extrait de levure ; les souches Lb. plantarum (Lbl22, Lbl26, et Lbl65), Lb. cellobiosus (Lbl27, Lbl28) marquent un lien opaque important à l’interface (tableau 14 ; figure 44) ; elles sont classées en premier puis se classent les différentes autres souches de Lactobacillus (Lbl24, Lbl55, Lbl56, Lbl57, Lbl61, Lbl62 , Lbl63 et Lbl64). La souche Lb. plantarum (Lbl24) présente le lien opaque le plus faible. Contrairement à ce qu’on note sur milieu gélosé à-propos de la viscosité des souches. Ce test met en évidence l’inégalité dans la production des EPS par rapport aux souches isolées des margines qui semblent être toutes fortement productrices. Cependant, les souches de Lb. plantarum (Lbl65, Lbl27 et Lbl28) qui avaient un aspect plutôt crémeux que visqueux ; sont parmi les mieux classées. T Figure 44 : résultat du test estimatif de production des EPS. 89 Résultats et discussion Tableau 14 : les résultats du test de Lingani et al., (2010). Souches Intensité du Souches Intensité du Souches Intensité du lien opaque lien opaque Lien opaque des EPS des EPS des EPS Lbl21 ++ Lbl55 ++ Lbl63 ++ Lbl 22 ++ Lbl56 ++ Lbl64 + Lbl23 + Lbl57 ++ Lbl65 ++ Lbl24 ± Lbl58 + Lbl25 + Lbl59 ++ Lbl26 ++ Lbl60 ++ Lbl27 ++ Lbl61 + Lbl28 ++ Lbl62 ++ Sur lait écrémé : L’étude de la production d’EPS, celle du caractère visqueux, ainsi que, du gel formé sont résumées dans le tableau 15. On note chez les souches Lb. plantarum (Lbl23, LbL26, Lbl57), Lb. acidophilus (Lbl61) et Lb. curvatus (Lbl63) un aspect épais et ferme du coagulum, du à la viscosité très élevée par l’accumulation des EPS. Accompagnée d’une très grande rétention du lactosérum (figure 45). Ainsi ; on considère les souches très performantes. Cependant, la fermeté du coagulum est moins grande chez les souches Lb. plantarum Lbl (27, 65 et 57) bien qu’il y eu parfois une présence de viscosité (Voir tableau ci-dessous). Les différents résultats obtenus aident à comprendre l’effet des EPS sur la viscosité du lait, certaines souches (Lb. cellobiosus (Lbl27 et Lbl28), Lb. casei (Lbl(55,56) et Lb. plantarum (Lbl65), sont classées parmi celles fortement productrices d’EPS, sauf que l’effet de leur EPS produits sur la modulation de la viscosité n’est pas considérable. Mais, ceci n’empêche pas qu’il y eu une forte rétention d’eau; ce qui explique l’opinion de ceux qui disent que la quantité d’EPS ne suffit pas ; c’est plutôt sa structure. 90 Résultats et discussion Figure 45 : aspect du gel formé sur lait écrémé par les souches Lbl23, Lbl26 et Lbl 27. 91 Résultats et discussion Tableau 15 : caractères visqueux des EPS dans le lait fermenté par les Lactobacilles. Souches : Caractère formation de Rétention de Aspect du visqueux des filament lactosérum coagulum formé EPS dans le lait Lbl21 + - forte Coagulum dense Lbl22 + - Forte Coagulum dense Lbl23 + + Forte Coagulum dense Lbl25 + - faible Petit coagulum Lbl26 + + Forte Coagulum dense Lbl27 - - Forte Coagulum dense Lbl28 - - Forte Coagulum dense Lbl55 - - Forte Coagulum dense Lbl56 - - Forte Coagulum dense Lbl57 + + Forte Petit coagulum Lbl59 - - Moyenne Petit coagulum Lbl60 - - Faible Petit coagulum Lbl61 + - Forte Coagulum dense Lbl62 - - Faible Coagulum dense Lbl63 - - Forte Coagulum dense Lbl64 + - Forte Coagulum dense Lbl65 - - Forte Petit coagulum Test d’estimation de la production des EPS : La méthode de recherche de production d’EPS est aussi fructueuse. La précipitation a permis d’évaluer à vu d’œil (figure 46) et à partir de plusieurs sources de carbone dans le milieu, le rendement en EPS (figure 47). La souche la moins productrice à 30°C est Lb. plantarum (Lbl24) ; ce qui a été déjà noté dans le test de Lingani et al., (2010). La souche Lb. plantarum (Lbl26) reste la plus fortement productrice (voir tableau 16). 92 Résultats et discussion Tableau 16 : rendement en production des EPS en mg de masse sèche/ml. Sources de carbone Souches Glucose Lactose Sucrose Fructose Lbl24 <1 <1 <1 <1 Lbl26 1.0 1.1 1.2 1.0 Lbl59 <1 <1 <1 <1 Lbl60 <1 <1 <1 <1 Lbl61 <1 1.0 1.0 <1 Lbl63 <1 1.0 <1 <1 Lbl63 Lac Glu FRU Suc T Figure 46 : précipitation des EPS à l’éthanol. Lbl62 Glu Suc Lac FRU Figure 47 : résultats du séchage des differents EPS après précipitation à l’éthanol. 3.9.2. Quantification des EPS purifiés: Le résultat dans le tableau 17, illustre ce qui est obtenu par méthodes qualitatives. Il éclairci la distinction entre les différents aspects phénotypiques des souches de Lactobacillus. La souche : Lb. plantarum (Lbl26) demeure ainsi la plus fortement productrice ; puis se classe la souche : Lb. plantarum (Lbl57), la souche Lb. acidophilus (Lbl61), Lb. curvatus (Lbl63), Lb. plantarum (Lbl25) et en dernier vint : Lb. plantarum (Lbl22). 93 Résultats et discussion Tableau17 : taux de production des EPS quantifiés selon Dubois (1956) (en g/l). 4. Etude de la cinétique de croissance des souches Lb. plantarum (Lbl26), Lb.plantarum (Lbl57)et Lb.acidophilus(Lbl61) : En analysant les résultats obtenus (figure 48B) sur MRS à pH 5.4±0.2 à 30°C. On remarque que la souche Lb. acidophilus (Lbl61) est la plus rapide, vu qu’elle se développe chaque heure, avec un taux de croissance (µ3) de 0.65 h-1. En seconde place, se situe la souche Lb. plantarum (Lbl26), qui se dédouble toutes les deux heures avec un taux (µ1) de 0. 297 h-1. Pendant que, la souche Lb. plantarum (Lbl57) se dédouble toutes les trois heures avec un taux de croissance (µ2) de 0.235 h-1. La souche Lb. plantarum (Lbl57) présente une cinétique de croissance proche à celle de Lb. plantarum (Lbl26), de même pour la cinétique d’acidification sur MRS. La souche Lb. acidophilus (Lbl61) diffère en développement cellulaire, ainsi, en acidification sur milieu MRS elle est moins acidifiante. 6 A B 5 pH 4 3 Lbl61 Lbl57 Lbl26 2 1 0 0 2 4 6 Temps (h) 18 24 Figure 48 A et B: cinétique de croissance et d’acidification sur MRS des souches : Lb. plantarum (Lbl26), Lb. plantarum (Lbl57) et Lb. acidophilus (Lbl61). 5. Etude de la cinétique de production des EPS en fonction de la croissance bactérienne chez Lb.plantarum (Lbl26): D’après la courbe de croissance de la souche Lb. plantarum (Lbl26) (figure 49) sur milieu MRSs à 30°C. On note un développement cellulaire différent à celui étudié sur MRS à 30°C. Puisque le taux de génération spécifique µ1’ (0.247 h-1) est plus faible par rapport à µ1 (sur 94 Résultats et discussion milieu MRS) avec une différence de 0.05 h-1. Ce qui fait que le temps de génération pratique G1’ devienne 2h 80 min ; ce qui signifie qu’on a un retard de 45min de génération. La cinétique de production des EPS diffère de la cinétique de croissance (tableau 18); le taux d’EPS à T0 était 1.88g /l. Il atteint son maximum à 24h. Il réduit après 48h pour arriver à 9.10 g/l. Tableau 18 : cinétique de la production des EPS en fonction de la croissance. Lb. plantarum (Lbl26) 0h 3h 6h 18h 48h Quantité d’EPS (g/L) 1.88 3.12 4. 34 11.2 9.10 Log10 Cfu/ml 7.87 8.31 8 .51 9.86 10.12 Figure 49 : cinétique de la production des EPS en fonction de la croissance de la souche Lb. plantarum (Lbl26) sur MRSs. 6. Optimisation des conditions de la production des EPS chez Lb.plantarum (Lbl26) : Le développement de la souche Lb. plantarum (Lbl26), sous des conditions définies : 23°C, en anaérobiose sur MRSs aux deux pH testés (pH 5.4 et pH 6.2) et après 48h d’incubation, demeure très faible, vue que le trouble ne soit pas intense ; en comparaison avec ceux obtenus dans les autres milieux (MRSG, MRSF et MRSL), sous les autres conditions de croissance : pH 5.4, pH 6.2 à 23°C et à 30°C. L’analyse de la figure 50 fournit des informations sur le comportement producteur d’EPS en fonction de différentes conditions. A une température de 23°C sur MRSs à pH 5.4 la production des EPS chez la souche Lb. plantarum (Lbl26), est plus élevée que sur MRSs à pH 6.2. Ainsi, elle représente la valeur maximale atteinte (12.14 g/l). Alors, qu’à 30°C. Elle produit huit fois beaucoup plus à partir du pH 5.4 que du pH 6.2. 95 Résultats et discussion A 23°C sur MRSL et MRSG à pH 5.4 la production d’EPS reste toujours élevée, presque dix fois plus avec le même pH à 30°C. A 23°C à pH 6.2 sur MRSL et MRSG, le taux d’EPS produits diminue. Il devient bas pour atteindre une valeur d’environ : 0.8g/l. Alors qu’à 30°C à partir du MRSL et MRSG la production atteint son minimum (0.62 g/l). Sur 12 combinaisons (figure 50); la combinaison (T°=23°C, MRSs, pH 5.4) est la meilleure pour une production d’un taux maximal d’EPS, chez la souche Lb. plantarum (Lbl26). On les considère comme conditions optimales pour un meilleur rendement. . On a déjà noté un tel effet de la source de carbone sur la croissance aussi bien que sur la production des EPS chez la souche Lb. reteuri ATCC 55730, (Årsköld et al., 2007), ou la meilleure combinaison est (T°=37°C, pH4.5 et à 100g/l de sucrose) pour un rendement de 0.5g/g en EPS. Comme chez la souche Lb. paracasei HCT, un privilège au glucose comme source de carbone est noté (le maximum de sa production d’EPS a atteint 23.78g/l). Alors que le sucrose ne lui a pas conféré un bon rendement (Xu et al., 2010). Figure 50 : étude de l’optimisation des conditions de la production des EPS chez Lb. plantarum (Lbl26). 7. Etude de quelques aptitides probiotiques : 7.1. La résistance aux antibiotiques : Les souches présentant un diamètre de zone d’inhibition (figure 51 ; tableau 19) supérieur à 15mm sont considérées comme sensibles. En analysant le tableau ci-dessous, on distingue que toutes les souches testées (Lbl22, Lbl24, Lbl26, Lbl57, Lbl60 et Lbl61) résistent à la pénicilline à 6µg, l’ampicilline 10, la Vancomycine et la Fosfomycine 50, l’acide nalidixique, elles sont sensibles à l’Amoxicilline, 96 Résultats et discussion l’Azithromycine, l’acide fusidique, la Cifotaxime, et la Pénicilline 10. Le comportement des souches vis-à-vis du reste des antibiotiques était différent. Elles résistent à la gentamicine contrairement aux souches Lb. acidophilus (Lbl61) et Lb. plantarum (Lbl24). Cependant, elles sont inhibées par l’oxacilline à part les souches Lb. plantarum (Lbl22) et Lb. casei (Lbl60) qui en résistent. Les résistances notées sur la souche Lb. casei (Lbl60) à la Vancomycine, la Gentamycine et l’Oxacilline sont naturelles. Comme l’a mentionné Belleti et al., (2009). Ainsi, sa résistance à l’Ampicilline a aussi été notée par Herreros et al., (2005). Figure 51: antibiogramme de la souche Lb. casei (Lbl60). Tableau 19: résultats de la résistance et la sensibilité aux antibiotiques. Antibiotiques Souches P10 P Amx Ox Am Azm Va Gm Ctx FA Fos AN Lbl22 S R S S R S R R S S R R Lbl24 S R S S R S R S S S R R Lbl26 S R S I R S R R S S R R Lbl57 S R S I R S R R S S R R Lbl60 S R S R S I R R S S R R Lbl61 S R S S R I R S S S R R (R): résistante ; (I) intermédiaire ; (S): sensible. 7.2. Tolérance à l’acidité : D’après ce qu’on note dans le tableau 20 sur la survie des souches testées : Lb. plantarum (Lbl23, Lbl26), Lb. acidophilus (Lbl61) (figure 52) et Lb. curvatus (Lbl63) elles sont caractérisées par une bonne tolérance à l’acidité qui est en moyenne supérieure à 85%. La souche Lb. plantarum (Lbl23) est la plus résistante avec un taux de 99.98%. Le reste des 97 Résultats et discussion souches Lb. plantarum (Lbl26) Lb. acidophilus (Lbl61) et Lb. curvatus (Lbl63) survie avec des taux de 96.24, 86.69, 85.87%, successivement. Sur le milieu MRS témoin à pH (5.4) (voir tableau 20), le taux de survie est supérieur à 100%, ce qui affirme un bon développement cellulaire. Généralement, le taux de croissance diminue avec la diminution du pH. On note cependant, une survie des souches pendant deux heures qui n’est pas négligeable (Kacem et Karam, 2006). Tableau 20: survie des souches à pH 2. Souches : Lbl23 Taux de survie (%) Lbl26 Lbl61 Lbl63 pH 2 pH5.4 pH 2 pH5.4 pH 2 pH5.4 pH 2 pH5.4 99.98 106 96.24 101.8 86.69 101.2 85.87 102 Figure 52 : résistance à l’acidité après 2h par la souche Lb. acidophilus (Lbl61). 7.3. Résistance aux sels biliaires : Sur l’ensemble des souches testées aucune ne survie sur MRS à 5% de sels biliaires à pH 2 (voir tableau 21). De ce fait; le taux de viabilité est nul chez les quatre souches : Lb. plantarum (Lbl23, Lbl26) Lb. acidophilus (Lbl61) et Lb. curvatus (Lbl63). Néanmoins ; a pH 8,5 et sur le même milieu le résultat est tout à fait différent. Les souches y résistent avec des taux de survie élevés après deux heures d’incubation. Or la souche Lb. plantarum (Lbl23) est considérée la plus apte à survivre avec un taux de 98.76 %(figure 53) Le reste des souches Lb. plantarum (Lbl26), Lb. plantarum (Lbl 57) Lb. acidophilus (Lbl61) et Lb. curvatus (Lbl63) survive avec des taux de 98.44, 96.00, 97.03 et 90.00, successivement. 98 Résultats et discussion Tableau 21: viabilité des souches sur milieu à 5% de sels biliaires. Lbl23 Taux de Lbl26 Lbl57 Lbl61 Lbl63 pH2 pH 8.5 pH2 pH8.5 pH2 pH8.5 pH2 pH8.5 pH2 pH8.5 00 98.76 00 98.44 00 96.00 00 97.03 00 90.00 viabilité (%) Figure 53: viabilité de la souche : Lb. plantarum (Lbl23) sur MRS aux sels biliaires après 2h. Figure 54 : viabilité des souches aux conditions extrêmes. 99 D discussion générale On note une diversité en espèces de Lactobacilles isolées. L’échantillon de Klila. C’est une niche écologique riche en bactéries lactiques. Elle héberge diverses espèces parmi lesquelles celles retenues dans notre étude: Lb. casei, Lb. plantarum et Lb. helveticus. Les margines d’olive fermentées aussi contiennent des bactéries lactiques. Les espèces prédominantes sont : Lb. plantarum, Lb. brevis, Lb. Casei subsp casei, Lnc. mesenteroides, Lnc. dextranicum et Pediococcus cerevisiae. Parfois, la présence de l’espèce du genre : Enterococcus a été constatée (Asehraou et al., 1993 ; Campaniello et al., 2005). Le Raib est très riche en bactéries lactiques (Taylor et al., 2006). Cependant, les seules retenues appartiennent à l’espèce : Lb. acidophilus. Le levain de panification est riche en espèces de bactéries lactiques parmi lesquelles Lb.sanfransiscensis, Lb. plantarum, Lb. salivarius, Lb. coryneformis. Lb casei, Lb. farciminis, Lb. cellobiosus, Lb. brevis, Lb. fermentum, plus les pediocoques et Leuconostoc (Onno et al., 2009). Les souches indigènes de Lactobacillus isolées, ont présenté plusieurs caractères technologiques désirables à savoir: la production de composés aromatiques, la fermentation du citrate, la résistance au stress halin. Elles sont protéolytiques, lipolytiques, acidifiantes et inhibent la croissance des germes pathogènes référenciés qui ont été testés: E. coli ATCC 29232, E. faecalis ATCC 2035, Lis. monocytogenes ATCC 33090 et S. aureus ATCC 25923. Toutefois; en éliminant l’effet de l’acidité par neutralisation du surnageant. L’inhibition des souches pathogènes n’est pas apparue. Ainsi, une inhibition par la production d’acides organiques est la plus estimée. Mise à part par le surnageant neutralisé de la souche Lb. plantarum (Lbl23), qui exerce un effet inhibiteur sur les souches pathogènes mais pas sur l’espèce: E. coli. Les souches pathogènes S. aureus ; E. coli sont responsables des toxi-infections alimentaires individuelles et collectives (TIAC), par la production d’enterotoxines qui résistent au suc digestif ; parfois même thermostables (Avril .J et al., 1992). Lis.monocytogenes et Ent. Faecalis sont aussi des microbes pathogènes de grande préoccupation. Les souches de Lactobacillus résistantes au sel peuvent présenter un intérêt technologique. Elles pourraient en effet bien être testées pour transformer le lait, ou encore dans des fermentations de produits salés (fromages salés, olives, concombres, viandes, …). Pour la croissance à différents pH: acide (pH4), neutre (pH6.8) et alcalin (pH9), les souches montrent une aptitude de s’adapter aux changements du pH du milieu de développement. 100 Discussion générale A pH 4, toutes les souches s’y développent. Elles sont donc aptes à prédominer les substrats naturels ayant atteint un pH bas, pour, déclencher une fermentation spontanée naturelle. A pH 9, les souches sont toujours capables à se développer. Ceci leur offre une capacité d’être ubiquiste. La confrontation entre les mêmes espèces de bactéries lactiques et les différentes espèces appartenant au même genre (Lactobacillus), a révélé une diversité d’interactions soit symbiotique ou inhibitrice. Cette dernière oriente vers la possibilité de production de substances proches des bactériocines et ce qui diminue la possibilité de les exploiter comme ferments mixtes. Au-delà de leurs caractères originaux, les souches exhibent une production d’EPS considérable. La capacité de production d’exopolysaccharides (EPS) par des souches de bactéries lactiques isolées de levain de panification a été mise en évidence récemment. Ces EPS correspondent à des homopolysaccharides composés de glucose (glucanes) ou de fructose (fructanes). Ils sont synthétisés à partir de saccharose par des glycane-saccharases. Il semble que ces polymères permettent d’améliorer la rhéologie des pâtes, la texture des produits et de limiter les phénomènes de rassissement des produits céréaliers ; notamment, par leur propriété d’hydrocolloïdes (Tieking et al., 2003; Marie et al., 2010; Palomba, 2012). Parmi les effets bénéfiques des levains de panification sur la qualité du pain citons: le retard du rassissement, l'augmentation de l'acidité, la protection contre les moisissures, l'abaissement de l'index glycémique et l'amélioration du flaveur et de la texture (De Vuyst et al., 2002). Sur un ensemble de souches analysées, les souches Lb. plantarum (Lbl (21, 22, 23, 25, 26, 27 et 28), Lb. casei (Lbl56, 58 et 60) ont présenté un phénotype très visqueux sur différents milieux de culture contenant du saccharose à concentration élevée. On a déjà marqué la production des EPS par les espèces Lb. plantarum, Lb. casei et Lb. acidophilus (Wang, 2010 ; Ismail et Nampoothiri, 2013, Fguiri et al., 2015). En générale on inspecte la production des EPS principalement par les méthodes qualitatives guidées, sur des milieux gélosés (MRS, MSE, milieu au rouge de ruthénium…).On note trois types d’aspects de colonies sur milieux aux taux élevés en sucre : soit muqueux, visqueux ou crémeux. 101 Discussion générale Ces milieux modifiés gélosés aux taux élevés en source de carbone permettent une sélection préliminaire des souches pouvant produire des EPS. Cependant, l’aspect visqueux des souches ne suffit pas à affirmer la production d’EPS libres dans le milieu de culture et les EPS synthétisés par les bactéries lactiques peuvent être soit visqueux ou non visqueux. Parfois même, ce sont les EPS capsulaires qui en donnent la texture visqueuse ; donc pour une extraction globale des méthodes de sonification et de lyse cellulaire doivent être employées (Sanchez et al., 2006). On a postulé que l’habilité de moduler la viscosité est corrélée plutôt avec la structure des EPS (composition du monosaccharide, charge, poids moléculaire, degré d’embranchement et rigidité du squelette) et leur interaction avec les composants du lait (notamment les protéines), qu’avec leur quantité produite en (Duboc et Mollet, 2001; Gentes, 2011). Looijesteijn et al. (2001) ont rapporté qu’au sein d’une même espèce de bactéries lactiques, les résultats peuvent être différents. On a pu identifier des souches productrices d’EPS (voire très fortement) et des souches non productrices sans que ce caractère n’engendre des disparités de croissance. D’après l’étude de la production des EPS en fonction de la croissance bactérienne et l’optimisation des conditions de la production des EPS. On déduit que, la production est affectée par plusieurs paramètres à savoir la température d’incubation, la durée d’incubation, le pH du milieu, la concentration de la source de carbone induite et la phase de croissance. Cependant, à une température de croissance sous l’optimale, à pH acide, à des taux trop élevés en source de carbone, la souche Lb. plantarum (Lbl26) exhibe une production immense inattendue. La production semble commencer à une phase de croissance avancée (6h) pour atteindre son maximum (entre 18 à 28h). Comme chez la grande majorité des travaux réalisés sauf quelques exceptions notées pour des espèces qui en produisent durant toutes les phases de croissance (Dupont, 1998 ; Schutten et al., 1999 ; Aslim, 2005 ; Xu et al., 2010) Le sucrose et le lactose sont de bonnes sources de carbone, favorisant un bon rendement en EPS à une température de 23°C à pH 5.4. Le glucose aussi donne un bon rendement à30°C à pH 5.4 (0.87g/l) par rapport à ce qui a été rapporté dans les travaux publiés (Schutten et al., 1999). 102 Discussion générale Toutes les souches de Lactobacillus testées exhibent une résistance à au moins deux antibiotiques ce qui est conforme aux résultats de kyriacou et al., (2008) qui a trouvé que Lb. acidophilus résiste à un jusqu’à trois antibiotiques testés. Généralement, les Lactobacilles ont une sensibilité envers les inhibiteurs de la synthèse de la paroi cellulaire comme les pénicillines rencontrée chez des espèces utilisées comme probiotiques ou des cultures starter des espèces du tractus intestinal humain; mais encore plus résistants aux céphalosporines. Comme ils ont une résistance naturelle élevée à l’acide fusidique, gentamycine et la Vancomycine; sauf qu’une telle résistance intrinsèque codée sur le plasmide est habituellement non transmissible (Zhou et al.2005; Snezara et Zora, 2011). Les quatre souches sélectionnées qui sont testées pour la résistance à pH très acide (pH 2), marquent un taux de viabilité qui est notable aussi bien que sur MRS à 0.5M de sels biliaires (figure 54). On attribue leur résistance lors du passage à travers le tractus gastrointestinal à leur capacité de produire des EPS (Lindström et al. 2012) et puisque les résistances aux antibiotiques testées qui sont déjà mentionnées dans la littérature comme étant normales, avec une étude de caractères probiotiques supplémentaire (adhésion cellulaire), ont pourra affirmer leur performance et la possibilité de les investir autant que des probiotiques au sein des aliments fonctionnels avec des propriétés d’amélioration de la santé par la production de prébiotiques . Car les EPS possèdent le potentiel à contribuer à la santé humaine comme prébiotiques ou par leurs activités antitummorales, antiulcériennes, immunomodulatrices ou réductrices de cholestérol. Mise à part la leur effet sur la texture et la rhéologie (Ismail et Nampoothiri, 2013, Fguiri et al.,2015). 103 Conclusion La grande diversité de l’habitat explique pourquoi les lactobacilles sont utilisés pour la production de nombreux produits fermentés traditionnels. On note sur les méthodes qualitatives qui sont probablement plus faciles, une incapacité de détecter les souches visqueuses à faible taux de production. Cependant, le test de Lingani permet de marquer une estimation approximative sur la production d’EPS, en se basant sur la précipitation à l’éthanol. Comme il permet aussi une sélection préliminaire des souches fortement productrices. Mais, ceci n’empêche pas que la méthode colorimétrique de Dubois reste rapide, simple et surtout la plus fiable. Cependant, lorsqu’on combine entre l’aspect phénotypique et la quantification précise, on déduit que les souches qui ne présentent pas de filaments ne produisent pas de grandes quantités d’EPS. Malgré qu’elles présentent un aspect visqueux. Cas de la souche : Lb. plantarum (Lbl24). Elle a été gardée pour une comparaison de production avec les autres isolats de Lactobacillus. L’appréciation de la structure du lait fermenté (type de coagulum : ferme, non ferme, dense, rétention du lactosérum, sa taille…), confère la distinction et la bonne compréhension de la liaison structure-fonction des molécules d’EPS produits par les souches lactiques étudiées, ainsi leur interaction avec les protéines. Les paramètres étudiés dans l’optimisation de la production des EPS : température d’incubation, durée d’incubation, pH du milieu de culture (conditions environnementales) , nature et concentration de la source da carbone (conditions nutritionnelles) et phase de croissance (conditions physiologiques), se sont apparus des paramètres abruptes ; affectant la cinétique de la production des EPS ; aussi bien, que la rentabilité. Dans cette étude, le paramètre source de carbone a un effet notable sur la croissance, aussi bien, que le rendement en EPS. Ainsi, le sucrose est la source de carbone la plus rentable mais qui ne joue pas un bon facteur de croissance, puisqu’il, ralentit le développement cellulaire de la souche Lb. plantarum (Lbl26). Le Lactose est la deuxième source de carbone qui confère un bon rendement à des conditions bien définies. 104 Conclusion Les travaux publiés examinant l’effet de la température sur la production des EPS par les bactéries lactiques sont contradictoires ; dont certains rapportent une production immense à température de croissance sub-optimale. Alors que, d’autres travaux suggèrent que la majorité des EPS soit produite à des températures de croissance inferieures à l’optimale. Ce qui a été clairement noté d’après le résultat d’optimisation de la production des EPS chez la souche Lb. plantarum (Lbl26). A cet effet, on note une anomalie dans la littérature pour la variété des raisons, concernant les différentes méthodes à mesurer les EPS, différents milieux de culture, les conditions et les temps de mesure, plusieurs façons à exprimer la production des EPS (mg d’EPS, mg EPS/l, mg EPS/cfu)… Les EPS obtenus des souches peuvent être des candidats excellents pour la production des aliments fonctionnels avec allégation santé. 105 Références bibliographiques Adebayo .C.O and Aderiye. B.I. 2010. Antifungal activity of bacteriocins of lactic acid bacteria from some Nigerian fermented foods.Research journal of microbiology .5(11).10701082. Ahmed.Z, Wang.Y, Anjum.N, Ahmad.H, Ahmad.A et Raza.M. 2013. Characterization of new exopolysaccharides produced by coculturing of L. kefiranofaciens with yoghurt strains. International Journal of Biological Macromolecules.59: 377– 383. Alain LS.2004.Antagonistic activities of lactobacilli and bifidobacteria against microbial pathogens.FEMS MicrobiologyReviews .28.405–440; Ammor MS.2004.Ecosysteme microbien d’un atelier fermier de salaison : Identification et propriétés des bactéries lactiques, école doctorale vie-agro-santé, 177Balice V. Annika.M.M et Marc.B.2004. Industrial Use and Production of Lactic Acid Bacteria. Ed Marcel Dekker, Asehraou.A, Faid.M and Akhratouf.R.1993. pure culture fermentation of green olives by Lactobacillus strains. Microbiologie -Aliments –Nutrition.11:221-228. Aslim.B, Yu ksekdag.Z.N, Beyatli.Y and Mercan.N. 2005. Exopolysaccharide production by Lactobacillus delbruckii subsp. bulgaricus and Streptococcus thermophilus strains under different growth conditions. World Journal of Microbiology & Biotechnology. 21:673–677. Avril. J. L, Dabernat. H, Denis. F et Monteil. H. 1992. Bactériologie Clinique. Ellipses. Axelsson. L. 2004. Lactic Acid Bacteria: Classification and Physiology. In Lactic acid bacteria, Microbiological and Functional Aspect. Third Edition. Marcel Dekker. Badel.S, Bernardi.T and Michaud .P. 2011. New perspectives for Lactobacilli exopolysaccharides. Biotechnology Advances: 29. P 54–66. Barefoot .S.F et Klaenhammer T.R. 1983. Detection and activity of lacticin B, a bacteriocin produced by lactobacillus acidophilus. App. Env. Microbiol. 45 : 1808-1815. Belal.J.M, Zaiton.H,and Sajaa .K.S.2011.Antifungal activity of Lactobacillus fermentum TE007,Pediococcus pentosaceus Te010, Lactobacillus pentosus G004 and L.paracasei D5 on selected foods .Journal of food science .V76.N7.M493-M499. 106 Références bibliographiques Boumehira.A.Z.2010. Identification et caractérisation technologique et fonctionnelle des souches Lactobacillus plantarum isolées du lait cru de chèvre et de chamelle. Thèse de doctorat. Faculté des Sciences ES-Senia. Bouzar, Fm, Cerning, J., Desmazeaud, M. 1997. Exopolysaccharide production and texturepromoting abilities of mixed-strain starter cultures in yogurt production. Journal of Dairy Science.80: 2310-2317. Bresin.A, Rinaudo.M, Heyraud.A, Santaella.C, Baynast.R D et Heulin.T.2008 .Production industrielle d’un polysaccharide bactérien luttant contre le stress hydrique. Innovation 104 TECHNO 1-7. Carr. F. J, Chill. D, et Maida. N. 2002.The Lactic Acid Bacteria: A Literature Survey. Critical Reviews in Microbiology, 28(4):281–370. Campaniello.D, Bevilacqua.A, D’amato.D, Corbo.M.R, Altieri.C and Sinigaglia.M. 2005. Microbial characterization of table olives: processed According to Spanish and Natural Styles. Food Technology and Biotechnology.43: (3):289-294. Cerning, J. 1990. Exocellular polysaccharides produced by lactic acid bacteria. Microbiol. Rev. 87:113-130. Chaplin M. F.2008. Carbohydrate Analysis in: Encyclopedia of analytical chemistry by Meyers.R.A. John Wiley & Sons Ltd. Cocolin .L and Ercolini. D. 2008 .Molecular Techniques in the Microbial Ecology of Fermented Foods. Food microbiology and food safety series.Springer Science+Business Media, LLC. sequencing of 16S rRNA. FEMS Microbiology Letters 77, 5-12. De Man. J.C, Rogosa. M, et Sharpe. M.E. 1960. A medium for the cultivation of lactobacilli. J. Appl. acteriol. 23, 130-135 De Vuyst.L and Degeest.B. 1999. Heteropolysaccharides from lactic acid bacteria. FEMS Microbiol. Rev. 23:157–177. De Vuyst.L, De Vin.F, Vaningelgem.F and Degeest.B. 2001. Recent developments in the biosynthesis and applications of heteropolysaccharides from lactic acid bacteria. Int. Dairy J. 11:687–707. 107 Références bibliographiques Degeest, B. and L. De Vuyst. 1999. Indication that the nitrogen source influences both amount and size of exopolysaccharides produced by Streptococcus thermophilus LY03 and modelling of the bacterial growth and exopolysaccharide production in a complex medium.Appl. Environ. Microbiol. 65:2863– 2870. Degeest, B., Mozzi, F. and De Vuyst, L.2002. Effect of medium composition and temperature and pH changes on exopolysaccharide yields and stability during Streptococcus thermophilus LY03fermentations. Int J Food Microbiol 79, 161–174. DoguietKDenis D.2010. Biocontrôle des moisissures du genre Fusarium productrices de fumonisines par sélection de bactéries lactiques autochtones de maïs. Thèse de doctorat université Bordereaux école doctorale science de la vie et de la sante. Dupont.I.1998. Identification moléculaire de souches de lactobacilles productrices d'exopolysaccharides et comparaison de la production d'exopolysaccharides par trois de ces souches. 'Université Laval, Faculté des études supérieures. Duboc.P and Mollet. B.2001. Applications of exopolysaccharides in the dairy industry. Int. Dairy J. 11:759-768. Dubois.M, Gilles. K. A, Hamilton.J.K and Rebers.P.A. 1956. Colorimetric method for determination of sugars and related substances. Anal. Chem. 28:350–356. Farnworth.E.R.2005. Kefir – a complex probiotic. Food Science and Technology Bulletin: Functional Foods 2 (1) 1–17. Franz.C.M, Du Toit.M, Olasupo.N.A, Schillinger.U, Holzapfel.W.H.1998. Plantaricin D, a bacteriocin produced by Lactobacillus plantarum BFE 905 ready-to-eat salad. Lett Appl Microbiol.26(3):231-5. Fguiri.I, Ziadi.M, Atigui.M, Ayeb.N, Arroum.S, Assadi.M et Lorchani.T. 2015. Isolation and production of EPS from camel milk. International journal of dairy technology.68:1-11. Fleming .H.P, Etchells .J.L et Costilow.R.N. 1975. Microbial inhibition of isolates of Pediococcus from cucumber brine. Appl. Env. Microbiol. 30 : 1040-1042. 108 Références bibliographiques Gentès.M.C, Daniel .S.G et Sylvie. L. T.2011. Gel formation and rheological properties of fermented milk with in situ exopolysaccharide production by lactic acid bacteria. Dairy Sci. & Technol. 90: 645–661. Gevers.D, Huys.G and Swings.J.2001.Applicability of rep-PCR fingerprinting for identification of Lactobacillus species.FEMSMicrobiol. Lett.205: 31–36. Hames.B.D, Hooper.N.M et Houghton.J.D. 2006. Biochimie. Port royal livres, Paris. Hammes.W.P et Hertel.C. 2006. The Genera Lactobacillus and Carnobacterium in Prokaryotes. 4th edition. Hassan. A.N, Frank .J.F and Qvist. K.B. 2002. Direct Observation of Bacterial Exopolysaccharides in Dairy Products Using Confocal Scanning Laser Microscopy. J. Dairy Sci. 85:1705–1708. Herreros. M. A., Sandoval.H, Gonzalez.L, Castro.J.M, Fresno.M.E. 2005. TornadijoAntimicrobial activity and antibiotic resistance of lactic acid bacteria isolated from Armada cheese (a Spanish goats’ milk cheese). Food Microbiology; 22: 455–459. Ho Thi Nguyet T .2008 .Etude de la flore lactique du Nem Chua, produit carne fermente cru traditionnel du sud vietnamien et maitrise du processus de fermentation par ajout des souches lactiques sélectionnées spécifiques du produit. L’université Bordeaux école doctorale de science de la vie et de la santé. N° d’ordre : 3738 ; 201. Hydrominus.B , Le Marrec.P, Hadj Sassi.A et Deschamps.A.2000. Acid and bile tolérance of spore forming lactic acid bacteria. Int.J.Food Microbiol.61:193-197. Hutkins. R.W. 2006.Microbiology and Technology of Fermented Foods. Blackwell Publishing. Premiere edition. Ismail.B, Nampoothiri.K.M. 2010. Production, purification and structural characterization of an exopolysaccharide produced by a probiotic Lb. plantarum MTCC 9510. Arch Microbiol 192:1049–1057 James.A. J, Martin.J A et David.A G.2005. Modern food microbiology. Springer science + business media, Inc .Septicemia edition. Jay JM.1982.Anyimicrobial properties of diacetyl .Appl.Environ.Microbiol.44.525-532. 109 Références bibliographiques Jolly.L, Stingele .F. 2001. Molecular organization and functionality of exopolysaccharide gene clusters in lactic acid bacteria. Int Dairy J. 11:733–45. Kacem.M and Karam N.E.2006.in vitro preselection criteria for probiotic Lb. plantarum strains of fermented olives origin.International Journal of Probiotics and Prebiotics Vol. 1, No. 1: 27-32 Kalalou.I, Zerdani. I and Faid .M. 2010. Antagonistic Action of Biopreservative Lactobacillus plantarum Strain on Pathogenic E. coli O157:H7 in Fresh Camel Meat Stored at 10°C. World Journal of Dairy & Food Sciences. 5 (1): 07-13. Kouakou P, Philippe T.2011.Action des cultures protectrices : cas des germes lactiques sur la flore alimentaire indésirable .Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 15(2), 339-348. Kimmel.S.A. and Roberts .R.F. 1998. Development of a growth medium suitable for exopolysaccharide production by Lactobacillus delbrueckii subsp. bulgaricus RR. Int. J. Food Microbiol. 40:87–92. Kojic.M, Vujcic.M, Banina.A, Cocconcelli.P, Cerning.I and Topisiorvic.L.1992.Analysis of Exopolysaccharide Production by Lactobacillus casei CG11, Isolated from Cheese.Appl.envir.Micro. Vol. 58, No. 12.p 4086-4088. Kleanhammer .T.R .1986. Bacterionines of lactic acid bacteria. Biochimie .70:337-349 Lapionte.G.2009. Métabolisme des bactéries lactiques: production d’exopolysaccharides in: Bactéries lactiques: physiologie, métabolisme, génomique et applications industrielles by Drider.D et Herve.P. Ed Economia. Laref.N, Guessas.B.2013. Antifungal activity of newly isolates of lactic acid bacteria. Innovative Romanian Food Biotechnology Vol. 13, Issue of September. Leblond.B.N et Guedon.G .2009.Génétique génome et transcriptome: organisation et évolution des génomes des bactéries lactiques agroalimentaires in bactéries lactiques by DriderD et Prévost.H. Ed Economia. Leroy.S, Lebert.I, Chacornac .J.P, Chevalier .I et Talon.R, 2007. Identification et caractérisation de la flore d’intérêt technologique : bactéries lactiques et staphylocoques à coagulase négative. Sci. Tec. V. Prod. Carnés. 25 : 172. 110 Références bibliographiques Liu .C.F, Tseng. K.C, Hsu .W.H andPan .T-M.2011.Immunomodulatory and antioxidant potential of Lactobacillus exopolysaccharides. J Sci Food Agric: 2284–2291 Looijesteijn.P.J, Trapet.L, de Vries.E, Abee. T,and Hugenholtz.J.2001. Physiological function of exopolysacharides produced by Lactococcus lactis. Int J Food Microbiol : 71–80. Lindstrom.C, Holst.O, Nilsson. L, Öste. R, Andersson .K.E. 2012. Effects of Pediococcus parvulus 2.6 and its exopolysaccharide on plasma cholesterol levels and inflammatory markers in mice. AMB Express 2:66. Magboul.A.A, McSweeney.P. 1999. Purification and characterization of an aminopeptidase from Lactobacillus curvatus DPC2024. International Dairy Journal : 107–116. Marie.S.B, Herve. R, Valerie. G, Sandrine.M, Magali R-S, Bruno.G & Catherine.F-F .2010. Characterization of dextran-producing Weissella strains isolated from sourdoughs and evidence of constitutive dextransucrase expression. FEMS Microbiol Lett :18–26. Marshall.V.M, Laws.A.P, Gu Y, Levander.F, Radstrom.P, De Vuyst L.2001. Exopolysaccharide- producing strains of thermophilic lactic acid bacteria cluster into groups according to their EPS structure. Lett Appl Microbiol; 32: 433. Mende.S, Krzyzanowski.L, Weber. J, Jaros .D and Rohm.H. 2012.Growth and exopolysaccharide yield of Lactobacillus delbrueckii ssp. bulgaricus DSM 20081 in batch and continuous bioreactor experiments at constant pH. Journal of Bioscience and Bioengineering VOL. 113, 185. Messens.W et De.VL. 2002. Inhibitory substances produced by Lactobacilli isolated from sourdoughs--a review. Int J Food Microbiol.72(1-2):31-43. Molly .K, Demeyer .D, Johansson .G, Raemaekers .M, Ghistelinck M and GeenenI.1997.The importance of meat enzymes in repening and flour generation in dry fermented sausages .First results of a European project .Food chem.59.539-545. Moulay. M, Aggad. H, Benmechernene. Z, Guessas .B, Henni.D.E and Kihal .M.2006. Cultivable Lactic Acid Bacteria Isolated from Algerian Raw Goat’s Milk and Their Proteolytic Activity. World Journal of Dairy & Food Sciences 1 (1): 12-18. 111 Références bibliographiques Mozzi.F, Rollan.G, Savoy de Giori.G and Font de Valdez.G. 2001.Effect of galactose and glucose on the exopolysaccharide production and the activities of biosynthetic enzymes in Lactobacillus casei CRL 87. J Appl Microbiol .91: 160–167. Mozzi.F, Vaningelgem.F, Hebert.E.M, Van der Meulen.R, Foulquie Moreno.M.R, Font de Valdez.G and De Vuyst.L. 2006. Diversity of heteropolysaccharide-producing lactic acid bacterium strains and their biopolymers. Appl Environ Microbiol. 72: 4431–4435. Muriana.P.M and Klaenhammer.T.R.1991.Purification and Partial Characterization of Lactacin F, a Bacteriocin Produced by Lactobacillus acidophilus 11088.Appli and Enviro Microbio 57: 114-121. Nigatu .A, Ahrne´.S and Molin.G. 2000. Temperature-Dependent Variation in API 50 CH Fermentation Profiles of Lactobacillus Species. Current Microbiology. Vol. 41 : 21–26. Onno.B, Valcheva.R et Dousset.X.2009. Les levains de panification : un écosystème microbien céréalier complexe et des fonctionnalités spécifiques, in: Bactéries lactiques: physiologie, métabolisme, génomique et applications industrielles by Drider.D et Herve.P. Ed Economia. Papamanoli E, Kotzekidou P, Tzanetakis N and Litopoulou-Tzanetaki E.2002.Characterisation of Micrococcaceae isolated from dry fermented sausage .Food Microbiol.19:441-449. Patrignani.F, Lanciotti.R, Mathara.J.M, Guerzoni.M.E, Holzapfel.W.H. 2006. Potential of functional strains, isolated from traditional Maasai milk, as starters for the production of fermented milks, Int. J. Food Microbiol. 107: 1 – 11. Paulraj.K, Ramraj.S, Neelakandan.Y, KupusamyAlagesan .P, Vellaiyan .P, and Venkatesan.A.2011.The role of environmental factors and medium composition on bacteriocin production by an aquaculture probiotic Enterococcus faecium MC13 isolated from fish intestine.Korean J. Chem. Eng., 28(3), 860-866. Pham.PL, Dupont.I, Roy .D and Lapointe .G.2000. Production of exopolysaccharide by Lactobacillus rhamnosus R and its enzymatic degradation during prolonged fermentation. App.Envir.Micro.66: 2302-2310. 112 Références bibliographiques Petry.S, Furlau.S, Crepeau.M, Cerning.J and Desmazeaud.M: 2000.Factors affecting exocellular polysaccharide production by Lb.delbrueckii subsp. bulgaricus grown in a chemically defined medium, Appl. Environ. Microbiol., 66, 3427–3431. Piard. J.Cand Desmazeaud. M.1991. Inhibiting factors produced by lactic acid bacteria. 2. Bacteriocins and other antibacterial substances . Le Lait . 71, 525. Prescott, Harley, Klein, Willey.J.M, Sherwood.L.M and Woolverton .C.J.2010.Microbiologie. 3emme Ed De Boeck universite.p 1984. Rendueles.O, Kaplan .J. B and Ghigo.J-M. 2013. Antibiofilm polysaccharides. Environmental Microbiology .15 , 2 : 334–346 Roger.P. 2006. Organic Acid and Solvent Production Part I: Acetic, Lactic, Gluconic, Succinic and Polyhydroxyalkanoic Acids in Prokaryotes .1:511–755.Ed 3. Romain.H. 2011. Caractérisation des régulateurs transcriptionnels Rgg et étude du rôle de la protéine Rgg0182 de Streptococcus thermophilus. Thèse de doctorat .Université Henri poincare. Roudj.S.2010. Protéolyse chez Lactobacillus: purification et caractérisation de protéases et aminopeptidases. Faculté des Sciences ; Es-Sciences Naturelles. Ruas.M.P, Hugenholtz.J and Zoon.P. 2002. An overview of the functionality of exopolysaccharides produced by lactic acid bacteria. Int. Dairy J. 12:163-171. Ruas.M. P and de los Reyes.G.C. G.2005. Invited Review: Methods for the Screening, Isolation, and Characterization of Exopolysaccharides Produced by Lactic Acid Bacteria. J. Dairy Sci. 88:843–856. Sanchez.J.I, Martinez.B, Guillen.R, Jimenez.D.R and Rodriguez.A.2006. Culture Conditions Determine the Balance between Two Different Exopolysaccharides Produced by Lactobacillus pentosus LPS26.App.Envirenm.Micro. Vol. 72, No. 12. P 7495–7502. Schutten.V.G.G.H, Fabier.E.G, Smit.E, Bonting.K, Smith.M.R, Brink.B.T, Kamerling.J.P, vlieginthart.J.F.G and Dijkhuizen.L.1999. Biochemical and Structural Characterization of the Glucan and Fructan Exopolysaccharides Synthesized by the Lactobacillus reuteri WildType Strain and by Mutant Strains. Appl.Envir.Microbiol. Vol. 65, No. 7 : 3008–3014. 113 Références bibliographiques Sexar.S, Schwenninger.S.M and Lacroix.C.2013.characterisation of the microflora of industrial Mexican cheeses produced without added chemical preservatives.LWT-Food Scienceand Technology.53:314-320. Smaoui. .2010. Purification et Caractérisation de Biomolécules à partir de microorganismes nouvellement isolés et identifiés. Doctorat de l’université de Toulouse. Snezara.B et Zora.M.2011. Antimicrobial susceptibility of lactic acid bacteria isolated from Sombor Cheese.Acta Veterinaria (Beograd), Vol. 61, No. 2-3, 247-258. Stoyanova.L.G, Ustyugova.e.A, Netrusov.A.I.2012. antibacterialmetabolites of LAB /their diversity and properties. Applied Biochemistry and Microbiology. 48:229-243. Sutherland.I.W.2001.Microbial polysaccharides from Gram negative bacteria.Int Dairy J; 11:663–74. Tabak.S et Bensoltane.A.2012.L’activité antagoniste des bactéries lactiques (Streptococcus thermophilus, Bifidobacterium bifidum et Lactobacillus bulgaricus) vis-à vis de la souche Helicobacter pylori responsable des maladies gastroduodénales. Nature & Technologie.6:79. Talon.R, Leroy. S, Lebert. I.2007. Microbial ecosystems of traditional fermented meat products: The importance of indigenous starters. Meat Science.77.p 55–62. Tieking.M, Korakli. M, Ehrmann . M. A, Ganzle .M.G et Vogel. R. F.2003. In Situ Production of Exopolysaccharides during Sourdough Fermentation by Cereal and Intestinal Isolates of Lactic Acid Bacteria. Applied and Ennvironmental Microbiology, Vol. 69, No. 2 : p. 945–952. Tomomi .H,Melaku .A, Miho .K, Chise .S, Sunee. N, Sadahiro .O.2009. Characterisation of bacteriocin produced by Enterococcus faecalisN1-33 nd its application as a food preservative.Journal of food protection .Vol 72. No 3:524-530 Udomsil. N, Rodtong. S, Tanasupawat.S , Yongsawatdigul.J.2010. Proteinase-producing halophilic lactic acid bacteria isolated from fish sauce fermentation and their ability to produce volatile compounds. International Journal of Food Microbiology.186–194. Urshev.Z.L, Dimitrov.Z.P, Fatchikova.N. S,Petrova.I.G, Ishlimova.D.I. 2008. Partial characterization and dynamics of synthesis of high molecular mass exopolysaccharides 114 Références bibliographiques from: Lb.delbrueckii ssp. bulgaricus and Str.thermophilus .World J Microbiol Biotechnol . 24:171–179. Van der Meulen.R , Grosu-Tudor.S, Mozzi.F, Vaningelgem.F, Zamfir.M, Font de Valdez.G, De Vuyst.L. 2007. Screening of lactic acid bacteria isolates from dairy and cereal products for exopolysaccharide production and genes involved. International Journal of Food Microbiology 118 :250–258. Vandamme.P, Pot.B, Gillis.M, DeVos.P, Kersters.K and Swings.J.1996. Polyphasic taxonomy, a consensus approach to bacterial systematics.Microbiol. Rev. 60: 407. Vandervoorde.L, Chritians.H et Verstraete.W .1991 .In vitro appraisal of the probiotic value of intestinal lactobacilli. World journal of microbiology and Biotechnology, 7, 587_592. Vaningelgem.F, Zamfir.M, Mozzi.F, Adriany.T, Vancanneyt.M, Swings.J and De Vuyst.L.2004. Biodiversity of exopolysaccharides produced by Streptococcus thermophilus strains is reflected in their production and their molecular and functional characteristics.Appl.Environ.Microbiol.70:900–912. Vedamuthu.E.R and Neville.J.M. 1986. Involvement of ropiness (mucoidness) in milk cultures by Streptococcus cremoris MS. Appl. Environ. Microbiol. 51: 677 - 682. Vinderola .G, Perdigon.G, Duarte.J, Thangavel.D, Farnworth .E, Matar.C .Immunobiology .2006. 211, 149–156. Wang.Y, Li.C , Liu.P, Ahmed.Z, Xiao.P, Bai.X. 2010. Physical characterization of exopolysaccharides produced by Lactobacillus plantarum kF5 isolated from Tibet Kefir. Carbohydrates polymers. 82, 895-903. Welman. A.D, Maddox .I.S. 2003.Exopolysaccharides from lactic acid bacteria: perspectives and challenges. Trends Biotechnol.21:269–74. Xu.R, Ma.S, Wang.Y, Liu.L and Li.P .2010.African Journal of Microbiology Research. Vol 4(9):783-795 . Zajsek.K, Gorsek.A et Kolar.M.2013.cultivating conditions effects on Kefiran production by the mixed culture of lactic acid bacteria. Food chemistry. 139:970-977. 115 Références bibliographiques Zhang.L, Liu.C, Li.D, Zhao.Y, Zhanga.X, Zeng .X, Yang,Li. S. 2013.Antioxidant activity of an exopolysaccharide isolated from Lactobacillus Plantarum C88. International Journal of Biological Macromolecules. 54 :270– 275 Zhoua J.S., Pillidge C.J, Gopal P.K, Gill H.S.2005.Antibiotic susceptibility profiles of new probiotic Lactobacillus and Bifidobacterium strains. International Journal of Food Microbiology.98 : 211 – 217. Zourari.A, Accolas.J.P and Desmazeaud.M. 1992. Metabolism and biochemical characteristics of yogurt bacteria. A review. Lait 72:1. 116 Annexe Milieu MRS : Peptone 10g Extrait de viande 10g Extrait de levure 5g Glucose 20g Phosphate bipotassique 2g Acétate de sodium 5g Citrate d’ammonium 2g Sulfate de magnésium 0.2g Sulfate de manganèse, 0.5g Tween 80 1ml Agar 15g Eau distillée qsp 1000ml Stérilisation par autoclavage à 120°C pendant 15 min, pH 5,4± 0.2. 117 Annexe Tableau: activité antagoniste des souches de Lactobacillus. Diamètres des zones d’inhibition (mm) Lis. monocytogenes S. aureus E. faecalis E. coli 33090 25923 2035 25922 Lb. casei (Lbl55) 24 25 21 28 Lb. casei (Lbl56) 19 18 23 22 Lb. casei (Lbl58) 20 16 16 16 Lb. casei (Lbl60) 15 13 15 30 Lb. plantarum (Lbl21) 20 14 15 20 Lb. plantarum (Lbl22) 20 25 20 20 Lb. plantarum (Lbl23) 20 25 20 15 Lb. plantarum (Lbl24) 20 20 20 12 Lb. plantarum (Lbl25) 15 13 20 20 Lb. plantarum (Lbl26) 21 25 20 20 Lb. plantarum (Lbl57) 20 22 16 14 Lb. plantarum (Lbl65) 21 20 15 16 Lb. acidophilus (Lbl61) 25 20 23 27 Lb. acidophilus (Lbl62) 23 25 19 19 Lb. curvatus (Lbl63) 20 11 18 25 Lb. curvatus (Lbl64) 08 20 30 20 Lb. helveticus(Lbl59) 26 20 20 22 Lb. cellobiosus(Lbl27) 20 20 21 20 12 10 15 Lb. cellobiosus(Lbl28) 21 118 Résumé Les investisseurs de l’industrie laitière, désirent bénéficier des effets irremplaçables des bactéries lactiques à caractères technologiques privilégiés. Les exopolysaccharides (EPS) produits naturellement par certaines bactéries lactiques suscitent un intérêt technologique du à leur capacité de rétention d’eau et celles de moduler la viscosité des produits fermentés. Notre étude a pour but l’isolement de souches lactiques de différents écosystèmes : lait (Raib et Klila), margines d’olive fermentées et du levain de panification ; ainsi, la sélection et l’identification de celles productrices d’EPS. Quarante souches de bactéries lactiques obtenues; appartenaient essentiellement à trois genres : Enterococcus (dix souches), Leuconostoc (deux souches) et en grande partie à Lactobacillus (vingt huit souches). Environ 67% des souches isolées ont exhibé une production d’EPS ; spécialement, les souches de Lactobacilles. Cependant, dix neuves souches ont été retenues à identifier et à évaluer leurs aptitudes technologiques, notamment, le pouvoir texturant. En plus, de quelques aptitudes probiotiques. Différentes espèces ont été pré-identifiées selon leurs caractères phénotypiques : 8 souches de Lb. plantarum, 4 souches de: Lb. casei, 2 souches de: Lb .acidophilus et 2 souches de Lb. cellobiosus. Elles ont montré plusieurs performances d’après l’étude des caractères technologiques et probiotiques ; mise à part leur production d’EPS. La recherche de la production d’EPS a reposé sur deux types de tests : 1. Tests qualitatifs (sur gélose MRS modifiée, milieu MSE, milieu au rouge de Rhuténium, milieu Chalmers modifié), lait écrémé, et 2. Tests quantitatifs (bouillon MRS modifié). La quasi totalité des souches ont montré un aspect très visqueux sur les milieux utilisés pour la recherche de la production des EPS. Une sélection préliminaire était effectuée grâce au test de Lingani. Néanmoins, la quantification a révélé une certaine inégalité en production entre ces souches. Les souches les plus performantes sont Lb. plantarum (Lbl25, Lbl26 et Lbl57), Lb. acidophilus (Lbl61) et Lb. curvatus (Lbl63) avec des taux de production trop élevés, qui dépassent les 1 g/l. L’optimisation des conditions de la production des EPS chez la souche Lb. plantarum (Lbl26), a donné le meilleur rendement avec la combinaison (T°=23°C _ pH 5.4 _ MRS modifié à 10% de sucrose) : 12.14 g/l. Mots clés : Bactéries Lactiques; Exopolysaccharides; EPS; Lactobacillus Plantarum; Optimisation De La Production; Cinétique De Production; Probiotiques; Cellobiosus; Acidophilus; Casei.