338 - Canard PC
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LES CROIS EURS S’AM USEN T N ° 3 3 8 - RAGE DEDA NS EN TES 1 ROCKSTAR : LE DIVORCE SANGLANT FUR I AVEC DE LA BAT TLEFLEET GOTHIC : ARMADA T E R M A I 2 0 1 6 DES PARE NTS DE GTA À VENIR - C O L I S DOSSIER N É P H R É T I Q U E LE MAGAZINE QUI CARTONNE LE J EU VIDÉO FRAIS DE PORT OFFERTS SI VOUS ACHETEZ CE MAGAZINE CHEZ UN BURALISTE n o z a Am DOSSIER R M OB IL E, M OT SU UX JE , CH IT TW DE AT RA CH EU R 3D GR AT UI T. .. O É D I V U E J U D E S I R P L’ I N V I T É S U R CH : 7,80 CHF ’:HIKMTE=XUY^UZ:?a@n@d@i@k" BEL/LUX : 5,40 € M 02943 - 338 - F: 4,90 E PAR LES CRÉATEURS DE BORDERLANDS DISPONIBLE LE 3 MAI © 2014 Necromonger, LLC. Gearbox & the Gearbox Software logos are registered trademarks, and Battleborn is a trademark, all used courtesy of Gearbox Software, LLC. All rights reserved. Battleborn is published and distributed by 2K. 2K and the 2K logo are registered trademarks of Take-Two Interactive Software, Inc. in the U.S. and other countries and used here under license. “2” and “PlayStation” are registered trademarks of Sony Computer Entertainment Inc. “Ø” is a trademark of the same company. All other marks are property of their respective owners. LE MAGAZINE QUI CARTONNE LE JEU VIDÉO Numéro 338 | 1er mai 2016 Édito L es choses bougent. La jeunesse est inquiète, la jeunesse est en colère, la jeunesse se révolte. La nuit, au lieu de dormir, elle reste debout, les yeux grands ouverts, et pense à son avenir. Bon, peutêtre pas toute la jeunesse, d’accord, mais au moins Izual, notre jeune et sémillant rédacteur. Jusqu’ici, en dépit de sa candeur et d’une absence de poil au menton qui rivalisait avec celle de Pipomantis, son comportement était exemplaire. Tout s’est gâté la semaine dernière, quand il a trouvé deux étranges morceaux de carton posés sur son bureau. On aurait dit des tickets de métro en beaucoup plus gros, rangés dans une pochette en papier. « C’est quoi ça ? », demanda-t-il à la cantonade (« la cantonade » est le surnom affectueux qu’on donne à Maria Kalash, qui a réponse à tout). « Ben, ce sont des billets d’avion. Pour ton voyage de presse à Los Angeles. Regarde, c’est marqué là. » Alors, sous les yeux accablés de toute la rédaction, le pauvre Izual se décomposa. Il faut dire que, non content d’être né trop tard pour avoir connu la Super Nintendo, l’édition de config.sys et les VHS qui coincent leur putain de bande dans le magnétoscope, Izual souffre d’un autre handicap : il n’a jamais pris l’avion. Forcément, quand un vol intercontinental 38 Dossiers de douze heures lui tombe sur la tête, il fait un peu la gueule. Depuis, on essaye de le rassurer. On lui apporte du McDo’, on le laisse gagner à Arma (ça c’est facile, enfin sauf pour ackboo), on ne lui jette plus de pierres quand il dit que Fallout : New Vegas est un mauvais jeu. Mais on aimerait faire encore davantage. C’est pourquoi, chers lecteurs et lectrices, nous vous invitons à participer à une fascinante expérience. Le 17 mai prochain, concentrezvous tous ensemble pour envoyer de bonnes vibrations à Izual et le rassurer pendant qu’il montera à bord. Et surtout ne faiblissez pas une seule seconde ! On lui a expliqué que votre force psychique servirait à maintenir l’avion dans les airs. Remarquez, c’est peutêtre pour ça qu’il se ronge les ongles jusqu’au sang. Sommaire 04. News Tests 12 Battlefleet lefleet Gothic : Armada 18 Stephen's phen's Sausage Roll 19 The Banner Saga 2 20 Polaris aris Sector 22 Leapp of Fate 24 Phantasmal 26 Wand Wars 27 SpeedRunners 28 Pang 28 Goetia 12 38 Amazon peut-il devenir un géant du jeu vidéo ? 74 Du rififi chez Rockstar Plume pudding 44 Cabinet de curiosités 45 Au coin du jeu : Oculus Risque 46 News Online À venir 48 Furi 50 Sherlock Holmes : The Devil’s Daughter 52 Scanner Sombre et Wrong Wire 52 Trajes Fatais 53 Aggelos En chantier 54 Judgment : Apocalypse Survival Simulation 56 The Solus Project 58 Man o' War : Corsair 59 Welkin Road 60 Party Saboteurs 61 Racecraft 62 The Black Death 56 Techno 31 64 News Hardware 68 Download 70 Le Tour du Périph’ 72 Configs de Canard À part ça 29 Trench Run 31 Ratchet & Clank 32 Star Fox Zero 34 Yo-kai Watch 36 Au doigt et à l’œil 78 SAV 80 BD : Mario Sporco (épisode après-aprèsaprès-après-après-premier) 82 Canard Peinard Grillez-en une Canard PC | 03 NEWS E N T A T I V E S D ' I N T E R D I C T I O N E T A U T R E B U Z Z F A I T S P A R L A N O U V E L L E É M I S S I O N " L E S R E C E T T E S P O M P E T T E S " S U R Y O U T U B E das boat A u mois de mars, le National Environment Research Council (NERC) britannique a demandé aux internautes de choisir grâce à un sondage géant le nom de son prochain bateau explorateur de l’Arctique, qui aura coûté la bagatelle de 200 millions de livres sterling : « Nous voulons un nom enthousiasmant, qui évoque l’environnement et les sciences polaires. » Face à cette opportunité grisante, Internet a répondu présent. Après un mois de vote, les propositions comme « RSS (Royal Research Ship) Usain Boat », « RSS NotTheTitanic » et « RSS Boatimus Prime » se sont retrouvées écrasées par la popularité du glorieux « RSS Boaty McBoatface », grand vainqueur du sondage. Le NERC a annoncé qu’il mettrait un Donnez à l’Ark peu de temps pour prendre sa décision finale, même si l’on imagine que le bateau va sans doute finir nommé en l’honneur d’un quelconque explorateur nul du XIXe siècle. News Des fois ça marche, des fois ça marche pas. Pour Square Enix, les freeto-play, ça marche pas fort : Heroes & Generals vivote, et après avoir annulé Triad Wars (son Sleeping Dogs mâtiné de Clash of Clans), voilà que l’éditeur poubellise aussi Nosgoth, sa tentative de relancer la franchise Legacy of Kain. En revanche, pour Psyonix, le développeur de Nosgoth, ça marche pas mal, puisque ce sont surtout les créateurs de Rocket League. 04 | Canard PC Dans le dernier numéro, nous vous parlions d’un rififi juridique entre le studio Wildcard, qui a développé Ark : Survival Evolved avec le succès que l’on sait, et Trendy Entertainment. En cause, le possible nonrespect d’une clause de non-concurrence de la part de Jeremy Stieglitz, ancien directeur créatif de Trendy qui a rejoint le studio des dinosaures en accès anticipé. On a appris depuis que le plaignant avait demandé la bagatelle de 600 millions de dollars (sans doute pour entamer une collection d’Airbus A330) mais que, dans la grande tradition américaine, tout pourrait se conclure sur un arrangement à 40 millions de dollars. Ce qui représente tout de même, comme disent dans ces cas-là les spécialistes, « une putain sa mère de somme ». Voyons le bon côté des choses : ce n’est pas tous les jours que les clients d’un jeu en accès anticipé ont la chance de savoir exactement comment sera dépensé leur pognon. Quand la World Company annonce toucher aux idoles de mon enfance, je ne sais jamais trop s’il me faut me réjouir ou pleurer. En l’occurrence, Activision annonce deux jeux Ghostbusters pour ACCOMPAGNERLELMDELaŅTŅ un sur PC, l’autre sur mobile. Conseil prudence : conservons nos ambitions au plus bas. La mort servie sur un plateau ous ne le savez peut-être pas – ou peut-être que si, mais dans ce cas, soyez gentils, faites comme si – mais Kickstarter ne sert pas à lancer que des jeux vidéo. La plateforme de financement participatif accueille également un paquet de projets de jeux de plateau. Au rang desquels un petit nouveau : l’adaptation en carton de Dark Souls. Nous, on était tout fous : on imaginait un jeu avec des gages, comme s’enfoncer des trombones sous les ongles ou lancer des dés en acier chauffés à blanc à mains nues. Non, ce sera un jeu assez classique d’exploration jusqu’à quatre joueurs et finalement, le plus douloureux se situera au niveau du prix (près de 100 euros). Pas de quoi rebuter les joueurs qui, en l’espace de trois jours, ont financé dix fois le montant initialement demandé (50 000 livres). Si vous êtes curieux, c’est ici : cpc.cx/fl8 V , Q U I A U R A I T , D È S S A D E U X I È M E I T É R A T I O N , D O N N É L I E U À L A R E C E T T E D U M É D A I L L O N D E V E A U A U S A U T E R N E S E T A U V O M I NEWS Laisse pas traîner ta clé À l’instar de Toto-la-déglingue, notre maquettiste-routard dont les repas sont constitués de restes trouvés sur la voie publique, les gens ne sont pas très regardants avec ce qu’ils ramassent. Si peu d’entre eux sont prêts à mettre à la bouche un thoncrudités récupéré dans le caniveau, ils sont en revanche plus de 48 % à brancher sur leur PC sans la moindre précaution une clé USB trouvée par terre. Pour arriver à ce chiffre, des chercheurs d’une université de l’Illinois se sont amusés à semer un peu partout sur leur campus des clés USB qui contenaient une page HTML contactant un serveur central lorsqu’elle était ouverte. En prime, la page affichait aussi un petit questionnaire demandant aux gens ce qui les avait conduit à brancher ainsi un dispositif qui aurait très bien pu contenir un malware. La plupart des réponses étaient confondantes de naïveté, du genre « de toute façon mon Mac me protège des virus ». Un argument qui, déjà à l’époque, avait coûté la vie à Lulu-la-blenno. Cela ne sera une surprise pour personne. Blackberry, après avoir longtemps résisté, va finalement abandonner son système opératif maison, Blackberry 10, au profit d’Android. Le groupe, connu pour ses téléphones à clavier populaires auprès des gens sérieux qui brassent des millions du monde entier jusqu’au Panama, tirait un peu la tronche depuis la démocratisation des écrans tactiles. Facebook avait annoncé mettre fin aux mises à jour de son application, bien vite suivi par Whatsapp et quelques autres. Du coup, histoire de conserver cette clientèle chic et soucieuse de protéger son argent, Blackberry a annoncé vouloir se concentrer sur la conception des téléphones Android les plus sûrs du marché. John Chen, lucide, a commenté cette décision d’un laconique : « Cela va être difficile. » Erratum évolué ans un précédent numéro de l’illustre revue Canard PC, une brève faisait état de la fermeture d’Evolution Studios, filiale de Sony et développeur de jeux comme Motorstorm ou le très mouvementé Driveclub. Finalement, l’histoire ne se termine pas tout à fait ainsi : Codemasters, qui a lui aussi frôlé la mort il y a quelques années, a profité de sa bonne santé financière retrouvée pour racheter in extremis Evolution Studios et récupérer ses employés. Ceux-ci travailleront désormais sur des jeux de course pour Codemasters (qui possède notamment la licence Formule 1 ou la franchise DiRT), tandis que Sony conservera leurs précédentes productions. Que c’est triste quand tout finit bien comme ça, sans le moindre petit drame. D À coups de d tweets super évasifs, John Romero a laissé comprendre que son nouveau jeu, sur lequel on le sait travailler depuis quelque temps, est en rapport avec le mystérieux site www.hoxar-inc.com. Ce ne SERADONCNALEMENTPAS Daikatana 2, ce qui est bien dommage car le monde a bien besoin de rire en ce moment. Canard PC | 05 NEWS E X É P A R L E S G U I G N O L S P U I S L E Z A P P I N G , M A L M E N É P A R L E S R E P R É S E N T A N T S M Ê M E D E S A P R O P R E C H A Î N E , B O L L O R É , Q U I A V A I T Le grand bleu S TOPPEZ LES ROTATIVES, L’IMPENSABLE EST ARRIVÉ ! Visiblement pas échaudés – et surtout encore en vie – après la sortie de l’effroyable Death Cargo (0/10, Canard PC n° 298), le studio Necrostorm qui, rappelons-le, est avant tout une boîte de production DELMSDESŅRIE:VIENT d’annoncer la mise en chantier de Gorebreaker. Derrière ce nom poétique comme un charnier nord-coréen se cache une version retapée/ rebootée de Death Cargo. Les développeurs promettent des graphismes retravaillés, un nouveau gameplay inspiré de Mortal Kombat 2 et 3 et la totalité des personnages prévus dans le titre d’origine. Beaux joueurs, les gars de Necrostorm comptent offrir le jeu à tous les gens ayant acheté Death Cargo, dont notre très cher pigeon collègue Pipomantis. Attention toutefois, il faudra prendre son mal en patience puisque Gorebreaker, annoncé il y a quelques semaines, sortira selon ses développeurs « avant LAN ». Maintenant qu’ils ont trouvé une machine à remonter le temps, ne reste plus qu’à trouver quelqu’un qui sache faire un jeu vidéo. Les écrans bleus de Windows, c’est un peu comme les crêpes en Bretagne ou les rigoles pleines de pisse à Paris : une tradition. Depuis la première version de Windows, en 1985, ces somptueux écrans d’erreur (affectueusement rebaptisés blue screen of death) ont indiqué à l’utilisateur que le PC a planté au-delà de toute possibilité de récupération et qu’il n’y a plus qu’à redémarrer. Tout du moins jusqu’à aujourd’hui. Car dans la prochaine version de Windows 10, actuellement en bêta, l’écran de la mort affichera, en plus d’un code d’erreur ésotérique, un QR-code que l’heureux utilisateur pourra flasher avec son smartphone pour en apprendre plus sur la cause du problème. Il n’aura donc fallu que 31 ans à Microsoft pour trouver comment dépanner un ordinateur bloqué : en en utilisant un autre. Malin. Il aura fallu une toute petite semaine à Dodge Roll pour écouler 200 000 copies de son Enter the Gungeon sur PC et PS4. Comme quoi, il suffit de faire un excellent jeu pour en vendre des caisses. C’est le dernier mod l’heure où vous lisez ces lignes, à moins d’un revirement de situation comme seul Internet en a le secret, GameFront vient de fermer. Le site, comptant parmi les plus grandes bases de données de jeux vidéo, rassemblait depuis sa création sous le nom de FileLeech (puis FileFront) il y a une vingtaine d’années des mods, des patchs, mais aussi des démos, des soluces, des guides et quantités d’autres documents et informations relatifs au loisir qui occupe l’essentiel de nos pages. Mod DB a annoncé sa volonté de récupérer un maximum de mods des jeux présents et passés, et plein de gens ont manifesté de grosses larmes à leurs yeux, mais il semble illusoire de croire que l’ensemble des informations pourrait être préservé. Internet Archive devrait quand même permettre de sauver une partie des meubles. Mais le jour où ils se feront racheter par Webedia, que se passera-t-il ? À 06 | Canard PC E N T E N D U S A P R O P R E V O I X S A N S S E R E C O N N A Î T R E S U R U N E N R E G I S T R E M E N T A U D I O , A U R A I T I N T E N T É U N P R O C È S A U M A G N É T O P H O N NEWS iPéage Victime de son succès, l’App Store d’Apple ressemble désormais à une friperie mal tenue : rempli d’une pléthore de machins plus ou moins bien rangés, il devient difficile pour le chaland d’y discerner le bon grain de l’ivraie, pour le développeur de vendre ses productions, et pour Apple de maximiser ses profits. D’après des informations de Bloomberg, la firme travaille donc à la possibilité de faire payer les développeurs, en échange de quoi elle fera remonter leurs productions dans les résultats. La recherche sponsorisée, qui a fait la fortune de Google, devrait permettre à Apple de gagner encore un peu plus de sous, et reléguer les développeurs pauvres à la douzième page de résultat. Telltale, vous connaissez ? Les p’tits gars qui commencent des histoires au coin du feu et demandent cinq euros tous les mois pour vous raconter la suite ? Les gugusses qui font The Walking Dead, ouais, ceuxlà. Eh bien, ils deviennent éditeurs. Pour leur premier jeu, ils prennent des risques mais pas trop, en proposant une version console de 7 Days to Die, autrement dit un jeu sans histoire mais avec des zombies. l’enfer c’est les votes C ela faisait longtemps que nous n’avions pas touché quelques mots au sujet de Facebook et de sa « responsabilité » à géométrie variable. Aujourd’hui, le réseau social qui peut censurer L’Origine du monde de Gustave Courbet tout en laissant traîner une vidéo de lynchage, se demande s’il n’aurait pas un rôle à jouer dans l’élection de Donald Trump. Ou plutôt, dans sa non-élection puisqu’un sondage interne s’interroge sur le fait « d’aider à empêcher l’élection de Trump en 2017 ». Un sujet qui pourrait être pris pour une blague potache, si une étude de 2012 n’avait pas démontré que le fameux site avait modifié les intentions de vote de quelque 340 000 électeurs. Bien sûr, cette fuite fut suivie d’un communiqué expliquant : « Nous n’avons pas et nous n’utiliserons pas nos produits d’une manière qui tente d’influencer la façon dont les gens votent. » Droit dans les yeux ? Les enfants du Pyre À quoi reconnaît-on un jeu de Supergiant Games ? Après Bastion et Transistor, voici qu’ils annoncent Pyre (prévu pour l’an prochain sur PC et PS4), ce qui permet de remarquer quelques similitudes. Notons de prime abord une obsession maladive pour les titres en un seul mot, avec un nom commun en anglais généralement détourné de son sens. Suit une direction artistique du meilleur goût, offrant des graphismes (en 2D vue de dessus) ma foi fort appétissants et une musique bien agréable à l’oreille. Enfin, signalons que tous ces jeux tournent autour de grosses bastons, bien bourrines dans Bastion, plus subtiles dans Transistor, et apparemment nettement plus tactiques dans Pyre, où vous guiderez (et donnerez des ordres à) un petit groupe de combattants. Et voilà, je crois qu’on a fait le tour. Suivant ! Canard PC | 07 NEWS N S P I R É D E S B O T S D E F A C E B O O K , E T F A I S A N T F A C E À U N A F F L U X I N É D I T D ' A P P E L S , L E S E R V I C E " S O S A M I T I É " VA À S O N T O U R S ' É Q U I P E R D E R O B O T S - R É P O N Everybody’s Gone to the Rapture, le simulateur de marche de The Chinese Room, a débarqué sur nos PC. À l’époque où c’était opé d’un d un tiède encore une exclu PS4, il avait écopé tage sur 6/10 dans Canard PC, et son portage blement été nos machines de bourgeois a visiblement ur dire que si réalisé avec les pieds. Tout ça pour vous avez de l’argent à perdre, on vous conseille plutôt la formule d’abo à vvie de Canard PC. Les maux DELAN Quand Oculus fâché, lui toujours faire comme ça Le lancement de l’Oculus Rift ne se passe pas de la meilleure des façons : retards de livraison, accusations de planquer des mouchards pour Facebook… et maintenant, voilà que ces salauds de joueurs ont trouvé un moyen de jouer aux jeux Oculus avec un casque Vive ! Des développeurs ont en effet bidouillé un petit programme qui – je vous passe le paragraphe d’explications en jargon technique imbitable – et voilà, magie, les jeux exclusifs pour lesquels Oculus a dépensé des millions (tels Lucky’s Tale, Chronos ou The Climb) ne sont plus exclusifs du tout. Oculus n’entend pas rester sans défense, et compte remettre une couche de DRM sur ses jeux pour colmater la fuite : après tout, pourquoi laisser ses clients profiter comme ils le souhaitent j q des jeux qu’ils ont acheté ? 08 | Canard PC l E ntre son gameplay sans fioritures et son design épuré, Mirror’s Edge était un jeu qui allait droit au but. Oui, « était » car l’utilisation d’un monde ouvert sur le second opus entraînera l’apparition de trucs et de machins à débloquer. Si les onglets « combat » et « équipement » nous font un peu froid dans le dos, on est cependant morts flippés d’apprendre que toutes les techniques de déplacement spéciales seront à débloquer à coups d’XP. Ainsi, face aux brouettes d’insultes déversées devant leurs locaux par des joueurs en colère, les développeurs ont tenté de se justifier en expliquant qu’il est plus facile d’appréhender de nouveaux éléments de gameplay, en les obtenant au fur et à mesure. Allez, admettons qu’ils marquent un point et attendons la bêta pour dire des gros mots. le sale air de la peur Vous ne connaissez peut-être pas l’existence du Square Enix Collective, une chouette initiative lancée par la firme visant à éditer ou épauler des développeurs indépendants dans leurs projets de financement participatif. Celle-ci a déjà permis la création de deux projets, à savoir Black the Fall (encore en bêta fermée) et Goetia, testé dans ce numéro. Ce qui nous intéresse aujourd’hui est une licence paumée dans les cartons de l’éditeur, à savoir Fear Effect, une série de jeux d’action cyberpunk sortis autour de l’an 2000. La licence a été prêtée à Sushee (développeur de Goetia, donc) qui compte en faire un jeu tactique en temps réel mâtiné de puzzles. Ici on est intrigués, voire curieux, même si l’on ne compte pas aller jusqu’à mettre du fric dans le Kickstarter (qui, à l’heure où j’écris ces lignes, est de toute façon plutôt bien parti). Prévu pour le printemps 2017, Fear Effect Sedna pourrait bien faire revivre une licence sympathique qui mériterait d’être dépoussiérée, un peu comme mon grand-père, rangé dans la Résidence des Flots Paisibles. Après avoir cherché à savoir si l’eau mouillait et si l’alcool rendait ivre, les experts de sécurité informatique de la société Trend Micro ont voulu vérifier la vulnérabilité de QuickTime. L’inspection s’est vite révélée aussi terrifiante que la perspective d’un dimanche passé à regarder une émission de Michel Drucker : deux failles de sécurité béantes dans la version Windows constituent autant de déclarations d’amour aux tentatives d’intrusion sur les PC porteurs du merveilleux logiciel. Mieux : Apple aurait arrêté définitivement de mettre à jour cette version Windows, que Trend Micro et même le gouvernement américain conseillent désormais de désinstaller de toute urgence. Heureusement, j’avais pris de l’avance sur ces recommandations en virant QuickTime de mon ordi il y a dix ans. D E U R S . « I L Y A U N M O M E N T O Ù I L F A U T L A I S S E R L A T E C H N O L O G I E F A I R E L E S A L E B O U L O T » , E X P L I Q U E L E R E P R E N E U R D E L ' E N T R E P R I S E À 8 E U R O S L A M I N NEWS Barbare de rire i vous pensez que Kung Fury était la dernière brique qui manquait à l’édifice du 7e art pour être enfin complet, réservez votre journée du 21 mai : c’est le jour de sortie officiel sur Steam de Age of Barbarian Extended Cut, son équivalent vidéoludique. Partant du principe que « pourquoi pas ? » est une interrogation plus pertinente que S Jamais deux sans toi « pourquoi ? », des petits malins se sont mis en tête de pondre un vague remake de Barbarian 2, lui-même très mauvais en son temps (1988). Tout y est : de la vraie-fausse FMV cracra, du slip en fourrure, des cache-tétons en bronze, de la vulgarité qui transpire de chaque pixel, du kitch infâme… Un potentiel de nullité abyssale qui va presque faire paraître l’attente longue… La chaîne de magasins Gamestop a lancé Gametrust, son propre label d’édition. Déjà acoquinée avec Insomniac (Ratchet & Clank), elle vient d’annoncer des partenariats avec Ready at Dawn (The Order), Frozenbyte (Trine) et TequilaWorks (Deadlight). Troika Games. Un studio dont tous les rôlistes se souviennent encore et qui a pris son envol en 2001 avec Arcanum, le Temple du mal élementaire et Vampire : The Masquerade - Bloodlines avant de s’écraser au sol en 2005 sur fond de problèmes d’oseille. Jusqu’à présent, un seul de ses trois membres fondateurs bossait encore dans le jeu de rôle : Tim Cain, chez Obsidian Entertainment. Eh bien, ce bon vieux Timothy – le créateur de Fallout – a été rejoint il y a quelques semaines par le deuxième tiers du trio, Leonard Boyarski. Si l’on voulait faire monter la sauce, c’est là qu’on rappellerait que les droits de la licence Vampire : The Masquerade sont détenus depuis à peine six mois par Paradox, l’éditeur avec lequel travaille Obsidian. Non, je vous vois vous emballer tout seul dans votre coin, arrêtez tout de suite, vous vous faites du mal… Obra-Dinn, Obra-dann Fin 2014, Lucas Pope (le monsieur responsable de Papers, Please) offrait à tous une démo de son jeu à venir, Return of the Obra Dinn (on en parlait d’ailleurs dans le CPC n° 307). Eh bien, monsieur Pope a remis ça : sur cpc.cx/ffy, vous trouverez une démo mise à jour, qui montre les progrès réalisés en un an. Je vous sens timide, alors rappelons que le jeu vous met dans la peau d’un enquêteur de 1808 montant à bord d’un bateau, l’Obra Dinn, disparu des années plus tôt. À l’aide de pouvoirs surnaturels, vous allez petit à petit enquêter pour découvrir ce qui est arrivé à chacun des nombreux membres d’équipage. Le tout bénéficie d’un emballage visuel inédit, mélangeant style graphique en noir et blanc d’il y a 30 ans et 3D moderne. Tant mieux car dès la démo, Return of the Obra Dinn offre quelques passages saisissants. Allez, c’est gratuit, vous me remercierez plus tard. Rambo the Video Game, élu à l’unanimité des quatre voix qui cohabitent dans ma tête (vos gueules, d’ailleurs, pas encore un orphelinat, non, pas cette fois) pire jeu de l’année en 2014, vient de se voir enrichi d’un DLC avec de nouveaux niveaux, armes et scénario (!). Et tout ça gratuitement. Si les développeurs voulaient s’excuser, une boîte de chocolats AURAITSUFHEIN « Il viendra une époque où les hommes se mettront à faire n’importe quoi. Alors le monde disparaîtra et ce sera bien fait pour sa gueule. » Cette fort belle prophétie de l’Apocalypse selon saint Jean est bien partie pour se réaliser au Royaume-Uni, où Vapers In Power, un parti politique consacré aux droits des vapoteurs, vient d’être lancé. Canard PC | 09 NEWS TRIPES-ADVISOR, LE PREMIER SITE QUI RECUEILLE LES AVIS DES CLIENTS EN MATIÈRE DE "SERVICE APRÈS-VENTE" DES RESTAURANTS UN PEU DOUTEUX NIVEAU HYGIÈ Jeux vidéolympiques La deuxième quatrième dimension près des années de chouinements, de pleurs et autres geignements, les amateurs d’e-sport auront leurs Jeux olympiques, avec des dates calées sur celles des sportifs. Pour ce qui est du lieu, il semblerait que personne ne soit encore prêt à faire poser Günter (champion du lancer de marteau) aux côtés de Jean-Kevin (350 APM sur Starcraft II). C’est pourquoi la première édition de 2016 se déroulera à Rio, sous l’impulsion du gouvernement britannique. Petit problème : avec un secteur qui doit encore beaucoup faire pour se structurer, seuls quatre pays sont actuellement en mesure de présenter une équipe, à savoir le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada et le Brésil. À moins que ça ne soit le fait de voir les généreuses dotations remplacées par des médailles qui démotive nos amoureux du sport ? A Les aventuriers de l’arche perdante ercury Steam est un développeur madrilène discret mais particulièrement besogneux, à qui l’on doit notamment le fantastique Castlevania : Lords of Shadow, mais malheureusement aussi l’infect bubon Castlevania : Lords of Shadow 2, le dégueulasse Clive Barker’s Jericho ainsi que l’oubliable (et oublié) Scrapland. Pas dégoûtés pour autant, nos amis Espagnols bossent sur Raiders of the Broken Planet, un jeu multi en ligne où des pillards devront affronter de méchants vilains envahisseurs ou bien combattre à leurs côtés si le cœur leur en dit. Courageux, Mercury Steam entend s’auto-éditer et prévoit une sortie avant la fin de l’année sur PC, PlayStation 4 et Xbox One. Allez les gars, ça serait quand même chouette d’avoir un second vrai bon jeu dans votre CV, non ? M loto stoppeur Nous vivons vraiment une époque formidable. Déjà parce qu’on peut y croiser un type nommé Eddie Raymond Tipton. Ensuite parce que ledit Eddie y a commis un crime inimaginable voici quelques années seulement. Monsieur Tipton est en effet responsable de la sécurité informatique pour une loterie d’État américaine. Pas con comme un Tipton, il a modifié le code utilisé par la loterie pour que, trois jours par an, le 10 | Canard PC tirage ne crache pas des nombres aléatoires mais un résultat qu’Eddie-la-fripouille pouvait prédire grâce à un algorithme. Il en a profité pour jouer (et gagner) six fois entre 2005 et 2011. Bon, ça a quand même mal fini pour lui puisqu’il s’est fait gauler et que sa combine a été découverte. Mais qu’importe… Je vous l’ai dit, nous vivons une époque formidable et ce n’est que le début : à ce qu’il paraît, bientôt on votera par Internet. Que fait Ken Levine, le scénariste des BioShock, quand il a terminé sa semaine de travail chez 2K ? Comme de nombreux Américains, il enchaîne sur son deuxième taf : réalisateur de films chez Interlude, une petite start-up qui a aussi embauché Sam Barlow (le créateur de Her Story) pour bosser sur un remake de War Games. Le projet de Levine marquera aussi le retour d’une vieillerie du XXe siècle : The Twilight Zone, ou plutôt La Quatrième Dimension, comme on disait quand la série avait été diffusée dans nos humbles contrées. La version de Levine sera tournée (ni en 4D, ni en 3D mais bien en bonne vieille 2D) avec de vrais acteurs, mais restera tout de même interactive, pour permettre au spectateur « de devenir partie intégrante de l’histoire », indique un communiquant d’Interlude. « Oui, on travaille sur une suite à Titanfall. Elle n’a pas encore de nom officiel, mais on travaille là-dessus. » Tels étaient les propos du PDG du studio Respawn il y a plus d’un an. Après quinze mois à peser le pour et le contre, l’équipe a écarté Call of pour les gens qui assument pas de jouer à Call of et s’est enfin mise d’accord sur un titre audacieux : Titanfall 2. Merci messieurs. OFFERT ! SSD 120 Go 419,90€ 309 € 90 dont 0,01€ d’éco-part. GeForce GTX 970 EXOC Black Edition 4 Go GDDR5 + SSD Gamer L 120 Go offert Fréquence carte : 1164 MHz (Boost : 1317 MHz) – SSD avec technologie flash MLC Réf : BUN44626 #BonPlan #Concours #VenteFlash RCS Bobigny B 422 797 720 - 44-50, avenue du Capitaine Glarner, 93 585 St Ouen Cedex. Offre valable du 29 avril au 28 mai 2016 dans la limite des stocks disponibles. Prix indiqués hors frais de livraison. Photos non contractuelles. Voir conditions sur site. Test T 12 | Canard PC TEST PC Battlefleet Gothic : Armada la flotte enchantée Rappel n° 1 : ±ƒƒĮåāååƒƐ:ŇƒĚĞÏ était un jeu de plateau de Games ;SVOWLSTEFERHSRR³IRETV²WHIWERR³IWHIGSQEEVXMǻGMIP Rappel n° 2 : soucieuse de faire repartir ses comptes, l’entreprise anglaise organise depuis quelques années une grande braderie sur ses licences pour TIVQIXXVIªRƶMQTSVXIUYIPH³ZIPSTTIYVHIPIWYXMPMWIVTPYWJEGMPIQIRX Rappel n° 3 : n’importe quel individu sensé attend désormais le moindre NIYZMH³SIWXEQTMPP³,EQIW;SVOWLSTEZIGYRIXVSR±SRRIYWI B on, je suis un peu méchant car Battlefleet Gothic : Armada s’en sort plutôt bien. Commençons par le pan solo du jeu, qui nous met dans les bottes du capitaine Spire. En bon gradé de l’Imperium, Spire voguait peinard dans son rafiot de l’espace, avant d’être témoin d’une invasion massive du Chaos. Ni une, ni deux, le brave homme rentre faire son rapport et, Warhammer 40,000 Un STR pensé pour être joué en mode tranquille-pépouze. oblige, passe pour un potentiel hérétique qui essaie d’embarquer les troupes de l’Imperium dans une embuscade. Bien sûr, rien de mieux pour savoir si un homme vous ment qu’une bonne torture de quelques jours, au terme desquels Spire ressort blanc comme neige. Sans doute pour se faire pardonner des clous rouillés enfoncés sous les ongles, le capitaine devient alors amiral et se voit confier la responsabilité d’une flotte entière. En somme, Armada va vous raconter pourquoi le Chaos veut la peau du secteur Gothic de l’Imperium à grand renfort de cinématiques absolument splendides et de multiples dialogues qui transforment l’ensemble en « Warhammer 40k Porn », sans devenir cryptique pour autant. En réalité, ma seule objection repose sur un scénario un peu décousu qui donne parfois l’impression que tout le monde se tape dessus au prétexte de « parce que bon ». Abaddon alors... Le premier contact s’amorce en douceur, le jeu nous confiant tout d’abord le contrôle d’un unique vaisseau avant d’augmenter petit à petit la dose, jusqu’à nous placer dans des batailles qui peuvent en opposer une bonne quinzaine, et même davantage. Hérités du STR, les contrôles ne demanderont donc pas un grand temps d’adaptation aux habitués du genre, mais il faudra cependant se faire à de nombreuses finesses. Les premières d’entre elles sont des ordres spéciaux qui améliorent temporairement les temps de rechargement, le blindage ou les dégâts d’un vaisseau, voire de le rendre invisible de loin grâce à un silence radio. Viennent ensuite les ordres d’attitude, permettant d’imposer l’utilisation des armes de proue ou de flanc, de forcer les attaques par bâbord et tribord et même de décider s’il faut détruire en priorité la passerelle de commandement, les moteurs, les canons ou les générateurs d’une cible. Oui, ça fait beaucoup de choses à prendre en compte, surtout si l’on ajoute le déclenchement des barges d’assaut pour s’offrir une chance supplémentaire de détruire un élément clé ou l’utilisation d’armes sans visée automatique, comme les torpilles ou le canon Nova. Mais rassurez-vous, le jeu est pensé pour les papas et les mamans qui ont autre chose à foutre que de travailler leurs actions par minute comme des pianistes ratés, grâce à une sorte de bullet time qui peut être activé à volonté. Et croyez-moi, il n’est pas de trop, puisqu’il reste également vital de donner des ordres de mouvement spéciaux pour virer sur les côtés ou foncer en ligne droite. L’intérêt de ces manœuvres, bien entendu : éviter quelques torpilles ou éperonner un ennemi, sachant que plus notre vaisseau est lourd et plus il faudra se méfier de son inertie. Un peu comme quand Denis (qu’on aime et qu’on adore) entre en salle de repos en gueulant « hey les gars, j’ai une blague ! » et que l’esprit de cette dernière flotte encore au milieu d’une rédac atterrée, dix minutes après son départ. Mais je m’égare. par Kahn Lusth Genre : stratégie temps réel )³ZIPSTTIYVc Tindalos Interactive (France) Éditeur : Focus Home Interactive Plateforme : PC Windows (SRǻK recommandée : carte graphique dédiée requise 8³P³GLEVKIQIRXc 8 Go 1ERKYI VOSTFR (anglais soustitré français) DRM : Steam Canard PC | 13 TEST PC BATTLEFLEET GOTHIC : ARMADA Quatre factions, quatre ambiances Si l’Imperium, moyen partout, constituera un point de départ pour 99 % des joueurs qui débuteront avec la campagne solo, le fait d’opter pour une nouvelle faction dans un mode de jeu secondaire pourra facilement rallonger la durée de vie du titre de quelques poignées d’heures. Il y a tout d’abord le Chaos, très proche de l’Imperium mais un peu plus axé sur la distance avec de gros canons. Bien plus ±ĵƚŸ±ĹƋŸØĬåŸŞĜų±ƋåŸŅųĩŸŅýųåĹƋ carrément un nouveau style de jeu en nous poussant à éperonner et déclencher des abordages, en raison d’une solidité à toute épreuve et de canons ridicules. )ĹĀĹØĬåŸÏŅųŸ±ĜųåŸåĬÚ±ųŸ ŅýųåĹƋ±ƚŸŸĜƚĹåÆŅĹĹåÚŅŸåÚå ųåĹŅƚƴåĬĬåĵåĹƋƤ×ĬåƚųŸÆŅƚÏĬĜåųŸ ne fonctionnent que lorsqu’ils sont en mouvement, ce qui oblige à surveiller constamment leurs déplacements. Un bon coup de rabot dans leurs statistiques ne serait d’ailleurs pas un mal, étant donné qu’il ĬåƚųŸƚþƋÚåü±ĜųåÚåŸƤųŅĹÚŸ autour de l’ennemi pour éviter la quasi-totalité des dégâts. 14 | Canard PC Une bien belle formation, mais totalement inutile puisque les vaisseaux se mettent toujours IRPMKRIYRIJSMW EVVMZ³WªHIWXMREXMSR Lutte contre le secteurisme. Entre les combats, le jeu affiche une carte où l’on peut voir tous les secteurs en notre possession et les mondes qui les composent. Contrairement à bien d’autres titres axés sur une logique de conquête, Armada-Dirladada vous place en situation de défense. Chaque secteur est ainsi divisé en mondes reliés entre eux, qui n’apportent aucun bonus. À l’inverse, la perte d’un monde est accompagnée de malus. Moins d’XP après une bataille, des réparations plus coûteuses, pénurie de chouquettes… beaucoup de pénalités sont possibles et il conviendra donc de limiter la casse, d’autant qu’un monde laissé trop longtemps aux mains de l’ennemi finira par se manger un exterminatus dans les dents et deviendra aussi utile qu’un presse-papier. Quels ennemis, vous demandez-vous ? Tout d’abord les rebelles impériaux, qui serviront surtout d’amuse-gueule. Puis le Chaos, les corsaires eldars et les pirates orks viendront frapper à la porte. Pour gérer ce beau monde, il faudra alors compter sur un nombre de déploiements limités pour chaque tour, afin de répondre au mieux aux différents problèmes et en sachant que plus une faction s’installe, plus elle devient susceptible de déclencher de nouvelles attaques aux tours suivants. C’est donc un véritable jeu dans le jeu qui nous est proposé, certes loin de la complexité d’un Total War, mais qui donne une bonne raison d’être à nos batailles et contribue à transformer les défaites en résultat acceptable. En effet, seule la perte d’une cinquantaine de mondes entraînera une fin prématurée, ce qui donne un peu plus de goût au mode Iron Man qui permet de jouer en s’imposant une sauvegarde après chaque affrontement. La mort lui irait si bien. D’ailleurs, revenons un peu sur ces batailles. Suivant l’exemple du jeu original, Armada se concentre uniquement sur notre capacité à bien choisir nos vaisseaux et à les utiliser convenablement. Au combat, tout commence avec une sélection où l’on détermine qui va rejoindre la ligne de front, entre le Canardus Astartes, l’Astronomicanus et l’Imperium Fistos. Limité par une quantité maximale de points, ce choix doit être adapté à la mission qui nous est confiée. Au nombre de sept, ces dernières 2EPKV³YRRMZIEYHI zoom convenable, PINIYKEKRIVEMX IRIVKSRSQMI s’il proposait une distance de vue QE\MQEPITPYW³PIZ³I vont de l’affrontement classique à l’escorte de transporteurs, en passant par la destruction d’une cible. Ensuite, le jeu génère une carte aléatoirement, tant au niveau de son allure générale que des éléments de gameplay qui rempliront plus ou moins le terrain, comme des champs de mine, des bâtiments, des nébuleuses où se cacher et autres joyeusetés. Toutefois, la destruction des vaisseaux ne sera pas la seule issue envisageable, puisque ceux-ci peuvent quitter le champ de bataille en faisant un saut dans le Warp. Petit problème, cette manœuvre ne s’effectue pas toujours sur ordre du joueur, puisqu’à force de subir des dégâts et voir d’autres vaisseaux exploser, le capitaine d’un de nos bâtiments peut décider de se tirer sans attendre nos ordres. Dans ce cas précis, un petit coup de fil au commissaire de bord et celui-ci se chargera d’exécuter le trouillard, puis de nommer un nouveau capitaine. D’excellentes idées qui tombent toutefois un peu à l’eau, étant donné leurs faibles conséquences. Histoire de dresser Une campagne solo très prenante assurant 25 à 30 h de plaisir. une liste bête et méchante, sauter dans le Warp comporte un petit risque de voir le vaisseau se perdre et devenir indisponible pendant quelques affrontements, tout comme sa destruction qui – en plus – le prive de son gain d’XP. Et la mort d’un capitaine ? Un simple changement de portrait dans la présentation du vaisseau. Eh oui, ceux qui espéraient une gestion à la XCOM risquent d’être déçus par le manque d’audace d’Armada, même si la montée en XP qui permet d’améliorer petit à petit nos appareils s’annonce sympathique. L’âge d’arraison. Qu’à cela ne tienne, la campagne solo reste malgré tout très prenante, au point d’avoir réussi à me donner envie d’y rejouer chaque matin au saut du lit. Et pour la suite ? Eh bien, il ne vous restera plus qu’à rempiler avec un mode sans fin en solo ou en multijoueur, en utilisant le camp de votre choix. Si leur principal intérêt est de découvrir de nouvelles façons de jouer (voir encadré page suivante), j’avoue être un peu déçu par le manque de profondeur de ces variantes. Que ce soit en solo ou avec d’autres joueurs, le jeu se contente ici de nous donner à enchaîner des batailles au hasard, sans d’autre but que d’améliorer nos vaisseaux. Pas de secteurs à défendre ou à conquérir ni de ladder pour se classer mais de la bête castagne ininterrompue jusqu’à plus soif. En réalité, le seul intérêt du multijoueur est de permettre des affrontements à deux contre deux, sachant qu’il faudra composer avec une gestion du ralenti limitée par une jauge personnelle. Et là, autant vous dire que le côté STR-tranquille-pépouze se fait balancer par-dessus bord et qu’Armada devient une foire au micromanagement. Bref, l’inquiétude de voir le multijoueur se vider à toute vitesse est donc réelle mais, coup de bol, le titre de Tindalos se débrouille suffisamment bien en solo pour vous offrir (au bas mot) 25 à 30 heures de plaisir. Notre Avis : Armada vaut le détour, ne seraitce que pour sa campagne solo solide, et ce malgré quelques pétouilles dont on se serait bien passé. Son ĵŅÚåŸŅĬŅŸ±ĹŸĀĹ et son multijoueur ne serviront quant à eux que de rab pour ĬåŸŞĬƚŸ±ý±ĵæŸţ Dommage car avec un peu plus d’audace (et un ĵåĜĬĬåƚųÆƚÚčåƋƤũšØ ce jeu aurait pu entrer sans forcer dans le petit club des « classiques instantanés ». Environ 40 € Canard PC | 15 TEST PC ARMADA LE GUIDE Vos premiers vaisseaux, sur mesure L'acquisition des premiers vaisseaux de la campagne solo peut être particulièrement déroutante, étant donné le côté « Lego » des machines impériales. Ces dernières R³GIWWMXIRXIRIǺIXH´XVIWT³GMEPMW³IWTEVPINSYIYVUYMVMWUYIHIWIWIRXMVTIVHY au milieu des upgrades et autres variantes d'appareil. Coup de bol, on a pensé à vous. Le Tank Comme vous devez vous en douter, le tank sera là pour attirer le feu ennemi et laisser PIWZEMWWIEY\TPYWJVEKMPIWQEMW mieux armés tirer sans craindre HI\TPSWIVEYTVIQMIVSFYW L'objectif est donc d'obtenir un bâtiment capable de forcer l'ennemi à le prendre pour cible, doté d'une meilleure résistance et qui ne va pas foutre le camp EY\TVIQMIVW³GLERKIWHIXMVW Le Canon Scié Les tirs lointains ? Très peu pour PYM1IGERSRWGM³IWXHYKIRVI à venir coller ses armes contre la coque d’un vaisseau ennemi, TYMWªPIVIKEVHIVI\TPSWIV HERWYRKVERHJIYHƶEVXMǻGI Pour cela, rien de tel qu’une bonne téléportation pour arriver très facilement au contact, un équipement optimisé pour le GSQFEXVETTVSGL³IXYR³UYMTEKI UYMWEMXZMWIVPªSıEJEMXQEP 16 | Canard PC Vaisseaux recommandés :ƐƐ Dauntless / Lunar Compétences :ƐƐ Provocation puis Bouclier Void YVGLEVK³ Améliorations :Ɛ Générateur de Bouclier Void Supplémentaire, Coque Renforcée, Condensateurs à Boucliers Auxiliaires, Blindage Central, Système AntiIncendie puis Passerelle de Combat Améliorée. UYMTEKIƐ Technoprêtre, Commissaire puis IVZMXIYVW Vaisseaux recommandés : Dauntless / Gothic Compétences : Micro-Saut Warp puis Disrupteur Hƶ&YKYVIW Améliorations : Obus Perforants, Tourelles Supplémentaires, Relais de Puissance Auxiliaire, Propulseurs à Plasma Économiques, Générateur de Bouclier Void Supplémentaire puis Coque Renforcée. UYMTEKI Maître-Artilleur, Technoprêtre puis (SQQMWWEMVI Le U-Boot Ce n’est vraiment pas le plus solide du lot, ni le meilleur PSVWUYƶMPWƶEKMXHIV³KPIVWIW comptes mano a mano2EMW quand on veut exploser un vaisseau qui ne l’a même pas ZYZIRMVPI9'SSXVIWXIPIVSM L’objectif sera donc d’optimiser un torpilleur pour lui permettre de voir sans être vu, puis de se tirer sans encombre le temps HITV³TEVIVYRIRSYZIPPIWEPZI La Barge d’Assaut « Bonjour, c’est pour les calendriers de l’Astra aĞĮЃ±Źƣķƭúƭ~&ZIGPEFEVKI HƶEWWEYXPIWP³KMSRWT³REPIW WIVZMVSRXIRǻRªUYIPUYIGLSWI en allant discuter le bout de KVEWEZIGPƶIRRIQM(IZEMWWIEY sera particulièrement utile pour PIWQMWWMSRWUYMI\MKIRXYR EFSVHEKISYªPƶMRZIVWITSYV s’en prémunir, comme celles HIV³GYT³VEXMSRHIWHSRR³IW Vaisseaux recommandés : Dauntless Mk2 / Tyrant Compétences : Sonde Augure puis Cellule à Induction &Q³PMSV³I &Q³PMSVEXMSRWc (EQSYǼEKI Dissipateur d’Émissions, Propulseur de Manœuvre, Augures Améliorés, Boucliers de Navigation puis Propulseurs à Plasma GSRSQMUYIW UYMTEKI Serviteurs, Technoprêtre puis (SQQMWWEMVI Vaisseaux recommandés : Dauntless / Gothic Compétences : Bombe Disruptive puis Bouclier Void YVGLEVK³ &Q³PMSVEXMSRWc Téléportarium Additionnel, Équipe de Sécurité du Générateur, Blindage Central, Condensateurs à Boucliers Auxiliaires, Générateur de Bouclier Void Supplémentaire puis Relais de Puissance &Y\MPMEMVI UYMTEKILégions Pénales, Navigateur TYMWIVZMXIYVW VE278H 27’’ LED FULL HD 1920x1080 Temps de réponse : 2ms – Connectique : VGA - 2x HDMI Haut-parleurs stéréo 290,96€ 199 € 99 dont 2€ d’éco-part. #BonPlan #Concours #VenteFlash RCS Bobigny B 422 797 720 - 44-50, avenue du Capitaine Glarner, 93 585 St Ouen Cedex. Offre valable du 29 avril au 28 mai 2016 dans la limite des stocks disponibles. Prix indiqués hors frais de livraison. Photos non contractuelles. Voir conditions sur site. TEST PC par Netsabes Stephen’s Sausage Roll La fête à la saucisse En bon citadin, je n’ai qu’une expérience limitée des barbecues sauvages. 9RNIYQƶSǺVERXHIWGIRXEMRIWHIWEYGMWWIWªKVMPPIVRITSYZEMXHSRG´XVIUYƶYRI I\T³VMIRGIH³TE]WERXI*LFMIRNIRƶEYVEMWNEQEMWGVYUYƶMP³XEMXWMHMǽGMPIHIKVMPPIV une seule saucisse. On en apprend tous les jours. Genre : Sokoban ultime Développeur / éditeur : Increpare (Royaume-Uni) Plateformes : PC Windows, Mac, Linux (SRǻK recommandée : n’importe quel PC 8³P³GLEVKIQIRX 50 Mo 1ERKYIVO DRM : Steam ou aucun sur le site du développeur D ans Stephen’s Sausage Roll, vous jouez un petit humain (qui occupe une case) trimbalant devant lui une énorme fourche (occupant aussi une case). Votre but dans la vie : faire cuire les saucisses géantes (elles occupent deux cases et ont deux faces) sur les grils (une case chacun) qui parsèment chaque niveau. Mais attention, elles doivent être juste bien cuites : faites passer une même face deux fois sur le gril et la saucisse sera brûlée, vous obligeant à revenir en arrière en annulant vos derniers mouvements. Pour réussir, il faut pousser les saucisses et les faire tourner à l’aide de votre corps et de votre fourche, ce qui est plus facile à dire qu’à faire : comme dans Sokobond (autre bon pousse-blocs), apprendre à gérer ses déplacements permet déjà de commencer à résoudre le puzzle. Pour le reste, en revanche, le joueur doit réfléchir, et là SSR ne nous ménage pas. Je n’ai pas terminé Stephen’s Sausage Roll, loin de là. Je ne pense pas être un idiot, je bouffe des picross au petitdéjeuner et j’ai des posters de The Witness au-dessus de mon lit, mais SSR, c’est le Dark Souls des cassetête. Quand vous n’y arrivez pas, le jeu vous prend par les épaules, vous met un bon coup de boule, vous retourne puis vous fait sortir à coups de pied au cul en vous criant de ne pas revenir tant que vous ne vous serez pas amélioré. Alors vous allez voir ailleurs (chaque zone permet d’accéder à tous les puzzles d’un 18 | Canard PC coup, mais vous devez les terminer pour passer à la suivante) et petit à petit, vous apprenez les règles jamais écrites de SSR. Barbaque dans les bacs. Comme The Witness, dont Stephen Lavelle, le développeur de SSR, a d’ailleurs conçu quelques puzzles – les chiens ne font pas des chats, comme disait mon arrière-grand-mère (je ne l’ai pas connue, mais quel que soit le récit, c’est toujours ce que disent les arrière-grands-mères, c’est leur fonction narrative) –, Stephen’s Sausage Roll ne vous explique rien et vous laisse découvrir par vous-même, en vous plantant, en déduisant. Du coup, je vais éviter de trop en dévoiler, mais il y a matière à déduire, à apprendre et à se planter. Beaucoup. Et quand vous pensez maîtriser le jeu, que vous venez de finir une zone et que vous passez fièrement à la suivante, le jeu vous retourne encore et introduit de nouvelles mécaniques, vous forçant à revoir encore une fois tout votre mode de pensée pour réussir à cuire la moindre saucisse. Croyez-moi : dans SSR, chaque puzzle réussi procure une telle joie, une telle délivrance qu’il vaut mieux s’arrêter là pour le moment et reprendre un peu plus tard, après avoir retrouvé ses esprits. Notre Avis : Pour les amateurs de casse-tête, Stephen’s Sausage Roll est l’épreuve ultime, après la petite mise en bouche qu’était ĘåƤĜƋĹ域. S’il était un chouïa moins austère, un poil plus ouvert, il serait tout simplement parfait. Environ 28 € The Banner Saga 2 par Kahn Lusth De bien mauvaises bannières The Banner Saga 2 reprend là où son prédécesseur s’était arrêté, avec un petit menu qui propose de retrouver sa sauvegarde. À moins que celle-ci ne soit perdue dans les limbes de votre disque dur et vous contraigne à choisir pour TIVWSRREKI7SSOSYWEǻPPI&PIXXITYMWHIZSYWH³FVSYMPPIVEZIGHIWGLSM\ prédéterminés par les développeurs. Si avec ça, les gens ne comprennent pas UYIHIWERGMIRWHI'MS[EVIWSRXEY\GSQQERHIWHYWXYHMS ,IRVIc jeu de rôle )³ZIPSTTIYVc Stoic Studio (États-Unis) HMXIYVc Versus Evil 5PEXIJSVQIc PC Windows (SRǻK recommandée : carte graphique dédiée requise 8³P³GLEVKIQIRXc 3,4 Go 1ERKYIc VOST (anglais) )72cSteam P our les deux qui dorment au fond, The Banner Saga était un jeu de rôle où les combats se déroulaient au tour par tour, sur fond d’invasion et de décisions critiques. Aujourd’hui, nos héros sont toujours en train de fuir les dredges, des monstres colossaux, et leur caravane se dirige vers Arberrang, dans l’espoir que le roi et les murs de sa cité offriront une protection suffisante. Rien de vraiment neuf, si ce n’est que vous croiserez en chemin une nouvelle race d’humanoïdes qui ressemblent à des centaures à tête d’elfe. Oui, dit comme ça, ça fait un peu monstre de Frankenstein mais le résultat est plutôt convaincant et se mélange à l’univers du jeu sans faire de taches. Quoi qu’il en soit, le plus amusant reste de prendre par moments le contrôle d’une autre caravane, dirigée par une grosse ordure. Impossible d’en dire plus sans vous spoiler, mais sachez qu’incarner un personnage qui ne pense qu’à sa tronche offre un contraste intéressant avec l’aventure de Rook ou Alette et permet de se défouler, que ce soit en pillant un village, en laissant crever des gens sans avoir honte, ou en écrivant « caca » sur les murs. Un monde en runes. De son côté, la gestion de ces caravanes ne bouge pas d’un poil. Comme de coutume, il est question de gérer le moral et la quantité de paysans ou guerriers qui nous accompagnent, sachant que ces chiffres seront (entre autres) pris en compte lorsqu’il faudra chercher de la nourriture ou gérer un affrontement de masse. Un point toutefois difficile à appréhender tant le jeu nous laisse dans le flou permanent, afin de mieux nous mettre dans les bottes d’un chef qui doit prendre ses décisions au doigt mouillé. Et vous en pendrez à la pelle puisque The Banner Saga 2 s’amuse à vous demander votre avis tous les dix mètres. Faut-il s’arrêter pour aider des gens qui appellent au secours, au risque de tomber dans une embuscade ? Préférez-vous jeter des vivres pour aller plus vite ou abandonner les plus lents ? Brune ou blonde, votre bière ? De cruels dilemmes, d’autant que les écrivains de Stoic ont eu la bonne idée de ne pas forcément lier les décisions de « gentil » à des conséquences positives. Il faudra se pencher du côté des combats au tour par tour pour retrouver une sorte de XCOM allégé où les seules véritables nouveautés se résument à quelques ennemis inédits, l’apparition de barricades destructibles et des objectifs plus variés que « tuer tout le monde ». Des idées sympathiques qui rajoutent un peu de sel, mais dont la rareté ne convaincra guère que les fans du premier opus de repasser à la caisse. Notre Avis : Ęå±ĹĹåų±č±ƤƖ, c’est The Banner Saga avec des barricades, des objectifs qui pimentent ses batailles et la possibilité de jouer un méchant. Avec si peu de nouveautés et un scénario qui ne fait que prolonger celui du premier opus, cette suite s’adresse donc avant tout aux fans qui devraient trouver de quoi s’amuser encore un peu. Environ 20 € Canard PC | 19 TEST PC Polaris Sector L’attaque des koalas de l’espace Alors que toute la communauté des mégalos du 4X spatial attend avec impatience l’arrivée de Stellaris (le 9 mai prochain, je vous le rappelle), Polaris Sector pointe le bout de son nez à la dernière QMRYXI5IYXMPJEMVISǽGIHIW]QTEXLMUYILSVWHƶĦYZVI$ par ackboo Regardez-moi cette petite IRǼYVIUYMRƶL³WMXIVEMXTEWª K³RSGMHIVXSYXZSXVITIYTPI WƶMPIREZEMXPƶSGGEWMSR S aviez-vous que les koalas étaient des gros bâtards ? Si si, je me suis renseigné sur des forums spécialisés. On les imagine comme de gentils nounours bouffant du feuillage, alors qu’en fait, ils sont agressifs, vicieux, ils pourchassent les humains en émettant d’effrayants grognements. Faut-il les ostraciser pour autant ? Ma conscience d’homme de gauche me susurre que non. Savez-vous combien de jeux vidéo permettent d’incarner un héros koala ? Je vous le dis : zéro*. Un pur scandale. Il était donc temps que ces petites teignes herbivores fassent leur apparition dans un 4X spatial. Au côté d’aliens classiques (chats flippants, rapaces parlant, reptiles baveux…), les koalas sont une des neuf races jouables de Polaris Sector. Ils colonisent des planètes, ils pilotent des destroyers galactiques avec leurs grosses pattes poilues, ils massacrent sans pitié des populations entières d’extraterrestres pacifiques, bref, ils ont enfin droit à la reconnaissance de l’industrie ludique. Il était temps. Emploi de recherche. Les koalas de l’espace ne sont pas la seule bonne idée de Polaris Sector. Tenez, prenez la recherche. En principe, un 4X spatial vous dérange régulièrement pour vous demander de choisir entre deux branches d’un arbre technologique, par exemple « lasers hyper-ioniques » et le « turbo-résonnateur à gravitonium pulsé ». Le joueur impatient répond au pif et retourne rapidos sur la carte spatiale. Avec Polaris Sector, tout se fait de manière continue : il suffit de régler des curseurs donnant 20 | Canard PC la priorité à différents domaines (biologie, physique…) et d’attendre que les scientifiques fassent le boulot. Régulièrement, cela débloquera de nouvelles technologies selon les orientations décidées par ces curseurs. C’est très bien fait, il suffit de se pencher sur l’écran de recherche une ou deux fois toutes les demi-heures pour se bâtir une vraie stratégie scientifique. Y a de la place pour un module supplémentaire ? Polaris Sector tente aussi de donner un peu de profondeur à tout l’aspect militaire de la conquête spatiale. D’abord, vous avez un très bon éditeur de vaisseaux, presque un petit jeu dans le jeu. Sur différents coques (transport, corvette, frégate…), il faut réussir à placer dans un espace limité des tas de modules (générateurs, moteurs, réservoir de fuel, hangar à chasseur, lance-torpilles…) pour fabriquer différentes variantes d’un appareil. Ensuite, ces vaisseaux se micro-managent directement durant les combats, qui sont des phases tactiques façon STR 2D. Là aussi c’est très bien fichu. On doit utiliser la portée des armes, la vitesse relative des vaisseaux de la flotte, faire attention à leur arc de tir, à la présence de bouclier antimissile… C’est bien plus marrant que les combats réglés avec trois jets de dés dans certains jeux de la concurrence. * En fait, il y en a eu un : Koala Lumpur de Broderbund Software en 1997. Mais c’était avant le 11 septembre 2001 donc ça ne compte pas. ,IRVIc 4X spatial )³ZIPSTTIYVc SoftWarWare (Russie) HMXIYVcSlitherine 5PEXIJSVQIc PC Windows (SRǻK VIGSQQERH³Ic PC de joueur 8³P³GLEVKIQIRXc 3,6 Go 1ERKYIcVO uniquement )72cSteam Des planètes en pilotage automatique. Sur les premières heures, lorsqu’on découvre ces bonnes idées, qu’on envoie les premiers vaisseaux colonisateurs sur d’autres planètes et qu’on massacre quelques pirates au passage, Polaris Sector donne une excellente impression. L’interface est un peu moche, le déroulement en temps réel effroyablement lent à vitesse standard (il faut rapidement passer en x10 sinon chaque vaisseau met 15 minutes à se construire), mais l’ensemble possède un certain charme. Et puis, au fur et à mesure que les décennies passent, les limites du jeu apparaissent. Vous constaterez d’abord un gros manque de variété dans les planètes, qui se développent toutes exactement de la même façon. Envoyez des colons sur une planète océanique, sélectionnez l’option « agriculture » et l’IA se chargera toute seule d’en faire une grosse productrice de nourriture, en construisant les bâtiments (ici des fermes flottantes) dans l’ordre optimal. Pour les planètes désertiques, c’est l’option « mineral » qui est toujours la meilleure ; pour les cousines de la Terre, l’option « balanced » ou « industrial ». Avantage : vous n’aurez aucun souci à gérer un empire de 80 planètes, surtout que les ressources sont automatiquement partagées entre elles. Inconvénient : vous aurez l’impression de regarder le jeu jouer à votre place. Restent les interactions avec les autres races. Les combats tactiques, sympathiques au début, deviennent vite répétitifs. Et les passer en résolution automatique est très risqué : je me suis mystérieusement fait dézinguer des flottes entières sur des combats qui avaient l’air gagnés d’avance. On nous propose aussi une petite partie diplomatie et espionnage, mais comme il est facile de bénéficier rapidement d’un gros empire, vous aurez quasiment toujours intérêt à rouler militairement sur vos voisins. Trop et pas assez. Pourtant, Polaris Sector n’est pas un mauvais 4X spatial. On a juste l’impression que les développeurs ont posé les valises en cours de route. Ça manque un peu de contenu, de variété, de grands choix stratégiques. Rapidement, les parties se ressemblent toutes. C’est une bonne heure d’exploration et colonisation, puis une succession de guerres pour bouffer progressivement tous les rivaux. Et le jeu est souvent le cul entre deux chaises niveau micro-management. Dans certains domaines, comme la gestion et le développement des planètes, le joueur n’a qu’à se tourner les pouces. Dans d’autres, à l’inverse, il doit effectuer lui-même des tas de manipulations répétitives : déplacer les éclaireurs (il n’existe aucune option d’exploration automatique), penser à embarquer des habitants dans chaque vaisseau colonisateur, gérer le carburant des flottes, résoudre chaque bataille en mode manuel, créer des tas de variantes de chaque vaisseau pour s’adapter aux besoins de la guerre en cours… On aurait aimé un système plus souple, comme celui de Distant Worlds, qui permet de choisir le niveau d’automatisation dans chaque domaine du jeu. Enfin, mettons le holà sur le prix auquel est vendu Polaris Sector. 37 euros pour ce qui est un « petit » 4X spatial, c’est 12 euros trop cher. La présence des koalas n’excuse pas tout. 3SXVI&ZMWc Polaris Sector amène sur la table encombrée des 4X spatiaux quelques idées brillantes, comme sa gestion de la recherche ŸÏĜåĹƋĜĀŧƚåØŸŅĹ système de création de vaisseaux ou ses combats tactiques. Malheureusement, le reste est assez Æ±Ĺ±ĬØåƋĬåģåƚĀĹĜƋ ޱųŸű域Ņƚÿåų±ƚ bout de quelques parties à cause d’un manque de ƴ±ųĜæƋæţX埱ý±ĵæŸ du genre pourront Ĺæ±ĹĵŅĜĹŸŸåĬűŅýųĜų quand il sera en ŸŅĬÚå±ĀĹÚűåĹƋĜųåų 15-20 heures de jeu qui ne seront pas désagréables. Environ ȴȮǘ Canard PC | 21 TEST PC par Pipomantis Leap of Fate Le destin nu Il y a un peu plus d’un an, je tombais amoureux d’un titre singulier et bourré de charme appelé Hand of Fate. Mi-rogue-like, mi-jeu de cartes, mi-beat-them-all (ça fait trois moitiés, oui, bon), il m’avait séduit par son ambiance incroyable et l’intelligence avec laquelle il mélangeait ses gameplays. Aujourd’hui débarque un nouveau prétendant qui, au premier coup d’œil, ressemble à une repompe éhontée : Leap of Fate (oui, bon). ,IRVIc rogue-lite-like )³ZIPSTTIYVc ³HMXIYVc Clever-Plays (Canada) 5PEXIJSVQIc PC Windows (SRǻK recommandée : carte graphique dédiée requise 8³P³GLEVKIQIRXc 1,2 Go 1ERKYIc VOSTF )72cSteam D éveloppé par les Canadiens de Clever-Plays, Leap of Fate est un « rogue-lite » (un rogue-like avec un twist rigolo, donc), où vous incarnez quatre personnages dans une quête sûrement fascinante à propos de quelque artefact sacré et millénaire. Dans les faits, on se contrecogne du scénario – une sombre histoire de technomages qui tuent petites frappes et autres occultistes dans une New York cyberpunk à la direction artistique douteuse – pour se concentrer sur le gameplay. On démarre chaque partie à poil, avec une poignée de pouvoirs de base et un coup de pied au fesses. Le jeu mélange un deck composé de cartes « combat », « magasin », « cadeau » ou encore « amélioration » et les pose face cachée. Chaque nouvelle carte révélée est donc l’occasion d’aller se battre contre un groupe d’ennemis ou d’améliorer son combattant. Comme dans Hand of Fate, les combats sont loin d’être le point fort du jeu : Leap of Fate troque cependant les combats à la Fable contre un mélange osé de hack & slask et de twin-stick shooter. Des bastons rapides et énervées, proposant quelques chouettes options tactiques en fonction des pouvoirs de votre héros. On vole à travers ses ennemis avec un dash offensif, on jette des grenades, on pose des tourelles, le tout à un rythme effréné. Malheureusement, le jeu souffre d’un énorme manque d’impact et on a l’impression de traverser ses ennemis comme du beurre doux (dégueulasse en plus d’être mou, donc). Mage de Faraday. « Ah ben super, me direz-vous, un jeu moche avec des combats confus où les bastons n’ont 22 | Canard PC aucune patate, on a super envie d’y jouer, dit comme ça. » Alors déjà, vous allez tout de suite vous calmer avec ce petit ton et me ferez le plaisir d’apprendre à vous taire jusqu’à la fin de l’article, merci. Car si la beauté extérieure de Leap of Fate n’est pas vraiment… évidente (bon OK, c’est moche comme un cul), son âme pourrait bien vous séduire. La progression aléatoire de votre héros se voit définie par les pouvoirs et autres babioles qu’il sera possible d’acheter à chaque partie. Qu’il s’agisse de remplacer votre pouvoir secondaire, augmenter votre barre de vie ou acheter des clés afin d’ouvrir des cartes secrètes et débloquer encore plus de cadeaux, le destin de vos persos est plus que jamais soumis à l’aléatoire. Plus osé, même les arbres de compétences sont mélangés à chaque nouvelle partie, permettant de découvrir différentes facettes d’un combattant sans avoir l’impression de refaire constamment la même chose. Une progression déconcertante de prime abord, qui permet en fait de briser la routine inhérente aux rogue-like un peu planplan avec leurs débuts de partie toujours identiques. Notre Avis : Certes, Leap of Fate est vilain et pas toujours brillant, mais je me suis surpris à enchaîner les parties en ayant toujours l’impression de découvrir quelque chose. Un vilain petit canard, qui s’avère toutefois délicieux une fois correctement cuisiné. Environ 16 € PC GAMING GROSBILL ĖĺG¼¯|ÀÀʼĺ#ªÆ£ĺ¯¼ĺðĮïñôë/ĺîĝðĺß Ėĺp¼Æĺ¼p¹»Êĺ7N#ĺ8`##ĺSfôñë Ėĺ7 ©¯¼ĺÓÓĺ"Ú¹¼ĺfĺóĺ¯ ĖĺNƯ| pĺNNĺìíëĺ¯ĺÆĺ"ĺìĺS¯ Ėĺp¼pªÆĺíĺpªÀ EL PEPITO II “IL NE FERA QU’UNE SEULE BOUCHÉE DE VOS JEUX PRÉFÉRÉS” + DE 10 000 PRODUITS HIGH-TECH DISPONIBLES SUR LE WEB ET EN MAGASINS SINS 10 MAGASINS PRÈS DE CHEZ VOUS RETRAIT EN MAGASIN GRATUIT & IMMÉDIAT Paris 4e - Paris 13e - Villeparisis - Colombes - Boulogne - Rosny-sous-Bois - Thiais - Lyon - Lille - Prosbill Des experts à votre service Prix TTC hors frais de port, frais de retrait et frais rai d’assur urrance dont éco-participatio on de d 1€ € TT TC Offre valable jusqu’au TC. T qu a 15 mai a 2016 dans la ai a limite e des stock t s dispon nible i es. s 989 € TEST PC Phantasmal : Survival Horror Roguelike Happé par la Chine Sans vouloir jouer les shoggoths de mauvais augure, j’ai l’impression que les jeux indés lovecraftiens ǻPIRXYRQEYZEMWGSXSR*RQ´QITEWXVSMWERWSRIWXTEWW³HICthulhu : The Wasted Land et Eldritch à At the Mountains of Madness, un des early access les plus pourris qu’il m’ait été donné de voir, ce qui n’est TEWTIYHMVI)IY\WIQEMRIWTPYWXEVHQIZSMPªHIZERXPhantasmal, autre jeu en accès anticipé qui lui EYWWMƾLIMRUYSM$&L4RQIJEMXWMKRIUYƶMPRIWƶEKMXTEWHƶYRn*RGLERXMIV~QEMWHƶYRXIWXIMKRIYVƾ par Louis-Ferdinand Sébum P hantasmal est un survival horror rogue-like, d’ailleurs c’est écrit dans le titre. Le joueur y incarne un détective privé à la recherche d’une certaine Jackie, disparue dans les profondeurs de la citadelle de Kowloon. Rappelons à ceux d’entre vous qui ne connaîtraient pas par cœur l’histoire de Hong Kong (en gros c’est comme l’histoire de France, sauf qu’on y décapite des fumeurs d’opium et pas des rois) qu’il s’agit d’une enclave chinoise dont la densité de constructions et de population était si importante que le soleil y rentrait à peine et que la mafia contrôlait à peu près tout. Vous voyez le film The Raid ? Bon, ben c’est à peu près ça. Étage après étage, notre héros va donc descendre dans les profondeurs de la ville évacuée et sur le point d’être démolie pour insalubrité (la véritable démolition de Kowloon a eu lieu en 1993), où seuls traînent encore quelques junkies, clochards et créatures extra-dimensionnelles. Jouissez sans enclave. Pour un jeu indé créé par trois personnes, Phantasmal est beau. Kangoon est obscure, sale, inquiétante, l’ambiance sonore, mélange de cantonais et de musique traditionnelle déformée, est oppressante à souhait. Le lieu idéal pour une aventure lovecraftienne, qui change agréablement de la Nouvelle-Angleterre. Le gameplay, qui repose sur la gestion de ressources limitées, est au moins aussi bon. Les munitions sont rares, les armes de corps-à-corps cassent vite. La santé mentale descend dangereusement quand on traîne trop dans l’obscurité 24 | Canard PC mais allumer la lumière attire les monstres et empêche de se cacher. Courir est un moyen efficace d’échapper aux menaces mais remplit une jauge de bruit qui, une fois pleine, fait apparaître une entité toute-puissante qui exécute le joueur. Il faut en permanence jongler entre plusieurs choix plus ou moins mauvais et, tôt ou tard, on finit par crever. On réapparaît alors au premier étage où, comme dans un mauvais cauchemar, nous attend toujours le même marchand chinois qui ricane en nous proposant d’acheter des améliorations pour rendre plus facile notre prochaine tentative. Alors, lampe-torche en main, on descend à nouveau dans le labyrinthe qui, comme dans tout bon rogue-like, est généré aléatoirement à chaque nouvelle partie. Hong-Kong foufou. Ce que je viens de vous décrire, là, c’est Phantasmal tel qu’il devrait être. Tel qu’il est dans les rêves de ses développeurs, à côté de Kadath l’inconnue. Le vrai Phantasmal, lui, est nettement moins glorieux. Déjà, il est « bugué sa mère », comme dirait Pipomantis, qui a fait l’école de la rue*. Les monstres passent à travers les portes, les objets à travers le plancher. Le personnage se prend les pieds dans le moindre bibelot. Les ascenseurs descendent parfois sans le joueur qui est dedans. Les animations vont du passable à… eh bien, à l’absence d’animation, tout simplement. Les ennemis tués tombent comme des briques. * De la rue de Naples, dans le 8e arrondissement de Paris. Mais quand même. ,IRVI survival horrible Développeur / ³HMXIYV Eyemobi Limited (Nouvelle-Zélande) 5PEXIJSVQI PC Windows (SRǻK VIGSQQERH³Ic PC de joueur 8³P³GLEVKIQIRXc 1,2 Go 1ERKYIVO )72Steam Le personnage ne bouge pas les bras quand on charge un coup avec une arme de mêlée : il se contente d’émettre un petit soupir au moment où l’on peut relâcher le bouton pour lancer l’attaque. Le pire reste ces araignées géantes qu’on croise dans certains niveaux, qui agitent les pattes de façon approximative et ricochent contre les murs comme des balles rebondissantes. Jusque-là, à la limite, il est possible d’en rire. Malheureusement, Phantasmal souffre aussi de problèmes plus sérieux. De problèmes structurels, irai-je même jusqu’à affirmer, tout en réajustant mes lunettes comme je le fais à chaque fois que j’écris un mot de trois syllabes en italique. Cancer du Kowloon. Face aux ennemis de Phantasmal, deux stratégies sont possibles : le combat ou la discrétion. Aucune n’est viable. Le combat, parce qu’il est complètement bugué. Certains ennemis sont si rapides qu’il est très difficile de les viser, d’autres tout simplement invincibles. Mention spéciale à la bestiole fantomatique et ultra-rapide qui a vidé ma barre de vie sans que je puisse rien faire, ni la fuir, ni la tuer. Vu le degré de finition de l’ensemble, il est impossible de savoir si cette difficulté ultra-punitive est une décision des développeurs ou le fruit d’un game design foireux. La deuxième hypothèse paraît toutefois plus probable quand on s’intéresse à l’approche discrète, encore plus aléatoire que le bourrinage. La génération procédurale des niveaux, qui place pièces et ennemis au petit bonheur la chance, pond parfois des situations infranchissables où un ennemi surpuissant et très rapide va bloquer un passage très étroit, rendant la confrontation (et la mort) inévitable. Pour ne rien arranger, tout cela se déroule dans la confusion la plus totale. Entre la pénombre dans laquelle sont plongés les niveaux et les effets de post-processing (flou quand on est essoufflé, glitchs quand on devient fou…) appliqués avec la subtilité d’un chimpanzé qui aurait trouvé une truelle, on ne se contente pas de crever. On crève sans avoir vu d’où venait le coup. Cantonais con… Normalement, Phantasmal aurait dû finir dans la même poubelle que les autres jeux indés tout pétés qui s’entassent par centaines dans les tréfonds de Steam. Et pourtant, malgré ses bugs, malgré son gameplay équilibré à coups de dés, Phantasmal a du charme. La cité de Kangoon est tellement réussie, son ambiance tellement prenante, qu’on se prend à rêver à un patch qui en corrigerait les défauts et en ferait, enfin, quelque chose de jouable. Malheureusement, d’après les forums, la plupart des bugs ont été signalés aux développeurs lors d’un bêta-test organisé il y a un an mais rien n’a été corrigé depuis. Ce n’est pas bon signe. Mais peut-être qu’on prend le problème à l’envers. Peut-être que Phantasmal est destiné à rester un jeu cassé, pas fait pour être joué, pas du tout réfléchi ou équilibré, un anti-Binding of Isaac. Juste une expérience durant laquelle on crève sans trop de raison dans des décors glauques et dérangeants. Ça paraît idiot, mais un Phantasmal corrigé aurait moins de charme. S’il faudrait être fou pour claquer 15 euros dans ce qui n’est au mieux qu’une version alpha, j’encouragerais toutefois les plus audacieux d’entre vous, ceux qui ont aimé EYE : Divine Cybermancy, qui savent apprécier le côté un peu « art brut » de ces jeux ratés-mais-réussis, à y jeter un œil lors de la prochaine grosse ristourne Steam. 3SXVI&ZMWc Avec son ambiance exceptionnelle et son chouette gameplay basé sur l’attrition, Phantasmal avait tout pour être un bon survival horror. Malheureusement, pourri de bugs qui le rendent parfois injouable, ºĵŅĜƋĜæĀĹĜØĜĬ est condamné à rester une curiosité pour amateurs de bizarreries. Environ 15 € Canard PC | 25 TEST PC MULTI -P ti o rom o n cana o tio n c a n a pé pé- par Izual oti on canapé - P Harry Potter et la boule de feu m m ro Pro Wand Wars Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance. Les jeux en multi local auront raison de vos soirées, de vos amis et de vos facultés mentales. Ah, si la magie existait, l’humanité ferait vraiment des bonds de géant, vous ne croyez pas ? On se soignerait grâce à la magie, on volerait dans les airs grâce à la magie et on WRMǺIVEMXQ´QIHIPEQEKMIIRTIXMXWXYFIW1E8IVVIWIVEMXYRZVEMTEVEHMW4YEMWIRǻR FSRUYMTIYX´XVIEWWI^WMQTPIXTSYVGVSMVIªGIWRMEMWIVMIW$MPƶSRTSYZEMXJEMVIHIPE magie, on passerait plutôt notre temps à se transformer en poulets et à s’envoyer des FSYPIWHIJIY*X±EPIWH³ZIPSTTIYVWHIWand Wars PƶSRXFMIRGSQTVMW L e but de Wand Wars, c’est de taper dans la boule de lumière qui sert de ballon afin de l’envoyer en pleine tronche à vos adversaires – après un, ou deux, ou douze rebonds – et de se planquer quand elle revient dans votre direction. Oh, ça paraît simple comme ça, mais vu que la balle accélère au fil du temps, les parties ne sont jamais bien longues : elle finit toujours par fracasser à 600 km/h la face d’un des apprentis sorciers sur sa route. Mais Wand Wars ne se borne pas à une imitation de Lethal League en vue du dessus. En plus de taper dans la balle et de l’envoyer dans une direction au choix, les joueurs peuvent donc tirer des flèches magiques qui métamorphosent leurs ennemis en gallus domesticus pendant quelques secondes ou qui immobilisent la balle si elles arrivent à la toucher. Les mouvements rapides et l’étroitesse du terrain rendent vite la partie bordélique quand quatre joueurs se tirent dessus et tentent d’esquiver la balle, mais cette légère confusion est sans nul doute voulue : elle ajoute encore à la tension qui accompagne chaque rebond de la boule de lumière infernale en fin de partie – pas au début, puisque à notre grand regret le ballon n’accélère réellement qu’après plusieurs échanges. 26 | Canard PC La baguette est toute verte. Même s’il reste au final assez simple, Wand Wars ne se limite pas au tirage de flèches et à l’esquive de bouboules. Apparemment conscients du faible degré de complexité du jeu, les développeurs de Moonradish Inc. ont cherché à le pimenter en rajoutant divers ingrédients, comme ces bonus qui se ramassent sur le terrain et permettent de balancer des boules de feu ou de geler les adversaires. Les différents terrains aussi introduisent de la variété, qu’ils présentent un élément solide en plein milieu, des parois labyrinthiques en verre ou des pièges mobiles. Hélas, les modes de jeu alternatifs au match à mort – un football terne et un concours de transformations en poulet – ne nous ont pas vraiment emballés. Ce n’est pas si grave, car on s’amuse déjà suffisamment sur le mode classique, mais faute de renouveler l’intérêt des joueurs au bout d’un moment, Wand Wars risque d’être vite oublié quand viendra l’heure de lancer ses cousins plus pêchus. ,IRVIc multi local )³ZIPSTTIYVc ³HMXIYVc Moonradish Inc. (Canada) 5PEXIJSVQIWc PC Windows, Mac, Linux (SRǻK recommandée : carte graphique dédiée requise 3SQFVIHINSYIYVWc 1-4 8³P³GLEVKIQIRXc 43 Mo 1ERKYIc VO )72cSteam Notre Avis : Idéal pour démarrer une soirée consacrée à la violence virtuelle du fond d’un canap’, Wand Wars permet ÚåŸűæÏʱƚýåųåƋ de commencer à s’insulter dans la joie et la bonne humeur. À cause de ses quelques lenteurs, on vous recommandera quand même d’avoir prévu un jeu un peu plus tendu ޱųĬ±ŸƚĜƋå±ĀĹÚå passer aux choses sérieuses. Environ 12 € -P ti o rom o n cana io n c a n a p é pé- ro m oti on canapé - P Speedrunners Pro mot par Guy Moquette Dans le parkour des grands &ZERXXSYXIGLSWIQIVGMHIV³TSRHVIªGIGSYVXWSRHEKI´XIWZSYWHYKIRVIª aimer sauter dans les airs, sur les murs, partout, tel un marsupilami cocaïné ou un tas HIZMERHIWERKYMRSPIRXXVEZEMPP³TEVWIWLSVQSRIW$ GSRWMH³VI^ZSYWUYIPIJEMV TPE]GƶIWXTSYVPIWJEMFPIWPIWJSMIWNEYRIWIXPIWH³GLIXWHIPƶLYQERMX³$MZSYWEZI^ répondu oui aux deux questions, SpeedrunnersIWXJEMXTSYVZSYW ,IRVIc plateforme et grappins )³ZIPSTTIYVc Double Dutch Games (Pays-Bas) HMXIYVc tinyBuild 5PEXIJSVQIWc PC Windows, Mac (SRǻK recommandée : n’importe quel PC 3SQFVIHINSYIYVWc 1-4 8³P³GLEVKIQIRXc 700 Mo 1ERKYIWc VO, VF )72cSteam Une lutte âpre entre Izual et Netsabes. Mieux vaut avoir l’image que le son, surtout s’il y a des enfants pas loin. D ans Speedrunners, les super-héros sont cools. Non seulement ils rivalisent en matière de kitsch, mais en plus, à la nuit tombée, dès leurs tenues en Lycra enfilées, ils ont le bon goût de se tirer la bourre sur des courses de vitesse au lieu d’emmerder les braves autoentrepreneurs nocturnes. Et il faut croire que la tenue d’homme-requin ou de poulet faucon n’entrave pas trop leurs mouvements. C’est que ça gambade, un super-héros idiot : double saut, glissade pour éviter les obstacles, wall-jumps… Et même un grappin pour s’accrocher à certains plafonds et multiplier les cabrioles. Il faut imaginer Speedrunners comme un Micro Machines rempli d’andouilles costumées : le but est de distancer suffisamment ses concurrents pour les faire sortir de l’écran et ainsi les éliminer, l’homme de tête ayant la délicate tâche de devoir composer avec un champ de vision plus que réduit, nécessitant de bien connaître le parcours (ou d’avoir une veine de cocu, on en connaît quelques-uns). Voilà le côté pile du jeu de Double Dutch : du parkour extrêmement technique et compétitif, reposant sur des raccourcis de bâtard, des enchaînements au poil de mollet de fourmi naine, et des accumulations de vitesse de pervers. Et sur lequel une impitoyable « mort subite » vient se greffer quand la différence tarde à se faire, réduisant peu à peu l’écran de jeu à un timbre poste histoire d’augmenter la pression. Vient le moment de lâcher une caisse... Ça, c’est pour le côté pile. Le côté face, c’est une composante Mario Kart assumée : des bonus à coller dans la bonne humeur et les gencives des petits copains… Caisses à leur lâcher dans les pattes, missiles à tête chercheuse, rayons réfrigérants, et bien sûr, la vedette : la pince qui chope l’adversaire situé devant et vous fait prendre sa place. Un arsenal de vacheries qui épice considérablement les affrontements en ligne, certes, mais qui rend les parties en multi local carrément épiques. À quatre devant l’écran, Speedrunners devient plus technique, tendu, bruyant (surtout pour les autres, désolé les copains) et riche d’insultes variées que n’importe quelle séance de Mario Kart. Après près de trois ans d’accès anticipé, cet excellent titre – né au tout départ sur le XBLIG de la Xbox 360 – s’est enrichi de nombreuses cartes, d’un workshop bien rempli, d’un mode histoire permettant de débloquer un peu de contenu (ainsi, hélas, que de quelques DLC « héros youtubeurs » et autres éléments cosmétiques payants assez peu glorieux, mais passons) et confirme tout le bien qu’on pensait de lui. Notre Avis : À haut niveau, et notamment en parties classées, on pourra toujours reprocher à Speedrunners de se résumer à une chorégraphie à connaître sur le bout des doigts où la moindre erreur se traduit par une élimination. Mais depuis un canapé, entre potes qui s’insultent et se ĀĬåĹƋÚåŸÏŅƚŞŸÚå coude, ce mélange d’élégance des trajectoires, de āƚĜÚĜƋæ±æųĜåĹĹå et d’infâme coupdeputerie vaut franchement le détour. Environ 15 € Canard PC | 27 TEST PC Goetia Pang Adventures Mauvais esprit Papy bulles 5EV2EVME0EPEWL Par Izual Genre : aventure point & gothique Développeurs : Sushee et Moeity (République indépendante de l’artichaut camus) Éditeur : Square Enix Collective Plateformes : PC Windows, Mac (SRǻKVIGSQQERH³I carte graphique dédiée Prix : 15 euros 8³P³GLEVKIQIRX700 Mo DRM : Steam C ela m’arrive rarement, mais j’attendais Goetia. Avec gourmandise. J’avais joué en début d’année dernière à la démo que le jeune studio breton avait mis en ligne à l’occasion du Kickstarter, et c’était rudement chouette. L’ambiance mélancolique, l’absence d’inventaire, l’histoire pleine de subtilités, les décors en deux dimensions vus de côté, plutôt originaux pour un jeu d’aventure point & click, tout cela m’avait laissé un souvenir agréable. Je reprenais donc l’histoire d’Abigail Blackwood, lumineux fantôme d’une petite fille passée par la fenêtre une trentaine d’années plus tôt. Vous déplacez une boule de lumière (l’esprit d’Abigail) dans les pièces sombres d’un manoir mal entretenu. Partout, vous trouvez des notes, carnets et documents. Abigail vient d’une grande famille, et ses membres ont manifestement trouvé le moyen de se crêper le chignon depuis son décès. Cette abondante lecture, sur le principe, ne m’a pas dérangée. Sur la forme en revanche, l’orthographe m’a fait pleurer des larmes de bile amère. 28 | Canard PC Dans les écrits des personnages, soit, on n’a pas attendu mai 1968 pour faire des fautes d’orthographe, mais dans les livres quand même, c’est chaud. Néanmoins, les puzzles, plutôt intéressants et finement intégrés à la trame, ont maintenu mon intérêt. Bientôt s’ouvraient à moi, au-delà des horizons du manoir, une forêt, un village… Et puis arriva le moment fatidique. Celui où, alors que je possédais (au sens magique du terme, c’està-dire que je le faisais bouger) un objet crucial, il se coinça dans un décor. Le système de sauvegarde automatique à unique fichier s’empressa de pérenniser ce bug bloquant, mettant ainsi brutalement fin à mon aventure. Oui, c’est décevant. Il ne faut cependant pas jeter le fantôme avec l’eau du bain. Si nos petits Bretons s’affairent à fignoler davantage leur jeu, rendre les déplacements un peu plus précis et revoir leur système de sauvegarde, il y a là beaucoup de potentiel. Mais en l’état, il est piétiné. V ous l’avez sans doute remarqué comme moi : les meilleurs jeux sont toujours ceux qui demandent d’utiliser plein de touches du clavier. Autant dire que j’ai méchamment plissé les yeux au début de Pang Adventures, qui n’utilise en tout et pour tout que trois boutons : déplacement à gauche, déplacement à droite, tir vers le haut. Le but ? Éclater des bulles qui tombent et rebondissent dans tous les sens, non pas parce que vous êtes bullophobe mais bien parce qu’elles risquent de vous écraser. En plus, elles se scindent en deux à chaque impact et finissent par devenir des billes fort difficiles à toucher, dont la perfidie contraste avec l’ambiance enfantine et bon enfant du reste du jeu. C’est que Pang Adventures est un nouvel épisode d’une série commencée en 1989 sur bornes d’arcade, et que son caractère ardu est assumé puisqu’elle était calibrée à la base pour des Japonais – un peuple créé spécifiquement pour gagner à des jeux difficiles. Enfin, n’allez pas croire pour autant que cet opus ne plaira qu’aux fans de la licence. Son gameplay aux faux airs de Space Invaders arrive à maintenir l’intérêt du joueur intact pendant plusieurs heures grâce à de nouveaux niveaux, des ennemis plus coriaces et des armes plus puissantes, ou grâce à la coop’. Dommage, tout de même, qu’il ne se renouvelle pas autrement et reste au final un simple jeu d’arcade remis au goût du jour, agréable et joyeux, mais sans grande profondeur. Genre : Pang ! Dans les deng ! Développeur : Pastagames (France) Éditeur : DotEmu Plateformes : PC Windows, iOS, Android (SRǻKVIGSQQERH³In’importe quel PC 8³P³GLEVKIQIRX1,3 Go 1ERKYIWVO, VF Prix : environ 10 € DRM : Steam TEST PC par Netsabes Trench Run Army of one J’ai fait un cauchemar : le jeu de mes rêves, celui que j’attendais depuis mon enfance sans le savoir, celui qui remonterait le moral des Français (et pas que), celui qui rendrait le sourire à la planète entière, bref, celui-là, eh bien il était sorti. Et comme personne ne s’en était rendu compte, il avait disparu. ,IRVIc jeu multi pour joueur solitaire )³ZIPSTTIYVcc ³HMXIYVc Transhuman Design (Pologne) 5PEXIJSVQIWc PC Windows, Mac, Linux (SRǻK recommandée : n’importe quel PC 8³P³GLEVKIQIRXc 50 Mo 1ERKYIc VO )72cSteam ou aucun sur le site du développeur I l y a onze mois, j’écrivais un « À venir » enthousiaste sur Trench Run, le nouveau jeu du créateur de Soldat, alors sous forme de prototype disponible gratuitement pour tous. Un an plus tard, il n’a pratiquement pas bougé, à la différence qu’il est officiellement sorti et coûte désormais huit euros. Ce n’est pas un mal en soi : la base de Trench Run était déjà bien solide. En multi local, on s’y tape à quatre (obligatoirement : si vous n’êtes pas en nombre suffisant, le jeu ajoutera des bots) sur des maps en 2D vue de côté. Chaque joueur sélectionne une classe, puis tout part à vau-l’eau : l’infanterie a un fusil d’assaut et des grenades, le démolisseur se balade avec un bazooka, le commando fait des dommages terribles avec son couteau et dispose d’une flashbang dont l’aire d’effet occupe une part conséquente de l’écran, et enfin le sniper peut agir en fourbe. Je pourrais l’expliquer de façon plus descriptive, par exemple : « le sniper peut se déguiser en l’élément de décor le plus proche », mais on y perdrait de l’effet. Parce que se faire sniper par une caisse dont dépasse un fusil, ça pique. Le petit plus de Trench Run, c’est que personne n’y meurt jamais : si vous vous faites abattre, vous pouvez traîner votre corps partout dans le niveau (et en profiter pour piquer les caisses de munitions au passage, en privant du coup les joueurs encore debout) en espérant atteindre une caisse de soins qui vous remettra sur pied. Les murs explosent, les corps volent, on s’amuse bien mais on tourne tout de même un peu en rond assez vite. 30 | Canard PC La plus petite escouade du monde. Et puis il y a le jeu en ligne, ce sur quoi, finalement, les développeurs semblent avoir passé les onze derniers mois. Il propose deux modes de jeu : du deathmatch comme en local, mais aussi un mode « run » en équipe, en 5v5, proposant même une nouvelle classe, le medic. Ici, deux options : soit massacrer l’équipe adverse, soit gagner sa base avant qu’elle n’atteigne la vôtre. Bien plus fun que le simple deathmatch, le run permet de préparer des embuscades et demande un minimum de synchronisation entre les membres d’une équipe. Je dis « un minimum », parce qu’on parle d’un jeu où la moindre petite explosion fait valser tous les joueurs, donc les plans peuvent changer. Cela dit, ici réside le principal problème de Trench Run, pas lié intrinsèquement au jeu mais tout de même bien réel : personne n’y joue. Là, je sors d’une partie de Run avec deux autres personnes : nous étions l’ensemble des joueurs connectés dans le monde. De plus, depuis son lancement, Trench Run n’a jamais rassemblé plus de douze personnes connectées simultanément, ce qui rend l’organisation de parties en 5v5 un peu compliquée. Et encore plus inutile l’étonnant lobby multijoueur créé par les développeurs, où vous pouvez acheter des animaux et des costumes, jouer au basket ou boire des bières virtuelles avec d’autres joueurs. Quel gâchis. Notre Avis : Un peu limité en local, chouette mais vide en ligne, Trench Run a beau éƋųåŸƼĵޱØÚĜþÏĜĬå de le recommander à quiconque. Seul espoir : que ses serveurs se remplissent à la faveur d’un bundle quelconque pour qu’on puisse y jouer les piliers de bar par milliers entre deux parties. Environ 8€ CONSOLE TEST Testé sur PS4 Ratchet & Clank Genre : Ratchet & Clank (désolé mais là, je ne peux pas JEMVIQMIY\ )³ZIPSTTIYVc Insomniac Games XEXW9RMW Éditeur : Sony 5PEXIJSVQIc PlayStation 4 Langue : VF Des amis qui qui vous veulent veu ulent du bien Ratchet & Clank, Jak & Dexter, Spyro… Au début des années 2000, la mode était aux QEWGSXXIWH³FMPIWEY\TIXMXIWFIWXMSPIWW]QTEXLMUYIWQEMWHMǽGMPIQIRXMHIRXMǻEFPIW (et donc plus faciles à représenter qu’un humain avec le peu de polygones que TSYZEMIRXEǽGLIVPIWGSRWSPIWHIPƶ³TSUYI)ITYMWXSYXIWSRXHMWTEVYSYWIVZIRXª ZIRHVIHIWO]PERHIVW8SYXIW$3SRGEVSR]GSRXMRYIHIJEMVIZMZSXIVRatchet & Clank. par Netsabes À la fois remake du premier Ratchet & Clank (sorti en 2002 sur PS2), suite de la série (dont il est tout de même le onzième épisode) et adaptation du film actuellement au cinéma (lui-même déjà une adaptation du jeu de 2002, suivez un peu s’il vous plaît), Ratchet & Clank édition 2016 survit malgré tout à ce bizarre agrégat. Si vous n’y connaissez rien et que vous avez évité les bandes-annonces du film avec Squeezie, en résumé : Ratchet (un « lombax », une sorte de mélange entre un félin, un rongeur et un gribouillis peu inspiré du directeur artistique d’Insomniac il y a quinze ans) se balade à travers la galaxie avec son pote Clank, un petit robot. Ensemble, ils massacrent des hordes de méchants aliens et sauvent l’univers, ou quelque chose comme ça. R&C2016 reste un jeu très classique, un jeu d’action-aventure comme on n’en fait plus vraiment, qui mélange brèves phases de plateforme, combats contre des tonnes d’ennemis et passages en véhicules, le tout agrémenté de cinématiques pour rigoler et de menus pour améliorer ses armes. Car voilà, la marque de fabrique d’un jeu Insomniac, c’est surtout ses flingues farfelus : lance-flammes, boule à onde qui assomme les ennemis, multiple lance-roquettes, « pixelisateur » qui transforme les adversaires en blocs de voxels… Ça part dans tous les sens et le jeu souhaite ardemment que vous utilisiez toutes les armes le plus souvent possible. Pratchett & Planque. Ratchet & Clank n’est pas ultra-facile, en tout cas pas au standard 2016 pour un jeu ayant pour héros des petits animaux mignons : les ennemis vous cassent la bouche, les munitions sont rares et chères (du moins tant que vous n’avez pas amélioré vos armes) et il vous faut donc à la fois rester toujours en mouvement durant les combats (sauts, doubles sauts, esquive et même grappin sont de la partie), mais aussi changer en permanence de flingue, soit parce qu’un groupe d’ennemis ne demande qu’à accueillir vos grenades, soit parce que les munitions de vos autres armes viennent à manquer. Ainsi, les nombreuses bastons du jeu parviennent à rester dynamiques et se renouveler et on fonce avec joie vers l’affrontement suivant, dans des décors toujours épatants. Les animations, celles de Ratchet mais surtout des ennemis quand ils sont touchés, sont aussi particulièrement réussies, ce qui ne gâche rien. Il est un peu facile de se moquer de la trajectoire d’Insomniac Games : entre la trilogie Resistance et ses tentatives sur diverses plateformes (iOS, Facebook, Steam, Xbox One, bientôt Oculus Rift), le studio semble habitué à se contenter de jeux médiocres. Pourtant, ce Ratchet & Clank 2016 reste bien plus soigné, et ce dans tous les domaines, que toutes leurs productions récentes. Comme quoi, quand ils se font plaisir, ils arrivent même à faire de bons jeux. Notre Avis : Certes, en 2016, on n’est plus habitué à diriger des petites boules de poil ŧƚĜƋĜųåĹƋÚåŸāĜĹčƚåŸčĜč±ĹƋåŸŧƚåŸţ Nonobstant, Ratchet & Clank cuvée 2016 est une chouette surprise, un bon petit jeu d’action-aventure à l’ancienne dans ÚåüŅųƋģŅĬĜŸÚæÏŅųŸţ ±ÏʱĹčåÚåŸ{ crasseux avec un bonhomme brun et mal rasé qui vide des millions de chargeurs Ú±ĹŸÚåŸÏåĹƋ±ĜĹåŸÚåĵåųÏåűĜųåŸţ Environ 35 € Canard PC | 31 TEST CONSOLE Testé sur Wii U Star Fox Zero Genre : mascarade Développeurs : Nintendo et Platinum Games (Japon) Éditeur : Nintendo Plateforme : Wii U Langue : VF C’est dommage, à trois points près, la note était dans le titre /YWUYƶEYFSYXNƶEMIWWE]³Hƶ]GVSMVI&ǺVSRXERXPIWUYSPMFIXWIX autres jets de projectiles coupants provenant de toutes parts de la rédaction, je refusais de croire que l’alliance de Platinum Games et de Nintendo pouvait aboutir à autre chose qu’un chef-d’œuvre. Eh bien, laissez-moi vous dire que parfois, je suis sacrément con. par Pipomantis P our les pécéistes hardcore qui ne sortent pas le dimanche, Star Fox est une licence Nintendo née en 1991 sur Super NES avec le titre du même nom. On y dirigeait Fox McCloud, un vaillant renard pilote de vaisseau spatial lancé dans une féroce bataille contre le grand Andross, un méchant fort de fruits. Présente sur la quasi-totalité des consoles Nintendo, la série jouit d’une énorme popularité chez les fans du constructeur japonais, notamment grâce à son univers original et ses personnages attachants. C’est donc tout naturellement que la série débarque sur Wii U avec, tant qu’à faire, un gros coup de main de Platinum Games (Bayonetta, Vanquish, Metal Gear Rising) pour la partie technique. À mi-chemin entre le remake, le reboot et la vraie-fausse suite (ne vous inquiétez pas, ici aussi on a arrêté d’essayer de comprendre), ce Star Fox Zero cristallise l’attente de nombreux fanboys qui… viennent de se faire voler 50 euros s’ils ont précommandé le jeu avant de nous lire. Ça renarde par ici. Je pourrais commencer par vous parler de la partie technique, terrifiante. Niveaux vides, modélisations sommaires, effets visuels bas de gamme… le titre n’est pas beau (surtout quand on sait que la Wii U peut nous sortir des jeux de la trempe de Bayonetta 2 ou Mario Kart 8) mais à la limite, il en deviendrait presque charmant avec sa dégaine de jeu Nintendo 64 HD et sa direction artistique volontairement rétro. Non non, le problème est tout autre. Dans la maniabilité, d’abord, avec l’étrange multiplication des points de vue sur les écrans (vue externe sur la télé et vue cockpit sur la mablette). Un choix qui s’avère encore plus curieux en mode « vol libre », où il abandonne ses racines de rail shooter pour devenir un jeu de tir 32 | Canard PC à déplacements libres, rendus absolument infects par des choix de maniabilité balourds. On pourrait penser que la possibilité de changer de véhicule (un tank, un drône, une sorte de poulet bipède) apporterait un peu de variété au gameplay et, bien que ça soit parfois le cas, la plupart d’entre eux se manie tout aussi mal. Fox septique. Horriblement rythmées (et oubliant le concept de checkpoints), les missions de Star Fox Zero sont longues, laborieuses et rarement inspirées. Que ce soit en plein gunfight spatial, dans une opération de destruction de missiles ou durant un affrontement contre l’un des nombreux boss mal conçus, on passe son temps à pester sur les équipes de Nintendo et de Platinum Games, qui se sont visiblement ratées sur leur recette : au lieu de prendre une grande marmite de rail shooter dans laquelle il aurait fallu mettre une pincée d’explosions agrémentée d’un soupçon d’humour Star Fox Guard En marge du développement de Star Fox Zero, Nintendo planchait sur un mystérieux « Project Guard ». Derrière ce nom se cachait en vérité Star Fox GuardØŞåƋĜƋģåƚųåĀĬæåĹÆƚĹÚĬå±ƴåÏĬåŸ versions collector de Star Fox Zero ou ôƤåƋÏűåŸƋĬºŧƚåÓ±ÚåƴĜåĹƋĜĹƋæų域±ĹƋô disponible pour 15 euros sur l’eShop de la Wii U. Intéressant parce que ce petit ģåƚºŧƚĜĹDŽ寱ĬĬåŸåŸƋåĹü±ĜƋÆĜåĹĵåĜĬleur que le shooter nul dont on vous parle ci-contre. Guard est un tower ÚåüåĹŸåŧƚĜƴŅƚŸÚŅĹĹåĬåÏŅĹƋųňĬåÚå ÚŅƚDŽåϱĵæų±Ÿ±ųĵæåŸÚåĬ±ŸåųŸÚ±ĹŸ un petit labyrinthe. Le but, comme vous Ĭű±ƴåDŽŸ±ĹŸÚŅƚƋåÚæģºÏŅĵŞųĜŸØÏŅĹŸĜŸƋå ºÏ±Ĺ±ųÚåųÚåŸŞåƋĜƋŸųŅÆŅƋŸåĹŸ±ƚƋ±ĹƋ ÚűƚĹå ϱĵæų± º Ĭű±ƚƋųåØ ±ƴ±ĹƋ ŧƚűĜĬŸ Ĺå viennent saccager le cœur placé au centre de votre dédale. Frénétique et ÆĜåĹŞĬƚŸü±ƋĜč±ĹƋŧƚűĜĬĹűåűĬű±ĜųØĬåģåƚ Úåĵ±ĹÚåų± Úå ÆŅĹŸ ųæāåƻåŸ åƋ Æå±ƚÏŅƚŞ Úå Ÿ±ĹčěüųŅĜÚ ŞŅƚų ŞųŅčų域åųţ Et, étonnamment, Star Fox Guard d est ƚĹ ģåƚ ĜĹĀĹĜĵåĹƋ ŞĬƚŸ cĜĹƋåĹÚŅŧƚå ŸŅĹ čų±ĹÚ üųìųåţ kĹ ųåƋųŅƚƴå ĜÏĜ Ĭ± ŞĬƚŸ čų±ĹÚå üŅųÏå Úƚ ÚæƴåĬŅŞŞåƚų ģ±ŞŅűĜŸØ º Ÿ±ƴŅĜų ĜĹƋåĬĬĜčåĵĵåĹƋ ÚæÏĬĜĹåų ƚĹ ÏŅĹÏåŞƋ åþϱÏå Ş±ų ŞåƋĜƋåŸ touches subtiles et progressives. Les labyrinthes changent de structure, de nouveaux ennemis apparaissent régulièrement (certains vont brouiller les caméras, d’autres créer un écran de üƚĵæå±Şų쟱ƴŅĜųæƋæÚæƋųƚĜƋŸšØŅĹÚæÆĬŅŧƚå Úå ĹŅƚƴåĬĬåŸ ±ųĵåŸ º ĵŅĹƋåų sur des caméras, on combat des boss čĜč±ĹƋåŸŧƚåŸñƋŅƚƋ±æƋæü±ĜƋŞŅƚųæƴĜter la routine. Alors certes, les vagues d’ennemis ont un comportement immuable, le multi asynchrone est rigolo mais pas vraiment palpitant et, oh mon dieu, c’est vilain comme tout je saigne ÚåŸ ƼåƚƻØ ĵ±ĜŸ ŞŅƚų ƚĹå ŧƚĜĹDޱĜĹå d’euros, c’est le meilleur jeu Wii U que ƴŅƚŸŞŅƚųųåDޱÏĘåƋåųÏåƋƋåŧƚĜĹDޱĜĹåţ Notre Avis : et d’aventure, les développeurs se sont servis avec une louche rouillée dans une marmite à purin. En résulte un brouet où parfois, pendant cinq minutes, on s’amuse réellement avant de tomber dans un ennui profond pendant une vingtaine minutes pour, tantôt, en être tiré par une mort incompréhensible ou un nouveau passage à la maniabilité révoltante. Il paraît que Star Fox Zero a connu un développement particulièrement chaotique et qu’en février dernier, tout le monde paniquait sévère à l’approche de la date de sortie, notamment à cause des contrôles gyroscopiques foireux. Je ne sais pas du tout si des décisions radicales et des changements drastiques ont été opérés depuis mais une chose est certaine : le titre n’aurait pas dû sortir sous cette forme. En l’état, Star Fox Zero n’est pas un jeu. Tout au mieux un prototype bancal (et un peu attachant) duquel ni Nintendo, ni Platinum Games, ni même la licence Star Fox ne sortiront grandis. Peut-être qu’un bon jeu se cache derrière Star Fox Zero. Si c’est le cas, il se place pile entre la télévision et la mablette, dans ce petit espace de vide appelé « nulle part ». Si c’est ainsi que les développeurs de Nintendo entendent traiter leurs licences culte, qu’ils gardent F-Zero dans leurs cartons pendant encore quelques décennies. Environ 50 € Canard PC | 33 8*8 (4341* Testé sur ȴ) Genre : collectionnite )³ZIPSTTIYVc 1IZIPȍ/ETSR Éditeur : Nintendo 5PEXIJSVQIc 3MRXIRHSȴ) 1ERKYIVF Yokai Watch Déja tout petit, j’aimais bien les montres On me dit que Yokai Watch va remplacer Pokémon dans le cœur des jeunes générations. Que Yokai Watch va envahir tout ce que la francophonie compte de chaînes télévisées jeunesse. Que Yokai Watch va ruiner, à coups de produits dérivés diaboliques, des parents par milliers. Je n’ai que faire des on-dit. Car j’en suis à quelque chose comme trente-six heures de jeu, et Yokai Watch continue de m’obséder. par Maria Kalash L es premières heures m’ont paru étranges. Je savais, parce que je suis à l’aise et en japonais et en anglais, qu’au cœur du jeu se trouvaient une montre (watch) et des monstres (yōkai). Et pourtant, je n’étais qu’une petite fille au premier jour de ses vacances d’été, équipée d’un malheureux filet à papillons. Quand, sur l’écran principal de la 3DS, je voyais une petite loupe apparaître, c’était le signal que j’allais pouvoir traquer les mantes religieuses, les criquets et les coccinelles à coups de mini-jeu (un curseur tourne très vite autour d’une roue, il faut l’arrêter sur un cran coloré sous peine de voir l’insecte nous échapper). Ce n’est qu’au bout de deux heures à jouer les Baygon vert que nous sommes enfin arrivés dans le vif du sujet : l’attrapage de monstres. Monstre montre ? Les yokai sont l’équivalent des lutins de la deuxième chaussette et autres esprits frappeurs. À ce stade de mes recherches, je suis en mesure de l’affirmer : derrière chaque comportement étrange que vous pouvez observer dans la vie courante se cache un yokai. Vos parents se disputent pour des broutilles ? c’est la faute d’un yokai. Vous passez votre après-midi à grignoter malgré la raclette du déjeuner ? Yokai encore. Votre sœur ne rit plus à aucune de vos super vannes ? Yokai toujours. Parallèlement à une longue quête principale, destinée à dénouer les événements étranges qui frappent votre ville de Granval, vous allez résoudre des douzaines de quêtes secondaires, à peu près toutes à base de yokai. Parfois vous les gronderez, parfois vous leur demanderez du renfort (pour inciter ce père de famille à relâcher la pression et prendre du temps pour sa fille, vous irez par exemple chercher l’aide de Toumou). Parfois vous leur filerez des cadeaux (Jibanyan le chat mignon adore le poisson tandis 34 | Canard PC que Marcognito préfère les entremets à base de riz) pour les séduire. Peu importe que vous envisagiez de leur péter les dents ou de devenir leur meilleur ami : chaque fois vous devrez les combattre. ... ou montre monstre ? Pour cela, vous aurez pris soin d’organiser au préalable six monstres sur une sorte de roue que vous ferez ensuite pivoter en fonction de ceux que vous avez envie de faire bosser et d’éventuelles synergies. Et quand le combat s’engage, le plus souvent, vous n’avez plus rien à faire. Les monstres meulent tout seuls comme des grands. Bon évidemment, ils font n’importe quoi : ils décident de bayer aux corneilles au milieu du combat, ou d’attaquer n’importe lequel des ennemis en face, sans coordination. Votre rôle, rarement indispensable, c’est de désigner la cible à attaquer, de déclencher les attaques spéciales (minijeux encore), de filer de la bouffe à ceux qui se font victimiser… Après trente-six heures passées à explorer les moindres recoins de Granval, à sillonner la ville en vélo, à tailler des bavettes, de jour comme de nuit, avec tout ce qu’elle compte d’êtres vivants, je suis en mesure de l’affirmer : les combats sont, hélas, la partie la moins intéressante du jeu. Mais tout le reste forme un tel délicieux cocon d’enfance que je m’en fiche. Notre Avis : Malgré ses combats pas fous et omniprésents, Yokai Watch est un très agréable divertissement, léger et pas prise de tête, où l’on collectionne monstres, insectes, poissons et heures de jeu. Environ 30 € T TEST AU DOIGT ET À L’ŒIL LES JEUX SUR TABLETTE ET SMARTPHONE Cube Escape : Theater par NETSABES aut-il encore présenter la série des Cube Escape ? Tous les trois mois (ou moins), Rusty Lake sort un nouvel épisode de sa série de chambres closes lynchéennes. Miracle : non seulement la formule parvient à se renouveler suffisamment à chaque fois pour rester intéressante, mais en plus l’univers qui s’y construit petit à petit devient de plus en plus bizarre, alternant le glauque et le farfelu, les meurtres et le n’importe quoi. Cette fois, la salle où vous vous trouvez enfermé contient une scène, et vous allez y être témoin de pièces de théâtre. Enfin, témoin… vous en êtes aussi, en quelque sorte, son acteur et personnage principal. Même s’il est possible de commencer la série par cet épisode, mieux vaut cependant partir du début, avec Cube Escape : The Lake ou Cube Escape : Seasons. F 36 | Canard PC Hamster on Coke, 420 Mo, 1 € SFB Games, 60 0 Mo, free-to-play Rusty Lake, 40 Mo, gratuit Launchasaurus par PIPOMANTIS ujourd'hui, dans la famille « free-to-play beaucoup trop mignon pour être honnête auquel j'ai pourtant déjà trop joué », je demande Launchasaurus. À mi-chemin entre le jeu de fête foraine et… d'autres jeux de fête foraine, il vous demande de lancer un projectile sur des œufs pour qu'ils finissent dans une zone précise de l'aire de jeu (imaginez du curling mais sans la glace, les combis ou le palet – ouais bon OK pas du tout du curling). Le plus rigolo dans l'affaire, c'est qu'il vous incombe de créer votre projectile, à partir de divers fossiles de dinosaures. Une colonne vertébrale par ici, une tête par là, des pattes, des bras et j'en passe, chacun d'entre eux pouvant octroyer divers bonus à la fin de votre partie. Absolument adorable avec ses graphismes colorés et ses animations soignées, Launchasaurus aurait pu susciter notre émoi, si l'enrobage free-toplay à base de jauges et de gros boutons enjoignant à mettre la main à la poche ne venait pas régulièrement nous solliciter avec l'élégance d'un Crevardosaurus Rex. Zenge par NETSABES A l y a une histoire dans Zenge, mais je suis bien incapable de vous en parler. D’une part parce qu’elle est muette, d’autre part parce qu’elle n’apparaît que sous forme de tableaux à chaque puzzle complété. Et moi, quand je termine un puzzle, je n’ai qu’une envie : zapper le tableau et passer au suivant. Les casse-tête de Zenge n’ont rien de bien complexe : on déplace et replace des tuiles jusqu’à trouver le bon dessin, sachant que les déplacements ne peuvent suivre qu’un chemin bien défini. Mais c’est justement leur simplicité qui permet de s'y plonger et d’enchaîner les puzzles sans s’en rendre compte, comme quand vous venez d’ouvrir le paquet de chips et que mince, tout d’un coup il n’y en a plus. I bientôt Luis Medel, 11 Mo, gratuit PuzzMagic! par PIPOMANTIS l y a dans PuzzMagic! un petit quelque chose de ces jeux de réflexion d'antan. Des titres qui, des vieilles salles d'arcade aux premiers Atari et Amiga, ne s'embarrassaient d'aucun décorum superflu. C'est d'ailleurs normal puisque PuzzMagic! est une repompe éhontée un hommage à Puzznic, un excellent jeu de Taito sorti en 1989 sur bornes d'arcade ainsi que sur une palanquée de micros et consoles d'époque. Dans chaque niveau, des blocs frappés de divers signes reconnaissables qui disparaissent dès que deux d'entre eux se touchent. Comme de bien entendu, le but est de se débarrasser de l'intégralité des cubes de chaque niveau. Problème : les blocs identiques peuvent parfois être en nombre impair et cela demandera un peu de jugeote pour être certain de ne pas laisser une pièce orpheline qui ruinera votre partie. Sa direction artistique vieillotte ne plaira pas à tout le monde mais son gameplay, simple et efficace, combiné à un level design de plus en plus retors et malin, font de PuzzMagic! un excellent mélange entre le match-3 et le Sokoban, bien plus généreux qu'il ne semble le montrer. I Ian Cheng, 90 Mo, gratuit Bad Corgi par NETSABES l y a les chiens de berger. Et puis il y a les corgis, ces adorables petites bestioles qui semblent avoir été inventées par un mangaka lassé de dessiner des chats. Eh bien, dans Bad Corgi, vous jouez un corgi de berger, chargé de rameuter votre troupeau de moutons. Mais vous pouvez aussi vous balader simplement dans la lande, aboyer sur tout ce qui passe, rouler dans les plantes, repousser les renards, vous faire manger par un sac poubelle qui passait par là… Euh, pardon ? Eh puis soudain le sac poubelle explose, c’est le chaos, vos moutons sont touchés par les débris de l’explosion et s’enfuient, les renards les boulottent, la terre devient rouge, vous aboyez de joie, vous perdez le OUAF contrôle, vous êtes un OUAF bon chien-chien. I Evil Indie Games, 60 Mo, 2 € No Thing par PIPOMANTIS o Thing est un clone simplifié de Temple Run. On y court inlassablement en tapotant à gauche ou à droite de l’écran pour éviter de tomber dans le vide. Rien de bien palpitant, me direz-vous, mais entre sa direction artistique rococo glitchée et les petits messages qu’il affiche régulièrement pour déconcentrer le joueur, le titre d’Evil Indie Games (ben tiens) se paye une sacrée personnalité. De plus, sa difficulté ABSOLUMENT ATROCE, DÉGUEULASSE ET INJUSTE (bon OK, juste atroce et dégueulasse) et ses niveaux douloureusement longs et sans checkpoints font de No Thing un véritable test pour les joueurs aux nerfs les plus solides. Vous auriez tort de trop vite le juger à sa tête de runner idiot, car c’est potentiellement avec ce genre de titres que l’on peut se prendre à rêver d’une vraie scène masocore sur mobiles. N Canard PC | 37 PLUME PUDDING P dossier AMAZON PEUT-IL DEVENIR UN GÉANT DU JEU VIDÉO ? Microsoft, Apple, Sony, Google, Facebook… la plupart des géants technologiques de la planète ont cherché, à un moment ou un autre, à se faire une place dans l'industrie du jeu vidéo. Amazon s'était jusque-là montré étonnamment absent, mais cette prudence semble toucher à SANETLELIBRAIREMUTANTDU7EBŅCHAUFFEEN coulisses ses muscles géants par ivan le fou et Netsabes L e 8 février dernier, Amazon a fait une drôle de révélation : « Coucou, c'est nous ! On aime bien les jeux vidéo alors on a fait un beau moteur 3D à partir du CryEngine et devinez quoi ? Il est gratuit. » Un mois avant la Game Developpers Conference (GDC, salon professionnel des développeurs de jeux vidéo) de San Francisco, l'effet était garanti. D'autant que l'annonce a été suivie d'une grosse présence sur place lors du salon, avec un stand imposant et force conférences techniques sur le moteur en question, appelé Lumberyard. Là, si vous vous dites « mais qu'est-ce qu'Amazon peut bien venir faire dans le business des moteurs 3D de jeux vidéo ? », c'est que vous n'avez pas tout suivi. Lors de la GDC 2016 à ±ĹƤ8ų±ĹÏĜŸÏŅØeĵ±DŽŅĹæƋ±ĜƋ ŞųæŸåĹƋåĹüŅųÏå±ƴåÏƚĹ ŸƋ±ĹÚĜĵŞŅŸ±ĹƋØųåčųŅƚޱĹƋ ƵĜƋÏĘåƋĬ±ŞųæŸåĹƋ±ƋĜŅĹ ÚƚĵŅƋåƚųXƚĵÆåųƼ±ųÚØ ±ĜĹŸĜŧƚåÚåĹŅĵÆųåƚŸåŸ ÏŅĹüæųåĹÏåŸƋåÏĘĹĜŧƚåŸţ le jeu vidéo prend de plUs en plus de place dans son chiffre d’affaires. Ça commence doucement… L'intérêt d'Amazon pour le jeu vidéo ne date en réalité pas d'hier. Dès 2008, Amazon rachète un modeste studio de jeux vidéo californien, Reflexive Entertainment, ayant à son actif une vingtaine de jeux mais surtout un portail efficace de distribution en ligne de jeux casual. Dès l'année suivante, Amazon utilise cet achat pour ouvrir son propre système avec d'emblée 600 jeux. 38 | Canard PC À partir de là, Amazon va créer en 2012 une division consacrée aux jeux vidéo appelée Amazon Game Studios, et commencer par se lancer dans le jeu mobile et Facebook (avec peu de succès, comme vous le raconte Netsabes pages 36-37). Pendant plusieurs années, l'actualité se résume aux efforts d'Amazon pour épauler par des softs le lancement de ses tablettes et d'une simili-console, la Fire TV. Ce n'est qu'en 2014 que les choses s'accélèrent. À la surprise générale, en février 2014, Amazon annonce le rachat de Double Helix Games. Le studio américain, créé en 2007 en réunissant les restes de The Collective et Shiny Entertainment, n'est pas à proprement parler un cador du jeu vidéo mais il vient de sortir pour Microsoft une exclusivité Xbox One, Killer Instinct (reboot de la série de jeux de baston commencée en 1994). … puis Amazon frappe fort. Durant l'été 2014, un acteur important du jeu vidéo sur PC (mais pas que) se trouve en grande difficulté : la société allemande Crytek, connue pour le moteur 3D CryEngine et les jeux qui l'utilisent (notamment Far Cry et Crysis), a du mal à payer ses salaires depuis plusieurs mois et se trouve contrainte à une restructuration brutale. La situation semble grave, jusqu'à ce que son dirigeant et créateur annonce soudain la signature d'un accord de licence avec une mystérieuse société de renommée mondiale. On sait aujourd'hui que le client en question était Amazon. Il a payé entre 50 et 70 millions de dollars pour acheter le moteur CryEngine et obtenir le droit d'en faire ce qu'il voulait, y compris le redistribuer. Un tel accord est rarissime dans le middleware, puisque Crytek, qui continue de distribuer son moteur, a ainsi cédé tous ses droits sur le code source en prenant le risque de voir se retourner contre lui sa propre technologie aux mains d'un concurrent aux moyens énormes. Tellement énormes qu'il peut se permettre deux ans après de mettre à disposition gratuitement ce qu'il a acheté des dizaines de millions de dollars… Cet accord n'a été révélé par des fuites que début 2015, mais il aurait de toute façon été éclipsé par l'événement majeur de la fin de l'été 2014 : l'annonce du rachat de Twitch par Amazon. Son président Jeff Bezos paye alors 970 millions de dollars pour acquérir une plateforme de streaming quasi exclusivement consacrée aux jeux vidéo, alors que cette dernière semblait promise à un rachat par Google. Jusqu'alors, les différentes initiatives d'Amazon dans le jeu vidéo pouvaient se ranger dans la catégorie « Essais & Tentatives ». Mais lorsque l'on sort le chéquier à hauteur d'un milliard de dollars, c'est a priori qu'on est sérieux. Mais pourquoi est-ce qu'Amazon s'intéresse au jeu vidéo, au fait ? En langage Amazon, on vous répondrait : « Amazon s'intéresse aux jeux vidéo parce que ses clients s'y intéressent. » En 1999, lorsque la compagnie, qui n'était encore que « la plus grande librairie du monde », décide d'ajouter des jeux Nintendo 64 et Dreamcast à son catalogue, c'était en effet probablement par simple opportunisme bien pensé : les clients de l'époque étaient nécessairement technophiles (début d'Internet oblige), donc susceptibles d'être intéressés ; en prime, du strict point de vue logistique, une boîte de jeu n'est rien d'autre qu'un bouquin qui se vend plus cher. Depuis, le jeu vidéo a pris une place de plus en plus importante dans le chiffre d'affaires d'Amazon. Bien entendu, la société ne donne pas le détail de ses ventes, mais on sait tout de même que la catégorie « media » (dont font partie les XåĵŅƋåƚų XƚĵÆåųƼ±ųÚ åŸƋĜŸŸƚÚƚ ųƼ)ĹčĜĹåţFĬ ±æƋæĵŅÚĜĀæØ ĹŅƋ±ĵĵåĹƋ ŞŅƚųĜĹƋæčųåų ü±ÏĜĬåĵåĹƋ ÚåŸüŅĹÏƋĜŅĹŸ ÚŲĜĹƋåų±ÏƋĜŅĹ ±ƴåÏƵĜƋÏĘ åƋĬ±čåŸƋĜŅĹ ÚŲeĵ±DŽŅĹ åÆ åųƴĜÏåŸţ FĬåŸƋ ÚĜŸŞŅĹĜÆĬå čų±ƋƚĜƋåĵåĹƋØ ±ƴåÏƋŅƚƋåŸ ŸåŸŸŅƚųÏåŸţ Killer Instinct åŸƋĬåÚåųĹĜåų ģåƚŸŅųƋĜŠŞŅƚų aĜÏųŅŸŅüƋšŞ±ų %ŅƚÆĬåBåĬĜƻ :±ĵ埱ƴ±ĹƋ ŸŅĹų±ÏʱƋ ŸƚųŞųĜŸåޱų eĵ±DŽŅĹţ eŞŞ±ųåĵĵåĹƋØ ŸŅĹÏŅÚå ųæŸå±ƚ±æƋæ ĜĵŞĬæĵåĹƋæ dans le ĵŅƋåƚų XƚĵÆåųƼ±ųÚţ Amazon en 3 chiffres 300 millions de comptes actifs dans le monde Chiffre d'affaires en 2015 : 107 milliards $ Chiffre d'affaires « Média » en 2015 (dont le jeu vidéo) : 22,5 milliards $ (En comparaison : Activision-Blizzard 4,6 milliards $, Electronic Arts 4,3 milliards $) jeux vidéo) représente plus de 21 % du chiffre d'affaires global (donc 22,5 milliards sur les 107 milliards de dollars en 2015). Or, chaque fois que cette catégorie a enregistré des résultats décevants, les explications d'Amazon à ses actionnaires impliquaient les soubresauts du marché vidéoludique, ce qui donne un indice de son importance au sein de« media ». Mais il y a un autre aspect méconnu de l'implication d'Amazon dans ce marché : son service d'hébergement Amazon Web Services (AWS). Initialement, c'est pour ses propres besoins qu'Amazon a dû mettre en place des fermes de serveurs, afin d'assurer un trafic fluide sur ses différents sites web en toute tranquillité. Puis, forte de l'expérience et la technologie acquises dans ce domaine, la société s'est mise à commercialiser ce service. Il se trouve que les jeux vidéo font partie des clients les plus demandeurs car les problématiques de serveurs sont devenues fondamentales pour tout projet de jeu en ligne ambitieux, que ce soient les titres sur Facebook qui rassemblent des millions d'utilisateurs, ceux dotés d’une forte composante multijoueur en ligne ou plus récemment les free-to-play dont la fréquentation peut battre des records. AWS est rapidement devenu une référence dans le domaine : son chiffre d'affaires double pratiquement chaque année depuis trois ans, jusqu'à atteindre 7,8 milliards de dollars en 2015. ¾ (suite p. 42) Canard PC | 39 PLUME PUDDING D AMAZON dossier Amazon et les jeux mobiles Entre grands projets et espoirs déçus Amazon, futur grand éditeur de jeu vidéo ? Pas si sûr. Même si le géant de la distribution n’a encore aucune sortie PC ou console à son actif, il a déjà tenté des incursions plus ou moins organisées sur Facebook et sur mobiles. 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Twitch s'est engagé à promouvoir les streams du jeu sur ses pages et à dédier une structure interne à l'organisation des événements e-sport autour de Vainglory. Moyennant quoi, il gérera pour le compte du développeur merchandising et contrats de sponsoring, et diffusera tous les championnats organisés. Cet accord est un bon exemple de ce que pourrait donner une intégration verticale du jeu vidéo au sein d'Amazon, de la création par Amazon Game Studios jusqu'à la promotion au sein de la communauté par Twitch, en passant par la vente en boutique amazon.com et la publicité (car Amazon est aussi une régie publicitaire en ligne dont le chiffre d'affaires dépasse le milliard de dollars en 2015…). Bien mené autour de bons jeux, il y a là un potentiel redoutable d'efficacité. XåŸƋųŅĜŸfrères¥åųĬĜŠåƴ±ƋØeƴĹĜåƋ8±ųƚĩšŅĹƋŞåƚƋěéƋųå ÏŅĹÚ±ĵĹæųƼƋåĩåĹƴåĹÚ±ĹƋĬŲĜĹƋæčų±ĬĜƋæÚƚĵŅƋåƚų ųƼ)ĹčĜĹåºeĵ±DŽŅĹØŧƚĜ±ÚæÏĜÚæÚŲåĹü±Ĝų埱ŞųŅŞųå ƴåųŸĜŅĹØÚĜŸƋųĜÆƚæåčų±ƋƚĜƋåĵåĹƋţ )ĵĵåƋƋĘå±ųØ{%:åƋÏŅěüŅĹÚ±ƋåƚųÚå ƵĜƋÏĘØĬŲ±ƴåĹÚƚºeĵ±DŽŅĹŞŅƚųĿƀLjĵĜĬĬĜŅĹŸ ÚåÚŅĬĬ±ųŸåĹϱŸĘţFĬåŸƋÏŅĹƋåĹƋţ Un appeau pour les amener tous, et dans le Web les lier. AWS, Twitch et le moteur 3D Lumberyard sont d'ailleurs étroitement imbriqués dans la stratégie d'Amazon. Étant donné ses besoins, Twitch peut évidemment bénéficier énormément d'un accès facilité aux services et capacités d'AWS. Quant à Lumberyard, il a été conçu pour mettre en valeur les deux autres. Les ingénieurs recrutés par Amazon n'ont apparemment pas chômé une fois le CryEngine entre leurs mains. Si l'on en croit la documentation disponible, ils ont apporté beaucoup de modifications à la technologie de Crytek, dont le code réseau (inspiré de celui apporté par l'acquisition de Double Helix Games), et la façon dont sont importés et gérés les assets graphiques. Mais surtout, ils ont fait en sorte d'y inclure étroitement la gestion et les services à la fois de Twitch et d'AWS. 42 | Canard PC Deux fonctions intégrées permettent des liens directs avec Twitch. Twitch Chatplay facilite la création de gameplays reposant sur l'activité des utilisateurs de Twitch, qui peuvent intervenir sur le cours du jeu (voter pour des décisions, donner des bonus à leurs joueurs préférés…). Twitch JoinIn est une fonction permettant aux streamers d'inviter directement leurs spectateurs dans une partie en cours. Twitch est devenu une portion tellement importante de l'écosystème du jeu vidéo, tant pour la découverte des jeux par le public que pour leur popularité ensuite, que proposer d'en faciliter l'intégration dans Lumberyard peut effectivement représenter un atout commercial séduisant les développeurs. Mais le cœur du business de Lumberyard est à chercher du côté d'AWS (il est d'ailleurs significatif que l'équipe du moteur 3D soit rattachée à la division AWS, pas à celle d'Amazon Game Studios). La gestion des serveurs et de leur mise à l'échelle dynamique par rapport au nombre de joueurs est devenue un casse-tête nécessitant des compétences techniques très spécifiques. C'est le domaine où excelle AWS, et rendre sa gestion facile d'accès en l'intégrant au moteur peut très bien se révéler un coup de maître. Le moteur 3D est gratuit, certes, mais l'espoir est bien de voir les jeux utiliser AWS, qui lui ne l'est pas. C'est potentiellement une proposition comparable au coup de génie qu'ont eu les gens de Steam en lançant gratuitement SteamWorks (middleware qui prenait notamment en charge la gestion des parties en réseau) moyennant l'intégration dans la boutique Steam. En attendant le Half-Life 2 d'Amazon. Amazon Game Studios est au travail (à Seattle et Irvine) sur plusieurs projets qualifiés d'« ambitieux jeux PC AAA utilisant les dernières technologies et l'intégration de Twitch et AWS pour créer de nouvelles expériences de jeux reposant sur la communauté ». Ce qui, vous en conviendrez, ne veut absolument rien dire. Impossible d'en savoir plus pour le moment, bien que certains de ces jeux soient censés être annoncés en 2016. Mais une chose est sûre, côté recrutement, Amazon Game Studios (AGS) voit haut. On compte parmi sess développeurs bon nombre de profils très expérimentés : eĵ±DŽŅĹåÆ åųƴĜÏåŸåŸƋ ƚƋĜĬĜŸæŞ±ųÚå ĹŅĵÆųåƚƻ ŸƋƚÚĜŅŸÚåģåƚƻ ƴĜÚæŅÏŅĵĵå ŸŅĬƚƋĜŅĹ ÚŲĘæÆåųčåĵåĹƋ åƋÚåčåŸƋĜŅĹ ÚåŸåųƴåƚųŸţ ŲåŸƋƚĹå ĜĹüų±ŸƋųƚÏƋƚųå ÏĬæŞŅƚųĬåŸ ģåƚƻºüŅųƋå ±ƚÚĜåĹÏåţ Un marchand peut-il d devenir créateur ? Il manque à l’infrastructure d’Amazon un ou plusieurs « jeux-vitrine ». par exemple Ian Vogel, passé par Microsoft et Irrationnall Games (System Shock 2, BioShock), ou Kim Swift, passéee par Valve (pour Portal 1 et 2) comme d'ailleurs Tom Leonard (de Half-Life 2 à Left 4 Dead 2) qui avait auparavant servi cinq ans chez Looking Glass. Le recrutement bat toujours son plein : à l'heure où j'écris, on trouve plus de 80 offres d'emploi sur le site d'AGS. Mais tout n'est peut-être pas si simple pour Amazon : AGS a en effet accusé quelques départs de poids en 2015. Plusieurs grands noms, dont le ralliement avait impressionné, sont depuis repartis : Eric Nylund (romancier et directeur narratif de la franchise Halo pendant treize ans) ; Jonathan Hamel (vétéran de Crystal Dynamics) ; Clint Hocking (directeur créatif des Splinter Cell, passé ensuite par Valve et LucasArts) ; et David Luehmann (ancien responsable des studios Microsoft pendant douze ans), qui n'était autre que le président d'Amazon Game Studios. Tous sont partis en l'espace de quelques mois åĬŅĹĬåÏŅĹƋų±Ƌ ÚŲƚƋĜĬĜŸ±ƋĜŅĹ ÚƚĵŅƋåƚų XƚĵÆåųƼ±ųÚØ ÏåÚåųĹĜåųĹå ÚŅĜƋޱŸéƋųå ƚƋĜĬĜŸæŞŅƚų Ú域ƼŸƋìĵåŸ ÏŅĹÏåųűĹƋ Ĭ±Ÿ±ĹƋæŅƚ Ĭ±ŸæÏƚųĜƋæñ Ÿ±ƚüåĹϱŸ ÚŲ±ƋƋ±ŧƚåÚå DŽŅĵÆĜåŸţ Te une boutique et créer les produits Tenir qu'on y vend sont deux métiers différents, qu ett il est légitime d'avoir quelques doutes sur les capacités d'Amazon dans le su domaine créatif et artistique. Cela semble do au moins fonctionner dans la production audiovisuelle. En effet, lorsque Jeff Bezos au a décidé de concurrencer Netflix sur l'offre de vidéo en streaming, il a créé Amazon Studios, investi lourdement dans les St contenus (3 milliards de dollars par an, selon les analystes) et obtenu quelques bons résultats : par exemple la signature de Woody Allen pour une série à venir, ou les bonnes séries Bosch (policier) ou Mozart in the jungle (comédie). Mais il faut se garder des analogies trop poussées entre films et jeux vidéo : la production de ces derniers, qui étalent sur plusieurs années des choix techniques mais aussi technologiques, est plus spécifique (et complexe) qu'il n'y paraît. en 2015. Après l'échec de sa stratégie de jeux sur mobile, ces départs accentuent les doutes sur la capacité d'Amazon à mettre en place facilement une production de jeux vidéo à la hauteur de ses ambitions. Or, si Valve a pu imposer Steam, c'est grâce à Counter-Strike et Half-Life 2. Si Crytek a pu vendre son moteur, c'est par les exemples de Far Cry ou Crysis. Pour le moment, il manque à l'infrastructure mise en place par Amazon un ou plusieurs « jeux-vitrine » permettant de faire briller les propositions techniques et d'attirer durablement l'attention et les talents. Pour émerger vraiment dans l'industrie du jeu, les intentions, les stratégies commerciales et les mécanos industriels intelligents ne suffiront pas. Il faudra des jeux, et des bons, car rien ne vaut une démonstration par l'exemple. Canard PC | 43 PLUME PUDDING CABINET DE CURIOSITÉS Cabinet de curiosités Chut PA R M A R I A K A L A S H En direct de la rédaction, il fait beau. J’ai dans les oreilles des sons de bols tibétains, destinés à empêcher les nuisances sonores de mes collègues de m’affecter. Mon esprit a atteint un degré de détachement tel que plus rien, ni le casque qui enfonce dans ma tempe la branche de mes lunettes, ni le fumet de la pizza qui embaume aux abords de la salle de pause, ne parviennent à me tirer de ma torpeur. Rien ? C’était compter sans un étrange blob vert. Kameleon Il va peut-être camer Blobwall Le vert de trop Genre : contorsionnisme Développeur : Sophie Houlden (Royaume-Uni) URL : cpc.cx/fkq Blobwall m’a conquise dès le petit gif animé qui orne sa page itch.io. On y voit une boulette verte, dotée de deux yeux, se promener sur une grille et s’étirer dans tous les sens, tandis qu’un mur percé s’approche d’elle. Si vous avez regardé un bêtisier au cours de ces dix dernières années, cela vous rappellera forcément quelque chose : un jeu télévisé japonais propose exactement la même épreuve à ses participants. Vous devez donc adopter la forme du trou, pour qu’il passe sans heurt. Si vous dépassez, le mur vous pousse dans la 44 | Canard PC piscine. Si vous ne remplissez pas l’ouverture, la plateforme sur laquelle vous vous trouvez s’effrite, réduisant du coup le temps à votre disposition pour la prochaine paroi mouvante. Réalisé à l’occasion de la Ludum Dare 35, le concept, d’une simplicité effarante, exploite parfaitement le thème, shapeshift (changement de forme). Ne vous laissez cependant pas abuser par cette apparente simplicité : maîtriser la pratique requiert précision et sang froid, deux qualités dont je suis totalement dénuée. Au début, Kameleon m’a paru super beau. Puis j’ai commencé à y jouer et j’ai trouvé ça super laid, je me suis demandé ce qu’était cette pâle copie de Papers, Please. J’ai persévéré et il est devenu magnifique, pas du tout pompé. Après un petit prologue qui rappellera sans doute des choses aux amateurs de Lucas Pope, vous voici dans une sorte de jeu d’aventure où l’on pointe et l’on clique, mais de manière extrêmement minimaliste. Déjà, les décors sont d’une pureté sanguine (je dis ça parce qu’il y a beaucoup d’aplats de rouge), ensuite, le personnage, qui m’a beaucoup rappelé ce que j’ai vu de photos de Franz Kafka, n’a que des sourcils, pas d’yeux et on a assez peu d’objets cliquables. Dans son appartement, le téléphone sonne. Vous décrochez. Et là, la vitre éclate, du verre jonche le sol et votre enquête commence. Je ne peux aller beaucoup plus loin dans la description des événements qui suivent, sous peine de vous gâcher un immense bonheur. Sachez simplement que Eight Bit Skyline réussit un petit tour de force incroyablement malin, mais qui ne se révélera qu’aux plus confiants. Et que toute ressemblance avec ce bon vieux Franz n’est peut-être pas si fortuite. Genre : mésaventure )³ZIPSTTIYVc Eight Bit Skyline (Norvège) URL : cpc.cx/fkr AU COIN DU JEU PLUME PUDDING Au coin du jeu Oculus Risque La réalité virtuelle a beau être en pleine bourre médiatique (et pour l’instant, uniquement médiatique), le principal artisan de ce retour en grâce semble piétiner : Oculus VR, la société de Palmer Luckey, doit faire face à des problèmes de production, de logiciels et désormais à une polémique sur le thème de la vie privée. par Ivan Le Fou O culus VR est en retard dans la livraison de l’Oculus Rift à ses clients, apparemment du fait d’une pénurie de certains composants. Très en retard, même, puisque certains acheteurs vont devoir patienter jusqu’à juin au lieu d’avril. Parallèlement, ceux qui l’ont reçu constatent que la partie logicielle présente quelques carences (bien résumées par factornews.com) mais surtout que les jeux présentés comme « exclusifs » à l’Oculus Rift ne le sont pas vraiment : non seulement le plus en vue d’entre eux, EVE : Valkyrie, sera disponible également cette année sur le HTC Vive (le dispositif concurrent de HTC et Valve), mais nombre d’autres titres le sont déjà moyennant quelques bidouilles non officielles. Fâcheux, mais pas autant que la polémique née de l’observation du fonctionnement des prour l’installal installagrammes résidents nécessaires pour tion du bouzin. Il s’avère en effet que ceux-ci comprennent un service en tâche de fond qui mations sur envoie continuellement des informations scrète PME les serveurs de Facebook (une discrète ux ans pour qui a racheté Oculus VR il y a deux nuellement » deux milliards de dollars). « Continuellement comme dans « même quand vous ne vous servez pas de l’Oculus ». Et quand vous vouss en servez? servez ? Les données envoyées vont des programmes que vous utilisez au matériel que vous avez, nt dans l’esen passant par votre positionnement us Rift n’est pace. Quoi ? Oui, parce que l’Oculus n « adjacent pas seulement un casque doté d’un gnétomètre, reality tracker » (un ensemble magnétomètre, gyroscope et accéléromètre) destinéé à détecter 0 fois par seles mouvements de votre tête 1 000 hé sur votre conde. C’est aussi un capteur branché PC qui observe les LED sur le casque pour déterminer votre positionnement en 3D (façon Wii ebo ook, donc. Nunchucks). Et qui les envoie à Facebook, Un programme de l’Oculus envoie continuellement des informations en tâche de fond sur les serveurs de Facebook. Du coup, émotion, polémique sur Reddit, inquiétude pour la vie des utilisateurs, et même lettre ouverte d’un sénateur américain à Oculus. Il faut dire que les propres documents d’Oculus VR sur l’exploitation des données récoltées sont assez explicites sur le fait que celles-ci seront utilisées à des fins marketing et pourront être transmises à des tiers. Et la réponse officielle de la société n’est pas vraiment rassurante : « Facebook est propriétaire d’Oculus et aide au fonctionnement de certains services d’Oculus (…) mais nous ne partageons pas d’informations avec Facebook pour le moment. Nous ne diffusons pas encore de publicité et Facebook n’utilise pas actuellement les données d’Oculus à des fins publicitaires – mais ce sont des choses que nous pourrions envisager dans le futur. » (NDR : c’est moi qui souligne.) Alors oui, les d données ainsi récoltées vont certainement pri principalement servir à améliorer le fonction fonctionnement du bidule. Oui encore, les conditions d’utilisation de ces données ne sont pas plus aberrantes a que celles auxquelles nous ne prêton prêtons même plus attention (Microsoft, Google et autres boutiques ou services en ligne). Sauf qu’en qu’ l’occurrence, il n’est fait aucune référence à l’anonymisation des informations (c’est ballo ballot), qu’on ne voit pas pourquoi le programme ne pourrait pas être fermé (comme Steam) et que, sachant que le data mining est le busine de Facebook, Mark Zuckercœur du business sûreme pas ouvert le portefeuille uniberg n’a sûrement f quement pour faire joli (sic) sur sa table de nuit. Vous pouvez d donc être certain d’une chose Oc concernant Oculus : du point de vue légal au moins, tout est en place pour que Facebook, spécialiste du profilage comportemental sur Internet, puiss puisse également suivre vos faits et l gestes, au sens littéral cette fois. Canard PC | 45 PAR KAHN LUSTH PLUME PLUM PL UME E PUDDING PUDD PU DDIN NG NEWS ONLINE « On ne fait rien de mal, on redistribue juste gratuitement un truc payant ! » World of Warcraft D’une manière générale, les serveurs pirates de World of Warcraft évoluent dans une zone grise : tout le monde sait que c’est interdit, mais Blizzard ne semble pas vraiment s’en plaindre pour autant. Au pire, les modérateurs ferment les sujets de discussion qui en parlent sur les forums officiels, mais personne ne semble inquiété. Or, il y a peu, Big Blizou a contacté le fournisseur du serveur Nostalrius, une version pirate qui a repris le jeu en version 1.0 et ajoute petit à petit ses add-on du célèbre MMO. Son message : « Bon, c’est bien gentil vos conneries mais vous allez tout arrêter avant qu’on vous refasse le cul avec nos légions d’avocats surentraînés. » Pas fous, les gérants ont planté leurs clients sans broncher, ce qui ne manqua pas de faire resurgir les chiffres de fréquentation du serveur, estimés à plus de 150 000 joueurs actifs pour environ 800 000 comptes, suivi d’un baroud d’honneur qui aura rassemblé un maximum de monde. Pourtant, Nostalrius et ses joueurs ne comptent pas en rester là, puisqu’une pétition déjà signée par plus de 200 000 personnes exige que Blizzard fasse machine arrière, au motif que l’organisation ne générerait aucun profit. De plus, le code source du serveur vient d’être lâché dans la nature, sans doute dans l’espoir que le jeu du chat et de la souris fatiguera la société d’Irvine en premier. Mais pourquoi maintenant ? Quelque chose me dit qu’il ne serait pas surprenant de voir un serveur legacy officiel pointer le bout de son nez, dans les mois ou l’année qui viennent, à l’image de ce qui se fait sur EverQuest. Star Citizen ,EDŅBUTDELAN I l est inutile de revenir encore une fois sur les nombreux doutes qui entourent la faisabilité du projet Star Citizen. Nous en avons suffisamment parlé jusqu’à présent et on commence à en avoir marre de retrouver une tête de cheval dans le lit d’un rédacteur, tous les deux, trois jours. Par contre, il semblerait que de plus en plus de monde se mette aussi à douter, à tel point que Chris Roberts vient de changer discrètement de braquet : « Je crois que je l’ai déjà dit il y a longtemps, mais Star Citizen ne sera jamais terminé et je ne pense pas que les gens pensent qu’EVE Online ou World of Warcraft sont maintenant terminés. » Bien sûr, le but d’une telle phrase – nuancée par les propos qui l’ont suivie – n’est pas de dire que le jeu ne sera jamais terminé mais bien qu’il ne sera jamais terminé. Oui, j’avoue que c’est flou, mais l’objectif est d’expliquer que le studio veut mener le jeu jusqu’à sa version 1.0, puis assurer son suivi jusqu’à ce que les joueurs ne soient plus en nombre suffisant pour continuer. D’accord, et elle contiendra quoi, la version 1.0 ? Potins de chambre C’est celui qui dit qui y est S mite vient de se retrouver au cœur d’un scandale hors-normes, grâce à l’ingéniosité de son streamer officiel. DMBrandon (c’est son petit nom) était en train d’exhiber ses talents de joueur quand soudain, quelqu’un lui fit un don de cinq dollars. Jusque-là, rien d’anormal, si ce n’est qu’un message accompagnait le pourboire, où le donateur remerciait le saltimbanque du jeu vidéo de lui avoir changé les idées, à un moment tragique puisqu’il voulait se suicider. Bien entendu, Brandon la Déconne a réagi de la manière la plus saine qui soit, en expliquant publiquement à cette personne qu’elle était un « trou du cul qui devrait apprendre à gérer sa dépression » et encourageant ceux qui n’étaient pas d’accord à dégager de son stream. Voilà, voilà. Comme prévu, le retour de flamme fut particulièrement violent, au point que DMBrandon dut s’excuser en démissionnant, pendant que le président de Hi-Rez faisait un don à la Fondation américaine de prévention contre le suicide en expliquant que son entreprise ne prenait pas le sujet à la légère. Quand on vous dit que les MOBA, ça rend vraiment très méchant. 46 | Canard PC En vrac Finalement, la prochaine extension de World of Warcraft ne sortira pas le 30 juin, comme le prétendaient les rumeurs, mais le 30 août. Et tant qu’on parle de jeux Blizzard, sachez que la prochaine extension de Hearthstone sera disponible à l’heure où vous lirez ces lignes. Fan service un jour, fan service toujours : le prochain DLC de The Elder Scrolls Online mettra en scène la Confrérie noire, dans les villes de Kvatch et Anvil. En revanche, impossible d’en savoir plus sans être menacé de mort. World of Warships disposera bientôt d’une météo dynamique qui altérera la distance de vue, d’une partie à l’autre. À en croire les sousentendus des développeurs, cela ne pourrait être qu’un début et il ne serait pas fou d’imaginer une mer plus ou moins houleuse, dans un avenir plus ou moins proche. En vrac Coup de mou chez les durs Ras la casquette A près avoir ramassé plus de 600 000 dollars sur Kickstarter en 2013, les responsables du Projet Phoenix, alias City of Titans, alias « On va recréer City of Heroes », ne sont toujours pas capables de présenter autre chose qu’une vague ébauche de version alpha. L’origine du problème viendrait des add-on, ces « achats supplémentaires » qui permettent d’obtenir des goodies ou de contribuer à la création du jeu en important sa tronche de Porcinet sur un personnage et autres joyeusetés. Promis lors de la campagne Kickstarter (car réclamés par les fans), les add-on représenteraient aujourd’hui un véritable gouffre à main-d’œuvre, entre les problèmes de production chez les prestataires chargés de fabriquer les goodies et les artistes débordés par les trop nombreuses demandes, déjà payées par les joueurs. En somme, plutôt que de promettre des casquettes et une contribution créative à vos joueurs, contentez-vous de leur promettre un jeu. Ça vaudra mieux pour tout le monde. Deux nouvelles classes sont désormais disponibles dans Black Desert. Concrètement, il ne s’agit que d’une variante « monsieur/ madame » d’un guerrier qui utilise parfois un arc avec le Musa spécialiste des zones d’effet et la Maewha, spécialiste du mono-ciblage. ArcheAge Pr Premiers coups co de mou Encore un free-to-play qui tombe à l’eau C’est pas du Lux P uisqu’il est visiblement impossible d’annoncer un jeu en 2016 sans lui coller une étiquette survival en travers de la tronche, Lux s’est gentiment plié à l’exercice en y ajoutant une direction artistique et un gameplay allègrement repompés sur Don’t Starve en plus d’un côté MMORPG, pour donner le change. Mais les choses sont mal parties puisque, dès le début de son Kickstarter, les joueurs ont commencé à lui hurler « Payto-win ! Pay-to-win ! » dans les oreilles en lui mettant des petits coups de fourche dans les côtes, en raison de stretch goals jugés trop avantageux en termes de gameplay. Hélas, bien que le tir fût rapidement corrigé, les développeurs ont dû abandonner leur campagne avec 80 000 malheureux dollars de promesses de don, sur les 200 000 demandés. Désormais, le studio cherche à retomber sur ses pattes, en essayant de trouver un arrangement avec d’éventuels investisseurs ou, comme c’est souvent le cas en matière de projets Kickstarter foireux, en envisageant sans doute de revenir plus tard pour promettre le même jeu avec deux fois moins de budget. A près l’épisode des fringues à laver pour conserver leurs bonus, Trion enfonce ArcheAge un peu plus loin dans le pay-to-win. Cette fois-ci, c’est un pack à cent dollars qui « offre » en prime un jacuzzi. Loin de représenter une simple décoration pour les amoureux du housing, cette grosse baignoire bouillonnante permet d’immerger jusqu’à quatre personnages et surtout, d’offrir un gros bonus au propriétaire lorsqu’il vient y faire trempette. En détail, le jeu limite de nombreuses actions avec des points de labeur qui se rechargent doucement au fil du temps ou beaucoup plus vite en allant dormir dans un lit. Or, cette option limitée à une utilisation par tranche de 24 heures peut être utilisée une seconde fois, si l’heureux propriétaire d’un jacuzzi fait baigner leur personnage. En d’autres termes, les spécialistes de l’artisanat qui se paient le pack obtiennent ainsi un avantage important sur la concurrence, en étant capables de doubler leurs capacités de production quotidiennes. Et ça, c’est vraiment moche. En vrac Suite à un patch qui offre la possibilité aux joueurs de Guild Wars 2 de catapulter un personnage au niveau 80, les joueurs s’inquiètent de voir cette option vendue sans restrictions. Or, ArenaNet le jure : la boutique du jeu ne vendra jamais un tel boost de niveaux. Notez, « la boutique du jeu ». Qu’est-ce qu’on fait lorsqu’on est en 2016 et qu’on a un MMORPG du nom de The Repopulation sur les bras ? Eh bien, on le reconvertit en survival et on le fout sur le Greenlight de Steam en l’appelant Fragmented, ni vu ni connu. Une manifestation de Paladins en colère, une assemblée générale de copropriétaires inquiets au sujet du housing ou une fête qui tourne mal sur votre MMORPG ? Envoyez vos screenshots et explications à clicclac @ canardpc.com et gagnez la possibilité d’avoir la chance d’être choisi pour possiblement apparaître dans les News Online. Canard PC | 47 A venir A Furi Dueling Barjots Par Pipomantis Asseyez-vous donc, que je vous narre une très courte histoire : dans ma prime jeunesse, j’ai été fondateur (et unique membre, certes) d’un mouvement révolutionnaire que j’avais appelé la Force de Défense des 7/10. C e mioupuscule (minuscule groupuscule, suivez un peu) s’attelait à rendre leurs lettres de noblesse à certains jeux, parfois injustement oubliés à cause de notes en dessous des sacro-saints 8, 9, 10 alors qu’aujourd’hui on les encenserait s’ils sortaient à 15 euros sur Steam. On y défendait des titres souvent originaux ou bourrés de personnalité, dont la seule faute était généralement d’être un peu trop moches, génériques ou incompréhensibles. Dans la liste des 7/10 que j’aimais avec la ferveur d’une nouvelle arrivée au couvent, on en trouvait un très particulier, presque inconnu du grand public : The Red Star. Sorti en 2007 sur PS2/PSP et tiré de la bande dessinée du même nom, il s’agit d’un étonnant beat-them-all vu de dessus qui, lors de ses combats les plus énervés, se transforme en manic-shooter avec rideaux de balles fluo, esquives au poil de fesse et tout ce qui s’ensuit. Un jeu d’action épatant, au concept tellement malin que je me suis longtemps demandé pourquoi personne n’avait essayé de se le réapproprier. C’est enfin chose faite grâce au studio français The Game Bakers et leur tout nouveau projet : Furi. Fury of the Furi. Comme son nom ne l’indique pas assez (et malgré la présence d’un personnage affublé d’une tête de lapin géante), Furi n’est pas un jeu mettant en scène des animaux 48 | Canard PC Genre : Boss Ruche Développeur / ³HMXIYVc The Game Bakers (France) Plateformes : PC Windows, PlayStation 4 Sortie prévue : 2016 anthropomorphes. Dans les faits, c’est une sorte de beat-them-all qui aurait l’intelligence de zapper tous les passages classiques avec des grappes d’ennemis peu inspirés et mal distillés (trop peu de jeux le font vraiment bien) pour proposer uniquement des combats contre des boss. Et attention, si beaucoup vont essayer de comparer le titre à Dark Souls pour ses enchaînements de duels difficiles et éprouvants, Emeric Thoa (fondateur du studio et tête pensante du projet) y voit plutôt des combats de boxe, à échelle humaine. L’idée derrière Furi n’est pas de se jeter dans la gueule de dragons millénaires ou sur des loups géants avec une épée dans la gueule ; Thoa souhaite des duels épiques mais justes, contre des adversaires puissants mais faillibles. Non, son seul vrai point commun avec Dark Souls, c’est qu’il veut vous mettre la pression avant le combat, vous épuiser pendant et vous faire hurler de joie après. Une philosophie de game design qui n’est pas sans rappeler la série des Punch Out! (régulièrement citée par l’équipe), des jeux de boxe très arcade où observation et réflexes sont les deux clés de la victoire. Clé de joute. Dans la version complète du titre, chaque adversaire aura ses petites spécialités : celui-ci viendra vous harceler au corps à corps, celui-là vous pilonnera de lasers à l’autre bout de l’écran et cette autre changera carrément la topographie du décor pour se protéger et vous pousser à la faute. Ici, nous avons affronté un boss un peu touche-à-tout, qui alternait phases de corps à corps et moments de véritable bullet-hell où slalomer entre les projectiles devenait plus important que taper. L’occasion de voir que les combats peuvent changer de « phase », comme dans Pokkén Tournament, pour prendre un exemple récent. Durant les affrontements à distance la caméra, très élevée, propose une excellente vue du omoplates, quand il ne me noyait pas sous des quantités astronomiques de projectiles envoyés d’un peu plus loin, à travers lesquels il me fallait zigzaguer pour aller lui botter l’arrière-train. champ de bataille et de tirer sur son adversaire comme dans un top-down shooter. Après avoir entamé l’une des sept (!) barres de vie du boss, on passe en combat rapproché. La caméra est bien plus serrée et on arrête de faire pioupiou avec ses flingues pour lentement tourner autour de son adversaire en jouant de l’épée ou de l’esquive pour survivre, avant de chercher une faille dans sa défense pour y incruster notre épée. Le titre passe d’une phase à l’autre avec beaucoup de naturel et on n’est jamais pris au dépourvu par les changements de caméra ou de rythme, qui offrent au contraire beaucoup d’énergie aux passes d’armes. Le combat dans l’oeil. L’autre choix osé mais très malin de The Game Bakers, c’est de ne proposer aucune évolution au joueur. Dès le début du jeu, notre héros a accès à la totalité de ses mouvements : mettre des coups d’épée, parer, esquiver, tirer… Au joueur de savoir quand et comment utiliser ses capacités pour mettre à mal chaque adversaire. Et ce sont eux, les adversaires, qui vous forceront à dérouler vos connaissances de l’arsenal à votre disposition. Dans notre combat, il aura fallu éviter des vagues de tirs tout en essayant d’allumer notre samouraï tricéphale, avant de se jeter sur lui au corps à corps, parer chacun de ses coups avec un timing démoniaque puis le punir à chaque erreur. Il a ensuite alterné des attaques de zone (très lisibles et agréables à éviter, ce qui est assez rare dans le genre pour être souligné) qui me demandaient de passer dans son dos au bon moment pour lui planter ma lame entre les Bataille de guêpe. Difficile mais pas insurmontable (il est possible de récupérer de la vie en parant les coups et en tirant dans certaines torpilles adverses), cette démo de Furi offre un chouette avant-goût de ce que pourrait être le titre de The Game Bakers à sa sortie dans le courant de l’année. Bien que ce boss se concentre plus sur les échanges à l’épée que sur le combat à distance, on entrevoit déjà le vice et l’intelligence qui pourraient se tapir derrière les autres combattants. Les derniers trailers mis en ligne par le studio nous permettent également de présumer que la suite proposera des lasers géants, des coups de vice bien salauds et des patterns de tirs adverses de plus en plus complexes. Quand on lui demande, Emeric Thoa compare volontiers le héros de Furi et son arsenal à un instrument de musique : « On a une guitare, six cordes, et voilà. Ensuite, chaque boss est une nouvelle partition qu’il faut apprendre à jouer. » Et entre nous, si cette session de jeu était un petit « Wonderwall » au coin du feu, je suis sacrément pressé de jouer du Van Halen. Canard PC | 49 À VENIR PC Sherlock Holmes : The Devil’s Daughter Le retour du Pipe Boy Par Maria Kalash Pour les besoins de ce papier, j’ai fait, chose exceptionnelle, quelques recherches. Eh bien, j’ai failli tomber de ma chaise – journaliste est YRQ³XMIVHERKIVIY\(EVǻKYVI^ZSYWUYIPI premier Sherlock Holmes de Frogwares, Le Mystère de la momie, date de 2002. Pire IRGSVIcMP³XEMX³HMX³TEV;EREHSSHMXMSRW :SYWTEVPI^HƶYRGSYTHIZMIY\ L e nouvel éditeur de Sherlock, Bigben, a manifestement foi en son poulain. Suffisamment en tout cas pour donner aux affreux journalistes que nous sommes l’occasion de poser leurs sales pattes sur une version bêta qui n’attend plus qu’un peu d’optimisation. Les jeux d’aventure n’ont que rarement droit à ce genre de traitement, cela vaut donc le coup de le noter et d’étudier un peu ce que Frogwares nous propose. Vous incarnez Sherlock Holmes, le héros de Conan Doyle, mais dans des aventures inédites. Vous êtes chez vous, allongé sur le canapé, en train de râler parce que vous vous ennuyez (jusque-là je m’identifie totalement) quand toctoctoc, on frappe à la porte. Le docteur Watson, qui est devenu full hipster depuis le dernier épisode, va ouvrir : quelle chance, c’est une enquête qui se présente à vous, sous les traits du jeune Tom, dont le père a disparu. Ceux qui auraient joué au précédent épisode des aventures de Sherlock reconnaîtront l’appartement du 221 B Baker Street, qui n’a pas changé d’un poil de favori. D’ailleurs, ils reconnaîtront quantité d’autres choses. Vous allez vous déplacer, au clavier-souris ou au pad, dans des environnements tridimensionnels foisonnant de détails, en vue à la première ou à la troisième personne. Enquêter des heures durant, sur cinq affaires différentes. Scruter les gens comme un gros malpoli, pour tirer sur leur vie et 50 | Canard PC Genre : enquête Développeur : Frogwares (Ukraine) Éditeur : Bigben Interactive Plateformes : PC Windows, PS4, Xbox One Sortie prévue : 10 juin 2016 leur personnalité des conclusions aussi hâtives que lapidaires. D’un acteur qui se promène avec un miroir dans la poche, vous pourrez dire qu’il aime bien se regarder le nombril, d’un enfant aux yeux rougis, qu’il a pleuré. Vous pourrez aussi vous tromper, et attribuer cette coloration inhabituelle à une conjonctivite. Si c’est le cas, vous vous priverez probablement d’une option de dialogue : pas de quoi foirer l’enquête, mais suffisamment pour qu’une nuance vous échappe. Conan Doyle le barbare. Mais si ce Sherlock reprend les fondations mises en place au cours des précédents épisodes, il cherche tout de même à aller un peu plus loin et à brasser un peu plus large. D’abord avec l’apparition de deux modes de difficulté. L’un vise à ouvrir le jeu à un public qui n’aime pas trop se fracturer le crâne et vous autorise à passer les puzzles (boîtes à ouvrir, bombes à désamorcer) et d’éventuels mini-jeux (car oui, il y en a). L’autre, le difficile, cherche à raviver la flamme du public intransigeant et vous lâchera la main pour vous laisser vous gaufrer et vous creuser le cerveau. Il adjoindra par exemple une minuterie aux séquences d’observation de personnage (parce que Sherlock a beau être antisocial, il sait que dévisager les gens pendant trois minutes, ça finit par mettre tout le monde mal à l’aise). Comme il devient possible de se promener plus librement dans Londres, aux alentours de Baker Street notamment, que l’on vous charge de trouver la maison d’un suspect sans autre indice qu’une vieille photo jaunie, cela promet un peu plus de liberté, un peu plus d’errances et, on espère, un peu plus de satisfaction à la clé. La cynégétique à Nicomaque. Mais Sherlock, Watson, Toby le chien et Wiggins le petit garçon (il doit y avoir aussi la fille de Sherlock, mais je ne suis pas certaine) – autant de personnages jouables à un moment ou un autre des vingt heures annoncées de Holmésologie l’aventure – ne sont pas que des cellules grises. Le travail d’enquête ne se résume pas à de la réflexion hors-sol. Manifestement galvanisé par les possibilités du moteur, le studio nous propose donc de l’action. Les cynophiles goûteront les joies du pistage d’odeur, dans la peau de Toby le toutou fidèle. Mais aussi une longue séquence d’infiltration, au cours de laquelle, dans les nippes de Wiggins, vous devrez vous faufiler pour suivre un suspect à travers les ruelles de Whitechapel. Bon, je l’avoue sans fard, les passages d’action dans ce genre de jeu ne sont que rarement mes préférés : j’ai du mal à réfléchir quand j’hyperventile. Mais pour ce que j’en ai vu, ils bénéficient ici de pas mal de soin de la part du studio, aussi bien dans leur réalisation que dans leur intégration dans la trame de la narration. Ils permettent de voir la ville sous un autre jour, de varier le rythme et de garder la pêche. Le signe des karts. Nan parce que sinon, on s’apprête quand même à écumer les bas-fonds de Londres, à observer de près toute la noirceur de l’âme humaine. Et je ne parle pas forcément des meurtres, assassinats et autres disparitions mystérieuses qui vont peupler ces cinq enquêtes (quatre, plus une qui servira de fil rouge à l’ensemble de l’histoire). Je vous parle de Sherlock lui-même. Il continue à se déguiser, pour tromper son monde, à fouiller dans les affaires des autres. À utiliser sa vision de détective pour déceler des objets qui sans ça resteraient invisibles à ses yeux. À se montrer désagréable avec tout le monde, à se droguer, malgré la présence de mineurs dans les environs. Mais aussi à utiliser toute l’étendue de sa surpuissance intellectuelle. Comme dans Crimes et Châtiments, il vous reviendra d’organiser ses observations entre elles, pour arriver à des présomptions, que vous assemblerez pour parvenir à des conclusions, identifier le coupable, et décider quel sort lui réserver (la condamnation ou l’absolution), avec la possibilité de voir – ou non – si vous aviez bon. Quant à savoir si Bigben avait raison de tant miser sur ce Sherlock, on le saura le 10 juin. En quinze années d’existence, les aventures de Sherlock Holmes à la sauce Frogwares ont connu des hauts et des bas. Dix jeux sont déjà sortis, en comptant le mémorable The Awaken, qui mettait l’insupportable détective aux prises avec des forces occultes, l’oubliable Tapis persan, plus casu que casu, et le réservé aux consoles 3DS Mystère de la ville de glace. Il y a eu de tout. Mais ces dernières années, la série semble engagée sur la voie du progrès. En tout cas, elle vise, comme ils disent chez les gens du ĵ±ųĩåƋĜĹčØĬåĔŧƚ±ĬĜűƤĕţ Changement de moteur à l’occasion de Crimes et Châtiments, Sherlock parcourt désormais les ruelles de Whitechapel en Unreal Engine 3 ; retouches et refontes de gameplay aussi, avec un accent placé sur l’enquête et la déduction ; élévation des ambitions avec de belles bandes annonces åĹĜĵ±čåŸÚåŸƼĹƋĘìŸåƤſ changement d’éditeur åĹĀĹ×ĬåŸƋƚÚĜŅĜĹŸƋ±ĬĬæ en Ukraine s’est séparé de Focus et travaille désormais avec Bigben. Canard PC | 51 À VENIR PC Scanner Sombre et Wrong Wire Genre : truc bizarre et bizarre truc Démos Architect ? D ébut avril, Software a roulé des mécaniques à l’EGX Rezzed 2016, un salon britannique de jeux vidéo où l’on se gave de gelées à la menthe. Les bienheureux géniteurs de Prison Architect (9/10, Canard PC n° 326) ont visiblement du mal à choisir leur prochain projet et ils se sont donc ramenés avec non pas un mais DEUX prototypes – bricolés en quelques semaines, certes, mais dont l’idée leur trottait dans la tête depuis des années. Le premier, Scanner Sombre, est une sorte d’expérience visuelle assez unique où le joueur déambule dans des grottes plongées dans le noir en maniant un sonar qui couvre l’écran de points colorés. Les développeurs indiquent que la démo pourrait devenir un court walking simulator, sans qu’on ne sache encore )³ZIPSTTIYVc Introversion Software (Royaume-Uni) Éditeur : NC Plateformes : NC Sortie prévue : NC Trajes Fatais Strict Fighter L trop s’il s’orienterait vers l’horreur ou bien l’onirique. Le deuxième projet d’Introversion, lui, semble beaucoup plus compréhensible : il s’agit d’une sorte de Keep Talking and Nobody Explodes en solo, Wrong Wire. Le joueur doit y désamorcer une bombe fort complexe à l’aide d’outils divers – perceuse, coupecâbles, écrans de décryptage –, tandis que des pièges et des contre-mesures vicelardes lui compliquent la tâche. Entre l’exploration sibylline et le casse-tête explosif, difficile de savoir lequel a notre préférence. Même problème pour Introversion : un vote sensé départager les deux prototypes parmi les visiteurs du salon n’a abouti qu’à un résultat proche de l’ex-æquo… Peut-être une bonne raison de plancher sur les deux en même temps. Genre : baston casu Développeur / éditeur : Onanim Studio (Brésil) Plateforme : PC Windows Par Pipomantis ors de mes dernières pérégrinations sur itch.io, mon regard s’est attardé sur un étrange titre. Développé par les Brésiliens de Onanim Studio, Trajes Fatais (« Costumes Mortels » dans la langue de Jean-Marc Morandini, disponible sur cpc.cx/fkO) est un jeu de combat minimaliste, rappelant par moments la philosophie de Divekick. Contrairement au titre d’Iron Galaxy, Trajes Fatais vous permet de déplacer votre combattant mais le limite à un seul bouton d’attaque. Un bouton qui, en fonction des directions imprimées, changera les coups de chaque personnage. Avec une seule touche, les développeurs d’Onanim ont réussi à faire rentrer l’intégralité des mécaniques d’un jeu de combat classique : coups, chopes, antiair, cancels… Seuls les coups spéciaux 52 | Canard PC Par Izual Sortie prévue : 2016 classiques manquent à l’appel mais ce n’est pas de la fainéantise puisque les combattants possèdent chacun trois furies pour renverser le cours d’une partie. Pour une version 0.2.2 où la peinture est toute fraîche, Trajes Fatais se montre déjà terriblement efficace. Les duels sont tendus et rythmés, les mécaniques s’assimilent très vite et même Izual, infoutu de faire autre chose qu’attendre à des checkpoints dans Arma, a pris le coup en un tournemain. Et histoire de vraiment faire les malins, Onanim Studio se paye le luxe d’une très chouette réalisation avec des sprites gigantesques et sacrément bien animés. S’il ne rivalisera pas avec les Street Fighter et autre Killer Instinct qui tiennent le haut du pavé, Trajes Fatais a tout pour être un excellent petit jeu d’apéro. Aggelos Mini Retro Par Pipomantis Comme la plupart des enfants dérangés, Sega a connu une période de calme et de douceur avant de se mettre à faire du mal aux gens qui l’aiment et à torturer de petits animaux. 5EVI\IQTPIEZERXUYƶSRPYMSǺVISonic et qu’il le maintienne en vie pendant plusieurs H³GIRRMIWTSYVPIZSMVWSYǺVMVIXPIRXIQIRX se décomposer, mieux que ce petit imbécile boulimique d’Alex Kidd, Sega avait Wonder Boy. A vec son adorable petit bonhomme blondinet lancé dans de grandes aventures sur Master System et Megadrive (pour environ six jeux), Wonder Boy et son mélange de plateforme/action/aventure/et-aussi-un-peu-deRPG-mais-pas-trop ont séduit toute une génération de joueurs dans les années 1980. C’est donc tout naturellement qu’aujourd’hui, en marge d’une suite officielle développée par les Français de Game Atelier, nombre de développeurs nostalgiques tentent de reproduire la recette magique. Des graphismes kikinous, des monstres adorables, de la plateforme épineuse, des énigmes pas trop compliquées et des pouvoirs à gagner tout au long de l’aventure, voilà ce que propose Wonderboy Bobi (ça ne s’invente pas) avec Aggelos. Si l’on vous en parle aujourd’hui, alors que la démo est disponible depuis le début de l’année, c’est que celle-ci a suffisamment plu pour permettre le développement d’une version complète, avec l’aide du studio/ éditeur/consultant/tourneur-fraiseur Storybird. ,IRVIc plateforme à l’ancienne Développeur / ³HMXIYVc Wonderboy Bobi (France) 5PEXIJSVQIc PC Windows SVXMITV³ZYIc 2016 Wonder Bras. Dans sa démo présentée comme une « mini-quête » qui se plie en une heure et demie, Aggelos nous met dans les chausses d’un charmant petit chevalier qui doit trouver les essences du feu et du vent pour ouvrir un portail magique et libérer une princesse. Follement classique dans sa conception (et son scénario, visiblement), le titre en profite pourtant pour distiller quelques idées plutôt malignes ici ou là. Bien que l’on passe le plus clair de son temps à sauter de plateforme en plateforme et à mettre des coups d’épée dans des monstres beaucoup trop choupis pour faire peur, on gagnera vite de nouveaux coups et pouvoirs permettant d’atteindre des zones inaccessibles auparavant. Coup qui propulse le héros vers le haut, boule de feu, dash… autant de pouvoirs amusants à utiliser, qui se paient parfois même le luxe d’avoir plusieurs emplois très malins (la boule de feu peut par exemple créer un portail pour se téléporter vers des zones inaccessibles). Avec sa maniabilité impeccable (malgré quelques hoquets que le développeur entend bien corriger), son univers délicieux et ses graphismes léchés, Aggelos est déjà très encourageant. Mais Wonderboy Bobi ne compte pas s’arrêter là et nous a confié que la version finale, qui devrait durer entre 6 et 8 heures en ligne droite, proposera beaucoup plus de contenu : une optimisation de la maniabilité, des magasins, des épées et armures visibles sur le héros (dont certaines auront des capacités particulières), les deux éléments manquants (eau et terre) et d’autres pouvoirs et objets. La démo est disponible sur cpc.cx/fhE et l’on vous conseille vivement d’y jeter un œil (voire les deux) pour vous offrir un grand bol de nostalgie à peu de frais. Canard PC | 53 E en chantier Tous les quinze jours dans « En chantier », vos rédacteurs se penchent sur des jeux vendus en cours de développement : accès anticipés, alphas ou bêtas payantes. Genre : gestion - survie )³ZIPSTTIYVc éditeur : Suncrash (Israël) Plateforme : Judgment : Apocalypse Survival Simulation D’une main de Lucifer Invoquer Satan de bon matin, une activité idéale pour s’occuper en camping. TEV.^YEP PC Windows (SRǻK VIGSQQERH³Ic n’importe quel PC 8³P³GLEVKIQIRX 120 Mo 1ERKYI anglais Prix actuel : environ 15 € Sortie prévue : ĀĹƖLjŎƅ DRM : Steam ou aucun (sur suncrash.com) L’important, quand on est journaliste, c’est le ǼEMV5EWPIǼEMVUYMH³RMGLIPIWT³TMXIWMRH³W XIPPIWERKPMIVUYMVIRMǼIPIWXVYǺIWJSVIWXM²VIW mais celui qui permet de sauter parHIWWYWFSVHH²WUYIUYIPUYƶYRPERGIYRI TLVEWIGSQQInqui veut tester (VEJXEVIRE Zombiecalypse ?~-³PEWEYQMPMIYHIXSYW les vieux briscards de CanardcPCQSRǼEMV HINIYRINSYVREPMWXIPEMWWITEVJSMWªH³WMVIV IXNIQIWYMWHSRGVIXVSYZ³WIYPWYVPITSRX quand le moment est venu d’attribuer le si FMIRRSQQ³Judgment : Apocalypse Survival SimulationªYRITEYZVI¬QI(VS]I^PISY RSRQEMWGIX³Z³RIQIRXEQEVUY³PIH³FYX HƶYRIFMIRFIPPILMWXSMVI E n général, quand on part camper, la tradition exige que la malchance s’abatte : on se rend compte qu’on a oublié les allumettes au moment d’allumer un feu, on plante les sardines de traviole et elles se pètent, des pluies torrentielles tombent jusqu’au jour du départ… Tout ça, on connaît, c’est du classique. Et puis il y a la déveine version Tom : quand lui part camper avec ses potes au fin fond des bois, les démons se mettent carrément à envahir la Terre, ce qui bat quand même vos histoires de pets foireux 54 | Canard PC sous la tente. Bref, catapultés derniers survivants de l’espèce humaine, Tom et les joyeux excursionnistes doivent se tailler des arcs, des massues et des lits pour tenter de survivre dans la forêt. Vous vous retrouvez donc à gérer tout ce petit monde en vue du dessus, et à ordonner à machin de couper des arbres ou à machine de construire une baraque. Dites, vous êtes vachement autoritaire. Enfin, pas tant que ça : vous vous contentez après tout de créer les tâches à la volée, et les survivants se les répartissent automatiquement selon leurs compétences respectives. Un système pointu de priorités et de gain d’expérience permet à vos colons de devenir des pros de l’agriculture ou du puisage d’eau, et rapidement vous vous retrouvez à les observer avec tendresse accomplir leurs tâches ingrates et cuire leur viande. Parce que oui, j’aime autant vous dire qu’un campeur, ça bouffe. La cabane dans l’émoi. Dans Judgment : Survival Simulation Apocalypse, un danger bien connu des campeurs avertis guette le joueur : celui de crever le ventre vide parce que René a oublié d’emporter les conserves de thon dans la caravane et qu’il ne reste qu’une boîte de sauce tomate vieille de six ans pour nourrir neuf personnes. En difficulté normale, le game over arrive donc assez rapidement et si ce n’est pas à cause d’un estomac qui s’auto-digère, c’est parce que le camp subit l’attaque des démons. Mais même si la fréquence des assauts forme un bon prétexte pour ériger des miradors et des barricades, on préfère vite mourir moins afin de mourir mieux. En difficulté minimale, le rythme est plus tranquille mais il reste soutenu : il faut se grouiller de construire des fermes, de planter des arbres afin de ne pas épuiser tout le bois, puis de miner de la roche, de l’argile et du métal afin de débloquer de nouvelles technologies. Un arbre de recherches immense permet d’accéder à des techniques qui vont de l’agriculture à la confection d’armes à feu en passant par la conservation de la bouffe et la couture d’armures. Forêt démoniale. Avec le temps, les recherches deviennent plus pointues et les attaques des démons s’intensifient. C’est le moment de pousser davantage votre recherche dans les zones alentour, car oui, comme si la gestion de votre base ne suffisait pas, une carte de la région en damier vous pousse à explorer des bases militaires, des usines et des supermarchés abandonnés. Bien qu’encore un peu frustes, ces expéditions sont l’occasion de recruter de nouveaux souffre-douleurs (sauvés des griffes des diablotins), de récupérer des matériaux rares et de se frotter encore au système de combat du jeu : toujours assez primaire, il permet néanmoins de prendre à revers les adversaires grâce à la magie du flanking, de les sniper à l’arbalète ou de s’abriter derrière un couvert et tout ça Occulte, occulte, occulte hésitation Bien que Judgment : Apocalypse Simulation Survival ait bien besoin d’un coup de polish et ŧƚåŸŅĹŧƚ±ĬĜĀϱƋĜüÚű±ÏÏ쟱ĹƋĜÏĜŞæĹåŸŅĜƋޱŸƚŸƚųŞæØĬ域ŅƚƋĜåųŸÚåƚĹÏų±ŸĘŸåĵÆĬåĹƋ ƋåĹĜųƚĹåüåƚĜĬĬåÚåųŅƚƋåų±ĜŸŅĹűÆĬåţFĬŸĵűŅĹƋ±þųĵæŧƚåĬåÏŅĹƋåĹƚÚåĬ±ƴåųŸĜŅĹĀűĬå ÚƚģåƚĹűæƋ±ĜƋĵéĵåŞ±ŸåĹÏŅųåÚæÏĜÚæåƋŧƚåƋŅƚƋÓ±Úåƴų±ĜƋŞųåĹÚųåüŅųĵå±ƚÏŅƚųŸ de l’année grâce aux commentaires des joueurs. Entre-temps, les prochains mois seront ÏŅĹŸ±Ïų柺ÚåŸŞ±ƋÏĘŸÚåÆƚčĀƻåƋÚűæŧƚĜĬĜÆų±č娱ƴ±ĹƋÚåų±ĬåĹƋĜųĬåųƼƋĘĵåŞŅƚųĜĹƋųŅÚƚĜųå ÚåĹŅƚƴåĬĬåŸĵæÏ±ĹĜŧƚåŸŞåƋĜƋºŞåƋĜƋţXåŸÚæƴåĬŅŞŞåƚųŸųæāæÏĘĜŸŸåĹƋޱųåƻåĵŞĬåº ÚĜƴåųŸĜĀåųĬåÏŅĵƱƋغ±ģŅƚƋåųÚåŸæƴæĹåĵåĹƋŸ±Ĭæ±ƋŅĜųåŸØÚåŸÆ±ŸåŸųĜƴ±ĬåŸåƋĵéĵåÚåŸ ÆŅŸŸÏŅĹƋųåĬåŸŧƚåĬŸŸåüų±Ï±ŸŸåųØĘĜŸƋŅĜųåÚåƴŅƚŸÚæčŅƞƋåųÚæĀĹĜƋĜƴåĵåĹƋÚƚϱĵŞĜĹčţ en temps réel, oui monsieur, oui madame. Après quelques parties, vous arriverez à maintenir votre camp dans une routine tranquille où les guerriers reviendront victorieux de leur chasse pendant que votre élevage de moutons prospère et que vos ressources de nourriture gonflent. C’est sans doute là que Tom tracera un pentagramme au sol et commencera à marmonner des louanges à Belzébuth… Ah, oui, je ne vous l’avais pas dit ? Afin de vaincre les démons, une longue étude de l’occulte est nécessaire ; étude qui vous permettra de fabriquer des armures sacrées, des épées sacrilèges et, pourquoi pas, de déclencher des mutations dans le corps de vos ouailles. Certes, Judgment : Simulation Apocalypse Survival peut parfois ressembler à un paisible Banished miniature. N’empêche que c’est le seul jeu de survie où l’on peut accélérer la pousse des arbres grâce à une prière à Satan. En l’état : )³NªWXEFPIIXTVSTSWERXEWWI^ de contenu pour vous occuper EYQSMRWYRIZMRKXEMRIHƶLIYVIW Judgment : Survival Apocalypse SimulationIWXYRNIYIREGG²W ERXMGMT³GSQQISREMQIVEMX IRZSMVXSYWPIWNSYVWƳcPIRSQ IRQSMRW4RTIYXHƶSVIWIX H³NªWEPYIVPETVSJSRHIYVHI WSREVFVIXIGLRSPSKMUYISYPE UYM³XYHIUYIH³KEKIPIZMPPEKI du joueur, mais c’est Pƶ³UYMPMFVIIRXVIPE gestion pure et la lutte pour la survie UYMEǻRMTEVRSYW convaincre qu’il irait sans doute XV²WPSMR Sans danger Canard PC | 55 EN CHANTIER Genre : randonnée extraterrestre Développeur / éditeur : The Solus Project Seul au (nouveau) monde TEV,Y]2SUYIXXI 8ISXPXYHMSW Y²HI Plateforme : PC Windows (SRǻK recommandée : 5(HINSYIYV 8³P³GLEVKIQIRX ,S 1ERKYIW :4:48IX:+ ª³ZMXIVGƶIWXYR coup à désappren- Remballez vos craintes concernant le V³GLEYǺIQIRXGPMQEXMUYIPƶIRJSYMWWIQIRX des déchets nucléaires ou la disparition des MRWIGXIWTSPPMRMWEXIYVWIRPƶLYQERMX³ ZEV³EPMWIVUYIPE8IVVIVMWUYIHIWIJEMVI TYPZ³VMWIVTEVYRI³XSMPIIRFEPEHI4YM ±ETEVE¹XPSMRQEMWIRGIUYMQI GSRGIVRINƶIWT²VI´XVIIRGSVIHIGI QSRHIMRSR±EZSYHVEHMVIUYINƶEYVEMWJEMX MQTSVXIVHƶ9OVEMRIXSYXIWGIWL]TSTL]WIW HIRSYZIEYR³TSYVVMIRGIWIVEMXFEPPSX HVIPIJVER±EMW Prix : environ 15 euros DRM : Steam Sortie prévue : H³FYXNYMR 56 | Canard PC T rente-cinq ans plus tard, nous explique l’introduction de The Solus Project, cette même humanité réussit à envoyer trois gigantesques vaisseaux colonisateurs « Prolus » à l’abri dans le giron de Pluton. Soit deux années avant que la Terre n’explose comme une boule antistress dans l’immense paluche d’un sumo contrarié. Cinq vaisseaux éclaireurs sont alors envoyés en reconnaissance sur des planètes susceptibles d’accueillir ce qui reste de la race humaine. Gliese-6143-C est l’une de celles-ci. Et en guise de cadeau de bienvenue, un projectile abat le vaisseau de ces éclaireurs de l’extrême. D’où, instantanément, une réflexion (« Tiens, ça a finalement l’air habité, ici ! ») suivie d’une interrogation (« Le bouton d’éjection, c’est lequel, déjà, le rouge ou le bleu ? »). Météo et des bas. Un voyage particulièrement inconfortable à bord d’une nacelle de sauvetage plus tard, vous voilà dans la peau d’un de ces scientifiques, apparemment seul survivant, à la surface de Gliese6143-C. Là, il faut reconnaître que les développeurs suédois – qui avaient signé The Ball, un jeu d’actionréflexion pas fou, en 2010 – savent tirer parti de l’Unreal Engine et de leur imagination fertile pour poser une ambiance. Les couleurs chaudes, les roches étranges taillées à la serpe évoquant la Chaussée des Géants en Irlande, la présence d’une race intelligente trahie par quelques édifices à l’horizon et une lumière clignotante tel un phare sur une île voisine. L’ambiance serait légère si les différentes lunes, en orbite très basse, ne compensaient pas en procurant un lourd sentiment d’écrasement. De toute manière, il s’agit de ne pas traîner : on apprend rapidement que les nuits sont froides, glaciales même. Et qu’il faut trouver un moyen de contacter le centre Prolus tout en se cherchant un abri. Capitaine Caverne. The Solus Project est décrit par ses auteurs, entre autres, comme un jeu de survie. Effectivement, le petit ordinateur trouvé dans les débris du vaisseau et qui ne quittera jamais votre main gauche, indique en permanence vos fonctions vitales : hydratation, température corporelle, état de santé (qu’on appellera « points de vie », même si cela ne fait pas très scientifique), calories, et même la fatigue qui imposera de s’offrir quelques siestes ou nuits dans les lieux les plus sûrs possible. Pour le même prix, le bidule vous livre la température extérieure, la force du vent, l’hygrométrie et un clone chinois de Flappy Bird. Un artisanat sommaire permet de bricoler deux ou trois objets très pratiques, telle une torche, et une très courte communication avec le centre Prolus nous informe qu’une mission de secours peut être acheminée sous quinze jours. On pourrait penser, de prime abord, qu’un jeu de survie fasse la TSP pourrait it souffrir ff i du d syndrome du cul virtuel situé entre deux chaises. part belle à l’exploration. Or, les premiers moments passés sur ce caillou modérément hospitalier prennent le joueur par la main, le conduisant inexorablement vers d’interminables boyaux souterrains. Là, il l’informe de l’existence d’artefacts pouvant améliorer les caractéristiques et résistances du naufragé de l’espace, lui fait croiser la route d’oursins chelous, lui oppose quelques puzzles physiques de niveau CM1… Et lui rappelle que ses auteurs, depuis The Ball, n’ont rien perdu de leur obsession pour l’esthétique aztèque. Choisis ton camp, camarade. Et ça, ce n’est pas forcément le genre de rappel qu’on appelait de nos vœux : The Ball était un Portal-like bourré d’idées intéressantes gâché par l’irrépressible envie qu’ont eue ses développeurs de lui ajouter des phases de combat inutiles. The Solus Project, présenté comme son successeur spirituel, pourrait donc souffrir du même syndrome, dit du cul virtuel situé entre deux chaises. Jeu de survie teinté d’exploration à la The Long Dark ? Simulateur de marche narratif sur planète étrange remplie de journaux à lire à la Gone Home ? Puzzle-game à la Portal ? Le jeu de Teotl Studios donne l’impression de vouloir être un peu tout cela à la fois, et à ne pas savoir choisir, pourrait se prendre les pieds dans le tapis. Heureusement, une fois sorti de ces premières cavernes sombres et humides, l’environnement se fait plus ouvert. Un nouvel objectif à la fois plus précis et plus vaste – installer une antenne de communication satellite au sommet d’une colline, assortie de la récupération d’un tas de pièces détachées disséminées alentour – permet enfin au joueur de gérer le cycle jour-nuit et ses explorations comme il l’entend. Reste qu’avec la disposition régulière de « camps », sorte de havres de relative tranquillité où le joueur peut dormir, manger comme un porc et s’abreuver comme un Breton à des sources infinies, l’aspect survie de The Solus Project prend un peu de plomb dans l’aile. Reste tout de même une planète à l’ambiance assez fascinante qui, avec son atmosphère graphique sublime, sa météo hardcore ou ses sons étranges, évoque le caillou inquiétant de Pitch Black. Ainsi qu’une histoire qu’on ne demande pas mieux que de découvrir une fois l’accès anticipé terminé, d’ici environ un mois. En l’état : The Solus Project RƶETEWTV³ZYHI JEMVIHIZMIY\SWIREGG²WERXMGMT³ IWH³ZIPSTTIYVWMRX²KVIRXPƶYR ETV²WPƶEYXVIPIWHMǺ³VIRXWEGXIW UYMGSQTSWIRXWSRLMWXSMVIM TSYVPIQSQIRXPƶEQFMERGIUYM V²KRIWYVGIXXITPER²XIIRǻRª WEWYVJEGIWYVXSYXc IRHIWWSYW MPRƶ]EVMIRUYMVIWWIQFPITPYWª YRIGEZIVRIUYƶYRIEYXVIGEZIVRI QSMRWZMHIUYƶSRRIPIGVS]EMX IWXTPYWUYIV³YWWMIMPWIQFPI TPYWWEKIHƶEXXIRHVIPEZIVWMSR ǻREPITSYVZSMV WMPƶIRWIQFPI ne sera pas K¬GL³TEVYR volet survie au rabais et des ³RMKQIWYRTIY trop molles. Attendez Canard PC | 57 EN CHANTIER Ge Genre : hommes-rats mousquets mo Développeur / Dé éditeur : éd Evil Twin Artworks Ev (Royaume-Uni) (Ro Plateformes : Pla PC Windows, Mac (SRǻK (S VIGSQQERH³IcPC de VIG joueur (GTX 970, 8 Go jou de RAM, core i5…) 8³P³GLEVKIQIRX 8³ environ 4,7 Go en 1ERKYIVO 1E Prix : environ 28 € Pri Sortie prévue : So été 2016 DRM : Steam DR Man O’ War : Corsair Les orques de barbarie Il se passe des trucs bizarres, dans ce jeu de pirates. Déjà, les fusils de mon équipage ressemblent tous à des tromblons géants. Ensuite, il y a eu cet incident au large des côtes, quand un requin géant aux dents XXL a essayé de croquer mon navire d’un seul coup. Et maintenant, une catapulte montée sur un bateau pirate vient de balancer un bloc de granit à trois centimètres de mon oreille gauche. Soit. « Capitaine, les Bretonniens attaquent ! » Ah. Ça ]cIWXNIGSQTVIRHWXSYX*XNƶIWWE]I de décaler imperceptiblement ma chaise pour cacher mon écran à Kahn Lusth, juste à côté : Man O’ War : Corsair est un jeu sous licence Warhammer. C ontrairement à mes potes du lycée qui dépensaient chaque année l’équivalent du PIB du Burundi dans des figurines à peindre, j’ai eu une enfance morose. Heureusement, mon inculture en ce qui concerne Warhammer n’a pas trop gêné mes parties de Man O’ War : Corsair puisqu’il s’agit avant tout d’un jeu de pirates – et pas vraiment d’un jeu Warhammer. Certes, les villes côtières ont des noms bizarres, des bêtes géantes 58 | Canard PC par Izual sillonnent les eaux et d’ignobles peauxvertes en veulent à votre cargaison. Mais si cette touche fantastique suffit à sortir un peu de l’ambiance traditionnelle du genre, elle reste ni plus ni moins qu’une surcouche. En vérité, le reste du jeu ressemble à un simulateur de piraterie assez lambda, avec la possibilité de mouiller dans des ports et d’y écouter les ragots colportés par l’aubergiste, d’acheter des textiles au marché et, bien sûr, de visiter le chantier naval : on peut y acheter différentes armes pour le capitaine (que l’on contrôle) ou la vigie (qui tient le rôle de sniper), les améliorations à débloquer pour les bateaux y sont nombreuses et après avoir économisé un bon bout de temps, on pourra même y allonger assez d’oseille pour se payer un meilleur vaisseau. Pas Warhammer à boire. Après avoir accepté une ou deux missions d’escorte et de transport, c’est l’heure de larguer les amarres et de glisser par-delà les flots noirâtres. L’occasion de déterminer ce que Man O’ War : Corsair a dans le ventre. Mais vous savez, regarder à l’intérieur d’un ventre n’est jamais très appétissant. Là, par exemple, on se rend vite compte que la conduite d’un bateau ne dépasse jamais le stade du simpliste et de l’ennuyeux. Certes, il convient d’observer soigneusement le sens du vent et on peut même accélérer le cours du temps pour éviter de mourir d’accablement, mais déplacer un navire avec les touches fléchées risque de ne pas vous amuser plus de trente secondes. Les batailles navales relèvent un peu le niveau : en tant que capitaine, vous pouvez bouger librement dans le vaisseau, observer les ennemis à la longue-vue et même participer aux abordages. Hélas, le tout reste très brut de décoffrage, y compris dans la visée avec les canons qui s’exécute au moyen d’un simple drag’n’drop. Pas de quoi passer des heures à prendre son pied, mais au moins cette version primitive constitue un excellent squelette sur lequel construire une version finale digne de ce nom. En l’état : Oui, Man O’ War : Corsair est parfois brouillon et simpliste, mais il peut se vanter de proposer déjà plus de mécaniques de base que bien des jeux en accès anticipé. D’ici quelques années, il devrait même se révéler en jeu de pirate de fort bonne facture. De quoi se montrer optimiste… si l’on oublie qu’il est censé sortir SǽGMIPPIQIRX d’ici quatre mois. Attendez Ge Genre : jeu à grappin, Pipo met 20 Pip )³ZIPSTTIYVc )³Z :ųåčŅų{±ĹĜÒŠĬŅƴæĹĜåš :ųå Éditeur : Nkidu Games Édi Plateforme : Pla Windows PC Win (SRǻK (SR VIGSQQERH³Ic VIG carte graphique car ÚæÚĜæåųåŧƚĜŸå ÚæÚ 8³P³GLEVKIQIRX 8³P 1,2 Go 1ERKYI VO 1ER Prix actuel : 13 € Sortie prévue : 2016 Sor DRM : Ƌå±ĵ DR Chaque niveau introduit un nouvel élément de gameplay, comme des points d’ancrage EY\TVSTVM³X³WWT³GMǻUYIWSYHIWQYVW auxquels il est possible de s’accrocher. Welkin Road Mon grappin quotidien par Pipomantis Vous savez, ce n’est pas facile tous les jours d’être l’expert international des jeux vidéo à grappins. À la moindre ERRSRGIMHMSXIYRǻPMRXVEGXIYVHERWPI prochain Mirror’s Edge, l’édition collector débile de Just Cause 3), on vient me casser les rouleaux pour m’annoncer la bonne nouvelle. Sauf que les gens n’ont toujours pas compris. U n bon grappin de jeu vidéo doit permettre de se balancer puis, grâce à la magie de l’inertie et de la mécanique newtonienne, propulser le joueur dans les airs avec aisance et grâce, tel un Concorde au-dessus de la petite commune de Gonesse. Si quelques jeux ont parfaitement compris ce principe (Bionic Commando en tête, suivi par des Umihara Kawase et autres Energy Hook – dont je vous parlais dans le Canard PC n° 332), la plupart d’entre eux restent encore coincés sur ce vilain câble tracteur qui ne demande aucun effort au joueur. C’est ici qu’arrive Gregor Panič. Ce sympathique Slovène que j’appellerai dorénavant « mon nouveau papa » a entrepris de bosser tout seul sur Welkin Road, un jeu de plateforme à la première personne qui rappelle immanquablement Mirror’s Edge, ou plutôt ses défis contre la montre. Car ici, pas de narration ou d’ennemis, juste des structures abstraites au-dessus du vide, des parcours du noncombattant où il faut atteindre l’arrivée le plus vite possible. Le premier niveau, plutôt sympa, permet de se familiariser avec les mouvements. Saut, course sur les murs, walljump… la panoplie du petit yamakasi est presque au grand complet, malgré l’étonnante impossibilité de se raccrocher à une plateforme avec ses mains (il faut s’accroupir au dernier moment pour gagner quelques centimètres). Un bon coup de pied aux Faith. Très vite, Welkin Road va révéler sa véritable nature grâce à de petites balises rouges qui serviront de points d’ancrage à votre grappin. Enfin, je devrais plutôt dire « vos grappins » puisque contrairement à ses imbéciles de confrères, Gregor Panič a décidé de traiter son sujet avec sérieux. Chacune de vos mains est ainsi équipée d’un grappin qui nécessite quelques secondes pour se recharger. Ce qui pourrait sembler un petit détail devient vite essentiel puisque pour passer d’un point d’ancrage à l’autre, le joueur doit alterner bras gauche et droit, ce qui achèvera de parfaire votre cosplay de Spiderman. Mais Welkin Road n’est pas qu’un cerveau, c’est aussi une physique, excellente. Gagner de la vitesse en relâchant son câble au bon moment, prendre un virage serré accroché à son petit filin… autant de cabrioles absolument jouissives à pratiquer tant Panič a soigné le comportement et l’animation de notre avatar. On regrette forcément quelques menues faiblesses comme un sound design qui manque un peu d’énergie (on aimerait entendre le vent nous claquer dans les oreilles, que diable !) ou l’absence de sol sous nos yeux pour avoir un référent dans l’espace mais Welkin Road s’annonce déjà très, très prometteur. En l’état : Pour le moment, Welkin Road est très satisfaisant et propose quasiment tout son contenu. Pour autant, les développeurs veulent continuer de l’améliorer et d’y ajouter des modes de jeu. Ne vous le gâchez pas tout de suite et attendez d’y jouer quand il sera réellement formidable. Attendez Canard PC | 59 EN CHANTIER Ge Genre : multi local Développeur / Dé éditeur : Glitch Factory éd (Brésil) (Br Plateformes : Pla PC Windows, Linux (SRǻK (S VIGSQQERH³Ic VIG n’importe quel PC n’im 8³P³GLEVKIQIRX 8³ 100 Mo 1ERKYIVO 1E Prix actuel : 10 € Pri Sortie prévue : So été 2016 DRM : Steam DR Party Saboteurs À découvert par Netsabes Régulièrement, vous pouvez lire dans ces pages des rapports de nos parties endiablées et joyeuses sur tel ou tel jeu multijoueur local. Bien sûr, comme vous n’avez pas d’amis ou pas assez de manettes, ce genre d’article vous fait enrager (au moins autant que Pipo à chaque fois qu’il perd), d’autant que tous ces titres ont l’air fabuleux. Eh bien non, pas tous. I l y a bien longtemps, en l’an 2009 de notre ère, un développeur de jeu vidéo américain nommé Chris Hecker annonça travailler sur un produit nommé SpyParty. Celui-ci devait proposer un mode multijoueur asymétrique original : d’un côté un espion se baladant librement lors d’une soirée de l’ambassadeur, de l’autre un tireur d’élite ayant pour mission d’éliminer l’intrus mais ne disposant d’aucun autre moyen que son comportement pour deviner son identité. Les années ont passé, SpyParty n’est toujours pas sorti (sa dernière mention dans Canard PC remonte au numéro 266) mais, paraît-il, est toujours en développement. Il y a un peu moins longtemps, en 2011, un développeur de jeu vidéo américain nommé Adam Spragg a produit le dénommé Hidden in Plain Sight, d’abord sur Xbox 360 (testé 60 | Canard PC dans Canard PC n° 254), puis en 2014 sur Steam. HIPS proposait cinq modes de jeu, tous axés sur le même principe : personne ne sait quel personnage vous incarnez parmi la myriade qui s’affichent à l’écran, et tout le monde veut vous éliminer (et inversement). Malgré ses graphismes sommaires, Hidden in Plain Sight a connu un modeste succès et encore aujourd’hui, il vaut tout à fait ses six euros. Contrairement, par exemple, à Party Saboteurs. La fête à la maison. Difficile de ne pas voir dans le titre de Glitch Factory un croisement de Hidden in Plain Sight et de SpyParty. Il s’inspire par exemple du point de vue (très au-dessus de la scène) et des viseurs colorés du premier ; du second, il récupère le principe de l’espion et du sniper, sauf qu’ici chacun des quatre joueurs occupe à la fois les deux rôles. Avec le stick gauche de votre manette, vous dirigez votre petit personnage, tandis que le stick droit déplace votre mire. Party Saboteurs présente tout de même une grosse différence avec ses deux grands frères : les niveaux se trouvent plongés dans le noir, et vous n’y voyez clair qu’au travers des viseurs (le vôtre, mais aussi les trois autres). Par ailleurs, les espions ont pour mission de récupérer des objectifs (il s’agit en fait de se placer à des endroits précis et d’appuyer sur un bouton pendant quelques secondes). La combinaison des deux fait ressortir des problèmes de design qui diminuent nettement l’intérêt de Party Saboteurs : les joueurs expérimentés, qui connaissent déjà les niveaux, peuvent s’y retrouver même dans le noir, transformant l’absence d’éclairage en handicap pour les débutants. Et surtout, rien ne vous empêche de laisser votre viseur sur l’un des objectifs et d’attendre que tout le monde y passe pour les descendre un à un. Vous n’avez qu’un faible risque de buter un PNJ de cette façon : l’IA se déplace si peu et si mal que les vrais joueurs sont immédiatement reconnaissables. En l’état : Aujourd’hui, Party Saboteurs propose moins de contenu et coûte plus cher que Hidden in Plain Sight, qui se paye en plus le luxe d’être bien meilleur. Mais après tout, c’est aussi à corriger ce genre de problèmes que peut servir l’accès anticipé. Qui sait, d’ici à ce que S|yParty sorte, Party Saboteurs aura peut-être ³ZSPY³c$ Attendez Ge Genre : cours’eu’d’bagnol’ co )³ZIPSTTIYVc )³ Vae Victis (Italie) Va Éditeur : NC Éd Plateforme : Pla PC Windows (SRǻK (S VIGSQQERH³Ic VIG PC de joueur 8³P³GLEVKIQIRX 8³P 520 Mo 1ERKYI 1E VO uniquement Prix actuel : 20 € Pri Sortie prévue : NC So DRM : Steam DR Racecraft Formule 1 Construction Kit Mes collègues m’ont vendu Racecraft comme un jeu d’eugénisme controversé dans lequel le joueur tente de produire un humain parfait IRXVEǻUYERXHIPƶ&)3HIJĦXYW .PWWIWSRXFMIRJSYXYWHIQEKYIYPI O ui, rassurez-vous, le race de Racecraft signifie juste course en anglais. Comme dans une course de Formule 1. La grande idée de ce jeu italien, c’est de générer de manière procédurale une infinité de circuits, avec un moteur maison du nom de Camilla. Sans doute un hommage à la seconde femme du Prince de Galles (celle que personne n’aime parce qu’elle a remplacé Lady Di). Il suffit d’indiquer à Camilla trois paramètres (longueur, tortuosité et heure de la journée) pour que ses petits algorithmes tricotent un circuit de Formule 1 cohérent. Il aura tout ce qu’il faut : de belles lignes droites, des chicanes, quelques décors sur le côté de la piste (tribunes, stands…) mais aussi des marqueurs indiquant les points de freinage et les trajectoires optimales. Là où les autres développeurs s’échinent durant des mois à modéliser des circuits par ackboo existants, ceux de Racecraft se simplifient donc énormément la vie avec leur excellent générateur procédural. Il y a le décor mais il manque les acteurs. Une fois que le bitume a fini de sécher sur le circuit (ça prend quelques secondes), il ne reste plus qu’à tourner dessus. Le pilotage dans Racecraft se situe à mi-chemin entre l’arcade et le réalisme. C’est à peu près jouable au gamepad et la conduite s’avère raisonnablement difficile, sans atteindre le haut niveau d’exigence d’un vrai simulateur comme F1 2015. Sur cet accès anticipé, il manque encore un million de choses : pas de multijoueur, pas de vrais adversaires IA (là vous n’avez qu’un bot dont la bagnole semble glisser sur la piste comme sur du beurre), pas de collision, pas de gestion des dégâts… Et le seul mode de jeu disponible consiste à tourner en solo sur la piste. On est encore en plein dans la version de développement, avec les fils électriques qui tombent du plafond. À terme, le joueur devra aussi construire son propre bolide en assemblant des tas d’éléments, mais rien de cela n’est pour l’instant disponible. Il faut se contenter d’une F1 générique. Cette version en accès anticipé ne présente donc pour l’instant qu’un intérêt très limité. C’est bien beau d’avoir douze milliards de circuits disponibles, encore doivent-ils annoncer des courses intéressantes. Surtout, on ne sait pas trop ce que peut apporter Racecraft dans le marché déjà bien chargé des jeux de bagnoles. Entre les Trackmania (dont le dernier épisode, Turbo, propose lui aussi un générateur aléatoire de circuit) et la meute de simulations hardcore (iRacing, Assetto Corsa, Project CARS), on se demande comment il va trouver sa place. En l’état : L’idée d’un générateur de circuit de Formule 1 est excitante, d’autant qu’il marche déjà très bien sur cette version ERXMGMT³I2EMWMPVIWXIIRWYMXI à faire un vrai bon jeu de course pour l’exploiter, et Racecraft n’a pas encore EXXIMRXGIWXEHI &XXIRHSRWHSRG WEKIQIRX Attendez Canard PC | 61 EN CHANTIER Mon personnage se recueille devant le paysage. Non, en fait, sa tête est restée bloquée en mode « je regarde mes pieds » pendant toute la durée de la partie. The Black Death À éviter comme la peste Dans le futur, on nous vendra sûrement des titres en accès anticipé qui GSRWMWXIVSRXIRYRWIYPǻGLMIVVIEHQIX\X dans lequel sera écrit : « bonjour c kevin le devlopeur je vient just de kommensé le ĥåƣƐķåŹžĞƐÚåƐĮ±ƽŇĞŹƐ±ÏĚåƒåŹƭúúúƐ{ƐķåŹžžĞƐŤŹƐ ĮæƐƞǑƐåƣŹŇƭúúú » Black Death n’en est tout de même pas là, mais quand même, SRWIRXUYI±EWIVETTVSGLI S ur le papier, The Black Death se présente comme le 12 492e jeu de survie multijoueur de ces dernières années. Dans un univers médiéval, la peste a décimé la populace, et ne subsiste qu’une poignée de gueux tentant par tous les moyens de ne pas trop crever de faim. Sur un terrain de jeu de 8 km² (ça n’est pas gigantesque, mais bon), les joueurs ramassent des bouts de bois, du coton, des pierres, ils se fabriquent des armes, cultivent des plantes ou vendent des babioles selon leur profession de départ (paysan, milicien ou marchand). Le tout s’anime grâce aux petits engrenages de l’Unreal Engine, qui affiche des décors un peu déprimants – imaginez de grands plaines herbeuses noyées dans une brume tristoune. 62 | Canard PC par ackboo !USSIUIDEQUaUNSUINTEMENTDE BUBON Première constatation, ça tourne plutôt bien. On voit loin, la végétation foisonne et on a droit à du 50-60 FPS constant sur une « petite » GeForce 680. Voilà, nous avons fait le tour des points positifs de cette version en accès anticipé. Tout le reste varie du pourri au catastrophique. Le crafting bugue, les animations des persos buguent, les mouvements buguent, les combats buguent, les serveurs buguent, ramasser du coton vous renvoie sous Windows, les NPC ne font rien, les animaux sont immobiles, les combats ridicules. D’une manière générale, rien ne fonctionne. L’environnement reste totalement vide, sans vie, sans intérêt. « Nan mais attends, c’est de l’early access ! Faut pas juger ! », me dira Ouin-ouin. Oh que si, je vais le juger, je ne vais pas me gêner, car ce machin est quand même facturé 18 euros. Steam est rempli de titres en early access qui, dès leur premier jour de disponibilité, offrent déjà des heures de distraction aux joueurs. Ici, tout est tellement cassé et vide qu’on n’a rien d’autre à faire que de marcher au pif pendant 30 minutes pour regarder le décor – et apercevoir, au passage, une pierre flottant Ge Genre : survival médiéval sur )³ZIPSTTIYVc )³ Syrin Studios, Small Sy Impact Games Im (Royaume-Uni) (Ro Éditeur : Éd Green Man Loaded Gre Plateforme : Pla PC Windows (SRǻK (S VIGSQQERH³Ic VIG PC de joueur 8³P³GLEVKIQIRX 8³P 1,5 Go 1ERKYI VO 1E Prix actuel : 18 € Pri Sortie prévue : NC So DRM : Steam DR dans le ciel ou un sanglier en lévitation à 50 centimètres au-dessus du sol. C’est l’une des versions pré-pré-pré-alpha les plus misérables que j’aie eu l’occasion de voir. J’écris donc un « Fuyez » en lettres de sang, car en l’état, Black Death ne devrait simplement pas être vendu, quelle que soit l’étiquette que ses développeurs lui ont collée. %NLaŅTAT Bon, voilà, 18 euros pour l’esquisse HYFVSYMPPSRHIPƶEPTLEHƶYR prototype bugué jusqu’au trognon, RSRQIVGMThe Black Death est peut-être plein de promesse, mais quand on le vend contre du vrai argent, il faut quand même proposer un QMRMQYQ5SYV l’instant, ce minimum n’est TEWEXXIMRX4R en reparlera d’ici quelques XVMQIWXVIW FUYEZ Pour 1 an d’a bonnement à ; Des News ; Des Tests ; Des Previews ; Des Dossiers économisez jusqu’à 25 % ABONNEZ-VOUS en ligne sur notre site CANARDPC.COM BULLETIN D’ABONNEMENT (France métropolitaine) À retourner dans une enveloppe affranchie, accompagné d’un chèque libellé en euros à l’ordre de Presse Non-Stop, à l’adresse suivante : PRESSE NON-STOP, ABONNEMENTS, BAL 62, 14 RUE SOLEILLET, 75020 PARIS OUI je m’abonne pour 6 mois, Nom et Prénom ou Raison Sociale au tarif deȏȴȍȉǘ OUI je m’abonne pour 1 an, au tarif de Ȯȁǘ Pseudo (obligatoire) N° d’appartement ou de boîte aux lettres - Étage - Couloir - Escalier - Service OUI je m’abonne pour 2 ans, au tarif de Ȧȏȟǘ Entrée - Tour - Immeuble - Bâtiment - Résidence - Zone industrielle Je joins mon règlement par chèque en euros à l’ordre de Presse Non-Stop. 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USB La fin du pétage de câble USB-IF, l’organisation en charge du protocole cité constituée de gens qui ont un plus gros compte en banque que vous et moi réunis (Intel, Apple, NEC, HP…), n’est pas restée insensible devant la douleur hémorroïdaire que constituent les câbles USB Type-C moisis vendus par des fabricants peu scrupuleux, aussi nombreux que les comédons de votre prépubère de frère. Car voilà, nombre de ces câbles ne respectent pas les caractéristiques annoncées avec, dans les cas extrêmes, le risque que le matériel connecté ne se transforme en toast, telle une tranche de brioche bourrée qui s’essaierait au funambulisme au-dessus d’un grille-pain (quelle puissante métaphore). Un triste phénomène médiatisé par l’ingénieur de Google dont nous avons déjà parlé, un bon samaritain qui tient à jour une liste de câbles méticuleusement testés par ses soins (cpc.cx/fjY). C’est dans ce contexte que l’USB-IF a pourvu l’USB 3.1 d’une nouvelle spécification optionnelle, justement baptisée USB Type-C authentification specification. Tout est dans le titre, l’objectif est de permettre à un hôte USB d’authentifier le périphérique USB (données/ chargeur) et de valider sa bonne conformité à l’aide d’un certificat signé par chaque revendeur. À noter que ce certificat intègre lui-même un certificat principal émis par l’UBS-IF. Une bonne chose, donc, pour autant que certains industriels n’en abusent pas pour restreindre les usages à leurs propres périphériques. Non, parce qu’on les connaît les zouaves. L’ GPU Le frisson du Radeon Il y a de l’excitation dans l’air autour de probables AMD Radeon R9 470 et R9 480 qui devraient être annoncées à l’occasion du prochain Computex, fin mai. Équipées de puces Polaris, le rendement devrait être de 50 watts pour la Radeon R9 470 et de 110 à 135 watts pour la Radeon R9 480, soit – à puissance égale – jusqu’à 80 watts de moins que les GPU qu’elles remplaceront. Dans la foulée, VRWorld balance des infos : puce 14 nm FinFET, 2 304 cores, 36 unités de calcul, nouveau GCN, bus mémoire 256bit, 8 Go GDDR5/GDRR5X. PS4 NEO ? AFFICHAGE Filmé sous toutes les faces Facebook a présenté le Surround 360, un dispositif de 17 caméras prévu pour filmer à 360 degrés. Quatorze caméras sont organisées en cercle, une fisheye est installée audessus, deux fisheyes sont présentes en-dessous. Le contenu pourra être publié sur Facebook et pleinement exploité avec le Galaxy Gear de Samsung (développé en partenariat avec Oculus VR, Facebook donc). La caméra sphérique ne sera pas commercialisée (d’autres fabricants s’en chargeront) ; en revanche, le code pour gérer les flux sera posté sur Github d’ici l’été. 64 | Canard PC TECHNOLOGIE L’espace d’un instant Évadons-nous des considérations terrestres sur la difficulté d’enfiler un slip chauve-souris en sautant dedans depuis le lit, pour parler de BreakThrough StarShot, le projet de nano-vaisseau pensé par Stephen Hawking pour rendre visite à Alpha du Centaure. C’te classe. Soutenu par le milliardaire russe Yuri Milner et Mark Zuckerberg – faut bien quelqu’un qui paye les 100 millions de dollars nécessaires –, le concept du nano-vaisseau est finalement assez simple à comprendre : prenez un mini-ordinateur d’un gramme et de la taille d’une carte SD, attachez-le à une toile LightSail (1 m2 de superficie, quelques atomes d’épaisseur) et tirez dessus à l’aide d’une flopée de lasers (100 gigawatts) depuis la Terre ou l’espace. Car ce sont les photons qui, s’écrasant sur la voile comme des crottes de geckos sur votre crâne de chauve, pousseront le vaisseau jusqu’à 20 % de la vitesse de la lumière (environ 215 millions de km/h). À ce train, Alpha du Centaure et ses 4,37 années-lumière de distance, ce sera seulement vingt ans de vol pour y arriver. Le vaisseau embarque des caméras, des systèmes de communication, d’alimentation et navigation. En revanche, faudra viser juste avec les lasers pour ne par rater la toile, ça serait ballot pour l’humanité de sniper un général klingon par inadvertance. Watson, l’intelligence artificielle développée par IBM et qui s’est illustrée à plusieurs reprises dans le jeu de questions-réponses Jeopardy!, s’ouvre à de nouveaux horizons. En collaboration avec l’American Cancer Society, et alors qu’il « travaille » déjà avec les oncologues pour les conseiller, Watson va maintenant s’intéresser aux patients atteints d’un cancer en répondant directement à leurs questions. Pour ce faire, le programme se servira de diverses informations comme le type de cancer, le traitement en cours, l’historique et l’évolution de la pathologie. Et là, c’est une grosse étape qu’IBM souhaite franchir, car jusqu’à présent, Watson servait d’aide à des spécialistes capables de juger du bien-fondé des informations fournies. En mettant l’algorithme face à un patient qui n’aura pas ce recul et dont on imagine l’état émotionnel, Watson n’aura pas droit à l’erreur, autant d’un point de vue technique qu’éthique : aura-t-il le tact ou l’empathie nécessaires pour évoquer un sujet aussi sensible ? Que l’expérience soit intéressante pour IBM, afin d’améliorer la pertinence de l’intelligence, certainement. Que cela apporte un plus quelconque au patient, ça reste à prouver. INDUSTRIE Recyclage d’image Apple a publié son rapport environnemental annuel pour montrer aux gens à quel point la firme se soucie de la problématique écologique. Je sais… Le sujet est sensible et infiniment plus complexe que quelques chiffres flatteurs livrés au public pour qu’il ait bonne conscience au moment d’acheter son prochain bousin rempli de matériaux rigolos comme le cobalt. Cette précision pour rester clair sur l’angle de cette news, absolument pas dirigé pour ou contre Apple, car c’est bien tout le système qui est à revoir si l’on veut aller au bout de la démarche écologique, des industriels aux habitudes des consommateurs. De toute façon, c’est simple, le premier qui bronche, je lui envoie les Lopez du 36. Quelque 27 millions de tonnes de matériaux, dont une tonne d’or (environ 35 millions d’euros), ont ainsi été recyclés à partir des iPhone et autres appareils Mac récoltés. Plus précisément, il est question d’acier DC, de cuivre, de cobalt, de plastiques, de nickel, de plomb, d’étain, d’argent, de verre, d’aluminium… Reste à connaître les conditions du recyclage et si LIAM, le robot désosseurtrieur d’iPhone mis en avant par la Pomme dans sa campagne mains propres, a été éthiquement et durablement traité avec trois bains d’huile par jour. AFFICHAGE PLURIDOMAINES À SPECTRE LARGE Ça m’en Touch une En vrac L La technologie 3D Touch chère aux smartphones 6s et 6s Plus d’Apple et Force Touch Mate S d’Huawei sera nativement prise en charge par Android N. Google a confirmé l’information, suite à la découverte d’un bout de code de la Developer Preview 2 par le développeur du lanceur d’applications Nova Launcher y faisant implicitement référence. Il a eu chaud le gars, il aurait été lanceur d’alerte, ça se terminait en taule direct. ROBOTIQUE Toujours pas la grande Atlas oogle chercherait à vendre Boston Dynamics, société phare s’il en est dans le secteur de la robotique. Mais cela ne signifie pas que la pieuvre se désintéresse du sujet, tant il fait partie de sa vision du futur. Preuve en est la récente présentation au New Economic Summit (Tokyo) du prototype réalisé par Shaft, une autre de ses sociétés dédiées à la robotique. Ce robot bipède pèse 60 kilos et avec ses petites jambes en forme de vérins – avouez qu’il partage un air de famille avec votre professeur de gymnastique de primaire, celui qui vous soulevait par les oreilles pour vous punir –, il en impose moins comparé au flippant Atlas de BD. G es livraisons de l’Oculus Rift auront jusqu’à trois mois de retard en raison d’une pénurie de composants, soyez forts, va falloir encore tenir un peu dans cette réalité. Logitech a acheté Jaybird, une société spécialisée dans les objets connectés pour sportifs (bracelet, oreillettes…), pour 50 millions d’euros. AMD offre un GPU Fiji pour tout achat d’une Radeon Pro Duo, de quoi faire un joli piercing ventral pour madame. Oui, vraiment, car le GPU donné n’est (évidemment) pas fonctionnel. Les 3 000 salariés du groupe Sanofi de Gentilly sont joyeusement pistés « anonymement » par la puce RFID de leur porte-badge : « déambulation dans les couloirs, pause pipi, etc. ». Le RFID, c’est la vie ! Amazon dispose d’une nouvelle liseuse, la Kindle Oasis. 3,4 mm d’épaisseur (8,5 mm au niveau de la batterie), 122 grammes, SoC 1 En revanche, il impressionne par la facilité avec laquelle il se déplace, monte les escaliers, marche latéralement et, surtout, conserve son équilibre quelles que soient les circonstances. On le voit par exemple crapahuter sur un terrain accidenté, sur du sable, déraper à plusieurs reprises sur un tuyau, etc. Une prouesse qui repose en partie sur sa morphologie « non androïde », avec un centre de gravité situé plus bas que ses copains Terminator. Dit autrement, son atout est d’être bas du cul. Pour l’heure, le bidule de Shaft ne fait pas grand-chose d’autre que déambuler avec un haltère sur la tête, mais restons confiants, c’est bon signe pour la Gatling. SMARTPHONE AMC pas possible GHz, dalle 6 pouces 300 ppm, +60 % de LED, 4 Go de stockage, environ 290 euros. Samsung se dit heureux des ventes de dalles incurvées, soit 1 million, sans autres détails. Enfin, apprenez que Panasonic a refusé de prendre en garantie le téléviseur d’un couple anglais après avoir trouvé de la fumée de cigarette à l’intérieur (ils en fument 40 par jour), la nicotine étant considéré comme un « dommage environnemental ». Le tabagisme passif pour les appareils électroniques, un vrai problème de société. Adam Aron, PDG de la chaîne de cinémas américaine AMC, a émis l’idée d’autoriser les accros du smartphone à l’utiliser pendant la projection d’un film, afin qu’ils puissent partager leur fascinant ressenti en direct sur les réseaux. Ambiance, « on ne lutte pas contre son époque ». Ça mon Adam, ça s’appelle du racolage de jeunes. Quoi qu’il en soit, suite à la volée de bois vert qu’Adam s’est illico prise par le public, l’idée a été enterrée par 300 mètres de profondeur. Canard PC | 65 TECHNO L'ACTUALITÉ DE CE QU'IL Y A SOUS LE CAPOT NEWS PAR FISHBONE ORDINATEURS AFFICHAGE Marché plus quoi faire Et sans rancune hein ! n ne le répétera jamais assez, le monde des affaires est d’un pragmatisme sans limite, où l’intérêt passe systématiquement devant un semblant d’amour-propre. Apple et Samsung en sont le stéréotype parfait, car pendant qu’ils s’envoient des palettes d’avocats à la face au sujet de bords arrondis, ils se tapotent dans le dos pour signer de juteux contrats. Bah oui, Samsung est l’un des fournisseurs d’Apple, vous le savez. Oui, vous le savez. Sinon ma dernière phrase n’a pas de sens. Donc voilà, c’est bien ce que je disais, vous le savez. Eh bien, cette douce schizophrénie n’est pas près de se résorber, puisque selon le Korean Herald, les deux larrons se sont une nouvelle fois entendus autour d’un contrat à 2,3 milliards de dollars par an à compter de 2017. Celui-ci spécifie que Samsung fournira des écrans (5,5 pouces ?) AMOLED à Apple qui, selon toute vraisemblance, équiperont les prochains iPhone 7S et iPad (pas l’iPhone 7, donc, qui lui arrivera en septembre 2016). Pour répondre à la demande de 100 millions de dalles par an, Samsung devra investir 8,5 milliards de dollars dans de nouvelles usines. Ça va, c’est pas la mort à boire. O INDUSTRIE Intel en péril Les rotatives tournoyaient déjà lorsque Intel a présenté ses derniers résultats financiers, mais au moment où je vous écris, Intel prévoirait une nouvelle vague de licenciements concernant plusieurs milliers de postes. Si les bénéfices sont toujours au rendez-vous – vous me rassurez, j’ai brièvement eu peur pour Intel –, certains services sont manifestement à la traîne. Quoi qu’il en soit, le fondeur vient de se payer Altera (société de puces pour serveurs) pour 17 milliards de dollars et continue ses efforts dans l’IoT, la 5G et la VR pour être moins dépendant du marché PC. MÉMOIRE TECHNOLOGIE Pas gourmande Fallait pas y penser L la gueuse À l’instar du Mediatek Helio P20, Qualcomm utiliserait de la LPDDR4X pour accompagner son nouveau SoC Snapdragon 830, pas encore annoncé. Pour rappel, la LPDDR4X offre une consommation réduite de moitié par rapport à la LPDDR4, soit 0,6 V. Quant au Snapdragon 830 proprement dit, les Chinois de Weibo pensent que nous avons affaire à une puce de 10 nm, architecture Kyro 200 (2,2 GHz à confirmer), 8 Go de LPDDR4X et support du 4K. Le suspense est à son comble. 66 | Canard PC e constructeur Nissan a eu une idée qui, au-delà de l’inintérêt total de la débilo-expérience, interpelle une fois de plus sur cette pénible manie des chercheurs et industriels à vouloir lire dans nos pensées… Donc voilà : pour promouvoir les cinq ans de la Nissan Leaf, la firme a équipé la voiture électrique d’un casque électroencéphalographique destiné à être porté par le conducteur. L’activité cérébrale est ensuite analysée afin de déduire l’émotion ressentie par ce dernier, puis comparée à une trentaine d’émotions types préprogrammées dans le système. C’est ici que la magie opère, à savoir qu’une image illustrant l’émotion ressentie est projetée en temps réel sur la route, de chaque côté de la voiture, afin d’informer les usagers de l’humeur du conducteur. C’est totalement génial, ultra-passionnant, méga-intéressant, ça n’a que des qualités. Pour donner le niveau, on a droit à du « Woooowwww! », du « Yeehaaaa », du « Zoom! » (?), du « Thrill!!! », du « Yikes » (à l’occasion d’un créneau plus raté que ça, ce n’est pas humainement possible), du « Whooosh! », du « Stop! », du « Smooth! », du « Baboom ba-boom » (coup de cœur pour une autre conductrice). Précisons que ça s’est passé au Japon et que j’attends encore l’émotion « fumet de fétichiste » pour être convaincu du bon fonctionnement du système. Je sais, c’est cliché. Mais bon, vu le niveau du truc… Le marché des ordinateurs – fixes, portables et ultrabooks – poursuit sa route vers le noyau terrestre avec, selon le cabinet Gartner, une baisse des ventes de 9,6 % entre le premier trimestre 2015 (71,7 millions d’unités) et 2016 (64,8 millions d’unités). Dans le détail, seuls Apple (+1 %, en 5e position) et Asus (+1,5 %, en 4e position) sauvent les meubles, tous les autres constructeurs étant à la baisse. Lenovo reste le premier constructeur mondial mais ses ventes reculent de 7,2 %, suivi de HP (-9 %), Dell (-0,4 %) et les autres marques (-18,4 %). Chez IDC, même constat global, mais en pire : 11,5 % de moins entre le premier trimestre 2015 (68,5 millions d’unités) et 2016 (60,5 millions d’unités). Cette fois, Lenovo baisse de 8,5 %, suivi de HP (-10,8 %), de Dell (-2 %), d’Apple (-2,1 %), d’Asus (-8,3 %) et les autres marques (-19,8 %). On remarquera les différences d’analyses entre les deux cabinets, avant d’enfiler son slip chauvesouris pour descendre à la cuisine finir les restes du dîner pendant que tout le monde dort, comme un gros chacal. Pas la peine d’allumer la lumière, utilisez votre gros sonar. GPU Pas de remballe, pas de plaisir La nouvelle gamme de GPU mobile M400 d’AMD n’échappe pas à la bonne vieille habitude de la remballe, également chère à son concurrent Nvidia, cela afin de contenter les OEM désireux d’écouler leur stock. Afin d’apprécier ces formidables nouvelles références à leur juste valeur, voici un bout de la liste révélée par les gens de Videocardz (cpc.cx/fkh). Je vous préviens, ce n’est pas sexuellement excitant à lire. GPU Bonaire XT (896 Stream Processors, 56 Texture Mapping Units, SÉCURITÉ 70, année de la brique Pour l’anecdote, parce que ça ne vaut vraiment pas plus que ça, apprenez que des hackers en manque de divertissement ont trouvé un moyen de briquer des iPhone et iPad à distance en exploitant le bug de la date du 1er janvier 1970 via Wi-Fi. En résumé, une fois l’appareil connecté à un réseau contaminé qui met continuellement à jour la date via les requêtes NTP, l’iTruc clonque et peut même chauffer dangereusement, l’extinction automatique ne fonctionnant plus. Heureusement, iOS 9.3.1 corrige le problème. 16 Render Output Units) : R9 M470X (R9 M385X). GPU Topaz XT (384 SP, 24 TMU, 8 ROP) : R7 M460 (R7 M270DX), R7 M440 (R7 M260), R5 M445 (R7 M265DX), R8 M445DX (R7 M360). GPU Sun XT (320 SP, 20 TMU, 8 ROP) : R5 M430 (R5 M330), R6 M435DX (R5 M330). GPU Jet Pro (320 SP, 20 TMU, 8 ROP) : R5 M430 (R7 M260DX). Si vous êtes parvenu jusqu’ici sans pleurer du sang, bravo, vous avez bien mérité votre récompense. Car pour votre peine, sachez que les Radeon M400 à puce Polaris – les vraies nouveautés – se trouveront dans les séries Radeon R9 M490 et R9 M480, disponibles à la mi2016 sauf tremblement de terre, tsunami ou méga-tempête solaire de dernière minute. CONSOLE La NEOveauté de Sony es informations sur une nouvelle console de Sony, jusqu’à présent appelée PlayStation 4.5 faute de mieux, prennent en consistance suite à la publication d’un article par Giant Bomb (sic). Le site indique avoir reçu ses tuyaux de plusieurs sources, qui ont balancé le nom de code de la machine : NEO. Outre cette information totalement dingue, il est aussi question d’un CPU Jaguar – toujours octo-core – qui passerait d’une fréquence de 1,6 GHz à 2,1 GHz. Le GPU AMD GCN de 18 unités de calcul à 800 MHz grimperait à 36 unités de calcul à 911 MHz. Les 8 Go de mémoire GDDR5 enfin, qui profiteraient d’une augmentation de la bande passante de 176 Go/s à 218 Go/s. Le sort du stockage reste flou, car s’il devrait être L identique à celui de la PlayStation 4, on ignore s’il est question de la capacité ou de la vitesse de transfert. Quoi qu’il en soit, les jeux commercialisés à compter d’octobre prochain intégreraient deux modes : le Base mode pour tourner sur les PlayStation 4 actuelles et le NEO Mode pour profiter de cette nouvelle puissance du crâne ancestral. Notez que si le 4K sera supporté, les jeux n’auront pas à l’être nativement. Seule obligation imposée par Sony aux développeurs, le frame rate en NEO mode devrait être identique ou supérieur à celui en Base mode. Les deux consoles cohabiteraient et partageraient le même PlayStation Store, tandis qu’aucun titre/contenu/ VR/gameplay ne serait exclusif à la NEO, afin de ne froisser personne. RÉALITÉ VIRTUELLE RÉALITÉ VIRTUELLE Casquelle a ma gueule ?! A nnoncer un nouveau casque virtuel devient aussi banal que d’enfiler un slip banane, difficile d’être sincèrement émerveillé à chaque nouvel embrochage. Bref, en attendant de retrouver l’excitation des premiers jours avec un slip chauve-souris (commandé hier de Roumanie, j’espère qu’il passera la douane), le casque du jour est signé Huawei. Ce dernier a présenté son propre joujou de réalité virtuelle à destination des smartphones maison, les P9, P9 Plus et Mate 8. Attention, vous ne devinerez jamais comment ils l’ont appelé, c’est vraiment incroyable ! (cliquez pour afficher la suite du texte) : Huawei VR. L’affichage étant assuré par le smartphone, ce dernier propose logiquement du 1080p, avec un champ de vision à 95 degrés et une latence de 20 ms. Le casque dispose également d’un trackpad sur le côté droit, d’une molette pour ajuster les lentilles et d’un rendu audio à 360 degrés pour l’immersion sonore. Mais le nerf de la guerre, c’est évidemment le prix, pas encore communiqué, mais aussi et surtout le contenu. Huawei promet ainsi 4 000 films, 40 jeux et 350 photos panoramiques (gratuites) disponibles à la sortie du casque. Un jeudi. Grand bêta-test Le PlayStation VR de Sony sortira en octobre, mais les impatients de nature pourront prendre un avion en direction des États-Unis afin de le tester dans les magasins GameStop à compter de juin. Il prendront 10 kilos aussi, mais c’est un autre débat. L’objectif de Sony est qu’au moins 500 000 personnes s’essayent aux joies de la réalité virtuelle avec son casque. Pas encore de partenariat annoncé pour la France, mais sait-on jamais. Canard PC | 67 TECHNO DOWNLOAD PAR ACKBOO Vivaldi Download FREEWARE vivaldi Opera, c’est un peu le Arte des navigateurs. Tout le monde dit que c’est bien mais personne n’en profite. L’outsider n’a jamais réussi à rivaliser avec le mastodonte Chrome et ses milliards d’extensions indispensables. Arrive alors Vivaldi, développé par un ancien d’Opera, dont la version 1.0 sort tout juste du four à pizza. Vivaldi reprend les meilleurs éléments d’Opera (gestion des onglets, interface élégante, raccourcis clavier, orientation Power User…) en les transposant sur Chromium, le moteur de rendu HTML utilisé par Chrome. Cerise sur le gâteau : il est compatible avec toutes les extensions du navigateur de Google. Sur le papier, c’est le browser ultime. En pratique c’est… presque ça, mais pas encore. Disons que j’ai tenu trois jours avant de revenir sur Chrome – ce qui est quand même le record de ces cinq dernières années. Mes extensions comme Adblock Plus, Stylish Smooth Scrolling, Steam Enhanced ou Magic Action pour YouTube ont parfaitement fonctionné. L’interface est bien plus moderne et élégante que celle de Chrome (surtout si vous activez le « Dark Theme » dans les options, il est vach’ment classe) et Vivaldi propose nombre de raffinements comme les gestures de la souris, le scrolling et stacking d’onglets, les infos de chargement de page, le Web Panel… Mais il a deux faiblesses qui m’empêchent de lui donner, pour le moment, la Couronne Suprême de Navigateur par Défaut sur mon PC. Faiblesse numéro un : l’appli met deux bonnes secondes à se charger, contre moins d’une demi-seconde pour Chrome. Faiblesse numéro deux : il manque la possibilité de synchroniser les réglages entre différentes machines. Ça peut paraître anodin, mais sur un soft aussi essentiel qu’un browser, le sans-faute est exigé. Je vous encourage néanmoins vivement à le tester et à surveiller ses évolutions. Avec encore un peu de boulot et d’optimisation, Vivaldi pourrait finir par ringardiser Chrome auprès des utilisateurs exigeants. vivaldi.com SITE WEB Circuit Simulator Circuit Simulator L’électricité, c’est un peu comme l’homéopathie ou l’astrologie : on sait que ça marche, mais la Science ne réussit pas vraiment à expliquer comment. Franchement, vous y croyez, vous, à cet histoire fumeuse d’électrons se déplaçant dans des fils de cuivre ? Oui ? Alors merci de filmer le phénomène avec votre téléphone portable et de m’envoyer la vidéo. Moi, je ne crois que ce que je vois. Enfin bref, si vous persistez à gober ces fariboles de « physicien » prétentieux, sachez qu’il existe un superbe simulateur de circuit électrique gratuit, en ligne et ne nécessitant aucun plug-in (c’est du HTML5). Vous placez des tonnes de composants (résistance, diode, switchs, relais, potentiomètres, convertisseurs) et vous pouvez visualiser directement le comportement du circuit et le résultat sur l’oscilloscope. Parfait pour tester vos montages sans mettre le feu à la caravane. cpc.cx/fj9 FREEWARE Text Editor Anywhere Déniché par Geekzone.fr, ce petit utilitaire génial permet d’appeler l’éditeur de texte de votre choix depuis n’importe quelle zone de frappe. Je vous donne un exemple, ce sera plus clair. Vous commencez à taper un énorme message d’insultes sur le forum de Canard PC. Dans la zone de saisie du navigateur, qui n’est souvent pas pratique, faites Win-A et Text Editor Anywhere ouvre votre éditeur favori (par exemple Notepad++, WriteMonkey ou Sublime). Vous y balancez toute votre haine, vous faites la mise en forme et sauvegardez quand vous le souhaitez. Ensuite, d’un simple Alt-Tab, le texte tapé dans votre éditeur se transpose immédiatement dans la zone de saisie du navigateur. C’est magique et rapidement indispensable dès que vous voulez poster sur Internet quelque chose de plus de dix lignes sans risquer de tout perdre à cause d’une mauvaise manip’.cpc.cx/fje 68 | Canard PC Text Editor Anywhere Tout pour créer votre propre jeu vidéo Hors-série Canard PC Actuellement en kiosque 6,90 € TECHNO L'ACTUALITÉ DE CE QU'IL Y A SOUS LE CAPOT PC & CO PAR FISHBONE Le tour du périph’ B150M Gaming Pro MSI MSI propose une carte mère LGA 1151 d’entrée de gamme pour joueurs. La pset B150M Gaming Pro utilise un chipset ve Intel B150, une puce qui se retrouve ATIONS HABITUELLEMENTDANSLESCONGURATIONS ait, destinées aux entreprises. De ce fait, g inutile de rêver à de l’overclocking rs de folie et autres bidouillages chers u aux obsédés du hertz, ça restera du basique. Toujours au chapitre des restrictions, on notera l’absence de SLI ou de CrossFire, mais cela reste en accord avec le positionnement de la carte. Pour le reste, nous retrouvons les indispensables LED rouges pour le ôté gamer, le l supportt de d la l DDR4-21333, DDR4 21333 six i côté ports SATA, six ports USB 3.1 Gen1, quatre ports USB 2.0 et un port Ethernet Intel I219V 10/100/1000. Elle sera livrée avec la souris Interceptor DS B1 Gaming pendant une durée limitée. 100 euros à peu près. DK-04 Lian-Li 12big LaCie LaCie pense à touss ces gens qui consomment du To comme refaçons d’autres des contrefaçons e barres vietnamiennes de hères et chocolatées pas chères tives. Non je totalement addictives. oi. Bon OK, ne parle pas de moi. e demande si. Vraiment je me ce qu’ils mettent dedans pour o, en dehors rendre aussi accro, des boulettes de chien je veux dire… Du chat ? Oui, ça doit me ça, ou être un truc comme alors du rat. Bref, le 12big est tockage pour une solution de stockage eille jusqu’à gloutons qui accueille RSANPAR DOUZEDISQUESDURSANPAR exemple d’éditer sans stress de me l’indique la vidéo 6K, comme u’avec LaCie. C’est vrai qu’avec 92 To d’espace de stockage et /s de vitesse jusqu’à 2 600 Mo/s eut prendre de transfert, on peut ions 48 To et ses aises (des versions ment prévues). 72 To sont également epose sur du La connectique repose compagné Thunderbolt 3, accompagné d’un port USB 3.1. Disponible cet été, à un prix non communiqué. 70 | Canard PC Les tours, c’est très populaire, dans le sens populace du terme. Si vous voulez vraiment vous démarquer de la masse parce que vous avez un petit problème d’ego dont il faudra bien qu’on parle un jour, jetez un œil sur le boîtier-bureau de Lian-Li, le DK-04. Il s’agit du dernier modèle de la série DK, un objet de plaisir dont la disponibilité et le prix n’ont pas encore été annoncés. Mais puisque le modèle DK-03 était déjà à 2 000 euros, ça pose l’ambiance. Le plateau en aluminium offre des dimensions de 1 200 x 750 x 675 mm, tandis que la hauteur est réglable jusqu’à 1 160 mm. L’ajustement de la hauteur est motorisé, ce qui permet l’enregistrement de quatre profils pour s’adapter à différents utilisateurs ou conditions d’utilisation (assis/ debout/couché/va chercher la baballe). La façade intègre quatre ports USB 3.0, les ports audio, une baie 5,25 pouces et trois contrôleurs pour régler l’éclairage du toureau. L’intérieur accueille une carte mère ATX ou Micro ATX, huit baies pour les disques durs et un emplacement pour la carte graphique (320 mm max). Quatre ventilateurs de 120 mm assurent le refroidissement. Si vous maigrissez un peu, vous pourrez même dormir dedans. GADGETS The 64 Ossic X Ossic L’Ossic X est le premier exemplaire d’une nouvelle race de casques audio 3D qui pourrait, si les promesses sont tenues, changer la donne dans ce domaine. Financé sur Kickstarter à plus de 2,5 millions de dollars pour DEMANDŅSLa/SSIC8ESTLEFRUITDESRŅEXIONS de vétérans de l’industrie en provenance de Pioneer et Logitech. Constatant le peu d’évolutions techniques des casques audio depuis les dernières soixante années, et devant la montée en puissance de la notion d’immersion avec l’arrivée des casques de réalité virtuelle, ces gens ont développé une nouvelle technologie pour restituer le son avec un rendu 3D le plus naturel possible. Pour CELALa/SSIC8SECALIBREENFONCTIONDESSPŅCICATIONS anatomiques des oreilles et de la tête du porteur. Pas la place de rentrer dans les détails techniques, mais cette personnalisation est apparemment le secret d’un fort sentiment d’immersion sonore. L’effet fonctionne aussi BIENPOURLARŅALITŅVIRTUELLEQUEPOURREGARDERUNLMOU écouter de la musique avec, selon les premiers testeurs, l’impression que le groupe joue en face de vous. Autour de 280 dollars en précommande, 400 dollars ensuite. The 64 SX Vous reprendrez bien un peu de nostalgie avec le projet The 64 qui tente de se NANCERSUR)NDIEGOGO (40 000 dollars récoltés sur 150 000 demandés, à un mois de l’échéance). On l’aura deviné, avec un nom pareil, cela ne peut concerner qu’une nouvelle tentative de réanimer un cadavre informatique, en l’occurrence le Commodore 64. Un tantinet plus original, les concepteurs proposent également de transformer le Commodore 64 en console de jeu portable, nommée the 64 SX. Original certes, mais là je crie sacrilège ! Si d’aventure le projet était NANCŅLESMACHINES seraient livrées avec une sélection de jeux, des classiques mais également des nouveautés. 135 euros environ pour The 64, 150 euros environ pour The 64 SX. Premières LIVRAISONSENN d’année (avec du bol). NexDock Ce que vous voyez n’est pas un ultraportable de 14 pouces, mais un dock. Oui, uniquement un dock, dont la fonction est de transformer votre tablette ou smartphone en un ordinateur portable. C’est POURQUOILaENGINNANCŅ avec succès sur Indigogo, se résume à un écran TN de 14,1 pouces (1 366 x 768),, un clavier et un touchpad (Bluetooth 4.0, ports USB, batterie 10 000 mAh). Le NexDock est compatible avec à peu près tout ce qui bouge et qui tient dans la poche : Raspberry Pi, Compute Stick, smartphones Windows 10, Ubuntu, Android, écran secondaire, etc. Seule condition : que le bousin devant être relié au NexDock dispose d’une sortie HDMI. Actuellement à 130 dollars environ, première livraison en juin prochain. Canard PC | 71 TECHNO CONFIGS DE CANARD FIABILITÉ, PERFORMANCES, PRIX Configs de Canard NOS TROIS CONFIGS POLYVALENTES Bien choisir une nouvelle machine exige du temps et un certain goût pour les chiffres : il convient d'analyser en profondeur les performances de centaines de composants puis, une fois la litanie de benchmarks scrutés à la loupe, s'assurer qu'aucun composant n'ira en brider un autre et que tous soient compatibles entre eux. Pour vous faciliter la tâche, nous avons imaginé les Configs de Canard. L'objectif ? Vous faire profiter de notre expertise sur les multiples composants que nous testons à longueur d’année en vous proposant trois PC « tout faits », au rapport performances/prix imbattable. Quel que soit votre budget, vous aurez l’assurance d’une sélection soignée de composants, issue de méthodologies sadiques et de nos procédures de test les plus cruelles. Bien que polyvalentes, les Configs de Canard sont d’abord des machines de joueurs et nous avons privilégié les performances graphiques maximales dans les différentes gammes de prix. A fin de vous faire profiter en pratique de nos conseils, nos Configs de Canard sont proposées à la vente chez notre partenaire Materiel.Net, montées et testées par leurs soins. La démarche n’a rien de lucratif : nous ne touchons pas un centime de commission sur les ventes, ce qui nous permet de conserver une indépendance totale vis-à-vis des composants. Nous attirons également votre attention sur le fait que nos choix ne sont pas dictés uniquement par les performances brutes et le prix. L'évolutivité et les taux de retour SAV constatés jouent aussi un rôle prépondérant. ENTRÉE DE GAMME ŽŶĮŐƵƌĂƟŽŶĚŝƐƉŽŶŝďůĞĐŚĞnj Ducky XXViII L es prix de la DDR4 et des plateformes LGA1151 d'entrée de gamme ayant rejoint ceux de la génération précédente, nous TSYZSRWH³WSVQEMWIǺIGXYIVPEXVERWMXMSRZIVWPEVGLMXIGXYVIO]PEOI Nous remplaçons donc le Pentium G3258 par un Pentium G4500 UYMF³R³ǻGMIHYRIJV³UYIRGIHIFEWI2-^WYT³VMIYVIc,-^ GSRXVI,-^)IUYSMF³R³ǻGMIVHYRKEMRHITIVJSVQERGIW WMKRMǻGEXMJWYVXSYXHERWPIWNIY\ZMH³S1E)YGO]<<:...IQFEVUYI également 8 Go de DDR4-2133 montés sur une carte mère Asus B150M-A, une GeForce GTX 950 OC et un disque dur 1 To 7 200 tr/min. Comme précédemment, nous vous conseillons fortement de lui adjoindre un SSD de 256 Go dès que votre budget vous le permettra. MILIEU DE GAMME Processeur Ventirad Carte mère RAM Carte graphique Carte son Disque dur Graveur DVD Alimentation Boîtier V oilà six mois que la CanHard n'a pas évolué d'un iota et pour GEYWIcPIWRSYZIPPIWEVGLMXIGXYVIW(59O]PEOIIX,59 2E\[IPPRIWIVSRXTEWVIQTPEG³IWEZERXPIQMPMIYSYPEǻRHIPERR³I *REXXIRHERXGIXXIGSRǻKVIWXIEYXSTTSYVTVSǻXIVHIXSYWPIW jeux récents dans les meilleures conditions. Elle embarque un Core i5-6500 (quad-core à 3.2/3.6 GHz) monté sur une carte mère Gigabyte GA-B180M-D3H et accompagné de 8 Go de DDR4-2133. On y trouve également une GeForce GTX 970 dont les performances ne sont plus à démontrer. Côté stockage, nous avons choisi un SSD Samsung 850 EVO de 256 Go épaulé par un disque dur 2 To de Seagate. L'ensemble est alimenté par une Raider S 550W de FSP et prend place dans le XV²WWSFVIQEMWXV²W³P³KERX)IǻRI7HI+VEGXEP)IWMKR ŽŶĮŐƵƌĂƟŽŶĚŝƐƉŽŶŝďůĞĐŚĞnj Processeur Ventirad Carte mère RAM Carte graphique Carte son SSD Disque dur Graveur DVD Alimentation Boîtier Ě͛ĂďŽŶŶĞŵĞŶƚŽīĞƌƚƐ ăĂŶĂƌĚW,ĂƌĚǁĂƌĞ͊ Intel Pentium G4500 Stock Asus B150M-A Crucial DDR4 2x4 Go 2133 MHz GeForce GTX 950 OC Intégrée à la carte mère Seagate Desktop HDD 1 To Sony Optiarc AD-5280S Corsair CX430 Cooler Master N200 environ CanHard XXViII 6mois 6mois environ 600 € 90 € 0€ 85 € 45 € 180 € 0€ 55 € 20 € 50 € 50 € Ě͛ĂďŽŶŶĞŵĞŶƚŽīĞƌƚƐ ăĂŶĂƌĚW,ĂƌĚǁĂƌĞ͊ нϮŵŽŝƐăĂŶĂƌĚW͊ environ 1 100 € Core i5-6500 Cooler Master TX3 EVO Gigabyte GA-B150M-D3H 2x G.Skill Value DDR4-2133 4 Go GeForce GTX 970 Intégrée à la carte mère Samsung 850 EVO - 256 Go Barracuda SATA 6 Gb/s - 2 To Sony Optiarc AD-5280S FSP Raider S 550W Fractal Design Define R5 225 € 20 € 95 € 60 € 350 € 0€ 95 € 85 € 20 € 60 € 110 € HAUT DE GAMME Duck Nukem XXVIII I mpossible d'investir près de 1 800 euros dans un PC sans avoir la certitude qu'il durera longtemps. La Duck Nukem est justement GSR±YITSYVGIPEEZIGHIWGSQTSWERXWXV²WLEYXHIKEQQIǻEFPIWIX ultra performants. Vous y trouverez un Core i7-6700K (quad-core HT à 4/4.2 Hz), monté sur une Asus Z170-P, refroidi par un Noctua NH-U12S et accompagné de 16 Go de DDR4-2133. La partie graphique est assurée par YRI,I+SVGI,8<EǻRHIF³R³ǻGMIVHYRIǼYMHMX³STXMQEPINYWUYIR 1440p. Nous y ajoutons également un SSD de 500 Go ainsi qu'un disque dur de 3 To pour y stocker vos données. Terminons avec un boîtier Silencio 652S de Cooler Master et une alimentation 80+ Gold modulaire RM650x de Corsair. Un PC conçu pour durer au moins trois, voire cinq ans ! 72 | Canard PC ŽŶĮŐƵƌĂƟŽŶĚŝƐƉŽŶŝďůĞĐŚĞnj Processeur Ventirad Carte mère RAM Carte graphique Carte son Disque dur SSD Graveur DVD Alimentation Boîtier 12mois Ě͛ĂďŽŶŶĞŵĞŶƚŽīĞƌƚƐă ĂŶĂƌĚW,ĂƌĚǁĂƌĞ͊ нϯŵŽŝƐăĂŶĂƌĚW͊ environ 1 750€ Core i7-6700K Noctua NH-U12S Asus Z170-P 2x Kingston HyperX Fury DDR4-2133 8 Go GeForce GTX 980 Intégrée à la carte mère Barracuda SATA 6 Gb/s - 3 To Crucial MX200 - 500 Go Sony Optiarc AD-5280S Corsair RM650x Cooler Master Silencio 652S 400 € 65 € 135 € 120 € 550 € 0€ 110 € 160 € 20 € 120 € 120 € Découvrez La bible du hardware n° 2 8 5,90 € D À PART ÇA dossier ROCK & ROLL DU RIFIFI CHEZ ROCKSTAR Une belle histoire de bromance, de développement de jeux vidéo, de famille, de management, de gros sous, de négociation de contrats et de félonie. Bref, un conte moderne. par Netsabes est une tradition chez Rockstar Games : chacun de leur jeu est un événement à sa sortie, avec à chaque fois un petit scandale sur fond de « on ne peut pas montrer ça à nos enfants » et autres « c’est absolument répugnant ». L’entreprise en a d’ailleurs toujours joué : le directeur marketing des deux premiers Grand Theft Auto s’était débrouillé pour créer tout un pataquès médiatique autour de ses jeux qui sortaient un peu de nulle part. Ce qu’on avait moins l’habitude de voir en public, chez Rockstar, c’était de la trahison et des plaintes. Et des plaintes pour des dizaines de millions de dollars. C’est pourtant pile poil ce qui leur arrive depuis la mi-avril, quand Leslie Benzies, l’ancien patron de Rockstar North (qui développe les Grand Theft Auto), a réclamé 150 millions de dollars à ses anciens employeurs. Benzies accuse les frères Sam et Dan Houser (patrons de Rockstar Games, qui supervise les studios Rockstar, dont North) et Take-Two (maison-mère de Rockstar) de l’avoir poussé dehors après vingt ans de boîte et de lui avoir sucré ses royalties chèrement acquises au passage. C’ Le générique de trop L’histoire que raconte Leslie Benzies rappelle les plus grandes heures de l’affaire Infinity Ward (voir encadré ci-contre). Fin 2013, Sam Houser, patron de Rockstar Games, se vexe, malgré l’immense succès de Grand Theft Auto V et de sa version en ligne GTA Online : contrairement à tous les autres jeux de l’éditeur, ce n’est pas son nom qui conclut le générique d’introduction de GTA Online, mais celui de Leslie Benzies. Ce dernier s’est investi dans le développement et a participé au design de la version en ligne, tandis que Sam Houser, tout comme son frère, semble plutôt s’être intéressé à la partie solo, GTA V. Quelques mois plus tard, à l’été 2014, Rockstar propose à Benzies de prendre un petit congé sabbatique. Après quelques « tu l’as bien mérité », « c’est pour ça qu’on travaille si dur », « ça te fera du bien, t’as l’air un peu pâle » et autres platitudes, Benzies a cédé et signé à la mi-août un contrat pour six mois de congés (du 1er septembre 2014 au 31 mars 2015) avec solde. Pas de bol : il s’est vite rendu compte que ses vacances seraient un poil plus stressantes que prévu. Des vacances pour la vie Dès le mois de septembre, Benzies découvre que Rockstar a désactivé son compte e-mail et son Blackberry. Allez, c’est sans doute pour mieux couper pendant les vacances ? Ses connaissances chez Rockstar North l’ignorent, et son seul contact avec la maison-mère est Jennifer Kolbe, la vice-présidente de Rockstar qui l’a convaincu de prendre son congé. Autrement dit, voici Leslie en exil, et celui-ci ne fait que commencer : avant la fin de l’année, Rockstar limoge deux de ses plus proches collègues, ainsi que son fils Christopher. Bon, là ça commence à chauffer, d’autant que Benzies ne reçoit pas (tiens, tiens…) sa part des bénéfices de Rockstar, tandis que les frères Houser se partagent sur la même période 93 millions de dollars. En février 2015, Kolbe indique à Leslie Benzies qu’il n’a pas à revenir au bureau, sans pour autant lui signifier son 74 | Canard PC licenciement. On lui propose de prolonger son congé de neuf mois, soit jusqu’à la fin 2015, tout en lui conservant son salaire et ses bonus, pour un total d’environ 1,7 million de dollars. Pas grand-chose en comparaison de ce que la fratrie Houser vient de toucher. Du coup, histoire d’être sûr, le futur ex-patron de Rockstar North multiplie les courriers à Rockstar par avocats interposés et, en l’absence de réponse claire (un coup on lui dit qu’il est viré, deux jours plus tard on annule), Benzies revient dans les locaux d’Edimbourg le 1er avril 2015, comme prévu. Son badge d’accès ne fonctionne plus (poisson d’avril ?) mais un agent de sécurité sympa le reconnaît et lui ouvre. Benzies n’a pas le temps d’aller bien loin : à peine monté à son bureau, un responsable lui demande de quitter les lieux. Bataille de plaintes Selon Benzies, Sam Houser et Jennifer Kolbe ont eux aussi fait le déplacement depuis New York, pour, affirme-t-il, le diffamer auprès de ses employés et collègues. Le lendemain, notre supplicié fait envoyer par son avocat un courrier mettant fin à son contrat avec Rockstar « pour motif légitime » et exige qu’on lui paie les royalties non versées depuis des mois. Après un an de négociations infructueuses (et un communiqué de presse de Take-Two affirmant que Benzies avait souhaité partir), des plaintes ont finalement été déposées mi-avril 2016. Une par Leslie Benzies contre Take-Two, Rockstar et les frères Houser (il leur réclame 150 millions de dollars de royalties), et une autre par Take-Two, qui se contente de dire que l’ex-boss n’avait pas de « motif légitime » de départ et qu’il n’a donc pas droit à une seule thune. Et que, petite subtilité, même si son départ était justifié, la répartition de ses bonus financiers dépendait entièrement du bon vouloir de… Sam Houser. Autant dire que Take-Two (288 millions de bénéfices en 2015) n’a visiblement pas l’intention de sortir un dollar de son compte en banque. Infinity Ward et Activision ŅƚƴåĹåDŽěƴŅƚŸØÏűæƋ±ĜƋĜĬƼ±ŸĜƻ±ĹŸØåűƴųĜĬæč±ĬåĵåĹƋƤ×eÏƋĜƴĜŸĜŅĹ åƻŞƚĬŸ±ĜƋĵ±ĹƚĵĜĬĜƋ±ųĜĬåŸÚåƚƻüŅĹÚ±ƋåƚųŸÚűFĹĀĹĜƋƼ±ųÚåƋÏųæ±ƋåƚųŸ de Call of Duty. Là aussi, des développeurs stars avaient renégocié leur contrat pour toucher plus de royalties et là aussi, des gens cherchaient à s’en débarrasser. Là encore, l’éditeur arguait que puisque les plaignants n’étaient plus employés (un peu contre leur gré, certes), ils n’avaient plus droit à des royalties. X±ÚĜýæųåĹÏåƤתåĹÚ±ĹƋŧƚűeÏƋĜƴĜŸĜŅĹÏŅĵŞĬŅƋ±ĜƋŞŅƚųĬåŸüŅƚƋųåºĬ± ŞŅųƋåØĬåŸÏŅüŅĹÚ±ƋåƚųŸÚűFĹĀĹĜƋƼ±ųÚÏŅĵŞĬŅƋ±ĜåĹƋåƚƻ±ƚŸŸĜŞŅƚų ŧƚĜƋƋåųeÏƋĜƴĜŸĜŅĹţeŞųìŸƚĹåŸæųĜåÚåŞĬ±ĜĹƋåŸØÏŅĹƋųåěŞĬ±ĜĹƋåŸØÏŅĹƋųåě contre-plaintes et j’en passe, le tout s’est bien évidemment réglé ºĬű±ĵĜ±ÆĬåØÏŅĵĵåÏűåŸƋĬ±Ƌų±ÚĜƋĜŅĹÚ±ĹŸÏåčåĹųåÚű±ý±ĜųåŸţ Godzilla Theft Auto Comment en est-on arrivé là ? L’anecdote du générique d’intro de GTA Online, racontée par Leslie Benzies dans sa plainte, semble un peu légère, surtout vu l’historique des bonshommes. Arrivé chez Rockstar North en 1995, quand le studio s’appelait encore DMA Design, Benzies a débuté comme programmeur, avant de prendre en main le game design de Grand Theft Auto III (pour l’anecdote, il avait d’abord commencé par faire un prototype de monde ouvert pour un jeu façon Godzilla, avant de se rabattre sur GTA). C’est à cette époque qu’il rencontre les frères Houser : ceux-ci ont commencé comme producteurs des deux premiers GTA chez BMG Interactive, l’éditeur de DMA à l’époque. Quand Take-Two rachète BMG en 1998, il le renomme en Rockstar Games et place les Houser à sa tête. Un an plus tard, c’est DMA qui est racheté et rebaptisé en Rockstar North. Le carton de Grand Theft Auto III (25 millions de ventes à lui seul contre 3 millions pour les deux premiers confondus) donne un coup de boost à Benzies, qui est nommé président du Canard PC | 75 À PART ÇA D ROCKSTAR dossier studio. Durant quelques années, tout roule. Les patrons de Rockstar et de Rockstar North forment un trio d’inséparables et les succès s’enchaînent : GTA Vice City (25 millions de ventes), GTA San Andreas (30 millions) et en 2008 GTA IV (25 millions). Un trio de directeurs 2008 est une année charnière pour Rockstar et Take-Two : non seulement il y a la sortie de Grand Theft Auto IV, mais en début d’année, Electronic Arts lance aussi une offre publique d’achat (OPA) sur Take-Two. L’OPA d’EA se plante en beauté, mais l’opération oblige Take-Two à assurer ses arrières. L’éditeur renégocie ses contrats avec les frères Houser et Leslie Benzies, et pas à moitié : les trois compères deviennent des « directeurs Rockstar », habilités à recevoir chaque année une part plus grande des bénéfices de leurs jeux, au lieu des royalties fixes établies jusqu’alors. Take-Two et les « directeurs » se fabriquent un petit montage financier, avec la formation d’une nouvelle entreprise dédiée, nommée Another Game Company. Celle-ci (détenue pour un tiers chacun par Sam Houser, Dan Houser et Leslie Benzies) exploite les licences Rockstar et reçoit donc les bénéfices, qui sont ensuite partagés entre les trois « directeurs ». Jusque-là, tout roule, et de 2009 à 2014, des dizaines de millions de dollars coulent chaque année à égalité dans les poches des Houser et de Benzies. C’est fin 2014 que ce dernier arrête de toucher ses royalties. Il y a un petit truc qu’il n’avait pas prévu dans cette mécanique parfaitement huilée : elle a été orchestrée depuis le départ par Sam Houser. Dans ma benz Au sein du trio, les rôles étaient définis dès le départ : Leslie s’occupait de Rockstar North, Dan écrivait de brillants scénarios et personnages, Sam était chargé du business et des relations avec Take-Two. Pour Petite histoire des soucis de Rockstar En dehors des scandales liés au contenu de ses jeux (torture dans GTA V, sexe dans GTA San AndreasغŞåƚŞųìŸƋŅƚƋÚ±ĹŸa±ĹĘƚĹƋƤƖ), ŅÏĩŸƋ±ųåŸƋޱŸŸæųåĬ±ƋĜƴåĵåĹƋŸŅƚŸĬåų±Ú±ųØĵ±ĜŸÓ±ĹåŸĜčĹĜĀå pas une absence de soucis pour eux. Prenez a±ĹĘƚĹƋƖØģƚŸƋåĵåĹƋƤ× ŧƚåĬŧƚåŸĵŅĜŸ±ƴ±ĹƋĬ±ĀĹÚåŸŅĹÚæƴåĬŅŞŞåĵåĹƋØŅÏĩŸƋ±ųüåųĵå ĬåŸƋƚÚĜŅŸűåĹŅÏÏƚޱĹƋºĜåĹĹåØåĹeƚƋųĜÏĘåØåƋÏŅĹĀåĬ±ĀĹÚƚ ŞųŅģåƋºŸ±ĀĬĜ±ĬåÚåXååÚŸſĬåŸåĵŞĬŅƼæŸÚåŅÏĩŸƋ±ųĜåĹűĹåŸŅĹƋ d’ailleurs pas crédités dans a±ĹĘƚĹƋƖţĜƋƚ±ƋĜŅĹƚĹŞåƚÚĜýæųåĹƋå mais conclusion proche pour Max Payne 3Ƥ×ŅÏĩŸƋ±ų±ĹÏŅƚƴåųĹű± ޱŸŸƚųƴæÏƚ±ƚŠƋųìŸĬŅĹčšÚæƴåĬŅŞŞåĵåĹƋÚƚģåƚØüåųĵ±ĹƋŞåƚÚå ƋåĵŞŸ±ŞųìŸĬ±ŸŅųƋĜåţ%æƴåĬŅŞŞæåĹåƻƋåųĹåŞ±ųå±ĵŅĹÚĜåĹ eƚŸƋų±ĬĜåØL.A. Noire a connu un développement chaotique, réparti ŸƚųŸåŞƋ±ĹŸåƋÚåƚƻæÚĜƋåƚųŸŠÚű±ÆŅųÚŅĹƼŞƚĜŸŅÏĩŸƋ±ųšţeÏÏƚŸæ Úåĵ±ĬƋų±ĜƋåųŸåŸåĵŞĬŅƼæŸØå±ĵŅĹÚĜ±ĬƚĜ±ƚŸŸĜüåųĵæŧƚåĬŧƚåŸ Ÿåĵ±ĜĹ基ŞåĜĹå±ŞųìŸĬ±ŸŅųƋĜåÚåL.A. NoireţŅÏĩŸƋ±ų±Ĺ%ĜåčŅØ lui, a survécu à Red Dead Redemption, mais il a également subi des années de développement visiblement pénibles pour ses employés, lesquels avaient mené un combat public pour l’amélioration de leurs conditions de travail. Et pour la blague, rappelons que Rockstar North avait annoncé Agent åĹƖLjLjĿØŧƚĜĹű±ģ±ĵ±ĜŸæƋæŅþÏĜåĬĬåĵåĹƋ±ĹĹƚĬæ malgré l’absence totale de nouvelles. En revanche, pas de souci notable pour Rockstar Games Presents Table Tennis. Comme quoi. 76 | Canard PC la renégociation de 2008, c’est donc Sam Houser qui a urs tout fait, pour son frère comme pour Leslie (par ailleurs parrain de son fils). Et c’est aussi Sam qui a pris la tête nt du comité de redistribution des profits, une entité dont le seul but (comme son nom l’indique) était de refiler chaque année sa part à chacun. À aucun moment, Benzies ne s’est inquiété, d’autant que Sam multipliait n les e-mails excessivement chaleureux. Et tant pis si son avocat était aussi celui des Houser (il nie aujourd’hui avoir représenté Benzies), tout était forcément fait pour le mieux, non ? Pas forcément : le contrat renégocié en 2008 ne garantissait par exemple apparemment pas une répartition équitable des profits, comme l’a longtemps cru Benzies. S’il recevait autant que les Houser durant les six premières années, ce n’est pas parce que c’était gravé dans le marbre, mais parce que Rockstar estimait ses contributions indispensables : Benzies a par exemple été appelé par les Houser pour appliquer sa méthode de management à Red Dead Redemption, dont le développement était alors mal parti (« PLEASE help me/us get rdr into shape. I am a jabbering wreck right now. I need The Benz! », écrivait Sam Houser le 24 octobre 2009, six mois avant la sortie, soit quelque chose comme « PITIÉ aide-nous sur Red Dead Redemption, je suis une épave en ce moment, j’ai besoin du Benz ! »), et à « un jeu d’un studio externe » qui ne peut être que le L.A. Noire de Team Bondi. Pas de bro, pas de chocolat Pourquoi arrêter de le payer, alors ? « Sam pense que tu as déjà reçu assez » : voilà le message que Jennifer Koble a fait passer à Leslie Benzies. Pour lui – en tout cas c’est ce qu’il écrit dans sa plainte –, soit Sam Houser mentait tout du long et prévoyait depuis 2008 de l’entuber, soit il interprète volontairement mal (et pour son propre profit) le contrat signé à l’époque. Quelques mois après la sortie de GTA V ainsi qu’avant le congé sabbatique, le ton des e-mails de Sam Houser à Benzies était pourtant bien différent, digne d’une belle bromance. Par exemple le 23 décembre 2013 : « Being together – you and me – not in a creepy way – is what goes through my mind… » (« être ensemble, toi et moi mais pas de manière gênante, voilà ce à quoi je pense… »). Ou le 13 mars 2014 : « Hope you’re good ? (…) Thanks for being my partner and my friend. We’re going to keep dominating on whole new levels. Right ??? Fingers crossed. Love, Sam. » (« J’espère que tout va bien ? (…) Merci d’être mon partenaire et mon ami. On va continuer à dominer à des niveaux inédits, pas vrai ??? Je croise les doigts. Amitiés, Sam. »). Et dire qu’ils allaient rompre six mois plus tard… Sex, drugs & rock & roll Quand Benzies met fin à son contrat en avril 2015, Take-Two et Rockstar (selon le plaignant évidemment) se lancent dans des « allégations grossières » avec lesquelles l’entreprise menace de poursuivre son ancien employé. Ces allégations ne sont pas détaillées, l’avocat de Benzies indique que « Sam Houser lui-même avait organisé et encouragé une culture d’entreprise dont faisaient partie les strip clubs, la photographie d’employés dans des positions sexuelles compromettantes et autres comportements nettement à Où lire les plaintes ? Pour lire la plainte de Leslie Benzies contre TakeTwo, Rockstar et les frères Houser, direction : ÏŤÏũÏDŽxĀ Et pour celle de Take-Two contre Leslie Benzies : ÏŤÏũÏDŽxĀ l’encontre des normes sur le lieu de travail ». En lisant entre les lignes, on comprend que Rockstar a menacé Benzies de sortir des photos s’il continuait à réclamer des royalties. Sympa. Cela dit, cette partie de la plainte ne contient aucune citation directe de Sam Houser, Rockstar ou Take-Two, contrairement à de nombreux autres passages, et malgré le dépot de plainte de Benzies, les seules photos compromettantes qu’on trouve de lui sur le Net sont celles où il se balade en kilt au milieu de types en costard-cravate. Le plus probable, maintenant que tout ce bazar est connu, reste que l’affaire se règle à l’amiable, comme c’est presque toujours le cas dans ce contexte. Un procès augmenterait le risque de voir un plus grand nombre de documents rendus publics, sans parler du risque de défaite pour chaque camp. Alors qu’un petit règlement à l’amiable à coups de dizaines de millions de dollars fera certes saigner un peu TakeTwo, mais bien moins que les 150 millions réclamés aujourd’hui par Leslie Benzies. Enfin, tout ça ne nous dit pas quand Rockstar se décidera à sortir Red Dead Redemption sur PC. Pour un peu, on pourrait croire qu’ils ont complètement abandonné. Canard PC | 77 À PART ÇA S.A.V. Dans la nouvelle rubrique « Service après-vente », la rédaction de Canard PC revient sur des jeux testés dans les numéros précédents pour juger, d’un œil sévère mais juste, de la qualité des mises à jour importantes et du suivi apporté par les développeurs après la sortie. S.A.V Par Netsabes, Pipomantis et L.-F. Sébum Far Cry Primal ASS PÊCHE, HHAS HA CHASS CHASSE, FAR CRY PRIMAL CH ON E N T E S T ON TRADUCTION NATURE ET TRADUCTIO - N ° 3 3 5 1 5 MASTER OF ORION LE RETOUR DE MAMIE SUPERNOVA M A R S 2 0 1 6 STARDEW VALLEY QUAND ON N’A QUE LABOUR EN CHANTIER - V A C A N C E S À EN TEST S E R F - C H E V A L I E R IDÉÉO VIDÉO A O U B E L E JEU VIDÉ N E Q U I AD M AAG A Z I NE MA L E MAG ZELDAA A 30 ANS ET ON S’EN BRANLE KINGDOM CO R A N C E CCOME COM À VENIR DELIVE LE GUEUX QUI VEUT DÉTRÔNER SKYRIM CH : 7,80 CHF BEL/LUX : 5,40 € M 02943 - 335 - F: 4,90 E ’:HIKMTE=XUY^UZ:?k@d@n@f@a" Développeur : Ubisoft Montréal (Canada) Éditeur : Ubisoft Testé dans Canard PC n° 335 Note : 6 Dark Souls 3 QUANTUM BREAK LA MACHINE À VOYAGER DANS LE CHIANT E N T E S T N ° 3 3 7 - 1 5 TYRANNY TOUCHE PAS À MON DESPOTE À V E N I R A V R I L 2 0 1 6 - TUTO BEAUTÉ : MAQUILLEZ VOS JEUX GRÂCE AUX SHADERS D O S S I E R J E P A N S E D O N C J E S U I S IDÉÉO VIDÉO VIDÉ UV EEU JJEU L E JE Q T E LE S QUINTE SQUINTE ESQUI ESQU EES U I ESQUINTE QQUUI I NNEE QUI IN INE ZZIN M MAGAZI MAGAZIN LEE MAGAZINE NOS RÉVÉLATIONS TIONS PANAMA PAMPERS ON EN REMET UNE COUCHE DARK SOULS 3 EN TEST ADMIS EN CLASSE TRÉPAS M 02943 - 337S - F: 4,90 E - RD ’:HIKMTE=XUY^UZ:?a@n@d@r@g" CH : 7,80 CHF 78 | Canard PC tués. Tous, même les animaux uniques, qui sont donc perdus définitivement. Autre bonne nouvelle, les compétences les plus grotesques (largage de bombe depuis la chouette, fabrication de huit flèches à partir d’un pauvre bout de bois…) sont inaccessibles en mode survivor. Mine de rien, cela suffit à faire de Primal un jeu nettement plus intéressant, surtout dans les niveaux de difficulté élevés. Seule petite ombre au tableau, c’est le cas de le dire, les « nuits plus sombres » du mode survivor n’ont pas grand-chose à voir avec celles de S.T.A.L.K.E.R. et sont simplement noyées dans un brouillard dégueulasse. Mais bon, on ne va pas pinailler. Ce n’est pas tous les jours qu’un patch transforme un jeu ultra-casual en expérience semihardcore, et même hardcore tout court si vous optez pour la nouvelle option mort définitive. Ce que, d’ailleurs on ne vous recommande pas, à moins que vous n’ayez envie de vous retaper dix fois le didacticiel. Mais bon, après tout, à chacun ses perversions. BEL/LUX : 5,40 € V ous ne le saviez pas, et nous non plus d’ailleurs, mais Canard PC est en vente au Québec. Ou alors c’est que les développeurs canadiens d’Ubisoft ont développé des pouvoirs télépathiques pour prévoir les assauts de Bolloré et les utilisent pour lire dans notre esprit. En tout cas le résultat est le même : le mode survivor, ajouté dans la dernière mise à jour de Far Cry Primal, corrige à peu près tous les reproches que nous adressions au jeu dans notre test (paru dans notre numéro 335 du 15 mars dernier). La densité de faune et de ressources a été réduite, une gestion sommaire de la fatigue et de la faim a été ajoutée, les armes en feu brûlent beaucoup plus vite, le nombre maximum de points de vie s’est vu abaissé, le crafting d’objet n’est plus instantané, la mini-carte a disparu, les animaux dangereux sont plus difficiles à apprivoiser (il faut désormais les blesser avant de pouvoir les calmer avec de la nourriture). Et surtout, tenez-vous bien, ils meurent pour de bon lorsqu’ils sont Développeur : From Software (Japon) Éditeur : Bandai Namco Testé dans Canard PC n° 337 Note : 9 Nous vous le disions dans le numéro précédent : notre version de test de Dark Souls 3 crashait méchamment sur PC, nous forçant à tester le titre sur PlayStation 4. En effet, difficile de s’immerger totalement dans un jeu quand il plante à répétition toutes les trois minutes ou presque. La faute – apparemment – à certaines cartes Nvidia qui ne savaient plus où elles habitaient en voyant les feux de camp du début de l’aventure. Après quelques jours à trichouiller avec une rustine débile (il suffisait de mettre les effets de lumière au minimum pour la majorité des cas), From Software a mis en ligne une batterie de patchs qui, entre autres corrections (petits bugs de jeu en ligne, équilibrage de certaines armes), ont réglé les crashs sur notre machine de test, permettant de jouer avec toutes les options graphiques réglées au maximum sans plantage. À moins de faire partie d’un infime groupe extrêmement malchanceux, vous devriez dorénavant y jouer sans soucis. Tom Clancy’s The Division THE DIVISION LA GROSSE POMME FOURRÉE AUX PRUNEAUX E N T E S T HITMAN L’AGENT 47 SUR SON 31 E N T E S T - N ° 3 3 6 1 E R A V R I L 2 0 1 6 - L E S HOMEFRONT : THE REVOLUTION O I S E A U X NAZIS DU SUD-EST S E C L A S H E N T P O U R À VENIR M O U R I R DÉÉO VIDÉ J EU VIDÉO TÈÈ LE JEU M TTÈL MAGAZIN QUI MARTÈLE LLE MAGAZINE CRESSON D’AVRIL NUMÉRO MÉ ACCESSIBLE AUX VÉGANS TOTA L WARH A M M E R À VENIR WAR M 02943 - 336 - F: 4,90 E ’:HIKMTE=XUY^UZ:?k@n@d@g@a" CH : 7,80 CHF P A-T-IL BEL/LUXX : 5,40 € LE GRIFFON BIEN PRIS ? Développeur : Ubisoft Massive (Suède) Éditeur : Ubisoft Testé dans Canard PC n° 336 Note : 7 Street Fighter V DARK SOULS 3 ESCRIME PILLARS OF ETERNITY : THE WHITE À VENIR MARCH LA LUTTE DES GLACES E N T E S T ET CHÂTIMENTS - N ° 3 3 4 1 E R M A R S 2 0 1 6 - DYING LIGHT : THE FOLLOWING L’EXTENSION TERROIR-CAISSE L E 5 E R Y U D U EN TEST C A R R O S S E O DÉÉÉO VIDÉO JE VIDÉ T A B A S S E L E JEU L E M A G A Z I N E Q U I TA EXCLU ! DU PRIX PULITZER POUR PASTILLE MENSONGÈRE STREET FIGHTER EN TEST M 02943 - 334S - F: 4,90 E - RD ’:HIKMTE=XUY^UZ:?k@n@d@e@g" CH : 7,80 CHF LE MESSIE REVIENT DISTRIBUER DES PAINS BEL/LUX : 5,40 € eu après la sortie (et juste avant le premier gros patch) de The Division, je concluais mon test par un magnanime « Quand les petits soucis de serveur et de Dark Zone seront corrigés, The Division sera encore meilleur, même si en l’état, il s’agit déjà d’un chouette plaisir coupable. La note est un peu sévère : si Massive assure côté suivi, le jeu vaudra sûrement un point de plus dans quelques mois. » Eh bien, laissez-moi vous dire qu’on n’y est pas encore, loin de là. Alors que ce dont The Division a le plus besoin, c’est de stabilité, les patchs apportés par Ubi ajoutent à chaque fois leur lot de problèmes. Commençons par les bonnes nouvelles : la Dark Zone a été un peu rééquilibrée (même si elle est encore loin de remplir ses promesses) et Massive a sorti une première extension gratuite, Incursions, avec de nouvelles missions, de nouveaux objets et l’arrivée de l’échange de loot entre les joueurs. En revanche, cette extension a dans le même temps amené tout un lot de nouveaux soucis dans le Manhattan de The Division : les personnages des joueurs disparaissaient des serveurs sur Xbox One (une sauvegarde a depuis été restaurée), les parties des joueurs ayant crafté un sac à dos de haut niveau devenaient inaccessibles (corrigé depuis aussi), la principale mission d’Incursions était lourdement buguée, les défis quotidiens ne changeaient pas tous les jours… Massive règle tout ça petit à petit, mais la priorité du développeur semble surtout de dégager les multiples glitchs que les joueurs exploitent pour récupérer plus de loot (les salauds ! dans un jeu où tout tourne autour du loot ! comment osent-ils ?). Pire : un community manager d’Ubisoft a indiqué que l’éditeur étudiait comment punir les joueurs utilisant ces bidouilles. Seul répit : ceux qui ont subi les problèmes de sac à dos magique ou de personnages disparus recevront un bonus de monnaie in-game. Bref, un mois et demi après la sortie du jeu, la situation en ligne semble pire, ou en tout cas bien plus instable, que durant la période de lancement. Un comble pour un jeu censé se jouer sur la durée. Développeur / éditeur : Capcom (Japon) Testé dans Canard PC n° 334 Note : 8 O n l’avait laissé dans un état bizarre, ce Street Fighter V. Le jeu en luimême est absolument phénoménal mais entre son lancement catastrophique (beaucoup d’options et de modes de jeu manquants) et les serveurs de Capcom qui préféraient visiblement prendre spontanément feu plutôt que de laisser les joueurs s’écharper entre eux, c’était pas la joie. Depuis, la plupart des gros soucis ont été réglés, le jeu en ligne fonctionne très bien (malgré quelques maintenances tenaces de-ci de-là) et la plupart des modes et options sont disponibles. Toujours pas de mode arcade classique (ni de vraie histoire, prévue pour juin), mais un chouette mode défis contenant dix « exercices » pour chaque personnage, histoire d’apprendre ses gammes sur quelques combos. L’autre grande nouveauté reste bien évidemment l’apparition de la boutique, qui permet de cracher au bassinet pour acheter personnages et costumes (avec la monnaie du jeu ; quelques rares costumes étant cantonnés à l’argent réel). Les nouveaux personnages (Alex et Guile) pourront y être achetés après leur période de « démo ». Enfin, on apprécie la présence des lobbies à huit (même s’ils sont moins bien foutus que chez la plupart des concurrents) et, alléluia, la possibilité de demander un rematch après un combat classé en ligne, une option qui manque cruellement ailleurs. Bref, malgré quelques jolis gestes envers la communauté, Capcom a encore quelques efforts à fournir pour rendre Street Fighter V parfaitement accueillant, mais on y arrive petit à petit. Canard PC | 79 LES AVENTURES DE MARIO SPORCO (suite) Dessin : Didier Couly / Scénario : L.-F. Sébum Retrouvez les premières pages des aventures de Mario sur cpc.cx/d5h 80 | Canard PC Canard PC | 81 CANARD PEINARD Le 15 mai dans Canard PC n° 339 Duelyst, Stellaris et d’autres jeux aux noms tellement compliqués qu’on n’ose pas les écrire Aide de jeu La grille de Maîtresse Paule Cul Retrouvez en kiosque le nouveau livre de Maîtresse Paule Cul : Mes grilles de mots croisés : la Culture, avec un grand Cul ! - 20,99 euromillions (aux éditions DTC). Horizon allemand, rien de nouveau. SOLUTION DE LA GRILLE DU N° 337 1. Dans un spin-off de Warhammer. 2. Attaque personnelle. 3. Gamin péjoratif. Dans le plus simple appareil. 4. Fit la fête. Arme de sale guerre. 5. Morceaux de tek. Réunit à nouveau. 6. Marcher avec les coudes. Prénom du peintre Schiele. 7. Rail shooter qui n’est pas forcément un jeu de toxicos. 8. Nickel dans le tableau élémentaire. Mis pour un jeu sans sortie. Un tiers de milliwatt. 9. Ne calment pas leur joie. Traita à l’ozone. 10. Faire communiquer deux organes. Vertijeannecalment. (mais c’est qui cette Jeanne Calment à la fin?) I. Jeu vidéo au tour par tour. II. Retînt des indemnités financières. Période longue à court terme. III. Existe en version Turbo. IV. Jeu online. Supplies l’intangible. V. Drogue soi-disant chantée par les Beatles. Petite référence. Modèle d’Atari. VI. Forme d’être. Héros de Britannicus. VII. Dans un titre de Squaresoft. Jeu de Firaxis. VIII. Passiez à côté. À moitié zozo. IX. Pronom. Jeu 2D inspiré de Wonder Boy. X. Minerai du fluor. XI. Unité informatique. Aventure en mer inspirée d’un jeu de Games Workshop (et pas d’un groupe de hard hirsute, quoique...). Bimensuel, paraît le 1er et le 15 de chaque mois. Est édité par Presse Non-Stop, SAS au capital de 86 400 € Immatriculée au RCS Paris. 450 482 872 Siège social : 14 rue Soleillet - BAL 62 75020 Paris Président : Jérôme Darnaudet Secrétariat : Pauline Carmet Associés : Jérôme Darnaudet, Domisys, Gandi, Ivan Gaudé, Pascal Hendrickx, Olivier Peron et Michael Sarfati Abonnements : [email protected] 82 | Canard PC Non, les mots croisés ne sont pas une occupation de vieux. Il suffit juste que vous (oui vous là, le jeune) vous y mettiez pour faire automatiquement descendre la moyenne de 75 à 73 ans. D’avance merci. Administration Tél : 01 43 49 42 27 [email protected] Courrier des lecteurs : [email protected] Rédaction Directeur de la publication : Jérôme Darnaudet Rédaction en chef : Ambroise Garel et Sébastien Rio [email protected] Rédacteur en chef online : Ivan Gaudé Ont participé à ce numéro : Sébastien Delahaye, Théo Dezalay, Cécile Fléchon, Ivan Gaudé, Freddi Malavasi, Olivier Peron et PierreAlexandre Rouillon Premier rédacteur graphique : Jean-Ludovic Vignon Rédacteurs graphiques : Thomas Rainfroy et Katell Chabin Secrétaires de rédaction : Sonia Jensen et Cécile Fléchon Impression Imprimé en France par : Aubin Imprimeur Diffusion : PRESSTALIS Commission paritaire : 0219 K 84275 ISSN : 1764-5107 Tous droits réservés Dessinateur : Didier Couly Publicité Numéro 338 Prix unitaire : 4,90 € Denis [email protected] Tél : 09 66 88 42 27 Date de parution : 1er mai 2016 Dépôt légal à parution Les indications de prix et d’adresses données dans les pages rédactionnelles du magazine le sont à titre informatif, sans but publicitaire. 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