Bài Ca Hội Ngộ Giữa bao thăm hỏi yêu thương Tìm lại
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Bài Ca Hội Ngộ Giữa bao thăm hỏi yêu thương Tìm lại
1 Bài Ca Hội Ngộ Giữa bao thăm hỏi yêu thương Tìm lại vòng tay thương nhớ Giữa muôn ánh đèn rực rỡ Tìm lại ánh mắt tuổi thơ Giữa bao âm nhạc quen thuộc Tìm lại tiếng cười xưa cũ Cùng nhau vượt dòng thời gian Vòng tay ánh mắt tiếng cười Một bước thiếu thời bên nhau Ngàn dặm đường đời ghi nhớ (Literary Walk- Central Park, NY) Thân tặng các bạn Marie Curie Lớp 72 Elisabeth Diệu Oanh Bài Ca Hội Ngộ MC-JJR72 2 Revue MC-JJR promotion 1972 Réunion à Paris : 22, 23, 24 Mai 2009 Web site: www.pallium/mc72 Avec la participation de Avec la participation de : Ngoc Khanh Ngoc Yến Lệ Thu Yvonne Larget Đỗ Thúy Trà Minh San Ngọc Cẩn Minh Nhứt Đặng Vũ Chấn Đinh Bình Túy Nga Vũ Quân Diệu Oanh Trần Nam Tiến Nguyễn Xuân Dũng Đỗ Trần Trọng Đặng Ngân Hà Hà Bạch Trúc Đào Trọng Sơn Nguyễn Thị Thu Thủy Elizabeth Phương Mai Cécile Lan Dung Quy Lan Kim Khánh Tạ Thị Thu Hương Đoàn Minh Đạo Lương Thiện Thái Hoàng Kim Khánh Couverture Dessin de Đoàn Minh Đạo Rédaction: Mise en page et arrangement des photos Đặng Minh-Đức MC-JJR72 3 Préface Les années passent, mais les Souvenirs restent... Ceux qui étaient partis vers diverses contrées lointaines, avant 1975, et ceux qui avaient frôlé la mort en quittant le pays en pleine guerre, et même bien après, ont partagé une même époque d’adolescence du temps du lycée MC et JJR et aussi la douleur, la séparation, l’éloignement d’un pays ravagé par une guerre futile. Combien de rêves de jeunesse brisés, d’espoirs anéantis, d’amours inachevées ? C’est un mélange de vécu, de complicité, d’authenticité qui nous lie à nos amis d’antan. Comme disait l’écrivain Tahar Ben Jelloum « Le temps est le meilleur bâtisseur de l’amitié. Il est aussi son témoin et sa conscience. Les chemins se séparent et se croisent ». Ainsi, malgré le temps et l’espace, des groupes d’amis se réunissent régulièrement, dans différents endroits. A l’occasion de la grande réunion des MC-JJR72 dans la capitale des lumières qu’est Paris, nous avons l’idée d’éditer cette revue MC-JJR 72-09. C’est avec beaucoup de joie que j’ai reçu les articles écrits par celles ou ceux qui ont répondu à mon appel, pour épancher ici leur émoi, leur vécu. Durant plus d’une année, j’ai travaillé avec beaucoup de plaisir, malgré le manque d’expérience et de temps, en espérant vous apporter durant un court instant, par la lecture de cette revue, un peu de douceur nostalgique, alors que la vie de chacun de nous est souvent parsemée de hauts et de bas, de joies et de peines. Enfin, comment ne pas ajouter à ces mots, une petite prière pour certains de nos amis dont la vie a été arrachée précocement par le destin. Đặng Minh Đức(TA1) MC-JJR72 4 ĐMinh-Đaọ & NHuy Long Rosalie Thu-Thủy Minh-Nhứt Gigi Ngọc Cẩn NDHùng & TNam-Tiến Vü Quân Trịnh Văn Khải, Lê Như Bảo, Minh-Đức, NNQ. Minh-Đức Đỗ Thúy Trà Ngân Hà, Lai Công Sang, Túy -Nga MC-JJR72 Photos anciennes 5 LYCEE SI CHER A NOS COEURS YEUX EMBUES NOUS NOUS REMEMORONS CRIONS ENSEMBLE NOTRE JOIE ETOURDIS PAR TANT DE REMINISCENCES EVEIL SOUDAIN DE TOUS NOS SENS MERVEILLEUSES RETROUVAILLES ANNEE DE NOS 55 ANS RESTONS TOUJOURS EN RELIANCE INCOMPARABLE EST NOTRE ENTENTE EXCEPTIONNELS SONT NOS ECHANGES COMMENT POURRONS-NOUS T'OUBLIER ? UNIQUE DANS NOS SOUVENIRS D'ADOLESCENCE REINE DE NOS COEURS A TOUT JAMAIS INTENSE EST NOTRE EMOTION ENSEMBLE NOUS T'ACCLAMONS ! Túy Nga Lycée et Souvenir La reliance : action de créer ou recréer des liens, établir ou rétablir une liaison entre une personne et soit un système dont elle fait partie, soit l’un de ses sous-systèmes. Đỗ Thuý Trà MC-JJR72 Le souvenir écho charmant Retrace les joies envolées Et fait revivre en un instant Les douces heures écoulées. Sur le sable mouvant Où s’efface la vie Croît une fleur que mon coeur a choisi. Rien ne peut la faner Rien ne peut la flétrir Cette fleur s’appelle SOUVENIR. 6 Marie Curie et J.J. Rousseau Marie Curie 1867-1934 Marie Curie était une chimiste d’origine polonaise qui travailla en France. Marie Curie et son mari Pierre formèrent une équipe scientifique remarquable, et ils luttèrent pendant des années pour découvrir les secrets de la radioactivité Marie naquit sous le nom de Marya Sklodowska, à Varsovie, en Pologne, qui faisait alors partie de l‘empire Russe. En 1891, Marie se rendit à la Sorbonne à Paris, pour étudier la chimie, et vécut très pauvrement dans le quartier des étudiants. En 1895, elle épousa Pierre Curie, qui travaillait avec elle dans le laboratoire de l‘université. En 1897, Henri Becquerel, un de leurs collègues, découvrit des émissions mystérieuses de rayons invisibles provenant de l‘uranium. Marie Curie inventa la première méthode pour les mesurer, et les appela « radioactivité ». Pierre et elle se mirent en quête d‘autres sources et parvinrent à la conclusion que le pechblende, minerai dont est issu l‘uranium, contient deux autres éléments radioactifs : le polonium et le radium. Le monde scientifique resta sceptique, et les Curie luttèrent pendant quatre ans pour isoler suffisamment de radium pur afin de démontrer la validité de leur thèse. Leur équipement était rudimentaire : leur laboratoire personnel se résumait à un appentis au toit percé, et les énormes quantités de minerai dont ils avaient besoin engloutissaient leurs maigres revenus. Finalement en 1902, ils disposaient de preuves suffisantes pour convaincre le monde : une MC-JJR72 substance bleu pâle due à la phosphorescence de sa radioactivité. Pierre avait refusé un poste de professeur à Genève pour poursuivre ses recherches avec Marie ; en 1904, il devint professeur à la Sorbonne. En 1903, le couple Curie et Becquerel reçurent le Prix Nobel de physique. En avril 1906, Pierre fut renversé par une voiture et mourut. Ce fut un choc terrible pour Marie, mais elle persévéra dans son travail, et eut l‘honneur d‘être la première femme à enseigner à la Sorbonne, lorsqu‘elle obtint le poste de son mari. En 1911, Marie Curie reçut le Prix Nobel de chimie pour sa découverte du radium et du polonium, et fut ainsi la première personne à recevoir deux de ces récompenses. Par la suite, elle s‘attacha à développer les utilisations médicales du radium dans le traitement du cancer, aidée par sa fille Irène et, par le mari de celle-ci, le brillant Frédéric Joliot. Ils formaient une équipe de chercheurs comme Pierre et Marie. Consciente du danger de la radioactivité placée en de mauvaises mains, Marie mit l‘accent sur son côté pacifique et bénéfique. Elle publia toujours sans hésiter ses résultats pour le bien 7 de la science et n‘en tira aucun bénéfice financier. Elle finit par payer le prix fort en contrepartie de ses recherches et de son engagement total dans la cause scientifique, puisqu‘elle mourut en 1934 d‘une leucémie due aux longues expositions aux radiations. Marie et Pierre Curie, en 1906 Jean-Jacques Rousseau Ecrivain, philosophe et musicien genevois d'expression française, Il fut l'un des plus illustres philosophes du siècle des Lumières, bien que son œuvre philosophique et son tempérament l'opposèrent souvent aux figures de proue et aux idéaux du moment. (1712-1778 Citations de Jean-Jacques Rousseau : "S'il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes." (Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Du contrat social - livre III / 1762) "Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme." (Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Du Contrat Social / 1762) "Tout est bien sortant des mains de l'Auteur des choses, tout dégénère entre les mains de l'homme." (Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / L'Emile / 1762) "Moins un culte est raisonnable, plus on cherche à l'établir par la force." (Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Correspondance) "Se faire sa propre opinion, n'est déjà plus un comportement d'esclave." (Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778) MC-JJR72 8 Entre Túy Nga et Đoàn Minh Đạo. Acrostiches Ni proche, ni loin... Ne vaut mieux t-il pas le détachement ? Ou plutôt le non-attachement à quoi que ce soit ? Afin de mieux savourer en chaque instant le sublime du moment présent Eternel présent à qui sait le prendre ! DETACHEMENT te libère Espace des dualités à s'éloigner Traverse la porte invisible des préjugés Accepte d'entrer dans le Non-Limité Conditionnements anciens à supprimer Horizons nouveaux vont défiler Esprit créatif à développer Mélange fécond d'inspiration Essence divine transparaîtra Nul ne pourra le contester Tout sera alors concrétisé. Túy Nga (TD1) Plus proche moins loin il vaut mieux l'attachement parfois que le détachement complet de tout pour jouir ne fusse qu'un instant l'illusion momentané du passé l'interminable passé à qui s'en souvient…. ATTACHEMENT t'entraine Tu es dualité paix et bataille Ta porte entr'ouverte est en chaîne Amère limitation de tes entrailles Cœur rompu dans les anciens préjudices Horrible défiguration de ton mirage Espérant délivrance de tes supplices Meurtri dans tes féconds échouages Enivré d'essence diabolique Nulle part où tu vas, âme poétique Trouveras tu vérité unique… Đoàn Minh Đạo (TC1) MC-JJR72 9 Notre époque 1975 marquait la fin de 20 années de guerre entre le nord et le sud du Viêt-Nam. Les Etats-Unis et les alliés étaient entrés dans le conflit pour manifester la volonté de lutter contre le communisme. Nous sommes nés dès le début de cette guerre fratricide et notre adolescence jusqu’au baccalauréat a été bercée d’une part par la musique pop soul, des chansons inoubliables et des boums en fin de semaine, d’autre part par les bruits des canons qui résonnaient au loin, nous rappelant l’omniprésence de la guerre. En Avril 75, tandis que l’étreinte ennemie se resserrait sur SàiGon, la capitale du Sud Viêt-Nam, toute une flotte d’hélicoptères américains allait procéder à l’évacuation des civils américains et vietnamiens. Aujourd’hui, nous nous réunissons de nouveau, je vous invite à revoir ces images, pour nous remettre dans le contexte même si les vieilles blessures s’ouvrent à nouveau et les passions, les émotions reviennent en force. Notre époque -images d’archives concoctées par Minh-Duc, Ngân Hà, Yvonne Larget. -arrangement des images par Minh-Duc. -Bibliographie : -Les Collections de l’histoire. -Géo : spécial VN, hors collection. -La guerre du VN, Douglas Welsh. MC-JJR72 10 SAIGON LES BOUMS LA GUERRE … MC-JJR72 11 MC-JJR72 12 AVRIL 1975 : La fin de la guerre. Le CH-53 Sea Stallion fut le plus gros hélicoptère utilisé lors de l’évacuation de 1975. Les Américains qui ont déjà retiré leurs troupes du VN après la signature des accords de Paris en 1973, évacuent en catastrophe leurs ressortissants de la capitale, et près de 160000 vietnamiens. Le personnel américain et les civils vietnamiens sont évacués par hélicoptères du toit de l’ambassade des EtatsUnis à Saigon, en avril 1975. MC-JJR72 13 L’exode La chute de Saigon continuait avec la tragédie des “Boat people” qui tentèrent de s’enfuir à bord de bateaux de fortune, bravant la déshydratation, la famine et les attaques des pirates qui sévissaient dans la Mer de Chine. MC-JJR72 14 On s’en va… et on revient… On s’en va… et on revient… Le comité d’organisation de la réunion MC72 à Paris: De gauche à droite : Yvonne Larget, Gigi Cân, Thuy Trà, NgocKhanh, Minh Duc, Minh San, Josephine Yên, Lê Thu. MC-JJR72 15 Lettre ouverte aux professeurs Que sont-ils devenus, celles et ceux qui furent nos compagnons de classe durant toutes ces années de scolarité ? Mais que sont-ils aussi devenus, Mesdames et Messieurs les Professeurs qui nous avaient accompagnés dans la voie de la formation vers l’âge adulte, formation dans tous les domaines pour faire de nous ce que nous sommes maintenant ? Vous qui nous avez enseigné les sciences de la vie, les mystères de la nature, formé à l’éducation sociale et sentimentale…Quelle joie de pouvoir montrer à celles et ceux d’entre vous encore présents, ce que nous sommes devenus, et de voir la fierté que vous ressentiriez de nous avoir menés à bon port ! Mais n’oublions pas les autres qui sont partis malheureusement plus tôt, leur esprit reste toujours parmi nous, et de là-haut, sans doute ils nous regardent et nous les saluons. La jeunesse est ignorante de l’avenir. Elle a parfois considéré l’éducation non comme une nécessité mais plutôt comme une obligation. MC-JJR72 Đỗ Thúy Trà La richesse que vous nous avez apportée est immense, même si à l’époque de notre immaturité juvénile, une certaine rébellion se manifestait à votre égard et votre présence même n’était parfois pas acceptée… La richesse n’est pas ce que l’on possède, mais ce que l’on donne. On peut donner de l’argent aux pauvres, aux indigents, celle que vous avez apportée est considérable et bien au-dessus de ce besoin matériel… Vous nous avez donné le goût de la connaissance, apaisé notre soif de la culture. Grâce à vous, nous sommes devenus des hommes et des femmes qui ont pu acquérir des connaissances, puis obtenir un travail pour mener une vie décente digne de ce nom. Nous nous remémorons, dans le livre présent, tous les souvenirs de notre vie d’écolier et d’écolière, mais sachez, chers Professeurs, que vous tenez une place essentielle dans ce long parcours. Car il n’est pas êtres au monde, avec nos parents aussi, qui soient plus soucieux que vous, chers Professeurs, de nous voir réussir et devenir ce que nous sommes maintenant, c’est-à-dire des femmes et des hommes dans tout le sens noble du terme. 16 C’est une formidable aventure que celle qui a vu tout au long de ces années une petite fille devenir une écolière, puis une adolescente devenir une étudiante, et enfin une adulte épanouie dans sa vie de femme et de mère. Ce long fil de la vie, nous le tissons chacun dans notre coin, mais chacun, j’en suis certaine, restera toujours empreint de ce ‘sceau professoral’ indispensable et inoubliable. Si je puis me permettre une prophétie : notre vie tant qu’elle durera, n’aura pas fini d’entendre parler de vous… Merci, Mesdames et Messieurs, les Professeurs. Lettre aux copains d’antan : … Jamais plus, le temps perdu ne nous fait face… ce temps qui passe, jamais n’efface le souvenir des beaux jours passés, tendre jeunesse, Toi, qui nous laisse tant de regrets. Combien d’années se sont écoulées, combien d’eau a coulé sous les ponts depuis que nous avons quitté la vie scolaire, depuis que nous sommes sortis de cette partie de notre vie si fertile en souvenirs… MC-JJR72 Mais si le temps passe, le souvenir reste toujours vivace, car il est le témoin des moments qui vous marquent éternellement. Il m’arrive, comme vous tous, de revenir sur mes pas et de repasser devant le lycée Marie Curie qui m’a vu grandir. Si le modernisme a remplacé la vétusté qui faisait le charme des murs et des locaux d’alors, si le neuf a pris le pas sur l’ancien, ils n’effaceront jamais l’esprit qui l’habitait. Je revois ces longs couloirs que j’arpentais en riant pour rejoindre ma classe, le grand portail qui s’ouvrait pour déverser ce flot d’élèves hurlant le jour des rentrées scolaires… Ce « bain de jouvence » m’apporte, sur le coup, de la tristesse en repensant à une époque qui n’est plus, mais je ressens parallèlement un immense bonheur en évoquant des moments si agréables. Nous avons vécu cette époque dans un contexte politique et social douloureux, plongés dans des guerres interminables, partagés entre nos cours et le bruit des bombes… Notre jeunesse a dû en souffrir même si l’insouciance de notre âge refusait de croire à un futur impossible ; mais notre maturité juvénile, notre joie de vivre, notre force de 17 caractère nous ont permis de passer à travers « l’enfer de la guerre ». Que la vie était belle et agréable alors !!! … Puis brutalement, la réalité reprend le dessus, m’arrachant à mes rêves et je suis à nouveau dans mon monde d’adulte. Je range soigneusement toute cette « neige d’antan » dans le fond de mon cœur. La vie est un «long fleuve tranquille» qui nous porte depuis l’enfance jusqu’à maintenant. Ce lit d’enfance qui nous a bercés et dans lequel nous avons accumulé tant de souvenirs qui ne demandent qu’à ressurgir lorsque l’occasion se présente. C’est le cas aujourd’hui, à l’anniversaire de notre promotion MC 72, nous qui faisons partie d’un lycée bien reconnu, ne serait-ce que parce qu’il porte le nom de cette illustre savante. En vous retrouvant, mon émotion est très forte et ma joie encore plus grande de pouvoir partager avec vous mes souvenirs. Certains de nos camarades de promotion et de nos amis ont marqué de leur empreinte personnelle tout ce passé, et je les remercie du fond du cœur de la contribution affective et enthousiaste qu’ils ont bien voulu apporter à l’élaboration de cette revue. MC-JJR72 …« Le passé est ce qui meurt, l’espoir est ce qui naît… » Ce passé, notre passé ne reviendra pas, mais ne mourra jamais car il fait partie intégrante de nousmêmes et ce, pour l’éternité. Cet espoir naissant, surtout au terme de ces retrouvailles alors que vous partirez chacun et chacune de votre côté, je le formulerai en pensant très fortement, mais cela se fera, j’en suis sûre, à notre prochaine rencontre où levant le voile du passé, nous revivrons ensemble avec tendresse et émotion les souvenirs d’antan. ĐTTrà 18 NOS PROFS : On se souvient … Nos Profs : on se souvient… Chère Madame LLENSE (prof de math), Thầy Trước mến, Ici Vũ Quân surnommé Quany. Je suis une particule du quartier des paillotes de l‘élément TC2 de la planète Marie Curie 1972. Vous étiez notre honorable professeur de Sciences physiques. Science abstraite, vous aviez rendu parfaite Neutrons, photons, électrons nous les aimions. Molécules, particules nous en faisions des bulles. Sublimation, ionisation nous avions solution. Compton, Newton étaient nos compagnons. Aujourd‘hui debout à côté du PET, je me rends compte que, grâce à vous, j‘ai pu voir mon chemin. Gloire à vous Maître Trước. Je ne vous oublierai jamais. PS : PET : Positron Emission Tomographie est une installation, la plus élaborée pour le moment, pour la détection des tumeurs cancérigènes. MC-JJR72 Mathématiquement parlant, vous étiez à la tangente de la bonne humeur et de la gaieté, équidistante du sourire et de la rigolade. Vous portiez toujours des ensembles dérivés de paraboles de tissus colorés à motifs trigonométriques. Vous les aimiez bien. Vous en aviez fait des séries en les multipliant par facteur triple. Des équations à exposants, aux suites non logiques, en passant par des fonctions quadratiques, vous arriviez toujours, en simplifiant vos inconnues, à la convergence du modèle. Chère professeure, vous étiez avec nous dans les photos de classe, maintenant vous êtes dans nos cœurs. Quany 19 Monsieur l’ instituteur du cours de Mr Brémaud, (prof de français): Je me souviens vivement de vous, Non parce que vous contribuiez à ma formation littéraire, Mais parce que vous méritiez le terme « nham nhở » dont nous avons beaucoup discuté dans le forum et que nous avons essayé de traduire. Des yeux qui riaient derrière des lunettes épaisses, Le sourire diabolique montrant de grandes dents plaquées, Des gestes théâtraux accompagnés de postillons, qui, sans faute, atterrissaient sur mon visage chaque jour. Si jamais, j'avais l'autorité d'imposer la langue Pour moi « nham nhở » serait "Brémaud." TNT Mr Coumarassami, (prof d‘anglais): Si j'avais été assez stupide pour parler votre anglais, M. Xào Mi`, Aujourd'hui, mes patients auraient tous filé. Assis à la première table, je n'ai point demandé Mais vous vous présentiez chaque jour, Juste devant mon nez. Je ne pouvais ni écouter ni me concentrer, Regardant votre index grattant le «petit» constamment. Je mettais mon livre debout devant moi, D'un regard froid, vous demandiez: "Pourquoi dois-tu faire ça?" "Euhh, euhh,...pour rien, M. Cu Ma Ra Xao Mi. (« Cua rang muoi‘ xào mi` » d‘après Ngân Hà) TNT MC-JJR72 vietnamien de l’école primaire Colette : Je ne me rappelle plus de votre nom, car j‘étais haute comme trois pommes ; on m‘a dit plus tard que votre nom était Bez, monsieur Bez. Je me rappelle de vos cheveux grisonnants, et de votre allure impeccable dans votre pantalon beige assorti à votre chemisette beige à grandes poches. Un jour je n‘appris pas ma récitation. Au lieu de me gronder ou de me frapper avec une règle en fer sur ma petite main de fillette de sept ans, comme faisait souvent une autre institutrice, vous étiez venu vers moi, vous caressiez ma tête et d‘une voix infiniment douce, vous disiez : « Sao trò không học bài?» Cela a suffi à ébranler ma conscience d‘enfant. Depuis, à chaque « crise de paresse » je pense à vous qui m‘avez donné le courage d‘étudier. Vous êtes pour moi un grand homme. MĐ 20 Old times, old friends After I graduated from Marie Curie in 1972, I went to the Dalat University to study Accounting and Marketing. Most of my friends went abroad for their university education (US, Europe, Canada), a few remain to study in Saigon. .In April of 1975 the big event happened: the communists took over the South and Vietnam became communist. Everybody‘s life was affected and changed. I was at the end of my third university year in Dalat, I came back to Saigon and continued my studies under the new regime, but they were all ―brain wash‖. During 1977-1979, a lot of people were trying to leave VN, either by boat, or officially (for the ―metistes‖), they were looking for a French and English tutor to learn a foreign language, and I fit right in. I had a lot of students, they paid me very well, I earned five or six times more than a regular salaried employee. I myself finally left VN in March of 1979, as a boat person, in a motor fishing boat with 300 people. The journey took about 5 days: we were exhausted from the lack of water and food, but freedom was our motivation and hope. We even met the Thailand pirates twice who robbed us completely, but we were blessed that no woman was physically assaulted. We landed in Malaysia, where the refugees camp was packed of refugees, the Malaysian authorities let us stay one night on the shore, and the next morning we had to continue MC-JJR72 Suzanne Minh Nhứt sailing. We went for another 3 days, and we finally landed on an empty island in Indonesia, our boat brings the first one to get there. With no water, no shelter and being a single woman, I had to stick with a friend‘s family, for my safety. The men went to get branches and leaves in the woods to build cottages for the families. I lived in the refuges camp for 8 months, with no electricity and no running water. We washed our clothes and took baths in the waterfalls. I volunteered as a receptionist at the medical center, helping the refuges. While I did not get paid, the doctor gave me cooking oil, meat/fish cans, rice, eggs. I left the camp to go to Belgium in November of 1979. I lived in Brussels until August 1980 when I went to California to get married, and I have a daughter who‘s eighteen now. We moved to Vancouver, Canada in 1994. Suzanne Minh San has been my best friend since elementary school. We used to walk to school back and forth; she lived very close to my house. Often after dinner, we took turn walking to each other‘s house; we chatted and laughed…So many fond memories! During the three years of university in Dalat, I saw Minh San only in summer, but we always kept in touch. While I left VN in 1979; she did not leave until 1982 and now lives in Marseille, France. We got in touch in 2000, since then we phoned or emailed each other regularly. 21 When I lived in California, I met Cécile Lan Dung, and Irène Anh Dai, I attended their weddings. We all went through ups and downs, good and bad, happy and sad times…but all challenges in life have made us become who we are today. Then I got in touch with Elizabeth Diệu Oanh, Nguyễn Hồng Hà, Minh Đạo, Joel Tấn Hạnh, and Huy Long. Our children are the first generation not born in VN; hopefully they will keep the Asian family values, but embrace new but positive ideas and ways of life. In 2004, I attended the MC 72 gala in California; I met so many old classmates after over thirty years: Kathy Bảo Khanh, Natalie Mỹ Châu, Irène Oanh, Agathe, Thanh Trà/Thanh Hương, Bùi Mỹ Đức, Hiêp, Lương Thiện Thái Most recently I got in touch with Thúy Trà, Minh Đức, and Alice Ngọc Khanh… We emailed to each other often: I, Minh San, Thúy Trà, Minh Đức, Ngọc Khanh, Nguyen T Xuân, Minh Đạo, and Joel Tấn Hạnh We confided to each others, we share jokes, stories, poems, music, photos, drawings… Thúy Trà and Minh Đạo write beautiful poems. Joel Tấn Hạnh has artistic photographic skills. Minh Đạo draws like a professional. I am impressed by Minh Đức and Lương Thiện Thái‘s impeccable and rich writing. Phuong Mai is still beautiful as ever. Cecile Lan Dung is still charming and cute. Hiep and Agathe are still an ―amoureux‖ couple like in high school. As teachers at MC, I still remember Mme Bachet (Linda and Josianne were her favorites since they were good in gymnastique), cô Lê Hồng, cô Bich, cô Hồng Vân, Mr Amadieu, Mr Rioux, Mr Auvity… There are so many fond memories in the classroom, in the courtyard…all unforgettable. We all age for sure with time and experiences of life, but in a graceful way. MC-JJR72 May all of us stay healthy and have a peaceful life. Suzanne Minh Nhứt (TA1) 22 Tendres souvenirs... Tendres souvenirs Qui, adulte, n'a éprouvé le désir de retrouver ses amis de lycée, ceux-là, celles-là qui ont été les compagnons de nos années scolaires... Le hasard d'une rencontre nous met soudain face à face avec elles et eux... Que de joies, et que d'émotions à évoquer ensemble le passé, à se remémorer ces moments trop vite écoulés où nous avons usé nos pantalons et nos jupettes sur ces bancs rugueux du lycée ! Vous souvenez-vous, chères amies, de ces rentrées scolaires de début d'année ? Course effrénée pour retrouver nos camarades de l'année précédente, bousculade pour être les premières à entrer dans la nouvelle classe ; et pourquoi cette précipitation ? Oh ! Pas du tout par amour du travail... Insouciantes, nous l'étions, ne comprenant pas alors l'intérêt du travail et de cette assiduité qu'on nous imposait alors ; et pourquoi, les premières ? tout simplement pour choisir les meilleures places, c'est-à-dire celles du fond de la salle où à l'abri du regard des professeurs, nous étions libres de faire les quatre cents coups. Mais même à cet endroit reculé, je n'étais pas assez maligne pour faire impunément des bêtises et le professeur à l’œil perçant et à l'ouïe fine ne m'ignorait pas. Je me rappelle un jour, à la place de mes livres, dans un coin de mon pupitre s'amoncelait toutes sortes de nourriture. Alors que je commençais la "dégustation", je vis le regard du professeur de Mathématiques se poser sur le mien et son doigt inquisiteur m'ordonnant de venir au tableau ! Instant d'angoisse et de panique, je sentais la terre se dérober sous mes pieds ; je me dirigeais, tremblante comme une feuille, vers ce tableau MC-JJR72 que je ne voudrais jamais atteindre. Mes amies semblaient, dans leur silence, prier pour mon salut. Le professeur me posa une question sur la leçon, que je ne connaissais pas bien sûr ; la veille, je grappillais sur le sommeil pour lire un roman d’amour à l’eau de rose au lieu de réviser mes leçons, qui plus est... Ma bouche, encore pleine de friandise sucrée - du « ô-mai » - qui ne voulait pas descendre dans mon estomac noué par la peur, ne voulait émettre aucun son. Des rires commençaient à fuser dans la classe, ce qui augmentait mon désarroi. Dieu ou le destin sembla ce jour être de mon côté, car je fus sauvée par le son de cloche annonçant la récréation ! J'en fus quitte pour une retenue et des réprimandes le soir de mes parents. … Et mes devoirs de classe que je ne pouvais faire en totalité sans l'aide d'une tierce personne. Notre classe avait cette particularité "fort chanceuse" d'être longée par un couloir avec des grandes fenêtres de sorte que l'on pouvait presque être en contact avec "toute personne" qui l'empruntait pendant nos cours. Je profitai alors de cette aubaine pour glisser, un jour, un devoir de contrôle de Maths (Ah ! les Maths toujours les Maths, ma bête noire) à un camarade de TC qui me le rendit résolu quelques instants plus tard à l'insu du professeur. Ma copine se retrouva le jour du rendu des copies avec une note mirobolante (18/20) et moi une moins bonne (16/20) parce que, excitée, je n'étais même pas "foutue" de recopier correctement, sans oublier une ou deux questions, les feuilles de notre sauveur ! … Et notre stratagème, à mon amie et moi, pour quitter la classe en toute impunité : l’excuse médicale. Le prétexte d’un mal de tête ou d’estomac subit qui inquiétait le professeur, soucieux de nous garder en bonne santé, nous permettait d’obtenir le droit de 23 nous rendre immédiatement à l’infirmerie. Nous en profitions pour faire un tour de l’école et des autres classes saluant au passage quelques copines et copains. Cette « intrusion inopinée » provoquait le chahut de certains copains, amplifiant notre joie quelque peu espiègle. Prises de fou rire, mon amie et moi regagnions notre classe, apparemment guéries de nos maux, ce qui rassurait le professeur qui ne s’était jamais aperçu de cette duperie. Vous souvenez-vous aussi de nos soirées du samedi soir, lors de ce qu’on appelle communément « boum, surboum ou surprise party ». C’était l’occasion de nous «défouler». Nous nous lancions dans des danses effrénées, entrecoupées de périodes de repos où affalées à plusieurs dans des fauteuils trop grands pour notre taille, nous échangions joies, peines et confidences … Nous le faisions avec ardeur et sans réserve, libérées de toute surveillance professorale ou parentale, libérées de ce « carcan » autoritaire imposé pendant toute la semaine écoulée. Voilà, pour remettre le temps à l’heure du passé, pour remonter la mémoire et l’écume des jours, j’ai jeté en vrac sur le papier ces quelques souvenirs, et Dieu sait s’il y en a encore bien d’autres des années passées, synonymes d’une époque merveilleuse dont je garde une profonde nostalgie. Celle-ci est d’autant plus vivace qu’elle s’alimente, et vous êtes sans doute dans le même cas, de la vision de nos enfants qui vivent une vie scolaire identique, cette vie qui continue, immuable, quel que soient l’âge ou l’époque, éternelle, si j’ose m’exprimer ainsi. Comme je souhaite que soit éternelle l’amitié que je vous porte, mes anciennes amies de classe et de promotion. MC-JJR72 Au bon vieux temps du lycée MarieCurie, Où nous étions ensemble, réunis, Et où se révélaient des talents inouïs... La vie était tellement belle en ces heures, Nous avions eu tant d'années de bonheur, Qu'elles nous laissent aujourd'hui une bien tendre nostalgie… Laissez-nous ressusciter toutes ces années dorées, Laissez-nous évoquer tous ces liens d'amitié, Laissez-nous raconter tous nos petits secrets, Laissez-nous retracer chemins détournés, tous nos Et... Laissez-nous, par l'esprit, honorer Ce bon vieux temps passé au cœur de ce cher lycée... Đỗ Thuý Trà 24 Vieillir ensemble Quelle importance le temps qui nous reste Nous aurons la chance de vieillir ensemble Au fond de tes yeux vivra ma tendresse Au fond de ton cœur vivra ta jeunesse Comme une prière du temps de l’enfance. Les mots sur tes lèvres me donnent confiance Je nous imagine ta main dans la mienne Nos moindres sourires voudront dire : « je t’aime ». Mais l’un de nous s’en ira le premier Il fermera ses yeux à jamais Dans un tout dernier sourire. Et l’autre, en perdant la moitié de sa vie Restera chaque jour dans la nuit, TNT dans le camp des réfugiés PulongBidong(1980). « Maison » fabriquée pour survivre. Son cœur bien sûr battra, mais pour qui, mais pourquoi ? Ton pas résonne, la porte s’entrouvre Mon cœur bat plus vite et je te retrouve, Quand nos mains se tiennent, j’oublie tout le reste. J’ai l’impression même que le temps s’arrête. Mais l’un de nous s’en ira le premier Il fermera ses yeux à jamais Dans un tout dernier sourire. Un jour, l’un de nous sera trop fatigué S’en ira presque heureux, le premier, Et l’autre sans tarder viendra le retrouver. Je nous imagine ta main dans la mienne Nos moindres sourires voudront dire : « je t’aime ». Trần Nam Tiến (TD2) d’après “le temps qui nous reste” (Pintucci-Di Barri-MassiniJourdan) MC-JJR72 TNT(USA) 25 Je me présentais de nouveau au tableau et Chronique décrochais de nouveau un 18/20 ! «Papa» R., les yeux rivés sur les chiffres qui s’étalaient d’un âge de déraison progressivement sur le tableau, n’avait même pas daigné jeter un regard sur moi. Chronique d’un }ge de déraison Ngoc Khanh (TA2) «Allez, une dernière élève avant de démarrer mon 17 ans! Age de raison, âge ingrat ou âge tendre? Les trois probablement! Un tantinet mutin, espiègle, chipie, déluré, oui, un mélange détonnant d’un peu de tout! Appréhension d’abandonner derrière nous l’adolescence, de devoir faire une croix sur ce tournant paisible de notre vie, de sourire à un avenir prometteur et formateur, ou plutôt… se préparer minutieusement à affronter la vie qui se complique… Oui, c’est l’âge de rêvasser, de méditer, de s’interroger sur l’avenir, sur la vie, sur l’amour… insouciante et dorée, et voilà qu’un flot de ressurgi de nulle part, envahit doucement nos pensées, emprisonne notre esprit, enveloppe devant le tableau noir… et encore un 18/20 ! « Papa » R. n’y avait vu que du feu ! Pas une seconde il ne s’était douté de la supercherie… Depuis ce jour et ce, pendant toute l’année scolaire, j’étais devenue la remplaçante de toute la classe pour aller résoudre les exercices de Maths au tableau. Tour à tour, j’endossais l’identité de N.V.T., d’E.D.O., d’E.H.L.. Les 45 filles notre cœur dans ses écumes déferlantes, dans ses tentacules de velours… nous entraînant dans le tourbillon des «heures propices des plus beaux de nos jours» … la classe n’avaient qu’une seule cours de Maths continuait dans une atmosphère de désolation et de lassitude comme d’habitude. Les soupirs commençaient à s’élever de part et d’autre dans la salle de classe. Seules S. et moi prêtions une oreille attentive aux paroles du professeur. Un relent insolite envahit subitement l’atmosphère, odeur de viande grillée entremêlée d’odeur de sauce à la saumure… puis le cliquetis de baguettes et de cuillères s’entrechoquant s’éleva du fond de la classe. Bannies à jamais des sections scientifiques, exilées de la série C, S. H.V et moi atterrîmes en 1ère A au grand bonheur de nos de physionomie, la mienne ! Le Un bref regard vers le passé, vers cette jeunesse souvenirs, cours, Mlle J.L.T.» et… devinez ! Encore moi copines littéraires. Encore M-L. et L. qui faisaient leurs quatre cents coups ! Fou de rage, «Papa» R. se rua vers les rangées du fond pour tenter d’arracher le bol de «bún bò xào» des mains de M-L. qui s’esquiva d’un bond, puis se mit à courir autour de la classe afin Lundi: cours de Maths avec «Papa» R., charmant de lui échapper. Cependant toute peine méritant professeur aux salaire, «Papa» R. parvint finalement à l’attraper, lunettes incroyablement épaisses ! Début du et lui arracha des mains le bol encore à moitié cours... exercices d’entraînement : «Mlle A. N. K. rempli qui fit un vol plané en tournoyant à travers veuillez venir au tableau s’il vous plaît !» la fenêtre avant d’atterrir dans la cour du lycée. aux tempes grisonnantes, Quelques minutes me suffisaient pour résoudre l’exercice imposé et je regagnais ma place avec un 18/20. «Mlle L.A.T., à votre tour!» L. se retournait vers moi avec un clin d’œil : «Dis, tu ne veux pas y aller à ma place ? Je n’y comprends rien de rien à ses cours ! On verra bien…». MC-JJR72 Les baguettes, puis la cuillère prirent le même chemin en un temps trois mouvements. «Papa» R. continuait de marmonner de colère, tandis que les filles pouffaient de rire. Il reprit son cours tranquillement, et aucune punition ne fut infligée. Qu’il était «adorable», notre prof de Maths ! 26 Mardi, le cours de Physique s’éternisait dans les «Mesdemoiselles, vous avez reçu en prime de bâillements et les complaintes aussi silencieuses votre comportement inadmissible d’aujourd’hui, que stoïques. deux heures de colle et vous êtes priées de A la fin du cours, Monsieur P., notre professeur de Physique décréta : - « Mesdemoiselles, vous aurez une interrogation écrite la semaine prochaine ». Je me portai comme déléguée de toute la classe pour lui implorer une alternative : -« Monsieur, pourriez-vous reporter car nous aurons également interrogation écrite d’histoire-géo déjà prévue pour mardi prochain». Toute la classe s’était acquittée de bonne grâce de cette punition, aucune plainte ni reproche ne me furent adressés par mes copines, toutes reconnaissantes de l’aide précieuse que je leur Ces instants de notre vie de lycéenne, incroyables et merveilleux, se sont à jamais ancrés dans notre mémoire, et nous rappellent délicieuse période de notre adolescence. Quelle hippies, où certaines d’entre nous se rendaient en - «Pas question, on la maintient à la date fixée». Le mardi en question arriva. Nous avions décidé d’un commun accord, de faire la grève de l’interrogation de Monsieur P. (bien sûr, l’idée venait de moi, la «meneuse» de la classe, comme vous vous en êtes déjà doutés !). Les exercices de Physique furent distribués. Lourd silence… Aucun bruit ne s’éleva, on aurait entendu une mouche minutes s’étaient écoulées. cours, avec des bandanas enserrant leur crinière de «fauve» indomptable, une petite jupe mini ou une jupe maxi dont la rangée de boutons restait déboutonnée jusqu’à mi-cuisse ! Il ne suffisait que d’une petite étincelle pour raviver tous ces souvenirs qui somnolaient en nous depuis si longtemps, cette étincelle engendrée bien sûr par la création de notre revue, notre nouveau-né que nous dorlotons et que nous chérissons tous ! Toujours rien, aucune de nous n’avait son stylo à la main, les feuilles restaient vierges, d’un blanc immaculé. Monsieur P. commença à tourner comme un lion en cage autour de la classe, ses «masséters» montaient et redescendaient le long de ses joues. Il se rapprocha de moi comme par hasard : «Làm bài đi chứ !» Et moi, d’un air ingénu: «Dạ thưa thầy em không biết làm ạ » Il se tourna alors vers ma voisine S et lui dit la même chose, mais la même réponse lui fut donnée. Les minutes passèrent dans une atmosphère étouffante, avec Monsieur P. toujours en train de tourner en rond dans la classe. Plus que dix minutes avant la fin du cours, soudain, il sortit de la classe en coup de vent et revint un peu plus tard accompagné de… Mme la Surveillante Générale ! : MC-JJR72 cette était belle cette époque des «seventies» et des Monsieur P.: Quinze parents !» avais prodiguée en cours de Maths… l’interrogation écrite d’une semaine s’il vous plaît, voler… ramener la feuille de consigne signée par vos N.K. (Déc.07) 27 La chaîne de l’amitié. Quiz 1 L’espoir de se revoir est si alléchant ! Hasard ou Providence, nous te rendons hommage Quand, vers ces souvenirs ô combien ensorcelants Tu nous as guidés tels les trois rois mages. Messages inattendus semés à tout vent Fusionnent sur cet écran, sans l’ombre d’un secret LA CHAINE DE L’AMITIE Pourrions-nous laisser le temps au temps Pour que cette chaîne à l’infini se perpétue De maille en maille jusqu’au prochain printemps Et par miracle nous fasse tomber des nues. Quiz#1 : Jeune fille à la mine rêveuse, un tantinet chipie et délurée, meneuse de grève des « h » interro « h » écrites (prononcez à la Rioux). Actuellement, chanteuse à la voix suave et, marchande de sable au bloc opératoire. Answer: Alice Ngọc Khanh Winners: Ngân Hà Minh Nhứt . MC-JJR72 Emotion et rires, nous illuminent à chaque instant Bonheur et joie, tissent ainsi des liens inespérés ! A.T.N.K 28 Quiz 2 Quiz#2 : " C'était un garçon dans le vent, le"yéyé" type de l'époque. Avec la maturité de l'âge, il compose la vie en poème ; il arrondit les angles et architecture les traits et les courbes. Il est mi-ange, mi-démon. " Answer : Đoàn Minh Đạo Winners : Nguyễn Bá Việt Janine Xuân Hồng In his frequent travels across the country as well as the world, Đạo 's presented with numerous opportunites to use his interest in photography to capture special moments, composing them in ways similar to how he paints, with a 'twisted' view of the world somehow, in how both the lighting condition and the perspective lines are captured. (From Artworks 4) MC-JJR72 After graduation from college, Đạo enrolled in night class at community colleges to further his skill at life drawings. (From Artworks 2) 29 Năm xưa, năm nay Muà hè trong ký ức Phượng vĩ dâng tay đón mùa hè Sân trường nắng chĩu dưới cành me Chúng mình ngơ ngẩn nhìn phương thẳm Vịnh Gà MC năm bảy mươi hai Có đàn gà bé nhởn nhơ học đời Xinh xinh làm dáng mái tơ Hùng hùng dế gáy rộn trường trống vui nhắc lòng se sắt trôi khúc ve ! Những giòng lưu bút chuyền tay nhau bạn ơi thôi đến ngày chia xa Lòng ai mà có héo có sầu Đôi giòng lệ, tìm đâu những ngày? Mình gặp nhau rồi lại chia tay Bạn ơi, có ai mong mùa hè... Dù cho tắt đi những tiếng ve Buồn thấy cảnh bạn bè xa nhau. TiTi cô nương MC-JJR72 Thời gian thấm thoát nổi trôi Bốn phương tám hướng gà bay lạc loài Tóc xanh màu đã thay rồi Gặp nhau tại mạng vui vui mừng mừng Điện thư tán dóc tưng bừng Tiếng Tây tiếng Mỹ lại chêm tiếng bồi Đọc mail ôm bụng cười tươi Bạn thân tình hữu mãi hoài không phai. Bảo nhau hẹn gặp tháng Năm Hai nghìn lẻ chín Paris hùa về Sông Seine thơ mộng chờ trông Mong ngày hội ngộ gà con giở trò Chàng Ếch 30 Mối tình thơ ngây cuả tuôỉ học trò Mối tình thơ ngây cuả tuôỉ học trò Minh San Trời vào thu thật lãng mạng và trữ tình ở Paris. Không hiểu sao, bầu trời Paris những ngày vào thu thật giống Saigòn những ngày vào cuối năm. Ngọn gió se lạnh thổi vào mặt tôi, thật dễ chịu. Ngọn gió lại đưa tôi về với những kỷ niệm xưa. Hồn tôi lại lãng đãng trôi dạt về quá khứ. Lòng tôi nôn nao thấy các bạn bè đang có ý tổ chức một cuộc gặp gỡ hội họp khóa 1972 trường Marie Curie tại Paris vào khoảng giữa năm 2009. Ôi ý kiến thật tuyệt vời, bao nhiêu xúc động ập vào hồn tôi, khi tôi tuởng tuợng cảnh hạnh ngộ với các bạn xưa. Nghĩ về ngôi trường thân yêu thời niên thiếu, cái dĩ vãng hồn nhiên của tuổi học trò !!! Nơi mà nẩy sinh những mối tình lãng mạng của thời ấu thơ và không gì đẹp bằng mối tình trong trắng dễ thương lúc mới lớn… Chúng ta không biết tại sao lại tự nhiên nhung nhớ đến một hình bóng, tại sao lại thẫn thờ đến nỗi mẹ gọi không thưa, bố bảo không vâng, bạn gọi không màng. Tôi mủm mỉm cười khi nghĩ đến Quỳnh Anh. Chúng tôi một nhóm nghịch ngợm, văn hay chữ dốt, nói tầm phào rất giỏi, liến thoắng thì không ai bằng, nhưng trả bài thì không thuộc. Thêm vào đó trường Marie Curie sát nhập với trường Jean-Jacques Rousseau, nên trai gái lẫn lộn, thôi thì tha hồ trai gái liếc dọc liếc ngang. Mang tiếng là dân chương trình Pháp, ngổ ngáo, nhưng trai gái cũng chỉ thầm yêu trộm nhớ, ngó trộm, yêu thầm, vì thế mới có những mối tình tuỵêt đẹp gọi là tình ấp úng, nỗi mộng mơ vu vơ không bờ bến. Tôi bắt đầu để ý thấy Quỳnh Anh bớt cuời đuà, hỏi cô nàng thì cô nàng cứ thẩn thờ, hồn phách để đâu đâu.Ban đầu tôi tưởng MC-JJR72 nàng ta đau, vì không thấy nàng ta líu lo nhiều nữa, xong tôi lại tưởng hay là trong gia đình nàng có chuỵên lo âu. Tôi nhận thức ra là cô nàng đang để ý đến ai; một hôm hỏi Quỳnh Anh một đề taì học vấn trên một quyển sách, nàng ta thay vì ngó vào quyển sách lại đi ngó mông lung ra sân trường. Nhìn theo ánh mắt cô ả mớí hay là có một anh học trò nào đó đang đứng phất phơ ngoaì sân. Tôi hoỉ Quỳnh Anh : “Mi ngó ai đấy ?” Quỳnh Anh giật bắn người chôí biến, nhưng tôi biết cô ta đang thầm yêu trộm nhớ một anh nào đó! Thật buồn cười khi mà một người ngổ ngáo như Quỳnh Anh, vô tư lự, nói đuà huyên thuyên tự dưng trầm tư mặc tưởng. Có những lúc tôi thấy Quỳnh Anh đi tìm nơi vắng vẻ ngôì một mình, tay cầm quyển sách như thể đang học ôn baì vở, nhưng kỳ tình là muốn mượn một khung cảnh để thả hồn vào coĩ mộng, ôn đi ôn laị hình bóng cuả một ngươì dấu yêu. Quỳnh Anh dạo ấy rất kín đáo, ít thố lộ tâm sự, nên không ai biết được nàng ta để ý đến ai. Chỉ thấy nụ cười cuả nàng không tươi, khuôn mặt không rạng rỡ khi đuà cợt vơí các bạn, ánh mắt lạc hồn. Tôi lúc đó cũng trong tuôỉ mộng mơ như các bạn, đầu óc cũng chả minh mẫn gì vì hồn để đâu đâu, nhưng cũng tò mò muốn biết mặt ngươì yêu lý tưởng cuả nhỏ bạn mình. Ông mãnh nào lại có tài hớp hồn Quỳnh Anh thế này đây, chết thật thôi ! Noí thế chứ Quỳnh Anh che dấu tâm tư rất khéo, phaỉ để ý ghê lắm mơí nhận thức được sự giao động cuả tâm hồn nàng. Trong nhóm chả ai biết gì ; dễ hiêủ vì cô nào cũng chả có nôĩ niềm riêng tư, chúng tôi cũng cùng tuôỉ cả mà ! Thế nhưng tôi lại khám phá được cái anh chàng đã làm bạn mình say đắm. Tên hắn là Thanh, anh chàng cao ráo, ăn mặc rất hợp thơì trang, có một khuôn mặt thật khả ái. 31 Nhóm bạn cuả hắn cũng có đến ba bốn người cũng tụm năm túm ba ở sân trường, nói cười và cũng ôm sách vở trong tay, ra trò là chúng tớ đang bàn luận mấy môn toán học thật là khó giải quyết đấy ; hỡi các cô bé lớp bên cạnh ạ. Cái con khỉ! Ở đó mà giải toán vơí lý, giải nỗi lòng thì có ! Phải hiểu là chúng tôi sinh trưởng trong xã hội Việt Nam rất khó khăn thời đó; tất cả phần lớn đều thuộc gia đình giòng gioĩ. Chúng tôi được dậy dỗ ở nhà theo thuyết KhổngTử vơí những phép tắc thật nghiêm minh, ở trường tuy ăn học theo tây phương, tuy thích thơ Lamartine, Baudelaire, nhưng bản tính vẫn không thoát khoỉ sự kềm chế cuả giáo huấn gia đình ; cho nên anh nào cũng chỉ thả lỏng tấm lòng trong tư tưởng. Cho nên Yêu mà không nhận, Yêu mà không noí, Yêu mà vênh vênh váo váo, Yêu mà khóc thầm! Giới trẻ chúng tôi thời ấy ngoan lắm, chúng tôi chỉ yêu nhau qua ắnh mắt nụ cười. Ngày nào được ngó nhau dù chỉ trong khoảnh khoắc, đã là cả một niềm hạnh phúc vô biên. Ngày nào không thấy nhau là cả một ngày khổ đau dằn vật, Quỳnh Anh để ý đến Thanh, thích Thanh, yêu Thanh lặng lẽ âm thầm. Không biết Thanh có để ý đến Quỳnh Anh không? Sau này sau 35 năm gặp lại nhau ở hải ngoaị, kể lại những truyện xưa, tôi mơí biêt rõ môí tình của Quỳnh Anh dành cho Thanh. Đó là một môí tình thật trong trắng thơ ngây, ấp ủ tận đáy lòng, cho đến giờ này vẫn còn để lại sự nên thơ tuyệt diệu cuả nó. Quỳnh Anh yêu Thanh trong nỗi niềm tuyệt vọng. Yêu vơí một mặc cảm là ngươì ấy không để ý đến mình. Yêu mà sẽ không bao giờ thổ lộ. Yêu mà biết là sẽ xa nhau vĩnh viễn. Và rôì Quỳnh Anh rời quê hương thật sớm, đem theo môí tình thơ ngây ấy trong suốt quãng đường đời như một điệp khúc MC-JJR72 buồn nhẹ nhàng, thoang thoảng trong tiềm thức. Mối tình đầu thật dễ thương cũng là mối tình ấm áp nhẹ nhàng, dìu dắt người đi trên con đường đời gập ghềnh buồn nhiều hơn vui. Cũng là mối tình có thể nói là vĩnh cưử, vì nó chỉ đẹp và vương vấn trong lòng những khi còn trưừ tượng. Pham Minh San Marseille, juillet/2008 32 Chiếc áo dài đầu tiên Đặng Minh-Đức Chiếc |o d{i đầu tiên Daọ ấy, tôi vốn dân trường tây, nên chả bao giờ mặc áo dài. Thời đó là thời minijupe hoặc maxi-jupe ; đôi khi chúng tôi mặc quần tây ống loe, để dễ phóng xe gắn máy, cho thoải mái. Daọ ấy, tôi thuộc loại lười học, vì thích mơ mộng vẩn vơ nhiều hơn ; thêm nữa, thấy các anh chị đều học ban toán và đi đừơng Y khoa, nên tôi vốn tính ngang bướng và lè phè, nên chui vào ban Philo. Nhưng sau khi đậu Bac Philo, Ba tôi hỏi : “Con muốn học nghành gì ?“ tôi bèn trả lời : "con muốn làm ký gỉa, phóng sự khắp phương trời". Ba tôi bèn nổi sùng, vì ba tôi lo lắng và giảng nghĩa rằng "nghề này không phải nghề cho con gái" (thời ấy). nhà thì đã thấy xe Honda của anh chàng TN đậu chình ình trứơc cửa nhà ! Vào trong nhà, thì thấy TN ngồi thù lù đợi sẵn rồi. Tôi bực mình quá, vào trách mẹ tôi rằng: -Sao mẹ cho hắn vào làm gì, con đi học về mệt đừ, hắn chờ đợi cái gì ? Mẹ tôi vốn hay thương hại các anh trồng cây si con gái mình, nên không nỡ đuổi đi. Hôm ấy TN dặn dò tôi: -MĐ, đừng mặc mini-jupe nhe, các ông thầy già nghiêm khắc lắm đó ! Nghe ba nói bùi tai, với lại, ngày xưa con gái không biết cãi cha mẹ, nên tôi cặm cụi học thi tú tài Việt ban Vạn Vật. Tôi đâm lo quá, vì vốn học trường tây từ nhỏ, lại chuyên môn mặc mini-jupe, nên bèn về nhà, năn nỉ bà chị, cho mượn chiếc áo dài. Thế là cả buổi chiều hôm ấy, chị tôi bắt tôi thử lên thử xuống vài chiếc áo dài và dặn dò : Ai dè đâu, tôi đậu ngay, và thế là từ đó, tôi chăm chỉ, cặm cụi, học các chứng chỉ dự bị, để thi tuyển vào Nha khoa. -Mi mặc áo dài thì phải đi đứng nhẹ nhàng cho tha thướt, chứ không phải cứ đi mạnh bạo và ăn nói bô bô như đầm con ! Thi tuyển phần viết vào Nha khoa xong xuôi, tôi tự hài lòng, nhưng còn phần vấn đáp nữa. Hai chị lớn của tôi học trường Trưng Vương, còn cả lũ chị em sau thì học trường tây. Trong lớp có anh bạn, TN, ngừơi cao ráo, đeo kính cận thị nặng, học thì rất giỏi, nhưng lại rất si tình. Mỗi lần hai chị tôi, rời nhà đi học,cặp trồng sách trong tay, và mái tóc dài đen láy ngang lưng, mảnh khảnh tha thứơt trong chiếc áo dài trắng học trò, tôi cứ ngẩn ngơ đứng trên balcon ngắm các chị. Trông cứ như các cô nữ sinh vẽ trên tranh lụa… Nhiều hôm tan học, tôi cắm đầu đạp xe về nhà ; trời Sàigòn nắng nhễ nhại, về đến MC-JJR72 33 Rồi hôm thi vấn đáp, tôi tới trường Nha Khoa, trong chiếc áo dài lụa xanh lá cây. TN thấy tôi đi tới, thì mặt cứ nghệt ra ; anh chàng này kỳ cục thật, ngừơi ta đang khổ sở, vì trời nắng nhễ nhại, mà còn phải đi đứng nhỏ nhẹ trong chiếc áo dài bó sát này ! Lúc tới lựơt tôi bị gọi vào khảo vấn, thầy khoa trửơng, phó khoa trửơng, và ông thầy khác mà tôi đã quên tên đăm đăm nhìn tôi đi từ cửa giảng đừơng đi xuống. Tôi vì run sợ trong lòng nên chỉ lí nhí một câu: "con xin kính chào các thầy ạ". Bỗng ông phó khoa trửơng hỏi tôi: "tên chị là Minh-Đức à? Tên MĐ là tên con trai chứ! “Tôi bị động lòng vì hay thừơng bị nhiều người trêu trọc điều đó ; tôi bèn huyên thuyên trả lời : -Dạ thưa thầy, cha mẹ con đặt tên con như vậy, bởi vì Minh là sáng, Đức là bản chất nhân hạnh, có nghĩa là cha mẹ con mong muốn con có nhân nghĩa sáng ngời. Tôi nhớ 3 ông thầy cứ trố mắt, và gật gù có vẻ hài lòng lắm. Thế là cuộc thi vấn đáp của tôi chỉ vỏn vẹn như vậy thôi. Tôi ra về, lòng nhẹ nhõm, phơi phới. Về gần tới nhà, ngước nhìn lên Balcon, thấy mẹ tôi trông ngóng lo âu đợi chờ con gái đi thi về. Thấy tôi cừơi toe toét từ xa, mặt mẹ tôi cũng tươi tỉnh hẳn lên. Bây giờ tới lựơt mình đã có con và đẵ từng lo âu cho mỗi đứa con lúc đi thi, tôi càng thấy thấm thía tình thương của cha mẹ. Và thế là tôi đậu vào đại học Nha khoa Sàigòn. MĐ. MC-JJR72 ( Photo Trần Cao Lĩnh) Chiều tan trường Hàng me giăng hoa trắng Gió nhẹ hôn Tà áo quyện chân em. (Thơ Tuý Bạch) 34 Les origines légendaires du peuple Viêt Les Origines légendaires du peuple Viêt : “Con Rồng cháu Tiên” Il y a des millénaires vivait au pays de Linh Nam, un chef de clan d’une force surhumaine nommé Loc Tuc qui prit le titre de roi KinhDương. Doté d’un pouvoir magique, il pouvait aussi bien marcher sur l’eau que sur la terre ferme. Un jour, au cours d’une promenade sur le lac de Dong Dinh, il rencontre Long Nu, fille du roi Long Vương. De leur union naquit un fils qui reçut le nom de Sùng Lâm. En grandissant, Sùng Lâm se révéla d’une force herculéenne, soulevant comme fétu de paille un bloc de pierre que deux hommes ne parvenaient pas à enserrer de leurs bras. Sùng Lâm, qui avait également hérité des dons surnaturels de son père, lui succéda à la tête du pays sous le nom de Lac Long Quân (dragon, roi du pays des Lac) Le Linh nam, à cette époque, ne connaissait encore ni l’ordre ni la paix. Le roi Lac Long résolut de parcourir son pays du Sud au Nord. Le renard à neuf queues Au pied d’une montagne à l’ouest de la cité, dans une grotte obscure, se cachait un renard à neuf queues âgé de plus de mille ans. Cet esprit maléfique empruntait souvent la forme humaine pour se mêler à la foule et enlever de jeunes filles qu’il violait dans son repaire. Toutes les familles de la région qui s’étend de Long Bien au Mont Tân Viên avaient, hélas, payé leur tribut à cet être ignoble. La population vivait dans une crainte permanente. Nombreux étaient ceux, qui, abandonnant maisons, champs et jardins, étaient partis. Une profonde pitié envahit le roi Lac Long qui décida de purger la région de ce monstre. Seul, avec son épée, il se dirigea vers l’entrée de la grotte. Dès qu’il l’aperçut, l’ennemi s’élança. Usant de son pouvoir magique, Lac Long appela à son aide vents, pluies, orages. Le combat dura trois jours et trois nuits. Affaibli, le monstre chercha à fuir. Le roi le poursuivit et lui trancha la tête. Alors le monstre reprit sa forme initiale et il ne resta plus au pied de Lac Long que le cadavre d’un renard à neuf queues. Entrant dans la grotte, le roi délivra les prisonniers, puis demanda aux puissances aquatiques de détruire ce lieu de malédiction. Le fleuve s’y déversa en chutes torrentielles, râtissant la montagne. Des tourbillons donnèrent naissance à un gouffre profond que les contemporains appelèrent « mare du cadavre du Renard » et qu’on désigne actuellement du nom de Tây hồ (lac de l’Ouest à Hà Nôi). La population libérée, réintégra les maisons ; les champs furent de nouveau cultivés. La paix régnant désormais sur la région, Lac Long reprit le chemin des collines et des forêts. C’est ainsi qu’un jour, il parvint à Phong Châu. MC-JJR72 35 Le mauvais génie de la forêt Dans la région s’élevait un vieil arbre appelé Chiên dan qui atteignait des milliers de truong. Mais son feuillage jadis luxuriant s’était fané ; le vieil arbre s’était alors mué en un esprit malfaisant des bois ; les habitants l’appelaient Arbre-démon. Il était d’une perversité et d’une ruse diabolique, prenant les formes les plus diverses, changeant sans cesse de repaire pour mieux surprendre sa proie et la dévorer ; on entendait sans cesse dans la forêt des cris et des plaintes déchirantes. Lac Long, une fois de plus, partit en guerre contre le mal ; des jours et des nuits durant, il se faufila, cherchant d’arbre en arbre la cachette du démon. Ce fut au prix d’énormes difficultés qu’il parvint à le découvrir. Le combat dura cent jours et cent nuits, des milliers d’arbres furent déracinés, d’innombrables rochers s’effondrèrent, des nuages de poussière obscurcirent ciel et terre sans que l’esprit maléfique s’avouât vaincu. Un jour, Lac Long eut une idée de génie. Utilisant gongs, tam-tams et autres instruments de musique, il fit un tel bruit que le démon, pris de peur, et s’enfuit vers le sud-ouest. Le peuple, reconnaissant, bâtit à son bienfaiteur un château sur une haute montagne. Mais Lac Long n’y résidait guère, passant une partie de sa vie dans le palais sous-marin de sa mère. A cette époque, Dê Lai, un chef du Nord, envahit le Sud. Il était accompagné de sa fille préférée, Âu Cơ , d’une singulière beauté. Ebloui par la splendeur des sites, la riche variété de la faune et de la flore du Linh Nam, il se fit construire par ses troupes une citadelle, dans le but de s’y installer. Ne pouvant supporter les lourdes corvées imposées par l’envahisseur, les habitants se tournèrent vers le Sud pour invoquer Lac Long. Des cent oeufs aux dix –huit rois HUNG En un clin d’œil, Lac Long fut là. Il écouta les doléances de ses sujets, puis soudain, mué en un jeune homme d’une grande beauté, il se rendit à la citadelle de l’envahisseur. Ce dernier n’était pas là ; à sa place, une jeune fille d’une extraordinaire beauté entourée de servantes et de soldats ; c’était Âu Cơ. Subjuguée par la majesté et la distinction du jeune prince, elle le supplia de l’emmener ; et Lac Long la conduisit à son château sur la montagne. Dê Lai ne trouvant plus sa fille à son retour, la fit rechercher par de nombreux soldats. Mais, jour après jour, le pouvoir de Lac Long faisait naître des milliers de bêtes sauvages qui barraient la route aux troupes ennemies et les attaquaient. Pris de panique, les envahisseurs s’enfuirent et leur chef dut se replier au Nord. Âu Cơ vivait avec Lac Long et accoucha plus tard d’une poche de cent oeufs qui au bout de sept jours donnèrent chacun naissance à un garçon. Des dizaines d’années durant, les époux vécurent dans la complète harmonie ; mais Lac Long avait toujours dans son cœur la nostalgie du palais marin. Un jour, il fit ses adieux à sa femme et à ses enfants, et, se transformant en dragon, il s’envola vers la mer. Âu Cơ et ses fils voulurent le suivre mais ne pouvant voler, ils reprirent tristement le chemin de la montagne. MC-JJR72 36 Les jours passèrent pour eux, sans nouvelles et pleins de tristesse. Bouleversée par le souvenir de celui qu‘elle aimait, Âu C ơ debout sur le plus haut sommet, le visage tourné vers le Sud s’écria : « O Lac Long, pourquoi ne rentrez-vous pas au foyer ? ». Et Lac Long aussitôt fut à ses côtés. Doucement, Âu Cơ lui fit des reproches : -Je suis originaire des hautes montagnes et des grandes grottes ; à vivre avec vous dans un parfait bonheur conjugal, j’ai mis au monde cent garçons. Et pourtant, cela ne vous a pas empêché de nous quitter, insensible à la douleur de votre femme et de vos enfants. Lac Long répondit: -Je suis de la race des dragons, vous êtes de celle des immortelles. Nous ne pouvons vivre ensemble. Il faut nous séparer, je vais partir avec cinquante de nos enfants pour les régions marines, vous, avec les cinquante autres ; vous irez aux pays des monts et forêts. Nous nous partageons ce pays pour le gérer de notre mieux. Ceux des hautes régions comme ceux des mers s’aideront mutuellement. Jamais nous ne nous perdrons de vue. Et ils se séparèrent. C’est ainsi que les cent garçons devinrent les ancêtres des Viêt. Seul l’aîné demeura dans le Phong Châu et fut proclamé roi sous le nom de Hùng Vương ; il divisa le pays en quinze provinces, chacune étant le berceau de d’une tribu ; dix-huit rois Hùng se succédèrent sur le trône. L’histoire de Lac Long et Âu Cơ est à l’origine des croyances populaires qui font descendre les Việt de la race des Dragons et des Tiên (Immortelles). Cette légende mythique revêt un caractère nettement totémique. Un temple a été élevé à la mémoire des rois Hùng dans l’ancienne province Phú Thọ, sur la rive gauche du Fleuve Rouge. Chaque année, au dixième jour du troisième mois lunaire, appelé Jour des Ancêtres, on y célèbre une fête commémorative. Des dizaines de milliers de pèlerins s’y rendent de tous les coins du pays. . MC-JJR72 37 Légende de Son Tinh et Thuy Tinh Le dix-huitième roi Hùng avait une fille du nom de Mỵ Nương. A dix-huit ans , la princesse était renommée pour sa beauté et sa vertu, le roi voulut lui trouver un digne mari. Il fit ériger une tour à Hac Tri et envoya dans tout le pays des hérauts pour annoncer son intention de choisir un gendre. Les candidats s’y rendirent nombreux, tous aussi beaux, intelligents et talentueux les uns que les autres. Mais aucun d’eux ne plut aux beaux yeux de la princesse. Le roi Hùng se montra impatient lorsque se présentèrent deux nouveaux prétendants : l’un au teint frais et de belle allure, du nom de Sơn Tinh (génie de la montagne) et l’autre, au teint bleuâtre et d’apparence peu commune, du nom de Thủy Tinh (génie des eaux). Sur la haute tour, le roi et la princesse les observaient. Le premier, Thủy Tinh, fit montre de son talent. Il appela le vent et la pluie. Aussitôt, le ciel s’obscurcit, les éclairs et la foudre ébranlèrent la terre, l’eau ruissela partout. Le spectacle était effrayant. Alors, Son Tinh leva son bâton magique. Le ciel redevint calme et pur, les plantes reverdirent. Le roi Hùng demeura perplexe .Tous les deux s’étaient montrés dignes d’être son gendre. A qui donner la main? Rien n’avait permis de les départager. Le roi dit alors: Les deux hommes se valent, mais la princesse ne saurait être partagée. Celui des deux qui demain m’offrira le premier, cent pains de riz collant, deux cent banh’ chưng, des éléphants à neuf défenses, des coqs à neuf ergots et des chevaux à neuf crinières aura la main de M ỵ Nương. Le lendemain, Sơn Tinh, le génie de la montagne, arriva de très bonne heure avec les offrandes requises et emmena la belle princesse dans son palais sur les hautes crêtes. Th ủy Tinh, le génie des eaux, se présenta plus tard , trop tard ! Sa colère fut au comble lorsqu’il ne trouva plus My Nương. Il se mit à poursuivre son rival dans l’intention de ravir la princesse. Il déchaîna de fortes pluies et de furieux vents qui firent trembler le ciel et la terre. Les eaux bouillonnèrent, submergèrent les récoltes, emportèrent les maisons. Sơn Tinh tint bon. Il déplaça les chaînes de montagnes pour endiguer les eaux. Les collines et les monts poussaient à mesure que s’élevait le niveau d’eau. Le combat dura plusieurs mois. A la fin, se sentant impuissant, Th ủy Tinh dut retirer ses forces. Mais la rancune demeurait dans le cœur du vindicatif génie des eaux. Et depuis, chaque année, aux sixième et septième mois lunaire, des typhons et crues périodiques déferlent sur le pays. On dit que Thủy Tinh, le génie des eaux prend sa revanche. Textes recueillis par MD dans « contes et légendes du VN » éd: thế giới. MC-JJR72 38 Le coin des poètes Petit déjeuner au lit Voilà déjà l’aurore Mais ne pars pas, pas encore Reste sur mon oreiller J’ai envie de t’aimer Fais-moi des câlins de croissants Et des caresses de brioches Je les adore croustillants Tu les aimes encore chaudes Fais-moi des câlins de confiture Et des caresses de blinis Je les adore avec les mûres Tu les aimes à la folie Fais-moi des câlins de chaussons Et des caresses de bonbons piments Je les adore avec passion Tu les aimes éperdument Et notre café On le boira Entre les draps au chocolat De nos baisers. Diệu Oanh Le coin des poètes Les mésanges du Midi Il me donne des réponses qui ressemblent à des questions il me parle des colombes qui traversent les mers des mésanges qui s'envolent vers le Midi des ponts que le coeur seul peut construire de Bénarès et ses mille temples sur le Gange de l'Amazone et ses forêts vierges en Amérique du Sud il change la couleur de l'encre au bleu du passé et de son écriture sage d'écolier il rappelle tout un monde innocent par la guerre déplacé et de son écriture sage d'écolier il rappelle les flamboyants frémissants de nos jeunes années rêves à peine formés promesses à peine écloses où sont-elles allées nos jeunes années et si je suis les mésanges les retrouverai-je dans le Midi de son coeur. Diệu Oanh MC-JJR72 39 Un soir d’hiver… Et voilà que croyant n’empoigner que le néant, Que de drôles sensations inexorablement me prennent Me transportent dans un monde insoupçonné et bien vivant Où comme dans un voyage en remontant le temps Je croise des personnages d'antan. Qui parlent si bien du bon vieux temps, Mais aussi de ce qu'ils sont devenus entre-temps. Des échanges, il y en a tout le temps et par tous les temps. Ils s'expriment dans toutes les langues De la prose aux poèmes, aux chansons d'un certain temps. Et on y lit aussi la marque du temps. Pourvu que cela dure tout le temps, J'ai du mal à éteindre mon écran … Đinh Bình (hiver08) Souris à la vie Rien n’est fini C’est dans l’incertain Que tu découvriras Les richesses du chemin. C’est dans un engagement détaché Que tu auras la liberté De choisir les diverses opportunités. Chasse les vieux schémas du passé Pour laisser venir à toi La magie de la vie. Tuy Nga MC-JJR72 40 Photo Trần Cao Lĩnh La lecture TCL La leçon de couture Enfants du VietNam Enfants du VietNam Inconnu TCL Photo MĐ MC-JJR72 La pesée de bébé La grand-mère et le petit- fils Les petites filles de Sapa MĐ Les orphelins de Đà Lạt 41 Minh-Đức En 1963, j‘avais 10 ans. Mon intérêt pour la politique débuta à cet âge. Je ne pense pas qu‘il pouvait en être autrement car, tous les soirs, à table, on restait des heures à discuter, avec mes parents, de questions concernant notre journée à l‘école et à l‘université, ainsi que des événements politiques de notre pays. Je me souviens très bien de cette période de répression antibouddhiste ordonnée par le président catholique Ngô Đình-Diệm. En effet nous habitions à deux pas du carrefour Phan Đình-Phùng et Lê Văn Duyệt, là où le 11 Juin 1963 s‘immola le bonze Thích Quảng Đức pour protester contre cette répression. La « bonne » venait me chercher à l‘école et on rentrait à pied tous les jours, en traversant ce carrefour. Ce jour-là, je n‘avais rien remarqué car les policiers avaient vite évacué la foule et nettoyé les lieux ; ainsi cela m‘avait certainement évité de subir un traumatisme, vue la violence des images que j‘ai pu voir bien longtemps après sur le web. Le carrefour PĐP-LVD était un « lieu charnière » de notre enfance. Il y avait le cinéma Nam-Quang. Avec mes frères et mes sœurs, nous allions voir de temps en temps des films de western avec John Wayne et surtout des films de guerre comme « Le jour le plus long », et parfois, Hà, la fille de notre « bonne », m‘emmenait, oui, moi toute seule, voir des pièces de théâtre traditionnel vietnamien, «cải lương » dont je raffolais car malgré mon côté jovial, j‘avais un penchant pour le dramatique et, dans ces pièces, le succès populaire se mesurait aux sanglots et aux larmes des spectateurs, surtout des spectatrices. Et moi, je tenais la main de Hà et on fondait en larmes toutes les deux. Paradoxalement, en vieillissant, j‘ai une sainte horreur d‘entendre du «cải lương », car je ne supporte plus la voix geignarde de ces pièces de théâtre. Il y avait également l‘ambassade du Cambodge qui jouxtait notre maison. Tous les soirs, sur le balcon donnant sur l‘ambassade, mon père lisait le journal dans son hamac, en nous faisant répéter à haute voix nos MC-JJR72 récitations et nos leçons de choses ; en face, il y avait Tommy, le petit garçon de l‘ambassadeur, qui s‘ennuyait et qui nous regardait par la fenêtre de sa chambre. Un jour, il nous lança une boule de papier dans laquelle il avait gribouillé : « voulez-vous venir jouer avec moi ? ». Ainsi, avec mes frères, on allait souvent à l‘ambassade jouer avec Tommy, on courait dans les couloirs, on croisait des hommes en cravate et on grimpait sur la terrasse ; de là-haut, on admirait les toits de Sàigon et on jouait à qui crachera le plus loin sur les toits. Parfois, avec nos pistolets à eau, on tirait sur les hirondelles perchées sur les fils électriques qui zigzaguaient audessus de la ville. On se prenait pour des Alliés et on devait tirer sur ces pauvres oiseaux qu‘on prenait pour des Viêt-Cộngs. Un jour, Tommy pleurait et il nous dit qu‘il devait rentrer au Cambodge. Le nouvel ambassadeur avait deux petites filles qui avaient l‘air très heureuses et qui ne s‘ennuyaient jamais. Le 22 Novembre 1963, l‘annonce de l‘assassinat du président des Etats Unis, JFK, a été un cataclysme pour beaucoup de Vietnamiens car, même à dix ans, j‘ai compris que l‘opinion publique pensait que la CIA et JFK avaient aidé au coup d‘état des militaires ayant renversé le président Ngô Đình-Diệm et sa famille. C‘était une année riche en événements politiques, et c‘était peut-être pour moi, et bon nombre d‘autres enfants, le début d‘une prise de conscience que notre enfance évoluait dans un monde fragile, fait de haine et de violence. Heureusement, nous habitions dans la capitale, Sàigon, où nous avons été en quelque sorte protégés de cette guerre jusqu‘en 1975. De nos jours, les guerres continuent à faire des ravages un peu partout dans le monde, et les enfants en sont les premières victimes. La guerre détruit leurs foyers, désintègrent leur communauté et mine leur confiance en les adultes. MĐ (Nov2008) Quand j‘avais 10 ans 42 30 Avril 1975 28/04/1975, j'étais dans les tranchées à l’aéroport Tân Sơn Nhứt de Saigon, avec mon père, ma mère, ma grand-mère et mes 3 autres soeurs ; on s'abritait contre les tirs de roquettes des Viêt Công; à 20h, quand ils ont cessé de tirer, les Américains nous ont embarqués dans des Chinook (gros hélicoptère), jusqu'à un porte-avion situé au large de Saigon. A travers le hublot de l’hélicoptère, je regardais s'éloigner de plus en plus, les rivages du Vietnam, et c'est là que j'ai réalisé, qu’on était en train de quitter notre patrie pour de vrai, et que nous allions laisser une partie de la famille, loin derrière nous. Et là, je commençais à pleurer de tout mon corps. Le 30/04/75, sur le paquebot, avec notre petit transistor, on apprit que le général Dương Văn Minh a passé la main aux assaillants. Soudain, il y eut un grand cri de détresse, suivi d’un long silence entrecoupé de sanglots qui résonnaient dans la cale du paquebot où s'entassaient les réfugiés. Presque tout le monde avait un ou plusieurs êtres chers coincés au Viet Nam. Le trajet en mer a duré 6 jours, jusqu’à l'île de Guam, située dans le Pacifique; Une semaine après, on s'envolait pour l'Amérique. Mimi Je suis parti en 72 mais je peux t'affirmer que j'étais moi aussi à moitié mort après 75. Je n'ai plus rien de mes années d’avant 75. J'essaie tant bien que mal de vivre avec les souvenirs. C'est vrai que certains d'entre vous ont connu, un peu, beaucoup, la barbarie. Honneur à vous qui êtes partis de chez les barbares. Je vous ai toujours admirés et maintenant je peux clamer HAUT et FORT cette admiration. Quany ultra nostalgique. I left VN in 1972 (après le BAC) for the US to study Mathematics with the intention to return and help build the future of VN. April 1975, I watched in horror on TV death and destruction and the defeat of South VN. I cried a million tears and died a thousand times. Very much like Quany, my heart was broken and more than half of me died on that fateful day of April 1975. The wound inside me never healed. Dũng xưa Textes extraits des e-mails échangés dans le forum mc72court, le 30/04/2008. MC-JJR72 Bonjour à tous ! Au lendemain d'un jour douloureux en souvenirs, je voudrais murmurer au creux de votre oreille, à chacun de vous, ce que moi-même ai "entendu chuchoter" ce matin, à mon réveil : Va au-delà de ton ego à la rencontre de ta propre divinité pour entrer dans l'intemporel non-manifesté, Cultive les graines de la divinité en toi divinité qui cherche à se matérialiser dans son intégralité, Sois l'expression du miraculeux où que tu vas dans tout ce que tu fais, Vis à chaque instant l'expression miraculeuse de ton propre esprit exalté ! Tini Vos paroles décrivent bien mon état d'âme au lendemain de ce jour. Elles me font penser à cette chanson «Nửa hồn thương đau ». Heureusement qu’il y a toujours demain, mes amis. Bien à vous. Yadida (1er Mai 2008 : fête du muguet en France) 43 Nuit blanche (Trần Nam Tiến) Nuit blanche Je passe la nuit blanche à emballer, ou plutôt à distribuer mon modeste trésor à mes proches : ma collection de magazines, que j’héritais d'un ami, va à HKC ; celui-ci avait prêté la sienne à DKN qui s'était évaporé ! Mes cahiers de classe vont au prof d'ORL, la chaîne de bicyclette à une infirmière de l'hôpital NVH, mes maquettes à mes frères, les photos de mon premier amour au fourneau de la cuisine (« Que Dieu ait ton âme, Christiane. ») Je ne sais plus quoi penser. Ma mère s'assied près de moi, les larmes aux yeux. Mon amante, ma future femme, est partie à Hà Nôi pour rendre visite à ses tantes qu'elle n'avait jamais vues. Je lui ai envoyé un télégramme exprès, mais je n'ai aucune nouvelle d'elle. Je mets tout l'argent que j'ai dans une enveloppe, sur laquelle j'écris soigneusement son nom. Je finis par fourrer quelques chemises et pantalons dans un sac, et ferme les yeux. "Va te coucher" murmure ma mère. Elle sait aussi bien que moi, que je ne peux pas dormir. Les idées sont pêle-mêle dans ma tête, je ne sais même pas si j'ai pris une bonne décision. Tout est arrivé si vite : la veille, je revenais de la faculté de médecine, où j’étais allé pour retirer mon diplôme. Sur le chemin du retour, par hasard, je rencontrai le frère de mon ami NDV, qui à ce moment-là, était en prison pour avoir essayé de s'enfuir du pays. Il me fait signe de m'arrêter et il me chuchote : « On va partir demain, veux-tu aller avec nous? ». Je suis encore bouleversé par le fait qu'on veut me forcer à aller à Cần Thơ, une ville du delta du sud, loin de Saigon. Ou je dois me présenter là-bas, ou je dois abandonner ma carrière. « C'est combien? » je lui demande. « Deux mille dollars, et on partira demain. » « Je ne crois pas que je vais parvenir à trouver deux mille dollars en un jour. Laisse-moi parler à mon père, et je te dirai. » « Je serai à la maison, tu sais où me trouver. » On se dit au revoir mais je suis complètement engourdi. Je trébuche sur une femme enceinte qui me donne un de ces regards tout en m'appelant "quatre yeux." Je cours à toute vitesse à la maison et rapporte l'événement à mon père. Personne chez nous n'avait pu MC-JJR72 s'échapper jusqu'à présent... Mon frère avait essayé l'année dernière, mais il avait été dupé par notre voisin et avait perdu tout l'argent. « On n'a pas deux mille dollars à t'avancer » répond mon père. Ce qui me tourmente à ce moment n'est pas le fait de m’enfuir, mais plutôt celui de devoir aller à Cần Thơ. « Tu n'as pas le choix » me dis-je. « Viens avec moi », la voix de mon père me ramène vers la réalité. Je monte derrière lui sur sa motocyclette, et on parcourt la ville entière pendant toute la journée, pour voir tous ceux susceptibles de nous prêter de l'argent : ma tante, ma belle-sœur, les amis de mes parents, ... et à la fin de la journée, on n’a recueilli que mille huit cents dollars. Il n’y a plus personne qui puisse nous prêter de l'argent. Quand on rentre à la maison, mon père apprend la mauvaise nouvelle à ma mère. Elle fronce les sourcils, semble réfléchir profondément, et tout d'un coup, « Eurêka, je vais demander au voisin. » « Au voisin ? Es-tu folle ? Il va faire un voyage clandestin et tu vas annoncer ça au voisin? » « Les ancêtres disaient «bán họ hàng xa, mua láng giềng gần », on va voir. » Elle se hâte vers la porte et disparaît derrière la verdure. Elle revient plus tard, avec un demisourire, l'air triomphant. Sans un mot, elle met une boule de billets dans la main de mon père, et se précipite vers la cuisine, cachant ses larmes. Je prends mon sac, dis adieu à ma famille et me tourne vers mon père qui compte m’emmener chez un ami pour le rendez-vous. Sur le chemin, il me parle mais « Ecris-nous. » est la seule chose dont je me souviens. C'est la dernière fois que je vois mon père, avant qu'il émigre au Canada en 1986. Il est décédé en 2005, à l'âge de 95 ans. Je viens de réaliser que j’ai passé une nuit blanche… TNT (Février 2008) 44 SỐ ĐỘC ĐẮC Số độc đắc Ngọc Khanh (TA2) Tôi tốt nghiệp Đại Học sau bảy năm mài đũng quần trong trường ĐHYK. Đã hai năm thấm thoát trôi qua, kể từ ngày Cha tôi đi học tập, chẳng ai biết tin ông cụ ở đâu. Mẹ tôi cứ chiều chiều lại ra cửa đứng ngóng, cặp mắt hướng nhìn về cõi xa xăm, khắc khoải chờ đợi người chồng thân yêu trở về, miệng thì thầm lời khấn nguyện cầu xin cho Cha tôi đựợc đoàn tụ cùng với gia đình, vợ con. Bà cụ mắc bệnh tim từ mấy năm nay, nhưng vì thuốc men thiếu thốn, lại thêm mối lo âu cho chồng nên bệnh trở nặng. Cách đó sáu tháng, mẹ tôi bỗng nhiên liệt nửa người, lại thêm á khẩu do tai biến mạch máu não. Cuộc sống của gia đình tôi vì vậy cơ cực vô cùng. Lương BS mới tốt nghiệp không đủ ăn năm tô phở, làm sao tôi có thể giúp mẹ cáng đáng những món tiền cần chi tiêu cho bốn miệng ăn, mặc dù cố gắng dè xẻn từng đồng? Từ hai năm nay, mẹ tôi đã bán dần bán mòn mấy đôi xuyến, mấy chiếc kiềng cất kín từ ngày lập gia đình để làm của hồi môn cho con gái, hầu trang trải các chi phí tối cần cho gia đình sống qua ngày. Ý định rời bỏ quê hương đã lập loè chớm nở trong thâm tâm từ hơn năm nay, nhưng chẳng qua vì cơ hội thuận tiện chưa đến, nên tôi chưa thể quyết định dứt khoát sớm hơn được. Mẹ chồng tôi đề nghị lo cho chúng tôi mọi sự, nhưng làm sao tôi có thể nhẫn tâm ra đi trong lúc mẹ chỉ mới bắt đầu đi đứng bình thường trở lại và trong lúc Cha tôi vẫn còn vắng nhà? Chiều hôm đó vừa đi làm về, tôi đang loay hoay trong bếp nấu cơm bỗng tiếng chuông ngoài cửa reo lên. Tôi vội vã chạy ra, vừa hé mở cánh cửa thì cặp mắt tôi trợn tròn lên, đôi đũa đang cầm trên tay rơi xuống đất từ lúc nào không hay. MC-JJR72 « Trời ơi! Cha ! Mẹ ơi! Cha về rồi đây này! » Mẹ tôi tuy đi đứng còn chậm chạp khó khăn cũng cố gắng lần ra đến cửa, hai cậu em trai cũng chạy bổ ra. Cả nhà quấn quít bên Cha, mắt rớm lệ. Cha tôi đã về thật rồi sao? Tôi đang tỉnh hay mê đây? Tôi tự nhéo vào cánh tay mình, cảm giác đau nhói làm tôi sững sờ. Đúng là tôi vẫn còn tỉnh táo và Cha tôi vẫn còn đứng sừng sững trước mắt kia mà ! Ông cụ má hóp hẳn so với hai năm về trước, mắt quầng thâm, da mặt xạm đen, gầy trông thấy rõ. Nhưng may mắn thay cụ vẫn còn giữ được tính mạng sau hai năm học tập cải tạo cực nhọc vô vàn. Nhờ ơn Trời Phật, gia đình tôi lại được đoàn tụ như xưa, tuy vắng mặt hai người chị lớn. Chị cả tôi đã lập gia đình và ra riêng từ mấy năm nay, chị thứ nhì hiện đang du học tại tiểu bang NM, sau khi đươc một tổ chức học bổng Hoa Kỳ tài trợ. Cha đã được thả về, nếu tôi có lên đường vượt biển thì cũng không phải lo lắng cho mẹ không ai chăm sóc. Bố Mẹ chồng tôi bắt đầu đi tìm đường giây để chúng tôi có thể ra khơi càng sớm, càng tốt. Ông bà cụ chấp nhận bỏ ra ba lượng vàng cho mỗi đứa con, trong số đó có vợ chồng tôi và hai cô em chồng, H và L. Ngày ra đi đã được ấn định, chúng tôi sẽ lên đường trong hai ngày nữa. Tôi gom góp trong một cái bao vải nhỏ, một bộ quần áo, một cái áo len, một bánh xà bông thơm, một cây bàn chải và kem đánh răng, một cuộn chỉ đen, cuộn chỉ « gia tài » của tôi. Tôi đã tháo chỉ ra, cuốn hai tờ giấy năm mươi đô-la quanh lõi chỉ, sau đó cuộn sợi chỉ bên ngoài để biến nó thành một chỗ dấu tiền kín đáo và chắc chắn. Tôi cũng đã tháo viên kim cương trên chiếc nhẫn của mẹ tặng làm của hồi môn, dấu kín trong lỗ rốn, rồi lấy sáp dùng trong các cuộc giải phẫu chỉnh trực đắp kín lên trên. Phút chia tay cùng cha mẹ và hai em trước khi dấn thân vào chuyến đi thập tử nhất sinh, mắt tôi nhòa lệ, níu chặt lấy tay mọi người, bịn rịn không nỡ rời vì không 45 biết mình còn được diễm phúc gặp lại những người thân trong cõi đời này nữa hay chăng, hay là đành hẹn kiếp sau? Đêm hôm đó chúng tôi ngủ tại nhà bố mẹ chồng, đợi đến khuya thì sẽ lên đường. Khoảng ba giờ sáng, có tiếng gõ nhẹ ngoài cửa, chúng tôi lục đục ngồi dậy, mỗi người vớ lấy bị quần áo của mình rồi lặng lẽ ra khỏi nhà, leo lên hai chiếc xích lô đi theo người dẫn đường. Đến một khu hẻo lánh trong quận Tư, bên bờ sông Sài Gòn, chúng tôi bước xuống nước, đạp lõm bõm lên lớp xình hôi hám để leo lên môt chiếc ghe chở hàng được mệnh danh là « Cá nhỏ » .Ông chủ ghe ra lệnh chúng tôi phải nằm sát xuống sàn, rồi lấy mấy tấm chiếu rách nát trải lên người chúng tôi, sau đó đổ củ sắn và khoai lang lên trên để che dấu cho bên ngoài khỏi trông thấy. Ghe bắt đầu nổ máy hướng về phía cửa Cần Giờ. Mỗi khi chạy ngang dưới mấy nhịp cầu thì ai nấy đều im thin thít, để tránh khỏi sự chú ý của mấy ông Công An đứng gác ở trên. Chạng vạng tối thì ghe ra đến cửa biển, nhưng phải tấp vào mấy bụi lau sậy, ngồi chờ đến nửa đêm mới được lái ra khơi để đổ lên « Cá lớn », một chiếc ghe đánh cá chỉ đo được vỏn vẹn 12 thước chiều dài và 2 thước rưỡi chiều ngang. Chung quanh chúng tôi là 10 chiếc « Cá nhỏ » khác cũng đang đợi để cho người bên ghe họ nhập lên « Cá lớn ». Nhưng vì đường giây tổ chức tham lam, đã nhận quá nhiều khách so với khả năng chứa đựng của ghe, nên người ta xô đẩy, la hét, chen chúc nhau, dưới hầm tàu, trên boong tàu, trên nóc tàu. Có người lại con đứng vắt vẻo trên thành ghe, hai tay víu chặt vào mấy tấm lan can gỗ bên sườn. Ghe bắt đầu nổ máy và quay đầu chạy ra khơi. Đi được ba mươi phút, bỗng trước mắt chúng tôi lờ mờ hiện ra một cồn cát nhỏ, ghe từ từ chậm lại rồi tắt hẳn máy. Ông chủ ghe đứng lên hô hào đốc thúc mọi người nhảy xuống bơi vào bờ, hắn nói ghe chở nặng quá sẽ chìm nên hắn không chịu đi tiếp. Hắn còn bắt mọi người vứt hết hành trang xuống biển. Chưa kịp lấy lại cuộn chỉ « gia tài », cái bao vải của tôi cũng đã theo các ba-lô khác chìm sâu dưới MC-JJR72 lòng biển. Chúng tôi kéo nhau lũ lượt nhảy xuống nước và bắt đầu bơi dần vào chỗ cạn. Bỗng tôi nghe tiếng T., chồng tôi gọi với : - « Không chừng chủ ghe gạt mình nhảy xuống cho nhẹ rồi hắn sẽ cùng gia đình tiếp tục đi đó, mình quay trở lại ngay đi!» Vừa nói xong, thì tiếng máy ghe đã nổ dòn, thế là anh em chúng tôi vội vã bơi ngược trở về. T. và L, một cô em gái, đã nhảy được trở lên, trong khi hai tay tôi còn đang bám chặt lấy thành ghe. Tôi bặm môi níu theo, cố gắng gượng lại sức nước đang kéo ghì thân mình xuống lòng biển. Vài phút sau, vì quá đuối sức, tôi đành buông hai tay ra, nhắm mắt lại và chỉ trong khoảnh khắc chập chờn trước mắt tôi là viễn ảnh chua cay bị lọt trở lại trên cồn cát nhỏ, rồi ngày hôm sau bị công an bắt vào tù và đưa đi học tập cải tạo. Vạn vật bỗng quay cuồng trước mắt tôi, rồi màn đêm phũ phàng chụp xuống! Khi choàng mở mắt ra, tôi bàng hoàng thấy mình đang ngồi trên boong tàu. T. và một thanh niên khác đã kéo được tôi lên vừa đúng lúc tàu bắt đầu gia tăng tốc độ. Sau khi kiểm điểm lại số người, T. bỗng thất kinh la lên: «H. ơi, H. đâu rồi, có ai thấy H. ở đâu không?» Cả ba anh em dáo giác nhìn quanh tìm kiếm H., cô em gái, nhưng không thấy tiếng trả lời mà cũng chẳng thấy tăm hơi cô ấy đâu. Thôi chết rồi, H. bị lọt ở lại cồn cát rồi ! Lạy Trời Phật, xin Ngài phù hộ cho H. được bình an thoát nạn vì cô ấy không biết bơi! L. khóc nấc lên, T. thì bứt tóc ân hận tự trách mình đã không lo coi chừng cô em gái trong lúc hỗn loạn. Tôi chua sót tự trách mình, vì mải cứu tôi mà chồng tôi không kịp cứu chính em gái của chàng. Hai ngày lặng lẽ trôi qua. Chúng tôi đã nhập hải phận quốc tế, chung quanh các tàu buôn nườm nượp qua lại như mắc cửi. Ông chủ tàu liên tiếp bắn lên trời ba trái hỏa châu, hy vọng sẽ đươc một chiếc tàu nhân đạo cứu vớt đám người tị nạn chúng tôi. Bỗng một chiếc tàu buôn lớn từ từ tiến lại gần, mọi người nín thở hồi hộp chờ đợi, ánh mắt tràn đầy hy vọng. Nhưng kìa, hỡi 46 ôi ! Thay vì ngừng lại, chiếc tàu lẳng lặng tiếp tục chạy thẳng, khuất dần về phía chân trời, chỉ trong tích tắc đã biến dạng. Hy vọng mỏng manh của chúng tôi trong khoảng khắc đã tan theo mây khói. Ông chủ ghe lại bắn thêm hai trái hỏa châu khác, kèm theo những giây phút chờ đợi lặng lẽ, lê thê, và những ánh mắt thất vọng não nề. Các tàu buôn vẫn tiếp tục qua lại, nhưng không một chiếc nào thèm đoái hoài đến chúng tôi. Mặt trời đã khuất bóng, mặt biển phẳng lặng, chỉ còn nghe tiếng sóng vỗ lách bách bên thành ghe. Mọi người uể oải nhìn nhau, những tiếng thở dài não nuột thỉnh thoảng vang lên. Vầng trăng tròn ngả bóng trên mặt nước, ánh sáng long lanh trên những ngọn sóng lăn tăn. Thêm ba ngày nữa trôi qua, nước uống, thực phẩm đã cạn sạch, ai ai cũng ngóng chờ được tàu của HCR (Haut Commissariat des Réfugiés) cứu vớt. Ghe đã hư máy từ hôm qua, trôi lênh đênh về nơi vô định, chúng tôi chỉ cầu mong sao cho thuận buồm xuôi gió để có thể sớm cặp bến Mã Lai. Lại thêm một đêm ngủ chập chờn, ánh nắng ửng hồng khiến mọi người mở choàng mắt dậy. Những tia nắng vàng lấp lánh như hàng vạn hạt kim cương, thỉnh thoảng vài con cá heo nhảy vọt lên khỏi mặt nước rồi biến dần ra ngoài khơi. Trong bầu không khí nặng nề, tiếng máy của một chiếc ghe đánh cá bỗng từ xa vọng lại, càng ngày càng rõ. Chúng tôi mừng rỡ, ai ai cũng cất tiếng la ơi ới, vài cậu trai trẻ phất khăn trắng lia lịa, hy vọng lần này sẽ được cứu vớt. Quả nhiên chiếc ghe đánh cá Thái Lan từ từ xuất hiện và tấp lại gần chúng tôi. Một tên đánh cá trẻ tuổi ném qua một sợi giây thừng, ra hiệu cho chúng tôi cột vào đầu ghe, để họ có thể ghé sát lại. Sau đó họ ra hiệu cho chúng tôi leo qua tàu họ để được tiếp tế nước uống và cháo trắng. Họ chỉ cho chúng tôi một thùng tonneau gỗ đựng đá ướp cá đã chảy thành nước, một em trai nhỏ vội vã leo tọt vào thùng, múc từng lon nước phân phát cho mọi người. Vừa nuốt khỏi cổ, ngụm nước đầu tiên sao mà ngọt lịm như đường, tôi nhắm mắt lại tưởng tượng mình đang ngồi MC-JJR72 thưởng thức trái dừa lạnh tại Công trường Duy Tân, sau những buổi học mệt mỏi. Trong lon nước nổi lều bều mấy cái vẩy cá, nhưng tôi chẳng thấy mùi vị tanh hôi, chỉ thấy hương vị ngọt ngào từ từ chảy xuống cổ họng. Mỗi người được phát cho một gáo dừa cháo trắng và muối, nhưng tôi không cảm thấy đói, chỉ húp vài ngụm rồi đưa phần còn lại cho T. Ăn uống xong, chúng tôi hồi hộp chờ đợi họ báo tin sẽ nhận kéo ghe chúng tôi vào bờ, niềm hy vọng long lanh trên khoé mắt. Tiếng la hét hô hào chợt vang lên, rồi năm tên đánh cá trên ghe hùng hổ rút dao găm, mã tấu ra hăm dọa mọi người, bắt chúng tôi lột vòng vàng, giây chuyền và nhẫn đưa hết cho bọn chúng, rồi còn lục lọi tìm kiếm đô la và vàng. Trên tay tôi chỉ đeo vỏn vẹn có một chiếc nhẫn cưới nặng một chỉ vàng, tôi lặng lẽ tháo nó ra và len lén dấu vội vào miệng một con cá mở rộng đang nằm sát cạnh chỗ tôi ngồi, tự nhủ thầm sẽ lấy lại trước khi rời khỏi ghe Thái Lan. Cậu em họ vội vã đút tọt chỉ vàng vào miệng và nuốt chửng vào bụng, hy vọng ngày hôm sau sẽ lấy lại được dễ dàng. Sau khi đã lột hết nữ trang, bọn Thái Lan đuổi chúng tôi trở về ghe. Tôi vừa định thò tay ra lấy lại chiếc nhẫn thì một tên đánh cá đứng cạnh đó kéo mạnh tôi dậy và xô tôi về phía thành tàu. Tôi hớt hoảng nhảy vọt qua ghe mình, không kịp rút chỉ vàng ra khỏi miệng cá. Tuy trong bụng tiếc hùi hụi, nhưng tôi cũng đành bó tay chịu trận mà thôi! Ngày qua ngày, chúng tôi lần lượt bị sáu chiếc tàu đánh cá Thái Lan khác cướp sạch, mỗi người chỉ còn vỏn vẹn một bộ 47 quần áo trên người. Bọn chúng không những lấy cả máy tàu mà còn chặt luôn cả cánh buồm vì chẳng còn gì để cướp nữa hết! Năm em nhỏ trên tàu đã bỏ mạng vì đói khát và cảm nắng, chúng tôi phải quăng xác xuống biển trong tiếng gào khóc thê thảm của mấy bà mẹ. Mười một ngày đã qua, ghe chúng tôi trôi dạt về đâu, chẳng ai biết. Bỗng đâu một chiếc tàu đánh cá Thái Lan (chiếc thứ bảy) lại tiến gần đến, và chỉ trong khoảnh khắc, đã lù lù cặp sát ghe chúng tôi. Hai tên thanh niên Thái nhảy vọt qua nhanh nhẹn cột ghe chúng tôi vào cạnh tàu của họ. Vài tên khác đem dầu nóng, nước đá, lương thực sang phân phát cho mọi người, tỏ vẻ rất nhân đạo, tử tế. Màn đêm từ từ buông xuống... Cả ghe đang ngủ gục, tôi bỗng choàng dậy vì nghe tiếng kêu gào của một cô gái. Vừa mở mắt ra tôi thấy loáng thoáng bóng mấy tên thanh niên Thái Lan đang lùng lõi trên ghe chúng tôi, kéo về tàu chúng năm cô gái. Có lẽ những cô này đi vượt biên một mình nên chẳng thấy được anh thanh niên nào can thiệp. Sáng sớm hôm sau, trong số năm cô đã bị chúng hãm hiếp, chúng thả ba chị em về, cô nhỏ nhất chỉ mới chớm mười ba. Sau đó chúng bỏ đi, bắt theo hai cô gái còn lại. T. đang dáo dác tìm kiếm cô em gái thì L. đã từ dưới hầm ghe bước lên. L. kể lại suốt đêm qua, cô phải ngâm mình xuống nước trong hầm, núp sau một chiếc băng gỗ, và đã may mắn được ba anh thanh niên ngồi lên trên che dấu nên cô ta đã thoát nạn. Hôm nay là ngày thứ mười ba, nước biển vẫn từ từ tràn vào ghe, ngập gần phân nửa, nhưng chẳng ai còn sức để tát nữa. Mọi người uể oải, lờ đờ nhìn nhau chờ đợi tử thần. Anh em chúng tôi vớ được một bi đông nước rỗng, xúm nhau mỗi người viết vài câu từ giã gia đình, nhét vào thùng và thả xuống biển. Chúng tôi hy vọng sẽ có người vớt được và thông báo cho gia đình biết chúng tôi đã bỏ mạng ngoài khơi. Bốn giờ chiều, mặt trời bắt đầu xế bóng, nước biển càng lúc càng ngập lên cao, có lẽ chỉ trong vòng một tiếng đồng hồ nữa thì MC-JJR72 ghe chúng tôi sẽ bị đắm. Bỗng một anh thanh niên cất tiếng la mừng rỡ : - « Bà con ơi, có tàu buôn đằng xa đang tiến lại gần kìa. Ai có khăn trắng thì phất lên cao đi, may ra họ thấy được mình thì thật may lắm đó!» Quả nhiên chiếc tàu buôn xuất hiện trước mắt chúng tôi, càng lúc càng gần. Họ đánh một vòng quanh ghe, rồi tiến sát lại chúng tôi hơn nữa. Trên tàu ngọn cờ Pháp phất phới, mọi người rú lên vui mừng khi thấy một anh thủy thủ vứt chiếc thang giây xuống rồi nhanh nhẹn leo xuống. Mắt tôi lúc đó bỗng hoa lên, tôi có cảm tưởng mình đang bị hút vào một vực thẳm tối đen, rồi tôi bất tỉnh. Khi hồi tỉnh lại, tôi thấy mình đang nằm trên một chiếc giường nệm, T. và L. đang đứng cạnh và đắp khăn lạnh lên trán tôi. Tôi đang ở thiên đàng? Hay tôi đang mơ đây? Đến lúc nghe tiếng nói T. và L. vang lên, tôi mới định thần biết mình đang ở cõi thật chứ không phải cõi mơ ! Trời ơi, chúng tôi đã trúng số độc đắc rồi! Trời Phật đã an bài cho chúng tôi được sống sót, sau gần hai tuần lễ hãi hùng lênh đênh trên biển cả ! Và tôi cũng đã may mắn giữ lại được viên kim cương kỷ niệm của mẹ. Sau bốn mươi lăm ngày định cư trong trại Leam Sing tại Thái lan, hội « Secours catholique » đã bảo lãnh chúng tôi sang Pháp. Ngày tôi đặt chân lên đất Pháp, ngày tôi hít thở được bầu không khí tự do, đó chính là ngày tôi được tái sinh vì ngày ấy cũng là ngày sinh nhật của tôi ! N.K. (Déc08) 48 Việt Kiều Việt Kiều Overseas Vietnamese refers to Vietnamese people living outside Vietnam in a diaspora. The term is often used towards members of the Vietnamese diaspora who return to Vietnam for visits or business. The term has been in use long prior to 1975. Of the about 3 million overseas Vietnamese, about 300,000 left before 1975 (mainly to neighboring countries and France). The term "Việt Kiều" is most often used in Vietnam and is less often used by the overseas Vietnamese themselves as a term of self-identification. Instead, they use Người Việt Hải Ngoại (Overseas Vietnamese) or occasionally Người Việt Tự Do (Free Vietnamese) to refer to themselves. Overseas Vietnamese: Vietnamese worldwide Total population Overseas Vietnamese can be generally divided into four distinct categories that rarely interact with each other. The first category consists of people who have been living in territories outside of Vietnam prior to 1975; they usually reside in neighboring countries, such as Cambodia, Laos, and China. These people are not usually considered "Việt Kiều" by people residing in Vietnam. During French colonialism, some also migrated to France and some French-speaking areas, such as Québec. The second category, consisting of the vast majority of overseas Vietnamese, is those who escaped Vietnam after 1975 as refugees and their descendants. They usually reside in industrialized countries in North America, Western Europe, and Australia. The third category consists of Vietnamese working and studying in the Soviet bloc who opted to stay there after the Soviet collapse. This group is found mainly in Central and Eastern Europe. The last category consists of recent economic migrants who work in regional Asian countries such as Taiwan and Japan. They also include women who married men from Taiwan and South Korea through marriage agencies. These brides usually follow their husbands to live in those countries. MC-JJR72 3,000,000 (estimates) Regions with significant populations United States Cambodia France Australia Canada Taiwan Russia Germany United Kingdom China Norway Czech Republic Japan Sweden Poland Mexico South Korea 1,599,394 600,000 250,000 159,848 151,410 (2006) (2006) (2001) 120,000–200,000 up to 150,000 83,526 70,000 20,000 18,333 13,598 26,018 11,771 10,000 10,000 8,725 (2004) (2001) (2006) [13] (2004) (2003) [16] (2001) [17] Denmark 8,575 (2002) [18] Switzerland Belgium New Zealand Ukraine Hungary 8,173 (2000) [19] 7,151 3,945 3,274 1,020 (2001) [20] (2001) (2001) (2001) 49 Vietnamese American They make up about half of all overseas Vietnamese (Việt Kiều) and are the fourthlargest Asian American group. The history of Vietnamese Americans is a fairly recent one. Prior to 1975, most Vietnamese residing in the United States were wives and children of American servicemen in Vietnam or academia, and their number was insignificant. According to the U.S. Immigration and Naturalization services, only 650 Vietnamese arrived from 1950 to 1974. The Fall of Saigon on April 30, 1975—which ended the Vietnam War—prompted the first large-scale wave of immigration from Vietnam. Many people who had close ties with the Americans or with the then Republic of Vietnam government feared promised communist reprisals. So, 125,000 of them left Vietnam during the spring of 1975. This group was generally highly-skilled and educated. They were airlifted by the U.S government to bases in the Philippines and Guam, and were subsequently transferred to various refugee centers in the United States. South Vietnamese refugees initially faced resentment by Americans following the turmoil and upheaval of the Vietnam War. A poll taken in 1975 showed only 36 percent of Americans were in favor of Vietnamese immigration. President Gerald Ford and other officials strongly supported Vietnamese immigration to the U.S. and passed the Indochina Migration and Refugee Act in 1975, which allowed Vietnamese refugees to enter the United States under a special status. In order to prevent the refugees from forming ethnic enclaves and to minimize their impact on local communities, they were scattered all over the country. Within a few years, however, many resettled in California and Texas. The year 1978 began a second wave of Vietnamese refugees that lasted until the mid-1980s. As South Vietnamese people— especially former military officers and government employees—were sent to Communist "reeducation camps," about two million people fled Vietnam in small, unsafe, and crowded boats. These "boat people" were generally lower on the socioeconomic ladder than the people in the first wave. Vietnamese escaping by boat usually ended up in asylum camps in Thailand, Malaysia, Singapore, Indonesia, Hong Kong, or the Philippines—where they might be allowed to enter countries that agreed to accept them. Congress passed the Refugee Act of 1980, reducing restrictions on entry, while the Vietnamese government established the Orderly Departure Program (ODP) under the United Nations High Commissioner for Refugees in response to world outcry— allowing people to leave Vietnam legally for family reunions and for humanitarian reasons. Additional American laws were passed allowing children of American servicemen and former political prisoners and their families to enter the United States. Another peak of Vietnamese immigrant to the US was in 1992, when many individuals in Vietnam's reeducation camps were released or sponsored by their families to come to the United States. Between 1981 and 2000, the United States accepted 531,310 Vietnamese political refugees and asylees. South Vietnamese refugees on US carrier MC-JJR72 50 The number of ethnic Vietnamese living in France is estimated to be around 250,000 as of 2006. The French-Vietnamese have been in the country since the early 1900s due to the colonization of Vietnam by France, but they only started to become visible after the massive influx of refugees after the end of the Vietnam War in 1975. Unlike their counterparts in North America or Australia, the French Vietnamese have not formed distinct Vietnamese enclaves within the major cities of France (although many Vietnamese-run shops can be found in the Chinatown neighborhood of Paris) and the degree of assimilation is relatively higher than in the United States, Canada or Australia due to better cultural, historical and linguistic knowledge of the host country. The community is still strongly attached to its homeland while being well-integrated in the French society. As the first generation of French-Vietnamese refugees continues to hold on to traditional values, the second generation of French-born Vietnamese strongly identifies with the French culture rather than the Vietnamese one and most of them are unable to speak and/or understand the Vietnamese language. The level of integration of immigrants and their place in French society have become prominent issues in France in the past decade, but the majority of the French people views the Vietnamese community in a much better light than other immigrant groups, partially because of their relatively high degree of integration within the French society and their economic as well as academic success. Most of the French Vietnamese live in Paris and its surrounding areas but a sizeable number also reside in the major urban centers in the south-east of the country, primarily Marseille and Lyon. (Wikipedia) MC-JJR72 Young Viêt Kiêu (second generation) visit their homeland. 51 Tết tha hương Tết tha hương Lương Thiện Thái (TC1) Thèm đi chơi phố ngắm hàng hoa Giữa đám nữ sinh áo lụa là Có cô em gái cười ríu rít Làm anh ngơ ngẩn đến thật thà Thèm nghe pháo nổ phút Giao Thừa Thèm mùi nhang toả nức hương xưa Thèm câu đối đỏ treo ngày Tết Thèm xin xâm giữa tiếng chuông chùa Mấy chục năm làm kẻ tha phương Những mong tìm lại chút dư hương Lạ thay thừa thãi mà vẫn thiếu Vẫn thèm không khí Tết quê hương LTT(Xuân2009) Thèm chút mưa xuân tưới lên cành Lộc non trổ quả, bánh chưng xanh Mai vàng, đào thắm hồng má phấn Thèm xác pháo tươi ngập thị thành Thèm dưa hấu đỏ trái to tròn Thèm hàng bánh mứt, kẹo thơm ngon Khô nai, khô cá thiều, giò chả Thèm nghe trả giá nhộn Sài Gòn Thèm đi chúc Tết viếng người thân Bao lì xì đỏ trẻ quây quần Thèm chơi Tam Cúc, thèm cờ bạc Thử vận đầu năm phúc hay bần MC-JJR72 52 Et maintenant ET MAINTENANT Texte original écrit par Pierre Delanoë en 1961, Chanté par Gilbert Bécaud. Parodié par Lệ Thu (TA2) pour célébrer nos retrouvailles. Et maintenant, que notre rêve, D’être réunis, s’est réalisé, Ensemble ce soir, pour nous éclater Maintenant, levons tous nos verres A notre santé, à notre long’ vie De cette soirée, oublions soucis Notre cœur qui bat, pour tout, pour nous Qui bat très fort, très fort Et maintenant, faisons la fête Alors trinquons à notr’amitié A cet instant, faut pas s’en faire Levons nos verres, à notre santé Tous les trente ans, c’est pas souvent Une occasion, de se retrouver Que de rires et pas de pleurs Et passer du bon temps Nous nous dirons à la prochaine fois Nous vous dirons good bye... MC-JJR72 53 . Quiz#3: Quiz 3 et Quiz 4 Elle avait les grands yeux de Cléopâtre, bordés de longs cils noirs. Elle est au four et au moulin à l’université, à ses heures de labeur, et actrice de cinéma, faisant la doublure de Monica Belluci, dans sa robe rouge, à ses heures de loisir. Answer : Elizabeth Phương Mai Winner : Đoàn Minh Đạo Diệu Oanh Quiz#4 : "Il a toujours gardé ses grands yeux ouverts à tout ce qui se passe dans ce monde. Les molécules, électrons, ionisation, entre autres, n’ont aucun secret pour lui; Très observateur, il a l'art de raconter les choses les plus simples avec une verve intarissable Answer : Vũ Quân Winner : Cécile Lan Dung. Trần Nam Tiến. MC-JJR72 54 La basse-cour MC72 Ce qui est extraordinaire dans notre BC (basse-cour) c’est que nous sommes temporellement et spatialement partout. Đoàn minh Đạo, ta création a un caractère unique, et très envié. A tout moment, il y a quelqu’un à la BC. Au moment où Yadida ma sœur (qui est dans le Connecticut) va dormir, je me réveille (moi qui suis en Belgique) et je savoure tous ses récits écrits pendant que je suis dans les bras de Morphée. Puis, à mon tour de lui répondre, quand le marchand de sable passe la voir. Quand j’arrive au bureau, je passe un coup de fil au shériff, qui est en Californie. Celui-ci s’apprête à rejoindre son épouse et Morphée. Ainsi va la BC ; il y aura toujours quelqu’un qui y veille à n’importe quelle heure du globe. La BC est partout géographiquement parlant. Elle est en Belgique, donc, dans un petit village de la campagne wallonne, du nom anglosaxon de BURY, un bled paumé où Wuany tond sa pelouse et qui vous recevra lors votre passage à notre réunion en Mai 2009. Elle se trouve à Nancy, capitale de la Lorraine, traversée par la Moselle où Mimi, rédactrice en chef de cette revue et danseuse de salsa, entre autres, y roule des kilomètres et des kilomètres en rollers. La BC s’implante aussi à Stuttgart, chez Sony et sa Sơn nữ qui nous prépareront la douceur locale : choucroute arrosée de vin blanc et servie avec pieds de cochon, digestion garantie après 2 jours. La BC scintillera de tous ses éclats chez les nombreux membres qui habitent Paris, merveilleuse ville-lumière. Je ne citerai que Saint-Prix, chez Alice aux pays des merveilles, en passant par Bondoufle, chez Jojo qui nous invitera à un parcours de golf, pour aller MC-JJR72 ensuite chez Lệ Thu (notre copine et non la chanteuse !!), qui nous préparera toutes sortes de « chè », puis chez la charmante Gigi qui nous préparera sa délicieuse salade laotienne, puis chez la belle Yvonne qui nous parlera 7ème art, et on terminera chez Titi, qui connait le Tout-Paris. La BC pourrait être aussi dans le Gard, pays du Midi de la France, chez Pax qui nous invitera au concert de grillons le soir. Un peu plus au Sud, nous sommes chez notre petite Mimine ou Minh 2 à Marseille, premier port de la Méditerranée. Spécialité locale : la bouillabaisse qui ne rivalise pas avec le « canh chua » de notre copine. Je rends hommage aux dames précitées car elles forment, à une exception près, le CO Paris 2009 qui œuvre très dur pour pouvoir nous réunir au printemps 2009. La BC peut s’étendre jusqu’aux rives du Pacifique, chez Minh 1 à Vancouver, avec son micro-climat et ses superbes couleurs de l’automne. Ainsi, notre BC est partout dans le temps et dans l’espace. ***** Yadida : Diệu Oanh Jojo: Ngọc Yến Sheriff: Nam Tiến Titi: Thúy Trà Mimi: Minh Đức Pax : Đinh Bình Sony: Trọng Sơn Mimine: Minh San Alice: Ngọc Khanh Minh1: Minh Nhứt Wuany ou Quany ou Vü Quân, membre intemporel et universel de la BC. mc72 [email protected] 55 Tête-à-tête sur le forum, un soir d’hiver Tête-à-tête sur le forum, un soir d’hiver Tu es un trésor, Quany, mon frère bien-aimé ! Merci d'avoir pris le temps de poster sur le forum toutes ces belles chansons pour nous ! Oui, j'aime bien Pagny et j'ai toujours dans ma collection ces disques que tu nous as envoyés, à Juliette Dang et moi. Et fidèle aux souvenirs de notre jeunesse, tu as voulu que l'on commence avec le thème de Roméo et Juliette, car c'était l'ouverture de l'émission de Mỹ Linh à la radio militaire, chaque... jeudi après-midi, si je m’en souviens bien. Pour vous tous, nos amis, vous souvenez-vous de la mélodieuse voix de Mỹ Linh qui annonçait "chương trình nhạc ngoại quốc đài phát thanh quân đội " avec ce bel accent sucré de HàNội ? Ça venait toujours à 13:30 heures, l'heure de la sieste, mais mes frères et soeurs et moi-même, on oubliait la sieste pour se coller à la radio pour cette émission car.....Ssssshhhhhhh ! les Ames Câlines, un groupe de Marie Curiennes, allaient présenter leur choix des variétés françaises, anglaises et américaines, à travers la voix de Mỹ Linh. L'une d'elles écrivait toujours des intros en vietnamien, très "ướt át", très "lãng mạn", que Mỹ Linh lisait de sa voix langoureuse avant chaque chanson. Pour chaque jeudi à la radio, ces petites demoiselles farfouillaient dans toute leur collection des 45 et 33 tours et dans toutes celles de leurs amis avant de se mettre à écrire ces paroles à faire pleurer un clown. Puis, elles jetaient le tout dans le panier de leur Honda et Yamaha pour se ruer au poste de la radio militaire, palpitantes et fières de leur tâche. Ce groupe, c’étaient Cecile Lan Dung (TB), Marguerite Thanh Dung (TG), chị Henriette Tường Vi (TA promotion 70), Francoise Diệu Chi (TA promotion 74) et moi, Elisabeth Diệu Oanh (TA). Eh oui ! Si vous étiez tordus de rire après ces mélis-mélos dramatiques débités par Mỹ Linh, ou si vous vous étiez laissés envahir par le sommeil en écoutant ces litanies monotones, les coupables, c'étaient nous ! Mais hélas, c'est ce qui arrive quand on a affaire à cinq demoiselles bourrées d’hormones brûlantes qui cherchent à évacuer le trop-plein de leurs émotions, révélées ou cachées. Voilà, délicatement réveillé par les chansons choisies par Quany, un tendre moment de notre jeunesse à l’ombre des «flamboyants» en fleurs, à partager avec vous tous ! Elisabeth Diệu Oanh MC-JJR72 56 LES HAI-KU DE LA BASSE–COUR. Les Hai-Ku de la basse-cour Hai-Ku : terme créé par Shiki Masaoka (1867-1902), une forme poétique très codifiée d’origine japonaise, { forte composante symbolique. Il s’agit d’un poème extrêmement bref, visant { dire l’évanescence des choses. Le Hai-Ku comporte traditionnellement 17 mores écrits sur une seule colonne sous la forme d’un tercet de 5, 7 et 5 pieds. Quand on compose un Hai-Ku en français, on remplace les mores par des syllabes : 5, 7, 5 sur respectivement 3 lignes. Style : Le Hai-Ku est une sorte d’instantané, il n’exclut pas l’humour, les figures de style. Le HaiKu ne doit pas décrire, mais évoquer. Règles du Kigo : Le Hai-ku doit comporter un Kigo (un mot concernant l’une des 4 saisons). Transgression : Les règles étant faites pour être transgressées, on peut faire des Haikus sans Kigo. Mais l’ensemble doit dégager ce que certains appellent « l’esprit Hai-Ku ». Il procède du vécu, du ressenti, de choses impalpables. Les Hai-Kus avec une syllabe en moins sont parfois tolérés. -----------------------------------------------------------------------------Voici de fameux Hai-Kus de nos chers amis mc72, des poètes en herbe, échangés dans la basse-cour (forum [email protected]), lors des veillées tardives de l’hiver 2008. Ce fut Tuy-Nga, notre artiste de renommée internationale qui nous a initiés au Hai-Ku, lors de son départ en Californie, en Mars 08. Premier jours de Mars Neige éphémère Envolée vers d’autres cieux Trempée de froid jusqu’aux os Joie remplit mon cœur. TN. Je rêve de Cali. MD. Santa Barbara En Californie Douce bise caressant ma peau Bon séjour chez les yankees Oh, vie, quel délice ! TNT. L’homme à poil en rut. Dr X. Warm my bones, O night Merci la Basse-Cour Hot goddess to haunt my dream Quelle émotion et quelle joie What is wet, dream? bones? DD. Pour nous retrouver. MN. MC-JJR72 57 Hai-Ku avec Kigo : Voici le printemps Hiver qui perdure Voici le temps de l’amour Froid envahit mon corps Voici les beaux jours. Epargne mon cœur. L’été va venir Cerisiers en fleurs Embellir la nature Amitié venant de loin D’un soleil radieux. Voici le printemps. L’automne est là Sur le sable chaud Aux couleurs chatoyantes Sea, sexe and sun en été De l’été indien. Envie de partir. Blanc manteau d’hiver Champignons tout ronds Épargne-nous de ton froid Forêts aux mille couleurs Tes gelées nous tuent. NK. Voilà l’automne. MD. Hai-Ku sans Kigo : Pourquoi Sarkozy ? Déesse de polyandrie Je rêve de Bruni. DrX. Et Halle Berry ? Sensuelle mais enceinte Rêve détruit, fini. TNT. Bruni ou Berry Elles sont femmes des autres Faut les oublier. TN. Bruni ou Berry ? Oublier ? Mieux être fou ! Ou fou de folie ! DD. MC-JJR72 58 Les couleurs de l’amour Il y aurait du jaune Jaune comme le soleil qui pointe à l'aube d'un nouveau jour Et qui lentement monte au zénith pour réchauffer notre amour. Jaune comme les blés mûrs en plein été, moissonnés Pour façonner du bon pain pour nos cœurs affamés. Il y aurait du bleu Bleu comme la mer et le ciel qui se fondent à l'horizon Pour ne faire plus qu'un dans un moment de passion. Bleu comme mes yeux qui cherchent ton regard dans le lointain Pour qu'un sourire se dessine sur mon visage mutin. Il y aurait du rouge Rouge comme le feu qui ravage tout sur son passage Magnifique comme le ciel par une nuit d’orage. Le coup de foudre frappe n'importe qui, n'importe quand Et nous emporte dans des instants d'égarement. Il y aurait du vert, Vert comme un tapis de jeu de hasard, Pour gagner ou tout perdre sur un coup de dés, un soir. Tourne, tourne la roulette de la vie, Mène-nous vers celui que notre cœur a choisi. Mais L'amour n'a pas de couleur finalement. Impalpable, intouchable, est ce beau sentiment. Il se nourrit de rêves et d'espoir à l'infini, L'espoir de voir un arc-en-ciel dans le ciel gris. Đỗ Thúy Trà L’amour n’est pas seulement un sentiment Il est aussi un art. Honoré de Balzac MC-JJR72 59 Premier Amour Du temps de nos vingt ans Etudiants dans l’insouciance Derrière la salle des macchabées Nos baisers langoureux, et nous, enlacés. Nos blouses blanches qui se frottent Ton nom brodé en rouge, sur la poche Le mien en broderie mauve. Médecine et dentaire sous le même toit Et moi, je n’aime que Toi. Les derniers jours d’Avril, cette année là, Des milliers de gens, éparpillés, par ci par là, Toi aussi, tu t’envoles vers là-bas. Le grand amphi soudain, se vide, Sans toi, je deviens livide. « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ». Trente années après, le temps passe, On se retrouve après comme par miracle. Il pleut sur Washington Metropolitan area, Il pleut aussi dans tes yeux d’amande. Cœur ou raison ? Comment savoir ce qui est bon ? Le bon Dieu qui fait couler nos larmes, Redonne aussi nos espoirs, Mais reprend aussitôt après. Paraît que le destin nous joue des tours Joie ou peine, chacune son tour. Mais, même si la guerre nous sépare Même si la vie nous égare Moi, je sais que c’est Toi Mon premier amour…pour toujours. Mimi (mars08) MC-JJR72 60 Nàng thơ của anh Nàng Thơ Của Anh (Thơ Tình Cho Vợ) Nào phải người xưa, nào phải mơ, Ðâu cần trăng hận khóc đêm mờ, Ðâu cần tình vỡ tràn trên giấy, Yêu em trọn vẹn vẫn thành thơ. Chẳng phải tình duyên trong chiêm bao, Không hề thề hẹn với trăng sao, Không hề ước vọng môi trinh nữ, Mà vẫn tình như tự kiếp nào. Yêu em chỉ tại một giòng thơ [1], Gởi anh khắc khoải thật không ngờ, Quê người nhắn nhủ anh nhung nhớ, Bạn học năm xưa vẫn đợi chờ. Giòng thơ gợi nhớ bao dĩ vãng, Trường xưa, bạn cũ vẫn cưu mang, Bạn ơi, ký ức nào nguôi được, Nghề cũ [2], mộng xưa vẫn để tang. Thơ đến, thơ đi, tình nhớ nhung, Thố lộ tâm tư, yêu lạ lùng. Anh viết quá nhiều, em cũng sợ, Mơ nhiều nào biết đến cát hung. Cát hung biết được sẽ về đâu ? Nhưng ta tình ý hợp tâm đầu, Em ơi nào phải cầu điệp mộng [3], Mới biết yêu em, hết biết sầu. Em đến với anh như bình minh, Bóng tối cô đơn hết đọa hình, Sầu đau, mất mát dù không dứt, Nhưng đã yêu em, chọn thái bình. Anh thấy yêu em đẹp hơn mơ, Em đến cho anh thoả mong chờ, Ðây là tình tự tràn trên giấy, Yêu em trọn vẹn viết thành thơ. Đỗ Trần Trọng [1] [2] [3] Em viết vỏn vẹn “Un petit bonjour de Paris” Y-khoa Mơ bướm như Trang Chu MC-JJR72 61 Tháng ba về quê nhà Tháng ba về quê nhà Tháng ba về quê nhà, Hànội, ngày trở về, Những ngày hội Bách Khoa, Trải qua nhiều thế hệ, Bình Qưới, bóng chiều tà... Thăng Long thành vẫn thế... Mình thả bộ đường xa, Yên Phụ dọc bờ đê, Thăm Nhà thờ Đức Bà, Long Biên dừng chân ghé... Lễ dâng chùa Bửu Đà, Chùa Hương, bên rừng tre, Những công viên ngập hoa, Tấp nập từng đoàn ghe, Những đường dài bóng lá, Hưng Yên... đượm tình quê, Bao ngày vui trôi qua, Phủ Lý, xin vào lễ, Bao kỷ niệm ngọc ngà,, Đôi bóng chung lối về, Ghi dấu tình đôi ta... Tay trong tay hẹn thề, Tương lai cùng chia xẻ, NhaTrang, lần ghé chơi, Cho đến ngày bóng xế... Xin ghi lại mấy lời, Sóng biển muôn trùng khơi, Tháng ba lên xứ anh đào, Cát trắng như gọi mời... Mimosa như mở lối vào thiên thai... Đốc Lết, nắng vàng rơi, Ngàn hoa nụ đẫm sương mai, Đảo Khỉ, ... dừng chân tới, Thông xanh nghiêng ngả, chỉ hai chúng mình... Dấu yêu một góc trời, Đàlạt thông, Đàlạt hoa, NhaTrang... kỷ niệm ơi! Sương mờ, phố núi chan hòa dấu yêu... Mars 08 - TTH MC-JJR72 62 La science des communications La science des communications 1) Toi et Moi : Dans les années 70, nous ne connaissions pas grand‘chose de la science des communications. Néanmoins, chacun de nous la pratiquait tous les jours, au sein de notre lycée. Faire connaissance avec une nouvelle copine dans la cour de récré en était un exemple typique. Comment dois-je l‘appeler et aussi comment vais-je me présenter à elle ? A vrai dire ce qui semblait simple devenait vite un casse-tête vietnamien. Voici quelques appellations possibles entre autres : 1) Par prénom (si connu): trop familière donc refus probable (réponse possible de la copine : « on se connaît ?»). Quand ça passait, dans l‘émotion, attention à l‘erreur du prénom. 2) Cô&Tôi: trop distante : Tôi était très égocentrique et commencer à appeler sa copine par Cô me semblait mal débuter. 3) Bồ&Tui : plus gentille mais Bồ pourrait causer problème car familier et Tui faisait trop rustre. 4) Em&Anh : trop mùi, réservée strictement aux gens déjà engagés : fiancés ou mariés. C‘était peut-être ce que je cherchais mais je n‘y étais pas encore. 5) Chị&Tôi : trop polie, complexe d‘infériorité, manque d‘intimité. 6) Em&Tôi : trop polie, complexe de supériorité, manque de charme. 7) Nàng&Chàng : trop « cải lương » en plus il fallait que je sache chantonner les 6 « câu vọng cổ » qui suivaient. MC-JJR72 8) Mày&Tao : très familière, suppose un lien très poussé, convient pour des copains et copines de longue durée. Toutes ces appellations seraient donc inutilisables dans ma situation. Or la langue française a dans son énorme vocabulaire deux magnifiques mots : Toi&Moi Toi&Moi c‘était simple, moderne, bien élevé, raffiné, facile à retenir. Moi&Toi c‘était plaisant, chantant, doux, romantique, accrocheur. A l‘écriture, Toi&Moi c‘est court, facile, convient pour les Haiku et autres poèmes. Addendum : la langue vietnamienne permet l‘emploi en fin de nom par ‗ơi‘ et ‗à‘, surtout employé par les « Bắc kỳ ». Cette terminaison adoucissait les choses. Exemple : Yadida ơi, Alice à. Avec Toi&Moi ça deviendrait Toi ơi, Moi à. C‘était à oublier de suite car l‘effet de tendresse allait tourner en dérision (jamais de Maggi dans un « phở », même s‘il n‘y avait plus de « nước mắm », n‘est-ce-pas ?). En conclusion, l‘emploi de Toi&Moi était conseillé pour toute situation. Je m‘en étais toujours servi et grâce à ces deux mots magiques, je m‘en suis toujours bien sorti avec les copines. A travers les années, Moi&Toi est toujours d‘actualité et n‘a jamais été autant employé. Je me permets de vous conseiller vivement le Toi&Moi. Gens de MC72 « ơi », vous serez toujours mes «TOI» et si vous voulez, je serai toujours votre «MOI». Vu Quân (TC2). 63 2) L’amour et la déclaration : C'est l'histoire d'un gars qui rencontre une copine dans la cours de récré du lycée. Après moult péripéties, il se retrouve dans l'antichambre de l'Amour. Se retrouver là devant cette chambre appelée Amour est déjà un exploit pour notre gars. Le problème c'est qu'il faut encore savoir pousser la porte et y entrer. Vous allez dire que tout est fait, c’est dans la poche. Eh non, si géographiquement c'est à côté, amoureusement parlant, il faut encore travailler et travailler dur. Nombre de gars croyant que c'est réussi et qui ouvrent la porte sans tact, se sont retrouvés éjectés et bannis pour toujours. Vous allez dire que je suis rabat-joie. Oui, je le suis pour une simple raison, c'est qu'il ne faut jamais se précipiter en Amour. Et c'est pour ça que vous devriez encore me lire pendant quelque temps !!! .* Imagine * L'Amour est un vaste royaume où entrer est une chose, pouvoir bien se comporter pour ne pas être banni en est une autre. Avec nos qualités, nous sommes appréciés par la copine mais pas encore ou jamais, « aimés ». Cette différence est capitale, nombre de « thất tình » l'ont payée par ignorance. Cette mauvaise appréciation de la situation peut nous être fatale. Classique intro, corps et conclusion, les pseudo poètes choisiront un poème recopié de Lagarde&Michard et appris par coeur, les vrais poètes composeront pour l'occasion un poème để đời , les fans de John Lennon liront les paroles de * Oh My Love *, les scientifiques mettront en équation «Love=Toi+Moi» (version soft) et «Love= Toi/Moi» (version plus osée), les botanistes accompagneront l'écrit d'une fleur séchée, les «tếu» attacheront le billet avec un sachet de «sí muội». Pour ma part, j'essaie de toujours bien faire cette distinction. Une copine, une Muse, une Confidente, un Amour, tout est différent. La dénomination commune de ces situations est l'intérêt et le dévouement. L'intérêt car on est attiré fortement par ces personnes. Le dévouement car étant du type fidèle, quand je suis attiré par quelqu’un, je lui consacre corps et âme. La copine est agréable à côtoyer, on peut la fréquenter longtemps. La Muse est en plus de la copine, un excitant spirituel. On a le «Hứng», l'envie, l'énergie car elle vous inspire. On peut réussir avec elle, là où on échoue tout seul. La Confidente est la copine avec qui on peut tout dire, MC-JJR72 tout raconter. C'est la personne de confiance, avec qui on est en harmonie totale et à qui on a ouvert tout grand son jardin secret. Par exemple, c'est la personne qui vérifiera l'état de l'élastique quand je veux sauter dans le vide en quête de sensations fortes. On peut espérer avoir quelques copines, une Muse et une Confidente. L'Amour est tout différent. C'est plus rose, plus romantique mais aussi beaucoup plus fragile. Il y aura des choses qu’on raconte à sa Confidente et non à son Amour. Certaines douceurs peuvent être discutées avec les copines et non avec son Amour. Une certaine complicité n’existera qu’avec soi et sa Muse. Des fois, le hasard de la vie fait que son Amour est sa copine, sa Muse, et sa Confidente. Il s'agit alors du TOUT GRAND AMOUR. C'est très rare mais ça existe. Je me limite ici à L'Amour tout simple. Déclarer son Amour, est un acte important, capital pour marquer cette différence. Avant tout, il faut préparer le terrain. Mettre tous les avantages de son côté me semble prudent. J'aimais bien cette petite cour traversée par le couloir donnant vers l'entrée Lê Quí Đôn. C'était un endroit où il y avait moins de monde, parfait pour ce genre de rencontres. Il suffisait de se donner rendez-vous, ce qui n'était pas du tout facile. Dans le pire des cas, ça se passait dans la grande cour, au milieu de toute la communauté. La copine va-t-elle être seule ou accompagnée ? Pourvu qu'elle soit seule mais il y a une chance sur deux qu’elle soit accompagnée par au moins une copine. Ce qui ne va pas faciliter les choses. Ce coming out revêt une multitude d'habits. Une de nos caractéristiques est mise à rude épreuve dans cette opération : la timidité fait qu'on hésite, qu'on a peur, qu'on se renferme. Cela entraîne un trac terrible. C'est comme à l'entrée d'un examen oral où on a l'impression de ne plus se souvenir de rien, c'est comme le comédien avant de rentrer en scène, qui a oublié toutes les répliques. Un timide amoureux est compliqué car il devra vaincre sa timidité pour 64 déclarer sa flamme, flamme qui accentue son problème. C'est bien, c'est mignon d’avoir un peu de timidité. Dans mon Phở, je mettrai en plus une larme de timidité (je rappelle qu'il y a déjà un zeste de « nham nhở » et une pincée de « vô duyên ». Une des manières pour les timides est le coming out visuel. Pas une parole, rien que les yeux dans les yeux, *Theses eyes*. Beauté farouche, quand je te vois, j'en louche. Attention quand même au mode de fonctionnement du « đá lông nheo ». Si le code n'est pas bien compris, tout est possible. Si on confond feu rouge avec feu vert, c'est l'accident relationnel et « thất tình » garanti. C'est pour ça que je suis pour le vrai coming out. J'aime bien le direct. Cette opération dépendra de la sensibilité et du style de chacun d'entre nous. Il faut d'abord se décider sur la forme : oral ou écrit. Si c'est oral c'est version courte, moyenne ou longue durée, en français, anglais, vietnamien, chinois. La déclaration sera écrite puis lue à haute voix, ou murmurée tout doucement (au risque de devoir recommencer si la copine est dure d'oreille !!!!), ou chantonnée (pour les adeptes du cải lương). L'opération doit se faire les yeux dans les yeux (contact direct), les yeux détournés (contact indirect) ou les yeux clignotants (contact code). Le choix écrit convient bien aux personnes réservées et aux bégayeurs. Quoi et comment écrire ? Il y a des littéraires, adeptes de la dissertation à outrance et de la technique du Toi et Moi. Je ne vous dévoilerai pas exactement la mienne, sinon que c'est une synthèse des ingrédients de mon Phở : nham nhở, vô duyên, et timidité avec un brin de romantisme, le tout enrobé de sincérité. Tout ça pour dire qu'on aime sa copine et qu'on voudrait découvrir l'Amour avec elle. Dans beaucoup de cas, il y aura peu de réaction, peut-être quelques réponses du genre «Toi này nham nhở » ou « Toi này vô duyên » (plutôt une appréciation sympathique) ou « je ne vous connais pas » (froideur) ou encore « Est ce qu'on a élevé les cochons ensemble ? (agressivité) ». Remarquez que si l'écrit a été accepté c'est bon signe, quoiqu’il puisse aller directement à la poubelle. De toutes façons, la copine qu'on désirait ne peut être que quelqu'un de bien, de fin, de tempéré, donc il n'y aura jamais de violence dans sa réaction. L'entretien se termine donc très rapidement. Tout est dit, rien n'est décidé. Il faut patienter et attendre la délibération. C'est une période désagréable, angoissante, qui peut, suivant l'examinatrice, et peutêtre ses copines, durer des heures ou des jours. En MC-JJR72 temps normal, passés les 5 jours d'école, c'est fini. Recalé, non reconnu, non aimé, il faut aller rejoindre la longue cohorte des « thất tình» et quitter le royaume Amour. Le solitaire est malheureux, abattu, *Alone again, naturally*, des fois soulagé, rarement fier, le macho se dit « une de perdue, dix de retrouvées » (bonne chance), le blasé se voit condamné à vie chez les célibataires (pauvre de lui !). On rit jaune, on est amer, on s'en veut, on se flagelle, on s'insulte, on ricane. Quelques uns philosophent : «c'est la vie » (évidemment !!!), les superstitieux vont prier (Inch'Allah), les gourmands vont noyer leur tristesse avec un «xâm bảo lượng» de chez Di` Năm (bon appétit !).*Relections of my life*, j'ai fait partie de ces gens-là, j'ai galéré, mais à aucun moment je n'ai perdu espoir et le Duyên. Le Coeur a ses raisons que la Raison ne connait pas. Il faut persévérer. Je me console toujours en pardonnant à la copine. Peut-être que ci, peut-être que ça. Ca me redonne confiance et je recommence. Ami(e)s, je vous souhaite de toujours pouvoir aimer. En tous cas, vive l'Amour ! Quany, l’amoureux indéboulonnable. * Imagine*:J.Lennon *Theses eyes*: The Guess Who *Oh, my Love*:J.Lennon *Alone again, naturally*: Gilber O’Sullivan *Relections of my life*: The Marmalades 65 A story of my love A story of my love… Hoàng Kim Khánh (TD1) My name is Kim Khánh Hoàng aka La Voix d’Or/ Golden Bell/Niki. I would like to dedicate this page to my husband, Khoa Phạm, who, like many of my friends, was a student at the "Lycée Jean-Jacques Rousseau". We knew each other since high school, but started dating only in Medical School, with him always one year ahead of me. He was one of the tallest and strongest built students in school then. Years later he told me that the first thing he noticed about me is that I have the most beautiful pair of legs. Being very knowledgeable in Vietnamese and Chinese literature, he often regaled me with many interesting. In 1976, while still in school, we got married. However, time was difficult in the years following the fall of Saigon. Food, jobs, and liberty were scarce. We started working upon graduation, but everybody had to work for the government, as private practice was forbidden. My husband specialized in Ophthalmology, and frequently performed eye surgery on patients with cataract and glaucoma.. In 1990, after a 10 year-long wait for a visa, with sponsorship from my sister in Houston, we were at last allowed to leave Vietnam for the USA, had to start all over again. I took a job as a medical technician, while Khoa prepared himself for the recertification exams. I was not surprised but proud that he passed each of the 3 part exams on the first attempt, and then started residency training, this time in Family Practice. He eventually joined the Faculty staff of The University of Texas Medical Branch at Galveston as an Assistant Professor and later Baylor College of Medicine in Houston where he now is an Associate Professor. He is dedicated to patient care/teaching and twice received the "Award for best Family Physician teacher of the Year". He has several hobbies: taking photographs, growing plants/flowers (he does have a green thumb). Last year, we had a good crop of Thanh Long, aka Dragon fruit. MC-JJR72 He likes to read Chinese Kung-Fu novels, translated into “truyện chưởng”. He also likes to work with hands, and is quite handy to fix lots of things. He has a passion for computers in general, and has put together several computers from parts. His newest hobby is to download Vietnamese music which he enjoys a lot. He can cook some regular dishes, and his specialty is salads. He also likes to learn foreign languages. He taught himself some German and some Cantonese while speaking Spanish fluently. Khoa is the only son of his family, with three sisters. He is very appreciative of the fact that I gave him two sons. Kevin, our elder, is a lawyer, and our baby, Ryan, a third year medical student. We always wish to have a daughter, so we are looking forwards to having some grand-daughters as our son Ryan will get married August 15th 2009. Looking back, we have been together for 33 years, and have been through a lot of hard time caused by the political and economical upheavals in Vietnam. Now our situation is more stable, we are still deeply in love with each other, and count on spending the rest of our lives together. 66 Les échoppes de Dì Năm Xí muội, cóc, xoài et chùm ruột ngâm cam thảo. Tu sais, cette concoction jaune claire où flottaient ces fruits délicieux dans les bocaux de Dì Năm. On pouvait à peine attendre la fin des classes pour aller la voir ! Et comme nous étions heureux les jours où les classes finissaient à 11 h au lieu de midi ! Vu que mon père ne passait nous prendre que vers midi, alors «tha hô`mà ăn quà !!». Pour moi, c'était toujours le bò bía et le cóc au cam thảo. Le bò bía, c’était le “snack to go des tropiques”, ces petits rouleaux délicieux dont la seule pensée me faisait venir l’eau à la bouche. Après les rouleaux, venaient les fruits marinés (tiens, ça rime avec péché) qu’on savourait toujours avec du sel pimenté, qui n’en devenait que plus délicieux une fois rougi par la pulpe broyée du piment. Et il faut être adolescent pour pouvoir vraiment apprécier ce goût croquant du cóc qui était à la fois aigre, sucré, salé et pimenté ! Et quand ta langue et tes lèvres auraient commencé à te brûler et que les larmes te seraient venues aux yeux, ce serait là que tu atteindrais ton septième ciel avec un petit verre de chè đậu đỏ bánh lọt, cette merveilleuse soupe glacée et sucrée, aux haricots rouges et lait de coco ! J’aimais aussi le chè xâm xa bánh lọt et chè hổ tai, deux bonnes soupes rafraîchissantes faites avec des algues marines. Mais surtout, n’oublions pas le nuớc đá nhận, un pain de glace au sirop de grenadine relevé au jus du chanh muối, le citron salé, pour ce goût merveilleux du sucré-salé ! Et là, c’était le paradis des paradis sous les tropiques ! Paradis multiplié au centuple, lorsque plus tard, au comble de notre bonheur, Dì MC-JJR72 Năm décida de monter une deuxième échoppe sur la rue Lê Qúi Đôn, pas trop loin de la première, sur la rue Ngô Thời Nhiệm, ses filles ayant grandi et pouvant lui prêter main forte. Vois-tu, c'est ce que j'avais voulu retrouver quand j’étais retournée à Saigon, Dì Năm et ses échoppes. Que ne donnerais-je pour la revoir et la remercier pour ces bonnes gâteries qu'elle nous avait préparées ! Elle était là présente pour nous, matin et soir, contre vents et marées, tout au long de notre vie d’écoliers car, te souviens-tu, la saison des pluies venait toujours avec la rentrée des classes. Je me rappelle encore ces après-midis diluviens où l’on s’abritait, mes amies et moi, serrées sous le toit de toile de son échoppe. Et les soirs où, sortant de la salle des Travaux Pratiques, de la deuxième cour, au premier étage, quand la nuit tombait déjà, je la voyais toujours là, avec sa lampe à pétrole se balançant au-dessus de son échoppe. Le reflet de sa lampe sur l’asphalte mouillée, l’odeur de la pluie sur mon imper, les au revoir que l’on s’échangeait en se quittant sont les empreintes de notre jeunesse, à tout jamais marquées dans ma mémoire ! Et maintenant, je voudrais bien revenir un peu sur xóm nhà gạch et xóm nhà lá, si tu veux bien. Je suis xóm nhà lá, Quany, parce que je n'aimais pas étudier, surtout certaines matières. J'étais nulle en Physique et Chimie et presque nulle en Math. Le fait que je n'aimais pas mes professeurs dans ces matières ne contribuait pas à améliorer mon sort non plus ! Et au lieu d'étudier ou prendre des cours particuliers, comme le faisaient les 67 autres, je continuais à lire et gribouiller, écrire mes poèmes et tenir mon journal. J'écrivais même de petites histoires juste pour moi-même, et je dessinais les personnages de mes histoires aux crayons de couleur, ces beaux crayons qui venaient d'Allemagne et qui sentaient si bons ! Je fréquentais toutes les librairies et bibliothèques en ville, même la petite bibli du Cercle et la bibli américaine sur la rue Lê Qúi Đôn. C'était là que j'avais lu The Three Faces of Eve, Wuthering Heights, Lady Chatterley's Lover et un tas d'autres romans anglais pour la première fois. J'y allais voir tous les films américains pendant que mes amies étudiaient. Et je savais toujours que je pouvais compter sur mes notes de Français, d'Histoire et d'Anglais pour relever ma moyenne en fin d'année ! Car, bien sûr, il y avait toujours ces carnets de notes mensuels et trimestriels qu'on devait rapporter à la maison pour les faire signer à nos parents, tu te souviens ? J'ai toujours conservé un de ces carnets de notes ! Quand mes sœurs quittèrent le pays, elles ont eu le bon goût de l'apporter avec elles comme souvenir de nos jours de lycéennes. Je ne sais pas par quelle magie j'ai toujours été parmi les dix premiers de la classe, d'où ma soi-disant apparence de fille de xóm nhà gạch. J'ai passé mes épreuves de français en fin de Première sans problème et en Terminale, mon père a décidé, que je le veuille ou non, de me faire suivre des cours particuliers en Philo. Alors, je me suis retrouvée avec toutes les xóm nhà gạch chez Madame Triệu sur la rue Công Lý ! Elle nous accueillait avec l’un des plus rayonnants sourires sur Terre et elle avait toujours pour nous l'une des plus belles histoires de sa vie d'étudiante à la Sorbonne. Ce qui rendait beaucoup plus attirante la MC-JJR72 tâche d'apprendre à composer des dissertations de philo en trois parties ! Elle nous avait si bien encadrées que nous avions toutes passé notre Bac avec mention !!! Voilà, Quany, quelques anecdotes de nos jours de lycéens pour toi et les amis. Elisabeth Diệu Oanh (TA2) 68 Chiếc nón Bạn thủy chung Bên rặng tre Của những người lao động Gái quê dùng nón quạt Che nắng hè Trên đường đê Chống đỡ trời mưa giông Phe phẩy ngồi nghỉ chân. Cô nữ sinh Phận lưu vong Che thân khi e thẹn Lang thang vùng đất lạ Đựng mận me Nhìn nón lá Khi hái trộm vườn cây Ta thấy dáng Việt Nam. ( Thơ Túy Bạch) MC-JJR72 69 Quiz#5: Il était le frère adoptif caché des Jackson Five. Inspiré par tout ce que pouvaient lui apporter les délices autant que les supplices d'un fruit très prisé du VN, il compose des poèmes d'amour sans espoir à ses heures perdues. Actuellement, il est professeur à l'université. Quiz 5 Answer : Nguyễn Xuân Dũng Winner : Túy Nga Giã từ yêu dấu Cố nhân lạ mặt Hãy trả tôi về nơi quá khứ Cho tôi tìm lại dáng ngày xưa Nũng nịu chan hòa đôi má trắng Yêu em là cả một bài thơ Thấm bao nhiêu dấu lệ hoen mờ. Tỏ bao tình lặng câm than thở Trộm nhớ đêm hoài...ôi chơ vơ! Nguyễn Xuân Dũng Chợt đến mùa đông Mơn man nhẹ vuốt tóc mây làn Đắm đuối hồn ru đôi mắt bích Em nhớ chăng chiều thu nào nhạt nắng Đê mê mấp máy nụ hôn say… Lá bên đường vàng úa đợi mùa đông. Lỡ thả tình ngây nơi không tưởng Em không đến trời giăng mây mầu tím Bơ vơ dằn vặt với mong manh Thu qua rồi, anh lạc lõng mênh mông. Tê tái lần đi theo nhạt lãng Cố nhân lạ mặt ngỡ quen rồi… 1975 White Summer ("Hạ Trắng") Nguyễn Xuân Dũng MC-JJR72 Nguyễn Xuân Dũng 70 L’amitié L'AMITIE chantée par FRANCOISE HARDY Texte de Jean Max Rivière, musique de Gérard Bourgeois(1965) D Bm Beaucoup de mes amis sont venus des nuages G Em Avec soleil et pluie comme simples bagages F# Bm Ils ont fait la saison des amitiés sincères E A La plus belle saison des quatre de la terre D Bm Ils ont cette douceur des plus beaux paysages G Em Et la fidélité des oiseaux de passage F# Bm Dans leur cœur est gravée une infinie tendresse E A Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse D G A D D Alors ils viennent se chauffer, chez moi G A D Et toi, aussi, tu viendras D Bm Tu pourras repartir au fin fond des nuages G Em Et de nouveau sourire à bien d'autres visages F# Bm Donner autour de toi un peu de ta tendresse E A Lorsqu'un autre voudra te cacher sa tristesse D Bm Comme l'on ne sait pas ce que la vie nous donne G Em Il se peut qu'à mon tour je ne sois plus personne F# Bm S'il me reste un ami qui vraiment me comprenne E A J'oublierai à la fois mes larmes et mes peines D G A D D Alors, peut-être, je viendrai, chez toi G A D Chauffer mon cœur à ton bois D: xx0232 G: 320033 A: x02220 Bm: x24432 MC-JJR72 Em F# E D : 022000 :244322 :022100 G A D 71 Phu xich lô Une photo du cycle Danois et une autre d’un superbe cyclo et de sa cliente, plusieurs mails sur le même sujet échangés dans notre forum, m’ont ramené dans une autre vie où j'étais Phu xich lô dap. Mes anciens maîtres avaient commencé par le 'pousse-pousse' terme pas juste, car ils tiraient leur clientes (le terme Tire-Tire me semblait plus approprié, mais ça rappelait trop le va-et-vient, donc abandonné). Petit à petit la mutation s'est faite et le 'PoussePousse ou Tire-Tire' devint 'cyclo pousse' ou 'xich lô đạp' en vietnamien dans le texte (pour différencier de l'horrible 'xich lô máy' pétaradante, bruyante et polluante). J'ai déjà expliqué la différence technique entre le cycle Danois et mon cyclo. Je l'aime mon cyclo, c'est mon outil de travail, mon outil de passion aussi. Etant romantique de nature, j'essaie toujours, quand c'est possible, de mêler travail et sentiment. Pédaler un cyclo est un travail pénible, mais pédaler et draguer en même temps les clientes, c'est un périlleux labeur dont seul est capable un vrai Phu. Je me gare toujours dans la rue Lê Quý Đôn, à midi et en fin d’après-midi, à la sortie du lycée. La destinée veut que certains jours j'ai la cliente que j'aime ou des clientes qui me sont sympathiques. Des fois je refuse la place aux autres, car je la leur réserve. Ce n'est pas que je sois raciste mais je refuse de prendre Mme Bachez ou Mr Vatin, pour cause de surcharge. Certains jours je n'ai personne et le cœur en larmes, je repars vers d'autres clientes, Phu de tristesse. J'essaie de parler avec les clientes sympathiques, qui veulent bien me répondre. Je les considère un peu comme mes copines et des fois je suis Phu de certaines. On ne mélange pas 'du chuôi et du soài', mais attention, le Phu ne fait pas le moine. Ainsi, vous pourriez aussi tomber sur mon ami et collègue Nam Tiến. MC-JJR72 Si, dans une autre vie, nous avions des «patientèles» différentes, lui des dépressives et moi des cancéreuses, maintenant nous partageons la même clientèle, lui s’attribuant l'autre rue stratégique qu'est la rue Ngô Thời Nhiệm. Nous pouvons tenir conversation avec nos clientes sans problème, «Toi có khỏe không ? Exercice math có khó quá không ? Để Phu làm cho nhe. Nóng quá hả ? Để Phu đi mua đá nhận bên Dì Năm cho. Buồn hả, đi coi Love Story với Phu không ?». Moi, Phu de Toi. Nam Tiến jouant le Cù Lần et moi le Nham Nhở. Yadida est une fille sympathique, des fois laissant sa Yamaha pour faire un tour avec moi, le temps de papoter un peu, discuter des Phu et des autres. Alice marche toujours pour rentrer chez elle ; elle ne veut pas de mon cyclo, donc je suis obligé de pédaler derrière pour faire un bout de chemin avec, Phu chiu kho'. Martine veut bien se séparer de sa copine Lucette pour rentrer avec moi, de temps à autre, et surtout, veut pédaler à ma place. J'étais Phu de joie, mais à cette époque, ça ne se faisait pas n'est-ce-pas ? Le Phu devait être à sa place, perché en haut de sa selle et sa cliente à l'aise dans la nacelle, à l'abri du soleil torride ou de la pluie humide. Tiens, 72 voilà ma princesse, « cao ốm và đen,», oui, élancée et mince comme une gazelle, bronzée à faire pâlir Jennifer Lopez. Très difficile de l’avoir car elle est toujours avec sa copine sur la Honda, Phu de désespoir. Et pourtant le Phu que j’étais réservait toujours des petites gâteries aux clientes, un peu de « ô mai » , de xíu muội, cóc, xoài, đá nhận ou « xâm bảo lượng » pour mes copines bien-aimées. servir des membres supérieurs. C'est vrai que Phu ou non, nous avons des organes intéressants, hauts et bas. Des fois, avec des clientes exigeantes, nous tirions à deux. Avec d'autres plus classiques, je pédalais et Tiến tirait. Des fois nous faisions la course pour nous défouler, avec à la clé un bol de Phở ou Mì hủ tiếu. Nous sommes des lao động, c.à.d. que nous mangions dehors, par terre, dans la position ‘ngồi xổm' caractéristique de notre souplesse et virilité, et dont les Viêt Kiêu ne sont plus capables ! C'est vrai que Nam Tiến mettait toujours un glaçon dans son potage chaud. Ayant mangé, nous nous endormions à l’ombre des platanes, dans notre nacelle, en rêvant aux belles copines que nous aurions à pédaler ou à tirer, un jour peut-être. Mes chers amis, voici la morale de l'histoire : méfiez-vous du Phu qui dort, car un Phu peut en cacher un autre. N'est pas Phu qui veut, et surtout n’est-on pas un peu Phu Phu ? Mes amis, soyez Phu de bonheur. Entre Nam Tiến et moi c'était de la camaraderie confraternelle. Aussi Phu que moi, il pédalait bien mais tirait aussi efficacement. Il m'apprenait à bien me MC-JJR72 Quany, tout PHU. 73 Les pousse-pousse Đồ Sơn (Nord VN) : porteuses de voyageurs. Le pousse-pousse serait né au Japon, dans les premières années après le début de l‘ère Meiji en 1868. Les premiers pousse-pousse firent leur apparition pour la première fois à Hanoi en 1883 grâce à la décision du Résident Bonnal de faire venir quelques exemplaires du Japon. Saigon ne découvrit le pousse-pousse qu‘une quinzaine d‘années plus tard. Le seul moyen de transport connu de cette ville était la voiture à cheval que les français désignaient sous le nom de Malabar ou boîte d‘allumettes . (Pham Trong Lê: Http: //hinhxua.free.fr) MC-JJR72 74 Nos poèmes d’amour Nos poèmes d’amour Lời nói đầu ngập ngừng e thẹn Bồi hồi trao nhau lời hò hẹn Anh dìu em vào cõi mộng mơ Mình yêu nhau hồn mình nên thơ. Minh Đức Je me souviens encore de ce visage Qui m’est apparu comme un mirage Ce jour où le soleil brille un peu plus Car c’est le moment où je l’ai aperçue… Minh Đạo Resplendissante dans sa crinière moirée Etincelantes, ces prunelles couleurs jais, Ravissant, ce sourire plein de malice Soulignant ces lèvres charnues, quel délice ! Ngọc Khanh Comment décrire cet instant précis Où l’on ne sait par quelle alchimie On découvre comme une évidence Dans un regard, une attitude Comme une part de soi sublimée. Đinh Bình Instant magique mais passager D’un long voyage cosmique Dans le grand firmament Où nous nous sommes croisés Inscrit à tout jamais Comme une nouvelle parenthèse Dans notre éternité… Túy Nga J’aime te retrouver toute haletante Essoufflée et le corps tremblant N’habillée de rien sauf de ton charme Et mes émois se tiennent en alarme ! Minh Đạo La première fois, on se demande D’où vient cette sensation vibrante Nos bouches qui se cherchent Nos corps brûlants qui s’aimantent… Minh Đức Son doux parfum qui m’accapare Chaleur ardente, tout se prépare Bouillir comme la lave dormante Qui va jaillir, fumante !... Vũ Quân MC-JJR72 Nụ hôn đầu anh xin tặng em nhé Em về rồi sao bỗng nhớ mông lung Tình đưa lối, tim anh đã chạnh lòng Mong em mãi, mong nụ hôn ngày ấy. Minh Đạo Nàng đẹp như trong mơ Tình nàng nhẹ như tơ Nhớ nàng tôi ngẩn ngơ Đặt bút vài giòng thơ. Đào Trọng Sơn Em đến thật nhẹ nhàng Ngồi nép bên vai Anh Anh thấy lòng rộn ràng Buồng tim đập thật nhanh Hồn Anh chợt chấp cánh Anh quên cả lời ca Anh lạc nhịp ghi ta Anh ấm chiều thu lạnh Môi anh ghé hàng mi Môi anh vờn sóng mũi Môi anh tìm hương vị Tình nồng trên bờ môi Và đôi ta trao nhau Đam mê nụ hôn đầu Từng kềm ghì bấy lâu Chiều tháng Mười qua mau. Đặng Vũ Chấn 75 Nếu biết rằng Nếu biết rằng… Original version Nếu biết rằng em đã có chồng Trời ơi! Người ấy có buồn không? Có còn nghĩ tới loài hoa vỡ, Tựa trái tim phai tựa máu hồng (Thơ TTKH) Modified versions . Nếu biết rằng em đã có chồng Anh vẫn nhớ những đường nét cong Mỗi một khi anh ghì em chặt Tay mơn trớn hai đôi ngực phồng... Nếu biết rằng em đã có chồng Anh mường tượng đêm tối phòng trong Thân em mát đôi gò ngực trắng Chốn thiên thai ngự giữa hai mông... Nếu biết rằng em đã có chồng Anh tự hoỉ chồng em biết không Là trinh trắng em không còn nữa Khỏi thất vọng trong đêm động phòng... Minh Đạo Nếu biết rằng em chả chịu chồng Anh về đợi tối thế là xong Đêm khuya gõ cửa em mò tới Ấy chết, chúng ta lại động phòng. Nếu biết rằng em đã có chồng Cố quên cho khỏi nhớ khỏi mong Ngày tháng qua rượu chè be bét Năm thê bẩy thiếp cho đời hồng. Nếu biết rằng em đi lấy chồng Tội tình gì mà khóc mà than Đi phiêu du mây trời lồng lộng Ta dại gì làm chim trong lồng? Minh Đức Nếu biết rằng em đã lấy chồng Ta mong chàng này cũng ga-lăng Làm cho trái tim em phập phồng Chiều chuộng em, cho em tình nồng. Vũ Quân Nếu biết rằng em đã theo chồng, Anh chỉ muốn chết quách cho xong Nhớ đêm nao động phòng hoa chúc Ôi làn da mịn,mối tình nồng! Nếu biết rằng em chẳng ưa chồng Anh nhớ lại những đường nét cong Đã làm anh thao thức dạo ấy Mong sao nối lại mối tơ hồng. Ngọc Khanh Nếu biết rằng o đã lấy chồng, Chừ ta hải hết gái Kim Long Nếu biết rằng em đã lấy chồng Anh về nhập bọn thế là xong. BC* chả thiếu gì kiều nữ Xinh đẹp đa tài, bao đoá hồng! Người mô kênh kiệu chi lạ rứa? Chứ răng lòng ni vẫn đèo bồng. Quznh Lan Ngân Hà *BC : basse-cour des mc72 MC-JJR72 76 Sự xung đột giữa hai thế hệ Đặng Vũ Chấn (TC1) Sự xung đột giữa hai thế hệ Người ta thường nói đến khoảng cách giữa các thế hệ (generation gap), nhất là trong các xã hội tây phương. Thế hệ trẻ thường luôn đi tìm những cái mới, cấp tiến trong khi đó thế hệ phụ huynh thường giữ thái độ bảo thủ. Tại các xã hội tự do thời bình ổn định, khoảng cách thế hệ là chuyện đương nhiên, được chấp nhận một cách bình thường. Những mâu thuẫn cọ xát ít khi trầm trọng, thường chỉ giới hạn trong phạm vi gia đình. Thế hệ phụ huynh bảo thủ nói chung giữ vai trò duy trì kỷ cương giềng mối truyền thống gia đình xã hội, kềm bớt mọi quá đà của giới trẻ, trong khi thế hệ trẻ đi tìm những đột phá mới lạ. Tương quan giữa các thế hệ khi bổ túc nhau như ở trên giúp cho văn hóa của một dân tộc tiến hóa một cách sinh động và tự điều chỉnh trong ổn định. Đôi khi, tại các xã hội có vấn đề, khoảng cách giữa các thế hệ trở thành mâu thuẫn trên bình diện lớn, đưa đến cả một phong trào cách mạng văn hóa, chính trị xã hội. V.d. như phong trào phản chiến Hippies thập niên 60,70, các cuộc cách mạng xuống đường của sinh viên Pháp năm 68, sinh viên Đại Hàn, Thái Lan phản đối trật tự đương quyền cũ của những năm 70,80, Cách Mạng Văn Hóa Vệ Binh Đỏ (do Mao chỉ đạo) để củng cố trật tự đương quyền mới v.v.... Bài này xin được giới hạn trong phạm vi những xung đột giữa hai thế hệ trẻ già trong cộng đồng người Việt Tỵ Nạn tại Hoa Kỳ là nơi mà người viết tương đối có cơ hội trực tiếp tìm hiểu quan sát trong sinh hoạt cộng đồng cũng như khi hành nghề chuyên môn. Người viết sẽ không đề cập đến những trường hợp tương quan hài hòa bổ túc giữa hai thế hệ, tất nhiên MC-JJR72 cũng khá phổ biến trong những gia đình êm ấm thành công. Khoảng cách giữa thế hệ trong cộng đồng Việt tỵ nạn không chỉ là khoảng cách giữa trẻ già như trong cộng đồng bản xứ mà còn thêm khoảng cách giữa hai nền văn hóa Việt Mỹ khác nhau. Sự xung đột giữa hai thế hệ nhiều hay ít do đó cũng còn tùy thuộc vào mức độ hội nhập vào xã hội bản xứ nhanh hay chậm, dễ dàng hay không của mỗi thế hệ. Thế hệ thứ nhất, đại đa số là người tỵ nạn, mang nhiều hành trang của quá khứ nên hội nhập vào xã hội mới, nền văn hóa mới khó hơn giới trẻ. Tỵ nạn là sự ra đi bất đắc dĩ, phải bỏ hết những cái đã có và đã mất để ra đi làm lại cuộc sống từ đầu. Tâm trạng chủ yếu là niềm đau vì mất mát. Khi tới xã hội mới, sau giai đoạn ban đầu có phần ngợp choáng thích thú với cái mới lạ, thế hệ đầu tiên này thường luyến tiếc nhớ nhung quá khứ, và qua lăng kính tiếc thương đó dễ thấy mọi điều của quá khứ là hay đẹp trong khi lại nhìn ra rất nhiều điều bất toàn nơi xã hội mới để chê bai. Thường khoảng thời gian mà sự luyến tiếc quá khứ lên cao điểm là lúc chưa có gì nơi xã hội mới, hay là tuy hội nhập được phần nào nhưng vẫn chưa, hay không đạt bằng được địa vị cũ của mình khi trước. Tiếc thương càng nhiều càng 77 muốn níu kéo tìm lại quá khứ đã mất mát, càng bảo thủ muốn duy trì những nền nếp trật tự cũ từ quê nhà. Cụ thể như quan hê trên dưới, gia trưởng, kính già khinh trẻ của văn hóa Nho Việt : trẻ cãi già là trẻ hư bất kính, con cái phải hiếu đễ, mang ơn sinh thành nuôi dưỡng của cha mẹ, trẻ dù lớn thế nào đi nữa vẫn là những đứa con bé bỏng ngu dại kinh nghiệm đời không thể nào từng trải bằng bậc phụ huynh. Nhất là khi mà phụ huynh lại đã trải qua những kinh nghiệm đau thương thất bại, tù đày, của thế hệ đã bị Cộng Sản lừa, đồng minh phản bội, mất hết cả niềm tin vào chính mình và vào người. Nên càng không tin đám trẻ có thể khôn ngoan hơn mình để mà không bị lừa, nếu mình không dạy dỗ chỉ bảo cho chúng. Và chỉ bảo dạy dỗ theo lối giáo dục Việt Nam là: các em/con phải làm như thế này thế này, không được lànhư thế kia thế nọ, và mắng rủa khi trẻ không làm những gì mình nghĩ là đúng. Niềm đau mất mát càng xót xa khi mà ở nhiều người lớn, vai trò trong gia đình bị chuyển ngược từ vị trí gia trưởng quyền uy, đầy khả năng, làm cột trụ gia đình nay thành người phế thải lệ thuộc vào con cái vì không biết tiếng Anh (giống như câm điếc), bịnh không lái được xe (như người cụt chân) sau những năm tháng bị đầy đọa kiệt lực trong tù CS. Sự chuyển nghịch vai trò này đột ngột, không giống sự chuyển hóa từ tốn tiệm tiến bình thường nơi những người già về hưu sau khi công thành danh toại con cái thành đạt, nên dễ tạo nên những mặc cảm tiêu cực, càng làm người ta muốn rút về với quá khứ và trở nên siêu nhạy cảm bi quan cay đắng nóng nẩy giận hờn, khó chấp nhận sự thay đổi hơn. Thế hệ thứ hai và sau đó, không mang tâm trạng xót xa mất mát của phụ huynh mà là tâm trạng được hưởng và hướng tới tương lai. Văn hoá xã hội xứ Hoa Kỳ dân chủ dạy người ta ý thức và hành xử quyền của cá nhân thay vì cho đó là những đặc MC-JJR72 ân được ban phát phải xin cho. Nên thậm chí có những người trẻ Việt Nam quan niệm việc hiếu đễ với cha mẹ không phải là một bổn phận đền đáp mà chỉ là sự biểu lộ của tình thương hai chiều qua lại bình đẳng. ―Tôi không có chọn để sinh ra trên đời này ( I don‘t choose to be born), bố mẹ tôi hoặc lỡ phút ham vui hoặc có kế hoạch để cho tôi ra đời, thì ông bả phải có trách nhiệm yêu thương tôi, chăm lo dạy dỗ tôi cho đàng hoàng. Phải làm tròn trách nhiệm đó thì ông bả mới có quyền đòi hỏi tôi yêu thương kính trọng.‖ Những lời đại ý trên không phải ít khi được nghe, nhất là khi có xung đột giữa cha mẹ con cái trong gia đình. Đó cũng là do ảnh hưởng của một xu hướng ―đổ thừa trách nhiệm tại cha mẹ‖ (blame- theparents mentality) khá phổ biến trong thập niên 80,90 nơi những thành phần bất đắc chí đi tìm tâm lý trị liệu tại Hoa Kỳ. Thế hệ 1 rưỡi, nhỏ ở Việt Nam lớn lên tại Hoa Kỳ, và thế hệ thứ hai, sinh trưởng tại Mỹ là những thế hệ cũng chịu nhiều áp xuất dằn co của xung đột văn hóa Mỹ Việt. Ví dụ nhìn thẳng vào mắt người lớn khi nói chuyện, theo lối Mỹ thì bị xem vô lễ theo lối Việt. Bày tỏ những luận cứ bất đồng của mình , tranh luận thẳng thắn , không chấp nhận sự áp đặt tư duy của người lớn, theo lối Mỹ, thì bị xem là hỗn xược cãi lại bậc trên, theo lối Việt. Muốn bung ra ngoài tự lập sống riêng tư theo lối Mỹ thì bị cho là không có tình cảm trách nhiệm với gia đình (có vài trường hợp ngược lại muốn nán ở lại trong nhà thì bố mẹ theo lối Mỹ lại muốn tống ra khỏi nhà sớm). Trước những mâu thuẫn như vài điều kể trên, người trẻ thường có những phản ứng khác nhau: Hoặc nổi loạn, công khai thách đố, phủ nhận mọi giá trị văn hóa Việt, hành xử như Mỹ 100%, (bị gọi là dân bananas, vỏ chuối da vàng nhưng tâm hồn, ruột thì thành da trắng), hoặc cưỡng lại hội nhập, nhất quyết làm con ngoan bảo vệ giá trị cũ chiều lòng cha mẹ 78 (thường bị gọi là dân FOB, Fresh Off the Boat, dân mới đến từ tầu biển), hoặc ngoài miệng thì nói theo thế hệ trước cho người lớn vui lòng nhưng sau đó vẫn làm theo ý mình, hoặc tránh xa luôn thế hệ già, kệ mấy ổng loanh quanh lẩm cẩm với nhau ngoài rìa (irrelevance), mình lo hội nhập kết hợp tinh hoa Mỹ Việt theo tốc độ và cách riêng của tụi mình. Để xóa ngăn cách, giảm thiểu những mâu thuẫn giữa các thế hệ, cần sự thông cảm lẫn nhau giữa các thế hệ này. Thông cảm là hiểu rõ và biết tự đặt mình vào vị trí, tâm trạng và cảm nghĩ của thế hệ khác mình. Khả năng thông cảm nhau cao, khi người ta biết mở rộng tâm và trí mình để đón nhận sự khác biệt thay vì đả phá lên án, coi sự thay đổi như là tất yếu trong cuộc sống thay vì là mối đe dọa, như thế giúp ta tỉnh táo khách quan hơn để lọc lựa chấp nhận những thay đổi, khác biệt. Khả năng thông cảm cũng cao khi người ta biết truyền đạt, trong tinh thần chia xẻ trao đổi với nhau, tâm tư quan điểm của mình. Trên phương diện truyền đạt chia xẻ này, thế hệ người lớn có vai trò quan trọng quyết định hơn vì là thế hệ dẫn dắt, ảnh hưởng lên thái độ và hành xử của lớp kế thừa. Thế hệ trẻ thường phục và noi theo gương những bậc phụ huynh thành công, luôn thể hiện và truyền đạt những tính tích cực, lạc quan và phấn đấu cao. Người trẻ cũng thích tìm đến để học hỏi lắng nghe người lớn chia xẻ những kinh nghiệm đau thương thất bại của mình. Nhưng người trẻ (và người ta nói chung) rất ngán ngẩm phải giao tiếp với lớp đàn anh nếu thấy lớp này luôn mang thái độ tiêu cực cay đắng đầy mặc cảm, chê bai lên án người khác, thường hay kể lể những công sức mình đã bỏ ra cốt để lớp trẻ mang mặc cảm tội lỗi thiếu nợ đàn anh (put a guilt trip). Sự tri ân sẽ mất đi ý nghĩa và giá trị tự nguyện của nó khi người ta cảm thấy cứ bị nhắc nhở bắt buộc phải tri ân. Và những lời lên lớp MC-JJR72 giới trẻ từ thế hệ thứ nhất tỵ nạn, phải làm thế này thế nọ mới đúng, nếu không thì bị lên án chửi mắng đễ làm giới trẻ phản ứng ngược, với suy nghĩ: ―Họ là những người đã thất bại phải bỏ nước ra đi, lấy tư thế gì để bắt mình phải theo lối mòn, suy nghĩ của họ.‖ Thế hệ trẻ được giáo dục tại Hoa Kỳ, thích được cung cấp những dữ kiện khách quan có thể tìm tòi kiểm chứng được để từ đó tự mình có những suy nghĩ kết luận độc lập. Và khi thấy lớp đàn anh tạo điều kiện cho mình có những suy nghĩ độc lập, không bị áp xuất của phê phán tiêu cực, và cảm thấy được thế hệ trên tôn trọng và tin tưởng vào khả năng phán đoán của mình, người trẻ dễ bình tĩnh mở rộng tâm trí để lắng nghe người lớn từ đó dễ hiểu rõ và thông cảm hơn tâm trạng và suy tư của thế hệ đàn anh; và sẽ có thái độ kính trọng lớp đàn anh hơn. Từ đó có vòng luẩn quẩn tích cực: thái độ tương kính tôn trọng nhau giữa hai thế hệ giúp giảm bớt mặc cảm bị coi thường, giảm thiểu những phản ứng nhạy cảm quá đáng với nhau, giúp gia tăng sự truyền đạt thông cảm nhau từ đó thêm tôn trọng và tin tưởng vào nhau hơn. Những hiện tượng tích cực trên được thấy nhiều trong những gia đình, cộng đồng, đoàn thể tổ chức có tương quan hài hòa trong sinh hoạt giữa các thế hệ khác nhau. Đặng Vũ Chấn 79 Wandering thoughts (Pensées vagabondes) Đoàn Minh Đạo Wandering thoughts Sitting here at home on a beautiful sunny California Saturday afternoon, musing on the time that has gone by, my heart swimming upstream to memories of old days at MC, I retrace the arc my life has taken, lost in nostalgia. Those days are so far away. Many pages have been turned, yet they seem like yesterday. I can almost taste them. Can one believe it’s been 38 years? The day I left Saigon for the long trip to Liege, Belgium, “l’}me en peine”, is still vivid in my mind. I left so much of what I loved behind : my girlfriend, my friends, my family, the streets of Saigon, the smell of food in the streets, the shady trees, the bright sun, the oppressive heat of noon that assails your senses and lulls you to slumber. Perhaps more than anything, there was the spirit of Saigon of a time when we were 15, 16, that I can only describe as “notre jeunesse”, that imbued our lives. The slow pace, the slow walk, the lazy sunshine. On clear nights, the moon shone brighter than usual, accompanied by a blinking star nearby. Upon such simple images, feelings of love grew, like a cancer that took over my heart. I knew any fighting would be futile. So I surrendered. Those were emotions that remained imprinted in my heart. How many memories have I wrapped up and buried in a corner of my soul!!! Left behind also was my innocence, a certain “je ne sais quoi” that was so completely carefree. Yet all the while the war raged on around us. Every night we went to sleep with the sound of machine guns and bombers’ engines rumbling from the MC-JJR72 airport, of helicopters in formation flying very low overhead, of the fear of knocks on the door from armed soldiers wanting to check our house. The first night on foreign land was so eerily quiet, it felt abnormal. In those burning fields, friendship and love grew like weeds. Perhaps it was our only escape, our way of dealing with “our” growing pains, “our” rebellion against society, against “their” war, “their” “oldway of thinking”… For what else did we have but a sympathetic ear and comforting shoulders to soothe our fragile soul ? Everything was bigger than life, our unrequited love, the girl or boy with whom we danced last night, the voice over the phone. The pains felt real, we failed to realize we had decades of life to live. The now. That was all we knew, for tomorrow we could lose it all. We have now stepped over the half mark of our lives. Have we gone full circle? Seize the moment, we told ourselves. Thus the Basse-Cour was born, bringing us together again into that full circle. Our hair is thinner, grayer, our waistline a bit thicker, our shoulders a tad more stooped. But our thirst for life seems to have remained unquenchable. Give me one more dance, give me one more hand to hold, give me one more kiss, let my heart skip a beat, give me that look that says, if only… ? Bring out the child. Set him free. Behind the grown-up bent by responsibilities, the job and family obligations, schedules and deadlines, the child is still there, smiling to the dancing flowers in the sunshine, reliving the tastes of memorable Saigon and Marie Curie on the tip of his tongue… 80 Cho tôi xin những buổi chiều vàng Thuở ngây thơ lòng nhiều chứa chan Những yêu dấu ngập bên đường cũ Con đường mà ta đã lang thang Em là ai chưa đến đã về Mà ta đã ngậm ngùi tái tê Thuở ngây thơ ngỡ yêu là thế Chợt bừng dậy tỉnh mộng đê mê Còn nhớ chăng dấu vết tình đầu Trăng đã phai nắng nhạt từ lâu Chỉ còn đây dư âm hình bóng Kỷ niệm nào vun đáy vực sâu Ru cho tôi một giấc chiêm bao Để tôi nhớ người em thuở nào Ta là ai nào em có nhớ Trăng mờ rồi nắng nhạt làm sao Tôi chỉ xin chút ánh đầu non Soi từng bước trên lối sỏi mòn Kiếm hương xưa những ngày nào đó Những nụ hôn đậm nồng môi son Rồi hôm nay quá nửa cuộc đời Ngoảnh mặt nhìn một quãng chơi vơi Với tay luồng âm hương quá khứ Một vùng trời ẩn hiện ngoài khơi... Đạo MC-JJR72 81 Remise de prix à l’équipe de badminton du lycée Marie Curie Nos années lycée Fête du Têt au lycée. MC-JJR72 82 Souriez, vous êtes filmés ! Souriez, vous êtes filmés ! Sony : apres minuit on s'en était allé, elle me disait de rentrer dans sa chambre Titi : Juste ... une soirée pour s'abandonner Kifi : C’était charmant de les regarder de la fenêtre de ma cuisine Vu Bo: I think that's it's more ubiquitous than I know, i'm not surprised.... Chenois: ah oui, moi aussi, c'est pourquoi elles peuvent toujours être au-dessus de moi à leur gré La Souris: whatever … to keep your romance department going strong Wuany : mais je n'arrive qu'à 2 fois par jour Grenouille : 2 fois par jour, c'est formidable! Belle de Golden Gate: lam 2 lan 1 ngay hoi nao ? perhaps 20 years ago ma con brag toi ngay hom nay … Thai : le souvenir d’un temps lointain... TIC : le volcan pourrait érupter n’importe quand Kiki : c’étaient des moments heureux Wuany : Sony, my sunny friend, ...jusqu'à maintenant rate toujours sa cible. Sony : il ne faut pas juger sur le moment, mais c'est la duration qui compte. Wuany : Pax, il a sa bouteille d'un côté et son pistolet de l'autre, pas très efficace. Pax : Ce n'est pas très fair play Wuany : et moi, je tire Angela sur le pousse-pousse, ...je pousse Angela sur le tire-tire Chi 5Hai Lua : notre 6 Quân "xô-xích-le" est "a-lô-láp" adorable. Angela: thanks for the offer :o) have you noticed Phu & Khach au repos Syti : il est préférable d'enlever le plastique... c’est plus agréable. Mimi : c'était juste pour t'embêter! Wuany : Pour ma part je n'y vois aucun inconvenient, tout au contraire. MC-JJR72 83 Pax : C'est quand le relâchement ou la déshinibition est effective que l'on se dévoile, je dirais .. Wuany : Notre sheriff... Il peut tirer à répétition ou coup par coup. Nihi : C’était vraiment une réussite TIC : alea jacta est Miminne : vous êtes tellement rapide Kiki : je suis encore au pays des Vikings...alors abstenons-nous de le faire. B.A. : oui, mais ce ne sera pas demain Titi : juste une nuit pour s'enflammer... Niki : nous avions eu du bon temps ensemble Juliette : Nous étions très intimes Mimi : ça fait moins triste aussi. Yadi : on va manger alors ! Grenouille : Que manges-tu? Tu veux du faux Ech ou du faux mang? Pax : les deux et plus Chenois: puisque tu manges du riz blanc, si tu tires tous les jours au hasard, tu ne tireras pas des blank, non? Tini : j'ai attrappé la fausse maladie du vrai faux...Je vais vous laisser pour sombrer dans une fausse inconscience pour de vrai... Mes chers coqs et poules, pour immortaliser tous ces moments précieux que l’on a partagés, j’ai recueilli pour vous, pendant mon dernier voyage intergalactique, quelques bribes de conversation envolées dans l’espace. Bien que ces paroles ne soient pas nécessairement dans l’ordre présenté ci-dessus, ce sont toutefois les vrais mots utilisés. Vous comprenez, bien-sûr, que c’est un peu difficile pour moi de garder l’ordre chronologique alors que mon vaisseau spatial vole un peu erratiquement ces jours-ci, changeant de sens sans aucune raison. Mon frère, trop occupé avec son vrai faux pousse-pousse, ne peut pas encore s’occuper du vaisseau. Mais je sais que vous n’aurez aucun mal à comprendre. C’est ça, la marque de notre groupe MC72 : on se comprend toujours. Yadi MC-JJR72 84 Lá thư gởi bạn Nếu bạn hỏi tôi ngày 30/4/75 đã để lại trong tôi ấn tượng nào mạnh nhất, thì tôi sẽ trả lời: Ngày đó đã cướp đi của tôi cuộc sống êm đềm và những người bạn thân thiết. Trước ngày mất nước, cuộc sống của tôi thật phẳng lặng bình yên. Tôi sống trong tình thương yêu của gia đình và hồn nhiên vô tư cắp sách đến trường, ngày ngày vui đùa cùng các bạn. Tôi có rất nhiều bạn. Nếu bạn hỏi tôi yêu thích người bạn nào nhất thì tôi sẽ không tài nào trả lời được, vì lẽ người bạn nào tôi cũng thương mến như nhau. Bạn tôi, một khi đã thật sự gọi là bạn, ai cũng có một chỗ đứng đặc biệt trong trái tim tôi. Phần lớn bạn tôi đều là bạn học từ thời Marie Curie. Kim Khánh là nhỏ ―bạn già‖ nhất vì hai đứa chung lớp từ tiểu học đến hết trung học. Hiền như cục bột, không thích chơi chỉ thích học, cô nàng là tấm gương ―học‖ của tôi. Suốt 7 năm MC, tôi chơi nhiều hơn học nhưng mỗi năm vẫn lên lớp đều đều và kỳ thi nào cũng đậu. Đó là nhờ mỗi khi sắp đến kỳ thi, tôi đeo theo cô nàng mà học. Nàng học xong một lần, tôi chưa bắt đầu. Nàng ôn lại lần thứ hai, hoảng quá tôi bắt đầu học. Nàng ôn đến lần thứ ba thì tôi thoải mái rồi vì đã học xong lần thứ nhất, vừa kịp thời chuẩn bị đi thi. Nhờ cô nàng hỏi han nhắc nhở mà tôi học hành ―chắc ăn như bắp‖ vậy. Minh Đức là nhỏ bạn tôi không học bài chung nhưng lại hay đi chơi chung. Hai đứa hay có những bốc đồng giống nhau và MC-JJR72 cùng thích ăn quà vặt như nhau. Có bao nhiêu tiền cũng ăn quà hết. Hôm nào có nhiều tiền thì vô tiệm sang trọng, thí dụ bánh tầm bì Sing Sing hay bánh bèo Thanh Vị. Hôm nào gần sạch túi thì cũng ráng chung tiền nhau để đi ăn xáo măng ở chợ Vườn Chuối. Thường thì cuối tháng hai đứa đều sang trọng, vì cả hai đều có tiền lương ―kèm trẻ tư gia‖. Có lần lãnh lương xong, nàng chạy ngay tới nhà tôi khoe ―Chỗ này trả lương khá nhưng lại không bỏ vô phong bì, thật là bất lịch sự‖. Rồi hai đứa kéo nhau đi ăn và cười đùa hinh hích như hai đứa trẻ. Ánh Tuyết là con nhà quan nên ai cũng nghĩ kiêu căng. Sự thực thì cô nàng hiền lành và đoan trang, nghiêm nghị đó thôi. Thấy tôi hay cúp cua, có lần nàng viết cho tôi: ―Ráng đi học đều, đừng cúp cua bỏ ta một mình‖. Không hiểu tại sao từ đó tôi không cúp cua nữa. Với cô nàng này, tôi cùng học, cùng chơi và cùng làm việc từ thiện, một việc làm mới lạ đối với tôi. Cuối tuần tôi theo cô nàng đi thăm các cô nhi viện, chăm sóc các trẻ em mồ côi hay tàn tật. Người bạn này đã khai mở tâm từ thiện của tôi từ đấy. Đó chỉ là một vài người bạn ―tiêu biểu‖ của tôi. Tôi còn nhiều người bạn khác nữa. Tuy mỗi người một chân dung, một bản tính khác nhau nhưng ở cùng lứa tuổi đôi mươi lúc đó, bạn và tôi đều là những tâm hồn trong sáng, vị tha và lý tưởng. Nếu bạn hỏi tại sao tôi nhiều bạn bè vậy, thì thật sự tôi cũng không biết phải trả lời như thế nào. 85 L'amitié c'est quoi ? Tu ne sais pas comment, tu ne sais pas pourquoi Ça fonctionne tout seul et sans mode d'emploi L'amitié c'est la joie de se dire à demain C'est toi, c'est lui, c'est moi Quand ensemble on est bien ! (Patrick Goavec) và đãi tôi món đó trong bữa ăn tái ngộ đầu tiên, khiến tôi xúc động nghẹn ngào. Xuân Hồng vẫn hồn nhiên, trung hậu như ngày nào làm tôi rạt rào thương mến. Kim Hồng tuy lúc đó sức khỏe kém nhưng cũng đưa đón và lo lắng cho tôi thật tận tình. Rồi các bạn Phương Mai, Kim Dung, Giáng Hương, Vân Khanh và Thu Hương nhiệt tình hưởng ứng potluck chào đón tôi tại nhà của Kim Oanh. Nhưng rồi thảm họa 30/4 xẩy ra, cướp đi của bạn và tôi cuộc sống an lành và đẩy chúng ta đi tản mác khắp bốn phương trời. Bạn và tôi, dù ở một nơi nào cũ hay mới, cũng không còn nguyên vẹn như xưa. Gần đây nhất tôi gặp lại bạn ở Nam Cali: Phương Hậu, Hoàng Thơ, Lan Dung, Minh Hằng và đặc biệt Juliette con người đầy nhiệt tâm với bằng hữu mà càng hiểu tôi càng thấy quý mến. Nhớ lại năm trước tôi bịnh không qua Paris họp bạn được, Juliette đã vượt hơn năm trăm cây số từ Paris đến Amsterdam để thăm tôi dù chỉ vài giờ ngắn ngủi rồi phải quay quả trở về. Bạn ơi, tôi những tưởng không bao giờ ta có ngày gặp lại nhau. Biết bao nhiêu năm tôi ao ước được một lần gặp lại bạn, để ta cùng nhau ôn lại những kỷ niệm đẹp của tuổi học trò, để tôi biết bạn nay ở nơi đâu, có còn như xưa ? Biết bao nhiêu năm tôi ao ước … Rồi cũng bất ngờ như khi mất bạn, tôi tìm được bạn qua một sự tình cờ. Tất cả bắt đầu vào một bữa tiệc ở Bruxelles khi tôi tình cờ được xếp ngồi bên cạnh một anh chàng cùng promo MC72. Anh chàng Nghiêm Xuân Miện này là bạn của Đặng Vũ Chấn, em của Minh Đức. Vì thế một hôm, tôi mừng chảy nước mắt khi nghe giọng nói của Minh Đức bên kia điện thoại. Đêm trước ngày gặp lại Minh Đức sau gần 20 năm xa cách, tôi trằn trọc suốt đêm không ngủ. Lần đầu gặp lại nhau, hai đứa như vừa chia tay hôm qua, lại rủ nhau dạo phố và ăn quà vặt như ngày nào. Sau đó cũng bằng một sự tình cờ, tội lạc vào trang web MC72, bỏ vào đó một lời nhắn tin. Và như thế cuối cùng tôi tìm được bạn. Những mảnh đời trôi giạt một hôm gặp lại nhau ở Bắc Cali. Gần 30 năm trôi qua mà Ánh Tuyết vẫn còn nhớ tôi thích ăn bò bía MC-JJR72 Bạn và tôi mỗi người một mảnh đời, vui có buồn có, nguyên vẹn hay tan vỡ, thành công hay thất bại, dù ở nơi nào trên trái đất, chúng ta đều cùng chung một mẫu số : một thời Marie Curie và một tình bạn hồn nhiên trong sáng tuyệt vời. Bạn có còn nhớ câu chuyện Hoàng tử Bé/Le Petit Prince của Antoine de Saint Exupéry mà ngày xưa mình đã đọc? Còn nhớ đóa hoa hồng của Hoàng tử Bé? Đóa hoa hoàng tử đã bỏ công lao chăm sóc, nên khi hoa nở thì trân quý như báu vật của riêng mình, mai sau dù xa cách cũng không bao giờ quên. … (Elle) est unique au monde. …. ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu’elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c’est elle que j’ai arrosée. Puisque c’est elle que j’ai mise sous globe. Puisque c’est elle que j’ai abritée par le paravent. Puisque c’est elle dont j’ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c’est elle que j’ai écoutée se 86 plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c’est ma rose. Si quelqu’un aime une fleur qui n’existe qu’à un exemplaire dans les millions et les millions d’étoiles, ça suffit pour qu’il soit heureux quand il les regarde. Il se dit : "Ma fleur est là quelque part…” Và bạn còn nhớ con chồn khôn ngoan xin làm thân với Hoàng tử Bé ? Mais si tu m’apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m’appelera hors du terrier, comme une musique. On ne connaît que les choses que l’on apprivoise, dit le renard. Les hommes n’ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n’existe point de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis. Si tu veux un ami, apprivoisemoi ! Vậy bạn ơi, ta hãy nâng niu kỷ niệm tuổi học trò của chúng ta như những đóa hoa làm đẹp cuộc sống. Hãy trân trọng tình bạn trong sáng của chúng ta. Hãy giữ mối dây liên lạc mong manh này, để lâu lâu ta lại gặp nhau, kể nhau nghe những chuyện ngày xưa thân ái hay chia xẻ với nhau những vui buồn trong cuộc sống hiện tại. Bạn ơi, nếu bạn cũng yêu Hoàng tử Bé như tôi thì bạn sẽ hiểu vì sao bầu trời đêm sẽ vì bạn mà lung linh muôn ngàn tinh tú và rộn rã tiếng cười. Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire ! Tặng MC72 ngày họp mặt 23/5/2009 Jacqueline Hà Bạch Trúc, TA1 MC-JJR72 87 MC-JJR72 88 En guise d’adieu par Elisabeth Diệu Oanh ... A name on the list, a face in the crowd, a place in the sun... these things we search through life. I hope you found them, or at least one of them, during this unforgettable week-end in Paris, even if it was but for a moment... And now that you are returning to all the corners of the world where home is, may the words from this Irish poem accompany your steps and your thoughts: MC-JJR72 89 Ngân Hà et Trọng Bạch-Trúc et Chương Chấn et Dung Thu Thủy et Michael Minh-Đức et Quyến May the road rise up to meet you, May the wind be ever at your back May the sun shine warm upon your face And the rain fall softly on your fields And until we meet again, May God hold you in the hollow of his hand MC-JJR72 Ngọc Khanh et Tuấn Phương-Mai et Tuấn Gigi Cẩn et Bounnhang Đoàn Minh Đạo et Ngọc Thu-Hương et Alain Diệu-Oanh et Lậps SOMMAIRE Bài Ca Hội Ngộ............................................... 1 Việt Kiều....................................................... 48 Avec la participation de .................................. 2 Tết tha hương ................................................ 51 Préface ................. Erreur ! Signet non défini. Et maintenant ................................................ 52 Photos anciennes ............................................. 4 Quiz 3 et Quiz 4 ............................................ 53 Lycée et Souvenir ........................................... 5 La basse-cour MC72 ..................................... 54 Marie Curie et J.J. Rousseau ........................... 6 Tête-à-tête sur le forum, un soir d‘hiver ....... 55 Acrostiches...................................................... 8 Les Hai-Ku de la basse-cour ......................... 56 Notre époque ................................................... 9 Les couleurs de l‘amour ................................ 58 On s‘en va… et on revient… ........................ 14 Premier Amour ............................................. 59 Lettre ouverte aux professeurs ...................... 15 Nàng thơ của anh .......................................... 60 Nos Profs : on se souvient… ......................... 18 Tháng ba về quê nhà ..................................... 61 Old times, old friends.................................... 20 La science des communications .................... 62 Tendres souvenirs ......................................... 22 A story of my love ........................................ 65 Vieillir ensemble ........................................... 24 Les échoppes de Dì Năm .............................. 66 Chronique d‘un âge de déraison ................... 25 Chiếc nón ...................................................... 68 La chaîne de l‘amitié. Quiz 1 ........................ 27 Quiz 5............................................................ 69 Quiz 2 ............................................................ 28 L‘amitié......................................................... 70 Năm xưa, năm nay ........................................ 29 Phu xich lô .................................................... 71 Mối tình thơ ngây cuả tuôỉ học trò ................ 30 Les pousse-pousse ........................................ 73 Chiếc áo dài đầu tiên ..................................... 32 Nos poèmes d‘amour .................................... 74 Les origines légendaires du peuple Viêt ....... 34 Nếu biết rằng................................................. 75 Le coin des poètes ......................................... 38 Sự xung đột giữa hai thế hệ .......................... 76 Enfants du VietNam...................................... 40 Wandering thoughts ...................................... 79 Quand j‘avais 10 ans ..................................... 41 Nos années lycée........................................... 81 30 Avril 1975 ................................................ 42 Souriez, vous êtes filmés ! ............................ 82 Nuit blanche .................................................. 43 Lá thư gởi bạn ............................................... 84 Số độc đắc ..................................................... 44 En guise d‘adieu par Elisabeth Diệu Oanh ... 88 MC-JJR72 MC-JJR72
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néanmoins se retrouver, à défaut de pouvoir remonter le temps vers leur lycée, leur
temple des souvenirs partagés.
Trần Khoa TC1: